Séance 5
Séance 5
Séance 5
1. Le contrat :
a. est un acte juridique
b. est un fait juridique
c. n’est pas toujours l’un ou l’autre : cela dépend de la nature du contrat
2. La naissance :
a. est un acte juridique
b. est un fait juridique
c. n’est ni l’un, ni l’autre
10. En matière d’accident du travail, il existe une présomption légale simple selon laquelle tout
accident survenu au temps et au lieu de travail est un accident du travail. Il s’ensuit que :
a. la caisse de sécurité sociale peut détruire cette présomption en apportant la preuve contraire
b. l’employeur peut détruire cette présomption en apportant la preuve contraire
c. la preuve contraire ne pourra être apportée
d. il y a renversement de la charge de la preuve
Exercice 2 : Dans les situations suivantes, indiquez s’il s’agit d’un acte ou d’un fait juridique. Parmi les
faits juridiques identifiés, distinguez les faits volontaires et les faits involontaires.
Fait juridique
N° Situation Acte juridique
Volontaire Involontaire
1 Axel en faisant son créneau recule dans la voiture de
derrière. Le pare-chocs de cette dernière est endommagé.
2 Shan achète une voiture.
3 Une tornade a détruit le toit de la mairie de Villefontaine.
4 Un bébé naît.
5 Sirine achète tous les jours son pain.
6 Thibault s’est disputé avec son ami Arthur. Ce dernier lui
prête sa voiture. Thibault fait exprès de reculer dans une
borne.
7 Ali signe son premier contrat de travail.
8 Julie lègue sa collection de timbres par testament.
9 Marcel a vendu son appartement.
10 Léo ouvre la porte de l’appartement de sa voisine avec
un pied de biche.
11 Juliette se prétend victime de harcèlement sexuel de la
part de son supérieur hiérarchique.
12 Rafik vend son commerce à son amie Léa.
13 Manon a atteint sa majorité à 18 ans, le 12 avril 2017.
14 Layla souscrit un abonnement de téléphonie mobile.
15 Emmanuel a acheté une télévision dans une grande
surface.
16 Marina s’est fait voler son sac à main dans la rue.
17 Noah s’est battu dans la cour de son école. Il a bousculé
un élève, qui en tombant, s’est cassé le bras.
18 Frédéric vient de tomber en panne alors que son véhicule
vient de sortir de deux semaines de réparation au garage.
19 En s’introduisant chez son voisin de palier alors que
celui-ci descendait les poubelles, Kevin vient de lui voler
sa console dernière génération.
Exercice 3 :
1) Dans les exemples suivants, précisez s’il s’agit d’une présomption simple ou irréfragable
2) Pour chaque situation, précisez s’il s’agit d’un acte ou d’un fait juridique et indiquez qui a la
charge de la preuve.
1. Jean a rédigé un écrit reconnaissant la dette qu’il a envers Pierre pour 2000€ devant témoins. À la suite de la
rédaction de cet écrit, Pierre sollicite le remboursement des 2000€. Opposant à Pierre le fait que cette
reconnaissance de dette n’est pas signée, Jean refuse de le rembourser. Pierre s’interroge sur la valeur probante
de ce document et sur ses chances d’obtenir le remboursement des 2000€.
2. Au cours de cette année, Joris a vendu à Jean un bahut en chêne massif pour un prix de 4000 euros. Il a laissé
Jean emporter le bahut en l’autorisant à ne régler la facture que le mois suivant. Or, deux mois plus tard non
seulement Jean ne s’est toujours pas acquitté de sa dette, mais il prétend désormais n’avoir jamais acheté de
bahut. Joris reste cependant confiant car il a en sa possession l’exemplaire unique de l’acte sous signature
privée reprenant les termes de la vente, ainsi qu’une lettre dans laquelle Jean lui demande des délais de
paiement. Bien que confiant, Joris préfère s’adresser à un professionnel. Il choisit donc de vous consulter afin
de contraindre Jean à lui verser les 4000 euros qu’il lui doit.
Majeure
Mineure
Conclusion
3. Répondez aux questions suivantes à l’aide des documents reproduits ci-après et de vos
connaissances.
Pierre a emprunté la somme de 20 000 euros à Armand. Pierre refuse de rembourser la somme due, en dépit des
demandes répétées d’Armand. Ce dernier a produit un document intégralement réalisé à l’aide d’un papier
carbonne, signé des deux parties, et dans lequel il est indiqué que Pierre a reçu cette somme et s’engage à la
rembourser en toutes lettres et chiffres.
Chargé de conseiller Arland en votre qualité de juriste, vous recherchez une affaire similaire étudiée par la Cour
de cassation et découvrez celle présentée dans le document 1 ci-après. Votre mission consiste à apporter un
éclairage à Armand sur sa possibilité de prouver ses droits dans le cadre d’un contentieux.
Répondez aux questions suivantes concernant l’arrêt de la 1 ère chambre civile de la cour de cassation 16
septembre 2010 (cf. annexe 1) :
En prenant appui sur l’analyse de l’arrêt, répondez de façon argumentée aux questions suivantes :
- Analyser la situation d’Armand et évaluez ses chances de prouver son bon droit dans l’hypothèse où
Pierre nierait avoir signé l’acte.
- Analyser la situation d’Armand et évaluez ses chances de prouver son bon droit dans l’hypothèse où
Pierre reconnaîtrait avoir signé l’acte et reçu la somme mais affirmerait l’avoir d’ores et déjà
remboursée.
Annexe 2 : Article 1341 Code civil, version en vigueur du 13 juillet 1980 au 01 octobre 2016
Il doit être passé acte devant notaires ou sous signatures privées de toutes choses excédant une somme ou une
valeur fixée par décret, même pour dépôts volontaires, et il n'est reçu aucune preuve par témoins contre et outre
le contenu aux actes, ni sur ce qui serait allégué avoir été dit avant, lors ou depuis les actes, encore qu'il s'agisse
d'une somme ou valeur moindre.
Le tout sans préjudice de ce qui est prescrit dans les lois relatives au commerce.
1. Réalisez la fiche d’arrêt de la décision de la Cour de cassation, Chambre sociale, du 23 mai 2007.
Attendu, selon l’arrêt attaqué (Agen, 5 avril 2006), rendu sur renvoi après cassation (chambre sociale, 20 avril
2005), que Mme Y…, négociatrice immobilière à la SCP A devenue SCP B, titulaire d’un office notarial, a été
licenciée pour faute grave le 23 août 2000 ; qu’elle a saisi le conseil de prud’hommes en contestant son licenciement
et en faisant état d’un harcèlement sexuel ; (…)
Attendu que la SCP notariale et M. X… font grief à l’arrêt d’avoir déclaré établi le harcèlement sexuel de la salariée
et de lui avoir alloué une somme à ce titre, alors selon le moyen :
1°/ que l’enregistrement et la reconstitution d’une conversation ainsi que la retranscription de messages, lorsqu’ils sont effectués à l’insu
de leur auteur, constituent des procédés déloyaux rendant irrecevables en justice les preuves ainsi obtenues ; que, dès lors, en se fondant
sur des messages téléphoniques d’août 1998 reconstitués et retranscrits par un huissier à l’insu de leur auteur et sur l’enregistrement
d’un entretien d’avril 2000 effectué par la salariée sur une microcassette à l’insu de son employeur, la cour d’appel a violé les articles
9 du nouveau Code de procédure civile et 6 de la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales ;
2°/ qu’en imposant à M. X… de rapporter la preuve qu’il n’était pas l’auteur des messages envoyés à partir de son téléphone portable,
la cour d’appel a inversé la charge de la preuve et violé l’article 1315 du Code civil ;
3°/ que le juge ne peut statuer par voie de pure affirmation ; que, dès lors, en se fondant sur ce que les pressions de M. X… s’étaient
“traduites par un état dépressif de la salariée”, “qu’à compter de la mi-juin elle a été informée qu’elle n’avait plus de bureau” et que
le harcèlement avait eu des “conséquences sur les conditions de travail de la salariée et son état de santé”, sans analyser ni même préciser
les pièces dont elle déduisait ces affirmations, la cour d’appel a violé l’article 455 du nouveau Code de procédure civile ;
Mais attendu que si l’enregistrement d’une conversation téléphonique privée, effectué à l’insu de l’auteur des
propos invoqués, est un procédé déloyal rendant irrecevable en justice la preuve ainsi obtenue, il n’en est pas de
même de l’utilisation par le destinataire des messages écrits téléphoniquement adressés, dits S.M.S., dont l’auteur
ne peut ignorer qu’ils sont enregistrés par l’appareil récepteur.
Et attendu qu’abstraction faite du motif surabondant tiré de l’enregistrement d’une conversation téléphonique
ultérieure, la cour d’appel a constaté, par une appréciation souveraine, que les messages écrits adressés
téléphoniquement à la salariée le 24 août 1998 et les autres éléments de preuve soumis à son examen établissaient
l’existence d’un harcèlement.
D’où il suit que le moyen n’est pas fondé ;
Faits
Procédure
Parties
Problème
juridique
Solution
Annie a acquis une résidence secondaire et des dépendances aménagées pour des locations saisonnières à Cancale
sur la Côte d’Émeraude. L’une des dépendances de la résidence secondaire a été louée au cours de l’été dernier
(mois de juillet et mois d’aout) au beau frère d’Annie, Jacques, qui y a passé ses vacances avec son épouse et ses
enfants. Mais Jacques n’a pas réglé le loyer de 2000 euros qui avait été prévu pour les deux mois de location. Aucun
contrat écrit n’a été rédigé mais Annie peut produire les deux messages électroniques suivants :
« 3 juin 2017. De ; Tifannie@hoho.fr à Jacqou@wuwu.com – « Je te propose 2000 euros pour les deux mois. Annie ».
Jacques refuse de régler le loyer en prétendant avoir été invité à séjourner gratuitement dans la dépendance
aménagée. Vous êtes actuellement vous-même locataire de l’une des dépendances et vous avez sympathisé avec
Annie. Celle-ci vous raconte ses déboires et, comme vous êtes en stage dans un cabinet d’avocats, vous avez décidé
de lui venir en aide. Votre mission est de déterminer si Jacques est tenu ou non de régler les loyers.