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Appendicites Aigues: Aspects Epidemio-Cliniques Et Histologiques A L'Hopital Nianankoro Fomba de Segou

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Appendicites Aigues : Aspect Epidemio-cliniques et Histologiques à l’Hôpital Nianankoro FOMBA de Ségou

Ministère de l’Enseignement Supérieur REPUBLIQUE DU MALI


République du Mali
Université des Sciences Techniques et
Un Peuple– Un But –Une Foi
des Technologies de Bamako (USTTB)

Faculté de Médecine et d’Odontostomatologie


Année Universitaire : 2016-2017
THESE :

APPENDICITES AIGUES: ASPECTS EPIDEMIO-


CLINIQUES ET HISTOLOGIQUES A
L’HOPITAL NIANANKORO FOMBA DE
SEGOU.

Présentée et soutenue publiquement le 30 / 08 / 2017 devant la


FACULTE DE MEDECINE ET D’ODONTO-STOMATOLOGIE

M.HAROUNA COULIBALY
Pour obtenir le Grade de Docteur en Médecine
(Diplôme D’état)
JURY:
PRESIDENT : Pr. Bakarou KAMATE
MEMBRE: Dr. Sékou Bréhima KOUMARE
CO-DIRECTEUR: Dr. Bréhima SAMAKE
DIRECTEUR DE THESE: Pr. Check B. TRAORE

Thèse de Médecine M. Harouna COULIBALY


Appendicites Aigues : Aspect Epidemio-cliniques et Histologiques à l’Hôpital Nianankoro FOMBA de Ségou

DEDICACES

Thèse de Médecine M. Harouna COULIBALY


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DEDICACES

Je dédie ce travail

A mon père Feu SIRIKI COULIBALY

C’est un grand privilège pour moi d’avoir un père comme toi qui
n’a jamais failli à ton rôle de père sur nous, il me faut plus que
des mots pour témoigner ma gratitude. Ce travail est aussi le
vôtre car sans ton soutien, tes encouragements et
Tes conseils il n’aurait jamais vu le jour.

 A ma mère Feue Djénèba Yoyoni Coulibaly

Les mots ne suffiront jamais pour exprimer ce que tu représentes


et continues à représenter pour moi, je prie le bon Dieu pour que
la terre te soit légère.
Chère mère je tâcherai de rester digne de l’estime que tu as
voulu bien me témoigner. Ce travail est le fruit de tes conseils et
de ton attachement ferme à l’éducation de tes enfants.

 A Mr Tiekon Salif Diarra et sa famille

Retrouvez ici l’assurance de mon attachement et de ma


reconnaissance pour toutes les bontés que vous avez eues pour
moi. Je vous souhaite beaucoup de bonheur que vous répandez
autour de vous

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 A mon Zanké A. Coulibaly

Vous avez été un socle pour moi, une personne sur qui j’ai pu
compter au cours de ce parcours sans les parents, je pourrais
vous remercier assez.

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REMERCIEMENTS

Thèse de Médecine M. Harouna COULIBALY


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REMERCIEMENTS
 A dieu :
Le tout puissant et clément pour m’avoir permis (dans sa
miséricorde) la réalisation de ce travail
 A tous les enseignants de la faculté de médecine et
d’odontostomatologie du Mali merci pour votre
encadrement.
 A Dr Keita Mahamoudou :
Merci pour votre disponibilité et vos conseils précieux.
 A tout le personnel du service de chirurgie générale :
Pour votre bonne collaboration et votre esprit d’équipe.
 A toute l’équipe de l’anesthésie réanimation de l’hôpital
Nianankoro Fomba de Ségou :
C’est le moment de vous réitérer notre profonde
reconnaissance des efforts menés pour endormir nos
malades, Sincères remerciements.
 A Dr KONE Ousmane et Dr SISSOKO Moussa :
les mots me manquent pour vous exprimer mes très vifs
remerciements pour le sacrifice consenti.
Pendant les travaux je vous présente mes sincères récon-
naissances.
 Aux Docteurs :
Traoré Z Boubacar, Beye Seydina Alioune, Issa Diarra,
Salif Diarra, M’Pè Coulibaly, Traoré Moussa.
 A mes amis de la chirurgie générale :
Interne Adama Diabaté, Interne Bakary N. Diarra, Interne
Abdoulaye Maiga, Interne Oumarou Mallé,
Interne Daouda S. Traoré, Merci infiniment.

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 A mes frères et soeurs :


Oumar Coulibaly, Rokia Coulibaly, Binta Coulibaly,
Aramata Coulibaly, Tènè Coulibaly, Bakary Coulibaly,
Modibo Diarra.
Merci pour votre soutient enfin tous ceux qui d’une manière
ou d’une autre de près ou de loin ont
Contribué à la réalisation de cet ouvrage.

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HOMMAGE
AUX
MEMBRES DU JURY

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AUX MEMBRES DU JURY

A notre Maître et Président du jury


Professeur Bakarou Kamaté
 Professeur agrégé en anatomie et cytologie pathologique
à la FMOS

Cher Maitre,
Vous nous faites un grand honneur en acceptant de présider ce
jury malgré vos multiples occupations.
Vos qualités humaines, vos connaissances scientifiques,
intellectuelles et votre disponibilité font de vous un formateur
apprécié de tous.
Vous nous faites un grand honneur en acceptant de présider ce
jury malgré vos multiples occupations.
Veuillez accepter cher maître, l’expression de toute notre
reconnaissance. Que le tout puissant vous accorde longévité et
prospérité

Thèse de Médecine M. Harouna COULIBALY


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A notre Maître et Juge


Docteur Sékou Bréhima Koumaré
 Spécialiste en chirurgie générale
 Maître assistant à la FMOS
Cher Maître,
C’est un grand honneur pour nous de vous avoir comme
membre du jury.
Vos qualités intellectuelles, votre générosité et votre ouverture
d’esprit font de vous une personne appréciée de tous.

Recevez ici cher maître nos remerciements et notre profonde


admiration. Que le tout puissant vous accorde longévité et
prospérité

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A notre Maître et Co-directeur de thèse


Docteur Bréhima SAMAKE
 Spécialiste en chirurgie générale
 Chef de service de chirurgie générale de l’HNF de Ségou

Cher Maître,

Cher maître c’est l’occasion pour moi de vous dire que ce fut
une grande fierté d’avoir été votre interne.
Auprès de vous, j’ai appris la rigueur, l’amour du travail bien fait
et la droiture.
Pendant tout mon séjour dans le service, j’ai été émerveillé par
votre façon de travailler, vous êtes sans doute un bon encadreur
rigoureux et méthodique.
Acceptez ici chère maître, notre profonde gratitude. Que le tout
puissant vous accorde longévité et prospérité.

Thèse de Médecine M. Harouna COULIBALY


Appendicites Aigues : Aspect Epidemio-cliniques et Histologiques à l’Hôpital Nianankoro FOMBA de Ségou

A notre Maître et Directeur de thèse


Professeur Check Bougadari TRAORE
 Professeur titulaire Anatomie et cytologie pathologique à
la FMOS
 Chef de service d’Anatomie et Cytologie pathologique au
CHU-Point « G »
Cher Maître,
Nous sommes très sensible et reconnaissant de l’honneur que
vous nous faites en ayant accepté de diriger ce travail malgré vos
multiples occupations.
Vous n’avez cessé de nous fasciner par l’étendue de vos
connaissances scientifiques.
Votre sagesse, votre disponibilité et votre intégrité ne constituent
qu’une partie de vos qualités.
Veuillez trouver ici l’expression de notre profonde gratitude

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ABREVIATIONS

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ABBREVIATIONS

AEG : Altération de l’Etat Général


AG : Anesthésie Générale
AMG : Arrêt des Matières et Gaz
ASP : Abdomen Sans Préparation
ATCD : Antécédent
CHU : Centre hospitalier universitaire
CM : Centimètre
CSCOM : Centre de Santé Communautaire
FID : Fosse Iliaque Droite
FIG : Fosse Iliaque Gauche
FVV : Fistule Vesico-Vaginale
GB : Globule blanc
HTA : Hypertension Artérielle
IMSO: Incision médiane sous ombilicale

IMSSO: Incision médiane sus et sous ombilicale

Km2: Kilomètre carré


NB : Nota bene
NFS : Numération Formule Sanguine

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TR : Toucher Rectal
UGD : Ulcère Gastroduodénal
%: Pourcentage
Cm : Centimètre

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SOMMMAIRE

THESE DE MEDECINE M. HAROUNA COULIBALY

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Appendicites Aigues : Aspect Epidemio-cliniques et Histologiques à l’Hôpital Nianankoro FOMBA de Ségou

SOMMAIRE
I. Introduction…………………………………………..……1

II. Généralités………………………………………..…….….5

III. Matériel et méthodes…………………………...……..…47

IV. Résultats…………………………………………….…..52

V. Commentaires et Discussion.………………………...….71

VI. Conclusion- Recommandations………………….............81

VII. Références Bibliographiques………………….………..85

Annexes………………………………………………...……94

THESE DE MEDECINE M. HAROUNA COULIBALY

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I. INTRODUCTION

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Appendicites Aigues : Aspect Epidemio-cliniques et Histologiques à l’Hôpital Nianankoro FOMBA de Ségou

I INTRODUCTION
L’appendicite aiguë est une inflammation aiguë de l’appendice vermiculaire.
Elle est l’une des urgences les plus fréquentes en chirurgie digestive [1].
Elle se voit à tout âge mais surtout fréquente chez l’enfant.
Son diagnostic est clinique et il est admis de tous qu’il n’y a aucun parallélisme
anatomo-clinique mais que le facteur pronostic essentiel est le délai écoulé entre le
début des signes et la prise en charge [2].
Aussi sa réputation de bénignité n’est pas entièrement justifiée car on meurt encore
d’appendicite [1,3].
Le traitement est chirurgical : soit une appendicectomie par voie classique ou une
appendicectomie par voie coelioscopique.
L’appendicite aiguë, est une urgence chirurgicale abdominale très répandue dans le

pays industrialisés où̀ 12% à 13% de la population d’Amérique du Nord sont


concernés [4, 5].

En Europe, elle constitue la première cause des urgences abdominales


chirurgicales : 26% des urgences chirurgicales digestives en France [6].
A Dakar (Sénégal) en 2014 une étude nécropsique prospective a été réalisée sur des
sujets décédés d’appendicite ou une de ces complications, parmi eux 51% avaient une
histologie normale et 2% une inflammation bilharzienne [7].

Au Mali une étude a montré que la fréquence des appendicites aiguës est passée de
6,31% (1975) à 20,9% (2005) des urgences chirurgicales à l’Hôpital Gabriel
TOURE [8].
A Gao en 2008, le syndrome appendiculaire était en tête des urgences abdominales
chirurgicales avec 62% des cas [9].
A Ségou en 2009 l’appendicite représentait 26,0% des urgences chirurgicales chez

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l’adulte ; et en 2013, elle représentait 3,4% des pathologies acquises chez l’enfant à
l’Hôpital Nianankoro FOMBA [10, 11]

A ce jour, à notre connaissance aucune étude n’a encore été réalisée sur l’aspect
histologique de l’appendicite aigue à l’Hôpital Nianankoro Fomba de Ségou. Nous
nous sommes fixés les objectifs suivants :

THESE DE MEDECINE M. HAROUNA COULIBALY

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Appendicites Aigues : Aspect Epidemio-cliniques et Histologiques à l’Hôpital Nianankoro FOMBA de Ségou

OBJECTIFS

Objectif Général :

Etudier les appendicites aiguës dans le service de chirurgie générale de l’hôpital

Nianankoro FOMBA de Ségou.

Objectifs Spécifiques :

 Déterminer la fréquence hospitalière.

 Décrire les aspects cliniques et thérapeutiques.

 Déterminer les différentes lésions histologiques.

 Identifier les complications post- opératoires

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Appendicites Aigues : Aspect Epidemio-cliniques et Histologiques à l’Hôpital Nianankoro FOMBA de Ségou

II. GENERALITES

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Appendicites Aigues : Aspect Epidemio-cliniques et Histologiques à l’Hôpital Nianankoro FOMBA de Ségou

II GENERALITES

L’appendicite aiguë est une inflammation aiguë de l’appendice vermiculaire.

2.1. RAPPELS ANATOMIQUES

2.1.1. RAPPELS EMBRYOLOGIE [12, 13, 3, 14]

A la sixième semaine de la vie intra utérine apparaît un renflement au niveau de


l’intestin à proximité du canal vitellin. Le cæcum se développe au dépend de la
branche inférieure de l’anse ombilicale sous forme d’un bourgeon.
Le diverticule du cæcum naissant de la paroi interne à 2 ou 3 centimètres en
dessous de la jonction iléo colique limite supérieure du cæcum, l’appendice
s’implante au point de départ des 3 bandelettes musculaires longitudinales du gros
intestin. Ces 3 (trois) bandelettes antérieures, postéro externe, postéro interne
déterminent des bosselures dont la plus volumineuse antéro-externe constitue le
fond du cæcum Schématiquement il est possible de distinguer quatre (4) stades
dans cette évolution :
- Stade 1 : de la dixième semaine à la douzaine semaine le cæcum à une forme
conique.
- Stade 2 : de la douzième semaine à la naissance le sommet du cône cæcal s’est
transformé en appendice dont la base élargie en pavillon fait transition avec le
cæcum.
- Stade 3 : Chez le petit enfant il n’y a plus de zone de transition, la base de
l’appendice est au sommet de la portion mobile du cæcum.
- Stade 4 : Chez l’adulte, la base d’implantation est remontée en arrière le long du

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Appendicites Aigues : Aspect Epidemio-cliniques et Histologiques à l’Hôpital Nianankoro FOMBA de Ségou

bord interne du cæcum à 2,5 ou 3,5 centimètres de la jonction iléo colique. L’absence
de développement du diverticule Cæcal est à l’origine d’hypoplasie ou même
d’agénésie de l’appendice. D’autres malformations congénitales ont été décrites
comme la duplication appendiculaire dans ce cas, peut exister soit deux lumières
appendiculaires avec deux muqueuses et une musculeuse commune soit deux
appendices séparés normaux ou rudimentaires.

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2.1.2. ASPECT MACROSCOPIQUE

2.1.2.1. Morphologie [15, 16, 17]

L’appendice est un diverticule conique du Cæcum situé à 2 ou 3 cm au-dessous de


la valvule iléo-caecale à la jonction des 3 bandelettes longitudinales du cæcum,
long de 7 à 8 cm pour un diamètre de 4 à 8 mm, sa lumière s’ouvre dans le Cæcum
par un orifice muni parfois d’un repli muqueux (la valvule de Gerlach) il est
flexueux, divisé en deux segments : un segment proximal horizontal et un segment
distal qui est libre.

Crânial

Gauche

1- Appendice vermiculaire 4- Méso colique 7-Iléon terminal

2- Bandelette du bord libre 5- Méso appendice

3- Omentale 6- Artère et veine appendiculaire

Figue 1 : Cæcum et appendice vermiculaire, vue inférieure [18]

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2.1.2.2. Situation [19, 18]


La situation intra abdominale de l’appendice est variable selon la morphologie des
sujets et la position du Cæcum.
Classiquement il se projette sur la paroi abdominale au niveau du point de Mc
Burney (Point situé à l’union du tiers externe et des deux tiers interne d’une ligne
unissant l’ombilic à l’épine iliaque antéro- Supérieure droite).
Dans le type descendant l’extrémité de l’appendice se projette à peu près au point
de jonction du tiers droit et du tiers moyen d’une ligne joignant les deux épines
iliaques antéro-supérieure (point de Lanz)

Crânial

Gauche

8 : Point de Mac Burney 9 : Point de Lanz

Figure 2 : Projection de l’appendice sur la paroi abdominale antérieure [18]

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2.1.2.3. Moyen de Fixité [21]

Mobile, l’appendice est maintenu lâchement au bord inférieur de l’iléon par le


méso appendice, ce méso peut être court, long ou étroit

2.1.3. ASPET MICROSCOPIQUE (HISTOLOGIE) [13, 20, 22]

Les parois de l’appendice sont constituées de dehors en dedans par 4 tuniques :

- La séreuse péritonéale : interrompue par un mince liséré correspondant à


l’insertion du méso appendice.
- La couche musculaire : longitudinale puis circulaire, cette couche musculaire bien
développée dans son ensemble peut manquer permettant ainsi au tissu sous
muqueux de rentrer directement en contact avec la séreuse.
- La Sous muqueuse : renferme de nombreux organes lymphoïdes qui font de
l’appendice « L’amygdale intestinale ».
- La muqueuse : ressemble à celle du colon, exception faite de la rareté des
éléments glandulaires.

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Appendicites Aigues : Aspect Epidemio-cliniques et Histologiques à l’Hôpital Nianankoro FOMBA de Ségou

Figure 3 Appendice normal (très faible grossissement)[20]


Coupe transversale : organe arrondi, creux avec une lumière centrale
.

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Figure 4 Appendice normal (faible grossissement) [20]


EC : épithélium cylindrique
L : glandes de Lieberkühn
FL : follicules lymphoïdes

2.1.4. ASPECT TOPOGRAPHIQUE [13, 23, 3]

L’appendice peut avoir différentes positions en fonction du siège du Cæcum et de sa


morphologie propre.
Le Cæcum migre habituellement de la fosse iliaque gauche à l’épigastre puis de
l’hypochondre droit à la fosse iliaque droite entre la dixième et la vingtième
semaine, ces variations positionnelles sont le résultat de la rotation de l’anse
Ombilicale ainsi que l’accroissement du bourgeon Cæcal. Sa migration peut
s’arrêter prématurément dans l’hypochondre droit (appendice sous hépatique : 3%
des adultes) ou se poursuivre pour aboutir à un Cæcum en position pelvienne

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(appendice pelvien : 30% des femmes et 16% des hommes)


Une mal rotation complète de l’anse intestinale primitive peut aboutir à un situ
in versus avec appendice localisé dans la fosse iliaque gauche.
Le Cæcum étant en position normale : fosse iliaque droite (90% des cas), la
position de l’appendice peut être variable et décrite comme suit:
Position latéro cæcale ; rétro cæcale ; méso cœliaque (sus ou sous iléale

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Appendicites Aigues : Aspect Epidemio-cliniques et Histologiques à l’Hôpital Nianankoro FOMBA de Ségou

Fig. 6 : Appendice rétro cæcal Fig. 7: Appendice pelvien

Fig. 8 : Appendice para colique Fig. 9 : Appendice méso cœliaque sus iléal

Crânial
Fig. 10 : Appendice méso cœliaque sous iléal
Gauche
VARIATIONS DE SITUATION DE L’APPENDICE VERMICULAIRE
(d’après Wakeley) [18]

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2.1.5. RAPPORT DE L’APPENDICE [24, 21, 23]

Du fait de son union avec le Cæcum l’appendice présente avec les organes de
voisinage des rapports qui diffèrent non seulement d’après sa situation par rapport au
Cæcum mais aussi suivant que ce dernier soit en position normale, haute ou basse.

2.1.5.1. Position latéro cæcale interne dite « normale » (70% de cas)

Il répond :

En dedans : aux anses grêles,

En dehors : à la face latérale du Cæcum.

En avant : aux anses intestinales et à la paroi abdominale,

En arrière : à la FID aux vaisseaux iliaques externes et à l’uretère droit.

2.1.5.2. Position rétro cæcale (25% des cas)

Il est soit fixé par des adhérences péritonéales derrière le Cæcum soit libre non fixé
derrière un Cæcum flottant ou descendant libre, soit sous séreux, localisé dans le mur
Cæcal extrinsèque lui-même recouvert du péritoine. Ses rapports sont : le nerf crural,
abdomino-génitaux, fémoro-cutané, le Psoas, l’uretère droit.

2.1.5.3. Position méso cœliaque (1% des cas)

Orienté en dedans, passe en arrière de la dernière anse grêle vers la face postérieure
du mésentère.

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2.1.5.4. Position sous hépatique ou Position haute :

L’appendice rentre en rapport avec le foie, la vésicule biliaire.

2.1.5.5. Position pelvienne ou position basse : (5%)

L’appendice est long et plonge dans la cavité pelvienne, il rentre en rapport avec :

la vessie, le rectum, l’utérus, la trompe droite l’ovaire droit, le ligament large

2.1.6. FONCTION DE L’APPENDICE [1, 21, 3]


Devant l’assertion de M. Fournier disant : « Que d’appendices ont quitté et quittent
encore chaque jour une cavité abdominale où ils n’étaient peut-être pas tout à fait
inutiles puisque la nature les y avait mis et où ils auraient beaucoup mieux fait de
rester, nous posons la question de savoir si réellement l’appendice joue un rôle
important dans l’organisme ».
Cependant la muqueuse appendiculaire est tapissée de revêtement glandulaire
constitué essentiellement d’anthérocytes. La sous muqueuse contient des
formations lymphoïdes qui jouent un grand rôle dans les mécanismes de défense.
Le chorion muqueux contient un grand nombre de cellules immunocompétentes
renfermant des immunoglobulines intervenant dans la phagocytose des germes qui
franchissent la muqueuse en cas d’obstruction de la lumière appendiculaire. La
couche musculaire grâce à son péristaltisme évacue le contenu appendiculaire vers la
lumière colique. L’appendice étant un organe lymphoïde, on a pensé à un rôle
immunologique possible de cet organe. Il en est de même lorsque certains auteurs
avancent qu’un sujet privé de son appendice est plus qu’un autre menacé de
l’éclosion ultérieure d’une tumeur maligne en quelque point de son organisme.
THESE DE MEDECINE M. HAROUNA COULIBALY

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Appendicites Aigues : Aspect Epidemio-cliniques et Histologiques à l’Hôpital Nianankoro FOMBA de Ségou

BIERHANN en 1966 a analysé une série de 1112 autopsies et a constaté que 35%
des cancéreux avaient été appendicectomisés alors que l’intervention n’avait été
faite que dans 24,3% des cas de malades décédés pour une autre cause que le
cancer, la différence est encore plus nette lorsqu’on ne retient que les cancers
d’organes voisins de l’appendice 42% des malades porteurs (décédés) de cancer
colique avaient été en un moment quelconque de leur existence appendicectomisés et
84% des malades atteintes de cancer de l’ovaire l’avaient également été. « On peut
donc se demander poursuit BIERHANN, jusqu’à quel point l’appendice considéré
d’habitude comme dépourvu de toute fonction ne serait pas un élément de défense
contre le cancer, la question est d’autant plus troublante qu’on est plus
interventionniste chez les enfants, privant ainsi plus longtemps l’organisme de cet
appendice moins inutile qu’on ne l’avait pensé » ici encore, il s’agit plus
d’hypothèse que de certitude.

2.1.7. VASCULARISATION DE L’APPENDICE [21, 23]

L’artère iléo colique ou colique inférieure droite se divise en deux branches :


- L’une colique, remontant le long du colon ascendant
- L’autre iléale, constituant avec la branche terminale de l’artère mésentérique
supérieure l’arcade iléo colique.
De cette arcade naissent des artères terminales pour le Cæcum et l’appendice.
- L’artère cæcale antérieure passe en avant de l’iléon
- l’artère cæcale postérieure en arrière.
L’artère appendiculaire proprement dite se détache de l’artère cæcale postérieure
ou de l’artère iléo colique. Elle passe derrière l’iléon et gagne le bord mésentérique
de l’appendice. Soit en s’accolant à celui-ci près de sa base, puis en le suivant

THESE DE MEDECINE M. HAROUNA COULIBALY

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Appendicites Aigues : Aspect Epidemio-cliniques et Histologiques à l’Hôpital Nianankoro FOMBA de Ségou

jusqu’à sa pointe soit le plus fréquemment en se rapprochant peu à peu de


l’appendice qu’elle atteint au niveau de son extrémité distale.
Cette artère appendiculaire donne :
- une artère Co-appendiculaire pour le bas fond cæcal
- une artère récurrente iléo- appendiculaire inconstante se rendant vers l’iléon (qui
rejoint la base d’implantation de l’appendice)
- des rameaux appendiculaires.
Toutes ces artères sont de type terminal.
La veine iléo-cæco-colo-appendiculaire se réunit à la veine iléale pour
constituer un tronc d’origine de la veine mésentérique supérieure. Les lymphatiques
appendiculaires suivent les branches de l’artère appendiculaire pour se réunir en
quatre ou cinq troncs collecteurs qui gagnent ensuite les ganglions de la chaîne iléo
colique.

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Appendicites Aigues : Aspect Epidemio-cliniques et Histologiques à l’Hôpital Nianankoro FOMBA de Ségou

Crânial

Gauche

Figure11: Vascularisation iléo-cæco-appendiculaire [25]

2.1.8. INNERVATION DE L’APPENDICE [17 ; 13]

La double innervation sympathique et parasympathique de l’appendice provient du


plexus mésentérique supérieur.

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2.2. PHYSIOPATHOLOGIE [26 ; 27 ; 28]

L’appendice iléo cæcal chez l’homme se remplit à partir du contenu Cæcal, quand
celui-ci contient un produit de contraste, l’appendice dessine une image animée de
mouvement de contorsion comme ceux d’un ver d’où le nom d’appendice
vermiculaire.
L’appendice se vide ensuite de lui-même, par péristaltisme pour être rempli à
nouveau quelques instants plus tard.
La couche musculaire assure le péristaltisme du contenu appendiculaire vers la
lumière colique.
Le renouvellement périodique de la muqueuse appendiculaire et les formations
lymphoïdes dans la sous muqueuse assurent les mécanismes de défense de
l’organe. L’appendice présentant des dispositions favorables à l’infection car ayant
une lumière étroite et communiquant avec le colon à contenu septique, l’infection
peut survenir selon 3 modalités :
- par voie hématogène
- par voie endogène
- par contiguïté

2.2.1. Voie Hématogène : sa porte d’entrée est située à distance et les germes
atteignent l’appendice par voie sanguine.
Il s’agit d’une éventualité très rare que l’on peut rencontrer au cours de la grippe,
infections pulmonaires angines, fièvre éruptives, typhoïde et certaines septicémies.

2.2.2. Voie e n d o g è n e : L’obstruction appendiculaire est le mécanisme


essentiel aboutissant à l’appendicite : la stase, la pullulation microbienne et
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37
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l’augmentation de la pression intraluminal entraînent une érosion de la muqueuse,


appendiculaire, qui permet la pénétration des germes en très grand nombre dans la
paroi, débordant ainsi les mécanismes de défense.
 Cette obstruction est due le plus souvent à:

- Un stercolithe (noyau de matières fécales très dur)

- Un bouchon muqueux

- Un corps étranger

- Une tumeur le plus souvent carcinoïde

- Une bride ou une coudure

- Des parasites (Schistosoma mansoni)

- Des germes (colibacilles, streptocoque non hémolytique, les staphylocoques)

2.2.3. Contiguïté : L’atteinte appendiculaire se fait de dehors en dedans à


partir d’un foyer infectieux de voisinage en particulier gynécologique.

2.3. ANATOMIE PATHOLOGIQUE [29 ; 21 ; 30] L’inflammation


de l’appendice peut se manifester par plusieurs aspects
anatomopathologiques ; ces lésions peuvent se succéder de gravité croissante ou
paraître d’emblée avec le maximum d’intensité.
On décrit :

2.3.1 L’appendicite catarrhale : l’appendice est rouge, hyperémié avec un


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38
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méso œdématié, des infiltrats de polynucléaires et des ulcérations de petite taille.


2.3.2 L’appendicite fibrineuse : l’appendice est œdématié avec des dépôts de
fibrines.

2.3.3 L’appendicite phlegmoneuse : correspond à l’abcédation d’un ou de


plusieurs follicules qui peut s’étendre à toute la paroi appendiculaire. L’appendice
est turgescent le méso épaissi. Il existe des infiltrats leucocytaires de la paroi, la
lumière est remplie de pus, la réaction péritonéale est intense elle est de type séro-
purulent.

2.3.4 L’appendicite gangreneuse : l ’ œ d è m e entraîne une thrombose


vasculaire, l’appendice est verdâtre avec des plages de sphacèles noirâtres, il y a
une nécrose appendiculaire localisée conduisant à la diffusion de l’infection ou à la
perforation. La réaction péritonéale est sous forme d’exsudat louche malodorant,
résultat du développement des germes anaérobies.

2.3.5 L’abcès appendiculaire : appendicite purulente avec du pus autour de


l’appendice.

2.3.6 Plastron appendiculaire : forme particulière de l’abcès


appendiculaire. Le pus est colonisé par des signes inflammatoires qui sont dus aux
adhérences du grand épiploon et des intestins.

2.3.7. La p é r i t o n i t e a p p e n d i c u l a i r e : S u r v i e n t après
p e r f o r a t i o n d e l’appendice elle correspond à la destruction des éléments de la
paroi appendiculaire c’est l’abcès appendiculaire avec du pus qui a diffusé dans la
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grande cavité péritonéale, la réaction péritonéale est de type purulent.

Crânial

Gauche
Figure12 : Variétés anatomopathologiques d’appendice [31].

A : Appendice perforé
1-Appendice 2-Méso appendiculaire
3-Artère appendiculaire 4-Fossette appendiculaire
5.Iléonterminale 6-Cæcum 7-Bas fond cæcal

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Figure13 : Variétés anatomopathologiques d’appendice [31].

Crânial
B : appendice gangréneux
Gauch
1-Appendice 5-Iléon e
terminale
2-Méso appendice 6- Cæcum
3-Artère appendiculaire 7-Bas fond
cæcal
4-Fossette appendiculaire

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Cranial

Gauch
e

Figure14 : Variétés anatomopathologiques


d’appendice [31

C : Appendice perforé
1-appendice 5-Iléon terminale
2-Méso appendice 6-Cæcum
3-Artère appendiculaire 7-Bas fond cæcal
4-Fossette appendiculaire

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2.4. ETIO-PATHOGENIE [32 ;33 ;21]

Trois groupes sont à distinguer

2.4.1. Appendicites primitives non spécifiques :

Elles sont dues à des aérobies hôtes normaux de l’intestin colibacille (80%)
streptocoque non hémolytique.
Elles sont parfois en rapport avec une infection à anaérobie : Bacillus
funduliformus, Clostridium perfringens. L’appendicite gangreneuse est la
caractéristique clinique de cette forme.

2.4.2. Appendicites spécifiques :

2.4.2.1- L’appendicite tuberculeuse : Elle est r é v é l é e par des granulations de la


séreuse appendiculaire, il existe des formes locales qui peuvent évoluer vers la
péritonite tuberculeuse.
2.4.2.2- L’appendicite morbilleuse : Elle est contemporaine à la rougeole
caractérisée par la présence de cellules géantes de Warthin Finkelday.
2.4.2.3 L’appendicite typhique : Elle est caractérisée par des îlots lymphoïdes
hypertrophiques contenant des cellules de Rind Fleish.
2.4.2.4-Les appendicites accompagnant les adénolymphites mésentériques :
Elles sont caractérisées par des îlots intra folliculaires suppurés et épithéloïdes.

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2.4.3- Les appendicites d’accompagnements :

Sont des inflammations développées sur un appendice normal. Quatre


circonstances principales sont à retenir :
- la présence d’un diverticule appendiculaire

- la présence d’une tumeur

- la présence d’un mucocèle

- la présence de parasite dans une appendicite 35%.

2.5. CLINIQUE [29 ; 1 ; 30]

2.5.1. Type de Description : forme typique de l’adulte jeune : la crise


appendiculaire sur appendice en position normale de l’adulte jeune réalise un
tableau douloureux fébrile de la fosse iliaque droite.

2.5.1.1. Signes Fonctionnels :


- Douleur : C’est le principal signe de l’affection. Elle est d’apparition brutale «
coups de poignard » [41] intense elle est souvent précédée de douleur plus ou moins
vive et plus brève, voire d’un simple gène ou d’épigastralgie. Ailleurs elle peut être
modérée au début et augmentée progressivement d’intensité.
Elle siège habituellement dans la fosse iliaque droite [FID], mais au début elle peut
être diffuse ou localisée à l’épigastre.

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- Les vomissements :

Les vomissements attirent l’attention, mais ils peuvent être remplacés par un simple
état nauséeux.

- La constipation :

Est classique, elle peut être remplacée par la diarrhée sans pour autant être le
témoin de formes graves ou toxiques.

2.5.1.2- Signes généraux :

Au début l’état général est bon, le faciès à peine angoissé, cependant la langue est
saburrale et l’haleine désagréable, le syndrome infectieux est habituellement
modéré : la fièvre oscille autour de 38° - 38°,5 C, le pouls dans cette forme de
gravité moyenne est en rapport avec la température, bien frappé, la tension
artérielle est normale.

2.5.1.3- Signes physiques :

- attitude du malade : figé à la démarche un peu penché à droite.

- inspection : absence de cicatrice dans la fosse iliaque droite.

- la palpation de la fosse iliaque droite retrouve une douleur provoquée et une


défense associée au point Mac. Burney : c’est le signe de Blumberg en faveur du
diagnostic dans 50% des cas. La douleur peut apparaître également par
compression de la fosse iliaque gauche : signe de Rowsing sa valeur diagnostique
reste discutée.
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- les touchers pelviens réveillent une douleur vive dans le cul de sac de douglas du
côté droit.

2.5.2. AUTRES FORMES CLINIQUES :

A côté de ce tableau typique, on décrit un très grand nombre de formes cliniques qui
traduisent le polymorphisme de la maladie.

2.5.2.1. Formes Symptomatiques [21]

2.5.2.1.1. Formes Asthéniques : correspond à une diminution des signes locaux


et généraux qui peuvent entraîner un retard dans le diagnostic. Cette forme est
retrouvée chez le vieillard, l’immunodéprimé, le nourrisson ou en cas de
corticothérapie générale.

2.5.2.1.2. Appendicite Toxique : correspond à une gangrène massive


appendiculaire et associé à une AEG avec un état de choc. La survenue d’une
anurie et d’un ictère marque l’évolution dramatique de cette forme, elle est fréquente
chez l’enfant.

2.5.2.2. Formes selon le terrain [34 ; 26 ; 32]

2.5.2.2.1. L’appendicite du nourrisson : caractérisée par sa rareté et son


évolution rapide (la péritonite peut apparaître en moins de 24 heures) elle est grave
parce que : le diagnostic peut être retardé
La contracture n’est pas toujours retrouvée même en cas de péritonite [37] 50% de
mortalité avant l’âge de 6 mois)

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2.5.2.2.2. L’appendicite de l’enfant : chez l’enfant la crise appendiculaire est plus


ou moins typique, la fièvre peut être élevée ou au contraire absente. La diarrhée est
fréquente, le tableau peut ressembler à une indigestion avec vomissement ou une
pneumonie. La douleur peut siéger dans la fosse iliaque droite mais aussi dans
l’épigastre, elle est parfois péri ombilicale intense ou discrète. L’examen clinique est
pauvre et l’évolution se fait rapidement vers des complications péritonéales.

2.5.2.2.3. L’appendicite du vieillard

Elle est caractérisée par : une évolution lente en général qui se fait vers un syndrome
pseudo occlusif fébrile, soit une pseudo- tumeur inflammatoire péri appendiculaire
[36, 43]. La mortalité est en rapport avec le terrain.

2.5.2.2.4. L’Appendicite de la femme enceinte

Les difficultés de diagnostic expliquent la fréquence de formes évoluées rencontrées


en début de la grossesse, les vomissements et la douleur sont souvent attribués à une
pyélonéphrite, d’une complication ou du siège ectopique de la grossesse
Au 3ème trimestre de la grossesse la douleur est rapportée à la grossesse les signes
d’examens sont : la douleur est haute et isolée, sans vomissement ni fièvre, la
défense est moins nette.
La contracture utérine est un signe classique de l’appendicite gravidique. Le toucher
pelvien est douloureux.

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2.5.2.3. Forme selon la localisation [29 ; 21 ; 30 ; 35]

2.5.2.3.1. L’appendicite pelvienne

Elle se voit chez la femme non enceinte la douleur est le plus souvent brutale. Basse
siégeant dans la région hypogastrique, elle s’accompagne de nausées, constipation,
de fièvre avec une température située entre 37°- 37°,5 un pouls accéléré
Les signes pelviens sont marqués :

- troubles urinaires : dysurie, pollakiurie, parfois rétention d’urine

- signes rectaux : faux besoins, ténesme, diarrhée.

La fosse iliaque droite est indolore la douleur provoquée à la palpation est


hypogastrique, la douleur latéro pelvienne droite est vive et constante au toucher
pelvien. La biologie montre une hyperleucocytose à polynucléaire neutrophile.
L’échographie pelvienne est d’un apport précieux pour le diagnostic.

2.5.2.3.2. L’appendicite rétro cæcale

L’existence d’une inflammation du muscle psoas ou Psoïtis est constant : le malade


se présente en flexion antalgique de la cuisse droite, l’extension de la hanche entraîne
une accentuation de la douleur.
L’examen du malade retrouve des douleurs latérales, postérieures parfois lombaires
et une défense au contact de la crête iliaque droite. Cette forme pose un problème de
diagnostic différentiel avec une colique néphrétique droite l’UIV peut trancher.

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2.5.2.3.3. L’appendicite méso cœliaque

Elle simule le tableau d’une occlusion fébrile du grêle ce tableau s’explique par la
situation de l’appendice au milieu des anses grêles qui sont agglutinés autour du
foyer infectieux. A l’examen les signes sont péri-ombilicaux, le diagnostic se fait le
plus souvent en per opératoire.
2.5.2.3.4. L’appendicite sous hépatique

Dans ce cas l’appendicite évoque une cholécystite aiguë, elle se manifeste par une
douleur et une défense provoquée dans l’hypochondre droit, des nausées voire des
vomissements, une constipation, une hyperleucocytose. L’échographie retrouve des
voies biliaires normales sans calcul, elle fera suspecter le diagnostic et poser
l’indication opératoire.

2.5.2.3.5. L’appendicite de la fosse iliaque gauche

Elle est exceptionnelle. Elle reproduit dans la fosse iliaque gauche les signes
retrouvés à droite dans la forme typique. Cette topographie est due à un situ inversus
ou à un mésentère commun.

2.5.2.3.6. L’appendicite intra herniaire

Elle simule un étranglement herniaire l’évolution se fait habituellement vers le


phlegmon herniaire. C’est le plus souvent une découverte opératoire.

2.6. DIAGNOSTIC POSITIF [29 ; 1 ; 3]


Le diagnostic positif de l’appendicite est clinique et / ou para clinique.

Une douleur voire une défense de la fosse iliaque droite associée à un état nauséeux,
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des vomissements et une fébricule sont en faveur de l’appendicite. Les examens para
cliniques sont demandés dans les cas douteux.

2.7. EXAMENS PARACLINIQUES

2.7.1. Numération formule sanguine (NFS) [36 ; 37]

Montre une hyperleucocytose (15 000 à 20 000/mm3) surtout à polynucléaires


neutrophiles.

2.7.2. Echographie abdominale :

L’échographie abdomino-pelvienne constitue un apport intéressant dans le


diagnostic de l’appendicite
La sémiologie échographique de l’appendice a été bien précisée en différenciant les
critères [3].

- Critères majeurs

1 Diamètre appendiculaire supérieur ou égal à 8 mm

2 Image en « Cocarde » à cinq couches à la coupe

3 Abcès appendiculaire

4 Stercolithe appendiculaire

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- Critères mineurs :

1 Aspect en couche en coupe longitudinale,

2 Existence d’un liquide intraluminal,

3 Epanchement péri appendiculaire.

- Les signes échographiques de l’appendicite selon Taboury:

La paroi de l’appendice est dissociable en 3 plans, sauf dans un territoire de nécrose


pariétale ou fistulisation.
Son extrémité peut être renflée avec une paroi épaisse et hypo écho gène.

Un Stercolithe appendiculaire est identifiable Existence d’un épanchement liquidien


intrapéritonial, avec plages anéchogènes autour de la vessie et entourant les anses
grêles [38]

2.7.3. Abdomen sans préparation (ASP)

Peut montrer un iléus paralytique ou des niveaux hydro-aériques dans la fosse


iliaque droite. L’appendicite est également suspectée devant une grisaille, un
Stercolithe dans la fosse iliaque droite [36]

2.7.4. Lavement Baryté [13] : rarement utilisé

Il est contre indiqué dans le cas de perforation appendiculaire, les signes


d’orientation les plus fréquents sont :
- non visualisation de l’appendice ou remplissage imparfait
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- irrégularité du bord interne du Cæcum

- refoulement du Cæcum

- déplacement de la dernière anse grêle

2.7.5. Cœlioscopie

Elle permet une visualisation de l’appendice, une exploration des autres organes et
surtout une meilleure exploitation de la sphère gynécologique chez la jeune femme
afin d’éviter un certain nombre d’appendicectomie abusive.

2.8. EVOLUTION ET COMPLICATIONS


L’évolution est imprévisible. Une régression spontanée peut survenir après la crise
d’appendicite, mais cette régression spontanée est rare. La plupart du temps
l’évolution se fait vers l’aggravation en quelques jours, parfois cette aggravation est
entre coupée d’une accalmie traîtresse. L’aggravation peut se faire vers l’abcès,
plastron ou vers la péritonite appendiculaire [30].

2.8.1. Abcès appendiculaire [1]


Il s’agit d’appendicites négligées, méconnues ou favorisées par une antibiothérapie
intempestive ou qui ont été refroidies par des antibiotiques.

2.8.2. La Péritonite appendiculaire [29 ; 13]


La douleur initialement localisée s’étend en même temps que la défense, fait place à
une contracture qui diffuse :

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C’est la péritonite généralisée par diffusion ou par perforation

La péritonite généralisée d’emblée peut se présenter sous 2 formes :

2.8.2.1. La Péritonite franche aiguë purulente :


Le diagnostic mal aisé prête à confusion avec une perforation d’organes creux.

- Clinique : Péritonite en un temps, elle correspond à une perforation appendiculaire


en péritoine libre, la douleur est vive, début brutale, d’abord iliaque droite puis
rapidement généralisée. Les signes infectieux sont sévères ; avec parfois diarrhée et
vomissements
L’examen physique met en évidence
Un faciès septique, une température élevée à (40°c) Un pouls accéléré, faible et fuyant
Une contracture abdominale généralisée et maximum dans la FID. Le toucher
pelvien trouve une douleur partout dans le douglas sur le plan biologique on retrouve
une hyperleucocytose à polynucléaire l’ASP trouve parfois des niveaux hydro-
aériques. L’évolution peut se faire vers la mort en quelques heures.

2.8.2.2. La péritonite Putride :


Dans laquelle les signes d’une intoxication aigue sont au 1er plan. Les signes locaux
sont atténués, la douleur peut s’installer en deux temps, séparées par une accalmie
Trompeuse puis soudain survient un syndrome péritonéal franc avec une altération
de l’état général (AEG). C’est la péritonite en 2 temps.
Parfois il y a formation d’une collection purulente autour de l’appendice qui sera
cloisonnée et isolée dans la fosse iliaque droite, il sera le siège d’un blindage dur,
douloureux, mal limité c’est : le plastron appendiculaire.

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2.8.3. Plastron appendiculaire


Il correspond à l’agglutination du Cæcum des anses grêles de l’épiploon et du
péritoine pariétal. On assiste à sa régression spontanée possible.
Quelque fois le plastron évolue vers le ramollissement central correspondant à
l’apparition d’une collection suppurée, la fistulisation à la peau est possible avec
guérison définitive [11].
Cette collection suppurée peut se rompre dans la grande cavité péritonéale c’est la
péritonite en 3 temps.

2.9. DIAGNOSTICS DIFFERENTIELS [1 ; 21 ; 30 ; 3]


L’appendicite aiguë peut faire évoquer beaucoup de pathologies médicales et
chirurgicales ;
2.9.1. Les pathologies Médicales: les plus fréquemment évoquées sont :
- le paludisme
- l’hépatite virale
- les pneumopathies de la base droite
- les adénolymphites mésentériques
- la colique néphrétique droite
- intoxication alimentaire
- les parasitoses (ascaridiose, oxyurose)
- la colite
- chez la femme : les douleurs d’ovulation, les douleurs d’endométriose

2.9.2. Les pathologies chirurgicales :


Presque toutes les pathologies chirurgicales digestives peuvent se révéler par un
syndrome pseudo- appendiculaire. En principe la mise en observation du malade doit
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pouvoir orienter le diagnostic ainsi que les examens complémentaires. Mais dans
certains cas c’est l’intervention chirurgicale qui redresse le diagnostic.
Il faut savoir éliminer :
- une cholécystite aiguë
- une perforation d’un ulcère gastro duodénal
- une sigmoïdite
- une péritonite par perforation typhique
- une diverticulite perforée du colon droit
- la maladie de crohn
- chez la femme : une salpingite droite, une grossesse extra-utérine droite (GEU),
rupture d’un kyste fonctionnel de l’ovaire droit, Torsion d’un kyste de l’ovaire droit,
complication d’une tumeur ovarienne droite.
- chez le vieillard : un cancer du Cæcum
- chez l’enfant : un diverticule de Meckel
- chez la vieille femme : une lithiase vésiculaire.

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2.10. TRAITEMENT

2.10.1. But du traitement

Le but est l’appendicectomie pour éviter l’évolution vers les formes graves et
compliquées.

2.10.2. Moyens : Méthodes

- Moyens : Médicaux et chirurgicaux :

* Méthodes médicales : Il n’y pas de traitement médical, le seul traitement est


l’appendicectomie. [30]
Pour les formes compliquées

 Péritonites: nécessitent

Une réanimation médicale préopératoire

Mise en place d’une sonde gastrique aspirative

Une antibiothérapie

 Plastron appendiculaire: son traitement peut se faire par

Une réanimation médicale (perfusion, diète totale) La glace sur la FID


Une antibiothérapie

Une surveillance médicale rigoureuse

Si les troubles disparaissent totalement il faut faire l’appendicectomie trois mois


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après, si les troubles persistent il faut faire l’appendicectomie « la main forcée».

* Méthodes chirurgicales :

2.10.3. Voies d’abord : les principales sont [21]

- Incision Mac Burney : elle débute à environ 2 à 3 travers de doigt en dedans de


l’aiguillon iliaque antéro supérieur et se termine à cheval sur la ligne ombilico spinale.
- Incision de Jallaguier : incision verticale au niveau du bord externe du grand
droit.
- Incision de roux : débute à 2 travers de doigt au- dessus et en dedans de l’épine
iliaque supérieur et se continue à deux centimètres (2cm) au-dessus de l’arcade
crurale.
- Incision de Max Schuller : sur la ligne blanche externe

- Voie Cœlioscopique :

2.10.4. Technique d’Appendicectomie [39 ; 21]

2.10.4.1. Appendicite aiguë non compliquée : elle s’effectue classiquement par


incision au point Mac Burney. L’incision doit être suffisante pour extérioriser
l’appendice, le Cæcum et le grêle terminal. Après incision cutanée et sous cutanée
l’aponévrose du grand oblique est incisée à l’obliquité du grand oblique.
Les bords de cette aponévrose sont écartés à l’aide de deux écarteurs de farabeufs
laissant découvrir le muscle petit oblique dont les fibres sont perpendiculaires à celle
du grand oblique. Le muscle ainsi que le transverse sous-jacent sont incisés
parallèlement à leurs fibres. Incision du fascia transversalis sous- jacent et mise en
place de deux écarteurs sur les bords de la dissociation, le péritoine apparaît, son

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57
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ouverture doit être prudente car le colon et l’intestin peuvent adhérer au péritoine. Il
est saisi par une pince atraumatique, après chatouillement et ouverture superficielle
par une moucheture au ciseau, les écarteurs sont ensuite introduits dans l’ouverture
péritonéale pour l’élargir. L’opérateur procède ensuite à la recherche puis
extériorisation de l’appendice.
- Appendicectomie proprement dite :
Une fois l’appendice abordé, le méso sera ligaturé et sectionné à sa base. La base
appendiculaire sera écrasée puis une ligature est placée à cet endroit.
La section de l’appendice aura lieu entre la ligature et une pince distale. Le moignon
sera bien désinfecté ou cautérisé.
Certains auteurs pratiquent l’enfouissement systématique du moignon appendiculaire,
ils soutiennent que cette pratique isole le moignon septique de la cavité
péritonéale et diminue le risque infectieux et celui des brides. D’autres condamnent
plutôt cette pratique car pour eux la nécrose du moignon se faisant en vase clos elle
entraîne la pullulation des germes qui favorise la perforation du bas fond Cæcal.

-Le drainage
Le drainage après appendicectomie a des indications :

- abcès appendiculaire

- péritonite appendiculaire

- siège ectopique avec difficultés de dissection

- difficultés opératoires de fermeture Cæcale ou d’hémostase laissant craindre une


suppuration ou une fistule post opératoire qu’il vaut mieux diriger.
Le drainage est donc une mesure de sécurité.
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- Fermeture :

Se fait du plan profond à la peau, il faut :

- pratiquer la fermeture étanche du péritoine

- rapprocher les muscles petits obliques et transverses

- suturé le plan aponévrotique superficiel

- rapprocher le plan sous cutané et suturer par des points cutanés.

2.10.4.2. Dans les appendicectomies difficiles :

On peut s’aider de 03 techniques :

- les ligatures en escalier : procédé de Kushner applicable aux appendices fixés en


profondeur, in extériorisables. On commence par placer une ligature sur un endroit
accessible de l’appendice, puis on libère l’appendice pas à pas vers le profond
- la voie rétrograde : en cas d’appendice très adhérant, la visualisation de la base
étant en général aisée, l’intervention se fait par section de l’appendice avec ligature.
L’appendice est ensuite extériorisé et le méso ligaturé.
- l’appendicectomie sous séreuse : il s’agit après section partielle de la base
appendiculaire, de trouver un plan de clivage sous muqueux de l’appendice qui sera
enlevé, ses enveloppes restant en place.

- Antibiothérapie :

Les indications des antibiotiques restent discutées pour beaucoup d’autres surtout en
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59
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Europe, elle est inefficace si l’on veut refroidir les lésions et éviter l’intervention,
elle est également inutile après une appendicectomie banale pour des lésions peu
importantes.
Des rares cas de gangrènes pariétales, observés après appendicectomie et des formes
cliniques sévères imposent une antibiothérapie adaptée aux normes de
l’antibiogramme pratiqué sur les prélèvements opératoires.

2.10.4.3. La Cœliochirurgie
L’intervention es t faite habituellement sous anesthésie générale. Elle consiste
d’abord à réaliser un pneumopéritoine par injection sous pression du Co2 à l’aide
d’un trocart à extrémité mousse permettant de faciliter l’exploration. L’optique est
introduite par un trocart au niveau de l’ombilic. L’hémostase du méso appendiculaire
est faite par coagulation ou par ligature. La ligature et la section de la base de
l’appendice peuvent être faites en intra péritonéale ou extra péritonéale, évacuation
soigneuse du Co2 pour diminuer les douleurs post opératoires, fermeture de l’orifice
des trocarts. Selon des auteurs [39 ; 38 ; 40] elle présente plusieurs avantages par
rapport à la chirurgie classique :
- exploration de la sphère gynécologique chez la jeune femme afin d’éviter un certain
nombre d’appendicectomie abusive ;
- diminution des abcès de paroi et du risque d’éventration chez le sujet obèse ;

- dans les cas de variation topographique de l’appendice, elle évite l’agrandissement

« à la demande » d’une voie iliaque droite classique ;

- en cas de péritonite généralisée elle permet de faire une toilette péritonéale


complète et éviter ainsi une voie d’abord médiane en milieu septique ;

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- diminution des complications post opératoire à long terme avec notamment moins
de brides ;
- diminution du taux d’infection nosocomiale. Cependant elle présente des
inconvénients qui sont :
Les troubles circulatoires, notamment l’embolie gazeuse, L’hypothermie per-
opératoire
L’hypercapnie
Ces inconvénients peuvent être évités ou contrôlés par une technique rigoureuse
[1,41].

2.11. RESULTATS ET PRONOSTIQUES

2.11.1. Complications Post opératoires

2.11.1.1. Hémorragiques [21]


- un tableau d’hypo volémie avec pâleur effondrement artériel, accélération du pouls
en post opératoire immédiat doit faire évoquer un lâchage de la ligature du méso et
nécessite une reprise chirurgicale et un drainage.
- l’hématome superficiel survient après une dissection difficile avec suintement
progressif sur des zones cruentées.

2.11.1.2. Septiques [34 ; 21 ; 45]


- Abcès de la paroi : survient volontiers après une appendicectomie sur appendice
perforé ou gangréneux, cette complication est due à la contamination per opératoire
de la paroi, elle ne nécessite que des soins locaux dans la majorité des cas, mais on
peut être amené à pratiquer l’évacuation d’une collection purulente.
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-Abcès profond : annoncé par la réapparition de la fièvre et des signes locaux


d’irritation des organes de voisinage.
Son diagnostic est confirmé par l’échographie qui visualise une collection
liquidienne. Le bilan biologique montre une hyperleucocytose chez l’enfant le
traitement est médical : administration d’une antibiothérapie intraveineuse guidée par
les prélèvements réalisés lors de l’intervention pendant 3 semaines avec contrôle
échographique. Dans quelques cas cependant, il est indispensable de recourir à la
chirurgie pour évacuer la collection profonde.

- Fistules intestinales, Cæcales


Il s’agit d’une nécrose infectieuse du Cæcum ou d’un traumatisme au cours des
manœuvres opératoires. Elle s’extériorise par l’orifice du drainage ou la cicatrice.
Les fistules cæcales guérissent presque toujours sans nécessité une réintervention
chirurgicale.

- Les péritonites post opératoires (Syndrome du 5 ème jour)


Les signes cliniques sont :

* apyrexie et émission de gaz des premiers jours post opératoires puis brusquement
hyperthermique d’alarme (39°) entre le 4ème et 6 ème jour.
* fasciés péritonéal avec vomissement puis arrêt de matières et gaz et douleurs
abdominales.
* abdomen tendu, douloureux et défense dans la fosse iliaque droite
hyperleucocytose (10-20 000 GB/mm3) avec polynucléose > 85%. Leur traitement
nécessite une réintervention pour évacuer l es produits septiques ou nécrosés,
pratiquer un lavage minutieux de la cavité péritonéale, assurer un drainage efficace
associé à un traitement médical.

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2.11.1.3. Occlusions Post Opératoires


Elles sont d’ordre mécanique :

- précoces : elles sont dues à des adhérences au niveau d’un foyer infectieux
persistant
- tardives : elles sont exclusivement dues à des brides. Le traitement est tout d’abord
médical puis chirurgical qui consiste à supprimer la cause mécanique de l’occlusion.

2.11.1.4. Les éventrations


Ce sont des séquelles pariétales post opératoires qui s’observent surtout chez les
patients obèses, leur réparation est chirurgicale [29]

2.11.1.5. La Mortalité Post Opératoire : La mortalité post opératoire est


faible lors que l’appendicectomie est faite de façon précoce [0,1 à 0,25%) [39 ; 42].

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II. MATERIEL
ET
METHODES

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III METHODOLOGIE

3.1. Type et période d’étude


Il s’agissait d’une étude prospective, descriptive mono centrique allant du 1er
Décembre 2015 au 30 N o v e mb r e 2016 soit une période de un (1) an.

3.2. Cadre et lieu d’étude


Notre étude a été faite dans le service de chirurgie générale de l’hôpital Nianankoro
FOMBA de Ségou.

3.2.1. Présentation géographique de la région de Ségou


Ségou est la 4ème capitale régionale de la République du Mali, situé au centre du pays
et arrosée par le fleuve Niger. La région de Ségou couvre une superficie de
60 947 km2 pour 1697201 habitants. C’est une région où cohabite plusieurs ethnies
telles que : Bambara, Bozo, Bobo, Malinké, Minianka, Sarakolé, Somono, Sonrhaï,
Peulh etc.… avec une prédominance des Bambaras.
Elle est limitée au Nord par la République Islamique de Mauritanie, au Sud par la
Région de Sikasso, au Sud-Est par la République de Burkina-Faso, à l’Est par les
Régions de Tombouctou et Mopti, à l’Ouest par la Région de Koulikoro.
La région de Ségou compte une commune urbaine 116 communes rurales ayant
chacune au moins un CSCOM (Centre de Santé Communautaire). On distingue
deux (2) zones climatiques : la zone saharienne et la zone sahélienne.
Les activités économiques sont tournées vers l’agriculture, l’élevage, la pêche et le
commerce.

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3.2.2. Présentation de l’Hôpital Nianankoro FOMBA


Situé au centre de la ville, au bord de la route nationale n° 6 reliant Bamako aux
régions de l‘Est et du nord du Mali. Les premiers travaux de construction de l’hôpital
ont débuté en 1939 juste avant le début de la Seconde Guerre Mondiale, il abritait
alors un dispensaire et une maternité.
En 1962, l’établissement deviendra [Hôpital Secondaire]. Il porta le nom de feu
Nianankoro FOMBA le 23 février 1985. Actuellement c’est l’hôpital régional de
première référence au niveau du district sanitaire de Ségou, la deuxième référence au
niveau régional. L’hôpital regroupe :
 Un service de gestion administrative qui comprend:
 Un bureau des entrées

 Un bureau de comptabilité et gestion

 Un service social

 Une direction

 Une unité d’appui regroupant la cuisine un service d’entretien

 Des services techniques: constitués par:

Un service de chirurgie générale (homme et femme) avec 44 lits

Un service de médecine générale

Un service de Traumatologie auquel est associé un service de Kinésithérapie

Un service d’Urologie

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Un service de Gynéco-obstétrique

Un service de Pédiatrie

Un service d’Ophtalmologie

Un service d’Oto-rhino-laryngologie

Un service d’Odontostomatologie

Un service de garde avec 6 lits

Un service de cardiologie
Un service d’Anesthésie réanimation avec 6 lits associés au bloc
opératoire composés de 4 salles d’opérations et une salle de stérilisation
Un Laboratoire d’analyses biomédicales

Un service de Radiologie

Une Pharmacie hospitalière

Un bâtiment fonctionnel pour les femmes porteuses de fistule obstétricale


Une Box de consultations externes

Une morgue associée a un service de Médecine Légale


3.3. Patients : La population d’étude était faite de patients opérés d’appendicite
aigue à l’hôpital Nianankoro Fomba de Ségou.

3.3.1. Critères d’inclusion : ont été inclus dans notre étude les patients présentant :
- Une appendicite aiguë confirmée par l’histologie pendant notre période d’étude
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- Un plastron appendiculaire

-Un abcès appendiculaire

3.3.2. Critères de non inclusion : n’ont pas été inclus dans notre étude :
-Tous les cas d’appendicites avec un dossier médical incomplet.
-Les cas d’appendicectomie qui n’ont pas fait l’objet d’examen anatomopathologique.

3.4. Méthodes
3.4.1. Collecte des données :

Pour la collecte des données, les supports suivants ont été utilisés :

- Une fiche d’enquête sous forme de questionnaire

- Les dossiers médicaux des patients

- Le registre du protocole opératoire


- Le registre d’hospitalisation
- Le registre de compte rendu d’anatomie pathologique
3.4.2. La saisie et l’analyse des données :
-La saisie des données a été faite sur le logiciel WORD et analysées par Epi-Info
version 3.5.1.

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IV. RESULTATS

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4.1. Fréquence
Tableau I : Fréquence des appendicites aigues dans le service de chirurgie
générale

Pathologie chirurgicale Effectif Pourcentage (%)


Hernie (ombilicale-
131 26,7
inguinale
Occlusion intestinale 77 15,7
Péritonite 74 15,1
Appendicite aiguë 72 14,5
Hemoperitoine 24 4,9
Adénome de la prostate 19 3,8
FVV 19 3,8
Eventration post-
14 2,8
operatoire
Abcès et Necrosectomie 14 2,8
Lithiase vésicale et sténose
9 1,8
du col vésical
Hémorroïde et fistule
9 1,8
anale
Hydrocèle 8 1,6
Perforation digestive non
6 1,3
appendiculaire
Abcès du foie 5 1,0
Splénomectomie 5 1,0
Cholécystite 4 0,8
Total 489 100

Les appendicites aigues ont occupé la quatrième place dans l’activité chirurgicale du
service avec une fréquence de 14,52%

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Tableau II : Fréquence par rapport aux urgences chirurgicales

Pathologie chirurgicale Effectif Pourcentage(%)


Occlusion intestinale 77 23,91
Péritonite 74 22,98
Appendicite Aigue 72 22,36
Hernie étranglée 46 14,28
Hemoperitoine 24 7,45
Thrombose hémorroïdaire 9 2,8
Perforation digestive non
6 1,86
appendiculaire
Abcès du foie 5 1,55
Splénectomie 5 1,55
Cholécystite aigue 4 1,24
Total 322 100

Les appendicites aigues étaient au troisième rang des urgences chirurgicales avec
22,36 %

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4.2. Aspects sociodémographiques


Tableau III : Répartition selon la tranche d’âge

Tranche d’âge (ans) Effectif Pourcentage (%)


6 - 15 12 23
16 - 25 14 26,4
26 - 35 14 26,4
36 - 45 5 9,4
46 - 55 5 9,4
56 - 65 2 4
66 - 72 1 2
Total 53 100

L’âge moyen était de 27,92±14,92 ans avec des extrêmes de 7 et 72 ans

Tableau IV : Répartition selon le sexe


Sexe Effectif Pourcentage (%)
Féminin 17 32,1
Masculin 36 67,9
Total 53 100

Le sexe ratio a été de 2,1 en faveur des hommes

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Tableau V : Répartition selon la profession des patients

Profession Effectif Pourcentage (% )


Elève - étudiant 18 23,1
Cultivateur 12 34,6
Femmes au foyer 9 17,3
Autres 6 11,5
Fonctionnaire 4 7,7
Commerçant 1 1,9
Militaire 1 1,9
Ouvrier 1 1,9
Total 53 100

Les élèves et étudiants ont constitués 23,1% de nos patients.

Autres : Réparateur= 1, Monitrice= 1, Orpailleur= 1, Hygiéniste= 1, Ménagère=1,


Mendiant=1

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Tableau VI : Répartition des patients selon l’ethnie

Ethnie Effectif Pourcentage (% )


Bambara 25 47,2
Peulh 7 13,2
Minianka 6 11,3
Malinké 4 7
Bobo 3 5,7
Bozo 3 5,7
Dogon 3 5,7
Sonrhaï 1 1,9
Autres 1 1,9
Sarakolé 0 0
Senoufo 0 0
Somono 0 0
Total 53 100

La majorité de nos patients était d’ethnie Bambara avec 47,2%


Autres : Samos

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Tableau VII : Répartition des patients selon la provenance

Provenance Effectif Pourcentage(% )


Ségou 38 71,7
Niono 6 11,3
San 4 7,5
Baraouli 2 3,8
Bla 1 1,9
Autres 1 1,9
Macina 0 0
Markala 0 0
Tominian 0 0
Total 53 100
La majorité de nos patients étaient de Ségou avec 71,7% des cas.
Autres: Bamako

Tableau VIII : Répartition des patients selon le niveau d’alphabétisation


Niveau d’instruction Effectif Pourcentage ( % )
Primaire 20 37,7
Illettré 17 32,1
Secondaire 10 18,9
Supérieur 3 5,7
Elevé coranique 3 5,7
Total 53 100

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Tableau IX : Répartition des patients selon les antécédents medicaux


personnels

ATCD Personnel Effectif Pourcentage(%)


Aucun 44 83
Bilharziose urinaire 3 5,7
Asthme 2 2,8
Epilepsie 2 2,8
Ulcère gastroduodénal 2 2,8
Total 53 100

Un antécédent médical était observé chez 9 de nos patients soit 14,1% des cas.

4.3. Aspects cliniques


Tableau X : Répartition des patients selon le mode de recrutement

Mode de recrutement Effectif Pourcentage ( % )


Urgence 37 69,8
Consultation externe 13 24,5
Adressé 3 5,7
Total 53 100

La majorité de nos patients étaient reçu en urgence avec une fréquence de 69,8%

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4.3.1 Signes fonctionnels


Tableau XI : Répartition selon le mode de début de la douleur

Mode de début de la
Effectif Pourcentage (%)
douleur
Brutal 47 88,7
Progressif 6 11,3
Total 53 100

La douleur d’installation brutale était la plus fréquente soit 88,7% des cas.

Tableau XII : Répartition des patients selon le siège de la douleur


Siège de la douleur Effectif Pourcentage (%)
Fosse iliaque droite 43 81,1
Hypogastrique 5 9,4
Periombilical 3 5,7
Diffus 2 3,8
Total 53 100

La douleur était localisée dans la FID dans 88,1% des cas.

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Tableau XIII : Répartition des patients selon le type de douleur


Type de douleur Effectif Pourcentage (%)
Pongitive 30 56,6
Térébrante 22 41,5
Lancinante 1 1,9
Total 53 100

Tableau XIV : Répartition des patients selon l’irradiation de la douleur

Irradiation de la douleur Effectif Pourcentage(%)


Fixe 35 66
Diffuse 10 18,9
Pelvienne 5 9,4
Postérieure 2 3,8
FIG 1 1,9
Total 53 100

La douleur appendiculaire était fixe dans 66% des cas.

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Tableau XV : Répartition des patients selon les facteurs calmants

Facteurs améliorants Effectif Pourcentage(%)

Antalgique 25 47,1

Aucun 25 47,1

Antalgique + vessie de
1 1,9
glace

Repos + vessie de glace 1 1,9

Repos + vessie de glace


1 1,9
+antalgique

Total 53 100

La douleur a été calmée par des antalgiques chez 47,1% des patients.

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Tableau XVI : Répartition des patients selon la périodicité de la douleur


Périodicité de la douleur Effectif Pourcentage (%)
Permanente 50 94,3
Intermittente 3 5,7
Total 53 100

La douleur était permanente dans 94,3% des cas.

Tableau XVII : Répartition selon la durée d’évolution avant l’opération


Duré d’évolution
Effectif Pourcentage(%)
préoperatoire (jour)
0-10 48 90,6
11-20 4 7,5
21-30 1 1,9
Total 53 100

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Tableau XVIII : Répartition des patients selon les autres signes fonctionnels

Autres signes
Effectif Pourcentage (%)
fonctionnels
Nausées 23 43,4
Vomissements 11 20,8
Aucun 7 13,2
Troubles urinaires 5 9,4
Arrêt des matières et des
4 7,5
gaz
Diarrhée 2 3,8
Constipation 1 1,9
Total 53 100

Les nausées et vomissements étaient présents dans 64,2% des cas

4.3.2 SIGNES GENERAUX


Tableau XIX : Répartition des patients selon la température corporelle
T° (en degrés Celsius) Effectif Pourcentage (%)
≥38°5 27 51,9
36°- 37°5 18 34,6
37°6 – 38° 7 13,5
Total 53 100
L’hyperthermie était présente dans 51,9% des cas.

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4.3.3 Signes physiques


Tableau XX : Répartition des patients selon les signes physiques
Signes physiques Effectif Pourcentage (% )
Signe de Blumberg 31 58
Défense de la FID 21 40
Masse de la FID 1 2
Total 53 100

Le signe de Blumberg était présent chez 31 de nos patients soit 58%

Tableau XXI : Répartition des patients selon le diagnostic préopératoire


Diagnostic préoperatoire Effectif Pourcentage (%)
Appendicite aigue 33 62,3
Abcès appendiculaire 13 24,5
Péritonite appendiculaire 6 11,3
Plastron appendiculaire 1 1,9
Total 53 100
Le diagnostic pré opératoires étaient en faveur de l’appendicite aigue dans 62,3% des
cas.
Tableau XXII : Répartition des patients selon la classification A.S.A.
La majorité de nos patients ont été classés ASA1, soit 83% des cas.

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4.4. TRAITEMENTS
Tableau XXIII : Répartition des patients selon le mode de traitement
Mode de traitement Effectif Pourcentage(%)
Chirurgical 52 98,1
Médical puis chirurgical 1 1,9
Total 53 100
Le traitement chirurgical a été effectué 98,1% des cas.

Tableau XXIV : Répartition des patients selon le type anesthésie


Type d’anesthésie Effectif Pourcentage(%)
Anesthésie générale 51 96,2
Rachi anesthésie 2 3,8
Péridurale 0 0
Total 53 100

L’anesthésie générale(AG) a été réalisée chez 51 patients soit 96,2% des cas.

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Tableau XXV : Répartition des patients selon la voie d’abord

Voie d’abord Effectif Pourcentage (%)


Incision de McBurney 25 47
Incision para rectale 18 34
Incision médiane sus et
10 19
sous ombilicale
Total 53 100

La voie d’abord a été atypique dans 53% des cas.

Tableau XXVI : Répartition des patients selon le siège de l’appendice


Siège de l’appendice Effectif Pourcentage (%)
Pelvien 45 84,9
Retro caecal 5 9,4
Méso cœliaque 3 5,7
Total 53 100
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Tableau XXVII : Répartition selon l’aspect macroscopique

Aspect macroscopique Effectif Pourcentage(%)


Appendicite catarrhale 19 35,8
Appendicite
18 34
phlegmoneuse
Appendicite perforée 6 11,3
Appendicite gangreneuse 5 9,4
Abces appendiculaire 2 3,8
Péritonite appendiculaire 2 3,8
Mucocèle appendiculaire 1 1,9
Total 53 100

L’aspect catarrhal de l’appendicite aigue représentait 35,8% des appendicectomies.

Tableau XXVIII : Répartition selon la taille de l’appendice


Taille (en cm) Effectif Pourcentage (%)
<5 19 35,8
5-10 30 56,6
≥10 4 7,5
Total 53 100

La majorité des pièces opératoire avaient une taille comprise entre 5-10 cm soit 56,6%
des cas
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Tableau XXIX : Répartition selon l’aspect microscopique


Aspect microscopique Effectif Pourcentage (%)
Non spécifique 48 90,6
Parasitaire(Schistosoma) 4 7,5
Tumeur(Mucocèle) 1 1,9
Total 53 100

L’examen histologique a été non spécifique dans 90,6% des cas.

4.5 Evolutions et complications


Tableau XXX : Répartition des patients selon les suites opératoires
Suite opératoires Effectif Pourcentage(%)
Simples 40 75,5
Compliquées 13 24,5
Total 53 100

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Tableau XXXI : Répartition des patients selon le type de complication


Type complication Effectif Pourcentage (%)
Aucune 40 75,5
Suppuration pariétale 12 22,6
Décédé 1 1,9
Total 53 100
Les complications à types de suppurations pariétales ont représenté 75,5% des cas.

Tableau XXXII : Répartition selon durée d’hospitalisation

Durée d’hospitalisation
Effectif Pourcentage(%)
(jour)
0-10 48 90,6
11-20 4 7,5
21-30 1 1,9
Total 53 100

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V. COMMENTAIRES
ET
DISCUSSION

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V. COMMENTAIRES ET DISCUSSION

5.1. Méthodologie
Notre étude a été réalisée dans le service de chirurgie générale de l’hôpital
Nianankoro Fomba de Ségou. Nous avons colligé 53 cas d’appendicite aigue sur une
période d’un (1) an
L’un des problèmes rencontré était la réalisation de l’examen histologique car nous ne
disposons pas de ce service à Ségou et l’acheminement vers Bamako (Point-G) étant
souvent difficile, le faible pouvoir d’achat de la population rurale de Ségou.

5.2. Fréquence
Au cours de notre période d’étude 489 interventions chirurgicales ont été réalisées
dont 322 cas d’urgences chirurgicales. Nous avons recensé 71 cas d’appendicite
aigue dont l’histologie a été réalisée chez 53 patients soit 14,52% de l’activité
chirurgicale du service et 22,04% des urgences chirurgicales.
L’appendicite occupait le 3eme rang des urgences chirurgicales dans notre étude.
Ce résultat se rapproche de celui de Yalcouye.Y [44] qui a rapporté que l’appendicite
occupe le 2ème rang des urgences chirurgicales à l’hôpital de Sikasso.
Par contre, à Markala (Mali) Diarra M. [56] et en France Rohrs et coll. [3] ont
classé le syndrome appendiculaire aigu en tête des étiologies des urgences
chirurgicales abdominales.(p=0,53)

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5.3. Aspects sociodémographiques


5.3.1. Age
Tableau XXXII : Age moyen des patients selon les auteurs

Auteurs Effectif Age moyen


Diop PS, 2008 Sénégal
29 30,2
[60]
Yong IL, 2006 Chine [49] 97 34
Maiga IE, 2009 Mali [10] 104 27
Notre étude 53 27,9

L’appendicite est surtout une maladie des sujets jeunes, rare chez le sujet âgé [39,45
,46].
La majorité de nos malades était jeune de (16 à 35 ans). L’âge moyen de nos patients
était de 27,92 ans. Cette notion de jeune âge retrouvée aussi par d’autres auteurs
[10,49] est en accord avec la littérature générale [39].
Il faut insister sur les difficultés diagnostiques de l’affection chez le jeune enfant et
le vieillard.
5.3.2. Sexe
Nous avons trouvé un sexe ratio de 2,1 en faveur des hommes. Dans plusieurs
études [46, 28, 48, 51,61], comme la nôtre, la prédominance masculine a été la règle.
Les explications de cette prédilection masculine restent controversées et certaines
études ont montré le contraire [45,40]. Cela résulte probablement des modes
différents de recrutement des malades, selon les services

90
Appendicites Aigues : Aspect Epidemio-cliniques et Histologiques à l’Hôpital Nianankoro FOMBA de Ségou

5.3.3 Provenance
La majorité de nos malades (71,7%) résidait à Ségou, suivi de Niono (11,3%), San
(7,5%) , Baraouéli(3,8%), Bla(1,9%) et à Bamako(1,9%). La prédominance de
Ségou s’expliquerait par l’influence du lieu d’étude, les autres localités concernées
avaient référé les formes compliquées pour insuffisance du plateau technique
chirurgical.

5.4. Aspects cliniques


5.4.1. Signes fonctionnels
Tableau XXXIII : Fréquence du siège de la douleur
Auteurs Harouna
Chavda
sièges de la Y.et coll Valeur
Kenya Notre etude
douleur Niger statistique de p
2005[48]
2007[2]
FID 80% 62,2% 81,1% P=0,86
Epigastrique - 5,5% - -
Pelvien 1% 5,5% 9,4% P<0,05
Sous costal
1% 4,1% - -
droit
Peri
- - 5,7% -
ombilical
Diffus 2% - 3,8% P=0,72
Inguinal - - - -

91
Appendicites Aigues : Aspect Epidemio-cliniques et Histologiques à l’Hôpital Nianankoro FOMBA de Ségou

Classiquement la douleur appendiculaire siège dans la fosse iliaque droite et constitue


le maître symptôme de l’appendicite.
Au cours de notre période d’étude la FID a été le siège le plus fréquent de la
douleur (81,1% des cas), comme l’atteste les données de la littérature et
les études réalisées au Kenya avec une fréquence de 62,2% [48] et au Niger elle était
de 80% [2].(p=0,86)
Néanmoins le siège atypique de la douleur comme chez certains de nos patients
ne doit pas faire écarter le diagnostic, ce d’autant plus que le sujet est jeune.
5.4.1.1. Irradiation de la douleur :
Nous avons trouvé une douleur localisée dans la fosse iliaque droite sans aucune
irradiation chez 54,7% de nos patients. Dans 45,3% des cas elle était sans irradiation.
Selon la littérature l’irradiation de la douleur appendiculaire est rare. Ainsi sa
présence doit faire évoquer une autre pathologie ou une complication [3].
5.4.2 Autres signes fonctionnels
Tableau XXXIV : répartition des autres signes fonctionnels selon les auteurs

Auteurs Maiga IE. Hartwing K.


Notre série
Siege fonctionnels Mali 2009[10] Norvège 2000[50]
Nausée 48% 72% 43,4% p=0,57
Vomissements 61,5% 72% 20,8% p<0,05
Constipation 25% - 1,9% p<0,05
Diarrhée 4,8% - 3,8% p=0,91
Arrêt des matières et
7,7% - 7,5% p=0,77
gaz
Trouble urinaire 19,4% - 9,4% p=0 ,11

Habituellement la douleur appendiculaire s’accompagne de troubles digestifs à type


de vomissements ou de nausées.

92
Appendicites Aigues : Aspect Epidemio-cliniques et Histologiques à l’Hôpital Nianankoro FOMBA de Ségou

Les vomissements attirent l’attention, mais peuvent être remplacés par un état
nauséeux. Cette notion est retrouvée dans plusieurs séries [10,50] comme la
nôtre (p=0,57). La constipation n’a aucun intérêt diagnostique et peut être remplacée
par la diarrhée, ces signes ont représenté respectivement 1,9% et 3,8% chez nos
malades.
Les troubles urinaires à type de dysurie, pollakiurie ou rétention aiguë d’urine ont été
signalés dans 9,4% des cas chez nos patients, ils se retrouvent le plus souvent dans
les appendicites pelviennes [3].
5.4.3. Signes généraux
Classiquement on retrouve une fébricule chez les malades ayant une appendicite
aiguë. Il s’agissait en moyenne d’une température autour de (38-38,5°C). Dans notre
étude elle a été retrouvée dans la majorité des cas (51,2%). Cette notion a été
rapportée par Coulibaly M. [29] et Yalcouye Y [44] qui ont retrouvé respectivement
58,5% dans une série de 253 cas et 51,9% dans une série de 103 cas.
Une température normale peut s’accompagner de lésions anatomiques sévères dans
l’appendicite aiguë, ceci traduit l’absence de parallélisme anatomo-clinique, par
contre la présence de forte fièvre (39-40°C) est un signe de complication.

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5.4.4. Signes physiques


Tableau XXXV : Fréquence des signes physiques selon les auteurs
Autres Diarra M. Yusuf. MF et coll.
Notre série
Sièges physiques Mali 2016[56] 1979[51]
Signe de Blumberg 98,1% - 58% p<0,05
Siege de Rowsing 97,1% - -
Psoitis - - -
Défense de la FID 9,7% - 21% p=0,19
Contracture
8,7% 4,5% -
abdominale
Masse dans la FID 2%
Toucher pelvien
82,5% 45% 79,24% p=0,61
douleur
Douleur provoquée
- 91% -
FID

Trois signes physiques sont essentiels au diagnostic de l’appendicite [3] :


La douleur provoquée dans la fosse iliaque droite,
La défense dans la fosse iliaque droite,
La douleur au toucher pelvien.
- La douleur provoquée dans la FID peut être vive, localisée au point de Mac Burney
ou au contraire étalée et plus sourde. Sa persistance lors des examens successifs
même en l’absence de tout autre signe peut être en faveur du diagnostic
d’appendicite aigue. Elle a été notée dans 58% des cas chez nous, 98,1% rapportée
par Diarra M. [56], 91% rapporté par Yusuf. M et coll. [51]. Cette douleur peut
être révélée par diverses manœuvres : le signe de Blumberg il s’agit

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d’une douleur apparaissant à la décompression brutale de la FID, il a été observé chez


nos malades dans 58% des cas (p<0,05). Le signe de Rovsing est une douleur
apparaissant dans la FID par compression de la FIG, il n’a été retrouvé chez nos
malades. Nous n’avons pas retrouvé le Psoitis dans notre étude.
- La défense pariétale dans la FID, résultat de l’irritation de la séreuse péritonéale
suite à l’inflammation, elle a été notée dans 40% des cas au cours de notre étude,
51% ont été rapporté par Yusuf M.et coll. Diarra M. a trouvé 14,1%
- La douleur au toucher pelvien : c’est un signe qui doit être systématiquement
recherché même si son absence ne signifie pas toujours que l’appendice est indemne
de lésions [3], il s’agit d’une douleur située à droite dans le cul de sac de douglas au
TR et/ou au TV. Elle a été observée chez 79 ,24% de nos patients, Yusuf M. et coll.
[51] Ont trouvé 45%, Diarra M. [56] avait trouvé 82,5%
Nous sommes du même avis avec les auteurs que ces trois signes physiques sont
essentiels dans le diagnostic de l’appendicite. Ils ont été fréquemment notés dans
plusieurs séries [29, 50,51], comme la nôtre.
Nous avons trouvé une masse dans la fosse iliaque droite dans 2% des cas. Elle
correspondait le plus souvent à des cas de plastron ou d’abcès appendiculaire. Par
contre certains auteurs européens [52,50] n’ont rapporté aucun cas. Ceci
s’expliquerait par le fait que nos malades consultaient tardivement.

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5.5. Siège de l’appendicite


Tableau XXXVI : Fréquence du siège de l’appendicite selon les auteurs

Auteurs Harouna Y. Jabahgi


Notre série
Siege Niger 2000[2] France 1991[41]
FID 62,2% 87,6% 77,4% p<0,05
Retro caecal 22,1% 7,3% 9,4% p<0,05
Pelvien 5,5% 0,9% 7,7% p=0,75
FIG - - -
Sous hépatique 4,1% 2,5% -
Méso caeliaque - - 5,7%

La FID a été le principal siège de l’appendice chez nos malades (77,4% des cas).
Comme l’atteste la littérature générale ainsi que les études qui ont été réalisées en
France [41] et au Niger [2].(p<0,05)

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5.6. Aspects macroscopiques de l’appendice


Tableau XXXVII : Aspects macroscopiques de l’appendice selon les auteurs

Auteurs
Guzman et coll. Maiga EI.
Aspect Notre série
Mexique 2003[54] Mali [10]
macroscopique
Catarrhale 74% 47,5% 39,6% p=0,37
Phlegmoneux 15,1% 43,7% 34% p=0,26
Gangrené - 6,8% 9,4% p=0,77
Abcédé - - 3,8%
Perforé 12% 10,7% 11,3% p=0,88
Mucocèle - - 1,9%

Au cours de notre période d’étude l’ensemble des appendices reséqués avaient un


aspect macroscopiquement pathologique.
L’appendicite catarrhale a été retrouvée chez (39,6%) de nos patients.(p=0,36)
Dans la majorité des cas de notre étude (58 ,5%), il s’agissait des formes évoluées
contrairement à une série mexicaine [54] où les formes évoluées n’ont représentés
que 27,1%.(p<0,05)
Ceci pourrait être lié à un retard de diagnostic souvent attribué à l’ignorance de nos
populations qui essayaient toujours soit un traitement traditionnel avant la
consultation médicale, soit une automédication.
Ces facteurs toujours intriqués expliquent le stade évolutif de la maladie au
moment de leur admission.
D’autres auteurs [30] affirment que 69% des appendicites perforées ou gangrenées
survenaient sur un appendice ectopique.

97
Appendicites Aigues : Aspect Epidemio-cliniques et Histologiques à l’Hôpital Nianankoro FOMBA de Ségou

5.7. Aspect microscopique de l’appendice


A l’histologie, nous avons colligé 4 cas appendicites parasitaire(Bilharzienne) soit
7,5%, ce qui dépasse largement les résultats des études d’Adébamowo
CA(Nigeria)[ 57] et Hodasi WM(Ghana)[ 58] qui sont respectivement 2,4%; 2,9%
,48 cas d’appendicites non spécifiques soit 90,6%, et nous rapportons 1 cas de
Mucocèle(tumeur bénigne) appendiculaire soit 1,9%. On sait que les appendices
enlevés chirurgicalement pour un tableau clinique d’appendicite correspond le plus
fréquemment à des lésions inflammatoires non spécifiques et rarement à des lésions
d’origine tumorales ce qui confirme nos résultats [20]. (p=0,11)

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VI .CONCLUSION
ET
RECOMMANDATIONS

99
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VI .CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
6.1. Conclusion
L’appendicite aigue est l’une des urgences chirurgicales les plus fréquentes en
Chirurgie digestive, son diagnostic essentiellement clinique, rendu parfois difficile
par l’absence de parallélisme anatomo-clinique lié au polymorphisme des lésions et
aux variations de position de l’organe dans la cavité abdominale.
Non traitée elle peut évoluer vers des complications graves (Péritonites
généralisées). C’est une affection dont la morbidité et la mortalité sont faibles sous
réserve d’un diagnostic et d’un traitement chirurgical précoce.
6.2. Recommandations
Nous recommandons :
Aux agents socio-sanitaires :
-Arrêt de la prescription abusive des médicaments (antibiotiques, antalgiques) dans
les douleurs abdominales aiguës, en particulier de la fosse iliaque droite.
-La Promotion de la prise en charge chirurgicale précoce des malades dès le
diagnostic clinique afin d’éviter l’évolution vers les complications.
-La réalisation systématiquement d’un examen histologique de toutes les pièces
opératoires.
-L’information, et la sensibilisation des populations sur les risques liés à
l’automédication.
Aux malades :
-La Consultation systématique devant toute douleur abdominale aiguë surtout de la
Fosse iliaque droite.
Aux autorités politiques :
- La formation et le recyclage des chirurgiens en chirurgie endoscopique
-L’amélioration des moyens matériels diagnostiques et thérapeutiques des hôpitaux

100
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régionaux.
-La création de services Anatomie-cytologie-pathologie dans les hôpitaux de 2ème
référence.

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VII. REFERENCES
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109
Appendicites Aigues : Aspect Epidemio-cliniques et Histologiques à l’Hôpital Nianankoro FOMBA de Ségou

62-Villazon Davico O.,Espinosa Jaramillo A.,Cardenas Castaneda O.,Valdes


Castaneda A.
Appendectomy by minimally invasive surgery.
Rev Gastroenterol Mex 2004;69:58-64

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ANNEXES

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FICHE SIGNALETIQUE
NOM: COULIBALY PRENOM: Harouna
TEL: 76248309/65862693
TITRE : Appendicites aiguës : aspects épidémio-cliniques et histologiques à l’hôpital Nianankoro
Fomba de Ségou.
Année : 2015-2016 Pays d’origine : Mali Ville de soutenance : Bamako
Secteur d’intérêt : Chirurgie Viscérale
Lieu de dépôt : Bibliothèque de la faculté de Médecine, de Pharmacie et d’odontostomatologie du
Mali. B.P 1805
RESUME
Il s’agissait d’une étude prospective descriptive mono centrique réalisée dans le service de
chirurgie générale de l’hôpital Nianankoro Fomba de Ségou sur une période de un(1) an.
Les objectifs de cette étude étaient de :
 Déterminer la fréquence hospitalière des appendicites aiguës.
 Décrire les aspects cliniques et thérapeutiques des appendicites aiguës.
 Déterminer les différentes lésions histologiques des appendicites aigues.
 Décrire les complications post- opératoires des appendicites aiguës.
Nous avons colligé au total 53 cas d’appendicites aiguës qui ont représenté 14,52% de notre activité
chirurgicale, 22,36% des urgences abdominales chirurgicales.
Le sexe ratio était de 2,1 en faveur du sexe masculin. Les signes cliniques ont été polymorphes.
Les malades consultaient pour un syndrome abdominal douloureux le plus souvent localisé dans la
FID, soit 81,1% des cas.
La palpation a révélé une douleur dans la FID chez 52(98%) malades, une défense dans la FID chez
21(40%) malades. Une contracture abdominale et une masse chez 1(2%).
Les signes de BLUMBERG, ROVSING et PSOÏTIS ont été respectivement : 58,4% ; 0% ; 0% des
cas.
Le TR a été douloureux dans 49,0% des cas.
Les suites opératoires ont été simples chez 38 malades (71,1%). Nous avons observé des
complications chez 28,3% de nos malades opérés, dont 14 suppurations pariétales, nous avons
recensé 1 cas de décès. Le séjour moyen d’hospitalisation était de 6,4 jours.
Mots clés : Appendicite Aiguë, Urgence, Histologie, HNF

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FICHE D’ENQUETE
I) Aspects socio - épidémiologiques
Q1. Numéro Fiche
Q2. Nom : Prénom : Q3 Age /…………../
Q4 Sexe /……………/
1. Masculin 2. Féminin
Q5 . Profession /……………/
1. Commerçant 2. Cultivateur 3. Elève
4. Etudiant 5. Eleveur 6. Ménagère
7. Ouvrier 8.Pêcheur 9. Autres
Q6. Ethnie /……………/
1. Bambara 2. Bobo 3. Bozo
4.Dogon 5. Malinké 6. Minianka 7.Peulh:
8. Sarakolé 9. Senoufo 10. Sonrhaï 11. Somono
12. Autres
Q7. Nationalité /…………. /
1. Malienne 2. Autres
Q8. Situation Matrimoniale /……………. /
1. Célibataire 2. Marié (e) 3. Divorcé 4. Veuf (Ve) Q9.
Provenance /…………../
1. Baraouéli 2. Bla 3.Macina 4. Niono
5. : Tominian 6. San 7.Ségou 8. Autres
Q10. Niveau d’instruction /…………../
1. Supérieur 2. Secondaire 3. Primaire 4. Coranique 5. Illettré

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II) Aspects cliniques :


Q11. Mode de recrutement /………………. /
1. Consultation 2. Urgence 3. Adressé
Q12. Mode de début de la douleur /……………/
1. Brutale 2. Progressif
Q13. Siège de la douleur /…………../
1. FID 2. Epigastrique 3. Pelvien
4. Sous costal droit 5. FIG 6. Diffus
Q14. Type de douleur /……………. /
1. Pongitive 2. Causalgique 3.Fulgurante 4.Lancinant
5. Térébrante
Q15. Intensité de la douleur /……………/
1. Faible 2. Modérée 3. Intense 4. Très intense
Q16. Irradiation de la douleur /…………../
1. Fixe 2. Epigastrique 3.FID 4. FIG
5. Pelvienne 6. Postérieur 7. Diffuse
Q17. Facteurs aggravants /……………../
1. Alimentation 2. Mouvement 3. Effort Physique
4. Aucun 5. Indéterminé
Q18. Facteurs Améliorants /…………/
1. Repos 2. Vessie de glace 3. Antalgique 4. Aucun
5. Indéterminé
Q19. Périodicité de la douleur /……………. /
1. permanente 2. Intermittente
Q20. Durée d’évolution avant l’opération /……………/
1. 0- 10 jours 2. 11- 20 jours 3. 21- 30 jours 4. > 30 jours.

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Q21. Signes Fonctionnels /……………. /


1. Constipation 2. Diarrhée 3. Nausée 4. Vomissement
5. Troubles Urinaires 6.Arrêt des matières et gaz 7.Aucun
Q22. Selon la température /……………../
1. Normale 2. Elevée 3. Indéterminée
Q23. Selon le Pouls /…………/
1. Normal 2. Bradycardie 3. Tachycardie 4. Indéterminé
Q24. ATCD Personnels /…………/
1. Asthme 2. Bilharziose urinaire 3. Diabète 4. Drépanocytose
5. Hernie inguinale 6. HTA 7.UGD 8. Aucun
Q25. Signes Physiques /…………. /
1. Blum Berg 2. Défense 3. Gargouillement FID 4. Contracture
5. Masse dans la FID 6. Langue saburrale 7. Psoïtis
8.: Rovsing 9. Touchers Pelviens douloureux
Q26. Diagnostic préopératoire /…………. /
1. Appendicite aiguë 2. Plastron appendiculaire
3. Abcès appendiculaire 4. Péritonite appendiculaire 5.Occlusion
intestinale 6. Hernie inguinale

III) Traitement :
Q27. Mode de traitement /……………/
1. Chirurgical 2. Médical
Q28. Opérateurs /…………/
1. Chirurgien 2. Médecin Généraliste

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Q29. Voir d’abord /…………/


1. Incision Mac Burney 2. Incision de Jallaguier
3. Incision sous Ombilicale 4.Incision sus et sous Ombilicale
Q30. Type d’anesthésie /…………../
1. Péridurale 2. Rachis 3. Anesthésie Générale
Q31. Siège de l’appendice /………../
1. Méso cœliaque 2. Sous Hépatique 3. Rétro cæcale
4. Pelvien 5. FIG 6.Sac herniaire
Q32. Aspect Macroscopique per Opératoire /…………. /
1. Catarrhale 2. Phlegmon appendiculaire 3.Gangrène appendiculaire
4. Abcès appendiculaire 5. Perforé 6. Plastron appendiculaire
Q33.Selon la Taille /………../
1. <5cm 2.5 – 10cm 3. >10cm
Q34. Type d’appendicectomie /…………. /
1. Cure avec enfouissement 2. Cure sans enfouissement
Q35. Aspect microscopique /…………../
1. Aspécifique 2.Parasitaire 3.Tumeur 4.Autres

IV) Evolutions et Complications post opératoire


Q36. Durée d’hospitalisation /…………../
1.0-10 jours 2. 11- 20 jours 3. 21-30 jours 4. Plus de 30 jours
Q37. Suite opératoire /…………/
1. Simple 2. Compliquée
Q38. Type de complication /…………/
1. Suppuration pariétale 2. Péritonite 3. Fistule digestive sur le Cæcum
4. Occlusion intestinale 5. Décès

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SERMENT D’HIPPOCRATE
En présence des maîtres de cette faculté, de mes chers condisciples, devant l’effigie
d’Hippocrate, je promets et je jure, au nom de l’être suprême, d’être fidèle aux lois de
l’honneur et de la probité dans l’exercice de la médecine.

Je donnerai mes soins gratuits à l’indigent et n’exigerai jamais un salaire au-dessus de


mon travail, je ne participerai à aucun partage clandestin d’honoraires.

Admis à l’intérieur des maisons, mes yeux ne verront ce qui s’y passe, ma langue
taira les secrets qui me seront confiés et mon état ne servira pas à corrompre les
mœurs, ni à favoriser le crime.

Je ne permettrai pas que des considérations de religion, de race, de parti ou de classe


viennent s’interposer entre mon devoir et mon patient.

Je garderai le respect absolu de la vie humaine dès la conception.


Même sous la menace, je n’admettrai pas de faire usage de mes connaissances
médicales contre les lois de l’humanité.

Respectueux et reconnaissant avec mes maîtres, je rendrai à leurs enfants l’instruction


que j’ai reçue de leurs pères.

Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses.

Que je sois couvert d’opprobre et méprisé de mes condisciples si j’y manque.

JE LE JURE.

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