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MR SEYDI - Leçon 1 Philo

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Mr SEYDI DG du Groupe Scolaire Saint Christophe de Júwal *** Eduquer c’est Sauver

Préscolaire, Elémentaire, Moyen & Secondaire. Sis à Keur Massar // Dakar-Sénégal


Tél : (+221) 77 547 69 20 // 78 281 35 26
G.S.C.J, organise des cours de renforcement dans les matières dominantes pour tous les niveaux

MET A VOTRE DISPOSITION DES LEÇONS DE PHILOSOPHIE

DOMAINE I : LA REFLEXION PHILOSOPHIQUE


Résume Leçon 1 : LES ORIGINES ET LES GRANDES INTERROGATIONS PHILOSOPHIQUES

Epigraphe : « la philosophie est fille de l’étonnement » Cf. Aristote

INTRODUCTION :
La philosophie est une discipline, née de notre étonnement au sujet du monde et de notre propre
existence, qui s’imposent à notre intellect comme une énigme dont la solution ne cesse dès lors de
préoccuper l’humanité, est défini dans un premier temps comme SOPHOÏ c’est-à-dire ceux qui cherchaient
à connaitre les réalités divines et humaines. Le terme philosophie, se compose du grec philein, qui veut dire
« aimer », et de Sophia, qui signifie « sagesse ». La philosophie se fonde donc sur la quête d’un savoir. Le
terme philosophique reviendrait à Pythagore, qui aurait, par modestie, renoncé à se dire « sage » pour se
contenter d’être « ami de la sagesse ».

I- Qu’est-ce que la philosophie ?


D’un point de vue étymologique le mot philosophie signifie « Amour de la sagesse » ; de ce point de
vue-là nous pouvons dire sans risque de nous tromper que cette définition de la philosophie comme amour
de la sagesse donne raison à Pythagore qui, ayant été considéré par ses contemporains grecs comme savant
et sage à la fois, réagit en disant modestement qu’il n’est ni l’un ni l’autre. Je suis qu’un philosophos, c’est-
à-dire un amoureux de la sagesse. La qu’est-ce que la philosophie ?, est une question à double sens, si
elle se pose facilement et clairement, la réponse ne vient pas aisément et les mots pour définir la philosophie
deviennent une denrée rare. La réponse se révèle ainsi problématique. C’est pourquoi lors de son cours
inaugural, à la question qu’est-ce que la philosophie ?, Jules Lachelier répondu à son étudiant : « Je ne sais
pas ». Cette réponse en apparence scandaleuse ne souffre cependant d’aucune impertinence car, comme
l’indique Karl Jaspers, on « n’est d’accord ni sur ce qu’est la philosophie, ni sur ce qu’elle vaut.
La philosophie, d’après cette étymologie, n’est pas seulement l’amour de la connaissance, de la
sagesse, du savoir, c’est aussi une activité par laquelle on cultive les facultés de son esprit. La philosophie
demande de la retenu et de la patience. C’est ce que semble nous dire Gilles Deleuze et Félix Guattari dans
leur ouvrage intitulé qu’est-ce que la philosophie ?où ils écrivent : « Peut-être ne peut on poser la

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question qu’est-ce que la philosophie que tard, quand vient la vieillesse et l’heure de parler
concrètement. C’est une question qu’on se pose quand on n’a plus rien à demander ».
La philosophie est une réflexion rationnelle, critique qui se base sur le doute et une suspension du
jugement qui permet de cherche la vérité non pas dans la voie aveugle et la conviction mais uniquement dans
la rationalité. Philosopher est ainsi une pratique propre aux Hommes normaux ou ordinaires. Précisons
cependant que, chez les humains, nul n’est au point de ne rien désirer du tout. Un tel état est réservé aux
bêtes qui n’ont-elles pour seul souci que leur subsistance. C’est ce que nous dit Descartes en ces termes : «
Les bêtes brutes, qui n’ont que leur corps à conserver, s’occupent continuellement à chercher de quoi
le nourrir ; mais les Hommes, dont la principale partie est l’esprit, devraient employer leurs
principaux soins à la recherche de la sagesse, qui en est la vraie nourriture ». Le philosophe, en tant
qu’être aimant, commence par ressentir un manque de sagesse. C’est ce qui le distingue à la fois de
l’Homme du sens commun, celui de la certitude immédiate, du pseudo-savant, l’Homme d’une spécialité
positive ou d’une technique, et du politique, l’Homme du pouvoir, qui eux croient d’emblée avoir, savoir ou
pouvoir, sous prétexte qu’ils disposent d’une certitude, d’une science ou technique particulière ou d’une
certaine efficacité voire réussite pratique, alors que le philosophe lui ne prétend, au point de départ, posséder
aucune connaissance ni puissance. Tout philosophe ou amoureux de la sagesse n’hésitera pas à faire sien
l’aveu d’ignorance socratique. La conscience de son inconscience ; tel est au demeurant le premier pas de
toute science. La connaissance ne débute en effet jamais par une certitude. Mais toujours par une
interrogation …
La philosophie a aussi une finalité morale et pratique : et le philosophe qui vit selon la raison
s’efforce de vivre en sage et de suivre le bien pour atteindre le bonheur. Ainsi en philosophie la recherche
est plus importante que la possession. L’essence de la philosophie réside dans une quête perpétuelle car on
n’est jamais satisfait de ce que l’on sait. La soif de connaître est inextinguible chez le philosophe. C’est à
juste raison que même Socrate s’estimait pauvre en matière de connaissance. Ainsi disait-il « Tout ce que
je sais c’est que je ne sais rien ». Ce ton de modestie doit apparaître chez tout individu animé de la volonté
de savoir.
Le mot philosophie a plusieurs sens dans notre langage, et ces sens dépendent d’un contexte. Ce
contexte est défini par ce que fait la personne qui parle ou dont on parle, par l’objet de notre discours, ou par
l’activité dans laquelle nous sommes engagés. Par exemple : on dit quelqu’un subit une épreuve avec
philosophie ; dans l’épreuve, quelqu’un dit : « Il faut être philosophe », « Il faut prendre les choses avec
philosophie », etc. ; le mot philosophie ici est synonyme de calme, de contrôle de soi, et bien souvent de
résignation ; être philosophe, c’est aussi avoir des opinions en faisant preuve d’esprit critique, en étant
capable de penser par soi-même et vivre sa pensée. La philosophie étant un champ toujours en chantier fait
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dire Karl Jaspers que: « Faire de la philosophie c’est être en route. Les questions, en philosophie, sont
plus essentielles que les réponses, et chaque réponse devient une nouvelle question ». Ce qui caractérise
le philosophe ce n’est pas l’érudition mais plutôt la lucidité. Autrement dit, pour être philosophe mieux
vaut avoir une tête bien faite qu’une tête bien pleine.
Le but d’introduction à la philosophie n’est pas donc d’enseigner un savoir positif mais il est
l’occasion de mise à jour des moyens par lesquels on apprend à penser. C’est dans cette perspective que
Kant dira dans l’anthropologie qu`« On ne peut pas apprendre la philosophie mais on apprend à
philosopher ». Il faut pourtant dire que pour le philosophe, on ne s’interroge pas pour rejeter mais plutôt
pour comprendre mieux et pour connaitre plus. On peut donc dire que philosopher c’est réfléchir en
profondeur pour briser le cercle de l’ignorance.
PIERRE HADOT spécialiste de la pensée antique, soutenait que la philosophie antique était : « Elle
avait été un art de vivre…», et cela est une façon de dire que la philosophie bien comprise relève à la fois
du théorique et du pratique. Le français René Descartes s’inscrit entièrement dans cette mouvance en
soutenant que la philosophie est indissolublement connaissance et action ; c’est ainsi qu’il écrit « Ce mot
de philosophie signifie l’étude de la sagesse, et par la sagesse on n’entend pas seulement la prudence
dans les affaires mais une parfaite connaissance de toutes les choses que l’homme peut savoir tant
pour la conduite de sa vie que pour la conservation de sa santé et l’invention de tous les arts ».
Quant à Platon, la philosophie se définie comme l’éternel recommencement de la vie, car pour lui
philosopher c’est apprendre à mourir et à renaitre. Les Sophistes quant à eux, la définissent comme « Un art
du discours ».
En somme le philosophe était une sorte de décathlonien de la pensée : pratiquant aussi bien la
logique, la géométrie, la rhétorique, la métaphysique la science, la psychologie et la politique. On comprend
d’ailleurs qu’il se sent au-dessus du commun des mortels et des spécialistes en tout genre. Le philosophe, en
fin, est professeur, non seulement au sens d’enseignant, mais il se veut aussi « maître à penser » qui
cherche à former des disciples et fonder une « école » à son nom. En ce sens, le philosophe est également un
guide spirituel. Il fut parfois conseillé du prince (le cas de Platon et Aristote) ; il s’est vu aussi en
intellectuel engagé comme Voltaire et Camus. Aussi comme un directeur de conscience à la manière des
Prêtres : Cicéron définissait ainsi la philosophie comme « La vraie médecine de l’âme ». Penseur
encyclopédiste, professeur, intellectuel, théoricien, moraliste, etc., on peut retrouver un peu de toutes ces
qualités chez les philosophes. C’est dans ce même ordre d’idée que Bernard William, nous dit : « Il est
vain de se demander qui est le plus grand philosophe, pour cette raison qu’il existe de multiple façon
différentes de philosopher. Mais on peut dire que les principales qualités des grands philosophes sont :
une intelligence puissante et profonde, une solide culture scientifique, une bonne connaissance des
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caractères constructeurs et destructeurs de l’Homme dans le domaine politique, une imagination
fertile et de grande étendue, une vive répugnance pour le superficiel rassurant, ainsi que, en quelques
rares et heureux cas de dons de grands écrivains […] »
La philosophie consiste à penser le monde et à ne pas se contenter de nos impressions et de nos
opinions. Car philosopher c’est augmenter sa vision du monde. C’est de ce sens que Descartes dit : « C’est
proprement avoir les yeux fermés, sans tâcher jamais de les ouvrir, que de vivre sans philosopher ».

II- QUELQUES ELEMENTS D’HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE :


L’étude de l’histoire de la philosophie peut, s’organiser au tour de quatre grandes périodes qui sont
marquées par des auteurs aussi nombreux que différents ; cette périodisation de l’histoire de la philosophie
part de l’antiquité jusqu’au monde contemporain en passant par le Moyen-âge et l’âge moderne.

1- L’ANTIQUITE :
On admet généralement que la philosophie occidentale est née dans le monde grec pendant la période de
l’antiquité. En fait, si la Grèce a pu apparaitre comme le lieu de naissance de la philosophie c’est que vers le
6e siècle Av. Jésus Christ qu’un phénomène important s’est signalé dans la cité Grecque ; ce phénomène
connu sous le miracle grec correspond à la réunion de trois conditions : et ces trois conditions sont d’ordre
politique (naissance de la démocratie), économique (pratique de l’esclavage), et culturelle (critique des
anciens explications mythiques).

a- LES PRESOCRATIQUES :
Ce sont ces penseurs qui pour la première fois accordent plus d’importance à la rationalité. De manière
de voir que le monde n’est plus dépendant de la théogonie (généalogie des dieux) traditionnelle. Ce qui
caractérise ces premiers penseurs, c’est surtout le sens de l’observation, le souci du réel en oppositions avec
les fixions mythiques.

b- LES SOPHISTES :
C’est un groupe d’intellectuels qui enseignaient dans les différentes cités grecques l’éloquence : l’art de
l’argumentation, de persuasion et de séduction. Ils enseignaient l’art de convaincre sans avoir raison. Cette
pratique était plus connue sous le nom de rhétorique ou art de bien parler...

c- LES POST-SOCRATIQUES :
Cette entité est surtout composée de doctrines philosophiques qui ont été fondées par des auteurs grecs,
mais qui ont été poursuivies et développées par des auteurs latins ; Parmi ces doctrines, les plus importantes
sont l’Epicurisme, le Stoïcisme et le Scepticisme
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 L’EPICURISME :
Son fondateur est Epicure et son principal continuateur est le poète latin Lucrèce d’une façon
générale l’épicurisme est une doctrine morale selon laquelle, il faut vivre dans la simplicité, il faut savoir se
contenter de peu, il faut éviter la démesure ; c’est dans ce sens que Lucrèce écrit : « Au regard des désirs
illimités, même la plus grande richesse est pauvreté ». Globalement l’épicurisme est donc une doctrine de
la simplicité ce qu’Epicure lui-même résumait dans les termes suivants : « Pour vivre heureux vivons
caché »

 LE STOICISME :
Il a pour fondateur le grec Zénon de Cittium qui donnait son enseignement dans un lieu appelé
STOA. C’est aussi une doctrine morale dont les principes majeurs sont les suivants : il faut savoir supporter
la douleur, le malheur, les privations en restant apparemment indifférent; il faut accepter le monde tel qu’il
est mais également le sort qui nous est réservé. C’est le philosophe Sénèque qui a résumé toute la doctrine
stoïcienne à travers une devise « abstiens toi et supportes ».

 LE SCEPTICISME :
C’est une doctrine initiée par le grec Pyrrhon d’Elis ; pour lui, l’esprit ne peut pas atteindre la vérité
et on ne peut rien connaitre avec certitude, notamment parce que nos organes de sens nous trompent. En
somme pour les partisans de Pyrrhon nous devons rester dans un permanent état de doute.

d- LE MOYEN AGE :
Cette période est ainsi appelée parce qu’elle sépare la fin de l’antiquité et le début de l’ère moderne. Sans
être cette période obscurantiste, il faut cependant reconnaitre que le Moyen Age a été fortement dominé par
la religion. Il a produit plusieurs auteurs qui se sont intéressés au débat entre philosophie et religion ; on peut
ainsi citer IBN RUCHD dit Averroès le principal philosophe musulman de l’occident et Saint Thomas
d’Aquin. L’existence de ces auteurs montre qu’on peut être philosophe en conservant ses convictions
religieuses...

e- La période moderne et contemporaine :


Si la période du Moyen Age est caractérisée par la religion, on peut constater une réorientation de la
réflexion philosophique pendant la période moderne et contemporaine ; il s’agit précisément d’une
concentration de la réflexion philosophique sur les domaines de la politique et de la science.

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III- L’ORIGINE DE LA PHILOSOPHIE :
Des voix discordantes s’élèvent pour se disputer sur l’origine occidentale ou africaine de la philosophie.
Par ailleurs en parlant d’origine on peut penser aux raisons qui poussent à faire quelque chose. C’est-à-dire
au sens où l’on dit qu’est ce qui est à l’origine de ….
1- Origine psychologique :
Cette question d’origine psychologique fait allusion à la cause de la naissance de la philosophie.
C'est-à-dire l’origine causale ou intellectuelle de la philosophie. Au moins pour la première fois tous les
philosophes sont unanimement d’accord sur la cause de la naissance de la philosophie. Pour tous les
philosophes, la philosophie est née du sentiment d’étonnement.

IV- ORIGINE RELIGIEUSE DE LA PHILOSOPHIE :


« La race humaine vivait auparavant sur la terre à l'écart et à l'abri des peines, de la dure fatigue, des
maladies douloureuses, qui apportent le trépas aux Hommes. » Jusqu’au jour où, cédant à la tentation du
serpent, ils transgressent l’interdit divin et, goûtant le fruit défendu, perdant ainsi leur innocence première :
leur rapport direct ou immédiat à la nature, pour rentrer dans l’univers de la médiation et de la culpabilité.
Prenant conscience de leur nudité, ils se dissimulent leur apparence l’un à l’autre par des pagnes en feuilles
de figuier cousues par eux. Punis pour avoir osé braver l’ordre divin et avoir voulu s’égaler à Dieu, ils seront
chassés du Jardin d’Eden et connaîtront désormais le manque sous toutes ses formes. Ceci sera la
conséquence directe à l’interrogation philosophique. Dieu le précisera en ces termes : « Voici que l’homme
est devenu comme l’un de nous par la connaissance du bonheur et du malheur. Maintenant qu’il ne tende pas
la main pour prendre aussi l’arbre de la vie, en manger et vivre à jamais » Cf. la Bible.

Conclusion :
Sur le plan de la connaissance, la philosophie nous met en garde contre les préjugés et les opinions
mal fondées. Dans le domaine pratique elle nous met à distance des passions et des impulsions, elle nous
invite à la maitrise de soi et aussi à éviter la démesure. En définitive nous pouvons retenir que la philosophie
de manière générale est une activité qui cherche à comprendre l’Homme, ses rapports à lui-même, aux autres
et au monde. En vérité philosopher c’est surtout se libérer du poids de l’opinion et des préjugés. Le règne de
l’opinion conduit le plus souvent au désordre et à l’injustice.

NB : Tu es en classe d’examen et que tu souhaites réviser efficacement la Philosophie, Rejoint vite


le groupe whatsapp de Mr SEYDI, qui vous propose des sujets corrigés. Tél : (+221) 78 281 35 26

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