Feuille Tage
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FINANCE
D’ENTREPRISE 2e édition
Florence Delahaye-Duprat
Agrégée d’économie et gestion, diplômée d’expertise comptable
Enseignante à l’IUT de Nantes
Jacqueline Delahaye
Agrégée de techniques économiques de gestion
Nathalie Le Gallo
Agrégée d’économie et gestion, option finance
Professeur en DCG et DSCG
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© Dunod, 2021
11 rue Paul Bert, 92240 Malakoff
www.dunod.com
ISBN 978-2-10-082391-8
SOMMAIRE
Partie 4 La trésorerie
Chapitre 16 La gestion de trésorerie ……………………………………………………… 331
Chapitre 17 Les financements à court terme …………………………………………… 345
Chapitre 18 Le placement des excédents de trésorerie sur les marchés financiers … 360
III
Sommaire
Mode d’emploi
Tout le programme Approfondissements
Cas transversaux
Renvois
vers les cas
Mise en contexte
Visuels facilitant
la mémorisation
Trois étapes
Cas transversaux
Synthèse visuelle
du chapitre
Méthode et conseils
PROGRAMME
UE 6. Finance d’entreprise
Niveau L – 150 heures – 14 ECTS
1. Le diagnostic financier des comptes sociaux (40 heures)
Sens et portée de l’étude. Le diagnostic financier doit permettre de porter un
jugement sur les forces et les faiblesses de l’entreprise à partir de données plurian-
nuelles sur ses états financiers et des informations sectorielles, en vue d’émettre des
préconisations.
VI
Programme
1.2. L’analyse de l’activité
Sens et portée de l’étude. Analyser l’activité de l’entreprise pour apprécier sa crois-
sance et mesurer son aptitude à dégager des profits.
1.4. L’analyse de la rentabilité
Sens et portée de l’étude. Mesurer la rentabilité au strict plan économique ou en
introduisant l’impact de l’endettement sur la rentabilité des fonds propres.
––Différencier charges variables et charges fixes. ––Les charges variables, les charges fixes.
––Calculer et distinguer la rentabilité économique ––La rentabilité économique.
de la rentabilité financière. ––Le levier opérationnel (ou d’exploitation).
––Mettre en évidence l’effet de levier. ––La rentabilité financière.
––Caractériser la problématique rentabilité-risque ––L’effet de levier financier.
liée à l’endettement.
––Analyser la rentabilité d’une activité ou d’une
entreprise, dans une situation donnée.
VII
Programme
VIII
Programme
––Distinguer valeur d’usage, valeur historique et ––La valeur présente et la valeur future.
valeur de marché. ––La capitalisation et l’actualisation en temps discret.
––Analyser l’influence du temps sur la valeur ––Les annuités : définition et détermination.
et appréhender le lien entre valeur et taux ––Taux d’intérêt nominal et taux d’intérêt réel.
d’actualisation. ––L’évaluation d’un actif par actualisation des flux
––Calculer et interpréter un taux actuariel. futurs.
––Le taux de rendement actuariel.
IX
Programme
––Mettre en évidence les grands principes ––Le marché financier : définition, organisation et
d’organisation. présentation des différentes catégories de titres,
––Identifier les produits du marché financier. indices boursiers.
––Identifier les principales sources de notation ––Les composantes du marché financier.
financière et de cotation des titres. ––Les relations entre qualité de l’information, prix
––Expliquer la cote des actions et des obligations. de marché et coût d’un financement extérieur.
––Justifier la variation des prix des titres en fonction ––Les relations entre taux actuariel de marché, taux
des taux d’intérêt de marché et de l’information. nominal et valeur de marché des titres.
––La cote des actions et des obligations.
X
Programme
––Calculer le coût moyen pondéré du capital. ––Le coût du capital pour l’entreprise et sa relation
––Justifier la relation entre structure du avec le taux requis par les actionnaires.
financement et valeur de l’entreprise. ––L’incidence du niveau d’endettement et du risque
––Analyser la structure de financement d’une de faillite sur le coût du capital.
organisation. ––La notion d’endettement optimal par arbitrage
entre rentabilité des fonds propres et risque de
faillite.
––Identifier les étapes de la construction d’un plan ––Les objectifs du plan de financement.
de financement. ––Le plan de financement présenté sur une durée
––Élaborer un plan de financement. de trois à cinq ans, selon un modèle adapté à
––Identifier des modalités d’équilibrage du plan de l’analyse fonctionnelle.
financement, dans une situation donnée. ––Les différentes modalités d’équilibrage de la
trésorerie à moyen terme.
XI
Programme
XII
AVANT-PROPOS
Rédigés par des équipes pluridisciplinaires comprenant notamment des membres des
commissions d’examen, et 100 % conformes aux nouveaux programmes et guides
pédagogiques applicables depuis la rentrée 2019, les manuels Dunod constituent une
préparation complète aux épreuves de DCG et DSCG.
Savoirs Compétences
à maîtriser à acquérir
XV
Table des sigles et abréviations
XVI
CHAPITRE
1 L’analyse de l’activité
PROGRAMME
PLAN DU CHAPITRE
COURS : 1. Démarche de diagnostic • 2. Rappels sur le compte de résultat
• 3. Soldes intermédiaires de gestion (SIG) • 4. Capacité d’autofinancement (CAF)
DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES : Évaluer les savoirs • Maîtriser les compétences
• Préparer l’épreuve
SYNTHÈSE
MOTS-CLÉS
Autofinancement • Capacité d’autofinancement • Compte de résultat • Crédit-
bail • Diagnostic financier • Dotations aux amortissements • Excédent brut
d’exploitation • Produits des cessions d’éléments d’actif • Retraitements • Soldes
intermédiaires de gestion • Valeur ajoutée • Variation des stocks
Partie 1 Le diagnostic financier des comptes sociaux
1 Démarche de diagnostic
Le diagnostic financier ou analyse financière est une démarche basée sur l’étude des
documents de synthèse (bilan, compte de résultat et annexe). Réalisée habituellement
sur une période de 3 à 4 ans, cette démarche d’analyse doit être structurée et nécessite
de la rigueur ainsi qu’un esprit de synthèse. Les tendances détectées, favorables ou non,
permettront d’émettre des préconisations à destination du dirigeant.
Il constitue un outil d’aide à la décision non seulement pour le dirigeant mais aussi pour
les investisseurs (actionnaires, prêteurs tels que les établissements de crédit…).
L’objectif du dirigeant est d’assurer :
–– la rentabilité de l’entreprise (résultat comparé aux capitaux investis) ;
–– la liquidité de l’entreprise (capacité à assumer ses dettes à court terme) ;
–– la solvabilité de l’entreprise (capacité à assumer ses dettes à long terme).
2
Chapitre 1 L’analyse de l’activité
Dans un second temps, pour interpréter les résultats, l’analyste financier aura besoin
d’informations extra-comptables, qui peuvent être :
–– internes à l’entreprise (ex. : stratégie mise en œuvre, climat social, état de l’appareil
de production) ;
–– externes à l’entreprise (ex. : avenir du secteur d’activité, environnement économique, infor-
mations sur les principaux concurrents, statistiques sur le secteur d’activité de l’entreprise).
3
Partie 1 Le diagnostic financier des comptes sociaux
Des dotations et des reprises peuvent figurer dans chacune des rubriques du compte
de résultat (exploitation, financière ou exceptionnelle). Pour le calcul de la capacité
d’autofinancement, il convient de les regrouper.
4
Chapitre 1 L’analyse de l’activité
Rendez-vous
MÉTHODE
Comprendre les variations de stock dans le compte de résultat
•• Côté charges :
Achats de marchandises
Achats de MP et autres approvisionnements Achats facturés (livrés) à l’entreprise
Achats de marchandises
Δ des stocks de marchandises (SI – SF) ±
Achats revendus (marchandises)
Achats de MP et autres approvisionnements ou consommés (MP et autres approv.)
Δ des stocks de MP et autres approv. (SI – SF) ±
•• Côté produits :
Ventes de marchandises Ventes facturées = Chiffre d’affaires
Production vendue (biens et services) de l’entreprise
5
Partie 1 Le diagnostic financier des comptes sociaux
La même écriture sera passée chaque année jusqu’en fin N+5, date à laquelle le compte « Subvention
(1)
6
Chapitre 1 L’analyse de l’activité
7
Partie 1 Le diagnostic financier des comptes sociaux
Valeur ajoutée
C SIG retraités
De nombreux analystes financiers pratiquent des retraitements afin de rendre compa-
rables les comptes de résultat des entreprises ayant fait des choix de gestion différents.
Exemples
◗◗ Certaines entreprises ont opté pour l’embauche de nouveaux salariés alors que d’autres
ont choisi de faire appel à du personnel intérimaire. De la même façon, des sociétés
recourent au crédit-bail quand d’autres préfèrent acquérir leurs immobilisations. ◗
Le retraitement des SIG permet de dépeindre l’entreprise d’un point de vue économique
plus que juridique (tab. 1.5).
8
Chapitre 1 L’analyse de l’activité
Personnel extérieur •• À exclure des « Autres achats et charges externes » et donc des consommations en
à l’entreprise (compte provenance des tiers.
621) •• À rattacher aux charges de personnel.
Participation des À rattacher aux charges de personnel.
salariés aux résultats
(compte 691)
La trésorerie n’est que potentielle car la CAF ne tient pas compte du financement des
nouveaux stocks et des nouveaux décalages de paiement.
Les produits des cessions d’éléments d’actif (PCEA) sont exclus du calcul de la CAF
Les PCEA font partie des
car ils ne relèvent pas de l’activité courante de l’entreprise (ils sont rattachés au cycle produits exceptionnels
d’investissement relevant d’un horizon de long terme). sur opérations en capital.
9
Partie 1 Le diagnostic financier des comptes sociaux
A Calcul de la CAF
1. À partir de l’EBE (méthode soustractive)
NOTRE CONSEIL
FOCUS Les transferts de charges
Veillez à bien
récupérer les DADP et Les postes de Reprises comprennent les comptes 78. Reprises sur amortissements, dépré-
les RADP dans ciations et provisions (RADP) ainsi que les comptes 79. Transferts de charges. Lors du calcul
chaque rubrique de la CAF, les transferts de charges doivent être séparés des reprises car ils constituent des
(exploitation, financier produits encaissables ou assimilés.
et exceptionnel) : Ex. : une indemnité versée par une compagnie d’assurance s’enregistre au compte
– les VCEAC (compte
791. Transferts de charges d’exploitation.
675) se trouvent
dans les charges
exceptionnelles sur 2. À partir du résultat de l’exercice (méthode additive)
opérations en capital ;
– les PCEA (compte
En partant du résultat de l’exercice, il faut annuler :
775) et les QP de –– les charges calculées (qui ne seront jamais décaissées) : dotations aux amortisse-
SI virée au résultat ments, dépréciations et provisions (DADP) et valeurs comptables des éléments d’actif
(compte 777) se cédés (VCEAC) ;
trouvent dans
les produits
–– les produits calculés (qui ne seront jamais encaissés) : reprises sur amortissements,
exceptionnels sur dépréciations et provisions (RADP) et quote-part des subventions d’investissement
opérations en capital. virée au résultat de l’exercice (QP des SI) ;
10
Chapitre 1 L’analyse de l’activité
–– les produits des cessions d’éléments d’actif (PCEA) : produit encaissable mais ne rele-
vant pas de l’activité courante.
Rendez-vous
MÉTHODE
Les différentes façons de calculer la CAF
La CAF peut se calculer à partir du résultat de l’exercice (méthode additive) ou à partir
de l’EBE (méthode soustractive) :
•• La méthode additive est celle qui permet d’obtenir la CAF le plus vite.
•• Si le calcul de la CAF est demandé à partir de l’EBE :
– si le tableau des SIG a été présenté, il suffit de repartir du montant de l’EBE y
figurant ;
– si l’EBE n’a pas encore été calculé, il faut déterminer son montant à partir de la
formule directe :
EBE = Total des produits d’exploitation sauf Reprises et Autres produits
– Total des charges d’exploitation sauf Dotations et Autres charges
C Utilité de la CAF
La capacité d’autofinancement constitue une ressource vitale (fig. 1.2).
11
Partie 1 Le diagnostic financier des comptes sociaux
Autofinancer Autofinancer
les nouveaux stocks tout ou partie
et nouveaux décalages des nouvelles
de paiement immobilisations
Verser
des dividendes (rémunération
des associés/actionnaires)
D CAF et autofinancement
La part de la CAF revenant à 100 % à l’entreprise est appelée autofinancement :
Rendez-vous
MÉTHODE
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Chapitre 1 L’analyse de l’activité
Exemple
◗◗ • En N, tous les achats de matières premières ont été consommés ainsi que 200 de matières
premières qu’il a fallu prélever dans le stock. Au final, l’entreprise s’est appauvrie de
15 200. Le déstockage entraîne une diminution du résultat de 200.
• En N+1, l’entreprise n’a pas consommé toutes les matières premières achetées ; 300 de
matières premières sont venus gonfler le stock. Au final, l’entreprise s’est appauvrie de
14 700. Par ailleurs, le stockage de matières premières n’a pas d’impact sur le résultat
car la variation de stock négative vient neutraliser l’achat du stock qui est comptabilisé
dans les « Achats de matières premières ».
• Du côté des produits, on a : Production stockée = ∆Stocks des produits et en-cours =
SF – SI :
–– si Production stockée > 0, il y a eu stockage ;
–– si Production stockée < 0, il y a eu déstockage. ◗
Exemple
◗◗ Soit une entreprise présentant les caractéristiques suivantes :
•• Stock de produits finis fin N–1 : 1 500
•• Stock de produits finis fin N : 1 900
•• Stock de produits finis fin N+1 : 1 200
•• Ventes de produits finis en N : 18 000
•• Ventes de produits finis en N+1 : 18 000
• En N, l’entreprise n’a pas vendu tous les produits qu’elle a fabriqués au cours de l’exer-
cice. Le stock de produits finis augmente de 400. Le stockage de produits finis n’a en
revanche aucun impact sur le résultat car le montant inscrit en production stockée
compense les charges enregistrées au cours de l’exercice pour permettre la fabrication
du stock. Les stocks de produits
finis et d’en-cours
• En N+1, l’entreprise a puisé dans son stock de produits finis pour satisfaire la demande.
sont évalués au coût
Le déstockage est évalué à 700 (coût de production) mais en contrepartie, on retrouve de production (la marge
en production vendue le montant de la vente du stock (coût de production + marge). n’est comptabilisée
L’impact sur le résultat est donc positif : celui-ci augmente du montant de la marge qu’au moment
réalisée sur la vente du stock. ◗ de la vente).
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DES SAVOIRS AUX COMPÉTENCES
Évaluer Maîtriser Préparer
les savoirs les compétences l’épreuve
1 Quiz
Vérifiez l’exactitude des propositions ci-après et justifiez-les.
Vrai Faux
1. La marge commerciale représente la différence entre les ventes
□ □
de marchandises et les achats de marchandises.
2. La valeur ajoutée est la différence entre la marge commerciale et
□ □
les consommations en provenance des tiers.
3. L’excédent brut d’exploitation (EBE) mesure la performance
de l’entreprise indépendamment de sa politique de financement, □ □
de sa politique d’investissement et des éléments exceptionnels.
4. L’EBE est la trésorerie potentielle découlant de l’activité
□ □
courante de l’entreprise.
5. La CAF est la différence entre les produits encaissés (sauf PCEA)
□ □
et les charges décaissées.
6. La CAF tient compte des remboursements d’emprunt. □ □
7. On lit dans le compte de résultat : variation des stocks de
matières premières = – 25 000 €. Cela signifie que le stock de □ □
matières premières a diminué.
8. Le déstockage de produits finis se traduit par une production
□ □
stockée négative.
9. Le déstockage de produits finis entraîne une baisse du résultat
□ □
de l’exercice.
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