Eléments de Minéralogie Docimastique
Eléments de Minéralogie Docimastique
Eléments de Minéralogie Docimastique
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ÉLÉMENS
D E
MINÉRALOGIE
DOCIMASTIQUE.
Par M. Sage.
SECONDE ÉDITION.
Tome Premier.
A P A R I S,
DE L’IMPRIMERIE ROYALE.
M DCCLXXVII.
AVERTISSEMENT.
ATTENTION que /ai portée dans
Vanalyfe des objets dont Je traite dans
cette nouvelle édition de mes Elémens
de MinéraIdgieDocimadique, méfait
ejpérer quelle pourra concourir parmi
nous aux progrès de deux Sciences aujji
utiles que le font la Minéralogie if la
Docimafie,
On n'ignore point que cette dernière
Science, beaucoup plus aifée à décrire
qu’à exercer, demande qiion réunijfe la
plus grande précifion dans la pratique
aux principes de Chimie les plus exaéls,
pour obtenir d’un EJfai des réfultats fur
lefquels on puijfe compter; aujfi les
Allemands if les Suédois, convaincus
depuis long-temps de cette vérité, n ont-ils
point trouvé de moyen plus propre à
^ J
Vf
fixer parmi eux la Science importante
dont je parle, que celui de la faire
démontrer publiquement dans des
Collèges de Mines établis pour cet objet.
/
»
V
PREFACE.
I-i'accueil favorable que le Public a
bien voulu faire à la première édition de
ces Élémens de Minéralogie, m'engage à
les lui prélenter de nouveau, mais plus
foignés quant à la forme , & beaucoup
plus complets quant au fond. Le, peu
d'étendue que j'avoîs donné à certaines
propolitions , dont la vérité ne pouvoit
être laifie que par ceux qui polîédoient
déjà l'enfèinble de ma théorie, avoit ré^
pandu fur cet Ouvrage un air de paradoxe ^
.qui a làns doute indifpofé contre lui plus
d’un Lecteur : mais le defir d’être utile &
de mériter de plus en plus i’eftime de mes
Concitoyens, m’a fait reprendre & vérifier
en détail toutes mes expériences, en y en
ajoutant beaucoup d’autres, dont les unes
m’ont conduit à me reélifier en plufieurs
points, tandis que les autres n'ont fait que
a ï ij
v; PRÉFACE.
me confirmer la réalité du plus graiiÆ
nombre de mes découvertes.
Je fais qifii refie encore beaucoup à
découvrir avant de pouvoir atteindre à
cette connoiflànce approfondie de la Na¬
ture , ' qui fait fobjet des vœux de tous
les Phyficiens ; mais j’aurai mis au moins
fiir ia voie d^ parvenir , en démontrant
que nos ejfîbrts font inutiies fans le focours
de ia Chimie, qui efl ia fouie & vraie cief
de ia Phyfiqiie expérimentaie (a),, En effet,,
on ne fâiiroit iireies ingénieufes expériences
du Doéleur Prieflley, fur Xaïr fxe, fans
regretter qu’un auffi grand Phyficien n’ait
pas eu des connoifiances pius profondes
en Chimie ; des génies du premier ordre
I ... III . .,1 ■■ ■■ I . I.l —
phorphorique.
vitriolique.
nitreux,
Acides marin.
phofpliorique voîatib
fuifureux volatil,
marin volatil.
*
PRÉFACE. x;
Les quatre Élémens me paroîfleiit être;
[l/ \acidephofphorique (b); id lephlogifliqiie
ou principe inflammable, qui eft aufli le
principe de Fodeur & des couleurs ; >
Y eau ou le principe aqueux; 4.^ la terre
alforhante, celle, par exemple, que F on a
retirée des os calcinés, après lui avoir fait
fubir plufieurs lotions pour en dégager tout
principe aikalin (cj.
Quoique nous ne connoiflions pas encore
ces élémens dans un degré parfait de pureté,
il ifen eft cependant aucun qui ne foit
beaucoup plus fimple que {tfeu, proprement
dit, dans lequel Facide pholphorique le
trouve joint au phlogiftique par le concours
de Fair; Y air lui-même ifeft aufli que le
Xvii; P R A C Ê,
J.
I
XX P R Ê F A C E\
autre cHofe que le métal même dépoiiHIé dé
fon phlogîftique, mais furchargé d acide
pholphorique; il ne s’agit, pour la réduire
ou la porter à l’état métallique, que de lui
reftituer du phlogiflique ; ce phlogiftique
fe combinant alors avec l’acide pholporique
de la chaux métallique, forme du pholphore,
dont une partie fe décompofè en produifant
des vapeurs âcres, tandis que l’autre partie
{k combine avec la terre métallique, &:
régénère le métal. Les métaux ne doivent
donc point être confidérés comme de fimples
compofés de terre métallique & de phlo-
giffique, mais comme des furcompoles qui
ont pour bafe une terre métallique, com¬
binée avec du pholphore.
Ces vues fur la nature des fubftances
métalliques en général, font fui vies de l’ana-
iyfe & de la defcription de chaque efpèce
en particulier. Je ne fuis point entré dans
la fynonymie des elpèces, parce que cet
objet vient d’être rempli avec fuccès par
M. de Romé de i’Ifle dans la defcriptioii
V
P n É F A C F. xx;
inéthodique des minéraux de fon cabinet,
ouvrage recommandable par Tordre qui y
règne, & par un grand nombre d’obferva-
tions intéreflàntes fur h formation & la
décompofition journalière des mines. Ces
obfèrvations jufqifalors éparfes, ou négli¬
gées, ou totalement inconnues, démontrent
ici, par leur réunion, que les fubflances
du règne minéral , après avoir pafle par
divers degrés d’altération , éprouvent enfin
des changemens marqués , foit dans leur
forme, foit dans leur tiffu, à raifon de la
différence des principes qui entrent alors
dans leur compofition*
J’ai tâché d’être clair & précis dans mes
defcriptions, & de déterminer avec foin
les formes criftaliines particulières à chaque
eljpèce : outre celles dont il eft fait mention
dans l’Effai de Criftallographie de M. de
Romé de l’Ifie, j’en ai ajouté plufieurs autres
que j’ai obfervées dans les fubflances criflal-
lifees qui m’ont paffé par les mains.
J’ai fournis àfanalylç toutçs les fubflances
hiii
xxi; PRÉFACE,
dont Je parie, & en rendant compte dé
mes expériences je fuis entré dans des détails
fuffifàns pour qu'on puifîê les répéter & eiï
vérifier I exaélitude.
Dans les eflàis des mines qui ont été
faits Jufqu'à préient, on paroît s'être plus
occupé du métal que l’on vouloit extraire
que des fubflances qui l’accompagnoient ;
mais ce qui a pu fuffire au Métallurgifte ne
remplit pas les vues du Phyficien qui cherche
à laifir ia Nature jufque dans (es derniers
retranchemens. J'ai donc voulu évaluer dans
mes Eflais, non-feulement la portion de
métal fixe qu'une quantité donnée de mi¬
néral peut contenir, mais aufli celle des
fubftances volatiles & des autres matières
étrangères qui s'y rencontrent encore, même
après les opérations préliminaires de la lepa-
ration des gangues. II m'a fallu pour cet effet
avoir fouvent recours à la diftiilation dans
les vaîjjeaiix fermés, & employer divers in¬
termèdes , tels que les acides, l’huile de
tartre , le fel ammoniac , C'eft à
PRÉFACE. xxii;
laide de ces divers procédés que je fuis
parvenu à déterminer avec pius de pré-
cifion qu’on navoit encore fait, l’efpèce &
la quantité des matières contenues dans
un quintal d’eflaî.
Je conferve avec foin, dans mon Ca¬
binet , les produits de toutes ces analyles,
avec un échantillon de la fubftance fur
laquelle j ai opéré. Cette colleélion, l’une
des plus complettes que je connoifle en
ce genre, offre un tableau précieux par
fon enfemble, puifquii met fous les yeux
de ceux qui m’honorent de leur préfence
dans les Cours publics que je fais depuis
dix-fept ans, les pièces juftificatives de ce
que j’avance, tant dans mes Mémoires de
Chimie, que dans ces Élémens.
J’ai indiqué par forme d’appendice à
ia fin de cet Ouvrage > les principaux
moyens pour reconnoître & déterminer
la nature des eaux minérales. A cette
occafion, j’ai cru devoir dire un mot des
différens mixtes volatils, défignés par les
b iv
xxiV P RÉ F AC Ë,
Phyficîens fous \és noms à*air fixe y Saîr
wfiammable, ^mr nitreux, à'air marin, à'air
dephlogiflique , &c. Je rapporte' enfuite
quelques expériences qui me paroifîènt
démontrer la décompofition de lair pro¬
prement dîtir
Pour faciliter rintellîgence de ces Ele^
mens, fai réuni fous un feul point de vue
les combinaifbns de i’acide pholj3horiquè
avec diverlès fubftances, foit par la voie
humide, foit par la voie sèche. A la fuite
de ce Tableau fe trouve celui des cinq
minéralilâteurs, avec une Table des ma¬
tières fort étendue , qui préfente , par
ordre alphabétique , le Sommaire des.
principes répandus dans mon Ouvrage»^
‘it'XS/
I asaski
[TABLE SYNOPTIQUE
DES ÉlÉMENS ,
Alkali végétal.. . jy
-—-minéral, Natron. 20
~ minéral , Soude blanche
d’Egypte. 22
—-Yolatilj, . . , .. 2^
^xvj TABLE
Tome I, Pa^
Sels neutres. ... .... 28
Borax. .... 31
---impur .. . » .. 3^
—- bleuâtre, .... 33
-purifié. • . .. . Ihid.
Soufre.. .. 37
.. Fleurs de foufre des eaux
thermales. Ibid*
" ■ Fleurs de foufre dans Pin-
térieur des cailloux. 38
-crîflallifé. 39
——"" ' gris & opaque.Ibidm.
.Volcan artificiel ou décompofition du
foufre par l’intermède du fer b* de
l’eau..» .. 41
Obfervations fur les criJialUfatiotîs arti¬
ficielles du foufre b* fur les differentes
efpèces de foie de foufre. 43
Foie de foufre proprement dit. 45
-cauffique.. 48
-- volatil. 49
Liqueur fumante de Boyle. 51
Foie de foufre, calcaire.. . 53
-- à bafe de terre abforbante.. 54
- animal. 5^
- métallique'............ Ibid.
Tartre vitriolé... 57
Sel de Giauber. 55>
SYNOPTIQUE. nf
Terne I, Page
Sel de Sedlitz.
Sel ammoniac vitriolique.
Alun. 63
Sel ammoniac fulfureux. ^9
INitre ou Salpêtre. 7^
. - de houflage. . .. 75
-.- cubique.. 7^
——— ammoniacal ou fel ammoniac
nitreux. Ibïd,
»■ ... calcaire ...»..»•.•'*•• y^
■ -à bafe de terre abforbante. 78
Sei marin...
—-Gemme ou folTiIe. 82
-commun .. ^%
■■ de Fontaine. ......... 8^
-- calcaire. 87
---à bafe de terre abforbante. 9o
Sei ammoniac. .. Ibid
Métaux fpathiques ou cornés. 911
Sel fébrifuge de Sylvius.. 92
Bitumes......Ibid.
Charbon de terre , Houille.. . 94.
-fioir é?' brillant.. 97
-- chatoyant...... Jbid.
-- oculé.. 9^
" --pyriteux •...... Ibid,
-- vitriolique. 99
... ....—— alumïncu^i.
îtxviif T A B L t
Tme I f Pagit
Charbon de terre, avec des coquilles
calcaires • .... i oo
Naphte.».. IO c
Pétrole. Ibid,
Poix minéraie, Maîte.. Ibid*
Afphalte, Bitume de Judée. ...... 102
Jais ou Jayet................ . 103
Succin , Ambre jaune, Karabé..... 104
—- tranfparejit. 10^
-— opaque...Ibid,
--à* feuilleté.Ibid*
Ambre gris. i oy
--du7i brun noirâtre. 108
Seconde Partie.
V
^X3C TABLÉ
Tome I, Page
Spath caîcairc , Jîrîé.V. . • . .
■ ■ -Cûmpaéîe , bleuâtre ^ //-
tîâe, nommé Pierre-Porc
ou Pierre puante.
-- cylindrique ir fifluleux.... Ibid»
--rameux , dit improprement
flos ferri. 150
Staladite , ilalagmite , albâtre calcaire
' ammite , pifolite, colite.. Ibid»
Incruflations. 1.51,
Géodes calcaires.-. 15^
Ludus-Helmontii.Ibid»
Spath fufible , ou phofphorique ou
vitreux.. . 154
* en cubes.^.’ 162,
-odah'edre ou alumîniforme.. Ibid»
■ ' ' ^ en majjes irrégulières^ 1^3
( Combinaisons de l'Acide p#e#p«wiQ.uE
AVEC LA TERRE CALCAIRE ).
Spath féléniteux.: i 6^
-en prifmes tétrahèdres ter^
'minés par deux pyramides
courtes â quatre pans » • • 166
rhombûïdal.Ibid»
perlé». I Cy
en prifmes hexahèdres ,
aplatis, terminés par deux
fommets dihèdres^ » » . . y Ibid^
/
SYNOPTIQUE. ,xxxf,
^ -— ûâahèdre .
,
Tome 1 Page
16 S,
, _ m lames carrées dont les
extrémités font coupées en
bifeau.«.Ibîd*
— - lenticulaire. . . . .
— -— en rofes.Ibid.
-Jlrié.. ....... Ibid.
Argile, terre glaife ou bol. lyo
- blanche, terre à porcelaine. 175
-noire.Ibid.
--^ Potiers, glaife. 177
-a dégraiffer, terre à foulons. Ibid.
— -marbrée.Ibid.
-rouge y bol d’Arménie.. . . 178
- dite Terre fîgilléc , Terre de
Lemnos.Ibid.
--- brune, terre d’ombre. ... 17^
-- yerte, terre de Vérone. , . Ibid.
— -feuilletée. i8a
Tripoli. Ibid.
--Pierre-pourrie. 1811/
Schifte , ardoife. i8z
--proprement dit. 18^
-- globuleux ou en rognons... 185
— -feuilleté , ardoife....... 186
-îioir, fragile, pierre noire. Ibid.
-—.blanchâtre yYiexr^ à-aiguifer. 187
■ '' fibreuxIbid*
I TABLE
Tome I, Pdgt
Pierre ollarre, ferpentine, colubrine,
Gabbro des florentins.. . i 88
-fiifcepüble du poil, Serpen¬
tine. IpO
--proprement dite , Pierre de
corne, ou colubrine. , . 191;
Kaolin ou bol bianc. 192.
Mica, des Allemands. 193
-alumineux.. Ibid»
- 7ion alumineux. 19^
-en gr aride s feuilles , verre
de Mofcovie. 19^
Stcatite... 197’^
-fûlide y pierre de lard de la
Chine. 198
.—■ flriée.Ibid»
-feuilletée , talc de Venife ,
talc ou craic'de Briançon. 199
-- pulvéndente.. 200
Talcite...Ibid»
Tome I, Page
Bafaîte en prîfmes tétmhèdres ,
Macle. 205
en prîfmes hexahèdres, Pierre
de croix. 206
-ou fchori de Madagafcar. . 207
Tourmaline.. 208
Grenat. 21a
Bafaîte en colonnes. 212
.feuilleté, pierre de touche,
trapp des Suédois....... 215
■ en pûujjîère.. 216
Amiante ou Lin fblTile. 217
—— feuilleté ^ cuir ou chair foffile. 218
Albefte.. lbid%
Criflaux-gemmes, diamant. 219
Diamant d'Orient, pointes naïves. . 222
Rubis... Ibid^
Hyacinthe.. 22^
Topaze. 225
orientale.^ Ibid»
^^ du Brefil. Ibid,
- de Saxe.
Saphir d’Orient. .. Ibid*
- " ■-du Brefil. 227
.... en prîfmes à neuf pans ftriés, 228
Emeraude du Pérou. 229
- ou Peridot du Brefil. 230
Améthifie bafaltine.^... ..2^1-
Toïm /, €
feî» TABLE
Tûîfie^ 1, Page
Chryfolîtc.. . 232
Jade «.....233
Jomt /, Page
Quartz feuilleté, feïJ-fpath , petuntif
des Chinois. 250
--» opaque & cellulaire, pierre
meulière.. 251
... grenu opaque , grès ou
queux* ............ 252'
..... —— enpouffière, fable ou fablon. 255
Caillou , agate... z$6
Opale .......i.2<^I
Gyraf^Ie.. .. 26 z
Agate blanche opaque, cacholong.. . , Ibidm
--demi - tranfparente , caicé-
doine. ............ zC’f
.. rougeâtre , cornaline. ... z6^
- d*un jaune tirant fur le brun
fardoine.îbidm
•^erte, prafe ou chryfoprâfe. Ibid,
onix...z(i^
..— brune opaque ^ caillou d’E¬
gypte...
Pierre d’hirondelle ou de Saflenage. . Ibidc
Bois agatifés.^. 268
Obfervations fur.les agates, . . . i . 26^
Pierre à fufil, Jilex. Ibidi
Jafpe.;.271!
■ ' ' ' blanc ^ ..Ibîdm
— .’vert d*olive, Ibid,
— .. ..
Çi)
isxKy] Table
Tome i, Page
Jafpe rouge, . r.. . ,T.“;.zjt.
Sinople, finope , linopel. . ^7^
Pierre d’Arménie... 27-^
<jravier, fable de rivière.. . Ibid*
Ho CHES COMPOSÉES. 275
Breche poudingue, broche en
caillou.Ibid*
Breçhe en jajge, caillou de Rennes.. 276
Granit.....Ibid*
Porphyre. . ... . 27^
Porphyre yert antique , ophite , fer-
pentin.• . . ... . 289
Péperine ou Fiperino des Italiens.. . . Ibid*
ZÉOLITE.
. --blanche^ 28.^'
■--rouge. 285
-- bleue, Lapis-Iazuli. 28^
Pierre écumante , des Suédois. 287
Sti
ARNe.. . 288
ERRE VÉGÉTALE. 289
Terreau de couche. 291
. . Terre végétale. 294.
, Terre de bruyère.. .. 298
Terre franche, terre à four, terre à
lutter... 299
Tourbe. 300
. Limonneufe de Hollande.. . 302
îibreufe alkaline.............. 303
'SY14oPTIQ.UE. xmîj
Tome I, Page.
Tourbe Fibreufc yitrwîîqiw. 304.
Produits des Volcans. 30A
Éruption aqueufe, ^ . 31a
Sef ammoniac [uhlimé, .. 312
Réaïgar fublimé à* criJlalUfé, Rubine
dai-renic. ... 314,
Éruption boueufe, Tufa, Pouzzolane.
Lave a àil de perdrix, pierre de Capra-
role, . .. 317*
——-ccmpaéle. 315^
brunâtre , folide ^ cha^
' toyante. 320
-noire , torfi. 321
—^-poreufe , grife , pierre de
Volvic... ... Ibidm
—- noirâtre, cellulaire. 322.
-- ' poreuse d’un jaune cîtrîn». • 323
Pierre poncé.'. . .. 3-Z
Verre jaunâtre, capillaire à* fiexible
rejeté par îe Voîcan de i’île de
Bourbon.. . 32^
—- ou émail de Volcan \ pierre
Obfidiennc ou de Gallinace.”. . ... 330
■ ^ SchorlscrifiallifésyomisparleVéfuve*, 331
JKmarquesfur les Volcans. 333^
xxxvîîj 7 A s L E
Troisième Partie,
Tome //, Page
DE la Dûcîmajlique en général,... i
Des fîibftances métalliques en général, • 4
Torréfad;ion ou grillage des mines. . 7
Obfervatiûns fur les diférens moyens
de faire pajfer les fuhftances métal¬
liques à P état de Chaux, fur les
couleurs de leurs verres éx fur les
couleurs que les Chaux introduifent
dans le verre blanc. p
Obfervations fur les couleurs des Chaux
métalliques. 17'
Redudlion , Revivification. 18
Des flux... 20
Du charbon... 21
Coupellation. 25
Divifion des poids d'Ejfai. 30
Diiïbfution... 32
Précipitation. 33
par les Alkalis. 34
■ ■■ ■ — ■ par les Acides,, ,,,,,,,, 35
—... ' par les Métaux, départ,
cémentation.. •. .
Expofition de l'ordre que fai fuivi dans
la diflribution des fubftances métal¬
liques,,. 37
SYNO PTiaVE. xxxîr
Tome II, Page
( Des Demi-Métaux. )
Mercure, vif-argent. 40
Per. 155
-vierge ou natif.. i6p
Aimant. jyo
Cuivre. 217
-- vierge ou natif. 7.16
Mine rouge de Cume. 227
Mine de Cuivre antimoniale. 228
..••• 232
vitreufe hépatique,
violette azurée. 233
JftilDC. • •••* •«••• 2 ^^
d’un jaune pâle j
Pyrite ou Marcaf-
fite cuivreufe... 235
azurée, tranfparente,
Crifiaux d’azur de _
Cuivre ou fleurs de
Cuivre bleues. . . 237
Bleu de montagne. 239
Pierre arménienne.Ibid,
Turquoife ,fubjlanoes offeufes colorées
en bleu par de Fayur de Cuivre, , , 240
XlÎT TABLE
Tome II i Pagè
Malachite foltde ou mine de Cuivre
verte mamelonnée. ... 24.1
-Superficielle, mine de Cuivre
verte, foyeufe ou llriée. 24^
—- Oélahèdre. . ..Ibid,.
Aline de Cuivre vitreufe, noire ou de
couleur de poix. Ibid*
Vert de montagne. . .;. 245
Mine de Cuivre figurée. Ibid*
Produit des différentes efpèces de mvte
de Cuivre.. 24^
Plomb.. Ibid*
Galène, Plomb mineralif ? par le Soufre* 256
•- teffulaire. 2,61
-- oélahèdre. z6z
chatoyante...Ibid*
compaéîe. . . , .
Étain. 275
Étain natif. 28^
Mine d’Etain blanche. . ) Étain mnéra- C28^
^
-- Coloree-^
^T > hfépar l'acide <
^287
„
■ .en priâmes tétmhèclres ou fub~
ûélahédres, terminés par
des pyramides à huit
pans. 288
.. en cubes reâîangles, dû?it les
bords font tronqués, , . Ibid.
Mine d’Etain en falaélite ou fbreufe
ip mamelonnée comme
VHématite : efpèce nou¬
vellement connue , des
' mines de Cornouaille en
Angleterre.
»
Argent. 289
Argent vierge ou natif. 300
— '■ ' ' - capillaire ou en filets con^
tournés. 301
...en feuilles fuperficielles. . . Ibid.
Mine d’Argent vitreufe^ Argent miné-
ralifé par le Soufre y. , . 302
Xlvj TABLE
Tome II, Page
Mine d’Argent noire ; Nigrillo des
Efpagnols.
--grife ; Falhertz des Alle¬
mands. . . ^04.
- cornée ; Argent minéralifé
•par racide marin; Lune
cornée native.Ihid^
Manière de réduire la mine dArgent
cornée.............
Mine d'Argent rouge, nommée Rofli-
clero , au Potofi. 314.
Remarques fur quelques paffages de
Lehman.. . . . ^22
Mine d'Argent blanche antimoniale;
Argent & Antimohie mi-
néralifés par le Soufre. . 323'
■ ■ — en plumes.. ^26
. -blanche des Mineurs. ... 328
- — merde d’oie, mine d’Argent
molle. 329
*
PREMIÈRE PARTIE.
Des Acides minéraux.
Acide phofphorique.
L’acide phofphorique (a) efl fans odeur &
Acide vïtriohque.
L’acide vitriôlique a jufqu’à préfent été re¬
gardé par la plupart des Phyficiens comme
A iij
^ JÉ. L É M E N s
AciJe nitreux.
*
Acide marin.
L’acide marin n’eft, comme on vient de le
voir, que l’acide vitriolique modifié par le
Phofphorique volatif
Sulfureux,
Marin volatil.
Alkalis (n).
l
E LÉ M EN s
violettes (p)^ mais par ce mélange Ta coulent
bleue, due au fer combiné avec i’acide phofpho-
rique, n’efl: point détruite, elle eft feulement
modifiée par le mélange du jaune que l’alkali
introduit dans cette teinture qui paroît alors
verte.
Les acides (q) qu’on introduit dans la tein¬
ture bleue de violettes, la changent en pourpre,
couleur réfultante du bleu &: du rouge ; le rouge
étant introduit par Tacide, on fait reparoître^Ia
couleur bleue par le moyen d’un alkali qui
s’empare de l’acide.
Il y a trois efpèces de fels alkalis, dont la
bafe eft efientiellement la même, & qui ne
diffèrent entre eux que par une portion plus
ou moins grande de matière huileufe, & par
la quantité de phlogiftique (r) qu’ils contiennent:
on les nomme :
'' C végétal.
Alkali / minéral.
^ volatil.
(Alkali végétal)
Tome L B
ï8 ÊLÉMENS
diacide du vin ; or cet alkali s’efl forme durant!
Alkaïi volatil
Sels neutres.
Borax (h).
Le borax nous eft apporté des Indes orien¬
tales & de la Chine, fous le nom de tïnkal:
l’analyfe de ce fel fait connoître qu’il efl; com-
pofé d’environ parties égales de fel fédatif <5c
de natron.
Jufqu’à préfent on a été indécis fur l’origine
Première espèce.
Borax impur.
Ce fel fe trouve fous forme de criflaux
blancs, traiifparens, dans une matière grade
de couleur roulTe, qui a l’odeur d’huile rance,
& qui brûle comme tous les corps gras lorf-
qu’on en met fur des charbons ardens.
C’eft dans ces malTes, qui reffemblent affez
bien à du nougat, qu’on trouve des criflaux
Deuxieme espèce.
4
Borax hleüâtre*
Troisième espece.
Borax purifié,
Nv
Première espèce.
Fleurs de foufre.
Soufre très-divifé , d’une couleur citrine ,
ïequel fe trouve dans les eaux thermales où il
paroit avoir été dépofé par la décompolition,
foit dés pyrites , foit du foie de foufre terreux
que ces eaux contiennent ; ce foie de foufrei
C* • •
iij
3^ ËL É M E Ns
terreux fe forme par l’altération fpontanée de
la lélénite (o) au moyen de la chaleur. Nous
voyons l’eau réléniteui'e le putréfier par un temps
chaud , iur-tout lorlqu’elle elt contenue dans
des vafes durant les mois de juin & de juillet ; ’
j’ai démontré qy’une telle eau contenoit un
foie de foufre terreux auquel Ton odeur éioit
dûe , comme on peut le voir dans mon Analyfe
des Blés , page i oy & fuïv»
Deuxieme espece.
!
de Minéralogie. 3p
prenant cjue le filex , lequel ne diffère du quartz
que par, une ponion de matière graffe qu’il
contient, renferme quelquefois du foufre dans
fon intérieur ; ia décompofition fpontanée des
fels vitrioliques , au moyen du phlogiftique &
de leau, eft en effet fuffifante pour produire
du foufre.
Troisième espece. ^
Quatrième espèce.
Savoir,
Première espece.
4 Foie de foufre.
Ayant fondu, dans un creufet, deux onces
de fleurs de foufre, j’y ai verfé peu-à-peu deux
onces d’alkali fixe du tartre ; le mixte falin
volatil qui s’efl: dégagé durant l’effervefcence,
avoit une odeur à-peu-près femblable à celle
du camphre ; j’ai remué le mélange avec un
tube d’émail jufqu’à ia fin de reffervefcence ;
alors ie foie de foufre efl devenu fluide ; je l’ai
verfé fur un porphire où il a pris une couleur
rouge femblable à celle du foie des animaux ;
en le reffoidilTant, ie foie de foufre devient
jaunâtre ; fi on ie laifle plus long-temps expofé
à l'air, il en attire l’humidité & fe réfout en
4^ ÊL É M ENs
Deuxieme espece;
.Troisième espèce.
m
Quatrième espèce.
Cinquième espèce.
Sixième espèce.
SEPTIEME espece.
Huitième estece.
Sel de GIduber»
Sel de Sedlit:[^.
Alun,
Ce fel efl: compofé d’acide vitriolique &
d’une terre qui fe trouve aufîi dans le kaolin (u),
de Minéralogie. Cj
L’acide vitriolique adhère tellement à la terre
de l’alun qu’on ne peut en extraire cet acide
par k diftillation ; c’eft aufïî la raifon pour
laquelle on préfère i’aiun aux autres Tels vitrio-
îîques pour préparer le pyrophore d’Horrîberg,
L’alun criftallife quelquefois en cubes , mais fa
forme la plus ordinaire eft l’oélah.èdre ; fou vent
îes fommets des deux pyraiîiides font tronqués.
cc H arrive quelquefois que les odlahèdres
de l’alun ne font, comme l’obferve M. Bour- ce
*
68 É LÉ MENS
& quatre plans triangulaires étroits. Criflallogr,
ibid, VÉiï't
L’alun eft encore fufceptible de plufieurs
autres formes, comme on peut le voir dans la
Cridalfographie.
^ Si i’on furcharge l’alun de fa terre , en la
faifant bouillir avec une dilToIution de ce Ll,
ÔL qu’après avoir filtré cette nouvelle lefîive
on la rapproche par l’évaporation, on obtient
un fel feuilleté , opaque , que M. Baumé pré¬
tend être une véritable argile.
L’acide nitreux diffout avec effervefcence la
terre de l’alun & forme avec elle un fel fem-
blabje à celui que produit le même acide
combiné avec la terre abforbante. Ce nitre
terreux ne fufe point fur les charbons ardens
& n’eft point déliquefcent.
Quelques Chimiftes ont avancé que la terre
de l’alun étoit vitrifiable & de la nature du
quartz ; ils ont cru démontrer ce qu’ils avan-
çoient, parce que la terre féparée du liquor
.fdicum , par l’acide vitriolique , a les propriétés
de la terre de l’alun , ce qui eft très-vrai ; mais
cette terre, de même que celle de l’alun, n’a
pas la propriété de fe vitrifier lorfqu’on la fond
avec du minium ; ces Chimiftes n’ont pas fait
attention que durant la fufion des cailloux ,
m
r> E Minéralogie. 6^
avec trois parties d’alkali fixe , le quartz fe dé-
coiupofoit <& qu’il étoit reporté prefque à i’état
de terre abforbante ; c’efi; ce qu’avoit très-bien
vu M. Pott, qui dit, dans fa Lithogéognofie (i),
que la terre précipitée du lîquor filicum, de
vitrifiable & d’infokible qu’elle étoit auparavant
par ies acides, efl devenue alkaline , puifqu’elle
fe difîout dans les acides.
, Nitre ou Salpêtre.
Le nitre, compofé d’acide nitreux & d’alkali
fixe , efl un fel neutre qui fe forme naturelle¬
ment par ia décompofition des fels vitrioliques
à bafe terreufe ; cette altération s’opère par
l’intermède des matières qui paflént à la putré-
faélion (aj ; ce font elles qui fournifTent i’alkali
fixe qu’on trouve fervir de bafe au falpêtre,
6 c’efl; le principe de l’odeur qui en émane,
joint à une certaine quantité de matière gralTe,
qui modifie l’acide vitriolique.
Il y a dans l’Inde des nitrières naturelles qui
fourniffent la plus grande partie du falpêtre
dont on fait ufage en Europe ; Guillaume
Bowles dit , dans fon Hifloire Naturelle de
i’Efpagne , qu’il y a du falpêtre contenu dans
près d’un tiers des terres incultes des Provinces
orientales & méridionales de ce Royaume ; il
fuffit, pour obtenir ce fel, de labourer deux
PREMIERE ESPECE.
Sdipéîre de houjjage.
Deuxième espèce.
Nïtre cubique.
Troisième espèce.
DE Minéralogie, jj
Quatrième
»- ».
espece.
Nitre calcaire,
Cinquième espèce#
Sel marin.
1
2)£ Minéralogie,
confidérable (g )> tandis que raugmentation de
i’intenfité du froid efl à peine fenfible lorfqu’on
mêle ce même fel avec de l’eau diltillée. ^
Le fel commun fe trouve ou folîîle dans le.
fein de la terre , ou tenu en diffolution dans
i’eau de la mer, dans celle de quelques lacs &
de quelques fontaines.
Quoique la plupart des fels qui ont pour
bafe l’alkali de la foude , foient fufceptibles de
tomber en efïïorefcence lorfqu’ils ont le contaêl
de l’air, le fel marin au contraire en attire l’hu¬
midité , mais le fel fébrifuge, qui efl: à,-bafe .
d’alkali du tartre , ne s’altère pas fenfiblement
dans la même atmofphère où le fel marin reçoit
aflez d’eau pour devenir humide à fa furface. '
Si l’on expofe au feu,^ dans un creufet, du
fel marin ; il décrépite (h) jufqu’à ce qu’il ait
perdu l’eau de fa criftallifation, & feroit rejeté *
hors du creufet fi l’on n’a voit foin de le tenir ,
couvert ; par un feu plus violent, ce fel fe
fond & s’exhale fous forme de vapeurs blanches
- 'Première espèce.
Deuxième espèce.
Troisième especejt
Sel de fontaine,
Quatrième espece.
CINQUIEME ESPECE.
Sixième espèce.
\
Sel ammoniac.
Septième espèce*
Huitième espèce.
Bitmnes»
S A V 0 ï R,
Le charbon de terre.
Le naphte.
Le pétrole.
La poix minérale.
L’afphalte ou bitume de Judée.
Le jayet.
Le fuccin.
L’ambre gris.
✓
(f) Les terres font des pierres divifées dont les partiefi
fi’ont prefcjLie pas 4e cohérence entre elles^
p4 ÉL É M EN s
je ne puis afligner fi c’ell: le quartz plutôt que
ie bafalte qui a donné naifTance au pétrole &c.
La difficulté qu’ont ies bitumes à fe diffoudre
dans i’erprit-de-vin, vient de ce que la matière
graffie , dont ils font ie réfuitat, efl analogue
aux huiles grafïès ; tous ces bitumes, après avoir
été diflillés , deviennent folubles dans i’efprit-
de-vin ; il en efl de même des huiles grades.
Première espèce.
Deuxième espèce.
Tome /. G
p8 É LÉ M En s
Troisième espece#
Quatrième espèce.
Cinquième espèce.
Sixième espèce.
Septième espèce.
Naphte,
C^eft une huile bitumineufe , fluide, ordi¬
nairement peu colorée & d\me odeur femblabïe
à celle du pétrole ^ dont le naphte paroît tirer
fon origine. En effet, i’huile que j’ai obtenue
par la diftiilation du pétrole efl: femblabïe au
naphte.
Pétrole,
Ce bitume efl une huile minérale, noirâtre,
affez épaifîè, d’une odeur forte & qui fuinte
à travers les rochers, d’où efl venu fon nom
de pétrole , Petrœokum. Celle qu’on trouve
près de Béfiers , dans le Languedoc , eft
connue fous le nom ^huile de Gabîan.
Je penfe que le pétrole eft fourni par la
décompofition qu’éprouve le charbon de terre,
iorfque, pénétré par la chaleur des feux fou-
terreins, il rend comme par diflillation, i’huile
bitumineufe qu’il contient.
\
DE Minéralogie. 103
Jais ou Jayet.
♦
'îo6 Êlèmens
volatil qui conftitue le foie de foufre qu’on
retire de ce dernier par la diftillation , tandis
que celui qui réfulte de ia diftillation du jayet
ou du fuccin eft beaucoup plus fétide , parce
qu’il eft compofé d’une efpèce de phofphore
combiné avec i’alkali volatil.
Première espèce.
Deuxième espèce.
Succin opaque.
Troisième espèce.
Ambre gris.
PREMIERE ESPECE,
Amhre gris.
Deuxième espece,
SECONDE PARTIE.
DES TERRES.
Terre ahforhante»
calcaire.
gypfeufe. (
La terre
argileufe.
vitrifiable.
'N
I IO Ë LÉ M EN s
jufqu’à preTent on en ait trouvé d’ablblument
pure dans ie règne minérai.
C’efl dans ies fubftances oiïeufes animales
que la terre abforbante fe rencontre en plus
grande cpiantité ; pour l’obtenir il faut les cal¬
ciner à blanc , divifer par ia pulvérifation &
la porphirilation ies maffes poreufes &: fragiles
qu’elles iaiifent, iaver enfuite cette terre dans
de i’eau diftiilée, ia fécher & ia caiciner une
fécondé fois , puis ia iefîîver de nouveau juf¬
qu’à ce que l’eau ne verdiiTe plus la teinture
bleue de violettes ; cette teinture ne change
de couleur que par le natron que les os cal¬
cinés contiennent, & c|uoique cet alkali foit
très-foluble dans i’eau, j’ai reconnu qu’il faiioit
calciner à plufieurs reprifes & pendant long¬
temps la terre abforbante pour parvenir à la
dépouiller, par la lefîive, de tout ie natron
qu’elle contient.
Je me fuis afluré de la préfence du natron
dans cette lelîive de la terre abforbante des os
calcinés, en y verfant, jufqu’à faturation, de
l’acide vitriolique , ce qui, par l’évaporation de
cette diffolution , m’a produit du fei de Glauber.
La lefîive des os calcinés a aufîi la propriété
de décorripofer i’eau de chaux & i’eau félé-
niteufe.
de AIinéralogie. irii
La terre abforbante ainfi de'pouille'e de natron
par des lelîives répétées , n’éprouve aucune
altération au feu le plus violent (i) & ne fe
vitrifie pas, même par l’intermède du verre
de plomb, ce qui la rend propre à faire des
coupelles.
Lorfqu’on verfe de l’eau fur de la terre ab¬
forbante nouvellement calcinée, elle l’abforbe'
avec bruit fans qu’on y remarque de chaleur
fenfible.
Une expérience propre à faire connoître que
la terre abforbante efi: efientiellement différente
de la terre calcaire, c’eft le produit de la fatu-
ration de ces deux terres par un même acide.
Je mets deux onces de craie dans une cornue
de verre tubulée, & après y avoir adapté un
récipient enduit d’alkali fixe (a) ; je verfe fur
la craie une once d’huile de vitriol, affoiblie
par une partie d’eau : il fe fait auffi-tôt une
I
I I8 É LÉ M E N s
I
de Minéralogie. iip
lie fe difîoüt point dans cette opération ; il
faut pour le rendre foluble que la matière graiïa
ait été décompofée par la calcination.
La pierre calcaire décrépite lorfqu’on la
calcine , j'ai remarqué que cet effet étoit plus
ou moins marqué fuivant l’état où elle fe trou-
voit ; ainfi le fpath calcaire décrépite beaucoup
plus que le marbre , & ce dernier plus que la
pierre calcaire ordinaire.
Par la calcination , la pierre calcaire perd
d’abord l’eau de fa criftaliifation ; c’eft cette
eau qui , en s’échappant, fouléve les lames
falines & occafionne le bruit de la décrépitation ;
la matière graffe de la pierre calcaire s’altère
enfuite , brûle & paffe à fétat de charbon ;
ce palfage eft très-fenfible lorfqu’on calcine
du fjiath jaunâtre tranfjiarent , car après cette
opération il devient opaque & prend une cou¬
leur bleuâtre ; li l’on diftilie cette efpèce de
fpath dans une cornue de verre iutée , il n’y
' éprouve que ce genre d’altération fans fe con¬
vertir en chaux vive. J’ai tenu la cornue rouge
pendant quinze heures, ce fpath n’avoit perdu
que très-peu de fon poids & avoit pris une
couleur bleuâtre par le charbon très-divifé qui
fe trouvoit entre fes lames criftallines.
Ce même Ipath , mis à calciner dans un têt,
H iv
120 É LÈ M EN S
devient bîanc, alors îe charbon, fourni par h
matière grafîe , eft totalement décompofé, &
ie fj:)ath , ainfi converti en chaux, perd , du¬
rant cette opération environ ia moitié de Ton
poids ; cette chaux vive étant fur - calcinée ,
perd Tes propriétés, i’acide qu'elle contenoit fe
diflipe en partie & il ne refie plus que la terre
abrorbaiite un peu fapide , mais qui n’a j)lus
ies propriétés de la chaux vive ; c’eft ce que
j’ai vérifié en tenant rouge & embrafée pen¬
dant cinq jours de la chaux vive que j’avois
faite avec du fpath calcaire ; après cette longue
calcination elle ne s’échaufibit plus avec l’eau
Sl ne prenoit plus corps avec le fable.
Dans les fours où l’on calcine la pierre cal¬
caire , on peut fuivre & obferver la décom-
pofition de la matière graffe ; elle forme, en
brûlant, une fumée noire & très-épaiffe qui
obfcurcit l’air. On emploie dans les environs de
Paris du bois pour calciner la pierre à chaux ,
& l’on confomme environ cinq mille fagots
pour faire trente milliers de chaux vive ; les
chaufourniers font très-attentifs à leur feu ^
parce que la pierre à chaux trop calcinée efl ^
moins bonne que celle qui n’a reçu que le
dégré de calcination convenable.
Lorfqu’on diflille de la pierre calcaire dons
i) E Ml N É R A LO G I E, Î2Ï
lij
I3Ï ’Êlêmens
des veines de terre martiale. On fépare facile¬
ment tous ces corps e'trangers , de la craie qui
les contient, en la délayant dans de l’eau, où
elle fe divife fans s’y difToudre ; on furvide
cette eau qui tient la craie fufpendue, puis ou
la laifTe repofer jufqu’à ce que la craie fe foit
précipitée ; alors on décante l’eau, & dès que
la terre calcaire a pris afTez de confiftance , ou
en forme de petits cylindres connus dans le
commerce fous le nom de blanc d^EJpagne ;
quelquefois on les colore en rouge avec de
l’ocre martiale , & on leur donne improprement
le nom de îrïpolî»
On trouve fou vent dans des cavités à la
furface de la terre y ou dans fou intérieur , de
l’eau mêlée avec de la craie, c’efl ce qu’on
nomme guhr (p) ou craie coulante» L’eau, en
s’évaporant, abandonne la craie qui, lorfqu’elle
ell en poudre très-fine , prend le nom de
farine fojfile, ôl ceux de lait de lune, d’agaric
minéral ôc de finter lorfqu’elle efl en mafles
légères & poreufes plus ou moins folides.
Le guhr en s’infiltrant dans des grottes fou-
terraines , y dépofe la craie dont il efl chargé
a——■ Il I i——1^—1————
Marbre (f).
, Première espece.
Deuxième espèce.
Troisième espèce.
V
Marbre bleu.
Quatrième espèce.
Marbre rouge,
CINQUIEME ESPECE.
Marbre coquillier.
Sixième espèce.
Marbre vert.
Septième espèce.
Brèche.
Huitième e.s p èc e.
Adarhre de Florence,
Neuvième espece.
Aldrhre de Hejffe,
Première espèce.
Deuxieme espèce.
Troisième espèce.
Quatrième espèce.
Cinquième espèce.
Sixième espèce.
Septième espèce.
Huitième espèce.
Neuvième espèce.
Dixième espèce."
✓
Onzième espèce.
K %
1^6 'É LÉ Al EN S
Douzième espèce,
Treizième espèce.
Incrujlaîïons,
Géodes calcaires.
Ludus helmonîïi,
(g) J’ai déjà dit que le verre étoit Un fel hifible, formé
de i’alkali fixe du quartz , combiné avec l’acide photpho-
rique.
Tome /. L
l6z ÊlÉ M EN s
Première espece.
Deuxième espèce.
Troisième espèce.
Spath Jéïéniteux,
Deuxieme espece.
Troisième espèce.
Cinquième espece* vJ
Sixième espèce.
SEPTIEME ESPECE.
Huitième espèce.
Neuvième espèce.'
Première espèce.
Deuxième espèce.
Argile noire.
Troisième
ï) E Ml NÉRALOGIE, IJJ
Troisième espèce*
Quatrième espèce.
Terre à foulon,
Cinquième espèce.
Argile marbrée.
Sixième espèce.
Septième espèce.
Huitième espece.
Argile feuilletée.
Onzième espèce.
Tripoli.
Douzième espèce.
Pierre pourrie.
Schïfle, Ardoîfe.
(m) J’ai, dans mon Cabinet, des fchiftes gris avec des
cornes d’ammon blanches , qui font à l’état calcaire ; ces
cornes d’ammon font communes dans les Icbifles de Reut-
Jrnaue.
O
M iv
184 ÉL ÈM E N s
dit que ie fchifle étoit propre à décom-^
pofer le nitre ; voici ce qu’on oblerve lorfqu’on
diftille enfemble ces fubftances dans une cornue
de verre iutëe ; dans le commencement de la
diflillation , il fe dégage des vapeurs blanches
qui fe condenfent très-difficilement ; l’acide ni¬
treux fumant qui palTe enfuite efl moins rutilant
que celui qu’on dégage du nitre par l’intermède
du tripoli, étant moins concentré que ce der¬
nier à raifon de l’eau que le fchifle contient &
qui pafTe durant la diflillation ; il y a d’ailleurs
une partie de l’acide nitreux qui porte fon adiôn
fur i’alkali volatil que j’ai dit être un des prin¬
cipes conflituans de l’ardoife ; ce même acide
nitreux efl régalifé lorfque le fchifle contient
du fel ammoniac , qui , dans cette opération,
fe décompofe.
PREMIERE ESPECE.
Schïfle,
Deuxieme espece.
T/roisieme espece.
Quatrième espece.
Cinquième espèce.
Sixième espèce.
\
SchiJIe Jibi‘eux.
#
DE Minéraiogîe. 1
Première espèce.
Deuxieme espèce.
-Troisième espece;
Première espece.
Mica alumineux.
Deuxième espèce.
Troisième espece.
Première espèce.
Deuxième espèce.
Stéatite Jlriée,
i
DE A4 IN É E A LOG î E\ Ipÿ
Troisième espèce.
Quatrième espece.
Sîéatlte pulvérulente.
Cinquième espèce.
Talcïte,
Première espece.
Deuxième espèce.
.Troisième espèce,
Quatrième espèce.
Cinquième espèce.
Sixième espèce. X
* t
Septie?4E espece.
Tourmaline.
Huitième espece.
O Ij
2 11 Ê LÉ M E N S
Neuvième espèce,
Dixième espece.
O iv
2i6 Ë lé M E N s
fer ou de i’argent dont on s’efl; fervi ; for n’en
reçoit aucune afte'ration. L’acide fiilfureux pro¬
duit en ceci le même effet que l’acide nitreux.
Les Egyptiens faifoient des ffatues &; dif-
férens vafes avec un bafaite noir, fufcepuble
d’un beau poii.
On trouve dans le bafaite feuilleté, des pyrites
cuivreufes de différentes formes. J’ai dans mon
Cabinet un morceau de trapp dont l’intérieur
eft parfemé de pyrites cuivreufes rhomboïdales.
M. allerius a défigné fous le nom générique
de lapis corneus, roche de corne, les différentes
efpèces de bafaite dont je viens de faire mention.
Onzième espèce.
Bafaite en poujftère.
Douzième espèce*
Treizième espèce.
Ajhejle,
Première espèce.
Deuxième espèce.
Hyacïnihèi
Cette pierre, qui efl: d’un rouge tirant fur
le jaune , expofée au feu le plus violent, y perd
de fa couleur & conferve fa tranl|oarence ; fes
criftaux fe vitrifient à leur furface j ce qui les
fait adhérer entr’eux ôc aux parois du creufet.
L’hyacinthe crifiallife en prifmes tétrahèdres,
terminés par deux pyramides courtes , tétra¬
hèdres , égales , dont les plans répondent aux
angles du prifme. On en trouve dans fe
ruiffeau d’Ejj^ailly , à une demi-lieue de fa
ville du Puy en Vêlai, on les nomme jargons
>d*hyacinthe du Puy,
Topaij,
ï) E MiNÉRALOGIE. 4.25
TopaiCt
i
PREMIERE ESPÈCE.
Topaze orientale,
Deuxieme espèce.
Topaze âu Brefil,
Troisième espèce.
, Topaze de Saxe.
«
Saphir d'Orient,
Améthifle hajalîine.
Première espèce^
D E U X I È _M E E S P È C E»
Albâtre gypfeux*
Troisième espèce.
Pierre à plâtre. __
Q ü A TRIE ME ESPECE.
/ Cinquième espècê^
Sixième espèce-
Septième
)
DE Minéralogie, 24^
Septième espèce.
Sélénite lafalîîne.
Huitième espèce.
Neuvième espèce.
' Sic diâus autem liquor filictwi, per arenam paratus, hujus
^arenœ vel quartid) terram alkaünam & fai vitri^ communis
vitro ex arena parato innatans acidum vitrioücum fwiul arguit,
Hinc fmgularis terra, alkalma ^rapa-aiio &' Jpedalis acidi
viiriolici immixtîo evenit, ut fai médius irr-'fobbilis eua/erit,
Georg. Chrift, Fuchfel iiiad. Mogunt. Vol, 11, ann. 1761 ,
page loâ.
i44 Ë LÉ MENS
la matière s’amollit, devient pâteufe, fe Lôuf-
foufîe, fe fond & s’affaifle ; les vapeurs qui fe
développent alors font âcres , fubtiles & fem-
blables à celles que produit l’acide phofphorique
volatil fumant. La combinaifon du mélange
étant faite on trouve dans le creufet deux
efpèces de fel, l’un pefant qui occupe le fond,
c’eft le verre : l’autre plus léger, qui relie à la
furface , elt ou du tartre vitriolé ou du fel de
Glauber (r), ce dernier ne s’y rencontre qu’en
petite quantité, parce qu’une partie fe décoiil-
pofe & fe volatilife par l’aélion du feu. Voye^
dans mes Mémoires de Chimie, mes recherches
fur la nature du verre.
La décompofition du grès ^fj , qui a lieu
dans les rues très-paflagères , fait encore con-
noître que le quartz contient de l’acide vitrio-
iique. En effet, le grès dur qu’on emploie
pour paver les rues de Paris fe décompofe par Je
moyen des matières putréfiées & par l’intermède
Première espèce,
Q iîj
24(j Elémens
35 l’intérieur de certaines pierres creules de la
M nature de l’agate , du filex & des argiles.
33 Lorfque le criltal de roche eft parfait, ii
33 confifte en un prifme hexahèdre (u) dont les
33 côtés font égaux, terminé à l’une & l’autre
33 extrémité par une pyramide aufîi hexahèdre,
33 dont tous les plans font triangulaires ; une
33 particularité très - remarquable dans cette
33 efpèce , c’eft que les triangles des pyramides.
33 ne font jamais équilatéraux comme ceux de
33 Talun, mais toujours ifofcèles comme ceux
du tartre vitriolé. 3> M. Delifle, Criftallographie,
pagçs 1 6 y & J y 6»
On a donné improprement le nom de diamant
aux criflaux de roche à deux pointes.
On trouve quelquefois des gouttes d’eau dans
l'intérieur de ces criflaux ; lorfqu’on les agite,
on voit le mouvement qu’elles font par la marche
du globule d’air qu’elles déplacent & qui s’in¬
dique comme dans le niveau d’eau. Il ne faut
pas expofer le criftal de roche qui contient des
gouttes d’eau à une chaleur trop forte ni à un
froid propre à la glacer; dans l’un & l’autre
cas , le cridal fe brife avec explofion.
Deuxieme espèce.
248 ' ’E L É M £ N s
Troisième espèce.
Quatrième espèce.
Cinquième espèce.
Sixième espèce.
Quarti grenu.
Septième espèce.
Huitième espèce.
NEUVIEME ESPÈCE.
Dixième espèce.
Onzième espece.
Cdîllou, ^ Agate,
Rij
a ÉL ÉM E Ns
recouverts par des cubes de fel mann ; la crîf^
tallifàtion des ge'odes quartzeufes préfeme le
même phénomène.
J’ai des géodes de ce genre dont la couche
extérieure efl: filex, la fécondé couche efl agate,
la troifième améthifte criftallifée , & le centre
offre des criftaux de fpath en prifmes à rix pans ,
terminés par des pyramides trihèdres, obtufes ;
à côté de ces criftaux fe trouve de la malachite
flriée.
D’autres géodes quartzeufes, dont la furface
efl parfemée de cavités polygones , renferment
intérieurement des criflaux de fpath fufible blanc
en cubes.
S’il fe rencontre un caillou dans la cavité où
vient fe rendre une diffolution de quartz , les
criflaux qu’elle fournira fe dépoferont fur ce
caillou & l’envelopperont, ainfi qu’on l’obferve
dans une géode de cette efpèce, qui fait partie
de ma colleélion.
Si la géode a été remplie fuccefîivement par
une difîblution de quartz , celle-ci, en s’éva¬
porant , entraîne les molécules falines fur les
parois & forme des couches diflinéles par leurs
couleurs ; fi au contraire la diffoluiion de quartz
a pénétré dans la cavité de la géode en affez
grande quantité pour la remplir , la criflallifation
"DE Minéralogie. 2.61]
refte confufe , & l’intérieur du caillou n’ofFre
qu’une maffe quartzeufe plus ou moins tranf-
parente ôl colorée.
Suivant la manière dont l’agate aura été
coupée > on pourra remarquer i’efpèce d’en¬
tonnoir par où la diflbiution quartzeufe s’elt
introduite dans la géode ; mais il eft très-aifé
de manquer ce point de feétion , & l’on ne s’en
aperçoit qu’après que le caillou a été fcié.
Les Joailliers diflinguent les agates en orientales
êc en occidentales ; ils défignent par orientale
celle dont la pâte efl: comme pommelée & d’un
grain très-fin qui la rend fufceptible d’un poli
plus vif que l’agate d’Allemagne. L’agate, ainli
que les cailloux , fe trouve ordinairement en
mafies éparfes & arrondies.
L’agate paroit luifante dans fa fracture, & eft
d’autant plus pure qu’elle eft moins colorée.
Première espèce.
. Opale.
Deuxieme espece.
Troisième espèce.
Quatrième espèce.
Cinquième espece.
Sixième espèce.
Septième espèce.
Huitième espèce.
Agate onix.
Neuvième espèce.
Dixième espèce.
A
V
'l6Z ËL Ê M E N s
Onzième p;spèce.
Boïs agûtïfés.
PREMIERE espece.
Jafpe blanc.
Deuxième espèce.
Troisième espèce.*
^ Jafpe fanguîn.
Quatrième espèce.
Jafpe rouge.
CINQUIEME ESPÈCE. ^-
Tome L S
^7$ 'Êlèmens
SIXIEME ESPECE.
Pierre d*Arménie,
Roches compofe'es.
\
S A^v O I R,
Première espèce*
Brèche en jnfpe.
Deuxième espèce.
Granit»
Tous les granits ont pour bafe un feld-fpaih
D E Ml N ÉEALOCIE, IJ J
blanchâtre ou rougeâtre (î) ; les uns ne con-
tiennent que du mica , d autres ne contiennent
que du fchori, mais ie plus grand nombre effc
mêlé de fchori & de mica, & quelquefois d’un
peu de terre martiale, qui donne au feld-fpath
une couleur rouge ou verte ; ce dernier, qu’on
nomme aufli porphyre vert, efl: attirable à l’aimant.
Le rocher qui fert de piédeflal à la flatue
de Pierre-le-Grand efl: un granit mêlé de mica
& de fchori noirâtre, ayant pour bafe un feld-
Ipath rougeâtre, demi-tranfparent ; ce bloc fut
trouvé dans un marais , près du golfe de
Finlande, à neuf werfles, ou environ deux
îieues & un quart de l’eau ; il avoit quarante-
quatre pieds de long , vingt-fept de large de
vingt-deux de haut : un coup de foudre, qui
en le frappant en avoit détaché un angle, lui
avoit heureufement donné à peu-près la forme
qu’on defiroit.
Après avoir pefé un pied cube de ce granit,
' on eflima que le poids total du rocher devoit
être de cinq millions de livres.
Ce rocher, découvert dans le mois d’oétobre
de l’année ij68, étoit enfoncé de quatorze
Troisième espece.
Porphyre (k), *
Quatrième espece.
Tuéolite (m),
PREMIERE ESPÈCE.
Xéotite Hanche,
)
Deuxième espèce.
T^éolïîe rouge.
Troisième e s p eg
Marne,
Terre végétale,
Première espèce.
Terreau de couche.
H.
^94 £lémens
peut rendre fenfible cette dernière qu’en faturant
d’acide i’alkali volatil, alors l’huile monte à la
furface.
Deuxième espèce.
Terre végétale»
Troisième espece.
Terre de Bruyère»
Quatrième espèce.
Tourhe,
Première espèce.
Deuxieme espèce.
Troisième espèce.
Première espece.
Éruption aqueufe.
Troisième espece.
Quatrième espèce.
Cinquième espèce.
Sixième espèce.
Ldve compaéle.
Septième espèce.
»
Huitième
DE Minéralogie! '^iî
'I ; '
w I
Huitième espèce.
Neuvième espèce.
♦
Dixième espèce.
Onzième espèce.
32(3 ’ÉL È M E N s
que je l’aî dit ci-defTus ; ce qui refta ^Virfoni
du vafe étoit blanc, demi-tranfparent & fans
forme régulière, mais affez femblable à des
globules de quartz, & infufible comme lui
Ce ré fi du s’efl trouvé parfaitement analogue
au morceau de lave altérée du Cabinet du Roi,
au moins m’a-t-il paru tel ainfî qu’à M. Dau-
benton. La couche blanche irrégulière qu’on
voit à la furface de ce morceau de lave du
Cabinet du Roi, efi: granuleufe, demi-tranfpa-
rente & invitrifiable de même que mon réfidu.
En expofant au feu de la lave cellulaire jaune,
j’avois reconnu que les vapeurs blanches qu’elle
répandoit étoient de l’acide marin ; cette même
lave expofée au feu le plus violent, ne s’efl
point vitrifiée , tandis que la lave noire cellulaire
s’y convertit très-promptement en émail noir.
L’acide vitriolique affoibli décompofe aufîî la
lave noire cellulaire, & le réfidu eft pareillement
du quartz blanc.
Il réfulte de ces expériences comparées , que
les différentes éruptions de volcans ne doivent
Douzième espèce.
(y) L’alkali minéral peut avoir été fourni par le Tel maria
îdécompofé.
(J) L’Etna, appelé Gihel en Sicile, vomit une grancic
quantité de pierres ponces.
X ir
S 'É l É M E N s
paroît compofée de fibres parallèles très-fine^
& quelquefois entortillées ; les cellules qui s’y
rencontrent ne font pas aufïï rondes que dans
les autres laves poreufes,
La pierre ponce n’efi: point, comme quelques-
uns l’ont avancé , ie réfultat du plus haut degré
de fcorîjïcation , car elle peut parvenir à un degré
fupérieur , qui efl la parfaite vitrification (t).
En effet, cette pierre réduite en poudre &
expofée à un feu violent, produit un verre
blanc.
Les pierres ponces me paroifîent être pro¬
duites par des marnes fcorifiées ; cette lave,
dont on fait ufage pour polir, pourroit être
employée dans la compofition du verre.
Treizième espece.
Quatorzième espèce.
«
X>E MlNÉnALOGIE. 33 T
l’origine de la pierre obfidienne à de la îave
qui s’efl vitrifiée par un degré de feu plus
confidérable
Cet émail ou verre de volcan eR affez dur
pour faire feu avec le briquet ; on n’y rencontre
point de bulles comme dans les autres efpcccs
de verres.
Quinzième espèce.
'338 El BM ENS
de fiiinilles qui habitent un cote de cette
île.
Je terminerai ces remarques fur les volcans,
en raj:»portant ce que dit M. Hamilton fur les
laves en prifines, Obferv» page
• ce Près du lac Bolfena, entre Rome &. Eadi-
cofani ( lac qui fut certainement le cratère
» d’un ancien volcan ) , j’ai remarque une lave
qui imitoit la forme des colonnes pentagones
33 articulées, mais moins régulières que celles
33 de la* chaulTée des Géaiis ; il y a une lave ,
33 à peu-près de la même efpèce, quia coulé du
33 mont Véfuve dans la mer, entre Refîna &
33 Torre de! greco.
33 II y a un ancien fleuve de lave qui a coule
33 du mont Etna dans la mer, elle eft compofée
33 de bafalte en colonnes dillinétes; cette lave
33 a formé l’île Cafel-a-mare, dont le fol eft du
33 bafalte en prifmes ; cette île eft près de Jaccî,
au pied du mont Etna. 33
On ne peut point refulêr à M. le chevalier
Hamilton, que le fol de Caftel-a~mare ne foit
de bafalte ; mais cette île s’élève de beaucoup
au-delTus de la mer, & je ne fâche pas qu’on
ait trouvé jufqu’à préfent du bafalte en prifmes
dans les laves qui compofent l’Etna.
Quant à la lave obfervée par M. Hamilton,
DE Minéralogie. '33^
entre Rejîna & Torre delgreco, & qu’il dit être
à peu-près de même efpèce que la iave en
prifmes des bords du lac de Bolfena, il faudroit
conftater bien pdfitivement qu’elle eft aufïï de
forme prifmatique, en un mot, que le Véfuve
a vomi des bafaltes en prifmes. Ce feroit enri¬
chir la Phyfique d’une nouvelle découverte ;
& c’eft ce qu’on a droit d’attendre de M. le
chevalier Hamilton, à qui l’on eft déjà rede¬
vable d’un très-bon Ouvrage fur les volcans
des deux Siciles.
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