Cours Electromagnétisme
Cours Electromagnétisme
Cours Electromagnétisme
Prérequis
Cours d’électromagnétisme 1ère année
Système de coordonnées, Calculs vectoriels, opérateurs différentiels
Objectifs généraux
A l’issue des enseignements, les étudiants devraient être capables de :
1. comprendre les lois de l’électromagnétisme
2. appliquer les lois de l’électromagnétisme
L’interaction électromagnétique est une des quatre interactions fondamentales : ces interactions
régissent à elles seules tous les phénomènes physiques de l’univers.
Les trois autres interactions connues sont la gravitation (qui se manifeste surtout avec des corps
massiques), l’interaction forte (celle qui assure la cohésion des noyaux des atomes) et l’interaction faible
(qui permet notamment les réactions nucléaires).
Interaction faible. Interaction forte Interaction Interaction
électromagnétique gravitationnelle
Echelle d’action 10 m -8 -15
10 m de 10-15 à 100 m de 100 à 1026 m
Portée Très courte courte infinie infinie
Rôle Radioactivité Cohésion du Cohésion de Cohésion des
noyau l’atome galaxies
L’électromagnétisme consiste en l’étude des phénomènes qui font intervenir des charges en mouvement
(courants électriques, antenne radio, conductimétrie, courants de Foucault,...). Quand on étudie les
phénomènes indépendants du temps cela permet de séparer l’étude des effets magnétiques et électriques.
L’électromagnétisme est aussi l’étude des «modifications de l’espace» provoquées par des charges
électriques en mouvement, modifications traduites par un «champ électromagnétique» défini en tout point
par deux vecteurs : le champ électrique E et le champ magnétique B . Ces deux vecteurs sont déterminés
par un système d’équations, faisant intervenir les positions et les vitesses des charges, système établi par
Maxwell en 1876.
Pr Issa ZERBO
Professeur Titulaire en Physique des semi-conducteurs/Energie Solaire Photovoltaïque
Département de Physique/UFR-SEA/ Université Joseph KI-ZERBO
Bibliographie :
1) Physique Tout-en-un MP/MP٭, Bernard Salamito, Marie-Noëlle Sanz, François Vandenbrouck, Marc
Tuloup, Dunod, 2014.
2) Physique Tout-en-un MPSI/PTSI, Bernard Salamito, Damien Jurine, Stéphane Cardini, Marie-Noëlle
Sanz, Dunod, Paris 2013.
3) Physique Tout-en-un MP, Jean-Christophe Tisserand, Pierre Brenders, Christophe Clerc, Pascal Clerc,
Jacques Marteau, Guillaume Paulin, Michael Sauzeix, Bernard Seghezzi, Bréal 2014.
4) Electromagnétisme Cours et exercices, Pr. DJELOUAH Hakim, Faculté de Physique, Université des
Sciences et de la Technologie Houari Boumediene, Année Universitaire 2012-2013
5) Ondes et électromagnétismes, M. Nicolas, Dunod, Paris, 2009
6) CAPES de Sciences physiques, Tome 1-Physique, 3è édition, N. Billy, J. Desbois, M. A. Duval, M.
Elias, P. Monceau, A. Plaszczynski, M. Toulmonde, Belin, Paris, 2004
7) Physique générale Tome II Champs et Ondes, 1ère édition, M. Alonso ; E. J. Finn,Inter European
Editions, Amsterdam, 1975
8) Electromagnétisme CPGE MP3, Jean-Laurent Graye xxxxx
9) Electromagnétisme, Fondements et applications, 4è édition, J. P. Pérez, R. Carles, R. Fleckinger, Dunod,
Paris 2002.
10) Propagation des ondes. Impédances. 29/10/2009
11) Propagation guidée des ondes électromagnétiques dans le vide. 03/02/2013
12) Electromagnétisme, chapitre 19 propagations guidées 03/02/2013
Introduction
Les équations de Maxwell sont l’expression la plus générale des lois de l’électromagnétisme classique et
peuvent, à ce titre, être considérées comme des postulats de base de cette théorie. Elles ont été établies par
J. C. Maxwell en 1876.
I Equations de Maxwell
1. Induction électromagnétique
L’induction électromagnétique est le couplage entre le champ électrique et le champ magnétique. Le
phénomène d’induction électromagnétique découvert par Michael Faraday en 1831 permet d’obtenir une
f.é.m. grâce au mouvement d’un conducteur ou au mouvement d’un circuit par rapport à un champ
magnétique indépendant du temps ou variable au cours du temps
L’induction électromagnétique est le principe de base des générateurs électriques, des transformateurs et de
nombreux autres dispositifs.
1.1 Approche expérimentale
On appelle inducteur la source de champ magnétique. Cela peut être un aimant ou un électroaimant.
On appelle induit le circuit électrique, siège du phénomène d’induction, il peut être ouvert (fermé par un
voltmètre parfait par exemple) ou fermé (fermé par un ampèremètre par exemple).
Conclusion :
La variation de la valeur du champ magnétique entrainant la variation du flux magnétique à travers la
bobine est à l’origine d’un courant induit si le circuit est fermé et d’une f.é.m. induite si le circuit est
ouvert.
Remarque
Ces expériences peuvent être effectuées de la même manière en considérant l’aimant fixe et en déplaçant la
bobine (on change de référentiel). Les résultats seront similaires.
Énoncé 2 : le sens du courant induit est tel qu’il tend par ses effets à s’opposer aux causes qui lui donnent
naissance.
E
F
e= dl = m dl
q
C C
C’est le travail fournit par unité de charge ou encore la circulation du champ électrique induit appelé
champ électromoteur ("champ qui fait bouger les électrons").
Pour un générateur, la f.é.m. est la tension à vide aux bornes de celui-ci, c’est-à-dire quand il n’est pas
engagé dans un circuit.
peut faire varier S car = B ndS (en déformant le circuit) ou bien B (en approchant ou éloignant la
S
source du champ, ou bien en changeant sa direction, en changeant sa valeur).
Remarque
Le signe - qui apparaît dans la loi de Faraday montre qu’il y a opposition entre la f.é.m. induite et la
variation de flux, ceci est la traduction de la loi de Lenz : les effets s’opposent aux causes.
Exemples d’application
Soit une spire, de surface S, mobile autour d’un axe Δ au niveau duquel on ménage deux connections
éventuelles, en A et B, avec un circuit extérieur.
Immergé dans un champ magnétique uniforme B , perpendiculaire à Δ, la spire est mise en rotation à vitesse
angulaire ω constante.
d
= − BS cos(t + ) = BS sin (t + )
d
e=−
dt dt
apparaît dans la spire : elle peut faire circuler un courant, ici sinusoïdal, dans un circuit branché entre A et
B. Nous avons fabriqué un alternateur.
- Dans une dynamo, le changement d’orientation du champ magnétique obtenu avec la rotation du rotor va
permettre l’apparition d’un courant induit dans les bobines du stator ;
- Dans un transformateur, ce sont deux bobines aux caractéristiques différentes (nombre de spires qui
permettent d’augmenter ou de diminuer les tensions à l’entrée et à la sortie : la première bobine parcourue
par un courant créé un champ magnétique qui induit un courant dans la deuxième bobine.
- Dans le freinage par courants de Foucault, un conducteur se déplace dans un champ magnétique, donc du
point de vue du conducteur, le champ magnétique varie. Il apparaît alors des courants induits dans le
conducteur appelés courants de Foucault. D’après la loi de Lenz-Faraday, l’apparition de ces courants doit
s’opposer aux causes qui leur ont donné naissance, donc au mouvement : il y a donc freinage. Celui-ci
s’effectue par l’intermédiaire des forces de Laplace qui s’exerce sur le conducteur puisqu’il est parcouru
par des courants et est plongé dans un champ magnétique.
1.3.3 Forme différentielle de la loi de Faraday
La loi de Faraday peut s’écrire sous la forme suivante:
d
d
, Em dl = − =− B ndS
dt dt
c S
( )
B
et en utilisant le théorème de Stokes E
C
m
S
( )
dl = rot E ndS , on a l’égalité: rot E ndS = −
S
t ndS
S
B
et donc: ( )
rot E = −
t
Cette relation fondamentale, appelée équation de Maxwell-Faraday, traduit localement une propriété du
champ électromagnétique qui montre qu’un champ magnétique variable dans le temps implique l’existence
d’un champ électrique au même endroit.
L’ensemble de ces deux champs ( E,B ) constitue le champ électromagnétique.
2. Equations de Maxwell
Ce qu’on appelle équations de Maxwell est un ensemble de quatre équations qui rassemblent les
contributions de Coulomb, Œrsted, Faraday, Gauss et bien sûr Maxwell (1837–1879). Quand Maxwell
s’intéresse à l’électricité et au magnétisme, il a à sa disposition les lois de l’électrostatique, de la
magnétostatique et également la loi de l’induction. Dans son célèbre ouvrage A treatise on electricity and
magnetism publié en 1873, il remarque que le théorème d’Ampère n’est pas compatible avec le principe de
conservation de la charge et propose une théorie pour corriger ce problème.
Mathématiquement, la conservation de la charge s’exprime au travers d’un bilan des charges qui rentrent
ou sortent d’un volume de contrôle. Si la densité volumique de charges ρ varie dans ce volume au cours du
temps, c’est qu’il y a eu ajout ou perte de charges par le biais d’un courant j . La conservation de la charge
s’exprime :
E ndS = 0
d
( )
div j +
t
= 0 ou sous forme intégrale j ndS + 0
dt
S S
B dl = j ndS + dt E ndS
d
On obtient alors l’équation de Maxwell-Ampère : 0 0 0
C S S
E
et en utilisant le théorème de Stokes, on a l’égalité: ( )
S
S
rot B ndS = 0 j + 0 ndS
t
E
et donc: ( )
rot B = 0 j + 0
t
C’est Maxwell qui a suggéré la modification du théorème d’Ampère sous la forme des équations ci-dessus,
c’est pourquoi elles sont appelées loi de Maxwell-Ampère ; loi compatible avec le principe de
conservation de la charge.
Le théorème d’Ampère relie un courant continu au champ magnétique qu’il crée, alors que la loi de
Maxwell-Ampère indique qu’un champ électrique dépendant du temps (variable dans le temps) contribue
également au champ magnétique.
E
En l’absence de courant j = 0 , on a rot B = 0 0
t
( )
Un champ électrique variable dans le temps entraine l’existence d’un champ magnétique au même endroit.
Equations de Maxwell du champ électromagnétique (présence de charges et de courants)
Loi Forme différentielle
1- Maxwell- Gauss
Les charges électriques sont les sources du champ électrique
div E =
0
( )
2- Maxwell-Thomson (ou Maxwell flux)
Le flux du champ magnétique est conservatif
div B = 0 ()
B
rot ( E ) = −
3- Maxwell-Faraday
Un champ magnétique variable dans le temps est à l’origine d’un t
champ électrique
4- Maxwell-Ampère E
Un champ électrique variable dans le temps contribue également rot B = 0 j + 0 t ( )
au champ magnétique.
La théorie du champ électromagnétique est condensée dans ces quatre lois. On les appelle équations de
Maxwell car c’est Maxwell qui, en plus d’avoir formulé la quatrième loi, a reconnu que leur ensemble
formait, avec la force de Lorentz, la base de la théorie des interactions électromagnétiques.
En effet, une charge qui se déplace dans un champ électromagnétique est soumise à la force de Lorentz. A
ces équations de Maxwell, on doit ajouter la force de Lorentz :
( ) ( )
Appliquons cette relation au champ électrique : rot rot E = grad div E − E
( ) ( )
En tenant compte de div( E ) = 0 on a grad div E = 0 et l'équation initiale devient rot rot E = − E
B
( )
ou rot − = − E ou encore − rot B = − E et finalement
t t
² E
E − 0 0 =0
t²
( )
Appliquons la même relation au champ magnétique rot rot B = grad div B − B ( )
( ) ( )
En tenant compte de div( B ) = 0 on a grad div B = 0 et l'équation initiale devient rot rot B = − B
E
ou rot 0 0 ( )
= − B ou encore 0 0 rot E = − B et finalement
t t
² B
B − 0 0
=0
t²
Ainsi, les champs E et B sont tous régis par la même équation aux dérivées partielles appelée Equation
de d’Alembert à 3 D.
Nous montrerons dans le cours sur les ondes électromagnétiques que cette équation caractérise la
1
propagation du champ ( E,B ) à la célérité c =
. 0 0
Remarque
La propagation des champs E et B est liée à l’existence d’un couplage des équations de E et B .
"L’extinction" de ce couplage dans l’une des équations de MF et MA au moins entraine la disparition de la
propagation
électrique et magnétique,
Introduction
Prévues théoriquement dès l’établissement des équations de Maxwell en 1876, la propagation des ondes
électromagnétiques n’a été étudiée expérimentalement qu’en 1888 par H. Hertz qui réalisa le premier
générateur d’ondes électromagnétiques. Des expériences décisives, telles que celle de A. Michelson,
avaient mis en évidence l’aspect essentiel des ondes lumineuses, lesquelles ne sont qu’un cas particulier
d’ondes électromagnétiques : elles sont caractérisées par l’invariance de leur vitesse de propagation (ou
célérité) c par changement de référentiel galiléen, et par l’absence de support matériel pour cette
propagation, ce qui les distingue fondamentalement des ondes mécaniques.
Le son d’une guitare par exemple ou de tout autre bruit nous parvient parce qu’il se déplace.
1.1.2 Vitesse de propagation ou célérité
Les deux situations précédentes illustrent le phénomène de propagation. Un signal physique (ébranlement
de l’eau, surpression de l’onde sonore) créé en un point de l’espace, se transmet de proche en proche dans
la matière (l’eau, l’air) et peut être ainsi observé à distance de l’endroit où il a été produit, et ceci sans qu’il
y ait de déplacement de matière entre le point où le signal est produit et celui où il est mesuré.
La vitesse de déplacement du signal est appelée vitesse de propagation ou encore célérité noté c.
Pour modéliser le phénomène de propagation, on introduit dans ce paragraphe l’onde progressive à une
dimension, qui se propage sans atténuation ni déformation à la vitesse constante c dans la direction d’un
axe (Ox). Cette onde est représentée mathématiquement par une fonction s(x, t) de deux variables: la
coordonnée x selon l’axe (Ox) et le temps t. s (x, t) est la valeur du signal, mesurée à l’abscisse x, à l’instant
t.
1.1.3 Expression de l’onde progressive
On considère une onde progressive, se propageant avec la célérité c dans la direction de l’axe (Ox) et dans
le sens positif de cet axe, c’est-à-dire vers les x croissants. La figure 2.2 représente le signal mesuré à une
abscisse x0, en fonction du temps, ainsi que le signal mesuré à une abscisse x1 > x0.
Figure 2.2 Onde se propageant sans atténuation ni déformation dans le sens positif de (Ox), en deux points
différents
Les valeurs observées en x0 au cours du temps sont observées aussi en x1, mais avec un retard τ. Ceci
s’écrit:
s ( x1 ,t ) = s ( x0 ,t − )
La durée τ est celle qu’il faut à l’onde pour se propager de x0 à x1. La vitesse de propagation étant c on a:
x −x
= 1 0
c
Il vient donc :
Une onde progressive se propageant à la vitesse c dans la direction de l’axe (Ox), dans le sens négatif de
cet axe, sans atténuation ni déformation, est de la forme mathématique suivante :
x
s ( x,t ) = g t +
c
où g est une fonction quelconque dont l’argument a la dimension d’un temps.
x
s ( x,t ) = f t − correspond à un déplacement de l’onde (fonction en forme de bosse) sans déformation
c
dans le sens des x positifs
x
s ( x,t ) = g t + correspond à un déplacement de l’onde (fonction en forme de créneau) sans déformation
c
dans le sens des x négatifs.
² r ( r,t ) 1 ² r ( r,t )
=
r² c² t²
1 r 1 r
La solution d’une telle équation s’écrit : ( r,t ) = f1 t − + f 2 t +
r c r c
Une telle solution s’interprète comme la somme de deux ondes sphériques, l’une divergente fonction de
r r
t − et l’autre convergente fonction de t + se propageant de manière isotrope à la même vitesse.
c c
Contrairement à une onde plane, une onde sphérique se déforme parce qu’elle s’atténue avec la distance r.
1.4 Ondes stationnaires
On appelle onde stationnaire une solution de l’équation de propagation telle que les dépendances
temporelle et spatiale soient séparées. On a :
( x,t ) = f ( x ) g (t )
x
L’expression t n’apparait plus et la solution de l’équation de propagation ne représente pas une onde
c
progressive.
On réalise une onde stationnaire en superposant deux ondes progressives qui se propagent dans des sens
opposés.
Figure 2.4.1 Onde plane Figure 2.4.2 Illustrations des fronts d’onde plane (a) et de
l’amplitude d’une onde se propageant selon l’axe x (b).
On appelle onde plane et progressive (en abrégé OPP) toute solution d’une équation de propagation
(l’équation de d’Alembert par exemple) non constante de la forme :
u OM
( M ,t ) = f t −
c
Où u un vecteur unitaire et c une constante. Cette onde se propage dans la direction et le sens du vecteur u
avec la célérité c.
Dans l’espace à trois dimensions, l’équation différentielle (ou équation de d’Alembert) à laquelle satisfait
une fonction d’onde ( M ,t ) en dehors des sources qui créent la perturbation est :
1 ² ( M ,t )
( M ,t ) =
c² t²
L’équation des ondes a pour solution soit une onde plane, soit une combinaison linéaire d’ondes planes se
propageant sans déformation dans un milieu isotrope et non dispersif avec la même vitesse.
u OM u OM
( M ,t ) = f1 t − + f 2 t +
c c
Les champs E et B d’une OPP électromagnétique dans le vide sont perpendiculaires à la direction de
propagation. On dit qu’ils sont transversaux et que l’onde est transversale. Ceci provient de la nullité de
leur divergence.
En prenant en compte les équations et Maxwell-Faraday et Maxwell-Ampère on arrive à la conclusion
suivante :
La structure de l’OPP électromagnétique dans le vide est la suivante :
• les champs E et B sont perpendiculaires à la direction de propagation u ,
• les champs E et B sont perpendiculaires entre eux,
( )
• le trièdre u ,E,B est direct ;
E
• B =
c
Remarque :
A côté des ondes planes, les équations de Maxwell admettent pour solution des OEM sphériques ou
cylindriques. A grande distance de la source de production des OEM, une portion limitée d’une onde
cylindrique ou sphérique peut être pratiquement considérée comme plane et dans ce cas les champs
électrique et magnétique sont perpendiculaires entre eux et à la direction de propagation qui est radiale.
Ainsi, l’OPP électromagnétique est un modèle idéal qui décrit convenablement la structure locale de l’onde
électromagnétique produite par un émetteur à grande distance de celui-ci.
III. Onde électromagnétique plane progressive et
monochromatique dans le vide
1. Définition d’une onde plane progressive et monochromatique (OPPM)
Une onde monochromatique est une onde qui est décrite par une pulsation unique ω correspondant à un
nombre d’onde k. On peut représenter mathématiquement cette fonction d’onde par une écriture réelle :
(x,t ) = m cos(t kx)
Le signe + désigne une onde qui se propage dans le sens des x décroissants tandis que le signe − désigne
une propagation dans le sens des x croissants.
Si l’onde est une onde électromagnétique alors on a une onde électromagnétique plane, progressive et
monochromatique en abrégé « OPPM électromagnétique ».
L’OPPM est une fonction sinusoïdale à la fois de la variable t avec pour pulsation temporelle ω et de la
variable x avec pour pulsation spatiale le module d’onde :
k=
c
La période spatiale est la longueur d’onde :
2 2 c
= = = cT
k
Où T est la période temporelle. La fréquence spatiale est le nombre d’onde :
1
=
Les grandeurs relatives à la double périodicité de l’OPPM sont rassemblées dans le tableau :
Période Fréquence Pulsation
Temps T f ω
Espace λ σ k
La fonction ( r ,t ) est périodique dans le temps et dans l’espace.
2
- Périodicité temporelle : ( M ,t + T ) = ( M ,t ) avec T = la période temporelle
Pour une position donnée la fonction d’onde varie en fonction du temps avec une période T.
( ) (
- Périodicité spatiale : u OM + ,t = u OM ,t avec =
2
k
)
période spatiale
À un instant t donné la fonction d’onde varie en fonction de la position avec une période λ.
On peut remarquer que la longueur d’onde λ est égale à la distance parcourue par l’onde pendant une
période T.
(
E ( M ,t ) = E 0 exp i t − k r )
où E0 = E0 exp ( i ) .
Remarque :
( )
1. Dans le cas où le facteur exponentiel est de la forme i t − k r , l’opérateur nabla s’écrit = −ik et
= i . Les équations de Maxwell pour les champs complexes s’écrivent dans le cas général :
t
(MG) −ik E = (MΦ) −ik B = 0 (MF) −ik E = −i B (MA) −ik B = 0 j + i0 0 E
0
2. L’OPPM est un modèle idéalisé qui n’existe pas dans la réalité mais toute onde réelle est superposition
d’OPPM.
Exemple :
La figure 2.7 représente, à l’instant t = 0, le champ électromagnétique de l’OPPM se propageant selon le
vecteur u z et polarisée rectilignement dans la direction du vecteur u x suivante:
k E u z E E0
E ( M ,t ) = E0 cos (t − kz ) ux et B ( M ,t ) = = = cos (t − kz ) u y
c c
On peut y observer la périodicité spatiale de période λ, la structure de l’onde avec le trièdre direct u ,E,B ( )
et le fait que les deux champs sont en phase avec E = c B .
Remarque :
1. L’onde peut être polarisée circulairement ou elliptiquement, dans ce cas l’extrémité du champ E décrit
respectivement un cercle ou une ellipse dans le plan d’onde.
Les champs E et B restent constants en amplitude et tournent autour de la direction de propagation.
2. Si la direction du champ E ne vérifie aucune des conditions précédentes, l’onde électromagnétique est
dite non polarisée, comme par exemple la lumière du Soleil ou celle des lampes, car les vecteurs E sont
créés aléatoirement les uns par rapport aux autres lors des désexcitations d’atomes.
Introduction
Les sources des OEM sont les mêmes que les sources du champ électromagnétique c’est-à-dire les charges
en mouvement. Etant donné un ensemble de charge en mouvement les équations de Maxwell nous donnent
en principe le champ électromagnétique qu’elles produisent et par conséquent la nature des OEM
résultantes.
E= 0 sin t −
4 0 r c c
Le champ magnétique perpendiculaire au champ électrique a pour intensité :
E p0 sin( ) r
2
B= = sin t −
c 4 0 rc c c
Figure 3.1 Champs électrique et magnétique crées par un dipôle électrique oscillant
→ →
Les vecteurs E et B sont nuls pour = 0 ou = c’est-à-dire pour des points situés sur l’axe (Oz) qui est
la direction d’oscillation. Pour = , sin( ) = 1 et l’O.E.M a une intensité maximale dans le plan (xOy).
2
A grande distance de la source ( r ), l’O.E.M d’un dipôle électrique oscillant est assimilable à une onde
monochromatique plane polarisée rectilignement.
→ →
L’énergie et la quantité de mouvement se propagent dans la même direction de E B . Il faut donc fournir
de l’énergie pour maintenir le dipôle en oscillation.
Or 0 0 c 2 = 1 0 c 2 = 1 W = 0 .E 2 + 0 .E 2 = 0 E 2
0 donc 2 2
p sin 2 ( )
2 4
r
W = 0 E 2 = 0 2 2 2 sin 2 t −
4 0r c c
La valeur moyenne de la densité volumique d’énergie est :
p0 sin 2 ( ) 2 r
2 4
W = 2 sin t −
16 0 r c
2
c
r 1
Or sin 2 t − =
c 2
W = sin 2 ( )
32 2 0 r 2 c 4
La puissance moyenne rayonnée dans tout l’espace par le dipôle centré au point O est égal au flux du
vecteur de Poynting à travers tout l’espace entourant le point O. On montre que :
p 4
2
dW
P= = 0
dt 12 0 c 3
I0
L’amplitude du courant I 0 = q et p0 = q z0 = z0
p 4
2
dW
L’équation P = = 0 devient
dt 12 0 c 3
I 02 2 z 02
P=
12 0 c 3
1 2 z 02 2 I 02 2 z 02
P= I 0 =
2 6 0 c 3 2 6 0 c 3
I0 I 02
On sait que I eff = soit I 2
eff = donc la puissance rayonnée par l’antenne est :
2 2
2 z02 2
P = I
3 eff
6 0 c
Par analogie avec P = R I 2 puissance dissipée par effet joule dans une résistance, on écrira :
2 z02
R=
6 0 c 3
1
2 0 2 z 0
2
R=
3 0
Cette quantité est appelée résistance de rayonnement de l’antenne pour la longueur d’onde .
En introduisant les valeurs numériques on obtient :
2
z0
R = 787
Ainsi, la puissance rayonnée par une antenne linéaire est :
2
z0 2
P = RI eff = 787 I eff
2
Les équations précédentes ont été établies pour une antenne linéaire dans l’approximation dipolaire et elles
ne sont valables que si z 0 .
Exemple :
Soit une antenne linéaire de 30 m de longueur qui rayonne des O.E.M de fréquence f = 510 5 Hz , la
valeur maximale du courant étant 20A. Calculer la puissance rayonnée par cette antenne.
Réponse :
0 2 M cos( ) 0 2 M 0 cos( )
→ Br = 4 Br = 4
→
sin( t )
B r3 B r 3
A grande distance r , la propagation à vitesse finie des ondes produit une modification notable du
champ. Comme dans le cas du dipôle électrique le champ électromagnétique solution des équations de
1 1
Maxwell doit dépendre asymptotiquement de au lieu de 3 avec les champs électrique et magnétique
r r
situés dans un plan perpendiculaire à la direction de propagation des ondes. Le rôle respectif des champs
magnétique et électrique est opposé à ce qu’il est dans le cas du dipôle électrique.
Dans cette approximation on a :
0 M 0 sin( ) r →
2
→
B= sin t − u
4 r c c
L’O.E.M produit par un dipôle magnétique oscillant est monochromatique plane et polarisée
rectilignement. Le plan de polarisation est tourné de 90o par rapport à celui des ondes d’un dipôle
électrique oscillant.
dW M 02 4
La puissance rayonnée dans tout l’espace par le dipôle magnétique oscillant est : P = =
dt 12 0 c 5
Appliquons la formule précédente à l’étude du rayonnement magnétique dipolaire d’une antenne émettrice.
La puissance moyenne nécessaire pour alimenter l’antenne est
(I 0 A)2 4 1 A 2 4 2 A 2 4 2
I
P= = I soit P =
12 0 c 5 2 6 0 c 5 5 eff
6 0 c
0
1
A 2 2 8 3 0 2 A
2
Application :
Une antenne circulaire de 30 m de longueur est parcourue par un courant d’amplitude I0=20 A, oscillant à
la fréquence f = 510 5 Hz . Calculer la résistance de rayonnement de l’antenne puis la puissance moyenne
rayonnée.
Calcul de la surface de la boucle de courant
2
30 30
C = 2r = 30 soit r = et A = r 2 = = 71,6 m
2
2 2
Introduction
Constituée de charges libres ou liées, la matière interagit avec les ondes électromagnétiques. Le champ
électrique peut induire une densité locale de courant et également induire une polarisation des atomes et
molécules du milieu. La permittivité électrique ε décrit cette polarisation. Le champ magnétique peut
modifier la structure magnétique de la matière, décrite par une perméabilité μ. Dans un milieu matériel, les
équations de Maxwell modifiées permettent d’écrire une équation de propagation d’onde
électromagnétique.
Les matériaux conducteurs sont caractérisés par une faible résistivité ou une forte conductivité. Au
contraire, les isolants sont caractérisés par une forte résistivité.
Pour être complet, il faut également citer les matériaux semi-conducteurs (le silicium par exemple) qui ont
une conductivité intermédiaire entre les conducteurs et les isolants. Les supraconducteurs sont eux des
matériaux conducteurs parfaits qui ont cette propriété généralement à très basse température.
Remarque: contrairement à la résistance électrique (qui mesure l’opposition au passage d’un courant
l
électrique) qui dépend de la géométrie de l’échantillon de matériau considéré ( R = ), la résistivité
S
électrique qui caractérise la facilité pour un matériau de laisser passer le courant, est indépendante de la
géométrie de l’échantillon de matériau. Ainsi, la résistivité électrique ou la conductivité électrique est une
constante pour un matériau et elle dépend de la température.
On peut remarquer ici que la forme des équations de Maxwell dans le vide et celle des équations de
Maxwell dans un milieu matériel sont identiques. Du point de vue électromagnétique, le vide est donc
assimilé à un cas particulier de la matière avec des propriétés électriques et magnétiques telles que :
= 0 et = 0 .
( ) ( )
rot rot E = grad div E − E
( )
En tenant compte de div( E ) = 0 on a grad div E = 0 et l'équation initiale devient
B
( )
rot rot E = − E ou rot −
= − E ou encore
t
E
−
t
( )
rot B = − E − E +
t
= −E
t
et finalement
E ² E
E − − = 0 (*)
t t²
On obtient également pour le champ B une équation d’onde similaire à la précédente :
B ² B
B − − = 0 (**)
t t²
E B
Le nouveau terme ou étant une dérivée première par rapport au temps est similaire à un terme
t t
d’amortissement. Il indique donc que l’onde est amortie au cours de sa propagation dans le métal.
L’intensité de l’onde diminue donc rapidement lorsqu’elle pénètre dans le métal.
−x
La solution de l’équation (*) peut se mettre sous la forme : E = E0 .e cos(t − kx ) (***)
où la vitesse de propagation et le coefficient d’amortissement α sont des fonctions de γ, μ et ε.
v=
k
L’exponentielle indique que l’onde est amortie au fur et à mesure qu’elle se propage dans le milieu. Si la
fréquence est assez petite pour que ω² puisse être négligée et si le matériau est très bon conducteur de sorte
que , par substitution de l’équation (***) dans (*) on obtient :
k =
2
La vitesse de propagation est alors
2
v= =
k
Déterminons l’épaisseur de peau ou profondeur de pénétration de l’onde dans le milieu.
La profondeur de pénétration ou distance d’atténuation est la distance sur laquelle l’amplitude de l’onde
décroit d’un facteur e (exponentiel) où est divisé par e :
E0
E0 e − = e − = e −1 = 1 soit
e
1 2
= =
Dans un milieu non magnétique où = 0 = 4 10 −7 on a 500
f
Conséquence : on voit que plus ω est grand (tout en satisfaisant à ), plus δ est faible. Ainsi, un
courant de fréquence suffisamment élevée circulera à la surface des conducteurs (effet de peau).
−x
L’équation (***) s’écrit : E = E0 .e cos(t − kx)
Le vecteur d’onde k dans un isolant est réel donc il n’y a pas d’atténuation de l’onde dans l’isolant :
l’amplitude des champs E et B reste constante au cours de la propagation et l’onde électromagnétique a la
structure d’une onde plane.
Figure 4.2 OEM stationnaires produites par réflexion sur une surface conductrice
On admet l’existence d’une onde plane réfléchie de même pulsation que l’onde incidente et se propageant
dans la même direction mais dans le sens opposé à l’onde incidente.
Soient E1 et B1 les champs après réflexion dans le vide. A la surface du métal (z=0) le champ électrique
résultant
est constamment nul (propriété
d’un conducteur parfait)
ET = 0 ET = E1 ( z = 0 ) + E1 ( z = 0 ) = 0 E1 ( z = 0 ) = − E1 ( z = 0 )
Le champ électrique réfléchi s’écrit :
z
E1 (z , t ) = − E0 cos t + u x
c
Le trièdre (E1' , B1 , n1 ) étant direct ; on en déduit que B1 est parallèle à B1
A un instant quelconque on a :
2 2 n
sin z = 0 z = n ou encore z = ,n entier
2
- Nœuds du champ B
2 2
cos z = 0 z = + n ou encore z = (2n + 1)
2 4
On appelle ventre tous les points de (Oz) pour lesquels. les amplitudes du champ E ou B sont maximales
en valeur absolue à un instant donné
- Ventre du champ E
2 2
sin z = 1 z = + n ou encore z = (2n + 1)
2 4
- Ventre du champ B
2 2 n
cos z = 1 z = n ou encore z =
2
Les nœuds et les ventres et les ventres sont intervertis par les champs E et B . En un point M les champs E
et B sont distants de : on dit qu’ils sont en quadrature de phase.
4
Sur la surface métallique réfléchissante (z=o) on a un nœud pour le champ E et un ventre pour le
champ B .
A la surface du conducteur métallique on a :
2E0
js ( 0,t ) = cos (t ) u x
0 c
Introduction
La propagation guidée consiste à canaliser un signal électromagnétique dans un espace délimité par des
interfaces conductrices ou diélectriques, depuis la source jusqu’au détecteur. Son principal avantage est de
transmettre l’énergie électromagnétique avec un faible taux d’atténuation et de véhiculer l’information
correspondante à l’abri des phénomènes parasites.
Le guidage est réalisé dans des guides d’ondes dont la constitution varie suivant le domaine de fréquence
des ondes : pour λ~1 cm (f~30 GHz), ce sont des tubes métalliques creux (rectangulaires ou circulaires),
alors que dans le domaine optique ce sont des fibres de matériaux diélectriques transparents.
Figure 5.1 a) Tube métallique creux b) Fibre optique à saut d’indice c) Fibre optique à gradient d’indice
Dans la plupart des cas, la structure de l’onde électromagnétique guidée n’est pas la même que dans le vide
; en particulier, l’onde n’est jamais plane et pas toujours transversale pour les champs électrique ou
magnétique. Un exemple important de propagation d’onde TEM (Transverse Electro-Magnétique) guidée
c’est-à-dire telles que le champ électrique et le champ magnétique soient tous deux orthogonaux à la
direction de propagation, est la transmission des signaux électriques dans un câble coaxial.
La transmission de l’énergie électromagnétique grâce à la connexion entre les éléments constitue un
problème technique intéressant. Dans les circuits à basse fréquence, la connexion se fait à l’aide de fils
conducteurs, mais cette méthode ne marche pas très bien en haute fréquence parce que dans ces conditions
les circuits rayonnent de l’énergie dans tout l’espace environnent, et il est difficile de savoir ou passe
l’énergie. Les champs s’étalent autour des fils ; les courants et les tensions ne sont pas très bien «guidés»
par les fils.
La ligne électrique ordinaire qui traverse le paysage de pylône en pylône rayonne une partie de son énergie,
mais les fréquences (50-60 Hz) sont si basses que cette perte n’est pas importante. On pourrait arrêter ce
rayonnement en entourant la ligne d’un tube métallique, mais cette méthode ne serait pas commode pour
des lignes de transport d’énergie parce que les tensions et les courants utilisés nécessiteraient un tube très
grand, très cher et très lourd. On utilise alors de simples «lignes nues».
Pour des fréquences un peu plus élevées (quelques kHz) le rayonnement est plus important. On peut le
réduire en utilisant des lignes de transmission à «fils torsadés» comme on le fait en téléphonie en ligne
torsadée. Cependant, à de plus hautes fréquences, le rayonnement devient vite intolérable soit à cause des
pertes d’énergie, soit parce que l’énergie apparait dans d’autres circuits où elle est indésirable.
Pour les fréquences comprises entre quelques kHz et quelques centaines de MHZ les signaux et l’énergie
électromagnétiques sont généralement transmis à l’aide de câbles coaxiaux constitués par un fil placé au
milieu d’un cylindre.
I. Présentation du câble coaxial
Un câble coaxial est constitué d’un mince cylindre creux (conducteur centrale) et un conducteur externe
qui est un autre cylindre mince de même axe que le conducteur interne.
Les deux conducteurs sont séparés par un isolant dont le plus couramment utilisé est le polyéthylène de
permittivité relative εr. Le conducteur externe sert en général de référence de potentiel et est relié à la
masse lorsque le câble est connecté. On a ainsi un effet de blindage vis-à-vis des électromagnétiques
extérieurs perturbateurs.
La capacité C d’un condensateur dont l’armature au potentiel V1 porte la charge Q l’autre armature au
potentiel V2 porte la charge - Q est Q = C (V2 − V1 )
Le câble coaxial se comporte comme un condensateur cylindrique portant la charge + Q sur la surface de
l’armature interne et la charge -Q sur la partie intérieure de l’armature externe.
Pour déterminer l’expression de la capacité du câble coaxial, on détermine d’abord le champ E en un point
M de l’isolant situé à une distance r tel que R1 r R2 .
La symétrie du problème fait que le champ E est radial. On applique le théorème de Gauss à un cylindre de
rayon r compris entre R1 et R2 et de même longueur que le câble coaxial.
a) Nature de la surface de Gauss : cylindre de rayon r compris entre R1 et R2 et de même longueur que le
câble coaxial
2 R1 h R1 → R1 →
E 2 rh = E (r ) = et E (M ) = n SL
r r
Calcul de la capacité du condensateur
→
R1
E = − grad (V ) E = − dV = − E (r )dr
dV V2 R2
dr
dV = −
dr V1 R1 r
R1 R2 R1 R2
V2 − V1 = − ln V1 − V2 = ln
R1 1
R
Q 2R1 .h 2 0 r h
C= = =
V1 − V2 R1 R2 R
ln ln 2
R1 R1
2
C C = 0 r
La capacité par unité de longueur ou capacité linéique du câble coaxial est : 0 R
h ln 2
R1
Dans un câble coaxial, on a généralement R1 ≈ 0,5 mm et R2 ≈ 1,5 mm. Le diélectrique le plus courant est
le polyéthylène de permittivité εr=2,25. Dans ce cas C0 ≈ 100 pF.m-1
Figure 5.5.a Câble coaxial parcouru par des Figure 5.5.b Câble coaxial parcouru par des
courants courants surfaciques (effet de peau)
L’expression du champ magnétique se détermine à partir du théorème d’Ampère : B dl = 0 I int
(C )
a) Nature de la courbe d’Ampère : cercle de rayon r tel que R1 r R2 et centré sur le câble coaxial.
dW B2 B2 d R2
B2 0 I 2 h 2 dr
R
= d or = r h
2 = Wm =
4 R1 r
dW = 2 rh 2hrdr =
d 2 0 2 0 dr 2 0
R1
0 I 2 h R2 1 h R
Wm = ln or Wm = LI 2 L = 0 ln 2 inductance propre du câble
4 R1 2 2 R1
0 R2
L L0 = ln
L’inductance propre par unité de longueur h ou inductance linéique est : 2 R1
AN : μ0 = 4π10-7 SI Si R1 ≈ 0,5 mm et R2 ≈ 1,5 mm alors L0 = 0,22 μH
2V ( x, t ) 2V ( x, t )
= L C
x 2 t 2
0 0
On retrouve l'équation de propagation classique ou équation des télégraphistes. La solution générale de cette équation
est la combinaison d'une onde progressive et d'une onde régressive. Pour une ligne uniforme la tension et le
courant se propage sous forme d'onde le long de la ligne. La vitesse de propagation est donnée par la relation
1 1 1 1 1 c c
= L0C0 v = = ou v = . = soit v =
v 2
L0C0 0 . 0 . r 0 0 r r r
AN : c = 3.108 m.s −1 , r = 2, 25 v = 2.108 m.s −1
V. Impédance caractéristique de la ligne
On considère une onde sinusoïdale progressive de fréquence f se propageant le long du câble supposé très long.
L’impédance caractéristique est celle qui annule le coefficient de réflexion en bout de ligne, il n’y a pas d’onde
réfléchie et le régime qui s’établit dans la ligne est celui de l’onde progressive. Dans ce cas l’impédance est constante
dans toute la ligne et égale à l’impédance caractéristique Z(x) = ZC
x
La tension dans le câble est de la forme V ( x, t ) = V0 cos t −
v
V ( x, t ) x V ( x, t ) I ( x, t ) I ( x, t ) V x
= V0 sin t − or = − L0 donc = − 0 sin t − soit
x v v x t t L0v v
V0 x
I ( x, t ) = cos t −
L0 v v
V ( x, t ) L0 1 0 R
Zc = = L0v = = ln 2
I ( x, t ) C0 2 0 r R1
Cette impédance est purement résistive et indépendance de la fréquence.
Pour la plupart des lignes Zc a des valeurs typiques allant de 50 ohms à quelques centaines d'ohms.
Dans notre cas Zc = 46,9 Ω
Remarque :
Lorsque la fréquence des O.E.M devient supérieur au GHz, les conducteurs métalliques, coaxiaux ou
non, deviennent peu utilisables pour trois raisons :
- une O.E.M pénètre mal à l'intérieur d'un conducteur en haute fréquence (effet de peau)
- le conducteur extérieur formé de brins fins de fils tressés devient un écran imparfait et les lignes de
fuite entre brins rayonnent de l'énergie
- le diélectrique continu servant de support au conducteur central devient absorbant à cause des
bandes de fréquence de résonance du CO2 qu'il contient presque nécessairement par fabrication
On est donc amené à rigidifier l'enveloppe extérieure sous forme d'un tuyau métallique et à supprimer le
diélectrique ainsi que le fil central qu'il supportait. On obtient ainsi un tube de section rectangulaire ou
circulaire, guidant une OEM qui se propage dans le milieu intérieur, généralement de l'air : on parle de
guide d'onde rectangulaire ou circulaire.