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Eoe L1 Ulpgl 2023-2024
Eoe L1 Ulpgl 2023-2024
Eoe L1 Ulpgl 2023-2024
INTRODUCTION GÉNÉRALE
0.1.Préambule
Le cours d’Expression orale et écrite en français est inscrit au Programme
d’enseignement de la RDC. Cela suppose que ce cours revêt un caractère capital. En effet,
l’homme apprend et communique par la langue ou le langage. Le concept ‘expression’
suppose, déjà, communiquer avec l’autre par écrit ou verbalement.
Dans le système éducatif congolais, deux langues sont au programme : le français et
l’anglais. L’article Ier de la Constitution de la RDC confère au français une identité
particulière : langue officielle, le français est utilisé dans l’enseignement et l’administration.
Elle est aussi une langue seconde, car les étudiants l’apprennent après une autre langue
maternelle. Ce qui fait ressurgir, en français, des substrats ou des interférences linguistiques,
des calques. Nous ne devons pas nous offusquer de l’importance de l’anglais, langue
étrangère que l’étudiant congolais a l’obligation de maîtriser.
Des questionnements persistent : pourquoi encore apprendre le français après
douze ans d’usage de cette langue à l’école ? Pourquoi le suivre alors que nous sommes un
pays francophone ? En tant que langue d’enseignement, le français véhicule les savoirs, les
connaissances qui se transmettent dans les médias, les cours….Pourtant, ces intellectuels
accusent encore des déficiences en français et des insuffisances communicatives : Il est vrai
que les méthodes traditionnelles ont handicapé la maitrise du français rebuté pour ses
nombreuses règles et exceptions. L’homme vulgaire ne dit-il pas que le français ne paie pas
la bière ou la français n’est pas mon langue ?
Les nombreux échecs enregistrés chez les étudiants de l’ESU ont pour cause des
faiblesses dans les domaines du raisonnement et de l’expression. Maîtrisant très mal la langue
d’enseignement, ils éprouvent des difficultés de compréhension, de structuration de leur
raisonnement.
Le cours de « Expression orale et écrite en français » constitue donc un outil
d’acquisition et de maîtrise des connaissances nouvelles, du raisonnement et le moyen par
lequel on fait preuve de cette maîtrise dans son milieu académique d’abord et plus tard dans le
milieu professionnel. Pourtant, des difficultés émergent : en 30 heures dont 15h théoriques et
15 heures pratiques, l’on ne peut pas prétendre apprendre et maitriser une langue. Sur ce, ce
cours ne prétend pas donner toutes les solutions liées aux difficultés de la langue : il
s’efforcera de donner des notions élémentaires et de réexpliquer des connaissances
précédemment apprises.
0.2.Objectif du cours
Ce cours est destiné à des sujets qui sont appelés à être des intellectuels, des cadres
de la société, l’élite d’aujourd’hui et de demain. Dans leur vie, ils auront à s’exprimer
verbalement et par écrit. Concrètement, ils devront écrire des textes courts, longs, des travaux
pratiques, des travaux de fin de cycle, des rapports… ils devront débattre, poser des questions
ou y répondre, entretenir des conversations…
Le cours comprend, ainsi, trois parties : la première est consacrée à l’Expression
orale, la deuxième à l’expression écrite et la troisième à la correspondance.
Concrètement, l’étudiant qui aura suivi ce cours, avec attention, sera capable de :
de bien prononcer tous les sons français (voyelles, consonnes, semi-voyelles,
liaisons…) ; de détecter les déficiences de leurs interlocuteurs et de les corriger
poliment,
de s’exprimer oralement en français en public dans les débats, les exposés, les
réunions, les conversations…
construire des phrases simples syntaxiquement et sémantiquement correctes, de
rédiger des textes courts et longs en respectant rigoureusement les exigences de l’écrit,
du style, de la syntaxe et de la correspondance.
b) Écouter ceux qui parlent autour de vous, au théâtre, à la radio, à la télévision… Noter
les fautes s’ils en commettent, exercer son esprit critique sur les autres et puis sur soi-
même.
c) Imiter ceux qui parlent bien sans se laisser influencer par ceux qui parlent mal
(camarades, familiers, parents …).
d) Ne jamais avoir honte de poser poliment une préoccupation.
e) Se cultiver perpétuellement par la lecture.
0.4. Contenu sommaire du cours
Première partie : Expression orale
Chapitre I : La phonétique française
Chapitre II : Les présentation et la communication scientifique
Ex : L’éternuement, le hoquet…
Pour qu’un son puisse communiquer, il faut une double articulation du langage : les
sons se combinent pour produire un mot et des mots se combinent pour former des phrases.
Les sons français de la communication articulés sont des voyelles, des consonnes et des semi
consonnes.
S’enfuir/enfouir
b) [𝜕] ∕ [𝑒]
Ex : Ce livre/ces livres
Ce soldat/ces soldats
Je dis/j’ai dit
Je fais/j’ai fait
c) [0] ∕ [∅]
Ex : Je vaux/ je veux
Un pot d’eau / un peu d’eau
Un petit pot / un petit peu
̃]/[ ℇ𝑛 ]
d) [ℇ
Ex : Il vient / ils viennent
Il tient / ils tiennent
̃ 𝑏𝑗 ∫ ̃כℇ
Un bon chien / une bonne chienne[œ ̃] /[𝑦𝑛 𝑏𝑗 ∫ 𝑛כℇ𝑛]
[𝑎] 𝒂 long Case, fable, sable, flamme, âme, roi, a â a(i), (e)â oi, oe(=oua)
froid, douceâtre
[𝑒] é fermé Année, pays, désobéir, œdème, je é, ay, e(i), eai, ai, oe
mangeai
[ℇ] è ouvert Bec, poète, blême, noël, il peigne, il è, ê, e, ë, ei, aî
aime, fraîche, j’aimais
[𝑖] i bref ou long île, épitre, tu lis, partir, cyprès, dîner, naïf i, î, y, ï
[ ]כ o ouvert bref Note, robe, mode, col, roche, Paul o, au
ou long
[𝑜] o fermé bref Coaguler, drôle, aube, agneau o, ô, au, eau
ou long
[𝑢] ou Joue, goût, août ou, oû, aoû
[𝑦] u Usage, lutte, mur, uni, sûr, il eut u, û, eu
[œ] eu ouvert bref Peuple, bœuf, chevreuil, œil, jeune eu, œu, eu(i), oe(i)
ou long
[∅] eu fermé bref émeute, jeûne, aveu, nœud eu, eû, œu
ou long
[𝜕] e muet grelotter, vous seriez, me, remède e
̃]
[ℇ e nasalisé Timbre, instant, main, bien, saint, im, in, en, aim, ain, ein,
ouvert syncope, dessein, lymphe ym, yn
[œ
̃ ] eu nasalisé aucun, brun, à jeun un, um, eun
[ 𝑎̃ ] a nasalisé Champ, ange, emballer, ennui, am, an, em, en, ean, aon
vengeance, paon
Quand la voyelle est suivie d’une consonne nasale n ou m ou un complexe nasal, elle
se nasalise : chacun, action, matin, teint ( sauf si la nasale contient un e muet : ils
partirent).
La nasalisation n’existera pas quand deux n ou m se suivent : femme, bonne, homme
année
Quand u est suivi de m final, il se prononce om sauf parfum : Ex : podium,
referendum, magnésium, forum, sérum,
Le e muet se prononce dans certains contextes et dans d’autres il ne se prononce pas :
Il de prononce en position initiale des mots :menu, venez, ceci, cela. Il ne se prononce
pas 1° lorsqu’il est précédé d’une voyelle : remerciement, dévouement, dénouement,
je me marierai. (Il devient caduc), 2° lorsqu’elle se trouve entre deux consonnes :
petit, médecin, acheter…3° lorsqu’il se trouve à la fin d’un mot ou d’un groupe
rythmique : montagne, différence, danse, il danse, ils partent.
Gageure : (gajyr), appendicite (dites e au lieu de a).
Nous avons tous ressenti la grâce d’une première rencontre. Rien n’est plus
embarrassant que d’aborder un groupe de personnes dont certaines ne nous sont pas connues.
Si aucune d’entre elles ne nous accueille d’une parole aimable, nous avons rapidement
l’impression d’être isolé, de ne pas participer à la conversation sur un pied d’égalité. Nous
devenons timides, maladroits, empruntés.
Il existe un moyen d’établir la relation entre individus, ce sont les présentations.
Elles dépendent de l’atmosphère, fournissent un point de départ à l’entretien, et vous
procurent de l’aisance à ce moment de la prise de contact, votre comportement ultérieur en
sera facilité.
2.1 Se présenter
Vous avez à le faire en l’absence de l’intermédiaire.
- Un homme aborde une personne inconnue.
Il se nomme, surtout devant une femme. Louis Dupont, avec une légère inclinaison de
la tête. Il n’indique ses titres ou sa fonction professionnelle que si c’est un élément
d’information utile l’entretien qui va suivre.
- Une femme
Se présente en faisant précéder à sa convenance son nom de Madame Mademoiselle.
Une jeune fille donne son prénom et son nom : Clarisse SIFA
Attention :
On ne se présente pas à n’importe qui, au passant à qui l’on demande du fer sur un trottoir, par
exemple.
2.2 Présenter :
Nous sommes reconnaissants envers ceux qui nous présentent à des inconnus
Aussi ne manquons jamais de présenter les unes aux autres nos relations qui ne se connaissent
pas encore : c’est un alors de courtoisie.
a) Règle générale :
On présente toujours les hommes quel que soit leur rang, aux femmes : la personne
moins importante à la plus importante ; les jeunes aux plus âgés. Dans les cas embarrassants,
agissez avec tact.
Par exemple, demandez auparavant à une haute personnalité si elle ne trouve pas
d’inconvénients à ce que vous lui présentiez telle ou telle personne de votre entourage.
b) Les formules d’introduction
parce qu’il exprime une réserve importante et qu’une énumération dont il faut bien marquer
les termes successifs.
- Les liaisons :
La rencontre de certains sons est agréable à l’oreille et donne à la prononciation une
allure saccadée qui peut même vous amener à bafouiller. D’où la nécessité de respecter à la
lecture, plus scrupuleusement que dans la conservation courante des liaisons.
La liaison se fait entre deux mots groupés par le sens :
Exemple
Il parlait encore
Un problème particulièrement épineux
D’autres aspects.
On ne fait pas de liaison entre deux mots faisant partie de groupes différents
Exemple :
Ces problèmes ont perdu de leur intérêt, sans eux on ne peut rien faire.
Si certaines liaisons sont obligatoirement (par exemple, celles qui permette de distinguer le
singulier du pluriel dans les conjugaisons : il arrive, ils arrivent dans son facultatives (on
peut dire par exemple : vous aussi, vous également) sont d’une recherche excessive, peu
naturelles.
Exemples : vers elle
de part et d’autre.
3.3. La communication scientifique
Les travaux que vous présenterez (TFC, Mémoires et Rapports) seront présentés en public ou
devant un jury. Vous présentez l’essentiel de votre travail en des termes simples.
Quelques vidéos illustratives
Le texte prend sa forme sur une page d’un document. Les pages seront bien présentées
avec des marges (droite et gauche : 25 mm ; haut et bas: 25 mm). La page sera aérée par des
paragraphes et des alinéas indentés de 25 mm à partir de la gauche. Un paragraphe est une
unité des phrases cohérentes, liées et présentant une idée cohésive.
b. La disposition des titres
Tout document a un titre. Les titres du sujet seront en majuscule et les sous-titres en
minuscule. Les gros titres sont centrés. Il ne faut pas placer un point final après le titre.
c. Les sigles et les abréviations
Les sigles sont des figures nominales formées des lettres initiales de tous les mots associés à
une nomenclature. Ex : L’ULPGL, la FTSA, l’UE, les USA, l’UNILU, BDGEL. Ils doivent
obligatoirement être expliqués dans le travail.
Les abréviations sont des formes écoutées, abrégées des mots. Ex : Maths, km, Mr, Kce,
mvt…
d. L’usage des nombres
Le chiffre est chacun des caractères qui représentent les nombres. Ils sont arabes :
0,1,2,3,4,5,6,7,8 et 9 et romains : I, V,X,L,C,D et M.
-Vous utiliserez les chiffres arabes pour les cas suivants: Les nombres ayant un caractère
mathématique, précis, comparatif ainsi que les millésimes, les matricules, les pourcentages,
les numéros des pages, les articles des lois, les décrets, les codes, les jours et les années des
dates
Ex : Réussir avec 87 %, lire la page 21, l’article 64, le verset 25, les billets 5 et 6, Le pays
couvre la superficie de 54 258 km2, l’indépendance vint le 30 juin 1960,…
-Quant aux chiffres romains, ils seront utilisés pour indiquer les divisions et les subdivisions
des ouvrages, les adjectifs numéraux appliqués aux siècles, aux souverains, aux dynasties, aux
congrès et à certaines pages annexées à un ouvrage.
Ex : Chapitre I, la Constitution de la IIIème République, XXIème siècle, Jean Paul II, le IIème
Congrès du Parti Démocrate, Tome II…
-En toutes lettres lorsque le nombre désigne l’âge, la quantité, la durée, la distance…
Ex : Elle est âgée de quinze ans.
Remarque : écrire les mots en toutes lettres exige de connaître que :
- La conjonction et se met entre la dizaine et la première unité : vingt et un, cinquante et
un soixante et un, soixante et onze Mais : Quatre-vingt-un, quatre-vingt-onze.
- Le trait d’union dans l’addition entre une dizaine et l’unité (2…9). Ex : dix-sept,
vingt-neuf, soixante-sept…
- Vingt et cent prennent s quand ils sont multipliés et qu’ils terminent le numéral. Ex :
Deux cents, mais deux cent un ; quatre- vingts ans, mais quatre -vingt-deux
- Mille ne prendra pas s : Ex Deux mille francs.
e. La date
Elle sera inscrite à l’extrême droite du papier ou à la fin du texte.
Elle s’écrira ainsi : Goma, le 13 décembre 2023
Pas de point final ni de soulignement.
1.2 La ponctuation, les signes diacritiques et la majuscule
Il faut les mettre dans vos textes, sans quoi, vous tombez dans la faute d’orthographe
et même de sens. Ex : comparez ces deux phrases et vous verrez que la ponctuation est très
capitale dans le changement du sens.
L’étudiant, dit le professeur, a échoué. (L’étudiant a échoué)
L’étudiant dit : le professeur a échoué. (Le professeur a échoué)
Il s’agit de :
1.2.1 Les signes
a) Le point
Exemple 1
Les étudiants sont à l’auditoire. Les femmes, à l’hôpital.
Le point peut être utilisé pour séparer deux faits différents.
Exemple 2
Le 09.05.2010
Le point peut être utilisé dans l’indication de la date pour séparer ses différents éléments des
sigles et abréviations
Exemple 3
O.N.U, ULPGL, orthogr., géogr.,…
Après chaque lettre des mots écrits en sigle ou les mots abrégés sauf pour km, l, dm, …
c) La virgule : ses emplois sont très variés, mais nous donnons ici les plus usuels.
Exemple 1
Les femmes, les enfants, les infirmiers sont tous à l’église.
La virgule peut s’utiliser pour séparer les éléments semblables d’une même phrase.
Exemple 2
Goma, le 20 décembre 2023
Pour séparer le nom du lieu d’avec le reste dans l’indication de la date, la virgule s’emploie.
Exemple 3
g) Le point d’exclamation
Il est employé :
- après une expression vive traduisant un sentiment comme la colère, la surprise,
l’indignation.
Ex. : Au voleur ! au voleur !
Coquin !, Voyou !
Moi, avoir dérobé le sac à main de cette vielle dame !
- après les mots-phrase suggestifs : hélas, ô, hé quoi, ouf, hé bien, …
Ex. : Héla ! il est mort.
Oh ! vous exagérez !
- pas de ponctuation après un point d’exclamation.
Ex. : Quel sot ! dit-il brusquement.
- après le point d’exclamation, on utilise la minuscule si ce signe ne marque pas la fin de la
phrase ; sinon on emploi la majuscule.
Ex. : Que ce pays est beau ! Vous voyez ses montagnes, ses vallées !
- le point d’exclamation qui suit une interjection se répète à la fin de la phrase.
Ex. : Encore ! On ne voit que vous !
Oh ! Vous exagérez !
- Si plusieurs interjections sont répétées, le point d’exclamation se place après la
dernière.
Ex. : Eh, eh, eh !
Ah, ah !
- Si l’interjection comprend deux éléments, le point d’exclamation se place après le
second.
Ex. : Oh oui !, Ah bien !
- On met une virgule après « eh bien !» si cette locution est en-tête de la phrase.
Ex. : Eh bien, vous avez l’air joyeux ce matin !
- Après Ô, jamais de point d’exclamation.
Ex. : Ô grand homme !, Ô ciel !
Ô combien je l’espère !
h. Le trait d’union
Il unit les éléments d’un mot composé de plusieurs termes.
Exemples
Arc-en-ciel
Coffre-fort
Franco-britannique
Il indique qu’un mot a été coupé à la fin d’une ligne
Exemple
Quand on arrive au bout de la ligne, il faut interrompre le dernier mot et placer un trait
d’union entre deux syllabes.
Ex. : a-lé-a-toi-re, a-li-me-ta-tion, ap-pro-prier,…
NB. : voici quelques règles de coupe syllabique ;
Une consonne entre deux voyelles : on coupe après la voyelle (ex. : lu-mi-neux) ;
Deux voyelles se suivent : on coupe entre les consonnes (ex. : al-lu-met-te, mul-ti-ple,
…) ;
Trois ou quatre consonnes se suivent : on coupe après la première ( in- trin-sè-que) ;
Quand il y a deux consonnes entre les voyelles, la coupure se place entre les deux
consonnes (fer-mer, es-to-mac). Cependant, les deux consonnes sont inséparables si
elles représentent un seul son.
Ex. : racheter = ra-che-ter, ma-thématique, géo-graphie, …
Si la dernière consonne est « r » ou « l » et la première, autre que « r » ou « l », on ne
sépare pas.
Ex. : sa-ble, pro-pre, …
Entre le verbe et pronom sujet inversé.
Ex. : Dis-je, savais-tu, croit-il ?
Entre le verbe à l’impératif et le pronom complément qui le suivent et qui forme un
tout avec lui.
Ex. : crois-le, dis-le-lui, donnez-la-leur, allez-vous-en, …
Avant et après le t euphonique.
Ex. : viendra-t-elle ce matin, dira-t-on, aime-t-elle, …
Entre le pronom personnel et l’adjectif même.
Ex. : moi-même, nous-mêmes, eux-mêmes,…
Dans le nombre composé inférieur à cent (et n’utilisant pas la conjonction « et »).
Ex. : cinquante-quatre, soixante-deux, quatre-vingt-douze, …
NB. : La plupart des mots composés avec « contre » ont un trait d’union.
Ex. : contre-animal, contre-appel, contre-attaque, contre-visite, …
i. Les séparateurs
Il existe trois signes, toujours employés par couple - d’où leur pluriel- qui séparent une
phrase ou une partie de phrase du reste d’un texte. Les expressions concernées doivent être
prononcées sur un ton différent, le plus souvent d’une voix basse.
Les guillemets
Ils indiquent que les mots placés dans l’intervalle qu’ils délimitent sont :
- des paroles citées directement
Exemple
En aout 1914, les français ciraient dans la rue : « A Berlin ! on les aura ! »
Pensez à mettre une majuscule, dans ces cas, dès l’ouverture des guillemets.
- Un emprunt à autrui.
Exemple
Depuis la Fontaine, on ne se représente plus le héron que comme un « long bec emmanché du
long cou ».
- Une expression que l’auteur ne prend pas à son compte parce qu’elle est peu convenable par
sa familiarité ou sa technicité ; ici les guillemets invitent à excuser l’expression.
Exemple
J’ai payé deux « mirongos » de haricot.
Les parenthèses
Elles isolent sur un plan différent une expression servant à commenter ou expliquer
incidemment le reste de la phrase ou l’un des mots de la phrase.
Exemple :
Les adolescents (ce sont des gens à gérer avec méthode) n’aiment pas être humiliés par qui
que ce soit.
Les tirets
Ils s’emploient un peu comme les parenthèses, mais ils isolent plutôt un supplément
d’information qui n’est pas indispensable à la phrase et l’auteur proposé à part, comme si on
pouvait l’omettre.
Exemple
Les hommes-je veux dire les êtres humains, mâles, femmes et enfants – ne sont naturellement
ni bons ni méchants.
1.2.2. Les signes diacritiques
Il s’agit des accents : grave (nègre), aigu (Aimé), circonflexe (ô), trémas (maïs), cédille
(leçon). Il faut les placer, car ils ont une valeur distinctive. Même sur les lettres majuscules.
1.2.3. La majuscule
La majuscule s’appelle aussi la lettre capitale. On l’utilisera dans les cas suivants :
Au début d’une phrase, après les points d’interrogation, d’exclamation, de suspension,
à la fin d’une phrase. Mais, il n’y a pas de majuscule après deux points. Ex :Qui est
là ? C’est moi.
Au début d’une formule d’un nom commun marquant un titre, une fonction. Ex :
Madame la Gérante, Monsieur le Curé.
Au début des noms des lieux, villes, des régions, des cours d’eau, des montagnes, des
points cardinaux, des monuments et des adjectifs qui caractérisent un terme
géographique. Ex La Mer Rouge, le Mont-Blanc, le fleuve Nil, le Nord…
Au début des noms (prénoms, post-noms et patronymes) des personnes. Ex : Charles
Kadima...
Aux débuts des noms des nationalités et des habitants. Ex : Les Gomatraciens, les
Bukaviens, les Rwandais, les Lushois…
Au début des noms communs ayant acquis une notoriété historique. Ex : La
Révolution française
Au début des noms des institutions ou des personnes morales, d’organisme officiels,
des associations Ex : Le Parlement, la Justice, le Président de la République, Conseil
Supérieur de la magistrature.
Au début de certains titres honorifiques. Ex : Sa Majesté du Maroc, Son Excellence…
Au début des noms des fêtes. Ex : La Pâques, Pentecôte.
À ce sujet
À ce propos
À cet égard
D’abord
De ce point de vue
En ce qui concerne
Pour ce qui est de
Quant à (et non tant qu’à)
Au sujet de. Éviter à tout prix la formule « Au niveau de »
Certes
Certainement
Assurément
Naturellement
Évidemment
En vérité
vraiment (notez qu’on ne peut commencer une phrase par ce dernier marqueur)
Ainsi
Autrement dit
Autant dire
Soit
C’est-à-dire
De même
En effet
Effectivement
Par exemple
En d’autres termes
À cet effet
À cette fin
Dans cette optique
En vue de
Pour cela
Afin de
Pour que
Histoire de
Dans le but de
Parce que
car (notez qu’il vaut mieux employer ce marqueur à l’intérieur d’une phrase qu’au
début)
À cause de (et non que)
En raison de
Compte tenu de
Vu que
Puisque
Le fait que
Sous prétexte que (notez qu’ici, la connotation introduit un jugement)
Par la suite de
À la suite de (et non suite à, qui est un anglicisme)
Donc
Alors
D’où
C’est pourquoi
Ainsi
Voilà pourquoi
De ce fait
De cette façon
Par conséquent
Pour cette raison
En effet
Aussi (en tête de phrase – notez qu’il faut alors inverser le verbe et le sujet)
Mais
Pourtant
Néanmoins
Cependant
Toutefois
À l’inverse
À l’opposé
En revanche
Au contraire
En fait
Quoique (notez qu’on emploie ensuite le subjonctif)
Par contre
D’un autre côté
Malgré tout
Bien que (notez qu’on emploie ensuite le subjonctif)
En dépit de
Même si
Par ailleurs
Plutôt que
Encore (notez qu’il faut ensuite inverser le verbe et le sujet)
Seulement
Tantôt... tantôt...
Or
Quant à (non tant qu’à)
Reste que
En outre
D’ailleurs
Notamment
Entre autres
Entre autres choses
En particulier
Particulièrement
Apparemment
Probablement
Vraisemblablement
Peut-être (notez qu’il faut ensuite inverser le verbe et le sujet)
Sans doute (notez qu’il faut ensuite inverser le verbe et le sujet)
Dans l’hypothèse où
Si tel est le cas
Dans ce cas
Advenant le cas où
Si l’on retient cette théorie
Au cas où
Pour résumer
Bref
En somme
En un mot
Ainsi
En définitive
Somme toute
Tout compte fait
Pour tout dire
Donc
Pour conclure (notez qu’il faut alors faire suivre de la première ou de la troisième
personne)
En conclusion
Pour tout dire
Enfin
Finalement
Dans l’ensemble
En définitive
- Approuver : il est vrai que/ exact que, vrai de dire que, incontestable,…
- Réfuter : loin de, au contraire, contrairement à, au lieu de, il est contradictoire de,
il est absolument faut de,…
- Objecter : mais en revanche, il est faux de prétendre que, il n’est pas raisonnable
de penser que, en vérité,…
- Démentir : il n’a jamais été question de, contrairement à ce qui a été dit …
4° Savoir distinguer les verbes transitifs directs des verbes transitifs indirects
Ex: Cette femme a accouché un bébé → Cette femme a accouché d’un bébé
Je les ai demandé → Je leur ai demandé
Cette fille, je l’ai donné mon document= Cette fille, je lui ai donné mon document
C’est une chose que j’ai besoin →C’est une chose dont j’ai besoin
C’est l’homme dont je cherche →C’est l’homme que je cherche
Il se souvient son père →Il se souvient de son père
Il parle que….= il dit que ( il parle de…)
Il se rappelle de sa mère → Elle se souvient sa mère
Nous l’avons raconté cette histoire → Nous lui avons raconté cette histoire
5° Eviter les maladresses (expressions utilisées sans trop y réfléchir)
Ex: Cette fille a une robe plus belle que moi → …robe plus jolie que la mienne.
Ils souffrent avec ce froid → Ils souffrent à cause de ce froid.
Je suis occupé avec un problème → …occupé par un problème/ à un problème.
Vous êtes venu avec le bus → …en bus/ par bus/ à bord du bus/ dans le bus.
7° Supprimer les mots vides qui n’ajoutent rien au sens de la phrase
Ex: Ce garçon qui n’a pas de femme est célibataire → Ce garçon est célibataire.
Une activité de chaque jour : activité quotidienne
Un travail de nuit : nocturne
Un travail de jour : diurne
Un homme qui parle trop : bavard
Un homme qui parle bien : éloquent
Manquer de reconnaissance est un signe d’ingratitude → Le manque de reconnaissance
ou l’ingratitude n’est pas commode dans la vie.
A celui qui sera le futur père de mes enfants → Au futur père de mes enfants.
Cette femme qui a perdu son mari est une veuve → Cette femme est veuve.
8° Eviter des pléonasmes vicieux (tautologies, répétitions inutiles)
Ex: Recommencer de nouveau → Recommencer
Regarder encore une fois de plus → Regarder encore ou une fois de plus.
Dépêchez-vous vite → Dépêchez-vous ;
Avancez plus près → Avancez.
Reculez derrière → Reculez
S’entraider mutuellement → S’entraider
Montez en haut → Montez
Descendez en bas → Descendez
S’avérer vrai= s’avérer
Quelques tournures pléonastiques : ainsi c’est pourquoi, ajouter en plus, but final, car en
effet, choisir entre deux alternatives, comme par exemple, commencer d’abord, comparer
ensemble, continuer encore, donc par conséquent, enfin pour conclure, joindre ensemble, mais
cependant, nous pourrions peut-être, pour terminer enfin, première initiative, préparer
d’avance, puis ensuite, puis après, répéter de nouveau, réunir ensemble, s’avérer vrai, voire
même, mais néanmoins,…
9° Avoir des notions de conjugaison.
Ex: C’est moi qui est malade → C’est moi qui suis malade
C’est moi qui a raison : C’est moi qui ai raison.
Où est les autres ? → Où sont les autres ?
C’est vous qui dit cela → C’est vous qui dites cela.
Tout le monde sont là → Tout le monde est là.
Vous avez me dire de partir → Vous m’avez dit de partir.
C’est nous qui ont pris votre cahier → C’est nous qui avons pris votre cahier.
C’est moi qui a accompagné ma mère → C’est moi qui ai accompagné…
C’est Marc et moi qui ont fait cela → C’est Marc et moi qui avons fait cela.
Elle vous avez parler → Elle vous avait parlé
Je m’ai promené → Je me suis promené
Quand j’ai fini ça je sortirai → Quand j’aurai fini, je sortirai.
J’espère que tu puisses venir → J’espère que tu pourras venir.
Tu n’est pas sage → Tu n’es pas sage.
Où vons-nous ? → Où allons-nous ?
NB/ 1. On utilisera l’infinitif au lieu du participé passé des verves en –er pour les cas
suivants :
- Il faut travailler (après les verbes falloir, devoir, pouvoir)
- C’est un service à honorer
- Ramasser n’est pas voler
- Il est parti pour ne plus rentrer afin de nous tromper davantage ( après une
locution prépositive.
Le participe passé dans ces cas : Nous avons parlé/ Ils sont fatigués /Découragée,
elle est vite partie = après l’auxiliaire avoir ou être / ou quand il s’agit d’une
épithète détachée.
2. Descendre, mourir, naitre, partir, arriver, monter, parvenir à, aller se conjuguent
avec l’auxiliaire être (Quand ils marquent le mouvement : J’ai monté la machine)
et les verbes pronominaux se conjuguerons avec l’auxiliaire être. Ex : Ils se sont
parlé.
En étant malade, il est resté au lit→ Etant malade, il est resté au lit.
J’ai passé un an en apprenant le français → J’ai passé un an à apprendre le français.
J’ai vu des touristes portants des valises → J’ai vu des touristes portant…
Cette voiture coûte chère → Cette voiture coûte cher.( Mais cette voiture est chère)
Je n’ai pas des amis → Je n’ai pas d’amis.
Il n’a pas de l’argent → Il n’a pas d’argent.
Il y a beaucoup des étudiants à … → Il y a beaucoup d’étudiants…
C’est n’est pas vrai → Ce n’est pas vrai
Tout le monde ont pris ses parapluies → Tout le monde a pris son parapluie.
Personne est venu → Personne n’est venu.
Savez-vous faire la cuisine → Oui, je la sais faire → Oui, je sais la faire.
Il est content avec sa vie → Il est content de sa vie.
Je vais à l’autre côté → Je vais de l’autre côté.
Il a vu un film à la télévision → Il a suivi un film à la télévision.
Qu’est-ce que faites-vous ? → Que faites-vous ? ou Qu’est-ce que vous faites ?
Lequel livre prenez-vous ? → Lequel prenez-vous ? ou Quel livre prenez-vous ?
Je ne suis pas Américain, toi aussi→ Je ne suis pas Américain, toi non plus.
Il reste sans bouger et parler → Il reste sans parler ni bouger.
Elle n’a pas déjà fait cela → Elle n’a pas encore fait cela.
Je n’ai pas que cent francs sur moi → Je n’ai que cent francs sur moi.
Il est parti sans voir quelqu’un → Il est parti sans voir personne.
Je crains qu’il ne soit pas malade → Je crains qu’il ne soit malade.
Il a dit que j’ai triché or que pas → …que j’ai triché alors que ce n’est pas vrai.
Il m’a permis que je prenne son stylo → Il m’a permis de prendre son stylo ou il a
permis que je prenne son stylo.
Car je suis malade, je reste à la maison → Comme je suis malade, je reste…
Il vient me voir chaque après deux jours → Il vient me voir tous les deux jours.
Marier ≠ Épouser (Ce sont les parents qui marient leurs enfants).
Aller à la toilette (pour se baigner) ≠ Aller aux toilettes (aux lieux d’aisance).
Une bouteille de bière (qui contient de la bière) ≠ Une bouteille à bière (dont l’usage
est de garder la bière).
Collègue (au travail) ≠ Condisciple/Camarade (à l’école).
Décade (période de dix jours) ≠ Décennie (période de dix ans) ≠ Centenaire (période
de cent ans) ≠ Centenaire (période de cent ans).
Deuxième (quand il y a troisième,…) ≠ Second (quand on s’arrête à deux).
Escalier (ensemble de plusieurs marches) ≠ Marches d’escaliers (composantes de
l’escalier).
S’accoupler (pour les animaux) ≠ Se croiser (pour les animaux) ≠ Se connaître (pour
les hommes).
Exaucer (accueillir favorablement une prière, une demande) ≠ Exhausser (élever)
Juriste (homme de droit, de loi) ≠ Juré (membre d’un jury)
Laissez-passer ≠ Laisser aller
Métis (mélange de deux races) ≠ Mulâtre (mélange du noir et du blanc).
Rez-de-chaussée (maison en bas d’un étage)
Si quelque … que encadre un nom, quelque s’écrit en un seul mot et s’accorde avec ce
nom. C’est un déterminant indéfini.
Ex : Quelques conseils que nous lui donnions, il est encore hésitant.
S’il encadre un adjectif ou un adverbe, il reste invariable. C’est un adverbe.
Ex : Quelque attentifs que nous soyons, nous pouvons commettre une erreur.
Dans les deux cas, quelque … que introduit une subordonnée d’opposition dont le
verbe est au subjonctif.
7° Les prépositions
1. A : peut introduire :
Un complément du nom (un vase à long col)
Un complément d’adjectif (agréable à la vue)
Pour argumenter, il existe d’autres connecteurs comme évoqué précédemment. Vous aurez à
présenter votre point de vue et de le soutenir.
Attention : L’examen portera sur la construction d’un texte cohérent ou une pensée
logique où vous allez justifier choix avec un argumentaire solide. Les sujets à traiter au
choix viendront des réalités concrètes des Sciences de l’ingénieur. Bref, ce sera une
dissertation.
Tout travail rédigé comprend trois parties :
1. L’introduction :
- vous présentez l’objet de votre sujet vous vous posez des questions.
- Elle s’écrira en deux paragraphes
2. Le développement :
- Vous répondez aux questions posées dans l’introduction
- Vous argumentez en suivant le schéma argumentatif (dont les éléments sont
évoqués ici-bas)
- Le développement s’écrira en quatre ou cinq paragraphes
3. La conclusion :
- Vous tirez le bilan de votre rédaction
- Vous insistez sur le point de vue choisi
- Vous proposez une ouverture.
Quelques définitions
La correspondance est un échange de lettres, un entretien entre deux personnes
absentes se trouvant à distance. C’est également les lettres elles-mêmes. La lettre est une
confidence, un monologue, un message, une communication écrite à un absent. C’est un écrit
adressé à quelqu’un pour lui donner ou lui demander des nouvelles, des informations. La
correspondance, le courrier désignent également l’ensemble des lettres envoyées ou reçues.
Une courte lettre s’appelle un billet ou même un mot. On appelle aussi la lettre qu’on
envoie une missive. Un billet doux est une lettre d’amour qu’un garçon écrit à une fille
ou inversement.
Un pli est la lettre pliée dans son enveloppe ou formant elle-même une enveloppe (Je
vous envoie sous pli un chèque…) ; on l’emploie dans le langage commercial.
Un message peut être écrit ou transmis verbalement ; une lettre, elle, est rédigée.
Une lettre est aussi un signe d’écriture, un caractère de l’alphabet.
Quelqu’un qui ne connaît pas ses lettres est un illettré, un analphabète ; au contraire,
un savant, un intellectuel est un lettré.
Faire quelque chose à la lettre, c’est le faire très exactement, scrupuleusement,
soigneusement (suivre un conseil à la lettre).
Lettre morte signifie qui a perdu toute valeur (Notre réclamation est restée lettre
morte).
- S’il s’agit d’un collègue : « Cher Collègue », « Cher Confrère= pour les médecins,
avocats et architectes… », « Cher Camarade »,etc.
- S’il s’agit des hauts fonctionnaires ou des personnalités civiles, etc. : « Son Excellence
Monsieur le Président de la République », « Son Excellence Monsieur le Ministre », « Son
Excellence Monsieur l’Ambassadeur », etc.
- S’il s’agit des officiers militaires et de la police, les militaires subalternes emploient :
« Mon Général », « Mon Colonel », « Mon Major », etc. Ceux qui ne sont pas Militaires
emploient : « Général », « Colonel », « Major » ou « Monsieur ».
h) Le corps de la lettre
Bon nombre de personnes se font mal juger ou se rendent ridicules lorsqu’elles
écrivent une lettre. La correspondance est le miroir de la personnalité ; on juge quelqu’un sur
sa valeur de son écrit. Celui-ci est apprécié sur deux points : le fond (les idées) et la forme (le
style, l’orthographe et la présentation).
Le fond : Avant d’écrire une lettre, réfléchir à ce qu’on veut dire à son correspondant ;
rassembler d’abord ses idées sur brouillon. La lettre doit être personnelle ; laisser parler son
cœur.
Une lettre bien composée comprend trois parties :
─ Une introduction dans laquelle on expose l’objet principal de la lettre.
─ Le développement de l’idée annoncée dans l’introduction avec les détails et les précisions
nécessaires.
─ La conclusion et les salutations finales.
La forme
Le style : il tiendra compte de la qualité du destinataire. Le ton sera différent selon que vous
vous adressez à un enfant, à un supérieur, à un ami ou à un inconnu. Le style sera celui de la
conversation : simple, naturel, aisé. Exprimer les idées et les sentiments comme on le ferait
en parlant ; pas de mots recherchés. Le style sera personnel et non calqué sur un modèle.
Faire des phrases simples et courtes. Il faut bien disposer ses idées et choisir ses mots.
La présentation : entre la formule d’appel et le texte, laisser un espace de même importance
que celui qui sépare l’en-tête de la formule d’appel. Il faut commencer la lettre en retrait de
quelques centimètres par rapport à la ligne de la marge. Chaque nouveau paragraphe
commencera à cette même distance.
La marge : la marge (gauche, droite, supérieure, inférieure) sera assez large : au maximum 25
centimètres. Sans compréhension, la phrase est incompréhensible. Une bonne ponctuation, par
ailleurs, facilite la lecture et met en valeur les idées.
L’orthographe : il faut respecter les règles de grammaire et d’orthographe d’usage. Avoir
toujours recours au dictionnaire et relire la lettre pour corriger les erreurs.
Le soin : pas de taches, ni de ratures, ni de surcharges. S’il y a trop de ratures, ne pas hésiter
de recommencer la lettre. Pour les lettres importantes, faire d’abord un brouillon. L’écriture
sera soignée, car elle reflète votre éducation, culture intellectuelle et caractère.
i) La formule de politesse
Toute lettre se termine par une formule appelée « formule finale ». Elle ne sera pas
liée à la dernière phrase de la lettre, mais fera l’objet d’un alinéa particulier. Les formules
finales varient selon le rang, l’âge du correspondant. Dans les lettres amicales ou familiales,
les sentiments jouent le rôle principal. C’est une formule qui termine répondant à une règle de
civilité à observer à l’égard du destinataire.
Une femme : elle n’adressera jamais ses sentiments à un homme, elle lui adresse des
salutations, les hommages… mais elle peut les adresser à une autre femme.
j) La signature
Toute lettre doit être signée. La signature se place au-dessous du texte, vers la droite et
à peu de distance de la formule finale de la lettre. Elle sera simple : pas de paraphes
compliqués. Ne pas changer tous les jours la façon de signer. On ne signe jamais avec les
seules initiales de son nom.
NB : En cas d’absence du responsable direct, le préposé prendra soin de préciser soit qu’il
assume des responsabilités ad intérim (a.i) soit qu’il signe par procuration (p.o).
Du papier
Le papier à lettre ne peut se distinguer que par sa finesse et par sa simplicité. Laisser
aux enfants, aux oisifs le papier de couleur ou parfumé ; les personnes de bon goût préfèrent
toujours le papier simple mais de bonne qualité. Le papier sombrement teint convient aux
dames pour les correspondances familières. Pour le deuil, on se sert du papier encadré d’un
liserin noir (ruban étroit qu’on borde un vêtement).
NB : Si en voyage, il vous arrive de ne pas posséder de papier requis, tâchez de vous
justifier : « excusez, le chiffon sur lequel je vous écris. Rien n’est plus rare que le papier en ce
pays-ci où tout se trouve hors le nécessaire », écrit COURRIER. Malgré tout, cela paraît
souvent négligence ou imprévoyance. Un homme d’affaires, un homme instruit a toujours son
nécessaire avec lui.
1. De l’écriture
La politesse exige que votre écriture soit lisible. Inutile d’essayer d’indisposer votre
correspondant par des hiéroglyphes illisibles ou par des « pattes de mouches », par des ratures
ou des fautes d’orthographe.
On peut rendre la lecture plus aisée à son correspondant en tapant sa lettre à la
machine. Toutefois, pour les lettres de demande, d’excuse, de condoléances… c’est une grave
impolitesse.
2. De l’enveloppe
Pour les lettres officielles et de politesse, des enveloppes assez grades sont requises ;
les lettres sont pliées en deux. Pour les lettres d’amitié, l’usage autorise presque tout, selon le
rang, l’heure et le moment. Le monde des affaires se sert, quand c’est nécessaire, des formats
spéciaux, d’enveloppes « à fenêtres » et de tout procède de fermeture en usage.
3. Des réponses
Toute lettre mérite la réponse quel qu’en soit l’objet et de quelque part qu’elle vous
vienne. En moins, bien entendu, qu’elle ne demande pas de réponses ou qu’elle soit
injurieuse. La réponse doit autant que possible être immédiate. Si vous avez dû tarder,
justifiez-vous. Afin de ne commettre aucune omission ou erreur, ayez toujours la lettre reçue
sous les yeux pendant que vous rédigez la réponse.
1.3. Quelques remarques
a) Notions
La demande d’emploi est une lettre écrite en vue de solliciter de l’emploi au sein
d’une entreprise donnée qui a lancé une offre. Elle constitue ainsi le premier contact que vous
aurez avec votre employeur et va lui permettre de vous juger (décider de vous appeler pour
une interview ou pas).
La demande d’emploi doit être :
Attrayante ; il est utile de prendre tout son temps dans la rédaction de la demande
d’emploi en vue d’attirer l’employeur. La demande permet de vous rendre utile et
préférable en montrant que c’est vous qui convenez pour ce poste vacant ; c’est une
publicité que le candidat fait de lui-même.
Concise mais complète ; faite en peu de mots, mais en donnant le plus d’informations
possible.
Convaincante ; tout en restant modeste, humble et courtois, essayez de vendre vos
capacités et compétences auprès de votre employeur. Il convient de motiver le lecteur,
le convaincre par des termes charmants, courtois et bien choisis et l’amener à faire tout
ce que vous lui demandez. Le candidat termine sa demande en sollicitant une
interview au cours de laquelle elle fera montre de ses compétences.
La demande d’emploi peut être provoquée ou spontanée. Elle est provoquée quand
elle est motivée par une annonce, une offre d’emploi ; elle est spontanée quand elle n’est
dictée que par la seule volonté du candidat, elle n’est dictée par quoi que ce soit.
b) Les parties d’une demande d’emploi
Toute demande d’emploi commence par une introduction et se termine par la
formule finale ; elle est faite des paragraphes. Dans le paragraphe introductif, le candidat
explique l’objet de sa lettre et spécifie le poste qu’il sollicite. Dans les paragraphes suivants, il
explicite pourquoi il sollicite l’emploi et comment il compte s’acquitter de cette tâche une fois
qu’elle lui est confiée. Mentionnez votre qualification et toute autre information pouvant vous
mettre en valeur.
Pour des raisons de concision, le postulant peut s’arrêter à montrer qu’il est
intéressé par ce travail et référer son employeur à un curriculum vitae (CV) qu’il devra
joindre à sa demande. Indiquez également tous les autres documents annexés à la demande.
Précisez aussi votre disponibilité et solliciter une interview.
c) Autres indications
Avant d’écrire sa demande, il faut d’abord se renseigner sur le poste à solliciter et sur
l’entreprise.
Utiliser toujours du papier duplicateur blanc de format A4.
La demande d’emploi sera écrite à la main, sauf indications contraires de l’employeur.
Il faut donc soigner son écriture.
Relire la demande afin de déceler et corriger les éventuelles fautes d’orthographe et de
style.
Utiliser des termes clairs, précis et bien pesés. Bien des demandes sont classées sans
suite parce qu’elles sont mal rédigées ou qu’elles contiennent des fautes.
La demande d’emploi sera signée.
Au cas où certains documents étaient exigés, ne pas envoyer les originaux, mais plutôt
des photocopies.
Il faut toujours garder une copie de la demande envoyée.
2. Le curriculum vitae
a) Définition
Le curriculum vitae (CV) est un ensemble des données sur la vie, l’état civil, la
formation et l’activité professionnelle, les capacités et les qualités d’une personne. Il présente
ainsi la vie scolaire et professionnelle de la personne. Le CV doit être adapté à votre profil
(montrer une bonne image de ce que vous êtes) et aux attentes de l’entreprise pour laquelle
vous postulez. Il n’existe pas de CV type, mais certaines règles doivent être respectées.
b) Présentation
La présentation du CV doit être claire ; les personnes qui lisent le cv ne doivent pas perdre
le temps ; on doit voir tout de suite les rubriques et les éléments les plus importants.
Utiliser des espaces, des caractères gras…Mettre les titres en valeur et bien aligner les
éléments. Laisser une marge en haut, en bas, à droite et à gauche.
Le CV est tapé à la machine ou saisi à l’ordinateur et son ampleur dépend de la vie
professionnelle d’une personne. Il faut essayer de remplir la page entière ; le CV d’une
demi-page n’est pas possible. Ne jamais utiliser le verso du papier.
L’orthographe doit être parfaite.
Mettre éventuellement un titre (Curriculum vitae).
Bien écrire le prénom (en minuscules) puis le nom et le post nom (en majuscules).
c) Les différentes rubriques
la plus ancienne). Il est conseillé d’écrire les abréviations en toutes lettres, même si elles
semblent être connues.
3°) Fonctions antérieures ; description des postes occupés jusqu’au moment où la
demande est formulée.
4°) Les langues : indiquer toutes les langues pratiquées (lues, parlées, écrites) et le niveau
de compréhension de chacune (excellent, très bon, bon, assez bon). Soyez précis/objectif sur
l’appréciation de votre niveau en langue, car vous passerez ensuite un entretien oral.
5°) Les références : donner les noms et l’adresse d’une ou plusieurs personnes disposées
à vous recommander. Si c’est nécessaire, on peut en faire une liste à part. La politesse exige
que le candidat sollicite au préalable l’assentiment de ces personnes.
6°) Les diverses informations complémentaires : mentionner éventuellement les
circonstances particulières (aptitudes sportives, connaissances en informatique, permis de
conduire…) pouvant influencer l’employeur. D’une manière générale, inscrivez tout ce qui
peut vous mettre en valeur en fonction de vos objectifs et de demandes de l’entreprise.
Attention : Avant la mention de la date à laquelle ce document aura été établi, le candidat
atteste sur son honneur que les renseignements qu’il fournit sont sincères et exacts. A
l’instar de la lettre, le C.V. sera signée.
Exemple d’un C.V.
3. La lettre de recours
L’employé peut estimer que l’entreprise ne tient pas à son égard les promesses
faites, les engagements pris (par exemple au sujet de son salaire, de l’avancement
professionnel auquel il a droit…), il peut avoir à solliciter une faveur (un changement
d’affectation, une autorisation d’absence non règlementaire…), ou vouloir mettre fin à son
contrat du travail, ne pas accepter les conditions d’une sanction ou d’un licenciement qui lui
paraît abusif.
Dans tous ces cas, des contacts directs sont la règle. Mais il arrive que l’intéressé
soit conduit à formuler par écrit sa demande, soit parce que l’organisation très hiérarchique de
l’entreprise l’impose, soit qu’il n’ait pas d’autres moyens d’atteindre le chef responsable.
NB : La lettre de recours doit être d’une irréprochable correction quant à la forme. Ainsi, doit-
elle être :
- de présentation correcte.
- rédigée en termes courtois. En effet, si l’employé se croit être l’aisé, sa réclamation,
bien que correctement présentée du point de vue structure, aura d’autant plus de forces
qu’elle sera formulée sans agressivité.
Les écrits que l’on rédige dans une entreprise ou une administration doivent être
soignés selon leur importance. S’ils se contentent de transmettre simplement de l’information
(comme la note, le compte rendu, le procès-verbal, etc.), l’exactitude, la clarté, la précision
sont à rechercher en priorité. Les mêmes qualités de rédaction sont requises lorsqu’on
formule des ordres ou qu’on rédige son curriculum vitae.
Dans tous les cas, les écrits professionnels doivent respecter les règles traditionnelles de leur
genre, notamment la correspondance, et aussi les habitudes de l’entreprise. Ces modalités
sont, du reste, en évolution constate. Les notes, les courriers sont soumis à des changements,
obéissent à des modes.
2.1 La note
C’est un écrit court, sans forme fixe. Il en circule beaucoup dans les entreprises, pour
communiquer des renseignements ou des avis entre services ou entre échelons de la
hiérarchie. On peut en imaginer cent et un types. Quelques exemples en donneront une idée.
La note est d’un usage commode parce qu’elle n’exige pas la mise en forme épistolaire. Les
formes épistolaires qui alourdissent la correspondance en sont exclues.
L’en-tête comporte les mentions suivantes :
Les documents rendant compte des réunions d’un organisme peuvent être présentés sous
deux formes que nous allons définir. Auparavant un mot sur l’en-tête qui, dans les deux cas,
demande de la précision.
2.3.1 L’en-tête :
Comprend les renseignements suivants :
- Nom de la collectivité dont les débats sont rapportés
- Lieu, date et heure de la réunion
- Objet du débat (ordre du jour décidé)
- Nom et qualité du président de séance, du ou des secrétaires, et
- S’il y a lieu, des membres du bureau de l’assemblée,
- Enumération des participants, des excusés, des absents, ou bien, si l’assemblée est
nombreuse, indication du nombre de membres présents ou représentés,
- Mention des personnalités assistants aux travaux.
2.3.2 Le compte rendu d’une séance
Rédigé par ou les secrétaires de séance, il contient le détail des interventions
individuelles dans la suite chronologique rigoureuse de la discussion, même si parfois
celle-ci est confuse ou s’égare.
- Le secrétaire est en général un des participants les moins notables et les moins
dynamiques de l’assemblée. Au début de votre carrière, ne vous vexez pas si vous êtes
chargé de ce « pensum » et ainsi contraint à suivre avec attention tous les méandres de
la délibération. Pensez qu’on rend un hommage indirect à votre jeunesse… et profitez-
en pour vous familiariser avec les affaires discutées, reconnaître les personnalités
présentes, et prouver que vous êtes capable de comprendre vite et de rendre compte
avec méthode. Il n’est guère de meilleures initiations que celle-là.
- Le CR est remis en fin de séance, ou dans le délai les plus brefs si une mise en net est
indispensable, au Président ou au responsable de la réunion. Par courtoisie, ce dernier
en envoie au plus tôt une copie aux personnes ayant participé aux travaux : elles
peuvent demander une rectification si le CR leur parait ne pas traduire fidèlement les
propos qu’elles ont tenus.
- Dans la présentation du CR, les décisions prises et les textes approuvés seront
distingués des interventions.
- Si la réunion est importante, le secrétariat de séance rapporte d’une manière
succincte mais cursive la discussion. Il précise les résultats de votes.