9782711409662
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Guide pratique
du basket-ball
2e édition
Editions VIGOT
23, rue de l'école de médecine — 75006 Paris
1985
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Des m ê m e s auteurs :
Avant-propos
Cet ouvrage est un «livre-relais»: il s'inscrit à la suite du «Basket Jeu et Sport simple»
réservé à l'initiateur; c'est aussi un «livre-indicateur» qui fait référence à un document
très complet mais plus touffu : « L'entraîneur de basket-ball » ; mais c'est également un
« livre-programme» à la fois résumé et manuel dans lequel nous avons voulu:
• Procéder par questions: celles que l'on nous pose dans les stages et les réunions;
• Traiter du basket de tous les protagonistes: arbitres, entraîneurs, dirigeants, joueurs;
• Présenter des «réponses-synthèses» qui aident à comprendre le pourquoi des choses;
• Donner des résultats d'expériences sérieuses et en déduire des solutions concrètes;
• Proposer des séances, des exercices, des conseils et des approches pédagogiques
parce qu'il y a aussi besoin de réponses immédiates;
• Promouvoir quelques idées novatrices pour aider à redonner du souffle à notre basket.
Nous souhaitons qu'ainsi fait il soit utile à tous les pratiquants du basket-ball.
Mai 1981
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1. L'entraîneur
et la conception du jeu
Nous pensons que la querelle ira en s'amenuisant et au profit des pédagogies actives
qui demandent simplement à être mieux expliquées pour ne pas être confondues avec le
«laisser-faire-sous-prétexte-de-jeu », cheval de bataille des traditionnalistes.
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L'entraîneur qui apprend à situer ces éléments dans le jeu pourra asseoir solidement
sa philosophie ; restera le travail pour rapprocher des qualités aussi incompatibles
qu'indispensables. Sa capacité à concilier les opposés permettra — entre autres aptitudes
— de juger de son niveau de compétence.
Ces notions, bien qu'évidentes, ne sont pas intégrées dans le processus de pensée
d'un grand nombre d'entraîneurs qui, faute d'objectiver le palier où ils travaillent, sont
incapables de relier les informations qu'ils accumulent dans les stages aux besoins de
leurs joueurs.
Réduits à reproduire des exercices qui ne sont pas forcément à leur place ou à
imposer des situations ou des rythmes inadaptés, ils courent impatiemment, de procédés
en procédés sans pour autant être satisfaits
Il faut donc apprendre à définir et à juger le niveau.
1. D é f i n i r l e n i v e a u
• C'est repérer dans le jeu que l'on voit des situations indicatrices...
• Les confronter à l'évolution générale du basket-ball...
• Sans les couper de leur environnement.
au plan collectif :
amener la balle près du panier, jouer dans le dos de l'adversaire, effectuer des retours
sur soi («come back») est significatif d'un niveau...
...être incapable de réaliser des mouvements précis dans un espace restreint ou avoir
besoin de tout le terrain pour déborder son adversaire en un contre un, est représentatif
d'un autre...
au plan général :
ce qui définit le haut niveau actuel c'est la mobilité donc la vitesse (de démarquage,
d'exécution...) ; en conséquence, monter la balle à petit pas pour se mettre en place
face à une défense immobile, caractérise le niveau le plus bas. Cependant ces actions
doivent être éclairées par le contexte (dans quel lieu? contre qui? pourquoi faire?) et
par l'histoire individuelle des pratiquants (quel est leur degré d'entraînement, leur âge,
etc.)
2. Juger le niveau
C'est interpréter ce que l'on voit et être capable de réaliser — ou de faire exécuter
— les gestes qui collent à la situation à l'exclusion de tous les autres même si ces
derniers sont de meilleure qualité.
Par exemple:
Rester immobile après une passe ou renvoyer la balle dès que l'on la reçoit peut être
bon dans certaines circonstances mais n'est généralement pas très satisfaisant...
...Conserver la balle (fixation de l'adversaire) sans que les partenaires se déplacent
est certainement significatif du bon niveau du porteur et du pauvre des autres, mais il l'est
aussi (surtout?) de l'inutilité de ce geste technique dans cette situation.
Attention :
Principes
1. Les actions les plus dangereuses sont celles qui sont orientées droit vers le but: jeu
direct.
2. La déviation de l'action dans une autre direction — jeu indirect — doit être considérée
comme une «reprise d'élan» pour mieux retrouver le jeu direct.
3. S'obstiner dans le jeu indirect c'est jouer en «essuie-glace» autour de la zone
réservée et se condamner à ne jamais approcher du but.
(3) Voir également L'Entraîneur de basket, pages 44-46, et surtout pages 149 à 152.
(4) Justin Tessié (1909-1961), professeur à l'E.N.S.E.P., entraîneur de football. Réputé pour ses
qualités pédagogiques.
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Utilisation
Nous faisons référence au jeu direct et indirect lorsque nous parlons de développe-
ment du sens tactique ou de «construction» de système de jeu.
Le but de l'attaque sera donc de placer ou de faire rentrer des joueurs dans ce
«couloir-balançoire» très dangereux pour la défense mais peu stable puisqu'il se déplace
au gré des passes.
Lorsque les joueurs ont pris conscience de l'existence du jeu direct ils découvrent
plus aisément la notion de fixation (de la balle, de l'adversaire) et par suite celle de
débordement (généralement dans le dos du défenseur) et de surnombrement (être à un
moment plus nombreux que l'adversaire dans une «zone-clef» du terrain). Par ailleurs, ils
comprennent mieux l'importance du jeu intérieur et des liaisons entre poste et pivot; ces
rapports — encore très mal utilisés — doivent faire l'objet d'une attention particulière de la
part des entraîneurs.
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Dans un cas comme dans l'autre les réponses aux situations imprévues... sont
imprévisibles !
Ces méthodes préétablies peuvent donner une discipline à l'équipe mais elles
risquent aussi de la scléroser; cependant les joueurs expérimentés peuvent s'en satisfaire
parce qu'ils savent abandonner le carcan du «mécanisme» lorsqu'il est trop contraignant.
Reste le problème de la cohésion et celui de l'autorité de l'entraîneur...
2. U t i l i s e r d e s p r i n c i p e s d e j e u (5)
Ici encore deux attitudes :
• sur des dispositifs classiques l'entraîneur greffe un certain nombre de «gammes
techniques» (souvent appelées fondamentaux collectifs) passe et va, écrans à l'opposé,
tourne-autour, etc.) ; il considère que la structure d'ensemble doit être respectée (toutes
les positions doivent être occupées ou en train de le devenir) mais ne dicte pas de
trajets particuliers aux joueurs ;
• l'entraîneur impose (ou n'impose pas) de structures de départ et laisse s'exprimer les
joueurs. C'est du «jeu libre» (free lance) qui s'appuie sur les savoirs techniques des
joueurs et leurs nombreuses heures de pratique.
• le surnombre n'est plus une condition nécessaire pour accélérer le jeu ; l'avantage de
position suffit.
Les entraîneurs qui mettent l'accent sur le jeu rapide (7) insistent sur le fait que c'est
la position finale des joueurs autour du dribbleur qui détermine l'organisation offensive ; de
cette manière il n'y a plus de rupture (se replacer) entre la contre-attaque et l'attaque:
c'est la continuité du jeu qui l'emporte; il y a donc une simplification de la construction
des attaques parce qu'elles sont menées à leur terme beaucoup plus rapidement. C'est
ainsi qu'au plus haut niveau, on demande de conclure l'attaque entre 6 et 7 secondes.
Figure 3 Figure 4
Fer à cheval (écarter la défense). 1-4 (faire remonter la défense).
Figure 5 Figure 6
2-1-2: Dispositif très symétrique qui permet «Double stack» (tasser la défense).
d'utiliser deux « faux pivots » et un poste, mais
également 3 joueurs intérieurs.
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Figure 7 Figure 8
«Double stack» dissymétrique. «Triple stack» qui permet de dégager tout un
côté.
Exemple de s y s t è m e de jeu
(France au cours du Tournoi de Noël 1980)
Figure 9 Figure 10
Le meneur passe à l'ailier pendant que le poste La balle est à l'ailier 2...
porte un écran au pivot.
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Figure 235
Figure 236
Quelques subtilités... qui peuvent être utiles
Avant le match :
• un match ne peut commencer si l'une des équipes n'a pas sur le terrain, cinq joueurs
en tenue prêts à jouer (art. 25) ;
• les remplaçants qui arrivent en retard, mais qui sont inscrits sur la feuille de match,
peuvent jouer (art. 15) ;
• les maillots doivent posséder des numéros pleins (de 4 à 15);
• l'équipe visiteuse a toujours le choix du panier et du banc de son équipe (art. 86).
Pendant le match :
• si le dégagement n'est pas suffisant pour effectuer convenablement une remise en jeu,
le défenseur doit se trouver à un mètre (minimum) de celui qui effectue la remise en
jeu ;
• le contrôle manuel d'un adversaire se trouvant face à soi est interdit alors qu'il est
toléré pour celui qui se trouve dans votre dos ;
• quand un ballon touche un officiel il est considéré comme ayant touché le sol au même
endroit (art. 47) ;
• lorsqu'elle touche la tranche ou qu'elle passe derrière le panneau sans rien toucher la
balle est encore en jeu ; elle est hors jeu quand elle touche les supports (art. 50) ;
• un contact accidentel avec la main d'un adversaire qui tient le ballon ne doit pas être
pénalisé (art. 80).
• Lorsqu'un joueur commet sa cinquième faute il doit être remplacé dans la minute qui
suit. (et non pas 20 secondes comme dans les changements normaux, art. 41
• Si deux entraîneurs demandent un temps mort à peu près en même temps, le temps
mort est inscrit au compte de celui qui en fait le premier la demande.
Après le match
Pour être recevable une réclamation doit être enregistrée au premier arrêt de jeu qui
suit l'action contestée; elle doit être confirmée à la fin de la rencontre et inscrite par
l'arbitre sur la feuille de match sous la dictée du capitaine en jeu de l'équipe plaignante,
signée par les arbitres et les deux capitaines, confirmée par lettre recommandée dans les
24 heures et enfin accompagnée d'une somme d'argent (350 F en 1981) (art. 142 des
Règlements généraux).