Guide Connaissance Ap Sedentarite VF
Guide Connaissance Ap Sedentarite VF
Guide Connaissance Ap Sedentarite VF
GUIDE
Guide des
connaissances sur
l’activité physique et
la sédentarité
Méthode de travail Guide méthodologique – Élaboration du guide et des outils parcours de soins pour une
maladie chronique. HAS 2012.
Objectif(s) Fournir au médecin prescripteur d’AP à des fins de santé les connaissances nécessaires
sur l’AP, la sédentarité et la condition physique.
Permettre au médecin de jouer son rôle dans le parcours de santé centré sur la prescrip-
tion d’AP et communiquer avec les professionnels de l’AP.
Cibles concernées L’ensemble des médecins prenant en charge des patients atteints d’une pathologie chro-
nique ou présentant un état de santé pour lequel l’activité physique a des effets bénéfiques
prouvés.
Accessoirement, les professionnels de l’APA et des AP et sportives dans un but de santé.
Pilotage du projet Chef de projet : Dr Albert Scemama, service des bonnes pratiques professionnelles, unité
parcours, pertinence et protocole de la HAS
Responsable de l’unité parcours, pertinence et protocole : Valérie Ertel-Pau
Chef du service des bonnes pratiques : Pierre Gabach
Assistante du projet : Isabelle Le-Puil
Conflits d’intérêts Les membres du groupe de travail ont communiqué leurs déclarations publiques d’inté-
rêts à la HAS. Elles sont consultables sur le site https://dpi.sante.gouv.fr. Elles ont été
analysées selon la grille d’analyse du guide des déclarations d’intérêts et de gestion des
conflits d’intérêts de la HAS. Les intérêts déclarés par les membres du groupe de travail
ont été considérés comme étant compatibles avec leur participation à ce travail.
Autres formats Documents compagnons : un guide de consultation et de prescription d’AP à des fins de
santé chez l’adulte, des fiches (ou référentiels) d’aide à la prescription d’AP par pathologie
ou état de santé et des fiches de synthèse.
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 2
Sommaire
Définitions 5
Préambule 7
4. La condition physique 21
4.1. Les mesures anthropométriques 21
4.1.1. L’indice de masse corporelle 21
4.1.2. Le périmètre abdominal 21
4.1.3. Autres techniques 22
4.2. L’évaluation de la capacité cardiorespiratoire 22
4.2.1. Les principes 22
4.2.2. L’épreuve d’effort 23
4.2.3. Le test d’endurance en environnement 23
4.3. L’évaluation des aptitudes musculaires 23
4.3.1. Les principes 23
4.3.2. Les tests des capacités musculaires en environnement 24
4.4. L’évaluation de la souplesse 25
4.4.1. Les principes 25
4.4.2. Les tests de souplesse en environnement 25
4.5. L’évaluation de l’équilibre 26
4.5.1. Les principes 26
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 3
4.5.2. Les tests d’équilibre en environnement 26
Références bibliographiques 52
Participants 55
Abréviations et acronymes 56
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 4
Définitions
L’activité physique (AP) est définie comme tout mouvement corporel produit par les muscles sque-
lettiques, qui entraîne une dépense énergétique supérieure à celle du métabolisme de repos (Casper-
sen et al., 1985 (1)). L’activité physique comprend les AP de la vie quotidienne, les exercices physiques
et les activités sportives.
Les activités physiques de la vie quotidienne se subdivisent habituellement en trois domaines,
avec : les déplacements actifs (marcher, monter ou descendre des escaliers, faire du vélo pour aller
au travail, faire les courses, etc.), les activités réalisées dans un contexte domestique (entretien do-
mestique, bricolage, jardinage, etc.) et les activités réalisées dans un contexte professionnel ou sco-
laire.
L’exercice physique est une AP planifiée, structurée, répétitive dont l’objectif est l’amélioration ou le
maintien d’une ou plusieurs composantes de la condition physique (Caspersen et al., 1985 (1)). À
l’inverse des activités sportives, l’exercice physique ne répond pas à des règles de jeu et peut souvent
être réalisé sans infrastructures lourdes et sans équipements spécifiques.
Le sport (ou l’activité sportive) est une forme particulière d’AP où les participants adhèrent à un
ensemble commun de règles (ou d’attentes), et dans laquelle un objectif, le plus souvent de perfor-
mance, est clairement défini. La pratique sportive comprend : le sport en compétition et la pratique
sportive de masse en club ; le sport scolaire ; et les pratiques sportives de loisirs en individuel ou en
groupe non affiliées à une association.
Le sport-santé est un sport dont les conditions de pratique ont été adaptées pour répondre aux be-
soins de publics présentant des vulnérabilités et/ou des besoins spécifiques en lien avec leur état de
santé. Il a pour objectif de maintenir ou d’améliorer l’état de santé de la personne en prévention pri-
maire, secondaire ou tertiaire. Il est supervisé par des éducateurs sportifs formés ou des profession-
nels de l’APA, selon les niveaux de vulnérabilité des publics. La commission médicale du CNOSF a
édité un Médicosport-santé porté par le Vidal pour aider à sa prescription selon l’état de santé de la
personne.
L’activité physique adaptée
L’activité physique adaptée (APA) est une AP adaptée à la (ou les) pathologie(s), aux capacités fonc-
tionnelles et aux limites d’activités du patient.
L’article D. 1172-1 du CSP – décret n° 2016-1990 du 30 décembre 2016 – art. 1, donne une définition
règlementaire à l’APA : « On entend par activité physique adaptée au sens de l’article L. 1172-1, la
pratique dans un contexte d’activité du quotidien, de loisir, de sport ou d’exercices programmés, des
mouvements corporels produits par les muscles squelettiques, basée sur les aptitudes et les motiva-
tions des personnes ayant des besoins spécifiques qui les empêchent de pratiquer dans des conditions
ordinaires.
La dispensation d’une activité physique adaptée a pour but de permettre à une personne d’adopter un
mode de vie physiquement actif sur une base régulière afin de réduire les facteurs de risque et les
limitations fonctionnelles liés à l’affection de longue durée dont elle est atteinte. Les techniques mobi-
lisées relèvent d’activités physiques et sportives et se distinguent des actes de rééducation qui sont
réservés aux professionnels de santé, dans le respect de leurs compétences. »
L’inactivité (physique) se caractérise par un niveau insuffisant d’AP d’endurance d’intensité modérée
et/ou élevée, qui ne respecte pas les recommandations fixées par l’OMS pour la santé (tableau 30
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 5
annexe 3). Ainsi, une personne inactive peut pratiquer des AP d’intensité faible, quelle que soit leur
durée.
La personne active a un niveau d’AP d’endurance d’intensité modérée et/ou élevée régulière égal ou
supérieur aux recommandations d’AP pour la santé de l’OMS (tableau 30 annexe 3).
La sédentarité (ou le comportement sédentaire) est définie comme une situation d’éveil caractéri-
sée par une dépense énergétique inférieure ou égale à 1,5 MET en position assise ou allongée (Se-
dentarity Behaviour Network, 2012). Elle correspond au temps passé assis ou allongé sans autre
activité physique entre le lever et le coucher, ainsi que la position statique debout (1,3 MET). On peut
donc être physiquement actif et sédentaire.
La condition physique est la capacité générale à s’adapter et à répondre favorablement à̀ l’effort
physique. Elle a plusieurs dimensions : la capacité cardiorespiratoire ; les aptitudes musculaires (force,
puissance, endurance musculaire) ; la souplesse ; les performances neuromusculaires [équilibre, vi-
tesse (ou allure) et la coordination musculaire (agilité)] ; et des composantes anthropométriques
(poids, taille et pourcentage de masse grasse corporelle).
Les para-sports désignent des sports faisant l’objet d’adaptations (règles, dispositifs médicaux spor-
tifs, aides techniques, aides humaines...) et sont réservés aux personnes en situation de handicap
(PSH), en loisir comme en compétition. Ils sont déclinés par discipline, comme le « para aviron », le
« para ski alpin », etc.
Le para-sport adapté renvoie à la notion de sport adapté, mais spécifiquement pour un public en
situation de handicap intellectuel et/ou psychique, par exemple le « para surf adapté ».
Le para-sport santé correspond à une pratique parasportive dans un objectif de santé.
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 6
Préambule
Les bienfaits de l’activité physique (AP) sur la santé et la condition physique sont connus et désormais
validés. De nombreuses revues de la littérature, rapports et recommandations ont été publiés en
France et à l’étranger sur les bienfaits de l’AP à des fins de santé. Toute augmentation d’une AP, si
elle est régulière, améliore la condition physique, l’autonomie, l’état de santé et la qualité de vie de la
personne.
Les effets délétères de l’inactivité physique et de la sédentarité sont bien démontrés. Les bénéfices
pour la santé d’une AP régulière sont largement supérieurs aux risques liés à sa pratique pour la
plupart des individus.
Les politiques de promotion de l’AP sur ordonnance, développées depuis les années 2000 à l’interna-
tional, permettent d’atteindre les personnes les plus éloignées de l’AP, c’est-à-dire les patients atteints
de maladies chroniques, les personnes âgées fragiles ou en perte d’autonomie, les personnes en si-
tuation de handicap, les personnes dyscommunicantes et les personnes précaires. Elles utilisent le
lien de confiance existant entre les patients et leur médecin, pour les amener à adopter un changement
de comportement plus actif et moins sédentaire. Elles utilisent l’ordonnance, prescription médicale
écrite, qui est par elle-même un facteur fort de motivation et d’adhésion à l’AP.
En France, la loi de modernisation de 2016 de notre système de santé a initié une politique de promo-
tion de l’AP sur ordonnance par les médecins traitants, pour les personnes en soins de longue durée.
La loi n° 2022-296 du 2 mars 2022 visant à démocratiser le sport en France ouvre cette prescription à
l’ensemble des médecins et en élargit le champ aux personnes atteintes d’une maladie chronique ou
présentant des facteurs de risque et aux personnes en perte d’autonomie.
En France, les 5 freins à la prescription d’activité physique par le médecin sont : (1) son manque de
connaissances concernant l’AP et ses impacts sur la santé, (2) ses craintes vis-à-vis des risques d’évè-
nements cardio-vasculaires graves liés à la pratique d’une AP, (3) l’absence de recommandations sur
les modalités de consultation et de prescription médicale d’AP, (4) l’absence de parcours de santé
structurés pluriprofessionnels centrés sur la prescription d’AP et (5) le coût pour le patient de cette AP
prescrite.
Ce guide sur les connaissances sur l’AP et la sédentarité a pour objectif de lever le premier frein. Le
guide de consultation et de prescription d’AP chez l’adulte traite des freins 2 et 3. La loi visant à
démocratiser le sport en France de mars 2022 pourrait lever les freins 4 et 5.
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 7
1. L’activité physique et ses impacts sur la
santé
L’AP est un déterminant majeur de l’état de santé, de la condition physique, du maintien de l’autonomie
avec l’avancée en âge et de la qualité de vie des populations à tous les âges de la vie.
L’AP intervient en prévention primaire, secondaire et tertiaire de nombreuses maladies chroniques et
états de santé.
Elle est considérée comme une thérapeutique non médicamenteuse à part entière dans de nom-
breuses maladies chroniques et états de santé (19). Elle peut être prescrite seule ou en association
avec une autre thérapeutique médicamenteuse ou non médicamenteuse. Elle peut être prescrite en
traitement de première intention pour : le diabète de type 2, l’HTA non compliquée, le surpoids et
l’obésité, et un épisode dépressif caractérisé d’intensité légère à modérée, ainsi que chez les per-
sonnes âgées à risque modéré de chutes. Elle peut être prescrite dans le cadre d’une prise en charge
multifactorielle de prévention des chutes chez une personne âgée à risque élevé de chutes. Elle peut
être prescrite indépendamment, à la suite ou en complément d’un programme de rééducation/réadap-
tation selon la pathologie et sa sévérité.
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 8
Réduction des signes d’anxiété et de dépression chez les personnes en
bonne santé
Réduction du risque de démence
Réduction du risque de dépression
Adultes âgés
Cancer du sein Réduction de la mortalité toutes causes confondues, avec relation dose-ré-
ponse
Réduction de la mortalité par cancer du sein, avec relation dose-réponse
Réduction de la récidive du cancer du sein (21)
Réduction de la fatigue, amélioration de la tolérance aux traitements et de la
qualité de vie (21)
Cancer colorectal Réduction de la mortalité toutes causes confondues, avec relation dose-ré-
ponse
Réduction de la mortalité par cancer colorectal, avec relation dose-réponse
Réduction de la récidive du cancer colorectal (21)
Réduction de la fatigue, amélioration de la tolérance aux traitements et de la
qualité de vie (21)
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 9
Cancer de la prostate Réduction de la mortalité toutes causes confondues (21)
(non métastatique) Réduction de la mortalité par cancer de la prostate
Réduction de la récidive du cancer de la prostate (21)
Réduction de la fatigue, amélioration de la tolérance aux traitements et de la
qualité de vie (21)
(Réduction de la sarcopénie, chez les patients avec un cancer métastasé
sous blocage androgénique)
Dépression et patholo- Réduction des signes d’anxiété et de dépression chez les patients avec une
gie anxieuse pathologie anxieuse ou une dépression clinique (18), avec relation dose-ré-
ponse (20)
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 10
Démence Amélioration des fonctions cognitives
Entre 6 et 17 ans Amélioration des résultats cognitifs (rendement scolaire, fonction exécutive)
Amélioration des aptitudes cardiorespiratoires et musculaires
Amélioration de l’état osseux
Amélioration des facteurs de risque cardiométabolique (pression artérielle,
dyslipidémie, glycémie et insulinorésistance)
Amélioration du statut pondéral, réduction de l’adiposité
Amélioration de la santé mentale (symptômes dépressifs réduits)
La fréquence rend compte de la répétition des périodes ou sessions d’AP dans un espace de temps
(en général, le nombre de sessions ou séances par semaine).
L’intensité (annexe 3) correspond au coût énergétique de l’activité considérée par unité de temps.
Elle peut être mesurée en valeur absolue (METs) ou en valeur relative par les réponses physiolo-
giques qu’elle induit chez un individu donné (fréquence cardiaque, effort perçu ou sensations sub-
jectives comme l’essoufflement).
Le type de l’AP se réfère à ses effets physiologiques attendus en termes d’amélioration sur les
différentes composantes de la condition physique : la capacité cardiorespiratoire (endurance aéro-
bie), les aptitudes musculaires (force, endurance et puissance musculaire), la souplesse musculo-
articulaire et les aptitudes neuromotrices (équilibre, allure, coordination).
Le temps ou la durée exprime le temps pendant lequel l’AP est pratiquée. Elle correspond à la
quantité de temps par session, en minutes ou heures, par jour ou par semaine.
Le volume ou quantité d’AP correspond à la durée multipliée par l’intensité (la durée de l’AP est le
temps des séances d’AP multiplié par leur fréquence). Le volume d’AP peut être utilisé pour estimer
la dépense énergétique réelle d’un individu en MET-min/semaine ou kcal/semaine.
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 11
La progression consiste en une augmentation de l’une des composantes du FITT, tolérée par l’in-
dividu. Le taux de progression va dépendre de l’état de santé, de la condition physique et des ré-
ponses à l’AP de l’individu, ainsi que de ses objectifs.
On considère qu’un niveau d’AP correspondant à une dépense énergétique totale ≥ 500–1 000 MET-
min par semaine est associé à un taux inférieur de maladies cardio-vasculaires et de mortalité préma-
turée. Il correspond approximativement à une dépense énergétique de 1 000 kcal par semaine ou à
un volume de 150 minutes par semaine d’AP d’intensité modérée. Ce volume d’AP d’endurance aéro-
bie définit un objectif raisonnable, qui a été choisi comme recommandation d’AP pour la plupart des
adultes en bonne santé.
Si le volume d’AP est plus important, les bénéfices pour la santé sont supérieurs. Toutefois, chez les
patients souffrant de comorbidités, au-delà de 300 min par semaine d’AP d’intensité modérée, les
effets bénéfiques supplémentaires deviennent limités, tandis que les risques sanitaires augmentent.
L’OMS a émis des recommandations mondiales d’AP (23) pour les adultes, les personnes âgées et
les enfants et les adolescents, en bonne santé, en situation de handicap ou atteints d’une maladie
chronique (annexes 1 et 2).
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 12
1.2.2. Le temps de l’activité physique
La durée d’AP quotidienne recommandée peut être réalisée de façon continue (en une seule session)
ou de façon fractionnée en accumulant au cours de la journée des petites périodes d’AP, tout en gar-
dant ses effets bénéfiques sur la santé et la condition physique.
Des données récentes (18) montrent que toutes les périodes d’AP d’intensité au moins modérée,
quelle que soit leur durée (même inférieure à 10 minutes), doivent être prises en compte dans le calcul
des 30 minutes d’AP quotidienne recommandées.
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 13
1.2.4. La régularité de l’activité physique
L’AP doit être régulière et poursuivie tout au long de la vie pour avoir et garder des effets bénéfiques
sur la santé, la condition physique et l’autonomie de la personne (24). Les bénéfices d’une AP régulière
se maintiennent tant que l’AP se poursuit. Les effets bénéfiques de l’AP disparaissent progressivement
en 2 mois en cas de cessation complète de l’AP.
L’adhésion à l’AP est le garant de son efficacité à long terme. Toutefois, celle-ci décroît au cours du
temps, selon des trajectoires variables en fonction des patients. Un nombre important de travaux indi-
quent que les personnes atteintes de maladie chronique qui arrivent à pratiquer une AP sur le long
terme expliquent que ce n’est possible qu’à partir du moment où celle-ci a pu être intégrée à leur style
de vie et leur vie quotidienne1. Inversement, l’échec à poursuivre une activité physique est attribué par
certains patients à leurs difficultés à modifier leurs habitudes de vie2.
Pour atteindre les seuils recommandés d’AP par l’OMS et les maintenir sur le long terme, il est néces-
saire d’accompagner son patient vers un mode de vie physiquement plus actif, en sécurité, et, dans la
mesure du possible, en toute autonomie, en intégrant dans son quotidien toutes les formes d’AP : les
AP de la vie quotidienne, avec en particulier les déplacements actifs, et les activités physiques et
sportives de loisirs.
Les AP de la vie quotidienne sont d’intensité généralement modérée. Elles sont sûres et ont une bonne
adhésion sur le long terme. En Europe3, elles représentent plus de 90 % de l’activité physique totale
de l’individu.
Les AP de la vie quotidienne comprennent pour 20 % les déplacements actifs, pour 14 % la marche et
pour 6 % le vélo, qui sont probablement les AP les plus mobilisables sur le long terme. Elles sont donc
à privilégier.
Les activités sportives de loisirs ne représentent en Europe que 7 % de l’AP totale de l’individu. Elles
doivent être promues par le médecin, adaptées au goût du patient, à son état de santé et sa condition
physique, en l’orientant au besoin vers des activités de sport-santé.
Il existe de nombreux déterminants individuels et collectifs à l’initiation et à la poursuite d’une AP. La
note méthodologique et de synthèse bibliographique de la HAS de 2018 – activité physique et sportive
pour la santé, promotion, consultation et prescription chez l’adulte – a réalisé une revue de la littérature
de ces déterminants et en donne une synthèse.
1 Rapport Inserm. Petursdottir U, Arnadottir SA, Halldorsdottir S. Facilitators and barriers toexercising among people with
osteoarthritis: a phenomenological study. PhysTher. 2010 Jul;90(7):1014-25.
2 Scott se, Breckon JD, Copeland RJ, Hutchison A. Determinants and Strategies for Physical Activity Maintenance in Chronic
Health Conditions: A Qualitative Study. J Phys Act Health 2014.
3 Répartition des sources quotidiennes de dépense énergétique en Europe, d’après Eddy Engelsman, Ambassadeur activité
physique, nutrition et santé au ministère de la Santé, des Affaires sociales et des Sports, Pays-Bas.
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 14
2. La sédentarité et ses effets sur la santé
La sédentarité (ou comportement sédentaire) est définie comme une situation d’éveil caractérisée par
une dépense énergétique inférieure ou égale à 1,5 MET. Elle correspond au temps passé assis ou
allongé entre le lever et le coucher. Elle est à distinguer de l’inactivité physique qui se caractérise par
un niveau insuffisant d’AP régulière de l’individu qui n’atteint pas le seuil d’AP d’endurance aérobie
recommandé pour la santé par l’OMS.
Le comportement sédentaire est un déterminant majeur de l’état de santé et agit aussi sur le statut
pondéral.
Le tableau 4 décrit les bénéfices sur la santé de la réduction du temps passé à des activités séden-
taires. Il reprend les données du rapport de 2018 du Secretary of Health Washington (18).
Tableau 4. Relation entre le temps passé à des comportements sédentaires et les effets sur la santé
Variables de santé Effets d’une réduction du temps passé à des activités sédentaires
Le risque de mortalité Réduction de la mortalité toutes causes confondues, avec relation dose-
réponse
Les risques de maladies Réduction du risque de diabète de type 2, avec relation dose-réponse
chroniques
Réduction du risque de maladies cardio-vasculaires, avec relation dose-
réponse
Il existe des interactions entre le temps de sédentarité, le niveau habituel d’AP régulière et leurs effets
sur la santé (18).
L’association entre le comportement sédentaire et la mortalité, toutes causes confondues, varie avec
le volume habituel d’AP d’intensité modérée à élevée de l’individu, de sorte que les effets délétères
d’un comportement sédentaire sont plus prononcés chez les personnes physiquement inactives.
Les effets de l’AP d’intensité modérée à élevée varient en fonction du comportement sédentaire, de
sorte que les personnes très sédentaires semblent avoir besoin d’un volume d’AP plus important pour
atteindre le même niveau de diminution de risque de mortalité, toutes causes confondues en valeur
absolue, que les personnes moins sédentaires.
On considère habituellement que si les périodes de sédentarité sont interrompues par de courtes pé-
riodes (minimum : 1 minute, voire 5 minutes) de position debout ou mieux par une AP d’intensité légère,
les effets délétères de la sédentarité sont réduits (20), même si des données récentes (18) considèrent
que les preuves sont encore insuffisantes pour affirmer que ces ruptures limitent les effets délétères
de la sédentarité décrits dans le tableau 4. Il est toutefois acquis que, chez les adultes physiquement
inactifs, le remplacement d’un comportement sédentaire par des AP d’intensité légère (ou plus) a des
effets bénéfiques sur la santé (18).
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 15
3. Les différents types d’activité physique
L’activité physique comprend les AP de la vie quotidienne, les exercices physiques et les activités
sportives. Les activités physiques adaptées (APA) sont des programmes structurés et individualisés
d’exercices physiques à visée thérapeutique.
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 16
Elles sont en général d’une intensité modérée et font courir moins de risques aux personnes physi-
quement inactives et/ou sédentaires que les AP d’intensité plus élevée. Elles ont une meilleure adhé-
sion sur le long terme.
Elles n’ont pas pour but premier la pratique d’une AP. Mais cette AP représente un bénéfice collatéral
d’une tâche habituelle. Pour les favoriser, on utilise des modèles comportementaux qui consistent en
une opération mentale « gagnant-gagnant » : on valorise leurs bénéfices potentiels sur la santé, afin
de diminuer la perception négative de ces tâches quotidiennes obligatoires.
Les déplacements actifs (marche et vélo) sont les plus facilement mobilisables, ont une bonne obser-
vance au long cours et sont à privilégier. La marche rapide et le cyclisme de loisirs sont des AP d’in-
tensité le plus souvent modérée.
La marche est l’AP la plus commune. Elle présente de nombreux avantages :
‒ elle a plusieurs fonctions : déplacements actifs et activités sportives de loisirs ;
‒ elle est soutenue par des motivations individuelles et collectives (santé, préservation de l’envi-
ronnement) ;
‒ elle est réalisable à tout âge avec des risques limités ;
‒ elle présente en général une bonne observance au long cours ;
‒ elle n’a pas besoin d’équipement spécifique en dehors d’une bonne paire de chaussures et de
bâtons de taille adaptée pour la marche nordique.
La pratique de la marche est tributaire des caractéristiques de l’environnement construit. La proximité
d’espaces verts ou de lieux de loisirs, la continuité des parcours piétons, le sentiment de sécurité, la
présence de possibilités de haltes régulières (bancs) sont autant de facteurs qui favorisent sa pratique,
en particulier chez les seniors. Les accéléromètres, podomètres, smartphones et autres trackers d’AP
sont des outils efficaces pour améliorer l’adhésion à un programme de marche. Ils permettent d’évaluer
et de motiver certains patients.
Il existe un lien entre le nombre de pas par jour et les résultats pour la santé, en particulier une réduc-
tion de l’incidence des évènements cardio-vasculaires (CV) et du risque de diabète de type 2, avec
une relation dose-réponse (18).
La marche rapide (ou la marche nordique avec des bâtons) est, en général, une AP d’intensité modé-
rée bien tolérée.
La marche à l’état naturel peut être d’intensité légère, modérée ou élevée. Les podomètres, smart-
phones et trackers d’AP sont des technologies de plus en plus employées par les individus pour me-
surer leur nombre de pas au quotidien (indépendamment de l’intensité de l’activité). Ces outils
permettent d’apprécier le nombre de pas par jour et sont efficaces pour améliorer l’adhésion des po-
pulations aux recommandations d’AP pour la santé.
Chez les sujets sains, pour être en bonne santé, 10 000 pas quotidiens sont recommandés [23], entre
7 000 et 10 000 chez les sujets de plus de 65 ans [24] avec des effets déjà bien démontrés sur la
mortalité.
Ce nombre de pas correspond à la quantité totale de pas dans la journée, donc à des AP d’intensités
variables, notamment de faible intensité. Dans ces 10 000 pas (ce qui équivaut à 1 h 30 à 2 h de
marche), il y a en moyenne 3 000 pas d’intensité au moins modérée, qui sont l’équivalent des 30 mi-
nutes d’AP d’intensité modérée recommandées.
Il semble aussi qu’un nombre de pas inférieur à celui recommandé ait déjà des impacts positifs. Cet
objectif de 10 000 pas journalier ne doit pas être établi ni imposé comme un dogme ; il vaut mieux,
dans un souci d’efficacité, proposer au patient d’augmenter son nombre de pas progressivement
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 17
(+ 1 000 à 3 000 pas hebdomadaires) et souligner que chaque pas en plus est bénéfique pour sa
santé.
La pratique du vélo s’inscrit dans le cadre des déplacements actifs et des activités sportives de loisirs.
Le cyclisme de loisirs est en général une AP d’intensité modérée. Sa pratique est soutenue par des
motivations individuelles et collectives (santé, préservation de l’environnement, etc.). Sa pratique est
tributaire des caractéristiques de l’environnement construit. L’existence de pistes cyclables et la mise
à disposition de vélos en libre-service ou de vélos à assistance électrique favorisent sa pratique.
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 18
3.4.2. Une classification des activités physiques
La classification des activités de loisirs et sportives selon leurs contraintes cardio-vasculaires (tableau
5) classe les principales activités physiques et sportives pratiquées en France (liste non exhaustive)
selon leurs contraintes dynamiques (effets prédominants sur la fréquence et les volumes cardiaques
et sur les pressions artérielles pulmonaires) et statiques (effets prédominants sur les pressions arté-
rielles systémiques) (38).
Le niveau (faible, modéré ou intense) des contraintes, dynamiques et statiques, proposé correspond
aux valeurs moyennes enregistrées pendant l’ensemble de la durée de pratique de l’AP considérée.
Des valeurs plus élevées ponctuelles lors de cette pratique peuvent donc être observées.
Cette classification doit être utilisée par le praticien comme un guide. Une approche individualisée des
contraintes peut être estimée en fonction, d’une part, des patients (âge, pathologie, traitement, niveau
technique dans l’AP ; la contrainte augmente si le niveau est faible) et, d’autre part, selon les conditions
environnementales (météorologiques, altitude) lors de la pratique.
Les AP qui présentent des risques spécifiques en cas de survenue de malaise ou perte de connais-
sance (*) ou du fait des collisions (**) fréquentes sont spécifiées. Ces risques sont à prendre en con-
sidération chez certains patients, par exemple sous anticoagulants, avec une fragilité osseuse, etc.
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 19
Tableau 5. Classification des activités de loisirs et sportives selon leurs contraintes cardio-vasculaires
DYNAMIQUE A B C
Faible Modérée Forte (élevée)
(< 50 % VO2 max) (50-75 % VO2 max) (> 75 % VO2 max)
STATIQUE
Tir à l’arc, équitation* Patinage artistique* **, Ski de fond (skating), na-
** course à pied tation*, football**,
Sports mécaniques* ≤ 800 m, marathon et ul- hockey** (gazon-glace),
**, volley-ball tra-endurance, déca- cyclisme* ** (plat), tria-
thlon, badminton, thlon* **, patinage* **
Surf* **, kitesurf* **, escrime**, trampoline* (roller) longue distance
voile (type laser), na- **, handball
tation synchronisée*, Aquabiking*, vélo fixe
II Basket-ball, beach-vol-
plongeon* **, plongée
Modérée sous-marine* (apnée) ley, water-polo* **,
(10-20 % FMV) rugby** (sauf pack
Yoga, pilates, body- avants), planche à voile*
pump ** (sans pumping), plon-
Gainage et renforce- gée sous-marine* (sca-
ment musculaire avec phandre)
poids du corps Aquagym*, body-jump,
longe-côte* (avec bras),
boule lyonnaise
Haltérophilie*, mus- Lutte**, crossfit*, cultu- Boxe tous types* **, ca-
culation* risme, rugby (pack noë-kayak,
Bobsleigh* **, luge* avants**), ski alpin* **, Ski de randonnée* **, ski
III snowboard* **, patinage*
**, escalade* **, gym- alpinisme* **
Forte (élevée) nastique* ** voile, ski ** (roller) sprint, planche
à voile* (pumping) Cyclisme* ** (avec
(> 30 % FMV) nautique* **, athlé- côtes), aviron
tisme (lancers, sauts*
**), judo et autres arts Rameur en salle
martiaux**
VO2 max = consommation maximale d’oxygène du pratiquant. FMV = force maximale volontaire du pratiquant. Les activités
de loisirs (de détente, remise en forme et entretien physique) sont en italique.
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 20
4. La condition physique
La condition physique est la capacité générale à s’adapter et à répondre favorablement à l’effort phy-
sique. Elle a plusieurs dimensions : la capacité cardiorespiratoire (appelée aussi endurance) ; les ca-
pacités ou aptitudes musculaires (la force musculaire, l’endurance musculaire et la puissance
musculaire) ; la souplesse (musculo-tendineuse et articulaire) ; les capacités ou performances neuro-
musculaires [équilibre, vitesse (allure) et coordination musculaire (agilité)] ; et des composantes an-
thropométriques (poids, taille et pourcentage de masse grasse avec l’indice de masse corporelle et le
périmètre abdominal).
Elle peut être évaluée par le médecin traitant à l’aide de mesures et de tests simples en environnement.
Dans le cadre d’un parcours de santé structuré, la condition physique du patient est le plus souvent
évaluée par un professionnel de l’AP.
L’évaluation de la condition physique en soins primaires comprend des mesures anthropométriques et
des estimations, par des tests en environnement, de la capacité cardiorespiratoire, des aptitudes mus-
culaires, de la souplesse et de l’équilibre du patient.
Des évaluations plus précises des différentes composantes de la condition physique peuvent être ré-
alisées en laboratoire. La plus fréquente est l’épreuve d’effort avec analyse des gaz expirés, qui est
réalisée sur ergocycle ou sur tapis roulant dans des structures spécialisées et par des médecins formés
(cardiologues, pneumologues, médecins de médecine physique et réadaptation ou médecins du
sport).
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 21
risques plus élevés d’HTA, de diabète de type 2, de dyslipidémie, de syndrome métabolique4, de ma-
ladies cardio-vasculaires et de mort prématurée, comparativement à des individus avec une obésité
gynoïde (distribuée au niveau des hanches et des cuisses) (cf. référentiel d’aide à la prescription d’AP
et sportive, surpoids et obésité).
4
Le syndrome métabolique est caractérisé par un ensemble de facteurs de risque chez un même individu qui comprend en général :
obésité abdominale, profil lipidique athérogène, élévation de la pression artérielle, résistance à l’insuline, état pro-thrombotique et état pro-
inflammatoire. Les causes principales du syndrome métabolique sont le surpoids/obésité, l’inactivité physique, la résistance à l’insuline et
des facteurs génétiques.
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 22
EE sous-maximale, à partir de l’analyse de la fréquence cardiaque, associée à un niveau d’effort, ou
lors d’une EE maximale sans analyse des échanges gazeux, à partir de la puissance maximale d’effort
soutenue.
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 23
Traditionnellement, les tests qui permettent quelques (< 3) répétitions d’une tâche avant d’atteindre
une fatigue musculaire momentanée sont considérés comme des évaluations de la force musculaire,
ceux qui permettent de nombreuses (> 12) répétitions sont considérés comme évaluant l’endurance
musculaire.
Les tests de la fonction musculaire sont très spécifiques du groupe musculaire testé, du type d’équi-
pement et de l’amplitude articulaire. Il n’existe pas de test pour évaluer l’endurance ou la force muscu-
laire de la totalité du corps. Mais les résultats des tests permettent d’identifier la faiblesse de certains
groupes musculaires ou des déséquilibres entre les groupes musculaires.
La force statique ou isométrique est mesurée en utilisant des dispositifs incluant des câbles tensio-
mètres et des poignées de mains dynamomètres. La force maximale mesurée par ces tests est dé-
nommée contraction volontaire maximale (CMV).
La force dynamique est mesurée par la répétition maximale (1-RM), qui est la plus grande résistance
que l’on peut mouvoir une seule fois à travers la plus grande amplitude de mouvement d’une manière
contrôlée avec une bonne posture. Le 1-RM est un indicateur fiable de la force musculaire.
Les tests utilisant des RM multiples de 4 ou 8 RM sont souvent utilisés pour mesurer la force muscu-
laire et fournissent une estimation fiable du 1-RM. Chez les personnes âgées, déconditionnées ou
atteintes d’une maladie chronique, l’évaluation de la force musculaire avec des tests de 10 à 15 RM
est plus prudente et se rapproche des recommandations d’entraînement.
L’évaluation générale de la force musculaire comprend : une mesure ou estimation du 1-RM pour la
partie haute du corps avec une poussée sur banc de musculation et une mesure ou estimation du
1-RM pour le bas du corps avec une poussée des jambes ou extension des jambes.
L’endurance musculaire est mesurée par la capacité d’un groupe de muscles à exécuter des actions
musculaires répétées ou pour maintenir un pourcentage spécifique de 1-RM pendant une période de
temps suffisante pour provoquer une fatigue musculaire.
Test de levers de Il mesure le nombre maximal de levers de chaise sans accoudoir sans l’aide
chaise sur 1 min des bras effectués en une minute.
Il évalue la force et l’endurance des muscles quadriceps.
Un nombre inférieur à la normale théorique est témoin d’une perte de
masse musculaire de ce groupe musculaire.
Test de levers de Il mesure le nombre maximal de levers de chaise sans accoudoir réalisés
chaise en 30 sec en 30 secondes, sans s’aider des bras.
Test de levers de Il mesure le temps nécessaire pour se lever 5 fois de suite d’une chaise
chaise sans accoudoir, les bras croisés sur la poitrine (OMS ICOPE).
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 24
Sit to stand
Curl-up test Il mesure le nombre de relevés du tronc en position allongée au sol sur une
(ou sit-up test ou minute.
crunch test) Il évalue la force et l’endurance musculaire des muscles abdominaux et des
muscles fléchisseurs des hanches. Ces muscles jouent un rôle important
pour le soutien du dos et la stabilité du tronc.
Single-arm curl Il mesure le nombre de flexions du coude le long du corps avec un poids
ou une résistance.
Il évalue la force et l’endurance musculaire des bras.
Sit-and-reach test Allongé au sol ou à défaut assis sur une chaise, fléchir le corps et avec les mains
(test de flexion du toucher les orteils.
tronc) Il évalue la souplesse des ischio-jambiers et, dans une moindre mesure, la souplesse
du bas du dos.
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 25
La souplesse des ischio-jambiers intervient dans les activités de la vie quotidienne et
les performances sportives. De plus, une faible flexibilité du bas du dos ou de la
hanche, associée à une faible force et endurance musculaire abdominale, semble
contribuer au développement de douleurs « lombaires ».
Test de sou- Effectuer quelques mouvements articulaires et circulaires des épaules de manière à
plesse des vous échauffer un peu. Puis, debout, essayer d’aller toucher vos doigts à l’arrière de
épaules votre dos en passant la main droite par-dessus l’épaule et la main gauche par-des-
sous. Relever la valeur qui sépare les doigts des deux mains. Procéder de la même
manière en changeant de côté. Relever la valeur et garder la meilleure des deux.
NB : Quand la valeur est positive, c’est que vous arrivez à vous toucher les doigts
dans le dos. Quand la valeur est négative, c’est que vous ne parvenez pas à toucher
vos doigts dans le dos.
Il évalue la souplesse des ceintures scapulaires.
Un manque de souplesse peut avoir des conséquences dans la vie quotidienne pour
effectuer des gestes aussi simples qu’agrafer son soutien-gorge, enfiler un manteau,
etc.
Le test d’appui Le patient est pieds nus ou avec une chaussette. Il se met en équilibre sur un
unipodal pied (de son choix) et ferme les yeux. On chronomètre la durée de maintien de
la posture avec les yeux fermés, sans petit saut ou déplacement du pied d’appui.
On réalise trois fois ce test sur le même pied et on retient la plus grande des trois
durées.
Le test Tandem Le patient marche le long d’une ligne droite de 5 mètres marquée au sol. On
mesure le nombre d’écarts (de déséquilibres) du patient.
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 26
5. Les risques liés à la pratique d’une
activité physique
Les effets délétères de l’inactivité physique et de la sédentarité sont bien démontrés et largement
supérieurs aux risques liés à la pratique d’une AP régulière. Les risques liés à la pratique d’une AP ne
doivent pas être surestimés et ne doivent être un frein ni à la prescription d’AP par le médecin ni à la
pratique d’une AP régulière par la personne.
Les risques généraux à la pratique d’une AP sont décrits dans ce chapitre, d’autres risques plus spé-
cifiques en lien avec une pathologie chronique ou un état de santé sont précisés dans les référentiels
d’aide à la prescription d’AP.
Les risques à la pratique d’une AP sont de plusieurs ordres : évènements cardio-vasculaires potentiel-
lement graves, lésions musculosquelettiques et cutanées, ou en lien avec des facteurs environnemen-
taux ou facteurs comportementaux.
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 27
Dans ce cadre, l’ECG de repos peut être contributif pour détecter une pathologie asymptomatique
potentiellement arythmogène.
Chez les adultes de 35 ans et plus, le risque de mort subite liée à l’AP est plus élevé car la prévalence
des maladies CV est plus importante dans cette population (2). L’interrogatoire avec la recherche de
signes de maladies CV et de facteurs de risque d’athérosclérose coronaire est capital. L’ECG de repos
est très peu contributif chez ces patients lorsqu’ils sont asymptomatiques.
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 28
traumatismes, déséquilibres posturaux, profil psychologique, etc.) et extrinsèques (caractéristiques du
sol et de l’environnement sportif, facteurs climatiques, matériel, équipements, etc.) (1).
Au niveau recommandé d’AP de 30 minutes d’AP d’intensité modérée cinq fois par semaine, les trau-
matismes musculosquelettiques sont rares et généralement sans gravité.
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 29
kinésithérapie.
En cas d’impotence fonctionnelle, le repos de la zone est nécessaire pour réduire l’inflammation. Une
reprise progressive et précoce, en respectant le seuil douloureux et l’impotence fonctionnelle, limite
les risques d’enraidissement.
‒ Arthrites en poussée inflammatoire
Elles nécessitent un repos articulaire relatif, puis une mobilisation progressive.
Les autres limitations musculosquelettiques à l’AP sont les suivantes.
‒ Les ostéopathies fragilisantes
Chez les patients atteints d’une ostéopathie fragilisante, comme une ostéoporose, les AP avec des
risques de chutes ou de traumatismes doivent être évitées. Dans l’ostéoporose, l’AP en charge,
comme la marche rapide, fait partie du traitement.
‒ La douleur
Une douleur ostéo-musculo-articulaire récente est plus un signe d’alarme qu’une contre-indication à
l’AP. Une douleur nouvelle ou augmentée peut témoigner d’une sursollicitation du système musculos-
quelettique et/ou d’une inadaptation des mouvements. L’AP doit alors être adaptée.
L’AP régulière fait partie du traitement de nombreuses douleurs chroniques, en particulier des patients
lombalgiques. La remise en activité de ces patients souvent inactifs doit être progressive.
Les patients en surpoids ou obèses souffrent souvent de douleurs articulaires dans les zones de
charge (dos, hanches, genoux et chevilles), l’AP doit être adaptée en conséquence. La marche rapide,
les AP en piscine ou à faible impact articulaire des membres inférieurs sont privilégiées (cf. référentiel
d’aide à la prescription surpoids et obésité).
L’AP fait partie du traitement des scolioses et des cyphoses. Elle limite les douleurs et les déformations.
‒ Les neuropathies des membres inférieurs
Lors des AP, les patients atteints d’une neuropathie des membres inférieurs (en particulier diabétiques)
doivent bénéficier d’une surveillance particulière de leurs pieds et de leurs matériels de chaussage,
afin d’éviter les risques de plaies de pression et de maux perforants plantaires.
‒ Lésions cutanées chroniques
La présence d’un mal perforant plantaire est une contre-indication temporaire et absolue à la pratique
d’une AP au niveau des membres inférieurs, à la fois au niveau du pied lésé, mais aussi au niveau de
l’autre pied. Les AP des membres supérieurs sont permises.
5.3.1. La chaleur
Différents accidents liés à la chaleur peuvent survenir, par ordre de gravité : les crampes musculaires,
l’épuisement à la chaleur et le coup de chaleur.
Leur prévention comprend les conseils suivants :
‒ la gestion de l’activité physique : éviter la pratique d’AP prolongées en plein air, dès que la
température extérieure est supérieure à 28 ºC. Savoir arrêter l’exercice en cas de survenue
d’une fatigue inhabituelle ;
‒ l’hydratation : l’apport hydrique conseillé varie selon l’intensité et la durée de l’AP, les conditions
ambiantes et le statut d’entraînement du sujet. De manière générale, on peut conseiller à toute
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 30
personne en bonne santé et non spécifiquement entraînée de boire environ 0,5 L/h (par prises
successives toutes les 15-20 min) lors d’une AP d’intensité modérée à élevée en ambiance
climatique tempérée, et davantage si l’AP est d’intensité plus élevée ou effectuée en ambiance
chaude ;
‒ l’apport de sel : en dehors de conditions très particulières (AP prolongées et répétées à la cha-
leur), il n’est pas conseillé d’ajouter de sel dans l’eau de boisson.
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 31
5.3.4. La dépendance au sport
La pratique intensive du sport peut conduire à des dérives comportementales qui se traduisent par une
dépendance psychologique à la pratique sportive, susceptible d’avoir des conséquences néfastes sur
la santé. Ces comportements sont principalement rencontrés chez des sportifs très entraînés.
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 32
La gestion des risques liés à la pratique
d’une activité physique
Il existe un consensus pour dire que l’on ne devrait pas surestimer les risques liés à la pratique d’une
AP.
D’une manière générale, c’est aux professionnels de prendre des précautions raisonnables quand ils
prennent en charge des individus qui désirent commencer et/ou augmenter leur AP.
‒ Les personnes qui désirent commencer et/ou augmenter leur AP devraient remplir un auto-
questionnaire d’aptitude à l’AP (auto-questionnaire Q-AAP+).
‒ Si l’auto-questionnaire est positif ; ou si la personne a plus de 45 ans, ne pratique pas d’AP
d’intensité élevée et envisage des AP d’intensité élevée proche de la maximale ; ou si l’on sus-
pecte une maladie cardiaque, pulmonaire, métabolique ou rénale, la personne doit consulter un
médecin avant de débuter un programme d’AP.
‒ Les personnes inactives et/ou sédentaires devraient commencer par un programme d’AP avec
des intensités faibles et augmenter progressivement, car un nombre relativement plus important
d’évènements cardiaques se produit dans cette population.
‒ Les personnes physiquement actives devraient adapter leur programme d’AP en fonction des
variations de leur condition physique et des conditions de l’environnement.
‒ Les personnes pratiquant des AP devraient être éduquées pour pouvoir repérer les signes et
les symptômes d’alerte et en référer à leur médecin.
‒ Les professionnels de santé et de l’AP qui supervisent des AP d’intensité élevée devraient avoir
une formation de base sur les procédures d’urgence en cas d’évènement cardiaque.
Ainsi, pour réduire le risque d’évènements cardio-vasculaires et de traumatismes musculosquelet-
tiques à l’AP, il convient d’encourager les personnes, en particulier les personnes inactives et/ou sé-
dentaires, à commencer lentement, en augmentant progressivement par palier, chacun suivi d’une
période d’adaptation, jusqu’à atteindre le niveau recommandé ou souhaité d’AP.
Il est aussi important de permettre au corps de se préparer, puis de récupérer avant et après une AP.
Pour cela, une session d’AP doit être précédée d’une phase d’échauffement et suivie d’une phase de
récupération.
‒ La phase d’échauffement consiste en un minimum de 5 à 10 min d’activités cardiorespiratoires
et musculaires d’intensité légère à modérée. L’échauffement est une phase transitionnelle qui
permet au corps de s’ajuster au changement physiologique, biomécanique et bioénergétique
de la phase d’AP. L’échauffement améliore aussi l’amplitude des mouvements et réduit les
risques de blessure.
‒ La phase de récupération consiste en des activités cardiorespiratoires et musculaires d’inten-
sité faible à modérée, pendant au moins 5 à 10 min. Cette période de récupération permet à
l’individu de retrouver graduellement sa fréquence cardiaque et sa pression artérielle de base
et de supprimer les substances de fin de métabolisme que le muscle a produites pendant la
phase la plus intense de l’AP.
Chez les personnes en situation de handicap (PSH), certaines précautions spécifiques doivent être
respectées :
‒ Les dispositifs médicaux pour la pratique d’une AP doivent être adaptés pour prévenir un sur-
handicap ;
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 33
‒ les troubles de sensibilité, l’installation ou l’appareillage doivent être surveillés du fait du risque
d’escarre ;
‒ l’état urodynamique doit être évalué et surveillé ;
‒ des signes d’ostéopénie doivent être cherchés et explorés si nécessaire (pathologie orthopé-
dique, pathologie du système nerveux central et périphérique) ;
‒ les morphologies structurelles et fonctionnelles de la PSH doivent être prises en compte pour
l’AP envisagée, avec des conseils sur un geste donné ou sur l’utilisation d’un appareillage.
D’une manière générale, une personne pratiquant une activité sportive de loisirs doit respecter des
règles de prudence qui reposent sur trois principes :
‒ faire attention à sa santé ;
‒ respecter certaines consignes simples et de bon sens lorsque l’on fait du sport ;
‒ surveiller les signaux anormaux et ne pas hésiter à aller consulter son médecin traitant.
L’Académie nationale de médecine a validé les 10 règles d’or du Club des cardiologues du sport, qui
ont été relayées par le ministère des Sports sous la forme des 10 réflexes en or pour préserver sa
santé dans le sport (26).
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 34
Table des tableaux
Tableau 1. Les bénéfices de l’AP pour la santé .................................................................................. 8
Tableau 2. Les caractéristiques d’une AP – FITT-VP ........................................................................ 11
Tableau 3. Relation entre le volume d’AP et les bénéfices pour la santé .......................................... 12
Tableau 4. Relation entre le temps passé à des comportements sédentaires et les effets sur la
santé................................................................................................................................................. 15
Tableau 5. Classification des activités de loisirs et sportives selon leurs contraintes cardio-
vasculaires........................................................................................................................................ 20
Tableau 6. Test de marche de 6 minutes (TM6) ............................................................................... 23
Tableau 7. Tests des capacités musculaires..................................................................................... 24
Tableau 8. Tests de souplesse du corps........................................................................................... 25
Tableau 9. Test d’équilibre................................................................................................................ 26
Tableau 10. Les 10 réflexes en or pour préserver sa santé dans le sport ......................................... 34
Tableau 11. Recommandations mondiales sur l’AP et la sédentarité pour les adultes (5) ................. 37
Tableau 12. Classification des intensités des exercices d’endurance (1) .......................................... 43
Tableau 13. Classification des intensités des exercices de renforcement musculaire (2) .................. 44
Tableau 14. Extrait du compendium, les activités physiques de la vie quotidienne ........................... 45
Tableau 15. Extrait du compendium, les activités physiques de loisirs.............................................. 46
Tableau 16. Extrait du compendium, la marche (hors sports et exercices)........................................ 47
Tableau 17. Extrait du compendium, le cyclisme (hors vélo d’appartement) ..................................... 47
Tableau 18. Extrait du compendium, les exercices physiques .......................................................... 48
Tableau 19. Extrait du compendium, les activités sportives .............................................................. 49
Tableau 20. Les comportements sédentaires ................................................................................... 51
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 35
Table des annexes
Annexe 1. Recommandations mondiales sur l’activité physique et la sédentarité de
l’OMS pour les adultes de 18 ans et plus 37
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 36
Annexe 1. Recommandations mondiales sur l’activité physique et la sédentarité de
l’OMS pour les adultes de 18 ans et plus
L’OMS a édité des recommandations mondiales sur l’AP et la sédentarité (5) pour les adultes, les
personnes âgées, les enfants et les adolescents, en bonne santé, en situation de handicap ou atteints
d’une maladie chronique.
Tableau 11. Recommandations mondiales sur l’AP et la sédentarité pour les adultes (5)
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 37
En complément, pour les adultes souffrant d’un handicap
La pratique d’une AP ne suppose pas de risque important pour les adultes souffrant d’un handicap,
pour autant qu’elle soit adaptée à leur niveau d’activité, à leur état de santé et à leurs fonctions
physiques actuelles, et lorsque les bénéfices pour la santé l’emportent sur les risques.
Les adultes souffrant d’un handicap devront éventuellement consulter un professionnel de la santé
ou un autre spécialiste de l’activité physique et des handicaps pour déterminer le type et la quantité
d’AP qui leur conviennent.
Les adultes et les personnes âgées souffrant d’une maladie chronique
Lorsqu’ils ne sont pas en mesure de respecter les recommandations, les adultes souffrant d’une
affection chronique devraient s’efforcer de pratiquer une AP adaptée à leurs capacités.
Les adultes souffrant d’une affection chronique peuvent consulter un spécialiste de l’AP ou un pro-
fessionnel de santé pour définir les types et la quantité d’activité adaptés à leurs besoins, à leurs
capacités, à leurs limitations/complications fonctionnelles, à leurs médicaments et à leur schéma
thérapeutique global.
En l’absence de contre-indication, il n’est généralement pas nécessaire d’obtenir un certificat médi-
cal d’aptitude avant de commencer à pratiquer une activité physique d’intensité faible ou modérée
n’excédant pas le niveau d’effort d’une marche rapide ou de la vie quotidienne.
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 38
Annexe 2. Recommandations mondiales sur l’activité physique et la sédentarité de
l’OMS pour les enfants de 5 à 17 ans
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 39
Annexe 3. Les mesures des intensités des activités physiques
L’intensité d’une AP correspond à la dépense énergétique de l’AP considérée par unité de temps. Elle
peut s’exprimer en valeur absolue, relative ou selon les sensations de l’effort perçu par le sujet.
1. L’intensité en valeur absolue et calcul du volume d’AP
L’intensité peut être définie en valeur absolue par la dépense énergétique réelle mesurée. Elle s’ex-
prime alors en METs, en kcal/min ou par la consommation absolue d’oxygène par l’individu
(VO2 en L/min).
Le MET (Metabolic Equivalent Task) est l’unité d’intensité d’une AP le plus souvent utilisée dans
la littérature internationale. Il est défini comme le rapport de la dépense énergétique de l’activité
considérée, sur la quantité d’énergie dépensée au repos.
Par convention, 1 MET est équivalent à une consommation d’oxygène (VO2) de 3,5 mL/kg/min.
La valeur en METs représente un multiple du métabolisme de repos du sujet. Les valeurs vont de
0,9 MET (sommeil) à 23 METs (course à pied à 22,5 km/h).
Une équation simplifiée permet de convertir les METs en kcal/min à partir du poids du sujet :
• kcal/min = (MET x 3,5 x Poids en kg)/200
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 40
La fréquence cardiaque au repos (FC repos) est mesurée sur 60 secondes, le matin au réveil,
toujours couché et détendu.
La fréquence cardiaque maximale (FC max) est :
‒ mesurée lors de l’EE maximale ;
‒ estimée par la formule : FC max = 220 - âge (en années), avec un risque de sur ou sous-
estimation.
La fréquence cardiaque de réserve : FCR = FC max - FC repos.
Percep- Pas d’ef- Très lé- Léger Modéré Intense Très in- Maximal
tion fort ger tense
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 41
mieux à ce que vous ressentez sur le moment. Ce nombre vous donne une bonne idée de l’intensité de votre activité et
vous guide pour déterminer si vous devez accélérer ou ralentir votre rythme en fonction de l’intensité visée.
L’échelle de Borg modifiée estime l’intensité de l’effort sur une échelle de 0 à 10.
Cote 0 0,5 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 42
3. Synthèses des différentes modalités de mesure de l’intensité d’une AP
Les tableaux 12 et 13 résument les différents modes de mesure des intensités des AP respectivement
d’endurance aérobie et de renforcement musculaire.
Activité sédentaire :
‒ une dépense énergétique ≤ 1,5 MET ;
‒ < 40 % FC max ;
‒ < 20 % FCR et VO2 max ;
‒ pénibilité < 2/10 ;
‒ pas d’essoufflement, pas de transpiration, battements cardiaques non perçus.
Exemples : les déplacements en véhicule motorisé, les activités en position assise (regarder la télé-
vision, lire, écrire, travailler sur ordinateur, etc.) et toutes les activités réalisées au repos en position
allongée ou semi-allongée.
AP d’intensité faible :
‒ une dépense énergétique comprise entre 1,6 et 3 METs ;
‒ 40 à 55 % FC max ;
‒ 20 à 40 % FCR et VO2 max ;
‒ pénibilité : 3 à 4/10 ;
‒ pas d’essoufflement, pas de transpiration.
Exemples : une marche < 4 km/h, promener son chien, s’habiller, faire des activités manuelles ou
lecture (en position debout).
AP d’intensité modérée :
‒ une dépense énergétique comprise entre 3 et < 6 METs ;
‒ 55 à 70 % FC max ;
‒ 40 à 60 % FCR ou VO2 max ;
‒ pénibilité : 5 à 6/10 ;
‒ essoufflement et transpiration modérée, conversation possible ;
‒ l’AP peut être maintenue 30 à 60 min.
Exemples : une marche 5 à 6,5 km/h, une montée lente des escaliers, une course à pied < 8 km/h,
du vélo de loisirs à 15 km/h, la nage de loisirs, la danse, le jardinage, etc.
AP d’intensité élevée :
‒ une dépense énergétique comprise entre 6 à < 9 METs ;
‒ 70 à 90 % FC max ;
‒ 60 à 85 % FCR ou VO2 max ;
‒ pénibilité : 7 à 8/10 ;
‒ essoufflement important, transpiration abondante, conversation difficile ;
‒ l’AP ne peut être maintenue plus de 30 min.
Exemples : une marche rapide supérieure à 6,5 km/h, une montée rapide des escaliers, une course
à pied à 8-9 km/h, du vélo à 20 km/h, etc.
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 43
AP d’intensité très élevée correspond approximativement à :
‒ une dépense énergétique ≥ 9 METs ;
‒ > 90 % FC max ;
‒ > 85 % FCR ou VO2 max ;
‒ pénibilité : > 8/10 ;
‒ essoufflement très important, transpiration très abondante, conversation impossible ;
‒ l’AP ne peut être maintenue plus de 10 min.
Exemples : une course à pied de 9 à 28 km/h, vélo > 25 km/h, etc.
NB. Les exemples sont donnés pour des activités physiques d’endurance aérobie, pour des adultes d’âge moyen avec une
condition physique moyenne.
FC max : fréquence cardiaque maximale ; FCR : fréquence cardiaque de réserve ; VO2 max : consommation maximale
d’oxygène ; MET : Metabolic Equivalent Task (annexe 5).
Dans la pratique, une AP d’endurance d’intensité modérée alterne le plus souvent avec des épisodes
d’AP d’intensité élevée, d’où l’importance du jugement clinique du médecin pour adapter les recom-
mandations de ce guide à sa pratique de terrain.
Tableau 13. Classification des intensités des exercices de renforcement musculaire (2)
Légère 30 < 50
Modérée 50 < 70
Élevée 70 < 85
Très élevée ≥ 85
(sous-maximale à maximale)
Définition du 1-RM (répétition maximale) en annexe 5.
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 44
Annexe 4. Le Compendium des activités physiques des adultes
Le Compendium des activités physiques des adultes, 2011 (37) classe les activités physiques de la
vie quotidienne, les activités de loisirs, les activités sportives, les exercices physiques et les compor-
tements sédentaires en fonction de leur intensité en METs (extraits tableaux 14 à 20).
1,8 Être assis en classe, général, y compris prendre des notes et discuter en classe
1,8 Être debout, parler en face à face, au téléphone, à l’ordinateur ou envoyer des mes-
sages textuels, effort léger
2,0 Se préparer, se laver les mains, se raser, se brosser les dents, se maquiller assis ou
debout, se doucher debout
1,8 Repasser
2,0 Faire la lessive avec un lave-linge et sèche-linge, laver à la main le linge, étendre et
plier le linge, faire une valise, impliquant d’être debout, effort léger
2,3 Faire les courses alimentaires ou non alimentaires avec ou sans chariot debout ou en
marchant
2,5 Nettoyage, général (ranger, changer les draps, sortir les poubelles), effort léger
3,3 Activité de cuisine, général (cuisiner, laver la vaisselle, nettoyer), effort modéré
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 45
METs Les activités de la vie quotidienne
3,3 Récolter le jardin, cueillir les fleurs, ramasser les légumes, impliquant de marcher/être
debout, effort léger
5,8 Jeux d’enfants, jeux d’adultes (marelle, ballon prisonnier, billes, etc.)
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 46
Tableau 16. Extrait du compendium, la marche (hors sports et exercices)
METs La marche
4,3 Marcher à 5,5 km/h, rythme rapide, à plat, marcher pour faire de l’exercice
METs Le cyclisme
4,0 Cyclisme < 16 km/h, loisirs, pour aller au travail ou pour le plaisir
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 47
5,8 Cyclisme sur terre ou route de campagne, rythme modéré
10,0 Cyclisme à 22,5-25,6 km/h, rythme rapide, effort vigoureux, course ou loisirs
2,3 Jeu vidéo réclamant une activité (Wii Fit), effort léger (ex. : position d’équilibre, yoga)
2,3 Vidéo et programme TV de remise en forme, effort léger (ex. : yoga stretching)
3,8 Jeu vidéo réclamant une activité (Wii Fit), effort modéré (ex. : aérobic, résistance)
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 48
6,0 Rameur d’appartement, effort vigoureux
3,5 Entraînement en résistance, exercices multiples, 8-15 répétitions à des résistances va-
riées
2,5 Billard
3,0 Bowling
6,0 Escrime
6,0 Lutte
4,8 Marche nordique avec des bâtons, à 5,5-6,5 km/h, rythme modéré, à plat
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 49
METs Les activités sportives
5,8 Natation, longueurs de piscine, nage libre, crawl, rythme lent, effort modéré ou léger
9,8 Natation, longueurs de piscine, nage libre, rythme rapide, effort vigoureux
4,0 Volley-ball
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 50
Tableau 20. Les comportements sédentaires
1,0 Dormir
1,0 Méditer
1,0 Être assis, jouer à des jeux vidéo traditionnels, jeux d’ordinateur
1,3 Être allongé en silence sans rien faire, ou dans un lit sans dormir, ou en écoutant de la
musique
1,3 Être assis, écrire, faire du travail de bureau, taper sur un clavier
1,3 Être assis, étudier, général, y compris lire et/ou écrire, effort léger
1,5 Être assis en silence, écouter de la musique (sans parler, ni lire), regarder un film au
cinéma
1,5 Être assis, parler en face à face, au téléphone, à l’ordinateur ou envoyer des messages
textuels, effort léger
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 51
Références bibliographiques
N.B. : Les données générales de ce guide sont le plus souvent issues de références communes à plusieurs revues de la littérature
publiées en France et à l’étranger et listées dans cette bibliographie. La source n’est précisée que si elle relève plus
spécifiquement d’un de ces documents (1-6, 18-25, 27, 28, 31, 34, 35, 37-46)
4. Organisation mondiale de la santé, Bureau régional de 13. Ministère du travail de l’emploi et de la santé. Plan obésité
l’Europe. Stratégie sur l’activité physique pour la région 2010-2013. Paris: Ministère du travail de l’emploi et de la
européenne de l’OMS 2016-2025. Comité régional de l’Europe santé,; 2010.
- Soixante-cinquième session - Vilnius (Lituanie), 14-17 http://solidarites-
septembre 2015. Copenhague : OMS Bureau régional de sante.gouv.fr/IMG/pdf/Plan_Obesite_2010_2013.pdf
l’Europa; 2016.
http://www.euro.who.int/__data/assets/pdf_file/0010/283807/65 14. Ministère de la santé de la jeunesse des sports et de la vie
wd09f_PhysicalActivityStrategy_150474_withCover.pdf?ua=1 associative. Plan 2007 - 2011 pour l’amélioration de la qualité
de vie des personnes atteintes de maladies chroniques. Paris:
5. World Health Organization. Global action plan on physical Ministère de la santé de la jeunesse des sports et de la vie
activity 2018–2030: more active people for a healthier world. associative; 2007.
Geneva: WHO; 2018. http://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/plan2007_2011.pdf
http://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/272722/9789241
514187-eng.pdf 15. Ministère des affaires sociales de la santé et des droits des
femmes. Plan national d’action de prévention de la perte
6. Équipe de surveillance et d’épidémiologie nutritionnelle d’autonomie. Paris: Ministère des affaires sociales de la santé
(Esen). Étude de santé sur l’environnement, la biosurveillance, et des droits des femmes; 2015.
l’activité physique et la nutrition (Esteban 2014-2016) - Volet http://solidarites-
Nutrition. Chapitre activité physique et sédentarité Saint- sante.gouv.fr/IMG/pdf/plan_national_daction_de_prevention_de
Maurice: Santé Publique France; 2017. _la_perte_dautonomie.pdf
http://invs.santepubliquefrance.fr/Publications-et-
outils/Rapports-et-syntheses/Environnement-et- 16. Goujon P. Plan national vélo. Paris: Ministère chargé des
sante/2017/Etude-de-sante-sur-l-environnement-la- transports; 2012.
biosurveillance-l-activite-physique-et-la-nutrition-Esteban-2014- https://www.mdb-
2016-Chapitre-Activite-physique-et-sedentarite idf.org/spip/IMG/pdf/Rapport_Goujon_janvier2012.pdf
7. Ministère de l’emploi et de la solidarité, Direction générale de 17. Ministère des solidaritées et de la santé. Santé
la santé. Programme National Nutrition-Santé PNNS 2001 – environnement 3ème plan national 2015-2019. Paris: Ministère
2005. Paris: Ministère de l’emploi et de la solidarité; 2001. des solidaritées et de la santé,; 2015.
http://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/1n1.pdf http://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/pnse3_v_finale.pdf
8. Ministère de la santé et des solidarités. Deuxième 18. 2018 Physical Activity Guidelines Advisory Committee.
Programme national nutrition santé – 2006-2010 – Actions et 2018 Physical activity guidelines advisory committee scientific
mesures. Paris: Ministère de la santé et des solidarités; 2006. report. Washington (DC): U.S. Department of Health and
http://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/plan.pdf Human Services; 2018.
https://health.gov/paguidelines/second-edition/report.aspx
9. Ministère de l’emploi du travail et de la santé. Programme
national nutrition santé 2011-2015. Paris: Ministère de l’emploi 19. Haute Autorité de Santé. Développement de la prescription
du travail et de la santé; 2011. de thérapeutiques non médicamenteuses validées. Saint-Denis
http://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/PNNS_2011-2015.pdf La Plaine: HAS; 2011.
https://www.has-
10. Ministère de la santé dela famille et des personnnes sante.fr/portail/jcms/c_1059795/fr/developpement-de-la-
handicapées, Ministère délégué à la recherche et aux prescription-de-therapeutiques-non-medicamenteuses-validees
nouvelles technologies. Plan cancer 2003 - 2007. Mission
Interministérielle pour la lutte contre le cancer. Paris: DGS; 20. American College of Sport Medicine, Riebe D, Ehrman JK,
2003. Liguori G, Magal M. ACSM’s Guidelines for exercise testing
and prescription. Philadelphia (PA): Wolters Kluwer; 2018.
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 52
http://www.mangerbouger.fr/Bouger-Plus/Vos-outils/Catalogue-
21. Institut national du cancer. Bénéfices de l’activité physique d-activites-physiques
pendant et après cancer. Des connaissances scientifiques aux
repères pratiques. . Boulogne Billancourt: INCa; 2017. 34. Comité national olympique et sportif français. Liste des
http://www.e-cancer.fr/Actualites-et-evenements/Actualites/L- organisations. 2018.
Institut-publie-un-rapport-sur-les-benefices-de-l-activite- http://cnosf.franceolympique.com/cnosf/institutions.php
physique-pendant-et-apres-un-cancer 35. Commission médicale du Comité national olympique et
sportif français, Société française de médecine de l’exercice et
22. American Thoracic Society, European Respiratory Society, du sport. Médico-Sport santé. Dictionnaire à visée médicale
Spruit MA, Singh SJ, Garvey C, ZuWallack R, et al. An official des disciplines sportives. Paris: CNOSF; 2017.
American Thoracic Society/European Respiratory Society http://franceolympique.com/files/File/actions/sante/outils/MEDI
statement: key concepts and advances in pulmonary COSPORT-SANTE.pdf
rehabilitation. Am J Respir Crit Care Med 2013;188(8):e13-64.
36. Marshall AL, Miller YD, Burton NW, Brown WJ. Measuring
23. Organisation mondiale de la santé. Recommandations total and domain-specific sitting: a study of reliability and
mondiales sur l’activité physique pour la santé. Genève: OMS; validity. Med Sci Sports Exerc 2010;42(6):1094-102.
2010.
http://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/44436/97892425 37. Ainsworth BE, Haskell WL, Herrmann SD, Meckes N,
99978_fre.pdf?sequence=1 Bassett DR, Tudor-Locke C, et al. 2011 Compendium of
physical activities: a second update of codes and MET values.
24. Institut national de la santé et de la recherche médicale, Med Sci Sports Exerc 2011;43(8):1575-81.
Expertise collective. Activité physique : contextes et effets sur
la santé. Paris: INSERM; 2008. 38. American Heart Association, American College of
Cardiology, Levine BD, Baggish AL, Kovacs RJ, Link MS, et al.
25. Société française de cardiologie, Brion R, Carré F. Eligibility and disqualification recommendations for competitive
Recommandations de la Société française de cardiologie. Le athletes with cardiovascular abnormalities: Task force 1:
bilan cardio-vasculaire de la visite de non-contre-indication à la Classification of sports: Dynamic, static, and impact: A scientific
pratique du sport en compétition entre 12 et 35 ans. Arch Mal statement from the American Heart Association and American
Coeur Vaiss Partique 2009;15(182):41-3. College of Cardiology. J Am Coll Cardiol 2015;66(21):2350-5.
26. Ministère des sports. 10 réflexes en or [En ligne] 2013. 39. Rivière D, Ministère des personnes âgées et de
http://www.sports.gouv.fr/pratiques-sportives/pratique- l’autonomie, Ministère des sports dlj, de l’éducation populaire et
securite/10-reflexes-en-or/ de la vie associative,. Dispositif d’activités physiques et
sportives en direction des âgés. Paris: Ministère des affaires
27. European Society of Cardiology, European Association for sociales et de la santé; 2013.
the Study of Diabetes, European Atherosclerosis Society, http://www.sports.gouv.fr/IMG/pdf/rapportseniors_m3-3.pdf
European Heart Network, European Society of Hypertension,
European Stroke Organisation, et al. 2016 European guidelines 40. European Association of Cardiovascular Prevention and
on cardiovascular disease prevention in clinical practice: The Rehabilitation, Borjesson M, Urhausen A, Kouidi E, Dugmore
sixth joint task force of the European Society of Cardiology and D, Sharma S, et al. Cardiovascular evaluation of middle-aged/
other Societies on Cardiovascular Disease Prevention in senior individuals engaged in leisure-time sport activities:
clinical practice (constituted by representatives of 10 societies position stand from the sections of exercise physiology and
and by invited experts)Developed with the special contribution sports cardiology of the European Association of
of the European Association for Cardiovascular Prevention & Cardiovascular Prevention and Rehabilitation. Eur J Cardiovasc
Rehabilitation (EACPR). Eur Heart J 2016;37(29):2315-81. Prev Rehabil 2011;18(3):446-58.
28. European Association of Preventive Cardiology. HeartScore 41. European Society of Cardiology, Pelliccia A, Fagard R,
France. Outil interactif d’estimation et gestion du risque cardio- Bjornstad HH, Anastassakis A, Arbustini E, et al.
vasculaire 2018. Recommendations for competitive sports participation in
http://www.heartscore.org/fr_FR/access athletes with cardiovascular disease: a consensus document
from the Study Group of Sports Cardiology of the Working
29. Warburton DER, Jamnik VK, Bredin SSD, Shephard RJ, Group of Cardiac Rehabilitation and Exercise Physiology and
Gledhill N. The 2017 Physical Activity Readiness Questionnaire the Working Group of Myocardial and Pericardial Diseases of
for everyone (PAR-Q+) and electronic Physical Activity the European Society of Cardiology. Eur Heart J
Readiness medical examination (ePARmed-X+). Health Fit J 2005;26(14):1422-45.
Can 2017;10(1).
42. Organisation mondiale de la santé, Department of chronic
30. Warburton DER, Jamnik VK, Bredin SSD, Shephard RJ, diseases and health promotion. Questionnaire mondial sur la
Gledhill N. The 2017 Physical Activity Readiness Questionnaire pratique d’activités physiques (GPAQ). Guide pour l’analyse.
for Everyone (PAR-Q+): French north america version Genève: OMS; 2010.
(Questionnaire sur l’aptitude à l’activité physique pour tous http://www.who.int/ncds/surveillance/steps/GPAQ_Analysis_Gu
(2017 Q-AAP+). Health Fit J Can 2017;10(1). ide_FR.pdf
31. Swedish National Institute of Public Health. Physical activity 43. World Health Organization. Physical activity for health.
in the prevention and treatment of disease. Stockholm: SNI; More active people for a healthier world: draft global action plan
2010. on physical activity 2018-2030. Geneva: WHO; 2018.
http://www.who.int/ncds/governance/who-discussion-paper-
32. Prochaska JO, DiClemente CC. Stages and processes of gappa-9april2018.pdf
self-change of smoking: toward an integrative model of change.
J Consult Clin Psychol 1983;51(3):390-5. 44. Haute Autorité de Santé. Évaluation du risque cardio-
vasculaire. Fiche mémo. Saint-Denis la Plaine: HAS; 2017.
33. Programme national nutrition santé. Catalogue d’activités https://www.has-
physiques ; 2018. sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2017-
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 53
03/dir4/fiche_memo_-_evaluation_du_risque_cardio- 46. Warburton D, Jamnik V, Bredin S, Gledhill N. The Physical
vasculaire.pdf Activity Readiness Questionnaire for Everyone (PAR-Q+) and
electronic Physical Activity Readiness Medical Examination
45. Programme national nutrition santé. Test de niveau (ePARmed- X+). Health Fitness J Can 2014;4:3-17.
d’activité physique [En ligne] 2018.
http://www.mangerbouger.fr/Bouger-Plus/Vos-outils/Test-de-
niveau-d-activite-physique
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 54
Participants
Les organismes professionnels et associations de patients et d’usagers suivants ont été sollicités pour
proposer des experts conviés à titre individuel dans les groupes de travail.
Ce guide est une reprise des données de l’ancien guide de promotion, consultation et prescription
d’activité physique et sportive dans un but de santé chez les adultes de 2018. Les experts de ce groupe
de travail étaient :
‒ Mme Raphaëlle ANCELLIN, référente sport et cancer, INCa, Boulogne-Billancourt
‒ Dr Philippe BOUCHAMPS, médecin généraliste et médecin du sport, Poitiers
‒ Pr François CARRÉ, cardiologue, Rennes
‒ Pr Martine DUCLOS, physiologie endocrinologie, Clermont-Ferrand
‒ M. Pierre-Yves FARRUGIA, kinésithérapeute, La Rochelle
‒ Dr Alexandre FELTZ, médecin généraliste, Strasbourg
‒ M. Thomas GINSBOURGER, docteur en STAPS, Toulouse
‒ Mme Anne GRISEZ, psychomotricienne, Paris
‒ Pr Marie-Ève ISNER-HOROBETI, médecin MPR, Strasbourg
‒ Dr Armine IZADIFAR, pneumologue, Saint-Denis
‒ Dr Mathieu LARAMAS, oncologue médical, Grenoble
‒ Dr Marie-Martine LEFÈVRE-COLAU, médecin MPR, Paris
‒ Dr Yves LE NOC, médecin généraliste, Nantes
‒ Mme Isabelle MARCHALOT, ergothérapeute, Hérouville-Saint-Clair
‒ M. Damiens MARQUES, enseignant en APA, Garches
‒ M. Olivier-Jean MARTY, kinésithérapeute, Castres
‒ M. Antoine PERRIER, podologue, Mantes-la-Jolie
‒ M. Clément PERRIER, entraîneur sportif, Saint-Martin-d’Hères
‒ Mme Claire PERRIN, enseignante APA, Villeurbanne
‒ Pr François PUISIEUX, gériatre, Lille
‒ Dr Jocelyne RAISON, médecin nutritionniste, Paris
‒ Pr Daniel RIVIÈRE, médecin physiologiste, Toulouse
‒ Pr Yves ROLLAND, gériatre, Toulouse
‒ Dr Béatrice SERRECCHIA, médecin à l’ARS Île-de-France, Paris
‒ Mme Anne VUILLEMIN, enseignante APA, Nice
‒ M. Sylvain FERNANDEZ-CURIEL, représentant des usagers (excusé)
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 55
Abréviations et acronymes
ALD Affection de longue durée
AP Activité physique
CI Contre-indication
CV Cardio-vasculaire
ECG Électrocardiogramme
EE Épreuve d’effort
PA Pression artérielle
HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 56
ISBN : 978-2-11-167529-2
© Haute Autorité de santé – juillet 2022 – ISBN :