Le Confort
Le Confort
Le Confort
Sommaire
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2.3.1 Les ponts thermiques 20
2.3.2 L’inertie 20
2.3.3 Point de rosée 20
2.3.3.1 Risque 20
2.3.4 Conclusion de l’ITI 20
2.4 Enduit correcteur d’effusivité 21
2.5 Qu’en retenir ? 22
3
4.3 Production des calories pour le chauffage et production de
l’Eau Chaude Sanitaire (ECS) 37
4.3.1 Puissance nécessaire 38
4.3.2 Équipement unique ou appareils multiples ? 38
4.3.3 Espace pour installer l’équipement 38
4.3.4 Équipements annexes 39
4.3.4.1 Type d’énergie 39
4.3.5 Transport 40
4.3.6 Distribution de la chaleur dans les diverses pièces :
mettre la chaleur à notre service 42
4.4 Qu’en retenir ? 42
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1 Confort dans l’habitat : comment y
parvenir ?
Le confort est l’objectif n°1 des particuliers qui font réaliser des
travaux d’amélioration énergétique dans leur maison.
L’ADEME vient de faire réaliser une étude sur les motivations des
particuliers pour faire réaliser des travaux d’amélioration énergétique
dans leur habitat.
Mais au fait, c’est quoi, le confort ? À chacun le sien ?
Il a été et est toujours claironné qu’il est lié à la température
ambiante. Est-ce exact ? Est-ce suffisant ?
Cette affirmation, souvent péremptoire, faisant son petit effet, il a été
admis que tel est le cas : le confort, c’est la température de l’air
ambiant !
Que de concepts, labels, directives, normes, réglementations au
nom de ce qui, au fil du temps, a été élevé au rang de priorité
absolue. Mais est-ce juste ? Est-ce un diktat ? La réponse est oui.
Dans ce paragraphe, je vous dirai pourquoi je considère que ce
diktat nous a entraîné et nous entraîne encore sur une voie unique
qui n’est pas sans intérêt, mais ne s’avère pas aussi royale qu’on le
dit.
Qu’est-ce que le confort ?
Il est difficile de donner une définition du confort thermique.
Rappelons simplement que chacun a la sienne, en fonction de ses
attentes et de ses aspirations, mais aussi de son environnement
climatique, de sa culture et de ses habitudes de vie.
Il est possible de concevoir le confort comme une sensation de
bien-être.
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En ce qui concerne le rapport direct confort/chaleur, le sentiment
général de confort se situe entre 18 et 27°. L’humidité relative idéale
de l’air, pour l’immense majorité d’entre nous, va de 45 à 60 %.
Température légale dans un habitat
Une température moyenne a été instaurée en France, par le
décret n°79907 du 22 octobre 1979. Elle est à l’heure actuelle de 18
à 19 degrés, une fourchette très étroite.
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L’isolation permet de limiter les fuites de calories. Pour maintenir un
habitat dans la tranche des 18 à 19° légaux, il faudra forcément
moins chauffer si ses parois sont isolées.
Ces températures ont été retenues pour assurer un équilibre entre
salubrité et consommation d’énergie.
Et le confort dans tout ça ?
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Source photo : Pixabay Chillsoffear
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1.1.1 Le vent
Un courant d’air, même une simple convection (vidéo), favorise
l’évaporation de l’eau de surface de notre peau. Cette
évaporation favorise la baisse de
température (transformation endothermique).
1.1.2 L’humidité
L’humidité a une influence importante, directe et indirecte sur le
confort.
L’influence directe (vidéo) résulte du fait que l’eau est le vecteur
d’échange entre l’air et la peau. Un air sec captera moins de
calories par contact direct avec un élément qu’un air humide.
L’influence indirecte résulte du fait qu’un élément humide
transporte plus rapidement les calories.
1.1.3 La température
La température est influente. Elle est toujours présentée comme
prépondérante, voire tel le seul paramètre sur lequel il serait
possible (nécessaire ?) d’agir.
En fait, elle est surtout la variable d’ajustement la plus simple
pour compenser un sentiment d’inconfort, soit en améliorant la
perception de nos capteurs sensoriels, soit en améliorant une des
causes des pertes.
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1.2.1 Stabiliser l’humidité relative aux environs
de 50 à 55 %
L’HR est une notion difficile à appréhender. Un air est dit à 0 %
d’HR lorsqu’il ne peut, en aucune manière, s’y générer un point
de rosée.
Un air est dit à 100 % d’HR non pas quand il est constitué d’eau
liquide, mais quand la vapeur d’eau s’y condense (impossible
dans l’air d’un habitat, car il y pleuvrait).
À teneur stable d’eau dans de l’air, la température de ce dernier fera
varier son HR.
Si sa teneur absolue en eau varie, il faudra agir sur sa température
pour stabiliser son HR.
L’HR de l’air croît très vite en fonction de sa teneur en eau. Il
faut augmenter considérablement sa température pour la faire
baisser.
Pour chauffer moins et rester en zone de confort, il faut se
donner pour objectif une teneur absolue en eau de 7 g par kg
d’air et une valeur quasi médiane de la HR (55%) pour ressentir du
confort.
Ceci impose de renouveler l’air.
1.2.1.1 Limiter les courants d’air
Ils sont de deux ordres, les courants d’air générés par des défauts
d’étanchéité dans les parois extérieures et les convections
générées par des différences de température entre deux points
d’un même volume.
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Source photo : Pixabay Mylene
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possible, chauffant par rayonnement plutôt que par convection
ou air pulsé.
Le pire, dans ce domaine, est les chauffages à air pulsé. Nous
faisons bien la différence entre de l’air pulsé et de l’air renouvelé.
Il faut également que l’ensemble des éléments constitutifs de
l’habitat, allant de la structure jusqu’aux éléments contenus
(meubles et équipements), soit à des températures les plus
proches possible (vidéo).
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qu’elles sont donc intimement imbriquées, mais expriment des
capacités différentes.
1.2.4 La diffusivité
La diffusivité est la vitesse de déplacement des calories dans
un corps. Plus elle est faible, moins vite la chaleur se déplace dans
la matière concernée.
Sa formule est : D = λ/(ρ x c).
Elle contribue à maintenir la chaleur vers la source d’émission, à
l’intérieur l’hiver et à l’extérieur l’été, et à faire monter la température
de la face du matériau ainsi exposée.
1.2.5 L’effusivité
L’effusivité thermique caractérise la capacité d’un matériau à
échanger de la chaleur avec son environnement.
Sa formule est √ λ x ρ x c.
Un matériau à faible effusivité absorbe peu de chaleur et contribue à
la renvoyer par rayonnement.
1.2.6 Le déphasage
Le déphasage (vidéo) exprime le temps nécessaire pour qu’une
calorie traverse un matériau.
Il est dépendant des mêmes valeurs que la diffusivité et l’effusivité λ,
ρ et c, auxquelles viennent s’ajouter l’oscillation de la température
extérieure (T) ainsi que l’épaisseur de matériau mis en œuvre (e).
Rien, là non plus, pour aucun des critères ci-avant, ne les
impose, pas même ne les préconise.
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1.2.7 Chauffer pour compenser
Si tout ce qui précède n’a pas suffi, il faudra chauffer pour
compenser.3Lorsque nous parlons chauffage, il faut différencier
deux choses : la production de chaleur et sa diffusion.
La production est confiée à l’appareil de chauffage, celui qui
capte ou génère les calories (capteur solaire, chaudière, poêle …).
La diffusion est confiée au moyen de la transmission de la
chaleur (radiateur, panneau rayonnant, plinthes chauffantes, poêle
…).
Certains équipements peuvent assurer les deux fonctions, les
poêles par exemple.
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Source photo : Pixabay : tookapic
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Faute d’avoir prévu de quoi l’éviter, c’est la seule voie possible
pour atteindre un bon niveau de confort, donc, forcément, elle
est largement utilisée.
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2 Comment atteindre un bon confort
thermique dans l’habitat ancien en
pierre ?4
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Source photo : Pixabay christels
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Ces aspirations au confort et à la pérennité de la maison ne doivent
pas non plus occulter le nécessaire respect de la santé des futurs
occupants, de leur environnement propre et, aussi, de
l’environnement en général.
Dans cet article, nous aborderons un type de maison bien précis,
probablement le plus répandu sur notre territoire, les maisons
anciennes à murs en pierre.
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2.2.1 Les ponts thermiques
D’origine, ces maisons n’en présentent pas de pont thermique
au niveau des planchers d’étage, ils sont réalisés en bois. Ceux
liés aux murs sont principalement dus aux murs de refend. Le plus
souvent, ces maisons n’en comptent qu’un seul, celui qui, au
médian du bâtiment, permet de soutenir les solives et le toit.
Incontestablement, l’ITE les éradique, m
ais c’est s’imposer
beaucoup de dépenses au plan environnemental, des ressources
et l’énergie grise pour une économie qui sera très faible, d’au mieux
quelques pour-cent.
Les éradiquer ne change rien au niveau du confort qui, lui,
est plus dépendant de l’effusivité des parois.
2.2.2 L’inertie
Argument juste, ces murs représentent effectivement une très
grande capacité de stockage de chaleur.
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Mais a-t-on besoin, dans une maison, de nombreuses dizaines
de tonnes de matériaux pour stabiliser la température ?
La densité moyenne de murs en pierre, variable selon le type de
pierre, est de 2,2 tonnes au m3. Un mur de refend de 6 mètres de
long, 2,5 mètres de haut et 50 cm d’épais, somme toute modeste,
c’est déjà 16,5 tonnes de matériaux. ajoutons-y les parements, plus
denses, on arrive vite à 20 tonnes.
Nous avons testé l’implantation de murs massifs (béton de gravier et
chaux) dans des maisons à ossature bois, isolées avec de la ouate
de cellulose, donc isolant apportant déjà un peu de capacité
thermique massique. Nous avons constaté que, dans de telles
configurations, entre 800 kg et 1 tonne de matériau à forte
inertie par tranche de 10 m2 habitable apportent une excellente
stabilisation de la température sur des amplitudes de 24 à 36
heures. Selon notre expérience, il apparaît donc, clairement, que les
murs de refend peuvent valablement, à eux seuls, assurer la
stabilisation de la température.
2.2.4 Risque
Si l’isolant utilisé est fermé aux migrations d’eau (mousses PU,
PE …), qu’en sera-t-il de la nécessaire évaporation des
remontées capillaires ?
Elles ne vont pas s’évaporer, ou s’évaporer à l’intérieur du bâti.
Dans les deux cas, c’est un inconvénient.
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Source photo : Pixabay GBonzoms
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En effet, si elles ne peuvent pas s’évaporer, elles continueront
leur progression dans les parois, y causant des désordres qui
peuvent avoir de lourdes conséquences.
Si elles s’évaporent vers l’intérieur, elles vont contribuer à
augmenter la teneur d’eau dans l’air. Les conséquences sont
alors multiples : inconfort ressenti, c ondensations possibles sur les
murs, moisissures, maladies des voies aériennes …
Les résultats
obtenus ont
permis de réaliser
de belles
économies
d’énergie de
6
Photo personnelle de l’auteur
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chauffage, ce qui, nous le rappelons, n’est pas la même chose
qu’augmenter le confort.
2.3.2 L’inertie
Certes, cette solution réduit la masse de matériaux
susceptibles d’accumuler les calories et donc de lisser les pics
de température. Toutefois, cette diminution ne remet pas en cause
cette fonction, car quantité résiduelle suffisante (avec le ou les
murs de refend).
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Afin de favoriser la migration de l’eau, il sera nécessaire
que l’isolant dispose de bonnes capacités de perspirance et
qu’il soit en contact le plus continu possible avec le mur.
Il devra aussi disposer de bonnes capacités en termes de
diffusivité.
Il est impératif de prévoir un pare-vapeur en complément
régulateur des transits de vapeur d’eau. Nous vous conseillons,
avec ce système, un PV hygro-variable.
L’effusivité sera, ici, confiée au parement intérieur final. Ce dernier
devra, en plus, disposer d’une bonne capacité thermique
massique (cf notre tableau).
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Les enduits à base de terre/paille, chaux/chènevotte de
chanvre ou de même nature, moins épais que des complexes
isolants conventionnels, rempliront parfaitement ces fonctions.
Un parement bois, tel qu’un lambris, remplirait très bien ce rôle
également.
Une solution, très pratiquée autrefois, sous forme de tentures
tendues aux murs, serait aussi efficace.
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Merci à Clément Jamin pour son précieux concours.
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3 Les parements intérieurs des parois
extérieures
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Source photo : Pixabay 12019
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S’ils retrouvaient leurs fonctions d’antan : l’étanchéification aux
courants d’air, la régulation du transit de la vapeur d’eau,
l’assistance à l’évacuation des remontées capillaires, la gestion
du rayonnement thermique, la régulation de la température, la
régulation de la teneur de l’air en eau…
C’est ce que nous allons aborder dans cet article, pour comprendre
ce que les parements peuvent apporter au confort actuel, recherché
par tous occupants des maisons d’aujourd’hui.
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Ils peuvent être réalisés avec des matériaux variables. Certains
favorisent l’effusivité (émission rapide d’infrarouges), d’autres
travaillent plus du fait de leur chaleur propre.
Nous classerons les parements selon deux types de famille,
chacune apportant l’une ou l’autre de ces capacités.
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3.1.1.1 Effusivité
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3.1.1.2 Diffusivité
Si le matériau support est doté d’une diffusivité élevée, les
calories captées seront transportées dans son épaisseur.
3.1.1.3 Chaleur spécifique
Au cas où le parement est constitué d’un matériau disposant
d’une faible chaleur spécifique (ou capacité thermique massique,
c’est la même chose), il sera vite “saturé” et les calories captées
seront ensuite transportées plus loin, du fait de sa diffusivité.
3.1.1.4 Densité
Le moyen pour un matériau de contrer une faible chaleur
spécifique est qu’il soit dense. Si sa densité est faible, alors rien
n’empêche les calories de migrer très rapidement de la face chaude
vers la face froide (de l’intérieur vers l’extérieur l’hiver et
inversement l’été).
3.1.1.5 Matériaux à faible émissivité
Les matériaux qui, globalement, répondent aux caractéristiques
présentées ci-dessus sont dits « à faible émissivité ».
Parmi ceux-ci, nous comptons tous les isolants végétaux, mais ils
peuvent rarement être conservés brut d’aspect.
Il est possible de les combiner avec un parement en contact direct,
lui-même pourvu d’une bonne émissivité (faible).
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Photo personnelle de l’auteur
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Nous trouvons dans cette famille (vidéo) tous les enduits
composés d’agrégats à base de végétaux (chènevotte de
chanvre, pailles diverses, copeaux de bois, etc.) liés avec des
mortiers les moins caloporteurs possible (chaux, terre, plâtre,
etc.) à l’exclusion totale des liants étanchéifiants et/ou fortement
conducteurs des calories (ciment Portland par exemple).
3.1.1.8 Selon leur destination
Hormis ceux en bois, cloués, vissés ou collés contre les parois
porteuses ou les murs de refend, ces parements, de type enduits
légers, sont destinés à être projetés directement contre les
parois extérieures.
Ces parois, du fait de leur nature minérale, disposent de piètres
qualités thermiques et leur masse importante rend difficile de les
maintenir à un niveau élevé de température. Pour qu’ils soient
confortables, il faudrait les chauffer beaucoup, ce qui est loin d’être
évident.
Pour compenser ces handicaps, il faut en améliorer la face
exposée à la partie habitable.
C’est la fonction de ces enduits ou parements naturellement et
rapidement émetteurs d’infrarouge, dits aussi « enduits
correcteurs d’effusivité ».
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Source photo : Pixabay jpduretz
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calories dans leur masse. Ils ne libèrent donc pas immédiatement
la chaleur stockée.
3.1.2.3 Chaleur spécifique
Ces matériaux ne présentent pas des valeurs époustouflantes,
de l’ordre de 1 000 J/kg/K pour la plupart des mortiers à base de
liant minéral (chaux diverses ou terre naturelle), contre 2 000 J/kg/K
pour des matériaux d’origine végétale. Pour rappel, plus le chiffre
est petit, plus faible est la capacité d’un matériau à stocker des
calories par Kg. En revanche, ils compensent par un poids
volumique important.
3.1.2.4 Effusivité
Elle est mauvaise, avec des valeurs très élevées, donc une faible
propension à rayonner. Pour compenser, les parements doivent
être chauds, c’est seulement alors qu’ils nous apportent les
bienfaits de leurs infrarouges.
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Attendu que notre ressenti de confort en dépend, attendu que
plus le niveau d’HA est faible, plus le niveau correct d’HR est atteint
à une température relativement basse, moins il faut chauffer
… Moins il faut chauffer, moins nous consommons et moins
nous polluons !
À nouveau, CQFD !
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chauffage engendre aussi une économie réelle à l’exploitation,
ceci même sans isolation préalable.
La nature de ces parements, perspirants et intégrant souvent
une partie des mêmes éléments que le bâti porteur, permettra à
ce dernier de ne pas le perturber dans ses réponses aux
contraintes physiques de son exploitation (perspirance,
souplesse durable permettant de suivre les mouvements du bâti,
etc.).
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4 Les principes du chauffage
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Source photo : Pixabay 5317367
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Les besoins seront très différents selon le niveau de fuites du bâti,
car on ne chauffe que pour compenser les pertes.
Ils seront aussi dépendants de la température à laquelle le confort
sera, censément, atteint. Cette cible à déterminer peut être
extrêmement variable, tant elle dépend de multiples critères.
Selon l’individu qui l’habite, selon les matériaux utilisés, selon les
techniques de construction et d’isolation retenues, selon la qualité
de la réalisation, une même architecture pourra nécessiter peu
ou beaucoup de chauffage.
Cet article a pour objectif de faire le point sur les possibilités
disponibles sur le marché afin de répondre à tous les besoins, petits
ou grands.
4.1 Confort
La majeure partie des calories que nous perdons sont
échangées avec notre environnement via
le rayonnement (vidéo). Le mieux serait de re-capter l’équivalent
de ces calories également par rayonnement.
Ces échanges par rayonnement sont le premier critère de ressenti
de confort ou d’inconfort selon l’équilibre qu’il y aura ou pas entre
les pertes et les gains par ce mode d’échange.
En termes de chauffage, il est possible d’opérer des choix qui
permettront d’y répondre.
Le deuxième critère de ressenti de confort est lié à l’Humidité
Relative (HR) de l’air ambiant.
L’idéal varie selon les individus, mais avoisine toujours 55 % d’HR.
Le chauffage seul ne permet d’y répondre qu’indirectement.
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capteurs divers et qui analysent en permanence toutes les
informations collectées.
Si l’air est trop humide, si le rayonnement est trop faible, il faudra
mettre en place rapidement une stratégie adaptée.
Nous pouvons, le plus généralement, agir de deux façons :
s’habiller plus pour limiter les échanges thermiques avec
l’environnement ou chauffer plus.
Une troisième stratégie serait possible, mais avec un temps de
réponse beaucoup plus long : travailler l’effusivité des parois avec
des matériaux adaptés.
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4.3 Production des calories pour le
chauffage et production de l’Eau
Chaude Sanitaire (ECS)
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Source photo : Pixabay : Vladvictoria
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destinées à compenser les pertes pour amener au niveau de confort
requis.
À noter que chaque type d’appareil, et c’est bien normal, présente
des avantages et des inconvénients ; aucun n’est totalement parfait.
Pour choisir l’un ou l’autre, plusieurs critères sont à prendre en
compte.
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Enfin, les équipements, selon leur complexité, leur performance, et
aussi selon le type d’énergie retenue, seront de volume parfois très
différent et nécessiteront, de facto, plus ou moins d’espace pour leur
installation.
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Source photo : Pixabay geralt
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Le soleil étant bien sûr le champion toutes catégories, opter
pour des capteurs directs, en capacité de chauffer un liquide
caloporteur et de restituer les calories ainsi captées soit à un
réservoir qui fera office de stock tampon, soit en distribution directe,
sera, à l’exploitation, la solution la plus économique. Le sera-t-elle à
l’utilisation ? Pas certain. Sera-t-elle la plus facile à gérer ? Du fait
des fuites possibles, des risques de gel ou de surchauffe, de
manque d’ensoleillement, certainement pas.
Opter pour du bois bûche dans une région où il est facile d’en
acheter ou, mieux encore, pour qui en produit, est probablement un
choix très cohérent.
Récupérer la chaleur de l’air ou de l’eau évacués dans le cadre
du renouvellement d’air ou sur d’autres sources d’énergie peut
sembler évident et pertinent. L’est-ce vraiment si les appareils qui le
permettront nécessitent plus de ressources et/ou d’énergie pour leur
fabrication, leur installation, leur entretien et leur recyclage qu’ils ne
seront capables d’en récupérer tout au long de leur durée de vie
? Non, ce n’est pas forcément pertinent.
La géothermie et les pompes à chaleur peuvent aussi, dans
certains cas, être très pertinentes. Le sont-elles toujours ? À étudier
au cas par cas !
Opter pour une énergie fossile ne serait pas, en général, très
pertinent. En revanche, en cas de faible besoin, le choix du gaz,
même si encore majoritairement d’origine fossile, peut s’avérer un
choix gagnant. En effet, d’une part, certains équipements alimentés
au gaz peuvent être de très faible puissance, inférieure à 2 kW, ce
qu’aucun équipement autre, si ce n’est à l’électricité ou au solaire,
ne peut offrir. D’autre part, il sera produit de plus en plus de gaz
d’origine renouvelable (par méthanisation notamment).
L’électricité, énergie de chauffage très décriée, peut pourtant, en
cas de très faible besoin et même sans passer par une pompe à
chaleur, représenter une alternative très pertinente.
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4.3.5 Transport
14
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Source photo : Pixabay byrev
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4.3.6 Distribution de la chaleur dans les diverses
pièces : mettre la chaleur à notre service
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Source Photo : moritz320
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D’abord, pourquoi faudrait-il chauffer ?
Viennent ensuite : de combien faudrait-il faire monter la
température ? Comment éviter de devoir chauffer beaucoup ?
Ce qui, a priori, semble simple ne l’est pas vraiment, voire est très
complexe.
Heureusement, complexe ne veut pas dire impossible à résoudre !
En revanche, ce qui apparaît très nettement, c’est qu’il faut bien
analyser et réfléchir en amont de la décision de chauffer.
Se rendre à un salon dédié ou visiter tout magasin spécialisé ne
permettra, le plus souvent, que de voir des machines, ce qui est très
loin d’être suffisant.
Il faut, préalablement, se poser la question des conditions
requises pour ressentir du confort. Puis, ceci fait, analyser les
besoins, les contraintes et, ensuite seulement, se poser les
questions du type d’équipement pour produire la chaleur, de
l’énergie qui sera retenue, du mode de transfert et de distribution
des calories… Toutes ces questions bien posées, bien pesées,
amèneront à des solutions pertinentes, ce qui est l’objectif global !
43
5 Les principes de la gestion de la
chaleur l’été
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Source photo : Pixabay santiagotorrescl95
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Le confort d’été est influencé par de nombreux critères, dont et
principalement par l’architecture et l’exposition de la maison.
Faire la part belle aux ouvertures au sud et à l’ouest pour capter des
calories l’hiver a quasiment été élevé au rang de norme, or on en
capte aussi l’été… beaucoup plus que l’hiver, sauf à s’en prémunir.
5.1 Préalable
Une conception bioclimatique intelligente atténue
considérablement les désagréments : prévoir des occultations du
rayonnement solaire par des écrans naturels, des artifices
architecturaux (pergola, avant-toits…), ou encore par des
équipements tels que pare-soleil, volets ou autres.
Bien choisir ses matériaux est important, particulièrement les
isolants.
Privilégier ceux d’origine biosourcée (vidéo) apporte un meilleur
déphasage (vidéo), retardant ainsi mieux la pénétration de la
chaleur.
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5.1.1 Rappel des principes de l’excès de “chaud”
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Source photo : Pixabay Olichel
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la peau déclenche une sudation, laquelle, par évaporation de l’eau
de la sueur, déclenche une consommation d’énergie (réaction
endothermique), d’où une baisse de la température générale. Dit
autrement et simplement : on a évacué de la chaleur.
5.1.2 La chaleur
Tout corps physique est un assemblage de molécules.
Au-delà du zéro absolu (-273° C), elles s’exitent et
s’entrechoquent, provoquant ainsi la montée en température de
la matière. Plus elle est chaude, plus ses particules sont en
mouvement les unes par rapport aux autres.
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5.1.3 Principes généraux de l’évacuation de la
chaleur
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Source photo : stevepb
48
Si cette stratégie est insuffisante, notre organisme en déclenche
d’autres sous l’impulsion de l’hypothalamus tel que décrit
ci-avant.
Toute eau sur la peau qui s’évapore engendre une réaction
endothermique, ce qui permet l’évacuation de la chaleur
excédentaire, nous évitant ainsi le fameux “coup de chaleur”.
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5.3 Principes plus complexes et/ou
énergivores
Ce qui a été décrit ci-avant va d’une consommation de peu
d’énergie (ventilateur) à aucune (les autres systèmes). Ces moyens
sont aussi peu consommateurs de ressources et d’énergie pour leur
fabrication et mise en œuvre.
Ceux que j’aborde ci-après, a contrario, nécessitent beaucoup
d’énergie et/ou de ressources pour leur installation ou pour leur
exploitation.
Il faut donc ne les retenir qu’en dernière extrémité.
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Une autre version de puits canadien, dit “hydraulique”, échange ses
calories avec le sol via un serpentin véhiculant un liquide
caloporteur, les échanges de calories avec l’air intérieur s'opèrent
au travers d’un échangeur.
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5.5 Climatisation active
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Source photo : Pixabay ElasticComputeFarm
52
5.5.0.1 Les avantages et les limites de ce système
Il permet effectivement de refroidir l’air intérieur et le rendre moins
chaud que l’air extérieur, l’objectif est donc atteint.
5.6 Matériaux
L’un des critères de confort est la stabilité de la température, j’en
ajoute un autre, également important, la stabilité de la
température…mais pas trop élevée !
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Le lambda, tellement mis en avant, n’est plus fiable au-delà de 27°
C et, l’été, on atteint très couramment des températures supérieures
à 100° sous les toits…
La vitesse de transfert des calories d’une face à l’autre dépend de la
capacité de déphasage de l’isolant, lequel dépend de ses capacités
thermiques massiques (dites aussi “chaleur spécifique”) et de sa
densité, seules bases fiables au-delà du seuil fatidique des 27°C.
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5.7 Exploitation
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Source photo : Pixabay christels
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Au-delà de leur occultation, il faut tenir les menuiseries fermées
la journée, pendant les heures chaudes et ventiler la nuit, lorsque
l’air extérieur est plus frais.
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pulvérisation, en se tenant dans un courant d’air, ou encore via
tout système possible (linge humide, plantes dans la maison,
fontaine d’eau…).
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vapeur d’eau seront donc fort variables selon les habitudes de vie
des uns et des autres, ce qui aura une grande influence sur
l’exploitation de l’habitat.
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6 lire – Très important
Le simple fait de lire le présent livre vous donne le droit de
*l’offrir encadeau* à qui vous le souhaitez.
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