Chapitre 3: L'Enregistrement Comptable Des Opérations: Section I: Les Postulats Et Conventions Du Syscohada
Chapitre 3: L'Enregistrement Comptable Des Opérations: Section I: Les Postulats Et Conventions Du Syscohada
Chapitre 3: L'Enregistrement Comptable Des Opérations: Section I: Les Postulats Et Conventions Du Syscohada
OPÉRATIONS
L’activité de l’entreprise engendre des mouvements de biens et d’argent entre elle et ses
partenaires : l’achat de matériels (entrée), vente de marchandises (sortie) etc.
Les principes comptables sont les règles et méthodes que doivent suivre les gestionnaires de
comptabilité. Ils peuvent être considérés comme des balises, des contraintes qui permettent
d'harmoniser, de crédibiliser et de facilité la tenue, l'interprétation et la compréhension des
documents comptables.
Le SYSCOHADA révisé est fondé sur une hypothèse sous-jacente, cinq postulats et cinq
conventions.
L’hypothèse sous-jacente c’est-à-dire implicite, c’est que les états financiers sont présentés
avec l’idée que l’entité va continuer à vivre dans un avenir prévisible : son exploitation, ses
activités ne cesseront pas brusquement. C’est ce que l’on appelle la continuité de
l’exploitation.
1- Postulat de l’entité
2- Postulat de la comptabilité d’engagement
3- Postulat de la spécialisation des exercices
4- Postulat de la permanence des méthodes
5- Postulat de la prééminence de la réalité économique sur l’apparence juridique.
Les conventions servent de guide pour l’élaboration des états financiers annuels du système
comptable OHADA. Une convention représente ce qui est convenu d’avance pour élaborer les
états financiers. Les conventions sont les clauses sur lesquelles repose l’élaboration des états
financiers. Il y a cinq conventions. Il s’agit de :
Il doit résulter de la bonne application de ces principes une image fidèle de la situation
(Bilan) et des performances de l’entité (Compte de résultat).
L’information produite à travers les états financiers retrace les flux des encaissements et les
flux des décaissements et leur incidence sur la trésorerie (Tableau des flux de trésorerie) et
des éléments d’information sur l’entité (Notes annexes).
Pour affiner l’analyse comptable des opérations, il convient d’abord de les découper en flux.
Les flux économiques ainsi retenus pourront ensuite être traduits en termes comptables.
I. ANALYSE ECONOMIQUE
Les mouvements de biens, de services ou d’argent engendrent des flux. On entend par flux
une quantité en mouvement pendant une période donnée. Exemple : flux démographique,
pour les mouvements de population.
Un flux économique peut se définir comme une quantité de biens, de services, ou de valeur
monétaire en mouvement entre deux acteurs de la vie économique.
On distingue :
Les flux internes qui correspondent à des déplacements de valeur de l’entité. Exemple : la
sortie des matières premières des magasins vers les ateliers de production.
Les flux externes qui correspondent à des déplacements de valeur entre l’entité et un de
ses partenaires. Exemple : achat de marchandises chez un fournisseur.
Les flux externes se décomposent :
o En flux réels qui correspondent à des mouvements de biens.
o En flux financiers qui correspondent à des mouvements de monnaie et
d’engagements.
En général, tout flux réel a une contrepartie flux financier.
1. Les flux financiers
a. Les flux monétaires
Ils correspondent à des mouvements ou à des engagements de paiements. On distingue les
recettes (flux de trésorerie entrant) et les dépenses (flux de trésorerie sortant).
On distingue les flux réels de sortie (ventes de biens et services) et les flux réels d’entrée
(acquisition d’immobilisation ou de stocks).
05/10 Elle reçoit l’accord pour l’emprunt de 5 000 000 qu’elle avait sollicité auprès de sa
banque et le montant est porté sur le compte bancaire de l’entreprise.
08/10 Elle fait une acquisition d’une machine de 3 000 000 payée par chèque bancaire.
10/10 Elle achète des marchandises à crédit pour une valeur de 1 500 000.
12/10 Elle retire 500 000 de son compte banque pour alimenter la caisse.
20/10 Elle règle par chèque bancaire des annonces publicitaires 90 000.
29/10 Elle règle par chèque bancaire le salaire de son gérant 150 000.
30/10 Elle remet en banque le chèque qu’elle a reçu de son client 2 500 000.
SOLUTION
Emplois Ressources
Date Intitulés
(Flux d’Entrée) (Flux de Sortie)
le côté gauche appelé débit (emplois) est réservé aux flux d’entrée ;
le côté droit intitulé crédit (ressources) est réservé aux flux de sortie.
Il est débiteur si le total du débit est supérieur au total du crédit :Débit > Crédit
Il est créditeur si le total du crédit est supérieur au total du débit :Crédit > Débit
Il est soldé ou nul si le total du crédit est égal au total du débit : Crédit = Débit
TOTAL TOTAL
COMPTE ….
SOMMES SOLDES
Dates Libellés
Débit Crédit Débiteurs Créditeurs
TOTAUX
Compte schématique ou en « T »
DEBIT CREDIT
EXERCICE D’APPLICATION :
Travail à faire : Enregistrer les opérations concernées dans les comptes Banques 521 et
Fournisseurs 401
Le journal est un centre d’échange. L’entreprise entretient des relations avec les tiers. Ces
relations donnent naissance aux flux économiques.
Le livre-journal est un registre obligatoire sur lequel les opérations sont enregistrées dans un
ordre chronologique.
Le journal est composé d’articles retraçant les différents flux avec les pièces justificatives
(facture, chèque, contrat.)
Le journal doit être coté, paraphé et conservé avec les pièces justificatives pendant 10 ans au
moins. Il ne doit comporter ni blanc ni rature ni alternation d’aucune sorte. Ses pages sont
numérotées et signées par le greffier du tribunal d’instance.
I. STRUCTURE DU LIVRE-JOURNAL
Date
N°
comptes Intitulé du cpte débité Montant
à débiter
N° Intitulé du cpte crédité Montant
comptes
à créditer Libellé (pièce comptable)
Date
N°
comptes Intitulé du cpte débité Montant
à débiter
N° Intitulé du cpte crédité Montant
comptes
à créditer Libellé (pièce comptable)
Date
Total à reporter TD TC
NB : Le journal est totalisé au bas de chaque page ; les totaux sont reportés au début de la
page suivante.
II. PRINCIPE DE LA PARTIE DOUBLE
L’enregistrement d’une opération fait intervenir au moins deux comptes mouvementés en sens
inverse pour un même montant.
C’est à dire lorsqu’un ou plusieurs comptes sont débités, un ou plusieurs comptes sont
crédités pour le même montant. Dans chaque article le total du débit est égal au total du crédit.
Exemples :
02/03 : Acquisition d’un ordinateur 350 000 par banque chèque n°C1.
04/03 : Ventes de marchandises facture FV01 pour un montant de 750 000 dont 2/3 au
comptant par caisse et le reste à crédit.
07/03 : Achats d’une camionnette facture FA005 pour un montant de 3 000 000 dont moitié
par banque et le reste à crédit.
SOLUTION
02/03
244 Matériel et mobilier 350 000
521 Banque 350 000
Acquisition d’un ordinateur chèque n°C1
04/03
571 Caisse 500 000
411 Clients 250 000
701 Ventes de marchandises 750 000
Vente de m/ses facture FV01
07/03
245 Matériel de transport 3 000 000
521 Banque 1 500 000
481 Fournisseurs d’investissement 1 500 000
Achat d’une camionnette facture FA005
Total à reporter 4 100 000 4 100 000
APPLICATION
Une société prestataire de services (EDMARK) vous soumet les éléments suivants au
01/01/07 :
05/01 : Retrait de la banque pour alimenter la caisse 500 000 (chèque N° 001).
12/01 : Règlement des clients 300 000 par chèque et 200 000 en espèces.
Les opérations enregistrées dans le journal sont reportées dans le Grand livre qui est un
document obligatoire qui regroupe tous les comptes de l’entreprise.
Si l’on veut tirer parti des articles du journal, c’est à dire : calculer le total des achats, des
ventes, ou bien connaître le solde du compte banque, il faut classer toutes ces opérations ; il
convient alors de regrouper les opérations concernant les mêmes comptes : c’est l’objet du
grand livre.
Le classement des opérations se fait par report des inscriptions portées au journal dans les
comptes concernés du grand livre.
TD TC TD TC
SC SD
Cas d’un compte avec un solde créditeur Cas d’un compte avec un solde débiteur
Les opérations enregistrées dans le journal sont reportées dans le grand livre.
Ce report peut comporter des erreurs et /ou omissions.
La balance est l’instrument qui vérifie si le report a été bien effectué : c’est un instrument de
contrôle.
À partir de la balance il est possible de déterminer un RESULTAT et de présenter un BILAN
Voir section VII.
On distingue :
la balance à deux colonnes ;
la balance à quatre colonnes ;
la balance à six colonnes.
Balance à deux (2) colonnes
Soldes au …
N° cpte Intitulés des comptes
SD SC
Totaux
Totaux
Totaux
Remarques
1. La balance à 2 colonnes ;
2. La balance à 4 colonnes.
SECTION VII : COMPTE DE RÉSULTAT PROVISOIRE ET BILAN
PROVISOIRE
Nota Bene :
Les comptes de la classe 1 à la classe 5 sont les comptes de bilan ou de patrimoine et ;
Ceux de la classe 6 à la classe 8 les comptes de gestion ou de détermination du résultat.
Comment dresser le compte de résultat et le bilan provisoire à partir de la balance ?
Balance à six (6) colonnes
Soldes Mouvements Soldes
N° cpte Intitulés des comptes S S C S S
D
D C D C
B 1 Comptes de Ressources durables X
I 2 Comptes Actifs immobilisées X
L
3 Comptes Stocks X
A
N 4 Comptes Tiers X X
5 Comptes Trésorerie X X
6 Comptes Charges AO X
Compte
de 7 Comptes Produits AO X
résultat 8 Comptes Charges et produits HAO X X
Totaux
I. LE COMPTE DE RESULTAT PROVISOIRE
Le compte de résultat se présente de la façon suivante :
Remarque :
Le compte 603 variations de stock de biens achetés peut présenter un solde débiteur ou
créditeur.
S’il est créditeur il se présente avec un signe -
Le compte 73 variation des biens et services produits peut présenter un solde débiteur
ou créditeur.
S’il est débiteur il se présente avec un signe -
Certains comptes de la classe 1 (12, 13...) peuvent se présenter avec un solde débiteur. Dans
ce cas ils se présentent au bilan avec un signe -
NOTION D’ACTIVITE
L’activité peut être définie comme l’ensemble des opérations accomplies par l’entreprise en
vue de réaliser son objet social.
Concrètement les opérations Hors Activités Ordinaires (HAO) sont liées aux changements de
structures (investissements ou cession d’immobilisations ou à des événements extraordinaires
tels que les phénomènes naturels (inondations, tremblement de terre…).
Application :