Partie 4 s2
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Partie 4 s2
L'entreprise banque
Dans tout ce qui précède, nous nous sommes penchés sur le rôle économique et
monétaire des banques, sur leur évolution historique et sur le cadre institutionnel et
réglementaire dans lequel elles évoluent.
Rappelons cependant que la banque est une entreprise de services qui évolue dans un
secteur d'activité concurrentiel. Elle est donc amenée à formuler des réponses
stratégiques tenant compte à la fois des besoins du marché et de l'action des
établissements concurrents. Dans ce cadre, elle met en œuvre un modèle économique
spécifique. On tentera une approche explicative de ce modèle économique par la
description de l'environnement interne et externe de l'entreprise banque.
• Elle met à disposition des clients des moyens de paiement contre paiement de frais,
Elle effectue des opérations connexes en faveur de la clientèle (Change,)
Dans son quotidien, la banque traite des opérations soit en faveur de la clientèle, soit
pour son propre compte.
On distingue les dépôts à vue et les placements à terme. Les dépôts à vue sont des
dépôts que la clientèle peut retirer à tout moment. Les placements à terme sont des
dépôts rémunérés avec une échéance et un taux déterminés.
Les ressources les plus intéressantes sont les dépôts à vue. Ce sont en effet des
ressources presque gratuites pour la banque. Les seuls coûts de ces ressources sont
liés à la gestion des comptes des déposants ainsi qu'à l'entretien des points de vente
qui permettent de drainer ces ressources. Dans un souci de rentabilité, les banques
investissent dans l'automatisation croissante des opérations (notamment par
l'intermédiaire des guichets automatiques bancaires)
Un crédit est la somme d'argent mise à la disposition d'un emprunteur par un prêteur
contre une promesse de remboursement et moyennant le paiement d’intérêts.
Quel que soit le segment de clientèle concerné, les banques accordent les crédits
essentiellement sur la base d'une analyse de la rentabilité de l'opération et de son
degré de risque.
Notons ici que la banque supporte ainsi un risque de crédit ou risque de contrepartie.
C'est le risque de supporter une perte parce que l'emprunteur ne paie pas sa dette à
temps. Ce risque est fonction de trois paramètres : le montant du crédit, la probabilité
de défaut et la proportion du crédit qui sera recouvrée en cas de défaillance de
l'emprunteur.
. La gestion de trésorerie
Les banques sont confrontées à des mouvements de fonds liés aux variations
normales ou anormales des dépôts et des crédits : Le bilan de la banque doit être
équilibré. Ces flux qui sont globalement équilibrés à l'instant présent sont décalés
dans le temps dans le futur (exemple : les remboursements des crédits n'ont pas lieu
exactement au même moment que les échéances des placements de la clientèle).
Ce décalage met le trésorier de la banque en position de prêter les ressources
excédentaires ou d'emprunter l'insuffisance de ressources. Le trésorier
contribue à la rentabilité de la banque en plaçant chaque jour toute ressource
disponible.
. La gestion de portefeuille
La Gestion de portefeuille d'actifs financiers consiste à gérer des capitaux confiés par
la clientèle en appliquant une politique d'investissement définie en interne, pour en
tirer le meilleur rendement possible en fonction du niveau de risque choisi.
L'activité de gestion de portefeuille recouvre le courtage, la gestion de portefeuille
proprement dite et le conseil en investissement. Au Maroc, la plupart du temps, il
s'agira d'une gestion collective de l'épargne (OPCVM). La banque facture le service
rendu à la clientèle épargnante sous la forme de diverses commissions.
Ce sont des personnes physiques ou morales ayant déjà un courant d'affaires avec la
banque. Les objectifs de la banque sont alors la fidélisation de cette clientèle (Elle
est démarchée en permanence par les concurrents) et l'augmentation de son taux
d'équipement.
Ce sont des personnes physiques ou morales qui pourraient avoir un courant d'affaires
avec la banque. Les prospects peuvent être bancarisés (Ils entretiennent déjà une
relation avec une banque concurrente) ou pas. L’objectif de la banque est alors un
objectif de conquête. Elle œuvre pour que les prospects deviennent des clients
acquis.
Pour atteindre ces objectifs, la banque est amenée à mettre en œuvre une approche
spécifique de son marché.
- L'approche client
Le client est au centre du modèle économique de la banque. C’est lui qui fournit les
ressources nécessaires à la pérennité de la banque, c'est lui qui utilise les produits et
services de la banque moyennant paiement. La banque cherche donc en permanence à
adapter la gamme de ses produits et services aux besoins et aux attentes des clients et
des prospects.
L'organisation commerciale des points de vente des banques se calque sur cette
approche. Un commercial (dénommé chargé de relation ou chargé de clientèle) a en
charge un portefeuille de clients déterminé, qu'il devra suivre, conseiller et
orienter. Il devra également développer ce portefeuille en améliorant le taux
d'équipement de ses clients et en conquérant de nouveaux clients.
Les banques ont tendance à scinder leur clientèle en trois segments distincts :
• Les particuliers ;
• Les professionnels ;
• L'entreprise
. Les particuliers
Un particulier est une personne physique qui exprime des besoins bancaires en dehors
de toute activité professionnelle, à titre personnel et privé. Les salariés et les retraités,
ainsi que les professions libérales et les commerçants pour leurs opérations non
professionnelles sont considérés comme des particuliers. Le segment des particuliers
est très large puisqu'il s'étend de clients à faible revenu (Approches s'inspirant du
micro crédit) à des clients de types patrimoniaux (Salaires élevés, chefs
d'entreprises).
. Les professionnels
Par ailleurs, le professionnels est aussi particuliers. La banque sera donc attentive à ce
double aspect de cette clientele et mènera des actions commercials en consequences.
. Les entreprises
Un climat de concurrence est un climat sain qui permet de dynamiser le marché dans
son ensemble. Le client, en faisant des comparaisons entre les produits et services qui
sont mis à sa disposition, peut ainsi choisir le produit qui correspondra le mieux à ses
attentes. Ces attentes peuvent être relatives au coût du produit, mais aussi à la
rapidité de traitement ou à la qualité de service inhérente à la
commercialisation.
La concurrence fait partie intégrante de l'environnement d'une banque. Que ce soit,
dans le cadre de la concurrence interbancaire ou avec des sociétés de financement, la
banque porte un intérêt extrême aux produits et services de ses concurrents ainsi qu'à
leur organisation, leur développement et leur stratégie.
Ainsi, tout nouveau produit ou service bancaire apparaissant est soumis très
rapidement à une étude approfondie de la part de la concurrence dans l'objectif
de ne pas laisser les parts de marché s'effriter ou baisser.
• Les banques,
• Les sociétés de financement.
- La concurrence interbancaire
Les banques ont une vocation universelle, c'est-à-dire qu'elles peuvent recevoir des
dépôts de toute nature et de toute durée, octroyer librement tout montant de crédit
qu'elles jugeront utile à tout type de clientèle et effectuer des prestations de services
diverses en faveur de ses clients. Les banques se présentent sous la forme de sociétés
anonymes et ont pratiquement toutes une participation étrangère dans leur capital.
Elles sont ouvertes sur l'extérieur à travers des réseaux de correspondants bien
développés et des filiales ou des représentations implantées à l'étranger devenues de
plus en plus nombreuses.
Cette concurrence a amené la plupart des banques à créer leurs propres sociétés
de financement sous forme de filiales.
Les sociétés de financement ne sont pas habilitées à recevoir des fonds du public d'un
terme inférieur à deux ans Par souci de clarté, on s'intéresse dans la suite aux sociétés
de financement en concurrence directe avec la banque On peut classer ces sociétés
par rapport aux principaux types d'activité qu'elles exercent à savoir :
Le crédit à la consommation sert à financer les achats de biens et services par les
particuliers et professionnels.
Le crédit-bail
a. Stratégie de la banque
Quelles que soient sa taille et sa vocation affichée, les objectifs généraux d'une
banque sont :
• L'optimisation de sa part de marché sur les différents segments et métiers sur
lesquels elle opère ;
Ces objectifs généraux sont impactés de façon directe par l'environnement externe de
la banque (nouvelles dispositions réglementaires nationales et internationales,
diversification des métiers, nouvelles exigences de la clientèle et une concurrence de
plus en plus accrue).
C'est la valeur ajoutée par la banque, l'indicateur phare de son activité, la différence
entre les produits et les charges d'exploitation bancaires.
La marge d'intérêt : c'est la différence entre les intérêts perçus (suite à des prêts
octroyés) et les intérêts versés (suite à des placements des clients). Elle représente le
métier classique de la banque : la collecte des dépôts à un certain taux et la
distribution des crédits à un taux supérieur.
La marge sur commissions : la banque perçoit des commissions sur des services et
prestations rendues à la clientèle. Ces commissions ont l'avantage d'être insensibles
aux fluctuations des taux d’intérêt.
C’est la différence entre le PNB et les frais généraux et autres charges d'exploitation
et les dotations aux amortissements. Il est essentiel pour une banque, même quand
elle réalise un PNB excellent, de maîtriser ses charges pour pouvoir dégager un
résultat intéressant
Le coût du risque se définit comme étant le rapport entre les dotations nettes de
reprises et la moyenne des actifs.
d.Résultat net
Le résultat net servira à rémunérer l'apport des actionnaires sous la forme d'une
distribution de dividendes et à renforcer les fonds propres de la banque notamment
par le report à nouveau du résultat non distribué
e. Total bilan
Le total bilan est souvent utilisé comme indicateur d'appréciation de la taille de la
banque.
Les fonds propres sont un indicateur de performance essentiel dans la mesure où les
ratios prudentiels se calculent sur la base des fonds propres de la banque.
L'importance des fonds propres détermine donc la capacité de la banque à octroyer
de nouveaux crédits à la clientèle.
Résumé