1765 - Traité de La Formation Mechanique Des Langues, Et Des Principes Physiques Et L'etymologie - de Brosses
1765 - Traité de La Formation Mechanique Des Langues, Et Des Principes Physiques Et L'etymologie - de Brosses
1765 - Traité de La Formation Mechanique Des Langues, Et Des Principes Physiques Et L'etymologie - de Brosses
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TRAITÇ
DM LA FOSMATION
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MÉCHÀ|^IQ"UE« ,
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I)ESB4NGUESr
DES EfllNCIPES PHySJ42yES
, iaSl^'i: TrMOLOG JE. , ,
.,
TOME PREMIER.
*.
A P A R IS, #
Saillant, rue S. Jean deBeauvaîS|
/
!Vincent, rue S. Severin. *
Des AIN T, rue S. Jean cIj Beauvais.
M DCC Lxy.
iÀrec Jpprvbaùon y 6* Privi 4'c^ du. Roi.
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Ne quîs tam parva^ajlidiat tUmtnta : non
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quia magna JiLppcfœ confonanus a vocaiibus
J fieurs an
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vafte &
^ raffembL
connoiffi
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r îv D I s c o y R s
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v) Di SCO V */?
/ avec plus de connoiflance & de voulpîl
juft^jTe les rapports & le degré propol
deforce que ceux-cidoivent avoir, &le cl
PRÉLIMÏNAÏJIE. vit
voulpît conduire au but
», le left^ur
de couleurs gujils j^
eïaiiloyées
pour peindi-ieaiijt autres hommes
les objetsde Ja nature ,ïèï$qu^i^
A-
le» voydct^é ètn^ihêmes^ Gàr , eft
<pMslquc langage que ce ïbit> for-
tout dans ceux des peuples policés,
ii y a'bien peu tfexprefTions fi
(I
^11 :
'
.. /
.,''
1/ „ '»
'"
*
ment primitifs ,
ppfquHl eft très-
«?
,
# .
Reconkoissant alors
^
Que ces germes de la parole (i
PRÉLIMINAIRE. Xj
Teffet gue la machine peut pro-
duire.
Ces premières obfervatîons ,
Que
,,
V.
.
Di s C O VR s
\
\ peut faire autre chofe que de les
C
> R i L M K Al R té Xlif
I I ,
iy Di s c o u RS
téme de néceffité déterminée par
deux caufes. L'une eft la conftruc-
tîon des organes vocaux qui ne
'
chofe.
Que la première fabrique du
langage humain n j| donc pu con-
tfifter 9 comme l'expérience & les
t;
"^
flléLIMINAIRE. X*
eaux de TcIFeéluer oar un bruit
4mitatif des objets réek. /
Que cette peinture imitative
s eu étendue de degrés en dégrés , /
de nuances en nuances ,
par tous
les moyens pofliblcs , bons ou
mauvais , depuis les noms des cho-
fes le plus fufceptlbles d*être imi-
tées par le fon voc^l , jufqu'aux
noms des chofes qui Te font le
moins ; & que toute la propagà«
tiôn du tangage s'eft faite, de ma-^
niere ou d'autre \ fur ce premier
plahd'nnitationdiôépar la nature}
ainfi que restperience & les obfer^
»
appercevoir. moins
V
,
PRELIMINAIRE. XVl/
\
, }
i .'
xvîii ,D I s c o URi
fyftême acceflbjre de dërîvatîon tîons , toi
*
PRÉLIMINAlftE.'^^ XÎX «s.
1
a - —-. -, ^
XX « vD I s C O U R s V
; ture.. Un
Cest fur ces; principes étudiés obfer
& reconnus^que Tou confidere ici étoiei
«
n
• *** ,
'
TRfeLIMINAIRE. xx)
la foule immenfe des langues ré-
pandues fur toute la terre , dans
ce qu elle a feulement de générai,
de primordial & de comrilun ,
< 5
xxij D I s c o u R s
PRÉLIMlNVlftE. XXÎÎ|
iacfât une partie tle|cs recherches
à la difcuffion des méthodes & des
inventions grammaticales. On
verra, non fans quelque furprife,
que les Indiens âvoient autrefoiSf
fuivi une idée i*peu-près fembla-
hle. Ce qu'on nous raconte de la
A
langue des Bracfimai^^j^ique
qu'ils y avoient pro^^HÉbe
manière prefque auffi
jf^r
,
ïxiv Discours
mots qui font la matière première y a
y
mairiens , à fabriquer par art une (
langue faftice ,
qui , par Tufage de.
univerfel qu'on en pourroit fciire, iaf
tant verbalement que par écrit ^ pan
tïtnàMÊ^^zm le commerde & mer
daiÉ^^HlnoifTahces de toutes les que
même lieu que Talgè- i^s ]
' i
^^W
xxvîij D r s c o u R s
[
rimppffibilité de faire parvenir à ^
*
objets de la vue , a forcé d'avoir
recours à un autre genre d'imita-
,tiort fufccptible de tomber fous
cet autre feus, & donné naiffancc
âtécriiure. On fuit les d^fférens
ordres ,
gradations & dèveloppe-
*'-
mens, de ce nouvel art,, depuis
récriture primitive en figures, jaf-
4ju*aux caraâeres alphabéhqyesi;
jQn montre que les ordres les & .
i
XXX D I se O JJ K s
#
i^
*ItELlMIKA^RE. XXJcj
p
Cent les termes , dans le fon , dan$ On tr
Je fens, d^ns la figuré ; le paflage fés au
des unes srux autres j leur marche exifle
naturelle ou bizarre , les caufes la nat
'f-é
des fréquentes anomalies. On intelh
traite de toutes les formes d'ac- les re
croilTemens qu'un mot primitif eft ralçs 5
X
PRELÏ MIN AIRE. XXxiij
pies. ^
#•
^^•
xxxW ' D I s c o u Ê. s
PR
tîons abi
^Revenanlt enfuite aiix^pnncipcs
Tefprithi
généraiix , pc aux régies de l'art
des être
étymologique, on traite des raci-
de ment pas
nes , de leur premier germe ,
«^ moins en
leurs branches fortics du primitif
prefque
ou pricmiôr tronc , & foiivent pri- , i
;
Vadonnei
deieur écartprodigieuxj des cau-
cette efp
fes de leurs étfonantes divergences;
doivent
"de la manière de les fuivre & de t
*
,
;^.
PRELIMINAIRE. XXXV
dons abftraites & gëuérale^ de
refprit humain ,qui , en nommant «5»
«
PRELIM
.
INÀIIIE. XXXVll »
xxxviij Discours
& qui peut rendre ceLivreutile,au d'aboî
casquerauteiirâîtpti parveniràle Iiazarc
rendre tel.Ily afi peu de peffoiUçs & véi
qui fe plaifent aux fu jets 'de cette
yeux
e/peçe & traités de cette manière, coure;
qu'il n'ofe fe promettre d'être lu humai
•^ par beaucoup de geiis.Toùtramu- ])oint
femcnt qu'ils pourront cfperer de Hf(
cette lefture^eft celui qu'on trouve ccu\1r
à Voir développer , dans toutes Icsagt
fes conféquenccs , un lyftême nou- de fuli
xl Dis cours
daos Ton Traité^ de rAnalogle.
Dans cetôuvrage-ci, on a feule-
ment tâché d'être clair , & de
rendre, avec le plus de netteté
poffible, des idées abftrak^s, fou-
vent difficilesà exprimer j & peut-
être n'y a-t-on pas toujours réufli.
SiTouvrage a peu de lefteurs
tRELIMlNAlREé xlj
Discours^
dans le cas où l'auteur fe feroit
t
fi
f\
yRELIMINAIRI. xKî)
langage ,
donneront les mêmes
xliv Discours
'
réfultats. Mais c'eil le fait qui
\
V
PRELIMIKAIRE. xlv
avant que de l éprouver fur cette
théorie; qu'il faut ^n cou noître
parfaitement les racines , les four-
fim"
chofes.à ce premiet point de
plicité fans tfne connoiffance
,
ture générale ,
par racines organi- naurap
«
/
\
\
,
^'
T à^L IM I N A I R E. xUx
paré pour y joindre celles 4fmt
r
on acquerra^ la connoiflarice j & o
*
il eft plus que probable que toiïs
-
\
1 D I s Cs^ vJr s PS
après la découverte , le fil continu à la ihy th
de la dérivation, le paflage naturel anciennes
rintervalle vuide ,
qui féparoit au. ^ partie de
paravant deux langues déjà con- diflféfens ]
)
<^
miLIMIN AlUl. X)
/"
à la ihythologié , à rhifloire d»
anciennes nations ^ à celle de Fé*
migration & de la tranfplàntatiôh
des peuples. Il a cherché dans cette
partie de Touvrage lar fuite des
difFépns peuples qui ontfucceflir
yement habité une région j •les
«f
que des Divinités de chaque pays ^
en faifant voir, combien Tintelli-
£J Di SCOu R f
aient les faits hiftôrîq^es & le*
voir d
une c
ufagès ; montre Torigine des fa-
Thifto
bles qui les défigurent , & fait éva- ^
que la
nouir le faux merveilleux ; fert
ci , fo
en un mot, à lever ce voile obfcur
Ce!
ijuè la nuirdes f ems , Terreur & te
premi
tnenironge ont jette fur des événé-
lettres
mens très- ordinaires* L'hiftoire des
colonies & de leur parcours fur la
l'hifto
préliminaire; liî)
C lij
% DE
Cor
y
Chapitjf
logique
-->
certain*
Chap.II
Tare ity
ces»
r
Chap. II
de Vopi
W • _!,
qui le Ci.
Chap. I\
J gane du
Chap. V
univerfe
\fx conl
ir
T A B t< E
DES CHAPITRES
Contenus dans ce Volume*
y
Chapitre I. jp Lan giniraldc cet Ou*
*^ vragc. Que Fartitymo^
logique ritfl pas un art inutile m in'*
certain. Page I
Fm de laTabîc du Tome I.
t^
,
Ivij
APPROBATION,
lu par ordre de Monfeigneur le
JAl ,
MICHAULT.
1 .
y
pr(^filege du rot.
LOUIS, PAR LA eR'Aei x>t Diiu;
Roi de France & de Navarre
î A
j os amés.
& féaux CoQfeilIets les Gens tenant nos Cours
de Parlement» Maîtres des Requêtes ordinaire»
de notre Hôtel, Grand-Gonfeil , Prévôt de Parii^'
Baillifs , Sénéchaux , leurs JJeutenans Civils
& autres nos Tufticicrs qu'il appartiendras Saiut.
Notre amé fc lieur Vincsnt, Libraire i Paris,
nous a fair expcfer qu*il defireroié faire imprimer
$t donner au Public un outrage; qui a pour titre,
^
'
IV^il^ de U Formation mécht^niqui ieflmniun
& des Prificifês fh^iquis de fltymêlogU . s'il
ROUI piaifoitlii accorderDOi Lfttres de Privil^e
,
I««*.'
VllJ
pour ce tiéceflaiies. AeEsCitTsis^ voulâot
favorablement traiter l'Expofant, nous luiavon»
permis & permettons par ces Préfêntes de faire
in^primer Itih Ouvrage autant de fois que bon
lui fèmblera » & de le vendre , faire vendre &
débiter par tout notre Royaume » pendant le tems
de neuf armées coafëcutives , à compter du jout
de la date des iPréfcatcs. Faifons dérenfesàtout
Imprimeurs , Libraires k autres perfonnes » de
quelque Qualité $r. condition qu elles foient ,
d'en introduire d'impredion étrangère dans aucun
lieu de notre« obéiflânce i comme au({i d'im-
piimer ou faire imprimer , vendre, faire vendre,
débiter ni coiurêraire ledit Ouvrage, ni d>i
faire aucun extrait , fous quelque prétexte que
ce pui^Te être , fans Ja perriiiilion expfeffe Se
par écrit dudit Expsfant ou de ceux qui aafont
droit dé lui, à peine de confifcation des exem-
d'amende
plaires contrefrf its,de trois mille livres
Contre chacun ^es contrevenans , dont un fiers
à Nous y un tiers iirHôtel*Dieu de Paiis, âcTau*
tre tiers audit Expofant ou à celui qui aura droit
de lui^ & de tous dépens, dommages le in ter
rets. A la charge que ces P^rcfentes feront énre-
giftrées tout au long fur le Regifhre de la Comr
munanté des Imprimeurs êc Libraires de Paris ,
^lans trois mois de la date d'icelles ; que Tim-
Srefllion dudit Ouvrage fei^ faite dans notre
loyaume > & non ailleurs y en bon papier 5e
beaux caraderes, conformément I la fenille
iniprimée , attachée pour modèle fous le
contre fccl des Pré fentes ; que ilmpétrant fe
conformera en tout aux Règleniens àt la Li^
braiiie, 8c notamment 1 celui dn lo Avril 171 p
qu'avant de Ve\ooCtt en vente t le Manufcrît
Â^i aura fcrvi de copie à riœprefli«a dudic
Ourrage» fera remis dans mCmeitac où l*Ap-
le
probation y aura été donnée , es mains de notro
très-cher & féal CKevalier, Chancelier de France
le ficur P 1 L A M OIGNON & -, qu'il en fera
enfuite reqnîs deux Exemplaires dans notre Bi<
bliothcque publique , un dans celle notre Châ-
teau du Louvre f un dans celle dudit Sfeur D«
LamoignoN) & un dany celle de notre trés-chec
êc féal Chancelier , Vicç- Chancelier & Garde
des Sceaux de France le Tieur De MAUPaou»
le tout à peine de nullité des Préfcntcs. Dif
contenu dc(quj:lles vous mandons & enjoignons
de faire jouir ledit Expofant & ifês ayant caufe,
pleinement &
pâihblement , fans fouffrir ^u'il
leur foit aucun trouble ou empêchement.
fait
Voulons que la copie des Préfeutes» qui fera
imprimée tout au long an commencement ou
à 4^ ^dudit Ouvrsge , foit tenue pour dûe-
mcnt figniâée » & qu'aux copies ccllationnéet
par l'un de nos :.més & féaux Conseillers Se«
crétaires , foi foit ajoutée comme à l'Original;
Commandons au premier notre Huiflicr Ou Scr*
gcuii fur ce requis , de faire pour l'exécution
d'iccUes tous aàcs requis & néceiïjires , (ans
demander autre permiflion, &nonobflant clameur
de Haro , Charte Normande & Lettres â ce
contraires: Car tel eft notre plaîfir. Donni^
à Paris, le vingt-feptieme jour du mois de Fé«
vrier , Tan de grâce «il fept cent foixantc cinq
,
& de notre Règne le cinquantième. Par le Roi
en fon Confeil. Siiné LE BEGUE.
Kigifiréfler U Regiftre de XVl
CfjMmhrê U
^êysle (^ Syndicale des Libraires (^ Imprimeur
$
de Psris , tf, conftrméwent
toi, 45^., 167^ am
B.éfUmen( dt 17*3. A farts ce 6 M^rs 17^^,
/ 3 igné i4 BKBTON, Syndic,
•v
^ V.
^ • \
\
DE
/
•••'
*. L
iu
^' ^ TRAITÉ
t
h. •
\
TRAITÉ
^£ LA FÔRMATIOJNt, r
MÉCHANT QUE
DES LANGUES.
Et j
CHAPITRE PREMIER.
^ LA N général de cet Ouvrage.
Que l'art ét^^mologique n'eft
pis uh art inutile ni
incertain-
J|. La fabriqué di ouU fur quart
ilimtni
bllkhlts tn^
Tomi /r»
A
i
ï kÉ CHANTS ME
tn lux ; titn riel» tidéi,
'
la lettre. ^/
a. leur réunion en un même point
t. NioêJ^ti de
raptnblerdepetUuchfer'
*
parwulieres rpour
votions
déduira ^
Us principes généraux,
^. ÇàrSiroiUtfurropiMoh'màiirieUç
:
icUc
^ qui y ëeok déjà venu du dehors, L'objwt
• • extérieur ftc phyiîque ;, Timpreâion jque'
Ton ims^ po^e &c kwflfe dans le cerveau ;
Texpreffion de cette tmagepar un fon vocal
Ui
qui s'y rapporte réetlenient^ou conven-
tioncUement; la peinture de ce mâme fou
lift.
fixé par des earaôçres qui lui donnent de
h pcrmiîftciîCt i ^ montrent tout à la fois
,, ,
"O
4 MÉ C H ÀN l'S M li
to Ù L À N C A G t.
J
produis par le mouvement matériel des
organes fitués dans la bouche ? Quel
rapport entr^ le fon invifîble , mobile ,
aérien & la peinture littérale , fixe 6c
vlfible ?
/ '^
6 M É C-H A N I S M E
éternellement ftables fans s'écrouler. Quel- fi peu fufce
t'a Eût ici pour des efpeces qui puroiâèor Jjruits fpnt^f
V
/
p U L AN G A q E. 5f
organique.
1 M É C fit A M ï s MÊ
qu'une fois la conftruftion & le mouve-^ - fa voîji
^ .
,
è
\
<io M i en kuis mi
figurcn îe mieux à Toreillc , (oit la chofe , d'ëcritu
caraftè
lier, propre à les éclaircir , font généraux
naturels & phyiiques. Ce n'eft pas ici le
elle av(
nomoiopie* reflfeml
caraflères alphabétiques.
^
La parole commence Àè% Venfanoe ^ dès
que les organes de la voix ont acquis
aflêz de force pour articuler. Mais fous les
pV L A N G ÀVp E. 1|
il faire autrement qu*en employant les
feules articulation» dont il tft encore ca-
pable) Il faut qu'il dife papa & marna ,
qui font les inflexions iîrpples de Torgane
'f
labial , le premier & le plus mobile àp
tous : il feiit que cei fyllabes deviennent:
lesnoms qu'il impofe aux objets qu*iï
nomme. Ihn'y a ici aucun choix de fa
part, car il ne peut articuler autrement:
c'eft Topëration nëceflaire de la Éature ;
opëfation qui doit être à-pcu-prè$ la mémç
dans tous les langages , dans tous les pays ,
puifqu'ell^ n'ariend'arbitraire, de convenu
tionel, ni d'autreiflent poflible. Troifiemc
méthode nîiturçlle de former les mots. <
\ t.
t4 MÉCHANISME
& du produit de fon plus fimple excrci;:e.
Uexameh àçs premiers mots du langage
en&ntm pous en fournira la preuve.
Une des obfervations précédentes ( fça*
voir, que chaque organe, en raifon de fa
J
jEn comparant le fon rendu par un organe
avec le nom donné à cet organe , nous
aurons lieu de remarquer qu'ik font fcm^
blablçs ; qu'on s'eft fervi de ce fon naturel
jk l'organe, pour le ncipmcr luiiittême;
>
tiv Lan g a o é. tf
varions , aux comparaifons qui en font y: , 1
415 Ut CH AN ÎSMf
tirent leur nom d'une certaine racine ,
dH
mouvement d'organe plus
d'un certain
état.
propre que nul autre à défigner. cet
Que ceux qu'on a pu confidérer comme
étant dans un état defluidité y à' excavation ,
:m
D U L A N G A G Ë. tj
reçus, à ^n
,
t^ \AK
M i C^ ï s M E
la voyons; comment & pourquoi il ^rrivc
'
^..f
DU Langage./
dlalement fur deux principes matériels ;
rimitatîoityes objets par la voix , Scie mou^
vôment propre à chaque orgai:ie en confor-
'mité de fà ftrufture ; qu'ainft les premières
buinain ? jjt tf
& anomales,-
Uexamen* des premières queftions que
|e viens d'expofer ,
joint aux obfervations
de branches. '
1
bu La n gage* ti
il MÉ C ïl ANI s M É
fabrique ; chacune diverge fur fa propre fon total , q
trace, ou, qui plus eft , s'égare fur la dans f^s part
r pire que les mots ufités prennent fur Te/prit Vent^ alnfi
î>v Lan g ag ë* ^
ton total ,
quoique par-fois mal aflemblé
dans fes parties. S'il y en a qui paroiffent
/'
muns?
/
%4 MÉC tt À NI s M ç
tout tfun coup remonter aux fources^ exige (
*- ^xige Te
/
y/
exige cette eTpece de travail , réellement
minutieux aux yeux de tout le monde
comme aux miens , 6c t|ue beaucoup de
perfonaes , à qui je ne ferai pas en peine
de répondre bientôt, regarderont comme
inutile , même |lans> fon objet. Mais je
ne m'arrête aux mots que poui;. arriver
:(-:{ -/JLucaET. .
Tom4 /. %
vwioincni ^a^TJlH
-*' ,
%6
~
MtCH AN
< .
'' '
I S M E
fes propofitions générales ,
prefque toth^ tïécou\
|Our$ abftraites , ne feroient ni facilement homme
cntenduesyni fuffifamment prouvées fans la vérit
^:
c eir Qonc parce qu h a ^commeiice par
A Yj
t D t; Lan ft ace, 17
découverte qu'on n'attendoit bas/
Un
homme réfléchi , s'il s'adonne àWbfeiver
la vëritë avec des yeux exerces Wr l'ë*
tude & par rexpërience, dëcouvHra
des
principes généraux ou d'autres ne Went
que des foits particuliers,
- B ij
.
iS M É C H AN I s M£
l'inftmment , comme l'inftrvunent Teft
lui-môme, par- les propriëtës dès objets
fenfibles. Ain{i Texamen de la fuite &c
de la gënëratipn des fons doit fouvent
comluire à recoiv^foitrè quelles été )a fuitç
Du LAN G A O E» X9
extérieure & corporelle rend fenfîble ^
fera
marques
queftion dans ce Traité.
qu'il contient Torganè de la voix
Dam les re-
^
n'eft confidéré que comnie un inftrument
méchanique ^ que comme une machine
propre par fa eonftruftion à rendre, des
fons articulés & , à Icfs rendre nécéflai-
remeht tels qu'il les rend , w vertu d'une
organifatloh donnée; & abftraftion foite
de l'opération toute (î>irituélle de Tame
humain(;. qui dirige le jeu de lu machinée
Maii il arrivera fouyent que les effets
l\
fÔ M i C« A Kl s ME
itonfoftances même. La vraie fignilîcatiorl
propre & phyfique des mots , les noms
8-
appellatifs des objets réels qui ont une
cxifteitce fenfible , y font antérieurs au
fens détourné de ces mômes mots , au
développement prodigieux que la culture
!>v La If G A^O.i. jt
dire que leur but en parlant n*ëtoit p^
de fe faire entendre.
8. Vitymologie ncfl pas un art incertain*
)t Mi C H AN I S M fi
^ DIT 1 A MO A Ot. Jl
unesdeiatttBdnehi&ilt pas de ie figures
%'
quis^klotinentaux iciaicesmathëmatique^;
C'eft ce qiCil faut, montrer en peu de mots
dan$ le Chapitre fiiivant , qui pourra
*
me
fervir d^apôlôgie près d*un grand nombre
de perfonnes 9 il je parviens à faire voir
CHAPITRE 11.
^
Tart étymologique pour les
autres*fciertccs.
-M
des idies par la ^icompojîtîon des^
mots*
17. Cireùfaeion des idées vraies çu/aaffes^
par le commerce des mots qui efi le
felU^ "
^
idiod/mêS &parUJ5i^n$^s;^e chaqm^
. iangm.
u« Varrangement des :em4S fropru i
9V La KG AG !• jgr
chaque langue , indique quel genre
:^
de conjidiraiion prévaut dans Ce/prit
de chaque"^peuple. Quel tarrari"
efi
gement qu'on doit no^nmer oxàxt ou
inverfion ? Faut il pour plus de clarté
du difçôùrs le tirer de la uature dei
^éruptions ^^ ou de la nature des
aff0i6ns. •
tienne. i.
'* \,
'i
i^'N^-
jt Mien A N t s M È
A deluid'éa
plupart d^ gens font ,
>Siots*Me/i
comme je Tai remarcjué ^
regarder
eii a \x(é de
dans ITiabitude, de
terie, fani
les obfervations ^tymologi-
tiues Comme firî votes dans leur objet
d'homme i
,
idUi dt,an
6c inutiles dans leurs conféquènceft. A
regard de la frivolité , il eft vrai gué Mcjl'atanil
c
cliofes. Cependant y quoique les obfer-
vations de logiques qu
grammaticales foient toi|te$
feftion des
ce genre , beaucoup de peripnnes fpin-
tuelles & fijavantes' n'ont pas laîfp que que je me p
d'en faire Tobjet de leurs études* JDcux dans cet G
des phw illuftres cAmpagni^ de gens ciplinmpir
#
toi; Lan o A a lé |^
gifnie gu'ducun fiéçle ait jamais pro4iiitf
iules CéÙLT , n'a pais çruqu*il fût aiHkiïbus
de Jui d'écrire un ouvrage fur l'analogie det
^ots. Meflala, dit Quliitiliôn , L. j, ch. jg,
eii aufédeniéme ,fansétreîaxë de pëdan-»
terie , fans rien -perdre de la réputation
d'hpiDine fçAi.jtn vim C. CafarisfregiruH^
idUi dt,analogia libri ? Aut ideo mînù^
MtJJalamtidtiSy qutaquofdamtotoslibtUoâ
non vtrbismodojingulos ^ftd €iiam Untris
dcdit? Si Ton regarde les p^tite$ renmr-:
ques ^.e Granunaire comme ahnobfteS'
par leur but ^ qui ten^ à la tyf^fe&MWi dii:-
difcoursV on; doit vpir #|^ '^^^los) '
'i\
/^ V
su L A NO k C E« f Aï
affemblage met de connoiflance à décou-
vert : il fçavoit que Cet examen 'montre
ce qu'a de ibUde ou de mal fondé rédificè /
des fciçrices^^ ftç des opihions humaines
dcHit il détetre , poux amfi dire , la bafe* ^
Les fciençes fe prêtent un fecoursjni^uel,
Maires §fi
une jmt^ de ces ordre.
«^
Çommtfitapi^aycnri^ établie
% #idre d'idi^ fimples^ étant Vtnu» à con- réglé,
t> t; La n g a g fc. 4%
un fécond ordre de fons qui conferve avec
le premier la même corrélation qu'ont
r
r^ >
,
44 Mi Ç H AKI s M É
Comment on eft venu à bout d'e^i-
t\-
/.r
4*'
,
pu L AN G A q £• /iy
quelque façon , que la fubftance fimple qui
4.*
• «-*;
^m^^lf^^n^'wmw.n- mm^
OU Lan G A GE, 47
Ton feccMnoîtra que dans tous les fiécles
fur
bien approfondie ne
laquelle néanmoins on ne
iignifie rien
cefTe
, Se
de
»
(liiTertcr. Il n'eft donc pas étonnant que
les difputes autrefois élevées fur de telles
*h-.
,
les eKpremons acnvcm yviiccuw^^nwm «w«
48 Mi CH AN! SM«
le préjugé populaire ; & par malheur 11
^
¥
f
^
Ainfl -^at tétirouvfer le fondement
d'une opiiiilofr V pour déterrer la bafe
de tous 16 accèflbires dont on Ta groffie;
pour comnoîtrefla liaifon j|u'8nt
entr'elles V
les diVeifei parties de la înadUne > pour
fui vrele plar* 'iar Jequcl elle eft cUrtftruite^
j
Tome /. C
,
\
fO Mi C H A N IStM^S
& fentir ccmbien k pivot £ir lequel elhr
porte eft 6>ible » il ne faut quelquefois
que remonter à ta fource Jes expreffions
qu'une^ fçience ou qu'une croyance met
en iiiàge.; ou que démêler 'toutes les dii^
..-^-
térdgenes jeiles ont élevées avec elles en
% s*ëc5fetant
Y
de leur tronc.
eut -il panais ^'art phfi Ê^uc. t plus
jnfênfé , pàisidénué de Uaiâm dans ù
pratique^ plus f énéralemlsnt reijuen méiiK
tems yfAt phis împérieuac fior la conduit^
-i
4e cette prétendue fdenoe^ kiM ré-
: --A0
I
>» /
''^'* '*'*'*
f^^^^
chofe
fcience
que
%
J
.-.i-
J^ ^"
\
v *Çl \ M Ê C K A N I S M
ont
l
rhomme W à Vïnftant où \t
LeîeO^ion
lion;fe. d'appar
tellemei
leva devoil être courageux.
.
un peu mieux
,de quoi on parvenoit à rendre
c
qui biflé
'
mieux raifon de la grande différence q
>>\ / .
article iort qiïi s'ei
r'
fe trouve entre les deflinées;
"^ : -, .
: . DU La NO À g e; 55
54 VM t C H A N.IJ Ml
font auffi crédules que jamais ïïir ce poînt. cette^exj\re
ration qui!
vertu de cette ^préoccupation que nous
împofons le nom : de forte; que.fouvent
claffe en 1
b tX t^ N A G Çf E.
cette^expfeflîon ,
que nous regardons com-
me îe comptndi}in^ài [^ clëfinitîon c'eft-à-
k
Civ
f
))
i
fS ; M É C H A N iS M »
manii^re à prévenir Fabus qu'on pourroit confort
,
Mais cette idée , ce préjugé raifonnable nations
humain
(**) Le premier hpoime première & la
pas les
femme étoient niids Ôc n*en avpient point de
iace de
honte. Erat autsm uurqju nudus^ Adam fcïlïcei
cette ob
&
uxor ejus , &
non eruhejçanu Dans la fuite
me l'ho
après leur défobéiflance ils fe tirent des vê-
lle natui
temens avec de larges feuilles lorfque la : & '
après 1
crainte de paroître devant Dieu , à qui ils
que les
avoitnt défobéiles eut porté à fe cacher en en-
le défau
tendant fa voix , ils direct pour excufe qu'ils
que la <:
"^ s'étoient mis à couvert dans le bois parce qu'ils
première
étoient nuds. Mais leur faute n'ayant rien de
les anci<
relatif à certains endroits du corps humain , '
re'^evinr
'
n*avoit rien qui pût leur infpirer la pcnfée
abfolumi
à^ les dérober promptement à la vue, ni leur dans les
faire naître aucun fentiment de honte fur
reflé le
leiir ufage naturel. t)*ailleurs , quoiqu'il
eut prol
^foit certain que nos premiers parens ont
temsava
> connu l'ufage des vctemens , ce n'eft pas aU
famille
tems même de la formation de l'homme qu'il totale d
faut prendre les inflitutions les coutumes & l'habitud
kun^^es : c'eft à U rénovation du geme
D U L A ÎSf G A G Ê. îf
conformément à la loi pofitlve, & malgré
le defir de la nature ; fe porter même à
des excès quelquefois nuifibles à la fociétë*
„ Cv
,
5« MÈ tn ÂHi s
pltK naturelle. Il eft aifé d'en affigncr ici à ce
DU LA N 6 À6 E. 5^
kî à ce terme. Et fi Ton y prend garde,
»
pudor ne fignifioit dans fon origine que
ce cfu-il devoitrëeliempnt figiiifier (*) : car
c'eft prëcifément le même mot que /^«/or,
fynonime de yîçr(>r. Ainfî le mot pudeur
{\ l'on s'en fût t^u à ion origine , n'auroic
jamais été employé que pour exprimer
une certaine elpecé de fenfation déià-
gréable.' Mais ayant égard aux circonP
tances dont la chofe qu'on vouloit expri-
mer étoit accompagnée , on s'eft fervi du
même terme pour exprimer Cahftrvation
des bUnJeanccs. Or perdant de vue le
phyfique de Texpreffion , oïl Ta tout-
'
-.i
à-^it tournée du côté moral. Le befoin
l'occultation , la honte , la bienféance
^
toutes ces idées , fort différentes , mais
exprimées par un même terme , & par*
\.
*
Les Litins définifTent ce mot
( ) : Ok
aliquam nm ford^dam timor.
*
Cvj
/^
Mec H A Ni s ME
tnots oiit èir lès ïdëes ^ fùr-tout lor{qu*lls
X
tarit d'effets dans les mœurs & dans l'état
"
»
\>> ,
K-
! yn
DU La n g a g e. ^1*
< >
lyV L A'S^<x A G E. 6f
originels de fon voilîn ; en les détournant;
par des dérivations conformes à fa pro-
pre manière de penfer & d'articuler : 6c
comment il a fait par-là de ia faculté de
parler le grand inftrument univerfel , &
le lien commun de la fociété.
•'
|£?w«&^5pte%, ^fi^^.
«
64 M É'C n AN I S M E
ont été plus exaft/ dans les dénomî-
nations que^nuk autres artiftes ; s'ëtant
*
& plus facile à compofer.
--
t
t
ia'i'vû>
J;
B Ù L A N O A G Ë.
's:*^
'^A.V^
61 M É C H A N I SM E
d'ctre a
^ % en beaucoup de chofes eftsdétermSrtë par
plus bell
le^climat ; comme te gënie de lajangue
La lai
Teft par le'caraétere de la nation.^
.ayant d(
.( Ùufage habituel des lettres rudes dé-
n'ayant (
'
"
6^
'.
,
"
jk-
\
fO M É C M A N 1*5 M E :>.
venant
poi
.t
V La 9 G A e E. 71
". . *
fel,qn Topinion commune ^elle femporte
4
fur toutes celles des ai^ti^s nation^ par
la clarté : & c'eft un dés principaux:
-)
^^
, ,
t 71 M É c H À K is lif t
înfînuer par-là ',
qui; 4a langue italienne rontemp(
eftiîhe langue foible ou médiocre' Vi . indices d
» )
nuante , fpirituelle , & exagérée comme femmes
%t
#
.
ni de la
particulier
c qiUpdrhsiiiotifrii^sà^
de chaque lanffu*
exaftemen
D n'eft pas inutile non plus d'obferver n'ont poi
r les idiotifines tant de confttuftibft que dérivés d*
\~
di'cxpreflion particulière^ îààiifiA^ confinés* (
j
M «wv
.*
D é t ANvG A à Ë. 71?
X
/• 74 Mie H AK I9ME
&/
^, latine cd
Nous vantons par exempli^ la clîqté de ./nets étai
p V La no a 6 E. ff
( Gdurs des Belles - Lettres , tome II,
)
ouvrage rempli d'une métaphyfiqûe trè^-
critique & très-fine-, verront que c'eft
le défaut de termînaifohs propres à dis-
tinguer 1^ nominatif de Taccufatif qui
nous a forcé à piendte cet ordre moins
natùrelqu'on ne le croit: quei^verfion V'
"
que
: le latin en
préférant ces points caf^itaux procède
plus naturellemeot que le françois , &c
fans crainte de Tamphibologio , parce que
fes terminaifons annoncent d'avance la
diftinaion de Tagent fja fujet , du &
noininatjf & xfe J^çi^uû(if , 6cç.
. On peut cctf^ûilter b-deffus le livre
,,
76 . :„ ..MÉÇ.'ïf'A:|î:rSMÊ
de M. Ptùche de la inaniere d'étudlef
les langues. Il y raportè cet exemple ,
Le 1
H porte ; &
pour avoir égard au génie
M OU plutôt à la pauvreté de nos
langiie5
/
» vdgaires , on met en pièce le tableau
Dans le fran<;dis le jeune
»» de la nature. ,
H frondfc , ni de « feit le
Êi pierre qui
queTfoanget
», coup : 6c çc n'eft qu'^rès
# 4
t) U L A N G AU n: 77
H a la tête coupée ,
que le jeune homme
» trouve une épëe au lieu de fronde pour
/
» l'achevet . Ceci nous conduit à une
p> vérité fort remarquable ,
qife c'eft fe
^^
^ „
80 .Mi C BAK ï s M 1 ^ ,
v^ fophes tranquilles ,
qui tend à faire
1
ê
tl ^MÉCBANISM I
jdëes précifes ,
qu'ils ne pouvoient avoir
acquifes que gar une étude de ces mêmes
objets , par une langue fiiitc d*obfervat iom
êc de remarques, v^ Ils ont même ^ dit
.t. ,
-^
D vj
J
,
y-aiw
S^
î M^ r
qui ipar leur aptitude à? $Wr & à iue iquiin'efl
mais relatifs
jëfulte une harmmiie^richanteréffe ,
plus fimi
la langfud grecque, la ph» bcUlè en ^ffét
/^
V
lui fournit ta matière étymologique com- : étymologiq
bien elle fert à débrouiller le chaos de folides &c r
\
à des événemens
.
I
X
/ X r
\
a
« s
-y
,
PhéniciiertrT^haldéens , Aflyriens , ou
Perfiques^ qui tous fignifient le foUil ,
fortunatus
z6* Nic^pU Jtentrer dans Pcxamen dis
des équiva
termes appeltatifs & des noms propns
gué les noi
dont Caltération a itiunf foum
d'une vill<
continuelle d'erreurs dans Vhijloin
(ignific po
ancienne^
pellent R
On ne i^urok croire combien Taverfion iitvQpxi^ lï
bnt pour
I
^ DU L AK O A fit. 51
fi bien (par exemple eutychios , pour •o
|1 M É C H A» î S M E
pulaire généralement reçu. Les Grecs J
comme on Ta déjà remarqué ailleurs,
* '
\
( Mémoires de, l'Académie des Belles
Lettres , Li v. XXV
, page 68 )
ont par-là
msiniere.
V
9# Mi CHÂH-ÏSMl
Vj.Udliti ic rltymolopt pour recouvref
^ en partie Us anciennes Lingues
perdues ; manière dy parvenir*
Phe-
gnes d'orient venir des colonies
àidèimes, il eft prefijue certain que le
anciens
feibilt feroit le ppr celtique des
Dv L A N é A or; ^f
k fabin, Pumbre en Italie ; nilyrîen en
Ifclavonie ; le runique en Scandinavie.
La confufion que le mélange des peuples
a mife çntre leui> langues ji*empêche
pas
d'enpouvoir dëna^ler-rorigine 6c le fopd^'
en feparam Talliage qui lesî .d^guife.
Il
laudroit chôifir ^ en faiiànt ce travail , le
langage de la campagne dans les provriK»
ces de chaque royauinè où la vieille
langue s*eft le mieux ccnTervée telles
;
que la Bretagne , le p^ de Gallei, Ui
Bilcaye. Peut-être ticeMitHon auffi tfaffcas
;
)^ MÊ CM ANï1Sll€
chemîn de Tyr à Gades , 6c qu'on y
trouve de bons ports. Ce récit de Dio-
dore eft confirmé par Tétymologie du
nom des trois ifles de-«e canton de la
mer Af^r en
: Phénicien, i. e. Rtfugium :
Goulot, i.e^ RotUnda: Lampas ou Lam*
ptdufn vient de Lapid , i. e* Lampas. U
gébgraphe Scylax rapporte en effet qu'il
î
I
'0 M'É C H A Kl s M«
l^rîentat qu'on trouve mêlé dan$ leurlan^
gU^^é vienne au moins ûufent de ces der-
ifier^ que des Tyriens oii des Cartaginois,
r
Pbur travailler avec fuocès $jr cette matière
il Êiudroit fép»er tous lés m6tc Mahois
qdi peUvenfvtert?r des raciiïcs^teeques ou
Iwtihei par les langue? mo<kîn«s d^Europe.
lihbts^u^Wliltieb ^^on^fv^l^ioitavetf
ince^'à';MMfirfr te .4br/«ft<ipiiiiique en
Wv
lan-î
T)ouvoir ri*a pu les afli^ettÎT parfaitement :
itavea
De 't|nèlquJ|i.fBWn|fre a?* phocéen
pie en
TA fie , i^^rr^f, 3^^-I^e punique.
rdeôc
4^ De grec , latm & italien qui y do-
Malte.
niir/e\ Mais comîneiÛ^ïangue barbare des
'
ilulaires étoît (ans doute auflî pauvre que
c rcftc
'e font d'ordinaire les langues des Sau-
Nul
vages , & que ce n*eft que par le moyen
i fc
. Eij ^
w
#
^00 MfeCHAIllJME DU LANGAGE,
ides Cartaginois/dont les étabUflemens
tatoBt
atpwtiv
19. Ckaqu^
'\* ^•''
>'r.<. JO. li n'y
fonnts
^ ...*
foc ori
31. La tv'
cartel
11» La con
tftaf^i
tnrtfû
^
CHA^ÏTITE III.
"-^ . organes. .;
"
41 • Des accents, ^ mon grë |da
41. Des 4fpht(^g^e^ ^^^y \ à-dire dtiir 1
forment une [x
l articulatioii fii
l'auteur de cet
riveà towiéi
i
7
-N
b ir L A N G A Ô !• tC^
^
l'S. Découverte de Vatphahet 6* du nombre
des articulations de la yoiôc. Mtthodt
de figurer ckaqUe articulation pdf
un caractère. Défaut de cette méthode
. , ^ .
_
*
^\^ f
&< fixe la. parole fuppofe une
^ j^
Çdccdiiviîrte antérieure, & tout
^^^^^^^âuffi jncrveilleufe : c*eft celle
le l'alphabet , par laquelle avant 'que
de
•eindre les objets on a obfervë^ feconnu^
ixé & déterminé te qu'on auroit àpclni^ [ ,
K ke4 . ;l^£ CR AU f s M»
apf^ avoir-, p^ u» €oup^ àe g^nie , J^
ççuvert lé principe originel (Tun art,
jp'eni^loyent enfiûte dans le détail & Quintili
rni ati(t€
iâans la prsitique qu^une méthode affez
8c chaejt
ttn mot
<!ui eii^ap
du même
Y.
fmpkàçJiat^j^^yQrit^fSP^yS^ de langues ,
r
fimple &c plus certaine^'eft-à-dire au prkw
cipe invariable de leur. origine &c de^lçur
^
îftù M t CM à If 15 MU
pouuànt Tair. Les différences du fon fimple
font comme les différences de cet' état;
^
v^iUi. On re»açq«er^ilem«at m effet
^^:M>^te^PW , PP*^^rdifç(,
dn fuyjRrt-Sr il n^y ett a p* pl«i C*
font ces mouvemens imprimés au fon que
Ton appelle lettres aa confannes. Elles ne
font par ellesiiiânes qpe des fonnes qui
n'exiâeioiènt paa (ans la voix qui en eft
h matière & le fùjet. Ainfi tout le mé-
donirme ds la parole peut être , quoi*
iond^knent piftitfdi» A
Aidi ks denu
extrémités m l/kê^ marfa^ di^ bi eoede^^
^91^ «tWl^u «#«
• ^ V;v,:) ^
t
ft4 MECf<ÀNI^Wt«
lion ff. Elles font le par-deflîis & là
^* parole.
Cômitie la Corde dans (oute fa longueur
tftdiviiible à Finfini , il y a dans la ligne une
infinité de poiittsoùPonpeut placer la divi-
foniuî»
'kxk refte, ce n*eft que pour itM inf^-
Kgence pht9 fiicile que j'ai comparé la
^
I Eij '
"\»
"OV L AIN G A 6 *. îiif
^ \_-
( \
tî6 Mi c Uhuismt
wicHnrenienj propre formaiît «ne lettre (fà
Wlrume»
lui eft (Mtfticuliefe : qu'il y a autant de
uconfôni
lettres OVL conformes que d'organes : &C qu'il
ce xjai la
n'y en a pas plus. Ce font i. Us lèvres.
les ^atior
r 1. la gorge. 3. Us dents. 4. U palais. 5. la
cafa^i«
langut. Il y en a un fixieme , f<javoir , le
égarons ai
ne[ ,
qui doit être regardé comme un
dent De
p
fécond tuyau à rinftnxment. Car ainfi ««{ f Se»
qu'on pouke Pair du fond de la gorge à lés faire ib
fextrémké des kvres , on petit le pouffer
que nous
éxj&aà de la gorge à Textrëmité des
lettres , U
fiarmei. Cet organe a fa confonne ; il a
tement ni\
fnémr , cûfCtfne nous le ycrrons bientôt
peu liqiaii^
vement fi
/
•^•^
» t; ti }f 6 Ae t;
*
dehors ; y< , u , n , JKe ; ckc ^ fe^i les
moyen Ce JCe, ,
douces fôntccUes qui femblent le^etenir ;
^Dcnf douxl
ye:, ehi , /le, g/iii ^e* Ges manierez pro-
en grec moyen
;
duifent dans chaque lettre des variations
Palais doux \
moinstâehîbk^
diittrenc^' dans chaqhe littr^^ ^i\tièûve ,
ment nâfJdii'i^
& on les appelle lettres p^rmiiié^iJil^ <^
Le pa^is qui
de même organe. Elles s'emploient très-
que le n<*2'^":«*a^
louveiit lune pour 1 autre ,dan<î l^o même de la langw? f ^
mot , '& dans la ^nemê laiiuue k i plus
que confîdérer
forte raiforr quand le mot paile cTuiie lan-
lettre de ifri^jW
gue àunekutrei Cbtte x>)3&xi^^aikfnfi' qw'hn
tncnie ç^ufc^^]
ijgmi;éb[t.:trh,ifèïiiMéi d»i|>il» langue^'
/
y
©u II A N a A s Ei fii
:({uç , n^ l'eft guères moins daiis les
es ^ on y fait attention.
fi
;
ntnâfili'ïe^'v'-l:-'^--'-'^^ 'P
Le palais ^im^cpre.plus immobtléfc i^r
, i -< . i' «
^
ï
tider que i
{ *
) On
a£bel)emem dan» les ]yapiers
Ik l'exercice ,
imbiks (Décembre 1763.) le récit dHm phé- toiit-à-tait.
fliomaat fort dKtraofdiliairt » s'tt^ bien exac« s'articulent
temfttt rapporté , d'ùna <fÀ paHe
Tant W0 comme cell<
«voir de lancue* Voici en tjods termes il e(l celle de dei
k^«pponé. n Do
voit ém» eettie ville ( de làns elle. À
M Haoics) lia |Mto«eiie"*miaénte.de fixer on pourroit
^la curiofité m^Hqiie c'euT une Oit et 19 : un peu en (
DU Langage. ixt
111 M iCH A NI S ME
Pinftrument. Il
trouve placé au milieu de Exprîml
n'y a que la gçorge & les lèvres fituées Maèills
puiffent paffer
aux aeux extrémités qui fe ForfAattti
pas même
- * de fon fecours. Mais aucun ,
ne peut fe paffer des poumons
la langue ,
efpéc'e
i^]6. De l
qui font les foufflets de cette
ofgan
refferré &
f d'orgue vocal qui pouffent l'aiv
étroit du
rendu jjus fort dans Je canal
larinx. Ceft du larinx & ies poumons Outre 1
cun decei
r
DU Lan G 4G E. Î15
Exprîmlmus , révoque foras emîttimus ore :
\
Lu CR£ T.
s^](>. De rarticulation propre â
ckaqJt
organe y ou Je Te/prit qu'il afeSc
naturellement.
duler appartenante
â chaque organe, il
*
y a encore dans la voix certains tfprits^
ou tournures dans 'a manière de con-
duire l'ar. Que l'on me permette d'em-
ployer ici pour les confonnes ce terme
«ipmi, que la langue grecque
applique
le plus
fouvent aux voyelles. Chaque
organe aflfefte communément ceux
qui
conviennent le.ffliew à fa
conformation.
Les lèvres bmau o« fifitnt ; la gorge
<!/?">< ; les dei»s kat^ps ; la langue
frappe; la langue Ôc.le
palais enfemWe
couUnt froUfif ou
, fifitnt ; le nez fifie :
chacun de ces/efièt» fe produit d'une
manier? dfflice;,
moyennis où mdc. Cha-
cun de C€î,gfl«iiçn,,
m cvafterc piOf)re
Fi)
,,
de forte qu'elles
mouvement plus fort ; lia
articu-
font rinftrument propre de cette fert fi
racine de la langue.
lienne.
Si la gorge douce afpire en battant doux ,
au lieu d'être Ge , elle eft DGHc : fi la
Fiv
,
IlS MÉCHANISMÏ ^
130 Mechanisme'
qiie le Z. eu. un coulé doux le long ^u
palais.
D€r L AN G À G Ë. I3Ï
la parole ,
plus que les trois liquides ou mais les 1
femi-voyelles : c'eft-à-dire ,
que quand Tordre o
ime fixe^&r une liquide font immédiatement en faifant
les la n gag
qui lafuit ne paroît quafi qu'une modulation
Singulière de la fixe. Jamais en commen- viennent
la produif
qu'elle eft produite pai l'organe nafal qui
cet ^gard>
a fon opération à part, Il eft vrai anfli
,
D U L A N G A G E. 13J'
que Tprclre que les fixes & les liquides
tiennent prefque invariablement entre elles
n'a lieu qu'en commençant le mot ou la
l
'N
/
t}4 Mechanisme DU
c'eft une erreur dans Tufage de ne faire
organe au lieu
qu'une fyllabe de certaines di-phtongucs confonne clou
formant deux fons, (Voyez n^ 41) ce n>Mi lettres muette
eft pas une moindre que d'écrire deux contrarie & n(
figurçs pour une feule lettre , comme les
dans CTifias ,
';'::• D
^3^ M É C H A N I s M E
plus d'un c
trument miifical eft grave ou aigu , félon
dansyiîr^.
que fon coffre eft plus moins gros. La
Seigneur j
voix peut auffi allonger ou abréger le fon ,
rouille jel
le rendre fourd ou diftinft. Le fon grave ,
r
,
\ tjg M t en A n 1 s M t
^
orom/. La Voix fe redoubié auïfi frequem- la T>ouch'»
ment qu'elle le veut , en employant i \/oix efl fi
» V Langage. 139
la T>ouch". x^ Que toute divlfion de la
I
>^^
•^> .:. ,.
i.Jiir
c I40 MÉ C H AN 1 S Mï
la preuve flans certains mots terminât
en os ou en us ,
qui ont palfé dans notre
langue fans aucune altération; fur -tout
dans plufieurs noms propres qui en perdant
feulement Yo ou Vu ont confervé Y s finale
dans l'orthographe ,
quoiqu'on n'y ait au*
ment pouffée. ^ i
-/
aucune divifion. Efi A ^ dit Scaliger ^ (de
Caufisling. lat. i .
38.) prima notijfimaquc .
r-w 1 II A
TÏY
I
>
h
î> V L^ N G A G El Mî
)» qu'elle aille devant , ai , du ; mais elle
>Mic veut jamais féconder, ni iuivre les
i'44 M è C H AN I s M it
l*alphabet ,
puifqu'elle eft la première dans par la
J
146 M É C H A If I 5 M B \
.
>***>,
>48 M* CH ANISMl »
.
en quoi leur obfervation eft cert^nement l'alphabet
- iufte.
-•
,f
.
•
tau r. Ma
. Dê4àont étf à l'autre bout de
Ils cpmpofée
de U de
-
rinftrument , au bout intérieur variété
gorge , &
lui ont affigné le fécond
rang. quée dans
touche du fond ,
gorge. comme Tj
principale. j ;1
:i-
tÇÔ ^M É C M A N I s M E
premier mouvement néceflTaire à la parole. l'alphabet grec
DÛ 1 A !f GAGE. ÎÇI
1
, à quelque? jkîtit^ variétés ^^rès , on
mvera le même fond d'arrangement,
n y obferve que la fuite totale des
^mens n eft qu'un compofé des mêmes
<yiv /
a pas àiphtongu€s , bien que Ton employé ^'MïTevpû
r^
^ chani*,
u.Caufisdi
^i*Analyfe
lions don
de diant
celles qu
férence ei
des corpt
^ y cipes nia
wMijç vpia^ en prononçant courarameni
."\
=*:
f^£
s ************* #.
C HAPiTRE IV.
De la voix nazale & de l'organe
du chant.
46. Z>^ la voyelle natale & lyrique. Pphr^^
quoi on r exprime par les confohnes^
. . natale. / j ^ ,
fêi'
îf4
^^"^
MeCH AWTS M Ev
f y V ,
i.
N on , oun j u
'46. De la voyelle naiaU & lirique, Pour^ la voix n*a
quoi on exprime par
l* les & qui ne
confonnesli.&M} tien de làn
UiM
danslaméi
^.^^^.^^XptïQUONS ce que jVi
voivlolt fè
«^ 17 n ^^^^ ^''^
,
haut n^ 18^ qu'a pro-.
pour figur
^iii^^v:r\ prement parler il y avoit deiix
•^^'^^'^ jufte d'y e
voyelles correfpondantes aux
douce de
fuy^x de Pinftrumeht. L*air pouffé
par cônféq
de la gorge à rextrémité des lèvres
plus de la
^<i6tftt une ligne à -peu -près droite*
beaucoup
SiaîS^ Tair pouffé de la gorge à rextrémité
genre , la
des narines fe courbe au de^là de (on
tninient a
milieu & forme un angk aigu; Cette
de rinveni
A
€ouih\it€ change beaucoup te fôii fifrtjrfe
par aucune
qui , outre cela , retentit dîins lès narines ^
jenepenfe
éottîii^e diani otl^ îiiftrumehf fonore ; la
pour lors,
ftrûâàrc propre des narines & leur fëpa* lettre -Vn'
ratîfcJn^|yay ah mince diaphragme les ren-
liazales , i
iant t^^s-fufceptiblfei (fdfciUktions.Ce n'eft
n'y agît {
plus tmç vpix franche > mais une voix
le nez. L
^mi-^rhlmt^é & nasrale : de-là vient que
lèvre dou
cèft'e efpéce de Voyelle eft fi propre à la
fyllabe^
poefie lyrique* Au lieu de foire 4> « > ^> ]
muette ainli que ïe des rTan<;ois , cies
ï) u L X N ô ^ G éV jr5f
i
^'il ny en avoit d'abord eu que ^^è$-
peu , lors de la première invention. Tout
C.cci fait qu*une jWtie^içs lettres fe trouve
© tr L A N G A G Ë.' Içy
en nazale formée par M qui y refte en-
globëe : & on y fubftitue , au lieu de VM
qui ne fonne plus comme elle dç^voit
fonner , une moindre labiale pour la
fuivre&c la remplacer. Exemple. Numerus;
nombre. Cumulus , comble. Caméra g
chambre.
\
car vousjoi^ez av^^
la
» deux autres : li
i^lf MÊCHANISME
caufe; entremêlée avec la voix pure, ff
tou-
paroFé ;iau lieu quelle nuit prslqùe
jours au chant ; comme on le
verra ci-
après.
temple : Sfortunau>yfmontar,f/aligiato ,
pu La W g a or. tf^
tolontaire ni raifonbë , mais la fuite d'une
analogie fecrette , rélultante du phy fique de
lui
^f.Dié chant-: &\ des paroles qui
conviennent,
l«0 Mi C M A H t $ M B
prend point de part , & ne s*exerce qiïé
"U-
i6l M É C H AN î s M E
à fait plate & fans quantité ne lui convient
pas. Mais elle s^accommode de la proie
0.
DU LANG AC lé X6i,
d^ chànfons,
V
fique les vers de ces fortes
IN54 Mic « AN î s ^t Ë
fc ne croi
prôpfe cpi'à cette déclamation chantarite J
ou pCUtH
jtonforme à fon rythme :& à notre goût ,q\ie
la nôtre à
noùç. appelions récitatif & rtcit. Datis le
dans U n
grand nombre q,ue noUs^vôns de bons
morceaux de mufiquechintante^expreffifs,
iatU
nobles ^ bienfaits ,
prefque tous font des
récits dans ce genre déclamatoire. A peine
pourrions-nous citer dans tous nos operai^^ Les a<
dirai ci-a
une douzaine d'airs de mufîqifie vocale faits
turelsde!
fur la poëfie , &c qui méritent véritablement
entrent
le nom d^airs chantans. Nous en avons i
Maisfelo
davatitage à proportion dans nos cantates,
au (on vo
dont la fabrique approche plus de celle
les confc
de la mufique italienne. Je n'entends pas
des parodies car notre mufique fois avec
r
parler ici :
dont la
paroles fur la nmfique ,-e^qui n^eft
agréable
fonore, eft auffi très-propre à la mufique
néamnoi
ilu genre noble ^ harmonieux &C fubliise«*
nv t A H G âge; %^
fc ne crois pà$ qu'aucune nation ait mieux,
ou peut-être inéme aufli bien réuffi que
la nôtre à faiig^àûge de cette belle langue
dans If inùfique. .
vrai /
agré^ble ou au contraire. Il
; eft
\
,
«Kwmecuaire entre « U f. Mm dm M «il^mens n'efl
iii^
ViSô MâGMANÎSMl -y
puyée. On doit
ëgard , s'ils veulei^ rendre avec ^"vérité de déclamatio
iVxpreifîon du fentiment. Mais on doit ici avec force. En
lei diftinguer avec foin > Comme féparcs» en mufique u
dans l'examen des principes qui ne font ï^^diocre , c'el
peut-étfe pas les mêmes; ou dont l'aélion ici Lully , me
s'ils font les mêmes, eft infiniment plus chant qui indi
'
atténuée dans le difcours que dans le chant. demandé par
Cela eft fi vrai , que la déclamation de ntême à faifif
, ,
)ive point avoir. Il y a de l'accent &c
même genre d'articulation dans : Zaïre ^
us plmrci , & idans
Scigw^r , vims :
ang€^ di vifage
, que dans : Quoi! S^n^
ridt cfi mont ? U dans :
Le vainqueur
Renaud y fi quelqu'un h peut être. Ces
emples nous mc«itrent que l'accent À
idu rèffort de la parole, appartient' &
dëbit de la déclamation parlée. Dans
rmouvemens de l'àipe fubits ;& véhé-
•
\
iîHs, il produit un grand eflfet furjFaudi-»
ir par une intonation imprévue & ap-
yé€. On doit l'employer en toute e^éce
déclamation^ li l'on veut émouvoir
ce force. En pareil cas , ce qui diftinguc
mufiquc
un boii-^çompofiteur d'un v
^diocre,c'eft de fçavoir, commeaftit -
/
LuUy , mettre fur de telles paroleî un
ant qui indique au chanteur l'accent
mandé par le^ fentiment
\
; qui le force
îme à faifir cet acfcent particulier. Au
plus , on la'a pas pour le marquer autant
'^68 liÉCHAKÏSME
:de ^cilité que pour écrure les paroIes^OM
fla chai
^podt noter le chant. On ne prefcrit pas
la tenfn
Fexpreffion du fentiraent. L'accent qui le
Iglotte». (
\ rapiditë'
*>\VoicL ce que l'on peut remarquer fur
t)unM)m
4*organë propre ihi chant» 1^; yotx chan-
r font le c
ade plus qtie la iimpfe voix parlante ^
Htanté
Jnoteur
cun mouvement de tout le bdnx y dp cette
pouffe 'a\
iftartîe de la tranch^efortere qui fe termine
'rapidité
'^à h glotte ^ :qi|îrealBavebp{^^ la n?ain
/lés amfdes. jbe balaiicemmt& les vibra-
dofe de
1 I
^
fO^o MiCHA N î S M^-ï
) >^lâmi
dont oâ
fyllabe y prend > pw t^ manière
Ni
to U t Ajwr G À G lÉw
,f5|r
Il état èonfuteer Air cette cbnftniftion I^s
^xeellcns Mémoires de MM^ Dodart
Se F^réin ^ans fe Recueil de racad^miè
<les fciencés,
lettres
Dons
,
ceûj^
ttoaii
de
xx) ,
t^^dèm^
M.
^ W^
Ducl,o$! a dbnHié dj^
obfervatiôtts très-ingénieufts & trè»*)uftes
fur ït g^nre cara^éi^iquei <^ j^ ^cl^i[m^~
tion théâtrale , foit enparlaç^foij e(i> çh^ip-
1^.
de la glotfe.
fortapt du tuyau par la feiite
i:hacune à part.
de la bouch<?.
3^ La lenteur &
la rapidité , félon cjne
-
Tait cft chaffé du poumon
avec plus ou
c
•
fifèifis et ptécipitjition.
•
.' 4^ ïi^âifiKrens degrés tfabbaiffcment
J #uff«évat\on, félon <jue la fente*de la
que
glotte eft pfiw'6u moins ouvertô ;
J^ '
fout le conduit Aa canal eft tenu dans on
•
fétat plus ou moins <P® le fôu
reflerré ,
«I
/ion, Ntgis rofcillation nazale qu'il jç
D U L A K G A G )E. tjf
r» -doit pas prefidre Tune pour l'autre*
D tJ L A N G AG t/ 17f
ftiak encore la quinte aiguë de 1 oftave ^
C HAP ITR E V.
De 1 alphabej-^ot^anique & uni--
ÇjiiÎAÏj! fnousvôuronSjfiirlèsoB^rvatrottt'
V
^ Sjg que je viens de fidre, fabriquer Ifes
w'nir^ carafteres radicaux d'uh ali)Hàhie[t
^ m(iyfi$^ i: : &
Ik;voix fourdfe ou e muet
prefquWcun dfet ,
par une fimpk ligue
'
^uùâra/r
^y <^ 1^
DtirrstJ votac tn/krmt^
. dutfrt^ mire /c ffuùfu e/^ #
ou rccàoninéf^a du àd/^e .
Jtiç. jo j
jniv^je»v(»urçf'ai>tjfd^
i^^iéàm^iYJ, sift/iian^ touêt Ai
v
,. *.
h ligne
<^' ,;; tout à 1
-
y
M. cléfigtja
\ \
«>^
X
/*
/
/V
/
'x:
,
VA
«5»
© tr L AN G A G t. ijf
la ligne droiti^ ayant (k touche ou divifion ~
î^as
clouce^.y, Ci par^inpbintàgavKhe,{îelle:
eftrudè/^.8;fi elle eft fort douce ou foit
rude, on peutre<loublérle point. Les
e/>;v;v
•
Aiyirc,\\%. loMoidiy fig. i r. FrôUM- ^ ^*
. ]kuîepnmitivei.
\
3
:. • 1
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/h / -cù. X , of/ /i\ 1 l 'ûi/i '//(\^ (/// n ( v/ ; 'f / .
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</ /<' if.ytAi t
met. L'
flntëe c<
nez côrr
// //XVPfAf I?
> \ ,// f,'-lifl
lettre d
lettre A/
U Le bi
>
îurvir à
5 5.
j4/phabcL factice.
I
compofé (les lettres les plus communes..
Voyez Planckefm & IV.
traclacîiai-k^ ).
îî faudra écnrcrchacune in
cIqs
.i
r\
57. Exemple,
Pc'reigr' iiuis. Bi |
1 - gr a ni
2 4"-
2. i 3 l
4- ';
3
i. Lcvré P. I. Lèvre -
B.
.
'
Il
" "„
'
\
\
i 0i^
x.
Pe ic
*<2 S:
^ S.
S ^
/
ne,
,1:,
-^-.
% «.
© u Lan o \g e. î^Ç
(Ire ,
que des iH lettres conlonnes , trois
'«»•
1^6 M1 C H AN I s ivrE
voyelles , les lairfTant telles qu'elles foiir
I
s S
P/û/ic/iey. PI' ,
Ml
\e.
a ai f i P ^^U u C ^rrtu^/ il
yoioc où
Il l t t I (/•; X
elle
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•/' - - .?,«•
trait
|..K .
^.
'
par' P B M.»r. v.i ri. 1^1' l'iï !•' î^*
he, T i r
LKVIUv I i < ! 1 1. !
lant
eu. C
ime
au-
pré-»
GOîvoi:
C.
\.\ \
Gh .K.Qii
A cl. 61
!\ \
îttre
DExr / / / .
/ / ^
»n à
Cî' «iV L.l
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l,AN(a:E l" ^
tionj X X.
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VI
'aùtoài/T d^i/j/ia/^c/
s-:!
.C4.-C •
a ai e i o ou u
X 1
Il II t t // I
.
i
LIiTTIlF>Sou COKSONNÈS
I \ / n h "v
r' 13 MIT. v.i rl.3>l^ Vil n. ni. ri. nz. Pt. i
I M, 1 1 ! fi! r I
i I
,
\ \ A \ !\ \ v v \
I)' t1i. t. •
I^i-. Tr. tL tIÙ.
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a/Jo>tif<'i\'i
PlVnz.
I
Cl
1-
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Pt. B(i.
Cl".
Fr
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f1.
.Cf.
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1
r c.cl. 'i
\ \ \ \
ri. tIû
Thi. . ui.
I)
ï
DZ l).<î i)ii
Y-/ X /^
/ /
\A Kl. Uirli. Kj .
\
1 '^l ^ %/•
<
/
iCXT. ( lay^ 27
>
ti'
Égiirc M par
D)l?ire ayant i
L'organe de
exécute Irès-É
variétés diflin
|u lieu que i
D Ettereft^ii
càtenie } à Ci
>4^'
conde\tibIat«
(liviiton mai^<
voyçl peint II
mariquée à gav
dans la <j^Wb
la voi)t intern
doux confomi
Sa ; iuitial d
iiic. Voyez
il feroit hh
. \.
'^
, (^
m
^V t A KC A G t,
%.
IJ7
organes. Dani h féconde tabla^iiré je
\
^ir
7
ï?8 MÉ C ft À^iSM fe
une tablature
.^épofitiôn , applicopowT ad-plico ; irmus
propos de coi
pour //2-ri^5 ; colïata pour con-lata.;
. doit donc fkin
uppTc£îî poux fub-preJpr.jOn a trouvé ^|
<fuand la voye
pjus à'cuphakie k- ne f^re qu'une articu-
la même fylla
lation fortement appuyée qu'à les marquer
^rendre la pr<
toutes deux par deux coups d'organe*?.
appuyée, 5c'l
Mais^ dàfis h tablature , ou en fe confor-^
mant à l'ufaae il ne faut s'écarter qde le 60. Utilité
moins qu'il eft poffible du principe des
La premle
thofes , il vaut mieux figuter dciix fois
chofe d'hiéro
h lettre répliquée , x|iie de repréfcnter le
figure de lettrt
redoubl^ent par un point dngefih \ qui
les articule. C
dans deux, des quatre exemples ci-deffus
fi cette peintu
lie reprélenterqit pas Ia*voix nazalot/zî ÔC
hhnui po\ir
n *; & qui ^ans les deux autr<^s ne convieat
iuu premier /, non au lecond où la n
t*
!k'
"^ )
beaucoup d'
-4^imc*ige jcté lit lettre quel organe **il huit
>^^ idéales ,
pat
»* , ^mployex pbivt 11 prononciation ; Jélle-
} nccelTaire c
ment qiip laniAne écriture devînt iilibje
expérience
.pour tous les peuples! Mais outre cfS h
dalité.^ gêné
lediirc ne cîônne pas lantelligence des
rieurs appr<
Ort feilt afTez que Tlmag^ ne peut lître que
ces modaiit
très - imparfaite'. Ainfi - j'abandonne cet
ment là-def
•
avantage en faveur de réxtrcme fîmplicité^
Cette é(
*de la méthode. &' dé la tàcile expëdition
écriture litt
<i['éct\tufe couran^<|ui fe trouve dans ta
rable de *]0
fecwJd^, tablature. Voyez "l'exemple rap-
quelques-ur
porté ei-après. En môme itxx^, qûe-cette
qu'ont les
<fcritureeft organique., ce qui eft, la pro-
les carafte
.priété partituliere^ laquelle je nr«attache
yeux des
<>dAns tout mon fyft^me ^ elle réunit 1er
i
Voyez Chap.
lettres ou <
di verfes formules ( VII. )
^xiX^t écrîti
des peuples de la tefre : elle efl iyllabique :
ckparveni]
'elle eft alphal>et}querellè eft par clefs, non
écriture eui
pas à la vérité par elefs idéales mais par.
clpale de p;
/clefs^d'organes ôcde; prononciations vo-
en fuppofi
r'
cales; & elle eft fi fimple quelle nen
paroles écri
contient que fix avec la voyelle qui faitji
^u milieu <
I V
j
,
idéales ,
par la liailbn phyfique 5^ prefque
iiccefîalre que nous avons reconnue par
expérience fe trouver entre certaines mo-
dalités générales des objets extérieurs, $C ,
k '
qui ie trouvent dans l'aitre mëthocfe
^xtfcme ,
que parmi tous les peuples de
'
.
'
du m(^me livre en m.ots de fon propre^ |
ATLX
ta \ -,
1
/^.
^A'î^^' fios/c/: 9^ Cii /// r^îi'^
r riALŒK
i tt r II If H t
'>^ \ ^ \n
/!osâu' cAc *ÏV ///7 r///'/
RsrA(;x(.)i:
il t \\\\ \
M\/
>/!U- (,t/i/.i (yt cu/o.f •
sa/u/t/ùxiuii
q
/'<v.
0.1
>!^
/ik\//\-^
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î\/ y '\\\ 1\
c"///
'^.:
1 ' '
II 1 1
1-
^ ,
/
J
ou Lan g a g e. |
193
chacun claks leur idiome propre,! non
pas tout-à-feit à la vérité fans
execltion
d'aucun mot , ni l^icn corVcaeiient
pour la fyntaxe; mais a/Tcz pour fort
bien entendre ce qu'on
aura voulu ^ex-
primer ; & il n'en faut pas davantage. I.
Exemple tiré de
première phrafe la
\clu
Pater, Voyez Planche VIL
,
Exemple de l'écriture organique Tur la
•ncnic phrafe en quatre dialedes de la
incme langue. Planche VIL
On voit dans eet exemple
légère la
(iifFcFcnce qui fe trouve entre les
quatre
(iiilcacs difparoitre prefqu*entiéremcnt
pi! Tulage de l'écriture organique.
Je pour-
rois nommer cette tablature un ç/^j/^w/cm^,
"iflîumcnt d une grande commodité pour
î'i^îurcr le degré de comparaifon entre
les
^
'''^^«^"^
, pour voir d'un coup d'œil entre
1 '"'^lours idiomes moins rapprochés que les
''if'C cy-deffu6 ce qu'ils ont de com-
c»
tav.oraes 3 Ôcc,
-"
6t.
.
CHAPITRE
• *
VI.
I9i M K C H A N I S M E
D U L A N G A G E. l
Ï97
eu toutes les deux. cnfcmbU pour\
. exprimer les premiers mots enfant uT^
Papa 6' Afaman. '
• •
•
^
,
'
au phyjique de V objet. Les mots' qui
peignent par onomatopée,
j^. Exemple des mots ^qui peignent les
chofes par rimprejjion qu elles font
fur les fens.
•80. Cinquième ordre. Les mots confacrés
. parla nature à Vexprefjlon de certaines
'
-modalité des êtres*
T
«o
198 MÉ C HA N I s ME
que dans la temiinaifon. Exemple tlrl
du mot Mamdn, n
DU L A N G A G É. 199
41
Cl* Sur quoi fc fonde Va [ferdon qu'il y a
'eu une !anguc primitive.
é.
-r -^00 ^ M É CH A N î S M E
'r^nca'('-iqin:
un^ des
•
,',;, î.in^a^^cs , on parvenoit
de faire la
a ^.1 rapponci joutes les brandies, à une
européen!!
/eiile fouclie ou langue primitive, cVit-Ià
pendant c
-
/<iiv, c!oute qu'il faudroic^ cherciier les'vé-
cinquante
rual !e; ra-ines desinots. Qui la fçauroit
alors rtU-d
parfaiteir.ent , verroit avec évidence la
comme ce
càufe de runoofition des noms laquelle
,
OU vouloit
doit être tirée des qualités extérieures
jnere des
des chofes. Mais ^prés les révolutions"
grecque Vf'
qi.îe les élémens i dans une longue fuite
V primitive.
de.- ficelés , ont caufées liir la lurface de
Tune des h
,
la terre, , révolutions dont il iubfifte tal^.t
de toutes ï
de traces phyfiq'î::»s , où chercher cet>e
pas à dii
^ langue primitive ? Il n'eft que trop ordi-
foit elle-n
naire aiix hommes d-appçller./;rr/7//e/- dans
plufieurs a
ïVTi féns iil^folu , ce qui n'cft premier que
la langue
» relativement à l'ordre de leurs connoif-
plufieurs i(
t .V,
V t
y
c*i
lOZ M É GHANISMl^
crime première & .«nique famille ; 5c ce vccure:
i^
n'elVnue par la foi"* que nous fommjcs , eontré(
font dérivées ;
écartét
.. ' -#• fi fortes s^que fouyent il ne refte "plus
premie
mun, &c quV)n ne l'auroit nieme jamais invi-
^-'fait i
giné , fi la religion rie nous l'eûtsippris.
piincip
63. // ncjlplus J^ojjiblc à prcfcnt de ic^
entr'eu
connokrc quelle ejl la plus aîicicnru
langue
'
Lingue, jur laquelle toute les autres U
(ju'auti
font formées,
tateurs
La premierç des deux queftlons eft
piques
donc^ fixée par le dogme qui /une fois
que R(
annoncé [ ne permet plus d'examen. ACifi
p en fer
i! eft inutile de Confidérer plus long-temps
la div(
les ch'ofes Ibiis cette flice. Il n'y a donc
à la dij
d'abord eu qu'un leul langage commun
teurs c
aux pri^Muieis hommes & a leur pofténtc.
qujfoi
ïl eft naturel, & le témoignante de l'hiftjir'J
•
de la
paroît sV joindre ,
que le langage Wnr
les ho
refté le '
même / tant que les hoinmci
-*
*
DU L AN G AGE. lOJ
f-
.
,;
de langage cette expreflion deThiftoire ceux qi
DU Lan G A G e; ioy
CQnftruire ^ changèrent de penféè , fe
^
ronf^ipporoit que la langue quelconque,
'
Indienne , AfTyrienne , Phœnicienne ^ ou
d'Eeypte . que l'on croira devoir mériter
1.1 préférence, étoit encore alors reftée dans
les premiers principes de l'opération de
la nature tels q^fils font par-tout &c que
:^e vais bientôt les décrire , on pourj-oit.
ioS MÉCHANISME
ruppofer au milieu ide tant d'émigra-
tions qui ont fuivi de près le déluge ,
D U L A N d A G I. 109
nedeîcendoientpasmeme de la première
famille &ç n'avoienr pu .aulli a:lé;n-nt, &C
,
210 M £ C H A N I S ME
Japhet, Babel, &c.Ilpàroîtquelesanciciv,
peuples crOrientaimoient les jeux de mots:
on reconnoît ce même goût chez nQs.S;ni"-
:d U L AN GAGE. 1r^
phnùe Jaoh
m jeu de mots daiis cette ,
1
,
m M É C H A M I S.M £
tige, des Arabes, ,
qui ont leur, tangue
particulière , différente de rhëbreu: Abra-
ham & Laban clelcendoient tous deux
de Phaleg. Laban parloit "
•> , non rhëbrcu
mais la langue de'fon pays natal. Il s'ex-
V^v
DU i A N G A G E. Ht
lingage primitif dans leur nation , comme
une cfpece de grâce spéciale. Les Grit-iques
rcw'onnoiffent encore dans Tes icliotifmes
voijRns ,
qui tous rappcMtent leur origina Mutum ac
à un ou plufieurs autres langages plus propte,
".
DU L AN G^A G E. Il J
pfopter ,
Unguibus &pugnu^ deînfujlibus atque itaporrô
Puj^nabant armis , qua poft fabricaverat ufus :
H OR AT. Serm. i. 3;
• $•
il6 M É C H A N I s M E
D
clierchons à prëfent à falfir rinftant oii
66. Lis mo
les premiers mots naiffent des premières
déjignci
feniations. Voyons nos fentimens oc nos
^oins du 'il
fa fource tout le fyftême grammatical.
^u V
peinture'
T9TTU J
,
D u L AN G A e t: %%j ^
66. Lts mots font faits premièrement pour
défigner ce qui eji en nous > ou Ce
T9m^ /. tu, f
<^
ll8 M é C HA NI s M E
dit qii'
zppeWc onomatopée on vox rcpcrcnjjit
d*érivé
natura, ht rnot grec ondînatopée WgxvSvz
^formation du //o/yz. Mais on lie encore
à la lettre
lorfqiie
l'applique que lôrfque le nom etl formé par
faurcr
tion particulière concourent à nous mon-
:
cctt
que cette manière de j^rwer Us noms
(!c
trer
'
rivation tirée d'un mot déjà reçu, p^-iiniti^
niouvei
la fabrique des mots qui fervent à
extérieurs , ou (ce qui
le nom ^
3éfignéiRes objets,
im- que la (
cft le même) les caufes qui put hiit
aurions
pofer les noms aux choies iopt donc de
lorû^ue primitiv
deux efpeces. Elles font médiates
nliuroit
le terme eft fabriqué fur un autre terme
efpece.
loii con
déjà fait. Les termes de cette
ait en (
compofeiit le plus grand nombre, fans
aiTure qi
coirparai<bn : 6c c^eft de ^ç^ix-ci que j-û
• » U La H GAGE. irç
dit qu'il n'y avoit aucun mot quj ne fût
/ Kij
T
MÉ M AN 15 M E ^
ftlO C
. m '
cherche
matopée n'eft qu'une obferyation préli-
eu ni me
minaire que je jette, d'abord en avant :
defb f
mais dont l'application fe rencontrer;! li
tourner
fréquemment dans la fuite que je crois h
moncen
devoir faire précéder avant que d'entrer
puis ce
en matière. ^Venons à prendre les chofcs
font les
d'une manière tout-à-fait générée & daiis
'
voix hu
leurs premiers gçrnijes.
ce font
21X MÊ r, H À N I S M E
mence par elles à montrer tout à la fois
\
.
A
214 M É C H A N I S M1
ail-dedans tle lui ,
qui appartiennent a fon
cxirtance,.y font fort diilinfts , j .jfteî>t
t) V Langage. iif
qu'elle eft d'ordinaire entre les choies 5fc
'
b^louleur eft trifteffe & gémiflement ,
kvrcs allongées y Fi , va ,
pouah. Au lieu
Kv
,
2l6 M£ C H A N I S ME
que les autres interjetions n'emploient
fon y a tout à la
il fois voix & figure:
à la différence ,
que lé doute eft allongé
étant un fentiment incertain, &t que le
Kvj
T
ll8 MÉ C H A NI s M ÏT
n y La n g a g £. ii^r
voyant ?
îjo ^M é eu A K I s ïtt E
don 4fe la parole à quelque petit degré 71. Seco,
^
n'examine nés û
plus où moins grand : mais je
sT
ici que ce qui regarde le développement
racin
de cette faculté dans Thonmic qui !a
V
ou L AN G A G É. IJf
o
7%. Second ardre. Les mots nécefaires ,
nés de la conformation de forgane in-'
tt viemiefit
; Papa y nuàmm & 9ucr«i qur con(équen
A
y
DU L ANC A G f. 133
1) V
i34 MÉ C ttA N I s M E
mots Papa &i^MamanJami\iers auxenfani en qu'
& les premiers qu'ils foient en état d'ar- auflî-b
tkule^, font primitifs & radicaux pour les an
toutes* es langues du monde; qu'il n'eft les a
pas b foin d'admettre ici de dérivation ordina
d'une langue à une autre; & qu'il ferait l'Ame
inutilede dire (par exemple) que nous les me tel
tenons anciennement de l'Egyptien , lan- Mai
gue en laqiîelle ils ù trouvent pareille- sçievi
ment , & où ^/i , ^pa^ fignifie pater mande
;
J
Anij Ama fîgnife mater ; ou plutôt tous jours
les deux fignifient indifféremment l'un & les eni
l'autre , comme le latin panns. Je fuis les difl
s V L AN G A G E. 135
en quelques langues qu'ils fe trouvent
auflî-bien <îans les modernes que dans^
les anciennes. M. de la Condamine qui
236 Mê G H A N I s ,M Ê
j> .dans
>i cette même comparaifon ,
quand ell«
au c
% »fe .pourra faife avec diverfes langues^
>»
» qu'ai
\«
» d'Afrique, d'Europe & des Indes oriciK
» taies , moyen de J
eft peut-être le feul
» pas ;
138 M E C H A N 1 S M 1
Oman , Omin , Iman , &cc. De-là , en
général Iman chez les orientaux fignific
%L hM f femm$ ^ mire.
^u Lan GiA G E. ^39
140 M é C H A N I S M t
dent ou de gencive: tellement que Tenfant
né dans un tel climat au lieu de dire
'.
.
répondrai
x>v Langage. 141
répondrai très-mal ; &: s'il concluoit de
nia réponfe que la raifon éternelle de la
tAi M i C H A N I S M E
fort
que néanmoins leur langue- paroît
belle &: d'un fon tout-à-fait beau
Dq
qu'un fait (\ étonnant , fi peu conforine
à la nature humaine eft véritable , il faut
en-dedans le diapalbn de li
il ait reculé
faire fonner
voix jufqu^au point de ne plus
le bout extérieur de
riûftnnnem : ce qui
Yatcorde affea avec bc qtt'obfervc U
Hontan qu« k boffuc hiironnc fe parle
prefque
avec b«auco^> de gravité; &^l«
afpirations , ^H
tous les mots ont des
devant être articulée le plus quniiîftpof-
rendre
'\
fible : circonftaacc qui ne doit pas
langiteàuffibeau
à Portille le ion de cette
» U L A N G AG F. 14:5
Lij
/
,,
:
«».
144 M É C H A N T s M E
& Maman.
Parcourez les peuples de Tunivcrs ar-
l'Anglois l'Aile-
Scandinave , l'Ecoflbis , ,
fft.
D U L À N G A G E. 145
Malabare , Pitawe. JLe Chlngulais de Tifle
iiiplicni^âj^^y^^'j^^ Oesky,
ijr€ffck£^ ftc& 14[Sauv9ge cl|^ bN* 2^mble
^A/^ lie^l&lpÉÉ'^j^ le
j
dce 9 #ÉMout.dbp|i la i^resiiËBfer en&tic)».^
Le ^iiap&ns tPiiTifw
î Hivonkii ZVt^
L' Anglo-Sàfett jRi ieii T®iis employait
la li$m^fm»àe% fylbheâ ^i ?& ik i^/
à fautii^uDe niémè fsoittes deux &iiitjeQih
. grèstinëctJsmiqueal&fiontinuatioa^^ mitiv^V^
plus difficile fans douté à diicerhèr lorf- maine. Noi
^qu'elle s'ëlmgne &s'étend i N'eft-il pas gii gh à- ét^
-
qu'il donne à chaque organe de ùl parolô de langues
1
.A
o i; La h o a a«. 149
donner auffi d'autres noms à ces organes,
la nature a été le guide qui le plus fouvent a
•
nom de cet ofgâne-d ^ ^ou applicables De
au figne radical des noms des autres
'
or- chofes
ganes de la parofë. Voyez les mots qui lioms'^
*
figiiîfient Dmt ; vous les trouverez en qui lui-
larigii
/^
^
,
i>i;* L AK ÇA^ t. af
Menton. Mordco. Morceau. Muffle. Mu^
les
De inéoje pour la langue o\x^o\xt
chofes relatives à fon aftion, dont
les
x
^^
àuarititë dclcnftès i^
.' vi' ".y
I
Lv)
1* ittrvec ms f€ croilçr. Fiw qticl hazord
être r
^^':
P^yfy^^ <^* Vobjet. Les mots
ijulpeignent par ànomatopée, format
^
.
^
"
.
^ '-
^-
'
'^
-- -
-Ji r .
f abfolu
1^ Ç^eft raie vw-ité flç fadt
'
lafe ionr fans jq
nue (jue Fhohune cfl: par fa natlue porté quoiqi
^ i'iraitation ma- : ôiî le remarque de la neràl
nière la plus frappant^ dans la %mation chofes
des mots. S'il faut imppfer ua/Hom i un féquer
x)bjet inconnu , 6c,que cet^bipç agifle le mo
;fo dé Touï^ donj^^rappif^r^^
fe iens les en
faimédiai avec rorganc,dc> païak pour chofe!
^
former; le nora.di cet qbjet Thonnue font.
nVfite , ne réfléchit^ fd ne. compare; a jam
il imke avec fa voi^i le bruit qui a frappé ilùsTc
fonoreiUç^,;^ I^fl^,^.^!^^^ ejî (lépra
qu'elh
i 3 Gjfecs ^4P9(^9»ti-pw^w^t & Jç^Ii?- des h(
mcniQn^maufpée , ç'efl^à^^rc j^i^^/o;^ terme
Ju nom; reconnpiOknt Igrfqu'Us rappel- nomh
lent ainfi ,^hatJcK^;^t.i8c|^ tous
ai^ono- i
D^ LAN |i^ i^ £• 15 J
Tous les mots de ce genre peuvent donc
être regardés comme néceflaires ; leuc
formation étant purement mechanique &c
fabfolument liée au phyîique des chofes ,
^babifftmmê^ men.
•\
r-
\.
(Voyez n^ 31.36O
*
Noms.
Bruit- Fracas.'
1
Sonore. '
-
Tintouin,
". > », -'
i
a,iguetis.i ri.
CarïlIoriV Q^que.
j'-t
îv
Fredon. '
Dmdetfés.
^ \ Murmure. Rot.
Taffetas. TymT)ale.
•.
'f .
* "
<» i < . »
Triftrac.
').'
Tambour,
. ^iL^.;-
^^alop. Tympanonr
tt < k . i;à
Ecîat. Trompettes.
Ruinci Tapage,
itvic cii iKmerciucp iiia^utr ivr^ïm*
©u L Al^ c A. p «. Ml
"
Tonnerre. Coucou.
Bombe. Coq.
Chouette. ^ Choc , &c. »
V
Ver b e s.
_
Sifle.
Tombe.
Eh latin.
Frôle.
Frappe. Claî!gor.
Grince. Fragor.
Miaule. Stridens.
Grogne. Pipire.
Déchire. Clamare.
R6mp. Gannire.^
Jape. Tintinnabulumu
Bourdonne. Sugitlare. ^
Hurle. Câchinnus.
Gazouille, i' Crepitus.
I
Bêle. Ulija.
Rugi. Ejulare.
Henni;, Latrare.
Frenii . ^ Coaxare.
. B^ubari»
En gr<Ct
Turtuf.
Vpupaj &Cft
fêniior f ]c ne m^mirai pasf nmh ]^ ^^^ m
répondrai
>
^.> à0 M^ C H A N I % M E
"
En Italien. En Allemand.
Troinba. Bellen.
Sibilar. Heulen.
Riiibombar, Sec. Knallen.
Quackçn,
En Anglais.
Rollen.
Splttle.
y Thïnen, &c.
Bellov &c.
,
M
Et ainfi de toutes les autres langues.
Rien n'eft plus naturel ni plus commun
que le nom des chofès rendu par le bruit
> /-*
d"^ La ng a g t; 1Ç7
capere.) frangcre yjtringcre , falcbra , mi^or,
.t r
Lij
y-
à rohomatopée
J
l)rmt, il donnera lieu ,
160 Mé C H A N I s M £
Exempte. Horror , Palpittr ^ Frémir
,
Trembler, &c.
80. Cinquième ordre. Les mots çonfacm
par la nature à VexpreflîôrÈ de
certaines modalités des êtres.
^,
..'i'
'
^ D U t A N . A G E. 16 1
Frimîr ,
en CC5 tenv.^s Qn^ridum nomintmKpro^
,
ici
iauc que qiù'lqu^ néceflité
coopère^ à h. foimation des
%
us proih
mots. Par exeniple , pourquoi la fermeté
>ts , des
& la fixité ibnt-elles le plys fouvent dëfi-
rxiftence
gnées par & c^rîftere St? Pourquoi ce
-
y eu a
caraftere St. eft-il lui-même rinterjeftior^
?;tér!eurs
dont on fe fèrt pour faire refter quelqu'un
oduifent dans un état d'immobilité. Exemples Start^
rvatiôns
fiabilité^ ftips^fupide y r«r«(, mxi , Jla^
ti a auffi-
mcn , Jlagnum. ( eau dormante ) ftellœ
s êtres;
( les étoiles fixes ) Jhcnuus ^ fiapia ,
e de (lé:
flructurc , efiat , conjîfiance , tfiime , y?/^c ,
ette liai-
ficriU^ th^ét y Jiay ^ ficad ,Jlqnc y iic.r^n
pperçoit
pourrois citôr une infiuité en toute forte
rertaines
de langues , faiH5 parler de leurs dérivés.qui
^des (les
n ont plus ie rapport à ceci, qui^'iTont &
\t qu'en fans nombre, tels c^tfiçtHo^JUpcndium^
.car elle
tftahU, tjlaficry &c. .
aifle pas
Pourquoi le creux- & rexcavation le
e Platon font-ilà par le caraaefc Se ^ Exi rum»<m
,
obferve
uom ti
l '.4
-> t, , .
.< r M'
16Ï
» r
employé
pour 4^
plus crâi
« 5'
joint, v^l
ont
t".
^ecaU '
où:
Fii^ ,feaieillé
^?iS?'&
*'*f^
UK^v-,*^," '
: 'm-
M •
or
OUI
çai
fc««*^i«waN'^
•î^,^^ -.-y
ti:,if{
quoique *^ iH>jiiiiw2ssyentÊiji(<a?nyepir
* : ,.A
,,:"-.-,J,.M':
lanpe allé
joindre en ai
Gn peint 1
'par l'articula
Il n'en faut
mots de çet(
«fibién roc , rompre
chofe nideflfe eft f
^arfa mouvement
âéatHipudes rud#^lii|-l
Brifer^ Src
On redcHîb
peindre^Cft
plui(îeiia!s fer
# ,1.* •: I r> .
manière d'(
1 fucoxcsfàÇoïtenfUr(ss] réitérai^; k
4^f Pharphàr, i
réjouir Ti^âiâltt»|^d>i
jurfur, fiii
exemple^ |.J
quideiK
-.-.
.:,;vt!'î?^..^'^ï^*r?-.; -n-^ipp, langue Tome
!
' >.' 'l''
.
L¥^
On reâoi::fa|ilf<ig^#^^^ ^fi^êsê-
'
peindre^tMéâk' au |Éti|N^|^
pluTieii^''B|îiM^ii'^^^ màïêmi
Xiimkm d'e<gttiiar te llafiÉfhri^ quW
réitérai^piét^Abifi< l^^^MlpHl^^^^^^^^
Pharphdr^ pour hfifisrfmtnienu \ mouihp
exemples , de p«ii|ftfenmiyèT
qui de^ ^hême éf trmi^Mli
y
Tortic
"
L
'
H''^ "
v^
y' > '
M
'l^\^:'
,
/N
9/ MtCRANXS^l
dans ceux'-ci qu« Torgmie labial y peînt Les
ia conf
4^ pt^'^iÊ^^ defiHe
\Vs
>^,
^m le «ftWJ^.çft vicient :i#iiif.îi iWi/ï, Souffle
lui-môi
Mif4|iii»4
'
i
(lit Tair pt
f i' bbuc^
nazalk
Leibnit
les cho
^t( carjàfte
Iii.iitlil<ii1ipiiii
m
.^yr
îbttl^tchaque Jettre.^^' ^ .
pu L AH C A tt. %6y
l-esichofes.entr ouvertes fe deignent par
la lettre de gorge, comtr^ Goufre
,
Golfe , ou encore mieuK par le caraftcre
de 1 afpiratioii ^ comme dans ffiamu/A a
{rcfpkit^^ m tmine mikatifpour lequel j^
Qommiis&^Man^Tmû^ or^miquÉ^
fe figure en hUtus comme
l'objet tpi'a
veut repréfenter : ce qu'il tâche toujoitrs
de faire dans mots phyfiqi^ dont
toi^s les
Leibnit?,ies sim^éÊèém^Atm
les chores Ife^ 4l(roûdc^tf"^ilit^ le
& fe icmd''m'm$%9i^^^ \
•
:^i''*^m"^V':'i'^iiM>f M IM'-. '
ils-..
la mwiere vraie, primitive & pciginal»
168 MÉ C M AN I S M E
Il y a une onomatopée radicale qui
•
vient du mouvement de Taîr dans la bou-
che, foit qu'il foit figuré , foit même qu'il
\ ne foit qu'une pure voyelle fimple &
non figurée. Le fimple mouvement de
\-'
refpirer , d'exhaler l'air ,
produit dans le
00M^argere
lanjgiie jprimitivejfiiw,'
jcft ^
fiût
&
Jf 1^
c|ù*on a cherché
de
iMnm^'"'
'^:S^É^^-^
iJ..U.i-
laiigùe qu£f ce^ fait
D U L À N G A G E. 169
3
radical dans le langage primitif; que le^
mots qu'elle y engendre font phyfiques
& naturels au genre humain. De ce germe
profondémii«|'||§^^
de la profoili^
Exemple: m
'W i'-J x
^'Im.:
VIO Mechanismc ^
ajri Mi eu À NI SUE
tffe in noflris animadvcrtimus. A. Geh,
L. x,cap. 4»
Les Grecs dont le gaût étôït extrê-
itiement fin & délicat , regardaient les
DU L A N G A G Ê. 175
mais non par Cille des mots nccejfains
/
S* naturels.
•^
. J .
174 M É C H A N 1 S M E r
homme tant cleTnanieres cren être dlver-
fcmcnt afte*ftc qu'on' ne '^loit pas être
,
ini|ww<»su,C!^P?.pari'«#Ç^<W.4«^'*'^'*^!
»•
DU LAN C Ai G Ê- 27c X.
K'
• <('
176 M É C H A NI S ME V
faut appelle également ma ma la meie
qui l'allaite Se la mammelle qu'il liicc.
\ DU Langage. 177
ii liicc.
d'appendix au
lont Je 85. Sixième ordre fervant
-m'^
«•*v.
fté 9 ou dont il voiulroit en aflfefter
?,
font^ûittites à tlp^ÉÉcer de vAtt miar ^
j (ii,^ii,| l
'VKVttWMii '
^1
•S^'n^'WîPff^i
'A
ik^iiMi^^
siinîmik 0^ eu le moins dtg^ibiWdè
chaétif^ ^qùd le 4^ateuf & I^idl^
ne je ti^fÉ^3fliè^ , tfamâ ils folÉ:
-H;
\,'''V''\Lft*
variété Jés Àcçéns* : - ^
; •> k *
m^m-'m Si^*^- quidemt*r
ij*
.'i-;-;.'-;^.^-j^(
(..;'''
3fe€ïir*mji«j|îfi
' \,
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i^miculations d^tops »
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^i^pordioii» «Ses i!^é«i^^«^^
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ÊJf Piûffu^u 6* c^^ ^ raccent,
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V de ^eftigjes de ce <;bmit namrel :xvà
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que
Ipréfentations théâtrales ^
i',:,
où le public at
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i^^ refprit d'un
ÏS>- ^'flipuvcrnemc^^ .
-
'1
^'il fpmiera radicalement les mdines J
.:^
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de tout |Cf
1^ tdSffm.w^
eux ad xpu^leur i^eniible iflfonhation |t
• »i.„y
l'organe nommé
':^;,,y,/ „
6c cnû kd
~.
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''* t'
l*^%'^l) ::*,.'/. «''''Ai-''-,' rii'^''''!-- >;;»3^>
Le quàifeme.,|^^|i:|i»7iï^^'^
'
chofei extétioires; âui oéintçnt pro^uiit'^ .
fr.
vt
/>» itclantf^ um penchant
par
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vrai a^^P^ nati^.i fe^
ft>nt lei chbfes' que Eoii w A'
f, ,« 'f
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nnité ouverte y fonnaot ^ par ijâceno^le , lé
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Idjl'
* k / ' A
• ^• .'f. i
ratio cjl in Grach quoquc vocibus ,
quam
M i V
^
D If La NO A G E^^ 287
Elle mettra (pidijuiç variëté dans la ter-
relative au bniîtyaui;;^ m^ oà
Torgaxiiet^ l^^fle^^ co>flfm}e âût robjet |^
il s'écartera toujwrs le moins qu^il poiiii^
du plan d|^,ng|i^: J^
çlrcQnftaiice de re^Gbmblanc^ a^^ ]|i^
-
;
fort yojçjjî^
de 1^ déprave.,'
pour ainfi^;^pp^.i^^ en
'
iuiyant.fen ri^ ou r^^lrav^iJ^ dcpiiis
il
Mgyi^^
'
^m de
• . par ridentité de mots cony&ntiomls
288 M Ê CH A N I s M E
pas écartés , en marchant &: remarchant
par-deflii? , en changeant & rechangeant
y les langues ? Cependant nous diftinguons
/
.'
jours^ la ^Temblancc pour fondement;
\jt% exemples des mots formés par méta-
phore font extrêmement communs Dans
là fiiite j'en i^apporterai quèjques-uns de
,
diveifeseipeces; maisunleôeurphilofophe
nèfles aura pas attendu pour /téfléchir fur
PU L A N G ÀG E. 189
Son influence fut les opinions humaines ,
(n^ 4 & 10.) Toute expreflîon figurée
dont on fe fert dans le difcours , foit or^
(hnaire^^ foit oratoire ou dogmatique , e^
fans danger tant qu'on la prend comme on
la doit prendre , ceft-à-dire comme une
COI nparaifon ; fans s'écarter de fon origine
ni du fimplebujqu'onavoitenremployant.
Mais on ne s^p tient pas toujours là. Vn
perd le fil dfe Tapplicâtion quand Texpref-
,
\ A
qui lui donne le plus de ]eu pour ca
190 M É C H A NI S M E
rifibles ,
VI puifque la nature ne lui a. donne
^
rapatif Laiiare , i dtate , jnanafe. l, en-
Mvj •
K.
D u La kg a g e. 291
de faculté que pour peindre les objets
bruyans. Cependanf les objets vifibles (ont
; innombr^Mê^; le fens de la vue étant le plus
Nir
,,
juv iTi,«i*ivw syiurtitu, • JUiW AJrkU«lliUi> ÂJUt'*
191 Mi C H A ff I s ME
tymbaUyfraçaSygaTpuilUment^ rackr^ &CCr
Toute imparfaite qu'elle eft néanmoins
% durée ;
(en phénicien)
bdfamïnt ou
;
reine
œilkt parce qu'elle
des cieux
eft
j,
& quefa patte reffemble à la grenouille, &c.
préhension.
,,
«iv^\» xa fv«A,k.vff
Irconr-
parler
4
on ap- dans Tes droits , offrant à chaque feus
ce qu'il étoit fiifccptiblc de recevoiç/:
Niij
. «5»
\-
a9| MÉCHAKISME DULanOAGÊ.
Ainfi récritute primitive naquit <I\ma
93 .Naiff.
Q mitifi
^
d'avpir lu
roglyphei
que ]• fin
Dartit des
iiir*tout en
fculptées I
puUiques t
iriyftéricufi
do^httie fe
qu'expofer
-V on vouloit
roi!^ renvo
d'érudition
-fnon fujet
ici entes foi
gén<^rale fi
n'étolt dan
plus à pr<
vations qv
;^:.W'.->' tire^raut
^xV
l»i/
'*'•,
1 Hgiîl^-^ îSMIh^--
CHAPITRE n
VII.
DE iymboliqùe &
^r,
l'Écriture
V . littérale*
A
^yNaiffance nictjfairc de Técritun pri'^
d érudition &
de fagacité. Mais (a nature ^do
-fm>n fujet m*ayant engagé à traiter des dif-
fci entes formules d'écriture d'une,manière plus
ptimurc dis
duxyeux. \
objtts ftuUment
.
rtfaùvl
turé pa
H
94. // n 'tûtpas itipluspoffibUparutupn^ toi* De Tii
fnien invention de faire Mttndrt ùux
preiffêsles objets de lu vue que de mon- Ecritttti
^
chinoifiin '^ '\ i. \ Chine.
'
^^ - "
-
"
» -, <
•
> ^
M.èaraafrèrtnM0
'-«
tl LÀff-c À« t. 197
^
Çauptfonic âêTinytnùon dt ftcri^
turc par lettres^
j Ph^fi^J^^^yf(>rmaritdtsm^sfimpUs.
EcrieutidtsPaiagonx^ r
iOJ^*l>es mêmesfipirtsfofmamxihdij^oûn
iQfj. De récritureJ^^&Uque. -
fi
108. Elle efi rUceJjTairemini plus ancienne
109. De hJormukd'i^riiuHlEgypètnne;
BUeiàokimlgei^eé^npnrnyfii^
^^0.Lesɧy^kTm^4v<^ient qtCunff^nre
4'écfiiurê fervani à tous Us 'Màs.;^
1 1 r . Iffy éundoient chaque figulre à divers
fins f propres , métaphoriques jou^en^
Blêmatiqui^. ,
\
\-
1 1 1. Expiicaiion de divers fHiraScres hiéro^.
ffyphiquâiw ; •
\ ,
Nv • f)
1
A
\' \
Cdimcfyniko&quÊ^:' >^^
tW.iâfaffAp iesem^'aBmt^otm^ ^ux
^ caraSeres JlmpUs a Juif nommer ces
'
derniers lettres. < .a,,^^^
troduite. \
nien ou mcenicien.
1 1^. Preuve àuyfaffage des figures jym-'
r aux figures littiraies.
t^oliques A'.
.-^
116* ji^h^bu cananéen compare avec le
.
•-'
f
fw;, .,^,,-;.
/.
ii'^. De la direXon des lignes*
1 19« Manière de connoitrede qui un peuple
tUne la Uclure& [écriture.
> .
^-.
h .
//
-f
'inieuftûftmemià^^ mëtbode p
* •
/•— ' -
'
-
„
•- •"
.;.•. '.'
y«
$-
\
* •
|0X IVtÉCMAHISME
les. paroles ^ ou même les noms coiivcn-
i / >
'
A riéceilairement quelque contioiflance àn-
tëriewre de ces mémeîi objets parvenue
par run des fens ; finon4e motn'eft qu\iii
t\
.
4. \
là vue* ;
liens^de la Magellanique ,
peuple de la
« •u '
\ -vp
\.
"miér^,
•»
J06 '
MÉCHÀK I s M E
•^*./0
all^gôriqùeirfent des peintures d'objett
\'
-i "
le feni de la repréfentation ; ce
fiffoiéi^
/'..
/a
308 M É CH A Ht S M I
delà imultlplkité des chofes & des traits,
99. Réunion
t
du tins d^
.
la vue
'
&
-
du fens
di rouie» ^
•,\
/;,
DU La ngao
'!•.*,•
\'
I
54Ô MicH^AN I s ME
employé cor
iongine, en montrant (î|ur<îcriture eft
que je traite
enten-
jaite/pour être vue ou pour être
dres de cara
due : fi elle défère plus au fens de Vœ\\
main &C faii
comme celle des Chinois , ou au iens
Car
que de me
de Toreille domine celle d'Europe.
voix & fa
chaéune tient encore infiniment de fou
PeïntuiJ
- origine immédiate ; Pon difceme dans & I.
1. Peinture'
û Tufage du peuple ide cpii vient
fa fabrique
'
préfentative
le langage déféroit plus à la voix qui
peint
des
qvi a tant influé fur l'accroiffement
turc partis
langues, fur Taffemblagé des perceptions,
lérens. L'ui
fy ft^nie
fur la culture des efprits , fur tout le
, 1>
PU Langage. 311
employé comme principe dans la matière
que je traite. En deux mots mêmes or- , •
\
,
^I 1 MÉ C H ÀN I s M E f. ^ 1b V
fentàtrve dès objets ^ qui indique par la xm fen^'extéri(
,
loin ^il fixej;a vue du nom même de l'objet. Quètî l'homme^
cces idées-ci
peut encore V
; To
IQl.L^ trois formes J^écriiurt comfpon^^
écrit , en figurai
dmt aux trois exercices de Cefprit,
a occafionnées
€mje forcée de Finvéntion de ikj:i^
mieux ^ comme i
^
tare par lettres.
^n chien pour
. Tome /,
-
>v
* -
^ .
% ' .
c
a.
JI4 .
MÉC^H AKISME
^"une m^ierè vive &c courte 1» relation n'offrent
l Ceft ainfi
*4
qu'on^établit^entre les deux. l'e/pritll
vice de,
noys appelions coquturie une n
^ ner
que \f.
,/
.
» I
r
/»^^ Langage;' jiç ^
direàrinvcntiondeWcriturealphabétiqiic.'^
103. De
ricfUurc par figure des objets
phyjiquts , formant des motsfwipUs.
EcrUure des Patagons, &
c^
-&?
Îl6 ' M ÉC H AN lêkÉ
i> Vîmes , <
; » fouvenir
roulent i&^e^r les penfë^- bornées des
M magine
gens groffiefsyqui n'ont prefque aucune;^
\) fervent
*. de ces'idées combinées ^, relatives , mo- <
primitive d
raies , méaphyfiques ,
gétiérales, mathe-
Patagons
iHatiqùes & pfîilofophiques ,
que les na-
plutôt qui;
r
K autres Ara(
à dépeindre 1)^ des images fëhflWes&C
fouvent méine peu entendus par ceux qui
en font ufiije. Côiifidérons'Ies prémices fuiv
connus de tous le^ peuples anciens &
La Hont;
modernes. Geujç qui font tout-à-'feit bar-
ture des Sa
bares n'ont aucun ufage de récriture. Ceux
peintures toire d'une
qui le, font moins écrivent par
V, quelque^'» Fr
& par fymboles.
Iroquoifes.
» Durant le féjour que nous fîmes au
» .1:
PV LA I^ G À 6 E. 3t7
i> yîmçs , dit Narbpro.ugh , des figures que
»Ies.habirâns fauvages avoien: faites de
» notre vaifleâu, fur la terre Se dans l^i
» buiffons où ils avoient mis des bâtons
» en g^ife de mâts ,"& rougi les buiffons.
• » Cette repr^fentation étoit^ppur fe ref-
cerf.
, -* ..
jlO Mi C M A N I S Jf 1
J
T-tig. 9. Des flèches décochées en Ifair,
es de
M hôthm&s $L^c douze bleffés ^ le combat
nés.
» ayant été fort opiniâtre.
c'eft-
>f Cohcluotis de-là vous &c mol que nous
l^air,
» toui de 'pouvoir écrire en moins d*une
lifiènt
>> minutf un difcQUTS dont le$ Américains
[lance
» ne fqauroient donner Tiiltelligence dans
f> une heur€ av<e6 Iwrs ifup^inens biéro-
cf un
. » glyphes. Le nombre qu'ils en ont quol*
•
_i
e.
{Voyage Je la Hontan» totTé^ % ^pag, 1 9 1 •)
mots ioy Ecriture' d^s Mexicains.
irent
Os
,
,
-••
autres
>f désignes ou des élémens^quc Ici
,
DV L AN G A G t. 3l|
s con-^
» tilité de cette invention afifez femblable
>» aux hiéroglyphes des Egyptiens dont les
de toiit
» tant d'habileté , qu'ils avoient des Kvres
îicïroits
yf la mémoire de leurs antiquités , & don-
:nnimc » noient aia poftérité les annales de leurs
'
S autres
i> V écutoîent leurs defleins. On lui dit
Ovj
,p,4 MÉ c H A^ ni s H n
>> qu*ils exprimoient Tur ces toiles non-
, » feulement les figures , mais encore la
» converfiition qu'il avoit eu avec Tcu-
» tilé , afin que Motezuma fût inftruit cie
» tout ^\ &ç fcjut en même temps le clef-
.
If n<Hetie^;V)dirrLe9Uns dcfHnoiem les
.j
> s
*•
*•:•
oiles' non- !> coup de canon par dii feu & 'de la ftimée, 4
'fjttf
tsO'
516 M i CH A N 15 M 1
de cfuatre années. Dans les planches fuî- rcpréfefttat
y
â la difcipline & aux loix pénales. Toutes prefqueipa
ces figures font extrêmement groffieres. figurée de
On n'y diftingue que des images d*objets » recherch •
\-
•
#
::>
BU LAN €r A C f 5^^
>) leur<; figvires hiéroglyphiques ,
par Icf-
«*i JJO MÉ CH AN I $ M E s
/-
»poëtes ce qu'il étoit imp^ffible cj'ap- »ci, A Dii
» prendre par les hiérogl3rphe$ & cârac* » trois vifaj
LA N G A G iV , 331 s
> Indiens écrivirent alors ces harangues*
artificielle
«Il qui raiTuîétifle à audiine formercTe Tyn- ,
I
de FEgyptc
» caraôere? , en peignant chacun des dix
» G>nimattdemens d'une certaine facjon j ^in'on poui
cependant
>f où il y avoit certaines marques comme
main trace
M des chiftes > qui étoienc les péchés
OV L A » 5 A ci; 333f
/
,
334 M i C H AN 1 s ME . i.
V
,
''Ht'
pv La n o a g e; ^37
lîenne v'Car pour feiire un compte difficile ,
5î8 M te H A K'i*i^ Ml
cfpece de frangé ; on jugeoit du contenu
de chaque fil parla couleur , comme par
exemple , le jaune défignoit for , le blanc
guerre. »
»Que s'ils vouloient dëfigncr des chofes
dont les couleurs ne fuffent point remar-
quables , ils les mettoient chaame félon
•' i ^
J40 MÉ C H A N I s ME
s'il leur eût fallu compter par le nombre
<, (le centaine de mille ^ ils ne Teuffent pu
faire de même parce que leur langue eft
de ces
charge dts compus; Iç nptobïc
•f
w^
t> u La kg ag fe, 54^
\
e nombre HUipucamayus ou de ces maiîtres des
gaffent pu comptes devoit être propof tîoné aux
langue eft
habitans de' toutes les villes des provinces ;
hmëtique. pour fi petite que fut une ville, il fàlloit
3mptoiei>t^
qu'il y en eût quatre,. & ainfi toujours
divifé (le
en montant jufques i vingt & à trente.
le, nombre Bien qu'ils euffent tous un même régiftre
eux d'unf & que par conféquent ils n'euffênt pas*
re d'autînt
befoin de plus d'un maître de comptes ;
ent jamais yVnca néai^pioins voulôit qu'il y eh eflt
tés ni les
dans chaque villc^^ottr couper
.
plufieufs
plus grand
chemin aux fupercheries , difant que s'ils
î mille au
étoient peu ., ils pôurroient s entendre
as le mille
enfemble , au lieu que cela n'étoit pas fi
de chaque facile à plufieufs ôc: qu'il falloit ainfi
, ,
ient égaux
ou qu'ils ^ fiiflent tous fidelçs , ou qu'ik
e la même
trempaflent tous dans une même mé^
ien a cou-
chanceté. »
ine grande
»II$ comptoient. par nœuds tous- les
• •
MÉC H A NI S ME P
^4%
où ces chc
, mouroient tous les ans dont ils défignoient
mémoire s
le nombre félon les mois. En un mot on
autre cont
compr^enoit dans ces nœuds toutes les
« /
fep iquoier
chofes qui pouvoient être fupputées par
nom- » Lorfqi
des nombres ,
jufqu'à y marquer 1**
plus remarc
déclarations que le Roi avoit données.
ils alloient
Mais on ne pduvoit pas exprimer par des
^i^^s , qu:
nœuds le contenu de Tambaffade , les pa-
ncms pucamayus
les noeuds marquoient bien les
de leurs ch
^ais non psts la parole. Pour fuppléer i
ce qu'on lei
i;e défaut, iU,ay oient certaines marques
connoiffoient les aftions mé-
Afin de s'er
par où ils
de tous aut
uns aux autres par tradition & de père
mais^la fe faifoit particuliére-
le loifir de
en fib ;
*
,
344 M É C MA N^ 1 S M Ê pu
capables de discourir de leurs loix, de ma jeuneflFe de
leurs ordonnances de leurs coutumes & l'art de manier
de leurs cérémonies. Car par la couleur Indiens- fujets d
du filet &: par le nombre des nœuds ils curacas venoien
^
apprenoient ce que telle oiv telle loi pour y payer le t
défendoit, & quelle punition devoit être
'
qu'elle me Comti
faite de ceux qui la violoijent. Ils fçavoient ;7:/5,parcequ'éta]
centenoit. . . . •
'.
Comme ils n'avoient indices que cet
aucun ufagfe dès ldh"'es',ib fanoient tout ture en quipos
leur poffible pour emp«?cher quelles ne nœuds a été c
leur éehappafl'ent de la mémoire ;' parce des Chinois d;
qu'un Indien qui n'avoit pas appris par Ott\ croit apper
".
. i
,
pu L A ^e À G t. 345
chap. 8 & 9.
Ge n'éft pas tout. Nous avons dés
indices que cette étrange formule d'écri-
ture en quipos ou cordelettes garnie de
nœuds a été connue des Egyptiens &*
ces Chinois dans leur haute antiquité,
Ott\ croit appercevoir encore les figures
de ces fils trèfles & noués parmi les
k 734^ Mè C H A Kl Vu É i
ê
mklium A
de plus pourexprimer ks pcnfécs , y aura
vcrba fug
été mélangé dans les monuinens publics
écrits en caraft^resincon-
efpécesr <(
Il TeSçm
-.» efpece repréfentant à reô^rit une fuite
p dit Fre
,» vigne. Cîétoit pour çmpêçhfcr les pro-
les "lire* pag- 609]
I» fanes curieux de pouvoir >*
adyù j^ profoat
Saccrdcs ftnex prctirms de o)p<rtis
us ^ delette
pro/ûrt quofdamlibros lituris ignorât iUt
fmnotaioSffuriimfigHris^cu/ufmodiani^
, ^
diY«%<ligii<?î,os^i^^^d^ fe
/
,
les uns des^ zmës cj(u*il fôîr poffiWe ,' i la lations 4'
H^ tHJ^ G A Ô C 349
appliqué 4 (fautres (ignificationf, où cette
méthodp ne peut être que tout-à-àit
déféô^fe: i . ;
pelle
Chinoises parlent d'un pays apr
FowrSang^ àécoaytvt à l'orient de
/
la Chine iiir -la. fm du cinquième fiéclc à^
,
950 Mi c « A VI simE
fève vulgaire par les navigateur Chiilois ;
& qui paroît être rAmérique fepten-
107. Oe ricritùnjymholîq^ue.
/
BV I4
fM Q ÀG B. l^i
fyfiéme général de dérivation, par TappU-
cation des figures non-feulement aux objets
réels qu'elles repréfentoient f ipais encore
aux qualités les plus fripantes de ces mêmes
objets. Cétoit encore fuivre la nature en
commençant^e Taltérer ; & il efl aifé
étaintpbJtidiâafCyftill comptkfUs^^itioinsi
)54 Mie HAK I s »( E
nette que ceîle par petites lettïes con*
ventionelles eft donc conftamment plus
>
DU Lan g a g e. 357
avec une %ètt de chien ou d'épervier^
alifcr tant
avec une patte d'oie , &:c. Les adjeAifs
lelamort,
exprimantjçiijours des qualités s'écri voient %
, & tant par la figure d'un animal.
r prendre
d*Alexan-
-'" LuCAN, Lib. iij.
' *
)lt , dit-il
Alors la route sVft élargie. On Ta
un temple fui vie par habitude &C comme uiage reçu ,
m portant peut-être même loftg-tent|>s après avoir
vieillard, reconnu qu'elle étoît difficile , & qu'elle
, & d\m menoit mal : & quand on a pris la ré-
ant fignifie folution de lajrendre moins embarrafTée^
, ëperviei de la frayer par uiMhouvçIle tnéthode ,
îile impu" on a fans doute en la redre^ànt fuivi tant a
358 M i C H AN I s M E
affure, de remployer pour les chofes fa- "es énigm
crées ; les vieux ufages fe retenant toujours uns doute
par-tout pour les chofes de religion, les mœurs
tant par reipeft -p que parce qu'ils ont •ftyle & la
ElUétàitvulgairty&nonmyjlcricuCe, digieufe de
Elle eft devenue pour les fiécles pof- mauvais go\
te'rieurs un grand objet de curiofité : & i demi^ro
comme cette formule d'écriture fymbo- arts, 6ns I
DU L AN G A G È| JÇÇ
nés énigmes. Elles nous apprendrôient O
uns doute y des cho&s fort iingulieres, fur
I f* ««k
360 MÉG H A N I S M Ê
logue d'hiér(
rëcriturè des Américains. Nous' n'avons
faite en une commentaire
.lucune traduftion (Hivie ,
*
.
Il on grecque p;
langue connue , de quelqûçs-uns des grcinds
Ge vocabulair
iTionumcns hiéroglyphiques qui nous rtf-
(jii'une partie
tent ,
qu'un tong fragment de celle qu'Her-
car il n'expliqi
nrapion àvoit donnée de robélifque au-
( V ft l'ouvrag
jourd'hui élevé à Rome devant l'églifc de
puiire confulh
Latran. Mais quoique le tradufteur oir eu
liii'iogiyphiqiK
le foin de marquer dans fa verfion les
un grand; non
faces de l'obélifque qu'il traduifoit, eu
de
il parok néan;
égard À la pofitton qu'il avoit /on
pliages cle Tant
tems , tomme le monument a changé
plncative s'éto;
que les figures qu'il explicrie
L de clace ,^ qu'au, tcm.*: de
ne font liï ïnentiorînées ni jointes à l'ex-
tiailier dans le
!es* anciens écrivons quelques explications
de Clément Al
ifolées du fensque \ei Egyi^tiençdonnoient
On verra
à certaines figures. Horapôllon Panopo-
d;
1
/'
, DU L A H G À C E. 36!
loguc d'hiéroglyphes accpmpagné d'un
commentaire exphcatif , dont la traduc-
tion grecque par Philippe nous cft parvenue.
Tome IJ Q
w • awi
j ^ • J o y ^ ,
3^1 MÉCMAjt^ISME ^1
mais encore qu'on les prenoitTI trine fècrettc
à faihr :
opinions
préjugés puériles, des eontes ou convenable ;
généralement répandues ,
puifqu'clles de dans le tetn
^
venoient la bafe du langage commun. (Icfaut des le
Egyptienne
Elles décèlent dans la nation vention n'étc
pour la nation qu
croire qu ik le fuffent
c d'ccrUur
en ni qu'on fe (ut avi
faifoit ufag'é ,
doc-
hiéroglyphique ne cpnterioit pas une
les fiecles qui
,
DU Lan GA G É. 36^*
trine ftcrette, puifque ce feroit une con-
duite abfurcle que de placer une telle
doftrinç dans les carrefours , au lieu de
la graver dans rintéiieur des temples , '-^•>*
d'ccrUurcftrvanCdtousUsJlyUs,,
\
,
^€4 MiCHAKI ? ME
connus 6c ralphabëtique proba- dont not
giières ;
^n
burton admet quatre efpeces d'écriture . la poëfie.
le befoin unique^ n
manières de s'exprimer felon
en conftituant trois ufages des mots ou me , &c. l
caràfteres , nô font pas trois manières hornc , ^on
.
III. I/s ittndoUnt chaque fipurt à divers
fms propres y mithapHofiquts ^
ou emblématiques,
Qiv {?
,,
)68 MiCHANISMt
table fit oublier au public le fens de ces
fculptures groffiçres , où nous reçônnQifTons
a peine aujourd'hui les images des objets
propres , tant ils font mal figurés. Les
prêtres feuls en conferverent le kns parmi
eux : xe une partiêAConfidérable de
fut
hiéroglyphiques.
iu Langage. 369
de CCS i donner im libre cours à toutes les
pifTom fables qu*on débitoit alors fur les propriétés
les hommes.
/ \
Une langue & un œil , ou une langue
& une main J\%n\fimt M/cours ; la langue
y faifant le principal office & le fécond ;
Qvj
/
%^% M i C H AM f s M 1
feulement à fouler la pifte récente cruii
une vipère ,
parce qu'au fortir de l'accou*
plemet^t la femelle mord le mâle & le
tue. -
374 M É C H A N i s M E '
dans gypte à R(
le fiége' principal de l'ajne étoit le
deux ou tj
cœur. De plus , ils etoiént , ainii que la
culaire fur
plupart dt^s anciens Orientaux, dans Tidée
indiquer qi
que l'aine eft entretenue &c nourrie par le
dans' la c
fang : ce qui conftituoit encore un Julie
fonféjour
& fur-tout en Thébaïde , dont' perfonnc
autant fieurs figi
n'a décrit les antiquités avec
chargés d'<
d^exaftitude que Norden voyageur Danois
par lignes
qi^i remanta le Nil juïqu'aux Cataractes
en 1737. Ceux que nous avons en Europe
Il y a pat
vêtue d'vi
font peints fur les handelettes de quel-
far d'écriture
ques monnoïcs , ou incruftés en argent
les fçavans
firis qui ei
la fahieufe table Ifiaque (que
#
D U L A N G A G Ë. 375
CToyoient perdue ,
je ne fçais pourquoi ,
376 M É CM AN I 5 M E du;
.ment fabriquée de la même main pour Iciir fépulture ,
être le pendant de l'autre porte fur le dos
, quelles furent
une bande chargée de deux lignes per-
(le ces rois : c
pendiculaires , & par devant , au milieu étendu jufqu'en
d'une autre
d'une elpece de tablier pliffé ,
ri n de & fur le f
ligne d'écriture aufli perpendiculaire. lonie : quels {
î
" 4f
378 Mi 6 H AN 1 s M E
cnfeignemens & tout ce qui ëtoit dlgae
fa i foit voii
netoient
de remarque, foit en aftions , foit en f
celles des
inventions. Lorfque Germanicus alla,
\
dit
Tacite ,
{Jnn, //. 60,) vifiter 1rs magni-
noient en
fiques refies de Tancienne ville de Thèbes,
placés danî
il y trouva des maffes de pierres couver-
je parlerai
tes d'écriture égyptienne qui atteftoit en-
deux , dit-i
core l'ancienne opulence du pays. Le
plus ancien des prêtres
donner l'expo tation , dit
mandé pour
que cela fifni-
^ de chofès
la philofoj
la philofopl
oays depuis la Ca^padoce jufqu'aux mers
aux temples
fan ce de ce
nombre des préfeni faits ;
fiftoit fur-t
Il quantité d'yvoire \& de parfums ,
de
cette fcieni
grains & d'uftenfiles que chaque province
détail qui
TaDcienne
devoit fournir ; en uni mot , un
m
r^
^
,
».'>
bu LA N G A G E. 379
faifoit voir que les richeires de l'Egypte
n'étoient pas moins grandes que l'ont été
yf complet y
quelquefois même un km ou Ce que
taire les motifs dç chacune de ces accep-
» t; tÀKG A c K. 38t
j^une phrafe entière. Voici deux ^chan-
» tillons de leur Icience & de leur mé-
» thode. Chez eux- pour écrire le mot^
» nature , on figuroit un vautour , parce
» que félon leurs connoiffances phyfiques
» il n'y a point de vautour qui ait le
jgt MèCHANïSMK
inftruits , fuffit au moins pour nous affurer
ni le père
que nous en avons dit ici. Ni lui ,
on de
fqavoient les auteurs dont ^^ient
pcnfer, &
de l'ancienne croyance
de^
le teins
Egyptiens. Le pcre Kirker malgré
& l'érudition qu'il a perdu à faire
etFort
k^
pour recouvrer dans ces monumens
(les lettres ÔC leur Mlage uifiniment prétt*
Q iv
DU L AN O A G E. 385
chimères de la philofophie Porphyrienne ,
(iiisuliere. Ce problème ,
peut-être ai»
,
aes JUiuiions ; oc en même tenis U facilite
>
5^4 MèCHANÏSME
fond plus curieux qu'utile , eft , fans doute
>
doute
es rai-
quan-
l'eft-ce
re Im-
terinès
,
&c ne
gie , :l
an<nie ;
ic rit lire
a railbn
rai
ne fes
ar des
s , ne
nt , h
s prin-
lEucliclc
rincipcs
erc al-
un joui
e into-
la vue
us l'er-
léthode
doute
,,
ce véritables Ail
. 1
386 MÉ C H AN î S M E
par rEmpereur Confiance , du grand
obélifque de Thebes à Rome , où il le
plaça dans le grand Cirque C'eft le m(?me
que le Pape Sixte V a depuis fait élever
©U L A N C'A G E. 387
été traduite en notre langue. Voici quel
en à-pêu-prêç le fens. Je le rends
eft
1^
plus littéralement qu'il m'eftpoflîble
, en
'
\,
Ri;
,
ki . -^
A
%
388 MÉeH A N 1 s M E
;
. 'première ligne.
de Dieu.
Lui qui a fait le monde.
Roi
Toi que le Soleil a choifi,
Raiheftes , courage de Mars
Dont la forccA Taudace ont fournis
toute la terre ;
RoiRamcftes,immortelfilsduSoleiI.
\Dcuxume ligne.
y*»3
'
M,
t) V L A N G A G E. 3S9
f^
iu Midi. ^,
Qui donne la forme à la terre
entière
Qui/honore les Dieux habitans de la
Troifiemc ligne.
me.
,
ramateiir Apollon le fort , fils du Soleil tout
j
A qui les Dieux ont. donn? une
longue vie;
eigneùr des Apollon le fort , fils de Héron.
Rameftcs le Roi du monde ;
étrangers;
du Soleil;^ ^ Que le Soleil aime,
Riij
fçavans fuis qui ei
la fahieufe table Ifiaqiie^que le$
390 MÉ C H àK I s M E
J'ai donné
A qui les Dieux ont 4onné de
Ja
» longs jours :
A ce Roi
"
Rameftes rimmortel Seigneur du v<
.f monde. Et Vul
ch
Sur une autre face de rObélifque.
A c6 Prii
'
Seconde ligne.
Se
1 1-
Moi le Soleil, le grand Dieu, le
I
Seigneur du Ciel,
Je t'ai donné une vie exempte de
traverfes :
A la vii
^
' Di
Moi Apollon le fort, rîaoompârable,
le maître des trônes Etd'A
;
ê ch
Seigneur du Ciel.
Ton ouvrage nous plaît. Que
Regr
O fils du Soleil , ô Roi immortel !
lui
Mol le Soleil, Seigneur du Ciel,
, , , ,,
DU L A N G AGE. 39I
J'ai donné au Roi Rameftes la force &c
la toute-puiflancc
Du côté d'Orient/
^ Première ligne.
391 M ÉCH A N I S M E D V
verain de l'Ej
pieux r^ppor
N O T E S
Ramejie.]
Sur F Infcription Egyptienne. hauteur , l'ék
ont fuivi cette leçon dans leurs traduc- &: ont fait là-
d'où les Grecs ont tiré leur mot haioz ne foit le fan
A«
594 Mi C H ANÎ s ME
fous le régne de Phéronfon fils,comme
le rapporte Hérodote ( ij
, 3 .) Le vrai nom
deceRoieft Seth-Ochris , c'eft-à-dire ,
#
,
a O
.*•
396 MÉ C H A N 1 S M l
tôi'ent à bàiler à Tune des deu5c parties
ii u L A >? à A G E. 397
Cependant ([uelques Critiquer, croient
qu'il faut lire ici le nom de Héron avec
une articulation labiale Piiéron , c'eft-à-
diré , Pha-Kaon (le Roi\ ) Hérodote
wommt Phiron le Roi qui fit élever deux
obélifques à Thèbes , & dit qu'il étoit
398 MÉCHAN ï S ME
levant ; oriri en général , naître , le
foie!! .. &c.
Hcrcs , ou—avec rafpi ration ,
gutturale
le
y a beaucoup de, rapport entre
nom Mives^ Macris , Miriâ, , Se le nom
m
:^,
^
Egypftién fignifie ville* Du moins eft-il
i\
400 Mi C H A NI s M K
car c'efl ce que paraît fignifier Ir-karcs
(IJr ignis; QTCts terra).
v«
Jîmmon*^ AmmQn le grand Dieu de h
Thébaïde^eft le fixleme Souverain de la
DU Lan g a g !• 401
Mais il
Tua des plus célèbres guerriers de la haute
ime air eft ici queftion. Ils parlent auffi des inf-
ernoni,
,
vo,r
gauche. On ne fera pas fâché de
qui n'a jamais
ici cette pièce finguliere
4<>^ " M É C H A N I s M E
infcriptions Tune avec la marque du fexc
' féminin & l'autre en lonie , fur une ftatiie
•
f
/^
464 MÉC H AN I S M 1^
J^ulcain.
Fils du SoU'iL ] En comparant ici un
paffage de Pline , on a lieu deconjefturer
/^
bV L ÀN G A G E. 4OÇ
efl: Corcs qui veut dire Soleil. Quoique
leil qui lui
e catalogue
Plutarque tje nou5 donne pas ce mot
mé Jils de
comme tiré dp la langue égyptienne , &ç
que Nun (oit auffi un mot chaldéen ou
hébreu je n^liéfite pas à croire que les
irant ici un ,
^
anciennes langues d'Orient. ne différoient
conjefturer
pas plus entr'elles qu'elles diffèrent^ au-
du Soleil
(i voifins l'un de l'autrç^, parloientà-peu-
;
recouvré la
près Ig même langage. Selon l'apparence
e ce Prince
ils différoient comme l'italien diffère du
en raconte
francjois ; c'eft-à-dire, moins que ces
lui
Moi le Soleil, Seigneur du Ciel,
/ ;'
MÉ c H ik N If ^^' D
jifi(>'
inythologie* nombre, di
lumière.
. R iv
D Ù L À K G A G E. 407
116. Moyens qu'on pourroit ttnttr pour
ejfayer de déchiffrer Us hiéroglyphes
Si quelqu'un vouloit avoir la patience
de comparer foigneufement ,1a tradudion
grecque à roriginal Egyptien (ce qui
,
408 M i C HA N I s M E
commence en haut par un tabjeau femblable, Ics^ propôrti.
& diftiiigué des trois lignes de figures : cequi^ Je penfe que
paroît êtrele type d'un titre répété à chaque parimages
Dans
face,/ traduftion , la la face du midi phrafesyoû
commence par un titre qu'on n'a peut- droit ]o\pàri
être pas répété en tradi^fant
, les autres divifcffcs^ tic^
faces. Sur robélilque , on voit deux loyjfpiîrn trS,
figures humaiilçs debout coëffées d'un bon- Mais c'ai]
net élevé , pointu & refendu en forme . propofe de r
de mitre > ay;ant chacune un bâton royal.
j^e feittéiixp
L'uil^ a l'air de parler, & l'autre d'/cpiuer. difficultés*^ t
La première tient la feconde par le bras
maKfeïté^ ,^^
placer ékm
mots pluuëufs fois répétés tels que ceuj^ tant d'tfesm
m
it
•.. : ,
les
Tome /.
^
,
vivant, loit
trands
'
obélifques, foit de fon
Rv
^-_-
maKfeîté^ ,^
•
vcnoît
évidemment parler de celui qu'on expliqu(
récit , quelques
Çïitique^modernes penfenf au terne
eçu
qu'Heiniapi.onayant, »<e qa'on^i'oU ,^ifèt
••
,
Le nom
'
être çpï
à le p-gnf^r ainfi. ^^
prince
dNinç oti d« ,*iïfi«i» anoienn*}?:^^ i
que la y
Hons lapidai>«r;4eJE«!^'-^^^-^ Pf
pas.nat»*l^.Marc#»^ait m^ «jH^ mée< pai
appelle* cB vieux
monnmcnt , WWî?» lifques d
pu
place da
«?•
"
wm il faille ab{oluni|s*îr««t<««»f« "W*^* vient d'é
cft celui
/
> deux obéliftpaes (pi'ôfï ia^t.fja^^^^jl'f
>
le fymbole cte la vérité , & <^ préien-
Rvj
.
.,^.
au Lan g a g è» 411
expliqué par Herniapion eft celui, de Ra-
meftes; commet aurbit-il pu être à Rome
au tems d'Augufte ^ s'il éft le même qui
^i^ encore, à Thèbes lorfqu'un prêtre
(Ju pays en doupa rexplication à Germa-
niais , comme plufieurs convenances peu-
vent porter à le çroir^, Bianchini fe
vraifemblable.
I..
4Tt
J
dcLPopolo) eftxelul du roi Sennefertcî
. les de
Au pas touché de Targu-
i occic
refte je ne fuis
. »
N'a)ran|
^
N'ayant pas ce talent , je dois avouear qu'étant
àRôme j'yai moi«métne écllpué,&c qu'ayant
voulu comparer fut place la yerfion gfeçque
•'•»
avoir déterminé
faire de Mars le
^^
les
^
Diew de
Grecs &
T
les
V^ D—
Latins à
la sfuerre. Il eft
414 MÉC ï! AN 1 s Ml
aux Sculptures des deux obélifques, tant de
Latran que dtl Popolo, je n'y ai reconnu ,
ni même entrevu aucun rappprt. Hfpe
m'eft pas même pôffible Id'imagincr com-
V telles figures peiivent fignifier
de
ment dé
tels mots : & il/ faut convenir que nous
le (même embarras dana
trouverions
les hiéroglyphes Américains ^ fion ne
nous en àvoit donné la clef. Le nom-
de
bre des figures de <:haque ligne
^
DV LA K GAG 1» 4îÇ
ces fculptures reprëfentent un difcours (iii-
.-y»
416 m ^ HA NI 5 M «
Caffiodore pouvoit avoir confervë
[
^ mo-
numens propres à prouver ce qu'il avance,
que le^^çârafteres dont*bn fe fervoit en
Egypte font ceux des Chaldéens. Les
Mahométans aexijftoient pas alors , &
n'avoient pas encpre détruit les vieux
édifices des Orientaux. Mais i|,y a plus
ernôni,
carac-
Dlodon ( îijr^f ) cft fi détaillé ^r ce
ippelle
qui regarde Técriture que, je n^ puis
lucoup
m 'empêcher de le trapfcrire ici. ^ Lçs
cns. »
» Ethiopiens difent que \^ Egyptiens fqjpt
rite un
» un^ de leur? Colfpi^^fjui fut raienf^e
h CB Egypte par Ofiris. *. Ik 5\Uégij^t •
lettres
>> diye^es preuves ^e IjBur ancicpnpi^ (yr
[popie.
M les l^gyptiensr • . . Nous dirons >Am|«;r>pt
ceux
» des caraâercs éthiopiens Se de qc^fx^^
z
'#> que les égyptiens appellent hiéf c«ly-
Delta
Héfo-
» phcs. . ^. Ces for^fi» de lettres ceifetp"»
>
^
— Sv
j'ï
i .*fc.
^V
;
.
pût comparer aux grandes aftions de ce
M É C H A N 1 S M E
a gravé
» ment de figures ddht un long ufage
mémoire. En
» la fignifi cation dans leur
un
w effet s'ils repréfentent un milaii ,
v> un ferpent ou quelque par-
crocodile ,
un œil,
» tie du corps humain , comme
H une main, un vifage d'autres chofes &
que le milan par une
n fèmblibles ; c'eft ,
fignifie tout
n nîîiSphore affe* naturelle,
» ce qui eft prompt U
fabit ; d'autant qu'il
vie;
^¥tti««« hécefl&ires à la
l'œconomie fit
•
6 «âche fermée , indique
'
ÎTÎ^argne. W en eft ài)ett-prés <k$ autrts
dis
»«î?ï>jrrtie$ do corps'; a»flt-bien que
^
T^
de ce dynaftic dcsDieu^-, dont notre infcription
DU LAN ^ A O ï. 419
blage de M par une longue application , connoiff^nt
arrange- » d'abord ce quelles reprëfentent.
;e a gravé Les* Phœniciens avoient comme en
cire. En Eçypte des figures d'animaux pour lettres*
,
par une toient pas entendues ;de tout le monde»
;nifie tout Par lettres Ammonéenei^^ on peut entendre
r-
en Lgypte pimieurs villes de ce nom.
Regardons çn général la langue de l'Orient
DMU . L4 N G A 6 r. J^i
;
curieufes* drEuTOpe /n'ont point eu l'ufage de l'écri*
la
,
!.
s/
El
Q »^fi* .>.
»;!
iiir''Oni
i
4 •
A
téfâtion jA^ltâlt^ efi
l<i
6-
mie i4i''ikSaNI' ^
écmo^
mnt
MiniatMCt
V. '\ '
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acniicfc in IcriJnAttfat
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'lièréie*»
CÀaruf/.
W'u
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Gvmête , JSiUt.
y*'CJ
J'O/Xiô/.
'/'r/rr t/e /l/rc. F/u/ru'
\-,
s
-K
«*..
r--/
.^ -.- A
./ V
f%
"oit ]fwiiftr^^
donné ikfa à Ifi^^roibétîon x)e ]a:jM;ii|r
ture |sf 4gn«» 9^ le^^^ regtéfmtmt , k|i
unes emî»i?ei t i<^ autres j^rî^es pour
I
•
V f
":«iCftkll|':ii|l*;:,:
"'
,. "!i
& nG^^pxmtx
,
Tancïefl
des ncepds blancs
M
Ces clc
brifi^e ,.c'èft en deux où en trois pièces.
dinës p
On a conftbinë pàrallelem^Mit eniemblc
^ diflfiérentes manières des lignes entières
autre;
haut
1
le felloitjuf-
ou enfi
-». * caraÔerç , en ctnployant s'il
trois , <
qu'i fix Këies parallèles des deux efpeces
de forte que
ment qi
j)our un ftul caraftcrr : la
d'âffeml
va/iétë des comWtfeiî|bns poflibles ne
nombre nombre
hiiToit pas' de donner' un .certain
blc d*a>
•^ caraftcires élémentaires i dlaam dd-
inconnu
tîoeb étoit ^ dînin , approprié à défigner
Les
chofc ou une ctttmne mo-
(
^imc certaine;
réelles
dalité géfférale des êtres. Tdiîfe In&fr
6c plus
iantc qu*étoiC cette méthode , èti ne peut
ingémeufe. Chine,
nief cïuela înéchânique n'en iftt
regnoît
'
Elle^e paroît avoir du rapport avec
perfefti(
les carafteres inconnus: grai^ Ife^fo
^ ruiner de
caraAer
monumens de J^ttlminar , ou
Chinois
\-'
«^
,
D T7 L À HO A G E. •417
rancîenne Perftpolis , dont le Bruyn
& Chardin nous ont donné les figures.
' *{^
b u L À M c A c it: 41^.
l'un des meilleurs raifonneurs quand il
^
ron
«n tend
éoniiok
Tintelligence iacUe dès que
ots, &C
qu'à 3i^ , dont ^.
lia combinaifon variée
i vrai
produitun nombre .prodigieux, U en eft
les. La 4? m^ême <les^,trmit« iî»n|)^les , compofés
de I4 ligne droite, de la ligne>courbe 6c
fées de
crvent , .
^" Ppff'^ y placés & variés en 114 ma-
ine idée
nières. Ce foiit, autant de carafteres ra-
dicaux cofr^ppndens aux notions géné-
les. Il
y
mbinai-
rales, quç Içs .hommes peuvent fe pro-
/iner le
po% d>xpritqçA ( Fr^ref^ ibid. )^ Il fiait
dès que
prorioi^çant, lAu licii que chez nous 9
: ils font
k >^,j tPtfî $4 ^;W )Cçttc . lapgiie dcujf
ics pri-
traits, ayai>t chacun leur npm , s'ils font
traits
joints enfemble , fe prononcent par un
îs
Ip.n cj^ui^ ^'^ gucl^^ef^is. rien dô^ deux
rrcfpon-
ée$ fun-
autr<î^..i^•|j^^p^u'cn C9^^ de Qç
défaut dc./fupprt jfmrc Jcs fignes-fic Ie|
raciiies,
fons^ dûiis:\}^ fçrt dq
fortic" la
,
^
•
i*«^-.
w
'43a Mê CM aWi^m;!.:
CCS forteij de caraftcres, les prononce
avec les fons de fa propre langue en y
attachant le même féns -dans lequel on a
ço--
itiodcme que ieV 'Ch^nbli forli^Hine
^
Xniëficaim faffeiîiuriè^cbfoiflèW^éU^^^
Greèi) il faudrait ^' ^ur li «ft/c àddpter
Hcs preuves-
aùffi déhtonftr«t^ri^; ^^Ai
irréfiftiblci.
,
n V L A N G A CE. 4J5
ononce irrëfiftibles que celles qu'on a jufqu'à
5 je fois
fuivie tous les peuples de la terre affez
434 Mie HA li 1 SM È
d'idées- firaples , 6c un
nouvel ordre
. /
pafable de la méthode fymbolique. Quel-"
borner le
que foin que l'on prît de
nombre des fymboles , de faire &
adroitement fervilr le même caradere ou
impraticable par
cette écriture devenoit
figures' qu'il falloit
multi-
la quantité de
plier ou varier non-feulement comme
,
les objets ,
maij^comme les jugemcns
refprit porte de ces objets. A Icr^
que
dans ledcfir de tsouver une nouvelle
, ,
D U L A N G A G E,
45Ç fit iH wî'
ayant de m?thodé on
kf'm
, étudia /ans doute avec foin"'
; certains forgane de la parole ;.& l'on découvrit
^
ent au (fi ou du moins Ton crut découvrir, que
îurs .; ce les fons de la voix , avec lefqUels nous
,
nombre pouvons fignifier tout
-
ce qui nous plaît
el - ordre n'étoient qu'en petit nombre. On s'avifa
î les idées donc de repréfenter ce petit norhbre de
r les mots fons par un égal nombre de caradereî>
repréfen-, (impies, ou lettres , dont le mélange
fe trouva combiné , portant aux yeux , à force d'iia-
ient inlé- J)itude tout ce que les articulations des
, :
-*
m:
I
4r6 M É CH À Kl S ME
•fyllabîque , & de récriture littérale. "Routes
dtîux foat organiques 9 & ri*ont, à vrai^^
©u La n g a^ e; 457
y fret u e. JimpUx , Unuis , cxilis : &C de
Mura on a fait lé y^rhe legcn par le
458 MÉCHANÎSMS ••
0V t|^!*G^Gtf 459
aftrQnomicm^s infcrkés pxc les Babylwiens^
fut des haxm de terre cuite qu il s>j^)rlme
* -. Tîv .
)
\.
440 Mi C H > NX s ME
V»
cft aifë de voir qi^ç fa^'propofition n'eft
invention.
Anticlide croyolt & s'efforçoît^ dit
y
m^
»U L^A H G A G E. 44«
/ Bérofe & Epigenélputenoient, ajoûte-t-il,
qu'elk étoit en ufi^ge au moins cinq à
^fcpt fîécles avant le fiécle cle Phorondo ,
^
,
'^^
c^
%'i.
441 M i C H A N t s M&
dationî
du livre de Jbb qu'on ctoit encore plus .
fils d'^/
anci<îiv. Déplus les colonies Phœnicienncs ,
duitl'u
chafTëes (ie leur pays par rinv^fion des /
Euftatl-
'ébreux divulgucrer^par-tout cet art en
*r loin &
occident. Ileft^donc certain' que dès-lors
verent
rart'ëtoif familier en Egypte &: en Chanaan.
récriti
I! éft pqflible que céu:^ U^tinflent dej ^
pçrdin
Syriens, & que ces defriters TeufTent
qiie !(
^, appris des Affyriens ou Babyloniens;, .
GreCs
puifque félon Pline, l'art étoit fi ancien
que li
chez ce\ix-ci : encore eft-il probable qu'ils
fervoi
& n'en étoient pas les inventeurs , & qu'ils
firent
le tenoient de quelque peuple fituc plus
Pelafg
avant dans i'intërieur de l'Afie ,
plus
que r
voifin de l'Equateur. Car plus les traditions -
pas er
remonteftt, plus elles s'approchent de ce
de la
canton de la terre ; & houç voyons
^
foupç
toutes les connoiffances foire la même
étoier
route, & s'avancer de l'Afie intérieure
Pelafg
vers l'occident ; de l'équateur vers le
l'Eure
nord. On a dit que parmi les Grecs les
c'eft <
• \
>
© U L AN G A G E. 44Î
dations ; Ce qui a fait dire que Cadmus V.
• ^ "
D V Là n g a g e. iwf
Orientaux : & il eu certain que les lettres
qui leur furent portées . font les Mettrez
<r
,
446 '
M i C H \NISME
p^ys. Par la môme raifon le Chananéen
eft à-peu-près le môme que le Samaritain.
hommes
Les C^imi/i, c'eft-à-dire les
(Torient ont tranfmis ce caraftere tant
éolique
leur langue fur le dialeOe gre^^f^
N
q\ii prévaloit dans leurs provinces ^uferent
/.
P U L A N G A G E. 441^
450 M É,c H A N ri M E
moi phœnicicnnes fignifie lettres. Hézy-
chius , rend dfe même le mot E.«J'«ir»{af par
/esio.) M
Çrates ,
que les noms apellatifs de leurs
DU La n gage. 451
Hézy- lettre le lïbm & la figure de ranimai, le
•
c
i{«f par plus utile-, fi révéré parmi eux , & d com-
mun dans leur ancienne écritur.e fymbo-
y
r
lique. Au refta il n'eft pas certain que-
le bœuf fut la première lettre de Palphabet
fimple des Egyptiens : car Plutarque dit
s.
ailleurs que Ja première lettre de leur
m où ils alphabet étoit un Ibis portant le bec à
liis an- Tes jambes : ce qui figuroit une efpece de
igé^ de triangle. De-la peut-ôtre que F^ majufcule
lofophe a uiie forme à-peu-prcsr triangulaire ; au
le leurs lieu que Va ordinaire (fur-tout celui des
^'tfSI^
ntion à firhples. — .^
y trou-
116. Alphabet chananUn compare aveclc
ne tête
grec. .
3n voit
y.
*><»
^él^X M É C « À ïl I sIk E
^UphyBcthyGulmeljDaleth^HcfiicVot^
dreeft le ifeême prdque cUns tout le cours
de l'alphabet : & cet ordre eft fort ancien
'
comme on peut le vérifier , dit Seldeh
parffs acroftichesde David & de Jérémié.
— Les derniers carafteres compôfés qui fe
'
1 17, Origine de ta figure de nos caraclcrcu
»•..
4^ La figure des caraft ères famaritains*
4Î4 MÊ C H A N^I S M E
que- l'ufage des lettrés doubles l'eût ne le
•
\ :
•
c_
a
« s
^'^
'456« MMH AN IS M E
matati- remplaçoit dans le
môme oidra
famantaine,
chpg les Grecs la (îxi^me lettre
& felfoit partie -de leur alphabet , c'cft
La
ou 5 finaleft beaucoup plus reculé.
C\ •>
fuit le fama- Ori,
preuve que l'alphabet grec
ritain ; &. ^e le ffymatau on S y étoit
fe
comme dans l'autre -la fixienie lettre ,
'des foc-
ce pays fot fous la domination
cophte
cefleurs d'Alexandre.) V^^P^ab^t
Vida Gamma y Dalta, Et
eft Alpha , ,
^ D u Lan g À.g e.
457
lesGrecs ne faifoîent pas ufage. Les Latini
ontadoptéimmécliatcmentdesPhœnicieiii '
les Grecs t
fuivirent auffi dans les
premiers tems où
art leur fut-trànfeis.
Il y a bien de
lapparerce que les anciennes
infcriptions
Thëbaines étoicnt .«écrites de
droit à gauche
Elles font toute^ trois
plus anciennes
que
la èiierre de Troyc. Quand on en
trouve •
en penfôe de changer
IVfiige habituel de
les
Tomt I,
y
1^8. M.l CH A N I S ME
Ceci pourrolt faire
airiger
'
Il y a là de p^.rt
ou d'autre un5 grande coîifci
pas pc^fffDle -(le
bizarrerie dont il n'cft ignort
conduifent leur
ont rllphabet de Chaldée , ^ clcpe
en fçns contraire
ligne de gauche à droite , niodite
,
DU LA N G A .G E. 459
aux Orientaux. La direftion grecque ^
latine fut' (ans doute bientôt iiifvie cii,
T» dépendu de la fantaifie ou
de la com- .
Orient : honzor>tales
de gauche a droite,
bourtrophées ou
comme en Occident :
de cette manière ,
comme on
alternatives
infcripnons per-
trouve en certaines
:
lés
pendiculaires (comme dans les langues^
ne doute pas
chinoires, &i comme je,
écrus ur
q.e les hiéroglyphes ne foient
bas,
•
pyramides d'Egypte) de haut en
les
ou m^me bouftrophees
ou de bas en haut ,
lignes fuivies de drmt
alternativement; les
enf..
gauche ou de gauche à droite :
à
d'autres manières
qu on peut
de beaucoup
ne.paro>t
imaginer. Aupremierafpea, il
ait pu mtrodu.re
ouères naturel qu'on
les lignes qu.
Lcune manière de diriger ,
continuant
vient
effaceroit ce qu'elle
main
alors la
Mais il eft p.efque
fraîchement d'écrire.
certamque>.slespr.m-èrs_temsde
qu.
»
ri.»troducTion de l'an , on n ccnvo.t
D V L A N G A G E. a6î
fort rarement ; clans le cas feulementxoii
l'on voulait confefver la mémoire «es
àiofçs importantes^ & publiques , & en
gravant les cara^lerés fijr des matières
<\i\rcs. Ce n'eft que torfque les fciences
ont eu fait du progrès , & que les na-
tions ont été civilifées qu'on a journel-
,
Viij
V
46i MÉCHANISME DU LANGAGE.
écrivent comme,^
M âl Tartarie , c. 39^)
droite. Ceux
n nous de, la gauche à la
,><lc Tangut cciiver.t
de la droite à h
^application
Cet auteur fe trompe dras
du tait. L'écriture du
Thibeth celle &
la même.
de Taogut eft conlVamnient t
le fait même.
Mais il ne fe trompe pas dans
modelé
Chambérlayn nous a donné un
Mantcheoux
de l'écriture des Tartares
voiilns du pays de
Tangut , où l'on
daas la progrclfion de
voit qu'Us fui vsnt
extraordinaire vlireaion,
leurs lignes cette
telle que Uubruquis la rapporte.
connoltre ii qui unpcuph
'1
19. Mahicrc Je
tient la lecture & récriture.
qui chez les
Par l'origine des termes
nations expriment l'aaion de
lire d'é- &
de qui ib
crire , ileft taciie de connoître
, appeUant ainO
qu eux
tiei?tifnt des Grecs
r.irt d'écrire ,
Gromata de Graphein : Les
Romains
Allemands qui Je tiennent de*
Scrthre-
difent en leur langue Schreiben ,
s»
CHAPITRE VIII.
'<»
_ •/-
V iv
,
464 Mi C H A N I s M E cj^
I40. Tablature Je réchelle duodccimalc
fous- multiple.
i
466 Mi C II ANI s M E
de l'écrinire piùf-
ment précédé celui, ,
reconnoif-
nous une marque que nous ne
fons plus, pour ajouter à la fi.'iire, 5c com-
plettcr r(5chelle cWciinale. Le nombre det^
û,
duLang^age. 467
pllîA traverfcs des râteaux peuvent avoir fervf
pour ^indiquer fi le .TionilDre des (\t:at9
jfi% MÉCHAN I S Mt
comme fignes de (bas vocaux « maïs
comme figures âbfoluinent réprëfentatives
des quantités numériques. C*eft aiftfi
47^ M É en A N r s me
nières
cent , eft rindex de la main droite
plus C(
courbé & joint au pouce de la même
main tenu tout droit. La figure CO pouf prcmî(
l'art da
mUle ^ n'eft autre chofe que la figura
que Ti
précédente doublée (pour deux fois ^oo.)
n epai
& faite de la ma\n gauche comme de la
\ .
gine de h figure des chiffres latins,
vifiblemcnt par 5,
'^
de Caftille introduifit
Alphonfe roi
I I 1
r
iN
VI 6 ;^
'y
A
«
X- 76^ I lJ3
IFFRES s
ou noted nfhicra/e^
.
\
c/cé /laùo^
Bitxjc/mumed cfc
1
t'i.
C*-'
2.
V \«*-
•
/
z'
c y
nc'rakô dc<i nafion^^ jics^u al)lœ
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'u/imc7/ie<'^ ac -
ffnJosta/i VBa/ia/ic.sL.lIa/a/y(ucS.
.
I SiamC) .
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Tornl. P -fy^
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^
s
G
ej
?
/
L
5 ^ O d
9
T
' ^
&
iï
r
DU Langage. 473
d'Afrique avoient apporté en Efpaqne. Je
nej fuis pas alTez inftruit pour pouvoir
^
d^fe fi nos figures feroient encore recon-'
C
noiffables en les comparant avec les traits
474 M É C H A N I s M E A
de Tarâbe i
fj {JU^^V ou funple-
chiffres ordinaux ,
qui font le premier
monument .&: la baie de tout le refte ,
DU Langage. 475
aux Scythes. Nul doute néanmoins
qu'elle
en.
ne vienne de TO rient. Nous tenons
notre langue le mot Jiifre ibltde l'arabe,
cette formule
fans nous en nppereevoir,
orientale d'en diriger récriture
de droit à
verfés
l'opinion des écrivains les mieux
dans réruditi6n orientale. ^< Parmi les
dit
» divers chiffres qu'ont les Perfans ,
^ Chardin y ( tome ij^p-},) ils Cn ont
f
476 M É C H A N I s M E
» des Indes ,
parce qvnl parolt tout-a-fait
» femblable au chiffre ordinaire des Indiens
» dont je crois qu'il eft tiré auiTi : je
D U L A N G AGE. 477
>ycommunément ils appellent cc/s figures
dans rm-
teurs. y a eu !:çaucoup d'art
Il
/
y .
ù V Langage. 479 '^m.
.,^'
décimale. Cependant cette petite clef a
ouvert des bâtimens imnienfcs. <s\
V
4S0 MÉ C H A N I s M £
ayent, hors de-là , aucune exiftence réelle mettons
cUns la nature ; n'étant que de fimples tems qui
^ )
^% MÉCH A N t s M I I
défauts.
u
A
On a dît ique dans les nombres , le
premier ordre jufqu'à dix là progreffîon &
décimale ont leur origine dans les dix
doigts des mains : \.
Hic numerus magno tune in -kxmorc fuit :
gS4 M 4 CHAH 15 Ml
fî9. Véchelle iuoMdmalt feroU ,
prcflrabUn
> >"
complet. Les trois quarts , la moitié y le
11)
HH MECRAKrSMi 3
XroU quarts* •••-••-—••09« >
48«- o©î.
56..-V.-
<ii
DV La 487 i
%
Pi|^*»«» ••••»••••«.. •••.•00 1» ( ^^ ^^^* écnvet en routt*
' k'ttres , vous direz U
don»
fin du Ta^j^^nicr^
ï
•
A
^_
. l
ï
4*9
m MM»
E R R A TA.
;.
^•)
/
'y
'traité
DE LA FORMATION
MÉCHANIQUE
DESLANGUES,
ET
DES PRINCIPES PHYSIQUES
'
DE VÉTYMOLOGIE. >
TOME SECOND.
A P A R IS, '^^
/
T
^
Nt quis tant parvafiifildiat cUmcnta : non
quia magna fit opéra \onforuintcs à vocalibus
difccrncre, ipfajhuc cas in fcmivocalium
numc^
rum mutarumque pariiri ;fcd quia intzriora.
vchityfacri hujus aàtuntibus appar4iu midta
nrumfubtilita^ , qua non modà acutrc ingénia ,
fcd txerure altijjimam quoquc cruditionctn ac
fiicniiampo/pt.QuiJfniulii.i^cap.^.
V H
I
# (p.
; TA B LE
1>ES CHAPITRES
ia
: non Contenus dans. ce Volume.
alibus
Chapitre IX. r%£ l^ formaùon des
:znora
-*-^ langues ; de leur
multa progrès immenfe fur de très-petits prin^
renia ,
cipes ; de leurs clajfes & dialecles. -
:/n dc î^age I
Fin de la Table.
TRAITÉ
•m-
^
^
TRAITÉ
DE LA FJORMATION
MÉCHANi
DÈS LANCUES:
DES PRINCIPES PHYSIQUES
DE ÛÉTYMOLOGIE,
CHAPITRE IX.
De laformation des langues de -,
làngUgi àntirkur. _ .,
enfehfa
I4X. Plujieurs cnfansTtcvcs 'fi *^Q.
gine. d
en effet, Q
desjyntaxes barbares. fo
147. Fabrique
148. r açcroiffemem des langues
forment d'.
du prétendu fublime
la nature. Caufe iar.
M l^Q,Cuufe de Vaccroiffemtnt
des langues.
Pltijuurs petits laffgagej
dé fauvuges
f'>^^ fi réuhiffent pouf former
une
grande langue.
1 11. Comment i^^rande langue
vient
'^ fi fubdivifer en diaUaes.
1 ÎZ. Dans Us divers diUeêUs U difefenc,
de voyelle plus Vomt que la
affecte
f^-
vue, & la différence de
confonne au
contraire^
ï n .
Caraaetes effentiels de
différence entre
Us lapgues tirés de l'ouie
& de U vue.
Qti'il peut
abfolument parlant ^
fi
former un langage fans
rimtnention
d aucun
de ces deux fens.
IH'Caracleres de différence
entre /„
langues & /« dialèêlesi
1^5- C/irachres qui marquent les claffes
^UsfubdKifions entre les Ungues,
1 56. Divijïon des peuples
parclaffés de
langues.
^
» Î7. Etat du langage des
peuplesSpirituels
6* policés.
Aii
4- MÉ C H AN I s M E
fe rectifie,
des mots.
1 60'. Difficulté d'éviter Cabus
utilité.
le langage,
i6i. Efet des invafionsfur
ifi^. Altérations qu
y caufent le commerce
& les opinions nouvelles.
que le^ langues
164. Les iermes étrangers
adoptent ne les rendent pas toujo^rs
plus riches en effet.
Difficulté de reconnaître
t origine d'un
1 6 "5 .
^
^
/
:
i> U t ANC A C E.
^
'ii^'En quoi €onfifie tidentité d'ufit
langue^
4-
141 Examen hypothétique de la première
enfance d'une langue qu 'onfilppoferoiï
formée fans le\fecours d'aucun autre
langage antérieur^ J \
l'
Oùs avons cy-dcvânt reconnu
|[
qu il y a certaans premiers prin-
[î cipes
méchaniques néceflàifes &
de la formation du langage , confondes à
la çonftruâion organique de l'inft
ruaient
vocal , tel qu'il a ëtë doijné à Thc^mme
par la nature. Tout naîtra fans doi
ce premier état des chpfes* Mais
j
le langage eft encore bien foible
,
6 Mi C HAN r s M E
\
fuffit plus pour nous guider. Il faut recourir
• Aiv
T
*.
î MÉCHAN I S M E
c ruppcfc"^
tertain ,
qu'une troupe d'en fans ,
x>u Langage. f
.
dânt que les enfans difoient heeck , cri
enfans ,
qui ne connoiffoient d'autre nour-
'•&
riture que le lait de leurs chèvres, eulTent
pu en demandant àv'manger avoir quelque
idée, d'un aliment compofé tel que le pain.
AY
,
10 MÉCHATïISME
prit fans doute pour confus , ce que 1 oit
• t> V t A N G A C 1
A
dWçndre clçs notrc^ eiifance. v,K .''3
ri Mec ha n i s m ê
I /
t>V L AH Q^G e. it
fuppofons deux ou plufieurs enfans mis
enfemble ; alors le naturel , le befoin
l'habitude mettent en jeu le^s facultés.
^J
14 M É C H A N I S M Ê \
D U L À N G À G £. T<
exemple , donner quelque part, commç
chez les Hurons ,^Voyezn^74,)plus de
mobilité .à un autre orgaile qu'à celui de$
lèvres ,
qu'on renarque parmi nous être le
16 M é C H A i< ts Me
dir changement par ellc^ produit dans
forganifation qu'elle y emploie , félon la
•n
«4
6 1; 1 À » ^ A ô *. tf
blus difftferrt. Dc^Ià naît cette extrême
variété de tableau des événemens produits
par des cauies pareilles.
Même marche., même jeu de Ja nature
(auffi eft-ce le même agent) dans le
tableau des langages où les diffemblances
vont comme les dévetopcmcns. Le
principe d^ différence entre \çs quatre
jargons , qui^ rendroit un peu dif*t
des f(
iô M E C H A K 1 s M E
D V Là K 6 a fi tt tï
des langages , lès langues^ doivent être
moins analogues ,
jplus différentes ,
plus
>#
il M É C HAN I s ME
aban-
rien à perdre dans le pays qu'ils
^OHilént & beaucoup de faeilité pour
Ï5Ù L A N G A 6 ci 15
Ti'eft probablement capable de pronoccer*
Il faut néantmoins que plufieurs de ce$ •
^'
%4 M £ C H À IJî î S M £
nation. Tout ceci défigue qu'il ya réeHe-^
^
DU Langage, ly
' ''
1 »
.
félon le plus ou le moins de logique qui
y a préfidé ; &: comme les peuples barbares
.
n'en ont guères , aufli leurs langues font-
elle^ fouv^nt pauvres & mal conftruites :/
^6 M É fc H A M I s M s;
poflquàîTi loqutbantur ,
6* notatum in
fermonc quid quomodo cadcrct. Itaquc non
racionc nieitur , fed exemple ; nec ejl lex
làquendi , fed ohfervatip ; ut ipfam analo^
fenfîblemer ^
, promptement , & d'une
manière afTez vraie. Les Sauvage^ opereiiF
en ceci pour les chofes fîmples au moins
aufTi - bien qu\m homme méditatif qui
auroit la tcte remplie de relations Sc
d'abftraftions. Si j'ai dit qu'une langue
'/ première en fon adolefcence eft pauvre
& chétive ^ c'cfl nombre
eu égard au petit
des termes , correfpondant au petit nombre
des idées & borné à l'expreffion des
objets extérieurs les plus habituels. Mais
le ^cercle étroit, dans lequel on fe renfer-
moit n'a peut-être fervi qu'à rendre le
procédé plus jufte. Dans le fonil l'ac-
.\
Z8 M £ C H. A N T s M E
î) \5 L A U G X G t. 1()
*'
30 MÉ C H A N I s M E
laquelle on doit employer la métliocfc
'
*
t> V L aTn G A G Ê. 31
3» M £ C H A N I s M 1^
. i
n ébranlée que par des objets- pliyiiques>v
>» & d6|i| Timaginatioiieft toujours frapée
^^ $tmàs^ .tableaux de la nati^re» des
k fiommes dont les payions ne font tèm^
< "i
flsur ledsSHttU)n ni vsu les
-^^
iV^ *.»- iiv^t téimjf^ toute leur
/ •^^i
U\fl%V09' V/MfWM*' rwrww *»w ï m^_t
I \
ï
1^
D t; L A N 6 A et. 35
1^ leurs penfëes ; de tels îiommes, dit-il,
S*.
»ri
n:--:,
Ht
n. iH I
I
4«JMViJ^|Ul» ^ fl^
'^
34 Mi C'h anm I s m ft
"
nation particulière , ayant auffi fon lan-t Comnv
quelquefois n*a pref-^
qui! av(
Ji^è^ particulier , qiii
même purs fj
plutôt ou plus tard dans le état
natiofij
ces petites colonies en urie mémç nation
nombreuTe ibas des moeurs pkis (bciables loin (à
^
kur$ langagf^ divas fe~a)nl(>iident auffi iMS 1
V t
s
,
J^^iii.-.--
richeffe, de la propagation & du m^langit
H,
36 MÉ C H A N I S MB
de dialeélçs , qui ne font toujours que fé
fond de^ la même langue , un peu altérée
dans les articulations. Ainfi les petits
langages des familles faèivages forment les
langues mères des grands peuples , & les
lîingues mères forment, les dialg^s des
nations poftérieures ; ce cpii fignifie , à vrai
dire , qu'il n'y a prefqu'aiicune différence
entre les dialeftes
( je dis dan$ les mots ;
carelle eft fôuvent plu? grande dans les
/yritaxes.) Qu'eft-ce en effet que cette
différence qui ne roule que fur les voyelles,
\
s'il n'y a qu'une voyelle , ainfî que je l'ai
fait voir , n^ y> &
Wachter , avec
fui v.
^
origine, Les peuplçs iàuvages n'ayant
DU La n g a g t. J7
italien , & en françois ne difcerne
, , fans
fçavoir aucune de ces langues ,
qu'elles
«
,
trouver entré diveries langues que n peu
dTEuropéens entendent , que nul d'eux &
38 IM icH AN I 5 M «
/
riw , & la Jiff^rencc de œnfonnt au
contraire^
y
celui de la vue. La confonne n'eft que la
forme dii fon , moins fenfible à l'ouïe
<
que le fon même , & faifant plus promp-
tement fon effet par (a figure alph^ibëtique :
'v.\
r \ ...
,4in petit nombre de perlbnnes dans chaqiit
DU LAN O A G E. T9
dans le fens & la compofition des mots
. / •
cV
.
40 MÉ C H A K î S ME
écrire. C'eft l'habitude de l'oreille qui
înftruit la langue à former fans fçavoîf
,
»,
la différence 9a,, û délicate & fi peu
fenfible , que ceux qui les formeht le
mieu/ par une excellente prononcfation
auroient grande peine à rendre compte de
l'art qu'ils y emploient , & à montrer
nettement aux autres par écrit & pat •
^
fons; & enfuite la vue connoît les fons
par les lettres. Car ce que l'œil lit , l'ôreillc
''^
..-f
{<:
^r
immenfç dans ias détails qui demanderoil
ÎJ U L A N G A Û É. 41
'
, , N . .^ i
r("
•
V - i
. ,
Tf
micircs, à leur augmentation en nombre
V-
A
^i M É C H À N î s M E
h nuit un langage particulier qui confifte
dans le fimple attouchement des mains.
De-là il refulte que quoique le fens de
J'oreille , de l'œil & de la main s'entr'ai-
c ,•
vrai qu'il étoit plus voifin de (es prinr
Bi)
DU L A N G A Gl. 4|\
Rien
troduire
n'eft donc
un caraftereuniverfelavec lequel
plus poffiblc que d'în-*
»
toutes les nations , quoique de langues dif-
férentes, pourraient exprimer leurs idée*
communes : je dis Itxws idées fimples &
communes; car dès qu elles feroient com-
pliquées la diflkulté de fe mettrTau feit
' ''^. .À \
• • t C/»>»M»^ ••*^'\^"* — "
LvCRrT, un!
:w MÉCHANISMÈ
^ ï.4« ^^ractcre de dïffinnu cnttc Us languei
& UsdiaUctes.
Vachter marque ingënieufement en deux i(f^ men
mots k caraftere de différence qu'il y à
i tion:
mêlî
entre les langues & les dialeftes. Les
langues , dit-il , différent encre elles par i^ com
des tient
confonnes, (il entend , fans doute,
les Gonfonnes organiques) 6* les dialectes
par les voyelles. Cela eft fi jufte & fi précis
^que je n'ai rien à y ajouter. Lorfqu'on re-
II
marque en diverfes langues que les mots
de même proF
figiiification s'expriment par les
mêmes confonnes, ou ne font que les *Ëâ d'un
m
F'
quid
/.
•• ^ ,
«-««AflAsJ M.^^yJ
«v:.
D y LA N GAGE, 4J
âr-dire par des confonnes différentes ,c'eft
un figne qUe ces langues font étrangères
/.
,
M. L
46 MÉGHAK I S M É
latin.
D lY
p ir Lan (^ ag e; j^
les langues par ciafTes liiklivifées , chacun^
en pluficurs efpeccs qui le rapportent dans
leurs caraderes etientiels
V &: à féparer
les efpeces par le^ variétés fpécifiques
ajoûtejes aux carafteres commum. Alorsi
en reprenant dans chaque claffe le carac-
tère effentiel de celle qui , étant la plus
ancienne en ordre de date eft devenue
primitive à notre égard par l'extindion
des langues mères antérieures , on obfer- y
vera une forme primordiale un génie
,
toute particuhere,
partient qu'à cette efpece
un idiotifme
: on
qui n'ap-
les dif-
M
cernera des carafteres généraux & com- V»
;
,
,i»,'
Mi C W AN ISME -
daffes de
divisât lès pays de la tjerre^ar
langues, &
qn!on>n dr^flit des^cartes
géographiques. Heinfêllus l'a tenté darts lç$
/inférées au-
petites cartes géogn^phiques
lanaies. Il
devant de (on ffarmoniêiies
Éiudroit les divifer par parties du irionde,
/
^
X
royaumes & provinces grammaticales, l-a
première d^vifiôn feroit marquée en met-
pojorjes
tant d'une part les langues feités
yeux-, de Tautre celles faites pour les
<SS
PV;
G AttE. Lan
49
Imtts cha^s du inont Inum ou du mont
A^ay,qucpcndantg»^ fiédc$
ils ne Ce fppt pai connus , & que ce n'eft
que dans des iîec;lcs^ plus récens quMs oiit
coniinencé i comnuuiiqucr enfemblc.
Le
plus ancien des deux en art en police &
Çaroît être 4'orîental ^ où la langue écrite
cfl fabriquée fiir le fens de la vue,
La féconde divifion ferpit entre îe$
lingues ^dont tes înots di/fêrent par les
,
,
employé les verbes auxiliaires ùre ôc ayoir^ \
,,
^.>,
<6 ^- MÊ C H
^
iÎL îf ^ S M k
.'
T-
'
.
i
met Isi pf ëpofitiem eJcvafit, n'a point d'aug;-*
'^ ^
oV La n g â à t. fr
fjchcf nombreux , commode & oifif
d'uni peuple 'qui , avide d'augmenter fkk
Wëe!^, exerce les ficultéf; de fonefprit,con-
fidere lès objTets de mille & mille manières ,
en prendJes nonn enrtiille Emilie ac€q>-
tions di/Fërontcs , & donne une libre car-
rière i fon 'mRpmïi0n;^m peuple qui
a des arts, des métiers des fefenees
, , des
poètes & des beaux cfprits ,
qui vaoyagé^
commerce, v^, revient, inftrtfit & sîen-^
dbftrine; une telle langue; dis-je,>îîend
alors avec promptitude un bien' plus /
grand .
.^'
^ 1
5* M É CH A N i s MI
mots d'un uf^e journalier & commun ,
à fon petit nombre d'id^. Cette^
iûffifant
> '
,
rr '
C*«*
nj
\
«
54 Mi C H A>? I s M «
4cs termes figurés, de toute efpc^,Ie$ ad*
ccptu m <Pim même tenne en mille (tn^
dëtournéi de leur vrai fens originel, ou
le^ c<xpre{&>iis xPun même kn% enAmilIe
fermes qui n*y avoieiW ci-de\*ant aueurt
rapport : ce qui ouvre uri »lifte champ
aux dérivations dénuées de "toute analogie
^rimitiye.^ Alors \is noms d'<?tres morauit
abondent dans le Tangage , &é viennent i
^aiTer de bien loin eeltii db nottts d^étres
% ; fif^e.
N'omettonr cepéndaiit pa^ xFobfetvcr
que il dans un tel. état de la langue les
mots fè dépravent, en récompenfe la
Civ ^
,
II.
l / •
, .. ,
" ('
ié-'-J*^
*^Mfc
leur utilité.
- «
hD u Langage. $9
tl tant d'autres motis enijployé^ darts èhaqiic
lahgue pour dëfigner une étendue de
i con-
Cerrein ,
qu'il feroit ttôp long d'expliquer,
dans
\
& dont la caufe primitive eft facilement
>mmé Toutes
apgerçue quand on y fait attention.
"e for-*
ces appellation^ font nëes d'une Gonfidé-
(yno-
ratton particulietc qui n'a fouvent à la
lue de
même qu un rappoit fort éloigné ;
chofe
I
e,
à et
ou
comme aiTurément rcgtrt , difirahere &
n'en ont prefqu'aucun à \me étendue de
ëgard
terrein qu'on ne laiiTe pas que de nom-
autre
mer région & difirict. Cependant tous .•;
com- on
ces termes. paflent dans Tufage : les
oifine I & on les emploie
généralife^dans la fuite ;
<0 M* C n JL N I s Ml
Romains pafiânt fur les ponts du Tibre f
les Prêtres dt leur r^igîon étoient chargés
de 6îre Éâre Ifs ponts & de leur entre-
tien (pontis /acéré). Prœfui^ parce que
ièlon le ri( \x(\ti dans les cérémonies le
I .
0U L Jl!f 6 AG i; il
Tibre; AormxM une grande al^ndance à la partie
chargés matérielle de leur ftyîe. Ceft le liiperflu
'
entrc- qqt fournit au luxe , & qui eft à charge
rce que dans le cours de la vie à ceuj^ qui fe
>nie$ le contentent de la fimplicité. La plus nche
Utans) langue du monde eft Farabe , qui n'a
vant du pas épargné les fynonimes , même aux
rritc & objets phyfiques.: car elle a > dit-on , cinq é.
ly.
fçavoir en entier que par miracle. Aucune
du
poètes. Quoique cette -Kngue (bit la plu>'
roi
belle de toutes celles d'Orient, une fiexcef-
Te altcr
fiveabondance n'y pourroit-elle pas bien
ts mor-
pader pour un défaut?
unpot,
areilte- i6i. Efit des inwajîons Jur U langage^
vméîé Les émiçrat^'orts des pÀipIcs , les colo-
aucoup nies nombreufts & (bufcmies , les înva-
dîrés^ fions fubîte^ , les conquêtes éloignées
Qur les font des caufes d'accroiflement qui ap-
wi par- pattîennent plutôt i radoîefcence pu au
. Ellfe déclin des langues, qu'i l'état de pleine
ÎS4 Mi CHAH ÏS M E
voyages & Je commerce étranger, fam
proàiirc dans le langage
, le^ Tevçlutions
Subites 6c marquées , y apportait une va-
'
riatioii lente & fuccefTive. Des étrangers
qui fréquentent enfemble ayant intérêt
de Te plier aux ufages , aux façons de
'',> parler réciproques , en prennent l'habitude
^
la traafinettent & la rapportent. L'échange
a lieu poiir^ les mots comme pour toute
autre denrée. UefFet de Timportation
.
mutuelle gagne de proclîe en proche
,
65 Mi C HA îTï s M ï:*
nv Lan G AG K. 6f
, ie tnot qiie de rexpliqifer par une traduc-
A i'.
-^ •
)
t >
irt MiCR A N IS Hï ^
•v.
par une longue imigration.
(
1
DU La NG AJB E. ^^
! mtfuré fi lotnv l^trc langue appelle Balin une
iffi^bien ëtoift fine &
velue faite de coton. L'o-
. Notre rigine de ce mot eft fort reculée. D'abord
à* cette. il nous
immédiatement venu deritalien
eft
'o car
70 MÉ C H AN t. S M 1
trouvent encore dans 1 italien Bambapnt
'^/
^k dernière nous refte feule ,
par le retran-
chement que le françois a fait de la
a, '
t> V La n g a o je. 71
dgtfti étranger ) 6c dW commerce fuccèilif Ôt
tran- lointain ? Tout ce ^ui eft au de-là refte
le la
couvert à notre égard des (éhchte^ du
le la
d^ Yort éloignés de la forme originale
nnu. ^s vrais fons primitif & radicaux. '
. ..
V^
iprès
i66.0hfervations fur les tracts que te
)arce
commerct dès nations a autrefois laijfies
tels*
entre leurs tangages.
pour ....;•;;?
itifs,
été tirés cPs^tres mots dès ancieniies
langues ïnortes. Les Latins ont feitieut
•artîe
mot P-i/cis fur te primitif fimpîe Fisk ^
igues
qui , dans les langues 4^émandç Sc fepr
fonà
V
))"
'•..-Il :
7% MtcéâHiis ME
U terminaifc^ a^^ Tufage de ia
^ûf^ue; Lrs |«aur^^ tiré quantité de
mots des kuigoéi du Nord^ foit immé'^
diatqhent/oit médiaitement par {e Celtique
qiâ entre pour beaucoup dans la compœ*
fitîon de leur langage. Il étoit naturel que
le mot P//2w^ entr'autres, vînt du c0té
du Nord 9 puîfiiue le potflbn eft infmimeut
r plus abondant dans les mers de ces climats
que dans tout autre ; & que les peuples du
Septentrion chez qui le grain eft rare,
{ont du poifTon leur aliment ordinaire.
Les noms btins des oifeïux de mer vien-
nent auffi du langage feptentrional , comme
Fulica de Fugl {avis)\ & auifi le nom
de
*?
, ,
DU LA H A G E. 7Î
de fa de bled , en ont de tout tems fait mëtler ^
tité de bien autrement que les Latins , les Grecs
immc- & les Orientaux.
leltiquc Les traces du commerce des mots que
;ompo* les anciennes nations -onV fait enfemble
aréique font encore reconnoi ffables, quand il fe pré-
;
peuples valle qui féparoit les deux peuples ';
&
iùre ua la reconnoîtrc de même entre ces deux-ci
Çt nom- & plufîeurs autres où les mêmes exprel^
fimples '
fions fe trouvent, JEor , c'eft en tudefque i\
mblés ^
Bar & Ber : en anglo-faxon F^ar : en
arménien jiir: en latin F'ir. Pata , c'eft q\\
Bàidda : en
U Fatfchen: en cimbrique
&c. Ww«
latin Batuo : en fran<;ois iaure , ,
fcytbique
Probablement c'cft l'ancien
rapporté par H^rodote^
en certains cas
On rcconno'it encore
daugtker. Les
a,:tre bout du monde ,
gothique allemande^,
langues faxonne ,
,
flamande difent à-
^ffe , danoile , ,
entre r»nglois 6c
de trouver du rapport
leperfan : car dnjf<;ait que
k fond de la
langue angloife ^i faxon ,
qu'il & /«"«
l\ qui montrent «ne
quantité d'exemples
,
marquée entre l'allemand
affinité"
le &
<«
pcrfim. Mais d'où peut-eUç naître, 6
,
/.
^ D V L A K G A G E. 75
dda : en
n'eft d'une ëmanation de la langue fcy-
thique fur les peuples des deux régions ;
original?
Unt par les Parthes qu'on croit avoir été
cythiquc
originaires de Scythie , que par les Afes
& |cs Goths qui font venus du voifinage
lins cas f
des mers Noire &
Cafpienne fe jetter fur
tie eiHC«
les contrées du nord? Il y a de quoi s'é-
(liges ne
tonner davantage de trouver cette affi- i
la/feiveur
nité entre f ancien grec &c le perfan
s qui in-
moderne. On en peut conclure que le
on. Prc^
vieux pclafgique des Grecs fauvages avoit
^mple & des refl'emblances avec lés langues fep-
FiUe (t
dirent
tertrionales des Sauvages Scythes & Eu-
arts
ropéans ; & c'eft ce qu'oi\ induiroit
glois à ttn
encore, de divcrfes autres remarques
rtken Les
critiques.
emande^
difent à- i6j.Co/7imc/2f unit langue parvemu à féL
^ ëtônnë maturiti dzdint & fc perd.
-mglois 6c
Le commerce | les ufages , les Opinions
fond de U font de grands producteurs de termes. Il
y#unc
l'il
rtrent une
en naît de nouveaux avec les modes &
les ufages. Les uns p»ffent avec les modes •
lani & le
w deviennent furannés comme elles : les
fitre, ft«Ç
«itres reflent. Ou en voit iiaître d'autres
D ij
j6
MiCHANlSME
nouveaux
avec d'autres ufages , avec de
fyftêmcs d'opin>o"S' ^«^ opinions
n opt pas
fur les difcoursd'un
peu-
mo\ns d'influence
elles devien-
plcque fur fa conduite : qiând
nent populaires , c'eft une petite révolution
figne radical *
cations écartées de leur
impoffible'd'en fuivrele véritabl#
qu'il eft
y
'\
«^
D V La V G A G té 77
fens à travers ce labyrintlie d'idées aux-
ouveaux quels ils fe fléchiïïent. La filiation des mots
loittpas
»
s'obfcurcit ; la race en dégénère comme
l'un peu- celle des anciennes fimiilles : on accrédite
sdevien- certaines expreffions , pendant qu'on en
ivolution dégrade. d'autres. Celles-là font fortune:
î mœurs* la moile leur dpnne du luftre , & leur
nt par un foufFre d'occuper la place qu'avoient celles-
J
»nt à fon tions eft tout-à-ftiit étrangère , en di(^
ommence pofent avec une Jicence inconcevable.'
ibondance Ânimadvcrterc tfl^ dit Aulu-Gelle à ce
/>
effor au propos ,
}4craque verborum ex ed (ignifir-
&C
par grofliereté ; plus (buvent par air
par légèreté. Ce n eft p'"^ ^^^^ richeffe
dans le langage , mais une diffipatipn , une
intempérance. Le luxe annonce ici ,
B» LA tr G A ô t. 79 ^.
oîr; cm connues ni fui vies. L'habitude courante
ingue fc leur en fubflitue d'autres qui varient félon
)îiGiatioii
^Jes idiotifmesparticuHers dcjç provinces , <;)ù
^inaifons
lu langue corrtmùnecommence h fe îf^nsfor»
rance & •
80 MÉ C HÀN / S ME
}'' y^-i»
V
,
i-r^.
DU Là K GAGE. ' 8l
L-.,
DU L AN G A6*€ gj -
i>
tîodîqucment tous lés jcmrs , à-peu-près^ »-^
V «
J
a
84 ' MÉ C H AMI S ME '
r^
,
p u Lah g a c e. 85
des grands intervalles, Ccn eft aflez pour
< >
mmmm a»
as»» ^^
C HA P I T RE X.
fylla^es.
MicKANISBfË Dtf tANCAGE. *jr
grofiers. _,^^^
^
/>
177. Les dérivations JoTidées fur de vieux
ufages aboJisl^fontfu/ettes à s'écarter '
du fens primitif
178. // peut y avoir contrariéti entre les
divers fins d*un même mot, quoiqu^it
,#*'
J-.v--'.si-
88 M i C HA If I s M É
iiéale tirée
185. Jutre efpece de dérivation
de Videntité de Jignification. Elle
nuit à Id clarté des langues ^
en
-
lapronondation
1 87. Effet d^ altération par
inexacte &
par la permutation ^s
lettres.
9 V La N G A CE. t9
pdjjant (Tunt langue à une àutrtm
Rapidité de cette altération, y
igi. La permutation des\lettres s^operc
d*unê manière phyjique 6* néceffairê.
191. Des trois clajjes de changemens dans
les mots entiers. ^.
X
i^'^.Oiferyationfur un changement Jin^
gulierqt^ on rencontre quelquefois dans
la direction d'une lettre,
i^j^. Excellens effets de la terminai/on*
-\-
eaux :
voir remonter au de- là de l'étendue de*
nos connoi (Tances : de itiéme que dans
îque ;
une généalogie le premier auteur connu
nation
de chaque famille avoit certainement Un
t dans
père quoiqu'on n'en lâche rien dû tout •
ceux^ ,
urs
Aucune langue ne s'eft faite tout d*uii
y il
coup. Celles que le vulgaire apelle languct
tcrmt
mcres font véritablement mères de quel-
n (qui
ques-unes , mais filles de be^icoup d^autres»
ricale)
Toutes ont été formées peu- à -peu en
A fans
zogria^
empruntant le (ecours d'autres langues
qu'un
une altération infenfible & journalière ;
jue ou
noïtre un mélange infini , l'àuroit-il cté <%
plus
moins autrefois,, fi l'on s'y fCt appliqué^
e
dti reconiipitre dans les anciennes langues
inatioa
Et
,,
fi MÉCHAN 1 s M £ .
'Vj
D U LAN G A G E. 95
ange }
naître en lui ce5 iMts , il en faudra tirer -
i être
les noms de ceux déjà impofés aux objet*
langue
phyfiques ; car comment forger autrement
qu'être
les noms de ces êtres moraux qui n*ont
Ȉnve-
rien de fenfible à Textérieur , & dont les »
Ipppë',
originaux ne fubfiftent que dans l'efprit
fe font
qui les a conçus.
:e que
ns fon 171. Tous Us mots ne viennent que des \
encore
» fcnfibles , & comment ceux qu'on em-
lëchie
» ploie pour fignifier des a<5lions & des
» notions tout-à-feit éloignées des fens ^
t avoir
M tirent leur origine de ces m^es i<^ée5
termes
» fenfible? d*oii ils font transférés à des
uelles ;
» fignifications plus abftrufes pour exprimer
fprit & » des idées qui ne tombent point fous les
les fera
j> fens: ain/i les mots fui vans y imaginer^
94 M É C H AN 15 M K
»^ coKipundrc , s'attacher ,
' concevoir ,
trouble tra/iquil-
1^ inftilUr, digoutttf , ,.
des
i^lité y &c. font tous^mpruntés
H opérations des chpfes fenfibles , &
cettains modes de penfer.
H appliqués^ à
H Le mot efprU dans fa première figni-
*-^
mcevàir
j»i qu^ils fentoient en eux-mcmeSî ou
$ "
\^ » quelqu'autrè idée qui ne tombât pas .
tra.nquilr'
» IbiLs- les kns , ils furent obligés d'em-
antés des
» prunter éks mots des idées de fenfatibn
blés , &
» les plus connues^ afin de faire concevoir
ie penfer.
M par-là plus aifément les opérations qu'ils
iere figni-
f> fentoient en eux-mêmes , &c qui ne
lui ^anse
» pouvoitrrt être repréftnt^es par des
DUte point
i> apparences fenfibles &c extérieures. Après
luire tous^
» avoir aiiîfi trouvé de5 noms connus 6t
:e , nous
>> dont ils çonvenoî;:nt mutuellement |
toutes ics
> pour fi.Tiifiçr ces opérations int^eures
)roic pour
Mde^rcfprit, ils pouvoient (ans peine
nibent pas
^> faire connoitre par des mots^ toutes
•
première
M lours autres idées ,
puifqu'elles ne pou-
)'où "nous
^> voient» confifter qu'en des perceptions
î forte de
5 premiers
» e\térieui;cs & fenfibles , ou en des opc-
» rations intérieures de leur erprit fur ces
d'où elles
» perceptioais; car, comme il aété prouTe^
: comment '
> liotjs n'avons abfolumcnt aucufie idée
t aux bom-
» qui ne vienne originairement d^%
dc toutes
> objets fenfibies &" extérieurs , ou des
oms même
» opérationst intérieures de l'efprit , que
5 puifque
[ui
;
puflent
\^
nous fentons , & dont nous ibmmes
^ intéfi«meiU(9nt convaincus ed^-H<uis-
opérations
,,
;»
J"' 96 M É CKk NI S M E
» mêmes. .. . Après avoir examine çecî
>> comme il faut, nous ferons mieux en
» état de découvrir le véritable ufage
^ des mots , les perfeélions te les imper-
u » feftions naturelles du langage, & les
f> remèdes qu'il faut employer pour éviter
\ H dans la (îgnification des mots robfcurité
>f ou Tincertitude , fans quoi il eft impof-
exemples
N
^V L ANC AC E. j^
i ceux que Locke a cités
cect pour marquer
çncore plus précifément conn»ent les
hommes fe forgent des termes abftraitsj^
fur des idées particulières
, & donnent aux
êtres moraux des noms tirés des objets
phyfiques. En la langue latine calamitas
& arumna fignifient un malheur , une
infortune. Mais dans fon origine le pre-
mier a fignifié la difctte de grains ; &
le fécond , la difette de l'argent. Calamitas
à calamis : grêle , tempête qui rompt les
tiges -du JErumna ah art. Nous
bled.
appelions enfrançois terre em^kaumt une
terre qui n'eft point
-N enfemencée , qu'on
laifferepofer; &danslaquelle,
après avoir
coupé l'épi , il ne refle plus que le tuyau
{caiamus-) attaché à û racine. Comme
«ne terre en chaume eft
une terre qui fe
repofc , de-là vient
qu'on a dit chommer
*'ne fête, pour, la
célébrer, ne-pas travailler
ce jour^li fe repofer.
, De-là vient
mot le .
•*
ç8 .
MÉCHANl SME
pas fait ici les expreffions & les iiée* La t
clans le*
'des horajnes ?
D U L A N G A CE.
99
m
La tranfpofition du fen5, fi fréquente
clans les termes relatifs & moraux , s'in-
troduit dans le langage par une voie
fimple ik naturelle comme
; lotfqu on
prend la caufe pour l'effet , malgré Top-
pbfition réelle que cette tranfpofition met
entre le terme & l'idée. Le latin nomme
fragor un bruit fubit & éclatant , dont
a'effet eft d'intimider ; & le framjois
nomme cette cràime frayeur. Il y a réel-
lement ici une infraftion de l'analogie
radicale. L'articulation organique Fk
& fes dérivés frango , fragor ',
fracas ,
qui peignent par onomatopée le bruit
fubit & la rupture , ne peignent pa^ le
fentiment de fiirprife & d'épouvante qu'il
infpire. ,
m^Ldyivacuédcrcfprithumaihytoujours
prejfedc s 'exprimer, rajftmbleplufuurs
idées diverfes fous une même formé
matérielle de la parole , & charge dty
fignifications différentes le même af
fetfîklage^e fyllabes.
ftru-
•
. Georg. I.
fcrt
Pour éteindre la chaleur du fer rougit
-dire
^ en le plonge dans l'eaa , ce qui s'appelle
t qui
frcmpcr; Umptratio aris^ tcmperaturafcrrij
qui
difent les Latins , expreffion que Ton em-
:ourt
ploie encore lorfqye pour diminuer la
T les
force du vin on y mêle de Teau. Ç*eft
une
ainfi qu'on dépeint la tempéranu fous la
d'une '
figure d'une femme qui verfe de l'eau
oyen
dans une coupe de vin. On voit que •
rièlle
runiformité de procédé "a fait appliquer
:itc ni
la même expreffion à ces diflférens cas;
wroit
)fëes,
mais il en a réfulté ^e force fignificativ»
toute contraire dans la même expreflion.
r (on
Car tremper du fer c'eft le durcir , lui
cran^
dans
donner de la force ; & tremper du vin
c'eft raifoibîir. De plus l'expreffion par-
1 ipot
ticulière tremperjuiâf^éyîai^éQ pour mouiller^
ont le
plonger dans ^^jS)^%|f ^^o(e que ce
Te «n
a iÇ^^ ^1 E ii)
.
^
101 M £ C HA iri s M £
foit j n'a plus aucun rapport à tempérer ^
contempler.
& phyjique ,
quelque ufage des tems
grofjiers.
104 M ECU À N 1 S M I\
fecondaires. Caurà aut communes aut
acujforiiZ aut Itiam fpuria. Entre ces
langues ,
pendant que les fecondaires y
font très-ufitée^ ; mais avec tant de dif-
V L À K C A G
t) E. 105
106 Mie H AN t S ME
Jenat\ , & fcnatmrs , le conseil des
du primitif, /
du fens primitif
ontra-»
yP
charrue , &
on la ponoU plus avant , afin
qu^elle ne traçât pas le fillon en ces cn-
buLangàge. îll
i
,/
^'^
i
114 MÉCHANISME
gothique Duin Tillyrien Dubina. dans/l'e
le ,
la premi
de gouvernement , des objets de guerre ^ imaginai
de conquête, \yhoflis pris en cette figiii-
mot figure trè
fication partiadiere vient notre vieux
> I
*
DU Langage. iiç x
des autres , pn a ,
par métonymie ,
pris
D U L A N G A G E. I17
la racine Dun Toun Dan , TA j/2
, , , Z>//z,
w eft primordiale
... , & l'autre fecondaire
• '
117 LA NG AG I. lit
LHgUCS
ne porteroit aucune idée i refprît ; fi Von
nous
:
n , anar jufqu'alors.
xn^mc l8i . Suiu du pouvoir & de Ccxtinfion de
uphy- la miionymU dans le langage.
prendra La métonymie a été fi loin fur le mot
iblance Dun , quelle que foit fa fignification primi*
faginairc tive qu'on le trouve également pour A ji/-
,
*
,
M É C^H A N î s M E
fitue , fcigncuty aynajlic , contrée ou pfo^
vince , &c. &c. ;èn un mot tout ce qui peut
avoir rapport à fine contrée , élevée fur des
montagnes ; abbaiffée au bord des rivières,
d'entendre
qu'on ne peut que s'étonner
dire que Dun qui défigne
un lieu haut
défigneaufli un Utu bas ; &
qu'on répugne
quW/tti e«
aucune difficulté de crqre
latin défigne également
un litu haut 6c
différence
un lieufort bas. D'où vient cette
fi pareils ? fi-
de fentiment fur deux points
dès l'enfencc
non de ce qu'on eft habitué
dans deux
i entendre prendre aUus
les
pour U pre-
qy'on l'entend dire de Dun
mière fois,parce que c'eft
un terme étranger
ufage. C'eft
& barbare , dont on n'a nul
pourtant dans l'un & dans l'autre la rtiôme
fuite ck- procédés qui choquent la raifon >
ne
mais U'^ chofes auxquelles oneft habitué
choquent j.i.nais ,
jufqu'à ce que l'on vienne
,
A '
*;*
DÛ L AN GAG i. 115
{uclitcs
aies teprëfentef fous desmots Jifférens cat :
/
#
U6 ;
MiCïtANlSM*
la viriliié , la force du corps. L'acceptîott
naturellement
chez les Latins s'eft àffei
produite
faoul : voilà une grande variété
lettre
à par la feule élifion d'une
l'oreille
près néant-
intermédiaire ( le T.) A cela
bien
moins , on rcconnoît encore aiTez
figure du mot d-ns fes élémensi
K
\i
,
#
DU Langage.-^ tii
chant.
& fiut combiato ; que le fi-ançois prononce
combjato , & en fait (on mot congé ^ ou
la R,î. mtart eft fort diflScile à reconnoîtrc.
La dérivation, par les idées attaque le
r la figure
kn% du mot fans toucher à la forme.
;Uc altère
Exemple : c^ai en grec eft urte colonne ,
ne fouffirc
un pilier droit qui rcfte debout; de la
5. Elle éft
I\î. organique ST, (Voyez n^ 8o) Stylus
ans te fon
en latin eft un poinçon droit , une aiguille j
ixemplîûre
ou plume de bronze pfopre à écrire fur
•lui dé la
des tablettes cixéts. Stylo en italien eft
• : Satur ,
»in petit poignard à lame d'acier très-fine
é produite
lettre
comme im poinçon , & propre à faire
'une
(leti bleffures fort dangereufes. Stylt en
>rès néant-
frin<jois eft la manière, bonne ou mau vraifc,
aflcz bien
dont un auteur fçalt rendre' fes pcnfces
émensj &
. «F iv
. /
1^9 Mac R A n r s M E
par écrit. Voilà quatre divcrfitës de (îgnl- i«'%i
'")
\)0 M i C.H A K ! 5 M t
tej^tione:
ces maglfirats tribuns. Le peuple s'af-
quoique I
appèUa ces fublîdes tributs ; & l'on ne
certains
noms aux impôts que
t
donne p^ d'autres
•
triolet ^ti
peuple Romain lui-même mettoit fur
k trùs fi^
,
qui n'étoicnt pas
les nations étrangères
marquer
divifeesven tribus. Le parfourniffement fait
deux deg
par une perfonne à une -autre, ou
par
dévlatio
a éclorre le
wn peuple à un autre , fait
à beaucou
verbe générique tàibuere pour donner
quelqu'un ce qui lu i appartient ; en- & Ltt'^cara^
toujours
fuitc les mots comjpofés attribuer , con-'
dont i'ac-. »e prefl
irihuer, difiribuer , attributs , &c.
,
B U LA N C A G t. I|t
propres à bleffer.
Tous les mots ^uc je viens de rap-*
ration idéale.
r.
\^
&
\
DU t A H G A 6 t. 131'
134 • Mi C H À N î $ M E
t]uel({U6S carafteres diftinftifs , fur-toiU (1
^s
ij^tf Mi e H A K t « M 1
entretient Taltëration ,
quelquefois Taug-
cutcr
&c vague , fi Ton n^y donné une attention
méthodique en les rapportait foigneu*
laifgc
fement à leurs clafTes d'organes : elle lé
pro-
devient de plus en plus quand on les
mt le
des
ëcrités de tous les peuples , il y a eu
>u
une infraâion primitive de Tanalogie. |
leflus,
<r
s pre-
de la formation des langues , donnent
tt s'ef-
lieu à ,des altérations aflfez coniîdërables
IX fons
dans le fon ^s mots à mefure qu'ils
ffible :
dérivent ; tellement que la reflTemblance
récria
entre le dérivant 6c le. dérivé ne fiappe
¥
X\% MÉÇ H À M I S M É
^
DU Là w c a q %. ÎS9
Latins ont fait polenta i. e, gattau d€
non- ,
t/p Mi e HAH 1 S M t
change en ch on en ^A » lorfque le mot
parflTe d'une langue à une autre. Parmi
nous pluficurs conf6nne$ introduifent auffi
o y L À N GJi G I. 141
gavifa fc prononqoit probablementy 4i/i/tf/
5 mot
ce qui le rapproche fort de notre mot Jpiéir
Parmi
àcjouiffance , ainft que de notre expreflion
Lt au(C
Jouir d'une femme, k'indjoyeyjoyau , &c.
onon-
viennent de gauJium<pzï l'italien gioie.
bîtude
188. La prononciation vicieufe irUrodmi
lt le c
de faujjes opinions
de IV.
La permutation > la tranfpofition des
ronon^
lettres , le peu d'exaftitudc à lje$ bien
ftueux
prononcer produit dars les mots dérivés j
lajion*
des équivoques qui à leiu" tour donnent
s & y
naiflance à des préjugés., à des contçj
trouve
populaires. La critique ks détruit en
apport
s au /.
rétabrifTant le terme & en faifant voir
que la fable n'a d'autre fondement qu'une
Se on
prononciation vicieufe. On met au nom-
;anique
bre des ftpt merveilles du Dauphiné la
on lui
JTourfans venin près de Grenoble , ou les
salarial
animaux venimeux meurent, à ce qu*on
lé vcn^
is vieux
prétend , aufli-tôt qu'on les y porte. Le
fait eft démenti par l'expérience ; mais
t d'une
cela n'empêche pas que le peuple n'y
ftit pas
ajoute la même foi : c'eft-fon ufage. La
ifa non
t Jouir
vrai nom de cette tour & de Ja chapelle
le mot
voifine eu ; Torre fan Vireno , U tour
.
A
Vj .
\
I
J 141 M t C HAN 1 S M E
apparence juc
colu tbu;) & y a toute
il
A.
'
.M
D V L AN GAGE. 14J
mal écrit par tranfpofition SemiramL» Elle
î^pronon-
bferyateur
n'étoient compofés que de titres ou épi-
dont les
thetes honorifiques; Tune defquelles eft
é
On f<;ait
or-linaireipent le mot Sar (Roi.^ Alors
morphofes nous ne fommes plus étonr^és de trouver
Semiramis en pli^fieurs tems de Thiftoirc
nt fondées
ëqui^o- d'AflTyrie dont la différence embanaffoit
[zs
)le fens de
les chronologiftes ,
puifque qs nom a pu
être porté par plufieurs Reines AflTyriennes,
qu il ny a
ramis reine
le génie & la tournure ordinaire de la
er les mots
189. Effet biiarrc Je ta dérivation , en ce
ions heman quelle rend ohfcenzs des termes qui
arence ^i}^^-
étaient ho finîtes dans leurs primitifs^
oque. Mil- A
qu<^ !e
\Jn des plus finguliers effets de la dé-
ems
rivation c(l de rendre mal-honnêtes des
iiie faiîiouie
cxprefTions qui nç l'çtjoicnt pas dans leur
Grecs ont
.144 M £ C H N I s M £
origine. Chez les peuples civilifés , Totn
fcénitc attachée à certains termes bannis
V.
V.
'
fon langage fe r^fine y & devient fujet à
rejetter comme peu honnêtes certains
cej
beaucoup d'autres que ceux-ci ne fe fe-
de
X
,
13 u Lan g a g é.
14c-
,
de rechercher avec foin. Ce n'eft peut-être
m J'un ni l'autre
mais feulement une
,
9'
ï) X; LA N G A G E. 147
plus grande pureté extérieure, qui tient
à fa polltefie d^s manières. Ce fèroit
Gij
,
148 M É C H A N X S M^
ibrbct, liqueur maïs
«n généraHyrop ,
,
de faire.
décence s'eft ici con-
A dire vrai , la
pjéfente honnêtement
car fans celTe on
, des images
qui
fous certaines expreffions
ferolent mal-honnêtes
à prélènter fous
par
d'audcs mots. L'obfcénité .attachée
^
t> V L AN G A G E. 149
les " images. Les gens les plus féveres
cllfent honnêtement qiuin mariage a été
'
confommé ,
quoique cette image foit ab-
foliiment la même qu'on legarcleroithien
t':*
pas
mement commun. Je n'en employera.
f D U L A N G A G E. I<1
G iv
,
•^
1^1 M É C H A N I s M E
DU Langage. 155
/"
f-k
II!-
I 54 M É C « A N I s M E
D U L À N G A G E. . ï
5 5
i
le nicme. Goritrude compofé de midubrh
a beau*
!|^ ëtojf ,
& de fidcUs, Cuncgondc compofé de
muluhris , &LderegiuSj &c.Le mot italien
barba*
cwens
gonna , i. e. cotillon , Juppé de femme,
9
eft fort bien dérivé par Leibnitz du terme
Férentes
^leftes,
latin propre : & de gonna. vient notre
mot f)opulaire goncc , c'eft-à-dire mal'-
\ figtiifie
habillée^ mal - ajuflée. C'cft la rncme
ylcs. La
clîofe en grec ^ yvtn millier : En iflanclois
;ner les
Cona^mulier: En anglois Qucan^mcrctr'.x;
ins. La
lifle des
5c aufli Quun , Rcgina ; dans le patois
de quelques provinces de France Gouine ,
au fexe
^urd'hui
merctrix^^fœmina: En iuàtfqueQucn^uxor ;
)it alors
&: , comme le dit fort bien \t^achter , quce-'
virgo ;
iibu de fcxu. On trouve aufli chez les
,
tcine efl
gdnvent ,' comme d^.s le latin , vlr , vira .
yars mil'
y'irgo, FœminasAntiquiyu^ ufpeli,j.banc,
'
dit Fcftus. '
;
/
,
qui cft
G vj
,
T ^
vient du latin gaudcrc ; & que le mot
156 M É C H AN I s M E
i-^
D U L A N G A G E. 1^7
n des françols fur lequel eft tombée la prof^
mgues cription.
nncn ,
pération de la nature & celle de l'hom-
o', rcx,' me. <pyft/, i. e. gigno , nafcor ^mùixxo, mot
& la que le latin^cj, en grec yly^ofAcu. ^éru- , n. e,
me & natura ,
phyfique. <f t^Toi» , i. e. fiirps ^
ino 5
je de mots dans les languef, plus uiités ,
plus
mots ,
que facio naturalitcr ; ) & de plus le mot
îfes, à *
j',rer ^vTtvé ,
planto , n'eft nullement un
6c en arme mal-honncte,
,
que les urecs u..
étAt Scrirnumis ,
158 M É C H A N I S M E
1^0* Caufc de r altération des mots cH
pajjant d'une Langue à une autre.
Rapidité de cette altération,
: De la facilité qifont les lettres de mcme
organe à ie; remplacer les unes les autres
© U L AN GAGE. 159'
^
mots en la comparaifon des mots, ne faut avoir
A il
itfijé
l'6o MÉ C H AN I s M E
M-
ni rebuter 5
parce qu'elles ||e font jamais
^
Dû La n g a g e. i6i
le François JournaL
Les lettres s'attirent les unes les autres
t6^ M i C HA N ï s M E *
#
\ «
D U L A N G A G Ei 163
celle
cn,5, (Voyez^n^ 187,) a introduit
(le regarder le C & le T, tout différens
^
^ ^ le iLviait wiii.v i^v^v- j
164 ME C H A Nf ï S M É
ceux-là fifleht beaucoup: chcî^i cl 'eux
'
les Icctres , il
V
^
c.
/
r-
m
'»»»«»*»•. V4 UWI.V.llklV'l
^~,- • . •
w
'^
t>'v La n g a g ê. 165
{tptnthcfis) ^
gcner gendre : ou à la fin ,
Cl eux
cVft-à-dirc termniaifon paragoge ) ^
lyrique (
de
ratio ^ rai Ton. _
les fc*''.*»
rangée
les letttres clans Iç même ordre où elles'
tîolen^ , quand le mot a pafîe par l'écri-
'lire, d'une langue qui écrivoit de droite
{pror
-
^
€' \
. ,
iv^"-'»- •^
<lifcuiIion relative a cerraim » lUl^
c:
166 MÉC h\ Kî S M Ë î
, \
de
'
cicns grammairiens Latins conviennent
'ce fait fingulier^ dont il nous refte des
n'eft
d'eVldehce, Après tout , ce procëdé
nous
guères plus fiugulier que ceki que
pouvons remarquer dans notre mot
nu-
,..,(''
'. f >., s
.
D u La n g a g e. 1^7
Tnéral dix^ Nous le tirons du latin dccem :
^«
. .
%
r
k68 M É C H AN I s M E
I
'
eu
^
,.^
ft tJ L À Tf G À G Ë. 169
d'une
fen étoient aux premiers Siemens , & où
les Etrufques cominen(joient à décliner.
lire- fur
3^ Que les noms des noi^bres étoient
ertains
probablement les mêmes en Etrurie que
e trcs-
chez les Celtes , car les mots pceoar &
'admi- ,
ftmpt font celtiques. y a grande ap-
II
nftolre
parence que les Latins les ont immédia-
:ominc ••#
tement pris des Etrufques leurs plus
croire,
proches voifîrB , dont nous fçayons qu'ils
îinicre-
ont emprunté tant d'autres chofes ,
plutôt
rjn des
que des colonies Celtes un peu ëloignéeis
mérité ,
du Latium'. 4* Que fi les Celtes ont eu
s deux
Fufage de l'écriture, ils l'ont eu àj'o-
ëdiatc-
rientale , ainfi que les Etrufques \ avec un
olonies
alphabet à-peu-près iènlblablc; chofe très-
euvent Timple, puifque s'ils ont eucetufage (ce que
criturc .
je ne croirois pas volontiers,) ilsTont reçu
avant
des navigateurs Phœniciens ,
qui faifoient
î qu'ils
de frëquens voyages pour leur commerce
heure ^ dans la Gaule , dès le tems.des Hercules,
t plus
c'eft-à-dire d^s capitaines de vaifleaiu
recs j
Tyriens. Je ne dis pa*^ néanmoins qu'ils
-vcrfée n'ayeiit pu le tenir auffi des Phocéens
Latins d'Ionie fondateurs de Marfcille.
\
eu Tomt IL , H
,,
M É C H A^NJS M E
^ tyo
variété mar-
faires que j'ai dit n'avoir de
ciuée &c arbitraire, que
dans la terminaifon.
qui ne dif-
Elle domine dans les fyntaxes
\
férencient guères que par fon
moyen le
nom , le cas , le gen^i^ , le nombre , k
verbe
fubftantif, l'adjeaif , le degré , le
^>
/
i„
0'. S.
^ry
1 na
VJ J
^ .,•
^
DU LANGAGE. Ï7I
Cl-
déiigner une certaine combinaifon d'idées ,
s
eo m-
on l'adapte toujours au mcine cas ; de
de cette combinaifon
marque générale
particulière. Par
^
r-tout
ifons,
exemple , dans le latin , rum ou um ter-
lie eft
mode n'e/}-elle pas admirable dans iès
certain hazard ,
par befoin ,
par occafion ,
par
«^
.•f^ '
J
7,.; ^^
t
,
l^itivcs.
/
,
endanf
la pro- I m ya )ii )r^^* yn )^ yai
. mot,
aie
Se par-
ou
C«A P TRE XL I
pafîé
is
De raccroîiTement des ptimîtifs
par terminaifoil ,
prépofîtion
leur fignificativè.
/
Ï74 M È C HA N ï s M E
,
Les unes de ces formules font elles^
Jiturs primitifs.
/ HOO Exemple d'un fan radical fuivi dans
»
103. D: l\\lverbe,
•
la forme fimple du yerbe ,
par le <liJf:^
I
D U LA N G A G Ç. 171
ucsnéccf- prépofit'to-n,
pojitions»
's de plu--
H V
;
#>
t
^Êmi
^
jyô M E C M A N 1 s M Ë ^
yj ^'
elle'devient propm à, exprimer tout d'ui*
fluî pôiifle 1(
,
je vais parcourir cy-après par un exemple. réflexions , les
Je le tirerai , foit du verbe agq ^ dont la mations que Tl
racine^w^C défigne en général ce qui eft en (ttvi phyiiqu
en pointe, cç qui vpi ^n avant, ce "
i:a premier, feç
tetr L
\^% MiCH A N I s fc «
étant en ftymologie), à i
y"
e
1> U L A^ N G A G Ê. !77
flUÎ pôufle les autres corps : foif du t
ve4>c C^/o , dont la racine (T^P défigne ''f'
te tr L À N G A G Ë. f 9J
ftymologie), à moins qu elle ne fe trouve
ruLrSqucas, comme /n/z--
-
M:
t
ô
•^
A
178 M
f^ È C M A H I^ M t D u L 'i
' '
<f , .
^„,.
cliang^er au tems
y produit une vûLri été dans ràcçroiffe" ^
. ment du nom, .
"; ,
•'-
Les accro'inciw
plient fur un mci
L'ace roi {Te ment marque iine*^'ariatlon
qi!0 robiet qui
qiii n'affcflc pastoujovirç J^iibjct.Wpifin^é
par
. moins fufceptihk
le générateur ; mais plus ïrmventjes -
^
grand nombre, d'
clrconftances étrangères , confidérée^ re-* ;
, difioâtives. II y a
lati veinent à lui ; car il fer^pour Tordir
croiflent à la fe
nairc à exprimer plutôt rcleTcicederefprlt .
nérateur ,
par ce
&:»res yue$ combinées^ fur un .objet , que :'
ce qui
don ;
prodnifan
exifte Iréellement . dans robiet. ^
Af '
par tenante à lob
L'effet des accroiïïemens eft donc de
appartenante aux
marquer les variations .extrinféques , &
rôbjet-Exemple
les variations intrinf<5ques^e chaque objet;
^ fement antérieur
les unes & .les autres fort nombreufes fur
forme de f aftio
chaque générateur ,
quoique ce)^ef;-Ià le
poftéricur ne rej
foient encore plus que celles-ci. Si je
font l'action , &c
dis agam au lieu êHago ,
je change , non
croirtément ant(
laftio'n , mai^ le tems de l'aftion ; &
^ofitions , les p
fi ^e dis a^es \. en laiffant^raftion telle
fouvent il dé(ig
qu'elfe eft ,
je change à la fois le tems j
Laccroiffehiçnt
& la pcribnne. Cette variation eft donc
DU LA KG A G Ev ^ 179
'
en , la Tcinhnt plus frccftiente , fans'r;ien
fron ;
prodnifant-i^ariété intrinféquc ap-
^
^ fenient antérieur change quelque chofe â ja
'
V ^^Hvj
;;
BV LiÉf6A«I. t^f
ufiiellesdW
terminaifons fert beaucoup à caraâérifer feule racine <
lent ni n'éco
v).
'^,
>
ï''^
D V 1- A KC À GtE. ffr
niccjfaircs au moyen d^un^" pj^mien
il introdu^on qui en afi}^i Tufagc. ^
Il y a beaucoup d'arbitraire
paroît qu'il
dans ks terminaifons. Gepcndant on a^
eu raifon de remarquer qu'elles étoient
foumifes dans toutes les'Iatigues à des loix
générales; qu'en chaque langue ,. chaque
termirïaifon indique prefqg'invariablemenî
*H\
to tJ La^ K G A c f. icn
, Qw (jm ne ^^Xi,
<" *»
lent ni n écoutent. l:,es caraftériftiques
tSl Mi G HAN I S M E A
•n
1
y
198 M i c H XN I 5 M 1 /
m
, ;
/
Atkifc&^fripfco yjtmjco , foit qu'il vienne tn fori
\\nîvc\\x\itfc:trt y (bit
cette
închoatif d'<î^. Ehi mâmc genre de loi gé^
n^
:
confiai
toujours modifiée par l'acceffoire <jue
a bien la raci
Faccroiffement défi^ne. Il y
^y
d'autres exemples à tirer de la langue objets
de actrice
la pcrfonne qui fait pifofeffkjn faire
eft pi
mairiens cft que toutes les termirtaif^ns
lÔC M É c M À N t 5 M i
fiitur indéfini , lorfqùVn ne marque paj
v-^'-' V*
s aug-* vraie
km^\\Q^cotti\r\tprinccJ[t,prhrtjj€yComt€jfc^
idique
actrice; Pnncipejfajacerdotifa^cornitijfa^
î (aire
It^V LAWGAGi.
,
*,
l8^ M É C H A N I s M Ë :f.
AMI 4 M C
rntntni» Tai^inn . mioiau'abftraite , €ll
, ^
- 4*
^ Ë . D IT L A NC AG t. 187
:
manière la .
autres particules qui font la liaifon
aie. Telle- .
du difcotfrs. ,
juger pHre-
- L'accroiffement en tête des mots y
s fans autre-
te, n^ 198. .
amène une quantité fort variée d'idées ac-
ceffoires. Ceft un effet commun des
pré-
ifons ou les
pofitions qui pourroit fournir la matière
racine res ,
,
fait par le
d'un Chap'ft^e très-phiîof©phiquc fur\leurs
leur
rationis caufes , leurs racines , leur force ,
, ,
tre toujours
,
DU L A f« w A 10}
ite eft
nature
/* r -Il
^ nom leur propre
par 1^ prSpre lornic
fc ,
mapipiiiiii
i*»^-.
w
188 MÉ CM AN î s 7* fi
M
taufe de leur origine : tellement que j^ert
U A AMA ^fe^
la frrminaifnn fnif é»nfpnrlrp. C!ar 1 actiOli
l) tr L AN A CI. t80 y
m
€iit que j^ert
L'apprêt 4c cette efpece eft très-jprcffé .
it arbitraire,
pour un . homme qui veut fe faire en-
9'
erunfensdé-
&c vogues. Alors l'homme aura yxiç pour
idetit. Car ce
conjpnftions des premiers fons brefs 8t
:outent,qu'on
vagues qui kii venoient à la bouche.
t de con jonc-
L'habitudcî en aura bientôt fait connoîtrc
onde ne par-
'auroit befoin
h force & TemploirCcs petits fignes de
liaifon font reftës en grand nombre dans
pour former
chaque langue , où Ton peut les coi)fidërer
termes prin-
[u'il en a dans comine fons radicaux ; 6c ils y ont çn effet
kurs dérivas.
ftanciée , &
II ne| fcroit pas aifë de dire par quel
eô il les em-
motif tant de langages ont fait choix de Tar-
me, lorfq>iM
D y L±K&A g W'
,
190 V MÊC H AN î s M «
fautr^. Cette
|*îi
•>'
à parler de Tun à^ propos de
à former tous les pronoms
qu'on
racine fert
appelle r^/^r/'/i : on l'emploie à tout mo-
'
ent comme confynction pour la liaiion
on en tire l'expreffion géné-
^u difcours :
aux
queftions qu'on peut faire relativement
ou aux idées quils excitent. Tels
objets
font les mots qui ,
quœ ;, quod ,
quis ,
-juidem^ qua-
quum y quorfum^quoniarfi ,
fiio^ quarcre^
& beaucoup d'autres, ainfi
en latin foit en
que leurs dérivée, foit ,
difcours;
plus fréquent ufage dans le y
11 nliK d^accroK-»
,
/M'W.,
éêm:
s M « ^ r> V LA KG A G I. lût
-e , de polltlon ^
•es unes: fur les autres , comme danj
prioccupation : en ce mot il n'y a rien de
~
erceptions qiiel-
iimple que la racine c'.//? qui .(iefi^i.e en
omparer , à les
général Taftion. de prendra : ]c fiis-plus
rir,à Ws mettre
€11 compofant le verbe c.ipiô par ch-capio
lere que ce;,>rpit,
ou oc-cupo je déCgne que je m'empare
de Tautr^. Cette ,
,
que je me mets dans le lieu dans la place
s pronoms qu'on
,
;
mo-
ce qui eft plus que de prendre fimplemcnt*
Dloie à tout
Si jVajoûte une féconde prépofuion /?r^-
i pour la liaifon
oc-cupoy j'ajoute encore à l'idée, enexpri- -
îxprefiîon géné-
mant que je ni'empate d'avance. Mais en
antités , des de-
détournant le àiot préoccupation du (^lu *
e tems , le lieu
phyfique au fens moral je le particularife
enfin de toutes ,
relativement aux
& j'exprime qu un fcntimtnt s\jl emparé
d'dvancldc lUfprit,
excitent. Tels
. .
Is
,
quod ,
quis , i<^(). Des" accroijfcmcns par compofition. •
t
,
juidem^qua'
Les mots de cette Éibriqué font des
p d'autres, ainfi
mots compofes ; mais la compofition
i latin , foit en eft
• petite formule
i^icn plus forte , quand le mot, quoi-
que paroiffe fimple , tcft , ainfi qu'il arrive
hi , che , eft du
'^^uvcn.t, cotnpolë de deux primitifs bien
e difcours. ^
^iftinâs j &c fouvcnt aufli ces primitits
les prépofKioiis uc
i-
nliK d^accroK-
V
te U L
••t
étant en Ptymologie), à i
c«ci
cipautéj où lesc
pjelque toutes inufitées. Par
exemple^
de la féconde r;
Pri/ia , Pri;2i:e/5 eft compofé de /7rï/wwi,
trouvent toutes
>< & du grec ««^^«•. ^^/^/^^ i ^*^/* O^ voit
leur ordre.
qui en
ici uae coiitradion de deux mots
* exemple
La filiation f(
françois fignifient frtmur chef ;
ment çrtcore dai
qui , remarquer en paffant , montre
poîir le
deux primitifs o
Tor-
que ranalyfê du mot donne pour avifé, en les tra
dinaif^ fort bien la définition de la chofe.
une autre , de L
Et fi on contraftoit ainfi les deuxVmots
cher une fyllab<
françois PrmcAf/, on auroit quafi le pur
feroit bien
mot. De Jus'dii
\ Jatin Prinups; ôcjadors le mot
JuJicare y puis k
plus rc<;onnoiffàble ^Prime. Le
(ranijpis qu'il ne
double
Alors le mot pi
Teft par le^terme ufîté
auroit peut-être
de.
élément employé dans la formation noitre foft origine
tant de mots en peut rçndre
la filiation
tement éclairé p
une
|r^s-difficile à fuivte d'une langue à
tion. Mais à d(
beau-
autre i fur-tout quand ih retiennent remis fur la voie
coup de run & perdent beaucoup de l'au-
mots parallèles i
.
tre , comme mot Prince qui n'a
daps le
ques-uns peuvent
ccnfervé que Tirtitiale de fon Ccond
élé-
membres primiti
perclre
ment car alors il eft fort aifé de.
;
comme ici le me
primordiale élé-
^ «
de vue la fignification
Tp/nc IL
guide en
mentaire, (qui eft le meilleur
..
,
étyniologi-v)
\
MÊGRAKISMit
bU L AN G À G f. fçj - ^-
I
,
V.
V,
aiÔ Vit C H A N I s M 1
^
•*»• ,....{.-
ijucnt d'une
tV L eAè
manière fort brève
I.
la quantité
m» —
lij
V
, 'f
"**
lent ni n'éco
Toi i qui #tf P*f ie»
font plufieurs
^Ily enaplufieuM.
Mus , Tis y n\
/ '1 "
'
f»»r^S»
6c le npmbre des pcrfoJine* »^«M '
••M ••••
font les mêmes. Il .n'y a que \»** *» •• •••• •••• •••• ••*t
-'^ •^^'^-
1 un mcâi^ent paffé, itiais ré-
r'
c eft le tems de Taftion ; m c'eft à la toute occafio
j
,
m 'i'
te jj Lan g a g i . igy
•;/.
1 même ordre que
Ïcy-déffus, excepté
• M>
le tems. Ce n'eft
&
plus le préfcnt , ni
crunt, J prefque préfent
le
^^>
CPf
W M
lufqu'ici
^^ïS ^EP"""*- •-•
«%
eram. ) Ce ft, toujours le |i #. 1
4i-
ou dégradations en perforine
avec, leurs nuances
plus ou en moins. Car il y a d'autres
car on ne f
feulement â
de marquer par la terminaifon les tems ;
l'impératif
indéterminés ou aoriftes , les preique-^
futurs les futurs éventuels , les futurs
Commande
,
. \
«H
1b V L A N G A O E. 199
m Jufqu'ici l'aftion eft nettement indiquée
o -^
V liv
^
160 MÉ C HÀ H ! 5 M^^^^i
.0
cède c
au pre
CAP i
— /.
CEPi,
git plu
On n
d'une
— ri/.
de T;
w^ ^••M MM •••• •••• **/!•«
manie
lu V L A N G A G t« Ml
VJ.II11 •••• "éro t
B
.3
«A
6 "^imus.
o
•
— mj.
l ^^^int.
H—wy
,
^0% ; M É C H AN ï S Mf
eft
Comme Paftion ,
quoicju'abftraite ,
CAP icns ,
préfent aftif. \
^^j^^ j^^ ^^^
^••^•'•—'turus y futur aftif. Ijeéliis qui par-
pMBBpnaiiaMiii
,
antif in-^*
Tous ces mots participes prëfentent
ateur de
l'aftion fou5 divers rapports qui font trop
rimer la
connus par l'ufage pour m'arrêter ici 4 Icf
l'aftion
dëcrirej'un après l'autre, Obfervons feu-
\Tes , aux
lement que lorfqu'on a été dans le cas'
b:en^que
de fabriquer de francs fubftantifs dérive»
ne mixte,
du verbe on lés a fait émaner du par-
fon & de ,
lus de la
%04 Mi CH A N I s M f
la terminaifon fait entendre. Car Ta^îoii
peut s'exercer par quelqu'un , & alori
PAS S I Fe -
Préfent pafTé
Pféfenf.
ou l'afTé imparfait»
imi/ii. '^rnini.
»• *iuntuu ••"
<
Futur.
CAP. •/tff*
Çi.q[
m»* MOT tMf vif* •••<•• •••
I—I—P^W^—P —
C f tv Lahc Aci; ^ï
I
Car rafti(M{
Manière impimtive.
i
, & alori n — i^ ^ H
Manière fubjonWve.
mt paffé
fé imparfiïit»
Prérent. Préfent paflJ,
•••• '*"»*"'fnur»
..^ iamur. •» • ••••—/««/•
'^minié
M M •••• ****»ishiifii» •••• ••• •••• •••• ••^'••/ni/ii»
•* 9^'nuu^
'^M...t..M*..«* •••iaàtur^ •< ....••• ^««tt-^'/i/iir^'
/ Manière ui£nitivf.
CAP--;.
-mmmmmmmm
10^ MiCHAN
)i I s M E
dans X'aciifi avec un peu plus d'accroif*
avec une petite variété qui
feméîit ,
bien marquée.
./
CAP-
pKilofophie raifonnée i
mais d'une méta-
phyfique d'inAina ,
qui , à mefure qu'elle
r V
\ mini , } ntur \
} des langues font encore plus défeftueufes
que la langue latine : elles fe fervent' tant
1 eft Touvrâge qu'elles peuvent des verbes fort communs
léchie ni d'une
\'
& fort généraux comme d'autant d'au-
^-'»>"
jt donc s'atten-
befoin. S'il eft fréquent ellc% ne peuvent
nalogie irrégu- guères manquer d'être Bien 'faites ; elles -
«^ kdi M i C H A K I SmV DU L A
i^'
X - I
'& peu fournis d'idées implexes qui ont qu y ait rien d<
il
DU L AN Ô AG Ê. lOg
la force, de kur_^nification,
r
, .
IIÔ Kt^é C H A K T s M I - D tJ LA
comme qdjeclif.Lesïàéjss^cceffoiisesy vont rien changer î
V car s'il exifte des corps qui peuvent être priété paffive
pris réellement , il n'y * pas hors d( genre de ce
^
nous un être réel qui foit laprift. Mais Tcxercer. Cai
à l'occafion des objfets extérieurs no- prendre , Cai
tre efprit. forme un concept fingulier fens dérivé,!
comme s'il y ayôit un objet réel la chôfe prife.
qui répondît à notre penfée ; & ne • . . . . r//5 fubftantif
pouvant faire connoître notre penfée locale d'excrc
autrement que par la parole, nous don- génitif 2^, p(
nons des noms aux concepts métaphy- peindre pour /
siques , comme nous en avons donné au figuré ^ con
aux objets téels. Après avoir conftitue portée de l'efp
mmmmmmmmmiÊmmmm
A
-
i^
- D tJ LA N G A G I. . Ht
rien changer au fort , ni à la figure^
\. prife.
s,
9*»*»tura indique que larcferfe à la pro*
priété paffive de l'aôion , étant dw
^
genre de celles fur qui on peut
rcxercer. Captura^ shofe bonne à
prendre , Capture , proie ; & en *
\
%
y
fcv 1
turus défig
'
5 ; . • . ;^/2^ indique la perfonné faifant GAP acitas noi
C\ nant» Capacitas
'
réelle ; Captivitas , captivité. <!eft, dit
j^
Capax , capable ^ c'eft-àrdire propre des provl
«
^^ prendre y 6c.à contenir dans ion capaas.
r-
fcA La n g a Cl- iti
creux. On a vu ci-rdeffus , que Cap^.
turus délïgnoit la propriété paffivèJ
Le latin indique le plus fouvent cette
propriété j)affive par la terminaifon ,;
ilis ou biiis.
^
fort loin au fens figuré. .
des provifions ,
quia capiunt , furu
cap aces.
wmmmummmm
,j
*Jf
•
i _
èl4 MâCHAlflSMt
. Toutes ces terminaifons font . ofit^es diftinguées le
dontfd'o,
16:^. Du nom fuhftantif & adjcHif ;
"6* di la diclinaifon.
i,*..tioni indi
le point t\
DU La KG AC !• %lf
âiftinguëes les unes des autres par la
variété de la définence.
Ïl6 /Û É C H A N I S H ïi ;
rapports diflFérens ,
qu'il feroit fort
(ation \
grand.
CkVtioncs, 1 Indiquent les mêmes rap-
]
dans l'u
J- um. / ports, fans que rien ait changé
àpériphrc
*. ibus.) que le nombre de la choie
égale-
Le fubftantif Se l'adjeftif font certaine
en un
dont la cWfe peut $tre douée L'cxpre
qu'une
degré plus grand ou moindre
BUtrc chofç. ^ 1.« •
r ,
pour e
HIIIItlIMilliniia
,
D U L A N G A G E. lit
vagué
ÇhVtiofus exprimé l'atttribut à un de^ré
ou
>n ,
iîmplé & indéfini,
arif.le
J.mm^ior Texprime à un degré plus grand
ipports.
qu'un autre k qui on le compate.
teneur
-...— i^mtfj Texprime à un degré le plui-
5 défi-
grand qu'il foit.
lité de^
Ces terminaifons marquent l'augmen-
lit fort
tation du degré, il y eh pouroit avoir
encore
tl'autres qui marqueroienrla diminution
écrire;
du degré. Le latin ne les a pj^ ^ parce
rminës
qu'en comparant deux objets, il faïï'tpujours
porterie figne deicomparaifon (ùr le plus
ss rap-
grand. Notre langue n'a de terminaifons
:hangé
dans l'un ni dans l'autre cas , & fe fert de
«
^iS Mi r. H AN I s M 1
#-
....—ijjimit ,
marquer U changement
iOA. Manitrt dt
par^
de la. forrhe fimpU du verbe ,
changement de fa terminai/on
•
U
orlncipaU.
yj—ipwi—
'». .s
1^
BU L A N G A G E. liç
at être lie terniinaifon , foit par un accroiATenient
-be eft au devant de la i^ CAP. Ces derniers
e cer- acGroiffemens font très-communs : on
lefurer les appelle prépofitions. J'en ai dit quel-
ilement
CAP io , comme on Ta vu , eft le
verbe de Taftion fimple.
fufcep-
nomsy CAP/0 exprime qu'on cherche i
prendre qu'on y eft difpofô qu'on ?y
ne eux. , ,
iitféques
propres , pour l'agent , l'aftion , l'attribut <l
i^mmmmmmmmmm
,
iib MèC H AN I s ME
eft nuifible par furprlfc pîëge
de ce qui ,
6c tromperie.
CAP effi> exprime la fréquence & Tar-
deur avec bquelle on fe porte i Taftion
Ae prendre. Capefere , empoigner; pren-^
-mmmmmmKmmmmimm mmmmmimimm
,
nv Lan gage; %u
Accepta, [-^^-ctf/^/p] cftlefrëquentatif
ifc pîëge
y
SAccipio. Il énonce la volonté libre &
^ contenté de celui qui rc<;ôit car acuptet
ice & Tar- eft pliis que recevoir \ on
:
gp
'*;•
111 Mi C HAN 1 5 ME
La terminaifon culum , habimel|g au
latin, eft équivalente à focz^i , Se peut
CoU ...
Circumcipio joint à la prépofition qtii
.
w<
s ME D tr L A N e^ A C t. 11)
, habit«el|g au
fitîon qui défigne Texclufion & la fouP-
tradlion) exprime que Ton empêche de
locus , Çc peut
prendre^ queî'on fait manquer Atprctfdrè.
le colo. Bien des
DeciperKy décevoir ^ tromper annipcr
le comme toutes ^ ,
?ur fignification
furprcndrt. De-là DuipuUiÀ , DccipiiU ,
certaine formule
picge f machine qui trompe\y iribuchtt ^
fouricïcre. La terminaifon z/Aj' paroît avoir
lufli leur dëriva-
étiJ faite fur le grec vm rnukerià ^ ns ; de
ement fabriquée,
terme général.
forte qacDtCipula eft re.< , ms , machina
"
quce dtcipit,
cela eft^ ainfi
Difctpto (Dif-capcù joint à la prépV
pas affurer da^is ,
i propofition fort
fition qui défigne la féparation & la dif^
tinftion) exprime que l'on /?ri;;2</ les cho-
3mbre de cas ,)
ks à part les unes des autres , ou de part
ne bonne partie
:entë dç regarder
& dWrc , faas les .mêler. Difieptan ^
au figuré , difcutcr , difpuicr examiner de
n eflfet compofés ,
le & le local a
autres chofes on îaiflTe ct\\e<\ , tellement
qu'elle reftif hors de la prife. Excipere
circuSj circulust ,
concipere.
c'eft
i^ Le tranfport de
4-peu-près l'oppofé de ^^
lieu à lieu
^u de peribnne à pcrfonn^ la chofe
joint à la prépo- \
K IV
114 MÉCHANISMI
prife venant d'un autre lieu bu d'une
autre perfonne. Excipcrt , recevoir , >e*
/ cueillir ,' ramafftr : Exciputus , récipient y
vafe y panier, Excipere exprime une aftjon
oppoiëe à acciptrt ; en ce que dans accipert
prendre , le mouvement eft cenfé venir de
celui qm prend; & dans excipere^ recevoir^
le mouvement eft cenfë venir de celui
qui donne. Ceft-là lé fens ftrift & pri-
mordial; mais dans le difcours ordinaire
%J^ MÈCttANISME I
Z)tr L A N A Q E« »f
Jntercipioy [joint à la prepofitibn qui
défigne une différence d'ejpace , une diC*
tance dé tems ou de lieu] , exprime que
l'onp^enJ entre un tems un tems , &
entre un lieu &
un lieu; ce qui fuppofe
qu'on a /?ri^ hors du tems &c du lieU
convenu. Intcrcipcn, inurapter , prendre
par furprife , s'emparer. De-là , Interca^
pedô^ inurvalU^xx Von peut ftendre»
Occupo (Ob-capio y joint à la prépo-
iîtion qui défignc qu'on s*eft mis k deffein
au-devant de la chofè) exf^mcf qu'on
j^re/zd de deffein prémédité y en fe met-'
tant en place polir prendre, Occupare ,
fi rendre maître , faifir , s'emparer ^
ufurper y prévenir , anticiper. Ante-occu--
par^ y praoccupare ajoute encore à Tidée
un acceffbire plus fort , un plus grand
degré à^vmct. k\x.fipxxé ^ préoccupation
y
prévention , fentiment qui a pris , gui s'eft
^ ,
, ,
•
iî-
116 MÉC H A K î s M £ DU L il
fiilter* .
même praceptio
Recipio^ [joint
lafiguc françoifc redouble la prépofition
\..
PH
DU L A N 6 À G É. Il7
«5»
Pracipuus , principal ,
premier chef^
/
Prir^ceps i principium y principalis ^ &CC*
& iufli dêinceps (de capite in capite)
c*eft-à"Clire enfûite* Et encore praaps p
prœcipito y pracipitatio y fetc* tous niots
qui dans leur fens littéral défignent jqu'on
iiiiiiiMiiiiiinii
t
^'
ixff M £ CH A N SME ï
V
pu £ ÀK G A G £. . 1X9^
" * - > -
••PIBIIP
\ it 1 A W* .^
t
i JO M É C HAN f s M E
les attributs , les manières relative sa càttg autorlfe tou
fonftion. qui exprime
Mancipo (Manu-^capere) , prendre avec vl Cap , em
In m^i«, fc fatfir loi- même ou enfai- branches o
finer un autre, lui venàie, Mancipium^ r'rantrimag
dans la fignification reftrainte , fignifi^ un avec laquell
efclave , un captifs un pfifonnier de guerre par un fon (
piismr tirer
inftrumem propre ï prendre
dehors; tmailles ci/eaux.
phyfique
d'imiter l'ol
, o
,
peu-à-peu <
l'on ne croi
diverfes manières le fens de ceux
fuflent mis
fpCtlU a établis.
au fond, pr
Lfuiage le plus pur de la langue latine L'homme pv
T
tf Ù LAN G A G £• IJÏ
autorlfç tous les accroiflemcns cy-dcflus i
mmmmmmm
,
^JTV
%'il M É CI! A Ni S MU
laquer fes perceptions à un autre homiw* pcnfée
Le principe en ed dans la nëcemtë de (e une id«
iiii
TTVW^P *»•
\i
h
ton i>« "«» ^*"-*^i**^»-'""
ivç à roreiuc,
I
CHAPITRE XII.
lio* Exemples. .^ \\
^ m. Preuve & explication des exemples
cités.
Kij
intitUc-
de/quels on ne peut plus remonter»
ii6* Inconvinîèns qui rifultent de cette
ives aux
méthode imparfaite , dans les ufageSp
^safjimi^
les opinions & les moeurs^
^hyfiques
'Mrs ; en
\xcmplcs
Ly a une infinité de chofes
Accepter*
4)^ M tCM AN t s M i
phyfique. Ils ne peuvem donc tombct
fous les fens extérieurs ; mais ils naiffent
êtres
fttalité, caprice] frugaUté ^ 6cc- tous
>
1 ' '
D V L HN G A G £• 137
c tombct tcrrein natif avec une prodigiçufe Abon«
Is naLilTent dance. Ceft ûxt eux fur-tout que s*exerce
;e interne la culture de Te^rk -parmi les peuples
2S quM a policés, bien plu$\^ncdfe^e fiir les
dont il ie êtres phyfiques : ce qui noi^ oblige ^'m*
iffefte les troduire dans notre lanj^aige , pQpr nou»
rndcment. faire entendre , une grande quantité ^de
csabfirac- termes dont n'ont aucun befoin les peu-
îfprit /, fes pleç fauviges qt^î ne s'occupent guèfes
pone des de morale , d'abftraftions , ni d'exiftences
^obfiïrve, métaphyfiqucs. Uembarr^is de Êibriquer de
it pour fa telles expreflions, ne paroîtpa^médiocre.
t , tout ce Les objets extéi leurs étoient ou vifibîes,
s ou êtres ou bruyans, ou palpables : ils produifoient
irce qu'en fur les fens extérieurs un eifet qui avoit
phyfiqucs fervi à leur donner une dénomination. On
que mo- pouvoir les préfcnter à la vue , à Touie , ait
ijS Mie H Â N 1 S M%
ch général ,
qu'autant les organes ont de
fecilité p» -.r tranfinettre leurs fenfations
K iv
I
M DU Langage. 139
«
I plus ou moins éloignée (tn le dérivant
%
,
organes ont de
d'un ancien termiç déjà reçu. (Voyez
eurs fenfations
n^ 88, 171, &c.) ^l fallut étendre cette
inolffances que 3^
nouvelle méthode de comparajfon aux
e route , autant
noms^es chofes intelleftuellès &c morales,
repréfenter it%
puifqu'il nV avoit aucun moyen de les
• f
(
rendreTenfibles ,
qu*cn les ramenant à une
vtr en Us ajji^ première image de quelqu'objçt réel ÔC
hqfts phyjiquts phyfiquequi eût aflFefté les fens , &: auquel
/extérieurs ; en on les affimiloit pour en donnerune idée*
ntures d*objets Cette iapplication d'une méthode déjà
int$Ueetuels. trcs-imparfaite à des êtres dont la com-
paraifon étoit encore plus éloigi^^ a reil-
la voix dans la
doit encore plus défeâueufe. Mais il n*y
ires , de la ma- f
avoit pas d'autre refiburce fi Vx>i\ vouloit ("
VI. Le langage
lier germe. On fe faire /entendre. On ^toit obligé d'em-
pmnter mots des idées de fcnfation
:é ; & lorfqu il
les
t40 M É C k A N 1 s M E ^v La
fighificatÎQns plus abftrufes pour exprimer chofes qui n'ayant
la conclufion qu'il en
6c l'on peut voir, il>ùi.
6re pour montrer comWen Fexamen des Si nous faifons
^'-
^U La N G A G E. 141
cJiofes qui n'ayant pas une exiftence „-$-
réelle
& fenfiblc dans la nature, n'exiftent que • --o
par l'entendement humain qui en a pro-
duit les archétypes ou originaux.
210. Exemples,
qu
vivement le^ fens ; & fentir
,1 ne peut y avoir ni
erreur ni hazard
Tome II. j
immmmimmmÊmmm
K verue ci». lujww. uir pri^cci^uuii y vm '•• •» Wi . 1^ —v»<
>
dans une telle rencontre. Pcnfer c'eic "tli. Preuve & ex
pendert ^ penfum ,
pmjitare. Dclibcrer , Conjidirer , reg;
* de cnfemble, ConJteU
C^/^nVc font des cheveux kérifés ,
ritalien Ctf/?o riccw, &c. &c. &c. Comme les anciens fëns
/
y
tï Û L AN « A C E. 24Ç
X\i. Preuve ۥ explication des exemples
cités. \
wmmummmmm wmmmmimm>m
pnmmra€sprepôotiôn$7 mumcifatimy (
foubSrde ce
ne prétends pas dire que le mot conjtdtraré, q
regarde auffi^b
foit Tancien mot dont on s'eft ^d'abord
Jenir que ce
fervi , mais feulement qu'il en doit être (
ropérâtion de
lièrement étendu dans notrç langiie à ce
dernier fentimcnt de Famé. Sa particule
des mots n'a'^
de le décrire.
privative Z?/ précédant le vtxhe fidcran
cxpreffions pril
nous montre que De^fidtrart dans fa
littéral vienn^n
.Signification purement littérale nç vôuloit
d'un peuple (zw
dir^ autre chof^ ^
qyiétre privé de la vue
cette cfpecc
l'homme , s'eft généralifé pour tous les ,
wmmmmHmimmm mimmmmmmmiiimmmm
mumcifanmy occ«expnm€nt iesperlonnes^
b tj La k g a g E. 14 ^
'/buhîPde ce que ron a perdu; & le de/ïr
regarde auffi-bience quéronvoudrôitob-
Jenir que ce qu'on ne poflede phis. Ces
deux exemples font d'autant plus frap- y^-^
^
4
Uu/age le plus pxir de la langue latine L'homme p\
%46 M É C H A N 1 s M E DU
pofé Pra-fidcratio s'eft confervé à-çeil*' c'eft égaiem
près dans le fens propre car il fignifie temple trjès-j
;^
MMHIIIIMiHIM mmmmmmimimim
,,
î> V L A N G A G E. 147
c'eft ëgaiernent regarder le ciet. Le mot
temple triès-génërique dans fon origine,
Keft devenu un peu moins lorfqu'on la
^
l'avons clepuiçlong;-tems.
L iv
<fic moraux qui n*exiftent que dans &
148 M fe c H A la t s M Ë
merveille j &c.
J'ai dit auffi que Monition avcrtiflc-
pcrfonne fon te
fcntinelle fur un lieu élevé une
la lune bc d'avertir fabriq
chargée d'obfcrvcr
que fa lumicrc pour I
{momreyie peuple , fr-tôt
b*t; L 14. N fc A 6 L 14^
tommenccroit à rfc<!cvenir viftbî :. Cëtolt
la pratique; des Hébreux, & de bien
d'autres nations. Tous ces faits font paf-
feitemens connus. J'en Conclus après l<ss
meilleurs étymologiftes ,
que le terme
x;?>'
fervant à figrtifier Iç plus ufité dd tous les
'^^
...
jé
X^V Là h C a e £• ifi
origine,
pUqucr , rc-pUcan , c'efl^(f^de même
&• Son redoubler Tes paroles. RijUchir s'applique
aux penfëes , répliquer au difcours 6c
femcnt , . ,
t de dire
noms de fubftances phyfiques 6c réelles^
rc-
ne faut pas preiTeV cecï félon une méta-«
toit
Èiii>'5]
dalités de pcnfée , qui , naiffant dans le ^
cerveau de Thomme , fruâifent dans leur
151" M É en À NI s M t
.,
r> V L À N G À G E. ifi
nentblcfr que leur fabrique efl; le produit d'une
obfervation combinée & philofophiquc,
s'il n'étoit plus naturel encore de. la
pirations
prendre pour TcfFet rapide d'une grande
, d'hatl-
jufte/Te d'inftina. Tel eft le mot ratia^
s images
raifon , qui , félon la force dé la fignifi-
topic.
cation originelle, équivaut aux expref-
en fions fuitantes la vente de ta chefe^
tenir ,
j'en fervît
dire la raifon , & le fondement de la
m fervît
raifon taijt dans le fait que dans les rtiifoyy-
î. Le lat'm
du fait. Voici quelle a été la febriquc
/
t:^
wmSKHtm
Les termes reçus pour exprimer des ièn-^
)uveâu nom par
rations extériçurçs > furent transféras à des
ine coiîiparaifon
0^
MS DV LA N C A C E. •Jff
,j
commun en géograp
tourné lorfqu'ils difent expedit pour il
^fl C'ale-donia , {dur^^, y
:
4 propos i d'où nous avons fait expédient. OUis^ (fentj^ b^tcu
^
DU LA N G À G E. 1^7 è
(
*
) Galad en Phœnicien
, ( durefarc, )
Challek {lap'u.) z'^xif (iapilius.) Calculiis
(caillou pUr,, d'où vient calculer f^xct qu'on
'^
158 ^ M É C M A M I S M E DU Lai
de-là vient Caillou, Galet , CaUdoma* Voyez eiicore cor
Cilicia , Calus , Calx. Calcare , &CC. Le parler , avoir de Cin
grand ufage de manier des corps durs qû'un^penchfer en fa
3 end les mains calUufes , & la callofite des images pWfiques
DU Langage. 159,
Voyez encore comment 'ces fàqons de
parler , avoir de Cinclinaùon pour qutl^
qu'un ^pcncfur en fa faveur font vraiment
des images pb^ques de chofe$ morales ;
\-
\V
p xf L
160 M i C H A N 1 s. M E
flcclo , bri doit n
tel que le glouflement continuel des poules. moitié eft çaraft
Les deux termes caqueter & coqutcer font dans le mot
m
hiri
y
prefque fçmblables parce qu'ils viennent
, hair {capillus)
delamêmeBjf. quoiqu'ils expriment des
ereclus
*
idées fort différentes, La dernière n'a plus
Délire égare
j
rien de l'onomatopée ni de l'imitation iJu
Dclirare^ n^^a *
Éicilc à démêler.
i. e, filon. Jui
Caprice^ qui fe dit d'une difpofîtion latin qui fignifie
d'efprit bizarre &. déréglé dans (è« fail-
^ raies.- Il vient <
trouve appropria
le dernier de cette famille eft mort fol.
de langues , ce <
r\
la U]
\-
15 tJ
•
fignification eft phyfi({ue pour exprimer
pulchtr. Mais 1
manfiones vi
une idée mortile fort étendue , Cii difànt y
V rien Latin.
devroit littéralement fignifier qnViabua*
Souci peine
tion dans une ville , étant dérivé du grec ,
qu'une bleflurc
rfri', i. é. Urbs , Civitas. Ainfi aflutus dans
ctUii que nous venons de décrire , a été
L iv
^64 M é C H A N I S ME
le la^in Tem* invoyi ,
s'en fert qu'au fcns figure :
incorpon
dérivé Â^
pcMTvulnero. Et ces mots grecs r*M0 , r««^«<
font formés fur la clef primitive & orga- rel & rin(
en parlan
nique se qui défigne en général le creux,
t*»
minùp yàont le primitif eft iym , i. e. duco;
Se de même en oriental agi^ i. e. duxit^
le tout dérivé de la clef primitive u^Cqui
défigne tout ce qui va en avant. (Voyez
^i°ii5.)Lesprimitîf$n'exprimoicntqu'une
idce purement humaine & corporelle : le
dérivé ÂyytXf embralTe à la fois le corpo-
rt'l & l'incorporel. On le trouve employé
en parlant d'un minifti^ & d'un mefiager
humain , comme en parlant d'un miniftrc
& d'un meffager célefte. Parmi nouj le mot.
i//25^(; n'a jamais que cette dertliere fignifica-p
tion , & la plupart des gens ignorent même
qu'il en ait une autre. Combien de foisnfc
nous arrive-t-il pas de prendre dans le fens
intelleftuel , à préfent feul ufué , d'an-
ciens faits 3 ou de vieilles expïeffions d'an^*
cicnnes JSi^ues qui lî'a voient d'abord eu
qu'un fens purement phyfique ?
Tome IL M
«lu bon confeil^ de l'avf rtîfletnent ; rôle
%66 MÉCH A K ï s M f
mgmmmmmmmmm
nt; f6Ië lesacciuens deslutoitanccs réelles peuvent
\.
B U lAN (^ A G I. l6t
s noms ^' Hîarclunt , pour la comparer à reflfet d'un
es
embarras inquiétant ^'on a fur la con-
fcience. Car c'eft-là ce que fignifie à la
•lettre le mot fcmpulvs. Il ne veut dire
arraffës autre chofe dans fon origine qu'un petit
etsnoms éclat de pierre, ou un gravier détaché d'un
un mot, bloc en le creufant & Texcavant avec fo rce ;
berfous & ce terme , comme on Ta vu, n^ 80, a ùl
les fert Hcine 6c fon onomatopée dans l'art fcu-
l68 MÉ C H A N I $ M 1
to V L A N^A G E. IÎ9
rivoicnc
tft fortement rempli d'une Y^miét , l'objet
e l'objet s'en prëfente à l'idée avec les acceffoires
à qui il
& les approxiiîiâtions. Ainfi if a très-na-
;r un qui turellement recours à une figure voifine de
Les La- objet pour
1 , le peindre aux autres comme
anima ^ il le fent lùi-mémé. On dit : Dans ta flèûr
lôn-feu- de lajmntjft , Chomme fe laijft entraîner >
JC d'une
far le flot A^spafftons ; cependant
J
le tems
refpira^ s'onyole fdns qu*irs*en apptrçoive
y &c.
ation &C Ces images/ei^r ,/./ , vol , font erfploy?es
if^e fub-
pour rendre la peinture plus Taillante ,. en
irciIV
préfentant à.rid<fe quelques (Ajets réels &
sdtcom* bien apparens. Ces façons dé parler com^
alUis paratives cdnftituent ie flyle figuré plus
s.
commun qu'on ne le croit , & peut-être
plus que Je ftyle fimple plus commun à
;
non les
coup fur dans la bouche d'un Sauvage
çk, mais que danç celle d'un philofophe. (Voyez
f très ; ou
icate des A pluf forte raifon l'image comparée
'efprit hu- reçoit une application plus fecile quand
ilier pour il ne faut que la tranfporter du phy- V
aifon, & fiqué "gu phyfique , & tioh du phyfique
îgurës fur au moral. On dît un os exfolié , une
uid refprit feuille dt /'ly^wf* Pourquoi ? fi ce n'eft .
Miij f
m
.ona&iUesyerbescomporës/>r«-<:<//(»,ue-
A
r
S
- r ' -
»70 M È C M AN 1 5 M I
ftiàllt yfiot y
pur ? fi ce n'eft parce q]^>n
wmmmtmmmiim
iignifiçationcftfynonime Suttrinus; Viàéis
relative contenue dans k nxoxfiiicA trp^t^
M 1 DU La NO A G £• IJV
minces ont prictftt finirai fur les 4Utrts moti
nx ridëe de de mimt efpcct , à roriginc defqutli
-mince uuflî.
^n ne peut plus remonter*
llum ^w»«» ,
parce q^^'on
Il feroit aifé de multiplier ces exem-
t
ez n^ 8ô.)
termes ^intelle^uels & abflraits même
avec l'onomatopée ou imitation d'un bruit
, en quelque
rapportent matériel qui les a réellement engendrée.
fe
^ ,J
271 MÉt..ANI5*ME
arbitraire & fort compliquée on doit eh ,
'
rîeur^ ? Le moye
bonne logique juger àes choTès que l'en par une approxin
Vcopfequences -, 4c
Xi6. Inconvénïens qui rifulunt de cetu
cette métte^cW im|
méthode imparfaite^ dans les ufâges , ner du cdté des m
les opinions^ les inceitrs. opinions I §c du tic
elpece. Qir les penfécs des hommes fur *>n eft d'accords
cet article éta^it fi délicates & fi peu cir- ïi'en peut avoir. C
confcrites, le moypi qu'un efprit puifle «lui s'en Tappertér
\
V aie-uoma |^i/a^, vei lapidoja rtgio,) Calius.
,
•
rieurs ? Le moyen que des termes feifs
par une approximation fî éloignée, pat
iine comparaifori ft difparate , dérivés d'un
primitifqui a rouvcnt fi peu de rapport
4 dém^tion , puifTent exprimer avec
la
- tn font mjini
jicatioru
il 9* Des diverfes m
noms propres j
rentes nations* i
depenfer*.
lilO* i?/ U fomu À
ics OriemauM ^
I
-wwv^ V «^«taV««V V«>r S«K J IS^ 4 1 1^«
^^
r^r« |/v^MJ
/^ ^iiliil DiiSiœ
mtmmmmimmmiÊmmmimmimmmmmmm
le dernier de cette famille eft mort fol.
\Té M É C M A K î SM t
ftii* [//âges des Romains dans fîmp9*
'^
JUloh dts noms propres^
111. Indication des différenusfourccs d^oà
Jhntforus Us nems hiréditalrcs ufités
parmi nous. v
km Ma
.^
^ I
KtiCHANtlMl
<é>'
478
fur une confidération particulière qui a
iiov L A HG A G 1. at.8t
iSi Mi C H A 19 I s M 1
interruption dans ce long intervalle l'état
p V 11 A !f C A G t. î?J
iÎ4 M É C H A H I iM t
fonne de la même race .v quoiqù*ils dlftirt-
.•1
wy t AN G A a if ,ij|
Fil{'jamesj fili-Moris:] &par les Juifs
[Maimonides. Bm 'E^ra, Ben JfracL]
On ne voit pas au jufte en quel tems
les Romains ont commencé d'avoir des
noms héréditaires^ contre la coutume do
la plupart dçlî autres nations
antérieures
à eux. Les p^smicres femilles où je trouve
un nom conflamment héréditaire font
celles delffarcitis_&c des Tarquinx.Lt^txt;
IVieul & les deux fils du xoi Marcltis ,
Sabins d'origine
, portoient le mÔmt nom.'
Tarquih l'ancien étoit d'Etrurie,
& d'une
^famillç originaire dç Corinthe, Son père
s'appelloit Dimaratt ; mais fa poftériié
retint conftamment le
nom de Tarquini
Tarquinia , femme du roi Servius
, étoit
fafille : Tarqmn le Superbe étoit fon petit-i
fils ,*
Sextus Tarquinius fils de cefui-ci ;
TarquiniusAruns ^ Tarquinius Chllatinus
mari dç Lucrèce
, plufieurs autres&
contemporains de même nom/étoienrde
bmOme famille, Ainfr, fq^t que l'prigme
de cette coutume vînt des S;ibins , foit
que ce fût un des ufages étruiqucs
que
'^arquin l'ancien eût apportes à
Rome
,
iènfiblc. t
tî6* HliCHANlSMË
avec beaucoup d'autres que nous fçavom
<tre venus de-là;foit qu'il ait commencé
par
Rome i
c'eft à-peu-près vers te tems qu'on
•
les moeurs & fur la façon de penfer dei
hommes. .
ne portoient qu'un
Latins leurs ancêtres ,
empruntèrent après le
Albains gu'ils ,
la coutime d'en
mélange des nations ,
paroit
fecond roi , Sabin de naiflance ,
--X
D ïï L AN G A C t; ^ i?7
depuis de ne le "placer quelle dernier.
Selon cet ufage chaque pcrfonne portoit
trois noms , un perfonnel [pranonun
,
mm H
. , ,
i'ofe même
n'y a rien de plus. naturel ; On peat encore ^
, terres
répétés font aifés
/
l'ius grana mai pour rnumanité elt qu'-0n w
y m tient fu U« I^.difputepaflè aifqisieat
•J^
/-,
mmmmfmmm'mmmmimÊmmmim
ji^»
^
M« D^V L A
t90 M É CM A K ï 8 >
1
NyJlce.
pamon d*AUxandre.
plus , ou félon d'^autres Rt^s film.
zadeh , Fille d'une
/
Le* noms des anciens Rois d'Affyrie ne
honorifiques M
nmfe ; Schemfelniha
font <ïu'un amas de titres.
:
%
t
,
Ni}
^^ pérfonnes , ont , ért quçl- jargon aboH. î
^*_i' ^ll
é^^tS^Sèm (juè lartgâgé que ta (bit, ainfi qtiç fwT tmè j
odatiye à <{ael^
fa,mille« JE
.^hlïus Ctlm dont |a mère étoit acjC^-
&dan$ Souvent elle ic
cUéc en plein air horsde chez elle
fouvent
comme Porciui
Wrtteu public ; çhofe qui pouypit
cohii^erce de
peiçle lohg^ I
arriver aux femmes de ce
Flavius , le Blc
X tems ruftiqi^e. On appctioit auffi Putlius ,
m
pUlltV V»V \|MV»\jM*» ^
jargon aboH. Mais aucun n*a été impofé
^^
^r^
Dl; t AN G A G s.
miMiiiiiii mmmg^
m
muil'^ y^ii^UKi^ ^
yWill '«#^11* U\riiv nuft&V •o^
VI
194 MiC H A N I s ME
hria^ porte -
différentes. Du lieu de rorigine , Colia^
collier. Sou
si/tus j Malugint^njis, Du métier qu'on
acquis d'une
faifoit ; Mctdlus , ouvrier à gages, métallo
faveur du f
la
conducltts. ^^rifcx orfèvre. De la^nlturc
par la conqi
y des légumes, CicerOyPifo , Lcntulus. De
provinces ac
' Thabîtude du corpf , Cojfus , front ridé ;
Aï"
Ajncanus ,
^caurus , boiteux; Plautus ^p\cd large;
Ifauricus. ï
Sura ^ gras de jamfac ; Strabo , louche ;
propres des
Codes j borgne ; .9r^'(?/tf, gaucher; Cajpito,
aV en a pas
pofle tôte. De la couleur du teint , Rufus ,
terminé en i\
Niger ^^jilbinus , jEnobarbtàs^^ [ Batbe-
à r» !•# des G
rouiTe ij^^quilius [bazané.] DiiS qualités
effet nous fi
de rame 6c du corps : Cato , prudent ;
^ilsi^CacuIa,
Niro y vaillîipt ; Dru/us ,^ fort , roUifte ;
fils à^JBmidoi
Bnuus , ftupjde ; Puicker > beau. Des
conj«;^âurér c
penchans, inclinations & goûts; Catilina^ moins ceux d<
|o\|rm^d , fnand ,, Cadttos - Hngens.
du genre pat
jB/iur^ena m Lamproie ; Oraea , Dorade,
ctnt forme q
lié quelques circonftances de lanainance ;
Romains fes
PoJUiùmm , né aprèsj^ mort de fon perc ;
defcendans ,
Cctfar^ né avec des cheveux ; Agrippa y
nations, Pjmi
né d'un accouchement difficile , a,grï ,
pas toiyouri
(
* • » jpaTius.Tit.\k rèffembla^îce avec quelque
quoique laoûis
animal , Vaua ^. Gracchus , Afellio.
ie commence
De quç^ues modes introduite,, iï/^
s
^^w^^
•ff
,,
'
. I
^
gnes, Autretois dans tonte l'Europe , ii
%^ M i C BAN I 5 ME
aix. Indication des jpour la fs
différentes fourccs d^oii
plufieurs (
C
que chez nous la métfiode « febriqucr &: il en 1
/
"^mHmmKmmmÊmmmmtmm mmmmmÊHm tmmmmmmimimimm wmmmimmmm
•H-V,
fiécles par les viciflitpdcs des chofes. On
peut hardiment affirmer qu'il ii?t;xifte plus
B U L À W GAG E. 197
jppur la faintctë de fa vie , & à (è i^ettre
fous fo^ patronage & fa proteftionl Maîs^
plufîeurs de ceux dont on prend le nom>
portoient eux-mêmes durant leur yie ces
198 M É c H A N I S m: e
.
au midi , par un grand nombre de peu-
de Francs ,
quoiqu'il n?a|)parti|ime pro-
N ^&t" que 'a
. premeint qu'aux
Celtiquà proprement, dite
U pays compris
François
entre la
^ Seine
Ait
&
que
|a
\ I
/ Garonne.
Les origirres connues (îes noms pers-
,.• ». .
'
''»
réchtairc^ des pères aux enians cians cp*
que race. Au cçntraire les Orientaux, tant
anciens que modernes,font dans l\ifage de
ilonner un nom particulier à chaque pcr*.
6 U L A N G Ad E. i99
^mi [ de Firm'uas y une ferme , & de
L^fques ;;
fcritas , un parc de bétes fiuves.] Dur
5 ayant
vivier , Dubois , Vcrgicr , la Chefnaye ,
nie ; &
rient
de peu-
5^
Bcaufrmont [i. e. Montagne,
Chdiillon ^
de Befroy ou de la Cloclie ; ] Mont^ P
brun , Chdiiauvcrf , &:t. Cette ori-^
Lges. des
ginc eft la plus ordinaire de toutes. Lit
euxunc
fignification de tous ceux qu'on vient
e d'une
de lire fe préfente d'elle-même ; mais il
!n refte^
y en a de fi défigurés qu'on trBMaeut les»
mpren-
reconnoître , fi on. n'eft d'ailleurs remis
lus , & fur la v6i€. Briipumaulj no|n d'une
comme Orimauù^
famille ancienne, c'eft de Pré
du nom
[Je praiQ GrimalJi>\
ine pro-
noms de lieux font eux-mâmes y
Les
que- la
comme il eft aifé de le remarquer , en
fût que
touâ les pays &c ea toutes lès langue ,
B & h dérivés d^ leïur pofttion phyfique,^dc$
v>*
v;.^
"^;^^ •n /
,
A
ihannisfi'ius
la mène famille, Ainfi, (oit que rprig"ïe
ilius , Diric( (le cette coutume vînt des Sabins, foit
que ce fût un des ufages
emment auflî éttufques que
Tarquin l'ancien eût
t , Thomfont apportés à Rome
L A NG A ^
'
É • D U e. joi
lëmen» àA f îenx où elles ont fait . de nouveaux éta**
ris Connu , ,
ont autrefois biffé leurs noms dans une
: pluficurs 3
^ Des noms de baptême. Quand Tufage
u le nom 4e porter le nom héréditaire , inconnu aux
k po(^
ii Barbares &c aux Orientaux , mais conf-
eft encore tamment pratiqué pâtr les Romains , a com-
, mencé de s'introduire en France, Its noms
\é lir nont de baptême font devenus héréditaires i
A
,
%Ùt M É C HT A» f S M t
Plufieursmaifons, nobles font dans ce Cas;
•înaïs ils font ïur-tput aujourd'hui fort coin-
'
S M t
^ p (? Lan g ko t. yyf
it dans ce cas phorianus^ Les altérations nées d'une pro*-'
dation. J'en ai
'1P<W"
, .
/~^3â4 M i c H A Kl s -M P-
>J
fait-abolir le
•
-
nom. Ceux
• ,
dont- le. hvi7ai\!'
/«.-
TirôjÇ^C'COC
-
«nous a cofî(ervc'
-, / •
^ ^
le Icns
-
comme Muduco
. y - -
•.
,
P.':Thes„yQîU
,
<5? Des qualités de rame & de îelpFJt. en un m
ie conque.
i'iî^e , Doiiçin , Hardy , Martel ,
appcUatifs
/e Bœuf^ Renard^ Roffzgnol , /<? C(7^, &c.
fient ions pi
^ Ces tf ois ou quatre derhieVefs efpeçes ont
il devient
introduit des noms fort bizarres fur lefquels 1
i
.ippellatifs
Falconet a fait dlverfes remarques tn
Dans ceu:
•
parlant de rétabliffertient des noms pro-
font plus
,
près. (Mçm. de TAcad. t. xx, p. 444.)
M » l
JàS.
nature qui
à la grecque , fa mère ,
j'y trouve roi s k j
, ,
* '
\ •
>*•
»/ n V L A nV,,a G E. îo\
'
m inconnus ,
propres à lui avoir fait impOi^cr
\
i
»u Langage 321
Uriture qui paroit les avoir appropriées à
1 «• « tf
*.
" ^
^
i
J06 ,
M'É C H À NI s M E
. M(.v!us , fills do
corinoitTê.;. Elles ront. géo^Taf>liiqiii|^ -
m i(lentiqiî(Lî,
1.
finiatioii'cles. ]ieii\
creufc,
'
;v
/font
lies
on
inonuuiens
!c difoîi
fon e
caraaere , des mœurs & (l^s'ufagcs de !-î
;.(linctîrc
Tliiflotre, fur-tp
nati on qui ] 'habi te ;^(Trrf rrtÇ E'êlcreJ: , peuple
fuffiratfimcnt dé
féroce , quereljeur ; François:^ peuple libre ;
ces faits , de ce
Boûroh'lgnons^ peuple habrtant des. lieiix
Le plu
clos & murés ;-*foit du nom du forfdateur
à piaifir.
ne Toit accompa
Pelop'onncfe[ ifle de Pelops ; Andaloufi^
feinl)lal)le^ &c b
pays des Vandabes, Deces trois éaufes^^la
première étanf la 'plits fènfilDJe , eft aufli
VJu tems ; & dt
.^ginc du nom d
la plus ordinaire. La dérivation '
par le
S'il e (F plus -que
nom du fondateur ne, doit étr^ admiic
'mon coinmunc
qu'autant' qu'on Ta. trouy-e fondée fur un
recrue , que la \
fait hiftorique bien prouvé. Dans
des nations , 1
Siècles, d'ignorance oùToii écrivoit
tirent leurs îk)ii
Fhiftoife fans critiqijc^ on faîfoit venir
tendu fondate\ii
les Francjois de Frajicus, pt^tit-fils d'Hcftor;
[,
îieiu -on penfer
les Bretons*, de Brntus ; les ^ledes ;
clc:
ttymologies du
•\/
j^i
:i^
#V
-
^ M
idf ntiauemerït
ïï r M
au'une
i y i;
feule
& 14 &
& mémc Laie
r..*
.
Mcikis, filk'cio Nfcicic ;,lcs Tiiro ,
clt
«
508 M É C TT A N I ^ M R
"^
rechat' lie & de Ccxamcn . de as Mhlc pofitioi
noms, . .
le nom décr
turc du têrri
Je ne mVrr%rai pas i montrer par
quekjucfoiç c
un plii9 ^aiic! nombre* d'exemples que
,
rcnvcrfcmen
les noms géogrd.^jiîques , foit de lieux ,
altération d(
foit de peuples , dcriycni- des trois foiirce'.
chercher le j
kO èi * tt i i>^
vJ .
I'
hiliofjques. On "y reconnoîtroit la vëri^
Mhlc pofition des vHle^<^m:iennes, dont
le nom décrit fouyent raffiette g< la na-
ture du terroir. Le nom moderne n'eft
quelqucfoi$ qu'une pure traduft ion, qu'un
»i
rcnvcrfcment , prefque toujours qu'une
altération de l'ancien nom. On a beau
chercher le Parius Icdus^oii Céfar s'em-
barqua, poiu- l'Angleterre ailleurs qu'a
,
*tp.
^ Ht T t v^ npiP
[habitansdcs e
vft cbnfervéc comme k nom même : car
ik KT^mides [p
les- habitans de cette \ille iont cnccre
laiis que ces pe
uujourcrhui" les plus adroits cyvalicis Je
cnipnuin que ï
Tunivers. ^ qui leur a fait
On remarquefoit encore dans ce recueil
(il \ ers langage'
noms toiït-à-fùt différens pu
tiue des
llcograplijques
Jeur Ion &. par leur forme font abfoluinciit
licttedei lieux
. ri 1 1
.
- i< reviennent
X 1)1 ic{ue de ces
r*) Br2y^Vr^ium,ue. Lutum. M. deVaK is,
riicme fens er
figntfie Pont,
-mais le mot DrivyBrïk, Jri^, qui
y'eft encore plus cotumun. le latin
Briva U le vin des, chapitr
pont fur la Somme, qui n'eft pas à
Amiens
l'ir qii,ellemétl
la Somme,
>?^ais près d'Amiens à Bray fur
pofition ui partie les.
^iont autant de preuves de la véritable
1
.'^irwnoitàdén
'^^
Of
bu L AN GA C r. Jïl
les mcme.s par le fens-fe: par l'idée qu'on a
voulu exprimer. Qu'il y a beaucoup de,
|- iynonymes qui ne s'offrent pa? pour tels à
\s vue ni à l'ouïe ; comme Rome & /^^
'
If
^^^^^^BjT"
_ 1 r ^
.
'y
s^
i^ii MicK^KisMi m^ Langage;
%^^
C^nfervës cômitte en dépôt , en in^jnit;
tems que leur force fignlficati ve eft tojnbcc C l
Le principal vocalnilalie
#
dam rbubli.
artiieldVe ancienne langue abolie, cVft
dit
en
nous eR pas coiuiue ^^ a^^^ nous pou- il
perdu de d'un
vons aOlirer que nou^ |yons
l'ancienne lan^^du pays. t
^ Exe;
mots dans
dériv
::hK/&: {>
fms ;
I.'
<"
'"
" !
Vefpr
cm
Il"
ToTIH
'
.
mn ^^^.
'i
*
i ^A
enient
^.'^^'Mi^^
'T'^ '^'^ Ti^
fi* '•'V"''
"*> :-;.;:'
bulaiic
C HA PITRE XIV.
Des Racines.
î lieux.
mmmtimmi'iifiif
DU LAlfGA€E.
J14
M E CH AHlSMf
exprimer
rachus en la employant à
nullement
des chofcs quelles ne font
propres àMpeindre.
qunnc racine peut
131. Exemple de ce
(
produire en ordre naturel
progrejjil, &
&de ce quelle ne produit qu'en fous- .
dt
/ ordre par une fauffc application
riinage primitive.
racine poujj'e des hranchn
'
xil.t/ne même
'de dérivés qui nont en apparence rien
figure.
''
racines. ^
infiniment petit des -
^
-V . 4*
-agrefflfy
river au point oppojcy & à cxprnncr
prccijément le contraire de ce quon
veut diri,
adon de
\'\Q). Source des anomalies dans Lufabrique^
branchai dcs^mots.
ntlmcnSf
u I . Les racines l'ont y potir la plfipart des ,
xions vo^
ivotsinujités dans l^ langiies^oii ils ne
ts , que \
oii V on fait qndqu exercice de Lefprit ^
t prcfjUi'
Us conceptions abfraues.
nombre
i :\ 4. Les primitifsfontfouvent uinfués au[Ji.
:
mmmmimmmimimmm
. ,
f<
I^c,^
^f^-,
de dilnormnanon
146. C^/^^ ^^^ 'vuKictis
d'un même objet en dffircns langages.
^^q,Vcuïatïons ïntrcfdukes par l'ufagc
-*
' entendue. •
ùons,
" J
BU La n g a g e. 317
,15^. Remarques fur les racines des tcrmi^
naïfoh s.
-^iS Ml en a n i s m ê
pirticulicrcs qi:
quelques remarquer, ;
,
radicaux ,
par ranalyfc oc leurs dévclon-
comment on doit s'y prencia
pcmcns ,
pri-
ramené tous, les 'dérivés à leur racine
<5cartés.
'
ducs Cr
Il6. -O'A raclncs^ improprement
^ \
,.
y
ic^
Les racines font de^knix espèces
'
:
,
\"
© T? La N G A G E^ iH
unes ic)nt improprement dites ainfi,lpî»f
rcs ;
qi;.'.
© i V
1-
.^.^
1
wmm
,
31Ô /M i C H AN I
'
S ME "
T ' ' ' '
-f
nature qui
- . I
clciigner toi
vieux moi KAÊi urp; àccendo; &^le-lâ ,
efpece de
4 en remontant à rorientâl
j
, le mol HTp
ainfi que n
cadah^ \» e. inccndlt. Avec tout cela,
par une an
je n'aurais pas encore le véritable primitif,
gnoit la fiX
qu'il faudroit chercher plus avant ; car
'
la. pure racine ^organique primordiale.
tij Ltsrac
Mais ,'.
faute de connoiflances uftérieuçei
par la
'"f le mot cadah m'en' tiendra Jieu ; & ye ^
gui rcj
l'appellerai r^ci/z^ 5
quoique les racines de
fabhi
I.
'
Les véri
On ne devroit proprement le donner
ûibifrcnt qu
qu'à Fautre èfpece de racines, C^o^prenaht
mens jufqu
/ les foîis vocaux , nés de la conforrnation "
feufe diverl
• de l'organe indépeudanimeht de toute
.
ploient egii
'
^
. . convention arbitraire ,
propres à, peimlre
iîiife dans
-par imitation l'exiftence phyffque de
d'en ariifci]
l'objet exprimé, ou à montrer les rapports
employenti
^^énéraux, qui fç trouvent entre certaines
& dans le
impreffions & certains organes. (Voyez
ïlors, fans
n^68— 80.) Celles-ci font véritablement
iio'itre les (
»f« M#C!mIn î^ m
,
» V L^ N G A G È. 321
'
ji
fable,
* • .
"
Ov
\
mKmmmmmmm
PU Lanoàgk.
: ,
V.
Laie
-identiquement qu'une feule & mémC
racine: nr\ais dans les dérivés , où.raltc-
m-
gl u La no a g e. 31}
La lettre labiale fif&ë^, doucement'
1'-
ûffiée .
•
V •
r
a%|-a Ictrre de langiîc tucje . . . . R
~
Lalôttrede l^^ngue moyenne. . . L
ru
?*• La lettre dejitaie forte . i • ••
y .
-'->
«^
'
\
.,. -^
-V^ k\
3>4 M 4 CM A NI s ME *
.
I) 1
X
tk
perçant , f
fenfibles de ceci ,
(Voyez ibid,) En voici
un autre qui n'eft pas nwins frapa^t ; &
j'en raffemblèrois un graml nombre , au
'
*tfi
k
t) tr L A'N G A G f. 3if
:^):
perçant ,
pénéffant , allant en avant , eu /
^Kni .pointée
, If, »
j^HuXii^ir,. ortie. ^
^
5-
Atcw^u. épine.
^Kfi^, dard ,
point , vigueur pépiÀtrantSr
AKdt. trait ,
javelot, . <*
wimiimiii
"
'O'-
$16 M É C H A K I/S M I
r
AyKv^ci, courbé en poihte. Et de intîm
X^Xutf. brillant , rayonilant. v parler de djv
A«ftf«eM«. pointe, jeu de mots.- n'a, plus de
Axêu ' ' ^ulcur aiguë. comme ^/zc
i5^«i;(#r^ paille , tige 5 baguette, barbe d'épi.
bras à fa ti
Acumcn. Acier.
Tous ces
Acctum* Agacer.
ginaireirient
Aculcus, Aigrette.
dont J^Ccfl
Accrra, Navette pointue par r Aî^le.
pas beloin d
les dëiix tDOUts. ' Âquiliii*
agir-, aller <
*
DU t A N G AGE- Jl^
Et de iTnîme en d'autrt^ langues, fant
r'
vant a nommer la clafle des chofes rapide$?
«
,
., t
DU
Rota,
-
d'autre',
'
Flutniurfij fiuxïo.
un mou- fvfAV* .
.. Impctus,
uilts, tel -ihterfltio. \
uant li»r
*
Fractura.
mage du Lima,
.ea rcçi. Pracipitor,
langue Strido^,
,
Traho.
A
Fet trj!'S-
tuellfcs ec
îs-uns (le
Raflrum^ IrrUo.
ue, laif- '
Rapio* Rigor.
de leurs Rubics* Rima,
queniçnt Ramcntumi Ringo*
Rariis. Ripa, V.
RUucus. Riviis.
Rhcdu, Rodo,
RJunus* Rota^
umi
wmmmmmmim
\/
ÔSô Mec
A
/
-D O L A N C A G E. 'i]î
delà prëpofition rc ^
qui en tant d- lan-
'/:
par itération. , ^
'iî* Mi C H A-N I s M X
s'écartant de près en près par cfe petite?
t » V La n g a g e.^ j5j
cfe petite?
(ievenufynonynie du verbe /7z/*/2/)?rc? dérivé
nt en peu
de ///a/2«i, &
a fignifié toute forte de fer-
correfporv .
res d'idées
;
, le coikIc.
imé ancilla On a
pu remarquer dans l'exemple préJ
;opre, fem-
cèdent qu'en même tenis que
l'efprit vague
tr^fTe, lorf-
toujours attaché aik>n nidical par lequd
nw\i\ç on y
la nature avoit/indiquë d*exprimer fa
lui
A
554 H H CHANTS ME
en"plus par.Tautrebout ,
parcourt des ter-
^
nM\cm pa^ former fuî' c« M*^ primitif
•PIIH
,
i- ?
I''*
"">.
M E t> u. L À N (5 A G t: ^3^
^^'^•^
.y
tsOi
vayp.nt que
de là nuit , tous (à l'exception de
aiftres
de m(
cinq ou fix) reftoient fixes & immobiles étoit
colorés , OT
dans les mêmes parties dû ciel; là-deillis on
pir corn pan
fix«s,à la
a nommé les ailTes SulLz;\.c. les
un troifieme
différence des cinq non-fixes qu
on ;: nom-
uc confidér
Plancpt, i. e. errantes. Sttllœ dicla à
•
mées
\m\s celle <
iricœlo. (I3I-
ftando quia fcmpcrfixiz fiant
dant pour fc
DOR.iij,70.)yoilàun fécond ordre né de la
on a contin
que l'e^
confidération particulière de fixité
Q\\ de fixité
lieu de tour
prit a choifie par préférence,au
feulement à
autre qu'il auroit pu choifir , en nommant
Nochirncs
tout, ons'c(
les étoiles , les Lumïneiifes, lés
en quittant,
&c. En un mot, en les'apellant Stdl(z,\\
peau qui 'fo
a défigné.
a peint Içur. état d'immobilité;
il
médecine ,.
planettes errantes
qu'il les diftinguoit.ctes
Thoinmc d'(
& qu'il les rangcoit dans la
daffe des objets
f!nnidm nul
ilne s'eft guères écarté de
fixes. Jufques-là
vidcrc homï
fon premier ordre : le mot &c l'idée fe con-
non: en aiun
vicnnem : l'expreflion vocale & la confi-
(Pmn. XXX,
/ encore enfem-
dération de l'efprit marchent
s'écarter. 1- lézard fk
hû. Mais elles vont incominem
flionime
parfemoient iefond , o:
On a vu que les étoiles
qui
autre effet,
du'clel de pomts brillans
: ^
[premier; c>c
'ededéja plu
V autre effet hL abandonné le
voyant Tomt IL
,
•mmmmimmmmm
, i
M É.GH AN I S M E • DU 1
3f«
de fixité vefte
Développons c
de mots où le figue racljcal
qiie détail ce q
toujours ,
quoiqu'il ne (bit, plus quéftion de
naturellemVt
la cUiledesobiets fixes, ni mcme de celle ï
tioii. L'organe
l'opération de l'efprit pervertiflfent l'opé-
l-ialè jointe au
ration de la nature q\ii avoit rélervé une
lorfqu'il veut
certaine cfpec^ d'analogie à dépeindre la ]
/
de mettre en n
fixité , s'avife de l'employer encore pour
dépeindre la maculature , & la tromperie rude lui paroi
(en françois:)
produire en ordre naturel&progrefifi
(f de ce qu'elle ne pYoduiequ enfous-
vif, & la cho
PHaRPHaR
une autre racine, les Le latin aj
Voyons encore, fiir
DU L A K G A G É- 35^
,
CK
Î40^ M^'i C H A NT S M r '-1
fornirc poi^
cuire pour la manger. Le latin, qui veut
cuire, n-^e du
çcjljini : o
nomme:'"4e lieu où on la. fait
i^ \6us a tom
tnàiF FaRiNa tous les- éiémens ciii riou-
^ Ce cinqui
veau ni>rn qu'ii veut fabriquer; &: dit.
.\
J Fi/Payi)s. Voilà un- troilleme ordre. Le
micr^érme
on ne doit^
françois (lit aufli F<7///î, &c appelle FouR-
d'afligner h
Ncau tous les lieux fermés , tous les vail-
dans lé lan
\ > feaux oii l'on fait du feu] fans égard à
analogues a
encore en (oiK-ordre; - *,
cherclioit à
.. Après .que^h farinç efl cuite au FouRj
^
A qui arrive C(
le pain, aliment néçefialre, eft la pnii^
par l'exCcfTi^
cipale provifion dont on a foin de ïouR'
mots.
NTrh maifpn.. Maî^ oa généralife cette
c'eft
n:^nt lorties
pourvoir Je qudcjuc chofc que- ce foi t :
«
ikii fa vie. Autre fous-ordre.
F Rangent ;
¥
,
«>
t) u L A K G A CE. 34Ï
'
'eut
fcmire poy r «//7/>e ; cfornito ; c 'cjî fait ,
a,f,
^ Ce cinquicme ordre eftfi éloigné dupre-
U micr ^érme
en ne doit^ds s'étonner
y qu'.à là.vue d'un tel exemple, >
ail-
d'afligner la c^ufe de tant de termes ufités
dans lé langage lorfqu'ils y font arrivés
d à ,
cft
par des routes fi extraordinaires, & fi peu
analogues aux images que le premier germe
uR, cherdioit à peindre. C'eft néanmoms ce
qui arrive centinueilem^nt dans les langues
irii>
:ette
mots.
)ur
Que fi nous prenons à préfent quelques
autres des premières branches immédiate-
\ fi ^^
c'eft
n:.nt fortiesde la racine FR, nous verrons
iloie'
iortir de FRujhim , FRuJiro FRuJlra
res: )FRaus\ &c. De FRangfy , FRagilis
bien [FRéU : ) amFRaclus ( détour , route en
bien ligne courbe ou fcriféç :J)FRaceSy ( marc
nme c'es fruits prefiTurés
^ ) doii on a tiré FRa-
bien ^/c///5:
( odeur"" de pourri ou de inoifi :
)
FR.i^nicnt ; FRangcs : FRaifcs , ( pa^lifla-
nent ^ics :
) iriFRaclion : rcFRaclairc , {Jcc. De
,,
t) 1
terre..
s'emploie: qu'au figuré fRt-
bngue ne
tre
:
.jji'nous re
tRetillcr;
un, ùc. De FRiœ, FRotter: cohrme defli
les dés
ERitillttS ( cornet à .remuer :
)
pou {fée à dé]
forte clWi-
FRingutr: "FRingiHai^Rmet
capable à^x\
feau r) FRinguant ; FRippe'r : FKippon :
( d'où vi en
la femelle ou fes œufs , S^c. De FRa^ro;
Hc^ ) FRem
<îuifignifie à la lettre
'BRoycrMsficurs
l'aflion vier
dans la' main pour en e^^traire la fcntcur
la voix reçu
ijuoniam odor , FRacldfptcie , majcr cft
le portant (
FRagrantia
ainfi que rexplique'Servius ,
dental; au li
finit
( bonne odeur:) F^^^S^^ FRaiJÏ,
TRcmbUr ;
d\inc odeur admirable , &c.pe FRihiiri^
j
eR moins fo
qui fignifie la partie de la bouche & deb-
dco ( grince
langue qui broyé les alimens ,
rumine ^ |
dents,) d'où
FRumcnxum (^h\tà) FRuclus'
avale;
à
viennent FR
( FRult) FRuor ( jouira Frui cjl vefci ,
|
gulcc
Me : FeRio
frumine, qux cflfiimnid pars
c^it
,
La incme
gui, lionime fobrc, 6/- figurémcnt, honiiu
la rend propi
de bien ,,&c.) On a dit F/?/// pouf/^^^^^^
que»- vu 'lent, um
en- général, de quelque n^ni'.Te
T
b u Lan G A G É. Uî
(ùt ; parce que la cbofe dont on jouit le
plus \ c'cft du produit des fonds de la
îcir<, . .
• '
Piv
V
,
J44 MtCHAVtSME
fait éclore le pr'imiûffoRt^FoRtis^ FoR- ÎCmi for
jrnitif. 1 ope.
. I
FRire , FRJlàry FRiand , FRricajj'cc ,
quefois n
FRicandcau : & en fous - ordre Frifer^ (lefcenda
y.
un fer chaud point qu'
( tourner les cheveux avec )
'
s'il eft vrai toutefois que j'en puifTc ci:cr Jeux mot
ficatjon
millcT^qiïe ce nefoit pas d\in bien plus
t'iins vefl
petit nombre de racines organiques qiic
,
t> U L A N G A G I. 345
f:>nt fortis de fiécles en fiécles tous le
\*"" . •
*
! mcmi'
us luif- \
l]l, Utit même. racine poi/J/i Jcs branches
qu'eft
'
ii\iurc.
:e darfi
cajlfcc y
quefois même .çroiiées , si^oignent de leur
Frifer y (Icfcendance de degrés en degrés , à tel
chaud )
poiiit qu'on ne fe doute plus qu'il y lit de
parenté réelle (pour me fervir de ce terme)
: de Ion entre certaines cxpreflîons qui le trouvent
,
k Noaillt
fons à l'autre n'étoit pas iTnpoffible ;
'4. vient d
•-**
Von aura toujours ce degré de certiuic'e,
.*»''
part le
'
fi lès ^ux^ fons peuvent être compris Tous
raîîi ou
^•<fe. i^ une même idée générale.
un fillo.
p. lis figi
133. Premier exemple*
fi -dire i
profc 01
.
On lent combien ce procédé ardinaifc
fuite de
#. i\ Pefprit humain peut prodirire de filiations
lilîons
dérivées. Les hommes ont tant de manières (
d'appel
d'envifager les chores,dc les rapprocher les
de
tc<^ , no
unes des autres fous \\n certain afpeft ,
iafignif
les unir par des rapports fouvent imagi-
de r^viic 1
Signifie
d'objets fort diflémblables. Bornons-nom
rapport
a quelques exemple.^.
chofes
Le nom de Verfailles^ ce village aujour- \
fes. La
d'hui fi fuperbe ,
paroît défigner qu'on Ta-
five fui
Toit bâti dans une ferre défrichée, ou
^^^^^ tiaceur
nouYellemcttt labourée : Vcrfalï^ ,
mmmmimmmim
ï) ir Langage. 347
'un der Vcrfat(Z y covcm\Q Ecarts crefTarter, &
3le & Noailles i\Q: A^c?v.z//V2 terres novdlcs. Il
;
rtiliic'e,
vient (!:\ïnccle Fcrfus ou Fcrtcrc. D'.iutre
part le ihot ^'crfiis dérivé do l'arcrc ur^
>ris Tous
rdinairc
profe ou poéfie ; parce qu'on a comparera
lanières
lilîons d.uls un champ. Pour nous , aiilicu
d'appeller ainfi toutes fortes de Hymnes écri-
)cher les
>eft , de
te^ , nous avons réilreint dans notre langue
: innai-
ia, lignification du mot v^;'5 aux lignes de
^
tcte de
\'^<:'(\^ feulement. Qui pourroit fc figurer
ne iHii-
•'lie trois chofes aufli différentes er.tr'éllcs
^nrvicnt
îLau de Vcr:ailles , cufiént leurs noms tires
qiinntitc
. de la même racine .*•
Que la racine qui
ide, ou
tive fuflit pour les déterminer, le bœuf
r, urrk t' ace une ligne fur la terre avec la charrue ;
Pv>
34? Mà C H A N I s M É.
ficut aratur
Les h
quia fie fcribcbant antïqiù ^
réunir ail
terra àfinipâ criim ad dcxtram primim
:
lyic mci
dcducthiint ftyliim': ddnde convcrubun-
rendue
turabinfcriorc&riirfum ad dcxtram V-cr- \
adhuc in voir^ (w
ad dcxtram .fequentem cuflodi(e
tV^oy, n
bant Bouftropbemà boumycrfaùom.VnJc
eu. L A N G A G 1. î4g
er avec aJhuc in arandoubi dcjinlt fulciù & undi
mtage : aUcriiichoatur , Veifura proprio v^rbo nurî"
.cées de proximation*
<
ati funt
itdfcnp" ,
petit nombre de primitifs , & que d'un
MIIIIIIIHHMMPI
ë
350 M É C H À K I s M E
moment à. de prodigijeux écarts, Elle a Ta
T
voix humaine : ce qui entraîne lanéceit; i
f A
[
£ » V Langage. 3?'
franî;ois vo^'^.r de
ts, EUcaù /?;//?«5 ; croù' vient Ife ,
dëfi-
des ohjjrs mcnie le latin V^gusy F^ii^ri , pour
ieiires cjil
C, cr une dcmarelie incertaine ^ uns
F.f7«^
>ar le n(v,r:-- an et & peut-être
,
artff. „ F^l'o ,
comme le fran^ois-ToU/w;
lanéccil; i n'. r termes ,
,
les termes
(Ices iuw'id ce -qui peut être confirmé par
e. Chariot Jt'ag-wtJ-
l'a qii; : ci. 'allemands Jf^ag , i. ,
(bielle. Vtcl^s
ous all(vv l,,'.anco,bras de balance qui
is peine \.i' en latin ,'i. Levier , bras de aatere.r^g'»,
c.
(fou vient, à
j les Litipi- , c. Lit à bercer , berceau,
cris d'urf
fe ierr t.nif ,,( is F.,gi[lcment,\>om fignifierlcs
bercé.
pctiienKint qui veut ctrc .^^
Tatl-
Du mof latin/rww.njus avons
fait
it coimmin
pofition fo-
enicnf , un yM\(ftrmc , pour dciigncr une
non vacillante.' Nous avons
aufli
eriairt, (oi' l:,lc &
qualités du cœur 5<
eft le teii- q-Mliqué l'épitheteaux
//jfci^liol-
d'iioc^^
7Ct cri h;uit ù.ii.'emetK^ de nouveau l'cxiftcnce
, c. L/iiJit, diolé ou d'un fuit. Corijimiaiion cû le f*- ^
Chrétiens renouvellent ^.
'
rement où les
V
I
§
A
SSi M É C H A NI S M E t> V
l'Eglife leurs vœux fliits au b^ptcine. Fo
mts^ font les pièces de bois qui terminent 23
par le haut & arrêtent rairemblage de Ji
^
D V L A N G À G m
2^'^, jiutre Eximpie,
I •«iiiiiiii
3^(4 . M É C HA N ï SMC
par-devant notaires entre les parties con-* >> à l'acquéreur,
V.
i
% É J. ^ f D u L
,
H fident Boyer ,
qvie per midiumoartaia^
»cidebatury & fie fichât cart a partita ,
notaires étoient
» parce qu'au tems que les
>v iroiiis communs , on nexpédioit qu'un
convention qui fervoit. aux'
» afte de la
_J
3^6 *M i C H A N I s M E D U
K>'
h Romains dans leurs ftipula-
ufoiertt les
par la riati#e
» rions en rompant un bâton dont chacun mobilité. _
» en gsirdoitun morceau pour en confervcr Obfervons
5» la marque. » De^et ufasfe de contrafter mologies tou
avec une paille, vient notre phrafcpp- babl es au ffi
verbiàle ; rompre la paille y pour concm tic nuire à la :
\
Il faut rompre la paille. \Jr\t paille rompufe- venu. Hoc no
Rend entre Gens diîonneur une affaire coi»c'uc.
\im\ àpudvctc.
Le htïn Jlipula , i. e. un petit tronc a flîpité défit.
une petite tige , eft un diminutif de /lij^s m gat. l.iiiait. i(
DU Langage. 35^ \,
'
ment recevablt
trer que quelqu^opinipu qu'on adopte,
,
moirs en le?
Ton veut donner au mot pipul^tion ,
lor- ,
[ou's aboutir
tcnt, tous les uns comme les autres, du
i
ne organique.
yerhe fia , &
de la P^. organique ST.
ci
^jne h les
^-^fl^ts de
CVft une marque démonftrative
termes dérivés
régie eft bonne ,
puifque toutes les routes
toujours. Ici originels. Le r
que ron prend y conduifent
dcfccn- noiyllabes , qu'
d'iikertitude fur la
plus il y a
confirmt'e.
allez
,
pour r
dance, mieux rorigine eft
premier au-
fur un feul quar
On ne difpute pas fur le
mmimmmmmmm wmmmmmmmm
,
Jl 1 V
D U L AN G A G )L.
3Î^
toujours i la même racine : nonibra^
ïnjininient petit des racines.
ySo M i c H À N ^î $ M I
mmmmmummmmm
D U L A N G A C Ë. 361
~ de ui
enfultc le^ expreflîons , fouvent même
peiii-
les objets (ce. qui eft bien d'une plus
.
.riitii-
grande conféquencc )^par la force des
ic re- analogies quelquefois trop légèrement ou
:nal-à-propo$ appliquées.
361 MfcCHANlSMl^
une autre cfpcce dé générilifation , ou i des deu:
'^
Voilà le générab & le particulier bien vert. Ma
établis fur la connoiffancc des faits , & CCS anoiT
«HilIPIIIIIIIIil
,,
,
\
DU L A N G A CE. 3$^
n, ouè ^cs deux expreffions qui n'ont été
intro-
lontant duites d^ns le langage, que
pour ne fe
;, & il trouver jamais enfemble. Car, à rendre
forfir de cette phrafe à la lettre , c'eft dire qu'um
es de errante ejl une fixe. Mais,
la
comme on
c'eft-i- n'entend plus ce qu'on dit,
l'expreflîon
ts diftin» paffe en ufage commun
, l'habitude & \
ntr'eux tient lieu de raiftm. Cependant de telles
'antcs ou cxprcflions devie\i^ent tout-à-fait cho-
rs errans* (fiantes , ç^iand elles font mifes à
décou-
lier bien vert. Mais quelqu'étranges que
, foient
raits, & CCS anomalies , on voifpourtant qu'elles
. Mais il peuvent c^treramenées aux principes na-
rrrantcs turels & généraux, ci-devant établis;
, & en- ces branches-, contrefaites par l'extrava'
,
en par- Con , & par le mauvais cours donné à la
n donne bonne fève de l'arbre, n'ont
pas moins
nombre. leçu naiffancc de la racine qui refte bien
aire , le faine.
^
Qij
IMIlilIliill
564 M i C H A.N 1 s M«
que le noi
qu'oïl le»
(vta, quia cxjlabant, parce plus com
, pour les confulter fur
tiroit en dehors fe tr
qu'il
(les mots
139. Source des anomalie^
dans U fahiûui la nature
\ des m^f
tien à pai
pas toujo
Se la plupart
Mille càufes, paflagercs
;ilors elle
dafis le
du tems inconnues ont laiiïe plus coir
de s'expri-
langage , de faufTes manières nature de
n'cft pl^i
mer, à la' trace dcfquelles il
rcftc , vr
poffible de remonter. De nouvelles
étymolog
nouvel
mœurs , de nouveaux ufages, un
de grand
introduit de
arrangement des chorer>
.m-' pic m;
nouveaux terme?. On les fabrique lur
flc'X-ions. l
ce qu'oa
une racine ptopre à. peindre ici que noi
'*
DU Langage. 365
mmmÊmmmmmmm
,
366. MicMANlSM 1 *
Usfuhflantïfsphyfiquespar inittation
BÙ L A N G A G E. 3^7^ ^*
l'on Jérivt
^
les a formé furle^premier nom déjà reçu
'
méthode f ou fur certaines racines organiques ,
qui
g iy
-^él^
368 M £ Ç HÀ K I S M l B V
une onomatopée imitative du bruit qii^ol fcnfibles , fc
tifs phyfiques ,
parce que Tai^tion qu'ex* que quantài
prime le verbe yient fouvent de rhommcj nieres de î
/
-^'
B V LA N G A C 1.
plupart , des
141 . Les racines font j pour la
motsïnufitis dans les langues ^oii Us nt^
fervent qu à former les mots d'ufage ,
par^ une méthode ddfynthèfe.
M 4 C M ÀN î s M 1 nv L
J76
prime avec l'idée fimplc par une exten* ce figne leur fcft
,
pour former 1î
fion du mot formé fur la clef radicale,
dénominations
défignatriGC de l'idée (impie. STeftlaclcf
parce qu'ils vî
radicale de la fixité & de rimmobiliré;mai5
abftraîtement fc
on ne remploiejamais feule, que par forme
à fc fervir
d'interjeftion : ST^ arrête. Quand je
, en général ,
cxiftence , s'e
lité d'idées, ^ applicables dans la com-
il
modalité.
Un miffionn
une très-bonne
L'ancieruie langiïc indienne des Brach-
fynthétiquc (iir
manes va fournir un exemple exccl-
langue Samskri
Tent & fort clair de ce que je pofe^
une langue fçav
par-tout ici comme un principe de fiit,
de l'univers. C
confirmé par mes obfervations (iir la
quelle voie nat
fabrique, du langage : fçavoif ,
Que. les
pie policé pa
hommes appliquent un petit figne vocal
à toute une clafTe d'idées , à toute une
abondance, &
manière de confîdcrer les chofes : Que même encore
1
,
j y
/
M i C H A K s^^ ï ©V
J7i
fieurs autres rcrruirques
*
^^
w bitës par les premiers Brachmanes. » certain non
w Après bien des fi(kles, elle s^cft in^ » IVIcuicnt 1
%
Tait pu atteindre à la perfcaîon de Tart
H Iccondaircs ,
qui affeacnt ce primitif >
>
,
J^^^ » ^ir
574 Mi e RAK I s M i DU
H Ce font les régies dé cette union Se
qne étendue
w de cette combinaifon des élëmens philofophie c
» que la gramihaire enfeigne; de forte
s'il étoit poflR
n qu'un fimple écolier , qui ne fçaurôit 'hoiniiies une
» rien que la grammaire,, petit, en opé' briquée par
f %
H rant , félon les régies , fur une racine
Je la rendre ^
*
V x
tlu-clc de fyn
142 Cent mith&dt d$ fynthifc ejl fàciU f opr réunie 6
à rcconnoitn dans tous Us lan^ Car jr laiffe
^76 M É C BÀK I S M £
réçl & phyfiquç, auquel onraflimilolt le niité, fous
métaphyfic
rapporte les ctres qui ont une certaine"
réunit tous
manière d'exifter, laquelle leur cft corn-
Jité qui lei
mune , 6c nous frappe par cette umtoc-
,
Q
T
^i9ff
D U L À N G A G t. 377
niité, fous laquelle nous les confidérons
*^
378r MÉCHANlSMt
en eft de même de tous les ùtres fortunes refprit d'i
êtres inexijians ,
qui n'ont d'autre fin de fuite ;
culations d'organe ,
qui n'ont fervi que L'iinpreff
f un point commun ,y
que déiîgnoit l'ar- w mots Jtati
ticulation radicale. Mais il y a cette dif- gnent les
i^Xespi
femble que quantité d'impreffions ve-
380 M É C HA N I $ M )B
^
^
X DU L A N C A G E. jSl
langues ctptcr ; mais on ne dit pas le verbe
Dn d'au- fiinple ceptcr qui eft encore le pur latin
,
une (les
fimplc. Et toutes les fois qi-ie- le françois
ifs , qui emploie*^ fon verbe fimplc prendre eii
,
p:ircc tout-à-fait détourné Ju fens primitif; ap'*
/
que j'ai donné '( n^ 198 & fuiv.) dcj
langue- latine.
Je font confcryés.
Qiy
I
D U L A N G A G Ë. 3S1
le fa poche lan^^ue , eu
Ceft cette articulation de
pu dans fa gorge coulée CL ,
qui eft la véritable
peu» \
» IT La KG ACE. }8s
qui clcfigncrexcavaiion: tandis que d'au-
tics , portant leur confidération (ur les
Je nouvelles termir
eftf^ourné en image : il peint iVccufation vell(^angues où ils p
comme ayant porté coup , &: racciiié on les. altère encore p
comme touché &: frappé du coup. On |li
î^ien que If fign
trouve c^ns les XQxmts technique co\\(^' iwelquefois à îa fin
crés aux arts Çc aux fciences pJufieurs^ ^u'un mot aftez coi
exemples de verbes où la racine primor- Ipofé dansi la filiatior
D U L A KG A G 1. 387
dialc eft confervt'C tantôt en Ton fcai
.propre & ori^^inei ^^ triniot en une figni-
tication tom-iï-fait clétoiirncc, & qu'on
n'cinploie jn2n;iiis qu'en cçtte occafion.
.7- /,
588 MiCM A NI $ MI
de fyllabes. Comme chaque idiome a fcb td[ potir ro
prononciiAtion rapide ,
qu'on fuit aprc5 ^nnoîtré de
fur-tôut dans les noms propres qui nous nette des chof
viennent des langues d'Orient où l'ulage la connoiiTam
w ^^
•
donchus, '
\
Le fâcheûr effet de
ces*:ontraaions efj
;npécher ie commun des hommes de re-
)nnoîtré de combien de primitifs
accumu- '
i« chaque mot fimplê eft compoft;
ce<iui
donneroitauvulgaireuneidéebeaucoupplus
nette deschofes,&lui feciliteroit
infiniment
la connoilTance des.fciences,
en lui dé-
veloppant d'un coup
d'œil toutes les idées
qii. font
entrées dans la
compofition de
chacjue mot. On a vu, dans le paffage de
frcet, que j'ai cité plus haut, que. ce
'ça vnm homme- auroit voulu que'
chaque
<i"'vet,tconnom'e,
à la première vue,
"O'ifeulement lacompofition
de l'idée
conupondame, mais encore
en quelles
;l^es/„npl^s il faudroit la réfoudre
en la "
X
'l^compofant. Ce qu'il propofoit ici dani
Riij
v
peuples un peu {)ohç^ | ^ qui ont qiw^i* tî'a d'abord
3$0 M ^ C H A N I s M E P t
la fabrique d\inc langue philorophiq'1\\n Ji/JIi , ////?//.
P U L AN C A G E. 391
Jiijli , Jufliis^ trois primitifs qui forment
Ic^ trois élcmens du mot, dont ils doiir
nciit en ni(?me tcms la définition com-
plctte ; Jurl-Jfuns-vlr. i"" Jus : 1° iT,
ligne radical, ?< commun de la fixitéj
3^ //j, figne primitif & commun du genre
mafculin. ( ^^'y. n*' 25 5.) Maiç.il n'y a
qiie.îes grammairien^ qui s'arrcîtent a de
telles obrervations^'quaud^elîcs leur font
nJcefTaires ; dans le coùra'it du difcours
011 n'y fait jamais aucune efpece d'atten-
tion. Il en faudroit beauc6up dans les
noms 011 les primitifs, fou\^nt tirés de
cli\'ers langages , ne foiYtpas jmoins défi-
gurés qu'entaffés qyelquefoi* métne fans
,
191 M È C H A N i s M E
l
tur y lin^
la raifon hiftorique du-nom qu'il a rc.;-
Qu. nat.
.
CciXDeo --duii domini pf^us ; U p.iys
^parlant d(
du Scigheur Dieu-donné.
^aci 6* Ui
que L'effet di
Il fcroit fort utile fané cjoute les
organes
hmnaine. Mais fi Ton y fait attention , on ,
jamais pj
bles ; & qu'il n'eft pas plus pofTible de
fixer unq langue parlée que de fixer l'air
(lu* moin
,
du fens
eft le véhicule' du fon , le fon eft le
que par
produit de la parole ;
pr-^duit invifible?c
pas fiiig'
mobile comme l'air qu'il frappe ; comitie
iTianente
lui variable par fon effence. Ex hoc omnis
verolt qi
inconjlantia tumhltufquc ejl, .. . Qjiid e/l
longue i
~€nim VQx y nifi intcnfio (lérU y uc audia-
lue qui leur lert de centre commun» ii
» u Langage. 39}
tnr , linguœ formata perçufu ? {Sï.^EC.
Qu. nat. M , 6. ) Le^dni^^.e auteur <Ut , en
^parlantdes mots; Najcuritur in'imin rcfu-
gaci & niutahili. Quomodo fotcji cnun in
acre allquid idem diupcrr/ianere ; ciini ipfc
aerr2unquamidemma/2cat?(^Uid.VlLii.)
L^effet du fon eft inftantané & fans perma-
nence. Dès qiilil cft évanoui , il n'en reflé
qu'une m^noire infidèle, ftijette à le repro-
duire avec peu d'exaftitude,quand on If ré--
pote. Ajoutons à ceci que ladiverfitédes
xlimatsen met afTez dans la cor. l'^ruftion des
organes , ,pour rendre Timitation correfte
des mêmes fons , frès-difEcile entre les
hommes. Il ejl probable que , fafhs ces
inconv^niens , le genre jiumain n'auroit
jamais parlé qu'un même langage. Il eft
du" moins certain que , s'il exiftoit une
efpqce d'hommes qui manquât totalement
du fens de l'ouïe , & qui ne/difc.ourût
que par écrit , fon langage , n'opérant
pas fui||air, & ayant une manière per-
iTianente de fixer fe élémens , n'éprou-
verolt que fort peu d'altération dans une
Icmgue luitc de ficelés & d'émigrations.
Rv
N
, ,,
^
V..
394 M É C H A N I s M"E
y retn
d'eux
150. Ohfcrvation particulière fur roriglm
des mots françois. pu ni
tion , ;
dans la
mOme d'où ils paroiflent Ibrtis. Exemple ;
y y ont
collum , col : pannus ,
pan : JiccuSj, Jec, (
en lors de prcfquc
loifes, qui s'établirent Italie ••,
parler
l'enfance de cette langue. Elle les chargea
fans doute de ces terminaifons ufi*"ées chez que, q
immé- fur le
croire que ces mots font reftés *
I
^
1^
» u Langage. 395
y retrouva les mots qu'elle avoit pris
origine d'eux, tout étab^s par conféquent
:
il n'a
pu ni dû y avoir alors aucune innova-
tion à cet égard,
, dans le langage des
i langue G:mlois. Il eft naturel
de penler que ces
de leur ^^'^^"^^ qui font parmi nous en
. > grand
rappro- Hoinbre fe trouvent dans
, le françois
,
ue ceux pIutAt parce qu'ils étoient déjà ufités
:cinple ;
dms la langue nationale, que parce qu'ils
us_,Jk. y ont été introduits avecla langue latine
le Qiots^ qui les avoit jadis adoptés. Sec vient
NOmbre plutôtimmédiatement du celtique jQ^^A
Gau- qie du ïdt'm/ccus; d'autant
;s mieux que
lors de prcfque tous les termes , dont j'entends
chargea P if^ler rejettent la terminaifon paragogi-
,
^^mmmmmHm mmm
fcn^ lom ac la i^, c^/?. v^n ait at-
t^
396 M É C H A N I s W E
autre fort y mais avec la même valeur,
Jignificativc ,
qui ncjl plus guens
. tntcndue,
'—"y
,
ait at- ce (ju'on aoru <tans l'e^^cmplc détaillé ,
E DU L A N G À G E. 39^
V/ï^ valeur, a'un , ^72 , tapT^un , à-peu-près rynonir'
us guacs mes de celui-ci. Les .'Latins en ont fait
A (
%
J M C H A N 1 S M E
598 fe
•
La terniinailo'i lcu\ (\ commune dans
les noms géographiques , cft peut-être Ja
Turoncnfcs , &c.
rimpiraeij^
^
mufité dans Irançois gujjcr , couur , uu jiiui lidUiCU
^,
•T-'
t E DU Langage. 399
levSenncnt '
Hanovcriajîum ,
pag. 417, ) la vraie ra-
qu'ils font,
. ciiie des vexbes eft: llans l'impératif. Le
ient ibrtis.
premier & le plus naturel ulagc du verbe
nu ne dans
tft de s'en fcrvir à l'impératif, en or-
xeut-ctrcli
donnant Taftion qiii eft à taire., Ex. voi ^
)UL cas blfe
prends.^ tiens ^ fais. Ce tenis du verbe •
>ur le fcns.
• cfl fort fouvent monofyllabc dans laplu-
iv}mé force
piut des langues. Lofs nicii^ie qu'il ne l'eft"
bu. MiV/-
pas, il cfr plus dcpouiilé qu'aufun autre
cww , Coi (les additions termini^m^es ou augmenta?
D'autres
I.
tivcs, qui cliargcnt la ricine première du
)ii Cil ce f
mot , 6< peuvent empêcher qu'oa ne la
JaCj ou cil
('iicenie. En rangeant les verbes fynony-
: d'autres
rrcs de toutes les langue,s fur leur R,Z,
c celtique.
première , il eft ik propos de fe fervir de
c. Ceft 4c ce tcms abfolu ,
plutôt que de l'infinitif
fit d'autre;»
(|iii eft allongé, &: que du préfent de
fi /c, /V/c,
l'inlicatif qui , fans être plus long danr
>tharingia ,
cert;^in.es lanf»ues , exige en plufieurs l'ad*
)< net ion du pronom. Exemple : /?</, Do;
Doiint , jt Donne,
ryZ </j/75
f qui Tok^ fi
400 Me c h an I s m e '
^
B 1
\
MiiiimiiiiiiimiHp
se 9 1 rive à h fois par l^idée & par la figure; *
qui \ Tok^ Il R
DU L A N G AGE' 401
eft compofé ,
(Voy. n^ 27 &: 31L')
."
change le ïbn de la voyelle ; ce qui lui
mm
,
'*'-'l. CiXlWJL» CT71
>
402 M É C H A N I s M I
naire , confonne de laiigiie qui Te trouve du rentiment
audi d;ins le' même alphabet. J'ai déjà re-
•par analogie,
que les mots dans leur origine. ne font qui lie conti
DU L A N^ G A G E. 403
404 Mi C II A N ï s ME
précifôment quelque chofe. On ne remploie réflexion
gue ,
qui fignifie cAo/è , ''-quelque ckofi , le l'idée de 1'
&
>'t
éu)it diffi(
du figne oppofé* qu'on joiiu à la phrafe ;
je ny radical d
jt n'en veux pas ,/> n[en -ai point ,
difcours;
vais' jamais. Obfervons en palTant furc€
\
'mmmm
"vv^^UI
i'^^^u. ^e qu u propofoit ici dans
Riii
»J
•%^
O tj 1ÀNG À G E. "^40^
,
dé/ a y & ce qui arrivera encore : il n'y-
'
femble difparoître ,
on eft accoutume
jtant
"
I
4b<S M iç H À N t s M I DU
gieux befoin qu'on en a pour s'énoncer , quatre prépo
particules in & ex ,
qui marquent le de- tracluftion de
vitnt
dans lé fécond. Les langages ont peu de ; . plus i
je Tai remarji
qu'une feule ; comme lôrfque nous difons
Riv
D V L AN G A G E. 407
quatre prépofitions htmes a J^per-ai-ante.
:>
longue i
enîm vçx y nifi intcnfio (làU ^ ut audia-^
•• ^'
*4o8 MÉ CH kMi s me
liaifon du dilcours; On 1
vent qu'à former la
'
en trois
(Voyez n'' 198. )
1^ Cell
racines des &: conr
^55. Remarqj/fcsjur Us
rcr- .
minaifons^ mêmes
ceux au>
araulTi
.
Quant /Sfuxiterminaifons, j'en à ceux-
pai-ré plus haut,' & n'ai pas fait diffi-
comme
: Gulté d'avouer ,- avec quelques grammai- ureriy&L
riens ,
qu'un bon nombre d'entr'elles ont
On peut
leur racine propre & particulière ,
recon-
U\n% ctrt
minaifoi
matière
chaque mot '^ Cette partie de la frudcmc
•
étymologique eft curieufe; mais ft Fon fi) ni ma
^vouloit ia traiter en détail, on fcroit
vienpem
"^^l^ies de fon idiome de fa fyntaxc. & 2^ C
^Chaque langue en a^un très-grand noim d'autres !
cependant Ki plu-
bre &c de très-variées :
plus mo
part font copias & dérivé^^'vines
dérives
,
1^
'des autres. ^ eft ficile d'obferveTV^
„
les remo
plus grande partie de celles
de nos dla-
^ ^n ne le
Tome
^^^^
,
umnis
verolt que fort peu d'altération dans une
iidcfl
ludia-'
longue iùitc de fiécles ôc d'émigrationit,
Rv
Bir L A K G A G Ë^ 409
dilcours- On poufroit divifer les terminaifons
en trois claffes , eu égard a leurs racines,
1^ Celles qui ont une racine évidente
des ter.' . &: connue ,&' qu'on voit être par eHes-
lîicmes de vrais mots autrefois féparés de
ceux auxquels en les a joint., pour ajouter
1 ai" auiTi
à ceux-ci le fôtis acoeffoirie et ceux-là;
"ait diffi--
Qomm^ (croit fiturin j brûler || foif, fïti
2[ranimai-
jïrm,& les autres exemples cités n^ lor.
'elles ont
On peut mettre dans cette cla^Te celles qui
;., recon-
l4ins être évidentes ; font fort 'vraifembla-
&H ridée'
bles ; comme il eft certain que ment, ten-
ijoûtentà
minaifondenôs adverbes . vient de/w^/ir^ ;
a maticre
f rudement ^ pmdct^d mente : fortement ^
lis ii Ton
font mente; que âge viQvit fouvent à'agerc
on fcroit
ou d'agens : partage^parUfn agens: courage^
ùe Islnguc j
4iO M É C H A NI S M E
t> V L À N G À G Ë. 41 1
IX delà titas ,
quantité , clcmtntia y clémence ,
:
quatre aciionis , aftion. Nous les tirons fouvent
ur mar- & immédiatement de ritalien qui les i
'/
marquer ^
ayumyï Timitation du grecac >«»,•. Je !îe
^
Tivum. CJjn en a étendu le iëns à déliigner
411 M É C H X N 1 S M E
ou ^5 du moins fi lesGrecl
égyptienne Is ;
fidèlement
dans leurs Hiftoires nous ont
Tans y
rendu les- noms de cette langue ,
une finale» à leur mode. Alors
il
ajouter
de dériver cette finale /î
feroit naturel
exemple
.que je puiffe citer pour
:
moire
feule langue que jecon^
uiais çlic n'eft pas la
tant d'anomalies dans
les
fidereici. Ily a
peuvem-
l^ngages,que peut-être à cet égard
»i'
çllcs fournir une claffe partj^culiere de^
nales.
de tous les langages
Si les termiiialfons
tables, 6c accouplées
étoient réduites en
.
^ ï) U L A N G A G E. 415 •»
Tauroit
le Chap, XVI. On niettroit â chaque arti-
iafculin.
cle Texplication (l^xc que fîgnifie chacun
ne trace de' ces acce/Toires ajoutes à la fin des mots.
paroil'
i
Ce feroit un tableau rapproché d'une
du peu-
grande partie de la lyntaxe des langues :
les de la
il en abrégeroit l'étude ennuycufe^ & en
:e genre facilitcroit beaucoup la connoiffance.
\n a fort
F^eret remarque avec raifon ( dans
rue fran-
rEloge de Fourmont) que le^ difFérens lan- '
A^
/\
4T4 MÉ C. H A N I S M E
idées , i'aftion & la réaftloh des objets
ii.
^ ;:i'S fur les autres, &c rimpreflion"
c] ;'.is lont fur nous. Qu'on emploie des
/Î.1I1CS particuliers pguc défigner ces diffé-
.*'
X
1 E i)Û L Ai^C A E. 4^1
r*
X VtV A \,.* yfk II * lymL |^UJi> %*l* ft4^Ak.V> • «yn
-^;
rj
416 M ï C tt A K 1 S ME le même n
%> philô/bpKique fèrmt^ajoûtè^t-il, celle
Un fon coi
Vqui exprimeroit toujours les i4ées fim-
primitifs fin
^> pies bu primitives par des termes ram-
le Chinois
?> eaux , & les idées complexe.^ par des
forme lac^
*>. termes dérivés ou cômpofés de ces pre-
Tautre par
>v mieîs. Le dernier point de
perfedion
I
» fé6
*
de ces premiers , que nous avions
<=> i .
j
i V L A N GAG t. 417
le même méebanifme dans nos langues.
'/"
\ •,,
/ k
$T
« <
.;.ét'
:^.^: '.'
'J. :K.,.*"--
ifn;i%-:\~i'-ij^.- -„ ..^i-M/^JfïffK>" i .iii-O^j*''"'"^'
des choies réelles ? On ne la pu; mab en garde cbmm
remplacement on a adopté le gcfte vocal Teû , mais
MéchIn
'j
161^ Manière
ê
X»X»X* ^^*»:
'
x.»x.».x
, ^x*x^x ^ ^ »X*X*X 3 '-
.^vient-un
gine.
^C»: - ,
I .
- . rj I I
- "
I I II
16'^ .Chaque i
fon habit
CHAPITRE XV. tain ordn
compofée:
* *
Des Principes & 4es Régies cri- Tfd^.La conm
tiques de rArt étymologlquev chaque la
pas être /
qu'a r oreille. ,
pbyjîque:
portahce. particull
"
^.de lu ther^her dans un autre langage.
.^
de dïfcerner de quelle langue
vienttun mot dont on cherche Cori^
^
^.-T,
-^ gine. '
. ;
/
";
i6 3 Chaque langue
. ejl reconnoijfable à
r
fon habitude À' employer dans un cer^
& morales,
1^7. On doit préférer celles qui naijffini
nomme. .. - ,
:
.Svî;
.T
lur ce viiiv.vuia» ,
... ..^..
/'
,
.,^. ,
1) u Là N G A G ç. 4*r
fi les autres circonftance^ néceffaires s'y
\
r^ I-
•«V
m , . / ^..
,,
y^
po\ir n'en former, vent cté arbi
mies fer i|s autres ,
hommes ei
i^^. Preuve
rions ci-deflus exigées, la première , rela-
oreilles.
que le ,
gre
fvi^^ dét>arte{nent de la vue puilTe avait
V étant aj|ffi permanente, queîa votx, qw qu'il foH^
peu
(^ du dépautement de/x^uïe,
l'eft
vetoitiç«#
doit paT^ohféciûenirftf^ & içacnari
-Ainfi lorr
fubir dct ciiangeitiens^ de forme.
->#
< \
pmwpn ^PHBHHIIHP
y
7
-'*
f
' '
I
•
:K. .i.
vent été arbitraire Se précipitée
; comme
je Tai remarqué en parlant de petites
,.
V Langage. A^f
même .qijl'on he retrouve plus rien dans
le fon *, on rerfbuve tout dans la figure
\
'
% ..
-
.
'
.
•.. '". '
'^
m^..
.•9
/ , .y
, ,
dia-
plus grancle partie c!e celles de nos
^ ^n ne h
du latin font celles même de
leftes fortis & COltl]
éfii; Mie H AN I s Mr
en eau dans plùfîeurs termes; que l'on foit altéi
/
êÊà wmmmm
V
,
»«»»» *V.I
nos dia-
^n ne les y trouve pas employées feules
même de
& comme mots ifoles, qui avoient leup
^
Cm Tome 11. S
B t7 LAKG A G E. 4^ï
que l'on foit altéré au point de ne conferver pref-
que l'an- que plus aucun rapport avec la racine..
vue &: à ^
^iie l'ori* tout pareil au précédent à ïa
*
î
"me fart trer. qu'il vient lie ///îgc,/?if?tt/72. ,:
4c?/w,honnettrrfi^^/»'- nels^ p
à-peu-près paareilles :
/'
J. 416 Ù É C H A NT S M k
OÙ ce n'eftpas afïez de confnlter le fens, la convei
du le fon. V\
d'avoir obfervé le caraftériftique mot
fauÏÏe : c
roit détruire Topération.de l'ouvrier. Car
% Tefprit travaille en vain.; c'efl inutilement qii'une fi
vrai que
eft le nom d'un petit canot dont les Indiens
langue e
de la mer Pacifique fè fervent pour tra-
n'en regs
verfer l'eau d'une ifle à Tautre, j'aurai
les quatf
volontiers reco^s^i'la langue efpagnole
I
^rincipei
d'autant mleux'^e tout ce paraîge eil jour-
è
nellement fréquenté , & en partie habité etymolo]
mot eft '
fm
g — -—-»— < ••« i *,
,
>AAAi«
/'
'
© t7 L AN GAG I. 417
la convenance affez bonne pour le fens
gue
h
Indienne, je reconnoîtrai ayfli-tôt que
dérivation que je viens de donner eft
P
fauÏÏe : que c'eft par un hazard fingulier
qu'une fignification affez jufte tirée de la.
r'»-
:ï^ V. )
^ip—ipip—ipi
l.XJ
.^"^^P-^ .
^'^A* V ^
/
V^^^^ -«y-'
T^
ployé
tous les langages
Si les termiiiaifons de îappo
itoient réduites en tables, & ac.ouplée*
» ^
lMUC^','.il;J^
ittiii iiià
'Oi
418 . M É C HA N 1^ S M^ E D
jfz^^ ne s'eft pas trouvée jufte , parr« flantînopl
•
de même dans Tune & dans l-autre ori- dire mui
gine^ critiquer
A
,,
T^
langages
ployés pour exprimer la liaifon & les. i
r*' D U L A N G «A G E« 429
c
le, parr« fiantînople & dans le Levant pour expli-
ble que le quer de part &: d'autre aux gens d'Europe
la langue h d'Orient qui ont des affaires en fenible
t plufieurs ce que chacun tlit en la langue He ion pays.
léanmoins Si quelqu'uia lit dans j^^pc^ëme du Boïardo
introduit le mot Turcimario ( homme Turc ) que le
if fe trouve .]
gue l'expreflion nouvelle fronder pour
l.*autre ori- dire murmurer tout haut contre quelqu'un; 1
critiquer (a conduite; ou contrarier fon
l
( interpré- opinion. On ne manqueroit pas de déri-
fert à Con- ver 02 mot du latin frcndcrc dont le leng
'
A
&C aulTi fouyent que les objets extérieurs
&c leurs clrconftances étÔient. combinés
cîaiu refprit, « Les élémeiis vocaux y d\t
-
430 Mi C M A N I 5 M E
çons d
s'y nïpporte aïïez bien , fi fon origine ne
foit en
,
nous étoit craillcurs parfaitement Connue.
n'y ferc
-
En 1648 une. troupe de petits garçons de
contre
.h vill^ de Paris avoit pris l'hal^itude de
Gafton
s'a0emblçr à la Bute S. Roch, où elle
{ '
fj partageoit en deux bandes qui fe laii-
ter au>
en mo
çoient des pierres avec la fronde. Les oifi-
voyant
ciers de police les venoient chaflfer ; mais
tnmc
]
» qucn
toient à fronder comme auparavant. Ce
> n'y.l
fut en ce m5me tems que s'élevèrent les
>
troubles entre la cour & le parlement,
il fa
(aiuu*
au fujet des impots dont le peuple fe
arrive
voyoit accaiblé fous le miniftere du car-
la chai
•
ininiftre forent
•
caufe que le parlement
plailoit
parler d'une manière qui ne lui Vi\\\n fc
© IK L A N G A G E. 43 I
"
re du car-
arrive prefque toujours en France. On fit
?
'fsrC'
!•'
431 M É C H A NI S M E
cardinal contribua ic^ndrc
f^e à la. cour. Le lui-
qui n'ç;
même à donner cours à cette" expreflion,
dans un moment de réconciliation qu'il logie à
fort plat
quent le goiiveriiemeht prélentr
gage à c
ou non
XÔQi NcceJJîtcde proccder avec exactiardt
la plus
. . en dédulfant les principes d'un iin^
de peu d'im-
4 cette
\ aiiand même tanferoit
Tan do
pàrtanci*
,
pas mie
faire à
En étymologie , comme en toute autre
connoii
matière , iliaut comipefeer par être bien
ayant que
ni de ](i
ou
oritur. Ici comme aiUeurs , & peut -«?tre util<
fortuite
main»
même plus fouvent , la rencontre
peut former
d«s convenances &c descirconftances
' '
>
^^
.. rendre Tomi
%4t U i C h|a n I s Ut
t6^*DiviJion des itymologtts en certainesf nies ont
^'
\'
f ;<*"'
<i.
ca(}inrdt
ou non, ) il doit s'appliquer à le i&ire avec
la plus grande jufteflè pofliblè. Et quant
eu d'ini" 4 cette prétendue frivolité reprochée à
l'art dont je traite ici, le reproche n'eft
,
pas mieux fondé que celui qu'on pourroit
ite autre
faire à tant d'autres fciçnces , af!s , ou
?tre bien
connoiflTances qui ^ fans être dç pr^mierfe
ant que
ni de féconde néceffité pour l'Jiomme ^
ne laiffent pas que d'amufer agréablenient
facto jus
fortuite
main. Celui-ci a àp, plus l'avantage de %
^
ices peut
former fa raifon dans un des prihcipam|
rendre TomcH. X
'X
DuLangagi. 449
««Il
mes ont fait fuccéder l'uiage à celui des
y
*v
\
434 MÉ C H AN ! s M 1
tXetCiCQi qu'il erv fait ;. fçîvoir , dans là eultiife qu
logique, des paroles qui confifte dans 4a langue grc
k /
M1 e H
41*
^^^^^^77i
Aju t s M^ t
^^^RP d'qti
^
même n
0arCe au'autrpfnk. r1:»nc /^Ac r/^n>r^.c î-.
*v
hv h AN à A^ E. 435
iCultiife que quâhtité d'avitrcs hâtions , là
rejcttant la fable .
cUi prétendu voyage
'
fçavant homme , lorfque, s'appuyant fur eft imir
da L
U^lyfippo CUsbonne) par la ba^c^
tere.
\
f^mmmmi^mmifmm^mHim
'45t M i Ç H A
^eqaïaiHn
NI s Ml
fpn Recueil ûii* l'Exode , donne une on
..«
,
^)
n)'
y
© V. t A À C Ë. 437
oyage
t cette J.61. MnnUrc dc< difcerner de quelle lan* ^" V
, mal-
par<:e Hors des cas fînguliers , on difcerne ^
i
avec dtertef ,
polir fuivre , en reriiontant, la è
es co- dérivation d'un terme; Uinfpeftion du
]|
DU L A N G AGE. 4^1
m/m mmmmm
rcpouîIantTfës vagues en \o\
, , ,
1^ r
<«•
K
1)
nach , Ali
Almihr;^
BrocattUe yVtrmicdlc.
qui Il y a^mér
Ji u/i mpt ,cqmm^ttcc par al ^ ,
immédiate
dujubftaiinf , le
en arabe ^èft l!aiticle
kritpar ce
s'annonce volo^ers Rpur être
{brtî
mot -comme ai
immédiatement foit par
de rar^be ^ foit ,
tcufc , cei
un. intermédiaire de la langac cfpagnole
gantent ]
^ d'origine (
que
/fipier une chofe «fiieiU à entendre , «rt Tapp
V /ffiit i'^ikrt. En Languedoc,
«> apP«"*
qu'oit n'entend pas. t» nommon
Quibriaut un» langue
lartgaj»
Anglois appellent auflî G«**«rii* ttn Le Ou
> ~
nu prononcé ou inarticulé»
(la/te Ta!
'4^4 M t C n A ff î % Mi
ayant éïé abandonné par fes fuccciicttrs
t
•»
t
nach ,
i) 17
'L
AUmbic , Amiral ,
A N G À o
^ " '
c.
(jd^Emir, ou
f
439
• ''
'%:
X..
<:.
4 IV
f> V L A N 6 A 6 I. 4tf
turelle 6c raifonnabfe. La première neft
• ^ • •I
TZ3^
„ • V
ék  NI 5 M 1
^uç nùus: pronôn iz^^, defigne une
6 r iginé tudefc(u<ï : géarnir , ribauld , &c.
Il en eft de m^e des (yllabes err, er^,
Mdyolii & mitres où mouvement , le
"", (
-//
u Ac
anri»c^1é»u CiAnf*'
iiecre Ae Babvlone.-.En o68 •
,,
DV La n g a 6 e- 441
igne une habituelle des articulations organiques
,
IV
,^^ .
'•,
45^ MiÇKANISMt
'g^
^ bandes
f/^rgere y k Tran^iois difperjcr.
in que les
Daxjis le nombre des articulations que
les brijanes vocaux font capables d^exé-
jti articu-
cuter , & dont la lifte jomplette forme X
^f1r)^c vill^«
*
«•
444 M É C H A N I s M 1
» \
qu'un peuple ne vient pas de l'autre. C'eft
^es Hottentots^
. Quelques perfonnes célèbres dans la
460 MfeCgAKl5MR
affiififs, quottjji'ily'ait a« cas partial-
.
< - •
. , .
[ E
D U L A N G A G I* 46» <y
,|
& avéré.
r
4^1 M t C H A P f s If E
t.fiund^
une furd dikifunt à muUando^
lire étudfi \.
lots de chaque
,1-
\ If £ D tf La h c a d t» f4^
firtr *
itTITnrn nili rlnnnrrnif If 5 diviW^
%4' M £ C M À N I s M É
habits tr(
'
caput. I.yon ^ ville de France , dont le
mt Si
lîom aftuel eft une contraftion du npm nom d'.
nom ^L'habill
fiiyns) que ce de lieu François Xjav,
quoiqu'il n'ait prefquq plus aucune refTem- mes de
blancç de fon ni de figure av^ec fon ori- & nom
tues A}
gine, fignifie colline du corbeau , & que le
\.
:: i__ M :
464 M t C H> M I » M t
f, ,
P U L A N G A G
"
!• 449."^
• -
Jk-
taines
mes ont fuccéder l'ufage à celui des
fait
que
cri-
le
tues Aniritnnts* V
lu cel-
Ily a des ëtymologies probables^ comiri? /
l'eft que le mot chat vient du latin
il
cat^s^
•
\
f
fde/affex^
J^fiquij à cêUes ^^
d'Egée , rcii
naufrage
& moraiesm
(ait
reine' n'ed p
PansIeçhpixdesétymàogiespoâSbIcs I de ce peupl
r
ar
p M LAwô i^ • î« '
4T».
4
nominations phyfi<i«e$,âuxvdénominatiom
fait plutôt
morales; fe d<iterminer pa*
Ife /
de l»
faits s'arrête» à ceux^ qui naiffent
nature même de lachofe, plutôt^quau»
récits hiftoriques , s'ils ne font appuyé* P
^'
3u 'li%'.}» aiJc^\M/- 4^
««
Çapra*
en ajoutant V^vtide^MàreEgoJim^Egccum,
la Mer Egée. En effet la bible , lorfqu'elle iC'/. On
parlç de ce canton de la terre , des pays d*unj
de laoûan & de Cethini, c'eft-à-dire, pofeni
r'
mersferrées entre des terrés ; & plps fou- tU4 d'Ez
-^s'
<3
im
© U L» A N G A G E. 4fl
2 on- reposant Wvagues en tout fens Içs ,
;
Çapra. .
' *
rccum, / * .
nommée / -^/
^-
il cft
wfmmmmmmmm
'^^
.^.^
M le HA H I S Ml: ©I
âjrant été abandonné par fe$ fucccflciif $ turellé & rà
%T0 ^ICKAHIS MS
t
V
,
B V Lan ù a6 i. 4lf
turcUé & raifonnable* La première ri^eft
'
<l "
':}"
456 }Atp^^^^^
j* (a tente teïite âreîfée en cet ehdr( rit
^quc1(
^ après Je fi(?ge;âe„Babylone. JE n 968 ,.
>t pîlr^tc
c
Ik
IHMBilHIIIIIP
-r ^ -
'ê
^.
premier S
On ofiferva que la planctte de
»fiiit.
imites ce qui fembloit
f>
y) Maté éomînoit alors ;
de bâtir
M veblant tourriçrPimgurc à fo avantige|,
fous Và('
au fernom de Kahtr que les :k \
> s'attacha
i lui fut
Arabcis donnent à la planctte de Mars , \-
creufer
» uifigiiMié/e FiSorieuXi &, par can- \
autour
it
» nante ^à ce faniom , donha 4 la hdu-
-/
ttachées Kaket^Mytvet \
H V( le vil^ele nohi de
mdoient a dir^
.
I
t prêts
ê^ i>. 135.) Cette hiftoîrc/côntëe
i<lemens par les rabes^ eft peut-être vraie* : tllé
)ine ob- ttt du .,^4oin$ conforme à leur Êicoii de
fignal,
pcnfer , & à Icttr méthode dé TO rliSi
îs. Or il
entrepfeild^:^ Ms àvoit foignhiftment
t fe porer confulté les aftres. Cependant, quand on
nt toutes f<;ait tpk lé mot ûaVfignifie ^iïSfc^n'eft-
;e cjue les
H pas* Mért- plus naturel de juger que le
l dgmi^ y UQivi n'axas d'autrç origine qnelk iîgnî*
loyjcr les L*^pithete^ qu'on
fication propre ? y joint
prêts.
it frciqiiè tpuîbufs » Viiht à ftippui dé cette
TomtlL V
i •(
tmmmmmm
4jçjt M à Ç H AN 19 M I
du Mlondoi
,Rie^'de moins we qw de vqix le nom
jpuJU figi^âcatiqn d'w Hiot donfw naiA
i^^ceiiinê hiffoi^qui re% rîpanduedaos
wv
dans
IJi:;]^^
«
*
lu:
^ '
Irl i -i >
. 1 > . : ' J
.A
r c ..,
r.M'^ v-f.T •«»
» <t,
» »
i- <. -
^ip
y/
[•
qui doivei
noîtrc toutes les çirçonftances
diriger l'application. Nous
fommes con-
K r. venus qu'il y avoit un grand nombre de
toujours
termes dont l^origine wfteroit
totalement ignorée. On ne peut
nier qu'il
V
n'y en ait un beaucoup^lus grand nombre
parfiiitoinent
ehcorc dont l'origine eft
d'ignonince
connue. Entre ces deux poîiits
point»
6c dç certitude , il ya plirfiôurs
y
tre* probables ,
qu'en
«bitdifltetW n« î« foRt fouvent
difôrens
apparence Qu'on obferve les
dérivé, on
•rin*i6 où l'w rapporte le
toweux^
verra que fouvent ib ne font
primitif
nttmes^ le$ dérivés d'un autre
476 MÉ c H A N I s MJi
E
DU L A N G A G 1. 461
[
• «
in^me fouche; tellement qu'il^i'y auroit
as particu-
4u*^ remontât la ôltàtion un peu plus haut,
rc uric juftc
poiir voir tous les derniers dérivés 6c tous
itè de c6ti'
les différens feçtimcnsfurune étymologic
qû; doivei
f^ réunir à la rencontré de Tafcendant.
Times con-
Alors on reçonnoîtra que c'eft môme Taf-
riombre de
toujours
cendance commune , qui a pu foire naître
/it
la diverfité d'opinions; Yvai des pram-
rut nier qu'il
d'ignorance
monûm\( (m le mot flipuladon^ n® 13 1^
ours points
On peut fe tromper, en expliciuant la
caufe d'une dérivation , en déduifant la
X du doute,
filiation d'un n\ot depuis fa racine, uns
lifemblance.
ioiÂ^S <ruoç
à la même caufe primordiale. Qw s'ils
V*«*
dît M f C H À H f s If £
« «
^-¥k M i CH ANI 8 M K
>
.•»
à
:xyntrés en ce faces ; ei^imcn qui dontieroil les div^Pt ^
m grand pré- ctegrëide probaiMiieér, par raccroiflfertietit;
afe véritable ;
&c fai réwxion d^cfoelles on ^nivé à \^
î feroienl tous tfertîtudc. Ils fe çomentmt ^e la premictitf
lonc ) en ap-
« de la jpême
4 t
.^^
» w L A
^ :
A «
:
•
ia, —
M K Mvft 479
,
«sC
mefurér lés degrés par les principes ci-
Cette orî
qu'elle e
diftflus 4établi$ , foit que la daufe de l'in-
origine
H^ 3r f^ok tint de ces bandas pliffées , il
douteiifi
>îJ^i: <Jrtr*n i^U*çit;i:que ce &lb2|la ëtoit
>vaènif?^^ W Al tcCDoift qtfon
le fens
relie, fe
<
fort vra
H^n,in< . . , -V mot a paflé dans rufage.ir>
V V- V
Cette origme du mot éft probable ,
puif*
^
éventails , lùr les juppçs oii ils ne font
V
pliffés & coufus que par un bout. On les i
>
"4^ Mtcuji^WitiiM :
^
éc b choTe même. Elte fe con^nne en*» diabâtààil
coré |:^u- êlewx obfervatioiis : Tone <}ue
*«• *
Vv| »
.
^ K . n-
•
id^
'
<* -
^
y
Mi É. c/^ir i^. Ils
. • -,
M"^
t
.
OK
éw^eiTtiMe%mâcatio«t i^t^^d^ y
deuxii
v~ gr^c '#
k)ir%^ciri fe^" 4<jkit à 4ine^^'^ qui
men»f
littfl détennnie Ir%if , ), ^'^vP*^i^^^ i^iir^^ ua^dia
dai|$l
édki
. r^
^
ck la fel^^ ^
prennent ien ce fens. Non dicam Ulas'^
fignîiîé
à-peu-i^s paf^Ues idomtent un feqs ëga- cftdoti
teioemfu^ poU^le dértvé.l| y à poimant bouclu
pf!dqiiel^t))<n^iakM^ yffîe^d|^fiâemer ^h l
les u
pem y^tÛÊ de r^ri^tât eir , buniir* f.
(ésM n*otlt I
*
fan t un nom j/ous quelle face ils confidé-
-»
-^r^'-
roiènt lobjet nommé , & quelle étoit
I'
nM L A N G A O i 47Î
t critique/
dur , & dont on dit que le gland eft paffa-
!e de Téty- ble à manger. Ifidore, X¥II, 6t tire
>
f loxlque
Ffiàs enim quim frumenri ufus effet^^
ner dans ahtiqm homînes glande vikcrunt.
jet. Tout • cittcétymologié^Jiguitirei/^^ SeUHtfs,
V -
Q.
r
^.
^rg BU L AU G A© i. 475
Toiit
eÙ9t langues. de nation (tftrtr . e^fit Qturcus.)\
la
vénération
a mot'iovp" confirme cette dérivation : la
ts Gauloispour les bois de chêne, dam
trius ^( loip
..(quels ils cél^br6ient leurs rites religieux:
ré^ an cienne
Dius , fit de l'iriandèi»
poTé du celtique
'
)
mmmmmmmmmmimmmm
,
éÇlf> M t CM A H I s MJI
I^pur lui répondre, il aurôit fuffi de lui
e)cHlen)àe de certaii
tereht peut-être jadnais ^ ou accpmpa-
^s. de/ables qui rendent très- fufpeâ
le refie du récit. Tel eft celui quWfàit
de Reitius &£ de/ Romulus. Cependant
Topinion :, qui leur attribue la fondation
-<
db qu^on avoit (bus les yeux Porigine
(impie , naturelle &c véritable^de ce nom
éèni le nonfibre de celles que Denis d'Hali^p
HMMBHHHM
,
u OU L A *ï GAGE. 477
fuffi de lui
camafTe & Plutarqite ont rapportées. J^
itne f en fa
remets i n^Mtendre ailleurs (dans unTraité
ulpis Saro* particulier des Noms géographiques , ma*
i que A^^vry
ticre extrémemem étendue y fur les tra-
le de repli-
dirions curieufes &c très -variées qui nous
réfulte de concernant la fondation de cette
reftent,
capitale de TUniverç , Ik les différentes
icrei diffé- hom
caqiès qu*bn allègue du qui lui fiit
47* M ÇH AN! S ME
fc
/>
M E P w L là ii^ A G I. 479
perfoitncs, foiir lors nàiflkncè à langue latine, panr
?
la rencontre des x:olonie&Ganloifes, ve«
'une marmerc
nues du 4iord de Tltalie avec les
clque doutéyU ,
oient, outre
k joignirent 4^ k Laéium "
fur les bordé
dif Tibre.
cré&myfté-
ir en dérober
le TEtatydans
XfO^^aufts de fédiiratiim que peuvent
e, enlesap*
' puUe efit CmûcuLui^n vù-ieahk ^
Dpre 6c iàcré
brmuks reli«
Il fefi rare <pie les racinet léprmivent une
atioos , i qui
variation efliiièîeUe dans leur piremier
t une graiO^
ilIadlMni^ce
$erme ,. jufqu*i pîi^ ^c l'articulation
Uvj, en cel-
nefiibit^ kiwm Aire, awmn di^ngement^
tant iqu^ ne i)ft pas des diverfti inHe»
«i(i les deux
ûre, Tautre
lions pf (^res i m\ même organe. Que
Ptini«rFaif-
le foo i^rgampie , donné par Ja nature
^
fies ficiMsi
pour nommer pete , mère , où ce fOi y%
[rai>pprt|f i^bit AM
piDnanoé ÀR, , AP ^
^ •A,MA,rA,FA^e.
r
.480 M i € H A M I SRft
lit, qu
(Voy. n^ 58-61,) e'eft toujours la lettre
deiftalc
labiale ^;
même organe,^
c'eft tôuiours
ce n'efl
même germe. radical. Mah nous avons vu^
&qu'il
n*^ 59, que ce fon primitif
a paffé, chez
olidus j
plantes
j ceux-ci vrarticulent &c. Ceft
AT, TA ,
odorat
»a!ne yariétëconfidërable^ dont on ne
peut
fçavoir
.^uères affigner d'autres caufes que Tex-
iangtu
^rême mobilité de la voix humaine , que
le fott^
les variétés que le climat peut mettre daiis
denùp:
la ftrufture de Tiniîlrument vocal j & que
&cqù'a
la facilité que certains endroits dc'Tinftru-
Je r
ment kl trouvent avoir par-là d'être mis
i^ aux
en jeu plutôt que d'^wtres. La mobilité
varier 1
formés
^articulation de langue ol^ eft appropriée
du itti$
ji défign^rj'aôion 6é lç$«bjecs de rpdô-
1
rat,
lat, qu'on indique ^uffi par rartîculation
i lettre
•gane
deiftale oJ. On voit bien cependant que
y
ce n*eft qu'une variété du giême germe,
)ns viî^
&qu'il a également produit les mots elenSf
,chez
olidus^'C^faSuSj ol/acerfi'y oleum^ oglio\
bial à
donne
langue y que cette légère déviation s'eft
bien
faite , lorftju^ prononçant N^ autre lettre
it
imitit,
àftianguey au lieu de I,on a formé ungen^
suite de
onguent , oint , onSion , & autres relatif
rincipe
i l'odorat , comme cèta, ci- défilis cités.
» il
2® Si j'examine le fécond ordre tfe mots
rôpriée
formés fur cette racine par une aberration
mimmm/mmmmmmmmimii
,,
Mi Ç ri AH I s ME
rartlculadon dé langue. OUfure , verbe même 1
ET V Lan g a fi i. jfi^
même langue, très - femblables parla
^
forme & par te fon , ne viennent pas
des mêmes primitife. Cela arrive lors
même que Turi des primitifs cft fort fem-
blable aux dérives, & paroît leur con-
venir également bien à tous; lqr$ même
que le fens paroît fe rapporter , Scque,
parmi les dérivés , Tun paroît être le verbe
fimple, & Tautre un verbe coaipofé fur
le fimple; lors même enfin que les deux
exprreâions dérivées font absolument fem«
blables dans b même langoe. C'eft ce que
lart critique doit difcemer. JLa remarqtie
^
étant eflèndelle, demande d'être 4>utenue 1
Xi]
-J.
K 184 M fc C H A R I $ M/1 ^
«icouleurrougevquiy àceque^roit'Yitruve,
.>
I
.*
aie , de
le cafafteré intérieur & natui;el; maisdu'
làtm doUns : dottre y i. (e. être dans un
^itt:uvei
état d'abbatement. Ce mot doUns eft
fleuve t
proprement applicable aux maladies o^
la cou*
langueur 9 quoiqiie' noiâ Tayohs étendu à
, ïfidorc
toute e^cédefouflfrances &c de douUurt.
e fleuve
IndoUs vient de là vieille ptépofitidn
decou-
indu ou tndo qu'on retrouvé
latine inufi'tée
ge.L*un
encore dans les anciens auteurs de cette
^râifcnd-
caTon
langue ,
qui diiênt ^ induptràtor & endo*
ieux en
pedire pour impcràtor & impedire. D«-là
viennent aufli intiis , ( fait fur le grec itîr
icicnnes
i, e. intùs ) intrà , entrer^ intérieur p
I ItU L a ng a o «. S^*
c
^*(Ç M ft C H A N I s M t
t hher & allécher foirtent de deux pri - comfnur
'
ii diflSéivns quoique le fécond ait chofes r
;
foil
mropres
aire be
gueroit
3V h xn 9 A O 1. 487
comtnune ; ftc pmuria^h dkefte des
chofes néceflaîi^es* Ije-là viennent /^^nir-
rium ^ le Ueu int^icur où Uon refferre la
:
en pourroit
détail feti-
elles fepréfen-
**-
wmmmmmmmm
488 MÊG|IAKISMtm)IUK^dlGE.
miné à rëctire que par deux railbnt
principales : Tune , qu'il fait rhiftolre de
rcfprit humain & de Ton opëraeion fui vie
7
i raifont
ftoire de
on fuivié
:e qui efl
ofophie :
GH A PITRE XV i:
'
ie^motidirivls.
liiiiimpi
\
"^p Mie w A^ r s ME
279. C7^^ ^^ tarchiologuê.
180. yiceffité d'en drèjfer un dans titai
aHwudc la multipUciti des langages^
& des connoijfanccs humaines*
un
l'apparence , en regardant ceci comme un
dé faire
)orclcom!He
labyrinthe , comme un chaos , à Taipeft
duquel le courage va manquer. J'ai exa-
t du tout, Ce
miné cette matière avec quelque foin ,
me nomen--
par rapport aux langues que je connois^
es mots dei
t. Sous cha-
& j'ai été étonné de voir combien le /
nombre des racinereft petit , en compa-
\ les dérivés
raifon de la multîtuob infinie des termes
t qi^ ce foit.
Dntreroienly
dérivés. On croiroit d*abord,qu'il y a
nne prodigieofe quantité de ces racines.
ni appartient
Nullement : toutes enfemble réunies ne
irrangement
fvidemmcnt
feroient cpi'uhc fort petite brochure. Tén
'il ftlt bcfoin
db ttop y (iant b cnume d'airJuicer cr
Jtvi
^ ni d*expli^
4/j^ Hàcn ArHtsMr
que je crois pourtant dé)a voir afle^ dal-^
rement , fçavoir que tous les monoryllabes
abfblument primordiaux &( radicaux, fur
lesquels lès autres racines moins (impies
font formées ^ ne^ rempliroient pas une
p^e de^papier de lettre«.Ilene{tdececi
comme lies étoiles du ciel^ qui paroiflfent
innombrables 9 quand oo les. regarde, &
qui fè rédniiènt en un fort petit nombre^
quand on les compte. Ta! vu que la nature
n'a voit formé qi/un bien petit nombre de
p^n^^ radicaux y proportionné à la fa-
* >
CMlté très - imparfaite . 6c très^ bornée
qil'elle a donnée à l'indrilment vocalipour
'i!»
PHIHMIBIIiiamilHIIIHIIB
T
*
DV li A N OA G^ ^, 4^)
r aflet dai^ «p;^ énorme qu'on le croiroit ; les terme^^
né à la fil-
nombre de racines orientales , & le tour
b • bornée enfin fe ràflembler^ par troupes immenfès'
^Qéi^reiioir :
dra, û on veut fecourir kce que j'ai dit^t
I
494 Mé c H An I s MË
fcûre répreuve fur la lettreM,(piei*ai choifie
comme ia plus iminuable pour voir com- ,
^.
M Ë ÏF U L A W G A G E. 49t
je propofe. On y verra y
[ueî'aichoifie qu'il
gnc que
tir voir corn-' a beaucoup ide variétés dans chaque rt^tj
rrais primitife mais qu'îrii'y a guères de mots. Y^ta- 4
lale , & com- blement je n^entend? parler ici que deS'
[|U*cine même
ères, qui let ir y firadroit joindre les termes (îngo-
'^.^
\
M-É-C H A K I s M*
gcmcns^fucceffife , dans fa prononciation j^
en vigueur, ficien
dérable
xy^. Manière de procéder à Vexamen meta* pour e:
/
,
'^
lEfV L A'N G A G Ev % 4W
v
0L9oirix. itrt^ en fui van t pied à pfèd dans
ce même verbe être toutes les irrégularités o
fi caraAërifées àtYcjJi des Latins. Ce feroit
jafîurëment un travail digne d'un métaphy-
ficien, que de prendre une pièce cohfi-f
49^ Mi €H A NI s Ml •1
n %
Fefprit , par rapport à la fabrique des lo*
génie de ch
-^cutions. Ceft une matière extrêmement
rapports av
vafte & très - phibrophique. Je n'ai feit
feroit de di
*
que la toucher , en peu de mots, dam
fur un fuje
run desjQupitres prëcëdet». ^\ de centon,
cipauxnon
175. Niujjué de drtfftr un modcU com* phyfiques
pari de tous Us langages.
leâucls ; 1<
tionsylesqi
Enfin il Éiudroit joindre , par forme
ks plus cor
ilappendix^ à rarchéplogue propofë un
&'poffeflif
court exemplaire de foutes les langues
mes m^tgp
de rUniver^* Ceci a été en partie teiité
quelques a
par le P. Kirker , dans fon Œdipus beslesplw
:( mgypùJkus ; pi^Gefiier , dans fo!> Mi"
tives & dii
thridaie ;pzt M. Leâmitz y&i fiuvtottt pai
pi^péfitio]
Chamberlaym Mm les modèles qu'ils ont
d'^raifont
pris , ne paroiflênt pas bien chcH&. Ceux* toujours
nous ont donné l'Oraifon dominicale ,
ci
nurc des
&
]
>
/
,
y'
n V L>^ G A G t. 499
génie de chaque langue , & à montrer fes
marge.
-^
Ecrî
bëtiqu(
ui l^roi Mtthii|a£et
? langue
^àleâés àrieMilàl^ Apr
0k en mai
dérivé
le \dei./ftid^iÀu^S^ été
'imex(
\
,
itUimiU y intimi ^ Occif
. •tU La ng a o «. $Q*
...;. — .
'
• / •
par résines*
"^
«ue. .
\ fl^
,
^fOt M fe C H A N 1 S «fl
/ic ; en marge du mot t&nfiiurt , il écrira Difp
de même faccre T^.fac. Il n'eft pas befoln tique. 1
ficere. petits I
XlT
nv Lança g fc 503
écrira Dirpofez Yos cartes par ordre alphabé-
befoin tique. Ecrivez enfuitë fiir ces cartes , &C
»it affez fous chaque racine , tout ce qui fe trouve;
î3.mots de relatif va cette racine dans vos cahie|fs
ton en priécédf ns« Ayez attention de n'écrire fut 4
r«; de les cartes que d'un c6té^ afin de jw>uvoir
couper ces caru^ en plufieurs pîéce$ ou
petits bulletins , 4 vôtre volonté.
Cela fiait ^ le maître-ouvrier, ayant fous
les yeux à la fois tous les mot^ de toutes
les langues, dérivés d'une même racine
les rangera & difpofera dans Tordre le plus
convenable^ièlonleur analogie ficleui; plus
ç
,
M £ C HA fff Slfft
mier germe qui eft le mouvement dental i
tel
•
:>
I
it dental tel qs^il cft te9i,dai»*î fuôge^ niaise tfl
i
;
ni <pi^U lefti^oim^ par la. nature. Ceft «t<
\^fiP-
irez toutes guide ^'il rie ^t pas :ici perdre de vue«
dïè alpha*
le gennt ladical, 611s . mélan^ d'aucune
tel TmpJj0 :! . Y .
tft rapj^uyer aautres preuves^ m angiv^
50a M Ê C It AH I S K «
tap*
fv» , <ian$ votre table alphabétiqv» ,
© t^ L A îf G A o É. ^
fort taie;* double. Sur quoi il &«t dbferver en gëné^
[uVm doit tal , due lés confoiihes doubles , énuff
ticmlatioa preft^ue toujours compoiecs d'une fiw fc
jnant part d'une ou de plu^eurs liquider , alors la vé-
^nte de la ritable confoni/e , bafe folide de rarticu-
>ropne la lation^eft la fiif4 : le refte n'eft 4u\in accef-
clafledes foîre qu'elle eàtprunte d'un organe liquide.
Q«ifteAce« Les inflexion» PS^ CLy TR appartiennent
ômmenco ï (a livre ^4 la gérge , à la dtnt : \tj^^
tfonne , il
le coulé\ XtftéUy qu'elles affbAent ici,
qjîn I
rap^ ibnt acceiToites. Ainfi les racines , formées
tiapitte do P9r ces inflexions doubles , appartiennent
*a 1^. AC, à leur lettre fixe, le penche A croire qu^il
te dtfcen* finit s'en tenir ifiiivîe cet ordre, lors thème
i^éttrtpU- j|ue le fifltmHtt na^alcû. joint aux can^'
à la lettrt fonnes fixes , ( ce qui arrive fi fouvcnt )
8c ipte içs articulations radicales SP ^SCy
ST appartiennent à leur fixe, plutAf tjU^'
508 MÊCHANISMl
'
eft (mncipale ::alnfi les articulations rnWil*
lëes GN^ GL appartiennent à la confonne
u
Cela pofë , venons à Tordre que voua
obfèr^rere^ dans l'arrangement &c la (uite
/ ^.^
des conTonnes doubles ou triples de chaque
B U t A N CAfet* 509
îjs cdui de, qu'on les eût difpofées , ceux qui voudront
flë Idtial^ chercher dans rafchéologue la racine' ou
J
f,lç coulé Ja filiation d'un mot dérivé , le trouveront
lé de léui^ iadlement , en cherchant le mot 4 la table
irticulation
Xj%. SuiH 4ê tinini^ fur la miihodê
ni nazaL»S
>\ir peindre
gmtnt iis râdniÉ , Jei mmiiifs&
îeft encore ^
dis niots dirivis.
conîiîle in«
mmHmmmm
,
fio» M i C H A 19 I s M s
Tarrangement des dëri^^ mélangera t5Ui
les mots des langues c{aelà>hques , fans
Il aurafoinfeulemem^ au-devant dé
chaque
mot , de mettre en petites ca|»tales le nom
abr^é de langue ; ainfi Fr. It. ( frail-
çois , italien.)
A
,
^
r M K
lesdif.
lélangera cam thdi^ petites csçitalcs itaUcpies;
eo qaej
int ea tête là honcer quels organes agiffent,
-etefignera- <iidfe,eii queUe manière; x^ d'expUquer
quand <m
Bgfs, int en ce qwe f<«»e v«it peindre , (
choies cette i^-
ÉdeFalpite^ k içiiil;> «iuolW clafle de
A
S
iiéficc<
Telle, Eiie comprend ém^i^div^^
fignele
trcs (^l^Ébs fenfibles ^qé , ayaiit quelque
rappôrr aux choTes iBuîdès & mobile«i vàjV
qpipcu
autre néanmoins que celui de h fluidité
poijés ^
ou mobilité , n'ont pas laiflTëqùc de rece-
fituatio
voir leur nom d'elles, par ttrté dérivation
\
râppoà quelconque des chofesentf'eUes,
•
tD3|l€ll
ipjfk la force fignificàtive dû mot. •
&forc
Remarquez de plus que ce que nous dn
de Puncdes racines orgaifiquci^ eft
fofl|S ici
^^mm
mobîiifér deU(ba>Uit4y4ciia^
néflm «^ la même pofitic»!. Cette I^Jl* dé*
£gae les choses qui ont cette qualité f ou
qui y participent^ EUe çoin^rend les 4rres
dévdopp<
i[}tl! 8)dÛlei ta pèthttlne ée ctvké ndé» détaillée c
mmmm 'mm
t ... .•...
é»aAJ^^'ançienImfd«v•¥>^^«»«^
«itaiit qu'il fe pourra, le mot dela(;k^^
aafiicnM; If; pj^nw»? ^ Prdre <Un$,!a ro^^*
l)g(ie ; à moim toutdToi* que la plusan^
«^s||nen^tut icttroé i<«i expreffioîîB^urlaBlu»
>^
«^l^piqijrit^&C corr<«^puduift(jt,franç9i»
,^
SfCC»
;;t
la ^
î^,»*.
w'éàà'W-'a&:"'-'
rouven tïon
( > t -^
^^liré;
1 \ lf^
/
\
«MiMaaiMip
QL ÇUHUIlUnC A lUIU. IC |piltV UUitimi** «»««^«/r
vnt nouvelle
teresi
tebqi
e;ipre(r^>n dam^ le. langage» toutes les fois Allen
ni9\kJqmmçiiU Jiyef prjSçiffon^ , ui^c kurp
jw^ti^ijcliufç .8c vivft jiÀepicni coTref- gairé.
tole j
9*»** -mfwm^^arwf ^V»««V «r«» ppireoi jm^ m^ |^«<
f-
^
«M la (tOnoiici|«oii
MàCBAlitkiiM
âi4« fouvent Uii>^
convéfiicnttft que la (dérivation twt auffi
I
Mettez alinéa 9 dès ([ue !a (ignification
change.
Si tous les mots de toutes langues y conr
tenus dans la mém^ ligne , font de même
fignification, il n'efi pas befoin de l'ajoiller,
exemple :
Lat. difficultés^ iTMfficolta , Fa.
tel
TmfJL Y
I 9V Là H© a Ol. 5*» ^ f
W
511 Mie * Attis ut
gnûàhy,atitailtqiie voua leîugBrlttcpiiYefta^
Ivcc Itri.
petifer dVjoÔter k
d^finicioii^ des tAnei
^
BDT L A N • A« t. J&J
en diiTerUtion, pour le prouver; Parrait-
»
figûtfiCilioQ gement ^eu^de$ mots le iaifant voir avei:
aflfet d'évidence*
tdc&miUe& De cette mtniere,le grand archéologue
ciutiofu & contenant toutes les^ langues d'Europe 6c
tant qu'dles ^ d*Orient y ne contiendra pas plus de vo^
Il Vous n'eA lûmes que certains diftionnaires. U finie
ks ven» que feulemem avoir foin de l'imprimer à deux
bB fa preuve où trois colonnes , i ciufe des fréquens
rez YOiiS; 4ifr alinéa, Se avoir des fignes de dlviikm
I
s
des (Anci pour chaque page eh Cmq ou fix pa^ifetf
mu
,,
^T^
IHIII
Yiij
/
•
t t
BU L ANC A G t. ^l^f
{iquc, d'illf"
idées, leurs^connoiflances & leur larigage^
eAmi«y parle tems, hqrs de la portée da
qtie»dt cdti-
nos recherches , 6e fefte enreveli pour
S:ythique,de
ftous dans les ténèbres de Toubli.
inique 9 &c.
qui ont ré-
Let langues j qui parlent au^r yeux , noa J
aux oreilles y dont le chinois paroit ^tre
quelques-uns
Porig^l y ne doivent^poinj entrer dam
t poi!ërieur
votre fyftéme , puifqu elles procèdent
l'autrés phis
d'ut! -tk nos (èns qui n'a rien de com^
fuite ^ 6t de
aiun dans fes fenfations primitives , avec
le hoaveaux
le. fens dont procèdent nos langages. Ceux*
hellénique »
ci viennent dé l'ouie » ceux-là de la vue.
Fallemand ;
Selon Tapparence » ils ne pourroient fç
qui rentrent
pliera votre méthode. Leur génie 6c leia
I les autres»
caraôere eft Ci diflférênt , qite leurs racines
nés botnëes
ne doivent pas Tétre moins. Les langues
>no(yilabes »
(aiWages d* Afrique , d'Amérique n'y doi-
5$ peuples de
vent jp^as entrer non plus. Ce qu'elles vien«
urs moeurs»
nem «Tacquérir de nouveani ^ par le com«
leur efprit ;
Bierce des ]^opém> eft tout récent 6e
»a dont tes
,
J
^16 mIlchahumb
four drud : OA te retrouve len EurapeX'im'*
cÎMifond de ce qu'elles coi>tiennent»«i*
00k et grandes utilités» sM ëtoh poflU>le
de te raflemUer ; parce qu'il fbrmeroit
un recueil de Texpreffion organique &c
imîtanYe des idëes fimplts ^
primitives fie
^^'
ME ^
^
primitives &C mn^^ ainifi qu\ine partit du Traité que
nt les peuplet )t donne ici au PuiiUc , daiii le tems qî/il
l|onâioft Ttn* mettoit le dernief^ main i fen curieux
m de rouvn^ DiAioonaire. Quttiâ, on aura un grand
it à prdcnt ; nombre de ces vocabulaires barbaies^. à
d^une manière h fiittè les uns des autres, il fera temsdVn
LÎr dans la finie entrepiendie Pexamen At le parallèle ^
t^ MÉ C HA K/lf Mt ^
le vôcabula^^^ particulier
de chaque la|i^^
rN mots prin-
la lifte des,
guei V«ft-àr4ire
chai^jn fuivi d'un chiflfre qui ren-
dpàux,
chiffrée 5c à la divifion de
voie à la p^è
li page , bii au numéro de rarchéôbguc f
(fi vous ave» numéroté les racmes^ au
Iseade chifter les pages , ) pour trouver
Pcndroit où Tétymologie du mot
eft pré-
fentée. ;
Pour faire ces index ou gloffaii^s partr
çuliers de chaque langue ,
vous ne ferèïi
'' t
impoféauxphofesjoiireconnoîtra quclsfonc
Tcmc II. i
mmm^mmmmmmmmm.
mm À
,
tÊSk:,
•
f'i 'i^ Il
ïcedbt! m
Y}Ô Mi C H AH IS M t t) t
s'inflruire d(
ît8o. NictffiU dUn drcffcr un dans l*ita$ convient qu
aSucl de la multiplicité dis langages cité des mot
6* des çonnaijpinceimmaines. coup contril
fciencesé Oi
Il faudra bien d'ailleurs t6t ou tard en jour à trouv
venir à un pareil ouvrage. Les langues. genre p'ëtu<
ibnt les clefs des fciences. Il efl indifpen^ bïe,deplus]
fable de les fçavoir ; mais elles fervent à buant par
y entrer, fans en faire, à vrai dire , elles- même efpe
mêmes partie cependant on confume un: ch^nè, pr
tems infini à les apprendre. Phis on ira que l'œil f
t>v La h • À o !• 53«
connoître ; derhiftoire , de lapocfie , d^s
fdenccs & des arts. Les chofes de pUf
agrément ( & ce ne font pas celles dont on
moins empreffë , ) cqnfiftant fur-tout
cft le
ch^nè ,
préfentç un tableau d'analogie ^
Z j i
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rfm.
mm en même t»il^%
Page
^H
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||^|Pa^v|ièdÉ«CH]l|ï'Ulon.'U VW». r
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dical ;
cation ^.
e ièns
AôE 5a,ligi?c 9, Jw ftcours, lifiiltn.
\
iècoi^ds. .
e fi je
Tage 101, ligne 17; on s'eft fervi , pour ex-
maire. primer la durée (iiccefl'ive de ce mot umps ,
que fifii on s*eft fervi (pour exprimer la durée
,
fucceffive ) de ce mot temps. .
elles; Jens. .
r r *
loire I
Page 195 , ligne 1 1:., jl'une main qu il fermoit;
lije^ d'une ïpVn qûî'ft.t'ermoit.
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i»tf|iMW, «tats pourquoi uf. mtt fuioaj^ fROl9
«iot»> recnturc cwnt piiw »c iiu« t* fut-
J|^g|%|UIA «HfttVM %«»l«^< AW9
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cultivé les arts, êc exercé ^ciir eïprit ;
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leur cïprit ;
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Fage 3x0, lignes I un mot, i*jei «h uii mwu
Page 4i8,I!gne 1, £w<ii , Ufci iifwtfi.
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