433 F - Systèmes Détanchéité Liquide SEL Pour Toitures
433 F - Systèmes Détanchéité Liquide SEL Pour Toitures
433 F - Systèmes Détanchéité Liquide SEL Pour Toitures
BÂTIMENT
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2. Référentiels techniques
L'arrêté du 3 avril 2002 rend obligatoire, depuis le 1er janvier 2005, le marquage CE des kits
d'étanchéité liquide pour toitures. Le système d'attestation de conformité est de type 3. Ce
marquage CE ne concerne que le produit et se fait par le biais d'agréments techniques
européens (ATE) délivrés par des organismes notifiés sur la base du guide EOTA no ETAG
005 « kits d'étanchéité de toitures par application liquide », édition mars 2000.
Remarques
- L'EOTA est un organisme européen qui regroupe les organismes (CSTB ou
Setra en France) habilités par les États membres à instruire et délivrer les ATE
L'ATE ne constitue pas un document suffisant pour apprécier le comportement d'une toiture
revêtue d'un SEL. En effet, l'ATE ne concernant que le produit, il ne détaille pas le procédé.
Ainsi, il ne précise pas :
- le domaine d'application : plaine, montagne, neuf, réfection, hygrométrie des locaux sous-
jacents, etc. ;
- la conception des protections ;
- les conceptions et exécutions des relevés ;
- le type, l'état et la préparation des supports ;
- la mise en œuvre ;
- le savoir-faire de l'entreprise applicatrice et les conditions d'autocontrôle ;
- l'assistance technique du fabricant ;
- le traitement des points singuliers ;
- etc.
Remarque
C'est d'ailleurs ce que mentionne l'Association professionnelle des systèmes
d'étanchéité liquide (APSEL), syndicat professionnel qui regroupe les fabricants et
les entrepreneurs d'étanchéité liquide, sur son site www.apsel.fr (Rubrique
« technique » puis « guide pratique » partie 1).
Un document complémentaire détaillant les conditions de mise en œuvre du produit est donc
nécessaire : c'est le document technique d'application (DTA) dans lequel le demandeur
détaillera tous les éléments permettant de définir non seulement le produit, avec renvoi à
l'ATE, mais surtout le procédé. Ce DTA est délivré par le GS 5.
Par ailleurs, sous l'impulsion de l'APSEL, un groupe de travail issu du GS 5 a établi des
règles communes en ce qui concerne les points spécifiques aux ouvrages de toiture revêtus
de SEL. Ces règles constituent le cahier no 3680 des e-Cahiers du CSTB de
septembre 2010. Les points spécifiques de ce document sont indiqués dans le tableau 1.
Partie 2 et
Justifications particulières pour l'évaluation
annexe 2
Ce cahier constitue une consécration certaine pour la technique des SEL en toiture et
crédibilise ce procédé après des années d'errements. Néanmoins, ce document n'est pas
autoportant et renvoie chaque fois que nécessaire au DTA.
Remarque
L'ouvrage faisant partie du clos et couvert, il est soumis à l'obligation d'assurance
de la loi 78-12 du 4 janvier 1978 (loi Spinetta).
W1 : 5 ans
Durée de vie attendue : Wn 4.7.3.1 W2 : 10 ans
W3 : 25 ans
M : modéré
Climat : M ou S 4.7.3.2
S : sévère
P1 : sollicitation faible
Accessibilité (charges P2 : sollicitation modérée
4.7.3.3
imposées) : Pn P3 : sollicitation normale
P4 : sollicitation « spéciale »
TL1 : + 5 oC
Température superficielle TL2 : – 10 oC
–
minimale : TLn TL3 : – 20 oC
TL4 : – 30 oC
TH1 : + 30 oC
Température superficielle TH2 : + 60 oC
–
maximale : THn TH3 : + 80 oC
TH4 : + 90 oC
Isolation
Neuf ou ≤ 5% – – –
inversée P2
ancienne
étanchéité non TH2 P4 P3
≤ 5% P2
isolée, Maçonnerie TH2 TH2
conservée TH2
>5% – – –
Ancienne P2 P3
Etanchéité ≤ 5%
étanchéité P2 TH2 P4 TH3
isolée
isolée TH3 TH2
conservée >5% – –
conservée
>5% – – – –
Remarque
Dans tous les cas, lorsque la pente est nulle et pour les revêtements sous
protection, qui sont soit P2, soit P3, l'exigence de résistance à l'eau selon le
§ 5.3.3.5.3 (EOTA TR-12) de l'ETAG 005 doit être remplie.
Exemples
Pour ces trois cas suivants, les classements minimaux sont donc :
- toiture accessible avec revêtement apparent à Paris (75) en travaux neufs : W2, M, P3,
TH2, TL3 ;
- toiture inaccessible avec étanchéité existante isolée conservée en apparent, à Montpellier-
34 :
W2, S, P2, TH3, TL3 ;
- terrasse jardin non isolée à Pointe-à-Pitre (971) en travaux neufs : W2, S, P4, TH4, TL2.
Particularités
§ du
Éléments fondamentaux Commentaires
CPT
Annexe
Agrément technique européen Obligatoire (arrêté du 3 avril 2002)
3
La technique bien qu'assez ancienne reste
Formation du personnel et
Partie suffisamment originale et mal connue pour que
entreprises habilitées par le
1 § 1.1 l'habilitation de l'entreprise et la formation de
fournisseur de SEL
son personnel soient obligatoires
Que le revêtement soit liquide n'empêche pas le
respect des Règles de l'art en étanchéité
• Pente, relevé, points Pour ce qui est du dispositif d'étanchéité de joint
singuliers, seuils, étude du de dilatation, il doit faire l'objet, à l'instar des
gros-œuvre (GO) vis-à-vis de dispositifs de type bitumineux, de l'essai dit de
Partie
son comportement thermique « joint de dilatation » (cf. partie 1 § 6.5 et
1 § 2 et
lorsque la diagonale de la dalle annexe 2 point 2.4 du CPT)
§ 6.1
dépasse 6 m (dans le cas où il Pour les seuils, le traitement est identique au
n'y a pas d'isolation inversée) : cas des revêtements en feuilles (cf. partie 1
• Respect du DTU 20-12 § 6.6)
Pour les scellements (cf. partie 1 § 6.6), le CPT
ne propose ni solutions ni référentiel d'essais
La pose en adhérence, et ce quel que soit le
type de revêtement, conduit en cas de poussée
importante de vapeur à un risque de cloquage
par décollement du revêtement sur les zones où
• Locaux à faible ou moyenne l'adhérence est moindre
Partie
hygrométrie Pour le type D, le risque est lié à la fissuration
1 § 2 et
• Pas de bacs collaborants du support sur appui
§ 3.2
• Pas de type D Par précaution, les utilisations « à risque » sont
donc à proscrire. Toutefois, les tenants de
procédés peuvent les revendiquer dans le cadre
de leur DTA pour autant que les justifications
appropriées aient été apportées.
Tableau 6 – Gros-œuvre
Éléments § du
Commentaires
fondamentaux CPT
Compte tenu de la pose en adhérence d'un revêtement très mince,
mis en œuvre in situ, le GO doit présenter des caractéristiques
Préparation du souvent plus sévères que celles demandées par le DTU 20-12
support : Le respect des prescriptions relatives à ces éléments
– Âge 28 jours fondamentaux rend le risque de décollement, cloquage ou
– Cohésion : percement, « normal »
0,5 MPa au Il faut également noter que :
moins – la siccité est normalement mesurée à l'aide d'une bombe à
– Nettoyage et carbure. Cette procédure étant très lourde, il est le plus souvent
dressage,
Partie utilisé un humidimètre. Les seuls problèmes concernent son
voire ragréage étalonnage par rapport à la siccité réelle à cœur et sa fiabilité.
1
– Aspect
§ 3.2 C'est pourquoi les DTA actuels ne visent qu'un type d'humidimètre.
régulier Les autres fabricants de SEL devraient adopter la même pratique ;
Éléments § du
Commentaires
fondamentaux CPT
S'agissant de procédés élaborés in situ, ne pas
Température du Partie 1 respecter les prescriptions des fabricants de SEL à ce
support, humidité de § 4.1 et sujet ne peut conduire qu'à des désordres tels que :
l'air ambiant, temps annexe – des défauts de polymérisation ;
sec, etc. 1 – des défauts d'adhérence ;
– des pustules, voire des cloques.
Éléments § du
Commentaires
fondamentaux CPT