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Les vidéos « L’essentiel du dossier en 2 minutes »

> En accès libre, 24 vidéos inédites, testées par les auteurs

● Pour chaque dossier du manuel (4 dossiers par chapitre), vous trouverez :

- une animation vidéo qui résume l’essentiel du dossier en 2 minutes ;

- un court questionnaire qui accompagne la vidéo, à faire compléter par les élèves.

● Ces vidéos peuvent être vues par les élèves en autonomie à la maison ou bien être visionnées en classe.

● Ces vidéos peuvent être utilisées :

- en début de séance, afin d'aborder en amont le cours pour en travailler ensuite la compréhension ;

- en fin de séance, pour résumer le dossier et vérifier la compréhension des élèves.

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© Hatier, 2022.
Chapitre 1 Économistes, sociologues, politistes :
comment raisonnent-ils ?
La démarche du chapitre

Les objectifs spécifiés dans le programme sont complexes pour des élèves de Seconde, qui découvrent les Sciences
économiques et sociales. Nous avons fait le choix de maintenir une introduction dans l’esprit du programme, mais en
permettant aux élèves d’y entrer progressivement. Nous abordons ainsi les objectifs d’apprentissage en sachant qu’ils
seront développés dans les cinq chapitres suivants (deux chapitres économiques, deux sociologiques et un en science
politique).

Rappel des objectifs d’apprentissage :


 Comprendre :
- qu’une des questions de base de l’économie est : « Qu’est-ce qu’une allocation efficace des ressources rares ? » (A)
- que celles de la sociologie sont « Comment fait-on société ? Comment explique- t-on les comportements sociaux ? »
(B)
- et que celle de la science politique est : « Comment se conquiert et s’exerce le pouvoir politique ? » (C)
 Comprendre que ces disciplines réalisent des enquêtes et utilisent des données et des modèles (représentations
simplifiées de la réalité). (D)
 À partir d’exemples, comprendre la distinction entre causalité et corrélation et savoir mettre en évidence un lien de
causalité. (E)

Comme c’est une introduction, nous abordons dans un premier dossier (p. 12-13) le caractère pluridisciplinaire des
Sciences économiques et sociales à travers l’étude d’un fait social, celui de la mode.
Puis on présente, dans les trois dossiers suivants (p. 14-19), les trois principales disciplines qui font les SES : la science
économique (A), la sociologie (B) et la science politique (C).
Dans la double page « Vers la spécialité » (p. 20-21), on évoque les démarches et outils mobilisés en SES, à savoir la
modélisation (notamment à travers la représentation du circuit économique) et les enquêtes (D). À partir d’une situation,
on présente une corrélation entre la consommation de chocolat et l’intelligence pour faire comprendre que cette situation
n’implique pas obligatoirement qu’il y ait un lien de causalité entre les variables (E). La distinction entre causalité et
corrélation est ainsi clarifiée. Elle sera par ailleurs reprise dans d’autres chapitres (prix et consommation, diplôme et
salaire…).

Pour aller plus loin


Bibliographie
• Jézabyl Couppey-Soubeyran et Auriane Bui, L’Économie en BD, Casterman, 2020.
• Nathalie Loiseau et Aki, La Démocratie en BD, Casterman, 2017.
• Jacques Généreux, Introduction à l'économie, Points Économie, 2017.
• La collection « Sociorama » de Casterman présente 14 albums sur des thèmes variés, mêlant bande dessinée et
sociologie.

Sitographie
• Les ressources d’accompagnement d’Eduscol : https://eduscol.education.fr/document/23158/download
• Le circuit économique (vidéo), Cité de l’économie, 2013 : https://youtu.be/06DnEsZJt9M
• Métiers d’économiste (9 vidéos), Cité de l’économie, 2017 : https://youtu.be/06DnEsZJt9M
• Métiers de sociologue (vidéo), Maintenant j'aime le lundi, 2020 : https://youtu.be/J735Vi5cfq0
• Qu’appelle-t-on la science politique ? (vidéo) HEIP-CEDS, 2018 : https://youtu.be/Zb53Y-x5DgE
• Introduction à la sociologie, Paul Milan lyceedadultes.fr, 2017 :
https://www.lyceedadultes.fr/sitepedagogique/documents/eco/eco1ES/e_1ES_11_introduction_a_la_sociologie.pdf

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© Hatier, 2022.
PP. 10-11 OUVERTURE

Chaque activité porte sur des disciplines de SES : dans l’ordre, la sociologie, l’économie et la science politique.

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Doc. 1 : Découvrir avec une vidéo
1. « Le profil type de l'utilisateur a entre 15 et 34 ans. Il passe 2 heures et 20 minutes par jour sur ces réseaux sociaux. Il
est d'ailleurs abonné à neuf plateformes différentes qu'il consulte via son téléphone. Sans surprise, Facebook est le plus
riche des réseaux sociaux. Le géant américain, qui détient notamment Instagram et Snapchat, pèse près de 60 milliards
d'euros en chiffre d'affaires annuel. » https://www.francetvinfo.fr/internet/reseaux-sociaux/facebook/reseaux-sociaux-
quelle-influence_4078571.html
2. Oui et non. On entretient sur les réseaux numériques des relations avec les amis de la « vraie vie », qui sont assez
proches de celles que l’on a en « face-à-face ». Mais on entretient aussi des relations avec des gens avec qui on a peu de
contacts, voire que l’on ne connait que sur ces réseaux. C’est la différence que les sociologues nomment « liens forts »
(famille, proches…) contre « lien faibles » (amis d’amis, amis perdus de vue, échanges virtuels…). Un des centres
d’intérêt des sociologues est justement l’étude de ces relations pour observer le lien social.

Doc. 2 : Découvrir avec un site


1. L’achat dépend d’abord du besoin, qui peut être la rentrée dans une nouvelle classe ou le remplacement d’un cartable
usagé. Il dépend aussi de la mode et du style que veut se donner l’acheteur. Les caractéristiques objectives du produit (son
prix, sa qualité) entrent aussi dans le processus de décision de l’achat.
2. La limite principale à l’achat est le budget. Avec un budget limité, on ne peut pas tout acheter, il faut donc faire des
choix en établissant ses priorités. L’économie est la science des choix : qu’acheter (ou produire) et à quel prix ?.

Doc. 3 : Découvrir avec une affiche


1. Ces nouvelles règles ont été édictées par l’État français (ministère de l’Intérieur et ministère de la Transition écologique
et solidaire indiqués en haut de l’affiche) pour réguler et sécuriser la circulation en trottinette électrique. C’est un élément
du pouvoir politique que de fixer de nouvelles règles et lois.
2. L’utilisateur d’une trottinette électrique peut respecter ces règles par crainte des sanctions (amendes pour non-respect
de celles-ci, cf. affiche en bas à droite). Il peut aussi suivre ces règles par respect de la sécurité d’autrui et de la sienne.
Dans ce cas, il intériorise la règle : il suit une valeur qu’il a intégrée dans ses comportements.

PP. 12-13 DOSSIER 1 LA MODE, EXEMPLE D’OBJET D’ÉTUDE EN SES

À travers l’exemple de la mode, il s’agit de montrer qu’un fait de société, quel qu’il soit, peut être étudié en SES à travers
le prisme des trois disciplines qui forment les SES. En fin de dossier, on étudie d’ailleurs un autre fait social, le sport,
selon les mêmes trois dimensions (économique, sociologique et politique). De la même manière, on pourrait étudier le
cinéma, la famille, la production nationale ou les élections.

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Doc. 1 : La mode, un fait économique
1. Le budget d’un ménage est composé de ses recettes (différents revenus, salaires, allocations…) et de ses dépenses
(alimentation, habitation…). Si le solde du budget familial est positif (la consommation est inférieure au revenu), il y a
de l’épargne. Sinon, il y a un découvert. Ce dernier peut être compensé par une épargne précédente ou un crédit.
2. Le budget relatif à l’habillement dépend d’abord du revenu (plus celui-ci est élevé, plus le budget pourra être
conséquent). Il dépend aussi d’autres variables sociodémographiques (composition du ménage, métiers exercés, genre,
âge, lieu d’habitation, etc.).

Doc. 2 : La mode, un fait social


1. La mode vestimentaire est imposée par les parents chez les jeunes enfants. En grandissant, l’individu subit diverses
influences qui vont orienter ses choix vestimentaires. Par l’observation (de son entourage, des médias), il prend
connaissance de la « mode » et s’en imprègne. Des règles peuvent lui être imposées dans certains cadres sociaux et
institutionnels : l’école (par exemple, non-port de la casquette en cours) ou le travail (port de la cravate pour certains
emplois).
2. En étant différent dans ses choix vestimentaires au sein de son groupe, on peut subir des moqueries ou, pire, être mis à
l’écart. Dans certaines situations particulières, la sanction peut être plus formelle ; c’est par exemple le cas d’un employé
licencié car il portait un bermuda au travail. Cette tenue vestimentaire du salarié est jugée incompatible avec ses fonctions
et ses conditions de travail qui pouvaient le mettre en contact avec la clientèle.
Remarque : c’est par ailleurs par des comportements « déviants », des choix vestimentaires différents de la norme, que
des individus influencent les modes futures.

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© Hatier, 2022.
Doc. 3 : La mode, un fait politique
1. Il y a des interdits : pas de lunettes fumées, de sac à main, de pantalons et de talons hauts pour les filles ; les chandails
à col roulé, le jean, les baskets, font aussi “mauvais genre” et sont interdits chez les garçons. Il y a une obligation du port
de la blouse blanche dans toutes les classes.
2. Il y a des formes de rejet, notamment pour le port de la blouse blanche. L’un d’eux dit : « ça fait uniforme un peu », et
il n’aime pas l’uniformisation et l’infantilisation qu’il ressent en portant le vêtement. Par ailleurs, la mode est à la blouse
« sale » ou au griffonnage du vêtement. Un élève déplore l’interdit du col roulé.
Il y a aussi des accords sur certaines règles (« les chaussures de basket font les pieds plats » « le blue-jean, ça fait mauvais
genre »). Certains veulent faire médecine ou des sciences et, pour eux, la blouse blanche est un attribut de ces formations.
Elle doit alors se porter avec sérieux.
3. Dans toutes les institutions où s’exercent un pouvoir, une autorité, on peut imposer des règles vestimentaires dans le
respect cependant de la loi. Ce peut être le cas du milieu professionnel avec des vêtements de sécurité ou de représentation.
Dans le milieu scolaire des règles peuvent être édictées, comme le non-port de la casquette en classe. Elles sont inscrites
dans le règlement intérieur décidé par le conseil d’administration. Le port de signes ou de tenues par lesquels les élèves
manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit selon la loi. La raison de ces règles est le respect de
tous (selon le principe de laïcité, notamment).

Doc. 4 : Étudier les soldes


1. Lors des soldes, le commerçant cherche à écouler ses stocks avant de mettre en vente la nouvelle collection, les
nouveaux produits. L’avantage principal pour le consommateur est de bénéficier de prix réduits.
2. Pour connaître le profil type du consommateur participant aux soldes, il faudrait obtenir les informations suivantes :
son âge, son sexe, son lieu d’habitation, son métier, le budget qu’il est prêt à dépenser, la composition de son ménage, la
fréquence de ses achats…
3. La mise en place de la loi permet d’avoir les mêmes règles pour les commerçants, et ainsi de garantir une concurrence
loyale. Pour les consommateurs, les règles sont là pour protéger leurs intérêts et éviter qu’il y ait des tromperies comme
de faux rabais sur des marchandises.
Cet exemple des soldes permet d’illustrer la dimension économique (Q1), sociologique (Q2) et politique (Q3) d’un fait
social (comme dans l’exercice d’autoévaluation qui suit).

Enquête : La mode : qui nous influence ?


Cette activité a trois objectifs : aborder la question des enquêtes en SES, calculer des pourcentages de répartition (cf. Fiche
outil p. 134), et faire ressortir les influences dans les choix vestimentaires pour illustrer le doc. 2.
L’usage d’un formulaire pour faciliter le traitement des données est conseillé, soit dans l’ENT si celui-ci dispose d’un tel
outil, soit un formulaire en ligne comme le propose Framaforms.

Je vérifie que j’ai compris


Économique : 2 et 3
Sociologique : 5
Politique : 1 et 4

PP. 14-15 DOSSIER 2 QU’ÉTUDIENT LES ÉCONOMISTES ?

Le texte à trous de l’activité finale p. 15 illustre bien l’objectif visé : comprendre l’obligation de choix dans un
environnement contraint (cf. exercice et doc. 3) et le rôle que joue le marché (et la concurrence) (doc. 2 et 3) dans ces
choix. Voilà une première explication de ce qu’étudient les économistes.

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Doc. 1 : Acheter et vendre
1. Gaston vient acheter un déboucheur à ventouse en posant des questions comme si c’était un cadeau à offrir. Ses
remarques sur le produit sont inadaptées pour ce type de bien. Par exemple, demander si on a le choix de la couleur est
drôle pour ce déboucheur dont la ventouse est généralement rouge orangée.
2. Les éléments de choix sont le prix, la taille (petit ou grand), la couleur, l’efficacité (d’où la demande de test de Gaston),
la possibilité d’avoir (ou pas) un emballage cadeau.
3. Le vendeur cherche à vendre au meilleur prix, un prix plus élevé que celui qu’il a lui-même payé au fabriquant. L’intérêt
de l’acheteur est d’obtenir le bien dont il a besoin au prix le plus bas.

Doc. 2 : Efficacité du marché et concurrence


1. La concurrence est une situation où des entreprises différentes proposent des services ou produits identiques.
2. Ayant des concurrents, l’entreprise doit s’efforcer de proposer à ses clients les prix les plus bas et/ou les produits les
meilleurs possibles.

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3. La concurrence entraîne la baisse du prix des produits et des produits de meilleure qualité, les entreprises étant incitées
à investir dans la recherche et le développement.

Doc. 3 : Le marché, une allocation efficace des ressources


1. Consommateurs et producteurs doivent faire des choix sous contrainte : pour les uns, la contrainte est la limite de leur
budget. Pour les autres, ce sont les ressources dont ils disposent pour produire. Producteurs et consommateurs cherchent
à maximiser leur satisfaction : satisfaire le plus de besoins possibles dans la limite des revenus pour les consommateurs,
vendre le plus possible pour réaliser des bénéfices du côté des entreprises.
2. Le marché donne des informations aux agents économiques : quels sont les produits vendus, en quelle quantité et à
quel prix. Par exemple, si le prix d'un produit sur son marché est élevé, c’est que le produit est demandé et que les
entreprises vont être incitées à produire davantage.

Exercice : Le choix d’un consommateur


1. et 2.
Panier Nombre Nombre de places Score Score Satisfaction
de consommation de jeux vidéo de cinéma de satisfaction1 de satisfaction1 des totale
achetés achetées des jeux vidéo places de cinéma

A 0 15 0 40 40
B 1 10 15 45 60

C 2 5 25 30 55

D 3 0 30 0 30
3. Le meilleur choix pour Léon est le choix B car en achetant 1 jeu et 10 places de cinéma, sa satisfaction est la plus forte
(score total de 60).

Je vérifie que j’ai compris


On dit de la science économique qu’elle est la science des choix. En effet, les ressources (revenus, moyens pour
produire…) dont disposent les agents économiques (producteurs et consommateurs par exemple) étant limitées, ils
doivent choisir ce qui va être produit et consommé et en quelle quantité. Étudier le marché permet de comprendre
comment se réalisent ces choix car celui-ci indique le type de biens qui sont demandés (et donc produits), en quelles
quantités et à quels prix.

PP. 16-17 DOSSIER 3 QU’ÉTUDIENT LES SOCIOLOGUES ?

Dans cette première approche de la sociologie, il s’agit de faire comprendre que l’objet d’étude est la société, et
notamment la manière dont les individus sont reliés entre eux, comment ils forment des groupes (doc. 1). Il s’agit aussi
d’observer comment les comportements des individus influencent (cf. le changement social, doc. 3) et sont influencés par
la société (Recherche et doc. 2).

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Doc. 1 : La famille, un groupe social
1. Les premiers contacts et liens avec d’autres individus se font au sein de la famille. Par les interactions, l’enfant apprend
à parler, à se comporter conformément aux attentes des siens. Il apprend en outre comment interagir avec les autres (avec
politesse, par exemple), comment manger à table, comment se vêtir, etc.
2. La famille est un ensemble d’individus qui développent des relations intenses (affection, protection), et au sein de
laquelle les individus partagent un fort sentiment d’appartenance (« MA famille »). Les autres membres de la société
considèrent et reconnaissent cet ensemble d’individus liés par les liens de parenté comme un tout, un groupe.

Doc. 2 : Pression du groupe et conformité


NB : faute à la ligne 1 du texte (Solomon Asch)
1. C’est une expérience à laquelle participent des cobayes. Ils doivent répondre à une question a priori simple : parmi
3 droites, laquelle a la même longueur que la droite de référence ? Seulement ils donnent leur réponse en présence de
4 comédiens qui, eux, donnent une réponse fausse. L’expérience cherche à observer si les cobayes alignent leur réponse
sur celle du groupe ou s’ils maintiennent leur réponse (juste). L’objectif est de voir l’influence du groupe sur les décisions
des individus.
2. Solomon Asch veut démontrer que nous sommes sensibles à la pression d’un groupe et que l’on a tendance à se
conformer à l’opinion de la majorité.
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© Hatier, 2022.
3. On peut reprendre l’exemple du dossier 1 sur la mode (p. 12-13), où le(s) groupe(s) influence(nt) les choix
vestimentaires des individus. Il y a aussi l’influence des groupes de supporters dans les comportements dans les stades
(comme le chant « Qui ne sautent pas n’est pas français »).
On peut aussi montrer cette vidéo : « Groupe et modification du comportement (expérience de conformisme) »
https://www.youtube.com/watch?v=QOZRim9SKm8

Doc. 3 : L’évolution des normes


1. Même si les choses changent avec le temps, les métiers de militaire et celui de pilote de chasse sont souvent des
fonctions associées aux caractéristiques masculines. Il est donc plus difficile pour une femme de s’orienter dans cette
voie.
2. Claire a un père dans l’armée de l’air et il l’a « entrainée dans ce monde-là ». Elle a aussi comme modèle une autre
femme, Caroline Aigle, qui a été la première pilote de chasse.
3. Toujours concernant la situation des femmes dans notre pays, le vote des femmes a été promulgué en 1944, l’avortement
dépénalisé en 1974. Les femmes investissent de nos jours peu à peu les fonctions en politique.
Sur d’autres sujets, l’exode rural, l’urbanisation, l’évolution de l’école (cf. vidéo p. 13 doc .3), l’abolition de la peine de
mort montrent les évolutions de la société française, son changement social.

Recherche : Les règles sociales dictent-elles mes actes ?


1. Le premier panneau stipule l’interdiction de fumer, le deuxième demande un comportement de propreté dans les
toilettes publiques.
2. Pour la seconde prescription, je ne crains pas particulièrement de sanction. Si elle est respectée, c’est parce que les
individus estiment ce comportement comme justifié par respect des autres utilisateurs. En ce qui concerne l’interdiction
de fumer, on peut aussi estimer ce comportement comme justifié par respect des autres, mais on peut aussi craindre une
sanction, une amende prévue par la loi. Cette crainte peut amener un comportement conforme.
3. Frapper avant d’entrer dans une salle de classe ; arriver à l’heure en cours ; débarrasser la table du petit déjeuner ; dire
bonjour à ses amis...

Je vérifie que j’ai compris


Le sociologue étudie...
le groupe social les normes et valeurs le changement social
Les collègues de travail Les limitations de vitesse Exode rural
Votre classe au lycée La solidarité Le développement du travail féminin

PP. 18-19 DOSSIER 4 QU’ÉTUDIENT LES POLITISTES ?

Comme le dit le programme, il s’agit de comprendre « comment se conquiert et s’exerce le pouvoir politique ? ». Dans
une première approche, on essaye de faire comprendre ce qu’est la/le politique, terme polysémique et polymorphique
(doc. 2). Pour l’exercice du pouvoir, on s’interroge sur qui fait la loi en France (doc. 3). Concernant l’engagement
politique, on étudie le vote et l’abstention (notamment des jeunes dans le doc. 4), un objet d’étude majeur en science
politique.

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Doc. 1 : Le confinement, une décision du pouvoir politique
1. En 2020, Emmanuel Macron est Président de la République (réélu en 2022). Il a été élu au suffrage universel direct
dans le cadre des élections présidentielles prévu par la Constitution de la Ve République.
2. La Constitution attribue des pouvoirs propres au Président de la République. Il nomme le Premier ministre, peut
dissoudre l’Assemblée nationale, peut recourir au référendum, ou saisir le Conseil constitutionnel. Sous la Ve République,
le Président dispose d’importantes prérogatives, mais l'exercice de la plupart de ses pouvoirs nécessite la signature (ou le
contreseing) des ministres.
On pourra ici consulter : https://www.vie-publique.fr/fiches/19415-le-president-de-la-republique-t-il-tous-les-pouvoirs

Doc. 2 : Que signifie le terme « politique » ?


A : Le Président de la République nomme le Premier ministre ; le Parlement discute et vote les lois.
B : Un débat télévisé avant élection ; l’organisation d’un meeting par un candidat.
C : La politique budgétaire menée par le Gouvernement ; la décision d’embaucher plus de professeurs.

Doc. 3 : Qui fait la loi en France ?


Il est possible de télécharger le texte de la vidéo ici :
https://dessinemoileco.com/wp-content/uploads/2017/05/DMETexte_Qui-fait-la-loi-en-France.docx
1. Le Parlement est composé de deux chambres, le Sénat et l’Assemblée nationale, qui discutent et votent les lois.
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© Hatier, 2022.
2. Dans 80 % des cas, l’initiative d’une loi vient du Gouvernement (le Premier Ministre et ses ministres) : on parle alors
d’un projet de loi. Dans 20 % des cas, l’initiative d’une loi vient d’un ou de plusieurs parlementaires élus à l’Assemblée
nationale (députés) ou du Sénat (sénateurs) : on parle alors de proposition de loi.
3. Les trois étapes de la production d’une loi sont l’initiative, la délibération et l’adoption.
4. Les citoyens peuvent s’engager politiquement en dehors du vote par le militantisme, le syndicalisme, les grèves, les
manifestations, la consommation engagée… Ils peuvent par exemple participer à une manifestation pour le mariage pour
tous : boycotter les produits fabriqués par des enfants ; encourager le lobbying des syndicats pour le maintien de l’âge de
la retraite.
Les médias, en relayant les propos des citoyens et en mettant en avant des désaccords au sein de la société, peuvent
contraindre le Gouvernement à mettre à l’agenda certaines questions économiques ou sociales. Par exemple, la
maltraitance dans les maisons de retraite a récemment été rendue publique par la publication d’enquête et par ses relais
dans des émissions de télévision.

Doc. 4 : Une forte abstention chez les jeunes


1. En plus du vote, la citoyenneté s’exprime de diverses manières : via les choix alimentaires, la signature de pétitions,
les prises de position sur les réseaux sociaux, le boycott… (cf. question 4 doc. 3).
2. Les jeunes ne se désintéressent pas vraiment de la politique même s’ils sont plus souvent abstentionnistes que leurs
aînés. Ils s’impliquent différemment dans la vie politique (manifestations, pétitions… ; cf. lien avec la question 1).

Recherche : Les prochaines élections en France


Les résultats de cette recherche dépendront du moment où l’on fait travailler les élèves (en 2024, ce seront les élections
européennes) :
https://www.vie-publique.fr/fiches/23949-quelles-sont-les-differentes-elections
https://www.vie-publique.fr/fiches/20338-comment-les-deputes-europeens-sont-ils-elus

Je vérifie que j’ai compris


a. Le Président de la République.
b. Le Gouvernement.
c. Une élection.
d. Le Sénat.
e. Les sondages.

PP. 20-21 VERS LA SPÉCIALITÉ QUELLES SONT LES MÉTHODES DES SES ?

Cette double page rappelle les outils et les démarches utilisés en SES. Ces derniers seront utilisés tout au long du cycle
terminal et on pourra les illustrer au cours de l’année de Seconde dans les dossiers 2 à 6.

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
 Réaliser des enquêtes et traiter des données quantitatives
Doc. 1 : Les idées reçues sur la consommation des Français
Les enquêtes sont nécessaires en SES pour obtenir des informations sur les individus et la société.
Le doc.1 met ainsi en évidence qu’une idée reçue (« les femmes dépensent énormément en shopping ») est une idée fausse
(elles dépensent en réalité un montant identique à la moyenne des Français). Les données servent ici de preuve pour
dénoncer une idée préconçue et erronée.
Remarque : l’atelier 1 p. 22 propose un travail pour mieux comprendre ce que peut être une enquête.

 Utiliser des modèles pour représenter des mécanismes


Doc. 2 : Une représentation simplifiée de l’activité économique : le circuit économique
On se sert ici du circuit économique pour illustrer un exemple de modèle. On verra dans le chapitre 3 (p. 28) un autre
modèle, celui du marché ; et dans le chapitre 5 (p. 84), celui de la domination selon Weber.
Le circuit économique est une représentation simplifiée de l’activité économique.
Les ménages achètent des biens et services (achat de voitures, de repas, de loisirs…) aux entreprises. Ils payent des impôts
(TVA, impôt sur le revenu…) et reçoivent des revenus de transfert (allocations familiales, retraite…) de l’État. Ils
épargnent (livret A…) et empruntent (crédit à la consommation…) auprès des banques (institutions financières comme la
BNP, Cetelem…).

 Rechercher des explications en distinguant causalité et corrélation


Doc. 3 : Une corrélation sans causalité : le chocolat rend-il intelligent ?
L’idée est ici de présenter une corrélation où il n’y a pas de causalité pour comprendre ce que cette dernière notion
recouvre. Il s’agit aussi d’étudier la différence entre une corrélation et un lien de causalité entre deux variables.

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© Hatier, 2022.
Les deux variables étudiées sont la consommation de chocolat et le niveau d’intelligence. La première est mesurée en kg
par personne par an (consommation de chocolat du pays divisée par le nombre d’habitants) et la seconde par le nombre
de lauréat du prix Nobel (par dix millions d’habitants).
Plus la consommation de chocolat dans le pays est élevée, plus le nombre de prix Nobel par 10 millions d’habitants l’est
aussi. La corrélation est donc positive. Pour illustrer cela :
- En Suisse, avec une consommation de chocolat un peu inférieure à 12 kg par personne par an, le pays a obtenu plus de
30 prix Nobel (par 10 millions d’habitants).
- En France, avec une consommation de chocolat un peu supérieure à 6 kg par personne par an, le pays a obtenu moins
de 10 prix Nobel (par 10 millions d’habitants).
Plus on mangerait de chocolat, plus on serait intelligent. Dit autrement, le chocolat rendrait intelligent.
Mais il y aurait en fait une troisième variable, qui serait la variable explicative, à savoir la richesse du pays. Plus un pays
est riche, plus sa population peut manger du chocolat. En même temps, plus un pays est riche et plus il peut développer
la recherche. C’est donc la richesse qui explique la forte consommation de chocolat et la forte implication dans la
recherche (d’où les lauréats aux prix Nobel).

D’autres corrélations seront abordées dans les dossiers :


- la relation entre le prix et les quantités offertes ou demandées (chap. 3) ;
- la relation entre le milieu social et la réussite scolaire (et celle entre prénom et mention au Bac) (chap. 4) ;
- la relation entre jeunes et abstention (chap. 5) ;
- la relation entre diplôme et emploi/salaire (chap. 6).

P. 22 ATELIER 1 PRÉSENTER À L’ORAL UNE ENQUÊTE SUR L’ARGENT DE POCHE

Le double objectif de cet atelier est de réfléchir à ce qu’est une enquête quantitative, et préparer au Grand oral.
Voir le communiqué de presse de l’enquête :
https://www.pixpay.fr/wp-content/uploads/2021/05/202101_CP_Barometre2_2021_vdef.pdf
Les compétences PIX ici travaillées (cf. p.133) sont :
- 1.3 : Traiter des données ;
- 3.3 : Adapter les documents à leur finalité.

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Étape 1
1. L’enquête est réalisée auprès de 1 000 parents d’adolescents scolarisés au collège et au lycée. C’est « l’échantillon »
de l’enquête.
2. « À quelle fréquence versez-vous de l’argent de poche à votre enfant ? ». Les personnes interrogées avaient à choisir
parmi six réponses possibles figurant dans le graphique (question dite fermée).
3. 270 parents ont déclaré donner de l’argent de poche tous les mois sur les 1 000 interrogés ; le calcul est : 270/1 000,
que l’on multiplie par 100 pour l’exprimer en pourcentage (27 %).
Cf. Fiche outil 1 p. 134.
4. On peut réaliser ce graphique avec Excel ou tout autre tableur.
Dans le texte, on a ces données :
Age 10-12 ans 13-14 ans 15-16 ans 17-18 ans
Montant de l'argent de poche (en euros) 18 26 37 44

Le graphique du tableau peut prendre la forme suivante :

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© Hatier, 2022.
5. Il a fallu interroger les parents sur leurs motivations de versement (soit question fermée, soit ouverte), puis recenser les
réponses pour établir la part qui est donnée dans la phrase soulignée du doc. 2.

Étape 2
Pour suivre le travail des élèves, en groupe en classe ou individuellement hors classe, il est préférable de leur demander de
réaliser un diaporama servant de support pour leur oral.
On peut d’ailleurs faire réaliser une capsule vidéo à partir de ce diaporama et de l’enregistrement des commentaires oraux
dans celui-ci (ce qui facilite le respect de la contrainte de durée de 3 minutes) > Fonctionnalité possible dans Powerpoint :
après avoir créé les diapos, on enregistre les commentaires par diapo (« Insertion » - « Audio »), puis on réalise le minutage
(« Diaporama » - « Vérifier le minutage »), enfin on crée la vidéo (« Fichier » - « Exporter » - « Créer une vidéo »).
Pour réaliser le diaporama et préparer l’intervention orale, les élèves se servent du travail préparatoire de l’étape 1.
Cette vidéo peut être support d’évaluation.

P. 23 ATELIER 2 ÉLABORER UNE CARTE MENTALE SUR LES CRITÈRES DE CHOIX DU CONSOMMATEUR

La consommation est un thème facile à étudier avec les élèves et s’il n’est pas directement abordé par le programme, il
permet de comprendre les choix des consommateurs qui ne sont pas exclusivement déterminés par le revenu et les prix
(dimension économique), mais aussi par des critères sociodémographiques (dimension sociale).
Cela peut être aussi l’occasion d’une première approche des catégories socio-professionnelles, ce qui sera utile dans les
chapitres 4 et 6.
La compétences PIX ici travaillée (cf. p.133) est : 2.2 : Partager et publier.

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Étape 1
1. Le revenu, l’âge (ou cycle de vie), le métier, le lieu de résidence, la composition du ménage peuvent influencer l’achat
de ces quatre personnes.
2. Sonia : D – Nordine : C – Théo : B – Marya : A.
3. Ce travail de recherche est plutôt à faire en groupe (comme tout cet atelier), pour qu’il y ait des échanges sur les types
de véhicule et les caractéristiques qui justifient le choix. Par exemple : Sonia, véhicule « familial ; Nordine, une voiture
de « standing » ; Théo, une voiture à un prix abordable et à l’entretien peu coûteux.

Étape 2
Exemple de carte mentale

Les exemples
- La taille du ménage impacte la consommation alimentaire de celui-ci.
- Le sexe a une influence sur le choix de la pratique sportive, et ses dépenses.
- On a plus besoin d’une automobile à la campagne qu’en ville.
- Un professeur aura plus de dépenses culturelles pour des besoins professionnels.
- Des produits à des prix élevés seront plutôt consommés par des personnes à forts revenus.
- Si le prix de l’huile de tournesol est trop élevé, on peut acheter un autre type d’huile alimentaire.

9
© Hatier, 2022.
P. 26 EXERCICES S’AUTOÉVALUER

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Exercice 1 : Distinguer la dimension économique, sociologique et politique d’un fait social
1. b.
2. a.
3. c.
4. c.
5. b.
6. a.

Exercice 2 : Repérer une corrélation entre deux variables


1. B.
2. A.
3. B.
4. C.
5. B.
6. A.

Exercice 3 : Maîtriser le vocabulaire du chapitre


a. 7.
b. 2.
c. 5.
d. 1.
e. 8.
f. 4.
g. 6.
h. 3.

P. 27 EXERCICES MAÎTRISER LES SAVOIR-FAIRE

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Exercice 1 : Présenter et exploiter un document statistique
1. Ce sont des données de l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques) de 2021.
2. On mesure la part des ménages pauvres dans la population française. Une fois définit ce qu’est un ménage pauvre (pour
une personne seule, c’est vivre avec moins de 1 063 euros par mois), on fait le rapport entre l’ensemble des ménages pauvres
sur l’ensemble des ménages français et on exprime le résultat en %.
3. La champ spatiotemporel est la France de 2018.
4. Parmi les ménages au chômage, 38 % sont en dessous du seuil de pauvreté en 2018, en France, selon l’Insee.
5. Cela permet de savoir (ce que montre surtout le graphique) quelles sont les catégories de ménages surreprésentées dans
les ménages français pauvres.
6. Le profil type d’un individu pauvre est donné dans le graphique : il a entre 18 et 24 ans, est un chômeur ou inactif et vit
dans une famille monoparentale.

Exercice 2 : Repérer une corrélation


1. Les variables étudiées sont l’épargne et le revenu.
2. On observe une corrélation positive entre revenu et épargne. En effet, plus le revenu est élevé, plus l’épargne est élevée.
Les plus pauvres ont un taux d’épargne de 3 % ; les plus riches, un taux d’épargne est de 28 %.
3. L’épargne est la partie non consommée du revenu. Quand le revenu est faible, il est presque exclusivement consacré à la
consommation. Pour un revenu très élevé, la part non consommée peut être importante.
4. Plus on est riche et plus on peut épargner. Cette épargne peut procurer de nouveaux revenus qui accroissent les inégalités
de départ.

10
© Hatier, 2022.
Chapitre 2 Comment crée-t-on et mesure-t-on des richesses ?
La démarche du chapitre

Ce chapitre est, après le chapitre introductif, le premier chapitre de science économique pour les élèves de la classe de
Seconde. Il est donc l’occasion de leur proposer, dans la continuité du chapitre 1, des activités mettant en avant la
démarche scientifique des économistes (modélisation, données quantitatives...). Ce chapitre propose donc une démarche
descriptive et explicative.
Le dossier 1 (p. 30-31) aborde la diversité des acteurs productifs afin de répondre au premier objectif d'apprentissage au
programme (« Savoir illustrer la diversité des producteurs – entreprises, administrations, économie sociale et solidaire –
et connaître la distinction entre production marchande et non marchande »).
Le dossier 2 (p. 32-33) propose une présentation du processus de production reposant sur le deuxième objectif
d'apprentissage (« Savoir que la production résulte de la combinaison de travail, de capital, de technologie et de ressources
naturelles »).
Dans le dossier 3 (p. 34-35) est abordée la mesure de la production (« Connaître les principaux indicateurs de création de
richesses de l’entreprise – chiffre d’affaires, valeur ajoutée, bénéfice » ; « Savoir que le PIB correspond à la somme des
valeurs ajoutées » ; « Savoir que la croissance économique est la variation du PIB »).
Le dossier 4 (p. 36-37) permet d'aborder la question des limites écologiques de la croissance, ainsi que la limite du PIB
en matière de mesure des inégalités (“Savoir que le PIB est un indicateur global qui ne rend pas compte des inégalités de
revenus » ; « Connaître les principales limites écologiques de la croissance »).
La double page « Vers la spécialité » (p. 38-39) propose un travail argumentatif autour d'une question ouverte sur la
capacité éventuelle du numérique à repousser les limites écologiques de la croissance. Cette question peut être rapprochée
de l'objectif d'apprentissage « Comprendre qu’une croissance économique soutenable se heurte à des limites
écologiques » (notamment l’épuisement des ressources, la pollution et le réchauffement climatique), ainsi que de
l’objectif d’apprentissage « L’innovation peut aider à reculer ces limites » (celles de la croissance) de l’enseignement de
spécialité de la classe de Terminale dans le questionnement « Quelles sont les sources de la croissance économique ? ».
Enfin, en fin de chapitre, deux ateliers (p. 40-41) sont proposés pour aborder la question des grandes tendances mondiales
de la croissance sur le long terme et approfondir les connaissances sur l'économie sociale et solidaire. Ces deux ateliers
proposent une mise en activité des élèves en utilisant notamment les outils numériques (productions d'un diaporama et
d'un podcast).

Pour aller plus loin


Bibliographie
• Jean Gatel, L'Économie sociale et solidaire, Réinventer l'espoir – Un nouveau modèle de développement, Éditions Libre
et Solidaire, 2020.
• Dennis Meadows, Donella Meadows et Jørgen Randers, Les limites à la croissance, Éditions Rue de l’échiquier, 2022.

Sitographie
• Le portail de l’emploi dans l’économie sociale et solidaire : https://www.emploi-ess.fr/economie-sociale/presentation
• Des données sur les entreprises sur le site de l’Insee : https://www.insee.fr/fr/statistiques/3303564?sommaire=3353488
• Les données Eurostat sur le PIB au niveau européen :
https://ec.europa.eu/eurostat/databrowser/view/nama_10_gdp/default/table?lang=fr
• La page Facileco consacrée à la croissance : https://www.economie.gouv.fr/facileco/croissance

PP. 28-29 OUVERTURE

Cette double page a pour objectif de sensibiliser les élèves aux différentes questions qui seront abordées tout au long de
ce chapitre. La première activité permet d’aborder les différents types de productions (bien, service marchand, service
non marchand) et d’envisager la production comme un résultat. La deuxième activité permet d’aborder la production
comme un processus, et de sensibiliser à la notion de combinaison productive. Enfin, la dernière activité aborde les
conséquences de la croissance économique.

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Doc. 1 : Découvrir avec des images
Ces images ont pour objectifs :
- de montrer aux élèves que la production, en tant que résultat, peut revêtir différentes formes. Ces différentes formes
peuvent être regroupées en distinguant biens et services. Ces images permettent aussi de distinguer les services marchands
des services non marchands ;
11
© Hatier, 2022.
- de montrer aux élèves que la production, en tant que processus, peut être réalisée avec une diversité d’acteurs. Cette
diversité pouvant être appréhendée, dans un premier temps, à travers la distinction entre entreprise et administration
publique.
1. Les images du haut montrent la production de services (marchand pour le coiffeur, non marchand pour l’enseignant).
Enfin, l’image du dessous montre la production de biens.
2. Les images de gauche montrent des entreprises, celle de droite une administration publique.

Doc. 2 : Découvrir avec un schéma


1. Les ingrédients de type alimentaire (eau, sel, farine et levure), la main-d’œuvre (activité et savoir-faire du boulanger),
et les machines (four) sont nécessaires pour la production d’une baguette de pain.
À partir des réponses proposées par les élèves, il est possible de regrouper au tableau les éléments qui peuvent être utilisés
pendant plusieurs cycles de production (le capital fixe) et ceux qui ne sont utilisés que pour un seul cycle de production
(le capital circulant ou les consommations intermédiaires).
2. Il pourra être intéressant de réfléchir avec les élèves sur les modèles de production fortement automatisés et la place
que peut néanmoins y prendre le travail (programmation/réparation des machines, gestion des stocks) afin de montrer
qu’il n’existe pas de production sans travail (et capital).
3. Différentes possibilités existent afin de rendre le processus de production plus efficace. Parmi elles, la recherche et
développement, la formation des travailleurs pour augmenter la productivité et le savoir-faire.

Doc. 3 : Découvrir avec une vidéo


1. Les activités de production entraînent une utilisation des ressources naturelles, ainsi que le rejet d’éléments polluants
dans l’environnement.
2. D’après cette vidéo, la lutte contre le réchauffement climatique se heurte à l’inaction des acteurs gouvernementaux, qui
se basent notamment sur l’idée que la croissance économique doit encore se poursuivre et que les innovations
technologiques futures trouveront le moyen d’empêcher les catastrophes climatiques annoncées par les scientifiques.

PP. 30-31 DOSSIER 1 QUI SONT LES PRODUCTEURS DE RICHESSES ?

Ce dossier a pour objectif de permettre aux élèves de distinguer les différentes organisations productives selon les objectifs
qu’elles poursuivent. La production marchande pourra être abordée à l’aide des doc. 1 et 2, la production non marchande
à partir des doc. 3 et 4. Le schéma en fin de page permet à l’élève de faire la synthèse du dossier en autonomie.

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Doc. 1 : La diversité des producteurs et de leurs objectifs
1. Dans ces deux images est produit un service de restauration. Cette question est aussi l’occasion de montrer que la
production de services est souvent accompagnée de biens, et inversement (logique de bouquet).
2. L’image du haut représente les services d’une entreprise (secteur privé), et celle du bas d’une administration (secteur
public).
3. Ces deux organisations productives se distinguent car l’entreprise a pour objectif de réaliser une production marchande
alors que l’administration (le lycée) réalise une production non marchande.

Doc. 2 : L’entreprise, un acteur de la production marchande


1. Gain réalisé pour chaque type de produit.
Gain réalisé

Sandwich 3,84 euros

Frites 2,82 euros


Glace 2,96 euros

Hamburger 1,49 euro


Poulet frit 3,98 euros
2. C’est pour le poulet frit que le profit est le plus élevé. Cependant, c’est une approche absolue à laquelle il peut être
intéressant d’ajouter une approche relative visant à calculer la part que représente le profit dans le prix moyen pour chaque
produit. C’est alors pour les frites que le profit est relativement le plus élevé.
3. Cette entreprise réalise une production marchande car ses produits sont vendus à un prix qui dépasse 50 % des coûts
de production.

Doc. 3 : La Cantoche, une cantine associative de l’économie sociale et solidaire


1. Cf. : https://associations.gouv.fr/liberte-associative.html
« Le 1er juillet 1901, Pierre Waldeck-Rousseau fait adopter, au terme d’une longue bataille parlementaire, la loi "relative
12
© Hatier, 2022.
au contrat d’association", d’une portée considérable et qui garantit une des grandes libertés républicaines. Ainsi, tout
citoyen dispose du droit de s’associer, sans autorisation préalable. »
2. La Cantoche a pour objectifs :
- de proposer un menu à un tarif accessible à des personnes à faibles ressources ;
- de favoriser la mixité sociale ;
- de lutter contre le gaspillage alimentaire en cuisinant des produits invendus.
3. Il est possible de vendre un menu à 2 euros car du côté des coûts de production, les travailleurs de La Cantoche sont
bénévoles (ils ne sont donc pas rémunérés par un salaire) et certains produits sont donnés au restaurant. Du côté du prix
de vente, certains clients payent un prix plus élevé pour permettre à d’autres d’avoir accès à un menu à 2 euros.
4. La Cantoche est une cantine « solidaire » car elle s’appuie, à différents niveaux, sur la solidarité :
- des bénévoles proposent de travailler gratuitement pour permettre de baisser le prix du menu ;
- des acteurs de la grande distribution donnent leurs produits invendus ;
- de certains clients acceptent de payer le menu plus cher pour que d’autres le payent moins cher.

Doc. 4 : Le département, un acteur de la restauration


1. Ce sont les départements qui sont chargés de la gestion des collèges. Pour rappel, ce sont les régions pour les lycées.
2. Le prix d’un repas à la charge des familles représente 40 % [3,20/(8 x100)] du coût de revient. Autrement dit, si le coût
de revient d’un repas était de 100 euros, alors son prix à la charge des familles serait de 40 euros.
3. Cette production est non marchande car son prix de vente (prix à la charge des familles) est inférieur à 50 % de son
coût de production.

Je vérifie que j’ai compris

PP. 32-33 DOSSIER 2 COMMENT PRODUIT-ON ?

Ce dossier permet d’aborder le processus de production comme la combinaison de travail et de capital (doc. 1 et exercice)
autour de ressources naturelles (doc. 2) dans un cadre technologique donné (doc. 4). Le schéma final (p. 33) permet à
l’élève de faire la synthèse du dossier.

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Doc. 1 : Comment combiner les facteurs de production ?
1. Ces deux entreprises ne produisent pas les mêmes biens (des produits de textile contre des véhicules) et ne produisent
pas de la même manière (peu de travailleurs dans la photo de droite, et plus de travailleurs dans celle de gauche).
2. Pour produire, les entreprises ont besoin de ressources naturelles, de travail et de capital.

Doc. 2 : La pénurie de papier menace le secteur de l’édition


1. La pénurie de papier peut s’expliquer tout d’abord par la mise en place des restrictions sanitaires et les confinements
qui ont désorganisé ou arrêté la production des usines papetières. La pénurie de papier est aussi liée à l’augmentation de
la demande de pâte à papier pour fabriquer des cartons.
2. La pénurie de pâte à papier, matière première nécessaire à la fabrication de papier, a pour conséquence la diminution
voire l’arrêt de la production de papier. En effet, selon le texte « En Europe, quatre usines ont programmé leur arrêt malgré
la crise. Elles ne produisent donc plus de papier ».

Doc. 3 : L’impact de la technologie : un restaurant entièrement robotisé en Chine


1. L’utilisation de robots permet de produire plus rapidement et ainsi de baisser les coûts de production. L’utilisation de
robots permet aussi d’améliorer l’hygiène tout au long du processus de production des aliments.
2. C’est l’amélioration de la technologie, phénomène communément appelé “progrès technique” qui rend possible cette
modification de la combinaison productive.
3. L’automatisation complète présente un risque d’arrêt de la production en cas de coupure de courant, ou de défaillance
13
© Hatier, 2022.
du robot cuisinier. Cette automatisation présente aussi un risque de chômage pour les cuisiniers et serveurs. Sur ce dernier
point, il peut être intéressant de relativiser car la vidéo montre qu’il y a encore des serveurs pour débarrasser et assurer le
service des boissons.

Exercice : Choisir une combinaison productive


Combinaison productive Coûts de production

Cas 1 Cas 2

A 17 800 10 800

B 16 600 14 600

C 14 400 19 400
1. Pour le cas 1, il faudra retenir la combinaison productive C car c’est la moins chère.
Pour le cas 2, il faudra retenir la combinaison productive A car c’est la moins chère.
2. Si le coût du travail est supérieur au coût du capital, il faudra choisir une combinaison productive incorporant le moins
possible de facteur travail. Inversement, si le coût du capital est supérieur au coût du travail, il faudra choisir la
combinaison productive qui incorpore le moins de capital.

Je vérifie que j’ai compris

PP. 34-35 DOSSIER 3 COMMENT MESURE-T-ON LA PRODUCTION ?

Ce dossier permet d’aborder les différentes manières de mesurer la production à partir d’un constat : les producteurs
utilisent des biens et des services produits par d’autres pour réaliser leur production (doc. 1). Dès lors, la production peut
se mesurer à travers différents indicateurs : chiffre d’affaires, valeur ajoutée, bénéfice (doc. 2).

R É P ON SE S A U X QUE ST I ON S
Doc. 1 : Comment mesurer la valeur d’une production ?
1.Les coûts des différents ingrédients du tacos peuvent être listés comme suit :
Tortilla 0,20 euros

Sauce fromagère 0,40 euros

Frites 0,20 euros

Sauce tomate 0,10 euros


Cheddar 0,20 euros

Viande 0,50 euros


2. Cette entreprise ne crée pas 6 euros de richesse par tacos, car elle utilise, sans les avoir produits, des ingrédients (ceux
de la question précédente) qui ont été créés par d’autres.

Doc. 2 : Du chiffre d’affaires à la valeur ajoutée


1. Le montant des consommations intermédiaires s’élève à 2,05 euros (il faut additionner tous les coûts, sauf la
rémunération du pizzaiolo et les impôts sur la production).
2. Si la pizzeria vend 5 000 pizzas, son chiffre d’affaires sera 45 000 euros : (9 x 5 000).
3. Si la pizzeria vent 5 000 pizzas, sa valeur ajoutée sera de 34 750 euros : [45 000 – (2,05 x 5 000)]. Son bénéfice sera

14
© Hatier, 2022.
alors de 27 250 euros.
4. Le bénéfice représente 78,4 % de la valeur ajoutée : [(27 250/34 750) x 100].

Doc. 3 : Le PIB et la croissance


1. La valeur ajoutée est calculée en soustrayant le montant des consommations intermédiaires à la valeur de la production
(chiffre d’affaires).
2. Le PIB est calculé en additionnant les valeurs ajoutées de l’ensemble des entreprises et des administrations d’un pays.
3. La croissance est l’augmentation en pourcentage du PIB d’un année sur l’autre.

Exercice : Calculer des taux de variation


1. En 2020, le produit intérieur brut en France était de 2 310,9 milliards d’euros, selon Eurostat.
2.
2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
PIB France 2 149,8 2 198,4 2 234,1 2 297,2 2 363,3 2 437,6 2 301,9
(en milliards d’euros)
Croissance économique - + 2,3 % + 1,6 % + 2,8 % + 2,9 % + 3,1 % - 5,6 %
3. En 2020, le PIB a diminué de 5,6 %.
4. Entre 2014 et 2020, la croissance économique a systématiquement augmenté entre 2014 et 2019. En 2020, le PIB a
diminué : il est alors possible de parler de récession.

Je vérifie que j’ai compris


La production d’une entreprise est mesurée à l’aide de la valeur ajoutée calculée en faisant la différence entre le chiffre
d’affaires et les consommations intermédiaires. La valeur ajoutée sert à rémunérer ceux qui ont contribué à la production.
Une fois cette rémunération effectuée, l’entreprise pourra alors obtenir son bénéfice. Sur une année, la somme des valeurs
ajoutées permet de calculer le PIB. Le taux de variation du PIB d’une année sur l’autre donne la croissance économique.

PP. 36-37 DOSSIER 4 QUELLES SONT LES LIMITES DE LA CROISSANCE ?

Ce dossier permet d’aborder les limites de la croissance. Celles-ci sont tout d’abord écologiques (doc. 1, 2, 3 et exercice) :
l’augmentation du PIB constitue une menace pour la planète (épuisement des ressources naturelles, atteintes à la
biodiversité, réchauffement climatique, etc.). Par ailleurs, le PIB ne permet pas de caractériser les inégalités de richesse
existant dans un pays (doc. 4).

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Doc. 1 : La baisse de la production pendant le confinement
1. Le confinement a entraîné une diminution, parfois un arrêt, de la production dans de nombreuses branches d’activité
(restauration, discothèques…). Cette diminution ou cet arrêt de la production ont eu pour conséquence une diminution du
PIB (cf. exercice p. 35).
2. D’après ce reportage, le confinement a permis aux animaux de reconquérir des territoires dont ils avaient été chassés
par l’activité humaine. Le confinement a aussi permis de réduire les pollutions liées à l’activité humaine.
3. Il sera intéressant pour cette question de solliciter les élèves pour évaluer la portée d’une réponse radicale. En effet, si
les effets économiques négatifs du confinement sont indéniables, les effets positifs sur l’environnement sont aussi à
envisager.

Doc. 2 : La montée des eaux, une menace pour les activités économiques
1. La montée des eaux peut être expliquée par le réchauffement climatique, qui entraîne une fonte des glaciers ainsi qu’un
gonflement de l’eau.
2. Toutes les activités économiques peuvent être impactées, directement ou indirectement, par la montée des eaux.
Cependant, le document montre que la montée des eaux a un impact particulier sur les infrastructures de transport et de
production d’énergie.

Doc. 3 : Le « jour du dépassement » mondial


1. Le jour du dépassement est le jour où la consommation annuelle de l’humanité dépasse la capacité de production
annuelle de ressources naturelles de la Terre.
2. En 2021, selon le WWF, l’humanité a consommé, le 29 juillet 2021, les ressources qu’elle aurait dû consommer sur
toute l’année 2021 afin de permettre à la terre de régénérer les ressources naturelles.
3. L’avancement du jour du dépassement peut s’expliquer par l’augmentation des activités économiques mobilisant les
ressources naturelles. Cette augmentation peut être confirmée par les données de l’exercice précédent.
4. Pour cette question, il peut être intéressant de solliciter les élèves à envisager des solutions n’étant pas uniquement
orientées vers une « meilleure utilisation » des ressources mais étant aussi orientées vers une réduction des activités
15
© Hatier, 2022.
humaines et des ressources écologiques qu’elles utilisent.

Doc. 4 : Le PIB : un bon indicateur des inégalités de revenus ?


1. Le PIB par habitant de l’Australie est 1,14 fois plus élevé que celui de la France (soit 14,3 % de plus). L’Australie a
donc un niveau de PIB par habitant plus élevé que la France.
2. C’est en Australie que le niveau des inégalités est le plus élevé. En effet, en Australie, le niveau de revenu minimal des
10 % les plus riches est 4,3 fois plus important que le niveau de vie maximal des 10 % les plus pauvres. En France, le
niveau de revenu minimal des 10 % les plus riches est 3,5 fois plus important que le niveau de vie maximal des 10 % les
plus pauvres.
3. Le niveau de PIB par habitant n’est pas un bon indicateur des inégalités dans un pays car un pays peut avoir un PIB
par habitant plus élevé et pourtant y associer un niveau élevé d’inégalités. Ainsi, bien que l’Australie ait un PIB par
habitant 1,14 fois plus élevé qu’en France, elle a aussi et néanmoins un niveau d’inégalités plus élevé (cf. réponse à la
question 2).
Pour cette question, il pourra être utile de montrer que le PIB/habitant n’est qu’une moyenne, ne permettant donc pas de
mesurer la répartition des richesses.

Exercice : Calculer une évolution


1. En 2018, selon la Banque mondiale, le PIB mondial s’élevait à 84 500 milliards de dollars ; les émissions mondiales
de CO2 s’élevaient à 340,4 milliards de tonnes.
2. Cette évolution peut être mesurée à l’aide d’un taux de variation (+ 65,2 %) ou bien à l’aide d’un coefficient
multiplicateur (multiplication par 1,65).
3. Il semble y avoir une corrélation positive entre l’évolution du PIB mondial et les émissions mondiales de CO2. En effet,
plus le PIB mondial augmente, plus les émissions mondiales de CO2 augmentent.
4. Cette relation peut s’expliquer par les conséquences des activités économiques de production (mesurées par le PIB),
mais aussi de consommation sur les émissions de CO2. En effet, ces activités étant fortement consommatrices d’énergies
fossiles (charbon, pétrole), elles sont aussi fortement émettrices de CO2.

Je vérifie que j’ai compris


a. Faux.
b. Vrai.
c. Vrai.
d. Faux.

PP. 38-39 VERS LA SPÉCIALITÉ LE NUMÉRIQUE : UNE SOLUTION À L’IMPACT ÉCOLOGIQUE


DE LA CROISSANCE ?

L’objectif de cette double page est de préparer les élèves à l’argumentation dans l’optique des épreuves de spécialité SES
du baccalauréat. Le travail argumentatif proposé ici permet de réfléchir à la capacité éventuelle du numérique à repousser
les limites écologiques de la croissance. Cette double page permet également d’aborder des thématiques au programme
de l’enseignement de spécialité de la classe de Terminale, dans le chapitre « Quelles sont les sources de la croissance
économique ? » :
- comprendre qu’une croissance économique soutenable se heurte à des limites écologiques (notamment l’épuisement des
ressources, la pollution et le réchauffement climatique) ;
- comprendre que l’innovation peut aider à reculer les limites de la croissance.

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Étape 1
a. Numérique : « technologies de l’information et de la communication » selon l’INSEE. Peut-être aussi compris, dans ce
cas, comme « secteur numérique ». Celui-ci se définit comme l’ensemble des activités qui produisent des biens et services
supportant le processus de numérisation de l’économie, c’est-à-dire la transformation des informations utilisées ou
fournies en informations numériques (informatique, télécommunications, électronique).
Impact écologique de la croissance : ensemble des conséquences que l’augmentation de la production peut avoir sur
l’environnement.
b. L’enjeu du débat est ici de montrer que, sous certains aspects, le numérique et la numérisation de l’économie permettent
de réduire l’impact écologique de la croissance, mais en même temps peuvent parfois être source d’un accroissement de
ce dernier.

Étape 2
c. Réponses aux questions sous les documents
Doc. 1
16
© Hatier, 2022.
Avantages du télétravail Inconvénients du télétravail
pour l’environnement pour l’environnement
Réduction des émissions de CO2 liées aux Augmentation des émissions de CO2 liées aux déplacements
déplacements domicile-travail loisirs (effet-rebond)
Augmentation des émissions de CO2 liées à la consommation
individuelle de chauffage/climatisation
Augmentation des émissions de CO2 liées à la pollution
numérique
Doc. 2 L’effet rebond est un phénomène par lequel l’augmentation des usages vient plus que compenser les économies
d’énergie réalisées. Par exemple, dans l’aviation, l’amélioration des turboréacteurs a entraîné une baisse des émissions de
CO2. Toutefois, cette même innovation a des conséquences paradoxales : elle a entraîné le développement de trajets
aériens low cost. La baisse des émissions de CO2 a été « annulée » par la hausse du nombre de trajets polluants.

Doc. 3 La pollution numérique a trois sources principales :


- Fabrication des appareils
- Utilisation des appareils
- Destruction des appareils

Doc. 4 Les radiateurs intégrant des processeurs permettent de concilier usage numérique et préservation de
l’environnement car la chaleur émise par les usages du numérique n’est plus perdue mais utilisée comme source de
chauffage. Il est donc possible de réduire la consommation d’énergie puisqu’il ne faut plus comme auparavant de l’énergie
pour refroidir les processeurs, et de l’énergie pour chauffer un logement.

d.
Idée développée dans le document Exemple tiré du document
Doc. 1 Le télétravail permet de réduire les émissions de CO2 Le télétravail permet de réduire les
mais il peut aussi entraîner une augmentation des déplacements travail-domicile
émissions Effet rebond
Doc. 2 Les économies d’énergie réalisées se traduisent souvent Les émissions du secteur de l’aviation ont
par une modification des usages, source d’une quadruplé malgré l’amélioration des
augmentation des émissions de CO2 turboréacteurs
Doc. 3 La pollution liée au numérique commence dès la 21,3 kg de déchets électriques et électroniques
fabrication et se poursuit jusqu’à la destruction des sont générés chaque année par un Français
équipements numériques
Doc. 4 La pollution numérique peut être utilisée pour La chaleur liée au fonctionnement des CPU et
préserver l’environnement GPU peut être utilisée pour chauffer des
immeubles d’habitation

Étape 3
Exemple de paragraphe
Le numérique peut permettre de limiter l'impact écologique de la croissance car il permet de réduire les émissions de CO2.
En effet, grâce au télétravail, les trajets domicile-travail sont supprimés et les émissions liées à ses déplacement évitées.
Ainsi, aux États-Unis, 86 % des travailleurs se déplacent en voiture. Si un quart d'entre eux télétravaillaient un jour par
semaine, cela éliminerait l'équivalent des émissions annuelles de 7 millions de foyers. De même, plus de 70 % des Français
vont au travail en voiture. Le télétravail trois jours par semaine permettrait ainsi de diminuer de 58 % les particules fines
liées à ces trajets. Parce qu'il permet de réduire les émissions de CO2, le numérique permet de limiter l'impact écologique
de la croissance.

P. 41 ATELIER 1 RÉALISER UN DIAPORAMA SUR L’ÉVOLUTION DE LA CROISSANCE

Cet atelier propose d'aborder l'objectif d'apprentissage « Connaître les grandes tendances mondiales sur plusieurs
siècles », qui n'est pas abordé dans les dossiers. Le traitement de cette question se fait par la réalisation d'un diaporama
par les élèves. La mise en place de cet atelier peut se faire en deux temps : l'étape 1 peut être réalisée en classe et l'étape 2
faire l'objet d'un dépôt sur un espace numérique de travail ou d'un exposé pour entraîner les élèves à l'oral.
La compétences PIX ici travaillée (cf. p.133) est : 3.1 : Développer des documents textuels.

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Étape 1
1. En 2018, le PIB par habitant en Allemagne était de 46 178 dollars, selon les Données Maddison Historical Statistics.
2. Entre 1720 et 2018, le PIB par habitant a augmenté dans tous les pays. Cependant, cette augmentation est plus forte

17
© Hatier, 2022.
dans certains pays (États-Unis, Allemagne, Japon, France, Royaume-Uni) que dans d'autres (Pérou, Afrique du Sud).
D'autre part, l'augmentation du PIB par habitant est plus précoce aux États-Unis et au Royaume-Uni (autour de 1 850)
que dans les autres pays (il peut être intéressant de lier ce dernier constat aux effets de la révolution industrielle).
3. Les moteurs de la croissance ont été :
- les innovations liées à la vapeur ayant porté leurs effets dans l'industrie textile et la métallurgique pour la première
révolution industrielle ;
- les innovations liées à l'électricité et au moteur à explosion pour la deuxième révolution industrielle ;
- les nouvelles technologies de l'information et de la communication pour la troisième révolution industrielle.
4. Les évolutions constatées dans le doc. 1 peuvent être expliquées à l'aide du doc. 2. Les pays où l'augmentation du PIB
par habitant est la plus précoce et la plus forte sont ceux ayant connu les premiers la première révolution industrielle
(Royaume-Uni).

P. 42 ATELIER 2 CRÉER UN PODCAST SUR UNE ORGANISATION DE L’ÉCONOMIE SOCIALE ET SOLIDAIRE (ESS)

Cet atelier permet d'approfondir les connaissances des élèves sur l'économie sociale et solidaire. Ils doivent produire une
capsule audio pouvant faire l'objet d'un dépôt sur un ENT pour mettre en place une co-évaluation dans le cadre par
exemple d'un Atelier Moodle.
La compétences PIX ici travaillée (cf. p.133) est : 3.2 : Développer des documents multimédias.

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Étape 1
1. Les différentes organisations de l'ESS sont les associations, les fondations, les mutuelles et coopératives et les
entreprises commerciales d'utilité sociale.
2. Ces différentes organisations poursuivent des objectifs sociaux qui dépassent donc la simple recherche du profit.
3. Les principales branches d'activité des organisations de l'ESS sont l'action sociale, les sports et les loisirs et les activités
financières et d'assurances.
4. Contrairement à une entreprise privée, la gouvernance d'une SCOP est démocratique selon le principe « 1 personne =
1 voix » et non selon le principe « 1 part = 1 voix ». Les salariés sont associés à la gouvernance ainsi qu'au partage des
bénéfices. La pérennité de l'entreprise est aussi privilégiée au profit puisqu’une partie des réserves ne peut pas être
partagée.

P. 44 EXERCICES S’AUTOÉVALUER

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Exercice 1 : Distinguer production marchande/non marchande et leurs acteurs
1. Faux.
2. Faux.
3. Vrai.
4. Faux.
5. Vrai.

Exercice 2 : Connaître les principaux indicateurs de mesure des richesses


1. d.
2. c.
3. e.
4. a.
5. b.

Exercice 3 : Maîtriser le vocabulaire


a. 4.
b. 6.
c. 2.
d. 1.
e. 3.
f. 5.

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© Hatier, 2022.
P. 45 EXERCICES MAÎTRISER LES SAVOIR-FAIRE

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Exercice 1 : Lire un tableau à double entrée
1.1. En ligne sont étudiés les pays ; en colonnes, les années.
1.2. La part du PIB de chacun des pays dans le PIB de l'Union européenne est mesurée dans ce document. La mesure est
effectuée à l'aide de pourcentages de répartition.
1.3. Ce document provient d'Eurostat.
2.1. En 2020, 17,6 % du PIB européen provient de la France.
2.2 C'est l'Allemagne qui contribue le plus au PIB européen. En effet, en 2020, sur 100 euros de PIB européen, 24,1
proviennent d'Allemagne.
2.3.
Pays Évolution de la part
(en points de %)
Allemagne + 0,3 point
Espagne - 0,5 point
France - 0,6 point
Italie - 2 points

Exercice 2 : Argumenter
1. Affirmation (b), Explication (a), Illustration (c).
2. À voir selon les élèves.

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© Hatier, 2022.
Chapitre 3 Comment se forment les prix sur un marché ?
La démarche du chapitre

Ce chapitre présente un des concepts centraux de l’économie : le concept de marché. À partir d’exemples simples et
concrets pour les élèves, il s’agit de repérer les invariants du marché et de dévoiler les grands principes qui président à
son fonctionnement. Sans rentrer dans le détail des marchés parfaitement et imparfaitement concurrentiels, étudiés en
Première, les élèves découvrent ce que sont les marchés et sur quoi ils reposent (p. 48-49), les relations que l’on peut
établir entre le prix et les quantités (p. 50-51), comment un équilibre émerge de la rencontre de l’offre et de la demande
(p. 52-53), comment les incitations économiques mises en place par les autorités publiques permettent de modifier les
quantités échangées sur les marchés (p. 54-55).

Pour aller plus loin


Bibliographie
- Pour les élèves :
• Arnaud Parienty, Précis d’économie, La Découverte, 2017.
• Roger Guesnerie, L’Économie de marché, Le Pommier, 2013.
• Claire Fumat, Maud Hopsie, Toute l'éco en BD Tome 2 : Le marché, concurrence pure et parfaite, La Boîte à Bulles,
2019.
- Pour les enseignants :
• Paul R. Krugman et Robin Wells, Microéconomie, Belgique, De Boeck Supérieur, 2019.
• Emmanuel Buisson-Fenet et Marion Navarro, La Microéconomie en pratique, Armand Colin, 2015.

Sitographie
• Le rôle de l’État dans une économie de marché : https://www.lumni.fr/video/a-quoi-sert-l-État-dans-une-economie-de-
marche
• Les règles de fonctionnement d’un marché : https://www.citeco.fr/parcours-virtuel/3-les-marches
• Le jeu du marché à faire en classe : https://www.citeco.fr/jeu-du-marche-du-mouton

PP. 46-47 OUVERTURE

Les trois doc.s sont indépendants et chacun d’entre eux peut servir d’entrée dans le chapitre.
Le doc. 1 permet aux élèves de prendre conscience de la multiplicité des marchés. Le doc. 2 permet de découvrir les
acteurs et l’environnement dans lequel penser le marché. Le doc. 3 donne à voir un premier mécanisme de marché,
explicité plus précisément dans les dossiers qui suivent.

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Doc. 1 : Découvrir avec des images
1. À la Bourse de New York, on achète des titres financiers. Sur Vinted, des vêtements et accessoires d’occasion sont
vendus. Sur le marché « traditionnel », ce sont des fruits et des légumes.
2. Ces trois marchés ont pour points communs des offreurs, des demandeurs, des produits à échanger, un intermédiaire
des échanges (la monnaie), un échange à un prix et une quantité qui mettent d’accord offreurs et demandeurs.

Doc. 2 : Découvrir avec un schéma


Exemples de questions :
- Les clients sont-ils jeunes ou plus âgés ? Ont-ils besoin de déjeuner sur le pouce pour un petit budget ou au contraire
cherchent-ils à faire du déjeuner une vraie pause dans leur emploi du temps ?
- Est-ce qu’il y a des concurrents autour ? À quelle distance ? Quelle est leur offre ?
- Y a-t-il des fournisseurs et producteurs locaux ?
- Quelle est la réglementation relative au marché concerné ?
- Quelle est la dynamique de la ville ? Trouve-t-on des emplois à proximité ? Des écoles ?

Doc. 3 : Découvrir avec une vidéo


1. La demande étant soutenue dans un contexte de pénurie du blé, les prix ont eu tendance à augmenter.
2. Lorsque le prix d’un bien augmente, la quantité consommée de ce bien diminue.
Exemple : Je prends moins ma voiture et j’utilise davantage mon vélo pour me déplacer avec un prix de l’essence élevé.
Je réduis ma consommation de fruits si le prix des fruits augmente significativement suite au gel des cultures.

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© Hatier, 2022.
PP. 48-49 DOSSIER 1 QU’EST-CE QU’UN MARCHÉ ?

Dans ce dossier, il s’agit de voir ce qu’est un marché. Le doc. 1 permet de faire émerger le vocabulaire adapté pour décrire
les acteurs du marché et les conditions d’échange. Le doc. 2 vise à travailler un savoir-faire statistique en s’intéressant au
développement d’un marché particulier : le marché du vrac. Le doc. 3 donne à voir ce qui permet aux marchés de
fonctionner : les institutions. Quant au doc. 4, il s’intéresse au concept de concurrence, qui sera davantage étudié en
Première.
Si l’activité de découverte p. 46 a déjà permis de faire émerger le vocabulaire, il est possible de faire travailler les élèves
directement sur les doc. 3 et 4 avant d’utiliser la grille de mots-croisés comme bilan du dossier. Le doc. 2 peut être utilisé
indépendamment des trois autres pour faire faire une lecture de données et (re)voir la formule du coefficient multiplicateur
en s’appuyant sur la Fiche outil 3 p. 138.

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Doc. 1 : Le marché, un lieu de rencontre ?
1. Des offreurs et des demandeurs de produits d’occasion et/ou de biens immobiliers se rencontrent sur Leboncoin.
2. Pour que l’échange puisse avoir lieu, il faut que les acteurs se mettent d’accord sur le prix et la qualité du bien.

Doc. 2 : Le vrac, un marché en forte croissance


1. D’après l’article publié sur le site du journal Le Monde (Lemonde.fr), en décembre 2019, le marché du vrac représentait
près de 1 200 millions d’euros.
2. La consommation de produits en vrac a fortement augmenté entre 2013 et 2019, passant de 100 millions d’euros en
2013 à près de 1 200 millions d’euros en 2019. La consommation de produits en vrac a donc été multipliée par 12 sur la
période.
3. Le développement de ce marché s’explique par différents facteurs. Côté demandeurs, ce sont la prise de conscience de
l’urgence écologique et celle de la nécessité de réduire notre consommation d’emballages plastiques, et plus largement
jetables, qui ont eu un impact sur les comportements. Côté offreurs, l’injonction faite aux magasins à travers la
consommation engagée, le développement et la concurrence des magasins biologiques, qui proposent depuis longtemps
des produits vrac, ont nettement influé dans le sens de l’offre de vrac.

Doc. 3 : Des institutions nécessaires au marché


1. En définissant le cadre des relations sociales, les institutions garantissent la confiance entre des agents économiques
qui ne se connaissent pas, mais qui sont tout de même amenés à échanger.
2. La banque délivre la monnaie qui inspire la confiance et facilite les échanges ; l’institution judiciaire permet la
conclusion de contrats, comme un contrat de travail par exemple.

Doc. 4 : Une concurrence nécessaire ?


1. La concurrence désigne le fait que le marché soit ouvert à un grand nombre d’acteurs. Ainsi, un grand nombre d’offreurs
sont en compétition pour proposer leurs biens ou leurs services à un grand nombre de demandeurs, de sorte qu’aucun
d’entre eux ne puisse influencer les conditions du marché.
2. Puisque les offreurs sont en compétition pour capter la demande du marché, ils vont avoir tendance à se mener « une
guerre de prix » par le bas, c’est-à-dire d’essayer de proposer des prix plus bas que leurs concurrents pour attirer les
demandeurs.
3. Garantir la concurrence sur un marché, c’est veiller à ce que les acteurs présents sur le marché n’instaurent pas de
barrière à l’entrée de nouveaux entrants. On dit qu’elle est un vecteur d’accès au marché car elle permet à d’autres offreurs
et demandeurs d’entrer sur le marché pour proposer leurs biens et services, ou pour les acheter.

Je vérifie que j’ai compris


1. Concurrence.
2. Institutions.
3. Services.
4. Prix.
5. Marché.
6. Demande.

PP. 50-51 DOSSIER 2 QUELLES RELATIONS PEUT-ON ÉTABLIR ENTRE LE PRIX ET LES QUANTITÉS ?

Dans ce dossier, il s’agit d’étudier les relations entre le prix et les quantités échangées sur le marché. Le doc. 1 est un
exemple qui permet aux élèves de comprendre pourquoi l’offre varie avec le prix de marché. Le doc. 2 permet aux élèves
de se familiariser avec la représentation graphique de la demande de marché. En remplissant le tableau, les élèves
comprennent comment placer les points qui représentent la demande pour chaque prix. L’exercice vise ensuite à mettre
en application ce qui vient d’être étudié pour tracer la courbe d’offre. Dans les doc. 3 et 4, les élèves découvrent qu’il
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© Hatier, 2022.
existe d’autres déterminants de l’offre et de la demande. Les documents incontournables du dossier sont le doc. 2 et
l’exercice.

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Doc. 1 : L’exemple de l’offre de lait
1. Le prix auquel ce producteur vend sa production de lait à l’industrie laitière est peu lisible et insuffisant pour garantir
un salaire décent.
2. Si d’autres agriculteurs sont dans cette situation, ils risquent de stopper leur production et de se tourner vers d’autres
productions plus rentables. L’offre de lait pourrait donc diminuer. L’industrie du lait peiner à fonctionner.

Doc. 2 : La loi de la demande


1.
Prix 0,5 0,75 1 1,25 1,5 1,75 2
(en €/kilo)
Quantité de café en grain 14,2 11,5 10 8,9 8,1 7,5 7,1
demandée
(en milliards de kilos)
2. Plus le prix est élevé, plus la quantité demandée est faible. Il s’agit donc d’une corrélation négative. On dit alors que la
demande est une fonction décroissante du prix.
3. Quand le prix du kilo de café augmente, la demande de café diminue.

Doc. 3 : Le prix des carburants en hausse


1. Les facteurs de fluctuation de l’offre de carburant sont les suivants : la transition énergétique (épuisement des stocks et
nécessité de changer d’énergie), le désaccord entre les pays producteurs de pétrole sur la quantité à proposer sur les
marchés, la tempête aux États-Unis, etc.
2. Les impacts sur les prix des carburants sont les suivants : augmentation du prix des carburants à la pompe, accentuée
par le fait que l’euro est relativement faible par rapport au dollar.

Doc 4 : Les variations de la demande


1. Le déplacement de la courbe s’explique par le fait que la quantité demandée varie pour tout prix donné. S’il s’agit
d’une augmentation de la demande alors, pour chaque prix, la quantité demandée sera supérieure et donc représentée par
un point plus à droite du point représentant la demande initiale.
2. Par exemple, les déterminants de la demande de glace dans une station balnéaire peuvent être la saison, le nombre de
touristes et donc de demandeurs potentiels, le revenu des touristes, etc.
3. Les déterminants de l’offre peuvent être le nombre d’offreurs, les anticipations des offreurs, les coûts de production ou
le prix auprès des fournisseurs, etc.

Exercice
1. Les luthiers peuvent avoir des coûts de production différents en fonction de leur expertise, de la mécanisation de leur
production, du type de matériaux utilisés notamment.
2. Pour un prix de 50 € le violon, seul le luthier 1 est en mesure de proposer un violon sur le marché.
Prix de marché 0 50 100 150
Nombre total 0 1 2 3
de violons offerts
3.

22
© Hatier, 2022.
4. Il s’agit cette fois d’une causalité positive. Plus le prix de marché est élevé, plus la quantité offerte est importante. On
dit alors que l’offre est une fonction croissante du prix.

Je vérifie que j’ai compris


Dans un modèle simple de marché, la demande désigne la quantité totale de biens ou de services que les acteurs sont prêts
à acheter à un prix donné. En général, lorsque le prix d’un bien augmente, la quantité totale demandée sur le marché
diminue. On appelle cela la « loi de la demande ». La demande est donc une fonction décroissante du prix.
À l’inverse, l’offre, qui désigne la quantité totale de biens et de services que les vendeurs sont prêts à proposer sur le
marché à un prix donné a tendance à augmenter quand le prix augmente. L’offre est une fonction croissante du prix.

PP. 52-53 DOSSIER 3 COMMENT SE FIXE LE PRIX SUR UN MARCHÉ ?

Dans ce dossier, il s’agit de voir comment une situation qualifiée d’« équilibre » émerge de la rencontre de l’offre et de
la demande. Le doc. 1 vise à susciter la curiosité des élèves qui posent un regard renouvelé sur le mercato, désormais
dotés d’un vocabulaire économique leur permettant d’en exprimer les enjeux de façon plus rigoureuse. Le doc. 2 permet
d’étudier la représentation graphique complète du marché et de faire lire aux élèves, sur le graphique, les conséquences
d’un prix supérieur ou inférieur au prix d’équilibre. Les doc. 3 et 4 ont des objectifs d’apprentissage similaires et
pourraient permettre de différencier le travail sur document (texte ou schéma d’implication). On pourrait même imaginer
que le schéma d’implication soit à compléter à partir du texte en doc. 3. L’exercice permet aux élèves de construire
intégralement la représentation graphique d’un marché. Les documents incontournables de ce dossier sont les doc. 2 et 4,
ainsi que l’exercice.

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Doc. 1 : Le mercato, un marché comme les autres ?
1. Les offreurs et les demandeurs sont les clubs de football. Parfois, ils sont les joueurs eux-mêmes quand ils sont « libres
» en fin de contrat.
2. Les joueurs sont l’objet des transactions.
3. Les joueurs constituent des atouts pour les clubs de football qui fonctionnent comme des entreprises. Ils réalisent un
chiffre d’affaires provenant de trois sources : les billetteries, les droits télévisuels et le sponsoring. Un joueur reconnu
permet ainsi aux clubs de remporter des matchs et de générer du chiffre d’affaires. Payer un contrat élevé avec un joueur
de renom est un investissement futur pour les clubs de football.

Doc. 2 : La représentation graphique du marché


1. Pour un prix de 0,75€ au kg, l’offre de marché est inférieure à la demande. Le marché est en situation de pénurie.
Pour un prix de 1,25€ au kg, c’est la demande qui est inférieure à l’offre. Il y a un excès d’offre sur le marché.
2. La quantité échangée à l’équilibre est de 10 milliards de kilos pour un prix d’équilibre de 1€ le kilo.
3. L'équilibre symbolise l’accord entre offreurs et demandeurs sur la quantité et le prix du produit échangé. C’est à ce prix
et à cette quantité que toute demande rencontre son offre, et inversement.

Doc. 3 : Le mécanisme régulateur des prix


1. Au prix d’équilibre, les quantités offertes et demandées sont égales.
2. Quand le prix est supérieur au prix d’équilibre, la demande est inférieure à l’offre ce qui enclenche un mécanisme de
pression à la baisse sur le prix jusqu’à ce qu’il atteigne le prix d’équilibre.

Doc. 4 : Les mécanismes de marché et le retour à l’équilibre


1. « Pénurie » et « Excès d’offre » désignent les situations de déséquilibre sur le marché.
2. En situation de pénurie, la demande est supérieure à l’offre ; en excès d’offre, c’est la demande qui lui est inférieure.
3. En situation d’excès comme de pénurie, le prix augmente ou baisse jusqu’à ce que le marché ne revienne à l’équilibre.

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© Hatier, 2022.
Exercice : Tracer les courbes d’offre et de demande sur un marché
1.

P* et Q* prix et quantité d’équilibre (O = D)


2. Le prix d’équilibre est de 2,5 euros.
3. La quantité d’équilibre est de 20.

Je vérifie que j’ai compris


a. Vrai.
b. Vrai.
c. Faux.
d. Vrai.
e. Faux.
f. Faux.

PP. 54-55 DOSSIER 4 QUELS SONT LES EFFETS D’UNE TAXE OU D’UNE SUBVENTION ?

Dans ce dossier, il s’agit de comprendre comment les incitations économiques mises en place par les autorités publiques
permettent de modifier les quantités échangées sur les marchés. Les doc. 1 et 4 traitent de deux exemples d’incitations :
une subvention (doc. 1) et une taxe (doc. 4). Si les défaillances de marché sont étudiées de manière plus approfondie en
première, le doc. 2 permet d’approcher les raisons qui justifient l’intervention de l’État sur les marchés. Le doc. 3 vise à
travailler sur la représentation graphique d’une taxe et des modifications induites sur le marché. Les documents
incontournables sont les doc. 1 et 2.

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Doc. 1 : Les effets d’une subvention
1. Une subvention est une somme versée par l’État pour chaque unité de bien ou de service vendue sur un marché.
2. La mise en place de la subvention a conduit à une augmentation de la demande de vélos électriques, donc de la quantité
de vélos vendue sur le marché.
3. Si le prix de vente est inchangé, l’impact de la subvention se traduit alors par un déplacement de la droite de demande
vers la droite.

Doc. 2 : Les interventions de l’État


1. Les autorités publiques peuvent réguler les marchés en mobilisant différents outils, parmi lesquels la réglementation et
les incitations économiques (taxes et subventions).
2. Une taxe a pour effet de désinciter la consommation ou la production du bien ou service considéré. Une subvention a
au contraire pour effet d’inciter à la consommation ou la production du bien ou service considéré.
3. Des exemples de taxes ou de subventions visant à orienter le comportement des acteurs économiques sont : les
24
© Hatier, 2022.
subventions versées aux associations, celles versées aux particuliers pour favoriser la transition énergétique, les
subventions à la plantation de haies dans les exploitations agricoles, les taxes sur les sodas et les taxes sur les cigarettes...

Doc. 3 : Les effets d’une taxe sur la consommation


1. Après la mise en place de la taxe payée par les acheteurs, la demande diminue. Cela se traduit sur le graphique par un
déplacement de la courbe de demande vers la gauche.
2. La mise en place de la taxe conduit à une augmentation du prix payé par les acheteurs, une baisse du prix perçue par
les vendeurs et une réduction de la quantité échangée sur le marché.

Doc. 4 : Taxe et tourisme de masse


1. L’accroissement des flux touristiques entraîne de nouveaux défis : la surcharge des moyens de transport,
l’accroissement des nuisances sonores, la dégradation des sites, l’augmentation du coût de la vie, ou encore la
gentrification des centres-villes.
2. La taxation mise en place dans certaines villes vise à atténuer les effets négatifs du tourisme de masse en freinant la
demande pour qui le surcoût pourrait constituer un obstacle.
3. Cette taxe induit un bénéfice secondaire non négligeable pour la collectivité : une source de revenu supplémentaire.

Je vérifie que j’ai compris

PP. 56-57 VERS LA SPÉCIALITÉ LE PRIX DES PÂTES VA-T-IL CONTINUER À AUGMENTER ?

Il s’agit ici de travailler l’argumentation à l’écrit en mobilisant les connaissances étudiées tout au long du chapitre et
l’information contenue dans les documents d’un corpus. Cette activité peut être l’occasion de travailler la lecture d’indices
en s’appuyant sur les Fiches outil 3 p. 139 et 5 p. 142. Tous les documents sont utiles pour proposer une réponse mesurée
à la question.
On peut imaginer que le travail sur documents fasse l’objet d’un travail sous forme de « groupes d’experts » (30-35
minutes). Quatre élèves experts travaillent sur un document pendant 20 minutes. Puis un groupe constitué d’un expert de
chaque document se rencontre pendant 10 à 15 minutes. Chaque élève explique aux autres ce que son document apporte
comme information et comme exemple. Cela permet à tous les élèves de prendre la parole au sein d’un groupe de petite
taille et de dynamiser le travail sur documents en créant de la codépendance.
Les 20 dernières minutes de la séance sont consacrées au travail de rédaction individuelle du paragraphe argumenté.
Durant la séance suivante, ce paragraphe peut faire l’objet d’une évaluation par un pair si les critères de réussite du
paragraphe argumenté ont été préalablement explicités.

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Étape 1
a. Le prix des pâtes résulte de la confrontation entre l’offre et la demande sur ce marché. C’est un signal émis par le
marché pour orienter l’action des différents acteurs économiques.
b. Se demander si le prix des pâtes va « continuer à augmenter » implique d’analyser les facteurs explicatifs des
fluctuations du prix des pâtes sur les marchés afin de distinguer ceux qui laisseraient penser que cette augmentation va se
poursuivre et ceux qui, au contraire, permettraient d’envisager un arrêt de cette augmentation, voire une baisse.

Étape 2
c. Réponses aux questions sous les documents
Doc 1 Les facteurs explicatifs des fluctuations du prix des pâtes observées en 2021 sont la mauvaise récolte de blé au
Canada, premier fournisseur de cette matière première. Cela a induit une augmentation de 30 % du prix de la semoule de
blé dur, ainsi qu’une augmentation du prix des œufs et des matériaux d’emballage (cartons, plastique...).
Doc 2 Toutes les matières premières ont vu leur prix augmenter depuis mars 2020. Pour les matières premières agricoles,
cette augmentation est proche de 30 % entre mars 2020 et juillet 2021.

25
© Hatier, 2022.
Doc 3 La mise sous tension des marchés agricoles s’explique par des facteurs climatiques, mais aussi par une vague
d’achats frénétiques de la Chine mais aussi d’autres pays importateurs qui cherchent à reconstituer des stocks de
précaution dans un contexte de pandémie mondiale. Ces phénomènes, bien qu’ayant des conséquences réelles à court
terme, devraient rester transitoires.
Doc 4 Alors que les marques de distributeurs ont augmenté le prix au kilo dans des proportions comprises entre 7 et 62 %,
les ventes ont chuté de 20 % entre la fin du mois d’août et la moitié du mois de novembre.
d.
Idée développée dans le document Exemple tiré du document
Doc. 1 La hausse du prix des matières premières Les prix du blé, des cartons d’emballage, des plastiques
explique la hausse du prix des pâtes. d’emballage, ainsi que du film plastique ont respectivement
augmenté de 30, 30, 25 et 20 % en 2021.
Doc. 2 Le prix des matières premières a Pour les matières premières agricoles, cette augmentation est
considérablement augmenté depuis 2020. proche de 30 % entre mars 2020 et juillet 2021.
Doc. 3 Les mécanismes de marché permettent un La mise sous tension des marchés agricoles s’explique par
rééquilibrage de l’offre et de la demande, des facteurs climatiques, mais aussi par une vague d’achats
laissant penser que l’augmentation des prix frénétiques de la Chine et d’autres pays importateurs qui
pourrait ralentir, voire s’arrêter à moyen cherchent à reconstituer des stocks de précaution dans un
terme. contexte de pandémie mondiale.
Doc. 4 Une hausse des prix induit une baisse de la Alors que les marques de distributeurs ont augmenté le prix
quantité demandée. au kilo des pâtes dans des proportions comprises entre 7 et
62 %, les ventes ont chuté de 20 % entre la fin du mois
d’août et la moitié du mois de novembre.

Étape 3
Le prix des pâtes a augmenté en 2021. Cette hausse des prix s’explique par une hausse significative des matières premières
agricoles depuis 2020, mais aussi des matériaux connexes utilisés notamment dans la distribution de produits alimentaires,
comme le plastique d’emballage par exemple. En effet, la hausse du prix du blé a entraîné une hausse des coûts de
production des pâtes, qui a contraint les entreprises à répercuter cette hausse sur leurs prix de vente. L’article d’Isabelle
Raymond sur Francetvinfo.fr donne la parole au patron de Jules Thirion, une entreprise alsacienne qui produit différentes
sortes de pâtes. Le chef d’entreprise fait état d’une augmentation de 30% du prix de la semoule de blé dur et du prix des
cartons d’emballage. Ces informations sont confirmées par les données de la Banque mondiale publiées en 2022. L’indice
du prix des matières premières agricoles, base 100 pour la moyenne annuelle de 2019, était de près de 130 en juillet 2021.
Ceci traduit une augmentation de près de 30 % du prix des matières premières agricoles sur la période.

P. 58 ATELIER 1 RÉDIGER UN ARTICLE DE PRESSE SUR LE RETOUR DE L’INFLATION

Cet atelier vise à travailler la collecte d’informations, la traduction de données statistiques sous forme graphique et la
retranscription des informations sous forme d’article.
Les compétences PIX ici travaillées (cf. p.133) sont :
- 1.3 : Traiter des données ;
- 3.1 : Développer des documents textuels.

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Étape 1
1. L’inflation désigne la hausse générale et durable du niveau des prix dans une économie. On la mesure grâce à l’Indice
des Prix à la Consommation (IPC), calculé par l’Insee.
2. Les postes suivants ont eu tendance à tirer l’inflation vers le haut en 2021 : l’énergie, les services, le tabac et
l’alimentation.
3. D’après les données fournies par l’OCDE, en France, l’Indice des Prix à la Consommation n’a pas augmenté en 2015,
alors qu’il a augmenté de 2,8 % en 2021.

26
© Hatier, 2022.
4.

P. 59 ATELIER 2 RÉALISER UNE INTERVIEW SUR LA RELATION ENTRE TAXE ET CONSOMMATION DE TABAC

Dans la perspective du Grand oral en Terminale, cet atelier vise à faire travailler l'expression orale des élèves. Le format
entretien est un prétexte pour faire comprendre aux élèves que les informations contenues dans les documents apportent
des réponses à des questions intermédiaires permettant de répondre à la question principale : « Dans quelle mesure la taxe
sur la consommation de tabac est-elle efficace ? ».

R É P ON SE S A U X QUE ST I ON S
Étape 1
1. Taux de variation : [(VF-VI) / VI] x 100
Taux de variation du prix des cigarettes : [(9,95 - 7,05) / 7,05] x 100 = 41 %
> Le prix des cigarettes a augmenté de 41 % environ entre 2017 et 2020, selon l’OFDT.
Taux de variation des ventes : (35 817 - 44 261) /44 261 x 100 = - 19 %
> Entre 2017 et 2020, les ventes de cigarettes ont diminué de 19 % environ.
2. On observe une corrélation négative entre le prix des cigarettes et leur vente. Lorsque le prix augmente, la quantité de
cigarettes vendues diminue.
3. La consommation de cigarettes ne répond pas seulement à des logiques économiques. Bien que le prix ait continué à
augmenter entre 2020 et 2021, la consommation de cigarettes a peu diminué. Parmi les facteurs explicatifs de cette faible
baisse, on retrouve l’ennui, le stress et l’anxiété, tous relatifs au confinement et à la pandémie.
4. Le tabac est une substance addictive qui génère une dépendance.

P. 62 EXERCICES S’AUTOÉVALUER

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Exercice 1 : Distinguer les effets sur l’offre de ceux sur la demande

Offre Demande Augmente Diminue

Les pays producteurs de pétrole décident de réduire x x


leur production.
Le marché automobile souffre de la baisse des x x
déplacements quotidiens en voiture due au télétravail.
Les collectivités territoriales versent une subvention x x
aux ménages qui achètent un vélo électrique.
L’État met en place une taxe sur les sodas payés par x x
les consommateurs.

Exercice 2 : Savoir définir les notions


1. c.
2. a.

27
© Hatier, 2022.
3. e.
4. d.
5. f.
6. b.

Exercice 3 : Maîtriser le vocabulaire du chapitre


Le prix de marché résulte de la confrontation de l’offre et de la demande, c’est un signal émis par le marché pour orienter
l’action des différents acteurs économiques. On dit que le marché est à l’équilibre lorsque tous les acteurs souhaitant
échanger à ce prix sont satisfaits. Ainsi, le prix d’équilibre est le prix pour lequel la quantité demandée est égale à la
quantité offerte. Lorsque la demande est excédentaire, on parle de pénurie, l’offre peut aussi être excédentaire par rapport
à la demande. Dans ces situations, les mécanismes de marché agissent pour se rapprocher de l’équilibre. Si l’offre est
excédentaire, le prix va diminuer, entraînant une augmentation de la demande et une baisse de l’offre jusqu’à ce que
l’offre et la demande soient égales.

P. 63 EXERCICES MAÎTRISER LES SAVOIR-FAIRE

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Exercice 1 : Présenter et exploiter un graphique
1, 2, 3. Il s’agit d’un graphique qui présente l’évolution du prix des trois principaux carburants entre janvier 2016 et octobre
2021 à partir des données du ministère de la Transition énergétique et solidaire.
4. Le 15 mai 2020, le sans plomb 95 coûtait 1,24 € le litre à la pompe en France.
5. On distingue une période de hausse entre janvier 2016 et janvier 2019, suivie d’une période de baisse entre janvier 2019
et mai 2020, puis une reprise de mai 2020 à octobre 2021.
6. Le prix du sans plomb 95 est passé de 1,24 €/L en mai 2020 à 1,65 €/L en octobre 2021, soit une augmentation de 33 %
sur la période.

Exercice 2 : Mobiliser ses connaissances pour expliquer un texte


1. L’État peut chercher à modifier le comportement des acteurs économiques présents sur le marché. Une taxe a pour effet
de désinciter la consommation ou la production du bien ou service considéré.
2. Après l’instauration d’une taxe, le prix a tendance à augmenter et les quantités échangées à diminuer.
3. La consommation d’un bien ne baisse cependant pas automatiquement après l’instauration d’une taxe. Il convient tout
d’abord de se demander qui supporte la taxe. Si c’est le producteur, il va sans doute mettre en œuvre des stratégies pour
atteindre les objectifs fixés par les autorités sans résoudre le problème (par exemple, en remplaçant le sucre par des
édulcorants), ou reporter sur le consommateur la charge de la taxe (par la réduction de la taille de la bouteille pour le même
prix). Côté consommateur, s’il n’existe pas de biens substituables au bien taxé, la quantité consommée diminue plus
difficilement.
4. La taxe soda devrait faire diminuer l’offre et la demande, donc les quantités de boissons sucrées échangées sur le marché.
5. Néanmoins, cette taxe, entrée en vigueur en 2008, rencontre certaines limites. On constate tout d’abord que les entreprises
productrices de soda mettent en œuvre des stratégies pour atteindre les objectifs fixés par les autorités sans résoudre le
problème. Dans l’article « Boissons d’été : trop de sucres et attention au faux “naturel” », paru en mai 2021 sur
Francetvinfo.fr, on apprend par exemple que la baisse des quantités de sucre est soit insignifiante, soit que le sucre est
remplacé des édulcorants. Une autre stratégie mise en œuvre par les entreprises productrices de soda est le report sur le
consommateur de la charge de la taxe en « réduisant de la taille des bouteilles de leu soda sans en modifier le prix ». Enfin,
si l’on se place côté consommateur, parce qu’il existe peu de produits substituables au produit taxé, la mise en place de la
taxe et l’augmentation du prix qui en découle ne conduiront probablement pas à une baisse très importante de la quantité
consommée.
(Approfondissement possible avec la notion d’élasticité au prix et les différents types de biens.)

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© Hatier, 2022.
Chapitre 4 Comment devenons-nous des acteurs sociaux ?
La démarche du chapitre

Le chapitre de la socialisation en Seconde est un moment important en vue de la classe de Première où la notion sera très
largement approfondie et complexifiée. Il s’agira donc ici pour les élèves de comprendre les moyens de la socialisation
mis en œuvre par des instances clés de l’enfance et l’adolescence : la famille, l’école, les pairs et les médias, mais aussi
d’expliquer la socialisation différenciée et ses effets.
Pour cela, les élèves seront confrontés à des exemples, des faits et des chiffres précis afin qu’ils découvrent ce qu’est la
socialisation, au-delà de son aspect théorique. À partir de ce travail factuel, l’enseignant pourra faire les apports
scientifiques qu’ils jugent nécessaires pour que les élèves comprennent les ressorts de ce processus.
Les documents statistiques peuvent être vus comme des entrainements ou des évaluations formatives sur la maîtrise des
savoir-faire de base : lecture de pourcentage, calcul et interprétation de coefficient multiplicateur et taux de variation.

Pour aller plus loin


Bibliographie
• Muriel Darmon, La Socialisation, collection 128, Armand Colin, 2016 (3e édition).
• Nesrine Slaoui, Illégitimes, Fayard, 2021.
• Stéphane Beaud, La France des Belhoumi, La découverte, 2018 (voir podcast 2).
• Anne Dafflon Novelle, Filles-Garçons. Socialisation différenciée ?, Presses universitaires de Grenoble, 2006.
• Martine Court, Sociologie des enfants, collection Repères, La Découverte, 2017.

Sitographie
• Campagne en vidéos de l’Adosen Prévention Santé MGEN à destination des élèves du CM2 à la Terminale, pensée
pour questionner les stéréotypes de genre et permettre une plus grande égalité entre femmes et hommes :
https://www.stereotypestereomeuf.fr/

Podcast
• « L’importance de la socialisation », émission « À Présent », réalisée par France culture :
https://www.franceculture.fr/emissions/a-present/limportance-de-la-socialisation
• « De qui sommes-nous les enfants ? », émission « Matière à penser », réalisée par France culture :
https://www.franceculture.fr/emissions/matieres-a-penser/les-enfants-45-de-qui-sommes-nous-les-enfants
• « Les enfants de nos sociétés », émission « Matière à penser », réalisée par France culture :
https://www.franceculture.fr/emissions/matieres-a-penser/les-enfants-35-les-enfants-de-nos-societes

PP. 64-65 OUVERTURE

Il est possible d’utiliser un seul document parmi les trois proposés ici, ou de tous les utiliser. Ils ont pour objectif d’entrer
dans le chapitre en amenant les élèves à s’interroger sur la construction de l’identité. Il est important que les élèves
prennent des notes sur leurs cahiers afin de pouvoir revenir dessus en fin de chapitre. Les réponses ainsi données
pourraient alors être argumentées avec le cours.

Doc. 1 : Découvrir avec une image


Le dicton évoqué par cette image pourrait être : « Tel père, tel fils » ou « Les chiens ne font pas des chats ».

Doc. 2 : Découvrir avec une vidéo


Pour se saluer, il est possible de se serrer la main comme en Europe, de s’incliner l’un face à l’autre comme au Japon, de
toucher son nez avec sa langue au Tibet, ou encore joindre les mains devant soi.
Dans cette deuxième question, il est important de bien distinguer « être de nature » et « être de culture » en introduisant
la différence entre l’inné et l’acquis.

Doc. 3 : Découvrir avec des chiffres


Les élèves peuvent sélectionner les données qu’ils souhaitent. L’important est qu’ils s’expriment sur ce qu’ils font sur les
réseaux sociaux pour amorcer les questionnements autour des effets des réseaux sur la construction de leur identité.

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© Hatier, 2022.
PP. 66-67 DOSSIER 1 QUEL RÔLE JOUENT L’ÉCOLE ET LA FAMILLE DANS LA SOCIALISATION ?

Les objectifs de ce dossier sont les suivants : identifier et illustrer les mécanismes de la socialisation, expliquer le rôle de
la famille et de l’école dans la socialisation et montrer que ces deux instances sont complémentaires, bien que parfois
aussi en contradiction en matière de socialisation.

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Doc. 1 : Manger à table, ça s’apprend
Ce document peut être travaillé par les élèves simultanément avec le doc. 2.
1. Dans ce document, les deux petites filles ont tendance à manger avec les mains. La maman les gronde quand elles le
font, elle les aide et leur apprend à tenir leur cuillère. Elle dit également que les petites filles ont tendance à vouloir faire
comme leur grand frère.
Les élèves doivent donc ici découvrir deux mécanismes sans les nommer encore, puisqu’ils ne les ont pas encore étudiés :
l’imitation et l’inculcation. Ils pourront retrouver les mécanismes dans le document suivant.
2. Les parents, et plus généralement la fratrie, participent au quotidien à cet apprentissage, on peut aussi évoquer les
grands-parents.

Doc. 2 : Le processus de socialisation


Ce document peut être utilisé en synthèse des doc. 1 et 3 afin de nommer des mécanismes illustrés par ces deux documents.
À la fin du dossier 2, il peut servir à faire remplir par les mécanismes et instances identifiées dans les dossiers 1 et 2
(exercice de synthèse).
1. Manger à table, c’est principalement de l’inculcation.
2. Les parents vont apprendre de façon explicite et formelle aux enfants à manger à table. Sans cela, ceux-ci mangeraient
avec les doigts. Afin que les enfants intègrent cette norme, ils peuvent les récompenser ou les sanctionner. Cela ne peut
être que des paroles, des applaudissements ou au contraire des remontrances.
3. Les enfants apprennent encore de nombreuses choses par la socialisation alors que celles-ci semblent naturelles ; parmi
ces choses : la propreté, l’écriture, la politesse.

Doc. 3 : Apprendre la politesse : norme et valeur


1. La mère cherche à apprendre la politesse à son fils.
2. Les normes de politesse sont : dire « bonjour » et « au revoir », « merci », « s’il vous plait », etc.
3. Dans ce document, le mode d’apprentissage est celui de l’inculcation. La maman demande explicitement à son fils de
dire « bonjour » et le sanctionne par une phrase de réprobation lorsqu’il refuse.
4. En achetant un album sur la politesse à un jeune enfant, c’est là aussi un moyen de socialisation. Le livre devient un
moyen pour l’enfant de comprendre ce que ses parents, et plus largement la société, attend de lui en matière de politesse.

Doc. 4 : L’école, un lieu majeur de socialisation


1. À l’école, l’élève apprend différentes règles et normes sociétales parmi lesquelles : tenir correctement son stylo afin de
se préparer à l’écriture, se tenir correctement, occuper l’espace de sa feuille, finir l’activité commencée pour développer
patience et sens de l’effort, gérer sa prise de parole, lever le doigt...
2. Les règles diffèrent entre l’école et la maison car, à l’école, les enfants sont nombreux et doivent vivre les uns avec les
autres, mais aussi parce que l’école a des objectifs d’apprentissages scolaires.
3. Lorsque les règles ne sont pas respectées, l’adulte va intervenir pour sanctionner. La sanction pourra aussi apparaître
dans les résultats scolaires.

Je vérifie que j’ai compris


Apprentissage/Inculcation : 3 et 4.
Identification/Imitation : 1, 5 et 6.
Interaction/Intériorisation : 2.

PP. 68-69 DOSSIER 2 COMMENT MÉDIAS ET GROUPES DE PAIRS CONTRIBUENT-ILS À LA SOCIALISATION ?

Les objectifs ce dossier sont les suivants : expliquer comment les médias et les groupes de pairs participent à la
socialisation et prennent une place particulièrement importante à l’adolescence, parfois en contradiction avec les normes
transmises par la famille et/ou l’école.

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Doc. 1 : Sport et groupe de pairs
1. La pratique d’un sport collectif favorise la socialisation car elle favorise les interactions entre pairs.

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© Hatier, 2022.
2. Les interactions sociales entre pairs vont permettre aux jeunes d’échanger autour de leurs goûts et de leurs aspirations,
ce qui va exercer une influence réciproque. Ils vont ainsi s’ouvrir à d’autres pratiques et normes que celles en vigueur
dans leur propre famille.

Doc. 2 : Les pairs comme alternative à la famille


1. La famille et les groupes de pairs sont parfois en contradiction avec les normes et les valeurs véhiculées par les uns et
les autres. À l’adolescence, les groupes de pairs prennent souvent une place majeure dans la socialisation, place parfois
plus importante que celle de la famille. Comme l’écrit Jocelyn Lachance : « La "culture des pairs" se substitue à celle des
pères ».
2. Le groupe de pairs va devenir un moyen important d’intégration pour les jeunes, qui vont s’identifier aux membres du
groupe et dans lequel ils vont vivre diverses expériences et y occuper une place valorisée. Ainsi, le groupe lui donne une
place différente de celle occupée dans la famille. Les groupes de pairs vont aussi avoir une influence sur les pratiques
sociales : tenues vestimentaires, goûts musicaux, consommation d’alcool, de drogues, apprentissage des codes de
séduction…

Doc. 3 : Médias et image de soi


1. La dysmorphophobie corporelle est le fait d’être obsédé par un défaut, le plus souvent corporel, dont l’individu a une
perception disproportionnée.
2. Ceux souffrent de dysmorphophobie ne se perçoivent pas tels qu’ils sont. Cela peut entraîner de l’angoisse, une perte
de confiance en soi, de l’anorexie, voire aller jusqu’à la chirurgie esthétique.
3. Les réseaux sociaux ont largement contribué au développement de la dysmorphophobie chez les adolescents en
diffusant certaines normes physiques et de beauté. Les adolescents essaient de ressembler à ces modèles souvent
retouchés. Comme le dit Cœur de Pirate, « Plus on se compare les unes aux autres, plus l’anxiété monte ». Il existe même
une « dysmorphophobie de Snapchat », cas dans lequel les jeunes filles ne supportent plus le reflet de leur visage sans y
avoir appliqué un filtre correcteur et numérique.

Exercice : Illustrer à l’aide de données chiffrées


Cet exercice peut être utilisé comme une évaluation formative pour que les élèves puissent faire le point sur leur degré de
maîtrise des lectures des pourcentages, et leur manipulation.
1. 47 % des sondés utilisent la télé pour s’informer sur l’actualité, alors que 65 % des sondés âgés de 18 à 24 ans
s’informent sur l’actualité via Internet et les réseaux sociaux.
2. Les 18-24 ans utilisent 1,3 fois moins la télévision pour s’informer que l’ensemble des sondés.
3. 45 % des 18-24 ans et 46 % des 25-34 ans utilisent les réseaux sociaux et Internet pour s’informer, alors que ce n’est
le cas que de 16 % des 65 ans et plus, soit une proportion 2,8 fois moins élevée.
4. Les médias sociaux participent à la socialisation des jeunes grâce aux publicités qui vont véhiculer des normes
(vêtements, maquillage, beauté). Les créateurs de contenus sur YouTube, par exemple, génèrent des normes liées à leurs
habitudes de vie dans leurs vidéos.

Je vérifie que j’ai compris


a. Vrai.
b. Vrai.
c. Faux.
d. Vrai.
e. Faux.

PP. 70-71 DOSSIER 3 FILLES ET GARÇONS : UNE SOCIALISATION DIFFÉRENCIÉE ?

L’objectif est ici d’expliquer que filles et garçons sont socialisés différemment et que cela est une des causes des inégalités
femmes-hommes, notamment dans la répartition des tâches domestiques et dans le monde du travail.

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Doc. 1 : Des jouets pour filles et des jouets pour garçons ?
1.
Jouets destinés aux filles Jouets destinés aux garçons
Poupée Figurine de super héros
Barbie Cube de construction
Dînette Laboratoire de chimie
Cuisine Voiture
Kit de loisirs créatifs Carte Pokémon
Déguisement de princesses Déguisements pirate, super héros…

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© Hatier, 2022.
2. Il est important de « dégenrer » les jouets pour « dégenrer » les rôles sociaux attribués aux filles et aux garçons.

Doc. 2 : Encourager le sport féminin


1. Le Conseil supérieur de l’Audiovisuel, en partenariat avec le ministère des Sports, a lancé une campagne qui a pour
but de promouvoir le sport féminin et les sportives dans les médias.
2. Une telle campagne est importante pour mettre en avant les femmes et rompre avec les clichés en portant des
représentations féminines liées à l’effort, à la force et à la vitesse par exemple dans le cas du sport. Il s’agit en outre ici
de lutter contre les inégalités femmes-hommes.
3. Amélie Mauresmo espère que ce sont ses compétences qui lui ont permis d’être la première femme à diriger le tournoi
de Roland Garros, et non le fait qu’elle soit une femme, à un moment où il est précisément la tendance de nommer des
femmes à des postes importants pour « faire bien » et répondre à une attente sociale.

Doc. 3 : Les stéréotypes féminins et masculins


1.
Stéréotypes féminins Stéréotypes masculins
Être apprêtées, sexy Difficulté à gérer les enfants
S’occuper des enfants S’occupe peu des tâches ménagères
Faire la lessive Macho
Elles sont perçues comme frêles et fragiles Capable d’encadrer une équipe
Incompétentes pour occuper un poste à responsabilité
2. Ces stéréotypes laissent entendre que les femmes n’ont pas les capacités pour occuper un poste à responsabilités puisque
leurs seules compétences seraient d’être jolies, de s’occuper de la maison et des enfants. Elles n’auraient donc pas le
temps suffisant pour tout faire et fournir un travail de qualité, de s’impliquer « à fond ». En plus, si elles ont des enfants
ou en veulent, elles seront d’avantage absentes pour s’en occuper quand ils seront malades.

Exercice : Exploiter les données d’un document statistique


1. En 2019, selon l’Ifop, 71 % des femmes déclarent que leur conjoint n’effectue jamais le repassage et 22 % déclarent
que lorsqu’il s’agit de cuisiner, leur conjoint le fait, mais après avoir essayé d’esquiver la tâche domestique.
2.
Deux tâches bien partagées Deux tâches peu partagées
Sortir les poubelles : seulement 9 % des conjoints ne Repasser : 71 % des conjoints refusent de le
l’effectuent jamais quand il faut le faire. faire.
Faire la vaisselle : 85 % des conjoints le font sans Faire les poussières ou laver le linge : 53 % des
rechigner ni en essayant de l’éviter. conjoints refusent de le faire.
3. La socialisation joue un rôle important dans le partage des tâches domestiques puisque la famille ne socialise pas de la
même façon filles et garçons. En effet, les enfants vont imiter leurs parents et, si la répartition des tâches est
« traditionnelle », alors les filles vont imiter leur mère qui gère la maison et les enfants. Les garçons, quant à eux, vont
imiter leur père et vont plutôt bricoler. De plus, les parents vont apprendre aux filles et aux garçons leurs futurs rôles de
père et de mère, d’homme et de femme. Cela peut passer, par exemple, par l'achat des jouets genrés, comme nous l’avons
vu dans le doc. 1.

Je vérifie que j’ai compris


a. Vrai.
b. Vrai.
c. Faux.
d. Vrai.
e. Vrai.

PP. 72-73 DOSSIER 4 QUELLE INFLUENCE DU MILIEU SOCIAL SUR LA SOCIALISATION ?

L’objectif de cette double-page est d’expliquer que, selon leur milieu social d’origine, les enfants ne sont pas socialisés
de la même façon. Cela a un impact dans leur réussite scolaire.

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Doc. 1 : Éducation et jeux
1. Les jeux choisis par les parents sont influencés par leur propre milieu d’appartenance. En effet, les milieux aisés
achètent davantage de jeux éducatifs et propices au développement d’une culture générale, alors que les milieux modestes,
vont acheter davantage de jeux de loisirs.

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© Hatier, 2022.
2. Cette différence dans le choix des jeux peut avoir des effets sur les apprentissages des enfants puisque les jeux éducatifs
vont permettre de développer des connaissances et des compétences valorisées à l’école. Les enfants des milieux
populaires en seront toutefois quant à eux dépourvus.

Doc. 2 : Situation sociale et scolarité


1. Balkis vit dans un milieu social très défavorisé, marqué par la précarité et qui va nuire à sa réussite scolaire. Tout
d’abord, du fait d’un manque de revenu, elle vit dans la voiture de son père et n’a pas de logement, donc pas de lieu pour
étudier ni faire ses devoirs. Cela pose des difficultés pour dormir et manger, ce qui entraîne de la fatigue et un manque
d’hygiène qui peut favoriser son exclusion de la part des camarades. Enfin, cette famille doit pallier d’autres difficultés
que celle de l’école, et cela peut leur prendre beaucoup d’énergie. L’école passe après toutes les autres préoccupations.
2. Son père maîtrise très mal le français, il ne peut pas l’aider dans son travail et la suivre dans sa scolarité. Cela rend
également plus difficile la communication avec les enseignants et l’assimilation des attentes de l’institution.

Doc. 3 : Des activités culturelles différentes


1. En 1997, 81 % des cadres ont visité un musée, un monument ou une exposition au cours des 12 derniers mois, selon le
ministère de la Culture.
2. En 2018, 32 % des ouvriers ont visité un musée, un monument ou une exposition au cours des 12 derniers mois ce qui
est 2,5 fois moins que les cadres.
3. Les ouvriers ont un capital économique et un capital culturel plus faibles que les cadres. Leurs dépenses s’orientent en
priorité sur des domaines différents que celui du loisir. De plus, les personnes des milieux plus aisés ont davantage eu
l’habitude de fréquenter ses lieux, ils y sont plus à leur aise et ont une propension à s’y rendre facilitée. Ils ont également
davantage de clés de compréhension dans ces domaines. Ils cultivent leur capital culturel afin de se distinguer des plus
modestes.
4. Aller au musée, dans une exposition, visiter des monuments, etc. concourent à l’enrichissement de la culture générale,
qui est attendue à l’école. Les personnes qui ont de telles pratiques culturelles ont donc un avantage à l’école.

On pourra aussi proposer aux élèves ce graphique montrant l’évolution de la fréquentation des sites patrimoniaux selon
la catégorie socioprofessionnelle :
Philippe Lombardo, Loup Wolff, Cinquante ans de pratiques culturelles en France, ministère de la Culture, 2020.
https://www.culture.gouv.fr/Thematiques/Etudes-et-statistiques/Publications/Collections-de-synthese/Culture-etudes-
2007-2022/Cinquante-ans-de-pratiques-culturelles-en-France-CE-2020-2

Fréquentation des sites patrimoniaux selon la catégorie socioprofessionnelle (1973-2018)

Propositions de questions
1. Calculez l’évolution en pourcentage de la fréquentation des sites patrimoniaux pour les cadres entre 1973 et 2018.
Faites une phrase qui donne du sens à votre résultat.
2. Que constatez-vous en comparant votre résultat à celui de la courbe pour les cadres dans le document ?
3. Expliquez comment a été trouvée la donnée ici entourée en vous appuyant sur le doc. 3 et les questions précédentes.
4. Expliquez l’utilité des indices.
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© Hatier, 2022.
Réponses
1. Entre 1973 et 2018, en France et selon le ministère de la Culture, la fréquentation des musées, monuments et expositions
par les cadres a augmenté de 15,9 %.
2. En comparant avec le graphique, cela revient à faire 100 + 15,9 (16) = 116, comme la donnée pour 2018 de notre
document.
3. La donnée entourée a été trouvée à l’aide du document 3 du manuel en faisant : [(VA - VD ) / VD] x 100,
soit : [(32 - 44) / 44)] x 100 = - 27, puis 100 - 27 = 73.
4. Les indices servent donc à comparer l’évolution de données par rapport à une base 100 de référence. Pour les interpréter,
il faut les transformer en taux de variation.

Exercice : Illustrer à l’aide de données chiffrées


1. 34 % des élèves de Baccalauréat professionnel sont des enfants d’ouvriers, et 35,2 % des enfants en Première et
Terminale générale sont des enfants de cadres.
2. La part des enfants de cadres présents dans les écoles normales supérieures est 28 fois plus élevée que la part des
enfants d’ouvriers, qui elle est quatre fois plus élevée en Bac professionnel.
3. Plus le milieu social est élevé, plus les enfants font des études. Ainsi, si la part des enfants de cadres est équilibrée au
collège, respectivement 22,7 % et 24,1 %, cela change par la suite. En effet, les enfants d’ouvriers sont surreprésentés en
CAP : ils représentent 33,9 % des élèves de cette filière contre 4,6 % pour les enfants de cadres, alors qu’ils sont sous-
représentés en CPGE, où ils représentent 7,1 % des effectifs contre 51,9 % pour les enfants de cadres.

Je vérifie que j’ai compris

PP. 74-75 VERS LA SPÉCIALITÉ COMMENT LE MILIEU SOCIAL INFLUENCE-T-IL LA RÉUSSITE SCOLAIRE ?

Il s’agit ici de faire découvrir aux élèves une thématique du programme de Première en lien avec le programme de
Seconde.

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Étape 1
a. le milieu social désigne un groupe socio-économique (se structurant selon la profession, le niveau de diplômes, le
revenu) auquel appartient un individu.
La réussite scolaire est l’obtention d’un diplôme certifiant le niveau scolaire d’un individu.
b. Le sujet suppose la démonstration de l’influence du milieu social sur la réussite scolaire des enfants : plus le milieu
social est élevé, plus les enfants auront des chances d’obtenir un diplôme élevé.

Étape 2
c. et d.
Idée développée dans le document Exemple tiré du document
Doc. 1 La lecture et l’humour sont à la base Dans les milieux populaires, le livre est peu présent : pas de livre
d’inégalités précoces selon le à la maison, pas de lecture d’histoire le soir, pas de visite à la
sociologue Bernard Lahire. médiathèque, contrairement aux milieux aisés où le livre est
omniprésent. Cela permet aux enfants de ces catégories sociales
de mieux interpréter les textes, d’avoir plus de vocabulaire.
Accompagnée par l’humour et l’ironie, la lecture permet le
développement de l’imaginaire. Tout cela va avoir un effet sur le
champ des possibles qui s’ouvre aux enfants ; pour les plus aisés,
les horizons seront plus vastes que pour les plus modestes.
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© Hatier, 2022.
Doc. 2 Les enfants des cadres et professions Les enfants de cadres font des études plus longues que les enfants
intellectuelles supérieures (CPIS) d’ouvriers. 34,2 % des étudiants sont des enfants de cadres contre
sont surreprésentés dans les filières 11,4 % des enfants d’ouvriers.
longues de l’enseignement supérieur. La part des enfants de CPIS à l’université est 3 fois plus
importante que celle des enfants d’ouvriers, et ce alors qu’ils sont
50 % de plus en STS (Section de Technicien Supérieur).
Doc. 3 La taille de la famille influence la Les sociologues ont montré que les enfants appartenant à des
réussite scolaire et la mobilité sociale. familles de plus de trois enfants deviennent moins souvent cadres
et professions intermédiaires, et plus souvent ouvriers, que dans
les familles de taille plus restreinte.
Doc. 4 Le milieu social et la famille ont une Les enfants des milieux populaires choisissent de faire des études
influence sur les choix d’orientation. courtes car elles coûtent moins chères et procurent un salaire
rapidement. Cela est accentué par le faible capital culturel qui est
un désavantage pour réussir à l’école. Tout cela maintient les
inégalités sociales et économiques.

Étape 3
Paragraphe 1
Les pratiques culturelles différentes selon le milieu social favorisent les inégalités scolaires.
Dans les milieux populaires, le livre est peu présent : pas de livre à la maison, pas de lecture d’histoire le soir, pas de
visite à la médiathèque contrairement aux milieux aisés où le livre est omniprésent. Cela permet aux enfants de ces
catégories sociales de mieux interpréter les textes, d’avoir plus de vocabulaire. Accompagnée par l’humour et l’ironie, la
lecture permet en outre le développement de l’imaginaire.
Tout cela va avoir un effet sur le champ des possibles qui s’ouvre aux enfants ; pour les plus aisés les horizons, sont plus
vastes que pour les plus modestes.
Ainsi, les enfants de cadres font plus d’études que les enfants d’ouvriers. 34,2 % des étudiants sont des enfants de cadres,
contre 11,4 % des enfants d’ouvriers.
La part des enfants de catégories professionnelles intellectuelles supérieures (CPIS) à l’université est 3 fois plus
importante que celle des enfants d’ouvriers, alors qu’ils sont 50 % de plus en STS (Section de Technicien Supérieur).

Paragraphe 2
La taille et la configuration des familles sont des déterminants dans la réussite scolaire.
Les sociologues ont montré que les enfants appartenant à des familles de plus de trois enfants deviennent moins souvent
cadres et professions intermédiaires, et plus souvent ouvriers que dans les familles de taille plus restreinte. On peut
expliquer cela par le coût des études qui doit être multiplié par le nombre d’enfants, ce qui représente un investissement
impossible pour certaines familles.
Ainsi, les enfants de cadres font plus d’études que les enfants d’ouvriers. 34,2 % des étudiants sont des enfants de cadres
contre 11,4 % des enfants d’ouvriers.
La part des enfants de CPIS à l’université est 3 fois plus importante que celle des enfants d’ouvriers, alors qu’ils sont
50 % de plus en STS (Section de Technicien Supérieur).

Paragraphe 3
Les familles mettent en œuvre des stratégies d’orientation à la base d’inégalités scolaires.
En effet, les enfants de milieux populaires choisissent de faire des études courtes car elles coûtent moins chères et
procurent un salaire rapidement.
Cela est accentué par le faible capital culturel, qui est un désavantage pour réussir à l’école.
Tout cela maintient les inégalités sociales et économiques. Ainsi, 15,4 % des étudiant en STS (Section de Technicien
Supérieur) sont des enfants de cadres, contre 22,9 % qui sont des enfants d’ouvriers.

P. 76 ATELIER 1 RÉALISER UNE CAPSULE VIDÉO SUR LA CORRÉLATION ENTRE PRÉNOM ET RÉUSSITE SOCIALE

Il s’agira ici de s’interroger sur le poids du milieu social dans la réussite au Bac à travers les prénoms. On pourrait proposer
aux élèves la problématique suivante : « Le prénom, un moyen magique pour obtenir le Bac ? »

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Étape 1
1. 5 % des bacheliers s’appelant Kylian ont eu une mention TB au Bac entre 2012 et 2020. Entre 2012 et 2020,
1 867 élèves s’appelant Evan ont eu le Bac. Entre 2012 et 2020, 14,8 % des élèves passant le Bac sont allés au rattrapage.
2. Les prénoms influencent l’obtention du Bac (ou plutôt le milieu social caché derrière les prénoms influence l’obtention
du Bac). Sur l’ensemble des élèves nommées Garance, 8 % d’entre elles se sont rendues au rattrapage. Sur l’ensemble
des Jordan, ce sont 23 %. Les Garance et Jordan ont une différence de près de 15 points de pourcentage sur leur

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convocation à la session de rattrapage, ce qui montre une influence du prénom sur la réussite au Baccalauréat.
3. L’origine sociale influence fortement la réussite au Baccalauréat, et l’obtention de la mention.
4. Le positionnement dans l’espace social des individus, c’est-à-dire leur milieu d’appartenance, est à l’origine de choix
différents qui distinguent les groupes entre eux. Ses choix paraissent souvent anodins ; cela peut être le choix de telle
sortie familiale, de tel film à regarder ensemble. Pourtant, ils trahissent un certain positionnement dans l’espace social et
une appartenance à un certain groupe social.

P. 77 ATELIER 2 JOUER UNE SAYNÈTE SUR LES RÔLES SOCIAUX GENRÉS ET LEURS ÉVOLUTIONS

L’objectif ici est soit de réinvestir le cours sur la socialisation genrée pour évaluer le degré de compréhension des élèves,
soit d’utiliser cet atelier pour comprendre ce qu’est la socialisation genrée.

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Étape 1
1. Les rôles sociaux désignent l’ensemble des comportements et des normes que la société attend d’un individu en fonction
de son statut social (enfant, élève, salarié, parent…).
Les normes sont les règles de conduite de la vie en société (écrites ou non), auxquelles les individus sont censés obéir.
Elles sont associées à des sanctions – positives ou négatives – qui peuvent être formelles (diplôme en cas de réussite,
amende si infraction à la loi) ou informelles (moquerie, rejet…).
Les valeurs sont les idéaux – ce qui est estimable, désirable – auxquels adhèrent les membres d’une société, et qui se
manifestent dans les manières de penser et d’agir (respect d’autrui, égalité, liberté…).
2.
Rôles sociaux « féminins » Rôles sociaux « masculins »
Prendre soin de la maison Bricoler
Prendre soin des enfants Travailler
Faire les courses Protéger la famille
Être apprêtée, bienveillante, douce
3. La socialisation différenciée entre les filles et les garçons peut expliquer les différences de rôles sociaux : par
l’imitation des parents, les jouets achetés aux enfants qui véhiculent des clichés, ainsi que la lecture de livres qui
reproduisent les clichés de genre, garçons et filles, dès leur plus jeune âge, sont orientés vers la reproduction des normes
correspondant à ces rôles.

P. 80 EXERCICES S’AUTOÉVALUER

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Exercice 1 : Illustrer normes et valeurs
1. b.
2. e.
3. a.
4. c.
5. d.
6. f.

Exercice 2 : Identifier les instances de socialisation


Famille : 4 et 9.
École : 2, 8 et 10.
Pairs : 3 et 5.
Médias : 1, 6 et 7.

Exercice 3 : Maîtriser le vocabulaire du chapitre


La socialisation est un processus qui permet à l’individu d’intégrer les normes et les valeurs de la société dans laquelle il
vit. Certaines instances de socialisation comme la famille et l’école occupent une place importante dans ce processus, et
ce dès les premiers moments de la vie de l’enfant. Cette première phase de socialisation joue un rôle important dans la
construction de l’identité de l’individu, donnant ses premières armes pour s’adapter à la vie en société. Elle se fait par
identification, inculcation et de multiples interactions sociales. Les processus de socialisation diffèrent selon le genre et
le milieu social.

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P. 81 EXERCICES MAÎTRISER LES SAVOIR-FAIRE

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Exercice 1 : Analyser un document statistique
1.1. 90 / 58 = 1,55.
La proportion des 60 ans et plus qui regardent quotidiennement la télévision ou presque est 1,55 fois plus importante que
la part des 15-24 ans.
1.2. [(79 - 54) / 54] x 100 = - 26,5 %.
La consommation quotidienne de télévision chez les 15-24 ans a baissé de 26,5 % entre 2008 et 2018.
2.1. Plus les personnes sont âgées, plus elles regardent la télévision (voir question 1.1). Cela peut s’expliquer par une
différence de génération (effet de génération). Les jeunes utilisent davantage les réseaux sociaux ou Internet car c’est une
génération née avec cette technologie, contrairement aux anciens qui eux la maîtrisent mal.
2.2 La baisse de la consommation de télévision est liée au développement d’Internet.

Exercice 2 : Exploiter un texte


1.1.
Sports dits « féminins » Sports dits « masculins »
Danse classique Rugby
Equitation Boxe
Patinage artistique Hockey sur glace
Natation synchronisée
1.2 Les sports véhiculent les stéréotypes féminins et masculins.
2.1. Les goûts genrés pour les sports sont liés aux valeurs qu’ils véhiculent, qui sont attachées plutôt aux représentations
dominantes féminines et masculines.
2.2. Lorsque les filles pratiquent un sport dit « masculin », elles sont considérées comme hors norme par rapport à ce
que la société estime être le modèle féminin (grâce, souplesse, agilité).

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Chapitre 5 Comment s’organise la vie politique ?
La démarche du chapitre

Ce chapitre de science politique a pour objectif de sensibiliser les élèves à l’organisation de la vie politique en leur donnant
notamment des repères par rapport aux différentes institutions composant la Ve République française, ainsi qu’aux
modalités du vote.
Il s’agira donc dans un premier temps d’initier une réflexion sur les notions de pouvoir politique et de démocratie. Les
élèves seront ensuite amenés à caractériser les grandes institutions politiques qui sont au centre du fonctionnement de la
Ve République (Président de la République, Premier ministre, Gouvernement, Assemblée nationale, Sénat), tout en
envisageant les interactions existantes entre celles-ci. Dans un troisième temps, il s’agira de comprendre comment les
représentants sont élus, en envisageant notamment la diversité des modes de scrutins (majoritaire, proportionnel), ainsi
que leur traduction en termes de représentation politique des opinions des citoyens. Enfin, il s’agira de montrer que les
partis politiques ne sont pas les seuls acteurs de la vie politique, mais qu’ils sont accompagnés de la société civile
organisée (syndicats, associations), ainsi que des médias. Ces acteurs jouent un rôle fondamental d’expression de
l’opinion publique.

Pour aller plus loin


Bibliographie
• Bastien François, Le Régime politique de la Ve République, La Découverte, collection « Repères », 2011.
• Remi Lefebvre, Leçon d’introduction à la Science politique, 3e édition, Ellipses, 2017.
• Anne Muxel, Politiquement jeune, Éditions de l’Aube, 2018.

Sitographie
• Site vie-publique édité par la Direction de l’information légale et administrative (Dila) : https://www.vie-publique.fr
• Site CEVIPOF, laboratoire en science politique (enquêtes et études) : https://www.sciencespo.fr/cevipof/fr.html
• Site de l’Observatoire des inégalités : https://www.inegalites.fr/Lien-social-et-politique

PP. 82-83 OUVERTURE

L’objectif de cette ouverture est de rentrer progressivement dans le chapitre au travers de trois activités permettant de
sensibiliser les élèves à l’importance du vote, à la diversité des élections, à la distinction gauche/droite, ainsi qu’à la
diversité des institutions politiques françaises.

Doc. 1 : Découvrir avec des affiches


1. Les citoyens votent pour élire des représentants qui, en leur nom, mettent en place différentes politiques publiques. En
fonction du type d’élection, les prérogatives des représentants ne sont pas les mêmes.
2. Les principales élections en France sont l’élection présidentielle et les élections législatives.

Doc. 2 : Découvrir avec une vidéo


1. Les élèves pourront citer différents noms de partis politiques ou de groupements politiques : Les Républicains, La
République en marche, Le nouveau parti anticapitaliste, la France insoumise, Europe Écologie les Verts, Le parti
communiste, Reconquête, Le Rassemblent national, etc.
2. Les revendications changent d’un parti à l’autre. Il sera possible de demander aux élèves de chercher sur le site de
différents partis les principales mesures programmatiques (exemple : les mesures proposées dans le cadre de l’élection
présidentielle par le candidat du parti).

Doc. 3 : Découvrir avec des images


1. Le Président de la République est le chef de l’État qui dispose du pouvoir exécutif et qui incarne la continuité et la
légitimité du pouvoir politique. Le Premier ministre est le chef de gouvernement (nommé par le Président de la
République). Il détermine et conduit la politique de la nation. Un député est un représentant élu par les citoyens qui siège
à l’Assemblée nationale et qui est chargé de voter la loi. Il exerce un pouvoir législatif. Un sénateur est un représentant
élu par les citoyens et qui siège au Sénat. Il est également chargé de voter les lois.
2. Dans la République française, les pouvoirs sont séparés entre l’exécutif (Président de la République et Premier
ministre), le législatif (députés et sénateurs) et le judiciaire (juges et procureurs).

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PP. 84-85 DOSSIER 1 QU’EST-CE QUE LE POUVOIR POLITIQUE ?

L’objectif de ce dossier est de définir ce qu’est le pouvoir de manière générale, puis d’envisager les spécificités du pouvoir
politique (par rapport aux autres formes de pouvoir). Il s’agit par ailleurs de comprendre que le pouvoir politique repose
sur le monopole de la violence physique légitime. Enfin, la République française est une démocratie représentative dans
la mesure où les citoyens délèguent leur pouvoir de décision à des représentants élus.

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Doc. 1 : Les différentes formes de pouvoir
1. Ces situations mettent en évidence des relations de pouvoir dans la mesure où elles présentent des personnes (chef
d’entreprise, enseignant, médecin, Président de la République) qui ont la capacité d’obtenir de personnes qui les entourent
qu’ils accomplissent des actions qu’ils n’auraient pas accomplies spontanément. Par exemple, un enseignant qui met en
activité ses élèves obtient d’eux qu’ils accomplissent une action qu’ils n’auraient pas effectuée de manière spontanée : il
exerce une forme de pouvoir sur ses élèves.
2. La dernière image renvoie au pouvoir politique. Le Président de la République préside le Conseil des ministres et
exerce par ce biais une forme de pouvoir sur les décisions du Gouvernement (dans le cas d’une absence de cohabitation).

Doc. 2 : Les trois formes de domination selon Max Weber


1. Domination traditionnelle : dans un régime monarchique, le pouvoir politique est transmis de génération en génération
par la filiation.
Domination charismatique : dans un parti politique, un homme ou une femme politique peut s’imposer à la tête du parti
en mettant par exemple en avant des qualités d’orateur qui le distinguent de ses concurrents.
Domination légale : le pouvoir s’exerce car les gouvernants s’inscrivent dans un cadre légal (Constitution) et sont, à ce
titre, reconnus et acceptés par les membres de la société.
2. Le pouvoir politique repose principalement sur une domination légale, qui s’appuie sur la Constitution (texte organisant
les modalités d’exercice du pouvoir politique dans un État). Néanmoins, un leader politique peut aussi s’appuyer sur une
domination charismatique pour exercer son pouvoir.

Doc. 3 : La violence physique légitime, monopole de l’État


1. La phrase soulignée signifie que, d’un point de vue historique, la violence physique a toujours été la manière dont s’est
exprimée et matérialisée le pouvoir. Cela est valable au niveau familial, comme au niveau de l’État.
2. Cette expression signifie que l’État est le seul à être habilité à utiliser la violence physique pour faire respecter ses
décisions ou pour faire régner le calme sur un territoire donné.

Doc. 4 : La démocratie : le pouvoir du peuple, par le peuple, pour le peuple ?


1. La démocratie est une forme de gouvernement dans lequel la souveraineté émane du peuple. La démocratie s’oppose
aux régimes autoritaires dans lesquels il n’y a plus de souveraineté populaire, le pouvoir étant aux mains d’un individu
ou d’un groupe d’individus qui cherche à soumettre la société.
2. L’expression « pouvoir du peuple, par le peuple, pour le peuple » signifie que, dans une démocratie, le pouvoir politique
provient du peuple, sert les intérêts du peuple et est exercé par le peuple (ensemble des citoyens).
3. Dans une démocratie représentative, le peuple délègue temporairement sa souveraineté à des représentants élus qui
prennent des décisions en son nom. Dans une démocratie directe, le peuple exerce directement le pouvoir en participant
à la prise de décision (par le vote).
4. Le droit de vote ne suffit pas pour caractériser une démocratie. D’autres critères doivent être pris en compte parmi
lesquels la pluralité des partis politiques, la possibilité de choisir entre plusieurs candidats, la séparation des pouvoirs
(exécutif, législatif, judiciaire), ou encore la liberté de la presse.

Je vérifie que j’ai compris


Le pouvoir politique renvoie à la capacité à encadrer l’organisation des activités sociales d’une communauté d’individus
sur un territoire donné. Il repose généralement sur une domination légale : la croyance en la légitimité et la compétence
des gouvernants favorise le respect de la loi. Par ailleurs, l’État maintient sa domination grâce à son monopole de la
violence physique légitime. La démocratie renvoie plus spécifiquement au « pouvoir du peuple, par le peuple, pour le
peuple ». Dans la plupart des démocraties, le pouvoir du peuple n’est pas exercé directement : des représentants sont élus
par les citoyens. On parle alors de démocratie représentative.

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© Hatier, 2022.
PP. 86-87 DOSSIER 2 QUELLES SONT LES PRINCIPALES INSTITUTIONS POLITIQUES ?

L’objectif du dossier est de comprendre le fonctionnement des institutions de la Ve République. Il s’agira donc de savoir
caractériser les différentes institutions politiques, ainsi que les relations qu’elles entretiennent les unes avec les autres. Le
rôle de chacune de ces institutions est précisé dans la Constitution de la Ve République. Enfin, la Constitution organise
une séparation des pouvoirs (législatif, exécutif, judiciaire), qui sont incarnés dans différentes institutions.

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Doc. 1 : Qu’est-ce qu’une Constitution ?
1. La Constitution est une loi fondamentale dans la mesure où elle précise l'organisation des pouvoirs sur un territoire, et
notamment les caractéristiques et le rôle des différentes institutions politiques, ainsi que les relations qu’elles entretiennent
les unes avec les autres. La Constitution définit également les droits et les libertés des citoyens.
2. La Constitution de la Ve République repose sur plusieurs principes :
- La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 est intégralement reprise dans la Constitution de 1958.
- Le préambule de la IVe République, rédigé en 1946, fixe les règles du « modèle français ».
3. Pour changer la Constitution, il existe deux possibilités :
- la convocation du Congrès (sénateurs et députés réunis) ; une modification du texte constitutionnel est effectivement
adoptée si elle rassemble les 3/5 des voix.
- le référendum ; le Président fait appel directement au peuple pour savoir s’il souhaite adopter le changement
constitutionnel.

Doc. 2 : Les trois formes du pouvoir politique dans la Ve République


1. Le pouvoir législatif est chargé de la rédaction et de l'adoption des lois. Il se distingue donc du pouvoir exécutif qui,
lui, est chargé de l'application des lois et de la conduite de la politique nationale. Par ailleurs, ces deux formes de pouvoir
ne sont pas incarnées par les mêmes institution (le pouvoir législatif est mis en œuvre par le Parlement, tandis que le
pouvoir exécutif est exercé par le Président de la République et le Gouvernement).
2. Le pouvoir judiciaire est complémentaire du pouvoir législatif et du pouvoir exécutif dans la mesure où il permet de
vérifier que les lois qui ont été votées sont effectivement respectées a posteriori. Si ce n'est pas le cas, le pouvoir judiciaire
sanctionne leur non-respect.
3. Les trois formes du pouvoir sont incarnées par des institutions différentes en France. Cela permet d'éviter une
concentration des pouvoirs aux mains d'une personne ou d'une institution qui pourraient abuser de leur situation pour
mettre en place des lois répressives ou attentatoires aux droits et libertés des citoyens. De cette manière, les pouvoirs
peuvent s'équilibrer. Pour plus d'informations, vous pouvez-vous référer au doc. 4.

Doc. 3 : Le fonctionnement de la Ve République


1. Le pouvoir exécutif est constitué du Président de la République ainsi que du Gouvernement (composé du Premier
ministre et des ministres). Le pouvoir législatif, lui, est composé de l’Assemblée nationale et du Sénat.
2. Les différentes institutions sont en interaction les unes avec les autres. Par exemple, le Président de la République
nomme le Premier ministre. Il peut par ailleurs dissoudre l'Assemblée nationale, provoquant ainsi des élections
législatives anticipées. Par ailleurs, l'Assemblée nationale peut voter une motion de censure afin d'obtenir la démission
du Gouvernement.

Doc. 4 : Le principe de la séparation des pouvoirs


1. Selon Montesquieu, il faut séparer les pouvoirs législatif et exécutif car sinon le risque est qu’une seule personne puisse
à la fois mettre en place des lois tyranniques (législatif), puis applique et contrôle ces dernières (exécutif). Si ces deux
formes de pouvoirs sont séparées, alors chaque pouvoir a la possibilité de contrebalancer l’autre, ce qui crée un équilibre,
et désamorce les éventuels tyrans.
2. Le pouvoir judiciaire doit lui aussi être séparé des deux autres formes de pouvoir. En effet, si le juge fait les lois, alors
il est mesure de faire des lois arbitraires, puis de sanctionner les citoyens qui ne les respectent pas. Par ailleurs, le juge ne
doit pas non plus exécuter les lois car sinon il devient un « oppresseur » dans la mesure où il contrôle alors totalement le
comportement des citoyens (il applique les lois et sanctionne ceux qui ne les respectent pas).
3. La Ve République est caractérisée par une certaine séparation des pouvoirs dans la mesure où le Président de la
République et le Gouvernement détiennent le pouvoir exécutif, tandis que c’est au Parlement (Sénat et Assemblée
nationale) qu’est dévolu le rôle de voter les lois.

Je vérifie que j’ai compris


a. 2 et B.
b. 4 et B.
c. 1 et A.
d. 3 et C.

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PP. 88-89 DOSSIER 3 COMMENT LES REPRÉSENTANTS SONT-ILS ÉLUS ?

L’objectif de ce troisième dossier est d’amener les élèves à réfléchir à l’importance du vote dans les démocraties. Il s’agit,
à cet égard, de mettre en évidence les différents modes de scrutins utilisés lors des principales élections ayant lieu en
France (élections présidentielles et législatives notamment). Les élèves devront être capables de distinguer scrutin
majoritaire et scrutin proportionnel, et de connaître les avantages et inconvénients liés à leur utilisation.

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Doc. 1 : Comment le Président de la République est-il élu ?
1. On parle de suffrage universel lorsque le droit de vote est accordé à tous les citoyens en âge de voter (majeurs). Le
suffrage universel est dit direct lorsque les électeurs votent directement pour un des candidats à l’élection (ce qui est le
cas par exemple de l’élection présidentielle ou des élections législatives en France). Le suffrage universel est dit indirect
lorsque les représentants sont élus par d’autres représentants ; c’est le cas notamment des sénateurs en France qui sont
élus dans leur département par les « grands électeurs » (conseillers régionaux, conseillers départementaux, conseillers
municipaux, députés et sénateurs du département).
2. Les élections présidentielles sont caractérisées par un scrutin majoritaire uninominal à deux tours.
3. Pour être élu dès le premier tour, il faut obtenir la majorité absolue, soit plus de 50 % des suffrages exprimés. Si aucun
des candidats n’obtient la majorité absolue, un deuxième tour a lieu qui réunit les deux candidats ayant obtenu le plus de
voix au premier tour. Au deuxième tour, le candidat qui obtient le plus de voix est élu.

Doc. 2 : Quels modes de scrutins ?


1. Dans un scrutin uninominal, les électeurs ne votent que pour un candidat parmi plusieurs. Dans un scrutin plurinominal
(ou scrutin de liste), les électeurs votent pour une liste de candidats.
2. Dans un scrutin majoritaire, le candidat ou la liste de candidats ayant obtenu le plus de voix est élu(e). Dans un scrutin
proportionnel, chaque parti obtient un nombre de sièges qui est proportionnel au nombre de voix obtenues lors de
l’élection.
3. Élections se déroulant sur deux tours : élection présidentielle, élections législatives, élections sénatoriales, élections
régionales et départementales.
Élections se déroulant sur un tour : élections européennes.

Doc. 3 : L’élection des députés européens


1. Un député européen est un représentant du peuple, élu par les citoyens de son pays, et chargé de porter leurs intérêts
au Parlement européen. Les députés européens siègent à Strasbourg et à Bruxelles. Ils sont chargés de voter les lois
européennes (directives, règlements).
2. Deux catégories de personnes peuvent voter aux élections européennes : les citoyens français, majeurs, domiciliés dans
la commune où ils souhaitent voter et qui sont inscrits sur les listes électorales, mais également les étrangers originaires
d’un pays de l’Union européenne, qui sont domiciliés dans la commune où ils souhaitent voter et qui sont inscrits sur les
listes électorales. Tout citoyen d’un État membre de l’UE, majeur et domicilié ou résidant en France depuis au moins
6 mois, peut se présenter aux élections européennes en France.
3. Les élections européennes correspondent à un scrutin proportionnel : les partis politiques présentent des listes de
candidats pour l’ensemble du territoire français. Seul un certain nombre de candidats sur chaque liste présentée par un
parti seront élus. La proportion de candidats élus dépend du pourcentage des voix récoltées par le parti lors des élections.

Doc. 4 : Comment les députés sont-ils élus en France ?


1. Les élections législatives correspondent à un scrutin uninominal majoritaire à deux tours.
2. Pour être élu au premier tour, un député doit obtenir plus de 50 % des suffrages exprimés et au moins 25 % des inscrits.
Lorsque ces conditions ne sont pas remplies par les candidats au premier tour, un deuxième tour a lieu, qui voit la victoire
du candidat ayant obtenu la majorité des voix.

Doc. 5 : Quelle composition de l’Assemblée nationale selon le scrutin ?


1. Dans la situation A, le groupe PCF-FI obtient 4,5 % des sièges, le groupe PS-PRG-DVG obtient 8 % des sièges, le
groupe LREM Modem obtient 62,6 % des sièges, le groupe LR-UDI-DVD obtient 21,8 % des sièges et le groupe FN
obtient 1,6 % des sièges.
Dans la situation B, le groupe PCF-FI obtient 14,6 % des sièges, le groupe PS-PRG-DVG obtient 14,6 % des sièges, le
groupe LREM Modem obtient 34,1 % des sièges, le groupe LR-UDI-DVD obtient 22,9 % des sièges et le FN obtient
13,9 % des sièges.
2. Voir les phrases ci-dessus.
3. Dans le cadre d’un scrutin à la proportionnelle intégrale (situation B), le groupe LREM-Modem n’aurait pas eu la
majorité à l’Assemblée nationale car il aurait eu seulement 34,1 % des sièges. Cela l’aurait obligé, pour voter les lois, à
s’allier avec d’autres groupes parlementaires.
4. Scrutin proportionnel : représentation fidèle des suffrages exprimés + difficulté à établir des compromis.
Scrutin majoritaire : représentation imparfaite des suffrages exprimés + capacité à prendre des décisions sans compromis.

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Je vérifie que j’ai compris
1. a.
2. b.
3. c.

PP. 90-91 DOSSIER 4 QUI SONT LES ACTEURS DE LA VIE POLITIQUE ?

L’objectif est ici d’amener les élèves à comprendre que les partis politiques ne sont pas les seuls acteurs de la vie politique.
Les syndicats, les associations et les médias jouent eux aussi un rôle essentiel en démocratie, en relayant les intérêts des
citoyens et en les diffusant dans l’espace public.

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Doc. 1 : Le rôle des syndicats
1. Un syndicat est un groupement organisé d’individus défendant des intérêts professionnels.
2. Le reportage montre une manifestation contre la réforme des retraites en janvier 2020. Les syndicats cherchent ici à
remettre en cause la politique du Gouvernement qu’ils estiment contraire aux intérêts des travailleurs.
3. Les syndicats sont un acteur essentiel de la vie politique dans la mesure où ils permettent à différentes professions de
faire valoir leurs intérêts dans l’espace public par l’intermédiaire de représentants élus. Ils sont également consultés par
les pouvoirs publics lors de la mise en œuvre de réformes. Ils peuvent donc tout à la fois coopérer avec les pouvoirs
publics, chercher à les influencer ou contester leur action.

Doc. 2 : Le rôle des associations


1. Une association est un groupement de personnes volontaires qui partagent des activités ou qui se réunissent autour d’un
projet commun, sans chercher à réaliser de bénéfices.
2. Les élèves peuvent citer des associations d’envergure nationale (Restos du Cœur, Greenpeace...) ou des associations
qui ont une portée locale (association sportive, par exemple).
3. Le Gouvernement a décidé d’accorder 100 millions d’euros d’aides à des associations permettant de lutter contre la
pauvreté afin de limiter l’impact de la crise économique (liée à la crise sanitaire) sur les personnes les plus vulnérables.
L’objectif est de lutter contre la dégradation du niveau de certaines personnes dans le contexte de crise.
4. Les associations sont un acteur essentiel de la vie politique dans la mesure où elles peuvent parfois porter des projets
en lien avec la cohésion sociale et le bien-être des populations (exemple des associations qui luttent contre la pauvreté).
Elles sont soutenues par les pouvoirs publics qui peuvent les utiliser comme des relais pour mener certaines politiques. Il
faut toutefois remarquer que les associations peuvent parfois être critiques de l’action des États (exemple de Greenpeace
qui entreprend certaines actions spectaculaires pour alerter les populations sur l’absence de volontarisme écologique de
la part de certains États).

Doc. 3 : Le rôle des partis politiques


1. Les partis politiques servent d’intermédiaire entre le peuple et le Gouvernement en élaborant un programme
(proposition d’actions) et en assurant une « fonction tribunicienne » (qui permet de traduire le mécontentement de la
population). Par ailleurs, ils sont engagés sur la voie de la conquête et de l’exercice du pouvoir (à travers la sélection des
futurs candidats, la mise en œuvre d’actions militantes pour exercer le pouvoir).
2. Distribution de tracts : d.
Organisation d’une élection interne : c.
Conférence de presse : b.
Dépôt d’un projet de loi à l’Assemblée nationale : e.
Congrès du parti : a.

Doc. 4 : Le rôle des médias


1. La presse (papier et en ligne), la télévision et la radio sont des médias.
2. En 2021, 31 % des Français estiment que les médias n’ont pas assez parlé des records de température atteints en France
et dans le monde.
3. Les médias sont un acteur essentiel de la vie politique dans la mesure où ils informent les citoyens des évènements. Ils
peuvent également relayer les initiatives des gouvernements et rendre compte de l’efficacité des politiques menées.
4. Les médias peuvent influencer les citoyens, notamment à travers le choix du cadrage de l’actualité : ils peuvent en effet
décider de privilégier certaines informations au détriment d’autres, ce qui peut contribuer à influencer l’opinion publique.

Je vérifie que j’ai compris


a. Faux.
b. Vrai.
c. Vrai.
d. Faux.

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© Hatier, 2022.
PP. 92-93 VERS LA SPÉCIALITÉ LES JEUNES SE DÉSINTERESSENT-ILS DE LA POLITIQUE ?

L’objectif de cette double page est de faire le lien entre le programme de Seconde et la spécialité de SES. En effet, la
thématique du vote est abordée en classe de Seconde, mais elle est approfondie en classe de Première à travers l’étude
des déterminants du vote (acte individuel ou collectif). Par ailleurs, en classe de Terminale, les élèves seront invités à
étudier la question de l’engagement politique, qui peut passer par le vote mais aussi par d’autres voies (militantisme,
engagement associatif, consommation engagée). La question du rapport des jeunes au vote permet donc d’amorcer une
réflexion sur ces thématiques.

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Étape 1
a. Les notions du sujet sont le terme « jeune » et le terme « politique ». D’un point de vue sociologique, la « jeunesse »
peut être définie comme la période entre l’enfance et l’âge adulte. Elle peut être appréhendée à l’aide de seuils d’âge.
Pour ce qui concerne la question du vote, le groupe retenu peut être celui des 18-24 ans. La « politique » renvoie à
l’organisation et l’exercice du pouvoir dans une société donnée.
b. L’enjeu du débat consiste ici à s’interroger sur le rapport que les « jeunes » entretiennent avec la politique. Cette question
nous invite à étudier le rapport des jeunes avec le vote, mais également avec d’autres formes d’engagement.

Étape 2
c. Réponses aux questions sous les documents
Doc.1 Le taux d’abstention des 18-24 ans est 1,6 fois plus élevé que le taux d’abstention des 65 ans et plus.
Doc. 2 Le désintérêt des jeunes vis-à-vis du vote peut s’expliquer de différentes manières :
- certains ne s’intéressent pas à la politique (39 %) ;
- certains ne votent pas parce que le vote blanc n’est pas pris en compte (31 %) ;
- certains ne votent pas parce qu’ils ne se sentent pas représentés (36 %).
Par ailleurs, on constate que les jeunes ne connaissent pas leurs élus (mis à part leur maire), ce qui traduit un éloignement
vis-à-vis de la politique.
Doc. 3 S’ils se détournent du vote, les jeunes restent pour autant globalement politisés, dans la mesure où ils mettent en
œuvre des formes non-conventionnelles de participation (manifestations, pétitions, engagement associatif, partage de
contenus militants sur les réseaux sociaux). Il y a plus une transformation de l’engagement politique des jeunes qu’un
déclin de celui-ci.
Doc.4 L’émergence du mouvement « Youth for Climate » permet de montrer que les jeunes savent s’engager dans le débat
public en introduisant des thématiques essentielles, comme celle du nécessaire lutte contre le réchauffement climatique.
Ce type de mouvement va à l’encontre de l’idée selon laquelle les jeunes seraient apathiques d’un point de vue politique.
d.
Idée développée dans le document Exemple tiré du document

Doc. 1 Les jeunes sont la catégorie d’âge qui est la plus Le taux d’abstention des 18-24 ans est 1,6 fois plus
abstentionniste. élevé que le taux d’abstention des 65 ans et plus.
Doc. 2 Les jeunes sont éloignés du vote pour de multiples 36 % des jeunes ne votent pas car ils ne se sentent
raisons (manque d’intérêt, sentiment de ne pas être pas représentés.
suffisamment représentés, absence de prise en
compte du vote blanc). Ils connaissent mal leurs
représentants (hormis le maire).
Doc. 3 Les jeunes privilégient d’autres formes Manifestations, marches pour le climat, pétitions,
d’engagement que le vote. vie associative, etc.
Doc. 4 Les jeunes sont fortement engagés dans certaines Mouvement « Youth for Climate »
causes.

Étape 3
Certaines données statistiques tendent à montrer que les jeunes semblent se désintéresser de la politique. En effet, le taux
d’abstention des 18-24 ans est le plus élevé parmi toutes les catégories d’âge (84 % au 1er tour des élections régionales du
20 juin 2021). Les jeunes ne votent pas, soit par manque d’intérêt, soit à cause de l’absence de prise en compte du vote blanc,
soit parce qu’ils ne se sentent pas suffisamment représentés. Par ailleurs, on constate qu’ils connaissent mal leurs
représentants. Ainsi, en 2020, seulement 29 % des jeunes connaissent leur député. Tous ces éléments pourraient conduire à
penser que les jeunes se détournent massivement de la politique.
Cependant, il est nécessaire de nuancer le constat d’un manque d’intérêt des jeunes pour la politique. En effet, il apparaît
que, même s’ils se détournent du vote et de la démocratie représentative, les jeunes restent pour autant globalement assez
politisés, ce qui se traduit par la mise en œuvre de formes non conventionnelles de participation (manifestations, pétitions,

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engagement associatif, partage de contenus militants sur les réseaux sociaux). Il y aurait donc plus une transformation de
l’engagement politique des jeunes qu’un déclin de celui-ci.

P. 94 ATELIER 1 RÉDIGER UN ARTICLE DE PRESSE SUR L’ONG GREENPEACE

L’objectif de cet atelier est de s’intéresser à l’action d’une association, l’ONG Greenpeace. Il s’agit d’étudier notamment
le rapport qu’une association peut avoir avec les pouvoirs publics (coopération, influence, contestation). Cet atelier
propose de mettre les élèves en activité autour de la rédaction d’un article respectant les codes de la presse écrite
(cf. rubrique « Coup de pouce »).
Les compétences PIX ici travaillées (cf. p.133) sont :
- 1.1 : Mener une recherche et une veille d’information ;
- 2.3 : Collaborer.

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Étape 1
1. Une ONG est une organisation non gouvernementale, financée essentiellement par des dons privés et caractérisée par
un but non lucratif d’utilité internationale. Une ONG est donc indépendante des États et représente la société civile. Les
ONG ont des domaines de compétences très variés : environnement (Greenpeace), humanitaire (Médecins du monde)...
2. Greenpeace est une ONG spécialisée dans la protection de l’environnement, de la biodiversité et de la paix. Elle
s’appuie sur un réseau de citoyens engagés pour mener différentes actions de sensibilisation des populations et des
pouvoirs publics aux causes défendues.
3. Greenpeace mène des campagnes publicitaires destinées en premier lieu à alerter les opinions publiques de différents
pays à propos de phénomènes climatiques affectant l’environnement et la biodiversité (tels que le réchauffement
climatique). En sensibilisant l’opinion publique, Greenpeace espère influencer par la suite les décideurs publics, de
manière à ce qu’ils adaptent les politiques menées.
4. Greenpeace est amenée à coopérer avec les pouvoirs publics à l’occasion de l’audition de certains de ses dirigeants.
L’ONG est alors consultée en tant qu’experte des questions climatiques et peut, à cette occasion, faire des
recommandations aux pouvoirs publics ou leur transmettre certaines informations qui pourraient être de nature à orienter
les politiques menées.
5. Greenpeace conteste parfois l’action des gouvernements à travers des actions spectaculaires qui visent à dénoncer
certaines politiques. Par exemple, en octobre 2017, des militants de Greenpeace se sont introduits dans la centrale
nucléaire de Cattenom et y ont déclenché un feu d’artifice pour mettre en évidence les failles dans les dispositifs de
sécurité de la centrale.

Étape 2
L’article devra respecter les indications données dans le « Coup de pouce » p. 94. Les questions de l’étape 1 peuvent être
utilisées pour rédiger l’article (notamment les questions 3, 4 et 5). Il faudra que les élèves veillent à mobiliser des exemples
précis.

P. 95 ATELIER 2 LE POUVOIR DES MÉDIAS : ATOUT OU DANGER POUR LA DÉMOCRATIE ?

L’objectif de cet atelier est d’approfondir la réflexion sur la place occupée par les médias dans une démocratie à travers
un débat consistant à analyser leur influence positive ou négative. Le travail préparatoire permettra aux élèves de réunir
des arguments qui pourront ensuite être utilisés dans le cadre d’un débat à l’oral.

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Étape 1
1. Le terme « médias » renvoie à l’ensemble des moyens de diffusion de messages sonores ou audiovisuels. L’expression
« pouvoir des médias » suggère que les médias ont la capacité d’influencer les citoyens dans une « démocratie », qui est
un régime caractérisé par le pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple.
2. Il s’agit de s’intéresser aux conséquences positives (« atout ») ou négatives (« danger ») de l’action des médias dans
une démocratie.
3. Il s’agit de partager la classe en deux groupes qui vont chacun prendre en charge l’une des dimensions du sujet.

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Étape 2
Les médias, atout pour la démocratie Les médias, un danger pour la démocratie

Un moyen d’expression essentiel pour les acteurs La question de la transparence


démocratiques Le risque de manipulation
La presse peut constituer un moyen de contestation Les médias ne sont pas égaux
Concomitance entre l’avènement du suffrage universel, au L’importance des médias pour une élection pose aussi le
XIXe siècle, et le développement de la presse de masse problème de l’égalité d’accès entre les candidats
Les médias se sont eux aussi démocratisés

Étape 3
Il faudra que les élèves consultent le « Coup de pouce » p. 95 pour bien préparer le débat du point de vue des arguments
et d’un point de vue formel.

P. 98 EXERCICES S’AUTOÉVALUER

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Exercice 1 : Distinguer pouvoir exécutif, législatif et judiciaire
Exécutif : 1, 4 et 5.
Législatif : 2 et 6.
Judicaire : 3

Exercice 2 : Comprendre les différents modes de scrutin


a. Vrai.
b. Faux.
c. vrai.
d. Vrai.
e. Faux.

Exercice 3 : Connaître les différents acteurs du débat public


Les partis politiques sont au cœur de la démocratie représentative. En effet, ils ont pour fonction de sélectionner
les futurs représentants et de proposer un programme politique, correspondant aux attentes d’une partie des
citoyens. Ce programme est diffusé grâce à des actions militantes. Les partis politiques cherchent à conquérir et à
exercer le pouvoir.
Néanmoins, d’autres acteurs interviennent dans le débat public : les médias, mais aussi la société civile organisée
(composée notamment des syndicats et des associations). Cette dernière cherche à influencer les décideurs
politiques dans leur prise de décision, mais elle peut également être amenée à coopérer avec eux ou à contester
leur action.

P. 99 EXERCICES MAÎTRISER LES SAVOIR-FAIRE

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Exercice 1 : Présenter et exploiter un document statistique
1. Ce document est un graphique qui provient du HCE (Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes). Il
présente l’évolution de la part des femmes parmi les députés entre 1958 et 2017. L’unité utilisée est le pourcentage.
2. En 2017, 38 % des députés sont des femmes.
3. Entre 1958 et 2017, la part des femmes parmi les députés a augmenté de 37,4 points de pourcentage. Elle a été
multipliée par 29,8. CM = 38,7 / 1,3 = 29,8.

Exercice 2 : Calculer et lire des pourcentages de répartition


1.
Listes Voix % Exprimés % Inscrits Sièges
Prenez le pouvoir, liste soutenue par Marine Le
5 286 939 23,3 11,2 23
Pen
Renaissance, soutenue par la République En
5 079 015 22,4 10,7 23
Marche, le Modem et ses partenaires
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Europe Écologie 3 055 023 16,5 6,5 13
Union de la Droite et du Centre 1 920 407 8,5 4,1 8
La France insoumise 1 428 548 6,3 3 6
Envie d'Europe écologique et sociale 1 403 170 6,2 3 6

2. La liste Renaissance a obtenu 22,4 % des suffrages exprimés lors des élections européennes de 2019, ce qui correspond
à 11,2 % des inscrits.
3. On remarque que les différentes listes se sont vu attribuer un nombre de sièges proportionnel au pourcentage de voix
obtenues. On note par ailleurs un fort décalage entre le pourcentage de voix obtenues en proportion des suffrages, et le
nombre de voix obtenues en proportion des inscrits. Cela s’explique par le fort taux d’abstention enregistré lors de cette
élection : 49,88 % des inscrits se sont en effet abstenus.

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Chapitre 6 Quelles relations entre diplôme, emploi et salaire ?
La démarche du chapitre

L’objectif du chapitre est de comprendre l’importance des diplômes et des qualifications pour accéder à un emploi, avoir
un salaire satisfaisant et être ainsi libre de choisir son parcours de vie. En effet, les personnes peu diplômées ont plus de
risque d’être au chômage ou d’occuper des emplois précaires ; elles obtiennent généralement de moins bons salaires.
Cependant, le salaire ne dépend pas que du diplôme. Le genre, la taille de l’entreprise ou encore l’ancienneté influencent
aussi le niveau de salaire.
Ce chapitre permettra de mettre en évidence le fait que l’accès aux études est socialement différencié. Filles et garçons
ne suivent pas les mêmes parcours scolaires. De même, le milieu social des individus va influencer sur leur choix d’études.

Pour aller plus loin


Bibliographie
• Christel Aliaga et Junel Bernard, Formations et Emploi, Insee, 2018 (principales analyses sur les sortants du système
éducatif, leur insertion professionnelle et la formation tout au long de la vie).
• APEC, « Les salaires dans les fonctions cadres », n° 2 018-37, Les Études de l’emploi cadre, septembre 2018.
• Julien Calmand, Thomas Couppié et Valentine Henrard, « Rendements éducatifs, parcours et inégalités dans l’insertion
des jeunes, Recueil d’études sur la génération 2010 », n°5, Céreq Échanges, mai 2017.
• Thomas Couppié et Dominique Épiphane, « Et les femmes devinrent plus diplômées que les hommes... », Cereq Breff
n° 373, mars 2019.
• Charline Babet, « Comment ont évolué les métiers en France depuis 30 ans ? », n°3, Dares Analyses, janvier 2017.
• Arnaud Dupray et Christope Barret, « Que gagne-t-on à se former ? Zoom sur 20 ans d’évolution des salaires en début
de vie active », n° 372, Cereq Bref, 2019.
• Gaubert Émilie, Henrard Valentine, Robert Amélie et Rouaud Pascale, « Pas d’amélioration de l’insertion
professionnelle pour les non-diplômés », n° 356, Céreq Bref, juin 2017.
• Insee, « Taux de chômage selon le niveau de diplôme et la durée depuis la sortie de formation initiale en 2018 », Chiffres-
clés, mars 2019.

PP. 100-101 OUVERTURE

Cette double page permet aux élèves d’entrer dans le chapitre et de commencer à se questionner sur pourquoi et comment
faire des études et qui fait des études.

Doc. 1 : Découvrir avec une vidéo


1. Les étudiants peuvent financer leurs études par différents moyens : les revenus ou l’épargne de leurs parents, les jobs
étudiants ou encore les prêts étudiants.
2. Les étudiants ne sont pas égaux face au financement de leurs études. Un jeune issu d’une famille populaire devra faire
un prêt ou travailler pendant ses études. Il n’aura de fait pas les mêmes chances de réussite qu’un jeune des milieux
favorisés ; qui verra ses études entièrement financées par ses parents. Il pourra ainsi avoir davantage de temps pour mieux
réussir et faire des études plus longues sans s’inquiéter trop de leur financement.

Doc. 2 : Découvrir avec des images


1. Le choix des études n’est généralement pas le fruit du hasard, les familles favorisées vont privilégier les filières longues,
sélectives et prestigieuses pour que leurs enfants aient une position dans la société au moins aussi bonne que la leur. On
peut le constater avec la famille Arnault par exemple, dont les membres sont tous diplômés de grandes écoles. Certains
des enfants Arnault ont fait les mêmes études que leur père (École polytechnique).
2. D’une part, les familles peuvent contribuer à la réussite scolaire de leurs enfants pour des raisons financières : certaines
familles ont les moyens économiques pour financer des études longues et coûteuses, et pour payer des cours particuliers
à leurs enfants. D’autre part, les diplômes des parents peuvent aussi jouer. Des parents qui ont fait de longues études
pourront par exemple mieux accompagner leurs enfants dans leurs devoirs et avoir une meilleure connaissance des
parcours scolaires et universitaires. Elles possèderont en outre plus de livres et iront plus souvent au théâtre et au musée.

Doc. 3 : Découvrir avec des chiffres


1. Le niveau d’études est fonction croissante de la rémunération : plus les études sont longues et le niveau de diplôme
élevé, plus la rémunération des postes obtenus est importante.
2. Les études longues permettent d’avoir une meilleure protection contre le chômage, un capital culturel plus élevé, un
capital social important, un emploi en CDI plus rapidement, et bien d’autres avantages cumulatifs encore.
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PP. 102-103 DOSSIER 1 POURQUOI FAIRE DES ÉTUDES ?

Ce premier dossier permet de comprendre pourquoi les familles engagent des dépenses dans les études. Cette décision
doit en effet leur permettre un meilleur accès au marché du travail, un meilleur salaire, mais aussi la possibilité d’acquérir
plus de capabilités et d’augmenter leur stock de capital humain.

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Doc. 1 : Le coût des études supérieures en France en 2018
1. En 2018, en France et selon l’enquête Codifis, pour une année d’études supérieures, les parents déboursent en moyenne
7 118 euros.
2.
Dépenses Part en %
Logement (2 107 / 7 118) x 100 = 29, 6 %

Frais de scolarité (1 897 / 7 118) x 100 = 26,7 %

Alimentation (1 182 / 7 118) x 100 = 16,6 %


Argent de poche (704 / 7 118) x 100 = 9,9 %

Transports (274 / 7 118) x 100 = 3,8 %


3. Les parents utilisent leurs revenus et piochent dans leur épargne majoritairement pour financer les études de leurs
enfants. Les étudiants peuvent aussi faire des prêts étudiants ou combiner un emploi avec leurs études. Bien que les études
aient un coût, les familles espèrent que ces dépenses permettront plus tard à leurs enfants de trouver un emploi bien
rémunéré. C’est donc un investissement que les familles souhaitent rentabiliser sur le long terme.

Doc. 2 : Études et salaires


1. En France, en 2018, selon Adzuna, un diplômé d’une école d’ingénieur percevait en moyenne 708 900 euros de plus
qu’un diplômé de Bac +2 au bout de 41,5 années de carrière.
2. Plus on est diplômé, plus les salaires sont élevés. En effet, en France, en 2018 et selon Adzuna, un diplômé Bac +3
percevait en moyenne 45 345 euros de plus qu’une personne ayant un Bac +2 sur la totalité de sa carrière. Pour un diplômé
Bac + 5, cet écart monte à 594 782 euros, et pour un diplômé d’une école d’ingénieur, il percevra 708 990 euros de plus
qu’un Bac + 2 à la fin de sa carrière.

Doc. 3 : Développer ses capabilités


1. Les pouvoirs publics ont un rôle à jouer dans le développement des capabilités des individus. Ils doivent s’assurer que
chacun puisse effectivement réaliser ce qu’il souhaite et qu’il ait les moyens et la liberté de vivre la vie qu’il veut.
2. Pour Amartya Sen, accorder le droit de vote à tout le monde n’est pas suffisant pour que chacun puisse se réaliser
comme il l’entend. Il faut d’abord s’assurer que chaque individu soit suffisamment instruit pour qu’il puisse prendre
conscience que voter est important et pour qu’il comprenne les enjeux d’une élection, les programmes des candidats et
qu’il aille voter en tant que citoyen « éclairé ».
3. L’éducation donne aux individus des capabilités. Elle leur permet de devenir autonome, elle leur donne un pouvoir
d’émancipation, un esprit critique et permet à chacun de faire des choix de vie en connaissance de cause, d’avoir la
possibilité de mener la vie qu’il désire.

Doc. 4 : Les études, un investissement en capital humain


1. La santé, les compétences, les connaissances et l’expérience d’une population sont les différents éléments constituant
le capital humain.
2. Un pays peut augmenter son capital humain en investissant dans la santé (système de protection sociale), en formant
les jeunes (éducation) et les travailleurs (formation continue).
3. Avec un fort capital humain, la main-d’œuvre sera instruite et en bonne santé. Cela lui permettra d’être plus productive.
Les gains de productivité sont source de croissance et de développement pour le pays.

Je vérifie que j’ai compris


Faire des études est un fait un pari sur l’avenir : les familles engagent des dépenses importantes (logement, frais
d’inscription…) qu’elles espèrent pouvoir rentabiliser par un futur emploi bien rémunéré pour leurs enfants. En
poursuivant leurs études, ces derniers seront aussi davantage en mesure de faire des choix correspondant à leurs
aspirations : ils renforcent ainsi leurs capabilités. Cet investissement en capital humain est par ailleurs bénéfique pour
tout le pays : une main-d’œuvre bien formée est une main-d’œuvre productive, permettant d’assurer la croissance
économique.

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PP. 104-105 DOSSIER 2 QUEL EST L’IMPACT DE LA QUALIFICATION SUR LE CHÔMAGE ?

Ce dossier permet d’analyser le rôle du diplôme sur le marché du travail. Les élèves pourront ainsi observer que le diplôme
permet de limiter les risques de précarité et de chômage ; l’évolution du marché du travail est en effet défavorable aux
travailleurs sans diplômes.

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Doc. 1 : Est-il vraiment indispensable de faire des études ?
1. La réussite de certaines personnes alors qu’elles ne sont pas diplômées (Zuckerberg, Gates, Dell) peut faire penser que
les études ne servent à rien.
2. Grâce aux études, les individus sont moins au chômage, ont un meilleur revenu et sont plus heureux.

Doc. 2 : Niveau de diplôme et chômage


1. En France, selon l’Insee, en 1982, 4,6 % des personnes actives ayant un diplôme Bac +2 ou plus étaient au chômage.
En France, selon l’Insee, en 1982, 7,9 % des actifs sans diplôme ou détenteurs d’un CEP étaient au chômage.
En France, selon l’Insee, en 1982, sur 100 actifs, environ 7 étaient au chômage (6,8).
2. 7,9 / 4,6 = 1,7 > En 1982, le risque de chômage pour les sans diplôme était 1,7 fois plus élevé que pour les diplômés
Bac +2 et plus.
14,4 / 5,3 = 2,7 > En 2020, le risque de chômage pour les sans diplôme était 2,7 fois plus élevé que pour les diplômés Bac
+2 et plus.
3. Pour les deux catégories, le taux de chômage a augmenté entre 1982 et 2015, puis il a diminué de 2015 à 2020.
Néanmoins, le taux de chômage des non-diplômés a augmenté plus fortement que celui des diplômés. Ainsi, entre 1982
et 2015, les diplômés ont vu leur taux de chômage augmenter de 0,7 points, alors que celui des sans diplômes a augmenté
de 6,5 points.
4. Le diplôme protège toujours du chômage (cf. réponse à la question 2), mais moins qu’avant. Les diplômés du supérieur
voient leur taux de chômage augmenter au fil du temps, mais moins fortement que les sans diplômes.

Doc. 3 : Études et précarité


1. En France, en 2018, selon l’Insee, 38,9 % des personnes sorties de formation initiale depuis plus de 5 ans et moins de
10 ans occupaient un emploi précaire.
2. Les personnes sans diplôme ou avec le brevet ont 3,3 fois plus de risque d’occuper un emploi précaire que les personnes
diplômées du supérieur (38,9 / 11,8).
3. Pour les deux catégories, le taux d’emploi précaire a augmenté, mais il a davantage augmenté pour les non-diplômés.
En effet, pour ceux-ci, il est passé de 5 % en 1983 à 39 % en 2018, soit 4 fois plus. Pour les diplômés du supérieur, il est
passé de 5 % à 12 %, soit 2,4 fois plus.

Doc. 4 : Le diplôme, un passeport pour l’emploi


1. Les non-diplômés voient le nombre d’emplois disponibles pour eux fortement diminuer.
2. Les non-diplômés se retrouvent au chômage ou bien ils se retirent du marché du travail. Ils risquent ainsi une situation
de pauvreté et d’exclusion.
3. Pour éviter que les non-diplômés se retrouvent dans des situations de pauvreté et d’exclusion, il faudrait que les
pouvoirs publics leur proposent des formations (scolaires, et tout au long de la vie) afin qu’ils acquièrent des qualifications
et retrouvent un emploi.

Je vérifie que j’ai compris


a. Faux.
b. Faux.
c. Vrai.
d. Faux.
e. Vrai.

PP. 106-107 DOSSIER 3 DE QUELS FACTEURS DÉPEND LE SALAIRE ?

Le diplôme permet aux individus d’avoir une meilleure rémunération. Toutefois, le salaire dépend aussi d’autres facteurs
tels que le genre, la taille de l’entreprise ou l’ancienneté. Ces autres facteurs sont ici passés en revue.

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Doc. 1 : Les inégalités de salaire entre les femmes et les hommes
1. En France, selon l’Insee, en 2018, un homme percevait en moyenne chaque mois un salaire net de 2 547 euros, alors

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que celui d’une femme s’élevait à 2 118 euros. Le salaire des femmes était donc inférieur à celui des hommes de 16,8 %.
2. Les inégalités de salaires entre les femmes et les hommes sont relativement faibles chez les employés, par contre elles
sont fortes chez les cadres et les chefs d’entreprises. Ainsi, les inégalités de salaires sont 3 fois plus fortes chez les cadres
supérieurs et chefs d’entreprise que chez les employés.
3. Ces écarts de rémunérations selon le genre peuvent s’expliquer de différentes manières : les femmes occupent plus
souvent des emplois à temps partiels et ont donc des salaires moindres. De plus, elles occupent aussi souvent les emplois
les moins rémunérateurs (femmes de ménage, caissières, vendeuses…). Enfin, une part de ces écarts s’explique par des
discriminations de la part des employeurs. Les prétentions salariales des femmes sont en effet souvent plus basses que
celles des hommes, sans doute pour des questions de sentiment de légitimité lié à une socialisation genrée différente. En
outre, les hommes sont en moyenne plus nombreux à occuper les postes dits « à responsabilités » que les femmes, et il se
trouve que ces emplois sont mieux rémunérés.

Doc. 2 : Les différences de salaire selon le niveau d’études


1. En France, en 2020 et selon l’Insee, une personne diplômée de Bac +3 a perçu en moyenne un salaire annuel de
41 250 euros.
2. 41 250 / 21 090 = 1,96 > En France, en 2020 selon l’Insee, une personne diplômée de Bac +3 a perçu en moyenne un
salaire 1,96 fois plus élevé qu’une personne sans diplôme.
3. Plus on est diplômé, plus les salaires sont élevés. En effet, en France, en 2016 et selon l’Insee, en moyenne, un diplômé
à Bac +3 percevait 41 250 euros de salaire pour l’année ; un non-diplômé avait quant à lui un salaire annuel moyen de
21 090 euros. Ainsi, la personne diplômée perçoit presque deux fois plus de salaire que la personne sans diplôme. Cela
peut s’expliquer par le fait que la personne diplômée est considérée comme étant plus productive et effectue des tâches
plus complexes que la personne sans diplôme.

Doc. 3 : Les différences de salaire selon la taille de l’entreprise


1. En France, en 2015 selon l’Insee, en moyenne, les salariés des entreprises de moins de 10 salariés percevaient un salaire
mensuel moyen de 1 857 euros net.
2. Il y a une corrélation positive car plus l’entreprise est grande, plus le salaire moyen est élevé. En effet, le salaire des
personnes travaillant dans les entreprises de 500 salariés est 1,35 fois plus élevé que celui des personnes travaillant dans
les entreprises de moins de 10 salariés.
3. Dans les grandes entreprises, on trouve plus souvent des emplois qualifiés qui sont donc mieux rémunérés. De plus, les
petites entreprises ont tendance à davantage proposer des niveaux de rémunération faibles. Enfin, les grandes entreprises
proposent plus d’avantages en matière de rémunération (prise en charge de la mutuelle, participation aux bénéfices,
épargne salariale, tickets restaurants).

Doc. 4 : Les différences de salaire selon l’ancienneté


1. L’ancienneté est mesurée par le nombre d’années dans la fonction.
2. En fin de carrière, une secrétaire gagne environ 600 euros de plus qu’en début de carrière, soit 40 % de plus environ.
3. Par rapport à un débutant, un salarié qui a de l’ancienneté est censé être plus compétent, plus productif, il aura donc un
salaire plus élevé.

Exercice : Rédiger un paragraphe argumenté


La seconde fiche de poste de responsable de salle à Bourg Saint-Maurice est mieux rémunérée pour plusieurs raisons.
D’abord, le recrutement demande un niveau de diplôme plus élevé que pour le poste d’employé polyvalent de restaurant.
Ensuite, le poste de responsable exige une expérience antérieure plus importante (de quatre années, contre deux années
pour l’autre poste). Enfin, l’entreprise a une envergure bien plus grande que l’autre : 5 500 salariés, contre 2 dans la
première (l’explication de cette dernière donnée s’explique dans le doc. 3).

Je vérifie que j’ai compris


L’éventail des salaires peut s’expliquer à la fois par les caractéristiques des salariés et celles des entreprises qui les
emploient. Ainsi, un niveau de diplôme élevé garantit souvent un surcroît de salaire à ses titulaires. L’expérience
professionnelle liée à l’ancienneté dans l’entreprise est également un facteur qui permet d’obtenir un salaire plus élevé.
Par ailleurs, le salaire dépend aussi du genre : en moyenne les salaires des hommes sont plus élevés que ceux des femmes,
toutes catégories sociales confondues. Enfin, les salaires varient également selon la taille des entreprises : les grandes
entreprises rémunèrent en moyenne davantage leurs salariés que les petites.

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PP. 108-109 DOSSIER 4 QUI FAIT QUELLES ÉTUDES ?

Les parcours scolaires sont socialement différenciés. Selon le genre, les filles et les garçons ne font pas les mêmes études.
Selon le milieu social, les enfants des milieux favorisés n’ont pas les mêmes parcours que les enfants des milieux
populaires.

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Doc. 1 : Une brève histoire de l’école
1. Les filles et les enfants de milieux modestes n’allaient pas à l’école auparavant.
2. Alors qu’avant le XXe siècle, seuls les plus riches et les garçons avaient accès à l’instruction, aujourd’hui, quel que soit
le genre ou le milieu social, il y a obligation pour les enfants de suivre une formation scolaire (taux de scolarisation proche
de 100 % entre 3 et 16 ans). Les inégalités se sont réduites. L’école est accessible à tous, on parle alors de démocratisation
scolaire, voire de massification scolaire.
3. 1833 : la loi Guizot implique la construction d’écoles publiques pour les communes de 500 habitants et plus (1867 pour
les écoles de filles).
1881-1882 : les lois Ferry instituent l’école gratuite, laïque et obligatoire.
1924 : programmes et Baccalauréat identiques pour les filles et les garçons.
1975 : le collège unique induit un seul et même programme pour tous.

Doc. 2 : Des études différenciées selon le genre


1. En France, en 2019-2020, selon le ministère chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes, sur 100 étudiants en
formation d’ingénieurs, 28 étaient des femmes.
2. Les filles s’orientent plus vers les filières sociales, médicales et paramédicales, les lettres et les langues. Elles s’orientent
moins dans les filières sélectives et scientifiques (écoles d’ingénieurs, CPGE, fac de sport).
3. Les choix d’orientation peuvent s’expliquer par la socialisation : que ce soit à cause de l’influence familiale, des médias,
des pairs ou même de l’école, depuis qu’elles sont toutes petites, les filles ne sont pas vraiment socialisées à la compétition,
aux sciences et à tout ce qui est technique (cf. les jouets offerts, les contes de fées, les publicités...). Elles choisissent donc
de faire des études en fonction des normes et des valeurs qui leur ont été transmises durant le processus de socialisation :
soins aux autres, littérature, filières peu sélectives qui permettra par la suite de concilier vie professionnelle et vie
familiale, etc.

Doc. 3 : Le rôle de l’école et de la famille dans la réussite des élèves


1. Il y a des facteurs économiques et des facteurs culturels qui expliquent les inégalités scolaires. En effet, lorsqu’une
famille a les moyens financiers pour que chacun de ses enfants aient une chambre pour étudier tranquillement, pour payer
des cours de soutien en cas de difficultés, ou pour acheter des jeux éducatifs, cela facilite la réussite scolaire des enfants.
De plus, lorsqu’une famille donne accès à ses enfants à des biens culturels (livres, cinéma, musée…), les enfants
réussissent mieux à l’école.
2. L’école renforce les inégalités de départ (issues de la famille) car elle ne les prend pas toujours suffisamment en compte.
Elle a tendance à présupposer que tous les enfants sont socialisés à leur rôle d’élève par leur famille, mais ce n’est pas le
cas. Dans la pratique les enfants issus des milieux favorisés ont tendance à davantage maîtriser les « codes » de l’école.
De plus, les professeurs étant souvent issus des classes moyennes ou favorisées, ils ont tendance à mobiliser et valoriser
des normes et valeurs que les enfants de milieux modestes ne maîtrisent pas toujours (par exemple, les capacités
argumentatives, l’aisance à l’oral).

Exercice : Calculer des rapports


1. En France, selon le ministère de l’Enseignement supérieur, sur 100 étudiants en Bac +6 ou en médecine qui sont entrés
au collège en 2002-2003, environ 73 étaient enfants de cadres supérieurs. Autre manière possible de formuler la réponse :
73,2 % des étudiants en Bac +6 ou en médecine qui sont entrés au collège en 2002-2003 étaient des enfants de cadres
supérieurs.
2.
Elèves Bacheliers Sortis sans Diplômés Diplômés Diplômés Diplômés
de collège en 2008 diplômes de Bac +2 Bac + 3/4 Bac +5 Bac +6 ou
en 2002- l’enseignement médecine
2003 supérieur
Rapport
cadres/ouvriers 0,3 1,1 0,7 0,5 1,1 3,2 7,3
et employés
> En France, parmi les jeunes qui entrés au collège en 2002-2003 et qui ont obtenu un Bac +5, il y avait 3,2 fois plus
d’enfants de cadres que d’enfants d’ouvriers/employés selon le ministère de l’Enseignement supérieur.
3. Les études sont socialement différenciées. En effet, selon la catégorie socio-professionnelle à laquelle nous
appartenons, nous ne choisirons pas de poursuivre les mêmes études. Les enfants d’ouvriers ou d’employés se dirigeront
plutôt vers des études courtes (Bac +2), ou seront majoritaires parmi ceux qui sortent sans diplôme de l’enseignement
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supérieur. En effet, ils représentent 27 % de ces derniers. Les enfants de cadres supérieurs, eux, seront surreprésentés
parmi les étudiants poursuivant des études longues. Ainsi, sur 100 étudiants Bac +6 ou de médecine, entrés au collège en
2002-2003, 73 étaient originaires de la catégorie socio-professionnelle des cadres supérieurs, soit 7,3 fois plus que les
enfants d’ouvriers.

Je vérifie que j’ai compris


1. b.
2. c.
3. a.
4. d.

PP. 110-111 VERS LA SPÉCIALITÉ PEUT-ON ÉCHAPPER À SON MILIEU SOCIAL PAR LE DIPLÔME ?

Cette double page permet de commencer à réfléchir à des thématiques qui seront abordées en classe de Terminale dans
les chapitres sur l’école et son action sur les destins individuels, ainsi que celui sur la mobilité sociale.

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Étape 1
a. Le milieu social désigne l’environnement social donné dans lequel se trouve un individu, et qui se caractérise par un
ensemble de capitaux (humain, social et économique) particulier.
Le diplôme est un titre scolaire délivré à la fin d’une période d’études et qui atteste du suivi de l’individu d’une formation
spécifique.
b. Le sujet amène à discuter de l’impact de l’école sur les trajectoires individuelles : permet-elle aux individus, grâce aux
diplômes qu’elle délivre, de sortir de leur milieu social d’origine/de connaître l’ascension sociale pour les milieux les plus
défavorisés ?

Étape 2
c. Réponses aux questions sous les documents
Doc. 1 En 2007 : il y a 8,8 fois plus d’enfants de parents aux professions intellectuelles supérieures en classes préparatoires
aux grandes écoles que d’enfants d’ouvriers. En 2019, il y a 7,3 fois plus d’enfants de parents aux professions
intellectuelles supérieures que d’enfants d’ouvriers.
Doc. 2 Les professeurs peuvent jouer un rôle dans la réussite des élèves des milieux populaires. Ils peuvent leur donner
des informations ou les orienter sur les différentes filières après le Bac. De plus, le fait que ces élèves soient considérés
comme de bons élèves par les autres (professeurs, camarades, familles) va les encourager à se comporter comme tel, ce
qui leur permettra d’avoir effectivement de bons résultats et renforcera leurs croyances sur le fait qu’ils sont de bons
élèves. Un cercle vertueux se met ainsi en place (prophétie autoréalisatrice).
Doc. 3 Science Po a mis en place une discrimination positive, c’est-à-dire que cette école a réservé un certain nombre de
places pour les enfants des banlieues défavorisées. Pour intégrer l’école, ces jeunes doivent passer un concours parallèle
qui leur est réservé, différent de celui de la voie générale d’entrée. Ce concours se base plutôt sur l’oral que sur l’écrit.
Doc. 4 Les filles réussissent mieux à l’école que les garçons. Elles sont plus nombreuses que les garçons à présenter un
Bac général et à poursuivre des études longues. De plus, elles sont moins nombreuses à quitter l’école sans diplôme. De
ce fait, elles sont de plus en plus nombreuses à accéder aux postes de cadres.
d.
Idées développées dans le document Exemple tiré du document

Doc. 2 Il y a des facteurs qui permettent aux jeunes des Les professeurs qui informent les élèves sur les
milieux populaires de réussir. orientations postbac.
Les croyances auto-réalisatrices.

Doc. 3 Mise en place de mesures de discrimination Science Po met en place un concours parallèle et
positive dans certaines écoles pour intégrer les réserve des places pour les élèves de banlieues
enfants de milieu populaire, et favoriser la mixité populaires.
sociale.

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Doc. 4 Les filles réussissent mieux à l’école que les Sur la période 2014-2016, parmi les jeunes sortant
garçons, elles ont davantage accès aux postes de de formation initiale, 40 % des hommes et 49 %
cadres (mais encore moins que les garçons). des femmes étaient diplômées de l’enseignement
supérieur, contre respectivement 32 % et 33 % sur
la période 1990-1992.
Les jeunes femmes titulaires d’un Bac +4 et plus
accèdent davantage aux postes de cadres que par
le passé (63 % en 2015, contre 56 % en 1997),
mais encore bien moins souvent que les hommes
de même niveau de diplôme (73 % pour ces
derniers en 2015).

Étape 3
Exemple de séquence argumentative
Les diplômes permettent aux jeunes de milieu populaire d’échapper à leur milieu social d’origine. En effet, certaines
écoles prestigieuses, qui sont majoritairement fréquentées par des enfants de milieux favorisés, ont mis en place des
mesures de discrimination positive. Ces dernières permettent à ces enfants d’intégrer ces écoles et donc d’obtenir un
diplôme qui, par la suite, leur permettra de devenir cadre et de connaître une situation d’ascension sociale. Ainsi, Sciences
Po Paris met en place un concours parallèle et réserve des places pour les élèves issus de banlieues défavorisées.

P. 112 ATELIER 1 RÉALISER UN SONDAGE SUR LES ÉTUDES GENRÉES

Cet atelier permet de pouvoir travailler plusieurs éléments :


- du contenu, en constatant que les études scolaires et académiques sont différenciées en fonction du genre ;
- des méthodes, en réalisant une enquête qualitative comme les sociologues ;
- des compétences informatiques, en permettant aux élèves de travailler pour la certification PIX (cf. p. 133) >
Compétence 1.2 : Gérer des données.

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Étape 1
1. 1. Selon DEPP-A, en France, en 2018, sur 100 filles ayant passé le bac, 25 avaient obtenu une mention « Bien » ou
« Très bien ».
2. Les filles obtiennent proportionnellement plus de mentions « Bien » ou « Très bien » au Bac que les garçons (+ 5 points
de pourcentage pour le bac général, + 3 points de pourcentage pour le Bac technologique et le Bac professionnel).
3. Selon le ministère de l’Éducation nationale, en France, en 2020, sur 100 élèves ayant pris la spécialité Mathématiques
en Terminale générale, environ 42 sont des filles.
4. Les filles sont majoritaires en Humanités, LLCA, SVT, HGGSP, SES (principalement des spécialités littéraires et de
sciences humaines). Elles sont minoritaires dans les spécialités scientifiques (Physique-chimie, Mathématiques, SI, NSI).

P. 113 ATELIER 2 ORGANISER UN JEU DE RÔLE SUR LA RENTABILITÉ DES ÉTUDES

Cet atelier permet de mettre en évidence que, bien qu’ils soient moins rentables qu’avant, les diplômes restent une
protection contre le chômage et la précarité. Les activités proposées permettent aussi de travailler l’argumentation avec
les élèves. Ce travail pourra être mené au travers des échanges en ligne, ce qui permettra de travailler les compétences
PIX. Toutefois, l’atelier peut très bien être mis en œuvre sans l’utilisation des TICE.

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Étape 1
1. La rémunération des diplômés de l’enseignement supérieur a diminué en vingt ans. Pour les plus diplômés des grandes
écoles, ils ont perdu environ 220 euros chaque mois par rapport à 1997. Aujourd’hui, il y a beaucoup plus de diplômés du
supérieur qu’avant et surtout, ils sont trop nombreux par rapport au nombre d’emplois qualifiés offerts, ce qui entraîne
une certaine dévalorisation des diplômes (ou « inflation des diplômes »).
2. Il ne faut pas renoncer à faire des études supérieures car sans diplôme, la situation est encore pire : 1 jeune sur 2 sans
diplôme est sans emploi, même 5 ans après sa sortie de l’école (soit 2 fois plus qu’il y a vingt ans).
3. En France, en 2016 selon le Cereq, 20 % des non-diplômés sortis de l’école en 2013 avaient obtenu un CDI comme
premier emploi.
4. Quel que soit le niveau de diplôme, les jeunes ont plus de mal à obtenir un CDI comme premier emploi à la sortie de
leurs études. Trois ans plus tard en revanche, la part des jeunes étant toujours en emploi précaire diminue et elle est plus
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© Hatier, 2022.
que divisée par 2 pour les diplômés supérieurs au Bac.

P. 116 EXERCICES S’AUTOÉVALUER

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Exercice 1 : Connaître les définitions essentielles
1. a.
2. c.
3. b.

Exercice 2 : Identifier les affirmations correctes


a. Vrai
b. Faux
c. Faux
d. Vrai

Exercice 3 : Maîtriser le vocabulaire


a. Qualifications
b. Salaire.
c. Diminution.
d. Précaire.

Exercice 4
Les diplômes (a) sont socialement différenciés. En effet, si l’on analyse l’origine (b) sociale des étudiants, on constate que
les enfants de milieux favorisés et les enfants de milieux populaires ne s’orientent pas de la même manière. Ainsi, les enfants
de milieux favorisés opteront plutôt pour des filières longues et prestigieuses (école de commerce (c), d’ingénieur…) qui
leur permettront ensuite de trouver facilement un emploi bien rémunéré (d). Les enfants de milieux modestes quant à eux
s’orientent plutôt vers des études courtes et professionnalisantes (e) qui seront vite rentabilisées (f) mais qui leur assureront
une rémunération plus faible et qui les protègeront moins du chômage (g) et des emplois précaires.

P. 117 EXERCICES MAÎTRISER LES SAVOIR-FAIRE

R É P ON SE S A U X QUE STI ON S
Exercice 1 : Mesurer une évolution
1.1 et 2. [(121 - 54) / 54] x 100 = 124
> En France, entre 1980 et 2013, selon le MENESR, le nombre d’étudiants en IUT a augmenté de 124 %
121 / 54 = 2,2
> En France, entre 1980 et 2013, selon le MENESR, le nombre d’étudiants en IUT a été multiplié par 2,2.
2.1. Il s’agit d’une augmentation de grande ampleur, dans ce cas il faut donc plutôt utiliser le coefficient multiplicateur.
2.2. Universités : variation de faible ampleur (ça n’a pas doublé) > TV : 70,7 %.
STS : variation de grande ampleur (ça a plus que doublé) > CM : 3,9.
CPGE : variation de grande ampleur (ça a plus que doublé) > CM : 2,6.
Autres : variation de grande ampleur (ça a plus que doublé) > CM : 4,3.
Total : variation de grande ampleur (ça a plus que doublé) > CM : 2,4.

Exercice 2 : Lire et exploiter un texte


1. L’école et le milieu social des parents influent sur la réussite scolaire des enfants.
Tout d’abord, du côté des familles, les ressources économiques (niveau de vie) et culturelles (diplôme) sont inégales. Par
exemple, disposer d’un espace à soi pour faire ses devoirs peut influencer la réussite scolaire. De plus, l’école renforce
les inégalités de départ en ne les prenant pas en compte. Seuls les enfants de milieux favorisés ont eu les « codes » de
l’école. Ainsi, en ayant eu accès aux livres depuis tout petit, les enfants de milieux favorisés maîtriseront mieux l’exercice
de la lecture ou de l’argumentation.
En conclusion, la réussite scolaire dépend donc en partie de l’adéquation qui existe ou pas entre le milieu scolaire et le
milieu social familial.
2. Argument 1 : avoir un espace à soi pour faire ces devoirs est un facteur de réussite scolaire.
Argument 2 : l’école renforce les inégalités car elle ne les prend pas en compte.
3. Exemple 1 : avoir sa propre chambre.
Exemple 2 : avoir des livres.

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