Gestion Des Expatriations
Gestion Des Expatriations
Gestion Des Expatriations
Définition de l'expatriation : c'est une mobilité internationale temporaire intra-entreprise d’une personne
salariée vers une filiale à l’étranger pour une durée limitée dans le temps
Le concept d’ancre de carrière est issu des travaux de Schein (1978). Selon Schein (1978), l’individu, en
fonction des paramètres individuels, de sa vie familiale et professionnelle, va mettre en évidence ses
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capacités, ses valeurs et ses motivations. Cet ensemble va faire émerger une ancre et ainsi réduire ses choix
notamment en termes de carrière dans le cas où l’expatriation représente un choix de carrière.
Schein met en évidence huit ancres de carrière : la compétence technique / fonctionnelle ; la compétence
manager général / gestion ; la sécurité / stabilité ; la créativité entrepreneuriale ; l’autonomie /
indépendance ; le dévouement à une cause ; le défi pur ; le style de vie / qualité de vie.
Certaines ancres sont plus favorables à l’expatriation telles que les ancres « défi pur » et « autonomie /
indépendance ». Cerdin (2002) identifie même une nouvelle ancre : l’ancre « international ». L’ancre
« sécurité/stabilité » est en revanche moins favorable à l’expatriation.
Une enquête menée par Cerdin (2002) auprès de 293 cadres expatriés identifie cinq ancres de carrière
spécifiques aux expatriés (par ordre d’importance4) : l’ancre leadership (diriger des activités, avoir la
possibilité d’exploiter ses talents de manager), l’ancre de service (former et développer les autres), l’ancre
de projet (défi technique, créer ou développer quelque chose de nouveau), l’ancre de progression de
carrière, l’ancre de confort (vie privée / vie professionnelle).
Cerdin (2002, adapté de Hall, 1976) met en évidence cinq étapes de carrière :
- « le début de carrière » : l’individu cherche encore sa « voie » ;
- « en plein progrès de carrière et n’ayant pas encore atteint la mi-carrière » ;
- « à mi-carrière et désirant progresser » ;
- « à mi-carrière en se maintenant dans ma position » ;
- et enfin « la phase de désengagement progressif de ma carrière » vers la retraite.
Cerdin (2002) met en évidence que les expatriés se situent majoritairement dans l’étape « en plein
progrès de carrière et n’ayant pas encore atteint la mi-carrière » et l’étape « à mi-carrière et
désirant progresser ».
Analyser son capital social (réseaux personnels et professionnels)
D’après Cerdin (2002), lorsque la personne salariée réfléchit à une expatriation il doit analyser son capital
social aussi bien professionnel que personnel.
Le réseau professionnel
À son départ en expatriation, la personne salariée doit analyser la force de son réseau professionnel pour
l’aider à partir mais aussi à en revenir.
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De même, la personne salariée doit s’interroger sur son réseau personnel. En effet, partir en expatriation
suppose de faire un choix important et implique bien souvent le foyer de l’expatrié (conjoint et enfant(s)).
Cela met en évidence la problématique des doubles carrières. Dans ce cas, la personne conjointe est
également un élément déterminant dans la prise de décision.
Selon Landau et al. (1992), plus la personne conjointe apporte de l’importance à sa carrière, plus le risque
de refus est grand. Dans son étude, Bournois (1991) montre que la personne conjointe est le premier frein
à une expatriation (54 %).
Apports d'une expatriation pour une personne salariée après son retour
- Connaissance par rapport à une culture
- Aisance dans la pratique d'une langue
- Flexibilité
- Ouverture d'esprit
- Confiance en soi
- Tolérance
- Développement d'un réseau (étude Berltiz, 2014).
Quelques enjeux pratiques
- Modalités logistiques : démarches administratives, déménagement, lieu de résidence, modalités médicales
(vaccins…)
- Package attractif : salaires, primes, différences d'égalisation, avantages particuliers
- Anticiper l'adaptation dont formations à l'univers international, linguistiques, …
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