Liste DES Tableaux
Liste DES Tableaux
Liste DES Tableaux
OM Orientation Marché
Le commerce électronique fait partie des secteurs qui ont le plus bénéficié
d’innovations grâce aux TIC. Plus récent que le e-commerce classique, le Drop shipping
attire de plus en plus d’entrepreneurs en ligne. Il en attire tellement qu’on se demande s’il
est profitable en termes de parts de marché. Le but de cette étude était de détecter les facteurs
d’attractivité commerciale du dropshipping intra-communautaire.
À partir d’un sondage effectué auprès d’une population cible constituée de 45
dropshippers, nous sommes parvenus à mettre en évidence la réalité de l’activité et la place
qui est accordée à l’orientation marché, dans l’activité du dropshipping. Les résultats et
l’analyse de ce que sondage révèlent que l’attractivité commerciale du dropshipping passe
notamment par la pratique d’un marketing éthique, l’utilisation et la maîtrise des principaux
outils de communication, une étude préalable de la concurrence, une politique de prix qui
tient compte du positionnement de la marque, du développement de l’offre
c o n c u r r e n t i e l l e e t d u marché, et d’un e-mediaplanning préétabli et appliqué suivant
le modèle du Diagramme VTT du Web©.
Abstract
SOMMAIRE
Dédicace 1
Remerciements 2
Sigles et abréviations 4
Résumé/Abstract 5
Sommaire 6
INTRODUCTION GENERALE 7
AVENUES DE LA RECHERCHE48
CONCLUSION GENERALE59
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES61
ANNEXES68
La vie sociale et celle économique, se sont rapidement digitalisées avec l’apparition d’internet
et celle des réseaux sociaux plus particulièrement. Progressivement, on a vu émerger une
multitude d’activités « en ligne » dont le foisonnement et le caractère attractif tendent à
dessiner les contours d’une virtualisation du monde ou plutôt d’une mondialisation du virtuel.
Cet état des choses favorise depuis près de deux décennies, l’essor de nombreuses activités
relevant de tous les domaines du secteur tertiaire, du journalisme aux métiers de l’éducation,
ou du commerce à l’administration. Tout compte fait, il s’en suit un écosystème virtuel,
certes, mais fondé sur les réalités les plus tangibles et qui, plus que jamais, a une résonnance
concrète sur la vie des contemporains. Cet écosystème aux maillons divers et basés sur les
besoins et les ressources les plus consubstantielles à l’Homme, constitue ce qu’il y a lieu
d’appeler l’« économie numérique ». Grace à ces changements, les hommes sont mis devant
la nécessité de réaliser une transition d’une ancienne conception axée sur le présentiel, vers
une conception nouvelle axée sur le virtuel. On ne peut résumer cette dernière uniquement au
lancement des ventes, mais à l’établissement de relations durables avec les clients, pour plus
de profits. L’avantage concurrentiel devient alors le socle de la digitalisation. Il est la
résultante d’une stratégie servant à acquérir et fidéliser les clients.
Le commerce fait partie des secteurs qui bénéficient le plus de cette révolution
numérique impulsée par l’outil informatique. Si de tous temps, les Hommes ont fondé leurs
relations sur l’échange de biens et de services, l’activité commerciale survit plus que jamais à
travers les réseaux sociaux et le Web 2.0. Avec l’introduction de la téléphonie mobile et des
satellites de communication, avec l’interconnexion des pays par les réseaux de fibre optique,
le monde est devenu un ensemble d’agglomérations intégrées. Avec la dématérialisation de
l’espace et la réduction des distances grâce aux NTIC, l’activité commerciale a mué elle aussi.
Du commerce traditionnel, l’on est passé au commerce en ligne, via Internet et les réseaux
sociaux virtuels, puisque les consommateurs qui sont toujours en quête de services et de
produits y sont toujours actifs et que la communication et la gestion de l’activité y sont plus
faciles.
L’avènement de stratégies, de processus et de programmes de digitalisation constituant
un pôle majeur d’expansion de la politique du commerce.
Ainsi, nous nous nous nous demandons donc : quels outils marketing sont les plus
adaptés pour garantir l’attractivité commerciale du Drop shipping ?
Nous pouvons répondre à cette problématique en se basant sur des hypothèses que
nous confirmerons ou infirmerons au fur et à mesure que nous déroulerons notre analyse.
Objectifs de la recherche
Notre travail à pour but d’identifier quel rôle joue l’attractivité au sein du commerce
en ligne dans son ensemble mais surtout sur le cas du dropshipping de particulièrement.
Choix du thème
✓ Un sujet tendance
✓ Un examen de l’attractivité au sein du commerce en ligne plus
précisément le dropshipping.
✓ Une thématique directement en rapport avec ce que nous étudions
✓ Une preuve que la digitalisation est importante pour le dropshipping
✓ Une preuve que les promoteurs du commerce en ligne accordent une importance à
l’attractivité du dropshipping.
La démarche méthodologique
La littérature existante fait état du dropshipping en tant que concept émanant d’une
dynamique évolutive du e-commerce. Il ressort, notamment, que l’activité de dropshipping
nécessite un ensemble de compétences liées notamment à l’entretien des communautés
virtuelles, de même qu’elle suppose des orientations marketing adaptées. Tout cela ayant pour
but de construire une certaine attractivité du point de vue commercial.
1. Définition du dropshipping
Pour autant, l’activité du dropshipping est loin d’être récente. Ses origines
remonteraient aux années 1960-1970, bien avant l’avènement d’Internet. L’activité était alors
1
Site Ecommercemag, “Drop shipping”: https://www.ecommercemag.fr/Definitions-Glossaire/Drop-shipping-
245309.htm
2
Eric Ibanez (2019), Dropshipping : se lancer et réussir en e-commerce, Paris, Dunod, p. 9.
pratiquée par des sociétés de vente par correspondance. Celles-ci envoyaient, via la poste, des
catalogues aux consommateurs. Ces derniers avaient alors le choix entre plusieurs gammes
variées d’articles et pouvaient effectuer des commandes par téléphone, pour se faire livrer
directement à domicile. Ce modèle de vente à distance ou par porte-à-porte était déjà pratiqué
dans toute l’Amérique du Nord. Développé par des pionniers comme Michael Aldrich en
19793, il permettait notamment d’acheminer des produits dans les zones rurales et les endroits
difficiles d’accès.4 Ainsi, des sociétés comme JCPenney & Sears avaient développé, aux
États-Unis, un réseau plus ou moins étendu d’entrepôts où étaient traitées les commandes. La
manœuvre consistait à stocker massivement pour, ensuite, expédier le plus rapidement
possible aux clients. Une fois qu’un article était sollicité par un client lambda, l’entreprise
l’achetait auprès du centre de traitement le plus proche, puis demandait à l’entrepôt de livrer
l’article à l’adresse du client.5
3
En 1979, Michael Aldrich créa le concept de Téléachat, qui consistait à moderniser la vente par catalogue et à
lui donner une plus grande portée grâce à la télévision, qui, dans les années 1980, gagnait en force en tant que
canal de commercialisation.
4
Site Ciwanekurd, « Histoire du e-commerce ; des origines au Dropshipping », in
https://cg.ciwanekurd.net/4439-history-of-ecommerce-from-the-origins-to-
dropshippin.html 5 https://www.jobculture.fr/breve-histoire-dropshipping/
6
Julien Fontaine, « Histoire du dropshipping », 24 mai 2020, in
https://julienfontaine.com/2020/05/24/histoire- du-dropshipping/
révolutionner aussi bien leur offre que leur système de distribution, et contribué largement à la
montée du dropshipping en ligne dès le début des années 2000. Cette dynamique est amplifiée
avec l’émergence des réseaux sociaux et, notamment, la massification des pages Web grâce
aux éditeurs de logiciels libres et des services comme Shopify qui permettent à tout particulier
de créer une boutique en ligne sans avoir besoin de connaissances techniques particulières.7
Tout compte fait, le dropshipping revêt un certain nombre d’avantages aussi bien pour
le revendeur que pour le fournisseur.
De plus, le revendeur dépend de ses fournisseurs puisque ce sont eux qui imposent leur
stratégie (par exemple si un fournisseur décide d’arrêter la production d’une gamme de
produit ou d’augmenter le prix d’un produit, le revendeur ne peut que s’y plier). De même, le
7
Site Ciwanekurd, « Histoire du e-commerce ; des origines au Dropshipping », in
https://cg.ciwanekurd.net/4439-history-of-ecommerce-from-the-origins-to-dropshippin.html
revendeur doit coordonner son catalogue avec celui du fournisseur pour que tout se passe bien
(cela lui évitera de vendre un produit que son fournisseur n’a plus en stock par exemple).
Enfin, la concurrence peut être rude pour un dropshipper car plusieurs sites de
dropshipping peuvent être similaires et basés sur le même réseau de fournisseurs, la seule
solution pour se démarquer sera alors de réduire les prix (solution qui n’est donc pas
avantageuse pour lui).8
Les communautés virtuelles sont définies par Rheingold (1993) comme des
rassemblements sociaux émergeant sur internet et formant un réseau de liens personnels
dans les espaces de communication des internautes, lorsque de nombreuses personnes se
rassemblent pour mener des discussions assez émotives.
« agglomérations sociales qui émergent d’Internet et qui forment une toile de relations
personnelles dans le cyberespace lorsqu’assez de personnes continuent de longues
discussions avec suffisamment d’émotions »9. Cette définition assez générale de la notion de
communauté virtuelle a été approfondie par d’autres auteurs qui l’adaptent à la dynamique de
consommation.
En effet, Kozinets (1999) considérait déjà les communautés virtuelles comme des
groupes associatifs, dont les contacts sur internet reposent sur un même enthousiasme qu’ils
partagent, et la maitrise d’activités de consommation particulières ou d’activités communes
relatives à celles-ci.
« groupe affiliatif dont les interactions en ligne sont basées sur un enthousiasme partagé
et sur la connaissance d’activités de consommations spécifiques ou d’activités de groupes liés
à celles-ci ».10
8
Gabet, J. (2017), Freelance & Community Management, Mémoire de stage pour le Master Information
Documentation, Université de Lille, Sciences Sociales et Humaines, p. 54.
9
Rheingold, H. (1993). The virtual community: homesteading on the electronic frontier, New York: Harper
Perennial Publishers, p. 5.
10
Kozinets, R. V. (1999), « E-tribalized marketing ?: The strategic implications of virtual communities of
consumption ». European Management Journal, vol. 17, no 3, p. 254.
Pour Ponnavolu (2000), il s’agit d’entités intangibles de consommateurs constitués par
des paramètres électroniques d’une société pour simplifier les échanges d’idées et de données
relatives à des services ou à des produits proposés par l’entreprise.
d’« entités virtuelles de consommateurs, formées par les affaires électroniques d’une
entreprise, afin de faciliter les échanges d’opinions et d’informations concernant les produits
et les services offerts par l’entreprise ».11
Enfin, certaines définitions, plus précises, ont été formulées. Celles-ci sont centrées,
non pas seulement sur l’idée de consommation, mais sur le partage d’un idéal fondé sur une
marque de produit de l’entreprise.
Ainsi, c’est à juste titre que Sicilia et Palazon (2008) considèrent que les communautés
virtuelles sont ces rassemblements de personnes qui manifestent un même intérêt pour une
marque et qui échangent entre eux de manière électronique via un support fournie par la
societe supportant la marque.
« groupes d’individus avec des intérêts communs pour une marque et qui
communiquent les uns avec les autres électroniquement sur une plateforme fournie par la
compagnie qui supporte la marque ».12
Pour Flavian et al. (2005), cette dernière acception met en exergue les outils de
communication issus du World Wide Web qu’utilisent les communautés virtuelles, à savoir :
les courriels, les chatrooms14, les forums de discussion et les messageries instantanées.15
11
Ponnavolu, K. (2000), « Customer loyalty in interactive media: An exploration of its antecedents and
consequences ». Ph.D., United States -- Pennsylvania, Drexel University, 224 p. 64.
12
Sicilia, M., et M. Palazon. (2008), « Brand communities on the internet ». Corporate Communications: An
International Journal, vol. 13, no 3, p. 257.
13
Lin, H. (2008), « Determinants of successful virtual communities: Contributions from system characteristics
and social factors ». Information & Management, vol. 45, no 8, p. 522.
14
Espaces de communication instantanée entre différents participants autour d’un intérêt commun.
15
Flavian, C., Guinaliu, M. et Torres, E. (2005), « The influence of corporate image on consumer trust: A
comparative analysis in traditional versus internet banking ». Internet Research, vol. 15, no 4, p. 447-470.
16
Raïes, K. et Gavard-Perret, M.-L. (2009), « Participation à une communauté virtuelle de marque et fidélité à la
marque: Rôles médiateurs de l'engagement envers la marque et/ou envers la communauté », in Actes du 25e
Congrès International de l’AFM, Londres, 14-15 mai, pp. 4.
composantes majeures, à savoir : la confiance et l’engagement. En marketing, la confiance est
entendue par Ganesan (1994) comme l’attente, la croyance ou le sentiment qu’un individu
pourrait ressentir par rapport à un partenaire avec qui il interagit, en se basant sur ses
intentions, sa crédibilité ou encore son expertise.
Tout compte fait, l’étude menée par Raïes et Gavard-Perret (2009) permet comprendre
que la clientèle est réellement engagée envers la marque (du ressort communautaire) et un
engagement envers la communauté (du ressort de la marque ou l’entreprise). Ces deux types
d’engagement rythment les orientations marketing des entreprises en général, et plus
particulièrement, celles qui font dans l’e-commerce. Toutefois, dans la pratique, l’on ne peut
comprendre les communautés virtuelles en dehors du community management, ou gestion des
communautés virtuelles.
17
Ganesan, S. (1994), « Determinants of long-term orientation in buyer-seller relationships ». Journal of
Marketing, vol. 58, no 2, p. 3.
18
Swan, J. E., Bowers, M. R. et Richardson, L. D. (1999), « Customer trust in the salesperson: An integrative
review and meta-analysis of the empirical literature ». Journal of Business Research, vol. 44, no 2, p. 94.
19
Garnier, M. (2006), Fidélité à un site internet: influence des dimensions de l'engagement et rôle modérateur
de variables individuelles liées à Internet. Application à un moteur de recherche. Thèse en Sciences de Gestion,
CERAG, Grenoble, Université Pierre Mendès France, 505 p.
20
Pritchard, M.P., Havitz, M.E. et Howard, D.R. (1999), Analyzing the commitment-loyalty link in service
contexts, Journal of the Academy of Marketing Science, 27, 3, 333-348.
21
Moorman, C., Zaltman, G. et Deshpande, R. (1992), « Relationships Between Providers and Users of Market
Research: The Dynamics of Trust Within and Between Organizations ». JMR, Journal of Marketing Research,
vol. 29, no 3, p. 316.
22
Garbarino, E., et Johnson, M. S. (1999), « The different roles of satisfaction, trust, and commitment in
customer relationships ». Journal of Marketing, vol. 63, no 2, pp. 70-97.
D’après Bertrand Barthelot, le Community Management fait référence au management
de l’existence d’une marque, d’une entreprise, sur les médias sociaux, à l’effet de pouvoir
susciter l’engagement social de cette dernière.23 Plusieurs tâches et objectifs résument
l’activité du Community Management.24
Les principales tâches réalisées par un Community Manager sont les suivantes :
- L’animation des réseaux sociaux ;
- L’analyse des résultats ;
- La production de contenu rédactionnel ;
- Le monitoring ;
- La production d’images et de photos.
23
Bertrand Barthelot, Définition : Community management, 2015, (page consultée le 01 juin 2017) <http://
www.definitions-marketing.com/definition/community-management/>
24
Justine Gabet, op.cit., p. 56.
25
« Philosophie qui postule que la profitabilité à long terme est davantage assurée en focalisant les activités de
dans l’entreprise »26. Pour leur part, Narver et Slater (1990) estiment que l’orientation marche
est une idéologie de l’entreprise relative à la création de valeur dans le cadre des besoins de sa
clientèle, favorisant sur le long terme une performance qualitative. « une culture d’entreprise
dédiée à la création de la valeur pour les clients, autorisant de la sorte de bonnes
performances sur le long terme »27. Quant à Becker et Homburg (1999), ils pensent qu’il
s’agit d’un groupe de systèmes de gestion ayant été configurés pour permettre d’orienter
l’entreprise vers sa concurrence ou vers ses clients. « ensemble de systèmes de management
configurés pour favoriser l’orientation de l’organisation vers ses clients et ses
concurrents ».28 Globalement, nous pouvons distinguer cinq (05) approches de l’orientation
marketing :
- L’approche culturelle : suivant cette approche, l’OM ambitionne être une culture
organisationnelle visant durablement à créer pour ses clients, de la valeur en tenant compte
des intérêts de tous les acteurs (groupe, organisation, individu). Narver et Slater (1990),
Gatignon et Xuereb (1997), Gotteland (2005) et Lambin et Chumpitaz-Caceres (2006),
théorisent notamment cette démarche.
- L’approche par les ressources et par les aptitudes : elle considère l’orientation
marketing comme une ressource virtuelle et une aptitude distinctive reliant l’entreprise à son
écosystème externe et lui permettant de faire preuve de réactivité et de proactivité. Des
auteurs tels que Helfert, Ritter et Walter (2002), Voola et O’Cass (2010), ont vulgarisé cette
approche.
l’organisation sur la satisfaction des besoins des consommateurs » (définition tirée de l’article : Deng
Shengliang et John Dart (1994), « Measuring Market Orientation : a multi-factor, multi-item approach », Journal
of Marketing Management, vol 10, no 8, p. 726.)
26
Kohli, A.K. et Jaworski, B.J. (1990), “Market orientation : the construct, research propositions and managerial
implications”. Journal of Marketing, 54(2), p. 1.
27
Narver J.C. et Slater S.F. (1990), « The effect of a market orientation on business profitability ». Journal of
Marketing, 54(4), 20-35, p. 21. https://doi.org/10.2307/1251757
28
Becker, J. and Homburg, C. (1999), “Market-Oriented Management: A Systems-Based Perspective”, Journal
of Market-Focused Management, Vol. 4 No. 1, pp. 17-41.
29
Becker et Homburg dénombrent cinq (05) systèmes de management : le management organisationnel, le
management d’information, le management de contrôle, le management de planification, le management de
gestion des ressources humaines.
- L’approche relationnelle : théorisée par Kyriakopoulos et Moorman (2004), cette
approche conçoit l’OM comme groupe de processus relationnels d’interactions axés sur les
ressources et des activités30.
30
Les ressources sont d’ordre informationnel, physique, humain, technique. Parlant d’activités, celles-ci
concernent notamment les échanges, la coordination, la résolution des conflits et l’adaptation. Voir :
Kyriakopoulos, K. et Moorman, C. (2004), “Tradeoffs in marketing exploitation and exploration strategies: The
overlooked role of market orientation”, International Journal of Research in Marketing, Vol. 21, p. 219-240.
31
Gotteland, D. et Haon, C. (2010), « La relation orientation marché – performance d’un nouveau produit : le
rôle oublié de la diversité des équipes de développement », in M@n@gement, Vol 13, N°5, pp. 366-381.
32
Pascale, R. T, Managing on the Edge, London, Viking, 1990.
l'orientation marketing sont liées et influencées par l'attitude de l'entreprise à l'égard du risque
ainsi que par les dispositions structurelles de l'entreprise et, en particulier, le degré de
centralisation et de formalisation qui les caractérise. L'attitude de l'entreprise (Top
Management) face au risque et au niveau de centralisation et de formalisation qui
caractérisent ses dispositions structurelles, déterminent le degré d'orientation marketing.
33
Shapiro, B. (1988), «What the Hell is Market Oriented ?», Harvard Business Review, Nov-Dec, p. 119-25.
34
Megginson, L., Mosley, D. and Pietri, P., Management: Concepts & Applications, 3rd edition, Harper &
Row, Boston, 226-29, 1989.
35
Levitt, Th. (1960), «Marketing Myopia», Harvard Business Review, Jul-Aug, p. 53-60.
- Concurrents existants.36
L’on parle d’attractivité commerciale lorsqu’une enseigne est capable d’attirer des
clients sur sa zone de chalandise.38 Selon Benbba et El Amrani (2016), c’est un groupe
d’institutions commerciales indépendantes, organisées et mises en place par de nombreuses ou
une entité de gestion unique, le dispatching d’activités complémentaires, de services
communs relatifs à leur écosystème et pourvus d’une même image et gérées de manière
unifiée.
« l’ensemble des établissements commerciaux indépendants, planifiés et développés
par une ou plusieurs entités de gestion, la répartition des activités, services communs et
d’activités complémentaires qui sont liés à leur environnement, dotés d’une image et d’une
gestion unifiée »39. L’objectif est, généralement, d’inciter la clientèle à se rendre dans le
magasin physique de l’entreprise en attirant leur attention sur une marque ou sur un article
bien précis. En effet, pour
36
Porter, M., Competitive Advantage, Free Press, London, 1985, p. 7.
37
Davis, D., Morris, M., Allen, J., (1991), «Perceived Environmental Turbulence and Its Effect on Selected
Entrepreneurship, Marketing and Organisational Characteristics in Industrial Firms», Journal of the
Academy of Marketing Science, 19, no. 1, p. 43-51.
38
https://www.definitions-marketing.com/definition/attractivite-commerciale/
39
Benbba, B. et El Amrani, L. (2016), « Vers des outils créatifs d’attractivité commerciale au niveau des centres
commerciaux », Revue Marocaine de Recherche en Management et Marketing, N°15, juillet-Décembre, p. 211.
le consommateur, l’attractivité commerciale se ressent via certains indices.
D’abord, le niveau des prix, mais la manière dont fonctionnent les sites, le genre des
services qui y sont liés, les innovations ayant été suggérées, les termes de livraison40, éléments
qui déterminent la perception que peut avoir le consommateur de la qualité du produit.
Pour leur part, Patricio et al (2011) énumèrent comme facteurs : l’image du site de
vente, la distance/accessibilité et les préférences des consommateurs.43
Il est capital d’analyser les paramètres d’attractivité. Comme le montrent donc Benbba
et El Amrani (2016), elle permet, d’une part, d’obtenir une approximation des
caractéristiques du consommateur au sein des lieux ou sites de vente. D’autre part, elle permet
de soulever les facteurs d’attractivité les plus pertinents de ces sites de vente.44 Plus
concrètement, l’attractivité commerciale est la résultante de la façon dont les entreprises
gèrent les aspects du marketing, et la manière dont ces paramètres impactent les
consommateurs.
Des études plus récentes essaient de déterminer ce qui incite les clients à se rendre sur
les sites de vente, grace à une segmentation de la population de consommateurs et en se basant
sur un examen des principales composantes. Ainsi, El-Adly (2007) identifie six (06) causes
d’attractivité, à savoir : les loisirs ou le plaisir, le confort, l’essence du centre commercial, le
luxe et la commodité.46 D’autres tels que Kuwata (2009), utilisent l’équation structurelle selon
laquelle l’association ou l’hétérogénéité des détaillants sont toutes des causes d’attractivité
commerciale et sont d’un point de vue statistique, aussi significatifs pour les grandes chaines
commerciales que pour les detaillants. 47 Tout compte fait, de manière générale, nous pouvons
retenir quatre facteurs d’attractivité commerciale des sites de vente :
- L’attractivité : qui permet de maintenir des rapports précis avec le site de vente et les
commodités d’accès au dit site. Il s’agit, en fait, de l’accessibilité. En effet, il est important
que l’accès au site de vente soit facile, ce qui implique sa visibilité sur les moteurs de moteur,
ou la navigabilité dans le site proprement dit. Des statistiques empiriques montrent que la
facilité d’accès est fortement liée au choix du site (Kaushik et Rahman, 2015). D’autres
facteurs incitatifs comme un horaire d’ouverture plus prolongé peuvent inciter les
consommateurs à se rendre sur le site en question (Sakarya, Eckman et Hyllegard, 2007).
Ainsi, il est établi qu’avant tout, les développements commerciaux recherchent une plus
grande accessibilité pouvant être favorisée par une limitation des frais de terrain, mais
également par des limitations en termes de planification.
- La gamme ou les variétés : ces facteurs englobent à la fois le loisir et la sélection des
établissements. Ils constituent ce qu’on peut appeler l’assortiment, d’où la fonction
prépondérante qu’elles occupent dans l’attractivité commerciale (Wertenbroch et Skiera,
2002). En effet, d’une part, la
45
De Juan, M.D. et Rivera, J. (2015), « Los determinantes de la straccion comercial », Insula : revista de letras y
ciencias humanas, ISSN 0020-4536, N°825, p. 32-35.
46
El-Adly, M. (2007), “Shopping Mall Attractiveness : a Segmentation Approach”, International Journal of
Retail and Distribution Management. Vol. 35, Num.11.
47
Kuwata, Y. (2009), “Real-Time Motion Planning With Applications to Autonomous Urban Driving”; Dept. of
Aeronaut. & Astronaut., Massachusetts Inst. of Technol., Cambridge, MA, USA.
gamme de produits que propose le site commercial doit répondre à un besoin d’équilibre dans
le choix et l’offre. D’autre part, l’insertion d’activités ludiques, pour les sites qui proposent
des produits spécifiques, joue un rôle important, dans la mesure où celles-ci agissent comme
un appât. Ainsi, la force participative du loisir dans les activités commerciales (Valle, 2006) et
impactant l’aspect relatif à la recherche du plaisir durant l’achat, est paramétrée par le
consommateur comme une appréciation favorable. (El-Adly, 2007).
- La culture interne et le rapport à l’écologie, des sites commerciaux : ils sont liés à
l’atmosphère et à l’aspect du site commercial. Ils occupent une fonction cruciale dans
l’attractivité et la distinction, comme ont pu le prouver Wertenbroch et Skiera (2002).48 Ainsi,
le style, l’esthétique, l’image et l’apparence gouvernent les développements qui visent
l’attractivité commerciale. Ces connotations esthétiques se doivent d’être harmonisées avec
les valeurs culturelles des consommateurs (Justin Paul, 2015). Dans le même ordre d’idées, le
respect de l’écosystème relatif aux questions touchant les matériaux de construction
écoresponsables, la gestion des déchets et l’énergie renouvelable prennent une grande part
dans le choix des consommateurs.
CHAPITRE II
LE CADRE CONCEPTUEL
DE L’ETUDE
48
Wertenbroch, K., Skiera, B. (2002), ” Measuring Consumers’ Willingness to Pay at the Point of Purchase”.
Journal of Marketing Research, May 2002, Vol. 39, No. 2, pp. 228-241.
Dans la section précédente, nous avons mis en lumière les concepts théoriques du
dropshipping, son attractivité commerciale et sa direction marketing et nous les avons reliés
entre eux. La section qui va suivre nous permettra de présenter les buts de notre recherche, le
cadre conceptuel et nos hypothèses de recherche.
Dans ce paragraphe, nous présentons le cadre conceptuel (1) sur lequel repose notre
étude, puis nous précisons l’objectif majeur de ladite étude (2).
1. Le cadre conceptuel
- Les fournisseurs ou producteurs : ce sont ceux qui détiennent les stocks de produits
proposés par les webmarchands. Ce sont en majorité des grossistes qui peuvent, s’ils le
souhaitent, disposer d’un site de vente en ligne qui leur appartiendrait. Ici, leur rôle dans le
dropshipping consiste à recevoir les commandes effectuées via un site de dropshipping, et de
livrer lui- même le produit au consommateur ;
- Les revendeurs en ligne ou dropshippers : ils écoulent les produits vendus par un
fournisseur ou producteur. Ils ne gèrent donc pas de stocks de produits et n’en sont pas non
plus propriétaires. Leur activité consiste simplement à exposer sur une boutique en ligne (dont
ils sont propriétaires) des produits que leurs fournisseurs détiennent en stock. On peut dire, en
quelque sorte que les dropshippers jouent un rôle d’intermédiaire entre un grossiste et les
consommateurs. En contrepartie d’une commande effectuée de la part d’un consommateur, le
dropshipper touche une commission en cas d’achat du produit commandé ;
- Les clients. Ils peuvent être soit des revendeurs détaillants, soit des consommateurs.
Cette étude met aussi l’accent sur la place des communautés virtuelles dont le degré de
confiance et d’engagement pourraient être conditionnés par le type d’orientation marketing de
l’entreprise concernée.
2. L’objectif de l’étude
Cette étude a pour objet d’identifier le type d’orientation marketing le plus à même
d’assurer une attractivité commerciale optimale du dropshipping intra- communautaire.
En clair, grâce à ce travail, nous explorons en profondeur la thématique sur les liaisons
entre les communautés virtuelles, entendues ici comme marché et les webmarchands dont
l’intérêt principal est d’assurer la profitabilité de leur commerce par la conquête et/ou le
contrôle de plus vastes marchés de consommation.
D’une part, l’orientation marketing peut être perçue selon cinq (05) approches :
l’approche culturelle (Narver et Slater, 1990 ; Gatignon et Xuereb, 1997 ; Gotteland, 2005 ;
Lambin et Chumpitaz-Caceres, 2006), l’approche comportementale (Kohli et Jaworski, 1990 ;
Amara, 2006), l’approche systémique (Homburg et Becker, 1999), l’approche par les
ressources et les compétences (Helfert, Ritter et Walter, 2002 ; Voola et O’Cass, 2010),
l’approche relationnelle (Kyriakopoulos et Moorman, 2004).
49
http://www.senat.fr/fileadmin/Fichiers/Images/delegation/prospective/4pages_ecommerce.pdf
Dans les lignes suivante, nous présentons les hypothèses relatives au but de notre
travail.
H.1.2. : La façon par laquelle l’entreprise réagit aux tendances du marché influence-
positivement l’attractivité commerciale du dropshipping.
H.1.4. : La façon par laquelle l’entreprise mobilise ses ressources et ses compétences
pour réagir à l’environnement externe influence-positivement l’attractivité commerciale du
dropshipping.
a. La compétitivité-prix
b. La compétitivité hors-prix
Grace à cette section, nous devrions être en mesure de placer le lecteur dans le
contexte de notre étude en lui exposant le cadre conceptuel, le but et nos hypothèses de
recherche. La section suivante présentera la méthodologie à laquelle nous avons recouru dans
le cadre de nos recherches, mais également dans la confirmation ou dans l’infirmation de nos
hypothèses de recherche.
CHAPITRE III
METHODOLOGIE
I. DEFINITION DU PROBLEME
La recherche quantitative convient à notre recherche car elle nous permet de mieux tester les
théories et les hypothèses de recherche. Sachant qu'il existe des cadres théoriques acceptés
dans la littérature, cette dernière a peu de chances de converger toute seule. Ensuite,
comparez-les et combinez-les, ce qui semble plus compliqué. En suivant le courant dominant
hypothétique et déductif, nous construisons des modèles basés sur la littérature pertinente et
les soumettons à un examen empirique. Il faut donc bien exploiter les résultats des études
précédentes, analyser d'éventuelles « lacunes théoriques » ou divergences qui s'y trouvent, et
bien sûr avoir un certain goût pour l'ensemble de ce processus. En fait, lorsque le résultat est
obtenu sur la trame que vous essayez de créer, vous obtiendrez le résultat lié à cette trame
exacte. Pour cette raison, des méta-analyses (Rosenthal, 1991) sont régulièrement réalisées,
compte tenu de la fragmentation des études réalisées. Le but d'une méta-analyse est d'agréger
ou de combiner des résultats obtenus antérieurement, qu'ils soient publiés ou non. Elle est
donc plus rigoureuse qu'une simple discussion classique des travaux déjà réalisés sur ce sujet,
car elle utilise des méthodes statistiques pour recueillir les résultats empiriques de chaque
étude puis les synthétiser, les synthétiser ou leur donner un sens en en fournissant une analyse
complète. L'analyse quantitative n'est pas une fin en soi. Comme le souligne Kerlinger (1977),
il faut déduire les conséquences de son hypothèse. Pour ce faire, nous devons tirer parti de
notre expérience, de nos connaissances et de notre perspicacité. Les problèmes auxquels nous
sommes confrontés peuvent être différents de ce que nous pensions, ou ils peuvent être
beaucoup plus complexes que nous ne le pensions au départ. J'ai une préférence pour ce type
d'exercice. Si notre propension au raisonnement vient naturellement, elle peut être apprise
dans un doctorat.
Cependant, il n'existe pas que des approches déductives hypothétiques. Des auteurs
éminents comme Ehrenberg (1968, 1970) prônent la primauté des faits et leur réplication. En
réponse à l'idée que les faits sont le « repoussoir » de la théorie, Ehrenberg préconise une
analyse systématique de données aussi diverses que possible (différentes périodes de temps,
différents pays, différentes catégories de produits). Identifier empiriquement les régularités.
Cela signifie que des résultats différents seront reproduits pour chaque base de données. Le
but n'est pas d'approuver ou de tester une théorie, mais de dériver des "régularités
empiriques" à partir d'observations répétées. Cette régularité permet d'établir une ligne de
base qui sert de base de comparaison avec de nouvelles observations et in fine un modèle qui
devient une synthèse.
- La recherche quantitative permet une mesure plus rigoureuse des variables utilisées
Connaître l'âge et le sexe des répondants facilite grandement la mesure des variables. Cela se
complique lorsque les caractéristiques du répondant sont mesurées à l'aide de tests destinés à
mettre en évidence différents aspects. Les mesures sont très importantes dans ce cas. Cela
garantit entre autres que le concept mesuré est fiable et distinct des concepts voisins (validité
discriminante). Des coefficients tels que le coefficient alpha de Cronbach et la méthode du
demi-split existent, et complétés par une analyse factorielle exploratoire ou confirmatoire,
facilitent considérablement la tâche. Notre recherche s'appuie sur l'existence d'ouvrages
précieux (Nunnally et Bernstein, 1994) et de logiciels (Statistica, SPSS). Biais de mesure bien
connu et très fréquent lorsqu'on cherche à souligner l'effet modulateur d'une variable tertiaire
sur la relation entre la variable explicative nominale et la variable expliquée mesurée sur une
échelle ou un ratio d'intervalle. La première est que la troisième variable mesurée est un
intervalle ou échelle de rapport et la médiane est utilisée pour la transformer en une variable
booléenne.
Heureusement, l'analyse Spotlight ou Floodlight évite ce biais, mais il est souvent négligé par
les chercheurs (Cadario et Parguel, 2014 ; Spiller, Fitsimons, Lynch Jr. et McClelland, 2013).
L'inconvénient d'ajouter plus de modérateurs est que vous perdez de vue l'effet principal que
vous recherchez, car l'effet observé dépend du modérateur. Cela introduit davantage de cas
particuliers, ce qui n'est pas particulièrement bon pour les praticiens de l'entreprise.
- L'enchaînement systématique du processus de recherche accélère le processus de recherche
Dans le plan de recherche, l'ordre sélection de concept → hypothèse → mesure de concept →
test d'hypothèse est simplement lié. Ce processus est systématiquement reproduit pour éviter
les essais, les erreurs et les hésitations, réduisant ainsi le temps du projet, un aspect important
de la réalisation d'un doctorat. Comme nous le verrons plus loin, cet aspect contraste avec la
recherche qualitative, qui prend généralement du temps. Cette accélération passe également
par la spécialisation dans certaines approches quantitatives. Certains chercheurs sont
hautement spécialisés, ce qui leur fait gagner du temps, mais leur cause aussi une certaine
forme de cécité. Par exemple, certains sont devenus de véritables experts dans les
expériences, tandis que d'autres sont devenus des experts dans le travail avec des équations
structurelles et des logiciels tels que PLS et Amos. La rapidité du processus de recherche est
également due à la modernisation des méthodes de recherche.
En marketing, la vitesse d'Internet pour collecter des données et l'utilisation de technologies
telles que la lecture optique aux caisses ont augmenté la quantité de données collectées.
Cependant, des techniques telles que les entretiens approfondis rendent le processus d'enquête
beaucoup plus lourd.
- La nature des informations à collecter : les questions posées ne sont pas intimes ou
personnelles et seule la question et seule la question sur le bénéfice net peut poser des
problèmes d’anonymat. Les répondants ont été avertis que les réponses aux questionnaires
resteraient anonymes et confidentielles, rien ne permet de reconnaître l’identité du répondant.
- Le temps disponible : l’enquête doit être complétée à l’intérieur du temps qui est alloué
au mémoire. La méthode de collecte de données a permis d’obtenir des réponses rapides. Le
temps estimé à l’administration d’un questionnaire est de 15 minutes.
- La représentativité : les répondants les plus actifs sont les débutants, c’est-à-dire ceux
se sont lancés récemment dans le dropshipping. Ils mettent plus d’enthousiasme que les plus
expérimentés, notamment, à répondre et à partager les informations sur leur activité, bref à
faire part de leur expérience. Notre échantillon est assez représentatif dans la mesure où il
englobe aussi bien des débutants dans le domaine, que des expérimentés. La sélection a été
faite pendant le dépouillement des réponses. Le choix d’un échantillon homogène permet de
contrôler la valeur exogène et de ne pas affecter la stabilité de mesure (Hair et al., 2005).
« Le questionnaire est un document écrit sur lequel sont consignées les questions,
puis ultérieurement les réponses, des personnes interrogées dans le cadre d’une enquête
».(Aktouf 1987) ne semblent pas être d'accord avec cette définition du dictionnaire
marketing. Selon lui, "un questionnaire n'est pas simplement une liste de questions, et à
moins que les questions ne soient (au sens habituel) suffisamment claires pour être posées, il
est impossible à quiconque d'écrire quoi que ce soit. Même une enquête écrite ne peut être
réalisée. " Créer une liste de questions sur divers aspects d'un sujet donné, créer cette liste et
commencer à collecter les réponses relève de la première personne, en effet le format, le
contenu et la mise en page des questions jouent un rôle important. , et des règles éditoriales
strictes doivent être respectées. Suivi pour que la question ait une vraie valeur descriptive et
une réponse fiable, utile et dépassée.
Il propose comme définition : « les questionnaires sont des sortes de tests, ayant une
perspective unitaire et globale (déceler telles motivations ou telles attitudes, telles opinions…)
composé d’un certain nombre de questions et généralement proposés par écrit à un ensemble
plus ou moins élevé d’individus et portant sur leurs gouts, leurs opinions, leurs intérêts … ».
Donc le questionnaire est plus qu’une simple liste de questions, il se présente comme
l’un des modes les plus efficients de collecte de données primaires dans les recherches
quantitative, Thiétart (2003).Sa fonction principale est d'étendre la recherche et de tester
statistiquement la généralisabilité d'informations et d'hypothèses précédemment établies.
( Combessie, 2007).
Une enquête est un outil d'observation méthodologique qui contient une série de
questions structurées et logiquement liées. Ce type de recherche vise à obtenir des données
statistiques quantifiables et comparables pour des groupes de population spécifiques. Pour
cela, des questionnaires sont administrés à un échantillon représentatif de la population cible,
c'est-à-dire un groupe de personnes suffisamment important pour que les réponses données
soient représentatives de l'opinion globale de cette population.
Cet outil présente de nombreux avantages, c'est pourquoi il est largement utilisé et populaire
dans le marketing. Parmi les nombreux avantages de cette méthode de recherche, les trois plus
importants sont :
- Très simple à mettre en place et généralement peu onéreux, surtout depuis la
démocratisation des sondages en ligne
- Les résultats sont faciles à obtenir et à mesurer, notamment grâce à l'utilisation de logiciels
qui simplifient la saisie des réponses.
- Capacité à mener des travaux de recherche dans de nombreux domaines stratégiques.
Le but de la recherche par sondage est d'observer, d'analyser et de comprendre les tendances,
les comportements et les phénomènes mondiaux à partir des données recueillies. Ces
sondages sont soumis de manière collective pour être représentatif et obtenir des données
chiffrées utilisables. C’est un outil fait donc partie des méthodes quantitatives de recherche.
Ces méthodes dites quantitatives utilisent des outils mathématiques et statistique en vue de
décrire, d’expliquer et de comprendre des phénomènes en se basant sur les données.
L’enquête par questionnaire doit traduire les objectifs d’étude établis au préalable
par l’individu en questions précises et spécifiques auxquelles les individus ciblés doivent
répondre. C’est en analysant les réponses des interrogés qu’ils soient des clients, des
prospects, des fournisseurs ou des employés, que l’individu en question va obtenir des
résultats sous forme statistique utilisable dans sa stratégie individuelle. Ces résultats doivent
bien évidemment être interprétés et replacés dans le contexte de l’individu pour être utiles et
pertinents.
- La longueur du questionnaire ;
- L’ambiguïté des questions ;
- La mauvaise définition des embranchements ;
- Le caractère inadapté des questions adressées aux répondants ;
- Le manque de neutralité des questions ;
- La complexité des questions (elles comprennent plusieurs éléments à la fois).
Pour ce mémoire, le pré-test est un processus qui s’est déroulé en trois étapes.
Il a d’abord été remis à un groupe de trois experts sur le sujet qui y ont apporté des
remarques. Après une révision du questionnaire en fonction de ces commentaires, il a été
remis une seconde fois à un deuxième groupe d’experts qui ont apporté à leur tour leurs
suggestions. Le questionnaire a donc été révisé une deuxième fois en fonction de ces
commentaires.
3. L’élaboration du questionnaire
- Les trois premières questions portent sur les valeurs que véhicule le site. Les deux
premières questions sont ouvertes et libres, tandis que la troisième est nominale à choix
multiple (oui, non).
- Les autres questions portent sur le rapport à l’écologie. Les questions 4, 5, 6 et 8 sont
nominales à choix multiples (oui, non), tandis que la question 7 est une question
d’évaluation dudit rapport sur une échelle de 1 à 5, Quant à la dernière question (9), elle
est ouverte et libre.
Cette rubrique comporte quatre questions qui permettent d’analyser le niveau des prix
chez les opérateurs-répondants. Les questions 1 et 3 sont nominales à choix multiples (oui,
non), tandis que la question 2 est ouverte et libre. Quant à la question 4, elle permet d’évaluer
la marge bénéficiaire de l’opérateur-répondant sur une échelle allant de 5 à 25 %.
- Les trois premières questions portent sur l’accessibilité du site de vente. La question
1 est nominale à choix multiples, tandis que les deux autres sont des questions
d’évaluation des taux de fréquentation et de navigabilité sur les sites de vente des
opérateurs-répondants sur une échelle de 1 à 5.
- Les cinq autres questions sont relatives à la variété des produits et services offerts par
les répondants. Les questions 4, 5, 6 et 7 sont des questions nominales à choix
multiples (oui, non). La dernière question (8), qui concerne les modalités de
livraison, est-elle aussi nominale à choix multiples, mais avec des options de réponse
« à domicile » et « dans un autre endroit ».
Certaines questions permettent de cerner l’attitude des consommateurs. Cependant,
elles sont disséminées dans le questionnaire.
Choisir la bonne métrique pour une question suppose une adéquation parfaite entre
l'information recherchée et le traitement ultérieur. Pour ce faire, il est important de connaître
les propriétés de ces échelles. Nous allons présenter les cinq caractéristiques définissant
toute échelle de mesure, soit : le support ; la direction ; l’équilibre ; le point de neutralité ; le
nombre de modalités.
a) Le support de l’échelle
Il existe trois catégories de support d'échelle : sémantique, numérique et mixte.
- Sémantique (ou verbal)
L'échelle de support sémantique est celle où chaque modalité de réponse est
représentée par un mot ou un groupe de mots. L'intérêt de l'échelle sémantique est qu'elle
facilite la compréhension des répondants. Par conséquent, ce type de support permet de
déterminer la répartition des répondants en fonction de leurs réponses.
- Numérique
Une échelle numérique est une échelle à partir de laquelle les répondants sélectionnent
un nombre parmi les nombres présentés. Ce type de support permet la présentation de
différentes modalités de réponse (grand potentiel de différenciation) et le traitement
numérique des réponses.
- Mixte
Certaines échelles sont dites mixtes car elles utilisent un support numérique et sont
augmentées d'un support sémantique qui qualifie le degré de l'échelle. L'utilisation du support
sémantique est plus fréquente en fin d'échelle.
b) La direction
Il existe deux options pour la direction d'échelle : unidirectionnelle ou bidirectionnelle..
- Unidirectionnelle
Une échelle à sens unique ne va que dans un sens. Commence par un point de référence
et va dans une direction.
- Bidirectionnelle
Une direction est dite bidirectionnelle si l'échelle va dans deux directions opposées. Si les
deux pôles sont opposés (comme insatisfait et satisfait), l'échelle est bidirectionnelle.
c) L'équilibre
Il existe également deux options pour équilibrer l'échelle, symétrique ou asymétrique. sachons
que l’équilibre d’une échelle s'effectue précisément dans la mesure ou celle-ci est
bidirectionnelle.
- Symétrique
Un équilibre d'échelle est dit symétrique si le nombre de modalités est égal dans les deux
sens (par exemple, si le nombre de points positifs et négatifs est le même).
- Asymétrique
Un équilibre de l'échelle est dit asymétrique si le nombre de modalités est différent dans les
deux sens de l'échelle (par exemple 2 points négatifs et 4 points positifs).
d) Le point de neutralité
Les échelles bidirectionnelles ont un point neutre lorsque la modalité empêche le
répondant de prendre position. En incluant une position neutre, vous pouvez donner plus de
nuances à vos répondants et ne pas les forcer à répondre. Cependant, pour les questions qui
nécessitent un plus grand effort de réflexion ou des implications morales, l'ajout d'une
position neutre peut empêcher les répondants de se positionner. De plus, les points de
neutralité peuvent affecter les résultats si un pourcentage important de répondants les utilisent
comme refuge par commodité plutôt que d'y répondre de manière appropriée.
e) Le nombre de modalités
Les numéros de modalité d'échelle les plus courants sont 4, 5, 7, 10 et 11 points. Les échelles
sont généralement digitales ou mixtes car dès qu'il y a plus de 5 modalités, il devient difficile
de trouver le bon 'mot' pour chaque modalité. Les échelles multimodales permettent aux
répondants d'être plus nuancés dans leurs réponses, mais nécessitent plus d'efforts pour saisir
les nuances. En revanche, certaines échelles de modalités sont faciles à utiliser mais
fournissent des informations moins précises.
a) Échelle de Likert
Une échelle de Likert permet aux répondants d'indiquer leur degré d'accord ou de
désaccord avec une affirmation. Il était à l'origine utilisé dans les tests psychométriques. Il
avait cinq modalités et était soutenu sémantiquement. , pour qualifier le match. Les échelles
de Likert avec plus de cinq modalités utilisent souvent des supports numériques ou mixtes.
Pendant le traitement, les réponses ont la possibilté d'être codées en fonction du nombre de
modalités dans l'échelle. Chaque réponse peut se voir attribuer une valeur numérique et la
moyenne et l'écart type peuvent être calculés. L'avantage d'une échelle de Likert est qu'elle
est facile à utiliser, tant pour le répondant que pour ceux qui ont besoin de concevoir un
instrument de mesure (questionnaire).
c) Échelle de Stapel
Stack Scale, du nom de son inventeur Jan Stapel, se compose de 10 catégories de
réponses. Les répondants peuvent donc choisir un nombre de -5 à +5, selon la façon dont ils
notent la question. Il n'y a pas de point neutre car il y a un maximum de 10 points. Les
échelles sont affichées verticalement. Les termes notés se situent au milieu de l'échelle et
demandent aux répondants d'indiquer la direction et l'intensité de leurs attitudes, perceptions
ou sentiments. C'est la variante unipolaire de l'échelle sémantique différentielle.
Les échelles empilées ne sont pas recommandées pour les entrevues téléphoniques parce
qu'elles sont difficiles à utiliser pour les répondants.
Pour chaque échelle, nous pouvons trouver le niveau de mesure. Ils sont quatre:
Nominal ; Ordinal ; Intervalle ; Rapport.
Le niveau de mesure des données qualitatives peut être nominal ou ordinal. Les données
quantitatives, en revanche, ont des niveaux d'intervalle ou de rapport.
a) échelle nominale
Cette échelle a une propriété : la discrimination. Une échelle nominale contient un certain
nombre de modalités dont les caractéristiques recouvrent toutes les réponses possibles, toutes
différentes les unes des autres (ex. sexe, nationalité, type de diplôme, etc.). Si des nombres
sont attribués aux catégories de réponse de l'échelle, ils n'ont aucune signification.
b) échelle ordinale
Cette échelle a deux propriétés : l'identification et l'ordre. Il est toujours possible d'établir
un rang de modalité sur cette échelle. Les modalités qui composent l'échelle ordinale ont une
structure ordinale établie selon certains critères. Par exemple, sur une échelle de satisfaction
sémantique à 4 points, les chiffres de 1 à 4 n'ont d'autre sens que d'indiquer le rang (par ex. :
éducation).
c) échelle d'intervalle
Cette échelle a trois propriétés : l'identité, l'ordre et l'égalité des intervalles. C'est métrique
et son zéro est fixé arbitrairement. Sur cette échelle, zéro ne correspond pas à "l'absence de la
variable d'intérêt" et les nombres qui lui sont associés ont un sens (ex. : température : zéro
correspond au point de congélation de l'eau, pas à aucune température). Cette mesure permet
de déterminer les intervalles entre les observations et de comparer ces intervalles. Il peut être
utilisé pour déterminer si deux intervalles sont de longueur égale.
d) échelle de rapport
Les échelles de ratio permettent non seulement des comparaisons d'intervalles (similaires aux
échelles d'intervalles), mais également des comparaisons de ratios. Par conséquent, il est
possible de déterminer si deux rapports sont égaux. Cette échelle est essentiellement
différente des échelles d'intervalle en ce que zéro sur cette échelle correspond à "l'absence de
la variable d'intérêt". C'est la correspondance entre zéro et "l'absence de la variable d'intérêt"
qui permet de calculer ces ratios (par exemple, Les heures d'étude d'examen sont mesurées
sur une échelle de rapport. En effet, zéro heure d'apprentissage équivaut à aucun
apprentissage).
Le choix de l'échelle doit être guidé par la question et les objectifs de l'enquête. Les
principales caractéristiques de l'échelle de mesure sont :
- facile à comprendre
- Signification claire pour tous les répondants
- réaction simple
- Fiabilité et validité de l'échelle
- Minimiser les biais
- Sensibilité pour mesurer le changement
- Possibilité de discrimination d'opinion
- Communication facile des résultats
- Possibilité et facilité de fixer des objectifs et des indicateurs
- Possibilité et simplicité de traitement statistique des résultats
- Possibilité d'étalonnage
Les échelles de mesure choisies dans le cadre de cette recherche proviennent de la revue de
littérature faite sur les orientations marketing et l’attractivité commerciale. Le tableau ci-
dessous nous montre les échelles variables de notre questionnaire.
L’échantillonnage est une méthode permettant de réaliser une étude sur une sélection
d’individus ciblés, aussi appelée échantillon. Il existe différentes méthodes permettant de
réaliser un échantillon (aléatoire, par grappe, systématique ou stratifié). Chacune d’entre elle
s’adapte à un certain contexte et un certain type d’étude.
Pour bien comprendre l'échantillonnage et son mode de réalisation, nous devons définir les
concepts de population et d'échantillon.
Population : Le nombre total de personnes faisant l'objet d'une recherche ou sur lesquelles
une recherche est menée
Échantillon : un sous-ensemble de la population qui représente toutes les personnes à étudier
Échantillonnage : méthode et processus de sélection des échantillons
Il est très facile de comprendre à quel point il est important de procéder à un échantillonnage
afin de mener des études de très grande envergure. Cependant, il faut savoir que ce processus
est très pertinent pour tous les types de recherche et couvre des populations de toutes tailles.
L'échantillonnage peut rationaliser les efforts et les ressources associés à la recherche. En
effet, en limitant l'étude, on est moins contraint par le coût, le délai ou la complexité de
l'analyse. Les sondages politiques pour les élections, les sondages sur la propagation des
maladies infectieuses et les sondages nationaux bénéficient tous de l'échantillonnage.
a) Échantillonnage probabiliste
- Échantillonnage de commodité
Ici, des exemples de personnes ou d'articles sont sélectionnés en fonction de leur
disponibilité. Par exemple, lorsque vous interrogez des étudiants sur un campus universitaire,
choisir un échantillonnage pratique revient à interroger des apprenants qui sont sur le campus,
ont du temps libre et sont prêts à répondre à une enquête. Ce type d'échantillonnage non
probabiliste est précieux, mais il est fortement biaisé. Ceci est particulièrement utile comme
étape initiale ou préparatoire pour des enquêtes futures plus détaillées.
Afin de minimiser les écarts entre les conclusions de notre panel de répondants et celles de
l'ensemble de la population, nous devons être conscients des différentes erreurs possibles et
tout mettre en œuvre pour les limiter. - Choisissez la bonne taille pour votre échantillon.
Pour obtenir des résultats fiables, la taille de l'échantillon doit d'abord être déterminée. Selon
la typologie de groupe cible et les types de résultats que l’on attend, on n'interroge pas le
même nombre de personnes, nous devrons donc répéter cette tâche à chaque nouvelle
recherche. La taille de la population de référence (ou du moins une bonne approximation).
L'échantillonnage selon jugement du chercheur est utilisé pour choisir et définir les
différentes classes qui serviront d'échantillon. Il s'agit aussi d'un échantillonnage par
convenance, car l'échantillon est constitué des dropshippers possédant au moins une
plateforme de vente en ligne qui sont une cible facile à atteindre via les groupes dédiés au
dropshipping dans les réseaux sociaux comme Facebook. Ce type d'échantillonnage a permis
de collecter 90 questionnaires.
CHAPITRE IV
ANALYSE DES RESULTATS
Au total, sur 30 questionnaires soumis, 11 réponses ont été recueillis. Les personnes
interrogées adoptent une orientation marketing bien définie.
Les trois banques principales de nos répondants sont BNP Paribas (42,5 % et 45, 6 %),
Banque Postale (18,4 % et 21 %) et Crédit Mutuel-CIC (16,7 % et 19,4 %) qui figurent dans
le top 6 des grands groupes français.
Tableau 3 : Analyse descriptive des répondants
Le tableau ci-dessus montre que 81,8 % des répondants vendent des articles
électroniques. Dans la base de données, 9 personnes ont répondu au questionnaire en fonction
de l’électronique et 8 en fonction des vêtements/chaussures.
II. HYPOTHESE 1: LE COMPORTEMENT MANAGERIAL DES
DROPSHIPPERS (ORIENTATIONS MARKETING)
Les données recueillies montrent que la plupart des dropshippers prônent des valeurs
liées notamment à l’éthique, l’intégrité et le respect de l’environnement. Ces résultats révèlent
que 55,5 % des dropshippers partagent ces valeurs, contre 42,2 % des répondants. À côté de
ceux-là, 2,3 % des répondants se sont abstenus de répondre à la question.
Ces valeurs ont une incidence positive sur l’attractivité commerciale de leur site de
vente. Les raisons de cet enthousiasme, relatif aux valeurs culturelles, tient du fait que la
plupart des consommateurs sont soucieux de l’attachement que portent les producteurs et/ou
les fournisseurs aux normes environnementales, ce qui pourrait constituer, dans leur
entendement, une preuve de fiabilité, de qualité des produits achetés ou consommés. Par
ailleurs, l’éthique et l’intégrité morale du vendeur créent ou renforcent le climat de confiance
entre le vendeur et se clients.
Les résultats de notre sondage révèlent une certaine nuance dans l’analyse de
l’influence que peut avoir la capacité de réaction face à la concurrence, sur l’attractivité
commerciale de leur activité. En effet, le sondage effectué révèle que 37,3 % des répondants
effectuent la veille concurrentielle et en reconnaissent l’efficacité, contre 14,6 % qui trouvent
inutile d’effectuer une veille concurrentielle. En revanche, 51,9 % des répondants
reconnaissent l’inefficacité de leur dispositif, même s’ils avouent l’importance d’une veille
concurrentielle.
Cet état des choses nous permet de comprendre que l’importance théorique de la veille
concurrentielle est avérée, mais que dans la pratique, cette veille n’est peut-être pas bien
menée, du moins pas efficacement.
Néanmoins, l’on peut s’accorder sur le principe selon lequel la veille concurrentielle
influence positivement l’attractivité commerciale, car 51,9 % + 37,3 % reconnaissent
l’importance stratégique d’une veille concurrentielle, du moment qu’elle est bien menée.
Les données recueillies révèlent que la plupart des dropshippers ne pratiquent pas une
politique commerciale axée sur le prix. En effet, la plupart des répondants affirment qu’ils
ajustent leurs prix en fonction de ceux de leurs concurrents. C’est le cas pour 63 % des
répondants, contre 37 % qui se contentent d’affirmer que leurs prix sont les plus abordables
du marché. Cependant, 0 % ont reconnu avoir fixé leurs prix en fonction de l’offre et de la
demande.
Cet état des choses ne permet pas clairement de juger de l’influence que peut avoir le
niveau des prix sur l’attitude des consommateurs. Il aura fallu examiner les données sur les
marges bénéficiaires des répondants pour préciser l’analyse qui se rapporte à cette hypothèse.
En effet, il s’avère que seulement 33,9 % des répondants font des bénéfices nets de plus de
25 % par produit vendu, tandis que 53,5 % des répondants disent se situer dans l’intervalle de
5 à 10 %. Le reste des répondants (soit 12,6 %) se trouve logé dans la tranche de 10 à 25 %.
Or il est révélé que la plupart (64,3 %) des répondants dont la marge est de plus de
25 % sont ceux qui ajustent leurs prix en fonction de ceux de leurs concurrents. Cet état des
choses permet d’établir au moins deux constantes. La première, que les prix de vente chez ces
revendeurs sont relativement élevés par rapport au prix d’achat du produit chez le fournisseur.
Et donc, que l’activité serait fort rentable. Cette différence des marges bénéficiaires pourrait
dépendre de la qualité des produits ; il y aurait une tendance à élever les prix chez les
dropshippers dont les produits sont de qualité supérieure, et une tendance à minorer les
bénéfices chez ceux dont les produits sont de qualité moindre.
Ce constat vient donc confirmer l’hypothèse selon laquelle le niveau des prix influence
l’attitude des consommateurs vis-à-vis des produits que proposent les dropshippers.
Les résultats du sondage sont tout aussi révélateurs au sujet de l’influence que peuvent
avoir l’image et l’accessibilité des sites de vente, mais aussi la variété des produits sur
l’attitude des consommateurs.
D’abord, au sujet de la visibilité du site de vente, les résultats du sondage révèlent que
73,1 % des répondants affirment la visibilité de leur site de vente sur les moteurs de recherche
les plus connus. L’expression « les plus connus » étant quelque peu ambigüe, nous en
déduisons que ces sites ne sont pas référencés dans tous les moteurs de recherche, et encore
moins les plus importants comme Google ou Bing. Si nous nous en tenions à ce constat, l’on
devrait confirmer l’invalidité de l’hypothèse 2.2. Dans ce cas-là, les raisons seraient multiples.
D’abord, cela révèlerait des lacunes constatées dans le référencement Web de la plupart des
sites de vente en dropshipping concernés. Ensuite, l’on pourrait s’interroger sur la ressource
humaine ou la maintenance de ces sites dont la plupart pourraient ne pas être mis à jour
régulièrement.
De même, les données sur l’accessibilité et la variété des produits des sites de vente
viennent raviver le doute scientifique sur la validité de cette hypothèse. En effet, jusqu’à 87 %
des répondants affirment que l’accès de leur site de vente est soumis à des restrictions. La
plupart de ces restrictions sont liées à l’identification préalable des visiteurs. Seuls 13 %
disent avoir assuré un libre accès sur leur site de vente.
Pour ce qui est de la variété des produits, nous avons enregistré seuls 43,1 % de
répondants qui affirment que leurs produits sont variés, et qu’ils ne se reposent pas sur une
marque ou une gamme de produits en particulier. En revanche, 66,9 % disent être spécialisés
sur une marque précise, ou sur type particulier de produits :
- Sur les 85,3 % répondants de l’échantillon filtré qui vendent des articles
électroniques, plus de la moitié (55 %) d’entre eux ne proposent que des articles
électroniques ;
- Sur les 21 % qui vendent des articles de bricolage, 94,2 % des sites de vente sont
spécialisés dans ce type de produit ;
Par ailleurs, le croisement des données spécialisation de l’offre et émotions des clients
montre que la plupart (86,2 %) des sites spécialisés sont ceux qui suscitent le plus de réactions
(Likes/J’aime) et commentaires des visiteurs.
En outre, l’engagement des consommateurs est beaucoup plus manifeste dans les
communautés virtuelles des sites spécialisés, comme l’ont affirmé 64,4 % des répondants qui
se sont prononcé sur cette question. Et plus de la moitié de ces derniers pensent bénéficier de
la confiance de leurs clients et fournisseurs.
CHAPITRE V
DISCUSSION, IMPLICATIONS MANAGERIALES, LIMITES ET
PERSPECTIVES DE LA RECHERCHE
Ce chapitre discute de l’influence des orientations marketing existantes sur
l’attractivité commerciale du Drop shipping intra-communautaire. Il présente les implications
de ces outils marketing pour les gestionnaires marketing des sites de vente en drop shipping.
Puis, il présente les limites de l’étude, et propose quelques pistes de recherche future.
Les valeurs sont devenues un élément clé d’attractivité du point de vue des
gestionnaires marketing. Les résultats des sondages nous montrent, en effet, en quoi les
valeurs d’éthique et de respect de l’environnement sont une donnée majeure à prendre en
compte dans la démarche marketing orientée vers le client.
Nous avons vu que le niveau des prix influençait l’attitude des consommateurs. Ces
derniers, d’après nos analyses, recherchent beaucoup plus des produits de qualité, ou qu’ils ne
peuvent trouver ailleurs. Par conséquent, ils sont prêts à payer le prix fort afin qu’acquérir le
produit qu’ils souhaitent, quitte à supporter les frais de livraison.
Cependant, ceci reviendrait à dire que les clients sont le plus attirés par les produits les
plus chers, ce qui n’est pas vrai. En revanche, une politique de bas prix ne fait pas courir non
plus les consommateurs avisés aux risques d’arnaque sur Internet. C’est en cela que les
résultats obtenus sont éloquent, dans la mesure où les dropshippers pratiquant des prix
médiants ou raisonnables, constituent plus de la moitié du chiffre d’affaires de l’activité.
Nous ne sommes pas loin de la loi de Pareto des 20-80 %, selon laquelle le marché est
distribué entre 20 % de clients qui apportent les 80 % des bénéfices, et 80 % de clients qui
n’apportent que 20 % des bénéfices.
1. Implication 1
Un marketing orienté sur les besoins du client et alliant aussi bien le respect des
valeurs d’éthique que le respect de l’environnement, s’avère porteur en terme d’attractivité
commerciale. L’image que véhicule le vendeur à travers son site, son style, bref son
copywriting, sont des éléments marketing qu’il faut développer afin de susciter plus d’intérêt
de la part des consommateurs.
D’après Van Laethem et al. (2017), la pratique d’un marketing éthique est une
demande d’une grande partie des consommateurs et des entreprises. Elle repose sur six (06)
piliers :
- Honnêteté : Elle suppose d’agir avec franchise et honnêteté dans les rapports avec les
clients et les prestataires. Par exemple : offrir des produits de valeur qui apportent ce qui est
promis dans la communication ;
- Responsabilité : elle suppose les attitudes suivantes : s’efforcer à servir les besoins des
clients ; reconnaitre les engagements particuliers envers les segments vulnérables tels les
enfants, les aînés et les autres personnes économiquement désavantagées ;
- Justice : Elle consiste à trouver l’équilibre entre les besoins de l’acheteur et les intérêts
du vendeur ;
2. Implication 2
50
Nathalie Van Laethem, Yvelise Lebon, Béatrice Durand-Mégret, La boîte à outils du responsable marketing,
Paris, Dunod, 2017, p. 109.
en place d’un dispositif de veille concurrentielle efficacement piloté, ou la spécialisation des
boutiques en ligne, le dropshipper se doit d’être à l’écoute de sa clientèle.
- En phase de lancement, la publicité et les relations publiques sont les plus propices à
apporter la notoriété ; la force de vente et la promotion prennent ensuite le relais pour assurer
la compréhension ;
- Dans la phase de déclin, seules les promotions sur les prix pourront jouer un rôle
d’entretien ; ce n’est plus l’heure d’investir sur ce produit.51
D’autre part, il est nécessaire de procéder par une étude de la concurrence. D’après
Léger-Jarniou et Kalousis (2016), celle-ci se fait en étapes successives :
- L’établissement d’une synthèse sous la forme d’un grand tableau avec toutes les
informations, à l’effet de dégager un premier avis sur les chances de réussite a priori de
la nouvelle entreprise ;
51
Nathalie Van Laethem, Yvelise Lebon, Béatrice Durand-Mégret, op.cit, p. 154.
- L’étude de quelques concurrents (benchmark) pour mieux comprendre leur mode de
fonctionnement.52
3. Implication 3
- Le prix élevé : c’est une approche utilisable lorsque le produit offre un véritable
avantage compétitif ;
- La stratégie d’écrémage : l’idée est d’aborder un marché par le haut pour dégager
des marges. Cette stratégie tend attirer d’autres concurrents pour, ensuite, faire
baisser les prix.
Selon Van Laethem et al. (2017), une politique de prix suit deux (02) étapes :
- Prendre pour référence le prix moyen du marché afin de faire les bonnes
comparaisons ;
- Positionner les produits ou les services de son portefeuille selon leur niveau de
qualité et la largeur de la cible visée et vérifier sa stratégie de prix ;
52
Ibid, p. 51.
• Stratégie économique : un prix faible correspondant à une qualité basique ;
c’est la stratégie du low cost ;
4. Implication 4
Les facteurs de compétitivité hors-prix, dans le cas d’une activité de web commerce,
peuvent être optimisés dans le cadre de l’élaboration d’un diagramme VTT du Web. Ce
diagramme détermine les trois phases du succès du webmarketing, à savoir : la visibilité, la
traçabilité et la transformation.
Le diagramme VTT du Web suppose une refonte de site, la volonté d’une meilleure
connaissance du client, et l’optimisation du marketing relationnel sur le web. Il s’applique en
trois étapes :
- Le suivi d’un e-média planning tous les mois ou toutes les semaines selon l’activité
sur le site.
L’intérêt d’un diagramme VTT du Web réside dans le fait qu’il évite la dispersion sur
trop d’actions différentes et non complémentaires. Mais, il convient, au préalable, d’y intégrer
les flux d’informations liées à la phase de transformation en amont de la création du site.
III. LIMITES DE L’ETUDE
Toute œuvre humaine étant perfectible, cette étude n’échappe pas à la règle. Elle
présente, naturellement, des limites de nature méthodologique, théorique, pratique. Ce
paragraphe expose les limites qui caractérisent notre étude. Ces limites sont relatives à un
certain nombre d’obstacles épistémologiques (Bachelard, 1938) que nous rencontrées durant
notre recherche.
Sur le plan théorique, une limite majeure est l’activité dropshipping, étant assez
récente, n’a encore fait l’objet d’aucune théorisation validée par la communauté scientifique.
Aussi, avons-nous dû nous rabattre sur une littérature éparse d’articles divers tirés de sites de
e-commerce et traitant du « dropshipping ». Ceci étant, la sélection de certains énoncés
concernant le dropshipping, et notamment son caractère « intra-communautaire » s’est faite
suivant nos choix personnels, ce qui pourrait remettre en cause leur validité.
Dans le même ordre d’idées, l’activité même du dropshipping n’est pas très présente
dans la littérature, qui a tendance à la confondre dans le vaste ensemble du e-commerce. Ceci
dit, nous avons dû ajuster nos recherches en nous basant sur les caractéristiques majeures de
cette activité émergente, du moins, dans sa configuration numérique. Il est encore très peu
commun d’imaginer un site de vente en ligne qui écoule des produits pour lesquels les stocks
ne sont ni détenus, ni gérés par le vendeur en question.
Face à cette contingence, nous avons dû faire un tri, après quelques observations et
vérifications préalables, avant d’entamer de choisir nos cibles. C’est, dans une large mesure,
ce qui explique le caractère quelque peu réduit (11 répondants) de notre échantillon somme
toute représentatif de la population de dropshippers encore en pleine évolution.
Deuxièmement, les résultats montrent que la plupart des sites de dropshipping, même
s’ils peuvent être référencés sur les moteurs de recherche les plus courants, ne sont facilement
reconnaissables ou identifiables comme tels. Ainsi, une étude basée sur le référencement
naturel des sites de vente en dropshipping permettrait certainement d’en savoir plus sur le
sujet. De surcroît, ayant relevé plus haut le souci de différenciation entre l’activité de
dropshipping et l’e-commerce traditionnel, une étude comparative mettant en opposition ou
en relation les deux formes d’activité commerciale en ligne permettraient d’approfondir
la recherche sur les spécificités de chacune de ces activités en ligne.
Dans cette veine, si notre étude cherchait globalement à déceler les orientations
marketing les plus à même de maintenir l’attractivité commerciale du dropshipping, des volets
spécifiques de cette activité comme la publicité, le service après-vente (SAV), la maintenance
des sites, le rapport à l’environnement et/ou au droit commercial, mieux encore la sociologie
des professionnels du dropshipping, sont autant d’alternatives qui valent la peine d’être
explorées pour de futures recherches.
CONCLUSION GENERALE
Cette étude avait pour objet de déterminer l’orientation marketing qui s’adapte le plus au
dropshipping intra-communautaire. Il était question, entre autres préoccupations, de cerner les
facteurs d’attractivité commerciale du dropshipping intra-communautaire.
Les résultats du sondage ont permis de confirmer les différentes hypothèses qui ont
formulées. Il ressort, notamment, que les valeurs culturelles et l’éthique du webmarchand,
ainsi que la capacité de ce dernier à réagir face à la concurrence et aux changements de
l’environnement du marché, ont une influence certaine sur l’attractivité commerciale de
dropshipping en ligne. L’analyse de ces résultats a servi de base à l’identification de solutions
managériales pour la réussite d’un Marketing tourné vers le Web.
Ainsi, nous retenons que l’expérience et la formation sont des préalables importants, dont
les dropshippers soucieux d’assurer l’attractivité commerciale de leur activité en ligne,
doivent se munir.
De manière plus précise, cela implique la pratique d’un marketing éthique ; l’utilisation et
la maîtrise des principaux outils de communication qui tiennent compte des diverses étapes de
la vie du produit ; une étude préalable de la concurrence ; une politique de prix qui tient
compte du positionnement de la marque, de l’évolution du marché et de l’offre
concurrentielle. Enfin, un diagramme VTT du Web, tel qu’explicité dans la dernière partie du
chapitre V, permettrait aux dropshippers d’éviter de se disperser sur des actions diverses
n’ayant rien en commun, afin d’optimiser au mieux la rentabilité de leur activité.