Article Ambiguïté.
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Article Ambiguïté.
Catherine FUCHS
Laboratoire Lattice, ENS-CNRS, 1 rue Maurice Arnoux, F-92120 Montrouge
catherine.fuchs@ens.fr
1. Définir l'ambiguïté
L'ambiguïté sera définie comme (a) un cas de non biunivocité entre formes et
sens, (b) qui donne lieu à un choix nécessaire et impossible, et (c) qui
constitue cas d'univocité dédoublée.
1.1 Un cas de non biunivocité entre formes et sens
En première approximation, on dira qu'un constituant linguistique est ambigu
quand à une seule forme correspondent plusieurs sens. Par exemple, au
constituant phonique /so/ correspondent quatre sens (exprimés à l'écrit par les
quatre éléments graphiques sot, seau, sceau, saut). De même, le constituant
graphique bière a les deux sens de 'boisson' et de 'cercueil', et le constituant
pompe ceux de 'machine' et de 'chaussure'. A cet égard, l'ambiguïté se
présente comme l'inverse de la synonymie (plusieurs formes auxquelles, en
première approximation, correspond un seul sens).
Si l'on approfondit la question, on voit que sous l'identité apparente de forme,
se cachent, tantôt plusieurs unités (plusieurs ''signes'' linguistiques), tantôt une
seule unité. Dans le premier cas, on parlera d'homonymie (cas de /so/ et de
bière); dans le second, de polysémie (cas de pompe). Ce qui est vrai des
items lexicaux s'applique également aux constructions syntaxiques. L'énoncé
Il juge les enfants coupables recouvre deux structures homonymes ('il juge
que les enfants sont coupables' / 'il juge les enfants qui sont coupables'),
tandis que A huit heures, il est parti est un énoncé polysémique ('à huit
heures, il a quitté l'endroit' / 'à huit heures, il n'est plus là'). L'homonymie et la
polysémie constituent les deux sources de l'ambiguïté.
1.2 Un choix nécessaire et impossible
Parler d' ''ambiguïté-alternative'' (Fuchs, 1996), c'est insister sur le fait que les
différents sens d'un constituant ambigu sont mutuellement exclusifs. Si c'est le
6 L'ambiguïté: du fait de langue aux stratégies interlocutives
2. Un fait de langue
Inscrit dans le système de la langue, le phénomène de l'ambiguïté (a) se
retrouve à tous les niveaux de l'analyse linguistique et peut donner lieu à
diverses typologies, et (b) se rattache aux deux sources que sont l'homonymie
et la polysémie.
2.1 Typologie des ambiguïtés
Proposer une typologie des ambiguïtés, c'est nécessairement prendre un parti
théorique; d'une part, pour décider quelles sont les données linguistiques que
l'on considère comme ambiguës et, d'autre part, pour classer ces données en
fonction du type de représentation métalinguistique qu'on leur associe.
De la très courte esquisse proposée ci-dessous (pour une présentation
détaillée, voir Fuchs, 1996: chapitres V à IX), on retiendra ceci. Plus les
ambiguïtés se situent à un ''bas niveau'', plus elles ont de chance d'être
spécifiques à une langue donnée; inversement, plus elles sont à un ''haut
niveau'', plus on les retrouve d'une langue à l'autre. Les exemples donnés
concernent des énoncés ambigus hors contexte, dont le (ou les) point
d'embarras relève de tel ou tel niveau d'analyse.
2.1.1 Au niveau morphologique, le récepteur peut se trouver confronté
à trois grands types de difficultés.
Premier type de difficulté: la segmentation de séquences homophones à l'oral.
Exemples: Il mangea les fruits confits trempés dans du rhum / qu'on fit tremper
8 L'ambiguïté: du fait de langue aux stratégies interlocutives
occurrence du même type/un autre type?]; Vous devez le savoir [il faut que
vous le sachiez/vous le savez sûrement].
2.1.3 Au niveau de la syntagmatique,
on retrouve des questions de segmentation, lorsqu'il s'agit de regrouper les
constituants en l'absence d'indices, par exemple dans un écrit de style
télégraphique: Envoyez-en deux mille baisers [1000 baisers/2000 baisers?] ou
non ponctué: Quant à la réforme fiscale les élus en parlent tant qu'ils n'ont pas
à la voter [ils en parlent tellement que …/ils en parlent tout le temps que …?].
On trouve surtout des questions de rattachement des groupes entre eux. Ce
sont les célèbres ambiguïtés syntaxiques donnant lieu à plusieurs
parenthésages possibles, comme le rattachement d'un groupe à l'un ou l'autre
de deux nœuds. Ces nœuds peuvent être de même nature: Il a dit qu'il
donnerait son avis par fax [dire par fax/donner par fax?]; C'est un professeur
de football américain [professeur américain/football américain?]. Ils peuvent
être de nature différente: Elle a rapporté un vase de Chine [rapporter de
Chine/vase de Chine?]; Ce produit vous aide à garder votre teint frais [garder
frais votre teint/votre teint frais, le garder?]. Ils peuvent encore se situer à un
niveau hiérarchique différent: Les voisins et les parents de Paul sont
là [parents de Paul et voisins/voisins de Paul et parents de Paul?].
Mentionnons aussi certaines questions d'identification de nature syntaxique. Il
peut s'agir de l'identification de la fonction d'un groupe: La circulation a été
déviée par la gendarmerie [via la gendarmerie/par les gendarmes?]; Il attend
la nuit [la nuit, il attend/la nuit, il l'attend?]. Ou bien de l'identification de la
fonction de plusieurs groupes: Quel auteur cite ce conférencier? [qui cite qui?].
Ou encore de l'identification de la nature d'une proposition: Je sais ce qu'il
sait [je sais la même chose que lui/je sais ce que c'est qu'il sait?]; On vous
téléphonera quand vous serez livré [quand…, on vous téléphonera/ on vous
téléphonera pour vous dire quand…?].
2.1.4 Au niveau de la prédication, peuvent se poser à nouveau divers
problèmes d'identification.
Identification de l'empan du prédicat: C'est elle qui a fait la cuisine: 'faire'/'faire
la cuisine'?).
Identification de la nature d'un argument. Exemples: J'ai fait faire un costume
à Jean [pour Jean/par Jean?]; Le choix du médecin est discutable [génitif
''subjectif''/''objectif''?]; Paul admire Eve plus que Jean [plus que Jean ne
l'admire/plus qu'il n'admire Jean?].
Identification de l'incidence d'un argument ou d'un circonstant: A qui as-tu dit
que Jean téléphonera? [tu l'as dit à qui/il téléphonera à qui?].
Identification de la portée d'un modifieur: Il a clairement manifesté son
désaccord [manifesté de façon claire/il est clair qu'il l'a manifesté?].
10 L'ambiguïté: du fait de langue aux stratégies interlocutives
Identification d'une prédication réduite: Les jurés ont cru ce témoin digne de foi
[témoin qui est digne de foi/que ce témoin est digne de foi?].
2.1.5 Au niveau sémantique,
le récepteur peut se trouver confronté à la question de la hiérarchisation des
opérateurs (problèmes de portée): On ne mange jamais que du pain [jamais
uniquement du pain/jamais rien d'autre que du pain?]; Tout le monde ici parle
trois langues [les 3 mêmes langues/tout le monde est trilingue?].
Et aussi à celle du calcul des types de procès (et des rôles actanciels
afférents): Qui constituait l'armée? [processus agentif/état non agentif?]; Marie
sent la rose [hume/exhale?]; Luc et Eve sont mariés [ensemble/séparément?].
Les ambiguïtés de ce type sont beaucoup plus nombreuses qu'on pourrait le
croire, bien qu'elles aient été, dans l'ensemble, plutôt moins étudiées que les
précédentes.
2.1.6 Au niveau discursif,
parmi les divers types de problèmes susceptibles de se poser au récepteur,
citons notamment celui de l'identification du (ou des) constituant thématisé ou
focalisé. Exemples de constituant thématisé: C'est le voisin qui fait du bruit
[réponse à: qu'est-ce que c'est?/qui (est-ce qui) fait du bruit?]; Il y a mon frère
qui joue du piano [réponse à: qu'est-ce qu'il y a?/qui (y a-t-il qui) joue du
piano?]. Exemple de constituant focalisé: Magasin ouvert le dimanche [entre
autres le dimanche/seulement le dimanche?].
Il y a là un champ d'exploration encore mal couvert, qui appellerait des travaux
linguistiques, notamment sur corpus.
2.1.7 Au niveau pragmatique enfin,
on retiendra notamment la question de l'identification de la source de la
construction référentielle: Œdipe voulait épouser sa mère [Jocaste que
l'énonciateur dit être sa mère/Jocaste qu'Oedipe savait être sa mère?]; Jean
dit que cet imbécile de Paul a menti [qui traite Paul d'imbécile: Jean ou
l'énonciateur?]. Et aussi la question du calcul de la valeur illocutoire de
l'énoncé: As-tu un ticket de métro? [demande d'information/réquête de prêt?];
Pourquoi ne pas le faire? [recherche d'une cause/suggestion d'action?].
2.2 Les deux sources linguistiques de l'ambiguïté
Comme il a été dit plus haut, l'ambiguïté trouve sa source dans deux ordres de
phénomènes linguistiques: l'homonymie entre deux signes distincts d'un côté,
et la polysémie d'un même signe (Martin, 1972, 1979), de l'autre. Or ces deux
phénomènes ne donnent pas lieu aux mêmes cas de figure interprétatifs
(Fuchs, 1994: chapitre III; Victorri & Fuchs, 1996): l'homonymie ne peut
conduire qu'à l'univocité ou à l'ambiguïté, tandis que la polysémie peut
conduire non seulement à l'univocité ou à l'ambiguïté, mais aussi à la
''plurivocité sans ambiguïté''.
Catherine Fuchs 11
Mais l'amorçage peut, dans certains cas, être trompeur. Ainsi dans les
phrases dites ''labyrinthes'' (en anglais ''garden-path sentences''), le contexte
antérieur oriente l'interprétation dans une direction qui, en un point donné, se
révèlera erronée. Par exemple, le début d'énoncé L'Europe attend des
candidats invite à construire une structure sujet-verbe-objet qui se trouvera
remise en cause par une suite du type une clarification. Le récepteur,
confronté à une apparente incohérence, effectuera alors un retour en arrière
lui permettant une déconstruction/reconstruction d'une configuration
signifiante: 'L'Europe attend de la part des candidats une clarification'.
Dans d'autres cas, la clé interprétative se trouve après le point d'embarras,
dans le contexte ultérieur. Pour le récepteur, il y aura alors ambiguïté (locale,
provisoire). Ainsi le début d'énoncé C'est un sol, qui ne permet pas de
trancher, laissera le récepteur un court moment dans l'indécision, mais
l'ambiguïté se trouvera levée dès la fin de l'énoncé, selon qu'il lira: dièse qu'il
faut jouer ou poussiéreux qu'il faut nettoyer.
3.1.3 Le rôle de l'extralinguistique est souvent invoqué,
mais rarement spécifié. Il est pourtant important de distinguer ce qui relève de
la connaissance de la situation d'interlocution et ce qui relève des
connaissances d'univers.
Un énoncé comme Le problème, c'est que la population aide [subjonctif /
indicatif?] la police sera décodé différemment si l'on sait que l'énonciateur est
un politique soucieux de faire baisser l'insécurité ou un jeune loubard hostile
aux forces de l'ordre.
Relève par contre des connaissances d'univers le décodage de la séquence
suivante, figurant dans un catalogue de vente par correspondance: lot de
14 housses protectrices pour vêtements en polyéthylène (jusqu'à nouvel
ordre, on ne fabrique pas encore de vêtements en polyéthylène!). Ce sont
également les connaissances d'univers qui permettent de rendre compte des
cas de neutralisation d'une opposition, par exemple entre deux rattachements
syntaxiquement distincts: J'ai acheté un bonnet de coton blanc n'est, en
définitive, pas ambigu, car si le coton est blanc, le bonnet l'est nécessairement
aussi! Et ce sont encore les connaissances d'univers qui permettent, à
l'inverse, de détecter certaines équivoques purement référentielles: Il est
arrivé à Vienne [en Autriche/en France?].
3.1.4 Les stratégies du récepteur face à l'ambiguïté
sont très variables selon les cas. La dimension temporelle du décodage
explique que l'interprétation soit un processus de construction dynamique et
progressive de blocs signifiants vraisemblables, avec d'éventuels allers -
retours et reprises (comme en témoignent les mouvements oculaires lors de la
lecture, notamment en cas de phrases-labyrinthes). En définitive, ce que
d'aucuns appellent des ''ambiguïtés virtuelles'' ne sont que des points
14 L'ambiguïté: du fait de langue aux stratégies interlocutives
4. Pour conclure
La problématique de l'ambiguïté a toujours été, depuis l'Antiquité, une
problématique récurrente dans les sciences du langage. Selon les époques,
les courants dominants et les modes, elle a connu des périodes d'intérêt ou de
désintérêt relatif, a fait l'objet de (re)découvertes par tel ou tel secteur
disciplinaire engagé dans l'étude du langage (linguistique, psychologie,
philosophie, informatique, neurosciences), et a donné lieu à des approches
théoriques variées dans des cadres épistémologiques renouvelés.
Comme en témoignent les quelques indications bibliographiques proposées ci-
dessous, le thème de l'ambiguïté a été très porteur et a suscité de
nombreuses études autour les années 1980, notamment en lien avec la
syntaxe générative et le traitement automatique; à date récente, et à quelques
exceptions près, elle n'a plus guère fait l'objet que de synthèses et de
définitions dans divers dictionnaires, encyclopédies et manuels. C'est en effet
plutôt vers la polysémie que semble s'être tourné l'intérêt actif des chercheurs
depuis la fin des années 1990. Mais peut-on véritablement traiter l'un sans
l'autre?
Seule l'histoire des sciences est capable d'évaluer dans quelle mesure (et sur
quels secteurs particuliers) les apparents retours cycliques sur cette
problématique majeure en matière de langage auront pu conduire à une
authentique avancée des connaissances.
Catherine Fuchs 17
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