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Artisanal Gold Mining and Its Adverse Impacts

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Revue internationale de gestion des ressources et de l'environnement Vol 2, No 1, 2017

L’EXPLOITATION ARTISANALE DE L’OR ET SES IMPACTS NÉGATIFS


SUR LE MASSIF FORESTIER DE NGOYLA­MINTOM, CAMEROUN
PAR

KEVIN NWOKWANTOUE FUNOH1 , CLEMENT ANGUH NKWEMOH* (Doctorat),

JULIUS TIEGUHONG CHUPEZI2 (Ph.D)1 , PROF. MOÏSE MOUPOU*

ABSTRAIT.

L’exploitation artisanale de l’or est une activité qui fournit des revenus et des emplois à de nombreuses personnes
dans les zones rurales où elle est pratiquée. Cette activité est une pratique séculaire et ces dernières années son
les effets ont été étendus aux écosystèmes écologiques vierges. Cet article examine les impacts négatifs de l’or
artisanal dans le massif forestier de Ngoyla­Mintom (NMFM) au sud­est du Cameroun. À l'aide d'un questionnaire,

de discussions de groupe, d'entretiens avec les parties prenantes, d'observations directes sur le terrain et de
données collectées auprès de sources secondaires, il a été révélé que les mineurs gagnent en moyenne 160
dollars par mois, soit près de 2 fois le salaire minimum moyen d'un Camerounais moyen. Les résultats montrent
également que malgré ses avantages en termes de moyens de subsistance, l'exploitation minière artisanale de
l'or a des impacts sociaux négatifs sur la population locale à travers des problèmes de santé, de faibles niveaux
d'éducation, d'alcoolisme et de prostitution. L'exploitation minière dans le NMFM entraîne également la
déforestation, l'érosion des sols, la pollution des rivières. cours, et constitue également un danger pour la
conservation de la faune. Bien que les impacts de l’exploitation aurifère dans le NMFM sur l’environnement soient
encore à petite échelle, ils vont probablement augmenter à mesure que la population minière augmente. Il est
nécessaire de mettre en place des stratégies de gestion durable pour atténuer les impacts négatifs de l'exploitation
minière sur l'environnement tout en préservant les revenus des moyens de subsistance.

Mots clés : Extraction artisanale de l'or, moyens de subsistance, impacts sociaux, impacts environnementaux,

Massif forestier de Ngoyla­Mintom

INTRODUCTION

L’exploitation artisanale de l’or est pratiquée dans les pays en développement d’Afrique, d’Océanie et d’Amérique
centrale et du Sud. L'exploitation minière artisanale fait généralement référence à l'exploitation minière réalisée
par des individus, des groupes, des familles ou des coopératives avec une mécanisation minimale, souvent dans

le secteur informel du marché (Hentschel et al. 2002). Au Cameroun, le code minier définit l'exploitation minière
artisanale comme toute activité qui consiste à extraire et concentrer des substances minérales par des méthodes
manuelles ou peu mécanisées (République du Cameroun, 2010). Selon Hentschel et al. (2002),

1­ L'Université de Yaoundé I, Département de Géographie, Yaoundé/Cameroun


(+237) 675 63 22 32/ 666 08 77 37 E­Mail : funoh2001@yahoo.co.uk
cnkwemoh@gmail.com

2­ Centre de Formation Technique et de Recherche pour le Développement (TTRECED) Yaoundé/Cameroun,


(+237) 675 62 22 22 . Boîte postale. 33 297 Yaoundé E­mail : chupezi@yahoo.com
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Extraction artisanale de l'or à Ngoyla­Mintom Funoh, Nkwemoh, Chupezi et Moupou 4

à l’échelle mondiale, le nombre de personnes impliquées dans cette activité est estimé entre 80 et 100 millions de

personnes. On estime que l’exploitation minière artisanale et à petite échelle génère jusqu’à cinq fois plus de

revenus que d’autres activités rurales génératrices de pauvreté, notamment l’agriculture et la sylviculture, et qu’elle

emploie dix fois plus de personnes que l’exploitation minière à grande échelle. Selon Veiga et Morais (2015), l’or

est le minéral cible privilégié de l’exploitation minière artisanale puisque le prix du métal a considérablement

augmenté au cours des dernières décennies. On estime que 10 à 15 millions de personnes dans plus de 70 pays

sont directement impliquées dans le secteur de l'extraction de l'or et extraient 15 à 20 % de la production annuelle

mondiale d'or (Veiga et Morais, 2015).

Au Cameroun, l'exploitation minière artisanale est une activité très ancienne qui remonte bien avant

l'indépendance du pays en 1960. Cette activité fait vivre des milliers de Camerounais notamment dans les régions

de l'Est, du Sud et de l'Adamawa. La contribution de l’ASM au maintien des moyens de subsistance est de plus en

plus reconnue après des décennies de négligence en raison de sa criminalisation, de son caractère informel et de

l’absence de statut juridique (Spiegel et Veiga, 2009).

L'or artisanal implique une série de processus depuis l'excavation jusqu'au produit final ( Carney,
1999 ; Hinton et al 2003 ; Hilson, 2009 ; Arthur et al 2016 ; et Ashley). L’exploitation artisanale de l’or a des impacts

positifs retentissants sur les moyens de subsistance (Bakia, 2013 ; Kitula, 2004).

En plus d’être un moyen de subsistance, l’exploitation minière artisanale a des impacts sociaux négatifs sur les

populations locales. Les risques sanitaires, le travail des enfants, les maladies sexuellement transmissibles, le VIH

et la prostitution font partie des impacts évoqués jusqu’à présent (Hentschel et al. 2002 ; Hinton, 2006. Spiegel et

Veiga, 2009 ; Veiga et Morais, 2015).

Des études récentes ont également documenté les impacts de l’exploitation minière artisanale sur l’environnement

dans les écosystèmes fragiles. Ces impacts dignes de mention comprennent le drainage minier acide, la

déforestation, l'érosion des sols, l'envasement et la sédimentation des rivières, la destruction de l'habitat de la

faune, la surpêche et le braconnage, la pollution de l'eau par des composés toxiques, la pollution par la poussière,

les vapeurs de mercure (Hentschel et al. 2002 ; Hinton et al. 2003a ; Nzooh DZ, 2003 ; Tieguhong et al.2009).Verina

Ingram et al., 2011 ; Veiga et Morais, 2015 ; . Cette activité a gagné beaucoup de terrain au Cameroun ces

dernières années, car de plus en plus de personnes s'y impliquent et s'étendent aux écosystèmes les plus fragiles

(WWF, 2014). C'est de manière similaire que cette activité est désormais menée dans les zones forestières

protégées des régions de l'Est, du Sud, de l'Adamawa et du Nord. L’exploitation minière artisanale gagne beaucoup

de terrain dans le massif forestier de Ngoyla­Mintom (NMFM) ces dernières années. La problématique principale

de cette recherche tourne autour de

nature et les impacts socio­écologiques négatifs de l’exploitation artisanale de l’or dans la forêt de Ngoyla­Mintom
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CADRE RÉGIONAL ET CONTEXTE

Le massif forestier de Ngoyla­Mintom (Figure 1) est situé dans les régions sud et est du
Cameroun. Il tire son nom des deux subdivisions qu'il couvre, qui sont le Mintom
Subdivision dans la Région Sud et Ngoyla dans la Région Est. Le Massif est composé de neuf Unités
d'Aménagement Forestier (UFA). Le massif forestier de Ngoyla­Mintom est situé entre les latitudes 2°10 N et 3°00
N de l'équateur et les longitudes 13°20 E et 14°35 E du méridien de Greenwich. Il n'y a pas d'accord sur la
superficie du massif forestier de Ngoyla­Mintom mais les chiffres varient de 932 142 ha (MINFOF 2006 ; WWF
2006) à 988 000 ha (Banque mondiale 2010). La zone est située entre la réserve forestière du Dja, le parc
national de Nki
(Cameroun) et le Parc National de Minkébé (Gabon) et fait partie de la zone TRIDOM (constituée des parcs
nationaux du Dja, d'Odzala et de Minkébé au Cameroun, au Congo et au Gabon respectivement).

Source : MINFOF, 2011 et Travaux de terrain 2013

Figure 1 : Carte du massif forestier de Ngoyla­Mintom et des camps miniers étudiés

Le secteur minier camerounais est régi par la loi n°001 du 16 avril 2001 (code minier) et mis en œuvre par le
décret n°2002/046/PM du 26 mars 2002 (réglementation minière). De nombreuses autres lois et décrets modifient
et complètent certaines dispositions du code minier notamment la loi n° 2010/ 011 du 29 juillet 2010. Toutes ces
lois abrogent toutes autres lois qui existaient auparavant comme la loi n° 64/LF/3 du mois d'avril 1964 régissant
les activités minières. substances et la loi n° 78/24 de décembre 1978 fixant le régime fiscal de perception des
revenus miniers qui sont les premières lois à avoir réglementé l'indépendance du secteur minier.
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MATÉRIELS ET MÉTHODES

Les données quantitatives et qualitatives ont été collectées à l'aide de méthodes appropriées. Les

méthodes utilisées pour collecter les données présentées dans cet article comprenaient :

Revue documentaire de rapports scientifiques, d'articles, de lois et de réglementations liés au secteur minier.

Documentation provenant de structures comme le CAPAM (Cadre d'Appui et de Promotion de l'Artisanat Minier),

les Ministères des Mines et de l'Energie (MINMEE), des Forêts et de la Faune (MINFOF), l'Environnement et la

Protection de la Nature, les principales bibliothèques de l'Université de Yaoundé I, de la Banque Mondiale, ainsi

que des Communes de Ngoyla et Mintom. Des feuilles topographiques de la région Est et Sud à l'échelle 1 : 100

000 ont été utilisées pour la localisation.

­ Des visites de terrain sur huit sites miniers à la périphérie de Mintom ont été réalisées entre octobre et novembre

2013 et février 2014. Des observations ont été réalisées et une cartographie de ces camps a été réalisée à

l'aide d'un GPS. et des photographies ont été prises pour montrer les processus d'exploitation minière et leurs

impacts sur l'environnement.

­ Des discussions de groupe (FGD) et des consultations avec les principales parties prenantes ont été organisées.

Quatre groupes de discussion ont également été organisés avec des mineurs et un avec tous les acteurs du

système minier artisanal (mineurs, porteurs, restaurateurs, hommes d'affaires). Chaque groupe de discussion

comprenait 8 à 15 participants d'âges différents allant de 15 à 65 ans et plus. Le FGD a été très pertinent dans

ce cas car il a interrogé la perception des mineurs concernant leur situation, leurs activités minières et leurs

impacts sur l'environnement dans le NMFM.

­ Au total, 95 mineurs ont été interrogés à l'aide d'un questionnaire guidé. Les mineurs ont été interrogés sur leurs

revenus, leurs difficultés et leurs stratégies de subsistance. Leurs perceptions sur les impacts de l’exploitation

minière artisanale sur l’environnement ont également été triées.

La technique d’échantillonnage aléatoire simple a été utilisée pour sélectionner la population échantillonnée

car elle produit généralement un échantillon impartial. Cela a été fait en fonction de la population estimée de

chaque camp étudié. C'est dans cette optique qu'un total de 8 camps ont été étudiés (Tableau 1). Le nombre de

questionnaires administrés dans chaque camp dépendait de la population du camp.

Cela a été fait pour obtenir une bonne représentation de la population.


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Tableau 1 : Camps miniers recensés

Camp minier Pourcentage de fréquence Population estimée Âge du camp

Nzom 11 11.6 50 20

Boule d'or 20 21.1 120 3

Mvan 8 8.4 30 7

Zambata 14 14.7 50 15

Cool 7 7.4 80 2

Obac 18 18.9 130 8

Moi meme 5 5.3 12 1

Paradis terrestre 12 12.6 25 6

Total 95 100,0 497

L'analyse des données s'est déroulée en trois phases : saisie, vérification et correction des données ;
les données ont été analysées qualitativement. Les notes de terrain, les entretiens et les transcriptions des
FGD et des questionnaires ont été codés et analysés à l'aide du logiciel Statistical Package for Social Sciences
(version SPSS 16.0) pour l'analyse descriptive et de Microsoft Excel 2010. Le résultat final a été présenté
dans ce travail scientifique essentiellement sous la forme de textes, de graphiques, de statistiques et de
citations directes d'informateurs/parties prenantes clés, de groupes de discussion et de membres de la communauté locale.
Les données financières ont été collectées au sein de la Communauté Financière Africaine Française (FCFA)
puis converties en dollars américains en utilisant le taux de change au moment de l'étude qui était de 500 XAF
= 1 $ US.

RÉSULTATS
A) Caractéristiques et fonctionnement des communautés minières artisanales

1) Biodonnées des répondants


Les résultats obtenus à partir de l'analyse des questionnaires des mineurs d'or échantillonnés permettent de
se rendre compte qu'ils sont essentiellement de tous les groupes d'âge et des deux sexes. En ce qui concerne
la perception de l'âge et du sexe des mineurs, 80 % des personnes interrogées avaient moins de 35 ans. L'âge
des mineurs variait de 15 à 65 ans. Cela peut s’expliquer par le fait que l’exploitation minière est une activité à
forte intensité de main­d’œuvre et qui ne convient qu’aux groupes d’âge physiquement jeunes et forts. Seuls
deux mineurs avaient plus de 50 ans (Figure 2).
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Extraction artisanale de l'or à Ngoyla­Mintom Funoh, Nkwemoh, Chupezi et Moupou 8

70

60

50

40

30

20
pourcentage

dix

[15­25[ [25­35[ [35­45[ [45­55[ [55­65[


Tranche d'âge

Figure 2 : Groupes d’âge des mineurs

Seulement 3 % des 95 mineurs interrogés étaient des femmes. A Ngoyla­Mintom les femmes ne sont pas très

impliqués dans des activités minières en raison des croyances locales selon lesquelles ils porteraient malheur s'ils le faisaient,

surtout pendant leurs règles. Certaines femmes transgressent ces croyances et possèdent des trous et participent même au

creusement.

Au total, 51 mariages ont été recensés pour 54% de l'ensemble des mineurs, avec 2 divorces (2%) et 1 veuf contre 43%

de célibataires. Seuls deux cas de polygamie ont été signalés. Ceux qui ne sont généralement pas mariés étaient soit des non­

ressortissants, soit des jeunes venus simplement faire fortune puis repartir.

En ce qui concerne la nationalité et l'origine ethnique, 85% des répondants sont camerounais.

Les Camerounais étaient issus de 13 groupes ethniques différents, le plus représentatif étant les Bulus avec 22% (Figure 3).

Boulou Ewondo Menchum

Éton Bamiléké Foulbé

Bakweri Maka'a Nkonda

Bassa Croc Toupouri

Ngemba Non­ressortissants

5% 15%
22%
3%

9%
17%
4%

1%
1% 1%
2% 6%
4% 10%

Figure 3 : Nationalité et origine ethnique des mineurs

Les étrangers représentaient 15 % des mineurs interrogés et venaient du Burkina Faso (4 %), de la République centrafricaine

(2 %), du Tchad (1 %), du Gabon (2 %), du Mali (4 %) et du Niger (2 %). . Ce


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la diversité dans l'origine ethnique et la nationalité des mineurs pourrait être attribuée d'abord au fait que l'exploitation de l'or

est une activité très lucrative et attire donc de nombreuses personnes sur tout le territoire et dans les pays voisins puisque le

massif forestier de Ngoyla­Mintom est à la frontière avec de nombreux pays. .

En ce qui concerne la perception du niveau d'éducation et de la profession, il est généralement admis que le travail

non qualifié est réservé aux décrocheurs scolaires et aux analphabètes. Pour vérifier ou réfuter ce fait, les perceptions du

niveau d'éducation des mineurs ont été calculées.

La classe la plus élevée atteinte a été priorisée au certificat obtenu pour le simple fait que ceux qui ont atteint un certain niveau

d'éducation même sans obtenir de certificat sont mieux lotis que ceux qui ne l'ont pas tous obtenu. Parmi les 95 mineurs

interrogés, 10 % n’ont reçu aucune éducation formelle. Les mineurs titulaires du First School Leaving Certificate (FSLC)

(équivalent du Certificat d'Etude Primaire – CEP dans le sous­système éducatif francophone du Cameroun) représentaient 29

%. Il a été découvert qu’un bon nombre de mineurs avaient abandonné leurs études secondaires. Parmi les mineurs interrogés,

33 % avaient les niveaux ordinaires, tandis que 4 % avaient les niveaux avancés. Seul 1 mineur a suivi des études universitaires

(Figure 4).

Pas d'éducation FSLC


Secondaire inférieur Niveau ordinaire
Un niveau Université
4% 1%

dix%

33%
29%

23%

Figure 4 : Niveau d'éducation

Il a été demandé aux mineurs s’ils exerçaient une profession avant de rejoindre l’exploitation minière. Plus de 48 % des

personnes interrogées ont confirmé que l'exploitation minière était leur premier métier. Parmi les personnes interrogées sur la

question du premier emploi, 13% étaient des agriculteurs, 8%, des mécaniciens, 11%, des entrepreneurs, 8%, des menuisiers,

6%, des électriciens 2%, des constructeurs et 1% d'entre eux, des enseignants. Beaucoup d’entre eux ont rejoint l’exploitation

minière parce qu’elle rapportait plus de revenus que les autres activités. Pendant ce temps, d’autres estimaient que c’était recevable

pour compléter leurs revenus provenant d'autres activités.

2) Structure organisationnelle des communautés minières Les communautés

minières de la zone de Ngoyla­Mintom se trouvent généralement loin des villages.

Bien que ces communautés reconnaissent les autorités du village où se trouve le camp, elles disposent de leur propre

leadership et d'une structure sociale bien organisée (fig 4).


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Extraction artisanale de l'or à Ngoyla­Mintom Funoh, Nkwemoh, Chupezi et Moupou dix

Figure 4 : Modèle d’installation dans les camps miniers

Une communauté minière est dirigée par un chef appelé chef de chantier. Celui qui découvre un gisement est le chef naturel du

camp. Il y a un responsable des terres et un comité de travail voté par les propriétaires des fosses. Il existe également un comité

de sécurité ou groupe d'autodéfense qui garde et assure la sécurité du camp. Il existe enfin un comité de paix ou de justice dont le

rôle est de régler les conflits déjà signalés par les mineurs comme étant très fréquents. Les mineurs se disputaient généralement à

propos des terres, du partage du gravier et des femmes.

Tous les camps étudiés présentaient la même structure sociale et les mêmes modes d’installation. Les camps sont

divisés en quartiers selon l'appartenance ethnique. Les étrangers vivent généralement à l’extrémité de l’agglomération. C'est

probablement parce qu'ils échapperaient facilement à la police ou aux gendarmes puisqu'une majorité d'entre eux vivent illégalement

dans le pays.

Quatre principaux types de mineurs effectuent des opérations minières à Ngoyla­Mintom.

­Les Mineurs Individuels : Ce sont des personnes qui travaillent seules et financent elles­mêmes leur activité. Soit ils embauchent

de la main d'œuvre, soit ils travaillent avec des membres de leur famille (épouse, enfants, frères).

Les résultats de l'analyse du questionnaire montrent que 49% des répondants sont des particuliers.
mineurs

­Ouvriers : ils offrent leurs services aux mineurs individuels et autres contre un paiement quotidien, hebdomadaire ou mensuel ou

sur une base contractuelle pour des travaux spécifiques. De nombreux travailleurs n'ont pas de capital pour posséder des trous

personnels

­Travailleurs de groupe : Un groupe est composé de deux personnes ou plus. Deux types de groupes ont été identifiés. Le premier

type de groupe était constitué de travailleurs indépendants qui forment ce qu'ils appelaient « njangui » où tous les membres du

groupe s'entraident notamment pendant les périodes de travail.


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creusement. Le deuxième type de groupe est constitué d’individus qui rassemblent leurs ressources et travaillent

collectivement pour ensuite partager les bénéfices à la fin.

­Les entrepreneurs : Ce sont généralement des hommes d'affaires, des collectionneurs, de simples particuliers installés

ou non dans les mines, qui fournissent les matériaux et les finances nécessaires. Ils embauchent des ouvriers qui font

le travail à leur place et sont payés selon un contrat convenu. Les entrepreneurs ne travaillent pas dans les trous, ils ne

sont que des financiers.

3) Techniques du travail et minières

Les techniques utilisées pour l'extraction de l'or à Ngoyla­Mintom sont rudimentaires et/ou artisanales.

Les mineurs utilisent exclusivement des outils et de la main d’œuvre manuels. Coutelas, pieds­de­biche, pelles, pioches

et sont les principaux outils utilisés. Le travail est organisé par le chef de chantier. C'est lui qui partage les terrains

miniers. Tout nouvel arrivant dans le camp reçoit une part après avoir effectué un travail pour le chef de chantier. C’est

ce qu’on appelle la nouvelle taxe sur l’homme. Cela se fait sous forme de travail en creusant une fosse pour le chef et

en extrayant le gravier aurifère. Une fois cela fait, on lui attribue sa propre portion de terre. Tout ce qu’il produit à partir

de ce nouveau lopin de terre lui appartient. Tetsopgang et coll. (2007) indique que dans la partie orientale du pays, à

Betare­Oya et dans de nombreuses autres localités, le propriétaire d'une mine reçoit un pourcentage de tous les produits

de sa mine.

La situation est ici différente : les artisans affirmaient qu'une fois la taxe de l'homme nouveau payée, plus rien n'était dû

au chef de chantier, sauf un cadeau d'un particulier qui pourrait lui offrir quelque chose après un lavage fructueux. La

profondeur moyenne des trous (planche 1a) dans le NMFM est de 2 m. Ces trous sont creusés de forme rectangulaire .

et les dimensions peuvent aller jusqu'à 10 mx5 (planche 1b). Comme l’exploitation minière s’effectue principalement ici

le long des lits de rivières et des zones forestières marécageuses, l’eau remplit les trous à mesure que les mineurs

creusent et utilisent donc des pompes motorisées pour évacuer cette eau (Planche 1 b).
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un b

c
d

Planche 1

a­ processus de
creusement b­ pompe motorisée pour écoper l'eau
c­ table de lavage
e
d­ processus de lavage
e­ Or

Planche 1 : Processus d’extraction artisanale de l’or

Une fois le gravier aurifère atteint, une partie du terrain est défrichée où il est retiré et stocké. L'or exploité dans le

NMFM est principalement secondaire, c'est­à­dire de l'or transporté et déposé par l'action de l'eau. C’est pour cette

raison que le gravier aurifère ne nécessite aucune transformation avant le lavage. Le lavage s'effectue à l'aide

d'une vanne en bois équipée de tapis en laine pour retenir l'or (planche 1c).

Le gravier est rempli dans la table de lavage avec des pelles et de l'eau est pompée dessus et elle s'écoule

sur le tapis (Planche 1d). L'écluse crée une rafale qui ralentit la vitesse de l'eau, permettant au tapis de piéger

même les particules d'or les plus fines. A la fin, le contenu du tapis est vidé en bate. Le concentré final est ensuite

délicatement battu et tout excès de sable fin et autres minéraux est éliminé. Le produit final est ensuite chauffé au

feu et déposé sur une feuille de papier et les impuretés restantes sont délicatement éliminées par soufflage. L'or

du NMFM est l'un des ors les plus purs trouvés au Cameroun, avec jusqu'à 23,6 carats. (CAPAM, 2013) voir

(Planche 1d).
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4) Stratégies de production, de revenus et de moyens de subsistance

Il y a peu ou pas de corrélation entre les capitaux investis dans l’exploitation aurifère et les revenus.

L’exploitation minière artisanale se fait par essais et erreurs. Même si les mineurs font peu de prospection avant de se lancer

dans le creusement d’une fosse, la production n’est pas toujours garantie. Cependant, les mineurs ont déclaré qu'ils tiraient plus

de revenus de l'exploitation minière que d'autres activités traditionnelles. Ils ont déclaré qu'ils produisaient entre 5 et 10 grammes

d'or par mois. Certains mineurs ont déclaré qu'ils produisaient jusqu'à 100 grammes par mois. La production varie d'un mineur

à l'autre et dépend fortement du type de gisement exploité et de la taille de la fosse creusée. Le gramme d'or se vendait à 17

000 XAF au moment de l'étude, les mineurs gagnaient donc au minimum 80 000 XAF et au maximum 800 000 XAF par mois.

Les modalités de rémunération des mineurs sont diverses. Le travail est payé

soit sur une base quotidienne, hebdomadaire, mensuelle ou en pourcentage de ce qui est produit. Le salaire du travail varie de

3 000 (6 US$) FCFA à 5 000 FCFA (10 US$) par jour. Dans de très rares cas, les mineurs reçoivent jusqu’à 7 000 FCFA à titre

de paiement quotidien. Certains mineurs, payés 3 000 FCFA, reçoivent une ration quotidienne de nourriture. Pour le paiement

hebdomadaire, le nombre de jours travaillés dans la semaine est multiplié par le paiement journalier. Les mineurs reçoivent

entre 140 000 (280 US$) et 200 000 (400 US$) FCFA de salaire mensuel en fonction de leur paiement journalier. Salaire

appliqué aux ouvriers miniers qui recevaient une rémunération sur une base mensuelle.

Tous les mineurs interrogés ont cité au moins trois besoins fondamentaux qu'ils satisfont grâce aux revenus de

l'exploitation minière : il s'agit spécifiquement de la nourriture, de la santé et de l'habillement. Les autres utilisations des revenus

miniers citées par les mineurs étaient : envoyer les enfants à l'école et envoyer de l'argent à la famille et aux proches pour les

mineurs venus de loin. D’autres mineurs ont déclaré qu’ils utilisaient leurs revenus miniers pour augmenter la taille de leurs

exploitations. Les mineurs dépensaient également beaucoup d’argent pour les loisirs et le luxe. Certains mineurs auraient

acheté des voitures grâce aux revenus de l’exploitation minière.

Plus de la moitié (52,6 %) des mineurs ont déclaré qu'ils pratiquaient uniquement l'exploitation minière parce que

cela leur rapportait plus de revenus, et 47,4 % d'entre eux pratiquaient l'exploitation minière parallèlement à d'autres activités.

Parmi les activités mentionnées, 20% des mineurs préféraient l'agriculture à côté, 7,4% préféraient la pêche à côté, 7,4%

préféraient le portage à côté, 5,3% préféraient les affaires à côté, 4,3% préféraient la chasse à côté 2,1% préféraient une

combinaison de pêche et d'agriculture.

Parallèlement, 1,1% ont préféré la collecte de produits forestiers non ligneux (PFNL) aux côtés de l'exploitation minière. À partir

de ces réponses, il a été établi que les mineurs pratiquent l’exploitation minière parce que c’est leur meilleur choix et que, pour

eux, l’exploitation minière n’est donc pas une activité motivée par la pauvreté.

B) LES IMPACTS DÉFAVORABLES DE L’EXPLOITATION DE L’OR

1) Impacts sociaux négatifs de l’exploitation aurifère sur la population locale.

Impacts sur la santé Une

majorité de mineurs ont évoqué une série de problèmes auxquels ils sont confrontés quotidiennement dans l'exercice de leurs

activités minières. Les problèmes de santé figuraient en tête de la liste des plaintes des mineurs. Seulement 24% des mineurs
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Les personnes interrogées ont déclaré qu'elles ne rencontraient pas de problèmes de santé particuliers du fait de l'exploitation

minière. Les 76 % restants ont cité une série de problèmes de santé. notamment 46% d'entre eux se plaignaient de douleurs

corporelles, 9% d'éruptions cutanées 11%, de paludisme et 6% se plaignaient de problèmes d'estomac. Les maladies d'origine

hydrique sont également une préoccupation en raison du manque d'eau potable dans les mines. Certains mineurs d'or ont

Maladies Sexuellement Transmissibles (MST), notamment en raison de la prolifération de la prostitution

dans les camps miniers. Les populations rurales ont généralement peu ou pas de connaissances sur les méthodes de

protection et certains, parmi ceux qui en ont connaissance, disent qu'ils n'aiment pas utiliser le préservatif car cela réduit le

plaisir.

Les mines à ciel ouvert laissées par l’exploitation minière contiennent de l’eau stagnante, qui constitue un terrain

fertile pour les moustiques. Le paludisme causé par ces moustiques est l'une des maladies qui posent problème aux mineurs

artisanaux. Seuls 20 % des mineurs ont répondu qu'ils se rendaient au centre de santé le plus proche lorsqu'on leur a

demandé comment ils se soignaient au cas où ils tomberaient malades dans les camps miniers. Les 80 % restants déclarent

pratiquer l’automédication. Bien qu'aucune erreur de médication n'ait été signalée dans les camps, il est clair que

l'automédication constitue un risque pour la vie de ceux qui la pratiquent.

Risque professionnel

L’exploitation minière artisanale se caractérise généralement par un manque de sécurité au travail. Lorsqu'on leur a demandé

s'ils avaient habituellement des accidents au cours de l'exploitation minière, 49,5 % des mineurs interrogés

ont cité des blessures causées par des outils tranchants comme des coutelas et des pelles, qu'ils utilisent. Les 10,5 % restants

des mineurs ont estimé qu'ils étaient confrontés à des dangers liés aux chutes d'arbres et de branches ainsi qu'aux

affaissements/effondrements du sol ; avec le risque de se retrouver submergé dans des trous. Le risque de dégradation des sols était

également signalé comme un risque, en particulier lorsque les mineurs tentent d'extraire du gravier par de petits tunnels. Les

40 % restants ont répondu qu'ils n'avaient jamais eu d'accident. Les mineurs sont conscients du fait que l’exploitation minière

est une activité très risquée et certains mineurs ont déclaré avoir été témoins d’accidents mortels dans le passé. En plus de

cela, l’exposition aux attaques d’animaux sauvages constitue également un risque auquel les mineurs sont confrontés

quotidiennement. Ils ne prennent pas de mesures de sécurité particulières mais comptent sur les conseils de Dieu pour se

protéger. Concernant la perception des mineurs sur la sécurité, 92,5% d'entre eux ont déclaré qu'ils ne prennent aucune

mesure de sécurité particulière pour éviter les accidents. Seulement 7,5 % ont déclaré prendre des précautions mineures au

travail, comme travailler avec des gants et être prudents au travail.

Faibles niveaux d’éducation et travail des enfants

Dans les camps miniers étudiés, des enfants âgés d’à peine 15 ans sont impliqués dans des activités minières. En ce

qui concerne la perception de l'éducation, 10 % des personnes interrogées n'ont reçu aucune éducation formelle et seulement

29 % ont reçu une éducation primaire. Il a été généralement observé que des enfants âgés de 1 à 12 ans vivent dans des

camps miniers avec leurs parents. Ces enfants ne vont pas à l'école. Interrogée sur les raisons pour lesquelles ses enfants

ne vont pas à l'école, une femme de Boule d'or a répondu qu'il n'y avait personne pour rester au village avec les enfants

pendant que
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elle travaille dans les mines et donc ils vivent avec elle dans le camp. Outre le fait que les établissements

d'enseignement sont éloignés des colonies minières, certains parents ont déclaré que l'éducation est réservée aux

riches, même si leurs enfants vont à l'école, ils ne pourront pas suivre des études supérieures pour pouvoir trouver

un emploi. Ils préfèrent donc leur apprendre le métier de minier qui selon eux leur rapporterait des revenus. Ils ont

réitéré que lorsque ces enfants vivent dans des camps miniers, ils auront toujours tendance à aider leurs parents. .

Selon Hentschel et al. (2002), les enfants travaillant dans les secteurs miniers sont susceptibles d'avoir

des problèmes de développement physique et psychologique, de santé et d'accidents. Cela a de grandes

répercussions sur l'avenir des enfants, car ils sont condamnés à exercer des activités minières toute leur vie ou à

rester dans le secteur informel et à exercer des activités primaires comme l'agriculture.

Alcoolisme, décadence morale et prostitution L'alcool

s'est avéré être l'un des produits les plus vendus et consommés dans les camps miniers. En

l’absence de législation au Cameroun limitant l’âge pour acheter de l’alcool, celui­ci est accessible à tous et

disponible à tous les prix. Il existe des sachets de whisky de 25 ml et 50 ml vendus respectivement à 50 FCFA et

100 FCFA. Cela veut dire qu’avec moins de 200 FCFA un mineur peut se saouler. Ceux qui consommaient la plus

grande quantité d’alcool étaient âgés de moins de 25 ans. À côté de l'alcool, de nombreux jeunes associent

d'autres drogues comme la marijuana et le tramadol qui, selon eux, leur donnent la force de travailler de très

longues heures sans se fatiguer. Les conséquences de ces drogues sont une décadence morale et une réduction

des valeurs morales. Un vieil homme d'Obac a déclaré à l'équipe d'enquête qu'un de ses fils, sous l'influence de

drogues et d'alcool, l'avait presque battu à mort. Pendant ce temps, une dame a signalé le viol de sa fille de 8 ans,

impuissante. Cette décadence morale est en partie due au manque d'éducation et au fait que la plupart des

enfants sont abandonnés à eux­mêmes, sans aucun contrôle de la part de leurs parents. Cela est également dû

au fait qu’ils commencent à gagner de l’argent dès leur plus jeune âge.

Selon Hinton et coll. (2003), les femmes travaillant dans le secteur minier ont également tendance à

accepter d'autres emplois pour compléter leurs revenus. En Guinée, bien que les femmes effectuent le même

travail que les hommes, les inégalités salariales (parce que les hommes sont payés quatre fois plus pour la même

quantité d’or) conduisent souvent à un « troc », ou échange de sexe contre de l’argent ou de l’or supplémentaire.

Attirées par la promesse de richesses et d’opportunités (et souvent d’une première somme d’argent), de

nombreuses jeunes filles sont amenées dans des régions reculées pour travailler dans des « boîtes de nuit »

comme prostituées. Dans le NMFM, la situation n'est pas différente, même si seules quelques femmes sont

impliquées dans l'exploitation minière. Certaines jeunes filles sont amenées à vendre dans les bars et le paiement

n'est souvent pas bon et elles décident donc de gagner plus en se prostituant. Le mode de paiement n’est pas fixe

et les femmes optent généralement pour le plus offrant. D'autres femmes sont venues dans les camps miniers et

ont fait de la prostitution leur activité principale, comme l'ont rapporté certains mineurs du camp de la Boule d'Or.

Ces femmes sont également une source de conflits entre hommes lorsqu'une femme abandonne l'homme qui l'a

amenée au camp et s'en va avec un autre qui lui a offert une somme d'argent ou d'or plus élevée.
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Extraction artisanale de l'or à Ngoyla­Mintom Funoh, Nkwemoh, Chupezi et Moupou 16

Vulnérabilité des communautés minières à la pauvreté


Labonne et Gilman (1990) notent que la pauvreté résulte d'un déni de choix et d'opportunités et
implique de vivre dans un environnement marginal et vulnérable ainsi que d'épuiser davantage cet
environnement. La pauvreté rurale est en grande partie exacerbée par le manque d'accès à des ressources
productives suffisantes et de bonne qualité, à savoir la terre, les bons sols et l'eau. Dans le cas du NMFM,
les mineurs dépendent d'une ressource non renouvelable (l'or) et on en trouve un grand nombre
dépendant de gisements marginaux. Les mineurs ont généralement un problème de gestion des revenus,
car un pourcentage plus important de ce qu'ils gagnent est consacré à l'alcool et aux femmes et, bien
souvent, le réinvestissement ou l'épargne est moins pris en compte. Selon Hentschel et al. (2002), dans
de nombreuses régions où il y a une « ruée vers l’or », des tonnes d’or ont été produites mais une fois la
ruée vers l’or terminée, la pauvreté revient et parfois même avec plus de problèmes dus au contexte
culturel. dégâts survenus dans ces zones.

Ce manque de réorientation des revenus miniers vers d’autres activités entraîne les mineurs dans un
cercle de pauvreté. Ici, un grand nombre d'entre eux dépendent d'une ressource limitée qui, du fait qu'ils
utilisent des techniques d'exploitation inadéquates pour l'exploiter, entraînent par conséquent une
dégradation rapide de la ressource et son épuisement. Une dégradation rapide de la ressource signifie
de faibles revenus pour les mineurs et par conséquent ils restent pauvre. (Figure 5)

Un grand nombre de mineurs avec

actifs limités chassant les marginaux

et des ressources limitées

Faibles revenus et manque de

investissement

opportunités

Insuffisant et
Faible
Or outils inappropriés
Productivité
Exploitation minière
et la technologie

Environnemental

dégradation, santé

et les risques pour la sécurité

Source : Adapté de Labonne et Gilman (1990) et Tieguhong et al. (2010).

Figure 5 : Piège à pauvreté du secteur minier artisanal


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Revue internationale de gestion des ressources et de l'environnement Vol 2, No 1, 2017

2) Impacts écologiques de l’exploitation artisanale de l’or

Cette étude a rassemblé des informations sur la perception des mineurs sur l'implication de leur activité sur

l'environnement. Les trois quarts (75%) des personnes interrogées ont déclaré que l'exploitation minière n'avait pas

d'impact négatif sur l'environnement, tandis que 25% d'entre eux ont déclaré que oui. Ces dénégations ont été

interprétées par l'équipe de recherche soit comme un manque de compréhension des impacts environnementaux de

la part des mineurs, soit simplement comme une crainte de répression, étant donné que 92 % des mineurs connaissent

l'existence d'une législation régissant l'exploitation minière et reconnaissent travailler illégalement. Les 25 % restants

des mineurs ont cité la déforestation et la destruction des sols comme les impacts environnementaux négatifs qu'ils ont

observés.

Tous les mineurs interrogés au cours de l'enquête ont déclaré qu'ils n'utilisaient pas de mercure ni aucune

forme de produit chimique dans le processus d'exploitation minière. Les observations directes n'ont révélé l'utilisation

d'aucun produit chimique mais une série d'impacts sur l'environnement ont été observés.

Impacts sur la forêt

La zone de Ngyla Mintom est située au sommet de la forêt équatoriale sempervirente. Cela indique clairement qu’il ne

peut y avoir d’activité minière sans ouvrir l’espace pour l’excavation. Cela suppose donc une coupe à blanc et un

abattage gratuit de la végétation composée principalement d'espèces d'arbres. La plupart de ces arbres ont mis plus

de 150 ans à s’établir. Ils sont retirés instantanément pour y installer des mines en déformant le système d'origine qui

existait autrefois.

Autrefois, l'exploitation minière se faisait à la machette et à la main, de sorte que les mineurs ne pouvaient abattre que

de petits arbres. Les mineurs ont déclaré qu'aujourd'hui, ils utilisent des scies à moteur et, par conséquent, abattent

des arbres plus gros et augmentent l'espace d'exploitation minière. Les camps miniers ont ouvert des routes menant à

la forêt. Ces routes fournissent des voies d'évacuation pour le bois illégal.

L'exploitation minière dans les huit camps miniers étudiés était alluviale et donc pratiquée sur les cours

d'eau et les forêts marécageuses. Plus de 90 % des activités minières dans la région de Ngoyla­Mintom se déroulent

soit dans le lit des rivières, soit dans les marécages forestiers marécageux des basses terres. Les marécages forestiers

sont des écosystèmes forestiers complexes et maintiennent l'équilibre en termes de : recharge et débit des eaux

souterraines, contrôle des inondations, rétention de sédiments et de substances toxiques, rétention de nutriments,

exportation de biomasse, ressources fauniques, ressources halieutiques et approvisionnement en eau (Dugan 1990).

Lorsque cet équilibre est détruit (Planches 2c et 2e), cela a des impacts négatifs à long terme sur l'environnement. La

situation devient encore plus précaire car la plupart des habitants des camps miniers coupent également des arbres

pour obtenir du bois de chauffage et du charbon de bois. Cette situation est aggravée par l’augmentation continue du

nombre de mineurs au cours de la dernière décennie.

Mines à ciel ouvert et dégradation des sols

L'un des principaux dommages environnementaux causés par l'exploitation minière artisanale dans le NMFM est la

dégradation des sols et les dégâts causés aux terres. L’exploitation artisanale de l’or ne peut se faire sans excavation.

Souvent, cette excavation implique de desserrer et de creuser/enlever la couche superficielle de la croûte.


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Extraction artisanale de l'or à Ngoyla­Mintom Funoh, Nkwemoh, Chupezi et Moupou 18

Pendant ce temps, la terre est déposée non loin de la fosse où s'effectue le travail de l'eau de pluie. Une observation approfondie des

mines repérées nous a permis de visualiser des traces de formes non concentrées (Young, 1960 ; Carson et Kirkby 1972) d'érosion

sous forme d'érosion en nappe sur les surfaces planes à la périphérie des fosses. Sur les buttes de terre extraites de la fosse se

trouvent des formes de microérosion telles que des piliers de terre. Lors d'averses torrentielles sporadiques, nous avons observé

des flux d'érosion par éclaboussures et de saltation par éclaboussures qui ne se produiraient pas si le monticule était recouvert de

végétation. Là où les fosses et les tas de matériaux creusés ont été exposés pendant longtemps et soumis à la force de l'eau de

pluie, des formes concentrées d'érosion telles que des rigoles se sont développées.

Sur certains monticules et basses terres adjacentes, ces rigoles se sont transformées en ravines.

Les mineurs ne remblayent pas les terres après l'exploitation minière. Les longueurs, largeurs et profondeurs moyennes

des fosses sont respectivement de 4, 3 et 2 m. Abandonnées après l’exploitation minière, ces mines à ciel ouvert deviennent des

pièges pour les animaux et des lieux de reproduction pour les moustiques. La croissance de la flore autour de la zone devient impossible.

Les mines à ciel ouvert ont l’un des effets les plus néfastes de l’exploitation minière sur l’environnement. Lorsque des buissons

poussent autour de ces trous, ils deviennent presque impossibles à voir et deviennent alors un réel danger pour l'homme et les

animaux. Le cas d'une dame qui s'est sentie dans une de ces mines à ciel ouvert et s'est arraché une cheville a été rapporté à Boule

d'or.

Les mineurs bouleversent les sols et abandonnent les fosses un peu partout dans la forêt où il est pratiquement

impossible à la végétation de se recoloniser. D'énormes tas de terre sont déterrés et abandonnés par les mineurs. En cas de fortes

pluies par endroits, il y a un mouvement massif de ce sol. Étant donné que la majeure partie des matériaux provenant de la fosse se

dépose autour de la fosse, ces matériaux meubles reposent sur une surface relativement dure et homogène. Avec l'infiltration de

l'eau dans les matériaux meubles sur les pentes abruptes, lors de fortes pluies, les matériaux meubles sont forcés de suivre la force

de gravité sous forme de glissements mineurs. Dans d’autres cas, le sol est trop mouillé, de sorte qu’il ne peut pas résister à la force

de gravité et se déplacer sous l’effet des coulées de boue. Lors de la prospection, les mineurs creusent des trous au hasard dans la

forêt. Ces trous de prospection ne sont généralement pas profonds mais lors de fortes pluies, le ruissellement continue à creuser ces

trous au hasard, formant des rigoles et des ravines et avec le temps ils forment des ravins surtout lorsqu'ils se trouvent sur des pentes

très raides.

Pollution, envasement et sédimentation des cours d'eau. Les impacts de

l'exploitation minière sur l'eau au cours de cette étude ont été mesurés à travers des observations.

et les opinions des mineurs et des parties prenantes. L’orpaillage produit généralement d’énormes quantités de boue, de sable et de

limon. Les résidus des tables de lavage sont directement acheminés vers les cours d'eau.

La plupart des sédiments fins constituent la charge du cours d'eau qui est maintenue en suspension et est généralement responsable

du changement de couleur du cours d'eau (Planche 2a). Comme observé sur la plaque, la couleur rougeâtre du ruisseau est une

indication claire de la présence de minéraux d'oxydes de fer (FeO3). On a observé initialement que les cours d'eau de cette forêt qui

n'ont pas eu l'influence


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des matériaux provenant des mines sont généralement de couleur foncée. Cela montre que la couleur change à mesure

que l'exploitation minière augmente, ce qui signifie également une augmentation de la pollution des cours d'eau. Les
particules rejetées par les mines sédimentent également, ce qui entraîne la sédimentation et l'envasement de ces cours d'eau.

Ce limon est dangereux pour la vie aquatique et les autres animaux qui s'abreuvent à ces rivières

Les mineurs détournent les cours des rivières pour creuser les lits des rivières à la recherche d'or. En raison du

détournement de ces cours d'eau, la recharge des eaux souterraines est parfois altérée. La pollution causée par les

déchets pétroliers et métalliques des motopompes est évacuée dans la forêt et les rivières environnantes par les mineurs.

Le sol de cette zone est riche en un certain nombre de minéraux autres que ceux exploités par les mineurs. Ces minéraux

sont présents partout, même en quantités infimes et inexploitables. Entre­temps, on se rend compte que la pollution

métallique peut également être causée par des éléments traces métalliques (MTE) provenant des sols creusés par les

mineurs. Ceci est évidemment dangereux pour la vie aquatique et les animaux qui s’abreuvent dans ces rivières et

ruisseaux. Bien que les impacts et les traces du MTE n'aient pas été mesurés au cours de cette étude, il est considéré

comme l'une des principales causes de pollution par les résidus de l'exploitation aurifère, comme le soulignent plusieurs

études. (Antwi­Agyei et al.2009 ; USEPA, 1994 ; Pradeep Mehta, 2002 ; Altaher, 2001).

Impacts sur la faune


La principale source de protéines dans les camps miniers provient de la viande de brousse chassée sur place

en forêt. Selon Nzooh (2003), les chasseurs de la zone forestière de Ngoyla­Mintom parcourent des distances allant

jusqu'à 30 km dans la forêt depuis les villages. La principale source de protéines de ces camps miniers provient de la

viande de brousse. Les camps miniers ont créé des points de contact pour les braconniers et leur permettent ainsi de

parcourir de plus longues distances à l'intérieur de la forêt pour chasser. Les braconniers se cachent derrière l'exploitation

minière et braconnent des espèces protégées et menacées comme le pangolin géant (Manis gigantean), le gorille (Gorilla

gorilla) et les éléphants de forêt (Loxodonta africana cyclotis) (.

(Planche 2f) Au camp minier de Boule d'or, l'équipe d'enquête est entrée en contact avec un chasseur qui avait des

parties de gorilles notamment des jambes et des mains à vendre (Planche 2f). Ces transactions illégales et ce commerce

d'espèces protégées étaient très récurrents dans les camps miniers, selon les mineurs. Le NMFM héberge un certain

nombre d’espèces animales menacées considérées comme emblématiques de la région forestière du bassin du Congo

selon le Livre rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (Tableau 4).
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Extraction artisanale de l'or à Ngoyla­Mintom Funoh, Nkwemoh, Chupezi et Moupou 20

Tableau 4 : Quelques espèces menacées dans le NMFM

Nom scientifique Nom commun

Hyemoschus aquatique Chevrolet à eau

Céphalophus sylvicuteur Céphalophe à dos jaune

Gorille gorille gorille

Pan troglodytes Chimpanzé

Panthera pardus Léopard

Loxodonta africana cyclotis Éléphant

Mandrille sphinx Mandrill

Tragelaphus spekii Sitatunga

Manis gigantea Pangolin géant

Synerus caffer nanus buffle

Source : MINFOF, 2012

Selon le WWF (2007), la population est estimée à 3 000 éléphants, 4 000 gorilles et 1 500 chimpanzés, concentrés

dans les parties sud et centrale du NMFM. L’habitat de ces animaux est déjà fortement menacé et le sera encore

davantage à mesure que les activités minières continueront de croître. Outre la chasse, l'exploitation minière détruit

l'habitat naturel de ces animaux comme le chevrotain aquatique (Hyemoschus Aquaticus). La présence humaine a

un impact négatif sur le comportement et les habitudes alimentaires des animaux, car certains de ces animaux

errent la nuit autour des camps miniers et se nourrissent de déchets humains.


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un
b

c d

Planche 2

a ­Envasement d'un cours d'eau

b ­ Mines à ciel ouvert abandonnées

c ­Un marécage forestier détruit

d­ Activités forestières illégales au NMFM e


e ­Chasse illégale d'animal protégé

Planche 2 : Éléments d'effets écologiques négatifs

DISCUSSIONS

Cette étude a révélé que l’exploitation artisanale de l’or gagne du terrain à mesure que de plus en plus de personnes se

joignent à cette activité dans les zones forestières du sud­est du Cameroun. On estime que 50 000 personnes dépendent de cette

activité ce jour­là, selon les estimations du CAPAM (2011). Bien que le nombre réel de personnes engagées dans l'exploitation

minière artisanale et à petite échelle au Cameroun en général ne soit pas connu, il est nécessaire de procéder à un recensement

tel que proposé par Schure, J. et al. (2011) et Bakia, (2013).

Le fait que la population minière du NMFM soit principalement jeune reflète, d’une part, le fait que l’exploitation minière

est une activité récente dans la région et, d’autre part, le fait qu’il s’agit d’une activité à forte intensité de main­d’œuvre et qui

nécessite des personnes physiquement fortes. L’exploitation minière au NMFM est sujette à des préjugés sexistes puisque

seulement 3 % des mineurs interrogés étaient des femmes. Cela corrobore ce qui se passe dans d'autres régions du monde, qui

montre que seulement 40 % des mineurs artisanaux dans le monde sont des femmes (Hinton, 2011 ; Hentschel et al. 2002 ;

Bakia, 2013 ; Tieguhong et al,

2009 ; Francis Arthur et al, 2016). Les niveaux d'éducation parmi les mineurs du NMFM sont
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Extraction artisanale de l'or à Ngoyla­Mintom Funoh, Nkwemoh, Chupezi et Moupou 22

relativement élevé avec 29% ayant reçu une éducation de base, 33% ayant un niveau ordinaire et même un diplôme

universitaire. Cela montre des chiffres contraires à ceux d'autres études (Bakia, 2013 ; Tieguhong et al., 2009 ; J. Schure

et al., 2011 ; Ingram et al., 2011) qui montraient que les niveaux d'éducation au sein des communautés minières

artisanales en Afrique centrale Les sous­régions sont les plus faibles dans les milieux ruraux.

De nombreuses personnes rejoignent l’exploitation minière pour les revenus énormes et rapides qu’elle

rapporte. Les mineurs gagnent au minimum 80 000 XAF par mois et certains mineurs gagnent jusqu'à 800 000 XAF par

mois. Ces niveaux de revenus sont deux fois supérieurs à la moyenne minimum au Cameroun qui était de 29 000 XAF

au moment de cette étude. Malgré leurs énormes revenus, les mineurs restent relativement pauvres car ils sont pris

dans un cercle vicieux de pauvreté. Cela corrobore les réflexions menées dans d’autres parties du monde (Tieguhong

et al., 2009 ; Hentschel et al. 2002 et Labonne et Gilman, 1990).

Les problèmes de santé, les risques professionnels, l'alcoolisme, le faible niveau d'éducation, la prostitution

et la chute des valeurs morales sont quelques­uns des aspects négatifs de l'exploitation artisanale de l'or. Ces

problématiques ne sont pas nouvelles dans les communautés minières artisanales comme le soulignent de nombreux

chercheurs (Kitula, 2006 ; Hentschel et al. 2002 ; Veiga et Morais, 2015 ; J.Hinton, 2011).

Le gouvernement a tenté ces dernières années de soutenir le secteur minier artisanal en créant la Cellule cadre d’appui

et de promotion de l’exploitation minière à petite échelle (CAPAM). La CAPAM a tenté d'organiser les mineurs en créant

des groupes d'initiative commune pour les mineurs, ce qui a été un échec jusqu'à présent. Ces dernières années, le

CAPAM s'est davantage concentré sur les bénéfices et les revenus que l'ASM peut mobiliser que sur la résolution des

problèmes sociaux et environnementaux urgents pour une économie plus durable. Selon Schure J et al. (2011), la

formalisation est souvent considérée comme la voie à suivre pour intégrer l’exploitation minière artisanale dans

l’économie nationale et construire un mécanisme permettant d’examiner les questions de durabilité et de moyens de

subsistance.

Dans le NMFM, 25 % des mineurs étaient conscients que l'exploitation minière avait des impacts négatifs

sur l'environnement, mais ont déclaré que l'exploitation minière restait leur meilleure stratégie de subsistance et qu'ils

n'avaient pas d'autre choix que d'exploiter. Les impacts environnementaux observés dans le NMFM au cours de cette étude

allaient de la pollution à l'envasement et à la sédimentation des cours d'eau, en passant par les mines à ciel ouvert et la

destruction du milieu forestier. Ces impacts confirment ce que d’autres chercheurs avaient découvert auparavant dans

d’autres parties du monde (Hentschel et al. 2002 ; Spiegel et Veiga, 2009 ; Veiga et Morais, 2015 ; Hinton, 2006.).

Les mineurs du NMFM n’utilisaient pas de mercure ou tout autre produit chimique pour amalgamer leur or. Ces

résultats confirment ceux de Bakia (2013), du WWF (2014) et de Tieguhong et al (2009) qui ont constaté que les mineurs

de l'Est du Cameroun, ceux des périphéries du parc national de Nki et du paysage du TNS (Cameroun et Afrique

centrale) République) n’ont respectivement utilisé aucun produit chimique pour extraire l’or.

Peu d’études ont soulevé des questions sur les impacts de l’exploitation minière sur les écosystèmes critiques

(WWF, 2014 ; Banque mondiale, 2012 et Ingram et al. 2011). Le plus négatif de ces impacts va
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Revue internationale de gestion des ressources et de l'environnement Vol 2, No 1, 2017

être sur la faune car la population minière augmente avec la demande de viande de brousse comme également prédit

par Ingram et al. (2011). La viande de brousse n'est pas seulement consommée dans les camps miniers mais elle

constitue également une source de revenus pour les ménages. Selon Ingram et coll. (2011) la chasse à la viande de

brousse dans le paysage du TNS fournit jusqu'à 4 700 US$ de revenu moyen brut aux ménages. Il est donc nécessaire

de résoudre ces problèmes en introduisant des sources alternatives de protéines. Cela pourrait être réalisé en

diversifiant les revenus des mineurs en transformant les mines à ciel ouvert laissées par l'exploitation minière en

étangs à poissons. . Il existe un chevauchement des droits miniers et d’autres utilisations des terres comme la

foresterie, le régime foncier, les ressources en eau et l’énergie agricole, l’agriculture et les infrastructures. Il existe des

conflits d'intérêts et des chevauchements de droits et d'obligations, qui reflètent le besoin urgent de telles recherches

et d'une prise de décision appropriée (Nguiffo et Nguepjouo (2009).

CONCLUSIONS

À partir de l’étude ci­dessus, il ressort que l’exploitation artisanale de l’or dans le NMFM fournit des moyens

de subsistance à des milliers de mineurs et à leurs personnes à charge. Les mineurs gagnent plus de revenus que

ceux provenant de toute autre activité traditionnelle comme l’agriculture, la chasse, la pêche et la collecte de produits

forestiers non ligneux. Au moins trois besoins fondamentaux sont satisfaits grâce aux revenus issus de l’exploitation

minière. Les besoins fondamentaux comprennent la nourriture, le logement et les vêtements. Les mineurs sont

exposés à des risques professionnels dus aux accidents dus aux outils de travail et aux probables glissements de

terrain. Pendant ce temps, ils sont confrontés à d'énormes problèmes de santé liés au paludisme, aux maladies

d'origine hydrique, aux maladies sexuellement transmissibles et au VIH/SIDA, ainsi qu'aux douleurs corporelles

résultant du travail fastidieux de l'exploitation minière. Il a également été réalisé que malgré les énormes revenus des

mineurs, ils restent relativement pauvres. Les mineurs sont pris dans un piège de pauvreté vicieux dans lequel ils

dépendent d’une ressource non résiliente et, surtout, ils exploitent par essais et erreurs et perdent ainsi parfois tous

les bénéfices réinvestis dans l’exploitation minière. Aucun des mineurs interrogés n'avait de papiers légaux et seuls

quelques­uns d'entre eux vendaient leurs produits à des structures agréées comme

Il ressort des résultats de cette étude que l’exploitation artisanale de l’or a des impacts négatifs sur

l’environnement forestier. Cela se voit à travers l’abattage d’arbres pour extraire de l’or. Elle s'explique également par

l'érosion des sols, illustrée par les nombreuses formes de microérosion. Les effets sur l'écologie se manifestent

également à travers les fosses creusées pour l'extraction de l'or qui sont finalement abandonnées jusqu'à devenir des

pièges pour l'homme et les animaux.

ainsi qu'un terrain fertile pour les moustiques responsables du paludisme. La sédimentation et la pollution des cours

d'eau, ainsi que le braconnage, font partie des impacts négatifs de l'exploitation minière sur l'environnement. Bien

que ces impacts soient encore négligeables, ils vont probablement s’accentuer dans un avenir proche à mesure que

la population minière augmente. Il est nécessaire de s'attaquer à ces problèmes suffisamment tôt avant qu'ils ne

deviennent un réel danger pour les moyens de subsistance et l'environnement. `


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Extraction artisanale de l'or à Ngoyla­Mintom Funoh, Nkwemoh, Chupezi et Moupou 24

LES RÉFÉRENCES
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