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Guide Connaissance Ap Sedentarite VF

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LES BONNES PRATIQUES

GUIDE
Guide des
connaissances sur
l’activité physique et
la sédentarité

Validé par le Collège le 13 juillet 2022


Descriptif de la publication

Titre Guide des connaissances sur l’activité physique et la


sédentarité

Méthode de travail Guide méthodologique – Élaboration du guide et des outils parcours de soins pour une
maladie chronique. HAS 2012.

Objectif(s) Fournir au médecin prescripteur d’AP à des fins de santé les connaissances nécessaires
sur l’AP, la sédentarité et la condition physique.
Permettre au médecin de jouer son rôle dans le parcours de santé centré sur la prescrip-
tion d’AP et communiquer avec les professionnels de l’AP.

Cibles concernées L’ensemble des médecins prenant en charge des patients atteints d’une pathologie chro-
nique ou présentant un état de santé pour lequel l’activité physique a des effets bénéfiques
prouvés.
Accessoirement, les professionnels de l’APA et des AP et sportives dans un but de santé.

Demandeur Direction générale de la Santé

Promoteur(s) Haute Autorité de santé (HAS)

Pilotage du projet Chef de projet : Dr Albert Scemama, service des bonnes pratiques professionnelles, unité
parcours, pertinence et protocole de la HAS
Responsable de l’unité parcours, pertinence et protocole : Valérie Ertel-Pau
Chef du service des bonnes pratiques : Pierre Gabach
Assistante du projet : Isabelle Le-Puil

Recherche documentaire Documentaliste : Emmanuelle Blondet, assistante : Maud Lefevre


Chef du service documentation – veille : Frédérique Pagès

Auteurs Dr Albert Scemama et les membres du groupe de travail

Conflits d’intérêts Les membres du groupe de travail ont communiqué leurs déclarations publiques d’inté-
rêts à la HAS. Elles sont consultables sur le site https://dpi.sante.gouv.fr. Elles ont été
analysées selon la grille d’analyse du guide des déclarations d’intérêts et de gestion des
conflits d’intérêts de la HAS. Les intérêts déclarés par les membres du groupe de travail
ont été considérés comme étant compatibles avec leur participation à ce travail.

Validation Version du 6 juillet 2022

Actualisation juil. 2019

Autres formats Documents compagnons : un guide de consultation et de prescription d’AP à des fins de
santé chez l’adulte, des fiches (ou référentiels) d’aide à la prescription d’AP par pathologie
ou état de santé et des fiches de synthèse.

Ce document ainsi que sa référence bibliographique sont téléchargeables sur www.has-sante.fr


Haute Autorité de santé – Service communication information
5, avenue du Stade de France – 93218 SAINT-DENIS LA PLAINE CEDEX. Tél. : +33 (0)1 55 93 70 00
© Haute Autorité de santé – juillet 2022 – ISBN :

HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 2
Sommaire

Définitions 5

Préambule 7

1. L’activité physique et ses impacts sur la santé 8


1.1. Les effets de l’activité physique sur la santé 8
1.2. Les caractéristiques de l’activité physique et leurs impacts sur la santé 11
1.2.1. Le volume de l’activité physique 12
1.2.2. Le temps de l’activité physique 13
1.2.3. L’intensité de l’activité physique 13
1.2.4. La régularité de l’activité physique 14

2. La sédentarité et ses effets sur la santé 15

3. Les différents types d’activité physique 16


3.1. Les activités physiques adaptées 16
3.2. Les activités physiques de la vie quotidienne 16
3.3. Les exercices physiques 18
3.4. Les activités sportives 18
3.4.1. Les modalités de prescription des activités sportives 18
3.4.2. Une classification des activités physiques 19

4. La condition physique 21
4.1. Les mesures anthropométriques 21
4.1.1. L’indice de masse corporelle 21
4.1.2. Le périmètre abdominal 21
4.1.3. Autres techniques 22
4.2. L’évaluation de la capacité cardiorespiratoire 22
4.2.1. Les principes 22
4.2.2. L’épreuve d’effort 23
4.2.3. Le test d’endurance en environnement 23
4.3. L’évaluation des aptitudes musculaires 23
4.3.1. Les principes 23
4.3.2. Les tests des capacités musculaires en environnement 24
4.4. L’évaluation de la souplesse 25
4.4.1. Les principes 25
4.4.2. Les tests de souplesse en environnement 25
4.5. L’évaluation de l’équilibre 26
4.5.1. Les principes 26

HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 3
4.5.2. Les tests d’équilibre en environnement 26

5. Les risques liés à la pratique d’une activité physique 27


5.1. Les risques d’évènements cardio-vasculaires graves liés à l’AP 27
5.1.1. Les évènements cardio-vasculaires graves 27
5.1.2. Le risque et l’épreuve d’effort 28
5.2. Les risques musculosquelettiques et cutanés liés à l’activité physique 28
5.2.1. Les risques de blessures musculosquelettiques 28
5.2.2. Les principales contre-indications ou limitations musculosquelettiques à l’AP 29
5.3. Les autres risques liés à la pratique d’une activité physique 30
5.3.1. La chaleur 30
5.3.2. Une ambiance polluée 31
5.3.3. L’avancée en âge 31
5.3.4. La dépendance au sport 32

La gestion des risques liés à la pratique d’une activité physique 33

Table des tableaux 35

Table des annexes 36

Références bibliographiques 52

Participants 55

Abréviations et acronymes 56

HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 4
Définitions
L’activité physique (AP) est définie comme tout mouvement corporel produit par les muscles sque-
lettiques, qui entraîne une dépense énergétique supérieure à celle du métabolisme de repos (Casper-
sen et al., 1985 (1)). L’activité physique comprend les AP de la vie quotidienne, les exercices physiques
et les activités sportives.
Les activités physiques de la vie quotidienne se subdivisent habituellement en trois domaines,
avec : les déplacements actifs (marcher, monter ou descendre des escaliers, faire du vélo pour aller
au travail, faire les courses, etc.), les activités réalisées dans un contexte domestique (entretien do-
mestique, bricolage, jardinage, etc.) et les activités réalisées dans un contexte professionnel ou sco-
laire.
L’exercice physique est une AP planifiée, structurée, répétitive dont l’objectif est l’amélioration ou le
maintien d’une ou plusieurs composantes de la condition physique (Caspersen et al., 1985 (1)). À
l’inverse des activités sportives, l’exercice physique ne répond pas à des règles de jeu et peut souvent
être réalisé sans infrastructures lourdes et sans équipements spécifiques.
Le sport (ou l’activité sportive) est une forme particulière d’AP où les participants adhèrent à un
ensemble commun de règles (ou d’attentes), et dans laquelle un objectif, le plus souvent de perfor-
mance, est clairement défini. La pratique sportive comprend : le sport en compétition et la pratique
sportive de masse en club ; le sport scolaire ; et les pratiques sportives de loisirs en individuel ou en
groupe non affiliées à une association.
Le sport-santé est un sport dont les conditions de pratique ont été adaptées pour répondre aux be-
soins de publics présentant des vulnérabilités et/ou des besoins spécifiques en lien avec leur état de
santé. Il a pour objectif de maintenir ou d’améliorer l’état de santé de la personne en prévention pri-
maire, secondaire ou tertiaire. Il est supervisé par des éducateurs sportifs formés ou des profession-
nels de l’APA, selon les niveaux de vulnérabilité des publics. La commission médicale du CNOSF a
édité un Médicosport-santé porté par le Vidal pour aider à sa prescription selon l’état de santé de la
personne.
L’activité physique adaptée
L’activité physique adaptée (APA) est une AP adaptée à la (ou les) pathologie(s), aux capacités fonc-
tionnelles et aux limites d’activités du patient.
L’article D. 1172-1 du CSP – décret n° 2016-1990 du 30 décembre 2016 – art. 1, donne une définition
règlementaire à l’APA : « On entend par activité physique adaptée au sens de l’article L. 1172-1, la
pratique dans un contexte d’activité du quotidien, de loisir, de sport ou d’exercices programmés, des
mouvements corporels produits par les muscles squelettiques, basée sur les aptitudes et les motiva-
tions des personnes ayant des besoins spécifiques qui les empêchent de pratiquer dans des conditions
ordinaires.
La dispensation d’une activité physique adaptée a pour but de permettre à une personne d’adopter un
mode de vie physiquement actif sur une base régulière afin de réduire les facteurs de risque et les
limitations fonctionnelles liés à l’affection de longue durée dont elle est atteinte. Les techniques mobi-
lisées relèvent d’activités physiques et sportives et se distinguent des actes de rééducation qui sont
réservés aux professionnels de santé, dans le respect de leurs compétences. »
L’inactivité (physique) se caractérise par un niveau insuffisant d’AP d’endurance d’intensité modérée
et/ou élevée, qui ne respecte pas les recommandations fixées par l’OMS pour la santé (tableau 30

HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 5
annexe 3). Ainsi, une personne inactive peut pratiquer des AP d’intensité faible, quelle que soit leur
durée.
La personne active a un niveau d’AP d’endurance d’intensité modérée et/ou élevée régulière égal ou
supérieur aux recommandations d’AP pour la santé de l’OMS (tableau 30 annexe 3).
La sédentarité (ou le comportement sédentaire) est définie comme une situation d’éveil caractéri-
sée par une dépense énergétique inférieure ou égale à 1,5 MET en position assise ou allongée (Se-
dentarity Behaviour Network, 2012). Elle correspond au temps passé assis ou allongé sans autre
activité physique entre le lever et le coucher, ainsi que la position statique debout (1,3 MET). On peut
donc être physiquement actif et sédentaire.
La condition physique est la capacité générale à s’adapter et à répondre favorablement à̀ l’effort
physique. Elle a plusieurs dimensions : la capacité cardiorespiratoire ; les aptitudes musculaires (force,
puissance, endurance musculaire) ; la souplesse ; les performances neuromusculaires [équilibre, vi-
tesse (ou allure) et la coordination musculaire (agilité)] ; et des composantes anthropométriques
(poids, taille et pourcentage de masse grasse corporelle).
Les para-sports désignent des sports faisant l’objet d’adaptations (règles, dispositifs médicaux spor-
tifs, aides techniques, aides humaines...) et sont réservés aux personnes en situation de handicap
(PSH), en loisir comme en compétition. Ils sont déclinés par discipline, comme le « para aviron », le
« para ski alpin », etc.
Le para-sport adapté renvoie à la notion de sport adapté, mais spécifiquement pour un public en
situation de handicap intellectuel et/ou psychique, par exemple le « para surf adapté ».
Le para-sport santé correspond à une pratique parasportive dans un objectif de santé.

HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 6
Préambule
Les bienfaits de l’activité physique (AP) sur la santé et la condition physique sont connus et désormais
validés. De nombreuses revues de la littérature, rapports et recommandations ont été publiés en
France et à l’étranger sur les bienfaits de l’AP à des fins de santé. Toute augmentation d’une AP, si
elle est régulière, améliore la condition physique, l’autonomie, l’état de santé et la qualité de vie de la
personne.
Les effets délétères de l’inactivité physique et de la sédentarité sont bien démontrés. Les bénéfices
pour la santé d’une AP régulière sont largement supérieurs aux risques liés à sa pratique pour la
plupart des individus.
Les politiques de promotion de l’AP sur ordonnance, développées depuis les années 2000 à l’interna-
tional, permettent d’atteindre les personnes les plus éloignées de l’AP, c’est-à-dire les patients atteints
de maladies chroniques, les personnes âgées fragiles ou en perte d’autonomie, les personnes en si-
tuation de handicap, les personnes dyscommunicantes et les personnes précaires. Elles utilisent le
lien de confiance existant entre les patients et leur médecin, pour les amener à adopter un changement
de comportement plus actif et moins sédentaire. Elles utilisent l’ordonnance, prescription médicale
écrite, qui est par elle-même un facteur fort de motivation et d’adhésion à l’AP.
En France, la loi de modernisation de 2016 de notre système de santé a initié une politique de promo-
tion de l’AP sur ordonnance par les médecins traitants, pour les personnes en soins de longue durée.
La loi n° 2022-296 du 2 mars 2022 visant à démocratiser le sport en France ouvre cette prescription à
l’ensemble des médecins et en élargit le champ aux personnes atteintes d’une maladie chronique ou
présentant des facteurs de risque et aux personnes en perte d’autonomie.
En France, les 5 freins à la prescription d’activité physique par le médecin sont : (1) son manque de
connaissances concernant l’AP et ses impacts sur la santé, (2) ses craintes vis-à-vis des risques d’évè-
nements cardio-vasculaires graves liés à la pratique d’une AP, (3) l’absence de recommandations sur
les modalités de consultation et de prescription médicale d’AP, (4) l’absence de parcours de santé
structurés pluriprofessionnels centrés sur la prescription d’AP et (5) le coût pour le patient de cette AP
prescrite.
Ce guide sur les connaissances sur l’AP et la sédentarité a pour objectif de lever le premier frein. Le
guide de consultation et de prescription d’AP chez l’adulte traite des freins 2 et 3. La loi visant à
démocratiser le sport en France de mars 2022 pourrait lever les freins 4 et 5.

HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 7
1. L’activité physique et ses impacts sur la
santé
L’AP est un déterminant majeur de l’état de santé, de la condition physique, du maintien de l’autonomie
avec l’avancée en âge et de la qualité de vie des populations à tous les âges de la vie.
L’AP intervient en prévention primaire, secondaire et tertiaire de nombreuses maladies chroniques et
états de santé.
Elle est considérée comme une thérapeutique non médicamenteuse à part entière dans de nom-
breuses maladies chroniques et états de santé (19). Elle peut être prescrite seule ou en association
avec une autre thérapeutique médicamenteuse ou non médicamenteuse. Elle peut être prescrite en
traitement de première intention pour : le diabète de type 2, l’HTA non compliquée, le surpoids et
l’obésité, et un épisode dépressif caractérisé d’intensité légère à modérée, ainsi que chez les per-
sonnes âgées à risque modéré de chutes. Elle peut être prescrite dans le cadre d’une prise en charge
multifactorielle de prévention des chutes chez une personne âgée à risque élevé de chutes. Elle peut
être prescrite indépendamment, à la suite ou en complément d’un programme de rééducation/réadap-
tation selon la pathologie et sa sévérité.

1.1. Les effets de l’activité physique sur la santé


Le tableau 1, sur les bénéfices de l’AP sur la santé, reprend et adapte les données du rapport de 2018
du Secretary of Health Washington (18), enrichies par d’autres sources documentaires (la référence
bibliographique est alors précisée).

Tableau 1. Les bénéfices de l’AP pour la santé

Les variables de santé Les effets de l’AP

Adultes de tous âges

Toutes causes de mor- Diminution du risque, avec relation dose-réponse (20)


talité

Pathologies cardiomé- Diminution de l’incidence et de la mortalité des pathologies cardio-vasculaires


taboliques (dont les maladies coronariennes et les AVC), avec relation dose-réponse
(20)

Prévention des cancers Diminution de l’incidence du cancer pour :


‒ le cancer du sein, avec relation dose-réponse
‒ le cancer du côlon, avec relation dose-réponse
‒ le cancer de l’endomètre, avec relation dose-réponse
‒ l’adénocarcinome de l’œsophage
‒ le cancer du poumon (discuté)
‒ le cancer de la vessie et du rein
Santé mentale Amélioration des fonctions cognitives
Amélioration de la qualité de vie
Amélioration du sommeil

HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 8
Réduction des signes d’anxiété et de dépression chez les personnes en
bonne santé
Réduction du risque de démence
Réduction du risque de dépression

Statut pondéral Réduction du risque de prise de poids excessive


Prévention de la reprise de poids après un amaigrissement initial
Limitation de la perte de masse musculaire lors d’une perte de poids
Effet additif sur la perte de poids possible quand elle est combinée à une
restriction alimentaire modérée (effet faible)
Réduction de l’obésité abdominale (20)

Adultes âgés

Chutes Réduction du risque de chutes


Réduction du risque de chutes avec une lésion sévère

États cognitif et fonc- Amélioration des capacités fonctionnelles et de l’autonomie


tionnel Amélioration de la qualité de vie
Réduction des symptômes d’anxiété et de dépression
Diminution du risque de démence

Femmes enceintes ou en post-partum

Durant la grossesse Réduction du risque de prise de poids excessif


Réduction du risque de diabète gestationnel
(pas de risque pour le fœtus avec une AP d’intensité modérée)

Durant le post-partum Réduction du risque de dépression du post-partum

Individus avec une pathologie préexistante

Cancer du sein Réduction de la mortalité toutes causes confondues, avec relation dose-ré-
ponse
Réduction de la mortalité par cancer du sein, avec relation dose-réponse
Réduction de la récidive du cancer du sein (21)
Réduction de la fatigue, amélioration de la tolérance aux traitements et de la
qualité de vie (21)

Cancer colorectal Réduction de la mortalité toutes causes confondues, avec relation dose-ré-
ponse
Réduction de la mortalité par cancer colorectal, avec relation dose-réponse
Réduction de la récidive du cancer colorectal (21)
Réduction de la fatigue, amélioration de la tolérance aux traitements et de la
qualité de vie (21)

HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 9
Cancer de la prostate Réduction de la mortalité toutes causes confondues (21)
(non métastatique) Réduction de la mortalité par cancer de la prostate
Réduction de la récidive du cancer de la prostate (21)
Réduction de la fatigue, amélioration de la tolérance aux traitements et de la
qualité de vie (21)
(Réduction de la sarcopénie, chez les patients avec un cancer métastasé
sous blocage androgénique)

Arthrose (de la hanche Diminution de la douleur


et du genou) Amélioration fonctionnelle
Amélioration de la qualité de vie

Fracture récente de la Amélioration de la marche, de l’équilibre et des activités de la vie quotidienne


hanche

Hypertension artérielle Réduction du risque de progression de la maladie cardio-vasculaire


Réduction du risque d’augmentation de la pression artérielle avec le temps

Diabète de type 2 Réduction du risque de mortalité toutes causes confondues en population


générale, incluant les DT2 (20)
Réduction du risque de mortalité cardio-vasculaire
Amélioration des marqueurs de progression de la maladie : HbA1C, pression
artérielle et du profil lipidique
Réduction du périmètre abdominal, limitation de la perte de masse muscu-
laire

Pathologies respira- Amélioration des capacités d’exercice et de la qualité de vie


toires chroniques (22) Amélioration de la dyspnée et de la tolérance à l’effort
Diminution de l’anxiété et de la peur d’augmenter son niveau d’AP
Meilleur contrôle des symptômes de la BPCO et de l’asthme
(Pas de changement de la fonction pulmonaire chez l’adulte)

Sclérose en plaques Amélioration de la marche, de la force musculaire et de la condition physique

Lésion de la moelle épi- Amélioration de la marche, des capacités en fauteuil roulant


nière

Maladie de Parkinson Amélioration des fonctions cognitives


Amélioration de la marche, de la force musculaire et de l’équilibre

Accidents vasculaires Amélioration des fonctions cognitives


cérébraux Amélioration de la marche

Dépression et patholo- Réduction des signes d’anxiété et de dépression chez les patients avec une
gie anxieuse pathologie anxieuse ou une dépression clinique (18), avec relation dose-ré-
ponse (20)

HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 10
Démence Amélioration des fonctions cognitives

Troubles schizophré- Amélioration des fonctions cognitives


niques Amélioration de la qualité de vie

Troubles de l’hyperacti- Amélioration des fonctions cognitives


vité, déficit de l’attention

Enfants et adolescents (18)

Entre 3 et 6 ans Amélioration de l’état osseux


Réduction de l’adiposité

Entre 6 et 17 ans Amélioration des résultats cognitifs (rendement scolaire, fonction exécutive)
Amélioration des aptitudes cardiorespiratoires et musculaires
Amélioration de l’état osseux
Amélioration des facteurs de risque cardiométabolique (pression artérielle,
dyslipidémie, glycémie et insulinorésistance)
Amélioration du statut pondéral, réduction de l’adiposité
Amélioration de la santé mentale (symptômes dépressifs réduits)

1.2. Les caractéristiques de l’activité physique et leurs impacts sur


la santé
Une AP peut être décrite par ses différentes caractéristiques (ou modalités) : la fréquence, l’intensité,
le type, le temps, le volume et la progression, dont l’acronyme est FITT-VP (tableau 2) (2).

Tableau 2. Les caractéristiques d’une AP – FITT-VP

La fréquence rend compte de la répétition des périodes ou sessions d’AP dans un espace de temps
(en général, le nombre de sessions ou séances par semaine).
L’intensité (annexe 3) correspond au coût énergétique de l’activité considérée par unité de temps.
Elle peut être mesurée en valeur absolue (METs) ou en valeur relative par les réponses physiolo-
giques qu’elle induit chez un individu donné (fréquence cardiaque, effort perçu ou sensations sub-
jectives comme l’essoufflement).
Le type de l’AP se réfère à ses effets physiologiques attendus en termes d’amélioration sur les
différentes composantes de la condition physique : la capacité cardiorespiratoire (endurance aéro-
bie), les aptitudes musculaires (force, endurance et puissance musculaire), la souplesse musculo-
articulaire et les aptitudes neuromotrices (équilibre, allure, coordination).
Le temps ou la durée exprime le temps pendant lequel l’AP est pratiquée. Elle correspond à la
quantité de temps par session, en minutes ou heures, par jour ou par semaine.
Le volume ou quantité d’AP correspond à la durée multipliée par l’intensité (la durée de l’AP est le
temps des séances d’AP multiplié par leur fréquence). Le volume d’AP peut être utilisé pour estimer
la dépense énergétique réelle d’un individu en MET-min/semaine ou kcal/semaine.

HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 11
La progression consiste en une augmentation de l’une des composantes du FITT, tolérée par l’in-
dividu. Le taux de progression va dépendre de l’état de santé, de la condition physique et des ré-
ponses à l’AP de l’individu, ainsi que de ses objectifs.

1.2.1. Le volume de l’activité physique


Il existe une relation dose-réponse positive entre, d’une part, le volume de l’AP et, d’autre part, l’état
de santé et la condition physique.
Il ne semble pas qu’il y ait un volume minimal d’AP nécessaire pour avoir des bénéfices pour la santé
et/ou la condition physique.
Les bénéfices de l’AP sont d’autant plus marqués que l’on part d’un niveau bas d’AP et sont obtenus
pour des volumes modérés d’AP. Il n’existe pas de véritable plateau maximal, mais à un volume élevé
d’AP régulière, les bénéfices supplémentaires sont moindres et demandent des augmentations de
volumes d’AP plus importantes (tableau 3).

Tableau 3. Relation entre le volume d’AP et les bénéfices pour la santé

On considère qu’un niveau d’AP correspondant à une dépense énergétique totale ≥ 500–1 000 MET-
min par semaine est associé à un taux inférieur de maladies cardio-vasculaires et de mortalité préma-
turée. Il correspond approximativement à une dépense énergétique de 1 000 kcal par semaine ou à
un volume de 150 minutes par semaine d’AP d’intensité modérée. Ce volume d’AP d’endurance aéro-
bie définit un objectif raisonnable, qui a été choisi comme recommandation d’AP pour la plupart des
adultes en bonne santé.
Si le volume d’AP est plus important, les bénéfices pour la santé sont supérieurs. Toutefois, chez les
patients souffrant de comorbidités, au-delà de 300 min par semaine d’AP d’intensité modérée, les
effets bénéfiques supplémentaires deviennent limités, tandis que les risques sanitaires augmentent.
L’OMS a émis des recommandations mondiales d’AP (23) pour les adultes, les personnes âgées et
les enfants et les adolescents, en bonne santé, en situation de handicap ou atteints d’une maladie
chronique (annexes 1 et 2).

HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 12
1.2.2. Le temps de l’activité physique
La durée d’AP quotidienne recommandée peut être réalisée de façon continue (en une seule session)
ou de façon fractionnée en accumulant au cours de la journée des petites périodes d’AP, tout en gar-
dant ses effets bénéfiques sur la santé et la condition physique.
Des données récentes (18) montrent que toutes les périodes d’AP d’intensité au moins modérée,
quelle que soit leur durée (même inférieure à 10 minutes), doivent être prises en compte dans le calcul
des 30 minutes d’AP quotidienne recommandées.

1.2.3. L’intensité de l’activité physique


Il existe une relation dose-réponse positive entre l’augmentation de l’intensité de l’AP et les bénéfices
pour la santé et la condition physique.
Au-delà d’une certaine intensité, les effets supplémentaires deviennent limités, tandis que les risques
sanitaires augmentent, même si le bénéfice final reste toujours favorable à l’AP.
Il existe une intensité minimale d’AP pour avoir des effets bénéfiques sur la santé. Au-dessous de ce
seuil minimal, l’AP ne sollicite pas suffisamment l’organisme pour entraîner des modifications des pa-
ramètres physiologiques, en particulier de la capacité cardiorespiratoire maximale.
Mais ce seuil minimal semble variable selon les individus. Il dépend, pour un individu donné, de sa
capacité cardiorespiratoire maximale, de son âge, de son niveau habituel d’AP et de son état de santé.
Il dépend aussi des différences physiologiques et génétiques entre individus (2). Ainsi, chez certains
sujets très déconditionnés et très sédentaires, une AP même de faible intensité peut être bénéfique
pour la santé, si elle est régulière.
Les entraînements séquentiels (interval training)
Les entraînements séquentiels font varier l’intensité de l’exercice pendant des intervalles de temps
prédéterminés au cours d’une seule et même séance d’exercices. Ils permettent d’augmenter le vo-
lume total et/ou l’intensité moyenne des exercices réalisés lors d’une séance pour un individu donné.
Les améliorations de la capacité cardiorespiratoire et des biomarqueurs cardiométaboliques à court
terme (≤ 3 mois) avec l’entraînement séquentiel sont similaires à celles obtenues par des exercices
continus (avec une seule intensité) chez les adultes en bonne santé et chez les individus atteints d’une
maladie métabolique, cardio-vasculaire ou respiratoire. Mais leurs effets à long terme restent à éva-
luer (2).
Un entraînement séquentiel de haute intensité peut améliorer efficacement la sensibilité à l’insuline, la
pression artérielle et la composition corporelle (pourcentage de masse grasse) des adultes, de façon
comparable à celles obtenues avec un entraînement continu d’AP d’intensité au moins modérée (18).
Le week-end warrior
Chez certains individus, des effets bénéfiques pour la santé et la condition physique peuvent être
obtenus avec une AP pratiquée une à deux fois par semaine avec une intensité modérée à élevée,
mais avec un volume très important, sur le modèle du week-end warrior. En dépit de possibles effets
bénéfiques, cette modalité d’AP n’est pas recommandée pour la plupart des adultes, car les risques
de blessures musculosquelettiques et d’évènements cardio-vasculaires à l’AP sont plus élevés, en
particulier chez les individus qui ne pratiquent pas une AP régulière (2).

HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 13
1.2.4. La régularité de l’activité physique
L’AP doit être régulière et poursuivie tout au long de la vie pour avoir et garder des effets bénéfiques
sur la santé, la condition physique et l’autonomie de la personne (24). Les bénéfices d’une AP régulière
se maintiennent tant que l’AP se poursuit. Les effets bénéfiques de l’AP disparaissent progressivement
en 2 mois en cas de cessation complète de l’AP.
L’adhésion à l’AP est le garant de son efficacité à long terme. Toutefois, celle-ci décroît au cours du
temps, selon des trajectoires variables en fonction des patients. Un nombre important de travaux indi-
quent que les personnes atteintes de maladie chronique qui arrivent à pratiquer une AP sur le long
terme expliquent que ce n’est possible qu’à partir du moment où celle-ci a pu être intégrée à leur style
de vie et leur vie quotidienne1. Inversement, l’échec à poursuivre une activité physique est attribué par
certains patients à leurs difficultés à modifier leurs habitudes de vie2.
Pour atteindre les seuils recommandés d’AP par l’OMS et les maintenir sur le long terme, il est néces-
saire d’accompagner son patient vers un mode de vie physiquement plus actif, en sécurité, et, dans la
mesure du possible, en toute autonomie, en intégrant dans son quotidien toutes les formes d’AP : les
AP de la vie quotidienne, avec en particulier les déplacements actifs, et les activités physiques et
sportives de loisirs.
Les AP de la vie quotidienne sont d’intensité généralement modérée. Elles sont sûres et ont une bonne
adhésion sur le long terme. En Europe3, elles représentent plus de 90 % de l’activité physique totale
de l’individu.
Les AP de la vie quotidienne comprennent pour 20 % les déplacements actifs, pour 14 % la marche et
pour 6 % le vélo, qui sont probablement les AP les plus mobilisables sur le long terme. Elles sont donc
à privilégier.
Les activités sportives de loisirs ne représentent en Europe que 7 % de l’AP totale de l’individu. Elles
doivent être promues par le médecin, adaptées au goût du patient, à son état de santé et sa condition
physique, en l’orientant au besoin vers des activités de sport-santé.
Il existe de nombreux déterminants individuels et collectifs à l’initiation et à la poursuite d’une AP. La
note méthodologique et de synthèse bibliographique de la HAS de 2018 – activité physique et sportive
pour la santé, promotion, consultation et prescription chez l’adulte – a réalisé une revue de la littérature
de ces déterminants et en donne une synthèse.

1 Rapport Inserm. Petursdottir U, Arnadottir SA, Halldorsdottir S. Facilitators and barriers toexercising among people with
osteoarthritis: a phenomenological study. PhysTher. 2010 Jul;90(7):1014-25.
2 Scott se, Breckon JD, Copeland RJ, Hutchison A. Determinants and Strategies for Physical Activity Maintenance in Chronic
Health Conditions: A Qualitative Study. J Phys Act Health 2014.
3 Répartition des sources quotidiennes de dépense énergétique en Europe, d’après Eddy Engelsman, Ambassadeur activité
physique, nutrition et santé au ministère de la Santé, des Affaires sociales et des Sports, Pays-Bas.

HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 14
2. La sédentarité et ses effets sur la santé
La sédentarité (ou comportement sédentaire) est définie comme une situation d’éveil caractérisée par
une dépense énergétique inférieure ou égale à 1,5 MET. Elle correspond au temps passé assis ou
allongé entre le lever et le coucher. Elle est à distinguer de l’inactivité physique qui se caractérise par
un niveau insuffisant d’AP régulière de l’individu qui n’atteint pas le seuil d’AP d’endurance aérobie
recommandé pour la santé par l’OMS.
Le comportement sédentaire est un déterminant majeur de l’état de santé et agit aussi sur le statut
pondéral.
Le tableau 4 décrit les bénéfices sur la santé de la réduction du temps passé à des activités séden-
taires. Il reprend les données du rapport de 2018 du Secretary of Health Washington (18).

Tableau 4. Relation entre le temps passé à des comportements sédentaires et les effets sur la santé

Variables de santé Effets d’une réduction du temps passé à des activités sédentaires

Le risque de mortalité Réduction de la mortalité toutes causes confondues, avec relation dose-
réponse

Réduction de la mortalité cardio-vasculaire, avec relation dose-réponse

Preuves limitées entre temps de sédentarité et mortalité par cancer

Les risques de maladies Réduction du risque de diabète de type 2, avec relation dose-réponse
chroniques
Réduction du risque de maladies cardio-vasculaires, avec relation dose-
réponse

Réduction du risque de cancer de l’endomètre

Le statut pondéral La relation entre la sédentarité et le pourcentage de masse grasse (et


les indicateurs de poids associés, IMC et tour de taille) n’est pas claire-
ment établie

Il existe des interactions entre le temps de sédentarité, le niveau habituel d’AP régulière et leurs effets
sur la santé (18).
L’association entre le comportement sédentaire et la mortalité, toutes causes confondues, varie avec
le volume habituel d’AP d’intensité modérée à élevée de l’individu, de sorte que les effets délétères
d’un comportement sédentaire sont plus prononcés chez les personnes physiquement inactives.
Les effets de l’AP d’intensité modérée à élevée varient en fonction du comportement sédentaire, de
sorte que les personnes très sédentaires semblent avoir besoin d’un volume d’AP plus important pour
atteindre le même niveau de diminution de risque de mortalité, toutes causes confondues en valeur
absolue, que les personnes moins sédentaires.
On considère habituellement que si les périodes de sédentarité sont interrompues par de courtes pé-
riodes (minimum : 1 minute, voire 5 minutes) de position debout ou mieux par une AP d’intensité légère,
les effets délétères de la sédentarité sont réduits (20), même si des données récentes (18) considèrent
que les preuves sont encore insuffisantes pour affirmer que ces ruptures limitent les effets délétères
de la sédentarité décrits dans le tableau 4. Il est toutefois acquis que, chez les adultes physiquement
inactifs, le remplacement d’un comportement sédentaire par des AP d’intensité légère (ou plus) a des
effets bénéfiques sur la santé (18).

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3. Les différents types d’activité physique
L’activité physique comprend les AP de la vie quotidienne, les exercices physiques et les activités
sportives. Les activités physiques adaptées (APA) sont des programmes structurés et individualisés
d’exercices physiques à visée thérapeutique.

3.1. Les activités physiques adaptées


L’article D. 1172-1 du CSP – décret n° 2016-1990 du 30 décembre 2016 – art. 1 donne une définition
règlementaire à l’APA : « On entend par activité physique adaptée au sens de l’article L. 1172-1, la
pratique dans un contexte d’activité du quotidien, de loisir, de sport ou d’exercices programmés, des
mouvements corporels produits par les muscles squelettiques, basée sur les aptitudes et les motiva-
tions des personnes ayant des besoins spécifiques qui les empêchent de pratiquer dans des conditions
ordinaires.
La dispensation d’une activité physique adaptée a pour but de permettre à une personne d’adopter un
mode de vie physiquement actif sur une base régulière afin de réduire les facteurs de risque et les
limitations fonctionnelles liés à l’affection de longue durée dont elle est atteinte. Les techniques mobi-
lisées relèvent d’activités physiques et sportives et se distinguent des actes de rééducation qui sont
réservés aux professionnels de santé, dans le respect de leurs compétences. »
Les programmes d’activité physique adaptée (APA) font appel pour leur conception, leur organisation
et leur supervision à des professionnels de l’APA. Le professionnel de l’APA adapte le programme à
la pathologie chronique, à l’état de santé, à la condition physique et aux risques du patient.
Un programme d’APA se compose habituellement de 48 séances, réparties habituellement sur une
durée de 3 mois ou plus selon la situation clinique du patient et son évolution. La fréquence est de 2 à
3 séances par semaine. Chaque séance dure de 45 min à 1 h, associant des exercices d’endurance
aérobie et de renforcement musculaire, pour permettre d’obtenir les 150 min d’AP structurées par se-
maine d’intensité modérée ou leur équivalent d’intensité élevée et modérée, en plus et indépendam-
ment des AP régulières quotidiennes du patient. Selon la pathologie ou l’état de santé ciblé, d’autres
types d’exercices peuvent être associés, d’équilibre, de coordination, d’assouplissement ou respira-
toires. Chaque séance est précédée par une phase d’échauffement et se termine par une phase de
récupération.
Les programmes d’APA ont démontré leur efficacité thérapeutique dans de nombreuses maladies
chroniques, sur des facteurs de risque et pour le maintien de l’autonomie des personnes, seuls ou en
association à des traitements médicamenteux ou non médicamenteux.

3.2. Les activités physiques de la vie quotidienne


Les AP de la vie quotidienne (tableau 6) se subdivisent habituellement en trois domaines : les dépla-
cements actifs (marche, montée et descente des escaliers, rouler à vélo, pour aller au travail, faire les
courses, etc.), les activités domestiques (entretien domestique, bricolage, jardinage, etc.) et les activi-
tés professionnelles ou scolaires.
Elles tiennent une part importante de l’AP totale de l’individu, en particulier chez les personnes âgées
et les personnes peu actives qui ont tendance à considérer comme inaccessibles les représentations
d’activité physique qu’elles associent au terme de sport.

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Elles sont en général d’une intensité modérée et font courir moins de risques aux personnes physi-
quement inactives et/ou sédentaires que les AP d’intensité plus élevée. Elles ont une meilleure adhé-
sion sur le long terme.
Elles n’ont pas pour but premier la pratique d’une AP. Mais cette AP représente un bénéfice collatéral
d’une tâche habituelle. Pour les favoriser, on utilise des modèles comportementaux qui consistent en
une opération mentale « gagnant-gagnant » : on valorise leurs bénéfices potentiels sur la santé, afin
de diminuer la perception négative de ces tâches quotidiennes obligatoires.
Les déplacements actifs (marche et vélo) sont les plus facilement mobilisables, ont une bonne obser-
vance au long cours et sont à privilégier. La marche rapide et le cyclisme de loisirs sont des AP d’in-
tensité le plus souvent modérée.
La marche est l’AP la plus commune. Elle présente de nombreux avantages :
‒ elle a plusieurs fonctions : déplacements actifs et activités sportives de loisirs ;
‒ elle est soutenue par des motivations individuelles et collectives (santé, préservation de l’envi-
ronnement) ;
‒ elle est réalisable à tout âge avec des risques limités ;
‒ elle présente en général une bonne observance au long cours ;
‒ elle n’a pas besoin d’équipement spécifique en dehors d’une bonne paire de chaussures et de
bâtons de taille adaptée pour la marche nordique.
La pratique de la marche est tributaire des caractéristiques de l’environnement construit. La proximité
d’espaces verts ou de lieux de loisirs, la continuité des parcours piétons, le sentiment de sécurité, la
présence de possibilités de haltes régulières (bancs) sont autant de facteurs qui favorisent sa pratique,
en particulier chez les seniors. Les accéléromètres, podomètres, smartphones et autres trackers d’AP
sont des outils efficaces pour améliorer l’adhésion à un programme de marche. Ils permettent d’évaluer
et de motiver certains patients.
Il existe un lien entre le nombre de pas par jour et les résultats pour la santé, en particulier une réduc-
tion de l’incidence des évènements cardio-vasculaires (CV) et du risque de diabète de type 2, avec
une relation dose-réponse (18).
La marche rapide (ou la marche nordique avec des bâtons) est, en général, une AP d’intensité modé-
rée bien tolérée.
La marche à l’état naturel peut être d’intensité légère, modérée ou élevée. Les podomètres, smart-
phones et trackers d’AP sont des technologies de plus en plus employées par les individus pour me-
surer leur nombre de pas au quotidien (indépendamment de l’intensité de l’activité). Ces outils
permettent d’apprécier le nombre de pas par jour et sont efficaces pour améliorer l’adhésion des po-
pulations aux recommandations d’AP pour la santé.
Chez les sujets sains, pour être en bonne santé, 10 000 pas quotidiens sont recommandés [23], entre
7 000 et 10 000 chez les sujets de plus de 65 ans [24] avec des effets déjà bien démontrés sur la
mortalité.
Ce nombre de pas correspond à la quantité totale de pas dans la journée, donc à des AP d’intensités
variables, notamment de faible intensité. Dans ces 10 000 pas (ce qui équivaut à 1 h 30 à 2 h de
marche), il y a en moyenne 3 000 pas d’intensité au moins modérée, qui sont l’équivalent des 30 mi-
nutes d’AP d’intensité modérée recommandées.
Il semble aussi qu’un nombre de pas inférieur à celui recommandé ait déjà des impacts positifs. Cet
objectif de 10 000 pas journalier ne doit pas être établi ni imposé comme un dogme ; il vaut mieux,
dans un souci d’efficacité, proposer au patient d’augmenter son nombre de pas progressivement

HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 17
(+ 1 000 à 3 000 pas hebdomadaires) et souligner que chaque pas en plus est bénéfique pour sa
santé.
La pratique du vélo s’inscrit dans le cadre des déplacements actifs et des activités sportives de loisirs.
Le cyclisme de loisirs est en général une AP d’intensité modérée. Sa pratique est soutenue par des
motivations individuelles et collectives (santé, préservation de l’environnement, etc.). Sa pratique est
tributaire des caractéristiques de l’environnement construit. L’existence de pistes cyclables et la mise
à disposition de vélos en libre-service ou de vélos à assistance électrique favorisent sa pratique.

3.3. Les exercices physiques


L’exercice physique est une AP planifiée, structurée, répétitive dont l’objectif est l’amélioration ou le
maintien d’une ou plusieurs composantes de la condition physique. À l’inverse des activités sportives,
l’exercice physique ne répond pas à des règles de jeu et peut souvent être réalisé sans infrastructures
lourdes et sans équipements spécifiques.
Les exercices physiques peuvent être proposés au patient en fonction des faiblesses constatées à
l’examen de sa condition physique. Ces exercices peuvent être, selon les cas, effectués en solo, ou
supervisés par des éducateurs sportifs formés ou par des professionnels de l’APA.

3.4. Les activités sportives

3.4.1. Les modalités de prescription des activités sportives


Le sport (ou l’activité sportive) est une forme particulière d’AP où les participants adhèrent à un en-
semble commun de règles et d’objectifs bien définis. La pratique sportive comprend : le sport de haut
niveau (en compétition) et la pratique sportive de masse en club ; le sport scolaire ; et les pratiques
sportives de loisirs, en individuel ou en groupe, non affiliées à une association.
Les activités sportives les plus populaires sont : la marche nordique, la natation, le cyclisme et la
course à pied.
Les activités sportives peuvent être prescrites en s’aidant de la classification utilisée en cardiologie du
sport (annexe), basée sur les contraintes dynamiques (endurance aérobie) et les contraintes statiques
(renforcement musculaire). Elle permet au médecin d’orienter le choix du patient en fonction des ob-
jectifs de santé et de la condition physique.
L’activité sportive doit être choisie avec le patient et prescrite en accord avec lui. Chez les patients non
habitués à la pratique sportive, il faut insister sur son caractère ludique et socialisant, et écarter l’obli-
gation de compétition.
Le patient peut relever d’un programme de sport-santé. Le sport-santé est un sport dont les conditions
de pratique sont aptes à maintenir ou améliorer l’état de santé en prévention primaire, secondaire ou
tertiaire. Le sport-santé fait appel à des éducateurs sportifs formés ou à des professionnels de l’APA,
selon les niveaux de vulnérabilité des publics qui déterminent ou non des besoins spécifiques.
Des fédérations sportives proposent des programmes de sport-santé pour tous, et d’autres pour des
publics spécifiques (maladies chroniques, cancers, personnes âgées, etc.). La commission médicale
du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) a édité un dictionnaire à visée médicale des
disciplines sportives le Médicosport-santé (35) qui est porté par le Vidal. Il a pour objectif d’aider le
médecin généraliste à prescrire des activités sportives adaptées aux différentes pathologies chro-
niques. Il recense les caractéristiques physiques, physiologiques et mentales de chaque discipline,
ainsi que les conditions de pratique dans le cadre du sport-santé.

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3.4.2. Une classification des activités physiques
La classification des activités de loisirs et sportives selon leurs contraintes cardio-vasculaires (tableau
5) classe les principales activités physiques et sportives pratiquées en France (liste non exhaustive)
selon leurs contraintes dynamiques (effets prédominants sur la fréquence et les volumes cardiaques
et sur les pressions artérielles pulmonaires) et statiques (effets prédominants sur les pressions arté-
rielles systémiques) (38).
Le niveau (faible, modéré ou intense) des contraintes, dynamiques et statiques, proposé correspond
aux valeurs moyennes enregistrées pendant l’ensemble de la durée de pratique de l’AP considérée.
Des valeurs plus élevées ponctuelles lors de cette pratique peuvent donc être observées.
Cette classification doit être utilisée par le praticien comme un guide. Une approche individualisée des
contraintes peut être estimée en fonction, d’une part, des patients (âge, pathologie, traitement, niveau
technique dans l’AP ; la contrainte augmente si le niveau est faible) et, d’autre part, selon les conditions
environnementales (météorologiques, altitude) lors de la pratique.
Les AP qui présentent des risques spécifiques en cas de survenue de malaise ou perte de connais-
sance (*) ou du fait des collisions (**) fréquentes sont spécifiées. Ces risques sont à prendre en con-
sidération chez certains patients, par exemple sous anticoagulants, avec une fragilité osseuse, etc.

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Tableau 5. Classification des activités de loisirs et sportives selon leurs contraintes cardio-vasculaires

DYNAMIQUE A B C
Faible Modérée Forte (élevée)
(< 50 % VO2 max) (50-75 % VO2 max) (> 75 % VO2 max)
STATIQUE

Bowling, golf, tai-chi Volley-ball, tennis de Ski de fond** (classique),


et équivalents, pé- table, tennis (double), marche sportive, course
I tanque marche nordique, longe- à pied > 800 m, course
Faible Stretching, body ba- côte* (sans bras) orientation, tennis
lance Danses non acro- (simple), squash
(< 10 % FMV)
batiques, step, body at- Danses acrobatiques * **
tack*

Tir à l’arc, équitation* Patinage artistique* **, Ski de fond (skating), na-
** course à pied tation*, football**,
Sports mécaniques* ≤ 800 m, marathon et ul- hockey** (gazon-glace),
**, volley-ball tra-endurance, déca- cyclisme* ** (plat), tria-
thlon, badminton, thlon* **, patinage* **
Surf* **, kitesurf* **, escrime**, trampoline* (roller) longue distance
voile (type laser), na- **, handball
tation synchronisée*, Aquabiking*, vélo fixe
II Basket-ball, beach-vol-
plongeon* **, plongée
Modérée sous-marine* (apnée) ley, water-polo* **,
(10-20 % FMV) rugby** (sauf pack
Yoga, pilates, body- avants), planche à voile*
pump ** (sans pumping), plon-
Gainage et renforce- gée sous-marine* (sca-
ment musculaire avec phandre)
poids du corps Aquagym*, body-jump,
longe-côte* (avec bras),
boule lyonnaise

Haltérophilie*, mus- Lutte**, crossfit*, cultu- Boxe tous types* **, ca-
culation* risme, rugby (pack noë-kayak,
Bobsleigh* **, luge* avants**), ski alpin* **, Ski de randonnée* **, ski
III snowboard* **, patinage*
**, escalade* **, gym- alpinisme* **
Forte (élevée) nastique* ** voile, ski ** (roller) sprint, planche
à voile* (pumping) Cyclisme* ** (avec
(> 30 % FMV) nautique* **, athlé- côtes), aviron
tisme (lancers, sauts*
**), judo et autres arts Rameur en salle
martiaux**

VO2 max = consommation maximale d’oxygène du pratiquant. FMV = force maximale volontaire du pratiquant. Les activités
de loisirs (de détente, remise en forme et entretien physique) sont en italique.

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4. La condition physique
La condition physique est la capacité générale à s’adapter et à répondre favorablement à l’effort phy-
sique. Elle a plusieurs dimensions : la capacité cardiorespiratoire (appelée aussi endurance) ; les ca-
pacités ou aptitudes musculaires (la force musculaire, l’endurance musculaire et la puissance
musculaire) ; la souplesse (musculo-tendineuse et articulaire) ; les capacités ou performances neuro-
musculaires [équilibre, vitesse (allure) et coordination musculaire (agilité)] ; et des composantes an-
thropométriques (poids, taille et pourcentage de masse grasse avec l’indice de masse corporelle et le
périmètre abdominal).
Elle peut être évaluée par le médecin traitant à l’aide de mesures et de tests simples en environnement.
Dans le cadre d’un parcours de santé structuré, la condition physique du patient est le plus souvent
évaluée par un professionnel de l’AP.
L’évaluation de la condition physique en soins primaires comprend des mesures anthropométriques et
des estimations, par des tests en environnement, de la capacité cardiorespiratoire, des aptitudes mus-
culaires, de la souplesse et de l’équilibre du patient.
Des évaluations plus précises des différentes composantes de la condition physique peuvent être ré-
alisées en laboratoire. La plus fréquente est l’épreuve d’effort avec analyse des gaz expirés, qui est
réalisée sur ergocycle ou sur tapis roulant dans des structures spécialisées et par des médecins formés
(cardiologues, pneumologues, médecins de médecine physique et réadaptation ou médecins du
sport).

4.1. Les mesures anthropométriques


Elles comprennent en routine les mesures du poids, de la taille et du périmètre abdominal, et le calcul
de l’indice de masse corporelle (IMC).

4.1.1. L’indice de masse corporelle


L’indice de masse corporelle (IMC) correspond au poids corporel en kilogrammes divisé par la taille
en mètres au carré (kg/m2).
Le surpoids chez l’adulte se définit par un IMC ≥ 25 kg/m2. L’obésité chez l’adulte se définit par un IMC
≥ 30 kg/m2 (cf. référentiel d’aide à la prescription d’AP et sportive, surpoids et obésité).
L’IMC est prédictif du pourcentage de masse grasse corporelle et des risques associés pour la santé.
Mais cette mesure ne tient compte ni de l’âge, ni du genre, et fournit donc une donnée approximative
du surpoids ou de l’obésité.
Un IMC ≥ 30 est associé à une augmentation du risque d’hypertension artérielle, d’apnée du sommeil,
de diabète de type 2, de maladies CV, de certains cancers et de mortalité. Il existe aussi une augmen-
tation du risque de mortalité chez les patients maigres avec un IMC < 18,5.

4.1.2. Le périmètre abdominal


Le périmètre (ou la circonférence) de l’abdomen est mesuré en centimètres à l’aide d’un mètre ruban
à mi-chemin entre la 12e côte et la crête iliaque, les pieds légèrement séparés et en expiration normale.
Il définit l’obésité abdominale, centrale ou androïde. L’augmentation du tour de taille est due à une
accumulation de graisse autour de l’abdomen. Elle est le marqueur le plus visible du dépôt de graisse
ectopique, c’est-à-dire viscérale et périvasculaire, qui augmente le risque cardiométabolique avec des

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risques plus élevés d’HTA, de diabète de type 2, de dyslipidémie, de syndrome métabolique4, de ma-
ladies cardio-vasculaires et de mort prématurée, comparativement à des individus avec une obésité
gynoïde (distribuée au niveau des hanches et des cuisses) (cf. référentiel d’aide à la prescription d’AP
et sportive, surpoids et obésité).

4.1.3. Autres techniques


La quantité de graisse corporelle peut être mesurée par impédancemétrie (balance avec estimation de
la masse grasse). Mais les programmes des appareils du commerce n’utilisent pas des équations
valides et fiables pour les populations testées, et leur précision est limitée, en particulier chez les per-
sonnes obèses qui ont une distribution de l’eau corporelle différente, comparativement aux individus
de poids normal.
La quantité de graisse corporelle peut aussi être estimée par la mesure des plis cutanés qui est repré-
sentative de la quantité de graisse du tissu sous-cutané, qui est elle-même proportionnelle à la masse
grasse totale du corps. Différentes équations sont utilisées pour ce calcul qui varie en fonction de l’âge
et du sexe. La technique est longue et difficilement utilisable en soins primaires et source d’erreurs en
cas d’obésité extrême ou de maigreur extrême.
Il n’existe pas de normes universelles pour la composition corporelle (les tables de référence varient
selon les populations en fonction de l’âge et du sexe), même si un pourcentage de masse grasse
corporelle de 10 à 20 % pour les hommes et de 20 à 32 % pour les femmes a longtemps été considéré
comme optimal pour la santé.

4.2. L’évaluation de la capacité cardiorespiratoire

4.2.1. Les principes


La capacité cardiorespiratoire (CCR), appelée endurance aérobie, est la capacité pour les grandes
masses musculaires d’effectuer des exercices dynamiques d’intensité modérée à élevée sur des pé-
riodes prolongées de temps. Elle dépend de l’état physiologique et fonctionnel de l’ensemble des sys-
tèmes cardio-vasculaire, respiratoire et musculosquelettique de l’individu.
La CCR est considérée comme le reflet de la condition physique liée à la santé car : un bas niveau de
CCR est associé à une augmentation marquée de mortalité prématurée toutes causes confondues et
spécifiquement par maladies cardio-vasculaires, et l’augmentation de la CCR est associée à une ré-
duction de la mortalité toutes causes confondues.
La consommation maximale d’oxygène (VO2 max) mesure la CCR. La VO2 max est le produit du débit
cardiaque maximal et de la différence maximale d’oxygénation entre le sang artériel et veineux. En
l’absence de pathologie respiratoire associée, les variations interindividuelles de la VO2 max dépen-
dent en premier lieu des capacités fonctionnelles cardiaques et de la capacité des muscles squelet-
tiques à utiliser l’oxygène qui leur est délivré par la circulation. Ceci explique le fort retentissement du
déconditionnement physique, qui est corrélé au niveau habituel d’AP de l’individu, sur la VO2 max et
donc la CCR.
La VO2 max est calculée au mieux lors d’une épreuve d’effort (EE) maximale par l’analyse de la venti-
lation et des gaz expirés par le sujet. Le plus souvent en clinique, la VO2 max est estimée lors d’une

4
Le syndrome métabolique est caractérisé par un ensemble de facteurs de risque chez un même individu qui comprend en général :
obésité abdominale, profil lipidique athérogène, élévation de la pression artérielle, résistance à l’insuline, état pro-thrombotique et état pro-
inflammatoire. Les causes principales du syndrome métabolique sont le surpoids/obésité, l’inactivité physique, la résistance à l’insuline et
des facteurs génétiques.

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EE sous-maximale, à partir de l’analyse de la fréquence cardiaque, associée à un niveau d’effort, ou
lors d’une EE maximale sans analyse des échanges gazeux, à partir de la puissance maximale d’effort
soutenue.

4.2.2. L’épreuve d’effort


L’épreuve d’effort (EE) maximal ou sous-maximal peut être utilisée en clinique dans un but diagnos-
tique, pronostique ou d’évaluation thérapeutique. Elle aide aussi à la prescription d’un programme d’AP
adaptée. Elle permet alors de préciser individuellement la puissance maximale tolérée et de déterminer
le niveau d’exercice pour lequel l’essoufflement devient marqué (c’est-à-dire le seuil ventilatoire au-
delà duquel l’intensité de l’exercice devient élevée).
Lors d’une EE, on réalise habituellement : un enregistrement continu de l’ECG, de la fréquence car-
diaque et de la pression artérielle, et on recueille « l’effort perçu » (échelle de Borg) et les signes et les
symptômes subjectifs (dyspnée, douleurs, etc.) ressentis par le patient. La mesure continue de la sa-
turation en oxygène est aussi utile en cas de pathologie respiratoire, afin de rechercher une désatura-
tion à l’exercice.

4.2.3. Le test d’endurance en environnement


Il existe une corrélation entre la VO2 max mesurée et la performance à des tests en environnement.
Ces tests, dont la technique de réalisation doit être rigoureuse, peuvent donc être utilisés pour évaluer
la CCR du patient et aider à la prescription d’un programme d’AP adaptées.
Le test de marche de 6 min (TM6) est le test le plus couramment utilisé. Il est prédictif de mortalité et
de morbidité. Mais il peut aussi être utilisé pour évaluer la CCR chez les patients âgés et chez certains
patients atteints de maladies chroniques.
Il mesure la plus grande distance parcourue en 6 min de marche autour de deux plots séparés de
30 m. Cette distance parcourue est comparée aux valeurs théoriques normales pour l’âge, le sexe, la
taille et le poids, et à la valeur de la limite inférieure de normalité, à partir des équations suivantes.

Tableau 6. Test de marche de 6 minutes (TM6)

Distance théorique normale :


‒ pour un homme = [7,57 x taille (cm)] – [1,76 x poids (kg)] – [5,02 x âge (ans)] – 309
‒ pour une femme = [2,11 x taille (cm)] – [2,29 x poids (kg)] – [5,78 x âge (ans)] + 667
Limite inférieure de normalité :
‒ pour un homme = distance théorique normale – 153 mètres
‒ pour une femme = distance théorique normale – 139 mètres

4.3. L’évaluation des aptitudes musculaires

4.3.1. Les principes


La force musculaire est la capacité du muscle à exercer une force. L’endurance musculaire est la
capacité du muscle à continuer à exercer des efforts successifs ou de nombreuses répétitions. La
puissance musculaire est la capacité du muscle à exercer une force par unité de temps (vitesse).

HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 23
Traditionnellement, les tests qui permettent quelques (< 3) répétitions d’une tâche avant d’atteindre
une fatigue musculaire momentanée sont considérés comme des évaluations de la force musculaire,
ceux qui permettent de nombreuses (> 12) répétitions sont considérés comme évaluant l’endurance
musculaire.
Les tests de la fonction musculaire sont très spécifiques du groupe musculaire testé, du type d’équi-
pement et de l’amplitude articulaire. Il n’existe pas de test pour évaluer l’endurance ou la force muscu-
laire de la totalité du corps. Mais les résultats des tests permettent d’identifier la faiblesse de certains
groupes musculaires ou des déséquilibres entre les groupes musculaires.
La force statique ou isométrique est mesurée en utilisant des dispositifs incluant des câbles tensio-
mètres et des poignées de mains dynamomètres. La force maximale mesurée par ces tests est dé-
nommée contraction volontaire maximale (CMV).
La force dynamique est mesurée par la répétition maximale (1-RM), qui est la plus grande résistance
que l’on peut mouvoir une seule fois à travers la plus grande amplitude de mouvement d’une manière
contrôlée avec une bonne posture. Le 1-RM est un indicateur fiable de la force musculaire.
Les tests utilisant des RM multiples de 4 ou 8 RM sont souvent utilisés pour mesurer la force muscu-
laire et fournissent une estimation fiable du 1-RM. Chez les personnes âgées, déconditionnées ou
atteintes d’une maladie chronique, l’évaluation de la force musculaire avec des tests de 10 à 15 RM
est plus prudente et se rapproche des recommandations d’entraînement.
L’évaluation générale de la force musculaire comprend : une mesure ou estimation du 1-RM pour la
partie haute du corps avec une poussée sur banc de musculation et une mesure ou estimation du
1-RM pour le bas du corps avec une poussée des jambes ou extension des jambes.
L’endurance musculaire est mesurée par la capacité d’un groupe de muscles à exécuter des actions
musculaires répétées ou pour maintenir un pourcentage spécifique de 1-RM pendant une période de
temps suffisante pour provoquer une fatigue musculaire.

4.3.2. Les tests des capacités musculaires en environnement


Ces tests en environnement permettent d’estimer les capacités musculaires (force et endurance mus-
culaires) des groupes musculaires des membres inférieurs, des membres supérieurs et de la ceinture
lombo-abdominale.
Lors de ces tests, on mesure le nombre maximum de mouvements que l’individu peut répéter sans
repos et on le compare à des valeurs de référence.

Tableau 7. Tests des capacités musculaires

Pour la partie inférieure du corps

Test de levers de Il mesure le nombre maximal de levers de chaise sans accoudoir sans l’aide
chaise sur 1 min des bras effectués en une minute.
Il évalue la force et l’endurance des muscles quadriceps.
Un nombre inférieur à la normale théorique est témoin d’une perte de
masse musculaire de ce groupe musculaire.

Test de levers de Il mesure le nombre maximal de levers de chaise sans accoudoir réalisés
chaise en 30 sec en 30 secondes, sans s’aider des bras.

Test de levers de Il mesure le temps nécessaire pour se lever 5 fois de suite d’une chaise
chaise sans accoudoir, les bras croisés sur la poitrine (OMS ICOPE).

HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 24
Sit to stand

Pour la musculature de la ceinture abdominale

Curl-up test Il mesure le nombre de relevés du tronc en position allongée au sol sur une
(ou sit-up test ou minute.
crunch test) Il évalue la force et l’endurance musculaire des muscles abdominaux et des
muscles fléchisseurs des hanches. Ces muscles jouent un rôle important
pour le soutien du dos et la stabilité du tronc.

Pour la musculature du haut du corps (épaules et membres supérieurs)

Push-up test Il mesure le nombre maximum de « pompes » réalisées sans s’arrêter.


Il évalue la force et l’endurance des muscles du haut du corps.

Single-arm curl Il mesure le nombre de flexions du coude le long du corps avec un poids
ou une résistance.
Il évalue la force et l’endurance musculaire des bras.

Test du hand grip Il utilise un dynamomètre ou un ergomètre à bras isocinétique.


Il évalue la force musculaire statique des avant-bras et des mains.

4.4. L’évaluation de la souplesse

4.4.1. Les principes


La souplesse est la capacité de mobiliser une articulation sur son amplitude complète. Cette aptitude
est importante pour réaliser les activités de la vie quotidienne et des activités sportives. La souplesse
dépend de la distensibilité de la capsule articulaire, de la viscosité musculaire, de la qualité des liga-
ments ou des tendons et d’un échauffement adapté.
La souplesse est spécifique d’une articulation. Les tests en laboratoire quantifient habituellement la
souplesse d’une articulation en termes d’amplitude maximale de mouvement (ROM) exprimée en de-
grés et mesurée à l’aide d’un goniomètre. Il n’y a pas un test de souplesse capable d’évaluer la sou-
plesse de l’ensemble du corps. Une évaluation globale de la souplesse du corps comprend, en général,
les mesures de la flexion du cou, du tronc, de la hanche, des extrémités inférieures et des épaules, et
une évaluation posturale.

4.4.2. Les tests de souplesse en environnement


Ces tests en environnement permettent d’évaluer la souplesse du haut et du bas du corps. Lors de
ces tests, les valeurs obtenues sont comparées à des valeurs de référence.

Tableau 8. Tests de souplesse du corps

La souplesse du bas du corps

Sit-and-reach test Allongé au sol ou à défaut assis sur une chaise, fléchir le corps et avec les mains
(test de flexion du toucher les orteils.
tronc) Il évalue la souplesse des ischio-jambiers et, dans une moindre mesure, la souplesse
du bas du dos.

HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 25
La souplesse des ischio-jambiers intervient dans les activités de la vie quotidienne et
les performances sportives. De plus, une faible flexibilité du bas du dos ou de la
hanche, associée à une faible force et endurance musculaire abdominale, semble
contribuer au développement de douleurs « lombaires ».

La souplesse du haut du corps (épaules)

Test de sou- Effectuer quelques mouvements articulaires et circulaires des épaules de manière à
plesse des vous échauffer un peu. Puis, debout, essayer d’aller toucher vos doigts à l’arrière de
épaules votre dos en passant la main droite par-dessus l’épaule et la main gauche par-des-
sous. Relever la valeur qui sépare les doigts des deux mains. Procéder de la même
manière en changeant de côté. Relever la valeur et garder la meilleure des deux.
NB : Quand la valeur est positive, c’est que vous arrivez à vous toucher les doigts
dans le dos. Quand la valeur est négative, c’est que vous ne parvenez pas à toucher
vos doigts dans le dos.
Il évalue la souplesse des ceintures scapulaires.
Un manque de souplesse peut avoir des conséquences dans la vie quotidienne pour
effectuer des gestes aussi simples qu’agrafer son soutien-gorge, enfiler un manteau,
etc.

4.5. L’évaluation de l’équilibre

4.5.1. Les principes


La fonction d’équilibration vise au maintien de l’équilibre lors de la station debout ou assise (équilibre
statique) et lors des déplacements (équilibre dynamique).
Le contrôle de l’équilibre statique et dynamique s’élabore sur un ensemble de stratégies sensorielles
et motrices. Elle mobilise les systèmes visuel, vestibulaire et proprioceptif, ainsi que le système mus-
culosquelettique.

4.5.2. Les tests d’équilibre en environnement

Tableau 9. Test d’équilibre

Le test d’appui Le patient est pieds nus ou avec une chaussette. Il se met en équilibre sur un
unipodal pied (de son choix) et ferme les yeux. On chronomètre la durée de maintien de
la posture avec les yeux fermés, sans petit saut ou déplacement du pied d’appui.
On réalise trois fois ce test sur le même pied et on retient la plus grande des trois
durées.

Le test Tandem Le patient marche le long d’une ligne droite de 5 mètres marquée au sol. On
mesure le nombre d’écarts (de déséquilibres) du patient.

Fonctional reach Il permet d’évaluer l’équilibre assis.


test modifié

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5. Les risques liés à la pratique d’une
activité physique
Les effets délétères de l’inactivité physique et de la sédentarité sont bien démontrés et largement
supérieurs aux risques liés à la pratique d’une AP régulière. Les risques liés à la pratique d’une AP ne
doivent pas être surestimés et ne doivent être un frein ni à la prescription d’AP par le médecin ni à la
pratique d’une AP régulière par la personne.
Les risques généraux à la pratique d’une AP sont décrits dans ce chapitre, d’autres risques plus spé-
cifiques en lien avec une pathologie chronique ou un état de santé sont précisés dans les référentiels
d’aide à la prescription d’AP.
Les risques à la pratique d’une AP sont de plusieurs ordres : évènements cardio-vasculaires potentiel-
lement graves, lésions musculosquelettiques et cutanées, ou en lien avec des facteurs environnemen-
taux ou facteurs comportementaux.

5.1. Les risques d’évènements cardio-vasculaires graves liés à l’AP

5.1.1. Les évènements cardio-vasculaires graves


Les bénéfices pour la santé d’une AP régulière sont indiscutables et sont largement supérieurs aux
risques cardio-vasculaires liés à sa pratique pour la plupart des adultes.
L’incidence annuelle des morts subites (non traumatiques) au cours ou au décours immédiat d’un sport
de loisirs a été évaluée à 4,6 cas par million d’habitants. On observe une diminution des évènements
CV graves chez les adultes qui ont une pratique régulière d’AP intense. Inversement, ce risque est
proportionnellement plus élevé chez les individus les plus sédentaires, quand ils pratiquent de façon
inhabituelle et peu fréquente de l’AP d’intensité élevée. Ainsi, la mort subite liée à l’effort frappe majo-
ritairement (95 %) des hommes, de 46 ans en moyenne, avec le plus souvent un passé de comporte-
ment d’inactif (1).
L’AP d’intensité modérée ne provoque pratiquement jamais d’évènements CV graves, infarctus du
myocarde ou mort subite, chez un individu en bonne santé avec un système CV intègre.
Le risque d’évènements CV graves lors d’une AP est plus lié à son intensité qu’à sa fréquence ou à sa
durée. Ce risque est très faible, pour les AP d’intensité modérée, chez les individus apparemment en
bonne santé. Il est un peu augmenté durant une AP d’intensité élevée, mais son risque absolu reste
faible chez les individus en bonne santé (2).
L’accident révèle, dans l’immense majorité des cas, une pathologie CV méconnue. Chez les individus
avec des maladies CV connues ou non, lors des AP d’intensité élevée, il y a une augmentation transi-
toire du risque d’évènements cardio-vasculaires graves. Ce risque augmente avec la prévalence des
maladies CV dans la population concernée, mais ce risque en valeur absolue, durant une activité d’in-
tensité élevée, reste bas (1, 2).
Chez les jeunes adultes (moins de 35 ans), le risque de mort subite lié à l’AP est faible car la pré-
valence des maladies CV est faible dans cette population. Les causes de décès CV sont dues princi-
palement à des anomalies congénitales ou héréditaires du système CV, dont les cardiomyopathies,
les anomalies arythmogènes génétiques et les anomalies de naissance et du trajet des artères coro-
naires (25). L’interrogatoire est alors capital pour la recherche d’antécédents personnels et familiaux,
qui pourraient orienter le médecin traitant vers une de ces pathologies et requérir un avis spécialisé.

HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 27
Dans ce cadre, l’ECG de repos peut être contributif pour détecter une pathologie asymptomatique
potentiellement arythmogène.
Chez les adultes de 35 ans et plus, le risque de mort subite liée à l’AP est plus élevé car la prévalence
des maladies CV est plus importante dans cette population (2). L’interrogatoire avec la recherche de
signes de maladies CV et de facteurs de risque d’athérosclérose coronaire est capital. L’ECG de repos
est très peu contributif chez ces patients lorsqu’ils sont asymptomatiques.

5.1.2. Le risque et l’épreuve d’effort


Les évènements cardio-vasculaires graves lors d’une AP surviennent essentiellement dans deux cir-
constances : soit de façon inaugurale chez un individu sans antécédent cardio-vasculaire connu, le
plus souvent au cours d’une AP d’intensité élevée, et les possibilités diagnostiques sont alors diverses ;
soit chez un individu avec une maladie CV connue, et une complication au niveau d’une plaque athé-
romateuse est l’éventualité la plus probable.
Chez l’adulte masculin d’âge moyen, c’est le plus souvent une maladie coronarienne asymptomatique
qui est responsable de l’accident CV lors de l’AP intense. Il est alors dû à une rupture de plaque
coronaire d’athérome peu sténosante (30-40 % de la lumière vasculaire) mais instable. Cette rupture
se complique d’une agrégation plaquettaire et d’un possible thrombus aigu. Les causes de la rupture
sont encore très discutées, mais l’augmentation de la fréquence cardiaque et de la force de la contrac-
tion myocardique par les contraintes qu’elles imposent sur la courbure et la flexibilité des artères coro-
naires est proposée comme un mécanisme favorisant possible.
Ces éléments de physiopathologie expliquent que l’épreuve d’effort (EE) soit faiblement prédictive
de la survenue d’un évènement cardio-vasculaire grave lors d’une AP intense chez les sujets
asymptomatiques. En effet, l’EE peut détecter les sténoses coronaires asymptomatiques d’au moins
60 à 70 %, mais a très peu d’efficacité pour détecter une plaque peu sténosante mais instable avec
risque de rupture.
Les indications d’une EE avant la pratique d’une AP ou sportive de loisirs sont donc limitées. Cet
examen ne doit pas être systématique, mais ciblé individuellement selon le risque d’évènement cardio-
vasculaire grave à l’AP du patient, qui va dépendre de son niveau de risque CV, de son niveau habituel
d’AP (physiquement actif ou inactif) et de l’intensité de l’AP envisagée (cf. Guide de consultation et de
prescription chez l’adulte de la HAS).

5.2. Les risques musculosquelettiques et cutanés liés à l’activité


physique

5.2.1. Les risques de blessures musculosquelettiques


Les bénéfices pour la santé d’une AP régulière sont indiscutables et sont largement supérieurs aux
risques de lésions musculosquelettiques liés à sa pratique pour la plupart des adultes.
Les personnes ayant des AP régulières ont plus d’accidents pendant leurs loisirs sportifs que les per-
sonnes moins actives, mais elles ont moins d’accidents professionnels, domestiques ou liés aux dé-
placements non motorisés (24). L’incidence des traumatismes lors des AP de loisirs et le niveau de
gravité des blessures sont plus élevés chez les sujets jeunes et chez les sujets de sexe masculin. Les
membres, surtout inférieurs, sont les plus touchés, et l’entorse est la blessure la plus fréquente. Les
blessures sévères représentent environ 23 % de l’ensemble de ces traumatismes. Le traumatisme
résulte le plus souvent de l’interaction complexe de multiples facteurs de risque intrinsèques (âge,
genre, composition corporelle, expertise et niveau technique, charge d’entraînement, antécédents de

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traumatismes, déséquilibres posturaux, profil psychologique, etc.) et extrinsèques (caractéristiques du
sol et de l’environnement sportif, facteurs climatiques, matériel, équipements, etc.) (1).
Au niveau recommandé d’AP de 30 minutes d’AP d’intensité modérée cinq fois par semaine, les trau-
matismes musculosquelettiques sont rares et généralement sans gravité.

5.2.2. Les principales contre-indications ou limitations


musculosquelettiques à l’AP
Il n’existe pas de contre-indication totale, absolue et définitive musculosquelettique à l’AP. Les contre-
indications ou limitations musculosquelettiques à l’AP sont le plus souvent temporaires et/ou concer-
nent une zone corporelle et/ou nécessitent de réduire le volume ou l’intensité de l’AP.
Le principe général est de protéger une zone traumatique ou la chaîne musculo-articulaire concernée
par la poussée inflammatoire, et de mobiliser le reste du corps. La persistance d’une AP préserve la
condition physique et favorise la récupération du sujet au niveau de la zone lésée. La reprise de l’AP
de la zone lésée, lorsqu’elle est possible, doit être progressive en intensité et en volume.
Les principales causes de contre-indications musculosquelettiques à l’AP sont :
‒ les pathologies traumatiques non consolidées ;
‒ les pathologies ostéo-articulaires en poussée (arthroses, arthrites, etc.).
Les pathologies traumatiques non consolidées
Elles comprennent les fractures immobilisées, les entorses et les lésions musculaires traumatiques.
‒ Les lésions musculaires traumatiques : la lésion varie de la simple contracture qui nécessite un
repos de la zone pendant 4 à 5 jours, au « claquage », véritable déchirure musculaire, qui
contre-indique les exercices d’intensité élevée pendant 6 semaines et nécessite une montée
en charge progressive.
‒ Les entorses : la lésion varie de l’étirement du ligament à sa rupture. Les délais de récupération
dépendent de la localisation et de la gravité de la lésion.
Les pathologies ostéo-articulaires en poussée non contrôlée
Elles comprennent essentiellement l’arthrose et les arthrites.
‒ Arthrose
L’AP n’est pas contre-indiquée chez les individus atteints d’arthrose. Chez ces patients, l’AP doit être
adaptée pour réduire les impacts sur les articulations concernées. Elle doit respecter la règle des « 3
R » (raisonnée, régulière et raisonnable), c’est-à-dire adaptée, régulière, progressive et respectant les
temps d’échauffement et de récupération. Elle permet alors d’améliorer la stabilité articulaire (verrouil-
lage), la mobilité articulaire, de limiter les déformations et de réduire les douleurs.
La pratique d’AP dynamiques, en charge, d’intensité modérée à élevée, sans impact important n’en-
traîne pas de risque de développement d’une arthrose. Il n’y a pas de risque d’arthrose avec les sports
de loisirs, chez les individus qui ont des structures articulaires normales.
Cependant, ce risque existe : chez les individus avec une dysplasie articulaire, une hyperlaxité liga-
mentaire, ou des antécédents d’accident traumatique ou d’arthrose familiale ; ainsi que chez les indi-
vidus ayant débuté un sport de compétition avant la puberté. Ces facteurs de risque doivent être
recherchés lors de l’examen médical.
Sur les articulations arthrosiques en poussée congestive des membres inférieurs (hanches, genoux,
chevilles) et en l’absence d’impotence fonctionnelle, une AP légère en décharge et des étirements
peuvent être réalisés en respectant le seuil douloureux, dans le cadre d’une prise en charge en

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kinésithérapie.
En cas d’impotence fonctionnelle, le repos de la zone est nécessaire pour réduire l’inflammation. Une
reprise progressive et précoce, en respectant le seuil douloureux et l’impotence fonctionnelle, limite
les risques d’enraidissement.
‒ Arthrites en poussée inflammatoire
Elles nécessitent un repos articulaire relatif, puis une mobilisation progressive.
Les autres limitations musculosquelettiques à l’AP sont les suivantes.
‒ Les ostéopathies fragilisantes
Chez les patients atteints d’une ostéopathie fragilisante, comme une ostéoporose, les AP avec des
risques de chutes ou de traumatismes doivent être évitées. Dans l’ostéoporose, l’AP en charge,
comme la marche rapide, fait partie du traitement.
‒ La douleur
Une douleur ostéo-musculo-articulaire récente est plus un signe d’alarme qu’une contre-indication à
l’AP. Une douleur nouvelle ou augmentée peut témoigner d’une sursollicitation du système musculos-
quelettique et/ou d’une inadaptation des mouvements. L’AP doit alors être adaptée.
L’AP régulière fait partie du traitement de nombreuses douleurs chroniques, en particulier des patients
lombalgiques. La remise en activité de ces patients souvent inactifs doit être progressive.
Les patients en surpoids ou obèses souffrent souvent de douleurs articulaires dans les zones de
charge (dos, hanches, genoux et chevilles), l’AP doit être adaptée en conséquence. La marche rapide,
les AP en piscine ou à faible impact articulaire des membres inférieurs sont privilégiées (cf. référentiel
d’aide à la prescription surpoids et obésité).
L’AP fait partie du traitement des scolioses et des cyphoses. Elle limite les douleurs et les déformations.
‒ Les neuropathies des membres inférieurs
Lors des AP, les patients atteints d’une neuropathie des membres inférieurs (en particulier diabétiques)
doivent bénéficier d’une surveillance particulière de leurs pieds et de leurs matériels de chaussage,
afin d’éviter les risques de plaies de pression et de maux perforants plantaires.
‒ Lésions cutanées chroniques
La présence d’un mal perforant plantaire est une contre-indication temporaire et absolue à la pratique
d’une AP au niveau des membres inférieurs, à la fois au niveau du pied lésé, mais aussi au niveau de
l’autre pied. Les AP des membres supérieurs sont permises.

5.3. Les autres risques liés à la pratique d’une activité physique


Les données suivantes sont reprises du rapport de l’ANSES 2016 sur l’AP (1).

5.3.1. La chaleur
Différents accidents liés à la chaleur peuvent survenir, par ordre de gravité : les crampes musculaires,
l’épuisement à la chaleur et le coup de chaleur.
Leur prévention comprend les conseils suivants :
‒ la gestion de l’activité physique : éviter la pratique d’AP prolongées en plein air, dès que la
température extérieure est supérieure à 28 ºC. Savoir arrêter l’exercice en cas de survenue
d’une fatigue inhabituelle ;
‒ l’hydratation : l’apport hydrique conseillé varie selon l’intensité et la durée de l’AP, les conditions
ambiantes et le statut d’entraînement du sujet. De manière générale, on peut conseiller à toute

HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 30
personne en bonne santé et non spécifiquement entraînée de boire environ 0,5 L/h (par prises
successives toutes les 15-20 min) lors d’une AP d’intensité modérée à élevée en ambiance
climatique tempérée, et davantage si l’AP est d’intensité plus élevée ou effectuée en ambiance
chaude ;
‒ l’apport de sel : en dehors de conditions très particulières (AP prolongées et répétées à la cha-
leur), il n’est pas conseillé d’ajouter de sel dans l’eau de boisson.

5.3.2. Une ambiance polluée


Les effets néfastes des polluants atmosphériques (particules, dioxyde d’azote, ozone, etc.) sur les
appareils pulmonaire et cardio-vasculaire de sujets physiquement actifs sont démontrés. Mais le rap-
port bénéfices/risques reste très en faveur de l’AP, même en zone urbaine.
Toutefois, les risques individuels cardiorespiratoires à court terme liés à la pollution sont majorés par
une AP en milieu extérieur. Ces risques imposent le respect des recommandations de pratique en cas
d’atteinte des seuils d’information ou d’alerte pollution. Ces recommandations sont :
‒ de façon générale, éviter les AP à proximité des axes routiers et être attentifs aux bulletins de
pollution ;
‒ en cas de dépassement du seuil d’information, les AP en plein air et en intérieur doivent être
limitées chez les jeunes enfants, les femmes enceintes et les personnes âgées ;
‒ en cas de dépassement du seuil d’alerte :
• en population générale : les AP d’intensité élevée doivent être limitées ; en cas de pollution
à l’ozone, les activités physiques en intérieur peuvent être maintenues,
• en populations vulnérables : les AP doivent être évitées chez les jeunes enfants, les femmes
enceintes et les personnes âgées, autant en plein air qu’à l’intérieur, de même que les dé-
placements sur les abords des grands axes,
• en populations sensibles : préférer des sorties brèves et nécessitant peu d’efforts.

5.3.3. L’avancée en âge


Les personnes âgées de plus de 65 ans pratiquant une AP sont plus à risque de blessures que les
personnes n’en pratiquant pas. Mais les personnes âgées pratiquant une AP sont moins à risque de
blessures dans les activités de la vie quotidienne.
Avec l’avancée en âge, les capacités d’adaptation à une hausse de la pression artérielle et les capa-
cités de thermorégulation diminuent et le seuil de la sensation de soif augmente, et certaines mesures
de prévention spécifiques sont conseillées :
‒ l’AP doit être raisonnée et adaptée aux capacités physiques et cognitives de la personne âgée ;
‒ chez la personne âgée présentant des facteurs de risque cardio-vasculaire, l’intensité de l’acti-
vité devrait être limitée (modérée) et régulée à partir de la perception de l’effort et/ou de la
fréquence cardiaque ;
‒ les AP susceptibles d’induire une augmentation durable de la pression artérielle, telles que les
AP de renforcement musculaire de forte intensité, doivent être évitées, de même que les AP
pratiquées en ambiances chaudes ;
‒ la consommation d’eau doit être favorisée même en l’absence de sensation de soif (pendant et
après la pratique).

HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 31
5.3.4. La dépendance au sport
La pratique intensive du sport peut conduire à des dérives comportementales qui se traduisent par une
dépendance psychologique à la pratique sportive, susceptible d’avoir des conséquences néfastes sur
la santé. Ces comportements sont principalement rencontrés chez des sportifs très entraînés.

HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 32
La gestion des risques liés à la pratique
d’une activité physique
Il existe un consensus pour dire que l’on ne devrait pas surestimer les risques liés à la pratique d’une
AP.
D’une manière générale, c’est aux professionnels de prendre des précautions raisonnables quand ils
prennent en charge des individus qui désirent commencer et/ou augmenter leur AP.
‒ Les personnes qui désirent commencer et/ou augmenter leur AP devraient remplir un auto-
questionnaire d’aptitude à l’AP (auto-questionnaire Q-AAP+).
‒ Si l’auto-questionnaire est positif ; ou si la personne a plus de 45 ans, ne pratique pas d’AP
d’intensité élevée et envisage des AP d’intensité élevée proche de la maximale ; ou si l’on sus-
pecte une maladie cardiaque, pulmonaire, métabolique ou rénale, la personne doit consulter un
médecin avant de débuter un programme d’AP.
‒ Les personnes inactives et/ou sédentaires devraient commencer par un programme d’AP avec
des intensités faibles et augmenter progressivement, car un nombre relativement plus important
d’évènements cardiaques se produit dans cette population.
‒ Les personnes physiquement actives devraient adapter leur programme d’AP en fonction des
variations de leur condition physique et des conditions de l’environnement.
‒ Les personnes pratiquant des AP devraient être éduquées pour pouvoir repérer les signes et
les symptômes d’alerte et en référer à leur médecin.
‒ Les professionnels de santé et de l’AP qui supervisent des AP d’intensité élevée devraient avoir
une formation de base sur les procédures d’urgence en cas d’évènement cardiaque.
Ainsi, pour réduire le risque d’évènements cardio-vasculaires et de traumatismes musculosquelet-
tiques à l’AP, il convient d’encourager les personnes, en particulier les personnes inactives et/ou sé-
dentaires, à commencer lentement, en augmentant progressivement par palier, chacun suivi d’une
période d’adaptation, jusqu’à atteindre le niveau recommandé ou souhaité d’AP.
Il est aussi important de permettre au corps de se préparer, puis de récupérer avant et après une AP.
Pour cela, une session d’AP doit être précédée d’une phase d’échauffement et suivie d’une phase de
récupération.
‒ La phase d’échauffement consiste en un minimum de 5 à 10 min d’activités cardiorespiratoires
et musculaires d’intensité légère à modérée. L’échauffement est une phase transitionnelle qui
permet au corps de s’ajuster au changement physiologique, biomécanique et bioénergétique
de la phase d’AP. L’échauffement améliore aussi l’amplitude des mouvements et réduit les
risques de blessure.
‒ La phase de récupération consiste en des activités cardiorespiratoires et musculaires d’inten-
sité faible à modérée, pendant au moins 5 à 10 min. Cette période de récupération permet à
l’individu de retrouver graduellement sa fréquence cardiaque et sa pression artérielle de base
et de supprimer les substances de fin de métabolisme que le muscle a produites pendant la
phase la plus intense de l’AP.
Chez les personnes en situation de handicap (PSH), certaines précautions spécifiques doivent être
respectées :
‒ Les dispositifs médicaux pour la pratique d’une AP doivent être adaptés pour prévenir un sur-
handicap ;

HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 33
‒ les troubles de sensibilité, l’installation ou l’appareillage doivent être surveillés du fait du risque
d’escarre ;
‒ l’état urodynamique doit être évalué et surveillé ;
‒ des signes d’ostéopénie doivent être cherchés et explorés si nécessaire (pathologie orthopé-
dique, pathologie du système nerveux central et périphérique) ;
‒ les morphologies structurelles et fonctionnelles de la PSH doivent être prises en compte pour
l’AP envisagée, avec des conseils sur un geste donné ou sur l’utilisation d’un appareillage.
D’une manière générale, une personne pratiquant une activité sportive de loisirs doit respecter des
règles de prudence qui reposent sur trois principes :
‒ faire attention à sa santé ;
‒ respecter certaines consignes simples et de bon sens lorsque l’on fait du sport ;
‒ surveiller les signaux anormaux et ne pas hésiter à aller consulter son médecin traitant.
L’Académie nationale de médecine a validé les 10 règles d’or du Club des cardiologues du sport, qui
ont été relayées par le ministère des Sports sous la forme des 10 réflexes en or pour préserver sa
santé dans le sport (26).

Tableau 10. Les 10 réflexes en or pour préserver sa santé dans le sport


1. Je signale à mon médecin toute douleur dans la poitrine ou essoufflement anormal survenant
à l’effort*.
2. Je signale à mon médecin toute palpitation cardiaque survenant à l’effort ou juste après l’ef-
fort*.
3. Je signale à mon médecin tout malaise survenant à l’effort ou juste après l’effort*.
4. Je respecte toujours un échauffement et une récupération de 10 min lors de mes activités
sportives.
5. Je bois 3 à 4 gorgées d’eau toutes les 30 min d’exercice à l’entraînement comme en compé-
tition.
6. J’évite les activités intenses par des températures extérieures en-dessous de - 5° ou au-
dessus de 30° et lors des pics de pollution.
7. Je ne fume pas, en tout cas jamais dans les 2 heures qui précèdent ou suivent mon activité
sportive.
8. Je ne consomme jamais de substance dopante et j’évite l’automédication en général.
9. Je ne fais pas de sport intense si j’ai de la fièvre, ni dans les 8 jours qui suivent un épisode
grippal (fièvre - courbatures).
10. Je pratique un bilan médical avant de reprendre une activité sportive intense si j’ai plus de
35 ans pour les hommes et 45 ans pour les femmes.
NB : le point 10 est traité différemment dans ce guide.
* Quels que soit mon âge, mes niveaux d’entrainement et de performance, ou les résultats d’un précédent bilan cardiologique.

HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 34
Table des tableaux
Tableau 1. Les bénéfices de l’AP pour la santé .................................................................................. 8
Tableau 2. Les caractéristiques d’une AP – FITT-VP ........................................................................ 11
Tableau 3. Relation entre le volume d’AP et les bénéfices pour la santé .......................................... 12
Tableau 4. Relation entre le temps passé à des comportements sédentaires et les effets sur la
santé................................................................................................................................................. 15
Tableau 5. Classification des activités de loisirs et sportives selon leurs contraintes cardio-
vasculaires........................................................................................................................................ 20
Tableau 6. Test de marche de 6 minutes (TM6) ............................................................................... 23
Tableau 7. Tests des capacités musculaires..................................................................................... 24
Tableau 8. Tests de souplesse du corps........................................................................................... 25
Tableau 9. Test d’équilibre................................................................................................................ 26
Tableau 10. Les 10 réflexes en or pour préserver sa santé dans le sport ......................................... 34
Tableau 11. Recommandations mondiales sur l’AP et la sédentarité pour les adultes (5) ................. 37
Tableau 12. Classification des intensités des exercices d’endurance (1) .......................................... 43
Tableau 13. Classification des intensités des exercices de renforcement musculaire (2) .................. 44
Tableau 14. Extrait du compendium, les activités physiques de la vie quotidienne ........................... 45
Tableau 15. Extrait du compendium, les activités physiques de loisirs.............................................. 46
Tableau 16. Extrait du compendium, la marche (hors sports et exercices)........................................ 47
Tableau 17. Extrait du compendium, le cyclisme (hors vélo d’appartement) ..................................... 47
Tableau 18. Extrait du compendium, les exercices physiques .......................................................... 48
Tableau 19. Extrait du compendium, les activités sportives .............................................................. 49
Tableau 20. Les comportements sédentaires ................................................................................... 51

HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 35
Table des annexes
Annexe 1. Recommandations mondiales sur l’activité physique et la sédentarité de
l’OMS pour les adultes de 18 ans et plus 37

Annexe 2. Recommandations mondiales sur l’activité physique et la sédentarité de


l’OMS pour les enfants de 5 à 17 ans 39

Annexe 3. Les mesures des intensités des activités physiques 40

Annexe 4. Le Compendium des activités physiques des adultes 45

HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 36
Annexe 1. Recommandations mondiales sur l’activité physique et la sédentarité de
l’OMS pour les adultes de 18 ans et plus

L’OMS a édité des recommandations mondiales sur l’AP et la sédentarité (5) pour les adultes, les
personnes âgées, les enfants et les adolescents, en bonne santé, en situation de handicap ou atteints
d’une maladie chronique.

Tableau 11. Recommandations mondiales sur l’AP et la sédentarité pour les adultes (5)

Recommandations mondiales sur l’AP chez les adultes


Tous les adultes devraient pratiquer une AP régulière.
Les adultes devraient pratiquer au moins, au cours de la semaine, 150 à 300 minutes d’AP aérobie
d’intensité modérée ou au moins 75 à 150 minutes d’AP aérobie d’intensité soutenue, ou une com-
binaison équivalente d’AP d’intensité modérée et soutenue pour en retirer des bénéfices substantiels
sur le plan de la santé.
Les adultes devraient pratiquer des AP de renforcement musculaire d’intensité modérée ou plus
soutenue faisant travailler les principaux groupes musculaires, deux fois par semaine ou plus, au vu
des bénéfices supplémentaires que ces AP apportent sur le plan de la santé.
Les adultes et, en l’absence de contre-indication, les adultes atteints d’une maladie chronique peu-
vent augmenter l’AP aérobie d’intensité modérée à plus de 300 minutes ou pratiquer plus de 150 min
d’AP aérobie d’intensité soutenue ou une combinaison équivalente d’AP d’intensité modérée et sou-
tenue par semaine pour en retirer des bénéfices supplémentaires sur le plan de la santé.
En complément, les personnes adultes âgées de 65 ans et plus, dans le cadre de leur AP heb-
domadaire, devraient pratiquer des activités physiques variées et à plusieurs composantes qui met-
tent l’accent sur l’équilibre fonctionnel et des exercices de force d’intensité modérée ou supérieure,
au moins trois fois par semaine, afin d’améliorer leur capacité fonctionnelle et de prévenir les chutes.
Les adultes devraient limiter leur temps de sédentarité. Remplacer la sédentarité par une AP de tout
niveau d’intensité (y compris de faible intensité) apporte des bénéfices pour la santé.
Pour contribuer à réduire les effets néfastes pour la santé d’un niveau de sédentarité élevé, les
adultes devraient viser à dépasser les niveaux recommandés d’AP d’intensité modérée à soutenue.
Déclarations de bonnes pratiques
Les adultes et les personnes âgées en bonne santé
Pour tous les adultes en bonne santé
Une AP limitée vaut mieux qu’aucune AP.
Si les adultes n’atteignent pas le niveau recommandé, une quantité limitée d’AP sera néanmoins
bénéfique pour leur santé.
Les adultes devraient commencer par de petites quantités d’AP et en augmenter progressivement
la fréquence, l’intensité et la durée.
En complément, pour les personnes âgées de 65 ans et plus
Les personnes âgées devraient être aussi actives que le permet leur capacité fonctionnelle et adap-
ter leur niveau d’effort en fonction de leur forme physique.

HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 37
En complément, pour les adultes souffrant d’un handicap
La pratique d’une AP ne suppose pas de risque important pour les adultes souffrant d’un handicap,
pour autant qu’elle soit adaptée à leur niveau d’activité, à leur état de santé et à leurs fonctions
physiques actuelles, et lorsque les bénéfices pour la santé l’emportent sur les risques.
Les adultes souffrant d’un handicap devront éventuellement consulter un professionnel de la santé
ou un autre spécialiste de l’activité physique et des handicaps pour déterminer le type et la quantité
d’AP qui leur conviennent.
Les adultes et les personnes âgées souffrant d’une maladie chronique
Lorsqu’ils ne sont pas en mesure de respecter les recommandations, les adultes souffrant d’une
affection chronique devraient s’efforcer de pratiquer une AP adaptée à leurs capacités.
Les adultes souffrant d’une affection chronique peuvent consulter un spécialiste de l’AP ou un pro-
fessionnel de santé pour définir les types et la quantité d’activité adaptés à leurs besoins, à leurs
capacités, à leurs limitations/complications fonctionnelles, à leurs médicaments et à leur schéma
thérapeutique global.
En l’absence de contre-indication, il n’est généralement pas nécessaire d’obtenir un certificat médi-
cal d’aptitude avant de commencer à pratiquer une activité physique d’intensité faible ou modérée
n’excédant pas le niveau d’effort d’une marche rapide ou de la vie quotidienne.

HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 38
Annexe 2. Recommandations mondiales sur l’activité physique et la sédentarité de
l’OMS pour les enfants de 5 à 17 ans

Recommandations mondiales sur l’AP chez l’enfant de 5 à 17 ans


Pour tous les enfants et tous les adolescents en bonne santé ou souffrant d’un handicap
Les enfants et les adolescents de 5 à 17 ans devraient pratiquer au moins 60 minutes par jour en
moyenne d’activité physique essentiellement aérobique d’intensité modérée à soutenue et ce, tout
au long de la semaine.
Des activités aérobiques d’intensité soutenue, ainsi que des activités qui renforcent le système
musculaire et l’état osseux, devraient être intégrées au moins trois fois par semaine.
Les enfants et les adolescents devraient limiter leur temps de sédentarité, et en particulier le temps
de loisirs passé devant un écran.
Chez les enfants et les adolescents, une sédentarité accrue est associée aux résultats sanitaires
négatifs suivants : adiposité accrue ; santé cardiométabolique, forme physique et comportement
social de moindre qualité ; et durée de sommeil réduite.
Déclarations de bonnes pratiques
Une AP limitée vaut mieux qu’aucune AP.
Si les enfants et les adolescents n’atteignent pas le niveau recommandé, une quantité inférieure
d’activité physique sera néanmoins bénéfique pour leur santé.
Les enfants et les adolescents devraient commencer par de petites quantités d’activité physique
et en augmenter progressivement la fréquence, l’intensité et la durée.
Il est important d’encourager tous les enfants et adolescents à participer à des AP agréables,
variées et adaptées à leur âge et à leurs aptitudes, et de leur fournir des occasions sûres et équi-
tables de le faire.
Pour les enfants et adolescents souffrant d’un handicap, en plus des recommandations pré-
cédentes
La pratique d’une activité physique ne suppose pas de risque important pour les enfants et les
adolescents souffrant d’un handicap, pour autant qu’elle soit adaptée à leur niveau d’activité, à
leur état de santé et à leurs fonctions physiques actuelles, et lorsque les bénéfices pour la santé
l’emportent sur les risques.
Les enfants et les adolescents souffrant d’un handicap devront éventuellement consulter un pro-
fessionnel de la santé ou un autre spécialiste de l’activité physique et des handicaps pour déter-
miner le type et la quantité d’activité physique qui leur conviennent.

HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 39
Annexe 3. Les mesures des intensités des activités physiques

L’intensité d’une AP correspond à la dépense énergétique de l’AP considérée par unité de temps. Elle
peut s’exprimer en valeur absolue, relative ou selon les sensations de l’effort perçu par le sujet.
1. L’intensité en valeur absolue et calcul du volume d’AP
L’intensité peut être définie en valeur absolue par la dépense énergétique réelle mesurée. Elle s’ex-
prime alors en METs, en kcal/min ou par la consommation absolue d’oxygène par l’individu
(VO2 en L/min).

Le MET (Metabolic Equivalent Task) est l’unité d’intensité d’une AP le plus souvent utilisée dans
la littérature internationale. Il est défini comme le rapport de la dépense énergétique de l’activité
considérée, sur la quantité d’énergie dépensée au repos.
Par convention, 1 MET est équivalent à une consommation d’oxygène (VO2) de 3,5 mL/kg/min.
La valeur en METs représente un multiple du métabolisme de repos du sujet. Les valeurs vont de
0,9 MET (sommeil) à 23 METs (course à pied à 22,5 km/h).
Une équation simplifiée permet de convertir les METs en kcal/min à partir du poids du sujet :
• kcal/min = (MET x 3,5 x Poids en kg)/200

Calcul du volume d’une activité physique


Le volume d’une AP mesure la dépense énergétique globale de l’AP pour un individu. Son calcul est le
produit de l’intensité (en METs), par sa fréquence et sa durée (en minutes).
Le volume d’une AP s’exprime en METs/min ou en kcal, habituellement exprimé par semaine ou par jour.
1 kcal (kilocalorie) correspond à la quantité d’énergie nécessaire pour augmenter d’1 degré la tempéra-
ture d’1 kilogramme d’eau.
Exemple de calcul du volume d’APd’une marche rapide (vitesse de 5,5 km/h) à une intensité de 4,3 METs,
pendant 30 minutes par jour, trois fois par semaine pour un adulte de 70 kg :
‒ 4,3 METs x 30 min x 3 fois par semaine = 387 METs-min par semaine ;
‒ ou (4,3 METs x 3,5 x 70 kg)/200 = 5,267 kcal/min, soit 5,267 kcal/min x 30 min x 3 fois par semaine
= 474 kcal par semaine.
2. L’intensité en valeur relative
Pour un individu donné, l’intensité peut être définie en valeur relative, par un pourcentage de sa capa-
cité cardiorespiratoire (CCR) ou VO2 max, de sa fréquence cardiaque maximale (FC max) ou de sa
fréquence cardiaque de réserve (FCR).
Les relations entre l’intensité exprimée en valeur absolue et en valeur relative varient considérablement
en fonction : des modalités de l’AP, de l’intensité d’AP, et des caractéristiques de l’individu, c’est-à-
dire de sa fréquence cardiaque de repos (FC repos), de sa condition physique, de son âge et de sa
composition corporelle.
La prescription de l’intensité d’une AP en valeur absolue peut donc aboutir à une classification erronée
de l’intensité de l’AP pour un individu donné, car elle ne prend pas en considération les caractéristiques
du sujet. Une activité d’intensité faible ou modérée en valeur absolue peut être d’intensité élevée en
valeur relative pour un individu donné, en particulier âgé, fragile, déconditionné ou atteint de maladies
chroniques. La prescription de l’intensité d’une AP en valeur relative doit donc toujours être privilégiée
chez ces individus (2, 20).

HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 40
La fréquence cardiaque au repos (FC repos) est mesurée sur 60 secondes, le matin au réveil,
toujours couché et détendu.
La fréquence cardiaque maximale (FC max) est :
‒ mesurée lors de l’EE maximale ;
‒ estimée par la formule : FC max = 220 - âge (en années), avec un risque de sur ou sous-
estimation.
La fréquence cardiaque de réserve : FCR = FC max - FC repos.

Le calcul de l’intensité d’une AP en valeur relative, en pourcentage de la FCR ou de la FC max,


utilise les équations suivantes :
‒ en % FCR ; FC cible = [(FC max – FC repos) x % intensité désirée] + FC repos ;
‒ en % FC max ; FC cible = FC max x % intensité désirée.
La prescription d’une AP est définie, pour l’intensité, par un intervalle de valeurs utilisant ces for-
mules qui sont répétées deux fois, pour la limite basse et pour la limite haute de l’intensité désirée.
Cet intervalle de valeurs pour un individu donné est déterminé en fonction de différents facteurs :
l’âge, le niveau habituel d’AP, la condition physique et l’état de santé.
Exemple de calcul de l’intervalle de valeurs pour une AP d’intensité modérée (40 % à 60 % de la
FCR) :
‒ seuil bas de la FC cible = FCR x 0,4 + FR repos ;
‒ seuil haut de la FC cible = FCR x 0,6 + FR repos.
3. L’intensité selon l’effort perçu ou la valence affective
L’intensité peut être estimée à partir des sensations physiques du sujet : effort perçu ou valence affec-
tive. Ce mode d’estimation subjective de l’intensité relative d’une AP à partir des sensations du sujet
fournit une assez bonne indication sur le degré de sollicitation de l’organisme de l’individu, c’est-à-dire
du pourcentage d’effort qu’il effectue par rapport à sa capacité cardiorespiratoire maximale.
La mesure de la fréquence cardiaque, avec un cardiofréquencemètre, peut être utile dans un premier
temps pour permettre au patient d’associer ses sensations physiques à une zone cible de fréquence
cardiaque. Par la suite, il est plutôt conseillé d’inciter le patient à se recentrer sur ses sensations cor-
porelles.
3.1 Les échelles d’effort perçu
Il existe plusieurs échelles validées : l’échelle de Borg, l’échelle de Borg modifiée et l’échelle de péni-
bilité de l’OMS.
L’échelle de Borg (Borg Rating of perceived exertion scales) est l’échelle la plus utilisée à l’interna-
tional. Elle estime l’intensité de l’effort sur une échelle de 6 à 20.

Percep- Pas d’ef- Très lé- Léger Modéré Intense Très in- Maximal
tion fort ger tense

Cote <6 6-<9 9-10 11-12 13-16 > 16 20


Source : US Department of Health and Human Services, 1996 (2).
Consignes d’utilisation : pendant l’effort, concentrez-vous sur votre ressenti global en tenant compte de la fatigue muscu-
laire et générale. Reportez-vous à l’échelle de perception de Borg, allant de 6 à 20, et prenez le nombre qui correspond le

HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 41
mieux à ce que vous ressentez sur le moment. Ce nombre vous donne une bonne idée de l’intensité de votre activité et
vous guide pour déterminer si vous devez accélérer ou ralentir votre rythme en fonction de l’intensité visée.

L’échelle de Borg modifiée estime l’intensité de l’effort sur une échelle de 0 à 10.

Percep- Rie Très Très Fa- Moye Un Diffi- Très Presque


tion n du très facile cile n peu cile diffi- maximal
tout facile diffi- cile
cile

Cote 0 0,5 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Intensité Faible Modérée Élevée


Source : expertise collective de l’Inserm, 2008 (24).

L’échelle de pénibilité de l’OMS de 0 à 10 permet aussi une estimation de l’intensité de l’AP.

Pénibilité Légère Modérée Élevée Très élevée

Cote 2-4 5-6 7-8 >8


Source : rapport INCa 2017 (21).

3.2 La valence affective


L’estimation de l’intensité relative par la valence affective utilise les sensations physiques perçues :
respiration, capacité de parole et battements du cœur ressentis.
Intensité selon la valence affective

Intensité METs Valence affective

Légère <3 Respiration presque normale, pas d’essoufflement


Conversation possible
Battements cardiaques peu perceptibles

Modérée 3 -< 6 Respiration légèrement accélérée, essoufflement modéré


Conversation possible
Augmentation modérée de la fréquence cardiaque perçue

Élevée 6-<9 Respiration accélérée, essoufflement


Conversation difficile, phrases courtes
Augmentation importante de la fréquence cardiaque perçue

Très élevée >9 Respiration rapide, essoufflement important


Conversation impossible, phrases très courtes
Sensation de palpitations cardiaques au niveau du cou
Source : Institut national du cancer (21).

HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 42
3. Synthèses des différentes modalités de mesure de l’intensité d’une AP
Les tableaux 12 et 13 résument les différents modes de mesure des intensités des AP respectivement
d’endurance aérobie et de renforcement musculaire.

Tableau 12. Classification des intensités des exercices d’endurance (1)

Classification des activités physiques selon leur intensité

Activité sédentaire :
‒ une dépense énergétique ≤ 1,5 MET ;
‒ < 40 % FC max ;
‒ < 20 % FCR et VO2 max ;
‒ pénibilité < 2/10 ;
‒ pas d’essoufflement, pas de transpiration, battements cardiaques non perçus.
Exemples : les déplacements en véhicule motorisé, les activités en position assise (regarder la télé-
vision, lire, écrire, travailler sur ordinateur, etc.) et toutes les activités réalisées au repos en position
allongée ou semi-allongée.
AP d’intensité faible :
‒ une dépense énergétique comprise entre 1,6 et 3 METs ;
‒ 40 à 55 % FC max ;
‒ 20 à 40 % FCR et VO2 max ;
‒ pénibilité : 3 à 4/10 ;
‒ pas d’essoufflement, pas de transpiration.
Exemples : une marche < 4 km/h, promener son chien, s’habiller, faire des activités manuelles ou
lecture (en position debout).
AP d’intensité modérée :
‒ une dépense énergétique comprise entre 3 et < 6 METs ;
‒ 55 à 70 % FC max ;
‒ 40 à 60 % FCR ou VO2 max ;
‒ pénibilité : 5 à 6/10 ;
‒ essoufflement et transpiration modérée, conversation possible ;
‒ l’AP peut être maintenue 30 à 60 min.
Exemples : une marche 5 à 6,5 km/h, une montée lente des escaliers, une course à pied < 8 km/h,
du vélo de loisirs à 15 km/h, la nage de loisirs, la danse, le jardinage, etc.
AP d’intensité élevée :
‒ une dépense énergétique comprise entre 6 à < 9 METs ;
‒ 70 à 90 % FC max ;
‒ 60 à 85 % FCR ou VO2 max ;
‒ pénibilité : 7 à 8/10 ;
‒ essoufflement important, transpiration abondante, conversation difficile ;
‒ l’AP ne peut être maintenue plus de 30 min.
Exemples : une marche rapide supérieure à 6,5 km/h, une montée rapide des escaliers, une course
à pied à 8-9 km/h, du vélo à 20 km/h, etc.

HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 43
AP d’intensité très élevée correspond approximativement à :
‒ une dépense énergétique ≥ 9 METs ;
‒ > 90 % FC max ;
‒ > 85 % FCR ou VO2 max ;
‒ pénibilité : > 8/10 ;
‒ essoufflement très important, transpiration très abondante, conversation impossible ;
‒ l’AP ne peut être maintenue plus de 10 min.
Exemples : une course à pied de 9 à 28 km/h, vélo > 25 km/h, etc.
NB. Les exemples sont donnés pour des activités physiques d’endurance aérobie, pour des adultes d’âge moyen avec une
condition physique moyenne.
FC max : fréquence cardiaque maximale ; FCR : fréquence cardiaque de réserve ; VO2 max : consommation maximale
d’oxygène ; MET : Metabolic Equivalent Task (annexe 5).

Dans la pratique, une AP d’endurance d’intensité modérée alterne le plus souvent avec des épisodes
d’AP d’intensité élevée, d’où l’importance du jugement clinique du médecin pour adapter les recom-
mandations de ce guide à sa pratique de terrain.

Tableau 13. Classification des intensités des exercices de renforcement musculaire (2)

Exercices contre résistance Intensité relative en % de 1-RM

Très légère < 30

Légère 30 < 50

Modérée 50 < 70

Élevée 70 < 85

Très élevée ≥ 85
(sous-maximale à maximale)
Définition du 1-RM (répétition maximale) en annexe 5.

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Annexe 4. Le Compendium des activités physiques des adultes

Le Compendium des activités physiques des adultes, 2011 (37) classe les activités physiques de la
vie quotidienne, les activités de loisirs, les activités sportives, les exercices physiques et les compor-
tements sédentaires en fonction de leur intensité en METs (extraits tableaux 14 à 20).

Tableau 14. Extrait du compendium, les activités physiques de la vie quotidienne

METs Les activités de la vie quotidienne

1,8 Être assis, agiter les pieds

1,8 Être assis en classe, général, y compris prendre des notes et discuter en classe

1,8 Être debout, s’agiter

1,8 Être debout, parler en face à face, au téléphone, à l’ordinateur ou envoyer des mes-
sages textuels, effort léger

1,8 Être debout, lire, dessiner, écrire, peindre

1,8 Activités sexuelles, général

2,0 Se préparer, se laver les mains, se raser, se brosser les dents, se maquiller assis ou
debout, se doucher debout

2,0 Manger debout

2,5 Hygiène de vie : s’habiller, se déshabiller, debout ou assis, se coiffer debout

2,8 Activités sexuelles, mode actif

2,8 Multiples tâches ménagères en même temps, effort léger

3,5 Multiples tâches ménagères en même temps, effort modéré

4,3 Multiples tâches ménagères en même temps, effort vigoureux

1,8 Repasser

2,0 Laver une voiture

2,0 Faire la lessive avec un lave-linge et sèche-linge, laver à la main le linge, étendre et
plier le linge, faire une valise, impliquant d’être debout, effort léger

2,3 Faire les courses alimentaires ou non alimentaires avec ou sans chariot debout ou en
marchant

2,5 Nettoyage, général (ranger, changer les draps, sortir les poubelles), effort léger

3,2 Nettoyage, laver les fenêtres, général

3,3 Passer l’aspirateur, effort modéré

3,3 Faire le lit, changer les draps

3,3 Activité de cuisine, général (cuisiner, laver la vaisselle, nettoyer), effort modéré

7,5 Porter les provisions en montant les escaliers

2,5 Réparation domestique, général, effort léger

HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 45
METs Les activités de la vie quotidienne

4,5 Réparation domestique, général, effort modéré

6,0 Réparation domestique, général, effort vigoureux

2,3 S’occuper d’animaux domestiques, général

2,5 S’occuper d’enfants, nourrisson, général

4,0 S’occuper de personnes âgées dépendantes, périodes actives uniquement

3,3 Récolter le jardin, cueillir les fleurs, ramasser les légumes, impliquant de marcher/être
debout, effort léger

3,8 Jardiner, général, effort modéré

4,0 Ratisser la pelouse

4,5 Tondre la pelouse, marcher, tondeuse à moteur, effort léger à modéré

5,0 Creuser, bêcher, garnir un jardin, composter

1,3 Se déplacer en voiture

1,3 Se déplacer en bus ou train

3,5 Scooter, moto

Tableau 15. Extrait du compendium, les activités physiques de loisirs

METs Les activités de loisirs

2,0 Jouer un instrument de musique, général

2,0 Tourisme/voyage/vacances impliquant de conduire un véhicule

3,0 Tourisme/voyage/vacances impliquant de marcher

3,0 Danse de salon, lente (ex. valse)

5,5 Danse de salon rapide

7,8 Danse, général (disco, country, danse de groupe, etc.)

5,8 Jeux d’enfants, jeux d’adultes (marelle, ballon prisonnier, billes, etc.)

3,5 Pêche, général

6,0 Pêche dans le courant avec des cuissardes

5,0 Chasse, général

9,5 Chasse, randonnée avec équipement

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Tableau 16. Extrait du compendium, la marche (hors sports et exercices)

METs La marche

2,0 Marcher à la maison

2,0 Marcher < 3 km/h, à plat, rythme très lent, flâner

2,8 Marcher à 3 km/h, à plat, rythme lent

3,0 Promener son chien

3,0 Marcher à 4 km/h, à plat

3,3 Marcher à 4 km/h en descente

3,5 Marcher pour le plaisir, pause de travail

3,5 Marcher à 4,5-5 km/h, rythme modéré, à plat

3,5 Descendre les escaliers

4,0 Monter les escaliers, rythme lent

4,0 Marcher pour aller à l’école, au travail

4,3 Marcher à 5,5 km/h, rythme rapide, à plat, marcher pour faire de l’exercice

4,5 Marcher à rythme normal sur un sol labouré ou du sable

4,8 Marcher sur l’herbe

5,0 Marcher à 6,5 km/h, à un rythme très rapide, à plat

5,0 Porter une charge de 7 kg (valise) à plat ou en descendant les escaliers

5,3 Marcher à 4,5-5 km/h, rythme modéré, en montée 1 à 5 %

6,0 Marcher en arrière à 5,5 km/h, à plat

7,0 Marcher à 7 km/h, à un rythme extrêmement rapide, à plat

8,0 Marcher à 4,5-5 km/h, rythme modéré, en montée 6 à 15 %

8,0 Marcher en arrière à 5,5 km/h, en montée de 5 %

8,3 Marcher à 8 km/h, à plat

8,3 Monter un escalier avec une charge, général

8,8 Monter les escaliers, rythme rapide

9,8 Marche à 8 km/h, en montée de 3 %

Tableau 17. Extrait du compendium, le cyclisme (hors vélo d’appartement)

METs Le cyclisme

3,5 Cyclisme de loisirs, à 9 km/h

4,0 Cyclisme < 16 km/h, loisirs, pour aller au travail ou pour le plaisir

5,8 Cyclisme de loisirs, à 15 km/h

HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 47
5,8 Cyclisme sur terre ou route de campagne, rythme modéré

6,8 Cyclisme pour aller et venir du travail, à son rythme

6,8 Cyclisme à 16-19,2 km/h, rythme lent, effort léger, loisirs

7,5 Cyclisme, général

8,0 Cyclisme à 19,3-22,4 km/h, effort modéré, loisirs

8,5 Cyclisme en montagne, général

10,0 Cyclisme à 22,5-25,6 km/h, rythme rapide, effort vigoureux, course ou loisirs

12,0 Cyclisme à 25,7-30,6 km/h, rythme très rapide, course générale

Tableau 18. Extrait du compendium, les exercices physiques

METs Les exercices physiques

2,3 Jeu vidéo réclamant une activité (Wii Fit), effort léger (ex. : position d’équilibre, yoga)

2,3 Vidéo et programme TV de remise en forme, effort léger (ex. : yoga stretching)

3,8 Jeu vidéo réclamant une activité (Wii Fit), effort modéré (ex. : aérobic, résistance)

4,0 Vidéo et programme TV de remise en forme, effort modéré (entraînement cardiopulmo-


naire)

6,0 Vidéo et programme TV de remise en forme, effort vigoureux (entraînement cardiopul-


monaire)

3,8 Exercice à la maison, général

5,5 Exercice de club de remise en forme, général

2,3 Stretching doux

2,8 Ballon d’exercice thérapeutique, Fit-ball

2,5 Yoga, hatha

4,0 Yoga, power

3,0 Pilates, général

5,3 Aérobic aquatique, gymnastique suédoise aquatique, exercices dans l’eau

3,8 Gymnastique suédoise, effort modéré (ex. : redressements assis, pompes)

8,0 Gymnastique suédoise, effort vigoureux (ex. : pompes, tractions)

8,5 Cours de steps sur banc, général

2,8 Exercices du haut du corps, ergomètre à bras

5,0 Machine elliptique, effort modéré

4,8 Rameur d’appartement, effort modéré

HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 48
6,0 Rameur d’appartement, effort vigoureux

7,0 Cyclisme, vélo d’appartement, général

9,0 Tapis de course, général

12,3 Corde à sauter, général

3,5 Entraînement en résistance, exercices multiples, 8-15 répétitions à des résistances va-
riées

5,0 Entraînement en résistance, squats, effort lent ou explosif

6,0 Entraînement en résistance (haltérophilie, poids libres, body-building, effort vigoureux)

Tableau 19. Extrait du compendium, les activités sportives

METs Les activités sportives

5,3 Arts martiaux, différents types, rythme lent, débutants, entraînement

10,3 Arts martiaux, différents types, rythme modéré

6,0 Athlétisme (ex. : saut en hauteur, saut en longueur)

5,5 Badminton, double ou simple, général

2,5 Billard

6,5 Basket-ball, général

8,0 Beach-volley, dans le sable

12,8 Boxe, sur ring, général

3,0 Bowling

3,5 Canoë, pagayer pour le plaisir, général

5,5 Équitation, général

8,0 Escalade, varappe

6,0 Escrime

7,0 Football, loisirs, général

4,8 Golf, général

3,8 Gymnastique, général

12,0 Handball, général

5,0 Kayak, effort modéré

6,0 Lutte

4,8 Marche nordique avec des bâtons, à 5,5-6,5 km/h, rythme modéré, à plat

6,5 Marche athlétique

6,8 Marche nordique en montée

HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 49
METs Les activités sportives

7,0 Marche de randonnée

9,5 Marche nordique à 8 km/h, rythme rapide, à plat

6,0 Natation lac, océan, rivière

5,8 Natation, longueurs de piscine, nage libre, crawl, rythme lent, effort modéré ou léger

9,8 Natation, longueurs de piscine, nage libre, rythme rapide, effort vigoureux

6,0 Natation, loisirs, sans longueurs, général

5,3 Natation, brasse, loisirs

4,8 Natation, nage sur le dos, loisirs

14,0 Patinage, danse sur glace

12,0 Pelote basque

5,0 Planche à voile, sans pomper

5,0 Plongée libre

7,0 Plongée sous-marine, général

7,0 Roller, patin à roulettes

6,3 Rugby, hors compétition

7,0 Scooter des mers, conduite dans l’eau

5,0 Skate, général, effort modéré

7,0 Ski, général

6,0 Ski nautique

7,3 Squash, général

3,0 Surf, corps ou planche, général

3,0 Voile, voilier, planche à voile, windsurf, général

3,0 Tai-chi, Qi gong, général

4,0 Tennis de table, ping-pong

6,0 Tennis double

8,0 Tennis simple

4,0 Volley-ball

HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 50
Tableau 20. Les comportements sédentaires

METs Comportements sédentaires

1,0 Dormir

1,0 Méditer

1,0 Être allongé en silence et regarder la télévision

1,0 Être assis, jouer à des jeux vidéo traditionnels, jeux d’ordinateur

1,0 Rire en position assise

1,3 Être allongé en silence sans rien faire, ou dans un lit sans dormir, ou en écoutant de la
musique

1,3 Être allongé, écrire, ou parler, ou lire

1,3 Être assis en silence, en général ou en regardant la télévision

1,3 Être assis, lire un livre, un journal, etc.

1,3 Être assis, écrire, faire du travail de bureau, taper sur un clavier

1,3 Être assis, étudier, général, y compris lire et/ou écrire, effort léger

1,3 Être debout en silence, être dans une file d’attente

1,5 Être assis en silence, écouter de la musique (sans parler, ni lire), regarder un film au
cinéma

1,5 Être assis en silence, s’agiter, général, agiter les mains

1,5 Être assis jouer aux cartes, aux échecs

1,5 Être assis, parler en face à face, au téléphone, à l’ordinateur ou envoyer des messages
textuels, effort léger

1,5 Être assis lors d’un évènement sportif, spectateur

1,5 Être assis, manger, se baigner, prendre ses médicaments

HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 51
Références bibliographiques
N.B. : Les données générales de ce guide sont le plus souvent issues de références communes à plusieurs revues de la littérature
publiées en France et à l’étranger et listées dans cette bibliographie. La source n’est précisée que si elle relève plus
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HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 54
Participants
Les organismes professionnels et associations de patients et d’usagers suivants ont été sollicités pour
proposer des experts conviés à titre individuel dans les groupes de travail.
Ce guide est une reprise des données de l’ancien guide de promotion, consultation et prescription
d’activité physique et sportive dans un but de santé chez les adultes de 2018. Les experts de ce groupe
de travail étaient :
‒ Mme Raphaëlle ANCELLIN, référente sport et cancer, INCa, Boulogne-Billancourt
‒ Dr Philippe BOUCHAMPS, médecin généraliste et médecin du sport, Poitiers
‒ Pr François CARRÉ, cardiologue, Rennes
‒ Pr Martine DUCLOS, physiologie endocrinologie, Clermont-Ferrand
‒ M. Pierre-Yves FARRUGIA, kinésithérapeute, La Rochelle
‒ Dr Alexandre FELTZ, médecin généraliste, Strasbourg
‒ M. Thomas GINSBOURGER, docteur en STAPS, Toulouse
‒ Mme Anne GRISEZ, psychomotricienne, Paris
‒ Pr Marie-Ève ISNER-HOROBETI, médecin MPR, Strasbourg
‒ Dr Armine IZADIFAR, pneumologue, Saint-Denis
‒ Dr Mathieu LARAMAS, oncologue médical, Grenoble
‒ Dr Marie-Martine LEFÈVRE-COLAU, médecin MPR, Paris
‒ Dr Yves LE NOC, médecin généraliste, Nantes
‒ Mme Isabelle MARCHALOT, ergothérapeute, Hérouville-Saint-Clair
‒ M. Damiens MARQUES, enseignant en APA, Garches
‒ M. Olivier-Jean MARTY, kinésithérapeute, Castres
‒ M. Antoine PERRIER, podologue, Mantes-la-Jolie
‒ M. Clément PERRIER, entraîneur sportif, Saint-Martin-d’Hères
‒ Mme Claire PERRIN, enseignante APA, Villeurbanne
‒ Pr François PUISIEUX, gériatre, Lille
‒ Dr Jocelyne RAISON, médecin nutritionniste, Paris
‒ Pr Daniel RIVIÈRE, médecin physiologiste, Toulouse
‒ Pr Yves ROLLAND, gériatre, Toulouse
‒ Dr Béatrice SERRECCHIA, médecin à l’ARS Île-de-France, Paris
‒ Mme Anne VUILLEMIN, enseignante APA, Nice
‒ M. Sylvain FERNANDEZ-CURIEL, représentant des usagers (excusé)

La HAS tient à remercier l’ensemble des participants.

HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 55
Abréviations et acronymes
ALD Affection de longue durée

AP Activité physique

APA Activité physique adaptée

APS Activité physique et sportive

CACI Certificat médical d’absence de contre-indication à l’activité sportive

CCR Capacité cardiorespiratoire

CI Contre-indication

CNOSF Comité olympique du sport français

CPSF Comité paralympique et sportif français


CSP Code de la santé publique

CV Cardio-vasculaire

DFG Débit de filtration glomérulaire

DT2 Diabète de type 2

ECG Électrocardiogramme

EE Épreuve d’effort

EFR Exploration fonctionnelle respiratoire

Enseignant APA-S Enseignant en activité physique adaptée – santé

Enseignant STAPS Enseignant en sciences et techniques des activités physiques et sportives

FC max Fréquence cardiaque maximale


FC repos Fréquence cardiaque de repos

FCR Fréquence cardiaque de réserve

IDM Infarctus du myocarde

IMC Indice de masse corporelle


MDPH Maison départementale pour les personnes handicapées

MET Metabolic Equivalent Task

OMS Organisation mondiale de la santé

PA Pression artérielle

PSH Personne en situation de handicap

RCV Risque cardio-vasculaire

SCORE Systematic Coronary Risk Estimation

SEC Société européenne de cardiologie

TM2 Test de marche de 6 minutes

VO2 max Consommation maximale d’oxygène

HAS • Guide des connaissances sur l’activité physique et la sédentarité • juillet 2022 56
ISBN : 978-2-11-167529-2
© Haute Autorité de santé – juillet 2022 – ISBN :

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