Plan D Aménagement Et de Gestion de La Réserve de Biosphère de La Mare Aux Hippopotames
Plan D Aménagement Et de Gestion de La Réserve de Biosphère de La Mare Aux Hippopotames
Plan D Aménagement Et de Gestion de La Réserve de Biosphère de La Mare Aux Hippopotames
INTRODUCTION
La forêt de la mare aux Hippopotames a fait l’objet d’une attention particulière des
services forestiers depuis 1937 date à laquelle l’arrêté n° 836 SE du 26 mars 1937 a été
signé pour la classer.
En 1983, une demande a été introduite auprès de l’UNESCO par les autorités
Burkinabé en vue de sa désignation comme Réserve de la Biosphère. Une mission
conduite par Maldague en juillet 1986 a réalisé l’étude de faisabilité dont le rapport a été
accepté par l’UNESCO le 12 Janvier 1987. Les fonctions d’une réserve de la biosphère
sont les suivantes :
- et la fonction de coopération.
Chaque année, un chapitre complémentaire d’ajustement doit être ajouté pour recadrer les
opérations en fonction des objectifs réalisés ou non et tenir compte de nouvelles
problématiques pouvant apparaître. Il doit être considéré comme un outil de suivi
évaluation.
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Le plan d’aménagement et de gestion est un outil d’orientation qui définit les opérations
en matière d’aménagement et de gestion portant sur l’ensemble des ressources naturelles
des différents écosystèmes d’un même milieu. Pour le cas spécifique de la réserve de
biosphère de la mare aux Hippopotames, il est spécialement conçu pour appuyer la
structure faîtière (Association Inter villageoise de Gestion des Ressources Naturelles et de
la Faune) (AGEREF/HB) mise en place en juin 2004 dans l’aménagement de la zone.
Cette AGEREF devient dans le courant de la deuxième phase concessionnaire de la
réserve et doit veiller avec l’appui d’un guide privé et des structures techniques de l’état à
la définition de l’organisation du travail à l’intérieur et en périphérie de la réserve ; le souci
majeur étant de s’appuyer sur des bases scientifiques permettant un aménagement et une
gestion saine des ressources tout en procurant des retombées économiques profitables à
l’ensemble de la communauté. L’accent sera mis sur :
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- La chasse
A ces trois secteurs peuvent s’ajouter l’organisation d’autres activités telles l’apiculture et
l’aulacodiculture qui sont économiquement rentables avec à l’appui une gestion efficace
des feux précoces au niveau des différentes strates de végétation.
D’une superficie de 19 200 ha, elle comporte aussi 140 ha de mare permanente qui atteint
660 ha en période de crue. Elle a été classée le 26 mars 1937 par l'administration
coloniale suivant arrêté n° 836 SE portant classeme nt des forêts de Bansié, du Bambou,
de Kapo, du Bayon et de la mare aux hippopotames cercle de Bobo Dioulasso, Côte
d'Ivoire. Elle a un statut de forêt classée à vocation cynégétique.
Les raisons qui ont prévalu au classement de la forêt de la mare aux hippopotames
résidaient dans l'importance des biocénoses très diversifiées que renfermaient cette forêt
et répondaient au souci de créer des barrières végétales climatiques.
Située dans le domaine soudano guinéen. Elle comporte essentiellement des savanes
boisées, des forêts claires et des forêts galeries le long des rivières que sont le Tinamou,
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la Leyessa et le Wolo toutes des affluents du mouhoun. La Mare renferme une population
d'hippopotames assez importante et constitue une très grande zone de migration
d'oiseaux.
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II.2.1. Le climat
Climat tropical de type sud soudanien (Guinko, 1989) avec des hauteurs de pluies
annuelles de 1100 mm étalées sur une période de 4 à 5 mois, la région est caractérisée
par deux saisons :
- une saison sèche de 7 à 8 mois qui s’étale de novembre à avril avec une humidité
relative comprise entre 20,5 et 44,2 %. Cette saison connaît deux périodes dont
l’une froide (décembre à février) et l’autre chaude (mars à mai) et caractérisée par
l’action de l’harmattan ou alizé continental, un vent sec qui souffle du nord-est au
sud-est.
- une saison pluvieuse ou hivernage de juin à octobre caractérisée par les vents
chauds et humides des moussons (humidité relative de 62,5 à 82 %) soufflant du
sud-ouest au nord-est.
L’évaporation annuelle qui atteint en moyenne 1876,4 mm est variable selon les périodes
de l’année. Ainsi, la plus faible valeur de l’évaporation est obtenue en août (94,7 mm) et la
plus élevée est obtenue en janvier (206,7 mm) (Ouedraogo, 1994)
La région bénéficie d’une forte insolation (227h/mois) qui est un facteur déterminant pour
les températures. Ces dernières sont relativement élevées à l’instar de celles des régions
situées sur la même latitude. Les températures moyennes annuelles (maxima et minima)
sont respectivement de 32,8 °C (amplitude de 8°C) e t de 27°C (amplitude de 14°). Le
maximum des moyennes mensuelles avec une valeur de 36,2 °C est enregistré en mars
tandis que le minimum est en décembre avec une valeur de 18,4 °C.
II.2.2. Le relief
Le relief de la réserve est relativement plat avec une altitude moyenne variant entre 280 et
320 mètres. La partie accidentée se situe sur les limites du bassin versant de la mare
seulement, surtout du côté Ouest où l’altitude maximale atteint les 405 mètres au Nord-est
cette altitude est de 415 m. Cependant, en tête de bassin située du côté Sud et à l’Est,
l’altitude est plus faible (autour de 350 m). La partie centrale est traversée par des courbes
de niveau de 280 m à 360 m.
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Selon Moniod et Al. (1977), les deux tiers de la superficie du bassin de la Volta sont
occupées par des sols ferrugineux tropicaux lessivés. Ils sont très riches en sesquioxydes
de fer caractérisés par leur couleur rouge.
Au niveau de la réserve de biosphère de la mare aux hippopotames on distingue quatre
types de sols :
- les sols drainés à gley oxydés, des sols humiques à gley et des sols hydromporphes
organiques dans la zone inondable,
- les sols sur cuirasse et les sols sur colluvions de bas de glacis au niveau des galeries
forestières.
II.2.4. La pluviométrie
En ce qui concerne les pluies maximales journalières, les records annuellement observés
sont en dents de scie. Les valeurs maximales et minimales relevées sont respectivement
de 124,5 mm (1977) et de 36,3 mm (1972-1973). Une baisse des records a été
enregistrée depuis 1989, année au cours de laquelle la valeur maximale relevée était de
105,3 mm.
Tm 25,6 28,3 30,5 30,5 29,0 26,8 25,2 24,7 25,2 26,9 27,3 25,7
Un 13 12 18 29 42 54 62 65 60 45 24 16
Ux 34 31 48 72 84 91 95 97 96 91 66 42
Eto 191,6 188,9 198,7 185,1 173,1 139,2 124,6 118,6 127,8 158,3 167,2 182,2 1 955,3
Pan 0,9 2,2 17,6 44,8 96,6 130,4 195,9 277,8 170,2 60,4 7,9 1,2 1 005,9
Pmj 20,3 40,1 71,6 86,0 121,5 77,0 191,3 157,0 86,8 85,2 95,0 33,0
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II.2.5. L’hydrographie
Le réseau hydrographique de la réserve est caractérisé par trois unités hydrographiques,
tous affluents du Mouhoun qui sont :
- le Wolo au sud
- le Tinamou au centre, dont la partie centrale est constituée par la grande dépression
abritant la mare ;
- la Leyessa,
La mare est une étendue d’eau allongée dans le sens N/NW-S/SE, d’environ 2,600 Km de
long et 700 m de large. Sa superficie varie de 120 à 660 ha respectivement en période
d’étiage et de crues pour une profondeur de 1,15 à 2,5 m. Les crues de la mare sont
fortement dépendantes de celles du Mouhoun puisque les deux systèmes communiquent.
Depuis 1989, la construction d’une digue avec une écluse à l’aval de la mare permet de
rehausser à volonté le niveau de l’eau d’un demi mètre à l’étiage. La superficie de la mare
a été calculée avec précisions grâce des études bathymétriques réalisée par l’UCF en
2004. Le graphique en dessous présence la courbe superficie volume de la mare.
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290
250
210
170
130
90
Janvier
Février
Mars
Avril
Mai
Juin
Juillet
Août
Septembre
Octobre
Novembre
Décembre
Mois
jusqu’en décembre et une période d’étiage de janvier à juin. On retient que l’importance
des crues de la mare est variable selon les années.
II.2.6. L’hydrologie
A l’instar des cours d’eau de la zone tropicale, le régime des cours d’eau est lié au rythme
et à l’importance des précipitations. Pour la zone de la mare aux hippopotames où les
précipitations sont assez abondantes et la saison pluvieuse plus longue, le régime des
cours d’eau est un régime de transition (Ouédraogo, 1994). Malgré cette situation, tous les
cours d’eau (à l’exception du Mouhoun et de la mare) ont un régime temporaire. La
permanence de ces deux systèmes d’eau (Mouhoun et Mare) est liée à l’existence de
sources. Les sources de résurgence du Mouhoun sont situées dans les hauts plateaux
gréseux perméables de Bobo-Dioulasso. Elles sont considérées comme un château d’eau
du Centre Ouest africain (Roman, 1978). La mare quand à elle était alimentée par deux
sources de résurgence situées dans le cours supérieur du Tinamou, mais l’une des
sources a tari en 1986 (Ouédraogo, 1994).
Des études conduites par l’UCF-HB en 2004 faisaient remarquer que les eaux de la mare
présentaient des caractéristiques physico-chimiques normales. Les valeurs des
paramètres mesurés (les températures, la turbidité, le pH, oxygène dissous et la
conductivité) sont compatibles au développement des biocénoses de la mare.
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Quant aux sels dissous, les valeurs varient en fonction des minéraux. Le taux de calcium
est en moyenne de 14,1 mg/l. Cette valeur correspond à la classe 2 de Nisbet et Verneaux
et signifie que la productivité des eaux de la mare est faible.
La teneur en Magnésium est de 7,6 mg/l et correspond à la classe 3 et indique que nous
avons affaire à des roches sédimentaires calcaires avec une productivité médiocre.
La dureté totale est de 6,7 mg/l environ et désigne la classe 1 qui signifie des eaux très
peu productives.
Le sodium Na+ présente une valeur faible de 0,33 mg/l cette valeur est légèrement
inférieure à celle de 1957 qui était de 0,8 mg/l.
Au niveau du potassium (K+) la teneur est de 5 mg/l et se rapproche de celle de 1957 qui
était de 6 mg/l.
Le titre alcalimétrique complet est en moyenne de 7,1 mg/l. Cette valeur correspond à la
classe 2 de l’échelle de Nisbet et Verneaux (1970). Ainsi, les eaux de la mare sont
biologiquement productives. Les bicarbonates présentent une teneur moyenne de 86,6
mg/l et indiquent une faible productivité du milieu.
Les mesures effectuées sur les chlorures sont en moyenne de 2,91 mg/l. Cette valeur se
situe dans la classe 1 de Nisbet et Verneaux (1970), ce qui indique que les eaux de la
mare ne sont pas polluées par du chlore.
Les teneurs en sulfate sont en moyenne de 2 mg/l. Les variations sont comprises entre 1
et 3 mg/l. Les eaux de la mare sont classées ainsi dans la classe 1 de Nisbet et Verneaux
(1970). Cela signifie que les eaux sont normales et ne présentent pas de pollution
apparente.
Enfin, les teneurs des composés azotés (Ammonium, nitrate et nitrites) de la mare sont
très faibles, ce qui signifie une absence de pollution.
II.2.7. La végétation
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Selon l’ENGREF (1989), cette végétation s’observe autour de la mare proprement dite
ainsi que dans les zones de débordement du Mouhoun. Elle est stratifiée en allant de la
mare vers l’extérieur et comprend une végétation flottante formant une ceinture continue à
proximité des berges avec comme essences principales Pistia stratioites, Eicchcornia
natans, Azolla sp, Ipomea sp., Ficus congensis formant un fourré dense difficilement
pénétrable, Canthium cornelia, Alchornea hirtella (liane), Mimosa pigra et une zone
d’inondation temporaire composée de deux (2) strates dont l’une herbacée et l’autre
ligneuse. La strate herbacée dense est composée de Vetiveria nigritana, Hyparrhenia rufa,
Echinochloa colona et la strate ligneuse est constituée de Mitragyna inermis avec
quelquefois Crateva religiosa.
Ouédraogo (1994) décrivait trois types de végétation formant une ceinture concentrique
autour de la mare en allant du centre vers l’extérieur de celle-ci (figure 9). Ce sont :
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La réserve comprend plusieurs types de forêts qui sont : les forêts galeries, la forêt dense
sèche et les forêts claires.
Cette formation végétale rencontrée dans le secteur de la source qui alimente la mare a
été décrite par ENGREF (1991) comme étant la plus spectaculaire tant par sa richesse
floristique que par sa superficie. Le boisement s’étend dans le prolongement de la mare
sur une zone alluvionnaire irriguée par plusieurs petits marigots. Elle est caractérisée par
une strate arborée supérieure atteignant 30 m et par la présence d’espèces guinéennes
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En sous bois, on rencontre Costus afer et plus rarement Marantochloa cuspidata qui
peuvent former des peuplements denses.
Elles se caractérisent par une strate arborée d’une hauteur moyenne d’environ 15 m à
recouvrement claire (50 à 70 %) à base de Pterocarpus erinaceus, Prosopis africana,
Daniellia oliveri, Ostryoderris stuhlmanni et plus rarement d’Anogeissus leiorcarpus. La
strate arbustive peu développée est à base de Combretum lamprocarpum. La strate
herbacée est caractérisée par un important tapis de graminées pérennes (de l’ordre de 30
% de recouvrement basal du talle) largement dominé par Andropogon tectorum.
Les savanes arborées denses ont une strate arborée dont le taux de recouvrement est
supérieur à 40 % et les savanes arborées claires avec un taux de recouvrement inférieur à
40 %. Différents faciès sont rencontrés, mais ils sont tous caractérisés par une strate
arborée claire (15 à 30 % de recouvrement) et un tapis de graminées pérennes bien
développé (10 à 30 % de recouvrement basal des talles). Cependant, des sous types
peuvent se distinguer en fonction de la composition floristique de la strate arborée en
particulier
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Les zones dénudées pour lesquelles deux faciès sont distingués, l’un
hydromorphe et l’autre gravillonnaire.
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II.2.8. La faune
Les études antérieures sur la faune de la RBMH étaient toutes d’ordre qualitatif et n’ont
pas permis une estimation de la population de mammifères. Elles faisaient état d’une
faune riche et diversifiée. Ainsi, Grondard, en 1936 signalait l’existence d’un certain
nombre d’espèces telles que l’éléphant, le buffle rouge et bien d’autres espèces telles que
Alcelaphus buselaphus (Bubale), Redunca redunca (redunca), Hippotragus equinus
(hippotrague), Gazella rufifrons (gazelle à front roux), Kobus kob (Cob de buffon),
Tragelaphus scriptus (Guib harnaché) et une très grande quantité d’antilopes d’espèces
plus petites que les précédentes (Grondard, lettre n° 43 E.F.B./ 1936).
Les travaux de Maldague (1986) signalait l’existence des espèces comme Loxodonta
africana (éléphant), Phacochaerus aethiopum (phacochère), Hyppotragus equinus
(l’hippotrague), Tregelaphus scriptus (guib harnaché) étaient signalée au sein de la
réserve. A cette liste, on pouvait ajouter Cephalophus grimmia (céphalophe de Grimm),
Cephalophus rufilatus (céphalophe à flancs roux), Canis aureus (chacal), Lycaon pictus
(lycaon), Papio cynocephalus (cynocéphale) et Erhytrocebus patas (petit singe rouge).
L’ENGREF (1989), faisait remarquer une faible densité de mammifères sauvages. Leurs
travaux de prospection ont permis de signaler la présence effective de Papio
cynocephalus anubis (cynocéphales) et de Cephalophus spp (céphalophes) sur deux
transects de longueur estimés à 18 km. La présence de certaines espèces à travers des
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Les résultats de cette étude ont été confirmés par ceux de l’UCF-HB (2003) qui a
dénombré au cours de deux (2) inventaires complets une soixante d’individus repartis en
trois troupeaux. Ces pachydermes sont une attraction touristique non négligeable au
niveau de la mare.
La faune piscicole est riche et variée. Le nombre d’espèces recensées était de 34 (Sanou,
1995) avec une dominance d’espèces appartenant à la famille des Cichlidées. L’auteur
notait la disparition de certaines espèces telles que Synodontis clarias, Mormyrops
deliciousis et l’apparition de nouvelles espèces dans les captures telles que Lates
niloticus, Chromidotilapia guntheri, Polupterus senagalus…
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Brienomyrus niger x X
Petrocephalus bovei x x X
Ophiocephalidae Parachanna Obscura x x X
Osteoglossidae Heterotis Niloticus x x X
Polypteridae Polypterus senegalus x x
Polypterus endlicheri x x
Protopteridae Protopterus Annectens x x X
Schilbeidae Schilbe intermedius x x X
Tetraodontidae Tetraodon Lineatus x x
Total espèces 34 25 30
Source : Louis Z. Sanou, 1994
II.2.8.4. L’avifaune
La faune aviaire de la réserve a été décrite par l’ENGREF en 1989 et Bakyono en 1997.
Un inventaire de l’avifaune de la réserve est planifié par l’UCF en 2005 en vue d’actualiser
les données disponibles sur cette composante de la faune. Les premiers auteurs
reconnaissent que la réserve est une zone de concentration d’espèces d’oiseaux.
L’ENGREF (1989) notait l’existence de près de 200 espèces d’oiseaux tandis que
Bakyono en a recensé 300 entre 1983 et 1997. La mare et son écosystème associé
héberge les 2/3 (soit 160 espèces pour une superficie de moins de 500 ha) de la
population d’oiseaux de la réserve.
- 14 espèces de Hérons ;
- 2 espèces de cigognes ;
- 2 espèces d’ibis ;
- 6 espèces de canards dont 2
d’oies ;
- 28 espèces de rapaces diurnes
et crépusculaires ;
- 11 espèces de limicoles ;
- 9 espèces de pigeons et
Figure 8 : Cormorans de la mare
tourterelles ; Source : BERD 2004
- 6 espèces de ralis et poules
d’eau ;
- 10 espèces de martins pêcheur
et martins-chasseurs,
- etc .
L’autre particularité de la faune aviaire de la réserve est qu’on y rencontre des espèces
assez rares. Ainsi, l’ENGREF signalait la présence du petit Jacana, de certaines espèces
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d’ardéidés (Héron bihoreau, héron crabier) et le Trogon considérées comme des espèces
rares.
Les milieux de savanes qui constituent l’essentiel de l’étendue de la réserve sont moins
riches en espèces d’oiseaux. Les 80 espèces rencontrées sont composées surtout de
vanneaux, des œdicnèmes, des rolles, des francolins, des pintades, des pigeons, des
tourterelles, une multitude de tisserins et moineaux de très petites tailles.
Certaines espèces d’oiseaux sont surtout rencontrées dans les galeries forestières. C’est
le cas de l’aigle Sivertiol de Waliberg, le huppard le touraco violet. Malheureusement, cette
faune est aussi menacée par un braconnage intense de la part de la population riveraine
(Bakyono, 1983). Les espèces les plus visées par ce fléau sont : les francolins communs,
les pintades sauvages et les poules de roches (en savane herbeuse), les pigeons, les
tourterelles, les perroquets.
Parmi la faune de la mare on signale l’existence de reptiles tels que les crocodiles, les
varans du Nil et les pythons. Des mollusques, des taons et des glossines sont aussi
signalés au niveau de la réserve (Ouédraogo, 1994).
Selon les études disponibles, la zone a connu des flux migratoires importants en rapport
avec ses potentialités fauniques, piscicoles et foncières. (Gomgnimbou et al., 1976). On
note l’existence de dix (10) villages et de nombreux hameaux de culture de part et d’autre
de la réserve (tableau 6).
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Certains hameaux de culture sont permanents mais ne sont pas encore officiellement
érigés en villages administratifs. En général les hameaux sont rattachés à des villages qui
peuvent être distants quand ils ne sont encore érigés eux mêmes en villages. On retient
aussi que certains hameaux sont aussi importants en population que certains villages.
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Les pratiques religieuses relevées dans la zone sont l’islam (majoritaire), le christianisme
et l’animisme. Cette dernière religion tend à disparaître dans certains villages pour devenir
une pratique culturelle dans la mesure où la plupart des cérémonies sont conduites par
des gens pratiquant l’islam ou le christianisme (PDRI/HKM, 1996).
L’organisation sociale est de type traditionnel et moderne. Le pouvoir moderne est incarné
au niveau villageois par le responsable administratif villageois (RAV) qui est l’intermédiaire
entre le préfet du département et le village. Quant au pouvoir traditionnel, son organisation
est pratiquement la même dans tous les villages de l’ethnie Bobo. On distingue :
- Le chef de la jeunesse appelé aussi Yelevoe est chargé d’organiser les jeunes et
de les éduquer. Il s’occupe aussi de la cérémonie d’initiation. Quand au chef du Dô,
il est le chef religieux responsable du bien être du village et de toute la société.
Dans certains villages, les fonctions de chef de village et de terre sont cumulées par la
même personne (Bossora, Sokourani et Tiarako) et le chef de village peut aussi cumuler
les fonctions de responsable administratif villageois (Sioma).
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Dans les villages appartenant à l’ethnie bobo, ces manifestations se résument au culte du
dô et à celui des ancêtres. Considéré comme une religion, le Dô est censé gérer la société
et l’initiation comprend deux (2) étapes dont une préparation physique et une
connaissance du sacré. Quant au culte des ancêtres, il est pratiqué chaque année en
début et en fin de saison des pluies.
Ces relations sont analysées à trois niveaux : d’une part, les relations entre autochtones,
les relations entre autochtones et migrants et d’autre part celles entre migrants.
Les niveaux de relations entre autochtones sont d’ordre social (mariage, funérailles,
amitié) et d’ordre culturel (participation réciproque aux cérémonies rituelles) même si ce
dernier niveau de relation tend à disparaître. Certaines situations conflictuelles ont aussi
existé entre certains villages. C’est le cas du conflit qui a opposé Sioma et Banwaly par
rapport à un projet de réalisation de micro barrage sur le Sio cité par PDRI/HKM (1998).
Ces conflits sont en général réglés sans heurts.
Aucun conflit ouvert n’a été enregistré entre autochtones et migrants même si des
tensions naissent quelquefois entre les deux groupes. Les origines de ces tensions sont
souvent d’ordre foncier et démographique (Gomgnimbou et al, 1996). Afin d’éviter des
sources de tensions, les migrants se gardent (obligation tacite) de ce prononcer par
rapport aux prises de décision se rapportant à l’avenir du village lors des assemblées
villageoises. Le PDRI/HKM (1998) notait que les organisations paysannes importantes ont
longtemps été dirigées par les autochtones du villages. Mais une évolution semble
s’installer car certains migrants ont été promus à des postes de responsabilité de faible
importance.
Enfin, les relations entre migrants sont en général bonnes. Les habitants de certains
hameaux de culture sont très soudés.
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II.3.4.1. L’agriculture
a) Les cultures
L’agriculture est la principale activité des populations de la région comme partout ailleurs
au Burkina Faso. La situation phytogéographique (pluviométrie, fertilité des sols)
favorable, facilite une diversification des cultures. Ce qui explique une diversité de
spéculations au niveau de la zone. Les spéculations suivantes sont rencontrées : le coton,
l’arachide, le sésame, le maïs, le sorgho, le millet, le riz pluvial. On peut ajouter à cette
liste le voandzou, les tubercules (patates, manioc, ignames), le niébé, les pastèques et la
banane.
Une classification des spéculations par ordre d’importance présentait le coton en tête des
cultures, suivi du maïs, de l’arachide et du niébé dans le département de Padéma
(PDRI/HKM, 1998). Cette situation n’est pas observée dans le département de Satiri où
les cultures céréalières prennent le pas sur le coton. Cette tendance n’a pas beaucoup
évoluée car Gomgnimbou en 1996 notait que les céréales étaient les premières
spéculations dans quatre villages riverains de la réserve. Selon les statistiques de la
Direction Provinciale de l’Agriculture, les superficies emblavées en céréales (toutes
espèces confondues) pour la campagne 2003 / 2004 représentaient 58 % et 67 %
respectivement dans les département de Padéma et de Satiri (tableau 7). Quant au coton,
les proportions sont de l’ordre de 33 et 15 % respectivement pour les mêmes
départements.
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Les GPC sont des émanations de la Société Burkinabé des Fibres et Textiles (SOFITEX)
et leur création remonte à la campagne agricole 1996-1997. Leurs activités principales
sont:
A ce jour, le nombre de GPC n’est pas connu mais ils sont importants dans la région car,
la culture du coton est une pratique courante et chaque village en compte plus d'un. A titre
d’exemple, le seul village de Padéma en comptait 20 en 1998 (AIDL, 1998). Ces GPC
mettent en place des unions mères relevant des unions départementales.
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A ces organisations spécialisées dans la filière coton, il faut ajouter les groupements
traditionnels appelés "Ton" en langue locale.
Enfin, on rencontre des groupements villageois féminins (GVF) qui sont pour la plupart
informels. Ils sont souvent mis en place pour demander des prêts auprès des institutions
locales ou internationales.
II.3.4.2. L’élevage
a) Le cheptel
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Ces transhumants viennent d'horizon divers et les zones de départ les plus citées par
ordre d'importance sont Dédougou, Solenzo, Nouna (Kossi), Kouka (Banwa), Safané,
Bondoukuy, et autres (Mali) (figure 16). Quant aux destinations, elles sont aussi variées
que les provenances. On cite entre autres par ordre d'importance Sidéradougou, Gaoua,
Loropéni, Karangasso-Vigué, Diébougou, Banfora, Ouo et autres (Côte d'Ivoire, Ghana..).
Les éleveurs sédentaires dont le nombre ne semble pas être connus sont organisés en
groupements et bénéficient de l'encadrement des services techniques de l'Etat et des
projets de développement (PNGT, PDRI, CIRDES). Les potentialités de la région pour
l'élevage, cache bien certaines contraintes au développement de l'activité. Au nombre de
celles ci, on retient:
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- l'insécurité foncière,
Au cours de son intervention, le PNGT a élaboré avec l'appui des populations des plans
de gestion de terroirs qui prennent en compte les aspirations des groupes
socioprofessionnelles. La mise en œuvre de ces plans de gestion aurait permis peut être
d'apaiser les tensions entre les agriculteurs et les éleveurs. Mais selon nos observations,
des difficultés d'application ont été rencontrées liées sans doute à la pression foncière
dont la zone est l'objet.
II.3.4.3. La pêche
C’est l’une des activités officiellement autorisées dans la réserve depuis son classement
en 1937. La pérennité de la mare permet à l’activité de se dérouler toute l’année. Les
pêcheurs sont issus de trois villages riverains (Balla, Tiarako et Sokourani) sur les dix que
compte la réserve. Le nombre des pêcheurs n’est pas connu avec exactitude mais fluctue
en fonction des périodes de l’année et de la saison. Le recensement effectué en 1990
donnait 35 pêcheurs sur la mare et selon la même source, le nombre de pêcheurs est
passé à 21 en 1994 (GPSO, 1997). Quatre (4) types de pêcheurs exercent au niveau de la
mare. Il s’agit des pêcheurs professionnels, les agro pêcheurs, les pêcheurs occasionnels,
les pêcheurs sportifs.
pêche et utilisent des engins variés. Le résultat de la pêche est destiné exclusivement à la
commercialisation.
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Les agro pêcheurs ou agri pêcheurs, pratiquent la pêche aussi bien que l’agriculture. Ils
sont pour la plupart des autochtones et pratiquent aussi la pêche toute l’année même en
saison des pluies. Ils maîtrisent bien les engins de pêche aussi bien que le premier groupe.
La gamme d’engins de pêche utilisée est aussi variée que celui du premier groupe. Leur
technicité leur permet de confectionner eux mêmes leurs propres engins. Leur nombre est
plus important.
Les pêcheurs occasionnels pratiquent la pêche à temps partiel surtout en saison sèche à
la fin des travaux champêtres. La pêche est une activité d’appoint pour eux. La gamme
d’engins utilisés comprend généralement le filet épervier et des palangres et parfois le filet
maillant. Les produits de leur activité de pêche sont prioritairement destinés à
l’autoconsommation et l’autre partie à la commercialisation.
Les pêcheurs sportifs utilisent comme seuls engins la canne de pêche. Légalement, la
pêche sportive est une pêche pratiquée dans le but de se divertir. Le résultat de la pêche
compte peu. Cette définition perd de son contenu quand on aborde cet aspect au niveau
de la mare aux hippopotames. Les pêcheurs sportifs rencontrés autour de la mare
proviennent d’horizons divers dont certains de la ville. Si l’engin de pêche reste la canne
de pêche, les produits de la pêche sont quelquefois vendus quand la pêche est bonne. Ce
groupe de pêcheurs est plus nombreux même si leur activité se limite uniquement à la
saison sèche. La fréquentation de la mare par ce groupe est plus élevée en saison sèche.
La gamme d’engins de pêche utilisée par les pêcheurs de la mare est riche et comporte la
panoplie d’engins utilisés au Burkina. Ce sont : les filets maillants, les filets éperviers, les
palangres, les nasses en bois ou grillage. Tout comme le nombre de pêcheurs, le nombre
d’engins utilisés sur la retenue n’est pas connu. D’une façon générale, le filet maillant
demeure l’engin le plus utilisé à cause de sa facilité d’utilisation. La législation au Burkina
Faso préconise l’utilisation d’engins à maille supérieur ou égale à 35 mm (maille coté). Or,
une enquête réalisée par le GPSO en 1998 faisait ressortir un nombre important de
matériel de pêche prohibé parmi l’arsenal des pêcheurs. Cette situation nuit
dangereusement au développement du stock de poisson car s’attaquant à la frange
juvénile. Déjà Kabré et Yé en 1997, notait que la pêcherie était mal gérée car certaines
espèces de poissons étaient surexploitées (Orechromis niloticus, Sarotherodon galileaus,
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Tilapia zillii) tandis que d’autres étaient sous exploitées (Heterotis niloticus, Gymnarchus
niloticus).
b) Les captures
Quant aux espèces de poisson, l’inventaire réalisé par Kabré et Yé en 1995, avait
répertorié 34 espèces. Ce nombre est inférieur à celui signalé par Roman qui notait une
centaine d’espèces (Roman, 1962). Le constat est une baisse du nombre d’espèces au
niveau de la mare. Cette situation trouverait son explication dans les mauvaises pratiques
de pêche (utilisation d’engins prohibés) et des mauvaises pluviométries enregistrées au
cours des ans qui handicapent fortement la migration des poissons.
Le groupement est le mode d’organisation par excellence adopté par les pêcheurs. Le
premier groupement de la mare remonte aux années 1980 et avait été mis en place avec
l’appui du projet FAO. Cette organisation a connu de nombreuses mutations avec
l’intervention des différents projets qui se sont succédés. Les objectifs assignés à ces
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a) La production
Le ramassage du bois mort était l’une des activités concédées aux indigènes depuis le
classement de la forêt en 1937 (arrêté n° 836/SE/5 du 26-03-1937). Cette activité a évolué
entre 1981 et 1986 avec l’intervention du projet IDA suite aux grandes sècheresses des
années 1970-1974. L’intervention du projet a consisté à réaliser des plantations d’arbres
(cas de la forêt de Maro) et à aménager les forêts existantes. L’objectif de ces
interventions était :
En tout, 1344 ha de forêts ont été concernés par l’opération soit, 1245 ha de forêts
plantées et 129 ha de forêts aménagées. Pour le cas de la Réserve de la Biosphère de la
Mare aux Hippopotames, l’exploitation s’étendait sur une superficie de 129 ha peuplée
essentiellement de Tecktona grandis dont l’année de plantation remonte à l937 c'est-à-dire
l’année de classement (Sanou, 1995).
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3m 4m 5m 6m
Source : Sanou T.G., 1995. Rapport de fin de cycle Contrôleurs des Eaux et Forêts
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II.3.4.5. L’apiculture
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On entend par plante de cueillette tout prélèvement effectué par l’Homme pour satisfaire
les besoins alimentaires, la pharmacopée, le bois de chauffe, le bois d’œuvre (Taïta,
1997). La diversité biologique de la réserve fait d’elle un réservoir pour les populations en
matière de ressources médicinales et alimentaires. Ouédraogo (1994) notait que
beaucoup d’espèces végétales aquatiques ou semi aquatiques et terrestres étaient
utilisées comme médicaments. Le même auteur faisait remarquer que ces prélèvements
ne semblaient pas avoir une incidence sur la végétation pour l’instant. Il est à craindre que
l’exploitation anarchique des ressources à des fins pharmaceutiques ou alimentaires fasse
courir un danger à l’environnement. En effet, la monétarisation de la médecine
traditionnelle, aggravée par la croissance démographique et la pauvreté, peuvent conduire
à la surexploitation de certaines espèces végétales surtout pour les plantes dont les
racines sont utilisées. Taïta (1997) notait que la cueillette était une cause de raréfaction de
la flore naturelle « sauvage ». C’est ainsi que les espèces comme Bombax costatum,
Adansonia digitata et Ceiba pentendra commencent à se raréfier.
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L’article 7 du code stipule que « les plans d’aménagements définissent notamment les
infrastructures à réaliser et précisent les activités pouvant être menées à l’intérieur de
l’aire de protection. »
III.2.1.1.1. Généralités
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National de Gestion des Ecosystèmes Naturels (PRONAGEN) est une mise en œuvre de
cette vision. Ce programme est inscrit dans la Lettre de Politique de Développement Rural
Décentralisé (LPDRD). Le PAGEN (Projet de Partenariat pour l’Amélioration de la Gestion
des Ecosystèmes Naturels), chargé de l’exécution du PRONAGEN, avec les autres projets
tels que le PAUCOF, le Ranch de Nazinga dans sa dimension faune, sert de complément
au Programme National de Développement Rural Décentralisé (PNDRD).
Le choix de cet instrument s’explique par le fait que le PAGEN soutient la vision et la
politique à long terme pour la conservation des aires de protection de la faune. En outre le
renforcement des capacités et la régénération de l’environnement demande de longues
années d’où la nécessité d’un PPE pour fixer des objectifs à long terme et se pencher sur
les éléments susceptibles de garantir la pérennité.
III.2.1.1.3. Définitions
Une aire de protection de la faune se définit comme une aire dont les limites sont
légalement ou traditionnellement définies et dont l’objectif est la préservation des
processus écologiques naturels.
Les aires de protection de la faune sont consolidées par deux ou trois ou par entités
écologiques fonctionnelles appelées Unités de Conservation de la Faune (UCF) ou Unités
de Protection et de Conservation.
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effet bénéfique durable sur le développement local des communautés périphériques sur
un horizon de 15 ans. L’objectif global sur 15 ans est de garantir la biodiversité dans les
aires de protection de la faune prioritaires. Le PAGEN est exécuté en 3 phases avec les
objectifs suivants :
III.2.1.3.1. Biodiversité
La monographie nationale (CONAGESSE, 1999) est le seul document qui a fait des
statistiques importantes mais non exhaustives sur les tendances de la biodiversité au
Burkina Faso.
L’état des habitats naturels a été également réalisé et ceci permet de se faire une
certaine opinion. En effet, les habitats naturels se limitent aujourd’hui aux seules aires de
conservation que sont les parcs, les réserves et les forêts classées qui couvrent moins de
10% du territoire national.
Avec un PIB par habitant de 240 dollars US (1997), le Burkina Faso figure parmi les pays
les plus pauvres du monde. L’incidence globale de la pauvreté est très élevée (45%). Pour
survivre, les pauvres sont tributaires de la diversification des revenus et des ressources
complémentaires de la faune et de la flore (pour l’alimentation et la pharmacopée). La
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migration est un moyen pour le pauvre de faire face aux conditions qui menacent sa
survie. La pression se répand vers le sud où les « réfugiés de l’environnement » sont de
moins en moins bien accueillis.
Les stratégies du Burkina Faso les plus applicables au PRONAGEN sont (1) la politique
en matière de développement rural décentralisé, (2) la réforme de 1995 du secteur de la
faune et des aires de protection de la faune et (3) la stratégie et plan d’action 2000 sur la
biodiversité.
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sorte que les besoins essentiels des communautés vivant à proximité des aires de
protection de la faune soient satisfaits et que leur capacité de planification et
d’organisation soient améliorées.
Le plan d’aménagement et de gestion participatif vise un objectif global qui est la gestion
durable et participative des espèces et des écosystèmes (ressources naturelles).
Etant donné que l’atteinte de ces objectifs est un processus pouvant prendre plusieurs
années il a été défini un objectif global et des objectifs spécifiques pour la première phase
de 5 ans.
Cette phase vise comme objectif global la promotion de la gestion durable et participative
de la Réserve de Biosphère de la Mare aux Hippopotames
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La forêt classée de la mare aux Hippopotames est constituée en grande partie de savanes
boisées et de forêts galeries aux quels s’ajoutent un tapis herbacé très fourni par une
bonne pluviométrie annuelle. On note autour de cette forêt plus de 40 000 habitants
regroupés dans une dizaine de villages limitrophes. L’ethnie dominante est le Bobo qui
pratique énormément de coutumes par l’usage de feux précoces et de feux tardifs.
Présentant d’excellentes potentialités fourragères, la réserve attire annuellement des
dizaines d’éleveurs transhumants en provenance du Mali voisin ou même de la zone nord
du Burkina. Cette pratique occasionne souvent des mises à feux qui se présentent de
deux façons :
- feux accidentels provoqués par des foyers allumés non éteints ou par le jet de
mégots de cigarettes.
Les programmes d’éducations environnementales seront focalisés sur ces groupes cibles
à travers des animations, sensibilisations et formations menées envers les dits groupes.
Ces programmes seront conçus et mis en œuvre par les Directions Provinciales de
l’Agriculture et des Ressources Animales du Houet de concert avec l’UCF/HB. Un module
devrait être mis en place pour l’année 2005.
IV.1.1.2. Le Braconnage
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CVGT dans l’effort de Financiers et de locomotion ) pour la mise en place des structures
sensibilisation des populations Personnel non disponible dans villageoises.
riveraines certains cas.
D.P.R.A-HB Parcours et stabilisation des Personnel qualifié et disponible Méconnaissance des limites de la Sensibiliser pour matérialiser les
D.P.A.H.R.H cultures aux voisinages de la forêt réserve parcours à bétail,
(diminuer l’empiètement pastoral Créer et aménager une zone de
et agricole) pâturage, limiter les cultures en
rapport avec les limites de la forêt.
PAUCOF Appui à l’U.C.F pour Meilleure connaissance de la forêt Projet en fin de phase en Elaborer un plan d’aménagement
l’aménagement de la forêt classée depuis cinq (05) ans. Décembre 2004 appui sera alors procéder à l’aménagement
de la Mou Présence d’un concessionnaire. limité
O.N.T.B / Houet Organisation du tourisme avec les Capacité d’organisation et de suivi Méconnu dans les villages riverains Faire connaître l’ONTB / H au
populations riveraines du tourisme populations riveraines et établir le
partenariat.
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L’atteinte de cet objectif comprendra les manipulations des habitats et les constructions
permettant une augmentation du potentiel productif, une meilleure surveillance ainsi qu’une
meilleure valorisation de la zone.
améliorer les réserves en eau pour la faune favorisant une distribution équitable du
gibier : les seuls points d’eau recensés en saison sèche sont le Mouhoun et la
Leyessa et la mare. Les sources d’eau à l’intérieur de la réserve sont rares à cette
période, ce qui entraînera une répartition non homogène de la faune conduisant à de
grandes concentrations autour des cours d’eau. Cela peut contribuer si la population
de grands ongulés augmente à des utilisations inégales du milieu : un surpâturage à
certains endroits ainsi qu’une sous utilisation dans d’autres. L’installation de points
d’eaux supplémentaires pourrait en même temps contribuer à l’amélioration des
pâturages sur la zone (Système de boulis).
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• La satisfaction des besoins d’un maximum d’espèces animales en rapport avec leur
comportement en matière d’abreuvement (abords du point d’eau dégagé pour
permettre une visibilité maximum en relation avec la présence de prédateurs, surface
assez grande pour éviter les conflits, qualité de l’eau…)
Le creusement de ces points devrait s’inspirer des expériences vécues dans aires
fauniques existantes (GEPRENAF ou NAZINGA)
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Des feux précoces seront pratiqués sur la réserve de façon organisée. Les villageois seront
sensibilisés quant à la nécessité de brûler de manière rationnelle la réserve. Ils seront
rémunérés pour la gestion des feux durant la saison sèche froide Novembre à février (dans
les bas fonds). Vers la fin du mois de février, les feux seraient déjà pratiqués sur toute la
réserve et de bonnes repousses feront leur apparition. Cette manière de faire convient à la
réserve et son type de gestion, cependant dans les années à venir, cette gestion devrait
tendre a s’organiser et évoluer de manière a promouvoir une amélioration optimale du
pâturage et de la capacité de charge en saison sèche (brûlis par blocs, en rotations sur un
ou deux ans, précoces ou tardifs….)
En effet le feu appliqué a différents moment de l’année, de nuit ou de jour, avec ou sans
vent sur des milieux boisés ou herbeux….n’a pas le même impact sur le milieu.
Dans le long terme un découpage de la réserve devra avoir été effectué de manière à gérer
de façon optimale chaque bloc en fonction des besoins de production et d’entretien.
- les petites bornes placées entre les grandes à 500 mètres d’intervalle.
L’u des avantages de la réserve est l’existence des bornes. Même si certaines bornes ont
été déplacées, l’intégrité de la réserve est connue et respectée de toute la population. Un
repérage et une matérialisation de ces bornes ont déjà été effectués par l’UCF. En tout
trente trois (33) bornes ont été repérés et géoreferenciés.
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Plus qu’une limite officielle (représentées par des bornes aux normes forestières plus
discrètes) ces bornes très visibles sont des marqueurs d’interdiction que personne ne peut
plus ignorer.
IV.3.6. Barrières et panneaux :
L’objectif de cette opération est de réaliser des barrières et des panneaux de signalisation
dans la réserve pour limiter et réglementer la circulation.
Cinq (5) panneaux d’entrée ont été confectionnés et placés par le PNGT1 en 1994 à
chaque entrée principale de la réserve. Malheureusement la plupart de ces panneaux ont
été dégradés par les feux et les intempéries. L’UCF-HB s’attellera à rénover et remplacer
les panneaux d’entrée dégradée et ajoutera d’autres panneaux.
Une série de panneaux pictogramme sera installée de manière à matérialiser toutes les
interdictions et les infractions graves interdites sur la réserve.
Enfin il sera envisagé a moyen terme ou long terme, le panneautage à l’intérieur de la
réserve afin de faciliter l’orientation et la limitation de la vitesse de toute personne circulant
sur les pistes.
IV.3.7. Réseau routier :
Il existe dans la réserve 100 Kms de pistes ouvertes par le projet PAGEN en 2004. Ces
pistes relient les villages riverains et matérialisent les limites périmetrales de toute l’entité
classée. Certaines d’entre elles avaient été ouvertes par l’administration générale (piste
Balla –mare). Elles ont une largeur moyenne de 4 à 6m. Elles permettent de façon fluide la
réalisation des inventaires pédestres, les actions de surveillance villageoise et le suivi
écologique.
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Cet ouvrage construit 1990 joue un rôle fondamental dans l’écosystème de la mare.
Selon, l’étude réalisée par l’UCF-HB (2004), la digue permet de réguler le volume d’eau de
la mare indispensable au développement des différentes biocénoses. Aussi cette quantité
stable d’eau facilite les activités connexes telles que la pêche. Malheureusement cet
ouvrage commence à se dégrader. Sa réhabilitation se fera à travers un renforcement de
l’ouvrage en béton et la construction d’une passerelle sur le chenal afin de faciliter le
franchissement lors des activités de surveillance.
La caractéristique première d’un mirador est sa discrétion, il est situé en descendant les
vents dominants, (les animaux en approche ne peuvent le sentir) assez prêt du point d’eau
pour permettre une bonne observation mais assez loin et camouflé dans les ligneux pour
être invisible.
L’accès au mirador doit être soigneusement étudié pour ne pas déranger les animaux lors
de l’approche de clients.
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Il s’agira dans un premier temps, à court terme ou moyen terme de recenser les salines
naturelles déjà existantes afin de les répertorier dans le SIG et de mieux connaître la
répartition des animaux et l’utilisation qu’ils en font.
En effet les salines sont en général des éléments fortement attractifs pour la faune. En
« game Ranching » elles sont habituellement utilisées pour manœuvrer le gibier (attraction
vers une zone visée, souvent peu valorisée et utilisée par la faune) ou traiter les animaux
(application de produits antiparasite, complémentation en éléments minéraux et nutriments
faisant défaut dans le milieux).
De même que pour les points d’eau, l’inventaire des salines naturelles peut se faire
suivant les occasions.
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Les populations ne seront intéressées par la conservation de l’UCF que si elle génère des
revenus qui contribuent à l’amélioration de leurs conditions de vie.
Les différentes études qui seront menées sur les filières devront mettre en exergue les
différentes formules qui valorisent au mieux les potentialités de la RBMH.
IV.4.2.Objectifs opérationnels
• Promouvoir l’apiculture.
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IV.4.3. JUSTIFICATION
Il est admis aujourd’hui que conservation rime avec utilisation durable des ressources. Le
fondement des principes appliqués dans la gestion communautaire de la RBMH est que
l’utilisation et l’exploitation rationnelle des ressources naturelles de la réserve génèreront
des bénéfices qui encourageront et motiveront une gestion équilibrée et la conservation de
cette entité ressource comme un capital pour les générations futures.
De l’avis des populations, la valorisation ne devrait pas concerner toutes les ressources
de la zone. Pour les cinq prochaines années, il semble important d’organiser :
Il est important de garder à l’esprit que plus le nombre d’activités est important, moins le
taux de réalisation de celles-ci sera effectif.
Les différentes activités de valorisation seront donc abordées sur une période plus étalée,
l’équipe de supervision de l’UCF étant réduite, il serait trop ambitieux de vouloir mener
toutes les activités en même temps. L’accent sera mis sur les éléments ci après :
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A moyen terme : (3 ans) Tourisme de vision portant essentiellement sur les oiseaux
Toute valorisation d’une ressource doit faire l’objet d’une étude de faisabilité, d’une
évaluation de l’impact sur la durabilité de la ressource et la mise en place d’un système de
suivi conséquent.
De même, pour certaines activités, il peut être envisagé des partenariats avec des
opérateurs extérieurs, partenariats qui feront l’objet d’un contrat détaillé sur les
responsabilités et engagements de l’opérateur et du partenaire en toute connaissance de
cause.
Si l’on s’en tient à des données théoriques, une ruche produisant environ 10 à 15 L de
miel par an,
Comme pour toute conception d’une nouvelle filière, il est important d’organiser non
seulement la partie amont (équipement, formation production…) mais aussi la partie aval
(écoulement des produits dans des conditions maximales, label de qualité, transformation
et écoulement des sous produits…)
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Lors du renforcement de cette activité il sera donc capital de s’intéresser à la partie aval
de la filière pour une meilleure rentabilisation de la production.
Au niveau du public ciblé, il serait intéressant de se tourner vers les femmes. En effet, si
la collecte de miel sauvage est une activité plutôt physique et masculine, l’apiculture
moderne peut être une activité source de revenus pour le genre et son bon
fonctionnement a déjà été démontré dans certains endroits du Burkina.
La mise en place d’un suivi parait capital pour pouvoir évaluer l’évolution de la production.
Elles concernent les activités de récolte du bois mort gisant, de l’herbe pour les toitures,
des plantes médicinales et aromatiques, des plantes alimentaires et pourvoyeuses de
richesse : karité, néré.
Avec l’appui du PNGT2, dix (10) groupements de gestion forestière ont été mis en place
dans les villages limitrophes de la réserve. Ces organisations auront pour tâches
d’exploiter et de veiller à la bonne exploitation des produits de cueillette.
Des règles spécifiques seront codifiées pour permettre d’exercer ces droits d’usage dans
la réserve. L’expérience du PNGT avec les trois (3) premiers GGF a été fort édifiant
surtout dans l’exploitation des produits forestiers ligneux. L’UCF devrait donc s’inspirer de
cette expérience pour permettre une gestion rationnelle de cette ressource.
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Au début, une clientèle un peu aventurière que l’isolement en pleine brousse et les
contacts avec les populations locales attire plus que l’abondance de la faune, puis une
progression vers une clientèle plus exigeante en matière d’observation animalière et de
confort.
Il est en tout cas nécessaire de cibler les types de visiteurs concernés par le tourisme lors
des premières années.
Avoir l’ambition de vouloir accueillir tout type de personnes pourrait desservir les objectifs
de l’AGEREF. En effet tout client mécontent ou déçu est susceptible de faire une
mauvaise publicité dévalorisant la zone.
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Il serait intéressant, a moyen terme, de créer un écomusée qui serait la vitrine des
relations historiques et complexes entre les hommes et la nature dans la zone. Cette
activité serait non seulement utile pour le tourisme mais aussi d’importance pour
l’éducation environnementale dans les écoles locales.
Pour la bonne promotion de la zone tant en matière de chasse qu’en matière de tourisme
de vision il est important d’initier un dépliant ainsi qu’un site Web permettant au public de
se renseigner et de contacter l’association plus facilement.
En année 2 il sera intéressant d’étudier les possibilités de mise en place de tels outils. Il
existe des méthodes simples et peu onéreuse de réaliser ces objectifs, (hébergeurs
gratuits sur internet, programmes d’assistance a la conception d’un site Web, logiciel
d’appui a la conception de brochure et de dépliants (ex : microsoft publisher…)
La faune piscicole est une ressource épuisable et renouvelable dont la gestion est plus
complexe. L’estimation de la quantité de poisson se fait généralement en estimant l’état
des populations en fonction des efforts de pêche et des cohortes de poissons pêchées
(petits, gros, moyens…)
Cette mission sera confiée à des agents de collectes encadrés dans un premier temps par
le projet dont l’AGEREF assurera la relève. Les activités de contrôle de la réglementation
en la matière sont les fonctions régaliennes des agents des Eaux et Forêts qui seront à
leur tour appuyés par les surveillants villageois.
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Progressivement, les groupements ont pris en compte dans l’ensemble des villages
riverains des forêts classées où ils existent, la gestion de toutes les ressources du milieu
avec une attention particulière sur les domaines classés. Les Commissions Villageoises
de Gestion des Terroirs (CVGT) mis en place récemment dans ces villages intègrent
parfaitement les GGF en leur sein.
L’un des résultats les plus significatifs recherché à travers la mise en œuvre du
Programme d’Activités Annuel 2004 de l’UCF/HB, a été sans conteste la mise en place de
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Cette CIVGT a été baptisée à sa création en date du 18 mai 2004, CIVGT de la RBMH
et vise à donner plus d’importance à la dimension développement local au bénéfice de
l’ensemble des dix terroirs villageois riverains. A l’instar des CVGT qui comptent en leur
sein une sous commission Environnement chargé de la gestion des ressources naturelles
du terroir, il existe au sein de la CIVGT de la RBMH, une sous commission Environnement
composée de deux membres et chargée de la gestion de la réserve de la biosphère et de
l’ensemble des terroirs riverains. Elle contrôle de fait toutes les sous commissions
Environnement à l’échelle des dix villages et des dix GGF dont sept nouvellement mis en
place.
Sur la base de beaucoup d’échanges avec les CVGT des villages, les GGF, le Cadre de
Concertation Technique Provincial du Houet d’avril 2003 à mars 2004 (cf. compte rendu
de missions terrain et de réunions) et récemment avec les membres de la CIVGT de la
RBMH, il a été convenu de ce qui suit :
- de la création de l’AGEREF/HB
Une AGEREF a été créée sur la base de la loi 10 et les membres seront ceux des GGF,
de la sous commission biodiversité des CVGT et de la CIVGT de tous les dix villages.
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. Un bureau exécutif
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Le Financement du PAGEP se fera d’une part à partir des recettes propres issues de
l’exploitation des ressources tirées de la réserve dont les principales proviendront des
recettes touristiques et d’autre part par le PAGEN et le PNGT 2. A cet effet, une étude en
cours sur l’écotourisme au niveau de la réserve de biosphère de la mare aux
hippopotames et des terroirs adjacents précisera les orientations dans ce secteur avec les
options de rentabilisation. Dans les premières années de la mise en œuvre du PAGEP, les
partenaires principaux tels que le PAGEN et le PNGT2 pourront accompagner le
financement des actions entrant dans le cadre des activités liées à la conservation et au
développement local tant à l’intérieur de la réserve que dans les terroirs villageois.
Les principales activités pour les quelles le PAGEN apportera son appui se résument à la
surveillance villageoise, l’ouverture manuelle des pistes, la mise à feux précoces et les
aménagements physiques.
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Pour l’instant l’activité touristique est orientée sur les hippopotames de la mare et l’on
estime qu’avec les aménagements prévus, l’activité touristique se diversifiera et se
renforcera compte tenu des fortes potentialités de la zone.
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Elles composent des revenus tirés des activités de cueillette telles que les plantes
médicinales, le miel, la paille, les saisies de bétail domestiques à l’intérieur de la réserve,
etc. Une étude approfondie sera conduite sur ces différentes activités pour leur meilleure
valorisation.
La mise en œuvre du plan doit être régulièrement suivi et ses impacts évalués
périodiquement. En appliquant les principes généraux du suivi évaluation du projet, trois
types de suivi pourront être mis en œuvre : le suivi d’exécution (suivi physique et suivi
financier), le suivi d’impact et le suivi participatif.
Ce suivi sera réalisé a partir de l’émission de rapports et comptes rendus sur les
évènements entrepris par l’UCF-HB tels que les réunions villageoises, les formations, et
tout autre évènement a durée déterminée.
Des contrôles périodiques seront menés par la cellule de coordination du PAGEN sur les
réalisations concrètes développées par l’UCF-HB.
Une certaine transparence doit aussi être développée par l’UCF-HB. Il doit publier des
rapports pour toute activité conduite et tenir informer tous les acteurs participant au
PAGEN.
Les rapports des réalisations physiques doivent contenir les fiches techniques décrivant
ces projets et éventuellement des dessins et plans de ces réalisations.
Le suivi des activités de lutte anti braconnage (LAB) et de la surveillance villageoise est
important et capital dans les premières années de mise en oeuvre des activités au niveau
de la réserve.
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Elaborer des indicateurs de résultats précis, c’est encourager et contraindre tous les
acteurs à réaliser leurs activités avec beaucoup plus de professionnalisme et de rigueur. A
cet effet, il est proposé quelques indicateurs de résultats à prendre en compte dès la
première année.
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V.3.3.1. Objectifs
V.3.3.2. Méthodes
Le suivi écologique se fera de plusieurs manières :
V.3.3.2.1. Le suivi écologique spécialisé
C’est un suivi beaucoup plus technique avec cependant une grande participation des
populations à la collecte des données. Il est professionnel et vise à collecter des données
dont les analyses et l’interprétation permettront une meilleure compréhension de
l’évolution du milieu et des ressources naturelles en fonction des facteurs dépendants de
l’intervention du projet et des facteurs non dépendants. Il est réalisé par les membres du
projet avec l’assistance de l’UICN et de certains partenaires.
Il vise en définitive de pouvoir permettre à l’équipe du projet de mieux jouer son rôle de
conseiller des associations villageoises et l’administration. Il pourrait être effectué suivant
deux approches principales : les inventaires fauniques et le suivi par les bio-indicateurs.
En zone de savane, plusieurs stratégies d’inventaires peuvent être combinés dans le but
d’obtenir des estimations fiables, inventaires directs (rassemblant toutes les techniques
qui ne considèrent que les contacts visuels avec les animaux) ou indirect (méthodes de
dénombrement basée sur des techniques s’intéressants aux indices de présence des
animaux).
Il s’agit soit de l’échantillonnage soit du comptage total. Le comptage total serait trop
coûteux et demandeur de main d’œuvre pour le suivi d’une zone aussi vaste.
L’échantillonnage a l’avantage d’être plus simple à mettre en œuvre et moins chère.
a) Concepts de base
La méthode proposée est celle déjà testée avec succès dans les écosystèmes similaires.
Il s’agit de l’échantillonnage systématique le long d’une ligne à largeur illimitée telle que
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décrite par Burnham et al. (1980) et reprise récemment par Buckland et al. (1993). En
résumé, un groupe d’observateurs marche le long d’une ligne (transect) et note les
animaux détectés de part et d’autre de la ligne, les distances entre les animaux et les
observateurs ainsi que les azimuts de ces animaux. La méthode du transect linéaire dans
son concept théorique est un modèle probabiliste qui exige donc que les conditions
suivantes soient remplies :
les animaux situés sur le centre du transect sont détectés avec une probabilité
égale à 1
les groupes d’animaux sont détectés à leurs positions initiales et aucun groupe
n’est compté deux fois.
Cette méthode a été utilisée par le projet GEPRENAF (cf rapports d’inventaires 1997-
1998) et sera utilisé au niveau de la réserve de biosphère de la mare aux hippopotames.
Pour comparer les données d’une année à l’autre et limiter les biais il est important que les
inventaires soient menés de la même façon.
Le suivi des bio indicateurs est également une approche permettant d’apprécier l’évolution
des écosystèmes et des espèces ou habitats intégrateurs des variations de
l’environnement. Il s’agit d’identifier et de suivre les espèces qui vont servir de référence
pour l’ajustement écologique des plans d’aménagement et de gestion. C’est un outil
pouvant être mis en place et ajusté en partenariat avec des programmes de recherche et
des universités.
Les surveillants villageois seront à même d’observer la faune sur le terrain et d’estimer sa
présence et son degré de persécution.
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Ils relèveront non seulement les traces indicatives du braconnage (braconnage ayant un
fort impact sur la qualité écologique du milieu) indicateur de la bonne ou mauvaise santé
du système, mais ils pourront aussi faire état des animaux approchés dans leur rapports.
Le tout sera compilé dans une base de donnée mise au point par l’expert LAB.
Pour ce faire un suivi de l’effort de pêche (nombre de pêcheurs, matériel de pêche) et des
captures (espèces, poids) s’impose. Des enquêtes annuelles seront réalisées auprès des
pêcheurs afin d’adapter régulièrement l’effort de pêche à la production du plan d’eau.
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Ce type d’habitat est représenté par la mare et ses environs. Cette zone humide est un
site Ramsar et mérite par conséquent une attention particulière compte tenu de leur
importance écologique et biologique. La mare est un milieu eutrophe riche en biocénoses.
Le suivi portera sur l’hydrologie et les paramètres physico-chimiques de la mare qui jouent
un rôle important dans le cycle des différentes espèces animales et végétales.
L’hydrologie sera suivie à travers les fluctuations saisonnières de l’eau par lecture
régulière des limnigraphes placés de part et d’autre de la mare. Ces variations de l’eau
entraînent des modifications importantes dans la dynamique des espèces végétales et
animales qui y vivent. Un suivi régulier de l’hydrologie de la mare permettra de fournir des
informations capitales dans l’élaboration d’un plan d’aménagement de la mare. Le projet
RESO (1996) a installé des échelles limnimétriques à l’intérieur de la mare permettant le
suivi des variations du niveau d’eau qui sont fonction de la pluviométrie et de l’utilisation
de la digue placée en aval. De nos jours la collecte des données limnométriques est
abandonnée par manque de financement.
A cela il faut ajouter la collecte des paramètres physico-chimique de l’eau en rapport avec
les activités biologiques dans la mare d’une part et les activités anthropiques dans le
bassin versant d’autre part. Les données collectées concerneront le pH, la conductivité, la
turbidité la température et l’oxygène dissous. Des paramètres d’indicateurs de pollution
(nitrate, nitrite, chlorures, phosphates, sulfates, ammonium...) feront aussi partie des
données collectées.
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CONCLUSION
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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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