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Plan Stratégique National en Santé de La Reproduction Des Adolescents Et Des Jeunes 2018 - 2020

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Plan Stratégique National

en Santé de la Reproduction
des Adolescents et des Jeunes
2018 - 2020

MADAGASCAR • Décembre 2017

1
REMERCIEMENTS

Le Ministère de la Santé Publique tient à adresser ses vifs remerciements à l’ensemble des acteurs œuvrant dans le
domaine de santé, droits et développement des adolescents et jeunes pour leur soutien et engagement à l’élaboration
du présent Plan Stratégique National en Santé Sexuelle et Reproductive des Adolescents et des Jeunes 2018-2020.

La reconnaissance du Ministère de la Santé Publique va à l’endroit des autres Ministères, des Partenaires Techniques et
Financiers, des membres des ONG et des organisations confessionnelles ainsi qu’aux représentants des jeunes qui ont
apporté leurs compétences et expertises dans ce travail.

Nous adressons également nos remerciements à l’USAID/MCSP pour son appui technique et financier dans l’élaboration
de ce document.

REMERCIEMENTS

Le Ministère de la Santé Publique tient à adresser ses vifs remerciements


à l’ensemble des acteurs œuvrant dans le domaine de santé, droits et
développement des adolescents et jeunes pour leur soutien et engagement
à l’élaboration du présent Plan Stratégique National en Santé de la
Reproduction des Adolescents et des Jeunes 2018-2020.

La reconnaissance du Ministère de la Santé Publique va à l’endroit des


autres Ministères, des Partenaires Techniques et Financiers, des membres
des ONG et des organisations confessionnelles ainsi qu’aux représentants
des jeunes qui ont apporté leurs compétences et expertises dans ce travail.

Nous adressons également nos remerciements à l’USAID/MCSP pour son


appui technique et financier dans l’élaboration de ce document.

i
SOMMAIRE
Remerciements i

Sommaire ii

Acronymes iv

Préface vii

Résumé exécutif viii

Introduction x

I Contexte et justification I

I.I Contexte du pays 1


I.1.1 Situation démographique et sanitaire 1

I.1.2 Situation économique 2

I.1.3 Situation socioculturelle 3

I.1.4 Situation de l’éducation 3

I.2 Etat des lieux de la situation et des besoins des adolescents et des jeunes 4

I.2.1 Profil socio-sanitaire des adolescents et des jeunes 4

Santé reproductive 4

IST / VIH 5

Nutrition 6

Utilisation de substances nocives 6

I.2.2 Offres de services 7

I.2.3 Faible participation des jeunes 7

I.2.4 Jeunesse mal informée et peu exposée aux médias 8

I.2.5 Violence basée sur le genre 8

II. Analyse des réponses et état des interventions en faveur des adolescents et des jeunes 9

II.1 Lignes programmatiques et appui gouvernemental pour la SSRAJ 9


II.1.1Références internationales en SSRAJ auxquelles Madagascar a adhéré 9

II.1.2 Références nationales en lien avec la SSRAJ 9

II.1.3 Principales interventions 10

II.1.4 Ressources allouées en faveur de SSRAJ 10

II.2 Services amis des adolescents et des jeunes existants 11

II.2.1 Services Amis de Jeunes (SAJ) 11

II.2.2 Centres de Santé Amis des Jeunes (CSAJ) 11

II.2.3 Education par les pairs 11

II.2.4 Programmes d’éducation sexuelle existants 13

II.2.5 Réponses communautaires 13

II.3 Analyse des interventions en faveur des adolescents et des jeunes 13

II.3.1Risques et mitigation des risques 13

II.3.2 Analyse de l’environnement : Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces 14

II.4 Leçons tirées des expériences en matière de SSRAJ 14

ii
III. Cadre stratégique du PSN SSRAJ 16

III.1 Vision 16
III.2 But et objectifs 16

III.3 Résultats attendus d’ici 2020 16

III.4 Principes directeurs 17

III.5 Valeurs 17

III.6 Cibles prioritaires 17

III.7 Axes stratégiques 18

IV. Cadre de mise en œuvre 24

IV.1 Cadre institutionnel 24


IV.1.1 Au niveau central : le Comité National de Coordination (CNC/SRAJ) 24

IV.1.2 Au niveau régional : le Comité Régional de Coordination (CRC/SRAJ) 24

IV.2 Cadre organisationnel : Rôles des acteurs 25

IV.2.1 Secteur public 25

IV.2.2 Secteur privé 26

IV.2.3 Partenaires Techniques et Financiers 26

IV.2.4 Organisations de Sociétés Civiles (OSC) 26

IV.3 Cadre financier 26

V. Labélisation du Centre de Santé Ami des Jeunes 26

VI. Mécanisme de suivi évaluation 29

VI.1 Processus de planification 29


VI.2 Système de suivi et d’évaluation 29

VI.2.1 Objectifs 29

VI.2.2 Ressources humaines 29

VI.2.3 Outils de suivi et évaluation 29

Conclusion 29

Glossaire 30

Références bibliographiques 32

Liste des participants à l’élaboration du PSN SRAJ 33

iii
ACRONYMES

AC Agent Communautaire
AFD Agence Française pour le Développement
APART Autorités Politiques Administratives Religieuses et Traditionnelles
AS Agent de Santé
BM Banque Mondiale
CARMMA Campagne pour l’Accélération de la Réduction de la Mortalité Maternelle en Afrique
CECJ Centre d’Ecoute et de Conseil Juridique
CHRD Centre Hospitalier de Référence de District
CHRR Centre Hospitalier de Référence Régional
CHU Centre Hospitalier Universitaire
CHUGOB Centre Hospitalier Universitaire de Gynécologie et d’Obstétrique de Befelatanana
CIMJ Comité Inter Ministériel de la Jeunesse
COES Cadre d’Orientation d’Education Sexuelle
COSAN Comité de Santé
CPN Consultation Pré Natale
CPoN Consultation Post Natale
CPSE Centre de Promotion Sociale et Economique
CRC Convention des Nations Unies sur les Droits de l’Enfant
CR/U Commune Rurale/Urbaine
CSAJ Centre de Santé Ami des Jeunes
CSB Centre de Santé de Base
CTD Collectivités Territoriales Décentralisées
DCI Direction des Curricula et des Intrants
DEP Direction des Études et de la Planification
DRS Direction Régionale de la Santé
DSFa Direction de la Santé Familiale
ECAR Eglise Catholique Apostolique Romaine
EDSM Enquête Démographique et Sanitaire à Madagascar
EMAD Equipe Managériale du District
ENSOMD Enquête Nationale pour le Suivi des Objectifs du Millénaire de Développement
EPM Enquête Périodique auprès des Ménages
ESC Education Sexuelle Complète
EVA Education à la Vie et à l’Amour
FFOM  Forces, Faiblesses, Opportunités, Menaces
FISA Fianakaviana Sambatra
FJKM Fiangonan’i Jesoa Kristy eto Madagasikara
FKT Fokontany
GAVI Global Alliance Vaccination International
JIJ Journée Internationale de la Jeunesse
JIF Journée Internationale des jeunes Filles
JIV Journée Internationale de Volontariat
JMF Journée Mondiale de la Femme
JMP Journée Mondiale de la Population
JMS  Journée Mondiale de la lutte contre le Sida
JPE Jeune Pair Educateur
IEC/CCC  Information Éducation Communication/Communication pour le Changement de Comportement
IMC Indice de Masse Corporelle
INSPC Institut National de Santé Publique et Communautaire
INSTAT Institut National de la Statistique

iv
IPPF Fédération Internationale pour le Planning Familial
ISF Indice Synthétique de Fécondité
IST Infection Sexuellement Transmissible
MCRI Ministère de la Communication et de Relation avec les Institutions
MCSP Programme de survie maternelle et infantile (Maternal and Child Survival Program)
MDM Médecins du Monde
MEN Ministère de l’Education Nationale
MESRS Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
METTFP Ministère de l’Enseignement Technique, du Travail et de la Formation Professionnelle
MFPRA Ministère des Fonctions Publiques et de la Réforme Administrative
MICS Multi Indicators Cluster Survey
MID Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation
MINJ Ministère de la Justice
MJ Maison des Jeunes
MJS Ministère de la Jeunesse et des Sports
MPPSPF Ministère de la Population, de la Protection Sociale et de la Promotion de la Femme
MSANP Ministère de la Santé Publique
MSM Marie Stopes Madagascar
MSR Maternité Sans Risque
ODD Objectifs de Développement Durable
ODEROI Observatoire des Droits de l’Enfant de la Région Océan Indien
OEMC Office de l’Education de Masse et du Civisme
OMD Objectif du Millénaire pour le Développement
OMS Organisation Mondiale de la Santé
ONG Organisation Non Gouvernementale
ONN Office National de Nutrition
OSC Organisation de la Société Civile
PAC Paquet d’Activités Communautaires
PAUSENS Programme d’Appui d’Urgences au Système de Santé
PEC Prise en charge
PF Planification Familiale
PIP Programme d’Investissement Public
PMO Plan de Mise en Œuvre
PMPM Police des Mœurs et de Protection des Mineurs
PNJ Politique Nationale de la Jeunesse
PNSAJ Politique Nationale en Santé des Adolescents et des Jeunes
PNSR Politique Nationale en Santé de la Reproduction
PND Plan National de Développement
PNSC Politique Nationale en Santé Communautaire
PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement
PSE Plan Sectoriel de l’Education
PSI Population Service International
PSN Plan Stratégique National
PTF Partenaires Techniques et Financiers
PVVIH Personne Vivant avec le Virus de l’Immunodéficience Humaine
RGPH Recensement Général de la Population et de l’Habitat
RMA Rapport Mensuel d’Activités
RPI Ressource Propre Interne
SAF/FJKM Sampan’Asa Fampandrosoana FJKM
SAJ Services Amis des Jeunes
SALFA Sampan’Asa Loterana momba ny Fahasalamana

v
SDSP Service de District de la Santé Publique
SE/CNLS Secrétariat Exécutif du Comité National de la Lutte contre le Sida
SEED M/car Sustainable, Environment, Education and Development Madagascar
SIDA Syndrome d’Immuno Déficience Acquise
SIG Système d’Information et de Gestion
SNIS Système National d’Information Sanitaire
SNU Système des Nations Unies
SRMNIA Santé de la Reproduction, Maternelle, Néonatale, Infantile, Adolescents
SSR Santé Sexuelle et Reproductive
S(S)RAJ Santé (Sexuelle et) Reproductive des Adolescents et des Jeunes
STD Service Territorial Déconcentré
TMT Tanora Mitsinjo Taranaka
UNESCO Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture
UNFPA Fonds des Nations Unies pour la Population
UNICEF Fonds des Nations Unies pour l’Enfance
USAID Agence des Etats Unis pour le Développement International
USD Dollar Américain
VBG Violence Basée sur le Genre
VIH Virus de l’Immuno déficience Humaine
VMM Vokovoko Manga Malagasy

vi
PREFACE

Les adolescents et les jeunes constituent l’avenir d’une Nation. Un pays à forte proportion de jeunes, qui
n’investit pas en faveur de la jeunesse, manque desPREFACE opportunités de développement. Facteurs de développement, les
adolescents et les jeunes constituent pourtant la couche la plus vulnérable de la population s’ils restent dépendants.
Ils sont confrontés à de multiples problèmes sociaux, économiques et sanitaires en lien avec la santé sexuelle et
reproductive qui pourraient leur Les nuire.
adolescents et les jeunes constituent l’avenir d’une Nation. Un
pays à forte proportion de jeunes, qui n’investit pas en faveur de la jeunesse,
Le Ministère de la des
manque Santé Publique a de
opportunités élaboré en 2000 une
développement. politique
Facteurs nationale en santé
de développement, les de la reproduction
(PNSR) et une politiqueadolescents et les jeunes constituent pourtant la couche la plus vulnérablede la jeunesse et des
nationale en santé des adolescents et des jeunes (PNSAJ). Le Ministère
sports a également de révisé en 2016 las’ils
la population Politique Nationale
restent de laIlsJeunesse
dépendants. (PNJ). Cesà documents
sont confrontés de multiples stratégiques tiennent
compte de la réalitéproblèmes
du pays et sociaux,
des principales recommandations
économiques et sanitairesauxquelles
en lien avec le gouvernement
la santé sexuelle s’est
et engagé notamment
les recommandations de la Conférence
reproductive Internationale
qui pourraient sur la Population et le Développement (CIPD), les objectifs de
leur nuire.
Planification familiale 2020 et de la feuille de route pour l’Accélération de la Réduction de la Mortalité Maternelle et
Néonatale (CARMMA). Le Ministère de la Santé Publique a élaboré en 2000 une Politique
Nationale en Santé de la Reproduction (PNSR) et une Politique Nationale en
Le présentSanté
document Plan stratégique
des Adolescents et desNational
Jeunes en Santé Sexuelle
(PNSAJ). et Reproductive
Le Ministère des Adolescents
de la Jeunesse et et Jeunes
(PSN SRAJ) clarifie des et met à jour
Sports les dispositions
a également révisé stratégiques stipuléesNationale
en 2016 la Politique dans ces de documents.
la JeunesseC’est l’aboutissement
d’un long processus(PNJ).impliquant les différents
Ces documents partenairestiennent
stratégiques qui ont compte
permis d’identifier
de la réalitélesduproblèmes
pays et prioritaires et de
déterminer les stratégies jusqu’en 2020.
des principales Il constitue parauxquelles
recommandations conséquent, le un cadre de référence
Gouvernement et un outil de travail pour
s’est engagé
tous les intervenantsnotamment
dans le domaine de promotion de SSRAJ
les recommandations de la dans le pays. Internationale sur la
Conférence
Population et le Développement (CIPD), les objectifs de Planification familiale
J’espère bien que cet important document profite à tous les acteurs, qu’ils soient décideurs gouvernementaux,
2020 et de la feuille de route pour l’Accélération de la Réduction de la Mortalité
les partenaires techniques et financiers, les départements interministériels, les collectivités territoriales décentralisées,
Maternelle et Néonatale en Afrique (CARMMA).
la Société civile, les organisations non gouvernementales (ONG) et associations, les médias ou les jeunes eux-mêmes.
Je les invite à s’en approprier Leafin présent
qu’il serve de base de
document référence
Plan pour les
stratégique actionsen
National à entreprendre,
Santé de la le plaidoyer pour la
mobilisation des ressources nécessaires
Reproduction à tous les niveaux
des Adolescents et Jeuneset (PSN
surtout pourclarifie
SRAJ) capitaliser les àacquis.
et met jour les
dispositions stratégiques stipulées dans ces documents. C’est l’aboutissement
J’adresse mes félicitations et remerciements aux partenaires qui ont apporté leur soutien technique et
d’un long processus impliquant les différents partenaires qui ont permis
financier dans l’élaboration de ce plan stratégique.
d’identifier les problèmes prioritaires et de déterminer les stratégies jusqu’en
2020. Il constitue par conséquent, un cadre de référence et un outil de travail
pour tous les intervenants dans le domaine de promotion de SSRAJ dans le
pays. Le Ministre de la Santé Publique

J’espère bien que cet important document profite à tous les


acteurs, qu’ils soient décideurs gouvernementaux, les partenaires techniques
et financiers, les départements interministériels, les Collectivités Territoriales
Décentralisées, la Société civile, les Organisations Non Gouvernementales
(ONG) et associations, les médias ou les jeunes eux-mêmes. Je les invite à s’en
approprier afin qu’il serve de base de référence pour les actions à entreprendre,
le plaidoyer pour la mobilisation des ressources nécessaires à tous les niveaux
et surtout pour capitaliser les acquis.
J’adresse mes félicitations et remerciements aux partenaires qui
ont apporté leur soutien technique et financier dans l’élaboration de ce plan
stratégique.

Le Ministre de la Santé Publique

vii
RESUME EXECUTIF

Le présent document du Plan Stratégique National en Santé Sexuelle et Reproductive des Adolescents et Jeunes (PNS
SRAJ) est une initiative du Ministère de la Santé Publique avec l’appui financier de l’USAID/MCSP et l’appui technique
de tous les partenaires multisectoriels œuvrant dans la jeunesse. Il se veut un document d’orientation des interventions
et de plaidoyer pour la mobilisation des partenaires sociaux ainsi que des ressources du Gouvernement et des PTF en
vue de la mise en œuvre des principales orientations nationales en SRAJ.
La population de Madagascar est une population jeune puisque la moyenne d’âge est de 21 ans. La tranche d’âge de 10 à
24 ans représente 32% de la population, dont plus de la moitié a moins de 20 ans. Cette importance numérique constitue
un facteur stratégique à prendre en compte dans les politiques et stratégies de développement. Les statistiques ont
démontré que cette tranche de la population se trouve confrontée à d’importants problèmes de santé sexuelle et de
la reproduction notamment la grossesse précoce et/ou non désirée, les avortements provoqués, les IST/VIH, la faible
prévalence contraceptive chez les jeunes, le cancer du col, la fistule obstétricale et le suicide, les violences basées sur
le genre, la malnutrition et le mésusage des produits toxiques.

Les résultats des différentes enquêtes renseignent sur la persistance de la précocité de l’âge d’entrée à la vie sexuelle
et reproductive, phénomène touchant les adolescents des deux sexes. Si les résultats de l’EDS 2008-2009 a montré une
légère amélioration des indicateurs de la santé sexuelle des adolescents (15-19 ans) en montrant que la fécondité de
cette tranche d’âge se situe autour de 148 pour 1000 (contre 157 pour 1000 dans EDS 2003-2004), en 2012 la situation
s’est aggravée avec une fécondité des adolescentes se situant à 163 pour 1000 filles (ENSOMD 2012-2013).

Bien que la séroprévalence du VIH/SIDA pour la population générale est relativement faible à 0,37%, plus de la moitié
du taux d’infection concerne les jeunes de moins de 25 ans.

Les enquêtes nationales mettent en évidence un lien entre le faible niveau d’éducation et les problèmes de santé
sexuelle et reproductive. Le taux d’alphabétisation pour les plus de 15 ans accuse une hausse avec une forte disparité
régionale. Sur 100 élèves qui entrent à l’école, 50 à 60 terminent le cycle primaire ; 25 à 30 le collège ; 15 parviennent
en terminale. Seulement 5 à 6 ont l’espérance d’avoir le baccalauréat. Environ 14% des enfants de 6-17 ans n’entreront
jamais à l’école en 2010.

Face à l’ampleur des problèmes de SRAJ, plusieurs initiatives ont été mises en œuvre tant au niveau des structures
publiques qu’au niveau des Organisations de la Société Civile (OSC) et du secteur privé. L’analyse situationnelle réalisée
en amont à l’élaboration de ce plan a révélé que les interventions menées présentent des atouts et des limites.  

• Faiblesse de l’appropriation des intervenants de diverses directives cadres.


• Coordination des acteurs insuffisante pour un meilleur échange en SRAJ.
• Manque d’uniformisation des stratégies ciblées en SRAJ pour les services des prestataires/ac-
teurs.
Des limites • Ressources au profit de la SRAJ limitées.
• Multiplicité des critères de labélisation des CSAJ.
• Outils de suivi des interventions en SRAJ mal exploités ou parfois incomplets.
• Faible implication des adolescents et des jeunes dans les programmes les concernant.

• Politiques, documents cadres, normes et standards de services en SRAJ,VIH/sida, et genre


disponibles.
• Textes et conventions internationales sur les droits humains, y compris à la santé reproductive.
• Intérêt mondial grandissant sur la promotion de la santé des adolescents et des jeunes.
Des atouts
• Population adolescente et jeune : cible prioritaire dans la lutte contre le VIH/sida et de
certains programmes ministériels.
• Existence d’organisations de jeunesse et acteurs œuvrant en SRAJ engagés.

viii
Au regard de cette situation, il importe de fixer de nouvelles bases d’interventions de SRAJ où « Madagascar
est un pays où tous les adolescents et jeunes de 10 à 24 ans jouissent de leurs droits en matière de santé sexuelle et
reproductive, accèdent aux informations et aux services de qualité en fonction de leurs besoins spécifiques et aptes à adopter
individuellement et collectivement des comportements favorables à la santé ».
Pour concrétiser cette vision, l’objectif général qu’on s’est fixé est de « contribuer à la réduction de morbidité et
mortalité maternelle et infantile en ayant comme cibles prioritaires les adolescents et les jeunes de 10 à 24 ans ».

Améliorer l’environnement politico-légal,


institutionnel, socio-culturel et programmatique du
développement des activités en SSRAJ à
Madagascar

Renforcer les connaissances et les compétences des parties


prenantes notamment les adolescent(e)s et jeunes, les acteurs
communautaires incluant les personnes influentes, ainsi que les
Objectifs prestataires impliqués dans la mise en œuvre des programmes
en SSRAJ

spécifiques Accroitre la disponibilité, l’accessibilité et l’utilisation


des services de SSRAJ de qualité

Coordonner, suivre et évaluer les interventions


harmonisées en matière de SSRAJ

Plaidoyer et dialogue de politique auprès des Ministères


sectoriels, Partenaires Techniques et Financiers et leaders
communautaires pour un soutien et un engagement
socio-culturel et légal favorable en SSRAJ

Renforcement de l’accès aux informations répondant aux besoins des


adolescents et des jeunes ainsi que des personnes influentes par une
communication stratégique

Axes Renforcement de capacités institutionnelles et des

stratégiques compétences techniques et managériales des acteurs


impliqués dans la mise en œuvre du PSN, y compris les jeunes

d’intervention Offre de services communautaires et cliniques intégrés de


SRAJ de qualité et conviviaux adaptés aux adolescents et
jeunes

Gouvernance, coordination multisectorielle, suivi et


évaluation des interventions.

ix
INTRODUCTION

Le présent document traite des sujets liés à la Santé Définition des termes
Sexuelle et Reproductive des Adolescents et des Jeunes Tranche
Terme Source
de 10 à 24 ans, qui ne sont ni enfants ni adultes. Il s’agit d’âge
d’une période de profonds changements physiques et Convention sur les Droits
Enfants 0-18 ans
de l’Enfant
psychologiques, où la croissance et le développement
physiques s’accompagnent d’une maturation sexuelle et Adolescents 10-19 ans UNFPA, OMS, UNICEF
cérébrale aboutissant parfois à des relations intimes. Très jeunes
Les termes « adolescents et jeunes » du présent document 10-14 ans UNFPA, UNICEF
adolescents
se réfèrent aux définitions des Nations Unies de 10 à 24 Jeunesse 15-24 ans UNFPA, OMS, UNICEF
ans.
Jeunes 10-24 ans UNFPA, OMS, UNICEF

La Santé de la Reproduction des Adolescents et des Jeunes (SRAJ)


La SRAJ comprend les prestations sur :
• les Conseils, les Informations et les Communications en rapport à tout ce qui a trait à la SRAJ et la
prévention des grossesses précoces ou non désirées
• la lutte contre les IST/VIH, cancer du col et les VBG : prévention et prise en charge
• la prise en charge des grossesses précoces, des complications des avortements
• la prévention et la prise en charge de la toxicomanie, des problèmes liés aux mésusages de produits
dépendogènes
• l’IEC/CCC sur la nutrition, et la prévention et la prise en charge de la malnutrition

Pourquoi se focaliser sur la Santé Sexuelle et Reproductive des


Adolescents et des Jeunes ?
Il est constaté une mortalité maternelle stagnante autour de 478 pour 100 000 naissances vivantes1 au cours des deux
dernières décennies malgré les efforts menés auprès de la mère et de l’enfant de moins de 5 ans sans considération des
spécificités des jeunes. Comme cette tranche d’âge de 10 à 24 ans couvre les 32% de la population2, et que le taux de
fécondité chez les adolescentes de moins de 19 ans à Madagascar est parmi les plus élevés au monde (13è pays en 2015,
selon World Atlas 2015), une action focalisée sur la SRAJ réduirait ce fardeau de mortalité maternelle à long terme. Une
faible prévalence contraceptive chez ce même groupe est également constatée. D’autant plus que, selon l’ENSOMD
2012 - 2013 de l’INSTAT, le risque de mortalité infantile est plus élevé chez les mères de moins de 20 ans au moment
de l’accouchement ou avec un intervalle intergénésique de moins de 2 ans.
Investir chez les jeunes garantit au pays de bénéficier son dividende démographique3. Tous les efforts investis dans la
prévention des grossesses non désirées et l’amélioration de l’espacement des grossesses chez les adolescentes et les
jeunes contribuent à la réalisation des Objectifs de Développement Durable4 et permettront de :
 réduire la morbidité et la mortalité maternelles et infantiles,
 réduire le taux de prévalence de la grossesse précoce,
 diminuer le taux d’avortements,
 réduire l’incidence des IST dont le VIH/sida,
 améliorer l’état nutritionnel,
 offrir aux jeunes filles la possibilité de poursuivre leurs études ainsi que des
opportunités économiques plus prometteuses.

Méthodologie
L’approche méthodologique suivie pour l’élaboration de ce PSN SRAJ a été participative et systémique, pour identifier
les problèmes structurels et organisationnels des réponses en matière de SSRAJ dans le pays.
1 ENSOMD 2012-2013, INSTAT
2 Projection utilisée par MSANP, INSTAT lors des calculs des besoins
3 Le dividende démographique : Investir chez les jeunes, UNFPA, 2013.
4 Déclaration du consensus mondial sur l’élargissement du choix contraceptif pour les adolescent(e)s et les jeunes : Vers l’inclusion de la contraception à longue durée d’action réversible, Cotonou
2015

x
01
Décision sur
élaboration

08 PSN SRAJ
(CNC SRAJ) 02
Revue littéraire,
Impression entrevues,
(MCSP) visites de sites
(Consultant)
Crédit photo : Haingo Ralaison

Verification finale Consultation des


07 (Commission
technique / CNC
partenaires
(CNC SRAJ)
03
SRAJ)

Photos, logos, mise Réunion de


en page labélisation CSAJ
(Partenaires SRAJ et (Commission
MCSP) Validation technique)

06 PSN SRAJ
(CNC SRAJ) 04

05
I.CONTEXTE ET JUSTIFICATION
I.1 Contexte du pays
I.1.1 Situation démographique et sanitaire
Madagascar est une grande île qui se situe dans la partie Sud-Ouest de l’Océan
Indien avec une superficie totale de 587 401 km². Il est divisé en 6 provinces, La population
22 régions, 119 districts, 1695 communes dont 76 communes urbaines (CU)
et 1619 communes rurales (CR)5 . Le pays est subdivisé en 18 521 fokontany a doublé entre
qui sont les plus petites unités administratives. Sa population était estimée à 24 1990 et 2013
millions d’habitants en 2014 dont 62,3% ont moins de 25 ans et 32% de 10 à
24 ans6.

La population a doublé entre 1990 et 2013. Selon la dernière projection démographique des Nations Unies, d’ici à 2030,
la population de Madagascar sera accrue d’environ 50% pour atteindre 36 millions d’habitants et la population âgée entre
15 et 24 ans aura augmenté d’environ 2 millions7. La taille moyenne d’une famille malagasy est composée de 5 personnes.8
5 Données du Ministère de la Décentralisation, 2017
6 Contexte de Madagascar 2016, UNDP Madagascar website
7 World Atlas 2015
8 Rapport de la Banque Mondiale, 2015

1
Tendances autour de la fécondité des Le taux synthétique de fécondité est de 4,8 naissances par
adolescents et des jeunes de 2008 à 2013 femme et le taux de croissance démographique de l’ordre
de 2,8% mais il existe des variations importantes selon le lieu
EDS ENSOMD et les quintiles de revenu. Le taux synthétique de fécondité
2008 -2009 2012 -2013 pour les zones rurales est presque le double de celui de la
234 pour 1000 capitale (5,2 contre 2,7) tandis que celui du quintile le plus
231 pour 1000
pauvre est 2,5 fois celui du plus riche9.
Madagascar fait partie des pays à forte prévalence de
163 pour 1000
grossesse précoce. La fécondité chez les adolescentes
148 pour 1000
est de l’ordre de 163 pour 1000 naissances vivantes10. Le
pourcentage d’adolescentes ayant donné naissance est près
de 4 fois plus élevé pour le quintile le plus pauvre que pour
5 celui le plus riche. Malgré l’augmentation de la prévalence
4,8
contraceptive moderne de 18% en 2004 à 29% en 2009 et
33,3% en 2013, les besoins non satisfaits sont encore élevés
à 17,8% selon l’enquête nationale sur les OMD11. Les mêmes
sources révèlent que l’utilisation de contraceptifs pour les
Indice de fécondité synthétique Fécondité chez 20 à 24 ans Fécondité chez 15 à 19 ans adolescents et jeunes reste faible.
D’une part, l’accès géographique aux services de santé est problématique. D’autre part, le recours aux services est
inégalement réparti, marqué par une inégalité substantielle en termes de revenu et richesse. La couverture des services
de santé amis des jeunes (CSAJ) est encore faible à Madagascar. Les facteurs sous-jacents de la faible utilisation du
service et ses corollaires résident essentiellement sur la couverture des services de santé de base limitée ainsi que la
qualité de l’offre auprès de ces services12.
Madagascar s’est engagé à la Stratégie Globale des Nations Unies sur la santé de la Femme et de l’Enfant et a contribué
à sa mise en œuvre. Cette stratégie globale définit les principaux domaines où il faut agir d’urgence pour accroître
les financements, renforcer les politiques générales et améliorer la fourniture des services. En 2014, le pays a lancé la
Campagne pour l’Accélération de la Réduction de la Mortalité Maternelle (CARMMA) relayée par un engagement de
haut niveau. Ainsi, le Ministère de la Santé Publique a élaboré le Plan National de Développement du Secteur de la Santé
(PNDSS) qui priorise la santé maternelle et infantile et la santé des jeunes et adolescents. La Conférence Nationale sur
la Planification Familiale tenue en 2016 a souligné l’importance de la révision de la loi SR/ PF. Le projet de loi en santé
de la reproduction y relatif recommande, entre autres, l’accessibilité des adolescents et jeunes à la contraception.
I.1.2Situation économique

Selon le milieu de résidence, 78 % de la population malagasy vit en milieu


rural et 22% en milieu urbain13. Le taux de pauvreté rurale est presque deux
fois plus élevé que ceux relevés en milieu urbain14. Trois quart des jeunes
se trouvent en milieu rural travaillant notamment dans l’agricul­ture et dans
les activités de commerce et, sept jeunes sur dix proviennent de ménages
pauvres14.

Le taux d’activité est très élevé avec près de deux


tiers des adolescents malagasy âgés de 15 à 19 ans
professionnellement engagés.

La majorité de la population malagasy souffre de pauvreté extrême selon le


Crédit photo : Haingo Ralaison
rapport de la Banque Mondiale en 2015. Le taux de la pauvreté dans le milieu
urbain est de 48% contre 77,3% dans le milieu rural. Le dernier classement
de l’Indice de Développement Humain classe Madagascar à 154ème sur 188 pays : 91% de la population vivant en
dessous du seuil national de pauvreté (moins de 2USD par jour) avec 71% vivant dans l’extrême pauvreté (moins de
1,25 USD par jour)15. Les ménages dirigés par une femme et les ménages comptant un nombre plus élevé d’enfants
présentent des taux de pauvreté plus élevés. Les principales caractéristiques des ménages associés à la pauvreté ont un
emploi dans le secteur agricole, ont un faible niveau d’instruction et un accès restreint aux avoirs productifs16.
9 ENSOMD 2012-2013, INSTAT
10 ENSOMD 2012-2013, INSTAT
11 ENSOMD 2012-2013, INSTAT
12 Les jeunes malgaches : Faits et chiffres - Rapports synthétique, UNICEF 2011/EDS 2008-2009, INSTAT/Recherche formative sur ls facteurs individuels, familiaux, communautaires et de
services influençant l’utilisation des services en santé sexuelle et reproductive par les jeunes parents dans deux régions de Madagascar, MCSP 2016 /Evaluation des services de santé adaptés aux
besoins des adolescents et des jeunes dans la région de l’Afrique de l’est et du sud : Rapport de Madagascar, IFFP UNFPA, 2017
13 Contexte de Madagascar 2016, UNDP Madagascar website
14 Rapport de la Banque mondiale, 2015
15 Contexte de Madagascar 2016, UNDP Madagascar website
16 Enquête sur la transition de jeunes vers l’emploi, OIT, 2014

2
En ce qui concerne le domaine de l’emploi et insertion socioéconomique, le déséquilibre du marché du travail est
devenu chronique à Madagascar. On assiste à une crise de 1’emploi avec pour corollaire l’explosion de l’économie
informelle. En 2012, selon l’ENSOMD, l’économie malagasy était dominée à 93,4% par les activités informelles où 89,5%
des actifs occupés évoluaient dans l’agriculture.
Le taux de chômage reste faible à Madagascar, à moins de 5% de la population active. Le taux d’activité est très élevé
avec près de deux tiers des adolescents malagasy âgés de 15 à 19 ans professionnellement engagés. Parmi eux, 82% font
des activités qui constituent un travail précaire où la majorité travaille pour contribuer aux revenus de leurs familles.
Selon le rapport d’enquête de l’Organisation Internationale du Travail (OIT)17 en 2014, 70% des jeunes malagasy ont
un travail non régulier compte tenu de l’importance du secteur informel. Les jeunes filles sont plus touchées par cette
irrégularité de l’emploi. Plus de la moitié des jeunes chômeurs ont passé au moins un an au chômage. La moi­tié des
jeunes travailleurs sont des aides familiaux non rémunérés. Seulement 4% d’entre eux sont des employeurs. Dans
l’ensemble, 75,7% des jeunes travailleurs se trouvent dans le secteur de l’agri­culture. Les conditions de travail des jeunes
restent précaires dans les em­plois salariés et rares sont ceux qui bénéficient des avantages sociaux fondamentaux. Ainsi,
seulement 5,3% d’entre eux sont payés pour leurs heures supplé­mentaires de travail.
Le travail des enfants affecte 51% des enfants dans le Grand Sud et touche plus les filles que les garçons, respectivement
53% et 47%. Les filles sont plus engagées que les garçons dans les travaux ménagers (50% des filles de 6-11 ans et 76%
des filles de 12-14 ans contre 26% des garçons de 6-11 ans et 38% des garçons de 12-14 ans)18. Les filles sont aussi plus
impliquées dans le travail dans une entreprise familiale (compagnie ou ferme), alors que les garçons sont plus présents
dans le travail rémunéré.
L’inadéquation de la formation à l’emploi touche 6 jeunes sur 10 ; 12% s’es­timent surqualifiés et 48,4% ressentent des
lacunes dans leurs connaissances ou leurs capacités19. La formation sur le tas représente le mode dominant d’acquisition
des techniques de base pour l’exercice d’un métier20.

I.1.3 Situation socioculturelle


A Madagascar, le contexte socioculturel est marqué par
l’emprise des pratiques, des us et coutumes dans toutes les
régions de l’île avec une certaine intensité dans certaines
régions21. Dans un contexte de diversité ethnique, et de Certaines pratiques
croyances traditionnelles, les facteurs culturels constituent traditionnelles sont néfastes
un déterminant crucial de la Santé Sexuelle et Reproductive à la santé et surtout à la santé
des Adolescents et des Jeunes. Selon les données disponibles,
les pratiques traditionnelles influencent le comportement
de la reproduction en allant
sexuel des adolescents et jeunes à Madagascar22. à l’encontre du respect des
droits humains comme le
Certaines pratiques traditionnelles sont néfastes à la santé
et surtout à la santé de la reproduction en allant à l’encontre mariage arrangé ou forcé, le
du respect des droits humains comme le mariage arrangé mariage des enfants
ou forcé, le mariage des enfants.
La violence et les pratiques discriminatoires envers les femmes et les filles, la faible valorisation des jeunes ou la liberté
sexuelle des jeunes sont encore très courant à Madagascar. Environ 33% des femmes malagasy subissent une violence au
cours de sa vie sous forme de violence conjugale, viol et inceste, exploitation sexuelle et proxénétisme. Cette violence
est pourtant largement acceptée étant donné que 35% des adolescentes de 15-19 ans pensent qu’il est justifié que, pour
certaines raisons, un mari batte sa femme/partenaire, contre 33,3% chez les adolescents23.
L’engagement des leaders traditionnels, réunis au cours du symposium national en 2014, qui a pour objectif de créer
un environnement favorable pour la mise en œuvre des programmes de développement dans le respect des droits de
l’homme en général et ceux des femmes et jeunes en particulier24n’a pas été suivi sur le terrain.
I.1.4 Situation de l’éducation
Le Rapport de la Banque Mondiale 2015 souligne que le système éducatif de Madagascar n’est pas capable d’offrir une
scolarité à tous les enfants. Le taux de fréquentation scolaire des enfants âgés de 6 à 14 ans a fortement reculé au cours
de la période 2005-2012, allant de 77% à 74% en 2010 et 69% en 201225.
La baisse du taux de fréquentation a été inégale, affectant en particulier les zones rurales et les régions du sud. Les
réductions et les niveaux d’exclusion les plus significatifs ont été observés dans les zones rurales, en particulier pour

17 Enquête sur la transition de jeunes vers l’emploi, OIT, 2014


18 Enquête sur la transition de jeunes vers l’emploi, OIT, 2014
19 Enquête sur la transition de jeunes vers l’emploi, OIT, 2014
20 Politique Nationale de l’emploi et de la formation professionnelle, MEFTP, 2015.
21 Les facteurs qui sous-tendent la sexualité des ados dans les régions Atsimo Andrefana, UNFPA/ UNICEF, 2012
22 Les faits et les chiffres sur la jeunesse Malagasy, UNICEF- UNFPA 2012 ; Family Planning TRaC survey, PSI Madagascar, 2015
23 Etude sur les violences basées sur le genre, UNFPA, 2013
24 Rapport du Forum national des leaders traditionnels à Majunga UNFPA /MPPSPF, 2015
25 Annuaires statistiques de l’éducation, 2006-2007 et 2013-2014

3
les garçons. Les estimations les plus récentes indiquent que 1,4 million d’enfants âgés de 6-10 sont non scolarisés26.
Le système éducatif malagasy actuel arrive mal à préparer les élèves pour faire face aux marchés du travail aussi bien
au niveau du secteur formel qu’informel. D’une part, un grand nombre d’enfants ne sont pas scolarisés ; d’autre part,
ceux qui ont terminé le cycle de base pouvant entrer sur le marché du travail n’ont pas suffisamment de compétences
fonctionnelles pour leur permettre soit d’être indépendants soit d’améliorer leurs moyens de subsistance. En plus,
l’offre en matière de formation technique et professionnelle est limitée, et l’enseignement supérieur est principalement
axé sur les sciences sociales préparant les étudiants pour le travail dans le secteur tertiaire27.
Le nouveau Plan Sectoriel
de l’Education (PSE) élaboré
conjointement par les trois
ministères en charge de la
formation28 en 2017 a introduit
des réformes et des nouvelles
orientations pour pallier à
ces lacunes. Ces orientations
auront un impact sur le niveau
d’instruction des adolescents
malagasy qui, à leur tour, influera
sur les problèmes de SSR étant
donné qu’il existe une corrélation
entre le niveau d’instruction et les
Crédit photo :Victoire Rakotobe, MEN
grossesses précoces29.
Formation des formateurs de l’éducation parentale

L’éducation non formelle et


informelle tiennent une place
Crédit photo : MJS

importante dans le système


éducatif à Madagascar.
L’éducation non formelle est
souvent assurée par les ONGs
et association de jeunes (scouts)
ainsi que par les programmes
communautaires des
départements ministériels et des
autres institutions. On cite parmi
tant d’autres, le programme
d’éducation des parents
(MEN ; MCSP ; EKAR Santé) ;
le programme d’éducation par
les pairs (MJS, PSI, MSM, FISA,
SALFA, SAF FJKM) et l’éducation
sanitaire effectuée par les centres
Education par les pairs organisée par MJS à Majunga de santé en partenariat avec les
agents communautaires et les
sensibilisateurs communautaires
(MSM, PSI, MCSP, FISA, USAID Mikolo, Mahefa Miaraka). L’éducation non formelle offre une formation aux compétences
de base pour que les jeunes aient des comportements protecteurs et responsables vis-à vis de la grossesse précoce et
non désirée tant au niveau des écoles qu’au niveau communautaire et en milieu de travail 30.

I.2 Situation et besoins des adolescents et des jeunes


I.2.1 Profil socio-sanitaire des adolescents et des jeunes

Santé reproductive
L’évolution des indicateurs en matière de SSRAJ depuis ces dernières années illustre les nombreux problèmes auxquels
font face les adolescents et les jeunes dont la précocité persistante des rapports sexuels, la forte prévalence de
grossesse précoce et le taux de fécondité des adolescentes élevé.

26 Plan intérimaire de l’éducation 2012-2015 MEN, 2012 


27 Plan sectoriel de l’éducation, MEN, 2017
28 Il s’agit de MEN, MEFTP et MESRS
29 EDSMD 2008-2009
30 Projet de renforcement de capacité des jeunes déscolarisés et non scolarisés, UNESCO, 2014

4
Selon l’ENSOMD 2012-2013 :
 l’âge médian des femmes de 20-24 ans aux premiers rapports
sexuels est de 16,6 ans.
La précocité des rapports
 20,4% des filles contre 10,5% des garçons de 15-19 ans ont sexuels, une forte prévalence
eu leurs premiers rapports sexuels avant 15 ans.
de grossesse précoce et un
 Le taux de fécondité des adolescentes de 15-19 ans est intervalle intergénésique
estimé à 163 pour 1000 filles. 
court sont observés chez
 37% des adolescentes de 15-19 ans ont déjà commencé leur
vie de reproduction dont 5% sont enceintes du premier
les adolescents et les jeunes
enfant et 32% ont au moins un enfant. malgaches et menacent leur
santé familiale
L’utilisation actuelle de méthodes contraceptives chez les
adolescentes non en union mais sexuellement actives âgées de 15-19 ans est très bas :

 76% n’ont jamais utilisé de méthode de contraception

 13,7 % seulement utilisent les méthodes modernes de contraception

 13,8% de besoins non satisfaits en PF

 79,6% n’ont reçu aucun message de PF au cours des trois derniers mois précédant l’enquête

 18,2% n’ont jamais attendu parler de méthodes modernes de contraception

Evolution de quelques indicateurs sur la santé reproductive entre 1992 et 2012

Indicateurs EDS 1992 EDS 1997 EDS 2003 EDS 2008 ENSOMD 2012
Taux brut de natalité (‰) 43,3 42,3 35,3 33,4 34
Taux spécifique de fécondité de 15-19 ans (‰) 157 180 150 148 163
Indice Synthétique de Fécondité 6,1 5,97 5,2 4,8 5
Proportion d’adolescentes de 15-19 ans ayant 29,0 35,7 34 31,7 36,9
déjà commencé leur vie féconde (%)
Besoins non satisfaits en matière de PF (%) 34,6 25,6 23,6 18,9 17,8
Prévalence contraceptive (%) 5,1 9,7 18,3 29,2 33,3

Il est à rappeler que la pratique persistante du mariage des enfants contribue au taux élevé de la grossesse précoce. Afin
d’y remédier, le législateur a fixé l’âge matrimonial à 18 ans (cf. Loi 2007-022 sur le mariage) mais a aussi prévu la possibilité
d’y déroger sur autorisation du Président du Tribunal à la demande des parents et avec le consentement du ou des mineurs.
Malheureusement, il a été constaté en 2013 que 41% des femmes de 20 à 24 ans sont encore unies ou mariées avant 18
ans31.

Les adolescentes enceintes sont plus exposées à la morbidité et à la mortalité en raison des complications qui peuvent
apparaître au cours de la grossesse et de l’accouchement, dont l’avortement spontané, l’arrêt du travail, le travail prématuré,
le travail prolongé pouvant entrainer la fistule obstétricale. Bien que seuls 9,9% des jeunes femmes et 6,9% des jeunes
hommes âgés de 15 à 19 ans ont entendu parler de la fistule obstétricale, les adolescentes sont les plus touchées avec une
prévalence de 8,3 pour 1000 accouchements32.

IST  / VIH

De par leurs pratiques sexuelles à


risque, les adolescents et les jeunes
malgaches figurent parmi les sous-
populations les plus exposées aux IST
et à la transmission du VIH.

31 Rapport de situation nationale sur l’hygiène et l’éducation sexuelle, UNESCO, 2013


32 ENSOMD 2012-2013, INSTAT

5
EDS 2008-2009
Jeunes femmes Jeunes hommes

connaissance du VIH chez les


85% 85,5%
15-19 ans

femmes enceintes séropositives au -


54,7% VIH de 15 à 24 ans

15-19 ans ne connaissant pas


47,5% 44,3%
les IST

utilisant des préservatifs avec


5,2% 9,7%
partenaires sexuels occasionnels

4,7% taux de syphilis chez les 15 à 24 ans 7%

taux du test du VIH avec résultats chez


6% les 15-19 ans ayant eu des rapports 3,9%
sexuels au cours des 12 derniers mois

Nutrition
La nutrition des adolescents de 15 à 19 ans demeure un problème à
Madagascar. L’anémie, un des signes de la malnutrition constitue un facteur Plus d’un quart des
de risque pour la grossesse. En ce qui concerne la prévalence de l’anémie,
adolescents de 15 à 19 ans
35,1% des filles présentent une anémie dont 30,1% légère et 4,8% modérée.
Quant aux garçons, 40% présentent une anémie dont 32,1% légère et 7,9% présentent une maigreur
modérée33. légère, 10% une maigreur
modérée ou sévère et
Pour l’Indice de Masse Corporelle (IMC), 27% des adolescentes ont un IMC
inférieur à 18,5 traduisant soit une déficience énergétique chronique soit une
1,9% sont en surpoids ou
malnutrition aiguë. Plus d’un quart (17%) présentent une maigreur légère, obèses.
10% une maigreur modérée ou sévère et 1,9% sont en surpoids ou accuse
une obésité33.
Il est fort de signaler qu’une jeune mère malnutrie a une forte chance de donner naissance à un bébé de faible poids
et de petite taille qui, sans prise en charge adéquate durant ses 1000 premiers jours (de la conception à 2 ans) devient
victime de malnutrition chronique. Ce phénomène risque de se perpétuer de génération en génération.
Utilisation de substances nocives
Selon l’enquête effectuée en 2008 par l’ODEROI au niveau de 43 établissements
scolaires de l’enseignement secondaire (collège et lycée), on a constaté un taux
de consommation de drogue égal à 19% dont la moitié chez des collégiens. A 15
A 15 ans, 7% des
ans, 7% des garçons et 3% des filles ont déjà consommé au moins une fois de la
garçons et 3% drogue.
des filles ont déjà
consommé au En ce qui concerne la consommation d’alcool, la prise du premier verre selon
MICS 2012 se situe à 1% avant 12 ans, 2% entre 12-15 ans et 31% vers l’âge
moins une fois de de 15-18ans. Une étude menée par l’Institut National de Santé Publique et
la drogue. Communautaire (l’INSPC)34, avec la Fédération Internationale de la Croix Bleue
a montré qu’en 2013, les jeunes de 15 à 30 ans scolarisés sont les plus habitués
à la consommation d’alcool.

33 EDS 2008-2009, INSTAT


34 Etude sur la toxicomanie, INSPC, 2014

6
Si depuis toujours, la pauvreté a été déclarée comme la principale cause ayant poussé les jeunes à consommer de
l’alcool ou du tabac, maintenant ce n’est plus le cas selon cette même étude. Elle a montré que plus les jeunes sont
instruits, plus ils se livrent à la consommation des produits psychotropes. On peut estimer actuellement que plus de
50% des jeunes et adultes malagasy consomment ces substances. La grande liberté des publicités sur les boissons
alcoolisées depuis 2011 aggrave la situation quant à l’usage nocif de l’alcool35.
Par ailleurs, l’enquête nationale sur le tabagisme auprès des élèves âgés de 13 à 15 ans a montré la prévalence du
tabagisme chez les jeunes à 19,3% pour les cigarettes et 7% pour le tabac à chiquer36.

I.2.2 Offres de services


Malgré l’importance relative du nombre des acteurs œuvrant dans
le domaine de la SSRAJ, les interventions menées jusqu’à présent Bien que les services de santé
ne répondent pas forcément aux besoins. Les programmes
sont très limités en terme de couverture, d’implication des
sexuelle et reproductive soient
bénéficiaires dans leur conception et leur suivi, et de l’insuffisance parfois disponibles dans les
de coordination et de synergie entre les différents intervenants. formations sanitaires, les
Bon nombre des adolescents vulnérables, surtout ceux hors adolescents et les jeunes n’y
du système scolaire et en situation précaire, vivant surtout
dans le monde rural n’ont été touchés que rarement par les accèdent que rarement.
interventions en cours.
La prise en charge des besoins en SSRAJ n’a pas été ciblée de façon adéquate même si on note des avancées notoires
en terme de visibilité.
En effet, bien que les services de SSRAJ soient le plus souvent disponibles dans les formations sanitaires conformément
au paquet minimum de soins (PNSAJ, Normes et Standards en SR), les adolescents et jeunes n’y accèdent que très
peu suivant les données disponibles dans les centres37. Les raisons de cette faible utilisation sont à la fois liées à la
conception du système en lui-même, à l’insuffisance d’information ou d’orientation, aux compétences des prestataires
et au manque d’appui et d’accompagnement pour l’opérationnalisation de l’offre de service.

I.2.3 Faible participation des jeunes


La participation des jeunes au processus de prise de décision s’est beaucoup améliorée depuis ces derniers temps38.
Les représentants des jeunes ont au moins été présents dans le processus d’élaboration de la Politique Nationale de
la Jeunesse et dans l’élaboration des plans d’actions y afférents. La mise en place du programme d’éducation par le pair,
le conseil de la jeunesse ainsi que la représentation des jeunes dans les activités de planification régionale constituent
une forme d’implication effective des jeunes dans les programmes les concernant.
Malgré de nombreux efforts et de progrès réalisés, force est de constater que les jeunes ne sont pas suffisamment
engagés et ne participent que de manière limitée aux questions concernant tant leur propre développement que celui
du pays.
D’ une part, cette situation peut s’expliquer par le manque de confiance accordée à la jeunesse qui est en lien avec la
culture de « droit d’aînesse » illustré dans les pratiques quotidiennes39. En effet, les jeunes se retrouvent confrontés à
un système qui les exclut de la prise de décision. Certains jeunes font pourtant preuve d’engagement et de motivation,
comme le démontre l’existence de plusieurs réseaux, d’associations ou de mouvements de jeunesse40.
D’autre part, la deuxième raison se trouve dans le désintérêt des
Les jeunes ne sont pas jeunes dans les choses publiques. Le rapport d’enquête sur les
suffisamment engagés et ne préoccupations des jeunes41 effectuées par le PNUD en 2013 a
révélé que la participation aux affaires politiques est à la sixième
participent que de manière limitée préoccupation des jeunes de Madagascar. La participation est
aux questions liées à leur propre très loin derrière la santé de la reproduction et de l’emploi qui
développement et à celui du pays. occupent les premières places.
Enfin, le manque de compétences et d’expériences freine aussi
la participation des jeunes. Ceux qui s’engagent au sein des structures telles que les Conseils de la Jeunesse, bien que
motivés et engagés, se sentent affaiblis et limités dans leurs capacités de négociation. En ce qui concerne la participation
des jeunes dans les offres de services au niveau des centres de santé, elle se limite dans les activités de sensibilisation
faites par quelques pairs éducateurs. L’implication de jeunes dans le processus de prise de décision, de la planification
et du suivi évaluation des activités du centre de santé est quasi inexistante42.
35 Président national du VMM «Vokovoko Manga Malagasy», in Midi Madagascar du 9 sept 2016
36 Enquête GYTS : Global Youth Tobacco Survey en 2008
37 Rapport Mensuel d’Activités, MSANP
38 Rapport annuel d’activité, DPJ/MJS, 2015
39 Les droits d’ainesse : La prise de décision et de la parole sont réservées pour les ainées, tandis que les besognes sont pour les cadets, in Les proverbes Malagasy RP Malzac,
40 Des ONG ou associations de jeunes qui sont de plus en plus actifs dans différents domaines comme la santé, la citoyenneté, l’environnement, le volontariat
41 Enquête sur les préoccupations de jeunes à Madagascar, PNUD, 2014
42 Evaluation de services de santé amis de jeunes, UNFPA, IPPF/FISA, 2015

7
I.2.4 Jeunesse mal informée et peu exposée aux médias
Selon l’EDSM 2008-2009, plus de 70% des jeunes n’ont reçu aucun message
sur la planification familiale de l’un ou de l’autre des trois médias (radio, télé,
journal). Les garçons de 15 à 19 ans sont les moins exposés aux messages sur
la PF transmis par les médias. Dans les régions du Sud, l’accès aux médias des
jeunes femmes vivant en milieu rural reste faible ; seulement 1% a déjà utilisé un
ordinateur, 0.3% a déjà utilisé l’internet et 18% utilisent le téléphone.
Selon les répondants dans une recherche formative effectuée par l’USAID/
Mikolo43, les jeunes préfèrent largement les médias récréatifs tels que les films
et vidéos tel que cinéma mobile. La radio est aussi populaire parmi les jeunes.
Ils l’utilisent pour écouter la musique, les théâtres radiophoniques, le journal, les
publicités et les dédicaces.
La transmission des messages par téléphone est encore faible dans
Plus de 70% des jeunes beaucoup de régions et ainsi que le taux de pénétration de l’internet44.
Vu le succès de réseaux sociaux chez les jeunes urbains et suburbains45,
n’ont reçu aucun message l’usage de téléphones portables et d’internet donne aux jeunes la
sur la planification discrétion dont ils ont besoin pour accéder à l’information relative à
familiale de l’un ou de l’éducation sexuelle. Il en est de même pour l’usage de téléphone dans
de nombreux programmes de santé en utilisant des lignes gratuites,
l’autre des trois médias comme la ligne verte « Allo Fanantenana » et « la ligne 147 SOS
(radio, télé, journal). Enfant », pour répondre aux besoins en matière de SR incluant le VIH et
la protection de l’enfant.

I.2.5 Violence basée sur le genre


La situation difficile que connaissent la majorité des adolescents et
jeunes est plus marquée chez les filles. Socialement, économiquement La situation difficile que
et politiquement plus désavantagées, elles connaissent également plus de connaissent la majorité
discriminations que les garçons, ce qui se reflète dans :
des adolescents et jeunes
 des choix plus limités en matière SSR (elles sont notamment plus
touchées par les mariages précoces) ;
est plus marquée chez les
filles.
 un accès encore plus limité à une éducation de base de qualité (elles
sont les plus concernées par l’abandon scolaire) ;
 des possibilités d’emploi et de moyens de subsistance également plus limitées (elles sont plus touchées par le
chômage et les emplois mal rémunérés).
 sur 10 femmes qui meurent par jour à Madagascar, 3 sont des adolescentes46.
Conséquences d’une grossesse précoce et non désirée, on recense 75 000 avortements par an (un avortement pour
10 naissances), pratiqués surtout par les jeunes, particulièrement les lycéennes et les étudiantes (ODEROI 2008) et ce
malgré la disposition légale pénalisant l’avortement à Madagascar.
En 2013, 501 cas d’abus sexuels ont été enregistrés au Centre Hospitalier Universitaire de Gynécologie et d’Obstétrique
de Befelatanana, avec son centre Vonjy 47pour prendre en charge les cas de VBG.
Proportion des violences perpétrées aux adolescents - CHUGOB et centre Vonjy

49,5% violence sexuelle aux adolescentes de 5 à 14 ans

32,5% violence sexuelle aux adolescentes de 15 à 18 ans

violence sexuelle aux garçons mal documentée (Centre Vonjy : 11/186 cas en 2016)

En 2016, plus de 1 500 cas de maltraitance, de violence, d’abus et d’exploitation à l’encontre des enfants et des adolescents
ont été signalés au Service de la Police des Mœurs et de Protection des Mineurs48. Par manque de signalement, d’autres
cas restent non déclarés par la communauté.
43 USAID Mikolo
44 Madagascar se trouve à la 25ème position sur 54 pays en ce qui concerne le taux de pénétration des nouvelles technologies de l’information Internet Worlds Stats, 2014
45 Pour l’internet fixe,Madagascar est autour du 5% et pour l’internet mobile autour de 30% avec des utilisations très sporadiques par les jeunes urbains, GOTICOM/MCRI, 2017
46 Enquête nationale sur les décès maternels, UNFPA, 2012
47 Le centre Vonjy basé à CHUGO Befelatanana est un centre qui offre des services intégrés de prise en charge pour les enfants victimes de violences. Le centre a comme objectif de prévenir
les violences contre les enfants et veille à ce que les enfants victimes aient accès aux soins et soutiens nécessaires. Toamasina, Majunga et Nosy Be disposent aussi de centre Vonjy.
48 Données des registres, PMPM, 2016

8
II. ANALYSE DES REPONSES ET LES PRINCIPALES INTERVENTIONS
EN FAVEUR DES ADOLESCENTS ET DES JEUNES
II.1 Lignes programmatiques et appui gouvernemental pour la
SSRAJ
II.1.1 Références internationales en SSRAJ auxquelles Madagascar a adhéré

Déclaration universelle des droits de l’homme, 1948



Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination raciale, 1963

Conférence Mondiale sur les Droits de l’Homme, 1968

Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard de la femme, 1981

Charte africaine des droits de l’homme et des peuples de 1981 (incluant le droit à l’accès aux

services de la SR et le devoir à la PF)
Convention Internationale des Droits de l’Enfant, 1989

Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD) au Caire en 1994

Conférence mondiale de l’Organisation des Nations Unies sur les femmes en 1995 à Pékin (le

droit des femmes à la maîtrise de leur fécondité a été reconnu comme un élément essentiel du
renforcement de leur pouvoir d’action)
Conférence mondiale sur les femmes, Beijing, 1995

Programme d’Action Mondiale pour la Jeunesse, 1995

Convention cadre de l’OMS pour la lutte anti-tabac, New York 2004

Charte africaine de la jeunesse, 2006

Déclaration de l’Assemblée Générale des Nations Unies sur les Objectifs du Développement

Durable (ODD), New York, Septembre 2015 ;
Engagement de Madagascar au partenariat mondial de Planification Familiale FP2020 en Septembre

2015
 Protocole de Maputo sur les Droits des Femmes (Plan d’action élargi de Maputo sur la santé
sexuelle et reproductive et les droits y relatifs 2016-2030)
Feuille de route de l’Union Africaine sur le dividende démographique, Agenda 2063

II.1.2 Références nationales en lien avec la SSRAJ

Constitution de la République de Madagascar (art. 21)



Code Pénal Malagasy

Loi n° 97 – 039 du 04 novembre 1997 sur le contrôle des stupéfiants, des substances psychotropes

et des précurseurs à Madagascar
Loi n°2005-040 du 26/02/2006 sur la lutte contre le VIH SIDA et la protection des droits des

personnes vivant avec le VIH/SIDA
Loi n° 2007- 022 du 20 août 2007 relative au mariage et aux régimes matrimoniaux

Loi n. 2007-038 du 14 janvier 2008 modifiant et complétant certaines dispositions du Code pénal

sur la lutte contre la traite des personnes et le tourisme sexuel.
Loi n°2011-002 du 15 juillet 2011 portant Code de la Santé Publique

Loi n°2015-038 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n°2004-028 du 09

septembre 2004 portant Politique Nationale de la Jeunesse garantissant les droits des jeunes à la
santé
Loi 2007-023 du 20 août 2007 sur les droits et la protection des enfants

Plan National de Développement (PND) 2015-2019

Politique Nationale de la Santé de la Reproduction PNSR, 2000

Politique Nationale de Santé des Adolescents et des Jeunes, 2000

Politique Nationale de Santé Communautaire, 2009

Orientations politiques en Santé de la Reproduction, 2012

Politique Nationale de riposte contre le VIH/sida dans le monde du travail, 2013

Politique Nationale de Santé réactualisée en 2016

Politique Nationale de la Jeunesse (PNJ), 2016

Feuille de Route Nationale pour l’Accélération de la Réduction de la Mortalité Maternelle et

Néonatale 2015-2019
Plan Sectoriel de l’Education (PSE), 2017

Stratégie Nationale de lutte contre le mariage des enfants 2017-2024

Séminaire National de l’Enseignement Catholique (SENAEC), Antsirabe 2013-EVA

9
II.1.3 Les principales interventions
La promotion de la SSRAJ est une activité transversale et multisectorielle. Sur le plan institutionnel et gouvernemental,
elle est assurée par plusieurs départements ministériels (Primature, Ministère de l’Intérieur et de la Décentralisation,
Ministère de la Santé Publique, Ministère de la Jeunesse et des Sports, Ministère de la Population, de la Protection sociale
et de la promotion de la Femme, Ministère de l’Education Nationale, Ministère de la Défense Nationale, Ministère de
la Justice, Ministère du Tourisme, Ministère de la Communication et de Relation avec les Institutions, Secrétariat d’Etat
chargé de la Sécurité Intérieure, Ministère de l’Eau, Assainissement et Hygiène) qui œuvrent par l’intermédiaire de leurs
structures à l’amélioration de la SRAJ.
Ministères

SANTE
Garant de l'application des normes et standards en SRAJ
Coordination des intervenants en SSRAJ
JEUNESSE
Offres de services de santé sexuelle et reproductive :
Coordination Nationale de la Santé Reproductive des
prévention et prise en charge
Adolescents au sein de la Direction de la Protection de la
Centres de santé « amis des jeunes »
Jeunesse
Maisons des Jeunes, Espace jeunes, centres multifonctions:
sensibilisation SRAJ par des pairs éducateurs, activités EDUCATION
ludiques d’accompagnement DSS: Service Médicosocial de la Direction des Ressources
Humaines pour la mise en place des Coins Jeunes
OEMC: sensibilisation en SRA et éducation parentale
POPULATION DCI: insertion de l’éducation sexuelle dans le programme
Centres d’Ecoute et de Conseils Juridiques (CECJ) scolaire
Lutte contre la Violence (sexuelle et domestique) à travers
des intervenants sociaux: PEC psychosociale des victimes de
VBG SÉCURITÉ INTÉRIEURE, DÉFENSE, TOURISME,
FONCTION PUBLIQUE
Points focaux VIH/Sida : lutte contre les abus et violences,
campagne contre l’exploitation sexuelle des mineurs et
contre le tourisme sexuel, application des lois en vigueur
HYGIENE
Promotion de l’hygiène menstruelle

Partenaires bilatéraux et multilatéraux


Certains partenaires bilatéraux et multilatéraux notamment UNFPA, UNICEF, UNESCO, OMS, Banque Mondiale
et USAID apportent des appuis techniques et financiers aux structures gouvernementales ou des ONG dans des
programmes spécifiques d’envergure nationale ou dans des régions d’intervention prioritaires.
OSC
Les Organisations de la Société Civile (OSC) et les partenaires techniques de mise en œuvre notamment les ONG,
les institutions confessionnelles, les associations de développement des jeunes ainsi que les associations/réseaux des
jeunes jouent un rôle important dans la promotion de la SSRAJ soit en matière de promotion des activités d’IEC/CCC,
soit pour le développement des services communautaires ou des offres de services cliniques, soit dans la mobilisation
des ressources et du plaidoyer.
CNC SRAJ
Un comité national de coordination en SRAJ composé des différents départements ministériels, des Partenaires
Techniques et Financiers, des partenaires de mise en œuvre et des représentants des jeunes se réunit périodiquement
pour le suivi et l’orientation des interventions en SRAJ.

II.1.4 Ressources allouées en faveur de SSRAJ


En matière de santé reproductive, les sources de financement pour
l’achat des intrants et des consommables de PF viennent principalement
des Partenaires Techniques et Financiers. Ces partenaires fournissent
aussi la majeure partie des financements pour l’achat des produits de MSANP

MSR, avec le soutien de la Banque Mondiale et de l’Agence Française du


Développement (AFD). La part du financement du MSANP est modique
de moins de 1% des ressources.
Le financement des activités par les fonds propres des Ministères
impliqués en SRAJ (RPI) n’est pas figuré dans le budget des Ministères,
sachant que les budgets de contrepartie nationale pour les projets/

10
Programmes d’Investissement Publics (PIP) sont utilisés dans d’autres priorités de la Politique Générale de l’Etat (PGE).

II.2 Services amis des adolescents et des jeunes existants


II.2.1 Services Amis de Jeunes (SAJ)
Les parties prenantes œuvrant pour la promotion des jeunes ont élaboré
en 2013 un document intitulé « Service Ami des Jeunes ». Ce document
définit les critères pour les différentes offres de service destinées aux
jeunes dans les différents services techniques et administratifs pour qu’ils
soient labélisés « amis des jeunes ». Les Centres Amis de Jeunes (Maison des
Jeunes, Coin Jeunes, Espace Jeunes…) sont habituellement conçus comme
des points de rencontre multifonctions destinés à être un environnement
amical pour les adolescents et les jeunes. Les centres non cliniques
fournissent des informations et des conseils en SRAJ avec comme portes
d’entrée les activités spécifiques aux adolescents et les jeunes (éducatives,
récréatives, connexion internet…). Les apports de ces centres pour changer
les comportements des adolescents et des jeunes en matière de SSR sont
faiblement documentés.
Les centres de jeunesse sont principalement Couverture du document SAJ.
utilisés par une proportion relativement
faible de jeunes qui vivent à proximité, à forte majorité de sexe masculin. Ces
jeunes hommes beaucoup plus âgés que l’âge visé les fréquentent à des fins
récréatives49. Les programmes récréatifs et de renforcement de capacités qui
y sont offerts favorisent des résultats socialement souhaitables tels que la

Crédit photo : Noro Haingo Rakotoseheno, MJS

Espace jeunes à Tsihombe, extérieur et intérieur

réduction de comportements de déviance sociale ou le développement de compétences employables, sans faire preuve
d’effet tangible sur l’utilisation des services de SSRAJ et de la planification familiale 50.

II.2.2 Centres de Santé Amis des Jeunes (CSAJ)


Le Centre de Santé Ami des Jeunes (CSAJ) figure parmi les services cités dans le document SAJ. Selon ce document, un
centre de santé doit remplir 35 conditions regroupées en 9 rubriques pour être Ami des Jeunes 51. Dans la pratique, ces
critères sont difficilement retrouvés dans un même endroit en même temps, ce qui a rendu difficile son exploitation. Le
secteur public a labélisé certains Centres de Santé Amis des Jeunes suivant les formations dispensées aux prestataires
et les équipements qui y sont dotés. Parallèlement, les centres de santé privés utilisent des critères conformément
aux orientations de leur siège et de leurs politiques propres pour initier des Centres de Santé amis de Jeunes, en
l’occurrence PSI, MSM, FISA, SALFA. Leurs propres critères se portent principalement sur l’équité, l’accessibilité,
l’adaptabilité et l’efficacité de services.
Grâce aux efforts menés par le Ministère en charge de la Santé, les services de la santé sexuelle et reproductive sont le
49 Les Maisons de jeunes vues par les jeunes, MJS, 2015
50 Témoignage des responsables du programme corroboré par des jeunes fréquentant les SAJ, MJS
51 Les services Amis des Jeunes, UNICEF/MJS, 2013

11
plus souvent disponibles dans les formations sanitaires conformément au paquet minimum de soins prescrits dans les
politiques, normes et standards en matière de SR (PNSR).
Une étude évaluative menée conjointement par l’IPPF et l’UNFPA en Septembre 201752 a montré que malgré l’attention
nationale accordée aux CSAJ, très peu de jeunes connaissent leur existence et les ont effectivement utilisés. Il a été
mentionné pourtant que la quasi-totalité des jeunes ayant visité un CSAJ déclare être satisfaite des services reçus sur
place.

Raisons de la faible utilisation des


CSAJ selon les études existantes
Faible connexion avec la communauté (y

compris adolescents et jeunes),
Pour ce qui est de CSAJ,
on compte actuellement
Insuffisance du soutien communautaire
 95 Centres de santé
(jeunes, parents et dirigeants
communautaires) faute d’information amis de jeunes dans
mauvaise information ou manque les structures de santé
d’orientation sur les offres de service et les
avantages y relatifs publiques. Selon les
données disponibles les
Gamme de services limitée,

adolescents et jeunes
Compétence insuffisante du prestataire pour
 n’y accèdent que très
la prise en charge spécifique des adolescents
et des jeunes, rarement.
Insuffisance de mesures d’accompagnement

nécessaires (suivi, appui technique et
supervision).

II.2.3 Education par les pairs


L’éducation par les pairs est largement utilisée
par les intervenants comme une stratégie
permettant d’atteindre les jeunes. Cette
stratégie est censée offrir des occasions de
contacts répétés et être plus efficace que
les approches dirigées par les adultes pour
communiquer avec la catégorie des jeunes
marginalisés ou vulnérables. Le programme
d’éducation par les pairs à Madagascar est si
peu documenté pour émettre un jugement
quelconque sur son efficacité, bien que bon
nombre de partenaires l’utilisent déjà (MJS,
PSI, SALFA, FISA, MSM).

Une évaluation des programmes d’éducation


par les pairs mis en œuvre dans plusieurs
pays53 a toutefois conclu qu’elle a un effet limité
dans la promotion de comportements sains et
l’amélioration des résultats pour la santé parmi
les groupes cibles bien que l’éducation par
les pairs aboutisse à un partage d’information.
Elle profite principalement aux éducateurs
pairs (qui sont généralement bénéficiaires de
la formation et de la supervision) plutôt que
leurs pairs éduqués. L’éducation par les pairs
pourrait être plus efficace si elle est intégrée
dans un ensemble d’interventions en référant Crédit photo : MJS
directement les cibles aux prestataires et aux
Education par les pairs organisée par MJS à Ifanadiana
services.
52 Evaluation des services de santé adaptés aux besoins des adolescents et des jeunes dans la région de l’Afrique de l’est et du sud : Rapport de Madagascar, IFFP UNFPA, 2017
53 What does not work in Adolescent Sexual and Reproductive Health: a Review of Evidence on Interventions Commonly Accepted as Best Practices, GHSP 2015

12
II.2.4 Programmes d’éducation sexuelle existants
Fournir aux adolescents une éducation aux valeurs ainsi qu’une éducation sexuelle est l’un des programmes mis en
œuvre principalement au niveau des établissements scolaires publics et privés. Au niveau du MEN, un programme
d’éducation sexuelle par tranche d’âge a été élaboré depuis 2014 avec le Cadre d’Orientation d’Education Sexuelle
(COES). Après un stade d’expérimentation au niveau de quelques établissements scolaires de 2 sites pilotes, une
évaluation en vue d’une mise à l’échelle au niveau national a démontré sa pertinence vis-à-vis du contexte local. Il est à
souligner que le contenu du curriculum ne traite pas de tous les problèmes liés à la SSRAJ rencontrés par les écoliers54,
notamment les moyens de prévention et la contraception face à la précocité des rapports sexuels et les grossesses
précoces qui n’épargnent pas les écoliers, collégiens et lycéens. Le document est actuellement en cours de révision.
Parallèlement, un programme intitulé Education à la Vie et à l’Amour (EVA) a été mis en œuvre au niveau des écoles
catholiques depuis 2011. Aucune documentation sur son évaluation n’est disponible pour le moment.

II.2.5 Réponses communautaires


Le Programme MAHEFA a mis en œuvre de 2012 à 2014 un programme de santé sexuelle des adolescents et des
jeunes à travers des AC mentors et des pairs éducateurs
appelés Tanora Mendrika pour orienter les jeunes vers les
Formations Sanitaires.
Le Programme MCSP, après une recherche formative en
2016 sur les facteurs influençant l’utilisation des services
SRAJ par les jeunes, a mis en œuvre un projet intitulé
« Tanora Mitsinjo Taranaka » qui vise à améliorer le
cadre d’intervention en SRAJ, renforcer les compétences
des prestataires de service (agents de santé, AC et les
personnes influentes aux adolescents et jeunes), équiper
les Formations Sanitaires et orienter les jeunes, avec
un accent sur les jeunes parents, vers les services de la
Formation Sanitaire. L’évaluation de la phase pilote est
prévue en 2018.

Le Programme MIKOLO a élaboré et mis en œuvre une


stratégie de santé communautaire pour les adolescents et
les jeunes dont le principal objectif est d’améliorer l’état de
santé de la communauté, surtout des groupes vulnérables,
à travers la participation effective et harmonisée des
différents membres de la communauté aux efforts socio-
sanitaires de développement et leur accès optimal à un
paquet d’activités promotionnelles, préventives, curatives
et de réadaptation.

Affiche TMT (MCSP)


II.3 Analyse des interventions en
faveur des adolescents et des jeunes
II.3.1 Risques et mitigation des risques
Dans un contexte marqué encore par les traditions et les tabous, la promotion de la SSRAJ, l’éducation sexuelle pourraient
être interprétées par les parents et certains éducateurs comme une incitation à la débauche et à des rapports sexuels
précoces privant ainsi les enfants de leur innocence.
Les décideurs politiques, administratifs et financiers risquent d’interpréter le programme SSRAJ comme une charge
complémentaire à l’Etat et aux institutions dans un contexte économique marqué par la rareté des ressources à affecter
dans le domaine social.
Devant ces risques, il y a lieu de mentionner que les recherches menées dans le monde démontrent clairement que
l’éducation sexuelle incite rarement, sinon jamais, à des rapports sexuels précoces55. Les principes directeurs internationaux
insistent sur la pertinence culturelle et l’adaptation au contexte local, qui peuvent être assurées grâce à la participation et
au soutien renforcé des gardiens de la culture dans une communauté.
Il y a lieu de constater que le recul de l’âge de la première grossesse au-delà de 18 ans a un impact sur la structure par âge
de la population qui entraine par la suite une croissance économique accélérée par le dividende démographique, avantageux
pour plusieurs pays émergents56.

54 Rapport d’évaluation du programme d’éducation sexuelle, UNFPA/MEN, 2017


55 Principes directeurs de l’éducation sexuelle complète, UNESCO, 2012
56 Pour le dividende démographique : investir chez les adolescents et les jeunes, UNFPA 2013

13
II.3.2 Analyse de l’environnement : Forces, Faiblesses, Opportunités et Menaces

FORCES
• Existence de cadrage national (PND/PMO,
PSN SRAJ, PNSC, PNJ, PSE, PSN VIH, SAJ,
politique de promotion du genre, normes et
procédures...) en faveur de la SSRAJ
• Disponibilité des services en SSRAJ, y
compris (centres de santé, CECJ, Centre
Vonjy, cliniques des ONG, école des parents,
éducation sexuelle du milieu scolaire)
• Existence du CNC en SRAJ pour orienter
FAIBLESSES
et suivre les activités
• Faible appropriation des acteurs des
documents cadres entravant l’engagement
des prestataires et de la jeunesse en SSRAJ
• Faible coordination des interventions et du
système d’information en SSRAJ
• Manque de directives stratégiques adaptées
(certaines cibles manquées lors de la mise en
œuvre des programmes, disparité des
approches)
• Insuffisance de plaidoyer en faveur de la
SSRAJ à l’endroit du Gouvernement et des
personnes influençant la jeunesse
• Insuffisance de capitalisation des acquis en MENACES
SRAJ (pair éducation, life skills, EVA, etc.) • Poids socioculturels en défaveur de
la SSRAJ
• Instabilité politique et désengagment
de l’Etat
• Affectation des prestataires formés
dans d’autres endroits
• Faiblesse des ressources allouées
OPPORTUNITES
(humaines, matérielles et financières)
• Existence de coordination multisectorielle et
• Non intégration de la SSRAJ dans les
ressources techniques en SSRAJ
Ministères autres que MSANP.
• Priorité récente accordée aux adolescents et jeunes
et au dividende démographique
• Existence de groupe de travail sur la jeunesse du
système des Nations Unies
• Engagement de certaines institutions multi et
bilatérales
• Augmentation des partenaires techniques de mise
en œuvre engagés en SSRAJ
• Loi sur la Santé Reproductive en cours d’adoption
au niveau du Parlement
• Existence des journées internationales/ mondiales
thématiques opportunes en SSRAJ.

II.4 Leçons tirées des expériences en matière de SSRAJ

Les littératures montrent que l’éducation sexuelle complète (ESC) a amélioré les connaissances, les attitudes et les
comportements des SSRAJ chez les adolescentes lorsqu’elle est mise en œuvre adéquatement57.
57 Comprehensive sexual education curricula, Kirby & all, 2015

14
Les meilleures pratiques en matière de programmation de santé chez les adolescents 58
Projet et évaluation
Programme d’interventions Éléments du programme Evidence
d’impact
Howard and McCabe
Informations complètes incluant l’abstinence, la
contraception / les préservatifs ;
Programmes scolaires basés Apprentissage expérientiel avec compétences à
Forte Kirby et al 1991, 2004
sur le curriculum la vie (formation des animateurs) ;
Liens avec les services communautaires, y
compris les services de santé.
Okonofua et al 2003
Prise en compte du Genre et les cultures ; Jemmott et al 2005
Programme basé sur les Personnel qualifié 
offres de service clinique / L’accent mis sur les compétences, y Forte Korte et al 2004
services amis des jeunes compris l’identification et la réduction des
comportements à risque
Confidentialité Winter et al 1991
Information complète
Jemmott et al 1992
Expérimental / participatif
Forte Speizer et al 2001
Programme à base Genre / âge approprié
communautaire Liens vers d’autres services (santé, sports,
Chao-Hua et al 2004
universitaires, travail)
Meilleures
Adapté au public jeune
connaissances
Renforcement mutuel des messages par
OMS 2005
Mass Média plusieurs voies (école, communauté)
Faibles résultats
Coordonné avec d’autres programmes
comportementaux

Pour accroître l’utilisation correcte et régulière des services amis de jeunes, il y a lieu de répondre aux besoins et
souhaits évolutifs de différents groupes d’adolescents et ce suivant la capacité et le plateau technique du centre de
santé tout en les rendant confidentiels, accessibles aux adolescents, accueillants, et sans jugement de valeurs.
Un certain nombre d’évaluations ont montré que l’utilisation par les adolescents de services de SRAJ peut être
augmentée, en particulier lorsque les 4 approches complémentaires sont mises en place59. 
Selon les Nations Unies (OMS, UNFPA) et l’USAID, les services de santé conviviaux pour les adolescents et jeunes
sont ceux qui sont basés sur une compréhension globale, le respect des droits des jeunes ainsi que la diversité de leurs
réalités sexuelles et reproductives.
Respectant la confidentialité et l’intimité, ils doivent toucher 4 éléments essentiels :
 Point de prestation des services
 Prestataires de service
 Adolescents et jeunes
 Communauté
Recommandations pour un Centre de Santé Ami des Jeunes (OMS, et USAID, UNFPA, BM)

Adolescent/jeune :
Point de prestation de
•Au courant des services
service :
•Accessible et offrant offerts
les services requis •Apte à utiliser et veut
Prestataire de •Attrayant et recourir aux services
service : respectueux demandés
•Respectueux et
sans préjugé
• Offrant
La communauté
correctement les
soutient l‛offre
services
de services

FS AS

58 Best Practices in Adolescent health programming, WHO, 2015


59 Centre de santé conviviaux aux adolescents, OMS, 2011

15
III.CADRE STRATEGIQUE DU PSN SSRAJ
III.1 Vision Madagascar est un pays où tous les adolescents et jeunes de 10 à 24 ans jouissent
de leurs droits en matière de santé sexuelle et reproductive, accèdent aux
informations et aux services de qualité en fonction de leurs besoins spécifiques et
sont aptes à adopter individuellement et collectivement des comportements
favorables à la santé.

III.2 But et But


objectifs Contribuer à l’amélioration des conditions de vie de la santé reproductive des
adolescents et des jeunes de 10 à 24 ans en vue d’atteindre l’Objectif 3 du
Développement Durable (ODD), du Plan national de développement (PND), ainsi que
les objectifs et de la Politique Nationale de la Jeunesse (PNJ), de la Politique Nationale
en Santé Reproductive et de la Politique Nationale de la santé des adolescents.

Objectif général
Contribuer à la réduction du taux de morbidité et mortalité maternelle et infantile
à Madagascar en ayant comme cibles prioritaires les adolescents et les jeunes de
10 à 24 ans.

Objectifs spécifiques
1. Améliorer l’environnement politico-légal, institutionnel, socio-culturel et programmatique
du développement des activités en SSRAJ à Madagascar.
2. Renforcer les connaissances et les compétences des parties prenantes
notamment les adolescent(e)s et jeunes, les acteurs communautaires incluant
les personnes influentes, ainsi que les prestataires impliqués
dans la mise en œuvre des programmes en SSRAJ
3. Accroitre la disponibilité, l’accessibilité et l’utilisation
des services de SSRAJ de qualité.
4. Coordonner, suivre et évaluer les interventions
harmonisées en matière de SSRAJ.

III.3 Résultats 01
01 Réduire de 50% au moins le taux des grossesses
précoces“
attendus
d’ici 2020 Transformer 50% des formations sanitaires de base
en Centre de Santé de Base amis des jeunes 022
Transformer tous les établissements primaires et
03
03 publics en“«“école sant铻

Indicateurs
Améliorer le suivi des indicateurs de santé des
adolescents et des jeunes. 044

Prévalence des Prévalence Taux de mortalité Taux de prévalence


grossesses précoces contraceptive chez maternelle de 478 du mariage des
chez les 15 à 19 ans les 15 à 24 ans accrue à 300 pour 100
réduite de 17 % à enfants de 41,2 % à
10% de 36 % à 46%. 000 naissances 35 %.
vivantes

16
III.4 Principes directeurs
 Harmonisation des approches multisectorielles impliquant tous les acteurs
clés
 Coordination intra et inter sectorielle
 Décentralisation des interventions et des prises en charge
 Services intégrés de qualité respectant la confidentialité et les droits
 Implication et responsabilisation systématique des bénéficiaires qui sont les
adolescents et les jeunes
 Considération de l’existence de plusieurs catégories de jeunes et la notion
de genre
 Prise en compte des valeurs socioculturelles positives
 Volonté politique

III.5 Valeurs
 Respect des droits humains, libertés et obligations individuelles et collectives
 Respect de l’éthique et de l’équité dans la programmation 
 Inclusion et responsabilisation 
 Principe de subsidiarité des intervenants 
 Collaboration et partenariat

III.6 Cibles prioritaires


 Cibles primaires : adolescents et jeunes de 10 à 24 ans
 Cibles secondaires : parents, éducateurs, prestataires de services, membres
de la communauté, médias et société civile
 Cibles tertiaires : décideurs politiques, responsables religieux/traditionnels,
leaders d’opinions, responsables administratifs et démembrements
intersectoriels à tous les niveaux

Crédit photo : Sahondraniaina Louisette

Bonne prise en charge reproductive d’une mère adolescente à Menabe

17
III.7 Axes stratégiques
Produits Indicateurs Interventions prioritaires

Axe stratégique 1 : Plaidoyer et dialogue politique auprès des Ministères sectoriels, PTF et leaders communautaires pour un
soutien et un engagement socio culturel et légal favorables en SSRAJ

1.1 Elaborer des plans de plaidoyer et de lobbying en faveur de la SRAJ


et former les acteurs en techniques de plaidoyer et de lobbying.
Produit 1
L’environnement 1.2 Elaborer et disséminer des données factuelles et autres supports
socio culturel pour servir d’argumentaires des activités de plaidoyer en faveur de
en faveur de la la SSRAJ.
santé des jeunes Nombre de leaders 1.3 Programmer des dialogues communautaires pour discuter des
est instauré, avec d’opinions et des droits des jeunes et des comportements responsables en leur
l’engagement des PTF effectivement faveur
leaders politiques, engagés dans la
communautaires, promotion de la 1.4 Organiser semestriellement des tables rondes des PTF sur les
religieux et PTF SSRAJ projets novateurs en SSRAJ
qui défendent et 1.5 Faire le plaidoyer et le lobbying en direction des décideurs politico
soutiennent les administratifs et des collectivités locales en vue de faciliter l’accès
activités relatives à aux ressources financières et techniques
la SRAJ.
1.6 Constituer une banque de données de projets novateurs devant
intéresser les PTF

2.1 Former les responsables de planification et les points focaux sur


le dividende démographique avec emphase sur les liens entre la
SRAJ et le développement et son intégration dans les programmes
Produit 2 sectoriels
Les capacités des 2.2 Former chaque année des pools de formateurs des Ministères ou
décideurs sont entreprises publiques, des ONG, associations des jeunes et autres
renforcées tout Taux institutions de prestation de services sur la communication en SRAJ
en augmentant d’accroissement suivant le curriculum uniformisé
les ressources des ressources
investies à la investies à la 2.3 Former les collectivités locales sur les techniques de programmation
promotion en vue promotion de la et de mobilisation des ressources locales et privées
d’une retombée SSRAJ 2.4 Intégrer dans les budgets des Ministères sectoriels les activités de
du dividende promotion de la SRAJ
démographique sur
2.5 Organiser des séances de plaidoyer pour mobiliser plus de
le développement.
ressources financières de la part des PTF et du secteur privé
2.6 Organiser des fora régionaux en SRAJ : échanges d’expériences,
partage de bonnes pratiques et leçons apprises

Produit 3
Le nombre 3.1 Répertorier les intervenants en SRAJ ou les membres potentiels
d’institutions pour intégrer soit le CNC soit le CRC
intégrant des Nombre des
3.2 Renforcer les capacités des responsables concernés et les chargés
activités relatives institutions
de la planification des entités concernées sur le mécanisme
à la SSRAJ dans œuvrant en faveur
d’intégration de la SRAJ dans les programmes et projets.
leurs programmes de la SSRAJ
habituels et 3.3 Mettre à disposition des acteurs des supports de IEC/ CCC et outils
dans le service de gestion pour faciliter la prise en compte de la SRAJ dans leurs
médicosocial est activités de routine
augmenté.

18
4.1 Collecter, analyser et vulgariser les textes juridiques et conventions
Produit 4 relatifs à la promotion de la SSRAJ à Madagascar
Les dispositions 4.2 Réviser les textes de lois qui pourraient entraver la promotion
juridiques et légales Nombre de CTD des droits sexuels et reproductifs des adolescents et jeunes en les
en faveur de la et STD bénéficiant mettant à jour par rapport aux conventions internationaux ratifiées
santé reproductive de séances de par Madagascar et les défis nationaux
des adolescents disséminations des 4.3 Mettre en application les textes juridiques et conventions sur la
et des jeunes sont textes sur la SSRAJ. promotion de la SSRAJ et suivre le niveau de la mise en œuvre à
revues, appliquées travers les rapports périodiques, les interpellations et des sanctions
et soutenues. (exemplaires et dissuasives) pour les personnes qui enfreignent la
loi

Axe stratégique 2 : Renforcement de l’accès aux informations répondant aux besoins des adolescents et des jeunes ainsi que
des personnes influentes par une communication stratégique
5.1. Harmoniser les curricula de formation, les outils de communication
et les modalités de fonctionnement pour chaque type de promoteur
communautaire (JPE, AC, parent et personne influente, AS)
5.2 Développer des stratégies avancées d’offre de services intégrés en
SRAJ, y compris IST/VIH pour les SAJ
5.3 Renforcer l’implication des pairs-éducateurs dans l’offre des services
Produit 5 à base communautaire ciblant les adolescents et les jeunes
Les capacités et 5.4 Intégrer la SRAJ dans le paquet d’activités des établissements
la fonctionnalité scolaires, des centres sociaux, des Centres d’information et de prise
Nombre de
des réseaux de en charge du PVVIH
promoteurs
promoteurs
communautaires 5.5 Intégrer le programme d’éducation par le pair dans les associations
communautaires
formés et caritatives, confessionnelles et du scoutisme (Kiady, Fanilo,
et des personnes
opérationnels en Mpanazava, Tily, Antily…)
influençant les
SRAJ 5.6 Intégrer la SRAJ dans le paquet d’activités des AC
adolescents et les
jeunes en matière 5.7 Poursuivre l’intégration de la SRAJ dans les écoles, centres
de SSRAJ sont de formation militaires, garnisons et centres de rééducation
renforcées. pénitentiaires
5.8 Former l’équipe du centre d’écoute/ en techniques, de conseils et
d’orientation des jeunes en SSRAJ
5.9 Renforcer les capacités des acteurs/communauté éducative (parents
et animateurs,AC, éducateurs, jeunes leaders, agents de santé) sur la
SRAJ, communication pour le changement social et comportemental
des jeunes, et l’orientation vers les services

19
6.1 Elaborer et mettre en œuvre une stratégie de communication
intégrée en SRAJ (médias avec une emphase sur les réseaux sociaux,
dialogues communautaires, interpersonnels, mobilisation sociale,
ligne verte, etc.) pour la disponibilité des informations à jour sur
la SSRAJ
6.2 Recenser et orienter les activités de communication/ sensibilisation
sur SRAJ dans les centres d’écoute, centres de promotion sociale,
centres de jeunesse et au niveau des organisations de sports et des
loisirs avec un accent sur le genre et le référencement ;
6.3 Adapter le programme d’éducation sexuelle complète pour les
jeunes non scolarisés
6.4 Adapter les modules sur la SRAJ dans les programmes
d’alphabétisation pour la formation de jeunes déscolarisés et non
scolarisés, et les centres pour les personnes en situation d’handicap
Produit 6 6.5 Développer les émissions radiophoniques de qualité sur les antennes
Les informations des radios nationales, privées et communautaires en faveur de la
pertinentes Nombre de SSRAJ
affectant structures 6.6 Augmenter le nombre de points de prestation d’accès aux
positivement le disposant et informations, d’échange et de loisirs au profit des groupes des
comportement diffusant des adolescents et des jeunes vulnérables et dans des situations
des adolescents informations de spécifiques, à tous les niveaux
et des jeunes sont qualité en SRAJ
6.7 Mener des activités de sensibilisation à l’endroit des adolescents et
disponibles et
des jeunes dans le cadre de la célébration des journées thématiques,
accessibles
des campagnes (JMF, JIJ, JIF, JIV, JMP, JMS) avec une offre de services
en SSRAJ
6.8 Organiser des manifestations culturelles (concours, poésie,
Vakodrazana, jeux, etc) adaptées aux catégories des adolescents
et des jeunes selon le genre (fille/garçon ; scolarisé/non scolarisé ;
urbain/rural ; parent/sans enfant ; riche/pauvre) en rapport avec la
réduction de la grossesse précoce et la promotion de la SSRAJ au
niveau des SAJ ou via les médias, les organisations de la jeunesse et
les promoteurs communautaires
6.9 Organiser des séances de communication au profit des personnes
influentes, des adolescents et des jeunes en vue de leur appui dans
l’orientation des jeunes (parents) vers les services SSRAJ
6.10 Diversifier les activités au niveau des MJ à l’intention des jeunes,
surtout les jeunes filles, en y intégrant les activités d’orientation en
SSRAJ.

Produit 7
Des programmes
d’information,
Nombre 7 .1 Mettre à l’échelle le programme d’Education Sexuelle Complète au
d’éducation et
d’établissements sein des établissements d’enseignement primaire, secondaire
d’orientation
scolaires publiques et privés 
en matière de
dispensant un
SSRAJ ciblant les 7.2 Renforcer l’intégration des éducateurs sportifs dans la promotion
programme
adolescents et des informations sur la SSRAJ 
d’éducation
les jeunes sont 7.3 Promouvoir l’éducation parentale sur les thématiques de la SSRAJ
sexuelle pour les
disponibles et dans les écoles primaires et secondaires publiques et privées 
élèves
intégrées dans le
programme scolaire
public et privé.

20
Axe stratégique 3 : Renforcement de capacités institutionnelles et des compétences techniques et managériales des acteurs
impliqués dans la mise en œuvre du PSN, y compris les adolescents et les jeunes

8.1 Instaurer un service convivial de SRAJ avec renforcement en


sensibilisations basées sur la prévention dans la structure de prise
en charge des cas de situation d’urgence ;
8.2. Former les prestataires de services (médecin, sage-femme,
assistants sociaux ; responsable des centres sociaux, AC, centre de
Produit 8 rééducation et de réinsertion sociale, intervenants sociaux) sur les
Les adolescents Nombre de techniques de communication au profit des groupes spécifiques des
et les jeunes programmes SRAJ adolescents et des jeunes ;
en situation mis en œuvre 8.3. Développer et mettre en œuvre des stratégies avancées pour les
particulière, selon les cibles jeunes de rue, les jeunes délinquants, les jeunes de la population clé
bénéficient des spécifiques et à haut risque, les jeunes en situation d’handicap, les jeunes en couple
offres de services la couverture et les jeunes parents ;
répondant à leur géographique 8.4. Développer et mettre à l’échelle les offres communautaires pour les
situation. jeunes en union et jeune parent pour la première fois en utilisant les
services de santé disponibles et les évènements communautaires ;
8.5 Organiser des séances de sensibilisations sur la promotion des
comportements à moindre risque pour les jeunes groupes
spécifiques, jeunes en couple et les Populations Clés les Plus
Exposés aux Risques (PCPER).

9.1 Renforcer et mettre à l’échelle un programme d’éducation des


Produit 9 parents au niveau communautaire et autour des structures
Les notables, d’encadrement des adolescents et jeunes 
leaders 9.2 Renforcer les compétences des APART en vue de mieux défendre
traditionnels les intérêts des groupes d’adolescents et jeunes vulnérables en
et religieux,
Nombre des matière de SSRAJ
les personnes
leaders et 9.3 Elaborer et diffuser un catalogue/ répertoire renfermant tous les
influentes, les
des agents supports IEC disponibles pour faciliter l’accès aux utilisateurs
parents et les
communautaires
animateurs sont 9.4 Organiser des dialogues communautaires et débats médiatiques et
formés et menant
impliqués dans la évènementiels impliquant les autorités et les leaders traditionnels
des activités
mise en œuvre (APART) sur la question SSRAJ notamment sur le mariage des
promotionnelles
des activités enfants et la grossesse précoce 
en SSRAJ
communautaires
9.5 Organiser des dialogues communautaires entre parents et
avec leurs
adolescents portant sur les obstacles culturels à la promotion de
compétences
la SSRAJ 
renforcées.
9.6 Appuyer les CTD et les organisations confessionnelles pour
l’intégration des activités SSRAJ dans leurs priorités d’actions

21
Produit 10
L’autonomisation, Nombre de 10.1 Etablir la cartographie des structures de jeunesses intervenant en
l’implication et Centres de SSRAJ
la participation santé et des 10.2 Impliquer les adolescents et les jeunes dans la conception et la
des jeunes sur les SAJ œuvrant en mise en œuvre et le suivi d’un programme SSRAJ au profit de la
programmes et les partenariat avec promotion et de l’utilisation des services
prises de décisions les jeunes pour 10.3. Renforcer les capacités des responsables des structures de
les concernant la promotion des jeunesse dans la planification, la mise en œuvre, le suivi et évaluation
sont renforcées et activités de SSRAJ des programmes les concernant
soutenues.

Produit 11
Les structures de
prise en charge 11.1 Renforcer les compétences des réseaux de jeunes en vue de
et les réseaux Nombre mieux défendre les intérêts des adolescents et jeunes victimes de
de jeunes sont d’organisations violences sexuelles
impliqués dans ou de structures 11.2 Promouvoir l’éducation des filles dans les écoles et dans les
la réduction des œuvrant dans structures de prise en charge
diverses formes l’orientation et/ou
11.3 Sensibiliser les réseaux de jeunes pour orienter les jeunes victimes
de violences faites la prise en charge
de mariages forcés/arrangés et leurs parents vers les structures de
aux adolescents des adolescents et
prise en charge et sur l’utilité des méthodes contraceptives 
et jeunes et jeunes victimes de
des pratiques violences sexuelles 11.4 Dénoncer les mariages forcés et toute infraction dont les mineur(s/
dégradantes fonctionnelles es) sont victimes
comme les 11.5 Renforcer la sensibilisation et l’orientation vers la prise en charge
mariages des des jeunes filles victimes de fistule obstétricale
enfants ou mariages
forcés.
Axe stratégique 4 : Offre de services de santé communautaires et cliniques intégrés de SSRAJ de qualité et conviviaux
adaptés aux adolescents et jeunes

12.1 Identifier les besoins de formation et de renforcement de capacités


techniques des prestataires et des superviseurs à tous les différents
Produit 12 niveaux en matière de SRAJ
Les capacités 12.2 Elaborer le kit de formation de capacités techniques et managériales
techniques des Nombre de à l’intention des prestataires et des superviseurs
prestataires ou formations
acteurs à divers sanitaires qui 12.3 Développer le système de référence et de contre référence à
postes de services démontrent une partir du niveau communautaire
pour adolescents augmentation de 12.4 Assurer la formation de prestataires de services sur les techniques
et jeunes ainsi que fréquentation des d’offre de services SSRAJ aux adolescents et jeunes
les superviseurs adolescents et des
12.5. Former le personnel d’appui en accueil et orientation des
sont renforcées jeunes
adolescents et des jeunes clients
conformément
aux standards et 12.6 Assurer la formation managériale et les visites d’échanges
normes établis d’expériences pour les gestionnaires de programmes à divers
niveaux (secteurs public et privé) sur les dispositifs d’offre de
service de SSRAJ 

22
13.1 Disséminer les standards et normes nationaux des Centres de
Produit 13 Santé Amis des Jeunes
Le nombre 13.2 Former, équiper, et organiser les centres de santé publics pour
de formations Nombre de qu’ils deviennent amis des jeunes
sanitaires labélisés formations
CSAJ suivant sanitaires labélisés 13.3 Augmenter la couverture géographique des CSAJ par son extension
les standards et amis des jeunes dans les formations sanitaires privées et les infirmeries des écoles et
normes nationaux pour handicapés
est accru 13.4 Labéliser les services amis de jeunes au niveau des centres de santé
publics, privés et confessionnels

Axe stratégique 5 : Gouvernance, coordination multisectorielle, suivi et évaluation des interventions

14.1 Mettre en place le mécanisme de coordination des intervenants en


SSRAJ et assurer le fonctionnement
14.2 Organiser des réunions de coordination périodiques en
collaboration avec les intervenants en SSRAJ
Produit 14
Le mécanisme Nombre et 14.3 Assurer le suivi des interventions en SSRAJ pour l’exploitation des
de coordination proportion de informations en vue de prise de décisions ultérieures
de suivi et de structures de 14.4 Evaluer les approches existantes en SSRAJ en vue d’une éventuelle
supervision de tous coordination mise à l’échelle si concluante : Education par les paires, life skills ou
les intervenants en fonctionnelles compétences à la vie, Education à la Vie et à l’Amour (EVA), Tanora
matière de SSRAJ Mitsinjo Taranaka (TMT)
est mis en place et
14.5 Organiser des missions conjointes périodiques de supervision des
opérationnel
activités par tous les paliers de l’organisation sanitaire et tous les
secteurs impliqués dans le programme
14.6 Documenter les bonnes pratiques et les leçons apprises et en
assurer la dissémination 

15.1 Elaborer un plan de suivi-évaluation de la mise en œuvre de la


Produit 15 stratégie
Le dispositif
de collecte des 15.2 Assurer la prise en compte de la désagrégation en âge et sexe
Nombre et type des données relatives à la SSRAJ dans le SNISE, dans les différentes
données factuelles
d’évaluations enquêtes nationales et au système unique de suivi-évaluation du
et les indicateurs
ou recherches MSANP 
de performance des
opérationnelles
programmes ciblant 15.3 Concevoir un dispositif de collecte des données sur les interventions
effectuées
les adolescents promotionnelles et communautaires et le partager aux intervenants
et les jeunes sont pour son utilisation
disponibles et
15.4 Réaliser les évaluations à mi-parcours et finale pour mesurer les
utilisés.
progrès de la mise en œuvre du PSN SRAJ

23
IV. CADRE DE MISE EN ŒUVRE
IV.1 Cadre institutionnel
La mise en œuvre du PSN SRAJ nécessite un cadre institutionnel constitué d’un :

• Organe administratif : Pour les prises de décisions de haut niveau ou stratégiques, il est composé du Comité
National de Coordination (CNC/SRAJ) au niveau national, et du Comité Régional de Coordination (CRC/SRAJ)
au niveau régional

• Organe exécutif : Pour la mise en œuvre, il est dirigé par le MSANP, avec la participation de tous les
partenaires œuvrant en SSRAJ, ainsi que les organisations de la jeunesse.

• Organe législatif : Pour l’application de la Loi, il est dirigé par le Ministère de la Justice avec la participation
des autres Ministères habilités.

IV.1.1 Au niveau central : le Comité National de Coordination (CNC/SRAJ)


Ce comité, composé de représentants de tous les départements ministériels concernés par la Santé des Adolescents et
des Jeunes, est placé sous la présidence du Ministère de la Santé par sa Direction de la Santé Familiale qui assure le rôle
de secrétariat exécutif. Outre les Ministères, le comité est composé de représentants des Organisations de la Société
Civile ayant une couverture nationale et intervenant dans le domaine de la SRAJ, les organisations de la jeunesse, des
Partenaires Techniques et Financiers. Il se réunit deux fois par an.

Le comité national de coordination en SRAJ est à la fois un organe de prise de décisions stratégiques et un organe de
concertation. Il apporte et suggère des orientations pour la mise en œuvre effective du programme de promotion de
SRAJ conformément au PSN depuis le plaidoyer, l’élaboration, la planification, la mise en œuvre et le suivi des activités.

IV.1.2 Au niveau régional : le Comité Régional de Coordination (CRC/SRAJ) :


Il s’agit d’une déclinaison régionale du comité national SRAJ. Il est dirigé par le DRS et coordonne et apporte un appui
technique aux services déconcentrés mettant en œuvre le programme SRAJ au niveau de la région et les districts de
couverture. Démembrement du Comité national au niveau de région, il se réunit une fois par trimestre en saisissant les
réunions des partenaires habituelles.
Le comité veille à ce que les informations du terrain soient données conformément à un canevas conçu à cet effet. Il
utilise les données dans le cadre de production périodique des rapports d’activités et des revues sur l’état d’avancement
des activités.

ORGANE ADMINISTRATIF ORGANE EXECUTIF

22 CRC STD
OSC
DRS
SDSP Secteur privé
Partenaires de mise en
oeuvre Mouvement de jeunesse

1 CNC Autres partenaires de


mise en oeuvre
Ministères
PTF
OSC
... ...
STD
OSC
DRS
SDSP Secteur privé
Partenaires de mise
en oeuvre Mouvement de jeunesse

Autres partenaires de
mise en oeuvre

ORGANE LEGISLATIF
Cadre institutionnel

24
IV.2 Cadre organisationnel : Rôles des acteurs
IV.2.1 Secteur public

MINISTÈRES EN CHARGE DE L’ÉDUCATION NATIONALE, DE


LA FORMATION TECHNIQUE ET PROFESSIONNELLE
• institutionnalisation du programme d’ESC et l’éducation parentale à l’école
• intégration des activités SRAJ dans les établissements publics et privés
d’enseignement secondaire, technique et professionnel
• redynamisation des infirmeries scolaires.

MINISTÈRE EN CHARGE DE LA JEUNESSE


• intégration de la SRAJ dans les directions techniques, structures
d’encadrement
• harmonisation des activités SRAJ dans les réseaux des jeunes et SAJ
• promotion communautaire (évènements avec les adolescents et les jeunes,
sensibilisation lors des journées thématiques)

MINISTÈRES EN CHARGE DE LA DÉFENSE ET DE


LA SÉCURITÉ PUBLIQUE
• intégration de la SRAJ dans les Ecoles nationales de Police,
Ecoles de la Gendarmerie, infirmeries de garnisons et des
centres de santé militaires

MINISTÈRE DE LA JUSTICE
MINISTÈRE
• vulgarisation des textes en vigueur
EN CHARGE DE LA SANTÉ • garant de l’application de la Loi.
• coordination des interventions • acteur dans la réactualisation des textes.
• gardien des normes de services en
SR (formation technique et
managériale des acteurs publics,
privés, et communautaires tels que
CCDS, CCAC et COSAN). MINISTÈRE EN CHARGE DE LA COMMUNICATION, HYGIENE,
• mise en place des CSAJ TOURISME
opérationnels. • activités IEC/CCC de qualité en SRAJ à travers le mass media,
surtout radio, télévision et presse écrite
• forum de discussion numérique ciblant la population totale.

MINISTÈRE CHARGÉ DU PLAN ET DE L’ÉCONOMIE


• appui dans le cadre du programme population et
développement
• intégration de la SRAJ dans les priorités nationales pour
mobilisation des ressources et des Ministères concernés.

MINISTÈRE EN CHARGE DE L’ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR


• intégration de la SRAJ dans les programmes des Facultés de Médecine,
Instituts et grandes écoles publiques et privées
• activités préventives, curatives et promotionnelles intégrant la SRAJ

MINISTÈRES EN CHARGE DE LA POPULATION, DE LA PROMOTION


DU GENRE ET DES CULTURES
• sensibilisation communautaire (dialogue parents - enfants, lutte contre le mariage des
enfants, mobilisation des leaders traditionnels).
• activités de SRAJ auprès des groupes vulnérables ou marginalisés (filles mères,
Orphelins et Enfants Vulnérables, en situation d’urgence, adolescents et jeunes de la rue,
migrants, victimes de la traite, jeunes travailleurs, victimes de VBG, en situation d’handicap
dans les centres d’accueil, CECJ, CPSE).

25
IV.2.2 Secteur privé
Le secteur privé est constitué des organisations sanitaires interentreprises, les entreprises privées et les industries. Ce
secteur peut assurer des offres de services en SSRAJ et offre un avantage comparatif pour cibler les jeunes en milieu
de travail et contribuant ainsi à l’atteinte des objectifs et à la réalisation des résultats du PSN SRAJ.

IV.2.3 Partenaires Techniques et Financiers


Les PTF participent grandement pour le financement des programmes en SSRA. Cet engagement témoigne de leur
prise de responsabilité qui devrait se traduire aussi par une responsabilité mutuelle et commune pour l’atteinte des
objectifs.

IV.2.4 Organisation de Société Civile (OSC)

OSC travaillant dans le domaine de santé et développement des adolescents et des jeunes

Les OSC, composées des organisations confessionnelles, des ONG ainsi que des différentes associations, sont censées
représenter la population à tous les niveaux décisionnels de l’organisation tout en étant garant de l’atteinte des
objectifs et de la mise en œuvre du PSN SRAJ. Intervenants de proximité, elles œuvrent en faveur de la promotion et
de prestation de services communautaires et renforcent les capacités des acteurs. Certaines d’entre elles développent
des activités de prestation de services cliniques au profit des adolescents et jeunes, suivant leur mission. En synergie
et en collaboration avec les zones sanitaires, elles facilitent l’intégration des statistiques de services dans les données
du comité locale de promotion de la SRAJ. Elles participent aussi aux activités de plaidoyer en vue de la mobilisation
des leaders communautaires et des Partenaires Techniques et Financiers dans le programme de mise en œuvre du PSN.
Organisations et mouvements de jeunesse
Elles contribuent à la promotion de l’IEC/CCC en SRAJ, des
prestations de services à base communautaire en tant que
pairs éducateurs et agents communautaires.

IV.3 Cadre financier


La mise en œuvre des différentes stratégies du PSN
SRAJ requiert la mobilisation de ressources et un plan de
financement de la part de l’Etat et des Partenaires Techniques
Crédit photo : MJS
et Financiers. Il est à signaler que les impacts du PSN sont
proportionnels aux ressources disponibles. L’engagement JPE en action
politique et financier de l’Etat en faveur de la SRAJ est
nécessaire pour assurer une meilleure contribution des PTF.
Le financement des interventions retenues dans le PSN SRAJ sera mobilisé de façon concertée auprès de l’Etat, des
PTF et le secteur privé. Un plan de mobilisation de ressources sera élaboré et un dialogue politique avec l’ensemble
des acteurs pour la mobilisation des ressources sera entrepris. L’actualisation du Cadre Budgétaire à Moyen Terme
(CBMT) pour les interventions retenues, permettra une mobilisation plus accrue de ressources financières auprès des
partenaires nationaux et internationaux.
Comme les ressources financières en faveur de la SSRAJ sont encore insuffisantes, un plaidoyer pour financer les
activités en SRAJ doit être mené au sein du Gouvernement, et auprès des partenaires financiers, voire auprès du secteur
privé par MSANP/ DSFA avec l’appui du CNC et du Ministère du Plan, en se basant sur le cadre d’investissement en
SRMNIA (Sante Reproductive Maternelle Néonatale Infantile et des Adolescents).
Les OSC actives en SRAJ utiliseront leurs propres ressources financières pour mener leur mission.

V. LABELISATION DU Labélisation des centres de santé

CENTRE DE SANTE AMI DES Label Score

JEUNES Centre de santé classique 0 à 7 points


Compte tenu des normes internationales, des pratiques
et de la faisabilité sur terrain à Madagascar, 15 critères Centre de santé potentiellement
8 à 14 points
spécifiques minimaux correspondant à un « scoring » de 15 ami des jeunes
points ont été retenus pour labéliser un CSAJ. Ils portent
sur l’etablissement de santé, les prestataires de service, les Centre de Santé Ami des Jeunes 15 points
adolescents et jeunes ainsi que la communauté de soutien.

26
CRITERES INDICATEURS
1. Etablissement de santé

Mettre à disposition de tous les


Disponibilité de gamme de service (médicaments,
adolescents et des jeunes des
intrants, fournitures, équipement et matériels et
1 services de qualité (prévention,
des technologies nécessaires)
prise en charge, diagnostic,
Affichage de prix de service
traitements et services de soins)

Proposer un ensemble Existence de mécanismes de référence /continuum


d’informations, de conseils, des soins et d’actions de proximité
2
répondant aux besoins de tous les Existence de plan de masse et /ou des plaques de
adolescents et des jeunes fonction

Offrir un environnement
Heure de réception pratique pour les jeunes, salle
accueillant, propre et garantit le
3 de réception respectant la confidentialité visuelle
respect de la vie privée et de la
et/ou auditive
confidentialité.

Collecte, analyse et exploitation des données


Disposer des données ventilées par âge et par sexe sur l’utilisation des
4 désagrégées par âge en vue de services
l’amélioration de la qualité. Affichage et suivi de graphique sur la performance
du centre pour son exploitation

2. Prestataires de services

Les prestataires ont les Prestataire formés en SRAJ, interactions cliniques


compétences techniques avec les jeunes et dans leur expertise technique
5 nécessaires pour prodiguer des (avec au minimum un service de counseling, ou
services de santé efficaces aux PF, ou CPN, accouchement ou CPoN, ou prise en
adolescents et aux jeunes. charge IST/VIH).

Les agents de santé et le


personnel d’appui respectent et
Personnel du centre, y compris le personnel
protègent le droit des adolescents
administratif et le personnel d’appui, sont formés
6 à l’information, à la vie privée,
sur l’accueil des jeunes et le programme sur le
à la confidentialité, à la non-
Centre de Santé Amis de Jeunes.
discrimination et agissent en
conséquence.

Le personnel de l’établissement Tenue de réunion régulière sur l’Amélioration


de santé prend part à Continue de la Qualité (ACQ) dans le centre de
7
l’amélioration continue de la santé sur base des résultats de performance (suivi
qualité. et analyse des données)

Les jeunes ont libre accès aux Réception des jeunes sans aucune contrainte, ni
8
services offerts de la part du prestataire ni de la famille

27
Le centre de santé a un
Séances d’information et d’éducation sur les
programme d’information
9 sujets liés à la SSRAJ planifiées et mises en œuvre
répondant aux besoins des
pour les adolescents et les jeunes  
adolescents et des jeunes

3. Adolescents et Jeunes

Les adolescents et les jeunes


Existence du programme d’information,
connaissent leur propre santé et
10 d’orientation et d’éducation des adolescents et
savent où et quand faire appel
des jeunes sur la SSRAJ au niveau communautaire.
aux services de santé.

Les adolescents et les jeunes Disposition des supports IEC ciblant les
connaissent l’existence et la adolescents et les jeunes (affiches, de brochures,
11
disponibilité de l’offre de services etc.) ou collaboration avec des sensibilisateurs
qui leur sont destinés. communautaires (AC ou autres)

Les adolescents et les jeunes


participent et prennent part Existence de mécanisme d’implication des
à la planification, au suivi et à adolescents et des jeunes dans la programmation
12
l’évaluation des services de santé, ou la collecte de leur avis pour l’amélioration de
ainsi qu’aux décisions concernant la qualité des services
leurs propres soins.

Les adolescents et les jeunes


Les adolescents et les jeunes fréquentent le
sont satisfaits et obtiennent ce
13 centre et peuvent parler de tous les sujets qui les
qu’ils attendent dans les services
intéressent aux prestataires.
offerts.

4. Communauté

Le comité de santé ou les personnes qui ont une


influence sur le comportement des adolescents
La communauté appuie le et des jeunes sont informés et appuient dans la
14 programme de la mise en œuvre création de demande sur la SSRAJ et le CSAJ.
du CSAJ. Existence de la connexion du centre avec la
communauté desservie (AC, comité de soutien,
etc.)

Les services sont promus dans la


communauté et dans des endroits
Tenue des activités communautaires de promotion
où les adolescents et les jeunes
15 et d’orientation des adolescents et des jeunes à
se rassemblent (écoles, clubs de
utiliser le CSAJ
jeunes, centres de loisirs, etc.) en
vue d’une création de la demande

28
VI. MECANISME DE SUIVI EVALUATION
VI.1 Processus de planification
La réussite de la mise en œuvre de ce plan dépendra d’un certain nombre de facteurs : (i) un engagement politique
au plus haut niveau de l’Etat durant le processus d’élaboration et de mise en œuvre, (ii) une coordination efficace des
partenaires et (iii) un dispositif de suivi et d’évaluation opérationnel à tous les niveaux.
Pour traduire l’opérationnalisation des stratégies, une large diffusion du PSN SRAJ doit être assurée. Chaque intervenant
aura son plan opérationnel y afférant.

VI.2 Système de suivi et d’évaluation


VI.2.1 Objectifs
- suivre les progrès effectués (suivi des programmes et suivi des indicateurs) en SRAJ
- évaluer l’efficacité des stratégies et d’interventions
- orienter/réorienter les stratégies d’interventions

VI.2.2 Ressources humaines 


Responsable de suivi évaluation des institutions. Il est à noter que le Comité National de Coordination en SRAJ est
destinataire des informations stratégiques se rapportant au suivi et évaluation.

VI.2.3 Outils de suivi et évaluation


Le MSANP utilisera les indicateurs de santé usuels, notamment concernant la santé sexuelle et reproductive, en
désagrégeant en âge et genre les données, tant pour le secteur public que privé. Le suivi de ces indicateurs sera
complété par les enquêtes nationales, notamment l’EDS, le suivi des ODD et les enquêtes à visée thématique. Le
suivi périodique des données SRAJ suivra le rythme de collecte des données habituelle, de même pour les enquêtes
d’envergure nationale.
Le CNC SRAJ se chargera d’approuver les évaluations ou les recherches opérationnelles en SRAJ menées par les
intervenants dans le cadre de la mise en œuvre de leur mission: premier à informer de l’intention de l’étude, le CNC
SRAJ sera amené à donner ses recommandations suivant les besoins du pays et sera destinataire des résultats. Il sera
chargé également d’élaborer un canevas de suivi à utiliser pour les activités de promotion à base communautaire ou
ciblée, pour servir de référence unique à tout intervenant dans la collecte des données.

CONCLUSION

Le PSN en SRAJ à Madagascar constitue pour l’ensemble des acteurs le cadre de référence nationale pour toutes
interventions en matière de Santé des Adolescents et des Jeunes. Les programmes qui seront conçus et mis en œuvre
à partir du présent document visent une meilleure prise en compte des problèmes de santé et de développement des
adolescents et des jeunes qui, de par leur poids démographique, restent stratégiques.

Ce document n’est pas un document de travail du Ministère de la Santé exclusivement, mais de tous les acteurs actuels
et potentiels en matière de SSRAJ. C’est un outil de planification stratégique et de plaidoyer.

Son utilisation devra permettre aux différents acteurs de se mettre dans une logique de synergie pour mieux s’assurer
de l’efficacité et de la complémentarité des interventions ciblant les adolescents et les jeunes où qu’ils se trouvent, dans
la communauté, à l’école, dans les endroits de loisirs et dans les milieux de travail.

Les interventions répertoriées dans ce document ne sont ni limitatives ni exhaustives. Du contexte évolutif et des
réalités pourraient naitre des nouveaux défis et enjeux qui requièrent de nouvelles stratégies et d’actions pour y faire
face. Les nouvelles approches sont toujours encouragées et les revues et les évaluations sont prévues pour servir du
mécanisme d’ajustement.

29
GLOSSAIRE

SANTE SEXUELLE ET REPRODUCTIVE


La « santé sexuelle » désigne l’absence de maladies et de blessures associées à une activité sexuelle ainsi qu’un état
d’épanouissement sexuel. Ce concept est défini comme l’association positive des aspects physiques, émotionnels,
intellectuels et sociaux de la sexualité. La sexualité influence les pensées, les sentiments, les rapports et actions des
individus ; elle incite également les personnes à rechercher l’amour, le contact, la chaleur et l’intimité. Elle s’exprime
sous des formes nombreuses et variées et dépend étroitement de l’environnement dans lequel vivent les personnes.
(Source : UNFPA)
La Santé de la Reproduction (SR) est « un état de bien-être physique, mental et social total, et non la simple absence
de maladie ou de handicap, pour tout ce qui a trait au système de la reproduction, à ses fonctions et ses mécanismes ».
(Source : OMS)
La santé de la reproduction suppose alors la liberté de décider de se reproduire quand, comment et à quelle
fréquence le faire.
COMPOSANTE DE LA SRAJ
La Santé de la Reproduction des Adolescents et des Jeunes (SRAJ) comprend les prestations sur :
• les Conseils, les Informations et les Communications en rapport à tout ce qui a trait à la SRAJ et la
prévention des grossesses précoces ou non désirées,
• la lutte contre les IST/VIH, cancer du col,VBG : prévention et prise en charge,
• la prise en charge des grossesses précoces, des complications des avortements,
• la prévention et la prise en charge de la toxicomanie, des problèmes liés aux mésusages de produits
dépendogènes,
• l’IEC/CCC sur la nutrition, et la prévention et la prise en charge de la malnutrition
• les services de santé amis des jeunes
(Source : Normes et procédures en SR)
DROIT A LA SANTE REPRODUCTIVE
La santé de la reproduction repose implicitement sur les droits des hommes et des femmes à être informés et
à accéder à des méthodes de Planification Familiale (PF) sûres, efficaces, abordables et acceptables qu’ils auront
choisies eux-mêmes, ainsi qu’à d’autres méthodes de leur choix de régulation de la fécondité qui soient conformes à
la législation. Elle se fonde également sur le droit à l’accès à des services de soins de santé appropriés qui garantiront
aux femmes une grossesse et un accouchement sûrs, et qui offriront aux couples une meilleure chance d’avoir un
enfant en bonne santé. (Source : OMS)

Dix droits à la Santé Reproductive (Source : IPPF)

1. Le droit à l’égalité, à l’égale protection devant la loi et à n’être soumis à aucune discrimination sur la base de
son sexe, sa sexualité ou son genre
2. Le droit à la participation pour tous, sans distinction de sexe, de sexualité ou de genre
3. Le droit à la vie, à la liberté, à la sécurité de la personne et à l’intégrité corporelle
4. Le droit au respect de la vie privée
5. Le droit à l’autonomie et à la reconnaissance devant la loi
6. Le droit à la liberté de penser, d’opinion et d’expression et le droit à la liberté d’association
7. Le droit à la santé et de bénéficier des progrès de la science et de la technologie
8. Le droit à l’éducation et à l’information
9. Le droit de choisir de se marier ou non, de fonder et planifier une famille et de décider d’avoir ou non des
enfants, quand et comment
10. Responsabilité et réparation
SOINS DE SANTE DE LA REPRODUCTION
Les soins de santé de la reproduction sont définis comme l’ensemble des méthodes, techniques et services qui
contribuent à la santé de la reproduction et au bien-être en prévenant et en traitant les problèmes de santé y relatifs.
Ils englobent également les soins relatifs à la santé sexuelle, qui visent à améliorer la vie et les relations personnelles,
et ne se limitent pas aux conseils et soins en matière de reproduction et de maladies sexuellement transmissibles.
(Source : OMS)
PREVALENCE CONTRACEPTIVE
La prévalence contraceptive est le pourcentage des femmes qui utilisent actuellement, ou dont le(s) partenaire(s)
sexuel(s) utilisent actuellement, au moins une méthode contraceptive quelconque. Elle se rapporte souvent aux
femmes mariées ou en union âgées de 15 à 49 ans.
(Source : OMS)

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INDICE SYNTHETIQUE DE FECONDITE (ISF)
L’indice synthétique de fécondité évalue le nombre d’enfants qu’aurait une femme, au cours de sa vie féconde, si elle
se comportait conformément à la fécondité par âge observée au cours d’une année donnée.
(Source : Larousse)
EDUCATION FORMELLE, NON FORMELLE ET INFORMELLE
Apprentissage formel / Education formelle
Enseignement organisé et dispensé à l’école * et qui est explicitement désigné comme apprentissage (en termes
d’objectifs, de temps ou de ressources). L’apprentissage formel est intentionnel de la part de l’apprenant; il
débouche généralement sur la validation et la certification.
* ou dans un contexte organisé et structuré (par exemple dans un établissement d’enseignement ou de formation,
ou sur le lieu de travail)
Apprentissage non-formel / Education non-formelle
Enseignement d’un sujet en particulier, à l’intérieur de l’école ou à l’extérieur, qui est intégré dans des activités
planifiées qui ne sont pas explicitement désignées comme activités d’ apprentissage (en termes d’objectifs, de temps
ou de ressources) mais qui comportent un important élément d’apprentissage. L’apprentissage non formel est
intentionnel de la part de l’apprenant.

Apprentissage informel / Education informelle


Apprentissage qui découle des activités de la vie quotidienne liées au travail, à la famille ou aux loisirs. Il n’est
ni organisé ni structuré (en termes d’objectifs, de temps ou de ressources). L’apprentissage informel possède la
plupart du temps un caractère non intentionnel de la part de l’apprenant.
(Sources : UNESCO, 2004)
PERISCOLAIRE, PARASCOLAIRE, EXTRASCOLAIRE
Périscolaire désigne les activités que l’on peut faire avec l’école, grâce à elle mais hors d’elle : une sortie
«touristique», piscine tout le mercredi après-midi : c’est qui est complémentaire de l’enseignement scolaire. (Source :
Le Petit Robert)
Parascolaire désigne des activités qui sont en relation avec l’enseignement scolaire sans en faire partie intégrante.
Par exemple, séance de sensibilisation sur la santé buccale…
Extrascolaire, se dit d’une activité qui, même si elle se déroule dans le cadre de l’école, ne constitue pas un
complément nécessaire à un enseignement (Source : Larousse). L’Extrascolaire peut aussi désigner des activités qui
ont lieu en dehors du cadre scolaire, sans son intermédiaire : club de sport ; cours de musique, langue… (Source : Le
Petit Robert)
Note : périscolaire et parascolaire sont tous deux traduits par « extracurriculaire ».
EDUCATION A LA VIE ET A L’AMOUR
C’est un programme d’éducation des adolescents et des jeunes de l’ECAR associant la dimension humaine et spirituelle
pour un développement harmonieux de l’individu. La vie est le don de l’amour de Dieu pour tous les hommes. C’est
la raison pour laquelle vie et amour ne peuvent être dissociés. Le premier enjeu de la tâche éducative est de donner à
ceux qui ne l’ont pas, ou de la redonner à ceux qui l’ont perdu, cette notion d’un bien réel qui nous précède et suscite
notre adhésion aimante. (L’éducation des jeunes à la vie et à l’amour par S.E. Mgr Jean LAFFITTE, Secrétaire du Conseil
Pontifical pour la Famille, Biarritz, 1er Décembre 2012)
TAUX DE MORBIDITE ET DE MORTALITE MATERNELLE
Le Taux de Morbidité (TM) indique le pourcentage de la population tombée malade pendant une période donnée.
Le Taux de Mortalité maternelle indique le pourcentage de femmes décédées par suite de complication de la grossesse,
d’accouchement et d’interruption de la grossesse (et jusqu’à 42 jours après). Le résultat est rapporté à 100 000
naissances vivantes.
INDICE DE SATISFACTION DES ADOLESCENTS ET DES JEUNES
L’indice de satisfaction des utilisateurs des services de santé mesure le degré de satisfaction de la population vis-à-vis
des formations sanitaires. C’est à travers l’avis que les usagers ont du cadre d’accueil, de la disponibilité des produits,
de la qualité des prestations que sera apprécié leur degré de satisfaction.

31
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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jeunes, Antananarivo, 2014.
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5. Kirby & all, Comprehensive sexual education curricula, 2015.
6. Kirby D, Laris BA, Rolleri L. Impact of sex and HIV education programs on sexual behaviors of youth in developing and
developed countries. Washington DC, FHI 2005.
7. MEN, Cadre de l’Orientation de l’Education Sexuelle en milieu scolaire, DCI, 2014.
8. MEN, Programme d’Education Sexuelle, DCI, 2014.
9. MEN, Plan Sectoriel de l’Education, 2017.
10. Michelle J. Hindin and Adesegun O. Fatusi, Adolescent Sexual and Reproductive Health in Developing Countries: An
Overview of Trends and Interventions, Geneva, 2009
11. MJS, Politique Nationale de la Jeunesse, Septembre 2004.
12. MSANP/Alliance GAVI, Rapport d’évaluation des interventions de santé ciblant les adolescents, Projet de démonstration
du vaccin anti-HPV, Juillet 2014.
13. METTFP, Politique Nationale de l’Emploi, Antananarivo, 2015.
14. OMS/UNFPA, Prévenir les grossesses précoces et leurs conséquences en matière de santé reproductive chez les
adolescentes dans les pays en développement : les faits, Genève Suisse, 2012
15. OMS, Health for the world’s adolescents: a second chance in the second decade, 2014.
16. OMS, Les grossesses chez les adolescentes, Aide-mémoire N° 364, Septembre 2014
17. OMS, The sexual and reproductive health of young adolescents in developing countries: Reviewing the evidence,
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18. PSI, Adapter les services de santé aux jeunes : Un guide pour les responsables de planification et de mise en œuvre des
programmes, 2014.
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Andrefana, Focus Développement, 2012.
28. UNFPA, L’action en faveur de la jeunesse dans une stratégie nationale de réduction de la pauvreté, 2006.
29. UNFPA, État de la Population dans le monde : la maternité pendant l’enfance, 2013.
30. UNFPA, Etat de la population dans le monde : Investir chez les adolescents et les jeunes, 2003.
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l’Afrique de l’Est et du Sud : Rapport du Madagascar, 2017
32. USAID/MCSP, The Adolescent Age and Life-Stage Assessment and Counselling, 2016
33. USAID, En finir avec le mariage des enfants et répondre aux besoins des enfants mariés : une vision pour agir, 2012
34. USAID, Assessment of Youth Programming and Recommendations for Future Action to improve Reproductive Health
Outcomes among Malagasy Youth, USAID/Madagascar, 2012.
35. Venkatraman Chandra-Mouli, Catherine Lane and Sylvia Wong, What Does Not Work in Adolescent Sexual and
Reproductive Health: A Review of Evidence on Interventions Commonly Accepted as Best Practices, Global Health:
Science and Practice, September 2015
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des services en santé sexuelle et reproductive par les jeunes parents dans deux régions de Madagascar: Menabe et
Vakinankaratra, 2015
37. IPPF,   La Déclaration des droits sexuels de l’IPPF, Le choix ouvre sur un monde de possibilités, Oct 2009

32
LISTE DES PARTICIPANTS A L’ELABORATION DU PSN SRAJ

1 ANDREMANISA Hanta UNFPA


2 ANDRIAMAHAZOSOA Jacques UPSM/DPS
3 ANDRIAMAHENINA Hery Zo MDM
4 ANDRIAMANANJARA Lucien SPF/DSFa
5 ANDRIANANTOANDRO Diamondra Jeunes Ambassadeurs SRAJ – Tanora Iray
6 ANDRIANARIVO Nasoloarimalala DP/ MSP
7 ANDRIANASOLO Lala MSM
8 ANDRIANOELINA Miaro-Zo SE CNLS
9 ANDRIANTSOAMANALINA Radonirina Eric Ministère de la Justice
10 ANJARAMANANTSOA Mamy Faharetana Resp Projet SSRA/
11 DE BRABANDERE Amélie MDM
12 FELAN’ANDO Aliderson UNICEF
13 JOHNSON Rolland MPPSPF/ AT DGP 
14 LALAHARIMANITRA Holisoa Mahefa Miaraka
15 MINOARIVELO Hantanirina Léa DSFa / CSPSFa
16 MZAMBIMANA Annick CRS 
17 NDREMANA Philémon MCSP/Consultant National
18 NOMENJANAHARY Sentolalaina Mboany SAHQE / DPH / MEAH
19 RABARY Onja UNFPA
20 RABEMANANTSOA Rolland MPPSPF / DDF
21 RABESOA Joelle MSM
22 RABETALIANA Rova MPPSPF / DPG/
23 RADESA Franck Gérard MPPSPF / DGP
24 RAFALIMANANA Andrianadison Elisohanta PSI
25 RAFALIMANANA Rotsy Mpanazava eto Madagasikara
26 RAFARAHANTA Nirina MIN FOP
27 RAFIDISON Vonimalala Sophie Association Tanora Garan’Teen
28 RAHARINIAINA Verohanitra USAID MIKOLO
29 RAHARISANA Gaie SSRA / DSFa
30 RAHAROLAHY Nirisoa ET DLIS
31 RAJAONARIVELO Onjafinaritra STK / FJKM
32 RAKOTO Armand CRS 
33 RAKOTOARIBAKO Ony CGS / CRS
34 RAKOTOHARIMALALA Mirado Jeunes Ambassadeurs SRAJ – Tanora Iray
35 RAKOTOARINOSY Lalanirina Vonimboahirana AT/DGS
36 RAKOTOARIVELO Dina Josseline OFNALAT / MSANP
37 RAKOTOBE Victoire Marie OEMC /MEN
38 RAKOTOMANALINA Rado USAID/ MCSP
39 RAKOTOMANANA Andry CSFP/DRH
40 RAKOTONDRATSIMBA Evelyne UNICEF
41 RAKOTONDRAZAKA Holiarisoa Volatiana ET/ SLMV DLMT
42 RAKOTONDRAZAY Sheila AT/DGS
43 RAKOTONINDRINA Onjamalala Allain MIN JUS

33
44 RAKOTONIRINA Minoarisoa Faratiana SSRA / DSFa
45 RAKOTOSEHENO Noro Haingo MJS /CNP Jeunes
46 RAKOTOSON H. Patricia ET / SPF / DSFa
47 RAKOTOVAO Jean Pierre USAID/ MCSP
48 RALAISON Haingo Lalaina USAID/ MCSP
49 RALIDERA Onisoa Rindra USAID MIKOLO
50 RALISOAZANAKOLONA Tianarimanga SRA/DSFa
51 RALY JEAN E. Karen Sun Mpanazava eto Madagasikara
52 RAMAHAVORY Cellin Jimmy PSI
53 RAMAHEFAHARISON Seta Vokovokomanga FLM 67Ha
54 RAMANANDRAIBE Lalao Harisoa DSFA /MSANP
55 RAMANDRESY Antsa Association Tanora Garan’Teen
56 RAMANANTSOA Fanjaharitiana Nutrition / MSANP
57 RAMAROLAHY Nirisoa ET/DLIS/MSP
58 RAMBELOSON Hasina DPS
59 RAMBOANANASOLONDRAINIBE Z. Joëlson DSFa / CSPSFa
60 RAMIHANTANIARIVO Herlyne DGS
61 RAMINOSOA Fara SE CNLS
62 RANDREMBASON Sitraka Lovasoa Mpanazava eto Madagasikara
63 RARNDIAMAMPIANDRA Hasindrainy SLRC
64 RANDRIAMANANA Lalatiana Victor Admin/SSRA
65 RANDRIAMANANATSOA Volatiana USAID/ MCSP
66 RANDRIAMANANTENA Julia DPJ/MJS
67 RANDRIAMASIARIJAONA A. Harinelina Chef SNUT/DSFa
68 RANDRIANAMPY Hantamalala OFNALAT / MSANP
69 RANDRIANARIVAO Jaona Elie Allo Fanantenana Ligne 511
70 RANDRIANARIVONY Constand Girard Admin/SSRA
71 RANDRIANARIVONY Zakariasy Responsable jeune USAID Mikolo
72 RANDRIANIRINA Luc Herman AT / DGS
73 RANDRIARIMANANA Aina Jeunes Ambassadeurs SRAJ
74 RANDRIANJATOVO Elie DRH/MEN
75 RASAMIMANANA Nivo Nirina SALFA
76 RASAONA Hery Baholisoa ET / SACPS / DPS
77 RASOARIMAMONJY Josephine MPPSPF / DGPF
78 RASOANIRINA Francine PSI
79 RASOLOFONIRINA Germain DCI/MEN
80 RASOLOMANANA Hary Andrianaina UNESCO
81 RASOLONJATOVO Richard PMPM
82 RATAHIRIMANANIRINA Beby SCM / DPS
83 RATSIFERANA Holy Mahefa Princia MEN/DSS
84 RATSIRARISOA Hery ET SSE/DSFa
85 RAVELOJAONA Maryse ET SMSR/DSFa
86 RAVELOMANANONY Huguette PMPM
87 RAVONIARISOA Marie Geogette MSANP/ DSFa
88 RAZAFIMANANTSOA Tiana UNICEF

34
89 RAZAFIMBAHINY Jaonosy Philibert Allo Fanantenana Ligne 511
90 RAZAFINDRADIMY T. Hery Patrick FISA
91 RAZAFINDRAMISY A. Jeunes Ambassadeurs SRAJ
92 RAZAFINDRAVELO Angeline Chef SRA / DSFa
93 RAZAFINDRAVONY Bakolisoa USAID/ MCSP
94 RAZAFINIMARO José Franck MPPSPF / DPG
95 RAZAFINJANAHARY Jeanne EKAR – SANTE
96 RAZAFY Sylvain CNP / MSANP AT/ SG
97 RAZANAMORASOA Hasina DCI/MEN
98 RAZANAKOTO Georges SSRA / DSFa
99 SIBO Maminah UNESCO
100 SOANJARA Angeline OMS
101 VAOARISOA MCRI

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« La multiplication de ce document a été rendue possible grâce au soutien généreux du peuple américain, par le biais de l’Agence des Etats-
Unis pour le développement international (USAID), en vertu des termes de l’accord coopératif AID-OAA-14-00028. Le Programme USAID
pour la survie de la mère et de l’enfant est responsable de cette publication qui ne représente pas forcément le point de vue de l’USAID ou
du Gouvernement des Etats-Unis. »

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