Mémoire de Fin D'études: Thème
Mémoire de Fin D'études: Thème
Mémoire de Fin D'études: Thème
الش ــ
راطية ـ
مق ـ
الدي ـ
رية ـزائ ـ
ورية الج ـ ـ
الجمه ـ ـ
العلم ـي
البحـث ـ
الي و ـليم العـ ـ
وزارة التعـ ـ
République Algérienne Démocratique et Populaire
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
- جيجل-جـــامعــــت دمحم الصديق بن يحي
Université Mohammed SeddikBenyahia-Jijel
Thème
Remerciements
Au terme de ce travail, avons toute chose, je remercie Dieu, le tout
Puissant,
travail
Conseils précieux.
Enseignants de
Je dédiée ce travail :
A celle qui m’a donnée la vie et que ma vie n’est rien sans elle,
Djamila
Pour que je puisse arrivée à mon but qu’il ; trouve ici mes
Salah
A ma collègueSanaet sa famille.
Ibtissam
Au nom du dieu le clément le miséricordieux
Je dédiée ce travail :
A celle qui m’a donnée la vie et que ma vie n’est rien sans elle,
Hadjira
Pour que je puisse arrivée à mon but qu’il ; trouve ici mes
Kamel
yahya,ritadj, Ahcen.
moussa.
Sana
Table des matières
1.Table des matières……………………………………………………….............…...............i
4. Résumé……………………………………………………………………………………..vii
I.7.6. Climat............................................................................................................................................... 8
I.7.7. Séismicité......................................................................................................................................... 8
I.8. Dimensionnement géométrique des barrages en remblai .................................................... 8
III.4.1. Précipitations.......................................................................................................................... 30
III.4.2.Températures .......................................................................................................................... 32
Conclusion générale
Référencés bibliographiques
Liste des figures
Fig. I.1. Les familles des barrages selon les matériaux de leurs constructions (Bellaabed,
2019)
Fig. I.2. Coupe schématique d’un barrage en remblai (MillogoFounémé, 2009)
Fig. I.3.Les différents types des barrages en remblai (Amara, 2018)
Fig. I.4. Barrage en terre homogène (Heragmi, 2009 et Bellaabed, 2019)
Fig. I.5. Barrage zoné avec noyau vertical (Bellaabed, 2019)
Fig. I.6.Barrage à masque amont (Heragmi, 2009)
Fig. I.7. Profil d’un barrage en enrochement (Zenagui, 2014)
Fig. I.8. Influence des terrains de fondation sur la conception du barrage (Schleiss, 2004)
Fig. I.9. Définition des côtes RN et PHE
Fig. I.10. Profil général d’’un barrage en terre
Fig. I.11. Filtres répondant aux conditions de Terzaghi (Durand, et al, 1999)
Fig. I.12. Digue homogène équipée des dispositifs de drainage
Fig. I.13.Drain vertical (Durand, et al. 1999)
Fig. I.14. Prisme de drainage (CIGB, 1993)
Fig. I.15.Drainage de surface (CETMEF. 2014)
Fig. I.16.Le drain tapis interne (Durand, et al. 1999)
Fig. I.17. Prisme de drainage avec drain tapis interne sur fondations imperméable
Fig. I.18. Prisme de drainage avec drain tapis interne sur fondations perméable
Fig. I.19.Drainage à bande (Bekkouche, 2016)
Fig. I.20. Mécanismes de rupture des barrages en terre
Fig. I.21.Mécanismes d’érosion externe par l’affouillement
Fig. II.1. Localisation géographique de la commune de Derrahi Bouslah
Fig. II.2. Situation géographique de la retenue collinaire de Bouslah Extrait de la carte
topographique de Ferdjioua NJ-31-V-6-EST à l’échelle 1/50 000
Fig. II.3. Schéma structurale de la méditerranée occidentale d’après (Durand Delga ,1980)
Fig. II.4. Carte géologique de la région extrait de la carte géologique de Mila (1/500.000)
(Durant Dulga)
Fig. II.5. Carte géologique de la digue et sa cuvette (S. E.T. S1, 2014)
Fig. II.6. Coupe géologique NE- SW parallèle à l’axe de la digue de la retenue de Bouslah
ii
Liste des figures
Fig. II.7. Les différentes formations géologiques affleurées au niveau de lit d’Oued Guadouar
Fig. II.8. Les formations de marno-calcaires affleurées dans la rive gauche (Sud-ouest)
Fig. II.9. Calcaires à silex, et des marnes affleurés dans la rive droite (Nord-est)
Fig. II.10. Formations alluvionnaires affleurées dans le lit d’oued de Guadouar
Fig. II. 11. Carte des zones séismiques en Algérie (RPA, 2003)
Fig.III.1.Morphologie de la région d’étude
Fig. III.2.Réseau hydrographique (photo de GooleEarth 2020)
Fig.III.3.Bassin versant d’oued Guadouar
Fig.III.4. Evolution annuelle des précipitations
Fig. III.5.Evolution des moyennes mensuelles des précipitations sur la période 2003-2013
Fig. III.6.Répartition saisonnière des précipitations
Fig. III.7. Evolution des températures annuelles
Fig.III.8.Température moyennes mensuelles
Figure III.9.Répartition saisonnière des températures
Fig.III.10.Evolution annuelle de l’évaporation
Fig. III.11.Evolution mensuelle interannuelle de l’évaporation
Fig. III.12.Diagramme Ombro thermique de la région d’étude sur la période de 2003 à 2013
(station du barrage Béni Haroun)
Fig.III.13.Bilan hydrologique de la région d’étude par la méthode de Thornthwaite
Fig. VI.1. Localisation des sondages carottés réalisés sur le site (Google Earth, 2020)
Fig. VI.2. Coupe lithologique le long de l’axe de la digue
Fig. IV.3 :Classification des sols selon l'abaque de plasticité de Casagrande
Fig.IV.4. Propriétés géométriques de la retenue et ses annexes
Fig. IV.5. Configuration finale du projet de la retenue
Fig.VI.6. Résultats de calcul de stabilité pour la variante 01
Fig. VI.7. Résultats de calcul de stabilité pour la variante 02
iii
Liste des tableaux
Tableau. IV.1. Logs lithologiques des trois sondages réalisés (S.E.T.S, 2014)
Tableau IV.2. Les résultats des essais de laboratoires (S.E.T.S, 2014)
Tableau IV. 3. Les caractéristiques géotechniques des matériaux
Tableau IV.4. Coefficients de sécurité admis dans les calculs de stabilité
i
Liste des tableaux
ii
Résumé
This thesis consists of carrying out a study for the development of a hill reservoir on the
Guadouar wadi which is intended for the irrigation of agricultural lands in the commune of
Darrahi Bousleh, east of the city of Mila. The site of the reservoir is part of the outer domain,
which is mainly occupied by the Late Cretaceous marls. The lithology is sub-homogeneous,
the marly substratum of which is chosen as the foundation of the dike. From a morphological
point of view, the site is characterized on the whole by a low relief to flat (5% to 15). The
hydrological study showed that wadi Guadouar is fed by several chaabets, its watershed is
characterized by an area of 9,614 km2 and a perimeter equal to 13.04 km with an average
slope of 8%. Two variants are chosen in the study of the slope stability of the reservoir against
sliding: end of construction and normal operation. The stability calculations are carried out by
the Geoslope software according to three ordinary methods, Bishop and Janbu for the two
static and dynamic cases. The safety coefficients obtained are much higher than those
recommended by the standards, which results in the restraint being stable. Finally, the results
found by our work have shown that the design of the containment is adequate. Nevertheless, it
is recommended to carry out a stability study for the case of a rapid emptying of the reservoir,
and the establishment of a control device to monitor the behavior of the assembly.
تهدف هذه الرسالة إلى إجراء دراسة لتطوير خزان تل على وادي غوادوار مخصص لري األراضي الزراعية في بلدية د ارحي
بوصالح شرق مدينة ميلة .موقع الخزان هو جزء من النطاق الخارجي ،الذي تشغله بشكل أساسي مارل العصر الطباشيري المتأخر.
علم الصخور هو شبه متجانس ،يتم اختيار الطبقة السفلية منه كأساس للسد .من وجهة النظر المورفولوجية ،يتميز الموقع بشكل
عام بميل منخفض إلى مسطح ( ٪5إلى .)٪55أوضحت الدراسة الهيدرولوجية أن وادي جوادوار يتغذى بعدة شعب ،وتتسم
مستجمعات المياه فيه بمساحة 4159كم 2ومحيطه 50.39كم بمتوسط انحدار .٪8تم اختيارنوعين مختلفين في دراسة ثبات
منحدر الخزان ضد االنزالق :نهاية البناء و التشغيل العادي .يتم إجراء حسابات الثبات بواسطة برنامج Geoslopوفقًا لثالث طرق
عادية Bishop،و Janbuللحالتين الثابت والديناميكي .معامالت األمان التي تم الحصول عليها أعلى بكثير من تلك الموصى بها
أخير ،أظهرت النتائج التي توصلنا إليها من خالل عملنا أن تصميم االحتواء مناسب.
في المعايير ،مما يؤدي إلى استقرار التقييدً .ا
ومع ذلك ،يوصى بإجراء دراسة ثباتية لحالة التفريغ السريع للخزان ،وانشاء جهاز تحكم لمراقبة سلوك التجمع.
Introduction générale
Le développement économique dans les domaines de l’agriculture et l’hydraulique repose
essentiellement sur la mobilisation des ressources en eau et leur utilisation rationnelle. Parmi les
efforts entrepris dans ce domaine sont d’arrêter les déperditions des eaux de ruissellement par la
création d’ensembles agro-économiques.
Dans ce cadre la direction des ressources en eaux de la wilaya de Mila a engagé
d’implanter une retenue collinaire sur oued Guadour qui est situé à environ 2 Km au sud-est de la
commune de Derrahi Bouslah à l’est de la ville de Mila. Cette retenue a pour objectif d’assurer la
disponibilité des quantités suffisantes d’eau pour irriguer les vastes surfaces (plusieurs hectares)
des terres agricoles, de bonnes caractéristiques pédologiques, qui sont situées dans les zones
limitrophes autour d’Oued Guedouar.
L’objectif de ce travail est d’effectuer une étude géologique, géomorphologique,
hydrologique qui nous permettra de déterminer les caractéristiques et les conditions du site de la
retenue. Par la suite une étude de stabilité est effectuée par le logiciel Gesostudio (2012) a pour
but de vérifier la stabilité de la retenue contre le glissement de ses talus à la fin de construction et
dans la phase de fonctionnement normal.
Pour réaliser ce travail, le mémoire a été organisé de la manière suivante :
Chapitre I : généralités sur les barrages en remblai
Chapitre II : étude géologique
Chapitre III : étude hydro-climatologique
Chapitre IV : étude géotechnique
Le mémoire se termine par une conclusion générale et des recommandations
I.1. Introduction
Le mot barrage est défini par le dictionnaire du Petit Larousse comme un ouvrage artificiel
barrant un cours d'eau. Le caractère artificiel de l'ouvrage permet d'exclure les barrages naturels
qui peuvent parfois se former par exemple derrière une moraine glacière ou un effondrement
d'un pan de montagne (Chetatha, 2016).
En géotechnique, un barrage est un ouvrage hydraulique d'art construit en travers d'un cours
d'eau pour créer une retenue ou exhausser le niveau en amont, qui barre sur toute la largeur de la
section d’une vallée et créer ainsi une cuvette artificielle géologiquement étanche. Cet ouvrage
hydraulique est destiné à : réguler le débit et/ou à stocker de l'eau, notamment pour le contrôle
des crues, l'irrigation, l'industrie, l'hydroélectricité, la pisciculture, une réserve, le tourisme et les
loisirs, les travaux de navigation, la pêche (élevage des poissons) d’eau potable (Bonelli, 2001).
I.2.Historique sur les barrages
Les premiers barrages sont nés avec les premières civilisations de l’antiquité, en particulier
dans la vallée du Nil, Mésopotamie, en chine et en Asie du sud. Ce sont certainement les traces
de ces anciennes civilisations que les archéologues retrouvent facilement. Le rythme de la
croissance démographique et du développement économique dans le XXème siècle a été marqué
par un taux très élevé de construction de barrages sur la planète, dont à la fin du XXème siècle le
total de retenues a atteint les 45000, distribuées sur plus de 140 pays. L’apogée de la
construction de ces ouvrages remonte aux années 1960 et 1970, dont la plupart sont concentrés
dans les pays les plus industrialisés (Alberge et als, 2004).
I.3. Utilisation des barrages
Les barrages peuvent être construits pour plusieurs objectifs :
1) Produire de l'électricité à partir d'une énergie renouvelable, celle de l'eau, avec des usines
hydroélectriques accolées au barrage ou situées plus bas dans la vallée et alimentées par des
conduites forcées.
2) Créer des réserves d'eau pour l'alimentation en eau potable des villes. L'eau peut également
être nécessaire pour des besoins industriels.
3) Irriguer des zones agricoles ayant de gros besoins en eau lors des périodes sèches.
4) Maintenir dans les rivières un débit minimum suffisant lors des étiages, pour assurer à la fois
une qualité écologique satisfaisante des rivières et permettre les prélèvements par pompage à
l'aval (pour des besoins d'alimentation en eau, d'irrigation…).
5) Réduire l'effet des crues en retardant l'eau grâce au stockage dans la retenue qui se remplit
pour la relâcher après le passage de la crue
I.4. Classification des barrages
Dans nombreux pays la taille d'un barrage est caractérisée par sa hauteur par rapport au point
le plus bas des fondations, comme le barrage est encastré dans le sol, la hauteur sur sa fondation
est supérieure à la hauteur au-dessus du terrain naturel. La Commission Internationale des
Grands Barrages (CIGB, ICOLD en anglais) maintient un grand barrage commence à partir d'une
hauteur sur fondations supérieure ou égale à 15 m.
La classification des barrages peut être effectuée selon plusieurs critères comme : les
caractéristiques physiques (la hauteur, le volume de la retenue derrière le barrage), la forme ou
les matériaux qui les constituent, l’utilisation principale (l'irrigation, l'industrie...etc.)
2
Chapitre I Généralités sur les barrages en remblai
Les barrages peuvent être classés en deux grandes familles, selon les matériaux utilisés dans
leur construction (Fig. I.1) :
1) Les barrages rigides (en béton ou maçonnerie) : barrage poids, voute et contreforts
2) Les barrages en remblai : barrage en terre et en enrochement.
Fig. I.1. Les familles des barrages selon les matériaux de leurs constructions (Bellaabed, 2019)
3
Chapitre I Généralités sur les barrages en remblai
Fig. I.2. Coupe schématique d’un barrage en remblai (Millogo Founémé, 2009)
I.6. Types des barrages en remblai
Il existe deux grandes catégories des barrages en remblai sont (Fig. I.3) :
1) Barrages en terre : ils sont réalisés essentiellement à la partie de sol naturel meuble
prélève dans des gravières.
2) Barrages en enrochements : dont la majeure partie est constituée de carrière concassée.
4
Chapitre I Généralités sur les barrages en remblai
5
Chapitre I Généralités sur les barrages en remblai
6
Chapitre I Généralités sur les barrages en remblai
La décision sur le choix du site nécessite une connaissance plus précise sur leurs caractéristiques
techniques propres qui sont :
1) Garantir la demande en eau à crée par la retenue.
2) Géologie d’éventuel emplacement du barrage et de la retenue.
3) Un resserrement de la gorge liant les deux rives souhaitées.
4) Choisir l’emplacement rapproché des zones d’accès existantes, faciles pour éviter la
création d’autres voies importantes pour engin et main d’œuvre.
5) Un site convenant à l’emplacement des ouvrages annexe
I.7.2. Choix du type de barrage
Les principaux paramètres à prendre en considération dans le choix du type de barrage sont :
la topographie du site, la morphologie de la vallée, les conditions géologiques et géotechniques
et les matériaux de construction.
I.7.3. Disponibilité des matériaux
La construction d’un barrage en remblai nécessite la mise en place de grandes quantités de
matériaux. Les zones d’emprunt devront donc se trouver le plus près possibles du lieu
d’exécution pour optimiser les coûts de réalisation. La quantité et la qualité des matériaux
localisés au niveau du site de l’ouvrage influencent fortement le type de barrage et le mode de
construction (Lehbab, 2015).
I.7.4. Fondation
La nature du terrain de fondation a une influence sur la conception du barrage. Une
fondation rocheuse perméable implique la nécessité d'injection pour remédier aux problèmes de
perméabilité, de fissuration et de faille. En revanche, un sol mou et perméable implique la
nécessité d'utilisation de tapis d’étanchéité, de réaliser des talus de pente plus douce pour élargir
le flux de filtration, réduire les débits et remédier aux problèmes de tassement (Alonso, 2008)
(Fig. I.8).
Fig.I.8. Influence des terrains de fondation sur la conception du barrage (Schleiss, 2004)
7
Chapitre I Généralités sur les barrages en remblai
8
Chapitre I Généralités sur les barrages en remblai
m1 : talus amont
m2 : talus aval
b : largeur en crête
Fig. I.11. Filtres répondant aux conditions de Terzaghi (Durand, et al, 1999).
(1) à drainer et (3) drainant, d : pour le remblai, D : pour le filtre, ∆ : pour le drain
9
Chapitre I Généralités sur les barrages en remblai
10
Chapitre I Généralités sur les barrages en remblai
dans la partie du remblai qui passe par la voie de la vallée. Ses dimensions du prisme peut
déterminer comme suit (Rodriguez et al, 2004):
1) La hauteur du prisme est calculée selon la relation suivante : 0.2 H où H est la
hauteur du barrage, dont sa hauteur minimale est choisie en fonction du niveau
d'eau dans le talus en aval.
2) La stabilité du prisme est dépendue eaux critères du concepteur.
3) La largeur du prisme dans sa partie supérieure (berme) doit être de 3 m pour qu'il
puisse être placé et compacté avec les engins de compactage.
11
Chapitre I Généralités sur les barrages en remblai
Fig. I.17. Prisme de drainage avec drain tapis interne sur fondations imperméable
12
Chapitre I Généralités sur les barrages en remblai
Fig. I.18. Prisme de drainage avec drain tapis interne sur fondations perméable
I.8.4.2.6. Drainage à bande
C’est une variante du drain tapis interne mais la bande drainante n’est pas continue sur sa
partie aval. Celle-ci est remplacée par des bandes discontinues (Figure. I.19). Ce type de
drainage est prévu quand la quantité des enrochements et graviers n’est pas suffisante et que la
fondation est imperméable. La bande drainante peut être remplacée par des drains tuyaux.
(Durand, et al, 1999).
13
Chapitre I Généralités sur les barrages en remblai
Pour les barrages en remblai, quatre mécanismes de rupture sont classiquement considérés :
l’érosion externe, l’érosion interne, l’instabilité externe et la liquéfaction (Fig. I.20).
14
Chapitre I Généralités sur les barrages en remblai
15
Chapitre I Généralités sur les barrages en remblai
16
Chapitre Ⅱ Cadre géologique
II.1. Introduction
L’objectif de ce chapitre est de caractériser la géologie de la région afin de déterminer la
nature de terrain de fondation de la digue et ceux de la retenue. Le site de la retenue collinaire en
question est situé dans L’Est de la ville de Mila au Nord d’Algérien. Ce dernier est fait partie de
la chaine Alpine d’Afrique du Nord dont son cadre géologique est complexe (Villa, 1980 ; Wildi,
1983).
II.2. Situation géographique de la retenue collinaire Bouslah
Le site de la retenue collinaire de Bouslah est situé à environ 2 Km au sud-est de la
commune de Derrahi Bouslah et à environ 12 Km au sud du la daïra de Ferdjioua (Fig. II.1).
Cette commune se trouve dans l’extrême Ouest de la ville de Mila dans la frontière avec la ville
de Sétif, à 45 km de chef-lieu de Mila, à 50 Km à l’Ouest de chef-lieu de Sétif et à 10 km au Sud
de Ferdjioua (Fig. II.1).
La commune de Derrahi Bouslah est limitée au Nord par les communes d’Ain Baida
Ahriche, Ferdjioua et Béni Guecha, au sud est limité par Benyahia Abderrahmane, à l’Est par la
commune de Bouhatème, et à l’Ouest par la commune de Djemila de la ville de Sétif.
Zone d’étude
d’etude
d’etude d’etu
La retenue collinaire de Bouslah se situe sur oued Guedouar, dont les coordonnées de l’axe
de la digue de la sont : X : 764158 m, Y : 4020983m et Z : 710 m.
17
Chapitre Ⅱ Cadre géologique
Zone d’étude
19
Chapitre Ⅱ Cadre géologique
Flysch numidien.
II.3.2.1. Les séries mauritaniennes
Elles comportent « un flysch calcaire » au Néocomien, un flysch à gros bancs de grés jusqu’à
l’Albien moyen et un flysch à micro brèches calcaires plus ou moins sableuses de l’Albien
supérieur au Lutétien. Au-dessus se dépose durant l’Oligocène une série gréso-micacée puissante
débutant par un flysch à micro brèches rousses et atteignant le passage Stampien-Aquitanien
(Djellit 1987). La série mauritanienne constituée de bas en haut (Villa, 1980) :
De radiolarites attribuées au Jurassique terminal.
D’un flysch schisto-gréseux d’âge Crétacé inférieur (Néocomien à l’Albien). C’est le
flysch de type Guerrouch.
D’un Cénomanien conglomératique à bandes silicifiées blanches très caractéristiques, suivi
d’une série d’âge sénonien à lutétien supérieur plus ou moins conglomératique.
D’une puissante série gréso-micacée débutant par un flysch à micro brèches rousses et
atteignant le passage Stampien-Aquitanien.
II.3.2.2. Les séries massyliennes
Le terme de flysch Massylien a été proposé par Raoult (1969), pour caractériser les
formations détritiques schisto-quartzitiques. Ce flysch comporte une série allant du Néocomien
au Lutétien terminal et regroupe trois ensembles qui sont du bas en haut (Djellit, 1987):
Des calcaires sableux et des argiles du Néocomien sur 10m.
Un flysch pélito-quartzeux où dominent les couleurs vertes : c’est le flysch « Abo-Aptien »
pouvant atteindre 300m d’épaisseur. Il est surmonté par des calcaires fins jaunâtres du
Vraconien, épais de quelques mètres.
Des phtanites noirs et blancs sur 20m (Cénomanien et Turonien), localement remplacés par
des brèches polychromes.
Un ensemble flysch oidemarno-micro brèchique où l’on date tous les étages du Sénonien et
qui peut dépasser 200m d’épaisseur.
Des formations tertiaires aujourd’hui décollées et repoussées plus au Sud, comprend des
argiles vertes et des niveaux de silexites. Cet ensemble atteint l’Oligocène inférieur.
Tous les critères sédimentologiques montrent que les formations massyliennes se sont
déposées dans une zone profonde et sans doute à substratum océanique.
II.3.2.3. Flysch Numidien
Dans l’édifice structural de la Petite Kabylie, le flysch numidien occupe la position la plus
haute de l’édifice Alpin. Il est composé de trois termes qui sont en continuité stratigraphique
(Durand Delga ; 1955)
Des argiles varie colores à Tubotomaculum dites : argiles sous numidiennes.
Des bancs de grés épais à grains hétérogènes.
Des argiles, marnes et silexites appelées : supra-numidienne.
II.3.3. Domaine externe : Le sillon Tellien
Le domaine externe est représenté dans le Nord-Est de l’Algérie par les séries telliennes, les
séries de l’avant pays allochtone et les séries de l’avant pays atlasique autochtone (Chadi, 2004).
II.3.3.1. Les séries Telliennes
Les séries telliennes sont constituées par un empilement de trois grandes séries qui sont
d’après Villa (1980) du Nord au sud :
20
Chapitre Ⅱ Cadre géologique
21
Chapitre Ⅱ Cadre géologique
mc : continental Miocène antépontien, ei : Eocène inférieur marin, cm : Crétacé moyen marin (marin ou
lagunaire), cs : Crétacé supérieur marin, qt :Quaternaire continental ; oc : Oligocène continental ;
mi : Miocène inférieur marin ; em : Eocène moyen marin ; x : andésites et tufs associés ; pc :
Pliocène continental Calabre ; t : Trias marin ou lagunaire ; ci : Facies marin normaux
Fig. II.4. Carte géologique de la région extrait de la carte géologique de Mila (1/500.000)
22
Chapitre Ⅱ Cadre géologique
Fig. II.5. Carte lithologique de la digue et sa cuvette (S. E.T. S2, 2014)
2
S.E.T.S : Société d'Etudes Techniques de Sétif
23
Chapitre Ⅱ Cadre géologique
Une coupe géologique (Fig. II.7) d’orientation NE-SW a été effectuée selon un trait de coupe
parallèle à l’axe de la digue (Fig. II.6).
Fig. II.6. Coupe géologique NE- SW parallèle à l’axe de la digue de la retenue de Bouslah
L’examen de la coupe NE-SW de la figure. II.6, nous a permis de constater que la digue est
fondée principalement sur les marnes.
Les figures II.8, II.9 et II10 présentes les photos des formations constituant le site de la
retenue collinaire.
1) La figure 08 présente la photo des calcaires et son couverture marno-calcaire avec la
présence des alluvions quaternaires ocupent les berges des lit de l’oued.
Fig. II.7. Les différentes formations géologiques affleurées au niveau de lit d’Oued Guadouar
2) La photo de la figure 09 montre des marno-calcaires peu épais, des marno-calcaires
noduleux de couleur grise de Crétacé moyen à supérieur, et des marnes grises bleutées qui
forme essentiellement la rive gauche (Sud-Ouest).
24
Chapitre Ⅱ Cadre géologique
Fig. II.8. Les formations de marno-calcaires affleurées dans la rive gauche (Sud-Ouest)
3) Dans la photo de la figure 10, sont les calcaires à silexet les marnes qui sont apparues sur la
rive droite (Est). Les marnes sont débit en plaquette admettant à leur base un aspect
flyschoïde et des passages gréseuses (petits bancs de grés d'ordre décimétrique).
Fig. II.9. Calcaires à silex, et des marnes affleurés dans la rive droite (Nord-Est)
4) Des alluvions récentes et anciennes sont montrés dans la photo de la figure 11. Celle
récentes correspondent à des sables limoneus, des graviers et des galets roulés, et les
alluvions anciennes se composent de cailloux roulés, limons et graviers, provenant
d'anciennes terrasses. Elles sont souvent recouvrées par une couche d’ Argile (Fig. II.11) .
25
Chapitre Ⅱ Cadre géologique
26
Chapitre Ⅱ Cadre géologique
Fig. II. 11. Carte des zones séismiques en Algérie (RPA, 2003)
D’après la carte de la Fig. II.12 le site de la retenue se situe dans la zone (IIa) qui correspond
à une sismicité moyenne.
II.7. Conclusion
La région de la retenue de Bouslah sur oued Guadouar fait partie des séries de l’avant pays
allochtone du domaine externe. Elle est occupée principalement par les formations des unités
néritiques constantinoises du crétacé supérieur, dont formations trouvées dans la région sont :
1) Les formations carbonatées sub hétérogènes qui sont présentées principalement par les
alternances des marnes grisâtres et les bancs des calcaires dans les deux rives droite (Est) et
gauche (Ouest).
2) Les formations des calcaires gris à blanchâtres sont affleurées dans la partie sommitale de la
rive droite (Est).
3) Les alluvions dans une matrice argileuse dans le lit d’oued Guadouar. Elles couvrent les
formations des deux rives.
4) Les alluvions fines qui sont déposées dans le fond de la vallée de Guadouar.
5) La digue de la retenue est fondée sur les marnes
Du point de vue sismique, la région est située dans la zone Iia qui est caractérisée par une
sismicité moyenne selon RPA version 2003.
27
Chapitre III Étude hydro-climatologie
III.1. Introduction
Dans la réalisation d'un ouvrage hydrotechnique l'étude hydrologique révèle une
importance considérable. Ce chapitre a pour but de déterminer les caractéristiques
hydrologiques pour l’aménagement de la retenue collinaire sur l’oued ghadouar, dans la
commune de Derrahi Bouslah comme : les caractéristiques physiques et hydrographiques, les
précipitations, les apports liquides et solides.
III.2. Morphologie
Du point de vue morphologique, la zone d’étude est une région des hauts plateaux faisant
partie de l’ensemble des plateaux de Mila. Elle est dominée principalement par des vallées et
une série de collines et de croupes définie par des versants de pentes assez faibles.
Le site de la retenue présente une forme de cuvette évasée. Elle est marquée par de petits
reliefs doux sur lesquels l’agriculture s’est installée et qui forment une succession de plans. Le
relief est relativement faible à moyen jusqu’à plates dans l’ensemble (5% à 15 %), dont les
terrains en pente faible constituent la majorité des terres et apparaissent principalement au
niveau du lit des oueds et affluents (Figure III.1).
28
Chapitre III Étude hydro-climatologie
1
MNT = model numérique de terrain
29
Chapitre III Étude hydro-climatologie
30
Chapitre III Étude hydro-climatologie
31
Chapitre III Étude hydro-climatologie
Fig.III.5. Evolution des moyennes mensuelles des précipitations sur la période 2003-2013
33
Chapitre III Étude hydro-climatologie
III.4.3. L’évaporation
L’évapotranspiration est le phénomène de transformation de l’eau en vapeur par l’effet
physique. Cette évapotranspiration se constate lors de la formation de pellicules d’eau fines
qui recouvrent les feuilles, les tiges de plantes ainsi que la surface d’eau stagnante et les
couches superficielles du sol. Le facteur de l’évaporation est proportionnel à la température
III.4.3.1. Évaporation moyenne annuelle
L’analyse les deux courbes de la fig. III.10. Nous a permis de constater l’évolution
continue de l’évaporation est en relation concomitante avec celle de la surface du plan d’eau
de la retenue du barrage, qui est en augmentation progressive depuis la mise en eau du
barrage. Les évaporations maximales ont été enregistrées en 2011 (52.5 Hm3), dont elles
correspondent à une surface du plan d’eau de (36.6 Km2).
34
Chapitre III Étude hydro-climatologie
avec un maximum de 6.914 Hm3dans le mois de juillet, et celles minimales ont été
enregistrées dans la saison humide avec un minimum de0.708 Hm3 enregistré dans le mois de
décembre.
III.4.4. Aridité
L’indice d’aridité de Martonne, est exprimé par la formule :
I=Pmoy /Tmoy +10
Avec : I : Indice d’aridité de E. Martonne.
P moy : Précipitation moyenne annuelle (mm).
T moy : Température moyenne annuelle (°C).
Pour la région de Béni Haroun où P= 667.9mm et T= 16.5 °C, I= 25.20,
D’après le tableau III.4.et la valeur trouvée de l’indice de l’aridité, notre région est
caractérisée par un climat Humide
35
Chapitre III Étude hydro-climatologie
Fig. III. 12. Diagramme Ombro thermique de la région d’étude sur la période de 2003 à
2013 (station du barrage Béni Haroun)
36
Chapitre III Étude hydro-climatologie
ETP =
Où :
ETP : évapotranspiration potentielle mensuelle en (mm) ;
t: température moyenne mensuelle en (°C) ;
I : Indice thermique annuel égal à la somme des indices mensuels des 12 mois.
I=Σi
Où :
i est l’indice thermique mensuel, dont il est calculé par la formule suivante :
i= ] 1.514
Où :
a est l’exposant climatique donné par Serra en 1954
a = 0.016 I + 0.5
Les valeurs de l’ETP calculées par la méthode de Thornthwaite sont pour plusieurs
auteurs surestimées dans les régions tropicales humides et équatoriales et sous estimées dans
les régions arides et semi-arides. Pour cela l’ETP est corrigé par un facteur de correction K.
Ce dernier est calculé en fonction du temps, du mois et de la latitude du lieu. :
ETP c= K* ETP
Mois S O N D J F M A M J J A Total
T (°C) 22,3 18,3 12,3 8,8 8,4 7,9 10,8 14,5 18,0 23,1 26,9 26,6 16.5
I 9,61 7,13 3,88 2,33 2,21 2,01 3,23 5,03 6,95 10,14 12,77 12,56 /
I=Σi 77,85 /
A 1,75 /
ETP (mm) 101 71 36 20 19 16 28 48 69 107 140 137 792
K 1,03 0,97 0,86 0,84 0,87 0,85 1,03 1,1 1,21 1,22 1,24 1,16 /
ETPc(mm) 104,0 68,9 31,0 16,8 16,5 13,6 28,8 52,8 83,5 130,5 173,6 158,9 878,9
L'ETR traduit l'ensemble des interactions : sol, plante, climat. Elle peut calculer selon la
méthode de Thornthwaite comme suit :
Si les précipitations du mois (P) sont supérieures à l’évapotranspiration potentielle :
ETR=ETP. La quantité d'eau qui reste (P-ETR) va alimenter la RFU jusqu'à son
maximum (100 mm) et si elle dépasse cette valeur il y aura un excès qui va partir soit
sous forme d'infiltration efficace vers la nappe, soit sous la forme de ruissellement.
Si les précipitations du mois (P) sont inférieures à l’évapotranspiration potentielle, la
valeur de ETR = P + RFU, jusqu'à égalisation avec ETP. Si la RFU est nulle, il va se
produire un déficit agricole Da = ETP - ETR, ce dernier paramètre représente alors le
besoin des cultures à l’irrigation.
III.6.3. Calcul du bilan hydrologique selon Thornthwaite :
Cette méthode du bilan est basée sur la notion de RFU (Réserve facilement utilisable) et
établi mois par mois. Il admet que le sol est capable de stocker une certaine quantité d’eau qui
peut être reprise par l’évaporation par l’intermédiaire des plantes. La quantité d’eau stockée
dans la RFU est bornée par 0 mm (la RFU vide) et 100 mm (RFU max).
Le bilan hydrologique de la région d’étude est établi selon la méthode de Thornthwaite
(Tableau 6) qui nous a permis d’estimer pour chaque mois : l’évapotranspiration réelle (ETR),
la réserve facilement utilisable (RFU), le déficit agricole (Da) et l’excédent (Ex).
Tableau III.6. Bilan d’eau selon Thornthwaite pour la station de Béni Haroun (2003-2013).
Mois S O N D J F M A M J J A Total
P (mm) 42,1 46,7 90,1 109,2 79,9 96,2 88,7 57,2 36,2 14,4 1,7 5,5 667,9
ETPc 104 68,9 31 16,8 16,5 13,6 28,8 52,8 83,5 130,5 173,6 158,9 878,9
P- ETPc -61,9 -22,2 59,1 92,4 63,4 82,6 59,9 4,4 -47,3 -116,1 -171,9 -153,4 --
RFU 0 0 59,1 100 100 100 100 100 52,7 0 0 0 -
ETR 42,1 46,7 31 16,8 16,5 13,6 28,8 52,8 83,5 67,1 1,7 5,5 406,1
DA 61,9 22,2 0 0 0 0 0 0 0 63,4 171,9 153,4 472,8
EX 0 0 0 51,5 63,4 82,6 59,9 4,4 0 0 0 0 261,8
38
Chapitre III Étude hydro-climatologie
40
Chapitre IV Etude de
stabilité
IV.1. Introduction
La stabilité d’un barrage en remblai réside dans la stabilité de ses talus contre le
glissement pour toute sollicitation pouvant survenir. Dans la littérature scientifique, il existe
deux approches pour étudier la stabilité des pentes : Approche d’équilibre limite (méthode des
tranches ou globales, Bishop…etc. et approche numérique (méthodes des éléments finis,
différentiels finis…etc.
IV.2. Campagne de reconnaissance géotechnique du site de la retenue
La compagne d’investigation géotechnique du site de la retenue collinaire de Derrahi
Bouslah sur oued Guedouar a été effectuée par le bureau d’étude S.E.T. S1 qui comprend des
essais in situ et des essais de laboratoires.
IV.2.1. Essai In situ
L’axe de la digue de la retenue est d’orientation (NE-SW) et limité par deux points de
repères (Fig. VI.1) :
Point situé sur la rive droite (Pdr) : Xdr = 764225.6174 m et Ygr = 4021039.8281
m.
Point situé sur la rive gauche (Pgr) : Xgr = 764092.701 et Ygr = 4020928.9869 m
IV.2.1.1 Sondages carottés
Afin de déterminer la lithologie de la fondation de la digue de la retenue, trois sondages
carottés de 10 m de profondeur ont été réalisés le long de l’axe de la digue à savoir (Fig.
VI.1) :
1) Sondage 01 (SC 01) dans la rive gauche de la digue
2) Sondage 02 (Sc02) dans le centre de l’axe de la digue
3) Sondage 03 (SC 03) dans la rive droite de la digue
Fig. VI.1. Localisation des sondages carottés réalisés sur le site (Google Earth, 2020)
Le tableau ci-après donne les logs lithologiques des trois sondages réalisés
1
S.E.T.S : Société d’Etude Technique de Sétif.
41
Chapitre IV Etude de
stabilité
A partir des logs des sondages, la coupe lithologique de la figure a été réalisée le long de
l’axe de la digue qui corrèle entre les trois sondages
703 m
700 m
0 Légende Fig. VI.2. Coupe lithologique le long de l’axe de la digue 0
Terre végétale Formations alluvionnaires Argile limoneuse Sable argileux
42
Chapitre IV Etude de
stabilité
3) Marne argileuse qui est trouvée à partir de la profondeur de 0.4 m au niveau de la rive
gauche, de 5.50 m dans le lit d’oued (milieu de l’axe de la digue) et de 4.60 m au niveau
de la rive droite. Cette formation présente la fondation de la digue.
IV.2.1.2. Essai de perméabilité
a. Essai lugeon
L’essai d’eau lugeon est un essai en place réalisé en sondage, il est essentiellement destiné
à évaluer les possibilités de circulation de l’eau dans une roche et dans le sol à déceler des
hétérogénéités ou des fissurations. (NF P 94-131)
Le Tableau. IV.2, permet de classer les roches à partir des valeurs de perméabilité
exprimées en cm/s (G. CASTANY, réf : le forage d’eau).
Valeur de perméabilité K
Nature de la roche
K en (cm/s) K en (UL)
Lors de la phase d’exécution deux (02) essais lugeon ont été réalisés, les résultats obtenus
sont représentés dans le Tableau. IV.3 suivants :
43
Chapitre IV Etude de
stabilité
SC 01
0.40-10 1.20*10-11 Marne argileuse,
8.42*10-12 limoneuse, brunâtre, à
débris de coquille
Formations
00-5.50 - alluvionnaires (blocs et
SC 02 cailloux) à matrice argilo-
sableuse
Formations alluvionnaires
5.50-10 1.20*10-11 (blocs et cailloux) à
8.42*10-12 matrice argilo-sableuse
L’examen des résultats récapitulés dans le Tableau. IV.3, permet de conclure qu’on est en
présence d’un sol peu perméable sur les 10 premiers mètres et d’un sol pratiquement
imperméable.
Les résultats des paramètres physiques mesurés par (S.E.T.S 2014) sont regroupés dans le
Tableau. IV.4 suivants :
44
Chapitre IV Etude de
stabilité
Sondage W γh SR
Profondeur (%) (%)
carotté (T/m)
00-0.40 - - -
SC 02 00 -5.50 - - -
13.82- 1.89- 66-
5.50- 10.00 21.91 2.11 97
00-0.60 - - -
D'après les résultats obtenus, on peut dire que les sols rencontrés sont dans un état humide
à mouillé, moyennement dense et partiellement saturé.
-Les valeurs de la teneur en eau (W) sont variables entre 12.24 à 21,91%
- valeurs du degré de saturation (Sr %) sont très élevées de 65 à 97%
-Les valeurs des densités sèches (d T/m3) varient de 1,89 à 2,11 T/m³
- Les valeurs des densités humides (h T/m3) varient entre 1,56-1,92 T/m
Les limites d’Atterberg permettent d’identifier les sols par rapport à leur consistance ainsi
que les différents états des sols, à savoir ; état plastique, état liquide et état solide (NF P 94-
051/052).
On peut également connaitre le type du sol et son état de plasticité à partir de la valeur de
l’indice de plasticité, comme il est présenté dans les Tableaux. IV.05 et IV.06 :
Tableau. IV.05: État du sol d’après l’indice de plasticité (Sanglerat et Costet, 1983)
45
Chapitre IV Etude de
stabilité
Indice de plasticité IP
IP>7 Sol de faible plasticité.
7 ≤ IP<17 Sol de plasticité moyenne.
IP> 17 Sol de plasticité élevée.
Argile Ip>30
Limon 10<Ip<20
Les limites d’Atterberg permettent de prévoir le comportement des sols en particulier sous
l’action des variations de la teneur en eau. Les résultats des essais des limites d’Atterberg sont
récapitulés dans le Tableau. IV.07
Limites d'Atterberg
Sondage Profondeur WL WP IP IC Description
Carotté (m) (%) (%) (%) (%)
N°
00-0.40 - - - - -
SC 01 Argiles peu
0.40- 10.00 43 21 22 1,13 plastiques
Argiles peu
SC 02 00 -5.50 30 15 15 - plastiques
Argiles peu
5.50- 10.00 43 21 22 1,13 plastiques
46
Chapitre IV Etude de
stabilité
00-0.60 - - - - -
00-0.60 - - - -
SC 03
-
À partir des résultats obtenus, on remarque que les valeurs de l’indice de plasticité (IP)
varient entre 12 % et 22% indiquant qu’on est en présence d’une argile peu plastique.
47
Chapitre IV Etude de
stabilité
a. Essai œdométrique
Un échantillon de sol est placé dans une boîte cylindrique rigide de section circulaire
entre deux pierres poreuses assurant son drainage. Un piston permet d’appliquer sur
l’échantillon une contrainte verticale uniforme constante pendant un temps déterminé. On
peut établir des courbes de compressibilité (indice des vides en fonction de la contrainte) et de
consolidation (variation relative de tassement en fonction du logarithme du temps).
On peut classer la compressibilité d’un sol (Tab. IV.12), en fonction de l’indice de
compressibilité Cc et l’indice de gonflement Cg comme suit :
Les résultats des essais oedométriques réalisés par le bureau d’étude Rizzani d’Eccher
sont présentés dans le Tableau. IV.9 suivants :
Sondage
Profondeur Cc en
Carotté Lithologie Φu (◦) Cg en (%)
en (m) (%)
N°
SC
0.033à0.046 1.58à
01.02.03 10 Marne argileux 0.139à0.179
3.50
48
Chapitre IV Etude de
stabilité
b. Essai de cisaillement
Les essais de cisaillement ont pour but de déterminer l’angle de frottement interne φ et la
cohésion C. Ces deux paramètres servent aux différents calculs de stabilité en mécanique des
sols.
Les caractéristiques intrinsèques (C, φ), ont été mesurées par des essais de cisaillement
direct de type consolidé drainé à l’aide de la boite de Casagrande. Les valeurs obtenues sont
représentées dans le Tableau. IV.10 suivants :
Sondage
Profondeur C’en PC en
Carotté Lithologie Φu (◦) Φ’ (◦)
en (m) (kn/m2) (bars)
N°
SC
01.02.03 10 Marne argileux 52.7 2 10-24 126.6à21.4
49
Chapitre IV Etude de
stabilité
d=26.26 m
y
CCR=724.80 m(NGA).
B
NNR=722..00m
(NGA).m A
1/2.5
1/3
h=11.67 m
b=33.12m
Marne 5 6
Prisme de drainage
Remblai de la digue Tapis drainant
11 10
7 12
13 1 3 4 8 9 2 15
51
14 16
Chapitre IV Etude de
stabilité
Digue 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47
Y (m) 1.73 2.54 3.15 3.66 4.10 4.50 4.87 5.22 5.54 5.84 6.13 6.41 6.67 6.93 7.17
5 6 5 6
11 10 11 10
7 12 7 12
13 1 3 4 8 9 2 15 13 1 3 4 8 9 2 15
14 16 14 16
52
Chapitre IV Etude de
stabilité
5 6 5 6
17 17
11 10 11 10
7 12 7 12
13 1 3 4 8 9 2 15 13 1 3 4 8 9 2 15
14 16 14 16
Les coefficients de sécurité obtenus par l’étude de stabilité pour les deux variantes sont
regroupés dans le tableau suivant :
Tableau. IV.14. Coefficients de sécurité (Fs) obtenus par l’étude de stabilité
53
Conclusion générale
Références bibliographiques
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67
Référence bibliographique
68
ا
Résumé
Ce mémoire consiste en la réalisation une étude d’aménagement d’une retenue collinaire sur oued
Guadouar destinée à l’irrigation des terres agricoles dans la commune de Darrahi Bousleh à l’est de la
ville de Mila. Le site fait partie du domaine externe,occupé principalement par les marnes de crétacé
supérieur. La lithologie est sub-homogène,avec un substratum marneux choisi comme fondation de la
digue. De point de vue géologique, la morphologique de site est caractérisé par un relief faible plat
(5% à 15). L’étude hydrologique a montré que l’oued Guadouar est alimenté par plusieurs chaabets,
avec un bassin versant de 9.614 Km2 et un périmètre égal à 13.04 Km avec une pente moyenne de
8%. Deux variantes sont optées dans l’étude de stabilité des talus de la retenue contre le glissement :en
fin de construction et fonctionnement normal. Les calculs de stabilité sont effectués par le logiciel
Geoslope selon trois méthodes ordinaires, Bishop et Janbu pour les deux cas statique et dynamique.
Les coefficients de sécurités obtenues sont largement supérieurs à ceux recommandés par les normes,
ce qui résulte que la retenue est stable. Enfin, les résultats trouvésont montré que la conception de la
retenue est adéquate. Néanmoins, on recommande de réaliser une étude de stabilité pour le cas d’une
vidange rapide de la retenue, et l’établissement d’un dispositifd’auscultation pour surveille
comportement de l’ensemble.
Mot clés :Retenue collinaire, Oued Guadouar, stabilité, Geoslope, marnes.
Abstract
This thesis consists of carrying out a study for the development of a hill reservoir on the
Guadouar wadi which is intended for the irrigation of agricultural lands in the commune of Darrahi
Bousleh, east of the city of Mila. The site of the reservoir is part of the outer domain, which is mainly
occupied by the Late Cretaceous marls. The lithology is sub-homogeneous, the marly substratum of
which is chosen as the foundation of the dike. From a morphological point of view, the site is
characterized on the whole by a low relief to flat (5% to 15). The hydrological study showed that wadi
Guadouar is fed by several chaabets, its watershed is characterized by an area of 9,614 km2 and a
perimeter equal to 13.04 km with an average slope of 8%. Two variants are chosen in the study of the
slope stability of the reservoir against sliding: end of construction and normal operation. The stability
calculations are carried out by the Geoslope software according to three ordinary methods, Bishop and
Janbu for the two static and dynamic cases. The safety coefficients obtained are much higher than
those recommended by the standards, which results in the restraint being stable. Finally, the results
found by our work have shown that the design of the containment is adequate. Nevertheless, it is
recommended to carry out a stability study for the case of a rapid emptying of the reservoir, and the
establishment of a control device to monitor the behavior of the assembly.
Key words: hill reservoir, oued guadouar, stability, Geoslope, marne
الملخص
ب٘صال حٜٕت داساٝ بيذٜت فٞ اىضساعٜ األساضٛ غ٘ادٗاس ٍخصص ىشٛ ٗادٚش خضاُ حو عيٝ٘ إجشاء دساعت ىخطٚحٖذف ٕزٓ اىشعاىت إى
ٔ عيٌ اىصخ٘س ٕ٘ شب. اىَخأخشٛشٞ ٍاسه اىعصش اىطباشٜ حشغئ بشنو أعاعٛ اىز، ٜ ٍ٘قع اىخضاُ ٕ٘ جضء ٍِ اىْطاق اىخاسج. وةٍٞ ْتٝششق ٍذ
ٚ إى٪5 ( ٍغطخٚو ٍْخفض إىَٞض اىَ٘قع بشنو عاً بَٞخٝ ، تٞ ٍِ ٗجٖت اهّظش اهٍ٘سف٘ى٘ج.ت ٍْٔ مأعاط ىيغذٞاس اىطبقت اىغفيٞخٌ اخخٝ ، ٍخجاّظ
13.04 ٔطٞ ٍٗذ2 ٌ م9614 ٔ بَغادتٞآ فَٞ ٗحخغٌ ٍغخجَعاث اى، بعذة شعبٙخغزٝ ج٘ادٗاسٛت أُ ٗادٞذسٗى٘جٖٞ أٗضذج اىذساعت اى.)٪15
.ٛالىعادٞتاىبْاءٗاىخشغّٖٝا :ذساعتثباحَْذذساىخضاّضذاالّضالقْٞفَْٞخخيفٞاسّ٘عٞحَاخخ .٪8 اّذذاس مٌ بَخ٘عظ
ٌ حٜ ٍعاٍالث األٍاُ اىخ.ٜنٍْٞاِٝ اىثابج ٗاىذٞ ىيذاىخJanbu ٗ Bishop،تٝ ٗفقًا ىثالد طشق عادGeoslopخَئجشاءدغاباحاىثباحب٘اعطتبشّاٍجٝ
ٖا ٍِ خالهٞ ح٘صيْا إىٜ أظٖشث اىْخائج اىخ، شاٞأخ
ً .ذٞٞ اعخقشاس اىخقٚ إىٛؤدٝ ٍَا، شٞٝ اىَعاٜ بٖا فٚش ٍِ حيل اىَ٘صٞ بنثٖٚا أعيٞاىذص٘ه عي
ٗإّشاء جٖاص حذنٌ ىَشاقبت عي٘ك، ُع ىيخضاٝغ اىغشٝت ىذاىت اىخفشٞ بئجشاء دساعت ثباحٚ٘صٝ ، ٍٗع رىل.ٌ االدخ٘اء ٍْاعبَٞعَيْا أُ حص
.اىخجَع
marne، geoslope،تٞ ثباح، ٗاد غذٗا س،خضاُ حو: كلمات مفتاحية
ا