DCG Finance - Carrès - Fiche - Cours
DCG Finance - Carrès - Fiche - Cours
DCG Finance - Carrès - Fiche - Cours
6
150 h de cours 7e 7e édition
2017
12 ECTS 2018 2017-2018
Pascale Recroix
finance d'entreprise
finance d'entreprise
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P. Recroix
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6
Pascale Recroix
7e édition
2017-2018
finance
d'entreprise
2 Le diagnostic financier
des comptes sociaux
Fiche 4 La démarche du diagnostic 23
Fiche 5 L’analyse des soldes intermédiaires de gestion
du plan comptable général (PCG) 27
Fiche 6 La capacité d’autofinancement et l’autofinancement 33
Fiche 7 La répartition de la valeur ajoutée et des autres revenus
à répartir selon le PCG 37
Fiche 8 Les retraitements des soldes intermédiaires de gestion selon le PCG 41
Fiche 9 Le tableau des soldes intermédiaires de gestion préconisé par la CDB 51
Fiche 10 L’analyse fonctionnelle du bilan 59
•G
4
Fiche 11
Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise
3 La politique d’investissement
Fiche 21 Le choix d’investissement 137
Fiche 22 La gestion du besoin en fonds de roulement d’exploitation –
– L’approche normative 145
4 La politique de financement
Fiche 23 Les principaux moyens de financement à moyen et long terme 151
Fiche 24 Les contraintes de financement – Les risques et les garanties 153
Fiche 25 Le choix des modes de financement 157
Fiche 26 Le coût du financement à long terme 165
Fiche 27 Le cas particulier des emprunts obligataires 169
Fiche 28 Le plan de financement 173
Sommaire
•G 5
5 La trésorerie
Fiche 29 Les principaux modes de financement et de placement à court terme 179
Fiche 30 Le coût du financement à court terme 181
Fiche 31 Le plan de trésorerie 187
Fiche 32 La gestion du risque de change 193
Fiche
La valeur et le temps 1
La notion de valeur est présentée sous un angle financier et mathématique. Son lien avec le temps est lié à sa
mesure : elle peut être déterminée aussi bien lors de l’émission d’un flux que plus tard, lors du règlement de
ce flux.
Terminologie :
C = Capital
n = Durée du prêt ou du placement (exprimée en jours). La durée (n) doit être calculée en nombre de jours exacts en incluant le
premier jour de l’opération et en excluant le dernier. L’année est décomptée à 360 jours.
ia = Taux d’intérêt annuel
♦ Applications
On place à intérêt simple un capital pendant 6 mois au taux annuel de 5 %. Sa valeur acquise est de 4 612,50 €. Calculer
le capital.
I = C × 5 % × 6 / 12 = 0,025 C
VA = C + I d’où : 4 612,50 = C + 0,025 C = 1,025 C et C = 4 612,50 / 1,025 = 4 500 €
On place à intérêt simple un capital de 5 000 € pendant 3 mois au taux de 6 %. Calculer la valeur acquise.
I = 5 000 × 6 % × 3 / 12 = 75 €
VA = 5 000 + 75 = 5 075 €
Terminologie :
C = valeur nominale de l’effet de commerce
ia = taux d’escompte annuel
n = nombre de jours entre la date de la négociation et la date d’échéance de la traite
Les agios sont calculés sur une base de 360 jours. Ils sont décomptés en retenant la date d’échéance et en excluant la date de
négociation, majorée en principe d’un ou plusieurs jour(s) de banque selon les établissements bancaires.
♦ Application
Désirant faire face à un besoin de trésorerie de 10 000 €, une entreprise décide de remettre à l’escompte une traite de valeur
nominale 10 050 €, 28 jours avant son échéance. La banque prélève un escompte au taux de 5 % et tient compte de 2 jours
de banque. Calculer l’escompte.
Nominal
Fiche 1 ♦ La valeur et le temps
Durée Escompte
•G
9
Terminologie :
xo = capital initial
ia = taux d’intérêt annuel
n = durée de placement
♦ Application
On place à intérêts composés un capital de 30 000 € au taux mensuel de 0,2 %. Quelle est sa valeur acquise dans 5 ans ?
Calcul du taux annuel équivalent au taux mensuel :
im = 0,002 = (1 + ia)(1/12) – 1
On trouve un taux annuel (ia) approximatif de 2,426 %.
Calcul de la valeur acquise :
xn = 30 000 (1,02426)5 = 33 820 €
i1 = i2 / (1 + i2)
i2 = i1 / (1 + i1)
i1 = Taux précompté ; i2 = Taux post-compté
4 ♦ L’ÉQUIVALENCE DE CAPITAUX
Équivalence de deux effets Deux effets sont équivalents s’ils ont la même valeur actuelle.
Équivalence d’un effet et d’un Un effet est équivalent à un ensemble de plusieurs autres effets si la valeur actuelle
ensemble de plusieurs autres effets de l’effet unique est égale à la somme des valeurs actuelles des autres effets.
Deux groupes d’effets sont équivalents si la somme des valeurs actuelles du
Équivalence de deux groupes d
’effets premier groupe d’effets est égale à la somme des valeurs actuelles des effets du
second groupe.
L’époque n’influence pas l’équivalence. Ainsi, si deux effets sont équivalents à une date quelconque, ils le sont
à n’importe quelle autre date.
Nominal Échéance n
2 000 16/10/N 16 – 1 = 15 j
2 500 20/11/N (31 – 1) + 20 = 50 j
X 30/12/N (31 – 1) + 30 + 30 = 90 j
La valeur actuelle de la nouvelle traite est égale à la somme des valeurs actuelles des anciennes traites :
Va des anciennes traites = [(2 000 – (2 000 × 10 % × 15 / 360)] + [2 500 – (2 500 × 10 % × 50 / 360)] = 4 457 €
Va de la nouvelle traite = C – (C × 10 % × 90 / 360) = 0,975 C, d’où : C = 4 571 €
Calcul de l’échéance de la nouvelle traite :
Va des anciennes traites = 4 457 €
Va de la nouvelle traite = 4 500 – (4 500 × 10 % × n / 360) = 4 500 – 1,25 n
4 457 = 4 500 – 1,25 n d’où : n = 34 jours, soit 34 jours à compter du 01/10, c’est-à-dire le 04/11.
Fiche 1 ♦ La valeur et le temps
•G 11
5 ♦ LES ANNUITÉS
Une suite d’annuités est une suite de paiements périodiques constants permettant soit de constituer un capital,
soit de rembourser un emprunt.
A – Le calcul de la valeur acquise (Vn) par une suite d’annuités constantes (a)
Vn = a (1 + i) – 1
n
♦ Application
Une entreprise place chaque mois 1 000 € à partir du 01/09/N (inclus) jusqu’au 01/04/N+1 (inclus). Le taux de rémunération
annuel est de 3,5 % à intérêts composés.
Calculer la valeur dont elle disposera juste après le dernier versement.
Si elle ne procède à aucun autre versement, de quel montant disposera‑t‑elle le 01/07/N+1 ?
Calcul du taux mensuel équivalent :
im = (1,035)(1/12) – 1 = 0,287 %
Calcul de la valeur acquise au 01/04/N+1 :
(1,002 87)8 – 1
Vn = 1 000 = 8 081 €
0,002 87
Calcul de la valeur acquise au 01/07/N+1 :
xn = 8 081 (1,00287)3 = 8 151 €
Fiche
La valeur et le risque 2
La notion de valeur est liée au risque, compte tenu de l’incertitude face à l’avenir.
Le rendement d’une action (Rc) peut être évalué selon le modèle de Gordon-Shapiro :
Rc = D / Cours de l’action
La rentabilité d’une action est mesurée par son espérance mathématique E(Ri). Le risque est mesuré par son
écart-type δ(Ri).
E(Ri) = ∑Ri / n
VAR(Ri) ∑Ri² / n – [E(Ri)]²
δ(Ri) = VAR(Ri)
•G
14
VAR = Variance
Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise
n = période retenue
L’objectif de l’investisseur est de maximiser l’espérance mathématique du titre et de minimiser son risque. Son
choix se portera sur le titre pour lequel le ratio E(Ri) / ö(Ri) est maximal.
♦ Application
Les prévisions suivantes relatives à la rentabilité de l’action X et à l’indice de marché au titre des 4 derniers mois sont les
suivantes :
Mois Cours de l’action X
Septembre 130
Octobre 135
Novembre 140
Décembre 145
♦ Application
Soient deux actions A et B. L’espérance mathématique de l’action B est de 9 % ; son écart-type est de 26,34 %.
Action A Action B
Rentabilité Ri Probabilité pi Rentabilité Ri Probabilité pi
– 10 % 20 % – 40 % 20 %
+ 10 % 60 % + 15 % 60 %
+ 25 % 20 % + 40 % 20 %
L’action A est aussi rentable que l’action B puisque les espérances mathématiques sont identiques ; toutefois, l’action B est plus
dispersée et donc plus risquée que l’action A puisque son écart type est plus élevé.
2 ♦ LA DIVERSIFICATION
La diversification consiste à répartir les investissements entre plusieurs actions plutôt que de les concentrer sur
une seule action. Elle permet d’éliminer le risque spécifique des titres mais ne supprime pas le risque de marché.
Lorsque les taux de rentabilité des titres sont corrélés négativement, la diversification permet de réduire le risque
sans diminuer la rentabilité. En revanche, si les taux de rentabilité des titres sont corrélés positivement, la diversi-
fication n’apporte rien ; elle ne modifie pas le risque.
4 ♦ LA STRATÉGIE DE L’INVESTISSEUR
L’objectif d’un investisseur est non seulement de diversifier son portefeuille en recherchant un niveau de renta-
bilité espéré tout en réduisant le risque, mais aussi de rechercher un portefeuille efficient, c’est-à-dire un porte-
feuille qui offre la rentabilité la plus élevée pour un niveau de risque donné, ou le niveau de risque le plus faible
possible pour un niveau de rentabilité donné.
–P our un niveau de risque identique, l’investisseur retiendra le titre présentant la rentabilité la plus élevée.
– Pour un niveau de rentabilité identique, l’investisseur retiendra le titre présentant le risque minimal.
La sensibilité au risque diffère d’un investisseur à l’autre. L’investisseur a tendance à choisir les portefeuilles situés
sur la frontière efficiente mais son choix se fait en fonction de son appréhension au risque.
Selon le risque qu’il est prêt à encourir, l’investisseur choisira des portefeuilles composés à la fois d’actifs risqués
et d’actifs sans risque. C’est le principe de la séparation.
Les actions de petites capitalisations ont en moyenne une rentabilité et une volatilité plus élevée que celle des
actions de grandes capitalisations, et réciproquement. Lorsque la conjoncture est mauvaise, l’investisseur, crai-
gnant des pertes potentielles, est plus réticent à prendre des risques. Son choix se portera davantage sur les
actions de grandes capitalisations.
L’investisseur exigera un taux de rémunération élevé si le risque est important.
Ainsi, un investisseur, souhaitant acquérir des titres exposés au risque spécifique, n’exigera pas une prime de
risque puisque ce risque peut être éliminé par la diversification. Il n’exigera une prime de risque que pour les
titres exposés au risque systématique.
La valeur et l’information –
Fiche
Les marchés financiers 3
La valeur d’une entreprise se détermine sur les marchés financiers. Ces derniers sont organisés en vue d’assurer
aux investisseurs une information financière de qualité.
Les produits proposés sont infinis et sont parfaitement adaptés aux besoins du
risque à couvrir (montant, échéance…).
Aucun engagement contractuel n’existe.
Les marchés Ces marchés sont donc d’une plus grande souplesse que les marchés
de gré à gré réglementés.
Limites :
un risque peut ne pas trouver de preneur en contrepartie, la contrepartie peut
être défaillante, la position peut ne pas être dénouée à l’échéance.
•G
18 Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise
L’accès est soumis à autorisation. Les transactions sont organisées par une société de
marché. Euronext, issu de la fusion des bourses de France, de Belgique et des Pays-
Bas est créé en 2000. En 2001, le LIFFE (London International Financial Futures ans
Options Exchange) rejoint Euronext, donnant naissance à Euronext LIFFE, suivi en 2002
par la bourse portugaise. En 2005, un marché réglementé unique est créé, l’Eurolist
d’Euronext, au sein duquel les sociétés cotées sont classées par ordre alphabétique
et sont identifiables grâce à un critère de capitalisation permettant de distinguer les
petites, les moyennes et les grandes valeurs. En 2006, Euronext et NYSE (New York
Stock Exchange) fusionnent. Leur introduction en bourse a lieu en 2007. Les actions
Les marchés sont cotées à la fois à New York et à Paris. Après le rapprochement d’Euronext-NYSE,
réglementés le nom d’Eurolist est changé pour Euronext. Les règles sont décidées par une autorité
de marché. Pour garantir un bon fonctionnement, la Bourse est réglementée autour
de trois grands axes : la liquidité des titres, l’égalité des acteurs, la sécurité des
transactions. L’Autorité des Marchés Financiers (AMF) est chargée du bon fonc-
tionnement des marchés, du contrôle des opérations financières des sociétés cotées
et de l’information financière. Elle dispose également d’un pouvoir de sanction en cas
d’infraction à ses règles ; Euronext est chargée de veiller au bon déroulement de la
cotation des valeurs.
Limites : les contrats négociés ne sont pas sur mesure et ne conviennent pas tou-
jours aux besoins de l’entreprise.
Le marché Réservé aux institutions financières. Les intervenants traitent directement et libre-
interbancaire ment entre eux mais ils peuvent aussi passer par l’intermédiaire d’un courtier.
Le marché des
Voir Fiche 32.
changes
Marché secondaire Marché sur lequel s’échangent les titres déjà émis et cotés. On l’assimile à un
ou marché boursier « marché de l’occasion ».
Fiche 3 ♦ La valeur et l’information – Les marchés financiers
Marché des transactions effectuées sur les titres entre le moment de leur émission
•G 19
Marché gris et le moment de leur première cotation. Il fonctionne durant quelques jours, voire
quelques heures.
Le MONEP Le MONEP s’intéresse aux indices et aux actions. Il est géré par la société de com-
(marché des options pensation des marchés conditionnels (SCMC), filiale d’EURONEXT-PARIS. MONEP SA
négociables de Paris) gère le MONEP et contrôle les opérations des intervenants.
Sur le MATIF se traitent les opérations sur les obligations et sur les taux. Le
MATIF est soumis à une réglementation rigoureuse qui fait intervenir différentes
autorités : les autorités de tutelle représentées par la Direction du Trésor et la Banque
de France, l’Autorité des marchés financiers (AMF), le Conseil du marché à terme
(CMT) et MATIF SA.
Le MATIF La sécurité du MATIF est assurée par :
(marché à terme – le dépôt de garantie (DG) : il constitue la somme d’argent déposée pour couvrir
international les pertes sur le marché provenant de mouvements défavorables des cours en cas
de France) de défaillance de l’intervenant ;
– les appels de marge quotidiens : à l’issue de chaque séance, MATIF SA déter-
mine les cours de compensation de la journée à partir des cours cotés sur le
marché, faisant apparaître des marges créditrices ou débitrices correspondant aux
gains ou pertes de la journée pour chaque donneur d’ordre. MATIF SA procède à
leur recouvrement et à leur règlement.
•G
20
4 ♦ L’OPÉRATION DE COUVERTURE
Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise
Elle a pour objectif de faire face aux conséquences de la fluctuation des cours d’une monnaie ou d’un
taux tant à la baisse qu’à la hausse. Le principe est de neutraliser la perte potentielle par compensation en pre-
nant, sur le marché des contrats, une position inverse de celle tenue sur le marché au comptant.
Les valeurs les plus modestes font l’objet d’une cotation à des heures fixées par
Cotation par fixages
avance (deux fois par jour à 10 h 30 et à 16 heures).
Ordre à meilleure Ordre non assorti de limites de cours. Il peut être exécuté totalement, partiellement
limite sur plusieurs cours successifs ou pas du tout.
Ordre au marché Il est prioritaire sur les offres à la meilleure limite ainsi que sur les ordres à cours
limité, à l’ouverture.
–O rdres à seuil de déclenchement : une seule limite est donnée par l’opérateur.
Ordre stop
– Ordres à plage de déclenchement : l’ordre stipule une fourchette de cours.
B – Le diagnostic financier
Le diagnostic financier se compose des éléments suivants :
– analyse du compte de résultat : tableau des soldes intermédiaires de gestion ;
– étude statique du bilan : bilan fonctionnel ;
– étude dynamique du bilan : tableau de financement et tableaux de flux de trésorerie ;
– calcul de ratios avec référence aux normes du secteur d’activité et à des normes internes.
1) La méthodologie du diagnostic financier
L’analyse porte sur les points suivants :
Fiche 4 ♦ La démarche du diagnostic
–A nalyse de la trésorerie
Évolution – Établissement et analyse des tableaux de flux de trésorerie OEC et CDB
de la trésorerie
– Calcul de l’excédent de trésorerie d’exploitation
Rentabilité
économique Effet de levier
et financière
Investissements réalisés
Politique
Financement des investissements par autofinancement ou/et par emprunts
d’investissement
Taux d’obsolescence
BFRE en jours
de chiffre d’affaires Analyse normative
•G
26 Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise
L’analyse de l’activité constitue le point de départ de tout diagnostic. Elle permet d’apprécier la croissance de
l’entreprise et de mesurer son aptitude à dégager des profits. Elle est réalisée au travers du compte de résultat,
établi de façon à déterminer des résultats partiels : les différentes opérations sont classées en charges et produits
d’exploitation, financiers et exceptionnels. La présentation du compte de résultat peut être en « liste » ou en
« compte » (charges à gauche et produits à droite). La classification retenue par le PCG aboutit à la mise en évi-
dence des soldes intermédiaires de gestion (SIG).
B – Production de l’exercice
Elle est réservée aux entreprises ayant une activité de fabrication ou de transformation des biens et services.
Elle est composée de la production vendue, de la production stockée et de la production immobilisée. C’est un
indicateur fondamental pour les entreprises industrielles.
•G
28
La VA est la richesse créée par l’entreprise lors de ses opérations d’exploitation. Elle permet de :
– rémunérer l’État, le personnel, les prêteurs, l’entreprise ;
–m
esurer le poids économique de l’entreprise. Son évolution sur plusieurs exercices successifs permet de cerner
le développement ou la régression de l’activité ;
– rendre compte de l’évolution de l’activité liée à l’efficacité des moyens en personnel et en équipement mis en
œuvre.
G – Résultat exceptionnel
Le résultat exceptionnel représente la différence entre les produits et les charges exceptionnels. C’est un résultat
partiel. Sa connaissance est essentielle pour l’analyse du résultat global dans la mesure où il intègre des opéra-
tions comme notamment les plus ou moins-values sur cessions d’immobilisations.
H – Résultat de l’exercice
Le résultat net de l’exercice est le résultat final. C’est un résultat comptable qui sera retraité extra-comptablement
pour obtenir le résultat fiscal, base de calcul de l’impôt.
Fiche 5 ♦ L’analyse des soldes intermédiaires de gestion du plan comptable général (PCG)
♦ Application
Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise
À partir de l’extrait du compte de résultat de la société JEREMY, calculer la valeur ajoutée et l’excédent brut d’ex‑
ploitation pour l’exercice N.
Éléments N
Produits d’exploitation
Ventes de marchandises
Production vendue (biens et services) 478 000
Production stockée 145 000
Production immobilisée 22 000
Subventions d’exploitation 17 000
Reprises sur dépréciations et provisions 22 000
Transferts de charges 13 000
Autres produits 7 000
Total 1 704 000
Charges d’exploitation
Achats de marchandises
Variation de stocks de marchandises
Achats de matières premières et autres approvisionnements 220 000
Variation de stocks des approvisionnements –17 000
Autres achats et charges externes 118 000
Impôts, taxes et versements assimilés 14 000
Salaires et traitements 164 000
Charges sociales 82 000
Dotations d’exploitation :
Sur immobilisations : dotations aux amortissements 75 000
Sur immobilisations : dotations aux dépréciations
Sur actif circulant : dotations aux dépréciations 10 000
Pour risques et charges : dotations aux provisions 7 000
Autres charges 4 000
Total 2 677 000
Résultat d’exploitation (1) – (2) 27 000
Fiche 5 ♦ L’analyse des soldes intermédiaires de gestion du plan comptable général (PCG)
Éléments Exercice N
Production vendue 478 000
+ Production stockée + 145 000
+ Production immobilisée + 22 000
= Production de l’exercice 645 000
Marge commerciale 0
+ Production de l’exercice + 645 000
– Consommation de l’exercice : – 321 000
Achat de matières premières et autres approvisionnements 220 000
+ Variation des stocks de matières et autres approvisionnements – 17 000
+ Autres achats et charges externes + 118 000
= Valeur ajoutée 324 000
Valeur ajoutée 324 000
+ Subventions d’exploitation + 17 000
– Impôts, taxes et versements assimilés – 14 000
– Charges de personnel (164 000 + 82 000) – 246 000
= Excédent brut d’exploitation 81 000
+ Reprises sur charges et transferts de charges + 35 000 (1)
+ Autres produits + 7 000
– Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions – 92 000 (2)
– Autres charges – 4 000
= Résultat d’exploitation 27 000 (3)
(1) 22 000 + 13 000 = 35 000
(2) 75 000 + 10 000 + 7 000 = 92 000
(3) Vérification : 704 000 – 677 000 = 27 000
La capacité d’autofinancement
Fiche
et l’autofinancement 6
2) Les limites
Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise
La mesure de la CAF est très sujette à des fluctuations liées aux pratiques comptables et fiscales (provisions, éta-
lement des plus-values…) et ne permet pas d’effectuer des comparaisons interentreprises significatives.
C – Le calcul de la CAF
Il existe deux méthodes de calcul de la CAF. Ces méthodes aboutissent au même résultat.
1) Le calcul de la CAF selon la méthode additive : à partir du résultat de l’exercice (RNC)
Nature des postes
RNC
+ Dotations d’exploitation
+ Dotations financières
+ Dotations exceptionnelles
– Reprises d’exploitation
– Reprises financières
– Reprises exceptionnelles
+ VNC
– PV
– Quote-part des subventions d’investissement A virée au résultat
= CAF
Au lieu d’ajouter la VNC et de retirer le PV, on peut retirer la plus ou moins-value. En l’absence du compte de
résultat, on peut retrouver les dotations et les reprises dans les tableaux de l’annexe.
2) Le calcul de la CAF selon la méthode soustractive, préconisée par le PCG : à partir de l’EBE
Nature des postes
EBE
+ Transferts de charges d’exploitation
+ Autres produits
– Autres charges
± Quotes-parts de résultat sur opérations faites en commun
+ Produits financiers (sauf reprises)
– Charges financières (sauf dotations)
+ Produits exceptionnels (sauf PV, quote-part des subventions d’investissement virée au résultat et reprises)
– Charges exceptionnelles (sauf VNC et dotations)
– Participation des salariés
– Impôts sur les bénéfices
= CAF
Fiche 6 ♦ La capacité d’autofinancement et l’autofinancement
•G
35
♦ Application
Reprendre l’exemple de la fiche précédente.
À l’aide des informations complémentaires ci-dessous et sachant que le RNC est de 60 000 €, calculer la capacité
d’autofinancement selon les deux méthodes.
Charges N Produits N
Dotations aux amortissements, dépréciations 3 000 Produits financiers sur VMP 7 000
Intérêts et charges assimilées 79 000 Autres intérêts et produits assimilés 89 000
Différences négatives de change 5 000 Reprises sur dépréciations et provisions 28 000
Charges nettes sur cessions de VMP 5 000 Différences positives de change 36 000
Total des charges financières 92 000 Total des produits financiers 160 000
Charges sur opérations de gestion Produits sur opérations de gestion 3 000
Charges sur opérations en capital (2) 17 000 Produits sur opérations en capital (1) 10 000
Dotations aux amortissements, dépréciations 6 000 Reprises sur dépréciations et provisions 7 000
Total des charges exceptionnelles 23 000 Total des produits exceptionnels 20 000
Participation 4 000
Impôt sur les bénéfices 28 000
(1) dont produits des cessions des éléments d’actif : 5 000 € et dont subventions d’investissement virées au résultat : 5 000 €.
(2) dont valeurs comptables des éléments d’actifs cédés : 17 000 €.
2 ♦ L’AUTOFINANCEMENT
A – La définition et la composition de l’autofinancement
Pour assurer le financement de ses investissements d’expansion ou de renouvellement et la hausse de son besoin
en fonds de roulement d’exploitation, une entreprise dispose de ressources externes (augmentation de capital,
subventions d’investissement, emprunts) et internes (autofinancement).
L’autofinancement peut être scindé en autofinancement d’expansion (bénéfices non distribués) et en autofi‑
nancement de maintien (dotations nettes de reprises).
♦ Application
Présenter la répartition de la valeur ajoutée et des autres revenus à répartir entre les différents agents écono‑
miques, sachant que la VA est de 45 565 € et la CAF de 7 980 €.
Compte de résultat de la société KTMC
Éléments N
Produits d’exploitation
Ventes de marchandises 287 000
Production vendue (biens et services) 505
Production stockée
Production immobilisée 60
Subventions d’exploitation
Reprises sur dépréciations et provisions
Transferts de charges
Autres produits
Total 1 287 565
Charges d’exploitation
Achats de marchandises 230 000
Variation de stocks de marchandises –4 000
Achats de matières premières et autres approvisionnements 950
Variation de stocks des approvisionnements 50
Autres achats et charges externes 15 000
Impôts, taxes et versements assimilés 1 800
Salaires et traitements 25 000
Charges sociales 10 000
▲
▲
▲
Fiche 7 ♦ La répartition de la valeur ajoutée et des autres revenus à répartir selon le PCG
Éléments N
•G
39
Dotations d’exploitation :
Sur immobilisations : dotations aux amortissements 3 500
Sur immobilisations : dotations aux dépréciations
Sur actif circulant : dotations aux dépréciations 300
Pour risques et charges : dotations aux provisions
Autres charges 125
Total 2 282 725
Résultat d’exploitation (1) – (2) 4 840
Quotes-parts de résultats sur opérations en commun 0
Bénéfice (3) 0
Perte (4) 0
Produits financiers
De participation 1 000
D’autres valeurs mobilières et créances de l’actif immobilisé
Autres intérêts et produits assimilés 650
Reprises sur provisions et transferts de charges 700
Différences positives de change
Produits nets sur cessions de valeurs mobilières de placement
Total (5) 2 350
Charges financières
Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions 200
Intérêts et charges assimilées 1 500
Différences négatives de change
Charges nettes sur cessions de valeurs mobilières de placement
Total (6) 1 700
Résultat financier (5) – (6) 650
Résultat courant avant impôts (1) – (2) + (3) – (4) + (5) – (6) 5 490
Produits exceptionnels
Sur opérations de gestion
Sur opérations en capital (1) 670
Reprises sur dépréciations et provisions et transferts de charges exceptionnelles 700
Total (7) 1 370
Charges exceptionnelles
Sur opérations de gestion 650
Sur opérations en capital (2) 900
Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions 660
Total (8) 2 210
Résultat exceptionnel (7) – (8) –840
Participation des salariés aux résultats (9)
▲
▲
▲
•G
40 Les Carrés
Éléments
du dcg 6 – Finance d’entreprise
N
Impôts sur les bénéfices (10)
Total des produits (1) + (3) + (5) + (7) 291 285
Total des charges (2) + (4) + (6) + (8) + (9) + (10) 286 635
Bénéfice ou perte 4 650
(1) Dont produits des cessions des éléments d’actif : 530
Dont subventions d’investissement virées au résultat : 0
(2) Dont valeurs comptables des éléments d’actif cédés : 600
Répartition de la VA :
Éléments Détail des calculs Montants %
Valeur ajoutée 45 565 45 565 100 %
Personnel 25 000 + 10 000 + 0 35 000 77 %
Prêteurs 1 500 1 500 3 %
État 1 800 + 0 1 800 4 %
Reste 7 265 7 265 16 %
A – Le retraitement du crédit-bail
Lorsqu’une entreprise a recours au crédit-bail pour financer son investissement, les redevances sont prises en compte
dans les achats et autres charges externes au niveau de la consommation de l’exercice.
Fondement Retraitements Incidence
Considérer que l’entreprise est proprié‑ Retirer les redevances de la consomma- – baisse de la consommation ;
taire des biens financés par crédit-bail. tion de l’exercice et les ventiler en deux
parties :
– l’une correspondant à une dotation aux – hausse des dotations ;
amortissements (DAP crédit-bail) ;
– l’autre correspondant aux charges finan- – hausse des charges financières.
cières (FF crédit-bail).
DAP crédit-bail = (Valeur de l’immobilisation – Valeur résiduelle de rachat) / Durée d’utilisation de l’immobilisation
Si le contrat de crédit-bail a été conclu en cours d’exercice, un prorata temporis doit être appliqué.
FF crédit-bail = Redevance – DAP crédit-bail
Lorsque le bien est financé par un emprunt au taux d’endettement (i) :
FF crédit-bail = Valeur de l’immobilisation × i
DAP crédit-bail = Redevance – FF crédit-bail
•G
42 Les Carrés
Le personnel intérimaire est pris en compte dans les achats et autres charges externes au niveau de la consom-
mation de l’exercice.
Fondement Retraitements Incidence
Assimiler le personnel intérimaire comme Retirer le personnel intérimaire de la – baisse de la consommation ;
une charge de personnel car il correspond consommation et l’intégrer au niveau des – hausse des charges de personnel.
au coût du facteur travail. charges de personnel.
♦ Application
Les dirigeants de la société JEREMY souhaitent que le diagnostic financier s’appuie sur une analyse économique, impliquant
le retraitement du crédit-bail et du personnel intérimaire.
Vous disposez des informations suivantes :
– la société JEREMY a financé l’acquisition d’un matériel d’une valeur de 300 000 € HT par un contrat de crédit-bail au début
de l’année N-1 ; ce matériel serait normalement amortissable en mode linéaire sur 5 ans ; les loyers annuels s’élèvent à
74 000 € HT pendant 5 ans ; la valeur de rachat est nulle ;
– les charges de personnel intérimaire s’élèvent à 14 000 €.
Calculer la valeur ajoutée, l’excédent brut d’exploitation, le résultat d’exploitation et la capacité d’autofinance‑
ment en retraitant le crédit-bail et le personnel intérimaire.
Les SIG et la CAF PCG sont repris de l’application précédente :
VA PCG = 324 000 €, EBE PCG = 81 000 €, RE = 27 000 €, CAF PCG = 111 000 €.
Fiche 8 ♦ Les retraitements au niveau du compte de résultat
♦ Application
Une étude de l’évolution de l’activité de la société ALIZE est en cours d’élaboration. Le tableau des SIG préconisé par le PCG
est fourni.
Afin d’améliorer l’analyse, on souhaite effectuer les principaux retraitements économiques en déterminant les soldes intermé-
diaires de gestion au coût des facteurs.
Commenter les résultats à partir du tableau des SIG du PCG.
Effectuer les retraitements en N à partir du tableau des SIG et des informations complémentaires.
Informations complémentaires :
– courant N, des installations techniques ont été cédées au prix de 81 000 €. Elles étaient totalement a morties ;
– les subventions d’exploitation sont en complément de prix de vente ;
– les charges de personnel intérimaire se sont élevées à 995 700 € en N ;
–u
n contrat de crédit-bail portant sur un matériel a été conclu début N-2 ; ses caractéristiques sont les suivantes : valeur d’ori-
gine du matériel : 1 500 000 € HT, valeur de rachat fin de contrat : 120 000 € HT, durée d’utilisation 6 ans, amortissement
linéaire, redevance annuelle payée pendant 6 ans : 350 000 € HT.
Fiche 8 ♦ Les retraitements au niveau du compte de résultat
Diagnostic
Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise
La situation économique de la société ALIZE s’est améliorée. Le chiffre d’affaires a progressé de près de 20 % et le résultat
net a plus que triplé.
Toutefois, la consommation de l’exercice a augmenté à un rythme plus rapide que la production (28 %). Ce sont surtout les
matières premières et approvisionnements qui augmentent. Plusieurs hypothèses peuvent être envisagées : hausse des prix,
mauvaise politique d’approvisionnement… De ce fait, la valeur ajoutée n’augmente que de 7 %.
Les charges de personnel ont été bien maîtrisées (baisse de 2 %). Là encore, différentes hypothèses peuvent être envisa-
gées : restructurations de personnel (retraite anticipée, recours à du personnel intérimaire moins qualifié…). L’excédent brut
d’exploitation progresse de plus de 50 %.
La hausse légère des dotations, preuve de la faiblesse des investissements réalisés en N, entraîne une augmentation du
résultat d’exploitation de plus de 80 %.
La baisse des charges financières prouve une bonne maîtrise de l’endettement. Le résultat courant avant impôts s’améliore
donc de façon notable, passant d’un résultat déficitaire à un résultat bénéficiaire. Cette hausse se répercute sur le résultat
de l’exercice.
SIG Exercice N
SIG au coût
PCG Retraitements
des facteurs
Production de l’exercice 60 302 270 60 477 970
+ Subventions d’exploitation en complément de prix de vente + 175 700
– Sous-traitance de fabrication –0
Consommation de l’exercice 40 414 310 39 068 610
– Redevances Crédit-bail – 350 000
– Personnel intérimaire – 995 700
– Sous-traitance de fabrication –0
Valeur ajoutée 19 887 960 21 409 360
+ Subventions d’exploitation en complément de prix de vente + 175 700
+ Redevance crédit-bail + 350 000
+ Personnel intérimaire + 995 700
Charges de personnel 14 467 180 15 462 880
+ Personnel intérimaire + 995 700
Excédent brut d’exploitation 4 332 620 4 682 620
+ Redevance crédit-bail + 350 000
Dotations d’exploitation 2 503 032 2 733 032
+ DAP Crédit-bail + 230 000
Résultat d’exploitation 1 860 308 1 980 308
+ FF crédit-bail + 120 000
▲
▲
▲
Fiche 8 ♦ Les retraitements au niveau du compte de résultat
•G49
Elle pourrait être considérée comme une charge de personnel car elle correspond au
La participation
coût du facteur travail.
Les transferts Ils pourraient être annulés au niveau du résultat d’exploitation et être affectés à
de charges chaque charge concernée (par exemple, au niveau de la consommation pour les
d’exploitation frais de port…).
Le tableau des soldes intermédiaires
Fiche
de gestion préconisé par la « CDB » 9
Exploitation
Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise
Il s’agit du RBE corrigé de la politique d’investissement menée par l’entreprise et des risques liés à l’exploitation
(amortissements, dépréciations, provisions).
Le RNE peut être calculé à partir du RE retraité.
RNE
= RE retraité (= RE PCG + Frais financiers crédit-bail)
+ Escomptes obtenus
– Escomptes accordés
♦ Application
La société GYNKOR est une EURL dont l’activité, à caractère commercial, est en progression.
À l’aide du compte de résultat et des informations complémentaires, calculer la CAF à partir du RNC.
Calculer le RBE à partir de l’EBE et compléter le tableau des SIG « CDB ».
Compte de résultat de la société GYNCOR
Éléments N
Produits d’exploitation
Ventes de marchandises 8 250 417
Production vendue (biens et services) 229 499
Production stockée
Production immobilisée
Subventions d’exploitation
Reprises sur dépréciations et provisions
Transferts de charges 15 708
Autres produits 13
Total 1 8 495 637
▲
▲
▲
Fiche 9 ♦ Le tableau des soldes intermédiaires de gestion préconisé par la « CDB »
Éléments N
•G
55
Charges d’exploitation
Achats de marchandises 5 890 050
Variation de stocks de marchandises –69 733
Achats de matières premières et autres approvisionnements
Variation de stocks des approvisionnements
Autres achats et charges externes 300 220
Impôts, taxes et versements assimilés 108 299
Salaires et traitements 818 659
Charges sociales 405 372
Dotations d’exploitation :
Sur immobilisations : dotations aux amortissements 90 703
Sur immobilisations : dotations aux dépréciations
Sur actif circulant : dotations aux dépréciations
Pour risques et charges : dotations aux provisions
Autres charges 9 065
Total 2 7 552 635
Résultat d’exploitation (1) – (2) 943 002
Quotes-parts de résultats sur opérations en commun 0
Bénéfice (3) 0
Perte (4) 0
Produits financiers
De participation
D’autres valeurs mobilières et créances de l’actif immobilisé
Autres intérêts et produits assimilés 21 327
Reprises sur provisions et transferts de charges
Différences positives de change 6 575
Produits nets sur cessions de valeurs mobilières de placement
Total (5) 27 902
Charges financières
Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions
Intérêts et charges assimilées 189 976
Différences négatives de change
Charges nettes sur cessions de valeurs mobilières de placement
Total (6) 189 976
Résultat financier (5) – (6) –162 074
Résultat courant avant impôts (1) – (2) + (3) – (4) + (5) – (6) 780 928
Produits exceptionnels
Sur opérations de gestion
Sur opérations en capital
▲
▲
▲
•G
56 Les Carrés
Éléments
du dcg 6 – Finance d’entreprise
N
Reprises sur dépréciations et provisions et transferts de charges exceptionnelles 7 201
Total (7) 7 201
Charges exceptionnelles
Sur opérations de gestion
Sur opérations en capital
Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions 1 035
Total (8) 1 035
Résultat exceptionnel (7) – (8) 6 166
Participation des salariés aux résultats (9)
Impôts sur les bénéfices (10)
Total des produits (1) + (3) + (5) + (7) 8 530 740
Total des charges (2) + (4) + (6) + (8) + (9) + (10) 7 743 646
Bénéfice ou perte 787 094
Informations complémentaires :
– les transferts de charges d’exploitation concernent des transferts de charges vers d’autres comptes de charges ;
– les dividendes distribués en N s’élèvent à 654 008 € ;
– la VA retraitée s’élève à 2 359 379 €.
Le bilan fonctionnel présente le cumul des flux de ressources et d’emplois échangés depuis la création de l’en-
treprise. La présentation du bilan préconisée par le PCG est fonctionnelle car les éléments y sont classés suivant
leur fonction dans l’entreprise, c’est-à-dire selon le critère du cycle auquel ils se rattachent :
– c ycle d’investissement : il concerne les opérations liées aux immobilisations incorporelles, corporelles et finan-
cières (cycle long) ;
– cycle de financement : il recouvre les capitaux propres et les dettes financières de l’entreprise (cycle long) ;
– cycle d’exploitation : il concerne les autres opérations (cycle court).
Le bilan fonctionnel permet une lecture directe de l’équilibre financier du bilan.
A – Le retraitement du crédit-bail
Le bilan fonctionnel montre la réalité économique en intégrant les biens financés par crédit-bail, comme s’il
s’agissait d’immobilisations acquises et financées par emprunt.
Même si les biens financés par crédit-bail ne figurent pas au bilan car l’entreprise n’en est pas propriétaire, ils
peuvent être retraités dans le bilan fonctionnel car ils sont nécessaires au fonctionnement de l’entreprise.
Le retraitement du crédit-bail consiste à :
– intégrer la valeur d’origine du bien (Vo) dans les immobilisations brutes, au niveau des emplois stables ;
– affecter le cumul des amortissements en ressources propres ;
– placer la valeur nette (VNC) dans les dettes financières : VNC = Vo – Cumul des amortissements.
Le FRNG est donc inchangé.
•G
60 Les Carrés
Lorsqu’une entreprise a besoin de trésorerie, elle a la possibilité d’escompter les effets qu’elle détient sur ses
clients ou de céder ses créances (loi Dailly, crédit de mobilisation des créances commerciales CMCC). Ces pro-
cédés ont pour conséquence de faire disparaître de l’actif la créance et d’augmenter les disponibilités ou de
diminuer les soldes créditeurs de banque. Or en cas de défaillance du client, l’entreprise devra rembourser sa
banque. Il est donc conseillé de retraiter ces effets escomptés non échus dans le bilan fonctionnel.
Le retraitement des effets escomptés non échus consiste à :
– les réintégrer à l’actif circulant au niveau des créances d’exploitation ;
– les ajouter, en contrepartie, aux dettes circulantes dans les soldes créditeurs de banque, au niveau de la
trésorerie-passive.
Il en résulte une hausse du BFRE et une baisse de la trésorerie nette.
Passif
•G 61
Attention ! Si les sommes figurant au bilan N–1 sont en valeurs nettes uniquement, les valeurs brutes sont retrouvées par les
calculs suivants :
Immobilisations brutes = Colonne 1 du tableau des immobilisations ou immobilisations nettes + colonne 1 du tableau des amortis-
sements + Colonne 1 du tableau des dépréciations, ligne « immobilisations »
Stocks bruts = Stocks nets + Colonne 1 du tableau des dépréciations, ligne « Stocks »
Clients bruts = Clients nets + Colonne 1 du tableau des dépréciations, ligne « Clients »
VMP brutes = VMP nettes + Colonne 1 du tableau des dépréciations, ligne « VMP »
Le total des amortissements et des dépréciations actif figurant en ressources propres au passif du bilan = colonne 1 du tableau des
amortissements + colonne 1 du tableau des dépréciations.
•G
62
♦ Application
Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise
Exercice N
ACTIF Amortissements
Brut Net
et dépréciations
Immobilisations corporelles :
Terrains 270 000 270 000
Constructions 440 000 260 000 180 000
Installations techniques, matériel et outillage industriels 108 000 61 000 47 000
Autres immobilisations corporelles 32 000 21 000 11 000
Immobilisations financières :
Participations 8 000 1 000 7 000
Autres immobilisations financières 4 000 4 000
TOTAL I 1 002 000 381 000 621 000
ACTIF CIRCULANT
Stocks et en-cours :
Matières premières et autres approvisionnements 25 000 2 000 23 000
Produits intermédiaires et finis 181 000 37 000 144 000
Créances :
Créances Clients et Comptes rattachés 170 000 14 000 156 000
Autres créances 74 000 4 000 70 000
Valeurs mobilières de placement :
Autres titres 7 000 7 000
Disponibilités 9 000 9 000
Charges constatées d’avance 5 000 5 000
TOTAL II 471 000 57 000 414 000
Charges à répartir sur plusieurs exercices (III) 11 000 11 000
Primes de remboursement des obligations (IV)
Écarts de conversion Actif (V) 12 000 12 000
TOTAL GÉNÉRAL 1 546 000 438 000 1 108 000
Fiche 10 ♦ L’analyse fonctionnelle du bilan
Passif Exercice N
•G 63
CAPITAUX PROPRES
Capital (dont versé 350 000) 400 000
Primes d’émission, de fusion, d’apport… 28 000
Réserves :
Réserve légale 30 000
Autres 76 000
Report à nouveau 14 000
Résultat de l’exercice (bénéfice ou perte) 60 000
Subventions d’investissement 10 000
Provisions réglementées 13 000
TOTAL I 631 000
Produits des émissions de titres participatifs
0
Avances conditionnées
TOTAL I bis 0
PROVISIONS
Provisions pour risques 25 000
Provisions pour charges 13 000
TOTAL II 38 000
DETTES
Emprunts et dettes auprès des établissements de crédit (1) 189 000
Emprunts et dettes financières divers 31 000
Avances et acomptes reçus sur commandes en cours 7 000
Dettes fournisseurs et Comptes rattachés 48 000
Dettes fiscales et sociales 40 000
Dettes sur immobilisations et Comptes rattachés 88 000
Autres dettes 3 000
Produits constatés d’avance 24 000
TOTAL III 430 000
Écarts de conversion Passif (IV) 9 000
TOTAL GÉNÉRAL 1 108 000
(1) Dont concours bancaires courants et soldes créditeurs de banques 50 000
Renseignements divers :
– les charges et produits constatés d’avance relèvent de l’exploitation ;
– les autres créances sont d’exploitation à hauteur de 28 000 € ; les autres dettes sont hors exploitation ;
– les effets escomptés non échus sont de 15 000 € ;
– les valeurs mobilières de placement sont négociables à très court terme ;
– les intérêts courus non échus sur emprunts sont de 14 000 € ;
– la société JEREMY a financé l’acquisition d’un matériel d’une valeur de 300 000 € HT par un contrat de crédit-bail au début
de l’année N-1 ; ce matériel serait normalement amortissable en mode linéaire sur 5 ans ; les loyers annuels s’élèvent à
74 000 € HT pendant 5 ans ; la valeur de rachat est nulle.
•G
64
Fournisseurs
Clients Fournisseurs Emprunts Total
d’immobilisations
ECA 4 000 8 000 12 000
ECP 6 000 3 000 9 000
Retraitement du crédit-bail :
Amortissements au 31/12/N = (300 000 / 5) × 2 = 120 000 € ; VNC = 300 000 – 120 000 = 180 000 €.
Bilan fonctionnel au 31/12/N
▲
▲
▲
Actif circulant hors exploitation :
Fiche 10 ♦ L’analyse fonctionnelle du bilan
Terminologie :
ACE = Actif circulant d’exploitation
ACHE = Actif circulant hors exploitation
PCE = Passif circulant d’exploitation
PCHE = Passif circulant hors exploitation
Ta = Trésorerie active
Tp = Trésorerie passive
2 ♦ L’ANALYSE DU FRNG
L’existence d’un FRNG positif est une nécessité. Le FRNG permet à l’entreprise de disposer d’une marge de sécu-
rité pour faire face à certains aléas auxquels l’entreprise peut se trouver confrontée (baisse du chiffre d’affaires,
décalage dans les rythmes d’encaissement et de décaissements). L’existence d’un FRNG permet d’absorber de
telles pertes sans que la solvabilité de l’entreprise vis-à-vis des créanciers soit remise en cause.
Le FRNG reflète un certain équilibre de financement. Lorsqu’une entreprise désire contracter un emprunt, sa
banque exige fréquemment l’existence d’un FRNG minimum.
Un FRNG négatif traduit l’inexistence de FRNG. Le financement d’une partie des emplois stables et de la totalité
de l’actif circulant est donc assuré par des dettes à court terme. On peut trouver ce cas dans les entreprises de
négoce où les délais de paiement obtenus des fournisseurs sont de plusieurs mois alors que les paiements effec-
tués par les clients sont au comptant. Ces entreprises ont par ailleurs un stock qui tourne relativement vite. Une
telle situation ne représente pas réellement un déséquilibre mais présente l’inconvénient de rendre l’entreprise
vulnérable à tout ralentissement de l’activité.
Il existe pour chaque entreprise un niveau souhaitable de FRNG. Le critère essentiel pour atteindre ce niveau est
celui d’une trésorerie équilibrée.
Fiche 11 ♦ Le fonds de roulement net global, le besoin en fonds de roulement et la trésorerie nette
•G
69
♦ Application
Reprendre le bilan fonctionnel réalisé Fiche 10 et calculer en N le FRNG, le BFRE, le BFRHE et la trésorerie. Vérifier
la trésorerie nette (T) et commenter les résultats.
L’analyse fonctionnelle du bilan N–1 fait apparaître un FRNG de 340 000 €, un BFRE de 270 000 €, un BFRHE de – 60 000 €
et une trésorerie nette de 130 000 €.
Calcul des agrégats du bilan fonctionnel :
Calculs Montants N Montants N–1 Variation
FRNG 1 505 000 – 1 313 000 192 000 340 000 – 148 000
BFRE 418 000 – 115 000 303 000 270 000 33 000
BFRHE 46 000 – 108 000 – 62 000 – 60 000 – 2 000
BFR 303 000 + (– 62 000) 241 000 210 000 31 000
T 16 000 – 65 000 – 49 000 130 000 – 179 000
T 192 000 – 241 000 – 49 000 130 000 – 179 000
Diagnostic :
La structure financière de l’entreprise est caractérisée par un FRNG positif. L’entreprise dispose donc de ressources suffisantes pour
financer les emplois stables. Le FRNG est toutefois insuffisant pour couvrir le BFR, plus précisément le BFRE, ce qui engendre une
trésorerie déficitaire de – 49 000 €.
Le FRNG a diminué de 44 % en N par rapport à l’exercice précédent.
Corrélativement, le BFR s’est accru de 15 %, et ce, en raison d’une hausse du BFRE de 22 %, le BFRHE ayant quant à lui diminué.
L’évolution de ces paramètres s’est traduite par un besoin de financement que l’entreprise a satisfait en ayant recours à des crédits
de trésorerie (découverts bancaires et escompte d’effets). La trésorerie s’est donc dégradée, passant d’une trésorerie positive de
130 000 € en N–1 à une trésorerie négative de 49 000 € en N.
Solutions préconisées pour restaurer la trésorerie :
–augmenter le FRNG : faire appel aux actionnaires (augmentation de capital), contracter de nouveaux emprunts ;
– diminuer le BFRE : gérer au mieux les stocks, raccourcir les délais accordés aux clients, négocier avec les fournisseurs pour obtenir
des délais plus longs.
L’analyse de la rentabilité :
rentabilité économique,
Fiche
rentabilité financière 12
et effet de levier financier
La rentabilité, objectif de toute entreprise, résulte du rapport entre résultats et moyens mis en œuvre. Elle peut
être mesurée au strict plan économique ou en introduisant l’impact de l’endettement sur la rentabilité des fonds
propres.
2 ♦ LA RENTABILITÉ ÉCONOMIQUE
A – Le taux de rentabilité des actifs économiques ou taux de rentabilité économique (Ra)
La rentabilité économique mesure l’efficacité de l’outil économique utilisé par l’entreprise pour son exploitation
courante. Elle représente la rentabilité des capitaux investis. Elle peut être calculée avant ou après impôt (IS).
Ra avant IS = Résultat économique avant IS × 100 / Actif économique ou Capital économique
Ra après IS = Résultat économique après IS × 100 / Actif économique ou Capital économique
= Ra avant IS × (1 – Taux d’IS)
La rentabilité économique intéresse les dirigeants et les prêteurs.
•G
72
C’est le revenu procuré par l’actif économique. Dans le calcul du taux de rentabilité économique avant impôt, le
résultat économique est calculé avant impôt. C’est un résultat avant intérêts et avant impôt. On peut retenir
le résultat d’exploitation, le résultat courant avant impôt (RCAI) hors intérêts, ou le résultat net de l’exercice (RNC)
hors intérêts et hors impôt sur les bénéfices :
RE avant IS = Résultat d’exploitation = RCAI + Intérêts = RNC + Intérêts + IS
Le résultat économique peut être déterminé après IS :
RE après IS = RE avant IS – (Taux d’IS × RE) = RE avant IS (1 – Taux d’IS)
2) Le calcul de l’actif économique (ou capital économique)
Il correspond à l’ensemble des biens mis en œuvre par l’entreprise, quelle que soit leur source de financement.
Il peut être déterminé de deux façons :
Actif économique = CP + DF = Immobilisations + BFRE
CP = Capitaux propres
DF = Dettes financières
B – Le risque d’exploitation ou risque économique
Le risque économique ou risque d’exploitation est le risque d’avoir un résultat d’exploitation déficitaire ou un
seuil de rentabilité non atteint, en raison soit d’une baisse du chiffre d’affaires, soit d’une hausse des charges
fixes. Il représente l’impact, sur le résultat économique, d’une variation du chiffre d’affaires. Il est lié à la structure
des charges. Le risque est d’autant plus important que les charges fixes sont élevées et que la marge de sécurité
est faible. Pour le réduire, il convient de diminuer les charges de structure pour abaisser le seuil de rentabilité. Il
est possible également de sous-traiter une partie de la production, faire appel à du personnel intérimaire, faire
des économies sur les postes entraînant des charges fixes, avoir plus de flexibilité dans la fabrication.
Les indicateurs suivants sont une approche du risque d’exploitation :
– Le seuil de rentabilité (SR)
Le seuil de rentabilité (SR) ou chiffre d’affaires critique (CAC) est le CA HT à partir duquel le résultat devint positif.
SR = Charges fixes / Taux de MCV
Taux de MCV = MCV / Chiffre d’affaires HT
MCV = Marge sur coût variable
Une hausse des charges fixes ou une baisse du taux de MCV entraîne une hausse du SR et un risque d’exploita-
tion plus important. Plus le SR est élevé, plus le risque d’exploitation est grand.
– La marge de sécurité et l’indice de sécurité
La marge de sécurité représente la différence entre le chiffre d’affaires et le seuil de rentabilité. L’indice de sécu-
rité mesure la marge de sécurité en pourcentage du chiffre d’affaires.
Marge de sécurité = CA – SR
Indice de sécurité = Marge de sécurité × 100 / CA HT
Un indice de 10 % signifie que si le CA HT diminue de 10 %, l’entreprise est déficitaire.
Fiche 12 ♦ L’analyse de la rentabilité
Plus la marge de sécurité est faible, plus le risque d’exploitation est grand, plus l’indice de sécurité est proche,
•G 73
2 ♦ LA RENTABILITÉ FINANCIÈRE
A – Le taux de rentabilité financière (Rc) ou taux de rendement des capitaux propres
La rentabilité financière mesure la rentabilité des capitaux propres. Elle intéresse les apporteurs de capital (asso-
ciés). C’est le principal indicateur des performances de l’entreprise. Elle peut être calculée avant ou après impôt (IS).
Rc avant IS = Résultat financier avant IS × 100 / Capitaux propres
Rc après IS = Résultat financier après IS × 100 / Capitaux propres = Rc avant IS × (1 – Taux d’IS)
2) L’effet de levier
L’effet de levier représente l’effet de l’endettement sur la rentabilité financière. Il peut être calculé
avant ou après IS :
Effet de levier = Rc – Ra
L’effet de levier est positif ou négatif selon que le taux de rentabilité économique (Ra) est supérieur ou inférieur
au taux d’endettement (Rd).
Le taux d’endettement (Rd) avant IS est déterminé par le calcul suivant :
Rd avant IS = Charges d’intérêts × 100 / DF
Rd après IS = Charges d’intérêt (1 – Taux d’IS) × 100 / DF = Rd avant IS (1 – Taux d’IS)
DF = Dettes financières
•G
74 Les Carrés
Ra > Rd
du dcg 6 – Finance d’entreprise
Ra < Rd
L’effet de levier joue favorablement puisque l’endettement augmente la renta- L’effet de levier joue défavorablement
bilité financière. L’effet de levier est positif. Tant que Ra > Rd, plus l’entreprise puisque l’endettement diminue la rentabilité
s’endette, plus elle améliore son taux de rentabilité financière jusqu’à un seuil où le financière. L’effet de levier est négatif. Il se
prêteur n’accepte plus un endettement excessif par rapport aux capitaux propres et transforme en effet de massue.
élève son taux d’intérêt au-dessus du taux de rentabilité économique.
B – Le risque financier
Le risque financier représente l’impact de l’endettement sur la rentabilité des capitaux propres. C’est le risque lié
à l’endettement. En cas de financement par capitaux propres, le risque est un risque d’exploitation. En cas de
financement par emprunt, même si l’endettement peut être favorable pour l’actionnaire qui bénéficie de l’effet
de levier, le recours aux capitaux extérieurs fait naître un risque financier qui s’ajoute au risque d’exploitation.
Les charges de structure sont augmentées du montant des charges d’intérêts ; le coefficient d’élasticité augmente
et le risque augmente aussi.
Une entreprise a intérêt à s’endetter tant que sa rentabilité économique est supérieure au taux d’endettement,
sous réserve d’avoir des ratios d’endettement corrects : [(DF / CP) < 1] ; [DF / CAF) < 3 ou 4] ; [(Intérêts / CAHT) <
3 %] ; [(Résultat d’exploitation / Intérêts) confortable autour de 3] ; [(DF / EBE) < 2,5].
♦ Application
La société JUREMIE vous demande de mener une étude sur l’éventuel effet de levier qu’elle pourrait retirer d’un finance-
ment partiel de son investissement de 300 000 € par un emprunt au taux d’endettement de 6 % avant impôt. Taux d’impôt
33 1/3 %.
Déterminer l’effet de levier en complétant le tableau proposé ci-dessous. Commenter.
Fiche 12 ♦ L’analyse de la rentabilité
Annexe (k€)
•G
75
On constate que tant que le taux de rentabilité économique est supérieur au taux d’endettement, l’effet de levier
joue favorablement. Il est positif. Il croît avec l’augmentation de l’endettement. Plus l’entreprise s’endette, plus
la rentabilité financière s’améliore.
Fiche
L’analyse par les ratios 13
Un ratio définit un rapport entre deux grandeurs ayant une relation de cohérence. Il permet d’effectuer
des comparaisons :
– interentreprises par rapport aux ratios des différents secteurs d’activité ;
– à l’intérieur de l’entreprise, par rapport aux périodes.
Il est nécessaire que son calcul résulte de données exprimées à une même date ou pour une même période.
Ratios
Les Carrés
Calcul
du dcg 6 – Finance d’entreprise
Analyse
Capacité de remboursement DF / CAF Ce ratio indique le délai de remboursement des emprunts.
La règle admise indique que ce ratio doit être < 4 ; l’entre-
prise devra mettre moins de 4 ans à rembourser ses dettes
financières.
Capacité à payer les frais Résultat d’exploitation / Intérêts Ce ratio constitue un indicateur des difficultés à venir des
financiers entreprises. Il est confortable autour de 3.
Couverture des frais Intérêts / CA HT Ce ratio ne doit pas dépasser 3 %. Il doit être interprété avec
financiers prudence car un taux d’intérêt faible reflétera mal le volume
emprunté et un CA HT élevé minorera le ratio.
Coût de l’endettement Intérêts / (DF + Trésorerie Un coût élevé signifie que l’entreprise rencontre des pro-
passive) blèmes conjoncturels de trésorerie.
Évolution du BFRE (VAR BFRE / BFRE) / (VAR CA HT En toute logique, le BFRE doit augmenter dans la même
par rapport au CAHT / CA HT) proportion que le chiffre d’affaires.
♦ Application
Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise
Le score est déterminé à partir de ratios (R) pondérés par des coefficients (a) :
•G 81
Emplois
Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise
Ressources
Distributions mises en paiement au cours de l’exercice Capacité d’autofinancement de l’exercice
Acquisitions d’éléments de l’actif immobilisé : Cessions ou réductions d’éléments de l’actif immobilisé :
Immobilisations incorporelles Cessions d’immobilisations incorporelles et corporelles
Immobilisations corporelles Cessions ou réductions d’immobilisations financières
Immobilisations financières
Augmentation des capitaux propres :
Charges à répartir sur plusieurs exercices Augmentation de capital ou apports
Augmentation des autres capitaux propres
Réduction des capitaux propres (réduction de capital, retraits)
Augmentation des dettes financières
Remboursements des dettes financières
Total des emplois Total des ressources
Variation du fonds de roulement net global Variation du fonds de roulement net global
(ressource nette) (1) (emploi net) (2)
B – Les emplois
1) Dividendes versés en N
Les dividendes distribués en N sont calculés à partir du résultat de l’exercice N–1.
Distribution =
RNC N–1
+ RAN N–1
– RAN N
– Variation des réserves : Réserves N – Réserves N–1
– Augmentation de capital par incorporation de réserves
Fiche 14 ♦ La première partie du tableau de financement (au tableau Emplois – Ressources)
Une baisse des réserves en N par rapport à N–1 est en principe à l’origine d’une augmentation de capital par
•G 85
incorporation de réserves ; soit cette augmentation de capital est donnée et il suffit de la retrancher au RNC N–1
pour obtenir la distribution des dividendes, soit elle n’est pas donnée et la distribution des dividendes est don-
née ; vérifier le calcul de la distribution pour en déduire l’augmentation de capital par incorporation de réserves,
nécessaire pour le calcul ultérieur de l’augmentation de capital.
C – Les ressources
1) Capacité d’autofinancement
Elle est calculée à partir du RNC ou de l’EBE.
1. Le calcul des dettes financières est issu du bilan fonctionnel (voir Fiche 11).
•G
86 Les Carrés
– Retenir le prix de vente des immobilisations (figurant dans les produits exceptionnels au compte de résultat.
En l’absence du compte de résultat, le prix de cession ou la plus ou moins-value sont donnés en annexe. On
peut retrouver le prix de cession (PV) grâce au calcul suivant :
PV = ± Values + VNC des biens cédés
VNC = Valeur d’origine des biens cédés – Σ Amortissements des biens cédés
– retenir le remboursement des prêts, qui est soit donné en informations complémentaires, soit repris dans le
tableau des immobilisations colonne « diminutions », ligne « prêts ».
Remboursement des prêts = Prêts N-1 – Prêts N + Nouveaux prêts accordés
Attention ! Même si le capital au passif du bilan ne varie pas entre N–1 et N, ne pas omettre de vérifier, à l’actif du bilan, la
variation du capital souscrit, non appelé : une baisse de ce poste signifie une libération du capital en N, donc une augmentation
de capital.
1. Le calcul des dettes financières est issu du bilan fonctionnel (voir Fiche 11).
Fiche 14 ♦ La première partie du tableau de financement (au tableau Emplois – Ressources)
– si au cours de l’exercice, des emprunts ont été à la fois contractés et remboursés, soit les emprunts contractés
•G 87
(E) sont donnés en annexe, soit ils sont déterminés par le calcul suivant, sachant que les remboursements sont
donnés en annexe :
E = Dettes financières N – Dettes financières (N–1) + Remboursements des dettes (R)
Le calcul des dettes financières (DF) est issu du bilan fonctionnel, hormis le fait que les primes de remboursement
des obligations ne doivent pas être retranchées.
♦ Application
La société KEVIN est spécialisée dans la fabrication de petits matériels électroniques destinés aux appareils électroménagers.
Elle poursuit une politique de modernisation au fur et à mesure de son développement.
À partir des documents en annexes, présenter et commenter la première partie du tableau de financement.
•G
88 Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise
CAPITAUX PROPRES
Capital (dont versé) 211 000 211 000
Primes d’émission, de fusion, d’apport… 126 200 126 200
Réserves :
Réserve légale 12 060 9 850
Réserves réglementées 36 420 31 300
Report à nouveau 140
Résultat de l’exercice (bénéfice ou perte) 13 500 26 220
Subventions d’investissement 12 120 14 200
Provisions réglementées 100 150
TOTAL I 411 400 419 060
PROVISIONS
Provisions pour risques 26 240 28 520
Provisions pour charges 3 100 3 300
TOTAL II 29 340 31 820
DETTES
Autres emprunts obligataires 250 800 121 200
Emprunts et dettes auprès des établissements de crédit (1) 16 960 31 250
Emprunts et dettes financières divers 60 850 80 250
Dettes fournisseurs et Comptes rattachés 131 150 142 850
Dettes fiscales et sociales 31 020 32 240
Autres dettes 4 060 4 850
Produits constatés d’avance 10 070 8 920
TOTAL III 504 910 421 560
Écarts de conversion Passif (IV) 7 820 4 200
TOTAL GÉNÉRAL 953 470 876 640
(1) Dont concours bancaires courants et soldes créditeurs de banques 4 210 7 440
•G
90 Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise
Amortissements
Amortissements
cumulés
Tableau des amortissements Augmentations Diminutions cumulés
au début
en fin d’exercice
de l’exercice
Immobilisations incorporelles
F rais d’établissement, de recherche
et de développement 7 820 3 280 11 100
Autres immobilisations incorporelles 1 100 1 150 2 250
Immobilisations corporelles
Constructions 29 220
72 400 58 670 101 850
Installations techniques, matériel
49 140 32 530 15 850 65 820
et outillage industriel
Autres immobilisations corporelles 34 210 7 500 40 800
Total 164 670 103 130 45 980 221 820
Dépréciations
Dépréciations
Tableau des dépréciations au début de Augmentations Diminutions
en fin d’exercice
l’exercice
Immobilisations incorporelles
Immobilisations corporelles
Immobilisations financières 5 600 23 200 28 800
Stocks et en-cours 6 700 1 750 8 450
Créances clients 31 200 9 150 4 100 36 250
Valeurs mobilières de placement 2 060 10 020 12 080
Total 45 560 44 120 4100 85 580
Fiche 14 ♦ La première partie du tableau de financement (au tableau Emplois – Ressources)
CAF :
Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise
Commentaire :
La première partie du tableau de financement indique que le FRNG a progressé de 55 980 000 € en N par rapport à l’exercice
précédent. Cette augmentation est due à l’augmentation des capitaux propres (libération du solde du capital) et à l’émission d’un
nouvel emprunt obligataire. La CAF semble élevée mais elle est due en grande partie à l’élimination des dotations aux amortis-
sements des immobilisations. En effet, la société KEVIN a entrepris un programme d’investissements ambitieux, en particulier un
investissement immobilier (construction acquise pour 105 350 000 €) dont le financement a pu être réalisé grâce à la libération du
capital et à l’émission de l’emprunt obligataire.
La deuxième partie
Fiche
du tableau de financement 15
La variation du FRNG obtenue dans la deuxième partie du tableau de financement est de même montant mais
de signe opposé à la variation issue de la première partie du tableau de financement.
•G
94 Les Carrés
À partir du bas du bilan fonctionnel fourni en annexe, présenter et commenter la deuxième partie du tableau de
financement.
Extrait du bilan fonctionnel
Commentaire :
La seconde partie du tableau de financement montre que le BFRE a diminué de 70 660 000 € en raison de la baisse des stocks et
des créances d’exploitation (créances clients), dont les effets favorables sur la trésorerie ont été réduits par la diminution des dettes
d’exploitation (dettes fournisseurs). Ne pouvant faire aucune comparaison avec l’évolution du chiffre d’affaires, puisque le compte
de résultat ne nous est pas communiqué, nous devons nous résoudre à imaginer les hypothèses suivantes : ralentissement de l’ac-
tivité ? Déstockage ? Réduction des délais consentis aux clients ? Diminution des délais obtenus des fournisseurs ?
Le BFRHE, quant à lui, a augmenté de 119 470 000 €. À cela plusieurs raisons : la hausse des VMP mais surtout la forte hausse du
poste « autres créances » dont nous ne connaissons pas le détail, faute d’informations.
La baisse du BFRE n’a pas été suffisante pour couvrir cette hausse du BFRHE. Il en résulte une augmentation du BFR de 48 810 000 €.
La hausse du FRNG a pu faire face à l’augmentation du BFR puisque la trésorerie a progressé de 7 170 000 €, tant par l’accroisse-
ment des disponibilités que par la diminution des découverts bancaires.
Fiche 15 ♦ La deuxième partie du tableau de financement
L’analyse de la variation de la trésorerie s’avère être un moyen pertinent pour évaluer d’une part, les perfor‑
mances d’une entreprise et, d’autre part, son risque de défaillance. Pour bien comprendre cette analyse, il est
important de définir les termes de « liquidité » et de « solvabilité ».
1. La loi de sauvegarde des entreprises, réformée par l’ordonnance du 18 décembre 2008 et entrée en vigueur le 15 février 2009, a
pour objet de faciliter la réorganisation d’une société en vue de permettre la poursuite de son activité, maintenir l’emploi et apurer
le passif.
•G
100 Les Carrés du dcg 6
B – Solvabilité
La solvabilité se définit par le fait que l’actif réel est suffisant pour permettre de payer toutes les dettes.
Elle se mesure par les ratios suivants :
Ratio d’autonomie financière = Capitaux propres / Total passif
Ratio de solvabilité générale = Total actif / Total des dettes
Une entreprise est insolvable lorsqu’elle ne peut pas payer toutes ses dettes et se trouve en cessation de paiement
par suite d’un manque de liquidité.
Calcul indirect de l’ETE à partir de l’EBE Calcul indirect de l’ETE à partir de l’EBE hors stocks
Ventes de marchandises Ventes de marchandises
+ Production vendue + Production vendue
+ Production immobilisée + Production immobilisée
+ Production stockée + Subventions d’exploitation
+ Subventions d’exploitation – Achats de marchandises
– Achats de marchandises – Achats de matières premières et autres approvisionnements
– Variation des stocks de marchandises – Autres achats et charges externes
– Achats de matières premières et autres approvisionnements – Impôts, taxes et versements assimilés
– Variation des stocks de matières premières et autres – Charges de personnel
approvisionnements
– Autres achats et charges externes
– Impôts, taxes et versements assimilés
– Charges de personnel
= EBE = EBE hors stocks
– Variation du BFRE – Variation de l’ACE hors stocks (1)
+ Variation du PCE (2)
= ETE = ETE
(1) et (2) La différence entre la variation de l’ACE hors stocks et la variation du PCE représente la variation de l’encours commercial (les calculs sont issus
du bilan fonctionnel).
♦ Application
Pour l’exercice N, le BFRE de la société PANZ est estimé à 30 jours de chiffre d’affaires. Le chiffre d’affaires est de 100 000 €
en N. En N+1, l’EBE et le BFRE sont estimés respectivement à 20 000 € à 6 333 €.
Calculer l’ETE en N.
BFRE N = 30 × 100 000 / 360 = 8 333
ETE N+1 = 20 000 – (8 333 – 6 333) = 18 000
B – L’analyse de l’ETE
ETE positif ETE négatif
Un ETE positif signifie que l’exploitation génère une tréso- Un ETE négatif signifie que l’exploitation secrète une trésorerie
rerie disponible après le financement de l’accroissement du insuffisante pour financer l’accroissement du BFRE. Cela peut
BFRE. L’excédent dégagé permet de couvrir un certain nombre s’expliquer en période de croissance mais l’entreprise doit
d’opérations : rapidement y remédier. En effet, cette situation est dangereuse
–à court terme, l’ETE est utilisé au règlement des dépenses car l’entreprise doit s’endetter pour faire face à ses dépenses
obligatoires (intérêts, impôt sur les bénéfices, remboursements obligatoires. Il faut agir sur le niveau du BFRE en le diminuant :
d’emprunts et dividendes) ; réduire les délais de paiement accordés aux clients, négocier avec
les fournisseurs pour obtenir des délais de règlement plus longs,
– à long terme, l’ETE est utilisé pour financer la politique de revoir la gestion des stocks.
croissance de l’entreprise (investissements).
•G
102
L’ETE constitue un indicateur plus sensible que l’EBE aux variations de l’activité.
Indication La surveillance des variations de trésorerie alerte sur les circonstances pouvant
du risque
de défaillance
conduire à une cessation de paiement.
♦ Application
L’entreprise AZAC est une entreprise de négoce.
Calculer la variation de trésorerie d’exploitation (ETE) en N à partir de l’EBE et des renseignements fournis en
annexe. Commenter les résultats sachant que les intérêts et l’impôt sur les bénéfices s’élèvent respectivement en
N à 60 000 € et 100 000 €.
Annexe :
EBE = 350 000 €
Variation des stocks de marchandises (compte de résultat) : – 25 000 €
N N–1 Variation
Créances d’exploitation (hors stocks) 650 000 250 000 + 400 000
Dettes d’exploitation 400 000 280 000 + 120 000
Variations N / N–1
Stocks Créances d’exploitation Dettes d’exploitation
– (– 25 000) + 400 000 + 120 000
Variation ACE = + 425 000 Variation PCE = + 120 000
Variation BFRE = 425 000 – 120 000 = 305 000
Calcul de l’ETE :
ETE = EBE – variation BFRE = 350 000 – 305 000 = 45 000
Commentaire :
Fiche 16 ♦ L’analyse par la trésorerie – La variation de trésorerie
•G
103
La variation de trésorerie d’exploitation est positive mais elle est insuffisante pour faire face aux prélèvements obligatoires (intérêts
de 60 000 € et impôt sur les bénéfices de 100 000 €). L’entreprise devra donc agir sur le BFRE qui a augmenté de façon notable
(305 000 €) en gérant au mieux les stocks, en réduisant les délais de paiement consentis aux clients et en négociant avec les four-
nisseurs pour obtenir des délais plus longs.
4 ♦ LA VARIATION DE TRÉSORERIE
Variation de trésorerie générée par l’activité
+ Variation de trésorerie liée aux investissements
+ Variation de trésorerie liée au financement
= Variation de trésorerie = Trésorerie clôture – Trésorerie ouverture
On peut élaborer un tableau de flux de trésorerie simplifié du PCG à partir de la CAF, en s’appuyant sur les
points suivants :
– les créances et dettes sur immobilisations font partie du flux d’investissement ;
•G
104 Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise
Éléments Analyse
CAF PCG
– Variation du BFR lié à l’activité – (VAR BFR PCG – VAR Créances sur immobi-
lisations – VAR Capital souscrit, appelé et non
versé – VAR VMP brutes + Variation des dettes
sur immobilisations)
= Variation de trésorerie liée à l’activité (A)
– Acquisitions d’immobilisations
+ Cessions d’immobilisations nettes d’impôts
+ Réductions d’immobilisations financières
Incidence de la variation des décalages de trésorerie :
± Variation des créances et des dettes sur immobilisations – VAR Créances sur immobilisations + VAR Dettes
sur immobilisations
= Variation de trésorerie liée aux opérations d’investissement (B)
– Dividendes versés
+ Augmentation de capital
+ Émission d’emprunts
– Remboursements des dettes
+ Subventions d’investissement reçues
Incidence de la variation des décalages de trésorerie :
– Variation du capital souscrit, appelé et non versé – VAR Capital souscrit, appelé et non versé
= Variation de trésorerie liée aux opérations de financement (C)
Variation de trésorerie A + B + C = Trésorerie de clôture
– Trésorerie d’ouverture
Trésorerie d’ouverture (Disponibilités N–1 + VMP N–1)
– (Découverts bancaires N–1 + EENE N–1)
Trésorerie de clôture (Disponibilités N + VMP N)
– (Découverts N + EENE N)
VAR = Variation des éléments N par rapport à N-1
L’analyse par les tableaux
Fiche
de flux de trésorerie 17
Éléments
Les Carrés
Tableau de financement
du dcg 6 – Finance d’entreprise
Les principales règles spécifiques aux tableaux de flux de trésorerie sont résumées dans le tableau ci-dessous :
Disponibilités Ne font partie de la trésorerie active que si elles Font partie intégrante de la trésorerie active.
ne présentent pas de risque (comptes de caisse,
comptes à vue, comptes à terme venant à échéance
ou ouverts pour une durée ≤ 3 mois).
Concours Ne font partie de la trésorerie que s’ils correspondent Font totalement partie de la trésorerie passive.
bancaires à des découverts momentanés. Les découverts auto-
risés sont considérés comme des dettes financières.
Subventions Incluses dans le flux lié à l’investissement. Incluses dans le flux lié au financement.
d’investissement
Production Exclue. Incluse dans le flux lié à l’investissement.
immobilisée
1 ♦ LA CONSTRUCTION DU TABLEAU
Éléments EXERCICE N
Résultat d’exploitation Produits d’exploitation – Charges d’exploitation
Élimination des charges et produits sans incidence sur la
trésorerie :
Amortissements, dépréciations et provisions d’exploitation + Dotations d’exploitation – Reprises d’exploitation (sauf dota-
tions et reprises sur stocks et créances clients)
Transferts de charges – Transferts de charges à répartir
Augmentation des frais d’établissement – Augmentation des frais d’établissement
= Résultat brut d’exploitation
Variation du besoin en fonds de roulement d’exploitation :
Stocks – (Stocks nets N – Stocks nets N–1)
Créances d’exploitation – Variation des créances exploitation nettes (1)
Dettes d’exploitation + Variation des dettes exploitation (2)
Produits financiers + Produits financiers (sauf reprises, excepté la RAP sur VMP)
Impôt net sur les sociétés – (IS – Impôt sur les plus-values de cession) (3)
Participation – Participation
Charges et produits exceptionnels liés à l’activité – Charges exceptionnelles (sauf dotations et VNC) + Produits
exceptionnels (sauf reprises, PV et quote-part des subventions
d’investissement)
Variation du besoin en fonds de roulement lié à l’activité :
Autres créances liées à l’activité – Variation des autres créances liées à l’activité (4)
Autres dettes liées à l’activité + Variation des autres dettes liées à l’activité (5)
▲
▲
▲
•G
110
Éléments
Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise
EXERCICE N
= Flux net de trésorerie généré par l’activité (A)
Acquisitions immobilisations – Acquisition d’immobilisations incorporelles, corporelles et
financières (sauf ICNE N sur prêts liés à l’activité)
Cessions d’immobilisations incorporelles + (Prix de vente des immobilisations incorporelles et corporelles
et corporelles nettes d’impôts – Impôt sur les plus-values de cession) (3)
Le FNTE peut être retrouvé grâce au calcul suivant : ETE + Autres produits – Autres charges.
pérennité.
D – Variation de trésorerie
Le tableau de flux OEC permet de retrouver la trésorerie de clôture à partir de la trésorerie d’ouverture et de la
variation de trésorerie.
♦ Application
La SA PRECIPLAN est spécialisée dans la fabrication de pièces mécaniques pour l’industrie automobile. Son responsable finan-
cier voudrait tester le tableau de flux de trésorerie OEC.
À l’aide des documents en annexe, établir et commenter le tableau de flux de trésorerie OEC à partir du résultat
d’exploitation.
Éléments N
Produits d’exploitation
Ventes de marchandises 4 534
Production vendue (biens et services) 37 420
Production stockée 150
Production immobilisée 135
Subventions d’exploitation 522
Reprises sur dépréciations et provisions 704
Transferts de charges 718
Autres produits 147
Total 1 44 330
Charges d’exploitation
Achats de marchandises 1 737
Variation de stocks de marchandises -45
Achats de matières premières et autres approvisionnements 13 348
Variation de stocks des approvisionnements 658
Autres achats et charges externes 4 034
Impôts, taxes et versements assimilés 796
▲
▲
▲
•G
114 Les Carrés
Éléments
du dcg 6 – Finance d’entreprise
N
Salaires et traitements 6 445
Charges sociales 2 994
Dotations d’exploitation :
Sur immobilisations : dotations aux amortissements 9 319
Sur immobilisations : dotations aux dépréciations 0
Sur actif circulant : dotations aux dépréciations 980
Pour risques et charges : dotations aux provisions 737
Autres charges 20
Total (2) 41 023
Résultat d’exploitation (1) – (2) 3 307
Quotes-parts de résultats sur opérations en commun 0
Bénéfice (3) 0
Perte (4) 0
Produits financiers
De participation
D’autres valeurs mobilières et créances de l’actif immobilisé
Autres intérêts et produits assimilés 1 114
Reprises sur provisions et transferts de charges
Différences positives de change 117
Produits nets sur cessions de valeurs mobilières de placement
Total (5) 1 231
Charges financières
Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions 3 275
Intérêts et charges assimilées 510
Différences négatives de change 42
Charges nettes sur cessions de valeurs mobilières de placement
Total (6) 3 827
Résultat financier (5) – (6) -2 596
Résultat courant avant impôts (1) – (2) + (3) – (4) + (5) – (6) 711
Produits exceptionnels
Sur opérations de gestion 0
Sur opérations en capital : 5 647
Dont Produits de cession des éléments d’actif : 5 460
Dont Subvention d’investissement virée au résultat : 187
Reprises sur dépréciations et provisions et transferts de charges exceptionnelles 632
Total (7) 6 279
Charges exceptionnelles
Sur opérations de gestion 1 015
Sur opérations en capital : 3 990
Dont Valeur comptable des éléments d’actif cédés : 3 990
Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions 3
Total (8) 5 008
▲
▲
▲
Fiche 18 ♦ L’analyse du tableau de flux OEC à partir du résultat d’exploitation
Éléments N
•G
115
Exercice N Exercice N–1
Actif Amortissements
Brut Net Net
et dépréciations
Capital souscrit-non appelé 2 700 2 700 0
TOTAL 0 2 700 2 700 0
ACTIF IMMOBILISÉ
Immobilisations incorporelles :
Frais de recherche et de développement 2 170 1 000 1 170 1 458
Concessions, brevets, licences, marques, procédés,
logiciels, droits et valeurs similaires 1 066 203 863 666
Immobilisations corporelles :
Terrains 378 378 567
Constructions 22 734 9 166 13 568 11 182
Installations techniques, matériel et outillage industriels 9 670 5 924 3 746 4 721
Autres immobilisations corporelles 5 512 3 672 1 840 2 185
Immobilisations corporelles en cours 290 290 500
Immobilisations financières :
Participations 19 267 3 607 15 660 11 180
Prêts 990 990 1 350
Autres immobilisations financières 340 80 260 140
TOTAL I 62 417 23 652 38 765 33 949
ACTIF CIRCULANT
Stocks et en-cours :
Matières premières et autres approvisionnements 4 195 760 3 435 4 250
Produits intermédiaires et finis 2 952 2 952 2 802
Marchandises 270 270 225
Créances :
Créances Clients et Comptes rattachés 22 626 3 262 19 364 27 153
Autres créances 9 382 9 382 1 800
Valeurs mobilières de placement :
Autres titres 6 790 6 790 4 592
Disponibilités 5 587 5 587 1 632
Charges constatées d’avance (3) 2 048 2 048 1 667
TOTAL II 53 850 4 022 49 828 44 121
Charges à répartir sur plusieurs exercices (III) 990 990 367
Primes de remboursement des obligations (IV) 726 726 461
Écarts de conversion Actif (V)
TOTAL GÉNÉRAL 120 683 27 674 93 009 78 898
•G
116 Les Carrés
Passif
du dcg 6 – Finance d’entreprise
Valeur brute
Valeur brute à la
Tableau des immobilisations au début de Augmentations Diminutions
fin de l’exercice
l’exercice
Immobilisations incorporelles
F rais d’établissement, de recherche et
de développement 1 933 237 2 170
Autres immobilisations incorporelles 765 301 1 066
Immobilisations corporelles
Terrains 567 189 378
Constructions 17 986 9 481 4 733 22 734
Installations techniques, matériel 9 144 3 605 3 079 9 670
et outillage industriel
Autres immobilisations corporelles 5 264 376 128 5 512
Immobilisations en cours 500 135 345 290
Avances et acomptes
Immobilisations financières
Participations 11 777 7 490 19 267
Autres titres immobilisés
P rêts et autres immobilisations
financières 1 525 165 360 1 330
Total 49 461 21 790 8 834 62 417
Dépréciations
Dépréciations en
Tableau des dépréciations au début de Augmentations Diminutions
fin d’exercice
l’exercice
Immobilisations incorporelles
Immobilisations corporelles
Immobilisations financières 632 3 055 3 687
Stocks et en-cours 603 157 369 760
Créances clients 2 808 823 3 262
Valeurs mobilières de placement
Total 4 043 4 035 369 7 709
Mouvements
de l’exercice affectant Montant net en Montant net en
Augmentations Diminutions
les charges à répartir début d’exercice fin d’exercice
sur plusieurs exercices
Charges à répartir (frais d’émission des
emprunts) 367 718 95 990
Primes de remboursement des
obligations 461 485 220 726
•G
118
Informations complémentaires :
Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise
– en N, un nouvel emprunt obligataire a été contracté dont la valeur de remboursement est de 16 200 K€ ;
– il n’y a pas eu de nouvelles subventions d’investissement ;
– les autres créances relèvent de l’exploitation ; les autres dettes relèvent du hors exploitation ;
– la dette IS fait partie des dettes fiscales et s’élève à 60 K€ en N et 100 K€ en N–1 ;
– les charges et les produits constatés d’avance relèvent de l’exploitation ;
– les VMP sont des SICAV aisément convertibles en disponibilités ; les découverts bancaires sont momentanés ;
– les ICNE sur emprunts sont de 459 K€ en N et 342 K€ en N–1 ; ils sont liés à l’activité.
(1) Les créances d’exploitation comprennent les créances clients nettes, les autres créances d’exploitation, les CCA :
(19 364 + 9 382 + 2 048) – (27 153 + 1 800 + 1 667).
(2) Les dettes d’exploitation comprennent les dettes fournisseurs, les dettes fiscales et sociales (sauf la dette IS) et les PCA :
[11 803 + (2 792 – 60) + 906] – [12 856 + (2 902 – 100) + 803].
(3) Les autres dettes liées à l’activité comprennent les autres dettes non liées à l’exploitation, la dette IS et les ICNE sur emprunts :
(365 + 60 + 459) – (436 + 100 + 342).
(4) Les dettes financières comprennent les emprunts obligataires, les emprunts auprès des établissements de crédit et les emprunts et dettes finan-
cières divers, diminués des découverts bancaires, et des ICNE sur emprunts :
R = (10 910 + 2 812 + 7 600 – 669 – 342) – (22 570 + 1 526 + 6 180 – 378 – 459) + 15 715 + 485 = 7 072.
E = Valeur d’émission du nouvel emprunt = 16 200 – 485 = 15 715
Commentaire :
Le résultat d’exploitation ne représente que 8 % du chiffre d’affaires. L’élimination des fortes dotations aux amortissements
des immobilisations, conséquence d’une politique d’investissement ambitieuse, permettent de dégager un RBE élevé, largement
suffisant pour couvrir la hausse du BFRE, due au gonflement des stocks et à la baisse des dettes d’exploitation.
Les charges d’intérêts et la participation viennent légèrement ponctionner le FNTE.
Le flux généré par l’activité est toutefois insuffisant pour financer les importants investissements réalisés au cours de l’exercice,
et ce, malgré les cessions d’immobilisations non négligeables.
La société a dû émettre un nouvel emprunt obligataire et réaliser une augmentation de capital.
Les capitaux ainsi apportés ont permis de dégager une trésorerie positive, en nette progression.
Cet apport de capitaux devra être rémunéré, alourdissant les charges financières et les dividendes distribués. Ces éléments
risquent de peser sur le résultat des exercices futurs.
L’analyse du tableau de flux OEC
Fiche
à partir du résultat de l’exercice 19
La MBA représente la trésorerie potentielle d’exploitation. Elle représenterait la trésorerie générée par l’activité au cours de l’exercice
si toutes les charges et tous les produits qui la composent avaient été décaissés ou encaissés. C’est une notion similaire à la capacité
d’autofinancement. Les divergences entre la MBA et la CAF PCG concernent :
– les dotations nettes de reprises sur actif circulant car les postes du BFRE sont repris pour leur valeur nette dans le
tableau de flux ;
– l’impôt sur les plus-values car les plus-values apparaissent nettes d’impôt dans le tableau de flux ;
– l’élimination des transferts de charges à répartir et des nouveaux frais d’établissement car ils ne figurent pas dans
les flux nets liés aux opérations d’investissement.
MBA = CAF PCG – DAP sur actif circulant + RAP sur Actif circulant – Transferts de charges à répartir + Impôt sur les
Plus-values – Augmentation des frais d’établissement
♦ Application
Reprendre l’application précédente (cas PRECIPLAN de la fiche 18) et établir le tableau de flux de trésorerie OEC à partir du
résultat de l’exercice.
Calculer la capacité d’autofinancement et retrouver la marge brute d’autofinancement à partir de la CAF.
Les flux liés à l’investissement et au financement ainsi que la variation de trésorerie sont identiques à ceux du tableau de flux pré-
senté à partir du résultat d’exploitation (fiche 18).
2. CAF et MBA
Fiche 19 ♦ L’analyse du tableau de flux OEC à partir du résultat de l’exercice
•G
123
CAF
RNC 1 215
+ Dotations + (11 036 + 3 275 + 3)
– Reprises – (704 + 632)
+ VNC + 3 990
– PV – 5 460
– QP de subvention – 187
= CAF = 12 536
MBA
CAF 12 536
– DAP sur AC – 980
+ RAP sur AC + 369
– Transfert de CAR – 718
+ Impôt sur plus-value + 490
= MBA 11 697
L’analyse du tableau de flux Fiche
de trésorerie préconisé 20
par la « CDB »
Même si la CDB n’existe plus, le tableau utilisé à l’origine est encore utilisé par quelques entreprises françaises.
3 ♦ LA CONSTRUCTION DU TABLEAU
Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise
Éléments EXERCICE N
CA HT et autres produits d’exploitation CA HT – Sous-traitance de fabrication + Subventions d’exploita-
tion en complément de prix de vente – Escomptes accordés +
Autres produits (1)
– Variation des clients et autres créances d’exploitation – Variation des créances d’exploitation brutes (2)
= Encaissements sur produits d’exploitation (a)
Achats et autres charges d’exploitation Achats de marchandises et de MP – Escomptes obtenus + Autres
achats et charges externes – Redevances Crédit-bail – Sous-
traitance de fabrication + Impôts et taxes + Charges de person-
nel + Autres charges (1)
– Variation des fournisseurs et autres dettes d’exploitation – Variation des dettes d’exploitation brutes (3)
= Décaissements sur charges d’exploitation (b)
Flux de trésorerie d’exploitation (FTE) = (a) – (b)
+ Flux liés aux opérations hors exploitation + Transferts de charges (sauf transferts de charges à répartir) +
Subventions d’exploitation hors complément de prix de vente ±
Quotes-parts de résultat sur opérations en commun + Produits
financiers (sauf reprises et escomptes sur achats) – Charges
financières (sauf dotations et intérêts) + Produits exceptionnels
(sauf reprises, PV et Quote-part de subventions d’investissement)
– Charges exceptionnelles (sauf dotations et VNC) – Variation de
l’ACHE (4) + Variation du PCHE (5)
Éléments EXERCICE N
•G 127
– Variation des créances sur capital appelé non versé – Variation du capital appelé non versé
= Flux lié au capital (c)
Nouveaux emprunts + Augmentation des dettes financières (6)
– Remboursements d’emprunts – Diminutions des dettes financières (6)
= Variation des emprunts (d)
Variation des crédits bancaires courants + Variation des découverts bancaires
+ Variation des créances cédées non échues + Variation des EENE
+ Variation des avances de trésorerie reçues des groupes et + Variation des avances de trésorerie Passif
associés
= Variation de la trésorerie passive (e)
= Flux lié au financement (F) = (c) + (d) + (e)
Variation des disponibilités + Variation des disponibilités
+ Variation des valeurs mobilières de placement + Variation des VMP brutes
+ Variation des avances de trésorerie aux groupes et associés + Variation des avances de trésorerie Actif
= Variation de trésorerie active (A) – (I) + (F) Vérification : Trésorerie active N – Trésorerie active N–1
(1) Possibilité d’ajouter les produits et les charges exceptionnels sur opérations de gestion si mention explicite dans l’énoncé.
Dans ce cas, ces derniers devront être retirés des flux liés aux opérations hors exploitation.
(4) ACHE
Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise
(5) PCHE
N N–1 Variation
Autres dettes HE
+ Produits constatés d’avance HE
+ ECP sur dettes HE
– ECA sur dettes HE
+ ICNE sur emprunts liés à l’activité(1)
Le FTI constitue le concept central du tableau de flux. Il renseigne sur l’aptitude de l’entreprise à faire face à ses
charges de répartition (rémunération des associés (dividendes), participation des salariés, endettement (charges
d’intérêts)), informe sur la cohérence des politiques suivies en d’investissement et de financement et mesure les
moyens internes dont l’entreprise dispose pour financer ses investissements. Il constitue un indicateur du risque
de défaillance.
♦ Application
À partir des annexes, compléter et commenter le tableau de flux de trésorerie « CDB ».
Éléments N
Produits d’exploitation
Ventes de marchandises
Production vendue (biens et services) 5 358 000
Production stockée 18 000
Production immobilisée 3 000
Subventions d’exploitation 39 000
Reprises sur dépréciations et provisions 8 000
Transferts de charges
Autres produits 20 000
Total 1 5 446 000
Charges d’exploitation
Achats de marchandises
Variation de stocks de marchandises
Achats de matières premières et autres approvisionnements 1 226 000
Variation de stocks des approvisionnements -62 000
▲
▲
▲
•G
130 Les Carrés
Éléments
du dcg 6 – Finance d’entreprise
N
Autres achats et charges externes 3 385 000
Impôts, taxes et versements assimilés 52 000
Salaires et traitements 349 000
Charges sociales 133 000
Dotations d’exploitation :
Sur immobilisations : dotations aux amortissements 41 000
Sur immobilisations : dotations aux dépréciations
Sur actif circulant : dotations aux dépréciations 43 000
Pour risques et charges : dotations aux provisions 54 000
Autres charges 8 500
Total 2 5 229 500
Résultat d’exploitation (1) – (2) 216 500
Quotes-parts de résultats sur opérations en commun 0
Bénéfice (3) 0
Perte (4) 0
Produits financiers
De participation 7 500
D’autres valeurs mobilières et créances de l’actif immobilisé
Autres intérêts et produits assimilés 13 500
Reprises sur provisions et transferts de charges
Différences positives de change
Produits nets sur cessions de valeurs mobilières de placement
Total (5) 21 000
Charges financières
Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions
Intérêts et charges assimilées 21 000
Différences négatives de change
Charges nettes sur cessions de valeurs mobilières de placement
Total (6) 21 000
Résultat financier (5) – (6) 0
Résultat courant avant impôts (1) – (2) + (3) – (4) + (5) – (6) 216 500
Produits exceptionnels
Sur opérations de gestion 19 500
Sur opérations en capital : 2 500
Dont Produits de cession des éléments d’actif : 2 000
Dont Subvention d’investissement virée au résultat : 500
Reprises sur dépréciations et provisions et transferts de charges exceptionnelles
Total (7) 22 000
Charges exceptionnelles
Fiche 20 ♦ L’analyse du tableau de flux de trésorerie préconisé par la « CDB »
Éléments N
•G
131
Bilan de la SA FLEURY
Exercice
Exercice N
N–1
Actif
Amortissements
Brut Net Net
et dépréciations
Capital souscrit-non appelé 0
TOTAL 0 0
ACTIF IMMOBILISÉ
Immobilisations corporelles :
Terrains 50 000 50 000 79 000
Constructions 125 000 41 000 84 000 35 000
Installations techniques, matériel et outillage industriels 67 500 4 000 63 500 63 000
Autres immobilisations corporelles 154 500 134 000 20 500 5 000
Immobilisations corporelles en cours 10 000 10 000
Immobilisations financières :
Participations 33 000 33 000 2 000
Créances rattachées à des participations 89 000 89 000 149 000
Autres immobilisations financières 7 000 7 000 8 000
TOTAL I 536 000 179 000 357 000 341 000
ACTIF CIRCULANT
Stocks et en-cours :
Matières premières et autres approvisionnements 229 000 229 000 167 000
En-cours de production (biens et services) 532 000 532 000 514 000
A vances et acomptes versés sur commandes 124 000 124 000 108 000
Créances :
Créances Clients et Comptes rattachés 783 000 127 000 656 000 686 000
Autres créances 77 000 77 000 67 000
Valeurs mobilières de placement :
Autres titres 65 000 65 000 68 000
Disponibilités 291 000 291 000 253 500
Charges constatées d’avance 6 000 6 000 3 000
▲
▲
▲
•G
132 Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise
Exercice
Exercice N
N–1
Actif
Amortissements
Brut Net Net
et dépréciations
TOTAL II 2 107 000 127 000 1 980 000 1 866 500
Charges à répartir sur plusieurs exercices (III)
Primes de remboursement des obligations (IV)
Écarts de conversion Actif (V)
TOTAL GÉNÉRAL 2 643 000 306 000 2 337 000 2 207 500
Amortissements Amortissements
Tableau des amortissements cumulés au début Augmentations Diminutions cumulés en fin
de l’exercice d’exercice
Immobilisations incorporelles
F rais d’établissement, de recherche
et de développement
Autres immobilisations incorporelles
Immobilisations corporelles
Constructions 34 000 7 000
Installations techniques, matériel et 22 500 12 500 5 000 41 000
Outillage industriel 30 000
Autres immobilisations corporelles 87 500 21 500 1 000 108 000
Total 144 000 41 000 6 000 179 000
Dépréciations
Dépréciations
Tableau des dépréciations au début de Augmentations Diminutions
en fin d’exercice
l’exercice
Immobilisations 0 0
Stocks et en-cours 0 0
Créances clients 92 000 43 000 8 000 127 000
Valeurs mobilières de placement 0 0
Total 92 000 43 000 8 000 127 000
•G
134 Les Carrés du dcg 6
Provisions au début
– Finance d’entreprise
Provisions en
Tableau des provisions Augmentations Diminutions
de l’exercice fin d’exercice
Provisions réglementées
Provisions pour risques et charges 19 000 54 000 73 000
Total 19 000 54 000 0 73 000
Informations complémentaires :
– les charges et les produits constatés d’avance sont relatifs à l’exploitation ;
– les autres créances relèvent de l’exploitation ;
– les subventions d’exploitation compensent l’insuffisance des prix de vente ;
– l’entreprise a bénéficié de 1 500 € d’escomptes de règlement en N et en a accordé 1 000 € ;
– durant l’exercice N, l’entreprise a financé un matériel de bureau d’une valeur de 9 000 € par un contrat de crédit-bail ; la
redevance annuelle est de 21 000 € et comporte 6 000 € de charges financières ;
– les EENE s’élèvent à 2 000 € en N et 1 000 € en N–1 ;
– l’entreprise a souscrit en N un nouvel emprunt de 35 000 €.
Retraitement du crédit-bail :
Vo = 9 000
FF CB = 6 000
DAP CB = 21 000 – 6 000 = 15 000
Tableau de flux de trésorerie « CDB »
Eléments EXERCICE N
CA HT et autres produits d’exploitation (5 358 000 + 39 000 – 1 000 + 20 000) 5 416 000
– Variation des clients et autres créances d’exploitation (1) – 35 000
= Encaissements sur produits d’exploitation (a) 5 381 000
Achats et autres charges d’exploitation (1 226 000 – 1 500 + 3 385 000 – 21 000 + 52 000 + 482 000 5 131 000
+ 8 500)
– Variation des fournisseurs et autres dettes d’exploitation (2) – 40 000
= Décaissements sur charges d’exploitation (b) 5 091 000
= Flux de trésorerie d’exploitation (FTE) (a) – (b) 290 000
Flux liés aux opérations hors exploitation (3) + 38 500
Charges d’intérêts (21 000 – 1 000 + 6 000) – 26 000
Impôts sur les bénéfices décaissés [81 000 + 0 – (36 000 – 7 000)] – 52 000
Flux affecté à la participation des salariés –0
Distributions mises en paiement – 152 500
= Flux de trésorerie interne (FTI) (A) 98 000
Investissement d’exploitation (50 000 + 12 000 + 15 000 + 5 000 + 10 000 – 5 000 – 3 000 + 9 000) + 93 000
Acquisitions de participations et titres immobilisés + 31 000
Variation des autres actifs immobilisés (61 000 – 121 000 – 1 000) – 61 000
Encaissements sur cessions d’immobilisations – 2 000
Subventions d’investissement reçues (5 000 – 0 + 500) + 5 500
Variation des créances et des dettes sur immobilisations + 0 – (59 000 – 54 000) – 5 000
= Flux lié à l’investissement (I) 50 500
Augmentation ou réduction de capital 0
Fiche 20 ♦ L’analyse du tableau de flux de trésorerie préconisé par la « CDB »
•G
135
Eléments EXERCICE N
Variation des créances sur capital appelé non versé 0
= Flux lié au capital (c) 0
Diagnostic :
Le flux de trésorerie d’exploitation de 290 000 e est faible par rapport au chiffre d’affaires. Il ne représente que 5,4 % du
chiffre d’affaires. Les encaissements d’exploitation sont importants (5 381 000 e) mais sont utilisés en quasi-totalité pour
régler les charges d’exploitation (5 091 000 e). L’importance des autres charges externes peut s’expliquer par le recours à la
sous-traitance. La variation du BFRE est négligeable. Il en résulte un FTI de 98 000 e. Ce dernier ne représente qu’à peine
34 % du FTE, compte-tenu de l’importance des charges d’intérêts, de l’impôt sur les bénéfices et des dividendes distribués.
Le FTI, de seulement 2 % du chiffre d’affaires, reste suffisant pour couvrir le flux lié à l’investissement. Le surplus dégagé a
permis à l’entreprise de se désendetter et d’améliorer sa trésorerie active (+ 34 500 e).
Fiche
Le choix d’investissement 21
La décision d’investissement repose en partie sur un calcul permettant d’apprécier que les flux futurs de trésorerie
ont une valeur actuarielle supérieure au coût des moyens nécessaires à la réalisation de l’investissement.
Elle tient compte des seuls flux liés à l’investissement, indépendamment du financement envisagé. Les flux sont
qualifiés de « flux nets de trésorerie » (FNT) et représentent la différence entre les encaissements et les décaisse-
ments liés à l’investissement :
a) Encaissements
–R
ecettes nettes d’exploitation après impôt : elles représentent la CAF d’exploitation (ou cash-flow d’exploi-
tation) déterminée selon le calcul suivant :
Chiffre d’affaires
– Charges variables
= Marge sur coût variable (MCV)
– Frais fixes
= EBE
– Dotations aux amortissements de l’investissement
= Résultat avant impôts
– Impôt sur les sociétés (33,1/3 %)
= Résultat après impôts
+ Dotations aux amortissements de l’investissement
= CAF
En cas de résultat avant impôt négatif, par simplification, on calcule, un impôt sur ce résultat correspondant
à une économie d’impôt. Il est également possible de reporter le déficit sur les exercices suivants si l’énoncé
le précise.
– Valeur résiduelle de l’investissement : il s’agit du prix de l’éventuelle cession du bien (valeur vénale nette d’IS) en
fin de projet. En l’absence d’une estimation, on utilise la valeur nette comptable (VNC).
– Récupération du BFRE : en fin de projet, le besoin en fonds de roulement total est récupéré, c’est-à-dire
encaissé.
b) Décaissements
– Investissement : il est supposé être décaissé au début de la première année.
–V
ariation du BFRE : la variation de l’activité de l’entreprise d’une année sur l’autre entraîne une variation de
son besoin en fonds de roulement d’exploitation. Cette variation du BFR peut être positive ou négative. Elle
intervient dès le début de la première année et est déterminée ainsi :
Années BFRE Variation BFRE
N x x
N+1 y y–x
N+2 z z–y
z représente la récupération du BFRE.
Attention ! Si le BFRE de l’année N-1 est donné, la variation du BFRE de l’année 1 sera égale à la différence entre le BFRE de
l’année N et le BFRE de l’année (N-1).
Fiche 21 ♦ Le choix d’investissement
Les flux nets de trésorerie constituent la différence entre les recettes et les dépenses annuelles générées par
l’investissement et sont déterminés de la façon suivante (cas d’un projet d’investissement sur trois ans) :
Début N Fin N Fin N+1 Fin N+2
CAF X X X
VNC ou valeur vénale nette d’IS X
Valeur vénale des anciennes immobilisations cédées X
Récupération du BFRE X
– Investissement X
– Variation du BFRE X X X
FTE a b c d
i
La valeur actualisée nette met en évidence la création de valeur d’un projet.
•G
140 Les Carrés du dcg 6
Si la VAN est négative, le projet n’est pas rentable et doit être exclu.
Plus la VAN est élevée, plus le projet est intéressant.
Retenir le projet qui a la VAN la plus élevée.
Les limites portent essentiellement sur le choix du taux d’actualisation.
Ip = VAN +1
I + VAR BFRE 0
Le capital investi (I + variation BFRE année 0) est rentabilisé dans une période comprise entre n et n’ ; on trouve
le délai par interpolation linéaire.
L’investissement est considéré comme rentable si le délai de récupération est inférieur à un délai de
référence arbitrairement fixé par l’entreprise. Plus le délai est court, plus vite le capital investi sera
récupéré et moins il sera risqué.
Le délai de récupération du capital investi privilégie les investissements de court terme qui ne sont pas
forcément les plus rentables.
e) Critères globaux
Ils reposent sur l’utilisation d’un taux de placement pour les CAF dégagées chaque année qui sont capitalisées
jusqu’à la fin du projet. Cette somme capitalisée est ensuite actualisée au coût du capital et comparée au capital
investi. On peut calculer la VAN globale (VANG), le TRI global (TRIG), l’indice de profitabilité global (IpG).
Ils sont utilisés pour départager les critères simples lorsqu’ils sont discordants.
Ils permettent :
– d’éviter que le taux de rémunération des ressources ne serve à la fois de taux d’actualisation et de taux de
placement des excédents de trésorerie ;
– d’éviter, quand le taux interne de rentabilité est élevé, de poser l’hypothèse de réinvestissement des flux positifs
à ce taux, ce qui est peu vraisemblable ;
– de départager les projets de durée de vie différente ;
– d’apprécier les projets à taux de rentabilité multiples.
La méthode des critères globaux consiste à calculer :
– la valeur acquise (VA) en fin de projet au taux de réinvestissement (t) ;
– la valeur actualisée nette globale (VANG) en actualisant la VA au taux d’actualisation (i).
Par exemple, pour un projet d’investissement (I) sur cinq ans :
L’investissement (I + variation BFRE année 0) est rentabilisé dans une période comprise entre n et n’ ; on trouve
le délai par interpolation linéaire.
♦ Application
Au début de l’année N, l’entreprise METALUX fait l’acquisition d’un équipement pour 420 000 €, faisant l’objet d’un amor-
tissement linéaire sur 4 ans.
Le nombre de produits vendus la première année est de 2 000 ; une augmentation de 5 % est prévue pour la deuxième puis
pour la troisième année ; le prix de vente unitaire est de 350 € ; il est constant.
Le coût variable de production représente 70 % du chiffre d’affaires.
Les charges de structure hors amortissement sont de 80 000 €.
Le taux d’actualisation est de 10 % ; le taux d’impôt sur les sociétés est de 33,1/3 %.
Le BFRE normatif est de 120 jours de chiffre d’affaires hors taxes.
À fin N+3, on retiendra une valeur résiduelle nette d’impôt de 180 000 €
Tous les calculs seront arrondis à l’euro le plus proche.
Présenter le tableau des FNT liés à l’investissement pour les années N à N + 3.
Calculer la VAN, le TRI, l’ip et d ; conclure.
Calculer la VANG en considérant que les flux sont réinvestis au taux de 6 %.
Calcul des DAP :
Fiche 21 ♦ Le choix d’investissement
•G
143
420 000 / 4 = 105 000 €
Calcul de la CAF :
Éléments Fin N Fin N+1 Fin N+2 Fin N+3
Chiffre d’affaires 700 000 735 000 771 750 771 750
– Charges variables 490 000 514 500 540 225 540 225
= Marge sur coût variable (MCV) 210 000 220 500 231 525 231 525
– Frais fixes 80 000 80 000 80 000 80 000
= EBE 130 000 140 500 151 525 151 525
– Dotations aux amortissements de l’investissement (DAP) 105 000 105 000 105 000 105 000
= résultat avant impôts 25 000 35 500 46 525 46 525
– Impôt sur les sociétés (33,1/3 %) 8 333 11 833 15 508 15 508
= Résultat après impôts 16 667 23 667 31 017 31 017
+ Dotations aux amortissements de l’investissement (DAP) 105 000 105 000 105 000 105 000
= CAF 121 667 128 667 136 017 136 017
Calcul de la VAN à 10 % = – 653 667 + 110 000 (1,10) + 116 417 (1,10) + 136 017 (1,10) + 573 267 (1,10) = 36 619 €
–1 –2 –3 –4
Calcul de d :
Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise
La décision d’investir, c’est-à-dire d’immobiliser des capitaux à long terme, est une
La taille du projet
décision importante à laquelle l’entreprise se trouve confrontée. Selon la stratégie de
l’entreprise, on ne traitera pas de la même façon l’investissement s’il s’agit de l’achat
d’une machine ou de l’acquisition d’une filiale.
Plus le délai de récupération du capital investi est élevé, plus le risque est accru,
La durée du projet
compte-tenu de l’incertitude quant à l’avenir.
La cohérence avec
la stratégie de La décision d’investir est liée aux objectifs généraux de l’entreprise (croissance, inno-
l’entreprise vation, diversification).
La gestion du besoin en fonds Fiche
de roulement d’exploitation – 22
L’approche normative
Parmi les emplois que l’entreprise doit financer, le besoin de financement généré par l’exploitation peut être
évalué en se référant au fonctionnement du cycle d’exploitation. Ce cadre d’analyse permet de mesurer l’impact
des variations de niveau d’activité et justifie les politiques de réduction des emplois. L’objectif est d’appréhender
l’approche normative d’évaluation du besoin en fonds de roulement d’exploitation pour mener au mieux les
actions sur les postes stocks, clients et fournisseurs.
Cette méthode est limitée car elle suppose que la seule cause de la variation du BFRE soit le niveau d’activité
mesuré par le chiffre d’affaires.
•G
146 Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise
B – Les principes
Le BFRE subit des fluctuations à court terme car :
– il est proportionnel au chiffre d’affaires, lui-même sujet à des variations saisonnières ;
– il dépend des durées de stockage et de crédit qui sont instables dans le temps.
Le modèle normatif de prévision du BFRE, préconisé par les experts-comptables, détermine un niveau moyen du
BFRE en fonction du CA HT annuel et des temps d’écoulement moyens.
Le BFRE normatif diffère du BFRE calculé à partir du bilan fonctionnel. En effet le calcul par le bilan relève d’une
méthode statique alors que le calcul par les jours de chiffre d’affaires relève d’une analyse dynamique qui repose
sur des prévisions faites par les dirigeants de l’entreprise.
♦ Application
La société METALLUX est spécialisée dans l’étude et la réalisation de produits d’équipements divers. Grâce à une forte politique
de diversification, elle est en croissance depuis quatre ans mais connaît des difficultés de trésorerie.
À l’aide des annexes, calculer le BFRE normatif en jours de chiffre d’affaires HT. Commenter les résultats obtenus et
indiquer les mesures qui pourraient être envisagées pour améliorer la situation.
Le chiffre d’affaires HT est de 2 120 000 €, les achats de matières premières de 600 000 €, la consommation de matières de
720 800 €, le coût de production des en-cours de 1 261 400 €, le coût de la production fabriquée de 1 684 000 €, le coût de la
production vendue de 1 802 000 € et les autres charges externes de 306 340 €.
Les temps d’écoulement sont les suivants :
Stocks de matières premières : 75 jours ; Stocks de produits finis : 40 jours ; Cycle de production : 15 jours ; Clients France : 60 jours ;
Clients Export : 90 jours ; Fournisseurs de matières premières : 60 jours ; Fournisseurs d’autres charges externes : 30 % sont réglés au
comptant, 70 % sont réglés à 30 jours.
70 % du CA HT est réalisé en France, 30 % à l’Export.
La TVA est de 20 % sur les ventes, les achats de matières premières et autres charges externes ; elle est réglée le 21 du mois suivant.
Données moyennes du secteur d’activité :
BFRE normatif : 90 jours de CA HT ; délais moyens du secteur d’activité : 30 jours pour les stocks de matières premières, 25 jours pour
les stocks de produits finis, 45 jours pour les clients et 60 jours pour les fournisseurs.
Commentaire :
♦ La gestion du besoin en fonds de roulement d’exploitation – L’approche normative
•G
149
Le BFRE normatif de la société METALLUX représente environ 120 jours de CA HT, ce qui semble élevé par rapport au
secteur d’activité où le BFRE normatif est en moyenne de 90 jours de CA HT. Le besoin en financement de l’entreprise est
donc supérieur au besoin du secteur d’activité. À cela plusieurs raisons :
– des délais de stockage plus longs, aussi bien pour les matières premières que pour les produits finis ;
– des délais de paiement consentis aux clients plus élevés (69 jours contre 45 jours pour le secteur d’activité).
Pour améliorer cette situation, il conviendra donc de réduire les stocks ainsi que les délais consentis aux clients.
C – Autofinancement
Autofinancement Part de la CAF qui n’est pas distribuée.
DE FINANCEMENT
Les avantages et les inconvénients sont résumés dans le tableau suivant :
Apports
Augmentation Auto-
Éléments en comptes Emprunts Crédit-bail
de capital financement
courants
Avantages Augmente la Plus grande Augmente Permet de Supprime les
garantie des tiers ; souplesse que l’indépendance bénéficier de l’effet décaissements
ne génère aucun l’emprunt financière de de levier initiaux ; n’obère
remboursement (remboursement l’entreprise ; ne pas la capacité
ultérieur des avances dès génère aucune d’endettement
que la trésorerie le obligation de de l’entreprise ;
permet) décaissement permet de
mieux faire face
l’obsolescence et
à la revente des
biens
Inconvénients Suppose la Financement Suppose une Financement Financement
capacité des coûteux rentabilité coûteux (intérêts et onéreux (loyers) ;
actionnaires à (rémunérations suffisante remboursements diminue la
recapitaliser ; peut à verser aux du capital, diminue rentabilité de
provoquer des actionnaires tant la rentabilité, l’entreprise
effets de dilution que le montant des réduit l’autonomie
du capital et une avances n’est pas financière de
perte du contrôle remboursé) l’entreprise)
de la société en
cas de nouveaux
actionnaires ;
financement
coûteux (frais,
dividendes à
verser) ; diminue le
bénéfice par action
(BPA)
Les contraintes de financement –
Fiche
Les risques et les garanties 24
Les bailleurs de fonds financent les investissements d’une entreprise en fonction de la structure des financements
existants et de l’état de développement de l’entreprise.
Modigliani & Miller se sont interrogés sur l’existence d’une structure financière optimale et ont proposé plusieurs
solutions. Les deux premières propositions sont faites dans les conditions d’un marché parfait où les politiques
fiscales et de financement sont négligées.
La proposition 1 de Modigliani & Miller établit que la valeur de l’entreprise est indépendante de sa structure
financière ; autrement dit, il n’existe pas de structure financière optimale. La valeur de l’entreprise endettée est
égale à la valeur de l’entreprise non endettée : Valeur de l’entreprise = Actif économique.
La seconde proposition de Modigliani & Miller montre que le coût du capital est indépendant de la structure
financière de l’entreprise et correspond au taux de rentabilité économique.
En considérant toujours que les marchés sont parfaits, Modigliani & Miller étudient ensuite l’influence de la fisca-
lité sur leur modèle et admettent que si la dette augmente, les charges financières augmentent et génèrent une
économie d’impôt liée à la déductibilité fiscale des intérêts de la dette. Il en résulte que la valeur de l’entreprise
endettée augmente : Valeur de l’entreprise endettée = Valeur de l’entreprise non endettée + Économies
d’IS liées à la déductibilité des intérêts
Économie d’IS = Dettes financières x Taux d’endettement x 33,1/3 %. Sur un horizon à l’infini, Économie d’IS
= Dettes financières x 33,1/3 %
Si l’endettement augmente, le risque de défaillance de l’entreprise et les risques pris par les actionnaires augmen-
tent, ce qui entraîne une augmentation du taux de rentabilité exigé par les actionnaires, donc une diminution
du coût du capital.
Lorsque l’endettement augmente, la valeur de l’entreprise augmente et le coût du capital diminue.
Dans le prolongement de ces principes, l’introduction des coûts de faillite et des coûts d’agence visent à réduire
la valeur d’une entreprise à partir d’un certain endettement. D’autres théories se sont développées, comme la
théorie du compromis, la théorie du financement hiérarchique, la théorie du signal, la théorie de l’opportunisme
managérial.
3 ♦ LES RISQUES
Il existe une multitude de niveaux de risque dans une entreprise : risque de solvabilité (mesuré par les ratios de
solvabilité générale, d’autonomie financière et le scoring), risque de liquidité (mesuré par les ratios de liquidité),
risque économique, risque financier, risque de faillite, risque de défaillance, risque de change…
Fiche 24
A – Le risque d’exploitation
♦ Les contraintes de financement – Les risques et les garanties
•G 155
Le risque d’exploitation est le risque d’avoir un résultat d’exploitation déficitaire ou un seuil de rentabilité non
atteint. Il représente l’impact d’une variation du chiffre d’affaires sur le résultat économique. Il est lié à la struc-
ture des charges.
B – Le risque financier
Le risque financier représente l’impact de l’endettement sur la rentabilité des capitaux propres. Il est lié à l’en-
dettement (cessation de paiement…).
C – Le risque total
En l’absence d’endettement, le risque total correspond au risque d’exploitation. En présence d’endettement, le
risque financier s’ajoute au risque d’exploitation.
D – Le risque de faillite
L’ETE est un indicateur clé du risque de faillite. Il y a risque de faillite lorsque l’ETE est négatif sur plusieurs
exercices.
E – Le risque de défaillance
Le risque de défaillance représente l’incapacité de l’entreprise à pouvoir honorer ses dettes (paiement des four-
nisseurs et des organismes de crédit…). Ce risque intéresse particulièrement les banquiers qui décideront ou non
d’octroyer de nouveaux prêts selon le niveau du risque.
Contrat par lequel le débiteur remet un meuble corporel ou incorporel à son créan-
cier, en garantie du paiement de sa dette, à l’échéance. Le prêteur bénéficie d’un
droit de suite (si le bien est vendu avant complet remboursement, il peut prendre
Le gage
possession de l’objet gagé entre les mains du nouvel acheteur) et d’un droit de pré-
férence (si le bien est impayé, il peut faire saisir le bien, le faire vendre aux enchères
et se rembourser avant les autres créanciers sur le prix de la vente).
Contrat par lequel une personne appelée « caution » s’engage envers une tierce
Le cautionnement
personne créancière du débiteur principal à payer en cas de défaillance de sa part.
5 ♦ L’INTRODUCTION EN BOURSE
L’introduction en bourse d’une société permet de la valoriser, de rendre liquide les titres détenus par les action-
naires, d’accorder des actions aux salariés, d’accorder des stock-options, d’obtenir des fonds pour investir, de
financer le BFR, de se désendetter, de diversifier l’actionnariat et d’apporter une certaine notoriété à l’entreprise.
Fiche
Le choix des modes de financement 25
Pour le financement de ses investissements, l’entreprise peut recourir à différents modes de financement dont
le coût varie en fonction de leur origine. Les deux modes de financement que nous développerons ici sont l’em-
prunt et le crédit-bail.
A – L’emprunt indivis
Avant de déterminer les flux nets de trésorerie, rappelons les différentes modalités de remboursement d’un
emprunt (V0) remboursable sur une période (n) au taux d’intérêt (i) :
Remboursement Remboursement par
Élément Remboursement in fine
par annuités constantes amortissements constants
Annuités (a) a = Intérêts
i
a = Vo × a = A + Intérêts Pour la dernière année :
[1 – (1 + i)–n]
a = (V0 + Intérêt)
Amortissements (A) V0 A=0
A = a – Intérêts A=
n Pour la dernière année : A = Vo
•G
158
Chiffre d’affaires
– Charges variables
= Marge sur coût variable (MCV)
– Frais fixes
= EBE
– Dotations aux amortissements (DAP)
– Charges d’intérêt
– Frais de dossiers (en début de 1re année)
= Résultat avant impôts
– Impôt sur les sociétés (33,1/3 %)
= Résultat après impôts
+ Dotations aux amortissements (DAP)
= CAF
CAF liée au financement = CAF avant financement – Intérêts × (1 – Taux d’IS) – Frais de dossiers de la 1re année × (1 – Taux d’IS)
B – Le crédit-bail
1) Le calcul de la CAF liée au financement
Chiffre d’affaires
– Charges variables
= Marge sur coût variable (MCV)
– Frais fixes
= EBE
– Dotations aux amortissements sur option d’achat (en fin de contrat)
– Redevances crédit-bail
– Frais de dossiers (en début de 1re année)
= Résultat avant impôts
– Impôt sur les sociétés (33,1/3 %)
= Résultat après impôts
+ Dotations aux amortissements sur option d’achat (en fin de contrat)
= CAF
Fiche 25 ♦ Le choix des modes de financement
CAF liée au financement = CAF avant financement – Redevances (1 – Taux d’IS) – (DAP × Taux d’IS)
•G
159
Attention ! Si la redevance est versée en début de période, elle figurera en emplois en début d’année N.
B – L e crédit-bail : pour un contrat de crédit-bail sur 2 ans avec paiement d’une redevance
en début de période et une option d’achat en fin de 2e année amortissable
en une seule fois
Tableau des décaissements nets
0 1 2 3
Dépôt de garantie –
Redevances – –
Frais de dossier –
Économie d’IS sur redevances (1) + +
Économie d’IS sur frais de dossier (1) +
Option d’achat –
Restitution du dépôt de garantie +
Économie d’IS sur dotations aux amortissements en cas d’option d’achat (2) +
Décaissements nets a b c d
(1) Redevance × Taux d’IS
(2) (Valeur de l’option d’achat / Durée résiduelle d’utilisation) × Taux d’IS
C – La conclusion
Retenir le mode de financement qui conduit au décaissement le plus faible.
Calcul du coût actuariel de l’emprunt (t) : a + b (1 + i)–1 + c (1 + i)–2 + d (1 + i)–3 + … + z (1 + i)–n = 0
Vérification : t = taux d’endettement × (1 – taux d’IS)
Cette vérification n’est possible qu’en l’absence de frais de dossier.
Fiche 25 ♦ Le choix des modes de financement
B – L e tableau des FNT liés au financement par crédit-bail : pour un contrat de crédit-bail
•G
161
sur 2 ans avec paiement d’une redevance en début de période et une option d’achat
en fin de 2e année amortissable en une seule fois
Tableau des FNT liés au financement
Début N Fin N Fin N+1 Fin N+2
Dépôt de garantie –
Redevance – –
Frais de dossier –
Économie d’IS sur redevances (1) + +
Économie d’IS sur frais de dossier (1) +
Perte d’économie d’IS sur DAP de l’immobilisation (2) – – –
Option achat –
Restitution du dépôt de garantie +
Économie d’IS sur DAP de l’option d’achat (3) +
Économie sur le prix d’achat du bien financé par crédit-bail (4) +
FNT liés au financement a b c d
(1) Redevance × Taux d’IS
(2) (Valeur de l’immobilisation financée par crédit-bail / Durée d’utilisation de l’immobilisation) × Taux d’IS
(3) (Valeur de l’option d’achat / Durée résiduelle d’utilisation) × Taux d’IS
(4) Valeur de l’immobilisation financée par crédit-bail
Calcul du coût actuariel du crédit-bail (t) : a + b (1 + i)–1 + c (1 + i)–2 + d (1 + i)–3 + … + z (1 + i)–n = 0
C – La conclusion
Retenir le mode financement qui conduit au coût le plus faible.
Il est possible également, par cette méthode, de calculer la VAN au taux d’actualisation. Retenir dans ce cas le
mode de financement qui conduit à la VAN la plus élevée.
D – La méthode rapide permettant de retrouver les FNT du projet global (1re méthode) à
partir des FTE liés à l’investissement – Le calcul de la VAN ajustée
FTE lié à l’investissement avant tout financement
+ FNT lié au financement (3e méthode)
= FNT du projet global (FNT, 1re méthode)
La VAN de base mesure la valeur créée par la décision d’investissement dans l’hypothèse d’un financement exclu-
sif par capitaux propres. La VAN du financement mesure la valeur créée par la décision de financement. La VAN
ajustée mesure la création de valeur totale de l’entreprise. Elle est à retenir dans les cas complexes lorsque, par
exemple, les flux de financement modifient les flux d’exploitation (perte d’amortissement lors d’un financement
par crédit-bail). De plus, la VAN ajustée permet de surmonter la difficulté liée à la détermination du coût moyen
du capital.
•G
162
♦ Application
Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise
La société NAVARINO conçoit, fabrique et commercialise des équipements à haut contenu technologique pour la production
de circuits imprimés. Le marché étant en croissance régulière, l’entreprise envisage de nouveaux investissements pour accroître
la capacité de production.
L’entreprise décide de réaliser un investissement début N pour 570 000 €, amortissable en linéaire sur 5 ans. Le BFRE est
évalué à 30 000 €. La valeur résiduelle est nulle. Les flux générés par l’exploitation ont déjà été évalués :
FNT Fin N Fin N+1 Fin N+2 Fin N+3 Fin N+4
FNT liés à l’investissement 148 000 162 000 188 000 182 000 174 000 (a)
(a) hors récupération du BFRE
L’étude économique de ce projet a permis d’évaluer la VAN au taux d’actualisation de 9 % à 59 324 € et le TRI à 12,62 %.
Le montant total des capitaux investis (570 000 € d’investissement et 30 000 € de BFRE) sera financé à hauteur de 360 000 €
par ressources propres et à hauteur de 240 000 € par recours à l’endettement ; deux solutions sont envisagées :
– emprunt de 240 000 €, remboursable par amortissements constants sur 5 ans au taux de 6 % ;
– c ontrat de crédit-bail à hauteur de 240 000 €, durée du contrat 3 ans, versement en début de période d’une redevance
annuelle de 75 000 €, option de rachat en fin de contrat pour 60 000 €, amortissement de l’option d’achat sur 2 ans.
Déterminer le coût de l’emprunt à partir des FNT et vérifier le calcul. Déterminer le coût du crédit-bail à partir des
FNT. Le financement par emprunt ayant été retenu, calculer les FNT du projet global après prise en compte de ce
financement. Déterminer le TRI et conclure.
Coût actuariel de l’emprunt (t) : 240 000 – 57 600 (1 + t)–1 – 55 680 (1 + t)–2 – 53 760 (1 + i)–3 – 51 840 (1 + i)–4 – 49 920 (1 + i)–5 =
0, d’où : t = 4 %
Vérification : coût actuariel de l’emprunt = 6 % (1 – 33,3 %) = 4 %
Fiche 25
Éléments Début N Fin N Fin N+1 Fin N+2 Fin N+3 Fin N+4
Loyers – 75 000 – 75 000 – 75 000
Économie d’impôt sur redevances + 25 000 +25 000 + 25 000
Perte d’économie d’IS sur DAP de
l’immobilisation – 16 000 – 16 000 – 16 000 – 16 000 – 16 000
Option achat – 60 000
Économie d’IS sur DAP de l’option + 10 000 + 10 000
Économie sur le prix d’achat + 240 000
FNT liés au financement 165 000 – 66 000 – 66 000 – 51 000 – 6 000 – 6 000
Le coût moyen des financements de l’entreprise se détermine en fonction de la proportion et des coûts des
différents modes de financement.
Terminologie :
CP = Valeur des capitaux propres
DF = Dettes financières
Rc = Taux de rentabilité des capitaux propres
Rd = Taux d’endettement = Intérêts × 100 / DF
E = Prix d’émission de l’action
D = Dividende
C = Cours de l’action
g = Taux constant de croissance du dividende
•G
166 Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise
A – Le calcul du coût moyen pondéré pour un financement mixte par capitaux propres
et par emprunt
CMPC = Rc × CP / (CP + DF) + Rd × DF / (CP + DF)
B – L e calcul du coût moyen pondéré pour un financement mixte par capitaux propres,
par emprunt, par crédit-bail et par découvert bancaire
Postes Montants Taux du financement après impôt
Capitaux propres CP Rc
Dettes financières DF Rd = Taux d’endettement × (1 – taux d’IS) = Coût de revient calculé à
partir des FNT liés au financement
Crédit-bail CB Rcb = Coût de revient du crédit-bail calculé à partir des FNT liés au
financement
Découvert bancaire annuel moyen DB Rdb = Intérêt sur découvert × (1 – taux d’IS)
TOTAL TOT
CMPC = Rc × (CP / TOT) + Rd × (DF / TOT) + Rcb × (CB / TOT) + Rdb × (DB / TOT)
Le coût des capitaux propres peut être évalué à partir du taux de rentabilité économique (Ra) qui permet de
mettre en évidence l’effet de levier :
Modigliani-Miller définit le taux de rentabilité des capitaux propres (Rc) à partir du taux de rentabilité économique
(Ra) qui permet de mettre en évidence l’effet de levier.
Rc = Ra + [(DF / CP) × (1 – Taux d’IS) × (Ra – Rd)]
Le rendement des capitaux propres d’une entreprise endettée s’accroît avec le ratio d’endettement. Il comprend
une prime de risque (Ra – Rd) × DF / CP qui rémunère le risque financier de l’entrepreneur.
En l’absence d’endettement, Rc = Ra.
B – Le modèle de Gordon-Shapiro
Fiche 26 ♦ Le coût du financement à long terme
•G 167
Ce modèle repose sur la relation existant entre le revenu d’un actionnaire (dividende D) et la valeur de ses capi-
taux propres (cours de l’action C). Il repose sur l’hypothèse d’une croissance régulière du dividende à un taux
annuel constant inférieur au coût des capitaux propres. Cette hypothèse suppose que, chaque année, une frac-
tion constante soit mise en réserve et réinvestie dans l’entreprise de telle sorte que les investissements réalisés
accroîtront le bénéfice de l’année suivante.
Si n tend vers l’infini et si les dividendes sont constants :
Rc = D / Cours de l’action
Si n tend vers l’infini et si les dividendes croissent au taux (g) :
Rc = (D / Cours de l’action) + g
3 ♦ LE COÛT DE L’EMPRUNT
A – Le coût du financement net d’IS
t = Rd × (1 – taux d’IS)
= Coût du financement déterminé par le FNT lié au financement (3e méthode) en l’absence de frais de dossier.
4 ♦ LE COÛT DU CRÉDIT-BAIL
A – Le coût du financement
C’est le coût du financement déterminé par les FNT liés au financement (3e méthode).
♦ Application
Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise
La société SOLAR a l’habitude d’utiliser un taux d’actualisation de 11 %. Pour déterminer ce taux, l’entreprise s’est appuyée sur
le modèle de Gordon-Shapiro. La structure financière de l’entreprise est la suivante : 2/3 de capitaux propres, 1/3 de dettes.
Le taux d’endettement avant impôt est de 4,5 %, le taux d’impôt sur les sociétés est de 33, 1/3 %.
Sachant que le cours de l’action est de 500 €, calculer le coût des capitaux propres en utilisant le modèle de Gordon-
Shapiro dans les deux cas suivants :
– les dividendes sont constants et s’élèvent à 75 € par action ;
– les dividendes sont de 50 € par action et sont en progression arithmétique de 5 %.
Justifier le taux d’actualisation utilisé par l’entreprise.
Modèle de Gordon-Shapiro :
1er cas : coût des capitaux propres = (75 × 100) / 500 = 15 %
2e cas : coût des capitaux = [(50 × 100) / 500) + 5 % = 15 %
Taux d’actualisation = Coût du capital = CMPC = 15 % × 2/3 + 4,5 % (1 – 33,1/3 %) × 1/3 = 11 %.
Le cas particulier des emprunts
Fiche
obligataires 27
A – Terminologie
N = Nombre d’obligations émises
C = Valeur nominale
E = Valeur d’émission
R = Valeur de remboursement
On parle d’émission au pair si E = C, de remboursement au pair si R = C ;
i = Taux d’intérêt défini à l’émission et servant à calculer le coupon (c) : c = C * i
r = Taux d’intérêt réel = i × C / R
Prime d’émission = E – C ;
Prime de remboursement = R – C
t = Taux de rendement actuariel (taux du marché obligataire ou taux requis par les prêteurs)
n = Durée de l’emprunt
B – Modalités de remboursement
Les modalités de remboursement sont de trois ordres :
– Remboursement par annuités constantes :
a = NR × r / ((1 – (1 + r) – n)
•G
170 Les Carrés
B–C
ours d’une obligation à la date d’émission (Vo) pour un emprunt obligataire
remboursable in fine
Vo = E = c × [1 – (1 + t)–n] / t + R (1 + t)–n
E = Prix d’émission ; n= durée de vie de l’emprunt obligataire ; t = Taux actuariel
Si l’on tient compte des frais d’émission :
(E – Frais d’émission) = c × [1 – (1 + t)–n] / t + R (1 + t)–n
C–C
Fiche 27 ♦ Le cas particulier des emprunts o
bligataires
ours d’une obligation à une date d’échéance quelconque pour un emprunt obligataire
•G 171
remboursable in fine
Vo = c × [1 – (1 + t)–n] / t + R (1 + t)–n
n = durée de vie restante entre la date d’échéance concernée et la date de remboursement de l’emprunt
6 ♦ LA STRATÉGIE DE L’INVESTISSEUR
Soit l’investisseur ne souhaite pas courir de risque et choisira de conserver ses obligations jusqu’à leur échéance.
Soit il souhaite dégager des plus-values et cédera ses obligations avant l’échéance en anticipant sur l’évolution
des taux qui influe sur le cours des obligations.
•G
172 Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise
S’il anticipe une baisse des taux, il achètera des obligations aux échéances éloignées ; s’il anticipe une baisse des
taux d’intérêt, le cours des obligations va augmenter ; il lui est conseillé de choisir des obligations à forte sensi-
bilité pour maximiser les gains en capital sur son portefeuille.
S’il anticipe une hausse des taux, il cédera des obligations à échéances lointaines et réinvestira en obligations
à échéances courtes. S’il anticipe une hausse des taux d’intérêt, le cours des obligations va diminuer. Il lui est
conseillé de choisir des obligations à faible sensibilité pour limiter la perte en capital sur son portefeuille.
♦ Application
À l’aide de l’extrait de presse fourni, vérifier le montant du coupon couru. Indiquer le prix payé pour une obligation
au 01/10/N-1.
Calculer au taux de 6 % la valeur théorique de marché d’une obligation au 01/04/N. Conclure.
Extrait de presse au 01/10/N-1, concernant l’emprunt obligataire du Crédit Agricole remboursable au pair in fine le 01/04/N+3, taux
nominal 4,90 % :
Cours précédent (%) Cours du jour (%) Coupon couru (%) Date du prochain coupon
98,71 98,76 2,497 01/04/N
Le plan de financement est un état financier prévisionnel, établi pour un horizon de 3 à 5 ans, qui permet de
faire la synthèse des investissements et des financements prévus afin d’apprécier la pertinence de la politique
financière retenue et d’assurer l’équilibre de la trésorerie sur le moyen terme. Des scénarios sont réalisés pour
les variables dont le montant est aléatoire (recettes) et celles pour lesquelles il subsiste une marge de décision
(dividendes…).
L’équilibrage :
Il nécessite d’une part, de trouver des ressources supplémentaires :
– augmentation de capital (il faut convaincre les actionnaires) ;
– apport en compte courant ;
Deuxième étape – emprunt supplémentaire sous réserve d’être accepté par la banque ; si besoin,
prévoir un remboursement sur une durée plus courte pour éviter les frais financiers
sur les dernières années ;
– demande de subventions auprès des collectivités locales, voire auprès de la société
mère.
D’autre part, de diminuer les emplois :
– diminution du BFRE en réduisant les délais consentis aux clients, en gérant les stocks au
Deuxième étape plus juste et en augmentant les crédits fournisseurs ;
– supprimer ou réduire la distribution de dividendes (risque de mécontentement
probable des actionnaires ou associés).
Selon l’énoncé, le plan de financement peut être établi en tenant compte ou non du début de l’année N.
N
Éléments Fin N+1 Fin N+2
Début N Fin N
Ressources :
CAF X X X
Cessions des anciennes immobilisations X
Subventions d’investissement X
Emprunts X
Apports en capital X
Apports en compte courant associés X
Récupération du BFRE (a)
Dépôt de garantie (crédit-bail) X
TOTAL (1)
▲
▲
▲
Besoins :
Investissements X
Variation du BFRE X X X
Remboursement des emprunts contractés X X X
Remboursement des comptes courants associés (b) X X X
Dividendes distribués (c) X X
TOTAL (2)
(1) – (2)
Trésorerie de début
Solde cumulé (trésorerie finale)
(a) Sauf mention explicite dans l’énoncé, le BFRE n’est en principe pas récupéré en fin de plan car la durée du plan est le plus souvent inférieure aux durées
d’utilisation des immobilisations et des remboursements d’emprunts.
(b) Les comptes courants d’associés seront remboursés dès que l’entreprise disposera d’une trésorerie suffisante.
(c) Les dividendes, issus d’une augmentation de capital en N, seront distribués à partir de N+1 (décalage d’un an), sauf mention explicite dans l’énoncé.
La CAF prenant en compte le financement par emprunt peut être obtenue à partir de la CAF initialement calculée
avant tout financement.
CAF en tenant compte du financement = CAF initiale – Intérêts + Économie d’IS sur intérêts
La CAF avant le financement par emprunt est le plus souvent calculée à partir de l’EBE :
EBE
– Dotations aux amortissements des immobilisations
+ Quote-part des subventions d’investissement virée
= Résultat avant IS
– IS
= Résultat après IS
+ DAP
– Quote-part des subventions d’investissement virée au résultat
= CAF
•G
176 Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise
♦ Application
Monsieur BARROT envisage de réaliser un nouveau processus de production en début d’année N. Le montant de l’investis-
sement est de 540 000 e HT. L’ancien matériel qui est totalement amorti serait cédé début N pour un montant net d’IS de
22 500 e. Le chiffre d’affaires prévisionnel est constant et s’élève à 1 620 000 e. Le taux de marge sur coût variable est de
30 %. Les charges fixes annuelles d’exploitation sont estimées à 270 000 e (dont 90 000 e de dotations aux amortissements).
Le taux d’IS est de 33,1/3 %. Le BFRE est estimé à 100 jours de chiffre d’affaires HT. Il est prévu de distribuer un dividende de
39 750 e en N+1 et de 36 000 e en N+2. Pour financer son investissement, l’entreprise contracterait un emprunt début N de
300 000 e, remboursable sur 5 ans par annuités constantes au taux d’intérêt annuel de 5 % et réaliserait une augmentation
de capital de 450 000 e.
Présenter le plan de financement de N à N+2 sans tenir compte des financements externes. Présenter le tableau
d’amortissement de l’emprunt et ajuster le plan de financement en prenant en compte les moyens de financement
externes. Commenter les résultats obtenus.
300 000 × 0,05
annuité (a) = = 69 292 €
1 – (1,05)–5
Années Capital début Intérêts Amortissement (A) Annuités (a)
1 300 000 15 000 54 292 69 292
2 245 708 12 285 57 007 69 292
3 188 700 9 435 59 857 69 292
4 128 843 6 442 62 850 69 292
5 65 993 3 300 65 993 69 292
Commentaire : à l’issue des trois ans, le plan de financement est largement équilibré, grâce à l’augmentation de capital et à
l’emprunt contracté début N.
Les principaux modes Fiche
de financement et de placement 29
à court terme
Les obligations cautionnées sont des billets à ordre signés par l’entreprise et utilisés comme moyen de paiement
à crédit de la TVA et de droits indirects. Elles permettent aux entreprises qui ont des difficultés passagères de
trésorerie de régler la TVA ou les droits de douane avec un retard de 1 à 4 mois maximum.
3) Le crédit fournisseurs
Les fournisseurs accordent souvent à leurs clients des crédits sous forme de délais de paiement.
4) Le crédit Groupe
Il s’agit d’un crédit octroyé par une société à une autre société du groupe. Le taux d’intérêt est inférieur à celui
des crédits bancaires.
L’objectif est de déterminer le mode de financement à court terme le moins onéreux pour l’entreprise. Les diffé-
rents modes de financement à court terme sont l’escompte, le découvert bancaire, l’affacturage.
Ce sont les jours supplémentaires ajoutés par la banque pour le calcul d’une opéra-
Jours de banque
tion de financement (l’escompte par exemple).
Taux moyen C’est le taux de marché qui exprime un équilibre entre l’offre et la demande de capi-
mensuel du marché taux à court terme. Il est égal à la moyenne mensuelle des taux moyens pondérés
interbancaire déterminés par la Banque de France d’après les taux au jour le jour pratiqués par les
(TMM) opérateurs principaux du marché.
•G
182
Taux annuel
Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise
C’est le taux actuariel correspondant au TMM ; il est calculé par la Caisse des Dépôts
monétaire (TAM) et Consignations.
Taux annuel Moyenne arithmétique des TMM sur des périodes glissantes de 12 mois.
glissant (TAG)
3 ♦ LE DÉCOUVERT BANCAIRE
A – L’intérêt sur découvert bancaire
Les banques transmettent aux entreprises une échelle d’intérêt trimestrielle permettant de justifier les agios pré-
levés par la banque. Ce document se présente de la façon suivante :
Dates Mouvements Mouvements Soldes Soldes Nombre de Nombres Nombres
débiteurs créditeurs débiteurs (SD) créditeurs jours (J) débiteurs créditeurs
(SC) (J) × (SD) (J) × (SC)
– la commission de mouvement (CMVT) ou commission de tenue de compte : elle est destinée à rémunérer
•G 183
la banque pour la gestion du compte. Elle s’applique sur le total des opérations figurant au débit du compte
(sauf sur le solde débiteur reporté en début de période et sauf sur certaines opérations exonérées). Son taux
est de 0,025 %. Elle est soumise à TVA.
CMVT = 0,025 % (∑ Mouvements débiteurs du trimestre – Report débiteur de début de trimestre)
– la commission de dépassement : elle est appliquée lorsque l’entreprise dépasse le plafond de découvert
qu’elle a obtenu de sa banque. Son taux varie selon les banques. Elle n’est pas soumise à TVA.
Commission de dépassement = Taux appliqué par la banque × (PFD dépassé de chaque mois du trimestre – Découvert
autorisé de chaque mois du trimestre)
4 ♦ L’AFFACTURAGE
A – La commission spéciale de financement
Elle est calculée au prorata temporis entre la date de la cession des créances au factor et son échéance. Le capital
(C) servant de base au calcul des intérêts est la valeur des factures dont le factor avance le montant à l’adhérent.
Le taux pratiqué (i) est le TBB majoré de 2 ou 3 points. Le nombre de jours (n) est déterminé par différence entre
la date de l’avance (jour de l’avance inclus) et celle de l’encaissement effectif de la créance + éventuellement
1 ou plusieurs jours appliqué(s) par le factor.
Commission spéciale de financement = C × i × n / 360
5 ♦ L’AGIO
L’agio est déterminé par le calcul suivant :
Agio HT = Intérêt + Commissions
TVA = Commissions soumises à TVA × 20 %
Agio TTC = Agio HT + TVA
TEG (t)
Escompte Agio HT = (Valeur nominale – Agio HT) × t × n / 365 Agio HT = (Valeur nominale) × n / 360
Découvert Agio HT = Nombres débiteurs × t / 365 Agio HT = Nombres débiteurs × t / 360
bancaire Dans la pratique bancaire, l’agio n’est constitué que de
l’intérêt sur découvert bancaire et de la CPFD
Affacturage Agio HT = (Créances TTC – Agio HT) × t × n / 365 Agio HT = Créances TTC × t × n / 360
Pour le calcul de l’agio, un minimum de 10 jours est souvent compté à l’entreprise lors de la remise d’effets à
l’escompte. Le coût du crédit en est augmenté ; la banque tente ainsi de décourager la remise à l’escompte
d’effets dont l’échéance est proche ; de plus, la banque peut fixer un montant minimal d’agios afin de
décourager la remise à l’escompte d’effets de faible montant.
Une combinaison de l’escompte et du découvert est souvent la meilleure décision en matière de coût.
♦ Application
Préoccupé par les coûts de financements, M. Dubois vous communique un extrait du bordereau de décompte d’agios que lui
a envoyé sa banque : remise d’effets le 13/10/N.
Effet N° Montant Echéance Commissions Jours Intérêt et endos
10562 3 641,71 10/11 21,50 29 36,23
Calculer le nombre de jours de banque appliqué par la banque. Calculer le taux d’escompte (commission d’endos
incluse). Calculer le taux réel du crédit obtenu par l’escompte de l’effet n° 10562, sachant que la date de valeur
d’un effet remis à l’encaissement est : la date d’échéance + 4 jours calendaires.
Par ailleurs, les prévisions de trésorerie font apparaître les soldes suivants :
Dates Solde banque
Du 01/10 au 13/10 0
Du 14/10 au 10/11 – 68 000
Du 11/11 au 16/11 – 40 000
Du 17/11 au-delà > 0
Escompte :
Calcul du nombre de jours banque : pour un effet à échéance au 10/11, le nombre de jours entre la date de la remise à l’escompte
(13/10) et la date d’échéance est de : (31 – 13) + 10 = 28 jours ; conformément au bordereau, le nombre de jours est de 29 ; le
nombre de jours banque est donc égal à 1 jour ;
Calcul du taux d’escompte (endos inclus) : Intérêt = 36,23 = 3 641,71 × i × 29 / 360 : i = 12,35 %
Calcul du taux réel : Durée réelle = 28 + 4 = 32 jours
(36,23 + 21,50) = (3 641,71 – 36,23 – 21,50) × t × 32 / 365, d’où : t = 18,37 %
Découvert :
Fiche 30 ♦ Le coût du financement à court terme
•G
185
Le budget de trésorerie est un outil prévisionnel indispensable pour gérer la trésorerie. Le plan de trésorerie per-
met de financer les insuffisances de trésorerie (escompte des effets de commerce, recours au découvert bancaire)
et de placer les excédents de trésorerie (achat de titres) en vue de parvenir à une « trésorerie zéro ».
C – LE SOLDE DE TRÉSORERIE
La différence entre les encaissements et les décaissements permet d’obtenir le solde de trésorerie qui est cumulé
en fin de chaque période.
•G
188
♦ Application
Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise
B – Les limites
Les limites sont les suivantes :
– l’information communiquée est globale ;
– l’information demeure prévisionnelle.
♦ Application
Ajuster le plan de trésorerie suivant en réescomptant les effets au taux de 10 % :
Éléments Janvier Février Mars
Trésorerie début – 500 000 – 530 684 – 250 024
Encaissements :
Divers 620 000
Ventes au comptant 161 460 125 580 269 100
Ventes à 30 jours 645 840 502 320
Décaissements – 812 144 – 490 760 – 693 400
Trésorerie fin – 530 684 – 250 024 – 172 004
•G
192
Les aléas sur les mouvements de trésorerie libellés en monnaies étrangères peuvent faire l’objet de mesures de
protection spécifiques. L’objectif est de définir les différentes stratégies de couverture.
C’est un marché de gré à gré entre banques, relayées par des courtiers. Les
contrats ne sont pas standardisés. L’avantage d’un tel marché réside dans le fait que
Le marché
le produit est parfaitement adapté aux besoins à couvrir (montant, échéance…).
des changes
interbancaire
L’inconvénient est qu’un risque peut ne pas trouver de preneur en contrepartie,
que la contrepartie soit défaillante ou que la position puisse ne pas être dénouée à
l’échéance.
Sur ces marchés, sont proposés des contrats standardisés. Leur fonctionnement
Les marchés
assure une meilleure liquidité, une grande sécurité en raison des systèmes de garan-
organisés
tie et de surveillance.
2 ♦ LE TAUX DE CHANGE
Une opération de change porte sur un couple de monnaies (EUR / $…) et le sens de l’opération s’applique à la
monnaie principale, c’est-à-dire la première monnaie du couple (monnaie de base), la deuxième monnaie étant
qualifiée de monnaie secondaire ou monnaie contre-valeur.
•G
194
3 ♦ LE RISQUE DE CHANGE
Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise
Le risque de change est le préjudice financier subi par une entreprise lorsqu’elle réalise une opération dans une
monnaie différente de sa monnaie nationale. Il est le risque lié à la variation du cours d’une monnaie étrangère
par rapport à la monnaie de référence utilisée. Il provient du fait que le règlement financier s’effectue à une
parité de change différente de celle qui avait été retenue lors de l’engagement initial. Il peut être de nature
commerciale (achats, ventes), ou de nature financière (emprunt, prêt).
4 ♦ LA POSITION DE CHANGE
La position de change est la différence positive ou négative entre les devises possédées ou à recevoir et les devises
dues ou à livrer :
– la position est dite courte (short) lorsque le montant des devises à livrer (achats, emprunts) est supérieur au
montant des devises à recevoir (ventes, prêts) ;
– la position est dite longue (long) lorsque le montant des devises à livrer (achats, emprunts) est inférieur au
montant des devises à recevoir (ventes, prêts).
L’entreprise est exposée au risque de change dès lors que sa position est courte ou longue. Elle peut alors décider
de couvrir ou non le risque encouru.
– e n couverture d’une créance en devises, l’entreprise devra vendre des devises à terme contre des euros ou
•G 195
♦ Application
Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise
Nature du risque :
Il s’agit d’un risque de change ; l’entreprise craint une baisse du $ qui diminuerait sa créance ; c’est une position de change longue
car le montant des devises à livrer est inférieur au montant des devises à recevoir.
Couverture COFACE SA :
La COFACE SA encaisse la prime de 0,17 % × 200 000 / 1,30 = 261,54 € et garanti un cours de 1 € = 1,30 $ :
– si, à l’échéance, le cours du règlement est de 1 € = 1,20 $, la créance est de 200 000 / 1,20 = 166 667 €
contre 200 000 / 1,30 = 153 846 €, soit un montant supérieur de 12 821 € ; le $ a augmenté ; l’entreprise verse la
différence à COFACE SA ;
– s i, à l’échéance, le cours du règlement est de 1 € = 1,40 $, la créance est de 200 000 / 1,40 = 142 857 € contre 153 846 €, soit
un montant inférieur de 10 989 € ; le $ a diminué ; COFACE SA indemnise l’entreprise pour la différence.
Opération de change à terme :
Craignant une baisse du $, l’entreprise vend à terme des $ contre des € au cours fixé 1 € = 1,32 $.
Quelle que soit l’évolution du cours du $, l’entreprise devra vendre ses $ contre des € (ou acheter des € contre des $) auprès de
sa banque ; elle encaissera 200 000 / 1,32 = 151 515 € :
– s i le cours à l’échéance est de 1 € = 1,20 $ : la créance est de 200 000 / 1,20 = 166 667 € contre 151 515 €, soit un montant
supérieur de 15 152 € ; le $ a donc augmenté ; l’entreprise n’a pas profité de la hausse du $ ;
– s i le cours à l’échéance est de 1 € = 1,40 $, la créance est de 200 000 / 1,40 = 142 857 € contre 151 515 €, soit un montant
inférieur de 8 658 € ; le $ a donc diminué ; l’entreprise a encaissé 151 515 €, compensant la perte réalisée sur le marché au
comptant ; elle a eu raison de se couvrir.
Opération sur option de change :
Fiche 32 ♦ La gestion du risque de change
•G
197
Craignant une baisse du $, l’entreprise achète une option de vente de $ contre €, lui donnant le droit de vendre les $ à l’échéance
au prix de l’exercice fixé au contrat (1 € = 1,35 $) ; elle paie une prime égale à 200 000 × 0,018 = 3 600 € :
– s i le cours à l’échéance est de 1 € = 1,20 $ : la créance est de 200 000 / 1,20 = 166 667 € contre 200 000 / 1,35 = 148 148 €,
le $ a augmenté ; l’entreprise abandonnera l’option et encaissera sur le marché au comptant 166 667 € ; elle perd la prime ; le
montant net encaissé sera donc de 166 667 – 3 600 = 163 067 €. L’entreprise a pu bénéficier de la hausse du $ en abandonnant
l’option, moyennant le paiement de la prime.
1 € = 200 000 / 163 067 = 1,23 $ ;
– s i le cours à l’échéance est de 1 € = 1,40 $, la créance est de 200 000 / 1,40 = 142 857 € contre 148 148 €, le $ a donc diminué ;
l’entreprise exercera l’option et vendre les $ au PE ; elle encaissera 148 148 € ; le montant net encaissé sera de 148 148 – 3 600
= 144 548 €. Le gain réalisé, grâce à sa couverture, compense la perte réalisée sur le marché au comptant.
1 $ = 200 000 = 1,35 $.
148 148
Composition : Soft Office (38)
Cet ouvrage a été achevé d’imprimer dans les ateliers de Leitzaran (Espagne)
Numéro d’impression : 461
Dépôt légal : Août 2017
6 6
6
150 h de cours 7e 7e édition
2017
12 ECTS 2018 2017-2018
Pascale Recroix
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