Chapitre 3 Et 4 Actionneurs Industriels Peneumatique - Hydraulique
Chapitre 3 Et 4 Actionneurs Industriels Peneumatique - Hydraulique
Chapitre 3 Et 4 Actionneurs Industriels Peneumatique - Hydraulique
I. Introduction
Depuis plusieurs années, le contrôle des systèmes pneumatiques et hydrauliques s'est largement amélioré.
Les progrès technologiques, soutenus par l'intégration de meilleurs composants, de meilleurs outils, ainsi
que l'introduction de composants électroniques ont contribué à améliorer ces systèmes.
Les applications de la pneumatique de l'hydraulique sont actuellement de plus en plus nombreuses et leurs
dispositifs sont présents presque partout. Le domaine couvert est vaste, tous les secteurs d'activité sont
concernés : automobile, aéronautique, aérospatiale, marine, génie civil, industries agroalimentaire,
pétrolière, chimique pharmaceutique etc.
Dans ce chapitre, on présente les grandes notions rencontrées en pneumatique et en hydraulique. Il est
également décrit les différents composants utilisés parmi lesquelles, on retrouve les distributeurs et les
actionneurs.
Capteurs
II.1 La pneumatique
La pneumatique est un domaine technologique qui utilise un gaz sous pression pour créer un mouvement
mécanique. Le plus souvent, ce gaz est simplement de l'air, qui peut être sec ou lubrifié. Les systèmes
pneumatiques utilisent des compresseurs d'air pour réduire le volume d'air ce qui augmente sa pression. Le
flux d'air en pression circulant dans les conduites pneumatiques est contrôlé par l'intermédiaire de
distributeurs, vannes, clapets jusqu'aux actionneurs, vérins et moteurs. Il est également important de filtrer
et contrôler l'air régulièrement pour garantir sa qualité ce qui améliore aussi la fiabilité et efficacité du
système pneumatique.
II.2 L'hydraulique
Contrairement à celui qui vient à l'esprit, que l'eau est généralement utilisée comme fluide hydraulique,
alors qu'en réalité un fluide hydraulique est le plus souvent un type d'huile spécifique. Le concept de base
1
Chapitre 3 Systèmes pneumatiques et hydrauliques
de l'hydraulique s'appuie sur le fait que si une force est appliquée à un fluide à un point donné du système,
ce fluide transmettra cette force exactement et l'appliquera à tout autre point du système, puisque par
nature le fluide est incompressible.
Si par exemple un vérin dans un système pneumatique doit soulever une charge. La pression
exercée sur la surface du piston crée une force qui est le résultat du produit de la pression du
système par la surface du piston. On peut donc écrire la relation suivante :
1
L'unité de mesure de la pression dans système MKSA est le Pascal. Le Pascal est une unité qui n'est pas
adaptée au niveau des pressions importantes observées dans des installations industrielles et spécialement
en hydraulique. Dans la pratique, la pression est très souvent exprimée en bar. On rencontre parfois l'unité
anglo‐saxonne le psi (Pound per square Inch).
1 Pascal = 1 Newton/m2
1 bar = 105 Pascal
1 psi = 0.069 bar
Les systèmes industriels pneumatiques et hydrauliques ont pour objectif de produire des mouvements de
rotation ou de translation, en utilisant des actionneurs (vérins ou moteurs). De ce fait, les paramètres en
sortie sont définies par :
Un couple de sortie Csortie et une vitesse de rotation sortie pour un moteur ou un vérin rotatif.
Un effort de sortie Fsortie et une vitesse linéaire Vsortie pour un vérin linéaire.
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Chapitre 3 Systèmes pneumatiques et hydrauliques
Charge
1. La maitrise du paramètre pression P en tout point du circuit est effectuée à l'aide d'organes tels que :
Limiteurs de pression,
Réducteurs régulateurs de pression,
Valves de séquence.
2. Quant au paramètre débit Q, il peut être contrôlé en tout point du circuit par des :
Clapets anti‐retour,
Limiteurs et régulateurs de débit,
Distributeurs.
On peut résumer les grands points de différence entre les deux technologies en :
Fluide utilisé : La différence fondamentale entre les deux techniques réside dans le fluide impliqué pour la
transmettre la pression d'un point à un autre. La pneumatique utilise généralement de l'air tant
disque l'hydraulique utilise de l'huile.
Nature du fluide : La pneumatique utilise de l'air qui est par nature compressible par contre, en hydraulique
on utilise de l'huile qui n'est pas compressible.
Force : L'hydraulique peut développer des efforts importants supérieurs à 50 000 N à cause des fortes
pressions impliquées. En pneumatique la plage de force est nettement inférieure à 50 000 N.
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Chapitre 3 Systèmes pneumatiques et hydrauliques
Vitesse : La vitesse en pneumatique est beaucoup plus rapide qu'en hydraulique. Une vitesse de 15 à
50 m/s en pneumatique contre 3m/s pour l'hydraulique. A cause de l'incompressibilité de l'huile, la
vitesse est plus précises et régulière en hydraulique en plus du positionnement intermédiaire et
précis des vérins ce qui permet des applications plus sophistiquées en régulation et en
asservissement.
Pression : La pression en pneumatique généralement inférieur à 8 bars, tant dis qu'elle est rarement
inférieure à 50 bars en hydraulique. Les systèmes hydrauliques sont capables de manipulés des
pressions élevées, de 700 bars pour les vérins de manutention jusqu'à 20 000 bars pour la mise en
forme par déformation hydrostatique.
Coût : Le coût constitue une autre différence importante. Les systèmes pneumatiques ont tendance à être
considérablement moins chers que les systèmes hydrauliques. La mise en œuvre des installations
pneumatique est relativement simple (tuyaux souple, raccords rapides, ..) mais elle est moins simple
pour installations hydrauliques à cause de la gestion de l'étanchéité, retour au réservoir etc. Même si
les actions et applications ont des points communs, chacune de ces technologies répond à des
exigences, des spécialités différentes. L'une est généralement mieux adaptée à certaines tâches que
l'autre et réciproquement. Le rendement des systèmes pneumatiques est généralement de 0.3 à 0.5
et de 0.7 à 0.9 pour les systèmes hydrauliques.
Une autre différence concerne la circulation du fluide, dans les systèmes pneumatiques, la circulation d'air
se fait généralement en circuit ouvert par contre dans le cas des systèmes hydrauliques, le fluide est en
circuit fermé.
En hydraulique, la plage de vitesse des moteurs est très grande. L'hydraulique apporte un net avantage par
rapport à d'autres technologies avec les moteurs lents. En effet, ces derniers permettent de produire des
couples très importants. De plus, et à cause de l'absence des éléments intermédiaires tels que les
réducteurs de vitesse, l'inertie rapportée à leur arbre est faible et autorise des accélérations et des
freinages rapides.
VII.1 Distributeurs
Les distributeurs sont des dispositifs qui permettent d'orienter le fluide et aux directions désirées dans le
but de commander le fonctionnement du système. On compte plusieurs types de distributeurs tels que :
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Chapitre 3 Systèmes pneumatiques et hydrauliques
Distributeurs 2/2,
Distributeurs 3/2,
Distributeurs 4/2,
Distributeurs 5/2,
Distributeurs 4/3.
Distributeurs 5/3.
Ces symboles sont destinés à tous types d'applications et d'industrie (automobile, usines, etc.). En ce qui
concerne les symboles des distributeurs, la normalisation définie :
Dénomination : La dénomination du distributeur comprend 2 chiffres (X/Y). Le premier chiffre (X) indique le
nombre d'orifices du distributeur (sans tenir compte des orifices de commande). Par contre, le
deuxième chiffre (Y) représente le nombre de positions de commutation.
Symbole : Chaque symbole est composé de deux ou trois carrés juxtaposés qui correspondent au nombre
de positions que peut prendre le distributeur. S'il existe une position intermédiaire, la case est
délimitée par des traits pointillés. Chaque carré contient des lignes qui schématisent les canalisations
internes entre les orifices et des flèches indiquant le sens de la circulation du fluide. Un trait
transversal indique une canalisation fermée.
Position initiale : ou position de repos est celle dans laquelle se trouve le distributeur lorsqu'il n'est pas
commandé. Les lignes de raccordement entre réseau et distributeur se schématisent toujours à la
case symbolisant la position initiale. Cette dernière est placée à droite pour les distributeurs à deux
positions et au centre pour ceux à trois positions. Le symbole de la pression (cercle) est mis à droite
de la case de repos s'il n'y a qu'un échappement (triangle) et au milieu s'il y a deux échappements.
Les orifices sont repérés par des lettres en hydraulique et par des chiffres en pneumatique.
Flèches : Pour chaque position, les voies sont figurées par des flèches indiquant le sens de circulation du
fluide entre les orifices.
T : les orifices non utilisés dans une position sont symboliquement obturés par un T droit ou inversé.
Source de pression : Elle est indiquée par un cercle noirci en hydraulique et clair en pneumatique.
La commande : Tout distributeur est muni d'un moyen de commande qui est dessiné, par convention, à la
gauche du symbole et d'un moyen de rappel dessiné à la droite du symbole. Le moyen de commande
constitue le mode d'actionnement et le moyen de rappel représente le mode de désactivation du
distributeur. Le ressort est généralement le moyen de rappel le plus fréquemment utilisés. Les
distributeurs peuvent être actionnés des deux côtés de différentes manières.
Orifices : Le nombre des orifices d'une position est égal pour toutes les positions. L'identification des
orifices d'un distributeur pneumatique se fait par des lettres comme suit :
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Chapitre 3 Systèmes pneumatiques et hydrauliques
Commande (Pilotage) : X, Y, Z…
Ou par nombre :
1 : orifice d'alimentation,
2 et 4 : orifice d'utilisation avec 2 sorties,
3 et 5 orifice d'échappement avec 2 orifices d'échappement.
12 et 14 : Commande (Pilotage)
Distributeurs Monostables : ils possèdent une seule position stable (position de repos). La commande du
distributeur doit être activée durant tout le temps de son actionnement. Lorsqu'on relâche la
commande, le distributeur reprend sa position de repos sous l'effet d'un ressort de rappel. Un
distributeur à bouton‐poussoir et un rappel par ressort représente un modèle typique (Figure 4).
Distributeurs Bistables : ils ont deux états stables. Ces distributeurs commutent à chaque actionnement
momentané ou une impulsion de commande de courte durée d'un état stable à un autre état stable.
Ces distributeurs se qualifient comme une mémoire, car ils ont la capacité de conserver leur position.
Lorsqu'on relâche la commande, le distributeur ne revient pas à sa position initiale. Les distributeurs
muni d'un pilotage pneumatique de chaque côté sont des distributeurs bistables.
Il est à noter que la technologie de construction du distributeur n'est pas indiquée sur son symbole car
celui‐ci concerne son fonctionnement seulement.
air huile
orifice fermé
orifices Source de
d’origine
voies de pression
circulation échappement
orifices
orifice fermé pour non connectable
la position
connectable
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Chapitre 3 Systèmes pneumatiques et hydrauliques
charge charge
symbole
normalisé
repos activation
pression échappement
La figure 5 donne les symboles de quelques distributeurs avec leurs différents modes de commande.
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Chapitre 3 Systèmes pneumatiques et hydrauliques
4/3
1 2/2 N.F A
3 1 P T
3/2 N.O
2 A
manuel mécanique
3 1 P T
4/2
4 2 A B
3 1 P T
5/2 électro aimant pilotage
4 2 A B
513 RST
air huile
VII.4.1 Vérins
Les vérins permettent de créer un mouvement mécanique à partir de l'énergie pneumatique ou hydraulique
fournie en entrée. Ils sont composés d'un cylindre divisé en deux chambres isolées l'une de l'autre par une
pièce mobile appelée le piston. Ce dernier se déplace sous l'action du fluide qui alimente une ou les deux
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Chapitre 3 Systèmes pneumatiques et hydrauliques
chambres selon le type de vérin simple ou double effet. La figure 5 montre quelques types de vérins et leurs
modes de commande. Les vérins sont souvent dotés de fonctions complémentaires telles que les capteurs
de position et de fin de course, l'amortissement en fin de course, dispositifs de détection, guidage...
Les vérins sont généralement utilisés pour : soulever, pousser, tirer, serrer, tourner, bloquer, percuter,
abloquer, etc. Leur classification tient compte de la nature du fluide (pneumatique ou hydraulique) et du
mode d'action de la tige simple effet ou double effet. La figure 6 les différents types d'actions réalisées par
les vérins.
Il existe plusieurs types de vérins tels que : le vérin simple effet, double effet, sans tige, double tiges et
télescopique. La figure 7 montre un exemple d'un vérin simple effet et double effet.
(a)
(b) (c)
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Chapitre 3 Systèmes pneumatiques et hydrauliques
(a) (b)
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- F est la force développée en N (Newton).
- P est la pression de service en Pa (Pascal)
- S est la surface d'application de la pression (surface utile du piston) en .
avec :
L'équation suivante donne l'effort de rentrée du vérin. Dans ce cas il faut faire attention, la pression ne
s'exerce plus sur la totalité du diamètre du piston mais sur une surface égale à la section du piston moins la
section de la tige.
avec : et
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Chapitre 3 Systèmes pneumatiques et hydrauliques
Pour pouvoir réaliser l'étanchéité et le guidage d'un vérin, il est nécessaire d'utiliser des joints et des bagues
de guidage. En réalité, on doit considérer la résistance de frottement de ces éléments. Pour en tenir compte
dans la détermination des efforts exercés par un vérin, il est nécessaire de prendre en considération le taux
de charge du vérin ( ).
(a) (b)
La vitesse de sortie du vérin est fonction de la surface du piston et du débit de fluide qui rentre dans la
chambre motrice :
Une autre notion liée aux caractéristiques du vérin est la cylindrée du vérin . Elle est donnée par le
produit de la surface du piston ( ) par la course ( ) et elle correspond au volume de fluide nécessaire pour
sortir toute la tige du piston.
Exemple
Calculer les efforts en poussant et en tirant d'un vérin avec un piston de diamètre D = 10 cm et une tige de
diamètre d = 3cm :
Solution
6 ∙ 10 ∙5 471 8
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Chapitre 3 Systèmes pneumatiques et hydrauliques
′ 6 ∙ 10 ∙ 5 1.5 429 9
Note : ′ est 10% moins que .
240 ∙ 10 ∙5 18 840 10
- Effort du vérin (double effet) tirant une charge ( ∙ ):
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Chapitre 3 Systèmes pneumatiques et hydrauliques
refoulement
huile
roue dentée
admission
(a) (b)
Le pilotage électrique : A l'inverse d'un pilotage purement pneumatique ou hydraulique, les commandes en
version électrique ou électronique peuvent assumer des fonctions considérablement plus complexes
par l'utilisation de commandes électroniques telles que les API (automates programmables
industriels). Dans ce cas, il est nécessaire que les distributeurs soient équipés d'une ou de deux
électrovannes de pilotage. Leur rôle est de transformer le signal électrique provenant de la partie
commande en un signal pneumatique ou hydraulique pour le pilotage du distributeur.
Les composants sont représentés (sauf indication contraire) dans leur position de départ, c'est à dire la
position repos. Il est recommandé que les symboles des appareils hydrauliques et pneumatiques soient
disposés du bas vers le haut et de gauche à droite :
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Chapitre 3 Systèmes pneumatiques et hydrauliques
- Un repère d'ordre fonctionnel qui peut comporter plusieurs caractères (numéro de chaîne
fonctionnelle par exemple),
- Un code du composant : on utilise des lettres pour identifier les familles de composant (Table 1),
- Un code de l'état ou de l'action (pour les pré‐actionneurs, un chiffre 0 est affecté au pilotage de la mise
en position initiale ; pour les capteurs associés aux actionneurs, le chiffre 0 pour le capteur actionné à
l'état initial du cycle, les chiffres 1, 2, 3, … pour le capteur actionné dans l'ordre du cycle.
- Alimentation en pression P,
- Retour au réservoir T (tank),
- Drainage L.
La figure 11 représente un exemple typique d'un circuit pneumatique et la table 2 donne le codage de ses
composants.
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Chapitre 3 Systèmes pneumatiques et hydrauliques
4 2 4 2
3
1YV14
3 1 3 1 2YV12 3YV12 3 1
U3
P1
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Chapitre 3 Systèmes pneumatiques et hydrauliques
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Chapitre 4 La commande des systèmes pneumatiques et hydrauliques
I. Introduction
Dans ce chapitre, on va voir les circuits de commande fréquemment rencontrées en pneumatiques et en
hydrauliques.
Dans ce chapitre, on présente les grandes notions rencontrées en pneumatique et en hydrauliques. Il est
également décrit les différents composants utilisés dans lesquelles on retrouve les distributeurs et les
actionneurs.
entrée sortie
(a) (b)
(c) (d)
Figure 1 : Commande d'un vérin simple effet avec : a) distributeurs 2/2, b) distributeur 3/2, b) distributeur
4/2 et d) distributeur 5/2
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Chapitre 4 La commande des systèmes pneumatiques et hydrauliques
Dans le cas deux distributeurs 3/2, il y a un risque de chevauchement, car il est possible d'actionner les deux
boutons poussoirs simultanément. L'utilisation d'un distributeur 4/2 ou 5/2 permet d'éliminer les risques de
chevauchement et de diminuer l'encombrement du circuit. La figure 2 montre les différentes méthodes de
commande d'un vérin double effet.
(a) (b)
(c)
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Chapitre 4 La commande des systèmes pneumatiques et hydrauliques
différence de pression
P1
P2
vitesse
début du
fin du temps
mouvement
mouvement
commutation du P1 : pression à l’admission
distributeur P2 : pression au refoulement
Une autre solution peut utiliser consiste à mettre un réducteur de débit à l'échappement. Elle simple mais
elle souffre d'être imprécise si le distributeur est loin du vérin et d'imposer un distributeur 5/2 car c'est le
seul qui possède deux orifices d'échappement.
Figure 4 : Contrôle de vitesse d'un vérin simple effet : a) sans contrôle, b) dans un seul sens et c) dans les
deux sens
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Chapitre 4 La commande des systèmes pneumatiques et hydrauliques
(a) (b)
charge descente
régulée
débit réduit
débit normal
(c)
Figure 5 : Contrôle de vitesse d'un vérin double effet : a) dans un seul sens, b) dans les deux sens et c)
régulation de la descente d'une charge
La figure 6.a présente le schéma de la commande directe par pilotage, d'un vérin à simple effet. Tandis que
la figure 6.b illustre la commande directe électrique.
Une fois que le bouton‐poussoir est relâché, le courant est coupé. L'électroaimant retombe, et le
distributeur revient en position initiale. Pour cela, on se sert d'un distributeur3/2. Cependant, la plupart des
distributeurs de commande 3/2 ont un débit d'air assez restreint, de sorte qu'un tel montage s'avère
inefficace pour fournir l'air d'alimentation à un vérin de volume considérable.
La commande directe peut seulement satisfaire avec efficacité les besoins en air comprimé d'un petit vérin.
Pour les mêmes raisons, cet inconvénient de la commande directe s'applique aussi aux autres sortes
d'actionneurs tels que les vérins et les moteurs.
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Chapitre 4 La commande des systèmes pneumatiques et hydrauliques
4/2 ou 5/2
(a) (b)
En ce qui concerne la commande électrique de la figure 7.b, lors de l'actionnement par un bouton poussoir,
un courant circule dans la bobine de l'électrovanne provoquant ainsi la commutation du distributeur. Cette
situation est conservée tant que l'électrovanne est actionnée. Si le bouton poussoir est relâché, le courant
dans la bobine de l'électrovanne est interrompu et le distributeur retourne en position initiale.
La commande indirecte est généralement plus complexe que la commande directe. Elle s'utilise lorsque le
circuit de commande et le circuit principal fonctionnent sous des tensions différentes, lorsque le courant
traversant la bobine du distributeur dépasse le courant admissible du bouton‐poussoir ou lorsqu'on
souhaite commander plusieurs distributeurs par un seul bouton‐poussoir. Un autre cas existe lorsque des
combinaisons complexes sont nécessaires entre les signaux des différents boutons‐poussoir.
électrovanne pilote
(a) (b)
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Chapitre 4 La commande des systèmes pneumatiques et hydrauliques
La commande indirecte permet aussi d'adapter la source d'alimentation (figure 9) aux besoins précis d'un
équipement tels que :
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Chapitre 4 La commande des systèmes pneumatiques et hydrauliques
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Chapitre 4 La commande des systèmes pneumatiques et hydrauliques
sont toutes à la pression atmosphérique, la mise en pression avec un débit trop important provoque une
élévation de pression brutale et donc des coups de bélier dans les tuyauteries. Il y a un risque matériel.
Ce distributeur permet une mise en pression progressive grâce à un débit d'air contrôlé. Le débit deviendra
maximal lorsque la pression dans l'installation aura dépassé un seuil réglé sur l'appareil. L'ensemble est
constitué d'une vanne d'arrêt et d'un démarreur progressif qui ne commute que lorsque la pression de
pilotage atteint environ 60% de la pression de service. Le régleur de débit permet d'ajuster la vitesse de
remplissage de l'installation avale.
Etape1 : Le système est à l'arrêt, le régleur de débit est positionné à la valeur souhaitée. La pression dans le
réseau est nulle.
Etape2 : La vanne a été ouverte et l'air circule via le régleur de débit car le clapet antiretour du démarreur
est fermé. La pression augmente lentement.
Etape3 :La pression dans le réseau atteint 60% de la pression nominale, le démarreur va pouvoir basculer
en position débit maximum.
Etape4 :Le débit est maintenant au maximum et la pression augmente rapidement pour atteindre les 100%.
L'installation est opérationnelle.
Etape5 :La vanne d'arrêt est fermée, l'air dans le réseau va s'échapper à travers le démarreur à plein débit.
Etape6 :La pression étant passée sous le seuil des 60%, le démarreur revient à sa position repos mais le
clapet anti‐retour reste ouvert. L'échappement reste au débit maximum.
Etape7 :Le réseau est revenu à la pression atmosphérique, le clapet se ferme et le circuit est purgé, prêt à
être remis en pression.
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Chapitre 4 La commande des systèmes pneumatiques et hydrauliques
IV. Exemple
Soit le système de la figure 13. Les boites sont acheminées vers leur lieu d'entreposage par un ensemble de
convoyeurs et de vérins. Le déplacement des boîtes d'un convoyeur à l'autre se fait à l'aide du vérin (A).
Lorsqu'une boîte arrive à l'extrémité du convoyeur, elle est placée sur un monte‐charge (vérin (A)) qui la mit
sur un autre convoyeur. Lorsque la boîte est près du deuxième convoyeur, le vérin (B) la pousse sur celui‐ci.
La tige du vérin (A) ne redescend que lorsque la tige du vérin (B) est entièrement sortie. La tige du vérin (B)
ne rentre que si la tige du vérin (A) est entièrement rentrée.
Étudier le système et proposer des solutions pour des fonctionnements en mode manuel, automatique et
d'arrêt d'urgence (commande pneumatique).
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Chapitre 4 La commande des systèmes pneumatiques et hydrauliques
Vérin B
Convoyeur 2
Convoyeur 1
Vérin A
IV.1 Solution
La conception du système décrit peut être réalisée selon trois modes :
Mode manuel : ce mode exécute une suite de commande une seule fois qu'on appelle séquence.
Arrêt d'urgence : ce mode parvient en cas d'accident ou de mauvais fonctionnement. La situation d'urgence
varie d'un système à un autre. D'une façon générale, ce mode force le retour du système en position
initiale, quelle que soit l'évolution du cycle de la séquence. Le fonctionnement de ce mode consiste à
désactiver commande des distributeurs et à actionner le rappel des vérins.
Le chronogramme de fonctionnement du système est illustré sur la figure 14 indiquant le déplacement des
actionneurs en fonction du temps.
Etape 1 2 3 4 5=1
Vérin A
Vérin B
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Chapitre 4 La commande des systèmes pneumatiques et hydrauliques
1) Quatre distributeurs à galet pour surveiller les déplacements des deux vérins,
2) Un distributeur à commande manuel pour mode manuel (une seule fois),
3) Un distributeur à commande manuel pour mode automatique,
4) Une cellule "OU" pour la combinaison du mode manuel pour mode automatique,
5) Un distributeur muni d'un cran d'arrêt de manière à verrouiller l'arrêt d'urgence,
6) Deux cellules "OU" placées du "côté rappel" des pré‐actionneurs qui envoient soit le signal de
commande normale soit le signal de l'arrêt d'urgence.
Repos : une pression sur le bouton poussoir "démarrage" commande la sortie du vérin (A) (ܣା ).
Etape 1 : Le vérin (A) commence sa course et le galet (A0) est relâché. Juste avant que le vérin A n'atteigne
la fin de sa course, sa tige touche le galet (A1). Ce dernier envoie un signal de commande (ܤା ) pour
faire sortir la tige du vérin(B).
Etape 2 : Le vérin (B) commence sa course de sortie et juste avant sa fin de course, sa tige actionne le galet
(B1). Ce dernier génère le signal de commande ( ) ିܣpour le rappel du vérin (A) (rentrée de la tige).
Etape 3 : Le vérin (A) débute sa course de rentrée et relâche le galet (A1). Le galet (A0) devient actionné
juste avant que le vérin (A) ne soit complètement rentré. Le signal de rappel (A0) transmet la
commande ( ) ି ܤpour effectuer le rappel du vérin(B).
Etape 4 : La rentrée du vérin (B) fait retomber le galet (B1) et le cycle de fonctionnement s'arrête.
Etape 5 : Le système reste immobile jusqu'à ce qu’une nouvelle commande manuelle sur le bouton poussoir
de départ.
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Chapitre 4 La commande des systèmes pneumatiques et hydrauliques
A1
B0 B1
A0
Démarrage
Automatique
Pression
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Chapitre 4 La commande des systèmes pneumatiques et hydrauliques
A1
B0 B1
A0
Démarrage
Automatique
Arrêt d’urgence
Pression
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