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Impact Des Banques Islamiques Sur La Croissance Economique Au Maroc
Impact Des Banques Islamiques Sur La Croissance Economique Au Maroc
Impact Des Banques Islamiques Sur La Croissance Economique Au Maroc
ISSN: 2550-469X
Numéro 12 : Spécial JIREF & CCA
EL HIRI ABDERRAZAK
Enseignant chercheur, FSJES-Fès
Université Mohamed Ben Abdellah, Fès
Laboratoire de Coordination des Etudes et des Recherches en Analyse
Et Prévisions Economiques (CERAPE)
elhiriabderrazak@gmail.com
NIJIYIN MOUNIA
Doctorante à la FSJES - Fès
Université Sidi Mohammed Ben Abdellah Fès, Maroc
Laboratoire de Coordination des Etudes et des Recherches en Analyse
Et Prévisions Economiques (CERAPE)
nijiyinmounia26@gmail.com
Résumé :
La finance islamique connaît un développement remarquable depuis plus de 30 ans au
détriment de la finance classique et ce, grâce à sa résistance à la crise financière qui dure
depuis 2008 au niveau mondial. Les chocs pétroliers ont été des accélérateurs efficaces en
raison de la nécessité, pour les pays pétroliers, de placer les excédents qui en ont résulté. Ce
genre de banques est née, symboliquement, en 1975 avec l’avènement de la première banque
islamique commerciale à Dubaï et l’origine de son succès revient, essentiellement, à ses
fondements religieux et à ses règlements moraux.
En effet, les banques islamiques se basent sur des opérations bancaires qui s’accordent avec le
droit musulman (la charia) qui interdit toutes formes d’ « usure » ou « intérêt » (ribâ) qui est
un élément important dans les prêts bancaires conventionnels. Ces banques classiques ont
l’habitude de gagner de l’argent sur la base de la différence entre le taux d’intérêt moins élevé
versé sur les dépôts et le taux d’intérêt plus élevé pratiqué pour les clients. Cependant, le
principe des banques islamiques est l’interdiction du versement des intérêts et, en étant
compatibles avec la charia, n’accordent pas de prêts ; mais elles ont recours à d’autres
opérations telles que : vente, crédit-bail/location-vente, et elles sont basées sur le principe du
partenariat. Au Maroc, la banque centrale marocaine a choisi de diversifier son offre bancaire
et d’adopter ce type de banque « islamique ». Elle a décidé de le baptiser ce segment bancaire
sous le nom de «banques participatives» en souhaitant qu’elles représentent un enrichissement
de l’économie par l’augmentation du taux de bancarisation des citoyens et de la croissance de
l’économie marocaine.
Le présent article s’intéresse à l’évolution des banques islamiques et à leur impact sur la
croissance de l’économie marocaine.
Mots clés : Banques participatives, banques conventionnelles, finance, croissance,
concurrence.
Abstract
Islamic finance has witnessed an outstanding development for more than 30 years, at the
expense of conventional finance thanks to its resistance to the world financial crisis which
started in 2008. Oil chocks are considered efficient accelerators since Oil-producing countries,
because of their needs, have put their investments in the resulting surpluses. This type of
banking was born, symbolically, in 1975 with the advent of the first commercial Islamic Bank
in Dubai, and the origin of its success comes essentially from its religious foundations and
moral regulations.
Indeed, Islamic banks are based on banking operations adopting Islamic law (Sharia) famous
for its prohibition of “usury” or “interest” (ribaa) that constitutes an important part of
conventional bank loans. These classical banks usually gain money based on the difference
between the lower interest rates paid on deposits and the higher interest rates charged on
customers. However, the principle of Islamic banks is to prohibit the payment of interests and,
being Sharia-compliant, do not accord any form of loans, but rather make use of other
banking operations such as sales, leasing / hire purchase, and they are based primarily on the
principle of partnership. In Morocco, the Moroccan Central Bank has chosen to diversify its
banking offers and adopted this type of “islamic” bank. It decided to baptize this segment
under the name of "participative banks" hoping that they will represent an enrichment to
economy by increasing in citizens’ banking rate and to the growth of the Moroccan economy.
This article focuses on the evolution of Islamic banks and their impact on the growth of
Moroccan economy.
Keywords: participative banks, Islamic bank, conventional banks, finance, growth,
competition.
Introduction
Elle tend à instituer une relation équitable entre les droits de l'individu et ceux de la
société en établissant l'harmonie, par l'élimination des intérêts contradictoires. L'élimination
de l'intérêt se base sur les valeurs de justice, de rendement, de stabilité et de croissance.
Le Maroc a mis en place les premiers produits financiers alternatifs en 2007, mais à
petite échelle, accusant alors un retard certain relativement à la majorité des pays de la région
MENA. Mais depuis, l'Etat marocain a mis en œuvre le cadre législatif nécessaire qui
permettra la création de banques participatives, comme le prévoit la nouvelle loi bancaire.
Les banques islamiques peuvent contribuer à créer une dynamique financière dans le
secteur bancaire marocaine. Elles permettront au Maroc de bénéficier d'un marché prometteur
étant donné que le montant des fonds en circulation dans la finance islamique mondiale est
évalué à plus de 1000 milliards de dollars en 2011.
Les banques islamiques vont contribuer aussi à élargir la part de l'argent destiné à
l'investissement productif et créateur d'emplois, dans une économie réelle, loin de la sphère
spéculative.
islamique (7 marocains sur 10 se disent favorables aux produits financiers conformes aux
préceptes de l'islam)1
Pour garantir le succès de cette jeune industrie et pour permettre aux banques
islamiques de jouer leurs rôles dans le développement socio-économiques, Certaines mesures
doivent être entreprises au niveau fiscal, de la formation des différents acteurs et de
l'information des futurs clients.
Le présent papier est divisé en deux axes : après une présentation brève des
fondements et des caractéristiques des banques islamiques, nous verrons dans un deuxième
point quel est l’impact des banques islamiques sur l'économie marocaine en général et sur la
croissance économique en particulier.
Selon la définition donnée par les experts des banques islamiques dans le rapport de
la conférence scientifique (mars1979) 2 « la banque islamique est une institution bancaire qui
rassemble des capitaux et les utilise dans le cadre de la législation islamique ; dans le but de
fonder une société solidaire et de réaliser une certaine justice dans la répartition des
richesses. »3
Il ne s'agit pas là d'un mode, ou du fruit d'un contexte politique particulier, mais
plutôt d'un système complémentaire, et non un substitut au système conventionnel, offrant des
1 -Cabinet Islamic Finance Advisory& Assurance Services, (Juin 2012), rapport d'étude.
2 L’Encyclopédie scientifique,publié par l’Union des banques Islamiques(6volumes) T.I ,P.5
3 Aldo L. (2012) ; Finance islamique : opérations financières autorisées et prohibées vers une finance
humaniste Ȏdition Gualinolextenso, paris, P.183
Les banques islamiques accomplissent les mêmes fonctions essentielles que les
banques classiques, sauf qu’elles sont contraintes de respecter les préceptes de la loi
islamique. Par ailleurs, le système financier islamique repose sur cinq piliers, à savoir : la
prohibition de l’sure, l’interdiction de la spéculation et de l’incertitude, l’interdiction des
secteurs illicites, l’existence d’un actif tangible et le partage des profits et des pertes.
Le taux d'intérêt est contraire au principe d'égalité et de justice d'un point de vue
religieux, social et économique5. Par ailleurs, et contrairement à ce qu'on pourrait croire,
l'interdiction du prêt à intérêt (le riba) ne constitue pas la seule particularité des banques
islamiques. Celle-ci repose en effet sur d'autres principes aussi importants.
L’incertitude( ou le gharar) est défini comme étant « la vente d’un bien dont
l’existence et les caractéristiques sont incertaines à cause de la nature risquée qui rend la
transaction assimilable à un jeu de hasard.(El GAMAL).Al –Suwailemle définit tant comme
l’incertitude résultant d’une mauvaise définition des éléments du courant que le risque non
justifié économiquement dans l’exercice d’une activité. La loi islamique prône la clarté et la
transparence dans les transactions et interdit formellement tous les contrats dont l’une des
composantes est incertaine.
Le Gharar peut être défini comme étant un vicecaché, une zonefloue non négligeable
au niveau d'un des biens échangés et/ou qui présente en soi un caractère hasardeux et
incertain6
Le principe de partage des profits ou des pertes a été présenté comme une alternative
à l’élimination de la variable taux d’intérêt du processus de l’intermédiation financière
bancaire.
Les financements des 3P supposent le partage des risques entre d’une part la banque
et le déposant –investisseur et d’autre part, la banque et le demandeur de financement.
Ce principe signifie qu’un contrat ne doit pas être conclu de façon à ce que
l’ensemble de ses clauses serait en faveur d’une seule partie.
La charia n’incite en principe les fidèles à épargner que pour subvenir à leurs besoins
sociaux et au remboursement de leurs dettes.
6
- ZAOULI, H. (2004), « Le système bancaire islamique à l'ère de la mondialisation »
Une stratégie délibérée d’entretien de la rareté, qui leur permettra de tirer des
revenus plus substantiels au moment opportun ou les cours auront atteint des
sommets.
Or selon la charia, toute richesse ne peut provenir que d’un labeur 7, d’échanges
commerciaux, de dons ou d’héritages. Donc, si l’islam reconnait le rôle essentiel de la
monnaie, ça ne peut être que pour essentiel de la monnaie, ça ne peut être que pour le seul
motif de transaction, comme l’ont fait les classiques et les néoclassiques. Mais la charia
rejette le motif de spéculation au sens keynésien.
Ce principe repose sur l'interdiction de financer toutes les secteurs qui sont prohibés
par la religion musulmane et tous les produits qui sont contraires à la morale en particulier :
alcool, drogues, tabac, armement... ainsi que les produits interdits à la consommation par les
textes de l'islam (viandes de porc et dérivées).
Aussi, il est interdit de financer des activités spéculatives, activités dont le risque est
illicite. Ces activités concernent par exemple la vente de poissons avant qu'ils n'aient été
pêchés.
Nous pouvons diviser les modes de financement en deux grandes catégories : d'une
part, les instruments suivant le principe du partage des bénéfices et des pertes, et d'autre part,
les instruments pour lesquels ce principe n'est pas appliqué.
Ces produits sont basés sur le partage des bénéfices et des pertes. Les banques
islamiques peuvent procéder au financement de la clientèle à travers notamment les produits
ci-après :
La moudaraba (ou Qirad) est une technique de financement adoptée par les banques
islamiques, mettant en relation deux contractants, la banque en tant que bailleur de fonds et
l’entrepreneur .ce type de contrat a été développé en Arabie occidentale entre les propriétaires
des terres agricoles et les métayers qui fournissement le travail. Les deux partenaires
collaboraient afin de générer des bénéfices à partager (AL-ZUHAY, 2013).
Dans le cas où il y a perte, et qu'il n'y est aucune faute de gestion de la part de
l'entrepreneur, le propriétaire du capital assumera l'entièreté des pertes.
La Moucharaka
8L’origine du terme moucharaka remonte aux temps anciens, et au Proche-Orient, au moins à l’époque
des Babyloniens. Le terme moucharaka dérive du mot arabe Chirka ou Charika qui signifie société ou
association.
Les banques islamiques peuvent financer leur clientèle à travers d’autres produits
dont les caractéristiques techniques ainsi que les modalités de leur présentation à la clientèle
sont conformes à la charia.
La Mourabaha
Le mot Mourabaha vient du mot arabe « ribh » signifiant gain ou bénéfice .Il s’agit
d’un contrat d’achat et de revente avec une marge bénéficiaire convenue à l’avance. C’est
l’instrument le plus utilisé dans les financements islamiques. Le règlement de cette opération
par le client est effectué selon les modalités convenues entre les parties.
Le Mourabaha consiste en l'achat d'un produit par la banque pour le compte du client
et ensuite d'une revente à échéance à un prix déterminé lors de la conclusion du contrat. Ce
prix correspond au prix auquel la banque a acheté le produit plus une marge de profit. Cette
méthode est utile dans le cas où les clients de la banque ont besoin d'acheter certains biens.
La banque achète les marchandises ou les matériaux à des fournisseurs sur ordre d'un
client pour les revendre à ce dernier avec une marge de bénéfice fixée à l'avance. Le délai de
9
- ZAOULI, H. (2004), « Le système bancaire islamique à l'ère de la mondialisation »
remboursement dépend du cash flow et peut aller de trois à dix huit mois. Le contrat contient
des indications sur la marchandise, les délais et le lieu de livraison.
Trois opérations sont simultanées : une promesse d'achat du client, une promesse de
vente à la banque, un contrat de vente à bénéfices après l'entrée en jouissance de la
marchandise par l'acheteur. La banque paie donc le fournisseur et se fait rembourser par le
client.
L’opération « Ijara » est définie comme un contrat à travers lequel une banque
islamique met, à titre locatif, un bien meuble ou immeuble déterminé et propriété de cette
banque, à la disposition d'un client pour un usage autorisé par la loi. Les contrats d'Ijara
peuvent revêtir l'une des deux formes suivantes :
Ijara sans engagement d’achat par le locataire, appelée Atttachghiliah qui consiste
en une location simple :
L’Ijara est une forme de crédit-bail ou de leasing. La banque achète les équipements,
terrains, immeubles, véhicules. Elle les loue au client. Ce dernier devient propriétaire des
biens quand il a fini de rembourser des sommes qui sont échelonnées dans le temps et versées
à un compte épargne. Le client paie donc une location à échéance fixe décidée à la signature
du contrat. En fait, le client assume la totalité des risques, charges des biens en location,
entretien, échéances, sauf s'il est défaillant. Il dispose en général d'une option d'achat, pendant
la durée du contrat.
Salam
Ce contrat se base sur le concept de vente à terme c’est-à-dire la vente d'un produit
qui ne sera livré que dans le futur. En principe, il est interdit de conclure un contrat sur un
produit qui n'existe pas encore. Dans certains cas cependant, ce mode de financement est
autorisé.
10
Iqtina :mot arabe signifiant acquisition
Quard-hasan
Le montant du prêt est remboursé par l’emprunteur sans intérêt, marge ou participation à
l’activité économique à financer.
Suite à la crise internationale qui subit un tremblement dans les équilibres financiers,
un grand intérêt porté à la finance islamique à l’échelle internationale a permis au Maroc de
prendre conscience de ce nouveau système. En 2006, le royaume demanda l’adhésion à
l’international Financial Services Board (IFSB).En septembre 2007, le BAM a publié la
première directive relative aux produits islamiques baptisés « alternatifs »11.A cette directive,
trois nouveaux produits bancaires ont été autorisés à être commercialisés sur le marché
marocain. Il s’agit de la Murabaha pour le financement du commerce, la Mucharaka et le
crédit –bail Ijara pour les entreprises. La commercialisation de ces produits a été plus lente
que prévu. Ce retard est principalement dû aux raisons suivantes :
11
Bank Al Maghrib a interdit aux banques et aux sociétés de financement d’employer les termes
« Islam et conformes à la charia islamique », excluant ainsi toute référence à la connotation religieuse
de ces formules .Le label Halal reste le seul argument de vente de ces produits, puisqu’ils existent déjà
sur le marché sous leur forme conventionnel.
La cherté des produits offerts justifiée par la double transaction sur le contrat
d’achat par la banque et la revente au client ;
Le secteur bancaire joue un rôle très important dans l’économie marocaine et peut
être considéré comme l’un des moteurs du développement du pays en sa qualité de principale
source de financement de l’économie et par conséquent de croissance et de création
d’emplois. A l'instar des places financières islamiques internationales qui ont pu être
développées en Malaisie, au Bahrein ou encore en Angleterre.
des fonds nécessaires surtout à travers l’émission des sukuks sur le marché
financier en sollicitant à la fois les investisseurs nationaux et étrangers.
En effet, durant l’année 2017, la quasi-totalité des banques ayant obtenu le feu vert
de la banque centrale ont démarré officiellement leur activité .Depuis cette date, c’est tout un
écosystème qui est en train de se mettre en place.
Un fond de garantie de dépôt est mise en place, c'est un fond distinct de celui des
banques classiques qui est conforme aux normes de la Charia. Ce fond permet d'indemniser
les déposants des banques participatives, accorder à une banque en situation difficile des
concours remboursables ou prendre une participation dans son capital.
Selon le comité publié par la BAM signé du comité des Etablissements de crédit relatif à l’agrément
12
Donc il faut développer une stratégie qui permet d'attirer des investisseurs étrangers.
En plus que de nombreux secteurs économiques en particulier l'industrie financière ont adopté
une stratégie régionale et sont devenus des acteurs clés en Afrique.
L’objectif des banques islamiques c'est leur contribution à élargir la part de l'argent
destiné à l'investissement productif et créateur d'emplois, dans une économie réelle, loin de la
sphère spéculative. En effet, ce système est de nature à augmenter les disponibilités liquides
des banques, qui peuvent jouer un rôle plus important dans le financement de l'économie et du
développement économique, d'où un impact assuré au niveau de l'accélération de l'activité.
Actuellement, les seuls pays qui sont excédentaires sur le plan financier sont les pays
du Golf avec une accumulation de capitaux estimée à plus 450 milliards de dollars.
Les perspectives de croissance sont donc énormes, ce qui fait que tout le monde
regarde les excédents des pays du Golf, alors que la clé d'attirer ces capitaux c'est la finance
islamique.
Le Maroc pourrait miser sur ce créneau pour faire la conquête du marché africain. On
est les mieux placé sur ce plan. Le Maroc qui avait signé plusieurs contrats économiques, a
bien montré qu'il a un potentiel énorme au niveau continental.
Quant aux IDE, ils progressent et se profilent sur tous les secteurs à travers tous les
pays, avec une particularité de l'afflux massif des capitaux en provenance des pays de Golf, en
fait leurs manne pétrolière annuelle s'élève à 150 milliard de dollars durant les 10 derniers
années13. Il devrait se développer davantage. Ces investisseurs sont de plus en plus favorables
au développement à long terme, basé sur un circuit économique soutenu par la croissance,
l'ouverture commerciale, le capital humain et l'investissement local d'infrastructure.
4. Le financement de développement
Or les actions publiques tendent à réduire les écarts économiques entre les régions
mais aussi entre les classes sociales. En fait, le Maroc a lancé dans le cadre de la politique des
grandes chantiers, un plan ambitieux de reconstruction des infrastructures, tel le plan des
autoroutes visant le linkage des grands pôles économiques (Tanger, Casa, Oujda et Agadir).
Outre, le projet phare dans le pôle du nord du pays est le Tanger Med, le grand port
dans la zone méditerrané, il est considère comme la locomotive de développement de la
région.
13
- Centre Français de droit compare « La finance islamique l'autre finance», table ronde du 19
juin 2008, Paris, Société de législation comparée ,2008.
14
- Programme d'ajustement structurel.
Européen- souffrent d'une crise financière accrue. Par conséquence le Maroc doit chercher
d'autres alternatives financières pour soutenir une croissance économique assurant la
prospérité sociale sans toucher l'équilibre des grandeurs économiques. Les perspectives
d'évolution des marchés bancaires et financiers en intégrant les préceptes de la finance
islamique, en tant qu'une variable d'ajustement, pour assoir une finance durable ancrée dans le
cœur de l'économie réelle, source de croissance et d'équité, faisant de la finance islamique un
véritable chalenge pour profiter le maximum de l'essor de cette nouvelle finance15.
Une économie émergente comme celle du Maroc, a besoin d'épargne suffisant à long
et à moyen terme et des financements directs étrangers dans le cadre des Investissement
Directes Etrangers. L'objectif premier est d'alimenter, et en permanence, le niveau
d'investissement qui serai nécessaire au maintien d'une croissance économique fort et stable,
et ce en l'absence d'important ressources naturelles.
Aujourd'hui, toute une réflexion est engagée sur la manière de stimuler la création
des entreprises. L'Etat s'efforce pour trouver des moyens de financement pour mieux financer
les entreprises, et faire une sorte que les entrepreneurs soient moins endettés.
15
- François Guéranger « la finance islamique », Dunod, Paris 2009.p.27
On remarque donc dans ce cas, l'idéal islamique sera un levier puissant pour motiver
les entrepreneurs et ainsi faire en sorte que leurs ressources comportent une part plus grande
de capitaux risques. Du fait que les crédits accordés se traduisent par des actifs physiques
réels, le problème de la création monétaire inflationniste ne se pose plus.
Conclusion :
Le Maroc avait choisi une approche prudente pour intégrer le mode de la finance
islamique. Il est considéré comme un nouveau venu dans l'industrie de la finance islamique, et
il a fait le choix de suivre un chemin modéré et progressif.
L'objectif de cette stratégie est de ne pas reproduire les hésitations de 2007 et à même
de maintenir la stabilité du secteur financier du pays. C'est le meilleur moyen de donner des
signaux forts au marché et notamment aux investisseurs. Mais pour y parvenir, il appelle
toutes les parties prenantes (Banque centrale, banques, régulateur, universitaires...etc.) à tirer
dans la même direction,
Si tout le monde s'accorde sur le fort potentiel de la finance participative dans le
marché marocain, certaines faiblesses pourraient entraver son développement. Parmi celles-ci,
citons le manque de capital humain formé et spécialisé dans la finance islamique et le manque
de connaissance de la part du public des services et des produits de financement islamique.
Des mesures d'accompagnement et de soutien sont nécessaires pour permettre aux
banques islamiques de jouer leur rôle dans le développement économique et la prospection
sociale, à côté des banques conventionnelles qui peuvent à leur tour proposer des produits
similaires à ceux des banques participatives, ce qui rend la concurrence plus rude.
Tous ces efforts, ont pour finalité de rendre le Maroc une plateforme de cette
industrie sur le plan régional. En conséquence, plusieurs banques des pays du Golf ont
exprimé leur volonté de venir s'implanter au Maroc
Bibliographie :