SES Tle Générale Spécialité Prépabac Réussir Lexamen (Etc.) (Z-Library)
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L'EXAMEN
NOUVEAU
BAC
T le
générale
SES
Sciences
économiques
et sociales
SPÉCIALITÉ
Le cours en fiches
Des tests pour vous situer
Des sujets de bac corrigés
Une section Grand Oral
+ des cartes mentales
GÉNÉRALE
NOUVEAU
BAC
SES
SPÉCIALITÉ
• Séverine Bachelerie-Marteau
Professeure agrégée de SES
Lycée Sacré-Cœur La Salle (Angers)
• Sylvie Godineau
Professeure certifiée de SES
Lycée Les Bourdonnières (Nantes)
• Sylvain Leder
Professeur agrégé de SES
Lycée Edgar-Poe (Paris)
• Céline Le Feuvre
Professeure certifiée de SES
Lycée français international de Tokyo (Japon)
• Denis Martin
Inspecteur d’académie – Inspecteur pédagogique régional
Académies de Nantes et de Guyane
• François Porphire
Professeur certifié de SES
Lycée Prepasup (groupe Ipesup – Paris)
• Franck Rimbert
Professeur agrégé de SES
• Gilles Seurin
Professeur certifié de SES
Lycée Les Bourdonnières (Nantes)
Avec la collaboration de Denise Maréchal
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TEST
moins de 50 % 50 % ou plus
du score total : du score total :
FICHES MÉMO
DE COURS VISUEL
Économie
1 Sources et défis de la croissance
TEST P our vous situer et identifier
les fiches à réviser 10
FICHES DE COURS
Les
1 sources de la croissance économique 12
Progrès
2 technique et croissance 14
État, institutions et croissance
3 16
Progrès technique et inégalités de revenu
4 18
La soutenabilité de la croissance
5 20
MÉMO VISUEL 22
SUJETS GUIDÉS & CORRIGÉS
OBJECTIF BAC 24
2 Le commerce international
TEST P our vous situer et identifier les fiches à réviser 36
FICHES DE COURS
Les déterminants des échanges entre pays différents
6 38
Les déterminants des échanges entre pays comparables
7 40
Aux sources de la compétitivité des pays
8 42
Aux sources des chaînes de valeur mondiales (CVM)
9 44
Le débat opposant libre-échange et protectionnisme
10 46
MÉMO VISUEL 48
SUJETS GUIDÉS & CORRIGÉS OBJECTIF BAC 50
3 La lutte contre le chômage*
TEST P our vous situer et identifier les fiches à réviser 62
FICHES DE COURS
Définir et mesurer le chômage
11 64
Le chômage structurel : des causes multiples
12 66
Le chômage conjoncturel : les causes
13 68
Les principales politiques de lutte contre le chômage
14 70
MÉMO VISUEL 72
Sociologie
6 La structure de la société française actuelle
TEST P our vous situer et identifier les fiches à réviser 134
FICHES DE COURS
La société française : un espace social hiérarchisé
24 136
Les évolutions de la structure socioprofessionnelle en France
25 138
Les analyses fondatrices de la stratification sociale
26 140
La pertinence de l’approche en termes de classes sociales
27 142
MÉMO VISUEL 144
7 L’action de l’École*
TEST P our vous situer et identifier
les fiches à réviser 156
FICHES DE COURS
Le rôle de l’École dans les sociétés démocratiques 158
28
L’évolution de l’accès à l’École
29
et à l’enseignement supérieur 160
Les
30 facteurs d’inégalités de réussite scolaire 162
MÉMO VISUEL 164
SUJETS GUIDÉS & CORRIGÉS
OBJECTIF BAC 166
8 La mobilité sociale*
TEST P our vous situer et identifier les fiches à réviser 178
FICHES DE COURS
Définitions et formes de la mobilité sociale
31 180
Les tables de mobilité : instrument de mesure de la mobilité sociale
32 182
L’exploitation des tables de mobilité
33 184
Les déterminants de la mobilité sociale
34 186
MÉMO VISUEL 188
Science politique
10 L’engagement politique
TEST P our vous situer et identifier
les fiches à réviser 228
FICHES DE COURS
Les formes de l’engagement politique
39 230
Les déterminants de l’engagement politique
40 232
Objets, acteurs et répertoires de l’action collective 234
41
Regards croisés
11 Inégalités et justice sociale**
TEST P our vous situer et identifier les fiches à réviser 250
FICHES DE COURS
L’évolution des inégalités économiques depuis le début du xxe siècle
42 252
Le caractère multiforme et cumulatif des inégalités économiques et sociales
43 254
Les principaux outils de mesure des inégalités
44 256
Les différentes conceptions de la justice sociale
45 258
Pouvoirs publics et justice sociale
46 260
MÉMO VISUEL 262
Le Grand Oral
13 Préparer le Grand Oral sur une question de SES
FICHES DE COURS
Choisir une question d’oral en SES
51 296
Concevoir sa présentation
52 298
Préparer efficacement l’exposé
53 300
Présenter la question au jury
54 302
Répondre aux questions en lien avec la présentation
55 304
Défendre son projet d’orientation
56 306
SUJET GUIDÉ & CORRIGÉ
OBJECTIF BAC Simulation d’un Grand Oral sur une question de SES :
la croissance est-elle compatible avec l’environnement ? 308
Annexes
Les méthodes de l’épreuve écrite
FICHES MÉTHODE
Mobilisation des connaissances
57 312
Étude d’un document
58 313
Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire
59 314
Dissertation s’appuyant sur un dossier documentaire
60 316
objectif bac
SUJETS GUIDÉS 1 RAISONNEMENT Le rôle des institutions dans la croissance 24
& CORRIGÉS 2 DISSERTATION Les défis de la croissance économique 28
9
TESTEZ-VOUS CORRIGÉS P. 318-320
10
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
12
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
L’augmentation de la quantité de travail utilisée est entraînée par la hausse de
la population active occupée (plus de travailleurs produisent plus de richesses) ou
par celle de la durée légale du travail.
L’investissement est l’opération par laquelle l’entreprise achète du capital. Il
permet l’accumulation du capital et favorise la croissance.
France États-Unis
Heures travaillées totales 0,2 1,4
Capital 0,5 0,5
Productivité globale des facteurs 0,4 0,6
PIB en % 1,1 2,5
16
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
De « bonnes institutions » sont nécessaires à la
MOT CLÉ
croissance économique. L’existence d’un État de droit, le Le droit de propriété
respect du droit de propriété, le paiement en monnaie est le droit, garanti
sont autant d’institutions nécessaires aux échanges et à par l’État, de pouvoir
la croissance. utiliser, tirer profit
ou disposer (c’est-à-dire
Ces règles, si elles sont respectées, permettent de vendre ou transformer)
créer un climat de confiance favorable à l’activité écono- des biens tant que
mique : elles diminuent l’incertitude et garantissent aux l’usage que l’on en fait
reste dans le cadre
agents qu’ils peuvent mener des opérations économiques
de la loi.
en toute sécurité.
L’INPI est une organisation publique française chargée de collecter les dépôts
de brevets et de les délivrer. Ces brevets protègent leurs détenteurs pour une
période de 20 ans. En 2017, l’INPI a reçu 16 250 demandes de brevets.
Une fois accordé, le brevet et son utilisation relèvent du droit de la propriété
industrielle. Son non-respect est passible de sanctions pénales.
18
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
20
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
Elle passe par la transmission aux générations
MOT CLÉ
futures d’un stock de capitaux au moins constant Le stock de capitaux transmis
qui les assurera de pouvoir satisfaire leurs besoins. aux générations futures est
composé de capital physique,
2 Innovation et soutenabilité humain, institutionnel et naturel.
Leur bien-être dépendra
L’innovation peut constituer un moyen de rendre du volume et de la qualité
la croissance soutenable : en utilisant de nouvelles des stocks transmis.
technologies, plus économes en ressources naturelles
ou en découvrant de nouvelles sources d’énergie, non polluantes et renouvelables,
le progrès technique peut repousser les limites de la croissance.
Si l’on considère que les capitaux sont substituables, la dégradation du capital
naturel peut-être compensé par l’accumulation d’autres capitaux (humain,
technologique) : la croissance est soutenable malgré la diminution du stock de
capital naturel grâce au progrès technique (thèse de la soutenabilité faible).
Cependant, certains économistes soutiennent que les différents types de
capitaux ne sont pas substituables et que les atteintes au capital naturel sont
irréversibles : le progrès technique ne peut assurer à lui seul la soutenabilité de la
croissance (thèse de la soutenabilité forte).
03
04
05
06
07
08
09
10
11
12
13
14
15
16
17
20
20
20
20
20
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20
20
20
20
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20
20
20
20
20
Sources économiques
• Accumulation des facteurs de production : croissance extensive
• Progrès technique et gains de productivité : croissance intensive
Sources institutionnelles
• État : investissements publics
→ externalités positives
• Institutions : cadre favorable
→ incitations à investir et à innover
SOURCES ET DÉFIS
Le progrès technique,
source d’inégalités de revenus
22
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
Le progrès technique,
moteur de la croissance
Innovations
Innovations Innovations Phénomène
majeures / mineures
de produit
+ majeures / mineures
de procédé
de destruction
créatrice
DE LA CROISSANCE
Le défi de la soutenabilité
de la croissance
L E S UJ E T
À l’aide de vos connaissances et du dossier documentaire, vous montrerez
que les institutions et les droits de propriété jouent un rôle dans la crois-
sance économique.
Source : Inpi.fr.
24
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
Document 2 PIB par habitant et maîtrise de la corruption en 2013
120 000
100 000
PIB par habitant en dollars courants
80 000
60 000
40 000
20 000
– 2,00 – 1,50 – 1,00 – 0,50 0,00 0,50 1,00 1,50 2,00 2,50 3,00
Indicateur de maîtrise de la corruption
Notes : Chaque point représente un pays.
L’indicateur de maîtrise de la corruption mesure la capacité d’un pays à contrôler la corruption
des pouvoirs publics. Sur une échelle de –2,5 à 2,5, plus l’indicateur est élevé, plus la corruption
est maîtrisée.
Si la corrélation entre le PIB par habitant et l’indicateur de maîtrise de la corruption était
parfaite, alors tous les points se situeraient sur la droite représentée sur le graphique.
Source : Banque mondiale, 2015.
Argument 1
De « bonnes institutions » créent un cadre favorable
à la croissance économique. (doc. 2)
Argument 2
Les institutions peuvent favoriser l’émergence
du progrès technique, source de croissance. (doc. 1)
CORRIGÉ
Introduction
Les institutions désignent l’ensemble des règles formelles et informelles qui
encadrent les interactions humaines ainsi que les organisations chargées de les
faire respecter. Ainsi les droits de propriété, les tribunaux, la monnaie, les pou-
voirs publics sont des institutions qui peuvent s’avérer favorables à la croissance,
c’est-à-dire à l’augmentation durable des richesses créées dans une économie. En
effet, elles créent un cadre favorable à la croissance et peuvent stimuler le progrès
technique, lui-même source de croissance.
LE SECRET DE FABRICATION
Après avoir expliqué ce que sont de « bonnes institutions » et fait le lien
avec la croissance, il faudra utiliser le document 2 pour illustrer l’argumentation.
26
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
◗ Pour connaître la croissance, une économie a besoin d’institutions qui permettent
le développement des activités économiques. Ainsi la monnaie est une institution
nécessaire au développement des échanges marchands. L’existence de droits de pro-
priété et de tribunaux chargés de les faire respecter garantit aux entrepreneurs de
pouvoir conserver le profit qu’ils tirent de leurs activités, ce qui les incite à investir.
Ces institutions constituent donc un cadre juridique favorable à la croissance
économique.
◗ Un contexte politique stable et démocratique crée un climat de confiance propice à
la croissance. Le document 2 fait apparaître une corrélation nette entre la maîtrise
de la corruption et le niveau du PIB par habi-
tant : plus la corruption est maîtrisée et plus MOTS CLÉS
• La corruption désigne le fait
le niveau de vie s’accroît. En parvenant à lut-
d’accepter de ne pas appliquer ou
ter contre la corruption et le clientélisme, les faire respecter une règle en échange
pouvoirs publics diminuent le degré d’incerti- d’une rétribution.
tude et de défiance. Les agents économiques • Le clientélisme peut être associé
sont incités à développer leurs activités. à la notion de favoritisme.
L E S UJ E T
La croissance économique peut-elle être écologiquement soutenable ?
250
PIB
225
200
Extraction
175
de ressources
150
Population
125
100
75
50
1980 1985 1990 1995 2000 2005 2010 2013
28
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
Document 2 épartition géographique des émissions de CO21
R
(en millions de tonnes de CO2)
500
400
300
200
100
0
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Technologies de lutte contre Technologies de lutte contre
le changement climatique (transports) le changement climatique (bâtiments)
Technologies de lutte contre Réduction de la pollution des eaux
le changement climatique (production, Gestion des déchets
transmission/distribution d’énergie)
Réduction de la pollution
atmosphérique
30
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
Définir le plan
◗ Montrez les limites environnementales
1 La croissance génère
des dégâts non compatibles de la croissance. (doc. 1 et 2)
avec la préservation ◗ En quoi remettent-elles en cause l’idée
de l’environnement
d’une croissance soutenable ?
Les titres en couleur ou entre crochets ne doivent pas figurer sur la copie.
Introduction
[accroche] Dès 1972, le rapport Meadows intitulé « Halte à la croissance » révèle
une prise de conscience des limites de la croissance économique.
[présentation du sujet] La croissance économique, augmentation durable et
soutenue de la production dans une économie, s’accompagne de dégâts environ-
nementaux qui viennent soulever la question de la soutenabilité de la croissance,
c’est-à-dire sa capacité à préserver l’environnement pour les générations futures.
Pour autant, des avancées technologiques permises par la croissance elle-même
semblent permettre d’envisager une croissance compatible avec la préservation
de l’environnement.
[problématique] La croissance économique peut-elle assurer la satisfaction des
besoins des générations présentes tout en préservant l’environnement pour les
générations futures ? Le progrès technique peut-il permettre d’assurer la sou-
tenabilité de la croissance ? [annonce du plan] Nous verrons d’abord que la
croissance économique est difficilement compatible avec la préservation de l’en-
vironnement, puis nous montrerons que le progrès technique peut permettre de
dépasser ces limites et rendre la croissance soutenable.
LE SECRET DE FABRICATION
Pour structurer de manière cohérente cette partie, il faut commencer
par présenter les effets de la croissance sur l’environnement avant de faire le lien
avec la notion de soutenabilité. On montrera alors qu’actuellement, la croissance
n’est pas soutenable.
32
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
◗ Elle engendre également de dégâts environnementaux. La croissance écono-
mique est source de nombreuses externalités négatives : l’utilisation d’énergies fos-
siles s’accompagne d’émissions croissantes de gaz à effet de serre (GES) à l’origine
de la pollution de l’air et du réchauffement climatique. Au niveau mondial, ces
émissions ont augmenté de 58,4 % entre 1990 et 2014. Elles se sont fortement
accrues en particulier dans les pays émergents, dont la forte croissance économique
repose sur l’utilisation d’énergies fossiles : + 130,5 % au Brésil, + 337,1 % en Chine
(doc. 2). De plus, la croissance économique entraîne un mode de consommation
propice à la multiplication des déchets, source de pollution.
2. La destruction du capital naturel ne permet pas d’envisager
une croissance soutenable
◗ Une croissance soutenable doit permettre de produire
À NOTER
suffisamment de richesses pour satisfaire les besoins
La notion de croissance
des générations présentes et améliorer le niveau de vie soutenable est proche de
des populations, dans le respect de l’environnement celle de développement
pour les générations futures. Cet objectif repose sur la durable créée par le
mobilisation de différents types de capitaux : physique, PNUD en 1987.
naturel, humain et institutionnel. La soutenabilité de la Elle a donc une dimension
croissance peut être évaluée en fonction de ses effets sur économique (produire
plus de richesses), sociale
ces différents types de capitaux et leur transmission aux
(les répartir équitablement)
générations futures. et environnementale
◗ Dans l’optique de la soutenabilité forte, les diffé- (protéger l’environnement
rents capitaux ne sont pas substituables et le capital pour les générations
naturel a un statut particulier. Les atteintes à ce capital futures).
sont irrémédiables, c’est pourquoi il doit être préservé.
La croissance n’est alors soutenable que si le stock de capital naturel transmis aux
générations futures reste au moins identique. Les dégradations et destructions du
capital naturel observées remettent donc en cause la soutenabilité de notre mode
de croissance.
II. Le progrès technique peut permettre
de rendre la croissance soutenable
1. Le progrès technique est susceptible d’apporter des solutions
aux problèmes environnementaux
◗ Pour les partisans de la soutenabilité faible, le capital naturel est un capital
comme les autres qui, à ce titre, peut être remplacé par d’autres formes de capitaux.
Ainsi s’il se raréfie, son prix deviendra plus élevé et les agents économiques seront
incités à développer des technologies plus économes en ressources naturelles.
La croissance est alors soutenable si on peut compenser la dégradation du capital
naturel par l’accumulation d’autres formes de capitaux.
◗ Des avancées technologiques permettent ainsi de réduire la pression de la crois-
sance sur l’environnement : de nouvelles sources d’énergie, renouvelables et peu
polluantes sont exploitées, de nouvelles techniques de production, plus économes
en énergie, se développent. On constate une forte augmentation du nombre de
34
Économie
2 Les fondements
du commerce international
et de l’internationalisation
de la production
objectif bac
SUJETS GUIDÉS 3 MOBILISATION DES CONNAISSANCES Productivité et compétitivité 50
& CORRIGÉS
4 ÉTUDE D’UN DOCUMENT ommerce international
C
et croissance économique 52
5 DISSERTATION Libre-échange et protectionnisme 55
35
TESTEZ-VOUS CORRIGÉS P. 318-320
36
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
I L’avantage productif
1 La théorie de l’avantage absolu (A. Smith, XVIIIe siècle)
Selon Smith, un pays A possède un avantage absolu dans la production d’un
bien s’il lui faut moins de travailleurs qu’un pays B pour produire ce bien.
Le pays B doit alors abandonner sa production et se consacrer à celle pour
laquelle il a un avantage absolu. En d’autres termes, il doit se spécialiser dans
cette production et acheter les biens qu’il ne produit plus.
38
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
zo om
Le commerce international expliqué par les avantages comparatifs
Portugal Angleterre
2 La différenciation et la qualité
Pour l’économiste suédois Staffan Linder (1931-2000), les producteurs nationaux
produisent pour satisfaire les demandeurs locaux ; les exportations ne servant qu’à écou-
ler leurs surplus. Les produits exportés ont une qualité correspondant à la « demande
domestique représentative » de leur pays. Les pays comparables s’échangent donc des
produits comparables. Seule la qualité varie : les pays riches exportent des produits
haut de gamme tandis que les pays pauvres exportent des produits de qualité moindre.
L’économiste américain Kelvin Lancaster (1924-1999) ajoute que chaque
consommateur souhaite consommer une variété particulière d’un produit. Dès
lors, si cette variété n’est pas disponible dans son pays mais seulement dans un
autre, le commerce international demeure l’option qui lui permet d’y accéder.
Cette compétitivité peut être stimulée par des gains de productivité qui
réduisent les coûts unitaires de production et procurent un revenu qui peut être
réinvesti pour innover.
Elle peut être stimulée de différentes autres manières : une baisse de la rému-
nération du travail et du capital qui permet de réduire les coûts de production ;
des consommations intermédiaires accessibles à bon marché ; des niveaux
d’impôts et de cotisations sociales modérés en comparaison des pays concur-
rents.
44
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
2 Les délocalisations
Lorsque la firme ferme des unités de production dans un pays pour ouvrir des uni-
tés de substitution dans d’autres pays, on parle de délocalisation au sens strict. Selon
l’Insee, ce phénomène concerne 5 % des sociétés françaises non financières, princi-
palement pour des raisons de coûts et d’accès à des marchés étrangers.
Au sens large, on parle de délocalisation lorsqu’une entreprise procède à un
IDE. On considère en effet que même si elle ne ferme pas une unité de produc-
tion, elle prive un pays d’un apport de capitaux au profit d’un autre.
I Le libre-échange
1 Les avantages du libre-échange MOT CLÉ
Le libre-échange est
Le libre-échange augmente les profits des pro- une doctrine qui préconise
ducteurs. Leur spécialisation et les économies la suppression de toute entrave
aux échanges et la spécialisation
d’échelle stimulent leur productivité et leurs profits.
internationale.
Il augmente la satisfaction des consommateurs
en leur offrant une plus grande variété de produits à des prix moins élevés.
Il peut contribuer à réduire les inégalités entre les pays. En s’intégrant au
commerce mondial, la Chine a réduit l’écart de niveau de vie qui la séparait des
pays riches.
II Le protectionnisme
1 Les avantages du protectionnisme MOT CLÉ
Le protectionnisme désigne les mesures visant Les droits de douane sont
des impôts prélevés sous la forme
à protéger la production nationale contre la
d’un pourcentage du prix
concurrence étrangère, notamment pour protéger de la marchandise importée.
l’emploi ou certains secteurs d’activité comme
l’agriculture. Il peut se manifester par une hausse du prix des importations
(droits de douane, subventions aux producteurs locaux, baisse du taux de
change) ou par des limites (quotas, normes techniques et sanitaires, etc.).
46
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
Le protectionnisme peut également chercher à protéger des activités jugées
d’intérêt national (agriculture au nom de l’indépendance alimentaire, etc.) ou
encore être brandi comme recours contre des pratiques étrangères jugées déloyales
(dumping socio-fiscal ou environnemental).
1200
1000
800
600
400
200
0
08
09
10
11
12
13
14
15
20 6
S1
1
20
20
20
20
20
20
20
20
20
17
Source : OMC/OCDE/CNUCED.
Aux sources
de la compétitivité des pays
10 Danemark
6 Pays-Bas
3 Allemagne
Japon 4 Suisse
5
17 France
1 États-Unis 2 Singapour 7 Hong Kong
Source : Forum Economic Mondial The Global Competitiveness Report.
48
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
INTERNATIONAL Batterie
Chine (Huapu
Caméra
Japon (Sony)
Technology)
Écran
Module Wifi
Japon (Asahi)
Chine
(Universal
Scientific
Industrial)
Mémoire
Receveur RAM
de fréquence Corée
radio (Samsung)
Chine
(Qualcomm) Processeur
Chassis
Le débat opposant Chine
Minéraux rares
Corée (Samsung),
Taiwan (TSMC)
libre-échange États-Unis, Chine Source : iFixit; CNet.
et protectionnisme
L E S UJ E T
Comment les gains de productivité peuvent-ils stimuler la compétitivité
d’un pays ?
Structurer la réponse
◗ Nous montrerons d’abord que les gains de productivité des firmes stimulent leur
compétitivité-prix.
◗ Nous expliquerons ensuite qu’ils permettent également de stimuler leur
compétitivité hors-prix.
50
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
CORRIGÉ
Introduction
La compétitivité d’un pays désigne sa capacité à exporter ou à attirer des activités. Les
gains de productivité, c’est-à-dire d’efficacité productive, réalisés par ses entreprises
peuvent stimuler à la fois la compétitivité-prix et la compétitivité hors-prix d’un pays.
Développement
◗ Lorsqu’une entreprise réalise des gains de productivité, elle réduit la quantité de
facteurs (travail et capital) nécessaires pour produire une unité de bien ou de ser-
vice. La baisse des coûts de production qui en résulte lui permet alors de réduire
ses prix sans réduire sa marge bénéficiaire. Une telle réduction de prix stimule ses
exportations et donc la compétitivité-prix du pays où elle est localisée.
◗ Les gains de productivité peuvent aussi stimuler la
compétitivité hors-prix. En effet, les bénéfices qu’ils À NOTER
procurent aux firmes leur permettent de financer des Attention à ne pas confondre
dépenses de recherche et développement (R&D) et ainsi production et productivité :
d’améliorer la qualité de leurs produits, ou de réaliser la productivité s’obtient
en divisant un indicateur
de nouveaux produits ; deux ressorts qui peuvent attirer
de production par la quantité
une clientèle en quête de qualité et d’innovation. de facteurs utilisés.
Conclusion
Les gains de productivité, parce qu’ils permettent de réduire les prix et/ou d’aug-
menter les marges bénéficiaires et les investissements en R&D des entreprises,
augmentent à la fois la compétitivité-prix et la compétitivité hors-prix des firmes.
Leurs produits ont alors plus de chance d’être exportés, autrement dit la compé-
titivité de leur pays est stimulée.
L E S UJ E T
4,0
3,0
2,0
1,0
0,0
2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 20192 20202
Commerce Croissance moyenne des échanges 2000-2018
1. Le commerce des marchandises est mesuré par la moyenne des exportations et importations.
2. Projections.
52
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
Comprendre le document
Ce document classique permet d’observer une corrélation positive entre les
variations du PIB mondial et du commerce des marchandises.
LE CORRIGÉ
1. Selon ce document, entre 2000 et 2018, le commerce mondial des marchandises
a augmenté de 3,8 % en moyenne chaque année.
2. Les titres en couleur ne doivent pas figurer sur la copie.
Introduction
Ce document représente les variations du produit intérieur brut et du commerce des
marchandises au niveau mondial entre 2011 et 2020 (projection), en pourcent chaque
année, et en moyenne annuelle sur la période 2000-2018. Ces évolutions sont expri-
mées en volume, c’est-à-dire sans prendre en compte l’évolution des prix. Ce docu-
ment permet de comparer l’évolution en volume de la production de biens et services
et celle de la moyenne des exportations et importations mondiales.
Développement
MOT CLÉ
◗ On observe une corrélation positive entre l’évo- Deux variables sont corrélées si
lution en volume du PIB et du commerce des elles évoluent systématiquement
marchandises au niveau mondial. En effet, ces dans le même sens (corrélation
évolutions connaissent des variations parallèles positive) ou dans des sens
opposés (corrélation négative).
de sens identique : lorsque l’une accélère, l’autre
54
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
OB JEC TIF
SUJET 5 B AC
DISSERTATION 4 h 00 Libre-échange
et protectionnisme
Alors que l’arrivée de Donald Trump au pouvoir
a conduit à un regain de protectionnisme
des États‑Unis, l’Union européenne se veut
le chantre du libre‑échange.
Comment comprendre cet antagonisme ?
L E S UJ E T
Quels sont les termes du débat entre libre-échange et protectionnisme ?
9 – 10 mai 2019
10 mai 200 milliards $
1er juin hausse de 10 60 milliards $
à 25 % hausse jusqu’à
25 %
… la croissance 4 29 32 17 15 3 33 49
… le pouvoir d’achat 3 22 35 23 14 3 25 58
… la préservation
3 20 32 23 19 3 23 55
de l’environnement
… l’emploi 3 17 35 29 13 3 20 64
… les salaires 2 14 39 26 16 3 16 65
56
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
CORRIGÉ
Les titres en couleur ou entre crochets ne doivent pas figurer sur la copie.
Introduction
[accroche] La présidence de Donald Trump aux États-Unis semble avoir marqué
un retour du protectionnisme, soit un ensemble de mesures visant à protéger la
production d’un pays contre la concurrence étrangère. Pourtant, l’Union euro-
péenne ne cesse de confirmer son soutien au libre-échange, à la suppression des
entraves aux échanges internationaux.
[problématique] Quels sont les arguments du débat opposant protectionnistes et
libre-échangistes ? [annonce du plan] Nous présenterons d’abord les effets posi-
tifs attendus du libre-échange, sur la croissance et, en particulier, sur les consomma-
teurs et producteurs ; nous traiterons ensuite l’intérêt des mesures protectionnistes,
dans le soutien des choix socio-fiscaux et environnementaux des pays.
LE SECRET DE FABRICATION
Distinguer un effet macroéconomique (stimulation de la croissance)
et des effets microéconomiques (amélioration de la satisfaction
des consommateurs et des profits des producteurs).
58
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
1. Le libre-échange peut stimuler la croissance économique
◗ Selon les économistes classiques, le libre-échange permet aux pays de se spéciali-
ser et ainsi de stimuler leur productivité et la croissance. La théorie des avantages
comparatifs de David Ricardo montre que, dans un contexte de libre-échange, la
spécialisation de chaque pays dans la production pour laquelle il est relativement
le plus productif, permet une utilisation plus efficace des facteurs de production,
ce qui stimule la productivité et conséquemment la croissance économique.
◗ Ce raisonnement est enrichi par le modèle des dotations factorielles (HOS)
qui montre que chaque pays doit se spécialiser dans celle de ses productions qui
mobilise intensivement le facteur de production qu’il possède en abondance. En
effet, cette abondance garantit un prix plus faible des ressources et donc un coût
de production réduit, autre manifestation des gains de productivité, susceptibles
de stimuler la croissance économique.
◗ En outre, en accentuant la concurrence entre les producteurs du monde entier, et
donc leur souci de compétitivité, le libre-échange stimule l’innovation, source de
gains de productivité et donc de croissance.
◗ La Commission européenne estime ainsi que l’accord de libre-échange que
l’Union européenne a signé avec le Canada devrait, à terme, faire progresser le PIB
de l’UE de 0,02 % à 0,08 % (doc. 1).
2. Le libre-échange améliore la situation des producteurs
◗ Le libre-échange peut stimuler les profits des producteurs. D’une part, il leur per-
met d’accéder à des biens et services plus diversifiés et moins onéreux produits à
l’étranger. Ils peuvent ainsi trouver des produits plus adaptés et réduire leurs coûts
de production. Ces effets stimulent leur productivité et en conséquence augmen-
tent leurs profits unitaires.
◗ D’autre part, le libre-échange permet aux producteurs d’exploiter les avantages
des différents pays : ils peuvent procéder à une décomposition internationale de
leur processus productif. La mondialisation de leur chaîne de valeur consiste alors
à localiser les différentes étapes de leur production dans les territoires qui pré-
sentent le plus d’avantages.
◗ Enfin, la possibilité d’écouler leurs produits sur un vaste marché international
leur permet de réaliser des économies d’échelle. La baisse du coût de production
unitaire liée à l’augmentation du volume de production entraîne alors une baisse
des coûts de production.
3. Le libre-échange améliore la situation des consommateurs
◗ Le libre-échange peut améliorer la satisfaction des consommateurs. D’une part,
la réduction des coûts de production résultant de la spécialisation et des économies
d’échelle favorise une baisse du prix de vente des produits sur les marchés interna-
tionaux et, ainsi, augmente le pouvoir d’achat des consommateurs.
◗ D’autre part, l’accès au marché international augmente la variété des biens et
services disponibles à l’achat.
61
TESTEZ-VOUS CORRIGÉS P. 318-320
62
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
64
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
zo om
Nombre de chômeurs selon l’Insee et Pôle emploi (en millions)
En 2017, on dénombre 2,6 millions de 3,6
personnes au chômage au sens du BIT 3,4
contre 3,4 millions selon Pôle emploi
(DEFM de catégorie A). 3,2
2,4
2013 2015 2017
Champ : France métropolitaine, personnes de 15 Inscrits en catégorie A (DEFM)
à 64 ans. Chômeurs au sens du BIT
Source : Insee Références, juillet 2019.
2 Les explications
L’information est imparfaite : le chômeur n’a pas connaissance immédiate de
la création ou de la vacance d’un emploi. Il doit s’informer et cette recherche a
des coûts de prospection (délai de recherche d’emploi, abonnements à des sites
d’offres d’emploi…). On parle alors de frictions sur le marché du travail. Le chô-
mage qui en résulte, difficilement compressible, est qualifié de frictionnel.
Les emplois vacants peuvent être concentrés dans une zone géographique et la
population au chômage dans une autre et être ainsi à l’origine d’inadéquations
spatiales. Or la mobilité induit des surcoûts éventuels (déménagement …) que les
moins qualifiés, aux rémunérations plus basses, ont plus de difficultés à assumer.
Des inadéquations de qualifications existent également entre les qualifica-
tions des actifs et celles requises pour occuper un emploi. Si la formation des chô-
meurs peut pallier cette difficulté, elle induit des délais d’ajustement aux emplois
proposés.
En 2018, 41,5 % des chômeurs, soit environ un million d’actifs, sont au chô-
mage depuis plus d’un an en France : la majorité est non-qualifiée.
La persistance d’un chômage de longue durée renvoie à l’importance du
chômage structurel, lié en partie à l’inadéquation entre les qualifications des
chômeurs et celles exigées par les employeurs.
zo om
Les effets de la crise de 2008 sur le chômage aux États-Unis
70
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
zo om
L’intérim : un exemple de flexibilité du marché du travail
Depuis les années 1980, les pouvoirs publics ont facilité le recours à l’intérim,
ou travail temporaire. Des salariés, embauchés et rémunérés par l’agence
d’intérim, sont mis provisoirement à disposition d’entreprises clientes.
Les entreprises peuvent ainsi facilement adapter leurs effectifs à leurs besoins,
sans avoir à licencier en cas de baisse de la demande dans la mesure où elles n’ont
pas noué de contrat de travail avec les intérimaires.
Définitions et mesures
Deux définitions
• Selon l’Insee : critères du BIT
• Selon Pôle emploi : DEFM de catégorie A
Indicateurs
nombre de chômeurs × 100
• Taux de chômage = population active (en emploi ou au chômage)
population active occupée × 100
• Taux d’emploi = population en âge de travailler
Sous-emploi
Actifs cherchant à travailler davantage
LE
Chômage conjoncturel
Causes
• Fluctuations de l’activité économique
• Insuffisance de la demande anticipée
72
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
Chômage structurel
Causes
• Coût du travail trop élevé :
– asymétries d’information et salaire d’efficience
– salaire minimum supérieur au salaire d’équilibre
(chômage classique)
• Problèmes d’appariement entre offre et demande
de travail : frictions ; inadéquations spatiales ;
inadéquations de qualifications
• Rigidités sur le marché du travail
Demande
Chômage
de travail
QD Q* QO Quantité
de travail
Smin : salaire minimum
(w/p)* : salaire d’équilibre
L E S UJ E T
Document Taux de chômage par sexe et âge (en %)
Comprendre le document
Ce tableau, élaboré par l’Insee en 2017, nous donne les taux de chômage en
pourcentage selon le sexe et l’âge, en France, de 1980 à 2015. Il nous permet
de préciser la nature des évolutions des taux de chômage de différentes popu-
lations actives concernées (les hommes, les femmes, les jeunes âgés de 15 à
24 ans …) et ainsi de comparer les évolutions sur toute la période.
LE CORRIGÉ
OB JEC TIF
SUJET 7 B AC
MOBILISATION DES CONNAISSANCES 30 min Chômage conjoncturel
et politique économique
Après la crise de 2008, les États‑Unis et
les pays européens ont rapidement mis en place
des mesures de soutien de la demande globale.
Vous en comprendrez l’intérêt en traitant ce sujet.
L E S UJ E T
Montrez que les politiques de soutien de la demande globale peuvent per-
mettre de lutter contre le chômage.
76
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
Structurer la réponse
◗ Nous mettrons en évidence l’existence d’un chômage de type conjoncturel.
◗ Nous montrerons que les politiques de soutien de la demande globale sont
les plus adaptées pour combattre ce type de chômage.
CORRIGÉ
Introduction
Les pouvoirs publics mènent différentes politiques de lutte contre le chômage,
situation d’actifs sans emploi, disponibles et à la recherche effective d’un emploi.
Les politiques de soutien de la demande globale ciblent une forme de chômage.
Développement
◗ Dans les années 1930, Keynes a mis en évidence
MOT CLÉ
une forme de chômage lié à une insuffisance de la Le chômage conjoncturel
demande anticipée (demande attendue par les chefs résulte d’un ralentissement
d’entreprise). Dans cette situation, les entrepreneurs temporaire de l’activité
ne prennent pas le risque d’embaucher et de produire économique
par crainte d’une insuffisance des débouchés. On voit et/ou des fluctuations
de la demande globale.
alors apparaître un chômage conjoncturel.
◗ Pour le combattre, il faut relancer la demande globale. Des politiques budgé-
taires vont augmenter la demande intérieure. En diminuant les recettes fiscales,
les pouvoirs publics favorisent la consommation des ménages. En augmentant
les dépenses publiques, ils peuvent financer des prestations sociales soutenant la
consommation. Une politique monétaire de baisse des taux d’intérêt stimule la
consommation et les investissements en abaissant le coût du crédit.
Conclusion
Agir sur la demande permet de lutter contre le chômage conjoncturel.
3 • La lutte contre le chômage 77
OB JEC TIF
SUJET 8 B AC
RAISONNEMENT 2 h 30 La lutte contre les différents
types de chômage
Dans ce sujet, vous devez mobiliser la plupart
des notions et mécanismes du chapitre : la mesure
du chômage, ses formes et toutes les politiques
de l’emploi étudiées. À vous de jouer !
L E S UJ E T
Vous montrerez que les différentes composantes du chômage appellent
des politiques de l’emploi adaptées.
78
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
Document 2 volution du PIB, de l’emploi et du taux de chômage
É
entre le 1er trimestre 2008 et le 2e trimestre 2009 (en %)
Note : Une même entreprise peut signaler plusieurs types de barrières à l’embauche.
politiques de l’emploi
adaptées
Analyse du sujet Chaque action
des pouvoirs publics
pour réduire le chômage
dépend du diagnostic porté.
composantes du chômage
• disponibles
Chômage : situation d’actifs sans emploi,
et à la recherche effective d’un emploi.
• conjoncturelle,
On distingue 3 composantes du chômage :
classique, structurelle.
80
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
CORRIGÉ
Introduction
Depuis une trentaine d’années, les pays développés sont confrontés à un chô-
mage de masse : cela signifie qu’une partie croissante de la population active est
privée d’emploi, et en recherche un activement. Mettre en œuvre des politiques
de l’emploi pour lutter contre ce fléau est devenu la priorité des gouvernements.
Mais la pluralité des formes de chômage nécessite de prendre des mesures adap-
tées à chacune d’entre elles : conjoncturelle, classique ou encore structurelle.
LE SECRET DE FABRICATION
Pour argumenter, il s’agit de montrer, au sein de chaque partie, qu’une politique
est adaptée pour traiter un seul type de chômage.
Conclusion
Il existe plusieurs politiques de l’emploi, ayant chacune des objectifs précis en
termes de lutte contre le chômage. Les politiques de soutien à la demande globale
traitent le chômage conjoncturel, celles d’allègement du coût du travail, le chô-
mage classique, quant aux politiques de formation et de flexibilisation du marché
du travail, elles visent à réduire le chômage structurel. Chacune d’entre elles peut
néanmoins avoir des effets pervers, ce qui témoigne de la difficulté de réellement
« inverser la courbe du chômage ».
82
Économie
4 L es crises financières
et la régulation
du système financier
Objectif bac
SUJETS GUIDÉS 9 RAISONNEMENT Régulation financière et crises financières 98
& CORRIGÉS 10 DISSERTATION L’instabilité financière 103
83
TESTEZ-VOUS CORRIGÉS P. 318-320
a. comportement
● ● baisse brutale du prix d’un actif
mimétique
84
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
Ces données illustrent la crise que connaît l’économie des États-Unis dès
1929, la production baissant de 9,8 % par rapport à 1928. Cette dépression se
poursuit jusqu’en 1932, le chômage augmentant de plus de 20 points.
L’activité reprend à partir de 1933 et 1934 et se traduit par une baisse du
chômage en 1934. Mais la reprise demeure fragile car la production diminue à
nouveau en 1937.
2 La baisse de la consommation
et les difficultés de financement
La hausse de l’épargne, provoquée par un effet de richesse négatif, diminue
la consommation des ménages. De plus, ceux-ci rencontrent plus de difficultés
pour emprunter car leur capacité d’endettement dépend de la valeur de leur
patrimoine, particulièrement aux États-Unis et au Royaume-Uni.
La baisse du cours des actions rend plus difficile le financement des entre-
prises par l’émission d’actions. Les investisseurs ne sont pas encouragés à acqué-
rir de nouveaux titres dans un contexte de crise boursière.
La baisse de la consommation et les difficultés de financement ont des effets
négatifs sur la production, ce qui génère une baisse du PIB.
2008 2009
La crise des subprimes débute dès l’été 2007. Son effet sur l’économie réelle
est quasi immédiat puisqu’en 2008, la croissance de la zone euro ralentit à
0,4 %, contre 3 % en 2007. La croissance devient négative en 2009.
Le ralentissement de la croissance s’explique en partie par un effet de richesse
négatif lié à la crise financière, qui contracte la demande. Cet effet a fait baisser
la croissance de la zone euro de 0,3 point en 2008.
2 La supervision bancaire
En France, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) est un
organisme indépendant chargé de superviser le système bancaire pour assurer la
protection des clients et la stabilité du système bancaire.
En novembre 2014 a été mis en place le Mécanisme de surveillance unique
(MSU) organisant la supervision bancaire au niveau européen. Ce mécanisme a
pour objectif d’empêcher que les difficultés que pourrait connaître une banque euro-
péenne ne se propagent à l’ensemble des banques dans les différents pays de l’UE.
Dans le cadre du MSU, la Banque centrale européenne (BCE) contrôle les
118 plus grands groupes bancaires de la zone euro, en collaboration avec chaque
autorité nationale. Les autres établissements sont contrôlés par les autorités na-
tionales, notamment l’ACPR en France.
zo om Le Comité de Bâle
Crise de 1929
• Krach boursier de Wall Street
• Faillite des banques
• Diffusion internationale de la crise
• Chute de la croissance économique (années 1930)
CRISES FINANCIÈRES
96
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
Crédits
en
baisse
Baisse
Hausse de Baisse
des taux l’investissement de la Chômage
d’intérêt et de la production
consommation
Effets
ET RÉGULATION de richesse
négatifs
La régulation
du système financier
• Crédits en baisse
• Règles prudentielles : ratio de solvabilité
• Encadrement de l’activité des agences de notation
• Réduction du secret bancaire
• Lutte contre les paradis fiscaux
• Supervision bancaire (ACPR, MSU)
L E S UJ E T
Vous montrerez comment la régulation financière peut limiter les risques
de crises financières.
98
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
Document 2 volution du ratio de solvabilité et des fonds
É
des principales banques françaises
Fonds propres
132 161 181 198 225 240 253 275 306
(en milliards d’euros)
Ratio de solvabilité
5,8 7,1 7,9 8,4 9,7 10,9 11,8 12,6 13,8
(en %)
Source : Acpr.banque-france.fr.
100
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
CORRIGÉ
Introduction
Les crises financières désignent la chute des prix des actifs financiers ainsi que la
défaillance d’institutions financières et non financières. Elles ont des effets néga-
tifs sur l’économie réelle, comme le montrent les crises de 1929 et de 2008. C’est
pourquoi les pouvoirs publics doivent réguler le système financier, c’est-à-dire
mettre en œuvre des mesures destinées à limiter ces crises. Nous montrerons que
le risque de crise peut être limité grâce au contrôle du système financier, d’une
part, et à la réglementation, d’autre part.
LE SECRET DE FABRICATION
Pour montrer comment la régulation peut limiter les risques de crises, commencez
par expliquer en quoi le système financier est incapable de s’autoréguler.
◗ La répétition des crises financières montre que le marché financier est inca-
pable de s’autoréguler. En effet, la spéculation, notamment celle des banques,
engendre l’instabilité des marchés financiers, instabilité caractérisée par d’impor-
tantes fluctuations sur les marchés bancaires et financiers.
◗ Pour mieux contrôler l’activité des banques, la loi Moscovici votée en 2013 en
France a réformé le système bancaire en imposant une séparation plus nette entre
les activités de financement des banques et leurs activités spéculatives (doc. 1).
◗ Au niveau européen, un Mécanisme de supervision bancaire unique est mis en
place pour empêcher que les difficultés pouvant être rencontrées par une banque
européenne ne se propagent à l’ensemble des banques dans les différents pays de
l’Union européenne. C’est la Banque centrale européenne qui a la responsabilité
de cette supervision (doc. 3).
4 • Les crises financières et la régulation du système financier 101
II. La réglementation du système financier
◗ Le rôle essentiel des banques dans l’économie est à l’origine d’un phénomène d’aléa
moral : les banques prennent des risques, car elles sont assurées d’être renflouées par
les pouvoirs publics en cas de crise. Pour réduire cet
aléa moral, la régulation va consister à établir des
CONSEILS
règles prudentielles qui définissent des ratios de Pensez à faire des calculs
solvabilité pour obliger les banques à accroître leurs à partir des données statistiques
fonds propres. Ainsi, pour les banques françaises, le des documents. Ici, le calcul
ratio de solvabilité est passé de 5,8 % en 2008 à d’un coefficient multiplicateur
13,8 % en 2017, alors que leurs fonds propres pour le ratio de solvabilité :
13,8/5,8 = 2,3.
étaient multipliés par 2,3 environ (doc. 2).
◗ La régulation vise également à garantir une plus grande transparence des marchés.
Celle-ci doit être assurée par l’action des agences de notation dont le rôle est d’éva-
luer les risques de non-remboursement que présentent les emprunteurs. L’Union
européenne a décidé en 2012 d’encadrer l’activité
des agences de notation pour éviter les conflits MOT CLÉ
d’intérêts. En effet, ces agences étant rémunérées On parle de conflit d’intérêts
par les sociétés dont les risques étaient évalués, lorsqu’une institution
elles avaient tendance à minimiser les risques de ne peut assurer sa mission
ceux qui les rétribuaient. d’une manière objective.
Conclusion
Depuis la crise financière de 2008, les pouvoirs publics ont instauré de nouvelles
mesures de régulation du système financier aux niveaux national et européen.
Pour limiter la spéculation et les prises de risque par les banques, le contrôle et
la réglementation ont été renforcés. Les activités spéculatives des banques sont
mieux séparées de leurs activités de financement, et un mécanisme de supervision
bancaire unique a été créé au niveau européen. De nouvelles règles prudentielles
ont été définies et la mission des agences de notation a été encadrée.
102
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
OB JEC TIF
SUJET 10 B AC
DISSERTATION 4h L’instabilité financière
L’instabilité financière est la principale
caractéristique du système financier.
L’expliquer est donc une question essentielle
du programme.
L E S UJ E T
Comment expliquer l’instabilité financière ?
Pays 1997-2007
États-Unis 171
France 139
Espagne 189
Royaume-Uni 211
Analyse du sujet
instabilité financière
Mouvements erratiques des variables financières,
comme les cours boursiers ou, plus généralement,
la valeur des actifs sur le marché financier.
104
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
Définir le plan
◗ Expliquez en quoi consiste la spéculation.
1 L’instabilité
structurelle
Qu’est-ce qu’une bulle spéculative ?
du système financier (doc. 1 et 2)
◗ Étudiez les asymétries d’information.
Quelles sont leurs conséquences
sur le système financier ? (doc. 3)
Les titres en couleur ou entre crochets ne doivent pas figurer sur la copie.
Introduction
[accroche] La crise des subprimes, en 2008, a confirmé l’instabilité du système
financier constatée depuis les années 1980. [présentation du sujet] Comment
expliquer cette instabilité qui se manifeste par une importante volatilité des cours
des titres financiers et par des crises financières récurrentes ?
[problématique] Expliquer l’instabilité financière revient à mettre en évidence
les caractéristiques du système financier qui l’empêchent de conserver un équilibre
stable. [annonce du plan] Pour répondre à cette problématique, il faut d’abord
insister sur l’instabilité structurelle du système financier, puis expliquer le manque
de régulation de ce système.
I. L’instabilité structurelle du système financier
LE SECRET DE FABRICATION
Pour comprendre l’instabilité financière, il faut commencer par expliquer
le fonctionnement du marché financier.
106
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
2. Un marché caractérisé par des asymétries d’information
◗ L’asymétrie d’information est la situation du marché pour laquelle tous ses
acteurs n’ont pas la même information. Par exemple, lors de la crise des subprimes,
la titrisation des crédits subprimes a entraîné des asymétries d’information entre
offreurs et demandeurs de capitaux : ceux qui ont acquis les titres adossés aux
crédits subprimes n’ont pas eu connaissance des risques encourus.
◗ L’aléa moral est une forme d’asymétrie d’information concernant les banques.
En effet, celles-ci prennent des risques car elles sont assurées d’être renflouées
par les pouvoirs publics en cas de panique bancaire. Ainsi, la hausse des prix de
l’immobilier, de 171 % aux États-Unis entre 1997 et 2007 (doc. 3), a encouragé
les banques à accorder des crédits subprimes sans prendre de garanties suffisantes
sur la solvabilité des emprunteurs.
LE SECRET DE FABRICATION
Le dossier documentaire du sujet ne permet pas d’illustrer la seconde partie
du développement. Celle-ci s’appuie donc uniquement sur vos connaissances.
1. L’insuffisance de la réglementation
◗ À partir des années 1980, le marché financier a connu un processus de dérégle-
mentation. Celle-ci consiste à supprimer un certain nombre de règles encadrant
les activités financières.
◗ La déréglementation a encouragé l’activité spéculative des institutions finan-
cières, notamment des banques. La séparation entre leur activité traditionnelle
d’intermédiaire financier et leurs interventions sur le marché financier pour leur
propre profit, a alors quasiment disparu.
◗ Cependant, depuis la crise de 2008, la réglementation a évolué avec le renfor-
cement des règles prudentielles. Celles-ci, définies par le Comité de Bâle, ont
notamment pour effet d’obliger les banques à accroître leurs fonds propres.
2. Le manque de contrôle des institutions financières
◗ La qualité de l’information dont disposent les opérateurs financiers est un
déterminant essentiel de la stabilité des marchés. Sur le marché financier, cette
transparence est, en principe, favorisée par des agences de notation dont le
rôle est d’évaluer les risques que présentent les emprunteurs. Or, ces agences
sont rémunérées par les sociétés dont les risques sont évalués. Cette situa-
tion entraîne une sous-évaluation des risques remettant en cause la stabilité
financière.
◗ Une part importante des opérations financières a lieu dans des paradis fiscaux,
caractérisés par un faible niveau de taxation et par le secret bancaire. Dès lors,
l’existence de ces paradis fiscaux rend presqu’impossible le contrôle des banques
et accroît les probabilités de crises.
Conclusion
[bilan] Ainsi, l’instabilité financière s’explique par des causes structurelles. Les
comportements mimétiques des opérateurs financiers manquent de rationalité et
favorisent les bulles spéculatives qui finissent par éclater. Les asymétries d’informa-
tion accroissent l’instabilité du marché financier, notamment la situation d’aléa
moral des banques. Les causes structurelles de l’instabilité financière sont renfor-
cées par les insuffisances de la régulation du marché financier.
[ouverture] Depuis la crise des subprimes, les gouvernements ont pris des mesures
pour mieux réguler le marché financier. La question reste de savoir si cette régula-
tion est suffisante pour éviter le retour des crises financières.
108
Économie
5 Les politiques économiques
dans le cadre européen
Objectif bac
SUJETS GUIDÉS 11 MOBILISATION DES CONNAISSANCES L a politique européenne
& CORRIGÉS de la concurrence122
12 ÉTUDE D’UN DOCUMENT La situation des finances publiques
de pays de l’UE 124
13 DISSERTATION La coordination des politiques conjoncturelles
dans l’UEM127
109
TESTEZ-VOUS CORRIGÉS P. 318-320
110
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
112
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
I Les caractéristiques
1 Les objectifs
La politique de la concurrence est définie comme l’ensemble des institutions
et réglementations garantissant les principes concurrentiels. Elle représente un
moyen de protéger la libre concurrence et de réguler le marché.
La politique de la concurrence doit assurer une concurrence, libre, loyale et
non faussée. Elle est tenue, en principe, d’améliorer la compétitivité des entre-
prises en les incitant à innover et de favoriser la consommation par une baisse des
prix et une plus grande qualité des produits.
2 Les modalités
La politique de la concurrence est une compétence exclusive de l’Union
européenne et sa mise en œuvre est de la responsabilité de la Commission euro-
péenne. Au niveau national, des organismes sont chargés
de l’application de cette politique (en France, l’Autorité MOT CLÉ
de la concurrence). L’abus de position
La politique de la concurrence définit des règles dominante consiste,
pour une entreprise,
concernant les entreprises. Elle interdit aux entreprises
à profiter de sa position
de s’entendre sur les prix ou les quantités produites. Les de « leader » sur le marché,
entreprises ne doivent pas abuser d’une position domi- en empêchant l’arrivée
nante sur le marché. Enfin, la Commission européenne de nouvelles entreprises
contrôle les opérations de concentration afin d’empêcher sur un marché lié
par exemple.
les pratiques anticoncurrentielles.
La politique de la concurrence concerne également les interventions publiques.
Les aides de l’État sont interdites lorsqu’elles risquent de fausser la concurrence. De
plus, elle remet en cause les monopoles publics en les ouvrant à la concurrence.
II Les limites
1 L’absence de « champions européens »
La politique de la concurrence est jugée trop restrictive. Elle contrôle les
concentrations et refuse certaines d’entre elles ( ZOOM ) et empêche la constitu-
tion de « champions européens », c’est-à-dire d’entreprises suffisamment impor-
tantes pour faire face à la concurrence internationale.
114
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
L’interdiction des aides publiques aux entreprises est également critiquée et
vue comme un handicap (tous les pays hors de l’Union européenne, notamment
la Chine et les États-Unis, soutiennent leurs entreprises).
I La politique monétaire
1 Les principes de la politique monétaire
La politique monétaire désigne l’ensemble des moyens mis en œuvre pour
contrôler l’offre de monnaie PROGRAMME DE 1re . Cette politique est menée en
France par la Banque centrale qui peut être indépendante du pouvoir politique,
et dans la zone euro, par la Banque centrale européenne (BCE).
Aujourd’hui, les principaux instruments de la politique monétaire sont les
taux d’intérêt et le montant des réserves obligatoires. La Banque centrale agit sur
la création monétaire des banques en fixant un taux d’intérêt pour le refinan-
cement des banques (taux d’intérêt directeur). Elle intervient également sur le
marché monétaire (open market), comme c’est le cas pour la BCE.
Les réserves obligatoires recouvrent la quantité de monnaie que chaque
banque doit obligatoirement déposer sur un compte à la Banque centrale. Celle-ci
détermine un taux de réserve obligatoire mesuré par la quantité de monnaie en
réserve relative à la quantité de monnaie scripturale créée par les banques.
116
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
II La politique budgétaire
1 Le budget de l’État
La politique budgétaire consiste, pour les pouvoirs publics, à utiliser le bud-
get de l’État pour agir sur la conjoncture économique. Les ressources du budget
dépendent de la politique fiscale : taux d’imposition, création ou suppression
d’impôts. Les dépenses publiques recouvrent les dépenses de l’État et des admi-
nistrations publiques ainsi que celles des organismes de Sécurité sociale.
Un solde budgétaire (différence entre les recettes et les dépenses publiques)
négatif est le signe d’un déficit public. L’action sur le déficit peut être un instru-
ment essentiel de la politique budgétaire.
118
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
om
européen de stabilité, MES) constitue une avancée dans la solidarité.
zo
L’évolution du taux directeur de la BCE depuis 2008
5
Une politique monétaire accommo-
dante (conventionnelle) consiste à aug- 4
L’intégration européenne
Mise
Traités Marché Traité en circulation
CECA de Rome unique de Maastricht PSC de l’euro
LES POLITIQUES
La politique européenne
de la concurrence
Objectifs
• Garantir les principes concurrentiels
• Améliorer le bien-être des consommateurs
Modalités
• Sous la responsabilité de la Commission européenne
• Interdiction des abus de position dominante
• Ouverture des monopoles publics à la concurrence
Limites
• Absence de champions européens
• Remise en cause des monopoles publics
120
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
Principes
• Croissance
• Stabilité des prix
• Équilibre extérieur
Instruments de mise en œuvre
Politique monétaire Politique budgétaire
Politique unique Politique nationale
Politique menée par la BCE Politique limitée par le PSC
• déficit public inférieur à 3 %
• taux d’endettement public
inférieur à 60 % du PIB
ÉCONOMIQUES
DANS L’UE
Les défauts
de coordination
Faiblesse et contradictions
de la politique monétaire unique
• Impact différent de la politique monétaire selon les pays
• Incapacité de faire face aux chocs asymétriques
• Politique monétaire parfois en contradiction avec la politique budgétaire
• Politiques budgétaires parfois opposées entre États
Début de solidarité
Création du Mécanisme européen de stabilité (MES)
L E S UJ E T
Quelles sont les caractéristiques de la politique européenne de la concur-
rence dans le cadre du marché commun ?
Structurer la réponse
◗ On présentera d’abord les objectifs de la politique européenne de la concurrence.
◗ On explicitera ensuite les modalités de mise en œuvre de cette politique.
122
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
CORRIGÉ
Introduction
La politique de la concurrence désigne l’ensemble des institutions et réglementa-
tions destinées à garantir les principes concurrentiels. Cette politique a pour rôle de
faire respecter la libre concurrence et de réguler le marché. Au niveau européen, elle
s’inscrit dans le cadre du marché unique européen. Pour caractériser la politique
de la concurrence européenne, nous allons d’abord présenter ses objectifs, puis
expliquer ses modalités de mise en œuvre.
Développement
◗ Le principal objectif de la politique européenne de la concurrence est d’assurer
le bien-être des consommateurs de l’Union européenne. En effet, la concurrence
leur est favorable : elle doit permettre une baisse des prix et une amélioration de la
qualité des produits offerts sur le marché.
◗ La politique européenne de la concurrence vise égale-
ment à favoriser la compétitivité des entreprises euro- À NOTER
L’innovation est un moyen
péennes en les encourageant à innover et à être plus
d’accroître la compétitivité
efficaces. hors-prix des entreprises.
◗ La politique européenne de la concurrence est une
compétence exclusive de l’Union européenne et sa mise en œuvre est de la
responsabilité de la Commission européenne. Cette politique définit des règles
s’appliquant non seulement aux entreprises (interdiction des ententes, des abus
de position dominante), mais également aux pouvoirs publics (interdiction des
aides de l’État susceptibles de fausser la concurence).
Conclusion
Afin de favoriser la concurrence dans le cadre du marché unique européen, l’Union
européenne met en place une politique de la concurrence. Cette politique doit per-
mettre une concurrence libre et non faussée qui améliore le bien-être des consom-
mateurs et l’efficacité des entreprises. Sa mise en œuvre est de la responsabilité de
la Commission européenne.
L E S UJ E T
Document Solde public et dette publique dans la zone euro
entre 2016 et 2018 (en % du PIB)
Solde public Dette publique
2016 2017 2018 2016 2017 2018
Allemagne 0,9 1 1,7 68,5 64,5 60,9
Grèce 0,5 O,7 1,1 178,5 176,2 181,1
France – 3,5 – 2,8 – 2,5 98 98,4 98,4
Italie – 2,5 – 2,4 – 2,1 131,4 131,4 132,2
Zone euro – 1,6 –1 – 0,5 89,2 87,1 85,1
Source : Eurostat.
1. Que signifie la valeur en gras soulignée ?
SAVOIR-FAIRE
• Le pourcentage mesure une proportion, c’est-à-dire une valeur
(ici, le solde public ou la dette publique) dans un ensemble
(ici, le produit intérieur brut) représenté
par la valeur 100.
• La différence entre deux pourcentages est évaluée en points de pourcentage.
2. Mettez en évidence l’évolution des soldes publics et dettes publiques des quatre
pays de la zone euro mentionnés dans le tableau.
124
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
Comprendre le document
◗ La source de ce document est Eurostat, la principale institution fournissant
des statistiques sur l’Union européenne.
◗ Les données présentées permettent d’évaluer et de comparer l’évolution du
solde public et de la dette publique, exprimés en pourcentage du produit inté-
rieur brut (PIB), de quatre pays de la zone euro et de la zone dans son ensemble
entre 2016 et 2018.
CORRIGÉ
1. Selon Eurostat, en 2018, la dette publique de l’Allemagne représente 60,9 % de
son PIB (ou selon Eurostat, en 2018, pour un PIB égal à 100 en Allemagne, la dette
publique est de 60,9).
CONSEILS
Attention aux calculs mettant en jeu des valeurs négatives.
• Pour le solde public de la zone euro :
– 0,5 % en 2018 – (– 1,6 %) en 2016 = 1,1 point de pourcentage.
• Pour la dette publique de la zone euro :
85,1 % en 2018 – 89,2 % en 2016 = – 4,1 points de pourcentage.
◗ Une comparaison entre les quatre pays étudiés dans le document permet
de mettre en évidence la situation de l’Allemagne. En effet, ce pays est le seul à
connaître une baisse de son endettement public : moins 7,6 points de pourcentage
entre 2016 et 2018. L’Allemagne a un excédent budgétaire public tout comme la
Grèce, mais celle-ci voit sa dette publique augmenter de 2,6 points de pourcentage.
La France et l’Italie ont un déficit budgétaire et leur dette publique augmente.
Conclusion
Entre 2016 et 2018, le déficit public de la zone euro dans son ensemble baisse. C’est
aussi le cas pour la Grèce, la France et l’Italie. Cependant, il faut distinguer le cas
de l’Allemagne qui connaît un excédent public qui s’accroît au cours de la période.
L’Allemagne se distingue également pour sa dette publique qui est moins élevée,
comme dans la zone euro, alors que celles de la Grèce, de la France et de l’Italie
augmentent.
126
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
OB JEC TIF
SUJET 13 B AC
DISSERTATION 4h La coordination des politiques
conjoncturelles dans l’UEM
Ce sujet sur les difficultés de coordination
des politiques économiques au sein de l’Union
économique et monétaire (UEM) permet d’expliquer
les principales caractéristiques de cette union
et de mettre en évidence ses limites.
L E S UJ E T
Quelles sont les difficultés des États membres de l’Union économique
et monétaire à coordonner leurs politiques conjoncturelles ?
Source : Eurostat.
25,0 Grèce
Espagne
20,0
15,0
Italie
10,0
France
5,0
Allemagne
0,0
3
14
5
0
8
4
12
3
08
10
2
01
01
01
01
01
01
01
00
00
00
01
0
0
0
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vie
vie
lle
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jui
jui
jui
jui
jui
jan
jan
jan
jan
jui
jui
jan
jan
jan
jan
128
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
Analyse du sujet
politiques conjoncturelles
Décisions des pouvoirs publics coordonner
visant à agir sur les grands Mener des actions concertées
équilibres économiques dans un intérêt commun.
à court terme (croissance,
plein-emploi, stabilité des prix…).
Définir le plan
◗ Quelles sont les caractéristiques de la politique
1 La nécessaire
monétaire dans l’UEM ?
coordination
des politiques budgétaires ◗ Pourquoi les politiques budgétaires
dans le cadre doivent-elles être coordonnées ? (doc. 2)
d’une politique
monétaire unique
CORRIGÉ
Les titres en couleur ou entre crochets ne doivent pas figurer sur la copie.
Introduction
[accroche] La crise économique démarrée en 2008 a révélé des problèmes de coor-
dination des politiques conjoncturelles entre les 19 pays membres de l’Union éco-
nomique et monétaire (UEM).
[présentation du sujet et problématique] Dernière À NOTER
étape de l’intégration économique européenne réali- L’articulation des deux
sée en 1992, l’UEM repose sur l’union économique à instruments de la politique
conjoncturelle (monnaie
laquelle s’ajoute une monnaie unique. Sa création a
et budget) est appelée
modifié les règles des politiques conjoncturelles de ses policy mix.
pays membres, c’est-à-dire les décisions des pouvoirs
publics visant à agir sur les grands équilibres économiques à court terme : la poli-
tique monétaire est centralisée alors que chaque pays dispose de son autonomie
budgétaire, il faut donc coordonner ces politiques par des actions concertées au
niveau budgétaire. Or, cette coordination est difficile à mettre en place. Pourquoi ?
[annonce du plan] Nous montrerons pourquoi la coordination des politiques
conjoncturelles est indispensable depuis la création de la monnaie unique, avant
d’expliquer les difficultés de cette coordination.
130
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
I. La nécessaire coordination des politiques budgétaires
dans le cadre d’une politique monétaire unique
LE SECRET DE FABRICATION
Pour comprendre les difficultés de coordination des politiques au sein de l’UEM,
il faut commencer par analyser les caractéristiques des politiques conjoncturelles
de ses États membres.
132
Sociologie
6 L a structure de la société
française actuelle
La cité Gagarine d’Ivry-sur-Seine, détruite en août 2019, fut l’un des symboles
de l’apogée de la classe ouvrière des années 1950-1960.
Objectif bac
SUJETS GUIDÉS 14 MOBILISATION DES CONNAISSANCES La stratification sociale
& CORRIGÉS selon Marx 146
15 ÉTUDE D’UN DOCUMENT L es inégalités de salaires selon la catégorie
socioprofessionnelle et le sexe 148
16 RAISONNEMENT Les évolutions de la structure
socioprofessionnelle151
133
TESTEZ-VOUS CORRIGÉS P. 318-320
134
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
zo om L’effet de quartier
Part des étrangers
18,6 %
8,0 %
Part de la population 24,3 %
de 0 à 14 ans 17,9 %
Taux de scolarisation 52,9 %
des 16-24 ans 63,9 %
Part des emplois 21,4 %
précaires 14,0 %
Part des familles 24,1 %
monoparentales 17,6 %
138
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
zo om
Les inégalités de salaires entre CSP et au sein des CSP
Distribution du revenu salarial par CSP en 2015 (en euros)
Rapport
1er décile 1er quartile Médiane 3e quartile 9e décile interdécile
(D9/D1)
Cadres 11 200 24 920 34 950 47 990 68 490 6,1
Professions
5 610 15 910 23 100 28 950 35 400 6,3
intermédiaires
Employés 1 570 5 910 14 240 19 600 24 680 15,7
Ouvriers 1 950 7 500 16 330 21 070 25 620 13,1
Source : Insee
Le revenu salarial médian des cadres est environ 2,5 fois supérieur à celui des
employés.
Au sein des employés, les 10 % les mieux rémunérés gagnent au moins 15,7
fois plus que les 10 % les moins bien rémunérés, dépassant ainsi le revenu salarial
des cadres les moins bien rémunérés.
LA STRUCTURATION
Les théories fondatrices
Karl Marx
• Classe en soi Max Weber
• Classe pour soi Stratification sociale
144
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
• Salarisation
• Tertiarisation
• Élévation du niveau de qualification
• Féminisation
SOCIALE
Les classes sociales
en question
L E S UJ E T
Comment la société est-elle structurée selon Marx ?
Structurer la réponse
◗ On pourra d’abord présenter les fondements de l’existence de classes sociales
distinctes et hiérarchisées.
◗ On montrera ensuite que ces classes forment de véritables groupes sociaux,
dotés d’une conscience de classe.
CORRIGÉ
Introduction
La structure sociale correspond à l’organisation de la société en positions sociales
distinctes et hiérarchisées. L’analyse qu’en fait Marx mobilise la notion de classes
sociales.
146
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
Développement
◗ Pour Marx, c’est le mode de production (organisation de la production et des
échanges) qui détermine la structure sociale. Le mode de production capitaliste se
caractérise par l’existence de deux grands groupes distincts : le premier (le proléta-
riat ou classe ouvrière), qui ne possède que sa force de travail doit, pour assurer sa
subsistance, la vendre au second (la bourgeoisie), qui possède les moyens de pro-
duction (le capital). La propriété des moyens de production assure la domination
de la bourgeoisie sur le prolétariat. Ces deux groupes, qui forment les deux grandes
classes sociales caractérisant la société capitaliste, ont des intérêts objectivement
opposés.
◗ Dans un premier temps, la concurrence à laquelle se livrent les ouvriers pour
vendre leur force de travail les empêche d’agir collectivement pour défendre leurs
intérêts communs face à la bourgeoisie : ils ne forment alors qu’une « classe en
soi ». Mais, progressivement, émerge une « conscience de classe », c’est-à-dire la
conscience de partager les mêmes intérêts et de devoir lutter collectivement contre
la bourgeoisie. Chacune des deux grandes classes sociales devient ainsi une « classe
pour soi », c’est-à-dire un groupe social doté d’un sentiment d’appartenance, uni
pour défendre son intérêt face à l’autre classe.
À NOTER
En mobilisant les notions de « conscience de classe », « classes en soi/pour soi »
et « lutte des classes », votre réponse attestera de votre bonne maîtrise
de l’analyse marxiste de la stratification sociale.
Conclusion
Ainsi, pour Marx, la structure sociale se caractérise par l’existence de groupes
sociaux distincts et hiérarchisés, les classes sociales, qu’une lutte (la « lutte des
classes ») oppose pour faire triompher leurs intérêts respectifs.
L E S UJ E T
Document Salaires nets mensuels moyens (en euros)1 selon le sexe
et la catégorie socioprofessionnelle (2016)
Écart
Hommes Femmes Ensemble femmes/
hommes (en %)
Cadres supérieurs 4 377 3 477 4 060 – 21
Professions
2 396 2 055 2 241 – 14
intermédiaires
Employés 1 681 1 549 1 590 –8
Ouvriers 1 731 1 441 1 681 – 17
Ensemble 2 431 1 968 2 238 – 19
Écart ouvriers/cadres
2 646 2 036 2 379
(en euros)
Écart ouvriers/cadres
– 60 – 59 – 59
(en %)
1. Salaires nets en équivalent temps plein.
148
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
Comprendre le document
◗ Le document est un tableau statistique qui permet de comparer les niveaux
de salaire entre les différentes catégories socioprofessionnelles et selon le sexe.
On y trouve les salaires mensuels nets moyens en euros pour les hommes et les
femmes appartenant aux différentes CSP, ainsi que les écarts en pourcentages
entre hommes et femmes pour les différentes CSP, et les écarts en euros et en
pourcentages entre les ouvriers et les cadres.
◗ L’« ensemble » en ligne correspond au salaire moyen toutes CSP confondues ;
l’« ensemble » en colonne correspond au salaire moyen dans les différentes
CSP, hommes et femmes confondus.
CORRIGÉ
1. Selon l’Insee, en 2016, les ouvriers, hommes et femmes confondus, percevaient
en moyenne un salaire net mensuel inférieur de 59 % à celui des cadres supérieurs,
c’est-à-dire plus de deux fois moins élevé. Par ailleurs, le salaire net mensuel des
femmes était en moyenne inférieur de 19 % à celui des hommes, toutes catégories
socioprofessionnelles confondues.
2. Les titres en couleur ne doivent pas figurer sur la copie.
Introduction
Le document est un tableau statistique construit à partir de données collectées
en 2016 par l’Insee. Il indique le salaire mensuel net moyen en euros selon la
catégorie socioprofessionnelle (CSP) et le sexe. Il présente également les écarts en
pourcentage entre les différentes CSP selon le sexe, et les écarts en euros et en pour-
centages entre les ouvriers et les cadres.
Conclusion
Ainsi, plusieurs facteurs contribuent aux inégalités de salaire. La catégorie socio-
professionnelle reste le déterminant principal. Le sexe est aussi une variable
importante de différenciation sociale en matière de salaire, notamment dans les
CSP supérieures.
150
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
OB JEC TIF
SUJET 16 B AC
RAISONNEMENT 2 h 30 Les évolutions de la structure
socioprofessionnelle
Ce sujet vous permettra de remobiliser
et d’organiser vos connaissances relatives
aux mutations de la structure socioprofessionnelle
depuis la seconde moitié du xxe siècle.
L E S UJ E T
Vous présenterez deux évolutions de la structure socioprofessionnelle
en France.
1. F. : Femmes.
2. H. : Hommes.
3. Ens. : Ensemble.
Source : Insee.
152
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
Argument 1
La féminisation des emplois a modifié la structure socio‑
professionnelle lors des 70 dernières années. (doc. 1 et 2)
CORRIGÉ
Introduction
La structure socioprofessionnelle correspond à la façon dont la population active
se distribue dans les différents types d’emplois et dans les CSP. En France, plu-
sieurs facteurs ont contribué à la transformer. Tout d’abord, nous verrons que la
structure socioprofessionnelle s’est modifiée sous l’impulsion de la féminisation
des emplois, puis nous verrons que l’augmentation de la qualification des emplois
participe aussi à ces transformations depuis les années 1950.
LE SECRET DE FABRICATION
Il est important d’abord de bien définir la féminisation, pour ensuite montrer
comment ce processus a modifié la structure des emplois depuis 70 ans.
154
Sociologie
7 L ’action de l’École
sur les destins individuels
et sur l’évolution de la société
objectif bac
SUJETS GUIDÉS 17 RAISONNEMENT É volution de l’accès à l’École
& CORRIGÉS et aux études supérieures 166
18 DISSERTATION Les facteurs d’inégalités scolaires170
155
TESTEZ-VOUS CORRIGÉS P. 318-320
156
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
7 • L’action de l’École sur les destins individuels et sur l’évolution de la société 157
28 Le rôle de l’École
dans les sociétés démocratiques
En bref L’École transmet les savoirs qu’elle estime indispensables aux
générations futures. L’École française est fondée sur un idéal républi-
cain né de la Révolution française qui prône une éducation pour tous,
formant des citoyens libres et éclairés.
I La transmission de savoirs
Les savoirs sont des connaissances et compétences partagées par un groupe social.
Les savoirs scolaires sont ceux que l’École enseigne.
158
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
7 • L’action de l’École sur les destins individuels et sur l’évolution de la société 159
29 L’évolution de l’accès à l’École
et à l’enseignement supérieur
En bref Depuis les années 1950, l’allongement généralisé des études à
toutes les catégories sociales a assuré une démocratisation quantita-
tive de l’École – ou massification scolaire – qui peine encore à assurer
une réelle démocratisation qualitative.
om
que qualitative ; on parle alors de massification scolaire.
zo
Les bacheliers selon la génération et le milieu social des parents
%
100 Cadres ou professions intermédiaires
Ensemble
90
Ouvriers ou employés
80
80 79 81
70 77
68 69
60 66 65
62
50 58
53 54
54
40 50
41
30
1970-1974 1975-1979 1980-1984 1985-1989 1990-1994
Année de naissance des générations
Source : Centre d’observation de la société, mai 2019.
68 % des enfants de cadres supérieurs nés entre 1970 et 1974 ont eu leur
bac. 20 ans après, tous les taux de réussite ont augmenté, mais les écarts de
réussite ont peu diminué : nous assistons donc à une massification scolaire.
7 • L’action de l’École sur les destins individuels et sur l’évolution de la société 161
30 Les facteurs d’inégalités
de réussite scolaire
En bref Malgré la gratuité de l’École, les inégalités persistent. Les socio-
logues l’expliquent par les différences de socialisation et les inégalités
familiales, mais également par le fonctionnement de l’École elle-même.
1 La socialisation familiale
La socialisation selon le genre renforce les inégalités scolaires. La socialisation
des garçons les incite à choisir les filières les plus valorisées. D’après Christian
Baudelot et Roger Establet (Allez les fi lles !, 1992), les filles ont des résultats scolaires
supérieurs à ceux des garçons mais délaissent pour-
tant les filières valorisées et les grandes écoles.
MOTS CLÉS
La socialisation selon le milieu social renforce • La socialisation selon le genre
également les inégalités scolaires. Selon Pierre correspond à l’intégration
Bourdieu (1930-2002), le capital culturel hérité de valeurs et de normes différentes
entre les filles et les garçons.
de la famille permet aux élèves favorisés de détenir
• Le capital culturel est une
des références culturelles et un langage proche de notion de P. Bourdieu qui désigne
celui des enseignants, ce qui favorise leur réussite les diplômes, les connaissances
scolaire. Le sentiment d’être à leur place à l’école (langage, capacités intellectuelles,
incite ces élèves à faire des études plus longues et savoir, etc.) ainsi que la possession
d’objets culturels (livres, etc.).
prestigieuses.
2 Le contexte scolaire
À l’échelle de chaque établissement (« effet établissement », c’est-à-dire l’effica-
cité propre à chaque établissement) et de chaque enseignant (« effet maître »),
certaines pédagogies peuvent être plus favorables à la progression des élèves que
d’autres et ont une efficacité différente selon les élèves. Certaines ambiances de
classes (« effet classe ») peuvent être également plus propices à l’apprentissage.
Pour chaque effet, les établissements des zones favorisées sont privilégiés en rai-
om
son de classes plus calmes, de professeurs plus expérimentés, etc.
zo
Part des femmes en % dans l’enseignement supérieur (2017)
Formations paramédicales et sociales 85
Universités - Langues, lettres, sciences humaines 70
Universités - Médecine, odontologie, pharmacie 64
Universités - Droit, économie, AES 60
Ensemble universités (filières générales et de santé) 58
Ensemble étudiants 55
Écoles de commerce, gestion et comptabilité 51
STS et assimilés 49
CPGE 43
Préparation DUT 40
Universités - Sciences, Staps 37
Formations d’ingénieurs 27
Champ : France métropolitaine + DOM. Source : MESRI-SIES.
7 • L’action de l’École sur les destins individuels et sur l’évolution de la société 163
MÉMO VISUEL
La transmission de savoirs
• Instruction élémentaire : lecture, écriture, calcul
• Valeurs républicaines : liberté, égalité, fraternité
• Savoirs techno-économiques
L’ACTION
Le rôle de l’École
• La valorisation de la culture dominante par les enseignants
• La « violence symbolique » selon P. Bourdieu
• Les « effets établissement » : « effet maître » et « effet classe »
164
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
Une massification
• Hausse du taux de scolarisation
• Hausse du taux d’accès au bac
• Hausse du taux d’accès aux diplômes
de l’enseignement supérieur
40
20
0
l . . s .
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S
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né CA p ch e gén r é .s
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B or
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T Un se sn
llè re e as e
Co 1 1 Cl ol
Éc
Source : Ministère de l’Éducation nationale, données 2017-2018,
© Observatoire des inégalités.
7 • L’action de l’École sur les destins individuels et sur l’évolution de la société 165
OB JEC TIF
SUJET 17 B AC
RAISONNEMENT 2 h 30 Évolution de l’accès à l’École
et aux études supérieures
L’augmentation et l’égalisation des chances
d’accès aux différentes étapes de la scolarisation
permettent d’affirmer le caractère démocratique
de l’École. Assiste-t-on à une telle évolution
en France ?
L E S UJ E T
Décrivez l’évolution de l’accès à l’École et à l’enseignement supérieur
depuis les années 1950 en France.
166
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
Document 2 Évolution de la part des individus selon leur milieu social
et les filières de l’enseignement supérieur (en %)
Analyse du sujet
accès à l’École
Accès à un niveau évolution
ou à un certain type Il faut comparer
d’établissement scolaire. différentes années/périodes.
7 • L’action de l’École sur les destins individuels et sur l’évolution de la société 167
Document 2
Le document 2 est un tableau qui montre l’évolution de la proportion des enfants
de cadres et d’ouvriers dans différentes filières de l’enseignement supérieur
entre 2007 et 2017. Observe-t-on un rapprochement entre ces deux catégories ?
CORRIGÉ
Introduction
Comme la Loi pour une École de la confiance promulguée en 2019, de nom-
breuses réformes se sont succédé en France depuis les années 1950 pour réduire
les inégalités d’accès et de réussite à l’École et dans l’enseignement supérieur. Ces
réformes se sont-elles accompagnées d’une réelle démocratisation scolaire ?
Une première partie montrera que, depuis les années 1950, la proportion d’indi-
vidus d’une génération accédant aux différents niveaux du système scolaire a bien
augmenté, attestant d’une démocratisation quantitative de l’École ou massifica-
tion scolaire. Une seconde partie insistera sur le fait que les inégalités de chances
perdurent, la démocratisation qualitative semblant ainsi bien plus lente.
LE SECRET DE FABRICATION
Il s’agit ici de présenter un processus de démocratisation scolaire quantitative
en s’appuyant sur des statistiques mesurant l’évolution de l’accès à l’École
et à l’enseignement supérieur. Vous pouvez évoquer certaines raisons
de la massification scolaire ; mais elles ne sont pas le cœur du sujet.
Celui-ci demande simplement de décrire le phénomène. Ses raisons doivent donc
être formulées de façon brève, comme ici la mention de la réforme Berthoin.
168
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
jusqu’à 16 ans à partir de 1967, le nombre de collégiens augmente de 30 % entre
1959 et 1962, puis de 58 % entre 1968 et 1972 (doc. 1).
◗ On observe également un mouvement de massification d’ampleur au lycée.
Alors que moins de 400 000 élèves sont scolarisés au lycée de la seconde à la ter-
minale en 1958, ils sont plus de 1,5 million au début des années 1990 (doc. 1).
◗ Ce mouvement se traduit par une hausse du taux d’accès au baccalauréat :
alors que seuls 10 % des jeunes constituant une classe d’âge y accédaient, ils
sont près de 80 % en 2012 (doc. 1). L’objectif fixé dans la première moitié des
années 1980 est ainsi atteint.
À NOTER
35,6 % – 11,2 % = 24,4 points. Un tel écart est d’autant plus parlant que les enfants
de cadres ne représentent que 17 % d’une classe d’âge, contre près de 50 %
pour les enfants d’ouvriers et d’employés en 2017.
◗ L’écart s’accroît même dans certaines filières sélectives. De 56,7 à 58,1 points
concernant l’écart de leurs parts respectives parmi les étudiants des écoles nor-
males supérieures ; écart qui représente pourtant déjà près de trois fois celui observé
à l’université (doc. 2).
Conclusion
Ainsi, depuis les années 1950, l’École française a connu une indéniable démo-
cratisation quantitative ; les taux d’accès aux différents niveaux de formation ini-
tiale ont augmenté, parfois considérablement. Cependant, des inégalités de taux
d’accès demeurent entre les enfants issus de différents milieux sociaux, parfois
à des niveaux élevés. Le mouvement de démocratisation scolaire est donc loin
d’être achevé.
7 • L’action de l’École sur les destins individuels et sur l’évolution de la société 169
OB JEC TIF
SUJET 18 B AC
DISSERTATION 4h Les facteurs d’inégalités scolaires
Les inégalités scolaires mettent à mal
les démocraties se revendiquant
de l’idéal méritocratique. Pour pouvoir lutter
contre ces inégalités, il faut au préalable
en comprendre les causes.
L E S UJ E T
Comment expliquer les inégalités de réussite scolaire ?
170
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
Document 2 épartition moyenne du temps de classe au cours d’une
R
séance au collège selon les enseignants en 2012-2013
(en % du temps de classe)
100
95
90
85
80
75
70
65
60
55
50
France (total) Secteur public Secteur public Secteur privé
hors éducation éducation
prioritaire prioritaire
Tâches administratives (relevé de présences, Maintien de l’ordre en classe
distribution de formulaires ou fiches (discipline)
d’information scolaires) Enseignement et apprentissage
7 • L’action de l’École sur les destins individuels et sur l’évolution de la société 171
LES CLÉS POUR RÉUSSIR
Reportez-vous à la méthode générale de la dissertation p. 316.
inégalités
Répartition non uniforme
Analyse du sujet
d’une ressource socialement
valorisée, ici la réussite scolaire.
réussite scolaire
Elle se mesure au taux d’accès
aux différents niveaux
et établissements scolaires.
172
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
Définir le plan
◗ Présentez les différences de dispositions intériori-
1 Les facteurs
familiaux sées lors de la socialisation, qui peuvent engendrer
des inégalités de réussite scolaire, selon le milieu social
et le genre. (doc. 1 et 3)
◗ Quelles stratégies familiales peuvent engendrer des
inégalités scolaires ? (doc. 1)
◗ Montrez que l’évaluation des élèves peut privilégier
2 Le rôle de l’École ceux d’entre eux issus des milieux favorisés.
◗ Quel rôle peut jouer le contexte scolaire dans les iné-
galités de réussite scolaire ? (doc. 1 et 2)
CORRIGÉ
Les titres en couleur ou entre crochets ne doivent pas figurer sur la copie.
Introduction
[accroche] Depuis les années 1950, les réformes se sont multipliées afin de réduire
les inégalités scolaires. L’enjeu est d’importance, car ces inégalités peuvent discré-
diter les démocraties qui fondent leur légitimité sur des discours méritocratiques,
selon lesquels ce sont les efforts de chacun qui déterminent chaque destinée
sociale. [présentation du sujet et problématique] Il est donc important d’analyser
les raisons pour lesquelles les chances d’accéder aux différents niveaux et établis-
sements scolaires sont inégales. Nous nous appuierons sur le cas français pour
illustrer notre propos.
[annonce du plan] Une première partie analysera le rôle que peuvent jouer la
famille et le contexte dans lequel ses membres sont socialisés ; une seconde partie
présentera les raisons qui permettent de penser que l’École a également une respon-
sabilité dans les inégalités de réussite scolaire.
LE SECRET DE FABRICATION
Il s’agit, d’une part, de distinguer les effets de la socialisation selon le genre
et le milieu social, qui peuvent avoir des effets sur la réussite scolaire ;
d’autre part, d’identifier les stratégies spécifiquement scolaires des familles.
7 • L’action de l’École sur les destins individuels et sur l’évolution de la société 173
1. La socialisation familiale
◗ La socialisation selon le genre renforce les inégalités scolaires. La socialisation des
garçons les incite à choisir des filières plus valorisées. D’après Christian Baudelot et
Roger Establet, les filles ont des résultats scolaires supérieurs à ceux des garçons et
pourtant délaissent les filières valorisées et les grandes écoles. Ceci peut s’illustrer
par le fait que parmi les élèves les plus performants en mathématiques ou en
sciences, un garçon sur trois en France souhaite travailler comme ingénieur ou
comme scientifique à l’âge de 30 ans, alors que seulement une fille sur six se pro-
jette dans ce type de professions (doc. 1).
◗ La socialisation selon le milieu social renforce également les inégalités scolaires.
Selon Pierre Bourdieu (1930-2002), le capital culturel hérité de la famille permet
aux élèves favorisés de détenir des références culturelles et des manières de parler
proches de celles des enseignants, ce qui favorise leur réussite scolaire. Le senti-
ment d’être à leur place à l’école favorise alors le choix de poursuite d’études plus
longues et prestigieuses. Ce capital se développe par inculcation ou imprégnation,
notamment à l’occasion de pratiques culturelles : 39 % des 20 % les plus riches ont
ainsi visité un site culturel plus de trois fois en un an, contre 11 % des 20 % les plus
pauvres (doc. 3).
MOTS CLÉS
Alors que l’inculcation implique un apprentissage méthodique conduit
par l’entourage – la famille, ici –, l’imprégnation repose sur la simple imitation
des pratiques observées chez celui-ci.
174
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
II. Le rôle de l’École
1. La valorisation de la « culture dominante »
◗ Selon Pierre Bourdieu, les enseignants ont tendance à valoriser la culture des
classes dominantes. En effet, eux-mêmes proviennent le plus souvent de ces classes
et doivent leur réussite à la mobilisation de cette culture dans leurs études. Dès lors,
ils ont tendance à évaluer les élèves selon leur maîtrise de cette culture ; ce qui pri-
vilégie les élèves issus des classes dominantes. S’opérerait alors une « violence sym-
bolique » sur les élèves, qui conduirait les moins « performants » à intérioriser le
sentiment d’une certaine infériorité sociale.
MOT CLÉ
Pour Bourdieu, les classes dominantes sont celles qui possèdent
le plus grand volume de capitaux économiques et culturels.
Elles se caractérisent par leur souci de maintenir leur position dominante.
2. Le contexte scolaire
◗ Certains établissements, certaines classes, peuvent être plus propices à la réussite
scolaire que d’autres. Ces deux effets, « effet établissement » et « effet classe »,
peuvent résulter de projets pédagogiques spécifiques ou des caractéristiques sociales
des élèves qui y sont scolarisés. C’est ce que suggère le document 2 qui indique
qu’en 2012-2013 en France, 80 % du temps d’une séance de cours dans un collège
du secteur privé est consacré à l’enseignement et l’apprentissage, contre 70 % du
temps dans un collège du secteur public éducation prioritaire. Ce dernier se carac-
térisant par le fait qu’y sont surreprésentées les catégories les moins dotées culturel
lement et que la réussite scolaire y est plus faible.
◗ Il peut également exister un effet propre à chaque enseignant (« effet maître »).
Le fait que l’origine sociale soit aussi déterminante dans la réussite scolaire en
France n’est alors peut-être pas étranger au fait qu’il s’agit d’un des pays où les
élèves ressentent le moins de soutien de la part de leurs enseignants pour progresser
dans les apprentissages (doc. 1).
Conclusion
[bilan] Plusieurs raisons peuvent donc expliquer les inégalités de réussite scolaire.
Elles peuvent se distinguer selon qu’elles relèvent du contexte ou des stratégies
familiales, d’une part, ou d’une responsabilité de l’École elle-même, d’autre part.
[ouverture] Mais il y a de fortes chances pour qu’une prise en compte conjointe de
ces différentes raisons soit indispensable si l’on souhaite obtenir une démocratisa-
tion effective de l’École en France.
7 • L’action de l’École sur les destins individuels et sur l’évolution de la société 175
Sociologie
8 L es caractéristiques
contemporaines et les facteurs
de la mobilité sociale
objectif bac
SUJETS GUIDÉS 19 MOBILISATION DES CONNAISSANCES Les limites des tables
& CORRIGÉS de mobilité190
20 ÉTUDE D’UN DOCUMENT La mobilité sociale des femmes192
21 DISSERTATION Les déterminants de la mobilité sociale 194
177
TESTEZ-VOUS CORRIGÉS P. 318-320
178
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
…/3
180
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
zo om
La mobilité professionnelle de quelques CSP (2014-2015)
100 %
80 %
67,34 62,46
69,80 74,99
60 % 80,25 81,29
40 %
5,17 10,83
11,27
20 % 1,73 2,50 15,33 6,92 11,66
14,58 11,39 11,20 10,27
12,15 15,04
3,44 7,54 5,01 7,82
0%
Cadres Cadres Employés Employés Ouvriers Ouvriers
fonction administratifs fonction dans services qualifiés non qualifiés
publique et commerciaux publique (hôtels,
en entreprise restauration…)
Double mobilité Mobilité externe Mobilité interne Stable
Source : Insee, Analyses Bretagne n°77, novembre 2018.
Les travailleurs peuvent être concernés par une mobilité interne (changement
de métier), externe (changement d’établissement) ou les deux simultanément.
Les ouvriers non qualifiés et les employés des services apparaissent comme
les deux CSP les plus touchées par une mobilité professionnelle entre 2014
et 2015, puisqu’un tiers d’entre eux ont connu une des trois formes de mobilité.
I La structure socioprofessionnelle
et les niveaux de formation
1 La mobilité structurelle
La comparaison entre la répartition socioprofessionnelle des individus et celle
de leur père permet d’observer les CSP en déclin et les CSP en expansion entre
les deux générations. Ainsi 7,9 % des enquêtés sont fils d’agriculteurs en 2017,
mais seulement 2,5 % sont agriculteurs eux-mêmes.
Cette comparaison reflète une transformation de la structure socioprofession-
nelle française, marquée par la baisse séculaire du poids du secteur de l’agricul-
ture, une désindustrialisation depuis les années 1970 et un triple processus de
salarisation, de tertiarisation et de féminisation de l’emploi FICHE 25 .
Les CSP en déclin (agriculteurs, ouvriers,
MOT CLÉ
artisans-commerçants-chefs d’entreprise) ont
La mobilité structurelle désigne
généré une mobilité structurelle vers les CSP en les déplacements intergénérationnels,
expansion (cadres, professions intermédiaires), ascendants ou non,
celle-ci expliquant l’essentiel de la mobilité et liés aux transformations de
de son augmentation ces dernières décennies. la structure socioprofessionnelle.
30 Employés
25 Ouvriers
20
Professions intermédiaires
15 Cadres et professions intellectuelles
supérieures
10 Artisans, commerçants et chefs d’entreprise
5
Agriculteurs exploitants
0
1982 84 86 88 90 92 94 96 98 2000 02 04 06 08 10 12 14 16 2018
Définitions et formes
de la mobilité sociale
LA MOBILITÉ
Lire les tables de mobilité sociale
• Elles mesurent :
– la mobilité intergénérationnelle
– la fluidité sociale
• Table des destinées : ce que deviennent les individus d’une même origine sociale
• Table des recrutements : d’où viennent les individus d’une même CSP
• Diagonales des tables : poids de l’immobilité sociale et de l’autorecrutement
188
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
Ce que montrent
les tables de mobilité
SOCIALE
Déterminants de la mobilité sociale
L E S UJ E T
Vous présenterez une limite des tables de mobilité comme instrument de
mesure de la mobilité sociale.
Structurer la réponse
◗ On explicitera une des limites des tables de mobilité.
◗ On étayera l’argumentation en l’illustrant à partir d’un exemple pertinent.
190
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
CORRIGÉ
Les titres en couleur ne doivent pas figurer sur la copie.
Introduction
Les tables de mobilité sociale constituent l’instrument de mesure de la mobilité
sociale intergénérationnelle. Si elles représentent un outil indispensable, elles com-
portent cependant des insuffisances pour appréhender pleinement les flux de mobi-
lité réelle ou vécue par les individus. Nous allons montrer en particulier que le degré
de précision des catégories sociales utilisées a un effet sur la mobilité constatée.
Développement
MOT CLÉ
◗ Les tables de mobilité sociale sont construites à La nomenclature des catégories
partir du croisement entre deux variables : la posi- socioprofessionnelles (CSP) est
tion sociale des individus et celle de leur père ou construite par l’Insee pour classer
mère, généralement évaluées à partir de la CSP. les individus selon leur profession,
leur statut, leur secteur d’activité…
Le degré de mobilité ou d’immobilité observé est
dans des groupes relativement
ainsi en partie lié au niveau de détail des CSP uti- homogènes socioéconomiquement.
lisées. Si la nomenclature utilisée comporte beau-
coup de catégories, les flux de mobilité entre catégories apparaissent nombreux. À
l’inverse, une nomenclature avec peu de catégories entraîne une mobilité moindre.
◗ La CSP « cadres et professions intellectuelles supérieures » fournit une bonne
illustration de cette idée. Cette catégorie agrège des professions et des statuts très
différents, par exemple des professeurs, des médecins ou encore des directeurs de
ressources humaines (DRH) de grandes entreprises. Si un enfant de professeur
devient DRH, il est considéré comme immobile si on raisonne avec la seule CSP
« cadres », alors que les statuts socioéconomiques d’un DRH et d’un professeur
sont très différents. Mais si on distingue les cadres de la fonction publique et les
cadres d’entreprise, alors une situation de mobilité apparaît.
Conclusion
Ainsi, plus les catégories utilisées pour mesurer la mobilité sont nombreuses et
détaillées, plus les déplacements entre catégories apparaissent mécaniquement
nombreux. C’est une limite importante à la qualité de l’information donnée par
les tables de mobilité, qui restent cependant très utiles aux sociologues.
L E S UJ E T
Document Évolution des origines sociales des femmes salariées
entre 1977 et 2015 (femmes comparées à leur mère, en %)
en %
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
1977 1993 2015 1977 1993 2015 1977 1993 2015 1977 1993 2015
Cadres et professions Professions Employées Employées
intellectuelles intermédiaires et ouvrières et ouvrières
supérieures qualifiées non qualifiées
CSP de la mère :
Employées et ouvrières non qualifiées Cadres et professions intellectuelles supérieures
Employées et ouvrières qualifiées Artisanes, commerçantes et chefs d’entreprise
Professions intermédiaires Agricultrices exploitantes
Autorectrutement
Source : La mobilité sociale des hommes et des femmes :
évolutions entre 1977 et 2015, coll. « Insee Références », Insee, édition 2019.
192
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
1. Comment évolue la part des employées SAVOIR-FAIRE
et ouvrières non qualifiées dont les mères • Pour lire la 1re colonne de cet
occupaient la même position sociale, histogramme empilé : la zone bleue
entre 1977 et 2015 ? représente 9 %, la zone rouge 24 %
(33 – 9)… la zone mauve 15 % (100 – 85).
Le total des valeurs vaut 100.
2. Dégagez les principales tendances
• Pour exprimer un écart entre deux parts
de l’évolution des origines sociales des qui ne se rapportent pas au même
femmes salariées entre 1977 et 2015. ensemble, on calcule une différence
exprimée en points de pourcentage.
Comprendre le document
◗ Le graphique est un histogramme empilé dont les données sont des pourcen-
tages de répartition. Il est construit à partir des tables de recrutement.
◗ Ainsi, sur 100 femmes cadres en 1977, 15 ont une mère employée ou ouvrière
non qualifiée.
CORRIGÉ
1. Sur 100 femmes employées et ouvrières non qualifiées, 45 (100 – 55) ont une
mère occupant la même CSP (autorecrutement) en 1977, 50 en 2015, soit une
part en hausse de 5 points de pourcentage.
Introduction
Les origines sociales des femmes salariées se sont fortement transformées entre
1977 et en 2015. Quelles sont les principales tendances de cette évolution ?
8 • Les caractéristiques contemporaines et les facteurs de la mobilité sociale 193
Développement MOT CLÉ
L’autorecrutement, qui désigne
◗ L’autorecrutement, qui représente une propor- les individus qui occupent
tion plus forte chez les employées et ouvrières la même CSP que celle de
que chez les cadres et professions intermédiaires, leur père ou mère, se repère
augmente quelle que soit la CSP. Cette proportion dans la diagonale d’une table
de recrutement.
augmente de 12 points entre 1977 et 2015 chez les
employées et ouvrières qualifiées et de 5 points chez les cadres.
◗ Les salariées qui ont des mères agricultrices connaissent la plus forte baisse
en proportion, quelle que soit leur CSP, suivies de celles dont les mères sont
artisanes, commerçantes et chefs d’entreprise. Pour les employées et ouvrières
non qualifiées dont la mère est agricultrice, on constate une baisse de 21 points.
Parallèlement, les salariées dont les mères sont employées et ouvrières voient leur
part augmenter, quelle que soit la CSP.
◗ Le profil des origines de certaines CSP a en conséquence changé entre 1977
et 2015. Ainsi, les employées et ouvrières non qualifiées ont un recrutement qui
s’homogénéise, puisque les trois quarts d’entre elles ont une mère employée ou
ouvrière en 2015, contre un peu plus de la moitié en 1977. Un peu moins de la
moitié des femmes cadres ont une mère employée ou ouvrière en 2015, contre
environ 30 % en 1977.
Conclusion
L’évolution du recrutement des salariées depuis 1977 est marquée par la hausse
de l’autorecrutement, d’une part, et par l’augmentation des origines employées et
ouvrières, d’autre part.
OB JEC TIF
SUJET 21 B AC
DISSERTATION 4h Les déterminants
de la mobilité sociale
La mobilité sociale est un enjeu majeur
des sociétés démocratiques. Quelles sont
les tendances de la mobilité en France ?
Et comment pouvons-nous les expliquer ?
L E S UJ E T
Comment expliquer la mobilité sociale en France ?
194
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
Document 1 estinées sociales des femmes selon l’origine sociale
D
de leur mère en 2015 (en %)
Catégorie socioprofessionnelle des filles
Cadres et
Catégorie Artisans, Employés
professions Professions Employés
socioprofes- Agriculteurs commerçants et ouvriers
intellec- intermé- et ouvriers Ensemble
sionnelle de exploitants et chefs non
tuelles diaires qualifiés
la mère d’entreprise qualifiés
supérieures
Agriculteurs
8,0 3,0 11,2 19,1 33,2 25,5 100,0
exploitants
Artisans,
commerçants
1,3 10,1 15,4 28,0 27,9 17,3 100,0
et chefs
d’entreprise
Cadres et
professions
0,3 4,6 41,7 31,6 11,6 10,2 100,0
intellectuelles
supérieures
Professions
0,1 3,9 29,0 37,7 19,0 10,4 100,0
intermédiaires
Employés
et ouvriers 0,6 4,1 14,9 30,2 32,9 17,4 100,0
qualifiés
Employés et
ouvriers non 0,9 3,7 7,5 22,4 34,1 31,4 100,0
qualifiés
30 Employés
25 Ouvriers
20 Professions intermédiaires
15
Cadres et professions intellectuelles
10 supérieures
Artisans, commerçants et chefs d’entreprise
5
Agriculteurs exploitants
0
1982 84 86 88 90 92 94 96 98 2000 02 04 06 08 10 12 14 16 2018
Source : Emploi, chômage, revenus du travail, coll. « Insee Références », Insee, édition 2019.
Quatre
Un Deux Trois
Ensemble enfants Ensemble
enfant enfants enfants
ou plus
Ménages d’une famille avec
17,5 13,9 13,1 21,3 41,2 1 800
au moins un enfant mineur
Couple avec au moins
14,0 9,9 10,1 17,8 35,2 1 880
un enfant mineur
Familles
13,5 10,0 9,7 18,0 35,0 1 910
« traditionnelles »
Familles recomposées 17,6 9,2 13,0 16,3 37,0 1 660
Familles
39,6 29,5 35,7 49,9 75,3 1 240
monoparentales
60
50
40
30
20
10
0
av. 29 29-38 39-48 49-53 54-58 59-63 64-68 69-73 74-78 79-83 83-87
Année de naissance
196
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
CORRIGÉ
Les titres en couleur ou entre crochets ne doivent pas figurer sur la copie.
Introduction
[accroche] Matthieu Chedid est un musicien issu d’une lignée d’artistes pres-
tigieux. [présentation du sujet] Cette trajectoire sociale particulière est-elle
à l’image de l’attribution des positions sociales ? Autrement dit, quels sont
les facteurs de la mobilité sociale dans la société française contemporaine ?
[problématique] Nous allons montrer que celle-ci ne résulte pas des seuls choix
individuels, mais qu’elle s’explique par des facteurs socioéconomiques et socio-
logiques. [annonce du plan] Nous étudierons d’abord le rôle des évolutions
socioprofessionnelles, puis nous montrerons le poids de la famille.
LE SECRET DE FABRICATION
Il s’agit de montrer que le phénomène de mobilité structurelle est dû aux évolutions
de la structure socioprofessionnelle et des niveaux de formation liés.
198
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
à diminuer (respectivement – 5 et – 10 points de %), tandis que celle des cadres
et professions intermédiaires augmente (+ 10 points/+ 5 points). Cela génère une
mobilité structurelle.
◗ Ces transformations expliquent que les catégories socioprofessionnelles (CSP)
en déclin connaissent une mobilité forte de leurs fils et filles, tandis que les
CSP en expansion sont marquées par une forte immobilité sociale et attirent
des fils et filles issus d’autres CSP. Ainsi, comme le montre la table des destinées
(doc. 1), en 2015 seulement 8 % des filles d’agricultrices sont agricultrices elles-
mêmes (immobilité), tandis que 92 % sont mobiles. 41,7 % des filles de cadres
sont cadres elles-mêmes et 31,6 % occupent des professions intermédiaires.
2. Le rôle de l’élévation du niveau de formation
◗ Les transformations de la structure socioprofessionnelle s’accompagnent d’une
élévation du niveau de formation, nécessaire pour favoriser l’accès des individus
aux positions socioprofessionnelles qui se développent.
◗ On constate ainsi, quelle que soit la CSP, une
augmentation du taux d’accès au baccalauréat :
CONSEILS
moins de 5 % pour la génération née en 1929, Étayez votre propos à l’aide
plus de 60 % pour les générations nées entre 1983 des données des documents.
et 1987 (doc. 4) et 75 % aujourd’hui. Vous pouvez effectuer des calculs.
200
Sociologie
9 L es mutations du travail
et de l’emploi
Objectif bac
SUJETS GUIDÉS 22 MOBILISATION DES CONNAISSANCES Essor du numérique
& CORRIGÉS et mutations de l’emploi 214
23 ÉTUDE D’UN DOCUMENT Statut d’emploi et type de contrat 216
24 DISSERTATION Travail et intégration sociale 219
201
TESTEZ-VOUS CORRIGÉS P. 318-320
202
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
zo om Le « halo du chômage »
Halo
Actifs ayant Dont autour Autres
un emploi sous-emploi Chômeurs du inactifs
chômage
1,5 1,6
L’Insee définit le « halo du chômage » comme les personnes sans emploi qui
souhaiteraient travailler, mais qui ne sont pas classées comme chômeurs (car
sans disponibilité immédiate ou recherche active), soit 1,6 million de personnes,
dont 4 % de la population des 15‑64 ans.
L’économiste Jacques Freyssinet en donne une définition plus large en
prenant en compte toutes les personnes qui recherchent un emploi typique et
qui en sont privées.
206
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
3 Un management participatif
Les modes de management ont également évolué avec le renforcement de l’au-
tonomie des employés qui permet aux travailleurs d’organiser et de répartir eux-
mêmes le travail au sein d’une équipe. L’objectif est de diminuer la division verticale
du travail (moins de hiérarchie). La productivité
du travail est désormais davantage collective. MOT CLÉ
Le management participatif
Ce management participatif s’illustre par désigne un mode de gestion
exemple par la mise en place de cercles de qualité des ressources qui valorise
pour résoudre des problèmes de production et la l’implication des collaborateurs
mise en avant de démarches de communication et dans la prise de décision
au sein de l’entreprise.
de concertation au sein de l’entreprise.
Le fordisme, mis en place par Henry Ford dans ses usines automobiles au
début du xxe siècle pousse à l’extrême la division technique du travail instau-
rée par l’organisation scientifique du travail de Taylor.
Ford introduit des innovations dans le processus de production (chaîne
de montage et production de masse comme l’illustre cette photo de 1935).
210
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
14,5
50,5
12,5
40,5
10,5
Moins de
30,5 8,5
25 ans Hommes
Ensemble 6,5
20,5
Femmes
4,5
10,5
2,5
0,5 0,5
02
02
07
07
82
82
87
87
92
92
12
17
12
17
97
97
20
20
20
20
20
20
20
20
19
19
19
19
19
19
19
19
Les frontières
de l’activité professionnelle
Taylorisme Post-taylorisme
212
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
● Stigmatisation
Exclusion sociale
● Source de revenu
● Travailleurs pauvres
● Protection sociale
Précarisation ● Polarisation de la qualité
des emplois des emplois
● Aggravation
des inégalités
L E S UJ E T
Montrez que le numérique accroît la polarisation des emplois.
Structurer la réponse
◗ On met en évidence que le numérique fait disparaître certains emplois fondés
sur des actions automatisables.
◗ On montre que, parallèlement, l’économie numérique crée à la fois des
emplois très qualifiés dans la conception et le développement des outils inno‑
vants, et des emplois peu qualifiés et précaires dans de nombreux secteurs.
214
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
CORRIGÉ
Introduction
L’utilisation croissante de nouveaux outils informatiques de travail ou de forma-
tion (ordinateurs, smartphones, logiciels, réseau Internet, plateformes de ser-
vices…) transforme l’organisation des entreprises et nos modes de consommation.
Le numérique a donc des répercussions sur le travail et l’emploi.
Développement
◗ Si de nombreux marchés et emplois se créent à la faveur de l’économie numé-
rique, beaucoup de métiers vont disparaître ou devront subir de profondes muta-
tions. Le numérique peut conduire à remplacer des tâches routinières, répétitives
qui seraient « numérisables » ou automatisables. Les emplois à qualification
moyenne, tels que ceux des opérateurs de machines, des employés de bureau ou des
chargés de service clientèle, sont menacés par l’automatisation et la robotisation.
◗ Parallèlement, le numérique crée des activités « non numérisables » qui relèvent
soit d’une très haute qualification (conception, déve-
loppement et commercialisation des outils innovants),
À NOTER
soit de peu de qualifications mais nécessitant encore
On parle de gig economy
une intervention humaine (reconnaissance d’images pour désigner une économie,
par les « travailleurs du clic » ou livraison de colis). issue notamment
« L’ubérisation » de l’économie désigne notamment les de « l’ubérisation »,
nouveaux services s’appuyant sur des plateformes qui ayant recours uniquement
modifient quantitativement (création d’emplois) mais à des emplois
en CDD et intérim
aussi qualitativement (précarisation) le marché de l’em-
ou à la sous‑traitance
ploi en mettant en relation les consommateurs avec des avec des indépendants.
travailleurs peu qualifiés.
Conclusion
Le numérique modifie en profondeur le contenu et la structure des emplois dans
notre société en diminuant les emplois de qualification intermédiaire et en accen-
tuant les écarts en haut et en bas de l’échelle des qualifications, ce qui correspond
à une « polarisation des emplois ».
L E S UJ E T
Document Statut d’emploi et type de contrat en 2019
Ensemble Sexe (en %) Âge (en %)
en milliers en % Femme Homme 15-24 ans 50 ans ou +
Indépendants 3 297 12,1 8,8 15,3 2,7 10,8
Salariés 23 876 87,9 91,2 84,7 97,3 89,2
Emploi à durée
20 284 74,6 77,3 72,1 44,6 77,9
indéterminée
Contrat à durée
2 472 9,1 11,1 7,2 28,4 8,5
déterminée
Apprentissage 454 1,7 1,3 2,0 17,4 0,3
Intérim 666 2,4 1,5 3,3 6,9 2,5
Ensemble
27 173 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
des emplois
Champ : France hors Mayotte, population des ménages, personnes en emploi.
Source : Insee, enquête Emploi 2019.
SAVOIR-FAIRE
• Une proportion (ou part) représente le rapport entre une partie d’un ensemble
et l’ensemble de référence.
• Pour une lecture explicite d’une proportion, interrogez‑vous sur la façon
dont elle a été calculée.
2. Mettez en évidence que les emplois précaires sont occupés de manière inégale
dans la population.
216
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
Comprendre le document
Le document présente la répartition des statuts d’emploi et types de contrat
selon le sexe et l’âge en France en 2019. Il s’agit de sélectionner les données
(des proportions en pourcentages principalement) et de les comparer avec
pertinence, afin d’identifier les caractéristiques des individus occupant des
emplois précaires.
CORRIGÉ
1. En 2019, 12,1 % des personnes occupant un emploi en France sont indépen-
dantes (travailleurs non salariés, des professions libérales, à leur compte, chefs
d’entreprise). Ce chiffre a été calculé à partir des effectifs donnés en milliers dans
la colonne adjacente. Sur 27 173 milliers d’emplois, 3 297 sont sous le statut
d’indépendant, ce qui revient à dire que sur 100 emplois, 12 sont occupés sous
ce statut.
CONSEILS
Quand on compare deux proportions, on peut le faire :
• en utilisant un coefficient multiplicateur ;
• en exprimant l’écart sous forme de différence en point(s) de pourcentage.
Conclusion
En conclusion, la précarisation des emplois est inégalement répartie dans la popu-
lation active occupée : cette évolution du marché du travail touche principalement
les jeunes et les femmes.
218
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
OB JEC TIF
SUJET 24 B AC
DISSERTATION 4h Travail et intégration sociale
L’intérêt de ce sujet est de présenter comment
le travail peut favoriser l’intégration sociale,
tout en nuançant l’analyse, car les évolutions
de l’emploi affaiblissent ce rôle intégrateur.
L E S UJ E T
Le travail est-il toujours source d’intégration sociale ?
10 85
CDD
5 80
Apprentis Intérim
0 75
1982 1987 1992 1997 2002 2007 2012 2017
Champ : France métropolitaine jusqu’en 2013, France hors Mayotte à partir de 2014,
population des ménages, personnes en emploi de 15 ans ou plus.
Note : les CDD comprennent les emplois aidés ; pour la fonction publique, les CDI comprennent
les fonctionnaires et les contractuels en CDI.
220
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
Document 4 Le sens donné au travail
selon les catégories socioprofessionnelles
Question : Diriez-vous que le travail, c’est d’abord... ? (réponses en %)
Analyse du sujet
Définir le plan
◗ Une activité professionnelle rémunérée
1 Le travail permet
reste aujourd’hui encore un élément essentiel
l’intégration économique
et sociale des individus du processus par lequel l’individu participe
à la vie collective et se sent appartenir à la société.
◗ Cette activité permet d’accéder à la société
de consommation, et produit de la solidarité
et une identité sociale. (doc. 1, 2, 4)
222
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
CORRIGÉ
Les titres en couleur ou entre crochets ne doivent pas figurer sur la copie.
Introduction
[accroche] Si le travail a été longtemps considéré comme une activité dégradante
et contrainte, les sociétés modernes le valorisent au contraire et en ont fait une
condition du bien-être des individus. [présentation du sujet] Ainsi, avec l’avène-
ment de la société salariale, le travail, en tant que facteur de production qui s’inscrit
dans une activité socialement organisée, apporte bien plus qu’un revenu, puisque
le travailleur bénéficie d’un statut et de protections. Le travail est devenu de ce fait,
avec la famille ou l’école, un vecteur important d’intégration, c’est-à-dire qu’il per-
met à l’individu de s’insérer dans la société, d’en partager les valeurs et d’instaurer
des relations sociales durables. La peur du déclassement social et la stigmatisa-
tion des exclus donnent au travail une importance encore plus grande dans notre
société. De plus, le droit au travail, qui participe de la dignité de l’être humain, a été
repris dans la Constitution de 1958, qui affirme : « Chacun a le devoir de travailler
et le droit d’obtenir un emploi. »
[problématique] Si le travail apparaît de façon évidente comme source de lien
social, le chômage et les évolutions récentes de l’emploi nous amènent à interroger
d’une autre manière le lien entre travail et intégration. Dans quelle mesure la montée
du chômage et la précarisation de l’emploi fragilisent-elles de nos jours la capacité
du travail à être facteur d’intégration et créateur de lien social ? [annonce du plan]
Pour répondre à cette problématique, nous verrons dans un premier temps que le
travail est toujours à l’heure actuelle une instance fondamentale d’intégration, parce
qu’il contribue à l’identité sociale et permet l’insertion dans l’économie et la société
marchande. Pour autant, nous verrons dans un second temps que l’intégration par
le travail doit être nuancée par certaines évolutions de l’emploi et les mutations des
formes d’organisation du travail apparues ces dernières années.
I Le travail permet l’intégration économique et sociale
des individus
1. Le travail contribue à la construction de l’identité sociale
◗ Le travail fournit à chacun l’occasion de prouver son utilité sociale et de se créer
un statut social (appartenance à une catégorie socioprofessionnelle, place dans le
processus de production économique). D’après un sondage Ifop sur « Les Français
et le bonheur au travail », 37 % des personnes inter-
rogées estiment que le travail est avant tout un moyen CONSEILS
de trouver sa place dans la société (doc. 4) et donc de Dans chaque partie
s’attirer la reconnaissance d’autrui. Ces différents fac- de votre dissertation,
teurs participent à la stabilité personnelle, à un senti- accompagnez vos exemples
ment de « vivre ensemble » et forment une protection de renvois aux documents
du dossier fourni.
contre l’isolement social.
224
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
que celui des salariés) et favorisent le développement des « travailleurs pauvres »
(doc. 1). On dénombre près de 9 millions de pauvres en France, comprenant, pour
2 millions d’entre eux, des actifs occupant un emploi (doc. 1). L’exposition à la
pauvreté et ses conséquences sur les modes de vie s’accroissent : difficultés d’ac-
cès au logement et au crédit, à établir des projets ainsi qu’à consommer selon les
normes de la société.
◗ Ce type d’emplois « précaires » empêche également l’individu de s’inscrire dans
des actions collectives, comme le syndicalisme, et de construire une identité d’ap-
partenance à une entreprise, une équipe, un métier… Le chômage et la flexibilité de
l’emploi, avec le recours croissant à des contrats atypiques comme les CDD, les
contrats d’intérim ou d’apprentissage (doc. 3), mettent également de plus en plus
en concurrence les travailleurs.
◗ Chômage et précarisation des emplois nuisent aussi à À NOTER
la sociabilité en dehors de la sphère du travail et fra- L’exclusion sociale est
gilisent les relations sociales de l’individu, pouvant le contraire de l’intégration.
entraîner son isolement, voire son exclusion sociale Elle dépasse le concept
(rupture familiale, perte de confiance en soi, risque de de pauvreté et correspond à
la non-réalisation des droits
stigmatisation, perte des ressources utiles pour retrouver
sociaux fondamentaux
un nouvel emploi, perte éventuelle de droits sociaux et garantis par la loi
basculement dans un système d’assistance). et l’État (protection sociale,
2. Les mutations des formes d’organisation logement, éducation…),
et à une rupture progressive
du travail ont également un impact des liens sociaux.
sur le rôle intégrateur du travail dans la société
◗ Les nouvelles formes d’organisation du travail peuvent se traduire par une aug-
mentation des contraintes (rythme, performance, contrôle qualité…) qui pèsent
sur le salarié, génèrent des situations de stress, de perte de sens et l’exposent à des
risques psychosociaux. La recherche de performance et de compétitivité fait aussi
qu’aujourd’hui, toute difficulté va être mal vécue, avec risque de stigmatisation. Ce
phénomène peut se traduire par un relâchement du lien entre le salarié et l’entre-
prise et contrarier l’intégration de l’individu par le travail (doc. 2).
◗ Les mutations du travail et de l’emploi se traduisent aussi par l’individualisation
et l’isolement par rapport au collectif de travail. La flexibilité des emplois et des
salaires individualise ensuite les relations de travail : la diversification des contrats
place parfois les membres d’un collectif de travail dans des situations si différentes
qu’il leur est difficile d’éprouver une identité et des intérêts communs, et donc de
s’engager dans une action collective.
◗ La flexibilité horaire a aussi des effets sur les emplois du temps des collectifs de
travail et des familles. Elle complique l’engagement associatif et affecte les pratiques
de sociabilité.
226
Science politique
10 L ’engagement politique
dans les sociétés démocratiques
objectif bac
SUJETS GUIDÉS 25 RAISONNEMENT Pourquoi s’engager ? 238
& CORRIGÉS 26 DISSERTATION L’action collective242
227
TESTEZ-VOUS CORRIGÉS P. 318-320
connaissances
Faites le point sur vos connaissances,
puis établissez votre parcours de révision
en fonction de votre score.
228
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
zo om Les moyens
Les d’expression jugés
moyens d’expression lesplus
jugés les plus efficaces
efficaces
La majorité des citoyens considère que le vote est le moyen le plus efficace
pour influencer les décisions politiques (55 % des personnes interrogées en 2018).
Mais d’autres moyens apparaissent comme plus efficaces dans une propor-
tion croissante : manifester (42 %, + 16 points depuis 2016) et faire grève (27 %,
+ 6 points depuis 2016).
I Pourquoi s’engager ?
1 L’individu rationnel n’a pas intérêt à s’engager…
Mancur Olson (1932-1998) indique que l’individu considéré comme doté
d’une rationalité parfaite, effectue un calcul coût-avantage qui l’incite à ne pas
s’engager dans une action collective et à se comporter en passager clandestin. Il
peut en effet bénéficier des gains d’une action collective sans avoir à s’y engager
personnellement et à en supporter les coûts.
Mais si tous les individus agissent de la sorte, l’action collective n’a pas lieu et
il n’y a alors aucun espoir de gain. Pourtant, les actions collectives existent bien
et des individus les mettent en œuvre : c’est le paradoxe de l’action collective.
232
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
chez les jeunes, décroît avec l’âge mais augmente pour l’ensemble de la population.
Certaines études montrent des effets de générations, la participation à des événe-
ments importants comme mai 1968 créant des générations plus politisées.
L’engagement politique des femmes au tra-
vers du vote est proche de celui des hommes. Les CHIFFRES CLÉS
Taux d’adhésion aux associations
enquêtes montrent en revanche un moindre inté- en 2016 : 34 % des 16-24 ans,
rêt des femmes pour la politique et un sentiment 46 % des 65 et plus. Il est
d’incompétence plus grand. Si l’indice de poten- supérieur chez les hommes
tiel protestataire des femmes est plus faible, il aug- (42,6 % d’hommes contre
mente pour les hommes et les femmes et les écarts 39,1 % de femmes) et en baisse
depuis 2013.
se réduisent.
dans un cadre souvent international. Ils s’appuient sur l’usage des médias et des
réseaux sociaux numériques et mettent en scène des actions spectaculaires à
l’image d’Act Up dans les années 1980-1990 cherchant à alerter sur l’épidémie de
sida et à défendre les droits des personnes homosexuelles. Les actions d’Extinction
Rebellion prônant la désobéissance non violente illustrent ce renouvellement.
Des mouvements plus ponctuels et spontanés émergent. S’appuyant égale-
ment sur la capacité de mobilisation d’Internet, ils se développent en marge des
structures hiérarchisées, manifestant une volonté de démocratie directe (mouve-
ment des Stylos rouges chez les professeurs en 2019).
Ses caractéristiques
• Participation individuelle et collective à une activité politique
• Fondé sur des valeurs, se traduit par des actes concrets (voter, militer)
• Actes qui relèvent de la prise de parole (voice)
Le profil sociologique
• Des hommes plutôt âgés, diplômés et de CSP +
• Mais des effets de générations et des mobilisations improbables
236
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
De nouveaux acteurs
• Crise des acteurs traditionnels (partis
politiques, syndicats)
• Défiance à l’égard des organisations
POLITIQUE traditionnelles
• Associations et collectifs qui s’appuient
sur les réseaux sociaux et les médias
Activités d’Extinction
Activistes d’Extinction Rebellion couchés
couchés au
ausol
sol
devantleleCentre
devant CentrePompidou
Pompidou àà Paris
Paris en 2019.
L E S UJ E T
Pourquoi les individus s’engagent-ils malgré le paradoxe de l’action
collective ?
43
37
20
15
11 8
238
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
ont mis en place des « incitations sélectives », en rendant la non-partici-
10 pation plus coûteuse ou en réservant les avantages obtenus par la lutte à
leurs seuls membres (c’est le principe du closed-shop syndical en vigueur
dans certains pays, mais pas en France).
Une décennie plus tard, Daniel Gaxie va à son tour s’inscrire en faux
contre une vision d’un engagement purement désintéressé et altruiste. Pour
15 cela, il liste les rétributions, matérielles comme symboliques, que celui-ci
peut apporter, sans être cependant nécessairement perçues ou recherchées
comme telles. L’engagement peut ainsi apporter une image de soi valorisante,
de nouvelles relations ou des compétences potentiellement valorisables dans
d’autres sphères.
Source : Igor Martinache, « L’engagement politique, une valeur en déclin »,
Alternatives économiques n° 324, mai 2013.
Argument 1
Même si les individus sont considérés comme ration-
nels, le constat est établi qu’ils s’engagent. (doc. 1)
240
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
CORRIGÉ
Introduction
D’importants mouvements sociaux ont marqué l’hiver 2019‑2020 (actions
contre la réforme du lycée, grèves des cheminots, contestations de la réforme des
retraites). Comment expliquer que ces actions collectives aient pu voir le jour alors
que les individus n’avaient pas toujours intérêt à s’y engager personnellement ?
LE SECRET DE FABRICATION
Il s’agit de prendre comme point de départ la thèse d’Olson, qui doit être exposée
précisément. Il faut ensuite s’appuyer sur des faits objectifs afin de montrer
l’existence de diverses formes d’engagement.
◗ Selon la thèse de Mancur Olson, l’individu rationnel n’a pas intérêt à s’enga-
ger dans une action collective. En effet, celle-ci génère plus de coût (celui d’une
grève, par exemple) que de bénéfice (celui d’une augmentation de salaire, par
exemple), ce qui l’incite à se comporter en passager clandestin, c’est-à-dire à
profiter des résultats de l’action collective sans s’y engager lui-même. Mais si
tout le monde agissait de la sorte, alors il n’y aurait aucune action collective
(doc. 2).
◗ Or, force est de constater que les individus s’engagent de multiples manières,
en votant, en signant des pétitions, en adhérant à un parti politique… En 2018,
sur 100 jeunes de 18‑30 ans, 37 ont donné de leur temps pour une action béné-
vole et 15 ont participé à une manifestation ou à une grève (doc. 1).
Conclusion
Si des individus s’engagent dans des actions collectives alors que leur rationalité
devrait les pousser à se conduire en « passagers clandestins », c’est donc parce que
des incitations matérielles ou morales et un contexte favorable les y encouragent.
OB JEC TIF
SUJET 26 B AC
DISSERTATION 4h L’action collective
Mouvement social contre la réforme des retraites,
zones à défendre (ZAD), MeToo, mouvement
LGBT, luttes écologiques… Qu’est-ce qui distingue
ces diverses formes d’action collective ?
L E S UJ E T
Vous montrerez la diversité de l’action collective dans les sociétés occiden-
tales contemporaines.
242
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
Document 1 ntreprises ayant déclaré au moins une grève et nombre
E
de jours de grèves pour 1 000 salariés de 2005 à 2017
En jours En % d’entreprises
350 3,3 3,5
318
300 3
2,7
250 2,5
2,2
2,1
200 1,9 2
1,8 1,8
1,7
164 1,6
150 1,4 1,3 1,5
128 136 1,3 1,2 131
117
100 100 1
77 79 81 75
60 69
50 0,5
0 0
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
Champ : Entreprises de 10 salariés et plus du secteur marchand non agricole.
30
20
10
0
16-24 25-39 40-49 50-64 65 ou +
Tranche d’âge
1983 1996 2002 2013
244
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
société française
Analyse du sujet contemporaine
Cadre spatio-temporel donné.
action collective
Action résultant de l’engagement
de groupes de personnes pour
défendre une cause ou faire valoir
des idées ou des revendications.
CORRIGÉ
Les titres en couleur ou entre crochets ne doivent pas figurer sur la copie.
Introduction
[accroche] Mouvement social contre la réforme des retraites, marches pour le
climat, grève des salariés de Michelin… [présentation du sujet] L’actualité de
la société française contemporaine est riche d’actions collectives qui résultent de
l’engagement pour défendre une cause ou faire valoir des idées ou des revendi-
cations. [problématique et annonce du plan] Toutes ces actions sont-elles de
même nature ? Nous montrerons que l’action collective s’est transformée et s’est
diversifiée au cours du temps. Si les conflits du travail et des formes d’engagement
traditionnelles existent toujours (partie I), des formes renouvelées d’action se
sont développées (partie II).
LE SECRET DE FABRICATION
Il s’agit de montrer le rôle des actions conventionnelles relevant du champ
d’action de la politique électorale et du vote, puis d’évoquer le champ de l’action
syndicale. Pour la 1re dimension, appuyez-vous sur ce que vous avez étudié en classe
de première sur le vote.
248
Regards croisés
11 es inégalités compatibles
D
avec les différentes conceptions
de la justice sociale ?
Objectif bac
SUJETS GUIDÉS 27 MOBILISATION DES CONNAISSANCES Pouvoirs publics
& CORRIGÉS et justice sociale 264
28 ÉTUDE D’UN DOCUMENT Indicateurs des niveaux
de vie en France 266
29 RAISONNEMENT Le caractère cumulatif des inégalités 269
249
TESTEZ-VOUS CORRIGÉS P. 318-320
250
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
11 • Des inégalités compatibles avec les différentes conceptions de la justice sociale ? 251
42 L’évolution des inégalités économiques
depuis le début du XX e siècle
En bref Depuis le début du XXe siècle, on constate une tendance à la baisse
des inégalités économiques (revenu, patrimoine) au niveau mondial entre
les pays, alors que les inégalités au sein d’un grand nombre de pays (déve-
loppés ou en développement) tendent à augmenter à nouveau.
252
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
Selon l’Insee, en 2016, en moyenne, les 10 % des Français les plus aisés
touchent 6,7 fois plus que les 10 % des plus pauvres après impôts et prestations
sociales.
La France est, après la Suisse, le pays d’Europe où les riches sont les plus riches :
le 1 % des Français les plus aisés touchent au moins 7 000 euros par mois contre
5 800 euros au Royaume-Uni par exemple (Eurostat, moyenne 2013-2016).
11 • Des inégalités compatibles avec les différentes conceptions de la justice sociale ? 253
43 Le caractère multiforme et cumulatif
des inégalités économiques et sociales
En bref Les inégalités présentent plusieurs dimensions car elles peuvent
être économiques mais également sociales. Ces différentes dimensions
ont un caractère cumulatif, une inégalité pouvant en engendrer une ou
plusieurs autres.
254
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
zo om
Les inégalités salariales entre les femmes et les hommes
L’étude de l’Insee des inégalités dans le travail entre les hommes et les
femmes permet d’expliquer les inégalités de salaire : les femmes sont moins
présentes sur le marché du travail, elles occupent des emplois moins quali-
fiés dans des secteurs moins rémunérateurs, et le plus souvent des emplois à
temps partiel.
Les femmes sont également victimes de discrimination. Leur salaire est sou-
vent inférieur à celui des hommes à un poste équivalent, dans un même secteur
et avec une qualification identique.
11 • Des inégalités compatibles avec les différentes conceptions de la justice sociale ? 255
44 Les principaux outils
de mesure des inégalités
En bref L’étude des inégalités nécessite des outils pour les mesurer.
On distingue les outils statiques des outils dynamiques, ces derniers
permettant de savoir si les inégalités sont héréditaires.
3 Le top 1 %
Le top 1 % ou centile supérieur rassemble le 1 % de la population la plus riche. Cette
population regroupe 500 000 personnes environ en France. La part du revenu (ou du
patrimoine) détenue par le top 1 % est un instrument pour mesurer la concentra-
tion de richesses et les inégalités.
256
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
zo om
Courbe de Lorenz du patrimoine et du revenu disponible
En %
100
90 Patrimoine financier
80 Revenu disponible
70
60
50
40
30
20
10
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Source : Alexandre Baclet et Émilie Raynaud, « La prise en compte des revenus du patrimoine
dans la mesure des inégalités », Économie et statistique, 2008.
Sur l’axe horizontal, figure le pourcentage cumulé de la population divisée en
déciles et sur l’axe vertical, le pourcentage cumulé des revenus ou du patrimoine.
La droite rouge représente une répartition égalitaire des revenus et du patrimoine :
50 % des ménages perçoivent 50 % des revenus.
La courbe en pointillés bleus mesure les inégalités de revenu. La courbe rouge
indique que les 20 % des ménages les plus pauvres détiennent une part infime du
patrimoine financier total, les 50 % les plus pauvres seulement 5 %.
11 • Des inégalités compatibles avec les différentes conceptions de la justice sociale ? 257
45 Les différentes conceptions
de la justice sociale
En bref Égalité et justice sociale sont des principes fondamentaux des
sociétés démocratiques. Cependant, on distingue différentes formes
d’égalité conduisant à définir plusieurs conceptions de la justice sociale.
258
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
Pour les marxistes, la justice sociale implique aussi bien l’égalité des droits que
l’égalité des chances et surtout l’égalité des situations. Cette égalité « absolue » est la
condition de la liberté. Celle-ci est incompatible avec l’inégalité car elle revient à la
liberté d’une minorité d’exploiter et de dominer la majorité.
2 La conception « libérale »
La conception libérale de la justice sociale privilégie le principe de liberté au prin-
cipe d’égalité. Les libéraux justifient ainsi l’existence d’inégalités. Les libéraux « uti-
litaristes » considèrent que la justice sociale consiste à maximiser le bien-être de la
population grâce à la « main invisible » du marché qui permet d’obtenir un optimum
social.
Les ultralibéraux ou « libertariens » estiment que la liberté est la valeur ultime qui
doit être défendue dans toute société démocratique et que seule l’égalité des droits
doit être respectée.
Le philosophe américain John Rawls (1921-2002) défend une conception « libé-
rale égalitaire » de la justice sociale : le principe d’équité. Il combine le principe de
liberté pour chaque individu si elle est compatible avec la liberté pour tous et le prin-
cipe de différence : on peut justifier les inégalités si elles profitent aux plus défavorisés.
Si les États membres de l’ONU (Organisation des Nations unies) ont adopté
la Déclaration universelle des droits de l’homme en 1948 à Paris, les Nations
unies ont également mis en place récemment une journée mondiale de la justice
sociale, observée le 20 février.
Le thème de cette journée en 2020, « Réduire les inégalités pour atteindre la
justice sociale », privilégie l’égalité des droits et la lutte contre la pauvreté.
11 • Des inégalités compatibles avec les différentes conceptions de la justice sociale ? 259
46 Pouvoirs publics et justice sociale
En bref Dans les sociétés démocratiques, la lutte contre les inégalités est
l’un des objectifs traditionnels de l’action des pouvoirs publics. Cependant,
cette action connaît des limites entraînant des débats sur sa pertinence.
11 • Des inégalités compatibles avec les différentes conceptions de la justice sociale ? 261
MÉMO VISUEL
Inégalités économiques
Évolution (tendance)
• en France
– Baisse des inégalités (1914-1970)
– Accroissement des inégalités de patrimoine (depuis 1980)
• dans le monde
– Hausse des inégalités entre pays (1870-1990)
– Recul des inégalités entre pays (depuis 1990)
Mesure
• statique • dynamique
– Rapports inter-quantiles – Corrélation des revenus
– Courbe de Lorenz parents-enfants INÉGALITÉS ET
– Coefficient de Gini
– Top 1 %
Inégalités Inégalités
économiques sociales
revenus santé,
patrimoine scolarité…
262
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
JUSTICE SOCIALE
Action des pouvoirs publics
L E S UJ E T
Présentez deux moyens par lesquels les pouvoirs publics peuvent contri-
buer à la justice sociale.
Structurer la réponse
◗ Il faut en introduction définir la notion de justice sociale et les conceptions de
l’égalité (ou des inégalités) qu’elle implique.
◗ Puis on présente, dans deux paragraphes, deux modalités d’intervention des
pouvoirs publics pour lutter contre différents types d’inégalités.
264
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
LE CORRIGÉ
Introduction
La justice sociale vise à une meilleure répartition des richesses, économiques ou
sociales selon différentes conceptions de l’égalité : égalité des droits, des chances
ou des situations. Si tous les citoyens ont les mêmes droits, les pouvoirs publics
peuvent alors orienter leurs actions pour lutter contre des inégalités considérées
comme injustes. Parmi ces interventions, on peut distinguer les politiques de « dis-
crimination positive » et la protection sociale.
Développement
◗ On parle de discrimination lorsqu’un individu ou un groupe d’individus est traité
différemment en raison de caractéristiques personnelles : sexe, origine ethnique,
handicap… Ainsi, les pouvoirs publics, par la discrimination positive, peuvent
favoriser certains groupes sociaux, qui n’ont pas les mêmes chances « initiales »
de réussite que les autres. Par exemple, ils peuvent doter de moyens plus impor-
tants des établissements scolaires accueillant une population défavorisée. La loi sur
la parité entre les hommes et les femmes est un autre
exemple de discrimination positive qui permet de lutter À NOTER
contre des inégalités de situations. À l’origine, la protection
◗ Les pouvoirs publics ont également mis en place un sociale en France bénéficiait
système de protection sociale pour protéger les indi- à ceux qui avaient cotisé
(logique d’assurance).
vidus contre les risques sociaux (maladie, vieillesse,
Aujourd’hui, dans une
chômage…). Il s’agit ainsi soit de financer un revenu logique d’assistance,
de remplacement pour compenser l’impossibilité de tra- même ceux qui n’ont pas
vailler, soit d’effectuer un transfert de revenus des caté- cotisé (les plus démunis)
gories ayant les revenus les plus élevés vers celles ayant peuvent percevoir
les revenus les moins élevés. des prestations sociales.
Conclusion
Pour lutter contre les inégalités qu’ils considèrent comme non souhaitables par
souci de justice sociale, les pouvoirs publics peuvent, par exemple, mettre en place
une discrimination positive pour davantage d’équité, ou une protection sociale
pour une plus grande égalité de situations.
11 • Des inégalités compatibles avec les différentes conceptions de la justice sociale ? 265
OB JEC TIF
SUJET 28 B AC
ÉTUDE D’UN DOCUMENT 1h Indicateurs des niveaux
de vie en France
La crise économique de 2008 a touché
en premier lieu les ménages les plus modestes.
Les statistiques peuvent-elles nous préciser
si cette crise a réellement aggravé les inégalités
de niveau de vie entre les ménages en France ?
L E S UJ E T
Document Indicateurs des niveaux de vie1 (2000-2017)
266
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
Comprendre le document
Le document est un tableau statistique qui présente différents indicateurs
(niveau de vie médian, moyen, déciles, rapport inter-décile) permettant de
mesurer les inégalités de niveau de vie et leur évolution entre 2000 et 2017,
en France. Il s’agit de sélectionner des données de ces séries chronologiques et
de les comparer avec pertinence (écart, coefficient multiplicateur, par exemple)
pour caractériser leur évolution (hausse, baisse, stagnation, intensité des
variations).
11 • Des inégalités compatibles avec les différentes conceptions de la justice sociale ? 267
LE CORRIGÉ
1. Le rapport inter-décile D9/D1 permet de mesurer l’ampleur des inégalités (ici
des niveaux de vie) en mesurant combien de fois le numérateur (D9, c’est-à-dire le
niveau de vie plancher des 10 % d’individus les plus aisés, qui sépare donc les 10 %
les plus riches des 90 % les plus pauvres) est plus important que le dénominateur
(D1, le niveau de vie plafond des 10 % les plus pauvres, qui sépare les 10 % les plus
pauvres des 90 % les plus riches). Ainsi, en France, en 2017, d’après l’Insee, le plus
modeste des 10 % les plus riches a un niveau de vie 3,4 fois plus élevé que le plus
« riche » des 10 % les plus pauvres.
268
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
OB JEC TIF
SUJET 29 B AC
RAISONNEMENT 2 h 30 Le caractère cumulatif
des inégalités
Ce sujet traite des différentes formes d’inégalités,
mais également des mécanismes de causalité
et de renforcement existant entre elles.
L E S UJ E T
Vous montrerez que les inégalités économiques et sociales présentent un
caractère cumulatif.
Source : « Quand l’école est finie. Premiers pas dans la vie active de la Génération 2013 »,
Céreq Enquêtes, n° 1, octobre 2017.
270
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
LE CORRIGÉ
Introduction
Malgré l’affirmation de la devise républicaine, « Liberté, Égalité, Fraternité », nous
vivons dans une société où les inégalités réelles sont fortes. Les inégalités repré-
sentent les différences d’accès aux ressources rares et valorisées dans la société,
qu’elles soient économiques ou sociales. Nous montrerons que les inégalités tant
économiques que sociales peuvent s’entretenir mutuellement, d’où leur caractère
cumulatif et auto-entretenu.
I. Les inégalités de revenus et de patrimoine
se renforcent mutuellement
◗ Les inégalités économiques représentent les inégalités de revenus (flux issus de
la rémunération du travail et du capital) et les inégalités de patrimoine (stock
des actifs détenus). Elles peuvent se cumuler car les revenus alimentent, par la
« mécanique » de l’épargne, le patrimoine. Plus les revenus sont élevés, plus les
capacités d’acquérir du patrimoine, sous forme d’actions et de biens immobiliers
par exemple, sont importantes.
◗ La répartition des patrimoines apparaît plus inégalitaire que la répartition des
revenus : c’est ce que montre la comparaison des courbes de Lorenz. Ainsi les 10 %
des ménages les plus riches possèdent près de 50 % du patrimoine en France. Ils
11 • Des inégalités compatibles avec les différentes conceptions de la justice sociale ? 271
détiennent plus de 534 800 euros, contre moins de 3 000 euros pour les 10 % les
moins bien dotés en patrimoine net (doc. 1).
◗ En outre, le patrimoine génère d’autant plus de revenus qu’il est important (divi-
dendes, intérêts, loyers…). Enfin, il peut se transmettre entre générations par
l’héritage, ce qui renforce son caractère cumulatif.
II. Les inégalités sociales sont cumulatives entre elles
◗ Les inégalités en matière de santé sont en corrélation avec le statut social. L’em-
ploi et la position sociale déterminent des conditions de travail plus ou moins
pénibles et dangereuses. Le niveau de diplôme détermine la fréquence des consulta-
tions de santé et les pratiques à risques (doc. 2). L’espérance de vie est moins élevée
chez les ouvriers que chez les cadres.
◗ Il existe également une corrélation entre l’accès inégalitaire aux diplômes et le
taux de chômage. Ainsi, en 2016, trois ans après la fin de leurs études, un jeune
sur deux sans diplôme est au chômage, soit un taux quatre fois supérieur à celui
des jeunes diplômés bac +2 (doc. 3). Le niveau de diplôme est également important
pour l’acquisition d’une position sociale décisive qui génère elle-même d’autres
inégalités sociales. 91 % des jeunes diplômés bac +5 occupent une position de
cadre ou de profession intermédiaire, contre 29 % pour ceux uniquement titulaires
d’un baccalauréat (doc. 3).
III. Les inégalités économiques et sociales
s’entretiennent mutuellement
◗ Les inégalités économiques favorisent les inégalités sociales. Les revenus faibles
limitent l’accès aux soins de santé et à une alimentation de qualité (doc. 2). De
la même façon, les familles aux faibles revenus ont de moindres possibilités pour
financer les études de leurs enfants, générant ainsi une reproduction intergéné-
rationnelle des inégalités d’accès aux diplômes. Enfin, les inégalités économiques
ont des conséquences sur les conditions de vie (qualité du logement, lieu de rési-
dence…) et sur les pratiques culturelles et de loisirs.
◗ Réciproquement, les inégalités sociales favorisent les inégalités économiques.
Ainsi, l’origine sociale peut déterminer la possession d’un capital culturel plus ou
moins favorable à la poursuite d’études, pouvant réduire les chances d’accès à un
diplôme, à un emploi à durée indéterminée (doc. 3) et donc à un salaire élevé. Le
niveau de santé peut également avoir un impact sur les possibilités de poursuivre
des études ou d’exercer un emploi (doc. 2).
Conclusion
Les inégalités sont donc multiformes et s’auto-entretiennent les unes les autres,
formant un cercle vicieux pour les plus défavorisés et un cercle vertueux pour
les plus favorisés : accumulation des handicaps d’un côté et privilèges de l’autre.
Ce système tend à se reproduire d’une génération à l’autre, entraînant une dyna-
mique de creusement des inégalités qui peut menacer la cohésion sociale.
272
Regards croisés
12 L ’action publique
pour l’environnement
objectif bac
SUJETS GUIDÉS 30 MOBILISATION DES CONNAISSANCES L a difficile protection
& CORRIGÉS de l’environnement286
31 ÉTUDE D’UN DOCUMENT L’engagement des États
en faveur de l’environnement288
32 RAISONNEMENT Les limites des instruments
de la politique climatique291
273
TESTEZ-VOUS CORRIGÉS P. 318-320
274
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
145
140
135
130
125
2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
280
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
282
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
Le niveau de pollution de la Chine a été multiplié par 4 depuis 1970. Ce pays
est responsable de 30 % des émissions de CO2 de la planète. Les États-Unis et la
Chine émettent à eux deux presque 50 % des émissions mondiales.
Les pays pauvres ont une faible empreinte
MOT CLÉ
écologique et sont les moins pollueurs : au Yémen L’empreinte écologique mesure
ou à Haïti par exemple, l’émission de CO2 par ha- la quantité de terres (en hectares)
bitant est d’environ une demi-tonne, donc qua- nécessaire à un habitant pour
rante fois moins qu’un Américain. Ces pays reven- se nourrir et recycler ses déchets.
diquent auprès des pays riches qui polluent plus et
de longue date leur droit à se développer et à user de leur « dette écologique ».
Les pays en développement, plus que les pays développés, seront particulièrement
exposés aux catastrophes naturelles découlant du réchauffement climatique (épidé-
mies, famines, montée des eaux qui menacent notamment plus de 10 millions de
Bangladais...). Pour respecter les accords internationaux sur l’environnement (COP,
Kyoto...), ils devront s’endetter pour acquérir les équipements écologiques néces-
saires à leur développement (énergies renouvelables, usines de recyclage...).
Tous les pays émettent du gaz à effet de serre qui nuit au climat. Dans la
carte, 31 pays ont été évalués (l’Union européenne comptant pour une seule
unité) représentant 85 % des gaz à effet de serre.
Les pays les plus pauvres polluent moins que les pays riches. L’Amérique du
Nord, l’Europe et l’Asie sont les principaux pollueurs alors que le continent afri-
cain ne pollue quasiment pas.
284
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
Les dysfonctionnements
• Pression des groupes d’intérêt
• Changements fréquents des responsables politiques
• Logique électoraliste et renoncement aux avancées écologiques
POUR L’ENVIRONNEMENT
196
de moyens pour acquérir États représentés
les technologies vertes + ONG
+ institutions
États-Unis
parmi les pays
Australie les plus réticents
à la COP24
Brésil
L E S UJ E T
Pourquoi, en tant que bien commun, l’environnement doit-il être
protégé ?
Structurer la réponse
◗ Dans un premier temps, il faut démontrer que l’environnement est un bien
commun mondial et qu’à ce titre, il est exposé à une surutilisation.
◗ Dans un second temps, il s’agit de prouver que ce bien commun est victime du
comportement de passager clandestin, adopté par certains pays.
286
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
CORRIGÉ
Introduction
La Chine prévoit de construire 30 % d’usines à charbon en plus dans la décen-
nie à venir. Sachant que celles-ci sont les principales émettrices des gaz à effet de
serre responsables du réchauffement climatique, cela entraînera une dégradation
de l’environnement de tous les pays. L’environnement est un bien commun : il
est impossible d’en bloquer l’accès (comme dans le cas chinois) et sa quantité est
limitée. Nous montrerons qu’en tant que bien commun mondial, l’environnement
doit être protégé, d’autant plus en raison du comportement de passager clandestin
adopté par certains pays.
Développement
◗ L’environnement, soit l’ensemble des ressources naturelles renouvelables et non
renouvelables, est accessible par tous et partout sur la planète, et il n’est pas pos-
sible d’en bloquer l’accès. Il constitue ainsi un bien commun mondial. Or, ses
ressources non renouvelables peuvent être entièrement épuisées si elles sont suru-
tilisées. Nous ne pouvons donc pas les consommer sans poser de limite. En tant que
bien commun mondial, l’environnement peut donc être menacé de disparition en
cas de surutilisation à travers le monde.
À NOTER
Il faut veiller à répondre au sujet « pourquoi protéger ce bien commun »
et à ne pas seulement réciter la définition du bien commun.
L E S UJ E T
Document Engagements des pays en vertu du protocole de Kyoto
et leur position en 2007 par rapport à leurs objectifs1
Objectif d’émissions Évolution des émissions
Écart entre
Kyoto (2008-2012)/ depuis l’année
Pays les émissions 2007
année de référence de référence (1990)
et l’objectif Kyoto
(1990) jusqu’en 20072
EU 15 – 8,0 % – 4,3 % 3,7
Russie 0,0 % – 33,9 % – 33,9
Japon – 6,0 % 8,2 % 14,2
Bulgarie – 8,0 % – 35,6 % – 27,6
Slovaquie – 8,0 % – 35,9 % – 27,9
Nouvelle-Zélande 0,0 % 22,1 % 22,1
Norvège 1,0 % 10,8 % 9,8
Lituanie – 8,0 % – 49,6 % – 41,6
Estonie – 1,8 % – 47,5 % – 39,5
Croatie – 5,0 % – 5,2 % – 0,2
Islande 10,0 % 31,3 % 21,8
États-Unis3 – 7,0 % 16,8 % 23,8
1. Les objectifs de Kyoto sont des engagements pris par différents pays, signataires du protocole
de Kyoto, en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre, de façon à réduire
le réchauffement climatique.
2. Le calcul est réalisé sur la base des émissions 2006, les données 2007 n’étant pas disponibles.
3. Les États-Unis n’ont pas ratifié le protocole de Kyoto et ne sont dès lors pas légalement contraints
de respecter leur objectif.
Source : CCNUCC, mission Climat de la Caisse des Dépôts, juillet 2009.
288
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
1. Comment ont été calculées les deux données en gras ?
SAVOIR-FAIRE
• Le taux de variation est égal à la valeur de départ à laquelle on soustrait
la valeur d’arrivée. Le résultat est divisé par la valeur de départ. Pour obtenir
des pourcentages, il faut multiplier le résultat par 100.
• Un écart se mesure grâce à la valeur d’arrivée à laquelle on soustrait la valeur
de départ, l’unité obtenue étant le point de pourcentage.
Comprendre le document
Le document est un tableau à double entrée composé de deux taux de variation
(celui de l’objectif d’émission de gaz à effet de serre et celui des émissions réelles)
et de l’écart entre les deux. Lorsque ce dernier est positif, le pays n’a pas tenu son
engagement.
290
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
OB JEC TIF
SUJET 32 B AC
RAISONNEMENT 2 h 30 Les limites des instruments
de la politique climatique
Les gouvernements s’efforcent de protéger
l’environnement, mais les instruments
qu’ils utilisent ne sont pas toujours efficaces…
L E S UJ E T
Vous montrerez que les instruments des pouvoirs publics ne protègent pas
forcément l’environnement.
20 % 19 %
16 %
15 % 13 %
10 % 9%
6%
5%
5%
0%
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
1. Un SUV (Sport Utility Vehicle) est une voiture dont les émissions de CO2
sont supérieures à la moyenne.
pouvoirs publics
Analyse du sujet
États, régions, etc.
environnement
Ensemble des ressources
renouvelables
et non renouvelables.
292
TEST FICHES DE COURS SUJETS GUIDÉS
Document 2
Le document 2 est un article sur l’utilisation de la vignette Crit’Air qui est un
dispositif légal régulant la circulation des véhicules en fonction de leur niveau
de pollution.
Argument 1
La réglementation ne bloque pas toutes les exter-
nalités négatives. (doc. 2)
Argument 2
La taxation n’est qu’un principe désincitatif qui
n’exerce pas assez de contraintes. (doc. 1)
Argument 3
Le marché des quotas fixe des prix trop bas pour
modifier le comportement des grandes entreprises.
CORRIGÉ
Introduction
Fin 2019, au sein de la Convention citoyenne pour la transition écologique, des
citoyens tirés au sort travaillent sur de nouvelles lois et de nouvelles taxes. Ces
dispositifs renvoient aux trois instruments de la politique climatique : réglemen-
tation, taxation et marché des quotas d’émission. Ils sont utilisés pour limiter
les externalités négatives, mais sont-ils véritablement efficaces ? Nous étudierons
successivement les limites de ces trois instruments.
LE SECRET DE FABRICATION
Pour cette partie, comme vous ne disposez pas de document, il faudra mobiliser
vos propres exemples. Lors de vos révisions, il est important de préparer
des exemples récents pour prouver au correcteur que vous suivez l’actualité.
294
Le Grand Oral
13 réparer le Grand Oral
P
sur une question de SES
OBJECTIF BAC
SUJET GUIDÉ 33
Simulation d’un Grand Oral sur une question de SES :
& CORRIGÉ la croissance est-elle compatible avec l’environnement ? 308
295
51 Choisir une question d’oral en SES
En bref Selon le BO du 13 février 2020, qui définit le « Grand Oral », vous
devez choisir une question pour chacun de vos deux enseignements de
spécialité. Vous serez interrogé(e) sur l’une de ces deux questions le jour
de l’épreuve.
296
TEST FICHES DE COURS SUJET GUIDÉ
La structure sociale en France peut-elle être analysée
en termes de classes sociales ?
Les arguments et les théories nécessaires sont présentés dans le chapitre 6 « La
structure de la société française actuelle ».
Comment a évolué l’action collective depuis 1970 ?
La réponse peut être construite en articulant le chapitre 10 « L’engagement poli-
tique dans les sociétés démocratiques » et des références à l’art contestataire dans
la littérature ou le cinéma.
En France, les inégalités économiques ont-elles diminué ?
À partir du chapitre 11 « Des inégalités compatibles avec les différentes concep-
tions de la justice sociale ? », vous analyserez les inégalités de salaire, de revenu,
de niveau de vie et de patrimoine pour montrer, grâce aux outils statistiques
(écarts et rapports interdéciles, moyennes, médianes, etc.), que l’évolution des
inégalités dépend en partie de l’outil de mesure.
La croissance est-elle compatible avec l’environnement ? SUJET 33
Dans le programme de SES, les chapitres 1 « Les sources et les défis de la croissance
économique » et 12 « L’action publique pour l’environnement » soulèvent le pro-
blème et apportent des pistes de solution. Vous pourrez aussi vous appuyer sur le
chapitre du programme de spécialité HGGSP qui aborde « L’environnement, entre
exploitation et protection : un enjeu planétaire », ou celui d’enseignement scien-
tifique portant sur les nouvelles énergies dans le thème 2 « Le futur des énergies ».
N’hésitez pas à exposer brièvement votre sujet à vos parents ou vos amis.
Ce premier « pitch » vous aide à délimiter votre sujet et vous permet de tester
l’intérêt qu’il suscite.
Ainsi, dans le cadre du concours « Ma thèse en 180 secondes », les doctorants
doivent résumer en trois minutes un sujet de recherche qu’ils ont développé dans
une thèse de plusieurs centaines de pages.
FICHE DOCUMENT
Source :
Sujet :
Idées clés :
• CONSEILS
Notez précisément la source :
•
le titre de l’ouvrage ou du site,
•
le nom de l’auteur, la date
Citation : de publication, ainsi que
les pages consultées.
298
TEST FICHES DE COURS SUJET GUIDÉ
2 Le choix du plan
Votre plan dépend de la question et du type de réflexion proposé. Le plus souvent,
cependant, vous avez le choix entre un plan thématique et un plan dialectique.
Objectif Question
Il permet d’approfondir Il correspond à une question
Plan
les différents aspects qui se subdivise en différentes
thématique
d’un sujet. sous-questions.
Il oppose deux thèses Il correspond à une question
Plan
puis opère une synthèse qui implique une discussion,
dialectique
des points de vue. un dilemme.
zo om
Mettre son plan sous forme de carte mentale
1 Prenez une feuille idée clé idée clé
blanche A4,
en format paysage. Axe 1 Axe 2
2 Notez la question
idée clé idée clé
au centre,
dans un « noyau ». idée clé Noyau
3 Créez autant idée clé
de « branches »
que de grands axes Axe 3
(une couleur par axe).
idée clé
4 Ramifiez les branches
de manière à faire apparaître
les idées clés.
1 L’introduction
L’introduction doit montrer :
• que votre sujet est intéressant ;
• que vous l’avez bien cerné ;
• que votre plan découle de la question posée et y répond.
Elle comprend trois étapes qui s’enchaînent logiquement.
2 Le corps de l’exposé
Recopiez le plan que vous avez établi et remplissez-le de manière télégraphique,
à l’aide de listes à puces.
N’oubliez pas d’appuyer chaque argument par un exemple vérifié.
Distinguez bien les informations nécessaires à la bonne compréhension du
sujet de celles qui sont secondaires et que vous pourrez préciser dans l’entretien.
3 La conclusion
CONSEILS
Rédigez complètement la conclusion de l’exposé Une fois cette trame mise au point,
pour être sûr(e) qu’elle marque votre auditoire. oralisez‑la, de manière à vérifier
Elle se compose de deux parties : qu’elle tient à peu près en 5 minutes.
300
TEST FICHES DE COURS SUJET GUIDÉ
N’hésitez pas également à leur demander de vous poser des questions sur le
contenu de la présentation : cela vous entraînera pour l’entretien qui suit.
Un plan linéaire
I. Premier axe
- idée clé
- idée clé Les définitions clés
II. Deuxième axe
...
Un schéma explicatif
La forme du support
Une carte mentale
pour présenter votre Les formules pertinentes
plan sous une forme dans les matières
visuelle scientifiques
302
TEST FICHES DE COURS SUJET GUIDÉ
Lorsque vous annoncez le plan, vous pouvez recourir à des formules telles que :
• Tout d’abord nous nous intéresserons…
• Puis nous étudierons…, avant de montrer que…
zo om Parler debout
Placez‑vous face à votre jury,
bien au centre.
Ancrez vos pieds au sol, de manière
à avoir une assise stable.
Placez dès le départ vos mains à
hauteur de votre ventre, sans les laisser
pendre le long du corps. Vous pouvez les
croiser devant vous et les dénouer lors‑
qu’il sera nécessaire d’appuyer le propos.
Image extraite du film À voix haute
de Ladj Ly et Stéphane de Freitas, 2017.
303
45
3. Questionnez votre
1. Faites des fiches enseignant en cas
pour chaque chapitre d’incompréhension
4 conseils clés
CONSEILS
Cette préparation vous servira également pour l’écrit !
304
TEST FICHES DE COURS SUJET GUIDÉ
306
TEST FICHES DE COURS SUJET GUIDÉ
zo om Développer
une argumentation personnelle
Pour mieux convaincre le jury de votre
motivation, vous devez mettre en évi‑
dence que ce projet est vraiment
le vôtre.
1. scolaires
• vos spécialités de 1 re et Tle
• vos préférences
pour certaines matières
• vos compétences scolaires
Les composantes
personnelles
de votre projet
2. extrascolaires
• votre stage de 3 e
• vos engagements
(comme délégué de classe,
dans un projet…)
• vos centres d’intérêt,
vos convictions
45
1 . P R É S E N TAT I O N D ’ U N E Q U E ST I O N ( 5 M I N )
Introduction
[accroche] Début 2020, avec la crise du Covid-19, la production chinoise est au
plus bas depuis 30 ans ! Mais c’est aussi la pollution de l’air qui a diminué et les
bancs de poissons qui sont revenus dans les canaux de Venise ; en somme, c’est
une amélioration globale de l’environnement qui a été constatée.
[présentation du sujet] L’environnement ? C’est notre planète tout entière, les
ressources renouvelables, comme ces poissons vénitiens, et non renouvelables,
comme le pétrole. Comment la croissance économique – c’est-à-dire l’augmenta-
tion soutenue du PIB –, pourrait-elle le préserver ? Par l’innovation ? Ou serions-
nous fous de penser que la croissance est infinie ?
[formulation de la problématique] J’ai voulu étudier la question : « L’aug-
mentation du PIB est-elle forcément compatible avec la préservation des res-
sources naturelles ? »
[annonce du plan] Dans un premier temps, je montrerai que certains éco-
nomistes considèrent que la croissance préserve l’environnement, puis, dans
un deuxième temps, je discuterai ce lien pour enfin, dans un troisième temps,
« décortiquer » la politique climatique actuelle.
LE SECRET DE FABRICATION
Prouvez que vous avez une vision globale du programme de SES en « piochant »
dans plusieurs chapitres. Les deux premières parties nourrissent
une opposition théorique et la troisième une application pratique.
Voici quelques-unes des questions que le jury pourrait poser en lien avec votre
présentation ainsi que des réponses possibles. N’oubliez pas qu’on peut vous
interroger sur d’autres thèmes du programme.
Si la croissance n’est pas une solution, quels changements économiques
cela implique ?
CONSEILS
L’inverse de la croissance économique, c’est
Le jury vous demande en priorité
la décroissance : une diminution volontaire d’approfondir les points abordés
et organisée du PIB. Cela nécessite la produc- dans votre présentation.
tion de biens durables, facilement réparables En amont, vous devez donc
et surtout moins de consommation et moins repérer les questions possibles
et préparer les réponses.
d’importations.
Pourriez-vous citer des exemples concrets de taxation en France ?
L’exemple le plus important de taxation porte sur l’achat de voitures neuves. Si
vous achetez une voiture électrique productrice d’externalités positives, alors vous
toucherez une subvention ; à l’inverse, vous payerez une taxe si votre véhicule est
responsable d’externalités négatives.
En proposant une définition de la notion d’inégalité, pourriez-vous
préciser le sens de la question posée en ouverture de votre conclusion ?
Une inégalité est une différence qui crée des hiérarchies dans l’accès aux res-
sources valorisées. Avec la dégradation de l’environnement, les ressources valori-
sées seront les ressources rares, comme l’eau.
3 . É C H A N G E S U R L E P ROJ E T D ’ O R I E N TAT I O N ( 5 m i n )
Comment avez-vous choisi le sujet de votre exposé ? Celui-ci est-il en lien
avec votre projet d’orientation ?
• C’est l’actualité qui a motivé mon choix. La crise du Covid-19 est impression-
nante, mais ses conséquences sur l’environnement, importantes et rapides, m’ont
vraiment marqué, d’autant plus que les effets ont été visibles autour de moi.
• Professionnellement, j’ai l’ambition de
faire carrière dans l’environnement. Ce serait À NOTER
l’occasion d’allier une passion et une implica- Les choix de métiers sont multiples,
mais préférez un métier en lien direct
tion citoyenne. J’envisage des formations du
avec les exemples mobilisés dans
type Master 2 dans une filière économique votre présentation et renseignez‑vous
pour travailler, par exemple, dans la promo- précisément sur les réalités
tion des énergies vertes. de ce métier (formation, salaire…).
310
Les méthodes
de l’épreuve écrite
Annexe 311
57 Mobilisation des connaissances
En bref La mobilisation des connaissances est la première partie de
l’épreuve composée. Elle est constituée d’une question notée sur 4 points.
312
FICHES MÉTHODE
I Quels sont les objectifs du raisonnement ?
Vous devez traiter le sujet :
À NOTER
– en développant un raisonnement ;
La clarté de l’expression et le soin
– en exploitant les documents du dossier ; apporté à la présentation
– en faisant appel à vos connaissances person- comptent aussi dans la note.
nelles ;
– en composant une introduction (analyse du sujet), un développement
(2 à 3 paragraphes argumentés s’appuyant sur tous les documents fournis et
vos connaissances), une conclusion (synthèse de vos arguments). Votre réponse
rédigée doit donc être structurée sans pour autant faire l’objet d’une dissertation.
II
Comment bien utiliser le dossier documentaire ?
Le dossier documentaire est là pour vous aider à construire votre argumen
tation. Ne pas prendre en compte un document vous pénalisera. Mais un devoir
qui se limiterait aux seuls documents serait insuffisant. Il faut donc analyser le
dossier documentaire en mobilisant vos connaissances.
Pour chaque document, posez-vous les questions suivantes :
– Quelles sont la nature et la source du document ?
– Quelles informations le document apporte-t‑il ?
– Comment puis-je approfondir le document à l’aide de mes connaissances ?
– Quels liens puis-je établir avec le sujet ?
– Quels liens puis-je établir entre ce document et les autres documents ?
Se complètent-ils ou s’opposent-ils ?
314
FICHES MÉTHODE
I Quels sont les objectifs de la dissertation ?
Il vous est demandé :
– de répondre à la question posée par le sujet ;
– de construire une argumentation à partir d’une problématique que vous aurez
élaborée ;
– de mobiliser des connaissances et des informations pertinentes pour traiter le
sujet, notamment celles figurant dans le dossier ;
– de rédiger, en utilisant le vocabulaire spécifique et approprié à la question, un
développement cohérent en ménageant l’équilibre des parties.
II
Comment structurer la dissertation ?
L’introduction comporte cinq phases :
– une accroche pour montrer l’actualité et la pertinence du sujet ;
– la définition des termes importants du sujet ;
– la définition du cadre spatio-temporel ;
– la reformulation du sujet qui l’explicite et la présentation de la problématique ;
– l’annonce du plan dans laquelle vous précisez les grandes parties de votre argu
mentation (trois au maximum).
Composé de deux ou trois parties, le développement constitue le « corps »
de votre dissertation. Il repose sur le plan que vous avez préalablement élaboré.
Chaque partie doit se structurer autour de
trois temps : CONSEILS
– une introduction partielle présentant l’idée Prévoyez une transition qui permet
directrice de la partie ainsi que les deux ou de passer logiquement d’une partie
à l’autre. La transition peut faire
trois sous-parties que vous développerez ;
partie de la conclusion partielle ou
– des sous-parties : un paragraphe pour chaque bien constituer un paragraphe à part.
sous-partie ;
– une conclusion partielle synthétisant l’idée directrice de la partie.
La conclusion comporte deux phases :
– un bilan de l’argumentation reprenant les grandes idées de chaque partie et
apportant une réponse à la problématique ;
– une ouverture vers d’autres questions en lien avec le sujet.
316
FICHES MÉTHODE
318
CORRIGÉS DES TESTS
8 L es caractéristiques contemporaines
et les facteurs de la mobilité sociale P. 178‑179
11 D
es inégalités compatibles avec les différentes conceptions
de la justice sociale ? P. 250‑251
1 1. c. • 2. a. Vrai ; b. Vrai ; c. Faux ; c. situations similaires en termes
d. Vrai. de ressources socio-économiques
2 1. a et b. • 2. a et b. 2. b et c.
3 1. a et c. • 2. a. Vrai ; b. Faux ; 5 1. prélèvements – protection –
c. Faux ; d. Faux. discriminations • 2. a.
4 1. a. position identique par rapport
à la loi ; b. mêmes probabilités
d’accès aux positions sociales ;
1 1. a et b • 2. conflits – agenda 3 1. a et c • 2. a et b • 3. a et b
politique – coopération. 4. a. Vrai ; b. Faux ; c. Vrai ; d. Vrai.
2 1. a et c • 2. a. interdire ou imposer 4 1. a et c • 2. b • 3. a. Vrai ; b. Vrai ;
les externalités ; b. internaliser c. Faux ; d. Faux.
les externalités ; c. utiliser des droits
de propriété.
Croissance et échanges internationaux
Innovations
50 6
48 Participation moyenne à 5,7
la chaîne de valeur mondiale
46 5,4
44 5,1
42 4,8
40 4,5
38 4,2
36 3,9
34 3,6
32 3,3
30 Droits de douane moyens (éch. dr.) 3
19 5
96
19 7
98
20 9
00
20 1
02
20 3
04
20 5
06
20 7
08
20 9
20 0
20 1
12
20 3
14
15
0
1
9
0
0
1
9
0
9
0
1
20
20
20
19
19
20
20
19
20
20
1. La participation moyenne à la chaîne de valeur mondiale représente la part des CVM dans
les exportations mondiales (échelle de gauche, en %).
2. Les droits de douane portent sur les secteurs agricole, minier et manufacturier (échelle
de droite, en %).
Source : OCDE, Banque mondiale, calculs des services du FMI.
Travail, emploi, chômage
Offre
Smin de travail
E*
(w/p)*
Demande
Chômage
de travail
QD Q* QO Quantité
de travail
Smin : salaire minimum
(w/p)* : salaire d’équilibre
● Stigmatisation
Exclusion sociale
● Source de revenu
● Travailleurs pauvres
● Protection sociale
Précarisation ● Polarisation de la qualité
des emplois des emplois
● Aggravation
des inégalités
Crises financières et politiques économiques
dans le cadre européen
La transmission d’une crise financière à l’économie réelle
Crédits en baisse
L’intégration européenne
Mise
Traités Marché Traité en circulation
CECA de Rome unique de Maastricht PSC de l’euro
en %
35
30 Employés
25 Ouvriers
20
Professions intermédiaires
15 Cadres et professions intellectuelles
supérieures
10 Artisans, commerçants et chefs d’entreprise
5
Agriculteurs exploitants
0
1982 84 86 88 90 92 94 96 98 2000 02 04 06 08 10 12 14 16 2018
7%
47 % Chine : 30 %
17 %
UE : 10 %
18 %
USA : 15 %
GÉNÉRALE
SES
Sciences NOUVEAU
BAC
économiques
et sociales
SPÉCIALITÉ
+
précisées sur le site
une préparation au Grand Oral
générale
RÉUSSIR
L'EXAMEN
NOUVEAU
BAC
T le
générale
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