Précis D'obstétrique
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C Mas:. 011
· . Paris . 2001
1S8N : 2-294-00897-9
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Cel omw,ge. q 1û " s11fri rmacs les élap�s de l'évolutio11 obslirri.t:ale depuiJ· .va
pre.mi�re rédüc1fo11, ne se ,•eut ni Ufl traité. ni "" abricé trop succi11c1. mais demeure un
«Précis» , sans aucune prétention e.:rlrnustive. Il re:rte ,m ouvrage d e r,!fére11cc. comporttml
les comrai.JSances de base en obsréuique. classiques et at·rue lles. Reflet d'une lon gue expé
rience, il est jtdi/e à l'e.îprit inilial et doit son unité aux membres d'une mt""mt équi�. en
un même lieu, le �ntre médfcl>-chirurgü:al Foch (Suresnes).
C'est twec le mime sm,ci dt! t:/l1r1d et de nwdemiJé que l'ouvrage a été emièreme11t
remanié, sa,u· pour autam en lxmte,i erser /'archîtecturt d'ensemble. Ce qui était déStœ t a
dispan,. Le r este a lté rttpr :i r , corrigé, po11out re.,ulu actuel De nombreu.r chopüres 0111 ltl.
rtfai.u, d 'autres seulemenJ modijti.,.
Tc11anr comple des imponanus ,u: quüirions d e la dernière d&-ennie. une large. pla ce
est occupée par les n ouve,,ux moyens de diagn ostic. Depuis 1980, de trts gronds pmgrès
sont :mn--en11s düns l'im•c.ffigtttion du fœtus. Son exame n a d'abord binéficié des procédés
d� ,4.sua.lisotion é,;ho grophique. U'.s possibilités de pl11s e n plus Jinc., de Jo tt!Chniqut! auto•
risen1 non .set,lcmen t l'appréciarfon du dé,•elopp emenl fœtal, 11tt1Î$ OU.S$Î l'annlJ•se dt :;a
morphologiL externe et inteme et la me.rure desflux sanguins . LëJude de ses mo11vemcnJs
déb<mche sur une sirntiologie du comportemcm fatal. Une acq111'sition ess,.ntielle.. qui a
pennîs l'es!u>r de la biologit! far1al e , es, c elle des prélèvemem.v io utero facilités par le
guidage ét-hogrophlqi, e . Ces 11ot1ve..a11.x nu:,yen.t ont boulever.r4 les atrüudes médica/'1.S ou
c ours de la grossesse, é�1i1a111 certaillt.f interruptions et ,:ondulsam la médeci,ie pré1101ale
l'ers la tltérapeuJique.fœtale.
l'îm erprétation tlu rythme cardiaquefœtal est maînte11 a 111 bien codifiée, basée. su r un e
cmalyse r;goureuse. Ellefoumü dtts !Ûg11es obje, : tif�· du bie.n•être fœial ou au controire des
pre.rni�rcs numifcswtitms de Sill�/france .
les chapirres dé .taillis concema111 le mtcanisme des prl.l·e.nta1{(J11s , l e s œc.hnique.r du
forcef)s OIi/ tftl 11U.11' ntc. nu:1. répo11dan1 ainsi aux n ombreu1es de.mondes d e s étudian ts.
i11remes ou sag e : t femmes. Celui de l'ane.tthé,sie. e.,r paniculier de la péridurale. a itt
entièremem rénove.. Ne pouva111 augmenter le i'Olllmt! de <:e Prtfci.r, nous mm.1 sommes
concemrts sur les affections les plu.r intimemenJ liée.l'à la gros�·�·J'e., sf111J• env;sager les
rüf)fHJrts di! l'obstélrique avttc tout e la patholog ie généra.le. De mê.m.e, la part.îe se rappo�
tam au nou...,eau•né. largeme111 déraillll dans les éditions prtcédenres, a élé rl.du'ite à
l' acc ueil du n t)m:eou•ni normal e n solll! de 11ai.tsonce el aux 11u:mœuvrr.J de réanimation.
IA néonarologie , devenue spécialité à part emihe. sort maintenant du cadre de ce livre.
Certains sujtlS, quoique/on intértssanrs, comme la pratique de lü procria tion médit:ol e
men.t assi :rtie., don1 les 1echniq11e$ se sont multipliies et diversifiées au cours du demitre.s
a nnées. 11 'ont pa s été trailts.
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146 ACCOUCHEME/ff NORMAL
coucher. difficilement a u début à travers le segment difficile, justement dans les cas où de lui dépend une
inférieur, sunoul s' il es, épa is, plus foc-ileme.m indication ou une modalité opératoi re (épreuve du
lorsque la dilatation progresse. à travers les minces tramil , p . 320).
membranes ou directeme. 111 si La poche des eaux est
rompue. On étudie- ainsi la position de la présemation - Au palper, en cas de présentation céphalique. ln
et sa varié1é. son degré de flexion. son degré dïndi descente du moignon de l'épaule à moins de 7 cm
nnison fo téra l e (usynélitisme). sa situation par rappon (trois 1ravers de doigl) du bord supérieur de la.
aux différenL1; éca.g.es d u bassin. Le niveau de la symphyse es1 un signe d'engngemcnL La difficulté esl
présentation peut être apprécié par la simation de son souvem de repérer le moignon de r épaule . Si la tête
poin1 le plus bas par rapport au plan des épines scîatî ·• est ntchie. ln saillie occîpîtale n·es, plus perceptible.
ques qui, par convention, est défini comme étant le la saillie fmn1aJe se rapproche du bord symphysaire.
niveau iéro. lof'squc la présen 1.acion est haute et - Au loucher. lorsque la présenuuion est engagée.
mobile. clJc est à plus de 6 c m au-dessus de cc niveau deux doiglS in1roduiL� sous la symphyse et dirig6.s
(· 6), On suit ainsi l'évol ution mécanique cl les dif f é vers la deux ième p ièce sacrée sonl arrêlés pur la
ren1s 1e.m ps de l'accouchement pré.«:n1a1ion (signe de Oémelin). Pour Farabœuf, la
tête csl cogagéc lorsqu'on ne peut inlroduin: qu·uo ou
► E,1gageme11I deux doigts dans le vagin, entre le plan coccy.sacré el
Les phénomènes prépamtoîres à l'engagement la panic la plus déclive de la présentation. Les Anglo
son1 : saxons utilisent comme repère la ligne qui joint le.\
épines sciatiques (niveau 0). La tête est cngag6e
-r orie11u,1io,r. quî amène le grnnd axe de lorsque son poînc le plus bas se trouve à ce niveau ou
l'ovol'de de la présenw1io n dans l'un des grands au-dessous. Ceci n'es1 vrai qu·en l'absence d e bosse
diamèues utilisables du détroit supérieur. c·es1·à,d ire séro-sanguinè-. Si les mc:mbrones sont rompues depuis
l'un des diamètres obl iques en général: longtemps. l"infiltrarion séro -sanguine donne une
-ramoù1drisum11t1. qui s'opère se.Ion des moda· impression trompeuse. Dan.\ la présentation cépha•
lités variables a\'CC chaque préscnmtion. lique, elle descend dans l'excavu1ion. franchit l e plan
la prlsenwsicm est dite engagée q11and son plus passan1 par le bord inférieur de la symphyse et la
gra1UI dia111è1re ofra11chi l'aire du dirroit s11�rie11r. deuxième pièce sacrée:, atteint parfoi s le plancher
périnéal. akn que lu 1ê1e peul rester nu·dcssus du
Le diagnostic clinique. d"unc importance capitale. dé1roi1 supérieur. Li:s signes d'engagement pcrdcnl
est facile dans la majorilé des cas. mais parfois très alors toute leur valeur.
148 ACCOUCHEMENTNORMAL
A l'examen. la descente est appréciée par le -Des contractions douloureuses pcuvcnl survenir
niveau de la presematîon. Engagée à l a partie à l a fin de l a grossesse, réalisant un ..:faux travail• .
moyenne. son nive-au csl à+ 2 cm au-dœsous d u plan Mais eues n'ont ni ta régularité, ni la cons1ance. ni la
des épines sciatiques. à la partie basse sur le plancher progressivité des; Côntrac:tions du un.va.il Surtout.
pelvien à+ 4 cm. à la vulve à+ 5 cm (fig. 195). clic s n'c.ffa'--cnt pas le col.
Toul syndrome abdominal douloureux surveoan1 à
■ Durée de la période d'tffacemen1 et la fin de l a g.rosse.�se peul faire croire à un simple
de dilatation début de travail : appcndici1e, pyélonéphrite. doul eurs
Période la pl us longue de l'oocoucbement, elle CSl utérines du syndrome o.oaé:o•mu.,;culo•aniculaire
en moyenne. dans: les cas non pathl')logiques, de 7 à obdomîno•pelvien, .
10 heures chez la primipare. de 3 à 6 heures chez la Dans toutes ces circon.dances. 1·existence 00
mu ltipare. signe.li propre." à ces diverse� affections, jointe à
Enrre les tr0is O(dres de phéJlOmè1les : modîfîca- l'absence de ruodifkatfons du col utérin pcrmettcnl
1 ions segmcnto-<:ervicalcs. modifica1ions du pô le de faire le diagnostic e.xact.
inférîe.ur de l'œuf. progression du mobile fœtal, o o ne - Inversement les cc.mtractions du travail peuvent
peul ftJ.el' de règ les c.le synchronis,ue. Ta.otôl la di la t a être indolores et aboutir à uoc expub-ion inattendue.
tion du <.'01 précède !"évol ution mécanique. tantôt la
- La dilatation du col pendant la grossesse. chez
descente es.t achevée avant l'effacement du col. le
pl us souvent elle$ sont si multailée�"- cenaines multipares, ne doit JXIS, en l'abse.nc."C d'effa 4
E:pioc.s
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2 3 4 5 6 1 8 9
Heures de travail
15-0 ACCOUCHEMENT NORMAL
Copyrighted material
PÉRIODE D'EXPULSION ISI
La troisième raison garde toute sa valeur. Toutefois, pl upan d·e.ntre eux ont sunout u ne ac1ion analgési que
la rupcurc anilïciclle des mcmbmnes. si elle n·es1 pas favorable pour la femme en travail.
trop précoce. peut être profitab le au fœtus en évitant - Les bltamimltiques freînen.t1·activité utérine en
l'évcnruelle �agnation prol ongée de la dilatation. diminuant l'intensité et la fréquence dei co ntractions
Nous ne conseillons donc pas. comme il est parfoi s utérines. lis onl des indications préci ses mais rares et
recommandé, de rompre J c-,s membranes dès l'effac e pcnncuenl d'obccnir u n aceouehc 1neru à rnoind.re
ment du col chez la primipare. Mais au cours de la pu issance.
deuxième phase de 111 dilatation. soi1 vers 4 ou S cm. -Les analgbiq11e.t ont d 'a.,;sez large.,; indi cations
la rupcure des meinl)ranes peut alor s facilite,r la au cours du travail. Leur emploi ne va nullement à
m arche du travail. l' enc..�ntre de l a préparatio n psychophysi que. Les
deux méthodes s'a joutent et ln prép:irntion permcr des
■ Action médic11me11Uus� ann lg6sics à des doses moindres de médicaments.
-L' a11utllésie piriduralt e.11t u n procédé qui
Elle a un double but : facil teri la marche du travail réal ise S1ric10 sensu le \'éritable accouchement san s
et réduire la douleur des c..-ontrac1ions. douleur bénéfique pour la mère el le fœ-tus. Mais elle
Les médjcamcms utilisés peuvent être classés sous nécessîte la présence d'un anesthés iste expérimenté et
différents rubriques. Ils sont é1udi és en détail page 478. une surveillance fcctalc pcnnnnente.
- Les ocyrodqueJ om pour rôle de renforcer la
contract ion utérine.
L· ocytoc ique par exc elle nce est I'O()llOcÎne synthé
tique. Ell e ne doit être utilisée pe, ndunt le travail qu·en DÉLJVRANCE
perrusio n vein euse len1e. LC$ pro staglandines qui ne Troisième période clu travai 1
sont pas cxcmpees d'effets secondai res sont réservées
pour l e dédenchemenl du travail.
- Les mtdléa,rumu dits an1ilpasmodiques. Oc Étude physiologique
la notion de spa sme cervical est n6 l'usage de s
anlispasmodiques. Demic r temps de 1•accouchement. la délivrance est
En fait l'action de ces médicome nts spnsmolytÎ · l'expulsion du placema et des membranes aprè s celle
ques es.t très limitée et il ne semble pa.� qu'ils a ient en du fœtus. Elle évolue en trois phases réglée.li par la
umt que tels une aclio n sur la marche du travail. La dynamique utérine :
DWVRANCE 155
La main gauche empaume le fond utéri n, puis l'injcc..1ion ergocée pouvant provoquer un à.coup hyper
exerce une pressio n modérée de haut en t,.,.s, Le tcnsif, On doit aussi s'en abstenir chez ies cardiaque.�.
placenttt ei.t ainsi refoulé vers l'orifice vuJ\'airc. La
main drt>i te gantée saisit le cordon. oon pour exercer ► Après la délivrance
une traction, mais pour diriger la sorti e du pl acenta
vel"S le haut.
□ Examen du plattnta. Cet examen nécessaire
renseigne su r l'intégrité du placen1a cl des
Dès que le placenta a franchi la vulve. , il tombe de membranes et sur leurs anomalies po.ssiblcs. li doit se
lui•même vers le bas. La m ain gauche. posée à plat pratiquer ovec des gants.
au•dessus du pubis, déplisse le segment inférieur en
remonuin1 le fond u1érin. Cette action libère les Le placenta es1 d'abord débarrassé des caillots qui
membranes, qui gl i.sse nt hors de la vulve. La ma i n le recouvrent. Les faces fœtale et utérine sont exami
exprime rutérus pour l e v ider du sang qu'îl peul nées successivement.
Sur lu face fœtulc .. on noce le lieu d nsen:ion du
ï
encore ("(.mle nir.
Si l'on ne doit apporter aucune hâle à la délivrance o:,rdon dont on <."Ofltrôle le nombre de vaisseaux; puis
normale, on ne peut plus accepter une trop longue une main p6nètrc par rouven:urc des membranes. les
attente. Au bout de 30 à 45 minutes, lorsque le déploie dons l'écw1cmcot des doigts. On voit aJro si
placenta n'est pas dans le segmem inférieur, c'est u n elle..;; sont complètes. le chorion, tapissé à sa face
fait p:uhologique, étudié page 361. Si une perfu sion externe de que lques débris rougeâtres de caduque. se
d'hypophyse était en place. ne l'enlever qu'après là détuchc ftac.11 emcnt de l'ruruûos. Parl'ois les membranes
délivrance. Son maintien facilite le déoolleme.nt sont incomplètes et déch iquetées.. elles pem.·ent même
placentaire. manquer complètement : le placenta e.il dit découro11nl.
Pour acc :1/ber la dlllvra11ce. on utilisait lo mét.hyl• Nonnalement, le sac membraneux est lisse e t a, •a s •
ergobasine (Méll,ugfo). Une injection intravei neuse cula.ire. L•examen des membranes par Lram,parence
de I m.l étai l faite pendant l'ex.pulsion du fœtus. au permet de reconnaître les vaisseaux qui chemine•
morne.nt d e l'accouchement des épaules dan.,; les raîent anormalement à sa surface et de découvrir la
présentation..,; céphaliques. Elle facilitait la descente rétentio n d'un coty lédon accessoir e .
d u placenta dans le segment inférieur et le \!a.gin . La face utérine cs1 exami née après re1oumement du
Les résen 'cs sur l'emploi des dérivés ergotés font sac. Elle doit êu-e régulière. Les cotylédons se juxta
q,1e cette pr::itique n'es1 pl us guère utilisée. posen1 sans solution de continuité. Une dépression
La rnéthylergo�ine CSI <."Ontre•indiquéc de façon irrégulière doit faire penser à une rétent.ion placen•
absolue, chez le.<i femmes filleintes d'un .:;yndromi:: tair e . On étud ie a1,·ec soi n le bord du placenta : une
vasculo.rén:'LI. e1 Spécinlement chez k:s hypertendu�. encoche profonde évoquera t l'idée d'un cotylédon
i
abena1ll retenu ;,, 11uro. Si le placenta apparaîl L•examen approfondi macroscopique et éventuel
incomplcl. ou si son i ntégri1é tsl douteuse, il faut lement microscopique ou bac1ériol ogique du placenta
faire une révision ulérine (p. 533). La seule récention permet d'étudier ses CMaclères pathologiques. qui
de membranes ne justifie pas celte Înten1 enlion. Les sont décrits, p . 268.
membranes s'tliminen1 d'elles-mêmes dans les suites
de couches. D Surnillance de l'accouchée.. La femme délivrée.
Le placenta ttyunt é,� ainsi cx.amini , on mesure ses la vuh•e est nettoyée. pui s protégée par une garni ture
deux axes; puis après avoir sectionné le cordon e t les stérile. La surveillance doit encore se poursuivre
mcmbruncs li bres à 2 cm de l eur rutachc-, on le pèse. pendant I ou 2 heures à la salle de naisS;anee. Elle
A tennc, son p0id.;; c.;;1 environ le sixième de celui de pc>ne sunout sur l'écoulemcnl sanguin quj doit rester
l'enfonl. 11 est J)f'Ql)Onionnellemcnl plus volumineux minime, l'utérus qui doit rester bien rétratté, le pouls
lorsque la grossesse cs1 plus jeune. qui doit rester plein et lent. la tension anérielle.
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PRË:P.4.RATION À /..A NAISSANCE 477
mod i fic atio ns �ycho l ogiques de Ill femme çn(.."einle : gcs1c. en particul ier d'an�thésic péridur.llc. U cSl
l'inlroversion c,t l a régression. Ils liennent une ph.ce souhait able qu'un ancsthésis1c expose lui-même au
hnp0n:ante dans les n:Jations runbivulentes de lu lemme gro upe l e béné.fke et les cc,ndilJons de cc 1nocle
avec sa pn:,pre mère., le - père de 1·enfünt , le fn:-tus. d" anc:,.'tbé!-'i e .
L'accouch ement est une «épr euve exceprioo. Les rés-uha l s ob.slét:ricaux actuels. dont la qu al ité
ncllc». •une promotion•, La femme recherche une c-st mni nh:nan t con.nue du pub l ic, comba"c nt les
sécuri1é:. le désir d e s'nppuycr. de dépendre d'une vi e.Hies trad i tio ns de tcmmr et de danger et l cnde nt il
personne, d'une 1cçhniq ue , ou des deux. C'es.t le r ôl e créer une prophyla xie spon!Mé e qui n e pi:ut que s e
des obstétriciens et de s sagc:s•femmcs de répo ndre à fonifier.
cette ôcmandc en nccompa_gnan1 l a femme 1001 au
0 L'exécution des technic1u� est le deuxième
long de la grossesse c1 d e l'uccouchcmcnt L a p.�ycho• éJémcnt q u ·o n ne dissocie pas de l'i nfonm11 ion.
prophyl axie cs1 n OC du dts ir de s.upprime.r les
d oul eur.j. Si ccna.i ncs techniques actuelles d':mes· L· objectif es1 la coo.na,iss:,ncc de son corps e1
thési e le s ubolisscn1, elle,,s n· ap a isent pas 1· angoi ss e.. l'app re nt issage de l'atcouthcmc nt. Ch aq ue- lCch.ni - q ue
Les pri n ci pes d't1pplicn1ion comport e. nt: doit être a cc eptée, comprise e 1 i ntégrée dans les:
- sme.,; d'adap1ation.
méc.ani
-J'infonn ation de l a femme. l'appre ntissag e d es
techn iq u e s . l'entraînement aux différente.� phase$ de La reltLtlllÎ<m est un re lâch ement actif de la muscu
l'accouchement: lature . Pendant l es pha..;es de repos utérin, elle
contribue à l'économie ph)ls i oh,gi que et au tontrôl e
-1'nd:ip1 a1ion (lç l'cm'i .ro nncmcnt.
psychiq ue . L ·cn1mîncmcn1 e xige de fa disci pline, d e la
► 1:.·11tretieu:t· de préparotiott. Là p eur, grande pçrsé\'éra ncc. . LI as.sure l'cfficxi tè. l'économie de
pert urbatri c e des éq uilibres nerveu x supéri eurs, résuJ. fon."C cl de fatisuc� l' ané nuruioo des scnsa1ions
UlÎt d e to ut un htritag_e de croyances tcrril'iantcs do ulout euses; une meill e ure qualité de la c o ntractio n
coocemant l'ac couchem em. Elle était k fai t d e utérine par une plusjud cieuse ré.partüio n de l'oxygène
i
lïgnor.arn;.e, parfoi s 11>1 alc, d e la fu1urc parturiente sur et de..;; c..·t)mbus:tîons, par une indlleure élimin at on de:$
i
r
l:1 gro$,S�SC cl nccouchcmcn1. Chez la multipare., l e subst ances d e déchet; e nfin u ne gar.tntie suppl.ém en
souvenir d' ace()uchcmcnts antéri eur s pén.i blcs ou do taire pour 1' enfant, du fait de la meilleute oxygéna tion.
c ert ain s occid en ts ren forçai! ces états. La s i mple L u re.,pimJion esl enseignée dans ses différcn1cs
anxié1é agit dans l e même se ns . moda.lités, abdom inale ou thoraciq ue . f.llc prend la
L'é01mion pos it i;e• que pr<icur e la perspective d' u n vDl eur d' u ne acti vité qui procède d e l a vo on té c t dc lu
l
heure ux ac-couche.ment, de la naîssanœ d'un e nfant. t.onsci e,,ce . On insiste sur l a néc:c�,i.sité- de r efai re l e�
de renrichisscmcn1 affcctîf qui s'cmmit ôoi t être e1.erc-ices à domicile.
é\'eill!X: pttr hi parol e et l e contact avec J'envi ronne• L..c.s e..ffort:r de poussée fo nt p art ie de I'éducution
ment de la nm1emitt. muscu laire; par elle l a femme apprend lc.s m ou ve�
m en. is exacts, économes cl effkaces qui lui donn e.ni
□ Les tntretle-nç S(mt donnés par un médecin ou une un s entimenl de sécurilé c.:t d' :dsa nc c .
snge-fe.inme po u r des gro upe., d 'une di:r.;ai ne de
Le résultat d e ces différentes: tcchnîques c.-u en
f e mme s . Ils sont échelonnés au cours: de- la période p anic fonction de la mo1ivahon el des efforts de
prénatak. le demîer ayant Lieu une quînzai ne d ejours l'i otéressée el le-r oêmc.
avant l a date présumée du tcnne.. La partîe théorique
es1 complétée par des exercices, ► Adaptation dt l'envlmnne.ment. J,,a préparn1io n
L'upp0rt des connai.....sonces concerne la physio ne proc.· . ure pas: une immunilé conl.rC la douleur, mais
apporte u n e rela l on nou v elle e,ntre l a f e mm e e t so n
l ogi e de. la gruss:e..,;s e et d e l' aœouchcment. l" :t nimCt• i
teur choi sit la forrne sous lat:r uell e l'i nJonnathn1 est e.nvîronnem e.ot : œlui -ci doil con-espondre à ce que la
donnée. évite les mois «trn.uma1 isan1s ». dissipe le p anuricnte :ittcnd, Ceuc re l ation n'est réalisob l e q u'à
mystère, :1pponc des explicati ons .:sécurisantesi-. la condi tio n d'une adapcaùon réciproque. L a femme
Ces connais sances permeuent à la femme de .se scrJ : tccucillie par un groupe homogène de soignants
retro uver dans 1·ac(...-ouchcmc:n1. L'instntction ne doit dans lequ el elle p ui.sse s•intégrcr en toute confiance.
p :i.s êl re trompeus e . L.:i femme es1 rc:nscignte sur les En e ffet le rood e de rcl ::uio n cs1 tra nsformé par la
moyens actuels de: diriger l'accouchcmen1 Cl sur le ur grossesse c1 l'ru:couchemcm. 1.,c médecin, 1:1 sage
effi c acité... sur hl néc:essi1é: d'u ne su rveillance fœ1alc. femme doivcn1 eux au.ssi s'adapter à la nat ure pan.icu
d'une évcnlucllc utilis.:1tion d e médic aments corrcc• lièrc de ch aque femme pour établ ir :wçc cli c une
t eu rs, rel.s la perfusi on d'ocytoc iq uc., et des interven• commu,1ÎC<1lion effica,: � .
l ions qui poun--.:i.ie ,u �re nécessaires (césarien ne . La psychoprophyln.xi e suppos e une stricte discipline
fon:eps). La femme est avenic d<cs possibilités d'anal- de comportement et de lang;,ge de la pan de IOUS cwx
478 THÉRAPEUTIQUES MÉDICAMliNT/iUSES
q uj partlc.ipcnt à la vie d u service d'obs1élriquc. Les <!$1 plus lÔI entreprise. C'cs1 dire combien la marche
échecs pc uvcn1 provenir d"une parole malheureuse. du travail doit êcrc survciJJée avec attention. en
d'un ges1c impatient. d·un refus dlnformation. Cenc prcmml comme critère d'eutocie la progression régu•
discipl înc doi t s'exercer dans tous les secteurs d u lîèrc des phénomènes dynrunîqucs et de s phénomènes
servi ce. depuis les c-onsulta1fons jusq u"à la salle de nais• mécaniques d'ail leurs étroitement liés.
sancc en JX1.SS,1tnl par l'admission et l'hospita l isation. c· esl pourquoi lorsqu·nuc une anomalie n· apparait
Le comportement d'une femme dépend autant de dans la progression des phénomènes mécaniques ou
l'environnement et de l'entourage que de la prépara dynamiques. l'abstention thérapeutique. aussi bien
tion elle-même. L'11spcct accueillant des locaux et des instnunentale que inédicamenteu .se, reste la
chambres d." accouchemen1. leur confort. concourent meilleure so l ution. Cepcndnnt il est 16-gitimc de
aussi au maintien du calme psychophysique. l..cs recourir à la suppression de la dou le ur par une ancs•
femme$ encei ntes pourront raire connaissance de l a thésie loco-régîonale.
salle de nai ssance, se familiariser a,•ec l e.s aitres. Parmi les médîcan1ents utilisés au cour! d u travlli l,
échapper ainsi à I'inçonnu. si défa,•orn.ble à la sérénité certains onl pour but de rcnfon.-cr la contraclilité
de l'accouchement La surve illance instrumentale du ulérioc. cc sont les ocytociques: ou de La réduire. ce
fœ1us loi n d'êu-e source d'an.xiété� app0rte à son cour sont les bêtanümélique."; d'autres ont pour objectif de
à la panurientc u ne sensatio n de sécurité-. modifier la stru cture du ool et d'cnlroîncr sa mo.1uru-
A ces éléments vie,nnent s·ajouce.r maintenant la 1ion, ce sont les pros1ng.l.aodirn:s.
découvene vis u elle et précoce d u fœ1Us grâce à D'autreS enfin ont une action sédath1e et s(ml
l"échogtaphie, et la reconnaissance de l'enfant
comme un être indé pendant bien avanl sa nnis�ance. 1raités a\'tc les techniques d'anal gésie.
Cependant l"éc ueil serait pou r la fuiurc mère de se
rcpréscnlcr un cnfont trop idéalisé, qui risquerait LES OCYTOCIOUES
d"être mal accepté dans sa réal ité..
Ce que la préparation a en pn.)J)ft. c'e.,;t d e s u sciter Pris dans leur sens éthymol og.ique , les ocytociqucs
chei la femme des qunlités d'effort. de \'Olonté. de rcndcn1 l"accou chcmcnt pl us rapid e . Mais il faut
maitrise de soi, de lu i lni.sscr lors de son :accouchement. enlcndrc sous cc ,•ocuble les médicaments qui renfor.
conscience. activité et décisio n. Son action s' écend cent la contraction utérine.
d"ailleurs au..Jelà de l'accouchement luî•même. Elle
apporte àla femme, el a u couple. une autre compréhen
sion de cet acte de vie. de liaison et de contin uité que L•ocytocine
sont la gros.-resse. l'acoouchemen1. ln nuiss.an<..-c et
l'enfant L'ocytocique naturel est l'extrait JH>sthyptJpliy
saire. Aux produit.:. d'cxtroc1ion des gl andes anima l es
qui C(111tiennen1 en même 1Cm()$ que le principe
ocytocique une certaine quantité de vasopressine. e."t
r
venue s• ajouter oc-ytocîne synthétique , pure de toul
THÉRAPEUTIQUES mél ange. réali sée par Ou Vigneaud el Tuppy en 1953.
MÉDICAMENTEUSES L ·ocy1ocil 1e est un pol ypeptide dont la struc1Ute
AU COURS DU TRAVAIL chjmique contie .nt 8 acides aminés su iv--,1nt le sch6ma
As.par.-gi.nè -- Olutamine
de l eurs combinaisons., au cou rs des accouchements
normaux. Pour ceu x-ci. l'ex.pcçttil ivc classique n fait Proline - - Leucine - - Glydnam idc
place à une action pri ncipal ement médîcaine.nreuse
qui défin it l'accouchement dirigé: ac1ion qui ne d oi1
nuire ni au fœ1u.s ni ù la mère. Lorsqu'il CSI administré par \tOÎC SOUS•CUtanée o u
Aux confins du physiologique. des anom�H es intramusculaire, et dosé en unités. rextrait posthypo
débutantes conduirai ent à la path(,l ogie fninchc si physaire ou l'ocytocine peul conduire à bien des
elles éta ient négl igées. L.'11cCQucheme,u dfrigé. q u i a désastres : il est brutal dans ses effets el, une fois
pour b ut de l es réduire. prend ainsi u ne vulcur préven injecté, échappe à 1ou1 contrôle. Aussi fa tU•il p ros
ti ve; ses effelS sont d'au tant plus décisifs <1uc l'action .
crire d une façon absol ue cc mode d'admi nistration.
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