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Précis D'obstétrique

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CHEZ LE MÊME ÊDrrEUR

PROTOCOLES CLINIQUES EN OBSTÉTRIQUE, par CABROL 0., ÜOFFINBT F . Collecrion Abrlgé.t d,


piriuatalit,.2003, 256 pages.
LA SURVEILLANCE DU TRAVAJL, par TuOUtON J..M.• PASQUJ:ER J...Cb., AUDRA P b . Ct,lleclit>n
Prmique e11 gy11écologie-obstétrique. 2003, 376 pages.
URGENCES VITA..I E.'i MATERNELU?.S EN OBSTérRJQUe. par N. BERKANE. S. UZAN. Colltc1io,i
Prmique i!n gyttûcoü1gitH>l>s1'1rù1u�. 2002, 186 pages.
L'iPEC'MONS f.N (lYNêc0U)Gl.6-ôOS11!'fRIQUE. par Ph. JlJOWN. Collection Pratiq11e er1 gy,11!­
<it>logût-obstitriq11e. 2002, 172 pages,
l'IVITIQl/E DE L'ACL--OUCtœMENT, par J . LMtSAC, H. MARRll'r. 2001, 3, édit ion, 544pages.
LA PRATIQUE DO DIAGNOSTIC PRÉNATAL, par G .Boov. F. l'ERROTI N . A. GU ICHET. C. PAILLET,
P h . DESCAMPS. 2001, 416 pages.
INFECTIONS VI RALES EN OBSTtfRJQUE, par R. ÛABRlEL. Collecrimr Gynécologie Obstétrique.
2001, 1 68 page.<.
A'11.AS l)B PATHOU)GIE PLACeJ"TAJRf,, par l.·C. LARROCIŒ. c. NESSMANN. 2001. 168 pages.
OBS' rBîRIQUE, par J. LANSAC, C. 6EROF.R, 0. MACNlN. Collet·rion Pour /(! pm1icie.n, 2000,
3v édition, 480 pages.
l,.tPI.All.'TATION er PLACENTATION. PHYSIOLOGI E.. PATHOUXilF.S. TRAITEMENTS. par P. MERVlEL.
l.•C. CHALUER, J.•M. FO I DART, S. UZAN.2000, 392 pages.
fER1'1UTé APRÈS TRAITEMENTS ANTICANCÉREUX. par Y .AVHAR.O. P. 0l.lV6NN€S. Collectio11
Cynéi:olog� 01, .stdtrique. 1 999 . 144 pages,
LA Ml1J.IOPAUSS.. par 6. ORAPŒR·FAU'RE. C-ollec:ti()l1 Gyuicol-ogi,: Ob�rl.trique. 19<)9, 288 pages.
I...A l"RA1'1QUl3 C:lURlJROI CAI..E � OYNl!C(K.OOIE•OBSTé'r'R.IQUE, pat J. LANSAC (LÎvre et vidéo­
cassem.:). 1998. 376 pages. 800 Ulus1ra1ions en deu� touleul'$.
THCHNIQUES CHIRURGICALES 8N GYNÉCOLOGIR. par D. QUERLEU. Collectio,r Précis de 1eclmi•
ques chimrgit:ale.s spéâalisées. 1998, 2'" édition, 296 pages.
Ce logo a pourobjel d'alerter l el8â8ur sur la menace qoe1$1)1'6sente
DANGER pour revenir de l'êcrll. toul part icul èrement
i dans &e domaine
un iversitaire, le développement massif du •pholooopiltage•.
Cette prat ique Qui s·es1 généralisée, notamment dans les
élabl ssements
i d'enseignomen1, provoque une baisse brutale des
achatsd e livres. au poin1que la possi bilité même Pour '8S autours
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Cel ouvrage a ité traduit:


- en esp<1g110/,
: d e la 2c édition françai se (Toray�Masson. Barcelone. 197 l).
-e,, itaf;(',r. de la 3' édition française (lITET. Turin, 1972).

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AYANT-PROPOS

Après le succè.t des ci11q premières é.dirio,,s. 110s rcgrttté:t Maitres. Mtrg11.r et Uvy,
lwtli,ms projard do mtlÎnle.nir la ccmtim,iJé de ce Pri,;Î$ el nous tm (lWJÎtmt ct:mfié la ttit."l1a.
C'est la sixième édition que nous prisenums à nosfidèles /ect�ur. s.
Cel omw,ge. q 1û " s11fri rmacs les élap�s de l'évolutio11 obslirri.t:ale depuiJ· .va
pre.mi�re rédüc1fo11, ne se ,•eut ni Ufl traité. ni "" abricé trop succi11c1. mais demeure un
«Précis» , sans aucune prétention e.:rlrnustive. Il re:rte ,m ouvrage d e r,!fére11cc. comporttml
les comrai.JSances de base en obsréuique. classiques et at·rue lles. Reflet d'une lon gue expé­
rience, il est jtdi/e à l'e.îprit inilial et doit son unité aux membres d'une mt""mt équi�. en
un même lieu, le �ntre médfcl>-chirurgü:al Foch (Suresnes).
C'est twec le mime sm,ci dt! t:/l1r1d et de nwdemiJé que l'ouvrage a été emièreme11t
remanié, sa,u· pour autam en lxmte,i erser /'archîtecturt d'ensemble. Ce qui était déStœ t a
dispan,. Le r este a lté rttpr :i r , corrigé, po11out re.,ulu actuel De nombreu.r chopüres 0111 ltl.
rtfai.u, d 'autres seulemenJ modijti.,.

Tc11anr comple des imponanus ,u: quüirions d e la dernière d&-ennie. une large. pla ce
est occupée par les n ouve,,ux moyens de diagn ostic. Depuis 1980, de trts gronds pmgrès
sont :mn--en11s düns l'im•c.ffigtttion du fœtus. Son exame n a d'abord binéficié des procédés
d� ,4.sua.lisotion é,;ho grophique. U'.s possibilités de pl11s e n plus Jinc., de Jo tt!Chniqut! auto•
risen1 non .set,lcmen t l'appréciarfon du dé,•elopp emenl fœtal, 11tt1Î$ OU.S$Î l'annlJ•se dt :;a
morphologiL externe et inteme et la me.rure desflux sanguins . LëJude de ses mo11vemcnJs
déb<mche sur une sirntiologie du comportemcm fatal. Une acq111'sition ess,.ntielle.. qui a
pennîs l'es!u>r de la biologit! far1al e , es, c elle des prélèvemem.v io utero facilités par le
guidage ét-hogrophlqi, e . Ces 11ot1ve..a11.x nu:,yen.t ont boulever.r4 les atrüudes médica/'1.S ou
c ours de la grossesse, é�1i1a111 certaillt.f interruptions et ,:ondulsam la médeci,ie pré1101ale
l'ers la tltérapeuJique.fœtale.
l'îm erprétation tlu rythme cardiaquefœtal est maînte11 a 111 bien codifiée, basée. su r un e
cmalyse r;goureuse. Ellefoumü dtts !Ûg11es obje, : tif�· du bie.n•être fœial ou au controire des
pre.rni�rcs numifcswtitms de Sill�/france .
les chapirres dé .taillis concema111 le mtcanisme des prl.l·e.nta1{(J11s , l e s œc.hnique.r du
forcef)s OIi/ tftl 11U.11' ntc. nu:1. répo11dan1 ainsi aux n ombreu1es de.mondes d e s étudian ts.
i11remes ou sag e : t femmes. Celui de l'ane.tthé,sie. e.,r paniculier de la péridurale. a itt
entièremem rénove.. Ne pouva111 augmenter le i'Olllmt! de <:e Prtfci.r, nous mm.1 sommes
concemrts sur les affections les plu.r intimemenJ liée.l'à la gros�·�·J'e., sf111J• env;sager les
rüf)fHJrts di! l'obstélrique avttc tout e la patholog ie généra.le. De mê.m.e, la part.îe se rappo�
tam au nou...,eau•né. largeme111 déraillll dans les éditions prtcédenres, a élé rl.du'ite à
l' acc ueil du n t)m:eou•ni normal e n solll! de 11ai.tsonce el aux 11u:mœuvrr.J de réanimation.
IA néonarologie , devenue spécialité à part emihe. sort maintenant du cadre de ce livre.
Certains sujtlS, quoique/on intértssanrs, comme la pratique de lü procria tion médit:ol e­
men.t assi :rtie., don1 les 1echniq11e$ se sont multipliies et diversifiées au cours du demitre.s
a nnées. 11 'ont pa s été trailts.
http://coursdemedecine.blogspot.com/
146 ACCOUCHEME/ff NORMAL

coucher. difficilement a u début à travers le segment difficile, justement dans les cas où de lui dépend une
inférieur, sunoul s' il es, épa is, plus foc-ileme.m indication ou une modalité opératoi re (épreuve du
lorsque la dilatation progresse. à travers les minces tramil , p . 320).
membranes ou directeme. 111 si La poche des eaux est
rompue. On étudie- ainsi la position de la présemation - Au palper, en cas de présentation céphalique. ln
et sa varié1é. son degré de flexion. son degré dïndi­ descente du moignon de l'épaule à moins de 7 cm
nnison fo téra l e (usynélitisme). sa situation par rappon (trois 1ravers de doigl) du bord supérieur de la.
aux différenL1; éca.g.es d u bassin. Le niveau de la symphyse es1 un signe d'engngemcnL La difficulté esl
présentation peut être apprécié par la simation de son souvem de repérer le moignon de r épaule . Si la tête
poin1 le plus bas par rapport au plan des épines scîatî ·• est ntchie. ln saillie occîpîtale n·es, plus perceptible.
ques qui, par convention, est défini comme étant le la saillie fmn1aJe se rapproche du bord symphysaire.
niveau iéro. lof'squc la présen 1.acion est haute et - Au loucher. lorsque la présenuuion est engagée.
mobile. clJc est à plus de 6 c m au-dessus de cc niveau deux doiglS in1roduiL� sous la symphyse et dirig6.s
(· 6), On suit ainsi l'évol ution mécanique cl les dif f é ­ vers la deux ième p ièce sacrée sonl arrêlés pur la
ren1s 1e.m ps de l'accouchement pré.«:n1a1ion (signe de Oémelin). Pour Farabœuf, la
tête csl cogagéc lorsqu'on ne peut inlroduin: qu·uo ou
► E,1gageme11I deux doigts dans le vagin, entre le plan coccy.sacré el
Les phénomènes prépamtoîres à l'engagement la panic la plus déclive de la présentation. Les Anglo­
son1 : saxons utilisent comme repère la ligne qui joint le.\
épines sciatiques (niveau 0). La tête est cngag6e
-r orie11u,1io,r. quî amène le grnnd axe de lorsque son poînc le plus bas se trouve à ce niveau ou
l'ovol'de de la présenw1io n dans l'un des grands au-dessous. Ceci n'es1 vrai qu·en l'absence d e bosse
diamèues utilisables du détroit supérieur. c·es1·à,d ire séro-sanguinè-. Si les mc:mbrones sont rompues depuis
l'un des diamètres obl iques en général: longtemps. l"infiltrarion séro -sanguine donne une
-ramoù1drisum11t1. qui s'opère se.Ion des moda· impression trompeuse. Dan.\ la présentation cépha•
lités variables a\'CC chaque préscnmtion. lique, elle descend dans l'excavu1ion. franchit l e plan
la prlsenwsicm est dite engagée q11and son plus passan1 par le bord inférieur de la symphyse et la
gra1UI dia111è1re ofra11chi l'aire du dirroit s11�rie11r. deuxième pièce sacrée:, atteint parfoi s le plancher
périnéal. akn que lu 1ê1e peul rester nu·dcssus du
Le diagnostic clinique. d"unc importance capitale. dé1roi1 supérieur. Li:s signes d'engagement pcrdcnl
est facile dans la majorilé des cas. mais parfois très alors toute leur valeur.
148 ACCOUCHEMENTNORMAL

A l'examen. la descente est appréciée par le -Des contractions douloureuses pcuvcnl survenir
niveau de la presematîon. Engagée à l a partie à l a fin de l a grossesse, réalisant un ..:faux travail• .
moyenne. son nive-au csl à+ 2 cm au-dœsous d u plan Mais eues n'ont ni ta régularité, ni la cons1ance. ni la
des épines sciatiques. à la partie basse sur le plancher progressivité des; Côntrac:tions du un.va.il Surtout.
pelvien à+ 4 cm. à la vulve à+ 5 cm (fig. 195). clic s n'c.ffa'--cnt pas le col.
Toul syndrome abdominal douloureux surveoan1 à
■ Durée de la période d'tffacemen1 et la fin de l a g.rosse.�se peul faire croire à un simple
de dilatation début de travail : appcndici1e, pyélonéphrite. doul eurs
Période la pl us longue de l'oocoucbement, elle CSl utérines du syndrome o.oaé:o•mu.,;culo•aniculaire
en moyenne. dans: les cas non pathl')logiques, de 7 à obdomîno•pelvien, .
10 heures chez la primipare. de 3 à 6 heures chez la Dans toutes ces circon.dances. 1·existence 00
mu ltipare. signe.li propre." à ces diverse� affections, jointe à
Enrre les tr0is O(dres de phéJlOmè1les : modîfîca- l'absence de ruodifkatfons du col utérin pcrmettcnl
1 ions segmcnto-<:ervicalcs. modifica1ions du pô le de faire le diagnostic e.xact.
inférîe.ur de l'œuf. progression du mobile fœtal, o o ne - Inversement les cc.mtractions du travail peuvent
peul ftJ.el' de règ les c.le synchronis,ue. Ta.otôl la di la t a ­ être indolores et aboutir à uoc expub-ion inattendue.
tion du <.'01 précède !"évol ution mécanique. tantôt la
- La dilatation du col pendant la grossesse. chez
descente es.t achevée avant l'effacement du col. le
pl us souvent elle$ sont si multailée�"- cenaines multipares, ne doit JXIS, en l'abse.nc."C d'effa 4

cernent, faire conclure au travail.


■ Diagnostic différentiel du travail - L 'e.xu'ême mîil(.-eur du segment inférieur peul
f.:ûre croire àtort à la dilatation coroplère, par exemple
Facile i!n général, on en <."Onnaît déjà les causes si le col, très postérieur, �L inaccessible au doigt. plus
d'erreur: encore dans ccn::Uns cas diagglutinat.ion du col.

E:pioc.s
N l\,eou 0 wintiqucs

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, Pa<1ie

Flc . 196. -C>urlN ,lt1,,rogf'è.fslon
dl! l,1 prûentaûort. 1 haute
Pa<1ie ,2
moyenno
Pania
basse ••
2 3 4 5 6 1 8 9
Heures de travail
15-0 ACCOUCHEMENT NORMAL

Ces failS om des conséquences sur la conduite à


1enir. surtout en cas d'accouchement prématuré.
► PJ,énomtnes méca,,iqurs (dégagement). Le
dégagement n'est possible qu'af)res le parachèvemem
des phénomènes de la période précédente : modi fica.
tions segmemo-<:ervicales. ovulaires et mécaniques. Il
foui donc que la dihitation s oit complè1e. la présenta•
lion descendue cc orientée. que les membranes so iem
rompues.
o Lt rranchL,sement du détroit Inférieur o..iéoll­
gamentalre. Il est cam<:-térisé par :
- l'orientation du plu� grand diamètre de lo
présentation dans l'axe sous•pubo-coccygien;
- le dégagement de la présentation autour du
point fixe sous--symphysai r e . Alors la présentation f1Q . 199.-CM1'0ildkmenJdd t>s ducrllnt.
prend progres.lii\!ement une auüude inverse de: celle
qu'elle a\'ai t lors de l'engagement et de la descente:
le sommet primitiveme,111 Oéchi se déOéchit, la face se O o·uutres o•affcctcn1 que les plans superficiels. La
fléch i t: le itiège s'infléchit l:11éralemen1. bosse sé r o .sa
- nguine est une infiJtration ctdénuueuse
O Le tranchls.w.ment du plancher pch·i-périnéal. et sangui ne de la peau et du 1issu cellu laire SOllS ·
La pression de la préscntntion le distend peu à peu et cutnné,, parfoi s volumineuse. siégeant sur la panîe de
aboutit à la. rétropulsi on du coccyx, qui substi lue au la préscnta1io n qui occupe l'aire de l'orifice de dilata­
di amètre coccy-sous-pubien de 9.5 cm les 11 cm du tion. Elle n•npparaît qu•après rupture de.� membranes.
diamè1re sacro-sous-pubîen. La rési stance même du
plan postérieur chasse la prése.ntation en avant Étude clinique
LE PÉRIN1!.C ANTÉRIEUR SC laisse dis:1endre. La L'étude clinique se s:u� à celle des phéno-­
région ano-vulvaire doub le de longueur, l'orifice mèncs physiologîques. La contraction s'acoornpagne
vulvaire s'agrandit Le franchissement de la bouton­ du besoin de pou.i:5er, qui ne devra être effectif que
nière musculaire du faisceau é lé\•n1eur constirue le lorsque la présent:i.tion sera sur le p6rin6: cl bien
lemps esscmicl du dégagement orientée. Sous l'influence simull.tlnéc de la eootrnc-­
LE rtRINÉE SUPERFICIEL est le demjer obstacle à la âon et de l'effort abdominal. le b:issi n bascu le, le
sortie de la pré.�emation. L'orifice vulvaire doi1 périnée postérieur � 1eod, l'orifice anal devient
prog:ressi vcmcnt se dilater aux dimen.�ions de la béanL. L3 progression de la pré.-.ent.tttion provoque
grande cîrconfërence de la présen tation. A ce m.omen1 souvent une émission involontaire d'urine. et, si le
se rompent. chez la primipare. les vestiges hyméoéaux. rectum n•eS1 pas vid e, c,h asse au dehors le 001 fécal.
Après la controct.ion, la pré sentation remonte cl le
► Plrinomè11es plastiques. Ce soiu les défonna­ péri née se détend. Mais. à chaque pouss6c. lcs phéno­
tions subies par le fœtus lors de son pa�"nge dans mènes s'accentuent. puis l e périnée antérieur se
toute la filière pel,•i-génitale . dis1end à .son 1our. La longueur ano-vuJvaire
nugmcnlc progrcSSÎ\'Cment: de 3 à 4 cm. elle pas.,;e à
0 Les unes modifien1 le volume et la fonne d e la 12. 15cm. La peau s·amincit. Le périnée bombe à
présentation. ce sont le s déformaUons Intrinsèques : chaque contraction.
- Certaines ne mettent en jeu que la mobilité arti­ L'orifice vulvaire, de vertical devient horizontal. li
culaire. réduisant sensiblement certains diamètres. se dilate progressi\•emcnt, en même temps que s'y
1cl,s que le bisacromial ou le .sacro-tibial. e-ncadre ?t chaque p,oussée. une partie de plus en plus
- D'autres son1 d e véritables défonnat ons grande de lu pré-"Cnlalion. jusqu'à ce que. les rele­
osseuses crâniennes par c-hewmchemenr des os oui par veurs franchi s, le 1crrain gagné reste entièrement
modification de leur courbure. Ces modelages. peu acquis. A cc moment, un pecü écoulement sanguin
fréquents aujourd'hui, variab les nvec le mode de traduit. chez la primipare, ln déchirure du res1e de
présentation. son1 d'au1an1 plus marqués que le travail r anneau hyménéal.
a été plus long. et se renc."'Onl:rc.nl $unout dans les La dilatàtion ,,uJ\•ain: se poursuit jusqu'à atteindre
accouchements dystocique$. les dimens ions de la grande cirtonférence de la

Copyrighted material
PÉRIODE D'EXPULSION ISI

pl'ésentation. Cel le•cî ayant franchi l'orifice, l e PRONOSTIC DE L'ACCOUCHEMENT


retrail du périnée en arrière dégage complè1cmen1 ln
présentation. - Le trav:lil est en général plus rapide chez la
► l)urlt de la période d'expulsio11. Chez la primi• multipare que chez la primîpare.
pare, elle était. en moyenne, pour les clmiques, de I à -L 'l.\ge de la mère peut avoir une influence sur la
2 heures. Dans l'intérêt du fœms. rexpulsîon propre• facilité du travail. S'ag,issant de pri mîpares. les
ment dite n e devrait pas dépasser 20 minutes chez la femmes de moins de trente ans sont en général celles
primipare.Chez la multipare, elle est plus rapîde. excé­ qui accouchent le mjeux.
dJnt mrttnent 15 1ninutes.En fa it. l'enregistrement du - Le pronos"lic de l'accoucheinent est d'autant
rythme cardioque fœml au cours de l'expulsion a permis meilleur que les contractions utérines som d e bonne
de décri re cinq 1ypes différems de trooés (v. p . 124) en qual ité. que le segment inférieur est mieux formé et
fonction desquels la conduite à tenir est modifiée. mieux moulé sur la prése1ltation. que les panics
Lorsqu'il s'ag ît d'un o· ,,e swbl�. il n"y a pas de
molle s rnatemeUes son1 p lus souple s . que le volume
lim ite à respecter. L'au itudc ne tiendra <.."Ompteque du du fœtus est plus voÎsîn de la normale, que la position
du fœtus est plus cutocique.
contexte obstétrica l (pari té. etc.).
-L·excès de longueur du travail (au•dclà de
Pour le type m·ec rale 111üseme11ts. on ne doit pa.(j
18 heures) est nuisîble à la mère, et plus encore à
dépasser IS ù 20 minu te.li après: le débul des efTons
l'enfant. Son excès de brièveté expose aux lés ions
cxpulsifs., au-delà desquelles on décidera une extrac.
traumatjques cervico-périnéalcs, cl peul aussi nuire à
tion. e n tenant compte oussi de l'étal du fœtus en fin
l'enfant.
de dilatat ion.
Pour les l)'/"-S aw!c bradycardie. la durée tolérable
e st d e I S minutes. Elle ne devrail pas excéder
S minutes à partir du moinem où la fréquence de base
CONDUITE À TENIR AU COURS
dev ient i nférieure à 100 bpm. La même attitude cs1 DES PÉRIODES DE DILATATION
appliquée en cas de ry •thme ,lipJu,sique. à pnrtir d u ET D'EXPULSION
débul de l a bradycardie.
'i
L ntroduction de l'anesthésie péridurale . qui Au cours des examens penda11t lt1 grossejse, le
modifie les fott:es mises enjeu au moment de rexpul. médeci n ou la sage-femme aura fait connaissance
sion. rend celte phase , noin.ç agressi\'e, ce qui avec l a femme enceinte. la rnssuran.t. l a préparant à
ra l longe les d u rées moycnnc'l d' expulsion. raccouchemem en lui donnan1 c<»,jilmu.
Les part icularités du dégageme111 et la conduite à La femme aura prévu le lieu de son accouche•
t enir sont érudiées a\'eC les diverses présentations. ment. 11uuuni1é publique m, prfré.e. L'accouchement
152 ACCOUCll6MENTNORMAL

arl san al h dom cile. avec l'a de de la fam.ille. es1 un e


i i i lion, la fc:mmt. pousse, après q uoi elle se détend t f s e
méthode périmée. Aucun procédé d"occouchcment repo,s e . L'at.,'livi1é cardiaque fœtale doit !ttc surveillée
dirigé bien cxécut6. ,mc\lOC surveilla.nec d u fœ1 u s ne d e fo\'00 encore plus auentive par enre gistrement ou à
sont possibles dan s ces conditi ons. défoul par a uscultation.
A /'"rrfrk �,1 salle de ,raissa11«. une 10Uc1te est Le dégagem ent de la pré.1;en1ation doit s 'opérer
len 1emenr, <..-entimèrre par centimètre, eo observ ant le
effcccuéc: les poils de la vulve (noo du moo1 Je
Vénus) sont coupés COùrt ou rosés. la région vulv<r périnée dont il faut é.viter la déchirure.
périnéaJe CSI désinfec1ée puis: procégée d'une gamhure
s1érile. La 1erni,ion artéri e l e es:1 prise . Les urine.-c sont Accouchement dirigé
exami née., pour la recherche de I 'albumîoe. L'examen
clinique obstétrkal esa complété par une anlJlîoSCQ9ie. L'aooouchc::m ent dirigé a re.mplacé. l'andenne atti..
PemJam le 1N.nY1iL, l a iwrveillance du rythme rude d'e.x;pecta.tÎ\ 'e. Non pou, modifior le mécani�me
cardiaq ue f(ttal sera assurée pat les moyen., insuu­ phys io logique de l'accouchement. mais. au contra.ire.
men1au x. L'é,,·olurion de la présentation es1 surveillée pour élimi·ner certains élémc.nts pathologiques d'une
par le toucher, pra1jqué après L.1vage de.� main.,;, les grnnde fréquence c.t maintenir 1 'a ccuuchemcnl dan5
doigts rerouvens d'un doigtie.r. oon cadre évolutif nonnal. Ceue intervention du
Les résul1a1s des différents examens e-t les tMta• médecin n'est légitime qu'à trois 4,,.-ondi tions: ne pas
peutiques sont consigné3 s ur le tliagramm� de nuire au fcxtus. ne paN nuire à l_â femme, oo pa,
1aoco1tt.:
· lum,ent (fig.. 201). entrave, la physiologie de 1'3e<..,-ouchcmcot.
A diln1ation complète ,- le maLérie l habituel es1 Si elle est pratiquée à bon cscien1 par un pcr.-onncl
préparé sur une 1ab le ptoté.sét. d'un tha,np sti!-ril e : nvcrti, elle met au cootr.tlre ln mère Cl l"cnfanl dims
des condi tions me ille.ure.,; e1 écarte la pr<ilong ation
gants, deux pinces de Kocher. une paire de ci�eaux..
e.x<..-e�\'SÎve du travail
de$ com presse.,;. Les înstrurncnts d'cxtmction fœ.tale,
J
de répara1 un d'épîsiotomie et. d 'une façon gt.nérale. � crit� de reutocie au cours de l'i.ocouchement
to u1 l e matériel pouvant êlrc nécessaire aux «:lpéra� es1 la régularitl dans la progres�ion de tous les phtno­
1 ions obstétricales (.-OurJ.ntcs sont à proximi1C. mèocs. TOule a nomalit. dan.� la ptùgre.\'!ioo légitime
une action torte c.trice.
Sut une autre table, ou mieux dans une salle aue­
nruue réser vée au., soins à doJ\ne.-au nouveau -né SOOI Les intervenrioos du roédec.in au cours du 1rav-.iil
disposés : pi n<.-.e ombîlic alc o u rnattrîcl de lig a1u r e , soot 1rès diverse..,;. surtool par la multiplî cité d e leurs
panscmcn1 ombilical, solution d"an1ibîotiq uc., pour groupements: Au.ssi les moyens d·a ccouchcmco1
dirigé sont-ils nombreux..
i nstilfa1 io n i ntcrp.1Jpébr.de, u.n OC'.iccle1 d'identité qui
sera fixé nutour du pQigo e1 de l'enfant Ut 111b le de
ré.ani matio n e1 to ut son mar&icl sont toujours pt�IS à ■ Ruptr,re artijicielle des membranes
foottio nner. Lïdéal d"autrefois était que 1� membranes s e
Si. :i dilutation complè1c, l'(cuJCS! encore fenné, on rompent, spoo1aoémen1 ou artifkieUement, à la dila.
rompe les membranes au (ll()mcnl d'une contraction. 1ntion compl�e du col utérin. On dis:ai1 alors, pour
Lorsque l a têt e fœtale est :urh·ée sur le périnée et s'est bien marquer l 'idée d'opportunilé, que l a rupture était
orientée suivanl 1· axe Mtéro-postérieur � -I' ouvenure tempestfre. Le�-c mi.<W>OS qu'on en donnait étaienl que
péri néale., con unence la période d'expulsion propte�
la poche des eaux fovori.sait la dila1arioo. que l' inté­
ment dlte. C 'est se ulement quand ct.s conditions sont grité de$ me mbranes gru--.ultÎill-3it l'œur contre l'infec..
remplies qu'on peul faire pt')u.ss:er la parturie.n1e: tion du tr-J\'ëlil, et le fœtu..s contre 13.souffrance.
auparavam. ce sernit trop tôt. A ors la mise e n Là prem ière de ces r-.û.sons c,st CtTO née . C'e.'it l a
l
pr-.niqu e des eoscignemcnts acquis Ion de la ptép arn� contraction utéri ne quî es1 l a cause essentielle de la dila­
tion à l'nccou<..�hcmcnt prend toute son efficaci1é. tatîon . La bonne accommod:.uion de ln présc.nta1ioo. de
Polir l'e,,p uls.ion. la femme es1 îns.talléc en décu­ ce l le du SQmmc1 en po.niculicr, favorise les effets de la
bi1us dtlrsal. cuis..�cs tltchic.1 . Ccnaios se con1enten1 cootmc1ioo sur le col. Cep endunt la poche des eaux.
de p lacer un IXlss-in sous le siège de la parturiente q ui
loin d "a kier l a dila1a1Îot'l, entm\-e souvent St$ progrès,
prend point d'appui sur la plante de ses pie ds e t, au soil par l'adhérence membr-.uieuseau col e1 au segment
moment de l'effort abdomina l, saisit ses g enou., de inJérieur, ,;oit en empêchant, par l'3cc umul3tion du
chaque main e 1 fl�d'l.it la tête en a vant. D 'autre.� liqu ide. au poilu déclive, la 1x1.rfaîte accommodation de
recouren1 à la posirion gynécologtquc ave-c in.,;taUa .. la pttsenmlion au se.gmen1 infmieur c1 au col.
don sur des porte•Cuis.ses. La deuxîème r.ii.wn. 1ou1 en rcstanl valable, a
Une des techniques de poussée décrites p lus haut perdu de son împonance parce q u·aujourd'hui on ne
<:$1 alo,s enseignée ou rappe lée. Pcnd:t0t la con1rnc• l aisse plus le mwa.il se prol onger trop longtemps.
154 ACCOUCHEMENT NORMAL

La troisième raison garde toute sa valeur. Toutefois, pl upan d·e.ntre eux ont sunout u ne ac1ion analgési que
la rupcurc anilïciclle des mcmbmnes. si elle n·es1 pas favorable pour la femme en travail.
trop précoce. peut être profitab le au fœtus en évitant - Les bltamimltiques freînen.t1·activité utérine en
l'évcnruelle �agnation prol ongée de la dilatation. diminuant l'intensité et la fréquence dei co ntractions
Nous ne conseillons donc pas. comme il est parfoi s utérines. lis onl des indications préci ses mais rares et
recommandé, de rompre J c-,s membranes dès l'effac e­ pcnncuenl d'obccnir u n aceouehc 1neru à rnoind.re
ment du col chez la primipare. Mais au cours de la pu issance.
deuxième phase de 111 dilatation. soi1 vers 4 ou S cm. -Les analgbiq11e.t ont d 'a.,;sez large.,; indi cations
la rupcure des meinl)ranes peut alor s facilite,r la au cours du travail. Leur emploi ne va nullement à
m arche du travail. l' enc..�ntre de l a préparatio n psychophysi que. Les
deux méthodes s'a joutent et ln prép:irntion permcr des
■ Action médic11me11Uus� ann lg6sics à des doses moindres de médicaments.
-L' a11utllésie piriduralt e.11t u n procédé qui
Elle a un double but : facil teri la marche du travail réal ise S1ric10 sensu le \'éritable accouchement san s
et réduire la douleur des c..-ontrac1ions. douleur bénéfique pour la mère el le fœ-tus. Mais elle
Les médjcamcms utilisés peuvent être classés sous nécessîte la présence d'un anesthés iste expérimenté et
différents rubriques. Ils sont é1udi és en détail page 478. une surveillance fcctalc pcnnnnente.
- Les ocyrodqueJ om pour rôle de renforcer la
contract ion utérine.
L· ocytoc ique par exc elle nce est I'O()llOcÎne synthé­
tique. Ell e ne doit être utilisée pe, ndunt le travail qu·en DÉLJVRANCE
perrusio n vein euse len1e. LC$ pro staglandines qui ne Troisième période clu travai 1
sont pas cxcmpees d'effets secondai res sont réservées
pour l e dédenchemenl du travail.
- Les mtdléa,rumu dits an1ilpasmodiques. Oc Étude physiologique
la notion de spa sme cervical est n6 l'usage de s
anlispasmodiques. Demic r temps de 1•accouchement. la délivrance est
En fait l'action de ces médicome nts spnsmolytÎ · l'expulsion du placema et des membranes aprè s celle
ques es.t très limitée et il ne semble pa.� qu'ils a ient en du fœtus. Elle évolue en trois phases réglée.li par la
umt que tels une aclio n sur la marche du travail. La dynamique utérine :
DWVRANCE 155

- dét:olleme111 du pla,:e11ta; 1.one supetftcielle, soi t itrégul ièrement s uivant u n


- expulsion du placenw: trajel qui emprunte çà el là l'un des plans précédents.
- hlmosuise. Le clivage de la muqueuse. en ouvrant les sinus
vei neux, détermîne des foyers hémorragiques qui
► Phase de dlcollttmttnl. Le d&xllleme-nt est sou.s la cont1uent en une nappe sanguine continue : I'hima•
dépendance de la rétraction utérine qui le pré.pare, de lome rtrrop/t,ce,rtaire physiologiqu�. qui. à son tour,
la con1rac1ion utérine qui J e provoque. aide à parfaire le décol lement. Cclui•ci 1erminé. l a
O Temps préparatoire. La rérrocrion utérirre CSI un zone pariétale muscu laire amincie a disparu. le C()f'J)'S
phénomène ,x,ssif et pemument caractérisé par la ulérin a partout lu même tpai sseur.
diminutio n de volume de l'u1érus après expulsion du
f('CIUS. compensée par l"augmental"ion d'épaisseur de
► Phase d'upulsion. Sou� l'inOuen"-e des contrac•
tion..,; uléri nes puis de son propre poids, le placenta
ses p.nroi.s. Mais l'épaississement rc�pectc la 7.0ne
tombe dans le se. gmen1 inférieur. qu.i se déplisse., s u r é •
placentaire, qui reste mince. Il en résulte un e11du1•
levan1 l e torps utérin. Les membranes:, en1raînées à
tonneme,11 pltysiologique 1/u pl(,ce,rur. Au fond de lu
leur tour, se décollent en se retournant e n doigt de
cuvcue ainsi drcooscritc le ploc..-ento est ta�é. plissé,
gant. Puis la m igration se pour.suit vers le \•agi n e1
étirant les villosités orumpons qui l'amarreni à lu
l'orifice vulvaire.
cuduquc� dont le clivage est ainsi pr"éparé. Ce 1emps
com:spond à la phase de rémission clinique. O,tns les cas habi tuels où le placent.à s'insère au
fond de l'utérus ou à son voisinage, il son par sa/ace
o Décollement proprement dit. Mais c·cst l a Jœrale, le sang de l'hématome physiologique res:te
comrac1io,1 utérine, phénomène ac.tif. qui en es: t lu amassé au fond du sac membraneux retourné. Dans
cause principale. Les pnx:édés d'cnregistremenl les cas plus rares où l'insenîon était basse. le pl.lcenta
montrcn1 l'apparition immédiate, dès après l'uccou• peut so11îr par un boni, ou pM sa face uthine; le
chcmcnt. d·oodcs contrncti les non perçues par sang, ayant décollé le petit côté des membranes.
raccouchée. La contraction augmente d'intensi té uu s'échappe lors même du décollement placentai re. L a
bout de 10 à IS minutes : phase clinique de lu reprise délÎ\'rance paraît pl us hémorragique..
de la contrac tilité.
La contraction nccemuc I'cffet de la rétraction. Elle ► Tlimostase. Elle est assurée :
provoque un clivage de l a caduque, soi t à la jonction - par la rltrac1ion utéri,,e qui mainlenam i n t é ·
des couches superficielle et profonde, soit e n pleine resse lu wne placenlaire. Les vuissenux sont étn:fots
DÉUVRANCE 157

La main gauche empaume le fond utéri n, puis l'injcc..1ion ergocée pouvant provoquer un à.coup hyper­
exerce une pressio n modérée de haut en t,.,.s, Le tcnsif, On doit aussi s'en abstenir chez ies cardiaque.�.
placenttt ei.t ainsi refoulé vers l'orifice vuJ\'airc. La
main drt>i te gantée saisit le cordon. oon pour exercer ► Après la délivrance
une traction, mais pour diriger la sorti e du pl acenta
vel"S le haut.
□ Examen du plattnta. Cet examen nécessaire
renseigne su r l'intégrité du placen1a cl des
Dès que le placenta a franchi la vulve. , il tombe de membranes et sur leurs anomalies po.ssiblcs. li doit se
lui•même vers le bas. La m ain gauche. posée à plat pratiquer ovec des gants.
au•dessus du pubis, déplisse le segment inférieur en
remonuin1 le fond u1érin. Cette action libère les Le placenta es1 d'abord débarrassé des caillots qui
membranes, qui gl i.sse nt hors de la vulve. La ma i n le recouvrent. Les faces fœtale et utérine sont exami­
exprime rutérus pour l e v ider du sang qu'îl peul nées successivement.
Sur lu face fœtulc .. on noce le lieu d nsen:ion du
ï
encore ("(.mle nir.
Si l'on ne doit apporter aucune hâle à la délivrance o:,rdon dont on <."Ofltrôle le nombre de vaisseaux; puis
normale, on ne peut plus accepter une trop longue une main p6nètrc par rouven:urc des membranes. les
attente. Au bout de 30 à 45 minutes, lorsque le déploie dons l'écw1cmcot des doigts. On voit aJro si
placenta n'est pas dans le segmem inférieur, c'est u n elle..;; sont complètes. le chorion, tapissé à sa face
fait p:uhologique, étudié page 361. Si une perfu sion externe de que lques débris rougeâtres de caduque. se
d'hypophyse était en place. ne l'enlever qu'après là détuchc ftac.11 emcnt de l'ruruûos. Parl'ois les membranes
délivrance. Son maintien facilite le déoolleme.nt sont incomplètes et déch iquetées.. elles pem.·ent même
placentaire. manquer complètement : le placenta e.il dit découro11nl.
Pour acc :1/ber la dlllvra11ce. on utilisait lo mét.hyl• Nonnalement, le sac membraneux est lisse e t a, •a s •
ergobasine (Méll,ugfo). Une injection intravei neuse cula.ire. L•examen des membranes par Lram,parence
de I m.l étai l faite pendant l'ex.pulsion du fœtus. au permet de reconnaître les vaisseaux qui chemine•
morne.nt d e l'accouchement des épaules dan.,; les raîent anormalement à sa surface et de découvrir la
présentation..,; céphaliques. Elle facilitait la descente rétentio n d'un coty lédon accessoir e .
d u placenta dans le segment inférieur et le \!a.gin . La face utérine cs1 exami née après re1oumement du
Les résen 'cs sur l'emploi des dérivés ergotés font sac. Elle doit êu-e régulière. Les cotylédons se juxta­
q,1e cette pr::itique n'es1 pl us guère utilisée. posen1 sans solution de continuité. Une dépression
La rnéthylergo�ine CSI <."Ontre•indiquéc de façon irrégulière doit faire penser à une rétent.ion placen•
absolue, chez le.<i femmes filleintes d'un .:;yndromi:: tair e . On étud ie a1,·ec soi n le bord du placenta : une
vasculo.rén:'LI. e1 Spécinlement chez k:s hypertendu�. encoche profonde évoquera t l'idée d'un cotylédon
i

1-)o, 20S . -'fe'd11ûq1tl' J, la di/frr-a11ct1tn1·1,mrll"': AG, 206. - T«h,,iqw de la J/1,\,ra,1� ll(Jf"U�lle:


prf'1"iu ,�mps, de11.tli.me tl!.,11/,l'.
158 ACCOUCHEMENT NORMAL

Fto . 207. - Exa11'U'n dMp/ttt:Dllll dde$ IJN'.rtbrt�.


l

abena1ll retenu ;,, 11uro. Si le placenta apparaîl L•examen approfondi macroscopique et éventuel­
incomplcl. ou si son i ntégri1é tsl douteuse, il faut lement microscopique ou bac1ériol ogique du placenta
faire une révision ulérine (p. 533). La seule récention permet d'étudier ses CMaclères pathologiques. qui
de membranes ne justifie pas celte Înten1 enlion. Les sont décrits, p . 268.
membranes s'tliminen1 d'elles-mêmes dans les suites
de couches. D Surnillance de l'accouchée.. La femme délivrée.
Le placenta ttyunt é,� ainsi cx.amini , on mesure ses la vuh•e est nettoyée. pui s protégée par une garni ture
deux axes; puis après avoir sectionné le cordon e t les stérile. La surveillance doit encore se poursuivre
mcmbruncs li bres à 2 cm de l eur rutachc-, on le pèse. pendant I ou 2 heures à la salle de naisS;anee. Elle
A tennc, son p0id.;; c.;;1 environ le sixième de celui de pc>ne sunout sur l'écoulemcnl sanguin quj doit rester
l'enfonl. 11 est J)f'Ql)Onionnellemcnl plus volumineux minime, l'utérus qui doit rester bien rétratté, le pouls
lorsque la grossesse cs1 plus jeune. qui doit rester plein et lent. la tension anérielle.
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PRË:P.4.RATION À /..A NAISSANCE 477

mod i fic atio ns �ycho l ogiques de Ill femme çn(.."einle : gcs1c. en particul ier d'an�thésic péridur.llc. U cSl
l'inlroversion c,t l a régression. Ils liennent une ph.ce souhait able qu'un ancsthésis1c expose lui-même au
hnp0n:ante dans les n:Jations runbivulentes de lu lemme gro upe l e béné.fke et les cc,ndilJons de cc 1nocle
avec sa pn:,pre mère., le - père de 1·enfünt , le fn:-tus. d" anc:,.'tbé!-'i e .
L'accouch ement est une «épr euve exceprioo. Les rés-uha l s ob.slét:ricaux actuels. dont la qu al ité
ncllc». •une promotion•, La femme recherche une c-st mni nh:nan t con.nue du pub l ic, comba"c nt les
sécuri1é:. le désir d e s'nppuycr. de dépendre d'une vi e.Hies trad i tio ns de tcmmr et de danger et l cnde nt il
personne, d'une 1cçhniq ue , ou des deux. C'es.t le r ôl e créer une prophyla xie spon!Mé e qui n e pi:ut que s e
des obstétriciens et de s sagc:s•femmcs de répo ndre à fonifier.
cette ôcmandc en nccompa_gnan1 l a femme 1001 au
0 L'exécution des technic1u� est le deuxième
long de la grossesse c1 d e l'uccouchcmcnt L a p.�ycho• éJémcnt q u ·o n ne dissocie pas de l'i nfonm11 ion.
prophyl axie cs1 n OC du dts ir de s.upprime.r les
d oul eur.j. Si ccna.i ncs techniques actuelles d':mes· L· objectif es1 la coo.na,iss:,ncc de son corps e1
thési e le s ubolisscn1, elle,,s n· ap a isent pas 1· angoi ss e.. l'app re nt issage de l'atcouthcmc nt. Ch aq ue- lCch.ni - q ue
Les pri n ci pes d't1pplicn1ion comport e. nt: doit être a cc eptée, comprise e 1 i ntégrée dans les:
- sme.,; d'adap1ation.
méc.ani
-J'infonn ation de l a femme. l'appre ntissag e d es
techn iq u e s . l'entraînement aux différente.� phase$ de La reltLtlllÎ<m est un re lâch ement actif de la muscu­
l'accouchement: lature . Pendant l es pha..;es de repos utérin, elle
contribue à l'économie ph)ls i oh,gi que et au tontrôl e
-1'nd:ip1 a1ion (lç l'cm'i .ro nncmcnt.
psychiq ue . L ·cn1mîncmcn1 e xige de fa disci pline, d e la
► 1:.·11tretieu:t· de préparotiott. Là p eur, grande pçrsé\'éra ncc. . LI as.sure l'cfficxi tè. l'économie de
pert urbatri c e des éq uilibres nerveu x supéri eurs, résuJ. fon."C cl de fatisuc� l' ané nuruioo des scnsa1ions
UlÎt d e to ut un htritag_e de croyances tcrril'iantcs do ulout euses; une meill e ure qualité de la c o ntractio n
coocemant l'ac couchem em. Elle était k fai t d e utérine par une plusjud cieuse ré.partüio n de l'oxygène
i
lïgnor.arn;.e, parfoi s 11>1 alc, d e la fu1urc parturiente sur et de..;; c..·t)mbus:tîons, par une indlleure élimin at on de:$
i
r
l:1 gro$,S�SC cl nccouchcmcn1. Chez la multipare., l e subst ances d e déchet; e nfin u ne gar.tntie suppl.ém en­
souvenir d' ace()uchcmcnts antéri eur s pén.i blcs ou do taire pour 1' enfant, du fait de la meilleute oxygéna tion.
c ert ain s occid en ts ren forçai! ces états. La s i mple L u re.,pimJion esl enseignée dans ses différcn1cs
anxié1é agit dans l e même se ns . moda.lités, abdom inale ou thoraciq ue . f.llc prend la
L'é01mion pos it i;e• que pr<icur e la perspective d' u n vDl eur d' u ne acti vité qui procède d e l a vo on té c t dc lu
l
heure ux ac-couche.ment, de la naîssanœ d'un e nfant. t.onsci e,,ce . On insiste sur l a néc:c�,i.sité- de r efai re l e�
de renrichisscmcn1 affcctîf qui s'cmmit ôoi t être e1.erc-ices à domicile.
é\'eill!X: pttr hi parol e et l e contact avec J'envi ronne• L..c.s e..ffort:r de poussée fo nt p art ie de I'éducution
ment de la nm1emitt. muscu laire; par elle l a femme apprend lc.s m ou ve�
m en. is exacts, économes cl effkaces qui lui donn e.ni
□ Les tntretle-nç S(mt donnés par un médecin ou une­ un s entimenl de sécurilé c.:t d' :dsa nc c .
snge-fe.inme po u r des gro upe., d 'une di:r.;ai ne de
Le résultat d e ces différentes: tcchnîques c.-u en
f e mme s . Ils sont échelonnés au cours: de- la période­ p anic fonction de la mo1ivahon el des efforts de
prénatak. le demîer ayant Lieu une quînzai ne d ejours l'i otéressée el le-r oêmc.
avant l a date présumée du tcnne.. La partîe théorique
es1 complétée par des exercices, ► Adaptation dt l'envlmnne.ment. J,,a préparn1io n
L'upp0rt des connai.....sonces concerne la physio­ ne proc.· . ure pas: une immunilé conl.rC la douleur, mais
apporte u n e rela l on nou v elle e,ntre l a f e mm e e t so n
l ogi e de. la gruss:e..,;s e et d e l' aœouchcment. l" :t nimCt• i
teur choi sit la forrne sous lat:r uell e l'i nJonnathn1 est e.nvîronnem e.ot : œlui -ci doil con-espondre à ce que la
donnée. évite les mois «trn.uma1 isan1s ». dissipe le p anuricnte :ittcnd, Ceuc re l ation n'est réalisob l e q u'à
mystère, :1pponc des explicati ons .:sécurisantesi-. la condi tio n d'une adapcaùon réciproque. L a femme
Ces connais sances permeuent à la femme de .se scrJ : tccucillie par un groupe homogène de soignants
retro uver dans 1·ac(...-ouchcmc:n1. L'instntction ne doit dans lequ el elle p ui.sse s•intégrcr en toute confiance.
p :i.s êl re trompeus e . L.:i femme es1 rc:nscignte sur les En e ffet le rood e de rcl ::uio n cs1 tra nsformé par la
moyens actuels de: diriger l'accouchcmen1 Cl sur le ur grossesse c1 l'ru:couchemcm. 1.,c médecin, 1:1 sage­
effi c acité... sur hl néc:essi1é: d'u ne su rveillance fœ1alc. femme doivcn1 eux au.ssi s'adapter à la nat ure pan.icu­
d'une évcnlucllc utilis.:1tion d e médic aments corrcc• lièrc de ch aque femme pour établ ir :wçc cli c une
t eu rs, rel.s la perfusi on d'ocytoc iq uc., et des interven• commu,1ÎC<1lion effica,: � .
l ions qui poun--.:i.ie ,u �re nécessaires (césarien ne . La psychoprophyln.xi e suppos e une stricte discipline
fon:eps). La femme est avenic d<cs possibilités d'anal- de comportement et de lang;,ge de la pan de IOUS cwx
478 THÉRAPEUTIQUES MÉDICAMliNT/iUSES

q uj partlc.ipcnt à la vie d u service d'obs1élriquc. Les <!$1 plus lÔI entreprise. C'cs1 dire combien la marche
échecs pc uvcn1 provenir d"une parole malheureuse. du travail doit êcrc survciJJée avec attention. en
d'un ges1c impatient. d·un refus dlnformation. Cenc prcmml comme critère d'eutocie la progression régu•
discipl înc doi t s'exercer dans tous les secteurs d u lîèrc des phénomènes dynrunîqucs et de s phénomènes
servi ce. depuis les c-onsulta1fons jusq u"à la salle de nais• mécaniques d'ail leurs étroitement liés.
sancc en JX1.SS,1tnl par l'admission et l'hospita l isation. c· esl pourquoi lorsqu·nuc une anomalie n· apparait
Le comportement d'une femme dépend autant de dans la progression des phénomènes mécaniques ou
l'environnement et de l'entourage que de la prépara­ dynamiques. l'abstention thérapeutique. aussi bien
tion elle-même. L'11spcct accueillant des locaux et des instnunentale que inédicamenteu .se, reste la
chambres d." accouchemen1. leur confort. concourent meilleure so l ution. Cepcndnnt il est 16-gitimc de
aussi au maintien du calme psychophysique. l..cs recourir à la suppression de la dou le ur par une ancs•
femme$ encei ntes pourront raire connaissance de l a thésie loco-régîonale.
salle de nai ssance, se familiariser a,•ec l e.s aitres. Parmi les médîcan1ents utilisés au cour! d u travlli l,
échapper ainsi à I'inçonnu. si défa,•orn.ble à la sérénité certains onl pour but de rcnfon.-cr la contraclilité
de l'accouchement La surve illance instrumentale du ulérioc. cc sont les ocytociques: ou de La réduire. ce
fœ1us loi n d'êu-e source d'an.xiété� app0rte à son cour sont les bêtanümélique."; d'autres ont pour objectif de
à la panurientc u ne sensatio n de sécurité-. modifier la stru cture du ool et d'cnlroîncr sa mo.1uru-
A ces éléments vie,nnent s·ajouce.r maintenant la 1ion, ce sont les pros1ng.l.aodirn:s.
découvene vis u elle et précoce d u fœ1Us grâce à D'autreS enfin ont une action sédath1e et s(ml
l"échogtaphie, et la reconnaissance de l'enfant
comme un être indé pendant bien avanl sa nnis�ance. 1raités a\'tc les techniques d'anal gésie.
Cependant l"éc ueil serait pou r la fuiurc mère de se
rcpréscnlcr un cnfont trop idéalisé, qui risquerait LES OCYTOCIOUES
d"être mal accepté dans sa réal ité..
Ce que la préparation a en pn.)J)ft. c'e.,;t d e s u sciter Pris dans leur sens éthymol og.ique , les ocytociqucs
chei la femme des qunlités d'effort. de \'Olonté. de rcndcn1 l"accou chcmcnt pl us rapid e . Mais il faut
maitrise de soi, de lu i lni.sscr lors de son :accouchement. enlcndrc sous cc ,•ocuble les médicaments qui renfor.
conscience. activité et décisio n. Son action s' écend cent la contraction utérine.
d"ailleurs au..Jelà de l'accouchement luî•même. Elle
apporte àla femme, el a u couple. une autre compréhen­
sion de cet acte de vie. de liaison et de contin uité que L•ocytocine
sont la gros.-resse. l'acoouchemen1. ln nuiss.an<..-c et
l'enfant L'ocytocique naturel est l'extrait JH>sthyptJpliy­
saire. Aux produit.:. d'cxtroc1ion des gl andes anima l es
qui C(111tiennen1 en même 1Cm()$ que le principe
ocytocique une certaine quantité de vasopressine. e."t
r
venue s• ajouter oc-ytocîne synthétique , pure de toul
THÉRAPEUTIQUES mél ange. réali sée par Ou Vigneaud el Tuppy en 1953.
MÉDICAMENTEUSES L ·ocy1ocil 1e est un pol ypeptide dont la struc1Ute
AU COURS DU TRAVAIL chjmique contie .nt 8 acides aminés su iv--,1nt le sch6ma

Si nombre de-s thérapeutiques médicamenteuses


qui vont être étudiées s'appliquent aux ca.,; pâthùl og i ­
ques. elles peuvent a u ssi s ·employer. dans l a diversi1é
Cy.tine < Tyrosine - lsoleucine

As.par.-gi.nè -- Olutamine
de l eurs combinaisons., au cou rs des accouchements
normaux. Pour ceu x-ci. l'ex.pcçttil ivc classique n fait Proline - - Leucine - - Glydnam idc
place à une action pri ncipal ement médîcaine.nreuse
qui défin it l'accouchement dirigé: ac1ion qui ne d oi1
nuire ni au fœ1u.s ni ù la mère. Lorsqu'il CSI administré par \tOÎC SOUS•CUtanée o u
Aux confins du physiologique. des anom�H es intramusculaire, et dosé en unités. rextrait posthypo­
débutantes conduirai ent à la path(,l ogie fninchc si physaire ou l'ocytocine peul conduire à bien des
elles éta ient négl igées. L.'11cCQucheme,u dfrigé. q u i a désastres : il est brutal dans ses effets el, une fois
pour b ut de l es réduire. prend ainsi u ne vulcur préven­ injecté, échappe à 1ou1 contrôle. Aussi fa tU•il p ros ­
ti ve; ses effelS sont d'au tant plus décisifs <1uc l'action .
crire d une façon absol ue cc mode d'admi nistration.
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