Carnetdecouverte Trame Verte Et Bleue Caue63
Carnetdecouverte Trame Verte Et Bleue Caue63
Carnetdecouverte Trame Verte Et Bleue Caue63
Carnet Découverte
L a trame verte et bleue
Sommaire
Remerciements
Le CAUE du Puy-de-Dôme remercie les organismes et Allier aval) , Stéphane Hékimian (Mission Haies Auvergne),
personnes ayant contribué à l’élaboration de ce livret et à Henry Moreigne (Clermont Communauté), Gilles
l’animation du RV thématique du 23 septembre 2011 : Célia Thébaud (Institut de botanique - Herbiers Universitaires
Le Gall (DREAL Auvergne), Christian Bouchardy (élu Conseil de Clermont-Ferrand), Laurent Longchambon (Institut
Régional d’Auvergne), Caroline Arnoux (Conseil régional de botanique - Herbiers Universitaires de Clermont-
d’Auvergne), Nadine Nogaret (PNR Livradois-Forez), Cécile Ferrand), C. Lemarchand (Institut de botanique - Herbiers
Birard (PNR Volcans d’Auvergne), Lucile Mazeau (SAGE Universitaires de Clermont-Ferrand).
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L a trame verte et bleue
Ce carnet pratique fait partie d’une série initiée par le CAUE du Puy-de-Dôme ayant pour objectif d’expliquer les
concepts clés d’un aménagement départemental durable. Destiné aux élus et à tous les acteurs de l’aménagement
La Trame Verte et Bleue, une éxigence réglementaire
du territoire, il permet de bien comprendre pour mieux agir.
L’activité humaine détruit, fragmente et altère protégés en application du droit de l’environnement
Répondre à une exigence réglementaire nouvelle les habitats « naturels », entraînant une perte de et des territoires assurant leur connexion et
Suite à la promulgation des lois Grenelle, la mise en place de la TVB soulève de nombreuses biodiversité dans le monde : actuellement, le taux le fonctionnement global de la biodiversité, et
questions : de disparition des espèces est au moins 100 fois d’une trame bleue, son équivalent pour les eaux
• qu’est-ce que la Trame Verte et Bleue ? de quels éléments est-elle composée ? supérieur au rythme normal d’extinction ! de surfaces continentales et leurs écosystèmes
• quelle méthodologie mettre en place pour identifier les composants de la TVB ? associés. »
• comment agir en faveur de la TVB dans l’aménagement du territoire ? Pourtant, les écosystèmes* rendent de nombreux La loi Grenelle 2 (12 juillet 2010) impose l’intégration
• quels enjeux pour la TVB dans un type d’espace donné ? services indispensables à l’homme : production des objectifs de préservation et de restauration des
d’oxygène et de biomasse, formation et rétention continuités écologiques dans les DTADD , SCOT ,
La constitution d’un réseau écologique, la Trame la TVB et prendre des décisions adaptées à la du sol, pollinisation des plantes, régulation du PLU et cartes communales.
Verte et Bleue, à l’échelle locale est un processus préservation de la biodiversité. Il propose d’abord climat, contrôle de la pollution… Les enjeux en
complexe mais nécessaire puisque la TVB assure une présentation générale de la TVB, des pistes terme de biodiversité sont majeurs pour la survie Reconnu pour la qualité de ses sites et l’authenticité
de multiples fonctions : écologiques, paysagères, d’actions à mener, avant d’étudier les spécificités de la planète et de l’humanité. de ses paysages, le département du Puy-de-Dôme
climatiques, sociales et sanitaires. Ce livret apporte de la TVB à travers des fiches présentées par types abrite un patrimoine naturel exceptionnel.
des éléments de réponse pour mieux connaître d’espaces. Aux échelles européenne et nationale, des stratégies à l’échelle nationale, le département du Puy-de-
pour la préservation de la biodiversité ont été mises Dôme peut être considéré comme un cœur de
en place. Les lois Grenelle imposent de prendre des nature. Sa responsabilité en terme de préservation,
mesures pour « stopper la perte de biodiversité restauration et évolution de la biodiversité est
sauvage et domestique, restaurer et maintenir ses donc indéniable.
capacités d’évolution ».
Pour cela, l’Etat propose un outil d’aménagement
du territoire : la Trame Verte et Bleue (TVB).
La loi Grenelle 1 (3 août 2009) impose « la création,
d’ici à 2012, d’une trame verte constituée, sur
la base de données scientifiques, des espaces
Royat (63) - Vallée de la Tiretaine. Cournon (63) - ZAC des Toulais. Cébazat (63) - Le Bédat.
04 *
Les termes écrits en violet renvoient au glossaire en fin de livret.
L a trame verte et bleue
La Trame Verte et des réservoirs de biodiversité et des corridors Un corridor écologique est une voie de du transport naturel des sédiments ainsi que les
Définitions * Bleue est un outil écologiques s’appliquant plus particulièrement aux déplacement empruntée par la faune et la flore, qui connexions, notamment latérales, avec les réservoirs
d’aménagement du territoire qui vise à maintenir et milieux terrestres mais aussi humides, ainsi que les relie les réservoirs de biodiversité. biologiques.
reconstituer un réseau écologique cohérent à l’échelle cours d’eau et canaux.
Il existe trois types principaux de corridors : La Trame Verte et Bleue est donc constituée
du territoire national.
Un réservoir de biodiversité, parfois dénommé cœur • les matrices paysagères ou corridors de trois éléments principaux : les réservoirs de
Un réseau écologique est « un maillage d’espaces ou de nature, est un espace où la biodiversité est riche et surfaciques : biodiversité, les corridors écologiques et les
de milieux nécessaires au fonctionnement des habitats bien représentée et où les conditions indispensables type de milieu paysager (exemple : milieu à cours d’eau.
et de leur diversité ainsi qu’aux cycles de vie des à son maintien et à son fonctionnement sont réunies. dominante de forêts), artificialisé, agricole (exemple : Elle doit permettre d’une part aux espèces animales et
diverses espèces de faune et de flore sauvages et cela, Une espèce peut y exercer l’ensemble de son cycle de prairies avec bocage, mosaïque de prairies et de végétales, de circuler, de s’alimenter, de se reproduire,
afin de garantir leurs capacités de libre évolution ». Il est vie : alimentation, reproduction, repos. Les habitats cultures)… de se reposer : en d’autres termes, d’assurer leur
constitué d’un ensemble de continuités écologiques. naturels peuvent y assurer leur fonctionnement. Ces corridors revêtent souvent une importance survie, mais aussi aux écosystèmes de continuer à
supra-communale, régionale voire nationale. Ils rendre à l’homme leurs services.
Les continuités écologiques sont des éléments du
peuvent s’étendre sur des largeurs de quelques
réseau écologique. Elles correspondent à l’ensemble
centaines de mètres. Dans ce type de corridor, les
lisières forestières et agricoles sont particulièrement
importantes pour la circulation des espèces.
Vallée glaciaire du Cantal (15). * Ces définitions sont extraites du Guide méthodologique élaboré par le Comité opérationnel Trame verte et bleue du Ministère en charge de l’écologie
(voir annexes) et d’autres documents figurant en annexes.
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L a trame verte et bleue
D’après la loi contexte du changement climatique, Le SRCE d’Auvergne est élaboré en plusieurs étapes :
Objectifs de la TVB Grenelle 2, • identifier, préserver et relier par des corridors
« la trame verte et la trame bleue ont pour objectif écologiques les espaces importants pour la • étude préalable : élaboration d’un diagnostic des continuités écologiques (janvier à octobre 2011),
d’enrayer la perte de biodiversité en participant à la préservation de la biodiversité, • mise en place du Comité Régional Trame Verte et Bleue (décembre 2011),
préservation, à la gestion et à la remise en bon état • atteindre le bon état des eaux et préserver les • rencontres territoriales dans les 9 régions naturelles* afin de compléter et d’amender le diagnostic
des milieux nécessaires aux continuités écologiques, zones humides, préalable (à partir de début 2012),
tout en prenant en compte les activités humaines, et • prendre en compte la biologie des espèces • ateliers thématiques avec des experts régionaux,
notamment agricoles, en milieu rural ». sauvages, • restitution des résultats dans chacun des départements,
• faciliter les échanges génétiques nécessaires à • enquête publique,
La Trame Verte et Bleue contribue à : • mise en œuvre du plan d’actions.
la survie des espèces de la faune et de la flore
• diminuer la fragmentation et la vulnérabilité
sauvages, L’originalité de ce SRCE est d’aborder les continuités écologiques par l’entrée des écopaysages. Il insiste
des habitats naturels et habitats d’espèces et à
• améliorer la qualité et la diversité des paysages. sur certains enjeux spécifiques à la région Auvergne : modes de gestion des forêts et de l’agriculture,
prendre en compte leur déplacement dans le
importance des zones humides et du réseau hydrographique notamment.
Trame Verte et Trame Bleue
La trame verte comprend : Intégration de la TVB dans les documents d’urbanisme
• les espaces naturels importants pour la
préservation de la biodiversité, dont tout ou Les documents d’urbanisme (SCOT, PLU et cartes Cependant, les SCOT et PLU, dont le projet de
partie des espaces protégés**, communales) doivent déterminer les conditions schéma ou de plan a été arrêté avant le 1er juillet
• les corridors écologiques permettant de les relier, permettant d’assurer, dans le respect des objectifs 2012 et approuvé avant le 1er juillet 2013, ont un
• la couverture végétale permanente le long de du développement durable, la préservation de délai supplémentaire pour les appliquer : lors de
certains cours d’eau. la qualité de l’air, de l’eau, du sol et du sous-sol, leur prochaine révision et au plus tard le 1er
des ressources naturelles, de la biodiversité, des janvier 2016.
La trame bleue comprend : écosystèmes, des espaces verts, la préservation et Concernant la gestion de l’eau, les documents
• les cours d’eau, parties de cours d’eau ou canaux la remise en bon état des continuités écologiques d’urbanisme locaux (SCOT, PLU, cartes
classés, (article L121-1 du Code de l’urbanisme). communales) doivent être compatibles avec
• les zones humides nécessaires pour les objectifs les SAGE les concernant. Après l’approbation du
de la Directive Cadre sur l’Eau, notamment les Le SRCE doit être pris en compte dans les
SAGE, les documents d’urbanisme locaux ont un
ZHIEP (Zones Humides d’Intérêt documents d’urbanisme dans un délai de trois ans
délai de 3 ans pour assurer leur compatibilité avec
Environnemental Particulier) après son approbation.
le SAGE.
• les autres cours d’eau, parties de cours d’eau, Dans les SCOT (articles L122-1-1 et suivants du Les Schémas d’Aménagement de la Gestion
canaux et zones humides importants pour la Code de l’urbanisme), les continuités écologiques des Eaux (SAGE), outils de planification élaboré
préservation de la biodiversité. doivent être intégrées dans le rapport de à l’échelle d’un bassin versant ou d’un périmètre
Veyre-Monton (63).
présentation, le PADD** et le DOO*** . hydrographique cohérent, fixent des objectifs
Mise en œuvre du dispositif TVB Dans les PLU (articles L123-1-1 et suivants du Code généraux d’utilisation, de mise en valeur et de
à l’échelle régionale Le SRCE (Schéma Régional de Cohérence Ecologique) de l’urbanisme), les continuités écologiques doivent protection quantitative et qualitative de la ressource
est élaboré conjointement par l’Etat et la Région en être intégrées dans le rapport de présentation, le en eau.
association avec de multiples acteurs (article L 371-3 du code de l’environnement). Le SRCE présente, PADD6 et le règlement. Les SAGE doivent être compatibles avec les
analyse, identifie et cartographie notamment les enjeux régionaux relatifs à la préservation et à la remise Schémas Directeurs d’Aménagement et
Les dispositions concernant l’objectif général de
en bon état des continuités écologiques, mais également les espaces naturels, les corridors écologiques, de Gestion des Eaux (SDAGE), instruments
préservation et de remise en bon état des continuités
ainsi que les cours d’eau, parties de cours d’eau, canaux ou zones humides importants. Il propose des de planification qui fixent pour chaque bassin
écologiques s’appliquent immédiatement
mesures contractuelles pour assurer la fonctionnalité des continuités écologiques et enfin des mesures pour hydrographique les orientations fondamentales
aux documents d’urbanisme (SCOT, PLU, cartes
accompagner la mise en œuvre des continuités écologiques pour les communes concernées par le projet d’une gestion équilibrée de la ressource en eau.
communales) (loi n° 2011-12 du 5 janvier 2011).
de schéma.
* Les 9 régions naturelles définies sont : Bourbonnais et Basse-Combraille, Sologne bourbonnaise et Val de Loire, Combrailles, Livradois Forez, Volcans d’Auvergne, Aurillac
08 * Les définitions et objectifs présentés ici sont issus de la loi Grenelle 2. ** Espaces boisés classés, ZNIEFF, réserves naturelles, zones Natura 2000 notamment. et Châtaigneraie cantalienne, Margeride et Aubrac, Velay. ** Projet d’Aménagement et de Développement Durable. ***Document d’Orientations et d’Objectifs.
L a trame verte et bleue
comprendre la tvb
La TVB apparaît comme un outil de mise en valeur des continuités écologiques approprié à l’échelle locale
(SCOT, PLU, cartes communales). C’est un élément de la charpente du projet de SCOT ou de PLU, exigé par la
loi, qui doit être structurant pour le projet de territoire.
10 Source : Agence de développement et d’urbanisme du Pays de Montbéliard. Source : Agence de développement et d’urbanisme du Pays de Montbéliard.
Huppe fasciée.
• En pas japonais
• Ligneux ouverts
Caractéristiques • Milieux humides et boisés • Milieux denses à semi-ouverts
• Largeur de 20 à 90 mètres • Cours d’eau à aspect naturel • Zones boisées
des corridors • Crapoducs • Largeur d’environ 10 mètres
• Rôle : habitat, conduit et puits.
• Rôle d’habitat, de conduit
• Grandes distances entre • Routes, chemins
• Ouvrages transversaux le
îltos fleuris • Milieux ouverts • Routes, chemins
long des cours d’eau : barrages,
Obstacles • Surfaces imperméables • Discontinuité entre les branches • Murs • Lignes haute tension
seuils, aménagements, ouvrages
au déplacement • Zones exposées au vent d’arbres • Voies ferrées • Discontinuité dans une haie
hydrauliques
• Cours d’eau très larges • Clôtures imperméables • Cours d’eau très larges
• Berges artificielles
• Haies hautes • Cours d’eau
• Artificialisation • Artificialisation
• Eclairage nocturne • Mauvaise qualité des eaux et • Gestion inadaptée de l’arbre en • Destruction et assèchement • Artificialisation
• Changement climatique habitats aquatiques (pollution) ville (taille) des marais • Chasse
• Pratiques agricoles : fauche entraînant la disparition des • Espèces invasives : écureuil de • Draînage • Réchauffement climatique
Menaces
prématurée des prairies, petits invertébrés aquatiques Corée, écureuil gris d’Amérique • Artificialisation • Intensification de l’agriculture :
monocultures • Pêche • Exploitation sélective des forêts • Changement climatique disparition des prairies, utilisation
• Pesticides (notamment • Artificialisation des cours d’eau • Pesticides • Pesticides (insecticides) d’insecticides, drainage...
insecticides) • Zone agricole intensive
Echelle de vie 1 à 3 kilomètres Centaines de kilomètres Quelques kilomètres Quelques kilomètres Milliers de kilomètres
• Favoriser les alternances de • Encourager la diversité
• Préserver la naturalité des • Préserver les bosquets et
milieux ouverts (prairies) et des arbres
cours d’eau • Mise en place de crapoducs espaces relais
zones boisées (bosquets, haies, • Gestion durable des forêts
Enjeux TVB • Mettre en place des passes • Limiter l’artificialisation • Limiter l’artificialisation
forêts) • Mise en place d’écuroducs
à poisson ou des ascenseurs • Limiter l’usage des pesticides • Limiter l’usage des pesticides
• Limiter l’usage des pesticides • Création de continuités boisées
à saumons
• Adapter les pratiques agricoles • Limiter l’usage des pesticides
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L a trame verte et bleue
Les approches présentées ci-dessus permettent d’identifier les espaces qui participent à la préservation de la
biodiversité. Cependant, tous les espaces non urbanisés n’ont pas la même importance dans la TVB. Pour
Continuités écologiques des cours d’eau
déterminer les espaces à plus forts enjeux, en particulier les corridors écologiques et réservoirs de biodiversité, on
cherchera ceux qui combinent plusieurs de ces critères : La continuité écologique d’une rivière
est assurée par les possibilités de
circulation (montaison et dévalaison)
• être identifiés comme espaces protégés • répondre à plusieurs enjeux : écologiques des organismes aquatiques et
(ex : zones Natura 2000) ou inventoriés (zones protégées, espaces boisés classés…), le rétablissement des flux de
(ex : ZNIEFF de types 1 et 2) au titre du paysagers, agricoles, zones de risques naturels sédiments. Les obstacles entraînent
patrimoine naturel (ils figurent sur le site élevés, espaces sous forte pression urbaine... la banalisation des milieux naturels et
Internet de la DREAL Auvergne : voir partie Cependant, certains corridors peuvent ne la disparition d’espèces aquatiques.
Outils), répondre qu’à un unique enjeu, Les ouvrages transversaux entravent
• être riches en nombre d’espèces et avoir des • permettre le maintien des populations et un les possibilités de circulation des
fonctions multiples (habitat pour une espèce, échange (notamment génétique) entre les organismes aquatiques. Ils ralentissent
voie de déplacement pour une autre…), espèces qui y vivent, le courant et créent des retenues
• comprendre plusieurs milieux différents • présenter peu ou pas d’obstacles (même si d’eau. Il peut s’agir d’ouvrages à
(en effet, l’hétérogénéité ou la mosaïque combler certaines interruptions peut être un seuils fixes (enrochements libres,
de milieux favorisent la biodiversité), enjeu important) et éviter les zones où des déversoirs, radiers…) ou mobiles
espèces envahissantes sont présentes. (barrages à vannes levantes…).
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L a trame verte et bleue
Pour constituer une Trame Verte et Bleue, les PLan de zonage du PLU (plan
communes peuvent agir dès les premières phases de local de l’urbanisme) de la
la planification jusqu’à la création des aménagements. commune de Lentilly (69) :
La Trame Verte et Bleue est très fortement dépendante
de la gestion des milieux. La sensibilisation de tous
les acteurs de l’aménagement est essentielle pour
préserver au mieux la biodiversité.
Documents d’urbanisme
Les PLU doivent (articles L123-1-2 et L123-1-5 du • déterminer les espaces à protéger*, mettre
Code de l’urbanisme) : en place des sous-zonages de protection des
• déterminer les espaces et sites naturels à corridors écologiques dans les différentes
protéger, zones d’un PLU** et y associer des prescriptions
• présenter une analyse et des objectifs concernant réglementaires,
la consommation d’espaces naturels, agricoles et • classer des espaces boisés (Espaces Boisés
forestiers. Classés) tels que des bois, forêts, parcs, arbres
isolés, haies ou réseaux de haies, plantations
Dans l’idéal, les naturalistes devraient être associés d’alignements. Ce classement empêche les
à toutes les phases de l’élaboration d’un PLU et a changements d’affectation ou les modes
minima en phase de diagnostic et analyse, sous d’occupation du sol de nature à compromettre
réserve que leurs remarques soient bien intégrées la conservation, la protection ou la création des
dans les phases suivantes. boisements,
• protéger les terres agricoles de l’urbanisation
Pour agir en faveur de la prise en compte de la TVB (classement en zone A ou N, procédures de
dans un PLU, il est possible de : ZAP***, PAEN****...),
• réaliser des cartographies (motifs et éléments • aborder les enjeux de gestion en insérant, dans
constitutifs de la TVB, enjeux…). L’échelle les annexes du PLU (non opposables), des chartes
du plan cadastral semble appropriée pour d’intégration urbaine et paysagère, des listes ou
représenter précisément la TVB et son emprise. palettes végétales,
On peut notamment faire figurer : les réservoirs • préserver de façon indirecte la TVB, par
de biodiversité, les corridors écologiques, des réflexions sur les formes urbaines et la
les zones tampons, les espaces relais, les préservation des surfaces plantées en milieu
éléments de discontinuité, les fronts urbains urbain.
et directions préférentielles d’urbanisation,
Le sujet de la TVB doit rester connecté aux autres thématiques abordées dans un PLU. Elle est fortement
liée aux enjeux paysagers, mais aussi sociaux et de transports. Par exemple, les réservoirs de biodiversité,
peuvent être mis en réseaux par des déplacements doux.
* Article 123-1-5-7° du Code de l’urbanisme. A ce titre, on peut délimiter des corridors écologiques dans le PLU. ** Voir PLU de Saint Martin d’Uriage.
*** Zone Agricole Protégée. **** Périmètre de protection et de mise en valeur des espaces agricoles et naturels périurbains.
18 Sources : Cabinet Latitude UEP, Mairie de Lentilly.
Autres protections
réglementaires ou zonages
Limagne (63).
Busard cendré.
Pérignat-lès-Sarliève (63).
Chanat-La-Mouteyre (63) - Gestion différenciée. Désherbage thermique. Chazelles (63) - Commune de Bussières-et-Pruns.
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L a trame verte et bleue
types d’espaces
St. Genès-Champanelle (63) - Manson. Beaumont (63) - Vallée de l’Artière. Gerzat (63).
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L a trame verte et bleue
Trame Verte
de haies, la plupart des terrains sont drainés. cœurs de nature, les espaces de grandes cultures • Développer l’agriculture durable en encourageant
En outre, l’agriculture est concurrencée par sont des espaces à rendre perméables aux continuités • Parcelles de culture les cultures extensives, porteuses de biodiversité
l’urbanisation : les terres agricoles, étant considérées d’échelles locale, départementale et régionale. et autrefois répandues en Limagne
• Pelouses sèches
• Jachères • Favoriser un entretien doux des bords de chemin,
Diagnostic des grandes continuités écologiques (Limagnes et Val d’Allier) : • Bandes enherbées fossés, biefs et rases (habitats d’espèces spécifiques)
• Vergers • Préserver et diversifier les haies, voire planter de
• Zones maraîchères nouveaux linéaires pour reconstituer l’ancien réseau
de haies
• Vignes
• Cours d’eau
• Ripisylve
• Rases
• Biefs
Trame Bleue
• Préserver et renforcer la naturalité des cours d’eau
• Fossés en assurant des espaces de divagation suffisants
• étangs, lacs
• Bassins (ex : bassins de
rétention végétalisés)
Obstacles
Sources : SARL Corieaulys, SRCE en cours de réalisation (DREAL, Conseil Régional d’Auvergne).
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L a trame verte et bleue
espaces agropastoraux
Trame Verte
• Adopter une gestion appropriée des forêts :
• Plantations sylvicoles - morceler les emprises de boisements et préserver les
clairières (création d’écotones) et les tourbières
Diagnostic des grandes continuités écologiques (Volcans d’Auvergne) : • Parcelles de culture - encourager la régénération naturelle de la végétation et
• Landes et éviter les coupes rases
- éviter les forêts monospécifiques (résineux notamment)
pelouses d’altitude - ne pas draîner des boisements (élimination de zones
• Jachères humides forestières)
• Vergers • Limiter l’enfrichement du à la déprise agricole
• Zones maraîchères
• Empêcher la banalisation des paysages et favoriser
les mosaïques de milieux
• Cours d’eau
• Ripisylve
Trame Bleue
• Recenser et protéger les zones humides et fossés
• Fossés
(souvent considérés comme des sites à nettoyer)
• Zones humides, dont
• Préserver les milieux humides et limiter le drainage
tourbières, marais salés
des forêts
• Mares
•étangs, lacs
Obstacles
Sources : SARL Corieaulys, SRCE en cours de réalisation (DREAL, Conseil Régional d’Auvergne).
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L a trame verte et bleue
bourgs et villages
Trame Verte
(éviter les trottoirs bitumés, utiliser des espèces
• Jardins privés champêtres indigènes ou adaptées au climat et au
contexte local dans les plantations…)
• Jachères
• Vignes • Favoriser les mosaïques de milieux : prairies, habitat,
• Murets en pierre jardins potagers…
Trame Bleue
• Ripisylve
• Fossés • Valoriser les cours d’eau à ciel ouvert et retrouver
• Mares leur naturalité
• étangs
• Plans d’eau
Obstacles
La Chaulme (63).
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L a trame verte et bleue
espaces périurbains
Trame Verte
de routes mettre en place une gestion différenciée, entretien doux
• Jardins privés (éviter les tontes fréquentes), utiliser des espèces indigènes
dans les plantations…
• Haies
• Conserver des secteurs de perméabilité biologique au sein
• Bosquets
des espaces urbanisés et à urbaniser (ex : clôtures
• Parcelles de culture perméables pour la petite faune)
• Espaces verts publics • Favoriser l’entretien doux des bords de chemin et fossés
• Arbres d’alignement
• Sensibiliser à l’impact des intrants et à l’enjeu de leur
• Prairies réduction
• Végétalisation des bâtiments • Concevoir des extensions urbaines favorisant les continuités
(façades, toitures) écologiques et enrichissant la TVB (parcs, création de zones
humides pour gérer les eaux pluviales)
Trame Bleue
• Ripisylve
• Fossés • Valoriser les cours d’eau et fossés à ciel ouvert
et retrouver leur naturalité
• Mares (Bédat, Tiretaine et Artière notamment)
• étangs
• Plans d’eau
Obstacles
Eléments de TVB
De fait, la biodiversité existe en ville, même si (sous réserve de Pistes d’action
Présentation générale
elle est souvent moins importante, d’un point gestion durable)
Les espaces urbains sont des milieux fortement de vue quantitatif, qu’en milieu rural. Différents
• Limiter l’artificialisation et l’imperméabilisation des sols,
artificialisés et imperméabilisés. Les villes écosystèmes y prennent place : sol, haies, prairies, en réduisant la largeur des voiries et en préservant des
contemporaines veulent offrir à leurs habitants zones humides, arbres, plantes, eau, air... Les villes surfaces plantées sur les parcelles privées notamment,
un cadre de vie agréable et rendre la ville dense sont appréciées par la faune pour la chaleur, la
attractive : la TVB en ville répond donc à la fois à protection et la nourriture qu’elles procurent. • Préserver l’existant : espaces verts, jardins privés, parcelles
• Espaces naturels de cultures, alignements, vieux arbres (habitats d’oiseaux,
des questions environnementales (freiner l’érosion Un enjeu fort en zone urbaine est de relier entre
(prairies, bosquets...) écureuils, insectes…), ripisylves...
de la biodiversité) et à une forte demande sociale eux les éléments dispersés de TVB. Les corridors
de nature. Tout élément végétal ou emprise plantée peuvent être constitués de tous types d’espaces • Parcelles de cultures • Augmenter les surfaces perméables et plantées
en ville est intéressant et peut être support de verts. • Jardins potagers • Gérer durablement les sites, jardins et espaces verts : mettre
biodiversité (du fleurissement en jardinière au parc). en place une gestion différenciée (laisser la flore spontanée
• Bords de routes
se développer sur les trottoirs et au pied des arbres) ou un
• Terre-pleins plan « zéro phyto », éviter les entretiens trop artificiels
Trame Verte
(tontes fréquentes)…
• Jardins privés
• Adapter les plantations des espaces verts publics : réflexion sur
• Espaces verts publics les plantations, diversité des espèces et des strates, utilisation
(parcs, squares...) des espèces autochtones et vernaculaires…
• Espaces de risques naturels • Créer des continuités entre espaces verts
(zones innondables...)
• Conserver des secteurs de perméabilité biologique au sein
• Arbres d’alignement des espaces urbanisés et à urbaniser (ex : clôtures perméables
• Arbres isolés pour la petite faune)
• Végétations grimpantes • Développer les usages de plein air et les pratiques de
• Végétalisation des bâtiments loisirs (création d’itinéraires pédestres, jardins partagés…)
(façades, toitures) • Sensibiliser collectivités et particuliers à l’impact des intrants,
à l’enjeu de leur réduction (jardinage écologique), aux plantes
exotiques invasives à ne pas planter…
• Favoriser les initiatives des riverains : plantations en pieds
de façades, toitures végétales…
• Cours d’eau à ciel ouvert
• Ripisylve
Trame Bleue
• Fossés • Valoriser les cours d’eau et fossés à ciel ouvert
• Noues et retrouver leur naturalité
• étangs (Bédat, Tiretaine et Artière notamment)
(aspects esthétiques, sociaux et écologiques)
• Plans d’eau
• Bassins (ex : bassins
d’orage végétalisé)
Obstacles
Zones très artificialisées - Routes - Voies SNCF - Fronts bâtis - Clôtures infranchissables
Aéroports - Toutes surfaces étanches de grande dimension
(ex : parkings) - Protections de berges - Ouvrages transversaux des cours d’eau
Royat (63).
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L a trame verte et bleue
L a t r a m e v e r t e e t b L e u e
éléments des
éléments continuitésécologique
de continuité écologiques
Caractéristiques et
caractéristiques et enjeux
enjeux
emprises, inter-distances, connection des emprises protection réglementaire, restauration de corridors, préservation des clairières
forêts
diversité d’essences gestion, plantations feuillues
emprises, localisation, impact paysager réglementation de boisements, préservation des zones humides
Plantations sylvicoles
gestion, diversité d’essences, artificialisation du sol (drainage) diversification des essences, notamment en lisières
emprises, inter-distances,
bosquets protection réglementaire, reconstitution des continuités
diversité d’essences et de strates
largeur, longueur, continuité, diversité de strates, formes libres protection réglementaire, reconstitution des interruptions, aides à la plantation
Haies
diversité d’essences, de fonctions, entretien diversification des strates, gestion douce
protection réglementaire, reconstitution des continuités
bocages maillage, continuités, paysage
préservation
alignements d’arbres longueur, continuité, âge
protection réglementaire, reconstitution des continuités
de bord de chemin essences vernaculaires, état phytonsanitaire
emprises, proportion dans les mosaïques de milieux protection réglementaire,
Pelouses sèches
gestion, protection, usage pastoral adaptation de la gestion, maintien de troupeaux
emprises, proportion dans les mosaïques de milieux protection réglementaire,
landes et pelouses d’altitude
gestion, protection, usage pastoral adaptation de la gestion, maintien de l'élevage extensif, fréquentation contrôlée
emprises, inter-distances, proportion dans les mosaïques de milieux protection réglementaire, création de haies,
Prairies
gestion, protection, usage pastoral maintien de l'élevage extensif, gestion douce, fauche tardive, préservation du sol
surfaces, morcellement des emprises, proportion dans les mosaïques de milieux protection réglementaire de l’usage agricole, morcellement des surfaces
Parcelles de culture
gestion, pollutions agriculture raisonnée ou bio
surfaces, situation, morcellement protection réglementaire, planification
Zones maraîchères
gestion agriculture raisonnée ou bio
emprises, essences, strates protection réglementaire de l’usage agricole, morcellement des surfaces
vergers
gestion agriculture raisonnée ou bio, essences vernaculaires, prés-vergers
surfaces, situation, morcellement protection réglementaire
vignes
gestion agriculture raisonnée ou bio
surfaces, inter-distances connectivité
jachères
gestion agriculture raisonnée ou bio, rotation des cultures
largeur, longueur, continuité, diversité des milieux longés connectivité
bandes enherbées
gestion gestion douce/différenciée
situation, morcellement, intérêt paysager protection réglementaire, aides à la plantation, listes de références
arbres isolés
gestion entretien doux
longueur, situation politique de remplacement des sujets malades, protection antistationnement
alignements d’arbres (urbains)
gestion, essences, état phytosanitaire gestion douce, adaptation des essences
surfaces, situation protection des surfaces par la réglementation d’urbanisme locale
bords de chemins et de routes
gestion, usages gestion douce, fauche tardive, préservation des fossés ouverts
surfaces, situation, morcellement protection des surfaces par la réglementation d’urbanisme locale
jardins privés
gestion, diversité des essences, intimité et privatisation des espaces gestion douce, sensibilisation du grand public et des jardineries
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32 Suite du tableau en pages suivantes
L a trame verte et bleue
L a t r a m e v e r t e e t b L e u e
éléments de
éléments de continuité
continuité écologique
écologique
Caractéristiques et
caractéristiques et enjeux
enjeux
surfaces, situation, morcellement protection des surfaces par la réglementation d’urbanisme locale
jardins potagers
gestion, diversité des essences gestion douce, sensibilisation du grand public et des jardineries
surfaces, situation
murets de pierre gestion douce, sensibilisation du grand public
gestion
Plantations de pied de murs, surfaces, situation, fréquence protection de surfaces disponibles dans les aménagements
végétations grimpantes gestion, valeur culturelle et diversité des essences gestion douce, sensibilisation des élus et des riverains
végétalisation des bâtiments surfaces, situation possibilité dans la réglementation d’urbanisme locale
(façades, toitures) gestion, diversité des essences gestion douce, sensibilisation des élus et du public
largeur, longueur, débit (variations), continuité des ripisylves reconstitution des fonctionnements et des ripisylves, correction de l’artificialisation des lits
cours d’eau
artificialisation, liberté de divagation, pollution lutte contre les pollutions, agricoles et assainissement, réouverture des tronçons busés
protection réglementaire, diversification des essences, reconstitution des continuités
ripisylves largeur, continuité, diversité des essences
gestion douce
longueur, maillage, essences
rases gestion douce
gestion,
longueur, largeur, flux correction/compensation des seuils, plantations latérales
biefs
gestion, abords entretien
préservation, ouverture des linéaires busés, plantation des abords
fossés entretien, végétalisation des abords, continuité
entretien raisonné
largeur, longueur, inter-distances, maillage, gestion intégration dans les aménagements
noues
rôle dans le cycle de l’eau local, type de réalisation, plantations gestion douce
surfaces, inter-distances, maillage, gestion protection réglementaire, contrôle de l’artificialisation des terrains proches ou dépendants
Zones humides, tourbières, marais salés
rôle dans le cycle de l’eau local, inventaire naturaliste surveillance des drainages, usages et pollutions agricoles des abords, gestion, acquisitions (ENS)
aménagement des abords
mares surfaces, gestion, inter-distances, pollution
surveillance des usages et pollutions
surfaces, inter-distances, artificialisation, aménagements correction de l’artificialisation des cours d’eau, aménagement raisonné
étangs, lacs
gestion, pollution surveillance de l’accessibilité, des usages et pollutions
surfaces, aménagement,végétalisation aménagement d’échelles à faune, diversification et naturalisation des aménagements
bassins (ex : rétention végétalisée)
usages, gestion diversité d’usages, gestion douce
autoroutes - voies rapides - voies SNCF - lignes haute tension
autoroutes - voies rapides - voies SNCF - lignes haute tension aménagement de passages à faune
aménagement de passages à faune
infrastructures
Infrastructures
ouvrages transversauxetetprotections
ouvrages transversaux protectionsdedeberges
berges aménagement de passes
aménagement de passesààpoissons
poissons
proportion desespaces
proportion des espacesplantés,
plantés, obstacles
obstacles continus
continus (clôtures,
(clôtures, digues...)
digues...) exigence réglementaire de surfaces plantées, maillage des stations existantes
exigence réglementaire de surfaces plantées, maillage des stations existantes
espaces fortement anthropisés
Espaces
usage
usage et gestion
gestion préservation des espaces conservatoires de fait, optimisation des usages sociaux, gestion différenciée
préservation des espaces conservatoires de fait, optimisation des usages sociaux, gestion différenciée
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34 Clermont-Ferrand (63) - Place du 1er Mai. Cébazat (63) - Le Bédat.
L a trame verte et bleue
Les enjeux relatifs à la préservation et à la restauration des continuités écologiques à l’échelle locale varient
d’un type d’espace à l’autre. Or, dans une commune, le territoire se compose d’un assemblage de plusieurs
de ces espaces (de grandes cultures, agropastoraux, bourgs et villages, périurbains, urbains denses). Les
continuités sont à assurer au sein de chaque espace mais également entre les espaces.
Exemple 1 : Exemple 2 :
un bosquet, situé dans un espace de grandes un cours d’eau à l’état naturel dans un espace
cultures pourra être connecté par des linéaires de agropastoral, accompagné de sa ripisylve et de
haie jusqu’à l’espace périurbain. En se rapprochant zones humides à ses abords, pourra être prolongé
du cœur de ville, la haie pourra être prolongée par par un parc périurbain. En ville, ses abords
un alignement d’arbres. pourront être aménagés (exemple de Cébazat) afin
d’apporter un agrément esthétique et climatique
aux citadins.
glossaire
Adventice : mauvaise herbe, c’est-à-dire plante Espèce autochtone ou espèce indigène : espèce Habitat naturel : milieu qui réunit les conditions naturel régional. Une ZNIEFF n’a pas de valeur
indésirable à l’endroit où elle pousse. présente dans son aire de répartition naturelle ou physiques et biologiques nécessaires à l’existence juridique directe, mais permet une meilleure
de dispersion potentielle, c’est-à-dire pouvant être d’une espèce (ou d’un groupe d’espèces) animale(s) prise en compte de la richesse patrimoniale dans
Bief : canal à pente faible utilisant la gravité pour
présente là où elle se trouve sans introduction ou végétale(s). l’élaboration des projets susceptibles d’avoir un
acheminer l’eau en un lieu précis.
directe ou indirecte de l’Homme. impact sur le milieu naturel.
Impluvium : territoire qui recueille les eaux de pluie
Biodiversité (contraction de « diversité biologi- On distingue 2 types de ZNIEFF :
Espèce emblématique : espèce jouissant d’une et de fonte des neiges.
que ») : diversité en nombre, en variété et en • les ZNIEFF de type I : secteurs de grand intérêt
grande popularité, reconnue par les habitants
variabilité de toutes les formes du vivant. Le concept Protection Biologique Intégrée (PBI) : méthode biologique ou écologique ;
comme appartenant à leur patrimoine. L’espèce
englobe la diversité des gènes, des espèces et des permettant de préserver les cultures des ravageurs • les ZNIEFF de type II : grands ensembles naturels
est parfois choisie parce qu’elle est menacée,
écosystèmes. en privilégiant la lutte biologique (grâce à des riches et peu modifiés, offrant
représente un milieu important à conserver ou
insectes ou bactéries auxiliaires), tout en intégrant les des potentialités biologiques importantes.
Bioindicateur : organisme vivant qui permet de possède un caractère symbolique, sympathique, à
autres techniques et méthodes de lutte (chimique,
mesurer ou d’indiquer la présence ou les effets de haute valeur esthétique, cynégétique ou piscicole. Zone humide (article 1 de la Convention de
prophylactique, physique…) afin de maintenir la
la pollution. Ramsar, 1971) : « les zones humides sont des
Espèce exotique envahissante (ou invasive) : population des ennemis des plantes à un niveau
étendues de marais, de fagnes, de tourbières ou
Biotope : milieu de vie où les conditions écologiques espèce non désirée, introduite volontairement ou tolérable pour les cultures.
d’eaux naturelles ou artificielles, permanentes ou
sont considérées comme homogènes et bien non, qui se développe souvent rapidement et en
Rase : rigole, canal ou fossé d’écoulement d’eau, temporaires, où l’eau est stagnante ou courante,
définies. Chaque biotope est également caractérisé, compétition avec la biodiversité locale.
de drainage ou d’irrigation, qui longe les parcelles douce, saumâtre ou salée, y compris des étendues
en principe, par la faune et la flore qui l’habitent, d’eau marine dont la profondeur à marée basse
Fonctionnalité écologique : capacité d’un milieu à agricoles. Une rase peut être naturelle ou artificielle.
c’est à dire par une biocénose. n’excède pas six mètres ».
maintenir un tissu vivant favorisant la reproduction, le De nombreuses rases sont présentes en Limagne.
Ecopaysage : terme employé dans le SRCE repos, la nourriture, le déplacement des populations
Ripisylve : végétation arborée se développant Zone tampon : zone intermédiaire, plus ou moins
d’Auvergne pour désigner une combinaison animales et végétales.
sur les berges des cours d’eau ou des plans d’eau large, située autour des réservoirs de biodiversité
de motifs paysagers que l’on retrouve de façon et des corridors, qui les préserve des influences
Gestion différenciée : gestion des espaces verts situés dans la zone frontière entre l’eau et la terre
régulière, qui structure un territoire et fonde sa extérieures négatives.
publics respectueuse de l’environnement, qui (écotones), elle est constituée de peuplements
singularité (exemple : système agropastoral à
consiste à pratiquer un entretien adapté à leurs particuliers du fait de la présence d’eau pendant
dominante bocagère avec boisements et zones
caractéristiques et leurs usages. Ainsi, tous les des périodes plus ou moins longues (saules, aulnes,
humides).
espaces ne sont pas entretenus avec la même frênes en bordure, érables et ormes plus en
Ecosystème : ensemble formé par une association ou intensité. Certains espaces peuvent être fortement hauteur, chênes pédonculés, charmes sur le haut
communauté d’êtres vivants et son environnement artificialisés, d’autres laissés à l’état naturel. des berges).
géologique, pédologique et atmosphérique.
ZICO : zone d’Intérêt Communautaire pour
Ecotone : espace à l’interface entre deux les Oiseaux. Secteur comprenant des milieux
écosystèmes voisins, colonisé par des organismes importants pour la vie de certains oiseaux (aires de
appartenant aux deux écosystèmes et par des reproduction, de mue, d’hivernage, zones de relais
organismes caractéristiques voire même exclusifs de de migration). Ce classement n’a pas de portée
l’écotone. D’une grande richesse écologique, il joue réglementaire. Il est recommandé cependant, une
un rôle de filtre physique ou chimique. attention particulière à ces zones lors de l’élaboration
de projets d’aménagement ou de gestion.
Espace relais (ou îlots-refuges) : zone de refuge
temporaire pour les espèces en déplacement. ZNIEFF : Zone Naturelle d’Intérêt Écologique
Ce sont des espaces présentant des conditions Faunistique et Floristique. Secteur particulièrement
écologiques relativement favorables à la faune et à la intéressant sur le plan écologique, participant
flore, cependant moins riches et moins étendus que au maintien des grands équilibres naturels ou
les réservoirs de biodiversité. constituant le milieu de vie d’espèces animales
et végétales rares, caractéristiques du patrimoine
Clermont-Ferrand (63). Limagne (63) - Rase.
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L a trame verte et bleue
bibliographie et outils
Acteurs ressources
Le CAUE du Puy-de-Dôme
Issus de la Loi sur l’Architecture du 3 janvier 1977, les Conseils d’Architecture
d’Urbanisme et de l’Environnement ont été mis en place dans 91 départements
métropolitains et d’outre-mer. Ils sont regroupés au sein de la Fédération
Nationale des CAUE (FNCAUE) et travaillent parfois en unions régionales. Les
CAUE sont essentiellement financés par une taxe affectée (taxe départementale
CAUE jusqu’en 2012 puis fraction de la taxe d’aménagement) basée sur les
surfaces déclarées des permis de construire. Les taux de cette taxe sont votés
par les Conseils généraux.
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A L L I E R
CAUE du Puy-de-Dôme
Maison de l’Habitat
129 Av.
C A deN la République
T A L
63100 Clermont-Ferrand
Tel : 04 73 42 21 20
Fax : 04 73 93 27 64
H A U T E - L O I R E
contact@caue63.com
w w w. c a u e 6 3 . c o m
Carnet Découverte
N° ISBN : 979-10-90834-01-9
Conception : www.quiplusest.com
Crédits Photos : M. Astier, C. Camus, CAUE 63, CRAIG - TopoGéodis - orthophotographie 2009, S. David, D. Deboaisne,
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