Mionjo Pgipp 2021
Mionjo Pgipp 2021
Mionjo Pgipp 2021
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PROJET MIONJO
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VERSION DRAFT
DECEMBRE 2020
TABLE DES MATIERES
Famintinana ............................................................................................................................................. 8
1. INTRODUCTION ........................................................................................................................... 13
4.2. ETAT DES LIEUX DES PRINCIPALES MALADIES ET ENNEMIS DES CULTURES ......... 23
4.4. ETAT DES LIEUX DES METHODES DE LUTTE DES NUISIBLES ..................................... 24
PIGP_MIONJO 1
4.5. APPROCHE DE GESTION DES PESTICIDES .................................................................... 26
7.1. RAPPEL SUR LES PROBLEMES IDENTIFIES DANS LA GESTION DES ENNEMIS DES
CULTURES ET DANS LA GESTION DES PESTICIDES DANS LES ZONES D’INTERVENTION DU
PROJET............................................................................................................................................. 49
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8. RENFORCEMENT DE CAPACITE DES ACTEURS IMPLIQUES DANS LA GESTION DES
PESTICIDES ......................................................................................................................................... 55
8.3.1. Renforcement des acteurs cibles composés par les décideurs et la population .......... 56
8.3.2. Mise en place d’un plan de communication relatif à la gestion des pesticides ............. 56
Annexe 4 : Liste des pesticides homologués à Madagascar dans la prévention des chenilles
légionnaires (Spodoptera Frugiperda) ................................................................................................. 121
Tableau 2: Ennemis et maladies des cultures dans les zones d'intervention du Projet ....................... 23
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Tableau 8 : Textes juridiques nationales sur la gestion des pesticides ................................................ 37
Figure 1 : Encadré 1 - mise en place d'une lutte intégrée des cultures ................................................ 51
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Acronymes et abréviations
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Résumé exécutif
Une partie de la région du Sud est soumise à d’importants aléas dont l’aléa climatique marqué par une
période de longue sécheresse, une répartition irrégulière de la précipitation et qui provoquent une
dégradation de la production agricole et l’insécurité alimentaire. Des facteurs non climatiques
contribuent également à cette insécurité alimentaire tels que la crise politique, la pauvreté des
ménages, la faiblesse des revenus des ménages, la faiblesse de la productivité agricole etc.
C’est dans ce contexte que le Projet de Soutien à des moyens de subsistance dans le Sud de
Madagascar, dénommé « Projet MIONJO » est conçu. Le projet MIONJO intervient dans trois régions
du Sud : Androy, Anosy et Atsimo Andrefana dont l’objectif général vise à améliorer les infrastructures
de base et les moyens de subsistance dans les zones rurales du Sud de Madagascar grâce à une
approche de développement local dirigée par la communauté.
L’application du Cadre environnemental et social 2016 (CES) dans tous les financements
d’investissement effectués par la Banque Mondiale est effective dans le cas du Projet MIONJO. Ce
CES permet de mieux gérer les risques environnementaux et sociaux des projets et d’obtenir des
résultats plus probants sur le plan du développement. Les Normes Environnementales et Sociales
(NES) incluses dans le CES énoncent les obligations de l’emprunteur et du projet en matière
d’identification et d’évaluation des risques et effets environnementaux et sociaux.Huit (8) NES sur les
dix (10) préalablement définies par le CES sont déclenchées dans le cadre du Projet MIONJO. Mais
c’est en application de la NES3« Utilisation rationnelle des ressources et préventions et gestion de la
pollution » qu’est préparé ce Plan Intégré de Gestion des Pestes et Pesticides (PIGPP), objet du
présent document.
Le PGIPP sert de cadre de référence dans l’utilisation des pesticides et engrais minéraux d’une part et
celle des produits vétérinaires d’autre part dans la mesure où l’utilisation des intrants pourrait être
requise afin d’accroître la productivité agricole et d’améliorer la santé animale lorsque les activités de
la composante 3 seront initiées. En effet, les activités générées par la composante 3 « soutenir les
moyens de subsistances résilientes » déclinée en deux sous-composantes- la sous-composante 3A
« soutien aux organismes communautaires et les chaînes de valeur locale » et la sous-composante
3B « système d’irrigation pour des moyens de subsistance résiliente » peuvent impliquer l’utilisation
de pesticides. En effet, ces deux sous-composantes concentrent des investissements, respectivement
au niveau individuel et de groupe par le renforcement des chaînes de valeur et au niveau des
communautés par la réhabilitation des périmètres irrigués en vue d’augmenter ou de soutenir la
production des moyens de subsistance durable de la population des zones d’intervention du Projet
Les objectifs du PIGPP consistent à i) prévenir ou plus particulièrement à atténuer les effets néfastes
de l’utilisation des pesticides et des produits vétérinaires sur l’environnement biophysique, sur la santé
humaine et celle des animaux ; ii) proposer un cadre de lutte antiparasitaire et de gestion des
pesticides, des emballages des produits pesticides et des résidus de ces produits ; et iii) promouvoir
l’utilisation de méthode de lutte phytosanitaire intégrée respectueuse de l’environnement
conformément aux prescriptions dans la NES3.
Le présent document forme donc les procédures et lignes directrices de gestion de la lutte
antiparasitaire du projet MIONJO et constitue ainsi comme un document d’accompagnement du
document de sauvegarde « Cadre de sauvegarde environnementale et sociale » ou CGES du Projet.
Au niveau des trois régions d’étude, des consultations publiques et focus group organisés avec les
agriculteurs et les éleveurs ont permis de dégager les spéculations pratiquées, d’identifier les pestes
et maladies existantes et de constater leur pratique en matière de gestion et utilisation des pesticides
pour le contrôle de ces pestes.
Trois types de culture sont ainsi identifiés : i) l’agriculture irriguée représentée par le riz, le maïs,
l’oignon et les cultures maraîchères ; ii) les cultures vivrières pluviales englobant le manioc, le maïs, la
patate douce, le mil, le sorgho, le haricot ; et les cultures de rente comprenant le coton, le pois du cap,
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le ricin, l’arachide, black eyes). L’élevage existant et qui se trouve dans la visée du projet est constitué
par les petits ruminants (ovins et caprins).
Les principaux ennemis de culture observés dans les régions d’étude et tels qu’ils sont reportés par
les agriculteurs sont formés par les poux, les borers pour le riz, les vers gris pour les cultures
maraîchères, les maladies virales pour le riz et les légumineuses et la chenille légionnaire pour le
maïs. L’invasion acridienne constitue également une grande menace pour toutes les cultures
présentes. Quant au petit élevage, les maladies gastro-intestinales, les maladies parasitaires et les
dermatoses frappent ces animaux d’élevage.La lutte contre ces ennemis de la culture est limitée. Les
moyens de lutte utilisée recourent notamment au produit naturel ou au produit chimique. L’usage de
ce dernier est réservé à quelques initiés qui sont les plus souvent des bénéficiaires des projets de
développement ayant intervenu dans la zone.
Suite au désengagement de l’Etat dans la sphère productive, le secteur privé prend en charge tout le
processus du cycle de vie des pesticides (de l’importation en passant par la distribution jusqu’à
l’élimination du produit). L’approvisionnement des pesticides utilisés à Madagascar provient de
l’importation. Au niveau des régions d’intervention, l’approvisionnement en pesticides se fait par le
biais des représentants des grandes firmes situés dans les chefs-lieux de région ou par livraison
directe à partir de la Capitale. La commercialisation des pesticides est effectuée par des revendeurs
agréés ou non. La plupart des agriculteurs procurent leurs besoins en pesticides des marchands
ambulants qui fréquente les marchés communaux en fonction des jours fixés par la commune.
Les revendeurs font des reconditionnements du produit dans des petits flacons ou dans des sachets.
Aucune stratégie d’élimination des emballages vides n’est mise en œuvre. Les emballages sont
réutilisés à d’autres fins ou tout simplement jetés dans la nature.
Madagascar est bien doté en matière de législation sur la santé des végétaux et/ou des animaux ainsi
que sur la règlementation des produits agro-pharmaceutiques destinés à l’agriculture. C’est au niveau
du contrôle et de l’application de ces lois et règlements qui font défaut. Les ministèresconcernés
(agriculture, environnement, santé) ainsi que ses démembrements (Direction de la Protection des
végétaux, laboratoires de contrôle et d’analyse) souffrent d’une insuffisance de ressources tant en
personnels qualifiés que tant en ressources financières et logistiques pour le bon fonctionnement des
laboratoires de contrôle et l’exécution de leur mission.
Outre ces déficiences en matière de ressources humaines et matériels sur le plan cadre institutionnel,
des problèmes et contraintes sont recensés dans le cadre de la gestion des pesticides au niveau des
zones d’intervention du projet comme l’insuffisance des formateurs et des formations sur l’utilisation
des pesticides, l’absence d’analyse de résidus, l’absence de structure de collecte et de gestion des
emballages vides, l’insuffisance de la mise en œuvres des méthodes alternatives de lutte.
Un plan d’action pour la mise en œuvre du Plan Intégré de Gestion des Pestes et Pesticides est ainsi
élaboré qui repose sur 4 axes principaux :
La mise en œuvre de ce plan d’action nécessite des mesures additionnelles comme les arrangements
institutionnels pour déterminer la part de responsabilité de chaqueinstitution impliquée, l’estimation
des besoins en formation des acteurs et des actions en matière d’information etde sensibilisation de la
population et des décideurs à tout niveau.
Un budget prévisionnel de 272 000 $US est requis pour la mise en œuvre de ce PGIPP pour trois ans.
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Famintinana
Ny ampahany amin’ny faritra atsimon’i Madagasikara dia iharan’ny tranga hitera doza ka anisan’izany
ny vokatry ny orana sy ny toetry ny andro izay voamarika amin’ny halavan’ny fotoana ny main-tany, ny
fitanilanana ny rotsak’orana izay miteraka tsy fahampian’ny vokatry ny fambolena sy ny tsy fanjarian-
tsakafo. Misy antony tsy avy amin’ny toetry ny andro koa anefa no mahatonga ny tsy fanjarian-tsakafo
toy ny krizy politika, ny fahantrana, ny fahambanian’ny fidiram-bola isan-tokantrano, ny
fahambanian’ny vokatra isam-benty.
Ny fampiharana ny Fifehezana ara tontolo iainana sy ara-tsosialy (CES) 2016 amin'ireo famatsiam-
bola rehetra ataon'ny Banky Iraisam-pirenena dia mihatra amin'ny tetikasa MIONJO. Ity CES ity dia
ahafahana mitantana tsara kokoa ny tandidin-doza ara-tontolo iainana sy ara-tsosialin'ny tetikasa ary
hahazoana vokatra maharesy lahatra kokoa amin'ny lafiny fampandrosoana. Ny fenitra momba ny
tontolo iainana sy sosialy (NES) tafiditra ao amin'ny CES dia mamaritra ny adidin'ny mpindram-bola sy
ny tetikasa amin'ny famaritana sy fanombanana ireo tandindin-doza sy izay mety hitranga amin'ny
tontolo iainana sy sosialy.Valo amin’ireo NES folo nofaritan'ny CES no mihatra amin’ny Tetikasa
MIONJO. Saingy amin'ny fampiharana ny NES 3 "fampiasana ara-dalàna ny loharanon-karena sy
fisorohana ary fitantanana ny fandotoana" no nanomanana an'ity drafitra fitantanana ny famonoana ny
bibikely amin’ny voly (PIGPP) ity, anton’izao tahirin-kevitra izao.
Ny PGIPP dia ampiasaina ho toy ny lasitra ifotorana momba ny fampiasana fanafody famonoana
bibikely sy zezi-bazaha etsy ankilany ary ny fanafody ho an’ny biby fiompy etsy andaniny. Ireo
voatanisa ireo dia akora entina hampitomboana ny vokatra amin'ny fambolena sy fanatsarana ny
fahasalaman'ny biby fiompy rehefa hatomboka ireo asa voalaza ao amin’ny sokajin’asa 3. Ireo asa
voafaritra ao anatin’ny sokajin’asa 3 "fanohanana fivelomana maharitra" dia mizara ho zana-tsokajy
roa –zana-tsokajy 3A "fanohanana ireo fikambanan'ny vondrom-piarahamonina sy ny rojom-pihariana
eo an-toerana" ary ny zana-tsokajy 3B. “ny rafitra fanondrahana ny voly ho amin'ny fivelomana afaka
miharitra” dia mety misy ifandraisany amin'ny fampiasana fanafody famonoana bibikely. Ireo zana-
tsokajy roa ireo dia mifantoka amin'ny famatsiam-bola, ho an’ny tsirairay sy ho an’ny vondrona
amin'ny alàlan'ny fanamafisana ny rojom-pihariana ary hoan’ny fiarahamonina amin'ny alàlan'ny
fanarenana ireo faritra voatondraka mba hampitomboana na hanohanana ny famokarana loharan-
tsakafolomaharitra an’ireo mponina iasan’ny Tetikasa.
Ny tanjon'ny PIGPP dia entina i) misoroka na manalefaka ireo voka-dratsy ateraky ny fampiasana
fanafody famonoana bibikely sy ny fanafody ho amin’ny fahasalaman’ny bibyeo amin’ny tontolo
iainana, ny fahasalaman'ny olombelona sy ny biby; ii) manolotra lamina hiadiana amin’ny bibikely
mpanimba ny voly, hitantanana ireo fanafody famonoana bibikely, ireo fonosanan’ireo fanafody
famonoana ny bibikely ary ireo faika tsy levona avy amin’ny fampiasana ireo fanafody ary iii)
mampiroborobo ny fampiasana ny fomba fitantanana amin’ny fiadiana ny bibikely miaro ny tontolo
iainana ary mifanaraka amin'ny fepetra takiana ny ao amin'ny NES3.
Noho izany ity tahirin-kevitra ity dia mandrafitra ireo fomba sy torolàlana amin'ny fitantanana ny
fanaraha-maso ny bibikely ho an’ny tetikasa MIONJO. Tahirin-kevitra ampiharahina amin’ny tahirin-
kevitra misahana ny fiarovana ny tontolo iainana sy ara-piaraha-monina na CGES an'ny Tetikasa.
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Voly telo no hita taratra any amin’ny faritra iasan’ny tetikasa i) fambolena mitondraka toy ny vary,
katsaka, tongolo ary ny anana samihafa; ii) voly fanao sakafo miandry ranonorana ka anisan'izany ny
mangahazo, katsaka, ovy, ampemba, ary ny fambolena famarotra toy ny hasy, voanjo, ny kabaro.Ny
biby fiompy misy any ary mety hanintona ny tetikasa kosa dia ao ny ondry sy ny osy.
Ny fahavalon'ny fambolena hita any amin’ireo faritra iasana ary araka izay notaterin'ireo mpamboly sy
mpiompy dia ny haom-bary sy ny borera ho an'ny vary, ny renimbem-pangaraka ho an'ny voly anana,
ny virozy ho an’ny vary, ny voly legioma ary ny fanday mpanimba ny katsaka. Ny fisian’ny andiam-
balala koa dia miteraka loza mitatao ho an'ny voly rehetra. Mikasika ireo biby fiompy, dia ny aretim-
pivalalana, aretin-katsentsitra ary aretin-koditra no mamely azy ireo. Voafetra ny ady ataon’ny
mpamboly amin'ireo fahavalon'ny fambolena sy fiompiana ireo. Ny ady gasy na ny fampiasana ny
fanafody simika no fampiasana amin’izany. Ny fampiasana ny fanafody simika dia saika ireo mpisitra
tamin’ireo tetikasam-pampandrosoana no mampiasaan’izany.
Rehefa nialan’ny fanjakana ny sehatry ny famokarana dia ny sehatra tsy miankina no niandraikitra ny
fizotran'ny tontolon’ny famonoana ny bibikely mpanimba ny voly (manomboka amin'ny fanafarana ka
hatramin'ny famarotanany fanafody). Ny famatsiana fanafody famonoana bibikely ampiasaina eto
Madagasikara dia saika nafarana avy any ivelany daholo. Ho an’ireo any amin’ny faritra iasan’ny
tetikasa dia saika ireo solontenan’ireo orinasa lehibe mpanafatra entana eto andrenivohitra na amin'ny
alàlan'ny fandefasana mivantana ny entana avy aty an-drenivohitra no mamatsy fanafody famonoana
bibikely any. Ny fanafody famonoana bibikely dia amidin'ny mpivarotra nahazo fankatoavana na tsy
mahazo alalana. Ny ankamaroan'ny mpamboly dia mahazo ny filany fanafody famonoana bibikely any
amin'ny mpivarotra mandehandeha mpamonjy ireo tsena misy isaky ny kaominina.
Ho fanampin'ireolesoka voatanisa etsy ambony ireo ho an’ny rafi-pitondrana lasitra, dia misy ny olana
amin’ny tontolon'ny fitantanana ny fanafody famonoana bibikely any amin'ireo faritra iasan’ny tetikasa,
toy ny tsy fahampian'ny mpampiofana sy ny fiofanana momba ny. fampiasana fanafody famonoana
bibikely, ny tsy fisian'ny fanadihadiana momba ireo faikam-panafody tsy levona mampidi-doza, ny tsy
fisian'ny fanangonana sy ny rafitra fitantanana ho an'ny fanapotehana ireo fonosana avy nampiasaina,
ny tsy fahampian'ny fampiharana ny fomba hafa fiadiana amin’ny bibikely ankoatra ny fampiasana ny
fanafody simika.
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Ny fampiharana an'ity drafitr’asa ity dia mitaky fepetra fanampiny toy ny fandaminana eo anivon’ny
andrim-panjakana izay hamaritana ny anjara andraikitry ny andrim-panjakana tsirairay voakasik'izany,
ny fanombatombanana ireo filana amin'ny fiofanana ho an'ny mpisehatra voakasika sy ny hetsika
fanomezam-baovao sy fanentanana ny mponina sy ireo mpitondra isaky ny ambaratonga-pahefana.
Vola eo amin’ny 272 000 $US no ilaina entina hampandehana ity drafitra fitantanana ny bibikely
mpanimba ny voly ity ao anatin’ny telo taona.
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Executive summary
A part of the Southern region is subject to major hazards, including the climatic hazard marked by a
period of long drought, an irregular distribution of precipitation which causes a degradation of
agricultural production and food insecurity. Non-climate factors also contribute to this food insecurity
such as the political crisis, household poverty, low household incomes, low agricultural productivity,
etc.
In this context, the Livelihood Support Project in Southern Madagascar is designed and known as the
“MIONJO Project”. The MIONJO project operates in three southern regions: Androy, Anosy and
Atsimo Andrefana, its overall objective is to improve basic infrastructure and livelihoods in rural areas
of southern Madagascar through a community-led local development approach.
The application of the Environmental and Social Framework 2016 (ESF) in all investment financing
carried out by the World Bank is effective in the case of the MIONJO Project. This ESF helps to better
manage the environmental and social risks of projects and to achieve more conclusive development
results. The Environmental and Social Standards (ESSS) included in the ESFC set out the obligations
of the borrower and the project with regard to the identification and assessment of environmental and
social risks and effects. Eight (8) of the ten (10) ESSS previously defined by the ESF are triggered
under the MIONJO Project. But it is in application of the ESSS 3 «Wise use of resources and
prevention and management of pollution» that is prepared this Management of Pests and Pesticides
Integrated Plan (PPMIP), subject of this document.
The PPIMP serves as a frame of reference for the use of mineral pesticides and fertilizers on the one
hand and veterinary products on the other to the extent that input use may be required to increase
agricultural productivity and improve health animal when the activities of component 3 are initiated. In
fact, the activities generated by component 3 “supporting resilient livelihoods” are divided into two sub-
components-sub-component 3A “supporting community organizations and local value chains” and
sub-component 3B. “Irrigation system for resilient livelihoods” may involve the use of pesticides. These
two sub-components concentrate investment, individual and group level respectively through the
strengthening of value chains and at community level through the rehabilitation of irrigated perimeters
with a view to increasing or supporting the production of sustainable livelihoods of the population of
the areas Project Response
The objectives of the PPMIP are (i) prevent or in particular mitigate the adverse effects of the use of
pesticides and veterinary products on the biophysical environment, on human and animal health; ii)
propose a framework for pest management and pesticide management, packaging of pesticide
products and residues of these products; and iii) promote the use of integrated phytosanitary methods
for environmental control in accordance with the requirements of ESS3.
This document therefore forms the pest management procedures and guidelines for the MIONJO
project and is therefore an accompanying document to the Project’s Environmental and Social
Safeguards Framework or ESMF.
At the level of the three study areas, public consultations and focus group meetings with farmers and
breeders made it possible to manage practical specifications, to identify existing pests and diseases
and to establish their practice in the management and use of pesticides for the control of these pests.
Three types of crops are identified: i) irrigated agriculture represented by rice, maize, onion and
market garden crops; ii) rainfed food crops including cassava, maize, sweet potato, millet, sorghum,
beans; and cash crops including cotton, cape peas, castor, peanut, black eyes). Small ruminants
(sheep and goats) constitute the existing livestock rearing intended for the project.
The main crop enemies observed in the study areas and reported by farmers are lice, borers for rice,
cutworms for market gardening, viral diseases for rice and pulses and Legionnaires' caterpillars for
maize. Locust invasion is also a major threat to all crops present. As for small livestock,
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gastrointestinal diseases, parasitic diseases and dermatoses affect these livestock. The control of
these crop pests is limited. The means of control used include the natural or chemical product. The
use of the latter is reserved for a few insiders who are most often beneficiaries of development
projects that have intervened in the area.
As a result of the State’s withdrawal from the productive sphere, the private sector is responsible for
the entire life-cycle process of pesticides (from import through distribution to product disposal). The
supply of pesticides used in Madagascar comes from imports. At the intervention region level, the
supply of pesticides is made through the representatives of the large firms located in the regional
capitals or by direct delivery from the capital. The marketing of pesticides is carried out by authorized
and non-approved retailers. Most farmers provide their needs for pesticides from the street vendors
who frequent the communal markets according to the days set by the municipality.
Resellers repackage the product in small bottles or in bags. No disposal strategy for empty packaging
is implemented. The packaging is reused for other purposes or simply thrown into the wild.
Madagascar is well endowed with legislation on plant and/or animal health and on the regulation of
agro-pharmaceutical products for agriculture. It is the control and enforcement of these laws and
regulations that are lacking. The ministries concerned (agriculture, environment, health) and its
divisions (Plant Protection Directorate, control and analysis laboratories) suffer from a lack of
resources both in terms of qualified personnel and in terms of financial and logistical resources for the
proper functioning of the control laboratories and the execution of their mission.
In addition to these deficiencies in human and material resources at the institutional level, problems
and constraints are identified in the management of pesticides at the level of the project’s intervention
areas, such as the lack of trainers and training on the use of pesticides, the lack of residue analysis,
the lack of a collection and management structure for empty packaging, and the lack of
implementation of alternative control methods.
An action plan for the implementation of the Integrated Plan for the Management of Pests and
Pesticides is thus developed which is based on 4 main axes:
• Axes 1: strengthening the institutional and legal framework for pesticide management,
The implementation of this action plan requires additional measures such as institutional
arrangements to determine the share of responsibility of each institution involved, the estimation of
training needs of actors and actions in terms of information and awareness-raising of the population
and decision-makers at all levels.
A projected budget of US$272,000 is required for the implementation of this PPMIP for three years
PIGP_MIONJO 12
1. INTRODUCTION
1.1. CONTEXTE DE L’ETUDE
Madagascar est un pays rural et agricole, avec une population rurale estimée à 20.676.428 habitants
en 2019, soit 80,5%1 . En conséquence, la croissance économique du pays se fait donc à travers le
développement du monde rural. Or, Madagascar affiche un taux de pauvreté élevé à hauteur de
71,5% en 2012.2 Cette pauvreté se définit par la proportion de population vivant en dessous de seuil
national de pauvreté, estimé à 553.603 Ariary.
Les trois Régions du Sud de Madagascar, à savoir, Androy, Anosy et Atsimo Andrefana, se
caractérisent par une pauvreté plus élevée par rapport aux autres Régions, avec des taux
respectivement de 96,65%, 85,43% et 80,08%. La pauvreté se concentre plus dans le grand Sud qui
est marqué par les conditions et les phénomènes climatiques sévères, lesquels constituent des freins
au développement du territoire.
D’autre part, l’insécurité alimentaire est beaucoup plus forte dans cette région du Grand Sud de
Madagascar. Si le pourcentage de la population en situation de carence alimentaire se situe de l’ordre
de 69% pour l’ensemble de Madagascar en 2012, il est respectivement de 67,5%, pour la Région
Androy, de 70% à Anosy et de 54% Atsimo Andrefana.
C’est dans ce contexte que le Projet de Soutien à des moyens de subsistance dans le Sud de
Madagascar, baptisé le « Projet MIONJO » est conçu. Il s’agit d’un Projet de développement du
Gouvernement ayant obtenu l’accord de principe de financement du Groupe de la Banque Mondiale.
Le Projetest sous la responsabilité du Ministère en charge de la Décentralisation. Le Projet adopte
une approche intégrée et multisectorielle.
L’objectif du Projet MIONJO est d’améliorer les infrastructures de base et les moyens de subsistance
dans les zones rurales du sud de Madagascar grâce à une approche de développement local dirigée
par la communauté. Cette approche communautaire a toute son importance dans la mesure où la
vision du Projet est d’aider les autorités locales à promouvoir un engagement significatif et durable
pour les habitants bénéficiaires.
En tant que Projet sous le financementde la Banque Mondiale, la mise en œuvre par l’Emprunteurdoit
se conformer à des procédures et des règles spécifiques. Parmi les procédures, on cite le Cadre
Environnemental et Social. Le Cadre environnemental et social de la Banque mondiale décrit
l’engagement de la Banque à promouvoir le développement durable à travers une politique et un
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ensemble de normes environnementales et sociales conçues pour appuyer les projets des pays
emprunteurs dans le but de mettre fin à l’extrême pauvreté et de promouvoir une prospérité partagée.
En ce sens, les Normes environnementales et sociales ou NES ont pour objectif de : (1) aider les
Emprunteurs à appliquer de bonnes pratiques internationales en matière de viabilité environnementale
et sociale ; (2) aider les Emprunteurs à s’acquitter de leurs obligations environnementales et sociales
au niveau national et international ; (3) favoriser la non-discrimination, la transparence, la participation,
la responsabilisation et la gouvernance ; et (4) contribuer à améliorer les résultats des projets en
matière de développement durable grâce à l’adhésion permanente des parties prenantes.
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Les objectifs de ce PIGPP consistent à :
1. Prévenir ou plus particulièrement à atténuer les effets néfastes de l’utilisation des pesticides et
des produits vétérinaires sur l’environnement biophysique,sur la santé humaine et celle des
animaux ;
2. Proposer un cadre de lutte antiparasitaire et de gestion des pesticides, des emballages des
produits pesticides et des résidus de ces produits ;
3. Promouvoir l’utilisation de méthode de lutte phytosanitaire intégrée respectueuse de
l’environnement conformément aux prescriptions dans la NES 3.
Afin de mieux cerner la problématique engendrée par le sujet et de pouvoir faire des
recommandations adéquates, la méthodologie d’approche pour la conduite de l’étude comprend :
1. Une revue de la documentation disponible pour acquérir des données et informations utiles
pour l’élaboration du document proprement dit,
2. L’organisation d’entretien et la tenue de focus group auprès des communautés villageoises
composées d’agriculteurs et d’éleveurs au niveau des zones d’intervention même du Projet ;
3. La consultation des autorités et autres acteurs clés spécialisés dans la lutte antiparasitaire
comme les services techniques déconcentrés de l’agriculture et de l’élevage des trois régions
ciblées du Grand Sud, la Direction de la Protection des Végétaux du Ministère de l’Agriculture
au niveau national et l’IMV focalisé dans la lutte antiacridienne.
Ce document de plan integré de gestion des pestes &des pesticides est composé des chapitres ci-
après :
• Le chapitre 1 et 2montrent un aperçu général sur le Projet et plus particulièrement les sous-
projets et activités liés à l’agriculture et à l’élevage ;
• Le chapitre 3 traite des informations pertinentes recueilles dans les revues documentaires,
• Le chapitre 4présente l’analyse de l’existant au niveau des zones d’intervention du Projet sur
les ennemis des cultures et les pratiques actuelles de lutte ;
• Le chapitre 5 traite sur le cadre politique, juridique et institutionnel portant sur la
réglementation et les textes relatifs à la gestion des pesticides et les stratégies de lutte
adoptées contre les pestes ;
• Le chapitre 6 présente les évaluations des risques liés à l’utilisation des pesticides,
• Le chapitre 7 expose le Plan de Gestion proprement dit,
• Le chapitre 8 montre sur le renforcement de capacité des acteurs,
• Le chapitre 9 présente les arrangements institutionnels,
• Le chapitre 10 traite la mise en œuvre des programmes de suivi-évaluation du plan de
gestion,
• Le chapitre 11 présente le budget prévisionnel du plan de gestion
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2. DESCRIPTION DU PROJET MIONJO ET DES SOUS-PROJETS
Le Projet MIONJO est un projet du Gouvernement Malagasy, pour contribuer au développement local,
qui intervient dans trois Régions les plus défavorisées du Sud, à savoir la Région Atsimo Andrefana,
la Région Anosy et la Région Androy. Il intervient essentiellement dans les zones rurales.
De par sa nature de projet de développement local, le Projet est placé sous la tutelle du Ministère en
charge de la Décentralisation, en l’occurrence de la Direction Générale de la Décentralisation. Il agit
sur les secteurs suivants : Agriculture, Gouvernance locale, Eau et Assainissement, Education, Santé,
Electricité, Travaux Publics. De ce fait, les Ministères en charge de ces secteurs sont concernés par la
mise en œuvre des sous-projets, à travers les structures prévues à cet effet. Comme il s’agit de projet
pour le renforcement de la gouvernance locale, le Fonds de Développement local et les Structures
Locales de Concertation ou SLC, les Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) dont les
Communes, les communautés locales sont des acteurs incontournables de la réalisation de toutes les
activités du Projet MIONJO.
Le Projet MIONJO vise à améliorer les infrastructures de base et les moyens de subsistance dans les
zones rurales du Grand Sud de Madagascar grâce à une approche de développement local dirigée
par la communauté. Il est principalement axé sur l’inclusion des jeunes et des femmes afin d’améliorer
les perspectives économiques, avec une vision à long terme consistant à aider les autorités locales à
promouvoir un engagement significatif et durable des citoyens du Grand Sud
Comme objectifs spécifiques, le Projet MIONJO agit sur i) la mise en place d’un dispositif permettant
le développement local, ii) le renforcement de la gouvernance locale à travers les comités locaux et
les organisations communautaires, iii) la mise en œuvre d’actions permettant d’améliorer la résilience
des populations, ainsi que la résilience des institutions appuyées, iv) l’appui des parties prenantes
directement impliquées telles que les Ministères, les Régions, les Communes et les Districts, les
Structures locales de concertation v) le soutien spécifique aux femmes, aux jeunes et aux groupes
affectés par l’insécurité et le chaos climatique.
PIGP_MIONJO 16
Composante 1 : Renforcement de la gouvernance locale, de la planification participative et de
la résilience sociale
Cette sous-composante fournit aux communautés ciblées et aux gouvernements locaux un ensemble
adapté d'activités de renforcement des capacités complémentaires couvrant (i) la planification
participative des priorités de développement communautaire et local; (ii) la mise en œuvre et le suivi
par la communauté des activités du projet; (iii) la gouvernance communautaire, les systèmes de
responsabilisation et les mécanismes de résolution des conflits ; (iv) les rôles et responsabilités du
gouvernement local pour faciliter les approches dirigées par la communauté ; et (v) la compétence de
la communauté nécessaire pour les composantes infrastructure et moyens de subsistance.
Cette sous-composante comprend des activités ciblées visant à mobiliser et à inclure les jeunes et les
femmes et à assurer leur participation active à toutes les étapes des cycles de sous-projets. Ces
activités pourraient inclure: des services de conseil aux femmes survivantes de la violence basée sur
le genre; services de soutien aux jeunes à risque susceptibles de participer à des activités dahalo;
dialogues communautaires sur les attentes et les rôles liés au genre; concertation avec les chefs
religieux et / ou traditionnels pour réfléchir de manière critique et transformer les normes de genre
soutenant les croyances et les pratiques inéquitables entre les sexes, les violences basées sur le
genre et le mariage des enfants; renforcement des capacités des femmes influentes / de confiance
dans chaque communauté qui œuvrent pour la promotion des préoccupations des femmes en tant
que premières intervenantes, notamment en les formant aux premiers secours psychologiques et aux
moyens de soutenir et de relier les victimes aux services existant de lutte contre les violences basées
sur le genre; et renforcement des capacités des groupes de femmes et de jeunes en matière
d'engagement civique, de plaidoyer, de systèmes de gouvernance communautaire, y compris la
gestion financière de base et la budgétisation, la conception, la mise en œuvre et le suivi de projets.
Cette sous-composante offre des subventions afin d’améliorer l’accès des communautés aux services
et infrastructures de base de manière à soutenir la résilience des communautés face aux chocs
climatiques et à la sécheresse. Les investissements seront identifiés, hiérarchisés, mis en œuvre et
suivis par les communautés bénéficiaires ayant bénéficié des activités de la composante 1, avec le
soutien du gouvernement local et des partenaires de facilitation engagés par le projet. Les
investissements potentiels (sous-projets) comprennent la construction, la modernisation, la
PIGP_MIONJO 17
réhabilitation et / ou l'extension des sources d'approvisionnement en eau, des bâtiments scolaires, des
centres de santé ou l'électrification hors réseau ; et les infrastructures économiques telles que les
routes rurales, les structures de marché et les installations de stockage. Tous ces investissements
seront planifiés, conçus et mis en œuvre de manière à soutenir la résilience des communautés face
aux chocs climatiques et à la sécheresse, et à suivre les directives de la Banque mondiale sur les
avantages connexes de l’adaptation au changement climatique et de leur atténuation. Ces
investissements seront identifiés dans le cadre du processus de définition des priorités des
communautés dans la composante 1 et emploieront de la main-d'œuvre locale pendant la
construction, en particulier pour les femmes et les jeunes.
Cette sous-composante finance la réhabilitation de pipelines existants pour l'eau potable et les
extensions d'eau aux communautés. Il s’agit de peux pipelines d’eau qui ont été construits dans les
années 90 pour permettre le transfert de l'eau des fleuves Mandrare (pipeline de Sampona) et
Menarandra (pipeline d'Ampotaka) pour fournir de l'eau aux Districts de Tsihombe, Beloha et
Ambovombe. Pour ces 2 pipelines, une analyse de la ressource en eau disponible sera réalisée et,
sur la base des résultats de cette quantification, la production d'eau pourrait être augmentée pour
fournir plus d'eau potable ; les tuyaux principaux pourraient être prolongés pour distribuer plus d'eau
dans les zones non desservies jusqu’ici, et des connexions pourraient être établies le long du pipeline
pour fournir de l'eau aux communautés non desservies via de petits réseaux d'eau. Dans le cadre des
travaux sur le pipeline d'Ampotaka, en particulier, des travaux de renforcement des berges seront
menés afin d'assurer la résilience et la pérennité de la prise d'eau (un puits de forage situé à quelques
dizaines de mètres de la berge).
Cette sous-composante finance une feuille de route à développer au cours des 18 premiers mois du
Projet avec des sources de financement claires pour assurer l'opérationnalisation et la maintenance
(O&M) des petites infrastructures et veiller à ce que les autorités locales soient bien équipées pour
s'engager avec les OP pour l'eau. Pour soutenir le développement de la feuille de route, des comités
O&M au niveau des UGP régionales seront mis en place au début du Projet, avec un renforcement
des capacités O&M fourni à ces comités et aux communes locales également. En outre, une analyse
des revenus communaux et des mécanismes de collecte éclairera la feuille de route, avec des
accords de partage des coûts avec le gouvernement local et / ou les ministères d'exécution.
PIGP_MIONJO 18
➢ Sous-composante 3B: Système d'irrigation pour des moyens de subsistance
résilients
Cette sous-composante financera les études d’impact environnemental et social, les rapports de
gestion du Projet, l’administration et l’appui logistique pour la mise en œuvre du Projet y compris les
connaissances et l’apprentissage. Compte tenu de la nouveauté de cette approche intégrée et
progressive, cette composante appuiera également des activités de renforcement de capacité
(connaissance et apprentissage) destinées aux fonctionnaires, aux Communes et aux représentants
de la société civile pour tirer parti des approches communautaires mises en œuvre aux niveaux
régional et mondial. Les activités comprendront des échanges sud-sud, des examens annuels
multipartites, en particulier pour partager des expériences et fournir des orientations pour une
meilleure décentralisation et un meilleur engagement des citoyens. Cette composante soutiendra
également la mise en place d'une plate-forme de connaissances pour l'apprentissage adaptatif
permettant de capturer les leçons apprises et de les incorporer au cours des différentes phases du
Projet.
Dans le cadre de la CIUC, en cas de crise ou d’urgence admissible, les fonds peuvent être réalloués à
partir d’autres composantes du projet. En cas d’activation, cette composante permettrait de financer
des mesures d’intervention rapide et des activités de redressement rapide pour faire face aux
catastrophes, aux urgences et/ou aux événements catastrophiques au niveau communautaire. Il
s’agira d’accorder des subventions communautaires mises en œuvre selon un ensemble de
procédures simplifiées énoncées dans un manuel spécial du projet, le Manuel d’intervention d’urgence
conditionnelle (IUC).
PIGP_MIONJO 19
• Les études techniques et études de faisabilité avant les travaux de construction/réhabilitation :
études hydrologiques, APS/APD, Analyse de filière, etc. ;
• Les actions de mobilisation sociale et communautaire : formation technique des bénéficiaires
directs, visites d’échanges,
• Les appuis institutionnels : renforcement de capacité et de compétence des Communes et
des organisations et des plateformes des paysans, de la société civile, comités locaux, etc.
• Les assistances techniques : conception, suivi-évaluation, supervision, audit et examen
périodique, renforcement de capacité.
Les activités générées par la composante 3 « soutenir les moyens de subsistance résilients » déclinée
en deux sous-composantes- la sous-composante 3A « soutien aux organismes communautaires et les
chaînes de valeur locale » et la sous-composante 3B « système d’irrigation pour des moyens de
subsistance résiliente » peuvent impliquer l’utilisation de pesticides. En effet, ces deux sous-
composantes concentrent des investissements, respectivement au niveau individuel et de groupe par
le renforcement des chaînes de valeur et au niveau des communautés par la réhabilitation des
périmètres irrigués en vue d’augmenter ou de soutenir la production des moyens de subsistance
durable de la population des zones d’intervention du Projet. Tel qu’il est inscrit dans l’ODP du Projet,
des mesures d’accompagnement pourraient être envisagées en synergie avec ces investissements
comme les fournitures de semences, d’intrants, d’engrais et pourquoi pas de pesticides qui sont
considérées comme des activités potentielles soutenables donc éligibles.
PIGP_MIONJO 20
3. REVUE DOCUMENTAIRE SUR LES PIGPP ET L’UTILISATION
DES PESTICIDES A MADAGASCAR
A part les textes législatifs relatifs à la protection des végétaux et l’usage des pesticides chimiques
dont les références sont mentionnées dans la section 4 du présent document, divers documents
relatifs à la gestion des pestes et pesticides, des documents produits à Madagascar, ont été
consultés.
Ces documents comportent les mêmes structures de rédaction et d’analyse dont les éléments
suivants sont observés :
1. Contexte de l’étude
2. Analyse de l’existant et des pratiques dans la zone d’étude contre les ravageurs et ennemis
des cultures
3. Analyse du cadre règlementaire et institutionnel
4. Impacts et mesures
5. Présentation du plan de gestion des pestes et pesticides
6. Arrangements institutionnels
7. Suivi/évaluation et indicateurs de suivi
8. Budget prévisionnel de la mise en œuvre du PGPP
Ces documents ainsi que les prescriptions sur l’utilisation des pesticides et les recommandations pour
une gestion efficace et sans danger pour l’environnement et les êtres vivants qui s’y trouvent sont
encore valides dans la mesure où l’ancien système (PO 4.09) est remplacé et incorporé dans le
nouveau système (NES3) « Utilisation rationnelle des ressources et prévention de la gestion de la
pollution » sans qu’une modification y soit apportée.
PIGP_MIONJO 21
4. SITUATION DE REFERENCE. ANALYSE DE L’EXISTANT SUR
LES ENNEMIS DES CULTURES, SUR L’UTILISATION DES
PESTICIDES ET LES PRATIQUES DE LUTTE DANS LES ZONES
D’INTERVENTION DU PROJET
Le Grand Sud de Madagascar dont font partie les trois régions ciblées en tant que zone d’intervention
du Projet MIONJO est une zone à vocation agro-pastorale. A titre de rappel, l’objectif du Projet
MIONJO est d’améliorer les infrastructures de base et les opportunités des moyens de subsistance
des zones rurales des régions ciblées. En se focalisant sur les moyens de subsistance, le document
du Projet (PDO) n’est pastrès explicite sur le ciblage des filières agricoles de production qui pourraient
les produire. Selon le document, des chaînes de valeur agricole feront l’objet de diagnostic approfondi
pour orienter les interventions du Projet et de renforcement à travers une stratégie participative
comprenant des mesures différenciées selon le niveau de vulnérabilité des bénéficiaires.
Des pistes d’identification de filières agricoles de production sont, toutefois, relevées en parcourant le
PDO du Projet MIONJO. Elles permettront de cibler les spéculations à étudier sur le plan sanitaire et
les méthodes de lutte adoptées par les producteurs au niveau des régions d’intervention dudit Projet.
Ces quelques pistes mentionnent par exemple :
• «Le type de soutien pour des petites subventions destinées pour les OC et les groupes, cité
dans la sous-composante 3A, dépendra des chaînes de valeur porteuses dans les trois
régions» ;
• «La finalité de la stratégie mise en œuvre pour le renforcement des chaînes de valeur
permettra d’améliorer le revenu des producteurs, de créer et d’approprier la valeur ajoutée
dégagée ;
• «La valorisation de l’agriculture irriguée permettra d’améliorer les résultats de performance de
la réhabilitation des périmètres irrigués ciblés ».
Il est prévu dans les démarches du Projet de procéder à l’analyse approfondie des chaînes de valeur.
Leur identification peut ne pasposer trop de problèmes dans la mesure où le Projet pourrait s’aligner
aux chaînes de valeur déjà identifiées et investies par d’autres programmes en cours qui interviennent
dans les zones ciblées par MIONJO. Tels sont le cas des programmes/projets suivants : DEFIS3,
PrAda4 et PIC2.25.
3
Le programmes DEFIS (Développement des Filières agricoles Inclusives) sous tutelle du MAEP,
financé par FIDA d’une durée de 10 ans intervient dans 3 régions su Sud, ciblées par le programme
MIONJO à savoir : Atsimo-Andrefana, Androy et Anosy. Ce programme a concentré ses activités sur 8
filières porteuses à raison de 3 filières par région : riz, arachide et petits ruminants pour l’Atsimo
Andrefana ; manioc, arachide et petits ruminants pour l’Androy ; riz, maïs et petits ruminants pour
l’Anosy
4
Démarré en 2017, le projet PrAda (Projet d’Adaptation des chaînes de valeur agricole au
changement climatique) sous tutelle du MAEP, financé par la Coopération Allemande dont l’objectif
est d’améliorer la performance des acteurs de chaînes de valeur agricole sélectionnées,
particulièrement, vulnérables au changement climatique, travaille sur 8 chaînes de valeur dans 3
régions (Androy, Anosy, Atsimo Atsinanana). Pour les deux régions qui intéressent le programme
MIONJO, les chaîne de valeur, en question se répartissent comme suit : mil/sorgho, ricin, arachide,
miel, petits ruminants et pêche pour Androy ; oignon, vanille, miel, petits ruminants et pêche pour
l’Anosy.
PIGP_MIONJO 22
En somme, les spéculations agricoles qui peuvent répondre aux objectifs fixés par le Projet MIONJO
se distinguent comme suit :
• L’agriculture irriguée représentée par le riz, le maïs, l’oignon et les cultures maraîchères ;
• Les cultures vivrières pluviales englobant le manioc, le maïs, la patate douce, le mil, le
sorgho ;
• Les cultures de rente comprenant le coton, le pois du cap, le ricin, la vanille, la baie rose.
L’élevage qui peut être intéressant pour le Projet MIONJO est composé par les petits ruminants (ovin
et caprin).
En dépit du caractère semi-aride du climat qui prévaut dans la zone, les trois (03) régions ciblées
regorgent d’importantes réseaux hydrauliques dont certains cours d’eau sont quasiment permanents
comme le Mangoky et l’Onilahy dans l’Atsimo Andrefana, le Menarandra dans l’Androy et le Mandrare
dans l’Anosy. Ces cours d’eau et leurs affluents drainent des bassins versants étendus et de petits
bassins permettant la pratique de la riziculture irriguée. En dehors de ces périmètres des bas-fonds,
les plateaux sont sujets aux cultures pluviales dominées par les graminées (maïs, sorgho, mil), et les
légumineuses (pois du cap, haricot, niébé, etc..).
Le tableau 2 ci-après présente une synthèse desennemis et des maladies des différentes cultures
recensés dans les régions d’étude :
Tableau 2: Ennemis et maladies des cultures dans les zones d'intervention du Projet
5
Dans le cadre de la promotion de l’agrobusiness, le Projet PIC 2.2, en continuité des phases
précédentes, sur financement de la Banque Mondiale soutient plusieurs filières agricoles d’exportation
dans 3 régions (DIANA, Atsimo Andrefana et Anosy). Au niveau des régions où MIONJO va intervenir,
les filières se répartissent commesuit : Haricots de Lima (pois du cap), haricots secs, coton, Stévia et
Moringa pour l’Atsimo Andrefana ; litchi, baie rose, autres épices (vanille,…), café et miel pour l’Anosy.
6Ennemis des cultures ou organismes vivants qui attaquent les plantes cultivées et sont susceptibles
de causer des pertes économiques.
PIGP_MIONJO 23
mildiou) plante
Pyriculariose Riz Lésions foliaires, stérilité Pyricularia,
de la panicule
Virose (RYMV, Riz, arachide Pertes de la récolte • Transmis par un
rosette) puceron (Aphis
leguminosae)
L’attention est portée sur les petits ruminants en tant que type d’élevage exercé par les ménages
vulnérables. Les maladies zootechniques de ces animaux d’élevage sont résumées dans le tableau(3)
ci-après :
Maladies Manifestations
Maladies de la peau Apparition de nodules intradermiques dures ou
(dermatose) des éruptions pustuleuses
Maladies infectieuses (charbon, Maladie provoquée par la bactérie charbonneuse
echtyma contagieux) (Bacteridium anthracis) caractérisée par une
évolution fatale
Maladies parasitaires Polyparasitisme dû à des vers, protozoaires et
(verminoses, moneziose, des insectes se manifestant par le ralentissement
ascaridiose) de croissance, inappétence
Maladies gastro-intestinales Maladies dues à des vers parasites provoquant
anémie, amaigrissement et diarrhée ou entérite
hémorragique
Diverses stratégies propres à chaque agent et vecteurs de maladies peuvent être développées au
sein des régions d’intervention du Projet pour lutter contre les bio-agresseurs. On peut distinguer :
• Lutte physique
Cette méthode de lutte est largement utilisée par les agriculteurs. Elle recourt soit à des procédés
mécaniques (arrachage des plants infestés suivi de brûlage ou non, enlèvement manuel des agents
pathogènes (chenilles ou autres insectes), soit à la lutte thermique (observée chez les cultivateurs
d’oignon par le réchauffement du sol pour lutter contre les maladies cryptogamiques).
L’utilisation de pièges figure également dans ce procédé de lutte. Il est pratiqué pour lutter notamment
contre les rongeurs et à d’autres nuisibles tels que la CLA. En effet, Au début de l’année 2019 pour
parer à la propagation de CLA et dans le cadre de la mise en place d’un système de surveillance,
riposte et contrôle intégrée, la Direction de la Protection des Végétaux a été dotée par la FAO par des
matériels et équipements phytosanitaires dont des pièges à phéromones avec cartouches.
Cette méthode est cependant limitée si le niveau d’infestation est élevé dans la mesure où cela
requiert de la part des agriculteurs la mobilisation de main-d’œuvre conséquente et de disponibilité en
temps.)
PIGP_MIONJO 24
• Lutte chimique
Compte tenu de la remise en cause de l’efficacité des procédés mécaniques, la lutte chimique est
couramment utilisée par les agriculteurs. Elle se caractérise par divers procédés tels que :
• Lutte biologique
La méthode biologique de lutte contre les ennemis des cultures utilise des organismes vivants
dénommés organismes utiles ou de leurs produits dont on distingue :
✓ Le recours aux prédateurs : exemple des coccinelles, ennemi naturel des pucerons
(Aphides) ;
✓ L’utilisation des parasitoïdes composées par des hyménoptères, des diptères et des
coléoptères. Dans les années 80 et 90, le « Projet de Lutte Intégrée ou PLI » initié
dans le grenier à riz de Madagascar (lac Alaotra), sur financement du gouvernement
Suisse, a trouvé des résultats intéressants pour contrôler le borer blanc (maliarpha
separatella) qui faisait des ravages importants sur la culture du riz ;
✓ L’utilisation des entomopathogènes. Ces derniers sont des champignons parasites
des insectes ravageurs et des arthropodesqui les éliminent par ingestion ou par
simple contact. Ce procédé est encore au stade d’essai au niveau des laboratoires de
recherche du DPV et du FOFIFA. Les expérimentations par l’utilisation des
entomopathogènes Beauveria bassiana pour la protection des denrées alimentaireset
la luttecontre le ver blanc (heteronychus bituberculatus) sur les cultures pluviales et
celle du champignon entomopathogène (Metharhizium anisoplae)7 contre l’invasion
acridienne, offrent des résultats prometteurs. Cependant, l’utilisation de ce procédé à
grande échelle se heurte à des problèmes technologiques de production des souches
en quantité suffisante pour couvrir les besoins sanitaires.
• Les biopesticides
Il s’agit d’utiliser des produits naturels provenant des extraits de végétaux (feuille, poudres, jus,
cendres, …) ou de sous-produits animaux (bouses de vache). Les propriétés répulsives, anti-
appétantes ou même insecticides de ces végétaux sont exploitées et qui peuvent réduire les
pulvérisations chimiques voire leur non utilisation. Dans les zones d’intervention du Projet MIONJO,
les plantes suivantes sont utilisées : le faux neem ou « nimo » (Azadirachta indica), le piment pili pli ou
« pilokely » (Capsicum frutescens), le faux neem ou « voandelaka » (Melia azedarac), le sisal ou
«taretra » (Agave salana), le consoude ou « kaonsoda » (Symphitum sp.), l’ail ou « tongolo gasy »
(Allium sativum), etc. Cependant, le recours à « l’ady gasy » ou l’usage des produits naturels à base
de végétaux est jugé inefficace par les agriculteurs (cf. résultats de la consultation publique).
Une coopération entre la DPV et l’ONG Voarisoa Observatoire a permis d’inventorier près de 450
plantes pouvant être exploitées pour contrôler les ravageurs. D’ailleurs, depuis quelques années, des
fiches techniques de traitement phytosanitaires à base de produits naturels sont élaborées et
validées. Ces fiches décrivent les meilleures pratiques pour traiter et prévenir les attaques des
77Le FOFIFA ou le Centre National de Recherche Appliquée au Développement Rural a mis au point
en 2014, un pesticide biologique à partir de l’isolation de souches de champignon Metharhizium
anisoplae, var acridium Isolat SP9 qui a permis de réduire jusqu’à 94% la population acridienne au
stade larvaire sur des parcelles contrôlées.
PIGP_MIONJO 25
ravageurs. Dans cette optique, la DPV mène des campagnes de sensibilisation et de formation à
l’endroit des agriculteurs et plus particulièrement des organisations de producteurs. Des campagnes
de formation sur le thème sont déjà menées dans la région d’Atsimo Andrefana.
L’objectif de la lutte agronomique est de défavoriser les ravageurs et de réduire les risques de
maladies. Cette forme de lutte ne peut être considérée comme une alternative à la lutte chimique dans
la gestion des pestes mais elle peut se classer dans la lutte préventive et d’atténuation des pestes.
Une panoplie de pratiques culturales constitue la lutte agronomique que l’on peut nommer les bonnes
pratiques phytosanitaires ou BPP. Il s’agit de l’utilisation de semences saines, le respect des
calendriers culturales, l’anticipation ou le retard du semis, l’association des cultures, la rotation
culturale, la fertilisation raisonnée, la lutte contre les mauvaises herbes. L’utilisation des variétés
résistantes, notamment sur la riziculture irriguée, est promettante. Les agriculteurs encadrés par les
Projets de développement appliquent une partie de ces BPP mais il est constaté que les acquis au
sein de ces Projets s’estompent au fil des temps. L’absence d’encadrement technique constitue une
des causes de cette situation.
• Lutte intégrée
Le principe de la lutte intégrée ou IPM (Integrated Pest Management) est une stratégie de gestion des
pestes qui repose sur le maintien des organismes nuisibles en dessous d’un seuil de tolérance
économique par l’utilisation des facteurs naturels de régulation, sur l’exploitation des méthodes de
lutte dites alternatives (lutte agronomique, lutte biologique, lutte mécanique, lutte biochimique, etc.)
contre les parasites nuisibles. L’utilisation des pesticides est classée en dernier recours. Cette
stratégie n’exclut pas l’usage de la lutte chimique mais elle doit être menée de façon modérée ou
raisonnée. Le principe considère qu’un ravageur ne constitue pas forcement une menace pour les
cultures et qu’on n’a pas besoin d’arriver à une extermination totale. D’ailleurs, cette stratégie est
préconisée par la NES3 pour être appliquée par les projets sous financement de la Banque dont les
activités interpellent la production agricole.
Pour faire face aux différents ennemis des cultures, un dispositif de surveillance et de lutte est mis en
place. Ce dispositif comprend i) des mesures qu’il faut prendre dès que les menaces n’apparaissent et
s’aggravent au niveau des zones de production ou l’alerte est déclenchée, ii) des directives sur la
coordination et l’intervention sur le terrain. Tel fût le cas des actions menées par Madagascar face aux
menaces perpétrées par la chenille légionnaire d’automne (Spodoptera Frugiperda) où dès l’année
2017, des mesures sont prises en renforçant les mesures de contrôle au point d’entrée (ports et
aéroports) face à l’importation provenant des pays contaminés d’articles susceptibles d’être infestés
par l’organisme nuisible8. Il interpelle des acteurs étatiques et des acteurs privés exerçant
essentiellement pour le compte des projets ou des programmes liés au développement rural.
Il s’agit essentiellement de la Direction de la Protection des Végétaux (DPV) et ses services rattachés
au niveau national. Au niveau des régions, ce sont les agents des départements nationaux qui
interviennent appuyés par les agents de la Direction Régionalede l’Agriculture, de l’Elevage et de la
Pêche (DRAEP) sur place.
8Note de service du MAEP n° 292/2017/MAEP/SG du 04/07/2017 portant sur les mesures renforcées
à prendre contre l’introduction de la chenille légionnaire à Madagascar.
PIGP_MIONJO 26
La DPV est l’autorité compétente sur tout le territoire en matière sanitaire et phytosanitaire des
végétaux. Le dispositif souffre d’une insuffisance notoire de personnels techniques en protection des
végétaux pour couvrir tout le pays et un manque d’équipements et logistiques pour l’exécution de
leurs travaux.
L’intervention en milieu paysan et à grande échelle des autres entités non étatiques en matière de
protection est très limitée. En somme, les dispositifs d’intervention est ceux que les projets de
développement présents à leur temps (PrAda/GIZ, AROPA, AINA, FAO) et l’IFVM pour la lutte
antiacridienne ont mis en place dans leurs zones d’action respectives. Ces dispositifs consistent dans
i) le renforcement de la capacité technique des agriculteurs en matière de formation sur la
manipulation des pesticides et la sécurité à prendre, ii) l’appui des agriculteurs par la distribution de
produits phytosanitaires et la dotation en matériels de traitement (pulvérisateur manuel) et des
équipements de protection (gants et masques surtout) et iii) la sensibilisation de la population sur les
pesticides et leurs effets sur l’environnement et la santé humaine.
Suite au désengagement de l’Etat dans la sphère productive, le secteur privé prend en charge tout le
processus du cycle de vie des pesticides (de l’importation en passant par la distribution jusqu’à
l’élimination du produit).
4.5.2. Approvisionnement
L’approvisionnement des pesticides utilisés à Madagascar provient de l’importation. Cette dernière est
assurée par des firmes ou les représentants des grandes industries agro-chimiques mondiales. Sept
firmes exportatrices sont recensées et elles se regroupent dans une association dénommée Croplife
Madagascar affilée à Croplife International. Les statistiques récentes sur l’importation des pesticides
ne sont pas disponibles. Les importations en pesticides par Madagascar passent de 200 tonnes
(2010) à 1063 tonnes (2014). Les importations utilisées par le Ministère de la Santé Publique dans le
cadre de la lutte contre le paludisme ne sont pas prises en compte dans les statistiques avancées ci-
dessus. En effet la Campagne d’Aspersion Intra-Domiciliaire d’insecticide avec le soutien de l’USAID
(programme MIKOLO) utilise de l’Alpha-cypermethrin 5% WP. A titre d’information, 32 tonnes d’alpha-
cypermethrin ont été consommés pendant la CAID 2015.
Au niveau des régions d’intervention, l’approvisionnement en pesticides se fait par le biais des
représentants des grandes firmes situés dans les chefs-lieux de région ou par livraison directe à partir
de la Capitale.
4.5.3. Commercialisation
La commercialisation des pesticides est effectuée par des revendeurs agréés ou non. En 2014, les
régions d’étude comptaient deux établissements autorisés9 pour la vente de pesticides : l’un situé
dans la région Anosy et l’autre dans la région Atsimo Andrefana.
Selon les moyens financiers dont les agriculteurs disposent, trois possibilités d’achat s’offrent à eux
pour l’acquisition des pesticides dont ils ont besoin. Ces propos sont recueillies suite aux discussions
effectuées lors des focus group réalisés. On distingue les achats faits :
• Auprès des revendeurs d’intrants des chefs-lieux de région (Toliara, Ambovombe, Tolagnaro),
• Auprès des revendeurs d’intrants des chefs-lieux de district. A noter que la plupart de ces
revendeurs sont souvent des cabinets vétérinaires ;
PIGP_MIONJO 27
• Auprès des marchands ambulants présents le jour des marchés communaux.
Le troisième mode d’achat est le plus observé tandis que le premier est pratiqué par des agriculteurs
plus nantis.
Ces revendeurs font des reconditionnements du produit dans des petits flacons ou dans des sachets.
Aucune stratégie d’élimination des emballages vides n’est avancée par les revendeurs. Ces
emballages sont réutilisés à d’autres fins ou tout simplement jetés dans la nature. Les produits
périmés ne sont pas retournés aux fournisseurs à cause du coût élevé de l’opération. Ces produits
sont écoulés sur le marché plus particulièrement par le biais des marchands ambulants.
Depuis 1992, la distribution et l’utilisation des pesticides ont fait l’objet d’une réglementation et d’un
contrôle légal. En effet, tout pesticide non homologué ou non agréé ne peut être importé ou vendu
sous passible d’infraction selon l’article 4 du décret n°95-092 du 31/1/1998. L’autorité compétente
pour prononcer l’homologation d’un pesticide est la DPV du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et
de la Pêche. La démarche d’homologation comporte les étapes suivantes :
Il est à noter qu’une suspension ou le retrait d’une APV ou d’une homologation est possible si le
produit présente une menace pour la santé humaine et l’environnement.
Le tableau 4 ci-après montre la liste des matières actives homologués par le DPV en 2019. Entre
2019 et 2014, 38 matières actives ont été homologuées par la laboratoire de la DPV. Une liste
complète de ces produits homologués est présentée en annexe de ce document ainsi que les produits
récemment homologués par le MAEP pour lutter contre la chenille légionnaire d’automne. Notons que
ces listessont tenues à s’évoluer dans le temps.
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LAMBADA CYHALOTHRINE METHYL
7 ACETOCHLOR Herbicide 92 HEXACONAZOLE Fongicide
8 ACIDE BORIQUE Insecticide 93 HEXAFLUMURON Insecticide
9 ALACHLORE Herbicide 94 HEXAZINONE Herbicide
10 ALPHA-CYPERMETHRINE Insecticide 95 HYDROXYDE DE CU Fongicide
11 ALPHAMETHRINE Insecticide 96 IMIDACHLOPRIDE Insecticide/ mixte
12 AMETRYNE Herbicide 97 INDOXACARBE Insecticide
13 AMITRAZE Acaricide 98 IPBC Fongicide
14 ANILOFOS Herbicide 99 LAMBDA- Insecticide
CYHALOTHRINE
15 ATRAZINE Herbicide 100 MALATHION Insecticide
16 AZADIRACHTINE Biopesticide 101 MANCOZEBE Fongicide
17 AZADIRACHTINE INDICA Biopesticide 102 MATRINE Biopesticide
18 AZOXYSTROBINE Fongicide 103 METALAXYL Fongicide
19 BACILLUS THURINGIENSIS Biopesticide 104 METALDEHYDE Molluscicide
SP KURSTAKI
20 BASILIC, GIROFLE Biopesticide 105 METARHIZIUM Biopesticide
ANISOPLIAE VAR
ACRIDUM (IMI 330189)
21 B-CYFLUTHRINE Insecticide 106 METHAMIDOPHOS Insecticide
22 B-CYPERMETHRINE Insecticide 107 METHIDATHION Insecticide
23 BENFURACARBE Insecticide 108 METHOMYL Insecticide
24 BENOMYL Fongicide 109 METOLACHLORE Herbicide
25 BENSULFURON-METHYL Herbicide 110 METRIBUZINE Herbicide
26 BETA-CYFLUTHRINE Insecticide 111 MONOCROTOPHOS Insecticide
27 BETA-CYPERMETHRINE Insecticide 112 MSMA Herbicide
28 BISPYRIBAC-SODIUM Herbicide 113 MYCLOBUTANIL Fongicide
29 BRODIFACOUM Raticide 114 NICOSULFURON Herbicide
30 BROMADIOLONE Rodenticide 115 NUCLEOPOLYHEDRO Insecticide
-VIRUS
31 BUTRALINE Herbicide 116 OXADIAZON Herbicide
32 CAPTANE Fongicide 117 OXYCHLORURE DE Fongicide
CU
33 CARBARYL Insecticide 118 OXYTETRA- Fongicide
CHLORURE DE CU
34 CARBENDAZIME Fongicide 119 PARAQUAT Herbicide
35 CARBOFURAN Insecticide 120 PARATHION-METHYL Insecticide
36 CARBOSULFAN Insecticide 121 PENCONAZOLE Fongicide
37 CARTAP Insecticide 122 PENDIMETHALINE Herbicide
38 CHLORFENAPYRE Insecticide 123 PENOXSULAM Insecticide
39 CHLOROPHACINONE Raticide 124 PERMETHRINE Insecticide
40 CHLOROTHALONIL Fongicide 125 PHOSPHAMIDON Insecticide
41 CHLORPYRIPHOS-ETHYL Insecticide 126 PHOSPHURE D'AL Insecticide
42 CHLORPYRIPHOS-METHYL Insecticide 127 PHOSPHURE DE MG Insecticide
43 CINEOLE+ALFA- 128 PHOSPHURE DE ZINC Raticide
TERPINEOL
44 CYANOPHOS Insecticide 129 PHOXIME Insecticide
PIGP_MIONJO 29
45 CYFLUTHRINE Insecticide 130 PHTHALIDE Fongicide
46 CYHALOFOP-BUTYL + Herbicide 131 PRETILACHLORE Herbicide
FLUOXYPYR-MEPTYL
47 CYHALOTHRINE Insecticide 132 PROFENOPHOS + Insecticide
CYPERMETHRINE
48 CYMBOPOGON NARDIUS Fongicide 133 PROMETHRINE Herbicide
naturel
49 CYPERMETHRINE Insecticide 134 PROPAMOCARBE Fongicide
50 CYROMAZINE Insecticide 135 PROPANIL Herbicide
51 CYTOKININE Derégulateur 136 PROPICONAZOLE Fongicide
52 DELTAMETHRINE Insecticide 137 PROPINEBE Fongicide
53 DIAFENTHIURON Insecticide 138 PROPOXUR Insecticide
54 DIAZINON Insecticide 139 PYPERONYL Insecticide
BUTOXIDE
55 DICHLORVOS Insecticide 140 PYRIDAPHENTHION Insecticide
56 DIFENACOUM Insecticide 141 PYRIMICARBE Insecticide
57 DIFENOCONAZOLE Fongicide 142 PYRIMIPHOS- Insecticide
METHYL
58 DIFETHIALONE Raticide 143 PYRIMICARBE Insecticide
59 DIFLUBENZURON Insecticide 144 PYRIMIPHOS- Insecticide
METHYL
60 DIFLUBENZURON Insecticide 145 PYRIPROXYFEN Insecticide
61 DIFLUBENZURON Insecticide 146 PYROQUILON Fongicide
62 DIFLUBENZURON Insecticide 147 SIMAZINE Herbicide
63 DIMETHAMETRYNE Herbicide 148 SOUFRE Fongicide
64 DIMETHOATE Insecticide 149 SOUFRE PEROXYDE Fongicide
65 DINICONAZOLE Fongicide 150 SOUFRE SUBLIME Fongicide
66 DIPHACINONE Raticide 151 SPINOSAD Insecticide
67 DIURON Herbicide 152 SULFATE DE CU Fongicide
68 EMAMECTINE BENZOATE Insecticide 153 SULFENTRAZONE Insecticide
69 ENDOSULFAN Insecticide 154 TAGETES Biopesticide
70 ESFENVALERATE Insecticide 155 TEBUCONAZOLE Fongicide
71 ETHEPHON Défoliant 156 TEFLUBENZURON Insecticide
72 ETHOPROPHOS Insecticide 157 TERBUTRYNE Herbicide
73 ETHOXYSULFURON Herbicide 158 THIACLOPRIDE Insecticide
74 ETOFENPROX Insecticide 159 THIAMETHOXAM Insecticide
75 EUGENOL+CITRONELLA+S Insecticide 160 THIDIAZURON Défoliant
ABINENE naturelle
76 FENARIMOL Fongicide 161 THIOBENCARBE Herbicide
77 FENITROTHION Insecticide 162 THIODICARBE Insecticide
78 FENPROPATHRINE Insecticide 163 THIRAME Fongicide
79 FENTHION Insecticide 164 THYM, LEMON, Insecticide
NIAOULI
80 FENVALERATE Insecticide 165 TOLCLOFOS-METHYL Fongicide
81 FIPRONIL Insecticide 166 TRIADIMEFON Fongicide
82 FLUAZIFOP-P-BUTYL Herbicide 167 TRICLOPYR Herbicide
83 FLUBENDIAMIDE Insecticide 168 TRICYCLAZOLE Fongicide
PIGP_MIONJO 30
84 FLUMETRALINE Regulateur 169 TRIFLUMURON Insecticide
85 FLUOMETURON Herbicide 170 VALIDAMYCINE Fongicide
Source : DPV
Le recours à l’utilisation de pesticides dépend du niveau d’intensification adopté par l’agriculteur. Les
cultures de rente (coton, pois du cap, oignon, baie rose, etc.) et notamment les cultures maraîchères
(tomate, carotte, légumes feuilles, etc.) constituent les cultures cibles pour l’utilisation de pesticides où
la présence d’attaque de ravageurs ou de manifestation de maladies pourrait compromettre toute la
production et conduira à une perte totale. L’agriculteur est obligé d’utiliser des pesticides par
prévention ou par crainte de perdre une récolte même si aucun signe de manifestation de maladies ou
de dégâts occasionnés par un ravageur n’apparaît. En général, la consommation de pesticides
demeure faible au niveau des exploitations agricoles. Faute d’une étude sur la consommation de
pesticides, aucune donnée précise ne peut être avancée sur ce point-là.
L’utilisation de la lutte chimique pour contrer les ennemis des cultures, chez les exploitants agricoles
familiaux, relève de la pratique courante suivante :
Les discussions et consultations des agriculteurs ont permis de tracer le profil d’utilisation des
pesticides tel qu’il se présente comme suit :
• Utilisation des pesticides sur les cultures de rente comme le coton, l’oignon, le pois du cap, la
riziculture et les cultures maraîchères ;
• L’utilisation des pesticides n’est pas généralisée.
• La pratique de la lutte biologique en utilisant des produits végétaux comme le neem, le faux
neem, le piment, le sisal ou des cendres. Cette forme de lutte est jugée inefficace car elle
n’élimine pas les ravageurs mais diminue momentanément leur virulence ;
• Les agriculteurs procurent leurs besoins en pesticides auprès des marchands ambulants à
chaque jour de marché ;
• Les modes d’utilisation des pesticides sont acquis soit de bouche à oreille, soit par
l’expérience individuelle, soit par la lecture des prescriptions sur l’étiquette, soit par les
instructions fournis par le revendeur, soit par la formation dispensée par les techniciens des
projets qui sont intervenus dans la localité ;
• Aucun équipement de protection n’est utilisé sauf des gants que quelques agriculteursont
obtenu des projets lors de leur intervention. L’agriculteur met une écharpe au nez à la place
de masque protecteur ;
• Les produits non consommés sont stockés dans des bouteilles enveloppées soit par du
sachet plastique, soit par du papier journal. Ils sont placés hors de la portée des enfants, sous
le lit ou enterrés dans les champs.
Pour compléter cette analyse de l’existant, des consultations et focus groups avec des groupes
d’agriculteurs membres d’associations ou de simples individus selon les cas, ont été organisés au
niveau des trois régions d’intervention du Projet MIONJO. Dix-neuf (19) réunions réparties sur 19
PIGP_MIONJO 31
communes des régions ciblées ont été réalisées avec la participation de 120 personnes10. Sont
présentés à l’annexe de ce document les PV de ces FG.
Les objectifs de la discussion avec les agriculteurs consistent à i) avoir un aperçu général des
problèmes encourus par les agriculteurs dans l’exercice de leurs activités, ii) les pratiques paysannes
de lutte contre les ennemis des cultures et plus particulièrement la gestion des pesticides au niveau
de chaque localité et iii) les attentes des agriculteurs par rapport au Projet MIONJO.
Dans l’ensemble, les pratiques des agriculteurs dans l’utilisation des pesticides au niveau des trois
régions ne présentent pas des différences notables qui pourraient dégager des spécificités régionales.
Toutefois, la présence d’un projet ou plus particulièrement l’intervention d’un projet de par les activités
qu’il initie au niveau d’une localitémarque une différence dans l’utilisation des pesticides par les
actions dedistribution de pesticides, dotation en matériels de traitement et équipement de protection et
formation sur la gestion des pesticides. Ces actions entraînent l’apparition d’un lot d’individus ou de
groupes d’individus plus avancé dans la pratique de la lutte chimique par rapport au reste des
agriculteurs.
10La participation des individus par réunion a été limitée en raison des mesures d’urgence sanitaire
qui prévalent dans le pays.
PIGP_MIONJO 32
Les résultats des Focus Groups tenus dans chaque région sont présentés dans les tableaux 5, 6, 7 suivants :
Cultures pratiquées Problèmes de l’agriculture Gestion paysanne des pesticides Attentes Suggestions
Riz, maïs, céréales, Techniques traditionnelles, Lutte biologique, lutte chimique Nécessité de
légumes, coton, Insuffisance de pluie et de (agrimethrine, Cyborg, Legion, l’augmentation des
arachide systèmes d’irrigation Prifloxane), Approvisionnement auprès rendements grâce à des
de VETO ALPHA (grossiste et méthodes plus
Insuffisance de matériels, distributeur de pesticide) ou chef-lieu de modernes
Manque de personnels région ou Tana.Utilisation ady gasy
d’encadrement, Manque de (mélange de feuilles broyées et de Amélioration de la
semences, existence de parasites détergent en poudre) mais inefficace, communication pour
sur les cultures aucune formation sur la manipulation garantir la sécurité et
des produits, aucun équipement lutte contre les dahalo
spécifique sauf masque fait avec une
écharpe. Quelques agriculteurs
possèdent des pulvérisateurs manuels,
Conditionnement des produits en bidon,
flacons, sachet emballage. Le cyborg
est toxique pour la respiration. Les
revendeurs dispensent des conseils aux
agriculteurs sur la manipulation des
produits
PIGP_MIONJO 33
Tableau 6 : Résultats de la consultation des agriculteurs dans la région d’Androy
Cultures pratiquées Problèmes de l’agriculture Gestion paysanne des pesticides Attentes Suggestions
Agriculture Agriculture Lutte biologique : neem, faux neem, Aide aux ménages sans Mise en œuvre de projets
piment exclusion (tous sont spécialement pour les
Manioc, patate Sécheresse, changement vulnérables, tous sont victimes jeunes
douce, maïs, sorgho, climatique, insuffisance de la Pas de lutte mécanique du kere), dotation de
arachide, haricot, pluviométrie, manque de matériels matériels, distribution de Renforcer
tomate, oignon, agricoles, de techniques, manque Lutte chimique : Decis, semences améliorées, alimentairement la
pomme de terre, de semences, Agrimethrine (landrine). Pas d’achat population
voanemba (black groupé, Formation en technique
eyes), brède Existence de ravageurs, agricole améliorée, distribution Amélioration des pistes
distribution des semences ne Le mode d’utilisation suivant de produits phytosanitaires, reliant le fokontany avec
coïncide pas avec la saison des extension verticale du le chef-lieu de commune
l’instruction sur l’emballage ou
cultures (retard) dispensé par les programme
selon le conseil du revendeur
projets, manque d’argent pour FIAVOTA/FIHARIANA. Mise
l’achat de pesticides en œuvre HIMO de type ACT,
Utilisation de gants non généralisé. VCT,
Gant obtenu via distribution par les
projets
Création d’unités de
transformation agro-
Stockage des produits dans des alimentaire du manioc pour la
bouteilles emballées dans un fabrication de gari
sachet plastique ou du papier et
placé hors des portées des enfants
Recherche de débouchés
(sous le lit ou enterrée).
PIGP_MIONJO 34
Tableau 7 : Synthèse de la consultation des agriculteurs dans la région d'Anosy
11 L’utilisation du DDT est interdite en agriculture mais les agriculteurs ont toujours l’habitude d’appeler les pesticides en poudre en DDT
PIGP_MIONJO 35
5. ANALYSE DU CADRE LEGISLATIF ET JURIDIQUE REGISSANT
LA LUTTE PHYTOSANITAIRE ET L’UTILISATION DES
PESTICIDES
Dans le souci d’atteindre l’objectif d’une agriculture saine et durable tout en assurant la sécurité
alimentaire de sa population, Madagascar a adopté un ensemble de textes légaux et réglementaires
nationaux dans l’optique d’une gestion sécurisée des pesticides. L’adoption de ces textes nationaux
permet également à Madagascar d’honorer ses engagements internationaux à travers les accords
qu’il a ratifiés.
Près d’une soixantaine de textes juridique ont ainsi été recensés dont certains sont en vigueur tandis
que d’autres nécessitent des révisions ou des approbations des textes d’application.
A ces textes de base s’ajoutent des textes sectoriels, notamment la loi n°98.029 du 20 janvier 1999
portant Code de l’Eau, la loi n°2011-002 du 15 juillet 2011 portant Code de la Santé, la loi n°99.021 du
19 août 1999 portant Politique de gestion et de contrôle des pollutions d’origine industrielle (étant
entendu que les pesticides de synthèse sont des produits industriels)
En matière de pesticides, le législateur a prévu une série de textes souvent prise comme modèles
dans les pays subsahariens. Le tableau8 ci-après récapitule les différents textes en vigueur par
rapport au cycle de vie des pesticides.
PIGP_MIONJO 36
Tableau 8 : Textes juridiques nationales sur la gestion des pesticides
PIGP_MIONJO 37
IMPORTATION Décret n°86-310 du 23.09.86 relatif Décret d’application de Réglementation des produits agro-pharmaceutiques
à l’application de l’ordonnance l’ordonnance citée en objet confiée au service chargé de la protection des
n°86-013 du 17.09.86 végétaux (Titre i, chap.1, art.2)
Décret n°92-473 du 22.04.92 du Précisions sur les mesures Création du Comité interministériel d’Homologation et Parfois, les dossiers soumis par
22.04.92 portant réglementation nécessaires pour minimiser les de leurs attributions (art.2 à art.6). Modalités et les importateurs / revendeurs
des produits agro- conséquences négatives procédures d’homologation des produits agro- ne répondent pas aux
pharmaceutiques d'application des pesticides pharmaceutiques (Titre II et III, art. 6 à 12). Obligation exigences de qualité car ils sont
agricoles sur l'environnement, à des opérateurs concernant la vente des produits (Titre souvent trop pressés
travers la création d'un Comité IV, art.13)
interministériel d'homologation sui
statue sur tous les problèmes
relatifs aux pesticides agricoles, de
l'importation à l'application en
passant par l'expérimentation,
l'homologation et la distribution
STOCKAGE Arrêté n°7452 du 14.12.92 Précision sur les conditions Situation de l’entrepôt (art.2), construction (art.4), L’air conditionné coûte cher
réglementant le stockage et le obligatoires de stockage, de évacuation (art.5), stockage des produits sur étagères alors que le climat est du type
conditionnement des produits conditionnement des produits (art.6). L’entrepôt doit être muni d’un matériel anti- tropical
agro-pharmaceutiques agro-pharmaceutiques incendie et d’une pancarte d’avertissement (art.9). le
gérant du magasin et entrepôt doit tenir un registre
comptabilisant tous les produits
TRANSPORT Décret n°66-057 du 26.01.66 fixant Réglementer la manipulation et Autorisation préalable de toute opération d’épandage Un projet de texte est en cours
les conditions dans lesquelles l’usage des produits pesticides si d’insecticides et d’autres produits au-dessus des villes d’approbation
peuvent être effectués par l’épandage se fait par un aéronef et agglomérations (art.3)
aéronefs les opérations de
parachutage, de largage ou
d’épandage de matériel ou de
produits
DISTRIBUTION Décret n°95-092 du 31.01.95 Sanctions encourues en cas Dispositions spécifiques concernant la Le Ministère n’a pas toujours
instaurant les sanctions relatives d’infraction commercialisation et la distribution des produits (Titre les moyens financiers de mener
aux infractions sur la V, art. 15 à 17). des contrôles systématiques
commercialisation, la distribution Dispositions relatives au contrôle de la distribution
et l’utilisation des produits agro- (art. 18)
pharmaceutiques Nature des infractions au niveau des différentes étapes
du cycle de vie des produits, de l’homologation jusqu’à
l’élimination (Titre II, chap. I à IV)
PIGP_MIONJO 38
Etape du cycle de vie Références des textes Objectifs de la législation Dispositions Contraintes
et appropriation d’application des
réglementations
UTILISATION Arrêté n°6225 du 30.11.93 portant Interdiction de la vente et à Suspension de vente et d’utilisation de produits Il y a parfois des inventaires
suspension et restriction l’utilisation de certains produits en agro-pharmaceutiques à haute toxicité (art.1) en nationaux mais ils sont trop
d’utilisation de quelques produits raison de leur toxicité application de la Convention de Stockholm espacés pour cause de budget
agro-pharmaceutiques (Aldrine, Diéldrine, Endrine, Chlordane, HCH β et
δ, DDT, Camphechlore, Aldicarbe (carbamate)
ELIMINATION Un projet de texte est en cours Actuellement, une seule unité
d’approbation est capable d’incinérer des
pesticides (température : 1 200
et 1 400°C, temps de rétention
de quelques secondes,
turbulence assurée par un
système à lit fluidisé)
PIGP_MIONJO 39
A côté des produits agro-pharmaceutiques d’origine chimique, des dispositifs légaux et juridiques
existent pour les produits de lutte biologique et les biopesticides dont les descriptions sont détaillées
dans le décret n°99-708 du 06.10.99 portant homologation d’agents de lutte biologique et/ou de
biopesticides et la réglementation de leur commercialisation et de leurs utilisations.
• La Décision n°16-00/Min Agri/MI du 13 mars 2000 qui porte sur la révision de la liste des
matières actives utilisables pour la lutte contre le fléau acridien;
• La Décision interministérielle n°21-00/MinAgri/Mi du 24 mars 2000 du Ministre de l'Agriculture
(DPV, ONE) qui traite des problèmes spécifiques à la lutte antiacridienne et sert de guide pour
les agents opérant sur le terrain concernant : les normes de stockage, normes d'application et
d'utilisation des pesticides, normes de traitement en couverture totale, normes d'application
en traitement de barrières dans la lutte contre les larves du Criquet, ainsi que les normes et
spécifications techniques du traitement aérien en lutte antiacridienne.
Il est à remarquer que la législation en vigueur à Madagascar en matière de gestion des pesticides est
bien fournie. Les textes sont clairs en ce qui concerne les dispositions liées aux préventions, à la
gestion proprement dite, aux mesures de précautions et sanctions pour gérer les produits chimiques
dans son ensemble. Des lacunes sont ainsi repérées dans ces instruments juridiques se rapportant
sur :
Il s’avère également que la loi phytosanitaire de référence (loi n°86-013 du 17.09.86) n’est plus en
contexte avec les dispositions stipulées par la CIPV révisée de 2005. La mise à jour de cette dernière
ainsi que d’autres textes anciens non conformes au contexte actuel sont nécessaires.
Sur le plan international, Madagascar a signé et adhéré à plusieurs Conventions qui portent sur
l’environnement et sur les produits chimiques. Le tableau 7 ci-après présente les conventions ratifiées
ayant des traits directement ou indirectement à la gestion des pesticides :
PIGP_MIONJO 40
connaissance de cause applicable dans le cas de certains produits
chimiques qui font l’objet d’un commerce international (PIC : Prior
Informed Consent)
7 Convention de Stockholm sur les POPs (polluants organiques persistants) 2005
8 Convention Internationale pour la Protection des Végétaux (CIPV) (Rome) 2006
9 Protocole de Carthagène (Protocole sur la Biosécurité) 2003
10 Déclaration politique issue de la réunion de haut niveau de l’Assemblée 2016
Générale des Nations Unies sur la résistance aux agents antimicrobiens
Le Code International de Conduite pour la Distribution et l’Utilisation des Pesticides (FAO) 12, pour
l’instant, demeure l’instrument reconnu sur le plan international dans la gestion des pesticides. Adopté
en 1985 par la 23ème session de la Conférence de la FAO et revisé à plusieurs reprises, il sert de
cadre de référence pour la gestion du cycle de vie des pesticides à l’attention des gouvernements, de
l’industrie de pesticides et d’autres parties prenantes impliquées dans la lutte contre les ravageurs et
la gestion de pesticides. Le tableau ci-après montre une comparaison entre les recommandations
internationales definies par le code international et la situation actuelle de la gestion nationale des
pesticides
Tableau 10: Comparaison entre recommandations internationales et situation actuelle de la gestion des
pesticides
12 Ces directives sur la gestion des pesticides sont consultatbles en ligne à l’adresse :
http://www.fao.org/agriculture/crops/themes-principaux/theme/pests/code/list-guide-new/fr/
PIGP_MIONJO 41
Cycle de vie des Code international de conduite (FAO) Situation existante de la
pesticides gestion nationale
soient justifiées du point de vue technique et reflètent
fidèlement les résultats des essais et analyses
scientifiques ;
• La documentation technique donne des
renseignements appropriés sur les bonnes pratiques
d’utilisation (dose recommandée, fréquence
d’application, délai à respecter avant la récolte) ;
• La publicité encourage les acheteurs à lire
attentivement les etiquettes ou à se faire lire s’ils sont
illetrés.
Commerce • Les pesticides devraient être vendus et • Des produits interdits par la
achetés par des commerçants fiables, affiliés de loi sont encore commercialisés
préférence à une association commerciale dans les communes rurales
reconnue (article 8.2.6) ; par des marchands
• Les vendeurs de pesticides devraient recevoir (dichlorvos, dieldrine, …)
de formation appropriée, qu’ils ont détenteurs • Dans la plupart des
d’une licence ou d’un permis approprié délivré communes rurales, la vente
par l’administration publique et ont accès à une des pesticides est effectuée
information suffisante, notamment aux fiches de par des marchands ambulants
sécurité, de façon qu’ils soient en mesure de qui se déplacent de marché en
donner aux acheteur des conseils sur la manière marché ;
d’utiliser efficacement les pesticides et de réduire • Pour des raisons
les risques (article 8.2.7); économiques et financières
• Des propositions de gamme de tailles et de (faible capacité des
types de conditionnements répondant aux agriculteurs et des utilisateurs
besoins des petits agriculteurs, des ménages et ruraux), les marchands
des autres utilisateurs locaux doivent être ambulants procèdent à la
réalisées afin de réduire les risques et de vente en détail et
dissuader les vendeurs de reconditionner les reconditionnent les pesticides
produits dans des contenans non étiquetés ou dans des petis flacons ou dans
inadequats (article 8.2.8) des petits sachets (poudre)
• Les pesticides vendus au public dans des sans étiquette et sans les
magasins non spécialsiés doivent être prescriptions requises.
uniquement des produits présentant un faible • La distribution des
danger (catégorie U de l’OMS) ou de produits à pesticides hors des grandes
faible risque et prêts à l’emploi et qui ne doivent villes est effectuée par des
pas être dilués et n’exigent aucune préparation individus sans autorisation et
et qui peuvent ëtre appliqués sans équipement sans aucune formation dans le
de protection (article 5.1.8). domaine des pesticides ;
PIGP_MIONJO 42
Cycle de vie des Code international de conduite (FAO) Situation existante de la
pesticides gestion nationale
de mentions d’avertissement ou de phrases de nom commercial sans
risques et de danger, avis de précaution rédigés comporter les normes requises
dans la ou les langue(s) appropriée (s) (article (prescription de danger, mode
10.2). d’emploi, dose,…)
• Les étiquettes doivent indiquer clairement la
date de commercialisation du lot et la date
d’utilisation.
Utilisation, Les utilisateurs de pesticides doivent : • Les utilisateurs reçoivent les
manipulation informations pour l’utilisation
• Respecter les restrictions relatives à des pesticides des revendeurs.
l’utilisation du produit et s’ens ervir uniquement Seulement, les agriculterus
pour les usages fixés tels que spécifié sur bénéficiaires des projets ont
l’étiquette ; reçu des formations sur
• Suivre scrupuleusement les instructions pour l’utilisation des pesticides et
l’entreposage, l’utilisation, les precautions à des informations sur le danger
prendre et l’élimination telles qu’indiquées sur encoru dans l’utilisation des
l’etiquette ou sur tout autre document pesticides.
d’information (fiches techniques de sécurité). • Les agriculteurs manipulant
• Suivre scrupuleusement le mode d’emploi les pesticides ne portent pas
indiqué sur l’étiquette, en respectant le dosage d’EPI ou n’utilisent qu’une
correct, les mesures de sécurité et le port protection minimale (cache
d’équipement de protection individuelle bouche, gants).
Gestion des déchets Les gouvernements doivent mettre en place Une unité de traitement et de
de pesticides et des avec le soutien de toutes les parties concernées stockage des fûts vides de
contenants dans la chaîne d’approvisionnement des capacité de 112 000 litres est
pesticides (fabricants, utilisateurs, distributeurs, construite à Toliara en 2016
fournisseurs, opérateurs chargés du recyclage et dans le cadre du programme
de la destruction) un programme de gestion des triennal de réponse à l’invasion
emballages de pesticides vides compatible acridienne.
avecl’environnement. Ce programme de gestion
prend en compte l’inventaire, l’entreposage, le Dans la vie quotidienne, les
transport et le devenir des emballages vides emballages vides sont jetés
(réutilisation ou valorisation, destruction ou dans la nature ou réutilisés par
élimination) les ménages pour stocker à
des fins domestiques.
PIGP_MIONJO 43
5.1.3. Les Normes Environnementales et Sociales de La Banque
Mondiale
Depuis le début du mois d’octobre 2018, les projets financés par la Banque Mondiale sont soumis à la
nouvelle politique de sauvegarde définie par le cadre environnementale et sociale. Dans le cadre du
Projet MIONJO où des sous-projets à caractère agricole sont prévus, la politique opérationnelle de la
Banque est déclenchéemême si le Projet n’envisage pas un achat de pesticides. Si cette politique
opérationnelle était auparavant définie par la PO4.09 (lutte antiparasitaire), elle est, dans le nouveau
cadre environnemental et social, régie par les principes avancés dans la norme environnementale et
sociale n°3 « Utilisation rationnelle des ressources et prévention et gestion de la pollution »dans sa
section D « Gestion des Pesticides ».
La NES 3 énonce les obligations de l’emprunteur et au projet en matière de gestion des pesticidesqui
doivent être conforme aux bonnes pratiques internationales, aux directives ESS générales et aux
directives ESS spécifiques au secteur d’activité concerné.Ces directives sur la gestion des pesticides
concernent :
Concernant la dernière ligne, la NES 3 est claire et bien explicite sur les responsabilités de
l’Emprunteur et du projet qui devront observés les conditions décrites ci-après :
L'acquisition d'un pesticide dans un projet financé par la Banque mondiale est sujette à une
évaluation de la nature et du degré des risques associés ;
- A juste titre, les critères de sélection et d'utilisation des pesticides sont stricts : effets
négatifs négligeables sur la santé humaine ; efficacité démontrée contre les espèces
ciblées ; effet minimal sur les espèces non ciblées et l'environnement naturel ; prise
en compte de la prévention du développement de résistance chez les insectes
vecteurs.
- Les pesticides doivent être préparés, emballés, manutentionnés, stockés, éliminés et
appliqués selon les normes acceptables par la Banque mondiale ;
- La Banque mondiale ne finance pas les produits formulés appartenant aux classes IA
et IB de l'OMS ou les formulations de la classe II si (i) le pays ne dispose pas de
restrictions à leur distribution et leur utilisation ou (ii) s'ils pourraient être utilisés par,
ou être accessibles aux personnels d'application, aux agriculteurs ou autres sans
formation, équipements et infrastructures pour la manutention, le stockage et
l'application adéquate de ces produits.
Le présent PIGPP a été élaboré pour se conformer aux exigences de cette NES 3de la Banque
mondiale et des Directives HSE applicables afin de minimiser les effets potentiels négatifs spécifiques
sur la santé humaine, animale et sur l'environnement et pour promouvoir la lutte phytosanitaire
intégrée.
PIGP_MIONJO 44
5.2. COMPARAISON ENTRE LE CADRE NATIONAL ET LA NES 3
La comparaison entre le cadre national et la NES 3 sur la gestion des pestes et pesticides montre une
concordance et correspondance, voire une complémentarité des deux dispositions soit sur l’adoption
de l’approche de gestion intégrée des nuisibles et de gestion intégrée des vecteurs, soit sur la gestion
des pesticides (liste de pesticides classés selon les critères de cancérogénicité, de mutagénicité ou de
toxicité,limitation à l’utilisation des préparations pesticides faisant l’objet de restriction par les
conventions internationales, normes et procédés de manipulation des produits, formation et
campagne de sensibilisation à l’intention des usagers et des personnes susceptibles de manipuler et
appliquer les pesticides, …).
La mise en œuvre des activités inscrites dans la composante 3 « soutenir les moyens de subsistance
résilients » et plus spécifiquement celles relatives à ses deux sous-composantes, la sous-composante
3A « soutien aux organismes communautaires et les chaînes de valeur locale » et la sous-
composante 3B « système d’irrigation pour des moyens de subsistance résiliente » du Projet MIONJO
peuvent générer l’utilisation de pesticides. Par conséquent,le Projet est concernépar la gestion des
pestes et pesticides. L’élaboration d’un Plan de Lutte contre les nuisibles est ainsi indiquée,ce qui
correspond à l’existence du présent document.
Au niveau national, Madagascar a mis en place officiellement, le 18 juin 1998, le Comité National pour
la Gestion des Produits Chimiques (CNGPC). Depuis cette date, le CNGPC est l’interlocuteur
privilégié en matière de sécurité chimique à Madagascar. Le CNGPC est un organe inter sectoriel
créé par le Décret n° 98-444. Il est appelé à intervenir dans la résolution des problèmes inhérents aux
Produits Chimiques (PC) durant leur cycle de vie, pour une protection préventive de l’environnement
et de la santé. Il a un pouvoir d’interpellation et de conseils.
PIGP_MIONJO 45
• Représentants des industries chimiques ou utilisateurs de produits chimiques.
Ainsi, dans le cadre considéré, plusieurs entités (aussi bien publiques que privées) et plusieurs
Ministères sont donc concernés par la gestion rationnelle des pesticides. Certains sont impliqués
directement dans les utilisations des pesticides comme le Ministère chargé de l’agriculture (MPAE ou
Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la pêche) pour les usages agricoles (lutte phytosanitaire
et le contrôle des insectes et maladies des animaux d’élevage), le ministère en charge des forêts
(MEDDou Ministère de l’Environnement et de Développement Durable) pour les usages en foresterie
et le Ministère en charge de la santé (MSP ou Ministère de la Santé Publique) pour les usages dans la
lutte contre le paludisme et les traitements intra-domiciliaires. D’autres, par contre, le sont de façon
indirecte par rapport à leurs attributions respectives comme le Ministère des Finances et du Budget, le
Ministère du Commerce et de la Consommation, le Ministère de l’Eau de l’Hygiène et de
l’Assainissement, etc.
Au niveau des Ministères, le Secrétariat Général du MEDD s’est chargé de la mise en œuvre des
Conventions et Protocoles internationaux sur les produits chimiques et les polluants organiques
persistants (POPs) ratifiés par Madagascar. Le Secrétariat Général du MPAE supervise deux
directions concernées par les pesticides (DPV et IFVM) qui sont chargées du contrôle de la politique
de lutte contre les ravageurs, plus particulièrement la protection des cultures et la lutte antiacridienne.
PIGP_MIONJO 46
6. EVALUATION DES PRINCIPAUX RISQUES LIES A L’UTILISATION
DES PESTICIDES
Les impacts négatifs sur l’environnement générés par l’utilisation de pesticides sont perceptibles
aussibiensur les milieux physiques (pollution des ressources en eau due à des dérives durant
desopérations d’épandage de pesticides ou à des phénomènes de lessivage ou autres dont la
distillationatmosphérique) que sur les communautés biologiques (impacts sur certaines espèces non-
cibles,impacts sur la phénologie de certaines plantes …)
L’utilisation de pesticides peut causer des préjudices significatifs sur beaucoup d’insectes, araignéeset
arthropodes d’eau douce et, quelques fois, une mortalité secondaire d’oiseaux insectivores qui
senourrissent d’insectes contaminés (exemple : cas du Fénitrothion).
Ci-dessous quelques groupes d’arthropodes non-cibles qui pourraient être victimes des traitements :
- Insectes libres et araignées : ils sont souvent décimés par les insecticides à spectre large et ceuxqui
échappent aux effets des insecticides seront anéantis par le prochain feu de brousse (trèsfréquent
surtout dans le Sud)
- Insectes sociaux comme les fourmis, les termites, les abeilles : ces insectes stockent
leursnourritures qui sont collectées autour de leurs nids, et quand la nourriture a été traitée avec
uninsecticide rémanent, elle contient des résidus à dégradation lente. Si ensuite, cette nourriture
estconsommée petit à petit, toute la société peut être anéantie. Les crustacés d’eau douce sontaussi
très menacés par les insecticides rémanents et par d’autres comme les pyréthroïdes, ainsique
d’autres insectes aquatiques (larve de coléoptères, libellules, etc.).
On ne peut pas dire que les conséquences des traitements sur les organismes non-cibles
soientréversibles, mais il doit y avoir une recolonisation à partir des endroits non traités, même si cela
peutdurer des années (cas des termites)
Concernant les organismes aquatiques, il faut surtout éviter de traiter leurs biotopes ou du moins de
procéder à des traitements avec des biopesticides.
Pour les reptiles et les oiseaux, le principe de recolonisation est aussi valable et, peut-être faut-
ilplanifier les traitements de façon à prévoir des zones spécialement non traitées en vue d’une
réserved’animaux pour la future recolonisation des surfaces traitées, surtout dans le cas des
traitements desgrandes surfaces avec des insecticides à spectre large. Les traitements répétés sur la
même surfacedurant la même campagne doivent être étudiés de près (cas du Coton qui requiert
plusieurstraitements durant son cycle végétatif)
Se retrouvant présents sous différentes formes dans l’environnement durant et/ou aprèsune opération
d’épandage (air extérieur et intérieur, eaux souterraines et de surface, sols, denrées alimentaires et
eau potable), les pesticides peuvent également avoir des impacts sur la santé humaine, en exposant
les hommes de manière chronique àdes substances dangereuses. Il est bien connu que les
problématiques afférentes aux pesticides sont liées aussi bien aux matières actives elles-mêmes qu’à
leurs résidus de décomposition (fonction de leurs structures chimiques qui conditionnent leur
rémanence dans la nature ou sur un substrat donné)
Le cas échéant, dans une période à court et moyen terme, les signes de toxicovigilance suivantes
peuvent apparaître :
PIGP_MIONJO 47
- Au niveau des organes ORL (brûlures et irritation des yeux, éternuements, pharyngites,
laryngites, etc.) ;
- Au niveau de l’organisme humain en général (anorexie, asthénie, fièvre, insomnie, etc.) Sur le
moyen et le long terme, il est possible de surveiller les pathologies y afférentes chez les
communautés cibles.
D’un côté, des troubles de la santé des personnes exposées directement ou indirectement à des
pesticides, notamment les agents pulvérisateurs qui sont les premières cibles et acteurs dans le
secteur, entrainera sans aucun doute une baisse de main d’œuvre et du nombre de jours de travail.
Aussi, les coûts de traitement médical vont augmenter. Le bétail peut aussi paître sur des surfaces
contaminées et accumuler les résidus et, identiquementpour les animaux aquatiques. Un tel
mécanisme, du fait de la bioaccumulation, peut affecter la chaîne alimentaire humaine.
De l’autre côté, toutes ces conséquences négatives mettront en péril l’économie familiale et même
l’économie nationale car (i) l’importation des produits de traitement coûte cher à l’Etat et (ii) les
exportations y afférentes risquent de diminuer, entraînant ainsi un certain manque à gagner et un
certain déséquilibre de la balance commerciale. A noter que la présence de résidus de pesticides
dans de la viande, des ressources halieutiques ou autres sont des critères qui peuvent nuire à
l’exportation de produits.
Bref, les impacts des pesticides peuvent également nuire à l’Economie en général.
PIGP_MIONJO 48
7. PLAN INTEGRE DE GESTION DES PESTES ET DES PESTICIDES
Les problèmes et contraintes suivants sont identifiés dans les zones d’intervention du Projet MIONJO
sur la gestion des ennemis des cultures.
PIGP_MIONJO 49
• Absence de protection spécifique des canaux secondaire et tertiaire qui traversent les
champs.
• Insuffisance de techniciens spécialisés en évaluation environnementale et en suivi évaluation.
Les mesures d’atténuation à instaurer au niveau des acteurs impliqués dans la gestion des pesticides,
face aux impacts cités précédemment, reposent sur trois (03) points essentiels :
1. Le choix de semences saines et si nécessaires améliorées. Ces semences feront l’objet d’un
traitement préalable ;
2. La promotion de la lutte intégrée comme méthodes de lutte à adopter contre les ennemis des
cultures ;
3. La mise en œuvre de bonnes pratique de gestion des pesticides.
Au niveau des producteurs, les mesures d’atténuation sont orientées vers la diffusion des bonnes
pratiques de gestion des pesticides d’une part et le développement de la lutte intégrée comme
moyens de lutte contre les ennemis des cultures.
PIGP_MIONJO 50
▪ Eliminer les pestes et ravageurs par des biopesticides ou des traitements phytosanitaires
naturels (préparation à base de plantes comme l’ail, piment, neem etc., ou de minéraux
comme la bouillie bordelaise), par des produits de synthèse (produits de contact, produits
systémiques) au lieu des produits chimiques à spectre large ;
Néanmoins, il est à signaler que pour eviter le risque de mécontentement de la population sur
l’utilisation des pesticides au niveau des activités des sous-projets initiés par le projet MIONJO,
l’élaboration d’un Plan de Gestion Environnemental (PGE) efficace et bien adapté au contexte est
recommandée.
▪ Utiliser des semences saines ou des semences préalablement traitées ou des plants de
qualité ;
▪ Sarcler régulièrement les parcelles pour réduire l’infestation par les mauvaises herbes et
desparasites ;
▪ Eloigner à plus d’une certaine distance les cultures maraîchères des plantesfruitières pour
éviter de constituer un réservoir permanent des insectes ;
▪ Arracher et brûler les plantes malades (cette mesure est l’objet d’un Arrêté régional comme
c’est le cas observé dans la Région Atsimo Andrefana) ou après la récolte,éliminer les résidus
de récolte (A l’exemple du coton, après la récolte, les tiges peuvent encore héberger des
parasites qui peuvent attaquer d’autres spéculations) ;
▪ Éviter de propager le feu durant le brûlage. Lorsque le brûlage de résidus agricoles est
inévitable, les impacts potentiels doivent être identifiés et les conditions météorologiques
doivent être surveillées afin de programmer le brûlage dans l’objectif de minimiser les impacts
▪ Pratiquer la rotation de cultures et la rotation des matières actives.
▪ Promouvoir la lutte intégrée en tant que méthode de lutte systématique contre les pestes et
ravageurs. Toutefois, il est encouragé de recourir aux méthodes disponibles pour les
producteurs.Cf. en encadré les étapes nécessaires pour la mise en place d’une lutte intégrée
des cultures.
PIGP_MIONJO 51
7.2.2. Au niveau des fournisseurs de pesticides
▪ Renforcer la capacité matérielle des agents de la DPV, de l’ONE et des membres du CTE
(Comité Technique d’Evaluation ad’hoc) pour assurer pleinement le contrôle ;
▪ Mise en place d’un système d’alerte pour les maladies de ces spéculations ciblées et
effectuer une recherche collaborative avec les organismes compétents en la matière que ce
soit au niveau national telsque FOFIFA ou au niveau des coopérations régionales tels que le
CFOI, l’IITA;
▪ Sensibiliser les consommateurs à utiliser des pesticides inoffensifs pour les abeilles etde ne
pas traiter en période de floraison ;
▪ Capitaliser les pratiques de gestion des parasites pour les spéculations ciblées et enfaire une
analyse constructive et expérimentale pour les producteurs cibles du Projet ;
▪ Appuyer la recherche pour la mise au point des produits biopesticides et l’identification des
ennemis naturels des bio-agresseurs pour le développement de la lutte biologique.
L’élaboration du plan d’action de ce Plan Intégré de Gestion des Pestes et Pesticides repose sur les
principes suivants :
Ce plan d’action met une attention particulière sur les mesures préventives intégrant le renforcement
de capacités institutionnelleset techniques, la formulation de politique et de règlementation, la
formation des acteursconcernés, le lancement de campagnes d’information, d’éducation, et de
sensibilisation axéessur la communication pour le changement de comportement, la mise en
placed’infrastructures de stockage des produits phytosanitaires et de dispositifs d’élimination des
emballages vides.
PIGP_MIONJO 52
Il ne minimise pas non plus les mesures curatives comme la formation du personnel technique à la
prévention, laprise en charge des intoxications liées aux pesticides, le renforcement des capacités des
laboratoires nationaux.
Quatre (04) axes principaux définissent la mise en œuvre de ce plan d’action tels que :
▪ Vulgarisation des lois sur la protection phytosanitaire et les règles générales de sécurité dans
la gestion des pesticides pour lever l’ignorance effective constatée au niveau de tous les
acteurs ;
▪ Révision des textes sur le transport, la gestion des emballages vides et l’élimination des
pesticides périmés,
▪ Renforcement des capacités des laboratoires de contrôle des pesticides de la DPV
(renouvellement des équipements, approvisionnement en réactifs, solvants et pièces de
rechange, recrutement de personnes qualifiées, etc.) ;
▪ Renforcement des procédures d’homologation des pesticides (cf. tableau 5 et annexes 1,2,3).
2°) Axe 2 : le renforcement des capacités des acteurs institutionnels et des bénéficiaires du
projet
▪ Recyclage et continuation de la Formation des agents régionaux de la DPV, etc. pour être
desformateurs spécialisés en matière de gestion des pesticides,
▪ Recyclage et continuation de la Formation des techniciens de la Commune, des
producteurssélectionnés (type paysans leaders, un membre désigné du groupement de
producteurs),
▪ Continuation de la Formation des producteurs,
▪ Continuation de la Formation des distributeurs et revendeurs d’intrants, des transporteurs, etc.
L’objet de suivi et d’évaluation dans le cadre de la mise en œuvre de ce plan d’action porte sur :
PIGP_MIONJO 53
▪ La distribution des produits et des matériels de traitement nécessitant l’élaboration d’unplan
de distribution (disponibilité des produits à temps voulu), la détermination desconditions de
stockage,
▪ La manipulation des pesticides nécessitant un encadrement efficace et strict desutilisateurs
pour un bon usage, la préservation de la santé des hommes et des animauxet le respect de
l’environnement,
▪ La collecte, la destruction des emballages vides et l’élimination des pesticides
périmésinduisant la prise de responsabilité de chacun et la mise en place d’un dispositif
efficace.
▪ La tenue d’un bilan de campagne phytosanitaire pour une bonne gestion périodique
despesticides (quantification des stocks, devenir des stocks, …) ;
PIGP_MIONJO 54
8. RENFORCEMENT DE CAPACITE DES ACTEURS IMPLIQUES
DANS LA GESTION DES PESTICIDES
Ce renforcement de capacité des acteurs impliqués dans la gestion des pesticides se traduit par la
satisfaction des besoins en formation d’une part et l’accès aux informations sur les pesticides et les
impacts de leur utilisation d’autre part. Dans ce sens, des attentions particulières seront portées
auxagriculteurs, en tant qu’utilisateurs directs des pesticides. Priorisation et adaptation constituent les
leitmotive des actions entreprises
Pour une bonne intégration effective des préoccupations environnementales dans la mise en œuvredu
PIGPP, il est suggéré de mettre en place un Programme de Formation et de Sensibilisation de tousles
acteurs impliqués.
La formation en gestion des pesticides devra être ciblée et adaptée aux différents groupes
d’acteurs(agents des Services de Protection des Végétaux, personnels techniques du développement
rural,personnels de santé, les membres du Comité Technique d’Evaluation (CTE) et du Comité de
Suiv Enviprironnemental (CSE), producteurs, associations de producteurs, les ONGs et Sociétés
Civiles activesdans la lutte phytosanitaire et anti vectorielle, les revendeurs et vendeurs étalagistes
d’intrants, etc.
Les modules de formation seront orientés sur les risques liés à la manipulation des pesticides,
lesméthodes de gestion intégrée (collecte, élimination, stockage, transport, traitement),
lescomportements adéquats et les bonnes pratiques environnementales, la maintenance
desinstallations et équipements de traitement, les mesures de protection et les mesures à adopter en
casd’intoxication accidentelle, etc.
Un accent particulier sera mis en exergue sur les conditions de sécurité en matière de
stockagesécurisé, notamment pour les ménages où il est indiqué d’éviter le mélange des pesticides
avec lesautres produits d’usage domestique courant et la réutilisation des emballages vides à d’autres
fins.
Il est recommandé de former les formateurs dans la production de leur propre guide de
bonnepratique/gestion des pesticides, un guide simple qui tient compte de la réalité et des conditions
existantes etdoit être rédigé dans un langage simple, compréhensible par tous et de surcroît écrit en
malagasy ou en dialecte locale.
La lutte intégrée est déjà pratiquée mais, devant des obstacles comme les aléas du
changementclimatique (entre autres la pluviométrie qui agit sur le calendrier cultural …) et autres, elle
peine àatteindre des résultats concrets.
PIGP_MIONJO 55
8.3. ACCES AUX INFORMATIONS
8.3.1. Renforcement des acteurs cibles composés par les décideurs et la
population
La gestion des pesticides ne peut être efficace que si un large écho est donné aux pratiques saines
etmesures de précaution, les risques sur l’environnement et la santé. Cette sensibilisation élargie
àtoute la population et de surcroît aux décideurs et autorités locales a pour objectifs de réduire
lesrisques d’affection et d’intoxication par les pesticides, d’amener à une prise de conscience des
enjeuxet à terme d’induire un changement de comportement. Les programmes de sensibilisation
nécessitentl’utilisation de canaux de large audience et la reproduction sur plusieurs supports.
Il s’agit de mettre sur pied des programmes actifs permanents et non ponctuels. Il est desstructures
sociales et professionnelles existantes. Le contenu des messages à diffuser concerne lagestion des
pestes, des pesticides et les méthodes alternatives concernant le contrôle des pestes les
plusfréquentes selon les régions d’intervention.
PIGP_MIONJO 56
9. ARRANGEMENTS INSTITUTIONNELS DANS LA MISE EN ŒUVRE
DU PIGPP
Diverses institutions publiques, privées et bénéficiaires du Projet représentés par les organisations de
producteurs entrent en jeu dans la mise en œuvre de ce PIGPP. Si le rôle et la responsabilité de
chaque entité sont bien définis dans le plan, leur intervention se complétera et veillera à ce que les
objectifs fixés par le plan soient atteints.
PIGP_MIONJO 57
10. SUIVI ET EVALUATION DE LA MISE EN OEUVRE
Dans le cadre de la mise en œuvre du PIGPP, l’aspect suivi et évaluation revêt une importance
capitale. Il est tenu d’élaborer un Plan de Suivi/Evaluation dont l’objectif est de pouvoir vérifier
l’efficacité des mesures préconisées pour réduire les affections et intoxications dues aux
manipulations des pesticides, plus particulièrement sur l’établissement de la sécurité au niveau des
lieux de traitement (parcelles de culture ou de plantation, lieu de parcage ou lieu d’élevage des
animaux).
Tel qu’il est décrit dans le décret MECIE dans son chapitre III, le suivi environnemental des projets
assujettis à une Etude d’Impact Environnemental (EIE), ayant l’objet d’une délivrance d’un permis
environnemental est sous la coordination de l’ONE tandis que le suivi et le contrôle des projets soumis
à un Programme d’Engagement Environnemental (PREE) relèvent des Cellules environnementales
des Ministères sectoriels concernés (entres autres le MID, le MAEP, etc). Ce suivi environnemental
est cadré par le Cahier de Charges Environnementales (CCE) prescrit au nom du promoteur du
Projet.
Le Plan de suivi est subordonné aux activités prévues par le Projet. Les opérations de suivi sont
basées sur la collecte et l’analyse de données pour une vérification si la mise en œuvre est conforme
aux actions prévues par le PIGPP et dans le cas contraire, de procéder dans l’immédiat à des
actions d’adaptation ou de correction. Le suivi est donc une activité d’évaluation à court terme et qui
permet d’agir en temps réel.
La fréquence de suivi dépendra du type d’information voulue et l’opération sera organisée par le
biaisde visites périodiques auprès de différents acteurs concernés par la mise en œuvre. Un suivi
deproximité est préconisé pour une intervention rapide en cas de survenue de risques/dangers lors
dela manipulation des pesticides. Ce suivi de proximité va être exécuté par les agents de la
DRAEP,desServices Sanitaires et les Structures de Santé Communautaire des régions et qui sont
tenus de faireun rapport systématique de la situation sur terrain à leur supérieur hiérarchique.
Il est indiqué de mettre un accent particulier dans la continuation du suivi sur les aspects suivants :
• Le contrôle des groupes non ciblés pour savoir si les opérations de traitement contre les pestes et
les ravageurs ne nuisent pas à d’autres êtres vivants non ciblés ;
• Les enjeux liés à l’empietement des aires protégées et les aires grégariennes nécessitant des
luttes barrières ;
• Les enquêtes entomologiques pour contrôler la population vectorielle et l’efficacité des
programmes de traitement ;
• Le suivi sanitaire des utilisateurs/manipulateurs ;
• Le choix des pesticides utilisés sur la base des niveaux de risques sur l’environnement ;
• Les réclamations, les plaintes et les conflits éventuels engendrés par l’usage des pesticides.
• La mise en place d’outils d’aide à la décision tel que le SIG/BDD (système d’information
géographique/ base de données).
Pour un bon déroulement de la réalisation du suivi, les points suivants, tirés des axes stratégiques de
suivi élaborés par l’ONE, sont à recommander :
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• Le renforcement des capacités administratives et techniques des parties prenantes, notamment
les membres du Comité de Suivi Environnemental Régional.
10.2. EVALUATION
Dans le cadre d’évaluation de la mise en œuvre du PIGPP, deux évaluations sont indiquées dont :
• L’évaluation à mi-parcours et
• L’évaluation à la fin de la mise en œuvre du projet.
L’évaluation à mi-parcours dite évaluation interne est exécutée par le Promoteur du Projet (le Projet
MIONJO) dont l’objectif consiste à déterminer l’évolution correcte du plan de gestion et les résultats
constatés à mi-parcours. Tous les acteurs impliqués (bénéficiaires du projet, revendeurs et autres
acteurs) participeront à cette évaluation.
L’évaluation finale du PIGPP dite évaluation externe sera réalisée par un organisme externe au projet
dont le but est de mesurer l’efficacité de la mise en œuvre du plan, de sa performance etl’identification
des leçons apprises.
En fait, ces évaluations de la mise en œuvre ne s’effectuent pas de façon autonome ou indépendante
mais elles seront intégrées dans celles du Projet.
Des indicateurs de suivi sont définis. Ils concernent des paramètres qui fournissent des informations
d’ordre quantitatif et qualitatif sur les impacts et les bénéfices environnementaux et sociaux du PIGPP.
Ils contribuent dans la mise en application des mesures d’atténuation, le suivi et l’évaluation de
l’ensemble du projet en vue d’évaluer l’efficacité de ses activités.
Selon les secteurs concernés, sont proposés les indicateurs de suivi d’une évaluation des
risques/dangers en produits toxiques suivants :
13L’analyse de cet élément est pour le moment effectuée uniquement au sein du laboratoire de
l’hôpital HJRA à Antananarivo. Il est recommandé que les centres universitaires hospitaliers dans
régions d’intervention du Projet MIONJO soient dôtés en materiels pour l’analyse et les personnels
concernés reçoivent des formations adéquates
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2. Sur le plan des Conditions de stockage/gestion des pesticides et des emballages vides
• Pourcentage des installations d’entreposage disponibles et adéquates,
• Nombre de transporteurs et de gestionnaires de magasin de stockage formés,
• Quantité disponible de matériels appropriés de pulvérisation ou de traitement,
• Nombre de supports d’information produits et distribués sur les procédés de pulvérisation ou
de traitement.
L’exécution du plan de suivi dans le cadre de la mise en œuvre du PIGPP suscite l’implication et
l’intervention de plusieurs entités telles que :
Le tableau9 ci-contre récapitule les indicateurs de suivi définis ainsi que les responsables concernés :
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Tableau 11: Récapitulatif des indicateurs et responsables de suivi du PIGP
Sols Etat de la pollution des sites de • Typologie et quantité de rejets de Une fois par an UNGP
stockage des pesticides et des aires pesticides
d’épandage des pesticides • Echantillons des sols dans les DPV
aires affectées
Végétation et faune Suivi écologique en matière de : • Présence de résidus toxiques au Une à 2 fois par an UNGP
niveau des plantes et des cultures
- L’évolution de la faune et de la DPV
microfaune, l’état de la flore, de la
biodiversité animale et végétale non
ciblée ; • Niveau de destruction des
organismes non ciblés (animaux,
insectes utiles, faune aquatique,
- Les observations phénologiques végétaux)
(impacts et effets des pesticides sur les
plantes non ciblées)
PIGP_MIONJO 61
• Environnement • Hygiène et santé • Type et quantité de pesticides Une fois par mois UNGP
humain • Pollution et nuisances utilisés
• Protection et sécurité lors des • Nombre d’accidents/intoxication DPV
manipulations • Gestion des déchets (résidus
pesticides, emballagevide)
• Respect du port d’équipements
de protection
• Respect des mesures de stockage
et d’utilisationdes pesticides
• Nombre de producteurs
sensibilisés sur l’utilisationdes
pesticides
• Nombre de vendeurs distributeurs
sensibilisés sur la manutention des
pesticides
• Niveau de suivi effectué par les
agents de la DPV
• Nombre de plaintes et deconflits
• Animaux • Etat de contamination des • Taux de présence des produits deux fois par an UNGP
domestiques et animaux et des produits toxiques au niveau des animaux
d’élevage d’élevage • Présence de résidus dans le lait
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11. BUDGET PREVISIONNEL DE LA MISE EN ŒUVRE DU PIGPP
Pour la mise en œuvre du PIGPP, le budget prévisionnel et ses différentes rubriques sont mentionnés
dans le tableau 9 ci-après. Il est à noter que les activités susceptibles d’être prises en charge par le
Projet MIONJO sont prise en compte dans cette proposition de budget.
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Annexe 1 : liste des pesticides homologués à Madagascar au 07 août 2014
NOM COMMERCIAL DOSE D'EMPLOI CULTURE RAVAGEUR (Nom REPRESENTANT RAVAGEUR (Nom
Scientifique) Vernaculaire)
BAYTHROID 100 EC 0,125L/HA Riz FIAVAMA POUX
BAYTHROID 100 EC 40CC/10L Sacs vide FIAVAMA INSECTES DES STOCKS
BAYTHROID 100 EC 0,250L/HA Cotonnière Helicoverpa armigera FIAVAMA
BAYTHROID 100 EC 0,250L/HA Cotonnière Spodoptera littoralis FIAVAMA
STOMP 500 EC 2-3L/HA Canne à sucre FIAVAMA DICOTYLEDONES
STOMP 500 EC 2-3L/HA Canne à sucre FIAVAMA GRAMINEES
STOMP 500 EC 2-3L/HA Riz FIAVAMA GRAMINEES
STOMP 500 EC 2-3L/HA Riz FIAVAMA DICOTYLEDONES
DEFI-RAT 0,05G/KG Non spécifiées Rattus sp. LABO SUBLIMM RATS
D'APPATS
DURSBAN 4 E 0,75-1L/HA Riz Hispa gestroï AGRICOM POUX
DURSBAN 4 E 1,5L/HA Cotonnière Spodoptera littoralis AGRICOM
DURSBAN 4 E 1,5L/HA Cotonnière Aphis gossypii AGRICOM PUCERONS
DURSBAN 4 E 1L/HA Arbres fruitiers AGRICOM COCHENILLES
DURSBAN 4 E 1L/HA Arbres fruitiers AGRICOM CHENILLES
DURSBAN 4 E 1L/HA Arbres fruitiers AGRICOM PUCERONS
DURSBAN 4 E 1L/HA Maraichères AGRICOM PUCERONS
DURSBAN 4 E 1L/HA Maraichères AGRICOM CHENILLES
DURSBAN 4 E 1,5L/HA Tabac Helicoverpa armigera AGRICOM
DURSBAN 4 E 2,5L/HA Non spécifiées AGRICOM INSECTES TERRICOLES
DURSBAN 5 D 5KG/HA Non spécifiées Locusta migratoria capito AGRICOM
DURSBAN 5 D 2KG/100KG de Semences AGRICOM INSECTES TERRICOLES
semences
DURSBAN 5 G 30KG/HA Non spécifiées Heteronychus sp. AGRICOM VERS BLANCS
DURSBAN 450 ULV 0,4L/HA Non spécifiées Nomadacris septemfasciata COMACAT
DURSBAN 450 ULV 0,4L/HA Non spécifiées Locusta migratoria capito COMACAT
NURELLE D 24/288 ULV 2,5L/HA Cotonnière Helicoverpa armigera AGRICOM
NURELLE D 24/288 ULV 2,5L/HA Cotonnière Spodoptera littoralis AGRICOM
RELDAN 2 E 1-3CC/100KG Denrées stockées Sitophilus sp. COMACAT
RELDAN 2 E 1-3CC/100KG Denrées stockées Zabrotès sp. COMACAT
GAUCHO 70 WS 400G/100KG Cotonnière Aphis gossypii FIAVAMA PUCERONS
(semences)
IGRAN COMBI 500 EC 4-7L/HA Soja LDCM GRAMINEES
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NOM COMMERCIAL DOSE D'EMPLOI CULTURE RAVAGEUR (Nom REPRESENTANT RAVAGEUR (Nom
Scientifique) Vernaculaire)
RELDAN 2 E 200CC/100M² Magasin de COMACAT INSECTES DES STOCKS
stockage
RELDAN 50 EC 1L/HA Arbres fruitiers AGRICOM COCHENILLES
RELDAN 50 EC 1L/HA Arbres fruitiers AGRICOM CHENILLES
RELDAN 50 EC 1L/HA Arbres fruitiers AGRICOM PUCERONS
RELDAN 50 EC 1L/HA Maraichères AGRICOM PUCERONS
RELDAN 50 EC 1L/HA Maraichères AGRICOM CHENILLES
RELDAN 170 ULV 1L/HA Non spécifiées Locusta migratoria capito COMACAT
RELDAN 170 ULV 1L/HA Non spécifiées Nomadacris septemfasciata COMACAT
RELDAN 500 ULV 0,34L/HA Non spécifiées Nomadacris septemfasciata COMACAT
RELDAN 500 ULV 0,34L/HA Non spécifiées Locusta migratoria capito COMACAT
BEAM 75 WP 4G/KG de Riz (semences) Pyricularia oryzae AGRICOM PYRICULARIOSE
semences
BEAM 75 WP 300-500G/HA Riz Pyricularia oryzae AGRICOM PYRICULARIOSE
RUBIGAN 12 EC 100CC/HA Petits pois COMACAT OIDIUM
RUBIGAN 12 EC 100CC/HA Cucurbitacées COMACAT OIDIUM
RUBIGAN 12 EC 100-150CC/HA Vigne COMACAT OIDIUM
GALLANT 125 EE 2L/HA Légumineuses COMACAT MONOCOTYLEDONES
GARLON 4 E 0,75-1L/HA Riz AGRICOM DICOTYLEDONES
GARLON 4 E 0,75-1L/HA Riz AGRICOM CYPERACEES
GARIL 5-6L/HA Riz pluvial AGRICOM CYPERACEES
GARIL 5-6L/HA Riz pluvial AGRICOM DICOTYLEDONES
GARIL 5-6L/HA Riz pluvial AGRICOM MONOCOTYLEDONES
ACTRIL DS 1L/HA Riz PROCHIMAD DICOTYLEDONES
ACTRIL DS 1L/HA Riz PROCHIMAD CYPERACEES
ACTRIL DS 1L/HA Riz semis direct PROCHIMAD CYPERACEES
ACTRIL DS 1L/HA Riz semis direct PROCHIMAD DICOTYLEDONES
ACTRIL DS 1,5L/HA Canne à sucre PROCHIMAD DICOTYLEDONES
ACTRIL DS 1,5L/HA Canne à sucre PROCHIMAD CYPERACEES
LARVIN 375 SC 1,1L/HA Cotonnière Helicoverpa armigera FIAVAMA
LARVIN 375 SC 1,1L/HA Cotonnière Spodoptera littoralis FIAVAMA
SENCOR 480 SC 3L/HA Canne à sucre FIAVAMA DICOTYLEDONES
SENCOR 480 SC 3L/HA Canne à sucre FIAVAMA GRAMINEES
DERATOX MCZ 0,05G/KG Non spécifiées Rattus sp. SDAPS RATS
D'APPATS
ESCORT M 24/80 ULV 2,5L/HA Cotonnière Spodoptera littoralis LDCM
PIGP_MIONJO 65
NOM COMMERCIAL DOSE D'EMPLOI CULTURE RAVAGEUR (Nom REPRESENTANT RAVAGEUR (Nom
Scientifique) Vernaculaire)
ESCORT M 24/80 ULV 2,5L/HA Cotonnière Aphis gossypii LDCM PUCERONS
ONCOL 300 EC 0,83L/HA Cotonnière Aphis gossypii LDCM PUCERONS
SUMICOMBI ALPHA L 50 0,5L/HA Non spécifiées Locusta migratoria capito PROCHIMAD
SUMICOMBI ALPHA L 50 0,5L/HA Non spécifiées Nomadacris septemfasciata PROCHIMAD
SUMICOMBI L 100 0,4L/HA Non spécifiées Nomadacris septemfasciata PROCHIMAD
SUMICOMBI ALPHA 52,5 EC 0,5L/HA Caféier Leucoptera sp. PROCHIMAD MINEUSES DES
FEUILLES
SUMICOMBI ALPHA 52,5 EC 0,5L/HA Caféier Galeatus involutus PROCHIMAD TIGRE DU CAFÉIER
SUMICIDIN 20 EC 0,4-0,5L/HA Cotonnière Helicoverpa armigera PROCHIMAD
SUMICIDIN 20 EC 0,4-0,5L/HA Cotonnière Earias sp. PROCHIMAD CHENILLES
DEFOLIATRICE
SUMICIDIN 20 EC 0,25L/HA Riz PROCHIMAD POUX
SUMICIDIN 20 EC 0,25L/HA Haricot Melanagromyza phaseolis PROCHIMAD MOUCHE DU HARICOT
SUMICIDIN 20 EC 0,25L/HA Soja Melanagromyza phaseolis PROCHIMAD MOUCHE DU HARICOT
SUMICIDIN 20 EC 0,25L/HA Soja Apoderus humeralis PROCHIMAD CIGARIER
SUMICIDIN 20 EC 0,25L/HA Haricot Apoderus humeralis PROCHIMAD CIGARIER
SUMICIDIN 20 EC 0,25L/HA Maraichères PROCHIMAD CHENILLES
SUMICIDIN 10 EC 0,50L/HA Maraichères PROCHIMAD CHENILLES
SUMICIDIN 10 EC 0,50L/HA Haricot Melanagromyza phaseolis PROCHIMAD MOUCHE DU HARICOT
SUMICIDIN 10 EC 0,50L/HA Soja Melanagromyza phaseolis PROCHIMAD MOUCHE DU HARICOT
SUMICIDIN 10 EC 0,50L/HA Haricot Apoderus humeralis PROCHIMAD CIGARIER
SUMICIDIN 10 EC 0,5L/HA Riz PROCHIMAD POUX
SUMICIDIN 10 EC 0,8-1L/HA Cotonnière Earias sp. PROCHIMAD CHENILLES
DEFOLIATRICE
SUMICIDIN 10 EC 0,8-1L/HA Cotonnière Helicoverpa armigera PROCHIMAD
SUMITHION L 100 0,4L/HA Non spécifiées Locusta migratoria capito PROCHIMAD
SUMITHION L 100 0,4L/HA Non spécifiées Nomadacris septemfasciata PROCHIMAD
CYANOX 50 EC 2-2,5L/HA Cotonnière Aphis gossypii PROCHIMAD PUCERONS
DANITOL 10 EC 0,8-1L/HA Cotonnière Helicoverpa armigera PROCHIMAD
DANITOL 10 EC 0,8-1L/HA Cotonnière Earias sp. PROCHIMAD CHENILLES
DEFOLIATRICE
PIGP_MIONJO 66
DANITOL 10 EC 0,8L/HA Tabac Helicoverpa armigera PROCHIMAD
DANITOL 10 EC 0,8L/HA Maraichères PROCHIMAD CHENILLES
DANITOL 10 EC 0,8L/HA Maraichères PROCHIMAD PUCERONS
SUMI ALPHA 5 EC 0,25L/HA Maraichères PROCHIMAD CHENILLES
SUMI ALPHA 5 EC 0,25L/HA Haricot Melanagromyza phaseolis PROCHIMAD MOUCHE DU HARICOT
SUMI ALPHA 5 EC 0,25L/HA Soja Apoderus humeralis PROCHIMAD CIGARIER
SUMI ALPHA 5 EC 0,25L/HA Riz PROCHIMAD POUX
SUMI ALPHA 5 EC 0,4-0,5L/HA Cotonnière Spodoptera littoralis PROCHIMAD
SUMI ALPHA 5 EC 0,4-0,5L/HA Cotonnière Helicoverpa armigera PROCHIMAD
SUMI ALPHA 5 EC 0,4L/HA Tabac Helicoverpa armigera PROCHIMAD
SUMI ALPHA 5 EC 0,4-0,5L/HA Cotonnière Earias sp. PROCHIMAD CHENILLES
DEFOLIATRICE
DECIS EC 25 0,3-0,5L/HA Maraichères AGRIVET PUCERONS
DECIS EC 25 0,3-0,5L/HA Maraichères Bemisia tabaci AGRIVET ALEURODES
DECIS EC 25 0,3-0,5L/HA Choux Plutella sp. AGRIVET TEIGNES
DECIS EC 25 0,25-0,3L/HA Riz Hispa gestroï AGRIVET POUX
DECIS EC 25 0,3L/HA Tabac Helicoverpa armigera AGRIVET
DECIS/MONOCROTOPHOS 5/80 2,5L/HA Cotonnière Helicoverpa armigera AGRIVET
ULV
DECIS/MONOCROTOPHOS 5/80 2,5L/HA Cotonnière Aphis gossypii AGRIVET PUCERONS
ULV
DECIS/PROFENOPHOS 4/200 2,5L/HA Cotonnière Helicoverpa armigera AGRIVET
ULV
DECIS/PROFENOPHOS 4/200 2,5L/HA Cotonnière Spodoptera littoralis AGRIVET
ULV
CURACRON 500 EC 1,5-2L/HA Cotonnière Spodoptera littoralis LDCM
CURACRON 500 EC 1,5-2L/HA Cotonnière Helicoverpa armigera LDCM
CURACRON 500 EC 1,5-2L/HA Cotonnière Earias sp. LDCM CHENILLES
DEFOLIATRICE
POLYTRINE C 220 ULV 2,5L/HA Cotonnière Earias sp. LDCM CHENILLES
DEFOLIATRICE
POLYTRINE C 220 ULV 2,5L/HA Cotonnière Spodoptera littoralis LDCM
POLYTRINE C 220 ULV 2,5L/HA Cotonnière Helicoverpa armigera LDCM
POLYTRINE C 220 ULV 2,5L/HA Cotonnière Aphis gossypii LDCM PUCERONS
PIGP_MIONJO 67
POLYTRINE C 220 ULV 1L/HA Non spécifiées Locusta migratoria capito LDCM
POLYTRINE C 220 ULV 1L/HA Non spécifiées Nomadacris septemfasciata LDCM
POLYTRINE C 440 EC 1,25L/HA Cotonnière Spodoptera littoralis LDCM
POLYTRINE C 440 EC 1,25L/HA Cotonnière Earias sp. LDCM CHENILLES
DEFOLIATRICE
POLYTRINE C 440 EC 1,25L/HA Cotonnière Helicoverpa armigera LDCM
POLYTRINE C 440 EC 1,25L/HA Cotonnière Aphis gossypii LDCM PUCERONS
RIFIT EXTRA 500 EC 3-4L/HA Riz semis direct Echinochloa sp. LDCM GRAMINEES
RIFIT EXTRA 500 EC 3-4L/HA Riz semis direct Cyperus sp. LDCM CYPERACEES
RIFIT EXTRA 500 EC 1,6-2L/HA Riz Echinochloa sp. LDCM GRAMINEES
RIFIT EXTRA 500 EC 1,6-2L/HA Riz Cyperus sp. LDCM CYPERACEES
RIFIT 500 EC 1,5L/HA Riz Cyperus sp. LDCM CYPERACEES
RIFIT 500 EC 1,5L/HA Riz Echinochloa sp. LDCM GRAMINEES
RIFIT 500 EC 1,5L/HA Riz Eleocharis sp. LDCM GRAMINEES
PRIMEXTRA 500 FW 5-7L/HA Mais LDCM GRAMINEES
PRIMEXTRA 500 FW 5-7L/HA Mais LDCM CYPERACEES
GESAPAX COMBI 500 FW 5-8L/HA Canne à sucre LDCM GRAMINEES
GESAPAX 500 FW 8L/HA Canne à sucre LDCM GRAMINEES
GESAPAX 500 FW 8L/HA Canne à sucre LDCM DICOTYLEDONES
GESAPAX COMBI 500 FW 5-8L/HA Canne à sucre LDCM DICOTYLEDONES
IGRAN 500 FW 4L/HA Canne à sucre LDCM DICOTYLEDONES
IGRAN 500 FW 4L/HA Canne à sucre Rottboelia sp. LDCM GRAMINEES
ACTELLIC 2 D 50G/100KG de Pois du cap (stock) Callosobruchus sp. LDCM BRUCHES
grains
FONGORENE 50 WP 0,6-1KG/HA Riz Pyricularia oryzae LDCM PYRICULARIOSE
TILT 250 EC 0,5L/HA Céréales Erysiphae graminis LDCM OIDIUM
TILT 250 EC 0,5L/HA Céréales Puccinia sp. LDCM ROUILLE
UNDEN 75 WP - FIAVAMA
UNDEN 200 SL 1-1,5L/HA Riz Hispa gestroï FIAVAMA POUX
UNDEN 200 SL 1-1,2L/HA Mais FIAVAMA PUCERONS
UNDEN 200 SL 1-1,2L/HA Haricot Melanagromyza phaseolis FIAVAMA MOUCHE DU HARICOT
UNDEN 200 SL 1-1,2L/HA Maraichères Bemisia tabaci FIAVAMA ALEURODES
PIGP_MIONJO 68
UNDEN 5 DP 5-6KG/HA Riz FIAVAMA POUX
UNDEN 5 DP 4KG/HA Non spécifiées Locusta migratoria capito FIAVAMA
UNDEN 5 DP 4KG/HA Non spécifiées Nomadacris septemfasciata FIAVAMA
UNDEN 3 DP 5KG/HA Non spécifiées Nomadacris septemfasciata FIAVAMA
NOM COMMERCIAL DOSE D'EMPLOI CULTURE RAVAGEUR (Nom Scientifique) REPRESENTANT RAVAGEUR (Nom Vernaculaire)
UNDEN 3 DP 5KG/HA (SUR LARVES) Non spécifiées Locusta migratoria capito FIAVAMA
UNDEN 3 DP 8-10KG/HA Riz FIAVAMA POUX
ACTELLIC 50 EC 15ML/1000KG de grains Légumineuses (stock) Callosobruchus sp. LDCM BRUCHES
ACTELLIC 50 EC 50ML/100M² Sacs vide LDCM INSECTES DES STOCKS
ACTELLIC 50 EC 100ML/100M² Magasin de stockage LDCM INSECTES DES STOCKS
GRAMOXONE 1,5-2L/HA Bords des canaux LDCM MAUVAISES HERBES
ANVIL 5 SC 20-50CC/100L Vigne Uncinela necator LDCM OIDIUM
PIRIMOR 50 WG 0,25-0,50KG/HA Crucifères LDCM PUCERONS
PIRIMOR 50 WG 0,25-0,50KG/HA Tomate LDCM PUCERONS
IGRAN COMBI 500 EC 4-7L/HA Soja LDCM DICOTYLEDONES
IGRAN COMBI 500 EC 4-7L/HA Soja LDCM CYPERACEES
TREBON 10 EC 1L/HA Maraichères ECOPLANTS CHENILLES
TREBON 10 EC 1,5L/HA Cotonnière ECOPLANTS NOCTUELLES
IGRAN COMBI 500 EC 4-7L/HA Canne à sucre LDCM GRAMINEES
IGRAN COMBI 500 EC 4-7L/HA Canne à sucre LDCM DICOTYLEDONES
IGRAN COMBI 500 EC 4-7L/HA Canne à sucre LDCM CYPERACEES
DIMEPAX 500 EC 4-6L/HA Canne à sucre LDCM DICOTYLEDONES
DIMEPAX 500 EC 4-6L/HA Canne à sucre Rottboelia sp. LDCM GRAMINEES
MONOCAL 400 SL 0,75L/HA Cotonnière Aphis gossypii LDCM PUCERONS
CONSULT 250 ULV 0,200L/HA Non spécifiées Locusta migratoria capito COMACAT
ALSYSTIN 050 ULV 1L/HA Non spécifiées Locusta migratoria capito FIAVAMA
PHOSTOXIN 1-3CP/M3 Denrées stockées FIAVAMA INSECTES DES STOCKS
BASUDINE 10 G 15-23KG/HA Mais Heteronychus sp. LDCM VERS BLANCS
BASUDINE 10 G 5-10KG/HA Maraichères Agrotis sp. LDCM VERS GRIS
PIGP_MIONJO 69
BASUDINE 60 EW 1L/HA Maraichères LDCM CHENILLES
BASUDINE 60 EW 1L/HA Arbres fruitiers Ceratitis malagassa LDCM MOUCHE DES FRUITS
BASUDINE 60 EW 1L/HA Arbres fruitiers LDCM PUCERONS
BASUDINE 60 EW 1L/HA Maraichères Bemisia tabaci LDCM ALEURODES
NOM COMMERCIAL DOSE D'EMPLOI CULTURE RAVAGEUR (Nom Scientifique) REPRESENTANT RAVAGEUR (Nom
Vernaculaire)
DIMECRON 50 SCW 0,5-0,75L/HA Riz LDCM POUX
DIMECRON 50 SCW 0,5L/HA Maraichères LDCM INSECTES SUCEURS
ULTRACIDE 40 EC 1L/HA Maraichères LDCM CHENILLES
ULTRACIDE 40 EC 1L/HA Arbres fruitiers LDCM COCHENILLES
ULTRACIDE 40 EC 1L/HA Arbres fruitiers LDCM CHENILLES
SEVIN 85 S 0,9-1KG/HA Maraichères PROCHIMAD CHENILLES
SEVIN 85 S 120G/100L Vigne PROCHIMAD TORDEUSES
BAYLETON 25 WP 100G/100L Canne à sucre Ustilago histaminea FIAVAMA ROUILLE
BAYLETON 25 WP 1KG/HA Caféier Hemileia vastatrix FIAVAMA ROUILLE
BAYLETON 25 WP 200G/HA Maraichères FIAVAMA OIDIUM
BAYLETON 25 WP 0,5-1KG/HA Tabac FIAVAMA OIDIUM
CALLIDIM 40 EC 1-1,5L/HA Maraichères LDCM CHENILLES
CALLIDIM 40 EC 1-1,5L/HA Arbres fruitiers LDCM CHENILLES
CALLIDIM 40 EC 1-1,5L/HA Arbres fruitiers Ceratitis malagassa LDCM MOUCHE DES FRUITS
CALLIDIM 40 EC 1-1,5L/HA Maraichères LDCM PUCERONS
TAMARON 585 SL 1L/HA Haricot Melanagromyza phaseolis FIAVAMA MOUCHE DU HARICOT
SENCOR 70 WP 2KG/HA Canne à sucre FIAVAMA GRAMINEES
SENCOR 70 WP 2KG/HA Canne à sucre FIAVAMA DICOTYLEDONES
MARSHAL 25 EC 1,2L/HA Cotonnière Aphis gossypii LDCM PUCERONS
CYPERCAL 240 EC 0,25L/HA Cotonnière Helicoverpa armigera LDCM
CYPERCAL 240 EC 0,25L/HA Cotonnière Spodoptera littoralis LDCM
DITHANE M 45 2,5-3KG/HA Solanacées Alternaria sp. LDCM ALTERNARIOSE
PIGP_MIONJO 70
NOM COMMERCIAL DOSE D'EMPLOI CULTURE RAVAGEUR (Nom Scientifique) REPRESENTANT RAVAGEUR (Nom
Vernaculaire)
DITHANE M 45 2,5-3KG/HA Solanacées LDCM MILDIOU
DITHANE M 45 2,5-3KG/HA Choux Alternaria sp. LDCM ALTERNARIOSE
DITHANE M 45 2G/KG DE SEMENCES Semences LDCM MALADIES DU SOL
RIDOMIL MZ 72 WP 2,5KG/HA Pomme de terre Phytophtora sp. LDCM MILDIOU
RIDOMIL MZ 72 WP 2,5KG/HA Oignon Peronospora destructor LDCM MILDIOU
RIDOMIL MZ 72 WP 2,5KG/HA Cucurbitacées Pseudoperonospora cubensis LDCM MILDIOU
RIDOMIL MZ 72 WP 2,5KG/HA Choux Peronospora parasitica LDCM MILDIOU
MICROTHIOL SPECIAL 2KG/HA Vigne AGRIVET OIDIUM
STAM F 34 10L/HA Riz LDCM CYPERACEES
STAM F 34 10L/HA Riz LDCM GRAMINEES
VELPAR L 1L/HA Canne à sucre AGRICOM GRAMINEES
VELPAR L 1L/HA Canne à sucre AGRICOM CYPERACEES
KARATE 5 EC 0,3L/HA Cotonnière Helicoverpa armigera LDCM
KARATE 5 EC 0,25-0,3L/HA Choux Plutella sp. LDCM TEIGNES
DECIS EC 50 0,25L/HA Cotonnière Helicoverpa armigera AGRIVET
DECIS EC 50 0,25L/HA Cotonnière Earias sp. AGRIVET CHENILLES
DEFOLIATRICE
FURADAN 5 G 24-30KG/HA Canne à sucre Heteronychus sp. LDCM VERS BLANCS
CALLIDIM 40 EC 1-1,5L/HA Arbres fruitiers LDCM PUCERONS
ULTRACIDE 40 EC 1L/HA Arbres fruitiers Ceratitis malagassa LDCM MOUCHE DES FRUITS
ULTRACIDE 40 EC 1L/HA Arbres fruitiers LDCM PUCERONS
FURADAN 5 G 24-30KG/HA Tabac Heteronychus sp. LDCM VERS BLANCS
DUAL 960 EC 4L/HA Arachide LDCM GRAMINEES
GESATOP Z 500 FW 5-6L/HA Canne à sucre LDCM GRAMINEES
GESATOP Z 500 FW 5-6L/HA Canne à sucre LDCM DICOTYLEDONES
PENNCOZEBE 80 WP 200G/HL Tomate Phytophtora sp. AGRIVET MILDIOU
CUPROFIX 30 5KG/HA Vigne AGRIVET MILDIOU
CURRATER 10 G 12-15KG/HA Canne à sucre Heteronychus sp. FIAVAMA VERS BLANCS
CURRATER 10 G 12-15KG/HA Tabac Heteronychus sp. FIAVAMA VERS BLANCS
ESCORT P 2,5L/HA Cotonnière Helicoverpa armigera LDCM
PIGP_MIONJO 71
NOM COMMERCIAL DOSE D'EMPLOI CULTURE RAVAGEUR (Nom Scientifique) REPRESENTANT RAVAGEUR (Nom
Vernaculaire)
ESCORT P 2,5L/HA Cotonnière Earias sp. LDCM CHENILLES
DEFOLIATRICE
CALLIMAL 50 EC 1,5-2,5L/HA Maraichères LDCM CHENILLES
CALLIMAL 50 EC 1,5-2,5L/HA Maraichères LDCM PUCERONS
CALLIMAL 50 EC 1,5-2,5L/HA Maraichères Bemisia tabaci LDCM ALEURODES
CALLIMAL 50 EC 1,5-2,5L/HA Arbres fruitiers Ceratitis malagassa LDCM MOUCHE DES FRUITS
DELTANET 400 EC 1L/HA Cotonnière Aphis gossypii LDCM PUCERONS
DELTANET 400 EC 1L/HA Maraichères Aphis sp. LDCM PUCERONS
MANCOZALM 80 WP 2,5KG/HA Tomate Phytophtora sp. AGRICOM MILDIOU
ROUND UP 3-6L/HA Canne à sucre AGRICOM MAUVAISES HERBES
VIVACES
ROUND UP 3-6L/HA Canne à sucre AGRICOM MAUVAISES HERBES
ANNUELLES
PROPALM 200 EC 1L/HA Non spécifiées Locusta migratoria capito AGRICOM
PROPALM 200 EC 1L/HA Non spécifiées Nomadacris septemfasciata AGRICOM
SEDURON 3-4KG/HA Canne à sucre PROCHIMAD CYPERACEES
SEDURON 3-4KG/HA Canne à sucre PROCHIMAD GRAMINEES
SEDURON 3-4KG/HA Canne à sucre PROCHIMAD DICOTYLEDONES
BULLDOCK 125 SC 100ML/HA Cotonnière Spodoptera littoralis FIAVAMA
BULLDOCK 125 SC 100ML/HA Cotonnière Helicoverpa armigera FIAVAMA
DICOPUR 1-1,5L/HA Riz FIAVAMA DICOTYLEDONES
DICOPUR 1,5-2L/HA Canne à sucre FIAVAMA DICOTYLEDONES
CALLIFOR 500 SC 3L/HA Canne à sucre LDCM GRAMINEES
DUAL GOLD 960 EC 1,5L/HA (+ 2L IGRAN) Canne à sucre Digitaria sp. LDCM GRAMINEES
PHOSFINON 1-3CP/M3 Denrées stockées Sitophilus sp. LDCM
NOGOS 50 EC 150ML/HL Arbres fruitiers LDCM CHENILLES
NOGOS 50 EC 1L/HA Maraichères LDCM CHENILLES
NOGOS 50 EC 1L/HA Maraichères Bemisia tabaci LDCM ALEURODES
NOGOS 50 EC 1L/HA Maraichères Aphis sp. LDCM PUCERONS
NOGOS 50 EC 1L/HA Maraichères LDCM PUNAISES
DIMILIN ODC 45 0,133L/HA Non spécifiées Locusta migratoria capito TOYOTA
PIGP_MIONJO 72
NOM COMMERCIAL DOSE D'EMPLOI CULTURE RAVAGEUR (Nom Scientifique) REPRESENTANT RAVAGEUR (Nom
Vernaculaire)
CORPORATION
NUVACRON 40 SCW 0,75L/HA Cotonnière Aphis gossypii LDCM PUCERONS
TREBON 10 EC 1L/HA Caféier Galeatus involutus ECOPLANTS TIGRE DU CAFÉIER
TREBON 10 EC 1L/HA Arbres fruitiers ECOPLANTS PUCERONS
TREBON 10 EC 1L/HA Riz Hispa gestroï ECOPLANTS POUX
RONSTAR 25 EC 2,5L/HA Riz PROCHIMAD DICOTYLEDONES
RONSTAR 25 EC 2,5L/HA Riz PROCHIMAD GRAMINEES
RONSTAR 25 EC 4-5L/HA Canne à sucre PROCHIMAD GRAMINEES
RONSTAR 25 EC 4-5L/HA Canne à sucre PROCHIMAD DICOTYLEDONES
RONSTAR PL 4-5L/HA Riz PROCHIMAD DICOTYLEDONES
RONSTAR PL 4-5L/HA Riz PROCHIMAD GRAMINEES
DESORMONE 600 SL 1L/HA Riz PROCHIMAD DICOTYLEDONES
DESORMONE 600 SL 1,5L/HA Canne à sucre PROCHIMAD DICOTYLEDONES
SHERPA 250 EC 0,24L/HA Cotonnière Helicoverpa armigera PROCHIMAD
K-OTHRINE PP2 500G/T Légumineuses (en Sitophilus sp. AGRIVET
K-OTHRINE PP2 500G/T Légumineuses (en Zabrotès sp. AGRIVET
K-OTHRINE PP2 500G/T Légumineuses (en Araecerus sp. AGRIVET
K-OTHRINE PP2 500G/T Légumineuses (en Tribolium sp. AGRIVET
K-OTHRINE PP2 500G/T Légumineuses (en Callosobruchus sp. AGRIVET BRUCHES
FENITROCAP 400 1L/HA Non spécifiées Locusta migratoria capito AGRIVET
MONOCALM 400 SL 0,75L/HA Cotonnière Aphis gossypii AGRICOM PUCERONS
VELPAR DF 1KG/HA Canne à sucre Cyperus esculentum AGRICOM KAREPOKA
VELPAR DF 1KG/HA Canne à sucre Digitaria sp. AGRICOM GRAMINEES
VELPAR DF 1KG/HA Canne à sucre Panicum sp. AGRICOM GRAMINEES
MANCOVERT 80 WP 2,5KG/HA Tomate Phytophtora sp. AGRICOM MILDIOU
DIMILIN OF 6 1L/HA Non spécifiées Locusta migratoria capito TOYOTA
CORPORATION
FENICAL 400 ULV 1L/HA Non spécifiées Locusta migratoria capito LDCM
FENICAL 400 ULV 1L/HA Non spécifiées Nomadacris septemfasciata LDCM
MOSPILAN 200 SP 60G/HA Cotonnière PROCHIMAD PUCERONS
PIGP_MIONJO 73
NOM COMMERCIAL DOSE D'EMPLOI CULTURE RAVAGEUR (Nom Scientifique) REPRESENTANT RAVAGEUR (Nom
Vernaculaire)
SUMITHION 5 PP 8KG/HA Non spécifiées Locusta migratoria capito PROCHIMAD
SUMITHION 5 PP 8KG/HA Non spécifiées Nomadacris septemfasciata PROCHIMAD
SALUT 0,1L/HA Arbres fruitiers AGRIVET PUCERONS
YASODION Non spécifiées Rattus sp. SDC AGR.I RATS
NOM COMMERCIAL DOSE D'EMPLOI CULTURE RAVAGEUR (Nom REPRESENTANT RAVAGEUR (Nom
Scientifique) Vernaculaire)
PYRICAL 240 ULV 1L/HA Non spécifiées Locusta migratoria capito LDCM
FENICAL 1000 ULV 0,4L/HA Non spécifiées Locusta migratoria capito LDCM
FENICAL 5 DP 10KG/HA Non spécifiées Locusta migratoria capito LDCM
MARSHAL 200 UL 1L/HA Non spécifiées Locusta migratoria capito LDCM
AGRIZEB 80 WP 200G/HL Tomate SDC AGR.I MILDIOU
NURELLE D 14/120 UL 1L/HA Non spécifiées Locusta migratoria capito AGRICOM
BARAKI 04KG D'APPÂTS/HA Non spécifiées Rattus sp. AGRIVET RATS
BAYTHROID 050 EC 250ML/HA Ti-sam Bigrada picta FIAVAMA
GLYPHADER 6L/HA Canne à sucre LDCM ADVENTICES VIVACES
BESTSELLER 10 EC 0,15L/HA Choux Plutella sp. SDC AGR.I TEIGNES
CALLIHERBE 1,5L/HA Canne à sucre LDCM DICOTYLEDONES
CALYPSO 480 SC 0,17L/HA Cotonnière Aphis gossypii FIAVAMA PUCERONS
CONFIDOR 010 UL 1L/HA Non spécifiées Locusta migratoria capito FIAVAMA
CYPERMAD 0,25L/HA Cotonnière Helicoverpa armigera PROCHIMAD
CYTHRINE 240 EC 0,25L/HA Choux Plutella sp. SDC AGR.I TEIGNES
DECIS 17,5 ULV 1L/HA Non spécifiées Locusta migratoria capito AGRIVET
MALATHANE 500 1,5 - 2L/HA Choux Plutella sp. SDC AGR.I TEIGNES
VOLCANO ACETOCHLOR 900 4L/HA ou 2,5L/HA Canne à sucre Cyperus sp. FIAVAMA CYPERACEES
EC
BASUDINE 10 G 15-23KG/HA Mais (sol) Agrotis sp. LDCM VERS GRIS
DUAL GOLD 960 EC 1,5L/HA (+ 2L Canne à sucre Cyperus sp. LDCM CYPERACEES
IGRAN)
PIGP_MIONJO 74
DECITAB 15 TABLETTES/HA Choux Plutella sp. AGRIVET TEIGNES
FINISH 2,5L/HA Cotonnière Acceleration de la maturation PROCHIMAD
CUPROSAN 311 SD 0,3 -0,5KG/HL Pomme de terre Phytophtora sp. PROCHIMAD MILDIOU
CUPROSAN 311 SD 0,3 -0,5KG/HL Tomate Phytophtora sp. PROCHIMAD MILDIOU
GAUCHO 70 WS 400G/100KG Riz (semences) Heteronychus sp. FIAVAMA VERS BLANCS
GAUCHO 70 WS 400G/100KG Riz (semences) Agrotis sp. FIAVAMA VERS GRIS
GAUCHO 70 WS 400G/100KG Mais (semences) Heteronychus sp. FIAVAMA VERS BLANCS
GAUCHO 70 WS 400G/100KG Mais (semences) Agrotis sp. FIAVAMA VERS GRIS
GAUCHO 70 WS 400G/100KG Arachide (semences) Heteronychus sp. FIAVAMA VERS BLANCS
GAUCHO 70 WS 400G/100KG Arachide (semences) Agrotis sp. FIAVAMA VERS GRIS
KARATE SACHET 0,4KG/HA Choux Plutella sp. LDCM TEIGNES
MAMBA 360 SL 4L/HA Tabac Cyperus sp. PROCHIMAD CYPERACEES
METRIPHAR 480 3L/HA Canne à sucre Rottboelia sp. SDC AGR.I GRAMINEES
METRIPHAR 480 3L/HA Canne à sucre Ipomoea sp. SDC AGR.I DICOTYLEDONES
NOMOLT 50 UL 1L/HA (EN Non spécifiées Locusta migratoria capito PROCHIMAD
BARRIERES)
PROCHIDRINE 2 PP 50G/100KG DE Denrées stockées Sitophilus sp. PROCHIMAD
GRAINES
PROPALM 3 DP 7KG/HA Non spécifiées Locusta migratoria capito AGRICOM
PROPALM 5 DP 4KG/HA Non spécifiées Locusta migratoria capito AGRICOM
PYCHLOREX 480 EC 1L/HA Choux Plutella sp. SDC AGR.I TEIGNES
REGENT 50 SC 1L/HA Riz Hispa gestroï PROCHIMAD POUX
SANHORMONE 720 SL 2L/HA Canne à sucre PROCHIMAD DICOTYLEDONES
SATUNIL 60 EC 2L/HA Riz Echinochloa colona MORITANI GRAMINEES
SATUNIL 60 EC 2L/HA Riz Ischaemum rugosum MORITANI GRAMINEES
SATURN 50 EC 2L/HA Riz Echinochloa colona MORITANI GRAMINEES
SATURN 50 EC 2L/HA Riz Ischaemum rugosum MORITANI GRAMINEES
SIKOSTO 360 EC 5L/HA Canne à sucre Rottboelia sp. SDC AGR.I GRAMINEES
TAMARON 585 SL 1L/HA Maraichères Bigrada picta FIAVAMA
TANGEN 100 EC 0,5L/HA Choux Plutella sp. PROCHIMAD TEIGNES
TANGEN 100 EC 0,5L/HA Petits pois Aphis sp. PROCHIMAD PUCERONS
TRIDEX 80 WP 2,5KG/HA Pomme de terre Phytophtora sp. PROCHIMAD MILDIOU
PIGP_MIONJO 75
TURBO MZ 2,5KG/HA Tomate Phytophtora sp. PROCHIMAD MILDIOU
TURBO MZ 2,5KG/HA Tomate Alternaria sp. PROCHIMAD ALTERNARIOSE
FENITALM 400 ULV 1L/HA Non spécifiées Locusta migratoria capito AGRICOM
KALACH 360 SL 5L/HA Canne à sucre Sorghum sp. LDCM GRAMINEES
AMIGAN 65 WP 4KG/HA Canne à sucre Cyperus sp. LDCM CYPERACEES
AMIGAN 65 WP 4KG/HA Canne à sucre Rottboelia sp. LDCM GRAMINEES
DELTAPLAN 25 EC 0,30L/HA Choux Plutella sp. SDC AGR.I TEIGNES
CALLIX COMBI 500 SC 5L/HA Canne à sucre Rottboelia sp. LDCM GRAMINEES
DUAL GOLD 960 EC 1,5L/HA (+ 2L Igran) Canne à sucre Colocassia sp. LDCM DICOTYLEDONES
NOVEX FLO 800 SC 4L/HA Canne à sucre Rottboelia sp. LDCM GRAMINEES
PIGP_MIONJO 76
ACTIVERT 2 DP 50G/100KG Pois du cap (stock) Callosobruchus sp. AGRICOM BRUCHES
GENERAL 10 G 12,5 KG/HA Canne à sucre Heteronychus sp. LDCM INSECTES TERRICOLES
NOM COMMERCIAL DOSE D'EMPLOI CULTURE RAVAGEUR (Nom Scientifique) REPRESENTANT RAVAGEUR (Nom Vernaculaire)
ACETAMAD 5 WP 400 G/HA Cotonnière SDC AGR.I PUCERONS
ABAMAD 18 EC 0,75 L/HA Cotonnière Helicoverpa sp. SDC AGR.I
CYHALOTHRINOMAD 25 EC 0,5 L/HA Cotonnière Helicoverpa sp. SDC AGR.I
LONGFOS 48 EC 2 L/HA Cotonnière Helicoverpa sp. TIANLI AGRI
CARBOLONG 250 EC 1,2 L/HA Cotonnière Aphis sp. TIANLI AGRI
CYPERMAM 25 EC 2,5 L/HA Cotonnière Helicoverpa sp. TIANLI AGRI
LONGDIM 400 EC 1 L/HA Cotonnière Aphis sp. TIANLI AGRI
ACETALONG 20 SP 200 G/HA Cotonnière Aphis sp. TIANLI AGRI
MANCOLAXYL 720 WP 2,5 KG/HA Tomate AGRIVET MILDIOU
MANCOPLUS 72 WP 2,5 KG/HA Tomate AGRIVET MILDIOU
CYPERCOMBI 134 UL 1 L/HA Non spécifiées Locusta migratoria capito PROCHIMAD
LEADER 240 UL 1 L/HA Non spécifiées Locusta migratoria capito PROCHIMAD
PIGP_MIONJO 77
NOM COMMERCIAL DOSE D'EMPLOI CULTURE RAVAGEUR (Nom Scientifique) REPRESENTANT RAVAGEUR (Nom Vernaculaire)
LOCKILLER 10 UL 1 L/HA Non spécifiées Locusta migratoria capito PROCHIMAD
BENAZUR 50 ULV 1 L/HA Non spécifiées Locusta migratoria capito FIAVAMA
PENWEED 72 SL Riz irrigue AGROFERT DICOTYLEDONE
PENWEED 72 SL Riz irrigue AGROFERT CYPERACEES
CYPRINEB-B 5 EC 0,25 L/HA Choux Plutella xylostella AGROFERT
DEFENT 100 EC 1 L/HA Courgette AGROFERT PUCERONS
MANCOFERT 80 WP 2,5 KG/HA Pomme de terre AGROFERT MILDIOU
AGROFIT 50 EC 1L/HA Riz irrigue AGROFERT DICOTYLEDONES
AGROFIT 50 EC 1L/HA Riz irrigue AGROFERT GRAMINEES
HETERENOCIDE 3L/150L d'eau/HA Riz pluvial Heteronychus sp. BIOZEN SARL
HETERENOCIDE 3L/150L d'eau/HA Mais Heteronychus sp. BIOZEN SARL
HETERENOCIDE 3L/150L d'eau/HA Haricot BIOZEN SARL INSECTES FOLIAIRES
TIVAR S 720 SL 1 L/HA Riz irrigue AGRIVET DICOTYLEDONES
TIVAR S 720 SL 1 L/HA Riz irrigue AGRIVET GRAMINEES
TAFONDRO 550 EC 0,6 L/HA Choux fleurs Plutella xylostella AGRIVET
COTAC 0,5 L/HA Cotonnière Heliothis sp. AGRIVET
COTAC 0,5 L/HA Cotonnière Earias sp. AGRIVET
SEEDOR 400 G/100 KG Haricot vert Sclerotium rolfsii AGRIVET
(semences)
SEEDOR 400 G/100 KG Haricot vert Heteronychus sp. AGRIVET
(semences)
PIGP_MIONJO 78
NOM COMMERCIAL DOSE D'EMPLOI CULTURE RAVAGEUR (Nom Scientifique) REPRESENTANT RAVAGEUR (Nom Vernaculaire)
PIGP_MIONJO 79
RAVAGEUR (Nom
NOM COMMERCIAL DOSE D'EMPLOI CULTURE Scientifique) REPRESENTANT RAVAGEUR (Nom Vernaculaire)
AKITO 10 EC 0,125L/HA Vigne Cochilis sp. AGRIVET VERS DES GRAPPES
PIGP_MIONJO 80
NOM COMMERCIAL DOSE D'EMPLOI CULTURE RAVAGEUR (Nom Scientifique) REPRESENTANT RAVAGEUR (Nom Vernaculaire)
PYRIVERT 48 EC 3L/HA (EN TRAITEMENT TABAC (SOL) Gonocephalum sp. AGRICOM TAUPIN
DU SOL
AGRIMETHRINE 24 EC 0,25L/HA CHOUX DE CHINE Plutella sp. AGRIVET TEIGNES
PIGP_MIONJO 81
NOM COMMERCIAL DOSE D'EMPLOI CULTURE RAVAGEUR (Nom Scientifique) REPRESENTANT RAVAGEUR (Nom Vernaculaire)
PIGP_MIONJO 82
NOM COMMERCIAL DOSE D'EMPLOI CULTURE RAVAGEUR (Nom Scientifique) REPRESENTANT RAVAGEUR (Nom Vernaculaire)
CYPERMAD 0,25L/HA TABAC Helicoverpa armigera PROCHIMAD
DIMEZYL 400 EC 1L/HA TABAC SDC AGR.I PUCERONS
DELTAPLAN 25 EC 0,30L/HA TABAC Helicoverpa armigera SDC AGR.I
DELTAPLAN 25 EC 0,30L/HA TABAC Cosmophila sp. SDC AGR.I
SHERPA 250 EC 0,24L/HA TABAC Helicoverpa armigera PROCHIMAD
MAMBA 360 SL 5L/HA CANNE À SUCRE Rottboelia sp. PROCHIMAD GRAMINEES
PYCHLOREX 5 G 20KG/HA TABAC (SOL) Gonocephalum sp. SDC AGR.I TAUPIN
PYRIBAN 10 G 10KG/HA TABAC (SOL) Gonocephalum sp. AGRIVET TAUPIN
ANACONDA 134 ULV 1L/HA NON SPÉCIFIÉES Locusta migratoria capito AGRIVET
AMETREX 50 SC 6L/HA CANNE À SUCRE Rottboelia sp. LDCM GRAMINEES
ATRAMET COMBI 50 SC 4L/HA + 2L/HA 2,4 D CANNE À SUCRE Rottboelia sp. LDCM GRAMINEES
ATRANEX 50 SC 6L/HA CANNE À SUCRE Rottboelia sp. LDCM GRAMINEES
CYPERCAL 50 EC 1L/HA CHOUX Plutella sp. LDCM TEIGNES
SPINTOR 0,125 D 50G/100KG MAIS (STOCK) Sitophilus zeamais AGRICOM
BALEAR 500 SC 3L/HA TOMATE SDC AGR.I MILDIOU
DIAZONYL 10 G 10KG/HA HARICOT Agrotis sp. SDC AGR.I VERS GRIS
FOSTONIC 80 WP 3KG/HA TOMATE Phytophtora sp. SDC AGR.I MILDIOU
GOLDAZIM 500 SC 0,25L/HA COURGETTE SDC AGR.I OIDIUM
AGRIMETHRINE 25% EC 0,24L/HA CHOUX-FLEURS Plutella sp. AGRIVET TEIGNES
ACTELLIC 2 D 50G/100KG DE GRAINS MAIS (STOCK) Sitophilus zeamais LDCM
LASER 480 SC 100CC/HA COTONNIÈRE Earias sp. AGRICOM CHENILLES DEFOLIATRICE
AMETRYVERT 500 SC 6L/HA CANNE À SUCRE Rottboelia sp. AGRICOM GRAMINEES
AMETRYVERT 500 SC 6L/HA CANNE À SUCRE Cyperus sp. AGRICOM CYPERACEES
ATRAZYVERT 500 SC 6L/HA CANNE À SUCRE Cyperus sp. AGRICOM CYPERACEES
ATRAZYVERT 500 SC 6L/HA CANNE À SUCRE Rottboelia sp. AGRICOM GRAMINEES
SANAVERT 250 EC 0,5L/HA FRAISIER AGRICOM OIDIUM
IMIDOR 1% ULV 1L/HA NON SPÉCIFIÉES Locusta migratoria capito AGRIVET
PIGP_MIONJO 83
NOM COMMERCIAL DOSE D'EMPLOI CULTURE RAVAGEUR (Nom Scientifique) REPRESENTANT RAVAGEUR (Nom Vernaculaire)
VITAMATAVY 0,025% NON SPÉCIFIÉES Rattus sp. EPS.3D RATS
BAYTHROID 050 EC 250ML/HA CHOUX Plutella sp. FIAVAMA TEIGNES
PYRIVERT 5 DP 30KG/HA HARICOT (SOL) Agrotis sp. AGRICOM VERS GRIS
PYRIVERT 5 DP 30KG/HA HARICOT (SOL) Heteronychus sp. AGRICOM VERS BLANCS
BULLDOCK 050 EC 125ML/HA CHOUX Plutella sp. FIAVAMA TEIGNES
PYCHLOREX 5 G 25KG/HA HARICOT (SOL) Heteronychus sp. SDC AGR.I VERS BLANCS
PYCHLOREX 5 G 25KG/HA HARICOT (SOL) Agrotis sp. SDC AGR.I VERS GRIS
ABALONE 18 EC 1,25L/HA AUBERGINE Tetranychus sp. SDC AGR.I ACARIENS
ARYVERT 2L/HA CANNE À SUCRE Rottboelia sp. AGRICOM GRAMINEES
ATRANEX 50 SC 6L/HA CANNE À SUCRE Digitaria sp. LDCM GRAMINEES
MAMBA 360 SL 5L/HA CANNE À SUCRE Echinochloa sp. PROCHIMAD GRAMINEES
SIKOSTO 360 EC 5L/HA CANNE À SUCRE Echinochloa crussgali SDC AGR.I GRAMINEES
SIKOSTO 360 EC 5L/HA CANNE À SUCRE Panicum sp. SDC AGR.I GRAMINEES
VOLCANO DIURON 4L/HA CANNE À SUCRE Commelina sp. FIAVAMA MONOCOTYLEDONES
RIDOMIL MZ 72 WP 2,5KG/HA TOMATE Phytophtora sp. LDCM MILDIOU
VOLCANO PARAQUAT 2L/HA + 2,4 D A CANNE À SUCRE Commelina sp. FIAVAMA MONOCOTYLEDONES
2L/HA
MAMBA 360 SL 5L/HA CANNE À SUCRE Panicum sp. PROCHIMAD GRAMINEES
MAMBA 360 SL 5L/HA CANNE À SUCRE Euphorbia sp. PROCHIMAD DICOTYLEDONES
METRIPHAR 480 3L/HA CANNE À SUCRE Digitaria sp. SDC AGR.I GRAMINEES
CALLIQUAT 200 SL 2L/HA CANNE À SUCRE Cyperus sp. LDCM CYPERACEES
KALACH 360 SL 5L/HA CANNE À SUCRE Rottboelia sp. LDCM GRAMINEES
DECITAB COTONNIÈRE Helicoverpa armigera AGRIVET
25 TABLETTES/HA
SATUNIL 60 EC 2L/HA RIZ Cyperus difformis MORITANI CYPERACEES
LONDAX 60 DF 70G/HA RIZ Echinochloa sp. AGRICOM GRAMINEES
SALUT 175ML/100L D'EAU ARBRES FRUITIERS AGRIVET CHENILLES
DENRÉES
PHOSFINON 1-3CP/M3 STOCKÉES Tribolium sp. LDCM
PIGP_MIONJO 84
NOM COMMERCIAL DOSE D'EMPLOI CULTURE RAVAGEUR (Nom Scientifique) REPRESENTANT RAVAGEUR (Nom Vernaculaire)
PIGP_MIONJO 85
NOM COMMERCIAL DOSE D'EMPLOI CULTURE RAVAGEUR (Nom Scientifique) REPRESENTANT RAVAGEUR (Nom Vernaculaire)
PIGP_MIONJO 86
NOM COMMERCIAL DOSE D'EMPLOI CULTURE RAVAGEUR (Nom Scientifique) REPRESENTANT RAVAGEUR (Nom Vernaculaire)
500 SC
ATOO 500 SC 6L/HA + ATRAZI 500 SC CANNE À SUCRE Ageratum sp. AGRIVET DICOTYLEDONES
MANCOZAN SUPER 2,5KG/HA POMME DE TERRE LDCM MILDIOU
SUNICARB 375 G/L SC 1,06L/HA COTONNIÈRE Helicoverpa armigera COMACAT
DICHLOBEX 1000 EC 1L/HA CHOUX Plutella sp. AGRICHEM
2,4 DOKABEX 1L/HA RIZ Echinochloa sp. AGRICHEM
2,4 DOKABEX 1L/HA RIZ Leersia hexandra AGRICHEM GRAMINEES
NOM COMMERCIAL DOSE D'EMPLOI CULTURE RAVAGEUR (Nom Scientifique) REPRESENTANT RAVAGEUR (Nom Vernaculaire)
ACAMIN 1,8 EC 0,75L/HA TOMATE PROCHIMAD ACARIENS
BENSINO 60 WG 100G/HA RIZ Cyperus sp. PROCHIMAD
BENSINO 60 WG 100G/HA RIZ Jussiaea eructa PROCHIMAD VOLONDRANO
BENSINO 60 WG 100G/HA RIZ Marsilea difusa PROCHIMAD
BENSINO 60 WG 100G/HA RIZ Ischaemum rugosum PROCHIMAD
BENSINO 60 WG 100G/HA RIZ Echinochloa sp. PROCHIMAD
PIGP_MIONJO 87
SUPERHEAT 50 EC 1L/HA RIZ Harsilea diffusa PROCHIMAD
NOM COMMERCIAL DOSE D'EMPLOI CULTURE RAVAGEUR (Nom Scientifique) REPRESENTANT RAVAGEUR (Nom Vernaculaire)
K-OPTIMAL 1L/HA HARICOT VERT LDCM PUCERONS
ANTRACOL 70 WP 2,5 à 3KG/HA CAFÉIER FIAVAMA ROUILLE
PIGP_MIONJO 88
ANTRACOL 70 WP 5-10KG/HA HARICOT FIAVAMA MILDIOU
DELTAGRI 17,5 ULV 0,857L/HA NON SPÉCIFIÉES Locusta migratoria capito AGRIVET
PIGP_MIONJO 89
IMIPEST 1L/HA NON SPÉCIFIÉES Nomadacris septemfasciata SDC AGR.I
GREEN MUSCLE 100GDE SPORES/HA NON SPÉCIFIÉES Locusta migratoria capito PROCHIMAD
NOM COMMERCIAL DOSE D'EMPLOI CULTURE RAVAGEUR (Nom Scientifique) REPRESENTANT RAVAGEUR (Nom Vernaculaire)
ATRALM 500 SC 6L/HA CANNE À SUCRE Rottboelia sp. SPCI
PIGP_MIONJO 90
POLYSTAR 440 EC 1L/HA TABAC FIAVAMA PUCERONS
NOM COMMERCIAL DOSE D'EMPLOI CULTURE RAVAGEUR (Nom Scientifique) REPRESENTANT RAVAGEUR (Nom Vernaculaire)
CALFOS 500 EC 1,6L/HA COTONNIÈRE Helicoverpa armigera LDCM
PIGP_MIONJO 91
MARSHAL 25 EC 1L/HA RIZ LDCM POUX
2L/HA + 3L SENCOR
PENDIMETHALIN 500 EC CANNE À SUCRE FIAVAMA GRAMINEES
AMIGRANE 500 EC 6L/HA CANNE À SUCRE FIAVAMA GRAMINEES
2L+AUTRE HERBICIDE
AGRIHERBA CANNE À SUCRE Colocassia sp. AGRIVET DICOTYLEDONES
PIGP_MIONJO 92
ALLIGATOR 3,2L/HA RIZ Echinochloa crussgali LDCM GRAMINEES
NON
CHLORCYRINE 134 ULV 1L/HA SPÉCIFIÉES Locusta migratoria capito SDC AGR.I
NON
CHLORCYRINE 134 ULV 1L/HA SPÉCIFIÉES Nomadacris septemfasciata SDC AGR.I
NOM COMMERCIAL DOSE D'EMPLOI CULTURE RAVAGEUR (Nom Scientifique) REPRESENTANT RAVAGEUR (Nom Vernaculaire)
MATRIX 360 SL 6L/HA TABAC Cyperus sp. AGRIVET CYPERACEES
DIFUSE 60 ULV 1L/HA NON SPÉCIFIÉES Locusta migratoria capito SDC AGR.I
DDV Plus 1000 EC 1L/HA CHOUX Plutella xylostella SDC AGR.I TEIGNES
DELTAPLAN 17,5 ULV 0,857L/HA NON SPÉCIFIÉES Nomadacris septemfasciata SDC AGR.I
PIGP_MIONJO 93
CIGOGNE 0,25L/HA TABAC Helicoverpa armigera LDCM
6L/HA + ATRAZI
ATOO 500 SC CANNE À SUCRE Digitaria sp. AGRIVET GRAMINEES
500 SC
DEVIPAN 1L/HA CHOUX Plutella xylostella FIAVAMA TEIGNES
NOM COMMERCIAL DOSE D'EMPLOI CULTURE RAVAGEUR (Nom Scientifique) REPRESENTANT RAVAGEUR (Nom Vernaculaire)
AVI-KLORPIRIFOS 240 ULV 1L/HA NON SPÉCIFIÉES Locusta migratoria capito PROCHIMAD
PIGP_MIONJO 94
AVI-KLORPIRIFOS/THIRAM 25/25
DS 400G/100KG HARICOT VERT PROCHIMAD INSECTES TERRICOLES
HERBIMAIS 1KG/HA MAIS Amarantus sp. LDCM DICOTYLEDONES
HERBASTAR 720 SL 1L/HA CANNE À SUCRE Bidens pilosa sp. FIAVAMA DICOTYLEDONES
DIMEX 400 EC 1L/HA BREDES MORELLES LDCM PUCERONS
PIGP_MIONJO 95
PLATINUM 20 SP 60H/HA COTONNIÈRE Aphis gossypii AGRIVET PUCERONS
NOM COMMERCIAL DOSE D'EMPLOI CULTURE RAVAGEUR (Nom Scientifique) REPRESENTANT RAVAGEUR (Nom Vernaculaire)
TANA
DISTRIBUTION/SISA
MEROX 480 EC 1L/HA CHOUX Plutella sp. TEIGNES
Mcar
GLYPHOVERT 360 SL 6L/HA TABAC Cyperus sp. AGRICOM CYPERACEES
PIGP_MIONJO 96
DELTANICA 1,5% ULV 1L/HA NON SPÉCIFIÉES Locusta migratoria capito FIAVAMA
NOM COMMERCIAL DOSE D'EMPLOI CULTURE RAVAGEUR (Nom Scientifique) REPRESENTANT RAVAGEUR (Nom Vernaculaire)
NAMANVARY 6L/HA RIZ Ageratum sp. LDCM
PIGP_MIONJO 97
MITRASTAR 20% EC 1L/HA TOMATE FIAVAMA ACARIENS
PIGP_MIONJO 98
LASER 480 SC 100ML/HA MELON Bactrocera sp. AGRICOM MOUCHE DE MELON
NOM COMMERCIAL DOSE D'EMPLOI CULTURE RAVAGEUR (Nom Scientifique) REPRESENTANT RAVAGEUR (Nom Vernaculaire)
TOPDIM 400 EC 1L/HA TABAC FIAVAMA PUCERONS
AMETRYN STAR 50% SC 6L/HA CANNE À SUCRE Oxalis latifolia K FIAVAMA TREFLE
PIGP_MIONJO 99
PYRISTAR 480 EC 2L/HA TABAC Gonocephalum sp. FIAVAMA TAUPIN
NOM COMMERCIAL DOSE D'EMPLOI CULTURE RAVAGEUR (Nom Scientifique) REPRESENTANT RAVAGEUR (Nom Vernaculaire)
SINOFLUPRO 50 SC 3,5L/HA COTONNIÈRE PROCHIMAD DICOTYLEDONES
PIGP_MIONJO 100
CHLOROSTAR 75 WP 2KG/HA COURGETTE FIAVAMA OIDIUM
Haricot vert
TIRADO 600 FS 0,233L/HA (semences) PROCHIMAD INSECTES TERRICOLES
PIGP_MIONJO 101
CONZA 5 EC 0,6L/HA OIGNON AGRIVET MILDIOU
NOM COMMERCIAL DOSE D'EMPLOI CULTURE RAVAGEUR (Nom Scientifique) REPRESENTANT RAVAGEUR (Nom Vernaculaire)
TERBAM 65 WDG 4KG/HA CANNES VIERGES Rottboelia sp AGRICOM
PIGP_MIONJO 102
DEZORMONE 1L/HA RIZ Echinochloa sp. MIZAMI
VOLCANO HEXAZINONE 75
WG 1KG/HA CANNE À SUCRE FIAVAMA GRAMINEES
VOLCANO HEXAZINONE 75
WG 1KG/HA CANNE À SUCRE FIAVAMA DICOTYLEDONES
PIGP_MIONJO 103
NOM COMMERCIAL DOSE D'EMPLOI CULTURE RAVAGEUR (Nom Scientifique) REPRESENTANT RAVAGEUR (Nom Vernaculaire)
ACTELLIC 2 D 50G/100KG DE GRAINS HARICOT (STOCK) Callosobruchus sp. LDCM BRUCHES
PYRISTAR 240 ULV 1 L/HA NON SPÉCIFIÉES Locusta migratoria capito FIAVAMA
PIGP_MIONJO 104
SINOTRYN 50 SC 6 L/HA CANNES A SUCRE PROCHIMAD GRAMINEES
PYCHLOREX 240 ULV 1L/HA NON SPÉCIFIÉES Locusta migratoria capito SDC AGR.I
NAPALM 240 ULV 1L/HA NON SPÉCIFIÉES Locusta migratoria capito AGRIVET
NOM COMMERCIAL DOSE D'EMPLOI CULTURE RAVAGEUR (Nom Scientifique) REPRESENTANT RAVAGEUR (Nom Vernaculaire)
SINOCARB 375 SC 1,07 L/HA TABAC Helicoverpa sp. PROCHIMAD
PIGP_MIONJO 105
SINOPIRIMO 50 WG 0,75 KG/HA TABAC PROCHIMAD PUCERONS
PIGP_MIONJO 106
NOM COMMERCIAL DOSE D'EMPLOI CULTURE RAVAGEUR (Nom Scientifique) REPRESENTANT RAVAGEUR (Nom Vernaculaire)
KOATEC IFTC C 10% PC BOIS MCI M/car MALADIES FONGIQUE
Tabac (avant
SWEEP 72 WDG 3KG/HA plantation) Cyperus sp. PROCHIMAD
PIGP_MIONJO 107
MIZADIM 1 L/HA HARICOT VERT MIZAMI PUCERONS
NOM COMMERCIAL DOSE D'EMPLOI CULTURE RAVAGEUR (Nom Scientifique) REPRESENTANT RAVAGEUR (Nom Vernaculaire)
PRETOR 500 EC 1L/HA RIZ IRRIGUE MPS DICOTYLEDONES
PIGP_MIONJO 108
SINOPROFENOFOS 50 EC 1,5 L/HA CHOUX Plutella xylostella PROCHIMAD
CYPERFERT 25 EC 0,24 L/HA CHOUX Plutella xylostella AGROFERT
CHLORPENFERT 48 EC 1L/HA CHOUX Plutella xylostella AGROFERT
PIGP_MIONJO 109
NOM COMMERCIAL DOSE D'EMPLOI CULTURE RAVAGEUR (Nom Scientifique) REPRESENTANT RAVAGEUR (Nom Vernaculaire)
SAVANEM 10 G 20KG/HA HARICOT VERT Heteronychus sp. POINT VERT
PIGP_MIONJO 110
ATRAMEL 500 SC 6L/HA CANNE À SUCRE AGRIMEL GRAMINEES
ATRAMEL 500 SC 6L/HA CANNE À SUCRE AGRIMEL MONOCOTYLEDONES
NOM COMMERCIAL DOSE D'EMPLOI CULTURE RAVAGEUR (Nom Scientifique) REPRESENTANT RAVAGEUR (Nom Vernaculaire)
NOVAMECTIN 0,75L/HA TOMATE ACARIENS IBL Santé
PIGP_MIONJO 111
K-TOTAL 1L/HA COURGETTE ATH AGRO PUCERONS
PIGP_MIONJO 112
Annexe 2 : Pesticides homologués à Madagascar – liste additive 2017-2018
RAVAGEUR (Nom
NOM COMMERCIAL NATURE MATIERE ACTIVE MATIERE ACTIVE_2 CULTURE Scientifique) DOSE D'EMPLOI REPRESENTANT
Spodoptera frugiperda
INDO 150 SC Insecticide INDOXACARBE Maïs 0,25 l/ha AGRICOM
(Chenilles légionnaires)
RASOAH 480 EC Insecticide CHLORPYRIPHOS-ETHYL Maraichères (chenilles) 1 l/ha ATH AGRO
CYPER TSARA 50 EC Insecticide ALPHA-CYPERMETHRINE Maraichères 0,25 l/ha ATH AGRO
7,5 ml/50kg de grn
DEWATRIL Insecticide DICHLORVOS Maïs Sitophilus sp. sec ATH AGRO
DEWATRIL Insecticide DICHLORVOS Brèdes morelles Aphis sp. 1 l/ha ATH AGRO
DEWATRIL Insecticide DICHLORVOS Choux Plutela Xylostella 1 l/ha ATH AGRO
EMABEX 1,9 EC Insecticide EMAMECTINE BENZOATE Choux de chine Plutella xylostella 0,6 L/HA AGRICHEM
LACETABEX 35 EC Insecticide ACETAMIPRIDE Lambda-cyhalothrine Haricot vert Aphis sp. 1 L/HA AGRICHEM
LACETABEX 35 EC Insecticide ACETAMIPRIDE Lambda-cyhalothrine Maïs Spodoptera frugiperda 1 l/ha AGRICHEM
BETA-CYMEBEX 5 EC Insecticide BETA-CYPERMETHRINE Choux de chine Plutella xylostella 0,25 L/HA AGRICHEM
PROFECYMEBEX 440 EC Insecticide PROFENOPHOS CYPERMETHRINE Haricot vert Aphis sp. 1 L/HA AGRICHEM
PROFECYMEBEX 440 EC Insecticide PROFENOPHOS CYPERMETHRINE Maïs Spodoptera frugiperda 1,5 l/ha AGRICHEM
3g de m.a/kg de sac
SAC ZEROFLY Insecticide DELTAMETHRINE Sac de stockage Sitophilus sp vide AGRIVET
GHARDAPYRIFOS
Insecticide CHLORPYRIPHOS-ETHYL Choux Plutella xylostella 1 L/HA AGRIVET
480 EC
GHARDATAFONDRO
Insecticide CHLORPYRIPHOS-ETHYL CYPERMETHRINE Choux-fleur Plutella xylostella 600 ML/HA AGRIVET
550 EC
BIOPIQ Insecticide MATRINE Bredes morelles Aphis sp. 1 L/HA AGRICOM
ESSEM S Fongicide SOUFRE SUBLIME Courgettes 6 KG/HA AGRICOM
Riz irrigué ou ODEX
ZORRO 720 SL Herbicide 2,4 D SEL D'AMINE pluvial 1 l/ha TANTSAHA
PIGP_MIONJO 113
AMPINGA 20 SP Insecticide ACETAMIPRIDE Tissam Pucerons 60 g/ha ATH AGRO
THIO-K Insecticide THIODICARBE Tabac Helicoverpa sp. 1 l/ha AGRICOM
GARIL POWER Herbicide CYHALOFOP-BUTYL FLUROXYPYR-MEPTYL Riz irrigué 1 à 1,5 l/ha AGRICOM
GARIL POWER Herbicide CYHALOFOP-BUTYL FLUROXYPYR-MEPTYL Riz irrigué 1 à 1,5 l/ha AGRICOM
RAVAGEUR (Nom
NOM COMMERCIAL NATURE MATIERE ACTIVE MATIERE ACTIVE_2 CULTURE Scientifique) DOSE D'EMPLOI REPRESENTANT
GARIL POWER Herbicide CYHALOFOP-BUTYL FLUROXYPYR-MEPTYL Riz irrigué 1 à 1,5 l/ha AGRICOM
EMAMECTINE
EMAKOT 019 EC Insecticide BENZOATE Choux Plutella sp. 0,6 l/ha AGRICOM
PROKABEX 560 EC Herbicide PROPANIL 2,4 D SEL D'AMINE Riz irrigué 6 L/HA AGRICHEM
PROKABEX 560 EC Herbicide PROPANIL 2,4 D SEL D'AMINE Riz irrigué 6 L/HA AGRICHEM
PIGP_MIONJO 114
CARBOX 85 WP Insecticide CARBARYL Choux Plutella xylostella 0,9 KG/HA PROCHIMAD
PHOSFOHALL Insecticide PHOSPHURE D'AL Céréales stockées Sytophilus zeamais 1cp/2m3 ATH AGRO
CYBORG MAX Insecticide PROFENOPHOS CYPERMETHRINE Maïs Spodoptera frugiperda 1,5 l/ha MPS
POLYGUN 440 EC Insecticide PROFENOPHOS CYPERMETHRINE Maïs Spodoptera frugiperda 1,5 l/ha MPS
HANIBAL Insecticide ACETAMIPRIDE Lambda-Cyhalothrine Maïs Spodoptera frugiperda 1 l/ha MPS
INDOXASTAR 150 SC Insecticide INDOXACARBE Maïs Spodoptera frugiperda 0,25 l/ha FIAVAMA
LAMBDACETASTAR
Insecticide ACETAMIPRIDE Lambda-Cyhalothrine Maïs Spodoptera frugiperda 1 l/ha FIAVAMA
35 EC
CYPERSINO SUPER
Insecticide PROFENOPHOS CYPERMETHRINE Spodoptera frugiperda 1,5 l/ha PROCHIMAD
440 EC
LAMBDAPRO SUPER
35EC Insecticide ACETAMIPRIDE Lambda-Cyhalothrine Spodoptera frugiperda 1,5 l/ha PROCHIMAD
PIGP_MIONJO 115
Annexe 3 : Pesticides homologués à Madagascar – liste additive 2019
N
° CONCENT- MATIERE CONCENT- CONCENT-
NATURE NOM COMMERCIAL MATIERE ACTIVE MATIEREACTIVE_3 FORMULATION
RATION ACTIVE_2 RATION2 RATION3
PIGP_MIONJO 116
N
° CONCENT- MATIERE CONCENT- CONCENT-
NATURE NOM COMMERCIAL MATIERE ACTIVE MATIEREACTIVE_3 FORMULATION
RATION ACTIVE_2 RATION2 RATION3
PIGP_MIONJO 117
N
° CONCENT- MATIERE CONCENT- CONCENT-
NATURE NOM COMMERCIAL MATIERE ACTIVE MATIEREACTIVE_3 FORMULATION
RATION ACTIVE_2 RATION2 RATION3
49 BLOC
RATICIDE BARAKAI BRODIFACOUM 0,0025%
HYDROFUGE
50 RATICIDE KILRAT BLOC BRODIFACOUM 0,0025% BLOC
51 RATICIDE RODITORE BLOC BROMADIOLONE 0,005 % P/P BLOC
52 RATICIDE RODITORE GRANULE BROMADIOLONE 0,005 % P/P GRANULE
53 RATICIDE TUVAZIKA BLOC BROMADIOLONE 0,005 % P/P BLOC
54 RATICIDE TUVAZIKA GRANULE BROMADIOLONE 0,005 % P/P GRANULE
55 FONGICIDE CALLIRAME 83 WP CAPTANE 83% WP
56 INSECTICIDE KART 500 SP CARTAP 500G/L SP
57 INSECTICIDE CARTABEX 50 SP CARTAP 500 G/KG SP
58 INSECTICIDE CARGO 50 SP CARTAP 500 G/KG SP
HYDROCHLORIDE
59 INSECTICIDE KART 500 SP CARTAP 500 G/KG SP
HYDROCHLORIDE
60 INSECTICIDE SOLDAT 50 SP CARTAP 500 G/KG SP
HYDROCHLORIDE
61 INSECTICIDE CARTAPRO 50 SP CARTAP 500 G/KG SP
HYDROCHLORIDE
62 SINOMECTIN SUPER EMAMECTINE
INSECTICIDE CHLORFENAPYRE 200 G/L 20 G/L SC
22 SC BENZOATE
63 FONGIC NAT FUNGIRID CYMBOPOGON 8% TUMERIC 0,5 % WP
NARDIUS
64 DEREGULATEU AL, Autre
PAUSHAK SUPER CYTOKININE 2,20 G/L
R liquide
65 FONGICIDE RADICAL 10 WG DIFENOCONAZOLE 100 G/KG WG
66 INSECTICIDE ENDOSULFALM 50 EC ENDOSULFAN 80% EC
67 INSECTICIDE CALLISULFAN 500 EC ENDOSULFAN 500G/L EC
68 INSECTICIDE THIODAN MO 350 EC ENDOSULFAN 350G/L EC
69 INSECTICIDE ROCKY 350 EC ENDOSULFAN 350G/L EC
70 INSECTICIDE CALLISULFAN 340 ULV ENDOSULFAN 340G/L ULV
71 INSECTICIDE THIONEX 340 ULV ENDOSULFAN 340G/L ULV
72 INSECTICIDE METHOFAN 164 ULV ENDOSULFAN 164G/L METHOMYL ULV
73 INSECTICIDE METHOFAN 186 EC ENDOSULFAN 186G/L METHOMYL EC
PIGP_MIONJO 118
N
° CONCENT- MATIERE CONCENT- CONCENT-
NATURE NOM COMMERCIAL MATIERE ACTIVE MATIEREACTIVE_3 FORMULATION
RATION ACTIVE_2 RATION2 RATION3
PIGP_MIONJO 119
N
° CONCENT- MATIERE CONCENT- CONCENT-
NATURE NOM COMMERCIAL MATIERE ACTIVE MATIEREACTIVE_3 FORMULATION
RATION ACTIVE_2 RATION2 RATION3
Source : DPV
PIGP_MIONJO 120
Annexe 4 : Liste des pesticides homologués à Madagascar dans la
prévention des chenilles légionnaires (Spodoptera Frugiperda)
Matière active Concentration du p.c Dose/ha (*) Dose pour un pulvérisateur
de 15 litres
Chlorpyriphos-ethyl 480 g/L 1 L/ha 50 ml de p.c/15 L d’eau
Etofenprox 100 g/L 1 L/ha 50 ml de p.c/15 L d’eau
Diméthoate 400 g/L 1 -1,5 L/ha 50-75 ml de p.c/15 L d’eau
Emamectine Benzoate 19 g/L 0,6 L/ha 30 ml de p.c / 15 L d’eau
Profenophos 500 g/L 1,5 L/ha 75 ml de p.c / 15 L d’eau
Profenophos+Cypermethrine 400g/L + 40 g/L 1 L/ha 50 ml de p.c/15 L d’eau
Acetamipride+ Lambda + 20 g/L + 15 g/L 1 L/ha 50 ml de p.c/15 L d’eau
cyhalothrine
Indoxacarbe 300 g /Kg 80 g/ha 4 g de p.c/ 15 L d’eau
Chlorpyriphos-ethyl + 500 g/L + 50 g/L 0,6 L/ha 30 ml de p.c / 15 L d’eau
Cypermethrine
Acephate 750 g/Kg 750 g – 1,5 Kg/ha 37,5 y- 75 g de p.c / 15 L
d’eau
PIGP_MIONJO 121