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Cours Pneumatique

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Lycée Lislet Geoffroy Cours sur la pneumatique 1TSELEC, 2005 – 2006

1.1 Où trouve-t-on l’énergie pneumatique ?


Pneumatique
Les performances sans cesse améliorées des Systèmes Au-
tomatisés de Production (SAP) doivent beaucoup aux
Transmissions Oléo-hydrauliques et Pneumatiques.
Chaîne d’action
Le domaine couvert est vaste, tous les secteurs d’activité
sont concernés : automobile, aéronautique, aérospatiale,
marine, trains et métros sur rail, et divers autres moyens de
transport ; électrotechnique et électronique ; industries
agro-alimentaires ; industries pétrolière, chimique et phar-
maceutique ; génie civil, bâtiments et travaux publics ; in-
dustrie mécanique, machines-outils, assemblage, manuten-
tion ; spectacle, théâtre, manèges forains ; médecine, équi-
pements de dentisterie, équipements hospitaliers… Synoptique d’un S.A.P. [5]
On trouve l’énergie pneumatique essentiellement dans la
chaîne d’action d’un Système Automatisé de Production.

1.2 Le fluide pneumatique


Le fluide pneumatique le plus couramment utilisé est de
l’air dont la pression usuelle d’emploi est comprise entre 3
et 8 bars (soit 3.105 à 8.105 pascals, l’unité de pression du
système international SI). Dans certains cas, on peut utili-
ser de l’azote.
Rappel : 1 bar = 1 daN / cm² ≈ 105
L’air comprimé est Pa utilisé comme fluide énergétique (air
travail ou air moteur) pour alimenter des actionneurs (vé-
rins et moteurs pneumatiques). Il peut aussi intervenir dans
une chaîne de contrôle ou de mesure (air instrument). De
plus, il peut être en contact direct avec le produit dans un
processus de fabrication (air process) ou avec les utilisa-
teurs (air respirable) avec des risques possibles de conta-
Ligne de conditionnement Ravoux mination et d’intoxication.
Exemples :
- Aération, brassage, pressurisation de cuves ;
- Transport pneumatique de produits légers ou pul-
vérulents ;
- Refroidissement, pulvérisation, soufflage ;
- Remplissage de bouteilles de plongée, hôpitaux,
etc.

1.3 Les différentes énergies de puissance


Pneuma-
Hydraulique Electrique
tique
Compresseur
Compresseur
Production 1 par sys- Réseau EDF
1 par atelier
tème
Tubes, flexibles
Liaison (pertes de charge selon Câbles, fils
Bras manipulateur Shradder Bellows distance et forme)
Hydraulique et pneumatique ont des champs d’application
Rendement 0,3 à 0,5 0,7 à 0,9 0,9
qui diffèrent par les propriétés du fluide sous pression
qu’elles utilisent : un liquide pratiquement incompressible Comparaison des différentes énergies de puissance [5]
pour l’hydraulique, un gaz très compressible pour la pneu-
matique. C’est pourquoi ces deux techniques font l’objet 1.4 Pneumatique contre Hydraulique
d’études séparées.
Hydraulique : P  300 bar
L’emploi de l’énergie pneumatique permet de réaliser des
automatismes avec des composants simples et robustes, no- - Force supérieure à 50 000 N.
tamment dans les milieux hostiles : hautes températures, - Positionnement intermédiaire et précis des vérins.
milieux déflagrants, milieux humides… - Vitesse d’avance régulière (car l’huile est incom-
pressible).

1 L’énergie pneumatique Pneumatique : P  10 bar


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- Force inférieure à 50 000 N. Dépression ou vide relatif : pression relative négative par
- Installation peu coûteuse (production centralisée rapport à la pression ANR.
de l’air comprimé)
Pression différentielle = Δp = p2 – p1.
- Transport du fluide plus simple et beaucoup plus
rapide (maxi de 15 à 50 m/s contre 3m/s pour l’hy- Remarque : La pression absolue est égale, approximative-
draulique) ment, à la pression relative augmentée de 1 bar.
Attention : sur le terrain, on mesure des pressions relatives
1.5 Pneumatique contre électrique (manométriques), mais dans les formules, on utilise les
Quand on est face à l’alternative, les actionneurs pneuma- pressions absolues !!!
tiques seront préférés aux actionneurs électriques :
- Si les temps de réponse ne sont pas critiques (10 à 1.8 Production d’énergie pneumatique
20 ms minimum) Elle est assurée par un compresseur, animé par un moteur
- Pour des machines séquentielles simples. électrique. Ce compresseur intégré est constitué d’un filtre,
- Dans les milieux « hostiles » (hautes températures, du système de compression de l’air, d’un refroidisseur-as-
milieux déflagrants ou humides, etc…) sècheur et d’un dernier filtre. La pression de sortie est de
- Pour leur faible coût d’entretien. l’ordre de 10 bars. Un réservoir permet de réguler la
- Qualification minimale requise pour la mainte- consommation.
nance.
Soupape de
manomètre sécurité
1.6 Circuit pneumatique Conduite de
Compresseur intégré distribution
SWP Vanne d’isolement
10bar
Réservoir d’air

Vanne de purge

Production de l’énergie pneumatique [5]

Air comprimé
Air ambiant

Filtre Compresseur Refroidisseur Filtre

Symbole du compresseur intégré [5]


1.8.1 Pourquoi purifier l’air ?
Synoptique d’un circuit pneumatique [5] M
L’air souillé peut causer des problèmes ou des dégâts dans
le réseau d’air comprimé. Un air pur garanti le bon fonc -
1.7 Définition des pressions tionnement des composants connectés, tels les distributeurs
et les vérins. La fiabilité d’une installation pneumatique dé-
pend de la qualité de l’air comprimé.
1.8.2 Qui sont les pollueurs ?
Les pollueurs sont essentiellement :
- les particules solides (poussière, suie, produits
d’abrasion et de corrosion, …) que l’on peut clas-
sifier en fonction de leur taille (grosses > 10 µm,
Graphique des pressions [2]
petites de 1 à 10 µm et très fines <1µm) ;
Pression atmosphérique normale de référence (ANR) :
pression atmosphérique de 1013 mbar, à 20°C et 65 % - l’eau : lors du refroidissement de l’air comprimé,
d’humidité relative. il se forme une quantité importante de condensa-
tion. Si l’air n’est pas asséché, la corrosion s’ins-
Pression relative ou effective : pression positive ou néga- talle et endommage les composants ;
tive par rapport à la pression ANR.
- l’huile : une concentration d’huile peut boucher
Pression absolue : pression par rapport au vide absolu. les parties pneumatiques sensibles et emporter ou
Pression absolue = pression relative + pression atmosphé- endommager les couches grasses de protection.
rique normale.
Pression atmosphérique normale = 1 atm = 760 mmHg
= 1, 0132.105 Pa = 1, 0132 bar ≈ 1 bar.

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1.9 Réseau de distribution de l’air

Exemple de réseau de distribution d’énergie pneumatique [5]

La distribution d’énergie pneumatique se fait par canalisa-


tions rigides reliées par des cols de cygnes pour éviter de
recevoir des impuretés ou de l’eau pouvant séjourner dans
les conduites.

Photo d’une unité FRL [3]


Le filtre sert à assécher l’air et filtrer les
poussières.

Le mano-régulateur sert à régler et réguler


la pression de l’air.
Cols de cygne à chaque raccordement [3]

Pour supprimer ces impuretés ou ces eaux stagnantes, il y a Le lubrificateur sert à éviter la corrosion et à
des purgeurs au point bas de chaque raccordement, et les améliorer le glissement.
canalisations ont une légère pente. 1.10.2 Sectionneur
Afin de mettre le système en ou hors énergie, on utilise un
sectionneur pneumatique. C’est une vanne de type 3/2, qui
peut être manœuvrée manuellement ou électriquement.
Son rôle est d’isoler le circuit pneu-
matique du système par rapport à la
source, et de vider ce circuit lors de
la mise hors énergie.
Une légère pente sur chaque canalisation [3] 1.10.3 Démarreur progressif
Il assure une montée progressive de la pression dans l’ins-
1.10 Conditionnement de l’air tallation en agissant sur la vitesse de remplissage du circuit.
Monté en sortie du FRL et avant le sectionneur général, il
1.10.1 Unité FRL protège les personnes d’une brusque remise en service des
Avant d’utiliser l’air, il faut le filtrer, l’assécher, le graisser actionneurs.
et réguler sa pression. Ainsi, avant chaque SAP (Système
Automatisé de Production), on place une unité de condi-
tionnement FRL (appelées aussi « Tête de ligne ») qui Montée progres-
sive de la pres-
adapte l’énergie pneumatique au système.
sion [3].
Cette unité FRL est constituée d’un Filtre, d’un mano-Ré-
gulateur et d’un Lubrificateur. 2 Ac-
tionneurs pneumatiques
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Unité de conditionnement FRL et ses symboles [5]


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Les actionneurs pneumatiques convertissent l’énergie de obtenue pendant le mouvement est plus faible car elle dé-
puissance pneumatique en énergie mécanique de transla- pend des forces qui s’opposent à son déplacement : force
tion, de rotation ou d’aspiration. liée à la pression opposée (dite contre-pression), force de
frottement, force d’inertie.
Leurs principales caractéristiques sont : la course, la force
et la vitesse.
Parmi les actionneurs pneumatiques, on retrouve principa-
lement les vérins, les moteurs et les ventouses.

2.1 Force disponible


Avec l’air comprimé, on dispose d’une énergie potentielle Définition de la force dynamique [2]
exploitable sous forme statique ou sous forme dynamique On a alors l’expression suivante :
par transformation en énergie cinétique.
2.1.1 Force statique Force dynamique :

Avec la force dynamique Fd et la somme des forces résis-


tantes ΣFr exprimées en daN, la pression p de l’air compri-
mé en bars et la surface S en cm².

Définition de la force statique [2]


En faisant agir l’air comprimé sur une face immobile, on
obtient une force statique Fs proportionnelle à la pression p
et à sa surface d’action S : Force dynamique d’un vérin [2]

Force statique : Les vérins pneumatiques permettent de mettre en applica-


tion ces deux relations.
avec la force Fs exprimée en daN, la pression p de l’air
comprimé en bars et la surface S en cm². 2.1.3 Utilisation en statique et dynamique
La force statique Fs ne pose pas de problème de calcul
puisque toutes les variables sont connues, du moins pour le
vérin à double effet (pour le vérin simple effet, voir
§2.2.1). Pour que le vérin soit exploitable, il suffit que sa
force statique Fs soit supérieure à la charge statique Cs op-
posée (force de blocage ou de serrage) :
Force statique Fs > Charge statique Cs
Il n’en est pas de même de la force dynamique. A défaut de
Définition de la force statique pour un vérin [2] connaître les forces de frottement et d’inertie propres au
vérin, on définit son rendement η comme le rapport de la
Exemple : force dynamique sur la force statique. Les mesures
Soit un vérin double effet de diamètre intérieur 50 mm et montrent que η est compris entre 0,8 et 0,95 suivant le type
de diamètre de tige 20 mm, avec une pression de 6 bars. de vérin, ses dimensions, la pression et le fonctionnement à
La force statique tige sortie (cf. figure précédente) vaut : sec ou lubrifié. On peut donc, faute de connaître le rende-
ment exact du vérin, estimer la force dynamique en prenant
daN pour η la valeur minimum de 0,8.
Pression de D’où : Force dynamique Fd = Force statique Fs x 0,8
Orifice à l'air libre l'air comprimé
Pour que le vérin ait un comportement acceptable, il faut
Force statique
que sa force dynamique Fd soit supérieure à la charge dyna-
Fs=PxS mique Cd opposée ( force dynamique résistante) :
Force dynamique Fd > Charge dynamique Cd
2.1.4 Taux de charge t
En rentrée de tige (cf. figure ci-dessus), la section est égale
à Svérin - Stige : Pour être certain d’utiliser le vérin dans de bonnes condi-
tions, on définit le taux de charge t. C’est un paramètre
cm² qui tient compte à la fois des effets de la contre-pression et
des frottements internes ; son emploi élimine les risques de
d’où la force statique tige rentrée : broutements.
daN
2.1.2 Force dynamique Taux de charge t =
Si la face est mobile en translation, la force dynamique Fd

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Avec Fcharge : effort à vaincre pour déplacer la charge ;
et Fs : poussée théorique (p.S)
En pratique : 0,5 ≤ taux de charge t ≤ 0,75.
Le taux de 0,5 est usuel.

2.2 Les vérins


Vérin simple effet plat à diaphragme [1]
Ils transforment l’énergie d’un fluide sous pression en éner-
gie mécanique (mouvement avec effort). Ils peuvent soule-
ver, pousser, tirer, serrer, tourner, bloquer, percuter, …
Exemples d’utilisation :

Vérin simple effet à membrane, rappel par ressort [1]

Leur classification tient compte de la nature du fluide,


pneumatique ou hydraulique, et du mode d’action de la
tige : simple effet (air comprimé admis sur une seule face
du piston), double effet (air comprimé admis sur les deux
faces du piston)…
Les vérins pneumatiques utilisent l’air comprimé, de 2 à 10
bars en usage courant. Du fait de la simplicité de mise en
œuvre, ils sont très nombreux dans les systèmes automati-
sés industriels.
Remarque : une grande quantité de fonctions complémen- Vérin simple effet à soufflet [1]
taires peut leur être intégrée : amortissement de fin de
course, capteurs de position, dispositifs de fin de course, Avantages : les vérins simple effet sont économiques, et la
dispositifs de détection, distributeurs, guidage, … consommation de fluide est réduite.
Inconvénients : à course égale, ils sont plus longs que les
2.2.1 Vérins simple effet (VSE) vérins double effet ; la vitesse de la tige est difficile à ré-
L’ensemble tige-piston se déplace dans un seul sens sous gler en pneumatique et les courses proposées sont limitées
l’action du fluide sous pression. Le retour est effectué par (jusqu’à 100 mm).
un autre moyen que l’air comprimé : ressort, charge, …
Utilisation : travaux simples (serrage, éjection, levage, em-
Pendant le retour, l’orifice d’admission de l’air comprimé
manchements, …)
est mis à l’échappement.
Force statique développée : il faut tenir compte de la
Principes de réalisation et symboles normalisés
force Rc du ressort comprimé, d’où :

Vérin simple effet classique, rappel par ressort [1]

Force statique développée par un VSE en fin de sortie de tige [2]

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2.2.2 Vérins double effet (VDE)
L’ensemble tige-piston peut se déplacer dans les deux sens
sous l’action du fluide sous pression (air comprimé).
L’effort en poussant (sortie de la tige) est légèrement plus
grand que l’effort en tirant (entrée de la tige) car la pres-
sion n’agit pas sur la partie de surface occupée par la tige.
Principe de réalisation

Vérin double effet [1]


Avantages : plus grande souplesse d’utilisation ; réglage
plus facile de la vitesse, par contrôle du débit à l’échappe -
ment ; amortissements de fin de course, réglables ou non,
possibles dans un ou dans les deux sens. Ils offrent de nom-
breuses réalisations et options.
Inconvénients : ils sont plus coûteux.
Utilisation : ce sont les vérins les plus utilisés industrielle-
ment, ils présentent un grand nombre d’applications.
Amortissement de fin de course : cet amortissement est
indispensable aux vitesses ou cadences élevées et sous
fortes charges.

Constitution d’un vérin pneumatique double effet à amortissement réglable des deux côtés [1]
Si des blocs en élastomère suffisent lorsque l’énergie à
amortir est modérée, les dispositifs avec tampons amortis-
seurs sont recommandés aux plus hautes énergies. Dès que
le tampon entre dans son alésage, le fluide à l’échappement
est obligé de passer par l’orifice B plus petit, au lieu de
l’orifice A. La réduction du débit provoque une surpression
créant l’amortissement.

Vérin double effet à amortissement non réglable [1]


2.2.3 Principaux vérins spéciaux
Ce sont des variantes des cas précédents et présentent les
mêmes options possibles : amortissement, …
Vérin à tige télescopique : simple effet et généralement
hydraulique, il permet des courses importantes tout en
conservant une longueur repliée raisonnable.

Vérin double effet à amortissement réglable [1]

Principe du réglage de
débit [1]

Vérin simple effet à tige télescopique[1]

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Vérin rotatif : l’énergie du fluide est transformée en mou- 2.2.4 Caractéristiques des vérins
vement de rotation ; par exemple, vérin double effet entraî-
a) Efforts théoriques exercés :
nant un système pignon-crémaillère. L’angle de rotation
A partir de la pression d’utilisation, on calcule les efforts
peut varier entre 90 et 360°. Les amortissements sont pos-
théoriquement développables en sortie ou en entrée de tige.
sibles.

Exemple de réalisation d’un vérin rotatif (unité de couple) [1]

Multiplicateur de pression : souvent utilisé en oléopneu-


matique, il permet à partir d’une pression d’air (p en X),
d’obtenir un débit d’huile à une pression plus élevée (P en Effort en poussant [1]
Y : 10 à 20 fois plus élevée que p). Il est ainsi possible
d’alimenter des vérins hydrauliques présentant des vitesses
de tige plus précises.

Multiplicateur de pression [1]


Vérin sans tige : C’est un vérin double effet pneumatique.
Il est deux fois moins encombrant qu’un vérin classique à
tige, l’espace d’implantation est divisé par 2.

Effort en tirant [1]


Exemple 1 :
Soit un vérin pneumatique avec D = 100 mm, d = 32 mm,
Exemple d’un vérin double effet sans tige calculons les efforts théoriques exercés en poussant et en ti-
avec amortissement des deux côtés [5] rant si la pression d’alimentation est de 7 bars.
En poussant : Fthéorique = p.S = P.π.R² = 550 daN
Symbole : En tirant : F’théorique = p.S’ = P.π.(R²-r²) = 493 daN
Remarque : avec un vérin hydraulique de mêmes dimen-
Propriétés : pas de rotation de la tige ; vitesse de déplace- sions sous une pression de 240 bars, F =18850 daN et
ment pouvant être élevées (3 m/s et plus) ; courses pos- F’ = 16920 daN (34 fois plus).
sibles très grandes (7 m et plus) ; pas de problème lié au
flambage de la tige ; efforts et vitesses identiques dans les b) Rendement :
deux sens mais étanchéité plus fragile. De nombreuses va- Les frottements internes au vérin (joints d’étanchéité et
riantes et combinaisons sont possibles : assemblages croi- bagues de guidage)amènent une perte d’énergie et une
sés… baisse du rendement η (perte de 5 à 12 % pour les vérins
Vérin double tige : pneumatiques de bonne construction)
Exemple 2 :
Reprenons les données de l’exemple 1. Si le rendement est
de 88 % (perte de 12 %), l’effort réellement disponible en
poussant est :
η.Fthéorique = η.p.S = 0,88 . 550 = 484 daN
= Fthéorique - Ffrottements
Exemple et symbole d’un vérin double tige [5]
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c) Contre-pression d’échappement : Pour être certain d’utiliser le vérin dans de bonnes condi-
tions, on définit le taux de charge t. C’est un paramètre
Elle est employée pour régler et réguler (maintenir
qui tient compte à la fois des effets de la contre-pression et
constante) la vitesse de la tige ; le réglage est obtenu par
des frottements internes ; son emploi élimine les risques de
des régleurs placés à l’échappement. Cette contre-pression,
broutements.
de 30 à 40 % de la valeur de la pression de démarrage en
pneumatique, amène un effort antagoniste supplémentaire.
Taux de charge t =

Avec Fcharge : effort à vaincre pour déplacer la charge ;


et Fs : poussée théorique (p.S)
En pratique : 0,5 ≤ taux de charge t ≤ 0,75.
Le taux de 0,5 est usuel.
Exemple 3 :
Reprenons les données de l’exemple 1 avec un taux de
charge de 0,6. La charge que peut réellement déplacer le
vérin, en poussant, à la vitesse envisagée et dans de bonnes
conditions est :
Fcharge = 0,6 x 550 = 330 daN
= Fthéorique – Ffrottements – Fcontre-pression
Les pertes dues aux frottements et à la contre-pression
s’élèvent à : 550 – 330 = 220 daN.
2.2.5 Fixations et montage des vérins
Les fabricants proposent une gamme importante de fixa-
tions pour implanter les vérins. Deux fixations suffisent en
général : une à l’avant en bout de tige (cas A, B, C) ou sur
le fond avant (D, E, F) plus une à l’arrière (G, H, I) ou au
milieu (J, J’, J’’).

Les différentes pressions mises en jeu dans un vérin [1]


 La courbe PA présente l’évolution de la pression
dans la chambre d’admission du côté opposé à la
tige.
La pression monte progressivement puis atteint le
seuil maximal inférieur ou égal à la pression p. La
pression au moment du démarrage dépend de l’ef-
fort résistant à l’extrémité de la tige.
Puis la sortie de tige a lieu. La pression chute alors
dans la chambre A et sa valeur va dépendre de la
vitesse du vérin.
En fin de course, la pression remonte à la valeur p.
 La courbe PB figure l’évolution de la contre-pres-
sion dans la chambre à l’échappement du côté de
la tige.
La pression chute de la valeur p à la valeur de la
contre-pression, se maintient à cette valeur pen-
dant la course puis devient nulle très peu de temps
après l’arrêt du vérin.
Fixations usuelles des vérins [1]
Remarques : la pression de démarrage est la pression né-
cessaire à la mise en mouvement de la charge.
Suivant les fixations choisies, la position du vérin et les
La pression motrice, plus petite, est celle qu’il faut pour
charges exercées, certains calculs de vérification (flam-
maintenir le mouvement à vitesse constante.
bage, flexion…) peuvent devenir nécessaires. Par exemple,
La pression d’amortissement freine la charge en fin de
un flambage, même faible, réduit fortement la durée de vie
course.
d’un vérin. Souvent, il suffit d’utiliser des abaques établis
La pression efficace est la pression réellement utile pour
par le constructeur.
déplacer la charge (celle qui donne F charge).

d) Taux de charge :

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rin devra être capable de développer en poussant :

Alésage et course d’un vérin [1]


c) Diamètres et course :
 La course du vérin est fonction de la longueur de dépla-
cement désirée. On peut limiter extérieurement la course
d’un vérin trop long, par une butée, fixe ou réglable, ou par
le travail à réaliser (serrage, marquage, …).
 Pour calculer le diamètre D de l’alésage, il faut d’abord
calculer la section S, avec Fnécessaire et la pression p de l’air
comprimé :

Dans le cas du transfert de pièces, la section du vérin devra


donc être au moins égale à :

La section S s’écrit en fonction du diamètre D :


Tiges de vérins soumises aux efforts de flexion et au flambage[2]
on en déduit le diamètre
2.2.6 Détermination d’un vérin D’où, pour notre exemple, le diamètre D nécessaire :
a) Données nécessaires :
Pression d’emploi, efforts à fournir dans les deux sens, en
poussant et en tirant, cadence ou vitesse de la tige, condi- Il va ensuite falloir choisir le diamètre parmi les diamètres
tions de services : amortissement et énergie cinétique normalisés. Deux solutions sont possibles :
à dissiper… - soit on choisit un diamètre légèrement inférieur,
et le taux de charge sera plus grand,
Exemple 1 : Soit un vérin servant au transfert de - soit on choisit un diamètre légèrement supérieur,
pièces, sous une pression de 6 bars. et le taux de charge sera plus petit. Mais à mêmes
A l’issue des calculs de statique et caractéristiques, un vérin de diamètre supérieur
de dynamique, l’effort que doit dé- coûtera plus cher.
velopper le vérin est de 118 daN en Il faudra décider au cas par cas, en faisant en sorte que
poussant. le taux de charge ne soit pas trop différent de celui spé-
b) Taux de charge : cifié par le cahier des charges.
Une fois le type choisi (vérin simple effet, vérin double ef- D Vérin (mm) 8 10 12 16 20 25 32 40
fet, vérin spécial, …), à partir des données, il va falloir dé- D Tige (mm) 4 4 6 6 10 12 12 18
terminer le diamètre D de l’alésage. Le diamètre de tige d
dépend de D (normes). D Vérin (mm) 50 63 80 100 125 160 200 250
D Tige (mm) 18 22 22 30 30 40 40 50
C’est ici que le taux de charge t entre en jeu. Le taux de Diamètres normalisés des vérins [8]
charge usuel est de 0,5, c’est à dire que le vérin va tra-
vailler à 50 % de ses capacités. Dans notre exemple, nous choisirons un diamètre D égal à
80 mm, ce qui nous donnera un taux de charge t de 0,39.

Dans notre exemple, avec un taux de charge de 0,5, le vé-


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 Une autre méthode pour déterminer le diamètre d’un des efforts développés en sortie de tige. Comme précédem-
vérin consiste à utiliser les abaques du constructeur don- ment, nous avons le choix entre les diamètres 63 et 80 mm.
nant les efforts dynamiques développés par le vérin en Si nous choisissons un diamètre D de 80 mm, le taux de
fonction de son diamètre et de la pression relative. charge t sera de 0,39.
Pression relative (en bar)

d) Amortissement :
Une masse M en mouvement à une vitesse v possède une
énergie cinétique Ec = ½ * M.v², qu’il faut dissiper en fin
de course.
Les vérins non amortis doivent être réservés aux faibles
courses, ou associés à des amortisseurs extérieurs.
Les vérins standard disposent de dispositifs d’amortisse-
ment réglables dont les capacités sont limitées. Si le vérin
arrive en fin de course, il convient de vérifier qu’il peut ab-
sorber l’énergie cinétique des masses en mouvement. Pour
cela, il faut utiliser les abaques constructeur : on définit le
point de rencontre entre la vitesse de déplacement et la
masse à déplacer. Pour amortir cette charge, il faudra utili-
ser le vérin dont la courbe passe par ce point, ou le vérin
dont la capacité d’amortissement est immédiatement supé-
rieure à celle nécessaire.

Efforts dynamiques (en daN)


Pression relative (en bar)

Capacités d’amortissement des vérins standard (d’après Schnei-


der Télémécanique) [10]
Si le vérin ne peut pas absorber cette énergie, il faut soit
choisir un vérin de diamètre supérieur, soit disposer
d’amortisseurs extérieurs, ou encore diminuer la vitesse de
déplacement de la charge si cela est permis.
e) Durée de vie :
Il convient de se reporter aux catalogues des constructeurs,
ou à leurs services techniques, pour vérifier cette
contrainte.
Efforts dynamiques (en daN)
2.3 Autres actionneurs pneumatiques
Efforts dynamiques développés par un vérin [8] 2.3.1 Moteurs
Pour utiliser ces abaques, il faut choisir si le vérin travaille Il existe plusieurs moyens pour produire un mouvement de
en « rentrée de tige » ou en « sortie de tige », et prendre rotation continu à l’aide d’un débit d’air comprimé.
l’abaque correspondant. Il faut définir le point de rencontre
entre l’effort dynamique calculé et la pression d’alimenta- Le plus courant est le moteur à palettes qui est fréquem -
tion. ment utilisé dans les outillages pneumatiques (visseuses,
meuleuses, perceuses, clefs à chocs, etc.).
Le diamètre du vérin sera celui dont la courbe passe par ce
point. Si le point est entre deux courbes, il faudra faire un Echappeme
nt
choix comme précédemment entre un vérin plus petit,
moins cher et dont le taux de charge sera supérieur à 0,5, et
un vérin plus gros, plus cher, dont le taux de charge sera in-
férieur à 0,5. Il conviendra donc de recalculer le taux de
charge.
Dans notre exemple, le vérin doit développer 236 daN en
poussant (ce qui inclut un taux de charge de 0,5), sous une
pression de 6 bars. Nous allons donc choisir les abaques
Alimentation
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Alimentat
ion
sens
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Principes de fonctionnement et schémas :


moteur à palettes et moteur à palettes Venturi associé à une ventouse [1]
un sens de rotation [5] [10] deux sens de rotation [5]
Une ventouse développe un effort F = Pr . S, avec S : sur-
Il existe d’autres types de moteurs pneumatiques commer- face de contact avec la pièce saisie et soumise à la dépres-
cialisés : sion, et Pr : pression relative (Pr = Patm – Pi et Pi est la pres-
- moteurs pneumatiques à pistons en étoile (vois ci- sion interne = « dépression » créée)
dessous) ;
Exemple : Une ventouse dans laquelle est créée une dépres-
- moteurs pneumatiques à pistons à coulisseaux ;
sion de 50 % de la pression atmosphérique développe un
- moteurs pneumatiques à engrenage ;
effort théorique de 392 N.
- moteurs pneumatiques à turbine.
Une ventouse alimentée par buse à effet Venturi est source
de consommation importante d’air comprimé et de bruit en
fonctionnement normal qu’il convient d’évaluer avant de
choisir ce type d’actionneur.
Si le nombre de ventouses mises en œuvre est important, il
est préférable de produire la dépression par une pompe à
vide mécanique (à palettes par exemple).

3 Distributeurs

Principe d’un moteur pneumatique à pistons en étoile [2].

2.3.2 Ventouse, effet venturi

Ventouse [5]
Le passage de l’air dans le rétrécissement augmente la vi-
tesse de l’air et diminue sa pression (p 2 < p1). Il se crée
alors une dépression qui permet d’aspirer l’air de la ven-
touse, ou un fluide. Ce phénomène s’appelle l’effet Ventu-
ri.
Différents distributeurs [3]

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3.1 Fonction 3.2.2 Désignation des distributeurs
Ils sont utilisés pour commuter et contrôler le débit du Elle tient compte du nombre d’orifices et du nombre de po-
fluide sous pression, comme des sortes d’aiguillage, à la ré- sitions.
ception d’un signal de commande qui peut être mécanique, Exemple : distributeur 5/2 signifie distributeur à 5 orifices
électrique ou pneumatique. Ils permettent de : et 2 positions.
- contrôler le mouvement de la tige d’un vérin ou la ro-
tation d’un moteur hydraulique ou pneumatique (dis-
tributeurs de puissance) ;
- choisir le sens de circulation d’un fluide (aiguiller, dé-
river, etc.) ;
- exécuter, à partir d’un fluide, des fonctions logiques
(fonctions ET, OU, mémoire, etc.) ;
- démarrer ou arrêter la circulation d’un fluide (robinet
d’arrêt, bloqueur, …) ;
- être des capteurs de position (course d’un vérin).

3.2 Symbolisation
Un distributeur est caractérisé par :
 par le nombre des orifices : 2, 3, 4 ou 5 ;
 par le nombre des modes de distribution ou positions :
2 ou 3 ;
 par le type de commande du pilotage assurant le chan-
gement de position : simple pilotage avec rappel par Distributeur normalement fermé (NF) : lorsqu’il n’y a
ressort ou double pilotage, avec éventuellement rappel pas de circulation du fluide à travers le distributeur en posi -
au centre par ressort dans le cas des distributeurs à 3 tion repos (ou initiale), le distributeur est dit normalement
positions ; fermé.
 par la technologie de pilotage : pneumatique, électro- Distributeur normalement ouvert (NO) : c’est l’inverse
pneumatique ou mécanique ; du cas précédent ; au repos, il y a circulation du fluide à
travers le distributeur.
 par la technologie de commutation : clapets, tiroirs
cylindriques, tiroirs plans. Distributeur monostable : distributeur ayant une seule po-
sition stable. Dans ce type de construction, un ressort de
3.2.1 Principe de la symbolisation rappel ramène systématiquement le dispositif dans sa posi-
Nombre de cases : il représente le nombre de positions de tion initiale, ou repos, dès que le signal de commande ou
commutation possibles, une case par position. S’il existe d’activation est interrompu.
une position intermédiaire, la case est délimitée par des Distributeur bistable : admet deux positions stables ou
traits pointillés. d’équilibre. Pour passer de l’une à l’autre, une impulsion
Flèches : dans chaque case ou position, les voies sont figu- de commande est nécessaire. Le maintien en position est
rées par des flèches indiquant le sens de circulation du assuré par adhérence ou par aimantation.
fluide entre les orifices. Leur fonctionnement peut être comparé à celui d’une mé-
T : les orifices non utilisés dans une position sont symboli- moire à deux états : 0 ou 1, oui ou non.
quement obturés par un T droit ou inversé. Le nombre des Centre fermé, pour 4/3 ou 5/3 : en position neutre ou re-
orifices est déterminé pour une position et est égal pour pos à centre fermé, le fluide ne peut pas circuler entre les
toutes les positions. chambres et les échappements, ce qui bloque la tige ou
l’arbre moteur. Il est intéressant pour un redémarrage sous
Source de pression : elle est indiquée par un cercle noirci
charge (ex : charges suspendues, etc.).
en hydraulique, clair en pneumatique.
Centre ouvert, pour un 4/3 ou un 5/3 : en position neutre,
Echappement : il est symbolisé par un triangle noirci en
à centre ouvert, le fluide peut circuler librement. La purge
hydraulique, clair en pneumatique.
des chambres et la libre circulation de la tige (libre rotation
de l’arbre moteur) sont ainsi possibles. Ce cas est intéres-
sant pour supprimer les efforts développés et faire des ré -
glages.
Il existe d’autres types de centre pour ces distributeurs.

Position initiale : les lignes de raccordement entre réseau


et distributeur aboutissent toujours à la case symbolisant la
Exemple de représentation et symbolisation des positions repos et
activation (distributeur 3/2)[1]

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Nor-
mali-

[1] [1]

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sation des principaux distributeurs et des dispositifs de pilotages par construction, une fonction mémoire, rendant inutile le
correspondants [1] maintien de l’ordre sur le pilote, ce qui réduit la consom-
mation d’énergie, mais peut éventuellement poser des pro-
3.2.3 Principe du repérage des orifices
blèmes de sécurité.
Le repérage des orifices par des chiffres et des pilotages
par des nombres est normalisé :
3.3.3 Choix de la commande ou du pilotage
Ce choix concerne principalement trois familles :
- repère 1 pour l’orifice d’alimentation en air comprimé,
- repères 2 et 4 pour les orifices d’utilisation, Pilote pneumatique : recommandé si atmosphère explo-
- repères 3 et 5 pour les orifices d’échappement, sive, humide ou agressive. Ce type de pilotage est possible
- repère 12 pour l’orifice de pilotage mettant la voie 1-2 même avec une partie commande électrique, grâce à des
en pression, interfaces électropneumatiques déportées et en armoire
- repère 14 pour l’orifice de pilotage mettant la voie 1-4 protégée.
en pression,
- repère 10 pour l’orifice de pilotage ne mettant aucune Pilote électropneumatique : le déplacement du tiroir du
voie en pression. distributeur est assuré par l’air comprimé, mais celui-ci est
admis par l’intermédiaire d’une mini-électrovanne à clapet.
3.2.4 Symboles des commandes des distributeurs Ce type de pilotage est le plus répandu car il est adapté aux
La commande du changement de position est obtenue par parties commandes électriques tout en assurant une
déplacement du tiroir ou du ou des clapets, éléments mo- consommation électrique minimale.
biles essentiels des distributeurs. Pilote électrique : le déplacement du clapet du distributeur
Ce pilotage peut être simple ou double. Le simple pilotage est assuré directement par un électro-aimant. Ces pilotes
est associé à un rappel par ressort. sont généralement réservés aux mini-vérins, ventouses et
interfaces électropneumatiques.
Le dispositif de pilotage doit être indiqué pour chaque posi-
tion du distributeur et apparaître dans la symbolisation. Si le choix entre les trois technologies reste possible, il
convient de vérifier les temps de commutation lorsque cette
3.3 Choix d’un distributeur pneumatique caractéristique est importante.
3.3.1 Choix de la fonction (nombre d’orifices)
Ce choix dépend naturellement de l’actionneur à alimen-
ter :
- 2/2 pour moteur à un sens de marche, blocage ou ven-
touse ;
- 3/2 pour vérin simple effet, ventouse ou purgeage de
circuit :
- 4/2 ou 5/2 pour vérin double effet ou actionneur deux
sens de marche ;
- 5/3 pour les moteurs pneumatiques, ou les vérins
double effet.
- Les distributeurs 4/3 sont très utilisés en hydraulique. Comparaison des temps de commutation (d’après Schneider) [10]
Les distributeurs à 5 orifices permettent des réglages indé- Il existe d’autres types de commande : pilotage manuel ou
pendants, pour l’entrée et la sortie de tige, de la vitesse de pilotage mécanique.
la tige en agissant sur le débit d’air à l’échappement.
3.3.4 Choix de la taille du distributeur
3.3.2 Choix de la position de repos
De ce choix dépend la régularité de déplacement, la vitesse
De ce choix dépend le comportement de l’actionneur ali- maximale et le remplissage du vérin.
menté lorsque l’énergie de commande est coupée.
Méthode simplifiée : cette méthode est adaptée aux appli-
Distributeur monostable : cations les plus courantes, c’est-à-dire pour des cylindrées
- 2/2, le circuit est coupé au repos (passage fermé inférieures ou égales à 10 litres et des vitesses inférieures
dans les deux sens) ; ou égales à 0,1 m/s et un taux de charge de 0,5 ou moins.
Elle consiste à choisir un distributeur dont les orifices de
- 3/2, le circuit d’utilisation est à l’échappement
raccordement sont égaux ou immédiatement inférieurs à
(purge), donc l’actionneur revient en position de
ceux du vérin à alimenter.
repos s’il s’agit d’un vérin simple effet, ou est
libre s’il s’agit d’un autre type d’actionneur ; Exemple : Pour un vérin de 40 mm de diamètre, les orifices
sont prévus pour des raccords de 1/4", le distributeur adapté
- 4/2, la coupure de la commande provoque l’inver-
aura des raccords de 1/4" ou 1/8".
sion du mouvement de l’actionneur.
Dimensionnement précis : il faut utiliser les abaques des
En commande monostable, il faut donc être attentif aux
constructeurs, déterminer le débit d’air traversant un distri-
conséquences d’une coupure d’alimentation sur la sécurité
buteur et vérifier le Kv (Koefficient Ventil).
des personnes et des matériels. De plus, il faut prévoir dans
la commande de maintenir l’ordre aussi longtemps que né- 3.4 Détermination du débit d’air, facteur Kv
cessaire, ce qui peut entraîner des consommations d’éner-
gie non négligeables, voire excessives. C’est une caractéristique essentielle. Le débit doit être suf-
fisant pour remplir les chambres du vérin, ou du moteur, à
Distributeur bistable (double pilotage) : l’actionneur la cadence voulue. Il dépend des caractéristiques de celui-
poursuit son action. Les distributeurs bistables remplissent, ci : diamètre D, course C, temps de course, pression d’ali-

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mentation et taux de charge.
Facteur Kv : très utilisé, il permet de déterminer le distributeur à associer à un vérin et exprime le débit d’eau en litre (dm 3)
par minute traversant le distributeur sous une perte de charge de 1 bar (différence de pression amont/aval de 1 bar). Le Kv peut
être exprimé en m3/s. Les fabricants proposent des abaques pour déterminer le Kv et la taille des distributeurs (cf. ci-dessous).

[8]
[8]
- A partir du taux de charge et de la pression du vérin, on définit le point Y. - La course et le diamètre du vérin définissent sa cylindrée.
- A partir du temps de course, on obtient le point X. - La droite liant le point X et le point caractérisant la cylindrée du vérin per-
met d’obtenir le Kv minimum du distributeur.

3.5
Di

[8]

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stributeurs particuliers
Bloqueur 2/2 : Distributeurs 2/2 qui réalisent le blocage le
la tige notamment lors d’un arrêt d’urgence ou d’un ré-

glage. [1]
Bloqueur 2/2 et un exemple d’implantation [1]
[3]
Sectionneur général : voir § 1.10.2.
Démarreur progressif : voir § 1.10.3. Clapet anti-retour.
Réducteurs de débit : voir § 2.2.2.

Principe d’un démarreur progressif [1]

4 Accessoires
Capteurs de position sur vérin : pour indiquer à la partie
commande la position de la tige. Ce sont souvent des ILS.

Capteurs de fin de course : pneumatique à action méca-


nique.

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5 Repérage des com-


posants des chaînes
fonctionnelles
Repérage à trois blocs [10]

La réalisation et l’exploitation de schémas nécessitent


l’identification et le repérage des composants.
Principe : la norme E 04-157 préconise un codage en trois
parties :
- un repère d’ordre fonctionnel qui peut comporter plu-
sieurs caractères (numéro de chaîne fonctionnelle par
exemple) ;
- un code du composant (voir tableau ci-dessous) :
- un code de l’état ou de l’action (pour les préactionneurs,
un chiffre 0 est affecté au pilotage qui va donner la mise en
position initiale ; pour les capteurs associés aux action-
neurs, le chiffre 0 pour le capteur actionné à l’état initial du
cycle, les chiffres 1, 2, 3, … pour le capteur actionné dans
l’ordre du cycle ; pour les composants auxiliaires, le repère
de l’orifice de liaison).
Code Type de matériel Exemple
A Accumulateurs
Multiplicateurs et échangeurs
B
de pression
C Vérins Vérin
D Distributeurs Distributeur
F Appareils de conditionnement Filtre
G Appareil de mesurage Manomètre
M Moteurs
N Clapets antiretour
P Pompes et compresseurs
Réducteur de dé-
Q Appareils de réglage du débit
bit
Appareils de réglage de la
R
pression
S Détecteurs mécaniques Bouton
T Réservoirs
Organes de ligne et de raccor- Silencieux
U
dement Raccord
YV Commande électrique Electrovanne

Exemple : Forme normalisée


d’une chaîne d’action 3 : « Arrêt
poste 1 ».

Repérage et forme normalisée d’une chaîne fonctionnelle 3 :


« Arrêt poste 1 » [10]
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6 Exercices sur les vérins [1] a. Déterminer la charge totale : effort de levage +
forces de frottement + force dynamique due à l’ac-
célération.
6.1 Exercice 1
b. En déduire le diamètre du piston.
L’effort de serrage que doit
exercer le vérin de bridage 7 Exemple d’une installation [5] [10]
est de 6500 N. Si le diamètre
d’alésage D est de 125 mm,
déterminer la pression théorique nécessaire. Que devient
cette pression s’il existe des frottements engendrant des
pertes de 5 % ?

6.2 Exercice 2
Calculer les efforts théoriquement développables, en pous-
sant et en tirant, d’un vérin (D = 100 mm et d = 25 mm) si
la pression d’utilisation est de 500 kPa (5 bars). Refaire la
question si les pertes par frottements sont de 12 %.

6.3 Exercice 3
La masse de la charge à soulever est de
700 kg (avec l’accélération de la pesan-
teur g = 9,81 m/s²). Les pertes par frotte-
ments internes sont estimées à 12%, la
pression d’alimentation en air est de 600
kPa (6 bars). Si les forces d’inertie et la
contre-pression sont négligées, détermi-
ner le diamètre du piston.

6.4 Exercice 4
Déterminer le diamètre d’un vérin capable de soulever une
charge de 100 daN lorsque la pression d’air utilisée est de
700 kPa (7 bars) et le taux de charge de 0,7. Choisir un dia -
mètre normalisé.

6.5 Exercice 5
Calculer la consommation d’air (débit par minute) d’un vé-
rin de diamètre D = 80 mm (diamètre de tige 22 mm) et
d’une course de 400 mm. 5 cycles (aller / retour) sont ef-
fectués par minute sous une pression de 600 kPa (6 bars).

6.6 Exercice 6
La course d’accélération de
la masse (800 kg) est de 10
mm dans les deux sens, puis
la vitesse reste constante à
0,5 m/s. Le frottement entre
la charge et le support est f = 0,10. La pression de l’air du
système est de 600 kPa (6 bars). Déterminer le diamètre
normalisé du piston.

6.7 Exercice 7
La course d’amortissement de la
charge de 150 kg est de 30 mm
pour une pente de 45° (vitesse
de translation 0,6 m/s, pression
d’utilisation 600 kPa). La course
d’accélération est supposée
identique à la course d’amortissement. Les pertes par frot-
tements sont évaluées à 12 %.
Le schéma de puissance pneumatique précédent représente les cir-
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cuits de chaînes d’action et d’alimentation en énergie. Ce schéma est constitué d’une association d’éléments permettant le
conditionnement et la distribution d’air comprimé vers l’utilisation (on peut donc distinguer trois zones). Noter qu’il existe deux
types de liaison : les liaisons en débit (puissance) en traits pleins
et les liaisons en pression (commande) en traits pointillés .
Pour le conditionnement :
Re-
Type d’appareil Fonction assurée
père
1 Raccord Raccordement à la source de pression
2 Vanne Isolement
Filtration des impuretés (eau, pous-
3 Filtre
sières…)
Régulateur de pres-
4 Maintien de la pression à une valeur réglée
sion
5 Manomètre Indication de la pression
Autorisation ou non de l’alimentation en
6 Electrovanne générale Exemple d’armoire
Exemple d’armoire
de commande
de commande
[3] [3]
air
7 Contact à pression Attestation de la présence de pression

Pour la distribution et l’utilisation :


Utilisation Actionneur Préactionneur L’alimentation en énergie électrique de la commande
électrique EV3A fera sortir le vérin 3 (v3+), et l’ali-
Vérin simple EV1 : distributeur 3/2 monostable à com- mentation de EV3B fera rentrer le vérin 3 (v3-).
1 : Rampe 1
effet mande électropneumatique et manuelle Dans la mesure du possible, il faut éviter d’alimenter
Vérin simple EV2 : distributeur 3/2 monostable à com- simultanément les bobines des commandes d’un
2 : Rampe 2 même distributeur.
effet mande électropneumatique et manuelle
3 : Arrêt Vérin EV3 : distributeur 4/2 bistable à com-
Poste 1 double effet mandes électropneumatiques et manuelles Ressources :
4 : Ven- Ventouse à EV4 : distributeur 3/2 monostable à com- • [1] Guide des Sciences et Technologies
touse effet Venturi mande électropneumatique et manuelle Industrielles, par Jean-Louis Fanchon,
Editions Nathan.
• [2] La Pneumatique dans les Systèmes Automatisés de Pro-
Principe de câblage avec un automate [3]
duction, par S. Moreno et E. Peulot, Editions Educalivre.
http://perso.wanadoo.fr/edmond.peulot
• [3] http://www.prm.ucl.ac.be/cours/meca2755/docu/pneumatique1.pdf
• [4] Les dossiers pédagogiques de Festo téléchargeables à l’adresse suivante :
http://www.festo.com/INetDomino/be/fr/73b8a0579e24b2e5c1256db7005425e9.htm
• [5] Circuit puissance pneumatique, PowerPoint de Jean-Louis Hû, téléchargeable à l’adresse suivante :
http://perso.wanadoo.fr/hu.jean-louis/ressourc/auto/telecha/puispneu.zip
• [6] Actionneurs et distribution pneumatique, animations Flash de J.-P. Hoareau, téléchargeable à l’adresse
suivante : http://perso.wanadoo.fr/geea.org/PNEUM/pneum.zip
• [7] Automatique et Informatique Industrielle, 1 ère et Term STI, par Henri Ney, Editions Nathan Technique.
• [8] Mémotech Electrotechnique, par R. Bourgeois et D. Cogniel, Editions Educalivre
• [9] Le site de mutualisation de données : http://www.geea.org
• [10] Automatique, Informatique Industrielle, 1 ère et Term, Collection Sciences et Techniques Industrielles, par
Christian Merlaud, Jacques Perrin et Jean-Paul Trichard, Editions Dunod.

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