Nothing Special   »   [go: up one dir, main page]

Fctling Syntaxe

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 115

FONCTIONNEMENT

LINGUISTIQUE

Morphosyntaxe du français

Livret 2 : Syntaxe
Livret 2 - Syntaxe du Français
Partie 1 - Leçons .................................................. page 3
Séquence A ................................................................................ page 4
LA PHRASE
1 - acceptabilité
2 - sujet et prédicat
Séquence B ................................................................................ page 12
3 - Les composants de la phrase
4 - Phrases simples et complexes
5 - Phrases nominales
Séquence C ................................................................................ page 17
LA PHRASE SIMPLE
1 - Compléments du verbe
1.1 -verbes transitifs et intransitifs
1.1.1 - Le C.O.D.
Séquence D ................................................................................ page 22
1.1.2 - Le C.O.I.
1.2 Le verbe sans complément
Séquence E ................................................................................ page 27
2 - Compléments de verbe
2.1 -complément de verbe et de phrase
2.2 - L’attribut
Séquence F ................................................................................ page 33
3 - Compléments accessoires
3.1 - complément lié au groupe du nom
3.2 - complément circonstanciel
Séquence G ................................................................................ page 39
LA PHRASE COMPLEXE
4 - Liens entre propositions
4.1 - La coordination
Séquence H ................................................................................ page 47
4.2 - La subordination
Séquence I ................................................................................ page 52
4.3 -La subordonnée relative
Séquence J ................................................................................ page 59
4.4 - La subordonnée conjonctive essentielle
Séquence K ................................................................................ page 64
4.5 - La subordonnée conjonctive circonstancielle
Séquence L ................................................................................ page 73
5 - Récapitulatif
Partie 2 - Définitions .................................................................... page 77
Partie 3 - Exercices .................................................................... page 79
Partie 4 - Corrigés .................................................................... page 94
Partie 5 - Partiels .................................................................... page 111
Partie 6 - Bibliographie ......................................................... page 114

2
Partie 1

Leçons

3
Séquence A

LA PHRASE

4
1 - La phrase
Il existe plusieurs définitions de la notion de phrase. Par exemple:

“ La phrase est l’unité de communication linguistique : c’est la suite phonique minimale par laquelle un
locuteur adresse un message à un auditeur. ”. D’après le Bon Usage de Grevisse.

“ La phrase est la plus grande unité de l’analyse linguistique, caractérisée par son autonomie
syntaxique et sémantique ainsi que par son intonation ” La grammaire de J. Gardes-Tamine.

Ces deux définitions ne sont pas contradictoires mais il est d’usage aujourd’hui de considérer que la
première définition correspond à ce que l’on entend par ENONCE (un évènement de parole concret et
individuel). La seconde définit la phrase comme une unité de description grammaticale, notion
d’analyse de la langue et non de la parole.

1.1 - Acceptabilité et grammaticalité

Les phrases sont constituées d’un ou plusieurs mots. Mais toutes les combinaisons ne sont pas
possible. L’organisation des mots se fait selon certaines règles grammaticales (la syntaxe). Une phrase
qui respecte ces conditions sera une phrase dite grammaticale. Cependant, on trouve dans l’usage, et
donc dans le domaine de l’énonciation, des combinaisons de mots qui n’obéissent pas aux règles, mais
qui jouent un rôle sémantique dans le discours. On nommera ces phrases acceptables.

il rouge vraiment cuit. non-grammaticale


Je t’aime, moi non plus. acceptable
Il viendra demain. grammaticale

L’étude que nous nous proposons de faire est centrée sur la phrase grammaticale et ses constituants, sur
la manière dont les mots se combinent entre eux pour former un ensemble cohérent. Cette cohérence ne
se justifie cependant pas toujours au niveau de la syntaxe. Des critères extra-linguistiques sont à définir

5
pour l’intelligibilité d’une phrase sortie de son cadre d’énonciation. Ainsi distinguons nous le CONTEXTE

(l’environnement linguistique de la phrase) de la SITUATION (l’environnement extra-linguistique de


l’énoncé).

Passe moi celle-là, je préfère.


Le pronom renvoie à un élément de la situation.

L’exposé fut court, mais il était moins ennuyeux que le précédent


Le pronom renvoie à un élément du contexte (l’exposé).

Une phrase ne se définit pas par sa longueur ni par le nombre de ses mots, mais par les éléments qui la
constituent (nature) et par les relations qu’ils ont entre eux (fonctions).

1.2 - Sujet et prédicat

Notre étude de la phrase partira du type de phrase le plus fréquent et l plus élémentaire : la phrase
verbale.
La phrase verbale est constituée au minimum de deux éléments :

Exemple :
Marie dort

Ces deux éléments ont des fonctions très spécifiques et entretiennent une relation étroite entre eux. Le
premier a la fonction sujet et le deuxième, la fonction prédicat. Le premier appartient au groupe du
nom et le deuxième appartient au groupe du verbe.

Ces deux groupes s’opposent entre eux selon plusieurs caractères:

6
a. L’ordre dans lequel ils se présentent ne peut pas être librement inversé.
b. Le premier terme appartient au groupe du nom et le deuxième au groupe du verbe.
c. Le premier terme donne au second les marques de personne et de nombre, en
l’occurrence, la troisième personne du singulier.
d. Le premier représente celui qui fait l’action et le deuxième ce que l’on dit à propos du premier.

Il faut savoir que ces caractères ne sont pas constants dans ce type de phrase. Dans certains cas le
premier élément n’est pas toujours un nom bien qu’il fasse partie du groupe du nom :

Exemple :
Elle ne viendra pas
Partir, c’est mourir un peu

1.2.1 - Le sujet

1.2.1.1 - Comment reconnaître le sujet ?

La grande difficulté réside dans la définition du sujet et du prédicat.


Qu’est que le sujet ? Qu’est-ce que le prédicat ?

On peut reconnaître le sujet à partir de questions comme :


Qui est-ce qui ?
ou Qu’est-ce qui ?
La première question se réfère aux personnes et la deuxième aux choses et autres types d’êtres animés.

Exemple :
Le médecin arrive - Qui est-ce qui arrive ? Le médecin.
La voiture s’arrête - Qu’est-ce qui s’arrête ? La voiture

7
On dit aussi que le sujet est ce dont on parle :

Jean regarde Marie.


Marie regarde Jean.
Les élèves invitent les professeurs au bal.
Les professeurs invitent les élèves au bal.
Les élèves regardent le match de football.
*Le match de football regarde les élèves.
(même si la phrase reflète une incohérence au niveau du sens, le sujet est bien “ce dont on parle”
- le match de football.

Ou bien le sujet est “ celui qui est à gauche du verbe ”, avant le verbe, cependant cette définition n’est
pas toujours applicable dans tous les cas:
Il a pensé à fermer les fenêtres ?
A-t-il pensé à fermer les fenêtres ? (inversion du sujet)
Quand les cigognes passeront, il fera froid
Quand passeront les cigognes, il fera froid. (effet de style)
L’inversion du sujet attire l’attention de l’auditeur ou du lecteur sur la façon de dire autant que sur ce
que l’on a à dire. C’est une procédure plus fréquente à l’écrit qu’à l’oral.

1.2.1.2 - Qu’est-ce qui peut être sujet ?

Le sujet peut être :

Un nom ou groupe de nom :


Isabelle fait du sport.
Les garçons jouent au ballon.

8
Un pronom personnel, démonstratif, possessif, relatif ou indéfini :
Je suis étudiante, il est médecin.
Celui-ci est plus joli.
Le mien aussi est joli.
La fille qui est là ...
Quelques-uns sont venus , certains ont appelé et d’autres sont restés chez eux.

Un verbe à la forme infinitive :


Danser fait du bien au moral (la danse fait bien pour le moral).
Travailler fatigue (Le travail fatigue).

Un adjectif, un adverbe accompagnés d’un déterminant :


La rouge est petite, prend la blanche.
Le mieux est de partir.

Un déterminant numéral cardinal :


Deux et deux font quatre.
Le quatre et le huit ne figurent pas sur la liste.

Une proposition
Qu’il soit en retard est inconcevable (Son retard est inconcevable).
Qu’il soit venu nous plaît (Sa venue nous plaît).

Si l’on dit que le sujet est ce qui donne au prédicat ses marques de personnes, de nombre et parfois de
genre, dans le cas de l’infinitif cela ne s’applique pas puisqu’il est invariable.

1.2.1.3 - Absence de sujet : le sujet sous-entendu

9
En français, le sujet est obligatoire dans la plupart des cas. Cependant, il y a des cas, (en dehors de
l’impératif), où l’absence du sujet devant ou derrière un verbe est possible (élision du pronom
personnel) :

exemples :
(Style relâché)
Faut le faire !
N’empêche que... ;
Suffisait d’y penser !
Le pronom personnel de la 1ère personne est souvent omis dans la rédaction des télégrammes ou des
petites annonces (pour économie des mots).

Arriverons demain.
Cherche secrétaire, 22 ans minimum, sachant parler anglais.

1.2.2 - Le prédicat

On peut essayer d’identifier quelques caractéristiques du prédicat.

a. Le prédicat (noyau verbal) reçoit du sujet les marques de personne, de nombre et parfois de genre :
Vous sortez ?
Ils arrivent
Elles sont arrivées

b. Le prédicat est ce qu’on dit du sujet


Michel parle en ce moment - Qui ? Michel
- Qu’est qu’elle fait ? parle

10
c. Le prédicat est le plus souvent un verbe, mais il peut aussi être un nom ou un groupe nominal ( voir
séquence B : la phrase nominale).

Le sujet et le prédicat sont deux termes qui se définissent l’un par rapport à l’autre.
Dans la phrase, le prédicat se place généralement après le sujet, mais comme on l’a signalé pour le cas du
sujet, l’inversion du sujet, dans le cas de l’interrogation, constitue une exception à cette règle.

〈 Faites-vous du sport ?

〈 Y a-t-il des étudiants dans la classe ?

〈 Pierre, a-t-il fermé la porte ?

〈 Marie, a-t-elle appelé les pompiers ?

Lorsque l’on utilise un nom dans l’inversion du sujet, il y a reprise du nom par le pronom personnel
correspondant.

“ A la différence de l’énoncé, la phrase représente l’unité de description grammaticale. C’est en l’état


actuel des connaissances grammaticales, la plus petite unité, celle qui inclut les autres, sans être elle-
même incluse dans une unité supérieure. ”

Joëlle Gardes-Tamine, 1988, La grammaire, vol. 2, col. Cursus, Armand Colin, p. 9

Rendez-vous aux exercices de la séquence A à la page 80

11
Séquence B

LA PHRASE

12
1 - LA PHRASE

1.3 - La nature et la fonction des constituants de la phrase

Dans la phrase “ Paul est venu hier ”, on distingue deux constituants :

Paul est venu hier


Groupe du nom Groupe du verbe

On définit de cette façon la nature des constituants de la phrase minimale.


Le groupe du nom “ Paul ” désigne la personne dont je parle et le groupe du verbe “ est venu hier ” est
ce que l’on dit de Paul. Sur le plan de la syntaxe, Paul est donc le sujet de la phrase et est venu hier le
prédicat. Les termes sujet et prédicat sont des fonctions syntaxiques.

La nature des constituants est différente de leur fonction.


Un groupe du nom peut avoir des fonctions différentes dans la phrase.

Exemple : Mon frère a acheté une voiture


G. du nom G. du verbe G. du nom
(sujet) (objet)

La structure de la phrase simple peut être représentée de la manière suivante :

GN + GV Paul est venu hier


GN + GV + GN Mon frère a acheté une voiture
GN + GV + GN prép Paul pense à ses enfants
GN + GV + GN + GN prép Marie donne une pomme à son frère

13
On peut représenter la structure da la phrase par un schéma en arbre :
Phrase
Paul est venu hier

Groupe du nom Groupe du verbe


Paul est venu hier
Sujet prédicat

Phrase
Mon frère a acheté une voiture

Groupe du nom G. du verbe


Mon frère a acheté une voiture

Déterminant Nom Verbe Groupe du nom


Mon frère a acheté une voiture

Phrase
Paul pense à ses enfants

Groupe du nom Groupe du verbe


Paul pense à ses enfants

Nom Verbe Groupe nominal prépositionnel


Paul pense à ses enfants

14
Prép. Dét. Nom
à ses enfants

1.4 - Phrase simple et phrase complexe

On distingue traditionnellement la phrase simple, constituée par une seule proposition indépendante,
et la phrase complexe, formée de plusieurs propositions.

Je parlais à Marie.
Est une proposition constituée d’un sujet, d’un verbe et d’un COI.

Je parlais à Marie du match d’hier soir.


Est une proposition constituée d’un sujet, d’un verbe, d’un COI et d’un C.O. second.

Je parlais à Marie du match d’hier soir quand ils sont arrivés.


Deux propositions; une principale et une subordonnée introduite par la conjonction “ quand ”

Dans les phrases complexes, on distingue une proposition principale et des propositions
subordonnées au fait qu’elles sont introduites par des mots au rôle particulier (comme les
conjonctions). L’analyse que nous présentons dans les séquences à venir consiste à définir la nature et la
fonction de la, ou des, propositions d’une phrase. Nous commencerons par les fonctions de
compléments dans les phrases simples pour finir avec les différentes relations de propositions dans les
phrases complexes.

1.5 - La phrase nominale

15
On appelle phrase nominale une phrase déclarative ne comportant pas de verbe. Cela se produit
quand le nom ou le groupe du nom constitue à lui seul une phrase ou un énoncé.
Une phrase simple sans verbe peut avoir valeur de sujet ou de prédicat.
Exemples :
Une entrecôte pour moi. A point!
Dans l’exemple les deux phrases ne comportent pas de verbe. La première exprime un sujet par rapport
à l’autre. La seconde est donc le prédicat (ce que l’on dit du sujet).

“Il est utile de pouvoir représenter sous forme d’un schéma, d’un dessin, les relations qu’entretiennent
les mots d’une phrase.
Visualiser l’organisation d’une phrase implique que, avant toute représentation, on ait procédé à
l’analyse grammaticale de la phrase. La visualisation ne sera qu’un schéma. Les techniques de
visualisation ne sont pas des instruments qui servent à analyser une phrase; leur seule utilité est de
rendre compte concrètement d’une analyse déjà faite. ”

Bescherelle 3, 1990, La grammaire pour tous, Hatier

Rendez-vous aux exercices de la séquence B à la page 81

16
Séquence C

LA PHRASE SIMPLE

1 - Compléments essentiels du verbe

Le C.O.D.

17
1 - Compléments essentiels du verbe

Le verbe est souvent caractérisé comme le noyau de la phrase, or nous avons vu qu ’une phrase peut
exister sans verbe. Lorsque le verbe est présent dans une phrase il peut être le siège du prédicat (ce que
l’on dit d’un sujet), il peut aussi porter une valeur énonciative particulière (comme l’ordre avec un verbe
à l’impératif). Pour notre description grammaticale, le verbe sera le pivot syntaxique des propositions
et, suivant la nature de ce verbe il pourra ou non accepter des COMPLÉMENTS DE VERBES.

1.1 - Les verbes transitifs et intransitifs

1.1.1 - Les verbes transitifs

Sont dit transitifs les verbes qui admettent un complément d’objet directs ou indirects (C.O.D. et
C.O.I.).

exemples :
Ma mère appelle mon frère.
Marie parle à ses enfants.

Dans cet exemple mon frère est un complément d’objet direct (C.O.D.). Le verbe appeler est
donc un verbe transitif direct. C’est à travers le verbe que l’action se transmet du sujet au complément
d’objet. Un complément direct est à priori en contact plus étroit avec le verbe.

Dans “ Marie parle à ses enfants ”, à ses enfants est un complément d’objet indirect (C.O.I).
Le verbe parler est un verbe transitif indirect, ce qui veut dire que la relation entre le verbe et le
complément d’objet est faite par l’intermédiaire d’une préposition, en l'occurrence la préposition à.

1.1.1.1 - Les verbes transitifs directs


18
Parmi les verbes transitifs directs, il y a ceux qui doivent obligatoirement se construire avec un
complément d’objet direct (COD), comme : Aimer, apercevoir, rencontrer, regarder, trouver, battre,
etc
Exemples : Ma mère aime le fromage Ma mère aime le fromage
G. du nom G. du verbe

Qui ? - Ma mère - sujet


Aime quoi ? - le fromage - complément d’objet direct
La phrase “ *Ma mère aime ...” n’est pas complète ni du point de vue syntaxique ni sémantique. Le
verbe a besoin d’un appui pour avoir un sens.

Certains verbes peuvent en accepter un mais peuvent aussi s’en passer. Dans ce cas là, ils ont
généralement des sens différents :

Exemple :
Pierre boit beaucoup (Pierre boit comment ?) - il est alcoolique.
Pierre boit du vin (Pierre boit quoi ?) - il boit quelque chose.
Il travaille dans une entreprise (il travaille où ?) - il n’est pas au chômage.
Il travaille le bois (il travaille quoi ?) - il fabrique quelque chose avec du bois.

Le sens de “ boire ” et de “ travailler ” change selon le type de complément auquel on a affaire. Dans les
premiers exemples (Pierre boit comment ? / Il travaille où ?) le verbes introduisent des compléments
circonstanciels, alors que dans (Pierre boit quoi ? / Il travaille quoi ?) les verbes introduisent des
compléments d’objet directs.

On peut identifier le COD à partir des questions comme :

Qui ? - Il regarde Paul.


COD

19
Quoi ? - Il regarde la télé.
COD

Qu’est-ce qui peut être COD ?

Un nom ou groupe nominal :


Paul fait du sport.
J’ai acheté une voiture japonaise.

Un verbe à l’infinitif :
J’aime lire (J’aime la lecture).
J’adore travailler la nuit.

Un pronom personnel, démonstratif, possessif, relatif et indéfini :


Elle regarde les enfants jouer dans la cour.
Elle les regarde jouer dans la cours.
Je n'aime pas cette robe, je préfère celle-ci. (démonstratif)
Mon chemisier est sale, je peux prendre le tiens? (possessifs)
Les filles que tu as vues hier sont françaises. (relatif)
Je prends tout alors!

Une proposition subordonnée conjonctive


Je pense que Paul viendra.
Dis-moi pourquoi tu n'es pas venu me voir.

Un adjectif
Je prends la verte ou la jaune ? (La robe verte ou la robe jaune)

20
“ On fera remarquer que, si l’on considère l’histoire de la langue, on s’aperçoit que la construction des
verbes a souvent varié. On disait autrefois : “ obéir, pardonner, ressembler quelqu’un ”, alors
qu’aujourd’hui ces verbes se construisent avec la préposition “ à ” ; inversement, on disait “ présider
sur/à quelque chose ”, alors qu’aujourd’hui on dit seulement “ présider quelque chose ”. ”

C. Baylon - P. Fabre, 1973, Grammaire systématique de la langue française, Nathan.

Rendez-vous aux exercices de la séquence C à la page 82

21
Séquence D

LA PHRASE SIMPLE

1 - Compléments essentiels du verbe

Le C.O.I.

22
1.1.1.2 - Les verbes transitifs indirects

Le COI
De même que pour le complément d'objet direct, le complément d'objet indirect (COI) désigne l'être
ou la chose sur lesquel porte l'action exprimée par le verbe. Il est lié au verbe par l’intermédiaire d’une
préposition (à, de, pour, etc.). Pour l’identifier, on pose des questions comme (à qui ? / à quoi ? / de
qui? / de quoi ? / pour qui ? / pour quoi ?).

Avec certains verbes, le COI est obligatoire :


Par exemple, des verbes comme : se souvenir de, se moquer de, s'apercevoir de, etc.
Je m’aperçois de mon erreur.
Il se souvient de moi.
Il se moque de nous, je crois !

Comme dans le cas du COD, certains verbes déterminent le caractère obligatoire ou facultatif du COI :
Je parle souvent à mes amis italiens ! (parler à qui ?)
COI

Quand je suis avec mes étudiants, je parle lentement. (parler comment ?)


CC de manière (facultatif)

Qu’est-ce qui peut être COI ?

Un nom (relié au verbe par une préposition)


Je m’intéresse à la chasse

Un groupe nominal prépositionnel :


Je m’intéresse aux films d’aventure

Un verbe à l’infinitif :

23
Il pense à courir, équivaut à Il pense à la course.

Un pronom personnel :
Je m’intéresse à toi (à lui, à vous, à eux, etc.).
Je me souviens de lui (de toi, d’eux, de vous, etc.).

Lorsqu’il s’agit des être inanimés on emploie plutôt les pronoms en et y :


Il pense à ses affaires - il y pense.
Il se souvient de son voyage en Espagne - Il s’en souvient.

Un pronom démonstratif, possessif, relatif, indéfini :


Je ne parle pas de celui-ci, je parle de celui-là.
Tu me parles de ma voiture ou de la tienne ? - Je te parle de la mienne.
Je parle de l'homme qui est derrière vous.
Le livre dont j’ai besoin n’est pas disponible à la bibliothèque.
Depuis mon accident, je ne me souviens de rien ni de personne.

1.1.2 - Les verbes intransitifs

Les verbes intransitifs n’admettent pas de complément d’objet. :


Exemple : Pierre est parti - Pierre est parti
G. du nom G. du verbe
En général, leur sens globalise un procès en intégrant les spécifications qui pourraient être exprimées par
des compléments (ronfler, éternuer, bailler, tousser, grincer, aboyer, etc.).

Certains verbes transitifs peuvent être intransitifs :


Quand je suis seule, je pense beaucoup.
Mon enfant est malade, il ne mange plus.

24
Les verbes transitifs peuvent encore se diviser en deux nouvelles sous-classes, selon que le groupe du
verbe admet un seul type de complément d’objet ou deux types différents, l’un direct et l’autre indirect.

Exemple :
Nous avons offert une voiture à notre fils.
Carlos a prêté sa voiture à José.
On ne peut pas dissocier cette affaire du problème général.

Généralement dans le cas des verbes à double complément d’objet, le complément introduit par la
préposition à ou de est appelé complément d’objet second (C.O.S).

1.2 - Le verbe sans complément

Certains verbes transitifs ne présentent pas de compléments mais le contexte ou la situation nous donne
un complément implicite :

Tu veux ? - Oui, je veux bien !


Tiens, regarde !
Oh, je comprends bien.

La situation ou le contexte permettent de montrer le complément implicite. Pour les exemples cités ci-
dessus : “ tu veux un peu de chocolat ? ” ; “ Tiens, regarde qui est là ” ; “ Oh, je comprends bien ce que
tu dis ”.

Pour ce qui est des verbes intransitifs, le procès est complet sans complément. Certains de ces verbes
connaissent également des emplois transitifs.

Parmi les verbes intransitifs, on regroupe:

25
- les verbes qui servent à marquer l’existence ou le développement :
exister, vivre, naître, mourir, arrêter, continuer, finir, réussir, manquer, etc.

- les verbes qui servent à marquer des processus physiques :


brûler, chauffer, sécher, casser, coller, fondre, bouillir, etc.

- les verbes de mouvement :


courir, descendre, rester, entrer, sortir, partir, passer, venir, etc.

- les verbes de comportement et d’activités humaines :


déjeuner, dîner, dormir, pleurer, travailler, déambuler, errer, flâner, etc.

On peut aussi trouver des structures intransitives dans les constructions impersonnelles comme : il
pleut, il neige, il vente, etc.

“ Les verbes qui se construisent avec un complément de verbe sont transitifs, directs ou indirects selon
le cas. Il est clair qu’un verbe transitif peut parfois se présenter avec une construction intransitive :
il travaille à sa dissertation
il travaille. ”

Joëlle Gardes-Tamine, 1988, La grammaire, vol. 2, col. Cursus, Armand Colin, p. 106.

Rendez-vous aux exercices de la séquence D à la page 83

26
Séquence E

LA PHRASE SIMPLE

2 - Compléments de verbe
L’attribut

27
2 - Complément de verbe

2.1 -complément de verbe et complément de phrase

Nous avons vu dans les séquences précédentes que le COD et le COI introduits par certains verbes ne
sont pas supprimables. Tous les compléments rattachés au verbe ayant un caractère indispensable
(essentiel) sont des compléments du verbe.
Les compléments circonstanciels (ou accessoires), peuvent eux dans certains cas être liés à la phrase :
ils sont alors complément de phrase, ils peuvent aussi être essentiels au verbe et dans ce cas être
complément de verbe. Ces derniers sont donc des compléments qui par leur comportement sont
essentiels, mais qui par leur sens sont circonstanciels. Ils ne peuvent pas être supprimés ni déplacés.

Exemples :
Paul arrive de Paris (lieu) ; Paul arrive dans quelques instants. (temps)
Marie habite à cinq minutes de son bureau. (temps)
Paul va chez sa mère. (lieu)
Les étudiants sont à la bibliothèque. (lieu)
Je pars ce soir. (temps)

Quand on pose la question au verbe, pour chacune de ces phrases on obtient le sens d’un complément
circonstanciel (où, quand, comment), mais si on essaye d’enlever les compléments, on verra que
certaines phrases n’auront plus de sens, elles seront incomplètes :

Paul arrive !
*Marie habite (exige un complément)
*Paul va (exige un complément)
*Les étudiants sont (exige un complément)
Je pars
Dans les phrases où les compléments ne peuvent pas être supprimés, on dit que ces compléments ont la

28
fonction de compléments de verbe parce qu’ils complètent le sens du verbe.

2.1 - L’attribut

L’adjectif qualificatif, le participe présent et passé ou même le nom en fonction attribut constituent
aussi des compléments du verbe. Nous avons vu dans la séquence D du livret 1 (morphologie) que
l’adjectif en fonction d’attribut fait partie du groupe verbal et que de ce fait il est essentiel. Nous
n’allons pas revenir sur ce que nous avons traité dans la séquence D : “ adjectif qualificatif ” mais nous
allons traiter certains aspects qui n’ont pas été abordés dans cette séquence.

2.1.1 - Le verbe être + adjectif

La structure “ être + adjectif ” est la structure type permettant d’attribuer une qualité à un sujet. Le
verbe être, appelé aussi verbe copule, établit le lien entre le sujet et l’adjectif appelé attribut. Ce lien est
marqué par l’accord en genre et en nombre.
Paul est content.
Marie est contente.
Nous sommes sensibles.
La construction attributive se rencontre fréquemment avec un sujet impersonnel :
Il est difficile de partir.
Il est impossible qu'il ait raté son avion.
Il est vrai que/il est certain qu'il viendra.
Aussi avec d'autres verbes copules:
Il reste difficile d'accepter cette situation.
Il semble impossible d'avoir une réponse aujourd'hui.
Il me semble difficile de vous accorder cette permission.
Ou alors l'emploi quasi-impersonnel de ce et ça :
C'est facile de critiquer!
C'est dommage que vous ne puissiez pas rester.

29
Ça devient impossible de lui parler.

2.1.2 - Le verbe être + participe passé

Le verbe être est souvent suivi d'un participe passé. Les participes passés sont les formes adjectives du
verbe. En tant qu'adjectifs attributs, ils se rattachent à un nom et lui attribuent une qualité. Selon le type
de verbe et le contexte, ils sont sentis comme plus ou moins verbaux ou adjectivaux, avec une marge
appréciable de liberté d'interprétation :

Paul est très fatigué. (valeur adjectivale, attributive)


Paul est constamment fatigué par le bruit des voisins. (équivaut à "incommodé", "conduit à un
état de fatigue", valeur verbale, passive)

La fenêtre est ouverte (cela signifie un état, valeur adjectivale, attributive)


La fenêtre est ouverte par Mme Legrand (valeur verbale, passive).

Si du point de vue syntaxique l’attribut peut être considéré comme un élément intégré au syntagme
verbal, du point de vue sémantique, l’attribut passe par l’étude de la relation qu’il entretient avec le
sujet. Il convient alors de distinguer la nature de l’attribut.

L’attribut du sujet peut être :

Un adjectif qualificatif - il indique “ la manière d’être ” du sujet :


Ma fille est intelligente.
Mes amis sont heureux.

Un adjectif numéral cardinal :


Ils étaient deux cent à la maison.

30
Un nom, dans ce cas là sujet et attribut entretiennent une relation qui peut être pensée en termes
d’ensemble :
Bill Clinton est le chef d’Etat américain. (égalité)
Les canaris sont des oiseaux. (inclusion)
Le professeur est Mme Legrand. (identification)

Un participe présent. Il a une valeur d’un adjectif qualificatif :


Avec ses histoires, Paul devient fatigant.

Un participe passé. Il a aussi une valeur d’adjectif qualificatif :


Michel a l’air fatigué.

Un pronom:
Si j’étais vous.

Un infinitif introduit par la préposition de :


La difficulté est de faire comprendre la situation.

Une proposition :
Le problème est qu’il ne veut pas m’écouter.

Quand la relation attributive s’établit, non plus avec le sujet, mais avec le complément d’objet du verbe
de la phrase, on dit qu’il s’agit d’un attribut du complément d’objet. Alors, le complément d’objet et
l’attribut se succèdent immédiatement :

Je trouve ce livre intéressant.

Mais, parfois, l’attribut de l’objet est confondu avec un adjectif épithète, surtout dans les cas ambigus :

31
Cet étudiant a rendu son travail intéressant

“ intéressant ” peut être un épithète du nom “ travail ”. dans ce cas, il est possible de le placer
avant le nom “ son intéressant travail ”. Le sens de rendre serait “ remettre ”. Lorsque “ intéressant ”
est attribut, il sera plutôt placé avant le syntagme nominal “ Cet étudiant a rendu intéressant son
travail”. “ Rendre ” a ici le sens de “ faire en sorte que ”.
Normalement, l’attribut d’objet peut être transformé en attribut du sujet :

“ Je trouve ce livre intéressant ”, équivaut à “ je trouve que ce livre est intéressant ”.


“ Nous imaginions cette voiture confortable ”, équivaut à “ Nous imaginions que cette
voiture était confortable ”.

“La valence d’un atome est le nombre d’atomes d’hydrogène auxquels il doit être uni pour constituer
avec eux un composé stable. Par analogie L.Tesnière (élément de syntaxe structurale 1965) défini la
valence d’un verbe par le nombre de compléments à lui donner pour construire un énoncé simple et
complet. Ces compléments sont essentiels au verbe et dis quelquefois complément de verbe. Quant aux
compléments circonstanciels, ils sont dit complément de phrase, ce sont les compléments ajoutés au
verbe pour obtenir un énoncé complexe : leur nombre semble aussi difficile à déterminer que celui des
corps associables à un “ corps pur ” pour constituer un “ mélange ” ” .

O. Ducrot et J.M Scaeffer, 1995, Nouveau dictionnaire encyclopédique des sciences du langage, Seuil, p.
378.

Rendez-vous aux exercices de la séquence E à la page 84

32
Séquence F

LA PHRASE SIMPLE

3 - Compléments accessoires
Complément lié au nom
Complément lié à la phrase

33
3 - Compléments accessoires

Nous avons vu dans les séquences précédentes que certains compléments sont directement ou
indirectement liés au verbe et que de ce fait ils constituent des éléments essentiels à la phrase auxquelles
ils sont insérés. Le terme accessoire concerne donc des éléments de la phrase qui ne sont pas pertinents
pour que la phrase soit grammaticalement correcte.

Les éléments accessoires constituent un ensemble très divers. On peut diviser les éléments accessoires
en deux groupes :

1. Ceux qui sont liés au groupe du nom,


2. Ceux qui sont liés à la phrase.

3.1 - complément lié au groupe du nom

L’adjectif épithète :
Les enfants sont partis contents.
“ contents ” peut être supprimé sans rendre la phrase incohérente.
On peut le déplacer et le mettre en apposition :
Contents, les enfants sont partis.

Le complément du nom :
Le complément du nom permet, comme l’adjectif qualificatif, de compléter le nom, il constitue une
expansion du groupe du nom. Le complément du nom peut être un nom, un groupe nominal ou encore
un groupe nominal prépositionnel introduit par un participe passé :
La voiture de Jean est cassée - le complément du nom est un nom.

La voiture de mes voisins d’à côté est cassée - le c. du nom est un groupe nominal.

34
Je me suis acheté une chemise taillée large- le c. du nom est un groupe prépositionnel

Les prépositions les plus fréquemment utilisées sont à, de, et en. Elles servent à donner des précisions
et des sens différents :

Je veux des fenêtres en bois. (matière)


C’est la voiture de Jean. (appartenance)
J’ai loué un bateau de pêche. (utilisation)
C’est le train de Paris. (provenance)

Le complément du nom peut être supprimé. La phrase devient, dans ce cas, pauvre en information, mais
elle n’est pas incorrecte.

3.2 - Eléments accessoires liés à la phrase :

Les compléments du verbe modifient uniquement le verbe. Ils se placent après le verbe, ils sont
essentiels et on ne peut pas les déplacer dans la phrase.
Les compléments de phrase sont liés à la phrase et apportent une information concernant l’ensemble
de la phrase. La plupart des compléments circonstanciels, à l’exception de ceux qui l’on ne peut pas
supprimer, sont des compléments de phrase. Ils donnent des informations sur le temps, le lieu, la
manière, la circonstance, dans lesquels se situe l’action.
On distingue donc quelques compléments circonstanciels de :

Temps :
Exemples : maintenant, hier, aujourd’hui, demain, à 8 heures, dans quelques minutes, la
semaine prochaine, etc.).

Caroline m’a promis de venir demain à 8 heures.

35
Lieu :
Exemples : ici, là bas, chez moi, à la maison, à Paris, dans le jardin, etc.

Caroline m’a dit qu’elle viendrait chez moi cette après-midi.

Manière :
Exemples (exprimé par des adverbes): doucement, lentement, patiemment, prudemment,
tranquillement, ainsi, etc.
Avec délicatesse, avec joie, avec peur, etc.
Il avançait très lentement et moi je le regardais avec peur.

But :
Exemples : pour, avec l’objectif de, afin de, etc.
Il chante pour avoir de l’argent.

Cause :
Exemples : à cause de, parce que.
Il tremble de peur.
Il est parti à cause de son père.

Conséquence :
Exemples : de façon que, si bien que.
Il n’est jamais venu si bien que l’on est rentré à pied.

Condition :
Exemples : à moins que, sauf si.
Nous rentrerons en stop à moins que tu ne sois pressé.

36
Concession :
Exemples : bien que, malgré.
Bien qu’il soit petit, il se fait remarquer.

Comparaison :
Exemples : comme, tel.
Faites comme je fais moi-même.
L’opposition :
Exemples :alors que,
Tu pleures alors que tu devrais rire.

Restriction :
Exemples : sinon que,
Je n’ai rien à te reprocher sinon que tu es toujours en retard.

Le complément circonstanciel (C.C) peut être supprimé sans détruire la phrase. En fait, lorsque l’on
supprime le C.C, on perd toujours des informations, des renseignements concernant les circonstances de
l’action. Le sens global de la phrase change en quelque sorte.

Il chante.
Il chante pour avoir de l’argent.

Certains compléments circonstanciels peuvent être déplacés vers le début, le milieu ou la fin de la phrase
(Tous les jours, il va faire un tour dans le jardin/ Il va faire un tour dans le jardin, tous les jours/Il va
faire un tour, tous les jours, dans le jardin)

1. Des pots où l’on met de l’eau.


2. Une confiture que l’on a faite avec des fraises.
3. Des tartines que l’on recouvre de confiture.

37
“En français moderne, l’infinitif complément circonstanciel se construit en général avec les prépositions
à,de,pour. En français classique, les infinitifs compléments circonstanciels de temps, de cause, de
manière pouvaient être introduits par les prépositions depuis, par, sur.

Depuis avoir connu feu monsieur votre père. (Molière)

Mais ne confondons pas par trop approfondir,


Leurs affaires avec les nôtres (La Fontaine)”

R.L. Wagner - J. Pinchon, 1991, Grammaire du français, Hachette Supérieur, p. 334.

Rendez-vous aux exercices de la séquence F à la page 85

38
Séquence G

LA PHRASE COMPLEXE
4 - Liens entre propositions
4.1 - La coordination

39
4 - Liens entre propositions

Nous avons abordé, dans les séquences précédentes, la phrase simple et ses constituants. Parmi
les constituants de la phrase simple, nous avons étudié le verbe. C’est autour du verbe que l’on trouve
les groupes de mots qui donnent des informations diverses et occupent chacun une fonction. Cet
ensemble que l’on appelle phrase simple dont la structure peut être représentée de la manière suivante :
GN + GV ou GN + GV + GN ou encore GN + GV + GN + GN prépositionnel est aussi appelé
proposition.

Examinons attentivement les énoncés suivants :

1. Quel temps !
2. Paul emmène ses enfants à l’école.
3. Paul demande à ses enfants s’ils aiment les repas à l’école.
4. Sors !
5. s’ils aiment les repas à l’école.
6. Attention Paul !
7. Je n’aime pas les fruits mais je suis bien obligé d’en mange.

Parmi tous ces énoncés, certains ne comportent pas des noyaux verbaux (des verbes conjugués),
d’autres ont plus d’un noyau verbal. On reconnaît une PROPOSITION à ce qu’elle contient un verbe
conjugué.

Pour établir la différence entre les énoncés qui ne comportent qu’un noyau verbal (n°2, 4 et 5) et ceux
qui n’en ont aucun (1 et 6), on désigne comme propositions les premiers et comme phrases les
deuxièmes.

Les énoncés qui présentent plus d’un noyau verbal (n° 3 et 7) sont des phrases complexes. Les
phrases complexes sont constituées de deux ou plus de deux propositions.

40
Dans une phrase complexe, la relation entre deux propositions peut être une relation de coordination ou
de subordination.
En étudiant la phrase complexe nous allons définir les différents éléments entrant dans la mise en relation
des propositions. Nous commencerons par la relation de coordination.

4.1 - La coordination

Traditionnellement, la COORDINATION est définie comme un lien qui s’établit entre deux unités ayant
même fonction syntaxique et placées sur le même plan. La coordination suppose l’identité de nature
entre les éléments coordonnés, c’est-à-dire, la mise en relation d’éléments appartenant à la même classe
et même fonction Mais il peut y avoir coordination entre des termes de nature et de fonction différente :

nature différente : Un souriceau tout jeune et qui n’avait jamais rien vu. (La Fontaine)
fonction différente : Je vous revois enfant et débarquant avec votre valise.

Dans tous les cas, aucun des deux éléments n’implique l’autre, il s’agit d’une relation d’association où
ces éléments sont autonomes. L’étude de la coordination peut se faire selon deux angles
complémentaires : à partir de la nature des éléments coordonnés, et de la nature du coordonnant.

Il existe un cas particulier de coordination qui se fait sans coordonnant, on définit alors ce procédé de
liaison de propositions la JUXTAPOSITION.

Il fait beau et je vais au parc coordination par conjonction


Il fait beau, je vais me promener coordination par juxtaposition

4.1.1 - Coordination de mots ou de groupes de mots

Toutes les conjonctions de coordination ne sont pas susceptibles de coordonner des éléments inférieurs

41
à la phrase. Les conjonctions et, ou, ni, mais sont celles qui servent à relier des mots ou des groupes de
mots.

Dans le groupe du nom, on peut coordonner des éléments occupant la fonction sujet : (Marie
et Paul arrivent demain) ce qui suppose “ Marie arrive demain ” ; “ Paul arrive demain ”. La
coordination de ces deux éléments entraîne le pluriel du verbe. Mais dans “ Deux et deux font quatre ”
on ne peut pas dire que cela provient de “ *deux fait quatre et deux fait quatre ”. Dans ce cas, on ne
procède pas par effacement des segments identiques.

On peut coordonner aussi des noms appartenant au groupe complément d’objet (Il parle à
Pierre et à ses enfants ; Il adore les pommes, les poires et les oranges).

On peut encore coordonner :


- des nom et des pronoms (1. Moi et Paul ; 2. Je ne parle ni de vous ni de vos enfants).
- des pronoms entre eux (1. Moi et toi ; 2. Le mien et le tien)

On ne peut pas coordonner entre eux les déterminants (articles défini ou indéfini, démonstratifs,
possessifs. On ne peut pas non plus coordonner un adjectif de type affectif et un adjectif matériel (*une
voiture intéressante et blanche).

Dans le groupe du verbe, on peut coordonner des participes passés (il a bu et mangé) ; un
groupe verbal entier (Marie adore les fraises et déteste les pommes). Les verbes coordonnés peuvent se
présenter à des temps différents (Marie ne l’aime pas ni l’aimera jamais).

Lorsque la coordination n’est pas effectuée par l’intermédiaire d’une conjonction de coordination, mais
par un point, le plus souvent une virgule, on dit qu’il s’agit d’une relation par juxtaposition (Pierre,
Jean, Victor et Jacques sont partis hier). La conjonction et dans cette phrase est là pour marquer le

42
caractère achevé de l’énumération.
La juxtaposition peut combiner des propositions, mais aussi des groupes et des mots ayant même
fonction (sujets, compléments de toute sorte, attributs, appositions, et épithètes).
En absence d’élément relateur, la démarcation entre les segments conjoints est marquée, à l’oral, par des
pauses et par l’intonation. A l’écrit, la démarcation est faite le plus souvent par la virgule et, dans des
conditions particulières, par le point virgule et les deux points.
Du point de vue formel, il n’y a pas entre coordination et juxtaposition d’autres différences que la
présence ou l’absence d’un terme relationnel qui implique un ou plusieurs termes antérieurs.

4.1.2 - conjonctions de coordination (et, mais, or, car, ni) :

La coordination par Et :

“ Et ” est la conjonction de coordination la plus fréquente en français avec des sens très divers. Sur le
plan logique, les coordinations de groupes en “ et ” ont généralement la signification de réunions
d’ensembles. Cependant, il y a des cas où “ et ” bien que très souple et très susceptible de nombreuses
valeurs, connaît un certain nombre de contraintes. Le groupe doit non seulement avoir même fonction,
mais aussi même forme. On ne peut pas faire coordonner, par exemple, *Une montre chère et à réparer.
Ce sont des éléments appartenant à des groupes différents (adjectif + verbe).
Parfois, une phrase qui cumule les coordinations par “ et ” peut présenter des ambiguïtés :

Paul et Michelle possèdent une villa et un restaurant.

Cette phrase peut signifier que chacun possède les deux, ou ensemble, ils possèdent les deux.
Normalement, il faut ajouter des formes adverbiales qui permettent de mieux comprendre le vrai sens de
la phrase. Par exemple Paul et Michelle possèdent chacun.... ; Paul et Michelle possèdent ensemble... .

La coordination par Mais :

43
Mais est la seule conjonction de coordination qui sert à marquer l’opposition. Cette conjonction
possède des valeurs très différentes : mais coordonne des termes en opposition sémantique “ il est
malade mais il est debout ” ; ou alors elle coordonne des termes en opposition formelle “ il est marin
mais il n’aime pas la mer ” (opposition positif/négatif).
Très souvent mais est employé avec certains adverbes pour renforcer l’opposition (non seulement ...
mais ; mais encore.... ; non pas ....mais, etc.).
Mais peut coordonner des propositions, des prédicats, des attributs, des épithètes.

La coordination par Or :

Or est un coordonnant faible et rare. Il coordonne uniquement des phrases. Il se place toujours en tête
de phrase, faisant lien avec la phrase précédente ou avec le contexte, attirant l’attention sur l’énoncé qui
suit ( Marie déteste le chocolat ; or elle travaille dans une usine de fabrication de bonbons, elle va donc
essayer de changer de travail).

La coordination par Car :

Car est la conjonction de coordination la plus proche de la subordination. Le sens de “ car ” la


rapproche de “ parce que ” et “ puisque ”. Elle coordonne surtout des propositions et exprime la cause
(Il n’est pas venu car il est malade).

La coordination par ni et ou: (appelée disjonction)

La fonction principale de “ ni ” est de marquer la répétition. Elle ne peut pas coordonner deux
propositions indépendantes et sans terme commun (sur cet aspect, voir plus loin) : “ Ni Paul ni Marie
ne viendront ”. Ni peut lier deux énoncés subordonnés, deux prédicats ou deux attributs, deux groupes
nominaux.
Ou exprime la disjonction. Il peut exprimer la disjonction exclusive (Un homme ou une femme) et la
disjonction inclusive (l’un ou l’autre ou les deux). Dans certains discours (par exemple, philosophiques,

44
scientifiques ou juridique) ou est associé à et - et/ou - pour marquer plus de précision.

4.1.3 - La coordination de propositions et des phrases

La coordination des propositions et des phrases pose le problème du rapport entre SUBORDINATION et
coordination. Seuls or et car sont réservés à la coordination phrastique. Les autres conjonctions
coordonnent soit des éléments phrastique soit des éléments de niveau inférieur (groupes nominaux,
adjectivaux, verbaux...etc.).
Il est possible de coordonner tous types de propositions (relatives, circonstancielles, complétives, etc.).
Deux propositions coordonnées peuvent avoir un complément circonstanciel commun :

Après le travail, Paul va chercher les enfants à l’école et Michelle va faire des courses.

Dans la coordination entre proposition, on peut constater une proximité de fonctionnement entre les
conjonctions coordonnant des phrases et certains adverbes comme : puis, en effet, alors, ainsi, ensuite,
par conséquent, aussi, par contre,...etc. On les appelle adverbes de liaison. Cependant, il y a quelques
propriétés formelles qui marquent la distinction les deux classes :
a)les conjonctions ne peuvent pas se cumuler entre elles, alors que les adverbes le peuvent et
peuvent être liés à des conjonctions (puis ensuite, et alors, ou alors, etc.) ;
b) l’ordre conjonction/adverbe est rigoureux (et par conséquent, mais ensuite...) ;
c) la conjonction de coordination se présente toujours de l’unité qu’elle coordonne, alors que l’adverbe
peut être déplacé dans la phrase.

Un autre aspect à remarquer dans la coordination des phrases est la possibilité d’ELLIPSE du verbe quand
il est commun aux deux segments coordonnés.

Paul adore les fraises et Jean les prunes .

45
“ Le premier terme ou le premier membre d’un système coordonné peut être implicite. Une conjonction
en position initiale absolue renvoie toujours à un terme ou à un membre précédent qui n’est pas
exprimé. Cet emploi constitue un procédé de style.

Madame De Chepy à Picard qui revient en clopinant :


- Et vous revenez sans m’amener personne ? (Diderot)

La conjonction renvoie ici à un groupe du type : Vous voilà revenu, non exprimé. ”

R.L. Wagner - J. Pinchon, 1991, Grammaire du français, Hachette Supérieur, p. 461.

Rendez-vous aux exercices de la séquence G à la page 87

46
Séquence H

LA PHRASE COMPLEXE
4 - Liens entre propositions
4.2 - La subordination

47
4 - Liens entre propositions

4.2 - subordination

Cette notion qui est opposée à la notion de coordination repose sur un type de rapport de dépendance
d’une proposition par rapport à une autre. Une proposition est subordonnée à une autre quand elle est
liée, soit du point de vue du sens, soit du point de vue syntaxique, à une autre proposition.

Par exemple :
Nos amis sortaient quand je suis arrivée.

La subordonnée “ quand je suis arrivée ” est dans une relation de dépendance par rapport à la
proposition “ Nos amis sortaient ”. Elle dépend de la principale dans la mesure où, du point de
vue du sens, elle complète l’idée de la principale, elle précise l’information exprimée par la
proposition principale. La proposition subordonnée est liée à la proposition principale par le
mot “ quand ” qui est une conjonction de subordination.

On reconnaît les subordonnées à la présence d’un terme introductif, que l’on appelle subordonnant. Le
subordonnant peut servir à :

1. marquer la relation de dépendance, par exemple “ que ” dans la phrase “ je pense qu’il
viendra”.

2. Cumuler deux rôles, soit pour marquer la relation et le rapport sémantique exprimés dans les
propositions circonstancielles, soit pour marquer la relation et la fonction grammaticale dans le
cas des relatives.

La notion de subordination n’est pas évidente dans tous les cas. Prenons par exemple:

48
J’aimerais savoir qui était là .

“ Qui ” dans cette phrase, indique l’interrogation dans une relation de subordination. On
nommera ce type de phrase des subordonnées interrogatives indirectes.

Un autre exemple est celui de la juxtaposition :

Le professeur n’est pas là, je m’en vais


qui équivaut à : puisque le professeur n’est pas là, je m’en vais.

4.2.1 - Classement des subordonnées

Dans une relation de subordination, on distingue une proposition qui est appelée principale et une
proposition appelée subordonnée. La proposition principale peut être indépendante ou non
indépendante. Elle est indépendante quand elle se suffit à elle seule pour constituer le sens d’une
phrase “ Elle n’est pas venue parce qu’elle était malade ”. On peut supprimer la subordonnée “ parce
qu’elle était malade ” sans bouleverser le sens de la principale.
Elle est non indépendante quand elle dépend de la subordonnée pour la compléter, pour qu’elle soit
acceptable, aussi bien du point de vue syntaxique que sémantique “J’attends que Pierre m’appelle”.
Dans cette phrase, la proposition subordonnée est incluse dans la principale dans la mesure où elle
complète le sens du verbe "attendre". Si on essaye de supprimer la proposition subordonnée on obtient
une proposition incomplète “ *J’attends... ”. La subordonnée a la fonction de complément d’objet direct
au même titre que le groupe nominal “ l’appel de pierre ”.
Nous avons vu que normalement les subordonnées sont liées à la principale par une conjonction de
subordination ou subordonnant. Selon le type de relation entretenue entre la principale et la
subordonnée, on peut classer les propositions subordonnées en trois grandes familles : les subordonnées
relatives, les subordonnées conjonctives et les subordonnées interrogatives indirectes.

49
L’homme qui est venu portait un chapeau de feutre. (relative)
Je souhaite qu’il parte. (conjonctive)
Je te demande qui est venu. (interrogative indirecte)

4.2.1.2 - Comment distinguer les relatives des conjonctives ?

Examinons les phrases suivantes :


1. Paul lit un livre que Corinne lui a offert.
2. Je sais qu’il viendra.
3. Tu as revu les personnes à qui j’ai parlées hier ?
4. Je suis arrivé pendant qu’il dînait.
5. La femme qui a élevé Pierre n’est pas sa mère.
6. Je souhaite que tu viennes habiter chez nous.

Chacune de ces phrases présente deux propositions :


1. a. Paul lit un livre b. Corinne a offert un livre à Paul
2. a. Je sais (quoi ?) b. Il viendra
3. a. Tu as revu les personnes b. J’ai parlé aux personnes hier
4. a. Il dînait b. Je suis arrivé
5. a. La femme a élevé Paul b. La femme n’est pas sa mère
6. a. Je souhaite (quoi ?) b. Tu viens habiter chez nous

On peut vérifier que certaines propositions principales se terminent par un nom ou groupe de nom
complément d’objet direct (1.un livre ; 3. les personnes, 5. Paul), d’autres se terminent par un verbe (2.
sais ; 4. dînait ; 6. Souhaite).
Dans les phrases où la principale se termine par un nom ou groupe de nom, la subordonnée complète le
sens du nom, et dans les phrases où la principale se termine par un verbe, la subordonnée complète le
sens du verbe.

50
Ainsi, les subordonnées qui ont la fonction de compléter le nom de la principale sont des propositions
relatives et les subordonnées qui complètent le verbe sont des subordonnées conjonctives.

“Quelques critères formels permettent de différencier la coordination et la subordination qui toutes les
deux, impliquent la présence d’une conjonction. En premier lieu, une proposition coordonnée ne peut
s’antéposer par rapport à la proposition à laquelle elle est liée :
* car il pleut, je ne sortirai pas.
Alors qu’une subordonnée le peut
Parce qu’il pleut je ne sortirai pas.

Par ailleurs une coordonnée ne peut s’employer comme réponse à une question alors qu’une
subordonnée le peut :
Pourquoi ne sortez vous pas? _ * car il pleut.
Pourquoi ne sortez vous pas? _ parce qu’il pleut.

Elle ne peut pas non plus, à la différence des subordonnées, être mise en relief par “ c’est ... que ”
C’est parce qu’il est malade qu’il n’est pas venu
*C’est car il est malade qu’il n’est pas venu

Enfin la subordonnée peut entraîner un fonctionnement particulier des modes et des temps qui n’existe
ni avec la juxtaposition ni la coordination.”

Joëlle Gardes-Tamine, 1988, La grammaire, vol. 2, col. Cursus, Armand Colin, p. 36

Rendez-vous aux exercices de la séquence H à la page 89

51
Séquence I

LA PHRASE COMPLEXE
4 - Liens entre propositions
4.3 - La subordonnée relative

52
4 - Liens entre propositions

4.3 - La subordonnée relative

La proposition subordonnée relative est une proposition introduite par un subordonnant, lequel peut
être un pronom relatif, un déterminant (lequel) ou un adverbe relatif (où, dont). Tout comme la
subordonnée interrogative indirecte la subordonnée relative partage le fait de ne pas être introduite par
une conjonction.
Le subordonnant peut être simple (qui, que, quoi, dont, où) ou composé (lequel, laquelle, lesquels,
lesquelles auquel, auxquels etc.).

L’homme auquel je parlais vient de parti.


Ce sera qui vous voulez.

Le subordonnant réfère à un antécédent, lequel peut être présent ou absent du contexte. Cet
antécédent, le plus souvent un nom, donnera la fonction du subordonnant.

L’homme auquel je parlais vient de partir


auquel : antécédent : l’homme C.O.I du verbe parler

Ce sera qui vous voulez.


qui : antécédent : ceAttribut du sujet ce

La fonction de la subordonnée est alors de déterminer cet antécédent. Deux types de fonctionnement
distinguent les relatives : celles qui déterminent à la manière d’un adjectif (relatives adjectives) et
celles, n’ayant pas d’antécédent, qui fonctionnent à la manière d’un nom (relatives substantives).

Commençons par une autre distinction, que nous pourrions nommer syntaxique, en opposant les
relatives déterminatives et explicatives.

53
4.3.1 - relative déterminative et explicative

1. la relative déterminative ou restrictive


2. la relative explicative ou appositive

La proposition relative déterminative est essentielle au nom de la principale. La suppression


de la relative déterminative modifie profondément le sens du message global:

Exemple : Un homme qui bat sa femme ne peut être qu’un homme lâche.
Un homme_ ne peut être qu’un homme lâche.
(du point de vue du sens, cette proposition n’est pas très claire).

La proposition relative non déterminative ou explicative est celle qui ne restreint pas l’extension du
terme qu’elle accompagne. Sa suppression ne gêne pas le sens global du message. Du point de vue
syntaxique on peut la rapprocher de l’épithète détachée.

Exemple : Paul, qui commençait à se fatiguer, est allé se coucher.


Paul _ est allé se coucher.
La suppression de la relative explicative ne rend pas la phrase agrammaticale, elle est pauvre en
information.

La relative explicative est souvent séparée de son antécédent par une pause dans l’oral et une virgule
dans l’écrit. On l’appelle aussi appositive car elle est en apposition.

4.3.2 - Les relatives sans antécédent

La relative substantive

54
La relative sans antécédent est très employée dans la langue littéraire ou dans des expressions figées,
mais existe aussi dans l’usage actuel. C’est le cas de la relative substantive. Dans les cas les plus
fréquents, on trouve “ qui” et “ quiconque ” représentant des personnes :

Pour quiconque a l’habitude de la prière, la réflexion n’est pas souvent qu’un alibi.
Dis-le à qui tu veux.
Qui vivra verra.
Et voilà qui il fréquente!

Si la relative substantive désigne une chose on utilise “ quoi ” suivi d’une préposition :
“ C’est ce à quoi je pense ” ou “ Voilà de quoi elle est capable ”

On peut aussi trouver des relatives substantives avec l’adverbes relatif “ où ” qui marque le lieu “ Je
vais où je veux ” ; “ C’est où nous voulions en venir ”. Ce dernier exemple introduit une fonction
attribut.

Dans les relatives sans antécédent, le pronom peut avoir la fonction :

de prédicat et être le noyau de la phrase :


Voilà qui est bien parlé!

d’attribut :
La vie d’artiste est celle qu’il me faut.

Complément d’objet :
Dis-le à qui tu veux.

Complément prépositionnel :
Pensez à qui vous voulez.

Complément circonstanciel :
Promenez vous où vous voulez.

55
4.3.3 - La relative avec antécédent

L’antécédent est le plus souvent un nom ou un pronom, mais il peut aussi être un adjectif ou un
adverbe. Dans tous ces cas la subordonnée est dite relative adjective car elle détermine à la manière
d’un adjectif.

La relative adjective
Certaines propositions relatives ont comme antécédent un adjectif. L’adjectif peut être un attribut mis
en évidence ou un adjectif épithète détaché. Dans ce cas, la relative sert à identifier l’être ou l’objet
auquel se rapporte l’adjectif.

Exemple :
Occupée qu’elle était elle n’a pas vu le temps passer ! Ne voyez-vous pas, aveugle que
vous êtes, le piège qui vous est tendu ?
Tout le monde se souviens de cette fille qui était gentille.

Certaines relatives adjectives peuvent être remplacées par des adjectifs :

Je n’aime pas les personnes qui bavardent - je n’aime pas les personnes bavardes.

D’autres ont comme antécédent un adverbe de lieu ou de temps. Adverbes de lieu (ici, là, là-bas) + où
; adverbes de temps (aujourd’hui, maintenant, etc.) + que :

Nous passerons nos vacances là où vous êtes passés l’été dernier.


Maintenant que vous avez une voiture vous pouvez nous emmener.

56
4.3.4 - Les verbes de la relative

On la trouve après les propositions qui occupent la fonction d’objet direct des verbes de perception
(apercevoir, observer, regarder, entendre, voir, etc.)

Je vois Michel qui arrive.


Il aperçoit son fils qui se promène dans le parc.
Elle a trouvé la maison qui lui plaît.

Le groupe nominal “ la maison ”, dans le dernier exemple, est le complément d’objet direct du verbe “ a
trouvé ” qui est le noyau de la proposition principale elle a trouvé la maison. Le groupe nominal la
maison est immédiatement suivi du pronom relatif “ qui ”. Celui-ci représente “ la maison ” et il a la
fonction de sujet du verbe “ plaît ” qui est noyau de la subordonnée. Le groupe nominal “la maison ” est
donc l’antécédent du pronom relatif “ qui ”.

La construction relative permet à un nom qui occupe déjà une fonction dans une proposition d’en
assurer une autre à l’intérieur d’une proposition différente.
A partir de deux phrases :

a. Elle a trouvé une maison


COD = Elle a trouvé la maison qui lui plaît.
b. La maison lui plaît
sujet

La proposition relative est le plus souvent à l’indicatif, cependant, elle se met parfois au subjonctif
quand elle se trouve après un superlatif relatif ou un adjectif de sens analogue (seul, premier, principal
unique, etc.) :
C’est la femme la plus belle que j’aie jamais connue .
Quand la relative exprime un désir, une intention :
Nous cherchons une maison où nous puissions élever nos enfants.
57
Ou alors quand la relative se trouve après ne... que, seulement ...
Je ne connais qu’une personne qui soit capable de m’aider.

Souvent, lorsque la relative se trouve après un tour négatif, dans une phrase interrogative ou dans une
proposition conditionnelle :
Est-il un trésor qui vaille le sommeil ? (le bon usage, p.1616).
Dans cette classe je ne connais aucune fille qui soit capable de jouer au foot.

Le subjonctif peut s’introduire, par attraction, après un verbe au subjonctif :


Quelle que soit la réponse que nous fassions (le bon usage, p.1616).

“La grammaire traditionnelle, autant que les linguistes, insiste sur la complexité de la fonction du relatif.
Dans une proposition relative, le pronom relatif est, à la fois, un mot de liaison (il introduit une
subordonnée et la relie à la principale) et un pronom (il représente un terme de cette proposition
principale et exerce une fonction grammaticale par rapport au verbe de la subordonnée) :

Je te présente l’ami à qui j’ai demandé conseil.

Qui a pour antécédent l’ami, dont la proposition relative est le complément ; d’autre part qui est
complément d’objet indirect du verbe demander. Pour Tesnière, le relatif réunit en un seul mot deux
éléments : un translatif, mot vide permettant la translation d’une phrase en adjectif, et un indice
personnel, anaphorique, se référant à un terme antérieur”. ”

C. Baylon - P. Fabre, 1973,Grammaire systématique de la langue française, Nathan, p.227

Rendez-vous aux exercices de la séquence I à la page 90

58
Séquence J

LA PHRASE COMPLEXE
4 - Liens entre propositions
4.4 - La subordonnée conjonctive essentielle

59
La proposition Conjonctive
Les propositions subordonnées conjonctives sont introduites par une conjonction ou locution
conjonctive de subordination (que, ce que). Les conjonctives se divisent en deux groupes :

1. Les propositions subordonnées conjonctives essentielles, (appelées aussi complétives)


2. Les propositions subordonnées conjonctives circonstancielles

4.4 - Les propositions conjonctives essentielles

Les subordonnées conjonctives complétives sont essentielles parce qu’elles remplissent dans la phrase
des fonctions nominales essentielles. Elles sont liées au verbe de la proposition principale par la
conjonction “ que ” et, dans certains cas (avec les verbes tenir à, déduire de) la conjonction que est
précédé de ce.
Je crois que tu n’as pas compris.
Je tiens à ce que tu sois sage.

La proposition “ que tu n’as pas compris ” complète le sens du verbe croire qui a besoin
d’un complément essentiel.

Lorsque la proposition correspond à un syntagme nominal ou un infinitif introduit par une préposition,
elle peut être introduite par “ à ce que ”, “ de ce que ”, “ sur ce que ” :

Aide-moi à ce que tout se passe bien.


Veillez à ce qu’elle travaille.

La proposition complétive peut exercer des fonctions diverses. Elle peut être :

60
Sujet :
Qu’il ne m’ait rien dit m’étonne.
sujet

On peut la placer après le verbe. Dans ce cas on emploi un pronom de reprise :


Cela m’étonne qu’il ne m’ait rien dit.
sujet

Complément d’objet direct :


Je veux que tu m’écoutes d’abord.
Il a reconnu que j’avais raison.
Je doute qu’il soit venu.

Complément d’objet indirect :


Veillez à ce qu’elle fasse ce travail.
J’étais dégoûtée de son comportement.
Dans le cas où elle occupe la fonction de complément d’objet elle complète le sens du verbe de la
principale. C’est la fonction la plus couramment remplie par la complétive.

Complément d’un nom : (normalement complément d’un nom COD)


Pierre exprime l’espoir que son père lui achètera une voiture.

Prédicat : (liée à une proposition sans verbe


Voilà qu’elle se met à pleurer.

Une complétive peut être à l’indicatif ou au subjonctif. On l’emploi après les verbes impersonnels
marquant la certitude et la vraisemblance “ Il est certain que, il est sûr que, il est évident que , etc. ” ;
après les verbes de doute employés négativement “ Il n’est pas douteux que, il ne paraît pas douteux

61
que, il n’y a pas le moindre doute que, il n’y a aucun doute que, etc. ” ; après les verbes personnel
exprimant une opinion “ Je crois que, je dis que, je m’aperçois que, j’espère que, etc. ”.

Exemples : Il est sûr que tu n’étais pas encore là.


Il est probable que cette réunion gênera beaucoup de personnes.

Certains verbes employés à l’indicatif peuvent aussi se trouver au subjonctif dans le cas de la
complétive :
Les verbes impersonnels exprimant la probabilité, la vraisemblance “ Il est probable que, il est
vraisemblable que ”.

Il est probable qu’il ait oublié le rendez-vous.

Avec les verbes personnels qui expriment une opinion, on trouve le subjonctif quand le fait n’est pas
situé sur le plan de la réalité.

j’admets que vous ayez raison.

On le trouve aussi :
- quand la proposition sujet ou complément est placée en tête de la phrase :
Que ton ami soit fâché m’étonne.

- après les verbes personnels exprimant la négation ou le doute:


Il nie que les choses se soient passées ainsi.

62
“L’usage seul enseigne si un verbe support n’admet aujourd’hui qu’une proposition conjonctive
introduite par que (ex : admettre) ou à ce que (ex : s’attendre), de ce que ( ex : profiter, ou bien s’il
admet, suivant les cas ces deux types de constructions :

se réjouir que... - se réjouir de ce que ..


se féciliter que... - se féliciter de ce que ...
se plaindre que... - se plaindre de ce que ...
consentir que ... - consentir à ce que ...
prendre garde que ... - prendre garde à ce que ... ”

R.L. Wagner - J. Pinchon, 1991, Grammaire du français, Hachette Supérieur, p. 605.

Rendez-vous aux exercices de la séquence J à la page 91

63
Séquence K

LA PHRASE COMPLEXE
4 - Liens entre propositions
4.5 - La subordonnée conjonctive circonstancielle

64
4.5 - Les propositions conjonctives circonstancielles

Les propositions subordonnées circonstancielles comme la plupart des fonctions circonstancielles


(manière, temps, but, cause, lieu, etc.) jouent le rôle de complément de phrase. La mobilité est une des
caractéristiques essentielles du complément circonstanciel dans la phrase simple. Dans le cas de la
phrase complexe, quelques propositions circonstancielles sont mobiles, par exemple, les
circonstancielles de temps (quand), de cause (parce que), et des concession (bien que). D’autres, comme
les consécutives et les comparatives, ne le sont pas du tout. Certaines se placent en début de la phrase
(puisque, si).

Quand j’ai fini je te rejoins. Je te rejoins quand j’ai fini.


Bien que tu sois élu tu peux pas y aller. Tu ne peux pas y aller bien que tu sois élu.

On distingue plusieurs types de conjonctives circonstancielles sur la base de la conjonction (ou de la


locution conjonctive construite avec un adverbe) qui les introduit. A la différence de “ que ” pour les
locutions conjonctives essentielles le terme introducteur (le subordonnant) à une valeur sémantique.
C’est ce critère qui sert à classer les conjonctions circonstancielles selon leur nature.

4.5.1Circonstancielle de temps

Elles sont introduites par un conjonction simple (quand, lorsque, ...) ou par des adverbes suivis de que
(alors que, ...):

Dans les phrases où on emploie “ quand ” ou “ lorsque ” c’est le jeu des temps simples ou composés
qui précise le rapport entre la principale et la subordonnée :

Quand il est arrivé, nous sommes sortis. (simultanéité)


Quand il avait fini de manger, je faisais la vaisselle. (succession)

Certaines conjonctions expriment mieux la simultanéité (pendant que, tandis que, chaque fois que, )

65
d’autres expriment mieux la succession (après que, dès que, aussitôt que, depuis que).

En général, le verbe da la circonstancielle de temps se met à l’indicatif lorsque l’action du verbe de la


principale est présentée comme ayant lieu après ou pendant celle exprimée par le verbe de la
subordonnée. En revanche, le verbe de la circonstancielle se met au subjonctif lorsque l’action du verbe
de la principale se situe avant celle du verbe de la subordonnée.

Allons-y avant qu’il ne soit très tard.

4.5.2 - Circonstancielle de cause :

Elles sont introduites par les conjonctions parce que, puisque, comme (cette dernière peut aussi être
une conjonction temporelle) pour proposer une cause. Elles sont introduites par non que, sous prétexte
que, pour repousser une cause, et par soit que ... soit que pour présenter une alternative.

Ces conjonctions introduisent des propositions qui expriment les causes de l’idée exprimée dans la
proposition principale. Ou alors, pour les conjonctions du genre de “ puisque (vu que, attendu que,
étant donné que) qui justifient l’énonciation de la proposition principale.

Puisque tu connais bien la géographie, quelle est la capitale de l’Italie ?


Il vient de pleuvoir, puisque la chaussée est mouillée.

La conjonction parce que et sa variante (du fait que,) peuvent aussi être en début de la phrase ou au
milieu.

66
Parce que (comme) vous êtes gentil, je vous laisse sortir
Il est parti parce qu’il était malade

La subordonnée causale introduite par comme se place obligatoirement en tête de la phrase.

Comme notre jardin est petit, nous n’avons pas d’arbres.

Le verbe de la circonstancielle de cause se met à l’indicatif à l’exception des cas où l’on emploie les
conjonctions “ non que, non pas que ” :

Je ne vais pas à cette fête, non pas que je n’aie pas envie, mais ....
Mais on dira “ Je ne vais pas à la fête, non pas parce que je n’ai pas envie mais ...... ”

4.5.3 - Circonstancielle finale

Elles sont introduites par pour que, de peur que, afin que, de manière (à ce), de crainte que
et généralement se placent en fin de phrase :
Je vous appelle pour que vous parliez à vos collègues....
Approche que je t’embrasse. (équivaut à approche pour que je t’embrasse)

Parfois on peut la placer en tête de phrase pour la mettre en valeur :

Afin que vous soyez à l’aise, je vous laisse.

Le verbe de la subordonnée finale se met au subjonctif.

67
4.5.4 - Circonstancielle consécutives

Ces propositions sont proches des finales, surtout lorsque la conséquence est seulement envisagée et
non posée. Elles sont introduites par de sorte que, de manière (à ce) que, et sont souvent annoncée dans
la principale par un élément corrélatif, tellement, si, tel, etc. :

Il est d’une telle paresse qu’il ne téléphone même plus.

Le mode est tantôt l’indicatif, tantôt le subjonctif selon que la conséquence est présentée comme
effectivement réalisée, ou seulement envisagée :

Il agit de manière à ce que personne n’est mécontenté.


Il agit de manière à ce que personne ne soit mécontenté.

4.5.5 - Circonstancielle concessives

Elles sont introduites par bien que, quoique, sans que, même si, quand bien même, alors que, malgré
que, etc. et expriment une réserve.

Bien qu’il ait vécu longtemps en Angleterre, il ne parle pas bien l’anglais.

Avec les conjonctions bien que, quoique, sans que, le mode est subjonctif, bien qu’il soit parfois
incompatible avec le fait que l’évènement soit bien réel. L’indicatif tend donc à se répandre avec bien
que et quoique pour indiquer en particulier un futur.

Il n’en parlera plus, bien qu’il y pensera toujours.

Avec les conjonctions même si, alors que, le mode est généralement l’indicatif :

68
Même si tu pars, je ne t’oublierai jamais.

Le verbe de la principale se met au conditionnel après la locution conjonctive quand bien même :
Quand bien même nous gagnerions ce match, cela ne nous empêcherait pas de perdre
le championnat.

4.5.6 - Circonstancielle hypothétiques

Autrement appelées les conditionnelles, elles sont essentiellement introduites par les conjonctions si,
à supposer que, selon que, au cas où, etc. Dans certains cas, la conjonction quand peut être utilisée et
exprime en même temps une réserve. On rencontre également la conjonction à condition que, suivie du
subjonctif dans ce type de proposition.
On associe généralement pourvu que, à moins que et pour peu que à la famille des hypothétiques quand
on peut les substituer par la conjonction si:

Pourvu que ma mère m’appelle, je lui dirait que j’ai besoin d’elle. =
Si ma mère m’appelle, je lui dirai que j’ai besoin d’elle.

On emploie l’indicatif après si, selon que, suivant que :

Si tu viens, je serai content.

69
Le conditionnel après au cas où :

Je t’appelle au cas où tu voudrais venir.

Le subjonctif dans tous les autres cas :

Pour peu que vous le laissiez faire, il vous ruinera.

4.5.7 - Circonstancielle comparatives

La subordonnée n’est pas l’outil principal de la comparaison. La juxtaposition et la coordination


expriment implicitement ce type de relation. Quand la comparaison est exprimée par une subordonnée
c’est l’élément comparé qui apparaît le premier.
Les conjonctions de comparaison sont comme, de même que, aussi que, tel que, etc.
Les propositions sont normalement considérées comme circonstancielles au sens large du terme car elle
ne sont pas des compléments de phrase, comme les autres propositions subordonnées, elles ne sont pas
mobiles. Ce ne sont pas non plus des propositions indépendantes ou coordonnées. On peut souligner
deux cas :

1. Ou bien, les deux propositions sont en état d’interdépendance, ce qui veut dire que l’on ne peut
supprimer ni l’une ni l’autre séparément. On est alors dans un système corrélatif.

2. Ou bien l’une des deux propositions est bien une subordonnée, mais elle n’est ni complément de
phrase, ni complément de nom. Elle dépend d’un adverbe.

70
Dans le système comparatif, la subordonnée circonstancielle entre en relation avec la principale pour
former des comparaisons quantitatives ou qualitatives ou même des jugements de conformité :

Il y a plus de garçon que de fille.


Le jardin était plus beau qu’il ne l’avait jamais été.
J’ai agi comme tu l’aurais fait à ma place.

Les propositions introduites par comme et ses variantes : ainsi que, de même que, sont peu mobiles.
Leur postposition est très fréquente.
Dans le cas des comparaisons quantitatives, elles mettent en relation deux phrases, soit pour énoncer un
rapport d’équivalence global entre deux faits, soit pour rapprocher un groupe nominal à un autre sur la
base d’un prédicat commun (implicite ou explicite).

Il ment comme il respire.


Elle est jolie comme une étoile.
Il parle comme un perroquet.

Dans le cas de la comparaison quantitative (plus, davantage, moins, aussi) liés à un adjectif ; (autant) lié
à un verbe ou un déterminant complexe à valeur quantificatrice (plus de, moins de, autant de) :

Il a plus de voiture que toi.


J’ai autant mangé que lui.

71
“Quand, combien, pourquoi, comment, s’analysent comme adverbes dans les propositions
indépendantes qui, grammaticalement, se suffisent à elles mêmes :

Quand viendrez-vous ? Combien a-t-il d’enfants ? Comment va-t-il ?

Sans cesser d’être adverbes ces mots ces mots seront toutefois analysés comme subordonnants dans les
propositions du type :

Quand il viendra, j’aurai terminé.


Je ne sais pas combien il a d’enfants ”

R.L. Wagner - J. Pinchon, 1991, Grammaire du français, Hachette Supérieur, p. 584.

Rendez-vous aux exercices de la séquence K à la page 92

72
Séquence L

SYNTAXE

5 - Récapitulatif

73
5 - Récapitulatif
Nous avons vu au cours de ces deux livrets (morphologie et syntaxe) que l’on pouvait définir les
constituants des propositions (les mots) et les propositions (les phrases) par leurs natures (ce qu’elles
sont) et par leur fonctions (ce qu’elles font). Dans ce récapitulatif nous ne reviendrons pas sur la
définition des mots mais nous proposons des tableaux résumant les propriétés des propositions seules
(phrases simples) ou des suites de propositions (phrases complexe).

Dans les exercices de la séquence L, ainsi que dans les partiels, un travail d’analyse grammaticale de mots
et de phrases vous est demandé. Contrairement aux exemples qui illustrent les leçons vous trouverez dans
les textes des exercices de la séquence L et dans les partiels, des cas complexes de constructions de
phrases. Pour les analyser, faites une déconstruction de ces phrases pour retrouver les éléments entrevus
dans les leçons. Tous les cas n’ont pas été traités dans les leçons, mais vous pouvez, en vous basant sur
ces leçons retrouver une définition adéquate aux problèmes qui vous sont posés.

5.1 - Phrase simple

Nous avons vu que la phrase simple pouvait être une phrase nominale (sans verbe) ou une phrase
verbale. Une phrase peut aussi n’être qu’un verbe. Ce dernier cas est fréquent dans des dialogues et dans
la poésie :

Dialogue
A - Mais que veux-tu à la fin ?
B - Partir !
A - Et bien va t’en !

Partir! est ici une phrase ne contenant qu’un verbe et ayant la fonction de complément d’objet direct car
elle sous entend cette phrase : je veux partir. C’est le contexte qui nous donne les éléments nécessaires à
l’analyse de cette phrase.

74
Phrase simple nature fonction
un nom Sujet
phrase un adjectif prédicat
nominale qualificatif
ou complément
un adjectif
numéral

différentes fonctions suivant


groupe nominal qu’il s’agisse du groupe
phrase + nominal du verbe ou du
verbe complément (essentiel ou
verbale circonstanciel)
(avec ou sans
( proposition) complément)

fonction définie par le


contexte précédent le verbe:
verbe à l’infinitif peut être sujet, prédicat ou
verbe seul complément

5.2 - Phrase complexe

Nous avons défini la phrase complexe comme un assemblage de propositions entretenant ou non une
relation de dépendance syntaxique et sémantique. Nous distinguons alors deux grandes classes de
compositions de phrases complexes en fonction du lien qui les unit. Ce lien peut se faire avec un élément
de relation (une conjonction) ou sans élément explicite.

75
lien entre nature fonction
propositions

La juxtaposition peut se propositions juxtaposées


juxtaposée faire entre une propositions ont les mêmes fonctions
et un mot, entre deux
propositions ou entre deux
phrases

La coordination peut se faire propositions coordonnées


coordonnée entre une propositions et un ont les mêmes fonctions
mot, entre deux
propositions ou entre deux
phrases

La subordination se fait
entre deux propositions (ces
propositions pouvant elles
mêmes contenir des
coordinations et des
juxtapositions )

on distingue les Les subordonnées peuvent


subordonnées: être sujet, prédicat, objet,
complément de nom,
subordonnée conjonctives épithète ou attribut
relatives
interrogatives indirectes
circonstancielles

On distingue
sémantiquement les
propositions subordonnées
circonstancielles :

-de temps
-de cause
-de conséquence
-de finalité
- consécutives
- concessives
- hypothétiques
- comparatives

Rendez-vous aux exercices de la séquence L à la page 93

76
Partie 2

Définitions

77
Séquence A
ENONCE : tout fragment de la chaîne parlée avant et après lequel il n’y a que du silence.

CONTEXTE : entourage linguistique d’une unité.

SITUATION : réalité extralinguistique dans laquelle s’insère une séquence linguistique.

Séquence C
COMPLÉMENT DE VERBE : complément syntaxiquement nécessaire à la phrase et qui dépend
directement du verbe.

Séquence G
PROPOSITION : phrase minimale formée d’un ensemble de termes centrés autour d’un verbe à un
mode personnel.

COORDINATION : réunion dans un ensemble, à l’aide d’une conjonction de coordination, de deux


(plus rarement plusieurs) unités équivalentes, mots, groupe de mots,
propositions, phrases.

JUXTAPOSITION : réunion sans outil syntaxique de deux ou plusieurs unités équivalentes.


.
SUBORDINATION: relation, à l’aide d’une conjonction de subordination de deux propositions dont
l’une est sous la dépendance de l’autre.

ELLIPSE : effacement d’un constituant normalement attendu.

78
Partie 3

Exercices

79
Séquence A
Exercice 1 : Classez ces phrases selon leur acceptabilité.

Tous mes plans de tomates sont décédés cet hiver


Le coin que je t’ai parlé est super pour y aller.
Un et un font trois
L’ivrogne miaule dans la rue
Elle marche lentement.

Exercice 2 : Donner la nature des mots entrant dans la composition du sujet dans les
phrases suivantes :

Prend la grande, la petite ne suffira pas.


Marc est parti pour la Suisse.
Eux, ils ne pensent qu’à jouer.
Le trois août fut un jour merveilleux.
Ce genre d’histoire farfelues ne me regarde pas.
Je suis d’accord, en parler est encore la meilleure solution.

Exercice 3 : Identifiez le sujet et le prédicat des propositions de cette phrase.

C’est celui qui voudra être le premier qui le sera.

80
Séquence B
Exercice 1 : Donnez une représentation en arbre de la composition des phrases
suivantes :

Notre voie lactée et les galaxies voisines présentent un échantillon très


varié d’objets célestes.
Dans ma rue il y a une boulangerie ouverte le dimanche.
Victoire du Quinze de France aux Pays-bas.

Exercice 2 : Relevez les propositions indépendantes, dépendante et les propositions


subordonnées

Le chien jappe et le cheval hennit.


Quand le soleil brille, il fait plus chaud.
René part dans deux heures.
S’il fait beau, nous irons à la plage cet après-midi.
Viens ici !
Il faut se coucher tôt ce soir afin d’être en forme demain car l’examen est
à huit heures

Exercice 3 : Relevez les phrases nominales dans ce dialogue et indiquez si ces


phrases ont valeur de sujet ou de prédicat :

G - Robert!
R - Qu’est ce qu’il y a encore? Tu ne vas pas me poser des questions
toutes les cinq minutes ?
G - Les insectes !
R - Quoi, les insectes ?
G - Ma nouvelle idée, voilà... les insectes!
R - Et alors ?
G - Des nuées d’insectes dans Paris! Un " remake" des Oiseaux dans
Paris! Avec...
R - Des insectes! Ecoute Georges, ils ont demandé une idée simple !

81
Séquence C
Exercice 1 : Complétez les phrases suivantes en ajoutant un complément d’objet
direct (COD)

Lors de l’accident, le conducteur malchanceux a percuté ...


Dans son fournil, le boulanger pétrit...
La musique adouci ...
Après l’accident, le conducteur a appelé ...
Jamais je ne recommencerai
En rentrant de l’école, si tu passes par la boulangerie, peux-tu acheter...

Exercice 2 :. Certaines de ces phrases sont incomplètes. Complétez-les et


donnez la nature des verbes.

Tous les matins, ma mère accompagne.


Je lis rarement.
En passant devant la propriété, l’énorme chien aboie férocement.
Cette femme obèse a maigri d’un seul coup.
Le matin, dans l’escalier, je rencontre
Un passant bienveillant guide.
Pour améliorer mes notes en maths, j’ai pris
Les premiers ordinateurs tombaient souvent en panne.
Les radiateurs chauffent très bien.

82
Séquence D
Exercice 1 :
Les enfants ont demandé des bonbons.
Les enfants ont demandé des bonbons à la menthe.
Les enfants ont demandé à leur mère des bombons à la menthe.
Les enfants ont demandé aux parents s’il avaient encore des bombons à la
menthe.
Les enfants mangent des biscuits à la cantine.
Les enfants parlent de tout et de rien.

a) Reportez les groupes (sujets, compléments d’objet directs et


indirects) des phrases précédentes dans le tableau suivant :

Qui ? Verbe Quoi ? A qui ? à quoi ? De qui ?


De quoi ?
1
2
3
4
5
6
Fonction
:

b) Mettez dans la dernière ligne du tableau les fonctions de chaque


groupe.

Exercice 2 : Les verbes proposés ci-dessous seront-ils suivis d’un groupe


complément d’objet direct (COD) ou complément d’objet indirect
(COI)? Construisez une phrase avec chacun d’eux et indiquez la fonction
des groupes qui suivront le verbe.

Participer, vouloir, manger, se consacrer, communiquer.

83
Séquence E
Exercice 1 : Quels sont les compléments de verbe et compléments de phrase dans les
phrases suivantes :

Les chiens aboient tous les soirs


Jean mange une pomme
Soudain, un homme s’adressa à la foule en hurlant
Il se peut qu’il en reste encore
Rien n’est plus beau que la nature
Pour aller à la poste prenez cette route

Exercice 2 : Dans les phrases suivantes, identifier les attributs ; préciser leur nature
et leur rapport avec le sujet ou l’objet.

1.Je vous aimais courageux, je vous hais poltron.


2. La peintre a campé mon fils en gendarme du Moyen Age.
3. Nicole avait les cheveux blonds
4. Il demeurait interdit, les yeux clos, comme hébété.
5. On le considère comme innocent
6. On le prend toujours pour un nigaud
7. Pourquoi se dit-il un champion? Il serait plutôt faible physiquement

84
Séquence F
Exercice 1 : Transformez les phrases suivantes en remplaçant la proposition en
gras par une préposition et un nom ; tenez compte des indications qui
vous sont données dans ces propositions en gras :

Exemple :
Une boîte qui contient des lettres : Une boîte aux lettres

1. Un champ où l’on cultive des betteraves.


2. Un train qui transporte des marchandises.
3. Des bijoux qui sont fabriqués avec de l’or.
4. Une école où l’on n’accepte que les garçons.
5. Des femmes qui font le ménage.
6. Des pots où l’on met de l’eau.
7. Une confiture que l’on a fait avec des fruits.
8. Des tartines que l’on recouvre de confiture.

Exercice 2 : Reliez chacun les couples de noms suivants par une préposition (à, de,
pour, contre) de telle sorte que l’un des deux noms occupe la fonction
de complément du nom de l’autre nom. Il peut y avoir plusieurs
possibilités dans chaque cas.

Exemple :
verre - vin : un verre de vin ; un verre à vin ; un verre pour le vin.

1. Loi - nature
2. New York - avion
3. centre - région
4. pierre(s) - mur
5. café - moulin
6. montre - Alexandre
7. volets - maison - bois
8. faute - Pierre

Exercice 3 : Identifiez les compléments circonstanciels des phrases suivantes :

1. Je vous viendrai en aide par tous les moyens.


2. Il marcha, le dos courbé, sous le soleil, jusqu’à épuisement; puis,
malgré sa robuste constitution, il s’écroula.
3. Il aime se lever matin, pour guetter le chant de l’alouette en

85
contemplant les premiers rayons de soleil.
4. La nuit, tous les chats sont gris, dit le proverbe.
5. J’habite au 2 place des Beaux arts.
6. Où tu seras je serai; où tu iras, j’irai, disait l’héroïne au jeune
premier, les yeux humides d’émotion.
7. La neige tombant depuis le matin, les enfants se réunirent dans le
salon et commencèrent un jeu si animé que, bientôt, on entendit leurs cris
à l’autre bout de l’appartement.

86
Séquence G
Exercice 1: Découpez les phrases suivantes en propositions que vous mettrez entre
parenthèses :

1. Si je gagne au loto, je m’installerai dès que possible à l’étranger.


2. Lorsque le calme sera revenu, tous les réfugiés regagnerons le pays.
3. Vous avez été convoqué chez Monsieur le Censeur chaque fois que
votre absence n’était pas justifiée.
4. Lorsque quelqu’un frappe à la porte, tu ne dois jamais répondre.
5. Comme les fleurs demandent un grand entretien, vous feriez mieux de
mettre du gazon dans votre jardin.
6. Quand le scandale a éclaté, le responsable avait fui depuis deux
semaines.

Exercice 2 : Utilisez les conjonctions qui conviennent pour coordonner les mots ou
groupes de mots dans les phrases suivantes :

1. Nous avons commandé chez le traiteur.....chez le pâtissier des pâtes


..... des gâteaux.
2. Le temps est beau.....froid.
3. Nous prendrons le train .... l’avion, selon nos moyens.
4. Tu n’aimes .... la mer .... la montagne.
5. Vous voulez prendre le train .... l’avion ?

Exercice 3 : Les phrases suivantes sont souvent de style maladroit. Corrigez-les soit
en remplaçant les conjonctions de coordination par des virgules (ou des
points virgules), soit en remplaçant les virgules par des conjonctions.

1. Pierre, Jean prétendent qu’ils parlent l’anglais et l’espagnol et


l’allemand et le russe.
2. Auguste est venu, il a vu les problèmes, il les a résolus.
3. Nous sommes arrivés à 18 heures et le musé était fermé.

Exercice 4 :. Construisez des phrases à l’aide des éléments (mots, groupes de mots,
propositions) proposés ci-dessous. Ces éléments seront juxtaposés ou
coordonnés :

1. Vertes - jaune foncé - rouges


2. Lettres manuscrite - photo - prétentions de salaire
3. Manger des légumes - dormir beaucoup - surtout ne pas boire

87
d’alcool - faire du sport

88
Séquence H
Exercice 1 : Donnez la fonction des subordonnées introduites par que dans les
phrases suivantes :

1. Je prétends que vous avez tort.


2. Il prétend que si.
3. Qu’elle ait si bien réussi me remplit de joie.
4. Mon désir est qu’on me fiche la paix.
5. Croyez bien que je vous approuve.
6. Fais moi la promesse que tu viendras.
7. Elle n’est pas digne qu’on s’intéresse à elle.

Exercice 2 : Construisez des phrases comportant une proposition principale et sa


subordonnée à partir des interrogatives suivantes :

Jean demanda : “ Jacques viendra-t-il ce soir ? ”


Jean demanda à Pierre : “ Qui est là ? ”
Jean demanda à Pierre : “ Quand viendras-tu ? ”
“ Pierre mangera-t-il avec nous demain ? ” demanda-t-il.
“ Pierre, Jean, voulez-vous m’accompagner ? ”, dit Jacques.

Exercice 3 : Découpez les phrases suivantes et indiquez sous chacune d’elles s’il
s’agit d’une proposition indépendante, principale ou subordonnée.

Le jour se leva et les alpinistes se remirent en chemin. Comme le sentier


devenait plus raide, ils s’arrêtèrent et s’encordèrent. On décida que
Séraphin prendrait la tête. L’année précédente, il avait réussi l’ascension
de l’aiguille bleue qui passe pour une des plus difficiles.
Lorsque le soleil fut plus haut dans le ciel, la colonne avait déjà bien
progressé. Les marcheurs distinguaient le sommet qu'il ne tarderaient
pas atteindre. Si le temps ne changeait pas, ils y parviendraient avant le
milieu de la journée. Le silence était impressionnant, aucune vie ne se
manifestait si haut. Tout d’un coup, ils aperçurent au-dessus d’eux des
centaines, des milliers de boules de neige qui dévalaient la pente..

89
Séquence I
Exercice 1 : Donner la fonction des pronoms relatifs dans les phrases suivantes :

Je n’ai jamais vu celui qui est venu.


J’ai suivi les chemins qui longent cette rivière.
Il n’a rien dit qui ne soit vrai.
J’ai un ami avec qui je pêche souvent.
Qui m’aime me suive.
Donnez moi ce à quoi je tiens.

Exercice 2 : Définissez les propositions relatives dans ces phrases :

1.On a vu arriver un dénommé Marcelin, lequel a demandé à vous rencontrer.


2.Voilà le fameux chien qui est parti dans l’espace.
3. J’interroge qui je veux.

90
Séquence J
Exercice 1 : Identifiez si les subordonnées des phrases suivantes sont des
interrogatives indirectes, des conjonctives ou des relatives.

Quoi qu’il arrive je serai avec toi.


Il regarde ce que tu lis.
Qui a bu boira.
Prends grade à ce que je ne t’y reprenne pas.
Demande qui a gagné.
S’il doit ou non partir a fait l’objet d’une discussion.
Je ne connais pas la ville où il habite.
Il partira dès qu’il aura terminé.
Je tiens à ce qu’il vienne.

Exercice 2 : Donnez la fonction des subordonnées complétives dans ce texte :

Je ne pensais pas qu’elle viendrait. Elle ne m’appelait plus que de temps


en temps et le dernier coup de téléphone que j’avais reçu d’elle remontait
à trois mois. Que me voulait elle ?Je m’attendais à ce qu’elle m’annonce
quelque chose de grave.

91
Séquence K

Exercice 1 : Repérez les propositions subordonnées circonstancielles dans ces phrases


et donnez la nature de la circonstance qu’elles définissent :

Nous irons au théâtre même si vous ne nous accompagnez pas.


Pour peu qu’il travaille, il réussira.
Je ne sais quand il viendra.
Quand il viendra, je saurai le recevoir.
Sous prétexte qu’il a perdu, il ne veux plus jouer.
Du moment que vous reconnaissez vos torts, j’accepte votre proposition.
Nous prendrons nos parapluies de crainte qu’il ne pleuve.

Exercice 2 : Construisez des subordonnées circonstancielles à partir des phrases


simples suivantes :

Je redoute son arrivé. Je me cache.


Il fait beau. Je sors.
J’achète une voiture. J’ai de l’argent de reste.
Pierre gagnera la course. Il ne court pas vite. Ses adversaires ne courent pas vite
non plus.
Tu as cru cela ? Tu as eu tort.
Jean viendrait-il. Je le recevrais pas.

92
Séquence L

Exercice 1 :
Texte :

Enfin se dresse devant elles un arbre immense. Si les grands arbres sont
des donjons, le grand chêne est assurément la plus large et la plus haute
de ces tours. Son tronc est si large qu’il en paraît plat. Ses branchages
sont si hauts qu’ils masquent le ciel.
Les treize fourmis foulent l’épaisse moquette de velours formée par la
colonie de lichens qui recouvre la face septentrionale du grand chêne.

(Bernard WERBER, 1996, La révolution des fourmis, Albin Michel, P. 167)

a). Faites la distinction dans ce texte entre les phrases simples et les
phrases complexes.

b). Pour les phrases complexes retenues définissez le lien qui


unit les propositions.

c). Faites une analyse détaillée de la nature et de la fonction des


constituants de la dernière proposition de ce texte:

qui recouvre la face septentrionale du grand chêne

93
Partie 4

Corrigés

94
Séquence A
Exercice 1 :
1. Le verbe décéder se réfère normalement à un sujet animé
humain. Dans cette phrase il est utilisé improprement. Cette phrase, répondant
aux critères de la syntaxe du français, est juste grammaticalement mais
inacceptable au premier abord par le choix du verbe. Notons qu'une situation
particulière et/ou un contexte particulier peut valider cette phrase au nom d'une
tournure stylistique humoristique.
2. La grammaire française n'admet pas l'utilisation de la
conjonction que dans ce contexte. Dont est le terme approprié. De plus, "super
pour y aller" est une tourne propre à l'oral, une simplification pour éviter de
constituer une phrase supplémentaire. Cette phrase n'est pas grammaticalement
correcte et paraît inacceptable . Cependant, on peut entendre ce type de
construction à l'oral en français actuel.
3. Cette phrase est grammaticalement correcte. On peut
estimer que le sens n'est pas valide au premier abord mais dans ce cas, la
validité sémantique est à chercher du coté des mathématiques et non de la
linguistique.
4. Ici encore le verbe ne semble pas correspondre à une
utilisation correcte pour introduire le prédicat d'un sujet humain. Là aussi une
situation particulière peut valider cette phrase (il imite le miaulement d'un chat).
5. Phrase grammaticale.

Exercice 2 :
Prend la grande, la petite ne suffira pas.

Il y a deux propositions dans cette phrase puisqu'il y a deux verbes. Mais


un seul sujet est présent dans le contexte : " la petite". Il s'agit d'une
nominalisation d'un adjectif par détermination de l'article défini "la". Ce
procédé est valide dans la mesure où le nom auquel réfère l'adjectif est
présent dans la situation ( ex : une planche).
Dans la première proposition le sujet est absent car le verbe est à
l'impératif. Il est sous-entendu par ce mode.

Marc est parti pour la Suisse.

Marc : nom propre, sujet du verbe partir.

Eux, ils ne pensent qu’à jouer.

Eux : pronom personnel de renforcement (on peut imaginer un référent


dans la situation ou le contexte). Sujet du verbe penser.

ils : pronom personnel redoublant le pronom personnel "eux". Sujet du


verbe penser.

Le trois août fut un jour merveilleux.

Le trois août : groupe nominal formé de l'article défini masculin "le" , de


l'adjectif numéral cardinal "trois" et du nom "août".

95
Ce genre d’histoire farfelues ne me regarde pas.

Ce genre d’histoire farfelues : groupe nominal formé d'un pronom


démonstratif "ce", d'un groupe de noms " genre d'histoires", d'un adjectif
"farfelues".

Je suis d’accord, en parler est encore la meilleure solution.

en parler : "en" est une préposition et "parler" un verbe.

Exercice 3 :
La phrase contient deux propositions
1 - C'est celui qui voudra être le premier
2 - qui le sera

1- sujet : celui qui


prédicat : voudra être le premier

2- sujet : qui
prédicat : le sera

96
Séquence B
Exercice 1 :

Notre voie lactée et les galaxies voisines présentent un échantillon très varié d’objets célestes.

Dans ma rue il y a une boulangerie ouverte le dimanche

.
Victoire du Quinze de France aux Pays-bas

Exercice 2 :
Le
chien jappe et le cheval
hennit.

Deux propositions indépendantes coordonnées

Quand le soleil brille, il fait plus chaud.


Deux propositions
Quand le soleil brille : proposition subordonnée
il fait plus chaud : proposition indépendante

René part dans deux heures.


Une proposition indépendante

S’il fait beau, nous irons à la plage cet après-midi.


Deux propositions
s'il fait beau : prop.. subordonnée circonstancielle.
nous irons... : prop. indépendante.

Viens ici !

97
Proposition indépendante

Il faut se coucher tôt ce soir afin d’être en forme demain car l’examen est
à huit heures
Trois propositions
il faut ... : prop. indépendante principale.
` afin d'être en forme : prop. subordonnée circonstancielle
car... : proposition indépendante coordonnée.

Exercice 3 : :

Robert! : sujet.

Les insectes ! : sujet

Quoi, les insectes ? sujet

Ma nouvelle idée, : sujet


voilà... les insectes! : prédicat

Des nuées d’insectes dans Paris! sujet


Un remake des Oiseaux dans Paris! : prédicat

Des insectes : sujet

98
Séquence C
Exercice 1 :
Lors de l’accident, le conducteur malchanceux a percuté plusieurs voitures.
Dans son fournil, le boulanger pétrit le pain.
La musique adouci les mœurs.
Après l’accident, le conducteur a appelé du secours.
Jamais je ne recommencerai cela
En rentrant de l’école, si tu passes par la boulangerie, peux-tu acheter du pain.

Exercice 2
Tous les matins, ma mère accompagne ma sœur à l'école. (verbe transitif)
Le matin, dans l’escalier, je rencontre mon voisin. (verbe transitif)
Un passant bienveillant guide un touriste égaré. (verbe transitif).
Pour améliorer mes notes en maths, j’ai pris des cours du soir. (verbe transitif)

99
Séquence D
Exercice 1 :
Les enfants ont demandé des bonbons.
Les enfants ont demandé des bonbons à la menthe.
Les enfants ont demandé à leur mère des bonbons à la menthe.
Les enfants ont demandé aux parents s’il avaient encore des bonbons à
la menthe.
Les enfants mangent des biscuits à la cantine.
Les enfants parlent de tout et de rien.

a)

Qui ? Verbe Quoi ? A qui ? à


quoi ? De qui
? De quoi ?
1 les enfants ont demandé des bonbons
2 les enfants ont demandé des bonbons à la menthe
3 les enfants ont demandé des bonbons à la menthe à leur mère
4 les enfants ont demandé s’il avaient encore des aux parents
bonbons à la menthe
5 les enfants mangent des biscuits
6 les enfants parlent de tout et de
rien
Fonction
: sujet prédicat C.O.D C.O.I

b)
Exercice 2 :
Je participe (à l'expédition) - C.O.I.
Je veux (réussir) - C.O.D.
Elle mange beaucoup de chocolat (C.O.D)
Je me consacre (à mes études) - C.O.I.
Il communique (un message d'espoir) à travers ses chansons - C.O.D.

100
Séquence E
Exercice 1 :
Les chiens aboient (tous les soirs) (complément de phrase)
Jean mange une pomme (complément de verbe)
(Soudain), un homme s’adressa à la foule en hurlant (complément de phrase)
Il se peut( qu’il en reste encore) (complément de verbe)
Rien n’est plus beau que la nature (complément de verbe)
Pour aller à la poste( prenez cette route) (complément de verbe)

Exercice 2 :
1.Je vous aimais courageux, je vous hais poltron.
courageux : adjectif, attribut de l’objet vous
poltron : adjectif, attribut de l’objet vous
2. La peintre a campé mon fils en gendarme du Moyen Age.
en gendarme du Moyen Age : groupe nominal et son complément
déterminatif construit indirectement (en), attribut de l’objet mon
fils.
3. Nicole avait les cheveux blonds
blonds : adjectif, attribut de l’objet cheveux
4. Il demeurait interdit, les yeux clos, comme hébété.
interdit : adjectif, attribut du sujet il
les yeux clos : groupe nominal construit directement, attribut du
sujet il
comme hébété : adjectif modifié par comme, attribut du sujet il
5. On le considère comme innocent
innocent : adjectif, attribut de l’objet le, construit indirectement
(comme)
6. On le prend toujours pour un nigaud
pour un nigaud : groupe nominal construit indirectement (pour),
attribut de l’objet le
7. Pourquoi se dit-il un champion? Il serait plutôt faible physiquement
un champion : groupe nominal, attribut de l’objet se
faible : adjectif, attribut du sujet il

101
Séquence F
Exercice 1 :
1. Un champ de betteraves ;
2. Un train de marchandises ;
3. Des bijoux en or ;
4. Une école de garçons ;
5. Des femmes de ménage ;
6. Des pots à eau ;
7. Une confiture de fraises ;
8. Des tartines de confitures.

Exercice 2 :
1. La loi de la nature/une loi contre nature/ la nature de la loi... ;
2. L’avion de New York/l’avion pour New York ;
3. Le centre de la région/la région du centre ;
4. Les pierres du mur/le mur de pierres/le mur en pierre ;
5. Le moulin à café ;
6. La montre d’Alexandre ;
7. Les volets de la maison/les volets en bois de la maison/le bois des
volets de la maison ;
8. La faute de Pierre.

Exercice 3 :
1. par tous les moyens : C.C de moyen
2. le dos courbé : C.C de manière
sous le soleil : C.C de lieu
jusqu’à épuisement : C.C de conséquence
puis... il s'écroula : C.C de temps
malgré sa robuste constitution : C.C de concession.
3. matin : C.C de temps
pour guetter le chant de l’alouette: C.C de but
en contemplant les premiers rayons de soleil : C.C de manière
4. La nuit : C.C de temps.
5. au 2 : C.C de lieu
place des Beaux arts : C.C de lieu
6. Où tu seras : subordonnée C.C de lieu
où tu iras : subordonnée C.C de lieu
les yeux humides d’émotion : C.C de manière
7. depuis le matin : C.C de temps

102
dans le salon : C.C de lieu
bientôt : C.C de temps
si...que / , on entendit leurs cris à l’autre bout de l’appartement. :
subordonnée C.C de conséquence

103
Séquence G
Exercice 1 :
1. (Si je gagne au loto), (je m’installerai dès que possible à l’étranger).
2. (Lorsque le calme sera revenu), (tous les réfugiés regagnerons le pays).
3. (Vous avez été convoqué chez Monsieur le Censeur) (chaque fois que
votre absence n’était pas justifiée).
4. (Lorsque quelqu’un frappe à la porte), (tu ne dois jamais répondre).
5. (Comme les fleurs demandent un grand entretien), (vous feriez mieux
de mettre du gazon dans votre jardin).
6. (Quand le scandale a éclaté), (le responsable avait fui depuis deux
semaines).

Exercice 2 :
1. Nous avons commandé chez le traiteur et chez le pâtissier des pâtes
et des gâteaux.
2. Le temps est beau mais froid.
3. Nous prendrons le train ou l’avion, selon nos moyens.
4. Tu n’aimes ni la mer ni la montagne.
5. Vous voulez prendre le train ou l’avion ?

Exercice 3 :
1. Pierre et Jean prétendent qu’ils parlent l’anglais, l’espagnol,
l’allemand et le russe.
2. Auguste est venu, il a vu les problèmes et il les a résolus.
3. Nous sommes arrivés à 18 heures, le musé était fermé.

Exercice 4 :
1. Martine porte des chaussettes rayées vertes, jaunes et rouges.
2. Veuillez nous adresser une lettre manuscrite, une photo et vos
prétentions de salaire.
3. Le médecin lui a conseillé de manger des légumes, de dormir beaucoup,
de surtout ne pas boire d’alcool et de faire du sport.

104
Séquence H
Exercice 1 :
1. que vous avez tort : complément d’objet direct de je prétends.
2. que si : elliptique, complément d’objet direct de il prétend
3. Qu’elle ait si bien réussi : sujet de remplit
4. qu’on me fiche la paix : attribut du sujet mon désir
5. que je vous approuve : apposition à le
6. que tu viendras : apposition à promesse
7. qu’on s’intéresse à elle : complément de l’adjectif digne

Exercice 2 :
Jean demanda si Jacques viendrait ce soir-là.
Jean demanda à Pierre qui était là.
Jean demanda à Pierre quand il viendrait.
Il demanda si Pierre mangerait avec eux le lendemain.
Jacques demanda à Pierre et à Jean s’ils voulaient l’accompagner.

Exercice 3 :
Les propositions soulignées sont indépendantes.
Les propositions en italique sont des propositions principales.
Les propositions en gras sont des subordonnées.

Le jour se leva et les alpinistes se remirent en chemin. Comme le sentier


devenait plus raide, ils s’arrêtèrent et s’encordèrent. On décida que Séraphin
prendrait la tête. L’année précédente, il avait réussi l’ascension de l’aiguille
bleue qui passe pour une des plus difficiles.
Lorsque le soleil fut plus haut dans le ciel, la colonne avait déjà bien
progressé. Les marcheurs distinguaient le sommet qu'il ne tarderaient pas à
atteindre. Si le temps ne changeait pas, ils y parviendraient avant le milieu de
la journée. Le silence était impressionnant, aucune vie ne se manifestait si haut.
Tout d’un coup, ils aperçurent au-dessus d’eux des centaines, des milliers de
boules de neige qui dévalaient la pente...

105
Séquence I
Exercice 1 :
qui est venu qui : sujet de est venu
qui longent cette rivière. qui : sujet de longe
qui ne soit vrai qui : sujet de ne soit vrai
qui je pêche souvent qui : complément d’objet
Qui m’aime me suive qui : sujet de m’aime
Donnez moi ce à quoi je tiensà quoi : C.O.I de je tiens

Exercice 2 :
1.lequel a demandé à vous rencontrer :

Proposition subordonnée relative adjective introduite par le déterminant


lequel.
Relative de type explicative (non essentielle) renvoie à un antécédent un
dénommé Marcelin qui a pour fonction d’être complément d’objet direct
des verbes voir arriver.

2.Voilà le fameux chien qui est parti dans l’espace.

Proposition subordonnée relative adjective introduite par le pronom relatif


qui.
Relative de type explicative (non essentielle) renvoie à un antécédent le
fameux chien qui a pour fonction prédicat puisqu’il n’y a pas de verbe
dans la principale (voilà le fameux chien).

3. J’interroge qui je veux.

Proposition subordonnée relative substantive introduite par le par le


pronom relatif qui.
Relative de type déterminative(essentielle) ne renvoyant pas à un
antécédent mais complétant le verbe interroger et donc C.O.D de ce verbe.

106
Séquence J
Exercice 1 :
Quoi qu’il arrive je serai avec toi (conjonctive)
Il regarde ce que tu lis (conjonctive)
Qui a bu boira (relative)
Prends grade à ce que je ne t’y reprenne pas (conjonctive)
Demande qui a gagné (interrogative indirecte)
S’il doit ou non partir a fait l’objet d’une discussion
(interrogative indirecte)
Je ne connais pas la ville où il habite.(relative)
Il partira dès qu’il aura terminé. (conjonctive)
Je tiens à ce qu’il vienne (conjonctive)

Exercice 2 :
qu’elle viendrait. Subordonnée conjonctive -C.O.D du verbe penser
ce qu’elle m’annonce ..Subordonnée conjonctive -C.O.D du verbe s’attendre

Les autres propositions introduites par que ne sont pas des


complétives :

que de temps en temps Subordonnée circonstancielle


que j’avais reçu d’elle remontait à trois mois. Subordonnée circonstancielle

Que me voulait elle n’est pas une subordonnée

107
Séquence K

Exercice 1 :
même si vous ne nous accompagnez pas (concessives)
Pour peu qu’il travaille (hypothétique).

quand il viendra N’est pas une subordonnée circonstancielle, elle est


essentielle. C’est une relative substantive (sans antécédent)

Quand il viendra (temporelle)


Sous prétexte qu’il a perdu (causale)
Du moment que vous reconnaissez vos torts (cause)
de crainte qu’il ne pleuve (finalité)

Exercice 2 :
Je me cache parce que je redoute son arrivé.
Comme il fait beau, je sors. (Quand il fait beau, je sors).
J’achète une voiture parce que j’ai de l’argent de reste.
Bien qu’il ne courre pas vite, Pierre gagnera la course parce que ses
adversaires ne courent pas vite non plus.
Si tu as cru cela, tu as eu tort
Quand bien même Jean viendrait, je ne le recevrais pas.

108
Séquence L

Exercice 1 :
a).
Phrase simple

Enfin se dresse devant elles un arbre immense.

Phrases complexes

Si les grands arbres sont des donjons, le grand chêne est assurément la
plus large et la plus haute de ces tours.
Son tronc est si large qu’il en paraît plat.
Ses branchages sont si hauts qu’ils masquent le ciel.
Les treize fourmis foulent l’épaisse moquette de velours formée par la
colonie de lichens qui recouvre la face septentrionale du grand chêne.

b).
(Si les grands arbres sont des donjons), (le grand chêne est assurément la
plus large et la plus haute de ces tours).

Si : Conjonction de subordination introduisant une subordonnée


circonstancielle hypothétique.

(Son tronc est si large) (qu’il en paraît plat).

qu’ forme élidée de que lié à l’élément corrélatif si dans la


proposition principale. La proposition subordonnée est une
concessive.

(Ses branchages sont si hauts) qu’ils masquent le ciel.

qu’ forme élidée de que lié à l’élément corrélatif si dans la


proposition principale. La proposition subordonnée est une
concessive.

(Les treize fourmis foulent l’épaisse moquette de velours formée par la


colonie de lichens) (qui recouvre la face septentrionale du grand chêne).

qui pronom relatif mis pour l’antécédent colonie de lichens. Il


introduit une proposition subordonnée relative adjective (elle n’est pas
essentielle)

formée par la colonie de lichens est une tournure au passif qui joue un
rôle de complément du nom qui est lui même complément d’objet direct

109
du verbe de la principale fouler. On peut considérer que formée par la
colonie de lichens est une groupe prépositionnel introduit par un participe
passé mais ce n’est pas une proposition.

c).
qui recouvre la face septentrionale du grand chêne

Cette proposition est une proposition subordonnée relative adjective (elle


n’est pas essentielle) elle est épithète du groupe nominal colonie de
lichens, elle le détermine à la manière d’un adjectif.

Qui : Subordonnant - Pronom relatif - antécédent : colonie de lichens


Il a la fonction sujet du verbe recouvrir

recouvre : verbe transitif de la proposition - verbe du 3° groupe


conjugué au présent de l’indicatif.

La : déterminant - article défini féminin qui détermine le groupe


nominal face septentrionale - constituant du complément
d’objet direct du verbe recouvrir.

Face : nom commun - noyau du complément d’objet direct la face


septentrionale du grand chêne

septentrionale : adjectif qualificatif - détermine le nom face

du : préposition (mis pour de le) - constituant du complément de nom


du grand chêne

grand : adjectif qualificatif - détermine le nom chêne

chêne : nom commun - noyau du complément de nom du grand


chêne

110
Partie 5

Partiels

111
Partiel 1
Texte:
Jeu d’Éleusis :

Le but du jeu d’Éleusis est de trouver ... sa règle.


Une partie nécessite au moins quatre joueurs. Au préalable, l’un des joueurs, qu’on appelle Dieu,
invente une règle et l’inscrit sur un morceau de papier. Cette règle est une phrase baptisée “ La
Règle du monde ”. Deux jeux de cinquante deux cartes sont ensuite distribués jusqu’à épuisement
entre les joueurs. Un joueur entame la partie en posant une carte et en déclarant : “ Le monde
commence à exister ”. Le joueur baptisé Dieu fait savoir “ cette carte est bonne ” ou “ cette
carte n’est pas bonne ”. Les mauvaises cartes sont mises à l’écart, les bonnes alignées pour
former une suite. Les joueurs observent la suite de cartes acceptées par Dieu et s’efforcent, tout en
jouant, de trouver quelle logique préside à cette sélection. Lorsque quelqu’un pense avoir trouvé
la règle du jeu, il lève la main et se déclare “ prophète ”. Il prend alors la parole à la place de Dieu
pour indiquer aux autres si la dernière carte posée est bonne ou mauvaise. Dieu surveille le
prophète et, si celui-ci se trompe, il est destitué. Si, les cent quatre cartes proposées, personne
n’a trouvé la règle et que tous les prophètes se sont trompés, Dieu à gagné.

Extrait du roman : “ La révolution des fourmis ” de Bernard WERBER. Edition


Albin Michel, 1996, page 390.

a). Faites la distinction dans ce texte entre les phrases simples et les
phrases complexes.

b). Comment sont liées les propositions de la phrase suivante ?


Lorsque quelqu’un pense avoir trouvé la règle du jeu, il lève la main et se
déclare “ prophète ”.

c). Donner la nature et la fonction des mots en gras dans le texte

112
Partiel 2
Texte :

Elle était tombé sur un nid de serpents et ils étaient là, rampant contre elle. Elle poussa
un cri d’effroi.
Si les serpents ne sont pas dotés d’ouïe, leur langue extrêmement sensible leur permet de
percevoir les vibrations de l’air. Pour eux, ce cri résonna comme une détonation. Apeurés à leur
tour, ils s’enfuirent en tous sens. Des mères serpentines inquiètes couvrirent leurs serpentinaux en
se déhanchant pour former des S nerveux.
La jeune fille passa une main sur son visage, releva la mèche qui gênait son regard,
recracha la terre amère et s’efforça de remonter la pente. Elle était trop raide et son talon
l’élançait. Elle se résigna à se rasseoir et à appeler.

Extrait du roman : “ La révolution des fourmis ” de Bernard WERBER. Edition


Albin Michel, 1996, page 15.

a). Faites la distinction dans ce texte entre les phrases simples et les
phrases complexes.

b). Comment sont liées les propositions de la phrase suivante ?


“ Si les serpents ne sont pas dotés d’ouïe, leur langue extrêmement
sensible leur permet de percevoir les vibrations de l’air”.

c). Donnez la nature et la fonction des propositions en gras dans le texte

113
Partie 6

Bibliographie

114
Bibliographie
C.BAYLON et P.FABRE, 1973, Grammaire systématique de la langue française, Nathan,

BONNARD/MAGNARD, 1987, Code du français courant , Paris

J. DUBOIS / R. LAGANE, 1995, La nouvelle grammaire du français, Larousse

O. DUCROT et J.M. SCHAEFFER, 1995, Nouveau dictionnaire encyclopédique des sciences du


langage, Seuil,

A. GOOSE, 1988, Grevisse Le bon usage , Duculot (2ème édition)

P. LE GOFFIC, 1993, Grammaire de la Phrase Française , Hachette Éducation.

D. MAINGUENEAU, 1991, Précis de grammaire pour examens et concours , Paris, Bordas.

A. MONNERIE, 1987, Le français au présent , France.

G. MOUNIN, 1971, Clefs pour la linguistique, Seghers.

R.L WAGNER et J. PINCHON, 1991, Grammaire du Français, Hachette.

B. WERBER, 1992, Le jour des fourmis, Edition Albin Michel, Paris.

B. WERBER, 1996, La révolution des fourmis, Edition Albin Michel, Paris.

Bescherelle, 1987, La grammaire pour bien écrire , exercices, Hatier, Paris.

Le nouveau Bescherelle, 1984 - 1991, La grammaire pour tous, Hatier, Paris.

115

Vous aimerez peut-être aussi