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Raymond Janin. Les Processions Religieuses À Byzance. Revue Des Études Byzantines, Tome 24, 1966. Pp. 69-88.
Raymond Janin. Les Processions Religieuses À Byzance. Revue Des Études Byzantines, Tome 24, 1966. Pp. 69-88.
Raymond Janin. Les Processions Religieuses À Byzance. Revue Des Études Byzantines, Tome 24, 1966. Pp. 69-88.
Janin Raymond. Les processions religieuses à Byzance. In: Revue des études byzantines, tome 24, 1966. pp. 69-88.
doi : 10.3406/rebyz.1966.1361
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rebyz_0766-5598_1966_num_24_1_1361
LES PROCESSIONS RELIGIEUSES A BYZANCE
gramme (7) qui n'a pas été conservé. En 843, une ordonnance de l'im
pératrice Theodora et du patriarche Méthode établit une procession
dans la ville chaque semaine, avec l'icône de la Vierge dite ?a??a
? '??µa?a et une commémoraison annuelle en son honneur le 8 sep
tembre (8). Le nom de '??µa?a porte à croire qu'elle fut apportée
de Rome lorsque les relations furent rétablies avec le pape à la suite
du triomphe du culte des images. Cette procession dut tomber assez
rapidement en désuétude, car on n'en trouve pas trace dans les textes
postérieurs, ni de la commémoraison du 8 septembre. Au xne siècle,
Jean I Comnène fonda une procession en l'honneur de l'icône de la
Théotocos ?d???t??a (Conductrice), pour laquelle il avait une
grande dévotion. Chaque vendredi soir, une procession formée des
moines du Pantocrator, de clercs de la Théotocos ?????sa (Miséri
cordieuse) et de fidèles, allait chercher l'image au Palais où elle
était conservée. Un cortège l'accompagnait avec des bannières et des
oriflammes et au milieu de chants à travers la ville jusqu'au monastère
du Pantocrator. Là elle était déposée devant l'hérôon, chapelle funé
raire des Comnènes dédiée à saint Michel. Toute la nuit se passait
en offices religieux, qui étaient clôturés au matin par la messe solen
nelle. Après quoi, il y avait distribution de pain, de vin et même
d'argent (9). Vers 1200, le pèlerin russe Antoine de Novgorod dit
que l'icône était conduite en procession du « Palais d'Or » jusqu'aux
Blachernes (10). Aux xive et xve siècles, elle était exposée tous les
mardis dans l'église de la Théotocos Hodéghétria. On la promenait
en ville au milieu d'un grand concours de peuple. Des porteurs attitrés
la maintenaient sans peine sur leurs épaules malgré son poids, et elle
produisait des merveilles au dire des témoins (11).
Nous ne parlerons désormais que des processions signalées dans le
Typicon de la Grande Église, à l'occasion de certaines fêtes. Une
soixantaine sont décrites plus au moins longuement, dont une douzaine
avec la participation certaine du patriarche. Presque toutes partaient
de Sainte-Sophie, suivant un cérémonial uniforme. A la fin de Vorthros,
le patriarche, quittant ses appartements situés au sud-ouest de la
basilique, gagnait le chur de celle-ci par les tribunes méridionales
(12) R. Janin, Le palais patriarcal de Byzance, REB, XX, 1962, 140-141; cf. Constant
inople byzantine, 2e éd., 1964, 177-180.
(13) Typicon, I, 6-8, 288. Nous désignons par ce mot le typicon qui fait l'objet de cette
étude; Syn. CP. représente le Synaxariurn Ecclesiae Constantinopolitanae publié par le
P. H. Delehaye dans les Acta Sanctorum; Propylaeum Novembris.
R. JANIN : LES PROCESSIONS RELIGIEUSES A BYZANCE 73
procession qu'il dirige, alors que le Typicon, qui est de la même époque,
ne parle pas de la présence de la cour et indique à Sainte-Sophie la
célébration de fêtes que le Livre des cérémonies place ailleurs.
I. FÊTES FIXES
R. Janin.
(128) Notice par V. Laurent, Corpus des sceaux byzantins, V 2, 1965, 118-125.
(129) Ibid., V 2, n. 1200.
(130) Ibid. V 2, n. 1201.
(131) Ibid. V 2, n. 1202.
(132) Ibid. V 2, n. 1203.
(133) Ibid. V 2, n. 1205.
(134) Ibid. V 2, n. 1206.