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Enseignement La Disponibilite

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ARCHIDIOCÈSE DE DOUALA ASSOCIATION CHARIS ROME

AUMÔNERIE DIOCÉSAINE FRATERNITÉ EPHPHATA


RENOUVEAU CHARISMATIQUE DÉLÉGATION RÉGIONALE DU LITTORAL

RÉCOLLECTION DU 18 OCTOBRE 2020 A LA PAROISSE SAINT LOUIS DE


BONABERI

THÈME DE L’ENSEIGNEMENT : La disponibilité Luc 1,38


Conférencier : Frère Bertrand Tueno
La disponibilité c’est l’attitude de Jésus qui toute sa vie a voulu faire la volonté de son père cf.
Jean4, 34. C’est l’attitude de Marie quand elle dit le jour de l’annonciation : voici la servante
du seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole. C’est l’attitude de tout chrétien qui essaye
d’intérioriser la demande du notre père : « que ta volonté soit faite ». C’est le oui fondamental
de notre vie qui est réponse à l’initiative d’amour de Dieu lui-même. Dans la liturgie, cette
attitude est exprimée par le « amen » du peuple de Dieu qui signifie « ainsi soit-il ».
Dans l’histoire d’Israël on rencontre plusieurs figures qui ont répondu à cet appel. C’est par
exemple le cas de Moïse. Dieu l’a appelé pour lui confier la mission de sortir le peuple d’Israël
d’Egypte Cf. exode 3,1-12. La disponibilité consiste donc à accomplir la mission que Dieu
nous confie. La mission c’est ce que le Seigneur me confie en propre. Elle est souvent
ponctuée par des adversités. Mais ceci ne devrait pas nous décourager car le Seigneur dit à
Moise : « je serais avec toi » ; ex 3,12. Jérémie a dû faire face à de multiples difficultés durant
les cinquante années pendant lesquelles il a effectué sa mission de prophète, mais cela ne
l’empêchera pas de dire : Seigneur, tu m’as séduit, et je me suis laissé séduire… ».

Certaines personnes par contre refusent cet appel. C’est le cas de Jonas. Néanmoins, ce refus
n’est pas sans conséquences. C’est pourquoi Jonas va finir par se retrouver à Ninive contre sa
volonté.
Dans le nouveau testament, la parabole des talents (Mathieu 25,24-30) et la parabole des dix
mines (Luc 15,12-27) nous mettent en garde contre la tendance à refuser de nous rendre
disponible via les dons reçus de Dieu pour faire grandir son royaume. En effet, le seigneur
nous confie des talents à fructifier pour recevoir la couronne du salut au jour du jugement.
Cette tâche n’est autre que le service que nous faisons au prochain et chacun selon ses
capacités. « ce que chacun a reçu comme don de la grâce, mettez le au service des autres, en
bons gérants de la grâce de Dieu qui est si diverse » cf. 1P4,10.

Nous n’avons pas de choix si nous voulons être de véritables disciples. Le christ n’a-t-il pas
dit : qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la … » Marc 8,35.
Dans la pratique, beaucoup pensent que Dieu ne veut pas les utiliser. Pourtant, Bien avant notre
naissance, avant même que nos parents n’aient rêvé de nous avoir, Dieu nous avait
spécialement conçus et préparé pour de bonnes œuvres à accomplir. Il nous incombe de les
découvrir et les réaliser.
ARCHIDIOCÈSE DE DOUALA ASSOCIATION CHARIS ROME
AUMÔNERIE DIOCÉSAINE FRATERNITÉ EPHPHATA
RENOUVEAU CHARISMATIQUE DÉLÉGATION RÉGIONALE DU LITTORAL

La disponibilité se veut spécialement plus claire chez les Saints car ils se sont laissés saisir par
le christ Plus que les autres. Saint Ignace de Loyola, fondateur de la compagnie des jésuites,
nous donne des voies pour découvrir la volonté de Dieu dans nos vies et l’accomplir ( à
travers par exemple les exercices spirituels dits de saint Ignace de Loyola).

On a déjà peut être eu à nous dire que nous ne valons pas grand-chose, et que nous ne ferions
jamais rien de bien. Aux yeux de Dieu, rien ne saurait être plus faux, notre contribution est
précieuse. Saint Pierre n’est pas saint Jean, François d’assise n’est pas don bosco, mère Theresa
de Calcutta n’est pas Thérèse de Lisieux, mais chacun et chacune avec ses talents, sa santé, ses
capacités, sa personnalité, dans le temps, les circonstances qui sont les siennes, dans le pays , la
culture, la race qui lui sont propres, accomplit cette mission unique et historique qui est la
sienne. Sainte Thérèse de Lisieux a entendu le « j’ai soif de jésus » comme un appel à pécher
les âmes. Voici comment elle a discerné cet appel :

Dans la nuit de noël 1886, elle est délivrée des névroses dont elle souffrait depuis dix ans.et par
la suite elle dit dans son journal : « en un instant, l’ouvrage que je n’avais pu faire en dix ans,
Jésus le fit… comme ses apôtres, je pouvais lui dire : seigneur j’ai péché toute la nuit sans rien
prendre.
Plus tard, l’affaire Pranzini viendra lui confirmer cet appel. Elle a en effet prié et fait dire une
messe pour la conversion de ce condamné à mort et a demandé à jésus de lui montrer un signe
pour cette conversion. Le lendemain de l’exécution de ce dernier, en lisant le journal la croix,
elle apprit que malgré que Pranzini ne s’est pas confessé, a par la suite embrassé par trois fois
la croix que le prêtre lui a tendu avant de passer à la guillotine. Avec cet image de la croix, le «
j’ai soif » de jésus resurgit dans la pensée de Thérèse et elle comprit qu’elle est appelée à
ramener les âmes à Jésus.
Plus tard elle formulera ce vœux : « je veux passer mon ciel à faire du bien sur la terre ».

Il est à noter que le dénominateur commun à toutes nos missions c’est cette pèche des âmes.
Voici pour finir, une histoire qui illustre les vertus de la disponibilité du chrétien :
Un religieux qui ne différait en rien dans les choses extérieures des autres religieux de son
monastère, avait cependant atteint un si haut degré de sainteté que le seul attouchement de ses
habits guérissait les malades. Son supérieur lui dit un jour qu’il s’étonnait fort que, ne jeûnant,
ne veillant, ne priant pas plus que les autres religieux, il fit tant de miracles. Le bon religieux
répondit qu’il ne savait pas, mais que peut être c’était à cause de ceci : « je ne demande point
que les choses se fassent comme je pourrais naturellement le désirer, mais qu’elles arrivent
absolument comme Dieu les veut, et toutes mes prières ont ce seul but que la volonté divine
s’accomplisse parfaitement en moi et en toutes créatures »
Sortons par ce chant inspiré de la prière d’abandon de la prière d’abandon de Charles de
Foucauld

Mon père, mon père, je m’abandonne à toi…

Loué soit Jésus Christ !

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