Fdil Haimoud 2019
Fdil Haimoud 2019
Fdil Haimoud 2019
A nos enseignants.
1
Remerciements
Au terme de ce travail, il nous est agréable d’adresser à toute
personne qui a participé de près et de loin à son élaboration.
2
Sommaire
Liste des cartes, figures et tableaux................................................4
Liste des Abréviation........................................................................5
Présentation et organisation de l’ONCA .......................................6
Introduction.....................................................................................10
Problématique..................................................................................11
Chapitre I : Présentation du sous bassin de Chichaoua...............12
1. Situation géographique et géologique....................................................13
2. Hydrologie et Climatologie..................................................................15
Chapitre II: Les Ressources en eau.................................................20
1. Ressource en eau souterraine.................................................................21
1.1. Points d’eau......................................................................................22
1.2. Prélèvements de la nappe...................................................................23
2. Ressources en eau non conventionnelle..................................................24
2.1. Collecte des eaux pluviales...............................................................24
3. Aménagement hydraulique...................................................................26
Chapitre III : Secteur agricole de la zone de Chichaoua..............28
1. Techniques d’irrigation................................................................29
2. Occupation des sols.....................................................................29
3. Consommation d’eau par les cultures....................................................32
4. Extension des superficies irriguées........................................................34
Chapitre IV: Valorisation des eaux d’irrigation par les
cultures...............................................................................................36
Conclusions générales.......................................................................41
Recommandations.............................................................................42
Bibliographie......................................................................................43
3
Liste des Cartes :
Carte 1 : Situation géographique de la région de Chichaoua
Carte 2 : Etages bioclimatiques du sous bassin de Chichaoua
Carte 3 : Barrages et lacs collinaires au niveau du sous bassin de Chichaoua
Carte 4 : Occupation des sols de la zone de Chichaoua
4
Liste des Tableaux :
Tableau 1 : Caractéristiques morphométriques de Chichaoua
Tableau 2 : Systèmes aquifères de la plaine de Chichaoua
Tableau 3 : Evolution piézométrique de la nappe du Haouz et Oulad Bousbaa
Tableau 4 : Potentiel des rejets des eaux usées dans le sous bassin de Chichaoua
Tableau 5 : Récapitulatif des Metfias et leur capacité, par commune
Tableau 6 : Caractéristiques des barrages du sous bassin de Chichaoua
Tableau 7 : Consommation d’eau par les cultures dans le sous bassin de
Chichaoua
Tableau 8 : Valorisation de l’eau par les cultures dans le bassin de Chichaoua
5
PRESENTATION ET
ORGANISATION DE
L’ONCA
6
Ce présent travail a été effectué au sein de la Chambre d’agriculture, service du
conseil agricole « ONCA ».
L’Office National du Conseil Agricole, est un établissement public Créé en
vertu de la loi 58-12 promulguée par le Dahir N°1.12.67 du 4 Rabii I 1434 (16
Janvier 2013).
1. Organisation de l’ONCA :
L’organisation de l’ONCA est définie à partir de ses métiers :
1.1. Au niveau territorial :
12 directions régionales (et 48 services régionaux)
Environ 50 services provinciaux de conseil agricole
Environ 300 centres locaux de conseil agricole rattachés aux services
provinciaux.
7
1.2. Organisation interne de l’ONCA Safi-Tensift :
Directeur
Régional
Secretariat
2. Mission de l’ONCA :
L’ONCA est chargé de piloter, de coordonner et de suivre la mise en œuvre de
la stratégie du conseil agricole à l’échelle nationale.
Il est doté de la personnalité morale et de l'autonomie financière, est administré
par un conseil d’administration et géré par un Directeur Général.
Il est chargé d’appliquer la politique du gouvernement en matière de conseil
agricole à travers notamment :
2.1. Le conseil agricole :
Encadrer les agriculteurs en matière de conseil concernant la lutte contre
les maladies affectant les plantes et les animaux.
Assister et accompagner les agriculteurs dans leurs démarches pour
accéder aux encouragements et aides financières prévues par la
législation et la réglementation en vigueur.
8
Accompagner les professionnels dans la conception et la réalisation de
projets agricoles innovants et d’agrégation.
9
Introduction
10
Problématique
Plusieurs pays et populations à travers le monde ressentent déjà les effets de plus
en plus marqués du changement climatique1sécheresses, inondations, fréquence
et intensité des catastrophes naturelles en hausse, élévation du niveau des mers,
rareté de l’eau et les plus pauvres sont aussi les plus durement touchés.
Le Maroc, ne bénéficie du climat méditerranéen subhumide que sur une étroite
frange littorale. L’accroissement démographique, l’urbanisation accélérée et le
développement économique ont considérablement pénurie les besoins en eau2
dans un contexte de rareté de la ressource hydrique. Les eaux superficielles et
souterraines subissent une pression du à l’augmentation de la demande en eau,
entrainant de fortes tensions entre les différents usagers. D’après les modèles
climatiques, les effets attendus du changement climatique global sur les
ressources en eau indiquent une aggravation de leur vulnérabilité.
Dans la zone de Chichaoua les ressources en eau sont dans un état déficitaire:
l’insuffisance d’eau, liée aux prélèvements dans la nappe de Mejjate qui
dépassent la recharge. Cela est dû à la forte extension des superficies irriguées et
au type des cultures pratiquées par les agriculteurs qui sont fortement
consommatrices d’eau, à savoir : le maraichage et notamment la pastèque et les
fourrages.
Face à cette situation, cette étude a pour objectif de répondre aux questions
suivantes : Quelles cultures alternatives moins consommatrice en eau et avec
haute valeur ajoutée faut-il adopter ? Et quelles techniques d’irrigation utiliser
afin d’économiser l’eau ?
1
https://www.banquemondiale.org/fr/topic/climatechange/overview: Changement Climatique
11
CHAPITRE I :
PRESENTATION DU
SOUS BASSIN
CHICHAOUA
12
Le sous-bassin de Chichaoua relève de la province de Chichaoua et compte deux
municipalités (Chichaoua et Imintanout) et 21 communes rurales. La zone
intermédiaire quant à elle, s’étend sur trois communes rurales ( Lamzoudia,
Mejjat et Sidi M’hamed Dalil).
13
Du point de vue morphologique, le sous bassin de Chichaoua est subdivisé en
trois zones :
Zone de piémont:
Zone de plaine Zone de montagne:
800<Altitude <1500m.
: Zone de PMH
Altitude>1500m.
traditionnelle avec C'est la zone
Altitude<800m d'alimentation de l'oued
irrigation à partir des eaux
Zone d'agriculture de surface prélevées par chichaoua.
bour. seguias de l'oued Représente 18% du
Représente 54% de la chichaoua. territoire du bassin .
superficie du bassin. Représente 28% de la
superficie du bassin.
2. Hydrologie et Climatologie
Le sous bassin de Chichaoua se subdivise en trois étages bioclimatiques:
14
Carte 3 : Etages bioclimatiques du sous bassins de chichaoua
15
Figure 3: Diagramme pluviothermique de la ville de Chichaoua
Interprétation :
16
La pluviométrie est enregistrée au niveau de deux stations : Chichaoua et
Iloujdane.
Interprétation :
La répartition moyenne des pluies mensuelles mesurée à Chichaoua et Iloujdane
montre l’existence de deux périodes caractéristiques:
une saison humide allant du mois d’octobre à avril, où interviennent la
quasi-totalité des épisodes pluvieux, soit plus de 85 à 89 % de la
pluviométrie annuelle
une saison sèche allant de mai à septembre avec moins de 11 à 15 % de
la pluviométrie annuelle.
Le maximum est atteint au mois de mars et le minimum au mois de juillet. La
moyenne annuelle est de l’ordre de 181 mm à Chichaoua et 282 mm à Iloujdane.
17
Figure 5: .Evolution de la pluviométrie annuelle – Stations Iloujdane (1974-2013) et
Chichaoua (1969-2012), (Source : ABHT)
Interprétation :
Le maximum est de 522 mm (96/97) et un minimum de 177 mm (92/93) à
Iloujdane et un maximum de 320 mm (92/93) et un minimum de 74 mm (96/97)
à Chichaoua.
18
CHAPITRE II :
LES RESSOURCES EN
EAU
19
Le bassin versant de Chichaoua est drainé par l'oued Chichaoua qui est un
affluent de Tensift.
20
Paramétres Nappe du Haouz Nappe d’Oulad
Bousbaa
Extension 869 km2 642 km2
Lithologie Complexe aquifère
multicouche constitué de :
- La nappe phréatique des
calcaires blancs du luthétien,
limité par les marnes vertes
-Plioquaternaire détritique de Coniacien
Eocène calcaire gréseux - L’aquifère profond des
calcaires turonien limités par
les marnes grises du
Cénomanien
- L’aquifère profond des
calcaires du Vraconien
limitée par les marnes vertes
de l’Alpien.
Réseau de suivi
piézométrique 6 piézomètres (depuis 2006) 2 piézomètres (depuis 2006
Figure 6 : Evolution des réalisations de points d’eau (puits/forages) au niveau du sous bassin
de Chichaoua (partie nappe du Haouz). (Source : ABHT 2004)
21
Interprétation :
La Figure 5 présente l’évolution de réalisations des points d’eau. On constate un
rythme de réalisation constant entre 1960 et 1985, suivi d’une accélération
soutenue entre cette date et 2003.
Interprétation :
On constate que la nappe de Haouz connait des baisses importantes d’environ 15
m/an, ce qui révèle un niveau de sur exploitation important, mais très différentié
d’une zone à l’autre.
22
2. Ressources en eau non conventionnelle :
Compté comme ressources non conventionnelles : les eaux usées rejetées (le
potentiel en eau usée), la collecte des eaux pluviales, les eaux souterraines
saumâtres et le transfert d’eau interbassins.
La collecte des eaux pluviales pour l’AEP et pour l’abreuvement du cheptel est
une pratique ancestrale au niveau du sous bassin de Chichaoua. Plusieurs
communes (Taouloukoult, Mzouda, Timulilt, etc.) ont toujours doté cette
pratique grâce aux nombreuses Metfias individuelles et collectives qui s’y
trouvent. Ces metfias peuvent collecter aussi bien les eaux collectées à partir des
terrasses de maisons et celles des bâtiments.
23
Au total le sous bassin de Chichaoua compte 8 292 metfias avec une capacité
totale de l’ordre de 0,13 Mm³.
Grâce au programme de l’AEP rurale, le recours aux Metfias pour l’AEP s’est
considérablement réduit. Cependant, la pratique est encore largement
significative que pour l’abreuvement du cheptel, pour les usages domestiques et
dans les douars non raccordés aux systèmes d’AEP.
24
3. Aménagement hydraulique :
25
Un grand barrage « barrage Boulaâouane » est planifié dans le PDAIRE de
Tensift sur l’oued Seksaoua. Il aura comme objectif principal l’AEP des douars
et localités avoisinants et l’irrigation d’une partie du périmètre Douirane.
26
CHAPITRE III :
SECTEUR AGRICOLE
DE LA ZONE DE
CHICHAOUA
27
L’agriculture constitue la composante principale de l’économie du sous bassin
de Chichaoua, comme elle constitue une menace cruciale sur ses ressources
hydrique. Cela est dû aux fortes extensions des superficies irriguées, aux
cultures pratiquées très exigeantes en eau et aux techniques d’irrigations dotées.
1. Techniques d’irrigation :
Les techniques d’irrigation les plus abondants qui arrosent l’ensemble des
périmètres irrigués dans la zone de Chichaoua, sont en fonction des superficies
irriguées, on distingue :
Les PMH dans lesquelles l’irrigation est gravitaire qui prend source
des fils de l’eau prises sur l’oued Chichaoua, le pompage sur la
nappe de Mejjate et Bou Sbaa ainsi que les eaux de crues.
Sol iso-humique
Sol peu évolues d’érosion
Sol halomorphe a structure dégradé.
29
Carte 5 : Occupation des sols de la zone de Chichaoua.
Source : carte de la DRA
30
3. Consommation d’eau par les cultures :
31
Culture Superficie % Consommation % Consommation
(ha) Superficie (m3/ha)
Plantations 9894 41% 39%
Olivier 5643 6300
Rosacées 1975 5000
Agrumes 1163 6500
Amandier 841 3800
Vigne 292 5000
Céréales 1600 7% 3%
Blé dur 400 3000
Blé tendre 640 3000
Orge 560 3000
Maraichage 10845 45% 46%
Melon 4000 7300
Pastèque 3500 7300
Fève en vert 1000 4000
Petit pois 2000 4000
Autre 271 4000
Fourrages 1600 7% 12%
Bersim 100 6700
Luzem 1500 11800
Total 23939 148,5
Tableau 7 : Consommation d’eau par les cultures dans le sous bassin de Chichaoua Source :
Analyse AHT-RESING, 2015
Interprétation :
Après analyse des données, on constate que la culture des maraichages occupe
une superficie importantes et une consommation en eau très forte. Pour cela, des
efforts d’économie d’eau d’irrigation doivent être orienté en premier lieu vers
cette filière.
32
4. Extension des superficies irriguées :
Interprétation :
Selon la figure ci-dessus, on constate qu’entre 2004 et 2014, la superficie
irriguée dans le sous bassin est passée de 6 439 à 11 838 ha, soit un
accroissement d’environ 5400 ha, entraînant une augmentation des
prélèvements qui sont passés de 34,78 à 73,6 Mm³, soit un accroissement
d’environ 39 Mm³.
33
L’extension a surtout intéressé des cultures fortement exigeantes en eau à savoir
les agrumes et le maraichage d’été, principalement le melon et la pastèque. En
1996, le maraichage occupait 1535 ha dans la province de Chichaoua. A
présent, ces cultures couvrent environ 11 000 ha.
Pour l’arboriculture, ce sont surtout les agrumes et l’olivier qui ont connu une
extension notable :
La superficie réservée aux agrumes est passée de 400 ha en 2005, à 4 280 ha
en 2014,
La superficie réservée à l’olivier est passée 14 000 en 2005 et 16 600ha en
2014,
34
CHAPITRE IV:
VALORISATION DES
EAUX
D’IRRIGATION PAR
LES
CULTURES
35
La Valorisation de l'eau d'irrigation est un concept qui a été lancé par le
ministère de l'agriculture et le département de l'hydraulique, face au déficit
hydrique dans lequel se trouvent la majorité des nappes au Maroc, dans le but de
choisir les cultures, les techniques d'irrigation et de production afin de valoriser
mieux les ressources en eau notamment les souterraines.
Pour évaluer la valorisation de l’eau par les cultures, on a mené une enquête
auprès d’un échantillon d’agriculteurs de la zone d’étude. Le choix des
agriculteurs a été fait de manière à représenter les différentes catégories
d’exploitations et des cultures les plus pratiquées dans la zone.
36
L’échantillon est constitué de trente-six exploitations choisies selon les critères
suivants :
Taille des exploitations:
16 exploitations de grande taille (> 20 ha)
15 exploitations de taille moyenne (5 à 20 ha)
5 exploitations de petite taille (< 5 ha)
Type de culture: melon, pastèque, fève, petit pois, olivier,
agrumes, blé, luzerne.
L’enquête vise à déterminer les éléments clés nécessaires au calcul de la
valorisation de l’eau par les cultures, entre autres les rendements, l’itinéraire
technique, la consommation d’eau et la commercialisation du produit.
37
La fève valorise l’eau à environ 4,3 Dh/m³ pour un rendement
de 15000 Kg/ha et une consommation de 5 461m³/ha. Ce
volume dépasse les besoins théoriques de cette culture
considérée comme culture d’hiver.
Les autres cultures sont notamment valorisantes d’eau mais d’une valeur assez
par apport aux dernières :
Le cas des fourrages est particulier. Ces cultures sont considérées comme
produit intermédiaire et non final du fait que les agriculteurs les
produisent pour l’alimentation du bétail. L’évaluation de la valorisation
des fourrages doit tenir compte du produit final à savoir le lait et la
viande. Si l’on considère que la totalité de la production de la luzerne est
vendue, la valorisation est d’environ 1,2 Dh/m³.
38
Tableau récapitulatif :
Nom
d’agriculteur Prix de Produit
Rendement Charges Consommation Valorisation
enquêté vente Marge Brute
Culture
& (Dh/Ha)
(Kg/ha) (Dh/Ha) d'eau (m³/ha) (Dh/m³)
Superficies (Dh/Kg) (Dh/ha)
cultivées
Melon 45 000 1,5 67500 33221 34279 6 422 5,4
Al HIANE
120 Ha
Féve 15 000 2,5 37500 13885 23615 5 461 4,3
Agrumes 18 000 3 54 000 30092 23908 5 583 4,2
El FATIHI Pastéque 45 000 1,3 58500 40570 17930 8 253 2,2
36 Ha Olivier 6000 4,5 27 000 13865 13135 6 557 2
Céréales 2500 3,5 8 750 4860 3840 3000 1,3
AIT THAMI
15 Ha Fourrages
120 000 0,28 33 600 19760 13840 11 800 1,2
(Luzerne)
Tableau 8: Valorisation de l’eau par les cultures dans le bassin de Chichaoua. Source :
Analyse AHT-RESING
= 45 000 x 1,5
= 67500 dh/ ha
Marge brute = Produit - charges
= 67500 - 33221
= 34279 Dh/ha
Valorisation melon= Marge brute/Consommation d’eau
= 34279 /6422 = 5,4 Dh/m3
39
Conclusions Générales :
Le sous bassin de Chichaoua a connu pendant ces dernières décennies une forte
extension des cultures à savoir le maraichage et l’arboriculture, due à la
présence de la nappe Mejjate et du climat favorable.
Ces extensions des cultures fortement exigeantes en eau ont fait que le sous
bassin de Chichaoua est devenu menacé par un déclin et un déficit en ressources
hydriques, par l’augmention de la demande eau agricole.
Cet état déficitaire se résume en une surexploitation et un rabattement de la
nappe en raison de :
40
Recommandations :
41
Bibliographie :
Plan convention eau-Tensift, Bassin Haouz Mejjate
http://convention-eau-tensift.ma/la-convention-gire/conventionv2/
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