Dbo Dco
Dbo Dco
Dbo Dco
Mémoire
Présenté
à la Faculté des études supérieures
de l'université Lavai
pour l'obtention
du grade de maître ès sciences (M. Sc.)
Département de chimie
FACULTÉDES SCIENCES ET DE GÉNIE
~ R S I T LAVALÉ
Mars 2001
The author has granted a non- L'auteur a accordé une Licence non
exclusive licence allowing the exclusive permettant à la
National Librmy of Canada to Bibliothèque nationale du Canada de
reproduce, loan, distribute or sell reproduire, prêter, distribuer ou
copies of this thesis in microfom7 vendre des copies de cette thèse sous
paper or electronic formats. la forme de microfiche/fih, de
reproduction sur papier ou sur format
électronique.
Les eaux usées des papetières sont régies quotidiennement par des normes
environnementales. La teneur en matière organique qu'elles comportent est parmi
Les paramètres importants qui sont contrôlés. On distingue les diverses formes de
matière organique à I'aide des méthodes d'analyse suivantes : COT - carbone
organique total, DCO - demande chimique en oxygène, DBOs - demande
biochimique en oxygène après cinq jours. Bien que cette dernière soit toujours
utilisée pour mesurer la teneur de matière organique biodégradable, cette méthode
est réputée très sensible aux interférences, elle nécessite plusieurs jours d'attente
avant d'obtenir des résultats et elle est surtout peu fiable lorsqu'elle est utilisée
pour des effluents industriels.
Avant tout, je tiens à remercier tous ceux et celles qui m'ont aidée à atteindre mes
objectifs tout au long de mes études graduées. Grâce à vous tous, j'ai pu réaliser
en particulier ce projet.
Résumé. ....................,...................................,................................--A
Avant-propos.. ...........................- ..................... . . . . .... ............IL..
Table des matières. ............................................................................. ...-111
...
Liste des figures et graphiques.. ..................................................................vi
Liste des tableaux. .......,.............................. .............................................viii
* S .
Introduction. ................................................,.....................................1
Chapitre 1
. étudiees..
Les papetieres%. ..................................-..........-.......................6
r
-.
1.1 Profil des papetieres.. ......................................... ...............................7
1.1.1 La mise en pâte ................................................................7
1.1.2 L'épuration des eaux usées. ................................................-8
1.2 Profil chimique des effluents des papetières ........................................9
. -
12.1 Suivi mensuel.. ..................................................................10
1.2.2 Autres caractéristiques chimiques.. ...................................... .....15
Chapitre II
Chapitre III
Chapitre IV
Conclusion ........................................................................................... 85
Bibliographie ........................................................................................... 89
Références bibliographiques.................................................................. 92
Annexe ..................................................................................... -94
Liste des figures et graphiques
Figure 1 Répartition du carbone total dans les eaux naturelles.. ............ ..2 1
Figure 2 Mécanisme illustrant l'évolution d e l'oxygène lors de
l'oxydation biologique de la matière organique.......... .
........... 23
Figure 3 Courbe théorique de l'évolution de la DBO sans interférence.. ...........39
Figure 4 Influence de la nitrification sur la courbe de l'évolution de Ia DBO.. ..A0
Figure 5 Courbe d'évolution de la DBO en présence de matières inhibitrices
ou peu biodégradables. .............................................................. 4 1
Figure 6 Distribution d'une loi normale.. ..................................................... 50
74
Graphique 11 Variation temporelle des paramètres COT, DCO et DBOs à la
sortie primaire de la papetière C ................................................... 75
Graphique 12 Courbe d'évolution de la DBO pendant vingt jours à la
Sortie primaire de Ia papetière C.. ............................................... 76
Graphique 23 CorréIation entre DB05 et COT à l'effluent final de la
*.
papetiere D ....................................................
.... .....................-79
Graphique 14 Variation temporelle des paramètres COT, DCO et DBOS à
l'effluent final de la papetière D ................................... ..,............80
Graphique 15 Courbe d'évoIution de la DBO pendant vingt jours à l'effluent
f~.ialprimaire de la papetière D.. ................................................. 8 1
Graphique 16 Corrélation initiale entre D B 0 5 et COT pour la papetière
. .
A - sortie primaire. ................................................................... 101
Graphique 17 Corrélation définitive entre DBOs et COT pour la papetière
. .
A - sortie pnmaire. ................................................................... 121
vii
Liste des tableaux
Depuis plusieurs années, les efforts et les investissements des papetières pour
traiter leurs eaux usées avant de les rejeter dans l'environnement sont bien connus
et importants. Parallèlement, les efforts du ministère de l'Environnement
(MENV) pour une meilleure protection et gestion de l'environnement sont aussi
importants et bien connus. Notamment cette norme journalière de rejet des
matières en suspension (MES) et de la DB05 qui a été établie et adaptée à la
situation des papetières. La mesure de la DBOs est très importante puisqu'elle
évalue l'impact d'un rejet sur la quantité d'oxygène dissous dans le milieu
récepteur. En effet, puisqu'une augmentation de la valeur de la DBOs implique
une augmentation de la présence de matière organique biodégradable et de
l'activité des microorganismes dans l'eau, donc d'un niveau d'oxygène dissous
qui s'affaiblit. Une concentration trop faible en oxygène dissous peut causer la
mort d'un milieu aquatique. C'est pourquoi, la teneur de DB05 est si fortement
réglementée pour essayer de conserver l'équilibre des eaux naturelles. En 1979,
les normes moyennes étaient fixées pour les papetières à 10 kg/t pour les MES et
30 kg/t pour la DBO5. Depuis le 22 octobre 1992, ces normes ont été ramenées à
8 kg/t pour les MES et à 5 à 9 kg/t pour la DB05. Les papetières ont donc fait des
efforts remarquables pour diminuer leurs rejets dans l'environnement en
améliorant le traitement de leurs eaux usées et en recirculant leurs eaux de
procédé. Tous ces changements ont permis depuis 1979 de réduire les rejets de
DBOS de 95% et ceux de MES de 85%.
La mesure de la DBOS a été utilisée pour la première fois en 1898 pour évaluer la
quantité de matières organiques biodégradables dans les eaux [3]. Cependant
depuis ce temps, il est admis que cette mesure est peu significative à cause de
tous ces facteurs qui en influencent les résultats. De plus ce résultat n'est connu
qu'après cinq jours et retarde considérablement le temps d'interaction lorsqu'il y
a lieu. La mesure de la DBOS est donc constamment remise en question puisque
la méthode est jugée peu fiable, il y a trop d'interférences possibles, les résultats
obtenus sont souvent douteux et la période d'attente est trop longue. Des efforts
de recherche et développement ont été consentis pour en améliorer son efficacité
14-51. Notamment on a essayé de trouver des méthodes plus fiables et plus rapides
par exemple avec une période d'incubation plus courte ou avec une température
d'incubation plus élevée ou encore en utilisant des cultures microbiennes mieux
adaptées pour augmenter la vitesse de prise en charge de la matière organique.
D'autres groupes ont plutôt développé des méthodes qui visent à remplacer la
DBO par des techniques de respirométrie, de bioélectrode et de
spectrophotornétrie. Malheureusement elles présentent toutes de nombreux
inconvénients et il est rare de trouver des corrélations entre la DBOS et
l'information que donnent ces nouvelles méthodes [6- 131. Une autre alternative à
la mesure de la DB05 est la mesure de la demande chimique en oxygène @CO)
qui évalue à la fois la matière organique et la matière inorganique oxydables,
c'est-à-dire consommatrices d'oxygène. Les papetières utilisent justement cette
mesure de la DCO pour déterminer la teneur en matière organique dans leurs
eaux usées pour corriger pratiquement en continu leur système de traitement des
eaux puisqu'il est possible d'obtenir des résultats après trois heures seulement.
Malgré que ce soit plus rapide que pour la mesure de la DB05, plusieurs facteurs
peuvent encore la influencer la valeur de la DCO. Il est intéressant de signaler les
travaux du groupe qui a développé un modèle statistique d'algorithmes pour
prédire la DB05 à partir des onze paramètres [14]. La corrélation obtenue est
suffkarnrnent forte, pour qu'il soit possible de prédire la DB05 en adaptant
correctement le modèle statistique. Cependant on doit doser et compiler les onze
paramètres pour prédire la DB05.
La mesure du carbone organique total (COT) est une autre alternative pour établir
la concentration en matière organique dans les eaux. C'est une méthode fiable et
beaucoup plus rapide. Il est possible d'obtenir un résultat en moins d'une heure et
il n'y a pas d'interférences. D'ailleurs plusieurs municipalités d'Europe et d'Asie
utilisent maintenant la mesure du carbone organique total pour qualifier leurs
eaux usées domestiques. Des corrélations fiables entre COT et DBOs ont été
établies et elles sont couramment utilisées pour estimer rapidement la DBOS [15].
D'autres chercheurs se sont inspirés de ce modèle pour établir des corrélations
entre COTY DBO5 et DCO dans différents types d'eaux usées [16-171.
L'utilisation du modèle de régression linéaire (y = rnx + b) et des corrélations
auront du succès si elles sont adaptées spécifiquement à un type d'effluent pour
prédire la DB05. Donc, l'objectif de cette étude est de vérifier s'il est possible
d'établir des corrélations entre COT et DB05 pour les eaux usées de papetières et
ensuite, de remplacer la mesure de la DBOs par celle du COT. Par la suite, il sera
possible de déterminer le contenu des eaux usées en matière organique de
manière plus fiable et plus rapide. L'appareil utilisé dose tous les composés
organiques peu importe sa nature et rien n'intefere avec le dosage. L'appareil
utilisé est un Shirnadzu model TOC-5000A muni d'une chambre de combustion à
680°C et d'un catalyseur de platine. L'échantillon est injecté dans l'appareil et est
dirigé dans la chambre de combustion à 680°C. La matière organique est
transformée en CO2 et sa concentration est évaluée à l'aide d'un analyseur
infrarouge non-dispersif. Le catalyseur de platine permet une combustion à 680°C
plutôt qu'à 950°C comme pour les autres appareils de mesure COT sur le marché.
Cette amélioration permet une meilleure prkision puisque les sels de la matrice
de l'échantillon ne sont pas vaporisés et ils ne contaminent pas le détecteur
infiarouge.
Cette étude porte sur les eaux usées de quatre papetières dont deux sorties
primaires et trois effluents finals. Chaque cas est bien différent puisque selon la
papetière, soit que le type de production n'est pas le même ou encore le procédé
d'épuration des eaux résiduaires est différent. Les mesures de COT, DCO et
DBOs ont été faites quotidiennement pendant une année. C'est à partir de cet
ensemble impressionnant de résultats que nous avons tenté d'établir des
corrélations entre les valeurs DBOS et COT pour en arriver à prédire la valeur
DB05 sans avoir à subir les inconvénients d'une mesure longue et fastidieuse
pour obtenir finalement un résultat imprécis et peu fiable. Nous croyons que la
mesure simple, rapide et juste du carbone organique total pourrait permettre de
prédire la valeur de la matière organique biodégradable et voire même remplacer
ce paramètre pour mieux suivre la situation de la qualité des eaux résiduaires des
papetières. Étant donné qu'il n'est pas possible de nommer les papetières pour
des raisons de confidentialité, elles seront nommées de la manière suivante :
Papetière A - sortie primaire et effluent final
Papetière B - effluent final
Papetière C - sortie primaire
Papetière D - effluent fmal
Chapitre I
La mise en pâte est détemiinée par les produits qu'on désire fabriquer. Le bois est
composé de fibres de cellulose maintenues ensemble par une substance appelée la
lignine. Pour transformer le bois en pâte, il faut séparer ces fibres. Cette
séparation peut s'effectuer par un procédé mécanique ou chimique. La fabrication
de pâte mécanique procède par la pression des billes de bois écorcées sur des
meules abrasives en mouvement de rotation ou encore en broyant des copeaux de
bois entre deux plaques tournantes rainurées en acier.
La mise en pâte chimique sépare les fibres du bois au moyen d'agents chimiques.
Les fibres sont détachées de la matière ligneuse au cours de la cuisson dans des
autoclaves contenant des réactifs chimiques et de la vapeur. L'action de la chaleur
et des produits chimiques permet de libérer les longues fibres du bois sans les
altérer. Ces pâtes chimiques sont utilisées pour la fabrication de produits qui
demandent une grande résistance, tels que les papiers d'impression, les papiers
fms et les cartons d'emballage.
-- - - -
Traitement Traitement
Papetière Produits fabriqués Procédé de mise en pâte
I
primaire secondaire
Étant donné que la matrice des eaux usées industrielles est complexe et qu'il est
bien connu qu'elle a une influence sur les résultats de la DB05, il y avait avantage
à la caractériser le mieux possible.
Une étude assez complète de la matrice des effluents de treize usines de pâtes et
papiers au Québec a déjà été faite conjointement par l'Association des industries
forestières du Québec (AIFQ) et par l'université du Québec à Trois-Rivières
[L8]. Un grand nombre de paramètres chimiques et physiques des effluents des
papetières ont été mesurés. Tout d'abord, les espèces suivantes ont été dosées :
phosphore total, phosphore inorganique, azote total Kjeldahl, azote ammoniacal,
nitrite, nitrate, sulfate, sulfure, chlorure, tannins et lignines et cyanure. Toutes les
observations sont inférieures aux limites de détection ou à peine mesurables à
L'exception des tannins et lignines et du cyanure où les teneurs sont plus élevées.
Les métaux tels que l'arsenic, le cadmium, le chrome, le cuivre, le mercure, le
nickel, le plomb, le sélénium et le vanadium ont aussi été dosés à des
concentrations inférieures aux limites de détection. Le manganèse, le magnésium
et le bore se retrouvent à de faibles concentrations alors que l'aluminium et le
zinc montrent des concentrations pouvant parfois être toxiques pour la flore
microbienne de l'effluent. Quand au sodium, on le mesure à des concentrations
très élevées, mais les concentrations ne sont pas critiques pour l'environnement.
Les acides résiniques et gras sont présents dans les effluents de toutes les
papetières à des concentrations pouvant être toxiques pour ces effluents. Les
hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP),les phénols chlorés et non-
chlorés, les composés volatils halogénés et non halogénés et les biphényles
polychlorés (BPC) sont absents des matrices des échantillons analysés. Les
halogénures organiques totaux (AOX) et les dioxines et furanes sont à peine
détectables dans quelques effluents.
À partir des données de cette étude, nous avions une bonne idée des paramètres à
suivre pour caractériser la matrice des échantillons que nous avions a étudier.
Notons qu'en plus du règlement quotidien relatif aux concentrations de MES et
de DB05, les papetières doivent également contrôler mensuellement l'effluent
fmal quant aux teneurs de : aluminium (Al), cuivre (Cu), nickel (Ni), plomb (Pb),
zinc (Zn), acides résiniques et gras totaux (ARG) et biphényles polychlorés
(BPC). Donc, toutes ces données ont été compilées pour les effluents finaux
pendant plus d'une année et elles sont présentées dans Les tableaux suivants.
L'aluminium et le zinc sont les seuls métaux que l'on retrouve en très faibles
concentrations (-0,3 m a ) , les autres métaux sont non détectables. Les ARG
sont également mesurables à de faibles concentrations (- 60 pg/L) alors que les
concentrations de BPC sont inférieures aux limites de détection.
Tableau 3 : Teneurs des paramètres régis par le règlement du contrôle
mensuel pour la papetière B
Le seul métal digne de mention dans les eaux usées de la papetière B est
l'aluminium et les concentrations sont encore là très faibles (- 0,2 mg/L). Les
autres métaux sont à toutes fins utiles absents de la matrice. Les ARG sont parfois
présents à de faibles concentrations (- 43 pg/L) et les BPC n'ont pas été détectés.
Tableau 4 : Teneurs des paramètres régis par Le règlement du contrôle
mensuel pour la papetière C
2;i,7 1
11,6 1
23 1
36,3 1 N.D.
N-D-
410'7 N.D.
34,4 47,7 N.D.
134.4 176-5 N.D.
120.3 1 146.7 1 N.D.
33.7 1 68.9 1 N.D.
57,7 76,L N.D.
33,7 44'7 N.D.
17,3 32,3 N.D.
29,7 34,9 N.D.
454 61,4 N.D.
41.6 65.1 N.D.
N.D. = non détectaHe
Comme pour la papetière A, les résultats montrent que l'aluminium (0,6 mg/L) et
le zinc (0,2 mg/L,) sont présents en faible quantité dans l'effluent de la papetière
C. Les concentrations des autres métaux sont inférieures aux limites de détection.
La concentrations des ARG voisine les 90 pg/L et les BPC sont absents de la
matrice.
Tableau 5 : Teneurs des paramètres régis par le règlement du contrôle
mensuel pour la papetière D
1 1 :lz 1 ::
03-04-00
O 1-05-00
05-06-00 0,2
<0,1
0,l
0,l
1
193
37
23,l
18
46
45,2
71,3
8,4
1
65,5
94,4 N.D.
26,4 N.D.
N.D.
82,2 1 N.D.
Encore là, l'aluminium et le zinc sont les deux seuls métaux que l'on observe en
faible teneur de l'ordre de 0,3 mg/L. Les ARG ont été mesurés à - 62 pgL et les
BPC sont aussi absents de l'effluent de cette papetière.
Afin de mieux évaluer la complexité des effluents, nous avons dosé d'autres
métaux et ions reconnus pour influencer la mesure de la DBOS [19-201. Le choix
des espèces a doser est inspiré de l'étude effectuée par AIFQ [18]. Ces paramètres
supplémentaires sont : le chlore libre et résiduel (Clz libre - résiduel), le sulfite
( ~ 0 ~le~chrome
3 , (Cr), le manganèse (Mn), le fer (Fe), l'azote ammoniacal
(M&3,le nitrite (NO;) et le nitrate (NO3-). Les analyses ont été faites à chaque
semaine pendant deux mois sur un échantillon de chaque papetière. Les résultats
sont présentés dans les tableaux suivants.
- - --- --
- Absence de résultat
Tableau 7 : Concentrations des pararnetres supplémentaires analysés à la
papetière A - effluent final
- Absence de résultat
- - -.
- Absence de résultat
- Absence de résultat
Les concentrations de chlore libre et résiduel, de sulfite et de chrome sont
inférieures aux limites de détection à la sortie primaire de la papetière C . Par
ailleurs, on mesure du manganèse et du fer à des concentrations de -1'5 r n g L et
de -0,s m g L respectivement. Quant à l'azote ammoniacal, au nitrite et au nitrate,
on mesure de très faibles concentrations (-0,05 mg/L).
- Absence de résultat
CARBONE TOTAL
(CT)
% COT % COT
BIODÉGRADABLE RÉFRACTAIRE
2.1 Protocole analytique
Principe et théorie
Synthese
Phase l -1 Synthese
Phase 2
i
micro-organismes
temps (jour)
Prélèvement et conservation de l' échantillon
Éauipement de mesure
Réactifs et étalons
Protocole
Semence bactérienne : Placer le contenu d'une capsule polyseedO dans une fiole
conique de 1000 mL. Ajouter 500 rnL d'eau de dilution, agiter pendant une heure
et filtrer sur laine de verre grossière pour éliminer les solides si nécessaire. La
conservation de cette solution n'excède pas quatre heures.
Après cinq jours, les échantillons, les solutions témoins et la solution-étalon sont
sortis de I'incubateur, les capuchons de polyéthylène sont retirés et la quantité
d'oxygène dissous est mesurée à l'oxymètre.
11 est à noter que la mesure de la DBO sur une période de 20 jours permet de
vérifier la consommation quasi totale d'oxygène. Cette valeur de la DBO est
appelée DBOzo ou DBOuItim.Encore mieux, la mesure quotidienne de la DBO
permet d'observer l'évolution de la consommation d'oxygène dans le temps dont
l'allure de la courbe est révélatrice du mécanisme de digestion de la matière
organique a savoir s'il est normal ou attaché d'interférences ou d'inhibition.
Calcul de la DBO
Véch
Par contre, pour les volumes d'échantillon de 300 rnL, il faut mesurer la
concentration d'oxygène dissous avant et après incubation :
Où :
BI, = Concentration d'oxygène dissous dans le blanc avant incubation (mg/L)
BIap = Concentration d'oxygène dissous dans le blanc après incubation ( m a )
Seed., = Concentration d'oxygène dissous contenu dans le témoin du milieu
bactérien après incubation ( m a )
ÉchaP = Concentration d'oxygène dissous après incubation (mg/L)
300 = Volume de la bouteille de DBO (d)
Véch = Volume de I'échantillon utilisé (mL)
Unités
Principe et théorie
Réactifs et étalons
Protocole
Calcul de Ia DCO
N= volume de K,Cr707
- - - x normalité de K2Cr207
volume de FAS requis pour titrer le blanc
Unités
Principe et théorie
L'échantillon entier est d'abord homogénéisé puis une fraction est placée dans
une fiole. Le milieu est acidifié avec une solution d'acide chlorhydrique 2N suivi
d'un barbotage d'air de grande pureté pour éliminer le CO2 fo& par
décomposition du carbone inorganique présent. Une microfraction de 26 PL de
l'échantillon ne contenant plus que le carbone organique est injectée dans la
chambre de combustion de l'appareil, maintenue à 680°C et munie d'un
catalyseur de platine. L'eau est alors vaporisée et la matière organique est
transformée en COz et en H20 par oxydation. Le CO2 passe au travers un agent
desséchant puis dans un piège d'halogénure. Finalement, le CO2 est mesuré par
un analyseur infrarouge non-dispersif.
Appareil de mesure
Réactifs et étalons
Tous les réactifs commerciaux utilisés sont de qualité A.C.S. et l'eau utilisée est
de type HPLC.
Unités
La DBOs est une méthode peu fiable, surtout lorsqu'elle est utilisée pour analyser
des eaux usées industrielles. Plusieurs facteurs peuvent influencer les résultats
obtenus. En effet, la toxicité face à la flore microbienne comme le chrome,
l'argent, le cadmium, le fer, le manganèse, le cuivre, le nickel, le plomb, le cobalt,
le mercure, etc., ou encore due aux acides, aux bases ou a certaines bactéries,
influencent grandement les résultats [23]. Une concentration aussi faible que 1,O
mglL de certains métaux affecte à la baisse la valeur de la DBOS de manière
significative. Des études menées par différents groupes ont démontré l'influence
de la toxicité des métaux sur la mesure de la DBO [24]. Dans le tableau 12, on
montre quelques exemples de l'impact de la présence de métaux dans le milieu
sur la mesure de la DB05.
Changement
- de la concentration de la DBOs (%)
1 Concentration Nickel Cobalt Mercure Aluminium Zinc Cuivre Plomb
1 ajoutée ( I
Ainsi, une concentration aussi faible que 0,10 m& en zinc a pour effet
d'augmenter le résultat de 7,80%, tandis que une concentration de 0,10 mg/L en
cobalt diminue la concentration de DBO, de 9,80%.
Il est aussi établi que si le milieu n'est pas assez riche en sels nutritifs ou que la
teneur en dérivés azotés et phosphorés est trop faible, le résultat de DBOS sera
sous-évalué. Par contre, si cette concentration en sels nutritifs est trop élevée, il y
a nitrification et la DBO est surévaluée. C e cas est illustré par la courbe présentée
à la figure 4.
I Jours
Composé Acide oxalique
I O
Biodégradable
Acide benzoïque O
1
Benzaldéhydre 1 O
Méthanol 1
Acétate d'éthyle 1
Acétone 1
Acclimatation Aniline 1 3
Prolongée
kopropanol 1
Pyridine
l
Peu ou non
- -
Acrylonitrile 1 12
Biodégradable Toluène 1 Non biodégradable
Diéthylène- 1 Non biodégradable
1
1
I I
i
I
0 5 'Io 15 20
temps (jour)
O 5 10 15 20
temps (jour)
2.2.2 DCO
La méthode est réputée peu sensible pour mesurer les faibles concentrations. Les
moindres contaminations et les erreurs expérimentales peuvent fausser de
manière importante les résultats. Tous Ies réducteurs et oxydants présents dans les
échantillons sont des interférences puisque Ia mesure de la DCO est basée sur une
réaction d'oxydo-réduction [28]. L'oxydation des composés inorganiques, tels les
ions ferreux et sulfureux, le nitrite et le manganèse peuvent augmenter les
concentrations en DCO lorsqu'en très grande quantité.
La mesure de la DCO ne permet pas également de doser les COV, c'est-à-dire les
composés organiques volatils, car ils s'évaporent dans l'atmosphère lors de
l'oxydation à chaud [29]. De plus, certaines substances résistent à l'oxydation.
Par exemple, les longues chaînes carboxyliques, la pyridine et le benzène
résistent a l'oxydation même en présence de Ag2S04.
2.2.3 COT
La conservation des échantillons sans qu'ils ne s'altèrent est plus facile que celle
exigée pour les échantillons prélevés pour mesurer la DB05 qui doivent être
analysés a l'intérieur d'une période de 48 heures lorsqu'ils sont réfrigérés à 4°C
ou 28 jours s'ils sont congelés. En effet, il est possible de conserver les
échantillons prévus pour doser COT plus de sept jours à 4OC avant qu'ils soient
analysés [25].
où
V, : valeur certifiée
V, : moyenne des valeurs observées
(Oh)récupération : Cf - C x 100
Ca
où
Cf : concentration de l'échantillon fortifié
C : concentration de l'échantillon non fortifié
Ca : concentration ajoutée
Ainsi, la mesure du COT est la méthode la plus fiable pour analyser la matière
organique dans les eaux usées industrielles. La validation du protocole analytique
pour chacune des trois méthodes montre que la mesure COT est beaucoup plus
précise que celle de DB05. De plus, la mesure du COT se fait plus rapidement et
elle comporte de nombreux avantages comparativement à la méthode DB05. En
effet, il y a plusieurs facteurs qui peuvent influencer les résultats de la DBOs. La
DCO bien que ce soit une méthode plus rapide que ne l'est la DB05, elle est
sensible à plusieurs interférences et elle présente plusieurs inconvénients.
Rappelons que notre objectif est de remplacer la mesure fastidieuse et peu fiable
de la DBOs pour évaluer l'impact des rejets organiques aqueux par les papetières.
En première analyse il apparaît raisonnable de tenter d'établir une corrélation
entre la valeur DBOj et celle COT, sachant que la mesure du carbone organique
total est simple à faire et que le résultat est surtout fiable. On comprend qu'il sera
nécessaire d'utiliser des éléments de la statistique pour établir de telles
corrélations.
Chapitre III
Statistique et informatique
Tous les résultats des mesures DBOS, DCO et COT ont été traités avec un
progiciel de statistique très performant: SAS (Statistical Analysis Systems) [3 11.
11 existe plusieurs procédures contenues dans ce progiciel. Celles qui ont été
utilisées pour cette étude sont: proc univanate, proc con-, proc sort et proc reg.
Ensuite, la procédure proc corr a été utilisée pour déterminer les corrélations entre
la DB05 et le COT. Cette procédure donne le coefficient de corrélation (r,, = R)
où :
-1 c Y/= 1
Si r,, = 1 ou z -1, la relation linéaire entre DBOs et COT est dite très forte, par
contre si r,, = O, la relation linéaire est nulle. Donc, plus le coefficient de
corrélation est près de 1 ou de -1, plus la corrélation entre DBOs et COT est forte
positivement ou négativement respectivement.
Par la suite, une régression linéaire de la DB05 en fonction du COT a été
effectuée. La régression Linéaire permet de décrire la relation linéaire entre les
deux variables étudiées. L'équation générée est la suivante :
Les concentrations de DB05, DCO et COT sont des valeurs qui varient dans le
temps. Le tableau 16 présente les valeurs moyenne, maximale et minimale des
concentrations DB05, DCO et COT obtenues pour chaque eau usée des quatre
papetières.
Domaine de
DCO
DCO
moyenne
Domaine d e
COT
COT
moyenne
DBOs = mg/L 02,
DCO = mg/L 0 2 et COT = m g L C
Ce tableau montre qu'il semble y avoir une certaine constance dans la valeur de
DBOSmesurée dans l'effluent final des papetières A, B et D. Cette valeur se situe
à environ 30 mg L-' 02.Quant aux autres données, elles montrent plutôt que
chaque eau usée est un cas spécifique.
Bien que les données du tableau 16 ne permettent pas de comparer entre elles les
cinq cas d'eaux usées que nous avons étudiés, nous pensons qu'il serait possible
de le faire en procédant par comparaison des rapports DCOICOT, DBOdCOT et
DCO/DB05. Le rapport théorique DCOKOT qui s'exprime par le rapport des
concentrations d'oxygène et de carbone équivaut à 2,66 puisque
rnglL 0 , - -
32 glrnol
= 2,66. Quant au rapport DB05/COT, il a déjà été établi
m g l L C 12 g l m o l
pour des eaux usées domestique et il vaut 1'85, c'est-à-dire DB05/COT = (32/12)
(0'90) (0,77) = 1'85. Les facteurs 0'90 et 0,77 viennent du fait que dans les eaux
usées domestiques DB05 = 77% DBOuitimc
et DBOuitimc
= 90% de la demande
théorique en oxygène. Bien que les eaux usées industrielles présentent une
matrice différente de celle des eaux usées domestiques, les effluents des
papetières étant essentiellement de nature organique, on devrait s'attendre à
rencontrer des rapports à peu près sembIables à ceux qu'on vient de décrire. On
retrouve ces valeurs au tableau 17. Sauf pour deux cas, l'effluent final des
papetières A et Dyle rapport DCOKOT est assez près de la valeur 2,66. Pour ce
qui est du rapport DB05/COT, les valeurs sont moins fidèles à 1,85 avec des
rapports à 0'12 et O,%. Quant au rapport DCO/DB05, il n'existe pas de valeur
théorique établie, sauf qu'on remarque qu'elle semble se situer autour de 2'4.
Encore là, les effluents finals des papetières A et D montrent des valeurs tout à
fait étonnantes avec 20,7 et 6,59, contrairement aux autres papetières toutes
regroupées autour de 2,4. Ces trois ensembles de rapports font déjà ressortir deux
cas, les effluents finals des papetières A et D, dont les caractéristiques quant à la
distribution de la matière organique semble s'écarter de la tendance assez
uniforme que montrent les autres cas.
Par ailleurs, la meilleure façon de comparer entre elles chacune de ces eaux usées
c'est d'analyser les corrélations établies à partir de données quotidiennes
accumulées pendant environ une année. Comme il a été expliqué au chapitre
précédent, les corrélations ont été établies à l'aide d'une procédure de SAS et du
logiciel Microsoft Excel. L'analyse de la corrélation passe en premier lieu par la
vérification du coefficient de corrélation (R) donné par la droite de régression
Linéaire pour déterminer si la corrélation est valable. Puis, la variation dans le
temps de COTYde DCO, de DBO~xpérirnentale et de DB05-prédite
@BOSpred.)permet de vérifier la validité de la corrélation. La DBOS-préd.
est
calculée à partir de la valeur de COT et de la corrélation obtenue entre DB05 et
COT. Enfin la mesure de la DBO,l,i,, a été faite à deux reprises pour Les quatre
papetières pour déterminer l'allure de l'évolution de la consommation d'oxygène
et la comparer aux courbes présentées aux figures 3 à 5 et établir ainsi si la valeur
DBOs est significative ou non. Nous présentons dans les paragraphes qui suivent
l'analyse de la situation observée avec les eaux usées des quatre papetières.
Le rapport DCOKOT à 2,89 est assez près de la valeur théorique de 2'66. Les
rapports DB05/COT et DCO/DBOs à 0,997 et 2,42 respectivement sont cohérents
avec les valeurs obtenues pour les autres papetières. La qualité chimique de cet
affluent industriel ne semble par interférer avec la mesure de DB05.
4.4 Corrélation entre DBOs et COT a l'effluent final de la papetière A
La variation des résultats des mesures COT, DCO, DB05,,. et des valeurs
est présentée au graphique 5 du 26 décembre 1998 au 9 mai
prédites DB05-préd-
2000. On constate d'énorme différence entre les valeurs DCO et DB05 et surtout
les fluctuations importantes. Par conséquent la mesure de DCO ne pourrait pas
être une approximation juste de la DBOS. On constate aussi avec étonnement que
COT est toujours supérieur à DBO,, ceci est en désaccord avec la règle théorique
qui veut que DB05 = 1,85COT. On remarque que la valeur DBOS-préd.
est toujours
située entre 27 et 40 m g L 02,
puisqu'elle est obtenue à partir d'une relation dont
la pente est presque nulle et que l'ordonnée à l'origine est de 20. Donc il n'y a pas
une bonne approximation possible de la DB05,,,. par COT.
Le rapport entre DCO et COT est de 3,65, ceci est beaucoup plus élevé que le
rapport théorique de 2'66. Pour cet effluent, la valeur DCO serait donc
surestimée. Quant au rapport DBOs/COT à 0,124 au lieu de 1,85 comme prévu,
ceci laisse supposer un comportement anormal de la mesure DB05. La valeur du
rapport DCO/DB05 à 20,7 est très élevée comparativement à ce qui est observé
aux autres papetières - 2. Le résultat de la mesure DB05-c,,. semble donc
nettement sous-estimé, puisque les rapports s'écartent des valeurs attendues, étant
donné que la valeur COT est plus élevée que celle de DB05.
Une courbe de l'évolution de la DBO a été tracée sur 20 jours et elle est présentée
au graphique 6. Cette courbe est très différente de la courbe théorique. La
consommation d'oxygène ne débute réellement qu'après dix jours d'incubation.
On comprend que les microorganismes doivent s'acclimater à la matrice de cet
effluent avant que ne débute la consommation d'oxygène. Le plateau de
consommation d'oxygène n'est jamais atteint, même après vingt jours
d'incubation. Donc, la consommation d'oxygène pourrait continuer encore
quelques jours avant que le plateau ne soit atteint. Ici la DB05 représente
seulement 15% de la DB020, alors que théoriquement la DB05 devrait égaler
77% DBOZo. Ce graphique démontre que la DBOs est sous-évaluée et elle
confirme les rapports aberrants obtenus de DB05/COT et DCO/DB05.
Fo 11W oaa
4.6 Corrélation entre DBOs et COT à la sortie primaire de la
papetière C
La relation entre les valeurs DB05 et COT mesurées dans la sortie primaire de la
papetière C est donnée par l'expression DB05 = 1,107 COT + 60'5 avec R = 0'78.
Cette corrélation présentée au graphique 10 a été obtenue en éliminant trois
~OM&S qui ont été jugées aberrantes. Encore une fois la corrélation est très forte
entre ces deux paramètres. D'ailleurs la très grande majorité des points sont à
l'intérieur des barres d'incertitude permises et elles sont en outre assez proches
l'une de l'autre.
Le calcul du rapport DCOKOT donne 2,43, ceci est très près du rapport
théorique de 2,66. Les rapports DB05/COT et DCO/DBOS sont de 1,24 et 2,43
respectivement. La situation est assez semblable à celle de La papetière A - sortie
primaire où l'on peut dire que la qualité chimique de l'effluent n'interfere pas la
mesure de DB05 et COT.
4.7 Corrélation entre DBOs et COT a l'effluent final de la papetière D
Donc il y a corrélation acceptable entre DBOs et COT bien que les barres
d'incertitude sont plus éloignées indiquant une relation linéaire plus faible.
4.7.2 Estimation de D B 0 5
Encore une fois c'est la courbe d'évolution de la DBO qui peut confirmer les
anomalies observées. Cette courbe est donnée au graphique 15. On constate à
l'évidence que la valeur de la DBO mesurée après cinq jours n'est absolument
pas révélatrice de la situation de la matière organique biodégradable dans cette
eau usée industrielle. La corrélation DB05 vs COT n'a donc pas de signification
réelle et que toute tentative de prédire la DB05 est ici très illusoire. Autant
d'ailleurs que d'utiliser la valeur de la DB05 expérimentale pour suivre la
situation dans cet effluent. Le plateau de consommation d'oxygène n'est même
pas atteint après 20 jours alors qu'il y a toujours consommation d'oxygène. La
valeur DB05 ne représente que seulement 19% de la DBOUIth,.La valeur DB05
est nettement sous-évaluée ici et elle confirme les rapports DB05/COT et
DCO/DB05 aberrants que nous avons obtenus.
-
(TI
4.8 Résumé des corrélations
On note trois papetières où la corrélation entre DBO5 et COT est très forte, ce
sont les cas de l'effluent final des papetières B et C et la sortie primaire de la
papetière A. Il y a également une bonne corrélation entre DBOS et COT pour la
papetière D, alors qu'il n'y a pas de corrélation pour l'effluent fmal de la
papetière A. Cette situation n'est pas étonnante étant donné les rapports
DCO/COT, DB05/COT et DCO/DB05 et la courbe de la DBO,, qui s'écartent
toutes des valeurs attendues. Le tableau 18 résume les résultats des corrélations.
On y trouve le nombre de données, les données aberrantes éliminées, l'équation
de régression linéaire, le coefficient de corrélation (R), si la courbe de DBOzo
expérimentale obtenue est semblable à la courbe théorique et s'il y a une
corrélation importante entre DB05 et COT.
La corrélation entre DB05 et COT pour la papetière B - effluent fmal est très
forte avec R = 0,98 de même que les rapports entre DB05-DCO-COT et les
courbes de DBOzosont presque identiques aux données théoriques. Il y a là une
situation idéale croyons nous pour estimer la DBOS à l'aide de la mesure simple
et rapide du COT. C'est la seule papetière parmi celles étudiées où le traitement
secondaire consiste en une recirculation des eaux de procédé et où la matrice
aqueuse est très peu chargée. En effet, comme présenté au chapitre II, tous les
paramètres analysés pour caractériser la matrice, même les acides résiniques et
gras, montrent des concentrations très faibles ou nulles.
La situation de l'effluent final de la papetière A est toute autre puisqu'il n'y a pas
de corrélation entre DB05 et COT. À cet endroit, le traitement secondaire utilisé
pour épurer les eaux usées consiste en un traitement de boues activées. La matrice
est beaucoup plus chargée cette fois comme la courbe de la DBOzo indique que la
consommation d'oxygène ne débute qu'après dix jours d'incubation seulement,
ceci implique que la flore microbienne a besoin de plusieurs jours d'acclimatation
à ce milieu avant de commencer à s'attaquer à la matière organique
biodégradable.
Conclusion
Dans le cadre de cette étude, nous avons tenté d'établir des corrélations entre la
demande biochimique en oxygène @BO5) et le carbone organique total (COT)
mesurés dans les eaux usées de quatre papetières du Québec. Elles sont nommées
ici papetières A, B, C et D en raison d'exigence de confidentialité. On sait que les
papetières sont soumises à faire un contrôle journalier de la DBOs puisque cette
mesure donne la concentration en matière organique biodégradable dans leurs
eaux usées. Une augmentation de la DB05 implique une augmentation de la
matière organique biodégradable et donc de l'activité des microorganismes dans
l'eau, d'où une diminution de l'oxygène dissous. On sait qu'une carence en
oxygène dissous peut causer jusqu'à la mort du milieu aquatique. Donc il est très
important pour ces entreprises de maintenir de façon constante des concentrations
aussi faibles que possible en matière organique et plus particulièrement de la
forme biodégradable.
La mesure de la DBOj est non seulement très longue à faire mais il est aussi
connu depuis longtemps que le résultat n'est pas fiabte. Plusieurs facteurs peuvent
influencer en effet le résultat de la DBO5. Nous croyons qu'il est important de
trouver une nouvelle façon d'évaluer la valeur DBOS ou encore de la remplacer
par un autre paramètre qui serait facile à mesurer et qui serait représentatif de la
situation.
L'analyse du carbone organique total (COT) nous semble une très bonne
alternative- Il suffit de 30 minutes pour faire l'analyse et le résultat est juste. Il
n'y a pas d'interférence pour cette analyse et le seul inconvénient connu est qu'il
n'est pas possible de doser la matière organique volatile, ce que ne perrnet pas
non plus la mesure de la DCO et de la DB05. L'appareil utilisé est un Shimadzu
modèle TOC-5000A avec chambre de combustion à 680°C munie d'un catalyseur
de platine et suivie d'un analyseur infrarouge non-dispersif. Cet appareil permet
une meilleure limite de détection et les résultats sont évidemment beaucoup plus
justes que ceux de la DBOs.
Les analyses de DB05, DCO et COT ont été faites pendant plus d'un an sur un
total de plus de 300 échantillons analysés par papetière. Les corrélations entre
DB05 et COT ont été calculées pour chacune des eaux usées étudiées et vu le
nombre de données nous croyons que ces corrélations sont caractéristiques de
chaque milieu. Des procédures du progiciel SAS ont été utilisées pour déterminer
et valider les corrélations obtenues. Ce progiciel a permis de calculer la variance
des données, le coefficient de corrélation (R), l'équation de la droite de régression
linéaire et les résidus sur les DB05 prédites. Par la suite, les valeurs aberrantes
ont été ciblées et éliminées des résultats pour obtenir une estimation de la DB05
la plus précise possible.
On remarque qu'il existe une corrélation très forte entre DBOS et COT pour la
papetière A - sortie primaire, papetière B - effluent fmal et C - sortie primaire,
avec R = 0,84; 0'98 et 0,78 respectivement. Les rapports DB05/COT sont tous
rapprochés (1,OO; 0,93 et 1,23 respectivement). Les courbes de DBO après vingt
jours sont semblables à la courbe théorique où DBOs = 77% DB020.L'estimation
de la valeur DBOs par COT est toujours près de la DB05 expérimentale. Ainsi,
dans ces trois cas, la corrélation entre la DBOS et le COT est excellente et nous
estimons qu'elle peut être utilisée pour prédire et même remplacer la DB05.
Dans les cas de l'effluent fmal de la papetière D, malgré qu'il existe une
corrélation acceptable avec une valeur de R = 0,70 le rapport DB05/COT est
beaucoup plus faible comparativement à ceux obtenus pour les effluents fmals
des papetières A et B et la sortie primaire de la papetière C. De plus, l'allure de
l'évolution de la DB02* montre clairement que la consommation d'oxygène
débute lentement et qu'elle continue toujours d'augmenter, même après 20 jours
d'incubation. Ceci prouve que la mesure DB05 n'a pas de signification et qu'il
est illusoire de vouloir la prédire.
Ainsi, nous avons fait la preuve que la mesure DB05 est une méthode
inappropriée dans bien des cas pour établir la concentration en matière organique
biodégradable rejetée par les papetières. Nous pensons plutôt que la mesure du
carbone organique total reflète mieux la situation de la qualité des eaux
résiduaires de cette industrie. En effet, à partir des corrélations entre la mesure de
la DBOs et celle du COT, il est possible de prédire les résultats de DBOs voire
même remplacer la mesure de la DB05 par la mesure du COT.
Les travaux à venir devraient porter sur un grand ensemble de cas d'eaux usées
des papetières pour tenter de mettre en évidence des tendances qui devraient
normalement se dégager quant à la qualité des effluents selon le type de
production et le procédé d'épuration, et la crédibilité que l'on doit accorder à la
mesure DBOs quant à l'indication qu'elle nous donne sur la situation de la
matière organique biodégradable dans les effluents.
Bibliographie
wvw,aifq.qc,ca/fi-ançaishdustrie
Flynn F., Amélioration des peg5ormances environnementales au niveau des effluents
dans le secteur des pâtes et papiers 1981-1997, Vecteur Environnement, 1988, 31,
p. 37-40.
Owen M., Riebel P., Obiaining reliable BODs data for regulatory reporting and
treatrnent operation, Pulp and Paper Canada, 1997,98, p. 60-63.
Rogozins ka D., Sarmakowicz-Bartkowiak D., Biodegradability of municipal
wastewater or-ganic contaminants, Environment Protection Engineering, 1986, 12,
p. 35-49.
Khan E., King S., Babcock R., Stenstrom M.K., Factors influencing biodegradable
dissolved organic carbon rneasurement, Journal o f environnemental engineering,
1999, 125, p. 5 14-52 1.
Reuter V., Gaillard T., Praet E., Vasel J.L., Potentialités des bioélectrodes et des
bioréacteurs à biomasse f ~ r é epour l'estimation rapide de la DBO, Revue des
sciences de l'eau, 1996,4, p. 435-455.
Vasel I.L., Warnier P., Jupsin H., Schrobiltgen P., Automatisation et comparaison de
différentes méthodes respirométriques d'estimation rapide de la DBO, Revue des
sciences de i'eau, 199 1,4, p. 4 15-43 5.
Riedel K., Lange K.P., Stein H.J., Kuhn M., Ott P., Scheller F., A microbial sensor
for BOD, Water Research, 1990,24, p. 883-887.
ReynoIds D., Ahmad S.R., Rapid and direct determination of wastewater BOD
values using afluorescence technique, Water Research, 1997,31, p. 20 12-20 18.
10. Brookman S.K.E, Estimation of biochemical oxygen demand in slurry and effluents
using ultra-violet spectrophotometry, Water Research, 1997,3 1, p. 3 72-374.
1 1 . Frias J., Ribas F., Lucena F., A rnethod for the measurement of biodegradable
organic carbon in waters, Water Research, 1992, 26, p. 255-258.
12. Frias J., Ribas F,, Lucena F., Comparaison of methods for the measzrrernent of
biodegradable organic carbon and assimiZabZe organic carbon in water, Water
Research, 1995, 29, p. 2785-2788.
13. Rodriguez G., Rapid detemination of wastavater pollution by potentiometry,
Journal o f Environmental Science and Health, 2000, A35, p. 203-2 17.
14. Masmoudi R., Rapid prediction of effIuent biochemical oxygen demand for improved
environmental control, T U P I Journal, 1999, 82, p- 1 1 1- 1 19.
15. Sim TS.,Ng W.J., Ong S.L., Ng K.Y., Ramasamy M., Tan K.N., Potential
application of biophysical interrelationships for faster evaizration of sequencing
batch reactor effluent qzralify, Environmental toxicology and water qualiv, 1994, 9,
p. 25-3 1.
16. Hill D.R-, Spiegel S.J., Characterization of industrial wastes by evaluating BOD.
COD and TOC, Journal o f waste pollution control federal, 1980,52, p. 2704-2708.
17. Dawson M.W., Daniel J.E., Monitoringfinal mil! efluent by TOC, AustraIian society
o f sugar cane technologist's conference (17'3, 1995, p. 265-269.
18. Lavallée H.C., Rouisse L., Paradis R., Caractérisation des effluents des usines de
pâtes et papiers du Québec localisées sur leflezrve, Sciences et techniques de l'eau,
1992,11, p. 501-510.
19. Riebel P., Nzrtrients in mill effluents :an update, Pulp and paper Canada, 1999, 5,
p. 9.
20. Qian Z., Tan T.C., BOD memurernent in the presence of heavy metal ions using a
thermally-killed-bacihs subtilis biosensor, Water Research, 1999,33, p. 2923-2928.
21. Khan E., Babcock R.W., Suffet I.H., Stenstrom M.K., Method development for
rneasuring biodegradable organic carbon in reclaimed and treated wastewaters,
Water Environment Research, l998,7O, p. 1025-1 032.
22. Udeni A.H.A., Gunawardena H.D., Amaramali J.Y.N., Correlation between
biochemical oxygen demand (BOD) and chemical oxygen demand (COD) for
dfferent industrial waste waters, Journal o f the national science council o f Sri
Lanka, 1999, 21, p.259-266.
23. Chandler R., O'Shaughnessy J-C., Bianc F.C., Pollution monitoring with total
organic carbon analysis, Journal of water pollution control federal, 1976, 48, p.
279 1-2803.
24. Mittal S.K., Ratra R.K., Todriceffect of metal ions on biochemical oxygen demand,
Water Research, 2000,34, p. 147-152.
25. El-Rehaili A., Response of BOD. COD and TOC of secondary efluents to
chlorination, Water Research, 1995,29, p. 1571- 1577.
26. Leclair G., Desjardins R., Brière F., Millette L., Dagenais D., Effet des chlonires sur
la rnesrrre de la DCO, Sciences et techniques de l'eau, 1987, 20, p. 131-135.
27. Belkin S., Brenner A., Abeliovich A., Effect of inorganic constitnents on chemical
oxygen demand-l. Brornides are unneutralizable by nzei-curic sulfate comple~ation,
Water Research, 1992,26, p. 1577-1581,
28. Kang Y.W., Cho M., Hwang K., Correction of hydrogen peroxide inter$erence on
standard chemical oxygen demand test, Water Research, 1999,33, 1247- 125 1.
29. Baker J.R., Milke M.W., Mihelcic J.R., Relationship between chenrical and
theoretical oxygen demand for specific classes of organic chemicals, Water
Research, 1999,33, p. 327-334.
30. Cloutier KG., Dubé J., An evaluation of fresh water sediments contamination :the
Lachine canal sediments case, Montréal, Canada. Part 1 : Qziality Assessment,
Water, Air, and Soi1 Pollution, 1998, 102, p. 259-279.
3 1. Littell R.C., Freund R.J., Spector P.C., SAS System for Linear Models, 3eEd, 1991,
USA.
Références bibliographiques
Eaton A., Clesceri L., (2000) Standard Methods for the examination of water a n d
wastewater, 2othedition.
Myers R.H., (1 989) Ciassical and modern regression with applications, 2' ed., USA
FAO- 129, (1 996) Environmental impact assessrnent and environmental atiditing in the
pzilp and papa- indzistry, U S A .
Sjostrorn E., (1993) Wood chenzistry - Ftmdamentals and applications, 2e ed, USA.
Hon D. N., Shiraishi N., (199 1) Wood and Cellulosic chemistry, USA.
Annexe
Cette annexe présente le cheminement suivi pour identifier les valeurs aberrantes
et obtenir les corrélations voulues. Le tableau 19 montre toutes les données de
DB05, DCO et COT recueillies pour la sortie primaire de la papetière A. Le
graphique 16 présente la corrélation entre DBOS et COT obtenue avec toutes les
données du tableau 19. Les triangles rouges correspondent aux valeurs
statistiquement aberrantes et le cercle rose indique une valeur chimiquement
aberrante. En effet, il est douteux de trouver des valeurs DB05 = 160 m g L et
COT = 140 mg/L à la papetière A - sortie primaire lorsque la moyenne des
valeurs est 1600 et 1300 mg/L respectivement.
----------------------
The SAS System
Univariate Procedure
Moments
N Sum Wgts
Mean Sum
Std Dev Variance
Skewnes s Kurtosis
USS CSS
CV Std Mean
T :Mean=O P~>~TI
Num ^= O Num > O
M (Sign) Pr>=IM~
Sgn Rank Pr>=1 s 1
W :Normal PrcW
Univariate Procedure
Quantiles (De£= 5 )
100% Max
75% 43
50% Med
25% Q1
0% Min
Range
Q3-Ql
Mode 1500
The SAS System
Univariate Procedure
Extremes
T h e SAS S y s t e m
Univariate Procedure
Histogram
T h e S A S System
Univariate Proceduxe
Univariate Procedure
Moments
N S u m Wgts
Mean Sum
Std Dev Variance
Skewness Kurtosis
USS CSS
CV Std Mean
T :Mean= O P~>~TI
Nurn ^= O Num > O
M (Sign) Pr>= 1 M 1
S g n Rank Pr>= 1 s /
W :Normal PrcW
Univariate Procedure
Quantiles (De£=5)
100% Max
75% 43
50% Med
25% Q1
0% Min
Range
Q3 -QI
Mode
Univariate Procedure
Ext remes
Univariate Procedure
Histogram
5500+**********************
......................................
.......................................
...........................
*******
SOO+**
----+----+----+----+----+----+----+----
* rnay represent up to 2 counts
Univariate Procedure
Univariate Procedure
Moments
N Sum Wgts
Mean Sum
Std Dev Variance
Skewness Kurtosis
USS CSS
CV Std Mean
T :Mean=O P~>[TI
Num ^= O Nurn > O
M (Sign) ~ r >IMI
=
Sgn Rank Pr>= 1 s 1
W :Normal PrtW
Univariate Procedure
Quantiles ( D e £ = S
100% Max
75% Q3
50% Med
25% QI
0% Min
Range
Q3-QI
Mode
Univariate Procedure
Extremes
Univariate Procedure
Histogram # Boxplot
2500+*
***
1 I
6
****** 12
********** 19
************************ 48
Univariate Procedure
3 'VAR1 Variables: X1 X2
Simple Statistics
Correlatio~Analysis
O.75361 O. 67703
O. 0001 O. 0001
306 305
The SAS System
Model: MODELl
Dependent Variable: XI
Analysis of Variance
Sum of Mean
Source DF Squares Square F Value Prob>F
Parameter Estimates
1O8
269 2000 - 0 2096.2
270 1700-0 2117.2
271 1900.0 2125.2
272 540.0 2130.2
273 2500 - 0 2135.2
274 2600.0 2135 - 2
275 2200.0 2143.1
276 2200. O 2147.1
277 1700.0 2147.1
278 2500.0 2150.1
279 2200 - 0 2160.1
280 2100.0 2177.1
281 2100.0 2207.0
282 3300.0 2216.0
283 2200.0 2225.0
284 2700.0 2228. O
285 1700-0 2235.0
286 1900.0 2282.9
287 2200.0 2292.8
288 1900.0 2301.8
289 1900.0 2305.8
290 3200. O 2345.7
291 2200,o 2387 - 7
292 2500.0 2387 - 7
293 1900.0 2393 - 7
294 2400.0 2415.6
295 3300-0 2417.6
296 2500.0 2465.5
297 3500.0 2479.5
298 2200. O 2487.5
299 2300.0 2489.5
300 430.0 2493.5
301 3000.0 2519 - 4
302 2200-0 2559.3
303 2800.0 2573 -3
304 2800.0 2589.3
305 2200.0 2607.2
306 2300 .O 2721.0