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Suivi Pedagogique Philosophie
Suivi Pedagogique Philosophie
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Avant propos
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Définition
C’est un exercice dans lequel le candidat est amené à montrer ses capacités
intellectuelles. Celles-ci apparaissent dans sa puissance d’analyse, son aptitude à aplanir
méthodiquement le problème posé par un sujet. La dissertation obéit à trois parties à savoir
l’introduction, le développement et la conclusion.
A- L’INTRODUCTION
1) La situation du sujet
Elle consiste à partir d’une idée générale relative au thème du sujet (sa place dans
l’histoire de la philosophie). Cette présentation peut également se faire sous forme d’un
débat que suscite le problème posé par le sujet.
Il s’agit de faire sortir du sujet le problème qu’il cache en son sein. Cet effort est
l’étape capitale de l’introduction car elle permet de mettre en évidence la question directrice
du devoir. La position du problème est incontournable. Ce faisant il ne s’agit pas d’une
question imaginaire. Il faut dire que le problème et le sujet sont extrêmement liés. Le
problème doit permettre d’avoir une vision plus claire de ce que demande le sujet. Il s’agit
d’une question à laquelle il faudra répondre.
3) L’annonce du plan
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B- LE DEVELOPPEMENT
Il a pour but de traiter le problème par rapport aux axes annoncés en fin d’introduction. Le
développement doit se faire de façon cohérente, méthodique et concise. En effet, il ne s’agit
pas ici de superposer des théories ou de réciter des parties de cours mais il faut plutôt être
animé par le souci de convaincre son correcteur par le choix des arguments qui résolvent
effectivement la question posée par le sujet. Afin d’éviter de raconter des faits divers et
amusants, l’élève empruntera ses arguments aux champs de réflexion suivant : la philosophie,
la métaphysique, la religion, les sciences… Il faut dire que la dissertation philosophique n’a
pas de plan unique, chaque sujet à partir de sa formulation véhicule son plan.
C- LA CONCLUSION
❖ D’abord, il faut faire un bref bilan du développement en mettant l’accent sur les idées
centrales à retenir du développement.
❖ Ensuite, le candidat doit exposer clairement sa position sur le problème posé par le sujet.
L’ouverture de votre solution à d’autres perspectives est facultative mais elle est valorisée
lorsqu’elle est bien faite. En tout état de cause, il faut terminer son devoir par une phrase
élégante.
EXEMPLE DE REDACTION
I- Compréhension du sujet
a- Etude parcellaire
b- Reformulation du sujet
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IV- Développement
En effet, l’homme est défini comme un être doté de conscience et vivant en société.
La conscience est ce qui lui permet de savoir tout ce qui se passe en lui et en dehors de lui.
Dans cette optique, elle est l’élément fondamental lui permettant de se connaître, de se saisir
tel qu’il est. C’est dans ce cadre de pensée que se situe Socrate pour qui l’homme s’inscrit
dans le débat général de la connaissance de soi. Autrement dit, la connaissance que l’homme
a de lui par le biais de la pensée traduit ce qu’il est.
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n’est que de penser ». En clair, la conscience qui semble définir l’homme justifie la
connaissance qu’il a de lui-même.
(bilan plus transition) De ce qui précède il apparaît que l’homme est tel qu’il se
perçoit. Toutefois, cette connaissance que l’homme a de lui est-elle absolue ? L’homme
n’est-il pas autre que ce qu’il pense être ?
(axe2) La conscience que l’homme a de lui est souvent tronquée. C’est dire que
l’homme n’est pas toujours ce qu’il pense être. En clair, la conscience de soi n’est pas
nécessairement connaissance de soi.
Il faut dire que l’homme a conscience qu’il est et non pas de ce qu’il est. Selon Kant,
la conscience de soi n’est pas et ne peut pas être connaissance de soi. C’est pourquoi il écrit :
« je n’ai donc aucune connaissance de moi tel que je suis, mais je me connais seulement tel
que je m’apparais à moi-même ».
V- Conclusion
Au terme de notre analyse, le constat est que l’homme n’est pas toujours ce qu’il a
conscience d’être. La perception ou l’image qu’il a de lui n’est pas synonyme de dévoilement
de son essence car en l’homme existent des phénomènes et pensées irrationnels qui lui
échappent. On retiendra donc que l’homme demeure un être complexe nonobstant sa faculté
de connaître.
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DEFINITION
C’est le troisième sujet de l’épreuve de philosophie dont le libellé est le suivant :
« Dégagez l’intérêt philosophique de ce texte à partir de son étude ordonnée ». Le
commentaire a pour but de comprendre la thèse d’un auteur et son exposition afin d’en
apprécier la valeur philosophique. Comme toute composition philosophique, il comprend
trois étapes : une introduction, un développement et une conclusion.
A- L’INTRODUCTION
B- LE DEVELOPPEMENT
❖ L’étude ordonnée
Elle constitue la partie explicative des idées centrales et concepts des différents
mouvements du texte. L’explication des mouvements doit être guidée par leurs idées
générales. Aussi, elle doit se reposer sur le texte en le citant pour appuyer ses propos. Il n’est
donc pas recommandé de sortir du texte ni de l’apprécier à cette étape du devoir.
❖ L’intérêt philosophique
A ce niveau, l’élève est invité à apprécier de manière critique les arguments de l’auteur.
Cela se fait en deux étapes :
D’abord, il faut faire ressortir l’intention et l’enjeu du texte tout en montrant leur justesse,
pertinence et valeur. En un mot il s’agit de dire pourquoi la thèse, l’intention et l’enjeu sont
acceptables. Il s’agit de la critique interne.
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C- LA CONCLUSION
Elle est facultative. Cependant, le candidat pourrait terminer son devoir en mettant
l’accent sur sa position par rapport au problème résolu par l’auteur.
EXEMPLE DE REDACTION
« De plus une cité est par nature antérieure à une famille et à chacun de nous. Le tout, en
effet, est nécessairement antérieure à la partie, car le corps entier une fois détruit, il n’y a
plus de pied ni de main (…) que donc la cité soit à la fois par nature et antérieure à chacun
de ses membres, c’est clair. S’il est vrai, en effet, que chacun pris séparément n’est pas auto-
suffisant, il sera dans la même situation que les autres parties vis-à-vis du tout. Alors que
celui qui n’est pas capable d’appartenir à une communauté ou qui n’en a pas besoin parce
qu’il se suffit à lui-même n’est en rien une partie d’une cité, si bien que c’est soit une bête,
soit un dieu. C’est donc par nature qu’il y a chez tous les hommes la tendance vers une
communauté de ce genre, mais le premier qui l’établit n’en fut pas moins cause de plus
grands biens. De même, en effet, qu’un homme accompli est le meilleur des animaux, de
même aussi, quand il a rompu avec loi et justice est-il le pire de tous. »
Aristote, La Politique
PROBLEMATIQUE DU TEXTE
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INTRODUCTION
Dans ce texte écrit par le philosophe grec Aristote, tiré de son œuvre La Politique, il
s’agit de la relation entre l’homme et la société. A ce propos, il se pose la question suivante :
peut-on concevoir l’homme en dehors de la société ? A cette question, Aristote répond que
l’homme est par nature un être social.
Comment s’y prend-t-il pour illustrer sa thèse ? Suivons ensemble son étude ordonnée.
ETUDE ORDONNEE
Dans le premier mouvement de son texte (ligne1 à ligne8, « de plus…un dieu »), notre
auteur affirme la supériorité de la cité sur l’individu. Cette position est justifiée dès la
première ligne du texte. Ici, il met l’accent sur le fait que la « cité » ou la société existe avant
la famille et l’individu. En d’autres propos, la société est primordiale par rapport aux
individus qui y vivent. Pour ce faire, Aristote prend l’exemple du « tout » comme totalité,
comme unité supérieure à ses parties, à ses composantes. En effet, c’est le tout qui fait exister
ses éléments. Pour Aristote donc, il est évident que la société a toujours existé et cela avant
ses habitants. A cet égard, il affirme : « que donc la cité soit à la fois par nature antérieure à
chacun de ses membres c’est clair » (Ligne3 à 4). De cette évidence découle la certitude selon
laquelle les membres sont inséparables de la société car ils ne peuvent pas vivre sans elle.
C’est dire qu’il est impossible de rencontrer un homme digne de ce nom se passer de la
communauté. Seule, nous dit Aristote, une divinité peut réaliser cet exploit. A cet effet, il
affirme ceci : « celui qui n’est pas capable d’appartenir à une communauté ou qui n’en a pas
besoin… c’est soit une bête soit un dieu » (ligne6 à 8). Ainsi, pour Aristote la société
s’impose aux hommes. Cette idée sera davantage expliquée dans le second mouvement du
texte.
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Au niveau du second mouvement (L8 – L11 ; « c’est donc…de tous »), Aristote
expose sa thèse selon laquelle l’homme est un animal social. En effet pour lui, on ne peut
concevoir l’homme en dehors de la société car il en est le produit : « c’est donc par nature
qu’il y a chez tous les hommes la tendance vers une communauté de ce genre » (ligne 8- 9),
nous dit Aristote. Aussi, selon notre auteur, le fondateur de la société est à l’origine du bien-
être intégral du genre humain, « le grand bien ». Il en résulte que seule la société rend
l’homme meilleur. Par voie de conséquence, celui qui rompt avec les lois, les interdits et les
us qui régissent la société devient du coup dangereux et nuisible parce qu’il a perdu la notion
du bien, de la justice.
INTERET PHILOSOPHIQUE
- Critique interne
L’intention d’Aristote est ici de montrer que l’homme est le produit de la société. Pour
ce faire, il commence son argumentation en montrant d’abord que la société est supérieure à
l’individu avant de préciser par la suite que l’homme est par nature un être social. Cette
démarche de l’auteur est cohérente et en adéquation avec son intention. Par ailleurs, l’enjeu
du texte réside en cela que la société est le cadre idéal pour l’épanouissement de l’homme.
Cependant, la société est-elle toujours le lieu d’épanouissement de l’homme ?
- Critique externe
La pensée d’Aristote selon laquelle la société est le cadre idéal pour l’épanouissement
de l’homme demeure fortement appréciable. En effet, dans la société l’homme bénéficie du
soutient et de la protection des autres. Par ailleurs, Thomas Hobbes partage cette pensée
lorsqu’il écrit ceci : « hors du commerce des hommes nous n’avons que nos propres forces
qui nous servent de protection, mais dans une ville nous recevons le secours de tous nos
concitoyens ».
Aussi, dans la société l’homme bénéficie d’une liberté raisonnable et raisonnée. C’est
pourquoi, tout en partageant la position d’Aristote, Hegel écrit : « il n’y a que dans l’Etat que
l’homme a une existence libre et raisonnable ». C’est dire que, comme le pense Aristote, la
société est primordiale pour le bonheur de l’homme.
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L’exposé d’Aristote sur la société est abstrait car il semble méconnaître la réalité. En
effet, la société ne favorise pas toujours le bonheur et la liberté du citoyen parce qu’elle est
souvent le lieu d’exploitation de l’homme par l’homme et d’injustice de toutes sortes. C’est en
ce sens que pour Nietzsche et pour l’anarchiste Bakounine, la société constitue un lieu de
brimades et d’assujettissement pour l’homme.
CONCLUSION
Au terme de notre analyse, il apparaît que pour Aristote on ne peut dissocier l’homme
de la société car, l’homme, en plus d’être le produit de la société a besoin d’elle pour son
épanouissement.
Pour nous, il est vrai que c’est une obligation pour l’homme de vivre en société parce
que seul cadre d’assurer son humanisation au contact des autres. Mais, dire à priori que la
société est source de bonheur est exagéré car la liberté humaine se conquiert chaque jour
compte tenu des obstacles sociopolitiques et économiques qui jalonnent sa voie.
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Introduction :
Le débat philosophique sur la véritable nature de l’homme ne cesse de nous livrer des
théories qui se contredisent les unes les autres. Du rationalisme cartésien au freudisme,
chaque théorie a essayé de nous livrer le secret de la nature humaine. Pourtant, la réalité est
que rien de concret jusque là n’a été exposé. C’est cette incertitude qui nous emmène à
l’interrogation suivante : la connaissance de l’homme est-elle possible ?
a- L’oubli a une vertu, il développe les valeurs morales telles le pardon, la tolérance.
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a- L’homme est gouverné par la conscience, la lumière naturelle qui est son essence.
Descartes : « je connus de là que j’étais une substance dont toute l’essence ou la
nature n’est que penser ». Discours de la méthode
b- Il a une intuition claire de ses états et de ses actes.
André Lalande : « la conscience est l’intuition qu’a l’esprit de ses états et de ses
actes »
c- L’homme sait distinguer le vrai du faux, être de mémoire, il a un souvenir clair de
son passé.
Henri Bergson : «toute conscience est mémoire, conservation et accumulation du
passé dans le présent ». Energie spirituelle
a- L’homme est gouverné par l’inconscient, une sorte de boite noire ignorée de lui.
Freud : « l’inconscient est le psychisme lui-même et son essentielle réalité »
Interprétation des rêves
b- L’homme ne peut saisir les causes réelles des actes dont le souvenir lui échappe.
Spinoza : « les hommes ont conscience de leurs actions et ignorants des causes par
où ils sont déterminés » Ethique
c- L’homme est quotidiennement victime d’actes manqués qu’il ne peut expliquer.
Freud : « les données de la conscience sont extrêmement lacunaires »
Métapsychologie
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CONCLUSION
De cette approche, il ressort d’une part que l’homme peut se définir par sa pensée, si
l’on s’en tient à ce que soutiennent les rationalistes cartésiens. D’autre part, le freudisme à
démontré que l’existence des phénomènes psychiques tels que les désirs, les pulsions…,
témoigne de ce que l’homme est aussi défini par l’inconscient. On pourrait donc croire que
l’homme est un être complexe, multidimensionnel dont la connaissance prend en compte les
aspects irrationnels, politiques, sociaux…
QUELQUES EXERCICES
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CORRECTION DU SUJET 1
ETUDE PARCELLAIRE
La conscience : l’intuition plus ou moins complète qu’a l’esprit de ses états et de ses actes.
Définit-elle : détermine-t-elle, caractérise-t-elle
Absolument : totalement, exclusivement, complètement
REFORMULATION
La conscience, définie comme l’intuition plus ou moins complète qu’a l’esprit de ses états et
de ses actes, caractérise-t-elle essentiellement l’homme ?
PROBLEME
Rédaction
Aussi, l’homme par essence est un sujet moral qui hait la violence et la barbarie.
Cela revient à dire que de façon naturelle l’homme est un être doux et débonnaire. Ce faisant,
il ne peut qu’être absolument conscient en cela même que seule la conscience l’éloigne de
l’animalité. C’est pourquoi Rousseau magnifie la conscience en ces termes : « conscience !
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conscience ! instinct divin ! juge infaillible du bien et du mal ». A en croire notre auteur, la
capacité de l’homme à distinguer le bien du mal et à faire le choix du bien lui provient de sa
nature consciente. Ainsi, l’homme ne peut qu’être exclusivement conscient.
A mi-parcours de notre analyse, nous pouvons affirmer que l’homme est un être
pleinement conscient. Toutefois, cette thèse est-elle absolue ? En réalité, l’hypothèse de
l’inconscient n’est-elle pas nécessaire et légitime ?
En conclusion, nous retenons à priori que la conscience est la seule et véritable nature
de l’homme du fait de sa capacité de discernement. Cependant, force est de reconnaitre que
l’agressivité et la barbarie que l’on perçoit chez l’homme sont la preuve qu’en plus de la
conscience, il y a aussi l’inconscient qui participe à la définition de l’homme. Ce faisant, nous
estimons que l’homme est un être pluridimensionnel.
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Introduction
Vivre en société, c’est vivre avec les autres en observant des principes établis pour la
circonstance. A ce propos, certains penseurs estiment que la vie en société est la meilleure
forme de vie que l’homme puisse imaginer car la société est le seul cadre où il peut
s’émanciper. Pourtant, le constat est que la société et ses lois, la présence des autres et biens
d’autres circonstances sont autant d’éléments qui participent à la limitation de la liberté de
l’homme. D’où le problème suivant : la société est-elle un obstacle à la liberté humaine ?
a- La société suscite les conflits car l’homme est une menace pour l’autre.
Jean Paul Sartre : « l’essence des rapports entre les hommes, ce n’est pas la
communauté, c’est le conflit », « l’enfer c’est les hommes ». Hui-clos
b- La société enlève à l’homme ce qu’il a d’authentique et de personnel.
Karl Jaspers : « L’homme en tant qu’il appartient à la masse n’est plus lui-même.
La masse est un élément dissolvant ; dans la mesure où je lui appartiens il y’a en
moi une volonté qui n’est pas la mienne ». Situation spirituelle de notre époque
c- La société cultive l’injustice et l’exploitation de l’homme par l’homme.
Karl Marx : « le pouvoir politique est le pouvoir organisé d’une classe pour la
domination et l’oppression d’une autre » Le manifeste du parti communiste
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Hegel : « la loi est dans chaque chose la raison et elle ne permet pas au sentiment
de s’exalter dans sa propre particularité ». Idem
a- Ils sont le produit de ceux qui sont au pouvoir afin de protéger leurs intérêts.
Karl Marx : « la loi est un instrument de domination de l’homme par l’homme ».
Le Capital
b- La force et la violence dont droit et justice ont besoin pour se faire entendre sont la
preuve de leur caractère arbitraire.
Thomas Hobbes : « la justice ou l’injustice viennent du droit de celui qui
gouverne ». Du Citoyen
Conclusion
En conclusion, il faut retenir que la société, à travers l’Etat, le droit, la présence des
autres et biens d’autres circonstances, se présente comme une entrave à l’épanouissement de
l’individu. Cependant, force est de reconnaitre que c’est seulement dans une société civile
régie par des principes et en compagnie des autres que l’homme peut recevoir du secours, la
protection en vue d’un épanouissement rationnel. Ce faisant, nous estimons que la société est
un cadre idéal de libération de l’homme.
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CORRECTION SUJET 5
Etude parcellaire
Renoncer à : abandonner
Reformulation
Problème
Aspects
Rédaction
Vivre en société, c’est vivre avec les autres en observant des principes établis pour la
circonstance. A ce propos, certains penseurs estiment que la vie en société est la meilleure
forme de vie que l’homme puisse imaginer car la société est le seul cadre où il peut
s’émanciper. Pourtant, le constat est que la société et ses lois, la présence des autres et biens
d’autres circonstances sont autant d’éléments qui participent à la limitation de la liberté de
l’homme. D’où le problème suivant : l’homme peut-il vivre seul ? En quoi peut-on renoncer à
la vie en communauté ? Cela dit, la société n’est-elle pas nécessaire pour le bonheur de
l’individu ?
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propos, Karl Jaspers écrit : « la masse est un élément dissolvant. Dans la mesure où je lui
appartient, il y a en moi une volonté qui n’est pas la mienne ». En un mot, la société
transforme l’homme et empiète sur sa liberté.
A mi-parcours de notre analyse, nous pouvons raisonnablement affirmer que l’on peut
renoncer à la vie en communauté. Cela dit, celle-ci n’est-elle pas parfois bénéfique et donc
indispensable à l’homme ?
La société est indispensable pour l’épanouissement de l’individu car elle est le lieu
d’entraide et d’enrichissement. Par là il faut comprendre que la société inculque l’altruisme et
confère à l’homme biens d’autres valeurs nécessaires pour le bonheur des individus. Mieux, la
société humanise l’homme. A ce propos, des penseurs comme Kant estiment que l’on ne
devient véritablement homme que par l’éducation. Ce qui signifie que les valeurs qui font de
nous des humains, nous sont inculquées par la société.
De plus, l’homme est naturellement un être social. En d’autres mots, la société est
naturelle à l’homme. Mieux, la vie de l’homme débute toujours dans la société. Il faut dire
que l’homme n’est pas comme une chose jetée dans le monde. Il est le fruit d’une association,
celle du père et de la mère. Par conséquent, l’homme ne saurait donc exister sans la société.
C’est en cela qu’Aristote estime que la société précède l’individu. « L’homme est par nature
un animal politique », nous dit-il dans son œuvre Politique.
Au terme des analyses qui précèdent, la tentation est grande d’affirmer que l’homme
pourrait mener une existence solitaire en raison du caractère conflictuel de la vie en société et
aussi du fait que cette dernière dénature l’individu. Cependant, nous avons dû reconsidérer
notre affirmation pour la simple raison que sous un autre angle de réflexion, la société est
indispensable pour l’épanouissement de l’individu en se sens que l’homme est naturellement
un animal politique et en plus la société favorise l’entraide et l’humanisation de l’individu.
Fort de cela, nous disons que la société est un mal nécessaire.
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Introduction
Le scandale de la mort lié à l’idée que moi qui suis cesserai d’être un jour, le mystère
de notre origine, le mystère de notre destinée, la réalité du mal et de la souffrance…sont
autant de raisons qui poussent les hommes à faire appel à DIEU. Cependant, l’existence de
DIEU et de la pratique religieuse sont constamment dénoncées et remises en cause car Dieu
serait, pour certains, une fiction et la croyance, une attitude qui entrave la liberté. Ce paradoxe
nous impose l’analyse des questions suivantes : Quel est l’impact de la croyance en DIEU sur
la liberté humaine ? Est-il justifié de dire que la Religion aliène l’homme ? A y voir de près,
la croyance en DIEU n’est-elle pas source d’épanouissement ?
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a- Elle nous libère de nos mauvais désirs et nous conseille de suivre la volonté de
Dieu dont la vie raisonnable en est le reflet.
Kant : « La morale conduit immanquablement à la religion »
b- La religion nous libère de nos angoisses et donne de l’espoir.
Hegel : « dans la religion se dissipent tous les soucis, l’homme se sens heureux ».
Leçon sur la philosophie de la religion
c- La religion tue en nous la tendance à l’agression et cultive en l’homme l’amour du
prochain.
Saint Augustin : « la foi religieuse libère l’homme de l’animalité ». La cité de Dieu
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Conclusion
Nul ne peut ignorer l’impact positif de la religion dans la gestion des relations
humaines au sein de la société. Elle est le fondement des principes moraux et de bonnes
mœurs mêmes si à certains égards la religion constitue un lieu de perdition. Autrement dit, la
religion parfois égard l’homme dans la mesure où ne pouvant plus faire preuve d’esprit
critique il devient passif et inactif. Cependant, il n’y a pas lieu de baigner dans le pessimisme
car la religion est un fait fondamentalement humain et social.
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Correction du sujet 4
Etude parcellaire
La religion : ensemble de croyances, de dogmes et de rites reliant les hommes au sacré et
régissant les rapports entre les hommes.
Reformulation
La religion est-elle indispensable dans toute société ?
Problème
La religion est-elle utile à la cohésion sociale ?
Aspects
En quoi la religion est-elle nécessaire à la vie d’un peuple ?
Rédaction
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d’une autre, un point est certain, c’est qu’elle a toujours joué un rôle social ». Par là il faut
comprendre que quelle que soit la pluralité des religions, ce qui ne change pas c’est leur
fonction de rassemblement.
Aussi, l’équilibre des peuples dépend de la religion. Ils en ont besoin pour soigner
l’ordre social et le maintenir solidement. C’est pourquoi Henri Bergson poursuit, dans Lettre à
un jeune homme, en disant : « la religion, fut-elle fausse, est un élément nécessaire à la vie
d’un peuple ». Cela revient à dire qu’une société ne peut se passer de la religion.
De ce qui précède, nous pouvons dire que la religion est nécessaire pour l’équilibre
social. Toutefois, n’est-on pas aussi en droit de penser que la religion est parfois source de
division ?
Au final, notons que la religion semble nécessaire pour la vie en société en raison de sa
capacité de rassemblement. Mais elle peut parfois se présenter comme extrêmement nuisible
pour le vivre ensemble au regard de certains faits. C’est pourquoi nous pensons que la
religion, loin de son essence, est dans sa forme pratique, plus nuisible que bénéfique à la vie
sociétale.
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Introduction
L’expérience quotidienne semble montrer plus que suffisamment que certains peuples
sont moins humains. Ignorant la logique et dépouillés de l’exercice du bon sens, on pourrait
dire de ces peuples qu’ils ont une mentalité primitive. En cela, la construction de l’humanité
exige qu’à ces peuples, il faut apporter la civilisation, la culture, la religion positive en les
soumettant, en les dominant afin de tuer en eux ce qu’ils ont de barbare et de sauvage.
Cependant, une seconde analyse relève que l’humanité n’est pas un conformisme ou une
uniformisation des peuples. Sans aucun doute, l’humanité constitue une entité, une unité mais
dans la diversité, dans la différence culturelle et dans la liberté.
Dès lors, quel rapport peut-on établir entre l’humanité et l’idée de domination ? Peut-
on légitimer la domination d’un peuple sur un autre comme ce fut le cas lors de la
colonisation ?
Thèse 1 : L’humanité est une donnée universelle (tous les hommes sont humains).
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Lucien Lévy-Bruhl : « chez eux les noirs la réflexion la plus simple est une fatigue
insupportable ». La mentalité primitive
c- D’une apparence d’homme, ils ne le sont pourtant pas car ils n’ont pas d’âme.
Montesquieu : « on ne peut se mettre dans l’esprit que Dieu qui est un être très
sage, ait mis une âme surtout une âme bonne dans un corps tout noir ». De l’esprit
des lois
Thèse 3 : c’est un devoir pour les peuples civilisés de dominer les peuples inferieurs.
a- Dans la lutte pour son bien-être social, l’homme fait son histoire.
Sartre : « les hommes font leur histoire sur la base des conditions réelles
antérieures (…) mais ce sont eux qui la font et non les conditions antérieures ». La
critique de la raison dialectique
b- Par essence libre, l’homme se réalise en mettant en œuvre ses projets.
Sartre : « l’homme est non seulement tel qu’il se conçoit, mais tel qu’il se veut,
(…) l’homme n’est rien d’autre que ce qu’il se fait ». L’Existentialisme est un
humanisme
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Correction sujet 2
Etude parcellaire
L’humanité : la race humaine prise dans sa totalité et dans sa diversité
Reformulation
L’humanité entendue comme la race humaine prise dans sa totalité et dans sa diversité,
autorise-t-elle le rejet de certaines communautés d’hommes ?
Problème
Tous les hommes sont-ils membres de l’humanité ?
Aspects
En quoi la notion d’humanité admet-elle d’exclure certains peuples ?
Rédaction
L’humanité désigne généralement la race humaine prise dans sa totalité et dans sa
diversité. S’appuyant sur cette définition, l’on pourrait croire que la notion d’humanité
n’admet aucune forme d’exclusion. Pourtant, le phénomène du racisme en vigueur dans nos
sociétés nous donne à croire le contraire. Le sentiment est que certains peuples seraient plus
humains que d’autres au nom de considérations raciales et surtout culturelles. Ce paradoxe
nous conduit au problème suivant : tous les hommes sont-ils membres de l’humanité? La
résolution de ce problème passera par l’analyse des questions suivantes : en quoi la notion
d’humanité admet-elle d’exclure certains peuples? Toutefois, tous les hommes ne sont-ils pas
membres de l’humanité ?
La notion d’humanité admettrait d’exclure certains peuples. Autrement dit, tous les
hommes ne sont pas membres de l’humanité. En effet, il y a des peuples sauvages et barbares.
Ces derniers pourraient être exclus de l’humanité car la notion d’humanité s’oppose à
l’animalité, c’est-à-dire à la sauvagerie et à la barbarie. A ce sujet Hegel estime que l’Afrique,
« ce continent n’est pas intéressant par le fait même que nous voyons l’homme dans cet état
de barbarie et de sauvagerie qui l’empêche encore de faire partie intégrante de la
civilisation ».
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Tous les hommes sont membres de l’humanité dans la mesure où la culture, trait
distinctif de l’humanité, est présente chez tous les peuples. En effet, disposer d’une culture
c’est être membre de l’humanité. Or, tous les peuples sans exception possèdent tous une
culture. Par conséquent, ils sont tous membres de l’humanité. C’est en cela que Ernest
RENAN affirme : « avant la culture française, la culture allemande, la culture italienne, il y’a
la culture humaine » in Qu’est-ce qu’une nation ?
Aussi, la définition même du mot humanité est la preuve qu’aucun peuple ne saurait
en être exclu. En fait, on entend par humanité l’ensemble du genre humain sans distinction, ni
de race, ni de culture. Dans ces conditions, rien ne peut tenir de justificatif à l’exclusion ou à
la subordination d’un peuple. C’est pourquoi certaines pratiques tels que l’esclavage ou
encore la colonisation ont vu leur abolition.
En conclusion, dans notre analyse, nous avons montré d’une part que certains peuples
pourraient être exclus de l’humanité en raison de leur manque de rationalité et de leur
caractère sauvage et barbare. D’autre part, il est apparu que l’humanité de par sa définition
s’oppose à toute forme d’exclusion. Pour notre part, nous pensons que l’humanité est une et
universelle.
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Introduction
L’aspiration des hommes est la connaissance. Ainsi, selon l’opinion, les lumières
scientifiques sont celles qui illuminent le plus clairement possible la lanterne des hommes. Ce
serait dire que seule la science est à mesure de procurer à l’homme toute la connaissance dont
il a besoin. Or, l’expérience nous apprend que malgré les prouesses de la science, il existe des
questions face auxquelles cette dernière est sans voix. Des questions telles que : d’où venons-
nous ? Qui sommes-nous ? Où allons-nous ?, ont toujours stimulé la curiosité humaine mais
demeurent sans réponses au plan scientifique. Dès lors, le mythe n’est-il pas indispensable à
la connaissance de l’homme ? Mieux, la philosophie, dans sa quête de l’absolu, ne peut-elle
pas se servir du mythe pour appréhender l’homme ?
a- La raison se sert toujours du mythe pour expliquer les réalités qui la dépassent.
Blaise Pascal : « la dernière démarche de la raison est de reconnaitre qu’il y a une
infinité de choses qui surpasse la raison ; elle n’est que faible si elle ne va jusqu’à
connaitre cela ». Pensées
b- Le mythe et la raison se retrouvent tous deux comme des instruments de la
philosophie.
Eliade Mircea : « le mythe fournit des modèles pour la conduite humaine et
confère par la même signification et valeur à l’existence ». Aspects du mythe
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Conclusion
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CORRIGE SUJET 2
Etude parcellaire
Peut-on : a-t-on la possibilité de
Problème
Quelle est la valeur de la philosophie ?
Aspects
En quoi la philosophie est-elle inutile ?
Rédaction
En parlant de la philosophie, RENE DESCARTES affirme : « c’est proprement avoir
les yeux fermés sans tacher jamais de les ouvrir que de vivre sans la philosophie ». Par ces
propos, le philosophe soutient l’importance de la philosophie. Pourtant, le constat est que,
contrairement à ce que dit Descartes, l’activité philosophique semble n’être d’aucune utilité
pratique pour l’homme. Ce paradoxe nous conduit au problème suivant : quelle est la valeur
de la philosophie ? Pour en savoir plus, demandons-nous en quoi la philosophie est-elle
inutile ? Toutefois, si la philosophie ne sert à rien, pourquoi l’enseigne-t-on ?
La philosophie serait inutile car elle n’est qu’une vaine spéculation. En effet, la
philosophie n’est qu’un discours éthéré qui n’a aucun aboutissement. Par ailleurs, le
comportement marginal et peu orthodoxe de certains philosophes justifie pleinement cette
idée. C’est le cas de Diogène qui se promenait avec une lampe torche en pleine journée disant
qu’il cherche l’homme et aussi de Thales qui a été retrouvé dans un puits parce qu’il scrutait
les astres. A cet effet, il est dit «le philosophe est le prince des nuées », pour reprendre
Aristophane qui prétend que les philosophes vivent dans les nuages.
De ce qui précède, nous pouvons retenir que l’activité philosophique est inutile.
Toutefois, cette idée ne peut-elle pas être réfutée ?
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La philosophie peut aussi être utile dans la mesure où elle éloigne l’homme de
l’obscurantisme. Il faut dire que la philosophie protège l’homme des idées qui peuvent le faire
sombrer, tels que les préjugés, les idées préconçues. D’où l’affirmation de Bertrand Russel :
« celui qui n’a aucune teinture de philosophie traverse l’existence emprisonné dans les
préjugés qui lui viennent du commun ». Ceci traduit le rôle protecteur de la philosophie.
Aussi, la philosophie rationalise l’homme car elle régularise celui-ci dans ses
différentes actions quotidiennes, par le fait qu’elle l’éduque, le conscientise et lui enseigne la
morale. C’est à ce titre que René Descartes déclare qu’une cité est d’autant plus civilisée
quand tout le monde y philosophe. C’est-à-dire que la philosophie améliore le savoir être de
l’homme.
Au terme de notre analyse, il ressort premièrement que la philosophie est inutile car
c’est un bavardage creux qui n’apporte rien au plan existentiel. Dans un second temps, notre
analyse a montré que la philosophie peut être utile en ce sens qu’elle enseigne les bonnes
mœurs et aiguise la conscience des uns et des autres. En ce qui nous concerne, nous pensons
que la philosophie est essentielle pour une vie distincte de celle des animaux sauvages.
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a- Le progrès et les activités qui y sont liées ont dégradé la nature, le cadre de vie de
l’homme.
Sigmund Freud : « nous vivons un temps particulièrement curieux. Nous
découvrons avec surprise que le progrès a conclu un pacte avec la barbarie ».
Malaise dans la civilisation.
b- L’homme est devenu esclave et prisonnier des biens matériels issus du progrès.
Herbert Marcuse : « le développement du progrès semble être lié à l’intensification
de la servitude ». Eros et civilisation
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c- L’accroissement des biens matériels générés par le progrès favorise une justice
sociale plus grande.
Saint-Simon : « le résultat final de tout le progrès que la civilisation a fait incarnera
l’âge d’or de l’espèce humaine ». Du système industrie
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a- Il permet à l’homme de produire ce qui lui est utile afin de sortir du besoin.
Auguste Comte : « l’état social ne peut se consolider et se développer que par le
travail ». Catéchisme positive
b- Le travail nous libère à la fois des contraintes naturelles et sociales.
Sartre : « en fait l’élément libérateur de l’opprimé, c’est le travail ». Situation III
c- Le travail est un puissant moyen d’équilibre moral et psychologique.
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Conclusion
A partir de cette étude, nous pouvons soutenir que le progrès concourt au bonheur car
on ne peut remettre en cause les bienfaits et les avantages liés au progrès. En effet, le progrès
a permis à l’humanité de dépasser les réalités tristes, d’éliminer les grandes famines, les
pandémies, de sortir de l’état de minorité… Il est alors apparent que le progrès est
incontournable dans la recherche du bonheur. Toutefois, pour qu’il le demeure l’homme doit
réfléchir sur de nouvelles orientations, un progrès respectueux à la fois de la dignité humaine
ainsi que de l’environnement. Cela impliquerait alors une redéfinition du vrai bonheur.
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Correction sujet 9
Etude parcellaire
Le mépris du travail : le refus, le rejet du travail
Reformulation
Le refus du travail a-t-il un sens ?
Problème
Le rejet du travail est-il raisonnable ?
Rédaction
Au sujet du travail, les avis sont partagés. Si pour certains le mépris du travail peut se
justifier, d’autres ne sont pas de cet avis. Pour ces derniers, le travail est essentiel pour le
bonheur des individus. Ce paradoxe nous conduit au problème suivant : le rejet du travail est-
il raisonnable ? Pour en savoir plus, demandons-nous en quoi le mépris du travail peut-il se
justifier ? Cela dit l’homme peut-il véritablement se séparer du travail ?
Aussi, le travail, au plan religieux, apparait comme une punition divine. C’est dire que
le travail a été imposé à l’homme en guise de sentence suite à sa désobéissance à Dieu. Par
ailleurs, la Bible déclare que c’est Dieu lui-même qui, après la désobéissance d’Adam et Eve,
les chassa du jardin d’Eden et leur infligea le travail afin de les punir pour leur acte. Ce mythe
nous présente donc le travail comme une malédiction.
Le travail est essentiel pour le bonheur de l’individu car c’est par le travail que
l’homme arrive à se libérer des contraintes naturelles et sociales. Par là il faut comprendre que
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seul le travail représente le moyen par lequel l’homme transforme la nature pour satisfaire ses
besoins. Le travail permet donc à l’homme de produire tout ce qui lui est utile afin de sortir du
besoin. Par ailleurs Sartre, à ce sujet, affirme : « l’élément libérateur de l’opprimé c’est le
travail ».
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Introduction
a- La vérité c’est la réalité telle qu’elle nous est donnée par les sens.
Henri Berbson : « la vérité serait déposée dans les choses et dans les faits ». La
pensée et le mouvement
b- La vérité, c’est la conformité, l’adéquation entre le discours et son objet.
Saint Thomas d’Aqin : « on définit la vérité par la conformité de l’intellect et du
réel. Connaitre cette conformité, c’est connaitre la vérité ». Somme théologique
c- La vérité, c’est ce qui est rationnellement évident.
Descartes : « les choses que nous concevons fort clairement sont toutes vraies ».
Discours de la méthode
a- Il y’a autant de vérité qu’il y’a de conceptions. Il n’y en a pas de critère absolu.
Dénis Didérot : « qu’on apporte cent preuves de la même, aucune ne manquera de
partisans. Chaque esprit a son télescope ». Pensées philosophique
Blaise Pascal : « vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà ». Pensées
b- Il n’y a pas de vérité en soi. C’est l’homme qui donne sens et valeurs aux choses.
Protagoras : « l’homme est la mesure de toute chose ». Fragments
c- Aucune vérité ne peut être certifiée définitivement comme telle par une preuve
dernière et indubitable.
Pyrhon d’Elis : « à tout raisonnement, on peut opposer un raisonnement et autres
argument de ce genre ». Diogène Laerce
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Conclusion
plurielle. Et c’est pour cette raison que l’on est en droit de parler de relativité de la vérité.
Dans tous les cas ce qui fonde la vérité et permet de la communiquer c’est le langage. Et le
langage demeure l’exclusive de l’homme et une activité essentiellement consciente.
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Introduction
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a- Les sens étant parfois trompeurs, la conscience apparait donc comme la seule
source de connaissance à caractère absolu.
Descartes : « il est de la prudence de ne se fier jamais entièrement à ceux qui nous
ont une fois trompé ». Méditations métaphysiques
b- La connaissance est intellection et élévation jusqu’aux concepts ou monde des
idées.
Emmanuel Kant : « la connaissance mathématique est une connaissance rationnelle
par construction des concepts ». Critique de la raison pure
a- C’est par les sens que nous rentrons en contact avec les objets
John Locke : « nos sens font entrer toutes ces idées dans notre âme ». Essai
philosophique concernant l’entendement humain
b- Les constructions intellectuelles sans appuis sur le réel sont vaines.
Robert Blanché : «la science s’édifie solidement que par l’association équilibrée de
l’empirisme et du rationalisme ». Principe de médecine expérimentale
Conclusion
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La vie sociale n’est possible que lorsqu’elle est régie par des lois qui fixent le champ
de liberté de chaque citoyen. Or, obéir aux normes de l’Etat est dit-on synonyme d’abdication
de sa liberté. Qu’en est-il exactement ? Le respect de la loi entraine-t-il nécessairement la
perte de la liberté ? Notre position sortira des analyses qui s’articuleront autour des
interrogations suivantes : en quoi obéir serait-il une marque d’assujettissement ? En vérité,
l’obéissance aux règles sociales n’est-elle pas source de liberté ?
En réalité, l’obéissance aux règles sociales est source de libération. Par là il faut
comprendre que, la véritable liberté consiste dans le respect des lois. En un mot, ce n’est point
renoncer à sa liberté que d’obéir à des lois.
Il faut dire que l’action même d’obéir ou de désobéir à une loi est un acte volontaire.
L’individu qui obéit à une loi, fait le choix d’obéir à cette loi. Or, choisir de perdre sa liberté
c’est toujours être libre. C’est cela qu’exprime Jean Paul Sartre lorsqu’il écrit : « nous
sommes condamnés à être libre ». Cela revient à dire que l’homme a toujours le choix.
Aussi, la véritable liberté, celle digne de l’homme ne peut exister sans la contrainte
sociale et l’obligation morale. En clair, la liberté sans la contrainte est libertinage et peut
devenir liberticide. A ce propos, Montesquieu soutient : « la liberté est un droit, mais sa pleine
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jouissance est subordonnée aux lois ». Cela signifie que l’homme en perdant le droit naturel,
acquiert le droit positif.
En conclusion, il convient de retenir dans cette analyse deux points essentiels. D’une
part, il ressort que l’obéissance à la loi est un signe d’aliénation en ce sens que la liberté
s’oppose à toute forme de contrainte. D’autre part, l’on note que la véritable liberté est celle
qui consiste à obéir aux lois car il n’y a qu’ainsi que l’homme peut mener une vie raisonnable
et raisonnée. Pour notre part, nous pensons que l’obéissance aux lois est plus un signe de
libération que d’aliénation dans la mesure où l’homme, en faisant le choix d’obéir aux lois,
choisit librement la voie de la raison.
Jean Paul Sartre, dans son œuvre l’Existentialisme est un humanisme, affirme :
« l’homme est et devient ce qu’il se fait ». Par ces propos, l’auteur veut nous signifier que
l’homme est le seul responsable de son devenir historique. Sans doute, cette thèse de Sartre
représente une solution partielle au problème suivant : l’homme est-il maitre de son destin ?
Pour en savoir plus, analysons les aspects suivants : en quoi l’homme serait-il responsable de
son devenir historique ? Au fond, l’homme n’est-il pas victime de l’histoire ?
L’homme serait responsable de son devenir historique. Autrement dit, c’est l’homme
lui-même qui fait son histoire. Cette pensée parait juste en se sens que dans la lutte pour son
bien-être social, l’homme fait son histoire. Par là, il faut comprendre que l’homme, tel que le
signifie Sartre, est la somme de ses actes. En un mot, c’est par ses actes que l’homme donne
un sens à sa vie et se réalise dans la vie en société.
De plus, en tant que sujet raisonnable, l’homme oriente sa vie suivant une volonté
autonome. Cela revient à dire que, par essence libre, l’homme se réalise en mettant en œuvre
ses projets. Emmanuel Kant est édifiant à ce propos. Il écrit ceci : « la volonté est conçue
comme une faculté de se déterminer soi-même à agir conformément à la représentation de
certaines lois ». C’est dire que, l’homme parce que libre, choisit librement sa vie.
A mi-parcours de notre analyse, on pourrait retenir que l’homme est responsable de
son devenir historique. Mais, cette thèse est-elle absolue ? L’homme ne subirait-il pas son
destin ?
Contrairement à ce que l’on dit, la réalité est que l’homme est victime de l’histoire.
En d’autres mots, dans le devenir historique, l’homme apparait comme un objet, un pantin. Il
faut dire que, la vie humaine est soumise à un destin implacable. C’est dire que l’existence de
l’homme et l’ensemble de toute sa vie est soumis à un déterminisme. Par ailleurs,
CHRYSYPE, dans dictionnaire de philosophie, définit le destin comme une « puissance
spirituelle qui par ordre gouverne et administre tout l’univers ».
Aussi, il faut noter que c’est la raison universelle qui conduit l’histoire en se servant de
l’homme. Mieux, toute la nature y compris l’homme, est dirigée par la providence divine. En
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clair, l’homme étant une créature, sa vie obéit au plan de son créateur. Toute sa vie et son
histoire précèdent son existence. C’est pourquoi Hegel soutient : « l’histoire universelle est la
manifestation du processus divin absolu de l’esprit dans ses plus hautes figures ». Par là, il
faut comprendre que l’histoire obéit au plan de Dieu.
Texte1
« Dégager l’intérêt philosophique de texte à partir de son étude ordonnée »
Le travail est de prime abord un acte qui se passe entre l’homme et la nature. L’homme y joue
lui-même vis-à-vis de la nature le rôle d’une puissance naturelle. Les forces dont son corps est
doué, bras et jambes, tête et mains, il les met en mouvement, afin de s’assimiler des matières
en leur donnant une forme utile à sa vie. En même temps qu’il agit par ce mouvement sur la
nature extérieure et la modifie, il modifie sa propre nature, et développe les facultés qui y
sommeillent. Nous ne nous arrêterons pas à cet état primordial du travail où il n’a pas encore
dépouillé son mode purement instinctif. Notre point de départ c’est le travail sous une forme
qui appartient exclusivement à l’homme. Une araignée fait des opérations qui ressemblent à
celle du tisserand, et l’abeille confond par la structure de ses cellules de cire l’habileté de plus
d’un architecte. Mais, ce qui distingue dès l’abord le plus mauvais architecte de l’abeille la
plus experte, c’est qu’il a construit la cellule dans sa tête avant de la construire dans la ruche.
Le résultat auquel le travail aboutit préexiste idéalement dans l’imagination du travailleur. Ce
n’est pas qu’il opère seulement un changement de forme dans les matières naturelles ; il y
réalise du même coup son propre but dont il a conscience, qui détermine comme loi son mode
d’action, et auquel il doit subordonner sa volonté.
Rédaction
Dans ce texte de Karl Marx, tiré de son œuvre Le Capital, il est question de la
spécificité du travail humain. A ce sujet, la question qui sous-entend le texte est : en quoi le
travail est-il une activité spécifique à l’homme ? Pour l’auteur, le travail est une activité
spécifique à l’homme en ce qu’il implique l’exercice de la conscience. Le texte comporte
deux articulations logiques. La première est consacrée au travail comme moyen de
modification de la nature et de l’homme (L1-L2 : « le travail…sommeillent »). Quant à la
seconde, elle part de la ligne 6 à la ligne 15 (« nous…volonté ») et traite des caractéristiques
du travail humain.
Dès le premier mouvement du texte, l’auteur commence par mentionner que le travail
exprime le moyen par lequel l’homme arrive à transformer la nature et à se transformer lui-
même. Le travail est selon l’auteur, l’expression du rapport existant entre l’homme et la
nature. Comme il est stipulé dans le texte « l’homme y joue lui-même vis-à-vis de la nature le
rôle d’une puissance naturelle » (L1-L2). Cette expression met en évidence le pouvoir conféré
à l’homme par le travail sur la nature. Aussi, la nature elle-même semble avoir pourvu
l’homme de facultés nécessaires à l’exploitation de l’univers. Ainsi, le travail traduit en acte
les aptitudes de l’homme à pouvoir connaitre les lois régissant des matières afin d’en user
(L4). En réalité, le travail a un impact sur l’homme. Comme le dit Marx, le travail modifie la
nature de l’homme et développe les facultés qui sommeillent en lui (L6). De ce qui précède, il
s’ensuit que le travail constitue une activité purement humaine. Mais alors quelles en sont les
caractéristiques ? Comment distinguer le travail humain de l’activité animale ?
Le deuxième mouvement du texte est consacré aux caractéristiques du travail humain
et à sa distinction d’avec l’activité animale. A ce niveau de réflexion, l’auteur pose comme
condition sine-qua non à la compréhension de son argumentation ceci : « notre point de départ
c’est le travail sous une forme qui appartient exclusivement à l’homme » (L7-L8). Par cette
idée nous comprenons que selon notre auteur le travail est une activité spécifiquement
humaine. En effet pour Marx, il y’a lieu de faire la distinction entre l’activité humaine et celle
de l’animal. Il est vrai que l’on pourrait rapprocher le savoir-faire de l’abeille ou de l’araignée
de celui de l’homme. Cependant, contrairement à l’activité animale qui demeure purement
instinctive, le travail humain implique que l’homme y met la conscience et la volonté. Le
travail humain suggère l’idée d’une conception de l’objet du travail avant sa matérialisation.
Comme il est illustré dans le texte « le résultat auquel le travail aboutit préexiste idéalement
dans l’imagination du travailleur » (L12-L13). En claire, pour l’auteur, le travail sous la forme
purement humaine exige une prise de conscience de l’objet du travail ainsi que sa conception
et son bon-vouloir.
L’étude minutieuse du texte de Marx a permis de comprendre sa position. Mais quel
rapport pouvons-nous établir entre son intention et la démarche qu’il adopte ?
La volonté manifeste de l’auteur dans ce texte explicatif est de montrer que le travail
est une activité essentiellement humaine. Pour y parvenir, il prend soin de clarifier la notion
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Le point de vue de l’auteur en écrivant ce texte se dessine sous l’idée selon laquelle le
travail, en tant qu’une activité purement humaine en ce qu’il implique l’exercice de la
conscience et de la volonté, est un moyen de liberté. Ce point de vue est fortement appréciable
car le travail permet à l’homme de se départir de toute animalité. Cette thèse de l’auteur est si
importante qu’elle est partagée par voltaire qui soutient que « le travail éloigne de nous trois
grands maux, l’ennui, le vice et le besoin ». Pour voltaire, le travail procure à son initiateur
une indépendance sociale et psychologique. De plus, nous avons encore Hegel qui estime que
le travail parce qu’il affranchit l’homme de la servitude, est reconquête de la liberté et
maitrise de la technique. Cela dit, cette visée défendue par l’auteur fait-elle l’unanimité ? Le
travail n’est-il pas source d’aliénation ?
L’idée de concevoir le travail comme une activité purement humaine et une source de
libération est disputable. Le travail peut être une source d’aliénation. En effet, le travail
mécanique est déshumanisant. Par ailleurs, selon les propos de Simone Weil « l’ouvrier n’a
pas le sentiment d’avoir produit, mais de s’être épuisé à vide. Il dépense à l’usine, parfois
jusqu’à l’extrême limite, ce qu’il a de meilleur en lui ». Aussi, le travail se présente comme
une cause de servitude, un moyen d’exploitation de l’homme par l’homme. C’est en cela que
Marx estime que le travail devient un sacrifice de la vie de l’homme.
Au regard de cette polémique suscitée par la thèse de l’auteur, retenons que le travail,
malgré son caractère réfléchi et libérateur, demeure une activité aliénante et déshumanisante.
Le travail, autant chez l’homme que chez l’animal, semble pareil en termes d’exercice des
aptitudes physiques des êtres vivant. Nous pensons, contrairement à Marx, qu’il existe un
travail animal qui semble en tout point l’équivalent de celui de l’homme.
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Texte 2 :
« Dégager l’intérêt philosophique de ce texte à partir de son étude ordonnée »
Le fondement de la critique irréligieuse est : c’est l’homme qui fait la religion ce n’est pas la
religion qui fait l’homme. C’est-à-dire la religion est la conscience de soi et le sentiment de
soi qu’a l’homme qui ne s’est pas encore atteint lui-même, ou s’est déjà reperdu. Mais
l’homme, ce n’est pas une essence abstraite blottie quelque part hors du monde. L’homme,
c’est le monde de l’homme, l’Etat, la Société, cet Etat, cette Société produisent la religion,
conscience inversée du monde, parce qu’ils sont eux-mêmes un monde à l’envers. La religion
est la théorie universelle de ce monde, sa somme encyclopédique, sa logique sous forme
populaire, son point d’honneur spiritualiste, son enthousiasme, sa sanction morale, son
complément solennel, le fondement universel de sa consolation et de sa justification. Elle est
la réalisation fantasmagorique de l’essence humaine, parce que l’essence humaine ne possède
pas de réalité véritable. Lutter contre la religion, c’est donc indirectement lutter contre le
monde dont la religion est l’arôme spirituel.
La détresse religieuse est, pour une part, l’expression de la détresse réelle et, pour une autre,
la protestation contre la détresse réelle. La religion est le soupir de la créature opprimée, la
chaleur d’un monde sans cœur, comme elle est l’esprit de conditions sociales d’où l’esprit est
exclu. Elle est l’opium du peuple. Abolir la religion en tant que bonheur illusoire du peuple,
c’est exiger son bonheur réel. Exiger qu’il renonce aux illusions sur sa situation, c’est exiger
qu’il renonce à une situation qui a besoin d’illusions. La critique de la religion est donc en
germe la critique de cette vallée de larme dont la religion est l’auréole.
I- Problématique du texte
Thème : la critique irréligieuse
Problème : en quoi consiste la critique irréligieuse ?
Thèse : il faut désillusionner l’homme afin qu’il puisse réaliser son véritable bonheur.
Antithèse : le bonheur religieux est loin d’être illusoire.
Structure du texte :
Premier mouvement : (L1-L3) : « le fondement…reperdu »
Titre : l’endoctrinement de l’homme par la religion
Deuxième mouvement : (L3-L16) : « mais l’homme…peuple »
Titre : la réalité historique de la religion
Troisième mouvement : (L16-L19)
Titre : la dénonciation du bonheur illusoire de la religion
Intention : mettre à nu l’idéal de bien-être que la religion prétend conférer à l’homme.
Enjeu : Le bonheur
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II- Rédaction
Eu égard à cette explication méthodique qui précède, quelles réflexions critiques peut-on
porter sur ce texte ?
Dans le souci d’étayer sa thèse, Karl Marx articule son argumentation autour de trois
mouvements significatifs. D’abord, il pose comme fondement de la critique de la religion,
l’endoctrinement de l’homme par sa propre invention. Ensuite, il arrive à montrer que
l’endoctrinement religieux de l’homme résulte de sa mauvaise posture sociale. En fin, dans un
style qui lui est propre, il dénonce cette aliénation religieuse par la mise à nu de son bonheur
illusoire. Cette démarche de l’auteur qui s’inscrit dans la logique de sa pensée est pourtant
matière à débat. La question autour de laquelle s’organise le débat est la suivante : la religion
est-elle condition de bonheur ?
Le point de vue de l’auteur en écrivant ce texte se dessine sous l’idée selon laquelle la
critique irréligieuse consiste à désillusionner l’homme afin qu’il puisse réaliser son véritable
bonheur. Ce point de vue est fortement appréciable car la religion est une aliénation de
l’homme. En fait, la religion dépossède l’homme de son être par la négation de ses qualités et
attributs essentiels à savoir sa raison, sa bonté, etc. Il faut dire que cette thèse de Marx est
partagée par Feuerbach pour qui « dans la religion l’homme nie sa raison, il ne peut croire que
ce que Dieu lui révèle ». Par ailleurs, la pratique religieuse masque à l’homme la véritable
réalité des choses. Elle accentue sa misère par une sorte de compensation idéale. C’est en cela
que Montaigne rejoint Marx en soutenant que « notre religion est faite pour extirper les vices ;
elle les couvre, les nourrit, les incite ». Cette visée défendue par Marx fait-elle l’unanimité ?
La religion n’est-elle pas condition du bonheur ?
L’idée de concevoir la religion par l’auteur comme une aliénation est discutable. La
religion concourt à l’épanouissement ou à l’avènement d’une société harmonieuse par
l’enseignement des vertus de paix, de tolérance et d’amour. On en veut pour preuve le combat
pacifique de Matin Luther King fondé sur l’enseignement biblique qui a permis
l’émancipation des noirs aux Etats-Unis. En plus, la religion apaise l’homme de la crainte
devant les dangers de la vie et régule la conduite morale. C’est pourquoi Sigmund Freud
écrit : « elle éclaire sur l’origine et la formation de l’univers, assure au milieu des vicissitudes
de l’existence, la protection divine et la béatitude finale, enfin règle les opinions et les actes
en appuyant ses prescriptions de toute son autorité ».
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Le mythe se définit comme une croyance imaginaire, un récit fabuleux pour expliquer
l’origine de l’univers, la cause des phénomènes naturels et sociaux par un recours aux
divinités. L’expression « forme de pensée caduque », quant à elle, signifie une forme de
connaissance révolue, périmée. Au regard de ces définitions, l’on estime généralement que le
mythe est devenu une forme de pensée caduque. Pourtant, le fait est que sans le mythe,
certaines questions telles que « quelle est l’origine du monde ? » « que se passe-t-il après la
mort ? », Etc. resteraient sans réponse aucune. Dès lors, il y’a matière à se demander : la
pensée mythique est-elle dépassée ? Mieux, dans quelles circonstances le récit mythique
paraît-il révolu ? Au fond, la pensée mythique n’est-elle pas à contrario d’actualité ?
La pensée mythique demeure d’actualité. C’est dire que le mythe est encore nécessaire
dans la quête de la connaissance. En clair, la raison n’est pas opposée au mythe.
Il faut dire que le mythe conserve une certaine valeur bien qu’étant imaginaire. La raison
se sert toujours du mythe pour expliquer les réalités qui la dépassent. En effet, la pensée
rationnelle bute dans l’explication de certains faits ne peut satisfaire entièrement la curiosité
intellectuelle de l’homme, d’où le recours au mythe. Dans cette optique, on comprend Kant
pour qui, il convient d’accorder une place de choix aux croyances vue les limites de
l’entendement. Ainsi, écrit-il : « j’ai donc dû supprimer le savoir pour y substituer la
croyance ».
En plus, le mythe sert de pont d’appui, de support dans l’avènement de la vérité. Il faut
croire que la pensée mythique a une fonction allégorique selon Platon. Elle est une expression
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imagée et facile d’une vérité philosophique difficile. Dans son allégorie de la caverne, Platon
représente par le mythe la thèse essentialiste de sa philosophie, selon laquelle le monde
sensible dans lequel nous vivons n’est l’objet que d’une connaissance illusoire, la
connaissance véritable étant, au-delà du sensible, la connaissance des essences intelligibles
des choses.
Concluons notre exercice en notant que le mythe parait à priori révolu du fait de la
fabulation et de l’irrationalité dont il est pourvu. Mais, ne nous méprisons pas, ce caractère
superstitieux et imaginaire propre à la pensée mythique n’empiète en rien sur sa valeur. Ainsi,
bien qu’étant dénué des principes et canons propres à la pensée rationnelle, le mythe demeure
utile. Il convient donc de dire de façon définitive et sans ambages que le mythe est d’actualité.
Texte 3
« Dégager l’intérêt philosophique de ce texte à partir de son étude ordonnée »
A mesure que le genre humain s’étendit, les peines se multiplièrent avec les hommes. La
différence des terrains, des climats, de saisons, put les forcer à en mettre dans leur manières
de vivre. Des années stériles, des hivers longs et rudes, des étés brulants, qui consument tout,
exigèrent d’eux une nouvelle industrie. Le long de la mer et des rivières, ils inventèrent la
ligne et l’hameçon, et deviennent pêcheurs et ichtyophages. Dans les forêts, ils se firent des
arcs et des flèches, et devinrent chasseurs et guerriers. Dans les pays froids, ils se couvrirent
des peaux de bêtes qu’ils avaient tuées, (…). Les nouvelles lumières qui résultèrent de ce
développement augmentèrent sa supériorité sur les autres animaux, en la lui faisant connaitre.
Il s’exerça à leur dresser des pièges, il leur donna le change en mille manières, et quoique
plusieurs le surpassassent en force au combat, ou en vitesse à la course, de ceux qui pouvaient
lui servir ou lui nuire, il devint avec le temps le maître des uns, et le fléau des autres. C’est
ainsi que le premier regard qu’il porta sur lui-même y produisit le premier mouvement
d’orgueil ; c’est ainsi que sachant encore à peine distinguer les rangs, et se contemplant au
premier par son espèce, il se préparait de loin à prétendre par son individu (…). Dans ce
nouvel état, les hommes jouissant d’un fort grand loisir l’employèrent à se procurer plusieurs
sortes de commodités inconnues à leurs pères ; et ce fut là le premier joug qu’ils s’imposèrent
sans y songer, et la première source de maux qu’ils préparèrent à leurs descendants.
Jean Jacques Rousseau, Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi
les hommes
Problématique du texte
Thème : progrès technique et décadence des mœurs
Problème : le progrès technique engendre-t-il un avilissement des mœurs ?
Thèse : le développement des techniques transforme les habitudes et met en péril l’homme.
Antithèse : le progrès technique engendre le bien-être de l’homme.
Structure du texte :
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Les philosophes n’ont cessé de se poser des questions sur l’utilité de la technique. Et
Rousseau qui est l’auteur du texte consacré à notre étude est à compter parmi ceux-ci. Il
aborde dans cet extrait de son œuvre Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité
parmi les hommes le rapport existant entre le progrès technique et la décadence des mœurs.
Ainsi, à la question de savoir si le progrès technique engendre une décadence des mœurs,
Rousseau soutient l’idée selon laquelle le développement des techniques transforme les
mœurs et met en péril l’espèce humaine. Comment s’y prend-t-il pour illustrer sa thèse ?
Suivons ensemble son étude ordonnée.
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Dans une démarche explicative bien conduite, l’auteur expose d’abord les bienfaits du
progrès technique ; puis il conclut son argumentation par ses dérives. Cette démarche utilisée
par l’auteur est en adéquation avec son intention qui est de nous prévenir des dangers du
progrès technique. Néanmoins, il convient de relever dans le discours de l’auteur l’usage de
vocabulaires difficiles tels « une nouvelle industrie », « ichtyophages » qui pourraient
constituer une entrave à la compréhension effective du texte. Cela dit, le progrès technique
est-il condition du bonheur ?
La position de Rousseau en écrivant ce texte est que le développement des techniques
transforme les habitudes et met en péril l’homme. Par là il faut comprendre que le progrès
technique est un frein au bonheur. En effet, la technique tend à dégrader la vie morale et
spirituelle de l’homme. En plus elle dégrade le cadre de vie de l’homme et ruine tout espoir
d’une vie heureuse. Il faut dire que la thèse de Rousseau est tellement fondée qu’elle est
même partagée par Freud qui affirme ceci : « nous vivons un temps particulièrement curieux.
Nous découvrons avec surprise que le progrès a conclu un pacte avec la barbarie ». Par
ailleurs Heidegger aussi soutenait cette thèse. Pour lui la technique met en péril toute vie sur
terre, elle constitue le danger suprême. Selon lui la technique conduit à « l’usure de toutes
matières premières y compris la matière première l’homme ». Cependant, faut-il considérer la
technique comme essentiellement nuisible ?
L’homme, dans le souci d’échapper à l’inconnu, ne cesse de rechercher la vérité dans tous
les aspects de son existence. Mais, cette quête permanente se heurte à la preuve du vrai. C’est
dans cette optique que se pose le problème suivant : l’accord de tous sur un point donné est-il
signe suffisante de vérité ? Pour en savoir davantage, demandons-nous en quel sens
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l’unanimité peut-elle être retenue comme un critère de vérité ? Par ailleurs, le consensus n’est-
il pas quelque fois erroné ?
L’unanimité, en tant que consensus, peut être reconnue comme preuve de vérité en ce sens
qu’elle a reçu l’accord de tous les esprits compétents dans une discipline donnée. C’est ainsi
que les résultats scientifiques sont universels, c’est-à-dire acceptés par tous les savants du
monde entier. Dans cette perspective, pour les positivistes entre autres Auguste Comte et
Goblot, la connaissance scientifique parce que universelle est exacte, objective.
Aussi, au niveau social, le témoignage concordant de diverses personnes sur un point de
vue ou un fait est un signe de vérité. De même, au niveau politique, lorsque les élections sont
organisées dans la transparence, le résultat des urnes exprime la volonté du peuple.
De ce qui précède, il est vrai que l’unanimité peut être considérée comme indice de vérité.
Mais, doit-on toujours se fier à elle ?
L’unanimité n’est pas un critère suffisant de vérité car ce qui fait l’accord de la plupart des
gens n’est pas nécessairement vrai. Ceux-ci peuvent se tromper ensemble par ignorance.
Lorsque nous prenons par exemple la physique d’Aristote, elle faisait l’unanimité de tous et
pourtant elle était erronée. La physique moderne de Newton l’a montré. Il en est de même du
géocentrisme soutenu par l’église catholique. Mais, Galilée va démontrer que les hommes se
trompaient car c’est plutôt la terre qui tourne autour du soleil. D’où l’héliocentrisme.
Aussi, selon Gaston Bachelard, le fait polémique ou l’expérience cruciale peut contredire
la vérité admise par tous. Voilà pourquoi la connaissance scientifique est un savoir approché.
C’est dire que la vérité ne se trouve pas dans le nombre.
Au total, disons que l’unanimité s’impose comme preuve de vérité parce qu’elle est
soutenue par les esprits dignes de foi. Il est vrai qu’elle peut s’illusionner mais force est de
dire que l’unanimité est fiable.
Il semble possible de se fier aux mots. Autrement dit, par le langage on peut traduire
fidèlement le réel. En clair, on peut faire confiance aux mots.
Il faut dire que dans leur vie en société les hommes communiquent par le biais du langage.
En ce sens, les mots permettent de véhiculer ou de transmettre la culture d’un peuple donné.
Ainsi, c’est avec le langage que l’on se familiarise avec les autres. Comme nous le voyons, les
mots sont dignes de foi, car ils constituent de réels facteurs d’éducation et de formation
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intellectuelle. De même, individuellement, c’est par le canal des mots que l’on extériorise ses
émotions, ses états d’âme et ses pensées. Hegel le dit bien fort : « c’est dans les mots que nous
pensons. Le mot donne à la pensée son existence la plus haute et la plus vraie ».
Aussi, ce sont les mots qu’on utilise pour nommer ou désigner les choses. N’oublions pas
que l’homme peut se remettre aux mots car ils font agir sur la nature et sur autrui. Citons pour
s’en convaincre les exemples de la malédiction, de la bénédiction etc.
Dans une certaine mesure, nous pouvons soutenir que les mots sont fiables parce qu’ils
nous permettent d’exprimer nos pensées, désigner les choses et d’apprendre notre culture.
Cependant, les mots sont-ils toujours fidèles à l’homme ? Autrement exprimé, le langage ne
nous trahit-il pas quelquefois ?
On ne peut pas toujours faire confiance aux mots car ils peuvent nous tromper. Ainsi,
certaines personnes mal intentionnées utilisent le langage pour propager de fausses nouvelles
ou des propos mensongers pour assouvir des intérêts socio-politiques et économiques. C’est
dans cette optique que Brice Parain a pu soutenir : « le langage a été donné à l’homme pour
mentir ».
De même, Diderot avait déjà mis l’accent sur les insuffisances des mots lorsqu’il écrit:
« les mots ne suffissent presque jamais pour rendre précisément ce que l’on sent ». En
d’autres termes les mots n’arrivent toujours pas à traduire exactement ce que nous pensons et
nos émotions. Le fait est qu’il y’a parfois un écart entre ce qui est dit et ce qui est réellement.
Le langage trahit et travestit la pensée.
En conclusion retenons d’une part que les mots peuvent parfois être dignes de foi car ils
permettent d’exprimer nos émotions. D’autre part, il ressort que les mots nous induisent en
erreur car ils trahissent et travestissent la pensée. Pour notre part, nous pensons que les mots
ne sont pas toujours dignes de foi car parfois ils sont en contradiction avec ce que nous
pensons réellement.
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Au terme de notre analyse, retenons que la science s’opposerait à la foi pour cette
raison que les vérités scientifiques sont évolutives contrairement aux vérités de foi. Toutefois,
on n’a pu aussi voir que d’une manière où d’une autre, la foi est au fondement de la démarche
scientifique car les théories et les axiomes en science, impliquent l’exercice de la foi. Ce
faisant, nous estimons humblement que compte tenu de son caractère réaliste, la science ne
saurait s’encombrer de croyance qui viendrait la rendre dogmatique.
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« Tous les Hommes naissent et demeurent libres et égaux », voici ce que promet la
Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen française établie en 1789, ainsi que la
Constitution française de la Vème République de 1958. Ainsi, la « liberté » semble être une
vertu naturelle et innée que l’être humain est en droit de posséder dès sa naissance. Toutefois,
comme dans tout texte juridique, ce droit accordé à l’Homme n’est valable que si certains
devoirs imposés sont respectés. La « liberté » est donc entourée de normes et de lois qui la
définissent au sein d’une société démocratique. Néanmoins, on définit communément un être
« libre » comme ayant le pouvoir de faire ce qu’il veut, d’agir ou non, et de n’être captif
d’aucun devoir moral ou juridique. On peut donc lier la « liberté » à la seule « volonté » du
sujet. Il est donc nécessaire de se demander : la liberté humaine est-il sans limite? Pour
répondre à cette question, il est tout d’abord nécessaire de s’interroger sur l’Homme en tant
qu’individu considéré comme libre et doté de raison. Puis, il convient d’étudier l’Homme
comme un être prisonnier qui subit la contrainte et l’obligation que lui impose sa personne
ainsi que l’environnement qui l’entoure.
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Texte 4
La science, dans son besoin d’achèvement comme dans son principe, s’oppose absolument à
l’opinion. S’il lui arrive, sur un point particulier, de légitimer l’opinion, c’est pour d’autres
raisons que celles qui fondent l’opinion ; de sorte que l’opinion a, en droit, toujours tort.
L’opinion pense mal ; elle ne pense pas ; elle traduit des besoins en connaissances. En
désignant les objets par leur utilité, elle s’interdit de les connaitre. On ne peut rien fonder sur
l’opinion ; il faut d’abord la détruire. Elle est le premier obstacle à surmonter. Il ne suffirait
pas, par exemple, de la rectifier sur des points particuliers, en maintenant, comme une sorte de
morale provisoire, une connaissance vulgaire provisoire. L’esprit scientifique nous interdit
d’avoir une opinion sur des questions que nous ne comprenons pas, sur des questions que
nous ne savons pas formuler clairement. Avant tout, il faut savoir poser des problèmes. Et
quoi qu’on dise, dans la vie scientifique, les problèmes ne se posent pas d’eux-mêmes. C’est
précisément ce sens du problème qui donne la marque du véritable esprit scientifique. Pour un
esprit scientifique, toute connaissance est une réponse à une question. S’il n’y a pas eu de
question, il ne peut y avoir de connaissance scientifique. Rien ne va de soi. Rien n’est donné.
Tout est construit.
Problématique du texte
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Introduction 2
Introduction 3
(nom de l’auteur)……….. dans son œuvre (titre de l’œuvre)………….. écrit :
« …….. ». Par là il faut comprendre que…………………….. Sans doute, cette thèse de
l’auteur semble une solution au problème suivant : …………………….. ? Pour en savoir
davantage, demandons-nous en quoi…………………………… ? Cependant, ………….. ?
Développement
(Axe 1 nuancé)………………… Autrement dit, …………………….. En clair,
……………………………………………………………………………………………
En effet, (argument1) …………………… Cela revient à dire que ……………………
Mieux, …………………………… A ce propos, (nom de l’auteur) affirme : « …….. ». Par là
il faut comprendre que …………………………..
Aussi, (argument2) ………………… En d’autres mots, …………………….. Cela
signifie que ……………………….. Ainsi, selon (nom de l’auteur) « ……….. ». C’est dire
que …………………
De ce qui précède, nous pouvons raisonnablement dire que ………………. Toutefois,
cette thèse est-elle absolue ? Au fond, ……………………………… ?
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Conclusion
Au terme de notre analyse, retenons d’une part que ……………….. en ce sens
que……… D’autre part, il ressort que …………………………. Car ………………… Pour
notre part, nous pensons que…………………….. puisque………………………….
Introduction
Au sujet de l’Etat et de la violence, les avis sont partagés. Si pour certains, l’Etat
peut faire l’économie de la violence, d’autres ne sont pas de cet avis. Pour ces derniers, la
violence de l’Etat est incontournable dans la gestion du corps social. D’où le problème
suivant : le pouvoir d’Etat peut-il s’exercer sans violence ? Pour en savoir davantage,
demandons-nous, dans quelle mesure l’Etat peut-il faire l’économie de la violence ?
Toutefois, la violence n’est-elle pas essentielle dans l’exercice du pouvoir politique ?
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I- Etude parcellaire
L’Art : un savoir faire par lequel l’homme atteint des résultats pratiques
Est-il : représente-t-il
Un luxe : une nécessité
II- Reformulation
La production du beau est-elle une activité nécessaire ?
III- Problématique
Problème : Quelle est l’utilité de l’art ?
Aspect1 : En quoi l’art est-il un luxe ?
Aspect2 : La création artistique n’est-elle pas superflue ?
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Introduction 1
Le texte dont nous avons le devoir d’expliciter le sens et la portée est de……………..,
auteur de plusieurs œuvres dont……………… d’où est extrait le texte. Ici, il est question
de……… La question fondamentale qui sous-tende ce texte est : ………………………….. ?
A cette question, l’auteur répond que ……………………. Pour une saisie claire de sa
position, il/elle conduit son argumentation en deux mouvements. Le premier mouvement part
de (L1) à (Lx), « a….b » et traite de ………………. Le deuxième mouvement qui va de (Lx)
à (Ly), « c…d » est consacré à ……………………
Il faut dire que ce que soutient notre auteur ne rencontre pas l’adhésion de tous et parait
même discutable en ce sens que ……………………. Ce qui signifie que ………………. Par
ailleurs, ……………….. exprime cela en ces termes : « ………. ». Il entend dire ici que
…………… Dans cette même logique, ………………… écrit : « …………. ». Ce qui
signifie que …………… En un mot, ………………………..
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LA CONSCIENCE
Elle désigne l’intuition plus ou moins claire qu’a l’esprit de ses états et de
ses actes. C’est en un mot la faculté de connaissance.
LA MEMOIRE
Elle désigne la faculté de conserver et de se rappeler les états de conscience
passés et ce qui s’y trouve associé.
LA LIBERTE
C’est l’état de l’être qui n’obéit qu’à sa volonté indépendamment de toute
contrainte externe ou interne.
L’INCONSCIENT
C’est un ensemble de phénomènes psychiques inaccessibles à la conscience
mais qui influent largement sur elle.
Tel que perçu, l’inconscient est considéré comme l’origine de tout acte manqué et aussi de
l’oubli. Freud est celui qui par la psychanalyse a découvert l’inconscient. A ce sujet, il
considère, contrairement aux rationalistes cartésiens, que l’homme est plus inconscient que
conscient du fait de l’immensité de tout ce qui échappe à la conscience.
LA SOCIETE
C’est un ensemble de personnes vivant de façon organisée et structurée par
des institutions et des conventions.
LA NATION
C’est un ensemble d’individus liés par la conscience d’une histoire, d’une
culture, de traditions et parfois d’une langue commune.
L’ETAT
C’est une communauté humaine vivant sur un territoire délimité par des
frontières, soumise à un gouvernement et à des lois communes.
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AUTRUI
C’est l’alter-ego en tant qu’un autre moi différent de moi
LE DROIT
Un ensemble de normes obligatoires qui règlent l’organisation d’une société humaine.
LA JUSTICE
C’est une vertu morale consistant à reconnaitre et à respecter les droits d’autrui en se
conformant au principe d’équité.
DIEU
Conception d’un être transcendant, créateur du monde.
LA RELIGION
Un ensemble de croyances, de dogmes et de rites reliant les hommes au sacré et régissant les
rapports entre les hommes.
L’OBLIGATION MORALE
Un devoir relevant de la conscience individuelle et dont l’application n’est imposée ni par la
religion, ni par une convention sociale, ni par une décision légale.
L’HUMANITE
Caractéristiques spécifiques qui définissent l’appartenance au groupe humain.
L’HISTOIRE
Etude et connaissance des événements qui constituent le passé de l’humanité, considérés dans
leur enchainement et évolution.
LA CULTURE
Ensemble des traditions, des valeurs, des acquis intellectuels et des savoir-faire propres à une
société humaine.
LA CIVILISATION
Ensemble complexe de phénomènes sociaux, de nature transmissible, présentant un caractère
esthétique, religieux, moral, technique et commun à toutes les parties d’une vaste société.
DECOLONISER
C’est le fait pour un peuple de parvenir à l’autonomie ou à la souveraineté en se défaisant par
divers moyens de la tutelle politique, économique et culturelle du colon.
DESALIENER
C’est se libérer psychologiquement des valeurs morales de l’autre et redevenir soi en se
réappropriant les siennes propres.
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LE MYTHE
Un récit fabuleux d’origine populaire et non réfléchi mettant en scène des êtres surnaturels
dont les actions ou les aventures ont un sens symbolique.
LA RAISON
C est une faculté proprement humaine permettant de distinguer le vrai du faux, le bien du mal.
LE TRAVAIL
C’est une activité par laquelle l’homme satisfait ses besoins et transforme la réalité.
LA TECHNIQUE
Un ensemble de procédés mis en œuvre pour obtenir un résultat déterminé.
L’ART
L’expression du beau par des œuvres humaines. Ensemble des œuvres artistiques.
LE DESIR
C’est une aspiration profonde vers quelque chose qu’on imagine source de satisfaction.
LES PASSIONS
Goût marqué qui accapare l’esprit. Un mouvement impétueux, violent de l’être vers ce qu’il
désire.
L’IMAGINATION
C’est la faculté d’inventer, de créer, de concevoir. La capacité à créer des images et à les
combiner de manière originale.
LE PROGRES
Evolution vers un idéal. Changement graduel du moins bien vers le mieux ou vis versa.
LE BONHEUR
Etat de plénitude, de complète satisfaction.
LE DEVELOPPEMENT
Evolution vers un stade plus avancé.
LE TRAVAIL
C’est une activité physique ou intellectuelle exercée par l’homme en vue de satisfaire ses
désirs
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Bon chance
71
DES SUJETS DE PHILOSOPHIE CORRIGES
DISSERTATIONS
SUJET 10 : Le regain de la foi religieuse dans un monde gagné par la rationalité scientifique est-il un
phénomène insolite ?
COMMENTAIRES
SUJET 1
« Comment n’être pas frappé du fait que l’homme est capable d’apprendre n’importe quel exercice, de
fabriquer n’importe quel objet, enfin d’acquérir n’importe quelle habitude motrice, alors que la faculté
de combiner des mouvements nouveaux est strictement limitée chez l’animale le mieux doué, même
chez le singe ? La caractéristique cérébrale de l’homme est là. Le cerveau humain est fait, comme tout
cerveau, pour monter des mécanismes moteurs et pour nous laisser choisir parmi eux, à un instant
quelconque, celui que nous mettrons en mouvement par un jeu de déclic. Mais il diffère des autres
cerveaux en ce que le nombre des mécanismes qu’il peut monter, et par conséquent le nombre des
déclics entre lesquels il donne le choix, est indéfini. Or, du limité à l’illimité il y a toute la distance du
fermé à l’ouvert. Ce n’est pas une différence de degré, mais de nature.
Radicale aussi, par conséquent, est la différence entre la conscience de l’animal, même le plus intelligent,
et la conscience humaine. »
Henri BERGSON, L’évolution créatrice.
SUJET 2
« Les choses de la nature n'existent qu'immédiatement et d'une seule façon, tandis que l'homme, parce
qu'il est esprit, a une double existence ; il existe d'une part au même titre que les choses de la nature,
mais d'autre part, il existe aussi pour soi, il se contemple, se représente à lui-même, se pense et n'est
esprit que par cette activité qui constitue un être pour soi. Cette conscience de soi, l'homme l’acquiert
de deux manières : primo, théoriquement, parce qu'il doit se pencher sur lui-même pour prendre
conscience de tous les mouvements, replis et penchants du corps humain et d'une manière générale se
contempler, se représenter ce que la pensée peut lui assigner comme essence, enfin se reconnaître
exclusivement aussi bien dans ce qu’il tire de son propre fond que dans les données qu’il reçoit de
l'extérieur. Deuxièmement, l'homme se constitue pour soi par son activité pratique, parce qu'il est
poussé à se trouver lui- même, à se reconnaitre lui-même, dans ce qui lui est donné immédiatement,
dans ce qui s'offre à lui extérieurement. Il y parvient en changeant les choses extérieures, qu'il marque
du sceau de son intériorité et dans lesquelles il ne retrouve que ses propres déterminations. L'homme
agit ainsi, de par sa liberté de sujet, pour ôter au monde extérieur son caractère farouchement étranger
et pour ne jouir des choses que parce qu'il y retrouve une forme extérieure de sa propre réalité. Ce
besoin de modifier les choses extérieures est déjà inscrit dans les premiers penchants de l’enfant ; le
petit garçon qui jette des pierres dans le torrent et admire les ronds qui se forment dans l'eau, admire
en fait une œuvre où il bénéficie du spectacle de sa propre activité. »
SUJET 3
« L'oubli n’est pas seulement une vis inertiae (une force d'inertie), comme le croient les esprits
superficiels; c'est bien plutôt un pouvoir actif, une faculté d'enrayement dans le vrai sens du mot,
faculté à quoi il faut attribuer le fait que tout ce qui nous arrive dans la vie, tout ce que nous absorbons
se présent tout aussi peu à notre connaissance pendant l'état de « digestion » (on pourrait l'appeler une
absorption psychique) que le processus multiple qui se passe dans notre corps pendant que nous «
assimilons » notre nourriture. Fermer de temps en temps les portes et les fenêtres de la conscience ;
demeurer insensible au bruit et à la lutte que le monde souterrain des organes à notre service livre pour
s'entraider ou s'entredétruire ; faire silence, un peu, faire table rase dans notre conscience pour qu'il y
ait de nouveau de la place pour des choses nouvelles, et en particulier pour les fonctions et les
fonctionnaires plus nobles, pour gouverner, pour prévoir, pour pressentir (car notre organisme est une
véritable oligarchie). Voilà, je le répète, le rôle de la faculté active d'oubli, une sorte de gardienne, de
surveillante chargée de maintenir l'ordre psychique, la tranquillité, l’équité. On en conclura
immédiatement que nul bonheur, nulle sérénité, nulle espérance, nulle fierté, nulle jouissance de
l'instant présent ne pourrait exister sans faculté d'oubli. L'homme chez qui cet appareil d'amortissement
est endommagé et ne peut plus fonctionner est semblable à un dyspeptique (celui qui souffre d'une
digestion difficile). »
SUJET 4
« Lorsque je déclare que la liberté à travers chaque circonstance concrète ne peut avoir d'autre but que
de se vouloir elle-même, si une fois l'homme a reconnu qu'il pose des valeurs dans le délaissement, il ne
peut plus vouloir qu'une chose, c'est la liberté comme fondement de toutes les valeurs. Cela ne signifie
pas qu'il la veut dans l'abstrait, Cela veut dire simplement que les actes des hommes de bonne foi ont
comme ultime signification la recherche de la liberté en tant que telle. Un homme qui adhère à tel
syndicat communiste ou révolutionnaire, veut des buts concrets ; ces buts impliquent une volonté
abstraite de liberté ; mais cette liberté se veut dans le concret. Nous voulons la liberté pour la liberté, et
à travers chaque circonstance particulière. Et en voulant la liberté, nous découvrons qu'elle dépend
entièrement de la liberté des autres, et que la liberté des autres dépend de la nôtre. Certes, la liberté
comme définition de l'homme, ne dépend pas d'autrui, mais dès qu'il y a engagement, je suis obligé de
vouloir en même temps que ma liberté, la liberté des autres, je ne puis prendre ma liberté pour but, que
si je prends également celle des autres pour but. »
SUJET 5
« J’aurais voulu vivre et mourir libre, c’est-à-dire tellement soumis aux lois, que ni moi ni personne n’eut
pût secouer l'honorable joug, ce joug salutaire et doux, que les têtes les plus fières portent d’autant plus
docilement qu’elles sont faites pour n'en porter aucun autre. J’aurais donc voulu que personne dans
l’Etat n’eût pu se dire au-dessus de la loi, et que personne au dehors n’en pût imposer que l'Etat fût
obligé de reconnaître ; car quelle que puisse être la constitution d'un gouvernement, s’il s’y trouve un
seul homme qui ne soit pas soumis à la loi, tous les autres sont nécessairement à la discrétion de celui-
là ; et s’il y a un chef national et un autre chef étranger, quelque partage d’autorités qu’ils puissent faire,
il est impossible que l’un et l’autre soient bien obéis et que l’Etat soit bien gouverné. Je n’aurais point
voulu habiter une république de nouvelle institution, quelques bonnes lois qu'elle pût avoir, de peur que
le gouvernement, autrement constitué peut-être qu'il ne faudrait pour le moment, ne convenant pas
aux nouveaux citoyens, ou les citoyens au nouveau gouvernement, l’Etat ne fût sujet à être ébranlé et
détruit presque dès sa naissance ; car il en est de la liberté comme de ces aliments solides et succulents,
ou de ces vins généreux, propres à nourrir et fortifier les tempéraments robustes qui en ont l’habitude,
mais qui accablent, ruinent et enivrent les faibles et délicats qui n’y sont point faits. »
ROUSSEAU, Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes
SUJET 6
« S'il est vrai que de tous les temps, depuis qu’il y a des hommes, il y a eu aussi des troupeaux humains
(confréries sexuelles, communautés, tribus, nations, Eglises, Etats) et toujours un grand nombre
d'hommes obéissant à un petit nombre de chefs ; si, par conséquent, l'obéissance est ce qui a été le
mieux et le plus longtemps exercé et cultivé parmi les hommes, on est en droit de présumer que dans la
règle chacun de nous possède en lui le besoin inné d’obéir, comme une sorte de conscience formelle qui
ordonne: «Tu feras ceci, sans discuter; tu t’abstiendras de cela sans discuter »; bref, c’est un «tu feras».
Ce besoin cherche à s'assouvir et à emplir sa forme d’un contenu ; il se taille sa part selon sa force, son
impatience et sa tension, sans beaucoup choisir, en grossier appétit qu’il est, et il accepte tout ce que lui
hurle à l’oreille n’importe quelle voix ayant autorité - parents, maîtres, lois préjugés sociaux, opinion
publique. Si l’évolution humaine est si étroitement bornée, si hésitante, si lente, souvent si régressive et
si piétinante, c’est que l’instinct grégaire de l’obéissance est celui qui s’hérite le plus aisément et qu'il
prospère aux dépens de l'art de commander. Que l’on imagine cet instinct poussé jusqu'à ses derniers
excès : il n'y aurait plus personne pour commander ni pour vivre indépendant ; ceux qui auraient ces
goûts se sentiraient bourrelés dans leur conscience et auraient besoin de quelque prétexte illusoire pour
pouvoir encore commander. Ils s’imagineraient, par exemple, qu'ils ne font qu’obéir. Cet état de choses
est celui de l’Europe moderne, je l'appelle la tartufferie des dirigeants. Pour imposer silence à leur
conscience, ils font semblant d’être les exécuteurs de commandements antiques et suprêmes (ceux des
ancêtres, de la Constitution, du droit, des lois ou même de Dieu), ou ils empruntent à la mentalité du
troupeau des formules grégaires et se donnent, par exemple, pour « le premier serviteur de l’Etat » ou «
l’instrument du bien public ».
SUJET 7
« La justice (l’équité) prend sa source parmi des hommes à peu près également puissants. Comme
Thucydide l’a bien compris (…). Là où il n’y a pas de puissance clairement reconnue pour prédominante
et où une lutte n’amènerait que des dommages réciproques sans résultat, naît l’idée de s’entendre et de
traiter au sujet des prétentions de part et d’autre : le caractère de troc est le caractère initial de la
justice. Chacun donne satisfaction à l’autre, en ce que chacun reçoit ce qu’il met à plus haut prix que
l’autre. On donne à chacun ce qu’il veut avoir, comme étant désormais sien, et en échange on reçoit
l’objet de son désir. La justice est ainsi une compensation et un troc dans l’hypothèse d’une puissance à
peu près égale : c’est ainsi qu’originairement la vengeance appartient au règne de la justice, elle est un
échange. Voilà pour l’origine de la justice. Parce que les hommes, conformément à leur habitude
intellectuelle, ont oublié le but originel des actes dits justes, équitables, et surtout parce que durant des
siècles les enfants ont été instruits à admirer et à imiter ces actes, peu à peu est née l’apparence qu’un
acte juste serait un acte non égoïste. »
SUJET 8
« En vain dirait-on que tous les gouvernements sont, ou devraient être fondés initialement sur le
consentement populaire, dans la mesure où les nécessités des affaires humaines le permettent. Car cela
va entièrement dans mon sens. Je maintiens en effet que les affaires humaines ne permettront jamais
un tel consentement, et rarement son apparence ; et que c’est la conquête ou l’usurpation – pour parler
clair, la force – qui constitue l’origine de presque tous les nouveaux régimes jamais établis dans le
monde, parce que c’est elle qui a ruiné ceux qui les précédaient. Je maintiens également que dans les
rares cas où un consentement peut paraître avoir joué, ce fut ordinairement de façon si irrégulière, si
limitée ou si fort mêlée de fraude et de violence, que ce consentement ne peut avoir eu grande autorité.
Mon intention n’est pas ici de nier que le consentement populaire soit une façon légitime de fonder le
gouvernement. Là où il a eu lieu, il est sûrement le fondement le meilleur et le plus sacré de tous. Je
prétends seulement qu’il n’a que fort rarement eu lieu, même sous une forme partielle, et presque
jamais dans sa pleine extension ; et qu’il faut bien, par conséquent, reconnaître quelque autre
fondement du gouvernement. »
David HUME, Essais politiques, 21è essai : du contrat originel in Quatre essais politiques, éd. T.E.R
bilingues, 1982, p.9.
CORRIGES
DISSERTATIONS
L’animalité: ensemble des caractères propres à l’animal (exemple : instincts, violence, immoralité etc.).
II – REFORMULATION
La conscience en tant que faculté de connaître et de juger éloigne- t-elle l’homme de l’instinct animal ?
III –PROBLEME
- Les guerres dans le monde, la perversion de la société moderne etc. constituent une preuve de la
présence de l’animalité en l’homme.
- Il existe chez l’homme un inconscient psychique qui détermine sa vie consciente et le pousse à agir de
manière instinctive ou irrationnelle comme les autres animaux.
Sigmund FREUD, Malaise dans la civilisation (1929) : « l'homme n'est point cet être débonnaire, au cœur
assoiffé d'amour, dont on dit qu'il se défend quand on l'attaque, mais un être, au contraire, qui doit
porter au compte de ses données instinctives une bonne somme d'agressivité. »
- La conscience est gouvernée par l’inconscient qui le rend faible et impuissant à faire le bien.
DESCARTES, Discours de la Méthode : Je suis « une substance dont toute l'essence ou la nature n'est que
de penser. »
Blaise PASCAL, Pensées : « L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature; mais c'est un roseau
pensant. »
- L’homme est, grâce à la conscience, le seul être capable de se projeter dans l’avenir et de penser le
passé.
HEIDEGGER dans son cours Les Concepts fondamentaux de la Métaphysique : l’homme un « être des
lointains. »
- L’inconscient : Instance psychique où sont emmagasinés les instincts, les pulsions, les désirs refoulés,
ensemble de la vie psychique qui échappe à la conscience.
- Nature : C’est le donné, c’est l’ensemble des dispositions innées chez un sujet.
II – REFORMULATION
L’inconscient en tant que l’ensemble des pulsions, représentations et désirs refoulés chez un sujet
donné est-il inné ou acquis ?
III –PROBLEME
FREUD, Métapsychologie : « Aussi bien chez l'homme sain que chez le malade, il se produit
fréquemment des actes psychiques qui, pour être expliqués, présupposent d'autres actes qui, eux, ne
bénéficient pas du témoignage de la conscience. »
- Les phénomènes inconscients (désirs, passions, etc.) sont indissociables de la définition de l’homme qui
est d’abord un animal.
Blaise PASCAL, Pensées: « L'homme n'est ni ange, ni bête, et le malheur veut que qui veut faire l'ange
fait la bête. »
Cf. Les travaux du psychologue Jean PIAGET qui reconnaît l'existence d'un « inconscient intellectuel »
présent dès la naissance qui prédispose à apprendre. (In Le temps et le développement intellectuel de
l'enfant, 1962.)
- La nature de l’inconscient est déterminée par l’impact de l’éducation, des évènements et des
influences de l’histoire de l’individu.
William WORDSWORTH (1770-1850) : « L’enfant est le père de l’homme. » (Figure dans un poème
intitulé The Rainbow).
Cf. FREUD, dans Cinq leçons sur la psychanalyse, a mis en évidence l’importance des expériences
sociales vécues par le sujet dans la formation de son inconscient.
Cf. Karl. G. JUNG à travers sa notion d’ ‘‘inconscient collectif’’ comme représentant l’héritage spirituel de
l’humanité.
Mal nécessaire : pis-aller, ce dont on doit se contenter faute de mieux, dommage indispensable.
II – REFORMULATION
L’Etat en tant que forme d’organisation sociale caractérisée par la communauté de territoire, de lois et
de gouvernement, constitue-t-il un dommage indispensable ?
III –PROBLEME
- L’État apparait comme un appareil de répression systématique à travers les forces de l’ordre qui
imposent sa volonté.
Louis ALTHUSSER, dans Idéologies et appareils idéologiques d'Etat, relève les ARE ou Appareils
Répressifs d’Etat (la police, la gendarmerie, l’armée) et les AIE ou Appareils Idéologiques d'Etat (la
presse, l'école,...)
- L’Etat, en imposant des règles contraires à ou indépendantes de notre volonté apparait comme un
organisme qui enchaine ses membres dans des contraintes.
BAKOUNINE : « l’Etat est un vaste cimetière où viennent s’enterrer toutes les manifestations de la vie
individuelle. »
- L’État, en instaurant des lois arbitraires et partisanes est un instrument de domination et d’exploitation
du peuple par les gouvernants.
ROUSSEAU, Du Contrat social : « Les lois sont toujours utiles à ceux qui possèdent et nuisibles à ceux qui
n'ont rien. »
K. MARX, L’Idéologie allemande : « Toute classe qui aspire à la domination doit conquérir d'abord le
pouvoir politique pour représenter à son tour son intérêt propre comme étant l'intérêt général. »
- L’État est une forme d’organisation sociale qui met fin à l’atmosphère de violence systématique des
sociétés humaines.
T. HOBBES, Le Léviathan : L’état de nature est une « guerre de chacun contre chacun. »
- L’État réconcilie les intérêts particuliers des citoyens et sa vocation universelle en prenant en compte
les besoins de tous et de chacun.
Cf. HEGEL, Principes de la philosophie du droit : l’Etat réalise la réconciliation du subjectif et de l'objectif.
SPINOZA, Traité théologico-politique : « La fin de l’État, c’est la sécurité, la liberté et non la domination.
»
J.J. ROUSSEAU, Du Contrat social : « L'obéissance à la loi qu’on s’est prescrite est liberté.»
II – REFORMULATION
III –PROBLEME
- Dans la pratique quotidienne, l’Etat use de violence physique et psychologique pour imposer son
autorité et sa volonté.
Louis ALTHUSSER, dans Idéologies et appareils idéologiques d'Etat, les deux axes de violences de l'Etat,
relève les ARE ou Appareils Répressifs d’Etat (la police, la gendarmerie, l’armée) et les AIE ou Appareils
Idéologiques d'Etat (la presse, l'école...).
- Les actions de L’Etat visent toutes à domestiquer, aliéner, dépouiller l’individu de toute personnalité,
l’Etat décidant à sa place et le réduisant ainsi au rang d’animal.
SCHOPENHAUER, Pensées et fragments : « l'Etat n'est que la muselière dont le but est de rendre
inoffensive cette bête carnassière, l’homme et de faire en sorte qu'il ait l'aspect d'un herbivore. »
- La violence de l’Etat ne se justifie pas à partir du moment les hommes naturellement bons peuvent
cohabiter pacifiquement sans atteintes à leur dignité et leur intégrité pourvu qu’on sache les convaincre.
Georges GUSDORF, La Vertu de force : toute action de violence résulte d'un acte de désespoir, elle est
une « énergie de désespoir. » Seuls ceux qui échouent à triompher par la raison ou le bon sens, c'est-à-
dire par des arguments rationnellement convaincants, s’abaissent à nuire et à s'imposer aux autres par
la violence.
- Les hommes sont si naturellement violents qu’il faut un pouvoir fort pour les amener à vivre
pacifiquement.
HOBBES, Le Léviathan : « Aussi longtemps que les hommes vivent sans un pouvoir commun qui les
tienne tous en respect, ils sont dans cette condition qui se nomme guerre, et cette guerre est guerre de
chacun contre chacun. »
- L’absence de violence d’Etat entraine l’anarchie dans laquelle la condition des hommes est pire en
raison d’une violence plus scandaleuse et préjudiciable à tous.
- Le droit et la force doivent soutenir mutuellement l'action politique pour que l’Etat atteigne ses
objectifs régaliens.
Blaise PASCAL, Pensées : « la justice sans la force est impuissante et la force sans la justice est
tyrannique »
Paul VALERY, Regards sur le monde actuel : « Si l'Etat est fort il nous écrase, s'il est faible, nous périssons.
»
Réponse : la violence s’impose comme une nécessité dans l'exercice du pouvoir d'Etat dans le strict
respect des droits du citoyen.
II – REFORMULATION
- La solitude est source de détresse pour l’homme.
III –PROBLEME
- Le prochain est indispensable à mon humanisation et à ma réalisation car coupé du milieu social,
l’enfant reste un simple animal.
Lucien MALSON, Les enfants sauvages : « Il faudrait admettre que les hommes ne sont pas des hommes
hors de l'ambiance sociale. »
Lucien MALSON y fait la description détaillée de ces enfants dérobés très jeunes à leurs parents ou
perdus, qui deviennent enfants-loups, enfants-léopards, enfants-gazelles, enfants-sangliers, ...- dont les
cas célèbres du “Sauvage de l’Aveyron”, de Gaspard Hauser, etc.
- Autrui est une source d’enrichissement et d’aide pour moi car il m’apporte ce que je n’ai pas.
SAINT-EXUPERY, Terre des hommes : « Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m'enrichis. »
- Autrui est source gène et d’angoisse qui par sa présence, son regard, ses actes etc., m’oblige à
renoncer à mes désirs et envies et me dépouille de mes capacités.
SARTRE, L'être et le néant : « Je saisis le regard de l'autre au sein même de mon acte, comme
solidification et aliénation de mes propres possibilités. »
- Autrui est un être égoïste qui vise à m’instrumentaliser, me nuire voire me détruire au profit de ses
intérêts.
Sigmund FREUD, Malaise dans la civilisation (1929) : « l'homme n'est point cet être débonnaire, au cœur
assoiffé d'amour, dont on dit qu'il se défend quand on l'attaque, mais un être, au contraire, qui doit
porter au compte de ses données instinctives une bonne somme d'agressivité. » Réponse : l’enfer est
vraiment l’absence des autres.
SUJET 6 : Suffit-il d'appliquer le droit pour que règne la justice ?
Suffit-il : Faut-il seulement, uniquement, avoir juste la quantité, la qualité, la force nécessaire. Faut-il se
contenter
Droit : Ensemble des lois, des normes et des règles régissant une communauté humaine, Le droit positif.
II – REFORMULATION
Le respect scrupuleux des lois est-il suffisant à l'établissement de l'équité dans la société ?
III –PROBLEME
- Le droit, sous le prétexte de garantir l’intérêt général sert en réalité des intérêts particuliers.
MARX : la loi est un « instrument d’exploitation de l'homme par l’homme » et l’Etat, «une police au
service de la classe dominante. »
- La loi a pour seule fin de supprimer nos libertés naturelles et apparait comme un instrument
d’oppression.
BAKOUNINE : « l’Etat est un immense cimetière où viennent s’enterrer toutes les manifestations de la
liberté » Socialisme autoritaire et libertaire. »
- Dans le principe, le droit, émanation de la volonté générale, crée une égalité de fait entre les hommes
ce qui favorise l’égale dignité des citoyens.
ROUSSEAU, Du contrat social : « Il n'y a donc pas de liberté sans lois, ni où quelqu'un est au-dessus des
lois. »
- Le droit assure l’harmonie sociale et protège contre les abus, les comportements arbitraires d’autrui en
définissant des limites précises pour tous.
KANT : « Le droit est l'ensemble des conditions qui permettent à la liberté de chacun de s'accorder avec
la liberté de tous. »
Réponse : la loi reste la condition nécessaire mais non suffisante d'instauration de la justice. Il faut donc
la parfaire en prenant en compte les intérêts du peuple
Liberté : état de l’être qui n’obéit qu’a sa volonté indépendamment de toute contrainte extérieure.
Loi: Ensemble précis de règles censés régir l’activité dans une société ou un groupe donné.
II – REFORMULATION
La liberté relève exclusivement de la soumission aux normes qui régissent la vie sociale.
III –PROBLEME
- La loi, en tant que l’émanation de la conscience et l’intelligence d’une société, exprime la volonté du
peuple.
MONTESQUIEU, De l’esprit des lois : « La liberté consiste à ne dépendre que des lois. »
ROUSSEAU, Du contrat social : « L’obéissance à la loi qu’on s’est prescrite est liberté. »
- La loi prend en compte les intérêts de tous les citoyens et rend compossibles (possibles simultanément)
la liberté de tous.
Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen du 26 août 1789, article 4 : « La liberté consiste à
pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui : ainsi, l'exercice des droits naturels de chaque homme n'a
de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits. »
- La liberté résultant de la loi est sécurisée tandis que son alternative, le droit du plus fort, crée un état
de non-droit et met constamment en danger la liberté naturelle de chacun.
- D’un point de vue étymologique, la liberté, en tant qu’absence de détermination, est absolument niée
par la loi qui est détermination.
- Le rejet de toute forme d’État et de toute forme d’autorité est nécessaire pour être libre. BAKOUNINE,
Fédéralisme, socialisme et antithéologisme (1867) : « C'est l'Etat, c'est l'autel de la religion politique sur
lequel la société naturelle est toujours immolée : une universalité dévorante, vivant de sacrifices
humains, comme l'Église. »
Karl MARX, L'Idéologie allemande : l'Etat est un « instrument d'exploitation de l'homme par l'homme »
Selon Calliclès, la loi est une conspiration contre nature des faibles dans leur lutte contre les plus forts.
Cf. PLATON, Gorgias.
Nation : communauté humaine caractérisé par la conscience de son identité historique par l’unité
linguistique, la communauté d’intérêts et la poursuite d’un idéal commun.
Utopie: chimère, vue de l’esprit, illusion, ce qui ne peut pas être réalisé.
II – REFORMULATION
La nation en tant que communauté humaine éprouvant le désir de vivre ensemble, est-elle impossible à
réaliser ?
- La nation n’est pas une réalité matérielle mais un mot, un simple concept.
RENAN, Qu’est-ce qu’une nation ? « Une nation est une âme, un principe spirituel. »
- La nation apparait comme un slogan politique qui réussit à fédérer, pendant un certain temps, toutes
les énergies et mentalités d’un pays autour d’un projet politique.
G. BURDEAU, Traité de la science politique : une nation, c’est un rêve d’avenir partagé. »
- L’expérience montre que la nation, même quand il semble exister, est fragile et susceptible à tout
moment de s’effondrer.
E. RENAN, Qu’est-ce qu’une nation ? : « L’existence d’une nation est un plébiscite de tous les jours. »
- L’expérience nous montre à travers les exemples d’Etats qui sont devenus des nations à la suite de
siècles de communauté d’histoire, de guerre ou de religion que la construction de la nation est juste une
question de temps et de volonté.
MAUSS (Marcel), La Nation : « Nous entendons par nation une société matériellement et moralement
intégrée, à pouvoir central stable, permanent, à frontières déterminées, à relative unité morale,
mentale et culturelle des habitants qui adhèrent consciemment à l’État et à ses lois. »
- Il existe objectivement des ingrédients naturels sur lesquels la nation peut se fonder à savoir les liens
matériels ou ethniques des citoyens tels que la race, la langue, la religion.
- Qu’on le veuille ou non, la nation est l’aboutissement naturel d’un Etat en raison des relations que la
vie sociale favorise et qui font disparaitre les clivages et différences.
Henri LEFEBVRE, De l’État : « la nation précède l’État ; elle est son berceau, elle fournit le territoire sur
lequel s’exerce la souveraineté […] elle est le cadre naturel de la communauté politique.»
Réponse : La nation est un projet réalisable qu’il faut cependant continuellement protéger car il peut
s’effondrer.
Athéisme : Doctrine ou attitude qui nie l’existence de Dieu, qui ne croit pas en Dieu et par voie de
conséquence, en la religion.
Illusion: Apparence trompeuse dénuée de la réalité, croyance fausse mais séduisante pour l’esprit.
II – REFORMULATION
III –Problème
LA BIBLE, Jean 1 :18 : « Personne n'a jamais vu Dieu » (version Louis Segond 1910)
XENOPHANE : « Les Ethiopiens font leurs Dieux noirs et avec le nez camus, les Thraces disent que les
leurs ont les yeux bleus et cheveux rouges. »
Charles de Secondat, baron de la Brède et de MONTESQUIEU, Lettres Persanes (1721) : « Si les triangles
faisaient un Dieu, ils lui donneraient trois côtés. »
- L’existence malgré tout d’un Dieu personnel résulte plutôt de la déformation de la réalité pour nourrir
l’impuissance voire la paresse de l’homme face aux réalités de la vie ou satisfaire des ambitions
politiques.
FREUD, Malaise dans la civilisation: « Des êtres humains s'efforcent ensemble et en grand nombre de
s'assurer bonheur et protection contre la souffrance au moyen d'une déformation chimérique de la
réalité. » (Trad.fr. PUF, 1979)
- La persistance du mal remet en cause la conception traditionnelle d’un Dieu bon et juste.
VOLTAIRE : « Dieu a fait l'homme à son image, mais l'homme le lui a bien rendu. » In Guy de Maupassant,
Contes et nouvelles, La Horla.
- L’idée de Dieu est partagée universellement tant dans le temps que dans l’espace par des peuples qui
étaient pourtant séparés.
Sully PRUDHOMME : « J’en arrive à me définir Dieu simplement : ce qui me manque pour comprendre
ce que je ne comprends pas. »
- Dieu est l’idée du parfait que j’ai en moi, dont je suis l’image affaiblie et qui existe nécessairement du
fait que l’existence est comprise dans la perfection.
- Dieu est une nécessité morale sans lequel l’homme glisse vers l’immoralité et l’animalité.
Francis BACON : « Il est vrai qu'un peu de philosophie incline l'esprit de l'homme à l'athéisme, mais une
philosophie profonde amène les esprits des hommes à la religion. » Essais, sur l'Athéisme.
SUJET 10: Le regain de la foi religieuse dans un monde gagné par la rationalité scientifique est-il un
phénomène insolite ?
II – REFORMULATION
La recrudescence du phénomène religieux dans une société profondément portée vers les sciences est-
elle surprenante ?
III –PROBLEME
Charles DARWIN : « La science et le Christ n'ont rien à voir l'un avec l'autre, sinon dans la mesure où
l'habitude de la recherche scientifique enseigne la prudence au moment d'accepter une preuve quelle
qu'elle soit. »
- La science apparait comme une déconstruction voire une abolition des vérités et fondements de la
religion.
BACHELARD, La psychanalyse du feu : « il n’y a pas de vérités premières mais des erreurs premières. »
- Avec les prouesses de la techno-science qui comblent les aspirations de l’homme, Dieu semble être
réduit au chômage par la science.
Axe 2 : Face aux limites de la science, la religion s’offre à nous comme une panacée
- Sur le plan de la connaissance, il apparait évident que malgré l’effort de la science, certains
phénomènes sont restés inexplicables.
KANT, Critique de la raison pure « J’ai dû limiter le savoir pour lui substituer la croyance »
- Science et technique permettent de combler les besoins matériels de l’homme mais elles ne peuvent
satisfaire la soif spirituelle et religieuse de ce dernier.
Francis BACON, Essais de morale et de politique (1597) : « Les troubles et l'adversité ramènent à la
religion. »
- La religion apparait comme le remède aux clivages et angoisses nées dans nos sociétés du fait du
développement désordonné et inhumain des sciences.
BERGSON, Les deux sources de la morale et de la religion : « Qu’on interprète la religion d’une manière
ou d’une autre, qu’elle soit sociale par essence ou par accident, un point est toujours certain, c’est
qu’elle a toujours joué un rôle social. »
Louis PASTEUR : « Un peu de science éloigne de Dieu, beaucoup de science y ramène. » (Ici, il pastiche
BACON.)
Réponse : La résurgence de la religion dans un monde de rationalité scientifique s’inscrit dans l’ordre
des choses.
Pratique religieuse : Respect et application (stricte) des règles et dogmes relatifs au sacré ou à la
puissance divine par une communauté.
II – REFORMULATION
III –PROBLEME
Cf. Auguste COMTE et la loi des trois états dans Cours de philosophie positive.
Arthur SCHOPENHAUER, Parerga : « Les religions sont comme les vers luisants : pour briller, il leur faut
de l'obscurité. »
- La religion étant pure illusion et fuite de responsabilité, la pratique religieuse est vide de sens.
FREUD, L'avenir d'une illusion : « Je suis en contradiction avec vous lorsque, poursuivant vos déductions,
vous dites que L'homme ne saurait absolument pas se passer de la consolation que lui apporte l'illusion
religieuse. »
Jean-Paul SARTRE : « La religion, c'est l'échappatoire de ceux qui sont trop lâches pour se reconnaître
responsables de leurs propres destinées. »
- Il est nécessaire d’abandonner la pratique religieuse pour cultiver les sciences et la technique, seules
valeurs contemporaines nécessaires à notre émancipation économique et matérielle.
MARX, Critique de la philosophie du droit de Hegel : « L'abolition de la religion en tant que bonheur
illusoire du peuple est l'exigence que formule son bonheur réel. »
- L’homme, en tant qu’être de conscience et de réflexion, ne peut qu’être religieux quand il se pose
certaines questions sur l’origine de l’univers auxquelles il ne trouve aucune réponse.
Francis BACON, Essais, sur l'Athéisme : « Il est vrai qu'un peu de philosophie incline l'esprit de l'homme à
l'athéisme, mais une philosophie profonde amène les esprits des hommes à la religion. »
FREUD, Nouvelles conférences sur la psychanalyse : « La science en effet ne peut rivaliser avec elle [la
religion], quand il s’agit d’apaiser la crainte de l’homme devant les dangers et les hasards de la vie ou de
lui apporter quelque consolation dans les épreuves. »
- La religion apparait comme le remède aux problèmes de moralité et de cohésion dans nos sociétés
modernes.
BERGSON, Les deux sources de la morale et de la religion : « Qu’on interprète la religion d’une manière
ou d’une autre, (…), un point est toujours certain, c’est qu’elle a toujours joué un rôle social. »
COMMENTAIRES
SUJET 1
I/ Eléments de l’introduction
Structure logique
1er mouvement : (L1 – L10) « Comment n’être……de nature. » : Caractéristiques des cerveaux animal et
humain.
2ème mouvement : (L11 - L12) « Radicale aussi…… conscience humaine. » : Différence de nature entre la
conscience humaine et la conscience animale.
Critique interne
L’auteur commence par montrer les caractéristiques distinctives des différents cerveaux, animal et
humain, pour mettre en exergue la différence de nature entre la conscience animale et la conscience
humaine. Cette démarche démonstrative est en adéquation avec son intention. Toutefois, l’emploi de
l’expression « conscience de l’animal, même le plus intelligent » pourrait susciter un débat.
Critique externe
Références possibles
Pascal, Pensées (1670) : « L’homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature; mais c'est un roseau
pensant. »
Nietzsche, La volonté de puissance, livre troisième : Les données de la conscience « sont des
phénomènes secondaires. »
Freud, Une difficulté de la psychanalyse, Essais de psychanalyse appliquée : « le moi n'est maître dans sa
propre maison. » (Trad. Marie Bonaparte et Mme E. Marty.)
SUJET 2
I/ Eléments de l’introduction
Thèse : Tandis que les choses de la nature n’existent qu'immédiatement, l'homme lui a une double
existence.
Structure logique
1er mouvement : « Les choses ... un être pour soi.» : La différence entre l'existence des choses de la
nature et celle de l'homme.
2ème mouvement : « Cette conscience de soi ... sa propre activité. » Les deux modes d'acquisition de la
conscience de soi.
Critique interne
Critique externe
Références possibles
- Parce qu’il est capable d’affirmer son autonomie ou sa singularité existentielle en disant "je", l'homme
reste de loin supérieur aux autres êtres de la nature.
KANT, Anthropologie du point de vue pragmatique : « Posséder le “JE” dans sa représentation … élève
infiniment l’homme au-dessus de tous les autres êtres vivants. »
- La conscience permet à l’homme de prendre conscience de lui comme d’un être distinct et supérieur.
- L’homme est aussi sauvage et barbare que les autres animaux comme en témoignent ses rapports avec
autrui (crimes, guerres, etc.)
FREUD, Malaise dans la Civilisation : « L'homme ... est un être qui compte au nombre de ses données
instinctives, une bonne somme d'agressivité. »
- Le phénomène de la conscience est accessoire par rapport aux mécanismes biologiques du corps qui
représente sa vraie nature.
NIETZSCHE soutient que la conscience n’est qu'un « épiphénomène ». C'est un organe qui s'est mal
développé. Pour lui, les penseurs qui font prévaloir la 'conscience de soi au détriment de l'instinct et des
désirs, en un mot au détriment de la « Volonté de Puissance », sont en réalité les faibles et les vaincus
de la vie. Cf. NIETZSCHE, La volonté de puissance.
SUJTET 3
I/ Eléments de l’introduction
Thèse : L’oubli est un pouvoir actif qui permet de maintenir l’ordre psychique.
Structure logique
1er mouvement : (L1 – L14) « L’oubli n’est pas………… L’étiquette. » : La fonction positive de l’oubli.
Critique Interne
Critique externe
Références possibles
FREUD, Psychopathologie de la vie quotidienne : « Un nom est oublié soit parce qu'il rappelle lui-même
une chose désagréable, soit parce qu'il se rattache à un autre nom, susceptible de provoquer un
sentiment désagréable. »
BERGSON insiste sur l’oubli qui nous est nécessaire pour rester au contact de l'action présente et oublier
momentanément les "informations inutiles” à l'action présente.
« Si, comme nous le disions, la conscience retient le passé et anticipe l'avenir, c'est précisément, sans
doute, parce qu'elle est appelée à effectuer un choix.» H.BERGSON, L’énergie spirituelle, Paris, PUF,
1959, p.12
PLATON présente l’oubli comme une sorte de déchéance ou d'échec qui consacre la chute de l'âme dans
le corps après le choix de notre destinée et qui nous prive des vérités en contact avec lesquelles nous
étions avant notre venue sur terre. Cf. La République. Livre X
SUJET 4
I/ Eléments de l’introduction
Thèse : Si la liberté implique une volonté abstraite, elle se réalise dans le concret.
Structure logique
1er mouvement : « Lorsque ... le concret. » La liberté comme fondement de toutes les valeurs est une
réalité.
2è mouvement : « Nous voulons ... pour but » La liberté individuelle est tributaire de celle des autres.
Critique interne
Intention : Montrer que la liberté n'est pas abstraite, mais elle est concrète.
Critique externe
Enjeu : Le bonheur.
Enjeu problématisé : la liberté concrète qui implique nécessairement autrui est-elle la condition du
bonheur ?
Références possibles
- L’autre, loin de nous rendre heureux, constitue une barrière à notre affirmation.
FREUD, Malaise dans la civilisation : « l'homme n’est point cet être débonnaire au cœur assoiffé
d’amour...mais un être qui compte au nombre de ses données instinctives une bonne somme
d’agressivité. »
SUJET 5
I/ Eléments de l’introduction
Problème : A quelle condition la liberté de l'homme et la souveraineté de l’Etat peuvent être garanties ?
Thèse : Seule la soumission aux mêmes lois garantit la liberté de l’homme et la souveraineté de l'Etat.
Structure logique
- 1er mouvement : « J’aurais voulu vivre ... que l’Etat soit bien gouverné » : Nécessité de la soumission à
la loi pour le citoyen et l’Etat.
- 2ème mouvement : « Je n’aurais point voulu ...n’y sont point faits » : Nécessité de la conservation des
lois établies.
Critique interne
Intention : Montrer que seule la loi sert de socle à une société organisée.
Critique externe
Références possibles
MONTESQUIEU, De l'Esprit des lois : « La liberté est le droit de faire tout ce que les lois permettent »
- Les lois de l’Etat sont le moyen privilégié des gouvernants pour dominer les masses.
Karl MARX, L'Idéologie allemande : l'Etat est un « instrument d'exploitation de l'homme par l'homme ».
Mikhaïl BAK0UNINE, Fédéralisme, socialisme et antithéologisme : « C'est l'État, c'est l'autel de la religion
politique sur lequel la société naturelle est toujours immolée : une universalité dévorante, vivant de
sacrifices humains. »
SUJET 6
I/ Eléments de l’introduction
Thèse : L'instinct d'obéissance poussé à l'extrême transforme les hommes en « troupeaux humains » et
conduit ceux qui commandent à se réfugier derrière ces artifices.
Structure logique
1er mouvement :- « S'il est vrai ... opinion publique » : L'instinct d'obéissance conditionne l'homme dans
tous ses actes.
2ème mouvement : « Si l'évolution ... bien public » : Les méfaits de l'instinct d'obéissance.
Critique interne
Intention : Dénoncer les méfaits de l'instinct d'obéissance dans l'épanouissement du genre humain.
Critique externe
- Enjeu : La liberté
Références possibles
- Toute obéissance du peuple (les faibles) à la loi qui est l’émanation des gouvernants (hommes forts)
est vécue comme une aliénation.
BAKOUNINE : « l’Etat est un vaste cimetière où viennent s’enterrer toutes les manifestations de la vie
individuelle. »
J.J. ROUSSEAU, Du Contrat social : « L'obéissance à la loi qu’on s’est prescrite est liberté»
MONTESQUIEU, De l’esprit des lois : « La liberté consiste à ne dépendre que des lois. »
- Sur le plan psychologique, la liberté s’impose comme obéissance au « Bon Sens » et non à celle du
corps qui relève plutôt des passions et des « esprits animaux ». Cf. DESCARTES, Traité des passions
- Au plan religieux, obéir libère le croyant de toutes les pressions et angoisses et constitue une source de
"cohésion sociale” et d’élan humanitaire pour le corps social. Cf. Henri BERGSON, Les deux sources de la
morale et de la religion.
SUJET 7
I/ Eléments de l’introduction
Structure logique
Critique interne
Intention : Critiquer la conception commune de la justice selon laquelle la justice est altruiste.
Nietzsche à travers une démarche démonstrative explique ce qui selon lui est la véritable origine de la
justice. Une telle démarche est en adéquation avec son intention. Toutefois, on peut noter que l’emploi
de certaines expressions mercantiles (troc, échange, compensation) enlève à la justice son caractère
éthique.
Critique externe
Enjeu : La morale
Références possibles
Aristote, Ethique à Nicomaque : il arrive que par égoïsme, « un homme … s’applique constamment à
accomplir plus que tout autre des actes de justice, de tempérance, ou de toute autre vertu » IX, 8, 1168-
1169b
- Selon les philosophes du contrat, c’est par un acte d’auto-conservation donc égoïste que naît la société.
Cf. Hobbes, Léviathan
ROUSSEAU, Emile ou de L’Education : » Ce serait une trop abominable philosophie que celle où l’on
serait embarrassé des actions vertueuses ; où l’on ne pourrait se tirer d’affaire qu’en leur controuvant
des intentions basses et des motifs sans vertu. » Livre IV, Profession de foi du vicaire savoyard
- La justice doit reposer sur la moralité et non sur les circonstances occasionnelles.
Cf. La thèse de l’impératif catégorique[1] de Kant : « Agis de façon telle que tu traites l'humanité, aussi
bien dans ta personne que dans tout autre, toujours en même temps comme fin, et jamais simplement
comme moyen. » Fondation de la métaphysique des mœurs in Métaphysique des mœurs, I, Fondation,
Introduction, trad. Alain Renaut, p. 108.
SUJET 8
I/ Eléments de l’introduction
Thèse : Ce n’est pas le consentement qui fonde le gouvernement mais plutôt la force.
Structure logique
Critique interne
On peut reprocher à l’auteur le peu de rigueur dont il fait preuve dans l’argumentation. Il affirme qu’en
vain on pourrait soutenir que tous les gouvernements sont ou devraient être fondés sur le
consentement populaire. Et il ajoute avec insistance que les affaires humaines ne permettent pas un tel
consentement. Mais, paradoxalement, il révèle qu’il n’a que fort rarement eu lieu et mieux, que là où il a
eu lieu, il est sûrement le fondement le meilleur et le plus sacré de tous.
Critique externe
Références possibles
- C’est la force qui contraint les hommes à vivre ensemble. La divergence de leurs intérêts rend illusoire
le consentement populaire comme fondement de la société.
Hobbes, Léviathan : « Aussi longtemps que les hommes vivent sans un pouvoir commun qui les tienne
tous en respect, ils sont dans cette condition qui se nomme guerre, et cette guerre est guerre de chacun
contre chacun. »
- Les hommes étant méchants, l’usage de la force est indispensable pour le maintien du souverain au
pouvoir. Cf. Machiavel, Le Prince.
- Tout pouvoir établi sur la seule force physique risque d'être renversé par une force supérieure. Aussi,
le droit seul doit fonder le pouvoir politique pour un pouvoir stable.
Rousseau, Du contrat social : « Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître, s'il ne
transforme sa force en droit et l'obéissance en devoir. »
[1] L'impératif catégorique (ou apodictique) correspond à ce qui doit être fait inconditionnellement.
Seules des actions dont la maxime sera conforme à ce principe seront morales. Il n'y a pas ici de fin
instrumentale, l'impératif catégorique s'impose de lui-même sans autre justification.