BORDIER - GREGOIRE de TOURS Les Livres Des Miracles Et Autres Opuscules - Tome III 1862
BORDIER - GREGOIRE de TOURS Les Livres Des Miracles Et Autres Opuscules - Tome III 1862
BORDIER - GREGOIRE de TOURS Les Livres Des Miracles Et Autres Opuscules - Tome III 1862
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B 1,003,841
BRICHIGAN
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181
LIBRARIES
1
1.
LES LIVRES
DES MIRACLES
ET AUTRES OPUSCULES
DE
TOME DEUXIÈME
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DE
CLATOI
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ALT
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RA N CE
A PARIS
CHEZ JULES RENOUARD ET Cie
LIBRAIRES DE LA SOCIÉTÉ DE L'HISTOIRE DE FRANCE
RUE DE TOURNON , N 6
MDCCC LX
-
:
LES LIVRES
DES MIRACLES
ET AUTRES OPUSCULES
DE
TOME DEUXIÈME
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A PARIS
CHEZ JULES RENOUARD ET Cie
LIBRAIRES DE LA SOCIÉTÉ DE L'HISTOIRE DE FRANCE
RUE DE TOURNON , N 6
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2.
157
G82
V.2
SANCTI GEORGII FLORENTII
GREGORII
EPISCOPI TURONENSIS
LIBRI MIRACULORUM
ALIA QUE
OPERA MINORA
TOME II
PARIS . IMPRIMERIE DE CH . LAHURE ET C
Rues de Fleurus , 9, et de l'Ouest, 21
EXTRAIT DU RÈGLEMENT.
Certifié,
Le Secrétaire de la Société de l'Histoire de France,
J. DESNOYERS .
168039
SANCTI GEORGII FLORENTII
GREGORII
EPISCOPI TURONENSIS
LIBRI MIRACULORUM
TERTIUS , QUARTUS , QUINTUS ET SEXTUS
SIVE DE VIRTUTIBUS SANCTI MARTINI
LIBRI QUATUOR
ÉVÊQUE DE TOURS
II . 1
GEORGII FLORENTII GREGORII
TURONESII .
DE
LIBER PRIMUS .
PROLOGUS .
LIVRE PREMIER.
PRÉFACE .
A mes saints seigneurs et très -doux frères en l'amour du
Christ et aux enfants de l'église de Tours, confiée par Dieu
à mes soins , Grégoire pécheur.
Dieu , notre Seigneur, daigne confirmer chaque jour,
pour corroborer la foi des croyants, les miracles qu'il daigna
opérer par le bienheureux Martin, son pontife, quand il vivait
de la vie du corps. Maintenant Celui- là fait briller son tom
beau par des miracles qui opéra par lui lorsqu'il était dans
le monde ; Celui- là, après l'avoir envoyé pour pasteur aux
nations menacées de périr, accorde par son intermédiaire des
bienfaits aux chrétiens. Personne donc ne peut douter de
sa puissance passée en contemplant les bienfaits qui résultent
des signes qu'il en donne aujourd'hui, en voyant les boiteux
se redresser, les aveugles retrouver la lumière, les démons
DE VIRTUTIBUS SANCTI MARTINI - I.
CAPUT PRIMUM .
Quod Severus vitam sancti Martini conscripsit.
CHAPITRE PREMIER .
(1) L'un des personnages introduitspar Sulpice Sévère dans ses Dialogues.
8 DE VIRTUTIBUS SANCTI MARTINI. - I.
CAPUT II .
CHAITRE II.
(1) Tous les manuscrits portent cette leçon ; cependant le Paulin dont
veut ici parler Grégoire n'est point l'évêque de Nole.
(2) Ægidius, maitre de la milice des Gaules. Grégoire fait ici allusion
au siége d'Arles par les Visigoths en 459. ( R.)
10 DE VIRTUTIBUS SANCTI MARTINI. - I.
CHAPITRE III .
CAPUT V.
CHAPITRE V.
CAPUT VI .
CHAPITRE VI.
fut sans aucun résultat. Après avoir passé une seconde nuit
à veiller, on recommença le matin des efforts qui furent tout
à fait inutiles. Les assistants troublés et effrayés, ne savaient
que faire, quand un des clercs leur dit : « Vous n'ignorez pas
que c'est dans trois jours l'anniversaire de sa promotion à
l'épiscopat; peut -être vous donne- t - il à entendre que c'est ce
jour-là qu'il faut le transporter. » Les jeûnes, les prières, les
chants continus des psaumes, tant de jour que de nuit , durè
rent sans interruption jusqu'à ce troisième jour . Le quatrième
on s'approcha du tombeau, on y mit la main, mais on ne put
aucunement le remuer. Tous , saisis d'effroi, en étaient là
qu'ils allaient recouvrir de terre le cercueil qu'ils avaient mis
à découvert, quand un vieillard à la chevelure vénérable et
blanche comme la neige, s'annonçant comme étant un abbé,
leur dit : « Que de trouble et de lenteur ? Ne voyez - vous pas
devant vous le seigneur Martin prêt à vous aider si vous agis
sez ? » Alors, jetant de côté le manteau qu'il portait, il mit
la main au sarcophage avec les autres prêtres. On approcha
croix et cierges; on entonna une antienne, et toutes les
voix s'élevèrent vers le ciel avec le chant des psaumes.
Alors, au premier effort du vieillard, le sarcophage se dé
plaça avec la plus grande facilité, et fut, avec l'aide du
Seigneur, porté au lieu où il est actuellement honoré. La
chose étant disposée comme l'évêque le désirait, et la
messe dite, l'on songea à se mettre à table " , et l'on s'in
forma avec empressement de ce qu'était devenu le vieillard,
mais on ne put le retrouver . Et pourtant personne ne l'avait
vu sortir de la basilique. Je crois que ce fut là quelque vertu
angélique qui , après avoir annoncé qu'elle avait vu le saint
homme , s'est dérobée à tous les yeux. Depuis ce jour il
s'est manifesté dans ce lieu nombre de miracles, que par
négligence on n'a pas mis en écrit. Quant à nous , nous
n'avons pu taire ce que nous avons vu de notre temps, ou
ce que nous avons appris d'une manière certaine.
(1 ) Allusion aux festins par lesquels on célébrait les fêtes des saints,
28 DE VIRTUTIBUS SANCTI MARTINI. -I.
CAPUT VII.
CHAPITRE VII.
Du muet Théodemond .
(1 ) Sic Bec ., Gat. et Rom . Alii vero, populo teste. Editi, populo
testatus est. Et quæ sequuntur sic sunt in editis : Post sanitatem
ergo rediit ad Chrodechildem reginam etc. Bal., Throdechildem .
(R.) — 2204, 5334 , Cl.-F. , Orl. 292 Chrodegilde; 3801 Sanitate
ergo rediit ad Therodegildem .
( 2) Colb . tut. et Gat. cum Editis, Chamemunda ; Clar. Chane
munda ; Colb . b et Bec . Camemun.la . (R.) Sup. 243, Cainemumda.
DES MIRACLES DE SAINT MARTIN . - 1. 31
(1) Clotilde, veuve du grand Clovis, qui s'était retirée à Tours. Voy .
Hist., 1. II, ch . XLIII, et l. IV, ch . 1.
32 DE VIRTUTIBUS SANCTI MARTINI. - I.
CHAPITRE IX .
CHAPITRE XI.
(1) Il n'y a point de roi de Galice connu sous ce nom. C'est de Théo
domir ou Ariamir, sous lequel les Suèves abjurèrent l'arianisme, que
Grégoire entend parler. Son fils fut Miro, qui lui succéda en 570. Voy .
ci -après, liv . IV , ch . vn . (R.)
38 DE VIRTUTIBUS SANCTI MARTINI. I.
De Ultrogotha regina .
De la reine Ultrogothe .
La reine Ultrogothe, ayant eu connaissance des miracles
qui se faisaient au lieu où ces saints membres reposent, s'y
rendit pour les contempler avec un coeur plein de piété ,
comme si elle eût été consulter la sagesse de Salomon . Se
privant de nourriture et de sommeil, se faisant de plus pré
céder d'abondantes aumônes, elle parvint au lieu saint, et
étant entrée , émue et tremblante dans la basilique, elle
n'osa se rendre au bienheureux tombeau , proclamant qu'elle
en était indigne et que ses fautes l'empêchaient d'appro
cher. Cependant, ayant passé une nuit dans les veilles, la
prière et les larmes et ayant le matin offert de nombreux
présents, elle demanda que l'on célébrât la messe en l'hon
neur du bienheureux confesseur. Comme on la célébrait,
tout à coup trois aveugles, qui depuis longtemps restaient
CAPUT XIII.
CHAPITRE XIII,
CHAPITRE XIV.
D'un château d'Italie appelé Terzio .
Le même auteur rapporte qu'au sommet d'un château
d'Italie nommé Terzio , a été fondé un oratoire du bienheu
reux Martin . Près de là est une tour, où chaque fois que, du
rant les incursions barbares, l'ennemi s'approchait par ruse
en dressant ses embuches pendant la nuit , qui que ce fût
qui fit le guet dans la tour, qu'il eût dans sa main une
lance , une épée ou un simple couteau, ou même qu'il tirât
seulement un canif de sa gaîne , la lame entière projetait,
durant près d'une heure , une telle lumière qu'on eût dit
ce fer changé en un cierge . Les gardes , avertis par ce
signal , étaient plus attentifs à faire le guet , et bientôt ils
écrasaient de pierres les ennemis s'avançant dans les té
nèbres. Un sain jugement doit reconnaître là le secours de
saint Martin, qui donne aux peuples dévots de son voisinage
des preuves de sa protection immédiate et attentive . C'est
du susdit Fortunat que nous avons appris ce miracle .
48
DE VIRTUTIBUS SANCTI MARTINI. — I.
CAPUT XV .
1
CAPUT XVI.
De Placido procuratore.
CHAPITRE XV .
CHAPITRE XVI.
Du procurateur Placide.
Dans la même ville , il y eut aussi le procurateur Placide,
qui, abandonné des médecins , s'était réfugié dans un autre
oratoire desservi par des religieuses, près de son habitation .
Comme il était là , couché dans l'aître , le bienheureux
Martin apparaît en songe , pendant la nuit, à l'abbesse, et
luidemandece qu'elle fait; à quoi celle-ci répond qu'elle se
repose. Le saint lui dit : « Je devais regagner les Gaules,
mais j'avoue que je suis retenu par cet homme qui est là
étendu dans l'aître au dehors. » L'abbesse se lève et raconte
sa vision au malade , en lui donnant assurance qu'il serait
délivré du danger où il était ; ce qui arriva en effet. Le
même prêtre (Fortunat) assure que la gloire de Martin est
l'objet, sur les terres d'Italie, d'une vénération beaucoup plus
rps même repose
ardente , si j'ose le dire , que là où son corps
enseveli , tellement qu'à cause de leur multiplicité on ne
peut ni recueillir verbalement les miracles qu'il opère de
tous côtés, ni en consigner par écrit le nombre infini.
( 1 ) Voy . Paul Diacre, De Gest. Langob., lib. II, ch. XII. (R.)
(2 ) Dom Ruinart rapporte qu'il existait de son temps, à Ravenne, un
monastère de Saint-Apollinaire qui avait été jadis au titre . de Saint
Martin , et dont on faisait remonter l'origine aụ roi Théodoric.
II . 4
50 DE VIRTUTIBUS SANCTI MARTINI. – I.
CAPUT XVII .
CHAPITRE XVII.
CAPUT XVIII .
De Siroialense oratorio .
De Bella cæca .
CHAPITRE XVIII .
De l'oratoire de Siran .
De Ammonio præcipitato.
(1 ) Editi vices agens. Sed melior est mss. lectio . Agentes quippe
sæpius memorat Gregorius , eos scilicet qui sic et hodie appellan
tur , gerendis ecclesiæ aut virorum illustrium negotiis deputati.
(R.) — 5334 , agens vices; 5359 et Cott. quidam egens.
DES MIRACLES DE SAINT MARTIN . - I. 55
CAPUT XXI.
De alio appenso .
CHAPITRE XXI.
CAPUT XXII .
De Leomere contracto .
(1 ) Leomerius, 5336.
(2) Sic mss . omnes . Editi tamen , ab angue. (R .)-- Andegavensis
ab angue , sup. 243.
DES MIRACLES DE SAINT MARTIN . -1 . 89
CHAPITRE XXII .
Du perclus Léomère.
CAPUT XXIII .
CHAPITRE XXIII.
CAPUT XXIV .
De Alpino comite debile.
Alpinus quoque comes Turonicæ civitatis cum per
totum annum graviter ab unius pedis dolore consu
meretur, et die noctuque requiem non haberet, atque
inter ipsas torturæ suæ voces beati Martini jugiter auxi
lium imploraret, apparuit ei beatus confessor in visu
nocte, hilari vultu arridens , et consueta deferens
arma ; ut beatum signaculum sanctæ crucis super pedem
infirmum imposuit, mox omni dolore fugato, sanus
surrexit a lectulo .
CAPUT XXV.
De Charisigilo ' contracto .
Hæc experta, Charigisilus' referendarius regis Chlo
tarii ', cui manus et pedes ab humore contracti erant*,
CHAPITRE XXIV .
CHAPITRE XXV .
Du perclus Charigisèle.
CAPUT XXVI.
De Aquilino amente.
D'Aquilinus le fou.
Je raconterai comment les égarements d'un art diabolique
sont dévoilés dans la basilique du saint. Un nommé Aquili
nus, en chassant avec son père dans les forêts de la France,
fut, par les embûches de l'ennemi, frappé d'une terreur
affreuse . Il avait une agitation du coeur, et lorsqu'il en était
saisi, il paraissait comme privé de raison . Or, ses parents,
voyant qu'il était tourmenté par l'influence du démon, lui
apportaient, comme c'est l'usage des gens de la campagne,
des ligaments et des potions queleur fournissaient des sorciers
et des devins. Mais tout cela étant inutile comme il arrive
toujours, ils se hâtèrent, le mal les y obligeant, d'aller
requérir le secours de saint Martin , en se disant : « Il
peut trouver le fond de ces malignes embûches , celui dont
nous avons entendu dire qu'il démasqua un gigantesque
fantôme qu'on adorait sous un nom trompeusement em
prunté à la religion ' . » Ils enlevèrent le malade de son
pays et l'envoyèrent à la sainte basilique, où, se livrant à la
prière et vivant avec la plus grande sobriété, il demandait
assidûment le secours du saint. Quand il eut demeuré long
temps là, avec cette foi, toute terreur l'ayant quitté, il re
couvra le sens tel qu'il l'avai auparavant, et, ayant aban
donné ses parents, il s'engagea , pour le bienfait qu'il y
avait reçu , au service de ce lieu, où il est encore aujour
dºhui .
CAPUT XXVII.
CHAPITRE XXVII.
De Charivald , infirme.
CHAPITRE XXVIII.
CAPUT XXX .
De Eustochio Pictavensis.
D'Eustoche de Poitiers.
CHAPITRE XXXII.
Comment sa vertu me ramena de maladie à santé.
CHAPITRE XXXIII.
De la démence de notre clerc.
CAPUT XXXIV .
CHAPITRE XXXIV .
(4) Aliquot mss. ( inter quos 3801 , 5334 , 5359) Verberem ; alii
(5329 , 5335) Berberim ; Cott. Herberim .
DES MIRACLES DE SAINT MARTIN . - 1. 83
le conservait dans sa demeure pour son salut. Mais parce
que cette relique, je crois, n'y était pas honorée ni aimée
comme il convenait, toute sa famille tomba gravement ma
lade. Et , comme il n'en savait nullement la cause et qu'au
lieu de s'améliorer les choses allaient chaque jour empi
rant, il vit la nuit , en songe , un personnage terrible, qui
lui dit : « Pourquoi ces choses t'arrivent-elles ? » Il répon
dit : « J'ignore entièrement d'où cela vient. » Le per
sonnage lui dit : « Ce bois que tu as emporté du lit du
seigneur Martin, tu le gardes ici avec négligence ;voilà pour
qnoi tu as éprouvé ces choses. Va maintenant et porte -le au
diacre Grégoire, afin qu'il le garde par- devers lui. » Celui -ci
me l’apporta sans retard, et, l'ayant reçu avec une grande
vénération , je le déposai dans un lieu convenable. Après
quoi toute sa maison fut guérie si complétement que per
sonne dans la suite n'y fut atteint d'aucun mal.
CHAPITRE XXXVI.
Comment sa vertu nous préserva des ennemis.
A une certaine époque il arriva que j'allai en Bourgogne,
conduit par le désir d'y visiter ma vénérable mère. Comme
je traversais les bois qui sont au delà du Barberon ', nous
rencontrâmes des voleurs, qui, nous enveloppant, voulaient
nous dépouiller et nous tuer. Recourant alors à mon aide
accoutumée , j'implorais la protection de saint Martin, qui,
daignant aussitôt m'assister, les effraya tellement qu'ils ne
purent rien faire contre nous. Tout au contraire, ceux qui
étaient venus portant l'effroi, commencèrent à le ressentir
et à fuir du pas le plus rapide. Quant à moi, me rappelant
CAPUT XXXVII.
De dysentericis.
Quid de dysentericis dicam , ubi tam velociter in
venitur medela , quam fideliter fuerit inquisita ? Nam
vidi mulierem a dysenteria per quinque menses gra
viter laborantem , ita ut cum necessitas commoveret ,
inter manus ad loca necessaria transferretur, quæ
simul et confortationem cibi , et virtutem corpusculi
superflue digerendo perdiderat; me indice novi hanc
ad basilicam vigilasse ; reddito autem post nocturnas
tenebras die , abraso beati tumuli pulvere , et reme
dium hausisse simul et poculum ; eamque domi pro
priis gressibus fuisse redditam , quæ veniens ab aliis
fuerat sustentata .
(1 ) Rom . XII , 20 .
DES MIRACLES DE SAINT MARTIN . -I . 85
ce que dit l'apôtre, que nous devons rassasier la faim et
étancher la soif de nos ennemis, je leur fis offrir à boire.
Mais eux, sans rien entendre, s'enfuyaient du plus vite qu'ils
pouvaient. On eût cru qu'ils étaient poursuivis à coups de
bâtons, ou bien qu'ils étaient emportés malgré eux et for
cés de courir de toute la force de leurs chevaux. Ce fut
ainsi, que, par la permission du Seigneur et avec l'aide de
notre patron, nous arrivâmes au lieu vers lequel nous nous
dirigions. A combien de tribulations et de chagrins il m'ar
racha, dans combien de mes nécessités sa bonté m'assista,
combien enfin sa vertu adoucit en moi d'amertumes , ce se
rait trop long, je ne dis pas à écrire, mais seulement à ra
conter .
CHAPITRE XXXVII.
Des dyssentériques.
CAPUT XXXVIII.
De energumenis et frigoriticis.
De Leomeria cæca .
CHAPITRE XXXVIII.
CHAPITRE XXXIX .
De l'aveugle Léomérie.
Du paralytique Securus.
Mais comme ce discours demande une fin , je vous racon
terai encore un miracle éclatant, mais un seul, avant de finir
le livre. Un jeune homme , nommé Securus, avait, quand
il était sorti du ventre de sa mère, une main et un pied
desséchés, et se trouvait tellement roidi par la complexion
atrophiée de tous ses membres, qu'il avait l'air d'un monstre .
Il était de plus né sous le joug de la servitude. Ses maîtres,
voyant que, sept ans durant , il n'avait été d'aucune espèce
d'utilité, le prirent à bras et le portèrent devant le saint sé
pulcre, afin qu'il fût au moins nourri par les passants, puis
qu'il ne pouvait gagner sa vie par son travail. Après être
resté là bien des jours, son pied malade se redressa, et, le
sang s'étant mis à circuler dans les veines de sa main des
séchée, elle fut guérie. Tout son corps fut ainsi, par le secours
du bienheureux confesseur, si bien refait qu'on eût pensé
qu'il venait de renaître. Cet enfant fut racheté par le comte
Justin , qui lui donna la liberté. Dans la suite il reçut le bap
tême , et aujourd'hui encore il vit sain et sauf sous le patro
nage de la sainte église. Qui jamais pourrait rechercher et
rapporter ces choses d'un bout à l'autre, de manière à les
90 DE VIRTUTIBUS SANCTI MARTINI. - I.
LIBER SECUNDUS.
DE VIRTUTIBUS QUÆ FACTÆ SUNT POSTQUAM VENIMUS NOS.
CAPUT PRIMUM .
LIVRE DEUXIÈME.
DES MIRACLES QUI ONT ÉTÉ FAITS POSTÉRIEUREMENT
A NOTRE VENUE A TOURS.
( 1 ) Médecin .
96 DE VIRTUTIBUS SANCTI MARTINI. II .
CAPUT II .
De infirmitate Justini.
J'ai cru bon de ne pas omettre ici un fait qui m'a échappé
dans le livre précédent, lorsque j'ai parlé de ces petits cierges
que j'avais emportés du tombeau du saint prêtre Martin , et
dont j'ai dit qu'ils avaient apaisé des tempêtes et fait cesser
d'autres maux. Je les avais avec moi lorsque Justin, mari de
ma sœur , tomba malade. Sa fièvre augmentant, avec des
douleurs dans tous les membres, il fut bientôt réduit presque
à l'extrémité. Un messager qu'on m'envoya me l'apprit
en me suppliant, si je pouvais trouver quelque remède, de
l'envoyer au moribond de peur qu'il ne passåt. Aussitôt,
confiant en la vertu du bienheureux évêque, j'envoyai un
( 1 ) La troisième heure répondrait pour nous à neuf heures du matin,
et la sixième à midi. (R.)
II . 7
98 DE VIRTUTIBUS SANCTI MARTINI. - II .
De Maurouse la goutteuse.
CHAPITRE V.
Du paralytique d'Auxerre.
De paralytico Aurelianensi.
CAPUT VII.
De paralytico ex Biturigo.
Sed et alius gressu debilis, nomine Leuboveus, jam
clericus adveniens , super terram se trahens, quia
paupertate faciente non habebat qui eum ferret , de
die in diem beati Martini limina requirebat. Qui dum
quadam die a foris ad sancti pedes fleret , directis
genibus atque pedibus , spectante populo sanitatem
recepit. Tres virtutes istas ipsa die factas fuisse con
stat quo Sigebertus gloriosissimus rex , Sequanam
DES MIRACLES DE SAINT MARTIN . - II . 105
CHAPITRE VI .
Du paralytique d'Orléans.
Du paralytique de Bourges.
Un autre encore qui ne pouvait marcher, nommé Leubo
véus et déjà clerc, arriva se traînant sur la terre ; car sa pau
vreté faisait qu'il n'avait personne pour le porter, et de jour
en jour il ne cessait de se traîner vers le seuil du bienheureux
Martin . Une fois qu'étant dehors il pleurait aux pieds du
saint, ses genoux et ses pieds se dressant, il recouvra la
santé , en présence du peuple. Il est reconnu qne ces trois
derniers miracles ont été faits le jour même où le très-glo
106 DE VIRTUTIBUS SANCTI MARTINI. - II.
CAPUT VIII.
De cæco illuminato .
CAPUT X.
De muliere clauda .
CHAPITRE X.
CHAPITRE XI.
De la femme boiteuse.
De dysenterico sanato .
Quodam autem tempore cum beatus Germanus,
Parisiacæ urbis pontifex, ad festivitatem antistitis glo
riosi accederet, Ragnimodus ' tunc diaconus, nunc
episcopus, in servitium ejus accessit, graviter a dysen
teria laborans. Sed beatus Germanus prius ad villam
ecclesiæ suæ , quæ in hoc territorio sita est , venit.
Igitur cum ante noctem vigiliarum solemnitatis ejus
Turonis advenire coepisset, diaconem in villa residere
jubet, dicens : « Ne forte fatigeris eundo, et aliquid
tibi deterius contingat. » At ille : « Potestas , inquit ,
Dei est, quæ nos jubeat juxta meritum pati : nam ego
non exeo aliter, nisi ad basilicam beati antistitis eam ;
confido enim quod si tumulum ejus attigero , salvus
ero . » Et statim , ascenso equite , ad basilicam venit.
Mane autem accepta potione de pulvere sepulcri, se
data protinus infirmitate, convaluit.
sur les mains des gens quand elle voulait aller n'importe où .
Elle fut déposée aux pieds de saint Martin et , comme elle
en avait fait le veu , tint toute la nuit un cierge dans la main ,
pendant que nous veillions dans la basilique. Le matin ar
rivé, on venait de sonner la cloche pour les matines, quand
elle se leva sur son pied faible, tellement que guérie de toute
débilité elle revint en marchant elle -même, sans que per
sonne la soutînt, à sa propre demeure.
CHAPITRE XII.
CAPUT XIII.
De cæco illuminato .
CHAPITRE XIII,
11 . 8
114 DE VIRTUTIBUS SANCTI MARTINI. — II.
CAPUT XIV .
De puella paralytica.
CHAPITRE XIV .
CAPUT XV .
De cæco illuminato .
CHAPITRE XV .
De Gunthramno duce .
CHAPITRE XVII.
Du duc Gontran .
CHAPITRE XVIII.
De Landolfe le lunatique.
CHAPITRE XIX .
CAPUT XX .
De Remigia matrona.
Similem infirmitatem Remigia matrona incurrens,
De Didier, énergumène.
Dans cette même cellule de Cande, Didier, le possédé,
venant d'Auvergne, après avoir passé toute la nuit en éta
de fureur, commença de s'écrier, le matin venu, que le bien
heureux Martin le brûlait. Parmi ses cris il vomit je ne sais
quelle humeur purulente mêlée de sang, et ayant ainsi rejeté
le démon il fut délivré. Il laissa le sol imprégné d'un li
quide corrompu et sortit guéri de la cellule.
CHAPITRE XXI .
De la matrone Rémie .
De Vinaste cæco .
CHAPITRE XXIII .
De Vinaste, aveugle.
(1 ) C1.-F. Biturico ; id. 3801 , hic et infra cap. xxix et alias; 5334
Biturrico .
( 2 ) Bal., ut monstrum , tanquam . (R.)
DES MIRACLES DE SAINT MARTIN . — II. 131
CHAPITRE XXIV .
De l'homme qui était noué de tous ses membres.
(1) Comme les mères ont coutume de faire à l'égard des enfants mon
strueux .
132 DE VIRTUTIBUS SANCTI MARTINI. - II .
CAPUT XXV .
De paralytico sanato .
Illud præ cæteris admirandum miraculum , vobis
orantibus, explicabo , quod post immensum moeroris
cumulum magnum nobis gaudium patefecit, dum et
virtutem beati protulit , et quod titubabat erexit, cor
daque nutantia populorum larga stabilitatis firmitate
munivit. Nam cum in venerabili dominicæ nativitatis
nocte sacrosanctis deducta excubiis , procedentes de
ecclesia, ad basilicam sancti ire disponeremus, quidam
ex energumenis , atrocior cæteris, cæpit nimium de
bacchari, et discerpens se, atque collidens, clamabat :
« Frustra appetitis limina Martini, casso ejusdem ædem
aditis , quia vos propter multa crimina dereliquit, et
ecce vos abhorrens, Romæ mirabilia facit. Ibi cæco
rum oculis lumen infundit, ibi paralyticorum gressus
dirigit; sed et aliis quoque morbis sua virtute finem
imponit. » Ad hanc diaboli vocem omnis populus ex
turbatur, et non solum obruta ininorum corda, sed
etiam nos ipsi pavore concutimur. Ingredientibus
autem nobis cum fletu magno basilicam , omnes pavi
mento prosternimur orantes, ut sancti viri præsentiam
mereamur. Et ecce unus, Bonulfus nomine, cui ante
tres annos per nimiam valitudinis febrem ', manus
ambæ cum uno pede contraxerant, et ad festivitatem
beati viri manibus directis, pede adhuc debili claudi
cabat, ante sanctum altare sternitur, orans ut qui sibi
manus aridas restituerat , pedem quoque contractum
CHAPITRE XXV .
Du paralytique guéri.
Priezet jevousraconterai le miracle suivant, admirable par
dessus tous les autres, en ce qu'après le fardeau d'une immense
douleur il nous fit entrer dans une grande joie, en ce qu'il
montra au grand jour la puissance du bienheureux , releva ce
qui chancelait et fortifia par un large et stable affermissement
les cours vacillants du peuple . Ayant passé dans les très
saintes veilles la nuit vénérable de la nativité du Seigneur,
comme nous sortions de notre église cathédrale), et que nous
nous dirigions vers la basilique du saint, un des possédés,
plus terrible que les autres, commença de se livrer à une
fureur extrême. Il se frappait et se déchirait lui-même en
criant : « En vain vous approchez du seuil de Martin , inu
tilement vous entrez dans son temple : à cause de vos
crimes sans nombre, il vous a laissés ; il a horreur de vous,
et voilà qu'il fait des miracles à Rome . C'est là qu'il fait pé
nétrer la lumière dans les yeux des aveugles ; c'est là qu'il
dirige les pas des paralytiques et qu'à d'autres maladies
encore il met fin par sa puissance. » A cette voix infernale
tout le peuple est troublé, et non-seulement les membres les
plus humbles de l'Église se sentent le cæur serré, mais nous
même aussi nous sommes brisé par la peur. Au moment où
nous entrons dans la basilique, versant des larmes abon
dantes, tous se prosternent avec nous sur le sol , et nous
prions pour mériter la présence du saint homme. Voilà
qu'un homme , nommé Bonulfe, qui trois années avant avait
eu les deux mains et un pied paralysés à la suite d'une
très -forte fièvre, et dont les mains s'étaient redressées à la
fête du saint homme , mais qui boitait encore de son pied
malade , prosterné devant le saint autel , priait afin que
celui qui lui avait rendu l'usage de ses mains desséchées re
dressât par le même pouvoir son pied tordu. Étant ainsi
136 DE VIRTUTIBUS SANCTI MARTINI. II.
CAPUT XXVI.
De Piolo · muto .
( 1 ) Paulo , 5326 .
(2) Sic omnes mss. præter Clar. , qui habet Piolius. Editi vero ,
Paulus , et sic in titulo. (R.) - 3801 Paulus; Cott. Pyolus.
(3) Joan ., ix , 2.
DES MIRACLES DE SAINT MARTIN . — II. 139
CHAPITRE XXVI.
De Piolus, le muet .
Non moins grande fut la puissance qui parut en la per
sonne du bienheureux, quand un jour de l'épiphanie , il ouvrit
en présence du peuple la bouche fermée d'un muet. Un
certain Piolus , clerc de Candes, vivait depuis sa naissance,
dans ce monde de labeur, ayant les mains fermées et impro
pres au travail. D'où cela provenait -il ? Était-ce parce que
lui ou ses parents avaient péché qu'il était ainsi né manchot ?
notrejugement ne saurait le décider. Nous ne savons qu'une
chose, c'est qu'en cet homme comme en d'autres estropiés
se montra la grâce de l'évêque. Arrivé à l'âge de dix ans ,
comme ses ongles grandissaient et qu'il souffrait aux mains
de grandes douleurs qui devenaient intolérables, il se rendit
à l'église du bienheureux confesseur. Là, étant resté de longs
jours dans un jeûne très-rigoureux, il revint les doigts dé
roidis et les mains saines. Mais, moins de cinq années après,
il tomba dansun malextrêmement grave ; et, en même temps
qu'il était accablé sous le poids d'une fièvre violente , il perdit
la faculté de parler ; puis il fut délivré de la fièvre, mais il
demeurait privé du bienfait de la voix , et une telle obstruc
tion fermait sa bouche qu'il ne pouvait émettre aucune es
pèce de cri : il portait à la main trois tablettes de bois
liées par une courroie et les frappait entre elles pour en tirer
un son qu'il ne pouvait donner avec son gosier. C'est un pro
cédé employé par les vignerons lorsqu'ils cherchent à dé
fendre les vignes contre les troupes d'oiseaux qui les rava
gent. Cet homme étant venu à la basilique de saint Martin,
dans la nuit où notre seigneur Jésus- Christ changea en vin
l'eau vive puisée aux sources, se disposa à veiller aux pieds
140 DE VIRTUTIBUS SANCTI MARTINI , II .
CHAPITRE XXVII .
De la femme paralytique.
CAPUT XXIX .
De duobus cæcis.
CHAPITRE XXIX .
CAPUT XXX .
De muliere muta .
CAPUT XXXI.
De alia muliere debili.
Nec minori miraculo se beatus vir adesse invocatum
ostendit. Apra'quædam religiosa, vi febrium oppressa ,
omnem usum membrorum, sola tantum lingua famu
lante, perdiderat. Nam cum manibus simul ac pedibus
contractis jaceret, et die noctuque beati flagitaret
CHAPITRE XXX .
De la femme muette .
(1) Chez les Grecs de même, les assistants récitaient tous ensemble, å
haute voix , l'oraison dominicale , usage qui différait du rite romain . (R.)
11 . 10
146 DE VIRTUTIBUS SANCTI MARTINI. - II .
CAPUT XXXII.
De oleo ad sepulcrum sancti crescente .
Cum talia miracula , quæ scripsimus, quotidie cer
narnus , quid illi miseri sunt dicturi qui Severum in
Vita sancti antistitis mentitum esse pronuntiant ? Nam
audivi quemdam , nequam, ut credo, repletum spiritu,
proloquentem non potuisse fieri ut oleum sub Martini
benedictiope crevisset ; sed nec hoc, quod elapsa am
pulla super stratum marmoris corruens , perstitisset
inlæsa. Quod ergo nuper actum est, multos in testi
moniuin exhibens, declarabo. Quidam de diaconibus
nostris male a quartani typi febre cruciabatur, quem
cum plerumque arguerem , cur segnis ad basilicam
sancti non proficisceretur, nec ex corde oraret, ut ei
virtus pontificis subveniret; tandem a nobis compunc
tus, ad beatum tumulum provolvitur tremens. Dehinc
cum paulisper ignis febrium quievisset, rogat sibi
exhiberi ampullam cum rosaceo oleo semiplenam .
DES MIRACLES DE SAINT MARTIN . - II. 147
CAPUT XXXIII.
De Allomere contracto .
CHAPITRE XXXIII.
CAPUT XXXIV .
De clerico cæco .
CAPUT XXXV .
De carcerariis dimissis.
CHAPITRE XXXIV .
Du clerc aveugle.
CAPUT XXXVI.
(1 ) Abrincantine , 3801 .
DES MIRACLES DE SAINT MARTIN . II. 155
CHAPITRE XXXVI.
Des reliques que portait l'évêque Léodovald.
Bien des gens animés de la foi, en portant les reliques du
bienheureux , font l'expérience de leurs nombreuses vertus .
En effet, Léodovald, évêque de la cité d'Avranches, demanda
dévetement par un de ses prêtres des reliques de ce saint
seigneur. Les ayant reçues, comme il entrait sur le territoire
de la cité d'Avranches et qu'il n'avait pas encore atteint les
habitations, il rencontra un paralytique porté sur les mains de
gens qui le soutenaient. Cet homme, ayant pieusement baisé
le voile dont la chasse des saintes reliques était couverte,
put bientôt se tenir sur pied et rentra chez lui sans aide.
Ainsi agis-tu en effet, très- parfait confesseur ; ce n'est pas
assez pour toi d'orner de prodiges ta propre maison ; tu il
lustres encore par d'effrayants miracles les contrées où tu
n'as jamais porté tes pas . C'est ensuite un aveugle qui, se
se dirigeant avec son båton, se hâte d'aller rapidement à la
rencontre des bienheureuses reliques ; il arrive avec elles, et
quand , la solennité terminée, on les plaça sur le saint autel ,
il avait mérité de recouvrer la lumière des yeux. Cela n'em
pêcha pas une autre femme qui avait été longtemps muette
de reprendre aussi l'usage de la parole.
CHAPITRE XXXVII.
De l'énergumène guéri.
CAPUT XXXVIII.
De puella muta .
CAPUT XXXIX.
CHAPITRE XXXVIII .
De la jeune muette .
CHAPITRE XXXIX .
De ce que le prêtre Aredius emporta comme répandant la bénédiction .
Aredius, pieux personnage du Limousin, se rend à Tours,
uniquement par dévotion ; il baise, en priant, le bienheu
reux sépulcre et, ayant traversé le fleuve, arrive au saint mo
nastère '. Il visite chacun des lieux que le bienheureux Martiu
CHAPITRE XLI .
CAPUT XLIV .
De alio cæco illuminato .
CAPUT XLV .
CHAPITRE XLV .
CHAPITRE XLVI .
Du boiteux redressé.
Gat. , Mart. , Colb . tut. , Clar. , cum Balesd. ( et 2204 , 3801 , 5326,
5334 , sup . 243 ) , habent Carnotensi; Chol. et Col. , Carnoensi;
ac denique SB . , Croviensi, ut in libro IV, infra, capp. xvu et XXIII,
ubi editi habent Croniensi. (R.)
DES MIRACLES DE SAINT MARTIN . - II . 173
CHAPITRE XLVIII.
CHAPITRE XLIX .
De celui qui vint le bras paralysé.
On était au jour solennel de la fête pour laquelle se ras
semblaient de grandes foules de peuples, et voilà qu'un in
firme s'y trouva, ayant un bras perclus. Il baise de ses lèvres
le bienheureux sépulcre, il l'arrose de ses larmes, iil mplore
de sa voix le secours du bienheureux confesseur, et, ferme
dans sa foi, il attend l'assistance accoutumée. Enfin , les
prêtres viennent et procèdent à l'accomplissement des
174 DE VIRTUTIBUS SANCTI MARTINI. - II.
De dysentericis.
CHAPITRE L.
D'un aveugle rendu à la lumière.
A la même fête, un aveugle qui implorait, en suppliant, le
retour de sa vue, toucha la tenture qui, fixée au mur exté
rieur, flotte aux pieds du saint; aussitôt le sang s'échappa
de ses paupières et le peuple fut témoin qu'il recouvra la vue .
CHAPITRE LI.
Des dyssentériques.
La dyssenterie, cette maladie caractérisée par des pus
tules qu'on ne voit pas, dévastait un grand nombre de cités,
et entre autres lieux la ville de Tours en souffrait plus parti
culièrement. Beaucoup de gens guérirent alors pour avoir bu
la poussière qu'ils recueillaient en grattant le saint tombeau ;
plusieurs furent soulagés après s'être oints avec l'huile des
lampes qui sont là ; quelques-uns enfin furent rendus à la
santé par le moyen de cette eau dont on lave le sépulcre
avant la pâque '. Une foule de bienfaits se répandaient donc
sur une foule d'hommes , lorsque j'en vis un gisant comme
un désespéré par suite du mal dyssentérique et qui, conduit
à la basilique, passa une nuit agitée pendant qu'on célébrait
les vigiles. Mais au point du jour, s'étant approche du tom
beau et ayant bu de cette poussière avec dư vin , il revint
du sépulcre étant guéri.
(1 ) Voy. ci -dessus ch . xxix .
(2) C'est-à -dire le jour de la Cène, où il est encore d'usage en quelques
églises de France qu'après la grand'messe les prêtres lavent les autels
avec de l'eau et du vin . (R.)
176 DE VIRTUTIBUS SANCTI MARTINI. — II .
CAPUT LII .
De alio ab humore gravi sanato .
Alter quoque arreptus a febre valida, dejiciens ore
venenum , et per inferiorem partem extra modum so
lutus, lectulo decubabat. Igitur grassante veneno, la
boranti oritur vulnus in inguine, et incredibili modo
movet se visibiliter usque ad plantam . Erat enim in
magnitudine ovi anserini. Deinde sursum repetens,
cum nimio dolore discurrit per latera, per brachia , et
usque ad cervicem progreditur : deinde per aliud latus
ad plantam usque deducitur ; exinde retrorsum rever
tens, ad eum locum unde primo ortum fuerat venit .
Cumque taliter per membra vagaretur ægroti, quo
miser tenderet, quid ageret nesciebat, nisi tantum
voces cum fletibus dabat. Exigebat enim dolor gemi
tum , cum in uno corpusculo tanti dolores irruerent.
Tandem cum hæc nobis nuntiata fuissent, indico soli
tam theriacam a vero requiri medico, ex quo vitam
moriturus haberet : suadeo fidenter pulverem assumi
de tumulo . At satellites cum magna festinatione cur
rentes , elevatum pulverem monumenti deferunt ad
ægrotum , delibutumque cum vino bibendum porri
gunt. Quo hausto , ita omnis dolor fugatus est, ut ipsa
hora redderetur incolumis .
CAPUT LIII .
De exsense redintegrato .
CHAPITRE LII.
CHAPITRE LIII .
CAPUT LIV .
1
DES MIRACLES DE SAINT MARTIN . II. 181
CHAPITRE LIV .
CAPUT LVII.
CHAPITRE LVII .
De celle qui , ayant travaillé le jour de la fête de saint Jean (Baptiste ),
tomba malade.
CAPUT LVIII.
De cæco et contracto .
CAPUT LIX .
De alia muliere, quæ post ingenuitatem est venditą.
Simile est huic et illud, quod mulier post emeritam
libertatem rursum a patroni filiis barbaris venundatur.
Sed virtute sancti , quo facilius defensaretur, contrac
tis ad plenum debilitalur membris. Nam et poplitum
DES MIRACLES DE SAINT MARTIN . II . 187
CHAPITRE LVIII .
D'un homme aveugle et perclus.
Un jeune Parisien , dont l'art était de confectionner des
vêtements, dominé par l'humeur noire, c'est-à-dire par un
amas de sang échauffé, devint malade de la fièvre quarte et,
cette humeur s'enflammant, il eut tout le corps envahi de
petites pustules, de sorte que quelques-uns le croyaient lé
preux. En même temps, il souffrait des douleurs extrêmes
dans tous les membres et n'y voyait plus ni d'un oeil ni de
l'autre. Étant en cet état, il entendit parler de la gloire du
bienheureux pontife et de ses miracles proclamés partout ; il
gagna la cité de Tours et , se rendant à la basilique du saint,
il recouvra la lumière et fut rendu à sa santé primitive, lors
qu'il eut accompli de longs jours de jeûne et de prière. Il
était libre de naissance. Mais Leudaste ", alors investi des
fonctions de comte de Tours, apprenant que c'était un ar
tisan du métier que j'ai dit , commença à l'attaquer en di
sant : « Tu t'es enfui de chez tes maîtres , et il ne te sera
pas permis d'aller plus loin vagabonder de côté et d'autre . »
Et l'ayant chargé de liens il l'envoya dans sa maison pour y
être gardé. Là ne lui fit pas défaut la vertu de l'angélique con
fesseur; car, à peine incarcéré, ce garçon fut repris de la ma
ladie qui l'avait quitté, et, comme il allait très-mal, le comte,
voyant qu'il ne pouvait pas tirer parti de lui, donna l'ordre
qu'il fût relâché et s'en allât librement. Celui - ci revint à la
basilique et fut guéri de nouveau .
CHAPITRE LIX .
D'une autre femme qui fut vendue après avoir reçu la liberté.
Un cas semblable au précédent advint à une femme
qui, après avoir mérité d'obtenir la liberté, fut cependant
vendue par les fils barbares de son patron . Mais, grâce à la
(1 ) Voir sur ce personnage Hist ., 1. V, c. xLvIII et suivants, et X 32.
188 DE VIRTUTIBUS SANCTI MARTINI. II .
CAPUT LX .
CHAPITRE LX .
13
DE
LIBER TERTIUS .
LIVRE TROISIÈME .
Au moment où nous allons, avec la volonté du Christ, com
mencer d'écrire un troisième livre sur les miracles de saint
Martin , nous rendons grâces au Dieu tout-puissant qui daigna
nous accorder un tel médecin pour guérir nos infirmités, pour
cicatriser nos plaies et nous apporter d'efficaces médicaments.
En effet, lorsque, auprès de son bienheureux tombeau, l'âme
s'humilie, que s'élève la prière, que les larmes coulent et
qu’une vraie componction succède, lorsque du fond du
cæur s'échappent les soupirs et que nous frappons nos poi
trines coupables, alors des pleurs naît la joie, de la faute le
pardon, et le cour endolori a trouvé son remède. Très-sou
vent, toucher le bienheureux sépulcre a fait cesser les écoule
ments comme s'ils eussent obéi à un ordre, a fait les aveugles
voir, les paralytiques se lever et l'amertume du cæur elle-même
s'en aller au loin . Bien que j'en aie moi -même éprouvé sou
vent l'effet, je me crois indigne d'ajouter ici à une masse de
miracles si grands ceux même que Dieu daigna opérer sur
moi ; mais d'un autre côté je crains de paraître coupable si,
comme un fraudeur, je prétends les cacher : car j'en prends à
témoin et Dieu et cet espoir quej'ai mis en sa puissance de croire
que je ne serais pas frustré de sa miséricorde, toutes les fois
196 DE VIRTUTIBUS SANCTI MARTINI . III .
CAPUT PRIMUM .
De dolore faucium mearum .
Quid autem nuper pertulerim , primum inseram huic
libello miraculum . Dum ad convivium residentes post
jejunium ederemus, piscis infertur in ferculo : quem
dominica cruce signatum dum edimus, una mihi ex
aristis ipsius piscis injuriosissime adhæsit in gutture.
Quæ dolores commovens graves , incidebat fauces
acumine, et ipsam gulam longitudine obserabat : im
pediebat vocis sonitum , at neque ipsum saliva liquo
rem, qui sæpe a palalo defluit, transire sinebat. Tertia
autem die cum neque tussiens, neque excreans eam
valerem projicere, recurri ad nota præsidia. Accedo ad
lumulum , provolvor in pavimento , profusisque cum
gemitu lacrymis , auxilium deprecor confessoris. De
hinc erectus, velo, quod dependebat, gulam , fauces
que et reliquum capitis attigi . Nec mora, sanitatem
recepi; et priusquam limina sancta egrederer,nullam
fatigationem sensi. Quid tamen aculeus malus deve
nerit, ignoro . Non eum rejeci per vomitum, non dis
cessisse sensi in alvum . Unum tantum scio, quod ita
me in velocitate sensi sanatum, ut putarem quod in
jecta aliquis manu , illa quæ injuriam faucibus intule
rant abstulisset.
DES MIRACLES DE SAINT MARTIN . III . 197
CAPUT II .
CHAPITRE II .
CHAPITRE III .
CAPUT IV .
De contracto sanato .
De debili sanato .
CHAPITRE IV .
CHAPITRE V.
CAPUT VIII .
De mortuo suscitato .
CHAPITRE VII .
CHAPITRE IX .
CAPUT X.
De tibia matris meæ.
CAPUT XII .
CAPUT XIII .
CHAPITRE XII .
CHAPITRE XIII .
De la guérison du pied de Théoda.
Théoda, fille du défunt prêtre Wiliacharius, souffrait fré
quemment d'une humeur aux pieds ; elle perdit l'usage de
l'un d'eux , qui fut estropié. Alors elle alla à la sainte basi
lique , et, comme elle s'y livrait à de nombreuses prières, son
infirmité disparut, et elle recouvra la santé .
CHAPITRE XIV .
D'un homme courbé .
(1 ) Luc. XIII , 11 .
DES MIRACLES DE SAINT MARTIN . III . 213
CHAPITRE XV .
De l'infirmité de Gundulfe .
tôt son pied, qui s'était racourci par la fracture des os, s’al
longea. Dès lors cet homme, qui jusque -là ne pouvait mar
cher que soutenu par deux serviteurs, put courir partout où
il voulut, sans l'assistance de personne et sans être embar
rassé par aucune infirmité.
CHAPITRE XVI .
CAPUT XVII.
CHAPITRE XVII .
(1 ) Voy . Hist., 1. V, ch , m .
218 DE VIRTUTIBUS SANCTI MARTINI. - III.
unam habens obturatam aurem, vix de alia poterat quæ
loquebamur advertere . Verum ubi sufficienter collo
quio usi sumus, ille in domum vocatur ecclesiæ. Pro
tinus igitur ut a me discessit, disrupta auris surdæ
claustra, et quasi magnum exinde ventum exire sen
tiens , auditum recepit ; reversusque continuo mihi
gratias agere cæpit, dicens : « Tertia jam dies erat ,
quod de hac aure auditum amiseram, sed cum tecum
loquerer, sensi velociter reseratam . » Tunc ego con
fessus ne mihi hæc ascriberentur, aio : « Noli , dulcis
sime fili, mihi aliquid gratiarum referre, sed ei cujus
tibi virtus auditum restituit . Nam scias beati Martini
mecum haberi pignora , cujus tibi potentia auditus
gravitas est depulsa . :
CAPUT XVIII .
De infirmitate pecorum.
CHAPITRE XVIII .
De la maladie des animaux ,
CAPUT XIX .
CHAPITRE XIX.
CHAPITRE XX .
CAPUT XXI .
De Juliano contracto .
CAPUT XXII .
De muliere ad sancti lectulum illuminata .
CHAPITRE XXI .
CHAPITRE XXII .
CAPUT XXIII.
De muto cui fratres abstulerant facultatem .
CHAPITRE XXIII .
CAPUT XXIV .
De oleo crescente .
CHAPITRE XXIV.
De l'augmentation de l'huile.
Mais retournons à notre Arédius, que je puis appeler le
disciple particulier du bienheureux confesseur, qui lui fournit
souvent l'occasion de voir les miracles opérés par ses reliques.
Arédius alla assister à la fête du saint avec sa bénignité, son
humilité et sa charité habituelles . A son retour, il emporta
avec lui une petite ampoule remplie d'huile prise au saint
tombeau, en disant : « Peut- être rencontrerai-je quelque in
firme qui, le repentir dans le cœur, désire recevoir la béné
diction du bienheureux Martin . » Enfin une pieuse femme
s'approcha de lui quelque part etlui montra une autre ampoule
contenant de l'huile , en lui disant : « Je te prie , serviteur
du Christ, de sanctifier cette huile par ta bénédiction . » Mais
228 DE VIRTUTIBUS SANCTI MARTINI. II.
CHAPITRE XXV .
CHAPITRE XXVI .
D'une femme contrefaite .
CAPUT XXVII.
De puero contracto .
CAPUT XXVIII .
De cæco illuminato .
CAPUT XXVII .
CHAPITRE XXVIII.
D'un aveugle qui recouvra la vue.
CHAPITRE XXIX .
CAPUT XXX .
CHAPITRE XXX .
CHAPITRE XXXI .
Une femme qui venait, dit -on , d'Anjou, avait tous les mem
bres desséchés ; mais sa main droite avec ses doigts étaient
encore plus desséchés que les autres parties de son corps.
Elle alla se prosterner devant le tombeau du saint et ,
en sortant de là , elle demeura quelque temps dans l'aître.
Elle fut bientôt secourue par l'intervention du glorieux
234 DE VIRTUTIBUS SANCTI MARTINI. - II. C
CAPUT XXXII .
CAPUT XXXIII .
De inorbo caballorum .
CHAPITRE XXXII .
D'une femme dont les mains adhérèrent ensemble .
CAPUT XXXV .
De Augusto contracto .
De puella muta .
Hoc tempore et mulier quædam , dum discedentibus
paribus, sola tantum remansit ad telam , apparuit ei se
denti umbra teterrima, quæ arripiens illam puellulam
CHAPITRE XXXV .
CHAPITRE XXXVI.
De diacono Catalaunensi.
CHAPITRE XXXIX .
CAPUT XL .
De paralytico sanato .
Modico autem succedente spatio , jacebat paraly
ticus unus in grabato , qui ex Biturico plaustro deve
clus advenerat . Ipse etiam pari modo virtute beati
antistitis visitatus surrexit incolumis, suisque redditus
gressibus, parentum spectante caterva , sanus exci
pitur.
CAPUT XLI .
CHAPITRE XL.
CHAPITRE XLI .
CAPUT XLII.
CHAPITRE XLII .
CHAPITRE XLIII.
CHAPITRE XLIV .
CAPUT XLV .
De alterius manibus directis.
Et ne ob hoc cuiquam quæ referuntur videantur
incredibilia, quia singulorum nomina non sunt in pa
ginis prænotata, facit hoc hæc causa, quia cum a sancto
Dei incolumitati fuerint redditi statim recedunt : et
aliquoties ita clam redeunt, ut , si dici fas est, a nemine
videantur. Cumque rumor surrexit beati antistitis ap
paruisse virtutem , vocatis ad nos custodibus ædis, quæ
sunt acta cognoscimus : nomina tamen non semper
ab his discimus. Illos vero plerumque nominatim
scribimus, quos videre potuerimus, aut quos ipsi dis
cutimus. Venit ad festivitatem vir quidam ex Biturigo
manibus debilis , cujus digiti in palma erant defixi in
tantum, ut putaretur vermibus scatere. Sed celebrata
solemnitate, directis ambarum manuum digitis , inco
lumitati donatus est ; viditque eum omnis populus
sospitem redeuntem . Cui causa debilitatis ex hoc con
tigit , quod sepem segetis die dominico componere
voluisset .
CAPUT XLVI.
CHAPITRE XLV.
D'un autre qui eut les mains redressées.
Les faits que je raconte ne doivent pas paraître indignęs
de foi, parce que les noms de tous les personnages ne sont
pas notés dans ces pages ; cela vient de ce qu'ils s'en vont
dès qu'ils ont été rendus à la santé par le saint de Dieu, et
quelquefois ils s'en retournent si secrètement que personne
ne les voit, pour ainsi dire. Lorsque le bruit se répand que
la puissance du bienheureux pontife a apparu , nous appe
lons à nous les gardiens du temple et nous apprenons ce
qui s'est passé ; cependant ils ne nous instruisent pas tou
jours des noms. Quant à ceux que nous avons pu voir ou que
nous examinons nous -mêmes , nous écrivons ordinairement
leurs noms. Un homme dont les mains étaient contrefaites
vint de Bourges à la fête ; ses doigts étaient tellement en
foncés dans la paume de sa main qu'on pensait qu'elle four
millait de vers. Mais , après la célébration de la solennité,
les doigts de ses deux mains se redressèrent, et il fut rendu
à la santé ; tout le peuple le vit s'en retourner sain et sauf.
Son infirmité provenait de ce qu'il avait voulu faire une
haie dans son champ un dimanche .
CHAPITRE XLVI.
CAPUT XLVII .
De cæca illuminata .
CHAPITRE XLVII.
CHAPITRE XLVIII .
CAPUT XLIX .
De paralytico omni corpore debile.
In hac solemnitate advenit puerulus oculorum ob
tutibus clausis, aurium aditibus oppilatis , oris officiis
obstructis, manuum usibus perditis , pedum gressibus
condemnatis . Quid plura ? ita erat omnium membro
rum usu præmortuus , ut solo spiritu palpitaret. Ut
autem locum sanctum attigit, omni prorsus debilitate
subinota, cum gratiarum actione sanus abscessit.
CAPUT L.
CAPUT XLIX .
D'un paralytique impotent de tout son corps.
A la même solennité arriva un jeune enfant qui avait les
yeux fermés, l'accès des oreilles bouché, les fonctions de la
bouche obstruées, l'usage des mains perdu, la marche des
pieds condamnée . Quoi de plus ? il était tellement perclus
de tous ses membres qu'il n'avait plus de mouvement que
par le souffle . Mais, dès qu'il eut atteint le lieu saint, toute
infirmité disparut sur-le- champ, et il se retira guéri en ren
dant des actions de grâces.
CHAPITRE L.
CHAPITRE LI .
CAPUT LII .
De clerico dysenterico.
CHAPITRE LII.
D'un clerc qui avait la dyssenterie.
CHAPITRE LIII .
Je n'ai pas cru devoir passer sous silence qu'il secourut sou
vent des gens allant à la mort en leur tendant une main compa
tissante . Un serf de notre concitoyen Génitor fut arrêté par
le juge pour un vol qu'il avait commis, et condamné au
gibet. Pendant qu'on l'y conduisait, il invoquait le nom du
bienheureux pontife, disant : « Délivre-moi, saint confesseur
Martin , du péril qui me menace. » Quand il eut été pendu
et laissé seul, un vent subit s'éleva et il entendit une voix
qui disait : « Délivrons- le . » Et voici que le poteau auquel
cet homme était suspendu, fut ébranlé des quatre côtés du
ciel et arraché du sol avec une immense motte de terre,
comme un arbre déraciné ; et ainsi cet homme , qui avait
été livré à la mort, se releva vivant . Un autre, qui avait
commis beaucoup de crimes et qui, poussé par Dieu , faisait
pénitence pour le mal qu'il avait fait, fut arrêté sans motif
et condamné au même supplice ; il invoquait sans cesse le
secours du saint confesseur. Quand il eut été pendu , la
corde se rompit et il tomba à terre sans être blessé . Mais la
méchanceté des hommes fit de nouveau pendre celui que
260 DE VIRTUTIBUS SANCTI MARTINI. — III,
( 1 ) Laudiocensis 3801 .
(2) Trans Ligerina 5326 , 5329, 5335 .
DES MIRACLES DE SAINT MARTIN . III . 261
CHAPITRE LIV .
De la guérison d'un muet.
Il y avait , dans le territoire de la ville de Tours, un
homme du bourg de Montlouis, et cet homme, d'un na
turel simple, était engagé dans les liens du mariage. Tandis
qu'il reposait avec sa femme, la peur le saisit au milieu de
la nuit ; effrayé, il saute hors du lit, et, pendant qu'il erre en
tremblant dans sa maison , il perd l'usage de la parole . Sans
tarder davantage, il fait signe à sa femme de le conduire à
la basilique du saint. Il y alla et resta couché pendant six
mois devant le saint tombeau , priant assidûment; alors sa
langue se délia et il recouvra, grâce à la puissance du saint
pontife, la faculté de parler comme auparavant.
CHAFITRE LV .
D'une femme dont la main s'était contractée.
CAPUT LVI.
De muliere contracta et cæca .
CHAPITRE LVI.
D'une femme contrefaite et aveugle .
CAPUT LVIII .
CHAPITRE LIX .
D'un enfant qui avait la fièvre .
Un jeune garçon de notre pays était tellement tourmenté
par des fièvres nocturnes que, depuis la huitième heure du
jour jusqu'au lendemain , à la deuxième heure du jour, il ne
pouvait trouver aucune trêve à son agitation . Il avait en hor
reur toute nourriture, et n'acceptait rien qui pût le récon
forter. Une douleur cruelle tourmentait tous ses membres ,
et la pâleur couvrait ses joues. Tandis qu'il était ainsi porté
dans les bras de ses parents comme un malade, j'obtins, non
sans peine, qu'on le menât au tombeau du bienheureux pon
tife. Enfin on l'apporta, et, dès qu'il eut pris une boisson mêlée
avec de la poussière sainte du tombeau, toute sa douleur fut
dissipée par cette bénédiction et sa fièvre se calma . Aussitôt
l'enfant demanda où étaient les lieux secrets de la digestion
et fut conduit dans un coin pour purger son ventre .Mais dès
qu'il eut accompli, par la pression dusouffle, la volonté de ses
intestins, deux vers sortirent de son corps semblables à des
268 DE VIRTUTIBUS SANCTI MARTINI. – III .
profudit, statim duo vermes ab eo in modum serpen
tum processerunt : qui ita moveri oculis hominum
videbantur, ut vivere putarentur. His ergo ab eo di
gestis, illico ad plenum sanatus est , et cibum, ut soli
tus erat, hausit et potum , ruborque genis, fugato pal
lore, redditur, membrisque omnibus solidatur.
CAPUT LX .
De his quæ in meo itinere gesta sunt.
CHAPITRE LX .
Des faits qui se sont accomplis dans mon voyage .
Une occasion s'était présentée naguère pour moi d'aller
dans le territoire de la ville de Cavaillon pour y visiter ma
mère . Mais craignant les maladies qui pouvaient survenir, je
résolus de prendre de cette poussière, à savoir du tombeau du
bienheureux pontife, et de l'emporter avec moi, afin que , si
quelqu'un des nôtres tombait malade , la puissance du saint
le secourût par sa protection accoutumée . Aussitôt donc
que je fus arrivé auprès de ma mère , un serviteur fut saisi ,
épuisé, consumé par la fièvre et la dyssenterie , tellement que
l'usage de la nourriture lui étant refusé , il ne fut plus
entretenu que par la fièvre seule . Cela durait ainsi depuis
trois jours, quand on me l'apporta : je présentai à boire au
moribond de la poussière trempée , et aussitôt la fièvre dis
parut , la douleur se calma et il fut rétabli. Dans le même
temps, j'appris du pontife Véran que , dévore une fois par
la violence de la fièvre quarte , il gagna la basilique du bien
heureux Martin qui se trouvait en ce lieu , y célébra les
vigiles et fut guéri. En revenant de ce voyage , nous trouvâ
mes à Clermont l'évêque Avitus si gravement agité par la fiè
vre tierce que , s'il prenait quelque aliment, il le rejetait aussi
LIBER QUARTUS.
(1 ) Psal. cxXXVIII, 17 .
(2) Psal. xiv, 4.
DES
LIVRE QUATRIÈME.
Le Prophète nous exhorte par un avis très - salutaire lors
qu'il dit : « Tes amis sont dignes d'honneur, ô Dieu . » De
même, dans un autre psaume : « Ceux qui préconisent les
hommes qui craignent le Seigneur sont associés à la beatitude
de la maison éternelle. » Il est donc manifestement clair pour
l'intelligence humaine que non -seulement tous ceux qui sont
exempts de crime, mais encore ceux qui sont tombés dans
l'horreur d'un crime funeste, sont exhortés à rendre aux amis
de Dieu un culte plein de vénération . Non -seulement cet acte
profite dans le monde présent, mais encore il tempère nos
craintes pour la vie à venir. En voyant sortir souvent de la
tombe des bienheureux les témoignages de leur puissance,
nous sommes avertis, non sans sujet, de rendre à ceux
auxquels nous ne cessons de demander des remèdes pour
nos infirmités les honneurs qui leur sont dus. Nous ne dou
tons pas d'obtenir, par leurs prières, la rémission même de
nos péchés, et non-seulement de l'obtenir , mais encore
d'être sauvés des supplices de l'enfer par leur intervention .
Car nous espérons que, de même qu'ils guérissent ici les di
verses espèces de maladies, de même là ils détourneront de
nous la cruelle souffrance des tourments ; que, de même
11 . 18
274 DE VIRTUTIBUS SANCTI MARTINI. · IV .
..
CAPUT II .
CAPUT III .
CHAPITRE II.
CAPUT IV.
CAPUT V.
De servo Theodulfi .
CHAPITRE IV.
CHAPITRE V.
Du serf de Théodulfe .
CHAPITRE VI .
CAPUT VII.
De uva apud Galliciam .
Et quia Florentiani majoris memoriam fecimus,
quid ab eo didicerim nefas puto taceri. Tempore quo
dam causa legationis Galliciam adiit , atque ad Miro
nis regis præsentiam accedens , negotia patefecit in
juncta . Erat enim eo tempore Miro rex in civitate illa ,
in qua decessor ejus basilicam sancti Martini ædifica
vera , sicut in libro primo hujus operis exposuimus.
t
Ante hujus ædis porticum , vitium camera extensa per
traduces , dependentibus uvis , quasi picta vernabat.
Sub hac enim erat semita , quæ ad sacræ ædis valvas
peditem deducebat . Cumque rex sub hac præteriens
orationis gratia hoc templum adiret, dixit suis : « Cavete
ne contingatis unum ex his botrionibus , ne forsitan
CHAPITRE VII .
D'un raisin en Galice ,
CAPUT VIII.
De basilica sancti apud urbem Sanctonicam .
Præsenti vero anno, Palladius Sanctonicæ urbis
episcopus, hujus sancti confessoris reliquias petiit.
Construxerat enim in ejus honorem basilicam , quam
his pignoribus consecravit, meruitque ibi suscipere
miracula quæ sæpius urbs propria habet experta. Nam
post duorum aut trium mensium curricula , litteras
ejus accepi, in quibus indicavit tres paralyticos con
tractis pedibus advenisse , qui statim ut in basilicam
ingressi orationem fuderunt, directis vestigiis, sanitati
sunt redditi . Duo cæci in eo loco lumen recipere facta
oratione meruerunt , et amplius quam duodecim a
febre frigoritica detenti , depulso tremore convalue
runt .
CAPUT IX.
De duobus dysentericis.
Duo de pueris nostris, clericus scilicet Dagobaldus ,
et laicus Theodorus, dysenteriam cum febre patiebo
tur ; in tantumque lassati morbo erant, ut non alit .
nisi manibus aliorum , cum digestionis necessitas ad .
venisset, e strato sublevarentur . Sed de sepulcri pul
vere hausto , statim convaluerunt .
CAPUT X.
(1 ) 3801 Dagoaldus .
ES MIRACLES DE SAINT MARTIN . - IV. 285
CHAPITRE VIII.
CHAPITRE IX .
De deux dyssentériques.
CHAPITRE X.
CAPUT XI.
De Bliderico , cui filii non erant dati .
la vertu agit souvent sur ceux qui ont des frissons. Car,
lorsque quelqu'un est saisi d'un accès de fièvre, produisant
habituellement des frissons, il est bientôt guéri s'il vient
chez nous et s'il boit de l'eau dans cette patène. Il y en a
aussi dans le bourg de Cande une autre en cristal, prove
nant du saint , et qui cause de même du bien aux infirmes ,
s'ils la demandent avec confiance. Bodillon , un de nos scri
bes , avait l'esprit tellement troublé par une lassitude d'es
tomac qu'il ne pouvait ni écrire comme d'habitude , ni
copier, et qu'il pouvait à peine recueillir ce qu'on lui dic
tait; alors , comme il était fréquemment réprimandé , il
versa de l'eau dans ce vase du saint homme qui se trouve
chez nous , comme nous l'avons dit , et la fit passer de là
dans sa bouche . Bientôt il recouvra le jugement et expédia
les affaires de son office avec plus de discernement que de
coutume.
CHAPITRE XI .
CHAPITRE XII.
D'une femme aveugle dans le village de Tornes.
Il y avait au village de Tornes, qui se trouve dans le ter
ritoire du Mans, et qui est compris maintenant dans les pos
sessions de la sainte basilique, une femme aveugle depuis
longtemps et accablée par la vieillesse. Cette femme se tenait
dans l'oratoire du village, y demandant l'aumône, et invo
quait assidûment le nom de saint Martin, quand , une nuit
de dimanche, ses yeux commencèrent à être aiguillonnés par
la douleur . Alors elle se prosterna devant le saint autel , et,le
sang s'étant échappé, elle recouvra la vue. Il y avait pourtant
II . 19
290 DE VIRTUTIBUS SANCTI MARTINI. – IV.
et senio prægravata , ad oratorium villæ ipsius resi
dens, dum stipem quæreret, ac assidue sancti Martini
nomen invocaret, quadam nocte dominica cæperunt
oculi ejus a dolore compungi . Tunc illa prostrata co
ram sancto altari, erumpente sanguine , lumen rece
pit. Verumtamen reliquiæ in ipso loco beatissimorum
apostolorum , id est Petri et Pauli, habentur : sed hæc
asserebat virtute sancti antistitis se fuisse sanatam .
Verumtamen fides nostra retinet in multorum sancto
rum virtutibus unum Dominum operari ; et nec illos
disjunctos virtutibus, quos cælo pares, miraculis Do
minus æquales reddit in terris.
CAPUT XIII .
De manu arida restituta.
Ad festivitatem vero illam , cui Aunacharius ' Autis
siodorensis ’ urbis pontifex adfuit, quidam manum
aridam contractamque detulit, sed post diem tertium
festivitatis, redintegratam domi reportavit.
CAPUT XIV .
De Baudegisilo debili.
Baudegisilus quidam ex Andegavensis urbis territo
rio , Baudulfi filius, vici Geinensis incola , dum hu
CHAPITRE XIII .
CHAPITRE XIV.
De l'infirmité de Baudégisile.
CAPUT XV.
(1 ) Sic Clar. Alii autem (2204 , 3801 , 5326 , 5329, etc.) Aus
ciensi. Bign ., Ansciensi. Hic dubio procul. Asiacum designatur,
vulgo Asay, cujus nominis complures sunt vici in Turonibus. (R.)
DES MIRACLES DE SAINT MARTIN , IV . 293
CHAPITRE XV.
CAPUT XVI .
De absolutione vincti.
Homo quidam urbis Turonicæ judici culpabilis
exstitit, quem in vincula compactum custodiripræce
pit . Advenientibus autem diebus sanctis dominicæ
resurrectionis , jussit eum judex in ulterius Ligeris
fluvii littus in alia retrudi custodia . Ducebatur ergo
non solum catenis colla revinctus , verum etiam post
tergum manibus colligatis : cumque ad ripam nomi
nati amnis advenissent, et navigium quo transire
deberent præstolarentur, atque ille sancti Martini
auxilium incessabiliter flagitaret, visum est repente
custodibus, quasi ab aliquo capite verberati fuissent.
Protinusque in terram ruunt, ac catenæ quæ vinctum
DES MIRACLES DE SAINT MARTIN . — IV. 295
CHAPITRE XVI .
CAPUT XVII .
De puero cæco .
CHAPITRE XVII .
D'un enfant aveugle.
Un petit enfant nommé Leudovalde était serf d'un certain
Baudeleife , d'un bourg de l'Anjou, auquel les anciens ont
donné le nom de Craon . Déjà il était né une deuxième fois
par l'eau et le Saint- Esprit; il jouait sur une place avec les
autres enfants , comme cet âge le permet , et courait çà et
là , quand tout à coup le vent s'éleva avec impétuosité, et ,
soulevant la poussière, envahit les yeux de l'enfant. Frappé
de cécité , il était tourmenté de douleurs , lorsqu'un homme
apparut en songe à sa grand’mère, et lui donna les instruc
tions suivantes : « Va , dit-il, à la basilique de Saint-Martin ,
et cet enfant recouvrera la vue. » Sans perdre de temps, la
femme alla pleine de confiance à la fête du saint évêque,
et elle remmena son petit-fils rendu à la vue par la puissance
du pontife.
298 DE VIRTUTIBUS SANCTI MARTINI. – IV .
CAPUT XVIII.
De puella cæca .
Hujus etenim urbis territorii puella , Viliogundis
vocabulo, simili conditione cæcatur. Dum enim cum
reliquis puellulis per stratas villæ ludum exercendo
discurreret , venti violentia pulvis elevatus opplevit
oculos ejus. Quæ statim doloribus vexata, petiit pa
rentes suos , ut eam ad basilicam sancti Martini dedu
cerent. Quo facto, protinus ut orationem pro ea fude
runt, illuminata est. Nobis quoque egredientibus de
sanctis missarum solemniis occurrerunt simul præfa
tus puer atque puella, dicentes se ipsa hora lumen
virtute beati antistitis recepisse. Quod nobis magnum
præstitit gaudium credentibus, quod nos virtus beati
confessoris visitare dignata sit.
CAPUT XIX .
De contracto et cæco .
Litoveus autem quidam , ex infantia sua membris
debilis, accedente febre cæcatus est : sed ad superio
rem veniens festivitatem , directis membris , lumine
tamen adhuc dempto discessit . Sed cum ad hanc ite
rum regressus fuisset solemnitatem , exemptis tenebris,
lumen ei clarum exoritur.
CHAPITRE XVIII.
CHAPITRE XIX .
D'un homme contrefait et aveugle.
Un certain Litovée, qui avait les membres débiles depuis
son enfance , fut aveuglé par un accès de fièvre; mais il vint
à la précédente fête , et il se retira les membres droits, bien
que toujours privé de la lumière . Il revint de nouveau à
cette solennité - ci, fut délivré des ténèbres, et revit clai
rement la lumière .
300 DE VIRTUTIBUS SANCTI MARTINI. – IV .
CAPUT XX .
CHAPITRE XX .
CHAPITRE XXI.
CAPUT XXII .
De contracto directo .
CHAPITRE XXII .
CHAPITRE XXIII ,
CAPUT XXIV .
CAPUT XXV .
CHAPITRE XXIV .
De la guérison de plusieurs aveugles et possédés.
Grâce à la coopération du Christ, plusieurs ressentirent
encore, le jour de cette solennité, la puissance de saint Mar
tin . Léodemond , qui était aveugle depuis sept ans, vint à
la basilique dudit pontife , et recouvra la vue. En outre ,
trois autres aveugles recouvrèrent également la vue à la
même fête par le secours du bienheureux pontife , et la
plupart des possédés furent délivrés.
CHAPITRE XXV .
IT . 20
306 DE VIRTUTIBUS SANCTI MARTINI. – IV .
CAPUT XXVI .
De carcerariis absolutis.
CHAPITRE XXVII.
CHAPITRE XXVIII.
CHAPITRE XXIX .
CAPUT XXVII.
CAPUT XXVIII.
De Claudii regalis cancellarii febre .
Nobis quoque cum rege morantibus, Claudius qui
dam ex cancellariis regalibus : a febre corripitur.
Cumque cibum potumque nimia oppressus febre ex
horruisset, nobis quæ patiebatur questus est, dilutum
que pulverem , quem de sancti ac beati sepulcro pro
salvatione levavimus , ut hausit , mox , compressa fe
bre, sanatus est.
CAPUT XXIX .
CHAPITRE XXVII.
CHAPITRE XXVIII.
CHAPITRE XXIX .
CAPUT XXX.
CHAPITRE XXX .
CHAPITRE XXXI .
CAPUT XXXII .
CHAPITRE XXXII.
CAPUT XXXIII.
CAPUT XXXIV .
CAPUT XXXV .
CHAPITRE XXXIV .
CHAPITRE XXXV .
CAPUT XXXVI.
(1) Ces démons du midi dont Grégoire a déjà parlé ci-dessus (liv. III ,
ch . ıx) , étaient ceux auxquels on attribuait les maux dont l'irruption
subite faisait tomber sans connaissance. Voy . les auteurs indiqués ici
par dom Ruinart et la Vie de saint Symphorien, suivant laquelle la
science des chrétiens aurait découvert que le démon du midi est la déesse
Diane,
II . 21
322 DE VIRTUTIBUS SANCTI MARTINI. – IV.
CAPUT XXXVII.
De frigoriticis sanatis .
Tempore autem quo, post obitum gloriosissimi regis
Guntchramni, Childebertus rex Aurelianensium urbem
adivit, puerorum unus aulicorum graviter a typo ter
tiano , accedentibus discedentibusque febribus, tre
more superveniente quatiebatur. Id cum nobis fuisset
questus, de pulvere sancti sepulcri potum ei porrexi
mus : quem hauriens, compresso tremore convaluit.
In sequenti vero nocte, cum dies ille, quo frangi con
sueverat , advenisset, vidit per visum advenientem
personam teterrimam , dicentemque sibi : « Ecce jam
tempus tui tremoris advenit , quid dissimulas ? Age
quod consuevisti . » Hæc eo dicente, advenit vir quidam
vultu splendidus, cæsarie niveus, aspectu decorus, di
cens ei: « Ne tremueris, sed facito super frontem tuam
signum venerandæ crucis,statimque sanaberis. » In hac
visione expergefactus, munitusque hoc signaculo quo
fuerat jussus , nunquam ulterius quæ pati soleret pas
sus est. Ab hoc typo reginæ puella fatigata, potu hu
jus sancti medicaminis sumpto , sanata est.
( 1 ) Mss. Sofivit.
DES MIRACLES DE SAINT MARTIN.- IV. 323
CHAPITRE XXXVII.
De la guérison de fiévreux.
A l'époque où , après la mort du très-glorieux roi God
tran , le roi Childebert entra dans la ville d'Orléans , un
des serviteurs de la cour était gravement tourmenté par la
fièvre tierce, qui venait et s'en allait tour à tour, et par les
frissons qui survenaient. Il s'en plaignit à nous , et nous lui
donnâmes à boire de la poussière du saint tombeau ; dès
qu'il l'eut avalée , ses frissons se calmèrent, et il se rétablit.
Mais la nuit suivante , comme arrivait le jour où il était
ordinairement brisé par la fièvre , il vit en songe un hideux
personnage qui vint, et lui dit : « Voici que le temps de tes
frissons est déjà arrivé, pourquoi cherches- tu à le nier ? Fais
comme de coutume. » A ces mots arriva un homme dont le
visage était resplendissant, la chevelure blanche comme la
neige , l'aspect agréable : « Ne tremble pas, lui dit- il, mais
fais sur ton front le signe de la vénérable croix , et aussitôt
tu seras guéri. » Sur cette vision , il se réveilla , se munit du
signe qui lui avait été commandé , et ne souffrit plus jamais
ce qu'il avait coutume de souffrir . Une jeune fille de la reine,
tourmentée de la même fièvre , fut guérie en buvant de ce
saint remède.
( 1 ) Année 593 (R ) .
324 DE VIRTUTIBUS SANCTI MARTINI. – IV.
CAPUT XXXVIII.
De cæcis, energumenis et paralyticis.
Non post multos dies, cum solemnitatis sanctæ dies
annuus recurrisset, nos a rege regressi, festivitati ejus
adfuimus, in qua quatuor cæci lumine recepto regressi
sunt , duo energumeni mundati , duo paralytici con
tracti , restitutis gressibus, incolumes redierunt.
CAPUT XXXIX .
CHAPITRE XXXVIII .
CHAPITRE XXXIX .
De prisonniers relâchés.
CAPUT XXXVIII.
CAPUT XXXIX .
De Maurano muto .
CHAPITRE XXXVIII .
D'aveugles, de possédés et de paralytiques.
Peu de jours après , le jour annuel de la sainte solennité
étant revenu , nous quittàmes le roi et nous assistâmes'à la
fête du saint, dans laquelle quatre aveugles recouvrèrent la
vue , deux possédés furent délivrés et deux paralytiques
contrefaits , ayant eu les pieds rétablis, s'en retournèrent
sains et saufs.
CHAPITRE XXXIX .
De prisonniers relâchés .
CAPUT XLI.
(1 ) Carcerariis, 2204.
DES MIRACLES DE SAINT MARTIN . - IV . 327
CHAPITRE XLI.
CAPUT XLII.
De alio contracto .
CAPUT XLIII.
CHAPITRE XLII .
CHAPITRE XLIII .
CAPUT XLIV .
De Principio amente .
Principius ' quidam vir bonus, Petrocoricæ urbis
civis , amentiam nescio quam incurrisse putabatur, et
tam graviter agebatur interdum , ut de sensu videretur
excidere. Quod cum multis mensibus perferret, beati
antistitis basilicam expetivit ; ibique, ut arbitror,
quatuor residens menses, abstinens se a cibo carnium
ac vino, adjutus confessoris beati præsidio, incolumis
domui suæ restitutus est.
CAPUT XLV .
De Leodulfo cæco sanato .
CHAPITRE XLIV .
De la folie de Principius.
Un honnête homme nommé Principius, citoyen de la ville
de Périgueux , avait été saisi par je ne sais quelle folie , et il
était quelquefois si dangereusement tourmenté qu'il semblait
perdre le sentiment . Après avoir ainsi souffert pendant plu
sieurs mois , il se rendit dans la basilique du bienheureux
pontife et y resta , je crois , quatre mois , en s'abstenant de
viande et de vin ; enfin , secouru par la protection du bien
heureux confesseur, il retourna dans sa maison sain et sauf.
CHAPITRE XLV .
( 1 ) Maternianus, 3801 .
DES MIRACLES DE SAINT MARTIN . - IV . 333
CHAPITRE XLVI.
CAPUT XLVII.
(1 ) Bardigalensim , 2204 .
(2) Colb ., Clar., Rom . et Bell . , Launovaldus (R.). - Idem 2204
et alii.
CHAPITRE XLVII.
!
SANCTI GEORGII FLORENTII
GREGORII
EPISCOPI TURONENSIS
LIBER MIRACULORUM
SEPTIMUS
ÉVÊQUE DE TOURS
II 22
GEORGII FLORENTII GREGORII
EPISCOPI TURONENSIS
DE
ÉVÊQUE DE TOURS.
CAPUT PRIMUM .
De virtutibus angelorum '.
CHAPITRE PREMIER .
pare avec des grains infusés et cuits dans l'eau ; c'est cette
même décoction qu'on appelle ceria , suivant Orose, du mot
qui signifie cuire. La boisson étant faite et renfermée dans
un vase, comme cet homme avait prolongé ses retards à la
ville, suivant la coutume des serviteurs, la plus grande partie
de la boisson fut bue , et il n'en resta qu’un peu pour l'usage
ordonné par le maître. Cependant, fidèle aux ordres qu'il a
reçus , il fait venir les moissonneurs de manière à les trou
ver à son retour de la ville occupés à couper la moisson .
En conséquence, il y avait déjà soixante - dix ouvriers envi
ron occupés à moissonner quand le maître du domaine
arriva ; il examina la qualité de la boisson , sa quantité , et
il en trouva fort peu. Plein de honte et songeant que le
fait tournerait à sa confusion si les ouvriers manquaient de
cette boisson dont il n'y avait pas plus de cinq muids, il
hésitait ne sachant que faire ni où se tourner. Enfin par
l'inspiration de Dieu , il s'approche du tonneau , se penche
vers l'orifice, il invoque dévotement les noms des saints
anges que les écritures sacrées nous font connaître , priant
afin queleur vertu daignât convertir cette faible mesure en
une abondante quantité, de peur qu'il ne manquât aux ou
344 DE GLORIA CONFESSORUM .
CAPUT II .
goire de Tours a attribué ici par erreur au grand saint Hilaire de Poitiers
une légende appartenant à un saint Hilaire qui fut évêque des Gabali
vers l'an 535.
(2) Allenc est du moins le nom d'un bourg situé près de Mende,
(3) Il faut joindre ce curieux passage aux renseignements que nous ont
laissés Pline et quelques autres anciens sur les richesses que la supersti
tion gauloise avait amassées au fond du lac de Toulouse.
346 DE GLORIA CONFESSORUM .
pora , quidam sacerdos ex urbe ipsa episcopatu as
sumpto accessit ad locum , prædicavitque turbis ut
absisterent ab his, ne cælesti ira consumerentur : sed
nequaquam ejus prædicatio a cruda rusticitate recipie
batur. Tunc inspirante divinitate, sacerdos Dei basili
cam in honore beati Hilarii Pictaviensis eminus ab ora
stagni ædificavit, in qua reliquias ejus locavit, dicens
populo : « Nolite, filioli, nolite peccare ante Dominum ;
nulla est enim religio in stagno . Nolite maculare ani
mas vestras in his ritibus vanis, sed potius cognoscite
Deum , et amicis ejus venerationem impendite : ado
rate autem sanctum Hilarium Dei antistitem , cujus hic
reliquiæ sunt conditæ ; ipse enim potest pro vobis apud
Dei misericordiam intercessor assistere . » Tunc homi
nes compuncti corde, conversi sunt : et relinquentes
lacum , omnia quæ ibidem projicere erant soliti, ad
sanctam basilicam proferebant; et sic ab errore quo
vincti fuerant relaxati sunt . Sed et tempestas deinceps
a loco illo prohibita est ; nec ultra in hac solemnitate,
quæ Dei erat , nocuit , postquam beati confessoris ibi
dem sunt reliquiæ collocatæ.
CAPUT III .
CAPUT IV .
CHAPITRE IV .
CHAPITRE V.
( 1 ) Lieu inconnu .
11 . 23
354 DE GLORIA CONFESSORUM .
CAPUT VI .
CHAPITRE VI .
(1) Par leur nature même les opuscules de Grégoire de Tours, com
posés de faits qu'il enregistrait au furet à mesure qu'ils arrivaient à sa
connaissance, ne furent pas écrits régulièrement l'un après l'autre, mais
à peu près simultanément. On voit que quand il rédigeait cette phrase ,
il n'avait pas encore commencé le livre IV des miracles de saint Martin ,
mais qu'il l'avait terminé quand il écrivit sa préface, p. 340 .
358 DE GLORIA CONFESSORUM .
CAPUT VII .
De arbore erecta .
CAPUT VIII .
De oratorio Martiniacensis prædii.
CHAPITRE VII .
De l'arbre relevé.
CAPUT IX .
CHAPITRE IX .
CAPUT X.
CHAPITRE X.
CAPUT XI .
CHAPITRE XI .
CAPUT XII .
CAPUT XIII.
CHAPITRE XII .
CHAPITRE XIII .
yeux fermés dans un endroit qui soit sur notre passage, et,
quand je passerai avec le roi, supplie à grands cris ma puis
sance afin que par ta foi en moi la lumière te soit rendue . »
Celui-ci ayant reçu l'argent et fait ce qui lui avait été com
mandé , le nouveau Cyrola “ s'avance marchant à la droite
du roi et pressé par un flot d'hérétiques ; et cet homme,
aveuglé par l'effet de l'argent, s'écrie afin de recouvrer la
vue par la foi de l'évêque. Ce dernier pose les mains sur ses
yeux d'un air plein d'arrogance, en disant : « Qu'il te soit
fait selon ma foi ! » A ces mots, les yeux de cet homme se
fernièrent avec une telle douleur que non -seulement il per
dit la vue, mais de plus il découvrit tout haut la ruse qu'il
avait perpétrée, poussé par l'avarice.
CHAPITRE XIV .
De l'abbé Venantius,
Sainte Pappola fut aussi très –pieuse ' . Comme elle sup
pliait souvent ses parents de la mettre dans un monastère
CAPUT XVII .
CHAPITRE XVII .
CHAPITRE XVIII.
Des tombeaux de deux vierges.
Dans le même territoire de Tours il y avait un monti
cule plein d'épines, de ronces , de vignes sauvages et de
broussailles si épaisses qu’à peine quelqu'un en pouvait-il
forcer l'entrée. La renommée disait que deux vierges con
sacréesà Dieu reposaient en cet endroit , et en effet, la veille
des jours de fête, les fidèles y voyaient souvent une lumière
allumée. Un d'eux , plus hardi que les autres et fier de sa
réputation de courage, ne craignit pas d'aller en cet endroit
pendant l'obscurité de la nuit : il vit un cierge d'une mer .
CHAPITRE XIX.
CAPUT XX .
CHAPITRE XX .
silence ce qui est arrivé à Maillé ", monastère bâti sur le haut
d'une montagne et entouré d'anciens édifices déjà détruits.
On rapporte, en effet, que, comme il y avait dans ce lieu une
crypte secrète et que la place n'en avait encore été révélée
à aucun chrétien , à chaque fête de dimanche les habitants
voyaient durant la nuit une lumière allumée, sans savoir ce
que pouvait signifier ce mystère . Seulement les gens soup
çonnaient qu'il y avait là quelque chose de divin . Sur
ces entrefaites, deux possédés arrivèrent de la basilique
de saint Martin , qui , frappant leurs mains l'une dans l'autre,
commencèrent à crier et à dire : « Ici repose le très- parfai
faitement heureux Solenne dans une crypte cachée . Décou
vrez donc, amis de Dieu, le sépulcre. Lorsque vous l'aurez
trouvé, couvrez-le de voiles , allumez les flambeaux et ren
3
De Maximo abbate .
CHAPITRE XXII .
De l'abbé Maxime " .
CAPUT XXIII .
De Joanne recluso .
CHAPITRE XXIII .
De Jean , le reclus.
CAPUT XXIV .
De Monegunde religiosa.
Apud ipsam vero urbem Turonicam beata Mo
negundis' obiit . Fuit autem ex Carnoteno territorio .
Quæ relinquens tam patriam quam parentes, ad hoc
tantum Turones expetiit , ut orationi vacaret : per
quam Deus crebro miracula ostendere est dignatus.
Nam si quis pusulam malam incurrisset, et ad eam
veniens orationem precabatur ; confestimque illa
prosternebatur ad supplicandum Dominum , et colli
gens folia cujuslibet oleris aut pomi , saliva illiniebat,
faciensque crucem super ulcus imponebat folium :
confestimque ita omne venenum evanescebat , ut nihil
dignum leti ægrotus ultra perferret. Quartanariis quo
que et gulam dolentibus, data benedicta aqua sæpius
medebatur. Ad cujus nunc sepulcrum assidue infirmi
confluunt et sanantur. Nam quanti frigores passi ,
quanti a pusulis malis veneno incrassante præmortui,
quanti a dysenteria ibi sunt sanati , viritim non potest
explicari. Sed quoniam multa ex his in libro quem de
(1 ) Colb , tut. , et Bell . , Monagundis ; alii, Monigundis ( R ).
DE LA GLOIRE DES CONFESSEURS . 393
CHAPITRE XXIV .
De Monegonde, pieuse femme.
CAPUT XXV .
De Senoch abbate .
CAPUT XXVI .
CHAPITRE XXVI .
(1 ) Illi duo presby eri , alia , sed fere æquali manu , in Bell.
dicuntur Alpinianus et Stratoclianus; et in martyrol. Rom , die
30 junii, Albinianus et Austriclinianus. (R.)
DE LA GLOIRE DES CONFESSEURS . 397
CHAPITRE XXVIII.
Des miracles opérés à son tombeau .
CHAPITRE XXIX .
( 1 ) Austremonium , 2791 .
(2) Iciodorensim , 2791 .
DE LA GLOIRE DES CONFESSEURS. 401
CHAPITRE XXXI.
C'est une grâce bien efficace que de garder dans tout acte
du sacerdoce la dignité qui convient. Si en effet le sacer
doce a si largement doué un homme inique et persécuteur
de la justice qu'il méritât le don de prophétie, je veux parler
de Caïphe, qui prophétisa qu'il fallait qu'un homme mourût
parmi le peuple pour que la nation ne mourût pas tout
entière, combien plus la majesté divine peut-elle accorder
à ceux qui craignent Dieu et qui gardent saintement et pu
rement le sacerdoce ? Elle est telle que, selon Jacques, la
visite du prêtre et sa prière soulagent les malades et que sou
vent l'on reçoit assistance en prenant seulement les eulogies
de sa main, comme j'ai appris, en toute vérité, dans ma jeu
nesse, que cela était arrivé en Auvergne. Un prêtre qui voya
geait seul demanda à loger dans la chaumière d'un pauvre
homme de la Limagne, qui le lui accorda. Suivant l'usage des
prêtres, il se leva de son lit pendant la nuit et se mit en prière.
Le pauvre homme, qui était obligé d'aller charrier du bois
tiré des forêts, se leva aussi de grand matin, et, selon la
mode de la campagne, demanda avant le jour à manger à
sa femme, qui lui en apporta aussitôt. Cet homme ayant pris
le pain ne le mangea pas qu'il ne fut béni par le prêtre et
qu'il n'eût de cette façon reçu de lui les eulogies. I les reçut
donc, les mangea et partit. Il ne faisait pas encore jour
qu'étant arrivé à la rivière il mit sa voiture et ses bæufs sur
404 DE GLORIA CONFESSORUM .
CAPUT XXXII .
De Amabili presbytero .
CHAPITRE XXXIII.
Du prêtre Amable.
CAPUT XXXIV .
De Georgia religiosa.
CAPUT XXXV .
CHAPITRE XXXIV .
CHAPITRE XXXV .
(1 ) Vallavorum , 2204 .
DE LA GLOIRE DES CONFESSEURS. 411
CHAPITRE XXXVI.
CHAPITRE XXXVII.
CAPUT XXXVIII.
CAPUT XXXIX .
CHAPITRE XXXIX .
CAPUT XL .
CHAPITRE XL .
CAPUT XLI .
CHAPITRE XLI .
CAPUT XLII .
CHAPITRE XLII .
( 1 ) Au ve siècle. (R.)
428 ONFESS
DE GLORIA CONFESSORUM .
CAPUT XLIII.
CAPUT XLV .
CHAPITRE XLIII .
CHAPITRE XLIV .
28
434 DE GLORIA CONFESSORUM .
CAPUT XLVII .
CAPUT XLVIII .
De Ecclesia Reontiensi
CHAPITRE XLVII.
CHAPITRE XLVIII .
De l'église de Rions.
CHAPITRE L.
Ad subsequentem tomum
LIBRI DE GLORIA CONFESSORUM
FINIS .
DE LA GLOIRE DES CONFESSEURS . 441
PAGE 25 NOTE 1 .
Page 338 .
I.
Chap . Pages.
Préface . 3
II .
III .
IV .
Chap : Pages
De mon mal de ventre .... 275
II . De ma langue et de mes lèvres... 277
III . D'un enfant guéri de la fièvre.. Id .
IV. D'un homme contrefait, d'une femme aveugle et de trois
possédés .... 279
V. Du serf de Théodulfe . Id,
VI. De la guérison de beaucoup d'infirmités... id .
VII. D'un raisin en Galice .... 281
VIII . De la basilique du saint dans la ville de Saintes... 285
IX . De deux dyssentériques . Id .
X. Des patènes provenant du saint.... Id ,
XI. De Blidéric quin'avait pas eu de fils....... 287
XII . D'une femme aveugle dans le village de Tornes.... 289
XIII . Du rétablissement d'une main desséchée 291
XIV . De l'infirmité de Baudégisile..... id .
XV . D'un homme qui transporta de la cire . 293
XVI . De la délivrance d'un prisonnier . 295
XVII . D'un enfant aveugle.... 297
XVIII. D'une jeune fille aveugle ....... 299
XIX. D'un homme contrefait et aveugle id .
XX . Item d'un autre aveugle ..... 301
XXI. Des eulogies qu'offrit Motharius , citoyen de Tours .... Id .
XXII. D'un hommecontrefait qui fut redressé..... 303
XXIII . De la guérison d'une femme aveugle et d'un homme im
potent .... Id .
XXIV . De la guérison de plusieurs aveugles et possédés .... 305
XXV . D'une jeune fille guérie de la fièvre ...... id .
XXVI. Des prisonniers délivrés... 307
Chap. Pages .
XXXIII. Du serviteur guéri de la fièvre ..... 319
XXXIV . De Léodulfe qui était insensé et impotent . Id .
XXXV . D'un homme innocentaccusé par la calomnie et délivré. Id ,
XXXVI. De la guérison d'une femme devenue muette...... 321
DATE DUE
997
APR -2X 1983-1
SHUN 19191995
9 4
UNIVERSITY OF MICHIGAN