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Revec 0249-7395 2011 Num 66 3 1603 t9 0312 0000 1

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Revue d'Écologie (La Terre et La Vie)

Bicudo, J. E. P. W., Buttemer, W. A., Chappell, M. A., Pearson,


J. T. & Bech, C. — Ecological and environmental physiology of
birds. Oxford University Press, Oxford & New York. 2010
Christian Erard

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Erard Christian. Bicudo, J. E. P. W., Buttemer, W. A., Chappell, M. A., Pearson, J. T. & Bech, C. — Ecological and
environmental physiology of birds. Oxford University Press, Oxford & New York. 2010. In: Revue d'Écologie (La Terre et
La Vie), tome 66, n°3, 2011. p. 312;

https://www.persee.fr/doc/revec_0249-7395_2011_num_66_3_1603_t9_0312_0000_1;

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Bicudo, J.E.P.W., Buttemer, W.A., Chappell, M.A., Pearson, J.T. & Bech, C. — Ecological and environmental
physiology of birds. Oxford University Press, Oxford & New York. 2010. XVI + 318 pages. ISBN 978-0-19-
922845-4 (broché).

Les transformations des habitats, les changements climatiques et environnementaux en cours ou annoncés
retiennent de plus en plus l’attention des écologues. Pour comprendre les réponses des organismes à ces variations et
déterminer les mécanismes mis en œuvre, il importe de définir et d’évaluer les performances biologiques, écologiques
mais aussi anatomiques et surtout physiologiques de ces organismes sachant que s’il existe des caractéristiques
communes au sein des grands groupes, beaucoup de traits ne sont pas transposables d’une espèce à l’autre, voire
même d’une population à l’autre, sans parler de la variabilité individuelle. Il importe donc que ces réponses soient
analysées le plus largement et le plus complètement possible, en ne négligeant aucune des facettes du problème. Il
n’est ainsi pas étonnant que l’écologie, science certes analytique par elle-même, diversifie ses approches en intégrant et
synthétisant les méthodes, les analyses et les résultats d’autres disciplines. Les données physiologiques intégrées, dans
une perspective évolutionniste, aux données écologiques et comportementales prennent une grande importance dans
la compréhension des mécanismes qui régissent les adaptations des organismes à leur milieu et à ses variations. Les
vertébrés et en particulier les oiseaux fournissent de bons modèles pour étudier ces adaptations. Il est donc intéressant
et opportun qu’Oxford University Press ait, sous le contrôle éditorial de Warren Burggren, lancé une « Ecological and
Environmental Physiology Series » qui fait le point sur l’état des connaissances physiologiques utiles aux écologues
pour les divers grands groupes d’organismes. Après un volume dévolu aux amphibiens, voici celui consacré aux
oiseaux.
L’ouvrage débute comme il se doit par une présentation générale des oiseaux, de leur évolution (avec des
arbres phylogénétiques parmi les plus récents mais qui prêtent encore à discussion), des plumes, de l’aptitude au
vol et aux modalités de déplacement. Les principes physiologiques généraux, notamment ceux liés aux échanges
gazeux et thermiques, et à la régulation des flux d’ions et d’eau, sont brièvement mais clairement exposés. Les bases
physiologiques de la balance entre fécondité et longévité font l’objet de plus longs développements dans des textes
consacrés aux coûts de la ponte pour la femelle (en termes de nutriments et de besoins énergétiques), d’appariement
pour le mâle (effets de la testostérone), des soins parentaux pour les partenaires durant l’incubation et l’élevage des
jeunes. Les adaptations physiologiques alimentaires, notamment pour ce qui concerne la recherche et le traitement
de la nourriture, la digestion, l’assimilation des aliments, sont traitées en détail. Les adaptations à la vie dans des
environnements spécifiques, en l’occurrence dans les déserts et zones arides chaudes ou froides, en altitude, en
milieu marin ou aquatique, sont analysées essentiellement en termes de dépenses énergétiques, de thermorégulation,
d’échanges gazeux et d’ions. Les adaptations sensorielles sont examinées au travers des facultés cognitives, notamment
des réponses aux nouveaux environnements, de l’olfaction, de la magnétoréception, de la vision et des vocalisations.
Les adaptations du développement sont succinctement traitées, un volume de la série devant faire la comparaison du
développement des vertébrés. Un chapitre est consacré aux méthodes et approches analytiques, et à leurs avancées
notamment en biologie moléculaire et génomique, ainsi que dans les outils et techniques utilisables en conditions
naturelles. L’ouvrage s’achève sur une sélection de pistes de recherches souhaitables ou du moins envisageables, et
une copieuse et utile bibliographie.
Ce volume clairement rédigé, didactique, s’adressant tant aux chercheurs confirmés qu’aux étudiants et non-
spécialistes, apparaît d’emblée comme fort intéressant, important et utile, venant en complément à l’excellent ouvrage,
plus général, de W.H. Karasov & C. Martínez del Rio (cf. Rev. Ecol. (Terre et Vie), 2009, 64 : 193-194). Bien qu’elle
ne soit pas passée sous silence, la physiologie endocrinienne aurait mérité d’être davantage développée, ne serait-ce
que pour mieux comprendre les mécanismes en jeu lors des diverses phases des cycles aviens. Quoi qu’il en soit, ce
livre soulève beaucoup de questions à l’adresse tant des physiologistes que des écologues en général, pas seulement
des ornithologues qui, bien sûr, sont hautement concernés par ce volume dans lequel ils trouveront matière à réflexion
et sujets de recherches.

Chr. Erard

Grangaud, E. — Guide des fougères et plantes alliées des Mascareignes - La Réunion, Maurice et Rodrigues.
Biotope, collection Parthénope, Mèze & Publications scientifiques du Muséum national d’Histoire naturelle,
Paris. 2010. 432 pages. ISBN Biotope 978-2-914817-45-5 ; ISBN MNHN 978-2-85653-652-0 (broché).

Îles volcaniques tropicales, géologiquement récentes, aux habitats variés bien que profondément marqués par les
activités humaines, les Mascareignes offrent une grande diversité végétale dont l’inventaire se poursuit. Les fougères
et plantes alliées (les anciennes Ptéridophytes) restent mal connues aussi faut-il chaudement saluer la publication
de ce nouveau guide destiné à un public beaucoup plus large que le volume de la Flore des Mascareignes consacré
aux Ptéridophytes, publié en 2008 par J. Bosser, F. Badré et J. Guého, plus particulièrement dédié aux botanistes
professionnels ou amateurs très qualifiés. Naturaliste complet et excellent, Edmond Grangaud, enseignant à la Réunion,
après une longue carrière en Afrique, s’est donc attaché avec passion, courage et persévérance à l’étude de la flore
ptéridologique de cet archipel de l’océan Indien. L’ouvrage original qu’il fournit, œuvre de praticien bien plus que
de bibliographe, force l’admiration par sa conception, sa documentation, en particulier iconographique due à l’auteur
lui-même, sa présentation, sa pédagogie et la force de conviction qui en émane : on perçoit continuellement combien
les données fournies sont les fruits d’un important travail, résultent d’une remarquable expérience et traduisent une
intime connaissance du terrain.

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