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Cas Clinique

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Impact de la nouvelle classification des maladies et

affections parodontales et peri implantaires dans le


traitement des parodontites : cas cliniques
Laure Bessou

To cite this version:


Laure Bessou. Impact de la nouvelle classification des maladies et affections parodontales et peri
implantaires dans le traitement des parodontites : cas cliniques. Sciences du Vivant [q-bio]. 2018.
�dumas-02095695�

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AVERTISSEMENT

Cette thèse d’exercice est le fruit d’un travail approuvé par le jury de
soutenance et réalisé dans le but d’obtenir le diplôme d’État de docteur en
chirurgie dentaire. Ce document est mis à disposition de l’ensemble de la
communauté universitaire élargie.

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UNIVERSITÉ PARIS DESCARTES
FACULTÉ DE CHIRURGIE DENTAIRE

Année 2018 N° 115

THÈSE
POUR LE DIPLÔME D’ÉTAT DE DOCTEUR EN CHIRURGIE DENTAIRE
Présentée et soutenue publiquement le 17 décembre 2018

Par

Laure BESSOU

Impact de la nouvelle classification des maladies et affections


parodontales et péri implantaires dans le traitement des
parodontites : cas cliniques

Dirigée par Mme le Docteur Maria-Clotilde Carra

JURY

Mme le Professeur Marjolaine Gosset Président


Mme le Docteur Maria Clotilde Carra Assesseur
Mme le Docteur Hélène Rangé Assesseur
M. le Docteur Martin Biosse-Duplan Assesseur
Mme le Docteur Maha Bennani Invité
Tableau des enseignants de la Faculté

PROFESSEURS MAÎTRES DE
DÉPARTEMENTS DISCIPLINES
DES UNIVERSITÉS CONFÉRENCES

M. COURSON
Mme DAVIT-BÉAL
Mme JEGAT
ODONTOLOGIE PÉDIATRIQUE Mme DURSUN
Mme SMAIL-FAUGERON
Mme VITAL
Mme VANDERZWALM

1. DÉVELOPPEMENT, Mme BENAHMED


CROISSANCE ET M. DUNGLAS
ORTHOPÉDIE DENTO-FACIALE
PRÉVENTION Mme KAMOUN-GOLDRAT
Mme LE NORCY

PRÉVENTION, ÉPIDEMIOLOGIE,
Mme FOLLIGUET Mme GERMA
ÉCONOMIE DE LA SANTÉ ET
M. PIRNAY M. TAVERNIER
ODONTOLOGIE LÉGALE

Mme COLOMBIER M. BIOSSE DUPLAN


PARODONTOLOGIE
Mme GOSSET M. GUEZ

Mme EJEIL
M. GAULTIER
M. MAMAN
CHIRURGIE ORALE M. HADIDA
2. CHIRURGIE ORALE, Mme RADOI
M. MOREAU
PARODONTOLOGIE,
M. NGUYEN
BIOLOGIE ORALE
M. ARRETO
Mme CHAUSSAIN
Mme BARDET (MCF)
M. GOGLY
BIOLOGIE ORALE Mme CHARDIN
Mme SÉGUIER
M. FERRE
Mme POLIARD
M. LE MAY

Mme BERÈS
Mme BESNAULT
DENTISTERIE RESTAURATRICE Mme BOUKPESSI M. BONTE
ENDODONTIE Mme CHEMLA Mme COLLIGNON
M. DECUP
Mme GAUCHER

M. CHEYLAN
M. DAAS
M. DOT
M. EID
Mme FOUILLOUX-PATEY
PROTHÈSES Mme GORIN
M. RENAULT
3. RÉHABILITATION ORALE M. RIGNON-BRET
M. TIRLET
M. TRAMBA
Mme WULFMAN

M. ATTAL
Mme BENBELAID
Mme BENOÎT A LA GUILLAUME (MCF)
M. BOUTER
FONCTION-DYSFONCTION,
M. CHARRIER
IMAGERIE,
M. SALMON M. CHERRUAU
BIOMATÉRIAUX
M. FLEITER
Mme FRON CHABOUIS
Mme MANGIONE
Mme TILOTTA

M. BÉRENHOLC M. PELLAT
Mme BRION M. PIERRISNARD
PROFESSEURS ÉMÉRITES M. LASFARGUES M. SAFFAR
M. LAUTROU Mme WOLIKOW
M. LEVY

Mise à jour le 04 septembre 2018


Remerciements

À Mme le Professeur Marjolaine Gosset

Docteur en Chirurgie dentaire

Docteur de l’Université Pierre et Marie Curie

Habilitée à Diriger des Recherches

Professeur des Universités, Faculté de Chirurgie dentaire Paris Descartes

Praticien Hospitalier, Assistance Publique-Hôpitaux de Paris

Vous me faites l’honneur de présider ce jury et de juger mon travail.


Je vous remercie de votre confiance et de l’intérêt que vous avez pu
porter à mon travail. Je vous prie d’accepter l’expression de mon plus
profond respect et le témoignage de ma sincère reconnaissance.
À Mme le Docteur Maria-Clotilde Carra

Docteur en Chirurgie Dentaire

Docteur de l’Université de Montréal

Maître de Conférences des Universités, UFR d’Odontologie Paris Diderot

Praticien Hospitalier, Assistance Publique-Hôpitaux de Paris

Merci mille fois pour votre soutien et votre bienveillance, dans la


réalisation de ce projet comme dans l’exercice hospitalier quotidien.
Je vous remercie chaleureusement d’avoir accepté de diriger ma
thèse, étape clé dans le parcours de tout chirurgien-dentiste. Vous
êtes pour moi une grande source d’inspiration en tant que
praticienne mais aussi en tant que femme.
À Mme le Docteur Hélène Rangé

Docteur en Chirurgie Dentaire

Ancien Interne des Hôpitaux

Docteur de l’Université Paris Diderot

Maitre de Conférences des Universités, UFR d’Odontologie Paris Diderot

Praticien Hospitalier, Assistance Publique-Hôpitaux de Paris

Je vous remercie d’avoir accepté de siéger à mon jury de thèse et de


l’intérêt que vous avez porté à mon travail. Je vous prie d’accepter
ma sincère reconnaissance et mon profond respect.
À M. le Docteur Martin Biosse-Duplan

Docteur en Chirurgie dentaire

Docteur de l’Université Paris Descartes

Maitre de Conférences des Universités, Faculté de Chirurgie dentaire Paris Descartes

Praticien Hospitalier, Assistance Publique-Hôpitaux de Paris

Je vous remercie d’avoir accepté de siéger à mon jury de thèse et de


l’intérêt que vous avez porté à mon travail. Je vous prie d’accepter
ma sincère reconnaissance et mon profond respect.
À Mme le Docteur Maha Bennani

Docteur en Chirurgie dentaire

Assistante Hospitalo-Universitaire, UFR d’Odontologie Paris Diderot

Je te remercie sincèrement d’avoir accepté de participer à mon jury


de thèse et d’en avoir contribué à l’élaboration. Ta présence est
importante pour moi. Merci pour ta bonne humeur et ta gentillesse
au quotidien, travailler avec toi est toujours un plaisir.
Table des matières

TABLE DES ABREVIATIONS .............................................................................................................................. 3

INTRODUCTION .............................................................................................................................................. 4

1 : MALADIES ET AFFECTIONS PARODONTALES ............................................................................................... 5

1.1. ANATOMIE PARODONTALE ............................................................................................................................ 5


1.2. MALADIES PARODONTALES ........................................................................................................................... 6

2 : CLASSIFICATION DE L’AAP DE 1999 .......................................................................................................... 10

2.1. CLASSIFICATION DE L’AAP (ARMITAGE) DE 1999 ........................................................................................... 10


2.2. LIMITES DE LA CLASSIFICATION DE L’AAP DE 1999 .......................................................................................... 13

3 : NOUVELLE CLASSIFICATION DES MALADIES ET AFFECTIONS PARODONTALES ET PERI IMPLANTAIRES ...... 15

3.1. ORGANISATION DU WORLD WORKSHOP DE CHICAGO ...................................................................................... 15


3.2. CLASSIFICATION DES MALADIES ET AFFECTIONS PARODONTALES ET PERI IMPLANTAIRES DE 2017............................... 17
3.3. NOUVELLE CLASSIFICATION DES PARODONTITES ............................................................................................... 22
3.3.1. Stades .......................................................................................................................................... 25
3.3.2. Grades ......................................................................................................................................... 29

4 : CAS CLINIQUES ........................................................................................................................................ 32

4.1. CAS CLINIQUE 1 : MADAME C., 52 ANS (NON-FUMEUSE, NON DIABETIQUE) ........................................................ 32
4.1.1. Diagnostic parodontal selon la classification de l’AAP de 1999 .................................................. 34
4.1.2. Diagnostic parodontal selon la nouvelle classification de 2017 .................................................. 35
4.2. CAS CLINIQUE 2 : MADAME H., 54 ANS (NON-FUMEUSE, NON DIABETIQUE) ........................................................ 38
4.2.1. Diagnostic parodontal selon la classification de l’AAP de 1999 .................................................. 40
4.2.2. Diagnostic parodontal selon la nouvelle classification de 2017 .................................................. 41
4.3. CAS CLINIQUE 3 : MADAME T., 37 ANS (FUMEUSE, NON DIABETIQUE, SOUS TRAITEMENT CONTRACEPTIF) ................. 44
4.3.1. Diagnostic parodontal selon la classification de l’AAP de 1999 .................................................. 46
4.3.2. Diagnostic parodontal selon la nouvelle classification de 2017 .................................................. 47
4.4. CAS CLINIQUE 4 : MONSIEUR L.G., 56 ANS (ANCIEN FUMEUR, NON DIABETIQUE) .................................................. 50
4.4.1. Diagnostic parodontal selon la classification de l’AAP de 1999 .................................................. 52
4.4.2. Diagnostic parodontal selon la nouvelle classification de 2017 .................................................. 53
4.5. CAS CLINIQUE 5 : MONSIEUR D., 32 ANS (NON-FUMEUR, NON DIABETIQUE) ........................................................ 56
4.5.1. Diagnostic parodontal selon la classification de l’AAP de 1999 .................................................. 58
4.5.2. Diagnostic parodontal selon la nouvelle classification de 2017 .................................................. 59

1
4.6. CAS CLINIQUE 6 : MONSIEUR F., 34 ANS (NON-FUMEUR, NON DIABETIQUE) ........................................................ 62
4.6.1. Diagnostic parodontal selon la classification de l’AAP de 1999 .................................................. 64
4.6.2. Diagnostic parodontal selon la nouvelle classification de 2017 .................................................. 65
4.7 TABLEAU RECAPITULATIF ............................................................................................................................ 68

5 : THERAPEUTIQUES PARODONTALES ......................................................................................................... 69

5.1 DEFINITIONS CLINIQUES ET ANALYSE DES DIFFERENCES ET SIMILARITES ENTRE PARODONTITE CHRONIQUE ET AGRESSIVE . 71
5.2 TRAITEMENT DES PARODONTITES ET JUSTIFICATION D’UN TRAITEMENT ANTIBIOTIQUE ............................................. 73
5.3 PRONOSTIC DES PARODONTITES ................................................................................................................... 78
5.4 REPERCUSSIONS EPIDEMIOLOGIQUES ............................................................................................................ 80

CONCLUSION ................................................................................................................................................ 82

BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................................................ 83

TABLE DES FIGURES ...................................................................................................................................... 88

TABLE DES TABLEAUX ................................................................................................................................... 89

2
Table des abréviations

AAP : American academy of periodontology

ANAES : Agence nationale d’accréditation et d’évaluation en santé

AFSSAPS : Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé

BOP : Bleeding on probing

CAL : Clinical attachment level

DGM : Distance gencive marginale

EFP : European federation of periodontology

NA : Niveau d’attache clinique

PPD : Probing pocket depth

PI : Plaque index

PS : Profondeur de sondage

3
Introduction

Une classification des maladies parodontales et péri implantaires est indispensable au


chirurgien-dentiste spécialiste en parodontologie comme à l’omnipraticien dans le diagnostic, le
traitement et la prévention de ces maladies.

La classification proposée par l’American Academy of Periodontology (AAP) et publiée par


Armitage en 1999 et faisant jusqu’alors référence propose une systématisation détaillée des
pathologies gingivales et parodontales ; elle distingue notamment de manière catégorique les
parodontites agressives des parodontites chroniques, menant ainsi à une prise en charge différente
par le chirurgien-dentiste.
Le World Workshop de Chicago en 2017 propose une classification révisée des pathologies et
affections parodontales et péri implantaires visant à améliorer cette précédente classification et à
pallier ses manques. Il y a en particulier été établi une définition de la santé parodontale, une
classification des pathologies péri implantaires et une modification de la classification des gingivites
et parodontites.

Le but de ce travail est d’illustrer au travers de cas cliniques l’impact de cette nouvelle
classification sur le diagnostic de parodontite et donc son influence sur la décision thérapeutique
parodontale au quotidien.

Il sera dans un premier temps fait un bref rappel sur la définition de la maladie parodontale
et sur la classification de l’AAP de 1999, puis la nouvelle classification des pathologies et affections
parodontales et péri implantaires de 2017 sera présentée, en détaillant en particulier la nouvelle
classification des parodontites. Celle-ci sera ensuite mise en application au travers de différents cas
cliniques de parodontite.

4
1 : Maladies et affections parodontales

1.1. Anatomie parodontale

Le parodonte, du grec para (autour de) et odontos (dent), est constitué par l’ensemble des tissus de
soutien de la dent.

Il est constitué de quatre éléments :


- La gencive, comprenant la gencive libre et la gencive attachée ;
- Le desmodonte ou ligament alvéolodentaire, assurant l’ancrage de la dent dans l’os
alvéolaire. Il a également un rôle de nutrition du parodonte, de régulation et coordination
des mouvements mandibulaires, ainsi que d’amortissement des pressions entre les arcades
dentaires ;
- Le cément, tissu minéralisé recouvrant la surface externe de la dentine radiculaire ;
- L’os alvéolaire, constitué par un os cortical entourant un os spongieux.

Figure 1 : Anatomie parodontale

Source : Bouchard, Parodontologie et dentisterie implantaire. Volume 1. Médecine parodontale, 2014

5
1.2. Maladies parodontales

Le parodonte est considéré cliniquement sain chez l’adulte s’il n’existe pas de saignement (au
sondage ou spontané) et si on ne constate pas de profondeur de sondage supérieure ou égale à 4
mm (poches parodontales) et pas de perte d’attache.1

Les maladies parodontales sont des affections des tissus de soutien de la dent, le plus souvent
d’origine microbienne, constituées de lésions inflammatoires sous la dépendance du système de
défense de l’hôte, entrainant une atteinte partielle ou complète de ses différentes structures.

Ces pathologies peuvent atteindre :


- Le parodonte superficiel (gencive), constituant les gingivites, caractérisées par une
inflammation gingivale sans perte d’attache ;
- Le parodonte profond (cément, ligament desmodontal et os alvéolaire), constituant les
parodontites, avec une perte d’attache entrainant une lyse de l’os alvéolaire.2

Figure 2 : Pathologies parodontales

Source : Bouchard, Parodontologie & dentisterie implantaire. Volume 2. Thérapeutiques chirurgicales,


2015

1
Chapple et al., « Periodontal health and gingival diseases and conditions on an intact and a reduced
periodontium : consensus report of workgroup 1 of the 2017 world workshop on the classification of
periodontal and peri-implant diseases and conditions ».
2
Bouchard, Parodontologie & dentisterie implantaire. Volume 1, Médecine parodontale.

6
La perte d’attache est le signe cardinal des parodontites, elle se manifeste par :
- Une perte d’attache clinique ;
- Une perte d’os alvéolaire évaluée radiographiquement ;
- La présence de lésions parodontales supra ou infra-osseuses ;
- Des saignements gingivaux.3

Afin de mesurer ces caractéristiques, les indices cliniques suivants sont utilisés :
- Niveau d’attache clinique (NA) : c’est la distance en millimètres entre la jonction amélo-
cémentaire (JAC) et l’extrémité de la sonde parodontale dans la poche parodontale.
- Profondeur de sondage (PS) : c’est la distance en millimètres entre le bord marginal de la
gencive et la sonde parodontale dans la poche parodontale.
- Distance gencive marginale (DGM) : distance en millimètres entre la JAC et le bord marginal
de la gencive. Elle est négative lorsque le bord marginal de la gencive est coronaire à la JAC
(accroissement gingival) et positive lorsque le bord marginal de la gencive est apical à la JAC
(récession gingivale).

Le niveau d’attache clinique (NA) sera égal à la profondeur de sondage (PS) plus ou moins la distance
gencive marginale (DGM) : on additionnera les deux dans le cas de récession gingivale et on
soustraira le DGM dans le cas d’œdème gingival.4

Figure 3 : Niveau d’attache clinique dans le cas d’accroissement gingival et de récession gingivale

Source : Bouchard, Parodontologie et dentisterie implantaire. Volume 1. Médecine parodontale, 2014

3
Papapanou et al., « Periodontitis : consensus report of workgroup 2 of the 2017 world workshop on the
classification of periodontal and peri-implant diseases and conditions ».
4
Bouchard, Parodontologie & dentisterie implantaire. Volume 1, Médecine parodontale.

7
Les indices PPD et CAL sont les équivalents anglo-saxons de PS et NA :
- PPD : Probing pocket depth ;5
- CAL : Clinical attachment level.6

Les indices BOP et PI seront également utilisés au cours de ce travail :


- BOP : Bleeding on probing (pourcentage de sites avec saignement au sondage) ;7
- PI : Plaque index (pourcentage de sites avec présence de plaque dentaire).8

5
Robertson et al., « Evaluation of clinical and microbiological measures to predict treatment response in severe
periodontitis ».
6
Armitage, Svanberg, et Löe, « Microscopic evaluation of clinical measurements of connective tissue
attachment levels ».
7
Jenkins, MacFarlane, et Gilmour, « Longitudinal study of untreated periodontitis : clinical findings ».
8
Löe, « The gingival index, the plaque index and the retention index systems ».

8
La parodontite est un problème de santé publique majeur en raison de sa forte prévalence dans la
population et de ses multiples conséquences (jusqu’à la perte de dents) qui peut affecter
négativement la fonction masticatoire9, l’esthétique10, la santé générale et la qualité de vie des
patients atteints11 ; 12
. Des liens de causalité bidirectionnels sont notamment décrits dans la
littérature entre maladies parodontales et obésité13, hypertension artérielle14, diabète15 ; 16, accidents
vasculaires cérébraux17, maladies cardio-vasculaires18.

De plus, les maladies parodontales et leur traitement comportent des coûts importants.19 Les coûts
de santé concernant les soins dentaires mais aussi les soins généraux pourraient donc être diminués
avec une implication plus forte des organismes de santé nationaux et internationaux dans la
prévention des maladies parodontales.

9
Freitas Borges et al., « Changes in masticatory performance and quality of life in individuals with chronic
periodontitis ».
10
Sharma et Park, « Esthetic considerations in interdental papilla : remediation and regeneration ».
11
Adolph et al., « Oral health in relation to all-cause mortality : the IPC cohort study ».
12
Kumar et al., « Oxidative stress in oral diseases : understanding its relation with other systemic diseases ».
13
Suvan, Finer, et D’Aiuto, « Periodontal complications with obesity ».
14
Martin-Cabezas et al., « Association between periodontitis and arterial hypertension : a systematic review
and meta-analysis ».
15
Sanz et al., « Scientific evidence on the links between periodontal diseases and diabetes : consensus report
and guidelines of the joint workshop on periodontal diseases and diabetes by the International Diabetes
Federation and the European Federation of Periodontology ».
16
Preshaw et al., « Periodontitis and diabetes : a two-way relationship ».
17
Lafon et al., « Periodontal disease and stroke : a meta-analysis of cohort studies ».
18
Schenkein et Loos, « Inflammatory mechanisms linking periodontal diseases to cardiovascular diseases ».
19
Jeffcoat et al., « Impact of periodontal therapy on general health : evidence from insurance data for five
systemic conditions ».

9
2 : Classification de l’AAP de 1999

2.1. Classification de l’AAP (Armitage) de 1999

L’intérêt d’une classification des maladies parodontales est l’établissement d’un diagnostic précis afin
d’adopter une thérapeutique appropriée.

Historiquement, plusieurs classifications des maladies parodontales ont été proposées dès le début
du 20e siècle :
- Première classification par Gottlieb (1928) ;
- Classification de l’AAP (1957) ;
- Classification de Glickman (1972) ;
- Classification de Page et Schroeder (1982) ;
- Classification de l’AAP (1989) ;
- Classification de l’EFP (1993) ;
- Classification de l’AAP : Armitage (1999).

Le dernier système de classification accepté internationalement (Classification de l’AAP, 1999)


distingue :

- Les maladies gingivales induites par la plaque dentaire.

- Les maladies gingivales non induites par la plaque dentaire.

- La parodontite chronique : cette catégorie comprend les formes de maladie parodontale


destructive généralement caractérisées par une progression lente.

- La parodontite agressive : ce groupe diversifié de formes hautement destructives de


parodontites touche principalement les patients jeunes, y compris les affections autrefois
classées comme « parodontite d’apparition précoce » et « parodontite à évolution rapide ».

- La parodontite en tant que manifestation d’une maladie systémique : cette catégorie

10
regroupe des affections pathologiques systémiques hétérogènes comprenant une
parodontite comme manifestation.

- Les maladies parodontales nécrosantes : ce groupe d’affections partage un phénotype


caractéristique avec des signes cliniques spécifiques comme la nécrose des tissus gingivaux
ou parodontaux.

- Les abcès parodontaux : ils constituent une entité clinique avec des caractéristiques de
diagnostic et des exigences de traitement distinctes. 20

Concernant les parodontites :

- La parodontite chronique sera :


o Localisée si moins de 30% des sites sont atteints ;
o Généralisée si plus de 30% des sites sont atteints.
L’atteinte sera définie comme :
o Légère si plus de 30% des sites présentent une perte d’attache supérieure à 1 à 2
mm ;
o Modérée si plus de 30% des sites présentent une perte d’attache supérieure à 3 à 4
mm ;
o Sévère si plus de 30% des sites présentent une perte d’attache supérieure à 5 mm.
- La parodontite agressive sera :
o Localisée si l’atteinte concerne les premières molaires et incisives ;
o Généralisée si d’autres dents sont atteintes.
L’atteinte sera définie comme :
o Légère si plus de 30% des sites présentent une perte d’attache supérieure à 1 à 2
mm ;
o Modérée si plus de 30% des sites présentent une perte d’attache supérieure à 3 à 4
mm ;
o Sévère si plus de 30% des sites présentent une perte d’attache supérieure à 5 mm.21

20
Papapanou et al., « Periodontitis : consensus report of workgroup 2 of the 2017 world workshop on the
classification of periodontal and peri-implant diseases and conditions ».
21
Armitage, « Development of a classification system for periodontal diseases and conditions ».

11
Figure 4 : Classification des maladies et affections parodontales de l’AAP (1999)

Maladies gingivales Parodontites agressives


1. Maladies gingivales induites par la plaque 1. Généralisées (légère, modérée, sévère)
Gingivites uniquement associées à la plaque 2. Localisées (légère, modérée, sévère)
- Sans facteurs locaux aggravants
- Avec facteurs locaux aggravants Parodontites consécutives à d’autres maladies
Maladies gingivales modifiées par des facteurs systémiques 1. Associées à une hémopathie
- Associées au système endocrinien Neutropénie acquise
Gingivites pubertaires Leucémies
Gingivites menstruelles Autres
Gingivites gravidiques 2. Associées à des troubles génétiques
Gingivites associées au diabète Neutropénie cyclique et familiale
- Associées à un trouble de la crase sanguine Trisomie 21
Gingivites associées à la leucémie Syndrome de déficience d’adhésion des leucocytes
Autres Syndrome de Papillon-Lefèvre
Maladies gingivales modifiées par la prise de médicaments Syndrome de Chediak-Higashi
- Accroissement gingival Syndrome d’hystiocytose
- Gingivites médicamenteuses Maladie de stockage du glycogène
Associée à la prise de contraceptifs oraux Agranulocytose génétique infantile
Autres Syndrome de Cohen
Maladies gingivales modifiées par la malnutrition Syndrome d’Ehlers-Danlos (types IV et VIII)
- Gingivites associées à la carence en vitamine C Hypophosphatasie
- Autres Autres
2. Maladies gingivales non induites par la plaque 3. Non spécifiées
Maladies gingivales d’origine bactérienne spécifique
- Lésions associées à Neisseria Gonorrhea Maladies parodontales nécrotiques
- Lésions associées à Treponema Pallidum 1. Gingivite ulcéro-nécrotique
- Lésions associées à certaines espèces de streptocoques 2. Parodontite ulcéro-nécrotique
- Autres
Maladies gingivales d’origine virale Abcès parodontaux
- Infections dues au virus Herpès 3 Abcès gingival
Primo-infection herpétique 4 Abcès parodontal
Herpès buccal récurrent 5 Abcès péri-coronaire
Infections type varicelle-zona
Autres Parodontites associées à des lésions endodontiques
Maladies gingivales d’origine fongique 1. Lésions endo-parodontales
- Infections à Candida (candidose gingivale généralisée)
- Erythème gingival débordant Anomalies congénitales ou acquises
- Histoplasmose 1. Facteurs locaux associés à la dent prédisposant aux maladies
- Autres parodontales induites par la plaque
Lésions gingivales d’origine génétique Facteurs anatomiques
- Fibromatose gingivale héréditaire Restaurations dentaires / bagues orthodontiques
- Autres Fractures radiculaires
Manifestations gingivales d’origine systémique Résorptions radiculaires cervicales et perles d’émail
- Troubles cutanéomuqueux 2. Anomalies muco-gingivales péri-dentaires
Lichen plan, pemphigus, érythème polymorphe, lupus Récessions gingivales / tissus mous
érythémateux, médicamenteux, autres - Vestibulaires ou palatines / linguales
- Réactions allergiques - Inter-proximales (papillaires)
Matériaux d’origine dentaire (mercure, nickel, résine, Absence de tissu kératinisé
autres) Profondeur réduite du vestibule
Réactions attribuables aux dentifrices et pâtes dentaires, Position aberrante des freins et insertions musculaires
bains de bouche, chewing-gums et additifs alimentaires, autres Anomalies gingivales
Lésions traumatiques (origine iatrogène, automutilation, accidentelle) : - Pseudo-poche
chimique, physique, thermique. - Contour anormal de la gencive
Réactions à des corps étrangers - Sourire gingival
Autres - Accroissement gingival
Dyschromie gingivale
Parodontites chroniques 3. Anomalies muco-gingivales des zones édentées
1. Généralisées (légère, modérée, sévère) Déficit horizontal et/ou vertical
2. Localisées (légère, modérée, sévère) Absence de tissu kératinisé
Accroissement gingival et/ou des tissus mous
Position aberrante des freins et insertions musculaires
Profondeur réduite du vestibule
Dyschromie gingivale
4. Traumatisme occlusal
Primaire
Secondaire

Source : Auteur, d’après Armitage, 2018

12
2.2. Limites de la classification de l’AAP de 1999

Bien que la classification de l’AAP de 1999 ait fourni un cadre largement utilisé dans la pratique
clinique et les investigations scientifiques en parodontologie au cours des 17 dernières années, le
système souffre de plusieurs lacunes importantes, notamment :

- Des chevauchements importants entre les catégories ;

- Un manque de distinction basée sur la physiopathologie entre les différentes catégories.

Ceci implique une imprécision diagnostique et des difficultés dans la mise en œuvre de la
classification.22

En effet, l’étude de Picolos et al. en 2005 a remis en cause le postulat selon lequel les patients
atteints de parodontite agressive localisée ont une forte réponse en anticorps sériques aux agents
pathogènes parodontaux tandis que les patients atteints de parodontite agressive généralisée
présentent une réponse faible, différenciant ainsi les deux pathologies. Les résultats de cette étude
n'ont pas permis de vérifier cette hypothèse : c’est le cas pour le complexe rouge et le complexe
orange de Socransky23, pour les espèces associées à la santé parodontale, mais aussi pour les titres et
les taux d’infection. De même, aucune différence n'a été constatée entre les titres absolus ou les
taux d'infection dans les parodontites chroniques et agressives, ou dans leurs subdivisions en
fonction de l'étendue. L'étude des schémas d'infection n’a donc pas permis d'établir une distinction
entre les formes de parodontites chronique et agressive.24

Armitage écrit également en 2014 un commentaire rétrospectif concernant l’évolution et


l’application des systèmes de maladie parodontale. Il y précise que les systèmes de classification
doivent toujours être considérés comme « un travail en cours » et doivent être modifiés à mesure
que l'on en apprend plus sur les caractéristiques de base des maladies et affections décrites.

Les schémas de classification ne servent que de point de départ pour parvenir à un diagnostic centré
sur le patient. La classification de 1999 n’est selon lui qu’un cadre des types de maladies et affections
que les parodontistes sont souvent appelés à reconnaître et à traiter. Faire un diagnostic parodontal

22
Papapanou et al., « Periodontitis : consensus report of workgroup 2 of the 2017 world workshop on the
classification of periodontal and peri-implant diseases and conditions ».
23
Socransky et al., « Microbial complexes in subgingival plaque ».
24
Picolos et al., « Infection patterns in chronic and aggressive periodontitis ».

13
n'est pas un schéma de procédure détaillé et inflexible : les diagnostics sont des évaluations
complexes et multiformes, centrées sur le patient, qui incluent la meilleure analyse du clinicien sur
l’état parodontal des individus.

Armitage évoque la nécessité d’identifier l’homéostasie « hôte – microbe » associée à la santé


parodontale et le moment où des déviations associées à la maladie dans cette homéostasie
commencent à se développer.25

Une classification des maladies et affections parodontales remise à jour était donc nécessaire afin
d’intégrer les connaissances actuelles concernant ces pathologies et de pallier les manques de la
classification de 1999.

25
Armitage, « Evolution and application of classification systems for periodontal diseases : a retrospective
commentary ».

14
3 : Nouvelle classification des maladies et affections
parodontales et péri implantaires

3.1. Organisation du World Workshop de Chicago

Le World Workshop de Chicago sur la classification des maladies et affections parodontales et péri
implantaires s’est tenu à Chicago du 9 au 11 novembre 2017. L’atelier était coparrainé par
l’Académie américaine de parodontologie (AAP) et la Fédération européenne de parodontologie
(EFP) et comprenait plus de 100 chercheurs et experts internationaux en parodontologie.

La planification du World Workshop a commencé au début de 2015. Le comité organisateur de l’AAP


et de l’EFP a commandé 19 articles de synthèse et quatre rapports de consensus couvrant des
domaines pertinents en parodontologie et implantologie. Les auteurs, divisés en groupes de travail,
ont été chargés de mettre à jour la classification de 1999 des maladies et affections parodontales et
de mettre au point un schéma similaire pour les affections et pathologies péri implantaires.
Les groupes de travail ont également établi des définitions de cas pertinentes et ont fourni des
critères de diagnostic pour aider les cliniciens à utiliser la nouvelle classification. Toutes les
conclusions et recommandations de l’atelier ont été approuvées par consensus.

Les modifications apportées à la classification de 1999 sont mises en évidence et discutées. Bien que
l’objectif de l’atelier soit de fonder la classification sur les preuves scientifiques les plus solides
disponibles, des preuves de niveau inférieur et des opinions d’experts étaient inévitablement
utilisées lorsque les données de recherche disponibles n’étaient pas suffisantes.

Globalement, quatre groupes de travail ont été formés :

- Le premier groupe de travail a établi une définition de la santé parodontale et une


classification des pathologies et affections gingivales sur parodonte intact ou réduit.26

26
Chapple et al., « Periodontal health and gingival diseases and conditions on an intact and a reduced
periodontium : consensus report of workgroup 1 of the 2017 world workshop on the classification of
periodontal and peri-implant diseases and conditions ».

15
- Le deuxième groupe de travail a défini une nouvelle classification des parodontites.27

- Le troisième groupe de travail s’est concentré sur les manifestations parodontales des
pathologies systémiques et affections développementales et acquises.28

- Le quatrième groupe de travail a établi une classification des pathologies et affections péri
implantaires.29

27
Papapanou et al., « Periodontitis : consensus report of workgroup 2 of the 2017 world workshop on the
classification of periodontal and peri-implant diseases and conditions ».
28
Jepsen et al., « Periodontal manifestations of systemic diseases and developmental and acquired conditions :
consensus report of workgroup 3 of the 2017 world workshop on the classification of periodontal and peri-
implant diseases and conditions ».
29
Berglundh et al., « Peri-implant diseases and conditions : consensus report of workgroup 4 of the 2017 world
workshop on the classification of periodontal and peri-implant diseases and conditions ».

16
3.2. Classification des maladies et affections parodontales et péri
implantaires de 2017

La nouvelle classification des maladies et affections parodontales a été établie comme suit30 :

Figure 5 : Nouvelle classification des maladies et affections parodontales et péri implantaires

Maladies parodontales

Maladies entrainant une perte


Maladies parodontales Parodontites signes cliniques des tissus parodontaux sans
Maladies gingivales Parodontites
nécrotiques d'autres maladies parodontite (carcinome
épidermoïde gingival)

Impact majeur (Syndrome de


Santé parodontale et gingivale
Sévérité / complexité Papillon Lefèvre, Syndrome
(sur parodonte intact ou Gingivite nécrotique
Stade I à IV d'Ehlers-Danlos, épidermolyse
réduit)
bulleuse ...)

Gingivites induites par la Taux de progression Impact variable (diabète,


Parodontite nécrotique
plaque Grades A,B,C tabagisme)

Non induites par la plaque Stomatite nécrotique

Source : Auteur, d’après Caton et al., 2018

30
Caton et al., « A new classification scheme for periodontal and peri-implant diseases and conditions :
introduction and key changes from the 1999 classification ».

17
Classification des autres maladies affectant le parodonte :

Figure 6 : Nouvelle classification des maladies et affections parodontales et péri implantaires 2

Autres maladies affectant


le parodonte

Pathologies Forces occlusales Facteurs liés à la dent et à


Abcès parodontaux Lésions endo-parodontales
mucogingivales traumatiques la prothèse

Patients atteints de Avec perte d'intégrité Classification des


Trauma occlusal primaire
parodontite radiculaire récessions de Cairo

Patients non atteints de Sans perte d'intégrité Trauma occlusal


parodontite radiculaire secondaire

Forces orthodontiques

Source : Auteur, d’après Caton et al., 2018

Classification des maladies et affections péri implantaires :

Figure 7 : Nouvelle classification des maladies et affections parodontales et péri implantaires 3

Maladies et affections péri


implantaires

Péri implantite avec


Santé péri implantaire Mucosite péri implantaire Péri implantite déficicence des tissus durs
et mous

Source : Auteur, d’après Caton et al., 2018

18
Les modifications majeures apportées à la classification précédente sont :

Concernant les pathologies gingivales :


- Définition d’un état de santé parodontal.
- La santé parodontale est possible sur un parodonte réduit (notion de « parodontite
traitée »).

Figure 8 : Santé parodontale

Source : Auteur, d’après Chapple et al., 2018

- Les diagnostics de gingivite associée à la plaque et de parodontite sont mutuellement


exclusifs (il n’est pas possible de diagnostiquer les deux en même temps mais il est possible
d’avoir une parodontite traitée avec une gingivite).
- Le saignement au sondage constitue le paramètre fondamental pour identifier cliniquement
une gingivite. La résolution de l’inflammation par le traitement va permettre le retour à un
état parodontal sain. Si toutes les gingivites n’évoluent pas vers une parodontite, le patient
atteint de maladie parodontale a toujours traversé une phase d’inflammation gingivale. La
notion de prévention est donc fondamentale dans cette classification. Un suivi à vie sera
nécessaire pour prévenir une récurrence de la maladie.31

31
Chapple et al., « Periodontal health and gingival diseases and conditions on an intact and a reduced
periodontium : consensus report of workgroup 1 of the 2017 world workshop on the classification of
periodontal and peri-implant diseases and conditions ».

19
Figure 9 : Santé parodontale et maladies et affections gingivales sur parodonte intact ou
réduit

Source : Auteur, d’après Chapple et al., 2018

Concernant les parodontites :


- Un seul diagnostic de parodontite, plus de diagnostics de parodontite agressive et chronique.
- Double caractérisation de la parodontite : stade à 4 niveaux et grade à 3 niveaux.
- Classification des lésions endo-parodontales (avec ou sans atteinte de l’intégrité radiculaire).
- Classification des abcès (chez les patients atteints ou non de parodontites).32

Concernant les associations systémiques :


- Avec effet majeur sur l’évolution des parodontites : certaines maladies rares.
- Avec effet variable sur l’évolution des parodontites : maladies fréquentes (exemple : diabète)
et celles atteignant le parodonte indépendamment de la présence du biofilm (exemple :
cancers).
- Diabètes et consommation de tabac doivent être considérés comme des descripteurs (on
parlera de parodontite associée au diabète ou au tabac).33

32
Papapanou et al., « Periodontitis : consensus report of workgroup 2 of the 2017 world workshop on the
classification of periodontal and peri-implant diseases and conditions ».
33
Jepsen et al., « Periodontal manifestations of systemic diseases and developmental and acquired conditions :
consensus report of workgroup 3 of the 2017 world workshop on the classification of periodontal and peri-
implant diseases and conditions ».

20
Concernant les récessions gingivales :
- Nouvelle classification des récessions gingivales : système de classification publié par
Cairo34 avec prise en compte du phénotype parodontal.
- Le terme « espace biologique » est remplacé par celui d’ « attache supra crestale ».

Concernant les pathologies et affections péri-implantaires :


- Nouvelle classification différenciant la santé péri implantaire, la mucosite péri implantaire, la
péri implantite et la péri implantite avec déficience des tissus durs et mous.35

34
Cairo et al., « The interproximal clinical attachment level to classify gingival recessions and predict root
coverage outcomes : an explorative and reliability study ».
35
Berglundh et al., « Peri-implant diseases and conditions : consensus report of workgroup 4 of the 2017 world
workshop on the classification of periodontal and peri-implant diseases and conditions ».

21
3.3. Nouvelle classification des parodontites

En particulier, les objectifs du deuxième groupe de travail sur les parodontites étaient de revoir le
système de classification actuel, d'intégrer de nouvelles connaissances sur l’épidémiologie de la
parodontite, son étiologie et sa pathogénie et de proposer un nouveau cadre de classification et des
définitions de cas.

À cette fin, cinq exposés de position ont été commandés, rédigés, évalués par des pairs et publiés.

- Le premier a examiné la classification et le diagnostic de la parodontite agressive (Fine et al.


2018).36
- Le second s'est concentré sur la distribution de la perte d'attache clinique en fonction de
l'âge dans deux études transversales représentatives de la population (Billings et al. 2018).37
- Le troisième a examiné les données de progression de la perte d'attache clinique à partir
d'études prospectives et longitudinales existantes (Needleman at al. 2018).38
- Le quatrième a examiné le diagnostic, la pathophysiologie et la présentation clinique des
lésions parodontales aiguës (type abcès parodontaux, maladies parodontales nécrosantes et
lésions endo-parodontales) (Herrera et al. 2018).39
- Le cinquième s’est concentré sur les définitions des cas de parodontite (Tonetti et al. 2018).40

Le groupe de travail a débattu et approuvé par consensus les conclusions générales des cinq
documents de synthèse, qui peuvent être résumées comme suit : 41

1. Les résultats contradictoires de la littérature sur la parodontite agressive sont principalement


dus au fait que la classification actuelle (Armitage 1999) est trop large. De plus il y a peu
d'études longitudinales évaluant l’évolution de la maladie à plusieurs points de temps et chez
des populations différentes.
Le groupe soutient qu'une définition plus restrictive pourrait mieux convenir pour tirer parti

36
Fine, Patil, et Loos, « Classification and diagnosis of aggressive periodontitis ».
37
Billings et al., « Age-dependent distribution of periodontitis in two countries : findings from NHANES 2009 to
2014 and SHIP-TREND 2008 to 2012 ».
38
Needleman et al., « Mean annual attachment, bone level, and tooth loss : a systematic review ».
39
Herrera et al., « Acute periodontal lesions (periodontal abscesses and necrotizing periodontal diseases) and
endo-periodontal lesions ».
40
Tonetti, Greenwell, et Kornman, « Staging and grading of periodontitis : framework and proposal of a new
classification and case definition ».
41
Papapanou et al., « Periodontitis : consensus report of workgroup 2 of the 2017 world workshop on the
classification of periodontal and peri-implant diseases and conditions ».

22
des méthodologies modernes.42

2. Malgré des différences substantielles dans la gravité globale de la perte d'attache entre les
deux échantillons de population analysés par Billings et al., suggérant la présence d'effets de
cohorte, des profils communs de perte d’attache clinique ont été identifiés pour différents
âges avec une cohérence de la contribution relative de récession et de profondeur de poche
à la perte d’attache.
Les résultats suggèrent qu'il est possible d'introduire des seuils empiriques de perte
d'attache signifiant une sévérité disproportionnée de la parodontite par rapport à l'âge.43

3. Le changement de niveau d'attache annuel moyen longitudinal varie considérablement à


l'intérieur et entre les populations. Étonnamment, ni l'âge ni le sexe n'ont eu d'effet
perceptible sur le changement de perte d’attache clinique, mais la situation géographique
était associée à des différences.
Globalement, le document de position affirme que les preuves existantes ne soutiennent ni
ne réfutent la différenciation entre les formes de maladies parodontales en fonction de la
progression du changement du niveau d'attachement. 44

4. Les maladies parodontales nécrosantes se caractérisent par trois caractéristiques cliniques


typiques (nécrose papillaire, saignement et douleur) et sont associées à des altérations de la
réponse immunitaire de l'hôte, qui doivent être prises en compte dans la classification de ces
affections.
Les lésions endo-parodontales sont définies par une communication pathologique entre les
tissus pulpaires et parodontaux d'une dent donnée, qu'elles soient aiguës ou chroniques et
doivent être classées en fonction des signes et symptômes ayant un impact direct sur leur
pronostic et leur traitement (c'est-à-dire la présence ou l'absence de fractures et de
perforations et la présence ou l'absence de parodontite).
Les abcès parodontaux surviennent le plus souvent dans les poches parodontales
préexistantes et doivent être classés en fonction de leur étiologie. Elles se caractérisent par
une accumulation localisée de pus dans la paroi gingivale de la poche parodontale / sulcus,

42
Fine, Patil, et Loos, « Classification and diagnosis of aggressive periodontitis ».
43
Billings et al., « Age-dependent distribution of periodontitis in two countries : findings from NHANES 2009 to
2014 and SHIP-TREND 2008 to 2012 ».
44
Needleman et al., « Mean annual attachment, bone level, and tooth loss : a systematic review ».

23
entraînent une destruction rapide des tissus pouvant compromettre le pronostic dentaire et
sont associées à un risque de dissémination systémique.45

5. Un système de définition de cas de parodontite devrait comprendre trois composantes :


a) identification d'un patient en tant que cas de parodontite ;
b) identification du type spécifique de parodontite ;
c) description de la présentation clinique et d'autres éléments qui influent sur la
gestion clinique, le pronostic et les influences potentiellement plus larges sur la santé
tant orale que systémique.46

Un cadre pour le développement d'un système de classification des parodontites multidimensionnel


a été proposé, dans lequel le stade dépend largement de la gravité de la maladie lors de la
présentation.

Le grade fournit quant à lui des informations supplémentaires sur les caractéristiques biologiques de
la maladie, y compris une analyse historique du taux de progression des parodontites, une évaluation
du risque de poursuite de la progression, une analyse des résultats médiocres possibles du
traitement et une évaluation du risque que la maladie ou son traitement affecte négativement la
santé générale du patient.

Le diagnostic parodontal se fera en précisant le type de maladie, le stade de la parodontite, son


grade, son étendue ainsi que sa distribution dans le cas de parodontite localisée.

? Stade ? Grade ? ? ?
Sévérité / Taux de
Type de maladie Etendue Distribution
Complexité progression

45
Herrera et al., « Acute periodontal lesions (periodontal abscesses and necrotizing periodontal diseases) and
endo-periodontal lesions ».
46
Tonetti, Greenwell, et Kornman, « Staging and grading of periodontitis : framework and proposal of a new
classification and case definition ».

24
3.3.1. Stades47

Tableau 1 : Stades des parodontites


Stade de la parodontite Stade I Stade II Stade III Stade IV
Perte
d’attache inter
dentaire (CAL) 1 à 2 mm 3 à 4 mm ≥ 5 mm ≥ 5 mm
au site le plus
atteint
Sévérité
Alvéolyse
< 15 % 15 à 33 % ≥ 50 % ≥ 50 %
radiographique
Dents absentes
pour raisons 0 0 ≤4 ≥5
parodontales
Profondeur de
≤ 4 mm ≤ 5 mm ≥ 6 mm ≥ 6 mm
poche
Alvéolyse Horizontale Horizontale Verticale Verticale
radiographique essentiellement essentiellement ≥ 3 mm ≥ 3 mm
Lésions inter Classes II ou Classes II ou
Complexité Non ou classe I Non ou classe I
radiculaires III III
Défaut crestal Non ou léger Non ou léger Modéré Sévère
Besoin en
réhabilitation Non Non Non Oui
complexe*
A ajouter au
Pour chaque stade :
stade en tant
Étendue et • parodontite localisée : < 30% des sites atteints
que
distribution • parodontite généralisée : ≥30% des sites atteints
descripteur

Source : Auteur, d’après Tonetti et al., 2018

* en raison de dysfonctionnement masticatoire, trauma occlusal secondaire (mobilité ≥ 2),


effondrement occlusal, moins de 20 dents résiduelles (10 paires antagonistes), etc.

47
Ibid.

25
Les quatre stades décrits sont associés à la complexité de la maladie et à sa sévérité.

Le stade I est caractérisé par :


- En termes de sévérité :
o Une perte d’attache inter dentaire (CAL) au site le plus atteint de 1 à 2 mm ;
o Une alvéolyse radiographique inférieure à 15% ;
o Aucune dent absente pour raisons parodontales ;
- En termes de complexité :
o Une profondeur de poche inférieure ou égale à 4 mm ;
o Une alvéolyse radiographique essentiellement horizontale ;
o Lésions inter-radiculaires de classe I ou absentes (Hamp et al.)48 ;
o Défaut crestal léger ou absent ;
o Pas de besoin en réhabilitation complexe ;
- L’étendue et la distribution de la maladie seront à ajouter au stade en tant que descripteurs.

Le stade II est caractérisé par :


- En termes de sévérité :
o Une perte d’attache inter dentaire (CAL) au site le plus atteint de 3 à 4 mm ;
o Une alvéolyse radiographique comprise entre 15 et 33 % ;
o Aucune dent absente pour raisons parodontales ;
- En termes de complexité :
o Une profondeur de poche inférieure ou égale à 5 mm ;
o Une alvéolyse radiographique essentiellement horizontale ;
o Lésions inter-radiculaires de classe I ou absentes (Hamp et al.)49
o Défaut crestal léger ou absent ;
o Pas de besoin en réhabilitation complexe ;
- L’étendue et la distribution de la maladie seront à ajouter au stade en tant que descripteurs.

Le stade III est caractérisé par :


- En termes de sévérité :
o Une perte d’attache inter dentaire (CAL) au site le plus atteint supérieure ou égale à
5 mm ;

48
Hamp, Nyman, et Lindhe, « Periodontal treatment of multi rooted teeth ».
49
Ibid.

26
o Une alvéolyse radiographique supérieure ou égale à 50 % ;
o Un nombre de dents absentes pour raisons parodontales inférieur ou égal à 4 ;
- En termes de complexité :
o Une profondeur de poche supérieure ou égale à 6 mm ;
o Une alvéolyse radiographique verticale supérieure ou égale à 3 mm ;
o Lésions inter-radiculaires de classe II ou III (Hamp et al.)50 ;
o Défaut crestal modéré ;
o Pas de besoin en réhabilitation complexe ;
- L’étendue et la distribution de la maladie seront à ajouter au stade en tant que descripteurs.

Le stade IV est caractérisé par :


- En termes de sévérité :
o Une perte d’attache inter dentaire (CAL) au site le plus atteint supérieure ou égale à
5 mm ;
o Une alvéolyse radiographique supérieure ou égale à 50 % ;
o Un nombre de dents absentes pour raisons parodontales supérieur ou égal à 5 ;
- En termes de complexité :
o Une profondeur de poche supérieure ou égale à 6 mm ;
o Une alvéolyse radiographique verticale supérieure ou égale à 3 mm ;
o Lésions inter-radiculaires de classe II ou III (Hamp et al.)51 ;
o Défaut crestal sévère ;
o Besoin en réhabilitation complexe (cette nécessité constitue l’un des principaux
facteurs différenciant les stades III et IV) ;
- L’étendue et la distribution de la maladie seront à ajouter au stade en tant que descripteurs.

50
Ibid.
51
Ibid.

27
La définition du stade de la parodontite orientera l’approche thérapeutique du praticien :

- Les parodontites de stades I et II relèvent d’une approche le plus souvent non chirurgicale. Le
pronostic est très bon si le suivi est adéquat.

- Les parodontites de stade III relèvent d’une approche le plus souvent chirurgicale.

- Les parodontites de stade IV relèvent quant à elles d’une approche le plus souvent
multidisciplinaire.

28
3.3.2. Grades52

Tableau 2 : Grades des parodontites


Grade A : Grade B : Grade C :
Grade de la parodontite Faible taux de Taux modéré Taux rapide
progression de de
progression progression
Perte
d’attache ou
Marqueur alvéolyse
direct de radiographique Non < 2mm ≥ 2mm
progression sur les cinq
dernières
années
Critères
Ratio
primaires
pourcentage
< 0,25 0,25 à 1 >1
d’alvéolyse /
Marqueur
âge
indirect de
Ratio quantité
progression
de plaque / Importante / Faible /
Normale
destruction Faible Importante
parodontale
Consommation
quotidienne de 0 < 10 ≥ 10
Facteurs Facteurs de cigarettes
modifiants risque Oui Oui
Diabète Non HbA1C < HbA1C ≥
7,0 % 7,0 %%

Source : Auteur, Tonetti et al., 2018

52
Tonetti, Greenwell, et Kornman, « Staging and grading of periodontitis : framework and proposal of a new
classification and case definition ».

29
Les grades des parodontites sont définis en fonction de critères primaires et de facteurs modifiants.

Le grade A est caractérisé par :

- Des marqueurs directs de progression (critères primaires) :


o Pas de perte d’attache ou alvéolyse radiographique sur les cinq dernières années ;
- Des marqueurs indirects de progression (critères primaires) :
o Ratio pourcentage d’alvéolyse / âge inférieur à 0,25 ;
o Ratio quantité de plaque / destruction parodontale : quantité de plaque importante
et destruction parodontale faible ;
- Des facteurs de risque (facteurs modifiants) :
o Consommation quotidienne de cigarettes nulle ;
o Pas de diabète.

Le grade B est caractérisé par :

- Des marqueurs directs de progression (critères primaires) :


o Perte d’attache ou alvéolyse radiographique sur les cinq dernières années inférieure
à 2 mm ;
- Des marqueurs indirects de progression (critères primaires) :
o Ratio pourcentage d’alvéolyse / âge compris entre 0,25 et 1 ;
o Ratio quantité de plaque / destruction parodontale : normal ;
- Des facteurs de risque (facteurs modifiants) :
o Consommation quotidienne de cigarettes inférieure à 10 cigarettes ;
o Diabète équilibré (HbA1C inférieur à 7%).

Le grade C est caractérisé par :

- Des marqueurs directs de progression (critères primaires) :


o Perte d’attache ou alvéolyse radiographique sur les cinq dernières années supérieure
ou égale à 2 mm ;
- Des marqueurs indirects de progression (critères primaires) :
o Ratio pourcentage d’alvéolyse / âge supérieur à 1 ;
o Ratio quantité de plaque / destruction parodontale : quantité de plaque faible et
destruction parodontale importante ;
- Des facteurs de risque (facteurs modifiants) :

30
o Consommation quotidienne de cigarettes supérieure ou égale à 10 cigarettes ;
o Diabète non équilibré (HbA1C supérieur ou égal à 7%).

La définition du grade de la parodontite sera un indicateur du risque de progression de la maladie :

- Parodontites de grade A : si le taux de progression est faible, le risque de progression est


faible. Pas de facteurs de risque associés.
- Parodontites de grade B : le taux de progression est modéré donc le risque de progression
est modéré, mais des facteurs de risque sont présents.
- Parodontites de grade C : le taux de progression est élevé donc le risque de progression est
élevé et les facteurs de risque sont importants.

31
4 : Cas cliniques

4.1. Cas clinique 1 : Madame C., 52 ans (non-fumeuse, non diabétique)

Tableau 3 : Cas clinique 1


Madame C.
Age 52 ans
Sexe Féminin
Tabac Non
Diabète Non
Autres
Aucun
descripteurs

Source : Auteur, 2018

Figure 10 : Cas clinique 1

Indices de plaque et Perte d'attache


de saignement
100%
77,78%
80% 25%
36%
60% 44,76%

40% 39%
20%

0%
Plaque Index Bleeding On
1 à 2 mm 3 à 4 mm 5 mm ou plus
Probing

Source : Auteur, 2018

32
Figure 11 : Examen clinique et radiologique – cas clinique 1

PPD : Probing Pocket CAL : Clinical Lésion de furcation Mobilité (Mühlleman


Suppuration
53 54
Depth Attachment Level (Hamp et al.) et al.)

Source : Auteur, 2018

53
Hamp, Nyman, et Lindhe, « Periodontal treatment of multi rooted teeth ».
54
Mühlemann, « Tooth mobility : the measuring method. Initial and secondary tooth mobility ».

33
4.1.1. Diagnostic parodontal selon la classification de l’AAP de 1999

Selon la classification de l’AAP de 199955, le diagnostic parodontal est celui de parodontite chronique
généralisée modérée.

En effet :
- Le diagnostic est celui de parodontite car le parodonte profond est atteint ;
- La parodontite est chronique car l’évolution de la maladie est progressive au cours des
années ;
- La parodontite est modérée car plus de 30% des sites présentent une perte d’attache
supérieure à 3 à 4 mm ;
- La parodontite est généralisée car plus de 30% des sites sont atteints.

Le diagnostic de parodontite modérée est également confirmé par la définition épidémiologique de


parodontite décrite par Eke et al. 2012 (« Parodontite modérée : présence de 2 ou plus sites inter-
proximaux avec ≥ 4 mm CAL (pas sur la même dent) et ³ 2 sites inter-proximaux avec une PPD ≥ 5
mm (pas non plus sur la même dent) »).56

55
Armitage, « Development of a classification system for periodontal diseases and conditions ».
56
Eke et al., « Prevalence of periodontitis in adults in the United States : 2009 and 2010 ».

34
4.1.2. Diagnostic parodontal selon la nouvelle classification de 2017

Selon la nouvelle classification57, le diagnostic parodontal est celui de Parodontite Stade IV Grade B
Généralisée.

Parodontite Stade IV Grade B Généralisée


Sévérité / Taux de
Type de maladie Etendue
Complexité progression

En effet :
- Le diagnostic est celui de parodontite car le parodonte profond est atteint ;
- La parodontite est de stade IV :
o Sévérité :
§ La perte d’attache inter-dentaire au site le plus atteint est supérieure ou
égale à 5 mm ;
§ L’alvéolyse radiographique est supérieure ou égale à 50% ;
§ 4 dents sont absentes pour raisons parodontales (16, 46, 36, 37) ;
o Complexité :
§ La profondeur de poche est supérieure ou égale à 6 mm ;
§ L’alvéolyse radiographique est verticale et supérieure ou égale à 3 mm ;
§ La patiente présente des lésions inter-radiculaires de classe I et II ;
§ Le défaut crestal est considéré comme sévère ;
§ Le plan de traitement nécessite une réhabilitation multidisciplinaire avec
orthodontie, parodontologie, implantologie, dentisterie restauratrice et
prothèse ;
- Étendue et distribution : plus de 30% des sites sont atteints, la parodontite est généralisée ;
- La parodontite est de grade B :
o Critères primaires :
§ La patiente ne disposait pas des documents radiographiques concernant
l’alvéolyse au cours des cinq années précédentes ;
§ Le pourcentage d’alvéolyse est d’environ 50%, rapporté à l’âge de la patiente
(52 ans) le ratio est de 0,96, soit une valeur comprise entre 0 et 1 ;

57
Caton et al., « A new classification scheme for periodontal and peri-implant diseases and conditions :
introduction and key changes from the 1999 classification ».

35
§ Le ratio quantité de plaque / destruction parodontale est normal ;
o Facteurs modifiants :
§ La patiente est non fumeuse ;
§ La patiente ne présente pas de pathologie diabétique.

36
Tableau 4 : Stades – cas clinique 1
Stade de la parodontite Stade I Stade II Stade III Stade IV
Perte d’attache
inter dentaire
1 à 2 mm 3 à 4 mm ≥ 5 mm ≥ 5 mm
(CAL) au site le
plus atteint
Sévérité Alvéolyse
< 15 % 15 à 33 % ≥ 50 % ≥ 50 %
radiographique
Dents absentes
pour raisons 0 0 ≤4 ≥5
parodontales
Profondeur de
≤ 4 mm ≤ 5 mm ≥ 6 mm ≥ 6 mm
poche
Alvéolyse Horizontale Horizontale Verticale Verticale
radiographique essentiellement essentiellement ≥ 3 mm ≥ 3 mm
Lésions inter Classes II ou Classes II ou
Complexité Non ou classe I Non ou classe I
radiculaires III III
Défaut crestal Non ou léger Non ou léger Modéré Sévère
Besoin en
réhabilitation Non Non Non Oui
complexe*
A ajouter au stade
Parodontite généralisée (plus de 30% des sites atteints)
Étendue et en tant que
distribution descripteur
Source : Auteur, 2018

Tableau 5 : Grades – cas clinique 1


Grade A : Faible Grade B : Grade C :
Grade de la parodontite taux de Taux modéré de Taux rapide de
progression progression progression

Perte d’attache
ou alvéolyse
Marqueur direct
radiographique Non < 2mm ≥ 2mm
de progression
sur les cinq
dernières années
Critères
primaires Ratio pourcentage
< 0,25 0,25 à 1 >1
d’alvéolyse / âge
Marqueur
indirect de Ratio quantité de
progression plaque / Importante / Faible /
Normale
destruction Faible Importante
parodontale
Consommation
quotidienne de 0 < 10 ≥ 10
Facteurs Facteurs de cigarettes
modifiants risque Oui Oui
Diabète Non HbA1C < HbA1C ≥
7,0 % 7,0 %%
Source : Auteur, 2018

37
4.2. Cas clinique 2 : Madame H., 54 ans (non-fumeuse, non diabétique)

Tableau 6 : Cas clinique 2


Madame H.
Age 54 ans
Sexe Féminin
Tabac Non
Diabète Non
Autres
Aucun
descripteurs

Source : Auteur, 2018

Figure 12 : Cas clinique 2

Indices de plaque et de Perte d'attache


saignement
100% 84,92%

80% 71,00% 23%

60% 47%

40% 30%

20%

0%
Plaque Index Bleeding On
1 à 2 mm 3 à 4 mm 5 mm ou plus
Probing

Source : Auteur, 2018

38
Figure 13 : Examen clinique et radiologique – cas clinique 2

PPD : Probing Pocket CAL : Clinical Lésion de furcation Mobilité (Mühlleman


Suppuration
58 59
Depth Attachment Level (Hamp et al.) et al.)

Source : 2018

58
Hamp, Nyman, et Lindhe, « Periodontal treatment of multi rooted teeth ».
59
Mühlemann, « Tooth mobility : the measuring method. Initial and secondary tooth mobility ».

39
4.2.1. Diagnostic parodontal selon la classification de l’AAP de 1999

Selon la classification de l’AAP de 199960, le diagnostic parodontal est celui de parodontite chronique
généralisée sévère.

En effet :
- Le diagnostic est celui de parodontite car le parodonte profond est atteint ;
- La parodontite est chronique car l’évolution de la maladie est progressive au cours des
années ;
- La parodontite est sévère car plus de 30% des sites présentent une perte d’attache
supérieure à 5 mm ;
- La parodontite est généralisée car plus de 30% des sites sont atteints.

Le diagnostic de parodontite sévère est également confirmé par la définition épidémiologique de


parodontite décrite par Eke et al. 2012 (« Parodontite sévère : présence de 2 ou plus sites inter-
proximaux avec ≥ 6 mm CAL (pas sur la même dent) et un ou plusieurs sites inter-proximaux avec une
PPD ≥ 5 mm »).61

60
Armitage, « Development of a classification system for periodontal diseases and conditions ».
61
Eke et al., « Prevalence of periodontitis in adults in the United States : 2009 and 2010 ».

40
4.2.2. Diagnostic parodontal selon la nouvelle classification de 2017

Selon la nouvelle classification de 201762, le diagnostic parodontal est celui de Parodontite Stade IV
Grade B Généralisée.

Parodontite Stade IV Grade B Généralisée


Sévérité / Taux de
Type de maladie Etendue
Complexité progression

En effet :
- Le diagnostic est celui de parodontite car le parodonte profond est atteint ;
- La parodontite est de stade IV :
o Sévérité :
§ La perte d’attache inter-dentaire au site le plus atteint est supérieure ou
égale à 5 mm ;
§ L’alvéolyse radiographique est supérieure ou égale à 50% ;
§ 2 dents sont absentes (25 et 35) pour raisons orthodontiques selon la
patiente ;
o Complexité :
§ La profondeur de poche est supérieure ou égale à 6 mm ;
§ L’alvéolyse radiographique est verticale et supérieure ou égale à 3 mm ;
§ La patiente présente des lésions inter-radiculaires de classe I et II ;
§ Le défaut crestal est considéré comme sévère ;
§ Le plan de traitement nécessite une réhabilitation multidisciplinaire avec
orthodontie, parodontologie, implantologie, dentisterie restauratrice et
prothèse ;
- Etendue et distribution : plus de 30% des sites sont atteints, la parodontite est généralisée ;
- La parodontite est de grade B :
o Critères primaires :
§ L’alvéolyse radiographique au cours des cinq dernières années est inférieure
à 2 mm ;

62
Caton et al., « A new classification scheme for periodontal and peri-implant diseases and conditions :
introduction and key changes from the 1999 classification ».

41
§ Le pourcentage d’alvéolyse est d’environ 50%, rapporté à l’âge de la patiente
(54 ans) le ratio est de 0,92, soit une valeur comprise entre 0,25 et 1 ;
§ Le ratio quantité de plaque / destruction parodontale est normal ;
o Facteurs modifiants :
§ La patiente est non fumeuse ;
§ La patiente ne présente pas de pathologie diabétique.

42
Tableau 7 : Stades – cas clinique 2
Stade de la parodontite Stade I Stade II Stade III Stade IV
Perte d’attache
inter dentaire
1 à 2 mm 3 à 4 mm ≥ 5 mm ≥ 5 mm
(CAL) au site le
plus atteint
Sévérité Alvéolyse
< 15 % 15 à 33 % ≥ 50 % ≥ 50 %
radiographique
Dents absentes
pour raisons 0 0 ≤4 ≥5
parodontales
Profondeur de
≤ 4 mm ≤ 5 mm ≥ 6 mm ≥ 6 mm
poche
Alvéolyse Horizontale Horizontale Verticale Verticale
radiographique essentiellement essentiellement ≥ 3 mm ≥ 3 mm
Lésions inter
Complexité Non ou classe I Non ou classe I Classes II ou III Classes II ou III
radiculaires
Défaut crestal Non ou léger Non ou léger Modéré Sévère
Besoin en
réhabilitation Non Non Non Oui
complexe*
A ajouter au
Etendue et
stade en tant Parodontite généralisée (plus de 30% des sites atteints)
distribution
que descripteur
Source : Auteur, 2018

Tableau 8 : Grades – cas clinique 2


Grade A : Grade B : Grade C :
Grade de la parodontite Faible taux de Taux modéré Taux rapide de
progression de progression progression
Perte d’attache
ou alvéolyse
Marqueur
radiographique
direct de Non < 2mm ≥ 2mm
sur les cinq
progression
dernières
années
Critères Ratio
primaires pourcentage
< 0,25 0,25 à 1 >1
d’alvéolyse /
Marqueur
âge
indirect de
Ratio quantité
progression
de plaque / Importante / Faible /
Normale
destruction Faible Importante
parodontale
Consommation
quotidienne de 0 < 10 ≥ 10
Facteurs Facteurs de cigarettes
modifiants risque Oui Oui
Diabète Non HbA1C < HbA1C ≥
7,0 % 7,0 %%
Source : Auteur, 2018

43
4.3. Cas clinique 3 : Madame T., 37 ans (fumeuse, non diabétique, sous
traitement contraceptif)

Tableau 9 : Cas clinique 3


Madame T.
Age 37 ans
Sexe Féminin
Tabac Oui
Diabète Non
Autres
Traitement contraceptif
descripteurs

Source : Auteur, 2018

Figure 14 : Cas clinique 3

Indices de plaque et de Perte d'attache


saignement
100%

80% 24% 27%

60%
37,80%
40% 27,50%
49%
20%

0%
Plaque Index Bleeding On
1 à 2 mm 3 à 4 mm 5 mm ou plus
Probing

Source : Auteur, 2018

44
Figure 15 : Examen clinique et radiologique – cas clinique 3

PPD : Probing Pocket CAL : Clinical Lésion de furcation Mobilité (Mühlleman


Suppuration
63 64
Depth Attachment Level (Hamp et al.) et al.)

Source : Auteur, 2018

63
Hamp, Nyman, et Lindhe, « Periodontal treatment of multi rooted teeth ».
64
Mühlemann, « Tooth mobility : the measuring method. Initial and secondary tooth mobility ».

45
4.3.1. Diagnostic parodontal selon la classification de l’AAP de 1999

Selon la classification de l’AAP de 1999, le diagnostic parodontal est celui de parodontite chronique
généralisée modérée avec des récessions localement sévères (classe 3 de Miller65 / classe 2 de
Cairo66).

En effet :
- Le diagnostic est celui de parodontite car le parodonte profond est atteint ;
- La parodontite est chronique car l’évolution de la maladie est progressive au cours des
années ;
- La parodontite est modérée car plus de 30% des sites présentent une perte d’attache
supérieure à 3 à 4 mm, avec des récessions localement sévères ;
- La parodontite est généralisée car d’autres dents que les molaires et incisives sont atteintes.

Le diagnostic de parodontite modérée est également confirmé par la définition épidémiologique de


parodontite décrite par Eke et al. 2012 (« Parodontite modérée : présence de 2 ou plus sites inter-
proximaux avec ≥ 4 mm CAL (pas sur la même dent) et ³ 2 sites inter-proximaux avec une PPD ≥ 5
mm (pas non plus sur la même dent) »).67

65
Miller, « A classification of marginal tissue recession ».
66
Cairo et al., « The interproximal clinical attachment level to classify gingival recessions and predict root
coverage outcomes : an explorative and reliability study ».
67
Eke et al., « Prevalence of periodontitis in adults in the United States : 2009 and 2010 ».

46
4.3.2. Diagnostic parodontal selon la nouvelle classification de 2017

Selon la nouvelle classification de 2017, le diagnostic parodontal est celui de Parodontite Stade III
Grade B Généralisée.

Parodontite Stade III Grade B Généralisée


Sévérité / Taux de
Type de maladie Etendue
Complexité progression

En effet :
- Le diagnostic est celui de parodontite car le parodonte profond est atteint ;
- La parodontite est de stade III :
o Sévérité :
§ La perte d’attache inter-dentaire au site le plus atteint est supérieure ou
égale à 5 mm ;
§ L’alvéolyse radiographique est supérieure ou égale à 50 % ;
§ 4 dents sont absentes (15, 25, 35 et 45) pour raisons orthodontiques ;
o Complexité :
§ La profondeur de poche est supérieure ou égale à 6 mm ;
§ L’alvéolyse radiographique est verticale et supérieure ou égale à 3 mm ;
§ La patiente présente des lésions inter-radiculaires de classe I et II ;
§ Le défaut crestal est considéré comme modéré à sévère ;
§ Le plan de traitement ne nécessite pas de réhabilitation multidisciplinaire ;
- Etendue et distribution : plus de 30% des sites sont atteints, la parodontite est généralisée ;
- La parodontite est de grade B :
o Critères primaires :
§ L’alvéolyse radiographique au cours des cinq dernières années est inférieure
à 2 mm ;
§ Le ratio pourcentage d’alvéolyse / âge de la patiente (37 ans) est supérieur à
1;
§ Le ratio quantité de plaque / destruction parodontale est normal ;
o Facteurs modifiants :
§ La patiente est fumeuse (équivalent de 10,5 paquets/année) ;

47
§ La patiente est sous pilule contraceptive, considéré comme facteur modifiant
à influence variable ;
§ La patiente ne présente pas de pathologie diabétique.

48
Tableau 10 : Stades – cas clinique 3
Stade de la parodontite Stade I Stade II Stade III Stade IV
Perte d’attache
inter dentaire
1 à 2 mm 3 à 4 mm ≥ 5 mm ≥ 5 mm
(CAL) au site le
plus atteint
Sévérité Alvéolyse
< 15 % 15 à 33 % ≥ 50 % ≥ 50 %
radiographique
Dents absentes
pour raisons 0 0 ≤4 ≥5
parodontales
Profondeur de
≤ 4 mm ≤ 5 mm ≥ 6 mm ≥ 6 mm
poche
Alvéolyse Horizontale Horizontale Verticale Verticale
radiographique essentiellement essentiellement ≥ 3 mm ≥ 3 mm
Lésions inter
Complexité Non ou classe I Non ou classe I Classes II ou III Classes II ou III
radiculaires
Défaut crestal Non ou léger Non ou léger Modéré Sévère
Besoin en
réhabilitation Non Non Non Oui
complexe*
A ajouter au
Etendue et
stade en tant Parodontite généralisée
distribution
que descripteur
Source : Auteur, 2018

Tableau 11 : Grades – cas clinique 3


Grade A : Grade B : Grade C :
Grade de la parodontite Faible taux de Taux modéré Taux rapide de
progression de progression progression
Perte d’attache
ou alvéolyse
Marqueur
radiographique
direct de Non < 2mm ≥ 2mm
sur les cinq
progression
dernières
années
Critères Ratio
primaires pourcentage
< 0,25 0,25 à 1 >1
d’alvéolyse /
Marqueur
âge
indirect de
Ratio quantité
progression
de plaque / Importante / Faible /
Normale
destruction Faible Importante
parodontale
Consommation
quotidienne de 0 < 10 ≥ 10
Facteurs Facteurs de cigarettes
modifiants risque Oui Oui
Diabète Non HbA1C < HbA1C ≥
7,0 % 7,0 %%
Source : Auteur, 2018

49
4.4. Cas clinique 4 : Monsieur L.G., 56 ans (ancien fumeur, non
diabétique)

Tableau 12 : Cas clinique 4


Monsieur L.G.
Age 56 ans
Sexe Masculin
Tabac Non (ancien fumeur)
Diabète Non
Autres
Aucun
descripteurs

Source : Auteur, 2018

Figure 16 : Cas clinique 4

Indices de plaque et de Perte d'attache


saignement 1%

100%
80,30% 14%
80%

60% 43,20%

40% 85%
20%

0%
Plaque Index Bleeding On
1 à 2 mm 3 à 4 mm 5 mm ou plus
Probing

Source : Auteur, 2018

50
Figure 17 : Examen clinique et radiologique – cas clinique 4

PPD : Probing Pocket CAL : Clinical Lésion de furcation Mobilité (Mühlleman


Suppuration
68 69
Depth Attachment Level (Hamp et al.) et al.)

Source : Auteur, 2018

68
Hamp, Nyman, et Lindhe, « Periodontal treatment of multi rooted teeth ».
69
Mühlemann, « Tooth mobility : the measuring method. Initial and secondary tooth mobility ».

51
4.4.1. Diagnostic parodontal selon la classification de l’AAP de 1999

Selon la classification de l’AAP de 1999, le diagnostic parodontal est celui de parodontite chronique
généralisée sévère associée au tabac.

En effet :
- Le diagnostic est celui de parodontite car le parodonte profond est atteint ;
- La parodontite est chronique car l’évolution de la maladie a été progressive au cours des
années ;
- La parodontite est sévère car plus de 30% des sites présentent une perte d’attache
supérieure à 5 mm ;
- La parodontite est généralisée car plus de 30% des sites sont atteints ;
- Le patient est un ancien fumeur : il a consommé 40 cigarettes par jour pendant 20 ans, soit
un équivalent de 40 paquets/année. Il a arrêté de fumer il y a 15 ans.

Le diagnostic de parodontite sévère est également confirmé par la définition épidémiologique de


parodontite décrite par Eke et al. 2012 (« Parodontite sévère : présence de 2 ou plus sites inter-
proximaux avec ≥ 6 mm CAL (pas sur la même dent) et un ou plusieurs sites inter-proximaux avec une
PPD ≥ 5 mm »).70

70
Eke et al., « Prevalence of periodontitis in adults in the United States : 2009 and 2010 ».

52
4.4.2. Diagnostic parodontal selon la nouvelle classification de 2017

Selon la nouvelle classification de 2017, le diagnostic parodontal est celui de Parodontite Stade IV
Grade B Généralisée, avec un facteur modifiant à effet variable sur l’évolution de la maladie : le
tabac.

Parodontite Stade IV Grade B Généralisée


Sévérité / Taux de
Type de maladie Etendue
Complexité progression

En effet :
- Le diagnostic est celui de parodontite car le parodonte profond est atteint ;
- La parodontite est de stade IV :
o Sévérité :
§ La perte d’attache inter-dentaire au site le plus atteint est supérieure ou
égale à 5 mm ;
§ L’alvéolyse radiographique est supérieure ou égale à 50% ;
§ 6 dents sont absentes pour raisons parodontales ;
o Complexité :
§ La profondeur de poche est supérieure ou égale à 6 mm ;
§ L’alvéolyse radiographique est verticale et supérieure ou égale à 3 mm ;
§ Le patient présente des lésions inter-radiculaires de classe I et II ;
§ Le défaut crestal est considéré comme sévère ;
§ Le plan de traitement nécessite une réhabilitation multidisciplinaire avec
parodontologie, implantologie, dentisterie restauratrice et prothèse ;
- Étendue et distribution : plus de 30% des sites sont atteints, la parodontite est généralisée ;
- La parodontite est de grade B :
o Critères primaires :
§ L’alvéolyse radiographique au cours des cinq dernières années est inférieure
à 2 mm ;
§ Le ratio pourcentage d’alvéolyse / âge du patient (56 ans) est supérieur à 1 ;
§ Le ratio quantité de plaque / destruction parodontale est normal ;
o Facteurs modifiants :

53
§ Le patient est un ancien fumeur : il a consommé 40 cigarettes par jour
pendant 20 ans, soit un équivalent de 40 paquets/année. Il a arrêté de fumer
il y a 15 ans : la consommation quotidienne actuelle est donc nulle ;
§ Le patient ne présente pas de pathologie diabétique.

54
Tableau 13 : Stades – cas clinique 4
Stade de la parodontite Stade I Stade II Stade III Stade IV
Perte d’attache
inter dentaire
1 à 2 mm 3 à 4 mm ≥ 5 mm ≥ 5 mm
(CAL) au site le
plus atteint
Sévérité Alvéolyse
< 15 % 15 à 33 % ≥ 50 % ≥ 50 %
radiographique
Dents absentes
pour raisons 0 0 ≤4 ≥5
parodontales
Profondeur de
≤ 4 mm ≤ 5 mm ≥ 6 mm ≥ 6 mm
poche
Alvéolyse Horizontale Horizontale Verticale Verticale
radiographique essentiellement essentiellement ≥ 3 mm ≥ 3 mm
Lésions inter
Complexité Non ou classe I Non ou classe I Classes II ou III Classes II ou III
radiculaires
Défaut crestal Non ou léger Non ou léger Modéré Sévère
Besoin en
réhabilitation Non Non Non Oui
complexe*
A ajouter au
Etendue et
stade en tant Parodontite généralisée (plus de 30% des sites atteints).
distribution
que descripteur
Source : Auteur, 2018

Tableau 14 : Grades – cas clinique 4


Grade A : Grade B : Grade C :
Grade de la parodontite Faible taux de Taux modéré Taux rapide de
progression de progression progression
Perte d’attache
ou alvéolyse
Marqueur
radiographique
direct de Non < 2mm ≥ 2mm
sur les cinq
progression
dernières
années
Critères Ratio
primaires pourcentage
< 0,25 0,25 à 1 >1
d’alvéolyse /
Marqueur
âge
indirect de
Ratio quantité
progression
de plaque / Importante / Faible /
Normale
destruction Faible Importante
parodontale
Consommation
quotidienne de 0 < 10 ≥ 10
Facteurs Facteurs de cigarettes
modifiants risque Oui Oui
Diabète Non HbA1C < HbA1C ≥
7,0 % 7,0 %%
Source : Auteur, 2018

55
4.5. Cas clinique 5 : Monsieur D., 32 ans (non-fumeur, non diabétique)

Tableau 15 : Cas clinique 5


Monsieur D.
Age 32 ans
Sexe Masculin
Tabac Non
Diabète Non
Autres
Aucun
descripteurs

Source : Auteur, 2018

Figure 18 : Cas clinique 5

Indices de plaque et de Perte d'attache


saignement
100%
79,20%
80% 28% 30%
60% 45,80%

40%
42%
20%

0%
Plaque Index Bleeding On
1 à 2 mm 3 à 4 mm 5 mm ou plus
Probing

Source : Auteur, 2018

56
Figure 19 : Examen clinique et radiologique – cas clinique 5

PPD : Probing Pocket CAL : Clinical Lésion de furcation Mobilité (Mühlleman


Suppuration
71 72
Depth Attachment Level (Hamp et al.) et al.)

Source : Auteur, 2018

71
Hamp, Nyman, et Lindhe, « Periodontal treatment of multi rooted teeth ».
72
Mühlemann, « Tooth mobility : the measuring method. Initial and secondary tooth mobility ».

57
4.5.1. Diagnostic parodontal selon la classification de l’AAP de 1999

Selon la classification de l’AAP de 1999, le diagnostic parodontal est celui de parodontite agressive
localisée modérée.

En effet :
- Le diagnostic est celui de parodontite car le parodonte profond est atteint ;
- La parodontite est agressive car l’évolution de la maladie est caractérisée par une destruction
rapide de l’os alvéolaire, de plus des antécédents familiaux sont présents. Une proportion
élevée d’Agreggatibacter Actinomycetemcomitans a également été constatée lors des tests
bactériologiques ;
- La parodontite est modérée car plus de 30% des sites présentent une perte d’attache
supérieure à 3 à 4 mm ;
- La parodontite est localisée car seules les molaires et les incisives sont atteintes.

Le diagnostic de parodontite sévère est également confirmé par la définition épidémiologique de


parodontite décrite par Eke et al. 2012 (« Parodontite sévère : présence de 2 ou plus sites inter-
proximaux avec ≥ 6 mm CAL (pas sur la même dent) et un ou plusieurs sites inter-proximaux avec une
PPD ≥ 5 mm »).73

73
Eke et al., « Prevalence of periodontitis in adults in the United States : 2009 and 2010 ».

58
4.5.2. Diagnostic parodontal selon la nouvelle classification de 2017

Selon la nouvelle classification de 2017, le diagnostic parodontal est celui de Parodontite Stade III
Grade C Localisée aux molaires et incisives.

Parodontite Stade III Grade C Localisée Molaires et


Incisives
Sévérité / Taux de
Type de maladie Etendue Distribution
Complexité progression

En effet :
- Le diagnostic est celui de parodontite car le parodonte profond est atteint ;
- La parodontite est de stade III :
o Sévérité :
§ La perte d’attache inter-dentaire au site le plus atteint est supérieure ou
égale à 5 mm ;
§ L’alvéolyse radiographique est supérieure ou égale à 50% ;
§ 2 dents sont absentes (25 et 35) pour raisons orthodontiques selon la
patiente ;
o Complexité :
§ La profondeur de poche est supérieure ou égale à 6 mm ;
§ L’alvéolyse radiographique est verticale et supérieure ou égale à 3 mm ;
§ La patiente présente des lésions inter-radiculaires de classe I et II ;
§ Le défaut crestal est considéré comme sévère ;
§ Le plan de traitement ne nécessite pas une réhabilitation multidisciplinaire
avec orthodontie, parodontologie, implantologie, dentisterie restauratrice et
prothèse ;
- Etendue et distribution : plus de 30% des sites sont atteints, la parodontite est généralisée ;
- La parodontite est de grade C :
o Critères primaires :
§ L’alvéolyse radiographique au cours des cinq dernières années est
supérieure à 2 mm ;
§ Le ratio pourcentage d’alvéolyse / âge est supérieur à 1 ;
§ Le ratio quantité de plaque / destruction parodontale est normal ;
o Facteurs modifiants :

59
§ Le patient est non-fumeur ;
§ Le patient ne présente pas de pathologie diabétique.

60
Tableau 16 : Stades – cas clinique 5
Stade de la parodontite Stade I Stade II Stade III Stade IV
Perte d’attache
inter dentaire
1 à 2 mm 3 à 4 mm ≥ 5 mm ≥ 5 mm
(CAL) au site le
plus atteint
Sévérité Alvéolyse
< 15 % 15 à 33 % ≥ 50 % ≥ 50 %
radiographique
Dents absentes
pour raisons 0 0 ≤4 ≥5
parodontales
Profondeur de
≤ 4 mm ≤ 5 mm ≥ 6 mm ≥ 6 mm
poche
Alvéolyse Horizontale Horizontale Verticale Verticale
radiographique essentiellement essentiellement ≥ 3 mm ≥ 3 mm
Lésions inter
Complexité Non ou classe I Non ou classe I Classes II ou III Classes II ou III
radiculaires
Défaut crestal Non ou léger Non ou léger Modéré Sévère
Besoin en
réhabilitation Non Non Non Oui
complexe*
A ajouter au
Etendue et Parodontite localisée aux molaires et incisives
stade en tant
distribution
que descripteur
Source : Auteur, 2018

Tableau 17 : Grades – cas clinique 5


Grade A : Grade B : Grade C :
Grade de la parodontite Faible taux de Taux modéré Taux rapide de
progression de progression progression
Perte d’attache
ou alvéolyse
Marqueur
radiographique
direct de Non < 2mm ≥ 2mm
sur les cinq
progression
dernières
années
Critères Ratio
primaires pourcentage
< 0,25 0,25 à 1 >1
d’alvéolyse /
Marqueur
âge
indirect de
Ratio quantité
progression
de plaque / Importante / Faible /
Normale
destruction Faible Importante
parodontale
Consommation
quotidienne de 0 < 10 ≥ 10
Facteurs Facteurs de cigarettes
modifiants risque Oui Oui
Diabète Non HbA1C < HbA1C ≥
7,0 % 7,0 %%
Source : Auteur, 2018

61
4.6. Cas clinique 6 : Monsieur F., 34 ans (non-fumeur, non diabétique)

Tableau 18 : Cas clinique 6


Monsieur F.
Age 34 ans
Sexe Masculin
Tabac Non
Diabète Non
Autres
Aucun
descripteurs

Source : Auteur, 2018

Figure 20 : Cas clinique 6

Indices de plaque et de Perte d'attache


saignement
100%

80% 27%
45%
60%

40% 28%
22,00% 23,00%
20%

0%
Plaque Index Bleeding On
1 à 2 mm 3 à 4 mm 5 mm ou plus
Probing

Source : Auteur, 2018

62
Figure 21 : Examen clinique et radiologique – cas clinique 6

PPD : Probing Pocket CAL : Clinical Lésion de furcation Mobilité (Mühlleman


Suppuration
74 75
Depth Attachment Level (Hamp et al.) et al.)

Source : Auteur, 2018

74
Hamp, Nyman, et Lindhe, « Periodontal treatment of multi rooted teeth ».
75
Mühlemann, « Tooth mobility : the measuring method. Initial and secondary tooth mobility ».

63
4.6.1. Diagnostic parodontal selon la classification de l’AAP de 1999

Le diagnostic parodontal selon la classification de l’AAP de 199976 est celui de parodontite agressive
généralisée sévère a été retenu.

En effet :
- Le diagnostic est celui de parodontite car le parodonte profond est atteint ;
- La parodontite est agressive car la destruction osseuse est rapide, de plus des antécédents
familiaux sont présents. Une proportion élevée d’Agreggatibacter Actinomycetemcomitans a
également été constatée lors des tests bactériologiques ;
- La parodontite est sévère car plus de 30% des sites présentent une perte d’attache
supérieure ou égale à 5 mm ;
- La parodontite est généralisée car d’autres dents que les molaires et incisives sont touchées.

Le diagnostic de parodontite sévère est également confirmé par la définition épidémiologique de


parodontite décrite par Eke et al. 2012 (« Parodontite sévère : présence de 2 ou plus sites inter-
proximaux avec ≥ 6 mm CAL (pas sur la même dent) et un ou plusieurs sites inter-proximaux avec une
PPD ≥ 5 mm »)77.

76
Armitage, « Development of a classification system for periodontal diseases and conditions ».
77
Eke et al., « Prevalence of periodontitis in adults in the United States : 2009 and 2010 ».

64
4.6.2. Diagnostic parodontal selon la nouvelle classification de 2017

Selon la nouvelle classification de 201778, le diagnostic parodontal est celui de Parodontite Stade IV
Grade C Généralisée.

Parodontite Stade IV Grade C Généralisée


Sévérité / Taux de
Type de maladie Etendue
Complexité progression

En effet :
- Le diagnostic est celui de parodontite car le parodonte profond est atteint ;
- La parodontite est de stade IV :
o Sévérité :
§ La perte d’attache inter-dentaire au site le plus atteint est supérieure ou
égale à 5 mm ;
§ L’alvéolyse radiographique est supérieure ou égale à 50% ;
§ 2 dents sont absentes pour raisons parodontales (46 et 47) ;
o Complexité :
§ La profondeur de poche est supérieure ou égale à 6 mm ;
§ L’alvéolyse radiographique est verticale et supérieure ou égale à 3 mm ;
§ Le patiente présente des lésions inter-radiculaires de classe II ;
§ Le défaut crestal est considéré comme sévère ;
§ Le plan de traitement nécessite une réhabilitation multidisciplinaire avec
orthodontie, parodontologie, implantologie, dentisterie restauratrice et
prothèse ;
- Etendue et distribution : plus de 30% des sites sont atteints, la parodontite est généralisée ;
- La parodontite est de grade C :
o Critères primaires :
§ L’alvéolyse radiographique au cours des cinq dernières années est
supérieure à 2 mm ;
§ Le ratio pourcentage d’alvéolyse / âge est supérieur 1 ;
§ La quantité de plaque est faible par rapport à la destruction parodontale ;

78
Caton et al., « A new classification scheme for periodontal and peri-implant diseases and conditions :
introduction and key changes from the 1999 classification ».

65
o Facteurs modifiants :
§ Le patient est non-fumeur ;
§ Le patient ne présente pas de pathologie diabétique.

66
Tableau 19 : Stades – cas clinique 6
Stade de la parodontite Stade I Stade II Stade III Stade IV
Perte d’attache
inter dentaire
1 à 2 mm 3 à 4 mm ≥ 5 mm ≥ 5 mm
(CAL) au site le
plus atteint
Sévérité Alvéolyse
< 15 % 15 à 33 % ≥ 50 % ≥ 50 %
radiographique
Dents absentes
pour raisons 0 0 ≤4 ≥5
parodontales
Profondeur de
≤ 4 mm ≤ 5 mm ≥ 6 mm ≥ 6 mm
poche
Alvéolyse Horizontale Horizontale Verticale Verticale
radiographique essentiellement essentiellement ≥ 3 mm ≥ 3 mm
Lésions inter
Complexité Non ou classe I Non ou classe I Classes II ou III Classes II ou III
radiculaires
Défaut crestal Non ou léger Non ou léger Modéré Sévère
Besoin en
réhabilitation Non Non Non Oui
complexe*
A ajouter au
Etendue et
stade en tant Parodontite généralisée (plus de 30% des sites atteints)
distribution
que descripteur
Source : Auteur, 2018

Tableau 20 : Grades – cas clinique 6


Grade A : Grade B : Grade C :
Grade de la parodontite Faible taux de Taux modéré Taux rapide de
progression de progression progression
Perte d’attache
ou alvéolyse
Marqueur
radiographique
direct de Non < 2mm ≥ 2mm
sur les cinq
progression
dernières
années
Critères Ratio
primaires pourcentage
< 0,25 0,25 à 1 >1
d’alvéolyse /
Marqueur
âge
indirect de
Ratio quantité
progression
de plaque / Importante / Faible /
Normale
destruction Faible Importante
parodontale
Consommation
quotidienne de 0 < 10 ≥ 10
Facteurs Facteurs de cigarettes
modifiants risque Oui Oui
Diabète Non HbA1C < HbA1C ≥
7,0 % 7,0 %%
Source : Auteur, 2018

67
4.7 Tableau récapitulatif

Tableau 21 : Tableau récapitulatif


Cas cliniques Diagnostic parodontal

Madame C., 52 ans (non-fumeuse, non diabétique)

Parodontite chronique généralisée modérée /

Parodontite stade IV grade B généralisée

Madame H., 54 ans (non-fumeuse, non diabétique)

Parodontite chronique généralisée sévère /

Parodontite stade IV grade B généralisée

Madame T., 37 ans (fumeuse, non diabétique, sous


traitement contraceptif)
Parodontite chronique généralisée modérée avec
récessions localement sévères /

Parodontite stade III grade B généralisée

Monsieur L.G., 56 ans (ancien fumeur, non diabétique)

Parodontite chronique généralisée sévère associée au


tabac /

Parodontite stade IV grade B généralisée

Monsieur D, 32 ans (non-fumeur, non diabétique)


Parodontite agressive localisée modérée /

Parodontite stade III grade C localisée aux molaires et


incisives

Monsieur F., 34 ans (non-fumeur, non diabétique)

Parodontite agressive généralisée sévère /

Parodontite stade IV grade C généralisée

Source : Auteur, 2018

68
5 : Thérapeutiques parodontales

Un système de classification permet d’établir un diagnostic des maladies et affections, qui lui-même
guidera l’approche thérapeutique du praticien.

En France, les recommandations guidant actuellement la décision thérapeutique en parodontologie


sont celles de l’ANAES (2002).

Figure 22 : Recommandations Agence nationale d’accréditation et d’évaluation en santé, 2002

Source : Agence nationale d’accréditation et d’évaluation en santé, « Parodontopathies : diagnostic et


traitements », 2002

D’après ces recommandations, le traitement d’une parodontite chronique se fait par :


- Traitement mécanique des poches inférieures à 4 mm par détartrage et polissage et des
poches supérieures à 4 mm par détartrage, surfaçage et polissage ;
- Réévaluation à 6-8 semaines ;

69
- En fonction de l’évolution, maintenance tous les 6 mois (poches inférieures à 4 mm ou
absence de saignement) ou nouveau surfaçage (amélioration avec persistance de saignement
et de poche localisée ou détérioration) ;
- Réévaluation à 6-8 semaines ;
- En fonction de l’évolution, maintenance tous les 3 mois (si amélioration) ou chirurgie
parodontale (en l’absence d’amélioration) ;
- Maintenance toutes les 3 semaines ;
- Réévaluation à 3 mois ;
- Maintenance tous les 3 mois (si stabilisation ou amélioration) ou discuter extraction ou
maintenance palliative (si détérioration).

Le traitement d’une parodontite agressive se fait selon le même schéma thérapeutique avec
adjonction d’un traitement antibiotique par voie générale. En cas de détérioration généralisée, un
avis médical sera nécessaire.
Une antibiothérapie est également administrée dans les cas de pathologies ulcéro-nécrotiques.

La nouvelle classification des maladies et affections parodontales et péri-implantaires (2017) ne


différencie plus de façon dichotomique parodontite chronique et agressive mais les considère
comme expressions phénotypiques d’une même pathologie, la parodontite.

Ce diagramme décisionnel de l’ANAES n’est donc plus applicable sans distinction entre parodontite
agressive et chronique, comment le faire évoluer ?

70
5.1 Définitions cliniques et analyse des différences et similarités entre
parodontite chronique et agressive

Armitage et Cullinan publient en 2010 une comparaison des caractéristiques cliniques des
parodontites agressives et chroniques. Bien que la plupart des cliniciens soient d’accord pour dire
que les formes agressives de parodontite existent en tant qu’entités cliniques, la distinction entre
parodontite chronique et parodontite agressive (en particulier généralisée) n’est pas claire. Le
manque relatif d’inflammation clinique souvent associé à une forme de parodontite agressive
localisée aux molaires et incisives est commenté depuis près de 100 ans. En revanche, la présence
d'une inflammation clinique dans la parodontite agressive généralisée semble être similaire à celle
observée dans la parodontite chronique. Dans cette situation, l'âge d'apparition et les antécédents
familiaux sont des critères importants pour le diagnostic et donc la classification.
Bien que cela puisse avoir peu d'incidence sur le traitement de tels cas, cela pourrait avoir un impact
important sur la conception et l'interprétation des études de recherche, qu'elles soient
épidémiologiques ou cliniques.
Il faut donc mettre en évidence la différence essentielle entre un diagnostic et une classification ; un
diagnostic est la meilleure estimation du clinicien conduisant à un plan de traitement, alors qu'une
classification ne permet pas une telle flexibilité, nécessitant des définitions de cas qui ne se
chevauchent pas afin de pouvoir l’appliquer dans la recherche.79

En 2014, Albandar propose une définition de la parodontite agressive et des paramètres pour la
définition clinique du cas. L'âge précoce d'apparition, le taux élevé de progression de la maladie,
l'implication de plusieurs dents présentant un profil distinctif de perte de tissu parodontal et
l'absence de maladies systémiques sont des critères de diagnostic clés.
À l'heure actuelle, ce diagnostic est établi à l'aide de l'historique, de l'examen clinique et de
l'évaluation radiographique. Certaines de ces méthodes sont sujettes à des erreurs de mesure
relativement élevées. De plus, ces méthodes mesurent l'historique des maladies passées. Les
méthodes de diagnostic futures de la parodontite agressive devraient permettre de diagnostiquer la
maladie à un stade précoce. Ces méthodes peuvent impliquer l'identification de facteurs étiologiques

79
Armitage et Cullinan, « Comparison of the clinical features of chronic and aggressive periodontitis ».

71
et de facteurs de risque clés, associées à une précision accrue et à la détection précoce des lésions
initiales.80

Ces études appuient donc l’absence de distinction manifeste entre parodontite agressive et
chronique et l’existence d’erreurs de mesure dans les méthodes permettant actuellement d’établir le
diagnostic de parodontite agressive. La nouvelle classification des maladies et affections
parodontales, en ne caractérisant plus qu’une maladie, la parodontite, permettrait de redéfinir des
critères clairs et donc de diminuer les biais dans l’évaluation de cette pathologie.

80
Albandar, « Aggressive periodontitis : case definition and diagnostic criteria : aggressive periodontitis case
definition ».

72
5.2 Traitement des parodontites et justification d’un traitement
antibiotique

Teughels et al. publient en 2014 un article concernant le traitement de la parodontite agressive. Les
concepts généraux du traitement et les objectifs chez les patients atteints de parodontite agressive
ne diffèrent pas beaucoup de ceux appliqués chez les patients atteints de parodontite chronique. Les
différentes phases de traitement (systémique, initiale, de réévaluation, chirurgicale, d'entretien et de
restauration) sont donc similaires pour les deux types de parodontite. Cependant, la perte osseuse
considérable par rapport au jeune âge du patient et le taux élevé de perte osseuse justifient un plan
de traitement et une approche thérapeutique souvent plus percutants afin de mettre un terme à la
destruction parodontale et de regagner autant d’attache parodontale que possible. Le but du
traitement est de créer un état clinique propice à la conservation du plus grand nombre de dents
possible au cours du temps.
Concernant l’adjonction d’antibiotiques systémiques, il semble émerger des études analysées par
Teughels et al. que des antibiotiques systémiques en association du traitement mécanique local
améliorent les résultats cliniques chez les patients atteints de parodontite agressive localisée et
généralisée. Le type d’antibiothérapie est également discuté.81
Les recommandations françaises actuelles concernant l’utilisation d’antibiotiques en parodontologie
sont celles de l’AFSSAPS (2011).82
Tableau 22 : Recommandations de prescription d’une antibiothérapie prophylactique en
parodontologie

Source : Lesclous, « Prescription des antibiotiques en pratique bucco-dentaire : recommandations AFSSAPS


2011 », 2011

81
Teughels et al., « Treatment of aggressive periodontitis ».
82
Lesclous, « Prescription des antibiotiques en pratique bucco-dentaire : recommandations AFSSAPS 2011 ».

73
Il n’y actuellement aucune recommandation d’antibiothérapie prophylactique pour les actes et soins
parodontaux (détartrage avec et sans surfaçage radiculaire, sondage parodontal) ou actes de
chirurgie parodontale (allongement de couronne clinique, chirurgie de la poche, chirurgie plastique
parodontale) pour la population générale. Ces actes feront l’objet d’une antibiothérapie
prophylactique pour les patients immunodéprimés et pour les actes et soins parodontaux des
patients à haut risque d’endocardite infectieuse uniquement, les actes de chirurgie parodontale
étant contre-indiqués dans cette population.

Tableau 23 : Antibiothérapie curative dans le traitement des maladies parodontales

Source : Lesclous, « Prescription des antibiotiques en pratique bucco-dentaire : recommandations AFSSAPS


2011 », 2011

Concernant l’antibiothérapie curative dans le traitement des maladies parodontales, un traitement


antibiotique est recommandé pour la population générale dans les cas de parodontite agressive
localisée, agressive généralisée, réfractaire au traitement et pour les maladies parodontales
nécrosantes.
Une antibiothérapie curative est indiquée dans les mêmes situations chez l’immunodéprimé, mais
aussi dans les cas d’abcès parodontaux et d’infection locale relative aux protocoles de régénération
parodontale.
Pour les patients à haut risque d’endocardite infectieuse, un traitement antibiotique est
recommandé dans les cas de parodontite agressive localisée et généralisée, réfractaire au
traitement, maladies parodontales nécrosantes et abcès parodontaux.

74
Tableau 24 : Schémas d’administration préconisés chez l’adulte

Source : Lesclous, « Prescription des antibiotiques en pratique bucco-dentaire : recommandations AFSSAPS


2011 », 2011

Tableau 25 : Schémas d’administration préconisés chez l’enfant

Source : Lesclous, « Prescription des antibiotiques en pratique bucco-dentaire : recommandations AFSSAPS


2011 », 2011

L’AFSSAPS recommande dans le cas général l’utilisation d’amoxicilline 2 grammes par jour en deux
prises en première intention (ou azithromycine, clarithromycine, spiramycine, clindamycine), et
d’amoxicilline - acide clavulanique 2 grammes par jour en deux prises à 3 grammes par jour en trois
prises en deuxième intention (ou amoxicilline – métronidazole, métronidazole et azithromycine).
La prescription de métronidazole 1500 milligrammes en deux ou trois prises est recommandée dans
le cas de maladies parodontales nécrosantes.
L’utilisation de doxycycline 200 milligrammes par jour en une prise est recommandée dans le cas de
parodontite agressive localisée.
La prescription d’amoxicilline associée au métronidazole (1,5 grammes d’amoxicilline par jour en
trois prises ou 2 grammes par jour en deux prises et 1,5 grammes de métronidazole en deux ou trois

75
prises) ou de métronidazole seul en cas d’allergie aux pénicillines est recommandée dans le cas de
parodontite agressive localisée ou généralisée.
Les posologies pour enfants concernant ces mêmes médicaments sont présentées dans le tableau 18.

Walker et Karpinia publient en 2002 une revue de littérature ayant pour but de fournir au clinicien
une justification pratique du choix et de l’utilisation d’antibiotiques dans le traitement des maladies
parodontales destructrices.
Bien qu'il y ait une multitude d'informations générées au cours des 30 dernières années concernant
la pathogénie des infections parodontales, ces informations n'ont pas été intégrées aux profils
cliniques des manifestations de la maladie. Par conséquent, il est difficile voire impossible pour le
praticien de reconnaître de manière cohérente les patients présentant des maladies parodontales
pouvant nécessiter l'utilisation d'un antibiotique en complément. Même lorsque le praticien pense
qu’un antibiotique peut être indiqué dans le contrôle de la maladie, il n’y a pas de consensus pour
choisir l’antibiotique le plus bénéfique.
La nécessité d’un antibiotique complémentaire doit être clairement établie dans l’esprit du clinicien
ainsi que le résultat attendu de la thérapie. Le test de culture et de sensibilité est fortement
recommandé comme aide à la sélection de l'antibiotique le plus efficace. 83

Akincibay et al. ont comparé en 2008 les résultats cliniques de la doxycycline systémique par rapport
à ceux du métronidazole systémique associé à l'amoxicilline au cours du détartrage et du surfaçage
radiculaire. Ils ont constaté que les deux groupes présentaient des améliorations significatives de
l'indice de plaque, de l'indice de gingivite, de la profondeur du sondage parodontal et des valeurs du
niveau d'attachement clinique. Le groupe métronidazole plus amoxicilline a montré une amélioration
significativement plus importante de l’indice de plaque et de l’indice de gingivite. Bien que les
auteurs n'aient signalé aucune différence statistiquement significative concernant les profondeurs
des poches de sondage et les niveaux d'attachement entre les deux groupes à la fin de l'étude, il
existait une nette tendance à une plus grande amélioration dans le groupe métronidazole et
amoxicilline.84

L’étude de Yek et al. en 2010 évalue l’efficacité de l’association amoxicilline / métronidazole dans la
prise en charge de la parodontite agressive généralisée.

83
Walker et Karpinia, « Rationale for use of antibiotics in periodontics ».
84
Akincibay et al., « Systemic administration of doxycycline versus metronidazole plus amoxicillin in the
treatment of localized aggressive periodontitis : a clinical and microbiologic study ».

76
Les résultats de cette étude suggèrent que l'utilisation combinée d'amoxicilline et de métronidazole
en complément du détartrage et du surfaçage radiculaire conduit à une meilleure cicatrisation
clinique par rapport au traitement mécanique seul. L’utilisation des deux molécules entraîne une
diminution significative et substantielle de Tannerella Forsythia et empêche sa recolonisation
pendant 6 mois, ce qui suggère que Tannerella Forsythia pourrait déterminer la stabilité à long terme
des résultats du traitement parodontal.85

Aimetti et al. publient en 2012 un essai randomisé contrôlé par placebo visant à analyser les effets
cliniques et microbiologiques de l'administration systémique de métronidazole et d'amoxicilline en
association avec un protocole de désinfection en une étape à bouche complète chez des patients
atteints de parodontite agressive généralisée. L'administration systémique de cette association
d’antibiotiques en complément du traitement mécanique local a considérablement amélioré les
résultats cliniques et microbiologiques chez les patients atteints de parodontite agressive généralisée
sur une période de 6 mois.86

De plus, les récents rapports de la Fédération européenne de parodontologie et de l'Académie


américaine de parodontologie suggèrent que les patients atteints de parodontite agressive
généralisée semblent bénéficier de l’utilisation d’antibiotiques en complément du traitement
parodontal local (American Academy of Periodontology 200487, Herrera et al., 200888, Herrera et al.
201289).

La littérature semble donc en faveur de l’adjonction d’un traitement antibiotique systémique en


complément du traitement mécanique local dans les cas de parodontite agressive ; un consensus
concernant l’attitude thérapeutique face une parodontite de grade C selon la classification de 2017
reste à définir, l’évolution des conceptions en parodontologie allant vers une diminution de
l’administration d’antibiotiques systémiques.

85
Yek et al., « Efficacy of amoxicillin and metronidazole combination for the management of generalized
aggressive periodontitis ».
86
Aimetti et al., « Full-mouth disinfection and systemic antimicrobial therapy in generalized aggressive
periodontitis : a randomized, placebo-controlled trial ».
87
Slots et Research, Science and Therapy Committee, « Systemic antibiotics in periodontics ».
88
Herrera et al., « Antimicrobial therapy in periodontitis : the use of systemic antimicrobials against the
subgingival biofilm ».
89
Herrera et al., « Local and systemic antimicrobial therapy in periodontics ».

77
5.3 Pronostic des parodontites

Le risque de récidive et donc l’intervalle de temps pour le suivi parodontal peut être évalué à l’aide
du diagramme fonctionnel de Lang et Tonetti (2003) :

Figure 23 : Diagramme fonctionnel de Lang et Tonetti

Source : Lang et Tonetti, « Periodontal risk assessment (PRA) for patients in supportive periodontal therapy
(SPT) », 2003

Chaque vecteur représente un facteur de risque ou un indicateur avec une zone de risque
relativement faible, une zone de risque modéré et une zone de risque élevé de progression de la
maladie. Tous les facteurs doivent être évalués ensemble.
Ces facteurs sont :
- Le pourcentage de saignement au sondage (BOP) ;
- La prévalence de poches résiduelles supérieures ou égales à 5 mm ;
- Le nombre de dents perdues (sur un total de 28 dents) ;
- La ratio perte de support parodontal (pourcentage) / âge du patient ;
- La présence de pathologies systémiques et génétiques ;
- Les facteurs environnementaux, comme le tabagisme.

78
Par conséquent, la zone de risque relativement faible se trouve au centre du polygone, tandis que la
zone de risque élevé se trouve en dehors de la périphérie du deuxième anneau en gras. Entre les
deux anneaux en gras se trouve la zone de risque modéré. 90

Également, l’étude de Meyer Baumer et al. en 2012 avait pour but d’évaluer pour la première fois la
valeur prédictive de l’évaluation du risque parodontal modifié chez les patients atteints de
parodontite agressive. Au total, 86 patients atteints de parodontite agressive ont été réexaminés 5 à
17 ans après leur traitement parodontal. Un profil de risque conforme au risque parodontal modifié a
été attribué et la régularité de la maintenance contrôlée.
La valeur pronostique du risque parodontal modifié n'a pas pu être confirmée : la perte de dents à
long terme n’était pas significativement plus importante chez les patients atteints de parodontite
agressive. Cependant, l'exclusion du génotype composite de l'interleukine-1 a conduit à un modèle
ayant une influence significative sur la perte de dents.
Le respect des intervalles de maintenance parodontale recommandés diminue dans tous les cas le
risque de perte de dents.91

Nibali et al. publient en 2013 une revue systématique à propos des dents perdues dans les cas de
parodontite agressive incluant 16 études. Étant donné l’hétérogénéité de la définition de la
parodontite agressive, l’analyse n’a été réalisable que pour la mesure objective « perte de dents ». La
perte moyenne de dents pour tous les cas de parodontite agressive (localisée et généralisée) était de
0,09 par année-patient, relatant une bonne stabilité à long terme des cas de parodontite agressive
traités.92

Le diagramme d’évaluation du risque de récidive de la pathologie parodontale semble toujours


valable au vu de la nouvelle classification de 2017 car publié par Lang et Tonetti, auteurs y ayant
fortement contribué, et prenant en compte les mêmes facteurs de risque. Il sera probablement à
remettre à jour pour tester sa validité en fonction de la nouvelle classification.

La notion de réévaluation du stade et du grade de la parodontite au cours du temps (par exemple


après thérapeutique parodontale) reste à clarifier, le patient étant maintenant considéré comme
atteint de parodontite tout au long de sa vie.

90
Lang et Tonetti, « Periodontal risk assessment (PRA) for patients in supportive periodontal therapy (SPT) ».
91
Meyer-Bäumer et al., « Prognostic value of the periodontal risk assessment in patients with aggressive
periodontitis ».
92
Nibali et al., « Tooth loss in aggressive periodontitis : a systematic review ».

79
5.4 Répercussions épidémiologiques

L’adoption d’une nouvelle classification a aussi des répercussions sur la recherche épidémiologique,
clinique ou thérapeutique car il devient plus difficile de faire un lien avec les études précédentes et
de comparer les données.

Selon Armitage (2010) et Teughels (2014), il est essentiel que parodontite chronique et agressive
soient clairement distinguées du point de vue de la recherche afin de bien comprendre leur étiologie
;
et leur pathogenèse 93 94

Au niveau épidémiologique, la classification actuelle des définitions de cas pour la surveillance de la


parodontite dans la population est celle de Page et Eke selon le Center for Disease Control et
l’American Association of Periodontology (CDC/AAP), publiée en 2007 et mise à jour en 2012 . Elle
95 96

est plus facilement applicable aux enquêtes épidémiologiques que la classification d’Armitage 1999.
La parodontite sévère est définie par la présence de deux ou plus sites inter proximaux avec au moins
6 mm de perte d’attache clinique (pas sur la même dent) et d’un ou plus autre site inter proximal
avec au moins 5 mm de profondeur de sondage.
La parodontite modérée est définie par la présence de deux ou plus sites inter proximaux avec au
moins 4 mm de perte de d’attache clinique (pas sur la même dent) et de deux ou plus sites inter
proximaux avec au moins 5 mm de profondeur de sondage (également pas sur la même dent).
La parodontite légère est définie par la présence de deux ou plus sites inter proximaux avec au moins
3 mm de perte d’attache clinique et au deux ou plus sites inter proximaux avec au moins 4 mm de
profondeur de sondage (pas sur la même dent) ou un site avec au moins 5 mm.

Demmer et Papapanou publient en 2010 des profils épidémiologiques de parodontite chronique et


agressive. Ils modifient la classification proposée par le CDC/AAP en y ajoutant le caractère agressif
ou chronique de la maladie.

Ainsi, chez les sujets âgés de 25 ans et moins, la présence de deux sites proximaux non- adjacents, et
sur deux dents différentes, avec une perte d’attache de 4 mm et plus et un saignement au sondage,
signe une parodontite agressive. Entre 26 et 35 ans, les critères sont identiques à l’exception du seuil

93
Armitage et Cullinan, « Comparison of the clinical features of chronic and aggressive periodontitis ».
94
Teughels et al., « Treatment of aggressive periodontitis ».
95
Page et Eke, « Case definitions for use in population-based surveillance of periodontitis ».
96
Eke et al., « Update of the case definitions for population-based surveillance of periodontitis ».

80
de sévérité de la perte d’attache qui est fixé à 6 mm et plus. Au-delà de 35 ans, les critères cliniques
sont identiques à ceux pris pour un sujet âgé́ de 26 à 35 ans, mais l’observation d’une évolution
rapide des lésions parodontales (définie par la comparaison de l’état clinique actuel avec des
documents antérieurs), et la présence d’une agrégation familiale, permettent de différencier les
parodontites agressives des parodontites chroniques.

Ils mettent en évidence le manque d'uniformité dans la définition de la parodontite dans les études
épidémiologiques et la variabilité qui en résulte dans les estimations de la prévalence globale de la
maladie à cause d’incohérences méthodologiques. Bien qu'il soit bien admis que le diagnostic de
parodontite spécifique à un site nécessite la présence combinée de signes inflammatoires cliniques
(se manifestant par un saignement au sondage), la perte du support du tissu conjonctif (c’est-à-dire
la perte d'attachement) et probablement - mais pas nécessairement - une augmentation de la
profondeur de sondage, des seuils définissant une maladie destructive ou un approfondissement
pathologique de la crevasse gingivale n'ont pas été universellement acceptés. Plus important encore,
l’ampleur de la maladie (c’est-à-dire le nombre ou le pourcentage d’unités dentaires concernées
nécessaire pour attribuer un diagnostic de « parodontite » à un patient particulier) a beaucoup
97
varié.

Holtfreter et al. proposent en 2015 des normes de notification de la prévalence et de la gravité de la


parodontite chronique dans les études épidémiologiques. Ces normes sont proposées par un groupe
de travail conjoint sur l’épidémiologie parodontale entre Europe et Etats-Unis. En effet, les
estimations de la prévalence de la parodontite chronique dépendent de la méthodologie utilisée, ce
qui complique la comparaison entre les populations et l’établissement de résultats à propos la
variation globale de la prévalence.98

La classification épidémiologique actuelle des maladies parodontales pourrait éventuellement être


conservée, à la différence de la classification clinique, afin de permettre une meilleure comparaison
des données au cours du temps.

97
Demmer et Papapanou, « Epidemiologic patterns of chronic and aggressive periodontitis ».
98
Holtfreter et al., « Standards for reporting chronic periodontitis prevalence and severity in epidemiologic
studies : proposed standards from the joint EU/USA periodontal epidemiology working group ».

81
Conclusion

Contrairement à la classification de l’AAP des maladies et affections parodontales publiée en 1999, la


nouvelle classification établie par le World Workshop de Chicago en 2017 n’est pas cloisonnée.
Selon cette nouvelle classification, le diagnostic parodontal se fait selon le type de maladie (gingivite
ou parodontite), le stade (associant sévérité et complexité), le grade (taux de progression) et
l’étendue de la maladie (localisée ou généralisée).

Le diagnostic apporte ainsi plus de critères cliniques que précédemment, et associe des facteurs
modifiants systémiques. La sensibilité du diagnostic est donc améliorée par rapport à l’ancienne
classification qui permettait plutôt d’obtenir une spécificité élevée du diagnostic. Cette classification
laisse plus de liberté au chirurgien-dentiste dans l’appréciation du patient : une meilleure description
du cas clinique est ainsi obtenue dans la pratique clinique quotidienne, ce qui constitue un réel
changement.

Cependant, les implications thérapeutiques de cette nouvelle classification n’ont pas encore été
officiellement établies et sa publication apporte de nouvelles interrogations concernant ses
répercussions dans le traitement des maladies et affections parodontales.
Un patient considéré comme atteint de parodontite le sera à vie, mais la question du pronostic
parodontal se pose avant et après le traitement et en fonction de la réponse à ce traitement. Le
stade et le grade changent-ils au cours du temps ? De même, la prescription d’antibiotiques est-elle
toujours justifiée dans le traitement des parodontites de grade C ? La classification épidémiologique
sera-t-elle remise à jour ?
Ces interrogations constituent de nouvelles pistes de réflexion qui seront certainement abordées
dans les années à venir.

82
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87
Table des figures

Figure 1 : Anatomie parodontale ........................................................................................................... 5


Figure 2 : Pathologies parodontales ........................................................................................................ 6
Figure 3 : Niveau d’attache clinique dans le cas d’accroissement gingival et de récession gingivale ..... 7
Figure 4 : Classification des maladies et affections parodontales de l’AAP (1999) ............................... 12
Figure 5 : Nouvelle classification des maladies et affections parodontales et péri implantaires.......... 17
Figure 6 : Nouvelle classification des maladies et affections parodontales et péri implantaires 2 ....... 18
Figure 7 : Nouvelle classification des maladies et affections parodontales et péri implantaires 3 ....... 18
Figure 8 : Santé parodontale ................................................................................................................. 19
Figure 9 : Santé parodontale et maladies et affections gingivales sur parodonte intact ou réduit ...... 20
Figure 10 : Cas clinique 1 ....................................................................................................................... 32
Figure 11 : Examen clinique et radiologique – cas clinique 1 ................................................................ 33
Figure 12 : Cas clinique 2 ....................................................................................................................... 38
Figure 13 : Examen clinique et radiologique – cas clinique 2 ................................................................ 39
Figure 14 : Cas clinique 3 ....................................................................................................................... 44
Figure 15 : Examen clinique et radiologique – cas clinique 3 ................................................................ 45
Figure 16 : Cas clinique 4 ....................................................................................................................... 50
Figure 17 : Examen clinique et radiologique – cas clinique 4 ................................................................ 51
Figure 18 : Cas clinique 5 ....................................................................................................................... 56
Figure 19 : Examen clinique et radiologique – cas clinique 5 ................................................................ 57
Figure 20 : Cas clinique 6 ....................................................................................................................... 62
Figure 21 : Examen clinique et radiologique – cas clinique 6 ................................................................ 63
Figure 22 : Recommandations Agence nationale d’accréditation et d’évaluation en santé, 2002 ....... 69
Figure 23 : Diagramme fonctionnel de Lang et Tonetti ......................................................................... 78

88
Table des tableaux

Tableau 1 : Stades des parodontites ..................................................................................................... 25


Tableau 2 : Grades des parodontites .................................................................................................... 29
Tableau 3 : Cas clinique 1 ...................................................................................................................... 32
Tableau 4 : Stades – cas clinique 1 ........................................................................................................ 37
Tableau 5 : Grades – cas clinique 1 ....................................................................................................... 37
Tableau 6 : Cas clinique 2 ...................................................................................................................... 38
Tableau 7 : Stades – cas clinique 2 ........................................................................................................ 43
Tableau 8 : Grades – cas clinique 2 ....................................................................................................... 43
Tableau 9 : Cas clinique 3 ...................................................................................................................... 44
Tableau 10 : Stades – cas clinique 3 ...................................................................................................... 49
Tableau 11 : Grades – cas clinique 3 ..................................................................................................... 49
Tableau 12 : Cas clinique 4 .................................................................................................................... 50
Tableau 13 : Stades – cas clinique 4 ...................................................................................................... 55
Tableau 14 : Grades – cas clinique 4 ..................................................................................................... 55
Tableau 15 : Cas clinique 5 .................................................................................................................... 56
Tableau 16 : Stades – cas clinique 5 ...................................................................................................... 61
Tableau 17 : Grades – cas clinique 5 ..................................................................................................... 61
Tableau 18 : Cas clinique 6 .................................................................................................................... 62
Tableau 19 : Stades – cas clinique 6 ...................................................................................................... 67
Tableau 20 : Grades – cas clinique 6 ..................................................................................................... 67
Tableau 21 : Tableau récapitulatif ......................................................................................................... 68
Tableau 22 : Recommandations de prescription d’une antibiothérapie prophylactique en
parodontologie ...................................................................................................................................... 73
Tableau 23 : Antibiothérapie curative dans le traitement des maladies parodontales ........................ 74
Tableau 24 : Schémas d’administration préconisés chez l’adulte ......................................................... 75
Tableau 25 : Schémas d’administration préconisés chez l’enfant......................................................... 75

89
Vu, le Directeur de thèse Vu, le Doyen de la Faculté de Chirurgie dentaire
de l’Université Paris Descartes

Docteur Maria-Clotilde CARRA Professeur Louis MAMAN

Vu, le Président de l’Université Paris Descartes


Professeur Frédéric DARDEL
Pour le Président et par délégation,

Le Doyen Louis MAMAN


Impact de la nouvelle classification des maladies et affections
parodontales et péri-implantaires dans le traitement des
parodontites : cas cliniques

Résumé :
Une classification des pathologies parodontales et péri-implantaires est indispensable au chirurgien-
dentiste spécialiste en parodontologie comme à l’omnipraticien dans le diagnostic, le traitement et la
prévention de ces maladies. La classification proposée par l’American academy of periodontology
(AAP) et publiée par Armitage en 1999 et faisant jusqu’alors référence propose une systématisation
détaillée des pathologies gingivales et parodontales ; elle distingue notamment de manière
catégorique les parodontites agressives des parodontites chroniques, menant ainsi à une prise en
charge différente par le chirurgien-dentiste. Le World Workshop de Chicago en 2017 propose une
classification révisée des pathologies et affections parodontales et péri implantaires visant à
améliorer cette précédente classification et à pallier ses manques. Il y a en particulier été établi une
définition de la santé parodontale, une classification des pathologies péri implantaires et une
modification de la classification des gingivites et parodontites. Le but de ce travail est d’illustrer au
travers de cas cliniques l’impact de cette nouvelle classification sur le diagnostic de parodontite et
donc son influence sur la décision thérapeutique parodontale au quotidien.

Discipline :
Parodontologie

Mots clés fMesh et Rameau :


Maladies parodontales -- classification -- Dissertations universitaires ; Parodontite -- Dissertations
universitaires ; Parodontopathies -- Thèses et écrits académiques ; Étude de cas -- Thèses et écrits
académiques

Université Paris Descartes


Faculté de Chirurgie dentaire
1, rue Maurice Arnoux
92120 Montrouge

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