Culture Générale Juridique
Culture Générale Juridique
Culture Générale Juridique
Générale
Juridique
Séance
I.
L’Etat
I. Dé/inition
de
l’Etat.
1. Carré
de
Malberg
(juriste
publiciste)
:
l’Etat
est
composé
de
3
éléments
constitutifs,
une
population,
un
territoire
et
une
autorité
publique
(un
gouvernement).L’Etat
est
caractérisé
par
la
souveraineté.
L’Etat
est
une
personne
morale
qui
exerce
un
pouvoir
souverain
sur
la
population
d’un
territoire
déterminé.
2. Machiavel
est
le
1er
à
utiliser
le
terme
latin
«
status
»
(Etat).
Les
racines
du
terme
sont
«
sto-stare»(position
stable).
L’Etat
est
ce
qui
est
Bixe,
stable.
L’Etat
ne
change,
il
traverse
le
temps.
3. Les
romains
utilisaient
le
terme
res
publica
(la
chose
publique).
2
L’Etat
reçoit
sa
souveraineté
des
hommes,
on
peut
donc
reprendre
le
pouvoir
au
roi.
Si
le
pouvoir
vient
de
l’homme
l’Etat
perd
son
caractère
sacré.
3
2. Vers
un
Etat
meilleur
?
Les
différents
courants
de
pensée
dénoncent
tous
la
trop
grande
place
de
l’Etat.
Aujourd’hui
nous
somme
les
héritiers.
L’Etat
est
dans
une
position
ambigüe.
D’un
coté
on
a
besoin
de
lui
(aide
sociale,
emploi…)
de
l’autre
on
le
critique.
Nous
pouvons
remarquer
que
notre
position
face
à
l’Etat
varie
en
fonction
de
l’économie.
Lorsque
nous
sommes
dans
une
période
où
l’économie
marche
bien
on
souhaite
un
recul
de
l’Etat
mais
en
temps
de
crise
on
souhaite
plus
de
régulation.
Les
gouvernements
ont
compris
se
mouve-‐
ment.
Le
débat
n’est
plus
sur
plus
ou
moins
d’Etat
mais
sur
«
mieux
»
d’Etat.
Il
faut
amélio-‐
rer
l’Etat
sans
qu’il
soit
trop
présent.
Ils
créer
des
partenariats
sociaux
avec
des
associa-‐
tions.
Certains
pensent
que
se
partenariat
entre
publique
et
privé
est
la
solution
cependant
il
pose
un
problème.
En
effet
nous
avons
l’impression
de
s’adresser
à
un
mur
or
les
indivi-‐
dus
ont
besoin
d’interlocuteurs.
Cet
Etat
tire
sa
souveraineté
des
individus.
4
humain,
il
est
à
la
tète
d’une
entité
humaine,
la
France.
De
plus
il
gagne
la
bataille
de
Bouvi-‐
nes
pendant
laquelle
il
décide
de
convoquer
les
Français,
qui
répondront
présent.
Les
Fran-‐
çais
ont
conscience
qu’ils
doivent
défendre
leur
territoire
face
à
un
envahisseur
étranger,
ici
se
créé
le
sentiment
d’être
français,
de
faire
partie
d’une
communauté.
La
nation
se
créée
dans
une
opposition
à
l’étranger.
La
Guerre
de
100ans
oppose
2
peuples
qui
ne
parlent
pas
la
même
langue.
Les
2
peuples
enclenchent
une
très
forte
xénophobie
à
l’égard
de
l’adver-‐
saire.
Ces
2
nations
se
construisent
face
à
face.
3. Nation
anglaise
et
la
nation
française.
Pour
les
Anglais
la
nation
se
créée
autour
de
la
langue,
l’anglais
est
parlé
par
le
peuple
et
l’élite
anglaise
parle
le
français.
A
la
Bin
de
la
guerre
perdue
par
l’Angleterre,
les
décideurs
anglais
décident
de
parler
uniquement
l’an-‐
glais.
L’Anglais
est
parlé
par
l’ensemble
des
Anglais,
de
plus
on
impose
la
coutume
de
l’épo-‐
que
des
rois
anglais.
C’est
ici
qu’est
crée
une
communauté
autour
d’une
langue
commune,
d’une
coutume
commune
(racine
de
la
Common
Law).
En
France
ce
n’est
ni
la
langue
ni
les
coutumes
qui
va
unir
le
pays.
En
France
l’unité
vient
de
la
soumission
à
un
roi
unique
pour
l’ensemble
des
populations.
Un
élément
va
aider
le
roi,
tous
les
français
ont
le
sentiment
d’être
le
peuple
élus
de
dieu.
Dieu
à
choisi
la
France,
se
sentiment
très
présent
à
l’époque,
renforce
les
liens
entre
les
Français.
Les
2
nations
se
créées
différemment
l’une
sur
la
langue
et
les
coutumes
l’autre
sur
une
personne.
Il
ne
faut
pas
confondre
nation
et
patrie.
Du
latin
«
pater
»
(le
père)
la
patrie
correspond
à
la
terre
de
nos
pères
au
lieu
ou
l’ont
n’est
né.
5
B. La
conception
allemande
:
la
nation
romantique.
1. Contexte
d’apparition.
Elle
apparait
au
début
du
XIXe
en
Allemagne
sous
plusieurs
fac-‐
teurs
assez
particuliers.
Premier
constat,
l’Allemagne
n’existe
pas,
pas
en
un
Etat.
Malgré
cela,
on
a
une
communauté
qui
existe
avec
une
même
langue,
une
même
culture,
une
même
histoire,
des
mêmes
coutumes...
On
a
en
réalité
une
communauté
allemande,
un
même
peu-‐
ple.
Beaucoup
d’allemands
approuvent
la
Révolution,
néanmoins,
l’arrivée
au
pouvoir
de
Napoléon
perturbe
l’adhésion
des
Allemands
à
la
Révolution.
Et
le
milieu
intellectuel
alle-‐
mand
vas
critiquer
la
lâcheté
allemande.
Alors
que
pour
eux
il
y
a
en
eu
des
qualités
supé-‐
rieures
du
peuple
allemand.
2. Le
Romantisme
politique.
Apparition
d’un
courant
de
pensée,
la
conception
romantique
qui
rejette
la
conception
des
lumières.
Par
exemple
l’adhésion
à
la
nation
se
fait
par
l’his-‐
toire.
Elle
est
formée
de
gens
qui
considèrent
qui
ne
sont
pas
nés
au
bon
moment.
Et
donc,
ils
vivent
dans
les
années
1820,
1825
où
il
ne
se
passe
rien.
Quelque
chose
de
nostalgique.
Il
a
tendance
à
exalter
le
passé.
Regretter
une
époque
qu’ils
n’ont
pas
connu.
Ainsi
ils
vont
se
tourner
vers
le
passé
pour
l’embellir,
l’idéaliser.
Et
considérer
que
la
racine
du
peuple
allemand
se
trouve
loin
dans
le
passé.
La
langue
remonte
à
loin.
Ils
considèrent
qu’elle
n’a
jamais
été
métissée,
avec
le
latin
par
exemple.
Ils
vont
donc
développés
cette
idée,
la
géné-‐
ralisée
et
considérer
que
les
Allemands
sont
un
peuple
pur.
Une
race,
la
race
allemande.
La
conception
allemande
est
fondée
sur
l’idée
de
pureté,
ce
qui
implique
que
l’on
débouche
sur
une
conception
de
la
nation
qui
est
fermée.
Conception
opposée
à
la
conception
fran-‐
çaise...
On
débouche
donc
sur
un
très
fort
nationalisme.
À
partir
de
là
on
le
retrouve
dans
tous
les
domaines
(économiquement,
philosophiquement,
dans
le
domaine
du
droit...).
3. L’apport
de
Frichte.
C’est
l’homme
qui
incarne
cette
conception,
un
professeur,
philoso-‐
phe,
qui
a
vécu
au
tournant
du
18eme
au
XIXe
siècle.
Il
va
évoluer
et
se
révolte
contre
la
fai-‐
blesse
et
la
passivité
du
peuple
allemand
face
à
l’invasion
napoléonienne.
Il
nous
dit
que
l’homme
allemand
se
caractérise
par
son
amour,
son
attachement
à
la
nation
allemande,
nation
à
laquelle
il
privilégie
tout.
Et
donc
il
doit
déboucher
à
un
Etat
unitaire.
On
est
alle-‐
mand
car
on
est
né
sur
le
sol
allemand.
C’est
le
droit
du
sang.
Il
se
maintiendra
jusqu’en
1999.
Le
seul
but
néanmoins
pour
Fichte
est
l’uniBication.
4. Les
dérives.
Naissance
de
la
race
arienne,
sur
cette
base.
Puis
théories
sur
l’extension
car
il
faut
récupérer
tous
les
peuples
allemand,
la
race
allemande.
Cela
vas
essayé
de
le
mettre
en
place
Hitler,
base
de
la
deuxième
guerre
Mondiale.
6
falloir
trouver
des
liens.
Ce
travail
va
être
relayé
par
la
presse
qui
vas
se
faire
le
relais
des
valeurs
nationales,
le
sentiment
national,
cela
par
l’école.
3. Des
conséquences
contemporaines.
Ce
travail
de
fond
va
permettre
qu’à
la
Bin
du
20eme
siècle
que
le
sentiment
national
est
si
fort
que
l’on
est
prêt
à
donner
sa
vie
pour
la
nation.
La
première
guerre
mondiale
va
provoquer
la
condamnation
du
Nationalisme.
Il
devient
donc
synonyme
de
sang,
de
fanatisme,
de
xénophobie.
Puis
il
est
accentué
par
la
deuxième
guerre
mondiale.
Ainsi
dès
1919
on
vas
essayer
de
contrôler,
d’encadrer
les
nations.
Mise
en
place
des
premières
organisations
supranationales.
On
vas
essayer
de
leur
créer
des
buts
communs.
UNESCO
:
patrimoine
commun
de
l’humanité.
La
paix,
maintien
de
la
paix
dans
le
monde...
Malgré
cela
le
nationalisme
c’est
pas
mort,
on
le
voit
réapparaître.
Comme
en
Yougoslavie,
ou
des
discours
Xénophobes
que
l’on
entend
ponctuellement
en
Europe.
Cela
reste
pour
l’instant
la
société
marginal,
néanmoins
c’est
un
retour
qui
peut
faire
réBlé-‐
chire.
7
Séance
3.
La
citoyenneté
Introduction
La
citoyenneté
:
notion
très
actuelle
;
idée
de
sens
civique,
idée
que
le
citoyen
a
des
de-
voirs.
Aujourd’hui
elle
pourrait
donc
apparaitre
comme
une
valeure
refuge
à
l’idée
selon
laquelle
il
y
a
des
mauvais
et
des
bons
citoyens.
I. Dé/inition
Le
terme
citoyenneté
vient
du
latin
civis
:
le
citoyen
;
lié
à
civitas
qui
veux
dire
en
latin
la
cité
mais
aussi
la
citoyenneté.
Traduction
latine
d’un
terme
grec
:
polis,
la
cité.
Cité
qui
doit
être
prise
au
sens
organisation
politique.
Le
citoyen
est
celui
qu'est
rattaché
à
cette
cité.
La
citoyenneté
est
l’Etat
de
citoyen.
C’est
en
réalité
un
lien
social
entre
un
individu
et
une
communauté
politique,
la
cité
ou
l’Etat.
Le
citoyen
est
donc
un
homme
qui,
parce
qu’il
est
intégré
à
cette
communauté,
va
disposer
de
droit
civil
et
civiques.
8
B. La
citoyenneté
universelle,
la
Rome
antique.
1. La
conception
Romaine
de
la
citoyenneté.
Rome
construite
à
un
endroit
qui
est
un
carre-‐
four,
c’est
donc
une
cité
ouverte,
contrairement
aux
cités
grecques
qui
sont
fermées
par
leurs
géographies.
Cela
explique
que
les
romains
ont
une
conception
différente
d’une
ci-‐
toyenneté.
Déjà
vous
êtes
citoyens
en
vous
installant
à
Rome
(conception
ouverte).
On
ne
trouvera
jamais
un
numerus
clausus
(nombre
limité
de
citoyens
300k
de
personnes).
Cette
communauté
de
citoyenneté
juridique,
c’est
un
lien
de
droit.
Ainsi
les
citoyens
romains
peuvent
très
bien
ne
rien
partagé
si
ce
n’est
les
droits
et
les
obligations,
la
citoyenneté.
Ainsi
la
conception
est
universelle,
le
monde
entier
peut
devenir
romain.
La
contrepartie
c’est
que
les
romains
vont
développé
un
esprit
de
grande
tolérance.
Conséquence
logique,
l’Edit
de
Caracalla
de
212,
qui
décide
d’étendre
la
citoyenneté
ro-‐
maine
à
l’ensemble
des
habitants
de
l’Empire.
Les
romains
donnent
assez
facilement
la
ci-‐
toyenneté
à
des
étranges,
mais
aussi
à
des
esclaves
à
condition
qu’ils
soient
affranchis,
libé-‐
rer,
(néanmoins
elle
n’est
pas
pleine
car
le
nouveau
citoyen
ne
pourra
pas
se
faire
élire
comme
magistrat).
Ils
sont
allés
jusqu’à
donner
la
citoyenneté
à
un
groupe
entier
(nouveau
peuple
conquis).
2. Les
conséquences
de
la
citoyenneté.
Le
citoyen
romain
en
principe
participe
politique-‐
ment
à
la
vie
de
la
cité.
En
pratique
on
en
est
loin
car
en
ville
on
ne
retrouve
que
le
pouvoir
est
conBisqué
par
une
oligarchie
(les
grandes
familles)
sous
la
république.
Puis
à
l’époque
impériale,
cela
passe
par
une
conBiscation
des
loi
par
l’empereur.
De
plus,
la
raison
de
ce
décalage
c’es
que
Rome
est
beaucoup
plus
grande
que
les
villes
grecques
(empire
romain,
environ
50
million
de
citoyens
romain)
donc
il
est
impossible
de
réunir
tout
les
romains
pour
l’élaboration
et
le
vote
des
lois.
Application
du
droit
romain
aux
citoyens,
ils
sont
soumis
ainsi
qu'à
la
justice
romaine,
ils
jouissent
donc
d’un
droit
civil.
De
plus,
cela
leurs
donne
un
moyen
d’identiBication
par
rapport
au
reste
de
la
population.
9
4. L’apport
de
Constant.
Dans
son
discours
de
1819
vas
distinguer
la
liberté
des
anciens
et
celle
des
modernes.
Celle
des
anciens
et
la
liberté
au
sens
grec
du
terme,
on
est
libre
par
ce
qu’on
accepte
la
loi
à
laquelle
on
sera
soumis.
La
liberté
des
modernes
est
une
liberté
indi-‐
viduelle
tournée
vers
la
«
jouissance
privée
»
des
citoyens.
On
fait
ce
que
l’on
veux,
on
parti-‐
cipe
si
on
le
veux
ou
pas.
10
2. Le
droit
à
la
différence.
Les
idées
contre-‐révolutionnaires
restent
d’actualité.
Elle
retient
notamment
que
la
citoyenneté
reste
un
concept
très
abstrait.
Les
liens
qui
existe,
de
fa-‐
mille,
de
sang,
de
voisinages,
religieux,
sont
plus
fort
que
ce
lien
de
citoyenneté
car
on
se
comprend.
Pourtant
cette
citoyenneté
devrait
être
le
lien
premier.
Ce
qui
fait
qu’aujourd’hui
on
a
l’impression
qu’il
existe
une
multitude
de
citoyenneté.
Néanmoins
quand
il
y
a
des
me-‐
naces
de
l’extérieur
cela
remplace
le
lien
de
citoyenneté
ou
alors
lors
d’événements
spor-‐
tifs.
Au
contraire
de
la
citoyenneté
on
voit
depuis
les
années
60,
l’apparition
d’organisa-
tion
qui
demande
un
droit
à
la
différence.
Par
exemple
demande
de
la
reconnaissance
de
discriminations
négatives
passées
(demande
de
pardon,
devoir
de
mémoire).
Mais
égale-‐
ment,
le
rejet,
d’un
modèle
culturel,
du
modèle
culturel
national.
Qui
repose
sur
l’abandon
des
populations
qui
entre
de
leurs
modèles
culturels
d’origine.
On
a
aussi
un
conservatisme
culturel,
se
traduisant
par
la
résurgence
de
langues
et
cultures
régionales,
et
on
assiste
à
un
retour
en
force
du
régionalisme.
EnBin
on
assiste
à
l’invention
de
nouvelles
identités,
pour
se
détacher
de
l’uniformité,
se
détacher
de
la
masse
qui
est
amené
par
la
république.
Comme
par
le
renouveau
spirituel.
Se
traduit
également
par
des
mouvements
philosophi-‐
ques,
comme
le
rejet
de
la
société
de
consommation.
Face
à
ces
demandes
on
a
des
proposi-‐
tions
de
sociologues
qui
tendent
à
faire
évoluer
la
notion
de
citoyenneté.
Comme
l’évolu-
tion
vers
une
société
multiculturelle.
Cette
position
montre
bien
que
le
lien
de
citoyen-‐
neté
est
malade.
11
3. La
citoyenneté
locale.
Ainsi
la
citoyenneté
que
perçoit
Loke
a
triomphé,
ce
qui
importe
plus
les
citoyens
ce
sont
les
droits
civils.
La
liberté
qui
s’impose
aujourd’hui
est
la
liberté
des
modernes,
la
liberté
individuelle.
Ce
qui
entraine
la
crise
de
la
citoyenneté,
qui
est
avant
toute
la
crise
de
l’Etat.
Ils
n’arrivent
plu
a
faire
adhérer
les
populations
à
un
but
commun.
Ils
essaient
de
trouver
des
solutions.
Nait
l’idée
de
citoyenneté
locale.
En
France
les
lois
de
décentralisation
de
1982
en
sont
le
reBlet.
Comme
par
exemple
des
élections
locales.
Dont
le
but
est
de
faire
percevoir
aux
citoyens
que
l’on
vote
pour
des
gens
que
l’on
connais
et
pour
une
action
politique
que
l’on
ressent
immédiatement.
Cela
est
le
moyen
de
recréer
du
lien
entre
les
citoyens,
de
les
intéressés
de
nouveau
à
la
vie
politique.
Le
travail
des
politi-‐
ques
des
contraindre
la
liberté
individuelle
de
laisser
une
place
à
la
liberté
collective.
Aujourd’hui
on
essai
donc
de
retrouver
une
solution
médiane.
Les
Grecs
considérer
en
effet
que
s'il
n’y
a
pas
d’intérêt
pour
la
chose
publique,
il
n’y
a
pas
de
cité.
C’est
ce
qu’on
compris
les
politiques
et
c’est
pour
cela
qu’il
se
battent.
12
Séance
4.
LE
PACTE
SOCIAL
1. Dé/inition
:
c’est
l’idée
selon
laquelle
toute
société
serait
construite
sur
une
convention
conclue
entre
les
membres
de
la
société.
Elle
fait
naitre
un
lien
social
qui
est
la
base
de
la
société.
En
plus,
il
prévoit
de
quelle
manière
doit
être
organisé
la
société.
Cet
accord
de
vo-‐
lonté
entraine
un
échange
de
prestation,
une
réciprocité
d’engagement.
Cette
idée
c’est
la
raison
d’être
de
l’organisation
politique.
2. La
dualité
du
pacte
social,
ce
traduit
par
un
premier
pacte
qui
intervient
entre
les
membres
de
la
société.
Celui-‐ci
fait
naitre
la
société,
on
passe
du
statut
d’individu
à
celui
d’associé,
de
citoyen.
À
coté,
il
y
a
un
pacte
de
suggestion,
un
pacte
de
soumission
qui
est
conclu
entre
les
associés,
et
l’organisation
politique.
Ces
deux
pactes
sont
liés,
c’est
par
ce
que
l’on
créer
la
société
que
l’on
créer
l’organisation
politique.
En
créant
la
société,
les
individus
abandonnent
leur
pouvoir
à
la
société.
13
4. L’Ecole
de
Salamanque
et
les
Monarchomaques,
auteurs
du
XIVe
siècle.
Dans
l’école
Sa-‐
lamanque
on
trouve
Vittoria
et
Suarèz.
Ils
s’intéressent
à
la
question
du
détenteur
du
pou-‐
voir,
à
leurs
époques
c’est
le
roi.
Ils
cherchent
d’où
vient
son
pouvoir.
Ils
en
déduisent
que
ce
pouvoir
est
à
l’origine
détenue
par
la
collectivité
qui
remet
ce
pouvoir
au
gouvernement,
par
différents
types
de
moyens,
le
plus
intéressant
étant
le
moyen
contractuel.
Dans
ce
cas,
il
y
a
nécessairement
des
obligations
réciproques
(distingue
la
forme
contractuelle
de
la
tyrannie).
Si
le
gouvernement
manque
à
ces
obligations,
il
sera
un
tyran.
Autre
consé-‐
quence,
comme
il
y
a
contrat,
le
peuple
n’abandonne
pas
le
pouvoir,
remise
qui
n’est
pas
dé-‐
Binitive.
Idée
qui
vas
trop
loin
leurs
goûts
donc
arrêtent
leurs
raisonnement.
Les
Monarchomaques,
vont
plus
loin
dans
le
raisonnement.
Leurs
noms
signiBie
ennemi
du
monarque.
Ils
disent
que
le
roi
devient
donc
un
tyran,
qui
dit
tyran
dit
violation
du
contrat
dit
non
respect
du
peuple,
donc
on
pourra
l’éliminer,
doctrine
du
tyrannicide.
Pour
eux,
ce
n’est
que
la
reprise
du
pouvoir
par
le
peuple.
Les
catholiques
ont
reproché
le
comporte-‐
ment
du
roi.
Par
cette
conception
contractuelle,
on
considère
que
le
peuple
acquière
un
droit
de
regard
sur
ce
que
fait
le
gouvernant
de
la
délégation
du
pouvoir,
le
contrôler.
14
B. Les
différentes
approches
de
l’état
de
nature
1. Hobbes
(1588-1679),
Premier
à
réBléchir
sur
cette
notion
d’état
de
nature
après
Pufen-‐
dorf.
Il
a
connu
la
révolution
anglaise,
qui
a
aboutie
à
la
décapitation
du
Roi.
Mais
aussi
quand
il
était
tout
jeune
a
connu
une
peur
d’invasion,
tentée
à
la
Bin
du
16e
par
l'invincible
armada
des
Espagnoles.
Hobbes
est
donc
un
homme
qui
va
passer
toute
sa
vie
dans
la
peur.
Pour
lui
l’état
de
nature
est
un
état
dangereux,
l’homme
placé
dans
l’Etat
de
nature,
n’a
pas
de
morale,
il
n’a
que
des
désirs,
et
avant
tout
de
domination
et
de
gloire.
Ce
qui
entraine
une
concurrence
entre
ces
désirs,
ainsi
de
guerre
perpétuelle
(l’homme
est
un
loup
pour
l’homme).
Cela
peut
entrainer
son
extinction.
2. Locke
(1632-1704),
a
une
conception
de
l’Etat
de
nature
opposée
à
Hobbes.
Pour
lui
l’homme
est
heureux
à
l’état
de
nature.
C’est
un
Etat
dans
lequel
les
hommes
sont
libres
et
égaux
(ils
vivent
dans
un
cadre
familial).
Mais,
pour
lui,
il
y
a
la
propriété
dans
l’Etat
de
na-‐
ture.
Il
décide
de
quitter
l’état
de
nature
car
la
propriété
-
principe
naturel
-
entraine
le
droit
de
se
faire
justice
soit
même.
Cela
peut
nous
mettre
dans
une
situation
inconvenante
et
on
va
ainsi
passer
sa
vie
à
se
battre
pour
conserver
cette
propriété.
Ca
devient
donc
une
con-‐
trainte,
et
si
c’est
une
contrainte,
cela
entraine
le
malheur
de
l’homme.
C’est
pour
cela
que
l’on
sort
de
l’état
de
nature
pour
arriver
au
bien
être.
Cela
devra
aboutir
à
une
amélio-‐
ration
de
la
situation.
Il
faut
donc
trouver
une
organisation
politique
qui
ne
contraindra
pas
cela.
C’est
une
stabilisation
de
l’Etat
de
bonheur.
3. Rousseau
(),
dès
1750,
il
publie
le
discours
sur
les
sciences
et
les
art.
Où
il
part
du
principe
que
l’homme
est
corrompu
par
la
société,
la
civilisation,
c’est
un
mal
et,
les
lettres
et
les
art
ne
sont
que
des
choses
qui
n’apportent
pas
de
bonheur
à
l’homme.
Il
prolongera
cette
idée
dans
le
discours
sur
l’origine
et
les
fondements
de
l’inégalité
parmi
les
hommes.
Dans
cet
ou-‐
vrage,
il
vas
chercher
d’où
vient
cette
inégalité.
Il
remonte
donc
à
l’Etat
de
nature.
Pour
lui,
l’état
de
nature
est
un
état
dans
lequel
l’homme
est
heureux.
Par
contre
pour
lui,
la
vie
dans
cet
état
est
différente,
il
considère
qu’il
vit
comme
un
animal,
il
ignore
le
langage,
la
famille,
la
raison
car
la
nature
fournit
tout
à
l’homme.
C’est
un
état
parfait.
Il
y
a
un
deuxième
temps,
la
naissance
de
l’humanité.
La
Bin
arrive
avec
la
découverte
de
la
métal-‐
lurgie
et
de
l’agriculture.
On
va
s’approprier
le
sol,
entrer
dans
la
propriété.
Car
elle
fait
nai-‐
tre
l’inégalité,
des
tensions
des
violences
et
donc
le
malheur
de
l’homme.
Avec
la
propriété
il
passe
par
trois
stades
de
l’inégalité.
Dans
un
premier
temps
on
a
des
riches
(ceux
qui
ont
la
propriété)
et
les
pauvres
(ceux
qui
batifolent).
Ensuite
les
riches
essaient
de
conserver
leurs
propriétés,
on
passe
ainsi
dans
les
gouvernant
et
les
gouvernés.
Pour
aboutir
à
l’escla-‐
vage.
Une
fois
qu’on
a
quitté
l’âge
d’or,
on
ne
peut
pas
y
revenir.
Et
pour
sortir
de
cette
si-‐
tuation,
il
faut
faire
un
contrat
social,
publication
du
contrat
social.
15
2. Locke,
pour
qui
l’homme
à
l’état
de
nature
est
heureux.
Dit
que
le
pacte
social
qui
est
mis
en
place
doit
maintenir
ce
bonheur.
Et
donc
maintenir
les
droits
inhérents
à
ce
bonheur.
Le
premier
rôle
de
l’Eta
sera
de
rendre
justice.
C’est
un
Etat
limité
à
un
certain
nombre
de
prérogatives,
comme
protéger
la
propriété.
Il
invente
donc
l’Etat
libéral.
On
y
retrouve
donc
les
deux
contrats.
L’association
des
individus,
et
ensuite,
en
contrepartie,
l’autorité
s’engage
à
protéger
les
droits
de
l’homme.
Néanmoins,
s'il
ne
protège
pas
les
droits
naturels,
s'il
les
viols,
on
peut
le
renverser.
Cette
théorie
trouvera
plusieurs
applications,
aux
Etats
Unis
par
exemple.
3. Rousseau,
considère
que
l’on
ne
peu
pas
revenir
à
l’état
de
nature.
Il
faut
arriver
à
sau-‐
ver
ou
à
restaurer
la
liberté
et
l’égalité
naturelle
de
l’homme.
Cette
organisation
va
devoir
faire
en
sorte
que
l’homme
n’ai
pas
de
maitre,
qu’aucun
homme
n’ai
une
autorité
sur
les
au-‐
tres.
Cela
va
se
faire
en
deux
temps.
Dans
un
premier
temps
chaque
homme
abandonne
ses
libertés
individuelles.
Ensuite
on
va
considérer
que
cette
communauté
est
souveraine.
C’est
donc
ce
corps
qui
doit
gouverner.
Si
on
dit
cela
on
a
réussi
à
concilier
l’idée
d’autorité
et
de
corps
social.
Les
hommes
sont
ainsi
libres
et
égaux.
Son
application
c’est
la
démocratie.
Cette
souveraineté
est
nécessairement
illimité,
indivisible,
et
absolue.
Si
on
regarde
bien
Rousseau
et
Hobbes
se
rejoignent
la
différence
vient
du
détenteur
de
l’autorité.
4. La
chute.
On
oppose
donc
deux
conceptions.
Soit
(1)le
pacte
social
vient
conserver
les
rapports
entre
les
individus,
soit,
(2)
on
quitte
l’état
de
nature
et
le
pacte
social
fait
naitre
des
rapports
juridiques.
Ces
théories
nous
montre
que
l’Etat
est
une
conception
humaine,
fondée
sur
un
accord
entre
les
hommes.
Et
donc
si
elle
est
une
création
humaine,
elle
peut
changer
de
forme
pour
répondre
aux
besoins
de
ce
qui
l’ont
formé.
EnBin
ces
organisations
politiques
ont
été
créer
par
des
hommes
naturellement
libres
qui
ont
été
créer
pour
répon-‐
dre
au
besoin
des
individus.
Ils
sont
donc
lié
à
une
grande
valeur,
l’individualisme.
16
Séances
5-6.
LES
DROITS
DE
L’HOMME
I. Des
droits
des
individus
aux
Droits
de
l’Homme
A. Dé/initions
1. Un
Homme
a
des
droits
quand
les
autres
membres
de
la
collectivité
les
lui
reconnaissent,
ce
sont
les
droits
subjectifs.
On
peut
les
reconnaitre
de
manière
spontanée
ou
contrainte.
Un
droit
est
opposable
à
autrui,
ils
sont
déBinis
par
rapports
aux
autres,
ils
dépendent
de
la
présence
d’autrui.
Ils
prennent
des
formes
diverses,
le
droit
d’agir,
le
droit
des
intérêts
pro-‐
tégé
(droit
de
conscience
par
exemple,
droit
à
la
retraite).
Ces
différents
droits
créent
une
sphère
d’autonomie
entourant
chaque
homme,
on
a
tendance
à
les
assimiler
à
des
libertés.
Cette
sphère
est
limitée
dans
l’espace
par
la
présence
des
autres.
Article
4
DDHC:
«
la
liber-‐
té
consiste
à
faire
tous
ce
qui
ne
nuit
pas
à
autrui
ainsi
l’exercice
des
droits
naturels
de
l’homme
n’a
de
borne
que
les
droits
naturels
d’autrui.
»
Les
droits
et
libertés
de
chacun
se
dé9inissent
par
rapport
aux
autres.
2. Caractères
des
Droits
de
l’Homme
:
une
vocation
universelle,
ils
sont
attachés
aux
carac-‐
tères
profonds
de
tout
homme.
Ces
droits
sont
considérés
comme
étant
essentiels
à
l’homme.
L’homme
sans
les
droits
de
l’homme
n’est
pas
homme,
il
perd
sa
nature.
Il
faut
distinguer
les
droits
individuels
subjectifs
des
droits
de
l’homme.
3. Le
rapport
entre
la
puissance
publique
et
les
droits
de
l’Homme
se
traduit
par
le
fait
que
la
force
publique
doit
garantir
ces
droits
naturels,
elle
doit
sanctionner
leur
violation
et
respecter
elle-‐même
ces
droits
de
l’Homme.
Les
auteurs
politiques
ont
considéré
que
l’Etat
devait
être
limité
pour
respecter
ces
droits,
il
doit
être
limité
par
une
constitution
de
droit
et
par
la
séparation
des
pouvoirs.
2. L’Ecole
du
droit
naturel.
Au
moyen-âge
saint
Thomas
d’Aquin
assimile
la
nature
à
dieu.
Grotius
détache
l’homme
de
dieu
et
considère
que
le
droit
naturel
n’est
pas
rattaché
à
la
nature,
il
considère
que
la
nature
est
en
chaque
homme,
le
droit
naturel
n’est
donc
pas
au-‐
dessus
des
hommes,
il
est
dans
chaque
homme,
le
droit
naturel
est
rattaché
à
la
nature
pro-‐
fonde
de
l’homme.
Le
droit
naturel,
droit
de
l’homme
et
libertés
individuelles
sont
la
même
chose,
il
faut
donc
supprimer
les
formes
de
régime
politiques
qui
seraient
dangereux
pour
l’homme
car
diminuent
ou
supprimes
la
sphère
d’autonomie
de
l’homme.
Ces
droits
sont
une
arme
contre
le
pouvoir.
Pour
Hobbes
le
principal
droit
naturel
est
la
sécurité,
pour
Spinoza
la
liberté
de
con-‐
science,
pour
Locke
c’est
la
propriété.
Il
est
difBicile
d’identiBier
clairement
quels
sont
ces
droits
naturels,
ce
qui
les
fragilisent.
Ils
dépendent
de
chaque
homme.
C’est
dans
l’idée
de
recréer
de
droits
supérieurs
à
l’homme,
et
non
comme
Grotius
dans
la
nature
de
l’homme,
qu’ont
étaient
élaborées
les
théories
des
droits
de
l’Homme.
Il
faut
dégager
les
droits
qui
sont
commun
à
tous
et
à
les
rendre
universels,
imprescriptibles.
17
II.Les
Droits
de
l’Homme
:
déclarations
et
contenus
A. Les
textes
fondateurs
1. Aux
origines
des
Droits
de
l’Homme,
les
chartes
médiévales
1. Au
moyen-âge,
nombre
de
ville
se
dotent
de
chartes
qui
intègrent
les
droits
de
la
com-‐
munauté.
Elles
visent
à
limiter
les
pouvoirs
du
seigneur.
Parmi
ces
chartes
médiévales
une
retient
l’attention,
celle
de
l’Angleterre,
la
Magna
Carta
de
1215.
Le
roi
Jean
sans
terre,
se
voit
imposé
par
les
barons
une
limitation
de
ses
pouvoirs.
La
Magna
Carta
interdit
l’empri-
sonnement
arbitraire,
elle
garantit
les
droits
des
seigneurs,
les
droits
des
communautés,
on
prévoie
que
l’impôt
ne
pourra
être
prélevé
qu'avec
l’avale
du
grand
conseil
des
barons
(future
chambre
des
Lords).
La
Magna
Carta
est
également
le
1er
acte
de
mise
en
place
d’un
Etat
de
droit
en
Europe.
L’Etat
est
encadré
par
le
droit.
2. En
1679
l’Habeas
corpus,
ordonnance
royale,
reconnait
principalement
l’impossibilité
d’être
emprisonné
sans
jugement.
Elle
sera
complétée
en
1689
par
The
Bill
of
Rights
qui
pose
des
droits
politiques
du
parlement
et
des
sujets.
3. La
Charte
du
Manden
(Mali)
très
controversée,
qui
daterait
du
XIIIe
siècle
pose
certains
principes
:
toute
vie
est
une
vie
(on
ne
peut
pas
tuer),
le
tord
demande
réparation,
ruine
à
la
servitude
et
la
Bin.
Aucun
écrit
n’a
était
conservé,
se
texte
n’a
était
écrit
qu’en
1776,
suite
à
un
bouche
à
oreille
de
500
ans.
Il
est
considéré
que
ce
texte
n’a
jamais
existait.
18
3. Les
déclarations
françaises
a. La
Déclaration
des
Droits
de
l’Homme
et
du
Citoyen
(26
aout
1789)
1. Contexte
historique.
Elle
intervient
dans
les
toutes
premières
semaines
de
la
révolution
française.
Dans
les
cahiers
de
doléance
portés
par
les
Etat
Généraux,
revient
la
volonté
d’obtenir
une
déclaration
des
droits.
C’est
ainsi
une
demande
du
peuple
français.
Le
20
juin
1789
les
Etats
Généraux,
quelques
jours
avant
proclamé
Assemblée
Nationale.
Ainsi
il
se
prêtent
serment
le
serment
du
jeu
de
paume.
Serment
par
lequel
les
membres
de
l’assem-‐
blée
nationale
promettent
de
ne
pas
se
séparer
avant
d’avoir
élaborer
une
constitution.
Le
14
Juillet,
ils
décident
d’y
inclure
une
déclaration
des
droits
de
l’homme.
Déclaration
car
pour
les
révolutionnaires
les
droits
énoncés
dans
cette
déclaration,
sont
des
droits
qui
exis-‐
tent
déjà.
La
nuit
du
5
au
5
aout
1789,
abolition
des
privilèges.
Ainsi,
c’est
la
Bin
de
l’ancien
régime.
Ainsi
tout
ce
qui
faisait
la
société
est
abandonnée.
L’homme
existe
en
tant
qu’indi-‐
vidu.
On
fonde
ainsi
une
société
basée
sur
l’individu.
C’est
sur
cette
base
que
l’on
élabore
la
déclaration
des
droits
de
l’homme
qui
est
proclamé
le
26
aout
1789.
2. Le
contenu
de
la
déclaration.
Elle
est
assez
mal
organisée,
les
auteurs
on
en
effet
considé-‐
rer
qu’elle
était
inachevé.
Néanmoins,
elle
a
connu
un
grand
succès
donc
considérer
comme
sacrée.
Par
exemple
elle
consacre
à
droit
à
la
résistance
et
à
la
répression
(Art
2)
et
en
même
temps
dans
son
article
7
elle
déclare
que
si
on
s’oppose
à
la
loi
on
est
directement
coupable.
Les
articles
les
plus
fondamentaux
sont
néanmoins
le
1er
l’art
2
posant
des
droits
naturels
et
imprescriptibles,
la
liberté,
la
propriété,
la
sureté
et
la
résistance
à
l’op-
pression,
il
manque
néanmoins
l’égalité.
En
effets
les
auteurs
de
la
déclaration
sont
gêné
par
l’égalité.
Il
savent
que
les
hommes
sont
inégaux
par
nature.
Il
est
donc
hors
de
question
pour
les
révolutionnaires
de
contrarier
cela.
Elle
prévoit
d’autre
part
que
quelle
manière
doit
être
organisé
l’Etat
pour
que
ces
droits
soit
respectés,
garantis.
Toute
puissance
de
la
loi,
avant
tout,
l’expression
de
la
volonté
générale.
Cette
loi
va
être
exprimé
soit
par
les
ci-‐
toyens
soit
par
leurs
représentants.
Organisation
politique,
fondée
sur
la
souveraineté,
dé-‐
tenue
par
la
nation,
le
peuple
français.
EnBin,
La
meilleure
garantie
des
droits
naturels
sera
assurée
par
la
séparation
des
pouvoirs,
il
n’y
a
de
constitution
que
s'il
y
a
de
séparation
des
pouvoirs.
EnBin,
la
propriété,
qui
n’intervient
qu’à
l’article
17
de
la
déclaration.
La
consécra-‐
tion
de
la
propriété
est
l’inBluence
de
John
Loke,
c’est
donc
une
déclaration
bourgeoise
et
libérale.
En
effet,
les
auteurs
de
la
déclaration
sont
des
bourgeois,
des
libéraux.
Egalité
en
droit,
base
du
libéralisme.
Par
l’imprécision
de
ces
principes,
elle
se
veut
universelle,
elle
a
vocation
à
s’appliquer
à
tous.
Cela
va
donner
à
la
déclaration
un
caractère
sacré.
3. Naissent
néanmoins
des
incertitudes
quant
à
la
nature
du
texte.
Pendent
200
ans
on
se
demandera
si
on
peut
l’appliquer.
En
1971,
la
décision
Liberté
d’association
du
Conseil
Constitutionnel
;
il
jugera
de
la
conformité
de
la
loi
en
s'appuyant
sur
la
constitution
mais
aussi
au
bloc
de
constitutionnalité.
Ainsi
la
déclaration
de
1789
est
une
norme
constitu-‐
tionnelle.
Et
donc
une
loi
ne
pourra
pas
être
contraire
à
celle-‐ci.
Néanmoins
on
considère
que
c’est
l’acte
de
décès
de
l’ancien
régime,
et
naissance
de
la
société
libérale.
19
même
sort
de
la
Constitution,
comme
la
France
étant
en
guerre,
on
décide
de
suspendre
la
Constitution.
2. Déclaration
de
1795
(an
III)
sert
de
préambule
à
la
nouvelle
Constitution,
promulguée
le
22
août
1795.
On
considère
que
les
montagnards
sont
allés
trop
loin,
pour
l’époque
ne
sont
pas
en
accord
avec
la
société.
Déclaration
accompagnée
d’une
déclaration
des
devoirs
de
l’homme.
Deux
principes
la
résume
assez
bien
:
«
ne
faites
pas
à
autrui
ce
que
vous
ne
vou-‐
driez
pas
ce
qu’on
vous
Bit.
»
«
Faite
constamment
aux
autres
le
bien
que
vous
en
voudriez
recevoir.
»
Néanmoins
il
n’y
en
a
pas
jusqu’en
1946.
La
Constitution
de
1946
ne
vas
pas
in-‐
tègre
une
déclaration
mais
elle
y
intégrera
un
grand
nombre
de
principes.
Puis
en
1956
la
Constitution
n’es
pas
non
plus
précéder
d’une
déclaration
des
droits
de
l’homme.
Néan-‐
moins
elle
a
en
son
préambule
un
renvoi
au
texte
de
1789,
il
est
donc
intégrer
dans
le
bloc
de
constitutionnalité.
3. Explosion
du
nombre
de
déclarations
après
1946.
Ailleurs
dans
le
monde
on
va
créer
toute
sorte
de
déclaration.
La
déclaration
universelle
des
droits
de
l’homme
de
1848
créer
par
l’ONU.
La
convention
européenne
de
sauvegarde
des
libertés
et
des
droits
de
l’homme,
adopté
en
1950
par
le
Conseil
de
l’Europe
et
la
France
y
adhère
en
1974.
On
a
également
une
convention
américaine
des
droits
de
l’homme
de
1969.
Charte
africaine
des
droits
de
l’homme
et
des
peuple
de
1981.
Mais
aussi
la
convention
de
New
York
sur
les
droits
de
l’en-‐
fant
1990.
Mais
aussi
une
déclaration
universelle
des
droits
de
l’animale
en
1978.
Du
fait
de
l’explosion
des
déclaration,
elles
perdent
de
leurs
poids.
À
cela
s’accompagne
une
grande
idée,
celle
qu’à
chaque
déclaration
des
droits
doit
être
ajouté
une
organisation
politique.
Cela
montre
aussi
qu’un
texte
unique
est
insufBisant.
Et
que
donc
ces
droits
de
l’homme
est
une
réalité
qui
varie
selon
les
régions
du
monde.
Les
droits
de
l’homme
est
donc
par
déUini-
tion
pas
une
notion
universelle.
20
les
droits
de
deuxième
génération.
Ces
critiques
sont
assez
artiBicielles.
Les
conBlits
existent
entre
les
droits
d’une
même
génération
par
exemple.
Ainsi
on
peut
dire
que
les
droits
de
première
et
de
deuxième
génération
sont
complémentaire.
De
plus
il
n’y
a
pas
de
hiérarchie
entre
les
droits.
21
solue
sur
laquelle
doit
suivre
le
groupe,
qui
suit
le
guide.
Cette
conception
est
en
opposition
totale
avec
le
régime
des
droits
de
l’homme
comme
la
liberté
d’expression.leurs
cultures
4. Hannah
Arendt
critique
l’abstraction
des
droits
de
l’homme.
Pour
elle
la
conception
française
des
droits
de
l’homme
est
inférieur
à
la
conception
américaine
des
droits
de
l’homme
car
appuyé
sur
une
organisation
politique.
Et
c’est
ce
qui
fait
qu’ils
sont
supérieur
au
droit
français.
Critique
qui
n’a
plus
lieux
d’être
depuis
1971
où
le
Conseil
constitution-
nel
a
intégrer
le
préambule
de
la
constitution
dans
son
bloc
de
compétence.
Depuis
71
la
dé-‐
claration
des
droits
de
l’homme
et
du
citoyen
est
applicable
en
France.
22
C. La
banalisation
des
Droits
de
l’Homme
1. Imprécisions,
incohérences
et
décrédibilisation.
Dans
un
premier
temps
lié
à
la
multiplica-‐
tion
des
déclaration.
Et
même
dans
certains
pays
plusieurs
sont
applicables.
Comme
en
France.
Il
y
a
là
un
problème
de
cohérence
car
il
va
y
avoir
contradiction
entre
ces
divers
déclarations.
Ce
qui
entraine
des
problèmes
de
compréhension,
ainsi,
les
gens
sont
perdus
face
à
ces
différentes
déclarations.
D’autre
part,
depuis
Burke
on
a
critiqué
l’imprécision
qui
est
volontaire
pour
pouvoir
s’appliquer
à
tous.
Dans
l’exemple
Nigérian
avec
l’ethnie
ibo
on
a
l’exemple
du
fait
qu’une
imprécision
dans
la
déclaration
des
droits
de
l’homme
peut
cou-‐
ter
la
vie
à
des
centaines
des
milliers
de
personnes
mais
aussi
d’un
même
Etat
qui
soulève
les
droits
de
l’homme
et
qui
les
violes.
Donc
c’est
comme
les
lois
et
même
pire
car
on
peut
les
violer
sans
être
sanctionner.
Ainsi
on
banalise
les
droits
de
l’homme.
2. Perte
d’universalité
des
Droits
de
l’Homme
serait
une
solution
à
ce
qu’ils
soient
appli-‐
qués.
Les
bornés
de
sorte
à
ce
que
l’ensemble
des
Etat
du
monde
seraient
d’accord.
Ce
se-‐
raient
donc
une
dizaine
de
droit.
Et
ainsi
laisser
aux
Etat
le
loisir
de
le
mettre
en
place.
Mais
aussi
il
faudrait
l’existence
d’un
juge,
une
cour
internationale,
sur
le
modèle
de
la
Cour
EDH.
Pour
faire
appliquer
les
droits
reconnus.
3. Mais
Binalement
si
ces
droits
de
l’hommes
ont
du
mal
à
se
faire
appliquer
c’est
qu’il
viole
la
souveraineté.
Et
cela
les
Etat
le
prennent
assez
mal.
Le
grand
problème
consiste
donc
à
concilier
l’existence
des
droits
de
l’homme
avec
la
souveraineté.
Toujours
la
question
de
la
souveraineté.
23
Séance
7.
La
liberté
I. Dé/inition
La
liberté
est
un
pouvoir
d’autodétermination,
l’homme
décide
de
son
comportement
au
sens
large.
La
liberté
s’oppose
au
déterminisme
et
donc
à
des
conceptions
comme
le
des-‐
tin,
l’inBluence
familiale…
etc.
la
liberté
est
étroitement
liée
à
l’idée
d’indépendance,
les
ac-‐
tions
de
l’homme
ne
dépendent
de
rien
ni
de
personne.
Il
n’y
a
pas
d’inBluence
d’autrui
sur
le
comportement
de
l’homme.
Les
libertés
sont
synonymes
de
droits
subjectifs.
Ces
droits
doivent
être
exercés
par
le
sujet
seul
sur
sa
propre
personne.
La
liberté
est
un
idéal
car
nous
subissons
tout
de
même
des
inBluences
quotidiennes
et
diverses.
La
liberté
s’oppose
également
à
la
servitude
physique
et
morale,
cette
servitude
est
la
contrainte,
elle
peut
être
exercée
par
autrui,
par
la
société.
A. La
liberté-participation
1. Cette
liberté
participation
se
trouve
particulièrement
dans
la
Grèce
antique.
Ici
le
citoyen
est
libre
car
il
peut
participer
et
participer
à
la
vie
politique.
Le
citoyen
participe
à
l’élabo-‐
ration
de
la
loi,
peut
devenir
gouvernant.
Cette
conception
de
la
liberté
est
une
conception
politique
publique.
Cette
liberté
distingue
le
Grecque
du
barbare.
Pour
les
Grecques
les
au-‐
tres
régimes
sont
monarchiques
et
implique
la
soumission
des
sujets
ce
qui
est
contraire
à
la
liberté
car
les
sujets
obéissent
et
ne
participent
pas
à
la
vie
politique.
L’idée
de
soumis-‐
sion
existe
aussi
chez
les
Grecques,
les
Grecs
sont
soumis
à
la
loi,
ils
considèrent
qu’ils
sont
libres
malgré
cette
soumission
car
ils
se
soumettent
à
leurs
propres
volontés.
Les
esclaves
indispensables
à
la
vie
économique
de
la
citée
ne
sont
pas
libres
car
ils
ne
sont
pas
citoyens,
cependant
dans
la
logique
athénienne
l’esclavagisme
est
nécessaire
à
la
liberté
car
les
es-‐
claves
dispensent
les
citoyens
de
travailler
et
leur
permettent
donc
d’avoir
le
temps
néces-‐
saire
pour
voter
la
loi
et
être
libre.
L’étranger
n’a
pas
le
droit
de
vote,
même
s'il
a
des
droits
civils,
il
n’est
pas
libre.
Dans
certaines
citées
grecques,
on
retrouve
un
autre
concept
de
li-‐
berté.
On
considère
que
le
citoyen
hors
vie
publique
fait
ce
qu’il
veut.
Il
existe
donc
une
forme
de
liberté
individuelle.
2. La
philosophie
stoïcienne,
va
marquer
les
Romains
durant
l’empire.
Les
stoïciens
consi-‐
dèrent
que
le
sage
est
celui
qui
parvient
à
s’élever
au-‐dessus
des
contingences
humaines.
Le
sage
atteint
ici
la
liberté,
le
sage
arrive
à
détacher
toutes
les
pressions
physiques
et
arrive
à
être
libre
intérieurement.
La
liberté
dans
l’empire
romain
va
se
maintenir
grâce
au
stoï-‐
cisme
malgré
un
régime
non
démocratique.
La
liberté
stoïcienne
réside
dans
la
maitrise
de
soi-‐même.
Ce
stoïcisme
va
disparaitre
car
il
va
être
relayé
par
le
christianisme
qui
intègre
le
stoïcisme
en
son
sein.
Le
chrétien
intériorise
car
il
considère
que
son
âme
va
rejoindre
le
ciel
après
la
mort.
Il
existe
une
liberté
intériorisée.
3. La
liberté
médiévale.
Les
chartes
municipales
donnent
la
liste
des
liberté
médiévales.
Qui
sont
extrêmement
variables
(du
droit
à
l'exemption
d’impôt
au
droit
de
se
gérer
elle-‐
même).
Et
donc
les
cités
se
donnent
le
droit
de
gérer
eux-‐mêmes
leurs
cités.
EnBin,
elles
permettent
une
autre
application
de
la
liberté.
En
effet,
les
serfs
connaissent
des
droit
ex-‐
trêmements
limités.
Mais
si
ils
quittent
la
campagne,
«
l'air
de
la
ville
rend
libre
»
ils
quit-‐
tent
leurs
servitudes.
Donc
la
ville
donne
une
liberté
individuelle,
de
retrouver
des
droits.
Le
caractère
collectif
de
la
liberté
vas
être
renversé
pour
arrivé
à
la
liberté
individuelle.
24
B. L’autonomie
et
la
naissance
de
l’individualisme
1. Dans
la
Grèce
antique
est
celle
de
la
cité,
c’est
celle
qui
proBite
à
la
cité
et
donc
indirec-‐
tement
à
l’homme.
Idée
largement
développée
par
les
philosophes
grecs,
qu’elle
n’a
rien
d’individuelle,
qu’elle
a
tout
de
collective
comme
Aristote
par
exemple.
2. Au
XVIe
siècle
triomphe
l’humanisme.
Retour
vers
le
passé,
vers
l'antiquité,
on
redécou-
vre
les
idées
grecques.
Néanmoins
on
va
la
relire
dans
un
autre
sens.
On
va
assoir
l’idée
d’au-‐
tonomie,
néanmoins
on
la
consacre
à
l’individu.
En
grande
critique
de
christianisme
on
considère
que
c’est
l’homme
qui
doit
s’appuyer
sur
sa
raison
pour
conduire
l’homme.
C’est
sur
cette
base
que
l’on
doit
donc
bâtir
ses
lois.
Cette
idée
est
la
base
de
la
théorie
de
l’état
de
nature.
Dans
laquelle
l’homme
est
parfaitement
libre
et
est
conduit
par
sa
réBlexion,
sa
volonté.
Dans
cette
condition
ils
vont
créer
leurs
organisations,
fruit
de
leurs
volontés.
C’est
l’idée
de
base
qui
fonde
l’Etat,
la
rencontre
des
liberté
individuelles.
C’est
donc
là
que
l’indi-‐
vidualisme
va
naitre.
C’est
cette
notion
qui
va
s’imposée
en
même
temps
que
le
libéralisme.
Maintenant
la
liberté
est
celle
de
l’individu.
C’est
ce
qui
compte
avant
tout.
C. La
liberté
autonomie
Constant
(1767-1830)
dans
son
discours
prétend
que
la
liberté
c’est
celle
de
la
société,
l’individu
est
soumis
donc
à
la
société.
Cette
conception
est
opposée
à
la
liberté
tournée
vers
l’individu
où
la
société
est
soumise
au
service
de
l’individu.
On
a
complètement
ren-‐
versé
la
conception
initiale.
Ainsi
dans
la
déclaration
des
droits
de
l’homme
on
y
retrouve
«
le
but
de
toute
société
est
le
bonheur.
»
Ce
qui
ce
retrouve
dans
la
déclaration
des
droits
de
l’hommes
et
du
citoyen.
Et
c’est
toute
l’organisation
de
l’Etat
qui
vas
dans
ce
sens,
il
doit
être
limité
au
strict
minimum.
Par
ailleurs
il
considère
que
la
liberté
c’est
le
moyen
pour
l’individu
d’être
homme,
d’at-‐
teindre
le
bien
être,
de
pouvoir
les
atteindre.
Ce
n’est
donc
pas
une
Bin,
c’est
un
moyen
pour
le
bien
être
de
l’homme.
25
3. Les
partis
politiques
en
ont
conscience
et
essaient
de
lutter
contre
cela.
Ils
ont
ainsi
un
noyau
de
jeune
militant
un
peut
partout
en
France.
Ce
qui
a
l’intérêt
d’essayer
de
pro-‐
duire
un
renouvellement
de
l’oligarchie
politique.
C’est
vrai
particulièrement
dans
les
par-‐
tis
de
gauche
mais
aussi
à
droite,
qui
permettent
de
renouveler
le
sang
politique.
Encore
faut
il
que
les
instances
parisiennes
jouent
le
jeu
et
acceptent
de
laisser
une
place
à
ces
jeu-‐
nes.
À
coté
le
mouvement
associatif
est
aussi
un
moyen.
Idée
dégagée
par
Toqueville,
qui
en
re-‐
venant
des
Etats
Unis
avait
alerté
l'Europe
de
ce
danger.
Il
cherche
donc
des
solutions
pour
palier
à
cela
et
en
dégage
deux,
la
décentralisation
car
elle
va
rapprocher
les
citoyens
de
la
vie
politique,
et
le
mouvement
associatif
qui
a
une
portée
plus
importante
que
l’idée
d’ins-‐
cription
dans
un
parti
politique.
Cette
dernière
est
contraignante,
car
il
faut
suivre
la
ligne
du
parti
que
ne
connais
pas
l’association.
Qui
ne
connais
pas
cette
tare,
mais
aussi
qui
a
un
objectif
extrêmement
variable.
Néanmoins
elle
témoignent
toutes
un
intérêt
pour
la
société.
Il
y
a
également
une
action,
qui
implique
d'agir
pour
la
société
et
donc
une
réelle
volonté
de
participation
à
la
vie
de
la
communauté.
26