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DCG Finance - Carrès - Fiche - Cours

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150 h de cours 7e 7e édition
2017
12 ECTS 2018 2017-2018

Pascale Recroix

finance d'entreprise

100% 32 fiches de cours


utile pour acquérir les connaissances nécessaires finance
d'entreprise

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P. Recroix
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Prix : 17 €
ISBN 978-2-297-06666-2
www.lextenso-editions.fr
6
Pascale Recroix
7e édition
2017-2018

finance
d'entreprise

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Pascale Recroix est professeur de Finance d’entreprise, de Comptabilité


approfondie et de Droit fiscal en DCG.

Dans la même collection :


- DCG 1 - Introduction au Droit, 3e éd. 2016-2017 (L. Simonet).
- DCG 2 - Droit des sociétés, 6e éd. 2017-2018 (L. Simonet).
- DCG 2 - Exercices corrigés de Droit des sociétés, 3e éd. 2016-2017 (L. Simonet).
- DCG 3 - Droit social, 8e éd. 2017-2018 (B. et F. Grandguillot).
- DCG 4 - Droit fiscal, 8e éd. 2017-2018 (B. et F. Grandguillot et P. Recroix).
- DCG 4 - E xercices corrigés de Droit fiscal, 5e éd. 2017-2018 (B. et F. Grandguillot et P. Recroix).
- DCG 6 - Finance d'entreprise, 7e éd. 2017-2018 (P. Recroix).
- DCG 6 - Exercices corrigés de Finance d'entreprise, 5e éd. 2017-2018 (P. Recroix).
- DCG 7 - Management, 8e éd. 2017-2018 (A. Cavagnol, P. Roulle).
- DCG 7 - E xercices corrigés de Management, 3e éd. 2016-2017 (A. Cavagnol, C. Maisonneuve).
- DCG 8 - Systèmes d'information de gestion, 4e éd. 2016-2017 (L. Monaco).
- DCG 9 - Introduction à la comptabilité, 8e éd. 2017-2018 (B. et F. Grandguillot).
- DCG 9 - E xercices corrigés d'Introduction à la comptabilité, 7e éd. 2017-2018 (B. et F. Grandguillot).
- DCG 10 - Comptabilité approfondie, 8e éd. 2017-2018 (P. Recroix).
- DCG 10 - Exercices corrigés de Comptabilité approfondie, 6e éd. 2017-2018 (P. Recroix).
- DCG 11 - Contrôle de gestion, 6e éd. 2017-2018 (C. Baratay, L. Monaco).
- DCG 11 - Exercices corrigés de Contrôle de gestion, 4e éd. 2017-2018 (C. Baratay).
- DCG 13 - Relations professionnelles, 3e éd. 2016-2017 (A. Cavagnol, C. Straub).

© Gualino éditeur, Lextenso éditions 2017


70, rue du Gouverneur Général Éboué
92131 Issy-les-Moulineaux cedex Suivez-nous sur
ISBN 978 - 2 - 297 - 06666 - 2
ISSN 2269-2304
S OMMAIRE
1 La valeur
Fiche 1 La valeur et le temps 7
Fiche 2 La valeur et le risque 13
Fiche 3 La valeur et l’information – Les marchés financiers 17

2 Le diagnostic financier
des comptes sociaux
Fiche 4 La démarche du diagnostic 23
Fiche 5 L’analyse des soldes intermédiaires de gestion
du plan comptable général (PCG) 27
Fiche 6 La capacité d’autofinancement et l’autofinancement 33
Fiche 7 La répartition de la valeur ajoutée et des autres revenus
à répartir selon le PCG 37
Fiche 8 Les retraitements des soldes intermédiaires de gestion selon le PCG 41
Fiche 9 Le tableau des soldes intermédiaires de gestion préconisé par la CDB 51
Fiche 10 L’analyse fonctionnelle du bilan 59
•G
4

Fiche 11
Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

Le fonds de roulement net global, le besoin en fonds de roulement


et la trésorerie nette 67
Fiche 12 L’analyse de la rentabilité : rentabilité économique,
rentabilité financière et effet de levier financier 71
Fiche 13 L’analyse par les ratios 77
Fiche 14 La première partie du tableau de financement
(au tableau Emplois – Ressources) 83
Fiche 15 La deuxième partie du tableau de financement 93
Fiche 16 L’analyse par la trésorerie – La variation de trésorerie 99
Fiche 17 L’analyse par les tableaux de flux de trésorerie 105
Fiche 18 L’analyse du tableau de flux OEC à partir du résultat d’exploitation 109
Fiche 19 L’analyse du tableau de flux OEC à partir du résultat de l’exercice 121
Fiche 20 L’analyse du tableau de flux de trésorerie préconisé
par la centrale de bilans (CDB) 125

3 La politique d’investissement
Fiche 21 Le choix d’investissement 137
Fiche 22 La gestion du besoin en fonds de roulement d’exploitation –
– L’approche normative 145

4 La politique de financement
Fiche 23 Les principaux moyens de financement à moyen et long terme 151
Fiche 24 Les contraintes de financement – Les risques et les garanties 153
Fiche 25 Le choix des modes de financement 157
Fiche 26 Le coût du financement à long terme 165
Fiche 27 Le cas particulier des emprunts obligataires 169
Fiche 28 Le plan de financement 173
Sommaire
•G 5

5 La trésorerie
Fiche 29 Les principaux modes de financement et de placement à court terme 179
Fiche 30 Le coût du financement à court terme 181
Fiche 31 Le plan de trésorerie 187
Fiche 32 La gestion du risque de change 193
Fiche
La valeur et le temps 1

La notion de valeur est présentée sous un angle financier et mathématique. Son lien avec le temps est lié à sa
mesure : elle peut être déterminée aussi bien lors de l’émission d’un flux que plus tard, lors du règlement de
ce flux.

1 ♦ LES INTÉRÊTS SIMPLES


L’intérêt simple correspond au revenu procuré par un capital placé à un taux donné pour une durée convenue
entre les parties. Il est notamment utilisé lors des opérations d’escompte d’effets de commerce ou dans le suivi
des comptes courants bancaires.

Terminologie :
C = Capital
n = Durée du prêt ou du placement (exprimée en jours). La durée (n) doit être calculée en nombre de jours exacts en incluant le
premier jour de l’opération et en excluant le dernier. L’année est décomptée à 360 jours.
ia = Taux d’intérêt annuel

A – Le calcul de l’intérêt (I)


I = C × ia × n / 360

B – Le calcul de la valeur acquise (VA) ou valeur future d’un capital


Il s’agit de déterminer la valeur future d’un capital placé à un certain taux d’intérêt.
VA = C + I
•G
8 Les Carrés

C – Le calcul de la valeur actuelle (Va) d’un capital


du dcg 6 – Finance d’entreprise

Il s’agit de déterminer la valeur aujourd’hui d’un capital futur.


Va = C – I

D – Le calcul des taux d’intérêt proportionnels au taux annuel


Lorsque les placements sont rémunérés à un taux d’intérêt semestriel, trimestriel ou mensuel, ce taux peut être
déterminé de façon proportionnelle à partir du taux d’intérêt annuel.
Taux d’intérêt semestriel proportionnel  : is = ia / 2
Taux d’intérêt trimestriel proportionnel  : it = ia / 4
Taux d’intérêt mensuel proportionnel  : im = ia / 12  

♦ Applications
On place à intérêt simple un capital pendant 6 mois au taux annuel de 5 %. Sa valeur acquise est de 4 612,50 €. Calculer
le capital.
I = C ×  5 % × 6 / 12 = 0,025 C
VA = C + I d’où : 4 612,50 = C + 0,025 C = 1,025 C et C = 4 612,50 / 1,025 = 4 500 €
On place à intérêt simple un capital de 5 000 € pendant 3 mois au taux de 6 %. Calculer la valeur acquise.
I = 5 000 ×  6 % × 3 / 12 = 75 €
VA = 5 000 + 75 = 5 075 €

E – L’escompte des effets de commerce


Pour faire face à des difficultés de trésorerie, le bénéficiaire d’un effet de commerce peut se procurer des fonds
auprès de sa banque en négociant sa traite avant la date d’échéance. Une telle opération génère des agios pré-
levés par la banque.

Terminologie :
C = valeur nominale de l’effet de commerce
ia = taux d’escompte annuel
n = nombre de jours entre la date de la négociation et la date d’échéance de la traite
Les agios sont calculés sur une base de 360 jours. Ils sont décomptés en retenant la date d’échéance et en excluant la date de
négociation, majorée en principe d’un ou plusieurs jour(s) de banque selon les établissements bancaires.

Escompte commercial (Ec) = C × ia × n / 360


Escompte rationnel (Er) = (C × ia × n / 360) / [1 + (ia × n / 360)] = Ec / [ 1 + (ia × n / 360)]

♦ Application
Désirant faire face à un besoin de trésorerie de 10 000 €, une entreprise décide de remettre à l’escompte une traite de valeur
nominale 10 050  €, 28 jours avant son échéance. La banque prélève un escompte au taux de 5 % et tient compte de 2 jours
de banque. Calculer l’escompte.
Nominal
Fiche 1 ♦ La valeur et le temps

Durée Escompte
•G
9

10 050  € n = 28 + 2 = 30 jours 10 050  ×  5 % × 30 / 360 = 41,87 €

2 ♦ LES INTÉRÊTS COMPOSÉS


Un placement est à intérêts composés, lorsqu’à la fin de chaque période, l’intérêt simple de la période est ajouté
au capital pour produire à nouveau un intérêt simple pendant la période suivante. L’intérêt composé est utilisé
dans le cadre d’opérations financières à long et moyen terme.

Terminologie :
xo = capital initial
ia = taux d’intérêt annuel
n = durée de placement

A – Le calcul de la valeur acquise (ou valeur future) (xn)


xn = xo (1 + ia)n

B – Le calcul de la valeur actuelle (xo)


xo = xn (1 + i)-n

C – Le calcul des taux d’intérêt équivalents au taux d’intérêt annuel


is = (1 + ia)(1/2) – 1
it = (1 + ia)(1/4) – 1
im = (1 + ia)(1/12) – 1

♦ Application
On place à intérêts composés un capital de 30 000 € au taux mensuel de 0,2 %. Quelle est sa valeur acquise dans 5 ans ?
Calcul du taux annuel équivalent au taux mensuel :
im = 0,002 = (1 + ia)(1/12) – 1
On trouve un taux annuel (ia) approximatif de 2,426 %.
Calcul de la valeur acquise :
xn = 30 000 (1,02426)5 = 33 820 €

3 ♦ LES INTÉRÊTS POST-COMPTÉS ET LES INTÉRÊTS PRÉCOMPTÉS


Intérêts post-comptés Intérêts précomptés
L’intérêt est perçu ou versé à la fin de l’opération (cas des décou- L’intérêt est perçu ou versé au début de l’opération (cas des
verts bancaires). escomptes de traites et des billets de trésorerie).
•G
10 Les Carrés

Relation entre le taux précompté et le taux post-compté


du dcg 6 – Finance d’entreprise

i1 = i2 / (1 + i2)
i2 = i1 / (1 + i1)
i1 = Taux précompté ; i2 = Taux post-compté

4 ♦ L’ÉQUIVALENCE DE CAPITAUX
Équivalence de deux effets  Deux effets sont équivalents s’ils ont la même valeur actuelle.
Équivalence d’un effet et d’un Un effet est équivalent à un ensemble de plusieurs autres effets si la valeur actuelle
ensemble de plusieurs autres effets  de l’effet unique est égale à la somme des valeurs actuelles des autres effets.
Deux groupes d’effets sont équivalents si la somme des valeurs actuelles du
Équivalence de deux groupes d
­ ’effets  premier groupe d’effets est égale à la somme des valeurs actuelles des effets du
second groupe.

L’époque n’influence pas l’équivalence. Ainsi, si deux effets sont équivalents à une date quelconque, ils le sont
à n’importe quelle autre date.

♦ Application (équivalence à intérêts simples)


Une entreprise a tiré deux traites sur un client :
– 2 000  €, échéance 16/10 ;
– 2 500  €, échéance le 20/11.
Son client ayant une rentrée de trésorerie le 30/12, préférerait régler ses deux traites à cette date. Le taux d’intérêt annuel est
de 10 %. L’entreprise annule le 01/10 les deux traites et en crée une nouvelle.
Quel est le montant de cette nouvelle traite ?
Si la nouvelle traite a pour montant 4 500 €, quelle est sa nouvelle échéance ?
Arrondir les montants à l’euro le plus proche.

Calcul de la valeur nominale de la nouvelle traite (C) :

Nominal Échéance n
2 000 16/10/N 16 – 1 = 15 j
2 500 20/11/N (31 – 1) + 20 = 50 j
X 30/12/N (31 – 1) + 30 + 30 = 90 j
La valeur actuelle de la nouvelle traite est égale à la somme des valeurs actuelles des anciennes traites :
Va des anciennes traites = [(2 000 – (2 000 ×  10 %  × 15 / 360)] + [2 500 – (2 500 ×  10 %  × 50 / 360)] = 4 457 €
Va de la nouvelle traite = C – (C × 10 % × 90 / 360) = 0,975 C, d’où : C = 4 571 €
Calcul de l’échéance de la nouvelle traite :
Va des anciennes traites = 4 457 €
Va de la nouvelle traite = 4 500 – (4 500 ×  10 %  × n / 360) = 4 500 – 1,25 n
4 457 = 4 500 – 1,25 n d’où : n = 34 jours, soit 34 jours à compter du 01/10, c’est-à-dire le 04/11.
Fiche 1 ♦ La valeur et le temps
•G 11

♦ Application (équivalence à intérêts composés)


Une entreprise doit s’acquitter de 4 dettes : 25 000 € payables dans 1 an, 15 000 € dans 2 ans, 30 000 € dans 3 ans et
40 000  € dans 4 ans. Elle obtient de son créancier la possibilité de se libérer par un paiement unique dans 5 ans. Le taux
d’intérêt annuel est de 6 %.
Quelle est la valeur de ce paiement unique ? Arrondir les montants à l’€ le plus proche.
Valeur actuelle (Va) des anciennes dettes =
  25 000 (1,06)–1 + 15 000 (1,06)–2 + 30 000 (1,06)–3 + 40 000 (1,06)–4
=  93 807  €
Va de la nouvelle dette = C (1,06)–5
93 807 = C (1,06)–5 d’où : C = 125 535 €

5 ♦ LES ANNUITÉS
Une suite d’annuités est une suite de paiements périodiques constants permettant soit de constituer un capital,
soit de rembourser un emprunt.

A – Le calcul de la valeur acquise (Vn) par une suite d’annuités constantes (a)
Vn = a (1 + i)  – 1
n

B – Le calcul de la valeur actuelle (Vo) d’une suite d’annuités constantes (a)


Vo = a 1 – (1 + i)
–n

♦ Application
Une entreprise place chaque mois 1 000 € à partir du 01/09/N (inclus) jusqu’au 01/04/N+1 (inclus). Le taux de rémunération
annuel est de 3,5 % à intérêts composés.
Calculer la valeur dont elle disposera juste après le dernier versement.
Si elle ne procède à aucun autre versement, de quel montant disposera‑t‑elle le 01/07/N+1 ?
Calcul du taux mensuel équivalent :
im = (1,035)(1/12) – 1 = 0,287 %
Calcul de la valeur acquise au 01/04/N+1 :
(1,002 87)8 – 1
Vn = 1 000 = 8 081 €
0,002 87
Calcul de la valeur acquise au 01/07/N+1 :
xn = 8 081 (1,00287)3  = 8 151 €
Fiche
La valeur et le risque 2

La notion de valeur est liée au risque, compte tenu de l’incertitude face à l’avenir.

1 ♦ LA RENTABILITÉ ESPÉRÉE D’UNE ACTION ET LE RISQUE D’UN PORTEFEUILLE DE TITRES


Les investisseurs arbitrent entre rentabilité et risque. Ils acceptent de prendre des risques uniquement si ces
derniers sont compensés par une rentabilité accrue. À taux de rentabilité identique, ils préféreront le portefeuille
le moins risqué.

A – La rentabilité espérée d’une action


La rentabilité d’une action (Ri) dépend de la plus-value espérée sur le cours de l’action (C) et des dividendes dis-
tribués (D) ; le cours de l’action résulte, à un instant donné, de l’offre et de la demande sur le marché financier ;
les investisseurs anticipent une rentabilité en fonction des résultats publiés par les sociétés et des perspectives
économiques :
Taux de rentabilité d’une action = [Plus-value + D] / Co
Plus-value = Cn – Co
Cn = Cours de l’action à une date n
Co = Cours de l’action à une date antérieure à n
Cours de l’action (Cn) = (Ri × Co) + Co – D

Le rendement d’une action (Rc) peut être évalué selon le modèle de Gordon-Shapiro :
Rc = D / Cours de l’action

La rentabilité d’une action est mesurée par son espérance mathématique E(Ri). Le risque est mesuré par son
écart-type δ(Ri).
E(Ri) = ∑Ri / n
VAR(Ri) ∑Ri² / n – [E(Ri)]²
δ(Ri) = VAR(Ri)
•G
14

VAR = Variance
Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

n = période retenue
L’objectif de l’investisseur est de maximiser l’espérance mathématique du titre et de minimiser son risque. Son
choix se portera sur le titre pour lequel le ratio E(Ri) / ö(Ri) est maximal.

♦ Application
Les prévisions suivantes relatives à la rentabilité de l’action X et à l’indice de marché au titre des 4 derniers mois sont les
suivantes :
Mois Cours de l’action X
Septembre 130
Octobre 135
Novembre 140
Décembre 145

Déterminer la rentabilité et le risque associé à l’action X.

Mois Cours de l’action X Rt Rt²


Septembre 130
Octobre 135 0,038 (1) 0,00144
Novembre 140 0,037 0,00137
Décembre 145 0,036 0,00130
Total 0,111 0,00411

(1)  (135 – 130) / 130 = 0,024

E(Rt) = 0,111 / 3 = 0,037 = 3,7 %


VAR(Rt) = (0,00411 / 3) – (0,037)² = 0,0001 %
∂(Rt) = 0,0001 % = 0,1 %

B – La rentabilité aléatoire d’une action


Une rentabilité aléatoire est caractérisée par :
– son espérance mathématique E(Ri) qui caractérise l’importance de la rentabilité ;
– sa variance V(Ri) et son écart-type ∂(Ri) qui caractérisent la dispersion (ou volatilité) de la rentabilité, c’est-à-
dire le risque auquel la rentabilité est exposée. Plus l’écart-type est élevé, plus le risque est important.
E(Ri) = ∑piRi
V(Ri) = ∑pi(Ri)² – [E(Ri)]²
∂(Ri) =  V(Ri)
Fiche 2 ♦ La valeur et le risque
•G
15

♦ Application
Soient deux actions A et B. L’espérance mathématique de l’action B est de 9 % ; son écart-type est de 26,34 %.

Action A Action B
Rentabilité Ri Probabilité pi Rentabilité Ri Probabilité pi
– 10 % 20 % –  40 % 20 %
+  10 % 60 % +  15 % 60 %
+  25 % 20 % +  40 % 20 %

Quelle est l’action la plus rentable et la moins risquée ?


Action A
Rentabilité Ri Probabilité pi Pi × Ri Pi × (Ri)²
– 10 % 20 % –  2 % 0,2 %
+  10 % 60 % + 6 % 0,6 %
+  25 % 20 % + 5 % 1,25 %
9 % 2,05 %
E(Ri) = 0,09
VAR(Ri) = 0,0205 – (0,09)² = 0,0124
∂(Ri) = 11,14 %

L’action A est aussi rentable que l’action B puisque les espérances mathématiques sont identiques ; toutefois, l’action B est plus
dispersée et donc plus risquée que l’action A puisque son écart type est plus élevé.

C – Le risque de marché et le risque spécifique


Le risque d’une action peut être analysé en risque de marché et en risque spécifique.

Risque systématique ou risque de marché Risque spécifique ou risque non systématique


Il est lié à la conjoncture. Ce risque n’est pas éliminable car il Il est lié à l’entreprise et dépend de la stratégie des dirigeants
est fonction de paramètres ne pouvant pas être maîtrisés par (politique d’investissement, mauvaise gestion…). Il est fonction de
l’investisseur (risque non diversifiable). la qualité des produits, des hommes, de la gestion… Il peut être
maîtrisé par l’investisseur, grâce à une diversification des actions
(risque diversifiable).

D – Le coefficient de corrélation des taux de rentabilité des titres


Le risque d’un portefeuille dépend du coefficient de corrélation des taux de rentabilité des titres.
Soient deux actions A et B :

Coefficient de corrélation positif Coefficient de corrélation négatif Coefficient de corrélation nul


Les rentabilités des titres A et B évoluent Les rentabilités des titres A et B évoluent L’évolution de la rentabilité du titre A est
dans le même sens. en sens contraire. indépendante de l’évolution de la renta-
bilité du titre B.
•G
16 Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

En avenir certain : COV (RA, RB) = [∑ (RA × RB) / n] – [E(RA) × E(RB)]


En avenir incertain : COV (RA, RB) = [∑ pi (RA) – E(RA)] × [∑ pi (RB) – E(RB)]

2 ♦ LA DIVERSIFICATION
La diversification consiste à répartir les investissements entre plusieurs actions plutôt que de les concentrer sur
une seule action. Elle permet d’éliminer le risque spécifique des titres mais ne supprime pas le risque de marché.
Lorsque les taux de rentabilité des titres sont corrélés négativement, la diversification permet de réduire le risque
sans diminuer la rentabilité. En revanche, si les taux de rentabilité des titres sont corrélés positivement, la diversi-
fication n’apporte rien ; elle ne modifie pas le risque.

3 ♦ LES PORTEFEUILLES EFFICIENTS


Quel que soit le choix de l’investisseur, les portefeuilles, qui offrent pour un risque donné une rentabilité espérée
maximale ou, pour un niveau de rentabilité donné un risque minimal, sont qualifiés de « portefeuilles efficients ».
L’ensemble des portefeuilles efficients est qualifié de « frontière efficiente ». Pour un même niveau de risque,
les portefeuilles se trouvant sur la frontière efficiente ont une espérance de rentabilité plus élevée.

4 ♦ LA STRATÉGIE DE L’INVESTISSEUR
L’objectif d’un investisseur est non seulement de diversifier son portefeuille en recherchant un niveau de renta-
bilité espéré tout en réduisant le risque, mais aussi de rechercher un portefeuille efficient, c’est-à-dire un porte-
feuille qui offre la rentabilité la plus élevée pour un niveau de risque donné, ou le niveau de risque le plus faible
possible pour un niveau de rentabilité donné.

–P  our un niveau de risque identique, l’investisseur retiendra le titre présentant la rentabilité la plus élevée.
– Pour un niveau de rentabilité identique, l’investisseur retiendra le titre présentant le risque minimal.

La sensibilité au risque diffère d’un investisseur à l’autre. L’investisseur a tendance à choisir les portefeuilles situés
sur la frontière efficiente mais son choix se fait en fonction de son appréhension au risque.
Selon le risque qu’il est prêt à encourir, l’investisseur choisira des portefeuilles composés à la fois d’actifs risqués
et d’actifs sans risque. C’est le principe de la séparation.
Les actions de petites capitalisations ont en moyenne une rentabilité et une volatilité plus élevée que celle des
actions de grandes capitalisations, et réciproquement. Lorsque la conjoncture est mauvaise, l’investisseur, crai-
gnant des pertes potentielles, est plus réticent à prendre des risques. Son choix se portera davantage sur les
actions de grandes capitalisations.
L’investisseur exigera un taux de rémunération élevé si le risque est important.
Ainsi, un investisseur, souhaitant acquérir des titres exposés au risque spécifique, n’exigera pas une prime de
risque puisque ce risque peut être éliminé par la diversification. Il n’exigera une prime de risque que pour les
titres exposés au risque systématique.
La valeur et l’information –
Fiche
Les marchés financiers 3

La valeur d’une entreprise se détermine sur les marchés financiers. Ces derniers sont organisés en vue d’assurer
aux investisseurs une information financière de qualité.

1 ♦ LE MARCHÉ FINANCIER ET LE MARCHÉ MONÉTAIRE


A – Le marché financier ou marché des capitaux à long terme
Le marché financier est le marché sur lequel s’échangent des titres : actions, obligations, produits dérivés (contrats
à terme fermes et contrats à terme optionnels). Ces produits s’échangent sur deux marchés : les marchés de gré
à gré et les marchés réglementés.

Les produits proposés sont infinis et sont parfaitement adaptés aux besoins du
risque à couvrir (montant, échéance…).
Aucun engagement contractuel n’existe.
Les marchés Ces marchés sont donc d’une plus grande souplesse que les marchés
de gré à gré réglementés.

Limites :
un risque peut ne pas trouver de preneur en contrepartie, la contrepartie peut
être défaillante, la position peut ne pas être dénouée à l’échéance.
•G
18 Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

L’accès est soumis à autorisation. Les transactions sont organisées par une société de
marché. Euronext, issu de la fusion des bourses de France, de Belgique et des Pays-
Bas est créé en 2000. En 2001, le LIFFE (London International Financial Futures ans
Options Exchange) rejoint Euronext, donnant naissance à Euronext LIFFE, suivi en 2002
par la bourse portugaise. En 2005, un marché réglementé unique est créé, l’Eurolist
d’Euronext, au sein duquel les sociétés cotées sont classées par ordre alphabétique
et sont identifiables grâce à un critère de capitalisation permettant de distinguer les
petites, les moyennes et les grandes valeurs. En 2006, Euronext et NYSE (New York
Stock Exchange) fusionnent. Leur introduction en bourse a lieu en 2007. Les actions
Les marchés sont cotées à la fois à New York et à Paris. Après le rapprochement d’Euronext-NYSE,
réglementés le nom d’Eurolist est changé pour Euronext. Les règles sont décidées par une autorité
de marché. Pour garantir un bon fonctionnement, la Bourse est réglementée autour
de trois grands axes : la liquidité des titres, l’égalité des acteurs, la sécurité des
transactions. L’Autorité des Marchés Financiers (AMF) est chargée du bon fonc-
tionnement des marchés, du contrôle des opérations financières des sociétés cotées
et de l’information financière. Elle dispose également d’un pouvoir de sanction en cas
d’infraction à ses règles ; Euronext est chargée de veiller au bon déroulement de la
cotation des valeurs.
Limites : les contrats négociés ne sont pas sur mesure et ne conviennent pas tou-
jours aux besoins de l’entreprise.

B – Le marché monétaire ou marché des capitaux à court terme


Le marché monétaire est le marché sur lequel se rencontrent l’offre et la demande de capitaux à court terme. Il
comprend trois compartiments :

Le marché Réservé aux institutions financières. Les intervenants traitent directement et libre-
interbancaire ment entre eux mais ils peuvent aussi passer par l’intermédiaire d’un courtier.

Le marché des titres


de créances Accessible à toutes les grandes entreprises. Les TCN peuvent être souscrits par n’im-
négociables à court porte quel agent économique.
terme (TCN)

Le marché des
Voir Fiche 32.
changes

2 ♦ L’ORGANISATION DU MARCHÉ DES ACTIONS


Marché primaire Marché sur lequel s’échangent les titres nouveaux. Il est géré par les banques. On
l’assimile à un « marché du neuf ».

Marché secondaire Marché sur lequel s’échangent les titres déjà émis et cotés. On l’assimile à un
ou marché boursier « marché de l’occasion ».
Fiche 3 ♦ La valeur et l’information – Les marchés financiers

Marché des transactions effectuées sur les titres entre le moment de leur émission
•G 19

Marché gris et le moment de leur première cotation. Il fonctionne durant quelques jours, voire
quelques heures.

Les transactions sont réalisées via quatre marchés :


– le premier marché où sont cotées les entreprises les plus importantes ;
– le second marché où sont cotées les entreprises de taille moyenne ;
– le nouveau marché où sont cotées les entreprises jeunes, à fort potentiel de croissance et un projet à trois ans
à financer ;
– le marché libre où sont cotées les entreprises de taille moyenne trop petites pour entrer sur le second ou le
nouveau marché.

3 ♦ LE MARCHÉ AU COMPTANT ET LES MARCHÉS À TERME


A – Le marché au comptant
Les transactions portent sur un transfert de propriété (livraison) et un règlement immédiats (dans les 3 jours).

B – Les marchés à terme


La livraison et le règlement ont lieu à l’échéance convenue. Ils comprennent :
– les marchés à terme fermes où les intervenants doivent nécessairement exécuter la transaction à l’échéance ;
– les marchés à terme conditionnels où l’acheteur, à l’échéance, peut choisir d’exercer ou d’abandonner
l’option.

Le MONEP Le MONEP s’intéresse aux indices et aux actions. Il est géré par la société de com-
(marché des options pensation des marchés conditionnels (SCMC), filiale d’EURONEXT-PARIS. MONEP SA
négociables de Paris) gère le MONEP et contrôle les opérations des intervenants.

Sur le MATIF se traitent les opérations sur les obligations et sur les taux. Le
MATIF est soumis à une réglementation rigoureuse qui fait intervenir différentes
autorités : les autorités de tutelle représentées par la Direction du Trésor et la Banque
de France, l’Autorité des marchés financiers (AMF), le Conseil du marché à terme
(CMT) et MATIF SA.
Le MATIF La sécurité du MATIF est assurée par :
(marché à terme – le dépôt de garantie (DG) : il constitue la somme d’argent déposée pour couvrir
international les pertes sur le marché provenant de mouvements défavorables des cours en cas
de France) de défaillance de l’intervenant ;
– les appels de marge quotidiens : à l’issue de chaque séance, MATIF SA déter-
mine les cours de compensation de la journée à partir des cours cotés sur le
marché, faisant apparaître des marges créditrices ou débitrices correspondant aux
gains ou pertes de la journée pour chaque donneur d’ordre. MATIF SA procède à
leur recouvrement et à leur règlement.
•G
20

4 ♦ L’OPÉRATION DE COUVERTURE
Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

Elle a pour objectif de faire face aux conséquences de la fluctuation des cours d’une monnaie ou d’un
taux tant à la baisse qu’à la hausse. Le principe est de neutraliser la perte potentielle par compensation en pre-
nant, sur le marché des contrats, une position inverse de celle tenue sur le marché au comptant.

5 ♦ LES SYSTÈMES DE COTATION


La cotation consiste à confronter quotidiennement l’offre et la demande exprimées au cours d’une séance.
Les différents systèmes de cotation sont les suivants :

Système de cotation informatisée pratiquée sur EURONEXT-PARIS. La confrontation


Cotation assistée des ordres d’achat et de vente est réalisée de façon permanente après leur introduc-
en continu tion dans l’ordinateur central. De 9 h 01 à 17 h 25 l’ordinateur sert les ordres au fur
et à mesure de leur arrivée (ordres au fil de l’eau).

Les valeurs les plus modestes font l’objet d’une cotation à des heures fixées par
Cotation par fixages
avance (deux fois par jour à 10 h 30 et à 16 heures).

6 ♦ LES ORDRES PASSÉS SUR LE MARCHÉ BOURSIER


Les différents types d’ordre sont les suivants :

Ordre à cours limité


Ordre consistant à fixer un cours limite au-dessus ou au-dessous duquel l’achat ou
la vente ne pourront être réalisés.

Ordre à meilleure Ordre non assorti de limites de cours. Il peut être exécuté totalement, partiellement
limite sur plusieurs cours successifs ou pas du tout.

Ordre au marché Il est prioritaire sur les offres à la meilleure limite ainsi que sur les ordres à cours
limité, à l’ouverture.

–O  rdres à seuil de déclenchement : une seule limite est donnée par l’opérateur.
Ordre stop
– Ordres à plage de déclenchement : l’ordre stipule une fourchette de cours.

7 ♦ LE SERVICE À RÈGLEMENT DIFFÉRÉ (SRD)


Il permet de différer le dénouement d’une transaction à la fin du mois. Il donne lieu à des commissions
spécifiques librement fixées par les intermédiaires financiers.
Si une action n’est pas inscrite au SRD, le règlement ne peut se faire qu’au comptant.
8 ♦ LE MARCHÉ EFFICIENT
Fiche 3 ♦ La valeur et l’information – Les marchés financiers
•G 21

Un marché est efficient lorsque les conditions suivantes sont remplies :


– les opérateurs sont nombreux et rationnels ;
– la même information est diffusée instantanément à tous les opérateurs ;
– l’information est accessible gratuitement à tous les opérateurs ;
– les informations nouvelles surgissent de manière aléatoire ;
– les opérateurs réagissent instantanément.
Si les anticipations des investisseurs sont rationnelles, les prix reflètent à tout moment la meilleure estimation
possible de la vraie valeur de l’actif (valeur fondamentale). Le cours de l’action est donc la meilleure estimation
de sa valeur. Il ne varie que lorsque cette valeur change suite à la survenance d’une information nouvelle.
Il existe cependant des imperfections du marché. La rationalité des investisseurs et l’arbitrage sont remis en
cause. Des études montrent l’existence de phénomènes inefficients qualifiés d’« anomalies boursières » (effets
calendaires, effets de taille, effets météorologiques, bulles spéculatives et krach boursier).
Fiche
La démarche du diagnostic 4

1 ♦ LES OBJECTIFS D’UN DIAGNOSTIC FINANCIER


A – La nature des objectifs
Les objectifs diffèrent selon les personnes susceptibles de l’utiliser :
Les dirigeants Les associés Les prêteurs
Leur préoccupation est la croissance, le Leur préoccupation principale est la ren- Leur préoccupation est la perception des
développement et l’autonomie financière tabilité de leurs apports. Ils s’intéressent remboursements de leurs créances et des
de leur entreprise. Ils cherchent à s’assu- aux bénéfices attendus et à la qualité de intérêts afférents. Leur objectif est d’oc-
rer que l’équilibre financier de l’entreprise la gestion dont dépend leur rémunération troyer des crédits aux entreprises tout en
leur permet d’atteindre leurs buts. par les dividendes. minimisant les risques.

B – Les finalités du diagnostic financier


Le diagnostic financier repose sur l’étude des données comptables passées. Il vise à faire la synthèse des
points forts et des points faibles de l’entreprise du point de vue de l’activité, de la rentabilité, de la solvabilité,
de l’équilibre financier, du niveau d’endettement et de la trésorerie en vue de prendre les décisions stratégiques
qui s’imposent. Il est nécessaire, pour établir un diagnostic, de :
– comprendre l’évolution passée de l’entreprise ;
– juger ses possibilités d’évolution future ;
– apprécier les perspectives de progression de l’activité et des résultats ;
– évaluer la performance de l’entreprise ;
– évaluer la situation financière de l’entreprise ;
– prendre des décisions d’investissement et de financement ;
– analyser le risque financier ;
•G
24 Les Carrés du dcg 6

– apporter les informations nécessaires à la prise de décisions ;


– Finance d’entreprise

– proposer des mesures pour corriger ou améliorer une situation.


D’autres domaines peuvent être abordés dans le diagnostic :
– évaluation de la rentabilité économique, de la rentabilité financière et de l’effet de levier ;
– analyse du risque économique et du risque de faillite ;
– évaluation du taux d’obsolescence des investissements.

2 ♦ LE DIAGNOSTIC GÉNÉRAL ET LE DIAGNOSTIC FINANCIER


Doivent être prises en compte les données objectives ou quantitatives (diagnostic financier) ainsi que les données
subjectives ou qualitatives (diagnostic général).
A – Le diagnostic général
Le diagnostic général a pour objectifs de :
– mettre en évidence les forces, les faiblesses et les potentialités de l’entreprise ;
– décrire et analyser les caractéristiques principales de l’environnement (économiques, démographiques, tech-
nologiques, sociales…) ayant une influence sur la vie de l’entreprise. Elles concernent le potentiel commercial
de l’entreprise (ses produits, ses marchés, ses prix, les réseaux de distribution, la publicité…), son potentiel
de production (potentiel humain et technologique : brevets, recherche et développement…), ses facteurs de
compétitivité (organisation, processus de production, conditions de travail…).
Le diagnostic général comprend le diagnostic économique et le diagnostic de la production :
Diagnostic
Diagnostic économique
de la production
L’objectif est de juger si l’entreprise est bien ou mal positionnée sur le marché : L’objectif est de juger si l’outil de
– le produit fabriqué correspond-il ou non à la demande ? (produit de bonne ou mauvaise production est bien adapté à la pro-
qualité, produit utilisant ou non des technologies nouvelles…) ; le produit est-il bien ou duction (renouvellement régulier) ou
mal ciblé ? le produit est-il adapté aux besoins du client ? ; mal adapté (obsolescent), s’il génère
ou non une meilleure performance
– la politique de distribution est-elle satisfaisante ou non ? (bonne ou mauvaise implanta- économique.
tion du réseau de distribution, implantation ou non de la société à l’étranger) ;
– l’entreprise est-elle bien ou mal placée par rapport à la concurrence ?

B – Le diagnostic financier
Le diagnostic financier se compose des éléments suivants :
– analyse du compte de résultat : tableau des soldes intermédiaires de gestion ;
– étude statique du bilan : bilan fonctionnel ;
– étude dynamique du bilan : tableau de financement et tableaux de flux de trésorerie ;
– calcul de ratios avec référence aux normes du secteur d’activité et à des normes internes.
1) La méthodologie du diagnostic financier
L’analyse porte sur les points suivants :
Fiche 4 ♦ La démarche du diagnostic

– É tablissement du tableau des soldes intermédiaires de gestion


•G 25

– Évolution du chiffre d’affaires : hausse ou baisse du CA HT en valeur absolue et


en valeur relative
– Évolution de la valeur ajoutée : hausse ou baisse de la VA en valeur absolue et en
valeur relative
– Évolution de l’excédent brut d’exploitation : hausse ou baisse de l’EBE en valeur
Activité
et résultats
absolue et en valeur relative
– Maîtrise des coûts ou non
– Calcul du taux de marge commerciale
– Calcul du taux de VA
– Calcul du taux de marge brute d’exploitation
– Calcul du taux de marge bénéficiaire
– Répartition de la valeur ajoutée entre prêteurs, personnel, état

– É tablissement des bilans fonctionnels


– Établissement du tableau de financement
– Calcul des agrégats du bilan fonctionnel sur plusieurs années : FRNG, BFRE, BFRHE,
Équilibre financier BFR, trésorerie
– Évolution des agrégats en valeur absolue et en valeur relative : hausse ou baisse du
FRNG, évolution du BFR par rapport au FRNG, conséquence sur la trésorerie
– Ratios issus des bilans fonctionnels

Endettement Ratios de capacité de remboursement, d’autonomie financière, de couverture des


financier frais financiers

–A  nalyse de la trésorerie
Évolution – Établissement et analyse des tableaux de flux de trésorerie OEC et CDB
de la trésorerie
– Calcul de l’excédent de trésorerie d’exploitation

Rentabilité
économique Effet de levier
et financière

Investissements réalisés
Politique
Financement des investissements par autofinancement ou/et par emprunts
d’investissement
Taux d’obsolescence

BFRE en jours
de chiffre d’affaires Analyse normative
•G
26 Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

Mesure du degré de vulnérabilité de l’entreprise d’un secteur donné et classement


Méthode des scores
de celle-ci dans son secteur en entreprise saine ou vulnérable

–  entabilité par rapport au marché


R
Synthèse
– Performances technologiques
des points forts
et des points faibles
– Forte ou faible productivité
– Bons ou mauvais délais de crédits clients et fournisseurs…

2) Le rapport au chef d’entreprise


Elle présente l’analyse dans ses grandes lignes et indique les traits marquants de la situation de
Synthèse
l’entreprise.
Environnement économique :
– la conjoncture, le secteur d’activité ;
– le marché ;
– les produits fabriqués ;
– la politique de distribution ;
Diagnostic
– la politique de prix, la publicité.
de l’environnement
général Environnement social :
– la pyramide des âges pour l’entreprise ;
– la politique de l’emploi, entrées et sorties des salariés ;
– les indicateurs du bilan social, évolution de la masse salariale, augmentation de salaires, absentéisme,
accidents du travail, formation, etc. ;
– intéressement et participation.
Diagnostic – l’outil de production : son importance, son âge, sa performance ;
du processus – les locaux ;
de production – l’organisation de la production.
– l’analyse du bilan ;
Diagnostic financier – l’analyse du compte de résultat ;
– l’analyse du tableau de financement et des tableaux de flux de trésorerie.
Conclusion Les points forts et les points faibles sont mis en évidence et des solutions sont envisagées pour pallier
d’ensemble aux points faibles.

3 ♦ LES AGENCES DE NOTATION


Des agences de notation évaluent le risque lié au remboursement d’un emprunt. Les plus renommées sont
Standard & Poor’s, Moody’s et Fitch Ratings. Elles évaluent la solidité financière des sociétés, en appréciant
notamment leurs performances, leur organisation, la cohérence de leurs politiques d’investissement et de finan-
cement et elles attribuent des notes aux émetteurs en fonction de leur capacité de remboursement (rembourse-
ment du principal et paiement des coupons).
L’analyse des soldes intermédiaires Fiche
de gestion du plan comptable général 5
(PCG)

L’analyse de l’activité constitue le point de départ de tout diagnostic. Elle permet d’apprécier la croissance de
l’entreprise et de mesurer son aptitude à dégager des profits. Elle est réalisée au travers du compte de résultat,
établi de façon à déterminer des résultats partiels : les différentes opérations sont classées en charges et produits
d’exploitation, financiers et exceptionnels. La présentation du compte de résultat peut être en « liste » ou en
« compte » (charges à gauche et produits à droite). La classification retenue par le PCG aboutit à la mise en évi-
dence des soldes intermédiaires de gestion (SIG).

1 ♦ LES INDICATEURS D’ACTIVITÉ ET DE PROFITABILITÉ ET LEUR SIGNIFICATION


A – Marge commerciale
Il s’agit des marchandises revendues en l’état en tenant compte de la variation des stocks. C’est un indicateur
fondamental pour les entreprises commerciales ayant une activité de négoce.

B – Production de l’exercice
Elle est réservée aux entreprises ayant une activité de fabrication ou de transformation des biens et services.
Elle est composée de la production vendue, de la production stockée et de la production immobilisée. C’est un
indicateur fondamental pour les entreprises industrielles.
•G
28

C – Valeur ajoutée (VA)


Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

La VA est la richesse créée par l’entreprise lors de ses opérations d’exploitation. Elle permet de :
– rémunérer l’État, le personnel, les prêteurs, l’entreprise ;
–m
 esurer le poids économique de l’entreprise. Son évolution sur plusieurs exercices successifs permet de cerner
le développement ou la régression de l’activité ;
– rendre compte de l’évolution de l’activité liée à l’efficacité des moyens en personnel et en équipement mis en
œuvre.

D – Excédent brut d’exploitation (EBE)


L’EBE est ce qui revient à l’entreprise et aux apporteurs de capitaux dans le partage de la valeur ajoutée après
paiement des impôts, taxes et versements assimilés et des charges de personnel.
Il mesure la capacité de l’entreprise à générer des ressources par ses seules activités d’exploitation. C’est un
indicateur pertinent pour évaluer les performances commerciales et industrielles d’une entreprise, dans la
mesure où il est indépendant du système d’amortissement, de toute politique financière et fiscale et des facteurs
exceptionnels.
L’EBE ne représente qu’un excédent potentiel de trésorerie sur les opérations d’exploitation. La trésorerie réelle
est, quant à elle, mesurée par l’ESO (Excédent sur Opérations d’Exploitation) ; cet indicateur n’intègre pas les
variations de stocks qui ne sont pas réellement des flux encaissés ou décaissés.

E – Résultat d’exploitation (RE)


Il s’agit de l’EBE corrigé de la politique d’investissement menée par l’entreprise (amortissements) et des risques
liés à l’exploitation (dépréciations, provisions). C’est un indicateur pertinent pour mesurer les performances
commerciales et industrielles d’une entreprise, car il est indépendant de toute politique financière, fiscale et des
facteurs exceptionnels.

F – Résultat courant avant impôts


Il s’agit du résultat d’exploitation corrigé des éléments financiers mais excluant les éléments exceptionnels, la
participation et l’impôt sur les bénéfices. Il permet d’analyser le résultat d’une entreprise sans que le jugement
soit remis en cause en raison des éléments à caractère exceptionnel ou fiscal.

G – Résultat exceptionnel
Le résultat exceptionnel représente la différence entre les produits et les charges exceptionnels. C’est un résultat
partiel. Sa connaissance est essentielle pour l’analyse du résultat global dans la mesure où il intègre des opéra-
tions comme notamment les plus ou moins-values sur cessions d’immobilisations.

H – Résultat de l’exercice
Le résultat net de l’exercice est le résultat final. C’est un résultat comptable qui sera retraité extra-comptablement
pour obtenir le résultat fiscal, base de calcul de l’impôt.
Fiche 5 ♦ L’analyse des soldes intermédiaires de gestion du plan comptable général (PCG)

2 ♦ LE MODÈLE DU TABLEAU DES SOLDES INTERMÉDIAIRES DE GESTION (SIG)


•G 29

Produits (1) Total Charges (2) Total SIG (1) – (2) N


Ventes de marchandises ...... Coût d’achat des marchandises ...... Marge commerciale
vendues (1)
Production vendue . . . . . . ou déstockage de production ...... Production de l’exercice
Production stockée ...... (2)
Production immobilisée . . . . . .
Total
Production de l’exercice . . . . . . Consommation de l’exercice en ...... Valeur ajoutée
Marge commerciale . . . . . . provenance de tiers (3)
Total
Valeur ajoutée ...... Impôts, taxes et versements . . . . . . Excédent brut d’exploita-
Subventions d’exploitation ...... assimilés tion (ou Insuffisance brute
Charges de personnel (4) ...... d’exploitation)
Total
Total
Excédent brut d’exploitation ...... ou insuffisance brute ...... Résultat d’exploitation (béné-
Reprises sur charges et trans- d’exploitation fice ou perte)
ferts de charges ...... Dotations aux amortissements, ......
dépréciations et provisions
Autres produits ...... Autres charges
Total Total ......
Résultat d’exploitation ...... ou résultat d’exploitation ...... Résultat courant avant impôts
Quotes-parts de résultat sur ...... Quotes-parts de résultat sur ...... (bénéfice ou perte)
opérations faites en commun opérations faites en commun
Produits financiers Charges financières
Total ...... Total ......
Produits exceptionnels ..... Charges exceptionnelles ..... Résultat exceptionnel (bénéfice
ou perte)
Résultat courant avant impôts ...... ou résultat courant avant ...... Résultat de l’exercice (bénéfice
Résultat exceptionnel impôts ou perte)
...... ou résultat exceptionnel ......
Participation des salariés ......
Total Impôts sur les bénéfices ......
Total
Produits des cessions ...... Valeur comptable des éléments ...... Plus ou moins-values sur ces-
d’éléments d’actif cédés sions d’actif
(1) Coût d’achat des marchandises vendues = Achats de marchandises et frais accessoires sur achats de marchandises + Variation des stocks de mar-
chandises
(2) Déstockage de production : cas où la production stockée est négative
(3) Consommation de l’exercice = Achats de matières premières et autres approvisionnements et frais accessoires sur achats de matières et autres appro-
visionnements + Variation des stocks des matières premières et autres approvisionnements + Autres achats et charges externes
(4) Charges de personnel = Salaires et traitements + Charges sociales
•G
30

♦ Application
Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

À partir de l’extrait du compte de résultat de la société JEREMY, calculer la valeur ajoutée et l’excédent brut d’ex‑
ploitation pour l’exercice N.

Extrait du compte de résultat de la société JEREMY

Éléments N
Produits d’exploitation
Ventes de marchandises
Production vendue (biens et services) 478 000
Production stockée 145 000
Production immobilisée 22 000
Subventions d’exploitation 17 000
Reprises sur dépréciations et provisions 22 000
Transferts de charges 13 000
Autres produits 7 000
Total 1 704 000
Charges d’exploitation
Achats de marchandises
Variation de stocks de marchandises
Achats de matières premières et autres approvisionnements 220 000
Variation de stocks des approvisionnements –17 000
Autres achats et charges externes 118 000
Impôts, taxes et versements assimilés 14 000
Salaires et traitements 164 000
Charges sociales 82 000
Dotations d’exploitation :
Sur immobilisations : dotations aux amortissements 75 000
Sur immobilisations : dotations aux dépréciations
Sur actif circulant : dotations aux dépréciations 10 000
Pour risques et charges : dotations aux provisions 7 000
Autres charges 4 000
Total 2 677 000
Résultat d’exploitation (1) – (2) 27 000
Fiche 5 ♦ L’analyse des soldes intermédiaires de gestion du plan comptable général (PCG)

Calcul de la VA et de l’EBE (extrait du tableau des SIG en liste) :


•G
31

Éléments Exercice N
Production vendue 478 000
+ Production stockée +  145 000
+ Production immobilisée +  22 000
= Production de l’exercice 645 000
Marge commerciale 0
+ Production de l’exercice +  645 000
– Consommation de l’exercice : – 321 000
Achat de matières premières et autres approvisionnements 220 000
+ Variation des stocks de matières et autres approvisionnements –  17 000
+ Autres achats et charges externes +  118 000
= Valeur ajoutée 324 000
Valeur ajoutée 324 000
+ Subventions d’exploitation +  17 000
– Impôts, taxes et versements assimilés –  14 000
– Charges de personnel (164 000 + 82 000) –  246 000
= Excédent brut d’exploitation 81 000
+ Reprises sur charges et transferts de charges + 35 000 (1)
+ Autres produits + 7 000
– Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions – 92 000 (2)
– Autres charges – 4 000
= Résultat d’exploitation 27 000 (3)
(1)  22 000 + 13 000 = 35 000
(2)  75 000 + 10 000 + 7 000 = 92 000
(3)  Vérification : 704 000 – 677 000 = 27 000
La capacité d’autofinancement
Fiche
et l’autofinancement 6

1 ♦ LA CAPACITÉ D’AUTOFINANCEMENT (CAF)


A – La définition de la CAF
La CAF est définie comme la différence entre les produits encaissables et les charges décaissables. Les
charges non décaissables, qualifiées de « charges calculées » représentent d’une part les dotations aux amor-
tissements, aux dépréciations et aux provisions et, d’autre part, la valeur comptable des éléments d’actif cédés
(VNC). Les produits non encaissables qualifiés de « produits calculés » représentent d’une part les reprises sur
dépréciations et provisions et, d’autre part, les produits des cessions d’éléments d’actif (PV) et la quote-part des
subventions d’investissement virée au résultat de l’exercice.
La CAF exprime un flux net potentiel de trésorerie secrété à partir de l’ensemble des opérations de gestion et des opérations
exceptionnelles de l’entreprise.

B – Les finalités et les limites de la CAF


1) Les finalités
La CAF exprime la capacité de l’entreprise à :
– rémunérer les associés ;
– accroître les investissements (investissements d’expansion) ;
– renouveler les investissements (investissements de renouvellement) ;
– rembourser les dettes financières ;
– mesurer l’indépendance financière de l’entreprise.
•G
34

2) Les limites
Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

La mesure de la CAF est très sujette à des fluctuations liées aux pratiques comptables et fiscales (provisions, éta-
lement des plus-values…) et ne permet pas d’effectuer des comparaisons interentreprises significatives.

C – Le calcul de la CAF
Il existe deux méthodes de calcul de la CAF. Ces méthodes aboutissent au même résultat.
1) Le calcul de la CAF selon la méthode additive : à partir du résultat de l’exercice (RNC)
Nature des postes
RNC
+ Dotations d’exploitation
+ Dotations financières
+ Dotations exceptionnelles
– Reprises d’exploitation
– Reprises financières
– Reprises exceptionnelles
+ VNC
– PV
– Quote-part des subventions d’investissement A virée au résultat
= CAF

Au lieu d’ajouter la VNC et de retirer le PV, on peut retirer la plus ou moins-value. En l’absence du compte de
résultat, on peut retrouver les dotations et les reprises dans les tableaux de l’annexe.
2) Le calcul de la CAF selon la méthode soustractive, préconisée par le PCG : à partir de l’EBE
Nature des postes
EBE
+ Transferts de charges d’exploitation
+ Autres produits
– Autres charges
± Quotes-parts de résultat sur opérations faites en commun
+ Produits financiers (sauf reprises)
– Charges financières (sauf dotations)
+ Produits exceptionnels (sauf PV, quote-part des subventions d’investissement virée au résultat et reprises)
– Charges exceptionnelles (sauf VNC et dotations)
– Participation des salariés
– Impôts sur les bénéfices
= CAF
Fiche 6 ♦ La capacité d’autofinancement et l’autofinancement
•G
35

♦ Application
Reprendre l’exemple de la fiche précédente.
À l’aide des informations complémentaires ci-dessous et sachant que le RNC est de 60 000 €, calculer la capacité
d’autofinancement selon les deux méthodes.

Charges N Produits N
Dotations aux amortissements, dépréciations 3 000 Produits financiers sur VMP 7 000
Intérêts et charges assimilées 79 000 Autres intérêts et produits assimilés 89 000
Différences négatives de change 5 000 Reprises sur dépréciations et provisions 28 000
Charges nettes sur cessions de VMP 5 000 Différences positives de change 36 000
Total des charges financières 92 000 Total des produits financiers 160 000
Charges sur opérations de gestion Produits sur opérations de gestion 3 000
Charges sur opérations en capital (2) 17 000 Produits sur opérations en capital (1) 10 000
Dotations aux amortissements, dépréciations 6 000 Reprises sur dépréciations et provisions 7 000
Total des charges exceptionnelles 23 000 Total des produits exceptionnels 20 000
Participation 4 000
Impôt sur les bénéfices 28 000
(1) dont produits des cessions des éléments d’actif : 5 000 € et dont subventions d’investissement virées au résultat : 5 000 €.
(2) dont valeurs comptables des éléments d’actifs cédés : 17 000 €.

Calcul de la CAF à partir de l’EBE :


Nature des postes Exercice N
EBE 81 000
+ Transferts de charges d’exploitation + 13 000
+ Autres produits + 7 000
– Autres charges – 4 000
± Quotes-parts de résultat sur opérations faites en commun 0
+ Produits financiers (sauf reprises) + 132 000 (1)
– Charges financières (sauf dotations) – 89 000 (2)
+ P roduits exceptionnels (sauf PV, quote-part des subventions d’investissement virée au
résultat de l’exercice et reprises) + 3 000 (3)
– Charges exceptionnelles (sauf VNC et dotations) 0 (4)
– Participation des salariés – 4 000
– Impôts sur les bénéfices – 28 000
= CAF 111 000
(1)  160 000 – 28 000 = 132 000
(2)  92 000 – 3 000 = 89 000
(3)  20 000 – 5 000 – 5 000 – 7 000 = 3 000
(4)  23 000 – 17 000 – 6 000 = 0
•G
36

Calcul de la CAF à partir du RNC :


Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

Nature des postes Exercice N


RNC 60 000
+ Dotations d’exploitation +  92 000 (1)
+ Dotations financières +  3 000
+ Dotations exceptionnelles +  6 000
– Reprises d’exploitation –  22 000
– Reprises financières –  28 000
– Reprises exceptionnelles –  7 000
+ VNC +  17 000
– PV –  5 000
– Quote-part des subventions d’investissement virée au résultat de l’exercice –  5 000
= CAF 111 000
(1)  75 000 + 10 000 + 7 000 = 92 000

2 ♦ L’AUTOFINANCEMENT
A – La définition et la composition de l’autofinancement
Pour assurer le financement de ses investissements d’expansion ou de renouvellement et la hausse de son besoin
en fonds de roulement d’exploitation, une entreprise dispose de ressources externes (augmentation de capital,
subventions d’investissement, emprunts) et internes (autofinancement).

Autofinancement = CAF – Dividendes distribués

L’autofinancement peut être scindé en autofinancement d’expansion (bénéfices non distribués) et en autofi‑
nancement de maintien (dotations nettes de reprises).

B – Les avantages et les inconvénients de l’autofinancement


– Indépendance de l’entreprise vis-à-vis des banques et des fournisseurs.
– Liberté de l’entreprise plus grande au niveau de la stratégie financière à adopter.
– Réduction de l’endettement, donc du poids des charges financières.
Avantages
– Stratégie de prix plus compétitive grâce à l’allégement des charges.
– Augmentation de la valeur boursière de l’action suite à l’augmentation de la situation nette.
– Économie des frais d’augmentation de capital et frais d’émission d’emprunts.
– Actionnaires lésés, car privés de dividendes.
– P ression sur les salaires en cas d’autofinancement excessif, le partage de la VA se faisant au profit de
Inconvénients l’autofinancement et non du personnel.
– Incitation à la réalisation d’investissements inutiles.
– Absence de l’effet de levier dégagé par l’endettement.
La répartition de la valeur ajoutée Fiche
et des autres revenus à répartir 7
selon le PCG

1 ♦ LA RÉPARTITION DE LA VALEUR AJOUTÉE


Éléments Postes concernés Montant %
Valeur ajoutée Reprendre la VA dans le tableau des SIG
Personnel Salaires et traitements + Cotisations sociales + Participation
Prêteurs Charges d’intérêts
État Impôts, taxes et versements assimilés + Impôts sur les bénéfices
Reste

2 ♦ LE CALCUL DE LA VALEUR AJOUTÉE ET DES AUTRES REVENUS À RÉPARTIR


Éléments Détail des postes
Valeur ajoutée Reprendre la VA dans le tableau des SIG
± Produits et Charges d’exploitation ± Quotes-parts de résultat sur opérations en commun + Subventions d’exploitation +
Autres produits – Autres charges
± Produits et Charges hors + Produits financiers (sauf Reprises) – Charges financières (sauf Dotations et Intérêts) +
exploitation Produits exceptionnels (sauf Reprises, PV et Quote-part des subventions d’investissement
virée au résultat) – Charges exceptionnelles (sauf Dotations et VNC)
+ Transferts de charges Il s’agit en principe de transferts de charges d’exploitation. En cas de transferts de charges
financières et exceptionnelles, ne pas oublier de les retirer des produits financiers et excep-
tionnels pour les intégrer à ce niveau
= ∑revenus à répartir
PV = Produits des cessions d’éléments d’actif (« Produits exceptionnels » ligne « opérations en capital » dans le compte de résultat).
VNC = Valeur comptable des éléments d’actif cédés (« Charges exceptionnelles » ligne « opérations en capital » dans le compte de résultat).
•G
38 Les Carrés du dcg 6

3 ♦ LA RÉPARTITION DE LA VALEUR AJOUTÉE ET DES AUTRES REVENUS


– Finance d’entreprise

ENTRE LES DIFFÉRENTS AGENTS


Agents Postes concernés Montant %
Personnel Salaires et traitements + Cotisations sociales + Participation
Prêteurs Charges d’intérêts
État Impôts, taxes et versements assimilés + Impôts sur les bénéfices
CAF : Reprendre la CAF calculée à partir de l’EBE ou du Résultat de l’exercice
– Associés – Dividendes distribués
– Entreprise – Autofinancement
VA et Autres revenus 100 %

♦ Application
Présenter la répartition de la valeur ajoutée et des autres revenus à répartir entre les différents agents écono‑
miques, sachant que la VA est de 45 565 € et la CAF de 7 980 €.
Compte de résultat de la société KTMC

Éléments N
Produits d’exploitation
Ventes de marchandises 287 000
Production vendue (biens et services) 505
Production stockée
Production immobilisée 60
Subventions d’exploitation
Reprises sur dépréciations et provisions
Transferts de charges
Autres produits
Total 1 287 565
Charges d’exploitation
Achats de marchandises 230 000
Variation de stocks de marchandises –4 000
Achats de matières premières et autres approvisionnements 950
Variation de stocks des approvisionnements 50
Autres achats et charges externes 15 000
Impôts, taxes et versements assimilés 1 800
Salaires et traitements 25 000
Charges sociales 10 000



Fiche 7 ♦ La répartition de la valeur ajoutée et des autres revenus à répartir selon le PCG

Éléments N
•G
39

Dotations d’exploitation :
Sur immobilisations : dotations aux amortissements 3 500
Sur immobilisations : dotations aux dépréciations
Sur actif circulant : dotations aux dépréciations 300
Pour risques et charges : dotations aux provisions
Autres charges 125
Total 2 282 725
Résultat d’exploitation (1) – (2) 4 840
Quotes-parts de résultats sur opérations en commun 0
Bénéfice (3) 0
Perte (4) 0
Produits financiers
De participation 1 000
D’autres valeurs mobilières et créances de l’actif immobilisé
Autres intérêts et produits assimilés 650
Reprises sur provisions et transferts de charges 700
Différences positives de change
Produits nets sur cessions de valeurs mobilières de placement
Total (5) 2 350
Charges financières
Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions 200
Intérêts et charges assimilées 1 500
Différences négatives de change
Charges nettes sur cessions de valeurs mobilières de placement
Total (6) 1 700
Résultat financier (5) – (6) 650
Résultat courant avant impôts (1) – (2) + (3) – (4) + (5) – (6) 5 490
Produits exceptionnels
Sur opérations de gestion
Sur opérations en capital (1) 670
Reprises sur dépréciations et provisions et transferts de charges exceptionnelles 700
Total (7) 1 370
Charges exceptionnelles
Sur opérations de gestion 650
Sur opérations en capital (2) 900
Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions 660
Total (8) 2 210
Résultat exceptionnel (7) – (8) –840
Participation des salariés aux résultats (9)



•G
40 Les Carrés

Éléments
du dcg 6 – Finance d’entreprise

N
Impôts sur les bénéfices (10)
Total des produits (1) + (3) + (5) + (7) 291 285
Total des charges (2) + (4) + (6) + (8) + (9) + (10) 286 635
Bénéfice ou perte 4 650
(1) Dont produits des cessions des éléments d’actif : 530
Dont subventions d’investissement virées au résultat : 0
(2) Dont valeurs comptables des éléments d’actif cédés : 600

Répartition de la VA :
Éléments Détail des calculs Montants %
Valeur ajoutée 45 565 45 565 100 %
Personnel 25 000 + 10 000 + 0 35 000 77 %
Prêteurs 1 500 1 500 3 %
État 1 800 + 0 1 800 4 %
Reste 7 265 7 265 16 %

Répartition de la VA et des autres revenus :

Éléments Détail des calculs Montants %


Valeur ajoutée 45 565 45 565
± Produits et Charges d’exploitation + 0 – 125 – 125
± Produits et Charges hors exploitation + (2 350 – 700) – (1 700 – 200 – 1 500) + (1 370 – 700
840
– 530) – (2 210 – 660 – 600)
+ Transferts de charges 0 0
= Total des revenus à répartir 46 280 46 280 100 %
Personnel 25 000 + 10 000 + 0 35 000 76 %
Prêteurs 1 500 1 500 4 %
État 1 800 + 0 1 800 3 %
CAF 7 980 7 980 17 %
Les retraitements au niveau
Fiche
du compte de résultat 8

1 ♦ LES RETRAITEMENTS DU CRÉDIT-BAIL ET DU PERSONNEL INTÉRIMAIRE


Pour une certaine homogénéité, la valeur ajoutée doit subir les deux retraitements suivants pour apparaître
comme un indicateur pertinent de l’activité : le crédit-bail et le personnel intérimaire.

A – Le retraitement du crédit-bail
Lorsqu’une entreprise a recours au crédit-bail pour financer son investissement, les redevances sont prises en compte
dans les achats et autres charges externes au niveau de la consommation de l’exercice.
Fondement Retraitements Incidence
Considérer que l’entreprise est proprié‑ Retirer les redevances de la consomma- – baisse de la consommation ;
taire des biens financés par crédit-bail. tion de l’exercice et les ventiler en deux
parties :
– l’une correspondant à une dotation aux – hausse des dotations ;
amortissements (DAP crédit-bail) ;
– l’autre correspondant aux charges finan- – hausse des charges financières.
cières (FF crédit-bail).
DAP crédit-bail = (Valeur de l’immobilisation – Valeur résiduelle de rachat) / Durée d’utilisation de l’immobilisation
Si le contrat de crédit-bail a été conclu en cours d’exercice, un prorata temporis doit être appliqué.
FF crédit-bail = Redevance – DAP crédit-bail
Lorsque le bien est financé par un emprunt au taux d’endettement (i) :
FF crédit-bail = Valeur de l’immobilisation × i
DAP crédit-bail = Redevance – FF crédit-bail
•G
42 Les Carrés

B – Le retraitement du personnel intérimaire


du dcg 6 – Finance d’entreprise

Le personnel intérimaire est pris en compte dans les achats et autres charges externes au niveau de la consom-
mation de l’exercice.
Fondement Retraitements Incidence
Assimiler le personnel intérimaire comme Retirer le personnel intérimaire de la – baisse de la consommation ;
une charge de personnel car il correspond consommation et l’intégrer au niveau des – hausse des charges de personnel.
au coût du facteur travail. charges de personnel.

2 ♦ LES RETRAITEMENTS DES CHARGES DE SOUS-TRAITANCE


ET DES SUBVENTIONS D’EXPLOITATION
Pour avoir une perception plus juste de l’activité de l’entreprise, il est possible de retraiter les charges de sous-
traitance et les subventions d’exploitation.

A – Le retraitement des charges de sous-traitance


Les charges de sous-traitance sont prises en compte dans les achats et autres charges externes au niveau de la
consommation de l’exercice et posent des problèmes de comparabilité entre les entreprises qui y ont recours et
celles qui n’y ont pas recours.
Fondement Retraitements Incidence
Lorsque tout ou partie de la production est réalisé par Retirer les charges de sous-trai- – Baisse de la production vendue ;
des sous-traitants, une hausse de la production suite à tance des achats et autres charges – Baisse de la consommation.
un recours accru à la sous-traitance n’entraîne pas au externes au niveau de la consom-
final de croissance économique au niveau de l’en‑ mation et les enlever de la pro-
treprise mais au niveau du sous-traitant. duction vendue.

B – Le retraitement des subventions d’exploitation


Fondement Retraitements Incidence
Les subventions sont souvent accordées aux entreprises Intégrer les subventions en com- – Hausse de la production vendue ;
pour éviter toute majoration de leurs prix de vente plément de prix de vente à la –B
 aisse des subventions
destinée à couvrir la hausse des coûts. production vendue. d’exploitation.
Fiche 8 ♦ Les retraitements au niveau du compte de résultat

3 ♦ L’INCIDENCE DES RETRAITEMENTS SUR LE TABLEAU DES SIG


•G
43

A – Le calcul direct des SIG (présentation du PCG en « liste »)


Nature Exercice N
Ventes de marchandises
– Coût d’achat des marchandises :
Achats de marchandises
+ Variation des stocks de marchandises
= Marge commerciale
Production vendue – Sous-traitance de fabrication + Subventions d’exploitation
+ Production stockée
+ Production immobilisée
= Production de l’exercice retraitée
Marge commerciale
+ Production de l’exercice
– Consommation de l’exercice :
Achat de matières premières et autres approvisionnements
+ Variation des stocks de matières et autres approvisionnements
+ Autres achats et charges externes
– Redevance crédit-bail
– Personnel intérimaire
= Valeur ajoutée retraitée
Valeur ajoutée
+ Subventions d’exploitation – Subventions d’exploitation
– Impôts, taxes et versements assimilés
– (Charges de personnel + Personnel intérimaire)
= Excédent brut d’exploitation retraité
Excédent brut d’exploitation
+ Reprises sur dépréciations et provisions et transferts de charges
+ Autres produits
– (Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions + DAP crédit-bail)
– Autres charges
= Résultat d’exploitation retraité
Résultat d’exploitation
+- Quotes-parts de résultat sur opérations faites en commun
+ Produits financiers
– (Charges financières + FF crédit-bail)
= Résultat courant avant impôts

La suite du tableau est inchangée.


•G
44

B – Le calcul indirect des SIG retraités


Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

SIG PCG non retraités SIG PCG retraités


Production de l’exercice Production de l’exercice
+ Subventions d’exploitation
– Sous-traitance de fabrication
Valeur ajoutée VA
(VA) + Subventions d’exploitation
+ Redevance crédit-bail
+ Personnel intérimaire
Excédent brut d’exploitation EBE
(EBE) + Redevance crédit-bail
ou
VA retraitée
– Impôts et taxes
– Charges de personnel
– Personnel intérimaire
Résultat d’exploitation RE
(RE) + Frais financiers crédit-bail

Les autres soldes sont inchangés.

♦ Application
Les dirigeants de la société JEREMY souhaitent que le diagnostic financier s’appuie sur une analyse économique, impliquant
le retraitement du crédit-bail et du personnel intérimaire.
Vous disposez des informations suivantes :
– la société JEREMY a financé l’acquisition d’un matériel d’une valeur de 300 000 € HT par un contrat de crédit-bail au début
de l’année N-1 ; ce matériel serait normalement amortissable en mode linéaire sur 5 ans ; les loyers annuels s’élèvent à
74 000  € HT pendant 5 ans ; la valeur de rachat est nulle ;
– les charges de personnel intérimaire s’élèvent à 14 000 €.
Calculer la valeur ajoutée, l’excédent brut d’exploitation, le résultat d’exploitation et la capacité d’autofinance‑
ment en retraitant le crédit-bail et le personnel intérimaire.
Les SIG et la CAF PCG sont repris de l’application précédente :
VA PCG = 324 000 €, EBE PCG = 81 000 €, RE = 27 000 €, CAF PCG = 111 000 €.
Fiche 8 ♦ Les retraitements au niveau du compte de résultat

Calcul de la DAP crédit-bail et des FF crédit-bail :


•G 45

DAP crédit-bail = 300 000 / 5 = 60 000


FF crédit-bail = 74 000 – 60 000 = 14 000

SIG PCG non retraités SIG PCG retraités


Éléments Montants Détail des calculs Montants
VA 324 000 VA PCG 324 000
+ Redevance crédit-bail + 74 000
+ Personnel intérimaire + 14 000
= VA PCG retraitée = 412 000
EBE   81 000 EBE PCG 81 000
+ Redevance crédit-bail + 74 000
= EBE retraité = 155 000
RE 27 000 RE PCG 27 000
+ Frais financiers crédit-bail +  14 000
= RE retraité = 41 000
CAF 111 000 CAF PCG 111 000
+ DAP crédit-bail + 60 000
= CAF retraitée = 171 000

4 ♦ LES RETRAITEMENTS PRÉCONISÉS PAR LA « CENTRALE DES BILANS »


La centrale des Bilans de la Banque de France, créée par la Banque de France, a été supprimée en 2009 et fait
désormais place à la base de données FIBEN (fichier bancaire des entreprises), alimentée à partir de liasses fiscales
communiquées par les entreprises. La Banque de France retraite les données du FIBEN pour quelques entreprises
françaises.
Les objectifs sont les suivants :
– réaliser une approche économique des SIG en déterminant les soldes au coût des facteurs de production
(travail et capital) ;
– permettre d’effectuer des comparaisons interentreprises.

Les retraitements sont les suivants :


– la sous-traitance de fabrication ;
– les subventions d’exploitation reçues en complément de prix de vente ;
– le crédit-bail ;
– le personnel intérimaire.
Les escomptes de règlement sont également retraités au niveau des opérations d’exploitation (voir tableau des
SIG préconisé par la « CDB » et tableau de flux de trésorerie « CDB »).
•G
46 Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

5 ♦ L’INCIDENCE DES RETRAITEMENTS SUR LA REPARTITION DE LA VALEUR AJOUTEE


Éléments Détail des postes
Valeur ajoutée VA retraitée
± Produits et Charges ± Quotes-parts de résultat sur opérations en commun
d’exploitation + Autres produits – Autres Charges
Les subventions d’exploitation font déjà partie de la VA retraitée
± Produits et Charges hors + Produits financiers (sauf Reprises) – Charges financières
exploitation (sauf Dotations et Intérêts) + Produits exceptionnels (sauf Reprises, PV et Quote-part des sub-
ventions d’investissement virée au résultat) – Charges exceptionnelles (sauf Dotations et VNC)
+ Transferts de charges Transferts de charges d’exploitation.
= ∑ Revenus à répartir
Personnel Salaires et traitements + Cotisations sociales + Participation + Personnel extérieur
Prêteurs Charges d’intérêts + Frais financiers CB
État Impôts, taxes et versements assimilés + Impôts sur les bénéfices
CAF CAF retraitée

6 ♦ L’INCIDENCE DES RETRAITEMENTS SUR LA CAF


La CAF retraitée est obtenue par le calcul suivant :
CAF retraitée = CAF PCG + DAP crédit-bail

♦ Application
Une étude de l’évolution de l’activité de la société ALIZE est en cours d’élaboration. Le tableau des SIG préconisé par le PCG
est fourni.
Afin d’améliorer l’analyse, on souhaite effectuer les principaux retraitements économiques en déterminant les soldes intermé-
diaires de gestion au coût des facteurs.
Commenter les résultats à partir du tableau des SIG du PCG.
Effectuer les retraitements en N à partir du tableau des SIG et des informations complémentaires.
Informations complémentaires :
– courant N, des installations techniques ont été cédées au prix de 81 000 €. Elles étaient totalement a­ morties ;
– les subventions d’exploitation sont en complément de prix de vente ;
– les charges de personnel intérimaire se sont élevées à 995 700 € en N ;
–u
 n contrat de crédit-bail portant sur un matériel a été conclu début N-2 ; ses caractéristiques sont les suivantes : valeur d’ori-
gine du matériel : 1 500 000  € HT, valeur de rachat fin de contrat : 120 000 € HT, durée d’utilisation 6 ans, amortissement
linéaire, redevance annuelle payée pendant 6 ans : 350 000 € HT.
Fiche 8 ♦ Les retraitements au niveau du compte de résultat

Tableau des SIG en liste


•G
47

Nature Exercice N Exercice N–1


Production vendue 60 288 770 50 677 960
+ Production stockée – 37 560 – 687 740
+ Production immobilisée 51 060 44 340
= Production de l’exercice 60 302 270 50 034 560
Marge commerciale 0 0
+ Production de l’exercice 60 302 270 50 034 560
– Consommation de l’exercice : – 40 414 310 – 31 473 760
achat de matières premières et autres approvisionnements 26 632 240 22 810 060
+ Frais accessoires sur matières et autres approvisionnements
+ Variation des stocks de matières et autres approvisionnements + 1 048 060 – 2 228 300
+ Autres achats et charges externes + 12 734 010 + 10 892 000
= Valeur ajoutée 19 887 960 18 560 800
Valeur ajoutée 19 887 960 18 560 800
+ Subventions d’exploitation 175 700 260 000
– Impôts, taxes et versements assimilés – 1 263 860 – 1 230 830
– Charges de personnel – 14 467 180 –14 783 570
= Excédent brut d’exploitation 4 332 620 2 806 400
Excédent brut d’exploitation 4 332 620 2 806 400
+ Reprises sur charges et transferts de charges 85 340 619 400
+ Autres produits 0 0
– Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions – 2 503 032 – 2 296 490
– Autres charges – 54 620 – 114 591
= Résultat d’exploitation 1 860 308 1 014 719
Résultat d’exploitation 1 860 308 1 014 719
± Quotes-parts de résultat sur opérations faites en commun 0 0
+ Produits financiers 60 858 27 800
– Charges financières – 1 068 767 – 1 096 696
= Résultat courant avant impôts 852 399 – 54 177
Produits exceptionnels 509 148 424 780
– Charges exceptionnelles – 469 171 – 249 360
= Résultat exceptionnel 39 977 175 420
Résultat courant avant impôts 852 399 – 54 177
+ Résultat exceptionnel 39 977 175 420
– Participation des salariés – 86 734 –0
– Impôts sur les bénéfices – 318 620 – 5 478
= Résultat de l’exercice 487 022 115 765
Produits des cessions des éléments d’actif 81 000 0
– Valeurs comptables des éléments d’actif cédés 0 0
= Plus ou moins-values de cessions 81 000 0
•G
48

Diagnostic
Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

La situation économique de la société ALIZE s’est améliorée. Le chiffre d’affaires a progressé de près de 20 % et le résultat
net a plus que triplé.
Toutefois, la consommation de l’exercice a augmenté à un rythme plus rapide que la production (28 %). Ce sont surtout les
matières premières et approvisionnements qui augmentent. Plusieurs hypothèses peuvent être envisagées : hausse des prix,
mauvaise politique d’approvisionnement… De ce fait, la valeur ajoutée n’augmente que de 7 %.
Les charges de personnel ont été bien maîtrisées (baisse de 2 %). Là encore, différentes hypothèses peuvent être envisa-
gées : restructurations de personnel (retraite anticipée, recours à du personnel intérimaire moins qualifié…). L’excédent brut
d’exploitation progresse de plus de 50 %.
La hausse légère des dotations, preuve de la faiblesse des investissements réalisés en N, entraîne une augmentation du
résultat d’exploitation de plus de 80 %.
La baisse des charges financières prouve une bonne maîtrise de l’endettement. Le résultat courant avant impôts s’améliore
donc de façon notable, passant d’un résultat déficitaire à un résultat bénéficiaire. Cette hausse se répercute sur le résultat
de l’exercice.

Calcul de la DAP crédit-bail et des FF crédit-bail


DAP crédit-bail = (1 500 000 – 120 000) / 6 = 230 000
FF crédit-bail = 350 000 – 230 000 = 120 000

Calcul des SIG au coût des facteurs

SIG Exercice N
SIG au coût
PCG Retraitements
des facteurs
Production de l’exercice 60 302 270 60 477 970
+ Subventions d’exploitation en complément de prix de vente + 175 700
– Sous-traitance de fabrication –0
Consommation de l’exercice 40 414 310 39 068 610
– Redevances Crédit-bail – 350 000
– Personnel intérimaire – 995 700
– Sous-traitance de fabrication –0
Valeur ajoutée 19 887 960 21 409 360
+ Subventions d’exploitation en complément de prix de vente + 175 700
+ Redevance crédit-bail + 350 000
+ Personnel intérimaire + 995 700
Charges de personnel 14 467 180 15 462 880
+ Personnel intérimaire + 995 700
Excédent brut d’exploitation 4 332 620 4 682 620
+ Redevance crédit-bail + 350 000
Dotations d’exploitation 2 503 032 2 733 032
+ DAP Crédit-bail + 230 000
Résultat d’exploitation 1 860 308 1 980 308
+ FF crédit-bail + 120 000



Fiche 8 ♦ Les retraitements au niveau du compte de résultat
•G49

Charges financières 1 068 767 1 188 767


+ FF Crédit-bail + 120 000
Résultat courant avant impôts 852 399 852 399
Résultat exceptionnel 39 977 39 977
Résultat net de l’exercice 487 022 487 022

7 ♦ LES AUTRES RETRAITEMENTS POSSIBLES


Ils pourraient être retraités au niveau :
Les impôts, – de la consommation, pour les impôts et taxes directement liés à l’activité (CET,
taxes
taxe foncière…) ;
et versements
assimilés – des charges de personnel, pour la taxe sur les salaires, la taxe d’apprentissage, la
participation à la formation continue.

Elle pourrait être considérée comme une charge de personnel car elle correspond au
La participation
coût du facteur travail.

Les transferts Ils pourraient être annulés au niveau du résultat d’exploitation et être affectés à
de charges chaque charge concernée (par exemple, au niveau de la consommation pour les
d’exploitation frais de port…).
Le tableau des soldes intermédiaires
Fiche
de gestion préconisé par la « CDB » 9

1 ♦ LE MODÈLE DU TABLEAU PRÉCONISÉ PAR LA « CDB »


Même si la CDB n’existe plus, le tableau utilisé à l’origine est encore utilisé pour mettre en valeur les soldes liés
à la production propre, le résultat brut d’exploitation et le résultat brut global.
Exploitation Détail des postes
Ventes de marchandises
– Coût d’achat des marchandises Achats de marchandises + Variation de stocks de marchandises
= Marge commerciale
Production vendue
+ Production stockée
+ Production immobilisée
= Production de l’exercice
– Sous-traitance de fabrication
= Production propre
– Coût d’achat des matières consommées Achats de matières premières + Variation de stocks de matières
= Marge sur production propre
+ Marge commerciale
= Marge brute d’exploitation
+ Subventions d’exploitation en complément de
prix de vente
[Autres achats et charges externes – Redevances Crédit-bail – Personnel
– Autres achats et charges externes retraités
intérimaire – Sous-traitance de production]
= Valeur ajoutée retraitée
+ Autres produits – Autres charges + Subventions d’exploitation hors com-
± Autres produits et charges
plément de prix de vente
– Impôts, taxes et versements assimilés



•G
52

Exploitation
Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

Détail des postes


– Charges de personnel retraitées [Salaires et traitement + Cotisations sociales + Personnel intérimaire]
+ Escomptes obtenus sur achats Compte 765
– Escomptes accordés sur ventes Compte 665
= Résultat brut d’exploitation (RBE)
+ Transferts de charges d’exploitation
– Dotations d’exploitation nettes – Dotations d’exploitation + Reprises d’exploitation
= Résultat net d’exploitation (RNE)
DONNÉES GLOBALES
Résultat brut d’exploitation (RBE)
± Quotes-parts de résultat sur opérations faites en
commun
± Opérations financières + (∑ Produits financiers – Escomptes obtenus – Reprises et ­transferts de
charges) – (∑ Charges financières – Charges d’intérêts – Dotations)
± Opérations exceptionnelles + (∑ Produits exceptionnels – Reprises et transferts de charges – PV
– Quotes-parts des subventions d’investissement virées au résultat)
– (∑ Charges exceptionnelles – Dotations – VNC)
+ Transferts de charges Transferts globaux de charges d’exploitation, financières et exceptionnelles
entre comptes de charges (sauf les transferts de charges à répartir)
= Résultat brut global (RBG)
– Dotations nettes de reprises – Dotations d’exploitation, financières et exceptionnelles – Dotation Crédit-
bail + Reprises d’exploitation, financières et exceptionnelles
+ Quote-part des subventions d’investissement
virées au résultat
+ Transferts de charges à répartir Transferts de charges à répartir uniquement
= Résultat net global (RNG)
– Charges d’intérêts retraitées [Charges d’intérêts + FF Crédit-bail – Escomptes accordés]
– Participation
– Impôts sur les bénéfices
= Résultat de l’exercice
± Values de cessions + PV – VNC
= Résultat net comptable On retrouve le RNC du compte de résultat
REVENUS RÉPARTIS
Valeur ajoutée retraitée
± Autres produits et charges d’exploitation + Autres produits – Autres charges ± Quotes-parts sur opérations faites en
commun
± Autres produits et charges hors exploitation + (∑ Produits financiers – Reprises et transferts de charges) – (∑ Charges
financières – Charges d’intérêts – Dotations) + (∑ Produits exceptionnels
– Reprises et transferts de charges – PV – Quotes-parts des subventions
d’investissement virées au résultat) – (∑ Charges exceptionnelles – Dotations
– VNC)
+ Transferts de charges Transferts globaux de charges d’exploitation, financières et exceptionnelles
= Revenus à répartir



Fiche 9 ♦ Le tableau des soldes intermédiaires de gestion préconisé par la « CDB »

Exploitation Détail des postes


•G 53

Personnel Charges de personnel + Personnel intérimaire + Participation


État Impôts, taxes et versements assimilés + Impôts sur les bénéfices
Prêteurs Charges d’intérêts + FF Crédit-bail
CAF retraitée CAF PCG + DAP Crédit-bail

2 ♦ LA SIGNIFICATION DES SOLDES


1) La marge sur production propre
La marge sur production propre représente l’excédent dégagé par les ventes de produits et de services sur les
achats consommés de matières premières et approvisionnements.
2) La marge brute d’exploitation
La marge brute d’exploitation représente l’excédent dégagé par l’ensemble des ventes (marchandises, produits et
services) sur l’ensemble des achats consommés (marchandises, matières premières et autres approvisionnements).
3) La valeur ajoutée CDB
La CDB a retenu le concept de valeur ajoutée au coût des facteurs (travail et capital) :
– en retraitant le personnel extérieur et le crédit-bail, la valeur ajoutée est appréciée au niveau des facteurs utilisés
(travail et capital) ;
– pour une perception plus juste de l’activité, les subventions d’exploitation s’analysent comme des ajustements
de prix de vente.
Se référer à la définition de la VA PCG Fiche 5.
4) L’excédent brut d’exploitation CDB
Se référer à la définition de l’EBE PCG Fiche 5.
5) Le résultat brut d’exploitation (RBE)
Le RBE représente le montant des ressources obtenues grâce à l’exploitation.
Engendré par les opérations d’exploitation, il est indépendant des décisions de l’entreprise en matière de financement,
de fiscalité et de distribution (dividendes) et se prête à une comparaison interentreprises.
Toutefois, il ne constitue qu’un potentiel de trésorerie et doit être corrigé des décalages de paiement liés aux
pratiques commerciales de l’entreprise pour laisser apparaître les flux de trésorerie générés par l’exploitation.
Le RBE peut être calculé à partir de l’EBE retraité.
RBE
= EBE retraité
+ Autres produits de gestion courante
– Autres charges de gestion courante
+ Escomptes obtenus
– Escomptes accordés
•G
54

6) Le résultat net d’exploitation (RNE)


Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

Il s’agit du RBE corrigé de la politique d’investissement menée par l’entreprise et des risques liés à l’exploitation
(amortissements, dépréciations, provisions).
Le RNE peut être calculé à partir du RE retraité.
RNE
= RE retraité (= RE PCG + Frais financiers crédit-bail)
+ Escomptes obtenus
– Escomptes accordés

7) Le résultat brut global (RBG)


Le RBG est la richesse dégagée par l’entreprise dans le cadre de son activité d’ensemble, après déduction des
impôts, taxes et charges de personnel (y compris le personnel extérieur). Il mesure la capacité d’une entreprise à
dégager du profit dans le cadre de son activité d’ensemble.
Il représente la rémunération brute (c’est-à-dire avant amortissements, dépréciations, provisions et impôts) des
capitaux internes et externes (financement propre, endettement).
L’importance relative des charges d’intérêts assumées par l’entreprise peut être appréciée grâce au résultat brut
global ; le ratio charges d’intérêts / RBG constitue un indicateur pertinent et précoce des difficultés d’une
entreprise.
8) Le résultat net global (RNG)
Rapporté au capital financier (capitaux propres + endettement), il mesure la rentabilité économique nette.

♦ Application
La société GYNKOR est une EURL dont l’activité, à caractère commercial, est en progression.
À l’aide du compte de résultat et des informations complémentaires, calculer la CAF à partir du RNC.
Calculer le RBE à partir de l’EBE et compléter le tableau des SIG « CDB ».
Compte de résultat de la société GYNCOR
Éléments N
Produits d’exploitation
Ventes de marchandises 8 250 417
Production vendue (biens et services) 229 499
Production stockée
Production immobilisée
Subventions d’exploitation
Reprises sur dépréciations et provisions
Transferts de charges 15 708
Autres produits 13
Total 1 8 495 637



Fiche 9 ♦ Le tableau des soldes intermédiaires de gestion préconisé par la « CDB »

Éléments N
•G
55

Charges d’exploitation
Achats de marchandises 5 890 050
Variation de stocks de marchandises –69 733
Achats de matières premières et autres approvisionnements
Variation de stocks des approvisionnements
Autres achats et charges externes 300 220
Impôts, taxes et versements assimilés 108 299
Salaires et traitements 818 659
Charges sociales 405 372
Dotations d’exploitation :
Sur immobilisations : dotations aux amortissements 90 703
Sur immobilisations : dotations aux dépréciations
Sur actif circulant : dotations aux dépréciations
Pour risques et charges : dotations aux provisions
Autres charges 9 065
Total 2 7 552 635
Résultat d’exploitation (1) – (2) 943 002
Quotes-parts de résultats sur opérations en commun 0
Bénéfice (3) 0
Perte (4) 0
Produits financiers
De participation
D’autres valeurs mobilières et créances de l’actif immobilisé
Autres intérêts et produits assimilés 21 327
Reprises sur provisions et transferts de charges
Différences positives de change 6 575
Produits nets sur cessions de valeurs mobilières de placement
Total (5) 27 902
Charges financières
Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions
Intérêts et charges assimilées 189 976
Différences négatives de change
Charges nettes sur cessions de valeurs mobilières de placement
Total (6) 189 976
Résultat financier (5) – (6) –162 074
Résultat courant avant impôts (1) – (2) + (3) – (4) + (5) – (6) 780 928
Produits exceptionnels
Sur opérations de gestion
Sur opérations en capital



•G
56 Les Carrés

Éléments
du dcg 6 – Finance d’entreprise

N
Reprises sur dépréciations et provisions et transferts de charges exceptionnelles 7 201
Total (7) 7 201
Charges exceptionnelles
Sur opérations de gestion
Sur opérations en capital
Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions 1 035
Total (8) 1 035
Résultat exceptionnel (7) – (8) 6 166
Participation des salariés aux résultats (9)
Impôts sur les bénéfices (10)
Total des produits (1) + (3) + (5) + (7) 8 530 740
Total des charges (2) + (4) + (6) + (8) + (9) + (10) 7 743 646
Bénéfice ou perte 787 094

Informations complémentaires :
– les transferts de charges d’exploitation concernent des transferts de charges vers d’autres comptes de charges ;
– les dividendes distribués en N s’élèvent à 654 008 € ;
– la VA retraitée s’élève à 2 359 379 €.

Calcul de la CAF PCG à partir du RNC :


Nature des postes Exercice N
Résultat net comptable 787 094
+ Dotations d’exploitation, financières et exceptionnelles + (90 703 + 1 035)
– Reprises d’exploitation, financières et exceptionnelles – 7 201
+ VNC +0
– PV –0
– Quote-part des subventions d’investissement virée au résultat de l’exercice –0
= CAF 871 631
CAF retraitée = CAF PCG + DAP Crédit-bail = 871 631 + 0 = 871 631
Calcul du RBE :
Nature des postes Exercice N
VA retraitée 2 359 379
– Impôts et taxes et versements assimilés – 108 299
– Charges de personnel retraitée – (818 659 + 405 372 + 0)
= EBE retraité = 1 027 049
+ Autres produits de gestion courante + 13
–  Autres charges de gestion courante – 9 065
+ Escomptes obtenus +0
–  Escomptes accordés –0
= RBE 1 017 997
Fiche 9 ♦ Le tableau des soldes intermédiaires de gestion préconisé par la « CDB »

Calcul du RNG et des revenus répartis :


•G
57

DONNÉES GLOBALES Exercice N


Résultat brut d’exploitation (RBE) 1 017 997
± Quotes-parts sur opérations faites en commun 0
± Opérations financières + 27 902 – (189 976 – 189 976) = + 27 902
± Opérations exceptionnelles + (7 201 – 7 201) – (1 035 – 1 035) = 0
+ Transferts de charges + 15 708
= Résultat brut global (RBG) 1 061 607
– Dotations nettes de reprises – (90 703 + 1 035) – 7 201 = – 84 537
+ Quote-part des subventions d’investissement 0
+ Transferts de charges à répartir 0
= Résultat net global (RNG) 977 070
– Charges d’intérêt – 189 976
– Participation 0
– IS 0
= Résultat de l’exercice = 787 094
± Values 0
= RNC 787 094
REVENUS RÉPARTIS
Valeur ajoutée retraitée 2 359 379
± Autres produits et charges d’exploitation + 13 – 9 065 = – 9 052
± Autres produits et charges hors exploitation + 27 902 – (189 976 – 189 976) + (7 201 – 7 201) – (1 035 –
1 035) = + 27 902
+ Transferts de charges + 15 708
= Revenus à répartir = 2 393 937
Personnel 818 659 + 405 372 + 0 = 1 224 031
État 108 299 + 0 = 108 299
Prêteurs 189 976 + 0 = 189 976
CAF retraitée : 871 631 :
Associés 654 008
Autofinancement 217 623
Fiche
L’analyse fonctionnelle du bilan 10

Le bilan fonctionnel présente le cumul des flux de ressources et d’emplois échangés depuis la création de l’en-
treprise. La présentation du bilan préconisée par le PCG est fonctionnelle car les éléments y sont classés suivant
leur fonction dans l’entreprise, c’est-à-dire selon le critère du cycle auquel ils se rattachent :
– c ycle d’investissement : il concerne les opérations liées aux immobilisations incorporelles, corporelles et finan-
cières (cycle long) ;
– cycle de financement : il recouvre les capitaux propres et les dettes financières de l’entreprise (cycle long) ;
– cycle d’exploitation : il concerne les autres opérations (cycle court).
Le bilan fonctionnel permet une lecture directe de l’équilibre financier du bilan.

1 ♦ LES RETRAITEMENTS D’ÉLÉMENTS HORS BILAN


Quel que soit le retraitement opéré, l’équilibre du bilan n’est pas remis en cause.

A – Le retraitement du crédit-bail 
Le bilan fonctionnel montre la réalité économique en intégrant les biens financés par crédit-bail, comme s’il
s’agissait d’immobilisations acquises et financées par emprunt.
Même si les biens financés par crédit-bail ne figurent pas au bilan car l’entreprise n’en est pas propriétaire, ils
peuvent être retraités dans le bilan fonctionnel car ils sont nécessaires au fonctionnement de l’entreprise.
Le retraitement du crédit-bail consiste à :
– intégrer la valeur d’origine du bien (Vo) dans les immobilisations brutes, au niveau des emplois stables ;
– affecter le cumul des amortissements en ressources propres ;
– placer la valeur nette (VNC) dans les dettes financières : VNC = Vo – Cumul des amortissements.
Le FRNG est donc inchangé.
•G
60 Les Carrés

B – Le retraitement des effets escomptés non échus (EENE)


du dcg 6 – Finance d’entreprise

Lorsqu’une entreprise a besoin de trésorerie, elle a la possibilité d’escompter les effets qu’elle détient sur ses
clients ou de céder ses créances (loi Dailly, crédit de mobilisation des créances commerciales CMCC). Ces pro-
cédés ont pour conséquence de faire disparaître de l’actif la créance et d’augmenter les disponibilités ou de
diminuer les soldes créditeurs de banque. Or en cas de défaillance du client, l’entreprise devra rembourser sa
banque. Il est donc conseillé de retraiter ces effets escomptés non échus dans le bilan fonctionnel.
Le retraitement des effets escomptés non échus consiste à :
– les réintégrer à l’actif circulant au niveau des créances d’exploitation ;
– les ajouter, en contrepartie, aux dettes circulantes dans les soldes créditeurs de banque, au niveau de la
trésorerie-passive.
Il en résulte une hausse du BFRE et une baisse de la trésorerie nette.

2 ♦ LE MODÈLE DE PRÉSENTATION DU BILAN FONCTIONNEL


Actif Passif
Emplois stables Ressources stables
Actif circulant d’exploitation (ACE) Passif circulant d’exploitation (PCE)
Actif circulant hors exploitation (ACHE) Passif circulant hors exploitation (PCHE)
Trésorerie active (Ta) Trésorerie passive (Tp)

3 ♦ LES TRAVAUX PRÉPARATOIRES À L’ÉTABLISSEMENT DU BILAN FONCTIONNEL


Actif Passif
Emplois stables : Ressources stables :
Actif immobilisé brut Ressources propres :
+ Charges à répartir sur plusieurs exercices Capitaux propres
– Intérêts courus non échus (ICNE) sur immobilisations financières – Capital souscrit-non appelé
+ Écarts de conversion-actif (ECA) sur immobilisations + Provisions pour risques et charges
financières(3) + Amortissements et dépréciations sur actif
– Écarts de conversion-passif (ECP) sur immobilisations + Avances conditionnées, prêts participatifs et cca bloqués assi-
financières(3) milés à des capitaux propres(1)
+ Amortissements des immobilisations financées par
+ Valeur d’origine des immobilisations financées par
crédit-bail (1)
crédit-bail (1)
Dettes financières :
Emprunts obligataires
+ Emprunts auprès des établissements de crédit
+ Emprunts et dettes financières divers
+ Avances conditionnées, prêts participatifs et cca bloqués assi-
milés à des dettes(1)
– Primes de remboursement des obligations
– ICNE sur emprunts
– Découverts bancaires
– ECA sur emprunts(3)
+ ECP sur emprunts(3)
+ Valeur nette des immobilisations financées par
crédit-bail (1)
(1) cca : comptes courants d’associés.



Actif
Fiche 10 ♦ L’analyse fonctionnelle du bilan

Passif
•G 61

Actif circulant d’exploitation : Passif circulant d’exploitation :


Stocks bruts Avances et acomptes reçus
+ Avances et acomptes versés + Dettes fournisseurs
+ Créances clients bruts + Dettes fiscales et sociales
+ Autres créances d’exploitation + Autres dettes d’exploitation
+ ECA sur créances clients(3) – ECA sur dettes fournisseurs(3)
– ECP sur créances clients(3) + ECP sur dettes fournisseurs(3)
+ Charges constatées d’avance d’exploitation + Produits constatés d’avance d’exploitation
+ Effets escomptés non échus EENE (1)
Actif circulant hors exploitation : Passif circulant hors exploitation :
Autres créances hors exploitation Dettes sur immobilisations
+ Créances sur Immobilisations + Autres dettes hors exploitation
+ Créances IS + Dette impôt sur les bénéfices
+ Capital souscrit-appelé, non versé + Produits constatés d’avance hors exploitation
+ Valeurs mobilières de placement brutes (VMP) (2) + ICNE sur emprunts
+ Charges constatées d’avance hors exploitation – ECA sur dettes hors exploitation(3)
+ ICNE sur immobilisations financières + ECP sur dettes hors exploitation(3)
+ ECA sur créances hors exploitation(3)
– ECP sur créances hors exploitation(3)
Trésorerie active : Trésorerie passive :
Disponibilités Découverts bancaires
+ Effets escomptés non échus (1)
(1) Les effets escomptés non échus (EENE) et les immobilisations financées par crédit-bail sont des engagements hors bilan donnés en renseignements
complémentaires, pouvant faire l’objet d’un retraitement au niveau du bilan fonctionnel.
(2) Selon le PCG, les disponibilités sont les liquidités immédiates ; en sont donc exclues les VMP ; cependant, tout ou partie des VMP peuvent être affectées
dans la trésorerie active, conformément aux renseignements dont nous disposons en informations complémentaires ; dans ce cas, elles ne seront pas
affectées en ACHE.
(3) Les écarts de conversion-actif (ECA) et passif (ECP) sont retraités dans les postes concernés conformément aux renseignements dont nous disposons
en informations complémentaires.

Attention !  Si les sommes figurant au bilan N–1 sont en valeurs nettes uniquement, les valeurs brutes sont retrouvées par les
calculs suivants :
Immobilisations brutes = Colonne 1 du tableau des immobilisations ou immobilisations nettes + colonne 1 du tableau des amortis-
sements + Colonne 1 du tableau des dépréciations, ligne « immobilisations »
Stocks bruts = Stocks nets + Colonne 1 du tableau des dépréciations, ligne « Stocks »
Clients bruts = Clients nets + Colonne 1 du tableau des dépréciations, ligne « Clients »
VMP brutes = VMP nettes + Colonne 1 du tableau des dépréciations, ligne « VMP »
Le total des amortissements et des dépréciations actif figurant en ressources propres au passif du bilan = colonne 1 du tableau des
amortissements + colonne 1 du tableau des dépréciations.
•G
62

♦ Application
Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

Vous disposez du bilan de l’entreprise JEREMY et de renseignements divers.


Présenter le bilan fonctionnel au 31/12/N en retraitant le crédit-bail.
Bilan de la société JEREMY (avant répartition) au 31/12/N

Exercice N

ACTIF Amortissements
Brut Net
et dépréciations

Capital souscrit-non appelé 50 000 50 000


TOTAL 0 50 000 50 000
ACTIF IMMOBILISÉ
Immobilisations incorporelles :
Frais d’établissement 70 000 38 000 32 000
Concessions, brevets, licences, marques, procédés,
logiciels, droits et valeurs similaires 70 000 70 000

Immobilisations corporelles :
Terrains 270 000 270 000
Constructions 440 000 260 000 180 000
Installations techniques, matériel et outillage industriels 108 000 61 000 47 000
Autres immobilisations corporelles 32 000 21 000 11 000
Immobilisations financières :
Participations 8 000 1 000 7 000
Autres immobilisations financières 4 000 4 000
TOTAL I 1 002 000 381 000 621 000
ACTIF CIRCULANT
Stocks et en-cours :
Matières premières et autres approvisionnements 25 000 2 000 23 000
Produits intermédiaires et finis 181 000 37 000 144 000
Créances :
Créances Clients et Comptes rattachés 170 000 14 000 156 000
Autres créances 74 000 4 000 70 000
Valeurs mobilières de placement :
Autres titres 7 000 7 000
Disponibilités 9 000 9 000
Charges constatées d’avance 5 000 5 000
TOTAL II 471 000 57 000 414 000
Charges à répartir sur plusieurs exercices (III) 11 000 11 000
Primes de remboursement des obligations (IV)
Écarts de conversion Actif (V) 12 000 12 000
TOTAL GÉNÉRAL 1 546 000 438 000 1 108 000
Fiche 10 ♦ L’analyse fonctionnelle du bilan

Passif Exercice N
•G 63

CAPITAUX PROPRES
Capital (dont versé 350 000) 400 000
Primes d’émission, de fusion, d’apport… 28 000
Réserves :
Réserve légale 30 000
Autres 76 000
Report à nouveau 14 000
Résultat de l’exercice (bénéfice ou perte) 60 000
Subventions d’investissement 10 000
Provisions réglementées 13 000
TOTAL I 631 000
Produits des émissions de titres participatifs
0
Avances conditionnées
TOTAL I bis 0
PROVISIONS
Provisions pour risques 25 000
Provisions pour charges 13 000
TOTAL II 38 000
DETTES
Emprunts et dettes auprès des établissements de crédit (1) 189 000
Emprunts et dettes financières divers 31 000
Avances et acomptes reçus sur commandes en cours 7 000
Dettes fournisseurs et Comptes rattachés 48 000
Dettes fiscales et sociales 40 000
Dettes sur immobilisations et Comptes rattachés 88 000
Autres dettes 3 000
Produits constatés d’avance 24 000
TOTAL III 430 000
Écarts de conversion Passif (IV) 9 000
TOTAL GÉNÉRAL 1 108 000
(1) Dont concours bancaires courants et soldes créditeurs de banques 50 000

Renseignements divers :
– les charges et produits constatés d’avance relèvent de l’exploitation ;
– les autres créances sont d’exploitation à hauteur de 28 000 € ; les autres dettes sont hors exploitation ;
– les effets escomptés non échus sont de 15 000 € ;
– les valeurs mobilières de placement sont négociables à très court terme ;
– les intérêts courus non échus sur emprunts sont de 14 000 € ;
– la société JEREMY a financé l’acquisition d’un matériel d’une valeur de 300 000 € HT par un contrat de crédit-bail au début
de l’année N-1 ; ce matériel serait normalement amortissable en mode linéaire sur 5 ans ; les loyers annuels s’élèvent à
74 000  € HT pendant 5 ans ; la valeur de rachat est nulle.
•G
64

Détail des ECA et des ECP :


Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

Fournisseurs
Clients Fournisseurs Emprunts Total
d’immobilisations
ECA 4 000 8 000 12 000
ECP 6 000 3 000 9 000

Retraitement du crédit-bail :
Amortissements au 31/12/N = (300 000 / 5) × 2 = 120 000 € ; VNC = 300 000 – 120 000 = 180 000 €.
Bilan fonctionnel au 31/12/N

Actif Exercice N Passif Exercice N


Emplois stables : 1 313 000 Ressources stables : 1 505 000
 ctif immobilisé brut hors capital sous-
A Ressources propres : 1 177 000
crit-non appelé 1 002 000  Capitaux propres 631 000
+ Charges à répartir sur plusieurs exercices +  11 000 – Capital souscrit-non appelé – 50 000
+V
 aleur d’origine de l’immobilisation + Provisions pour risques et charges 38 000
financée par crédit-bail + 300 000
+ Amortissements et dépréciations sur actif 438 000
+ Cumul des amortissements crédit-bail 120 000

Dettes financières : 328 000


E mprunts auprès des établissements
de crédit 189 000
+ Emprunts et dettes financières divers 31 000
– ICNE sur emprunts – 14 000
– Découverts bancaires – 50 000
– ECA sur emprunts – 8 000
+ Valeur nette crédit-bail 180 000
Actif Exercice N Passif Exercice N
Actif circulant d’exploitation : 418 000 Passif circulant d’exploitation : 115 000
Stocks bruts 206 000 Avances et acomptes reçus 7 000
+ Créances clients brutes 170 000 + Dettes fournisseurs 48 000
+ Autres créances d’exploitation 28 000 + Dettes fiscales et sociales 40 000
– ECP sur créances d’exploitation – 6 000 – ECA sur dettes fournisseurs – 4 000
+ Charges constatées d’avance d’exploitation 5 000 + Produits constatés d’avance d’exploitation 24 000
+ Effets escomptés non échus 15 000




Actif circulant hors exploitation :
Fiche 10 ♦ L’analyse fonctionnelle du bilan

46 000 Passif circulant hors exploitation : 108 000


•G
65

Autres créances hors exploitation 46 000 (1) Dettes sur immobilisations 88 000


+ VMP brutes 0 (2) + Autres dettes hors exploitation 3 000
+ ICNE sur emprunts 14 000
+ ECP sur fournisseurs d’immobilisations 3 000
Trésorerie active : 16 000 Trésorerie passive : 65 000
Disponibilités 9 000 Découverts bancaires 50 000
+ VMP brutes facilement négociables 7 000 + Effets escomptés non échus 15 000
TOTAL 1 793 000 TOTAL 1 793 000
(1)  74 000 – 28 000 = 46 000
(2)  7 000 – 7 000 = 0 car facilement négociables ; elles font donc partie de la trésorerie active.
Le fonds de roulement net global, Fiche
le besoin en fonds de roulement 11
et la trésorerie nette

1 ♦ LES AGRÉGATS DU BILAN FONCTIONNEL


Les agrégats du bilan fonctionnel sont au nombre de trois et sont indispensables pour appréhender la structure
financière d’une entreprise.

Terminologie :
ACE = Actif circulant d’exploitation
ACHE = Actif circulant hors exploitation
PCE = Passif circulant d’exploitation
PCHE = Passif circulant hors exploitation
Ta = Trésorerie active
Tp = Trésorerie passive

A – Le fonds de roulement net global (FRNG)


Le FRNG est l’excédent de financement stable disponible pour les besoins liés au cycle d’exploitation. Il
existe deux méthodes de calcul du FRNG :
FRNG = Ressources stables – Emplois stables = Actif circulant – Passif circulant
Actif circulant = ACE + ACHE + Ta
Passif circulant = PCE + PCHE + Tp

B – Le besoin en fonds de roulement (BFR)


Le BFR représente le décalage de trésorerie provenant de l’activité courante de l’entreprise. Il est décom-
posé en besoin en fonds de roulement d’exploitation et en besoin en fonds de roulement hors exploitation.
•G
68 Les Carrés du dcg 6

1) Le besoin en fonds de roulement d’exploitation (BFRE)


– Finance d’entreprise

BFRE = ACE – PCE

2) Le besoin en fonds de roulement hors exploitation (BFRHE)


BFRHE = ACHE – PCHE

3) Le besoin en fonds de roulement total (BFR)


BFR = BFRE + BFRHE
Un BFR négatif est un dégagement de fonds de roulement, cas rencontré lorsque le passif circulant est supé-
rieur à l’actif circulant.
C – La trésorerie nette (T)
Il existe deux méthodes de calcul de la trésorerie :
T = Trésorerie Active – Trésorerie Passive = FRNG – BFR
Si le FRNG est > BFR, la trésorerie est positive ; l’entreprise dispose de disponibilités. A contrario, si le FRNG est
< BFR, la trésorerie est négative ; l’entreprise fait appel aux découverts bancaires.

2 ♦ L’ANALYSE DU FRNG
L’existence d’un FRNG positif est une nécessité. Le FRNG permet à l’entreprise de disposer d’une marge de sécu-
rité pour faire face à certains aléas auxquels l’entreprise peut se trouver confrontée (baisse du chiffre d’affaires,
décalage dans les rythmes d’encaissement et de décaissements). L’existence d’un FRNG permet d’absorber de
telles pertes sans que la solvabilité de l’entreprise vis-à-vis des créanciers soit remise en cause.
Le FRNG reflète un certain équilibre de financement. Lorsqu’une entreprise désire contracter un emprunt, sa
banque exige fréquemment l’existence d’un FRNG minimum.
Un FRNG négatif traduit l’inexistence de FRNG. Le financement d’une partie des emplois stables et de la totalité
de l’actif circulant est donc assuré par des dettes à court terme. On peut trouver ce cas dans les entreprises de
négoce où les délais de paiement obtenus des fournisseurs sont de plusieurs mois alors que les paiements effec-
tués par les clients sont au comptant. Ces entreprises ont par ailleurs un stock qui tourne relativement vite. Une
telle situation ne représente pas réellement un déséquilibre mais présente l’inconvénient de rendre l’entreprise
vulnérable à tout ralentissement de l’activité.
Il existe pour chaque entreprise un niveau souhaitable de FRNG. Le critère essentiel pour atteindre ce niveau est
celui d’une trésorerie équilibrée.
Fiche 11 ♦ Le fonds de roulement net global, le besoin en fonds de roulement et la trésorerie nette
•G
69

♦ Application

Reprendre le bilan fonctionnel réalisé Fiche 10 et calculer en N le FRNG, le BFRE, le BFRHE et la trésorerie. Vérifier
la trésorerie nette (T) et commenter les résultats.
L’analyse fonctionnelle du bilan N–1 fait apparaître un FRNG de 340 000 €, un BFRE de 270 000 €, un BFRHE de – 60 000 €
et une trésorerie nette de 130 000 €.
Calcul des agrégats du bilan fonctionnel :
Calculs Montants N Montants N–1 Variation
FRNG 1 505 000 – 1 313 000 192 000 340 000 – 148 000
BFRE 418 000 – 115 000 303 000 270 000 33 000
BFRHE 46 000 – 108 000 – 62 000 – 60 000 – 2 000
BFR 303 000 + (– 62 000) 241 000 210 000 31 000
T 16 000 – 65 000 – 49 000 130 000 – 179 000
T 192 000 – 241 000 – 49 000 130 000 – 179 000

Diagnostic :
La structure financière de l’entreprise est caractérisée par un FRNG positif. L’entreprise dispose donc de ressources suffisantes pour
financer les emplois stables. Le FRNG est toutefois insuffisant pour couvrir le BFR, plus précisément le BFRE, ce qui engendre une
trésorerie déficitaire de – 49 000 €.
Le FRNG a diminué de 44 % en N par rapport à l’exercice précédent.
Corrélativement, le BFR s’est accru de 15 %, et ce, en raison d’une hausse du BFRE de 22 %, le BFRHE ayant quant à lui diminué.
L’évolution de ces paramètres s’est traduite par un besoin de financement que l’entreprise a satisfait en ayant recours à des crédits
de trésorerie (découverts bancaires et escompte d’effets). La trésorerie s’est donc dégradée, passant d’une trésorerie positive de
130 000  € en N–1 à une trésorerie négative de 49 000 € en N.
Solutions préconisées pour restaurer la trésorerie :
–augmenter le FRNG  : faire appel aux actionnaires (augmentation de capital), contracter de nouveaux emprunts  ;
– diminuer le BFRE : gérer au mieux les stocks, raccourcir les délais accordés aux clients, négocier avec les fournisseurs pour obtenir
des délais plus longs.
L’analyse de la rentabilité :
rentabilité économique,
Fiche
rentabilité financière 12
et effet de levier financier

La rentabilité, objectif de toute entreprise, résulte du rapport entre résultats et moyens mis en œuvre. Elle peut
être mesurée au strict plan économique ou en introduisant l’impact de l’endettement sur la rentabilité des fonds
propres.

1 ♦ LE COMPTE DE RÉSULTAT DIFFÉRENTIEL D’EXPLOITATION


Le compte de résultat différentiel présente la ventilation des charges variables (ou charges opérationnelles) et
des charges fixes (ou charges de structure) supportées par une entreprise, permettant de mettre en évidence la
marge sur coût variable nécessaire pour le calcul du seuil de rentabilité de l’entreprise.
Chiffre d’affaires
– Charges variables d’exploitation
= Marge sur coût variable
– Frais fixes d’exploitation
= Résultat d’exploitation

2 ♦ LA RENTABILITÉ ÉCONOMIQUE
A – Le taux de rentabilité des actifs économiques ou taux de rentabilité économique (Ra)
La rentabilité économique mesure l’efficacité de l’outil économique utilisé par l’entreprise pour son exploitation
courante. Elle représente la rentabilité des capitaux investis. Elle peut être calculée avant ou après impôt (IS).
Ra avant IS = Résultat économique avant IS × 100 / Actif économique ou Capital économique
Ra après IS = Résultat économique après IS × 100 / Actif économique ou Capital économique
 = Ra avant IS × (1 – Taux d’IS)
La rentabilité économique intéresse les dirigeants et les prêteurs.
•G
72

1) Le calcul du résultat économique (RE)


Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

C’est le revenu procuré par l’actif économique. Dans le calcul du taux de rentabilité économique avant impôt, le
résultat économique est calculé avant impôt. C’est un résultat avant intérêts et avant impôt. On peut retenir
le résultat d’exploitation, le résultat courant avant impôt (RCAI) hors intérêts, ou le résultat net de l’exercice (RNC)
hors intérêts et hors impôt sur les bénéfices :
RE avant IS = Résultat d’exploitation = RCAI + Intérêts = RNC + Intérêts + IS
Le résultat économique peut être déterminé après IS :
RE après IS = RE avant IS – (Taux d’IS × RE) = RE avant IS (1 – Taux d’IS)
2) Le calcul de l’actif économique (ou capital économique)
Il correspond à l’ensemble des biens mis en œuvre par l’entreprise, quelle que soit leur source de financement.
Il peut être déterminé de deux façons :
Actif économique = CP + DF = Immobilisations + BFRE
CP = Capitaux propres
DF = Dettes financières
B – Le risque d’exploitation ou risque économique
Le risque économique ou risque d’exploitation est le risque d’avoir un résultat d’exploitation déficitaire ou un
seuil de rentabilité non atteint, en raison soit d’une baisse du chiffre d’affaires, soit d’une hausse des charges
fixes. Il représente l’impact, sur le résultat économique, d’une variation du chiffre d’affaires. Il est lié à la structure
des charges. Le risque est d’autant plus important que les charges fixes sont élevées et que la marge de sécurité
est faible. Pour le réduire, il convient de diminuer les charges de structure pour abaisser le seuil de rentabilité. Il
est possible également de sous-traiter une partie de la production, faire appel à du personnel intérimaire, faire
des économies sur les postes entraînant des charges fixes, avoir plus de flexibilité dans la fabrication.
Les indicateurs suivants sont une approche du risque d’exploitation :
– Le seuil de rentabilité (SR)
Le seuil de rentabilité (SR) ou chiffre d’affaires critique (CAC) est le CA HT à partir duquel le résultat devint positif.
SR = Charges fixes / Taux de MCV
Taux de MCV = MCV / Chiffre d’affaires HT
MCV = Marge sur coût variable
Une hausse des charges fixes ou une baisse du taux de MCV entraîne une hausse du SR et un risque d’exploita-
tion plus important. Plus le SR est élevé, plus le risque d’exploitation est grand.
– La marge de sécurité et l’indice de sécurité
La marge de sécurité représente la différence entre le chiffre d’affaires et le seuil de rentabilité. L’indice de sécu-
rité mesure la marge de sécurité en pourcentage du chiffre d’affaires.
Marge de sécurité = CA – SR
Indice de sécurité = Marge de sécurité × 100 / CA HT
Un indice de 10 % signifie que si le CA HT diminue de 10 %, l’entreprise est déficitaire.
Fiche 12 ♦ L’analyse de la rentabilité

Plus la marge de sécurité est faible, plus le risque d’exploitation est grand, plus l’indice de sécurité est proche,
•G 73

plus le risque d’exploitation est grand.


– Le levier d’exploitation ou levier opérationnel (LO) ou élasticité du résultat d’exploitation par rapport
au CA
Le levier d’exploitation mesure la sensibilité du résultat d’exploitation à une baisse du chiffre d’affaires.
LO = Variation du CA HT en % / Variation du résultat en % = CA HT / Marge de sécurité
 = CA HT / (CA HT – SR) = 1 / Indice de sécurité = MCV / Résultat d’exploitation
Un LO de 10 signifie que si le CA diminue de 1 %, le résultat d’exploitation diminue de 10 %.
Plus le levier d’exploitation est élevé, plus le risque d’exploitation est grand.

2 ♦ LA RENTABILITÉ FINANCIÈRE
A – Le taux de rentabilité financière (Rc) ou taux de rendement des capitaux propres
La rentabilité financière mesure la rentabilité des capitaux propres. Elle intéresse les apporteurs de capital (asso-
ciés). C’est le principal indicateur des performances de l’entreprise. Elle peut être calculée avant ou après impôt (IS).
Rc avant IS = Résultat financier avant IS × 100 / Capitaux propres
Rc après IS = Résultat financier après IS × 100 / Capitaux propres = Rc avant IS × (1 – Taux d’IS)

1) Le calcul du résultat financier (RF)


Le résultat financier peut être calculé avant ou après IS ; c’est un résultat après intérêts. Il correspond au résul-
tat net comptable lorsqu’il est calculé après IS.
RF avant IS = RE avant IS – Intérêts
RF après IS = RE après IS – Intérêts nets d’IS = RNC = RF avant IS × (1 – Taux d’IS)
Intérêts nets d’IS = Intérêts (1 – Taux d’IS)

2) L’effet de levier
L’effet de levier représente l’effet de l’endettement sur la rentabilité financière. Il peut être calculé
avant ou après IS :
Effet de levier = Rc – Ra
L’effet de levier est positif ou négatif selon que le taux de rentabilité économique (Ra) est supérieur ou inférieur
au taux d’endettement (Rd).
Le taux d’endettement (Rd) avant IS est déterminé par le calcul suivant :
Rd avant IS = Charges d’intérêts × 100 / DF
Rd après IS = Charges d’intérêt (1 – Taux d’IS) × 100 / DF = Rd avant IS (1 – Taux d’IS)
DF = Dettes financières
•G
74 Les Carrés

Ra > Rd
du dcg 6 – Finance d’entreprise

Ra < Rd
L’effet de levier joue favorablement puisque l’endettement augmente la renta- L’effet de levier joue défavorablement
bilité financière. L’effet de levier est positif. Tant que Ra > Rd, plus l’entreprise puisque l’endettement diminue la rentabilité
s’endette, plus elle améliore son taux de rentabilité financière jusqu’à un seuil où le financière. L’effet de levier est négatif. Il se
prêteur n’accepte plus un endettement excessif par rapport aux capitaux propres et transforme en effet de massue.
élève son taux d’intérêt au-dessus du taux de rentabilité économique.

3) La relation entre rentabilité économique (Ra) et rentabilité financière (Rc)


L’effet de levier est plus ou moins influencé par la différence entre, d’une part, le taux de rentabilité
économique (Ra) et le taux d’endettement (Rd) et, d’autre part, par le bras de levier (DF/CP).
La relation entre Ra et Rc est la suivante :
Rc avant IS= Ra avant IS + DF / CP × (Ra avant IS – Rd avant IS)
Rc après IS= Ra après IS + DF / CP × (Ra après IS – Rd après IS) = Rc avant IS × (1 – Taux d’IS)
DF / CP = bras de levier ou levier financier
Pour améliorer sa rentabilité financière, l’entreprise peut augmenter sa rentabilité économique, négocier à la
baisse son taux d’endettement, augmenter le bras de levier (hausse de son niveau d’endettement).

B – Le risque financier
Le risque financier représente l’impact de l’endettement sur la rentabilité des capitaux propres. C’est le risque lié
à l’endettement. En cas de financement par capitaux propres, le risque est un risque d’exploitation. En cas de
financement par emprunt, même si l’endettement peut être favorable pour l’actionnaire qui bénéficie de l’effet
de levier, le recours aux capitaux extérieurs fait naître un risque financier qui s’ajoute au risque d’exploitation.
Les charges de structure sont augmentées du montant des charges d’intérêts ; le coefficient d’élasticité augmente
et le risque augmente aussi.
Une entreprise a intérêt à s’endetter tant que sa rentabilité économique est supérieure au taux d’endettement,
sous réserve d’avoir des ratios d’endettement corrects : [(DF / CP) < 1] ; [DF / CAF) < 3 ou 4] ; [(Intérêts / CAHT) <
3 %] ; [(Résultat d’exploitation / Intérêts) confortable autour de 3] ; [(DF / EBE) < 2,5].

♦ Application

La société JUREMIE vous demande de mener une étude sur l’éventuel effet de levier qu’elle pourrait retirer d’un finance-
ment partiel de son investissement de 300 000 € par un emprunt au taux d’endettement de 6 % avant impôt. Taux d’impôt
33 1/3 %.
Déterminer l’effet de levier en complétant le tableau proposé ci-dessous. Commenter.
Fiche 12 ♦ L’analyse de la rentabilité

Annexe (k€)
•G
75

HYPOTHÈSE 1 HYPOTHÈSE 2 HYPOTHÈSE 3


Fonds propres 300 270 240
Endettement 0 30 60
Capital économique 300 300 300
Résultat économique avant impôt 60 60 60

Calcul de l’effet de levier


HYPOTHÈSE 1 HYPOTHÈSE 2 HYPOTHÈSE 3
Fonds propres (K€) 300 270 240
Endettement (K€) 0 30 60
Capital économique (K€) 300 300 300
Résultat économique avant IS (K€) 60 60 60
Taux de rentabilité économique avant IS (1) 20 % 20 % 20 %
Taux de rentabilité économique après IS (2) 13,33 % 13,33 % 13,33 %
Frais financiers (K€) (3) 0 1,80 3,60
Résultat financier avant IS (K€) (4) 60 58,2 56,40
Impôt (K€) (5) 20 19,40 18,80
Résultat financier après IS (K€) (6) 40 38,80 37,60
Taux de rentabilité financière après IS (7) 13,33 % 14,37 % 15,67 %
Effet de levier (après IS) (8) 0%  1,04 % 2,34 %
(1) (60 × 100) / 300 = 20 % 
(2) 20 % (1 – 33,1/3 %) = 13,33 %
(3) 30 × 6 % = 1,80 ; 60 × 6 % = 3,60
(4) 60 – 0 = 60 ; 60 – 1,80 = 58,20 ; 60 – 3,60 = 56,40
(5) 60 × 33,1/3 % = 20 ; 58,20 × 33,1/3 % = 19,40 ; 56,40 × 33,1/3 % = 18,80
(6) 60 – 20 = 40 ; 58,20 – 19,4 = 38,80 ; 56,40 – 18,80 = 37,60
(7) 40 × 100 / 300 = 13,33 % ; 38,80 × 100 / 270 = 14,37 % ; 37,6 × 100 / 240 = 15,67 %
(8) 13,33 % – 13,33 % = 0 % ; 14,37 % – 13,33 % = 1,04 % ; 15,67 % –13,33 % = 2,34 %

On constate que tant que le taux de rentabilité économique est supérieur au taux d’endettement, l’effet de levier
joue favorablement. Il est positif. Il croît avec l’augmentation de l’endettement. Plus l’entreprise s’endette, plus
la rentabilité financière s’améliore.
Fiche
L’analyse par les ratios 13

Un ratio définit un rapport entre deux grandeurs ayant une relation de cohérence. Il permet d’effectuer
des comparaisons :
– interentreprises par rapport aux ratios des différents secteurs d’activité ;
– à l’intérieur de l’entreprise, par rapport aux périodes.
Il est nécessaire que son calcul résulte de données exprimées à une même date ou pour une même période.

1 ♦ LES RATIOS DE STRUCTURE FINANCIÈRE


Ratios Calcul Analyse
Couverture des emplois stables Ressources stables / Emplois Les emplois stables doivent être financés par les ressources
stables stables (ratio > 1).
Couverture des capitaux investis Ressources stables / (Emplois Il est prudent de financer par les ressources stables non
stables + BFRE) seulement les emplois stables mais aussi le BFRE (ratio > 1).
Financement de l’actif FRNG / Actif circulant Ce ratio indique l’importance du FRNG pour l’entreprise. Il
circulant dépend de l’activité de l’entreprise.
Intensité capitalistique Emplois stables / Actif total Ce ratio mesure le poids de l’actif immobilisé dans le patri-
moine. Un ratio proche de 1 signifie que l’entreprise est à
forte intensité capitalistique.
Taux d’obsolescence AIC net / AIC brut Ce ratio mesure le degré de vieillissement de l’actif productif.
AIC = Actif immobilisé corporel Un ratio faible indique à la fois un vieillissement des installa-
tions et une incapacité pour l’entreprise à y faire face.
Autonomie financière DF / CP Ce ratio mesure le niveau d’endettement de l’entreprise et
DF = Dettes f­inancières sert à apprécier le risque des créanciers de l’entreprise. Si le
ratio est > 1, l’entreprise est dépendante financièrement ; son
CP = Capitaux propres autonomie de décision est réduite.



•G
78

Ratios
Les Carrés

Calcul
du dcg 6 – Finance d’entreprise

Analyse
Capacité de remboursement DF / CAF Ce ratio indique le délai de remboursement des emprunts.
La règle admise indique que ce ratio doit être < 4 ; l’entre-
prise devra mettre moins de 4 ans à rembourser ses dettes
financières.
Capacité à payer les frais Résultat d’exploitation / Intérêts Ce ratio constitue un indicateur des difficultés à venir des
­financiers entreprises. Il est confortable autour de 3.
Couverture des frais Intérêts / CA HT Ce ratio ne doit pas dépasser 3 %. Il doit être interprété avec
financiers prudence car un taux d’intérêt faible reflétera mal le volume
emprunté et un CA HT élevé minorera le ratio.
Coût de l’endettement Intérêts / (DF + Trésorerie Un coût élevé signifie que l’entreprise rencontre des pro-
passive) blèmes conjoncturels de trésorerie.
Évolution du BFRE (VAR BFRE / BFRE) / (VAR CA HT En toute logique, le BFRE doit augmenter dans la même
par rapport au CAHT / CA HT) proportion que le chiffre d’affaires.

2 ♦ LES RATIOS DE ROTATION


Ratios Calcul Analyse
(Créances clients + EENE – Avances reçues + ECA sur Ce ratio mesure le degré de liquidité des créances
Rotation clients – ECP sur clients) × 360 / CA TTC clients (1)
des créances
clients CA TTC = CA France × (1 + Taux de TVA) + CA à
l’étranger
(Dettes fournisseurs – Avances versées + ECP sur four- Ce ratio mesure le degré d’exigibilité des dettes four-
Rotation nisseurs – ECA sur fournisseurs) × 360 / Achats TTC nisseurs. En bonne gestion, la rotation des créances
des dettes Achat TTC = Achats de marchandises et de MP + clients ne devrait pas être moins rapide que celle des
­fournisseurs Autres achats et charges externes) × (1 + Taux de dettes fournisseurs (1).
TVA)
Stock moyen × 360 / Coût d’achat ou Coût de Une hausse de ce ratio peut révéler des achats de
production précaution de fin d’année, une mauvaise gestion des
Ratio stocks ou les effets d’une nouvelle organisation de la
Stock moyen = (Stock initial + Stock final) / 2
de rotation production.
Coût d’achat = Achats + Variation des stocks
des stocks
Coût de production = Achats + Variation des stocks +
Charges de production – Production stockée
BFRE × 360 / CAHT Un ratio de 30 jours signifie que le BFRE représente
Poids 1 mois de CAHT. Ce ratio doit être comparé aux
données du secteur. Tout accroissement du poids du
du BFRE BFRE est dû soit, à un accroissement de l’ACE (stocks,
clients), soit à une baisse du PCE (fournisseurs).
(1) Conformément à la loi sur la modernisation de l’économie (LME) du 04/08/2008, applicable depuis le 01/01/2009, le délai convenu entre les parties
pour régler les sommes dues ne peut dépasser 45 jours fin de mois ou 60 jours à compter de la date d’émission de la facture (C. com., art. L. 441-6),
sauf dérogation de branche.
3 ♦ LES RATIOS DE RENTABILITÉ
Fiche 13 ♦ L’analyse par les ratios
•G
79

Ratios Calcul Analyse


Taux de variation
(CA HT N – CA HT N–1) × 100 / CA HT N–1
du CA HT
Taux de variation
(VA N – VA N–1) × 100 / VA N–1
de la VA
Taux de marge Marge commerciale × 100 /
commerciale Ventes de marchandises L’intérêt de calculer ces ratios est de les comparer par
Taux de valeur rapport aux périodes précédentes mais aussi aux ratios
VA × 100 / CA HT des différents secteurs d’activité.
ajoutée
Taux de marge
EBE × 100 / CA HT
brute d’exploitation
Taux de marge
RNC × 100 / CA HT
bénéficiaire
Partage de la VA Ce ratio montre la pression fiscale qui s’exerce sur
(Impôts et taxes + IS) / VA
l’entreprise.
Ce ratio met en évidence la part de la valeur ajoutée dans
(Charges de personnel + Participation) / VA
le facteur travail.
Ce ratio met en évidence la politique de financement de
Charges d’intérêts / VA
l’entreprise.
Ce ratio est la conséquence des trois indicateurs précé-
Autofinancement / VA dents. L’entreprise dispose du solde et distribuera une
partie aux actionnaires.
Rendement ­apparent VA / Effectif moyen Ces ratios évoluent favorablement sous l’effet d’une
de la main-d’œuvre meilleure qualification du personnel, d’une amélioration
Rendement a­ pparent ­ VA / Équipement productif moyen de la performance de l’équipement, d’une meilleure
de l’équipement organisation du travail…
Price earnig ratio (PER) Cours de l’action / BPA Le PER mesure le nombre d’années de bénéfice contenu
dans le cours de l’action. Il permet de repérer les actions
surcotées et les actions sous-cotées. Un PER faible corres-
Bénéfice par action (BPA) pond à des valeurs en déclin. Un PER élevé correspond à
= RNC / Nombre d’actions des valeurs en croissance.
•G
80

♦ Application
Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

Extrait d’examen librement adapté


À partir des renseignements donnés en annexe, calculer les ratios indiqués dans le tableau ci-joint et les commenter.
Ratios du secteur
Ratios Calculs Ratios en N Ratios en N–1
d’activité
Durée du crédit-clients 50 jours 45 jours
Durée du crédit-fournisseurs 55 jours 60 jours

Comptes d’actif (€) Comptes de passif (€) Achats HT (€) CA HT (€)


Clients 170 000 Acomptes reçus 7 000 264 000 888 000
EENE 15 000 ECP sur clients 6 000
ECA sur fournisseurs 4 000 Fournisseurs 48 000

Le taux de TVA est de 20 %.


Ratios Calculs Ratios en N
Durée du crédit clients (170 000 + 15 000 – 6 000 – 7 000) × 360 / (888 000 × 1,20) 58 jours
Durée du crédit fournisseurs [(48 000 – 4 000) × 360 / 264 000 × 1,20] 50 jours

Comparaison Comparaison par rapport


Ratios en N par rapport à N–1 au secteur d’activité
Ratios N–1 F/D Ratios secteur F/D
Durée du crédit clients 58 jours 50 jours D 45 jours D
Durée du crédit-fournisseurs 50 jours 55 jours D 60 jours D
F = favorable
D = défavorable
Les caractéristiques du cycle d’exploitation sont défavorables en N par rapport à celles de l’exercice précédent, et par rapport à
celles de la branche d’activité : délais de règlement consentis aux clients trop longs, délais obtenus des fournisseurs trop courts. Il
conviendra d’agir sur le BFRE en le diminuant.

4 ♦ LA FONCTION SCORE Z (TRAVAUX DE Y. COLLONGUES ET M. BARDOS)


A – Les principes du « scoring »
La connaissance de certains ratios permet de détecter le risque de défaillance d’une entreprise et de prendre en
temps utile des mesures correctrices. La méthode des scores (« scoring ») a pour objet de dresser une synthèse
du comportement de l’entreprise face au risque de défaillance. Elle est fondée sur l’utilisation d’une combinaison
de ratios. Elle permet d’obtenir rapidement une première indication sur le degré de vulnérabilité de l’entreprise
et offre des possibilités de prévision :
– un score > 0 permet de classer l’entreprise parmi les entreprises normales ;
– un score < 0 permet de classer les entreprises parmi les entreprises vulnérables.
Fiche 13 ♦ L’analyse par les ratios

Le score est déterminé à partir de ratios (R) pondérés par des coefficients (a) :
•G 81

R1 = Frais financiers / Résultat brut d’exploitation


R2 = Ressources stables / Capitaux investis
R3 = CAF / Dettes totales
R4 = RBE / CAHT
R5 = Fournisseurs × 360 / Achats TTC
R6 = (VA N – VA N–1) / VA N–1
R7 = Clients × 360 / CA TTC
R8 = Investissements / VA
Ces ratios privilégient le poids des frais financiers dans le résultat brut d’exploitation, l’équilibre de financement
entre les ressources stables et les capitaux investis, la capacité de l’entreprise à rembourser ses dettes. Cette
approche n’est pas neutre puisque l’objectif est de déterminer le risque pris par les établissements bancaires
dans le financement des entreprises.
La fonction score Z est déterminée selon le calcul suivant :
Z = a1R1 + a2R2 + a3R3 + … + µ

a1, a2… = Coefficients de pondération ; R1, R2… = Ratios ; µ = Constante


L’analyse est la suivante :
– si Z > 0,125, le score est favorable et l’entreprise semble saine ;
– si Z < – 0,25, le score est défavorable et la situation est risquée ;
– si – 0,25 < Z < 0,125, le score est dans une zone d’incertitude et ne permet pas de conclure.

B – Les limites de la fonction score


La fiabilité de la fonction score est liée à la qualité de l’échantillon (nombre d’entreprises).
Le score est considéré comme un indicateur clé mais il ne peut suffire à lui seul à établir un d
­ iagnostic.
La première partie Fiche
du tableau de financement  14
(au tableau Emplois – Ressources)

1 ♦ LES FINALITÉS DU TABLEAU DE FINANCEMENT


Le tableau de financement (TDF) ou tableau Emplois – Ressources (TER) du PCG est un exemple de tableau de
flux de fonds. Il permet de mettre en évidence l’équilibre financier. Le PCG recommande cette présentation et
s’appuie sur les principes fondamentaux suivants :
– les emplois stables doivent être financés par des ressources stables ;
– toute hausse du BFR non couverte par une hausse du FRNG se répercute sur la trésorerie qui se détériore.
Le TER est construit en deux parties :
– la première partie analyse la variation du FRNG en mettant en relation les ressources et les emplois stables
générés au cours d’un exercice ;
– la deuxième partie met en évidence la variation de trésorerie nette qui est la différence entre la variation du
FRNG et la variation du BFR.

2 ♦ LE MODÈLE DE PRÉSENTATION DE LA PREMIÈRE PARTIE DU TER


La première partie du tableau de financement renseigne essentiellement sur les politiques d’investissement et
de financement.
•G
84

Emplois
Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

Ressources
Distributions mises en paiement au cours de l’exercice Capacité d’autofinancement de l’exercice
Acquisitions d’éléments de l’actif immobilisé : Cessions ou réductions d’éléments de l’actif immobilisé :
Immobilisations incorporelles Cessions d’immobilisations incorporelles et corporelles
Immobilisations corporelles Cessions ou réductions d’immobilisations financières
Immobilisations financières
Augmentation des capitaux propres :
Charges à répartir sur plusieurs exercices Augmentation de capital ou apports
Augmentation des autres capitaux propres
Réduction des capitaux propres (réduction de capital, retraits)
Augmentation des dettes financières
Remboursements des dettes financières
Total des emplois Total des ressources
Variation du fonds de roulement net global Variation du fonds de roulement net global
(ressource nette) (1) (emploi net) (2)

(1) Si total des ressources > total des emplois


(2) Si total des emplois > total des ressources

3 ♦ LES TRAVAUX PRÉPARATOIRES


A – Le retraitement du crédit-bail
Même si le PCG ne le prévoit pas formellement, il est possible de retraiter le crédit-bail dans la première partie
du tableau de financement, même si ce retraitement n’est en principe prévu que dans le tableau de financement
consolidé.
La valeur d’origine des immobilisations financées par un contrat de crédit-bail signé en N (Vo) est ajoutée aux
acquisitions des immobilisations et à l’augmentation des dettes financières ; la DAP crédit-bail est ajoutée au
remboursement des dettes financières, la CAF est retraitée crédit-bail et correspond à la CAF PCG augmentée
de la DAP crédit-bail.
Emplois stables Ressources stables
Emplois stables + Vo Crédit-bail CAF + DAP Crédit-bail
Remboursement des dettes + DAP Crédit-bail Augmentation des dettes + Vo Crédit-bail

B – Les emplois
1) Dividendes versés en N
Les dividendes distribués en N sont calculés à partir du résultat de l’exercice N–1.
Distribution =
RNC N–1
+ RAN N–1
– RAN N
– Variation des réserves : Réserves N – Réserves N–1
– Augmentation de capital par incorporation de réserves
Fiche 14 ♦ La première partie du tableau de financement (au tableau Emplois – Ressources)

Une baisse des réserves en N par rapport à N–1 est en principe à l’origine d’une augmentation de capital par
•G 85

incorporation de réserves ; soit cette augmentation de capital est donnée et il suffit de la retrancher au RNC N–1
pour obtenir la distribution des dividendes, soit elle n’est pas donnée et la distribution des dividendes est don-
née ; vérifier le calcul de la distribution pour en déduire l’augmentation de capital par incorporation de réserves,
nécessaire pour le calcul ultérieur de l’augmentation de capital.

2) Acquisitions d’éléments de l’actif immobilisé


Si l’on dispose de l’annexe, il suffit de reprendre la colonne « augmentations » du tableau des immobilisations à
laquelle on retire la colonne « diminutions » du tableau des immobilisations pour les lignes « Avances et acomptes
sur commandes d’immobilisations » et « Immobilisations en cours ».
En l’absence du tableau des immobilisations, on peut retrouver les acquisitions par le calcul suivant :
VB fin N – VB fin N–1 + Valeur d’origine des biens cédés
VN fin N – VN fin N–1 + DAP des immobilisations + VNC des immobilisations cédées
VB = Valeur brute
VN = Valeur nette
En cas de nouveaux prêts accordés à l’entreprise :
Nouveaux prêts = Prêts N – Prêts N–1 + Remboursements des prêts

3) Charges à répartir sur plusieurs exercices


Il s’agit de l’augmentation des charges à répartir (transfert brut) figurant colonne « augmentations » du tableau
des charges à répartir de l’annexe.

4) Remboursement des dettes financières


Les remboursements des dettes financières ne peuvent pas être compensés par les augmentations de dettes
financières :
– la diminution du poste « dettes financières »1 en N par rapport à N–1 représente le remboursement des dettes
financières, à condition qu’aucun nouvel emprunt n’ait été contracté durant l’exercice ;
– s i au cours de l’exercice, des emprunts ont été à la fois contractés et remboursés, soit les remboursements (R)
sont donnés en annexe, soit ils sont déterminés par le calcul suivant :
R = Dettes financières (N–1) – Dettes financières N + Nouvaux emprunts contractés

C – Les ressources
1) Capacité d’autofinancement
Elle est calculée à partir du RNC ou de l’EBE.

1. Le calcul des dettes financières est issu du bilan fonctionnel (voir Fiche 11).
•G
86 Les Carrés

2) Cessions ou réductions d’éléments de l’actif immobilisé


du dcg 6 – Finance d’entreprise

– Retenir le prix de vente des immobilisations (figurant dans les produits exceptionnels au compte de résultat.
En l’absence du compte de résultat, le prix de cession ou la plus ou moins-value sont donnés en annexe. On
peut retrouver le prix de cession (PV) grâce au calcul suivant :
PV = ± Values + VNC des biens cédés
VNC = Valeur d’origine des biens cédés – Σ Amortissements des biens cédés

– retenir le remboursement des prêts, qui est soit donné en informations complémentaires, soit repris dans le
tableau des immobilisations colonne « diminutions », ligne « prêts ».
Remboursement des prêts = Prêts N-1 – Prêts N + Nouveaux prêts accordés

3) Augmentation des capitaux propres


– Augmentation de capital
Ne pas incorporer les virements internes (augmentation de capital par incorporation de réserves). Pour les aug-
mentations en numéraire, il faut retenir le capital libéré et la totalité de la prime d’émission :
Augmentation de capital
= (Capital N – Capital souscrit, non appelé N + Prime d’émission N)
– (Capital N–1 + Primes d’émission N–1)
– Augmentation de capital par incorporation de réserves
– Emprunts obligataires convertibles ou remboursables en actions
Le capital ancien doit être totalement libéré pour pouvoir réaliser une nouvelle augmentation de capital en N.

Attention !  Même si le capital au passif du bilan ne varie pas entre N–1 et N, ne pas omettre de vérifier, à l’actif du bilan, la
variation du capital souscrit, non appelé : une baisse de ce poste signifie une libération du capital en N, donc une augmentation
de capital.

– Autres augmentations de capitaux propres


Il s’agit de l’augmentation des subventions d’investissements et de l’augmentation des prêts participatifs et des
avances conditionnées s’ils sont assimilés à des capitaux propres.
Si le montant des subventions obtenues courant N (S) n’est pas donné, on peut le retrouver par le calcul suivant :
S = Subventions d’investissement N – Subventions d’investissement N–1 + Quote-part des subventions
virée au résultat

4) Augmentation des dettes financières


Les augmentations des dettes financières ne peuvent pas être compensées par les diminutions des dettes
financières :
– l’augmentation du poste « dettes financières »1 en N par rapport à N–1 représente l’augmentation des dettes
financières, à condition qu’aucun emprunt antérieur n’ait été remboursé durant l’exercice (cas du rembourse-
ment in fine) ;

1. Le calcul des dettes financières est issu du bilan fonctionnel (voir Fiche 11).
Fiche 14 ♦ La première partie du tableau de financement (au tableau Emplois – Ressources)

– si au cours de l’exercice, des emprunts ont été à la fois contractés et remboursés, soit les emprunts contractés
•G 87

(E) sont donnés en annexe, soit ils sont déterminés par le calcul suivant, sachant que les remboursements sont
donnés en annexe :
E = Dettes financières N – Dettes financières (N–1) + Remboursements des dettes (R)

Cas particulier d’un nouvel emprunt obligataire émis en N :


Lorsqu’un nouvel emprunt obligataire est émis en N, l’augmentation des dettes financières correspond à la
valeur d’émission. Cette dernière correspond à la valeur de remboursement diminuée de la prime totale de
remboursement.
Le nouvel emprunt (E) et le remboursement des dettes financières (R) sont déterminés par le calcul suivant :

E = DF N – DF N–1 + R – Prime totale de remboursement


R = DF N–1 – DF N + E + Prime totale de remboursement

Le calcul des dettes financières (DF) est issu du bilan fonctionnel, hormis le fait que les primes de remboursement
des obligations ne doivent pas être retranchées.

D – Vérification de la variation du FRNG


L’établissement du haut du bilan fonctionnel fin N–1 et fin N permet de dégager le FRNG des deux exercices N
et N–1 et de calculer la variation du FRNG N par rapport à N–1, ­permettant de vérifier la variation du FRNG issue
de la première partie du tableau de financement.

♦ Application
La société KEVIN est spécialisée dans la fabrication de petits matériels électroniques destinés aux appareils électroménagers.
Elle poursuit une politique de modernisation au fur et à mesure de son développement.
À partir des documents en annexes, présenter et commenter la première partie du tableau de financement.
•G
88 Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

Bilan de la société KEVIN (avant répartition) en K€


Exercice
Exercice N
N–1
Actif
Amortissements
Brut Net Net
et dépréciations
Capital souscrit-non appelé 10 000
TOTAL 0 10 000
ACTIF IMMOBILISÉ
Immobilisations incorporelles :
Frais de recherche et de développement 24 120 11 100 13 020 13 650
Concessions, brevets, licences, marques, procédés, 11 850 2 250 9 600 7 400
logiciels, droits et valeurs similaires
Immobilisations corporelles :
Terrains 4 200 4 200 6 300
Constructions 252 600 101 850 150 750 127 450
Installations techniques, matériel et outillage industriels 107 440 65 820 41 620 52 460
Autres immobilisations corporelles 61 250 40 800 20 450 24 280
Immobilisations corporelles en cours 3 200 3 200 5 550
Immobilisations financières :
Participations 202 000 28 000 174 000 123 200
Prêts 11 000 800 11 000 15 000
Autres immobilisations financières 3 750 2 950 1 950
TOTAL I 681 410 250 620 430 790 377 240
ACTIF CIRCULANT
Stocks et en-cours :
Matières premières et autres approvisionnements 46 600 8 450 38 150 47 220
En-cours de production (biens et services) 32 800 32 800 31 140
Marchandises 3 000 3 000 2 500
Créances :
Créances Clients et Comptes rattachés 251 400 36 250 215 150 301 700
Autres créances 104 240 104 240 20 000
Valeurs mobilières de placement :
Autres titres 87 520 12 080 75 440 51 020
Disponibilités 12 080 12 080 8 140
Charges constatées d’avance 21 210 21 210 17 880
TOTAL II 558 850 56 780 502 070 479 600
Charges à répartir sur plusieurs exercices (III) 11 040 11 040 4 080
Primes de remboursement des obligations (IV) 8 070 8 070 5 120
Écarts de conversion Actif (V) 1 500 1 500 600
TOTAL GÉNÉRAL 1 260 870 307 400 953 470 876 640
Fiche 14 ♦ La première partie du tableau de financement (au tableau Emplois – Ressources)

PASSIF Exercice N Exercice N–1


•G
89

CAPITAUX PROPRES
Capital (dont versé) 211 000 211 000
Primes d’émission, de fusion, d’apport… 126 200 126 200
Réserves :
Réserve légale 12 060 9 850
Réserves réglementées 36 420 31 300
Report à nouveau 140
Résultat de l’exercice (bénéfice ou perte) 13 500 26 220
Subventions d’investissement 12 120 14 200
Provisions réglementées 100 150
TOTAL I 411 400 419 060
PROVISIONS
Provisions pour risques 26 240 28 520
Provisions pour charges 3 100 3 300
TOTAL II 29 340 31 820
DETTES
Autres emprunts obligataires 250 800 121 200
Emprunts et dettes auprès des établissements de crédit (1) 16 960 31 250
Emprunts et dettes financières divers 60 850 80 250
Dettes fournisseurs et Comptes rattachés 131 150 142 850
Dettes fiscales et sociales 31 020 32 240
Autres dettes 4 060 4 850
Produits constatés d’avance 10 070 8 920
TOTAL III 504 910 421 560
Écarts de conversion Passif (IV) 7 820 4 200
TOTAL GÉNÉRAL 953 470 876 640
(1) Dont concours bancaires courants et soldes créditeurs de banques 4 210 7 440
•G
90 Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

Tableaux de l’annexe (en K€)


Valeur brute Valeur brute
Tableau des immobilisations au début de Augmentations Diminutions à la fin de
l’exercice l’exercice
Immobilisations incorporelles
Frais d’établissement, de recherche et
de développement 21 470 2 650 24 120
Autres immobilisations incorporelles 8 500 3 350 11 850
Immobilisations corporelles
Terrains 6 300 2 100 4 200
Constructions 199 850 105 350 52 600 252 600
Installations techniques, matériel et outillage
industriel 101 600 40 060 34 220 107 440
Autres immobilisations corporelles 58 490 4 180 1 420 61 250
Immobilisations en cours 5 550 1 500 3 850 3 200
Immobilisations financières
Participations 128 800 73 200 202 000
Prêts et autres immobilisations financières 16 950 1 800 4 000 14 750
Total 547 510 232 090 98 190 681 410

Amortissements
Amortissements
cumulés
Tableau des amortissements Augmentations Diminutions cumulés
au début
en fin d’exercice
de l’exercice
Immobilisations incorporelles
F rais d’établissement, de recherche
et de développement 7 820 3 280 11 100
Autres immobilisations incorporelles 1 100 1 150 2 250
Immobilisations corporelles
Constructions 29 220
72 400 58 670 101 850
Installations techniques, matériel
49 140 32 530 15 850 65 820
et outillage industriel
Autres immobilisations corporelles 34 210 7 500 40 800
Total 164 670 103 130 45 980 221 820

Dépréciations
Dépréciations
Tableau des dépréciations au début de Augmentations Diminutions
en fin d’exercice
l’exercice
Immobilisations incorporelles
Immobilisations corporelles
Immobilisations financières 5 600 23 200 28 800
Stocks et en-cours 6 700 1 750 8 450
Créances clients 31 200 9 150 4 100 36 250
Valeurs mobilières de placement 2 060 10 020 12 080
Total 45 560 44 120 4100 85 580
Fiche 14 ♦ La première partie du tableau de financement (au tableau Emplois – Ressources)

Provisions au début Provisions en


•G
91

Tableau des provisions Augmentations Diminutions


de l’exercice fin d’exercice
Provisions réglementées
Provisions pour hausse des prix 50 10 60
Amortissements dérogatoires 100 20 80 40
Provisions pour risques et charges 31 820 8 190 10 670 29 340
Total 31 970 8 220 10 750 29 440

Mouvements de l’exercice affectant les Montant net en Montant net en


Augmentations Diminutions
charges à répartir sur plusieurs exercices début d’exercice fin d’exercice
Charges à répartir (frais d’émission des emprunts) 4 080 7 980 1 020 11 040
Primes de remboursement des obligations 5 120 5 400 2 450 8 070
Informations complémentaires :
Un nouvel emprunt obligataire a été émis le 01/07/N et porte sur 90 000 obligations émises au prix de 1 940 €, de valeur
nominale 2 000  €, remboursables au pair le 01/07/N+8 ; aucun autre emprunt nouveau n’a été contracté en N.
Les écarts de conversion-passif sont relatifs aux dettes financières.
Les cessions d’immobilisations corporelles ont dégagé une plus-value globale de 16 280 K€.
Distribution des dividendes (K€) :
RNC N–1 : 26 220
+ RAN N–1 : + 140
– RAN N : –0
– Variation des réserves : (12 060 + 36 420) – (9 850 + 31 300) – 7 330
– Augmentation de capital par incorporation de réserves : 0
=  19 030
Acquisition d’immobilisations :
– incorporelles : 2 650 + 3 350 = 6 000
– c orporelles : 105 350 + 40 060 + 4 180 + 1 500 – 3 850 = 147 240
– financières : 73 200 + 1 800 = 75 000
Augmentation des dettes financières : elle correspond au nouvel emprunt obligataire émis (K€) :
90 000 × 1,940 = 174 600.
Remboursement des dettes financières (K€) :
N N–1
Emprunts obligataires 250 800 121 200
+ Emprunts auprès des établissements de crédit 16 960 31 250
+ Emprunts et dettes financières divers 60 850 80 250
– Découverts bancaires – 4 210 – 7 440
+ ECP sur emprunts + 7 820 + 4 200
Total 332 220 229 460
R = 229 460 – 332 220 + 174 600 – 5 400 = 77 240
Augmentation de capital :
La baisse du capital souscrit non appelé à l’actif du bilan représente une augmentation de capital de 10 000.
Augmentation des subventions d’investissement : 0
Éléments Début N Augmentations Diminutions Fin N
Subventions d’investissement 14 200 0 2 080 12 120
•G
92

CAF :
Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

Éléments Calculs Montant


Résultat comptable N 13 500
+ Dotations + (103 130 + 44 120 + 8 220 + 1 020 + 2 450) 158 940
– Reprises – (4 100 + 10 750) – 14 850
– Plus ou moins-value – 16 280
– Quote-part de subvention d’investissement – 2 080
= CAF N 139 230

Prix de vente des immobilisations :


VNC= (2 100 + 52 600 + 34 220 + 1 420) – (29 220 + 15 850 + 910) = 90 340 – 45 980 = 44 360
Prix de vente= 16 280 + 44 360= 60 640
Remboursement des prêts :
Colonne 3 du tableau des immobilisations : 4 000
Charges à répartir :
Colonne 2 du tableau de l’annexe : 7 980
1re partie du tableau de financement (K€)
Emplois N Ressources N
Distributions mises en paiement au cours 19 030 Capacité d’autofinancement de l’exercice 139 230
de l’exercice Cessions ou réductions d’éléments de l’actif
immobilisé :
Acquisitions d’éléments de l’actif immobilisé : Cessions d’immobilisations incorporelles
Immobilisations incorporelles 6 000 et corporelles 60 640
Immobilisations corporelles 147 240 Cessions et réductions d’immobilisations
Immobilisations financières 75 000 Financières 4 000
Charges à répartir sur plusieurs exercices 7 980 Augmentation des capitaux propres :
Réduction des capitaux propres Augmentation de capital ou apports 10 000
Remboursements des dettes financières Augmentation des autres capitaux propres 0
77 240 Augmentation des dettes financières 174 600
Total des emplois 332 490 Total des ressources 388 470
Variation du fonds de roulement net global 55 980 Variation du fonds de roulement net global

Commentaire :
La première partie du tableau de financement indique que le FRNG a progressé de 55 980 000 € en N par rapport à l’exercice
précédent. Cette augmentation est due à l’augmentation des capitaux propres (libération du solde du capital) et à l’émission d’un
nouvel emprunt obligataire. La CAF semble élevée mais elle est due en grande partie à l’élimination des dotations aux amortis-
sements des immobilisations. En effet, la société KEVIN a entrepris un programme d’investissements ambitieux, en particulier un
investissement immobilier (construction acquise pour 105 350 000 €) dont le financement a pu être réalisé grâce à la libération du
capital et à l’émission de l’emprunt obligataire.
La deuxième partie
Fiche
du tableau de financement 15

1 ♦ LES TRAVAUX PRÉPARATOIRES POUR L’ÉTABLISSEMENT DU TABLEAU


DE FINANCEMENT
Pour faciliter l’établissement de la deuxième partie du tableau de financement, il semble judicieux de réaliser le
bas du bilan fonctionnel afin de ne pas omettre les retraitements utilisés pour la construction du bilan fonctionnel :
– les montants sont en valeurs brutes ;
– les VMP sont exclues de la trésorerie et font partie de l’ACHE même si, dans la pratique, elles sont le plus sou-
vent assimilées à de la trésorerie ; sauf mention explicite dans l’énoncé, les VMP seront donc partie intégrante
de l’ACHE ;
– les EENE peuvent être retraités même si le PCG ne le prévoit pas formellement ;
– les besoins et dégagements sont déterminés de la façon suivante :

Besoins Augmentation de l’actif circulant ou diminution du passif circulant


Dégagements Diminution de l’actif circulant ou augmentation du passif circulant

La variation du FRNG obtenue dans la deuxième partie du tableau de financement est de même montant mais
de signe opposé à la variation issue de la première partie du tableau de financement.
•G
94 Les Carrés

2 ♦ LE MODÈLE DE PRÉSENTATION DU TABLEAU DE FINANCEMENT


du dcg 6 – Finance d’entreprise

La deuxième partie du tableau de financement renseigne sur l’évolution du BFR et de la trésorerie.


Variation du FRNG B D D–B
Variations « exploitation »
Variations des actifs d’exploitation :
Stocks et en-cours
Avances et acomptes versés sur commandes
Créances clients, comptes rattachés et autres créances d’exploitation
Variations des dettes d’exploitation :
Avances et acomptes reçus sur commandes
Dettes fournisseurs, comptes rattachés et autres dettes d’exploitation
Totaux
Variation nette « exploitation » (Total A)
Variations « hors exploitation »
Variations des autres débiteurs
Variations des autres créditeurs
Totaux
Variation nette « hors exploitation » (Total B)
Total A + B :
Besoin en fonds de roulement
ou
Dégagement de fonds de roulement
Variations « trésorerie »
Variations des disponibilités
Variations des concours bancaires courants et soldes créditeurs de banques
Totaux
Variation nette « trésorerie » (Total C)
Variations du fonds de roulement net global (A+B+C) :
Emploi net
ou –
Ressource nette
+
B = Besoins
D = Dégagements
♦ Application
Fiche 15 ♦ La deuxième partie du tableau de financement
•G
95

À partir du bas du bilan fonctionnel fourni en annexe, présenter et commenter la deuxième partie du tableau de
financement.
Extrait du bilan fonctionnel

Actif circulant (brut) N N–1 Passif circulant N N–1


Exploitation : Exploitation :
Stocks et en-cours 82 400 87 560 Dettes fournisseurs 131 150 142 850
+ Créances clients 251 400 332 900 + Dettes fiscales et sociales 31 020 32 240
+ ECA sur clients 1 200 400 – ECA sur fournisseurs – 300 – 200
+ CCA 21 210 17 880 + PCA 10 070 8 920
Hors exploitation : Hors exploitation :
Autres créances 104 240 20 000 Autres dettes 4 060 4 850
+ VMP brutes 87 520 53 080
Disponibilités 12 080 8 140 Découverts bancaires 4 210 7 440
CCA = Charges constatées d’avance ; PCA = Produits constatés d’avance

Travaux préparatoires à l’établissement de la 2e partie du tableau de financement (K€) :


Nature des postes Montant N Montant N–1 Variation N / N–1 B D
Stocks et en-cours 82 400 87 560 – 5 160 X
Avances et acomptes versés sur commandes 0
Créances clients et autres créances d’exploitation : 273 810 351 180 – 77 370 X
Créances clients brutes 251 400 332 900
+ ECA sur créances clients 1 200 400
+ Charges constatées d’avance d’exploitation 21 210 17 880
Avances et acomptes reçus sur commandes 0 0
Dettes fournisseurs et autres dettes d’exploitation : 171 940 183 810 – 11 870 X
Dettes fournisseurs 131 150 142 850
+ Dettes fiscales et sociales 31 020 32 240
– ECA sur dettes fournisseurs – 300 – 200
+ Produits constatés d’avance d’exploitation 10 070 8 920
Autres débiteurs (ACHE) : 191 760 73 080 118 680 X
Autres créances hors exploitation 104 240 20 000
+ VMP brutes 87 520 53 080
Autres créditeurs (PCHE) : 4 060 4 850 – 790 X
+ Autres dettes hors exploitation 4 060 4 850
Trésorerie active : 12 080 8 140 3 940 X
Disponibilités 12 080 8 140
Trésorerie passive : 4 210 7 440 – 3 230 X
Découverts bancaires 4 210 7 440
•G
96 Les Carrés du dcg 6

Présentation de la 2e partie du tableau de financement (K€) :


– Finance d’entreprise

Variation du FRNG B D D–B


Variations « exploitation »
Variations des actifs d’exploitation :
Stocks et encours 5 160
Avances et acomptes versés sur commandes
Créances clients, comptes rattachés et autres créances d’exploitation 77 370
Variations des dettes d’exploitation :
Avances et acomptes reçus sur commandes
Dettes fournisseurs, comptes rattachés et autres dettes d’exploitation 11 870
Totaux 11 870 82 530
Variation nette « exploitation » (Total A) 70 660
Variations « hors exploitation »
Variations des autres débiteurs 118 680
Variations des autres créditeurs 790
Totaux 119 470 0
Variation nette « hors exploitation » (Total B) – 119 470
Total A + B :
Besoin en fonds de roulement – 48 810
ou
Dégagement de fonds de roulement
Variations « trésorerie »
Variations des disponibilités 3 940
Variations des concours bancaires courants et soldes créditeurs de banques 3 230
Totaux 7 170 0
Variation nette « trésorerie » (Total C) – 7 170
Variations du fonds de roulement net global (A + B + C) :
Emploi net – 55 980
ou
Ressource nette

Commentaire :
La seconde partie du tableau de financement montre que le BFRE a diminué de 70 660 000 € en raison de la baisse des stocks et
des créances d’exploitation (créances clients), dont les effets favorables sur la trésorerie ont été réduits par la diminution des dettes
d’exploitation (dettes fournisseurs). Ne pouvant faire aucune comparaison avec l’évolution du chiffre d’affaires, puisque le compte
de résultat ne nous est pas communiqué, nous devons nous résoudre à imaginer les hypothèses suivantes : ralentissement de l’ac-
tivité ? Déstockage ? Réduction des délais consentis aux clients ? Diminution des délais obtenus des fournisseurs ?
Le BFRHE, quant à lui, a augmenté de 119 470 000 €. À cela plusieurs raisons : la hausse des VMP mais surtout la forte hausse du
poste « autres créances » dont nous ne connaissons pas le détail, faute d’informations.
La baisse du BFRE n’a pas été suffisante pour couvrir cette hausse du BFRHE. Il en résulte une augmentation du BFR de 48 810 000 €.
La hausse du FRNG a pu faire face à l’augmentation du BFR puisque la trésorerie a progressé de 7 170 000 €, tant par l’accroisse-
ment des disponibilités que par la diminution des découverts bancaires.
Fiche 15 ♦ La deuxième partie du tableau de financement

3 ♦ LES AVANTAGES ET LES LIMITES DU TABLEAU DE FINANCEMENT


•G
97

Les principaux avantages et inconvénients sont résumés dans le tableau ci-dessous :


Le tableau de financement propose une analyse dynamique de l’équilibre financier. Grâce à l’approche fonc-
tionnelle au détriment de l’approche exigibilité-liquidité, il permet d’appréhender les équilibres structurels de
l’entreprise pour anticiper l’avenir.
Avantages
Il permet d’appréhender la stratégie de l’entreprise en matière de croissance, d’investissement, et de
financement.
Il permet de réaliser des comparaisons interentreprises.
Le tableau de financement est fondé sur des recensements de flux potentiels (flux de fonds) et non des flux réels
(flux de trésorerie). Il ne permet pas de constater si l’activité de l’entreprise génère ou consomme de la trésorerie.
La variation de la trésorerie n’apparaît que comme une résultante de la variation du FRNG et de la variation du
BFR. La trésorerie est donc considérée comme un « reliquat » ou « résidu ».
Au niveau de la trésorerie, il est omis que le crédit bancaire à court terme revêt dans la pratique un caractère
Limites de permanence équivalent à celui du financement à long et moyen terme. Les notions de découverts bancaires
momentanés et de découverts autorisés ne sont pas indiquées.
Les nombreux retraitements à effectuer supposent que l’information soit suffisante ; or, seul le système déve-
loppé permet une information précise.
Une telle approche ne révèle que l’insuffisance de ressources stables et ne prévient pas du risque de défaillance.
L’analyse par la trésorerie –
Fiche
La variation de trésorerie 16

L’analyse de la variation de la trésorerie s’avère être un moyen pertinent pour évaluer d’une part, les perfor‑
mances d’une entreprise et, d’autre part, son risque de défaillance. Pour bien comprendre cette analyse, il est
important de définir les termes de « liquidité » et de « solvabilité ».

1 ♦ LES DÉFINITIONS DE LA LIQUIDITÉ ET DE LA SOLVABILITÉ


A – Liquidité
La liquidité se définit par le fait que les actifs à moins d’1 an sont supérieurs aux dettes à moins d’1 an.
Elle se mesure par les ratios suivants :
Ratio de liquidité générale = Actifs à moins d’1 an / Passifs < 1 an
Ce ratio mesure la capacité de l’entreprise à respecter ses obligations financières à court terme et à survivre à
des conditions économiques difficiles. Les banques exigent que ce ratio soit > 1.
Ratio de liquidité réduite = (Créances < 1 an + Trésorerie active) / Passifs < 1 an
Ce ratio exclut les stocks au numérateur. En général, il est < 1. Un très faible ratio peut indiquer une rupture
prochaine de trésorerie.
Ratio de liquidité immédiate = Trésorerie active / Passifs < 1 an
L’illiquidité est une insuffisance de trésorerie qui se produit lorsque l’entreprise ne peut plus faire face à ses
dettes, aussi bien à l’égard de son personnel que de ses autres créanciers ; la cessation des paiements conduit
l’entreprise au redressement judiciaire. À défaut s’ouvre la liquidation judiciaire (sauf application de la loi
de sauvegarde)1.

1. La loi de sauvegarde des entreprises, réformée par l’ordonnance du 18 décembre 2008 et entrée en vigueur le 15 février 2009, a
pour objet de faciliter la réorganisation d’une société en vue de permettre la poursuite de son activité, maintenir l’emploi et apurer
le passif.
•G
100 Les Carrés du dcg 6

La défaillance d’une entreprise peut être causée par :


– Finance d’entreprise

– une faible rentabilité économique ;


– des erreurs de gestion ;
– la défaillance d’un client important ;
– la fragilité de la structure financière.

B – Solvabilité
La solvabilité se définit par le fait que l’actif réel est suffisant pour permettre de payer toutes les dettes.
Elle se mesure par les ratios suivants :
Ratio d’autonomie financière = Capitaux propres / Total passif
Ratio de solvabilité générale = Total actif / Total des dettes
Une entreprise est insolvable lorsqu’elle ne peut pas payer toutes ses dettes et se trouve en cessation de paiement
par suite d’un manque de liquidité.

2 ♦ LA VARIATION DE TRÉSORERIE D’EXPLOITATION OU EXCÉDENT DE TRÉSORERIE


D’EXPLOITATION (ETE)
La variation de trésorerie d’exploitation est le flux de trésorerie secrété par le cycle d’exploitation de l’entreprise
au cours de l’exercice.

A – Le calcul de la variation de trésorerie d’exploitation


L’ETE peut être déterminé de manière directe ou indirecte.
1) Le calcul direct de l’ETE
Calcul direct de l’ETE
Ventes de marchandises
+ Production vendue
+ Production immobilisée
+ Production stockée
+ Subventions d’exploitation
– Variation de l’ACE
= Recettes générées par les produits d’exploitation (1)
Achats de marchandises
+ Variation des stocks de marchandises
+ Achats de matières premières et autres approvisionnements
+ Variation des stocks de matières premières et autres approvisionnements
+ Autres achats et charges externes
+ Impôts, taxes et versements assimilés
+ Charges de personnel
– Variation du PCE
= Dépenses générées par les charges d’exploitation (2)
ETE = (1) – (2)
2) Le calcul indirect de l’ETE
Fiche 16 ♦ L’analyse par la trésorerie – La variation de trésorerie
•G 101

Calcul indirect de l’ETE à partir de l’EBE Calcul indirect de l’ETE à partir de l’EBE hors stocks
Ventes de marchandises Ventes de marchandises
+ Production vendue + Production vendue
+ Production immobilisée + Production immobilisée
+ Production stockée + Subventions d’exploitation
+ Subventions d’exploitation – Achats de marchandises
– Achats de marchandises – Achats de matières premières et autres approvisionnements
– Variation des stocks de marchandises – Autres achats et charges externes
– Achats de matières premières et autres approvisionnements – Impôts, taxes et versements assimilés
– Variation des stocks de matières premières et autres – Charges de personnel
approvisionnements
– Autres achats et charges externes
– Impôts, taxes et versements assimilés
– Charges de personnel
= EBE = EBE hors stocks
– Variation du BFRE – Variation de l’ACE hors stocks (1)
+ Variation du PCE (2)
= ETE = ETE
(1) et (2) La différence entre la variation de l’ACE hors stocks et la variation du PCE représente la variation de l’encours commercial (les calculs sont issus
du bilan fonctionnel).

♦ Application

Pour l’exercice N, le BFRE de la société PANZ est estimé à 30 jours de chiffre d’affaires. Le chiffre d’affaires est de 100 000 €
en N. En N+1, l’EBE et le BFRE sont estimés respectivement à 20 000 € à 6 333 €.
Calculer l’ETE en N.
BFRE N = 30 × 100 000 / 360 = 8 333
ETE N+1 = 20 000 – (8 333 – 6 333) = 18 000

B – L’analyse de l’ETE
ETE positif ETE négatif
Un ETE positif signifie que l’exploitation génère une tréso- Un ETE négatif signifie que l’exploitation secrète une trésorerie
rerie disponible après le financement de l’accroissement du insuffisante pour financer l’accroissement du BFRE. Cela peut
BFRE. L’excédent dégagé permet de couvrir un certain nombre s’expliquer en période de croissance mais l’entreprise doit
d’opérations : rapidement y remédier. En effet, cette situation est dangereuse
–à court terme, l’ETE est utilisé au règlement des dépenses car l’entreprise doit s’endetter pour faire face à ses dépenses
obligatoires (intérêts, impôt sur les bénéfices, remboursements obligatoires. Il faut agir sur le niveau du BFRE en le diminuant :
d’emprunts et dividendes) ; réduire les délais de paiement accordés aux clients, négocier avec
les fournisseurs pour obtenir des délais de règlement plus longs,
– à long terme, l’ETE est utilisé pour financer la politique de revoir la gestion des stocks.
croissance de l’entreprise (investissements).
•G
102

C – Les principaux intérêts de l’ETE


Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

L’ETE constitue un indicateur plus sensible que l’EBE aux variations de l’activité.

Une hausse du chiffre d’affaires conduit à augmenter l’EBE mais, corrélativement


Reconnaissance
de l’effet induit une hausse du BFRE. Si le BFRE augmente plus que l’EBE, il existe un seuil
de ciseaux au-delà duquel la hausse du CA HT tend à diminuer la trésorerie : c’est l’effet
ciseaux.

Indicateur Une évaluation périodique (mensuelle, hebdomadaire, voire quotidienne) de l’ETE


de performance permet un contrôle continu des performances financières de l’entreprise.

Indication La surveillance des variations de trésorerie alerte sur les circonstances pouvant
du risque
de défaillance
conduire à une cessation de paiement.

♦ Application
L’entreprise AZAC est une entreprise de négoce.
Calculer la variation de trésorerie d’exploitation (ETE) en N à partir de l’EBE et des renseignements fournis en
annexe. Commenter les résultats sachant que les intérêts et l’impôt sur les bénéfices s’élèvent respectivement en
N à 60 000 € et 100 000 €.
Annexe :
EBE = 350 000 €
Variation des stocks de marchandises (compte de résultat) : – 25 000 €
N N–1 Variation
Créances d’exploitation (hors stocks) 650 000 250 000 + 400 000
Dettes d’exploitation 400 000 280 000 + 120 000

Calcul de la variation de l’ACE et de la variation du PCE :


La variation des stocks de marchandises de – 25 000 € représente la différence entre le stock initial N et le stock final N, c’est-à-dire
le stock final N–1 et le stock final N. Il faut inverser le signe pour obtenir la variation des stocks N par rapport à N–1.

Variations N / N–1
Stocks Créances d’exploitation Dettes d’exploitation
– (– 25 000) + 400 000 + 120 000
Variation ACE = + 425 000 Variation PCE = + 120 000
Variation BFRE = 425 000 – 120 000 = 305 000

Calcul de l’ETE :
ETE = EBE – variation BFRE = 350 000 – 305 000 = 45 000
Commentaire :
Fiche 16 ♦ L’analyse par la trésorerie – La variation de trésorerie
•G
103

La variation de trésorerie d’exploitation est positive mais elle est insuffisante pour faire face aux prélèvements obligatoires (intérêts
de 60 000  € et impôt sur les bénéfices de 100 000 €). L’entreprise devra donc agir sur le BFRE qui a augmenté de façon notable
(305 000  €) en gérant au mieux les stocks, en réduisant les délais de paiement consentis aux clients et en négociant avec les four-
nisseurs pour obtenir des délais plus longs.

3 ♦ LA VARIATION DE TRÉSORERIE LIÉE À L’ACTIVITÉ


La variation de trésorerie liée à l’activité comprend des opérations liées à l’exploitation mais aussi des opérations
ne se rapportant pas à l’exploitation.
Le PCG met en évidence différentes approches possibles pour déterminer la variation de trésorerie liée à l’activité :
À partir de l’EBE À partir de l’EBE hors stocks À partir de l’ETE
EBE PCG EBE hors stocks PCG ETE PCG
+ Transferts de charges d’exploitation + Transferts de charges d’exploitation + Transferts de charges d’exploitation
+ Autres produits + Autres produits + Autres produits
– Autres charges – Autres charges – Autres charges
± Quotes-parts de résultats sur opérations ± Quotes-parts de résultats sur opéra- ± Quotes-parts de résultats sur opéra-
faites en commun tions faites en commun tions faites en commun
+ Produits financiers (1) + Produits financiers (1) + Produits financiers (1)
– Charges financières (2) – Charges financières (2) – Charges financières (2)
+ Produits exceptionnels (3) + Produits exceptionnels (3) + Produits exceptionnels (3)
– Charges exceptionnelles (4) – Charges exceptionnelles (4) – Charges exceptionnelles (4)
– Participation – Participation – Participation
– Impôt sur les bénéfices – Impôt sur les bénéfices – Impôt sur les bénéfices
– Variation BFRE – Variation Encours commercial – Variation BFRHE
– Variation BFRHE – Variation BFRHE
= Variation de trésorerie liée à l’activité
Encours commercial = ACE (hors stock) – PCE
(1) Sauf Reprises
(2) Sauf Dotations
(3) Sauf Reprises, PV et Quote-part des subventions d’investissement
(4) Sauf Dotations et VNC

4 ♦ LA VARIATION DE TRÉSORERIE
Variation de trésorerie générée par l’activité
+ Variation de trésorerie liée aux investissements
+ Variation de trésorerie liée au financement
= Variation de trésorerie = Trésorerie clôture – Trésorerie ouverture
On peut élaborer un tableau de flux de trésorerie simplifié du PCG à partir de la CAF, en s’appuyant sur les
points suivants :
– les créances et dettes sur immobilisations font partie du flux d’investissement ;
•G
104 Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

– le capital souscrit, appelé et non versé est intégré au flux de financement ;


– les VMP sont assimilées à de la trésorerie.

Éléments Analyse
CAF PCG
– Variation du BFR lié à l’activité – (VAR BFR PCG – VAR Créances sur immobi-
lisations – VAR Capital souscrit, appelé et non
versé – VAR VMP brutes + Variation des dettes
sur immobilisations)
= Variation de trésorerie liée à l’activité (A)
– Acquisitions d’immobilisations 
+ Cessions d’immobilisations nettes d’impôts
+ Réductions d’immobilisations financières
Incidence de la variation des décalages de trésorerie :
± Variation des créances et des dettes sur immobilisations – VAR Créances sur immobilisations + VAR Dettes
sur immobilisations
= Variation de trésorerie liée aux opérations d’investissement (B)
– Dividendes versés
+ Augmentation de capital
+ Émission d’emprunts
– Remboursements des dettes
+ Subventions d’investissement reçues
Incidence de la variation des décalages de trésorerie :
– Variation du capital souscrit, appelé et non versé – VAR Capital souscrit, appelé et non versé
= Variation de trésorerie liée aux opérations de financement (C)
Variation de trésorerie A + B + C = Trésorerie de clôture
– Trésorerie d’ouverture
Trésorerie d’ouverture (Disponibilités N–1 + VMP N–1)
– (Découverts bancaires N–1 + EENE N–1)
Trésorerie de clôture (Disponibilités N + VMP N)
– (Découverts N + EENE N)
VAR = Variation des éléments N par rapport à N-1
L’analyse par les tableaux
Fiche
de flux de trésorerie 17

Les tableaux de flux de trésorerie placent la trésorerie au centre de l’analyse.

1 ♦ LES FINALITÉS DES TABLEAUX DE FLUX DE TRÉSORERIE


Les tableaux de flux de trésorerie :
– sont centrés sur la trésorerie, reconnue comme l’un des meilleurs indicateurs de risques ;
– analysent la capacité de l’entreprise à dégager des flux de trésorerie classés en trois catégories : les flux de tréso-
rerie liés à l’activité, les flux de trésorerie liés aux opérations d’investissement et les flux de trésorerie liés aux
opérations de financement. La notion « d’activité » est plus large que celle « d’exploitation » car elle intègre,
en plus des opérations d’exploitation, des éléments hors exploitation qui ne relèvent ni de l’investissement,
ni du financement (charges financières et exceptionnelles décaissables, produits financiers et exceptionnels
encaissables, impôt sur les bénéfices et participation) ;
– sont établis dans la lignée des normes internationales, ce qui facilite l’établissement de tableaux consolidés
et l’analyse financière pour les entreprises internationales.

2 ♦ LA COMPARAISON DU TABLEAU DE FINANCEMENT PCG ET DES TABLEAUX


DE FLUX DE TRÉSORERIE
Le tableau de financement PCG met en évidence des flux de fonds (comptabilité d’engagement) alors que les
tableaux de flux mettent en évidence des flux de trésorerie.
•G
106

Éléments
Les Carrés

Tableau de financement
du dcg 6 – Finance d’entreprise

Tableau de flux de trésorerie


Objectifs Mettre en évidence l’équilibre financier en vérifiant que Prévenir le risque de cessation de paiement en considé-
les ressources stables assurent ou non le financement rant la trésorerie comme un facteur clé de la pérennité
des emplois stables. de l’entreprise.
Concepts Tableau centré sur la variation du FRNG, permettant Tableau centré sur la variation de trésorerie permettant
de déterminer la variation de trésorerie, résultante de d’analyser la capacité de l’entreprise à générer de la
la différence entre la variation du FRNG et la variation trésorerie par ses opérations d’exploitation au sens
du BFR. large, les emplois qui ont été faits de cette trésorerie et
les ressources auxquelles l’entreprise a dû avoir recours.
Structure Tableau en deux parties expliquant la variation du FRNG Tableau en trois parties correspondant aux fonctions
et la variation de trésorerie. « activité, investissement, financement ».
Variation de trésorerie assimilée à un « résidu ». Variation de trésorerie considérée comme point de
départ du diagnostic.

3 ♦ LA LOGIQUE DES TABLEAUX DE FLUX


Selon l’optique OEC :
– les flux liés à l’activité peuvent être déterminés, soit à partir du résultat de l’exercice, soit à partir du résultat
d’exploitation ;
– les éléments du BFR sont retenus pour leurs valeurs nettes ;
– l’OEC ne prévoit pas le retraitement des EENE, ni des opérations de crédit-bail ;
– la trésorerie OEC comprend l’ensemble des instruments financiers qui permettent à l’entreprise de gérer la
trésorerie sans prendre de risques significatifs.
Selon l’optique « CDB » :
– les éléments du BFR sont retenus pour leurs valeurs brutes ;
– les EENE et les opérations de crédit-bail sont retraités.

Les principales règles spécifiques aux tableaux de flux de trésorerie sont résumées dans le tableau ci-dessous :

Éléments Tableau de flux OEC Tableau de flux « CDB »


Méthodes La trésorerie est déterminée selon la méthode La trésorerie est déterminée selon la méthode directe
de calcul des flux indirecte qui consiste à éliminer d’un résultat les qui consiste à évaluer les flux de trésorerie en dimi-
liés à l’activité éléments sans incidence sur la trésorerie. nuant les produits encaissés des charges décaissées.
Dividendes Inclus dans le flux de financement. Considérés comme un élément de la répartition des
revenus.
Crédit-bail et EENE Ne sont pas retraités. Sont retraités.
VMP Ne font partie de la trésorerie active que si elles ne Font partie intégrante de la trésorerie active.
présentent pas de risque et si elles peuvent être
facilement converties en disponibilités du fait de
l’existence d’un marché ou d’un acquéreur potentiel
(SICAV, FCP, obligations acquises ≤ 3 mois avant
leur échéance).



Éléments
Fiche 17 ♦ L’analyse par les tableaux de flux de trésorerie

Tableau de flux OEC Tableau de flux « CDB »


•G
107

Disponibilités Ne font partie de la trésorerie active que si elles Font partie intégrante de la trésorerie active.
ne présentent pas de risque (comptes de caisse,
comptes à vue, comptes à terme venant à échéance
ou ouverts pour une durée ≤ 3 mois).
Concours Ne font partie de la trésorerie que s’ils correspondent Font totalement partie de la trésorerie passive.
bancaires à des découverts momentanés. Les découverts auto-
risés sont considérés comme des dettes financières.
Subventions Incluses dans le flux lié à l’investissement. Incluses dans le flux lié au financement.
­d’investissement
Production Exclue. Incluse dans le flux lié à l’investissement.
immobilisée

4 ♦ LES AVANTAGES ET LES LIMITES DES TABLEAUX DE FLUX DE TRÉSORERIE


Les tableaux de flux de trésorerie sont centrés sur la trésorerie. Ils analysent la variation de trésorerie et
informent sur la capacité d’une entreprise à générer ou consommer de la trésorerie et sur sa capacité à
produire une trésorerie suffisante pour faire face à ses obligations (paiement des intérêts, paiement de
l’impôt sur les bénéfices, paiement des dividendes, remboursement des dettes).
Ils permettent de savoir si une entreprise a généré suffisamment de liquidités grâce à son activité pour
financer ses investissements et de comprendre les arbitrages financiers (autofinancement, apports en capi-
Avantages tal, endettement, désendettement).
Ils constituent un véritable outil de diagnostic. Ils sont établis dans la lignée des normes internationales, ce
qui facilite l’établissement de tableaux consolidés et l’analyse financière pour les entreprises internationales.
Ils facilitent l’analyse prévisionnelle grâce au raisonnement en termes d’encaissements et de décaissements.
Ils permettent de détecter de façon précoce les difficultés financières, les risques de faillite, de défaillance
et de cessation de paiement et de prendre les mesures correctives qui s’imposent.
La trésorerie est un indicateur volatil car elle est soumise aux variations saisonnières et à des fluctuations
non négligeables au cours de chaque mois.
Limites Les opérations d’exploitation englobent les opérations que l’entreprise réalise dans le cadre de son activité
d’ensemble ; cette conception étendue de l’exploitation ne permet pas d’appréhender directement la capa-
cité de l’entreprise à secréter des liquidités à partir de ses activités industrielles et commerciales.
L’analyse du tableau de flux OEC
Fiche
à partir du résultat d’exploitation 18

1 ♦ LA CONSTRUCTION DU TABLEAU
Éléments EXERCICE N
Résultat d’exploitation Produits d’exploitation – Charges d’exploitation
Élimination des charges et produits sans incidence sur la
trésorerie :
Amortissements, dépréciations et provisions d’exploitation + Dotations d’exploitation – Reprises d’exploitation (sauf dota-
tions et reprises sur stocks et créances clients)
Transferts de charges – Transferts de charges à répartir
Augmentation des frais d’établissement – Augmentation des frais d’établissement
= Résultat brut d’exploitation
Variation du besoin en fonds de roulement d’exploitation :
Stocks – (Stocks nets N – Stocks nets N–1)
Créances d’exploitation – Variation des créances exploitation nettes (1)
Dettes d’exploitation + Variation des dettes exploitation (2)

= Flux net de trésorerie d’exploitation (FNTE)


Autres encaissements et décaissements liés à l’activité :
Frais financiers – Charges financières (sauf dotations, excepté la DAP sur VMP)

Produits financiers + Produits financiers (sauf reprises, excepté la RAP sur VMP)

Impôt net sur les sociétés – (IS – Impôt sur les plus-values de cession) (3)
Participation – Participation
Charges et produits exceptionnels liés à l’activité – Charges exceptionnelles (sauf dotations et VNC) + Produits
exceptionnels (sauf reprises, PV et quote-part des subventions
d’investissement)
Variation du besoin en fonds de roulement lié à l’activité :
Autres créances liées à l’activité – Variation des autres créances liées à l’activité (4)
Autres dettes liées à l’activité + Variation des autres dettes liées à l’activité (5)



•G
110

Éléments
Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

EXERCICE N
= Flux net de trésorerie généré par l’activité (A)
Acquisitions immobilisations – Acquisition d’immobilisations incorporelles, corporelles et
financières (sauf ICNE N sur prêts liés à l’activité)
Cessions d’immobilisations incorporelles + (Prix de vente des immobilisations incorporelles et corporelles
et corporelles nettes d’impôts – Impôt sur les plus-values de cession) (3)

Réduction d’immobilisations financières + Prix de vente des immobilisations financières + Remboursement


des prêts (sauf ICNE N–1 sur prêts liés à l’activité)
Incidence de la variation des décalages de trésorerie :
Variation des créances et dettes sur immobilisations – Variation des créances sur immobilisations + Variation des
dettes sur immobilisations
= F lux net de trésorerie lié aux opérations d’investissement
(B)
Dividendes versés – Dividendes versés (calculs identiques à ceux du TER)
Augmentation de capital + Augmentation du capital (calculs identiques à ceux du TER)

Émission d’emprunts + Augmentation des dettes financières (6)


Remboursement d’emprunts – Remboursement des dettes financières (6)
Subventions d’investissement reçues + Subventions d’investissement reçues (calculs identiques à ceux
du TER)
Incidence de la variation des décalages de trésorerie :
Variations du capital souscrit, appelé et non versé – Variation du capital souscrit, appelé et non versé
= F lux net de trésorerie lié aux opérations de financement
(C)
Variation de trésorerie A + B + C = Trésorerie Clôture – Trésorerie Ouverture
Trésorerie d’ouverture Trésorerie active OEC N–1 – Trésorerie passive OEC N–1 (7)
Trésorerie de clôture Trésorerie active OEC N – Trésorerie passive OEC N (7)

(1) Créance d’exploitation

Créances d’exploitation N N-1 Variation


Avances versées
Créances clients nettes
Autres créances d’exploitation
Charges constatées d’avance d’exploitation
+ ECA sur créances clients
– ECP sur créances clients
Total
Fiche 18

(2) Dettes d’exploitation


♦ L’analyse du tableau de flux OEC à partir du résultat d’exploitation
•G
111

Dettes d’exploitation (*) N N–1 Variation


Avances reçues
Dettes fournisseurs
Dettes fiscales et sociales
Autres dettes d’exploitation
Produits constatés d’avance d’exploitation
+ ECP sur dettes fournisseurs
– ECA sur dettes fournisseurs
Total

(3) Impôt sur plus-value = (Prix de vente – VNC) × Taux d’IS


(4) Autres créances liées à l'activité (*)
Autres créances liées à l’activité (*) N N–1 Variation
Autres créances liées à l’activité
Créances IS
ICNE sur immobilisations financières liés à l’activité
Total
(*) Les autres créances liées à l’activité peuvent comprendre des CCA, ECA et ECP non relatifs à l’exploitation.

(5) Autres dettes liées à l'activité


Autres dettes liées à l’activité (*) N N–1 Variation
Autres dettes liées à l’activité
Dette IS
ICNE sur emprunts liés à l’activité
Total
(*) Les autres dettes liées à l’activité peuvent comprendre des PCA, ECA et ECP non relatifs à l’exploitation.

(6) Dettes financières


Éléments du bilan fonctionnel N N–1
Emprunts obligataires
+ Emprunts auprès des établissements de crédit
+ Emprunts et dettes financières divers
+ Avances conditionnées, prêts participatifs et cca bloqués assimilés à des dettes
–  Découverts momentanés
– Trésorerie active hors OEC (Trésorerie active à risque)
–  ICNE sur emprunts liés à l’activité
–  Primes de remboursement des obligations
+ ECP sur emprunts
–  ECA sur emprunts
Total
•G
112 Les Carrés

Nouvel emprunt = DF N – DF N–1 + Remboursement


du dcg 6 – Finance d’entreprise

Remboursement = DF N–1 – DF N + Nouvel emprunt


(7) Trésorerie active et Trésorerie passive
Trésorerie active OEC N N–1
Disponibilités + VMP nettes sans risque

Trésorerie passive OEC N N–1


Découverts bancaires momentanés

Trésorerie d’ouverture OEC Trésorerie active N–1 – Trésorerie passive N–1


Trésorerie de clôture OEC Trésorerie active N – Trésorerie passive N
Variation de trésorerie OEC Trésorerie de clôture – Trésorerie d’ouverture

Le FNTE peut être retrouvé grâce au calcul suivant : ETE + Autres produits – Autres charges.

2 ♦ LA SIGNIFICATION DES PRINCIPAUX SOLDES DU TABLEAU DE FLUX OEC


À PARTIR DU RÉSULTAT D’EXPLOITATION
A – Flux de trésorerie lié à l’activité
Le flux lié à l’activité correspond aux flux d’exploitation et aux flux de trésorerie rattachables à l’activité. C’est
une notion plus large que l’exploitation dans la mesure où elle englobe les produits et les charges financiers, les
produits et les charges exceptionnels sur opération de gestion, l’IS et la participation. Il est déterminant dans la
mesure où il permet, d’une part, d’évaluer l’impact de la rentabilité et du BFR sur la trésorerie et, d’autre part,
d’apprécier la capacité de l’entreprise à rembourser les emprunts, à rémunérer les fonds propres (dividendes)
et à procéder à de nouveaux investissements en faisant appel ou non à des sources de financement externes. Il
comprend les éléments suivants :
– le résultat brut d’exploitation (RBE) qui représente la trésorerie potentielle d’exploitation, issue des opérations
d’exploitation uniquement ;
– le flux net de trésorerie d’exploitation (FNTE) qui renseigne sur la capacité de l’entreprise à secréter des liqui-
dités dans le cadre de son exploitation courante ; notion proche de l’ETE ;
– la variation du BFRE ;
– les autres encaissements et décaissements rattachés à l’activité qui correspondent aux charges et produits
financiers et exceptionnels, à la participation et à l’impôt sur les bénéfices.

B – Flux lié aux opérations d’investissement


– Il regroupe l’ensemble des opérations d’investissements et de désinvestissements en tenant compte des déca-
lages de trésorerie représentés par la variation des créances et des dettes sur immobilisations.
– Il mesure les sommes consacrées au renouvellement et au développement pour maintenir ou accroître le niveau
des flux futurs de trésorerie.
Fiche 18 ♦ L’analyse du tableau de flux OEC à partir du résultat d’exploitation

C’est un bon indicateur de la politique d’investissement de l’entreprise, signe de sa rentabilité future et de sa


•G113

pérennité.

C – Flux lié aux opérations de financement


– Il identifie les sources de financement mises à la disposition des entreprises (augmentation de capital, émission
d’emprunts) et les décaissements qu’elles provoquent (distribution de dividendes, remboursement d’emprunts).
– Il mesure la qualité des arbitrages financiers pour améliorer la rentabilité financière.
C’est un indicateur financier pertinent pour les actionnaires et les créanciers de l’entreprise, soucieux d’analy-
ser la capacité de l’entreprise à servir des dividendes aux apporteurs de capitaux et à rembourser les emprunts
contractés.

D – Variation de trésorerie
Le tableau de flux OEC permet de retrouver la trésorerie de clôture à partir de la trésorerie d’ouverture et de la
variation de trésorerie.

♦ Application
La SA PRECIPLAN est spécialisée dans la fabrication de pièces mécaniques pour l’industrie automobile. Son responsable finan-
cier voudrait tester le tableau de flux de trésorerie OEC.
À l’aide des documents en annexe, établir et commenter le tableau de flux de trésorerie OEC à partir du résultat
d’exploitation.

Compte de résultat de la SA PRECIPLAN au 31/12/N (K€)

Éléments N
Produits d’exploitation
Ventes de marchandises 4 534
Production vendue (biens et services) 37 420
Production stockée 150
Production immobilisée 135
Subventions d’exploitation 522
Reprises sur dépréciations et provisions 704
Transferts de charges 718
Autres produits 147
Total 1 44 330
Charges d’exploitation
Achats de marchandises 1 737
Variation de stocks de marchandises -45
Achats de matières premières et autres approvisionnements 13 348
Variation de stocks des approvisionnements 658
Autres achats et charges externes 4 034
Impôts, taxes et versements assimilés 796



•G
114 Les Carrés

Éléments
du dcg 6 – Finance d’entreprise

N
Salaires et traitements 6 445
Charges sociales 2 994
Dotations d’exploitation :
Sur immobilisations : dotations aux amortissements 9 319
Sur immobilisations : dotations aux dépréciations 0
Sur actif circulant : dotations aux dépréciations 980
Pour risques et charges : dotations aux provisions 737
Autres charges 20
Total (2) 41 023
Résultat d’exploitation (1) – (2) 3 307
Quotes-parts de résultats sur opérations en commun 0
Bénéfice (3) 0
Perte (4) 0
Produits financiers
De participation
D’autres valeurs mobilières et créances de l’actif immobilisé
Autres intérêts et produits assimilés 1 114
Reprises sur provisions et transferts de charges
Différences positives de change 117
Produits nets sur cessions de valeurs mobilières de placement
Total (5) 1 231
Charges financières
Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions 3 275
Intérêts et charges assimilées 510
Différences négatives de change 42
Charges nettes sur cessions de valeurs mobilières de placement
Total (6) 3 827
Résultat financier (5) – (6) -2 596
Résultat courant avant impôts (1) – (2) + (3) – (4) + (5) – (6) 711
Produits exceptionnels
Sur opérations de gestion 0
Sur opérations en capital : 5 647
Dont Produits de cession des éléments d’actif : 5 460
Dont Subvention d’investissement virée au résultat : 187
Reprises sur dépréciations et provisions et transferts de charges exceptionnelles 632
Total (7) 6 279
Charges exceptionnelles
Sur opérations de gestion 1 015
Sur opérations en capital : 3 990
Dont Valeur comptable des éléments d’actif cédés : 3 990
Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions 3
Total (8) 5 008



Fiche 18 ♦ L’analyse du tableau de flux OEC à partir du résultat d’exploitation

Éléments N
•G
115

Résultat exceptionnel (7) – (8) 1 271


Participation des salariés aux résultats (9) 362
Impôts sur les bénéfices (10) 405
Total des produits (1) + (3) + (5) + (7) 51 840
Total des charges (2) + (4) + (6) + (8) + (9) + (10) 50 625
Bénéfice ou perte 1 215

Bilan de la SA PRECIPLAN (K€)

Exercice N Exercice N–1
Actif Amortissements
Brut Net Net
et dépréciations
Capital souscrit-non appelé 2 700 2 700 0
TOTAL 0 2 700 2 700 0
ACTIF IMMOBILISÉ
Immobilisations incorporelles :
Frais de recherche et de développement 2 170 1 000 1 170 1 458
Concessions, brevets, licences, marques, procédés,
logiciels, droits et valeurs similaires 1 066 203 863 666
Immobilisations corporelles :
Terrains 378 378 567
Constructions 22 734 9 166 13 568 11 182
Installations techniques, matériel et outillage industriels 9 670 5 924 3 746 4 721
Autres immobilisations corporelles 5 512 3 672 1 840 2 185
Immobilisations corporelles en cours 290 290 500
Immobilisations financières :
Participations 19 267 3 607 15 660 11 180
Prêts 990 990 1 350
Autres immobilisations financières 340 80 260 140
TOTAL I 62 417 23 652 38 765 33 949
ACTIF CIRCULANT
Stocks et en-cours :
Matières premières et autres approvisionnements 4 195 760 3 435 4 250
Produits intermédiaires et finis 2 952 2 952 2 802
Marchandises 270 270 225
Créances :
Créances Clients et Comptes rattachés 22 626 3 262 19 364 27 153
Autres créances 9 382 9 382 1 800
Valeurs mobilières de placement :
Autres titres 6 790 6 790 4 592
Disponibilités 5 587 5 587 1 632
Charges constatées d’avance (3) 2 048 2 048 1 667
TOTAL II 53 850 4 022 49 828 44 121
Charges à répartir sur plusieurs exercices (III) 990 990 367
Primes de remboursement des obligations (IV) 726 726 461
Écarts de conversion Actif (V)
TOTAL GÉNÉRAL 120 683 27 674 93 009 78 898
•G
116 Les Carrés

Passif
du dcg 6 – Finance d’entreprise

Exercice N Exercice N–1


CAPITAUX PROPRES
Capital (dont versé 21 690) 24 390 18 990
Primes d’émission, de fusion, d’apport… 13 158 11 358
Réserves :
Réserve légale 1 004 886
Réserves réglementées 3 278 2 817
Report à nouveau 81 13
Résultat de l’exercice (bénéfice ou perte) 1 215 2 360
Subventions d’investissement 1 091 1 278
Provisions réglementées 9 13
TOTAL I 44 226 37 715
Produits des émissions de titres participatifs
Avances conditionnées
Total 1 bis 0 0
PROVISIONS
Provisions pour risques 2 362 2 567
Provisions pour charges 279 297
TOTAL II 2 641 2 864
DETTES
Emprunts obligataires convertibles 22 570 10 910
Emprunts et dettes auprès des établissements de crédit (1) 1 526 2 812
Emprunts et dettes financières divers 6 180 7 600
Dettes fournisseurs et Comptes rattachés 11 803 12 856
Dettes fiscales et sociales 2 792 2 902
Autres dettes 365 436
Produits constatés d’avance 906 803
TOTAL III 46 142 38 319
Écarts de conversion Passif (IV)
TOTAL GÉNÉRAL 93 009 78 898
(1) Dont concours bancaires courants et soldes créditeurs de banques 378 669
Fiche 18

Tableaux de l’annexe (en K€)


♦ L’analyse du tableau de flux OEC à partir du résultat d’exploitation
•G
117

Valeur brute
Valeur brute à la
Tableau des immobilisations au début de Augmentations Diminutions
fin de l’exercice
l’exercice
Immobilisations incorporelles
F rais d’établissement, de recherche et
de développement 1 933 237 2 170
Autres immobilisations ­incorporelles 765 301 1 066
Immobilisations corporelles
Terrains 567 189 378
Constructions 17 986 9 481 4 733 22 734
Installations techniques, matériel 9 144 3 605 3 079 9 670
et outillage industriel
Autres immobilisations corporelles 5 264 376 128 5 512
Immobilisations en cours 500 135 345 290
Avances et acomptes
Immobilisations financières
Participations 11 777 7 490 19 267
Autres titres immobilisés
P rêts et autres immobilisations
financières 1 525 165 360 1 330
Total 49 461 21 790 8 834 62 417

Dépréciations
Dépréciations en
Tableau des dépréciations au début de Augmentations Diminutions
fin d’exercice
l’exercice
Immobilisations incorporelles
Immobilisations corporelles
Immobilisations financières 632 3 055 3 687
Stocks et en-cours 603 157 369 760
Créances clients 2 808 823 3 262
Valeurs mobilières de placement
Total 4 043 4 035 369 7 709

Mouvements
de l’exercice affectant Montant net en Montant net en
Augmentations Diminutions
les charges à répartir début d’exercice fin d’exercice
sur plusieurs exercices
Charges à répartir (frais d’émission des
emprunts) 367 718 95 990
Primes de remboursement des
obligations 461 485 220 726
•G
118

Informations complémentaires :
Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

– en N, un nouvel emprunt obligataire a été contracté dont la valeur de remboursement est de 16 200 K€ ;
– il n’y a pas eu de nouvelles subventions d’investissement ;
– les autres créances relèvent de l’exploitation ; les autres dettes relèvent du hors exploitation ;
– la dette IS fait partie des dettes fiscales et s’élève à 60 K€ en N et 100 K€ en N–1 ;
– les charges et les produits constatés d’avance relèvent de l’exploitation ;
– les VMP sont des SICAV aisément convertibles en disponibilités ; les découverts bancaires sont momentanés ;
– les ICNE sur emprunts sont de 459 K€ en N et 342 K€ en N–1 ; ils sont liés à l’activité.

– Flux net de trésorerie généré par l’activité à partir du RE (K€)


EXERCICE N
Résultat d’exploitation (44 330 – 41 023) 3 307
Élimination des charges et produits sans incidence sur la trésorerie :
Amortissements, dépréciations et provisions d’exploitation + (9 319 + 980 + 737 – 157 – 823) – (704 – 369) + 9 721
Transferts de charges – 718
Augmentation des frais d’établissement – 0
= Résultat brut d’exploitation = 12 310
Variation du besoin en fonds de roulement d’exploitation : – 574
Stocks – [(3 435 + 2 952 + 270) – (4 250 + 2 802 + 225)] + 620
Créances d’exploitation (1) – 174
Dettes d’exploitation (2) + (– 1 020)
= Flux net de trésorerie d’exploitation (FNTE) = 11 736
Autres encaissements et décaissements liés à l’activité :
Frais financiers – (3 827 – 3 275) – 552
Produits financiers + (1 231 – 0) + 1 231
Impôt net sur les sociétés – [405 – 33,1/3 % (5 460 – 3 990)] = – (405 – 490) + 85
Participation – 362
Charges et produits exceptionnels liés à l’activité – (5 008 – 3 990 – 3) + (6 279 – 5 460 – 187 – 632) – 1 015
Variation du besoin en fonds de roulement lié à l’activité :
Autres créances liées à l’activité (0 – 0) 0
Autres dettes liées à l’activité (3) +6
= Flux net de trésorerie généré par l’activité (A) 11 129
Acquisitions immobilisations (tableau des immobilisations : 21 790 – 345) – 21 445
Cessions d’immobilisations nettes d’impôts (5 460 – 490) + 4 970
Réduction d’immobilisations financières + 360
Incidence de la variation des décalages de trésorerie :
Variation des créances et dettes sur immobilisations – 0 + 0 0
= Flux net de trésorerie lié aux opérations d’investissement (B) – 16 115



Fiche 18 ♦ L’analyse du tableau de flux OEC à partir du résultat d’exploitation

Dividendes versés (2 360 + 13 – 81 – 579) – 1 713


•G
119

Augmentation de capital (24 390 – 2 700 + 13 158) – (18 990 + 11 358) + 4 500


Émission d’emprunts (4) + 15 715
Remboursement d’emprunts (4) – 7 072
Subventions d’investissement reçues +0
Incidence de la variation des décalages de trésorerie :
Variations du capital souscrit, appelé et non versé –0
= Flux net de trésorerie lié aux opérations de financement (C) + 11 430
Variation de trésorerie (11 129 – 16 115 + 11 430) = 11 999 – 5 555 + 6 444
Trésorerie d’ouverture (1 632 + 4 592) – 669 + 5 555
Trésorerie de clôture (5 587 + 6 790) – 378 + 11 999

(1) Les créances d’exploitation comprennent les créances clients nettes, les autres créances d’exploitation, les CCA :
(19 364 + 9 382 + 2 048) – (27 153 + 1 800 + 1 667).
(2) Les dettes d’exploitation comprennent les dettes fournisseurs, les dettes fiscales et sociales (sauf la dette IS) et les PCA :
[11 803 + (2 792 – 60) + 906] – [12 856 + (2 902 – 100) + 803].
(3) Les autres dettes liées à l’activité comprennent les autres dettes non liées à l’exploitation, la dette IS et les ICNE sur emprunts :
(365 + 60 + 459) – (436 + 100 + 342).
(4) Les dettes financières comprennent les emprunts obligataires, les emprunts auprès des établissements de crédit et les emprunts et dettes finan-
cières divers, diminués des découverts bancaires, et des ICNE sur emprunts :
R = (10 910 + 2 812 + 7 600 – 669 – 342) – (22 570 + 1 526 + 6 180 – 378 – 459) + 15 715 + 485 = 7 072.
E = Valeur d’émission du nouvel emprunt = 16 200 – 485 = 15 715

Commentaire :
Le résultat d’exploitation ne représente que 8 % du chiffre d’affaires. L’élimination des fortes dotations aux amortissements
des immobilisations, conséquence d’une politique d’investissement ambitieuse, permettent de dégager un RBE élevé, largement
suffisant pour couvrir la hausse du BFRE, due au gonflement des stocks et à la baisse des dettes d’exploitation.
Les charges d’intérêts et la participation viennent légèrement ponctionner le FNTE.
Le flux généré par l’activité est toutefois insuffisant pour financer les importants investissements réalisés au cours de l’exercice,
et ce, malgré les cessions d’immobilisations non négligeables.
La société a dû émettre un nouvel emprunt obligataire et réaliser une augmentation de capital.
Les capitaux ainsi apportés ont permis de dégager une trésorerie positive, en nette progression.
Cet apport de capitaux devra être rémunéré, alourdissant les charges financières et les dividendes distribués. Ces éléments
risquent de peser sur le résultat des exercices futurs.
L’analyse du tableau de flux OEC
Fiche
à partir du résultat de l’exercice 19

1 ♦ LA CONSTRUCTION DU TABLEAU DE FLUX OEC


Nous ne détaillerons que le flux net de trésorerie généré par l’activité. Les flux de trésorerie liés à l’investissement
et au financement correspondent à ceux du tableau de flux OEC déterminé à partir du résultat d’exploitation.
EXERCICE N
RNC
Élimination des charges et produits sans incidence sur la trésore-
rie ou non liés à l’activité :
Amortissements, dépréciations et provisions +Dotations d’exploitation, financières et exceptionnelles –
Reprises d’exploitation, financières et exceptionnelles (sauf
dotations et reprises sur stocks, créances, valeurs mobilières de
placement)
Plus values de cessions nettes – [(PV – VNC) – (Taux d’IS × Plus-value)]
Transferts de charges – Transferts de charges à répartir
Augmentation des frais d’établissement – Augmentation des frais d’établissement
Q
 uote-part des subventions d’investissement virée au résultat – Quote-part des subventions d’investissement
= Marge brute d’autofinancement (MBA)
– Variation du besoin en fonds de roulement lié à l’activité :
Stocks – Variation des stocks nets (1)
Créances d’exploitation – Variation des créances d’exploitation (1)
Dettes d’exploitation + Variation des dettes d’exploitation (1)
Autres créances d’exploitation – Variation des autres créances d’exploitation (1)
Autres dettes d’exploitation + Variation des autres dettes d’exploitation (1)
= Flux net de trésorerie généré par l’activité (A)
(1) Les calculs sont identiques à ceux présentés lors de l’application à la Fiche 18.
•G
122 Les Carrés du dcg 6

2 ♦ LA SIGNIFICATION DE LA MARGE BRUTE D’AUTOFINANCEMENT (MBA)


– Finance d’entreprise

La MBA représente la trésorerie potentielle d’exploitation. Elle représenterait la trésorerie générée par l’activité au cours de l’exercice
si toutes les charges et tous les produits qui la composent avaient été décaissés ou encaissés. C’est une notion similaire à la capacité
d’autofinancement. Les divergences entre la MBA et la CAF PCG concernent :

– les dotations nettes de reprises sur actif circulant car les postes du BFRE sont repris pour leur valeur nette dans le
tableau de flux ;
– l’impôt sur les plus-values car les plus-values apparaissent nettes d’impôt dans le tableau de flux ;
– l’élimination des transferts de charges à répartir et des nouveaux frais d’établissement car ils ne figurent pas dans
les flux nets liés aux opérations d’investissement.

MBA = CAF PCG – DAP sur actif circulant + RAP sur Actif circulant – Transferts de charges à répartir + Impôt sur les
Plus-values – Augmentation des frais d’établissement

♦ Application
Reprendre l’application précédente (cas PRECIPLAN de la fiche 18) et établir le tableau de flux de trésorerie OEC à partir du
résultat de l’exercice.
Calculer la capacité d’autofinancement et retrouver la marge brute d’autofinancement à partir de la CAF.

1. Tableau de flux de trésorerie


Éléments EXERCICE N
Résultat de l’exercice
Élimination des charges et produits sans incidence sur la trésorerie ou non liés à l’activité : 1 215
Amortissements, dépréciations et provisions nettes des reprises +12 367
(9 319 + 980 + 737 + 3 275 + 3 – 157 – 823) – (704 + 632 – 369)
Plus-values de cessions nettes (5 460 – 3 900) – 33,1/3 % (5 460 – 3 990) –980
Quote-part des subventions d’investissement virée au résultat –187
Transferts de charges –718
= Marge brute d’autofinancement (MBA) 11 697
Variation du BFR lié à l’activité :
Stocks +620
Créances d’exploitation –174
Dettes d’exploitation –1 020
Autres créances liées à l’activité –0
Autres dettes liées à l’activité +6
= Flux de trésorerie généré par l’activité (A) 11 129

Les flux liés à l’investissement et au financement ainsi que la variation de trésorerie sont identiques à ceux du tableau de flux pré-
senté à partir du résultat d’exploitation (fiche 18).
2. CAF et MBA
Fiche 19 ♦ L’analyse du tableau de flux OEC à partir du résultat de l’exercice
•G
123

CAF
RNC 1 215
+ Dotations + (11 036 + 3 275 + 3)
– Reprises – (704 + 632)
+ VNC + 3 990
– PV – 5 460
– QP de subvention – 187
= CAF = 12 536

MBA
  CAF 12 536
– DAP sur AC – 980
+ RAP sur AC + 369
– Transfert de CAR – 718
+ Impôt sur plus-value + 490
= MBA 11 697
L’analyse du tableau de flux Fiche
de trésorerie préconisé 20
par la « CDB »

Même si la CDB n’existe plus, le tableau utilisé à l’origine est encore utilisé par quelques entreprises françaises.

1 ♦ LES PRINCIPES D’ANALYSE


L’analyse consiste à :
– regrouper les opérations et les éléments du patrimoine selon un classement fonctionnel adapté à l’étude du
comportement économique et financier de l’entreprise (fonctions d’exploitation, de répartition, fonction d’in-
vestissement et fonction de financement) ;
– privilégier l’analyse en termes dynamiques grâce au tableau de flux de trésorerie réalisé sur plusieurs exercices ;
– situer l’entreprise dans son environnement économique à l’aide de ratios ;
– évaluer le degré de vulnérabilité de l’entreprise grâce à la méthode des scores.

2 ♦ LE RETRAITEMENT DU CRÉDIT-BAIL ET DES EENE


Les retraitements ont pour objet de restituer aux agrégats leur signification économique et d’appréhender une
structure financière plus proche de la réalité ; le fondement de ces retraitements a déjà été abordé précédemment.
Retraitement du crédit-bail Retraitement des EENE
Dans le tableau de flux, la valeur brute des biens concernés Les EENE sont intégrés au bilan, d’une part dans le poste
s’ajoute aux investissements d’exploitation. La contrepartie est « clients 
» au niveau de l’ACE, d’autre part dans le poste
inscrite en emprunts. La DAP crédit-bail figure dans les rembour- « concours bancaires courants ».
sements d’emprunts.
•G
126

3 ♦ LA CONSTRUCTION DU TABLEAU
Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

Éléments EXERCICE N
CA HT et autres produits d’exploitation CA HT – Sous-traitance de fabrication + Subventions d’exploita-
tion en complément de prix de vente – Escomptes accordés +
Autres produits (1)
– Variation des clients et autres créances d’exploitation – Variation des créances d’exploitation brutes (2)
= Encaissements sur produits d’exploitation (a)
Achats et autres charges d’exploitation Achats de marchandises et de MP – Escomptes obtenus + Autres
achats et charges externes – Redevances Crédit-bail – Sous-
traitance de fabrication + Impôts et taxes + Charges de person-
nel + Autres charges (1)
– Variation des fournisseurs et autres dettes d’exploitation – Variation des dettes d’exploitation brutes (3)
= Décaissements sur charges d’exploitation (b)
Flux de trésorerie d’exploitation (FTE) = (a) – (b)
+ Flux liés aux opérations hors exploitation + Transferts de charges (sauf transferts de charges à répartir) +
Subventions d’exploitation hors complément de prix de vente ±
Quotes-parts de résultat sur opérations en commun + Produits
financiers (sauf reprises et escomptes sur achats) – Charges
financières (sauf dotations et intérêts) + Produits exceptionnels
(sauf reprises, PV et Quote-part de subventions d’investissement)
– Charges exceptionnelles (sauf dotations et VNC) – Variation de
l’ACHE (4) + Variation du PCHE (5)

– Charges d’intérêts – (Intérêts + Frais financiers Crédit-bail – Escomptes sur ventes)


– Impôts sur les bénéfices décaissés – (IS + Variation créances IS – Variation des dettes IS)
– Flux affecté à la participation des salariés – Participation
– Distributions mises en paiement – Dividendes distribués (calculs identiques à ceux du TER)
= Flux de trésorerie interne (A)
Investissement d’exploitation + Acquisitions d’immobilisations incorporelles et corporelles +
Vo du bien financé par crédit-bail pour les contrats signés en
N – Production immobilisée
+  Acquisitions de participations et titres immobilisés + Acquisitions des immobilisations financières (sauf créances sur
participations et prêts)
+  Variation des autres actifs immobilisés + Augmentation des créances sur participations + Nouveaux prêts
– Diminution des créances sur participations – Remboursement
des prêts
–  Subventions d’investissement reçues calculs identiques à ceux du TER
–  Encaissements sur cessions d’immobilisations – Prix de vente des immobilisations
±  Variation des créances et dettes sur immobilisations + Variation des créances sur immobilisations – Variation des
dettes sur immobilisations
= Flux lié à l’investissement (I)



Fiche 20 ♦ L’analyse du tableau de flux de trésorerie préconisé par la « CDB »

Éléments EXERCICE N
•G 127

 Augmentation ou réduction de capital + Augmentation de capital (calculs identiques à ceux du TER)

– Variation des créances sur capital appelé non versé – Variation du capital appelé non versé
= Flux lié au capital (c)
Nouveaux emprunts + Augmentation des dettes financières (6)
– Remboursements d’emprunts – Diminutions des dettes financières (6)
= Variation des emprunts (d)
Variation des crédits bancaires courants + Variation des découverts bancaires
+ Variation des créances cédées non échues + Variation des EENE
+   Variation des avances de trésorerie reçues des groupes et + Variation des avances de trésorerie Passif
associés
= Variation de la trésorerie passive (e)
= Flux lié au financement (F) = (c) + (d) + (e)
Variation des disponibilités + Variation des disponibilités
+ Variation des valeurs mobilières de placement + Variation des VMP brutes
+ Variation des avances de trésorerie aux groupes et associés + Variation des avances de trésorerie Actif
= Variation de trésorerie active (A) – (I) + (F) Vérification : Trésorerie active N – Trésorerie active N–1

(1) Possibilité d’ajouter les produits et les charges exceptionnels sur opérations de gestion si mention explicite dans l’énoncé.
Dans ce cas, ces derniers devront être retirés des flux liés aux opérations hors exploitation.

(2) Clients et autres créances d’exploitation (hors stocks)


Éléments N N–1 Variation
Avances versées
+ Créances clients brutes
+ Autres créances d’exploitation
+ Charges constatées d’avance d’exploitation
+ ECA sur créances clients
– ECP sur créances clients
+ EENE

(3) Fournisseurs et autres dettes d’exploitation


Éléments N N–1 Variation
Avances reçues
+ Dettes fournisseurs
+ Dettes fiscales et sociales sauf dette IS
+ Autres dettes d’exploitation
+ Produits constatés d’avance exploitation
+ ECP sur dettes fournisseurs
– ECA sur dettes fournisseurs
•G
128

(4) ACHE
Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

Éléments N N–1 Variation


Autres créances HE
+ Charges constatées d’avance HE
+ ECA sur créances HE
– ECP sur créances HE
+ ICNE sur immobilisations financières liés à l’activité(1)

(5) PCHE
N N–1 Variation
Autres dettes HE
+ Produits constatés d’avance HE
+ ECP sur dettes HE
– ECA sur dettes HE
+ ICNE sur emprunts liés à l’activité(1)

(6) Dettes financières


Éléments du bilan fonctionnel N N–1
Emprunts obligataires
+ Emprunts auprès des établissements de crédit
+ Emprunts et dettes financières divers
+ Avances conditionnées, prêts et cca bloqués assimilés à des dettes
– Découverts bancaires
– ICNE sur emprunts liés à l’activité(1)
– Primes de remboursement des obligations
+ ECP sur emprunts
– ECA sur emprunts
Nouvel emprunt = DF N – DF N–1 + Remboursement + Vo du bien financé par crédit-bail signé en N
Remboursement = DF N–1 – DF N + Nouvel emprunt + DAP Crédit-bail
(1) Les ICNE sur immobilisations financières et sur emprunts peuvent rester attachés aux immobilisations et aux emprunts et ne sont donc pas intégrés ni
dans l’ACHE, ni dans le PCHE. Dans ce cas, ils ne seront pas retranchés des dettes financières.

4 ♦ LA SIGNIFICATION DES SOLDES DU TABLEAU DE FLUX CDB


A – Flux de trésorerie d’exploitation (FTE)
Le FTE mesure la trésorerie générée par l’exploitation en faisant abstraction des stocks. Il permet d’évaluer la
capacité de l’entreprise à secréter des liquidités dans le cadre de son exploitation courante. Il est ensuite corrigé
des flux à caractère financier et exceptionnel regroupés en flux correspondant aux prélèvements obligatoires
(intérêts, participation, dividendes, IS) et des autres flux non liés à l’exploitation (charges et produits financiers et
exceptionnels générateurs de flux corrigés des éléments du BFRHE).
Fiche 20 ♦ L’analyse du tableau de flux de trésorerie préconisé par la « CDB »

B – Flux de trésorerie interne (FTI)


•G
129

Le FTI constitue le concept central du tableau de flux. Il renseigne sur l’aptitude de l’entreprise à faire face à ses
charges de répartition (rémunération des associés (dividendes), participation des salariés, endettement (charges
d’intérêts)), informe sur la cohérence des politiques suivies en d’investissement et de financement et mesure les
moyens internes dont l’entreprise dispose pour financer ses investissements. Il constitue un indicateur du risque
de défaillance.

C – Flux lié aux opérations d’investissement


Il regroupe l’ensemble des opérations d’investissements et de désinvestissements en tenant compte des déca-
lages de trésorerie.

D – Flux lié aux opérations de financement


Il regroupe les flux liés au capital, aux emprunts et à la trésorerie passive. L’analyse des composantes du flux
fournit des indications sur les arbitrages financiers auxquels il a été procédé : apport des associés et du groupe
ou recours à l’endettement, financement par emprunts ou utilisation de concours de trésorerie, désendettement.

E – Variation de trésorerie active


Elle analyse les flux liés aux disponibilités, aux VMP et aux avances de trésorerie aux groupes et associés.

♦ Application
À partir des annexes, compléter et commenter le tableau de flux de trésorerie « CDB ».

Compte de résultat au 31/12/N de la SA FLEURY

Éléments N
Produits d’exploitation
Ventes de marchandises
Production vendue (biens et services) 5 358 000
Production stockée 18 000
Production immobilisée 3 000
Subventions d’exploitation 39 000
Reprises sur dépréciations et provisions 8 000
Transferts de charges
Autres produits 20 000
Total 1 5 446 000
Charges d’exploitation
Achats de marchandises
Variation de stocks de marchandises
Achats de matières premières et autres approvisionnements 1 226 000
Variation de stocks des approvisionnements -62 000



•G
130 Les Carrés

Éléments
du dcg 6 – Finance d’entreprise

N
Autres achats et charges externes 3 385 000
Impôts, taxes et versements assimilés 52 000
Salaires et traitements 349 000
Charges sociales 133 000
Dotations d’exploitation :
Sur immobilisations : dotations aux amortissements 41 000
Sur immobilisations : dotations aux dépréciations
Sur actif circulant : dotations aux dépréciations 43 000
Pour risques et charges : dotations aux provisions 54 000
Autres charges 8 500
Total 2 5 229 500
Résultat d’exploitation (1) – (2) 216 500
Quotes-parts de résultats sur opérations en commun 0
Bénéfice (3) 0
Perte (4) 0
Produits financiers
De participation 7 500
D’autres valeurs mobilières et créances de l’actif immobilisé
Autres intérêts et produits assimilés 13 500
Reprises sur provisions et transferts de charges
Différences positives de change
Produits nets sur cessions de valeurs mobilières de placement
Total (5) 21 000
Charges financières
Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions
Intérêts et charges assimilées 21 000
Différences négatives de change
Charges nettes sur cessions de valeurs mobilières de placement
Total (6) 21 000
Résultat financier (5) – (6) 0
Résultat courant avant impôts (1) – (2) + (3) – (4) + (5) – (6) 216 500
Produits exceptionnels
Sur opérations de gestion 19 500
Sur opérations en capital : 2 500
Dont Produits de cession des éléments d’actif : 2 000
Dont Subvention d’investissement virée au résultat : 500
Reprises sur dépréciations et provisions et transferts de charges exceptionnelles
Total (7) 22 000
Charges exceptionnelles
Fiche 20 ♦ L’analyse du tableau de flux de trésorerie préconisé par la « CDB »

Éléments N
•G
131

Sur opérations de gestion 500


Sur opérations en capital :
Dont Valeur comptable des éléments d’actif cédés : 0
Dotations aux amortissements, dépréciations et provisions
Total (8) 500
Résultat exceptionnel (7) – (8) 21 500
Participation des salariés aux résultats (9) 0
Impôts sur les bénéfices (10) 81 000
Total des produits (1) + (3) + (5) + (7) 5 489 000
Total des charges (2) + (4) + (6) + (8) + (9) + (10) 5 332 000
Bénéfice ou perte 157 000

Bilan de la SA FLEURY

Exercice
Exercice N
N–1
Actif
Amortissements
Brut Net Net
et dépréciations
Capital souscrit-non appelé 0
TOTAL 0 0
ACTIF IMMOBILISÉ
Immobilisations corporelles :
Terrains 50 000 50 000 79 000
Constructions 125 000 41 000 84 000 35 000
Installations techniques, matériel et outillage industriels 67 500 4 000 63 500 63 000
Autres immobilisations corporelles 154 500 134 000 20 500 5 000
Immobilisations corporelles en cours 10 000 10 000
Immobilisations financières :
Participations 33 000 33 000 2 000
Créances rattachées à des participations 89 000 89 000 149 000
Autres immobilisations financières 7 000 7 000 8 000
TOTAL I 536 000 179 000 357 000 341 000
ACTIF CIRCULANT
Stocks et en-cours :
Matières premières et autres approvisionnements 229 000 229 000 167 000
En-cours de production (biens et services) 532 000 532 000 514 000
A vances et acomptes versés sur commandes 124 000 124 000 108 000
Créances :
Créances Clients et Comptes rattachés 783 000 127 000 656 000 686 000
Autres créances 77 000 77 000 67 000
Valeurs mobilières de placement :
Autres titres 65 000 65 000 68 000
Disponibilités 291 000 291 000 253 500
Charges constatées d’avance 6 000 6 000 3 000



•G
132 Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

Exercice
Exercice N
N–1
Actif
Amortissements
Brut Net Net
et dépréciations
TOTAL II 2 107 000 127 000 1 980 000 1 866 500
Charges à répartir sur plusieurs exercices (III)
Primes de remboursement des obligations (IV)
Écarts de conversion Actif (V)
TOTAL GÉNÉRAL 2 643 000 306 000 2 337 000 2 207 500

Passif Exercice N Exercice N–1


CAPITAUX PROPRES
Capital (dont versé) 114 000 114 000
Réserves :
Réserve légale 10 000 1 500
Autres 101 500 101 500
Report à nouveau 155 000 146 000
Résultat de l’exercice (bénéfice ou perte) 157 000 170 000
Subventions d’investissement 5 000
TOTAL I 542 500 533 000
Produits des émissions de titres participatifs
Avances conditionnées
Total 1 bis 0 0
PROVISIONS
Provisions pour risques 64 000 10 000
Provisions pour charges 9 000 9 000
TOTAL II 73 000 19 000
DETTES
Emprunts et dettes auprès des établissements de crédit (1) 283 000 291 000
Avances et acomptes reçus sur commandes en cours 148 000 142 000
Dettes fournisseurs et Comptes rattachés 961 000 900 000
Dettes fiscales et sociales 233 500 260 000
Dettes sur immobilisations et Comptes rattachés 59 000 54 000
Autres dettes (dette IS) 36 000 7 000
Produits constatés d’avance 1 000 1 500
TOTAL III 1 721 500 1 655 500
Écarts de conversion Passif (IV)
TOTAL GÉNÉRAL 2 337 000 2 207 500
(1) Dont concours bancaires courants et soldes créditeurs de banques : 0 �
Fiche 20 ♦ L’analyse du tableau de flux de trésorerie préconisé par la « CDB »

Valeur brute Valeur brute


•G
133

Tableau des immobilisations au début de Augmentations Diminutions à la fin de


l’exercice l’exercice
Immobilisations incorporelles
F rais d’établissement, de recherche
et de développement
Autres immobilisations incorporelles
Immobilisations corporelles
Terrains 50 000 50 000
Constructions 113 000 12 000 125 000
Installations techniques, matériel 57 500 15 000 5 000 67 500
et outillage industriel
Autres immobilisations corporelles 150 500 5 000 1 000 154 500
Immobilisations en cours 5 000 10 000 5 000 10 000
Avances et acomptes
Immobilisations financières
Participations 2 000 31 000 121 000 33 000
Créances rattachées à des participations 149 000 61 000 89 000
Autres titres immobilisés
Prêts et autres immobilisations financières 8 000 1 000 7 000
Total 485 000 184 000 133 000 536 000

Amortissements Amortissements
Tableau des amortissements cumulés au début Augmentations Diminutions cumulés en fin
de l’exercice d’exercice
Immobilisations incorporelles
F rais d’établissement, de recherche
et de développement
Autres immobilisations incorporelles
Immobilisations corporelles
Constructions 34 000 7 000
Installations techniques, matériel et 22 500 12 500 5 000 41 000
Outillage industriel 30 000
Autres immobilisations corporelles 87 500 21 500 1 000 108 000
Total 144 000 41 000 6 000 179 000

Dépréciations
Dépréciations
Tableau des dépréciations au début de Augmentations Diminutions
en fin d’exercice
l’exercice
Immobilisations 0 0
Stocks et en-cours 0 0
Créances clients 92 000 43 000 8 000 127 000
Valeurs mobilières de placement 0 0
Total 92 000 43 000 8 000 127 000
•G
134 Les Carrés du dcg 6

Provisions au début
– Finance d’entreprise

Provisions en
Tableau des provisions Augmentations Diminutions
de l’exercice fin d’exercice
Provisions réglementées
Provisions pour risques et charges 19 000 54 000 73 000
Total 19 000 54 000 0 73 000

Informations complémentaires :
– les charges et les produits constatés d’avance sont relatifs à l’exploitation ;
– les autres créances relèvent de l’exploitation ;
– les subventions d’exploitation compensent l’insuffisance des prix de vente ;
– l’entreprise a bénéficié de 1 500 € d’escomptes de règlement en N et en a accordé 1 000 € ;
– durant l’exercice N, l’entreprise a financé un matériel de bureau d’une valeur de 9 000 € par un contrat de crédit-bail ; la
redevance annuelle est de 21 000 € et comporte 6 000 € de charges financières ;
– les EENE s’élèvent à 2 000 € en N et 1 000 € en N–1 ;
– l’entreprise a souscrit en N un nouvel emprunt de 35 000 €.

Retraitement du crédit-bail :
Vo = 9 000
FF CB = 6 000
DAP CB = 21 000 – 6 000 = 15 000
Tableau de flux de trésorerie « CDB »
Eléments EXERCICE N
CA HT et autres produits d’exploitation (5 358 000 + 39 000 – 1 000 + 20 000) 5 416 000
– Variation des clients et autres créances d’exploitation (1) – 35 000
= Encaissements sur produits d’exploitation (a) 5 381 000
Achats et autres charges d’exploitation (1 226 000 – 1 500 + 3 385 000 – 21 000 + 52 000 + 482 000 5 131 000
+ 8 500)
– Variation des fournisseurs et autres dettes d’exploitation (2) – 40 000
= Décaissements sur charges d’exploitation (b) 5 091 000
= Flux de trésorerie d’exploitation (FTE) (a) – (b) 290 000
Flux liés aux opérations hors exploitation (3) + 38 500
Charges d’intérêts (21 000 – 1 000 + 6 000) – 26 000
Impôts sur les bénéfices décaissés [81 000 + 0 – (36 000 – 7 000)] – 52 000
Flux affecté à la participation des salariés –0
Distributions mises en paiement – 152 500
= Flux de trésorerie interne (FTI) (A) 98 000
Investissement d’exploitation (50 000 + 12 000 + 15 000 + 5 000 + 10 000 – 5 000 – 3 000 + 9 000) + 93 000
Acquisitions de participations et titres immobilisés + 31 000
Variation des autres actifs immobilisés (61 000 – 121 000 – 1 000) – 61 000
Encaissements sur cessions d’immobilisations – 2 000
Subventions d’investissement reçues (5 000 – 0 + 500) + 5 500
Variation des créances et des dettes sur immobilisations + 0 – (59 000 – 54 000) – 5 000
= Flux lié à l’investissement (I) 50 500
Augmentation ou réduction de capital 0
Fiche 20 ♦ L’analyse du tableau de flux de trésorerie préconisé par la « CDB »
•G
135

Eléments EXERCICE N
Variation des créances sur capital appelé non versé 0
= Flux lié au capital (c) 0

Nouveaux emprunts (35 000 + 9 000) 44 000


Remboursements d’emprunts (291 000 – 283 000 + 35 000 + 15 000) – 58 000
= Variation des emprunts (d) = – 14 000

Variation des crédits bancaires courants 0


Variation des créances cédées non échues (2 000 – 1 000) + 1 000
Variation des avances de trésorerie reçues 0
= Variation de la trésorerie passive (e) + 1 000
= Flux lié au financement (F) – 13 000
Variation des disponibilités (291 000 – 253 500) + 37 500
Variation des valeurs mobilières de placement (65 000 – 68 000) – 3 000
Variation des avances de trésorerie versées 0
= Variation de trésorerie active : A – I + F + 34 500
(1) Les créances d’exploitation comprennent les avances versées, les créances clients brutes, les autres créances d’exploitation, les
CCA et les EENE d’exploitation : (124 000 + 783 000 + 77 000 + 6 000 + 2 000) – [108 000 + (686 000 + 92 000) + 67 000 +
3 000 + 1 000].
(2) Les dettes d’exploitation comprennent les avances reçues, les dettes fournisseurs, les dettes fiscales et sociales et les PCA :
(148 000 + 961 000 + 233 500 + 1 000) – (142 000 + 900 000 + 260 000 + 1 500).
(3) Les flux liés aux opérations HE comprennent les produits financiers (sauf RAP et escomptes) et les produits exceptionnels sur
opérations de gestion, diminués des frais financiers (sauf DAP et intérêts) et des charges exceptionnelles sur opérations de
gestion : [(21 000 – 1 500) + 19 500 – (21 000 – 21 000) – 500].

Diagnostic :
Le flux de trésorerie d’exploitation de 290 000 e est faible par rapport au chiffre d’affaires. Il ne représente que 5,4 % du
chiffre d’affaires. Les encaissements d’exploitation sont importants (5 381 000 e) mais sont utilisés en quasi-totalité pour
régler les charges d’exploitation (5 091 000 e). L’importance des autres charges externes peut s’expliquer par le recours à la
sous-traitance. La variation du BFRE est négligeable. Il en résulte un FTI de 98 000 e. Ce dernier ne représente qu’à peine
34 % du FTE, compte-tenu de l’importance des charges d’intérêts, de l’impôt sur les bénéfices et des dividendes distribués.
Le FTI, de seulement 2 % du chiffre d’affaires, reste suffisant pour couvrir le flux lié à l’investissement. Le surplus dégagé a
permis à l’entreprise de se désendetter et d’améliorer sa trésorerie active (+ 34 500 e).
Fiche
Le choix d’investissement 21

La décision d’investissement repose en partie sur un calcul permettant d’apprécier que les flux futurs de trésorerie
ont une valeur actuarielle supérieure au coût des moyens nécessaires à la réalisation de l’investissement.

1 ♦ LES PRINCIPES GÉNÉRAUX ET MÉTHODOLOGIE


A – La classification des investissements
Un investissement est une dépense destinée à acquérir des moyens de production ou de commercialisation qui
généreront des profits dans les années futures. On peut les classer de la façon suivante :
Première classification Seconde classification
Investissements immatériels (brevets, licences…) Investissements de maintien et de renouvellement : dépenses engagées pour
remplacer du matériel obsolète.
Investissements matériels (machines, bâtiments…) Investissements de modernisation et de productivité : dépenses engagées
pour moderniser, améliorer la productivité, économiser les ressources (éner-
gie, matières premières, main-d’œuvre) et donc produire à moindre coût.
Investissements financiers (titres) Investissements de capacité ou de croissance : dépenses engagées pour
assurer la croissance des capacités de production ou de commercialisation
de l’entreprise.

B – L’estimation des flux


Les flux des projets sont estimés au travers de l’investissement, des variations du besoin en fonds de roulement
et de la capacité d’autofinancement.
1) Capital investi
Coût d’acquisition de l’investissement
+ Augmentation du besoin en fonds de roulement d’exploitation (BFRE)
+ Certains frais initiaux (frais de recherche et de développement…)
•G
138 Les Carrés

2) Rentabilité économique d’un investissement


du dcg 6 – Finance d’entreprise

Elle tient compte des seuls flux liés à l’investissement, indépendamment du financement envisagé. Les flux sont
qualifiés de « flux nets de trésorerie » (FNT) et représentent la différence entre les encaissements et les décaisse-
ments liés à l’investissement :
a) Encaissements
–R
 ecettes nettes d’exploitation après impôt : elles représentent la CAF d’exploitation (ou cash-flow d’exploi-
tation) déterminée selon le calcul suivant :
Chiffre d’affaires
– Charges variables
= Marge sur coût variable (MCV)
– Frais fixes
= EBE
– Dotations aux amortissements de l’investissement
= Résultat avant impôts
– Impôt sur les sociétés (33,1/3 %)
= Résultat après impôts
+ Dotations aux amortissements de l’investissement
= CAF
En cas de résultat avant impôt négatif, par simplification, on calcule, un impôt sur ce résultat correspondant
à une économie d’impôt. Il est également possible de reporter le déficit sur les exercices suivants si l’énoncé
le précise.
– Valeur résiduelle de l’investissement : il s’agit du prix de l’éventuelle cession du bien (valeur vénale nette d’IS) en
fin de projet. En l’absence d’une estimation, on utilise la valeur nette comptable (VNC).
– Récupération du BFRE : en fin de projet, le besoin en fonds de roulement total est récupéré, c’est-à-dire
encaissé.
b) Décaissements
– Investissement : il est supposé être décaissé au début de la première année.
–V
 ariation du BFRE : la variation de l’activité de l’entreprise d’une année sur l’autre entraîne une variation de
son besoin en fonds de roulement d’exploitation. Cette variation du BFR peut être positive ou négative. Elle
intervient dès le début de la première année et est déterminée ainsi :
Années BFRE Variation BFRE
N x x
N+1 y y–x
N+2 z z–y
z représente la récupération du BFRE.

BFRE = % CA HT = Stock + Créances clients – Dettes fournisseurs


Si le BFRE est donné en jours de chiffre d’affaires : BFRE = (BFRE en jours de CAHT) × CAHT / 360.

Attention !  Si le BFRE de l’année N-1 est donné, la variation du BFRE de l’année 1 sera égale à la différence entre le BFRE de
l’année N et le BFRE de l’année (N-1).
Fiche 21 ♦ Le choix d’investissement

C – La détermination des flux de trésorerie d’exploitation liés à l’investissement (FTE)


•G 139

Les flux nets de trésorerie constituent la différence entre les recettes et les dépenses annuelles générées par
l’investissement et sont déterminés de la façon suivante (cas d’un projet d’investissement sur trois ans) :
Début N Fin N Fin N+1 Fin N+2
CAF X X X
VNC ou valeur vénale nette d’IS X
Valeur vénale des anciennes immobilisations cédées X
Récupération du BFRE X
– Investissement X
– Variation du BFRE X X X
FTE a b c d

D – Les différentes étapes à respecter


– É tablir le tableau d’amortissement des immobilisations et déterminer la VNC en fin de projet.
– Calculer la CAF.
– Établir la prévision du BFRE en vue de déterminer la variation du BFRE.
– Établir le tableau des FTE liés à l’investissement.

2 ♦ L’ÉTUDE DE LA RENTABILITÉ D’UN INVESTISSEMENT


A – Le taux d’actualisation (i)
Le taux d’actualisation est le taux minimum exigé par l’entreprise compte tenu du risque encouru. Il constitue le
plancher pour lequel l’investisseur accepte ou rejette le projet d’investissement. C’est le taux auquel on actua-
lise les FTE afin de calculer la valeur actualisée nette (VAN). Si le projet supporte un risque identique à celui de
l’activité actuelle de l’entreprise et si son financement ne modifie pas la structure financière existante, le taux
d’actualisation retenu est le coût du capital correspondant au coût moyen pondéré de l’ensemble des capitaux
mis à disposition de l’entreprise par ses actionnaires et ses prêteurs.
B – Les critères de sélection financiers
Les critères de sélection financiers reposent sur la valeur actuelle nette, le taux interne de rentabilité, l’indice de
profitabilité, le délai de récupération investi et les critères globaux.
1) Les critères fondés sur l’actualisation
a) Valeur actualisée nette (VAN)
C’est la différence entre la valeur actualisée des cash-flows prévus et le montant du capital engagé dans le projet.
VAN = a + b (1 + i)-1 + c (1 + i)-2 + d (1 + i)-3 + … + z (1 + i)–n
(a est < 0 ; il correspond au FNT du début de l’année N)
Si b = c = d = … = z : VAN = a + b 1 – (1 + i )
–n

i
La valeur actualisée nette met en évidence la création de valeur d’un projet.
•G
140 Les Carrés du dcg 6

Si la VAN est positive, le projet est rentable et peut être retenu.


– Finance d’entreprise

Si la VAN est négative, le projet n’est pas rentable et doit être exclu.
Plus la VAN est élevée, plus le projet est intéressant.
Retenir le projet qui a la VAN la plus élevée.
Les limites portent essentiellement sur le choix du taux d’actualisation.

b) Taux de rentabilité interne (TRI)


Il correspond au taux d’actualisation qui rend la VAN égale à zéro, c’est-à-dire le taux (t) qui permet à l’in-
vestisseur de récupérer exactement le montant investi : la somme des flux nets de trésorerie actualisés est égale
à l’investissement initial.
VAN = a + b (1 + t) – 1 + c (1 + t) – 2 + d (1 + t) – 3 + … + z (1 + t) – n = 0

On trouve (t) par interpolation.


Si le TRI (t) est > taux attendu (i), le projet est accepté.
Si le TRI (t) est < i, le projet est rejeté.
Plus le TRI (t) est élevé plus le projet est intéressant.
Retenir le projet qui a le TRI (t) le plus élevé.
Le taux de rentabilité interne suppose le réinvestissement des flux générés par le projet à ce même taux. Or, il
est peu probable que les flux soient réinvestis à ce taux jusqu’à l’échéance lorsque le TRI est élevé et éloigné des
taux de rendement du marché.

c) Indice de profitabilité (ip)


Il consiste à rapporter la VAN au montant de l’investissement initial.
Le projet qui assure l’indice le plus élevé est celui qui assure la meilleure rentabilité.

Ip = VAN +1
I + VAR BFRE 0

Un ip égal à 2 signifie qu’1 € de capital investi rapporte 2 €.


Si l’ip est > 1, le projet est rentable.
Si l’ip est < 1, le projet n’est pas rentable.
Plus l’ip est élevé, plus le projet est intéressant.
Retenir le projet qui a l’ip le plus élevé.
L’indice de profitabilité donne l’avantage procuré par un projet mais ne renseigne pas sur la création de valeur.

d) Délai de récupération du capital investi (d)


Il permet de déterminer en combien de temps sera récupéré le capital investi pour chaque projet susceptible
d’être réalisé.
Fiche 21

Le calcul de (d) est déterminé de la façon suivante :


♦ Le choix d’investissement
•G 141

FTE Année N Année N + 1 Année N + 2


FTE b c d
FTE actualisés b (1 + i)–1 = B c (1 + i)–2 = C d (1 + i)–3 = D
Cumul des FTE B B + C B + C + D

Le capital investi (I + variation BFRE année 0) est rentabilisé dans une période comprise entre n et n’ ; on trouve
le délai par interpolation linéaire.
L’investissement est considéré comme rentable si le délai de récupération est inférieur à un délai de
référence arbitrairement fixé par l’entreprise. Plus le délai est court, plus vite le capital investi sera
récupéré et moins il sera risqué.
Le délai de récupération du capital investi privilégie les investissements de court terme qui ne sont pas
forcément les plus rentables.

e) Critères globaux
Ils reposent sur l’utilisation d’un taux de placement pour les CAF dégagées chaque année qui sont capitalisées
jusqu’à la fin du projet. Cette somme capitalisée est ensuite actualisée au coût du capital et comparée au capital
investi. On peut calculer la VAN globale (VANG), le TRI global (TRIG), l’indice de profitabilité global (IpG).
Ils sont utilisés pour départager les critères simples lorsqu’ils sont discordants.
Ils permettent :
– d’éviter que le taux de rémunération des ressources ne serve à la fois de taux d’actualisation et de taux de
placement des excédents de trésorerie ;
– d’éviter, quand le taux interne de rentabilité est élevé, de poser l’hypothèse de réinvestissement des flux positifs
à ce taux, ce qui est peu vraisemblable ;
– de départager les projets de durée de vie différente ;
– d’apprécier les projets à taux de rentabilité multiples.
La méthode des critères globaux consiste à calculer :
– la valeur acquise (VA) en fin de projet au taux de réinvestissement (t) ;
– la valeur actualisée nette globale (VANG) en actualisant la VA au taux d’actualisation (i).
Par exemple, pour un projet d’investissement (I) sur cinq ans :

VA = b (1+t)4 + c (1+t)3 + d (1+t)2 + e (1+t)1 + f (1+t)0


VANG = – (I + Variation du BFRE0) + VA (1+i)–5
TRIG (t’) : VANG =0 ; on trouve (t’) par interpolation linéaire
ipG = [VANG / (I + Variation du BFRE0)] + 1

Retenir le projet qui a la VANG, le TRIG ou l’ipG le plus élevé.


•G
142 Les Carrés

2) Les critères non fondés sur l’actualisation


du dcg 6 – Finance d’entreprise

Délai de récupération du capital investi (d)

FTE Année N Année N + 1 Année N + 2


FTE b c d
Cumul des FTE b b + c b + c + d

L’investissement (I + variation BFRE année 0) est rentabilisé dans une période comprise entre n et n’ ; on trouve
le délai par interpolation linéaire.

3) Les critères à retenir selon les projets d’investissement


Caractéristiques des investissements Critères à retenir
Si les investissements sont de montants identiques VAN ou TRI
Si les investissements sont de montants différents TRI ou Ip

♦ Application

Au début de l’année N, l’entreprise METALUX fait l’acquisition d’un équipement pour 420 000 €, faisant l’objet d’un amor-
tissement linéaire sur 4 ans.
Le nombre de produits vendus la première année est de 2 000 ; une augmentation de 5 % est prévue pour la deuxième puis
pour la troisième année ; le prix de vente unitaire est de 350 € ; il est constant.
Le coût variable de production représente 70 % du chiffre d’affaires.
Les charges de structure hors amortissement sont de 80 000 €.
Le taux d’actualisation est de 10 % ; le taux d’impôt sur les sociétés est de 33,1/3 %.
Le BFRE normatif est de 120 jours de chiffre d’affaires hors taxes.
À fin N+3, on retiendra une valeur résiduelle nette d’impôt de 180 000 €
Tous les calculs seront arrondis à l’euro le plus proche.
Présenter le tableau des FNT liés à l’investissement pour les années N à N + 3.
Calculer la VAN, le TRI, l’ip et d ; conclure.
Calculer la VANG en considérant que les flux sont réinvestis au taux de 6 %.
Calcul des DAP :
Fiche 21 ♦ Le choix d’investissement
•G
143

420 000 / 4 = 105 000 €
Calcul de la CAF :
Éléments Fin N Fin N+1 Fin N+2 Fin N+3
Chiffre d’affaires 700 000 735 000 771 750 771 750
– Charges variables 490 000 514 500 540 225 540 225
= Marge sur coût variable (MCV) 210 000 220 500 231 525 231 525
– Frais fixes 80 000 80 000 80 000 80 000
= EBE 130 000 140 500 151 525 151 525
– Dotations aux amortissements de l’investissement (DAP) 105 000 105 000 105 000 105 000
= résultat avant impôts 25 000 35 500 46 525 46 525
– Impôt sur les sociétés (33,1/3 %) 8 333 11 833 15 508 15 508
= Résultat après impôts 16 667 23 667 31 017 31 017
+ Dotations aux amortissements de l’investissement (DAP) 105 000 105 000 105 000 105 000
= CAF 121 667 128 667 136 017 136 017

Calcul de la variation du BFRE

Années BFRE Variation BFRE


N 700 000 × 120 / 360 = 233 333 233 333
N+1 735 000 × 120 / 360 = 245 000 245 000 – 233 333 = 11 667
N+2 771 750 × 120 / 360 = 257 250 257 250 – 245 000 = 12 250
N+3 257 250 257 250 – 257 250 = 0

Tableau des FTE liés à l’investissement


Début N Fin N Fin N+1 Fin N+2 Fin N+3
CAF 121 667 128 667 136 017 136 017
VNC ou valeur vénale 180 000
Récupération du BFRE 257 250
– Investissement – 420 000
– Variation du BFRE – 233 000 – 11 667 –12 250
FTE liés à l’investissement – 653 333 110 000 116 417 136 017 573 267

Calcul de la VAN à 10 % = – 653 667 + 110 000 (1,10) + 116 417 (1,10) + 136 017 (1,10) + 573 267 (1,10) = 36 619 €
–1 –2 –3 –4

La VAN est positive, le projet est donc rentable.


Calcul du TRI (t) : – 653 667 + 110 000 (1 + t)-1 + 116 417 (1 + t)-2 + 136 017 (1 + t)-3 + 573 267 (1 + t)-4 = 0 ; on trouve environ
t = 12 %
Le TRI est supérieur au taux d’actualisation, le projet est donc rentable.
Calcul de l’ip = (36 619 / 653 333) + 1 = 1,056
L’ip est supérieur à 1, le projet est donc rentable.
•G
144

Calcul de d :
Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

FTE Fin N Fin N+1 Fin N+2 Fin N+3


FTE 110 000 116 417 136 017 573 267
FTE actualisés 110 000   96 212 102 192 391 549
FTE actualisés cumulés 110 000 206 212 308 404 699 953
653 333  € est compris entre 308 404 € et 699 953 € ; le capital investi est donc récupéré entre la 3e et la 4e année.
d = 3 + [(4 – 3) × (653 333 – 308 404)] / (699 953 – 308 404) = 3,88 années, soit 3 ans et 10 mois.
Calcul de la valeur acquise (VA) à 6 % : 110 000 (1,06)3 + 116 417 (1,06)2 + 136 017 (1,06)1 + 573 267 (1,06)0 = 979 263 €
Calcul de la VANG à 10 % : - 653 333 + 979 263 (1,10)-4 = 15 517  €
La VANG est positive. Le projet est rentable.

3 ♦ LES AUTRES ÉLÉMENTS À CONSIDÉRER POUR L’ÉVALUATION D’UN PROJET


Le choix des critères dépend des objectifs de l’entreprise : la VAN mesure la rentabilité du projet alors que
le délai de récupération mesure la liquidité du projet. Il est donc conseillé d’utiliser plusieurs critères afin de leur
donner un sens par référence aux objectifs de l’entreprise.
Les critères d’évaluation fondés sur la VAN, le TRI et l’IP sont certes révélateurs mais d’autres éléments peuvent
rentrer en ligne de compte :

La décision d’investir, c’est-à-dire d’immobiliser des capitaux à long terme, est une
La taille du projet
décision importante à laquelle l’entreprise se trouve confrontée. Selon la stratégie de
l’entreprise, on ne traitera pas de la même façon l’investissement s’il s’agit de l’achat
d’une machine ou de l’acquisition d’une filiale.

–R  isque économique : le marché existe‑t‑il ? Le prix de vente est-il acceptable ? La


politique de distribution suivra‑t‑elle ?
– Risque environnemental : le projet est-il compatible avec les nouvelles normes de
l’environnement ? A‑t‑il des conséquences climatiques favorables ou défavorables ?
Émet-il des déchets toxiques ou non ? Y a‑t‑il un risque écologique ?
– Risque social : le personnel sera‑t‑il assez compétent ? Trouvera‑t‑on les qualifi-
Le niveau
cations nécessaires ? La réaction du personnel au projet sera‑t‑elle favorable ou
de risque
défavorable ?
– Risque organisationnel  : le nouveau projet s’insérera‑t‑il dans l’organisation
actuelle ou faudra‑t‑il envisager une restructuration ? L’entreprise devra‑t‑elle se
soumettre à de nouvelles réglementations ?
– Risque technologique : d’autres investissements seront-ils plus performants dans
un avenir proche ?

Plus le délai de récupération du capital investi est élevé, plus le risque est accru,
La durée du projet
compte-tenu de l’incertitude quant à l’avenir.
La cohérence avec
la stratégie de La décision d’investir est liée aux objectifs généraux de l’entreprise (croissance, inno-
l’entreprise vation, diversification).
La gestion du besoin en fonds Fiche
de roulement d’exploitation – 22
L’approche normative

Parmi les emplois que l’entreprise doit financer, le besoin de financement généré par l’exploitation peut être
évalué en se référant au fonctionnement du cycle d’exploitation. Ce cadre d’analyse permet de mesurer l’impact
des variations de niveau d’activité et justifie les politiques de réduction des emplois. L’objectif est d’appréhender
l’approche normative d’évaluation du besoin en fonds de roulement d’exploitation pour mener au mieux les
actions sur les postes stocks, clients et fournisseurs.

1 ♦ DÉFINITION DU BFR NORMATIF


L’évaluation du BFR normatif tient compte des durées moyennes du crédit clients, du crédit fournisseurs et du
stockage. L’objectif est d’exprimer le BFRE en jours de chiffre d’affaires, puis de le traduire ensuite en valeur.

2 ♦ LA PROPORTIONNALITÉ DU BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT D’EXPLOITATION


AU CHIFFRE D’AFFAIRES
Les principaux éléments du besoin en fonds de roulement d’exploitation (BFRE) sont les stocks et en-cours, les
créances clients et les dettes fournisseurs. Ces éléments sont d’autant plus importants que l’activité de l’entre-
prise est forte et sont donc sensiblement proportionnels au chiffre d’affaires HT (CA HT).
Le ratio BFRE / CA HT évalue la proportionnalité du BFRE par rapport au CA HT.

3 ♦ L’UTILISATION DU RATIO DE BFRE POUR LA PRÉVISION


BFRE prévisionnel = CA prévisionnel × BFRE / CA HT

Cette méthode est limitée car elle suppose que la seule cause de la variation du BFRE soit le niveau d’activité
mesuré par le chiffre d’affaires.
•G
146 Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

4 ♦ L’APPROCHE NORMATIVE DU BFRE (MÉTHODE DES EXPERTS-COMPTABLES)


A – Les objectifs de l’approche normative du BFRE
Dans une optique prévisionnelle, tout projet de création d’entreprise ou de développement d’une activité nou-
velle nécessite d’évaluer le BFRE normatif pour faire apparaître le BFRE dans les plans prévisionnels (en particulier
dans le plan de financement).

B – Les principes
Le BFRE subit des fluctuations à court terme car :
– il est proportionnel au chiffre d’affaires, lui-même sujet à des variations saisonnières ;
– il dépend des durées de stockage et de crédit qui sont instables dans le temps.
Le modèle normatif de prévision du BFRE, préconisé par les experts-comptables, détermine un niveau moyen du
BFRE en fonction du CA HT annuel et des temps d’écoulement moyens.

C – Les différentes étapes de la détermination du BFRE normatif


1) La durée d’écoulement ou temps d’écoulement (TE)
La durée d’écoulement est le délai de règlement des créances et des dettes. Elle résulte des :
– conditions contractuelles (clients, fournisseurs) ;
– règles légales (TVA, salaires, cotisations sociales) ;
– caractéristiques de la gestion de l’entreprise (durée de stockage).
Le calcul des temps d’écoulement est réalisé de la façon suivante :
– s i la TVA est réglée le 24 du mois suivant : TE = (30 / 2) + 24 = 39 j (on ajoute 30 / 2 = 15 jours pour prendre
en compte la durée moyenne du mois) ;
– s i les clients ou fournisseurs sont réglés 20 % à 30 j et 30 % à 60 j fin de mois : TE = 20 % (30) + 30 % (60 +
15) = 28,5 j (on ajoute 15 jours pour les règlements en fin de mois) ;
– pour les paiements au comptant TE = 0.
Si les TE ne sont pas donnés, on peut les retrouver par le calcul des ratios de rotation (voir fiche 14).
2) Le ratio de structure ou coefficient de structure (CS)
Le coefficient de structure est un coefficient de pondération qui permet d’exprimer les temps d’écoulement en
une unité commune qui est le jour de chiffre d’affaires HT. Il est déterminé de la façon suivante :
Fiche 22 ♦ La gestion du besoin en fonds de roulement d’exploitation – L’approche normative

Postes Coefficient de structure (CS)


•G 147

Stocks de marchandises Coût d’achat des marchandises / CA HT


Stocks de matières premières Coût d’achat des matières premières / CA HT
Stocks de produits Coût de production des produits vendus / CA HT
En-cours Coût de production des en-cours / CA HT
Clients CA TTC / CA HT
Fournisseurs Achats TTC / CA HT
Salaires Salaires nets / CA HT
Cotisations sociales Cotisations sociales / CA HT
TVA déductible TVA déductible / CA HT
TVA collectée TVA collectée / CA HT
Stock moyen = (Stock initial + Stock final) / 2
Coût d’achat = Achats + Variation des stocks
Coût de production des produits vendus = Achats de matières – Production stockée + Charges directes et indirectes de production
Il est conseillé de raisonner avec des montants unitaires si les coûts sont donnés unitairement ; le dénominateur sera alors le prix de vente unitaire hors
taxes.
Si les salaires sont bruts, le taux de cotisations salariales (x) et le taux de cotisations patronales (y) étant donnés, on peut retrouver les salaires nets et les
cotisations sociales par les calculs suivants :
Salaires nets = Salaires bruts (1 – x) / (1 + y)
Cotisations sociales = Salaires bruts – Salaires nets

3) Le tableau de calcul du BFRE normatif


Seule la partie variable du BFRE normatif est au programme.
Partie variable
Éléments du BFRE en jours de CA HT
Postes TE CS Besoins Dégagements
Stocks de marchandises X
Stocks de matières X
Stocks de produits X
En-cours X
Clients X
Fournisseurs X
Salaires X
Cotisations sociales X
TVA déductible X
TVA collectée X
Total (1) (2)
BRE normatif = (1) – (2)

BFRE en € = (BFRE normatif × CA HT) / 360


Lorsque la durée d’écoulement des stocks et la durée du crédit clients sont très courtes et inférieures à la durée
du crédit fournisseurs, on obtient une ressource de financement (BFR < 0). Le cas se présente notamment lorsque
les ventes sont encaissées au comptant (entreprises de distribution).
En principe, le BFRE normatif est calculé hors amortissements car les dotations aux amortissements font déjà
partie de l’autofinancement et il n’est donc pas logique de les incorporer dans le BFRE dont on cherche justement
le financement.
•G
148 Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

Le BFRE normatif diffère du BFRE calculé à partir du bilan fonctionnel. En effet le calcul par le bilan relève d’une
méthode statique alors que le calcul par les jours de chiffre d’affaires relève d’une analyse dynamique qui repose
sur des prévisions faites par les dirigeants de l’entreprise.

♦ Application
La société METALLUX est spécialisée dans l’étude et la réalisation de produits d’équipements divers. Grâce à une forte politique
de diversification, elle est en croissance depuis quatre ans mais connaît des difficultés de trésorerie.
À l’aide des annexes, calculer le BFRE normatif en jours de chiffre d’affaires HT. Commenter les résultats obtenus et
indiquer les mesures qui pourraient être envisagées pour améliorer la situation.
Le chiffre d’affaires HT est de 2 120 000 €, les achats de matières premières de 600 000 €, la consommation de matières de
720 800  €, le coût de production des en-cours de 1 261 400 €, le coût de la production fabriquée de 1 684 000 €, le coût de la
production vendue de 1 802 000 € et les autres charges externes de 306 340 €.
Les temps d’écoulement sont les suivants :
Stocks de matières premières : 75 jours ; Stocks de produits finis : 40 jours ; Cycle de production : 15 jours ; Clients France : 60 jours ;
Clients Export : 90 jours ; Fournisseurs de matières premières : 60 jours ; Fournisseurs d’autres charges externes : 30 % sont réglés au
comptant, 70 % sont réglés à 30 jours.
70 % du CA HT est réalisé en France, 30 % à l’Export.
La TVA est de 20 % sur les ventes, les achats de matières premières et autres charges externes ; elle est réglée le 21 du mois suivant.
Données moyennes du secteur d’activité :
BFRE normatif : 90 jours de CA HT ; délais moyens du secteur d’activité : 30 jours pour les stocks de matières premières, 25 jours pour
les stocks de produits finis, 45 jours pour les clients et 60 jours pour les fournisseurs.

Calcul du BFRE normatif


TE Éléments du BFRE en jours de CA HT
Postes
(en jours) CS Besoins Dégagements
Stocks de matières 75 0,34 (2) 25,50
Stocks de produits 40 0,85 (3) 34,00
En-cours 15 0,60 (4) 9,00
Clients France 60 0,84 (5) 50,40
Clients Export 90 0,30 (6) 27,00
Fournisseurs de matières 60 0,34 (7) 20,40
Fournisseurs de charges externes 21 0,17 (8) 3,57
TVA déductible 36 (1) 0,09 (9) 3,24
TVA collectée 36 0,14 (10) 5,04
Total 149,14 29,01
120,13 jours de CA HT
(1) 21 + (30 / 2) = 36 jours
(2) 720 800 / 2 120 000 = 0,34
(3) 1 802 000 / 2 120 000 = 0,85
(4) 1 261 400 / 2 120 000 = 0,60
(5) 70 % (2 120 000 × 1,20) / 2 120 000= 0,84
(6) 30 % (2 120 000) / 2 120 000 = 0,30
(7) 600 000 × 1,20 / 2 120 000 = 0,34
(8) 306 340 × 1,20 / 2 120 000 = 0,17
(9) (600 000 + 306 340) × 0,20 / 2 120 000 = 0,09
(10) 70 % (2 120 000 × 0,20 / 2 120 000 = 0,14
Fiche 22

Commentaire :
♦ La gestion du besoin en fonds de roulement d’exploitation – L’approche normative
•G
149

Le BFRE normatif de la société METALLUX représente environ 120 jours de CA HT, ce qui semble élevé par rapport au
secteur d’activité où le BFRE normatif est en moyenne de 90 jours de CA HT. Le besoin en financement de l’entreprise est
donc supérieur au besoin du secteur d’activité. À cela plusieurs raisons :
– des délais de stockage plus longs, aussi bien pour les matières premières que pour les produits finis ;
– des délais de paiement consentis aux clients plus élevés (69 jours contre 45 jours pour le secteur d’activité).
Pour améliorer cette situation, il conviendra donc de réduire les stocks ainsi que les délais consentis aux clients.

5 ♦ LES INTÉRÊTS ET LES LIMITES DU MODÈLE NORMATIF


Les intérêts et les limites de l’approche normative sont résumés dans le tableau suivant :
– Comprendre l’origine de chaque poste.
– Cibler les actions correctrices sur le TE ou le CS.
– Mesurer l’incidence d’une modification du TE ou du CS sur le BFRE.
Intérêts  éterminer le BFRE prévisionnel à partir d’un CA HT prévisionnel et trouver les ressources de financement
–D
complémentaires.
– Simuler les effets d’une modification d’un poste.
– Faciliter les comparaisons avec le BFRE moyen du secteur d’activité.
– Hypothèses simplificatrices (durées moyennes, CA HT régulièrement réparti sur l’année, proportionnalité entre le
BFRE et le CA HT).
Limites
– Modèle inadapté aux entreprises dont les activités sont saisonnières.
– Modèle ne prenant pas en compte les besoins conjoncturels et hors exploitation.
Les principaux moyens Fiche
de financement à moyen 23
et long terme

1 ♦ FINANCEMENT PAR CAPITAUX PROPRES


A – Capitaux propres d’origine externe
Capitaux propres Apports réalisés lors de la création d’entreprise ou lors d’une augmentation de capital.
Primes et subventions accordées par l’État et les collectivités locales dans le cadre de la création
Subventions
d’entreprise, d’innovations, en vue d’acquérir, de créer une immobilisation ou de financer des
­d’investissement
activités à long terme.
Prêts participatifs (emprunts dont le remboursement est laissé à l’initiative de l’emprunteur),
Quasi-fonds propres avances conditionnées (emprunts dont le remboursement est conditionné par l’aboutissement
d’un projet) et comptes-courants d’associés bloqués.

B – Capitaux propres d’origine interne


Réserves Bénéfices affectés durablement à l’entreprise.

C – Autofinancement
Autofinancement Part de la CAF qui n’est pas distribuée.

2 ♦ FINANCEMENT PAR ENDETTEMENT À LONG TERME


Emprunts contractés auprès des établissements de crédit et emprunts obligataires.
Crédits à moyen
et long terme Les principales modalités de remboursement sont les remboursements par amortissements
constants, par annuités constantes et in fine.
Crédit-bail Location assortie d’une option d’achat à un prix déterminé à l’avance.
•G
152 Les Carrés du dcg 6

3 ♦ LES AVANTAGES ET LES INCONVÉNIENTS DES PRINCIPAUX MODES


– Finance d’entreprise

DE FINANCEMENT
Les avantages et les inconvénients sont résumés dans le tableau suivant :
Apports
Augmentation Auto-
Éléments en comptes Emprunts Crédit-bail
de capital financement
courants
Avantages Augmente la Plus grande Augmente Permet de Supprime les
garantie des tiers ; souplesse que l’indépendance bénéficier de l’effet décaissements
ne génère aucun l’emprunt financière de de levier initiaux ; n’obère
remboursement (remboursement l’entreprise ; ne pas la capacité
ultérieur des avances dès génère aucune d’endettement
que la trésorerie le obligation de de l’entreprise ;
permet) décaissement permet de
mieux faire face
l’obsolescence et
à la revente des
biens
Inconvénients Suppose la Financement Suppose une Financement Financement
capacité des coûteux rentabilité coûteux (intérêts et onéreux (loyers) ;
actionnaires à (rémunérations suffisante remboursements diminue la
recapitaliser ; peut à verser aux du capital, diminue rentabilité de
provoquer des actionnaires tant la rentabilité, l’entreprise
effets de dilution que le montant des réduit l’autonomie
du capital et une avances n’est pas financière de
perte du contrôle remboursé) l’entreprise)
de la société en
cas de nouveaux
actionnaires ;
financement
coûteux (frais,
dividendes à
verser) ; diminue le
bénéfice par action
(BPA)
Les contraintes de financement –
Fiche
Les risques et les garanties 24

Les bailleurs de fonds financent les investissements d’une entreprise en fonction de la structure des financements
existants et de l’état de développement de l’entreprise.

1 ♦ LA STRUCTURE DES FINANCEMENTS


A – L’équilibre fonctionnel
Conformément à l’analyse traditionnelle, les ressources stables doivent être suffisantes pour assurer le
financement des emplois stables. Le problème est de savoir si l’entreprise doit développer ses capitaux propres
ou au contraire son endettement. Le recours à l’endettement peut améliorer la rentabilité financière tant que la
rentabilité économique est supérieure au coût d’endettement (effet de levier).

B – Les contraintes liées à l’endettement


Il existe un certain nombre de contraintes liées à l’endettement. Celles-ci sont mesurées par les ratios suivants :
taux d’endettement, capacité de remboursement, capacité à payer les intérêts, couverture des frais financiers et
endettement global.

C – L’incidence de l’endettement sur la rentabilité


L’endettement tend à diminuer le résultat net comptable suite à la hausse des charges financières.

D – Le choix d’une structure de financement


La structure financière désigne la combinaison des dettes financières et des capitaux propres auxquels l’entreprise
a recours pour son financement.
•G
154 Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

Modigliani & Miller se sont interrogés sur l’existence d’une structure financière optimale et ont proposé plusieurs
solutions. Les deux premières propositions sont faites dans les conditions d’un marché parfait où les politiques
fiscales et de financement sont négligées.
La proposition 1 de Modigliani & Miller établit que la valeur de l’entreprise est indépendante de sa structure
financière ; autrement dit, il n’existe pas de structure financière optimale. La valeur de l’entreprise endettée est
égale à la valeur de l’entreprise non endettée : Valeur de l’entreprise = Actif économique.
La seconde proposition de Modigliani & Miller montre que le coût du capital est indépendant de la structure
financière de l’entreprise et correspond au taux de rentabilité économique.
En considérant toujours que les marchés sont parfaits, Modigliani & Miller étudient ensuite l’influence de la fisca-
lité sur leur modèle et admettent que si la dette augmente, les charges financières augmentent et génèrent une
économie d’impôt liée à la déductibilité fiscale des intérêts de la dette. Il en résulte que la valeur de l’entreprise
endettée augmente : Valeur de l’entreprise endettée = Valeur de l’entreprise non endettée + Économies
d’IS liées à la déductibilité des intérêts
Économie d’IS = Dettes financières x Taux d’endettement x 33,1/3 %. Sur un horizon à l’infini, Économie d’IS
= Dettes financières x 33,1/3 %
Si l’endettement augmente, le risque de défaillance de l’entreprise et les risques pris par les actionnaires augmen-
tent, ce qui entraîne une augmentation du taux de rentabilité exigé par les actionnaires, donc une diminution
du coût du capital.
Lorsque l’endettement augmente, la valeur de l’entreprise augmente et le coût du capital diminue.
Dans le prolongement de ces principes, l’introduction des coûts de faillite et des coûts d’agence visent à réduire
la valeur d’une entreprise à partir d’un certain endettement. D’autres théories se sont développées, comme la
théorie du compromis, la théorie du financement hiérarchique, la théorie du signal, la théorie de l’opportunisme
managérial.

2 ♦ L’ÉTAT DU DÉVELOPPEMENT DE L’ENTREPRISE


L’équilibre financier est lié à l’équilibre économique de l’entreprise. Ce dernier repose sur les domaines d’activi-
tés stratégiques (DAS) de l’entreprise. Un DAS se définit comme un sous-ensemble d’une organisation auquel il
est possible d’allouer ou de retirer des ressources de manière autonome correspondant à une combinaison de
facteurs clés de succès. Il se caractérise par des clients spécifiques, des marchés spécifiques, des technologies
spécifiques, des compétences spécifiques…

3 ♦ LES RISQUES
Il existe une multitude de niveaux de risque dans une entreprise : risque de solvabilité (mesuré par les ratios de
solvabilité générale, d’autonomie financière et le scoring), risque de liquidité (mesuré par les ratios de liquidité),
risque économique, risque financier, risque de faillite, risque de défaillance, risque de change…
Fiche 24

A – Le risque d’exploitation
♦ Les contraintes de financement – Les risques et les garanties
•G 155

Le risque d’exploitation est le risque d’avoir un résultat d’exploitation déficitaire ou un seuil de rentabilité non
atteint. Il représente l’impact d’une variation du chiffre d’affaires sur le résultat économique. Il est lié à la struc-
ture des charges.

B – Le risque financier
Le risque financier représente l’impact de l’endettement sur la rentabilité des capitaux propres. Il est lié à l’en-
dettement (cessation de paiement…).

C – Le risque total
En l’absence d’endettement, le risque total correspond au risque d’exploitation. En présence d’endettement, le
risque financier s’ajoute au risque d’exploitation.

D – Le risque de faillite
L’ETE est un indicateur clé du risque de faillite. Il y a risque de faillite lorsque l’ETE est négatif sur plusieurs
exercices.

E – Le risque de défaillance
Le risque de défaillance représente l’incapacité de l’entreprise à pouvoir honorer ses dettes (paiement des four-
nisseurs et des organismes de crédit…). Ce risque intéresse particulièrement les banquiers qui décideront ou non
d’octroyer de nouveaux prêts selon le niveau du risque.

4 ♦ LES GARANTIES DU CRÉDIT


Le créancier peut se protéger des risques de non-paiement de son débiteur en utilisant, soit des sûretés réelles
(le débiteur principal affecte un bien en garantie de son paiement), soit des sûretés personnelles (une ou plu-
sieurs personnes s’engagent à payer une dette en cas de défaillance de son débiteur).

A – Les sûretés réelles

Contrat par lequel le débiteur remet un meuble corporel ou incorporel à son créan-
cier, en garantie du paiement de sa dette, à l’échéance. Le prêteur bénéficie d’un
droit de suite (si le bien est vendu avant complet remboursement, il peut prendre
Le gage
possession de l’objet gagé entre les mains du nouvel acheteur) et d’un droit de pré-
férence (si le bien est impayé, il peut faire saisir le bien, le faire vendre aux enchères
et se rembourser avant les autres créanciers sur le prix de la vente).

Garantie accordée à un créancier sur un bien immobilier appartenant au débiteur.


L’hypothèque Elle permet au débiteur de rester propriétaire du bien tout en protégeant le créancier
du risque de non paiement.
•G
156

B – Les sûretés personnelles


Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

Contrat par lequel une personne appelée « caution » s’engage envers une tierce
Le cautionnement
personne créancière du débiteur principal à payer en cas de défaillance de sa part.

5 ♦ L’INTRODUCTION EN BOURSE
L’introduction en bourse d’une société permet de la valoriser, de rendre liquide les titres détenus par les action-
naires, d’accorder des actions aux salariés, d’accorder des stock-options, d’obtenir des fonds pour investir, de
financer le BFR, de se désendetter, de diversifier l’actionnariat et d’apporter une certaine notoriété à l’entreprise.
Fiche
Le choix des modes de financement 25

Pour le financement de ses investissements, l’entreprise peut recourir à différents modes de financement dont
le coût varie en fonction de leur origine. Les deux modes de financement que nous développerons ici sont l’em-
prunt et le crédit-bail.

1 ♦ LE CALCUL DE LA VAN ET DU TRI DES FLUX NETS DE TRÉSORERIE


DU PROJET GLOBAL (1re MÉTHODE)

A – L’emprunt indivis
Avant de déterminer les flux nets de trésorerie, rappelons les différentes modalités de remboursement d’un
emprunt (V0) remboursable sur une période (n) au taux d’intérêt (i) :
Remboursement Remboursement par
Élément Remboursement in fine
par annuités constantes amortissements constants
Annuités (a) a = Intérêts
i
a = Vo × a = A + Intérêts Pour la dernière année :
[1 – (1 + i)–n]
a = (V0 + Intérêt)
Amortissements (A) V0 A=0
A = a – Intérêts A=
   
n Pour la dernière année : A = Vo
•G
158

1) Le calcul de la CAF liée au financement


Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

 Chiffre d’affaires
– Charges variables
= Marge sur coût variable (MCV)
– Frais fixes
= EBE
– Dotations aux amortissements (DAP)
– Charges d’intérêt
– Frais de dossiers (en début de 1re année)
= Résultat avant impôts
– Impôt sur les sociétés (33,1/3 %)
= Résultat après impôts
+ Dotations aux amortissements (DAP)
= CAF

CAF liée au financement = CAF avant financement – Intérêts × (1 – Taux d’IS) – Frais de dossiers de la 1re année × (1 – Taux d’IS)

2) Le tableau des FNT : pour un projet sur 3 ans


Début N Fin N Fin N+1 Fin N+2
CAF + + +
VNC ou valeur vénale nette d’IS +
VV des anciennes immobilisations cédées +
Récupération du BFRE +
Emprunt
Investissement –
Variation du BFRE – – –
Amortissement de l’emprunt (A) – – –
FNT liés au financement a b c d

VAN = a + b (1 + i)–1 + c (1 + i)–2 + d (1 + i)–3 + … + z (1 + i)–n


TRI (t) : VAN au taux (t) = 0

B – Le crédit-bail
1) Le calcul de la CAF liée au financement
Chiffre d’affaires
– Charges variables
= Marge sur coût variable (MCV)
– Frais fixes
= EBE
– Dotations aux amortissements sur option d’achat (en fin de contrat)
– Redevances crédit-bail
– Frais de dossiers (en début de 1re année)
= Résultat avant impôts
– Impôt sur les sociétés (33,1/3 %)
= Résultat après impôts
+ Dotations aux amortissements sur option d’achat (en fin de contrat)
= CAF
Fiche 25 ♦ Le choix des modes de financement

CAF liée au financement = CAF avant financement – Redevances (1 – Taux d’IS) – (DAP × Taux d’IS)
•G
159

2) Le tableau des FNT : pour un projet sur 3 ans


Début N Fin N+1 Fin N+2 Fin N+3
CAF + + +
VNC ou valeur vénale nette d’IS +
Récupération du BFRE +
Récupération du dépôt de garantie +
Dépôt de garantie –
Variation du BFRE – – –
Option d’achat –
FNT lié au financement a b c d

VAN = a + b (1 + i)–1 + c (1 + i)–2 + d (1 + i)–3 + … + z (1 + i)–n


TRI (t) : VAN au taux (t) = 0

Attention !  Si la redevance est versée en début de période, elle figurera en emplois en début d’année N.

3) Les différentes étapes à respecter


– É tablir le tableau d’amortissement de l’immobilisation acquise en fin de contrat en cas de levée de l’option.
– Calculer la CAF.
– Établir la prévision du BFRE en vue de déterminer la variation du BFRE.
– Établir le tableau des FNT liés au financement.
C – La conclusion
Retenir le mode de financement qui a la VAN la plus élevée ou le TRI le plus élevé.

2 ♦ LE CALCUL DE LA VAN DES DÉCAISSEMENTS NETS (2e MÉTHODE)


A – L’emprunt indivis : pour un projet sur 3 ans
Tableau des décaissements nets
Éléments Début N Fin N Fin N+1 Fin N+2
Investissement –
Emprunt +
Amortissement de l’emprunt (A) – – –
Intérêts – – –
Frais de dossier –
Économie d’IS sur intérêts (1) + + +
Économie d’IS sur frais de dossier (1) +
Économie d’IS sur dotations aux amortissements (2) + + +
Décaissements nets a b c d
(1) Intérêts × Taux d’IS, et frais sur emprunts × Taux d’IS
(2) (valeur de l’immobilisation / durée d’utilisation) × Taux d’IS
•G
160 Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

Décaissements nets actualisés = a + b (1 + i)–1 + c (1 + i)–2 + d (1 + i)–3 + … + z (1 + i)–n

B – L e crédit-bail : pour un contrat de crédit-bail sur 2 ans avec paiement d’une redevance
en début de période et une option d’achat en fin de 2e année amortissable
en une seule fois
Tableau des décaissements nets
0 1 2 3
Dépôt de garantie –
Redevances – –
Frais de dossier –
Économie d’IS sur redevances (1) + +
Économie d’IS sur frais de dossier (1) +
Option d’achat –
Restitution du dépôt de garantie +
Économie d’IS sur dotations aux amortissements en cas d’option d’achat (2) +
Décaissements nets a b c d
(1) Redevance × Taux d’IS
(2) (Valeur de l’option d’achat / Durée résiduelle d’utilisation) × Taux d’IS

Décaissements nets actualisés = a + b (1 + i)–1 + c (1 + i)–2 + d (1 + i)–3 + … + z (1 + i)–n

C – La conclusion
Retenir le mode de financement qui conduit au décaissement le plus faible.

3 ♦ LE CALCUL DU COUT ACTUARIEL DU FINANCEMENT (3e MÉTHODE)


A – Le tableau des FNT liés au financement par emprunt indivis : pour un projet sur 3 ans
Tableau des FNT liés au financement
Début N Fin N Fin N+1 Fin N+2
Emprunt +
Remboursement de l’emprunt (A) – – –
Intérêts – – –
Frais de dossier –
Économie d’IS sur intérêts (1) + + +
Économie d’IS sur frais de dossier (1) +
FNT liés au financement a b c d
(1) Intérêts × Taux d’IS et frais sur emprunts × Taux d’IS

Calcul du coût actuariel de l’emprunt (t) : a + b (1 + i)–1 + c (1 + i)–2 + d (1 + i)–3 + … + z (1 + i)–n = 0
Vérification : t = taux d’endettement × (1 – taux d’IS)
Cette vérification n’est possible qu’en l’absence de frais de dossier.
Fiche 25 ♦ Le choix des modes de financement

B – L e tableau des FNT liés au financement par crédit-bail : pour un contrat de crédit-bail
•G
161

sur 2 ans avec paiement d’une redevance en début de période et une option d’achat
en fin de 2e année amortissable en une seule fois
Tableau des FNT liés au financement
Début N Fin N Fin N+1 Fin N+2
Dépôt de garantie –
Redevance – –
Frais de dossier –
Économie d’IS sur redevances (1) + +
Économie d’IS sur frais de dossier (1) +
Perte d’économie d’IS sur DAP de l’immobilisation (2) – – –
Option achat –
Restitution du dépôt de garantie +
Économie d’IS sur DAP de l’option d’achat (3) +
Économie sur le prix d’achat du bien financé par crédit-bail (4) +
FNT liés au financement a b c d
(1) Redevance × Taux d’IS
(2) (Valeur de l’immobilisation financée par crédit-bail / Durée d’utilisation de l’immobilisation) × Taux d’IS
(3) (Valeur de l’option d’achat / Durée résiduelle d’utilisation) × Taux d’IS
(4) Valeur de l’immobilisation financée par crédit-bail

Calcul du coût actuariel du crédit-bail (t) : a + b (1 + i)–1 + c (1 + i)–2 + d (1 + i)–3 + … + z (1 + i)–n = 0

C – La conclusion
Retenir le mode financement qui conduit au coût le plus faible.
Il est possible également, par cette méthode, de calculer la VAN au taux d’actualisation. Retenir dans ce cas le
mode de financement qui conduit à la VAN la plus élevée.

D – La méthode rapide permettant de retrouver les FNT du projet global (1re méthode) à
partir des FTE liés à l’investissement – Le calcul de la VAN ajustée
FTE lié à l’investissement avant tout financement
+ FNT lié au financement (3e méthode)
= FNT du projet global (FNT, 1re méthode)

VAN de base (en l’absence de tout financement)


+ VAN du financement (3e méthode)
= VAN ajustée

La VAN de base mesure la valeur créée par la décision d’investissement dans l’hypothèse d’un financement exclu-
sif par capitaux propres. La VAN du financement mesure la valeur créée par la décision de financement. La VAN
ajustée mesure la création de valeur totale de l’entreprise. Elle est à retenir dans les cas complexes lorsque, par
exemple, les flux de financement modifient les flux d’exploitation (perte d’amortissement lors d’un financement
par crédit-bail). De plus, la VAN ajustée permet de surmonter la difficulté liée à la détermination du coût moyen
du capital.
•G
162

♦ Application
Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

La société NAVARINO conçoit, fabrique et commercialise des équipements à haut contenu technologique pour la production
de circuits imprimés. Le marché étant en croissance régulière, l’entreprise envisage de nouveaux investissements pour accroître
la capacité de production.
L’entreprise décide de réaliser un investissement début N pour 570 000 €, amortissable en linéaire sur 5 ans. Le BFRE est
évalué à 30 000 €. La valeur résiduelle est nulle. Les flux générés par l’exploitation ont déjà été évalués :

FNT Fin N Fin N+1 Fin N+2 Fin N+3 Fin N+4
FNT liés à l’investissement 148 000 162 000 188 000 182 000 174 000 (a)
(a) hors récupération du BFRE
L’étude économique de ce projet a permis d’évaluer la VAN au taux d’actualisation de 9 % à 59 324 € et le TRI à 12,62 %.
Le montant total des capitaux investis (570 000 € d’investissement et 30 000 € de BFRE) sera financé à hauteur de 360 000 €
par ressources propres et à hauteur de 240 000 € par recours à l’endettement ; deux solutions sont envisagées :
– emprunt de 240 000 €, remboursable par amortissements constants sur 5 ans au taux de 6 % ;
– c ontrat de crédit-bail à hauteur de 240 000 €, durée du contrat 3 ans, versement en début de période d’une redevance
annuelle de 75 000 €, option de rachat en fin de contrat pour 60 000 €, amortissement de l’option d’achat sur 2 ans.
Déterminer le coût de l’emprunt à partir des FNT et vérifier le calcul. Déterminer le coût du crédit-bail à partir des
FNT. Le financement par emprunt ayant été retenu, calculer les FNT du projet global après prise en compte de ce
financement. Déterminer le TRI et conclure.

Tableau de remboursement de l’emprunt :


A = 240 000 / 5 = 48 000 €
Années Capital début Intérêts Amortissement (A)
1 240 000 14 400 48 000
2 192 000 11 520 48 000
3 144 000   8 640 48 000
4   96 000   5 760 48 000
5   48 000   2 880 48 000

Tableau des FNT liés au financement par emprunt :


Éléments Début N Fin N Fin N+1 Fin N+2 Fin N+3 Fin N+4
Vo + 240 000
Intérêts – 14 400 – 11 520 – 8 640 – 5 760 – 2 880
Économie d’impôt
sur intérêts + 4 800 + 3 840 + 2 880 + 1 920 + 960
Amortissement de l’emprunt – 48 000 – 48 000 – 48 000 – 48 000 – 48 000
FNT liés au financement 240 000 – 57 600 – 55 680 – 53 760 – 51 840 – 49 920

Coût actuariel de l’emprunt (t) : 240 000 – 57 600 (1 + t)–1 – 55 680 (1 + t)–2 – 53 760 (1 + i)–3 – 51 840 (1 + i)–4 – 49 920 (1 + i)–5 =
0, d’où : t = 4 %
Vérification : coût actuariel de l’emprunt = 6 % (1 – 33,3 %) = 4 %
Fiche 25

Tableau des FNT liés au financement par crédit bail :


♦ Le choix des modes de financement
•G
163

Éléments Début N Fin N Fin N+1 Fin N+2 Fin N+3 Fin N+4
Loyers – 75 000 – 75 000 – 75 000
Économie d’impôt sur redevances + 25 000 +25 000 + 25 000
Perte d’économie d’IS sur DAP de
l’immobilisation – 16 000 – 16 000 – 16 000 – 16 000 – 16 000
Option achat – 60 000
Économie d’IS sur DAP de l’option + 10 000 + 10 000
Économie sur le prix d’achat + 240 000
FNT liés au financement 165 000 – 66 000 – 66 000 – 51 000 – 6 000 – 6 000

Économie d’impôt sur DAP option d’achat = 30 000 × 33,1/3 % = 10 000  €


Perte d’économie d’impôt sur DAP de l’immobilisation financée par crédit-bail = (240 000 / 5) × 33,1/3 % = 16 000 €
Coût actuariel du crédit bail (t) :
165 000 – 66 000 (1 + t)–1 – 66 000 (1 + t)–2 – 51 000 (1 + i)–3 – 6 000 (1 + i)–4 – 6 000 (1 + i)–5 = 0, d’où : t = 8,55 %
Le coût de l’emprunt étant inférieur au coût du crédit-bail, l’emprunt sera retenu.
Calcul des FNT du projet global en retenant l’emprunt comme mode de financement :
Éléments 0 1 2 3 4 5
FNT lié à l’exploitation – 600 000 (a) 148 000 162 000 188 000 182 000 174 000
+ 30 000 (b)
FNT lié au financement + 240 000 – 57 600 – 55 680 – 53 760 – 51 840 – 49 920
Total – 360 000 90 400 106 320 134 240 130 160 154 080
(a) – 600 000 = – (570 000 + 30 000)
(b) 30 000 = récupération du BFRE
TRI (t) : – 360 000 + 90 400 (1 + t)–1 + 106 320 (1 + t)–2 + 134 240 (1 + i)–3 +130 1601 + i–4 + 154 080 (1 + i)–5 = 0, d’où : t = 19,02 %
En recourant à l’emprunt, l’entreprise bénéficie d’un effet de levier car son taux de rentabilité augmente (19,02 % contre 12,62 %).
Fiche
Le coût du financement à long terme 26

Le coût moyen des financements de l’entreprise se détermine en fonction de la proportion et des coûts des
différents modes de financement.

1 ♦ LE COÛT DU CAPITAL OU COÛT MOYEN PONDÉRÉ (CMPC)


Le coût du capital est le coût moyen pondéré des ressources mises à la disposition de l’entreprise par les action-
naires et les prêteurs. Il peut être utilisé comme taux d’actualisation des FNT d’un investissement dans la mesure
où il représente le taux attendu par ceux qui vont financer cet investissement, ces derniers souhaitant être rému-
nérés à la hauteur du capital.
Conditions pour que le coût du capital soit utilisé comme taux d’actualisation :
– l’investissement doit présenter le même niveau de risque que le risque actuel ;
– le projet ne doit pas modifier le niveau d’endettement de l’entreprise et donc son risque financier.
Le risque de l’entreprise doit donc être proche du risque d’exploitation et du risque d’endettement.

Terminologie :
CP = Valeur des capitaux propres
DF = Dettes financières
Rc = Taux de rentabilité des capitaux propres
Rd = Taux d’endettement = Intérêts × 100 / DF
E = Prix d’émission de l’action
D = Dividende
C = Cours de l’action
g = Taux constant de croissance du dividende
•G
166 Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

A – Le calcul du coût moyen pondéré pour un financement mixte par capitaux propres
et par emprunt
CMPC = Rc × CP / (CP + DF) + Rd × DF / (CP + DF)

B – L e calcul du coût moyen pondéré pour un financement mixte par capitaux propres, 
par emprunt, par crédit-bail et par découvert bancaire
Postes Montants Taux du financement après impôt
Capitaux propres CP Rc
Dettes financières DF Rd = Taux d’endettement × (1 – taux d’IS) = Coût de revient calculé à
partir des FNT liés au financement
Crédit-bail CB Rcb = Coût de revient du crédit-bail calculé à partir des FNT liés au
financement
Découvert bancaire annuel moyen DB Rdb = Intérêt sur découvert × (1 – taux d’IS)
TOTAL TOT

CMPC = Rc × (CP / TOT) + Rd × (DF / TOT) + Rcb × (CB / TOT) + Rdb × (DB / TOT)

2 ♦ LE COÛT DES CAPITAUX PROPRES


L’évaluation du coût des capitaux propres peut être appréhendée au travers de différentes approches.

A – L’évaluation selon le modèle de Modigliani-Miller


Le coût des capitaux propres (Rc) est calculé à partir du résultat d’exploitation (RE) et diffère selon que l’entreprise
est endettée ou non.
Pour une entreprise non endettée :
Rc = RE × (1 – Taux d’IS) / CP

Pour une entreprise endettée :


Rc = (RE – Intérêts) × (1 – Taux d’IS) / CP

Le coût des capitaux propres peut être évalué à partir du taux de rentabilité économique (Ra) qui permet de
mettre en évidence l’effet de levier :
Modigliani-Miller définit le taux de rentabilité des capitaux propres (Rc) à partir du taux de rentabilité économique
(Ra) qui permet de mettre en évidence l’effet de levier.
Rc = Ra + [(DF / CP) × (1 – Taux d’IS) × (Ra – Rd)]
Le rendement des capitaux propres d’une entreprise endettée s’accroît avec le ratio d’endettement. Il comprend
une prime de risque (Ra – Rd) × DF / CP qui rémunère le risque financier de l’entrepreneur.
En l’absence d’endettement, Rc = Ra.
B – Le modèle de Gordon-Shapiro
Fiche 26 ♦ Le coût du financement à long terme
•G 167

Ce modèle repose sur la relation existant entre le revenu d’un actionnaire (dividende D) et la valeur de ses capi-
taux propres (cours de l’action C). Il repose sur l’hypothèse d’une croissance régulière du dividende à un taux
annuel constant inférieur au coût des capitaux propres. Cette hypothèse suppose que, chaque année, une frac-
tion constante soit mise en réserve et réinvestie dans l’entreprise de telle sorte que les investissements réalisés
accroîtront le bénéfice de l’année suivante.
Si n tend vers l’infini et si les dividendes sont constants :
Rc = D / Cours de l’action
Si n tend vers l’infini et si les dividendes croissent au taux (g) :
Rc = (D / Cours de l’action) + g

3 ♦ LE COÛT DE L’EMPRUNT
A – Le coût du financement net d’IS
t = Rd × (1 – taux d’IS)
= Coût du financement déterminé par le FNT lié au financement (3e méthode) en l’absence de frais de dossier.

B – Le taux de revient ou taux actuariel brut (t) de l’emprunt indivis


C’est le taux réel de l’emprunt. Il réalise l’équivalence entre le montant de l’emprunt et les sommes versées par
l’emprunteur, y compris les commissions et frais versés en sus des intérêts.
(Vo – Commissions) = a1 (1 + t)-1 + a2 (1 + t)–2 + a3 (1 + t)–3 + … + an (1 + t)–n

On trouve (t) par interpolation.

4 ♦ LE COÛT DU CRÉDIT-BAIL
A – Le coût du financement
C’est le coût du financement déterminé par les FNT liés au financement (3e méthode).

B – Le taux de revient ou taux actuariel brut (t) du crédit-bail


C’est le taux réel du crédit-bail. Il réalise l’équivalence entre la valeur à neuf du bien financé par crédit-bail et les
sommes versées (redevances et levée d’option) :
– si la redevance est versée début de contrat :
Vo = Dépôt de garantie + Redevance + Redevance (1 + t)–1 + Redevance (1 + t)–2
+ … Redevance (1 + t)–(n–1) + (Prix de l’option d’achat – Restitution du dépôt de garantie) × (1 + t)–n

– si la redevance est versée fin de contrat :


Vo = Dépôt de garantie + Redevance (1 + t)–1 + Redevance (1 + t)–2 + … Redevance (1 + t)–n + 
(Prix de l’option d’achat – Restitution du dépôt de garantie) × (1 + t)-n
•G
168

♦ Application
Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

La société SOLAR a l’habitude d’utiliser un taux d’actualisation de 11 %. Pour déterminer ce taux, l’entreprise s’est appuyée sur
le modèle de Gordon-Shapiro. La structure financière de l’entreprise est la suivante : 2/3 de capitaux propres, 1/3 de dettes.
Le taux d’endettement avant impôt est de 4,5 %, le taux d’impôt sur les sociétés est de 33, 1/3 %.
Sachant que le cours de l’action est de 500 €, calculer le coût des capitaux propres en utilisant le modèle de Gordon-
Shapiro dans les deux cas suivants :
– les dividendes sont constants et s’élèvent à 75 € par action ;
– les dividendes sont de 50 € par action et sont en progression arithmétique de 5 %.
Justifier le taux d’actualisation utilisé par l’entreprise.

Modèle de Gordon-Shapiro :
1er cas : coût des capitaux propres = (75 × 100) / 500 = 15 %
2e cas : coût des capitaux = [(50 × 100) / 500) + 5 % = 15 %
Taux d’actualisation = Coût du capital = CMPC = 15 % × 2/3 + 4,5 % (1 – 33,1/3 %) × 1/3 = 11 %.
Le cas particulier des emprunts
Fiche
­obligataires 27

1 ♦ LA DÉFINITION D’UN EMPRUNT OBLIGATAIRE


Un emprunt obligataire est un emprunt à moyen et long terme, divisé en obligations.

2 ♦ LES MODALITÉS DE REMBOURSEMENT

A – Terminologie
N = Nombre d’obligations émises
C = Valeur nominale
E = Valeur d’émission
R = Valeur de remboursement
On parle d’émission au pair si E = C, de remboursement au pair si R = C ;
i = Taux d’intérêt défini à l’émission et servant à calculer le coupon (c) : c = C * i
r = Taux d’intérêt réel = i × C / R
Prime d’émission = E – C ;
Prime de remboursement = R – C
t = Taux de rendement actuariel (taux du marché obligataire ou taux requis par les prêteurs)
n = Durée de l’emprunt

B – Modalités de remboursement
Les modalités de remboursement sont de trois ordres :
– Remboursement par annuités constantes :
a = NR × r / ((1 – (1 + r) – n)
•G
170 Les Carrés

– Remboursement par amortissements constants :


du dcg 6 – Finance d’entreprise

Nombre d’obligations amorties :


A = N / n
Montant amorti :
Nombre d’obligations amorties × R
– Remboursement in fine :
Nombre d’obligations amorties :
A = 0 ; la dernière année : A = N
Montant amorti la dernière année :
N×R

3 ♦ LE TAUX DE REVIENT OU TAUX DE RENDEMENT ACTUARIEL BRUT


DE L’EMPRUNT OBLIGATAIRE
C’est le taux réel de l’emprunt. Il réalise l’équivalence entre le prix d’émission et les sommes reçues par l’obliga-
taire (coupon + valeur de remboursement).
Le taux de rendement actuariel (t) est déterminé par le calcul suivant :
(E – frais d’émission unitaires) = c (1 + t)–1 + c (1 + t)–2 + c (1 + t)–3 + … + c (1 + t)–(n-1) + (c + R) (1 + t)–n
= c 1 – (1 + t)–(n-1) + (c + R) (1 + t)–n = c 1 – (1 + t)–n + R (1 + t)–n
t t

On trouve (t) par interpolation linéaire.


Pour choisir entre plusieurs obligations, l’investisseur retiendra l’emprunt obligataire qui a le taux de rendement
le plus élevé.

4 ♦ LA VALEUR D’UNE OBLIGATION


A – Cours d’une o bligation au pied du coupon (Vo)
Vo = Cotation en % × C / 100

B–C
 ours d’une obligation à la date d’émission (Vo) pour un emprunt obligataire
remboursable in fine
Vo = E = c × [1 – (1 + t)–n] / t + R (1 + t)–n
E = Prix d’émission ; n= durée de vie de l’emprunt obligataire ; t = Taux actuariel
Si l’on tient compte des frais d’émission :
(E – Frais d’émission) = c × [1 – (1 + t)–n] / t + R (1 + t)–n
C–C
Fiche 27 ♦ Le cas particulier des emprunts o
­ bligataires

 ours d’une obligation à une date d’échéance quelconque pour un emprunt obligataire
•G 171

remboursable in fine
Vo = c × [1 – (1 + t)–n] / t + R (1 + t)–n
n = durée de vie restante entre la date d’échéance concernée et la date de remboursement de l’emprunt

D – Cotation d'une obligation à l'instant (x)


Vo (%)= Cotation de l’obligation (%) au pied du coupon à l’instant (x) + Taux d’intérêt couru
Taux d’intérêt couru = i × n / 365
n = Nombre de jours entre la date d’échéance antérieure et la date à l’instant (x) + 3 jours ouvrés pour tenir
compte de la livraison des titres à l’acheteur (prendre des mois entiers)
Vo (€) = Cotation de l’obligation (%) × C / 100
Si la cotation de l’obligation au pied du coupon à l’instant (x) n’est pas donnée :
Vo (€) = Cours de l’obligation à la date d’échéance antérieure × (1 + t)n
n = Nombre de jours entre la date d’échéance antérieure et la date à l’instant (α) + 3 jours ouvrés pour tenir
compte de la livraison des titres à l’acheteur (prendre des mois entiers) / 365
À partir de la valeur de l’obligation à l’instant (x), on peut en déduire la cotation de l’obligation au pied du
coupon :
Cours au pied du coupon = Cours de l’obligation intérêts courus inclus – Intérêt couru
Cotation au pied du coupon (%) = Cours au pied du coupon × 100 / C
Le cours d’une obligation dépend principalement du taux d’intérêt et du risque de défaillance. Le cours d’une
obligation évolue en sens inverse du taux d’intérêt du marché obligataire. Lorsque le taux augmente, la valeur
de l’obligation diminue ; lorsque le taux diminue, la valeur de l’obligation augmente.
Si le risque de défaillance augmente, la valeur de l’obligation diminue, et réciproquement.

5 ♦ LA MESURE DU RISQUE D’UNE OBLIGATION


Le degré d’exposition d’une obligation aux conséquences d’une fluctuation des taux est mesuré par sa sensibilité.
La sensibilité varie en fonction de la maturité de l’emprunt (temps restant à courir), du taux facial et du mode
d’amortissement.
Plus la maturité de l’emprunt est élevée, plus l’obligation sera sensible aux variations et réciproquement ; plus le
taux nominal est élevé, plus la sensibilité est grande, et réciproquement) ; plus les remboursements sont éloignés,
plus la sensibilité est grande, et réciproquement.

6 ♦ LA STRATÉGIE DE L’INVESTISSEUR
Soit l’investisseur ne souhaite pas courir de risque et choisira de conserver ses obligations jusqu’à leur échéance.
Soit il souhaite dégager des plus-values et cédera ses obligations avant l’échéance en anticipant sur l’évolution
des taux qui influe sur le cours des obligations.
•G
172 Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

S’il anticipe une baisse des taux, il achètera des obligations aux échéances éloignées ; s’il anticipe une baisse des
taux d’intérêt, le cours des obligations va augmenter ; il lui est conseillé de choisir des obligations à forte sensi-
bilité pour maximiser les gains en capital sur son portefeuille.
S’il anticipe une hausse des taux, il cédera des obligations à échéances lointaines et réinvestira en obligations
à échéances courtes. S’il anticipe une hausse des taux d’intérêt, le cours des obligations va diminuer. Il lui est
conseillé de choisir des obligations à faible sensibilité pour limiter la perte en capital sur son portefeuille.

♦ Application
À l’aide de l’extrait de presse fourni, vérifier le montant du coupon couru. Indiquer le prix payé pour une obligation
au 01/10/N-1.
Calculer au taux de 6 % la valeur théorique de marché d’une obligation au 01/04/N. Conclure.
Extrait de presse au 01/10/N-1, concernant l’emprunt obligataire du Crédit Agricole remboursable au pair in fine le 01/04/N+3, taux
nominal 4,90 % :

Cours précédent (%) Cours du jour (%) Coupon couru (%) Date du prochain coupon
98,71 98,76 2,497 01/04/N

Montant du coupon couru = 2,497 % = 4,90 % × 186 / 365 = 2,497 %


186 jours = Nombre de jours entre la date d’échéance antérieure (01/04/N–1) et le 01/10/N-–1 plus 3 jours ouvrés : 30 + 31 + 30
+ 31 + 31 + 30 + 3 = 186 jours.
Prix payé pour une obligation le 01/10/N–1 = 98,76 % + 2,497 % = 101,257 %
Valeur d’une obligation au 01/04/N = [(1 000 × 4,90 %) × [1 – (1,06)-3] / 0,06] + 1 000 (1,06)–3
= 970,60 € = 970,60 × 100 / 1 000 = 97,60 %
Le cours au 01/04/N de 97,60 % est < au cours du 01/10/N-1 ; comme les cours et les taux varient en sens inverse, si le cours de
l’obligation diminue, cela signifie que les taux ont augmenté.
Fiche
Le plan de financement 28

Le plan de financement est un état financier prévisionnel, établi pour un horizon de 3 à 5 ans, qui permet de
faire la synthèse des investissements et des financements prévus afin d’apprécier la pertinence de la politique
financière retenue et d’assurer l’équilibre de la trésorerie sur le moyen terme. Des scénarios sont réalisés pour
les variables dont le montant est aléatoire (recettes) et celles pour lesquelles il subsiste une marge de décision
(dividendes…).

1 ♦ LES OBJECTIFS DU PLAN DE FINANCEMENT


Le plan de financement est un véritable outil de gestion prévisionnelle et de négociation bancaire :
Le plan de financement permet de :
– vérifier la faisabilité des projets envisagés et préparer la politique financière ;
– juger de la viabilité de l’entreprise ;
Outil de gestion – vérifier la pertinence de la stratégie financière de l’entreprise ;
prévisionnelle  – analyser et mesurer les facteurs d’incertitude ;
– justifier le recours aux financements externes ;
– rechercher les meilleures combinaisons possibles par ajustements successifs ;
– prévenir le risque d’insolvabilité.
Le plan de financement permet de négocier auprès des banques :
– les concours financiers nécessaires ;
Outil de négociation
– les emprunts nécessaires pour financer des projets d’investissement.
bancaire 
Il permet de rassurer les organismes financiers sur les capacités de l’entreprise à rembourser ses dettes
financières.
•G
174 Les Carrés du dcg 6

2 ♦ LES ÉTAPES DE LA CONSTRUCTION DU PLAN DE FINANCEMENT


– Finance d’entreprise

La construction du plan de financement est réalisée en trois étapes :

L’ébauche du plan de financement :


Elle permet de déterminer les besoins à financer par les ressources ordinaires et met
Première étape
en évidence les déséquilibres. Il faut donc procéder à divers ajustements pour obtenir
l’équilibre de la trésorerie.

L’équilibrage :
Il nécessite d’une part, de trouver des ressources supplémentaires :
– augmentation de capital (il faut convaincre les actionnaires) ;
– apport en compte courant ;
Deuxième étape – emprunt supplémentaire sous réserve d’être accepté par la banque ; si besoin,
prévoir un remboursement sur une durée plus courte pour éviter les frais financiers
sur les dernières années ;
– demande de subventions auprès des collectivités locales, voire auprès de la société
mère.
D’autre part, de diminuer les emplois :
– diminution du BFRE en réduisant les délais consentis aux clients, en gérant les stocks au
Deuxième étape plus juste et en augmentant les crédits fournisseurs ;
– supprimer ou réduire la distribution de dividendes (risque de mécontentement
probable des actionnaires ou associés).

La remise en cause de l’équilibre :


Les différentes mesures prises pour rééquilibrer le plan de financement induisent des
Troisième étape modifications du plan de financement qui peuvent compromettre l’équilibre à plus
ou moins court terme (dividendes consécutifs à une augmentation de capital, rem-
boursement d’emprunts et intérêts consécutifs à des emprunts supplémentaires…).
3 ♦ LA PRÉSENTATION DU PLAN DE FINANCEMENT
Fiche 28 ♦ Le plan de financement
•G 175

Selon l’énoncé, le plan de financement peut être établi en tenant compte ou non du début de l’année N.
N
Éléments Fin N+1 Fin N+2
Début N Fin N
Ressources :
CAF X X X
Cessions des anciennes immobilisations X
Subventions d’investissement X
Emprunts X
Apports en capital X
Apports en compte courant associés X
Récupération du BFRE (a)
Dépôt de garantie (crédit-bail) X
TOTAL (1)




Besoins :
Investissements X
Variation du BFRE X X X
Remboursement des emprunts contractés X X X
Remboursement des comptes courants associés (b) X X X
Dividendes distribués (c) X X
TOTAL (2)
(1) – (2)
Trésorerie de début
Solde cumulé (trésorerie finale)
(a) Sauf mention explicite dans l’énoncé, le BFRE n’est en principe pas récupéré en fin de plan car la durée du plan est le plus souvent inférieure aux durées
d’utilisation des immobilisations et des remboursements d’emprunts.
(b) Les comptes courants d’associés seront remboursés dès que l’entreprise disposera d’une trésorerie suffisante.
(c) Les dividendes, issus d’une augmentation de capital en N, seront distribués à partir de N+1 (décalage d’un an), sauf mention explicite dans l’énoncé.

La CAF prenant en compte le financement par emprunt peut être obtenue à partir de la CAF initialement calculée
avant tout financement.
CAF en tenant compte du financement = CAF initiale – Intérêts + Économie d’IS sur intérêts

La CAF avant le financement par emprunt est le plus souvent calculée à partir de l’EBE :
EBE
– Dotations aux amortissements des immobilisations
+ Quote-part des subventions d’investissement virée
= Résultat avant IS
– IS
= Résultat après IS
+ DAP
– Quote-part des subventions d’investissement virée au résultat
= CAF
•G
176 Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

♦ Application
Monsieur BARROT envisage de réaliser un nouveau processus de production en début d’année N. Le montant de l’investis-
sement est de 540 000 e HT. L’ancien matériel qui est totalement amorti serait cédé début N pour un montant net d’IS de
22 500  e. Le chiffre d’affaires prévisionnel est constant et s’élève à 1 620 000 e. Le taux de marge sur coût variable est de
30 %. Les charges fixes annuelles d’exploitation sont estimées à 270 000 e (dont 90 000 e de dotations aux amortissements).
Le taux d’IS est de 33,1/3 %. Le BFRE est estimé à 100 jours de chiffre d’affaires HT. Il est prévu de distribuer un dividende de
39 750  e en N+1 et de 36 000 e en N+2. Pour financer son investissement, l’entreprise contracterait un emprunt début N de
300 000  e, remboursable sur 5 ans par annuités constantes au taux d’intérêt annuel de 5 % et réaliserait une augmentation
de capital de 450 000 e.
Présenter le plan de financement de N à N+2 sans tenir compte des financements externes. Présenter le tableau
d’amortissement de l’emprunt et ajuster le plan de financement en prenant en compte les moyens de financement
externes. Commenter les résultats obtenus.

Plan de financement sans tenir compte des financements externes


CAF

Éléments N N+1 N+2


Marge sur coût variable (30 %) 486 000 486 000 486 000
– Frais fixes (dont DAP) – 270 000 – 270 000 – 270 000
= RE avant IS = 216 000 = 216 000 = 216 000
– IS – 72 000 – 72 000 – 72 000
= RE après IS = 144 000 = 144 000 = 144 000
+ DAP + 90 000 + 90 000 + 90 000
= CAF = 234 000 = 234 000 = 234 000

Plan de financement hors financement

Éléments Fin N Fin N+1 Fin N+2


RESSOURCES :
CAF 234 000 234 000 234 000
Cessions d’immobilisations 22 500
TOTAL 1 256 500 234 000 234 000
EMPLOIS :
Investissement 540 000
VAR BFRE 450 000
Dividendes 39 750 36 000
TOTAL 2 990 000 39 750 36 000
(1) – (2) – 733 500 194 250 198 000
Trésorerie début 0 – 733 500 – 539 250
Trésorerie fin – 733 500 – 539 250 – 341 250
Tableau de remboursement de l’emprunt :
Fiche 28 ♦ Le plan de financement
•G
177

  300 000 × 0,05
annuité (a) = = 69 292  €
1 – (1,05)–5
Années Capital début Intérêts Amortissement (A) Annuités (a)
1 300 000 15 000 54 292 69 292
2 245 708 12 285 57 007 69 292
3 188 700   9 435 59 857 69 292
4 128 843   6 442 62 850 69 292
5   65 993   3 300 65 993 69 292

Plan de financement réajusté :

Éléments Fin N Fin N+1 Fin N+2


RESSOURCES :
CAF avant tout financement 234 000 234 000 234 000
– Intérêts nets d’IS = intérêts × (1 – 33,1/3 %) – 10 000 – 8 190 – 6 290
Cessions d’immobilisations 22 500
Emprunts 300 000
Augmentation de capital 450 000
TOTAL (1) 996 500 225 810 227 710
BESOINS :
Investissements 540 000
Variation du BFRE 450 000
Dividendes 39 750 36 000
Amortissements de l’emprunt (A) 54 292 57 007 59 857
TOTAL (2) 1 044 292 96 757 95 857
(1) – (2) – 47 792 129 053 131 853
Trésorerie début 0 – 47 792 81 260
Solde cumulé (trésorerie finale) – 47 792 81 260 213 113

Commentaire : à l’issue des trois ans, le plan de financement est largement équilibré, grâce à l’augmentation de capital et à
l’emprunt contracté début N.
Les principaux modes Fiche
de financement et de placement 29
à court terme

1 ♦ LES PRINCIPAUX MODES DE FINANCEMENT À COURT TERME


A – Les financements bancaires
1) Les crédits de mobilisation des créances commerciales
L’escompte d’effets de commerce, le crédit de mobilisation des créances commerciales (CMCC) et la mobilisation
des créances loi Dailly sont des procédures utilisées par une entreprise pour obtenir de sa banque une avance de
fonds avant l’échéance des effets de commerce ou des créances.
2) Les crédits de trésorerie
On distingue principalement les facilités de caisse (avance de quelques jours accordée par la banque à l’entre-
prise) et les découverts bancaires (acceptation par la banque que le compte bancaire de l’entreprise soit débiteur
sur une durée déterminée et pour un montant autorisé).

B – Les financements non bancaires


1) L’affacturage
L’affacturage est une procédure qui consiste à céder des créances commerciales à un établissement financier
(le factor). Le factor prend à sa charge le recouvrement des créances pour son compte et supporte les risques
d’impayés.
L’entreprise ne supporte plus les tâches administratives relatives à la gestion des comptes clients, ni le recouvre-
ment des créances.
•G
180

2) Les obligations cautionnées


Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

Les obligations cautionnées sont des billets à ordre signés par l’entreprise et utilisés comme moyen de paiement
à crédit de la TVA et de droits indirects. Elles permettent aux entreprises qui ont des difficultés passagères de
trésorerie de régler la TVA ou les droits de douane avec un retard de 1 à 4 mois maximum.
3) Le crédit fournisseurs
Les fournisseurs accordent souvent à leurs clients des crédits sous forme de délais de paiement.
4) Le crédit Groupe
Il s’agit d’un crédit octroyé par une société à une autre société du groupe. Le taux d’intérêt est inférieur à celui
des crédits bancaires.

2 ♦ LES PRINCIPAUX MODES DE PLACEMENT À COURT TERME


On distingue les dépôts à terme et les bons de caisse, les placements sur les marchés (actions, obligations, SICAV,
FCP) et les placements interentreprises (avances en comptes courants, prêts à une filiale…).
Le choix des placements dépend des éléments suivants :
– rentabilité du placement ;
– sécurité du placement : les placements en titres de créances négociables offrent une meilleure sécurité que les
placements en actions. Les placements à taux fixes présentent un risque si le taux du marché augmente. Les
placements à taux variables présentent un risque si le taux du marché diminue ;
– taille de l’entreprise ;
– montant du placement ;
– durée du placement ;
– anticipations de l’investisseur sur l’évolution des taux d’intérêt (et des taux de change pour les placements en
devises) ;
– régime fiscal des placements ;
– compétence de l’entreprise en matière de gestion de portefeuille.
Le coût du financement
Fiche
à court terme 30

L’objectif est de déterminer le mode de financement à court terme le moins onéreux pour l’entreprise. Les diffé-
rents modes de financement à court terme sont l’escompte, le découvert bancaire, l’affacturage.

1 ♦ LES CONDITIONS BANCAIRES


Il est déterminé par les banques les plus grandes de la place. Il subit une majo-
Taux de base ration (appelée prime de risque) variable selon le type de crédit et la qualité du
bancaire (TBB)
client.
Taux d’intérêt
Taux annoncé lors des négociations avec la banque. Il est fixé sur la base du TBB.
nominal
Ce sont les dates effectivement prises en compte par la banque pour le calcul
Dates de valeur des intérêts. Elles sont variables suivant les banques et peuvent être négociées.

Ils correspondent au temps écoulé entre la date à laquelle une opération de


Jours de valeur débit ou de crédit est effectuée et la date de valeur à laquelle cette opération
est prise en compte par la banque.

Ce sont les jours supplémentaires ajoutés par la banque pour le calcul d’une opéra-
Jours de banque
tion de financement (l’escompte par exemple).

Taux moyen C’est le taux de marché qui exprime un équilibre entre l’offre et la demande de capi-
mensuel du marché taux à court terme. Il est égal à la moyenne mensuelle des taux moyens pondérés
interbancaire déterminés par la Banque de France d’après les taux au jour le jour pratiqués par les
(TMM) opérateurs principaux du marché.
•G
182

Taux annuel
Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

C’est le taux actuariel correspondant au TMM ; il est calculé par la Caisse des Dépôts
monétaire (TAM) et Consignations.

Taux annuel Moyenne arithmétique des TMM sur des périodes glissantes de 12 mois.
glissant (TAG)

2 ♦ L’ESCOMPTE D’EFFETS DE COMMERCE


A – L’escompte
Le capital (C) servant de base au calcul des intérêts est la valeur nominale des effets de commerce remis à l’es-
compte. Le taux pratiqué (i) est le TBB qui peut faire l’objet d’une majoration ou d’une minoration spécifique à
l’entreprise. Le nombre de jours (n) est déterminé par différence entre la date de la remise à l’escompte et celle
de l’échéance de la traite + éventuellement 1 ou plusieurs jours banque.
Escompte = C × i × n / 360

B – Les commissions appliquées à l’escompte


Elles rémunèrent le service rendu par la banque. Elles augmentent le coût du crédit. On distingue :
– la commission d’endos : son taux est en principe de 0,60 %.
Commission d’endos = C × 0,60% × n / 360
– les commissions de manipulation, de service et frais de bordereaux : elles varient selon les banques. Elles
sont indépendantes du temps et sont soumises à TVA.

3 ♦ LE DÉCOUVERT BANCAIRE
A – L’intérêt sur découvert bancaire
Les banques transmettent aux entreprises une échelle d’intérêt trimestrielle permettant de justifier les agios pré-
levés par la banque. Ce document se présente de la façon suivante :
Dates Mouvements Mouvements Soldes Soldes Nombre de Nombres Nombres
débiteurs créditeurs débiteurs (SD) créditeurs jours (J) débiteurs créditeurs
(SC) (J) × (SD) (J) × (SC)

Intérêt sur découvert = Nombres débiteurs × Taux du découvert négocié / 360

C – Les commissions appliquées au découvert bancaire


Elles rémunèrent les risques encourus par la banque. On distingue :
– la commission du plus fort découvert (CPFD) : elle est égale à 0,05 % du plus fort découvert (PFD) de
chaque mois du trimestre. Elle est en général plafonnée à la moitié des intérêts débiteurs du mois. Elle n’est
pas soumise à TVA.
CPFD = 0,05 % (PFD du 1er mois du trimestre + PFD du second mois du trimestre + PFD du troisième mois du trimestre)
Fiche 30 ♦ Le coût du financement à court terme

– la commission de mouvement (CMVT) ou commission de tenue de compte : elle est destinée à rémunérer
•G 183

la banque pour la gestion du compte. Elle s’applique sur le total des opérations figurant au débit du compte
(sauf sur le solde débiteur reporté en début de période et sauf sur certaines opérations exonérées). Son taux
est de 0,025 %. Elle est soumise à TVA.
CMVT = 0,025 % (∑ Mouvements débiteurs du trimestre – Report débiteur de début de trimestre)

– la commission de dépassement : elle est appliquée lorsque l’entreprise dépasse le plafond de découvert
qu’elle a obtenu de sa banque. Son taux varie selon les banques. Elle n’est pas soumise à TVA.
Commission de dépassement = Taux appliqué par la banque × (PFD dépassé de chaque mois du trimestre – Découvert
autorisé de chaque mois du trimestre)

4 ♦ L’AFFACTURAGE
A – La commission spéciale de financement
Elle est calculée au prorata temporis entre la date de la cession des créances au factor et son échéance. Le capital
(C) servant de base au calcul des intérêts est la valeur des factures dont le factor avance le montant à l’adhérent.
Le taux pratiqué (i) est le TBB majoré de 2 ou 3 points. Le nombre de jours (n) est déterminé par différence entre
la date de l’avance (jour de l’avance inclus) et celle de l’encaissement effectif de la créance + éventuellement
1 ou plusieurs jours appliqué(s) par le factor.
Commission spéciale de financement = C × i × n / 360

B – La commission générale d’affacturage


Elle s’applique au montant TTC des factures (C) prises en charge par le factor. Elle assure la rémunération du
travail et des risques pris par le factor. Son taux (i) varie selon les sociétés d’affacturage entre 1,5 % et 2,5 %.
Elle est soumise à TVA.
Commission générale d’affacturage = C × i %

5 ♦ L’AGIO
L’agio est déterminé par le calcul suivant :
Agio HT = Intérêt + Commissions
TVA = Commissions soumises à TVA × 20 %
Agio TTC = Agio HT + TVA

6 ♦ LE TAUX D’INTÉRÊT RÉEL ET LE TAUX EFFECTIF GLOBAL (TEG)


Le taux réel et le TEG mesurent le coût du crédit. Pour le calcul de ces taux, ni la TVA sur les commissions (qui
est récupérée par l’entreprise), ni les jours banque ne sont pris en compte. Pour les effets remis à l’escompte, la
durée est augmentée des jours de valeur appliqués aux effets remis à l’encaissement.
•G
184 Les Carrés

Taux réel (t)


du dcg 6 – Finance d’entreprise

TEG (t)
Escompte Agio HT = (Valeur nominale – Agio HT) × t × n / 365 Agio HT = (Valeur nominale) × n / 360
Découvert Agio HT = Nombres débiteurs × t / 365 Agio HT = Nombres débiteurs × t / 360
bancaire Dans la pratique bancaire, l’agio n’est constitué que de
l’intérêt sur découvert bancaire et de la CPFD
Affacturage Agio HT = (Créances TTC – Agio HT) × t × n / 365 Agio HT = Créances TTC × t × n / 360

Pour le calcul de l’agio, un minimum de 10 jours est souvent compté à l’entreprise lors de la remise d’effets à
l’escompte. Le coût du crédit en est augmenté ; la banque tente ainsi de décourager la remise à l’escompte
d’effets dont l’échéance est proche ; de plus, la banque peut fixer un montant minimal d’agios afin de
décourager la remise à l’escompte d’effets de faible montant.
Une combinaison de l’escompte et du découvert est souvent la meilleure décision en matière de coût.

♦ Application
Préoccupé par les coûts de financements, M. Dubois vous communique un extrait du bordereau de décompte d’agios que lui
a envoyé sa banque : remise d’effets le 13/10/N.
Effet N° Montant Echéance Commissions Jours Intérêt et endos
10562 3 641,71 10/11 21,50 29 36,23

Calculer le nombre de jours de banque appliqué par la banque. Calculer le taux d’escompte (commission d’endos
incluse). Calculer le taux réel du crédit obtenu par l’escompte de l’effet n° 10562, sachant que la date de valeur
d’un effet remis à l’encaissement est : la date d’échéance + 4 jours calendaires.
Par ailleurs, les prévisions de trésorerie font apparaître les soldes suivants :
Dates Solde banque
Du 01/10 au 13/10 0
Du 14/10 au 10/11 – 68 000
Du 11/11 au 16/11 – 40 000
Du 17/11 au-delà > 0

Le taux d’intérêt sur découvert bancaire est de 13,25 % ; CPFD = 0,05 %.


Déterminer le coût réel du découvert bancaire.

Escompte :
Calcul du nombre de jours banque : pour un effet à échéance au 10/11, le nombre de jours entre la date de la remise à l’escompte
(13/10) et la date d’échéance est de : (31 – 13) + 10 = 28 jours ; conformément au bordereau, le nombre de jours est de 29 ; le
nombre de jours banque est donc égal à 1 jour ;
Calcul du taux d’escompte (endos inclus) : Intérêt = 36,23 = 3 641,71 × i × 29 / 360 : i = 12,35 %
Calcul du taux réel : Durée réelle = 28 + 4 = 32 jours
(36,23 + 21,50) = (3 641,71 – 36,23 – 21,50) × t × 32 / 365, d’où : t = 18,37 %
Découvert :
Fiche 30 ♦ Le coût du financement à court terme
•G
185

Calcul des nombres débiteurs :


Dates Nombre de jours Solde banque Nombres débiteurs
Du 01/10 inclus au 13/10 inclus 13 0 0
Du 14/10 inclus au 10/11 inclus 28 – 68 000 1 904 000
Du 11/11 inclus au 16/11 inclus 6 – 40 000 240 000
Du 17/11 inclus au-delà > 0
Total 2 144 000

Intérêt sur découvert = 2 144 000 × 13,25 % / 360 = 789,11 €


CPFD = (68 000 + 68 000 + 0) × 0,05 % = 68 €
Agio HT = 789,11 + 68 = 857,11 €

Calcul du taux réel du découvert : 857,11 = 2 144 000 × t / 365 : t = 14,59 %


Le budget de trésorerie
Fiche
et le plan de trésorerie 31

Le budget de trésorerie est un outil prévisionnel indispensable pour gérer la trésorerie. Le plan de trésorerie per-
met de financer les insuffisances de trésorerie (escompte des effets de commerce, recours au découvert bancaire)
et de placer les excédents de trésorerie (achat de titres) en vue de parvenir à une « trésorerie zéro ».

1 ♦ LES OBJECTIFS DU BUDGET DE TRÉSORERIE


Le budget de trésorerie est un instrument de prévision important pour la gestion de l’entreprise dans la mesure
où il permet de prévoir son besoin de financement à court terme et de prendre les décisions nécessaires pour
assurer le fonctionnement et la survie de l’entreprise. Il est généralement établi mensuellement. Il comprend le
budget des encaissements, le budget de la TVA et le budget des décaissements.

A – LE BUDGET DES ENCAISSEMENTS


Il comprend principalement les ventes encaissées au comptant, les règlements des créances clients et des effets
de commerce aux échéances prévues et les emprunts bancaires contractés.

B – LE BUDGET DES DÉCAISSEMENTS


Il comprend principalement les achats décaissés au comptant, les règlements des dettes fournisseurs et des
effets à payer aux échéances prévues, les règlements des charges de personnel (salaires et cotisations sociales),
les échéances d’emprunts (annuités), et les règlements des dettes fiscales (acomptes IS, solde de l’IS, TVA à
décaisser).

C – LE SOLDE DE TRÉSORERIE
La différence entre les encaissements et les décaissements permet d’obtenir le solde de trésorerie qui est cumulé
en fin de chaque période.
•G
188

♦ Application
Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

Vous disposez des informations suivantes de la société CHAUVE.


Créances au 31/12/N :
Clients : 315 000  €, échéance en janvier N+1 ; Autres créances : 60 000 €, échéance en juin N+1.
Dettes au 31/12/N :
Fournisseurs : 185 000  €, échéance moitié en janvier N1, moitié en février N+1 ;
Dettes fiscales et sociales : 210 000 € comprenant 50 000 € de TVA à décaisser, 125 000 € d’IS et 35 000 € de charges à
payer en janvier N+1 ;
Emprunt bancaire remboursable par annuités constantes de 80 000 €, échéance en juin.
Prévision des ventes :
Il est prévu de vendre 24 000 produits au prix de vente unitaire de 400 € HT. Les coefficients saisonniers sont de 0,5 pour le
premier trimestre et de 1,8 pour le second trimestre. 50 % des clients règlent au comptant, 50 % par traite à 30 jours.
Prévision des achats et des autres charges :
Il est prévu d’acheter mensuellement 9 000 unités de matières premières au cours du premier trimestre et 12 500 unités au
cours du second trimestre, au prix unitaire de 40 € HT, en réglant la moitié à 30 jours et le reste à 60 jours. Il est prévu de fabri-
quer 1 800 produits par mois au cours du premier trimestre et 2 500 produits par mois au cours du second trimestre. 100 €
HT de frais variables sont estimés pour fabriquer un produit, réglés au comptant. Les frais fixes sont estimés à 516 000 € pour
le semestre, dont la moitié d’amortissements et l’autre moitié de frais décaissés régulièrement sur le semestre et non soumis
à TVA. Les frais administratifs sont estimés à 60 000 € par mois, non soumis à TVA, et réglés au comptant à hauteur de 2/3,
le solde à 30 jours.
Il est prévu de verser des commissions aux représentants, à hauteur de 5 % du chiffre d’affaires HT avec un règlement le mois
suivant. Les acomptes IS du premier semestre sont de 50 000 € et 70 000 €.
Le taux de TVA est de 20 %.
L’entreprise dispose de 9 000 € de trésorerie au 31/12/N.
Établir le budget de trésorerie du premier semestre N+1.

Chiffre d’affaires TTC (K€)


Éléments Janvier Février Mars Avril Mai Juin
CA HT (1) 400 400 400 1 440 1 440 1 440
TVA 80 80 80 288 288 288
CA TTC 480 480 480 1 728 1 728 1 728
(1) (24 000 x 400) / 12) x 0,5 = 400 K€ ; ((24 000 x 400) / 12) x 1,8 = 1 440 K€
Encaissement des ventes (K€)
Éléments Janvier Février Mars Avril Mai Juin
CA TTC 480 480 480 1 728 1 728 1 728
50 % comptant 240 240 240 864 864 864
Janvier Février Mars Avril Mai Juin
50 % 240 240 240 864 864 864
à 30 jours Février Mars Avril Mai Juin Juillet
Budget des encaissements (K€)
Fiche 31 ♦ Le budget de trésorerie et le plan de trésorerie
•G
189

Éléments Janvier Février Mars Avril Mai Juin


Créances bilan:
Clients 315
Autres
60
Ventes comptant 240 240 240 864 864 864
Ventes 30 j 240 240 240 864 864
Total 555 480 480 1 104 1 728 1 788

Budget de la TVA (K€)


Éléments Janvier Février Mars Avril Mai Juin
TVA collectée 80 80 80 288 288 288
TVA deductible:
Achats MP (1) 72 72 72 100 100 100
Frais variables (2) 36 36 36 50 50 50
TVA due –28 –28 –28 138 138 138
TVA due après –56 –84 54 138 138
report
Règlement TVA 0 0 0 54 138
(1) 9 000 x 40 x 20 % = 72 K€ ; 12 500 x 40 x 20 % = 100 K€
(2) 1 800 x 100 x 20 % = 36 K€ ; 2 500 x 100 x 20 % = 50 K€

Achats et charges TTC (K€)


Éléments Janvier Février Mars Avril Mai Juin
Achats de MP (1) 432 432 432 600 600 600
Frais variables (2) 216 216 216 300 300 300
Frais fixes hors amortis- 43 43 43 43 43 43
sements (3)
Frais administratifs 60 60 60 60 60 60
Commissions 20 20 20 72 72 72
(1) 9 000 × 40 x 1,20 = 432 K€ ; 12 500 × 40 × 1,2 = 600 K€
(2) 1 800 × 100 x 1,20 = 216 K€ ; 2 500 × 100 × 1,20 = 300 K€
(3) (516 000 × 50 %) / 6 = 43 K€
(4) 5 % (400 000) = 20 K€ ; 5 % (1 440 000) = 72 K€
•G
190 Les Carrés

Décaissements des achats et autres charges (K€)


du dcg 6 – Finance d’entreprise

Éléments Janvier Février Mars Avril Mai Juin


Achats MP:
50% à 30 jours 216 Février  216 Mars  216 Avril  300 Mai  300 Juin  300 Juillet 
50 % à 60 jours 216 Mars 216 Avril 216 Mai 300 Juin 300 Juillet 300 Août
Frais variables 216 216 216 300 300 300
au comptant Janvier Février Mars Avril Mai Juin
Frais fixes 43 43 43 43 43 43
au comptant Janvier Février Mars Avril Mai Juin
Frais administratifs:
au comptant (2/3) 40 Janvier  40 Février  40 Mars 40 Avril 40 Mai 40 Juin
à 30 jours (1/3) 20 Février 20 Mars 20 Avril 20 Mai 20 Juin 20 Juillet
Commissons 20 20 20 72 72 72
mois suivant Février Mars Avril Mai Juin Juillet

Budget des décaissements (K€)


Éléments Janvier Février Mars Avril Mai Juin
Dettes bilan:
Fournisseurs 92,5 92,5
TVA due 50
Charges à payer 35
Annuité emprunt 80
Solde IS 125
Achats de MP:
à 30 jours 216 216 216 300 300
à 60 jours 216 216 216 300
Frais variables 216 216 216 300 300 300
Frais fixes 43 43 43 43 43 43
Frais administratifs
au comptant 40 40 40 40 40 40
à 30 jours 20 20 20 20 20
Commissions 20 20 20 72 72
Acomptes IS 50 70
TVA 54 138
Total 476,5 647,5 821 855 1 170 1 363
Budget de trésorerie (K€)
Fiche 31 ♦ Le budget de trésorerie et le plan de trésorerie
•G 191

Éléments Janvier Février Mars Avril Mai Juin


Encaissements 555 480 480 1 104 1 728 1 788
Décaissements 476,5 647,5 821 855 1 170 1 363
Solde 78,7 –167,5 –341 249 558 425
Trésorerie début 9 87,5 –80 –421 –172 386
Trésorerie fin 87,5 –80 –421 -–172 386 811
cumulée

2 ♦ L’UTILITÉ DU PLAN DE TRÉSORERIE ET SES LIMITES


Le plan de trésorerie est un état financier prévisionnel, généralement mensuel, qui permet d’étudier l’effet des
encaissements et des décaissements sur la situation de trésorerie à court terme.
A – L’utilité du plan de trésorerie
Le plan de trésorerie permet d’affiner les informations fournies par le budget de trésorerie en faisant intervenir
l’escompte des effets escomptables, les découverts bancaires et le placement des excédents de trésorerie.
Il permet de :
– déterminer le profil mois par mois de la trésorerie ;
– anticiper dans l’année les mois générant des besoins de trésorerie et prendre les mesures correctives nécessaires ;
– anticiper les mois permettant de placer les excédents de trésorerie ;
– négocier avec les banques les types d’instruments de trésorerie à mettre en œuvre (escompte des effets
escomptables, découverts bancaires) ainsi que leur coût (taux d’escompte, taux du découvert, …).

B – Les limites
Les limites sont les suivantes :
– l’information communiquée est globale ;
– l’information demeure prévisionnelle.

♦ Application
Ajuster le plan de trésorerie suivant en réescomptant les effets au taux de 10 % :
Éléments Janvier Février Mars
Trésorerie début – 500 000 – 530 684 – 250 024
Encaissements :
Divers 620 000
Ventes au comptant 161 460 125 580 269 100
Ventes à 30 jours 645 840 502 320
Décaissements – 812 144 – 490 760 – 693 400
Trésorerie fin – 530 684 – 250 024 – 172 004
•G
192

Ajustement du plan de trésorerie :


Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

Janvier Février Mars


Trésorerie début – 500 000 0 0
Encaissements :
Divers 620 000
Ventes au comptant 161 460 125 580 269 100
Ventes à 30 j 0 645 840 502 320
Décaissements – 812 144 – 490 760 – 693 400
= Trésorerie fin avant escompte – 530 684 280 660 78 020
– Effets escomptés le mois précédent – 535 144 (1) – 256 623 (3)
+ Effets escomptés nets + 530 684 + 254 484 (2) + 178 603 (4)
= Trésorerie fin après escompte 0 0 0
(1) 
Calcul de la valeur nominale de l’effet réescompté correspondant à une valeur nette de 530  684 € :
530 684 = x – (10% × 30 / 360) ; on trouve x = 535 144.
(2) 2
 80 660 – 535 144 = – 254 484 €, d’où une valeur nette d’effets remis à l’escompte de 254 484 pour obtenir une trésorerie
zéro.
(3) 254 484 = x – (x × 10 % × 30 / 360) ; on trouve x = 256 623.
(4) 78 020 – 256 623 = – 178 603 €, d’où une valeur nette de 178 603 € pour obtenir une trésorerie zéro.
Fiche
La gestion du risque de change 32

Les aléas sur les mouvements de trésorerie libellés en monnaies étrangères peuvent faire l’objet de mesures de
protection spécifiques. L’objectif est de définir les différentes stratégies de couverture.

1 ♦ LE MARCHÉ DES CHANGES


Le marché des changes est le lieu où les monnaies s’échangent les unes contre les autres. Il permet d’assurer la
confrontation des demandes et des offres de devises. L’essentiel des transactions se réalise sur les places de New
York, Tokyo et Londres. Deux compartiments existent sur le marché des changes :

C’est un marché de gré à gré entre banques, relayées par des courtiers. Les
contrats ne sont pas standardisés. L’avantage d’un tel marché réside dans le fait que
Le marché
le produit est parfaitement adapté aux besoins à couvrir (montant, échéance…).
des changes
interbancaire
L’inconvénient est qu’un risque peut ne pas trouver de preneur en contrepartie,
que la contrepartie soit défaillante ou que la position puisse ne pas être dénouée à
l’échéance.

Sur ces marchés, sont proposés des contrats standardisés. Leur fonctionnement
Les marchés
assure une meilleure liquidité, une grande sécurité en raison des systèmes de garan-
organisés
tie et de surveillance.

2 ♦ LE TAUX DE CHANGE
Une opération de change porte sur un couple de monnaies (EUR / $…) et le sens de l’opération s’applique à la
monnaie principale, c’est-à-dire la première monnaie du couple (monnaie de base), la deuxième monnaie étant
qualifiée de monnaie secondaire ou monnaie contre-valeur.
•G
194

3 ♦ LE RISQUE DE CHANGE
Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

Le risque de change est le préjudice financier subi par une entreprise lorsqu’elle réalise une opération dans une
monnaie différente de sa monnaie nationale. Il est le risque lié à la variation du cours d’une monnaie étrangère
par rapport à la monnaie de référence utilisée. Il provient du fait que le règlement financier s’effectue à une
parité de change différente de celle qui avait été retenue lors de l’engagement initial. Il peut être de nature
commerciale (achats, ventes), ou de nature financière (emprunt, prêt).

4 ♦ LA POSITION DE CHANGE
La position de change est la différence positive ou négative entre les devises possédées ou à recevoir et les devises
dues ou à livrer :
– la position est dite courte (short) lorsque le montant des devises à livrer (achats, emprunts) est supérieur au
montant des devises à recevoir (ventes, prêts) ;
– la position est dite longue (long) lorsque le montant des devises à livrer (achats, emprunts) est inférieur au
montant des devises à recevoir (ventes, prêts).
L’entreprise est exposée au risque de change dès lors que sa position est courte ou longue. Elle peut alors décider
de couvrir ou non le risque encouru.

5 ♦ LES PRINCIPALES COUVERTURES


Les principales couvertures sont les suivantes :
1) Souscrire des contrats auprès de COFACE SA, filiale du groupe NATEXIS
La COFACE propose des contrats qui assurent un cours de change fixe déterminé à la conclusion du contrat,
moyennant le versement d’une prime qui lui est définitivement acquise :
– e n cas d’évolution défavorable du cours pour l’entreprise, la COFACE indemnise l’entreprise en lui versant la
différence entre le cours garanti au contrat et le cours au comptant ;
– e n cas d’évolution favorable du cours pour l’entreprise, l’entreprise verse à la COFACE la différence entre le
cours au comptant et le cours garanti.
2) Négocier des contrats à terme ferme de devises
Les contrats ont pour objet l’achat ou la vente de devises. Ils sont standardisés, c’est-à-dire comportent des carac-
téristiques uniformes : définition du sous-jacent (devise), échéance. Si l’on prend comme devise le dollar, il existe
deux types de contrats à terme ferme : $ / € Futures et € / $ Futures.
L’entreprise exposée à un risque de change peut se couvrir en effectuant une opération à terme de même
montant. Cette opération permet de connaître les montants définitifs des créances et des dettes à l’avance, en
déterminant le cours de la devise à l’échéance :
– e n couverture d’une dette en devises, l’entreprise devra acheter des devises à terme contre des euros ou vendre
des euros à terme contre des devises ;
Fiche 32 ♦ La gestion du risque de change

– e n couverture d’une créance en devises, l’entreprise devra vendre des devises à terme contre des euros ou
•G 195

acheter des euros à terme contre des devises.


Ainsi, un importateur, craignant une hausse du $, par exemple, achètera aujourd’hui des $ à terme (échéance
de sa dette) à un cours déterminé, afin d’être à l’abri d’une hausse du $ qui alourdirait sa dette.
Un exportateur, craignant une baisse du $, vendra aujourd’hui des $ à terme (échéance de sa créance) à un
cours déterminé, afin d’être à l’abri d’une baisse du $ qui diminuerait sa créance.
Quelle que soit l’évolution du cours de la devise, l’entreprise devra acheter des devises (importateur) ou vendre
des devises (exportateur) au cours fixé à l’échéance. Si à l’échéance, le cours de la devise est plus intéressant par
rapport au cours du contrat à terme, l’entreprise ne pourra pas bénéficier de cette évolution favorable.
3) Négocier des contrats à terme optionnels : options de change
Les contrats d’options sont des contrats qui donnent à leurs acquéreurs le droit (et non l’obligation) d’ache-
ter (une option d’achat est qualifiée de « call ») ou de vendre (une option de vente est qualifiée de « put »), à
l’échéance, moyennant le versement d’une prime (ou prix de l’option). La prime est encaissée par le vendeur de
l’option :
Prime en € = prime au cours donné à la date de l’opération.
Les options sont :
– s oit à l’américaine : l’opérateur peut exercer son droit à tout moment entre la date de l’opération et la date
de l’expiration de l’option ;
– soit à l’européenne : l’opérateur ne peut exercer son droit qu’à l’échéance.
Un importateur, craignant une hausse du $, devra acheter des options d’achat de $ contre € ou acheter des
options de vente d’€ contre $ au prix de l’exercice :
– s i le cours du $ augmente (ou si le cours de l’€ diminue), ses anticipations sont bonnes ; il exercera l’option et
achètera des $ contre des € au prix de l’exercice ;
– s i le cours du $ diminue, ses anticipations sont mauvaises ; il n’exercera pas l’option et achètera ses $ au prix
du marché ; il abandonne l’option et perd la prime, mais il bénéficie néanmoins de la baisse du $.
Un exportateur, craignant une baisse du $, devra acheter des options de vente de $ contre € ou acheter des
options d’achat d’€ contre $ au prix de l’exercice :
– s i le cours du $ diminue, ses anticipations sont bonnes ; il exercera l’option et vendra des $ contre des € au
prix de l’exercice ;
– s i le cours du $ augmente, ses anticipations sont mauvaises ; il n’exercera pas l’option et vendra ses $ au prix
du marché ; il abandonne l’option et perd la prime, mais il bénéficie néanmoins de la hausse du $.
L’intérêt de cette opération de couverture est que, en ayant la possibilité d’abandonner l’option, l’en‑
treprise peut bénéficier en partie de l’évolution favorable du cours de la devise.
•G
196

♦ Application
Les Carrés du dcg 6 – Finance d’entreprise

Le 12/02/N, une entreprise vend 200 000 $ payable le 31/05/N.


Définir le risque.
L’entreprise peut décider de :
– s’adresser à COFACE SA qui lui propose un cours garanti : 1 € = 1,30 $, prime 0,17 % ;
– s’adresser à une banque qui lui suggère une opération à terme cours du $ au 31/05 : 1 € = 1,32 $ ;
– s’adresser à une banque qui lui suggère une option de change, PE 1,35 $, prime 0,018 € par $.
Dans chacun des cas, expliquer le principe et les conséquences. Indiquer comment se dénouerait l’opération dans
les 2 hypothèses suivantes :
– 1  € = 1,20 $ ;
– 1  € = 1,40 $.
Arrondir les montants à l’euro le plus proche.

Nature du risque :
Il s’agit d’un risque de change ; l’entreprise craint une baisse du $ qui diminuerait sa créance ; c’est une position de change longue
car le montant des devises à livrer est inférieur au montant des devises à recevoir.
Couverture COFACE SA :
La COFACE SA encaisse la prime de 0,17 % × 200 000 / 1,30 = 261,54 € et garanti un cours de 1 € = 1,30 $ :
– si, à l’échéance, le cours du règlement est de 1 € = 1,20 $, la créance est de 200  000 / 1,20 = 166  667 €
contre 200 000 / 1,30 = 153 846 €, soit un montant supérieur de 12 821 € ; le $ a augmenté ; l’entreprise verse la
différence à COFACE SA ;
– s i, à l’échéance, le cours du règlement est de 1 € = 1,40 $, la créance est de 200 000 / 1,40 = 142 857 € contre 153 846 €, soit
un montant inférieur de 10 989 € ; le $ a diminué ; COFACE SA indemnise l’entreprise pour la différence.
Opération de change à terme :
Craignant une baisse du $, l’entreprise vend à terme des $ contre des € au cours fixé 1 € = 1,32 $.
Quelle que soit l’évolution du cours du $, l’entreprise devra vendre ses $ contre des € (ou acheter des € contre des $) auprès de
sa banque ; elle encaissera 200 000 / 1,32 = 151 515 € :
– s i le cours à l’échéance est de 1 € = 1,20 $ : la créance est de 200 000 / 1,20 = 166 667 € contre 151 515 €, soit un montant
supérieur de 15 152 € ; le $ a donc augmenté ; l’entreprise n’a pas profité de la hausse du $ ;
– s i le cours à l’échéance est de 1 € = 1,40 $, la créance est de 200 000 / 1,40 = 142 857 € contre 151 515 €, soit un montant
inférieur de 8 658 € ; le $ a donc diminué ; l’entreprise a encaissé 151 515 €, compensant la perte réalisée sur le marché au
comptant ; elle a eu raison de se couvrir.
Opération sur option de change :
Fiche 32 ♦ La gestion du risque de change
•G
197

Craignant une baisse du $, l’entreprise achète une option de vente de $ contre €, lui donnant le droit de vendre les $ à l’échéance
au prix de l’exercice fixé au contrat (1 € = 1,35 $) ; elle paie une prime égale à 200 000 × 0,018 = 3 600 € :
– s i le cours à l’échéance est de 1 € = 1,20 $ : la créance est de 200 000 / 1,20 = 166 667 € contre 200 000 / 1,35 = 148 148 €,
le $ a augmenté ; l’entreprise abandonnera l’option et encaissera sur le marché au comptant 166 667 € ; elle perd la prime ; le
montant net encaissé sera donc de 166 667 – 3 600 = 163 067 €. L’entreprise a pu bénéficier de la hausse du $ en abandonnant
l’option, moyennant le paiement de la prime.
1 € = 200 000 / 163 067 = 1,23 $ ;
– s i le cours à l’échéance est de 1 € = 1,40 $, la créance est de 200 000 / 1,40 = 142 857 € contre 148 148 €, le $ a donc diminué ;
l’entreprise exercera l’option et vendre les $ au PE ; elle encaissera 148 148 € ; le montant net encaissé sera de 148 148 – 3 600
=  144 548  €. Le gain réalisé, grâce à sa couverture, compense la perte réalisée sur le marché au comptant.
1 $ =  200 000 = 1,35 $.
148 148
Composition : Soft Office (38)
Cet ouvrage a été achevé d’imprimer dans les ateliers de Leitzaran (Espagne)
Numéro d’impression : 461
Dépôt légal : Août 2017
6 6

6
150 h de cours 7e 7e édition
2017
12 ECTS 2018 2017-2018

Pascale Recroix

finance d'entreprise

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