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La puissance de l’impuissance

Sillages d’une
Autocritique constructive
À mon père Jean AKPO, je dédie ces pages !
« Pourquoi naissons-nous ? Pour reprendre les erreurs des parents ? Ou pour les corriger ?
Réveillons-nous ! Corrigeons ce que nos aïeux ont fait de mal et surtout marquons notre pas-
sage sur Terre et non la perpétuation de l’échec. »

Marie-Louise Kigo Zefack (P. F.)

«…Ce qui me revient donc à dire que si une valeur dite ancestrale est source de blocage et de
conflits intérieurs et ou extérieurs, elle doit être purement et simplement corrigée ou carrément
écartée. »
Roch Armel Bakyono (P. F.)

« Un nouvel état de conscience émerge, nous avons assez souffert. »

Eckhart Tolle
Introduction
La situation que traverse la communauté Noire aujourd'hui est d'ordre exceptionnel et a fait cou-
ler beaucoup d'encre. Plusieurs paradigmes ont été depuis tant d'années les feuilles de route de nos
peuples et de nos mouvements politico-culturels dont le panafricanisme, l’afrocentrisme...
À proprement dit, ni ces idéologies, ni le prétendu retour aux racines, ni leurs revendications ne
sont parvenus à restreindre effectivement la paupérisation de l'Afrique. La cause de tout ceci, c'est
qu'il s'agit d'une situation dans laquelle les différentes approches sur le développement de l'Afrique
ont pris uniquement appui sur des données illusoires et égotiques. Des données qui ont été pour nous
inefficaces que viables dans notre quête continue d'une piste de sortie.
Voir l’ennemi juré en face, et pourtant aller à la quête sincère de la cause de ses problèmes à
l’intérieur de soi ; tout ceci dans une indifférence plus ou moins totale vis-à-vis de l’extérieur. C’est
difficile de le croire et de le concrétiser. Mais jusqu’à quand allons-nous continuer donc à stigmatiser
l’étranger, à bouder nos dirigeants ? À soutenir les coups d’État ?
Sommes-nous demandé ne serait-ce qu’un instant à savoir si la primordiale question n’est-elle
pas de nous apposer nous-mêmes une autocritique constructive ? Allons-nous continuer à prioriser la
négation de la responsabilité populaire ?
Devant tous nos maux, et selon la tendance, tout le monde responsabilise les dirigeants et leurs
collaborateurs étrangers. Laissant donc de fait en marge la part populaire et la grande embuscade
savamment érigée par ces panafricanistes imposteurs. Ceci enfume déjà ces radicaux, ces fondamen-
talistes qui d’habitude, s’extraient manifestement de toutes approches critiques de leur mouvement.
Retenons bien : cette élite dont nous épinglons d’affilée la responsabilité et que nous traitons de
tous les noms vient de nous : PEUPLE. Par conséquent, j’avoue avec désinvolture et emphase que
nous, peuple, sommes responsables de ce qui nous arrive. Donc le réel problème Afro plus générale-
ment, c’est nous : Race Noire.
Ceux qui sont convaincus de leur rigorisme sur le chemin Afrocentro-panafricain tel que conçu
et dressé aujourd’hui ; eux, qui se sentiront dévoilés au fil des pages. Ceux qui prennent nos ancêtres
de ces derniers siècles pour des êtres insusceptibles d’erreurs religieuses ni d’anachronisme histo-
rique ; etc… Avec leur cadence ce livre est en parfaite dissonance.
La Vérité dans sa plénitude transcende toutes les époques avec chacune ses cabales, ses machi-
nations et programmes conspirationnistes.
Le livre est écrit pour ceux qui aiment vraiment l’Afrique. Et non ceux qui feignent de l’aimer,
en l’occurrence nos chers panafricanistes contemporains. L’activisme panafricain et le militantisme
afrocentré sont ici indexés et ciblés car, c’est grâce à eux que sont trainés en file indienne ces jeunes
adolescents dans la léthargie.
Il est donc besoin de rappeler ici que je n’écris ni pour être plébiscité ni adulé par qui que ce soit.
Plutôt pour orienter quelques têtes sincères mais encore vacillantes sur la vraie issue de la Race Noire.
Un dessillement urge pour eux. Le temps n’est plus aux discours rhétoriques insincères assortis d’une
vraisemblance captieuse.
Ces frustrés de l’Occident sont pires que nos dirigeants ici en zone subsaharienne. Au-delà de
tout aspect commun, eux ils savent par cœur mais informulées, les réalités adéquates à la situation
Noire. C’est donc là les signes précurseurs de l’imposture de ces panafricanistes qui aplanissent le
chemin de la léthargie.
Le prétendu retour aux racines préconisé par tant de personnes supposées désaliénées, a davan-
tage cristallisé l'ignorance de ceux qui ne voulaient rien comprendre ni savoir.
Je vous assure que cette supposée illumination n'ébranle même pas le système du colonisateur.
Même en ce 21e siècle, le blanc peut s'affaler dans son fauteuil et prendre un verre d'eau fraîche,
parce que le travail des prétendus conscientisés et éveillés n'est pas du tout proche de ce qui doit
réellement transfigurer l'Afrique.
La puissance de l’impuissance

Rome continue de se réjouir, parce que l'homme Noir est encore très loin de la vérité.
Mais pour ceux qui sont vraiment prêts à entamer fraternellement la nouvelle aventure de la Race
Noire, je vous dédie cordialement les suivantes pages. J’aborde dans cet ouvrage un sujet intemporel
et suffisamment sensible. Celui de la question Noire dans sa globalité.
Ce livre va s’accentuer sur la déconstruction de nos regards politiques tels que nous les nourris-
sons, le fameux panafricanisme avec ses recommandations soporifiques et le problème de la religion
qui depuis là, n’a fait que décupler ses victimes.
Cette lettre n’est destinée ni aux africains, ni aux autoproclamés, ni au peuple, ni à l’étranger,
non plus à la Race Noire dans sa globalité ; mais plutôt à tous ceux qui aiment d’un cœur vraiment
sincère la Race Noire. Il va falloir une vérité rejetée qu’un mensonge plébiscité.
Partie I : Du peuple
Chapitre 1 : Brief du domaine politique

Où avons-nous laissé notre esprit d’analyse objective ? Il a été obnubilé par notre suivisme dénué
de discernement. Nous avons suivi la masse, nous avons marché et protesté contre un système que
nous-mêmes avions instauré avec plaisir. J’avoue que le suivisme a sévi plus que l’ignorance.
Nous allons maintenant dénicher les inédits de la cité politique. Nous allons désillusionner ces
panafricanistes qui pensent que la sensibilité peut être un corrélat direct de la politique. Plongeons de
pleins pieds dans les mailles de ce labyrinthe. C'est une grave erreur et extrême naïveté de chercher à
corréler l’idéal du pouvoir et le domaine purement politique. Permettez-moi de mettre mon caractère
idéaliste de côté afin de mieux nous disséquer la vie politique.
Nous crions partout, nous tirons à boulets rouges sur les dirigeants. C’est vraiment une grande
ignorance. C’est négliger, c'est faire litière des réalités du pouvoir politique.
Quelle autre conséquence que celle-ci voulons-nous, lorsque nous avions laissé supplanter la
théocratie originelle ? Mobilisez plus de jeunes que ça, et entrez dans les palais présidentiels. Pour
l’homme politique digne de nom, nous ne faisons que prêcher dans le désert.

Le typiquement politique

Primo, sachez que le domaine politique est réservé aux âmes équanimes, courageuses, intrépides
et munies d’une terrible résilience. Les âmes trop humanistes et sensibles sont donc priées de rester
dans leur nid. Parce qu’elles seront faibles devant le soulèvement populaire, elles seront apeurées face
aux opposants politiques les plus farouches. Elles n'auront pas le courage ni la force nécessaire pour
espionner et piéger leurs concurrents.
L'esprit sentimentaliste ne pourra pas incarcérer injustement un opposant en guise d’aplanisse-
ment de son sentier politique. C’est le pourquoi ces esprits sont exhortés à se garder de frôler les
lisières de ce circuit apparemment inextricable.
Si telle est donc la condition requise pour se faire homme politique selon le terrain réaliste, pen-
sons-nous que nos cris et agitations peuvent parvenir à désaxer les convictions foncières d'un homme
politique ? Quand il est parfois épris d'une infime compassion face aux dégâts de nos soulèvements,
nous pensons l'avoir considérablement impacté. Leurre ! C’est plutôt devant nos protestations que
l’essence même de leur stoïcité et la quintessence de leur insensibilité se laissent dévoilées.
Secundo, j'ai assisté récemment à un procès que j'ai traité de « mascarade politico-juridique »
sous ma peau d’idéaliste. Mais je disais déjà à mes aînés en Faculté de Droit que ces opposants se-
raient inévitablement condamnés. Parmi ces opposants il y a un dont je disais que son irruption sur la
scène politique n'est pas préméditée. Il a instrumentalisé son influence et sa réputation universitaires
pour penser conquérir facilement les honneurs du pouvoir politique. Il a très mal étudié le terrain. Il
a minimisé la force de frappe de celui avec qui il veut initier ce rude et féroce challenge propre au
milieu politique. Il a pensé miser, spéculer sur le soutien de la population. Ignorant ainsi que derrière
ces apparences plus ou moins démocratiques, se cache une réalité digne d’un couvent. Je parie qu'il
n'avait pas eu de conseillers politiques chevronnés, sinon les circonspections ne lui auraient pas faussé
compagnie.
Je vais dire quelque chose qui va étonner, mais c'est la réalité. Plusieurs ont accusé la mouvance
après le verdict d’avoir influencé le procès. Sans mentir, même s’il s'agissait d'une exclusion, la mou-
vance n'a pas tort. Car, en Sciences Politiques, Machiavel préconisait déjà au « Prince » de chercher
à régner et se pérenniser par tous les moyens. Nous ne sommes plus aux temps des Principautés diront
certains, mais tenons-nous bien, les recommandations de Machiavel ont transcendé ces temps. Alors
il se révèle être un devoir pour le pouvoir en place d’éliminer, d’épuiser ou d'isoler ses potentiels et
ses réels challengers.
Tertio, nous parlons de grâce présidentielle pour les détenus politiques en Afrique. Laissez-moi
nous dire ceci, cette grâce est généralement disponible sous cinq grandes conditions :
La puissance de l’impuissance

1- Soit le Ténor de la mouvance ne veut plus briguer un autre mandat ;


2- Soit c'est un nouveau pouvoir qui veut faire table rase avec les agissements du régime défunt ;
3- Soit c'est le détenu qui envoie une missive au chef pour implorer sa clémence. Dans cette
missive très confidentielle, il doit rassurer le destinataire qu'il ne le dérangera plus dans ses ambitions
politiques. Même si cette assurance, cet engagement serait peut-être plus tard un leurre, il doit le
souligner d'abord. Et si le chef juge bon le faire, il cède mais avec la plus minutieuse circonspection ;
4- Soit le détenu fait un revirement politique ;
5- Soit la mouvance est convaincue d'avoir déjà maîtrisé le potentiel offensif du détenu. Là il est
gracié et la population pense borner la causalité à son soulèvement.
Alors ne pensons pas que la grâce présidentielle serait une compassion naïve surtout envers les
détenus politiques. Une compassion non foncièrement préméditée, serait laisser libre cours à ses con-
currents pour la conquête du pouvoir. Restons chez nous avec cet idéalisme naïf.
Quarto, comment voulons-nous que le Président parvienne à leurrer le peuple avec ses discours,
à voiler ses agissements nocifs, à gagner la confiance populaire par la dénaturation de ses actions
suspectes, s'il laisse libres de paroles ces journalistes éloquents et très loquaces le dévoiler ? Les
détracteurs et les journalistes non-alignés sont aussi des obstacles à esquiver sur son sentier politique.
Quinto, la séparation des pouvoirs, oui et alors ? Sachez que même aux États-Unis, la Cour Su-
prême et le Congrès sont influencés par la Maison Blanche. Que voulons-nous que le Président de-
vienne, si la Justice innocente un opposant que lui, il voulait éviter coûte que coûte ? Le mieux, c'est
de laisser l’émotivité et le sentimental de côté, dérouter la Justice afin de se libérer de ses ennemis
politiques.
C’est pourquoi quand ces aînés en Faculté de Droit disaient qu'ils attendent que le droit soit dit
avant de débattre avec moi, j'affirmai ceci : juridictions de fait ou juridictions de droit, nous sommes
là. Et évidemment ils sont restés muets. Je me demande si le droit n'est pas dit depuis là.
Nos ambitions optimistes, nos désirs naïfs nous occultent la bataille réelle que se livrent les ac-
teurs politiques. Ce n'est pour rien que les chrétiens et certaines personnes se déclarent apolitiques et
ne veulent même pas en commenter un fait. Parce que la morale que ces derniers veulent qu'on res-
pecte par cœur est totalement aux antipodes des réalités politiques.

L’occurrence africaine

« Le deuxième de ces livres prescrivait aux rois les règles qu'ils étaient obligés de suivre aussi
bien dans leur vie privée que dans l'exercice de l'autorité suprême. Dix autres traitaient de l'ordre
sacerdotal, du gouvernement de l’État et de l'administration de la cité ; ils renfermaient les règles
fondamentales des lois civiles et criminelles, et étaient appelés sacerdotaux par excellence…
Cette législation puissante et vivace qui, pendant plus de quinze siècles, fit de l’Égypte un objet
d'admiration pour tous les peuples de l'antiquité… »
J.-J. Thonissen

Quittons le « propre de la politique » pour nous appesantir sur la réalité africaine.


Les anciens dirigeants égyptiens savent et craignent la présence d'une Transcendance. C'est pour-
quoi ils restreignaient leur propre liberté d'action, car c’est la Divinité Céleste qui agit à travers eux.
Aujourd’hui, nos présidents ignorent décidément l'existence d'une telle réalité.
Comme si la législation céleste ne leur suffisait plus et n’était plus capable d’une meilleure ad-
ministration sociale, pourquoi crions-nous maintenant, nous les descendants ? Nous devons norma-
lement accepter la direction actuelle de nos États, car nos pères ont piétiné les préceptes du Trismé-
giste. Si nous pensons que la Nature est naïve, alors je veux poser de question.
Pourquoi l'Afrique s’attache tant aux mesures machiavéliques que l’Europe d’où vient Machia-
vel lui-même ?
Ce n’est pas du hasard, nos pères ont résilié l'alliance avec Dieu. Or sur ces questions, il n'y a
pas de demi-mesure. Nous avons à faire maintenant avec le grand générateur d’hypocrisie, de ruse,
Mahougnan Daniel

d'inhumanité, d'apathie, de la boulimie du pouvoir, des guerres sans fondements valables, des assas-
sinats, de cruauté et d'asservissement. Nous devons repenser à l'alliance originelle. Sinon nos cris
n'atteindront ni ne frôleront même pas la destination escomptée.
Kemi Seba peut devenir Président d’État et constituer son gouvernement de panafricanistes les
plus influents et les plus convaincus. Tant que la Nature ne cédera pas, ce régime n'impactera pas
comme le prévoient aujourd’hui mes fameux panafricanistes. Soit il sera dégagé par d'autres oppo-
sants sciemment suscités par la mère Nature.
Que ceux qui ont des oreilles pour entendre entendent et que ceux qui ont de l'intelligence pour
comprendre comprennent. Militer pour qu’un dirigeant soit déporté manu militari, crier sur Patrice
Talon, traiter Alassane Ouattara de bandit, prendre Macron pour un voyou, voilà des jeux d'enfants
auxquels jouent ces prétendus futurs réformateurs. La Nature a besoin de ces dirigeants pour nous
demander tacitement ou implicitement de choisir entre la direction Céleste et celle de Rome. Je le
répète, la Nature n’est ni inerte ni folle comme nous le pensons.
L'Afrique a besoin d'introspection.
Chapitre 2 : Le vrai coupable

Suite au chapitre premier dans lequel un pan du voile politique a été levé, nous allons maintenant
à la quête des causes premières de certains faits politiques dont les responsabilités sont d’affilée in-
combées aux dirigeants de nos États.
Commençons par nous rappeler que l’homme politique n’est ni un extraterrestre ni un génie de
quelconque élément de la nature ni des objets volants non identifiés. Il fait partie de l’ensemble appelé
peuple :
- Il est sorti de nos entrailles ;
- Nous l’avons nourri, que ceci soit physique ou spirituel ;
- Nous lui avons inculqué nos principes vitaux, moraux, traditionnels et sociaux ;
En bref, nous lui avons communiqué notre vitalité.
Si nous convenons sur cette vérité, alors avançons. Nous lui avons finalement confié la plus
grande responsabilité : celle de la gestion de notre société organisée.
Logiquement, c’est une partie de nous, peuple, qui est au sommet. Ainsi, permettez-moi donc de
procéder à une ‘’redistribution’’ des responsabilités de certains faits politiques en corrélant simulta-
nément Politique et Société.
Débutons par certains cas particuliers, ensuite des corrélats internes et externes.

Cas particuliers / De l’opposant

C’est ici on s’est porté au pinacle de la naïveté et des analyses illusoires. Nous avons laissé notre
conscience errer ça et là, nous avons laissé la fragilité prendre le dessus. Les circonspections nous ont
faussé compagnie, nous nous sommes laissés balancer dans le décor. Nous sommes les corbeaux
leurrés par les renards, oui, les flatteurs vivent aux dépens de nous. Oui, nous avons laissé tomber
notre fromage et les renards s’en ont saisi. Nous sommes hallucinés par ces discours rhétoriques et
flatteurs. L’émotionnel l’a emporté sur l’équanimité, et le matériel l’a emporté sur l’honnêteté.

Manque de discernement

Je veux ici m’appesantir sur l’opposition politique qui génère en dernier ressort les futurs diri-
geants. D’ici les fourberies politiques prennent naissance.
Si l’opposant remarque certaines faiblesses au sein de la mouvance, au lieu de soumettre au
pouvoir en place quelques suggestions et apports de solutions, il procède autrement. Car il reconnait
que s’il le faisait ainsi, les problèmes de gestion seraient réglés et donc plus besoin de changement
du dirigeant en place. Mais qui est fou et non ambitieux ?
Présomptueux, outrecuidant et très flatteur avec une rhétorique bien entrainée, il s’élance dans
le décor et s’autoproclame porteur de solutions. Mais au plus profond, dans les entrailles de ses agi-
tations et sanglots d’apparence viable, se sont nichés subtilement l’amour de l’honneur et des ri-
chesses matérielles. Une limite non avouée et donc inédite de la démocratie ? Nous y reviendrons.
L’opposant convainc le peuple avec son arsenal intellectuel et parviendra alors à subtiliser la
majorité de l’électorat. C’est plus tard qu’on s’aperçoit, après son accès au pouvoir, qu’en réalité,
celui-ci ne développait du tout pas un pouvoir d’amour pour le peuple, mais plutôt nourrissait-il un
amour pour le pouvoir. Son intention foncière était de mûrir en biens matériels, faire honneur à sa
famille et son entourage, pour signifier qu’il est l’enfant au meilleur destin de la zone. Il sera comblé
de privilèges et honneurs collatéraux et afférents à la magistrature suprême. Ses anciens camarades
de classe, d’université, ses anciens collègues verront sa gloire. Son nom, en caractère d’imprimerie,
sera scanné à jamais dans les cœurs et les livres d’histoire. Voilà résumé, c’est l’amour du pouvoir
contre le pouvoir de l’amour.
La puissance de l’impuissance

Et comme si ceci ne suffisait pas pour se moquer de nous, le jeu continue. Après avoir fini son
ou ses mandats et laissé le pouvoir à autre personne, au lieu de se retirer calmement du monde poli-
tique, soit il redevient opposant et s’érige stratégiquement à nouveau en porteur d’idéal. Soit se con-
vertit-il par coup de baguette magique en humaniste. C’est ici vous entendez souvent : tel ancien
président se dit déçu de comment la démocratie est malmenée ; il a plaidé auprès du gouvernement
en place pour le rapatriement des exilés et la libération des prisonniers politiques, la liberté de presse
et surtout la réconciliation nationale. Pourtant lui-même avait bazardé toutes ces valeurs démocra-
tiques quand son gouvernement était sur le chantier. C’est ici le point de leur parcours standard.
Mais là n’est pas le problème. Plutôt quand le peuple s’extraie de toute analyse objective et se
blottit dans du suivisme, la naïveté et l’émotionnel. L’opposant prend tout son parcours politique à
jouer avec la conscience du peuple pour parvenir à ses fins.
Quand le peuple sombre dans l’ignorance et la naïveté, le politique en fait une grande occasion
pour cristalliser l’érection de sa puissance : c’est la puissance de l’impuissance.

« Le parti d’opposition,... désirant parvenir au pouvoir, doit nécessairement abattre l’appareil


en place, et pour ce faire il lui faut en saper les réalisations et en dénigrer les projets, même si ceux-
ci sont profitables à la société »
Moammar Kadhafi

La cupidité

Pour ce cas précis, nous n’avons pas besoin qu’on s’apitoie sur notre sort. Car c’est un choix
délibéré, mais malheureusement dénué de prospective. Nous avons vendu l’électorat au prix d’argent,
en lieu et place d’analyses prospectives.
Comment se laisser aller si facilement devant l’appât tendu par le politique ? Vigilance et pru-
dence ont fait défaut. Les porte-à-porte s’intensifient, l’argent se partage par vague de billets. Mal-
heureux et esclavagisés mentaux que nous sommes, soomes-nous demandé un temps soit peu à quel
prix les fameux politiciens sont devenus si généreux avec une telle allure d’apparence désintéressée ?
Quand j’ai reçu ma part, me suis-je demandé s’il s’agit des frais de carburant pour le centre de vote ?
Ou quoi donc ?
Dee toutes les façons, nous l’avons reçu chacun, des lettrés jusqu’aux illettrés et du sud au nord.
Alors s’en suit l’étape fatale : la vraie face de notre choix porté sur le numéraire. Nul n’est sans savoir
qu’une chose dûment achetée devient de fait propriété de l’acheteur. Ainsi, si tu acceptes et valides,
tu signes d’emblée ton arrêt de mort.
Parce que, calé, les deux bras équidistants des deux côtés de l’isoloir, ton esprit contracte tacite-
ment avec le logo du candidat : en foi de cet argent, je t’octroie mon point, pour faire valoir et faire
comme bon te semble. Unanimement, le stratège candidat remporte la majorité. Reste à savoir si nous
devons nous plaindre après dune quelconque mauvaise gestion de l’État. Presque impossible. Nous
devons subir même si la gestion a tendance à claudiquer. Pour ceux qui ont des objections, qu’ils
revivent ces moments où les billets parachutaient sans difficulté aucune. Nous n’avons pas élu sur
mérite mais sur l’argent. Nous avions manqué de prospective, nous avions tout limité au présent et à
notre ventre.
Ce qui va donc naturellement équivaloir à ceci : nous pouvons élire un délinquant ou un briguant
à la tête de notre État, pourvu que ce dernier nous donne d’argent ou laisse passer facilement nos
désirs instinctifs. La balle est dans notre camp.

Désillusion

On a peur de faire clivage avec la masse sous prétexte d’être humilié. Combien avons-nous as-
sumé les revers de nos créances tant accordées aux affirmations et analyses inconscientes de nos
jeunes étudiants et de l’intelligentsia de nos universités ? Ils reviennent bourrés d’arguments et d’ana-
lyses souvent complexes qui occasionnent chez les nôtres une hétéronomie de choix politiques.
Mahougnan Daniel

Déjà en première année de Droit ou de Sciences Politiques, ne leur demandez pas leurs avis sur
une actualité politique ; prétentieux, ils vont vous charger jusqu’à la moindre parcelle de votre cons-
cience. Analyses politiques mélangées au fanatisme sous des argumentations saugrenues, le tout sau-
poudré d’un air pédant et présomptueux. Ils se voient très tôt experts politologues. Mais au fond, c’est
l’illusion qui a imprégné toutes leurs cellules intellectuelles.
Leurs ainés, soucieux de faire très tôt une place en politique, s’imposent partout. Ils exposent,
sous couvert de valeurs défendues, le pourquoi nous devons suivre leur choix à eux. Mais au fond, ils
savent pertinemment que leurs travaux de terrain pourraient leur valoir, si leur choix passait, des
postes ministériels ou de direction quelque part. Donc aucune valeur sociale n’était leur préoccupation
majeure.
Alors que selon nous, comme ils ont un peu fréquenté, ils sont plus clairvoyants que nous sur ce
terrain. Oui, ils le sont. Mais pas selon notre point de vision. Ils savent que c’est le blaguer-tuer. Ils
savent très bien qu’ils sont des ambitieux pervers en puissance.

Des corrélats / Du président

Nous voici à présent avec le président en exercice. Rappelons d’abord que trois essences fonda-
mentales guident ses décisions :
- Notre vitalité en lui ;
- Ses conseillers politiques issus généralement de nos universités où Machiavel et Hobbes sont
à l’honneur ;
- Ses investissements pendant la conquête du pouvoir.
Tout ceci, enchanté par une bonne dose de notre manque de discernement. Et s’il faut hiérarchiser
ces essences, je dirais sans doute que la première, notre vitalité en lui, est la base de toutes les autres.
Parce que tout simplement, le type de vitalité que nous lui avons insufflée depuis l’aurore de sa nais-
sance est celui qui le guidera tout au long de sa vie. A moins qu’il n’ait pas tardé à repérer la super-
cherie et décider de s’échapper de l’illusion et des mailles du système matérialiste.
Notre vitalité en lui, pour faire court, notre gène est le déterminant des siens. Partons donc de
cette conclusion.

Le pouvoir décisionnel

Plusieurs fois j’ai écrit avec des panafricanistes et conversé avec des camarades. Ils ont presque
en commun l’évocation du pouvoir de décision. Et c’est parce que le président a le pouvoir décision-
nel qu’ils sont encore arriérés. Sinon, disent-ils, ils ont de nobles visions, de projets tellement viables
pour ce pays ; malheureusement pour défaut de pouvoir de décision à envergure nationale, ils n’ont
fait que prêcher dans le désert.
Je vais faire semblant de le confirmer. Beaucoup ont des visions nobles, mais faute d’autorité
dans les grandes instances de décisions de l’État, ils ont vu leurs visions sombrer. Mais à qui la faute ?
À nous peuple. Nous n’avons pas à nous soulever contre le président, à marcher, à écrire des critiques.
Rappelons que c’est une partie de nous qui est au pouvoir, notre vitalité. Pour les antithèses, suivez-
moi :
1- Avez-vous remarqué avec moi que certains parents imposent à leur enfant, fraichement di-
plômé, sa future filière à faire ? L’enfant a la profonde aspiration de devenir diplomate, il aime ré-
soudre les conflits, son pouvoir de communication et d’asseoir la paix lui ont longtemps confirmé
cela. Mais voilà que le parent se lève contre et lui impose la médecine, parce que lui il aime les
médecins. Bref.
Comme c’est le père qui a le capital financier et donc dans ce cas le pouvoir de décision, il laisse
le petit à son sort. Incertitude, dépression, l’avenir du jeune est à l’agonie. Ses métiers d’avenir long-
temps médités sont confinés au rêve.
La puissance de l’impuissance

‘’C’est moi ton père, c’est ce que je dis tu dois faire’’. Cette phrase a ruiné l’avenir de plus d’un.
Plusieurs sont devenus ce qu’ils sont aujourd’hui (mais mal à l’aise voire incompétents) non pas par
passion mais par contrainte parentale.
Et si le parent s’asseyait dignement près de son enfant et étudiait objectivement son choix avec
lui ? Qu’il ne l’oublie pas, l’enfant en fera de même avec son enfant : sa vitalité en lui.

2- Des femmes battantes ont depuis longtemps décidé d’investir, de réaliser ; mais comme le
mari autoritaire : le géant de la maison, l’un sans second, le dictateur caché, pose son véto, les fonds
d’investissement prennent généralement des chemins qui n’atteignent plus des points vitaux. Et si le
mari oubliait son autorité, faisait un avec sa femme et mettait toute son énergie d’homme en jeu,
créant ainsi une synergie d’action avec sa femme ?
Mais comme le Roi de la maison ne veut jamais créer humilité et harmonie dans son royaume, il
écroule sans remords la Reine. Que le Roi ne l’oublie pas, le Prince suivra ses pas et fera d’autres
victimes : sa vitalité en lui.
Miser sur son autorité, son pouvoir de décision pour faire tout ce que l’on semble bon, selon sa
seule vision, n’est pas enseigné au président par un extraterrestre. Mais nous : parents, maris, grand-
frères et donc nous, peuple. C’est anodin comme argumentation, mais au fond, l’essence est d’un
réalisme hors pair.

La naïveté comme instrument de puissance

Je veux mettre ici en exergue la rhétorique politique que les dirigeants utilisent pour transposer
un projet que naturellement le peuple va rejeter en un projet qui, apparemment, est assis sur une
prospective et une viabilité sans reproche. Ceci passe facilement car, le peuple naïf n’a pas pu lire
entre les lignes. Il a été trop facile d’esprit, trop faible pour être sagace. La clairvoyance a fait défaut.
Au-delà de ceci, vous allez remarquer que même si le gouvernement a commis une ‘’faute
grave’’ en acte ou en parole, le porte-parole du gouvernement connait les mots qu’il faut utiliser et
comment les manier pour parvenir à désarçonner les consciences à moyen éveillées.
Revenons maintenant chez nous peuple. Des élèves et étudiants, pendant leurs temps de repos,
vont majoritairement servir les autres pour gagner un peu d’argent. Moi-même j’en suis un exemple
vivant. Savez-vous que beaucoup d’employeurs profitent de notre incapacité en comptabilité d’entre-
prise avancée pour nous faire avoir des manquants ?
Ils n’ont même pas pitié de nos conditions scolaires. Toi qui normalement est payé à 30.000f le
mois et qui après quelques jours de travail, se retrouve magiquement avec un manquant de 20.000f.
Combien dépenser et combien économiser ? Mieux vaut rester au village ? Alors comment préparer
la rentrée prochaine ?
Non seulement les employeurs communiquent ce mode de vie, ce capitalisme implicite à leurs
enfants mais également aux employés victimes.
Avant de reprocher au président de se moquer de notre conscience, demandons d’abord aux em-
ployeurs de nos villes de voir l’humanité au-delà de la « naïveté » des employés. Qu’ils cessent de
prendre leurs employés pour des bêtes.
Pour parenthèse, cessons de critiquer les multinationales qui font souffrir les nôtres en RD Congo
si nous ne pouvons pas endiguer voire éradiquer une exploitation orchestrée à l’interne par nous-
mêmes. Des prestations impayées : engagement non tenu. Viens rester avec moi et deux ans après je
t’ouvre une boutique, Dieu seul sait ce qui en découle.
Aucune humanité, mais nous sommes les premiers à dégainer notre éloquence contre les diri-
geants et les multinationales.

L’insensibilité
Les dirigeants prennent plaisir à bafouer l’humanité. Ils ordonnent de gazer les militants oppo-
sants, d’arrêter les ténors et d’incarcérer les radicaux. Même si ceux-ci sont là pour une noble cause.
Des répressions sanglantes ? N’en parlons pas.
Mahougnan Daniel

Alors si les employeurs avaient un grain d’humanité en eux, ils auraient compati aux douleurs
vitales des employés.
Des sacrifices humains s’intensifient partout, même les enfants, ces jeunes âmes goutant aux
premières lueurs de la vie ne sont pas épargnées. Nos sorciers se tuent les enfants par bandes organi-
sées. On tue sa propre fille juste pour punir son beau-fils.
Maintenant pourquoi donc se plaindre si les dirigeants prennent plaisir aux répressions meur-
trières ?

La manipulation

Les manipulations de l’opinion, les média-mensonges, les discours fallacieux, les vraisem-
blances captieuses… Tout ceci s’en va s’apparenter à la rhétorique politique telle que travestie.
Pas question ici non plus de se plaindre, nous aussi, on se ment, on se trahit, on s’embobine, des
fausses promesses en cascade. Ce n’est donc plus l’apanage du président, c’est plutôt notre commun
quotidien. Par conséquent, les critiques vis-à-vis du président sont à prendre comme affaire non-lieu.

Du désaccord politique

Longtemps les politiques se sont culpabilisés. Ils s’accusent ‘’mutuellement’’ sur la cause des
chaos semés dans le pays. L’opposant responsabilise la mouvance devant les aléas démocratiques ;
la mouvance de son côté indexe l’opposition d’avoir initié le militantisme ayant offensé l’ordre et la
paix publics. Et naturellement c’est nous, peuple, qui transmit cette tactique. Combien nos parents
s’accusent ? C’est leur quotidien, leur refrain.
Maman a dit que si elle savait, elle n’allait pas épouser ce mari si sévère, intransigeant et insen-
sible à ses douleurs et peines. Pourquoi est-ce ce sorcier Dieu a mis sur son chemin ; qu’elle vit un
enfer ici.
Papa de son côté, déploie tout son arsenal d’arguments pour te persuader sur tous les plans que
cette femme est la mauvaise au monde. Elle ne respecte pas, elle ne lui accorde pas sa place d’homme,
elle n’obéit pas, elle aime le commérage…
Toi qui était normalement venu pour régler la situation, tu as finalement une seule prière que tu
déclames par cœur : Dieu, je ne veux plus intercéder en faveur de qui que ce soit. Simplement, sors-
moi calmement du milieu d’eux.
Mais naïvement, les deux parents ne savent pas que ces facettes de leur égo seront répliquées par
leur progéniture telles que reçues : notre vitalité en elle.

La trahison politique

J’ai envie de mettre ici à l’affiche Thomas Sankara et Blaise Compaoré. Aujourd’hui même les
politiciens sont férus en trahison de leur coéquipier politique de longue date, mais je prends ces deux
ici comme exemple. Car dit-on, c’est la plus flagrante et inhumain, vu leur historique amicale. Tout
le monde connait l’histoire, alors plus de discours.
Combien d’amis de longue date se sont vus séparés par des désirs bas et donc relevant des dérives
égotiques ?
- Le long métrage ivoirien Pokou, Princesse ashanti met en exergue un certain Kongouè Bian.
Ce dernier et le Roi ont ensemble fait leur initiation, ils ont combattu ensemble sous Oséi Tutu pen-
dant plus de 20 ans. Mais cette antériorité n’a pas dissuadé Kongouè à assassiner le Roi. Juste pour
prendre le pouvoir et assumer ses instincts de guerre.
Ne prenez pas cela pour une simple légende, c’est très profond. Très révélateur sur la nature
égotique de l’homme non encore homme.
- Le Roi Agoli-Agbo de Danhomey a-t-il trahi Béhanzin par amour pour l’honneur et le règne ?
La puissance de l’impuissance

Malgré leur étroite collaboration de longue date, ils se trahissent car tout simplement, l’égo fait
toujours écho. Nous l’avons laissé passer, on se trahit mais personne ne veut chercher ce qui nous
pousse à nous trahir.
Pour anecdote, Compaoré n’est pas le problème face à Sankara, Talon n’est pas le problème face
à Ajavon et Macky Sall non plus n’est le problème face à Sonko. Le problème, c’est l’égo.

La possessivité

Qui confond ici exclusion politique et pérennisation au pouvoir. Il suffit de voir comment nos
mamans nous l’enseigne.
Pour sécuriser leur mari à elles seules, elles usent d’une possessivité doublée d’une jalousie phé-
noménale et fréquemment couplées de pratiques occultes pas croyables.
Oui, ceci n’a apparemment rien de convergent avec l’alternance politique, mais essayons de voir
d’où part cet esprit, ces instincts de possessivité assise par tous les moyens plus ou moins possibles.

L’exclusion politique

Talon a exclu Ajavon, d’autres sont des prisonniers politiques ; Macky Sall a exclu Sonko ; Faure
a écarté Agbéyomè… Qu’ils instrumentalisent la justice pour éloigner les autres. Mes chers, c’en est
trop. Ouvrons les yeux. C’est parce qu’ils sont au sommet que nous les critiquons en nous prenant
nous-mêmes comme des porteurs d’unité et d’inclusion. Hypocrisie !
Nous, le peule ici en bas, sommes pires que le sommet. Sinon, suivez-moi :
- Nos marabouts instrumentalisent leur pouvoir pour usurper et confisquer des terrains d’autrui,
perturbent les enfants brillants pour entraver leur évolution ;
- L’employé mine le siège de son collègue ; il appelle toujours le village pour parvenir à élimi-
ner ou rétrograder un collègue ou un concurrent. Les autres misent sur la délation ;
- Nos entrepreneurs s’envoûtent et s’éliminent devant les marchés onéreux ;
- L’intérêt personnel est priorisé au détriment du général.
Hypocrites que nous sommes, nous sommes les premiers à critiquer les dirigeants d’avoir exclu
les autres de la concurrence. Et nous, où est donc notre humanité en ce sens ?

L’ethnocentrisme/ régionalisme/ Séparatisme

Beaucoup ont accusé les rebelles tigréens face à l’élite éthiopienne. Plusieurs sont opposés au
système sécessionniste qui déclencha la guerre du Biafra et en Casamance.
Mais franchement, à l’interne, combien nos ethnies se critiquent, se stigmatisent et nourrissent
ainsi indirectement des clivages ethniques voire régionalistes ?
Chez nous au Bénin, nous les sudistes croyons être plus civilisés que les nordistes ; nous les Fon
réalisons naïvement que les Adja sont nos inférieurs. Au-delà, nous les Adja et Fon pensons être
typiquement béninois et que les Ayonou viennent du Nigéria et les Haoussa du Niger.
Pouvons-nous prôner la cohésion et s’accepter ? Si nous détestons ces trois maux cités plus haut,
c’est le moment d’accepter la diversité et banni à jamais toute idée de balkanisation, de tribalisme.
Le Bénin n’appartient ni aux Fon ni au Baribas ni aux Adja, mais à nous tous frères Noirs. Au marché
et à l’école, personne ne connait baribas ou Nago, nous sommes frères, nous sommes des hommes.
Ne te sous-estime pas, ne t’impose pas non plus, et tu auras la paix du cœur. C’est l’acceptation
dans la diversité le socle même de l’unité.

Abus des biens publics

Nous avons toujours accusé les dirigeants de malversations, de détournement de deniers publics,
de surfacturation de plusieurs projets et d’abus de biens publics.
Mais nous avons oublié :
Mahougnan Daniel

- Nos détournements des fonds de tontine ;


- Nos détournements des fonds et matériels destinés aux orphelinats, aux personnes démunies ;
- Nos abus des biens publics, commis surtout par nos administratifs de plusieurs secteurs so-
ciaux ;
- Que nos maitres et directeurs d’écoles demandent aux élèves de suivre leur sagesse et leurs
conseils, mais tenons-nous bien : c’est eux qui détournent les vivres destinés aux cantines scolaires.

Népotisme/ Copinage (favoritisme)

Nous avons accusé nos dirigeants d’avoir pris soin de choisir des membres de leur famille, des
amis proches pour des postes de classe. Mais la réalité est que personne ne doit accuser son second
dans cette affaire où :
- Nous avons nous-mêmes également l’habitude de favoriser les nôtres au détriment des nomi-
nations ou recrutements méritoires. Ça commence quand tu entends : je suis déjà proche de ma re-
traite, je dois insérer un de mes enfants dans l’armée, dans la médecine… ;
- Dans plusieurs de nos centres de santé, avant d’être recruté pour assister le Major pendant les
campagnes de vaccination ou de distribution de produits sanitaires, tu dois au préalable accepter céder
un pourcentage sur ton salaire prochain au Major. Les têtes dures sont écartées, mêmes si elles avaient
au moins une fois exercé ces genres d’activité ;
- Dans nos banques, vous êtes en file d’attente depuis 07 heures, mais ce sont les retardataires
avisés qui sont les mieux servis. Car, ce sont des connaissances de longue date au banquier qui est
présent à la caisse ; ou simplement, un dessous de table est en cour de téléchargement ;
- Parfois, et cela arrive à plusieurs, tu remarques quelqu’un non méritant à un poste pour lequel
tu t’es longtemps acharné, tu te demandes alors par quelle magie ; oui mon frère, ce n’est pas une
hallucination, c’est de la magie. L’impéritie foisonne dans nos administrations à cause du népotisme
et du favoritisme.

De l’extérieur

Plusieurs maux sociaux sont devant lesquels nous mettons en cause l’étranger. Le véritable fon-
dement du problème est loin du croisement de nos regards.

De l’infériorisation des nôtres par l’étranger

Un occidental a posé la pierre de l’inégalité des Races. Nous savons comment cela a résonné tel
un harmonica. Les étrangers ont sous-estimé nos capacités intellectuelles et pratiques. Des non Noirs
ont refusé que leurs enfants reçoivent les enseignements dispensés par un Noir car disent-ils, le Noir
ne serait pas intellectuellement fait. Des patients dans des hôpitaux étrangers ont refusé de recevoir
les soins faits par un Noir car affirment-ils, la compétence adéquate ne serait pas au rendez-vous.
Quand tout ceci passe en actualité, la communauté Noire s’indigne et clame haut un racisme
sous-entendu. Elle demande au pays concerné et à la communauté internationale de redorer l’huma-
nité des Noirs. Inutile, parce que d’abord l’internationale s’en fout.
Ensuite, ce racisme et cette infériorisation sous-entendus ne sont que des versions symétriques
de ce qui règne à l’interne. Donc, moi j’analyse ma propre réalité. La maison même n’est pas propre :
- Des docteurs dans nos universités déprécient les capacités de nos étudiants. Ils rendent amère
leur vie et les traitent tout comme si eux-mêmes ne furent jamais étudiants. Ils se prennent pour des
dieux et exigent dévotion. Malgré l’obséquiosité de certains étudiants, vraiment les docteurs sont
décidés à les cramer sans égard à leur condition de vie.
- Des administratifs se foutent de nous. Ils viennent en retard et s’absentent souvent. Vous êtes
là alignés, les attendant, mais ils se foutent de la date de clôture du dépôt des dossiers. Ils nous voient
comme des illettrés et nous grondent sur la moindre erreur. Ils savent qu’ils sont libres pour nous
servir mais nous demandent de revenir le soir ou simplement à boire une bière.
La puissance de l’impuissance

- Le médecin, avec désinvolture, passe pour le grand sauveur et fait ses grimaces autour d’un
cas urgent. Nos vies importent peu pour lui. La sage-femme accentue des critiques vaines sur la
femme enceinte ; lui fait voir ses vraies faces de femme rigoureuse. Mais de quelle rigueur ? Plutôt
celle de l’insensibilité.
Nous avons tant demandé à l’État de recruter, et voilà enfin ce que les recrutés, nos frères et
sœurs, nous font.
- Nos citadins veulent réduire le pays aux milieux urbains. Nous n’allons qu’à voir comment
ils traitent ceux qui les rejoignent depuis les zones reculées.
- Lors des recensements lancés par l’État, on nous envoie des supposés lettrés depuis les villes.
Sur le terrain, côté comportement, c’est la condescendance intellectuelle totale. Nous sommes des
bêtes à civiliser. Je sais de quoi je parle, je le vis. Ils embêtent nos vieux, car pensent-ils naïvement,
ce sont des campagnards incapables de sagacité.
Ils saisissent mal nos noms, en essayant de les adapter à la phonétique de leur ethnie d’origine et
envoient tout ceci ainsi malheureusement dans la base de données de l’État. Venez voir le jour où
l’État demande des corrections et rectifications d’identité, nos mamans et nos papas font de longues
marches et de long files d’attente pour rectifier un nom mal écrit il y a longtemps par un non natif
dont les fesses avaient refusé de s’asseoir le jour du recensement.
- J’ai suivi des documentaires sur la diaspora Noire aux Antilles. Parmi ces afro-diasporiques,
il y a certains qui n’ont pas du tout envie ni d’avoir un ami subsaharien ni retourner un jour dans le
subsahara. Leurs justifications sous-entendent une sous-estimation économique, intellectuelle et ca-
pacitaire des subsahariens qui n’ont jamais fait contact réel avec la vie occidentale. Car, je vais con-
jecturer, c’est en Occident le point focal de la civilisation.

Si nous analysons tous ces points, on réalise qu’on s’est minimisé et qu’on se minimise. Alors
selon moi, pas moyen d’accuser les autres Races si nous-mêmes sommes incapables de nous valoriser.

Du racisme (suite au précédent)

Refus d’accepter les migrants afros, injures, stigmatisations… Nos frères Noirs se victimisent et
crient partout parce que c’est à cause de leur négritude qu’ils sont d’affilée écartés. Très bien :
- Commençons par accepter nous-mêmes les pygmées et les autres minorités Noires du conti-
nent et de la diaspora y compris en Asie et en Océanie ;
Les minorités sont marginalisées chez nous, et nous voulons pourtant le contraire chez ceux qui
n’ont même pas une identique couleur de peau avec nous.
- Les Noirs sud-africains se délectent de la xénophobie envers d’autres Noirs et pourtant regret-
tent l’apartheid. Contradiction !
- La dépigmentation : nous avons honte de notre propre peau et nous demandons aux autres
Races de l’accepter ainsi ? Voyons-nous comment sommes-nous intelligents ?
Éhontés et indignes que nous sommes, nous faisons comprendre déjà à notre future génération à
travers la dépigmentation que le noir est maudit et facilement une prison. Qu’il faut s’en débarrasser
pour ressembler aux humains dignes. Et nous crions après qu’on nous traite de singes ?
Mes chers, le grand problème est à l’interne. Je ne suis pas dans la négation du racisme extérieur,
mais celui qui se dépigmente est le plus grand et flagrant raciste.

Complicité des nôtres avec l’étranger

Nos fameux panafricanistes ont traité nos dirigeants de traîtres endogènes car en complicité avec
l’étranger. Nous nous y sommes appesanti que nous avons oublié les vrais traîtres internes :
- Des rois sur cette terre subsaharienne ont trahi leurs propres frères dans des transactions in-
ternes ;
Mahougnan Daniel

- Nos forces de l’ordre ont utilisé nos armes contre nous. Ils nous ont gazés, molestés, trainés…
Nous avons supplié l’État de les recruter, nous leur avons fait confiance et ils sont enfin devenus nos
bourreaux.
Tu te vois sans vie, quand tu réalises que tes propres frères inscrits dans l’armée sont ceux mêmes
qui défigurent tes enfants étudiants à l’université. Et tu te demandes tout bas comment tu as pu armer
ton ennemi. C’est là le sens d’une traitrise interne inavouée.
- Quand tu as voté en faveur de ton oncle pour qu’il aille te représenter à l’assemblée nationale,
mais le voilà en train de voter une loi contre l’essence frelatée. Alors que c’est là toi tu trouves ton
peu pour soutenir ta famille. Tu donnes alors raison à Kadhafi pour sa lutte contre la démocratie
représentative. Car c’est encore là le sillage d’une traîtrise endogène.

Le cas onusien

Nous nous déferlons toujours sur l’ONU d’avoir marginalisé, sur le terrain pratique, les points
forts de sa charte.
Moi ce n’est pas l’ONU qui me préoccupe ici, mais plutôt :
- L’Union Africaine qui, malgré la rhétorique de ses engagements envers le peuple, est au-
jourd’hui boudée par la majorité des africains ;
- La Négritude qui, malgré elle, est restée sans voix devant la négation flagrante par les Noirs
du typiquement africain ;
- Le Panafricanisme malgré ces principes basiques d’unité et de solidarité, a finalement viré en
promotion effrontée de la haine, de l’agitation et des clivages sociaux ;
- Le mouvement Rastafari qui a prêché dans le désert, personne pour acter l’unité tant scandée ;
- Le Kémitisme, sur le terrain, a failli à ses discours découlant des principes Maâtiques. La
Croix ansée a été profanée, les adeptes sont restés à la théorie ;
- L’unité tant évoquée dans nos hymnes nationaux est restée aux idées, le réalisme fait plutôt
sa loi, l’égo se priorise ;
- L’Afrocentrisme a pu dégager des valeurs historiques tellement viables à la renaissance afri-
caine ; malheureusement la mise en pratique réelle de ces valeurs n’a pas trouvé de partisan con-
vaincu, elle a donc laissé place aux débats inutiles et aux guerres d’idées.

Il va falloir revoir nos copies avant les critiques inutiles. Mes chers, nous avons besoin d’intros-
pection, la plus profonde même. Nous avons beau critiquer les autres, nous avons beau nous vanter
de nos valeurs ; mais nous avons failli au devoir ultime qui est le nôtre : celui de fondre dans ces
valeurs, celui de s’imprégner de la Maât jusqu’à nos cellules les plus microscopiques.

***
Je vais fermer ce chapitre en rappelant que je ne suis pas pour le mal, ni pour les dérives dans la
gestion sociale, non plus pour la résignation.
Relever simplement que nous aimons critiquer par suivisme, par débauche intellectuelle. Ce qui
nous a fait oublier qu’il faut d’abord balayer sa maison. Quand l’intérieur est bien organisé, l’extérieur
s’aligne de façon naturelle.
Chapitre 3 : Le peuple contre lui-même

Du peuple

Nous avons vu à travers le précédent chapitre comment notre impuissance à désirer haut que nos
instincts nous a fait engendrer des dirigeants presqu’en complet déphasage avec nos aspirations les
plus profondes.
Au-delà, face à notre incapacité de ressortir notre soi, c’est-à-dire nos valeurs intrinsèques, nous
avons fini par colporter les résidus étrangers. Ces scories sont tellement greffées au subconscient de
certains Noirs qu’ils sont devenus, sur leur propre terre, des étrangers en puissance. Une flagrante
faiblesse en dignité culturelle et donc historique.
Alors, inutile de continuer à se plaindre et à se figer dans un état victimaire. Nous avons crié
avec les gens par suivisme, nous avons marché, nous avons protesté. Mais qu’est-ce qui a vraiment
changé depuis les indépendances ?

« Le fleuve fait des détours parce que personne ne lui montre le chemin »
Proverbe africain

On a refusé de nous dire essentiellement et sérieusement que c’est nous-mêmes qui devons com-
mencer à changer ici, en bas de l’échelle sociale, si nous voulons redresser le sommet. Changeons
notre vie profonde et le sommet s’alignera naturellement de lui-même. C’est d’apparence futile
comme solution, mais la mise en application en vaut la peine.
Revoyons nos modes de vie et alors nos enfants d’aujourd’hui, futurs dirigeants, en seront ré-
pliques de nos valeurs les plus nobles. Akhenaton et son père en sont des exemples parfaits.
Les politiques vont continuer à s’accuser, à se trahir si ce paramètre n’est pas revu. C’est une
éducation profonde qui commence depuis l’enfance.
Vous allez remarquer que les changements de gouvernement ne diminuent pas les trahisons,
bluffs, leurres et manipulations politiques. C’est inhérent à nous tous. Si nous voulons l’éradiquer au
sommet, commençons d’abord l’éducation depuis nous-mêmes : le peuple.

« Le meilleur moment pour semer une foret, c’est il y a 20 ans. Le second meilleur moment, c’est
aujourd’hui »
Proverbe africain

Donnons-nous un objectif 2050 à atteindre. C’est trop ? Pensez d’abord à combien se donnent
nos organisations sans pourtant parvenir à concrétiser quoi que ce soit.
Disons-nous que d’ici 2050, nos enfants auront des dirigeants vraiment désintéressés et qui con-
duiront le peuple au bon port de l’humanité. Et pour cela, il va falloir adopter une autoanalyse, une
auto-observation de nous-mêmes. Nous devons transcender nos désirs les plus bas pour nous polariser
vers la Maât. Personne ne viendra nous sauver sauf nous-mêmes. Mais si nous ne voulons pas quitter
notre zone de confort actuelle, alors subissons la chaleur telle qu’elle et cessons d’accuser les autres.

« Nul n’est la raison de ton bonheur, sauf toi-même »

Proverbe africain
***
Si nous concevons la liberté dans son essence selon le courant actuel de nos instincts, c’est perdu
d’avance. Nous aimons des dirigeants qui nous laissent aller à tout ce que nous voulons et comment
La puissance de l’impuissance

nous le voulons. Voilà pourquoi lui aussi il fait ce qu’il veut, quand il le veut et comment il le veut,
bien sûr naturellement au détriment du bien-être général.
Les dirigeants vertueux de demain sont nos enfants, nos rejetons d’aujourd’hui à qui nous allons
rigoureusement insinuer, inculquer les bonnes valeurs, les aspirations les plus nobles. Une véritable
et sincère éducation basée sur le duo Isfet & Maât. Ils doivent travailler sans cesse l’Isfet pour faire
asseoir la Maât. Ils doivent devenir la vérité vivante.

***
La cohésion sociale doit nous importer plus que jamais dans tout acte que nous pensons poser en
société. Parce que nous nous sommes longtemps mordus. Le musulman a oublié le grain de sagesse
ensemencée par sa religion ; le chrétien a loupé manifestement les principes premiers de sa religion ;
et nous, nous avons trahi notre Spiritualité multimillénaire.

« L’ouverture, c’est comprendre la divergence des points de vue »


« Le dialogue véritable suppose la reconnaissance de l’autre à la fois dans son identité et dans
son altérité »
Proverbe africain

C’est notre sagesse qui le dit. Donc le véritable point cardinal de la société, c’est la cohésion. En
ces temps de confusion, nous l’avons plus que jamais besoin. Nous avions trop donné de chance à
Seth qu’à Osiris. Nous avons entretenu Isfet au détriment de la Maât. Nous avons usé trop d’hypocri-
sie ; nous sommes des Noirs, mais nous n’avons jamais aimé la Race Noire.

- Pour le musulman Noir sincère, je laisse ces passages en méditation :

‘’… Qui croit en Dieu et au jour dernier doit traiter son voisin avec bonté’’
Al-Bukhâri et Muslim, 15e hadith

‘’… Et comporte-toi avec bonté envers les gens’’

At-Tirmidhî, 18e hadith

‘’Ȏ hommes! Nous vous avons crées d’un mâle et d’une femelle, et Nous avons fait de vous des
nations et des tribus, pour que vous vous entre-connaissiez…’’
Sourate 49 v 13

- Pour toi chrétien Noir sincère de cœur, reçois :

‘’Si vous accomplissez la loi Royale, selon l’Ecriture : Tu aimeras ton prochain comme toi-
même, vous faites bien’’
Jacques 2 v 9

‘’De ne médire de personne, d’être pacifiques, modérés, pleins de douceur envers tous les
hommes’’
Tite 3 v 2

‘’Celui qui n’aime pas n’a pas connu Dieu, car Dieu est amour’’
1 Jean 4 v 8
Mahougnan Daniel

- Aux partisans de la Spiritualité ancestrale :

o Les chanteurs reggae n’ont pas fait table-rase avec le christianisme ;


o Malgré les supercheries dévoilées, Anta Diop est resté musulman ;
o Samory Touré, habile et rusé qu’il soit avec le colon, est resté musulman ;
o Martin Luther King n’a pas bazardé le christianisme ;
o Casus Clay et Malcolm X n’ont pas, quand ils ont su l’importance de l’unité, tenu compte de
leurs religions premières respectives ;
o La charte de Mandé a fait savoir que ‘’Nul n’est supérieur aux autres’’ ;
o La Maât nous a enseigné l’égalité ;
o Orunmila depuis Ifè nous dispense la Sagesse. Et comment être sage sans l’acceptation de
l’autre ?
o Si nous aimons tant la Nature dans notre tradition, comment donc rejeter ses émanations ?
Aimons la diversité de la Nature. C’est ici la sagesse de nos ancêtres ; nourrissons le vitalisme au
lieu de nos instincts de basse fréquence.

Pour les rigoristes antireligieux, je veux ici dire que pour chaque religion, il y a un côté véritable
et un côté manipulateur.
Si pourtant, les clivages subsistent sans une prise de conscience véritable, nos adversaires comme
nous aimons les appeler, profiteront d’affilée de cette faiblesse pour nous téléguider. Et ce sera tou-
jours la puissance de l’impuissance.

Contre le panafricanisme

Si, nous avons besoin de lutter contre ces panafricanistes imposteurs :


- Ils nous ont miroité les principes du panafricanisme premier, mais sur le terrain, c’est une
parfaite rhétorique de haine et d’une révolution incertaine ; au-delà, notre unité a laissé place à la
culture géopolitique ;
- Ils sont pour tout le monde, mais contre la Maât ;
- L’Afrique aux africains disent-ils, mais l’Africain n’est plus lui-même ; il s’est évadé et a
même honte d’être né Noir, oui, c’est le revers de la négritude ;
- Ces autoproclamés sauveurs de la Race Noire sont parfaitement des colosses aux pieds d’ar-
gile, oui, ils sont vides de valeurs authentiques Noires ;
- Ils crient l’autodétermination, mais se complaisent à accepter et même demander des finance-
ments étrangers. Minimisant ainsi la guerre géopolitique qui se dessine ;
- Ils ont oublié le point de départ pour enfin se convertir en influenceurs sur les réseaux sociaux ;
ils n’ont plus les pieds sur terre ;
- Mais le pire, c’est qu’ils sont décidés à conduire la Race Noire à la léthargie spirituelle la plus
absolue et à l’enlisement des valeurs le plus total.
C’est des imposteurs mes frères Noirs, le bateau du panafricanisme a depuis chaviré. Nous disons
que l’étranger nous a leurrés avec les religions dites importées ; mais les fameux panafricanistes con-
temporains nous ont leurrés avec les principes premiers du panafricanisme.
L’hypocrisie, c’est que nous savons nous soumettre avec tant de dévotion et rigorisme aux
oracles, prescriptions et totems de nos ‘’dieux’’, mais personne pour se dévouer de façon effective à
la Maât. Nous avons usé d’hypocrisie avec nos propres valeurs, nous avons perverti notre sagesse
multimillénaire.
Ce que nous n’avons pas compris, c’est que nous n’avons pas leurré la Maât, nous nous sommes
plutôt leurrés. On s’est détruit. On s’est fermé les portes de la Félicité. On s’est renié, on s’est laissé
aller à la boue. Naïfs et ignorants que nous sommes.
L’introspection ou la mort de l’égo, nous vaincrons.
La puissance de l’impuissance

De l’intelligentsia africaine

Nous n’avons pas besoin de l’université telle qu’elle aujourd’hui avant de pouvoir redresser quoi
que ce soit. Nos intellectuels nous ont trainés à la boue.
D’abord, ils n’ont aucun sens de Spiritualité viable. Ils nous ont simplement appris le pédan-
tisme ; une outrecuidance verrouillée par une ostentation manifeste. C’est chez eux les débats inutiles
et creux pleuvent en abondance. Malheureusement, si on leur arrache ce qu’à pu insinuer l’Occident,
ils redeviennent des illettrées têtes bien faites.
Ensuite, c’est parmi eux que sortent généralement les conseillers les plus intransigeants de nos
dirigeants. Ils sont les vrais stratèges de l’ombre. Ils aident les dirigeants à dresser des plans excep-
tionnels de manipulation et d’exclusion. Prenons garde à certains de nos étudiants actuels. Car, ils
sont formés aujourd’hui pour devenir nos bourreaux.
En voulant toujours montrer qu’ils sont les plus intelligents et les plus habiles, ils ont perdu le fil
de la sagesse.

« La formation des cadres africains n’a jamais répondu à un besoin africain de formation des
cadres… »

Dr. Michel BABADJIDE,


‘’La maison du paysan’’
Chapitre 4 : Des champs d’interaction politique

Il s’agit ici de passer en bref commentaire certains champs qui interfèrent plus ou moins généra-
lement le milieu politique.
Sciences politiques (Généralité)

Sa grande limite en est le clivage que les enseignements universitaires ont opéré avec la Spiri-
tualité. Tout apport dans ce domaine est alors suffisamment imbu d’un matérialisme saupoudré d’une
bonne dose de suivisme où l’écrivain a peur de ne pas être plébiscité.
Les sciences politiques ont tout fait pour persuader l’étudiant qu’il n’a pas d’avenir s’il continue
de demeurer dans l’idéalisme ; c’est-à-dire s’il refuse de suivre les réalités du terrain. Et que l’idéa-
lisme est la faiblesse, l’excuse des hommes incapables.

Psychologie politique

Elle aurait plus de force et de résultats vraiment scientifiques si la spiritualité était au rendez-
vous. Combien de théoriciens en psychologie politique sont ignorants de la réelle structure de l’être
humain ? Sans la lumière sur certaines vérités impalpables et invisibles au commun des mortels, les
dirigeants et les dirigés vont toujours étonner la psychologie politique. Alors s’accentueront des hy-
pothèses et synthèses pas tellement consistantes.

Philosophie politique

Elle a éteint la lumière de plusieurs idéalistes et humanistes ; oui, elle a semé la confusion. Fai-
sant semblant de ne pas encore trouver le gouvernement idéal. La question du juste universel est déjà
au point, mais le matérialisme a besoin de faire encore plus de victimes.
C’est pourquoi malgré les premiers philosophes qui ont préconisé la remise du pouvoir aux dé-
sintéressés et vertueux, les matérialistes ont pris d’assaut le chantier pour fermer lentement mais avec
efficacité les portes aux partisans sincères de ces idéaux.

Théologie politique

Je l’aurais accepté viable si la religion n’avait pas viré à la manipulation. Une théologie chré-
tienne déroutée ne peut que semer la confusion dans les domaines avec lesquels elle interagit.
Même sur le gouvernement de Dieu, le mensonge a été insinué. Son intervention en politique n’a
plus de validité chez nous. Que les questions religieuses soient hors de celles de l’État. La vraie réalité
Noire n’a plus besoin de théologie politique.

Démocratie

Nous avons d’abord refusé de voir ses limites et ensuite de réaliser que la Race Noire n’a pas
besoin de démocratie.
- Qu’est-ce que notre alternance politique nous a pu valoir si ce n’est la roue tournante des
ennemis du peuple ?
- Qu’est-ce que la liberté de presse nous a valu si ce n’est la critique naïve et suiviste des diri-
geants ?
La puissance de l’impuissance

C’est toujours les mêmes refrains et il en sera ainsi tant que nous ne nous rappelons pas que des
Pharaons ont régné sans nos alternances de 05ans, 10ans ; mais jamais été critiqués pour mauvaise
gestion par le bas peuple. Ce n’est pas une question de temps mais plutôt d’énergie.
Le problème, c’est qui nous dirige ? A-t-il une aspiration collectiviste très ancrée ou bien c’est
un ennemi à lui-même ? Déblaie-t-il sa divinité ou bien le remblai se poursuit ?
Narmer n’avait pas besoin de nos paradigmes avant d’établir un système de gouvernement qui a
transcendé, inébranlable à toutes intempéries et aléas, des centaines et des centaines d’années. Mais
combien d’années notre fameuse démocratie a-t-elle déjà faites pour nous causer tant d’ennuis ?
Chapitre 5 : De la Royauté

Avons-nous remarqué que les Royaumes ont généralement plus de stabilité que nos si célèbres
gouvernements démocratiques ? La question est en suspens.
Ces panafricanistes déplumés savent pertinemment que nous avons besoin de Royauté, une
Royauté à la lumière de l’Egypte première : une Royauté assise, cristallisée sur la Maât.
Mais que prônent-ils sur le terrain, une autodétermination bâtie dans du sable. Ils sont restés dans
le style décadent. La réalité est que ceux qui n’ont aucun projet viable pour la Race Noire sont mal-
heureusement les plus suivis. C’est ce que ça donne quand le peuple est décidé à sacrifier son esprit
de discernement.
Revenons maintenant ici.

« L’enjeu ce n’est pas de faire d’histoire. L’enjeu c’est comment on peut puiser des éléments de
réflexion dans le patrimoine des anciens et rendre ces éléments de réflexion opérationnels »
N. Kalala Omotunde

« C’est au bout de la vieille corde qu’on tisse la nouvelle »


Proverbe africain

Parlons Monarchie Égyptienne :

« D’une remarquable stabilité, malgré les vicissitudes de l’histoire, ce système monarchique a


perduré sur près de 3000 ans »
Pierre Grandet

1- « Durant cette longue période historique, les Égyptiens acceptent le mode de gouvernement
imposé par leurs rois. Il s’agit d’un système administratif complexe et hiérarchisé qui vise au bien-
être collectif »

2- « …jamais le principe monarchique n’a été remis en question. Pas même durant les époques
où plusieurs dynasties se sont affrontées. Mieux encore, des souverains étrangers… se sont reconnus
dans les traditions politiques égyptiennes »

Géneviève Husson et Dominique Valbelle

Comment passer de l’intérêt personnel au bien-être collectif ? C’est la grande question qui doit
découler de nos questionnements vis-à-vis de ces passages suscités. La réponse, intemporelle et ab-
solument viable, est condensée dans le passage suivant :

« Toute décision royale s’insère dans un grand schéma idéologique où l’entretien de la Maât va
de pair avec l’élimination de l’Isefet »

Géneviève Husson et Dominique Valbelle

N’est-ce pas le contraire aujourd’hui où nous tous sommes câblés à nourrir l’Isefet ? Nous avons
le choix.
Cependant, pour parvenir à faire régner la Maât, il faut une préparation solide préalable ; une
vraie lutte contre soi-même. C’est pourquoi je disais déjà que l’éducation doit ordinairement com-
mencer depuis l’enfance, ou même avant.
La puissance de l’impuissance

Laissons la haine et revenons embrasser le plus grand travail, celui de préparer les futurs désin-
téressés. C’est anodin comme solution, vu ce que traverse depuis la Race Noire. Mais notre histoire
est assez catégorique sur ce point. Nous, Race Noire, notre relève sans la Maât est perdue d’avance.

« Et si on veut faire gagner tout le monde, il faut laisser la place à ceux qui pourront le mieux
assumer ce rôle »
Tamia Cooper,
All American: S03/E08

Remettons dorénavant notre société aux mains des désintéressés, de ceux qui se sont donné pour
devoir l’entretien de la Maât au détriment de Isfet. Voilà notre paradigme à nous.
***
« Bientôt nous allons engager donc un mouvement sur le plan politique et vous allez voir vous-
mêmes comment on fait la politique. Et la force c’est avec l’énergie, avec le détachement vis-à-vis de
la matière et en s’occupant en tout temps et de manière réelle du bonheur des autres…
Mais ça demande une préparation solide, il fallait qu’on s’assure nous-mêmes que plus rien en
nous qui peut faire qu’on puisse avoir un intérêt personnel »
Jean-Paul Moubitang

Affluons-nous vers ces sources, nourrissons-nous et passons à l’acte. J’envoie cet appel à tous
ceux qui aiment vraiment la Race Noire.
J’avoue, beaucoup ont entendu N. K. Omotunde mais ne l’ont pas compris. D’autres l’ont com-
pris mais continuent de manipuler leurs frères Noirs. Ils ont profané le message de Kalala au gré de
leur influence, je le dis et je l’assume pleinement.
Les vrais traîtres endogènes, ce sont eux, ces panafricanistes déplumés, ces imposteurs. Quant à
nos dirigeants appelés traîtres, c’est juste de la transposition. Car, savions-nous d’avance qu’ils
n’avaient pas les valeurs requises avant de leur confier nos États. Soyons une fois sincères avec nous-
mêmes.
Combien avons-nous dénoncé les politiciens, combien avons-nous applaudi la chanson ‘’On a
tout compris’’ de Tiken Jah Fakoly ? Mais nous avons continué à choisir les politiciens tels quels
malgré qu’on ait tout compris. Ce serait donc hors sens de les appeler traîtres. Soyons sérieux avec
nous-mêmes.
Nous avons été avisés, mais avons refusé de prendre garde ; nous avons délibérément préférer la
déroute.
Tenons-nous bien, il n’est pourtant pas encore trop tard, l’heure est aux grandes décisions. Nous
n’avons plus besoin de discours, plutôt de Sagesse. Nous n’avons plus besoin concrètement d’Isfet,
plutôt de la Maât. Et concernant ce dernier, il ne s’agit pas au fond de dire la vérité ou de prôner la
justice, il faut les incarner. Il faut devenir la Vérité. Du bas peuple jusqu’au sommet, cette sagesse
doit résonner et faire écho. Ce sera notre zone de confort.
Si c’est pour nous faire encore des discours d’écrivain, ce livre ne serait pas écrit. Je veux sim-
plement nous appeler à bazarder les critiques, discours de dérision, stigmatisations, messages de
haine… pour passer concrètement et sérieusement à l’éducation Maâtique. Le succès appartient à
ceux qui se lèvent tôt dit-on.

« On a la possibilité de le faire. Moi en tout cas, je crois en vous et je vous aime énormément ;
et je sais qu’ensemble on peut y arriver »
N. Kalala Omotunde
Partie II : Du panafricanisme
Chapitre 6 : Du radicalisme des partisans du panafricanisme contemporain

« Or, sans questionnement, il n’y a pas développement de la conscience qui permet de savoir
faire la différence entre le vrai et le faux ».
Jean KALOU

Sur les réseaux et dans plusieurs forums à vocation panafricaine, j’ai soumis mes précédents
écrits à commentaires. Sois je suis éjecté, banni et isolé pour ne plus jamais avoir accès au forum.
Sois je suis joins en messagerie privée par des fervents qui pensent me ramener à l’ordre car selon
eux, je suis le vrai ignorant.
La jeunesse actuelle, sans langue de bois, va finir par s’enliser, sombrer dans la totale léthargie
si elle continue de prendre pour omniscients ces théoriciens actuels du fameux retour aux Racines.
Elle va regretter mais trop tard, si elle continue de sacraliser en permanence tous les cris de nos chers
panafricanistes.
La deuxième chose, c’est quand nos panafricanistes tiennent pour incontestable, irréfragable
l’histoire officielle de l’Afrique et de l’humanité entière selon les données onusiennes.
Là où tout cloche, c’est le repère dans lequel s’inscrit le retour aux racines tel théorisé au-
jourd’hui. L’âge ou une tête bien pleine de culture générale ou d’affaires géopolitiques ne doivent pas
aujourd’hui déterminer le niveau de véracité d’une théorie sur nos racines. Je sais, je suis un jeune
garçon né dans les années 90, mais ceci ne signifie pas que je ne peux pas aller au-delà des données
historiques livrées par mes aînés.
Je défendais sans fatigue Kemi Seba et tous ceux qui veulent la libération de la Mère Africaine.
Il est arrivé que je réalise que depuis les efforts pendant la colonisation, pour la décolonisation et
jusqu’aujourd’hui, il n’y a pas d’impact très positif. Alors vaut-il encore la peine de continuer à théo-
riser sans cesse, à crier sur l’Occident, à le responsabiliser, à avilir nos dirigeants sans trêve ?
Je sais, c’est trop risqué de voir son ennemi en face et pourtant aller chercher la cause de sa
propre chute ailleurs. Mais, c’est cela il m’a fallu pour parvenir à cerner les causes antérieures et
originelles de la condition actuelle de nous hommes noirs de peau.
Comment se fait-il que la vie sourit aux autres races et que la communauté Noire est en chute
libre ? Dieu aime-t-il les autres races que la nôtre ? Pas du subjectivisme, mais plutôt des questions
qui génèrent frissons et visions.
Des questions multipolaires qui m’ont poussé à aller à la quête d’autres versions de l’histoire
universelle. Comme la spiritualité est le domaine le plus détesté par la Science officielle, j’ai alors
parcouru des dizaines d’ouvrages ésotériques, suivi des enseignements anthropologiques donnés par
des Maîtres et plusieurs Initiés qui connaissent l’histoire de l’humanité bien avant même le Jardin dit
d’Éden. Comme résultat, j’ai pu collecter des données historiques pouvant me permettre de symboli-
ser ma pierre apportée à la construction du temple panafricain.
La prise ignorante de position purement radicale nous laisse dans la totale illusion. Ne pas ac-
cepter l’écoute dans ses règles directrices, ne pas accepter et analyser avec minutie l’opinion con-
traire, propulse inévitablement dans une synthèse lacunaire et donc imparfaite. Et ignoramment, cette
synthèse sera considérée, dans toute son incomplétude foncière, pour définir les bases et axes de
conduite de tout un mouvement censé apporter la quiétude à tout un peuple longtemps figé par le
désespoir.
Ne pas accepter être en défaut, ne pas s’autocritiquer, ne pas accepter une remise en question
salutaire, voilà un signe précurseur du défaitisme.

« Il n’y a rien de mal à être une erreur, mais ne pas se rendre compte que l’on est une erreur est
la plus grande erreur »
Sadhguru
La puissance de l’impuissance

Être prisé, adulé par une foule ne veut pas nécessairement signifier qu’on est sur le bon sentier.
Souvent on est dérouté, mais la masse encore ignorante et sans esprit de discernement nous plébiscite
avec ardeur.
Un exemple très simple : le chanteur le plus aimé et considéré par la génération actuelle est
l’influent partisan de l’obscénité, de l’indécence. Ce chanteur promoteur de la débauche, du charnel ;
et qui rassemble des milliers de personnes lors de ses concerts, c’est lui un Papa regarde à la Télé
depuis son sofa et se dit tout bas : quelle jeunesse (génération) perdue ! Qu’a-t-il pu enseigner pour
être idolâtré à ce point ? Quelle leçon a-t-il laissée ? Il a plutôt perverti cette ignorante jeunesse, il a
offensé la pudeur, il a déclenché un dérapage gigantesque. Le Papa qui est seul au salon et peut-être
avec sa femme, voit le dérapage de milliers de personnes qui croient trouver le goût de la vie.
Parfois quand son audience augmente, il faut se poser des questions. Si c’est pour l’idéal, tant
mieux. Le tout ne suffit pas de mettre en exergue le nombre de ses abonnés sur les réseaux sociaux,
le tout ne suffit pas de rassembler des foules partout où on va. Bien vrai nous militons pour un idéal
qui peut apaiser toute une communauté longtemps fragilisée, mais l’exclusif point sur lequel il fallait
miser pour atteindre cet idéal, nous en sommes encore très loin.
Une fois que tu milites pour un idéal, pour l’humanité, pour la liberté, l’indépendance ; il est tout
à fait raisonnable que tu sois massivement suivi. Parce que tout le monde aspire naturellement à la
liberté, à l’autonomie. Il n’y a encore rien d’extraordinaire.
L’ultime recours pour décanter la situation africaine, nous l’avons loupé. Depuis là nous tour-
nons simplement autour du pot. D’ailleurs même nous ne savons pas ce qui est à l’intérieur du pot.
Des jeunes aujourd’hui finissent de lire un livre de Cheikh Anta Diop et se proclament d’emblée
panafricanistes. On a suivi un séminaire de Coovi et d’un seul coup on est panafricaniste. Parce qu’on
a vu Kemi Seba dénigrer nos dirigeants sur Vox Africa, alors on commence aussi, sans discernement,
à disqualifier la raison d’être de l’Union Africaine.
Des millions de personnes dépendantes des analyses erronées de quelques bâtonnets de per-
sonnes. Voilà le rendu, si nous nous complaisons à sacrifier notre esprit de discernement au gré d’une
masse qu’on suit aveuglément et qui est, à son tour, dans un conformisme, dans un suivisme le plus
corrosif. Des millions de personnes «dépersonnalisées» et privées de leur capacité d’analyse objective
et circonspecte. Elles sont désorientées et bornées. On suit quelqu’un parce qu’il est suivi pas plu-
sieurs. On refuse de se départir car, on craint les stigmatisations et injures de la masse.
Je préfère vivre ermite, solitaire et isolé que de suivre sans analyse, circonspection et esprit de
discernement. Au lieu d’un suivisme qui porte d’affilée atteinte à mes capacités d’homme de « rai-
son », je souhaite plutôt vivre en « autarcie », je préfère être un étranger sur la terre et pourtant joyeux.
Parce qu’on a une prise en main facile des médias sociaux, parce qu’on a un intellect verbeux,
on les instrumentalise pour servir de canaux d’embouteillage. Je préfère une vérité rejetée qu’un
mensonge plébiscité.
Gravissons jusqu’au pinacle de l’Himalaya, là-bas toute la planète pourra nous entendre. Mais
sachons tout au moins que le cas africain n’est pas une question de force ni de ce radicalisme archi
déroutant que nous dénotons.
Multiplions les directs sur les réseaux sociaux, fanatisons davantage, crions et stigmatisons par-
tout l’homme blanc, au moment où l’Égypte ne nous suit même pas, nous ses descendants.
Soyons très sélectifs au plan religieux, au moment où l’Égypte antique enseigne l’acceptation et
l’Unité. Refusons d’écouter les autres, au moment où Thot préconise l’écoute. Voilà ce que nous
lisons dans ses tablettes :

« Homme, ne sois pas vaniteux car Sagesse est pouvoir et pouvoir est sagesse afin de contribuer
à la perfection du Tout. Sache que tu dois échanger avec l’ignorant et avec le savant. S’ils viennent
à toi écoute-les car la sagesse est en tout. »

Le Trois Fois Grand a parlé, mais c’est nos fameux panafricanistes qui savent distinguer l’élite
illuminée des ignorants. Ils se prennent pour des irréprochables, ils pensent se débarrasser des igno-
rants pour parvenir à la « perfection ».
Mahougnan Daniel

Voilà des gens aujourd’hui en ce 21e siècle seulement, et sans connaitre quoi que ce soit du
Primordial, pensent détenir une certaine clef pour extirper l’Afrique de cette boue. C’est de l’amuse-
ment dans son originalité.
Ils se complaisent même à trier leurs compagnons de route dans cette quête rigoriste d’autodé-
termination. Les jugés « ignorants » sont isolés à jamais, les « dissidents » sont à jamais stigmatisés,
les opinions contraires sont condamnées au silence le plus fou. Les Sages de l’Ancienne Égypte sont
marginalisés au gré des théoriciens actuels du panafricanisme.
La grande réalité est que ceux qui sont selon nous des dissidents, ce sont eux qui savent par où
et comment l’Afrique va refaire son boom illuminateur et donc civilisationnel. Tout ceci bien sûr en
accord parfait avec l’évolution cyclique de l’Humanité.
Mes frères, encore une fois je le répète, nous avons loupé l’exclusif sentier de notre ascension.
Bannissez davantage plus de gens de vos pages, retirez encore plus de dissidents de vos groupes, et
on verra sous peu de temps ceux qui étaient les vrais ignorants.
Jeunesse africaine, je ne t’impose pas ma version, tout ce que je veux de toi, c’est de remonter
plus dans le temps et de garder à l’esprit que la Nature ne fait rien au hasard. Tes parents sont des
hommes comme nous, susceptibles d’errer dans l’histoire ; alors va chercher et confirmer la réalité.
Le suivisme va te ruiner si tu t’y donnes.
Aux panafricanistes les plus radicaux, je laisse ce conseil :
« Prends garde que ta vérité ne t’enferme pas dans une nouvelle prison… »
Aglaig R. Travien (P. F.)

La réalité

Nos chers panafricanistes veulent traîner dans la cour des Rois. Mais le véritable travail, l’édu-
cation fondamentale est au niveau du bas peuple. Ils ont reçu obséquiosité, vénération, éloges venant
du peuple. Mais ils n’ont pas su résister aux flatteries de l’illusion découlant de cette renommée. Leur
vision erronée a été davantage cristallisée par le soutien apparemment indéfectible d’une jeunesse qui
s’oppose à tout sauf au suivisme. Le peuple a accordé trop de crédits aux panafricanistes contempo-
rains, il les a trop surestimés. Comme les discours panafricanistes sont mielleux et apparemment li-
bérateurs vis-à-vis de l’étranger, le peuple s’est donné en holocauste.
Ils sont maintenant dans la cour des Rois, le luxe et le confort occidental ont trahi beaucoup
parmi eux. Ces panafricanistes sont maintenant condamnés à ne jamais opérer un quelconque revire-
ment majeur dans leur combat, car ils seront d’emblée moins suivis.
Mais avoir peur de ne plus être suivi par la masse pour ainsi continuer à colporter les anciennes
erreurs est la faiblesse la plus fatale qui soit. Au lieu d’user de rigueur dans la lutte africaine, ils ont
préféré danser aux cadences des caprices et désirs inférieurs du peuple. Ils voilent la vérité pour ne
pas être lapidés. Galvanisés, le courant matérialiste les a emportés.
Pour ceux qui pensent que je dérape, alors qu’ils étudient avec la sincérité du cœur, les grandes
différences qu’il y a entre les messages livrés par les plus célèbres panafricanistes contemporains et
des géants comme N. K. Omotunde et Jean-Paul Moubitang.
L’Afrique n’a plus besoin d’illusions mais plutôt de vérité. Quand Jean-Paul Moubitang vous dit
que la Maât est incontournable dans notre quête de renaissance, sachez qu’il vous aime énormément ;
quand Omotunde vous demande de faire ascensionner votre fréquence vibrationnelle, écoutez-le avec
une grande disposition de votre cœur. Voilà des piliers qui vous aiment sincèrement du fond de leur
âme.
L’Afrique n’a pas besoin de Che Guevara ; elle a besoin, non de ceux qui luttent contre les autres,
mais plutôt de ceux qui luttent contre eux-mêmes. De toutes les façons, le temps nous en donnera
raison.
La puissance de l’impuissance

L’acculturation

S’ils l’ont pris pour cause de leur message de division, alors ils sont encore dans l’obscurité. Ils
ne sont pas encore sortis de l’auberge. C’est comme quelqu’un qui, ayant déjà cassé lui-même son
verre, te demande de t’éloigner un peu pour ne pas endommager ce verre.
Nous-mêmes, nous avions bien pris le temps de nous déculturer, nous avons fait chavirer notre
culture, nous l’avons profanée. Et nous craignons enfin l’acculturation ?
Nous avions longtemps succombé aux charmes de l’étranger, Babylone nous a circonscrits et on
se souvient lamentablement de Sion. Je vous laisse en méditation la chanson Rivers of Babylon repris
par Borney M.
Chapitre 7 : Du rapport de force comme mesure de respect

Miser aujourd’hui sur la capacité militaire, sur le potentiel de quelconque domaine comme alter-
native pour endiguer le non respect peut se jouer entre les autres nations, mais pas celles subsaha-
riennes contre l’extérieur.
Le premier constat qui déséquilibre d’un seul coup cette question de rapport de force est la réalité
dans son africanité.
D’une part, l’Afrique est manifestement en retard sur tous les plans possibles pouvant lui confé-
rer la capacité de frayer le chemin du rapport de force. Combien et quels types d’armes parvient-elle
à produire ? Quel organisme d’influence sur le pouvoir international a-t-elle ? En question géopoli-
tique, quel continent a-t-elle pu surclasser sur ce terrain ? Parlant de géostratégie, n’est-ce pas l’Oc-
cident (le prétendu ennemi) qui nourrit tactiquement ses armées ? Qu’il s’agisse de formations ou de
fournitures.
Le rapport de force n’est pas une affaire à prendre à la légère. Les États-Unis qu’on nous a tant
vanté en classe de Terminale, c’est lui aujourd’hui qui craint l’arsenal militaire russe. C’est le terrain,
les réalités et la capacité effective qui parlent et non la bouche.
Si vous me parliez par exemple du Viêt-Nam et les États-Unis, je vous dirais que ceci est un cas,
et pour l’Afrique en est un autre. Pourquoi ?
Car d’autre part, la réalité spirituelle de l’Afrique ne lui permet pas de faire de cette époque tout
ce qu’elle veut. Elle peut sauter, crier, mais le mieux que je puisse lui dire, est de se préparer pour se
faire valeur grâce à sa culture première.
Notre cycle actuel, c’est l’époque de la Race aryenne, c’est son heure qui est en jeu. L’Afrique
n’a qu’à cesser ses agitations. Elle a perdu sa Couronne de gloire depuis des temps reculés, qu’elle se
prépare à la reconquête de celle-ci dans le futur.
Quelles que soient ses agitations, elle sera toujours contractée, comprimée aux plans géopoli-
tique, géostratégique, géoéconomique, etc… La danse n’est plus à son niveau, la cadence actuelle est
au-delà de ses talents. Elle a été chérie en Lémurie, privilégiée en Égypte, et la voilà, cette Race Noire,
dans sa version dégénérée. Dieu merci des mouvements s’activent sur le continent pour l’aider à
s’apprêter pour la prochaine rédemption.
Le temps que nous allons perdre sur ces théories de rapport de force, prenons ce temps pour aller
fidèlement à la quête de notre être intérieur. Il a besoin de notre attention. L’ultime but de notre
existence, c’est de manifester le divin en nous. Grâce à cela nous pourrons changer l’imparfait.
Les ténors du rapport de force aujourd’hui, c’est eux qui ont porté le matérialisme à son sommet.
Ils ont accepté et sacralisé le pentagramme renversé.
Mais il est temps, il faut travailler l’âme pour atteindre l’esprit. Le pentagramme doit inévitable-
ment pointer vers le haut et Babylone doit irrémédiablement chuter. Cette civilisation doit péricliter,
elle va décliner et sombrer. Tout ceci, sous le regard stérile, sans force de ses adeptes et fidèles im-
pudiques.
La question africaine n’est pas une question de rapport de force, la lutte pour la libération de
l’Afrique est plus pacifique que la désobéissance civile. Pour sauver l’Afrique et lui redonner respect
et splendeur, mon frère, c’est à l’intérieur que tout doit commencer.

« Deviens le Feu le plus Subtil et tu percevras le plus subtil et auras le pouvoir de transformer
efficacement l’imparfait ».
Hermès Trismégiste
Chapitre 8 : Du nationalisme noir

Préserver et valoriser l’identité Noire, voilà en quelques mots la principale et l’ultime cible de
tous les mouvements et courants de pensée qui s’inscrivent dans le contexte du nationalisme noir.
Je suis complètement d’accord qu’un peuple longtemps fragilisé, décide d’avoir une unité vrai-
ment fondamentale. Une communauté préservant sa culture et ses valeurs. Une fraternité et une sou-
veraineté réelle. Ceci paraît un devoir de poursuivre les chantiers pour lesquels les ancêtres se sont
longtemps battus. Les idéaux pour lesquels ils ont observé une telle endurance ont besoin d’être at-
teints.
Il faut l’avouer, le nationalisme africain a également sa raison d’être parce que les grandes puis-
sances, les « maîtres du monde » instrumentalisent les courants mondialistes et mêmes universalistes
pour dominer et trainer les pays dits du sud dans une sorte d’errance identitaire ; d’instabilité poli-
tique ; d’acculturation provoquant donc la déculturation. Et cette dernière, n’entraine t-elle pas le
sous-développement ? Alors le nationalisme est sensé afin d’asseoir une base identitaire solide.
Mais ne nous leurrons pas : que notre soif d’unité ne nous conduise à certaines dérives. Que la
défense de notre identité ne nous amène à la stigmatisation des autres. Que notre particularisme ne
nous pousse pas au rejet des autres. Que notre quête nationaliste et notre repère racial ne virent pas
au racisme.
Je veux ici mettre accent sur l’afrocentrisme qui, en voulant « remplacer une vision dite euro-
centrisme de l’histoire », a débouché sur une stigmatisation la plus manifeste.
Même si on a été frustré ; même si on a été réduit, c’est le moment de nous montrer porteurs
d’idéal universel. C’est le moment de montrer aux autres peuples que nous pouvons avoir comme
« corollaires » de nos mouvements nationalistes, le respect de l’identité des autres.
Nous critiquons l’ONU et les grandes puissances pour avoir failli au respect des droits et devoirs
universellement établis. C’est le moment de montrer nous-mêmes notre réalité d’applications de ces
règles universelles. Malgré que nous sommes la « risée » de tout le monde, c’est le moment de montrer
que notre sens d’acceptation, de tolérance et de respect des autres n’est pas dénaturé. Que nous gar-
dons toujours cette humanité en nous ; que nous sommes capables d’incarner la vision idéaliste du
monde.
Faisons notre combat nationaliste dans le respect de la culture des autres. Faisons notre unité
raciale en ayant conscience de la grande Race Humaine. Faisons ceci comme la nature le veut et non
comme les autres l’ont établi et imposé. Les provocations et critiques, répondons dans le respect et la
paix. Et ceux qui s’attendaient à un débat houleux généralisé seront étonnés de notre modestie et notre
sens d’écoute.
Ne perdons pas nos valeurs d’universalité de l’homme en voulant revaloriser par tous les moyens
notre identité. Continuons le combat nationaliste, mais ayons toujours conscience du bon sens uni-
versellement accepté.
Romain Gary a avancé que : «… le nationalisme, c’est la haine des autres ». Mais travaillons
pour qu’il en soit le contraire. Que l’amour des nôtres soit aussi l’amour des autres.
Sans renier nos racines, devenons des citoyens du monde. Pas dans le sens des voyages, mais
plutôt pour l’amour et le bien de l’humanité tout entière.

« Aucune race, aucune personne n'est supérieure ou inférieure, nous sommes tous égaux dans
l'Univers quelle que soit notre origine. Je suis ton frère Afra et je suis cette énergie de Fraternité et
d'unité ».
Afra
Chapitre 9 : Un panafricaniste pour la gouvernance de l’État

« Ils cessèrent d’aller sur le chemin de la renonciation du "Je" pour l’union avec le "Soi" plus
élevé et Uni. Ils pensaient que maintenant ils pourraient eux-mêmes décider des destins des personnes
et la manière du développement de la société… »

Anna Zubkova, Mikhaïl Nikolenko, …

« Le peuple n’a pas encore d’idéal supérieur. Oui, parce qu’il a besoin d’une tête et que cette
tête manque. Bien sûr, il faut une tête éclairée, lumineuse, désintéressée, car si celui qui se trouve
seul au sommet a les mêmes instincts que la foule qui réclame en bas, ça ne vaut pas la peine »
Omraam Mikhaël Aїvanhov

J’ai lu et entendu plusieurs adeptes et partisans du panafricanisme avancer que l’Afrique se ré-
tablira quand un panafricaniste convaincu aura accédé à la magistrature suprême.
À votre attention :

Le Système et le Dirigeant

On a longtemps pensé que la « gestion » des pays africains est le fruit du hasard.
L’Afrique dégénérée a naturellement, un système politique décadent. Vous n’avez pas remarqué
que les dirigeants, au-delà de leur caractère individuel, sont presque les mêmes ? Quand il est dans
l’opposition, il prône avec la dernière rigueur les principes de la démocratie. Mais laissez-lui une
chance d’accéder au pouvoir, et vous réaliserez que c’était un dictateur, un intransigeant, un exclusi-
viste déguisé en fervent défenseur du fameux régime démocratique.
C’est pourquoi je disais déjà que les panafricanistes les plus rigoristes peuvent former le gouver-
nement d’un pays en Afrique, ils vont s’agiter pour rien. C’est le système de gouvernement qu’il faut
changer et également la personne du président. Plutôt un système royal composé d’Initiés.

La direction du peuple élu

Je me demande ce que ferait de bien et de concret un menuisier de métier à la tête d’une équipe
de football ?
Je veux savoir pourquoi élire un non Initié à la tête d’un peuple élu ? C’est d’emblée disqualifier
Pharaon à la tête de l’Égypte première. Ce n’est pas parce qu’on a étudié la politique à l’Université,
ce n’est pas parce qu’on sait comment se vote le budget national qu’il faut sauter et s’autoproclamer
politicien.
Pour le cas précis et occurrent, c’est celui qui peut, par son canal intérieur, établir connexion
avec le Divin, qui exclusivement peut diriger le peuple élu. Nous qui crions retour aux Racines, allons
dans notre Égypte pour vérifier l’émanation du pouvoir que détenait le Pharaon. On ira voir s’il est
choisi parce qu’il était théoricien de la politique ou un politicien selon les définitions actuelles du
terme. Si c’est le cas, je suis d’accord avec nous. Mais si c’est le contraire, je me départi sans arrière
pensée de notre idéologie politique.
1- « …Pharaon est le représentant des dieux sur la terre d’Égypte, il est lui-même dieu par sa
filiation et a donc le droit de vivre comme les dieux ».
Jean-Pierre Missié

2- « …On voit sur la tête du prêtre le hiéroglyphe du Ka, les deux bras aux coudes pliées. Cette
posture représente le Ka de Pharaon, c’est-à-dire la vie, l’énergie, la présence de Dieu incarné »

Olivier Manitara
La puissance de l’impuissance

1- Lui-même dieu
2- Dieu incarné

Voilà résumée en deux grands points l’essence même du Pharaon, du Roi d’Égypte, du Guide
du peuple élu. Il incarne Dieu sur terre, il est le reflet de Dieu : donc la sagesse, l’amour et la vérité
en miniature.
Il est Dieu incarné : voilà un point qu’on ne peut jamais finir de développer dans toute sa subli-
mité splendide. On parle du Dieu incarné quand le Verbe se fait Chair.
Mais pourtant, c’est sur la terre égyptienne, terre des ancêtres de ces agités panafricanistes, que
Jésus canalisa cette énergie, un principe bien sûr universel.
En Lémurie, la Spiritualité est la priorité.

« Sous la direction de la Lumière, la Lémurie évolua vers une spiritualité. Les lémuriens déve-
loppèrent leur esprit et acquirent d’immenses pouvoirs psychiques »
Patrick Delsaut

De l’Atlantide les rescapés du déluge furent conduits en Égypte par un Grand Initié dont la Bible
cache beaucoup de choses. Venus en Égypte et initiant les autochtones du milieu, toute la terre égyp-
tienne fut dirigée par un Initié en la personne du Pharaon.
Comment voulons-nous maintenant que le peuple élu soit guidé :
- Par des gens qui ignorent ce qu’on entend par peuple élu ?
- Par des gens qui ne savent rien de la fusion avec le Primordial ?
- Par des personnes qui refusent vertement de reconnaitre la magie noble égyptienne ?
- Par des gens qui ne connaissent ne serait-ce qu’une seule facette de l’histoire réelle de l’hu-
manité ?
- Par des personnes qui se complaisent à nier l’existence même de Dieu ?
- Par des gens qui ne connaissent pas à fond l’histoire de leur Race ?
Alors comment voulons-nous placer à la tête du peuple précieux de Dieu, un ignorant tête bien
faite ? S’il en est ainsi, le mieux serait de laisser l’Afrique dans son état actuel que de la remettre dans
les mains d’un désorienté spirituel, de quelqu’un qui a fermé les canaux à travers lesquels allait s’ex-
primer le divin qui est en lui. C’est amer, mais c’est la triste réalité.
Comment remettre le destin de toute une nation dans la main de quelqu’un qui a laissé, avec
désinvolture, sa nature inférieure supplanter celle supérieure ? A quelqu’un encore bien nourri dans
la dualité ? C’est la totale déroute. Comme l’a bien souligné Omraam Mikhaël Aїvanhov :

« Si la nature supérieure en l’homme a vaincu sa nature inférieure, vous pouvez avoir confiance
en lui, mais jamais avant ».

À défaut d’un Initié comme guide de la société, donc de l’État, le mieux serait de laisser nos
présidents actuels à leur place. On ne peut pas changer pour ne rien changer.
Panafricaniste ou non, chrétien ou musulman, traditionnaliste ou pas, pourvu qu’il ait fait trans-
cender l’idéal supérieur sur sa nature égotique. Là il peut facilement et avec sûreté diriger la société.

« Il faut éviter de choisir les gouvernants parmi les êtres égocentriques et irrationnels ».

Augustin d’Hippone

« Un dirigeant bienveillant…est la personne idéale pour être à la tête d’un gouvernement. Ce


dirigeant doit faire preuve d’une grande sagesse et de détachement, être dépourvu de concupiscence,
sans aucun désir pour le pouvoir ou l’argent ».
Shri Mataji Nirmala Devi
Mahougnan Daniel

« Oui, les hommes politiques doivent êtres préparés, instruits dans les Écoles initiatiques, sinon
ils continueront à entrainer les peuples à la catastrophe…
Je reconnais qu’il faut des gens qualifiés dans chaque domaine de la vie économique et sociale,
mais avant tout il faut, à la tête, des Initiés qui ne sachent peut-être rien de tout cela, mais qui con-
naissent l’essentiel».
Omraam Mikhaël Aїvanhov

« Peuple africain informons-nous, construisons-nous, éduquons-nous…


Quand un peuple entier décide de vivre dans la lumière, le Ciel lui envoie des gouvernants nobles
et honnêtes qui ne lui apportent que des bénédictions.
Voilà pourquoi il faut propager la lumière, pour vivre correctement, pour attirer des gouver-
nants éclairés et clairvoyants, qui connaissent la nature humaine, qui sachent comment l’univers est
construit et quelles sont les lois qui le dirigent. »
Adad Tara

Mais le mystère de la nature humaine, de l’architecture et des lois de l’univers, est uniquement
réservé aux éclairés. Il est, sans exagération, l’apanage des Initiés.
Qui ne se connait pas, qui ne connait l’univers et les Dieux, ne pourra gouverner avec efficacité.
Il ne pourra ériger un gouvernement efficient.
Certaines avancées seront faites bien évidemment avec nos tactiques panafricaines actuelles ;
mais le peuple ressentira toujours une soif profonde si l’idéal supérieur est laissé à la marge. Les joies
seront soudaines mais éphémères. Les quelques lueurs reflétées à l’horizon par certains changements
seront rapidement assombries par un besoin inavoué mais continue et intense venant du peuple.
Chapitre 10 : La Sourate 13 v 11

« …En vérité, Allah ne change pas l’état d’un peuple, tant que les individus qui le
composent ne changent pas ce qui est en eux-mêmes, et lorsque Allah veut infliger un
mal à un peuple, nul ne peut le repousser, ils n’ont aucun protecteur en dehors de
Lui. »

Il m’est souvent venu de remarquer que nos chers panafricanistes utilisent cette Sourate (13 v
11) pour soutenir l’idée que le secours de Dieu vis-à-vis d’un peuple dépend de l’état de ce dernier
vis-à-vis de lui-même ou envers Dieu. Reste à savoir si ces panafricanistes ont profondément cerné
ce que sous-entend ce passage coranique qui est lu et continue d’être lu par des millions de personnes
dans le monde.
On se permet, parce que tout discours orné l’exige, d’envoyer en l’air seulement des passages
tirés des livres Saints. Pour rappel, le Coran n’est ni un roman ni une œuvre de dramaturgie. Alors
pour y faire référence, faisons preuve de la plus grande vigilance, et plus largement d’une étude com-
parée avec d’autres passages allant dans le même sens ou soutenant celui qui est mis en exergue.

Au plan exotérique

On n’a remarqué de par tous les livres Saints que Dieu juge digne d’obtenir sa grâce et sa direc-
tion, un peuple ayant fidèlement observé ses Lois. S’il obéit aux engagements qui le lient à Dieu, il
est sous sa protection et sa direction. Mais s’il déconne, la Lumière lui est retirée.
Ceux qui évoquent ce passage coranique pensent que le "changement" du peuple dont il est ques-
tion est d’ordre politique, économique, etc… Ils pensent que c’est crier à l’autodétermination.
Nous voulons que Dieu change notre état, nous remettons en quelque sorte notre sort entre ses
mains. Il va donc nous orienter, nous soutenir et nous guider. Tout simplement, voyons si notre peuple
est maintenant digne d’implorer la guidance Divine. Prenons également un passage coranique.

Sourate 63 v 6

« C’est égal, pour eux, que tu implores le pardon pour eux ou que tu ne le fasses pas : Dieu ne
leur pardonnera jamais, car Dieu ne guide pas les gens pervers. »

Alors, l’Afrique actuelle, est-elle préparée à disposition de la guidance de Dieu ? Dans cette
Afrique où les féticheurs et les plus puissants instrumentalisent le peu de pouvoir qu’ils ont pour
arracher des terrains à leur propriétaire ? Quand il tue l’enfant de son frère car celui-ci lui aurait
manqué de respect ? N’avons-nous pas le goût du mal quand nous détruisons des foyers initialement
harmonieux ? On ne va plus rien se cacher, nous vivons dedans. On tue sa propre fille juste pour punir
son beau fils. Ça c’est perdre la raison, c’est perdre la tête.
C’est ce peuple voulons-nous que Dieu guide ? En commençant par quoi ? Je veux le savoir.
Chers panafricanistes, si nous voulons la guidance de Dieu, apprenons d’abord à ces milliers de
personnes qui nous suivent, comment "être disposé à la faveur de Dieu" ; "comment se faire entendre
par Dieu" ; "comment obtenir sa Lumière" et pour faire court "comment craindre Dieu". Car par-
dessus la crainte, la faveur nous est octroyée.
La puissance de l’impuissance
Aspect ésotérique

[[« En vérité, Allah ne modifie point l’état d’un peuple, tant que les gens le composant ne modi-
fient pas ce qui est en eux. »
Il n’y a pas de pire ennemi pour les bienfaits que l’âme du serviteur…]]
www.3ilmchar3i.net

Tout ce que je veux qu’on retienne ici, c’est que les constituants d’un peuple et qui veulent
l’intervention de Dieu n’ont pas qu’un seul travail extérieur à faire, mais également intérieur, sur
l’âme. Les Prêtres, les Initiés de l’Égypte en savent largement, profondément et subtilement sur ces
questions de travail sur l’âme.
J’ai toujours rappelé que miser sur le monde politique pour redorer l’Afrique n’est pas la meil-
leure option. Moi je ne suis qu’un chercheur, alors voyons ce que disent les sachants du domaine.
Le Guide Spirituel Adad Tara, expliquant la fameuse Sourate 13 v 11 lors de l’émission de la
présentation du mantra M’BAGUUN en 2021, enchaîne :

«… c’est où le peuple doit chercher à changer ? Non, ce n’est pas dans les politiciens que vous
devez chercher à changer. Mais pour changer les choses, vous devez changer tout en vous. C’est à
l’intérieur que tout se passe. »

Plusieurs ont espéré miser sur les changements politiques pour restaurer l’Afrique. Le travail
premier et primordial à faire, c’est le travail intérieur, et chacun contribuera ainsi naturellement au
rétablissement de l’humanité.
J’aime l’éloquence, la rhétorique, j’aime les paradigmes occidentaux ; mais la situation actuelle
est d’ordre supérieur. Si nous voulons forcément mêler politique et le travail réel propre à l’Afrique,
alors optons pour un dirigeant purement Initié, donc pour la théocratie telle que dressée dans l’Égypte
première. Et nous réaliserons que l’Afrique se ruinait sous les paradigmes occidentaux.
Un peuple élu ne peut être dirigé qu’exclusivement par un être qui peut se connecter à l’Intelli-
gence Universelle, à la Sagesse Immuable. Si nous voulons changer l’imparfait, si nous voulons gui-
der avec la plus parfaite circonspection : devenons le Feu le plus Subtil. C’est le Fondamental, sans
quoi, nos endurances sont vaines.
Changeons l’aspect actuel de notre âme, commençons un travail intense sur la dissolution de
l’Ego et Dieu alors aura pitié de nous, Il pourra enfin nous soutenir à mesure que notre travail intérieur
s’intensifie. Il pourra ainsi changer l’état de notre peuple.

« Élève le ciel en toi et le ciel au dessus de toi t’aidera !»


Aglaig R. Travien (P. F.)
Tout est condensé dans cette affirmation de l’internaute Aglaig. Le ciel au dessus de nous, le
Dieu que nous imaginons être dans le ciel, il intervient selon l’état de notre intérieur. Nos cris et
gesticulations extérieurs importent ici peu.
Le divin caché en nous, voilà l’univers en miniature. Par là nous pouvons frapper les portes, et
elles nous seront alors ouvertes. Au-dedans de nous, dans le vide illuminateur, se cache la solution
impeccable à nos problèmes.
Mes chers, encore une fois, la Spiritualité est à la croisée des chemins. C’est l’ultime recours.

« Sans Spiritualité, notre monde est voué à l’échec »


Jean KALOU
Chapitre 11 : Afra, un Maître ascensionné

« Maître ascensionné, protecteur séculaire du continent africain et parrain de la race noire,


Afra apporte un message d’unité et de fraternité à tous ses frères sur la planète »

Elizabeth Clare Prophet

1- Afra apporte un message d’unité et de fraternité

Voilà un point qui commence d’emblée à déprécier les messages de division et de stigmatisation
qui pullulent aujourd’hui au sein de la communauté Noire.
Nos prétendus connaisseurs, avec leur radicalité, veulent s’isoler je ne sais vers quelle planète,
pour ne plus être dérangés dans leur système d’une réalité bien érigée. Ils ne veulent plus faire route
avec leurs frères « ignorants qui se sont résignés et condamnés au fatalisme ».

2- « Et même si beaucoup pensent que l’oppression extérieure est la plus grande, nous qui avons
déjà vécu sur ce continent y avons appris que le seul véritable esclavage est celui qui vient de l’inté-
rieur…
L’incapacité à sacrifier les méchancetés de l’esprit charnel : voilà l’esclavage »
Dictée d’Afra,
Elizabeth Clare Prophet

D’une part, la question d’introspection refait implicitement surface. Faisons d’abord attention à
l’intérieur, et les situations extérieures se décanteront très facilement.
D’autre part, nos amis et parents qui continuent d’assouvir l’égo, qui instrumentalisent leur pou-
voir pour nuire aux autres, qui continuent de soutenir la chair dans ses délires, ce message vous parle.
Se renoncer, se décider à réprimer les désirs inférieurs, « maîtriser » nos ennemis intérieurs, œuvrer
activement pour l’idéal supérieur, c’est se libérer de l’esclavage intérieur.
Et quand notre intérieur est progressivement déblayé, la lumière se fait sur les situations exté-
rieures. Nous enlevons le voile sur la complexité existentielle. Mais tant que notre intérieur est plein
de divagations, d’illusions voire même ruiné, le bonheur extérieur nous fera sans doute défaut, d’im-
perfection.

3- « Attributs du sceau d’Afra : Fraternité, Amour, Partage. Reprendre son pouvoir divin, se
défaire des programmations d'impuissance, reconnaître la puissance de l'amour et de la lumière
divine en soi, reconnaître que chaque âme est divine. »
4-
Combien de ces afrocentristes et panafricanistes rigoristes enseignent effectivement les mystères
autour de la reprise du pouvoir divin ? Combien orientent vraiment vers les nourritures propres au
divin en soi ? Non. La seule épopée d’Osiris connue par cœur, suffit pour faire partie des égypto-
logues.
La Divinité est en nous, le Divin est à l’intérieur. Oui. Mais nourrissons cet être en nous, là il y
a problème. Nous foisonnons un peu partout avec une panoplie de faits, d’évènements historiques sur
l’Égypte et dans l’Égypte. Mais combien respectent les préceptes de ses Dieux ?
Notre frère, Afra, il est encore là avec des messages qui vibrent en unisson avec la divinité au-
dedans de nous. Alors, nous pouvons sauter, tourner, gesticuler ; l’unique et historique Vérité ne
cesse de nous rattraper : notre devoir sur terre. Ressortir le divin qui est depuis là niché au plus pro-
fond de notre être. Le chemin de l’authentique spiritualité, nous devons l’entamer. Il ne cesse de
convier notre attention.
La puissance de l’impuissance

« L’éveil spirituel est la chose la plus fondamentale dans une vie humaine et l’unique but de
notre être ».
Khalil Gibran

Nous pensons fuir ou esquiver la Spiritualité, leurre. Elle est super exigeante, c’est évident. Mais
c’est elle l’ultime recours. Ce sont les répercussions des Lois spirituelles qui ont assujetti et maintenu
l’homme Noir sous le poids de la domination. Parce qu’il doit payer ses bêtises.
« C’est du feu, quand tu t’y approches, tu t’y brûles » a dit le Guide Adad.
Si alors, les Lois spirituelles ont pu ainsi parvenir à influencer considérablement le monde exté-
rieur ou physique, pensons-nous pouvoir détourner le courant de la situation actuelle en nous passant
de la Spiritualité ? Non, je ne pense pas. Toute la vie extérieure est conséquence des réalités spiri-
tuelles.

« Les gens pensent qu’ils sont libres de prendre des résolutions, de penser et de former des idées,
mais ils sont guidés par des êtres spirituels derrière le monde physique. Ce que les hommes appellent
leur compréhension, par laquelle ils croient pouvoir contrôler le cours du temps, est l’expression des
êtres spirituels derrière. »
Rudolf Steiner ;
Berlin, 12/03/1909

« Il s’agit ici d’établir ou de rétablir aux yeux de tous la réalité de ce qui est, compte tenu des
lois spirituelles qui gouvernent le monde et qui sous-tendent l’ensemble de nos expériences »
Olivier Peyrebrune

« …et surtout, vivre en fonction des lois spirituelles qui gouvernent le monde, sans quoi on risque
de se faire broyer dans une sorte de machine devenue infernale »
Roselys

« L’histoire des hommes est régie par une pensée qui organise l’univers de manière cohérente
et le fait tendre vers un idéal de perfection absolue. L’homme doit suivre cet ordre s’il veut progres-
ser »
Jacques Neirynck

Mes frères, ramenons nos pieds à terre et demandons à la Spiritualité ce qui nous reste à faire.
Elle nous dira sans doute que l’énergie salvatrice, c’est à l’intérieur.

« Active la flamme de ton cœur et la sincérité de ton être divin. »
Afra

« La fin de l’homme n’est pas le travail. C’est acquérir la faculté d’être cause de soi. C’est-à-
dire la liberté spirituelle »
Louis Pauwels
Chapitre 12 : Ankh ou la croix ansée

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Il m’a semblé utile d’apporter quelques détails sur cette croix égyptienne. Je ne veux rien inven-
ter ni aller dénicher quelconque vérité depuis là enfouie, mais je veux juste rappeler certains « as-
pects » de cette croix que beaucoup ont fait semblant d’esquiver.
Nous, panafricanistes contemporains, avons fait de cette croix un symbole crucial dans notre
quête de reconnexion à l’essence de la spiritualité ancestrale. Symbole de vie, de vie éternelle, donc
de l’immortalité. Elle fait objet de plusieurs interprétations. Elle symbolise d’autres « phénomènes »,
d’autres « réalités », d’autres « idées », mais le principal, le cardinal, le fondamental, c’est la question
de l’immortalité, de la connaissance de l’homme.
Parlant de l’immortalité en ce sens, voyons quelques détails que nous livre Wikipédia sur
l’Ankh :

« Il était utilisé par les Égyptiens pour symboliser la vie. Les Égyptiens pensaient que leur séjour
sur Terre n’était qu’une partie d’une vie éternelle plus grande »

« Les anciens Égyptiens associaient donc l’ânkh à la vie spirituelle de l’âme ».


La puissance de l’impuissance

J’ai relevé ces deux passages pour implicitement notifier que cette question d’immortalité « in-
carnée » par la croix ansée a un aspect quasi métaphysique. Elle ne sera donc comprise parfaitement
que sous cet angle d’analyse.

1-[[De même, l’hébreu biblique comporte le terme anokhy dans le premier commandement du
Décalogue. Anokh et anokhy veulent alors dire « Je suis Dieu » et par conséquent « Je suis éternel »]]

Seuls ceux qui sont devenus le « Je suis » accèdent à l’immortalité. Seuls ceux qui ont trouvé
l’être véritable peuvent demander l’élixir de longue vie. Seuls ceux qui ont fait une fusion réussie
avec l’Intime ont droit à cette Félicité et cette Plénitude.

2-« La conservation du souffle de vie (ânkh) est cependant conditionnée par le respect, la vie
durant, des principes de la Maât (Vérité-Justice-Ordre) et par la maîtrise de la magie-Heka. Cette
dernière est à la fois une puissance intérieure et un savoir livresque qui permettent aux humains de
s’assimiler aux dieux ».

Qui peut respecter sérieusement voire même incarner le trio Vérité-Justice-Ordre si ce n’est un
vrai spirituel ? Quel humain peut parvenir à s’assimiler aux dieux s’il marginalise le sentier du renon-
cement et de l’amour pour l’humanité ?
Ne nous leurrons pas. Il ne s’agit ici ni d’aberration ni d’ineptie. Sans raffinement parfait de
l’être intérieur, sans christification, la question d’immortalité n’a aucun sens. Elle ne peut jamais
aboutir. Allez vaquer à vos préoccupations c’est mieux.
Mais pour ceux qui se demandent ce que vient faire la christification dans le « symbolisme sa-
cré » de la croix ansée, le message continue.
La christification, ou mieux pour être plus endogène, l’osirification dans son essence, est la ré-
sultante de tous les actes intervenants dans le processus de l’ « amour conscient ». De l’union sacrée
entre le masculin et le féminin, entre le ciel et la terre. De cette union va naître un nouvel enfant dans
les cieux. Un nouveau Christ, un nouvel Osiris sera venu au monde.
La croix ansée est le tracé parfait et super illustratif de cette union sacrée entre le masculin et le
féminin. Demandez-vous pourquoi de tous les membres du corps d’Osiris, c’est le phallus Isis n’a
pas repéré à temps. Ne prenez jamais pour anodin, tout acte posé par les dieux.

« Tout le secret de l’Élixir de Longue Vie, se trouve dans le Phallus d’Osiris ».


Samaël Aun Weor
Ce bref aperçu sur la croix ansée pour montrer simplement que devant le symbolisme sacré de
la croix égyptienne, non seulement nous sommes des supporters, mais pire des supporters traîtres.
Des supporters en ce sens que nous avons la croix ansée en main, nous aimons la vie éternelle,
nous apprécions les dieux égyptiens ; mais nous ne voulons pas entrer sur le terrain pour la mise en
application des directives vitales et salutaires condensées et symbolisées dans cette croix.
Des supporters traîtres car, nous avons largué l’essence de cette croix de vie et ses corollaires de
l’Égypte antique. Nous avons trahi l’authenticité spirituelle de l’Ankh. Nous l’avons profané, nous
l’avons sacrilégé. Nous avons bravé ses interdits.
C’est donc évident : ces ankh que nous portons aujourd’hui au cou ou à la main ne sont que des
objets démagnétisés, déchargés. Mais vu la polarité des cultes que nous avons aujourd’hui adoptés,
et vu aussi que la Nature a horreur du vide, alors ces ankh à côté sont pleins de charges négatives. Ce
qui est suffisamment dangereux.
Ankh sans Spiritualité, c’est de l’ignorance. Et la spiritualité sans Amour, c’est le comble de
l’ignorance. Ceux qui portent toujours leur Ankh sans s’éloigner de la haine, de la médisance, de la
boulimie du charnel, de la division, de la concupiscence, de la colère… ce sont là des chercheurs et
des curieux dépouillés et condamnés à la désespérance. Parce que l’essence de l’Ankh doit inévita-
blement leur fausser compagnie.
Mahougnan Daniel

Depuis nos portails, via nos chambres jusqu’aux salles de bains, les photos des éveillés spirituels
et des dieux jalonnent tous les sentiers, mais voilà notre propre être intérieur n’est pas déblayé. L’égo
lui a bouché les potentielles issues.
Oui, c’est un énorme et incontestable honneur de travailler avec ou au service des Dieux, mais
ces derniers collaborent avec qui peut et non qui veut. On a bien voulu, mais le moment venu, avons-
nous pu contrôler ne serait-ce notre langage ?
Quand on parle d’Osiris, quand on le vante, quand il faut revendiquer la « souche égyptienne »
des autres civilisations, quand il faut apologiser Râ… nous sommes des partisans rigoristes. Mais à
peine on rentre dans l’ésotérique égyptien, dans le sacré Osirien, où il est sans doute question de
travail intense avec l’égo, tout le monde fuit, tout le monde se replie.

«Des mille qui me cherchent, un seul me trouve ;


Des mille qui me trouvent, un seul me suit ;
Des mille qui me suivent, un seul est mien ».
Un Initié

S’il s’agit d’un culte ou d’une obédience nous permettant, parallèlement, de chérir, nourrir et
gaver nos défauts, c’est là on nous trouve à foison. Mes chers, nous avons encore et encore du pain
sur la planche. Nous connaissons Osiris que de nom et de symbole. Son aspect sacré et donc ésoté-
rique, nous en sommes très loin. Nous connaissons l’Ankh que de nom et de symbole. Son essence,
elle n’est pas encore dénichée et encore moins vécue. C’est dur de l’accepter, mais c’est la vérité et
le temps nous y oblige.
La Spiritualité, c’est un chemin ardu, sinueux, épineux et plein d’épreuves. Mes chers amis, le
tout ne suffit pas de porter ou de meubler ses environs d’Ankh. Il faut pouvoir vivre son essence. Et
la dignité de son port nous revient alors parfaitement de droit.

3-« D’après les constatations spirituelles, la croix Ankh représente la clé de toute connaissance
cachée »
www.mv-bracelet.com

Comprenons simplement que sans l’union consciente entre le féminin et le masculin, nous serons
toujours limités face au déverrouillage et la résolution des mystères de la vie et de la mort. La Sagesse
qui fait voir clair dans cette complexité cosmique, elle résulte de l’amour conscient et ses « corol-
laires ».

« Oui, grâce à la vie intense, c’est-à-dire la vraie vie spirituelle, vous trouverez les vérités es-
sentielles concernant l’homme et l’univers ! »
Omraam Mikhaël Aїvanhov

Reconsidérons la croix Ankh, ainsi nous pourrons pénétrer les mystères et parvenir à transformer
efficacement l’imparfait. Entrons dans le symbolisme sacré de cette croix de vie, suivons les préceptes
du Grand Thot la concernant, et nous connaitrons parfaitement le Monde et les Dieux. Pénétrons par
la porte étroite, et nous voilà dans le Temple des Mystères.
La Plénitude et la Félicité, voilà les fruits d’un destin d’acier. Le pouvoir sur le monde, c’est le
résultat d’un travail acharné et conscient sur soi.
Étroite est la porte qui mène vers la Sagesse Cosmique infiniment universelle. Le chemin qui
mène aux vraies connaissances du microcosme et du macrocosme, demande à ta femme et elle te le
montrera. De ses entrailles tu es sorti, par ses entrailles tu regagneras l’état édénique et donc devenir
un dieu omnipotent. De bonheur tu seras empli et comblé alors de béatitudes. La paix du cœur sera
ton pain quotidien, la tranquillité d’esprit sera ton refrain, et ineffable sera ta plénitude.
L’unique Clef, c’est le symbolisme sacré de la croix Ankh. Sois sérieux avec elle, et tu seras
comblé. Ta dévotion et ton sacrifice sont des déterminants de ton champ méritoire.
La puissance de l’impuissance

Connais-toi toi-même, et tu connaitras le monde et les dieux dit-on.

« Dans certaines représentations, certaines fresques égyptiennes par exemple, l'initié tient à la main
une sorte de clé de forme identique au symbole de Vénus. Ce symbole représente schématiquement
l'être humain avec la tête, les deux bras écartés et les deux jambes réunies. L'Initié possède la clé qui
lui permet de se connaître, et en se connaissant il connaît tout l'univers, il peut ouvrir les portes de
toutes les régions. »
« Porter des bijoux initiatiques peut-être utile et bénéfique si certaines conditions sont remplies,
sinon, on court des risques ».
Omraam Mikhaël Aїvanhov
Chapitre 13 : De l’unité

« La Puissance c’est quoi ?


C’est la volonté collective d’être puissants »
N. Kalala Omotunde

La déradicalisation

L’unité des Noirs commence d’abord par une réflexion approfondie sur le schéma de la déradi-
calisation. Chaque frère Noir est tellement cramponné à sa vision, son dogme, ses convictions, ses
doctrines… que penser l’unité sans certains préalables serait un jeu d’illusions auquel on aurait con-
sacré une bonne quantité d’énergie. Mais le problème, c’est qu’en vérité, personne n’est encore prêt
à quitter sa zone de confort.
Le musulman a toutes les raisons qui lui prouvent que sa religion prime que toute autre et que
les autres sont les égarés de la terre. Le chrétien est férocement convaincu que sans Jésus-Christ, le
paradis est d’office confisqué et que les opinions contraires ne découlent exclusivement que du sata-
nisme. Nous, animistes et partisans d’un retour aux racines, développons un fondamentalisme, un
intégrisme assorti d’une haine flagrante des autres religions.
Tout le monde est circonscrit, bouclé et s’est laissé fondre dans un radicalisme que je vais traiter
de destructeur et donc nuisible à notre unité.
Comme nul ne veut se laisser aucunement entamer dans ses convictions foncières, alors nous
allons essayer de trouver un terrain d’entente. La solution viable, vu les clivages convictionels, c’est
que chacun devienne le meilleur de sa religion. Que chacun déniche et incarne les vertus les plus
nobles de sa religion ; tout ceci dans le respect vis-à-vis des autres. Car, de la manière tu es tellement
sûr de tes croyances, c’est de cette même manière les autres en sont certains des leurs.
Maintenant, si malgré cette proposition de solution, tu ne te vois pas d’accord, alors tu n’as pas
tort ; mais saches du fond de ton cœur que tu es décidé à saper les bases de l’unité Noire. Et que c’est
toi qui est l’ennemi numéro un de la conscience Noire.

Sema Tawy

Nous savons quelle brillante civilisation fut déclenchée quand Narmer réussit à finaliser l’unifi-
cation de l’Égypte antique. Les « Deux Terres », c’est la dualité dans l’unité. Où le lotus cohabite
avec le papyrus, où le Hedjet s’imbrique dans le Decheret pour donner le Skhemty.
Commençons par préparer nous aussi les bases de notre première dynastie de la nouvelle Afrique.
Stéréotypes, clichés, préjugés, etc… ne nous voilons plus la face. La Puissance c’est l’unité ; et l’im-
puissance c’est notre incapacité d’être unis.
On ne peut s’unir quand on continuera à se diaboliser, à s’invectiver.
Nous sommes assez matures pour cerner déjà les contours de mon message. Je ne fais pas de
discours, j’appelle urgemment aux actions concrètes. Car cela fait déjà des décennies que Bob Marley
a appelé à l’unité, mais personne n’a réellement acté. Décidons-nous, si nous aimons vraiment la Race
Noire.

« Il est clair que nous devons trouver une solution Africaine à nos problèmes et qu’elle ne peut
être trouvée que dans l’unité africaine… »
Kwame Nkrumah
Partie III : Aspect religieux
Chapitre 14 : Monothéisme

De l'Atlantide en Égypte

« Les Égyptiens reçurent cette Connaissance de l’Atlantide, et cette dernière de Mû… »


Alexandre Moryason

« Or, tu sais que l’ancienne Égypte était l’héritière directe des Atlantes…
Ce n’est pas un hasard si le flambeau de la Connaissance atlante fut tendu à l’Égypte. Rien
n’est, crois-moi, le fait du hasard ! Ce pays était devenu, en quelque sorte, une colonie de l’Atlantide
et ses penchants spirituels étaient très marqués…
Lorsque l’Atlantide fut engloutie, le sceptre de la puissance temporelle alla à la race noire la-
quelle s’est étendue jusqu’en Asie. Les premiers pharaons furent donc des Noirs…
Inutile de te dire que l’Afrique… vivait une époque très florissante »
Daniel Meurois

« “Ainsi, l’Atlantide entra en des temps obscurs qui l’amena à sa destruction.”


“Comment as‐Tu évité la mort?”
“Mon Enseignant M’amena au loin.
“Dieu Mʹa envoyé en Afrique, où Jʹai alors vécu pendant plusieurs années.
En langage moderne, cela peut s’appeler l’émigration ...
“Jʹai apporté là un trésor d’une valeur inestimable — la connaissance spirituelle de l’Atlan-
tide… Je leur ai donné la connaissance et la technologie…
“…Je suis devenu le plus haut conseiller parmi cette nation…“ »
Thot l’Atlante

L'historique Déluge qui a été un tournant sans précédent dans l'histoire de l'humanité et dont la
Bible nous parle dans les chapitres 6 et 7 du livre de Genèse, n'est rien d'autre que la submersion de
l'Atlantide. Un continent des origines qui a expérimenté la faveur de Dieu et qui a finalement enfreint
les lois célestes, d'où sa destruction.
Avant d'aborder la destination où avaient débarqué les rescapés de cette catastrophe, cherchons
la cause réelle de cette dernière. La désobéissance à l'idéal divin.
Sans approche personnelle, je vous laisse la chercher, la cause certainement, dans les portions de
texte suivantes :

1- Genèse 6v12 : « Dieu regarda la terre, et voici, elle était corrompue ; car toute chair avait
corrompu sa voie sur la terre »

2- « La catastrophe qui mit fin à l'Atlantide fut terrifiante. Il ne fait aucun doute que la violation
de la loi donne toujours un résultat catastrophique »
Samaël Aun Weor

3-« Cependant les jours mauvais se montrèrent quand aucune idée altruiste ne survécut pour
arracher cette race à l'abîme de l'égoïsme où elle allait s'engloutir.
La décadence de la morale fut l'avant-coureur de la décadence, de la corruption spiritualiste.
Chaque homme luttait pour lui-même, utilisant son savoir dans un but purement égoïste, et on en vint
à croire que, dans l'univers, rien n'était au-dessus de l'homme lui-même…
Alors le culte célébré dans les temples ne fut plus celui d'un idéal déterminé, mais bien le culte
de l'homme tel qu'il apparaît, tel qu'on le comprend… » William Scott-Elliot
La puissance de l’impuissance

Pourquoi ai-je décidé de dresser ces passages ? Parce que c'est la même cause qui occasionna la
décrépitude de la civilisation égyptienne. Le passage de William Scott nous explique mieux la cause.
Parlons à présent des survivants du déluge. La Bible n'a pas été claire, en terme géographique
proprement, sur la contrée hôte de ces échappés.
"Les survivants de l'Atlantide" écrit par le mathématicien français Albert Slosman a pris toutes
ses pages à décrire comment les rescapés Atlantes se sont réfugiés en Égypte via des pérégrinations.
Deux auteurs déjà cités, ont mentionné sans ambiguïté le territoire refuge de Noé et sa maison.
Selon les deux, c'est l'Afrique qui reçût les survivants :

« Les membres de la société Akaldana, ont fait partie de ce peuple choisi qui a su s'enfuir de
l'Atlantide quand ils ont compris qu'une grande catastrophe s'approchait. Au début, ils étaient ins-
tallés au Sud du continent africain ; ensuite ils ont émigré vers Cairona (aujourd'hui le Caire). Là,
ils ont établi leur célèbre université et face à elle, le Sphinx….»
Samaël Aun Weor

Le troisième passage est de William Scott-Elliott. Il a montré, loin des préjugés spirituels, que la
partie humaine qui débarqua en Égypte est celle qui incarnait la puissance divine, la plus pure et la
plus saine :

[[Une grande loge d'Initiés fut tout d'abord transférée en Égypte, il y a environ quatre cent mille
ans. L'âge d'or des toltèques avait depuis longtemps disparu, et la première grande catastrophe s'était
déjà produite. La dégradation morale du peuple et la pratique de la « magie noire » s'étendaient de
plus en plus. La Loge Blanche exigeait un entourage plus pur. Or, l'Égypte se trouvait être alors une
terre isolée, très peu peuplée ; et c'est pour cette raison qu'elle fut choisie.
La loge des Initiés put ainsi poursuivre ses travaux pendant deux cent mille ans à peu près sans
être troublée par les influences contraires.
Il y a deux cent mille ans environ, lorsque le temps en fut reconnu favorable, la Loge occulte
fonda un empire sur lequel régna la première « Dynastie divine » de l'Égypte et commença d'instruire
le peuple.]]

Toutes ces continuités qui furent entre l'Atlantide et l'Égypte étaient aussi expliquées à Solon par
les Prêtres de Saïs dans la vieille Égypte.
Les deux passages relevés exposent clairement la destination des rescapés et la "qualité" de leur
puissance spirituelle. Une puissance dépourvue de toute trace de magie inférieure, donc loin de toute
pratique à allure « fétichiste » telle qu’observée aujourd’hui.
Qu'on s'entende sur ce point, ceci dévoile l'absurdité de ce supposé retour aux racines, enseigné
par les prétendus désaliénés qui papillonnent en ces temps sensibles en Afrique et dans les Antilles.
Le retour aux racines actuellement prôné est donc en déroute, c'est un combat perdu d'avance.
L'Égypte antique étant Noire, c'est l'homme africain qui a expérimenté la plus sublime et la plus
pure puissance en Lémurie et après la chute de l'Atlantide. Les Pyramides relèvent de cette puissance
ineffable, car construites par les rescapés atlantes que Dieu a sauvés parce que sa loi est restée incor-
ruptible dans leurs mains.
Voilà la première preuve que la puissance qui était source de sagesse pour nos ancêtres Égyptiens
émane du Dieu vivant, l'Incréé.

Du Monothéisme Égyptien

[[« Alors, je vous le demande, comment et où puis-je apprendre cette science supérieure?»
La voix puissante de Melchior apporta la réponse.
« Par sept années d’études dans les temples de la Mère des religions. »
« En Egypte? »
Mahougnan Daniel

« Oui. L’Égypte est la Mère des religions… Toutes les religions y ont pris leur germe original
pour le transplanter ensuite dans un sol étranger.»]]
Eugène E. Whitworth

« Sans l'Égypte, il n'y aurait pas de Bible »


Thomas Römer,
Professeur de Bible hébraïque
Professeur au Collège de France.

« Dans l'antique religion égyptienne, le monothéisme est incontestable »


Erik Hornung,
Citant Eugène Grébaut dans son livre "Les Dieux de l’Égypte. Le Un et le Multiple".

« La religion africaine est monothéiste dès sa naissance »


Cheikh Anta Diop

« Le dieu unique, existant avant toutes choses et auteur de toutes choses, celui qui représente
l’idée pure et abstraite de la divinité, n’est pas nettement spécialisé par un personnage unique de ce
vaste panthéon. Ni Ptah, ni Seb, ni Thot, ni Ra, ni Osiris, ni aucun autre dieu, ne le personnifient
constamment ; cependant les uns et les autres sont parfois invoqués dans des termes qui les assimilent
intimement au type suprême ; les innombrables dieux de l’Égypte ne sont que des attributs ou des
aspects différents de ce type unique »
François-Joseph Chabas

Le monothéisme est la Foi en un Dieu unique. La conviction en un Dieu Créateur, Primitif, Éter-
nel et Incomparable dans sa plus haute pureté. Ce monothéisme est d'abord vécu principalement par
les Égyptiens. La notion du Dieu unique inégalée trouve ses origines bien ligaturées à l'essence de la
sagesse de la vieille Égypte. Ce n'est pas une notion datant de la période mosaïque. Moïse lui-même
y a été initié pendant son séjour sur la terre égyptienne.
Le psychanalyste Sigmund Freud, dans son livre "L'homme Moïse et la religion monothéiste",
soutient que le culte monothéiste serait à l'origine du judaïsme qui lui emprunterait très beaucoup de
ses concepts et qui aurait vu le jour dans la population juive d'Égypte.
Pour nous montrer clairement que le monothéisme du peuple israélien n'est que réplique d'une
« conception » préexistante en Égypte, méditons ces passages :

« Les Annales disent également que Moïse lui-même était imprégné de leur Principe solaire
unique et unifiant, celui-là même qui avait nourri Akhenaton »

Daniel Meurois

« Si l'on peut déceler les premières expressions du monothéisme en Égypte sous le règne d’Ak-
henaton (XIVe siècle avant J-C.) et en Iran avec l'apparition du zoroastrisme (VIIe siècle avant J-
C.), c'est au VIe siècle avant J-C., après la destruction du premier temple de Jérusalem et durant
l'exil en Babylonie que, confronté à des divinités étrangères, le Yahvisme, religion des Hébreux, évo-
lue vers la croyance en un Dieu unique, créateur transcendant, à l'origine du judaïsme. »
Bescherelle,
" L’histoire des religions
De la préhistoire à nos jours"

Il est évident, donc sans doute maintenant, que le Dieu qui a secouru le peuple "israélien", qui
dont la parole subsiste toujours et qui est tant adoré aujourd'hui dans tout le monde entier, a été révélé
La puissance de l’impuissance

à l'univers par la sagesse égyptienne antique. Ce Dieu était adoré par les Égyptiens qui trouvèrent
refuge et intelligence en lui.
Par ailleurs, sans se laisser emporter par ce vent de d’imposture, l'allemand Karl Lepsius écrit
dans son livre "La religion et la mythologie des anciens Égyptiens" ce qui suit :
« J'exprime la conviction que dès les premiers temps, les Égyptiens adoraient le DIEU UNIQUE,
anonyme, incompréhensible, Éternel dans sa plus haute pureté. »

***
« Les textes nous montrent en effet que les égyptiens croyaient à un Dieu unique, sans second,
infini, éternel »

Charles Paul Pierret

« En Égypte, pour autant que nous comprenions les choses, le monothéisme avait grandi comme
un effet annexe de l’impérialisme. Dieu était le reflet du pharaon régnant sans restriction sur un vaste
empire mondial. »

Sigmund Freud

« Les noms variés, les formes innombrables que le vulgaire est tenté d’attribuer à autant d’êtres
distincts et indépendants, n’étaient pour l’adorateur éclairé que des noms et des formes d’un même
être. Tous les types divins se pénétraient réciproquement et s’absorbaient dans le Dieu suprême. Leur
division, même poussée à l’infini, ne rompait en aucune manière l’unité de la substance divine ; on
pouvait multiplier à volonté les noms et les formes de Dieu, on ne multipliait jamais Dieu »
Gaston Maspero

On m’a fait savoir que malgré la multiplicité des dieux en Afrique contemporaine, ses enfants
reconnaissent toujours l’existence d’un Unique Incréé.
D’abord je tiens à dire que le tout ne suffit pas de reconnaitre, mais aussi de considérer puis de
s’y soumettre.
Dans l’Égypte ancienne, l’essence n’était pas dans le panthéon, mais au-delà de celui-ci. Gérard
Coudougnan avait déjà rappelé que ces multiples dieux égyptiens ne constituaient qu’un réceptacle
de l’Unique Incréé.
Nous, quel acte, quel culte concret démontre aujourd’hui que nous nous dévouons effectivement
à Dieu ? Il est évident, flagrant et manifeste aujourd’hui que la communauté Noire a pris ses dieux
pour Dieu, et non ses dieux comme réceptacles de Dieu. Je m’explique.
Pour parvenir à convaincre et prouver que nous considérons l’Unique Incréé, nous devons im-
pérativement et obligatoirement Le craindre. Mais comment le craindre ? Nous l’ignorons. Laissez-
moi nous parler un peu de la crainte de l’Éternel. En attendant, pour ceux qui vont penser que moi je
veux subtilement leur dicter la Bible, laissez-moi vous donner votre poison :

1-« Sachez maintenant que les mystères de la sainte Kabbalah sont aussi les mystères de la
nature, et les secrets emportés d’Égypte, par Moïse, ne diffèrent pas de ceux d’Hermès.»
Éliphas Lévi

2-« Ce que tu ne connais pas encore ou mal, c’est le fondement des croyances égyptiennes héri-
tées de l’Atlantide et cachées sous terre par les Initiés…
La science de Moïse était celle de Thot et celle de Thot était vouée au Dieu Unique. Oui, ceci
reflète la pure vérité : la religion vraie de l’Égypte antique était un monothéisme. »
Daniel Meurois
Mahougnan Daniel

Je peux donc maintenant me permettre de baser certaines de mes réflexions sur la science Mo-
saïque, car, de sa doctrine irradient les préceptes du Grand Thot, notre ancêtre par « excellence ».
Moïse, qu’enseigna t-il, synthétiquement parlant ?
Éliphas Lévi a la réponse à cette question :

« Craignez, telle était la conclusion du dogme de Moïse. »


La crainte de l’Éternel : sans cela, moi je ne valide même pas cette prétendue reconnaissance de
l’existence d’un Dieu Unique. On ne va plus se trahir, ni fermer les yeux sur certaines choses. Le
peuple élu a besoin de directives, de piste de sortie réelle. Assez ! Assez ! Ces discours panafricanistes
doux et mielleux ne nous amènent concrètement nulle part.

La crainte de Dieu c’est quoi ?

« … une attitude de respect et de soumission envers Dieu, à avoir confiance en sa sagesse, en sa


puissance et en son amour. »
www.linternaute.fr

Dans cette Afrique que je où je vis, quelle soumission envers Dieu observons-nous quand nos
idoles dans nos chambres extérieures sont nos plénipotentiaires et nos favoris omniscients ? Quelle
confiance avons-nous en sa puissance et son amour, si nous regrettons, dans nos véhicules, d’avoir
oublié notre amulette ultra-protectrice à la maison ? Quelle confiance, si nous nous responsabilisons
sur toute notre vie ?
Au-delà de ça, j’entends avancer que l’Afrique « adore » les bois, idoles, animaux… parce que
selon son peuple, tout être a une âme. Je ne refuse pas.
Mais se fier à cette hypothèse jusqu’à oublier l’Unique Incréé et ses principes, voilà ce contre
quoi je m’insurge.
Ces « êtres » dotés d’âmes que nous vénérons, ils sont fruits « reniés » de l’Âme Universelle. Le
culte actuel qui leur est rendu est différent de celui pratiqué dans l’Égypte antique.
Maintenant, bazarder Dieu au profit catégorique de nos idoles, c’est ignorer qu’un enfant qui n’a
pas encore 18 ans a besoin de l’autorisation parentale avant d’être servi par la Préfecture dans la
réalisation de sa carte nationale d’identité.
Dans ce cas précis, nos idoles n’ont et n’auront ni 18 ans ni l’autorisation parentale avant la fin
du monde. Ce sont des énergies du bas monde que nous servons. Nous ruinons malheureusement nos
âmes.
Reconnaitre qu’un arbre a une âme ne doit pas pousser nos chers à le prendre pour le tout-puis-
sant. C’est une décadence spirituelle.
Chapitre 15 : Le déclin de la civilisation égyptienne

« Hélas, hélas, mon fils, un jour viendra où les hiéroglyphes sacrés se transformeront en idoles.
Le monde prendra les emblèmes de la science pour des dieux, et accusera la superbe Égypte d’avoir
adoré des monstres infernaux… »
Helena Blavatsky
Citant H. Trismégiste

« Cependant, comme les sages doivent tout prévoir, il est une chose que vous sachiez : un temps
viendra où il semblera que les Égyptiens ont en vain observé le culte des dieux avec tant de piété et
que toutes leurs saintes invocations ont été stériles et inexaucées.
La divinité quittera la terre et remontera au ciel, abandonnant l'Égypte, son antique séjour, et
la laissant veuve de religion, privée de la présence des Dieux... »

Hermès Trismégiste

La prophétie sur les derniers temps de la civilisation égyptienne date de plusieurs milliers d’an-
nées.
Oui, les dieux ont laissé l'Égypte à son sort, elle n'a pas pu subsister car l'essence a été corrompue.
Dans l'Égypte antique, presque tous les phénomènes vitaux étaient intrinsèquement liés aux di-
vinités célestes. La société, la gouvernance, la défense, la justice, l'économie, l'éveil spirituel...tout
était en adéquation et en conformité avec la volonté divine. Le peuple égyptien gravissait les échelons
en fonction de son état de pureté, de sa dévotion vis-à-vis de la Sagesse millénaire.
Mais le temps est venu où l'Égypte s'est laissée leurrer dans son intimité par la marginalisation
des divinités célestes et ceci, sans même chercher à se repentir, c'est l'apostasie, la renégation.
Pour nous expliquer comment elle a pu s'insinuer, je voudrais d'abord éclairer un point vraiment
crucial : la multitude des dieux égyptiens ne rimait en rien avec l'idolâtrie fétichiste qui prévaut au-
jourd'hui au sein de la communauté Noire. Cette multitude ne dérangeait aucunement sa conviction
monothéiste.

Gérard Coudougnan fait remarquer ce point :


« La doctrine du monothéisme. Ces multiples idoles n'étaient pas adorées pour elles-mêmes mais
étaient considérées comme des symboles de la divinité unique, aux noms nombreux, aux attributs
multiples et tout ceci constituait les éléments de l'Adoré-de-tous et du Créateur-de-toute-chose. »

Comme l'auteur lui-même l'explique, ces différents symboles ne sont que les réceptacles de la
Puissance divine, unique en son genre.
L'Égyptien veut refléter dans tout ce qui lui est proche la puissance céleste, et les dieux célestes
s'en réjouissaient de voir les hommes les adorer et leur dévouer des actions de grâce et de louanges.
Ainsi la « sainteté » a jugé digne la terre égyptienne d'en bénéficier la Sagesse illuminatrice. Ceci est
validé dans le Discours d'Initiation quand le dieu Thot affirme à Asclépios :
« Ignores-tu, Ô Asclépios, que l'Égypte est l'image du Ciel, ou plutôt, qu'elle est la projection
ici-bas de toute l'ordonnance des choses célestes ? S'il faut dire la vérité, notre terre est le temple du
monde. »
Ne nous étonnons pas que malgré cette multitude des dieux égyptiens d'avant apostasie, Thot a
traité l'Égypte d'image du Ciel. Parce que cette pluralité n'a rien de commun avec les idoles que nous
retrouvons en Afrique aujourd'hui. Une démarcation aussi absolue doit être faite.
Revenons maintenant à la « transition » qui a fait tourner l'ancienne page égyptienne. Vous avez
bien suivi avec moi les passages ayant prouvé la sainteté et la favorable ambiance qui régnaient en
Égypte. Le point de décadence a été très simple mais profond : au lieu de continuer à ne trouver que
Mahougnan Daniel

reflet de la Puissance céleste dans le symbole, les Égyptiens ont finalement pris le symbole pour la
puissance ultime.
C'est très subtil et il faut être sagace pour l'entrevoir. Pour celui qui cherche la cause du déclin
de la civilisation égyptienne, ce qui la poussa à péricliter, que celui-là la cherche dans ses affaires
religieuses. Il n'aura jamais de réponse essentielle et rassurante quand il commence avec des concepts
liés à l'économie, à l'armée… Avant tout, c'est d'abord son apostasie.
Au lieu de continuer à voir le sillage du père dans l'enfant, ils ont pris l'enfant pour le père.
Oubliant ainsi l'existence d'une Transcendance, d'une Puissance sublime qui est au-delà de ceux et
celles qu'ils prennent maintenant pour des incontournables. Une phrase claire relevée de l'ouvrage de
Gérard Coudougnan résume la déroute :

« Après avoir été -à l'origine- de simples symboles de la divinité, ils furent adorés pour eux-
mêmes et pris comme divinités à la place de Dieu. »

Dieu, l'Omnipotent et l'Immuable, s'est vu ignoré et marginalisé lors des moments de culte et de
dévotion. Il se retire et devient donc infidèle à l'alliance originelle conclut entre Lui et la grande
Égypte.
Voilà en clin d'œil ce qui a fait couler tant d'encre et qui a fait fouiller beaucoup d'auteurs. Plu-
sieurs la verront banale, sans poids et non pertinente, mais je le dis et je le réitère. Mettons de côté
nos acquis universitaires, la civilisation égyptienne a décliné parce que son peuple a tourné dos à
l'Intelligence Cosmique.

Analysons cette prophétie du dieu Thot dans son discours d'initiation :


« Alors cette terre sanctifiée par tant de chapelles et de temples sera couverte de tombeaux et de
morts.
Ô Égypte, Égypte ! Il ne restera de tes religions que de vagues récits que la postérité ne croira
plus, des mots gravés sur la pierre et racontant ta piété. »

Aujourd'hui ce sont les tombeaux, les sarcophages qui font la fierté des chercheurs et égypto-
logues. Oui de vagues récits religieux, car l'essence s'est volatilisée telle une solution gazeuse.

« Déplorable divorce des Dieux et des hommes ! Il ne reste plus que les mauvais anges, ils se
mêlent à la misérable humanité, leur main est sur elle, ils la poussent à toutes les mauvaises audaces,
aux guerres, aux rapines, aux mensonges, à tout ce qui est contraire à la nature des âmes. »

Hermès Trismégiste
Chapitre 16 : Désapprobation de l'aspect culturo-religieux du panafricanisme

« Il est bien tard, dira-t-on, de venir, après plus de deux mille ans, prétendre montrer clairement
dans des auteurs, ce que personne n'y a vu, ce qui a échappé à tant d'hommes incomparablement plus
éclairés ; de venir, en un mot, renverser tout ce qu'on est en possession de croire et de dire… »

Pierre Guérin Durocher

« Dans les temples, ce n’est pas la grande statue adorée en public qui renferme des vertus, mais
la petite image dont le grand prêtre seul reconnait la présence cachée… en réalité le vrai support de
l’énergie secrète d’un culte demeure toujours caché. »
Sédir

« Les Égyptiens considéraient l’univers comme un acte conscient du Seul Grand Dieu. La doc-
trine fondamentale était l’unité de la Déité. Ce Seul Dieu n’était jamais représenté : c’était les fonc-
tions et les attributs de son domaine qui l’étaient. »
Moustafa Gadalla

La religion première de nos anciens Égyptiens a été purement monothéiste. Ce rite exclusive-
ment, leur avait permis d'instituer, d’ériger cette civilisation dont les vestiges continuent de fasciner
toute la terre. Selon certains, le mot « Monothéisme » peut aussi mettre en jeu une quelconque divinité
à part le Dieu Incréé. Alors j'ai décidé d'ajouter dans cette subdivision des compléments plus clairs et
plus illustratifs de mes « affirmations ».
Même si l'on admet le « Monothéisme » tel que ces personnes le conçoivent en leur faveur, Haïti
n’a-t-il pas des divinités qui ne sont pas au Bénin et vice versa ? Même quand nous prenons le Bénin
seul, est-il monothéiste ? Où les Fon ont une multitude de divinités ? Et les Adja, l'ethnie réputée dans
le maniement de l’énergie oppressive ? J'en passe.

a- Gérard Coudougnan

« L'Égyptien craint Dieu. Les anciens Égyptiens croyaient à l'existence d'une divinité unique,
dominant leurs actions, leurs pensées et leur demandant des comptes. C'est pourquoi ils craignaient
sa punition et ils la suppliaient de toujours les guider dans la bonne voie. »

b- Ernest Bosc

« …mais la religion égyptienne est, dans son ésotérisme, un monothéisme pur se manifestant,
dans son exotérisme, par un polythéisme symbolique. »

c- Samaël Aun Weor

« Moi, Aun Weor, très antique hiérophante des mystères égyptiens, j'accuse cette noire institu-
tion devant le verdict de la conscience publique, pour le délit d'abus de confiance. J'accuse cette
noire institution de nous attribuer à nous les anciens Égyptiens, des rituels de magie noire que nous,
en Égypte, n'avons jamais utilisés. »

Aujourd’hui c'est la magie inférieure qui a pris corps au sein du monde africain. Quand on nous
dit ça, cela nous fait mal et pourtant c’est la vérité. Tous ces panafricanistes profanent d’affilée la
pure Sagesse antique. Tu les vois avec des « Ankh » au cou, alors que cette croix ne rime pas, fon-
cièrement parlant, avec leur fétichisme qu'ils vivifient partout.
La puissance de l’impuissance

Nous allons voir enfin si ces divinités dégénérées que pères et enfants chérissent aujourd’hui en
Afrique, sont dignes d'intervenir dans cette quête de connexion aux origines.

d- Michel Manzi

« Enfin, nous ne connaissons du passé que la période de décadence, en un mot, celle qui est la
plus proche de nous. Nous oublions trop que tout peuple ici-bas a une enfance, une maturité et une
vieillesse. Et l’idée que nous nous faisons d'un peuple mort porte trop l'empreinte de sa période de
décrépitude. Nous nous plaisons plutôt à analyser les tares, les superstitions, et cela dans un senti-
ment d'orgueil et de vanité intellectuelle.
C'est ce qui s'est passé pour les Atlantes : certains les ont prétendus fétichistes, d'une mentalité
à peine supérieure à celle des Cafres. Mais n'a-t-on pas prétendu que les Égyptiens n'avaient adoré
que les animaux ? Injure singulière pour un peuple essentiellement métaphysique ! Il y avait bien en
effet, en Égypte, un culte idolâtre, mais ce culte n'a existé qu’à la période de déliquescence, où l'intel-
ligence dégénérée, confondant les symboles, hantée de sadisme, s'est mise à divaguer. »

La question à se poser est celle-ci : si l’idolâtrie n’a existé en Égypte qu’à la période où l'intelli-
gence a dégénéré, qu’était-il alors de la période où l'intelligence battait son plein ?
Une réponse de bonne foi à cette question désaxe et déséquilibre d’emblée ce système de véné-
ration des idoles sous lequel l'africain d'aujourd’hui se complaît.
C’est pour nos pères, le vodou date de nos aïeux ! Quels aïeux ? Profanation ! Sacrilège !
Si à cause de nos fétiches chéris, nous voulons limiter notre ascendance sur les rois d'Afrique
subsaharienne, alors brûlons les ouvrages de Cheikh Anta Diop, ignorons les écrits d’Hérodote sur
l’Égypte, ternissons la réputation de Kalala Omotunde, enlevons et jetons à jamais nos « Ankh ».
Mais si nous sommes convaincus de la véracité du caractère nègre des anciens Égyptiens, alors
nous avons tiré dans le vide avec nos fétiches. Nous vivons, nous nous complaisons et nous prônons
l'intelligence la plus dégénérée, nous sommes dans une randonnée d’errance, nous sommes perdus, la
lumière nous a faussé compagnie, la décadence est notre préférée, la déliquescence est notre adorée,
notre quotient civilisationnel est en état de fulgurant délabrement, Babylone nous a traqués, enlevés
et nous sommes en captivité, Rome nous a inoculé les b-a-bas de sa puissance, nous sommes déroutés,
nous avons préféré sombrer dans les ténèbres, nous sommes des prisonniers, des condamnés satisfaits.
Oh, nous pensons conquérir quelle hauteur avec cette involution, cette rétrogradation ?
Nous pensons que c’est avec cette intelligence foncièrement altérée et purement dissolue que nos
ancêtres ont fait de l’Égypte un objet d’admiration ? Et si c'est avec les idoles, alors pourquoi malgré
leur présence, nous ne sommes plus capables de construire ne serait-ce qu’une seule pyramide avec
ses qualités les plus métaphysiques ? Nos ancêtres avaient des objets d'une civilisation industrieuse,
et nous, où en sommes-nous ? Les idoles sont toujours là n'est-ce pas ?
Coovi crie partout, Kemi Seba détient le sceptre de l’éloquence en Afrique, Nathalie Yamb fait
mouvoir les bâtiments de Sotchi, Konaré stigmatise la France, Franklin Nyamsi Wa Kamerum pense
que la critique est l'alternative… C'en est trop !
Le plus tôt nécessaire, c'est de faire un tour rétrospectif sur l'alliance primitive. Les paradigmes
occidentaux et les idoles ne sont pas viables pour notre transfiguration.
Loin de se sentir embêtés ou stigmatisés, préférez plutôt chercher à savoir si ce que j'avance vaut
vraiment la peine d’être étudié.
L'homme Noir a besoin de nouveau, une solide union avec le Ciel : voilà l'ultime et l'exclusive
alternative pour que l'Afrique reprenne son essence.

***
Comment pouvons-nous nous laisser aller si bas ? Nous avons oublié que nous sommes le con-
densé des quatre éléments de la nature. Comment le relatif peut dicter ses lois à l’absolu ? Nous nous
sommes fait des idoles et avons profané notre propre divinité. Nous avons eu des totems par-ci et par-
là.
Mahougnan Daniel

Comment nous, qui avons reconnu une force vitale en toutes choses, avons oublié que nous-
mêmes hommes et responsables de la terre avons-nous aussi une force vitale ?
Nous avons donné raison de vie aux pierres, cranes, arbres, fers, huiles, serpents… mais nous
nous sommes oubliés. Nous avons sacrilégé notre valeur et notre héritage en tant qu’image directe de
Dieu sur la terre.
Voir Dieu dans ses créatures sans prendre l’homme en compte; mes frères ça ne sonne pas dans
les oreilles. C’est comme un directeur de collège qui, au lieu de les encadrer et les conformer au bien-
être de tous, se plient à tous les caprices de ses élèves. Le collège ne frôlera même pas la lisière du
résultat escompté.
Au lieu de faire transcender notre nature divine et y soumettre les éléments de la nature, nous
avons préférer les idolâtrer. Mes chers, c’est amer mais on ne doit pas se le cacher : nous avons
dégénéré à une vitesse phénoménale, nous avons sombré. Peu vont l’accepter, mais c’est aussi
quelque chose.
Demandez aux Mages qui sont sur le continent, ils vous diront que notre animisme est le plus
décadent qui soit.
Chapitre 17 : De l’influence de la modernité

Lors d’un échange sur Telegram avec un jeune panafricaniste sur la deuxième partie de cet en-
semble, il m’appela à laisser l’Antiquité pour axer mes écrits sur les réalités contemporaines. Car
selon lui, le contexte socio-culturel d’antan n’est plus le même que celui d’aujourd’hui. Il m’a égale-
ment fait savoir que le syncrétisme religieux a occasionné une mauvaise connaissance de l’authen-
tique spiritualité ancestrale.
Au-delà de cela, un autre internaute m’avait exhorté à aller me former dans les spiritualités afri-
caines. Il m’a cité trois pays africains, parce que selon ses dires, lui-même s’est déjà initié à ces trois
différentes spiritualités.
Je ne leur en veux pas. Ceci me permet aussi d’apporter plus de lumière, avec mes quelques
recherches, sur certains points d’ombre.
Si je dois répondre ici aux deux internautes, je dois normalement aborder trois points :

Différentes / beaucoup de spiritualités

Voici quelques phrases de ma conversation avec le second internaute.

Moi : Je suis natif du Bénin


Lui : Es-tu initié alors ?
Moi : Je ne suis pas un initié. Mais je vis dans toute cette complexité religieuse
Lui : Vivre toutes ces expériences oui certes mais tu restes et resteras limité à un certain niveau.
Ce que tu vis au Bénin te limite et les autres rites initiatiques ? Qu’en fais-tu ?
Moi : Lequel par exemple ?
Lui : De la confrérie des dozos

Selon le frère, la spiritualité africaine dans sa « globalité » ne peut s’étudier complètement au


Bénin, ou plus largement sur un seul point du continent.
Ceci prouve déjà l’ignorance de « l’unicité » de la spiritualité universelle. Égypte, Inde, Grèce,
Chaldée, etc…, au-delà de leur aspect exotérique, ont un ésotérique identique : Nourrir le Divin en
soi. Un travail intense et très rude pour approcher l’Esprit. Faire Fusion avec le Primordial dont a
toujours parlé Hermès Trismégiste.
Être convaincu que le Bénin a une « spiritualité » différente de celle du Burkina ou du Mali, c’est
ignorer l’Universalité Spirituelle Cosmique.
C’est déjà démontrer que tout ce que nous appelons « spiritualité » n’est que l’ensemble des
traditions et coutumes propres à chaque ethnie ou tribu formant l’ensemble africain. Et ce que nous
appelons « Initiation » n’est que « formation » dans les « traditions et coutumes », et non en Spiritua-
lité.
Retenons bien : Pour la Spiritualité digne de nom et donc universelle, le béninois, le canadien,
le brésilien, le congolais, l’australien, l’autrichien, le thaïlandais, le saoudien, le cap-verdien… n’ont
qu’un seul sentier à parcourir pour atteindre la Plénitude et la Félicité. Ce sentier Unique et Universel,
c’est lui les Prêtres Égyptiens gardaient Top secret, c’est lui Jésus-Christ enseigna dans la plus haute
discrétion à ses apôtres, c’est lui la Synthèse de toute l’Alchimie Hermétique.
Krishna, Jésus-Christ, Pythagore, Osiris… ils te tiendront le même langage en matière de spiri-
tualité.

« Lorsque je cite à l’occasion Jésus ou Bouddha…, je le fais non pas pour comparer, mais pour
attirer votre attention sur le fait que, essentiellement, il n’y a jamais eu qu’un seul enseignement
spirituel, bien qu’il puisse prendre de nombreuses formes ».
Eckhart Tolle
La puissance de l’impuissance

Le contexte socio-culturel

Bien vrai je suis d’accord que le contexte socio-culturel n’est pas le même. Tout a changé, tout
est en perpétuelle évolution mais ne nous trompons pas : le chemin qui mène à l’autoréalisation intime
n’a pas changé. Il demeure le même, et sans quoi rien de prometteur.
Les Grands Initiés ne sont ni nés dans un même siècle ni dans les mêmes pays ni dans des réalités
socio-culturelles identiques, mais ils ont pu tout surmonter pour conquérir un seul Sentier malgré ces
diversités.
Dites-moi que les Ancêtres sont plus Spirituels que nous, là je peux accepter. Car, à notre époque
actuelle, nous sommes plus embourbés dans la chair.

De l’influence du Syncrétisme religieux

« C’est ce qu’avait tenté de faire comprendre Jésus, qui a été initié à toutes les religions et
philosophies spirituelles sacrées d’Égypte, d’Inde, de Perse, d’Orient et d’Occident. Il s’est aperçu
que toutes sont fondées sur la même vérité et qu’aucun rituel n’est supérieur à un autre. Que la
vérité réside en vous-même et que pour atteindre Dieu, il ne faut pas le chercher ailleurs qu’en soi-
même. »
Jacques Largeaud

Les religions s’influencent, s’entremêlent et même parfois se fusionnent pour donner naissance
à une nouvelle.
Selon mes recherches, c’est au plan exotérique que nous constatons une différence entre les re-
ligions jusqu’à faire appel au syncrétisme lorsque celles-ci s’influencent. Normalement le syncré-
tisme religieux n’allait pas sidérer car, au plan ésotérique, les religions ne véhiculent qu’un et un seul
message.
C’est exotériquement que ces « clivages », fusions ou influences se remarquent, mais ésotéri-
quement, c’est toute une continuité d’un seul message millénaire. Donc, accuser le syncrétisme reli-
gieux, le responsabiliser devant une « spiritualité » que nous avons décidé de dénaturer nous-mêmes,
revient à un contresens.
Fouillons davantage, et nous verrons qu’au plan ésotérique rien n’est déplacé. Vous pouvez me
dire que dans les religions il y a la manipulation, je serai d’accord. Mais dire que le syncrétisme ou
la disparité apparente des religions a porté atteinte à la Spiritualité Universelle, c’est refuser de ne
rien comprendre. Et si tel est le cas, alors je vous souhaite cordialement du courage.

« La spiritualité est donc plusieurs concepts à la fois. Elle est présente dans les religions et
existait bien avant la naissance de la première d’entre elles ».
www.shamballa.fr

« On peut considérer ce livre (Le Pouvoir du moment présent) comme l’expression, à cette
époque-ci, du seul et unique enseignement spirituel intemporel, qui est l’essence même de toutes
les religions ».
Eckhart Tolle

Chère Afrique, c’est que tes prophètes t’ont chérie dans ta déviation. Ils ont voilé ton apostasie,
ils ont camouflé tes perversités. Ils ne t’ont pas aimée, parce qu’ils ont refusé de te dire la vérité. Tu
es restée figée par la confusion et conduite à de terribles divagations spirituelles.

« Tes prophètes ont eu pour toi des visions vaines et fausses ; ils n’ont pas mis à nu ton iniquité,
afin de détourner de toi la captivité ; ils t’ont donné des oracles mensongers et trompeurs »
Lamentations 2 v 14
Chapitre 18: Jésus-Christ

« … Car ce sont les prêtres catholiques, réellement, qui ont déshumanisé Jésus. »
Samaël Aun Weor

Ce nom (Jésus-Christ) a subi tant d’inepties, d’aberrations et de mépris à tel point que l’évoquer
dans le "cas africain" reviendrait, selon mes chers, à replonger l’Afrique dans les mailles stratégiques
et artificieuses du colon. Je me demande combien même vont accepter de lire ce chapitre, car intitulé
Jésus-Christ. Tellement ils sont radicaux, cramponnés et figés sur leurs visions de l’histoire.
Je n’invite personne à une quelconque religion, mais plutôt à la Spiritualité Authentique, seule
issue pour que l’homme Noir retrouve et entre en possession de sa Splendeur.
Avant de parvenir à déblayer et dénicher le Divin qui est caché en lui, il a besoin de Guides,
d’autres Initiés pour éveiller ce que sa naissance a camouflé. Né, il a "perdu" le rappel de l’antériorité
de ses vies passées et l’épiphanie de ses pouvoirs. Il avait besoin d’une mise à jour. Comme Dieu a
d’avance son plan, la voix de Jésus est donc jalonnée de Grands Maîtres Spirituels digne de nom et
de Centres Initiatiques adéquats. L’étape la plus importante de sa vie est celle qui a fait de lui, l’in-
carnation vivante du Verbe millénaire.
Cette étape initiatique se produisit sur la belle et merveilleuse terre de la Vallée du Nil. L’Égypte
Nègre reçu Jésus et l’aida à réussir cette étape. Il put ainsi se christifier et devenir le Christ.

1- Jean Gillet

« Jésus y devient en effet un grand voyageur qui visite tout l’univers antique… Mais surtout il
s’attarde en Égypte, pays dans lequel il est initié dans le temple… »

2- Olivier Manitara, Suzette Kourtness

« … Jésus, initié aux mystères de l’Égypte et héritier de ses secrets. »

3- Robert Saad

« N’oublie jamais que Jésus est né juif et que c’est pendant son exil en Égypte qu’il a été initié
aux secrets du Dieu unique… »

4- Alexandre Moryason

« Lorsqu’il revint en Palestine, il Lui restait un dernier voyage à accomplir, celui qui allait faire
basculer son existence et marquer le début de sa Mission : l’Égypte. C’est sur cette terre sacrée qu’il
devint l’incarnation vivante de la Divinité. »

5- Samaël Aun Weor

« Jésus a rendu témoignage de ce qu’il savait, de ce qu’il avait vu et de ce qu’il avait expérimenté
par lui-même. Jésus a pratiqué … avec une vestale de la Pyramide de Képhren. C’est ainsi qu’il est
né. C’est ainsi qu’il s’est préparé pour incarner le Christ. C’est ainsi qu’il a pu incarner le Christ… »

6- Frank Paul Bowman

« Qu’advient-il alors du Jésus de l’histoire ? Il semble qu’il a bien existé selon Bonneville, que
ce fut un thaumaturge détenteur des vérités secrètes de la religion, c’est-à-dire de la philosophie
sociale. S’il possède ces vérités, c’est non pas parce qu’il est fils de Dieu, mais parce qu’il les a
La puissance de l’impuissance

apprises chez les Égyptiens. C’est le Grand Prêtre, le "Tout Puissant" d’Égypte qui l’aurait nourrit
de prodiges, de merveilles, de miracles et lui aurait enseigné la vérité. »

7- François Claude Turlot

« Jésus favorise cette union en sacrifiant son propre penchant… Il est obligé de quitter sa patrie,
et il voyage en Égypte. Là il est initié à la doctrine des prêtres égyptiens, qui lui révèlent tous leurs
secrets et lui apprennent l’art de guérir toutes sortes de maladies, et même l’art de ressusciter ceux
qu’on croit morts. C’est ainsi qu’il arrive à la pratique de ces guérisons extraordinaires qu’en Judée
on appelait des miracles. »

8- Daniel Meurois

« Jésus était un Maître de cette pureté corporelle et de ce niveau de conscience. Sa mission était
d’être pénétré, à un moment de sa vie, par l’esprit du Christ. Il est question ici d’adombrement. Cet
adombrement du Christ en la personne du Maître Jésus s’est fait dans la Grande Pyramide d’Égypte,
lors d’une cérémonie bien particulière… »

9- Bernard-Raymond Fabré-Palaprat

« Bientôt les passions et l’intérêt de ces lévites altérèrent la loi primitive donnée par Moïse ; et
les traces commencèrent à s’en effacer, lorsque Jésus de Nazareth parut sur la scène du monde.
Pénétré d’un esprit tout divin, doué des plus étonnantes dispositions, après avoir reçu en Égypte
tous les degrés de l’instruction et de l’initiation scientifique, politique et religieuse, et avec eux l’es-
prit saint et la puissance théocratique, il revint en Judée… »

10- Jean-Pierre Cléry

[[Rappelons ce qui s’est passé lors de son voyage en Égypte : Jésus, dans des circonstances
gardées secrètes, est passé du stade d’ « initié de haut rang » à celui de « canal de l’énergie divine »,
en résumé de « Christ ». Il a donc rompu avec sa condition de « fils de l’homme » pour devenir, sinon
« fils de Dieu », du moins son « canal ». C’est un énorme changement par rapport au statut de
prophète auquel l’avait promis sa mère.]]

Tout est clair, Jésus se Christifia en Égypte, cette terre de la vallée du Nil. Jésus s’est Christifié
sur la terre des Noirs. Et s’il était lui-même Noir ? La question est en suspens.
Alors, après toutes ces instructions et initiations reçues en Égypte, quelle a été finalement la
synthèse de ses enseignements ?

« Aimez, c’est la conclusion du dogme de Jésus. »


Éliphas Lévi

L’Amour, et pour rappel, tous ceux qui se sont christifiés ont enseigné l’Amour.
Jésus a reçu l’enseignement de nos Pères et, au détriment de sa vie, il a enseigné l’Amour et
l’Humanité. Alors retenons que les grands noms venant de l’Égypte antique que nous connaissons,
plusieurs de ces hommes ont vécu l’essence même de l’Amour. Ces grandes Âmes n’ont pas simple-
ment enseigné l’Amour, elles le sont. Elles n’ont pas simplement dit ou enseigné la Vérité, elles sont
devenues la Vérité.
***
La Longanimité, un maitre-mot qui n’a pas sa place en Afrique subsaharienne. Chez nous c’est
œil pour œil, dent pour dent. Et parfois même, la Loi du Talion est petite. Tu tues mon enfant, je te
tue deux.
Mahougnan Daniel

Mais voilà Jésus-Christ qui reçu l’enseignement chez nos pères, pardonna la trahison de Judas
l’Iscariote. Osiris, après sa résurrection et de façon inattendue de tout le monde, laissa sain et sauf
Seth. Voilà l’Amour, la Longanimité. C’est dur, mais c’est le fruit d’un travail longtemps opéré sur
soi-même.
Où avons-nous laissé la longanimité d’Osiris ?
Mes chers panafricanistes et afrocentristes, le chemin est encore trop long. Alors cessons de crier
dans le vide et ramenons nos pieds sur terre. Nous avons besoin d’introspection. Nous sommes nos
propres ennemis. Ce n’est pas facile de l’admettre, mais vérité et réalité obligent.
Chapitre 19 : Le Christ

« Je t’avertis, qui que tu sois, O toi qui désires sonder les arcanes de la nature, que si tu ne
trouves pas en toi-même ce que tu cherches, tu ne pourras pas non plus le trouver au-dehors ! Si tu
ignores l’excellence de ta propre maison, comment prétends-tu rencontrer d’autres excellences ? En
toi, se trouve caché le trésor des trésors. Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’univers et les
dieux ! »
(Inscription sur le fronton du Temple d’Apollon, Grèce ; 2500 av. J.-C.)

« Nous avons cette croyance que Dieu nous regarde d’en haut, mais en réalité, Il nous regarde
de l’intérieur »
Shams Tabrizi

« …C’est pourquoi celui qui se connait pourra connaitre Dieu »


Adad Tara

Détachons-nous un peu de la personne humaine de Jésus pour nous appesantir brièvement sur le
principe Christ. Il nous est toujours affirmé que chaque être a un pouvoir caché en lui, une énergie
latente dont le dévoilement permettrait à l’être de reconquérir son état primitif, d’Éden.
Dieu, pour son Amour incommensurable envers l’être qu’il a crée, a doté ce dernier d’une énergie
qui pourra l’aider à devenir dieu. Il sera ainsi en Dieu et Dieu en lui. Comme le disait Jésus-Christ :
je suis dans le Père et le Père en moi.
Ceux qui ont vraiment compris et expérimenté ce pouvoir intérieur, sont indubitablement et fran-
chement au-delà des religions. C’est ici que la guerre des religions est insensée, c’est pur égarement.
Un homme qui a travaillé son côté divin ne peut à grand jamais se livrer à la guerre religieuse. Car il
sait que c’est de la pure folie.
A quelle guerre religieuse se livrer, si nous savons que toutes les religions n’ont et ne cachent
que le même message ?

« Celui qui développe mieux sa Spiritualité authentique comprend tous les livres saints, parce
que tous les livres saints ont le même message : devenir la Vérité »
Adad Tara

[[Tous les êtres humains ont le « Christ » en eux, il suffit d’en prendre conscience. Dès que l’on
en prend conscience, nous modifions nos vibrations, nous remettons le « Christ » sur le trône, nous
« renaissons de nouveau ». C’est ainsi que : « Dieu » est dans son sain temple, que toute la Terre
fasse silence devant lui. Le temple est notre corps. C’est en faisant taire notre personnalité, en écou-
tant le silence en nous que nous nous reconnectons à « lui » donc à nous-mêmes. C’est ce que toutes
les religions nous ont caché, nous maintenant dans l’ignorance et gardant le contrôle sur nos vies.]]

Stéphane ROBIN

Ces deux passages suffisent pour faire remarquer aux panafricanistes qu’ils ne vont rien gagner
en injuriant les chrétiens, en isolant les musulmans. Parce que nous tous depuis là, demeurons dans
la même ignorance. Prendre le nom « panafricanistes » ne change rien, sauf les multiples et vains cris
par-ci par-là qui risquent de nous affamer pour rien.
La puissance de l’impuissance

Maintenant si les panafricanistes veulent coûte que coûte rejeter Jésus-Christ, Mahomet, Boud-
dha et autres, alors je vais faire semblant d’être d’accord, mais ce semblant aussi à une seule condi-
tion : rétablir les enseignements d’Osiris. Parce que c’est Lui qui est envoyé comme Prophète-
Christ à la Race Noire selon les données officielles. Et Il a parcouru les mêmes chemins initiatiques
que les autres « Christ ». Mais ses enseignements ont été cachés, d’autres détruits afin de disqualifier
le Noir sur le chemin civilisationnel.
Celui qui maîtrise donc mieux la Spiritualité authentique voit Osiris en Jésus-Christ et vice
versa ; Osiris en Krishna et vice versa, ainsi de suite.

« Osiris fût le premier Prophète Noir du monde en Afrique »


Adad Tara

Mes frères, c’est dans notre Égypte d’Osiris que les Initiés primitifs d’autres contrées sont venus
assouvir leur soif d’illumination. En temps normal et sans doute aucun, c’est Osiris qui doit être
enseigné en Afrique. Mais aujourd’hui toute « authenticité » de Lui a été voilée avec la plus haute
discrétion qui soit.
Et pourquoi alors accepter maintenant les enseignements de Jésus-Christ, Bouddha,
Krishna… ? Parce que d’une part, les enseignements authentiques d’Osiris ne sont plus à la portée
de tous ; et d’autre part, les enseignements de tous ces « Christ » voilent à fond le même, unique et
millénaire Message.

&
Avant d’attirer encore l’attention de nos fameux panafricanistes sur le devoir de « Christifica-
tion » ou d’ « Osirification », si nous voulons vraiment et avec bonne foi retourner à nos racines
authentiques, savourons ensemble les passages livresques suivants :

a- Karlfried Graf Dűrckeim

« La souffrance de l’homme provient de ce qu’il est éloigné de l’Être. De même, ce qu’est


l’homme dans son essence, c’est un don qu’il a le devoir d’accomplir.
L’homme a pour devoir non pas de maîtriser le monde, mais de manifester l’être surnaturel en
lui. »

b- Daniel Meurois

« Les êtres qui méditent devant les yeux de ta conscience sont de très grands sages. Le monde
chrétien les appellerait "saints". Le monde des Initiés les appelle "Christs"…
Ce sont eux qui vont sauver la connaissance atlante et tout ordonner… Ces hommes vont créer
ce qui désormais s’appelle les "Grands Mystères Sacrés" de l’Égypte…
Ce sont de véritables transformateurs d’énergie divine »

La civilisation égyptienne, a été mise sur pied par des « Christ ».


De tous les messages écrits ou non des panafricanistes et des afrocentristes les plus rigoristes, je
n’ai pas encore lu ni entendu parler des vrais processus de "Christification". Pourtant, plusieurs
d’entre eux se proclament déjà initiés dans la spiritualité ancestrale. Quel leurre !
Tout ce qu’ils savent réciter comme un vers poétique, c’est que Jésus-Christ est un copié-collé
d’Osiris.
Nous égarons la jeunesse innocente. Il suffit d’avoir la sorcellerie, et on prétend être en posses-
sion d’un pouvoir ancestral. De quel ancêtre parlons-nous ? Peut-être de nos familles actuelles ou
d’un ancêtre des derniers siècles. Si c’est de l’Égypte première nous parlons, alors sachons que nous
Mahougnan Daniel

sommes véritablement aux antipodes du réel. Osiris, voilà un ancêtre par excellence que nous con-
naissons simplement de nom, et non de pouvoir.
Alors le mieux, c’est de suspendre nos faux et déroutants séminaires là et allons nous former
dans l’ « authenticité Osirienne ». Nous ne connaissons rien d’Osiris ni moins du Géant Trismé-
giste. Allons nous nourrir de la Sagesse Hermétique Authentique et nous aurons l’Esprit illuminé.

« Lorsque l’Esprit est clair, vous n’allez plus vers la direction, la direction vient à vous. »

Adad Tara
Chapitre 20 : Question de Maître Spirituel

« La spiritualité est un état de conscience, un état d’être. On dit d’une personne qu’elle est
‘’spirituelle’’. Ces deux mots ‘’être spirituel’’, symbolisent les qualités de sagesse atteintes par un
esprit éveillé. Les principales qualités acquises sont le discernement, la maîtrise de soi, le détache-
ment des sens et la créativité. Le renoncement des mauvaises habitudes de vie qui empoisonnent le
corps et l’esprit est crucial pour obtenir un véhicule propre capable de canaliser et assimiler les
énergies subtiles présentes sur terre et dans l’univers ».
www.shamballa.fr

« Jusqu’à ce que vous soyez capables de comprendre la signification du Soi, le corps physique
reste imparfait et est incapable de vérifier la vérité. »
Shri Mataji Nirmala Devi,
Bombay (Inde) 27/09/1979
« Si précieuse que soit la connaissance occulte, il ne faut pas la convoiter, elle doit venir à nous »

Marie-Louise Kigo Zefack (P. F.)

Aujourd’hui, il est facile de remarquer la multitude de ceux qui s’autoproclament "Maître Spiri-
tuel" en Afrique. C’est comme un enfant du cours primaire qui se dit être déjà Docteur en droit. Pour
son cas, c’est compréhensible, parce qu’il est optimiste, ambitieux et essaie de poser, par anticipation,
les bases du futur par le pouvoir de son mental et de sa parole.
Mais en Spiritualité, c’est tout le contraire en ce sens que, devenir Maître Spirituel ne sera pas
l’intention première. Mais comment accomplir son devoir sur terre : libérer le divin en soi. Le mieux
et l’incontournable, c’est déjà reconnaitre qu’on ne sait rien encore, et de chercher à discréditer ce
qui nous pousse à nous appeler déjà Maître Spirituel. L’égo est très subtil.
Parce qu’on a réussi un voyage astral cette nuit, demain on devient Maître Spirituel.
Un Maître Spirituel digne de nom, après une guérison, quelle que soit sa « taille », vous dira que
c’est Dieu qui guérit à travers lui. Mais revenons à nos autoproclamés, ils vont jusqu’à dire qu’ils ne
pensent pas que Dieu lui-même peut arrêter le courant de ce pouvoir qu’ils ont. Et toutes ces vocifé-
rations, parce qu’on a pu faire partir un mal de tête naturel.
&
Une Magie qui ne s’inscrit pas dans un cadre théurgique, voilà un hors jeu bien composé. C’est
un total égarement. Une "spiritualité" qui t’éloigne de ton être intérieur, voilà le comble de l’errance.

« Il y a magie et magie…
La grandeur d’un homme, sa puissance, la vraie, c’est de ne jamais faire servir les pouvoirs
qu’il possède à son propre intérêt. »
Omraam Mikhaël Aїvanhov

Alors celui qui se voit dans cette maille pourra être écouté, suivi, et on pourra compter sur lui. À
lui seul, on pourra sans doute donner le titre "Maître Spirituel", car il sait où il va et reconnait le but
de l’existence de l’homme sur terre. Il œuvre effectivement pour l’accomplissement du Royaume de
Dieu sur Terre.
&
« Un homme spirituel, c’est quelqu’un qui a fait transcender sa nature sacrée sur la nature
humaine »
Jean KALOU
La puissance de l’impuissance

La magie noble, est celle qui est digne d’être appelée "Spiritualité". Et ceux qui ignorent déci-
demment le Divin en eux, ne doivent prétendre se faire appeler "Maître Spirituel".
De quelle spiritualité parlons-nous ? Cette débauche la plus fragrante que nous nourrissons et
rafraichissons dans les couvents : voilà ce qui nous disqualifie déjà dès les premiers pas vers la spiri-
tualité authentique. Ne sont pas acceptés les impudiques et les dépravés. Mais sont acceptés les dé-
cents et les continents, munis d’un destin d’acier. Ceux qui ne suivent pas la masse parce qu’ils sont
contraints ; les sobres et les plus modérés.
Les vrais spiritualistes savent que nous sommes égarés.
&
Non seulement nos couvents sont remplis d’immoralité, mais aussi les prétendus gardiens de la
tradition sont les mieux placés pour oppresser et contraindre plusieurs à ne plus avoir la paix du cœur
à cause de leur « sorcellerie ».
Alors voyons ce que disent Daniel Meurois et Adad Tara de ces attitudes qui affectent déplo-
rablement la Morale :

« La haine, la violence, la méchanceté, l’égoïsme, l’égocentrisme, la cupidité, l’orgueil, la ja-


lousie, et tout ce qui rétrécit la microsphère de la personnalité incarnée, tout cela est la résultante
d’un manque d’intelligence, d’un état primaire de l’être qui ne parvient pas à s’extraire de l’épui-
sante ronde de la dualité. »

Daniel Meurois

« …Mais lorsque tu as en toi la haine, la colère, la jalousie, l’animosité, la rancœur, etc… tu


n’es pas productif. »
Adad Tara

Les prétendus gardiens de la Tradition, qui doivent normalement diriger notre croissance spiri-
tuelle, c’est eux qui, non seulement sont en déviation des principes de l’Amour Divin. Et ces panafri-
canistes se sont fiés à ces derniers qui les nourrissent sur le chemin de la perdition. Ils ont perdu
connexion avec le Créateur. C’est pourtant eux qui se font appelés Maîtres Spirituels.
L’Égypte Première a honte de nous, elle nous renie jusqu’à ce que nous travaillions ardemment
pour libérer le Divin en nous. Ce n’est pas moi qui ai parlé, mais Thot, le Géant qui avait soutenu et
qui a fait partie de nos ancêtres illuminés.
Nous sommes très loin de la Spiritualité Authentique.
Chapitre 21 : Notion de Sagesse

Pendant plusieurs cérémonies ou meetings politiques solennellement faits, une rangée ou un ali-
gnement en avant est d’habitude réservé(e) à une minorité privilégiée appelée « sages, notables et
têtes couronnées ».
Non seulement les animateurs de ces évènements ne savent pas ce qu’ils disent, parce que c’est
une formule héritée de leurs collègues ou prédécesseurs ; mais cette minorité privilégiée ne mérite
pas cette considération.

Gardiens de la tradition ancestrale

Partons d’abord d’ici, ils sont gardiens de la tradition ancestrale. De quelle tradition ? Celle de
l’Égypte première ? Sûrement non. Ces personnes qui polluent et ruinent continuellement leur âme
ne peuvent à grand jamais, ne serait-ce qu’un seul instant, supporter une petite parcelle de la Spiri-
tualité de l’Égypte première. C’est une Spiritualité terriblement et profondément PUISSANTE.
L’Égypte a expérimenté, vécu et matérialisé l’Authentique Spiritualité Infiniment Universelle. Une
Puissance avant laquelle il faut prendre des années et même des incarnations à se préparer.
Mais ces "âgés" qui sont placés devant compte tenu de leur rang, que savent-ils de Thot, d’Osi-
ris, d’Isis ? Ils sont plutôt des colporteurs d’une tradition hyper dégénérée, laissée ou transmise par
nos empires et royaumes des derniers siècles.
Si nous sommes toujours d’accord sur une Égypte Négro-africaine, alors ces prétendus gardiens
ne connaissent pas leur ascendance. C’est amer, mais ils sont plus ignorants que le reste de la popu-
lation civile.
Gardiens de la tradition, oui, mais d’une tradition décrépie, déliquescente, totalement décadente.

Têtes couronnées

« Progressivement vous vous laisserez envahir par les flux ainsi appelés et votre conscience,
dans un éveil sûr et silencieux, saura alors entendre à nouveau ces paroles que les Prêtres d’Égypte,
main tendue vers le Ciel étoile, murmurait autrefois à l’Initié :
Enfant de l’Univers, voici ta Maison »

Alexandre Moryason

[[A chaque triomphe, on fête le disciple dans la « Salle des Enfants » avec une musique ineffable
et des présents.]]
Samaël Aun Weor

Ces personnes placées en avant vu leur prétendu rang, quel degré initiatique ont-elles pu atteindre
pour être appelées têtes couronnées ? Même si nous revenons au plan charnel, quel challenge ont-ils
remporté ?
On ne se couronne pas par plaisir, les couronnes dignes se méritent. Quelle couronne méritent-
ils avec cette tradition dénuée de spiritualité ? Les animateurs les vénèrent, leur vouent un respect
exceptionnel. Mais au fond, ce sont des âmes ruinées, donc le divin interne davantage emprisonné.
Parce qu’on a accumulé des pouvoirs dégénérés de tout genre, on se vante couronné. La Nature dé-
plore.

Sages

Les appeler "sages", voilà un titre ou élément dont eux-mêmes, prétendus hommes faits, ne sa-
vent rien. Pourtant ils se prennent, se vantent. Le paradoxe, c’est que contrairement à ce que pensent
La puissance de l’impuissance

les animateurs et le reste de la population, ces vieux ne se prennent pas parce qu’ils sont vraiment
"sages". Mais eux, c’est le niveau de leur puissance de sorcellerie qu’ils considèrent et sont donc fiers.

&
Au-delà de ces aspects, voyons quelque chose d’essentiel en matière de Sagesse. Si cela se re-
marque et se vit vraiment par ces vieux distingués du reste, alors je tiens à m’excuser.
S’ils sont appelés "sages" sous prétexte qu’ils ont beaucoup d’expérience de la vie, alors moi je
vois que ces expériences ont finalement débouché sur l’indifférence, l’insensibilité, l’injustice, l’iné-
galité…
Comment peut-on prendre plus de quatre, cinq ou six décennies à s’instruire de la vie, à expéri-
menter l’homme, à étudier le vivre-ensemble et ne pas parvenir un jour à la conclusion que l’Amour
est la base de tout l’Univers ? C’est étonnant, mais c’est du pur réalisme.
Si tu penses, calmement assis dans ton fauteuil, être plus parfait , plus expérimenté de la vie et
donc "plus" sage que tes petits enfants, tout en ignorant l’essence de l’Amour ; alors tes petits enfants
sont au contraire les "plus" sages. Pourquoi ? Parce que tes petits enfants pratiquent l’Amour. De leur
cœur sont absents la jalousie, la haine, la colère effective, la rancune, la méditation du mal…
Si après tes nombreuses expériences, tu as trouvé vains et insensés ces maux puis les a bannis de
ton quotidien, alors tu es sage. Mais si toi tu as toujours ces traces dans ton cœur et prétends être sage,
tu as mal tiré.

Nous nous prenons, parce que :


- Nous savons comment doter une femme ;
- Nous savons comment chercher de femme à son fils ;
- Nous savons comment entretenir deux ou plusieurs femmes au foyer ;
- Nous savons comment il faut gérer ses économies ;
- Nous savons comment organiser les cérémonies relevant de nos coutumes ;
- Nous avons appris et gardons discrétion sur certains « rituels » ancestraux ;
- Nous savons comment régler les désaccords familiaux…
Certes des expériences de la vie, elles nous ont rendus plus habiles et plus astucieux que nos
enfants, mais pas sages. Nous sommes simplement plus âgés que nos enfants.
Et si nous pensons que ces paramètres peuvent conférer le titre de "sage", au moment où nous
ignorons ou marginalisons l’Amour, alors voyons un peu :

a- André Gide

« La vie est plus belle que ne le consentent les hommes : la sagesse n’est pas dans la raison,
mais dans l’amour »

b- Martin Gray

« Quand on renonce à aimer pour choisir ce que l’on croît être la sagesse, quand on oublie que
la vie est un acte d’amour, un jour vient où l’on découvre que l’on a perdu.»

c- Charles Dickens

« Un cœur aimant est la plus vraie des sagesses »

d- Olivier Manitara

« La sagesse s’approche seulement de l’homme qui a allumé le feu divin de l’amour dans son
corps et dans son âme »
Mahougnan Daniel

e- Omraam Mikhaël Aїvanhov

« Ils se trompent, ceux qui croient pouvoir arriver à la sagesse en négligeant l’amour »

Voilà qui est clair, allons investiguer sur ces vieux placés à la première place, et nous saurons
qu’ils ne savent pas ce qu’est l’amour. Nous sommes ici en Afrique et le terrain ne cache plus rien.
Je parle ici d’Afrique dans sa globalité. Ce sont ces vieux qui envoûtent n’importe comment ; ce sont
eux l’incarnation de la Loi du Talion ; ce sont eux qui menacent même les membres de leur famille ;
les intransigeants multi-facettes.
Comment peuvent-ils irradier de la splendeur d’Amour ? Mais c’est eux qui, avec des cannes
bourrées de magie inférieure et des couronnes infusées d’énergie je ne sais de quelle nature, viennent
se placer devant, se délectent et savourent allègrement le titre de "sage".
Ils pensent que c’est avec ces « sorcelleries » là que les Noms de ces Grandes Âmes que l’hu-
manité ait connues continuent de transcender les siècles. C’est parce qu’ils ont pris le maximum de
temps pour nourrir le Divin en eux.
Il est donc évident que ces perfectionnistes de l’égo soient totalement très loin de la Sagesse. On
peut les appeler "âgés" ou quoi que ce soit, mais le nom ou titre "sage" sort purement et simplement
de leur pré-carré méritoire.
Le point
Des racines

Je suis un chercheur ayant axé mes recherches sur les probables mais fiables pistes de transfigu-
ration de la Communauté Noire. Depuis mes débuts j’étais totalement pour le panafricanisme tel que
dressé aujourd’hui.
J’étais un partisan, apparemment radical, de l’activisme et du mouvement panafricaniste. Mais
tout ceci jusqu’au jour où j’ai réalisé que la Nature doit forcément savoir quelque chose sur le cas
africain.
Petit-à-petit, au fur et à mesure que mes recherches s’accentuent, la direction de mon combat se
démarque du panafricanisme "commun". Cet ouvrage, c’est la version synthétique de tout ce que j’ai
pu glaner pendant mes investigations. J’ai pu réaliser que la compression, la colonisation, la domina-
tion, l’esclavage de l’homme africain ne sont que "résultantes" d’un grand phénomène : La décon-
nexion du Divin.
Donc, au lieu d’attaquer la situation-problème au niveau des conséquences, le mieux et le plus
viable serait de revoir les Racines. Le tour serait ainsi joué avec succès.
Voilà ce qui m’a finalement écarté des panafricanistes contemporains : eux ils traitent de la sur-
face, des branches, des annexes, des succursales ; mais moi je traite du fond, des racines, du siège. Si
le siège est touché, les annexes seront inévitablement affectées. C’est naturel.

« Nous devons d’abord connaitre les racines de nos problèmes. Si nous essayons simplement de
traiter les symptômes, nous n’irons pas trop loin »
Shri Mataji Nirmala Devi,
Bombay (Inde), 29/09/1979

« Combattre la flamme n’a jamais éteint le feu. Supprimer le combustible est un moyen vraiment
efficace »
Marie-Louise Kigo Zefack (P. F.)

Allons à la racine de nos problèmes, là nous pourrons avoir des repères nous permettant de jeter
un nouveau regard sur l’actualité. Inspectons l’état du combustible.
Ces panafricanistes ont un langage très verbeux, ils sont intellectuellement faits, et je n’ose même
pas confronter ma plume. Ils maîtrisent les tournures linguistiques de la langue française, ils savent
comment manier les mots, ils sont éloquents et parfois même rhéteurs.
Mais leur point faible : c’est le suivisme, le panurgisme. Nous sommes de vrais moutons de
Panurge.

Du système politique

Ils disent qu’ils ont étudié la Politique. Ils peuvent être politiciens, ça ne me dit mot. Mais dire
qu’ils ont étudié la politique, ça me choque. S’ils l’ont vraiment fait, ils auraient su tôt que crier sur
nos dirigeants n’est plus une solution fiable.
Pour parenthèse, et que les mamans m’excusent : si le cri allait foncièrement transformer
quelqu’un, nos mamans n’auraient plus assisté aux grossesses non désirées de leurs filles. Tellement
elles ont crié, juste pour le meilleur futur de la jeune fille.
Nos "analystes politiques" auraient déjà réalisé que les paradigmes et stratégies étudiés sont dé-
suets. Ils doivent savoir que c’est tout le système politique qui doit être retouché, et pour le faire, on
Mahougnan Daniel

a besoin d’une autre source d’information se démarquant de l’Université, des ouvrages et mouve-
ments politiques.

Revoyons nos copies

Bien vrai Rome a tout embrouillé, elle a falsifié le nécessaire. Mais ce qui me réjouit constam-
ment, c’est qu’elle n’est pas parvenue, ne parvient pas et ne parviendra à grand jamais à falsifier ni
corrompre l’"essence de mon être intérieur". Alors, allons travailler sur nous et cessons ces ressas-
sements et cris super inutiles.

Question de peau

Tout le monde parle d’Initiés occidentaux comme n’étant pas leurs modèles. Sans qu’on ne cite
un des leurs, ils ne veulent pas prêter attention. C’est en quelque sorte raisonnable. Mais la Nature a
ainsi décidé. Notre derrière est balayé de ses utiles. C’est déplorable.
Mais nous allons vite comprendre si nous savons au moins que l’enseignement foncier de l’Initié
occidental est le même que celui des Initiés de l’Orient, du Sud et du Nord. Les vrais spiritualistes ne
se contredisent pas. Hermès a déjà tranché sur cette question.
Nous allons aussi vite comprendre si nous arrivons à aller au-delà de la question de Race. Voyons
plutôt en tout le monde des âmes qui ne font que tourner autour de la grande Âme Universelle. Qui
comprend la question de réincarnation transcende la question de peau. Et qui comprend la suite ‘’spi-
rituelle’’ entre le Pharaon Akhenaton et d’autres grands hommes occidentaux transcende la question
de Race.

« Vous oubliez un fait essentiel : derrière le plan des apparences physiques et de la diversité des
formes, vous ne faites qu’un avec tout ce qui est ».
Eckhart Tolle

L’être intérieur

Cherchons l’être intérieur, allons vers notre Intime, ouvrons le canal du Divin et l’Afrique aura
retrouvé son essence. C’est la seule clé. Nous devons refaire alliance avec Dieu. Le peuple élu doit
retrouver son état de divinité. Sans quoi il va continuer à errer.
On nous voit dans les séminaires parler des Dieux égyptiens avec ostentation et outrecuidance.
Mais combien servons-nous avec dévotion dans leur pureté originelle ? Quand le travail avec l’égo
fait surface, on ne nous trouve plus sur le terrain. Nous aimons trop chérir le charnel. Nous ne voulons
pas chercher à équilibrer le monde physique et le monde spirituel.
Je le répète sans souci aucun que nous ne connaissons ces Dieux que de nom. Combien sommes-
nous dans une démarche afrocentriste très emphatique et prétentieuse quand nous faisons référence à
l’Égypte ? Mais demandez-nous l’observation de ses préceptes premiers, vous ne nous reverrez plus.
Depuis là, nous ne faisons que profaner Osiris, nous avons déçu Isis ; et face à notre ignorance
séculaire, Thot s’est senti totalement consterné. Nous avons désappointé Afra. Nous avons desservi
l’harmonie cosmique, et Maât s’est alors sentie frustrée. Nous avons lésé la Lumière primitive. Nous
avons trahi nos ancêtres premiers. C’est amer.
Mes frères, nous ne pouvons rien changer en nous démarquant des lois de l’univers. Nous ne
pourrons impacter considérablement quoi que ce soit en marginalisant les préceptes de nos dignes
ancêtres.
Nous émanons d’un ordre parfait préalablement établi. Du fatalisme ? Je l’ignore en attendant.
Pour comprendre le cours des choses, nous devons nous connecter à l’univers. Mais comment ? Nous
sommes l’univers en miniature. Le point donc de contact avec l’absolu, c’est à l’intérieur.
La puissance de l’impuissance

« …le microcosme étant gouverné par le macrocosme (l’homme étant gouverné par l’univers) »
Michel Aguiléra

« Car nous sommes un petit monde gouverné par les lois souveraines de l’âme universelle »
Émile Hannotin

« Donc le macrocosme opère sur le microcosme »


Charles-Louis-Fleury Panckoucke

Pensons-y. Le hasard est pour ceux qui n’ont pas compris. Sinon ceux qui ont compris savent
que dans l’univers, tout est une suite et tout est interconnecté. Et l’homme a besoin de se connaitre
pour mieux vivre en adéquation avec le cosmos.
Je nous laisse deux auteurs pour fermer cette subdivision.

« Dieu est Lui-Même l’ordre. Il a crée l’homme d’après l’ordre, dans l’ordre et pour l’ordre. Il
a crée son Mental rationnel selon l’ordre de tout le Monde spirituel, et son corps selon l’ordre de
tout le Monde naturel ; c’est pour cela que l’homme a été appelé par les Anciens (petit Ciel) et (petit
monde). De là, c’est une Loi de l’ordre, que l’homme par son petit monde spirituel doive gouverner
son petit monde naturel, comme Dieu par son Monde spirituel gouverne le Monde naturel dans l’en-
semble et dans chaque partie »
Emanuel Swedenborg

« L’homme est par conséquent particulièrement touché par les énergies cosmiques qui se déver-
sent en lui ainsi que sur la planète. Le corps humain, le corps planétaire et l’Univers entier ne forment
qu’un seul Corps et Tout est interconnecté »
Demmer Yoann

Le désenchantement du monde

« Notre pouvoir scientifique a dépassé notre pouvoir spirituel. Nous savons guider des missiles
mais nous détournons l’homme de sa voie »
Martin Luther King

[[L’expression a chez Weber une acception strictement définie – « l'élimination de la magie en


tant que technique de salut »]]

« Nous sommes les habitants d’un monde qui a d’ores et déjà tourné radicalement le dos au
règne des dieux »
Marcel Gauchet

Parce que la raison, la science et la technique doivent l’emporter sur la « magie » et la religion.
Je ne refuse pas. La nature elle-même a permis une telle « évolution » du monde. Je suis d’accord
pour le combat contre l’obscurantisme, contre la « religion telle qu’elle aujourd’hui », contre les
« superstitions ».
Mais le piège que plusieurs feignent de ne pas voir est la perte de notre caractère divin occasionné
par ce courant de pensée qui, pourtant renvoyé à l’histoire, sert aujourd’hui de socle pour l’involution
humaine.
Max Weber lui-même l’a reconnu, c’est la perte des valeurs humaines. La Spiritualité est en
parfaite dévaluation. Serais-je moi contre l’évolution telle qu’elle aujourd’hui ? Non. Tout ce que je
tiens à rappeler ici, c’est que nous sommes perdus entre les moyens et le but.
Parfois il faut qu’on se dise certaines vérités, bien vrai nous avons besoin du matérialisme
d’abord parce que l’évolution de l’humanité doit prendre par là et ensuite pour qu’on puisse accomplir
Mahougnan Daniel

nos devoirs spirituels. Nous avons besoin du bien-être physique et matériel. Mais attention, ceci cons-
titue les moyens, mais le but, c’est la révélation du divin en nous.
Imaginons quelqu’un qui est super chargé par son travail ou son métier, pensons-nous qu’il aura
suffisamment de temps pour la méditation ou son intériorisation ? C’est ici nous avons besoin de la
Technique. Des machines sont là pour exercer certains travaux à notre place. Alors nous pourrons
faire face à ce qui est notre « priorité » réelle : la Spiritualité. Nous aurons à lui accorder plus de
temps.
Pour le confort physique nécessaire dans sa globalité, la Science s’en charge de plusieurs aspects.
Mais la Raison, telle que revendiquée ou surestimée par les défenseurs du désenchantement du
monde, serait une négation flagrante de l’Intuition. Après tout, n’auraient-ils pas raison ? Parce que
s’ils avaient eu l’opportunité de goûter au bonheur de l’Intuition, peut-être changeraient-ils de posi-
tion.
L’évolution industrielle, c’est essentiel. Mais à quel point elle nous fait perdre le chemin de
l’homme sur terre ! Je suis pour le désenchantement en ce sens qu’il nous libère des illusions distri-
buées par la religion. Mais je suis contre en ce sens qu’il a confondu religion et Spiritualité. Et si
vraiment, il se révèle lutter contre l’Authentique Spiritualité, alors personnellement je le désapprouve.
Bien vrai nous avons besoin des moyens ; mais le but, la priorité ultime : c’est la Spiritualité.

De moi

Je ne cherche pas à être adulé ou à fanatiser qui que ce soit. Car j’ai peur d’être suivi par des
gens qui admirent ma personne et qui négligent l’essence de mon message ; par des gens qui, long-
temps dérangés par l’activisme de Kemi Seba, cherchent derrière qui se cacher pour le contrecarrer
et le désaxer. Moi je ne suis pas dans une guerre d’idéologies, je ne fais que faire prendre conscience
d’un point crucial, primordial et cardinal longtemps oublié, ignoré ou marginalisé.

Question de religion

Plusieurs lecteurs, au fil des pages, vont penser avoir affaire à un auteur qui essaie adroitement
d’insinuer le christianisme ou l’islam au lectorat. Je vais ici mettre tout au clair.
Primo, je suis bien vrai né dans le christianisme mais ceci n’a nullement affecté ma curiosité et
mon désir intense de savoir le pourquoi des choses. Et je tiens à avouer que bien vrai je reconnais
l’avènement du Christ, mais je ne fais plus partie aujourd’hui du christianisme en tant que religion.
Secundo, j’ai tiré des passages de la Bible, du Coran…Ce sont des livres saints.
Malgré que je ne sois plus religieux, je les ai utilisés car, le déchiffrement véritable des livres
saints débouche indubitablement et inévitablement sur la Spiritualité. Les religieux ne voient les livres
saints que sous leur aspect purement matérialiste. Mais ceux qui en ont la véritable Clef du décodage
et de la connaissance des livres saints, ce sont les vrais Initiés de l’Authentique Spiritualité.
Tertio, la religion aujourd’hui, pour elle j’ai totalement du dégoût. Pour les premiers siècles
voire même les premières décennies de sa genèse je suis d’accord. Mais depuis que la manipulation
a commencé à se mêler à tout et a voulu conformer le monde à sa guise, c’est rien que la léthargie, la
complète déroute.
La religion fût instituée par les Sages d’antan pour permettre à ceux qui n’avaient pas encore la
capacité de recevoir la « nourriture solide » d’avoir quand même en attendant un mode de vie éthique
et vertueuse. Mais au fil du temps, le système a été instrumentalisé pour manipuler, dompter, circons-
crire et maintenir la masse dans un sommeil le plus corrosif et dans un suivisme le plus dépersonna-
lisant.
Le Mage Jean KALOU a parfaitement raison quand il affirma sur Taxi Fm que : « La religion,
c’est la perte même de la capacité de l’être humain à réfléchir ».

La religion éloigne l’être humain de la Vérité salvatrice et salutaire.


A tous les chrétiens je veux ici dire ceci :
La puissance de l’impuissance

‘’Jeûnez, priez, criez, idolâtrez vos pasteurs, allez vous sédentariser dans les temples
d’églises…, tant que vous n’avez pas fait transcender votre nature supérieure sur celle inférieure,
tant que vous chérissez vos désirs charnels et vos instincts, ne pensez même pas frôler les lisières du
paradis dont la Bible vous parle’’.
Tant que votre vie n’est pas authentiquement spiritualisée, n’espérez rien de durable et de pro-
fond du Dieu vivant. Vous pensez leurrer qui, Dieu ? C’est vous qui vous trompez. Restez là à gaver
vos défauts.

« Ne vous y trompez pas : on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le mois-
sonnera aussi. »
Galates 6v7

L’amour du prochain dont on vous parle, vous croyez que c’est une vaine parole.
Si vous saviez par quelles étapes initiatiques Jésus est passé avant d’incarner le Christ, vous
n’auriez pas tardé à prendre votre vie en main. Si vous ne pouvez pas travailler sérieusement votre
égo au profit de votre ascension, mes chers amis, cela ne vaut pas la peine. Allez donc vivre votre vie
comme bon vous semble au lieu de venir vous amusez dans la « maison de Dieu ».
Même la simple éthique chrétienne, vous ne vous souciez pas, et vous comptez sur l’immortalité
de vos âmes. Interpellez la Spiritualité, elle vous dévoilera le véritable et l’exclusif sentier de la vie
éternelle. Je ne sais même pas si vous allez accepter de le faire car, pour vous, à part la littérature
biblique que vos pasteurs vous font, le reste n’est que satanisme. Traitez-moi de tous les noms, cela
m’est égal.

« La foi en Dieu veut aussi dire, ouvrir son esprit à la science, à l’intelligence, à la connais-
sance, à l’information vraie…
La foi en Dieu ne veut pas dire ignorance et aliénation »
Adad Tara

Quarto, certains vont me demander pourquoi s’insurger contre la religion si j’ai déjà eu à pré-
coniser dans les précédents chapitres le Monothéisme. Même s’il se révèle être sous un aspect reli-
gieux, je ne conseille pas la religion telle qu’elle aujourd’hui.
D’abord j’ai vaguement parlé du Monothéisme, et ensuite le voilà déboucher presque totalement
sur la Spiritualité. J’ai lentement mais sûrement rapprocher le lecteur de mon approche des questions
convictionnelle et dévotionnelle. J’ai fait un travail plutôt « concentrique », je suis parti de la péri-
phérie au centre.
***
« La religion, c’est de croire en l’expérience de quelqu’un d’autre… La Spiritualité, c’est de
vivre sa propre expérience »
Deepak Chopra

« Que ce soit la Bhagavad-Gita ; que ce soit le Coran ; que ce soit la Bible ; que ce soit le Zend
Avesta ; que ce soit le Tao te King ; ce sont des livres symboliques…
Quand tu comprends ce qui est derrière l’écriture, alors tu es dans la Spiritualité ».
Jean KALOU

« La religion réelle va vous procurer un équilibre et va toujours parler de votre ascension ».


Shri Mataji Nirmala Devi,
Italie, 16 septembre 1984.
Mahougnan Daniel

Des Guides Spirituels

Qui suis-je moi ? Qui suis-je pour être une référence sur le chemin de l’ascension ? Non.
Des Hermétistes, des Théurges, de vrais Spiritualistes sont sur le continent, mais très discrets, et
peuvent nous conduire si nous sommes décidés. Ils savent pertinemment, avec une panoplie de
preuves que mes panafricanistes sont loin de la réalité. Ils nous édifieront davantage et plus sérieuse-
ment. Moi je ne fais que rappeler le seul chemin libérateur. Et ceux qui ont déjà fait progrès sur ce
chemin, ils sont très peu sur le continent. Eux seuls peuvent nous nourrir de l’essence salvatrice des
enseignements de Thot, et pourquoi pas d’Osiris, le préféré d’Isis !
Mes écrits ne valent mille fois que ma personne. Je ne suis qu’un jeune garçon qui voltige de
livre en livre. Moi je nous ai rappelé la direction, mais ceux qui seront nos Guides sur ce Chemin
Libérateur, ce sont les Initiés, les vrais Spiritualistes. Je m’efface pour laisser place à ceux qui ont la
Connaissance.
Pour les panafricanistes qui font semblant d’aimer la Race Noire, je suis un traître, un trans-
fuge. Non, je suis plutôt un dissident.

Les destins d’acier

Nous aimons notre terre, mais personne n’a envie d’y être scotché. Car, toujours aimanté par
l’exotique ; parce que le confort vital que nous cherchons tant n’est pas au rendez-vous ; personne ne
veut rester dans le poulailler.
Nous sommes optimistes en fait pour la forme, parce qu’au fond, peu sont vraiment décidés à
fermer avec sureté le pot du pessimisme. L’état victimaire et nos profonds regards à allure défaitiste
nous ont tellement configurés que d’abord l’exil est apparemment l’alternative. Et qu’ensuite, nous
n’accordons presque plus de créance aux affirmations selon lesquelles le mélanoderme reprendra le
bâton de la Lumière.
Nous pouvons tourner en dénégation tout ceci, mais sur le terrain, personne n’aime au fond
s’éterniser sur cette terre afro. L’espoir est presque anéanti, on s’est senti perdu, et notre dépersonna-
lisation au profit de l’exotique est d’affilée notre refrain. Le Noir est vraiment blessé, il a été touché ;
notre foi, nos convictions sont à l’eau ; même la foi de Saint Thomas nous fait défaut.
Qui veut encore croire en cette terre Noire ruinée, délabrée et dont l’avenir est apparemment
incertain ? Qui veut encore rester, quand ce mieux-être étranger essentiellement captieux occasionne
une obsession d’illusions ? Qui pense encore élever sa voix plus haut, quand les précédents ‘’éveil-
leurs de conscience’’ sont traqués et finissent pour la plupart crucifiés ?
Qui a encore un brin d’espoir pour cette Afrique, cette géante terre antique qui érigea le fonda-
mental même des authentiques civilisations spirituelles les plus ineffables mais qui aujourd’hui, est
devenue un simple objet de curiosité touristique ?
C’est ici la sagesse découlant du vitalisme premier ;
C’est ici la véritable volonté de puissance créatrice ;
C’est ici même l’essence de l’Ouroboros plusieurs fois gravé sur les sarcophages antiques ;
C’est ici le chemin de renaissance et de résurrection des destins d’acier ;
Oui, quand l’avancée devient dure, seuls les durs avancent.
Les destins d’acier savent qu’une nouvelle terre s’annonce, où les fleurs longtemps fanées don-
neront de nouvelles vies, ce sera la régénérescence. Ce mélanoderme longtemps plaqué renaîtra de
ses cendres, ce sera l’épiphanie des vertus intrinsèques au visage brûlé : cette mélanine multimillé-
naire.
Chancelante mais rassurée, elle s’approche, cette dravidienne longtemps étouffée ;
Elle veut poindre, elle veut émerger, cette Isis plusieurs fois falsifiée ;
Elle s’annonce, cette étincelle solaire longtemps camouflée ; l’héritage divin s’en va être renou-
velé, et ce sera une nouvelle alliance avec les Dieux. Les Authentiques plusieurs fois blanchis révè-
leront leur véritable identité. Et Babylone se verra dénuée de ses gloires factices.
La puissance de l’impuissance

Chère Afrique, nous devons préparer notre propre chemin intérieur grâce à l’introspection, et
ainsi naturellement favoriser ce retour des Dieux.

« Même si ma vie est en danger à cause de la diffusion d’informations comme celles-ci, la vôtre
l’est encore plus par l’ignorance de ces mêmes informations »
Serge Monast

À toute la Communauté Noire et au reste du monde je souhaite la Paix et la Fraternité !


« Des grands viennent de l’Égypte ; L’Éthiopie accourt, les mains tendues vers Dieu »

Psaume 68 v 32

« L’Éthiopie n’a besoin de personne, elle tend les mains vers Dieu »
Ménélik II

« Le noir est deux fois symbole : pour les hommes ordinaires, le noir c’est le mal, l’égoïsme,
l’enfer. Pour les Initiés, c’est le mystère non éclairé ».
Omraam Mikhaël Aїvanhov
« Que cet exemple suffise à ceux qui ont des oreilles. Car il n’est pas nécessaire de dévoiler les
Mystères, mais seulement d’indiquer ce qui est suffisant. »

Clément d’Alexandrie
Mahougnan Daniel

Bibliographie
Auteurs Livres

-Les Corps Solaires


-Anthropologie Gnostique
-Le 5ème Évangile
-La Révolution De Bel
Samaël Aun Weor -Le Mariage Parfait
-Magnus Opus
-L’éducation Fondamentale
-Les Mystères Majeurs
-Mon Retour Au Tibet
-Traité d’alchimie sexuelle

Eugène E. Whitworth -Les neuf visages du Christ


La quête du véritable initié

Hubert Deschamps -Histoire Générale De l’Afrique Noire


-L’Universalité Africaine Face À L’ingratitude Du Monde Européen
Thibeaud OBOU Et Sémite

-Récits d’un voyageur de l’Astral


-Advaïta
Libérer le divin en soi
Daniel Meurois -Le grand livre des thérapies esséniennes et égyptiennes
-De mémoire d’essénien
Jean-Pierre Missié -Histoire et sociologie de la pauvreté en Afrique : regards
croisés sur un phénomène durable

Trois Initiés -Le Kybalion


Jean-Pierre Cléry -Jésus, le puzzle reconstitué
-Puissances de la pensée
Omraam Mikhaël Aїvanhov -Le livre de la magie divine
-Regards sur l’invisible
-L’égrégore de la colombe ou le règne de la paix
-de l’homme à Dieu, séphiroth et hiérarchies angéliques
-La clef des grands mystères
Eliphas Lévi -Histoire de la magie
-Dogme et rituel de la haute Magie
Hermès Trismégiste -Les tablettes de Thot l’Atlante

Alexandre Moryason -La lumière sur le royaume

Anna Zubkova, Mikhaïl Niko-


lenko, Maria Shtil, Larisa Vavulina, -l’Atlantide Et Les Atlantes
Vladimir Antonov (Les Tables d’Émeraude Et Autres)
Bernard-Raymond Fabré-Pa-
laprat -Lévitikon
Sédir -La vie inconnue de Jésus-Christ
Selon l’enseignement du Maître Philippe
Marc M. Vallée -Pionnier de l’éveil
Rencontre avec Daniel Meurois
Lucien Christian Roth -La-voie-du-trait
Géométrie de la vie

Moammar El Kadhafi -Le livre vert


La puissance de l’impuissance

Stéphane ROBIN -L’être intérieur

-Mani, fils bien-aimé de Dieu : Texte inédit retrouvé et restauré


Olivier Manitara -Hommage au Maître Omraam Mikhaël Aïvanhov : Vie et Œuvre
d’un Fils du Soleil
Jean Gillet -Le paradis perdu dans la littérature française, de Voltaire à Cha-
teaubriand
Shri Mataji Nirmala Devi -Les temps méta-modernes
Jacques Largeaud -Révélations : Apocalypse

Charles Lancelin -La vie posthume

Frank Paul Bowman -Le Christ romantique

François Claude Turlot -Études sur la théorie de l’avenir, Tome 2

Olivier Manitara, Suzette Kourt- -La prière secrète de Jésus


ness
Robert Saad -Le jasmin dans la savane

ARY Dominique -Heureux qui comme Job… : les révélations d’un prophète

Sigmund Freud -L’homme Moïse et la religion monothéiste

Michel Manzi, Abbé Jolibois


-Le livre de l’Atlantide
Charles Paul Pierret -Le Panthéon égyptien

Gaston Maspero -Histoire ancienne des peuples de l’Orient

François-Joseph Chabas -Le calendrier des jours fastes et néfastes de l’année égyptienne

Annie Besant -La généalogie de l’homme

Gérard Coudougnan -Nos ancêtres les pharaons…


L’histoire pharaonique et copte dans les manuels scolaires égyptiens
Sarwat Anis al Assiouty -Recherches comparées sur le christianisme primitif
et l’islam premier
Cheikh Anta Diop -Nations nègres et culture
-Antériorité des civilisations nègres
-Civilisation ou barbarie
William Scott-Elliot -L’histoire de l’Atlantide

Albert Slosman -Les survivants de l’Atlantide

Erik Hornung -Les Dieux de l’Égypte. Le Un et le Multiple

Karl Lepsius -La religion et la mythologie des anciens Égyptiens

Helena Blavatsky -Isis dévoilée

William Fix -Edgar Cayce : la grande pyramide et l’Atlantide

Édouard Schuré -Les grands initiés


-L’évolution divine : du sphinx au Christ
Papus, Ferran, Eugène Nus, Julien Le-
jay et S. de Guaїta -La science secrète
Antoine Fabre d’Olivet -Histoire philosophique du genre humain

Clément d’Alexandrie -Stromates

Moustafa Gadalla -La culture de l’Égypte antique révélée

Patrick Delsaut -Au-delà de l’Univers, Tome 2


Mahougnan Daniel

Ernest Bosc -Isis dévoilée ou l’Égyptologie sacrée

Pierre Guérin Durocher -Histoire véritable des temps fabuleux, Tome 1

- La voie du mage : Bien Débuter-Entrainements


Arnaud Thuly préparatoires
Virginie Robert -Guérissez votre âme : Découvrez le pouvoir des Annales Akas-
hiques
Louis Pauwels -Ce que je crois

Géneviève Husson et Domi-


nique Valbelle - L’État et les institutions en Égypte : des premiers pharaons aux
empereurs romains
Elizabeth Clare Prophet -Afra, frère de lumière
Enseignements spirituels d’un maître ascensionné
Emanuel Swedenborg -La vraie religion chrétienne, contenant toute la théologie de la
Nouvelle Église
Olivier Peyrebrune -Les Qualifications de la Vie Cyclique

Marcel Gauchet -Le désenchantement du monde : une histoire politique de la reli-


gion
Émile Hannotin -La Philosophie ancienne retrouvée, ou, Connais-toi toi-même

Roselys -La Vie est une Farce

Michel Aguiléra -L’idée du droit en Allemagne depuis Kant jusqu’à nos jours

Charles-Louis-Fleury Panck- -Dictionnaire des sciences médicales, volume 33


oucke
Jacques Neirynck -Science est conscience : le cas du génie génétique

Demmer Yoann -Oasis de Lumière : Le Plan de la Nouvelle Terre

Eckhart Tolle -Le Pouvoir du moment présent

Louis Ménard -Poimandrès

Hamza Lamine YAHIAOUI -Les quarante hadiths d’Al-Nawawî


(Traducteur)
Le Coran

La Bible version Louis Segond, 1910


La puissance de l’impuissance

Webographie
- www.jstor.org
- www.facebook.com (P. F. —»Page Facebook)
- www.google.com
- www.wikipedia.org
- www.shamballa.fr
- www.redbubble.com
- www.mv-bracelet.com
- www.mcreveil.org
- www.3ilmchar3i.net
- www.linternaute.fr
- frequencechretienne.fr
- www.mon-poeme.fr
- www.pinterest.fr
- www.les12rayonssacres.com
- www.coran-seul.com
- hypathie.blogspot.com
- www.abc-citations.com
- perspectivespirituelle.com
- www.histoire-du-monde.fr
- www.lesamisdhermes.com
- https://actualitte.com
- https://www.nofi.media
- www.lepharedusommet.org
- soleildelumiere.canalblog.com
Table des matières
Chapitre 7 : Du rapport de force comme mesure de
PARTIE I : DU PEUPLE ............................ 1 respect.....................................................................31

Chapitre 1 : Brief du domaine politique ................. 3 Chapitre 8 : Du nationalisme noir .........................33


Le typiquement politique .......................................3
L’occurrence africaine ...........................................4 Chapitre 9 : Un panafricaniste pour la gouvernance
de l’État ...................................................................35
Chapitre 2 : Le vrai coupable ................................. 7 Le Système et le Dirigeant .................................... 35
Cas particuliers / De l’opposant ............................7 La direction du peuple élu .................................... 35
Manque de discernement.................................. 7
La cupidité ......................................................... 8 Chapitre 10 : La Sourate 13 v 11 ...........................39
Désillusion .......................................................... 8 Au plan exotérique ................................................ 39
Des corrélats / Du président ..................................9 Aspect ésotérique .................................................. 40
Le pouvoir décisionnel ...................................... 9
La naïveté comme instrument de puissance . 10 Chapitre 11 : Afra, un Maître ascensionné ............41
L’insensibilité .................................................. 10
La manipulation .............................................. 11 Chapitre 12 : Ankh ou la croix ansée ........................43
Du désaccord politique ................................... 11
La trahison politique ....................................... 11 Chapitre 13 : De l’unité ..........................................47
La possessivité ................................................. 12 La déradicalisation ............................................... 47
L’exclusion politique ....................................... 12 Sema Tawy ............................................................ 47
L’ethnocentrisme/ régionalisme/ Séparatisme
.......................................................................... 12
PARTIE III : ASPECT RELIGIEUX ...... 48
Abus des biens publics .................................... 12
Népotisme/ Copinage (favoritisme) ............... 13
Chapitre 14 : Monothéisme .....................................49
De l’extérieur ........................................................13
De l'Atlantide en Égypte ....................................... 49
De l’infériorisation des nôtres par l’étranger 13
Du Monothéisme Égyptien ................................... 50
Du racisme (suite au précédent)..................... 14
Complicité des nôtres avec l’étranger ........... 14 Chapitre 15 : Le déclin de la civilisation égyptienne
Le cas onusien .................................................. 15 ................................................................................54

Chapitre 3 ...............................................................17 Chapitre 16 : Désapprobation de l'aspect culturo-


Du peuple ...............................................................17 religieux du panafricanisme ...................................57
Contre le panafricanisme ......................................19
De l’intelligentsia africaine ...................................20 Chapitre 17 : De l’influence de la modernité .........61
Différentes / beaucoup de spiritualités ................. 61
Chapitre 4 ...............................................................21 Le contexte socio-culturel ..................................... 62
Sciences politiques (Généralité) ............................21 De l’influence du Syncrétisme religieux .............. 62
Psychologie politique .............................................21
Philosophie politique .............................................21 Chapitre 18: Jésus-Christ..........................................63
Théologie politique ................................................21
Démocratie .............................................................21 Chapitre 19 : Le Christ ..............................................67

Chapitre 5 ...............................................................23 Chapitre 20 : Question de Maître Spirituel ...........71

Chapitre 21 : Notion de Sagesse .............................73


PARTIE II : DU PANAFRICANISME ... 25
Gardiens de la tradition ancestrale ...................... 73
Têtes couronnées .................................................. 73
Chapitre 6 : Du radicalisme des partisans du
Sages...................................................................... 73
panafricanisme contemporain .................................27
La réalité ................................................................29
L’acculturation ......................................................30 LE POINT ....................................................... 76
Des racines ..............................................................76

Du système politique ................................................76

Revoyons nos copies ................................................77

Question de peau .....................................................77

L’être intérieur ........................................................77

Le désenchantement du monde................................78

De moi .....................................................................79

Question de religion ................................................79

Des Guides Spirituels ..............................................81

Les destins d’acier ...................................................81

BIBLIOGRAPHIE ............................................. 87

WEBOGRAPHIE.............................................. 90

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