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Faculté de Médecine Et D'odontostomatologie

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MINISTÈRE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR RÉPUBLIQUE DU MALI

ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE Un Peuple-Un But-Une Foi


****************************************
UNIVERSITE DES SCIENCES, DES TECHNIQUES
ET TECHNOLOGIES DE BAMAKO

Année universitaire 2014 – 2015 N°……..

Faculté de Médecine et
d’Odontostomatologie
TITRE

ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES, CLINIQUES ET


THERAPEUTIQUES DES TUMEURS DE VESSIE
AU SERVICE D’UROLOGIE DU CHU DU POINTG
A PROPOS DE 74 CAS
THESE

Présentée et soutenue publiquement le 09/10/2015 devant la Faculté


de Médecine et d’Odonto-Stomatologie par :

M. Issaka KAMISSOKO
Pour l’obtention du grade de docteur en médecine (diplôme d’état)

JURY
Président : Pr Zanafon OUATTARA
Membre : Pr KAMATE Bakarou
Codirecteur : Dr BERTHE Honore J.G.
Directeur : Pr TEMBELY Aly .D
Aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des tumeurs de vessie au service d’urologie du CHU Point G

DEDICACES

A Dieu le Tout-puissant pour Ta bonté envers moi ;


A l’Envoyé de Dieu Mohamed, paix et salut sur Lui et sur sa famille.
Tu es le chemin de Dieu pour me guider.
A ma mère Nakouré KEITA
Toi qui m’a tous les temps donné de bon conseils et tes bénédiction ; ce
travail est à toi.
Maman que le seigneur nous accorde santé et longue vie.
A mon père feu Balla KAMISSOKO :
Papa, ton désir de réussite pour nous est en voie de s’accomplir. J’aurais
voulu que tu sois aujourd’hui parmi nous pour me guider et apposer ta
signature au bas de cette toile. Nous prions le Tout Puissant Pour toi pour
qu’il t’accorde grâce et t’accueille au paradis. Repose en paix « N’koto », que
la terre te soit légère ; amen.
A mes frères Moussa KAMISSOKO, Tata KAMISSOKO, Mamadi KAMISSOKO,
Tiecoura DIALLO.
Que Dieu vous guide dans le bon chemin, avec santé et longévité.
A mes sœurs Tagadiba KAMISSOKO, Mama KAMISSOKO, Kaniba
KAMISSOKO, Nakani KAMISSOKO.
Que Dieu adouci le cœur de vos maris respectifs et vous donne d’enfants
bénis.
A mes feux grands parents.
A mes oncles: FAKORY, KINDIA MADY, SORIBA, NAMORY KEITA.
A mon épouse Kani TRAORE.
Que le seigneur te bénisse pour tout le bonheur que tu as mis dans ma vie.
Vous m’avez tous soutenu d’une manière ou d’une autre.

Thèse de Médecine Issaka KAMISSOKO Page 2


Aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des tumeurs de vessie au service d’urologie du CHU Point G

REMERCIEMENTS
A Allah le tout miséricordieux et le très miséricordieux : pour tant d’Amour,
tant de grâce et ta miséricorde envers moi qui ne suis qu’un pauvre
pécheur.
A Monsieur le Docteur Honoré BERTHE,
Vos connaissances en urologie et vos qualités chirurgicales sont un exemple
et me former à vos côtés est un honneur. Veuillez trouver ici l’expression de
mon profond respect et de mes sincères remerciements.
A Madame DICKO Fanta DIABY
Toi qui m’a toujours considéré comme ton propre fils ; je serai
reconnaissant de toute ma vie pour tout ce que vous avez fait pour moi.
A Monsieur KONE Waly, professeur d’enseignement fondamental :
Pour la qualité de votre enseignement qui m’a servi de soubassement de ce
que je suis aujourd’hui. Soyez en remercié.
A Docteur KONE Abou.
Ta contribution à mon édification et à ma formation honore ton gout pour le
travail. Trouve ici l’expression de ma profonde gratitude.
A tous les personnels et stagiaires du CSCOM de Koulouba.
A mes camarades et promotionnaires : Mohamed DEMBELE, Mohamed
TOLOBA, Mahamadou D TOUNKARA, Soumaila DAOU, Mohamed Salif
DIAKITE, Kisso DIALLO, Souleymane KONE.
Merci pour votre amitié et votre franche collaboration.
A mes Amis d’enfance: Amadou KEITA, Adama CAMARA, Lamine SIDIBE,
Sekouba KONATE, Filifing KEITA, Daouda SINAYOKO.
Que Dieu nous accorde longue vie.
A tous les personnels du service d’urologie du CHU Point G.
A mes aînés du service : Dr MAIGA, Dr Moussa S DIALLO, Dr Adama
DIAKITE pour votre apport à la finalisation de cette œuvre scientifique.
Thèse de Médecine Issaka KAMISSOKO Page 3
Aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des tumeurs de vessie au service d’urologie du CHU Point G

A Dr Daouda SANGARE, Interne des hôpitaux.


A tous les CES du service d’urologie du CHU Point G : Dr Boureima BALLO,
Dr Ousmane KONE, Dr Issa N TRAORE, Dr Tièfolo DIARRA, Dr Adama Z
OUATTARA, Dr Ibrahim OUOLOGUEM, Dr Ives DEMBELE, Dr Ousmane
DEMBELE, Dr Wapi LERE, Dr Moumine DIARRA, Dr Yacouba SANGARE,
Dr Léandre TABUE, Dr Idrissa SISSOKO, Dr Moussa DEMBELE, Dr Oumar
BAGAYOKO, Dr Amadou BERTHE, Dr Adama T DIALLO, Dr Dieudonné
KAMBOU.
J’ai bénéficié de votre encadrement et vous en remercie.
A mes promotionnaires du service : Ibrahim YATTARA, Bilaly SISSOKO,
Delphine SOME, Mamadou TRAORE.
Merci pour votre collaboration sincère et amicale.
A mes cadets du service Youssouf TEMBELY, Nouhoum DICKO, Mallé
DEMBELE, Denis KEITA.
A mes amis Balla DIARRA, Bakary DIALLO, Namongo BENGALY, Yaya
TRAORE, Awa COULIBALY, Salimata KEITA.
Merci pour votre amitié.
A mes maîtres et guides, de même que tous les enseignants de la FMOS.
Je suis le produit de votre investissement ; toute ma gratitude.
A tous ceux qui m’ont aidé de près ou de loin, d’une façon ou d’une autre.
A tous ceux que j’aurais oubliés : je vous souhaite tout ce que vous me
souhaitez sans rancune.
Vous m’avez tous soutenu d’une manière ou d’une autre.

Thèse de Médecine Issaka KAMISSOKO Page 4


Aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des tumeurs de vessie au service d’urologie du CHU Point G

HOMMAGES AUX MEMBRES DU JURY

A notre Maître et président du jury :


Pr Zanafon OUATTARA
 Chirurgien urologue, andrologue;
 Maître de conférences d’urologie à la FMOS;
 Chef de service d’urologie du CHU Gabriel TOURE.
 Président de la commission Médicale d’Etablissement à l’hôpital Gabriel
Touré.
Cher Maître,
Vous nous faites un grand honneur en acceptant de présider ce jury malgré
vos multiples occupations.
Votre sympathie, votre sens social élevé, votre rigueur scientifique font de
vous un exemple à suivre.
Veuillez trouver ici l’expression de notre profonde satisfaction et nos
sincères remerciements.

Thèse de Médecine Issaka KAMISSOKO Page 5


Aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des tumeurs de vessie au service d’urologie du CHU Point G

A notre Maître et Juge :


Pr Bakarou KAMATE
 Maître de conférences agrégé en anatomie et cytologie pathologiques à
la FMOS
 Chercheur et Praticien hospitalier au CHU Point G
 Collaborateur du projet de dépistage du cancer du col utérin et du
registre national des cancers au Mali.
Cher Maître,
Nous avons été séduits par la spontanéité avec laquelle vous avez accepté
de juger ce travail. Votre simplicité, votre abord facile, votre rigueur dans le
travail, vos qualités d’homme de science font de vous un maitre exemplaire.
Soyez en remercier de notre respect et de notre profonde reconnaissance.
Que Dieu vous bénisse !

Thèse de Médecine Issaka KAMISSOKO Page 6


Aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des tumeurs de vessie au service d’urologie du CHU Point G

A notre maitre et co-directeur de thèse :


Docteur BERTHE Honoré Jean Gabriel
 Chirurgien urologue et Andrologue au service d’urologie du CHU du
Point G ;
 Maître Assistant à la Faculté de Médecine et d’Odonto-Stomatologie.
Cher Maître,
Je garderai de vous l’image d’un homme, respectueux, courageux et
modeste.
Pendant tout mon séjour dans le service, j’ai été émerveillé par votre façon
de travailler, vous êtes sans doute un bon encadreur rigoureux et très
méthodique.
Votre rigueur scientifique, vos qualités humaines et votre goût pour le
travail bien fait, font de vous un espoir certain pour l’urologie au Mali.
Veuillez trouver dans ce travail l’expression de nos sincères
remerciements.

Thèse de Médecine Issaka KAMISSOKO Page 7


Aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des tumeurs de vessie au service d’urologie du CHU Point G

A notre maitre et directeur de thèse :


Professeur TEMBELY Aly Douro
 Diplômé de la Faculté de Médecine de Tour et de l’école de la Chirurgie
urologique de Paris,
 Spécialiste d’Andrologie, d’Endo-Urologie et de la Lithotripsie
Extracorporelle (LEC).
 Maître de conférence à la Faculté de Médecine et d’Odonto-Stomatologie
de Bamako.
 Chef de Service d’urologie du CHU du Point G.
 Président de l’association malienne d’urologie.
Cher Maître,
Nous sommes très sensible et reconnaissant de l’honneur que vous nous
faites en ayant accepté de diriger ce travail malgré vos multiples
occupations.
Vous n’avez cessé de nous fasciner par l’étendue de vos connaissances
scientifiques.
Votre rigueur dans la démarche scientifique, votre sens de la perfection font
de vous un maître remarquable, et soyez rassuré de notre profonde
gratitude.

Thèse de Médecine Issaka KAMISSOKO Page 8


Aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des tumeurs de vessie au service d’urologie du CHU Point G

ABREVIATIONS
AEG : Altération de l’Etat Général
AUF: Association des Urologues Français
BCG : Bacille de Calmet et Guérin
CHU : Centre Hospitalier Universitaire
CIS : Carcinome In Situ
CMV : Cisplatine Methotrexate Vinblastine
CVC : Circulation Veineuse Collatérale
D11 : Onzième vertèbre dorsale
ECBU : Examen Cyto-Bactériologique des Urines
Fig : Figure
FMOS : faculté de Médecine et d’Odonto-Stomatologie
FVV : Fistule Vésico-Vaginale
g/l : Gramme par Litre
HBP : Hypertrophie Bénigne de la Prostate
IEC : Information Education et Conseil
IUAC: International Union Against Cancer
L3 : Troisième vertèbre lombaire
MVAC: Methotrexate Vinblastine Adriamycine Cisplatine
NFS : Numération Formule Sanguine
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
OMI : Œdèmes des Membres Inférieurs
RTUV : Résection Trans Urétrale de la Vessie
RUV : Réimplantation Urétéro-Vésicale.
S1 : Première vertèbre sacrée
S2 : Deuxième vertèbre sacrée
S3 : Troisième vertèbre sacrée
TC : Temps de Coagulation

Thèse de Médecine Issaka KAMISSOKO Page 9


Aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des tumeurs de vessie au service d’urologie du CHU Point G

TCK : Temps de Cephaline Kaolin


TDM : Tomodensitométrie
TNM : T= tumeur ; N= ganglion ; M= métastase
TR : Toucher Rectal
TS : Temps de Saignement
TV : Toucher Vaginal
UCR : Urétro-Cystographie Rétrograde
UIV : Urographie Intraveineuse
μmol/l : Micromole par Litre
VS : Vitesse de Sédimentation

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Aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des tumeurs de vessie au service d’urologie du CHU Point G

SOMMAIRE

INTRODUCTION……………………………………………………………………………………12

I. GENERALITES ………………………………………………………………………………….15
1. Définition…………………………………………………………………………………………15
2. Rappels...………………………………………………………………………………………….15
2.1. Epidémiologie………………………………………………………………………………15
2.2. Anatomie……………………………………………………………………………………..17
2.3. Anatomopathologie ……………………………………………………………………..23
2.4. Facteurs de risque………………………………………………………………………..26
3. Diagnostic :……………………………………………………………………………………….28
3.1. Diagnostic positif………………………………………………………………………….28
3.1.1. Circonstance de découverte………………………………………………………….28
3.1.2. Examen clinique…………………………………………………………………………..29
3.1.3. Examens complémentaires et bilan d’extension………………………….…30
3.1.4. Classification………………………………………………………………………………..33
3.2. Diagnostic différentiel…………………………………………………………………..36
4. Traitement……………………………………………………………………………………….36
4.1. But………………………………………………………………………………………………36
4.2. Moyens………………………………………………………………………………………..37
4.3. Indication…………………………………………………………………………………….40
5. Surveillance……………………………………………………………………………………...41
6. Evolution et pronostic……………………………………………………………………….42
II. Matériels et méthode…………………………………………………………………..........45
III. Résultats…………………………………………………………………………………………..48
IV. Commentaire et discussion…………………………………………………………….....61
Conclusion et recommandation…………………………………………………………74
 Bibliographie……………………………………………………………………………………77

Thèse de Médecine Issaka KAMISSOKO Page 11


Aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des tumeurs de vessie au service d’urologie du CHU Point G

 Fiche d’enquête………………………………………………………………………………..83
 Fiche signalétique…………………………………………………………………………….88

Thèse de Médecine Issaka KAMISSOKO Page 12


Aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des tumeurs de vessie au service d’urologie du CHU Point G

INTRODUCTION :
La vessie est le siège privilégié de développement de tumeurs du tractus
urinaire : effet « réservoir » avec un temps de contact urine/muqueuse
particulièrement long.
Les tumeurs de vessie font parti des tumeurs dérivées de l’urothélium des
voies urinaires décrites sous diverses appellations : tumeurs urothéliales,
excréto-urinaires, paramalpighiens, tumeurs à cellules transitionnelles.
Elles sont caractérisées par leur multifocalité et leur grande tendance à
récidiver sur l’ensemble de l’urothélium ; d’où la nécessité d’une
surveillance régulière et prolongée [15].
Elles se divisent en deux sous groupes :
 Les tumeurs de vessie n’infiltrant pas le muscle (TVNIM) qui posent deux
problèmes majeurs : le risque de récidive et le risque de progression vers
un stade ou un grade plus élevé.
 Les tumeurs de vessie infiltrant le muscle (TVIM) dont le risque de
métastase et de décès est important. Ce qui justifie un traitement
locorégional radical [29].
Survenant fréquemment vers la cinquième décennie, les cancers de vessie
occupent le deuxième des cancers urologiques après celui de la prostate et
la première cause de mortalité par cancer en clinique urologique [1].
De multiples facteurs de risque sont incriminés. Les plus importants sont le
tabac, les infections et irritations chroniques de la vessie et l’exposition
professionnelle. Le diagnostic d’une tumeur de vessie est devenu facile
grâce aux moyens d’explorations modernes mais pose des problèmes de
prise en charge thérapeutique et de pronostic surtout pour les formes
infiltrantes [15].
C'est une pathologie redoutable tant par la nature pénible des symptômes
au cours de son évolution que par la difficulté et le caractère souvent

Thèse de Médecine Issaka KAMISSOKO Page 13


Aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des tumeurs de vessie au service d’urologie du CHU Point G

mutilant de sa thérapeutique. Le diagnostic est tardif du fait que, d'une part


l'hématurie, signe majeur est un signe capricieux le plus souvent banalisé
dans notre contexte, et d'autre part les difficultés financières des
populations qui ne peuvent faire face à des frais médicaux de plus en plus
élevés.
Si l'évolution de l'analyse des données cliniques et des moyens
thérapeutiques a amélioré les courbes de survie dans les pays développés,
en Afrique, bien des progrès restent à faire.
Le but de notre travail est de dégager les particularités épidémio-cliniques
et thérapeutiques des tumeurs de la vessie au CHU du Point G.
Ainsi nous nous sommes fixés les objectifs suivants :

Thèse de Médecine Issaka KAMISSOKO Page 14


Aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des tumeurs de vessie au service d’urologie du CHU Point G

OBJECTIF GENERAL :

Etudier les aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des


tumeurs de vessie.

OBJECTIFS SPECIFIQUES :

 Déterminer la fréquence des tumeurs de vessie dans le service.


 Déterminer les facteurs de risque.
 Décrire la symptomatologie clinique des tumeurs de vessie
 Rapporter le schéma thérapeutique spécifique à chaque stade
d’évolution des tumeurs de vessie dans le service d’urologie.
 Apprécier les résultats thérapeutiques de la prise en charge des patients
(en période d’étude)

Thèse de Médecine Issaka KAMISSOKO Page 15


Aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des tumeurs de vessie au service d’urologie du CHU Point G

I. GENERALITES :
1. Définition :
Le cancer de la vessie est une prolifération anarchique des cellules de cet
organe, aboutissant à une néoformation mal limitée, de volume variable,
hétérogène et de localisation changeante. Cette néoformation présente
parfois des remaniements nécrotiques et hémorragiques. Elle est
envahissante et détruit le tissu dans lequel elle se développe; et est capable
d'une dissémination à distance dans l'organisme constituant ainsi, les
métastases. Son évolution varie d'un malade à l'autre mais reste toujours
grave. [9]
2. Rappels :
2.1. Epidémiologie :
Les tumeurs de vessie représentent 3 à 4% des cancers et sont les
deuxièmes en ordre de fréquence parmi les tumeurs urologiques de
l’homme après le cancer de la prostate [15].

On en relève 336000 cas chaque année dans le monde contre 945000 colon-
rectum et 1239000 pour le poumon [15].

Il y’a une différence géographique dans le taux d’incidence du cancer de


vessie à travers le monde avec l’incidence la plus élevée en Europe de l’Est,
en Afrique du Nord, au Moyen Orient et en Amérique du Nord. Le taux
d’incidence le plus bas est observé en Asie et dans les secteurs sous
développés de l’Afrique [10].
Dans la communauté Européenne le cancer de vessie est la 4ème cause de
cancer chez l’homme. On estime qu’il est responsable de 4,1% des décès par
cancer chez l’homme et 1,8% chez la femme en Europe [3].

Thèse de Médecine Issaka KAMISSOKO Page 16


Aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des tumeurs de vessie au service d’urologie du CHU Point G

Le carcinome à cellule transitionnelle représente plus de 90% des cancers


de vessie dans les pays occidentaux contrairement aux pays d’Afrique du
Nord où la fréquence des carcinomes épidermoides est plus élevée [5].
En France, environ 12000 nouveaux patients ont été diagnostiqués en 2012
(5ème cancer le plus fréquent) avec 4772 décès (5eme rang) dont 75% chez
l’homme. L’âge moyen de survenu est de 65 ans [8]. Son incidence est en
augmentation d’environ 1% par an mais sa mortalité reste stable chez
l’homme et la femme [20].
En Belgique, le cancer de vessie est le quatrième cancer le plus fréquent
(6,9%) avec 1700 nouveaux cas diagnostiqués chaque année [21].
Selon la dernière statistique de la Société Américaine de Cancer, il y’avait
68810 cas de cancer de la vessie diagnostiqués aux USA en 2007 et
représente 7% de tous les cancers. Avec 14100 décès la même année, le
cancer de vessie représente 3% de tous les décès par cancer [10].
En Egypte, le cancer de vessie se situe au 1er rang et représente 28% de tous
les cancers. Le taux de mortalité par cancer de la vessie est trois fois plus
élevé qu’en Europe et huit fois plus qu’en Amérique du Nord en raison de la
nature agressive du carcinome épidermoide qui est très répandu en Egypte
[10].
Au Burkina les tumeurs de la vessie représentent le 7ème rang de tumeur
maligne avec une fréquence estimée à 3,8% [30].
Au Mali, nous n’avons pas de données statistiques récentes de la prévalence
des tumeurs de vessie. Cependant, les études antérieures faites montrent
que le cancer de vessie est en progression. Celui-ci était de 3,9% en 1997
[6], 5,64% en 2004 [52] et 6,71% en 2006 [30].

Thèse de Médecine Issaka KAMISSOKO Page 17


Aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des tumeurs de vessie au service d’urologie du CHU Point G

2.2. Anatomie de la vessie


La vessie est un réservoir musculo-membraneux située en position rétro
péritonéale dans lequel l’urine qui s’écoule par les uretères s’accumule et
séjourne dans l’intervalle des mictions.

 Situation :
Chez l’homme : elle est située au dessus du plancher pelvien et de la
prostate, en avant et au dessus du rectum et des vésicules séminales.

Haut

Droite

Fig. 1 : Situation et rapport de la vessie chez l’homme (coupe sagittale): [2]


1. ligne blanche 11. Cul de sac recto vésicale
2. fascia transversalis 12. Fascia retro vésical
3. ligament ombilical médian 13. Septum recto vésical
4. fascia ombilicoprévesical 14. Fascia retro prostatique
5. fascia superficiel de l’abdomen 15. Espace retro prostatique
6. espace retro pubien 16. Centre tendineux du périné et m.recto-
Urétral
7. prostate 17. Muscle transverse profond
8. muscle sphincter de l’urètre 18. Urètre et corps spongieux.
9. Corps caverneux 19. Septum scrotal.
10. Vessie

Thèse de Médecine Issaka KAMISSOKO Page 18


Aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des tumeurs de vessie au service d’urologie du CHU Point G

Chez la femme : elle est placée au dessus du plancher pelvien et en avant de


l’utérus et du vagin.

Fig. 2 : Situation et rapport de la vessie chez la femme (coupe sagittale) : [2]


1. ligne blanche 10. Utérus
2. fascia transversalis 11. Cul de sac vésico utérin
3. ligament ombilical médian 12. Cul de sac recto utérin
4. fascia ombilicoprévesical 13. Vagin
5. fascia superficiel de l’abdomen 14. Septum urogénital
6. vessie 15. Septum recto vaginal
7. espace retro pubien 16. Muscle sphincter externe de l’anus
8. muscle sphincter de l’urètre 17. Centre tendineux du périné
9. membrane périnéale 18. Glande vestibulaire majeur.

Thèse de Médecine Issaka KAMISSOKO Page 19


Aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des tumeurs de vessie au service d’urologie du CHU Point G

 Capacité :
La taille de la vessie dépend des organes voisins et la position du corps
humain. A partir de 350ml on a envie de vider sa vessie. Mais elle peut
contenir 2 à 3litres d’urine.
 Configuration externe et rapport de la vessie : [24,4]
Les caractères et les rapports de la vessie varient suivant que cet organe
est vide ou plein, ils varient également selon le sexe.
Sur le plan configuration, on décrit sur une vessie vide une face
supérieure, une face antéro-inferieure, une face postéro-inferieure ou
base, deux bords latéraux et un bord postérieur et trois angles.
Sur le plan rapport :
La face supérieure est en rapport avec le péritoine et son contenu (anses
intestinaux ; colon ; chez la femme l’utérus et le ligament large)
La face postéro-inferieure (base vésicale) : cette face est en rapport chez
l’homme avec la prostate, les vésicules séminales, les ampoules des
canaux déférents, les uretères. Ici le péritoine recouvre la base de la
vessie, descend plus bas pour former entre les canaux déférentiels en
fléchissant sur la face antérieure du rectum le cul de sac vésico-rectal.
Chez la femme : elle est en rapport avec le péritoine qui forme entre la
base de la vessie, le col utérin et le vagin cul de sac de Douglas.
La face antéro-inférieure est en rapport avec la paroi antérieure du
bassin et l’aponévrose ombilico-pré vésical, le muscle releveur de l’anus,
le muscle et le nerf obturateur.
Le sommet de la vessie : l’ouraque (cordon fibreux qui s’étend de la
vessie à l’ombilic) est en rapport avec les artères ombilicales. En cas de
tumeur avancée, on note un envahissement de ces organes par la
tumeur.

Thèse de Médecine Issaka KAMISSOKO Page 20


Aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des tumeurs de vessie au service d’urologie du CHU Point G

 Configuration interne :
La surface interne de la vessie est rouge chez le vivant. On décrit sur
cette face interne trois (3) orifices : un orifice urétral appelé de col de la
vessie et deux (2) orifices urétéraux ou méats urétéraux. Une tumeur
envahissant les méats urétéraux provoque une dilatation urétéro-
pyélocalicielle ; une dysurie va s’installer si elle envahit le col.
 Structure de la paroi vésicale : [18]
La paroi vésicale se compose de trois tuniques :
La tunique externe conjonctive appelée encore adventice se confond
avec la gaine conjonctive péri vésicale sous séreuse.
La tunique musculaire comprend une couche externe de fibres
longitudinales, une couche moyenne de fibres circulaires et une couche
interne de fibres longitudinales celles-ci se composent de faisceaux
anastomosés.
La tunique muqueuse composée de couche superficielle faite de cellules
superficielles en contact avec l’urine, les cellules intermédiaires et les
cellules basales reposent sur la membrane basale.
La lamina propria (sous muqueuse ou chorion) se situe entre la
membrane basale et la musculeuse.
Cette couche muqueuse est le point de départ des tumeurs de la vessie.
L’envahissement de la couche musculaire est le témoin de la malignité de
la tumeur. La classification TNM est basée sur l’atteinte de dedans en
dehors des différentes tuniques de la paroi vésicale.

Thèse de Médecine Issaka KAMISSOKO Page 21


Aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des tumeurs de vessie au service d’urologie du CHU Point G

Fig.3 : Classification TNM en fonction de la structure vésicale [39].


 Vascularisation et innervation : [18]
a. Artère :
La vessie est irriguée de chaque coté :
En bas et latéralement par l’artère vésicale inferieure branche de
l’hypogastre.
En bas et en arrière par les rameaux vésicaux, les artères hémorroïdales,
prostatiques et vésiculo-defférentielle chez l’homme, les artères utérines et
vaginales chez la femme.
En bas et en avant par l’artère vésicale antérieure branche de la honteuse
interne.
En haut par les artères vésicales supérieures qui se détachent de
l’obturatrice et de la partie perméable de l’artère ombilicale.

Thèse de Médecine Issaka KAMISSOKO Page 22


Aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des tumeurs de vessie au service d’urologie du CHU Point G

Fig. 4 : Vascularisation artérielle et lymphatique de la vessie [2]

1. Ligament ombilical médial 14. Lymphonoeud intermédiaire


2. Ligament ombilical médian 15. Artère iliaque interne
3. artère vésicale supérieure 16. Nerf obturateur
4. conduit déférant 17. Artère ombilicale
5. uretère 18. Lymphonoeud iliaque interne
6. vessie 19. Artère vésicale glutéale supérieure
7. artère retro symphysaire 21. Artère du conduit déférant
8. artère vésicale antérieure 22. Artère glutéale inférieure
9. prostate 23. Artère vésicale inférieure
10. urètre 24. Artère rectale moyenne
11. lymphonoeud obturateur 25. Artère pudentale interne
12. lymphonoeud iliaque 26. Glandes séminales
13. artère iliaque externe

Thèse de Médecine Issaka KAMISSOKO Page 23


Aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des tumeurs de vessie au service d’urologie du CHU Point G

b. Veine :
Les veines des parois vésicales se jettent dans un riche réseau veineux
superficiel. Les veines de ce réseau déversent leur contenu en avant dans la
partie antérieure du plexus de Santorini, sur les cotés dans le plexus vésico-
prostatique, en arrière dans le plexus séminal. Les veines efférentes
principales de ces plexus et les veines vésicales sont tributaires des veines
hypogastriques.
c. Lymphatiques :
Les vaisseaux lymphatiques de la vessie se rendent aux ganglions iliaques
internes en particulier aux éléments des chaines moyenne et interne. Il en
est parfois encore qui vont aux ganglions hypogastriques ou iliaques
primitifs (Arguello-cervantes) les uns et les autres sont fréquemment
interrompus par des ganglions para vésicaux.
Les vaisseaux lymphatiques nés au voisinage du col vésical se portent en
arrière et en haut et se terminent dans les ganglions du promontoire
(Cuneo et Marcille).
 Nerfs : [23]
Proviennent du plexus hypogastrique. Cette innervation est triple :
 Innervation parasympathique : provient des S1, S2 et S4. Elle est
responsable de la contraction du détrusor et par conséquent la miction.
 Innervation sympathique : provient des D11 à L3, elle est responsable de
la continence.
 Innervation somatique : emprunte le nerf honteux interne qui
innerve le sphincter externe.
2.3. Anatomopathologie :
Classiquement les auteurs admettent que la majorité des tumeurs de vessie
(80%) sont malignes [7]. Près de 90 % des cancers de la vessie sont des
carcinomes transitionnels. Les 10 % restants sont surtout des carcinomes
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épidermoïdes et des adénocarcinomes. Les autres types histologiques sont


très rares [31].
2.3.1. Macroscopie : [4]
Les données de la macroscopie sont fournies par l’urologue au cours de la
cystoscopie ou par les pathologistes sur les pièces opératoires.
L’aspect macroscopique des tumeurs permet de les classer en trois (3)
types parfois associés.
 Tumeurs papillaires à développement exophytique :
Elles s’extériorisent dans la cavité vésicale et comporte :
Les tumeurs papillaires pédiculées, rattachées à la muqueuse vésicale
par un pédicule plus ou moins long ou plus ou moins large ; de ce dernier
s’épanouit un bouquet de végétation fines ou déliées (aspect de polype
bénin) ou épaisses ou coalescentes (aspect de polype suspect). La
surface des végétations est rose ou orange violacée parfois sphacelique.
Les tumeurs papillaires sessiles (muriforme) dépourvues de pédicules
mais conservant une structure papillaire.
La papillomatose diffuse : rare (1%). Elle est caractérisée par une
prolifération papillaire extensive intéressant la quasi-totalité de la
muqueuse vésicale.
 Tumeurs non papillaires ou solides : à large base d’implantation, ne
présentant aucune structure papillaire, elles peuvent être
bourgeonnantes et ulcérées mais le plus souvent elles ont un
développement endophytique à l’intérieur de la paroi vésicale.
 Les tumeurs non papillaires, non infiltrantes : ces lésions tumorales
particulières intéressent la couche superficielle de la muqueuse vésicale.
Elles témoignent le carcinome in situ. Cette anatomie macroscopique
permet de préciser le nombre de tumeur (unique ou multiple), la taille et
le siège (trigone, le dôme vésical, le col vésical ou le fond vésical).

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2.3.2 Microscopie :[12]


Les tumeurs épithéliales peuvent être divisées en deux catégories
principales : les lésions bénignes ou papillomes et les lésions malignes
ou carcinomes.
 Papillomes : comprenant les papillomes à cellules transitionnelles, les
papillomes à cellules transitionnelles de type inversé et les papillomes
épidermoides.
 Carcinomes :
 Carcinomes à cellules transitionnelles : ils représentent 90% du type
histologique selon la littérature.
 Carcinomes in situ : ce terme s’applique aux lésions qui présentent une
néoplasie nette de l’épithélium superficiel sans formation de structure
papillaire et sans infiltration.
 Carcinomes épidermoides : ils sont généralement associés aux irritations
vésicales chroniques dont la bilharziose. A la différence des carcinomes à
cellule transitionnelle, les carcinomes épidermoides sont typiquement
sessiles, nodulaires, infiltrants et parfois ulcéreux.
 Adénocarcinomes : se développent pour la plupart dans le dôme et la
paroi antérieure de la vessie et sont considérés comme étant d’origine
ouraquienne.
 Carcinomes indifférenciés : Tumeurs malignes de structures épithéliales
trop peu différenciées pour n’être distinguée d’aucun des groupes
précédents de carcinomes.
 Carcinosarcomes : Tumeurs malignes souvent d’aspect polypoïde
constituées d’un contingent cellulaire épithélial et d’un contingent
cellulaire mésenchymateux intimement mêlés l’un à l’autre.

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2.4. Facteurs de risque : [9, 29, 31]


Aujourd’hui, on ne connaît pas encore précisément les causes
d’apparition du cancer de la vessie. Un certain nombre de facteurs de
risques ont été identifiés, mais dans certains cas, aucun de ces facteurs
n’est retrouvé.

Les principaux facteurs de risque du cancer de la vessie :

 L’âge :

Le cancer de la vessie se produit plus fréquemment chez les personnes


âgées. Dans l’ensemble, 70 % des patients qui développent un cancer de la
vessie sont diagnostiqués après l’âge de 65 ans.

 Le tabagisme :
Il représente un risque certain de cancer de vessie. C'est le carcinogène le
plus important contribuant au développement des tumeurs urothéliales.
Des études épidémiologiques rétrospectives montrent que chez les fumeurs
de cigarettes, le risque de cancer vésical est cinq ou sept fois plus élevé que
chez les non fumeurs. En effet environ 60% des patients qui ont un cancer
de la vessie sont des fumeurs actifs ou les anciens fumeurs.
 La bilharziose urinaire :
Le rôle de la bilharziose urinaire a été mis en évidence en 1911 par
FERGUSSON, qui a constaté la fréquence élevée de cancers vésicaux chez les
Egyptiens porteurs de schistosoma haematobium.
Ce type de bilharziose est endémique dans 52 pays de l'Est méditerranéen
et d'Afrique avec environ 90 millions de sujets infectés (essentiellement
parmi les agriculteurs). Le mécanisme de cancérisation se situerait au
niveau de la transformation néoplasique des lésions inflammatoires
provoquées par la présence des œufs de parasites.

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 Certains produits chimiques ont été identifiés comme pouvant causer un


cancer de la vessie :

 Les colorants à base d’aniline : il s’agit de produits chimiques


pouvant être présents dans les colorants utilisés pour teinter du
tissu.
 La cyclophosphamide : un médicament utilisé comme
chimiothérapie* pour traiter certains cancers.
 Les amines aromatiques : l’exposition à ces produits chimiques est
possible dans le cadre de certaines professions des secteurs de la
peinture, du cuir, de l’automobile, du métal, du papier et du
caoutchouc, mais aussi chez les camionneurs, les teinturiers, les
techniciens dentaires et les coiffeurs. Dans ces circonstances, le
cancer de la vessie n’apparaît pas avant 30 ou 50 ans après
l’exposition.
 Arsenic : on a observé un risque accru de cancer de la vessie dans
une région taïwanaise où l’eau contenait des taux élevés d’arsenic.
 L’irradiation : il semble que l’exposition à des radiations ionisantes
dans la zone de la vessie, par exemple, lors d’une radiothérapie traitant
un cancer de la prostate, augmente le risque de cancer de la vessie.

 Le diabète : les personnes atteintes d’un diabète de type 2 ont un risque


accru de développer un cancer de la vessie.

D’autres facteurs pourraient être associés à une augmentation du risque de


cancer de la vessie, mais les preuves sont contradictoires :

 Le café, les édulcorants artificiels et l’alcool :


Il n’existe pas de preuves suffisantes démontrant que leur
consommation augmente le risque de développer un cancer de la vessie.

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 L’eau du robinet contenant de forts taux de trihalométhanes (produits


de la décomposition du chlore servant à désinfecter l’eau) : certaines
études montrent que la consommation prolongée de ce type d’eau du
robinet peut augmenter le risque de cancer de la vessie, mais les
résultats de l’ensemble des études sont contradictoires.

 Les gènes : de manière générale, la présence dans une famille d’une


personne atteinte d’un cancer de la vessie se traduit par un risque
légèrement accru pour les autres membres de la famille. Le cancer de la
vessie dû à la transmission héréditaire d’un gène défectueux est très
rare.
Certains facteurs semblent par contre protéger de la survenue d’un
cancer de la vessie, mais on ne dispose pas d’éléments probants clairs à
ce sujet.

 La consommation de liquides : on pense qu’une consommation élevée


de boissons pourrait réduire le risque de développer un cancer de la
vessie chez l’homme, mais les résultats des études sont contradictoires.

 Les fruits et légumes : la consommation de fruits et légumes est censée


exercer un effet protecteur.

3 Diagnostic :
3.1. Diagnostic positif :
Il repose sur l’interrogatoire, l’examen physique et les examens
complémentaires qui confirment le diagnostic.
3.1.1. Circonstance de découverte : [4, 13]
L’hématurie macroscopique, classiquement terminale constitue le signe
clinique le plus fréquent. Dans 20% des cas, des signes d’irritation vésicale
sont type de pollakiurie, d’impériosité ou brûlure urinaire. En absence

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d’infection urinaire, ces symptômes doivent faire suspecter l’existence d’un


carcinome in situ vésical.
Une tumeur de vessie peut également être découverte fortuitement lors
d’un examen (échographie, U.I.V, TDM) ou chez les patients à risque
surveillés régulièrement par des cytologies urinaires.
Enfin une tumeur de vessie peut se révéler lors des manifestations
métastatiques ou d’envahissement locorégional.
3.1.2. Examen clinique : [11, 13, 32, 33]
 L’interrogatoire :
Précise l’âge du patient, son adresse, sa profession, son habitude de vie
(tabagisme, alcoolisme), son antécédent urologique.
Il recherchera également :
Les signes d’irritation vésicale à type de pollakiurie nocturne ou diurne,
isolée ou associée à des brûlures mictionnelles ; la dysurie voir la rétention
d’urine par caillotage ou par infiltration de la base vésicale par la tumeur.
Les signes de la complication tumorale : les douleurs hypogastriques,
lombaires, anales ou les coliques néphrétiques par obstruction des méats
urétéraux.
 Examen physique :
Il est souvent normal pour une tumeur de vessie superficielle.
Les touchers pelviens (toucher rectal chez l’homme et toucher vaginal chez
la femme) combinés à la palpation hypogastrique sont systématiques. Ils
recherchent une infiltration du plancher pelvien surtout lorsque la tumeur
est de siège trigonal avec un envahissement locorégional important.
Le reste de l’examen recherchera un globe vésical qui peut correspondre à
une vessie pleine de caillots lors d’une hématurie abondante, un contact
lombaire (hydronéphrose obstructive) ou des signes de métastase comme

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nodule hépatique, adénopathie, œdème des membres inferieurs et une


altération de l’état général.
3.1.3. Examens complémentaires et bilan d’extension:
 La cystoscopie : [5,11, 32, 33]
Examen primordial pour mettre en évidence les tumeurs de vessie;
praticable sans anesthésie, elle permet une bonne appréciation de l'état
local. Très facile et anodin chez la femme, il doit être réalisé avec précaution
chez l'homme. La cystoscopie visualise la tumeur surtout son aspect
végétant, bourgeonnant ou ulcéré. Elle en apprécie le siège, en particulier
par rapport au trigone, au col et les orifices urétéraux. Le nombre, la taille
approximative, la souplesse de la paroi vésicale péritumorale est également
appréciée. L'endoscopie permet l'étude anatomo-pathologique des lésions
prélevées par l'intermédiaire de l'anse du résecteur; ou mieux par une
pince à biopsie. La difficulté étant de prélever suffisamment la tumeur pour
permettre l'appréciation de la pénétration en profondeur de la paroi
vésicale. L'état de la muqueuse à distance des lésions, présente un intérêt
diagnostic et pronostic.

Fig.7=Tumeur du col à 6 h (grade I, stade PTa). [46]

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 Echographie vésicale : [25, 32]


C’est l’examen de première intention devant les signes cliniques évocateurs du
fait de son caractère non invasif et de son coût. Elle peut montrer la tumeur
endovésicale et évaluer son extension pariétale. Elle est surtout bénéfique
pour le bilan d’extension à la recherche de métastase. Sa normalité n’exclut en
aucune façon l’existence d’une tumeur de vessie.

Fig.8 : Tumeur de l’échographie. [48]

 La cytologie urinaire : [17]


C’est l’examen biologique de choix à cause de son utilisation simple et
universelle. Cet examen est de haute spécificité particulièrement dans le cas
de tumeurs de haut grade. Cependant, ce test est de faible sensibilité, avec
environ 30% de tumeurs dépistées dans le cas des tumeurs superficielles.
La cytologie donne un index cytologique de malignité exprimé en grade ou
en degré :

Grade I : normale
Grade II : dysplasie modérée
Grade III : dysplasie sévère
Grade IV : cellules carcinomateuses.

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 Urographie intraveineuse (UIV) : [13, 21]


Elle permet d’apprécier le haut appareil urinaire, évaluer la fonction rénale,
le cystogramme. Les images radiologiques sont les lacunes, les amputations
ou les deux associées. Le cystogramme peut être normal surtout en cas de
petite tumeur.

Fig. 9 : Cystographie et urographie intraveineuse: image lacunaire (tumeur)


[48]
 Urétro-cystographie rétrograde :(UCR)
Elle est surtout bénéfique lorsque l’UIV est contre indiquée. Elle montre
le cystogramme avec les images de lacune et d’amputation.
 Examen anatomopathologique : [3]
Il apporte la preuve de la malignité d’une tumeur de vessie. Il permet de
trancher s’il s’agit d’une tumeur primitive ou secondaire par propagation
des cellules néoplasiques d’une tumeur primitive du voisinage (prostate,
rectum, utérus, sigmoïde). Il renseigne sur le grade et le type histologique
de la tumeur.

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 Bilans d’extension : [27, 29,34,]


 Radiographie du thorax :
Elle peut révéler les adénopathies médiastinales ou des métastases
pulmonaires à type de nodules pulmonaires, image parenchymateuses en
lâcher de ballon, comblement d’un cul de sac costo-diaphragmatique. Ce
sont des éléments de mauvais pronostic.
 La tomodensitométrie = (TDM) :
La TDM abdomino-pelvienne est l’examen recommandé pour le bilan
d’extension des tumeurs infiltrantes. Elle détermine avec une certaine
netteté l’extension locale par l’infiltration à la graisse péri-vésicale et
l’envahissement prostatique. Elle étudie le retentissement sur le haut
appareil et recherche les adénopathies ilio-obturatrices.
 La scintigraphie osseuse :
Indiquée en cas de symptômes évocateurs (douleur osseuse).
 La lymphographie :
Elle détermine l’envahissement ganglionnaire qui constitue un élément
pronostic important. La mise en évidence d’un envahissement
ganglionnaire au dessus des vaisseaux iliaques primitifs permet de contre
indiquer tout geste chirurgical d’exérèse à visée radicale.
3.1.4. Classification :
De nombreuses systèmes de classifications ont été proposées afin d’essayer
de déterminer le degré de malignité et d’évolutivité des différentes formes
tumorales. Parmi ces systèmes on peut citer :

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 La classification TNM (2010) : [16]


T=Tumeurs primitives
.Tx= Tumeur primitive non évaluable
.T0 =Tumeur primitive non retrouvée
.Ta= Carcinome papillaire non invasif
Tis= Carcinome in situ « plan »
.T1 =Tumeur envahissant le chorion
.T2= Tumeur envahissant la musculeuse
– T2a= Tumeur envahissant le muscle superficiel (moitié interne)
– T2b= Tumeur envahissant le muscle profond (moitié externe)
.T3= Tumeur envahissant le tissu péri-vésical
– T3a= Envahissement microscopique
– T3b= Envahissement extra-vésical macroscopique
.T4= Tumeur envahissant une structure péri-vésicale
– T4a= Prostate, vagin ou utérus
– T4b= Paroi pelvienne ou abdominale
N=Ganglions lymphatiques régionaux
.Nx= Ganglions non évaluables
.N0= Absence de métastase ganglionnaire régionale
.N1= Métastase ganglionnaire unique < 2 cm
.N2= Métastase ganglionnaire unique > 2 cm et < 5 cm
.ou métastases ganglionnaires multiples < 5 cm
.N3= Métastase(s) ganglionnaire(s) > 5 cm

M= Métastases à distance

.Mx= Métastases non évaluable


.M0= Absence de métastase à distance
.M1= Métastase (s) à distance

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Fig. 5 : Schéma de la classification des tumeurs de vessie [36]

 La classification OMS (2004) : [16]


La classification OMS de 1973 a longtemps été utilisée classant les tumeurs
en carcinomes de grade 1 (G1= peu différenciée), grade 2 (G2 =
moyennement différenciée), et grade 3 (G3= indifférenciée).
Cette classification a été remplacée par la classification OMS 2004. Cette
nouvelle classification parait plus en adéquation avec les marqueurs
tumoraux vésicaux ; présente une meilleure reproductibilité que la
classification OMS 1973 ; décrit de façon exhaustive les différents
« variants » des tumeurs urothéliales infiltrantes. Ces contingents variants
pouvant modifier la prise en charge diagnostique et thérapeutique. Elle
classe les tumeurs en carcinomes de bas grade (regroupant les G1 et
certains G 2) ou en carcinomes de haut grade (regroupant certains G2 et les
G3).

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OMS 1973 OMS 2004

Carcinome G1 Tumeur de faible potentiel de malignité

Carcinome de bas grade

Carcinome G2 Carcinome de bas grade

Carcinome de haut grade

Carcinome G3 Carcinome de haut grade

Fig. 6 : Classification OMS (2014) [16]

3.2. Diagnostic différentiel : [1, 26,27]


Les tumeurs de vessie doivent être différenciées de certaines pathologies
telles que :
 La bilharziose urinaire :
 Lithiase vésicale :
 L’adénome de la prostate :
 Tumeurs digestives avec compression vésicale :
 Les diverticules vésicaux :
4. Traitement :
4.1. But :
Selon la méthode ou l’indication, les différents traitements ont pour but :
 Prévenir la maladie et de minimiser les complications de la maladie
installée. On peut utiliser les moyens suivants :
I.E.C : sur les facteurs de risque avec en tête la bilharziose urinaire, le
tabac, la consommation régulière d’antalgique, les produits chimiques.

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Le dépistage: pour une détection précoce et une prise en charge


également précoce en cas de tumeur.
 Exérèse de la tumeur ;
 Prévenir les récidives et la progression de la tumeur vers la profondeur ;
 Permettre au patient un confort mictionnel satisfaisant ;
 d’améliorer la qualité de vie socioprofessionnelle du malade.
4.2 Moyens :
 Résection transurétrale de la vessie (RTUV) : [14, 28, 35]
Elle est envisagée en première intention en cas de tumeur de vessie, sous
anesthésie générale ou locorégionale.
Son objectif est double :
Objectif diagnostique avec l’ablation des tissus tumoraux pour l’analyse
anatomo-pathologique ;
Objectif thérapeutique par l’ablation complète de certaines tumeurs
visibles.
Les complications de ce moyen sont les infections, risque de perforation de
la vessie et les récidives.
 La chirurgie classique : [6]
Cette chirurgie a une place prépondérante dans le traitement curatif ou
palliatif des tumeurs de vessie. Réalisée également sous anesthésie générale
ou locorégionale, elle peut nécessiter une réanimation pré, per et
postopératoire.
Cette chirurgie à l’heure actuelle est la plus utilisée dans notre milieu.
 La chirurgie classique à visée curative : [27, 41]
Elle consiste en une exérèse totale de la tumeur ou de la vessie, associée au
curage ganglionnaire et aux différentes techniques de remplacement vésical
ou de dérivation urinaire. La cystectomie totale est réalisée avec cysto-
prostatectomie chez l’homme, et chez la femme la pelvectomie antérieure
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Aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des tumeurs de vessie au service d’urologie du CHU Point G

(Vessie, utérus et ses annexes).


 La chirurgie classique à visée palliative : [41]
Elle consiste à effectuer une cystectomie partielle simple, une cystectomie
partielle avec réimplantation urétéro-vésicale, les dérivations urinaires
avec vessie tumorale en place.
 La dérivation urinaire :
Son but est de soulager le malade de sa pollakiurie, mais surtout de sauver
les reins des stases urinaires. Elle peut être réalisée selon que la vessie est
enlevée ou restée en place. Plusieurs techniques ont été proposées, parmi
lesquelles on peut citer :
 Les dérivations urinaires externes non continentes : [43,47].
Urétérostomie cutanée bilatérale directe, avec deux orifices et présence de
deux drains urétéraux :
Urétéro-urétérostomie cutanée : c’est l’abouchement à la peau après
anastomose urétéro-urétérale. Son intérêt est qu’il n’y a qu’un seul orifice,
donc plus de confort ;
Urétérostomie cutanée transintestinale : c’est l’opération de Bricker ;
l’implantation des uretères se fait (directement ou avec un trajet anti-
reflux) dans un greffon iléal isolé abouché à la peau. La technique n’est pas
agressive pour les reins et elle est compatible avec une vie sociale normale.
 Les dérivations urinaires internes non continentes : [35, 43].
Opération de Godwin et de Coffey : c’est l’implantation des uretères dans le
sigmoïde et le rectum ;
La Sigma Rectum Pouch ou Mainz Pouch II : c’est l’implantation
urétérosigmoïdienne avec confection d’un réservoir à faible pression.
Intervention de Camey : c’est une entérocystoplastie de remplacement.

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A=Détorsion B=Confection de la néo-vessie à l’aiguille droit C=Anastomose Urétro-


vésicale.
Fig.11 : Opération de Camey [10]
 Dérivation urinaire avec confection d’un réservoir étanche : [43]
On peut citer :
La poche de Kock ;
Le réservoir de Mainz ;
La vessie iléo-cæcale munie d’une valve hydraulique de Benchekroun ;
La néo-vessie rectale.
 Chimiothérapie : [26, 32]
Une chimiothérapie est utilisée quand la tumeur est très avancée, en
particulier quand il existe une atteinte des ganglions lymphatiques ou des
métastases à distance (extension aux os, aux poumons, au foie, etc.). La
chimiothérapie associe habituellement deux produits : gemcitabine et
cisplatine.
Cependant, plusieurs autres protocoles existent, associant cisplatine,
Methotrexate et vinblastine ou encore cyclophosphamide, doxorubicine et
cisplatine.
 Radiothérapie : [4, 32]
Sa place est limitée. Elle peut être indiquée seule dans un but « palliatif »,
c’est-à-dire dans les cancers avancés qui occasionnent des hématuries
répétées.
La radiothérapie permet alors, dans certains cas, de limiter les saignements.
D’autre part, elle peut être indiquée en association avec la chimiothérapie
dans les tumeurs infiltrantes de vessie de petite taille, chez certains patients
très âgés qui ne peuvent pas avoir une cystectomie.
4.3. Indications : [44,45]
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L’attitude thérapeutique est à moduler en fonction du stade et du grade de


la tumeur (tumeur superficielle : traitement conservateur ; tumeur
infiltrant : traitement radical), en fonction également de l’âge, de l’état
général du patient et de la symptomatologie présentée. Schématiquement
on peut proposer :
 Pour les tumeurs superficielles de vessie regroupant la tumeur Ta, Tis, et
T1 :
Les tumeurs Ta : résection endoscopique avec cystoscopie de contrôle
6mois après.
Tumeur in situ : les actes thérapeutiques entrepris sont les biopsies et la
fulguration. Celles-ci sont complétées d’instillation endo vésicale de BCG.
Tumeur T1 : les gestes envisagés sont :
Traitement conservateur à type de résection endoscopique de la tumeur,
plus la chimiothérapie ou l’immunothérapie transvésicale.
 Pour les tumeurs infiltrantes de vessie T2 à T4 : Il n’y a pas de protocole
standard ; plusieurs solutions ont été proposées par la littérature. Les
tumeurs infiltrantes posent des problèmes différents selon leur siège
localisé ou étendu.
L’âge, l’état physique et physiologique du patient, de même que les
symptômes présentés comptent dans la décision d’une chirurgie.
Si tumeur localisée T2-T4 avec N0 M0, on peut proposer soit une résection
endoscopique avec radiothérapie complémentaire, soit une cystectomie
partielle pour les tumeurs de diamètre inférieur à 5 cm.
Si tumeur étendue on fait une cysto prostatectomie chez l’homme et une
pelvectomie antérieure chez la femme. Et si cette tumeur est accompagnée
d’envahissement ganglionnaire microscopiquement, en plus de la
cystectomie une chimiothérapie adjuvante peut-être proposée.

Thèse de Médecine Issaka KAMISSOKO Page 41


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Si la tumeur est accompagnée d’envahissement ganglionnaire


macroscopiquement, la cystectomie ne se justifie que dans un but de
confort.
Les dérivations urinaires sont le recours non seulement en cas
d’insuffisance rénale par compression tumorale, mais aussi en cas de cystite
intense rebelle ou d’hématurie répétée.
Pour les tumeurs métastatiques ou localement avancées, la chimiothérapie
est discutée en adjuvant.
Les adénocarcinomes sont radio et chimio-résistants, donc le traitement est
chirurgical.
5 Surveillance : [45,44].
Le suivi est différent selon que la tumeur est considérée :
 Superficielle (et la vessie préservée)
 Infiltrante, la vessie ayant été soit enlevée, soit préservée (résection
radicale, cystectomie partielle, radio-chimiothérapie)
5.1. Tumeurs vésicales non infiltrant le muscle (TVNIM) : [38].
Les moyens de surveillance sont :
 La cystoscopie
 L’échographie
 L’urographie intraveineuse
 La cytologie urinaire
D’autres moyens comme les tests biologiques sont en évaluation.
Le programme de suivie doit être adapté au risque de récidive et de
progression de la tumeur traitée et dans cet esprit il est fondamental
d’avoir une démarche d’anticipation.
 Tumeur à faible risque : les cystoscopies à 3 mois et, en cas de normalité

Thèse de Médecine Issaka KAMISSOKO Page 42


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A 6 puis à 12 mois, puis une fois par an pendant 5 ans après la première
résection. En absence de récidive, une surveillance annuelle par
échographie est souhaitable pendant 5ans.
 Tumeurs à risque intermédiaire : cystoscopie et cytologie à 3 mois, 6
mois 12 mois puis en cas de normalité une fois par an pendant au moins
15 ans.
 Tumeurs à haut risque : cytologie urinaire tous les 3 mois pendant un an
tous les 6 mois la deuxième année, puis une fois par an au moins 15 ans
avec une UIV les 2 ans si la cytologie reste positive.
5.2. Tumeurs vésicales infiltrant le muscle (TVIM) : [38].
Après cystectomie et remplacement de vessie ou dérivation urinaire, le
suivie est axé sur la recherche d’une récidive néoplasique du thorax et
l’évaluation de l’appareil urinaire.
Le suivi repose sur :
L’examen physique avec touchers pelviens, l’Uro-TDM, la radiographie du
thorax, la bactériologie urinaire, la créatininémie. Ces contrôles seront
effectués environ 2 à 3 mois après l’intervention, puis tous les 6 mois
pendant 2ans, puis une fois par an pendant 15 ans. Au bout de 5 ans, une
alternance Uro-TDM échographie urinaire peut être proposée.
Pour les patients ayant une préservation de l’urètre, une surveillance
fibroscopique de celui-ci avec cytologie de lavage doit être réalisée tous les
6 mois pendant 2 ans, puis une fois par an.
La durée de suivi ne peut être précisée en l’état actuel des connaissances.
6. Evolution et pronostic : [49, 17,42]
L’évolution est extrêmement variable suivant le caractère infiltrant ou
superficiel de la tumeur. S’agissant des tumeurs superficielles (Ta, Tis, T1
selon le stade évolutif), leur évolution est dominée par la tendance à la
récidive. En récidivant elles peuvent progresser dans leur degré de

Thèse de Médecine Issaka KAMISSOKO Page 43


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malignité. Les tableaux ci-dessous résument leur évolution et pronostic


selon le stade et le grade histologique.
Tableau I : Evolution et pronostic selon le stade et le grade histologique
[30].
Ta Récidive progression Décès du à la
tumeur
Grade 1 35% 5% 4%

Grade 2 55% 10% 10%

Grade 3 66% 40% 30%

Tableau II : Evolution et pronostic selon le stade et le grade histologique

6.1. Non traitée :


L’évolution de la tumeur de vessie est dominée par :
L’atteinte de l’état général : l’asthénie, l’anorexie, l’amaigrissement, voire
une cachexie ;
Les hématuries répétitives accompagnées de cystite tenace et invalidante
responsable d’anémie sévère ;
Le retentissement sur le haut appareil qui entraîne des urétéro
hydronéphroses, la destruction rénale voire l’insuffisance rénale ;
L’envahissement lymphatique précoce pouvant se manifester cliniquement
par des œdèmes des membres inférieurs par compression vasculaire et
lymphatique.

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L’atteinte métastatique touche essentiellement les os du bassin, le foie, les


poumons, après avoir envahi les organes de voisinage (prostate, sigmoïde,
vésicule séminale, rectum, utérus, vagin, paroi abdominale).
6.2. Sous traitement :
Même traitées les tumeurs de la vessie restent une pathologie redoutable et
par son pronostic et par son traitement ; car les récidives, qu’elles soient
locales, pelviennes, ou générales, sont presque au rendez vous. Le pronostic
dépend essentiellement du stade et du grade de la tumeur.
D’une façon générale et selon beaucoup d’auteurs, la survie à 5 ans après
traitement est la suivante :
- Tumeurs superficielles 80% ;
- Tumeurs infiltrantes :
Si atteinte du muscle vésical : 70% ;
Si atteinte de la graisse péri vésicale : 30% ;
Si atteinte ganglionnaire : 15%.
Le tableau sous-dessus résume la survie à 5 ans en fonction du stade et du
traitement de la tumeur.

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II. MATERIEL ET METHODES:


1. Cadre d’étude :
Notre étude a eu pour cadre le service d’Urologie du CHU du Point G.
Les patients hospitalisés sont soit des patients reçus au préalable en
consultation, soit des patients reçus en urgence, soit des patients transférés
des autres services de l’hôpital, soit des patients référés des autres
structures sanitaires de tout le Mali et parfois de la sous région.
2. Type d’étude et période d’étude :
C’est une étude prospective qui s’est déroulée sur 12 mois allant du 01
Janvier 2014 au 31 Décembre 2014.
3. Critères d’inclusion :
Tout cas de tumeur de la vessie opéré ou hospitalisé dans le service et ayant
été confirmé par les examens complémentaires (échographie, cystoscopie,
TDM, UIV, UCR, anatomie pathologique).
4. Critères de non inclusion :
Tout cas de tumeurs n’ayant pas été hospitalisées ;
Tout cas de tumeurs dont le dossier n’a pas pu être exploité.
Toutes autres pathologies non tumorales avec d’autres localisations.
5. Enquête :
5.1. Fiche d’enquête :
La fiche d’enquête est élaborée par l’étudiant et corrigée par le Directeur de
thèse.
Elle est composée de 4 pages. Le questionnaire élaboré comporte :
 Les données sociodémographiques;
 Les données cliniques ;
 Des examens complémentaires ;
 Les bilans d’extension ;
 Le traitement contenant :
Thèse de Médecine Issaka KAMISSOKO Page 46
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 Un traitement néo adjuvant ;


 Un compte rendu opératoire ;
 Un traitement adjuvant.
 Le compte rendu de l’examen anatomo-pathologique.
5.2. Recueil des données :
Ce sont les données des :
 Registres des malades hospitalisés ;
 Dossiers des malades hospitalisés ;
 Registres des comptes rendus opératoires ;
 Comptes rendus des examens anatomo-pathologiques.
5.3. La phase préopératoire :
Une fois le diagnostic de tumeur vésicale évoqué, un bilan est entrepris en
vue de confirmer ce diagnostic et préparer le malade pour l’intervention
chirurgicale.
Ce bilan comprend :
 Une échographie centrée sur l’appareil uro-génital ;
 Une cystoscopie ;
 Une uro-TDM ;
 Une UIV ;
 Une NFS/VS, TC, TCK, glycémie, créatininémie, groupe sanguin et rhésus;
 Une consultation pré anesthésique.
La préparation à l’opération se fait 24 heures à l’avance, sauf pour le cas de
certains malades hospitalisés dans le but d’améliorer leur état général par
la perfusion et/ou la transfusion avant l’opération. La préparation
comprend :
 La diète ;

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 La préparation psychologique des malades et des accompagnants avant


des actes délicats tels que les dérivations urétérales ou les exérèses
vésicales.
5.4. L’opération proprement dite :
Elle comprend les différentes phases et les techniques chirurgicales choisies
par le chirurgien.
La pièce opératoire ou la biopsie faite au cours de l’intervention est
systématiquement envoyée à l’examen anatomopathologique, les résultats
de cet examen étant attendus dans le mois qui suit.
5.5. La phase post-opératoire :
Elle se déroulait à l’hôpital et consistait au traitement de la plaie, à
l’ablation des drains urétéraux en cas de dérivation ou de réimplantation
urétéro-vésicale.
Les malades ont été autorisés de rentrer chez eux soit :
 A la demande des parents ;
 Après une bonne amélioration de l’état clinique (correction de l’anémie,
arrêt de l’hématurie, abolition de la douleur).
 Après une bonne évolution post opératoire.
Une fois sortis, les malades sont revus sur rendez vous en consultation
externe au plutard un mois après.
Saisie des données et analyse :
Nos données ont été saisies sur le logiciel MICROSOFT WORD 2007 et
analysées avec le logiciel Epi info version 3.5.1.

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III. RESULTATS
1. Epidémiologie générale :

Tableau I : Répartition des patients hospitalisés pendant la période


d’étude en fonction du diagnostic :

Patients hospitalisés Fréquence Pourcentage


Adénome de la prostate 181 26
Adénocarcinome de la prostate 34 4,9
Tumeur de vessie 74 10,6
Rétrécissement de l’urètre 24 3,4
Lithiases urinaires 78 11,2
Fistule vésico-vaginale(FVV) 94 13,4
Hydrocèle/ Hernie 14 2
Tumeur du rein 19 2,7
Pyonéphrose 6 0,9
Exstrophie vésicale 1 0,1
Tumeur testiculaire 1 0,1
Syndrome de jonction pyélo-urétérale 3 0,4
varicocèle 9 1,3
Autres 156 22,4
Total 694 100

La tumeur de vessie représente 10,6% des motifs d’hospitalisation.

Tableau II : Fréquence des tumeurs urologiques dans le service


pendant la période d’étude :

Tumeurs Fréquence Pourcentage


Rein 19 6,8
Prostate Bénignes 153 54,4
Malignes 34 12,1
Vessie 74 26,3
Testicule 1 0,4
Total 281 100

La tumeur de vessie représente le 2ème rang des tumeurs urologiques.

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2. Données sociodémographiques :

Tableau III : Répartition des patients selon le sexe :

Sexe Fréquence Pourcentage


Féminin 34 45,9
Masculin 40 54,1
Total 74 100
Le sexe ratio =1,17

Le sexe masculin était le plus touché avec 54,1%.

Tableau IV : Répartition des patients en fonction des tranches d’âge :

Tranche d'âge Fréquence Pourcentage


11-30 7 9,5
31-50 22 29,7
51-70 40 54
71-90 5 6,8
Total 74 100

La tranche d’âge 51-70 ans était la plus représentée avec 54,1%.


L’âge moyen de nos malades était de 52,8±16,25 ans avec des extrêmes
d’âge de 11 et 89 ans cas.

Tableau V : Répartition des patients en fonction de l’âge et du sexe :

Sexe Féminin Masculin

Age Fréquence Pourcentage Fréquence Pourcentage


11-30 1 2,9 6 15
31-50 12 35,3 10 25
51-70 19 55,9 21 52,5
71-90 2 5,9 3 7,5
Total 34 100 40 100

=3,59 p=0,31
La tranche d’âge 51-70 était la plus touchée aussi bien chez l’homme que
chez la femme avec respectivement 55,9% et 52,5%.

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Tableau VI : Répartition des patients en selon la profession :

Profession Fréquence Pourcentage


Ménagère 32 43,2
Cultivateur 18 24,3
Elève/Etudiant 4 5,4
Eleveur 2 2,7
Employé d'usine 2 2,7
Fonctionnaire 6 8,1
Commerçant 5 6,8
Autre 5 6,8
Total 74 100

Les ménagères et les cultivateurs étaient les professions les plus affectées.

Tableau VII : Répartition des patients selon le lieu de résidence :

Résidence Fréquence Pourcentage


Bamako 34 45,9
Kayes 10 13,5
Koulikoro 7 9,5
Sikasso 4 5,4
Ségou 12 16,2
Mopti 4 5,4
Tombouctou 3 4,1
Total 74 100

La majorité des patients résidait à Bamako, soit un taux de 45,9 %

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Tableau VIII : Répartition des patients en fonction de la région du plus


long séjour :

Région du plus long séjour Fréquence Pourcentage


Bamako 18 24,3
Kayes 15 20,3
Koulikoro 11 14,9
Sikasso 5 6,8
Ségou 16 21,6
Mopti 5 6,8
Tombouctou 3 4,1
Gao 1 1,4
Kidal 0 0
Total 74 100

Bamako, Ségou et Kayes étaient majoritaires avec respectivement 24,3 %,


21,6% et 20,3%.

Tableau IX : Répartition des patients en fonction de la situation


matrimoniale :

Situation Matrimoniale Fréquence Pourcentage


Célibataire 5 6,8
Marié(e) 58 78,4
Veuf (ve) 10 13,5
Divorcé(e) 1 1,4
Total 74 100

Les mariés étaient les plus touchés, soit 58/74.

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Tableau X : Répartition des patients en fonction du niveau


d’instruction :

Niveau D'instruction Fréquence Pourcentage


Primaire 15 20,3
Secondaire 5 6,8
Universitaire 3 4,1
Ecole Coranique 4 5,4
Aucun niveau 47 63,5
Total 74 100

Les patients non alphabétisés étaient majoritaires avec 63,5%.

3. Données cliniques :
Tableau XI : Répartition des patients en fonction du mode de
recrutement :

Mode de recrutement Fréquence Pourcentage


Consultation 52 70,3
Référé 21 28,4
Urgence 1 1,4
Total 74 100

La plupart de nos patients ont été reçus en consultation, soit 70,3%.

Tableau XII : Répartition des patients en fonction du motif de


consultation :

Motif de consultation Fréquence Pourcentage


Hématurie isolée 24 32,4
Hématurie+Autres signes 41 55,4
Autres signes 9 12,2
Total 74 100
.

L’hématurie était le motif de consultation le plus représenté.

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Tableau XIII : Répartition des patients en fonction du temps


d’évolution des signes

Temps d'évolution des signes Fréquence Pourcentage


Moins de 3 mois 7 9,5
3-6 mois 8 10,8
7-12 mois 15 20,3
13-18 mois 24 32,4
19 mois et plus 20 27
Total 74 100

Il ressort que 32,4% des patients ont consulté entre le 13ème et le 18ème mois
d’évolution de la maladie.

Tableau XIV : Répartition des patients selon l’instruction et le délai de


consultation :

Instruction Instruit Non instruit

Délai de
consultation Fréquence Pourcentage Fréquence Pourcentage

Moins de 3 mois 4 15,4 3 6,3


3-6 mois 2 7,7 6 12,5
7-12 mois 4 15,4 11 22,9
13-18 mois 11 42,3 13 27,1
19 mois et plus 5 19,2 15 31,3
Total 26 100 48 100

Le niveau d’instruction n’influence pas sur le délai de consultation.

p=0,35

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Tableau XV : Répartition des patients en fonction des facteurs de


risque retrouvés:

Facteurs de risque Fréquence Pourcentage


Bilharziose 19 25,7
Tabac 6 8,1
Bilharziose+Tabac 17 23
Facteurs professionnels 2 2,7
Non connu 30 40,5
Total 74 100
La bilharziose urinaire est le facteur de risque le plus retrouvé soit 25,7%.

Tous les patients tabagiques étaient des hommes.

Tableau XVI : Répartition des patients en fonction de l’examen


physique :

Examen physique Fréquence Pourcentage


Masse hypogastrique palpable 22 29,7
Blindage pelvien 27 36,5
Globe vésical 2 2,7
Normal 23 31,1
Total 74 100
Le Blindage pelvien représentait 36,5 %.
4. Données paracliniques :
 Biologie et biochimie :
Tableau XVII : Répartition des patients en fonction du taux
d’hémoglobine :

Hémoglobine (g/dl) Fréquence Pourcentage


Inf. A 7 13 17,6
7-11 42 56,8
12-16 15 20,3
Indéterminée 4 5,4
Total 74 100
Taux normal : Homme : 13-17g/dl Femme : 12-16g/dl

Seulement 15/74 patients avaient un taux d’hémoglobine normal soit


20,3% des cas.

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Tableau XVIII : Répartition des patients en fonction du résultat de la


créatininémie :

Créatininémie (µmol/l) Fréquence Pourcentage


Normale 36 48,6
Elevée 24 32,4
Indéterminée 14 18,9
Total 74 100

Norme : Homme=59 à 120mmol/l


Femme=45 à 102mmol/l

Tableau XIX : Répartition des patients en fonction du résultat de


l’ECBU :

ECBU Fréquence Pourcentage


Normal 23 31,1
Infection 30 40,5
Non Fait 21 28,4
Total 74 100

53 malades sur 74 ont fait l’ECBU.

 Imagerie et endoscopie :
Tableau XX : Répartition des patients selon les examens réalisés:

Examens réalisés Fréquence Pourcentage


Echographie 60 81,1
Cystoscopie 22 29,7
UIV 5 6,8
UCR 1 1,4
Echographie+UIV 2 9,5
Echographie+Cystoscopie 15 71,4
Echographie+Cystoscopie+ UCR 1 4,8
Echographie+Cystoscopie+ UIV 3 14,3

L’échographie est l’examen complémentaire le plus réalisé soit 81,1%.

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Tableau XXI: Répartition des patients selon le résultat de la


cystoscopie :

Résultat de la cystoscopie Fréquence Pourcentage


Aspect Bourgeonnant 20 91
végétation 2 9
Nombre Multiple 5 22,7
Unique 16 72,7
Non précisé 1 4,5
Dôme 4 18,2
Siège Face postérieure 6 27,3
Latéral 6 27,3
Trigone 3 13,6
Col 1 4,5
Non précisé 2 9,1
Taille (cm) Grosse 11 50
Petite 5 22,7
Non précisée 6 27,3

A la cystoscopie 91% des tumeurs avaient un aspect bourgeonnant.

Tableau XXII : Répartition des patients en fonction du résultat de


l’échographie :
n=60
Résultat de l’échographie Fréquence Pourcentage
Présence de tumeur 51 85
Absence de tumeur 9 15
Urétérohydronephrose Unilatérale 8 13,3
Bilatérale 23 38,3
Absence 29 48,3
Total 60 81,1

Plus de la moitié de nos patients présentait un retentissement sur le haut


appareil urinaire

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Tableau XXIII : Répartition en fonction du stade clinique de la tumeur:

Stade clinique Fréquence Pourcentage


Ta 1 1,4
T1 4 5,4
T2 T2a 3 4,1
T2b 3 4,1
T3 T3aN0 4 5,4
T3bNx 14 18,9
T4 T4aNxM0 35 47,3
T4bNxM1 9 12,2
T4bN2M1 1 1,4
Total 74 100

La quasi – totalité des patients étaient au stade T3 et T4.


Ta= Carcinome papillaire non invasif

5. Traitement :

 Traitement médical :

Tableau XXIV : Répartition des patients selon le type de traitement


médical utilisé :

Traitement Médical Fréquence Pourcentage


Antalgique 72 97,3
Antibiotique 71 95,9
Transfusion 32 43,2
Antalgique+Antibiotique 39 52,7
Antalgique+Antibiotique+Transfusion 30 40,5
Chimiothérapie 3 4,1

Les antalgiques et les antibiotiques étaient les médicaments les plus utilisés

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 Traitement chirurgical :

Tableau XXV : Répartition des patients en fonction des indications


chirurgicales :

Type d’intervention Fréquence Pourcentage


Cystectomie Partielle 3 15,8
Résection endoscopique 3 15,8
Tumorectomie 5 26,3
Biopsie 2 10,5
Cystectomie partielle + RUV 1 5,3
Abstention per opératoire 5 26,3
Total 19 100

Seulement 19 malades ont bénéficié d’une intervention chirurgicale.

6. Suites opératoires :

 suites immédiates

Tableau XXVI: Répartition des patients en fonction des suites


opératoires immédiates :

Suites Fréquence Pourcentage


Favorables 13 68,4
Infection 4 21,1
Décès 2 10,5
Total 19 100,0

Les suites opératoires immédiates ont été favorables dans 68,4%.

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Tableau XXVII: Répartition des patients selon la durée


d’hospitalisation en jours :

Jours Fréquence Pourcentage


Inf. à 5 4 21,1
5-10 9 47,4
11-15 1 5,3
16-20 3 15,8
21 et plus 2 10,5
Total 19 100

47,4% des patients opérés ont eu une durée d’hospitalisation variable de 5


à 10 jours.

 Evolution
Tableau XXVIII: Répartition des patients en fonction de l’évolution et
du pronostic 3 mois après l’intervention :

Evolution et pronostic Fréquence Pourcentage


simples 9 52,9
perdus de vue 2 11,8
Infections 1 5,9
Complications Récidive et/ou AEG 3 17,6
Décès 2 11,8
Total 17 100
2 malades sont décédés 3 mois après l’intervention.
7. Anatomopathologie :

Tableau XXIX : Répartition des patients en fonction du type


histologique

Type histologique Fréquence Pourcentage


Carcinome épidermoide 11 57,9
Carcinome urothelial 5 26,3
Adénocarcinome 3 15,8
Total 19 100

L’histologie restait dominée par le carcinome épidermoide (soit 57,9%).

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Aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des tumeurs de vessie au service d’urologie du CHU Point G

Tableau XXX : Répartition des patients selon le résultat de la cytologie


urinaire :

Cytologie urinaire Fréquence Pourcentage


Localisation urinaire de carcinome 22 62,9
Absence de cellule suspecte 6 17,1
Processus inflammatoire 7 20
Total 35 100

L’aspect cytologique était en faveur d’un carcinome dans 62,9%.

Tableau XXXI: Répartition des patients selon le grade et la maturité


du carcinome épidermoïde :

Carcinome épidermoide Fréquence Pourcentage


Différencié mature et invasif 4 36,4
Mature et invasif 3 27,3
Moyennement différencié 2 18,2
Moyennement différencié mature et invasif 1 9,1
Peu différencié et invasif 1 9,1
Total 11 100

Le grade restait dominé par le carcinome épidermoide différencié, mature


et invasif.
Tableau XXXII : Répartition des 55 malades non opérés selon leur
évolution pendant notre période d’étude :

Malades non opérés Fréquence Pourcentage


Décédé(es) 28 50,9
Perdus de vue 2 3,6
Vivant(es) 25 45,5
Total 55 100

Sur les 55 malades non opérés, 28 sont décédés pendant notre période
d’étude, soit 50,9%.

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Aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des tumeurs de vessie au service d’urologie du CHU Point G

IV. COMMENTAIRES ET DISCUSSION :

1. La fréquence des tumeurs de vessie dans le service :


En 12 mois (de Janvier 2014 à Décembre 2014), le service d’urologie du
CHU du point « G » a enregistré 74 cas de tumeur de vessie, soit 10,62% de
l’ensemble des malades hospitalisés au cours de la même période (74/697
malades).
Le service d’urologie de l’Hôpital général de Grand Yoff de Dakar [51] a
colligé 223 cas de tumeurs de vessie sur une période de 3 ans de Janvier
2009 à novembre 2012.
Certaines études précédentes au Mali ont montré que la fréquence
hospitalière des tumeurs de vessie est variable :
MALLE [4], en 2008 a trouvé 3,16% de tumeurs de vessie sur l’ensemble
des malades hospitalisés dans le service d’urologie du CHU du Point G ;
GUIROU [30] à Bamako en 2007, THEODORE [52] à Bamako en 2004,
DIABATE [6] à Bamako en 1997 ont trouvé respectivement 6,7%, 5,64% et
3,9% de tumeur de la vessie sur l’ensemble des malades hospitalisés au
cours d’une année.
Pendant notre période d’étude, les tumeurs de vessie ont été la 2ème cause
d’hospitalisation par tumeur après l’adénome de la prostate.
Notre fort taux de fréquence pourrait s’expliquer par la persistance de
l’endémie bilharzienne, facteur de risque important dans l’étiopathogenèse
des tumeurs épidermoides vésicales et la consommation du tabac.
Notons par ailleurs que les thérapeutiques traditionnelles, les faibles
revenus de nos populations pourraient limiter l’accès de nombreux malades
au service spécialisé.
2. Aspects Sociodémographiques :
 L’âge :

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L’âge moyen de nos malades était de 52,8 ans avec des extrêmes d’âge de
11 et 89 ans. Ces chiffres se rapprochent de ceux de DEMBELE [53] qui
observe un âge moyen de 53 ans. Ces chiffres contrastent avec ceux de
nombreux auteurs dont BELASLA [35] en Algérie avec 62,82 ans. Par
contre d’autres ont trouvé des âges moyens inférieurs à la notre.
AMIROUNE D [19] à Rabat a trouvé comme moyenne d’âge 35 ans.
GUIROU [30] à Bamako observe un âge moyen de 49,29 ans. MALLE [4], à
Bamako a trouvé un âge moyen de 43,6ans.
 Sexe :
Nous avons trouvé une prédominance du sexe masculin avec un sexe ratio
de 1,17. THEODORE [52] et DIABATE [6] ont confirmé la prédominance
masculine relevée dans notre série avec un sexe ratio respectif de 1,15 et
2,9.
Par ailleurs, d’autres études locales sur la tumeur de vessie [4, 53] ont
rapporté un sexe ratio en faveur des femmes.
Le taux élevé des hommes serait dû au fait qu’ils associent le tabac aux
autres facteurs de risque communs aux femmes.
 Profession :
Notre étude révèle que les ménagères et les cultivateurs étaient les plus
touchés par cette pathologie soit respectivement 43,2% et 24,3%. Ces taux
concordent avec ceux de THEODORE [52] qui a trouvé dans l’ordre 37,68%
et 36,23%; également compatibles avec les taux de GUIROU [30] :36,05%
et 24,05%.
 Ethnie :
Les Bambaras étaient l’ethnie la plus représentée dans notre série avec
28,4% suivis des Peulhs 16,2%. THEODORE [52] et DIABATE [6] ont
trouvé les mêmes résultats.

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 Résidence :
Dans notre étude Bamako venait en premier lieu, suivi de Ségou et Kayes,
avec des taux respectif de 45,9%, 16,2% et 13,5%.
Mous retrouvons la même séquence avec la région du plus long séjour de
nos patients.
THEODORE [52] avait trouvé que 75% de ses patients résidaient à Bamako
suivi de Ségou avec 11,59%. Ces taux élevés dans ces zones pourraient
s’expliquer par la présence des cours d’eau, là où la schistosomiase urinaire
sévit à l’état endémique.
Le faible taux des autres régions s’explique par éloignement (Mopti,
Tombouctou, Gao et Kidal).
 Facteur de risque :
Les facteurs de risque les plus retrouvés sont la bilharziose (25,7%) et le
tabac (8,1%). Tous les fumeurs étaient des hommes soit 6 des 40 hommes.
Ces taux sont comparables à ceux de DEMBELE [53] qui a trouvé que
71,7% de ses patients avaient un antécédent de bilharziose urinaire et 16
de ces 21 patients hommes étaient fumeurs. DIABATE [6] pour sa part
trouve que sur ses 29 patients hommes, 18 étaient fumeurs.
La bilharziose prédispose au cancer de la vessie de type carcinome
épidermoïde selon la littérature [9, 29, 31]. Notre étude retrouve le même
constat.
Dans notre série, l’exposition professionnelle est retrouvée chez 02
patients (2,7%) qui sont employés dans une usine Textile.
 Mode d’admission :
La plupart de nos malades, soit 70,3% sont venus d’eux même (auto-
référés). Ce taux concorde avec celui de GUIROU [30] 73%, alors que 70%
de la série de MALLE [4] ont été référés par les agents de santé.

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Mais notre taux pourrait s’expliquer par le fait que les patients ne
présentaient pas de fiche de référence.
 Délai de consultation :
Le délai de consultation dans notre série varie de 1 mois à 5 ans à partir de
la date d’apparition des premiers signes.28, 4% de nos patients ont consulté
dans un délai de 3mois à 6mois alors que 12,2% ont consulté au moins 2
ans après l’apparition des 1ers signes de la maladie. THEODORE [52] a
trouvé que 40,58% de ses patients consultaient dans un délai de 1 à 6 mois
alors que 30,43% consultaient au moins 2 ans après l’apparition des 1ers
signes. Dans la série de GUIROU [30], 32,56% des patients ont consulté
après 2 ans.
Par ailleurs, le niveau d’instruction n’influençait pas le délai de consultation.
On peut donc conclure que c’est l’accentuation des signes cliniques et
l’évolution de la maladie qui amènent les patients à consulter. Alors, ils
consultent en général à un stade avancé de la maladie.
3. Etude clinique :
 Motif de consultation :
Dans notre série, l’hématurie a été le maitre symptôme : 60,8% de nos
patients (n=45) ont présenté une hématurie macroscopique. Elle était
totale, initiale ou terminale dans 32,4%, 5,4% et 23% des cas. Ce taux est
similaire aux autres études dont celle de THEODORE [52] qui retrouvait
84,05% ; de DIABATE [6], de MALLE [4] et de DEMBELE [53] qui ont
retrouvé respectivement 100%, 52,3% et 97,8%.
Il est établi depuis longtemps que l’hématurie est un signe clé dans les
tumeurs de l’appareil urinaire notamment la vessie. L’hématurie est
observée chez 85% des patients présentant une tumeur de vessie.
L’importance de l’hématurie est indépendante du stade et du grade tumoral

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[11, 33, 55]. Les signes les plus fréquemment associés à cette hématurie
sont la dysurie et la douleur hypogastrique.
 Examen clinique :
 Inspection :
L’hématurie vue représentait 60,8%, soit le signe clinique le plus évocateur
et même révélateur. GUIROU [30] dans sa série retrouvait 58,14%, et
THEODORE [52] rapportait 84,05% de cas d’hématurie.
Nous avons remarqué que l’amaigrissement vient en 2ème signe dans le
tableau clinique avec un taux de 38,4%. Chiffres qui s’accordent avec ceux
de THEODORE [52] qui rapportent 59,42% de cas de cachexie. DEMBELE
[53], dans sa série, observe que plus de la moitié de ses patients présentait
comme signe visible à l’inspection un amaigrissement (54,3%).
 Palpation abdominale et le toucher pelvien :
La masse hypogastrique était retrouvée chez 29,7 % des patients ; 27 de
nos patients avaient un blindage pelvien, soit 36,5% des cas. Dans la série
de GUIROU [30], la masse à l’examen physique (palpation combinée au
toucher pelvien) a été retrouvée dans 33,71% suivie du blindage pelvien
avec 30,23%. THEODORE [52] a trouvé dans sa série que la douleur
représente 79,71% des signes cliniques retrouvés à l’examen.
Le taux élevé de ces signes pourrait s’expliquer par le degré d’infiltration de
la tumeur et de son évolution. Ceci explique le retard qu’accusent nos
patients dans le diagnostic de leur maladie.
Autres signes représentés à l’examen physique :
Masse hypogastrique visible 18 ,9% ;
Œdème des membres inférieurs 18,9% ;
Circulation veineuse collatérale 1,4%.
Ces chiffres s’accordent avec ceux de GUIROU [30].

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Par ailleurs nous avons trouvé un cas de fistule vésico-vaginale


néoplasique.
4. Etude paraclinique :
 Biologie et biochimie :
Nous avons obtenu le taux d’hémoglobine chez 70 sur 74 patients :
 13 patients soit 17,6% avaient une anémie sévère avec un taux
d’hémoglobine <7g/dl ;
 42 patients soit 56,8% avaient un taux d’hémoglobine compris entre 7 et
11g/dl ;
 20,3% de nos patients (n=15) avaient un taux d’hémoglobine normal.
Ces chiffres sont superposables à ceux de THEODORE [52] qui a trouvé que
10% de ses patients avaient un taux d’hémoglobine <7g/dl. DIABATE [6] a
trouvé que 30% de ses patients étaient anémiés ; GUIROU [30] a trouvé
que 15 patients, soit 20,55% avaient une anémie sévère avec un taux
d’hémoglobine < 7g/dl.
Cette anémie pourrait s’expliquer par le fait que la tumeur de la vessie est
une tumeur hémorragique. Cette hémorragie peut être banalisée par le
patient ou mal prise en charge ou parfois même confondue avec l’hématurie
bilharzienne par les personnels soignants.
L’hyper créatininémie était présente chez 24 de nos 60 patients chez
lesquels la créatininémie a été dosée soit un taux de 32,4%. Cette
créatininémie reste normale jusqu’à des stades très avancés en rapport
avec le siège ou le volume de la masse tumorale par rapport aux méats
urétéraux.
Elle témoigne de l’atteinte de la fonction rénale par obstruction des voies
urinaires. Plusieurs études effectuées au Mali ont fait le même constat [4, 6,
30, 52, 53].

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 Imagerie :
Dans le but de poser le diagnostic, nos patients ont bénéficié d’un bilan
comprenant une échographie de l’appareil urinaire, d’une UIV et d’une UCR.
Ainsi l’examen d’imagerie le plus réalisé a été l’échographie abdomino-
pelvienne (n=60) soit 81,1% des cas. L’échographie a permis de poser le
diagnostic chez 51 de nos patients soit 81,70% des cas, chiffre comparable
à celui de GUIROU [30] qui a trouvé 81,70%. DEMBELE [53] a réalisé une
échographie chez 39 patients soit un taux de 84,8%.
Quand l’échographie a été réalisée, elle a révélé une urétérohydronephrose
dans 51,6% des cas. Ce taux était de 38,23% dans la série de GUIROU [30].
L’échographie est operateur-dépendante et suivant la littérature, sa
sensibilité est de 61% à 84% pour les tumeurs de type polypoïde ˃à 5mm
[16].
Une UIV a été réalisée chez 5 patients sur 74 soit 6,8%. Dans tous les cas,
elle a permis d’établir le diagnostic de tumeur de vessie. Ces chiffres sont
superposables à ceux de THEODORE [52] et DIABATE [6] qui ont trouvé
respectivement 82,05% et 75,5% de tumeurs de la vessie évoquées à l’UIV.
Elle a permis de montrer un retentissement sur le haut appareil urinaire
chez 3 malades soit 60% des cas. Une image d’amputation ou lacunaire était
présente dans 80% des cas.
Dans notre série, un seul malade a bénéficié d’une UCR qui a montré une
image d’amputation.
Le faible taux de ces bilans (UIV et UCR) est du au fait qu’ils ne sont pas
systématiquement demandés devant tout cas de tumeur de la vessie.
La cystoscopie réalisée chez 22 patients a permis de poser le diagnostic de
la tumeur vésicale chez 20 malades soit 90,9% des cas. Ce résultat concorde
avec celui de MALLE [4] chez qui 16 patients avaient réalisé la cystoscopie
dont la tumeur vésicale a été vue chez 14 malades et celui de DIABATE [6]

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qui dans sa série, la cystoscopie a pu localiser la tumeur vésicale chez 13


patients sur 14 réalisations soit 92,9% des cas. Cette conclusion prouve la
valeur diagnostique de cet examen dans cette pathologie vésicale.
 Bilan d’extension :
La tomodensitométrie reste à ce jour l’outil de référence pour le bilan
d’extension et le suivi carcinologique des cancers de vessie [51].
Elle a été réalisée chez 41 malades soit un taux de 55,4%. Cet examen n’a
pas été réalisé chez tous les patients à cause de son coût particulièrement
élevé pour beaucoup d’entre eux.
Dans la série de GUIROU [30], seulement 2 des 86 patients ont bénéficié du
scanner, soit 2,32%.
Quant à l’étude de DEMBELE [53], elle n’a été réalisée que par un seul
patient et était revenu sans particularité.
Dans notre série, la radiographie thoracique de face a été demandée chez 5
patents qui n’ont pas révélé une localisation secondaire de la tumeur.
5. Stade de la tumeur :
La quasi-totalité de nos patients sont au stade T3 et T4 au moment du
diagnostic, soit respectivement 24,3% et 60,9%. Ces résultats sont
comparables à ceux de DIABATE [6] qui a trouvé la tumeur au stade T4
dans 60,5% des cas ; DEMBELE [53] rapporte 55 % des tumeurs T3 et 25
% au stade T4 ; GUIROU [19] rapporte 41,67 % des tumeurs au stade T4.
6. Anatomie pathologique :
L’anatomopathologie réalisée chez 19 patients a trouvé le carcinome
épidermoïde dans 11 cas soit 57,9%.
MALLE [4] dans sa série a trouvé 22,5% de carcinome épidermoide.
DIABATE [6] et GUIROU [30] l’ont trouvé avec des taux respectifs de
72,2% et 80%.

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Le taux élevé du carcinome épidermoïde se justifie par l’endémie


bilharzienne qui sévit dans nos pays comme signalée dans la littérature
[31].
Le carcinome transitionnel qui est le type histologique le plus fréquent en
Europe (particulièrement en France) selon la littérature vient en 2ème
position dans notre série avec 5 cas soit 26,9%.
D’autres types histologiques ont été retrouvés dans une faible proportion
(adénocarcinome mucineux dans 5,3% et l’adénocarcinome papillaire dans
10,5% des cas).
La cytologie urinaire a été réalisée chez 35 malades. Elle était en faveur
d’une localisation urinaire de carcinome dans 62,9% des cas (n =22).
7. Traitement :
 Traitement médical:
 Symptomatique : les moyens médicaux les plus utilisés ont été
l’association d’antalgique et d’antibiotique avec un taux de 52,7%. 43,2%
(n=32) de nos malades ont été transfusés au cours de leur séjour. Ces
résultats s’expliquent par le fait que les tumeurs de vessie provoquent
une douleur très atroce nécessitant souvent l’utilisation des
morphiniques. Le signe révélateur des tumeurs de vessie étant très
souvent l’hématurie, la transfusion est nécessaire à cause de l’anémie
qu’elles provoquent.
 Chimiothérapie :
Une chimiothérapie est utilisée quand la tumeur est très avancée, en
particulier quand il existe une atteinte des ganglions lymphatiques ou des
métastases à distance (extension aux os, aux poumons, au foie, etc.)[26].
Dans notre série, 3 malades ont bénéficié d’une poly chimiothérapie suivant
le protocole :
 Paclitaxel, Carboplastine chez 2 patients ;
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 Methotrexate, Adriamycine chez le 3ème malade.


Aucun de nos malades n’a bénéficié d’une mono chimiothérapie.
Dans la série de GUIROU [30], 2 patients sur les 86 ont bénéficié d’une poly
chimiothérapie suivant le protocole MAV (Methotrexate Adriamycine
Vinblastine) et 27 patients soit 31,39% ont bénéficié d’une mono
chimiothérapie à base de la cyclophosphamide (Endoxan). Cette pratique a
été observée chez 64 patients dans la série de THEODORE [52].
 Immunothérapie :
Utilisée dans le but de diminuer le risque de récidive des tumeurs
superficielles de vessie après tumorectomie à ciel ouvert, ou après
résection transurétrale. Les molécules les plus utilisées sont le Bacille de
Calmet et Guérin (BCG) et la Mytomycine. Cette pratique n’est pas observée
dans notre étude.
 Radiothérapie : C’est une pratique récemment mis en notre disposition.
Aucun de nos malades n’en a bénéficié.
 Chirurgie :
Sur les 74 malades de notre population d’étude, seulement 19 ont été
proposés pour une intervention chirurgicale repartis comme suit :
Cystectomie partielle :
 Une cystectomie partielle simple a été réalisée dans 3 cas (15,8%)
 Une cystectomie partielle + Réimplantation urétéro-vésicale dans 1 cas
soit 5,3%.
Ces résultats sont comparables à ceux de THEODORE [52] qui fait recours
à la cystectomie partielle simple chez 10 de ses patients (16,66%), et à la
cystectomie partielle + réimplantation urétéro-vésical chez 6 patients
(10%). Dans la série de L. Niang et col à Dakar, 1,8% des patients ont subi
une cystectomie partielle [51].
Cette pratique a l’avantage de conserver la fonction vésicale.
Thèse de Médecine Issaka KAMISSOKO Page 71
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La résection endoscopique transurétrale : a été réalisée chez 3 de nos


patients soit 15,8% des cas. Dans la série de L. Niang et col à Dakar la
résection transurétrale (RTUV) a été réalisée dans 49% des cas [51].
DEMBELE [53], dans sa population d’étude a enregistré 20 cas de résection
endoscopique. Les autres études faites au Mali n’ont pas enregistré des cas
du fait de non disponibilité du résecteur.
Tumorectomie : dans notre série, 5 malades (26,3%) ont bénéficié d’une
tumorectomie. Ce résultat est comparable à celui de MALLE [4] chez qui la
tumorectomie simple a été pratiqué chez 10 malades soit 25% des cas.
GUIROU [30], avait enregistré 16 cas de tumorectomie à ciel ouvert.
Nous avons enregistré 6 cas d’abstention chirurgicale en per opératoire
avec un taux de 31,6%.
GUIROU [30] révèle 18 cas (25,70%) de laparotomie avec abstention
thérapeutique. THEODORE [35] retrouve 11 cas.
Cette attitude a été observée compte tenu de l’état d’envahissement de la
tumeur rendant impossible tout acte chirurgical.
 La chirurgie classique à visée curative :
Elle consiste en une exérèse totale de la tumeur ou de la vessie, associée au
curage ganglionnaire et aux différentes techniques de remplacement vésical
ou de dérivation urinaire. La cystectomie totale est réalisée avec cysto-
prostatectomie chez l’homme, et chez la femme la pelvectomie antérieure
(Vessie, utérus et ses annexes)[27, 41]. Aucune de ces techniques n’a été
réalisée au cours de notre étude compte tenu du :
 Stade clinique de la tumeur ;
 l’âge particulièrement avancé de nos malades ;
 leur état général (physique et physiologique).

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Aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des tumeurs de vessie au service d’urologie du CHU Point G

8. Evolution et pronostic :
 Suites opératoires immédiates :
Les suites opératoires immédiates ont été favorables dans 68,4%. Il y’a eu 4
cas (21,1%) d’infection de la plaie opératoire. Deux malades sont décédés
de suite des complications post opératoires. GUIROU [30], dans ses suites
opératoires immédiates a enregistré les résultats ci-après :
 17 cas (24,30%) de complications à type de suppuration pariétale ;
 3 cas (4,30%) fistule vésico-pariétale ;
 1 cas (1,40%) de fistule digestive.
 Une mortalité à 12,90% (9 cas).
 Et les suites opératoires immédiates ont été simples dans 57,10%.
Dans la série de DIABATE [6], Les suites opératoires immédiates sont
favorables dans 76,4%. Un malade est décédé au cours de son
hospitalisation des suites de complications pulmonaire.
Dans notre étude, 47,4% de nos malades ont eu une durée d’hospitalisation
allant de 5 à 10 jours. 2 patients ont fait plus de 20 jours du fait de
l’infection de la plie opératoire. Ce résultat est comparable à celui de
THEODORE [35] qui observe que 51,66% ont une durée d’hospitalisation
de 6 à 11 jours ; 3 de ses malades ont fait plus d’un mois.
 Les suites après 3 mois des malades opérés :
Sur les 17 malades restants, 3 ont été revus après leurs sorties dont :
 Un à 3 mois pour récidive après une cystectomie partielle ;
 Un pour altération de l’état général sur une tumeur stade T4 4 mois
après une résection trans urétrale de vessie ;
 Un pour altération de l’état général après une abstention en per
opératoire.
Tous les trois sont décédés au cours de leur réhospitalisation.

Thèse de Médecine Issaka KAMISSOKO Page 73


Aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des tumeurs de vessie au service d’urologie du CHU Point G

 Le suivi des 55 malades non opérés :


Avant la fin de notre étude 50,9% (n=28) de nos malades non opérés sont
décédés, 2 ont été perdus de vue. Ce taux élevé de mortalité vient confirmer
notre faible pourcentage de prise en charge chirurgicale : beaucoup de nos
malades sont venus à un stade très avancé dans l’évolution de leurs
maladies.
S’il y a une pathologie qui montre à l’urologue son impuissance, c’est bien la
tumeur de la vessie [30]. Cette affirmation peut être justifiée dans notre
étude par le pronostic et la prise en charge de cette pathologie.

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CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
1. CONCLUSION
Il ressort de notre étude prospective consacrée aux tumeurs de vessie dans
le service d’urologie du CHU du Point G que cette pathologie cancéreuse est
l’une des plus fréquentes au Mali.
Il représente le deuxième cancer urologique après celui de la prostate;
et se révèle plus fréquent chez l'homme que chez la femme.
Le cancer de vessie touche une population relativement jeune, qui joue
un rôle actif dans les pays en développement.
Les facteurs de risque les plus incriminés étaient la bilharziose
associée au tabagisme.
Beaucoup de malades sont vus à un stade tardif ; si bien qu’un bon
examen clinique (interrogatoire et toucher pelvien) épaulé par une bonne
échographie urinaire est parfois suffisant pour en faire le diagnostic.
L’hématurie était le maitre symptôme et le principal motif de
consultation. Le reste du tableau était dominé par la douleur et
l’amaigrissement.
Sur le plan thérapeutique, le traitement médical dans notre contexte s’est
limité au traitement symptomatique de la douleur, la correction de
l’anémie, et par la chimiothérapie. Le traitement chirurgical malgré qu’il
demeure le seul recours n’a été subit que par une faible population dans
notre étude (25,7%).
Sur le plan évolutif, bien que les suites opératoires ont été simples dans
68,4% des cas, la morbidité post opératoire est de l’ordre de 21,1% et
dominée par la suppuration pariétale. La mortalité post opératoire est de
l’ordre de 10,5%.

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2. RECOMMANDATIONS :
Nous formulons les recommandations suivantes :
Aux médecins :
 Adresser à l’urologue tout patient à risque présentant une hématurie
micro ou macroscopique ;
 Ne pas retarder le diagnostic avec la répétition du traitement au
praziquantel en cas d’hématurie récidivante ou résistante à ce
traitement.
 Pratiquer systématiquement l’échographie, la cystoscopie et la cytologie
urinaire chez tout patient présentant une hématurie aussi minime
qu’elle soit.
A tous les personnels socio-sanitaires :
 Référer tous les cas chroniques ou de rechutes d’hématurie dans les
services spécialisés.
 Informer la population sur l’évolution à bas bruit de la pathologie.
 Sensibiliser la population sur les dangers encourus par une infection
bilharzienne et les facteurs de risque du cancer de la vessie.
 Informer les patients de l’impuissance du traitement traditionnel sur
cette pathologie.
A l'endroit de la population
Nous recommandons:
 Une meilleure collaboration avec les agents de santé, pour la
consultation immédiate au moindre symptôme (hématurie, dysurie).
 Une sensibilisation des enfants et leurs parents sur les risques de
bilharziose liés aux baignades: comportement à risque, favorable à
l'apparition du cancer.
 Eviter la tradithérapie devant toute présence de sang dans les urines.
Aux autorités politico-administratives :
Thèse de Médecine Issaka KAMISSOKO Page 76
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 Renforcer les campagnes Nationales de lutte contre les facteurs de


risque : la bilharziose urinaire, le tabagisme, la teinture (colorants
chimique)
 Doter le service d’urologie de moyens permettant le dépistage précoce
des tumeurs de la vessie (cystoscope avec résecteur endoscopique)
 Doter le CHU du Point G d’appareils de radiothérapie ;
 Formation du personnel pour la prise en charge des tumeurs de vessie.

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Thèse de Médecine Issaka KAMISSOKO Page 83


Aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des tumeurs de vessie au service d’urologie du CHU Point G

FICHE D’ENQUETE
TITRE : Aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des
tumeurs de vessie au service d’urologie du CHU-Point G

N° :…………. Date :…..…/….……/20…...

I. Données sociodémographiques
1. Nom :…………………………………….
Prénom :……………………………………………...
2. Sexe : ⁄……. ⁄ Tel :……………………………………………..
Masculin=1 Féminin=2
3. Age :………..ans
4. Profession : ⁄……. ⁄
Cultivateur=1 Eleveur=2 Pêcheur=3 Employé d’usine=4
Teinturier=5 Ménagère=6 Fonctionnaire=7 Elève/Etudiant=8
Autre=99
5. Ethnie : ⁄……. ⁄
Bambara=1 Malinké=2 Peulh=3 Bozo=4 Sonrai=5 Soninké=6
Bobo=7 Dogon=8 Kassonké=9 Autre=99
6. Région du plus long séjour dans l’enfance : ⁄……. ⁄
Bamako=1 Kayes=2 Koulikoro=3 Sikasso=4 Ségou=5
Mopti=6 Tombouctou=7 Gao=8 Kidal=9 Autre=99
7. Adresse actuelle ⁄……. ⁄
Bamako =1 Kayes=2 Koulikoro=3 Sikasso=4 Ségou=5 Mopti=6
Tombouctou=7 Gao=8 Kidal=9 Autre=10
8. Situation matrimoniale : ⁄……. ⁄
Marié(e)=1 Célibataire=2 Divorcé(e)= 3 veuf (ve)=4
9. Niveau d’instruction : ⁄……. ⁄
Primaire=1 Secondaire=2 Universitaire=3 Ecole coranique=4
Analphabète=5
II. Données cliniques :
A. Mode de recrutement : ⁄……. ⁄
Consultation=1 Référé=2 Urgence= 3 Découverte fortuite=4
autre=5
B. Motif de consultation :
Hématurie⁄…….⁄-Douleur hypogastrique⁄…….⁄-Masse
hypogastrique⁄…….⁄ Dysurie⁄…….⁄-Pollakiurie⁄…….⁄-Brulure
Thèse de Médecine Issaka KAMISSOKO Page 84
Aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des tumeurs de vessie au service d’urologie du CHU Point G

mictionnelle⁄…….⁄-Impériosité mictionnelle⁄…….⁄-Incontinence
d’urine⁄…….⁄-Douleur lombaire⁄…….⁄-Altération de l’état général ⁄…….
⁄ - Autre ⁄……. ⁄
C. Temps d’évolution des signes: ⁄……. ⁄
(1-3) mois=1 - (3-6) mois=2 - (6-12) mois=3 (12-18) mois=4 (18-
24) mois=5
D. Antécédents :
Antécédents médicaux : ⁄……. ⁄
HTA=1 Diabète=2 SIDA= 3 UGD=4 Autre=5

Antécédents chirurgicaux : ⁄……. ⁄

Oui=1 Non=2

Si oui, lequel ? :………………………………………………………………………………………..

Antécédents urologiques :

Bilharziose dans l’enfance Oui=1 Non=2 ⁄……. ⁄

Si Oui : ⁄……. ⁄
Traitement médical=1 Traitement traditionnel=2

Habitude de vie : Tabac ⁄……. ⁄ Thé= ⁄……. ⁄ Café ⁄……. ⁄ Cola ⁄……. ⁄
Alcool ⁄……. ⁄

E. Examens cliniques :
1. Signes généraux :
Etat général : ⁄……. ⁄
Bon=1 Passable=2 Altéré=3

Conjonctives : ⁄……. ⁄

Bien colorée=1 Moyennement colorée=2 Pales=3

Température:………. °C TA…………mm Hg FC…………bat/mn


FR……………cy/mn Conscience : Conservée=1 Altérée=2
⁄……. ⁄

Amaigrissement : Oui=1 Non=2 ⁄……. ⁄


(Poids =……. Kg ; Taille=…….m)

Thèse de Médecine Issaka KAMISSOKO Page 85


Aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des tumeurs de vessie au service d’urologie du CHU Point G

2. Examens physiques :
Inspection : Masse hypogastrique=1 ⁄……. ⁄ Hématurie=2 ⁄……. ⁄
CVC=3 ⁄……. ⁄ OMI=4 ⁄……. ⁄ Normale=5 ⁄……. ⁄

Palpation : Normale=1 ⁄……. ⁄ - Masse hypogastrique=3 ⁄……. ⁄ - Douleur


hypogastrique=3 ⁄……. ⁄ Douleur lombaire=4 ⁄……. ⁄
Autres=5……………………………………………………….

Toucher pelvien : ⁄……. ⁄

Normale=1 Masse =2 Douleur=3 Blindage=4

III. Données para cliniques :


4 Echographie : Oui=1 Non=2 ⁄……. ⁄

Tumeur : Oui=1 Non=2 ⁄……. ⁄

Localisation de la tumeur : ⁄……. ⁄

Antérieure=1 Postérieure=2 Latérale=3

Métastase : Hépatique ⁄…….⁄-Pulmonaire ⁄…….⁄-Utérine ⁄…….⁄ -


Prostatique ⁄…….⁄ Absente=5 ⁄……. ⁄

Urétéro-hydronéphrose : ⁄……. ⁄

Unilatérale=1 Bilatérale=2 Absence=3

Autres pathologies associées : ⁄……. ⁄ Oui=1 Non=2

4 Cystoscopie : ⁄……. ⁄ Oui=1 Non=2

Tumeur : ⁄……. ⁄ Oui=1 Non=2

Localisation : ⁄……. ⁄

Antérieure=1 Postérieure=2 Latérale=3


Autre :…………………………………………………………………………………………………

Capacité vésicale : ⁄……. ⁄ Conservée=1


Diminuée=2

Caractère de la tumeur : ⁄……. ⁄

Végétation=1 Bourgeonnante=2 Papillomateuse=3


Thèse de Médecine Issaka KAMISSOKO Page 86
Aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des tumeurs de vessie au service d’urologie du CHU Point G

Biopsie : ⁄……. ⁄ Oui=1 Non=2

3. UIV : ⁄……. ⁄ Oui=1 Non=2

Image : ⁄……. ⁄

Lacunaire =1 D’amputation=2 D’irrégularité du contour vésical=3

Urétéro-hydronéphrose : ⁄……. ⁄

Unilatéral=1 Bilatéral=2 Absente=3

Position de la tumeur : ⁄……. ⁄

Antérieure =1 Postérieure =2 Latérale=3

4 UCR : ⁄……. ⁄ Oui=1 Non=2

Tumeur : ⁄……. ⁄ Oui=1 Non=2

5. Bilan d’extension :

a. Radiographie thoracique : ⁄……. ⁄ Oui=1 Non=2

Résultat :…………………………………………………………………………………………………
……….……………………………………………………………………………………………………

b. TDM : ⁄……. ⁄ Oui =1 Non=2

Résultat :.…………………………………………………………………………………………………
……………………………..…………………………………………………………………………………

6. Biologie /Biochimie : ⁄……. ⁄ Oui=1 Non=2

NFS: Hb………..g/dl Ht………. % GR…………….. GB……………


Plaquettes…………………. Groupe sanguin: A=1 B=2 AB=3
O=4

Rhésus : Positif=1 Négatif=2

Glycémie :………g/dl Créatininémie :………………….. TP:………………..


TCK :………………. ECBU : ⁄……. ⁄ Oui=1 Non=2

Thèse de Médecine Issaka KAMISSOKO Page 87


Aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des tumeurs de vessie au service d’urologie du CHU Point G

Résultat :…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………………………………..

IV. Traitement :

1. Traitement médical :
a. Traitement symptomatique : ⁄……. ⁄
Antalgique=1 Antibiotique=2 Transfusion=3 Irrigation=4
b. Chimiothérapie : ⁄……. ⁄ Oui=1 Non=2
Protocole :
c. Radiothérapie : ⁄……. ⁄ Oui=1 Non=2
Protocole :
2. Traitement chirurgical
a. Chirurgie conservatrice : ⁄……. ⁄
Résection endoscopique=1 Cystectomie partielle=2
b. Chirurgie radicale : ⁄……. ⁄ Oui=1 Non=2

Type :………………………………………………………………………………………………………
………….

c. Lymphadenomectomie : ⁄……. ⁄
Gauche=1 Droite=2 Bilatérale=3
d. Dérivation urinaire : ⁄……. ⁄ Oui=1 Non=2

Type :………………………………………………………………………………………………………
………….

IV. Compte rendu opératoire :


1. Type d’anesthésie : ⁄……. ⁄
AG=1 Anesthésie péridurale=2 Anesthésie rachidienne=3
2. Classification TNM en per opératoire :
a. Tumeur superficielle : ⁄……. ⁄ Ta=1 Tis=2
T1=3
b. Tumeur infiltrant : ⁄……. ⁄ T2a=1 T2b=2 T3a=3 T3b=4
T4a=5 T4b=6
V. Période postopératoire :
1. Suites : ⁄……. ⁄ Simples=1 Infections=2
Décès=3

Thèse de Médecine Issaka KAMISSOKO Page 88


Aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des tumeurs de vessie au service d’urologie du CHU Point G

Durée d’hospitalisation : ………jours ……Mois

2. Observations générales sur l’état du malade à sa sortie: Poids……………Kg


TA………….mm Hg Pouls………pul/mn Cicatrice :……………………….Qualité
de la miction:………………………………………….
VI. Anatomopathologie :
1. Biopsie : ⁄……. ⁄ Oui=1 Non=2

Résultat :…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………

2. Pièce opératoire : ⁄……. ⁄ Oui=1 Non=2

Résultat :…………………………………………………………………………………………………
…………………………………………………………………………………………………………………
……………………………………

Thèse de Médecine Issaka KAMISSOKO Page 89


Aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des tumeurs de vessie au service d’urologie du CHU Point G

FICHE SIGNALETIQUE

Nom : KAMISSOKO
Prénom : Issaka
Titre de la thèse : Aspects épidémiologiques, cliniques et
thérapeutiques des tumeurs de vessie au service d’urologie du CHU-
Point G.
Année universitaire : 2014-2015
Ville de soutenance : Bamako
Lieu de dépôt : Bibliothèque de la FMOS
Pays : Mali
Secteur d’intérêt : urologie.
Résumé : Notre étude avait pour but d’étudier les Aspects
épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des tumeurs de vessie
au service d’urologie du CHU-Point G. C’est une étude prospective
répertoriant 74 cas de tumeurs sur une période de 12 mois (Janvier 2014-
Décembre 2014).
Les tumeurs de la vessie sont une pathologie fréquente représentant
10,62% de l’ensemble des malades hospitalisés, et occupant le 2ème rang
des tumeurs en urologie après l’hypertrophie bénigne de la prostate et
surviennent en moyenne à 52,8 ans, avec des extrêmes de11 et 89 ans.
Le sexe masculin est prédominant avec un sex-ratio de 1,17. La bilharziose
urinaire, considérée comme facteur prédisposant, a été retrouvée dans
25,7% des cas chez nos malades comme antécédent.
Le diagnostic est évoqué par l’anamnèse et le toucher pelvien, mais
confirmé par les examens complémentaires (cystoscopie, échographie, UIV,
UCR).

Thèse de Médecine Issaka KAMISSOKO Page 90


Aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des tumeurs de vessie au service d’urologie du CHU Point G

Sur les 74 patients, 19 ont été programmés pour une intervention


chirurgicale. Les techniques chirurgicales ont consisté à une tumorectomie
(26,3%), à une cystectomie partielle (15,8%), à une résection endoscopique
(15,8%) et une Cystectomie partielle + RUV (5,3%).
Le carcinome épidermoïde est le type histologique dominant (57,9 %).
L’évolution a été marquée par une morbidité post opératoire à 21,1%, une
mortalité à 10,5% et favorable à 68,4% dans les suites immédiates.
Le pronostic est aléatoire à long terme, du fait de la gravité de cette
affection qui échappe à toute thérapeutique curative. Seule une bonne
prévention pourrait améliorer son pronostic.

Thèse de Médecine Issaka KAMISSOKO Page 91


Aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des tumeurs de vessie au service d’urologie du CHU Point G

En présence des Maîtres de cette faculté, de mes chers condisciples, devant


l’effigie d’Hippocrate, je promets et je jure, au nom de l’être suprême,
d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité dans l’exercice de la
Médecine.

Je donnerai mes soins gratuits à l’indigent et n’exigerai jamais un salaire au


dessus de mon travail, je ne participerai à aucun partage clandestin
d’honoraires.

Admis à l’intérieur des maisons, mes yeux ne verront pas ce que s’y passe
ma langue taira les secrets qui me seront confiés et mon état ne servira pas
à compromettre les mœurs, ni à favoriser le crime.

Je ne permettrai pas que des considérations de religion, de nation, de race,


de parti, ou de classe sociale viennent s’interposer entre mon devoir et mon
patient.

Je garderai le respect absolu de la vie humaine dès la conception.

Même sous la menace, je n’admettrai pas de faire usage de mes


connaissances médicales contre les lois de l’humanité.

Respectueuse et reconnaissante envers mes maîtres, je rendrai à leurs


enfants l’instruction que j’ai reçue de leur père.

Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses.

Que je sois couverte d’opprobre et méprisée de mes confrères si j’y manque


!

Thèse de Médecine Issaka KAMISSOKO Page 92

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