Devoir Elab
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MASTER I
HARMATTAN
DEVOIR
DE PROJET D’ELABORATION DE
L’ORTHOGRAPHE
TRAITE PAR
ENSEIGNEMENT : ELABORATION DE
L’ORTHOGRAPHE
CHARGE : Prof SOKPOH
PLAN DU TRAVAIL
I-INTRODUCTION
EWE
IV-CONCLUSION
I-INTRODUCTION
Dans un monde en perpétuel évolution où l’excellence est recherchée, l’homme se doit de
parfaire sa communication. La langue qui est un instrument de communication, de réflexion,
un canal de transmission de connaissance et un patrimoine culturel basiquement oral se doit
d’être dotée d’un système d’écriture précise et fiable. Une langue sans système d’écriture
fiable est incapable d’assumer toutes ses fonctions d’où la nécessité d’élaborer l’orthographe
de toutes langues. Notre devoir ici sera consacré à l’élaboration d’un projet d’élaboration de
l’orthographe de l’Ewé, une langue gbe de la famille nigéro-congolaise.
Certaines traditions font ainsi remonter l’origine des Ewé au site biblique de Babel, voire à
Babylone en Mésopotamie, d’où ils auraient migré vers l’Égypte. . Partant de cette théorie, il
est probable que le nom Ewe, fasse référence au bassin du Nil, même si l’époque exacte de
leur départ de l’Égypte reste inconnue. Ci-dessous quelques similitudes dans les pratiques
ewe et égyptiennes.
La croyance de la vie après la mort qui se véhicule à travers les techniques de conservation de
mort. La préparation du défunt qui s’accompagne avec des biens, des aumônes…
La conception des divinités comme un mini pyramide
La notion de temps et des saisons qui selon les différentes cultures et les évènements
périodiques comptent treize mois
Les populations pré-yoruba qui vivaient dans cette région assimilèrent ces nouveaux-venus
dont ils adoptèrent le système politique et religieux. C’est ainsi qu’un groupe de yoruba
conduit par l’ancêtre Togbui-Agni atteignit le village d’Azanmè, sur les bords du Mono. Les
habitants du village – les autochtones Alu et les immigrés Aza – accueillirent le groupe
yoruba dont le chef prit le pouvoir. Azanmè devint Tado, berceau des Aja, siège d’un royaume
qui se développa dans cette région entre le XIIè et le XIVè siècle. Des conflits politiques liés
aux règles de dévolution du pouvoir et à l’exercice de l’autorité royale par le roi-prêtre,
Anyigbafio, éclatèrent. Le pontifie était doté de pouvoirs magico-religieux à l’instar des rois-
prêtres yoruba. Le contre-coup de cette puissance, très lourd, consigne le souverain dans un
enfermement total dans un palais, l’éloignant ainsi de la population et des affaires du
royaume, gérées par les ministres-conseillers, les Tashinon, les vrais maîtres du royaume,
auxquels incombaient non seulement l’administration du royaume, mais également le choix
des nouveaux souverains, un choix qu’ils monnayaient en intriguant à qui mieux-mieux.
Cette situation délétère fut à l’origine de bien des migrations, notamment celle des
Aladahonu vers Davie-Alada, et celle des Ewe vers Notse. Mais avant ces deux groupes,
d’autres les avaient précédés vers la côte en empruntant la voie fluviale du Mono (Les Xwla et
les Xwéda), vers l’est (les Wéménu et Ayizo), vers l’Ouest (les Néglékpé de la région
d’Afanyan). D’Alada, deux groupes émigrèrent au XVIè siècle, l’un vers le plateau d’Agbomé
en pays ayizo où naquit le royaume fon autour d’Agbomé, et l’autre vers l’estuaire du Wémé
où le royaume gun de Hogbonu vit le jour.
Le groupe ewe prit naissance à Notse. En effet, sont Ewe tous les groupes de population qui
retracent leurs origines à partir de Notse, et dont les ancêtres ont quitté cette cité durant (ou
après) le règne d’Agokoli à la fin du XVIè siècle. L’histoire des Ewe commence par
conséquent à Notse. Parler d’Oyo ou de Kétu comme lieux d’origine des Ewe est incorrect. En
effet, il faut le répéter avec force, à Oyo et Kétu, n’ont vécu que des Yoruba -ou des groupes
présumés tels-, dont les ancêtres furent à l’origine de la fondation de Tado. L’histoire des
origines des Yoruba devint celle des populations issues de la vie en symbiose de tous les
groupes ayant vécu et migré de Tado, c’est-à- dire les Ajatado, dont font partie les Ewe.
(Prof. Nicoué GAYIBOR,).
De nos jours les Ewe occupent le sud du Togo, du Benin et le sud Est du Ghana. Les
musiques et les danses(AGBADZA) font partie de leur tradition. Le plus du grand festival du
peuple est nommé“AGBOGBO-ZAN’’. Il est commémoré le premier samedi du mois de
novembre de chaque année. Il est connu sous le nom du festival d’exode. L’Ewe est une
langue Gbe du groupe Kwa et de la grande famille negro-africaine ,niger-congo. Elle est
parlée par environ 3 millions de personnes. « Autant que le permettent les sources connues,
on peut dire que la langue èʋè a été sommairement écrit pour la 1ère fois au XVIIème siècle. En
effet, le premier ouvrage connu en cette langue daterait de 1658. Il s'agit de la traduction, de
l'espagnol en èʋè, d'un catéchisme, Doctrina Christiana, réalisée par le Père capucin espagnol
Jose de Najara en collaboration avec l'ambassadeur du roi d'Allada à Madrid et signalée par
H. Labouret et P. Rivet en 1929 dans leur ouvrage Royaume d'Arda et son évangélisation au
XVIIème siècle » (Ansre 1971; Pazzi 1979 : 18).
« Le second livre en èwè signalé était un syllabaire de seize pages écrit par le Pasteur
allemand Lorenz Wolf en 1848 et dont le titre était : Wingje abale deka-Eibe Kasem (Premier
syllabaire pour les petits enfants) » (J. K. Adzomada 1975).
III-PROJET D’ELABORATION DE L’ORTHOGRAPHE DE
L’EWE
1- LES NOMS
a- Le nom sujet
En général, il se place devant le verbe
Ex : Ami ᶑu nu “Ami a mangé une chose’’
Dans cette phrase “Ami ‘’est le nom sujet.
b- Le nom complément direct
Kodjo fi ga “ Kodjo a volé l’argent’’
Dans cette phrase “ga’’ est le sujet complément direct.
c- Le nom complément indirect
Me fo nu na Afi “ j’ai parlé à Afi’’
Ici le complément indirect est “Afi’’
d-Le nom attribut
Ex : Agokoli nye fia le Nↄtsie “ Agokoli est roi à Notsie’’
Ici le nom “roi’’ est attribut de Agokoli.
2 – LES ADJECTIFS
L’ewe distingue les adjectifs qualificatifs et les non qualificatifs (démonstratifs, numéraux…)
L’adjectif se place après le nom auquel il se rapporte en Ewe. Ils ont une fonction attribut,
épithète ou apposé.
a- L’adjectif qualificatif
b1 l’adjectif possessif
Les adjectifs possessifs déterminent le nom (on parle aussi de déterminants possessifs), du
point de vue de l'appartenance.
Nye “ mon, ma , mes’’
Wò ,ye, yefe “ton, ta ,tes’’
Efe,yefe “son,sa ses’’
Mía, maife “ notre, nos’’
Mìa, mìafe “ votre, vos’’
Wo, yewo, wofe “ leur, leurs’’
Ex : Wò agbalè la bu “ Ton livre est perdu’’
1 ᶑe, ᶑeka
2 eve
3 etↄ
Ex : koklo eve le kpola me
gbatↄ
evelia
mlↄetↄ
Ex : Gali gbatↄ la vivi.
3- LES PRONOMS
Un pronom est un mot grammatical qui sert le plus souvent à remplacer un
mot ou un groupe de mots déjà employé à un autre endroit du contexte. Ils
plusieurs types de pronoms.
míatↄ“le/la nôtre’’
miatↄ“le/la vôtre’’
4- LES VERBES
Ex (verbe d’action)
Xↄ sia kↄ
On peut répartir les verbes en deux catégories : les intransitifs et les transitifs
a- Les intransitifs
Ge “tomber’’
Sí “ fuir’’
Dzo “partir’’
Ku“mourir’’
Va “venir’’
gbↄ “arriver’’
tↄ “arreter’’
b- Les transitifs
ᶑu nu
kò nu
fo nu
wò nu
Les temps, aspects et les modes sont très difficiles à distinguer en Ewe contrairement aux
langues européennes. Ainsi notre travail ne les distinguera pas
1- Le passé
Ex : Me xↄ dↄ “j’ai travaillé’’
2- L’habituel
3- Le futur
Il indique l’action qui se fera après le moment présent. Il est formé en préfixant « a »
au verbe
Ex : Kodjo ako nu. “Kodjo rira’’
4- Le progressif
Il exprime qu’une action est en cours. Cette action peut se réaliser au futur, au présent ou
au passé
Ex : (présent)
C- PROPOSITION D’ORHOGRAPHE
L’orthographe n’étant pas qu’un fait linguistique, il importe de la mettre à l’épreuve à travers
des contextes d’écriture de la langue afin de vérifier sa cohérence et son efficacité.Afin de
recueillir les inadéquations et les inquiétudes, une rencontre avec les spécialistes de la
langue et les utilisateurs finaux (locuteurs) est organisée. Ci-dessous le plan du déroulement
de la rencontre.
PLA N
IV- CONCLUSION
En définitive, écrire une langue est essentiel pour communiquer efficacement, préserver les
connaissances et l’originalité la langue elle-même et la culture. L’élaboration de l’orthographe
d’une langue s’avère donc très importante non seulement pour une communication efficace
mais aussi pour assurer sa pérennité.