Carnet Du Regleur - 18e Ed. Mesures Et Regulation, Le - Jean-Marie Valance, Bernard Poussery
Carnet Du Regleur - 18e Ed. Mesures Et Regulation, Le - Jean-Marie Valance, Bernard Poussery
Carnet Du Regleur - 18e Ed. Mesures Et Regulation, Le - Jean-Marie Valance, Bernard Poussery
Bernard Poussery
Le carnet du régleur
MESURES ET RÉGULATION
18e édition
Illustration de couverture : BIM – istockphoto.com
Avant-proposXIX
Avant-propos de la 18e édition XIX
Avant-propos de l’édition initiale XX
IntroductionXXI
Comment utiliser le carnet ? XXII
1 Préliminaires 1
1.1 Un peu de calcul 1
1.1.1 Les unités composées et le changement d’unités 1
1.1.2 La règle de trois 2
1.1.3 Fonction linéaire 5
1.1.4 Construction graphique 5
1.2 Le rappel indispensable des unités 8
1.2.1 Définitions des unités de base 8
1.2.2 Quelques unités dérivées 9
1.3 Un peu de physique 10
1.3.1 Forces et moments de force 10
1.3.2 L’atome et les rayonnements 11
1.4 Un peu d’électricité 13
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2 Notions générales 15
2.1 Les instruments et le procédé 15
2.1.1 Notions de capteurs-transmetteurs 15
2.2 Les différents types d’instruments 16
2.3 Organisation des chaines de mesure 17
2.4 Les signaux en instrumentation 18
V
Table des matières
3 Pression 33
3.1 Définition33
3.2 Mécanique 35
3.3 Définitions des différentes pressions 35
3.4 Hydrostatique 37
3.4.1 La pression s’exerce perpendiculairement
aux surfaces 37
3.4.2 S
ur la même horizontale, il y a la même pression
(dans un liquide qui ne circule pas) 37
3.4.3 Théorème de Pascal 37
3.5 Les instruments de mesurage des pressions 39
3.5.1 Colonnes de liquide 39
3.5.2 Instruments métalliques 41
3.5.3 Capteurs de pression 43
3.5.4 Transmetteur numérique « intelligent » ou « smart » 48
3.5.5 Raccordement électrique des transmetteurs de pression 50
3.5.6 Pressostats 51
3.6 L es moyens d’ajustage en mesurage de pression 51
3.6.1 Simuler 52
3.6.2 Mesurer 52
3.6.3 Ajuster 52
3.7 Implantation des capteurs de pression 53
VI
Table des matières
6 Températures 109
6.1 Spécificités et difficultés 109
6.2 Échanges thermiques 110
6.3 Unités 111
6.3.1 Étalons primaires 113
6.3.2 Contrôle des capteurs 113
6.3.3 Principes physiques utilisés pour les capteurs
de températures 113
6.4 Organisation d’une chaîne de mesure
de température 114
6.5 Principes des thermocouples 115
6.5.1 Effets thermoélectriques 115
6.5.2 Application de l’effet Seebeck à la mesure de température 116
6.5.3 Principaux types de thermocouple 121
6.5.4 Réalisation des thermocouples 122
6.5.5 Raccordement des thermocouples 124
6.5.6 Récepteurs spécifiques associés aux couples
thermoélectriques125
6.5.7 Contrôle et ajustage des récepteurs 127
6.6 Sondes à résistances 128
6.6.1 Notions de résistivité 128
6.6.2 Principe des sondes à résistance 129
VIII
Table des matières
7 Niveaux 149
7.1 Généralités 149
7.2 Présentation des techniques de mesurage 150
7.2.1 Mesurage de d 150
7.2.2 Mesurage de h 150
7.2.3 Niveau à flotteur 151
7.2.4 Plongeurs soumis à la poussée d’Archimède 152
7.2.5 Appareils utilisant des plongeurs 153
7.3 Mesurages de niveaux par mesurage de pression 155
7.3.1 Méthode hydrostatique ou mesurage direct 156
7.3.2 Mesurage par insufflation 159
7.4 Mesurage de niveaux par sonde capacitive 161
7.5 Mesure de niveau par ultrasons 162
7.5.1 Principe 163
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X
Table des matières
10 Accessoires 221
10.1 L’air instrument 221
10.1.1 Production et traitement de l’air comprimé 222
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XI
Table des matières
12 Procédé 267
12.1 Introduction 267
12.2 Étude du procédé en vue de la régulation 267
12.3 Réponse du procédé 268
12.4 Procédé naturellement stable et procédé naturellement
instable269
12.5 Obtention des réponses des procédés 270
12.6 É
tude des réponses des procédés naturellement
stables270
12.6.1 Gain statique 271
12.6.2 Constante de temps 271
12.6.3 Temps de réponse 271
XII
Table des matières
12.7 É
tude des réponses des procédés naturellement
instables273
12.8 Identification de procédé 274
12.9 Identification en mode automatique 274
12.9.1 Procédés naturellement stables 275
12.9.2 Procédés naturellement instables 276
12.10 Limites 276
Annexes323
A.1 Alphabet grec 323
A.2 Unités 324
Unités géométriques 324
Unités de masse 325
Unités de temps 325
Unités mécaniques 325
Unités calorifiques 327
Unités électriques 327
Unités optiques 328
A.3 Unités USA 329
A.4 Puissance et énergie 330
Énergie, travail, quantité de chaleur : joule 330
Puissance : WATT (W) 331
XIV
Table des matières
Vaporisation338
Terminologie338
A.13 M
asses volumiques et caractéristiques
de divers solides 339
A.14 Masses volumiques des liquides 340
A.15 Masses volumiques des gaz 341
A.16 g, coefficient d’accélération de la pesanteur 342
A.17 Humidité (mesure d’) 342
Définition342
XV
Table des matières
Index383
XVII
Avant-propos
Bernard Poussery
Ingénieur CNAM
XIX
Avant-propos
XX
Introduction
Pour construire une boucle de régulation, comme le montre la figure ci-dessous, pour
réguler la température de produit sortant d’un four, il faut :
▶▶ Obtenir des informations sur l’état du procédé (pression, débit, température,
niveau, etc.) qui devront être envoyées aux autres appareils de la boucle. Ceci fait
l’objet des chapitres 3 à 7 concernant les mesures : Pressions, Débits, Masse volu-
mique, Températures et Niveaux.
▶▶ Mettre en place les instruments et les raccorder électriquement, ces aspects sont
traités au chapitre 2 Notions générales et au chapitre 8 Implantation des capteurs.
▶▶ Indiquer, enregistrer, transformer les signaux, toutes ces fonctions sont étudiées
dans le chapitre 10 Accessoires.
▶▶ Agir sur le procédé pour modifier son état, c’est le rôle des actionneurs : cela est
traité au chapitre 9 sur les Vannes.
▶▶ Comparer la valeur de la grandeur mesurée à la valeur souhaitée par l’exploitant
(consigne) et commander l’actionneur en fonction de l’écart entre ces deux valeurs,
c’est le rôle du régulateur vu au chapitre 11.
procédé : FOUR
cap teur
régulateur
actionneur
consigne
enr egist.
▶▶ Pour modifier la grandeur mesurée, il faut connaître la façon dont elle évolue
quand on agit sur la grandeur de réglage, c’est l’étude du Procédé au chapitre 12.
XXI
Introduction
▶▶ Choisir le (ou les) régulateur(s), étudier les réglages permettant d’obtenir, quelles
que soient les perturbations, une grandeur réglée stable et proche de la consigne,
c’est l’art de la Régulation abordée au chapitre 13.
Les Préliminaires (chapitre 1) paraîtront fastidieux mais il est indispensable de les
connaître pour comprendre les explications des chapitres qui suivent.
Des indications complémentaires et quelques chiffres, souvent utiles, sont donnés au
chapitre 14 et en annexes.
XXII
Comment utiliser le carnet ?
Remarques
R1
Certaines méthodes de calcul paraissent longues et fastidieuses ; en fait, ce sont les
explications très détaillées qui sont longues ; les méthodes elles-mêmes sont simples,
rapides et sûres, sinon elles ne seraient pas dans le carnet… ! Les calculs sont facilités
par les logiciels que téléchargeables sur www.dunod.com
R2
Normalisation : nous reconnaissons tous l’importance de la normalisation dans
notre activité professionnelle comme dans la vie quotidienne (si la visserie n’était pas
normalisée ? Quel cauchemar !).
Alors pourquoi ne pas participer à cet effort collectif en modifiant (un peu) nos habitudes
pour cette nécessité ?
− tiliser les unités SI ou dire « l’ajustage d’un transmetteur » (le mettre au juste !) ne
U
complique pas trop le travail, et quel avantage d’utiliser ce vocabulaire international
défini par les normes !
− « Étalonnage » est en principe réservé à ceux qui disposent d’un « étalon » officiel.
− « Ajustage » n’est pas facile d’emploi pour ceux qui (comme l’auteur) en ont fait à la
lime, pourtant l’expression « mise au juste d’un instrument de mesure » ne manque
pas de charme.
R3
Capteurs-transmetteurs : dans les appareils de mesurage, il y a généralement une partie
capteur et une partie transmetteur. Il est souvent important de distinguer ces deux parties.
L’appellation de ces appareils devrait être « capteur-transmetteur » mais c’est un peu long ;
en pratique, il est utilisé un seul de ces termes, étant entendu qu’un capteur qui ne transmet
rien n’intéresse personne en régulation, pas plus qu’un transmetteur qui ne capte rien !
R4
Électronique/numérique : la technologie du matériel numérique appartient au domaine
très général de l’électronique, mais la différence entre les instruments « analogiques » (mA,
mV) et les instruments « numériques » (chiffres) est tellement importante que l’on considérera
deux familles distinctes : « la régulation électronique » dans laquelle l’information circule sous
la forme d’un courant standard (4-20 mA) et la « régulation numérique » où la transmission
est faite par des impulsions représentant des nombres.
R5
Choix des unités pour un calcul : lorsqu’il n’y a que deux grandeurs en présence, on
peut choisir les unités les plus commodes pour le calcul ; avec trois grandeurs ou plus, il
n’y a plus le choix : il faut utiliser les unités SI.
R6
105, 10 -6, etc. (« dix puissance cinq, dix moins six, etc. ») : les puissances de dix sont
un moyen commode d’écrire les nombres comportant beaucoup de zéros, mais elles
présentent peu d’intérêt dans l’utilisation des calculettes. Elles ne seront pratiquement
pas utilisées dans le carnet.
XXIII
1.1 Un peu de calcul
Préliminaires
1
L’entretien des instruments de mesure et régulation n’exige pas des connaissances ma-
thématiques importantes ; en revanche, il faut savoir effectuer rapidement et sûrement
de nombreux petits calculs.
Compte tenu de l’état d’énervement et/ou de fatigue durant une intervention, il est bon
d’acquérir pour ces calculs un « automatisme… infaillible ».
Entraînez-vous avec :
25 kg/mn = ? tonne/h (1,5)
60 m/s = ? km/h (216)
24 tonnes/h = ? kg/s (6,66)
La calculatrice donne beaucoup trop de chiffres derrière la virgule. Il serait ridicule
d’écrire 24 tonnes/h = 6,6666666 kg/s : le dernier chiffre représente le dixième de
milligramme !
0-10 m 4-20 mA 0m 10 m
Dessiner : transmetteur
entrée sortie 4 mA 20 mA
entrée : 10 mètres
sortie : 16 mA
Pour le signal de sortie, les nombres à utiliser dans les calculs ne sont pas les valeurs
du signal :
0 1/4 1/2 3/4 1
0 4 mA 8 12 16 20 mA
4 mA
8 mA
12 mA
16 mA
Puisque le « zéro » est à 4 mA : 20 mA sur l’échelle représentent 16 mA dans les calculs
(20 - 4). La moitié de l’échelle est à 12 mA (12 - 4 = 8 dans les calculs), le 1/4 de l’échelle
est à 8 mA (8 - 4 = 4 dans les calculs), etc. D’où l’intérêt de faire un croquis !
1× 3
Écrire la règle de trois :
2
1. On cherche des mètres, commencer par la pleine échelle en mètres (10 m).
2. Diviser par l’autre échelle (16 mA).
3. Multiplier par la donnée de la question (14 - 4 = 10 mA).
En écrivant les unités, on vérifie, en « simplifiant » qu’il reste des m (c’est ce que l’on
10 m × 10 mA
cherche) : = 6,25 m.
16 mA
Vérification immédiate en situant sur le croquis le résultat qui vient d’être trouvé.
6,25 m
0m 2,5 m 5m 7,5 m 10 m
4 mA 8 12 16 20 mA
14 mA
6,25 m apparaît en meilleure position que les 7 m ou 8,75 m qu’on aurait pu trouver en
oubliant le décalage d’échelle.
Autre exemple : même capteur-transmetteur que ci-dessus. Le niveau est de 8 m, com-
bien de mA doit-il y avoir en sortie ?
a b
0 8m 10 m
16 mA × 8 m
4 mA ? 20 mA 10 m
c
1. On cherche des mA, on commence par l’échelle en mA.
2. On divise par l’autre échelle.
3. La donnée.
16 mA × 8 m
= 12,8 mA
10 m
8m
0 5m 7,5 10 m
Vérification :
4 mA 12 16 20 m
16,8 mA
Sur le croquis : à 8 m correspond un signal entre 16 et 20 mA, les 12,8 mA ne collent pas,
c’est là qu’on se rappelle de + 4 mA, et à nouveau de l’intérêt du croquis !
Double décalage : un capteur-transmetteur de pression électronique (4-20 mA) a une
échelle de 28 à 32 bars (si la valeur normale de fonctionnement se situe aux environs
3
1 Préliminaires
de 30 bars, le fait d’utiliser une échelle réduite autour de cette valeur rend le capteur-
transmetteur nettement plus sensible).
1. Quelle est la valeur du signal pour une pression de 30 bars ?
2. Quelle est la pression si le signal est à 16 mA ?
28 29 30 31 32 bar
4 8 12 16 20 mA
50 ºC 150 ºC
Autre exemple :
200 1000 mbar
820 mbar
−200 mbar (décalage du signal)
620 mbar
1. 100 °C × = 77,5 °C
800 mbar +50 (décalage des °C)
127,5 °C
90 °C
−90
50 °°C
C 320 mbar
40 °°C
800 mbar ×−50 C +200 mbar (décalage du signal)
2. = 320 mbar
100 °C 520 mbar
800 mbar × 40 °C +200 mbar (décalage du signal)
=
100 °C 520 mbar
La règle de trois est évidemment plus simple si la sortie est exprimée en pourcentage
de variation.
0m 10 m
Exemple :
0% 100 %
15 PSI, 200 à 1 000 mbar). De toute façon, quand tout va bien, si la mesure varie de 0 à
100 %, le signal de sortie varie lui aussi de 0 à 100 % !
Mais attention, on peut avoir deux cas :
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Échelle linéaire
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Fonction quadratique
0 30 50 70 90 100
60
La fonction linéaire est la fonction mathéma- 50
40
tique la plus utilisée en mesure et régulation. 30
Il convient donc de bien en connaître les pro- 20
priétés. 10
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90100
1.1.4 Construction graphique
Mathématique : la représentation graphique d’une droite correspond à la relation
s = k ë e
où k est une constante, c’est-à-dire un nombre quelconque mais connu (ou facile à
connaître).
5
1 Préliminaires
Exemple : s = 2 × e
(k = 2)
10 Tracé du graphique : se donner des valeurs pour
9 e et calculer s :
8
Si e = 0 s = 2 × 0 = 0
9
6 Si e = 1 s = 2 × 1 = 2
5 Si e = 2 s = 2 × 2 = 4
4 Si e = 3 s = 2 × 3 = 6
3
2
1
Avec les couples (0,0) (1,2) (2,4) (3,6) etc., tracer
0
des points comme à la « bataille navale ».
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Remarque
Tous les graphiques représentant une relation entre deux grandeurs sont faciles à
construire : prendre l’initiative d’inventer des valeurs pour une des grandeurs et calculer
les valeurs de l’autre avec la relation. Quand il y a assez de points, tracer la courbe.
1 2 1
Exemple : P = F soit P = (F × F)
4 4
Cette relation pourrait se rencontrer en mesure de débit (F) par pression différen-
tielle (P).
10
9
F = 0 → P = 0
F = 2 → P = 1
F = 4 → P = 4
F = 6 → P = 9
4
0 2 4 6 10
0m 8m
Décalage du zéro :
4 mA 20 mA
7
1 Préliminaires
Masse Kilogramme kg
Temps Seconde s
Le kilogramme
Masse du prototype international en platine iridié.
La seconde
La seconde est la durée de 9 192 631 770 périodes de la radiation correspondant à la tran-
sition entre les deux niveaux hyperfins de l’état fondamental de l’atome de césium 133.
L’ampère
L’ampère est l’intensité d’un courant électrique constant qui, maintenu dans deux
conducteurs parallèles, rectilignes, de longueur infinie, de section circulaire négli-
geable et placé à une distance de 1 mètre l’un de l’autre dans le vide, produirait entre les
conducteurs une force égale à 2.10 -7 newton par mètre de longueur.
Le kelvin
Le kelvin, unité de température thermodynamique, est la fraction 1/273,15 de la tempé-
rature thermodynamique du point triple de l’eau.
8
1.2 Le rappel indispensable des unités
La mole
La mole est la quantité de matière d’un système contenant autant d’entités élémentaires
qu’il y a d’atomes dans 0,012 kilogramme de carbone 12.
La candela
La candela est l’intensité lumineuse, dans une direction donnée, d’une source qui émet
un rayonnement monochromatique de fréquence 540 × 1012 hertz et dont l’intensité
énergétique dans cette direction est 1/683 watt par stéradian.
2. Le bar (symbole : bar) n’est pas l’unité du SI. C’est un sous-multiple du pascal
(symbole : Pa) utilisé à titre transitoire car sa valeur est proche de l’ancienne unité
kgf/cm2, dont l’usage est absolument proscrit en France depuis 1962.
1 bar = 100 000 Pa = 100 kPa
1. Sir Isaac Newton (1642-1727), astronome, mathématicien, philosophe et physicien anglais :
– « Deux corps s’attirent en raison directe de leurs masses et en raison inverse du carré de la distance
de leurs forces de gravité. »
– « Force = masse × accélération » (F = m. γ « gamma »)
2. Voir annexe A16.
9
1 Préliminaires
3. La masse volumique d’un corps, souvent désignée par le symbole ρ (lettre grecque
rhô) est la masse en kilogramme d’un mètre cube de ce corps. On dit aussi masse
spécifique car c’est une caractéristique spécifique du corps. Pour les liquides et les
solides : ρ = 1 000 × d : le nombre exprimant la masse volumique (en kg/m3) est égal
à 1 000 fois la densité par rapport à l’eau. Pas d’unité pour la densité, c’est un rapport
de masses (masse d’un volume du corps divisée par la masse du même volume d’eau).
▷▷ Tout le monde sait que « l’eau, ça fait un kilogramme par litre ». Pour 1 m3
(1 000 l), « ça fait » donc 1 000 kg → ρ eau = 1 000 kg/m3 et d = 1.
▷▷ Si la densité est de 1,2 alors ρ = 1 200 kg/m3.
▷▷ Pour les gaz, la densité (qu’il vaut mieux ne pas utiliser) est donnée par rapport
à l’air1.
Le poids volumique ou poids spécifique des corps, c’est le poids (en newton) d’un mètre
cube du corps, désigné par le symbole ω (pi) ; il est lié à la masse volumique par la rela-
tion : ω = ρ.g où l’on retrouve accélération de la pesanteur.
L’intensité d’une force s’exprime en newtons (N). Le poids est une force : une masse de
m kilogrammes a un poids de m.g newtons. Un objet soumis à une force se déplace,
c’est obligatoire, c’est la définition de FORCE (s’il ne se déplace pas, c’est qu’il est soumis
à au moins deux forces).
Équilibre : un objet soumis à deux forces est en équilibre (ne
se déplace pas), si les forces sont égales et de sens contraires.
Le terme « équilibre » fait immédiatement penser à quelque F2
chose de précaire, ce n’est pas le cas ici. Un objet pesant, posé F1
sur une table, est en équilibre sous l’action de son poids, pre-
mière force, et de la réaction de la table, deuxième force, ap-
pelée réaction parce qu’elle s’oppose à l’action du poids (faire
descendre l’objet). Cet objet est en équilibre et il n’y a rien de F1 est l poids (m × g)
précaire dans sa situation. F2 est la force du ressort
Équilibre : « état de repos d’un corps sollicité par plusieurs forces qui s’annulent » (Dic-
tionnaire Larousse).
Moment de force
L’utilisation d’un levier fait penser que les lon-
f 0
gueurs (les « bras de levier ») interviennent.
En effet, on multiplie la force par sa distance au
point 0 : c’est le moment de force par rapport au F
point 0.
F
d Moment = F × d
(N) (m)
0
L’unité de moment de force est le newton-mètre (Nm). Lorsque les forces sont appli-
quées par l’intermédiaire de bras de levier, l’équilibre est obtenu par une égalité de
moments.
Exemple :
L l
f
f.L
F.l
F
Dans la plupart des problèmes pratiques, il n’y a que deux catégories de forces, celles qui
feraient tourner l’objet dans un sens, et celles qui le feraient tourner dans l’autre sens.
Pour l’équilibre, il suffit alors que l’addition des moments des unes, soit égale à l’addi-
tion des moments des autres.
5. F1
3. F2
F2 F3
Exemple : F1 F4
© Dunod - Toute reproduction non autorisée est un délit.
3. F3
4. F4
▶▶ Les rayons visibles : 0,4 à 0,8 mm dans l’ordre de l’arc-en-ciel : violet, indigo, bleu,
vert, jaune, orange, rouge (« VIBUJOR »).
▶▶ Les infrarouges : 0,8 à 300 mm.
▶▶ Les ondes radioélectriques : du mm à plusieurs dizaines de km.
ici
“France-Inter”
1829 m
visible
rayons f UV IR
cosmiques ondes
rayons X radio-électriques
(radio, TV, radar . . . )
Lumière
Longueurs d’ondes des
Couleur
rayonnements visibles k =
Violet 0,397 µm
Bleu foncé 0,431 µm
Bleu clair 0,486 µm
Vert 0,527 µm
Jaune 0,589 µm
Orange 0,656 µm
© Dunod - Toute reproduction non autorisée est un délit.
4 Voltmètre
U = 625 × = 2,5 V
1 000
Remarque : si on retire le voltmètre, ça ne change pas le courant, d’où l’intérêt de mesu-
rer les courants au voltmètre sur une résistance prévue pour cela sur la ligne (pour une
mesure directe du courant, il faudrait ouvrir la ligne).
La résistance en question doit être « de précision » (0,1 %) car il s’agit de la mesure des
signaux 4-20 mA ; leur « précision » est meilleure que 1 %.
Exemple de calcul : un enregis-
treur de calibre 10 volts est uti- Alim. I(mA)
+ R +
C C – U(v)
lisé pour mesurer un courant –
de 4 à 20 mA ; quelle devra être 220 V transmetteur
– +
la résistance R ?
1er cas : L’enregistreur n’a pas de
possibilité de décalage de zéro.
La résistance à utiliser sera :
U 10 V 10 × 1 000
R= = =
I 20 20
A
1 000
Les graduations du papier, généralement de 0 à 100 %, ne correspondent pas avec le
courant (la tension varie de 2 V à 10 V, soit de 20 % à 100 %, quand le courant varie de
4 mA à 20 mA).
2e cas : Décalage de zéro possible.
La variation de courant étant de 20 − 4 = 16 mA, la résistance à utiliser sera :
U 10 V 10 × 1 000
R= = =
I 16 16
A
1 000
Avec ces 625 W, la tension varie de 2,5 V à 12,5 V, c’est-à-dire de 10 V quand le courant
varie de 4 à 20 mA. Il suffit de décaler le zéro pour obtenir :
2,5 V 7,5 V 12,5 V
(4 mA) (12 mA) (20 mA)
0 % 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 %
GRANDEURS Alimentation
pneumatique
Pression ou Alimentation
Niveau électrique
Débit
Température
Signal
pH normalisé
Pesage CAPTEUR 0,2 – 1 B
.... ou
4 – 20 mA
De nos jours, les opérations de conduite sont réalisées depuis une salle de contrôle.
Chaque grandeur est mesurée par un instrument dédié : le capteur − transmetteur.
étant entendu qu’un capteur qui ne transmet rien n’intéresse personne, pas plus qu’un
transmetteur qui ne capte rien !
À l’entrée d’un capteur, il y a la grandeur à mesurer. La mesure de cette grandeur varie
d’une valeur mini à une valeur maxi. Il est usuel de parler en pourcentage de variation : le
mini est 0 %, le maxi est 100 %. La valeur de ce pourcentage est l’information à transmettre.
Pour être comprise par les appareils récepteurs, cette information doit être mise sous
forme précise appelée signal et, en l’occurrence, signal de sortie du transmetteur.
Alimentation
1,4 bar
12 à 48 volts
Signal de
(Grandeur
Capteur Transmetteur sortie
physique)
normalisé
Cet appareil est conçu pour reconnaître une grandeur particulière. L’étage capteur subit
« une déformation » (terme à prendre au sens large !) qui est mesurée électroniquement.
L’étage transmetteur génère un signal de mesure qui est ensuite transporté jusqu’à la
salle de contrôle.
Les premiers capteurs étaient réalisés en technologie pneumatique. Cette technologie a
connu son heure de gloire dans les années 1950.
Avec l’événement des semi-conducteurs, les instruments sont devenus électroniques-
analogiques (jusqu’au milieu des années 1980). Le développement des microprocesseurs
a également touché les capteurs ; aujourd’hui la plupart des appareils sont réalisés en
technologie numérique.
Régulateur
Enregistreur
Alimentation
12 à 48 Vcc
Capteur
Signal 4/20mA
Automate ou
autre système
Solution moderne
Le capteur fournit un signal de mesure analogique à une carte d’entrée. Le traitement
(régulation, calcul, …) est réalisé dans un API (automate programmable industriel) ou
un système de conduite de contrôle commande (SNCC). L’affichage de l’information est
assuré sur l’écran du système.
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Alimentation
Capteur
Signal 4/20mA
Carte d’entrée
4/20 mA
17
2 Notions générales
mesure 0 % 50 % 100 %
La valeur :
signal
4 mA 12 mA 20 mA
Signal de
mesure
mA
Échelle
20
Par contre, pour des capteurs d’entrée de gamme, l’étendue d’échelle est réglée en usine
et ne peut être modifiée par l’utilisateur.
Régulateur
Enregistreur
Alimentation
12 à 48 Vcc
Capteur
Signal 4/20 mA
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Automate ou
autre système
La tension d’alimentation et le signal de
mesure circulent à travers le même câble.
Charge (V)
La tension d’alimentation minimale dépend 1 000
de la somme des résistances d’entrée des
instruments composants la chaîne de mesure. 500 Zone de
fonctionnement
Le capteur ne doit disposer, à ses bornes, d’une 0
tension d’au moins 10 volts. 0 2 4 40 55
Tension (V) 42,4
2.5.2 Capteur 4 fils (capteur actif)
La tension d’alimentation et le signal de mesure sont transportés par 2 câbles distincts.
Alimentation
230VAC ou 24vDC
Régulateur
Enregistreur
Autre
système
Signal 4–20 mA
20
2.6 Interface HART
Instrument
Cette solution est parfois utilisée avec des Alimentation
capteurs délivrant un signal autre que le 4-20 mA. Signal de
V
mesure
+ 0,5 mA
0 Signal HART
20 mA
– 0,5 mA
1 200 2 200
Hz Hz
Signal analogique
“1” “0”
R C
C R
R
C
R
C C = Commande
R = Réponse
4 mA
Temps (secondes)
0 1 2
mesure dans la boucle de courant au standard 4-20 mA, très utilisée pour de telles
mesures. En raison de la faiblesse du signal HART et de sa composition en ondes
sinusoïdales, sa valeur moyenne est nulle et n’affecte pas de manière significative la
précision du signal analogique, qui peut donc être encore utilisé.
2.6.1 Paramétrage
Suivant les modèles de transmetteurs, on dispose de différentes possibilités de
paramétrage, ainsi que de réglage et de contrôle.
▶▶ Paramétrage par touches intégrées (commande locale) : les touches intégrées aux
transmetteurs permettent un réglage aisé, sans autre auxiliaire, des principaux
paramètres.
21
2 Notions générales
xT xT
250 Ohms 250 Ohms
Transmetteur Alimentation Transmetteur Alimentation
Pocket HART
Modem PC
1 TEST DEVICE A
1 TEST APPAREIL
2 DIAGNOSTICS AND SERVICE 2 Loop test
1 DEVICE SETUP 2 DIAGNOSTICS ET DEPANNAGE 2 Test de boucle
1 CONFIGURATION APPAREIL 3 CALIBRATION B
2 PV 3 ETALONNAGE
2 Mesure
3 AO 1 Tag
3 Sortie anlogique 1 Repère
4 LRV 3 BASIC SETUP 2 Unit
4 Valeur bas d'échelle 3 CONFIGURATION DE BASE 2 Unités
5 URV 3 RANGE VALUES
C
5 Valeur haut d'échelle 3 POINTS D'ECHELLE
4 DEVICE INFO D
4 INFORMATIONS APPAREIL
5 Transfer fonction
5 Fonction de transfert
6 Damp
6 Amortissement
1 SENSORS E
1 CAPTEURS
2 SIGNAL CONDITION F
2 CONDITIONNEMENT DU SIGNAL
4 DETAILED SETUP
4 CONFIGURATION DETAILLEE
G
3 OUTPUT CONDITION
3 ETAT DE LA SORTIE
4 DEVICE INFO H
4 INFORMATION APPAREIL
5 REVIEW
5 EXAMEN
22
2.6 Interface HART
1 Self Test
1 Auto test 1 Keypad Input
2 Status 1 Entrée clavier
A 2 Etat 2 Apply Values
2 Pression référence
1 RERANGE
1 REETALONNAGE 1 Digital-to-Analog Trim
B 2 TRIM ANALOG OUTPUT 1 Calibrage numérique/analogique
2 AJUSTAGE DE LA SORTIE ANALOGIQUE 2 Scaled D/A Trim
3 SENSOR TRIM 2 Calibrage N/A sur une autre échelle
3 AJUSTAGE DU CAPTEUR
1 Zéro Trim
1 Calibration du zéro
1 Keypad Input 2 Lower Sensor Trim
C 1 Entrée clavier 2 Calibration inférieure du capteur
2 Apply value 3 Upper Sensor Trim
2 Pression référence 3 Calibration supérieure du capteur
4 Sensor Trim Points
1 Date 4 Points de calibration du capteur
1 Date
2 Descriptor
2 Descripteur 1 PROCESS VARIABLES
D 3 Message 1 VARIABLES DU PROCEDE
3 Message 2 SENSOR SERVICE 1 SNR TRIM
4 Write Protect 2 REGLAGE DE CAPTEUR 1 CORRECTION DU CAPTEUR
4 Interdiction d'ecrire 3 Unit
5 Meter Type 3 Unité
5 Type d'instrument de mesure
3 Mode rafale
4 Burst Option
4 Option rafales
La pockette HART se branche directement sur la ligne bifilaire, alors que le modem
HART assure la liaison entre les deux éléments.
Aujourd’hui, toutes les alimentations fournies par les constructeurs sont compatibles
HART, c’est-à-dire que la résistance de 250 W est incluse dans l’alimentation. Mais
si après le raccordement de votre pockette sur le transmetteur, vous n’arrivez pas à
communiquer, le premier réflexe sera de placer une résistance de 250 W suivant les
schémas présentés dans les pages précédentes.
23
2 Notions générales
Afficheur
à écran tactile
Voyant Bluetooth®
Touche et voyant
Marche/Arrêt
Fixation de sangle Touche rétroéclairage
(côté) Fixation de sangle
Touches de navigation (côté)
(quatre touches fléchées) Touche entrée
Batterie lithium-ion (derrière) Stylet (dans la sangle)
et carte système (à l’intérieur) Touche et voyant
Touche Tabulation Fonction (pour les
fonctions à combi-
Clavier alphanumérique naison de touches
multiples)
Bouton d’indication
de charge (côté) Connecteur
d’alimentation de
Voyants allumés charge de couleur
par pression sur le verte de la batterie
bouton d’indication (côté)
de charge (côté)
Ces interfaces 375 et 475 sont également utilisables pour communiquer avec des
instruments en bus de terrain Fieldbus Foundation.
Messieurs les régleurs, nous vous présentons votre nouvel outil de travail et vous
encourageons très vivement à en étudier le guide de l’utilisateur.
Exemples d’utilisation
Ajustage du zéro
Cela reste un travail très demandé au régleur. Si l’on recherche dans l’arborescence, on
trouve cette fonction complètement à droite. Pour accéder à ce pavé, il faudra passer par
les étapes intermédiaires suivantes :
4 DETAILED SETUP
2e étape
4 CONFIGURATION DÉTAILLÉE
3e étape 1 SENSORS
1 CAPTEURS
1 PRESSURE SENSOR
4e étape
1 CAPTEUR DE PRESSION
2 SENSOR SERVICE
5e étape
2 RÉGLAGE DU CAPTEUR
1 SNR TRIM
6e étape
1 CORRECTION DU CAPTEUR
1 ZERO TRIM
7e étape 1 AJUSTAGE DU ZÉRO
On vous demandera de passer en manuel
Réglage du zéro 1 4 1 1 2 1 1
9 TRANSFERT FONCTION
9 Fonction de transfert
HART (voire en bus de terrain). Une solution nous semble intéressante : le logiciel
PACTware. Développée par un groupement de constructeurs, PACTware est un freeware
permettant d’accéder aux fonctionnalités « génériques » de n’importe quel instrument.
CONTRÔLEUR
Câble ou
fibre optique
Réseau
de
Terrain
Le premier, le Profibus DP, est le plus employé. Il permet une communication transversale
entre des équipements périphériques décentralisés et des automatismes grâce à son
taux de transfert de données rapide. Sa longueur peut aller jusqu’à 1 200 m lorsqu’il est
utilisé avec des câbles STP (paires torsadées blindées) ou plusieurs kilomètres avec de la
fibre optique. La vitesse de transmission va de 9,6 à 12 Mbits/s.
Le second, le Profibus PA, a été développé à partir du Profibus DP. Il est particulièrement
destiné à l’automatisation de procédé pour le contrôle des instruments de mesure. Son
support physique est une paire de câbles torsadés blindés (STP) RS485. Étant donné
que les installations en sécurité intrinsèque ne transmettent qu’un faible courant, le
bus peut être utilisé dans les zones ATEX. L’inconvénient majeur du Profibus PA est
son taux de transmission de seulement 31,25 kbits/s. Les longueurs maximums sont de
1 900 m en zone sûre et de 1 000 m en zone explosive.
Profibus est le protocole le plus mis en œuvre dans le monde pour les applications
manufacturières et d’automatisation.
Profibus utilise la modulation Manchester.
Logical 1 Logical 0
+ 9 mA Porteuse d’alimentation
10 mA
– 9 mA
Tés-connecteur
Topologie en brin
Segment H1
Conditionneur
d’alimentation
(avec terminaison) Couche physique – la Topologie
28
2.7 Bus de terrain
différente du Profibus car elle est basée sur des blocs de fonction et des blocs DD (Device
Description).
Fieldbus Foundation H1 est dédié au contrôle de procédé. Ce bus de terrain est très
répandu dans les installations de procédés chimiques, pétrochimiques et de production
d’énergie.
Afin de bien comprendre et utiliser Fieldbus, nous vous encourageons à suivre un stage
de formation, le but de ce chapitre étant de vous fournir le vocabulaire de base.
Couche physique
▶▶ Définie par la norme IEC 1158-2 Standard.
▶▶ Sa vitesse de transmission est de 31,25 kbit/s.
▶▶ Son support physique est une paire de câbles torsadés blindés qui sert également à
alimenter les instruments.
▶▶ Requiert une terminaison à chaque extrémité du segment H1.
▶▶ Longueur jusqu’à 1 900 mètres.
▶▶ Supporte un à 32 appareils (8 en SI).
▶▶ Version sécurité intrinsèque.
Poste
IEC 1158-2 Standard opérateurs
Alimentation
9-32 V
Boîtes de jonction
Terminaison Terminaison
Configurateur
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Interface de
communication
Pocket 375
Conditionneur
d’alimentation
Couche liaison
▶▶ Coordonne le trafic sur le bus en gérant les communications (cyclique ou acy-
clique).
▶▶ Donne le droit de parole successivement (communication déterminante).
▶▶ Transfert des données avec sécurité (pas de conflit) et protège la configuration.
29
2 Notions générales
Couche utilisateur
Bloc
RESSOURCE
Bloc Bloc de
TRANSDUCTEUR FONCTION
Cellule
Réseau Usine
Sécurité
Suivi
LAN
SNCC
Réseau de Terrain
Equipements
de Terrain
Doc. Emerson
Les données arrivent au système relativement lentement… Ce qui pour le moment ex-
clut dans la plupart des unités de production la plus grande partie des boucles de régu-
lation. On peut évidemment introduire les boucles de régulation très lentes. Mais l’on
rencontre de plus en plus d’applications pour la surveillance de paramètres évoluant
lentement (gestions de bacs de stockage, etc.). Dans ces procédés, la salle de contrôle est
souvent éloignée des points de mesures, d’où la très grosse économie réalisée par la sup-
pression des câbles, des goulottes, caniveaux, passages de route, gaines techniques, etc.
Dans un procédé où une partie de l’installation est en rotation, les capteurs qui sont
situés dans la partie tournante communiquent depuis des années en Wi-Fi.
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31
3.1 Définition
Une pression est une force divisée par une surface :
F(N )
3 Pression
P( Pa) =
S(m2 )
L’unité newton-par-mètre-carré (N/m2) a un nom plus court : pascal (Pa).
Dans le système international d’unités (voir 1.2), l’unité normalisée de pression est le
Pascal (Pa).
Le pascal est une unité très petite qui n’a pas de sous-multiple.
Les multiples sont :
▶▶ l’hectopascal (très utilisé en météorologie !) : 102 Pa ;
▶▶ le kilopascal : 103 Pa ;
▶▶ le mégapascal : 106 Pa.
Cette unité est surtout utilisée en métrologie (certificat d’étalonnage, caractéristiques
et performances des instruments). Elle est peu pratique en mesures industrielles où on
lui préfère le bar ou son sous-multiple le millibar.
▶▶ 1 bar = 100 000 Pa = 105 Pa ;
▶▶ 1 mbar = 100 Pa = 1 hPa (1 hectopascal) ;
▶▶ 10 mbar = 10 kPa (1 kilopascal) ;
▶▶ 10 bar = 1 MPa (1 mégapascal).
Unité de pression
Dans le Système international (système SI), il n’y a bien sûr qu’une seule unité de pres-
sion le pascal (Pa). Toutefois par habitude, on utilise beaucoup d’autres expressions,
certaines sont tolérées, la plupart sont illégales… mais tellement pratiques !
Les six grandeurs qui sont interdites en France sont indiquées dans le tableau ci-
dessous pour permettre la compréhension éventuelle de vieilles notices.
Toutes ces conversions sont d’ailleurs faciles à retrouver avec la relation : P = h.ρ.g
sauf pour l’unité anglo-saxonne où il faut retenir que : 1 psi est environ 6 900 Pa soit
69 mbar.
33
34
Table de conversion
N/mm2
N/m2 bar Torr psi ”
MN/m2 mbar kp/cm2 atm mm CE
Pa daN/cm2 mm Hg lb/in2 CI
MPa
1 N/m2
1 10–6 10–5 10–2 1,019 716∙10–5 0,986 923∙10–5 0,750 062∙10–2 1,019 716∙10–1 1,450 377∙10–4 0,401 5∙10–7
1 PA =
1 N/mm2
1 Mn/m2 = 106 1 10 104 10,19 716 9,869 23 0,750 062∙104 1,019 716∙105 1,450 377∙107 0,401 5∙104
1 Mpa
1 bar
105 10–1 1 103 1,019 716 0,986 923 0,750 062∙103 1,019 716∙104 1,450 377 0,401 5∙103
1 daN/cm2
1 mbar = 102 10–4 10–3 1 1,019 716∙10–3 0,986 923∙10–3 0,750 062 1,019 716 1,450 377∙10–2 0,401 5
1 kp/cm2 = 98,066 5∙103 98,066 5∙10–3 0,980 665 0,980 665∙103 1 0,967 841 0,735 559∙103 104 14,223 34 0,393 7∙103
1 atm = 101,325∙103 101,325∙10–3 1,013 25 1,013 25∙103 1,033 227 1 760 10,332 27∙103 14,695 950 0,406 8∙103
1 Torr
133,322 4 0,133 322 4∙103 1,333 224∙10–3 1,333 224 1,359 510∙10–3 1,315 789∙10–3 1 13,595 10 1,933 678∙10–2 0,535 4
1 mm HG =
1 mm CE = 9,806 65 9,806 65∙10–6 0,980 665∙10–4 0,980 665∙10–1 10–4 0,967 841∙10–4 0,937 559∙10–1 1 1,422 334∙10–3 0,393 7∙10–1
1 psi
6,894 757∙103 6,894 757∙10–3 6,894 757∙10–2 68,947 57 7,030 696∙10–2 6,804 596∙10–2 51,714 92 7,030 696∙102 1 27,680 1
1 lb/in2 =
1 ”CE 2,490 9∙102 2,490 9∙10–4 2,490 9∙10–3 2,490 9 2,540∙10–3 2,458 3∙10–3 1,867 6 25,4 0,361 27∙10–1 1
3.3 Définitions des différentes pressions
3.2 Mécanique
La pression exercée sur du sable (par exemple)
par une brique sur champ est plus importante
que la pression exercée par la même brique à plat.
La force (le poids de la brique) est la même, mais 2
la surface est plus petite en 1, donc la pression 1
exercée par la brique 1 sur le sable est plus grande.
35
3 Pression
La pression relative
La pression relative est la plus fréquemment utilisée car la plupart des capteurs de
pression, soumis à la pression ambiante, mesurent en relatif.
La pression absolue
La pression relative étant référencée à la pression atmosphérique, il y a une légère varia-
tion lorsque celle-ci varie (voir les variations du baromètre !).
Par ailleurs, la pression dans certains circuits peut être inférieure à la pression atmos-
phérique (dépression). Une mesure de pression relative indique un résultat négatif.
Pour s’affranchir de ces inconvénients, il suffit de mesurer en pression absolue.
La pression absolue est référencée à un niveau de vide très poussé inférieur à 10 -1 Pa.
Pour mesurer en absolu, on a recours à un instrument de pression différentielle dont le
côté basse pression est connecté à un vide poussé qui règne dans une chambre dite de
référence.
Souvent on peut ajouter 1 bar à la pression relative, pour en faire une pression absolue,
mais il convient de retenir que la quantité exacte à ajouter est la pression ambiante de
l’endroit où est faite la mesure, au moment où on a besoin de la pression absolue. Ce qui
justifie la présence d’un baromètre dans l’atelier d’instrumentation, en particulier si la
fabrication utilise des gaz.
Pression statique
La pression statique est la pression d’un fluide au repos
dans une canalisation. Cette pression agit toujours per-
pendiculairement aux parois de la conduite ou du réci-
pient.
La prise de pression statique s’effectue couramment en
perçant un orifice dans la paroi de la canalisation, per-
pendiculairement au sens de l’écoulement du fluide. Pression
statique
Pression dynamique
La pression dynamique est due à la vitesse du fluide se dé-
plaçant dans la canalisation. Elle est l’image de l’énergie
cinétique acquise par le fluide, sa valeur est
très faible par rapport à la pression statique. P statique
+ P dynam. P statique
P statique
– P dynam.
La pression dynamique a pour expression :
1 2
Pdyn = ρv Sens du fluide
2
Avec :
▶▶ Pdyn : pression dynamique en pascal.
▶▶ r : masse volumique du fluide (kg/m3).
▶▶ n : vitesse d’écoulement du fluide (m/s).
36
3.4 Hydrostatique
Pression totale
La pression totale est la somme des pressions statiques et dynamiques :
Pression totale = Pression statique + Pression dynamique
3.4 Hydrostatique
Il s’agit de l’étude de la pression exercée par une colonne de liquide.
1000 kg
1 cm2 1000 cm2
F 10 N
La pression à gauche est de : P = = (poids de la masse 1 kg).
S 1 cm2
La pression est la même à droite (même horizontale) d’où une force :
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10 N
P×S × 1 000 cm2 = 10 000 N
1 cm2
L’équilibre s’établit avec une masse de 1 000 kg dont le poids 10 000 N.
Remarque : Pour l’instrumentiste, la solution des problèmes de niveaux liquides com-
mence souvent par l’écriture d’une égalité de pression en deux points d’une horizontale.
Donc, les forces exercées sur les fonds seront les mêmes (Force = pression × surface).
Pourtant, si les volumes sont de 10 l et de 1 m3, il y aura seulement 10 kg d’eau dans l’un,
mais une tonne dans l’autre !
L’intuition s’y perd, c’est pourquoi il a fallu attendre Pascal pour trouver cela, mais c’est
aussi une raison de bien connaître :
P = h.ρ.g
La pression hydrostatique
La pression exercée par une hauteur de fluide (li-
quide ou gaz) est appelée pression hydrostatique.
Quelle est la pression dans l’eau à 10 m de profon-
deur ?
P = h.ρ.g avec h = 10 m
ρ = (1 000.d) en kg/m3 eau
= 1 000 kg/m3
10 m
et g = 9,80
P = 10 × 1 000 × 9,80 = 98 000 Pa
(presque 100 kPa, pour un bar il faut 10,2 m).
À retenir : 10 m de colonne d’eau exercent une
pression d’environ 100 kPa.
10,2 m CE = 1 bar soit 10 200 mm CE = 100 000 Pa
d’où 1 mm CE = 10 Pa (1 daPa : 1 décapascal)
38
3.5 Les instruments de mesurage des pressions
Remarque
Les appareils à « colonne d’eau » utilisent en fait de l’huile colorée qui ne mouille pas la
matière plastique et ne subit pratiquement pas d’évaporation (tension de vapeur très faible).
Appareillages
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1 2 2’ 3 4
h h
P P P Pam
39
3 Pression
La section des tubes n’a pas d’importance puisqu’on mesure h ; un tube en vinyle trans-
parent Φ 4 × 6 convient très bien dans la plupart des cas.
1. tube en U : en rapprochant les branches, la mesure de h est plus facile.
2 et 2�. colonnes :
▶▶ en 2′, le volume de liquide est moins im-
portant mais l’échelle de lecture sur la
colonne doit être graduée spécialement
pour tenir compte de la baisse de niveau
dans le réservoir (h′ sur l’échelle doit
correspondre à la hauteur h réelle). h’ h
▶▶ en 2, si le rapport des surfaces réservoir/
tube est supérieur à 1 000, on ne tient
plus compte des variations de niveau
dans le réservoir (précision de l’ordre
de 0,1 %).
3. colonne inclinée :
P
l
h
α
h 220
l= avec α = 30° (sin α = 0,5) donc l = 2 × h
sin α 210
2 3 4
1
Tube de Bourdon1
(Objet 1) Fabriqué depuis plus d’un siècle, on en trouve pour toutes les pressions et de
formes très variées.
Soufflet
(Objet 2) Extrêmement abondant dans toute l’instrumentation pneumatique, il trans-
forme une pression en une force F = P × Surface du soufflet. Opposé à un ressort, il
fournira un déplacement proportionnel à la pression.
Capsule
(Objet 3) Elle fut très utilisée, mais elle l’est moins de nos jours.
Membrane
(Objet 4) Telle qu’elle est dessinée, elle est assez peu utilisée (fragilité) mais il en existe
de très perfectionnées qui font merveille dans les mesures de différence de pressions et
de pressions différentielles.
Les manomètres
Le manomètre est l’appareil le plus
courant pour visualiser une pres-
sion ; c’est un indicateur local.
La pression à mesurer est appliquée
sur l’un des dispositifs présentés pré- vis de blocage
vis de
réglage biellette de
ner une aiguille. du zéro liaison réglable
(linéarité)
Le modèle le plus utilisé est le mano-
mètre de Bourdon. pivot
pivot de biellette
100
L’élément de mesure est constitué TASVS bras de réglage
d’un tube elliptique, enroulé en C. (amplitude)
Sous l’effet de la pression le tube se déforme ; l’extrémité fermée est liée à un dispositif
mécanique d’amplification muni d’une aiguille.
Doc. WIKA Doc. Kobold
Jauges de contraintes
La pression par l’intermédiaire d’une membrane déforme
une pièce sur laquelle sont collées ou « diffusées » des
jauges de contraintes associées en pont de Wheatstone.
Cette technique est présentée en détail au paragraphe
consacrée aux capteurs électroniques.
Dans le cas du manomètre électronique, un circuit me-
sure les variations et les convertit en une pression affichée
sur l’indicateur intégré. Figure Wika
42
3.5 Les instruments de mesurage des pressions
Grandeur
à mesurer
Soufflet de
compensation
DU LEVIER
RELAIS REGLABLE
Cellule à variation
capacitive Fils conducteurs
44
3.5 Les instruments de mesurage des pressions
Pression atmosphérique
Support
céramique
Cellule relative
Membrane
Pression
Cellule absolue
Pression
Capteur Cerabar marque Endress Hauser
Cette technologie est souvent rencontrée sur des capteurs d’entrée de gamme car
elle permet de réaliser des capteurs plus simples sur le plan électronique. On la ren-
contre également sur des capteurs de haut de gamme associée à une électronique
sophistiquée.
45
3 Pression
Jauges de contrainte
pression
Figure WIKA
La pression est appliquée sur un dispositif appelé « corps d’épreuve ». Sous l’influence
de la pression, le corps d’épreuve se déforme. La déformation est détectée par le cap-
teur au silicium composé de quatre résistances : les jauges de contrainte. Ces jauges de
contrainte constituent les quatre branches d’un pont de Wheastone.
Schéma de principe
U
const.
U
p I ID’ UD
Couvercle
Corps
d’épreuves
Capteur
piézo
Diaphragme
Capteur de
pression
Pression
Boutons zéro et
échelle
Electronique
intelligente
Module δ-Cell
Bride du
procédé
1 Cellule de mesure
5 1
2 Raccordement procédés
4
3 3 Membrane de séparation
4 Liquide tampon
5 Capteur de pression absolue
pe Pression d’entrée
2
pe
47
3 Pression
Capteur différentiel Capteur relatif ou absolu
48
3.5 Les instruments de mesurage des pressions
Partie Partie
classique intelligente
Conversion Sortie
Pression Micro- numérique analogique Signal 4-20 mA
Conversion
Mise en processeur analogique 4-20 mA
Élément forme analogique Bus numérique
sensible du signal
Température Interface
numérique Mémoire de communication
numérique 1 1 0 1 0 0
Schéma de principe
Électronique de traitement
Les constructeurs ont remplacé les éléments 8
9
0.0.0.0.0
de traitement du signal (amplification) qui M
00
étaient composés d’amplificateurs opération- 2 3 4 5
10
un micro-processeur ou un micro-contrô- 7
49
3 Pression
Alimentation Alimentation
électrique basse tension
généralement comprise
entre 12 et 48 Vcc
Doc. Rosemount
Raccordement : 1(+),
1+ Io + 2(-)
1 I UB
2 2- RL Io Courant de sortie
RL Charge
UB Energie auxiliaire
Exemple : capteur Siemens P200
50
3.6 Les moyens d’ajustage en mesurage de pression
3.5.6 Pressostats
Les appellations en « stat » (pressostat, manostat, thermostat,
etc.) désignent des appareils déclenchant un contact à une va-
leur préréglée de la grandeur mesurée. Ce ne sont pas des ins-
truments de mesurage mais des appareils de sécurité, d’alarme
ou de régulation « Tout-Ou-Rien ».
VP
Capteur Kobold
IP
RP
C
RE
VE
LP
1. À l’attention des anciens du métier : bien sûr, moi aussi, j’ai pensé « étalonnage des mesures de pression »,
mais faisons un effort : le langage évolue ! (cf. R2 de l’avant-propos).
51
3 Pression
3.6.1 Simuler
Générer la grandeur que l’appareil aura à mesurer dans l’unité de fabrication (de préfé-
rence avec un fluide pratique : de l’air, de l’eau, de l’huile, etc.).
Simuler avec l’air comprimé de l’atelier jusqu’à 7 bars, au-delà une presse, un groupe
compresseur ou une balance manométrique dite « à poids morts » (p. 53).
3.6.2 Mesurer
La grandeur simulée avec un appareil précis (s’il est fragile, ce n’est pas grave, ça se
passe à l’atelier).
Mesurer avec un manomètre de précision (on disait « étalon » ou « de vérification »
mais ces deux termes doivent être réservés aux services officiels), superbe appareil mé-
canique dont la précision atteint ± 0,06 %. Les manomètres électroniques et les calibra-
teurs, moins fragiles et de moins en moins chers, sont encore plus précis. Un appareil de
qualité doit également être utilisé pour mesurer la sortie du transmetteur électronique
ou pneumatique que l’on va ajuster.
3.6.3 Ajuster
L’instrument doit être ajusté pour SIMULER MESURER AJUSTER
qu’il fournisse une information
correspondant à celle de l’appa-
reil précis, c’est-à-dire un certain
nombre de mbar ou de mA qu’il
aura fallu calculer au préalable.
Ajuster, c’est une affaire de tour-
nevis sur les réglages de « zéro »,
« d’échelle », éventuellement de
« linéarité ». Des explications
sont données dans les notices
des constructeurs, mêmes pour
ALIMENTATION
les manomètres, mais la pratique
est indispensable, elle peut être SIGN
AL
acquise par apprentissage à l’ate-
lier. Quant au calcul des milliam-
pères ou des millibars à la sortie
du transmetteur, Le Carnet du
régleur est fait pour cela (cf. règle
de trois, p. 2).
Définitions du Larousse :
▶▶ Simuler : faire paraître comme réelle une chose qui ne l’est point, feindre, simuler
une maladie.
▶▶ Mesurer : déterminer une quantité par le moyen d’une mesure.
▶▶ Ajuster : rendre juste, adapter exactement.
52
3.7 Implantation des capteurs de pression
La balance manométrique (quelques fois dite à poids morts) est à la fois un générateur
de pression et un appareil de mesure de précision (± 0,01 %). La balance manométrique
demeure l’étalon de pression de référence. Ce type d’instrument est utilisé comme éta-
lon primaire (référence nationale de pression).
F R I
C
E
A G S
B H
L
O
K
Doc. BOURDON
A : piston : S = 0,5 cm2 ; B : cylindre ; C & E : plateaux recevant les masses : ne pas
oublier leur masse ; F : masses; elles sont graduées directement en bar (pression en
bar = mg/s) ; G : surface active du piston ; H : huile ; I : instrument qu’il faut ajuster ;
K : cabestan du compresseur à main ; L : piston du générateur de pression, en fait,
la vis elle-même ; O : corps du compresseur ; R & S : pointeau et coupelle de remplis-
sage en liquide H.
Remarque
Lorsqu’on a fait un ajustage consciencieux, veiller à ce que personne ne retouche le
zéro ou l’échelle sous prétexte que l’indication fournie par l’instrument de mesure est
différente de l’état du procédé. Le régleur doit d’abord être absolument certain que
l’état du procédé est effectivement différent de ce qu’indique l’instrument de mesure
(ce contrôle n’est pas toujours évident, il est quelquefois nécessaire d’improviser des
moyens de vérification).
53
4.1 Caractéristiques des fluides
Débits des fluides
En conséquence, pour les calculs, il est nécessaire de faire prendre en compte les
conditions de pression et de température.
La masse volumique de référence s’exprime dans des conditions précises de pression
et de température :
▶▶ conditions « normales » : 1 013 mbar, 0 °C ;
▶▶ conditions « standards » : 1 013 mbar, 15 °C.
Masses volumiques de quelques fluides courants :
▶▶ eau :
▷▷ 998 kg/m3 à 20 °C ;
▷▷ 964 kg/m3 à 90 °C ;
▶▶ mercure : 13 600 kg/m3 à 0 °C ;
▶▶ FOD1 : 840 kg/m3 à 20 °C ;
▶▶ air : 1,29 kg/m3 à 0 °C et à 1 013 mbar ;
▶▶ azote : 1,026 kg/m3 à 0 °C et à 1 013 mbar ;
▶▶ hydrogène : 0,09 kg/m3 à 0 °C et à 1 013 mbar.
Masse volumique des gaz réels – Coefficient de compressibilité.
Jusqu’à une pression de 7 bars absolus, le comportement de tous les gaz est identique.
Par contre lorsque la pression augmente, leur comportement diverge. Il est alors néces-
saire d’introduire dans l’équation précédente un coefficient de correction : le coefficient
de compressibilité Z.
L’équation devient :
MP
ρ=
ZRT
La valeur de Z dépend :
▶▶ de la nature du gaz ;
▶▶ de paramètres spécifiques (température critique, pression critique) ;
▶▶ des conditions de pression et de température.
La valeur de Z peut être déterminée à l’aide d’abaque, exemple ceux de Nelson et Obert,
(p. 57) ou par logiciel (p. 58) :
4.1.3 Densité
La densité d’une substance est le rapport entre :
▶▶ la masse d’un certain volume de cette substance et
▶▶ la masse du même volume d’un corps de comparaison pris dans les mêmes condi-
tions.
Pour les liquides et les solides, le corps de référence est l’eau à 4 °C et à pression atmos-
phérique.
Exemple :
▶▶ 1 m3 d’eau à 4 °C = 1 000 kg ;
▶▶ 1 m3 de FOD = 840 kg.
840
Densité = = 0,840
1 000
Pour les gaz, le corps de comparaison est très souvent l’air aux conditions normales
0 °C, 1 013 mbar.
57
4 Débits des fluides
Exemple :
▶▶ 1 m3 d’air = 1,29 kg ;
▶▶ 1 m3 de gaz carbonique = 1,95 kg.
1,95
Densité = = 1,5
1,25
Unité : rapport de deux grandeurs de même dimension, la densité est un nombre sans
unité.
Remarques :
▶▶ Ne pas confondre masse volumique et densité !
▶▶ Attention aux mauvaises traductions : en anglais : density = masse volumique alors
que la densité se traduit par specific gravity.
4.2 Viscosité
Lorsque les particules de fluide se déplacent, des forces viennent s’opposer à leur dépla-
cement en créant des frottements entre les différentes couches du fluide et entre le fluide
et la paroi.
58
4.2 Viscosité
1. Anciennement le Pa.s s’appelait le Poiseuille (PI), en référence à Jean Poiseuille (1799-1869), physicien
et médecin français.
59
4 Débits des fluides
Une des premières questions à se poser en mesurage de débit est : quel est le régime
d’écoulement ?
L’ingénieur anglais Reynolds a donné le moyen de définir l’écoulement par un nombre (c’est
moins poétique qu’ « agité », « plus agité », « plus calme », mais c’est plus pratique à l’usage !).
V ×D
Re =
ν
Avec :
▶▶ V : vitesse du fluide (m/s) ;
▶▶ D : diamètre de la conduite (m) ;
▶▶ ν(nu) : viscosité cinématique (m2/s).
La formule avec le débit Q en m3/s est souvent plus pratique :
π × D2 1,273 × Q
Q =V ×S = d’où : Re =
4 D ×ν
Avec S : section (m2)
Remarquez que le nombre de Reynolds (Re) n’a pas d’unité (m3/s divisé par m3/s) ; c’est
un nombre « sans dimension » comme la densité.
En théorie :
▶▶ Si Re est plus grand que 2 300, il s’agit d’un écoulement turbulent : le plus fréquent
dans la pratique. L’énergie dépensée par le fluide pour se déplacer dans la conduite
est proportionnelle au carré du débit.
▶▶ Si Re est plus petit que 2 300, il s’agit d’un écoulement laminaire : il se rencontre avec
les fluides très visqueux (goudrons chauds, fuels lourds). L’énergie dépensée est pro-
portionnelle au débit. Certaines méthodes de mesurage de débit ne peuvent pas être
utilisées.
2 300 10 000
Laminaire
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Écoulement
laminaire Écoulement
(Axisymétrique) turbulent
En pratique :
Les repères Re < 2 300 = laminaire et Re > 10 000 = turbulent, sont généralement suffi-
sants. Entre ces deux valeurs, l’écoulement sera instable : il passera d’un régime à l’autre en
fonction du débit, de la section de passage ou de la température (qui modifie la viscosité).
Concrètement : l’écoulement sera laminaire dans les cas suivants :
▶▶ vitesse d’écoulement faible ;
▶▶ conduite de petit diamètre ;
▶▶ fluide visqueux.
61
4 Débits des fluides
35 m3 35 m3
Q= =
1h 3 600 s
D = 0,102 m
176
ν= m2/s
1 000 000
35 × 1 000 000
Re = 1,273 × = 689
3 600 × 0,102 × 176
Ce Re d’environ 700 correspond à un régime laminaire ; nous verrons par la suite que
cela interdit l’emploi d’un diaphragme normalisé. Dans ce contexte, une tuyère en
quart de cercle a été utilisée.
Le logiciel « Calcul instrumentiste » téléchargeable gratuitement sur le site www.
dunod.com permet de déterminer facilement un nombre de Reynolds.
P1 P2
62
4.5 Définitions des débits
Remarques
1. Cette « perte de charge » représente l’énergie nécessaire pour faire passer le fluide
du point 1 au point 2 (il n’y a gaspillage que si les obstacles sont inutiles).
2. S’il n’y avait pas de « perte de charge », c’est-à-dire si P2 était égale à P1, on peut se
demander pourquoi le fluide irait de 1 vers 2 ?
3. On peut dire « une bouteille à moitié pleine » et « une bouteille à moitié vide » : ce
sont deux façons différentes de dire la même chose. De même, on peut dire « un
écoulement crée une perte de charge » (puisqu’il y a toujours perte d’énergie) ou
« une perte de charge crée un écoulement » (puisque le fluide se déplace de la
pression forte vers la pression faible).
Pour une bouteille, la façon dont on le dit ne change pas grand-chose, par contre pour
les débits, c’est important.
Plaque à orifice : le débit existant crée une différence de pression (c’est la DP, elle sert
à mesurer le débit).
Vanne : la différence de pression existante crée un débit (on le règle en modifiant la
surface de passage).
V S
p
Le débit volume représente le volume qui traverse une section droite d’une canalisation
par unité de temps. Ce débit est le produit de la vitesse moyenne d’écoulement du fluide
par la section S.
Qv = v × s
avec
▶▶ Qv : débit volume en m3/s ;
▶▶ v : vitesse d’écoulement en m/s ;
▶▶ s : section de la conduite en m2.
63
4 Débits des fluides
4.5.2 Débit massique
Le débit masse traduit la masse de fluide traversant une section droite par unité de
temps.
La masse est obtenue par le produit du volume par la masse volumique :
M = ρ × V
avec :
▶▶ M : masse en kg ;
▶▶ V : volume m3 ;
▶▶ ρ : masse volumique en kg/m3.
d’où l’expression du débit masse Qm (unité kg/s) :
Qm = Qv × ρ = v × S × ρ
Le débit massique est utilisé pour des applications nécessitant de la précision : comp-
tages, bilans matières.
Mise en garde
Lorsqu’une mesure de débit ne donne pas satisfaction, le régleur pourra rechercher
s’il n’est pas apparu un défaut dans l’appareillage, dans le raccordement au procédé
ou dans la transmission du signal, mais il devra garder à l’esprit que le changement
d’une seule caractéristique du fluide (densité, pression, température, vitesse de circu-
lation, etc.) peut être la cause de l’erreur et ceci, de façon tellement compliquée, que
le secours d’une personne ayant une grande connaissance en débitmètrie, est souvent
nécessaire.
L’entretien de l’appareillage ne pose pas trop de problème, puisqu’il s’agit soit de trans-
metteurs classiques (cf. § 3.5.3), soit d’instruments particuliers qui sont alors fournis
avec des notices détaillées. Une présentation du matériel est faite pour la « culture géné-
rale », mais ce chapitre traite surtout de l’aspect théorique, afin que l’instrumentiste
prenne connaissance des problèmes et sache que leur trouver une solution est rarement
évident.
64
4.6 Mesurage des débits
V = 1 m/s
1 m2 volume de 1 m3
1m
en 1 s
Surface Vitesse
débit = de × de
passage circulation
1 m3/s = 1 m2 × 1 m/s
Principes :
Cette technique de débitmètrie est une application du principe de Bernoulli.
Un organe déprimogène est une restriction installée sur la tuyauterie.
AMONT P1 P2 AVAL
Deux mesures de pression (P1 et P2) sont effectuées de part et d’autre de cette restric-
tion.
▶▶ La différence P1 – P2 est appelée pression différentielle (ΔP : delta P) : le débit est
proportionnel à la racine de la ΔP :
Q = k ∆P
▶▶ Le coefficient k recouvre les aspects suivants :
▷▷ géométrie de la restriction ;
▷▷ caractéristiques du fluide ;
▷▷ coefficient de conversion des unités.
▶▶ N’importe quelles unités de débit et de pression peuvent être utilisées à condition
que k soit calculé avec ces unités.
Des exemples de calcul relatifs aux organes déprimogènes sont donnés :
▶▶ au § 4.7 ;
▶▶ aux annexes A39 et suivantes.
Pour les calculs courants et pour l’entretien de l’instrumentation, il n’est pas indis-
pensable de comprendre comment deux mesures de pression, faites sur la circonfé-
rence du tuyau, c’est-à-dire à l’extérieur de la veine principale de fluide, peuvent être
utilisées pour connaître le débit, mais c’est une question intéressante et les mesures
66
4.6 Mesurage des débits
par diaphragmes ont été largement utilisées qu’il est bon d’en connaître les principes
employés.
Il est possible de faire le raisonnement suivant.
1. Comment varie la vitesse ? La vitesse en amont de l’orifice a pour valeur : débit
en m3/s divisé par surface en m 2 . La surface de passage diminue, ce qui entraîne une
augmentation de la vitesse d’écoulement ; passé la restriction, le fluide occupe pro-
gressivement la section de la conduite et la vitesse reprend la valeur qu’elle avait en
amont.
On peut imaginer le schéma de variation de la vitesse autour de l’orifice (le souvenir
d’un torrent en montagne permet d’imaginer la forme de la veine de fluide) :
vitesse m/s
longueur en m
1
2. Comment varie la pression dynamique ? La pression dynamique ρv 2 varie comme
2
le carré de la vitesse, donc on peut aussi imaginer le schéma ci-après :
Pres. dynam. (Pa)
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longueur en m
La pression dynamique pourrait être mesurée en plaçant une sonde dans la veine fluide,
mais l’intérêt des organes déprimogènes est de remplacer la mesure de pression dyna-
mique (pas commode) par deux mesures de pressions statiques qui peuvent être faites
sur la circonférence de la conduite (facile à mettre en place).
3. Comment varie la pression statique ? Supposons que l’énergie de chaque particule
de fluide soit la même en aval et en amont du diaphragme (ce n’est pas vrai, il y a des
pertes, mais ça simplifie !).
67
4 Débits des fluides
longueur en m
Pres. statique
Cette courbe représente les différentes valeurs de la pression statique autour de l’ori-
fice pour un débit donné (celui qui nous a permis d’imaginer les vitesses du premier
schéma).
Si le débit diminue, la vitesse diminue et l’amplitude de la courbe diminue :
longueur en m
P. stat.
longueur en m
P. stat.
Ces variations de la pression statique sont mesurées en P1 et P2 et, bien sûr, c’est la dif-
férence P1 − P2 = ΔP qui est intéressante :
68
4.6 Mesurage des débits
P1
P
P = P1 – P2
P2
En observant le schéma ci-dessus, on voit que pour un débit donné, la ΔP mesurée
dépend de l’emplacement des prises de pression P1 et P2 et de la forme de la veine fluide,
donc de l’orifice et du fluide lui-même.
La relation qui existe entre le diamètre de la conduite, le diamètre de l’orifice, la ΔP
mesurée et le débit faisant également intervenir la nature du fluide, n’est pas simple et a
été établie expérimentalement, c’est-à-dire par des essais en laboratoire. Cette relation
n’est valable que si les conditions de mesurage sont semblables aux conditions d’essais.
C’est pourquoi les organes déprimogènes et leur implantation sont définis de façon très
précise par les normes (en France NF X 10-102). Un orifice de diamètre connu permet
de calculer le débit correspondant à chaque ΔP mesurée si l’installation est conforme à
la norme. Si l’installation n’est pas conforme, il y a quand même une ΔP mais quel débit
donne cette ΔP ?
Remarque
Pour passer de la variation de pression dynamique à la variation de pression statique,
nous avons supposé que l’énergie transportée par le fluide était la même avant et après
l’orifice. En pratique ceci est inexact : pour franchir l’obstacle d’un passage étroit, le
fluide dépense de l’énergie. La pression statique en aval ne revient pas à la valeur de la
pression statique en amont :
amont
Pression statique
aval
de compte, dans le cadre des économies d’énergie, mais aussi pour éviter une perte de
charge gênante, dans le « tirage » d’une cheminée par exemple.
Ce développement théorique ne doit pas cacher la relation fondamentale des organes
déprimogènes : F = k ∆P
Le débit est proportionnel à la racine carrée de la ΔP.
Sur une installation existante, le débit maxi et la ΔP correspondante sont indiqués. Le
calcul de ces valeurs est fait avant le montage !
C’est uniquement pour ce calcul que la théorie complète intervient. La courbe réelle
est légèrement au-dessous de la parabole. Pour partager l’erreur, on recommandait de
calculer le diaphragme à 70 % du débit nominal (par exemple, pour un débit 0-10 t/h à
2 500 mm H2O, faire le calcul à 7 t/h à 1 225 mm H2O).
Remarque
Pression exprimée en mmH2O ou mmHg. Bien que ces unités de pression ne soient
pas normalisées, les « vieux » instrumentistes les utilisent encore fréquemment car elles
correspondent aux moyens d’ajustage ! (Manomètres hydrostatiques, voir page 39,
employés pour régler les capteurs.)
Lecture pour la
pression diff. 70,7 %
moyenne
Avec les techniques actuelles, il est facile de linéariser la mesure en utilisant un « ex-
tracteur de racine carré ». Cette fonction est présente soit :
▶▶ au niveau d’un capteur de ΔP Hart ;
▶▶ au niveau du module d’entrée de l’automate ou du système numérique de contrôle
commande.
70
4.6 Mesurage des débits
Analog
Measurement
HI_HI_LIM
Access HI_HI_ACT
I/O_IN HI_LIM
Analog Alarm HI_ACT
LO_LO_LIM
Measurement Detection LO_LO_ACT
LO_LIM
LO_ACT
ALARM_HYS
LOW_CUT
SIMULATE_IN OUT
Convert Filter Cutoff PV Status
Calc
FIELD_VAL IO_OPTS
OUT_SCALE STATUS_OPTS
XD_SCALE
Point important − les longueurs droites : les normes précisent les longueurs droites à
d
respecter en fonction du rapport β = 1 et des divers accessoires en amont ou en aval
D
de l’organe déprimogène. Ces longueurs sont exprimées en fonction du diamètre de la
tuyauterie ; elles varient en amont de 10 à 80 D et en aval de 4 à 10 D.
Diaphragme ou tuyère
(Indication pour a = 0,2...0,8)
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WEDGE ABB
Plaque multi-orifices (Emerson) V Cone
72
4.6 Mesurage des débits
Remarque
Les calculs relatifs aux organes déprimogènes normalisés ne s’appliquent pas si Re est
inférieur à 10 000.
Pression
statique
Pression totale HP BP
P
Pression
dynamique
+
Pression
Pression statique
statique
L’appareil est formé par un tube recourbé à angle droit ; cette branche, disposée face à
l’écoulement, capte la pression totale : pression dynamique + pression statique.
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La pression statique est prélevée par un orifice placé dans la paroi de canalisation.
Le fluide en mouvement se déplace à une vitesse ν ; il est caractérisé par sa masse volu-
mique ρ.
La pression dynamique Pd créée par la vitesse du fluide est :
1
Pd = ρν 2
2
Si par ailleurs, il règne dans la canalisation une pression statique Ps, ce fluide est soumis
à une pression totale Pt égale à la somme des pressions statique et dynamique :
1
Pt = Ps + Pd = Ps + ρν 2
2
73
4 Débits des fluides
2
ν= ( Pt − Ps )
ρ
Le tube de Pitot donne la valeur de la vitesse ponctuelle ; la répartition des vitesses
dans une canalisation n’étant pas homogène, la précision de la mesure dépend donc de
la position du tube.
Le tube de Pitot développe une pression Pression totale
différentielle très faible (quelques mbar) ;
Pression
il sera utilisé pour la mesure de débits im- statique
portants d’eau ou d’air lorsqu’une perte
de charge faible sera nécessaire. Prise de pression
statique
Le tube de Pitot doit être installé dans une
portion rectiligne de canalisation ; les dis- Q
tances à respecter sont, au minimum, 10D
en amont et en aval.
Tube de Prandtl
Le dispositif est constitué de deux tubes Prise de pression
statique
con-centriques :
▶▶ le tube intérieur prélève la pression totale ;
▶▶ le tube extérieur par ses orifices latéraux transmet la pression statique.
En réalité, on n’utilise que les tubes de Prandtl que l’on appelle improprement « tube de
Pitot »
74
4.6 Mesurage des débits
4 orifices de
pressions
Vitesse
moyenne
4 segments
annulaires
égaux
Sous sa forme la plus simple, l’instrument est constitué d’un tube vertical de forme
conique. Ce tube est réalisé en matière transparente : verre, plastique divers, etc.
Un ludion − communément appelé flotteur − est placé à l’intérieur du tube. Le sens
d’écoulement du fluide s’effectue du bas vers le haut.
Le ludion est soumis à trois forces :
▶▶ son poids ;
▶▶ la poussée du fluide ;
▶▶ la poussée d’Archimède.
Plan de lecture
Lorsqu’il y a débit, le ludion est en équilibre sous l’action
de son poids, de la poussée d’Archimède et de la force Force -S
Poussée - A
exercée par la pression dynamique (Pdyn multipliée par
la section du ludion). Poids -G
Comme le tube est conique, les variations de surface entraînent des variations de hau-
teur.
Pour des applications plus sévères (pression et température importantes, fluide dange-
reux), le corps de l’appareil est métallique.
La transmission du positionnement du ludion peut se faire avec un accouplement ma-
gnétique. Le boitier peut être un simple indicateur ; il peut également contenir un cir-
cuit électronique sophistiqué délivrant un signal de type 4-20 mA.
Rappel
Ce débitmètre est basé sur les lois de Faraday, Lenz, Laplace et Ampère. Exemple de
la loi du flux coupé.
Champ NORD
magnétique
l
Vitesse : v
V
Champ
SUD magnétique
Dans un champ magnétique (vecteur champ perpendiculaire au plan des rails). Quand
vous déplacez un barreau conducteur en le faisant glisser sur deux autres conducteurs
(comme des rails), si ces deux conducteurs sont reliés aux bornes d’un voltmètre, votre
voltmètre vous indiquera une tension U :
U = B × l × v
▶▶ U : tension en volts mesurée par le voltmètre ;
▶▶ B : induction du champ magnétique en tesla ;
▶▶ l : distance entre les deux rails en mètres ;
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Convertisseur et
mesureur séparés
Convertisseur intégré
au mesureur
Diamètre nominal en
DN 50 DN 80 DN 100 DN 125 DN 150
mm
Vitesse du fluide
7,08 2,76 1,77 1,13 0,79
en m/s1
Diamètre nominal
DN 50 DN 80 DN 100 DN 125 DN 150
en mm
Vitesse du fluide
0,71 0,55 0,35 0,22 0,16
en m/s4
1. Les vitesses du fluide ont été calculées avec le logiciel « calculs instrumentiste » disponible avec les
compléments en ligne sur le site www.dunod.com.
79
4 Débits des fluides
La perte de charge introduite par le corps perturbateur est bien inférieure à celle engen-
drée par les organes déprimogènes classiques.
Un débitmètre Vortex est un instrument 2 fils.
Co tBA
Vm Vm
tAB
A L
Principe de fonctionnement :
Un débitmètre à ultrasons utilise deux sondes (4 pour les appareils multicordes) qui
sont – généralement – fixées à l’extérieur de la tuyauterie (voir photo ci-dessus).
Un signal d’excitation est appliqué sur la sonde A ; celle-ci émet des signaux ultraso-
nores qui vont se propager jusqu’à la sonde B. Le temps de parcours de A vers B, TAB est
mesuré. L’opération est ensuite reproduite dans le sens B vers A : excitation de la sonde
B, émission des ultrasons vers la sonde A, mesure du temps de parcours TBA.
À débit nul, le temps de parcours de A vers B est égal au temps de parcours de B vers A :
TAB = TBA
∆T = TAB − TBA = 0
À présence de débit, l’écoulement va accélérer le déplacement de l’ultrason vers B et va
freiner le déplacement du signal retour.
Conséquence : le temps TAB va diminuer, le temps TBA va augmenter ⇒ DT augmente
proportionnellement au débit.
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On constate que les temps à calculer − sans parler du traitement de signal lui-même ! −
sont extrêmement courts ce qui nécessite l’emploi d’électronique très sophistiquée…
d’où le prix très élevé de ces appareils.
Cependant, les DUS présentent des avantages indéniables :
▶▶ montage des sondes à l’extérieur de la canalisation donc mise en place du débit-
mètre possible même installation en marche ;
▶▶ les sondes ne sont pas en contact avec les produits ;
▶▶ prix de l’appareil indépendant du diamètre.
La plupart des DUS sont utilisés pour des mesures sur des liquides ; quelques modèles
permettent la mesure sur des débits gazeux.
Remarque : les propriétés de l’ultrason − célérité, amortissement, fréquences… − dif-
fèrent selon la nature du fluide ; les constructeurs proposent des appareils spécifiques
selon l’application liquide ou gaz.
Un DUS est un appareil 4 fils.
Débitmètre à turbine
Les débitmètres à turbine (quelque fois appelés « moulinet » ou anémomètres) mesure
directement la vitesse du fluide.
B_ Chambre de mesure
C_ Hélice
D_ Bobine
82
4.7 Débitmétrie des gaz – Correction en pression et en température
1,4 51
bar 5 °C bar 30,8 °C
abs abs
Dans cet exemple, les débits affichés ont des valeurs très différentes.
Pour pouvoir comparer deux débit gazeux entre eux, il est nécessaire de ramener par le
calcul ces débits à des mêmes conditions de pression et de température.
Les conditions généralement utilisées sont les conditions dites normales TPN :
▶▶ pression atmosphérique 1 013 mbar absolu ;
▶▶ température 0 °C.
Pour se faire, on va appliquer une correction qui consiste à mesurer, au moyen des cap-
teurs appropriés, le débit brut (avec un organe déprimogène par exemple), la pression
statique (mesurée en absolu) et la température.
83
4 Débits des fluides
Les trois signaux sont appliqués à un bloc qui va calculer, après mise à l’échelle, un débit
corrigé exprimé en Normaux mètres cubes/heure (Nm3/h). Ce bloc est soit un module
électronique indépendant soit une fonction mathématique implantée dans un automate
programmable ou dans le contrôleur d’un système numérique de contrôle commande.
Extrêmement courante, cette correction est disponible dans la bibliothèque de fonc-
tions des API ou des SNCC.
Débitmètre Capteur de
Capteur de pression température
Doc. ABB
L’équation du débit corrigé exprimé en Nm3/h est donnée par la relation suivante :
∆P × P
Qc = Q
T
▶▶ Qc : débit corrigé en Nm3/h ;
▶▶ Q : débit brut en m3/h ;
84
4.7 Débitmétrie des gaz – Correction en pression et en température
85
4 Débits des fluides
B
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A
Tube de mesure A-B forces réactives
mis en vibration exercées par le fluide
Lorsque le fluide circule dans le tube, les vibrations de celui-ci créent une accélération
positive ou négative perpendiculaire au sens de déplacement du fluide. La nature vec-
torielle des phénomènes se traduit par une accélération du fluide coté « entrée » et une
87
4 Débits des fluides
88
4.7 Débitmétrie des gaz – Correction en pression et en température
En absence d’écoulement, les deux tubes vibrent en synchronisme, sans déformation ; il
n’y a aucun retard et donc aucun déphasage entre les signaux issus des capteurs.
Flow Inlet
No Flow Top view
No Flow
Flow Outlet
In-phase
En présence de débit dans les tubes de mesure, la force de Coriolis apparaît. La tor-
sion résultante entraîne un retard du mouvement de la branche amont sur celui de la
branche aval.
D model
Là aussi, c’est le retard DT qui est mesuré pour déterminer le débit massique.
FLOW
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Phase shift
∆T
LPO (inlet)
T Microsec.
RPO (outlet)
89
4 Débits des fluides
tube de mesure en
capteur de alliage à haute
vibrations teneur en titane
ou zirconium
enceinte de
confinement raccordements
au choix
excitateur
90
4.7 Débitmétrie des gaz – Correction en pression et en température
Sens Tube
d’écoulement capillaire
Bobine
de chauffage
Pont
Alimen- pour Ampli-
110/220 V - 50 Hz la détection 0-5 V cc
tation ficateur
du T
Ce type de débitmètre est basé sur un transfert de chaleur : une quantité connue de
calories est émise dans un flux de gaz. La variation de température du gaz mesurée est
proportionnelle à la masse de gaz.
Affranchissant la mesure des variations de température et de pression, ce principe per-
met d’obtenir un signal de débit massique.
Constitution de l’appareil
Le système de détection est composé de trois éléments :
▶▶ une résistance de mesure de température amont ;
▶▶ un enroulement de chauffage ;
▶▶ une résistance de mesure de température amont.
L’enroulement de chauffage placé au centre de l’appareil produit de la chaleur.
T1 T2 T1 T2
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Des sondes à résistance sont placées à équidistance de ce point en amont et en aval ; ces
deux résistances constituent les deux branches d’un pont de Wheatstone. Sans débit,
la quantité de chaleur atteignant chaque élément thermosensible est la même ; le pont
est en équilibre. Lorsqu’il y a un débit, la chaleur est transférée en aval. Il se développe
une différence de température entre les deux éléments T1 et T2 proportionnellement à
la quantité de gaz débitée. Le transfert de calories provoque une variation de résistance
entraînant un déséquilibre du pont de Wheatstone.
Un amplificateur délivre un signal de sortie.
91
4 Débits des fluides
Capteur
Noyau
Ue magnétique
L
v
Électrodes
92
4.7 Débitmétrie des gaz – Correction en pression et en température
Liquide en transit
Débit
Liquide entrant
dans la chambre Liquide sortant
de mesure de la chambre de
mesure
Les compteurs à roues ovales mesurent directement le volume. L’élément de mesure est
constitué de deux roues dentées ovales montées dans la chambre de mesure.
L’écoulement du fluide traversant l’appareil entraîne la rotation de deux roues ovales. À
chaque rotation, un volume déterminé passe de l’entrée à la sortie du débitmètre.
Le nombre de tour détermine le volume débité.
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Des aimants intégrés dans chaque roue produisent des impulsions qui sont comptabi-
lisées.
Les compteurs à roues ovales sont utilisés pour tous liquides y compris les gaz liquéfiés.
Ces instruments précis et chers se trouvent à tous les points de distribution de carbu-
rant, supercarburant, GPL, etc.
93
4 Débits des fluides
Corps V2 Axe V1
Piston Broche V2 V1
V1
rotatif V2
Cloison
V1
V2
Sortie de Entrée
fluide de fluide
Dans la plupart des applications, la masse spécifique du fluide est constante. On peut
simplifier encore en faisant passer ρ dans la constante k :
Q = k ∆P
Le débit est proportionnel à la racine de la DP donnée par l’organe déprimogène.
Applications
Un diaphragme donne une DP de 1 600 mm de CE pour un débit de 120 m3/h. Quel est
le débit si la DP est de 400 mm CE ?
Solution : appliquer une première fois la formule pour trouver la constante k :
120
120 = k 1 600 k= =3
40
puis appliquer une deuxième fois la formule avec la constante trouvée :
Q = 3 ∆P = 3 400 = 60 m3/h
Remarque
Les débits et les ΔP peuvent être exprimés dans n’importe quelles unités car les
opérations effectuées sont finalement des rapports.
d’où la formule des anciens du métier : « Débit nouveau sur débit ancien égale racine
de ΔP nouvelle sur ΔP ancienne ».
Exercice 1
Une tuyère donne une ΔP de 900 mm CE pour un débit de 75 tonnes/h.
1. Quelle est la ΔP pour 20 tonnes/h ?
2. Quel est le débit lorsque la ΔP est de 4 mm CE ?
Réponse : 1 : 64 mm CE ; 2 : 5 T/h.
Remarquer les erreurs importantes qui peuvent être commises en bas d’échelle : pour
le transmetteur, 4 mm CE représente 0,4 % de l’échelle mais 5 T/h représente plus de
6 % du débit !
95
4 Débits des fluides
Exercice 2
Graduation de « l’échelle » d’un enregistreur associé à un transmetteur de ΔP. La ΔP
varie de 0 à 100 % de façon linéaire, le débit de 0 à 100 % mais en racine de la ΔP.
Q = k ∆P
100 = k 100
k = 100 d’où Q = 10 ∆P
Puisque nous devons extraire la racine de DP, prenons des carrés parfaits :
ΔP = 1, 4, 9, 16,… 100.
On trouve les débits correspondants : q = 10, 20, 30, 40, etc.
Linéaire 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 ( P)
Exercice 3
Étalonnage d’un extracteur analogique de racines carrées.
Entrée : 4-20 mA provenant d’un transmetteur de ΔP.
Sortie : 4-20 mA vers un enregistreur de débit gradué de façon linéaire.
P F P 0% 25 % 50 % 75 % 100 %
signal de P 4 mA 8 12 16 20 mA
Q = k ∆P
Attention : Q et ΔP ne sont pas ici les valeurs réelles mais les signaux représentant ces
grandeurs.
1. Pleine échelle : 16 = k 16 (attention au talon de 4 mA) k = 4
2. Q = 4 ∆P
P Signal d'entrée Calculs Signal de sortie
0 4 mA 4 4-4=0 4 mA
25 % 8 mA 4 8-4=8 12 mA
50 % 12 mA 4 12 - 4 = 11,3 15,3 mA
75 % 16 mA 4 16 - 4 = 13,85 17,85 mA
100 % 20 mA 4 20 - 4 = 16 20 mA
signal de P 4 8 12 16 20
96
4.9 Calcul de débit gazeux
1,3 kg.
Question : « Alors 1 m3 et 0,5 m3 désignent la même quantité d’air ? »
Réponse : « Oui, mais les pressions sont différentes ! »
3. On chauffe le tout : l’air se dilate, le volume augmente, la pression et la température
changent, le nombre de molécules ne change pas, donc la masse reste de 1,3 kg.
Commentaire : Dans ces trois schémas, la quantité de gaz est la même, le volume varie,
la pression et la température aussi, seule la masse reste de 1,3 kg dans les trois cas.
Conclusion : Pour indiquer une quantité de gaz, on peut utiliser le volume en mètre
cube, en précisant la pression et la température ou utiliser la masse en kilogramme.
97
4 Débits des fluides
Relation P.V/T1
Une quantité de gaz qui occupe un volume V1 à la pression P1 et à la température T1
peut aussi occuper un volume V2 à la pression P2 et à la température T2, ou un volume
V3 à P3 et T3, etc. Il y aura toujours la relation :
P1 ⋅ V1 P2 ⋅ V2 P3 ⋅ V3
= = = etc.
T1 T2 T3
Attention :
1. Dans cette relation, P et T sont en valeurs absolues (bars absolus et degrés Kelvin).
2. Cette relation est rigoureusement vraie pour les gaz parfaits (la plupart des gaz ne
sont pas loin de l’être mais chacun sait que rien n’est parfait).
Pour comparer deux volumes de gaz (quel est le plus grand ? quel est le plus petit ?), il
faut que ces volumes soient à la même pression et à la même température qui seront
dites « de références ».
Ces « références » peuvent être les valeurs moyennes de fonctionnement du procédé
(exemple : 30 bar et 350 °C) ou des valeurs « conventionnelles » (exemple : 1,013 bar et
15 °C) ou les valeurs normalisées : 1 013 mbar, 0 °C.
Les volumes ramenés aux conditions normalisées (1 013 mbar, 0 °C) s’expriment en
« normaux-mètres cube » ou « mètres cubes normaux ».
Il n’y a pas de symbole pour désigner cette unité : Nm3 signifie newton mètre cube et
nm3 signifie nano mètre cube (10 -9 m3). Suivant les goûts, diverses notations sont utili-
sées : m3 T.P.N., m3 (1,013/0), etc.
P1 273,15
soit VN = V1 ×
T1 1,013 25
P1 (bar abs.)
VN = 269,58 ⋅ V1 ⋅
T1 (K)
À noter
Pour exprimer en normaux mètres cubes par seconde ou par heure un débit Q1 mesuré
aux conditions de service P1 et T1, utiliser cette formule en remplaçant les volumes par
les débits en m3/s ou m3/h.
Volume
Quelle est la quantité de gaz contenue dans un réservoir 4 bar
de 60 l ?
La pression indiquée par le manomètre est de quatre
bars, la température ambiante est de 20 °C. litr
es
60
V1 = 0,06 m3
P1 = 4 + 1 = 5 bars absolus
T1 = 293 K
20 °C
60 5
Vn = 269,58 × × = 0,276 normaux m3/h
1 000 293
Débit
Quel est en normaux-mètres cubes par heure la valeur d’un débit de 420 m3/h mesuré
sous la pression de 12 bar (bars absolus) et la température de 70 °C ?
12
QN = 269,58 × 420 × = 3 961 normaux m3/h
343
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Figure Berthold
101
5 Mesure des masses volumiques
Tos c
d2x dx
M +L + Kx = 0
dt2 dt
M : masse
K : constante du ressort
L : coefficient de frottement
102
5.3 Capteurs à tubes vibrants
λ
M
Mx + Kx = 0
Fréquence de résonance = 1 K
2π M
5.3.2 Densimètre
Appareils à deux tubes
Apparus dans les années 1970, ces premiers capteurs comportaient deux tubes qui for-
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103
5 Mesure des masses volumiques
ρ = K0 + K1Tosc + K2Tosc 2
Où :
▶▶ ρ : masse volumique ;
▶▶ K0, K1, K 2 : coefficients d’étalonnage propre à chaque capteur ;
▶▶ Tosc : période des oscillations.
Appareils monotube
La génération suivante de capteur est de type monotube :
Bobine
PRT
Conduite double
Tube enveloppée
Nodal mass
Soufflet
À ces capteurs – qu’ils soient mono- ou bitubes – est associé un convertisseur qui réa-
lise les calculs et corrections nécessaires.
La solution à tube vibrant est utilisée pour des liquides.
104
5.3 Capteurs à tubes vibrants
LPO LPO
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Period in Period in
microseconds 10676.8 High density microseconds 10941.9 High density
1.0g/cm3 1.0g/cm3
0.8 0.8
0.6 0.6
0.4 0.4
0.2 0.2
Frequency in 0.001 Frequency in 0.001
93.66 91.39
cycles/second Low density cycles/second Low density
ρ = K0 + K1Tosc + K2Tosc 2
[Durée]2 (µs2)
Corps de bobine
(excitation et détection)
Cylindre Ni-Span C
Manchon
106
5.6 Mesure par ultrasons, détection d’interface
Un cylindre est monté à l’intérieur d’une enveloppe sous pression où circule l’échantil-
lon de gaz à mesurer.
Le cylindre C reçoit une excitation électromagnétique qui entretient sa vibration sur sa
fréquence de résonance.
Comme dans le cas des densimètres pour les liquides, la fréquence de résonance du
cylindre varie en fonction de la masse volumique du gaz environnant.
Les produits alignés sont ceux dont la masse volumique est sur
la droite (Doc. Ultraflux)
conduite.
La sonde émet à une cadence programmée par
l’utilisateur une impulsion qui se propage dans Émission Réception
le produit et se réfléchit sur la paroi opposée.
À partir de la mesure du temps T, l’instrument
déduit la célérité et donc l’image de la masse
volumique. T
Corrections à appliquer :
Figure Ultraflux
La célérité d’une onde ultrasonore est modifiée
par les conditions de pression et de température (voir § 14.4).
107
5 Mesure des masses volumiques
108
6.1 Spécificités et difficultés
6
Températures
Première difficulté
(ou premier sujet de réflexion)
Un capteur de température n’indique pas la température de l’objet ou du fluide avec
lequel il est en contact, il indique sa propre température ; c’est à l’utilisateur à faire en
sorte que ce soit aussi celle de l’objet ou du fluide !
109
6 Températures
Deuxième difficulté
(deuxième sujet de réflexion)
La température est une grandeur essentiellement fugitive : il est bien connu qu’un corps
plus chaud (ou plus froid) que son environnement réchauffe (ou refroidit) ce qui l’en-
toure. Autrement dit, la chaleur est une forme d’énergie qui s’échange de façon perma-
nente d’un corps à l’autre jusqu’à ce que tous les corps soient à la même température
(si on leur en laisse le temps).
Ces échanges se font par conduction (par contact), par convection (mouvements en-
gendrés dans les fluides par les différences de températures) et par rayonnement (émis-
sion de radiations traversant l’espace environnant). Voir ci-dessous § 6.2.
Aspect positif : avec tous ces échanges, il est permis d’espérer que la température du
capteur sera rapidement égale à celle de l’objet ou du fluide contrôlé.
Aspect négatif : avec tous ces échanges, la température du capteur sera aussi un peu
celle de l’environnement (température de la conduite, de l’air ambiant, etc.).
Troisième difficulté
(troisième sujet de réflexion)
Liée à la précédente mais du côté exploitation/fabrication : dans le grand nombre de
températures en présence, laquelle faut-il mesurer ? Quelle est la plus représentative de
la bonne marche du procédé ? Quelle est celle dont dépend la qualité du produit ?
La première réponse de l’exploitant sera toujours rapide et catégorique mais il faut
souvent des jours et des mois pour qu’une réponse satisfaisante soit donnée à cette
question.
110
6.3 Unités
ATMOSPHÈRE
TERRESTRE
SOLEIL
6.3 Unités
▶▶ L’unité SI est le Kelvin (K)1
▶▶ Le degré Celsius (°C)2 est égal au Kelvin mais le zéro de l’échelle Celsius correspond
au repère 273,15 de l’échelle Kelvin : 0 °C = 273,15 K.
Temp. en K = Temp. en çC + 273
▶▶ L’unité anglo-saxonne degree Fahrenheit (°F ou F) est plus petite que l’unité °C et
son zéro est à -17,77 °C.
5
Temp. °C = × (Temp. çF - 32)
9
9
Temp. °F = (Temp. °C × ) + 32
5
▶▶ 100 °C = 212 °F
Remarque : L’expression « degré centigrade » est incorrecte, le grade est une unité
d’angle, le centième de grade aussi !
112
6.3 Unités
Même si l’appareil paraît très commun, lire la notice est presque toujours riche d’ensei-
gnements, ne manquez pas l’occasion de le faire !
Les mesures électriques sont les plus abondantes (et de loin !). Les appareils électro-
niques qui leur sont associés sont de plus en plus performants et faciles à utiliser ;
toutefois, l’ajustage initial ou le contrôle du fonctionnement nécessitent souvent l’uti-
lisation de techniques mal expliquées dans les notices car le régleur est supposé les
connaître, d’où la place accordée dans ce chapitre au calcul des millivolts fourni par
un couple.
Quant aux lunettes pyrométriques et autres thermomètres infrarouges, il s’agit
quoiqu’en disent certains fabricants, d’un sujet très délicat dont ce chapitre ne fera
qu’aborder les difficultés.
Contrôleur de
SNCC
Régulateur
Afficheur
Thermocouple
ou Automate
Convertisseur Pt 100
La mesure industrielle des températures met toujours en œuvre une canne pyromé-
trique qui comprend un élément sensible : thermocouples ou sonde à résistance (le plus
souvent en platine).
Conformément aux autres grandeurs, cette canne peut être connectée à un convertis-
seur qui délivrera un signal de type 4-20 mA.
Mais on trouve d’autres solutions : la sonde peut être raccordée directement à l’appareil
utilisateur qui peut être : un régulateur, un afficheur, un enregistreur, une carte d’entrée
d’un contrôleur ou d’un automate. Dans ce cas, il est nécessaire que le récepteur dispose
d’une carte d’entrée spécifique à l’élément sensible utilisé.
114
6.5 Principes des thermocouples
T1
A
B
T2
Si l’on ouvre le circuit et que l’on raccorde aux extrémités un voltmètre, la tension ne
dépend :
▶▶ de la différence de température aux extrémités ;
▶▶ de la nature des fils.
Cet effet est caractérisé par le coefficient de Seebek en mV/K-1.
A
A
V1
B
T1
T2
T3
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115
6 Températures
Effet Volta
Volta démontre qu’un circuit métallique hétérogène à température uniforme n’est tra-
versé par aucun courant.
Ces différentes lois conduisent à l’effet Seebeck.
Métal B
Tension E
mV
Métal A
soudure soudure
chaude froide
∆T
S2 S1
θ1 θ2 = 0 ºC
(mesure) (référence)
Il existe une dizaine de types de thermocouples différents (voir § 6.5.3). Ces dispo-
sitifs sont normalisés au plan international (norme IEC584). Pour chaque modèle de
couple, des tables de référence permettent de déterminer la température θ1 à partir de la
connaissance de la tension mesurée E (mV).
Ces tableaux correspondent à une température (de référence) à zéro degré Celsius
La figure ci-après est la table des TC « Cuivre/Cuivre-Nickel » ou « Cuivre/Constan-
tant1 » également appelés type T.
Les tables relatives à d’autres types de thermocouples sont présentées en annexes A31
à A36).
1. Constantan : alliage de cuivre et de nickel dont la résistance électrique est pratiquement indépendante
de la température.
116
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117
6 Températures
Tension
mV
Esc
Em
+
Esf
Tsf Tsc
0 °C Température Température
ambiante
mV
0 °C Température Tsc-Tsf
Remarque : Si Tsf = Tsc, la tension est de 0 mV puisqu’il n’y a qu’une température, il
n’y a pas de couple ! Les tables ont été établies avec Tsf = 0 °C, pour les utiliser avec
Tsf ≠ 0 C, il faut prendre certaines précautions qui ne sont pas évidentes, mais il existe
une méthode rapide et sûre qui consiste à tracer un graphique simple (voir remarque
R1 de l’avant-propos).
Sur un axe supposé gradué en température, tracer très approximativement :
▶▶ l’origine 0 °C ;
▶▶ la température ambiante Tsf ;
▶▶ la température mesurée Tsc (T soudure chaude).
118
6.5 Principes des thermocouples
Par exemple :
Tsc 0 °C Tsf
Tsf 0 °C Tsc
mV correspondant à Tsc
mV correspondant mV fournis
à l’ambiante par le couple
0 18 °C Tsc ?
0,707 4,232
Tsc ? 0 Tsf
? 0,707
C’est le cas le plus général mais quelquefois, il faut retrancher. Dans le cas d’une tempé-
rature T inférieure à zéro, le graphique donnerait ceci :
Pour trouver la longueur de la flèche 0 à Tsc, il faut faire la soustraction 1,818 - 0,707.
Il n’y a pas à s’occuper des signes, il suffit de tracer le graphique et regarder où est la
longueur que l’on cherche à connaître.
Dans le cas ci-dessus, on utilisera bien sûr la partie négative de la table, puisque le gra-
phique indique clairement que Tsc est en dessous de 0 °C :
1,818 – 0,707 = 1,111 → table → -30 °C
Autre exemple : le couple cuivre-constantan fournit 1,593 mV, la température ambiante
est de : -5 C.
1,593
Tsf 0 Tsc
0,191
La longueur 0 à Tsc s’obtient par : 1,593 - 0,191 = 1,402 et dans la table, on lit : 35 °C.
Remarques
1. Si la flèche de Tsf à Tsc est à contresens, cela signifie que le couple délivre une tension
négative (chaque fois que T est plus petit que Tsf ). Le millivoltmètre affichera le signe
– sinon il faudra inverser les polarités : par exemple cuivre sur – et constantan sur +.
2. Lorsque le nombre exact de millivolts à convertir en degrés n’est pas indiqué sur la table, il
faut « interpoler » c’est-à-dire écrire la différence entre les deux valeurs indiquées les plus
proches (celle qui est un peu plus grande et celle qui est un peu plus petite), diviser par le
nombre de degrés qui les sépare (avec 10 °C, c’est plus facile !) puis avec ce nombre de
mV par °C évaluer le nombre de degrés qui font la différence entre la valeur à convertir et
la valeur la plus proche écrite sur la table. Dans la plupart des cas, ce calcul peut se faire
de tête car il est tout à fait illusoire de croire que la mesure se fait à un degré près ! Il est
exact que le repère utilisé par l’exploitant sur un appareillage donné, peut et doit être
suivi avec précision mais il y a une différence entre un repère et la température réelle !
Exercices
1. Un couple cuivre-constantan donne 9,350 mV. La température ambiante est de 20 °C.
Quelle est la température Tsc ?
2. Mesure de la température d’une chambre froide. Le couple cuivre-constantan est
inversé, il donne 1,429 mV. Température de l’appareil de mesure : 20 °C. Quelle est
la température de la chambre froide ?
3.
Contrôle d’un couple fer-constantan dans de l’eau en ébullition. Température
ambiante 22 °C. Combien de millivolts doit fournir le couple ?
Les réponses sont indiquées en fin de chapitre 6.9 « Corrigés des exercices », page 148.
120
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Cuivre −40… +350 °C Brun / Blanc Jaune / Bleu ±0.5 °C de −40 à +125 °C ±1.0 °C de −40 à +133 °C
T
Cuivre-Nickel +/− +/− ±0.004.θ de 125 à 350 °C ±0.0075.θ de 133 à 350 °C
Fer −40… +750 °C Noir / Blanc Jaune / Noir ±1.5 °C de −40 à +375 °C ±2.5 °C de −40 à +333 °C
J
Cuivre-Nickel - +/− +/− ±0.004.θ de 375 à 750 °C ±0.0075.θ de 333 à 750 °C
Nickel-Chrome Violet / Blanc Jaune / Orange ±1.5 °C de −40 à +375 °C ±2.5 °C de −40 à +333 °C
E −40… +900 °C
Cuivre-Nickel +/− +/− ±0.0004.θ de 375 à 800 °C ±0.0075.θ de 333 à 900 °C
Nickel-Chrome Vert / Blanc Jaune / Violet ±1.5 °C de −40 à +375 °C ±2.5 °C de −40 à +333 °C
6.5 Principes des thermocouples
K −40… +1 200 °C
Nickel-Aluminium +/− +/− ±0.004.θ de 375 à 1 000 °C ±0.0075.θ de 333 à 1 200 °C
±1.0 °C de 0 à +1 100 °C
Platine-10 % Rhodium Orange / Blanc Jaune / Vert ±1.5 °C de 0 à +600 °C
S 0… +1 600 °C ±1 + 0.003.(θ - 1 100)
Platine
6.5.3 Principaux types de thermocouple
±1.0 °C de 0 à +1 100 °C
Platine-13 % Rhodium Orange / Blanc Jaune / Vert ±1.5 °C de 0 à +600 °C
R 0… +1 600 °C ±1 + 0.003.(θ - 1100)
Platine +/− +/− ±0.0025.θ de 600 à 1 600 °C
de 1 100 à 1 600°C
121
6 Températures
122
6.5 Principes des thermocouples
Couples gainés
(Extrait de la documentation d’Engelhard, Pyro-contrôle)
Les couples thermoélectriques gainés, chemisés ou à isolant minéral sont le résultat de
la combinaison de plusieurs éléments :
▶▶ 2 ou 4 fils nus de couple thermoélectrique ;
▶▶ un isolant minéral compacté par tréfilage, en général de la magnésie ;
▶▶ une gaine métallique continue ; celle-ci doit être réalisée dans un métal compatible
avec le couple et bien supporter l’effet de l’environnement.
Ils permettent de réaliser des capteurs à jonction de mesure isolée ou à la masse de la gaine.
▶▶ Le protecteur possède un rayon de cintrage minimal égal à deux fois son diamètre.
▶▶ La durée de vie des câbles de couples chemisés de diamètre inférieur ou égal à
0,8 mm est limitée en raison de la croissance des grains de la gaine.
▶▶ Réalisation délicate dans le cas de deux fils dans un diamètre inférieur ou égal à
1,6 mm ; ces modèles ne peuvent pas être utilisés dans un environnement industriel.
▶▶ L’isolant minéral compacté est hygroscopique (avide d’humidité), ce qui entraîne
en cas de pénétration d’humidité, une diminution sensible de l’isolement du couple
thermoélectrique1.
1. Dans ce cas, chauffer l’extrémité du couple sur quelques dizaines de cm ou passer tout le couple dans
un four à 150 °C.
123
6 Températures
Autres réalisations
Thermocouple nu Thermocouple à la masse de la gaine
▶▶ Intérêt : faible inertie, temps de ▶▶ Intérêt : améliore le temps de ré-
réponse court. ponse.
▶▶ Inconvénients : ▶▶ Inconvénient :
▷▷ soudure non protégée ; ▷▷ mise à la terre du TC et donc de
▷▷ durée de vie plus réduite. la chaîne de mesure → prévoir
une isolation galvanique au
niveau du convertisseur.
124
6.5 Principes des thermocouples
Montage général
A
C
Câble d’extension ou Instrument
S
de compensation F
B
Correction de la
soudure froide
Thermocouple Les connexions doivent être
à la même température
L’exploitation de la tension délivrée par un thermocouple peut être réalisée par dif-
férents instruments. Pendant longtemps, on a utilisé des appareils reposant sur une
électronique de technologie analogique. Ces dispositifs étaient dédiés à un type de ther-
mocouple donné (par exemple TC de type K). Si ces appareils analogiques ont disparu
des catalogues des fournisseurs, un grand nombre sont encore en service.
Enregistreur
mV 4-20 mA
mA
Alimentation
Autres récepteurs
Des appareils de conception plus ancienne peuvent encore être rencontrés, soit parce
que leurs constructeurs en poursuivent la commercialisation à côté d’appareils plus
modernes (parce qu’ils sont encore demandés), soit parce que de construction très ro-
buste, leur remplacement n’est pas encore nécessaire.
Mesure de la
soudure froide
D’après Emerson
126
6.5 Principes des thermocouples
Linéarisation
Pour expliquer la linéarisation, prenons le cas d’un convertisseur mV/mA :
▶▶ couple : T (cuivre-constantan) ;
0 °C 50 °C ? 100 °C
▶▶ plage de mesure : 0-100 °C ; 4 mA 12 mA ? 20 mA
▶▶ signal de sortie : 4-20 mA.
En réalité, le milieu d’échelle de température mA mV
20
(50 °C) ne correspond pas à 12 mA, car la caracté-
4,277
? Tsf ? Tsc
0
0 °C ? 300 °C
Il faut envoyer les millivolts de Tsf à Tsc pour obtenir l’indication 300 °C et les millivolts
de Tsf à 0 pour obtenir l’indication 0 °C.
Pour calculer le nombre de millivolts que fournirait le couple, il faudra :
▶▶ un thermomètre pour mesurer la température du bornier d’entrée du récepteur
(Tsf ) ;
▶▶ la table de conversion mV/T° du couple considéré.
127
6 Températures
Ensuite, il faudra remplacer le couple à l’entrée du récepteur par les deux fils (ordinaires
bien sûr) venant du générateur de millivolts sur lequel on affichera les tensions calculées
pour le « zéro » et « l’échelle » à régler.
Suite de l’exemple : le thermomètre placé entre les bornes de raccordement du récep-
teur indique 22 °C.
1,12 Tsf Tsc
0 22 °C
300 °C
16,33
L’indication 300 °C sera obtenue en générant les millivolts de Tsf à Tsc, c’est-à-dire
16,33 – 1,12 = 15,21 mV et le point 0 °C en générant – 1,12 mV, le signe – est obtenu par
l’inversion des polarités ±.
Les contrôleurs électroniques actuels effectuent automatiquement une partie de ces
opérations mais la sonde qui mesure la température ambiante mesure en fait la tem-
pérature du contrôleur ; la température du bornier du récepteur est-elle la même ?
Par ailleurs, il n’est pas inutile de vérifier que la conversion mV/T° effectuée par le mi-
croprocesseur est restituée correctement.
La plupart des appareils portatifs de mesure de températures par couple thermo-
électrique possèdent la fonction générateur de millivolts. Pour le contrôle rigoureux
des récepteurs, utiliser cette fonction est souvent plus sûr que d’émettre un « certain
nombre » de millivolts dont l’indication est donnée en degrés Celsius !
Dans l’exemple précédent, l’organe de mesurage reçoit en fait 16,33 et 0 mV. La dif-
férence avec les tensions fournies provient de la compensation de « soudure froide »
interne au récepteur. Quel nombre de millivolts envoie un générateur équipé lui aussi
d’un dispositif de compensation automatique ?
3
R(T )
= 1 + α T − δ
T − 100 T
− β T − 100 T
R(0) 100 100
100 100
130
6.6 Sondes à résistances
Où :
▶▶ T est exprimé en °C ;
▶▶ a : constante particulière au capteur ;
▶▶ d : constante particulière au capteur ;
▶▶ b : constante particulière au capteur pour T > 0 °C.
Exemple de valeurs pour une sonde Rosemount modèle 65
▶▶ Ro : 99,9717 ;
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▶▶ a : 0.00385367 ;
▶▶ b : 0.172491 ;
▶▶ d : 1.61027.
Les coefficients sont propres à une sonde donnée. Ils peuvent être introduits dans cer-
tains convertisseurs ce qui permet d’appairer la sonde et l’instrument. On obtient ainsi
une précision importante de la chaîne de mesure.
Enceinte céramique
Gabarit
Fils de platine
Enroulement
platine
RL
Montage en quatre fils
La meilleure technique est d’utiliser une
source de courant connu et de mesurer, à +
i=0
distance, la tension aux bornes de la RTD. 100
i DVM RTD
Comme aucun courant ne circule dans les fils
i=0
de mesure de tension, il n’y a aucune chute de
tension et donc, aucune erreur de mesure de
résistance. La tension lue sur le voltmètre est
directement proportionnelle à la valeur de la résistance de la RTD.
Repérage des connexions des sondes platines
Rouge
Rouge Blanc Rouge
Pt100 ohms Pt100 ohms Pt100 ohms
Blanc Rouge Blanc
Rouge Blanc
Multimètre
24 v (mA)
220 v
Alimentation
s
4-20 mA
Pt100 Pt100 4/20mA
θ Échelle
θ Échelle θ Zéro
θ Zéro
Convertisseur mA
Convertisseur mA
133
6 Températures
30 111,67 4
50 119,40 12
70 127,07 20
Équations du transmetteur
S en mA = 0,4 × T en °C - 8
R en Ω = 0,962 × I en mA + 107,82
▶▶ Remplacer la sonde par une boîte à décade ou un simulateur de sonde Pt100.
Attention :
Si vous utilisez une boîte à décades de classe 1 %, vous avez une incertitude de 0,59 ohm
sur la résistance soit 1,51 °C sur la température). Voir chapitre sur les incertitudes.
Signal 4-20 mA
Isolement
transmis à la salle
galvanique
de contrôle
D’après Rosemount
Ces transmetteurs numériques sont universels et configurables pour s’adapter aux dif-
férents éléments sensibles : thermocouples (quel que soit le type), Pt100, etc.
135
6 Températures
TT
Alimentation
Modem
PC
▶▶ Exécuter le logiciel fourni par le constructeur, qui peut ressembler à l’exemple ci-
dessous.
Remarque
Le premier pyromètre optique a été l’œil, les expressions populaires ne manquent pas :
« porter un fer au rouge », « chauffer à blanc », etc. Les forgerons appréciaient des teintes dans
les rouges dont la différence était de l’ordre de 10 °C, l’ouvrier sidérurgiste et le verrier, dans
des températures plus hautes, étaient eux aussi capables d’apprécier la bonne température
de leur four ou d’une paraison (goutte de verre en fusion tombant dans le moule) à la sortie
du feeder (conduit apportant, aux moules, le verre en fusion = 1 300 °C) une différence de
1°C peut entraîner une différence de 1 g, pour une bouteille en verre de 100 g.
r apidement avec la température : plus le corps est chaud, plus la quantité de chaleur
rayonnée est grande.
L’énergie émise par le corps chauffé est un rayonnement électromagnétique de nature
identique à celle de la lumière visible.
Les ondes électromagnétiques sont essentiellement caractérisées par leur longueur
d’onde ; le spectre électromagnétique total est composé de l’ensemble des radiations,
toutes longueurs confondues ; il se compose des ondes radioélectriques, de l’infra-
rouge, de la lumière visible, de l’ultraviolet, des rayons gamma et X.
L’œil humain ne perçoit que les rayonnements situés entre 0,39 et 0,77 micromètre.
Le spectre du rayonnement émis par le corps chauffé se situe, pour l’essentiel, dans le
domaine de l’infrarouge, de la lumière visible et de l’ultraviolet.
En captant cette énergie, il est possible d’obtenir, à distance, une information sur sa
température.
Longueur d’onde
Signaux
(micromètre mm)
Rayons cosmiques
Rayons gamma 10−8
Rayons X 10−4
Ultraviolet 10−2
Spectre visible 0,39 Domaine de la
Infrarouge 0,77 pyrométrie optique
Micro-ondes 103
Ondes radio 106
Ondes très longues 1011
Ultraviolet < 0,390
Violet 0,455
Bleu 0,492
Vert 0,577
Jaune 0,597
Orange 0,622
Rouge 0,770
Infrarouge > 0,850
138
6.8 Mesurage optique des températures
139
6 Températures
140
6.8 Mesurage optique des températures
Lorsque la longueur d’onde augmente indéfiniment, les niveaux d’énergie tendent tous
vers zéro.
Remarque
Ne pas oublier que la lumière, qui nous paraît continue, est en réalité composée de
grains (les photons) et sans entrer dans les théories quantiques où nous atteindrons
très rapidement le seuil de nos incompétences… on peut, en simplifiant, considérer
que les électrons dans la périphérie des molécules, sont maintenus par des forces,
comme les cordes sur le corps d’un violon, (si l’on souffle sur ces cordes un air pulsé,
celles-ci vibreront d’autant mieux que les fréquences de pulsation seront proches de la
fréquence de résonance de la corde ou de ses harmoniques). Il en sera de même pour
les électrons périphériques d’un atome ou d’une molécule. Ceci explique les zones de
fréquence où les émissions ou les absorptions sont plus ou moins importantes. (D’où les
discontinuités dans la courbe, ci-dessous : « émissivité d’un corps réel »). Ces courbes
étant fonction de la composition moléculaire de chaque corps, on comprend l’intérêt de
cette propriété dans les analyseurs de gaz fonctionnant par absorption de rayonnements
électromagnétiques.
Entre la surface émissive et la cellule de mesure réceptive, le rayonnement traverse
des milieux absorbants constitués de :
▶▶ Gaz : atmosphère chargée O2 + N2 + … + plus ou moins de vapeur d’eau, intérieur
d’un four plus ou moins riche en CO2.
▶▶ Particules en suspension : poussières.
▶▶ Solides : optiques d’entrée, filtres, prismes, miroirs, parfois semi-translucides, etc.
(le verre, le quartz).
▶▶ Les cellules réceptrices (batterie de thermocouple, résistance, thermistance,
silicium, germanium, sulfure de plomb, sulfure de cadmium, et l’alliage indium-
antimoine, etc.), elles aussi, ont des sensibilités différentes en fonction des longueurs
d’ondes reçues.
141
6 Températures
L1
ε=1
ε = 0,75 Corps réel
ε = 0,50
Corps noir
Corps gris
Longueur d’onde 0 1 2 3 4 5 λ
Remarque
Le rayonnement émis peut avoir deux origines :
▶▶ L’émission propre, qui dépend de la température du corps visé et du facteur
d’émission de sa surface.
▶▶ La réflexion du rayonnement ambiant qui est d’autant plus importante que :
▷▷ le facteur d’émission de la cible est faible ;
▷▷ les surfaces entourant la cible ont une température proche de celle-ci.
197,5ºC
IR CNA 4-20 mA
Détecteurs
Préamp
lificateur CAD Processor
Interface
numérique
Le système optique collecte les radiations émises par l’objet visé (la cible) et les focalise
sur le détecteur.
Il comprend soit :
▶▶ des lentilles ;
▶▶ des miroirs et un diaphragme.
143
6 Températures
Le diaphragme, parfois réglable, est destiné à limiter l’angle de pénétration des rayons
infrarouges dans l’appareil. Ce dispositif permet d’arrêter les rayons émis par l’entou-
rage de la cible.
Dans certains cas, le système optique est complété par un filtre optique destiné à élimi-
ner les rayonnements de longueurs d’onde indésirables.
Le dispositif de visée permet de s’assurer du centrage du pyromètre par rapport à la
cible. Il est constitué d’un trou muni d’un oculaire et d’un réticule, ou d’un rayon laser.
Lorsque la température est supérieure à 1 200 °C, un filtre en verre fumé est intercalé
dans le dispositif pour protéger la vue.
Les détecteurs de radiations infrarouges sont classés en deux catégories :
▶▶ les détecteurs de température (thermocouples, thermistances, etc.) ;
▶▶ les détecteurs de photons (photodiodes, phototransistors, etc.).
Les détecteurs du premier type produisent un signal car leur température change par
absorption de l’énergie thermique.
Dans les détecteurs de photons, les radiations sont transformées en charges électriques
permettant de générer le signal de sortie.
L’électronique de traitement remplit plusieurs fonctions : les principales sont les sui-
vantes :
▶▶ Amplifier le signal issu de détecteur.
▶▶ Linéariser la courbe de réponse température/signal de sortie ; d’après la loi de Stefan-
Boltzmann, l’intensité thermique rayonnée est proportionnelle à la puissance qua-
trième de la température. Cette non-linéarité se traduit par des graduations très
serrées en bas d’échelle rendant la lecture difficile d’où la nécessité de linéariser la
courbe.
▶▶ Normaliser le signal délivré par le pyromètre (4/20 mA par exemple).
▶▶ Compenser le coefficient d’émissivité en réglant le gain de l’amplificateur de ma-
nière à obtenir le même signal de sortie pour la même température absolue, et ceci,
pour chaque nature de cible.
144
6.8 Mesurage optique des températures
Diaphragme Diaphragme
Lentille d’énergie de champ Thermopile
W
Énergie
rayonnée
par le U mV
corps vitré
Les pyromètres à radiation totale sont attrayants par leur simplicité mais leur utilisa-
tion doit se faire avec précaution.
© Dunod - Toute reproduction non autorisée est un délit.
Notamment, leur emploi sur des corps présentant un faible pouvoir émissif est à pros-
crire car la correction à apporter est trop importante.
Le pyromètre monochromatique utilise le rayonnement autour d’une bande de lon-
gueur d’onde plus ou moins étroite. Lorsque la plage de mesure est relativement impor-
tante, on parle de pyromètre à radiation partielle.
La longueur d’onde de travail est choisie pour que le rayonnement ne soit pas absorbé
par les gaz, ou l’atmosphère du milieu situé entre la cible et l’objectif.
Si la cible n’est pas un corps noir, la température indiquée par le pyromètre sera infé-
rieure à la température réelle ; il faudra donc corriger la mesure en fonction de l’émis-
sivité du corps.
145
6 Températures
419 ºC A
détecteur
amplification
système B
optique cible
réponse spectrale
longueur d’onde
des détecteur
419 ºC A
détecteurs
amplifications
système B
optique cible
réponses spectrales
longueur d’onde
des détecteurs
Caméra thermique
Une caméra thermique s’appuie sur les principes physiques précédents. Elle est consti-
tuée de trois parties :
▶▶ l’optique ;
▶▶ le détecteur ;
▶▶ l’électronique de traitement.
L’avantage est que le détecteur permet une mesure sur un grand nombre de points :
80 × 60 (4 800 pixels de mesure).
Une caméra thermique permet de visualiser l’ensemble des températures d’une zone.
Capot
Palier
Détecteur
Capteur matriciel
148
7.1 Généralités
7 Niveaux
Tel qu’il est utilisé dans l’industrie, le terme niveau implique la présence d’une surface
de séparation (surface plane d’un liquide, surface complexe des solides en poudre ou
en grains, etc.).
L’objectif principal d’une mesure de niveau est de déterminer la position de cette sur-
face, cependant il n’est pas inutile de se demander quel but est recherché :
▶▶ Veut-on « voir » ce qui se passe à l’intérieur d’une enceinte fermée ? Le « niveau »
pourra être une simple vitre ou… une caméra vidéo.
▶▶ Est-ce la quantité présente qu’il faut connaître ? Dans ce cas, la position de la sur-
face importe moins que le volume ou la masse ; même un pesage pourra servir de
« niveau ».
▶▶ Il peut y avoir la nécessité d’une hauteur précise de produit car la pression d’alimen-
tation des machines situées plus en aval dépend de h (P = h.ρ.g).
▶▶ L’introduction d’automatisation (de régulation) peut créer la nécessité d’une mesure
de qualité à des endroits où le « service production » n’était pas très exigeant.
▶▶ Plus généralement, l’objectif final de la « mesure de niveau » est une combinaison
plus ou moins nuancée de tous les objectifs précédents.
La définition précise du ou des objectifs à atteindre est, bien sûr, un élément
i mportant pour le choix de la méthode et de l’appareillage de mesure mais pour l’ins-
trumentiste, au moment de l’intervention, ce choix est fait. Il trouvera trois types
d’installations :
1. Une « basique » : des mesures très simples faites avec de l’instrumentation peu so-
phistiquée (piges, niveaux visibles, flotteurs, etc.). Pas de calcul, les problèmes se-
ront du genre propreté, étanchéité, etc.
2. Une extrême : des mesures très précises faites avec des instruments sophistiqués
(performants et chers). Ces niveaux ont fait l’objet d’études particulières, le matériel
a été livré avec des notices : en cas de problèmes, ces notices seront précieuses ; ainsi
que l’aide des collègues qui ont participé à l’installation.
3. Entre les deux : des mesures pas si simples et sans notice parce que tout instru-
mentiste est censé connaître l’instrumentation et les méthodes utilisées (depuis
les origines de la régulation !). L’instrumentiste doit avoir appris les principes de
149
7 Niveaux
7.2.2 Mesurage de h
▶▶ Les piges dont on observe la longueur mouillée.
▶▶ Les plongeurs soumis à la poussée d’Archimède ; les plus connus sont les « niveaux
à tube de torsion » §7.2.4.
▶▶ Le mesurage de pression hydrostatique :
▷▷ mesurage direct §7.3.1 ;
▷▷ ou par insufflation §7.3.2.
▶▶ Les mesurages par sondes capacitives §7.4.
▶▶ Les mesurages par rayons gamma §7.8.
150
7.2 Présentation des techniques de mesurage
151
7 Niveaux
d = diamètre du plongeur
h = longueur du plongeur (ou hauteur maximale immergée)
152
7.2 Présentation des techniques de mesurage
L’unité cm est commode pour ce calcul (ni trop grande, ni trop petite et 1 000 cm3 = 1 l).
Avec d = 5,08 cm et H = 81,5 cm, le volume est de :
3,14 × 5,082
= 1 651 cm3
4
= 1,651 l
La masse du liquide déplacé par ce volume est de :
1,651 l ∙ 0,8 kg/l = 1,321 kg = 1 321 g
(Rappel : pour l’eau d = 1 → 1 kg/l pour d = 0,8 → 0,8 kg/l)
La masse apparente du plongeur sera donc égale à :
masse du plongeur : 1 899 g - masse liquide déplacée : 1 321 g = 578 g
Conclusion
Le niveau bas pourra être simulé en remplaçant le plongeur par 1 899 g (utiliser les
« poids » de la balance, ou d’autres objets pesés au préalable, et un sachet en plas-
tique).
Le niveau haut pourra être simulé en remplaçant le plongeur par 578 g.
Pour des points intermédiaires, calculer par une règle de trois :
1 899 g 578 g
4 mA 20 mA
Remarque
Finalement, la hauteur du liquide est repérée le long du plongeur, c’est-à-dire à partir
de la base du plongeur. L’idéal serait que cette base ne se déplace pas. Pour mesurer
des variations de poids (de forces) sans déplacement, la balance de forces semble tout
indiquée et il en existe pour cette fonction mais on rencontre surtout des appareils à
déplacement. Le ressort antagoniste est, en fait, un tube de torsion donnant une grande
force antagoniste pour un faible déplacement.
153
7 Niveaux
5 11
10
3
12
6
4 1 - Plongeur
2 2 - Noix de fixation du bras de torsion
7 3 - Carter de tube de torsion
1
4 - Tige de transmission
5 - Chambre de mécanisme
6 - Bride de fixation sur chambre de
mécanisme
8 7 - Couteau
8 - Chambre de plongeur
9 - Bride de fixation au boltier
10 - Tube de torsion
Écorché montrant la disposition des divers 11 - Bras de torsion
éléments : tube de torsion, bras et plongeur. 12 - Boîtier
boîtier, chambres de mécanisme et de plongeur.
Atmosphère extérieure
Carter
Tube de torsion Tige de
transmission
B A
Mécanisme
pneumatique
ou électronique
Bras de Enceinte en relation avec le
torsion liquide dont on mesure le niveau 12800 MASONEILAN
(éventuellement sous pression)
Appareil pneumatique
141
140
138
136
137
135 138
130 - Plongeur
131 - Chambre de plongeur
135 - Bras de torsion
136 - Tube de torsion
131
137 - Chambre de tube de torsion
130 138 - Tige de transmission
140 - Aimants
141 - Capteur à effet Hall
Indication :
réservoir plein
niveau x
réservoir vide
Position du
tube plongeur :
FA réservoir plein
Niveau
FG niveau x
réservoir vide
FA = Poussée
FG = Poids
Doc. Krohne
155
7 Niveaux
▶▶ P = pression (Pa) ;
▶▶ h = hauteur du liquide (m) ;
▶▶ ρ = masse volumique du liquide (kg/m3) (Rappel : le nombre de kg/m3 est égal à
1 000 fois la densité) ;
▶▶ g = 9,806 sauf cas particulier (annexe A16) ;
Si la masse volumique du liquide est constante, l’indication de pression est directement
une indication de niveau.
Si la masse volumique varie, la mesure est altérée. Deux situations se présentent :
▶▶ Le produit est connu et la variation de sa masse volumique peut être déterminée à
partir des mesures de pression et de température. Exemple : niveau dans un ballon
de chaudière. Un algorithme de calcul est implanté dans le système de conduite; la
masse volumique est déduite par le calcul.
▶▶ Produit inconnu, pour déduire la hauteur h du liquide, il faut mesurer la masse
volumique par un instrument approprié (et souvent cher) puis effectuer un calcul.
Dans ce cas il est préférable d’utiliser d’autres techniques qui ne sont pas influencées
par la masse volumique. Par exemple : ultrasons ou radar.
Exemple : d h P
Liquide de masse volumique = 800 kg/m3
Pression : 160 mbar (16 kPa)
La hauteur sera :
P = 16 000
ρ = 800
16 000
h= = 2,04 m
800 × 9,81
156
7.3 Mesurages de niveaux par mesurage de pression
80 bar
© Dunod - Toute reproduction non autorisée est un délit.
d = 0,043
500 mm
295 ºC
d = 0,770
HP BP
volumique de 769 kg/m3 soit, une densité de 0,77. La vapeur à 80 bars a une densité de
0,043 ; c’est faible mais pour être précis, nous en tiendrons compte.
La simulation, à l’ajustage, se fera avec une pression d’air mesurée à la colonne d’eau ; il
est donc plus commode de faire les calculs avec l’unité de pression : mm CE.
Niveau bas
Schéma :
80 bar
500 mm
80 bar 500 mm
d = 0,043
d=1
H’
HP BP
500 mm 500 mm
d=1
d = 0,770
H’
HP BP
158
7.3 Mesurages de niveaux par mesurage de pression
Régulateur Capteur
de de
purge pression
S
E
Air HP
instrument 1.4 B
IN OUT Canne de
Détendeur bullage
h
ρ
La « canne » est alimentée en air (ou un autre gaz) par un dispositif régulateur de débit
(appelé aussi « purge continue »).
L’échappement des bulles, visible ou non, indique que la pression dans la canne est
égale à h.ρ.g (si elle était inférieure, l’air ne s’échapperait pas et elle ne peut être supé-
rieure car à partir de h.ρ.g, l’air s’échappe).
© Dunod - Toute reproduction non autorisée est un délit.
Si le débit de bullage est faible (« on doit pouvoir compter les bulles »), la pression est
la même dans toute la canne, on peut donc la mesurer à n’importe quel endroit de la
ligne. Toutefois pour des distances importantes, il est préférable de mesurer en haut de
canne : comme il n’y a pas de débit dans la liaison au transmetteur, il n’y a pas de perte
de pression.
Un mesurage de pression différentielle peut être effectué entre deux cannes disposant
chacune de son dispositif d’insufflation.
La pression dans un réservoir fermé ne doit pas être supérieure aux possibilités de la
« purge continue » (capacité de résistance à la pression) ; par ailleurs, il faut prévoir ce
qui arriverait par manque d’air d’alimentation.
159
7 Niveaux
S
E HP BP
1.4 B Ligne
IN OUT
S d’équilibrage
Air
instrument E
1.4 B
IN OUT
Pour les « niveaux interfaces », il faut un niveau total constamment supérieur à l’orifice
de la canne la plus courte ; la mesure du niveau total peut être faite par un capteur de
pression sur cette canne.
Le régulateur de débit (appelé : « purge continue ») permet
d’obtenir un bullage régulier quel que soit le niveau ; c’est un P1 P2
dispositif simple : pour obtenir un débit constant à travers un
orifice, il suffit que la différence P1 – P2 soit constante.
P2 (= h.ρ.g) varie avec le niveau. Si, à tout moment, P1 = P2 + constante, la différence
P1 – P2 sera cette constante. Ceci est obtenu avec une membrane et un ressort.
Orifice
P2
P2
P1
Alimentation
L’orifice est un pointeau réglable permettant d’obtenir le débit souhaité, mesuré par le
débitmètre à bille ; il peut être réglé entre 1,6 et 16 l/h (air à 20 °C et 100 kPa). La diffé-
rence entre P1 et P2 est donnée par le ressort R.
Remarques
–– La masse volumique du liquide doit être connue.
–– Éviter les raccords sur la ligne d’insufflation est un bon moyen d’éviter les fuites.
160
7.4 Mesurage de niveaux par sonde capacitive
Dans la réalité, le dispositif réalisé est un condensateur cylindrique; son équation est
la suivante :
2π ⋅ εr ⋅ ε 0 ⋅ L
C=
ln(D / d )
Paroi du réservoir
d
L εr
Tige de sonde
7.5.1 Principe
La mesure est réalisée par un instrument placé au sommet du
réservoir. L’appareil se comporte alternativement en émetteur
puis en récepteur. L’émetteur génère un train d’impulsions
ultrasonores qui se propagent dans le milieu au-dessus du
produit. Lorsque ce signal rencontre la surface du produit, il est
réfléchi. Pour un milieu donné, la célérité – vitesse de propaga-
tion de l’onde ultrasonore – est constante ; elle est de 340 m/s
dans l’air à une température de 15 °C.
Exemple : pour parcourir une distance de 10 m dans l’air, le
trajet durera :
distance 10
Durée du trajet = = = 0,0294 s = 29,4 ms
célérité 340 Figure Vega
L’électronique de l’appareil mesure le temps DT qui s’écoule
entre l’émission du signal et la réception de l’écho puis génère un signal 4-20 mA pro-
portionnel au niveau. ΔT représente la distance D séparant l’instrument de mesure de
la surface du produit.
c ⋅ ∆T
D=
2
Exemple d’illustration : pour une célérité de 340 m/s, une durée de parcours de 10 ms
correspond à un chemin parcouru de 3,4 m, donc à une distance de 1,7 m.
Doc. Siemens
163
7 Niveaux
Moyen 1 m/minute
Rapide 10 m/minute
Température
La température influence la célérité (et donc la durée du parcours): +0,17 % par °C.
Les capteurs ultrasoniques sont équipés d’un circuit de correction; la température est
prise au niveau de la sonde… Pour que la correction soit efficace, la température dans
le réservoir doit être homogène.
Célérité
La vitesse de propagation d’un ultrason varie en fonction de la composition du gaz ou
de la vapeur situé entre le capteur et la surface du produit (voir chapitre 14.2).
L’hétérogénéité de la température et de la composition du ciel gazeux rendent inuti-
lisables une mesure par ultrasons.
De même, l’utilisation des ultrasons est déconseillée dans les cas suivants :
▶▶ présence de mousse ou de poussière ;
▶▶ formes irrégulières ;
▶▶ surfaces instables.
Bride de
Paramètres définissant une solution montage
radar
Antenne
Une solution radar est définie par les para-
mètres suivants : Figure Emerson
166
7.6 Mesure de niveau radar
▶▶ la fréquence de travail ;
▶▶ le type de modulation ;
▶▶ le type d’antenne.
À partir des informations données par le client relatives à son application, le fournis-
seur va sélectionner le ou les équipements appropriés.
Fréquences de travail
Plusieurs fréquences sont employées :
▶▶ 6 GHz (bande C) ;
▶▶ 10 Ghz ;
▶▶ 26 GHz (bande K) ;
▶▶ 78 GHz.
Une fréquence plus élevée apporte les avantages suivants :
▶▶ faisceau d’émission plus étroit ;
▶▶ meilleure directivité ;
▶▶ moins d’échos parasites ;
▶▶ antenne plus petite.
Cependant une fréquence élevée entraîne :
▶▶ une réduction de la puissance du signal par amortissement à la fréquence d’émis-
sion plus élevés provoqué par la condensation, la vapeur et les poussières.
▶▶ un amortissement supérieur causé par la surface agitée du produit : mouvement des
vagues, talutage avec des solides.
Le choix de la fréquence est déterminé par le constructeur en fonction de
l’application.
Les modulations
On rencontre deux types de modulation :
▶▶ Pulse radar ;
▶▶ FM-CW frequency modulated continuous
wave (onde continue modulée en fréquence).
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Pulse radar
Le temps de parcours est mesuré (figure
ci-contre).
Des techniques numériques directement en
appliquant la relation donnée au § 7.6.2 per-
mettent de dilater les signaux sur l’échelle des Doc. Vega
temps.
167
7 Niveaux
Technique FMCW
f1 f0
fmax
f1
f0
fmin
Temps
t0 t1
Doc. Emerson
fmax
f1
f0
fmin
Temps
t0 t1
168
7.6 Mesure de niveau radar
Les radars peuvent être équipés avec l’une des antennes suivantes :
▶▶ tige ;
▶▶ cône ou cornet ;
▶▶ parabole.
Antenne tige
▶▶ Facile à mettre en place.
▶▶ Tige en PTFE bien adaptée pour applications sur produits
agressifs car PTFE présente une bonne résistance chimique
à la plupart des produits sauf fluor.
▶▶ Qualité de réception inférieure aux autres antennes. Doc. Siemens
169
7 Niveaux
170
7.6 Mesure de niveau radar
Antenne parabole
Ce type d’antenne procure l’angle de mesure le plus faible (quelques degrés) ce qui per-
met un montage près de la paroi.
Sa grande sensibilité le recommande pour des produits à faible réflexion (ε petit).
Inconvénient : une parabole en 6 Ghz présente une taille importante : 450 mm.
Dispositif de
démontage
Réflecteur
parabolique
Émetteur
Figure Vega
Positionnement du capteur
Remarque : indépendamment de la forme de l’antenne, pour obtenir une mesure correcte,
il ne devra pas y avoir d’obstacles dans le champ d’émission (voir notice de l’appareil).
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Points importants
Constante diélectrique
Si la valeur est supérieure à 2, cette solution sera utilisable. La hauteur maximale
à mesurer dépendra de la valeur de cette constante diélectrique et du type d’an-
tenne. Par contre, pour des valeurs inférieures à 2, consulter le fournisseur.
Ammoniac
Les vapeurs d’ammoniac absorbent les signaux, consulter le fournisseur.
171
7 Niveaux
Domaines d’application
Mesure sur des liquides et des solides.
Hauteur de quelques mètres, certains radars permettent de mesurer des hauteurs
jusqu’à 100 m.
Limitations d’application
Présence de mousse, surface agitée.
Faible constante diélectrique.
Sondes doubles
▶▶ à utiliser sur des procédés visqueux ;
▶▶ éviter les procédés où le produit risque d’ad- Si
m
D
Co
Si
pl
ou
ou
m
ax
bl
pl
ia
tig
e
e
l e
e
tig
câ
câ
b
bl
e
le
e
rig
Sondes coaxiales
fle
av
id
ec
xi
e
bl
le
st
av
ec
7.7.3 Installation
Cette technologie est relativement peu sensible aux objets présents dans le réservoir.
Cependant, il faut être vigilant sur les points suivants :
▶▶ sondes simples : éviter tout contact métallique ;
▶▶ prévoir ancrage où amarrage de la sonde dans le cas de turbulence.
173
7 Niveaux
7.7.4 Avantages
▶▶ indépendant de la constante diélectrique (à condition que e > 1,4) ;
▶▶ indépendant de la granulométrie du produit ;
▶▶ indépendant de la géométrie des silos ou des réservoirs ;
▶▶ insensible aux changements de produit ;
▶▶ insensible aux mousses et autres poussières ;
▶▶ réglage simple sans variation de niveau ;
▶▶ utilisable sur de petites cuves ;
▶▶ mesure d’interface possible sur des liquides.
Remarque : la différence diélectrique des deux produits doit être supérieure à 6.
7.8.1 Principe
Une source radioactive est placée sur le côté du ré-
servoir ; sur l’autre face est positionné un détecteur.
Cette source radioactive (une sphère au centre de
laquelle se trouve un radio-isotope) émet un rayon-
nement gamma qui traverse les parois et le produit Doc. E + H
stocké. Les sources utilisées dans l’industrie sont
protégées par une enveloppe en acier inoxydable, contenant une masse de plomb. Un canal
laisse sortir le rayonnement dans la direction désirée. Le faisceau traverse les parois du ré-
servoir et est mesuré sur le côté opposé par un détecteur.
174
7.8 Mesure de niveaux par rayons gamma (g)
Lorsque le réservoir est vide, le détecteur est complètement irradié; il émet le maxi-
mum d’impulsions. À mesure que le réservoir se remplit, le rayonnement de la
source est amorti par le contenu ; le détecteur génère un signal de moins en moins
important.
Les impulsions issues du détecteur sont conditionnées par un ensemble électronique
pour fournir un signal normalisé 4-20 mA.
Bien que la puissance des sources radioactives soit très faible et les risques sou-
vent insignifiants, l’aversion des utilisateurs est quasi générale et l’administration
impose, à juste titre, des règles de sécurité sévères. Le personnel chargé de l’exploi-
tation ou de l’entretien de ces appareils de mesure doit avoir reçu les instructions
générales relatives à l’utilisation des radio-isotopes (c’est obligatoire, en France du
moins).
Cette solution est donc limitée à des applications particulières où les autres solutions
ne fonctionnent pas.
Becquerel (Bq) : unité de mesure de l’activité d’une source, l’unité historique est le
Curie. 1 Ci = 3,7·1010 Bq. Dans les mesurages de niveaux, les activités sont < 1 Ci.
Coulomb (C) : unité de mesure de quantité de rayonnements ionisants. L’unité utilisée
aux États-Unis est le Röntgen (R). 1 rd = 10 –2 Gy.
Sievert (Sv) : unité de mesure d’exposition aux rayonnements ionisants, utilisée pour
l’homme.
Gray (Gy) : unité de mesure des rayonnements absorbés par un corps (absorbé est à
prendre dans le sens : ni transmise, ni réfléchie).
L’unité utilisée aux États-Unis est le rad (rd). 1 rd = 10 –2 Gy.
175
7 Niveaux
Barreau vibrant
Basé sur le même principe que les lames vibrantes.
Le barreau est plus adapté pour des pulvérulents plus gros
pouvant se coincer dans les lames vibrantes. Cette solution Figure Vega
évite les dépôts de matière.
176
7.9 Technologie des détecteurs de niveau
177
Implantation des capteurs
8.1 Introduction
8
Quand il y a un doute sur l’information délivrée par un transmetteur, le régleur dé-
butant intervient directement sur l’instrument ; le régleur chevronné s’informe sur
l’état du procédé, observe le raccordement de l’appareil, manipule les vannes d’iso-
lement ; bref il pense à l’implantation, c’est-à-dire à la liaison entre le capteur et le
procédé.
Faire que la grandeur que reçoit le capteur soit fidèlement celle que l’on souhaite mesu-
rer est un art difficile. Des règles générales existent (elles pourraient faire l’objet d’un
ouvrage complet). Elles sont destinées aux bureaux d’études chargés de concevoir l’im-
plantation de centaines de capteurs mais le régleur intervient normalement sur des
appareils déjà implantés. Sur cette implantation, son rôle se limite à signaler d’éven-
tuelles anomalies qui ne permettent pas un fonctionnement correct de l’instrument de
mesurage. Là, il n’y a plus de règle générale, seulement des cas particuliers, qu’il faut
observer et analyser avec soin.
À titre d’indication, voici un conseil concernant l’implantation des capteurs de
pression.
Depuis plus d’un siècle, les fabricants de manomètres indiquent à leurs clients com-
ment utiliser les robinets d’isolement, les siphons, les liquides tampons, les sépara-
teurs, les amortisseurs, etc. pour obtenir des résultats satisfaisants. Le fait que ces
capteurs de pression soient devenus transmetteurs ne modifie pas grand-chose à ces
conseils. Les catalogues des constructeurs constituent donc une excellente docu-
mentation sur ce sujet. Ils sont largement diffusés (forcément, depuis le temps !).
L’instrumentiste pourra acquérir un précieux savoir-faire par une lecture attentive
de ces catalogues.
Amortisseur Séparateur
Siphon limiteur Séparateur
Acides
Pulsations
Fluide chaud Surpressions Etablissements Bourdon
179
8 Implantation des capteurs
3
8.2.3 Sur la vapeur
4 2. Bloc manifold
Un capteur sur un circuit vapeur est monté en point
3. Tuyauterie de liaison
bas.
4. Vanne d’isolement
▶▶ La tuyauterie de liaison est remplie d’un liquide :
▷▷ condensat ;
▷▷ eau (additionnée de glycol si risque de gel lors d’arrêt en hiver).
▶▶ La mise en place d’un pot de condensation permet :
▷▷ d’éviter des hauteurs variables de liquide ;
▷▷ de créer une colonne de référence de hauteur constante ;
▷▷ de protéger la cellule du transmetteur contre les températures élevées.
Température limite de la cellule 100 °C environ.
180
8.3 Utilisation de bloc manifold
Remarque : pour les transmetteurs modernes, le volume déplacé étant très faible, l’uti-
lisation d’un pot de condensation n’est plus indispensable.
Capteur
Test/Purge
Process
Manifold 3 voies
Le bloc de vanne 3 voies est utilisé avec les capteurs de pression différentielle. Il permet
d’isoler chaque côté de la cellule de mesure et d’équilibrer les chambres – en agissant
sur la vanne centrale – pour réaliser le réglage de zéro.
Capteur
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Process
Doc. Rosemount
Manifold 5 voies
Comme pour le modèle 3 voies, ce bloc de 5 vannes permet d’isoler chaque côté de la
cellule de mesure différentielle et d’équilibrer les chambres – en agissant sur la vanne
centrale – pour réaliser le réglage de zéro.
181
8 Implantation des capteurs
Capteur
Test/Purge Test/Purge
Process
Doc. Rosemount
182
9.1 Introduction
Vannes régulatrices
9
Les vannes régulatrices sont des organes comportant un orifice de dimension variable,
elles permettent le réglage des débits de fluides.
Elles sont l’organe de puissance de la plupart des boucles de régulation, ce qui leur
confère une importance considérable. C’est pourquoi les catalogues des constructeurs
de vannes sont fort bien faits et constituent la meilleure documentation que l’on puisse
consulter sur ce sujet.
Ce chapitre est une préparation à la lecture des catalogues de constructeurs.
Le choix d’une vanne de régulation est fait par les ingénieurs des bureaux d’études ou
par les responsables des services « mesures-régulation » ; le rôle de l’instrumentiste se
limite souvent à l’entretien des vannes installées ; évidemment, cet entretien ne néces-
site aucun calcul !
Cependant, 30 % des dysfonctionnements constatés sur des boucles de régulation sont
imputables aux vannes de régulation ; il importe donc que l’instrumentiste possède de
bonnes connaissances sur ces dispositifs.
Remarque
Les gens de régulation utilisent le mot vanne à la place du mot robinet (en anglais,
valve) ; en fait, une vanne (en anglais, gate) est un obturateur dont le déplacement
est perpendiculaire à l’écoulement du fluide. Ce type d’obturateur est utilisé dans les
canaux d’irrigation, au bord des étangs et dans certains robinets. Mais en régulation
d’autres types d’obturateurs sont aussi utilisés !
▶▶ Fisher – Bauman ;
▶▶ Flowserve (Kammer, Sereg, Valtek) ;
▶▶ Masoneilan ;
▶▶ Neles Control (ex Neles Jamesbury) ;
▶▶ Samson ;
▶▶ Sart ;
▶▶ Somas ;
Cette liste n’est pas exhaustive…
Positionneur
- reçoit le signal de commande
Presse-étoupe - contrôle la position de la vanne
Tige Alim
Servo-moteur
Bague-écrou
Tige de transmission
Plaquette d’indication de course
Accouplement entre tiges de servo-moteur
et de clapet (également indicateur de course)
Écrou d’accouplement
Contre-écrou
Tige de clapet
Douille filetée
Écrous
Partie supérieure de vanne
Garniture en anneaux PTFE en V
Ressort
Bague de guidage
Clapet
Siège
Corps de vanne
Le corps de vanne
Le fluide s’écoule à l’intérieur du corps de vanne par une seule section de passage.
Celle-ci est matérialisée par un siège visé dans le corps. Le clapet dont le déplacement
est commandé par le servomoteur, permet de contrôler l’écoulement du fluide. Lorsque
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le clapet est en appui sur le siège, le débit est très faible ; ce débit résiduel, appelé débit
de fuite, dépend de l’état de surface entre le siège et le clapet. Un rodage du clapet et
du siège ou l’emploi de joint permet d’obtenir un débit de fuite quasiment nul. Le sens
d’écoulement habituel est celui où le fluide arrive sous le clapet ; le sens de circulation
est repéré par une flèche gravée sur le corps de la vanne.
La tige du clapet sort du corps de vanne au travers d’un presse-étoupe constitué d’an-
neaux en PTFE ou de tresse graphitée.
Lors du choix d’une vanne, la technologie simple siège constitue, pour des applications
standard, la première solution ; tous les constructeurs proposent, dans leur catalogue,
des vannes de ce modèle.
185
9 Vannes régulatrices
CARTER BUTÉE
PLATEAU DE
DIAPHRAGME DIAPHRAGME
RESSORT
BOSSAGE
TIGE DE RESSORT
ARCADE
INDICATEUR DE POSITION
TIGE DE CLAPET
PLAQUE DE COURSE
ROBINET
D’ISOLEMENT
BRIDE DE PRESSE-ÉTOUPE
GRAISSEUR
CHAPEAU
ANNEAU GRAISSEUR
JOINT
CLAPET SIÈGES
GUIDE DE CLAPET
JOINT
FOND
Lors de la fermeture, les forces s’exerçant sur chaque portée s’équilibrent ce qui autorise
l’emploi de servomoteur de taille plus petite.
Les vannes double siège présentent une étanchéité médiocre.
Ce modèle de vanne a quasiment disparu des catalogues des constructeurs au profit des
vannes à cage.
186
9.3 Technologie des vannes de régulation
Vanne à cage
Une vanne à cage se compose d’un corps moulé,
où vient se placer une chemise cylindrique – la
cage – dans laquelle ont été usinées des lumières
en regard des orifices amont et aval.
Cette cage maintient un siège : l’ensemble muni Chapeau
de divers joints d’étanchéité est bloqué par le
chapeau. Le dispositif de contrôle est un piston
qui vient plus ou moins obturer les orifices de la
cage.
Les clapets sont généralement équilibrés grâce à Clapet
des orifices qui mettent en communication les
parties basse et haute du corps. L’équilibre n’est Segments
d’étanchéité
cependant pas parfait du fait des différences de
sections ; néanmoins, cette disposition permet
d’admettre de fortes pressions différentielles Cage
lorsque la vanne est fermée.
Les vannes à cage nécessitent donc des efforts
beaucoup plus faibles pour les maintenir ou-
vertes ou fermées ; elles sont donc utilisables
avec des pressions beaucoup plus importantes
pour une même force exercée sur l’obturateur.
C’est donc leur gros avantage par rapport aux
vannes à clapet.
Figure Fisher
Vanne papillon
Doc. Masoneilan
Vanne à segment
188
9.3 Technologie des vannes de régulation
Vanne Camflex
Siège Obturateur
Fluide
Arbre
Commande Guide
manuelle Bras
flexibles
Guide
Levier
Servo-moteur Air
▶▶ un carter ; Purge
▶▶ une membrane (ou diaphragme) ;
▶▶ une tige de commande sur la- Ressorts
quelle se raccorde l’obturateur ;
Presse-étoupe
▶▶ un ou plusieurs ressorts antago-
nistes ; Membrane
déroulante
▶▶ une arcade servant de support.
Le carter du servomoteur est sépa- Liaison
ré en deux zones par la membrane positionneur Admission
d’air
souple. Cette membrane est renfor- Tige de
cée par un disque métallique sur servomoteur
lequel vient s’accoupler la tige du
servomoteur. La pression d’air ins- Accouplement
tige de clapet/de
trument génère sur la membrane servomoteur
une force qui provoque le déplace- Servomoteur d’une vanne Samson
ment de la tige entraînant ainsi le
mouvement du clapet de la vanne.
Un ressort placé en opposition ramène la tige en position initiale.
Ce type de servomoteur équipe les vannes à corps droit.
Tige
Ressort
Air
Douille de réglage de Arcade
la tension du ressort
DIRECT : le ressort agit vers le haut INVERSE : le ressort agit vers le bas
La tige de commande est en position basse en l’absence d’air de commande ; elle monte
lorsque la pression d’air augmente.
Pair
Pair
Remarque : il a existé des vannes à clapet inversé où l’obturateur était monté sous le
siège (figure de droite). Ce type de clapet inverse le raisonnement précédent.
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Doc. Masoneilan
Fluide
Arbre
Commande Guide
Manuelle
Bras
Flexibles
Guide
Levier
Servo-moteur Air
Figure Masoneilan
Pression Air
9.3.3 Positionneur
Rôle
ALIMENTATION
Air instrument
Point de 1,4 bar
consigne
Signal 4-20 mA
RÉGULATEUR POSITIONNEUR
Pression air
SERVOMOTEUR
Recopie de position Tige de
commande
de l’obturateur
positionneur
193
9 Vannes régulatrices
Pst
4 6
4 to 20 mA
Servomoteur
pneumatique
Pression
Signal de vers
commande servomoteur
4/20 mA
Ressort de
Pression air réaction
instrument Pivot Pivot
Buse
Ressort
de zéro
Positionneur à came
RESSORT
DE ZÉRO BALANCIER
ARTICULATION
PALETTE
BORNE
BUSE
ÉLECTRO-
AIMANT
PILOTE
SORTIE
RESSORT ALIMENTATION
D’ÉQUILIBRE D’AIR
RESSORT
CAME ROULEMENT DE RAPPEL
PALPEUR DE CAME
194
9.3 Technologie des vannes de régulation
Masoneilan
•ACTION • ACTION • ECHELLE • SECTEUR
VANNE POSITIONNEUR CARACT CAME
•VALVE POSITIONER •RANGE • CAM
ACTION ACTION CHARACT. LORE
POSITIONER ACTION
PAR 0–100 % PERC 1
MANQUE • 4
DIRECT 0–50 % LIN.
D’AIR 54–100 % LIN. 3
•
AIR INVERSE 0–100 % LIN. 5
0–100 % PERC 2
TO • 0–50 % LIN.
CLOSE REVERSE 10
50–100 % LIN. 9
POSITIONNEUR SERIE 8013
8013 SERIE POSITIONER
58-54145 MADE IN FRANCE
Photo de l’auteur
correspondant.
En général, ces réglages dépendent fortement les uns des autres. Un examen attentif
de l’appareil et de la notice du constructeur permettra de dégager, dans chaque cas, le
mode opératoire le plus efficace.
Positionneurs numériques
Aujourd’hui, la technologie des positionneurs est numérique.
L’instrument est organisé autour d’une carte supportant un microcontrôleur.
195
9 Vannes régulatrices
1
HART 3
2
Arrivée d’air
BIN1 - ∆y
P2
+∆y
IW+
Sortie d’air
+ 24 v
3v Y1
Y1
w A
D
Micro- Y2
IW– contrôleur
A Y2
y0 D
+U
Sortie
d’air
+ –
W
x0 x
U
U
I
5
4
BIN2 A1 A2 L1
7 8
6 P2
A1 A2 L1 P1 P1
Hub
Hub
197
9 Vannes régulatrices
Diaphragme : F = k ∆P F
∆P = P1 − P2 « pression différentielle »
P1 P2
Vanne : F = k ∆P
F
∆P = P1 − P2 « perte de charge » P1 P2
9.4.3 Définition du Cv
Ce coefficient Cv a été introduit en 1945 par le constructeur américain Masoneilan.
D’une grande utilité pratique, ce coefficient est très utilisé pour le dimensionnement
des vannes de réglage ou la détermination du débit les traversant.
Le Cv détermine le débit maximum d’eau (en gallons US par minute ou gpm) à 60 °F
qui traverse une vanne sous une perte de charge de 1 psi.
198
9.4 Calcul d’une vanne automatique
avec :
▶▶ Cv = coefficient vanne
▶▶ QL = debit du liquide
▶▶ d = densite
▶▶ ∆P = perte de charge
Démonstration du coefficient 1,16 utilisé dans les formules de calcul pour les li-
quides :
Sachant que :
1 gallon = 3,785 litres (voir Annexe A3)
1 psi = 0,06894 (voir Annexe A3 ou tableau p. 34)
1 m3/h = 1000 litres/heure → 1000/60 = 16,666 litres/minute
1
Cv = 3,785 × = 14,4155
0,06894
▶▶ Cv = coefficient vanne
▶▶ Qp = débit du liquide en m3/h 1PSI
▶▶ d = densité du liquide
Cv
Remarque : la valeur de la ΔP
Lors de la détermination du Cv, les paramètres débit et masse volumique sont,
généralement, connus avec une bonne précision. Il n’en est pas de même avec la ΔP ;
ce paramètre le plus délicat à obtenir, notamment en phase projet. Le décalage entre
la valeur utilisée dans le calcul et la valeur réelle peut amener des erreurs importantes
conduisant à un mauvais dimensionnement de la vanne.
199
9 Vannes régulatrices
Cv ∆P × (P1 × P2 )
Qv = ×
72,4 (1 + 0,00126 × Ts)
Avec
▶▶ Cv : coefficient de vanne ;
▶▶ Qg : débit de gaz en Nm3/h ;
▶▶ G : densité du gaz par rapport à l’air ;
▶▶ Qv : débit de la vapeur en t/h ;
▶▶ T : température en degrés Celsius ;
▶▶ Ts : température de surchauffe de la vapeur en degrés Celsius ;
▶▶ P1 : pression amont en bars absolus ;
▶▶ P2 : pression aval en bars absolus ;
▶▶ ΔP : perte de charge en bars.
Équations de dimensionnement de l’International Society of Automation (ISA)
Chaque constructeur a développé ces propres équations de dimensionnement. Pour
homogénéiser les pratiques, l’ISA a standardisé des formules de calcul.
Exemple : les équations pour un débit liquide dans des conditions normales (régime
turbulent, sans cavitation ni vaporisation) sont les suivantes :
Les informations nécessaires pour le calcul de la vanne régulatrice pour un liquide sont :
▶▶ débit volume q : m3/h ;
▶▶ débit masse W : Kg/h ;
▶▶ pression amont P1 : bar ;
▶▶ pression aval P2 : bar ;
▶▶ densité Gf ;
200
9.5 Caractéristiques de débit d’une vanne régulatrice
d’où
q Gf
Cv =
N1 FP FR P1 − P2
avec N1 = 0,865
d’où
W
Cv =
N6 FP FR ρ ⋅ g ⋅ ( P1 − P2 )
avec N6 = 27,3
Exemples de calcul :
Des exemples de calcul de vanne sont donnés aux Annexes 40.8 et 40.9.
Ces calculs utilisent le logiciel « calcul des vannes de régulation ». Voir ressources nu-
© Dunod - Toute reproduction non autorisée est un délit.
mériques.
Remarque importante : le dimensionnement d’une vanne de régulation est affaire de
spécialiste et doit être réalisé avec le concours du constructeur de vanne.
201
9 Vannes régulatrices
90
80
70
60
50
40
30
parabolique
racine carrée
20
exponentielle
10 logarithmique
linéaire
0
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80 85 90 95 100
Signal de commande ou levée de la vanne
▶▶ Ces caractéristiques sont réalisées en usine donc dans les conditions définies ci-
dessus.
202
9.5 Caractéristiques de débit d’une vanne régulatrice
Comme leur nom l’indique : x en % de la course totale, y en % du débit à grande ouver-
ture.
La linéaire y = x
La parabolique y = x2
La racine carrée y = x
La logarithmique y = log x
L’ouverture rapide (non représentée, ouverture bien plus rapide que la log) ; cette carac-
téristique est réservée aux applications de sécurité (mise à la torche par exemple) et non
pour de la régulation.
Les trois premières caractéristiques : linéaire, parabolique et exponentielle sont les plus
utilisées.
On peut se demander pourquoi les instrumentistes ont utilisé ce terme = % pour la
caractéristique exponentielle. On sait que la dérivée d’une fonction exponentielle y = ex
est y′ = ex donc dans ce cas dy/dx = y, ce qui se traduit lorsque l’on sait que y est une
représentation du débit Q et que x représente le signal de commande S donc ΔQ/ΔS = Q
d’où ΔS = ΔQ/Q ou encore dans la réalité ΔS = ΔQ/Q.
Les instrumentistes avaient compris qu’avec cette caractéristique, pour un même ac-
croissement ΔS du signal de commande (par exemple de 5 %), quelle que soit la zone
où se fait cet écart, l’accroissement du débit ΔQ par rapport au débit Q passant dans la
vanne de cette zone sera toujours égal.
Caractéristique égal-pourcentage
D
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Débit en %
203
9 Vannes régulatrices
Exemple
En reprenant quelques points caractéristiques :
On voit donc que cette caractéristique correspond assez bien à un égal pourcentage
puisque pour une variation du signal de 5 %, on obtient sur une grande étendue de la
courbe ΔQ / Q = 0,24.
ac i nh
ue
r
50 tiq
ca
ris
e
t é
.d
rac
ex
ca
Linéaire
0
0 50 100
% course de la vanne
100
e
llé
s ta
% Débit
in
ue
50 stiq
ctéri nte
ec ara h ére
ex. d u e in
istiq
ctér
cara égal %
0
0 50 100
% course de la vanne
Figure Valtek
204
9.5 Caractéristiques de débit d’une vanne régulatrice
100
Une vanne Camflex présente une
PERCENT OF MAXIMUM C.
80
Chaque type de vanne possède une
caractéristique particulière qui peut 60
de débit voulue.
R
EA
N
0 5 10
LI
CAMFLEX
205
9 Vannes régulatrices
Masoneilan
•ACTION • ACTION • ECHELLE • SECTEUR
VANNE POSITIONNEUR CARACT CAME
•VALVE POSITIONER •RANGE • CAM
ACTION ACTION CHARACT. LORE
POSITIONER ACTION
PAR 1
MANQUE • 0.100 % PERC
4
DIRECT 0.50 % LIN.
D’AIR 54.100 % LIN. 3
•
AIR INVERSE 0.100 % LIN. 5
0.100 % PERC 2
TO • 0.50 % LIN.
CLOSE REVERSE 10
50.100 % LIN. 9
POSITIONNEUR SERIE 8013
8013 SERIE POSITIONER
58-54145 MADE IN FRANCE
PA P1 P2
Q PB
100 100
206
9.5 Caractéristiques de débit d’une vanne régulatrice
Circuit hydraulique
Pression en bar 7,0
6,0
5,0
Caractéristique de la pompe Pa
4,0 Caractéristique du circuit résistif amont ΔP1 ΔP vanne
à 100%
P1 à 70%
3,0
Caractéristique du circuit résistif aval ΔP2
2,0
1,0
0,0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Débit en %
∆Pvanne
a=
∆Pvanne + ∆Pcircuit résistif
avec
▶▶ Q = débit en % ;
▶▶ X = ouverture de la vanne (X varie de 0 à 1) ;
▶▶ a = autorité de la vanne.
90
80
70
a=1
a = 0,5
60
a = 0,33
a = 0,25
50
a = 0,2
a = 0,16
40
a = 0,14
30 a = 0,125
a = 0,04
20
10
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Ouverture vanne en %
On constate qu’une vanne avec une caractéristique intrinsèque linéaire a = 1 devient
une vanne à ouverture rapide si la répartition des pressions dans un circuit lui procure
une autorité a = 0,04 (figure ci-contre, haut).Dans un tel contexte, la régulation de débit
est très difficile (voire impossible !) à réaliser.
On constate qu’une vanne avec une caractéristique intrinsèque égal-pourcentage a = 1
se rapproche de la caractéristique intrinsèque linéaire si son installation dans un circuit
lui procure une autorité a = 0,04 (figure ci-contre, bas).
Remarque : sous l’effet des pertes de charge du circuit, une caractéristique intrin-
sèque égal pourcentage se linéarisera alors qu’une caractéristique linéaire se défor-
mera.
208
9.5 Caractéristiques de débit d’une vanne régulatrice
90 a=1
a = 0,5
80
a = 0,33
70 a = 0,25
a = 0,2
60
a = 0,16
50 a = 0,14
a = 0,125
40
a = 0,04
30 Linéaire
20
10
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Ouverture vanne en %
Résolution pratique
Exemple
Circuit hydraulique
30,0
Pression en bar
25,0
20,0
Caractéristique de la pompe Pa
Caractéristique du circuit résistif amont ΔP1
15,0
P1
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5,0
0,0
0 100 200 300 400 500 600 700 800
Débit en m3/h
209
9 Vannes régulatrices
Dans cet exemple, nous voyons que le régleur doit s’impliquer dans la compréhension
du procédé.
9.6.1 Réglages
Les vannes ne comportent que deux réglages :
1. tension initiale du resort ;
2. longueur de la tige du clapet.
a b
FMA OMA
c d
OMA FMA
Pour des raisons de sécurité, il faut se poser la question suivante : quelle position doit
prendre la vanne en cas de manque d’air instrument (voir p. 190) ?
FMA : fermée par manque d’air.
OMA : ouverte par manque d’air.
9.7 Cavitation
9.7.1 Introduction
La cavitation est un phénomène qui peut apparaître sur certains écoulements de liquide
et concerne des équipements comme des pompes centrifuges, des vannes de régulation
et certains débitmètres. La cavitation peut provoquer des détériorations importantes ;
elle doit être impérativement évitée.
Ce phénomène est généré par la transformation du liquide (écoulement normal) en
phase gazeuse (écoulement critique) à la suite d’une baisse de pression ou une variation
de température.
212
9.7 Cavitation
P1
P2
DP
Attention :
Toutes les pressions sont exprimées en valeurs absolues.
Formation
de bulles
Liquide C AV I TAT I O N
Gaz Pression vapeur du liquide circulant dans la vanne
P1
Voir les pressions de vaporisation de l’eau à di-
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Composée pratiquement à 96 % d’eau, la pâte à papier est cependant très hétérogène ;
par expérience, on multipliait le Cv calculé pour de l’eau pure par 2 (toutes les vannes,
précédemment calculées en papeterie avec ce coefficient, donnaient satisfaction).
Donc pour de la pâte Cv = 60 × 2 = 120
Sur catalogue, une vanne Saunders revêtue de caoutchouc de 2˝1/2 CV = 105 et une
vanne 3˝ CV = 133.
Qui peut le plus peut le moins, on choisit la 3˝.
Cet exemple est excellent car il montre aussi comment on peut, lors d’une étude, en
toute bonne foi, surdimensionner une vanne.
Donc, nous installons la vanne de 3 pouces Ø ≈ 75 mm. Un mois après, la vanne est
déposée en piteux état.
Sur place, grande surprise, ce type de pâte n’attaquant pas notre caoutchouc, nous
constatons une forte détérioration… Pendant la période où la vanne a fonctionné, un
bruit étrange provenait du corps « Comme si l’on projetait violemment des graviers à
l’intérieur »… C’est le bruit caractéristique de la cavitation.
La pâte à papier étant principalement composée d’eau, le premier réflexe est de deman-
der la température maxi pouvant être atteinte : 60 °C. L’eau bout à 100 °C. La vanne étant
placée à mi-hauteur entre les deux cuviers, jusqu’à 5 mètres de dénivellation, la conduite
de descente dans le deuxième cuvier était trop longue et arrivait dans la pâte. En des-
sous de la vanne, la veine fluide n’étant pas interrompue, créait donc une dépression de
− 5 m de colonne d’eau ; nous avions donc à la sortie de la vanne une pression absolue de
≈ 0,5 bar absolu avec ce vide ; l’eau ne bout ≈ à 82 °C. Mais le phénomène le plus dur était
dû au facteur de forme du corps de notre vanne ; en effet, ce coefficient peut être assimi-
lable à celui d’une vanne papillon Cf Ø 0,65 (la veine fluide est très peu tourmentée, donc
celle-ci favorise une véna contracta, très prononcée). De plus, la conduite de Ø 100 mm
pour le montage de la vanne de Ø 75 était équipée de convergent et divergent qui aug-
mentent encore la véna contracta donc diminue encore le Cf… Cf réel ≈ 0,60.
En reprenant la formule donnée par les constructeurs logiciels sur le calcul de la vanne.
Cf = (P1 − P2 / ∆Pvc
P1 pression amont = 1,3 bar abs
P2 pression aval = 0,5 bar abs
ΔPvc : pression différentielle maximum donc à la véna contracta d’où l’on extrait :
ΔPvc = (P1 - P2)/Cf 2
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Mais l’implosion de ces bulles de vapeur en µgouttes d’eau, elle, est terriblement des-
tructrice ; une bulle qui implose à proximité d’une paroi, génère des forces d’arrache-
ment pouvant atteindre 70 N/mm2 ; tous les revêtements classiques ne résistent pas à
une telle agressivité. Notre vanne en fut la démonstration.
Solution : nous avons coupé la conduite arrivant sur le 2e cuvier au-dessus du niveau
maxi pouvant être atteint par ce cuvier ; ainsi, nous avons interrompu la veine fluide. La
pression aval P2 est donc remontée à la pression atmosphérique ≈ 1 bar abs. Le ΔP = 0,3
bar aux bornes de notre vanne dans les conditions les plus défavorables.
Notre vanne passe dans ces conditions qu’un débit réel Qr de :
Qr : Qc 0,3 / 0,6 ≈ 71 % de Qc débit théorique prévu initialement.
Dans les conditions les plus défavorables, nous avons aussi ΔPvc = (P1 − P2)/Cf 2
= 0,3/0,36 = 0,83 donc pression à la véna contracta de 1,3 − 0,83 = 0,47 bar abs à cette
pression l’eau bout à ≈ 80 °C, donc nous avons un peu de marge avec nos 60 °C maxi.
D’autre part, notre vanne était légèrement surdimensionnée, en remplaçant simple-
ment le corps détérioré de cette dernière, le problème fut résolu définitivement.
216
9.8 Vannes de régulation en « Split Range » ou échelle partagée
▷▷ vanne avec un coefficient débit critique (cf , Fl, Kc,…) plus élevé ;
▷▷ vanne anti-cavitation :
■■ vanne à cage ;
■■ vanne à détente multiple.
Profil de la pression statique dans le corps de la vanne lors de l’utilisation de plusieurs
vannes en série ou d’une vanne multi-étagée :
P1 P1
P2 P2
PV PV
Vanne Masoneilan –
Vanne Fisher – Modèle Cavitrol
Modèle 7800
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TT
A S O
M Vanne B
S
F
0 50 100
%
Fluide froid
S
F
0 50 100
%
Fluide chaud
Vanne A
Dans la phase où le produit est inerte, nous avons besoin de chauffer, donc le correcteur
qui régule la température de la masse dans le réacteur va commander la vanne A qui,
bien souvent, envoie de la vapeur dans un serpentin enfermé dans la double enveloppe.
Dans la phase où le produit réagit en dégageant de l’énergie, nous avons donc besoin de
refroidir ; ainsi le régulateur commande la vanne B qui envoie un fluide réfrigéré dans
la double enveloppe, eau froide par exemple d’où l’intérêt de séparer par le serpentin les
circuits eau et vapeur, comme pour la cavitation, l’implosion des bulles de vapeur ne
fait pas bon ménage avec les matériaux.
Nous pouvons maintenant, dans les systèmes, utiliser deux régulateurs et même modi-
fier les actions PID en fonction des différentes phases (chauffage, réaction, refroidisse-
ment) et pendant ces phases.
218
9.8 Vannes de régulation en « Split Range » ou échelle partagée
Ouvertures
Signal de
commande
Vanne B Vanne A du régulateur
Fermetures
0% 50 % 100 %
AIC
B C
Cb Cc
AT
A Ca Cd
C B
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I A
D S
E A D E
Arrivée
effluents
Sortie
effluents
219
9 Vannes régulatrices
Le fluide à neutraliser peut être acide ou basique avec des variations de pH de pH3 à
pH11.
Comme dans notre premier exemple, les vannes vont travailler en échelle partagée.
Mais maintenant quatre vannes vont se partager le signal de commande.
O Vannes ouvertes
CA CB CC CD
Commande
A B C D
de AIC
50 %
F 0% 25 % 75 % 100
Vannes fermées
En effet, dans beaucoup de régulation de pH, nous avons besoin d’une grande rangea-
bilité (rapport entre le Plus Grand Débit Contrôlé et le Plus Petit Débit Contrôlé PGDC/
PPDC). Si par exemple, 1 litre d’acide suffit pour ramener le contenu du bac légèrement
basique de pH7 à pH10 et 1 000 de pH10 à pH11.
Une bonne vanne tient bien sa caractéristique dans une rangeabilité de 30 donc si l’on
choisit la petite vanne B pour un débit entre 0 et 30 litres, il nous faudra une bien plus
grosse vanne A pour couvrir la zone de 30 à 900 litres. La zone de recouvrement des
deux vannes étant aussi un problème délicat.
Même raisonnement pour le produit dans le bac acide pH < 7. On interviendra avec les
vannes d’apport basique C et D.
Plutôt que de jouer sur de problématiques réglages de positionneurs ou de cames, dans
ce cas, on peut affecter un bloc de calcul à la sortie de chaque vanne :
CA ; CB ; CC ; CD ; en % d’ouverture pour chaque vanne.
CR étant la commande principale (sortie du régulateur de pH à pHC) en %.
220
10 Accessoires
Le terme « accessoire » est utilisé ici comme il l’est dans le commerce de l’automobile.
On dit qu’un véhicule peut commencer à se déplacer avec un châssis, des roues et un
moteur. On pourrait dire de la même façon qu’une boucle de régulation peut commen-
cer à « tourner » avec un capteur, un régulateur et un actionneur. Nous savons tous que
c’est très schématique : par exemple, il manque l’alimentation (carburant dans le premier
cas, air comprimé ou alimentation électrique dans le second) et bien d’autres choses…
Les accessoires dans une boucle de régulation sont :
▶▶ Les alimentations pneumatiques ou électriques.
▶▶ Les visualisations : indicateurs et enregistreurs pneumatiques, enregistreurs élec-
triques, indications numériques, écrans vidéo, tables traçantes.
▶▶ Les convertisseurs : pression/intensité, intensité/pression, analogique/numérique,
numérique/analogique.
▶▶ Les moyens de calcul « en ligne » : opérateurs analogiques, pneumatiques et électro-
niques, calculateurs numériques.
▶▶ Et d’une façon générale, tout ce qui, en dehors du capteur-transmetteur, du régu-
lateur et de l’actionneur, concourt à la production, au traitement et à l’exploitation
d’informations, permettant une régulation optimale.
1 2 3
5
B
15
Inclinaison 1 :
A 4
conduites de gaz R 1/2’’ - zinguées
1 : 15
positionneurs
vers d’autres
C
tube cuivre ou plastique
4 x 6 mm
4
4 7 7
1 compresseur
2 réservoir à air comprimé
3 condenseur conplémentaire et filtre à huile
A - compresseur - air 6-8 bars
4 purgeur d’eau condensée
B - instruments - air 1,4 bar
5 poste de réduction d’air (pour air-instrument)
C - positionneur - air 3 bars
6 tableau de mesure ou poste de régulation
7 robinet d’arrêt de l’air d'alimentation
1 2 3 4 5 6
1. Filtre d'aspiration
2. Compresseur
3. Réfrigérant (avec purgeur automatique ou manuel)
4. Réservoir ( " " " " " )
5. Séparateur ( " " " " " )
6. Sécheur ( " " " " " )
Filtre d’aspiration
Il est préférable de placer l’aspiration à un endroit où l’atmosphère est la moins polluée,
la moins humide et la moins chaude ; cependant, il est nécessaire de prévoir un filtre
dont les caractéristiques seront sélectionnées en fonction de l’ambiance.
222
10.1 L’air instrument
Compresseur
Les compresseurs sont à pistons ou rotatifs. Comme dans les moteurs à explosion (auto,
moto), les mouvements du piston dans le cylindre aspirent et compriment l’air mais le
vilebrequin est entraîné par un moteur électrique et le système admission-échappement
est du type « deux temps » ou « clapet anti-retour » plutôt que du type « double arbre à
came en tête ».
Lorsqu’une membrane sépare le piston de la chambre d’admission-échappement, l’air
refoulé est exempt d’huile de lubrification.
Débit d’un compresseur
La difficulté d’exprimer un débit de gaz (p. 83) est évidente au sujet de la production ou
de la consommation d’air comprimé : le débit-volume est si commode pour les liquides
qu’il est difficile d’admettre que seul le débit-masse est acceptable pour les gaz !
Actuellement, le débit d’un compresseur est défini par le volume d’air aspiré à l’atmos-
phère dans les « conditions normales ». Ces conditions (très particulières) de tempéra-
ture et de pression atmosphérique, sont notées T N et P N ou TPN ou PTN et sont de
1 013 mbar et 0 °C.
La masse d’un m3 d’air TPN est de 1,29 kg.
Consommation des instruments
Transmetteur : 20 à 50 mg/s
Régulateur : 30 à 150 mg/s
Vanne avec positionneur ≈ 1 000 mg/s
1 m3/h TPN = 360 mg/s ; 1 l/mn TPN = 22 mg/s ; 1 mg/s = 2,777 10 -3 m3/h = 2,7 l/mn
Il existe maintenant une norme sur la qualité de l’air : voir la norme ISO 8573-1 ou
AFNOR E51301 (1992).
Pour certains compresseurs, le fonctionnement normal est la marche en continu, le
réservoir (4) pourra être moins important.
Réfrigérant
La vapeur d’eau contenue dans l’air ambiant se retrouve intégralement dans l’air com-
primé. La température élevée de l’air à la sortie du compresseur la maintient à l’état ga-
zeux. Il est nécessaire de se débarrasser de cette vapeur avant qu’elle n’aille se condenser
dans les circuits et instruments de mesurage, d’où l’utilisation des réfrigérants (conden-
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sation) et plus loin, des séparateurs et sécheurs. La réfrigération est assurée par échan-
geur (refroidissement par eau ou par air) ou par un groupe frigorifique.
Réservoir
C’est un accessoire indispensable de l’équipement d’air comprimé. Il équilibre les rapports
entre la demande et la production, évitant ainsi les chutes de pression. En outre, il fait office
d’amortisseur de pulsations et assure la réserve de marche en cas de manque de courant.
Séparateur
Dans le circuit, pour affiner encore la qualité de l’air comprimé avant son utilisation,
on installe des séparateurs, des déshuileurs et des filtres d’air. Chacun de ces appareils
223
10 Accessoires
répond à une fonction bien précise. Ils sont destinés, quel que soit leur système de fonc-
tionnement, mécanique ou chimique, à éliminer les condensations résiduaires (eau et
huile) et à retenir les particules solides.
Sécheur
Le sécheur peut être un groupe frigorifique, dans ce cas, il joue le rôle de (3).
10.1.2 Détendeurs
L’air comprimé est distribué à une pression comprise entre 3 et 7 bars. La pression né-
cessaire au fonctionnement de l’instrumentation pneumatique étant de 1,4 bar, chaque
instrument est précédé d’un détendeur, dont le rôle est de maintenir à 1,4 bar la pres-
sion d’alimentation quels que soient le débit et la pression à l’entrée du détendeur (ou
presque, il y a quand même des limites !).
Le fonctionnement est identique à celui des relais amplificateurs de débit présentés
ci-dessous § 10.3.2. La pression de sortie n’est pas commandée par la pression buse mais
par la force (réglable) exercée par un ressort.
1
2
3
Ps
Alim.
Ps
Alim.
1. Modèle très simple, c’est entre autre, le détendeur des bouteilles de gaz domestique.
Noter que la fuite nécessaire à l’équilibrage est faite par la consommation de l’appa-
reil alimenté.
2. Modèle de détendeur d’alimentation 1,4 bar.
3. Modèle de précision : peut être utilisé en alimentation mais les instruments n’en
demandent pas tant !
Remarquer que ces appareils sont des systèmes asservis : la pression de sortie, en agis-
sant sur une membrane, effectue une réaction qui s’oppose à l’action.
savoir utiliser les schémas de câblage, connaître les précautions à prendre pour les in-
terventions et autres connaissances qui débordent le cadre du Carnet.
Les transmissions par câble sont soumises à des interférences ayant pour origine des
champs électriques (couplages capacitifs) et des champs magnétiques (couplages élec-
tromagnétiques).
Ces interférences et les différences de potentiels entre les différents points de terre (« po-
tentiels de mode commun ») perturbent les mesures si le câblage n’est pas étudié, réalisé
et entretenu avec soin.
L’interconnexion des équipements est réalisée à l’aide de câbles électriques spéciaux
appelés câbles d’instrumentation.
▶▶ Ces câbles sont généralement de couleur bleue.
▶▶ Les conducteurs sont pairés et torsadés.
▶▶ Ils sont déclinés par multiples :
▷▷ 1,3,7,12,19,27 ;
▷▷ de paires, tierces ou quartes.
▶▶ Différentes sections sont disponibles :
▷▷ 0,5 mm2 ;
▷▷ 0,9 mm2 ;
▷▷ 1,5 mm2.
Un écran (tresse métallique) entoure chaque paire de conducteurs ; cette protection vise
à atténuer les « bruits » d’origine électrostatique.
Pour assurer efficacement son rôle, cet écran doit être mis à la terre en un seul point
(salle technique).
Les fils torsadés (au pas de 2 à 3 cm) atténuent
les « bruits » d’origine électromagnétiques.
Pour renforcer la résistance mécanique, le
câble peut être proposé avec un feuillard
acier.
Les dispositifs d’isolement éliminent pratiquement les « courants de circulation »
indésirables. Cependant, pour que ces dispositifs conservent leur efficacité, l’instru-
mentation doit être câblée suivant des règles précises et complexes qui ne seront plus
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225
10 Accessoires
OUTPUT LOOP
POWERED
-- +
ISOLATOR + +24V
POWER
SUPPLY
ISOLATOR
+ + + +
4-WIRE
NON-ISOLATED
4-WIRE 4-20 mA ISOLATED RECEIVER
TRANSMITTER 4-20 mA
opto
isolation
AC OR DC
POWER
Alimentation
1,4 bar
Signal
Élément Buse Relais 200-1 000 mbar
sensible palette pneumatique
Vers la
Grandeur
salle de
à mesurer Soufflet contrôle
de
compensation
Remarque
Les tubes de Bourdon sont utilisés dans certains appareils pour le déplacement qu’ils
fournissent (tubes en C, hélicoïdes, spirales) et dans d’autres appareils, pour la force
qu’ils fournissent (tube en C seulement) : la force à exercer pour maintenir en position
l’extrémité du tube quand la pression augmente est proportionnelle à la pression. Si
l’extrémité est libre, c’est son déplacement qui est proportionnel à la pression.
Les membranes sont aussi utilisées de deux façons, dans le cas du déplacement, celui-ci
devra être très petit, sinon le déplacement n’est plus proportionnel à la pression.
restriction
ε
alimentation
1,4 bar
si φ buses = 1 mm
1 vers l’utilisation
ε maxi = mm
4
φ restriction = 0,2 à 0,5 φ buse
Pb
(bar)
1,4
1,2
1
0,8
0,6
0,4
0,2
ε
0,1 0,2 0,3 0,4 (mm)
La pression Pb ne peut pas descendre à zéro car il n’y aurait plus de fuite, d’où le choix
d’un signal décalé : 3-15 psi ou 200-1 000 mbar1. Comme l’indique la courbe, l’évo-
lution de la pression de buse en fonction de la distance buse-palette n’est pas linéaire.
Le système buse-palette ne peut pas être utilisé seul car :
a. il n’est pas « linéaire » ;
b. la pression de buse dépend de la pression d’alimentation comme l’indique la
courbe en pointillés correspondant à une alimentation de 1,2 bar ;
c. les débits à travers la buse ou la restriction sont trop faibles pour que les varia-
tions de pression se fassent rapidement dans l’enregistreur ou le régulateur placé
à distance.
1. Le décalage a été conservé sur les signaux électriques (4 mA) car il présente l’avantage considérable
d’introduire une distinction entre 0 mA = absence de signal et 0 % = 4 mA = signal existe, il est à sa
valeur la plus basse.
228
10.4 Éléments de technologie pneumatique
plaque avant
joint
membrane
poussoir de clapet
échappement
orifice
(vers la buse)
Relais tiroir
Le relais tiroir réunit les fonctions de détection
Alim.
et d’amplification. Déplacement de quelques
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F 1,4 bar
R
relais
Pm
229
10 Accessoires
Ce schéma est également utilisé pour des appareils hydrauliques. Il a permis (il permet
toujours) la construction des instruments particulièrement robustes et fiables qui mar-
quèrent la mesure et la régulation industrielle pendant une grande partie du xxe siècle.
Théorie (explication du schéma) :
La balance est en équilibre si F × l1 × R × l2 avec R = Pm (pression modulée) × surface
l1
du soufflet d’où Pm = F × soit Pm = k × F
S × l2
Pm est proportionnel à F.
La pression modulée Pm est une fonction linéaire (k est une constante quand l1 et l2 ont
été fixées) de la force fournie par l’élément capteur.
La pression buse n’étant pas nulle lorsque la palette est dégagée, ce dispositif ne peut
pas délivrer un signal à vrai zéro. Un ressort permet d’amener le décalage à 200 mbar.
Équation d’équilibre :
F × l1 = Pm × S × l2 - Fressort × l2 l1 l2
l1 l
Pm = F × + Fr × 2 F 1,4 bar
l2 × S l2 × S R
relais
Fr = Pmo = décalage choisi : 200
S Pm
mbar
l1 l
× = G (gain de l’amplification mécanique)
l2 S
d’où l’équation linéaire : Pm = G.F + 200 mbar
Exemple de réalisation : schéma de principe d’un transmetteur Foxboro 13A
SIGNAL DE
e SORTIE
2 LAME
RESSORT
PALETTE
BUSE
FILTRE BAGUE
DÉTENDEUR PIVOT MOBILE
DU LEVIER
RELAIS RÉGLABLE
LEVIER
RÉGLABLE
LEVIER DE
LA BALANCE
HP BP
DU ÉERO
230
10.5 Les convertisseurs P/I et I/P (Pression/Intensité et Intensité/Pression)
Les convertisseurs I/P sont utilisés dans toutes les boucles de régulation électronique
dont l’actionneur est pneumatique. Le convertisseur I/P est généralement inclus dans
le positionneur de vanne (cf. § 9.3.3). Un convertisseur I/P est quelques fois utilisé pour
piloter des vannes sans positionneur ou des vannes équipées d’un positionneur pneu-
matique.
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4 mA 20 mA
231
10 Accessoires
Il s’agit en fait d’un transmetteur électronique dont « l’échelle » est fixée (800 mbar
ajustables éventuellement à 12 psi).
Exemple de réalisation : Convertisseur P/I Marque Samson modèle 6132.
2 3 6 5 4
= --
+
10
--
p
0,2 ... 1 bar mA, V
(3 ... 15 psi)
9
1 7 8
supérieur, éclaire le voyant LED et commute le contact inverseur du relais (8). La fonc-
tion du voyant LED (éclairage par dépassement inférieur ou supérieur du seuil) et les
états travail ou repos du relais sont sélectionnés par fiches. Le seuil est réglé par un
potentiomètre et les douilles-test de la plaque frontale.
Le schéma est celui d’une balance de forces. Comme pour les instruments pneuma-
tiques, une alimentation 1,4 bar est nécessaire. Comme la force de réaction du conver-
tisseur P/I, la force d’entrée est produite par le passage du courant 4-20 mA dans un
bobinage se déplaçant dans un champ magnétique permanent.
Pivot Palette
Ressort Buse
de zéro
Aimant
permanent
Bobine Soufflet de
réaction
Moteur Tube
Relais de
de réducteur
réglage
force
Quelle que soit la technologie (exception faite pour les transmetteurs à sortie numé-
rique dont l’usage commence à se répandre), la difficulté réside dans l’utilisation de
signaux standard représentatifs des grandeurs mesurées : ces signaux ne sont pas des
nombres, ce sont des pressions ou des courants proportionnels à la valeur de la gran-
deur mesurée.
L’échelle du transmetteur intervient : la même variation de 4 à 20 mA peut représenter
2 m3/h pour un transmetteur et 15 m3/h pour un autre, ou même 40 °C, 30 bars, ou
autre chose !
Le décalage de zéro intervient également : 4 mA, représente généralement la valeur
zéro mais 0 + 0 = 0 alors que 4 mA + 4 mA = 8 mA !
Donc dans tous les calculs effectués sur les signaux, il va apparaître des « coefficients
de proportionnalité » (K1, K2, K3, etc.). De plus, les décalages de zéro introduisent
des constantes dites « polarisations » (a, b, c, etc.). Ces coefficients et ces polarisations
doivent être prévus, calculés et réglés sur les instruments.
Les constructeurs les ont prévus. Le réglage en est généralement simple. Reste au ré-
gleur à les calculer en fonction des opérations mathématiques à effectuer.
Calcul des réglages
Ce calcul est délicat, il y faut de la méthode. La méthode la plus facile à utiliser est celle
proposée par le constructeur Foxboro. Elle consiste à écrire les « échelles » des trans-
metteurs sous forme « d’échelles normalisées ». Les signaux écrits en « échelles norma-
lisées » peuvent être utilisés dans les calculs comme des nombres.
Échelle normalisée : pour un transmetteur d’échelle 0 bar 120 bar
A, par exemple 0 à 120 bars, l’écriture conventionnelle
est : échelle A = 0 à 120 bars et l’écriture en « échelle 4 mA 20 mA
normalisée » sera : A = 0 + 120 Aʹ.
Le signal de sortie de l’opérateur doit, lui aussi, être écrit en « échelle normalisée ».
+ Q2. signal E1 4 mA 20 mA
débit Q2 0 m3/h 70 m3/h
Nous venons de voir que les signaux d’ins-
signal E2 4 mA 20 mA
trumentation ne permettent pas une écri-
+ 70
ture aussi simple : l’équation de l’opérateur débit total 0 m3/h 120 m3/h
sera du type S = K1 E1 + K2 E2 où K1 et K2 signal S 4 mA 20 mA
sont deux coefficients réglables prévus sur
les entrées.
Le problème est : à quelles valeurs faut-il régler K1 et K2 pour que l’addition des signaux
E1 et E2 représentant les débits Q1 et Q2, donne le signal S représentant le débit total ?
La méthode des « échelles normalisées » permet d’écrire en signaux (E1, E2, S) l’opéra-
tion qui doit être effectuée sur les grandeurs (Q1, Q2, Qtotal).
Les coefficients (K1, K2) apparaîtront « automatiquement » au cours des calculs ; il n’y
a pas à les écrire au départ.
La méthode
1. Écrire les « échelles normalisées » des entrées et de la sortie :
▶▶ L’entrée E1 s’écrit E1 = 0 + 50 E′1 ou E1 = 50 E′1.
▶▶ L’entrée E2 s’écrit E2 = 0 + 70 E′2 ou E2 = 70 E′2.
▶▶ La sortie S s’écrit S = 0 + 120 S′ ou S = 120 S′.
2. Écrire, avec les « échelles normalisées », l’opération à effectuer :
▶▶ Qtotal = Q1 + Q2 ou S = E1 + E2 devient 120 S′ = 50 E′1 + 70 E′2.
3. Sortir les coefficients de proportionnalité et les polarisations : dans l’équation
ci-dessus, il y a trois coefficients (120, 50 et 70) dont un sur la sortie où il n’est prévu
aucun réglage ; par ailleurs, les coefficients doivent avoir, en règle générale, des valeurs
plus petites que 1. Il faut donc « arranger » l’équation :
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Remarques
–– Sur les opérateurs analogiques-électroniques, le réglage des coefficients se fait par
molette ou par vis (voir les notices).
–– Le calcul des coefficients est parfois nécessaire avec les opérateurs numériques simples
mais, généralement, les calculs sont effectués après conversion (sur chacune des entrées)
du nombre de mA en nombre de m3/h et l’addition des débits se fait sans problème.
–– En pneumatique, les coefficients sont habituellement préréglés par le constructeur.
Ils peuvent être modifiés mais dans des proportions assez faibles. Il convient donc de
les calculer avant de passer commande de l’appareil.
Les coefficients ne sont pas affichables, les réglages se font en amenant la sortie à
prendre des valeurs calculées (avec des signaux d’entrée simulés).
Vérifier également un point quelconque, par exemple Q total = 90 m3/h venant de :
Q1 = 50 m3/h et Q2 = 40 m3/h
Q1 = 50 m3/h 20 mA
16 × 40
Q2 = 40 m3/h = 9,14
70
+4
13,14 mA
La simulation doit être :
20 mA
Q1 = 50 m3/h Q total = 90 m3/h
Σ
13,14 mA 16 mA
Q2 = 40 m3/h
237
11 Régulateur et boucle de régulation
Régulateur Capteur
Organe de Procédé Mesure
Consigne + Écart C-M 4-20 mA Transmetteur
réglage (grandeur réglée)
PID
– Grandeur
réglante
Boucle fermée
4-20 mA
Boucle de température
Grandeur FIC
LIC LT réglée :
le niveau FT
Boucle de débit
11.4 Le régulateur
Le régulateur est un instrument comprenant : Consigne (W) Régulateur Sortie (y)
▶▶ deux entrées : (PID)
▷▷ la consigne (W).
▶▶ une sortie (Y) calculée par un algorithme de régulation PID ;
La consigne peut être :
▶▶ interne ;
▶▶ externe.
Un dispositif approprié permet à l’utilisateur d’ajuster la consigne interne à la valeur
désirée.
Dans le cas d’une consigne externe, cette information est délivrée par un autre appareil
puis est introduite dans le régulateur, via une connexion particulière.
Indication
Indication de la
valeur de
mesure
sortie
Touches de
changement
de mode
Mode
effectif Valeur de la
consigne
Boutons de
réglage de la
sortie
Réalisations technologiques :
Un régulateur peut être réalisé de différentes façons :
▶▶ régulateur indépendant ;
▶▶ régulateur réalisé dans un automate programmable ou dans un contrôleur d’un sys-
tème numérique de contrôle-commande.
239
11 Régulateur et boucle de régulation
+ Écart
Proportionnelle
–
Mesure + +
Intégrale +
Sens + +
d’action
S0 Auto
Dérivée Sortie
Consigne
externe
Auto Manu
Mémoire
Manu
Consigne Sortie
interne (S0)
Français Anglais
240
11.4 Le régulateur
Régulateur Capteur
Consigne Procédé Transmetteur
Mesure X
+ Auto Sortie Y (grandeur réglée)
PID
W – Manu
En mode AUTO
(boucle fermée)
En mode MANUEL
(boucle ouverte)
Lorsque le régulateur est en sens inverse, la sortie diminue quand la mesure aug-
mente.
Le sens d’action est défini, une fois pour toutes, lors de la 1re mise en service du régu-
lateur.
Consigne
LIC Mesure
Vanne FMA
Consigne
LT
Mesure LIC
Vanne FMA
LT
Procédé 1 Procédé 2
Le fait que le régulateur possède trois actions n’implique pas de les utiliser toutes les trois.
Qualités de la réponse d’une régulation :
Trois critères permettent d’apprécier la réponse d’une boucle de régulation.
La stabilité : un régulateur doit être en mode AUTO. Pour le maintenir dans ce mode,
la boucle doit avoir une certaine stabilité.
243
11 Régulateur et boucle de régulation
La précision : l’objectif d’une régulation est que la mesure soit sur la consigne.
C’est donc le dosage entre les actions P, I et D qui vont permettre de donner, à la boucle
de régulation, le comportement satisfaisant.
Exemples :
4 8
2
x=4;k=2;y=4×2=8
3 3
x=3;k=1;y=3×1=3 1
x = 4 ; k = 1/2 ; y = 4 × 1/2 = 2 4 2
.5
etc.
+ X-W y
Kp
–
consigne W
Selon le régulateur utilisé, l’action proportionnelle est désignée soit par le terme de :
▶▶ bande proportionnelle (BP, XP) exprimée en % ;
▶▶ gain, appelé quelques fois coefficient de proportionnelle, désigné, selon les construc-
teurs, par les sigles : Kp, Kr, Gr (coefficient sans unité).
La relation entre gain ou bande proportionnelle est simple : le produit :
GAIN × BANDE PROPORTIONNELLE = 100
D’où :
100 100
Gain = BP =
BP Gain
Ce paramètre (gain ou bande proportionnelle) est réglable.
Le tableau suivant présente la correspondance entre gain et BP. Les cases sur fond colo-
ré correspondent à la plage de valeurs les plus courantes.
La boucle sera
– rapide + rapide
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– sensible + sensible
– instable + instable
course. +25 25
ÉCART 0 50 SORTIE
Avec un réglage de BP de 50 %, il suffit que % %
l’écart (mesure/consigne) doit varier de 50 % –25 75
sa course.
X Y0
+ X-W y = Kp (X-W) + Y = Y0 + y
Kp +
–
W
Quand le régulateur est équipé d’un poste de commande manuelle, Y0 est généralement
la dernière valeur de la commande manuelle avant passage en auto. Sur les rares régu-
lateurs qui ont seulement la fonction P, Y0 est réglable par l’instrumentiste.
Exemple chiffré
Supposons un régulateur branché de la Alim.
façon suivante :
12 mA Bp : 100 % (K = 1)
Question : Quelle valeur va prendre la X inverse Y
Y=?
sortie Y ? consigne interne: 4 20 mA
50 % = 12 mA
Réponse : La valeur Y0 moins (Inverse)
la partie proportionnelle Kp (X – W).
X – W = 12 – 12 = 0 donc Y = Y0, c’est-à-dire une valeur généralement quelconque
comprise entre 4 et 20 mA, voire même entre 0 et 50 mA.
Il faut retenir : mesure = consigne donc Y = Y0 quelle que soit la valeur du gain
(Kp × 0 = 0).
Remarques
1. La valeur exacte de la sortie n’a pas d’importance ; ce sont ses variations qui nous
intéressent. D’ailleurs, ce ne sont pas les grandeurs X et Y qui sont proportionnelles
entre elles, ce sont leurs variations.
2. Si au lieu de supposer cet exemple, on peut faire le branchement à l’atelier, c’est
mieux ! Mais les régulateurs « P seule » sont rares, la plupart sont au moins P + I. Dans
ce cas, il est préférable d’avoir lu la suite avant de manipuler.
3. La fonction P est la même sur tous les régulateurs. La seule différence entre les divers
régulateurs pneumatiques, électroniques ou numériques, réside dans le matériel à
utiliser pour simuler X et mesurer Y.
4. De même que pour les transmetteurs, il n’est pas indispensable de connaître la
technologie des régulateurs électroniques (analogiques ou numériques) pour les
installer, les utiliser et les entretenir ; par contre sur une installation pneumatique, la
connaissance des schémas technologiques est souvent très utile.
PROCÉDÉ Capteur
Écart
e Mesure X
X-W
(4-20 mA)
Gain
Sortie Y
Consigne W
RÉGULATEUR
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247
11 Régulateur et boucle de régulation
Consigne Consigne
10 % Mesure 10 % Mesure
10 %
Sortie Sortie
5%
Sortie
Consigne
40 %
Sortie Mesure
Gain = 8
Gain = 4
248
11.6 Les actions PID (proportionnelle, intégrale et dérivée)
x x t
t t x
30
t1 = 2mm
20 x
S = Surface du rectangle = 1 mn × 10 % 10
3 0 1 2 3 4 t (mn)
= 10 %.mn d’où : ∫
2
x .dt = 10 %.mn
L’unité %.mn peut surprendre mais quand on multiplie des % par des mn, on n’obtient
pas des mm2 ou des cm2 !
De même, il est facile de calculer (plus exactement de mesurer) :
1 2
∫
0
x .dt = 10 %.mn ∫ x .dt = 20 %.mn
0
249
11 Régulateur et boucle de régulation
Écart
M/C
Ti infini - action
Ti Ti Ti intégrale nulle
Sortie du régulateur pour différentes valeurs de Ti
L’action intégrale est généralement exprimée par un temps : le temps d’intégration Ti.
En fonction du régulateur utilisé, Ti est gradué en seconde ou en minute.
Selon la valeur de Ti, la pente de la rampe est plus ou moins forte : plus Ti diminue, plus
l’action intégrale agit vigoureusement.
La valeur du temps d’intégrale doit être réglée en fonction des caractéristiques du procédé.
250
11.6 Les actions PID (proportionnelle, intégrale et dérivée)
Ti = 0,5 rpm
n (rpm) × Ti = 1
avec : Ti = 1min Temps
▶▶ n : nombre de répétitions par minute ;
▶▶ Ti : temps d’intégration en minute.
Relation entre les différentes unités utilisées pour le mode intégral
251
11 Régulateur et boucle de régulation
Régulateur P + I
Dans la pratique, l’action intégrale n’est jamais utilisée seule, elle est toujours associée
à l’action proportionnelle.
P+I
I
Régulateur P+I
Ecart Sortie P
P I
Mesure Mesure
Sortie Sortie
Ti = 500 s Ti = 250 s
Consigne Consigne
Mesure Mesure
Sortie
Sortie
Ti = 80 s Ti = 44 s
252
11.6 Les actions PID (proportionnelle, intégrale et dérivée)
Sur la majorité des boucles (pression débit, niveau, etc.), ces 2 réglages suffisent pour
conférer à la régulation un comportement satisfaisant.
Sur la plupart des boucles de régulation, le réglage des actions n’a pas besoin d’être
optimal : l’essentiel est que la mesure rejoigne la consigne dans un temps raisonnable
avec la marche du procédé, sans provoquer ni dépassement important ni de multiples
oscillations.
253
11 Régulateur et boucle de régulation
Dx = 41 − 19 = 22 %
60
Dt = 2 mn
∆x 50
= 22/2 = 11 % par mn
∆t 40
dx A
= 11 %/mn 30
∆x
dt
au point B : dx = 0 = 0
20
dt dt 10
− 30 % dx
au point C : ⇒ = − 30 %/mn
1mn dt 1 2 3 4 5 6 t (mn)
∆t
Exercice : calculer les dérivées au point A, B x
(%)
et C de la fonction du temps ci-dessous :
dx 0
A =0 =0
dt 1 10 A
9%
B dx = ∞ =∞ B C
dt 0
0
0 1 2 3 t (mn)
C-∞
0 divisé par quelque chose, c’est encore 0. Par contre, diviser par un nombre très petit
comme 0,00001 (= (1/10 000)), c’est multiplier par l’inverse (10 000) et ça donne un
nombre très grand.
(∞ est le symbole de l’infini).
B
A
0 0
0 t (mn) t (mn)
D
254
11.6 Les actions PID (proportionnelle, intégrale et dérivée)
30
dx = 22 %/mn
20
dt
10
0
0 1 2 3 t (mn)
30
20
10
0
0 1 2 3 t (mn)
Ti dt
Td : coefficient de dosage de la dérivée, il s’exprime en mn (quelques fois noté Tv).
dx %
Kp.Td : mn .
dt mn
Kp dx
Y = Y0 ± αKp X ±
Ti ∫
x .dt ± Kp.Td
dt
Ti +Td
En théorie, α = mais ce n’est pas toujours le cas.
Td
Concrètement, si l’écart se présente sous forme d’échelon, l’action dérivée produit une
impulsion permettant à la mesure de rejoindre plus rapidement la consigne.
La largeur de cette impulsion peut être ajustée par un réglage : Td temps de dérivée
exprimé, en général, dans la même unité que le temps d’intégrale : en seconde ou en
minute. Plus Td est faible, plus l’effet de l’action dérivée est faible.
0 0
L’action dérivée provoque une action anticipée sur la commande de la vanne par une ac-
centuation à l’ouverture ou à la fermeture permettant un retour plus rapide à l’équilibre.
La dérivée ne se manifeste pas si l’écart est P+I+D
constant ; elle ne supprime pas l’écart permanent. I
Ecart Sortie
Régulateur
Td = 0,1 s Td = 1 s
256
11.6 Les actions PID (proportionnelle, intégrale et dérivée)
Td = 10 s Td = 25 s
L’action ne se justifie que dans le cas où le procédé présente un retard important (voir
chapitre 12, p. 272).
Concrètement : la dérivée est utilisée sur des boucles de température mais en aucun
cas sur des boucles de débit et plus généralement sur des boucles rapides par exemple :
régulation de pression.
257
11 Régulateur et boucle de régulation
Dindeleux. Essayons d’expliquer ces actions par la façon de les programmer dans
un système numérique de contrôle commande ou dans un automate p rogrammable.
L’action proportionnelle ou « P », le régulateur étant en direct
G = 1 ou BP = 100 %
G = 0,5 ou BP = 200 %
temps temps
G = 0,5 ou BP = 200 %
temps temps
258
11.6 Les actions PID (proportionnelle, intégrale et dérivée)
…
T6 Q = 41,66 + 20 × 1/60 = 42
…
T9 Q = 42,66 + 20 × 1/60 = 43
…
Au bout d’une minute :
T60 Q = 59,66 + 20 × 1 /60 = 60
Au bout de 2 minutes :
T120 Q = 79,66 + 20 × 1 / 60 = 80
259
11 Régulateur et boucle de régulation
Au bout de 10 minutes :
T600 Q = 239,66 + 20 × 1 /60 = 240
…
Nous voyons que cet effet cumulatif, qui au départ paraissait bénin, devient dans le
temps particulièrement important ; si évidemment l’écart se maintient, on voit que
l’augmentation est linéaire en fonction du temps.
B. et maintenant dans (3) : I = Q/Ti
B1) avec Ti = 1 minute
à T0 : 40 % à T60 : 60 % à T120 : 80 % et à T600 : 240 %
B2) avec Ti = 2 minutes Q à T0 = 80
à T0 : 40 % à T60 : 50 % à T120 : 60 % et à T600 : 140 %
B3) avec Ti = 0,5 minute Q à T0 = 20
à T0 : 40 % à T60 : 80 % à T120 : 120 % et à T600 : 440 %
On voit ainsi que plus Ti est grand, plus l’action est faible et plus Ti est faible plus
l’action va être forte. Comme pour la BP, seuls les initiés s’y retrouvent. Si nous plaçons
un féru de mathématiques devant ces types de réglages, il va mettre un certain temps
« X » avant de se familiariser avec la « logique » instrum.
On voit aussi que pour ce type d’écart constant, la variation due à l’action intégrale
double dans le temps d’intégrale.
B1 en partant de 40 %, l’action est passée à 60 % en 1 minute soit 20 % en 1 mn.
B2 en partant de 40 %, l’action est passée à 60 % en 2 minutes soit 20 % en 2 mn.
B3 en partant de 40 %, l’action est passée à 80 % en 1 minute soit 20 % en 0,5 mn.
Sur les régulateurs classiques, l’action intégrale étant affectée du même coefficient que
l’action proportionnelle, on peut écrire que « lors d’un écart Mesure-Consigne main-
tenu constant, le temps d’intégrale Ti correspond au temps mis par l’action intégrale
pour doubler la valeur de l’action proportionnelle occasionnée par dM en % ».
Revenons à A.
Entre le temps T0 et T1, on a fait varier la mesure M de 20 % ; on peut donc écrire que
ΔM = 20 % à chaque temps Ts que l’on peut appeler Δt : ΔM × Δt est la surface d’un rec-
tangle et pour un temps Tn, Q est la somme avec une Constante de départ de la surface
de tous ces petits rectangles. On peut écrire :
Q = Cte + S ToTn (ΔM × Δt)
Si l’on prend Ts de plus en plus petit; les matheux emploient alors dt quand Ts devient
infiniment petit. Ils appellent alors ΔM : dM et écrivent :
t
Q= ∫ dM × dt
0
Cette fonction est une fonction intégrale : d’où le nom de l’action.
Nous avons vérifié que la fonction intégrale d’une constante (ΔM étant Cte) est égale à
y = ax + Cte. Nous voyons bien en A que la variation de la sortie est bien linéaire (ax) +
une constante ; pour y = a ; Y = ax + Cte
Reprenons sous Excel ces deux exemples (cf. page suivante).
Si l’écart mesuré est constant, la sortie varie linéairement.
260
11.6 Les actions PID (proportionnelle, intégrale et dérivée)
70
dMen %
60 Ti = 6 mn
Ti =2 mn
Ti =1 mn
50 Ti =0,5 mn
40
30
20
10
0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 2
Temps en minutes à partir du début de la perturbation
Variation de M
35
Ti = 6 mn
Ti =2 mn
30 Ti =1 mn
Ti =0,5
25
20
15
10
© Dunod - Toute reproduction non autorisée est un délit.
0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 2
Temps en minutes à partir du début de la perturbation
▶▶ ΔM : Variation de la mesure entre deux scrutations (c’est donc M − Mp) : mesure −
mesure précédente ou Mt − Mt-ts.
▶▶ Ts : ou ΔT, temps séparant la lecture de la même ligne de programme, donc deux
calculs successifs de l’action dérivée.
▶▶ Td : temps de dérivée (souvent en secondes car il faut généralement ne pas mettre
d’action dérivée Td = 0 ou en mettre très peu).
∆M .
(4) peut s’écrire D = KR . Td
∆T
Mais ΔM/ΔT nous rappelle dM/dt qui est la dérivée de la courbe représentant M ; on
peut aussi dire que c’est la pente de la courbe ou la vitesse de variation de M.
Plus Td sera grand, plus l’action sera forte (contrairement aux réglages des actions pré-
cédentes BP et Ti) !
« Bienvenue parmi les initiés » !
Action dérivée pour une variation brutale de la mesure
250
Variation de la Mesure et de la Sortie vanne en %
écart
écart mesure
mesure
action Dérivée
action Dérivée
200
150
100
50
0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 2
Temps en minutes à partir de la perturbation
50
40
mesure linéaire
Td = 10 s
Td = 20 s
30
Td = 50 s
20
10
0
0 0.1 0.2 0.3 0.4 0.5 0.6 0.7 0.8 0.9 1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9 2
Temps en minutes à partir de la perturbation
262
11.7 Configuration d’un régulateur numérique
Nous avons calculé les trois actions séparément ; il est bien évident que celles-ci s’addi-
tionnent pour nous donner le signal de sortie.
▶▶ Format de l’affichage :
▷▷ nombre de chiffres ;
▷▷ position de la virgule.
▶▶ Limitations éventuelles.
263
11 Régulateur et boucle de régulation
Sens d’action
▶▶ Direct ;
▶▶ Inverse.
Configuration de la sortie
▶▶ Type de sortie
▷▷ 4-20 mA ;
▷▷ split range, chaud froid ;
▷▷ tout ou rien ;
▷▷ discontinu, chaud froid ;
▷▷ servomoteur avec recopie ;
▷▷ servomoteur sans recopie.
▶▶ Limitations éventuelles
Vérification de la sortie
▶▶ Régulateur en mode manu :
▷▷ agir sur la commande de la sortie ;
▷▷ vérifier l’amplitude du signal.
266
12.1 Introduction
12 Procédé
ENTRÉE SORTIE
FOUR
(vanne) (température)
température de
produit entrée
pouvoir calori.
pression gaz
débit de
produit
du gaz
etc.
Y X
FOUR
Vanne fuel Température produit
Exercice corrigé
Question : mettre sous forme d’un schéma fonctionnel le procédé « niveau » ci-dessous.
débit d’entrée
débit de
L
sortie
niveau
Réponse :
débit d’entrée
Y X
Remarquer jusqu’où peut aller la différence entre les schémas : l’entrée sur le schéma
fonctionnel est la commande de sortie sur le schéma réel.
% %
x régulateur Y
t P + I t
De même pour étudier le comportement d’un procédé, il faut provoquer des variations
d’entrée et analyser la « réponse » du procédé, c’est-à-dire les variations de la sortie.
Attention :
▶▶ entrée procédé = sortie régulateur ;
▶▶ sortie procédé = entrée régulateur.
Donc il est commode d’observer le procédé depuis le régulateur mais régulateur sur
position MANU .
Si le régulateur est sur AUTO, la boucle est bouclée et la réponse du procédé disparaît
dans le fonctionnement global de la régulation !
d’entrée (action extérieure) entraînera une baisse régulière du niveau jusqu’à ce que le
bac soit vide : ce procédé est naturellement instable.
% %
% %
Vanne Mesure
Y (%) X (%)
ΔX
ΔY
t0 t (mn) t0 Θ t (mn)
C’est la réponse idéale : celle qui permet d’espérer une régulation parfaite et celle que,
bien sûr, on ne rencontre jamais.
Elle sert de référence pour toutes les autres formes de réponses des procédés naturelle-
ment stables.
Comme un cercle est connu si on donne le centre et le rayon, la réponse du premier
ordre est entièrement définie si on connaît deux nombres :
▶▶ le gain statique Ks ;
▶▶ la constante de temps θ (thêta).
1. Opérateur, exploitant, fabricant, etc. : personne appartenant au service responsable de la production.
270
12.6 Étude des réponses des procédés naturellement stables
DY DX
Ks
DX
DX = Ks DY d’où Ks =
DY
Exemple
Le procédé est « stabilisé ». La mesure (X) est à la valeur 58 % (valeurs relevées sur les
indicateurs en façade du régulateur en manuel). On fait une variation sur la commande
manuelle, par exemple, + 5 % en passant de 47 % à 52 %. ΔY = 5 %.
La mesure augmente et stabilise après « un certain temps » à la valeur 64 %.
ΔX = 64 % − 58 % = 6 %
5% 6% 6
Ks Ks = = 1,2
5
reste le même.
271
12 Procédé
X (%)
0,63
τ Θ t (mn)
t0
Réponses réelles
Les réponses réelles ressemblent plus ou moins à la réponse ci-avant mais ont en fait des
S plus ou moins prononcées.
X (%)
t (mn)
Sur ces réponses, on fait une « approximation » c’est-à-dire que l’on cherche des valeurs
de τ et de q qui donneraient une courbe du premier ordre avec temps mort assez proche
de la courbe réelle.
Approximation rapide
τ est mesuré entre le moment de l’échelon et le moment où la mesure commence à va-
rier. Ensuite, la mesure du temps jusqu’à ce que la variation soit terminée donne le
temps de réponse T ; q est calculé par q = T/5.
Important
Pendant l’observation d’une réponse de procédé, il ne doit pas y avoir d’autre
perturbation que l’échelon DY (la réponse du procédé à ΔY + Δtruc + Δmachin, ne
permet pas de calculer Ks, q et τ !). C’est pourquoi la présence d’un opérateur sachant
conduire le procédé en manuel est presque toujours indispensable.
Remarque
Les opérateurs expérimentés connaissent Ks, q et t sous la forme suivante : si on fait
« ça » de plus sur la vanne, il y aura « ça » de plus sur la mesure dans x minutes et il
272
12.7 Étude des réponses des procédés naturellement instables
faudra attendre x secondes avant que la mesure décolle. Le régleur astucieux se fait une
idée de Ks en divisant « ça » par « ça » et de q en divisant par cinq le temps de réponse
indiqué, t est bien sûr le temps de retard.
Toutefois, il faut se rappeler que les opérateurs conduisent par petites retouches
successives souvent sur plusieurs commandes à la fois, ce qui peut donner une idée
fausse des grandeurs recherchées.
Approximation fine
Si on dispose d’un bon enregistrement de la mesure, on peut appliquer la méthode de
V. Broïda1.
ΔX (%)
1
0,40
0,28
t0 t 1 t2 t (mn)
Y X
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Procédé
Δt
t0 t (mn) t (mn)
Les procédés dont la réponse à un échelon est une rampe sont dits « intégrateurs ».
∆X (%)
Pente : a =
∆t (mn)
Exemple : la mesure augmente de 10 % par mn : a = 10
1. Victor Broïda était, entre autres, président de la Fédération internationale de l’automatique. J.-M.
Valance et D. Dindeleux sont émus et fiers de rendre hommage à ce grand ingénieur qui a bien voulu
les honorer de sa confiance et de son amitié.
273
12 Procédé
a
Coefficient d’intégration : k =
∆Y
Le coefficient d’intégration tient compte de l’amplitude de l’échelon car, bien sûr, la
pente est plus ou moins forte si l’échelon est ± important.
Temps mort τ (« tau ») est le temps qui s’écoule entre le moment de l’échelon et le
moment où la mesure commence à évoluer.
Les grandeurs k et τ sont suffisantes pour calculer les coefficients de régulation mais il
ne faut pas oublier qu’une droite et un temps mort :
Constituent une approximation de la réponse réelle :
Procédé Modèle
Procédé
τΘ
L’approximation « 1er ordre avec temps mort » fournit un modèle assez grossier mais les
régulateurs PID et les techniques de régulation numérique développées par M. Dinde-
leux n’exigent pas que la réponse du modèle soit rigoureusement identique à la réponse
du procédé réel (les premiers parce qu’ils n’ont que trois réglages Kp, Ti et Td et les
secondes parce qu’elles sont étudiées pour). L’approximation 1er ordre + retard est alors
satisfaisante, l’établissement d’un modèle très ressemblant étant une opération très
complexe.
274
12.9 Identification en mode automatique
W
X
μ
ε u−ε
Ks =
Kp × ε
ε=X–W après stabilisation
(Retour)
W1X
W
X
(Retour)
W
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(Retour) t
W θ ≈ × Kpc
6
X t
τ=
t 4
Relever la période t en minutes ou en secondes et relever le gain critique Kpc, puis reve-
nir à une valeur Kp plus raisonnable (par exemple Kp = Kpc/4).
275
12 Procédé
Remarque
Il est habile d’observer la sortie du régulateur : l’amplitude des variations de la sortie Y
est Kp fois plus grande que l’amplitude des variations de la mesure X.
12.10 Limites
Les méthodes d’essais de procédés en Manu ou en Auto, exposées dans ce chapitre,
donnent des résultats satisfaisants pour neuf procédés sur dix. Reste le dixième qui ne
sera ni vraiment stable, ni vraiment instable1 ; dans ce cas, ne pas hésiter à faire appel
aux compétences supérieures ! Il y a des problèmes d’identification qui sont vraiment
très difficiles, une des qualités du régleur est de savoir les distinguer des problèmes
courants d’instrumentation !
1. Voire même « multivariable » (le schéma comporte plusieurs entrées Y et/ou plusieurs sorties X !)
276
13.1 Schémas fonctionnels
13
Schémas de régulation
et mise en œuvre
Y X
PROCÉDÉ T
x
Y X Rr
Rr W
Y
X1
Rr T
Y FOUR X
Y X1
Rr
W
E2 E1 X1
Σ Rr1 F
T
Y x x
FOUR
Rr
E
f
Rr
W X1
DÉBIT x
FOUR
DE
GAZ
T
x1
x x W1
Rr1 Rr2 Rr2 Rr1
w1 w w X1
UTILISATION
T1 x
FOUR CONDUIT
T2
T2 T1
w
Rr2
Rr1
X1
x
Rr1 R2
w1 w
T2 d’où une première boucle sur T1. La consigne de cette boucle est donnée par le régu-
lateur 2 qui compare T2 à la consigne demandée.
La boucle 1 est plus rapide puisque q et τ du conduit en sont retirés. D’ailleurs, on voit
bien sur le schéma fonctionnel que les perturbations du four sont corrigées plus rapide-
ment en passant par Rr1 qu’en passant par Rr2.
Important : Observer sur les divers schémas de ce chapitre que les différences appa-
raissent surtout sur les schémas fonctionnels, d’où l’intérêt de les dessiner !
Si X est proche de W, Y = 0 : l’organe de réglage est arrêté sur une position.
Si X s’écarte de W, la motorisation de l’organe de réglage est alimentée, l’actionneur
se déplace (mouvement continu uniforme quelle que soit l’importance de l’écart). Le
mouvement peut se faire dans le sens de l’ouverture ou dans le sens de la fermeture, au
choix, quand X s’écarte de W dans un sens ou dans l’autre.
Attention
1. Cette valeur de gain est calculée pour une réponse du 1er ordre + temps mort, c’est
une approximation de la réponse réelle. Le gain calculé risque de mettre la régulation
en pompage. En pratique, on essayera prudemment la moitié du gain calculé (pour
terminer peut-être au double… ça arrive).
2. Avant d’afficher sur un régulateur, une valeur calculée, il faut être sûr que le repérage
des valeurs sur le régulateur est correct. Par exemple, un régulateur peut donner un gain
de 20 sur la position Bp = 10 %.
280
13.4 Mise en service d’une régulation
L’action dérivée est intéressante sur les procédés présentant un temps mort important.
On peut introduire la dérivée progressivement ; théoriquement, il faudrait afficher :
Td = 0,4 τ sur procédés naturellement stables et instables mais en pratique, la dérivée des
parasites de la mesure devient gênante (« à-coups » sur la vanne) bien avant que cette
valeur soit atteinte.
? ? ?
trouver un endroit en ville ou en rase campagne,
pour ne pas se perdre dans un dédale d’automa-
? ?
tismes, faire un croquis est la première précau-
tion. Dans les deux cas, ne pas partir avant de
savoir où il faut aller !
Observation
▶▶ Procédé « naturellement » stable ?
▶▶ Procédé « naturellement » instable ?
La suite étant prévue pour un procédé stable, il faudra la modifier légèrement si le pro-
cédé est instable.
281
13 Schémas de régulation et mise en œuvre
Conduite en MANU
A. Vérifier le fonctionnement de la vanne (en commande manu. avec l’aide d’un col-
lègue).
B. Vérifier le fonctionnement du transmetteur (le signal doit être entre 4 et 20 mA).
C. La pompe, son débit, etc.
D. Amener la mesure aux environs de la consigne choisie, en conduite manuelle avec
l’aide d’un opérateur.
E. Relever les conditions de fonctionnement : charge, température, etc. Si ces condi-
tions changent par la suite, les réglages devront être modifiés.
F. La mesure est stabilisée, faire un « échelon » sur la vanne en commande MANU.
Chronométrer τ et T de la mesure
G. Vérifier le sens d’action du régulateur.
L’actionneur a été choisi Ferme par Manque d’Air ou Ouvre par Manque d’Air pour
des raisons de sécurité (l’absence du signal de commande ne doit pas provoquer une
catastrophe).
Pour choisir le sens d’action du régulateur, il faut se poser la question : Si la mesure ↑
pour la retenir, faut-il que le signal de commande (Y) ↑ ou ↓ ?
Remarque
Compte tenu de la sécurité, il y a 99 chances sur 100 pour que le régulateur soit inverse.
H. Afficher Kp = 1/2 Kp théorique ; Ti = q ; (ou Tn) ; Td = 0 ; (ou Tv). Faire consigne (W)
= mesure (X), passer en AUTO.
Généralement la grandeur réglée varie quand même (le temps de réponse à la grandeur
perturbatrice est rarement la même que le temps de réponse à la grandeur de réglage),
mais la variation pourra dans certains cas être très atténuée.
13.4.3 Mise en service d’une régulation
cascade
X1
Les deux montages de la page 278 sont sous l’as- Procédé
pect théorique, assez semblables : ils sont consti-
tués d’une boucle à évolution « rapide » pilotée
(consigne externe) par une boucle évoluant plus
lentement. R1
283
13 Schémas de régulation et mise en œuvre
La boucle interne (la plus « rapide ») sera mise en service et testée la première (sur consigne
interne).
Après commutation sur consigne externe, elle sera vue par la boucle principale comme
faisant partie du procédé. La boucle principale devient une boucle simple.
Une reprise en MANU partielle peut être faite sur R 2.
Remarquer qu’une reprise en MANU sur R1 élimine les deux régulateurs ; par contre si
elle est faite sur R 2, le régulateur R1 reste en service (si la boucle R1 « tourne » bien, ce
serait dommage de s’en priver !).
PROCÉDÉ
X
R1
W1
X
R2
W
Poste bureautique
Réseau d’information Usine
His to
Entrées/ Entrées/
Sorties Sorties
Contrôleur Contrôleur
Dans les industries de procédé, les unités sont pilotées par des solutions dédiées : les
systèmes numériques de contrôle commande (ou Distributed Control System – DCS
chez les anglo-saxons).
Les boucles de régulation sont implantées dans les contrôleurs. Ces dispositifs sont
munis de cartes d’entrée et de sortie qui permettent de collecter les mesures issues des
capteurs implantés sur le procédé et de commander les organes de réglage. Un contrô-
leur supporte plusieurs centaines de boucles de régulation.
La mise en place des boucles est extrêmement facile. Les technologies et systèmes nu-
mériques permettent de réaliser des régulations P, I et D très perfectionnées. Certains
ensembles sont munis de fonctionnalités (dites d’auto réglage) qui identifient le pro-
cédé, et calculent les coefficients Kp, Ti et Td les mieux adaptés1!
Ces améliorations technologiques sont très appréciables mais ce ne sont que des reco-
pies d’appareils basés sur les technologies traditionnelles. Comme le montrent les
extraits d’une conférence de Monsieur Daniel Dindeleux (encadré ci-dessous) ces
systèmes permettent de mettre en place des schémas de régulation plus performants.
1. Que le régleur se rassure : de tels appareils ne lui retirent pas son travail. Au contraire, en facilitant la
régulation, ils lui donnent un développement considérable, ce qui signifie beaucoup d’activités sur les
mesures et les actionneurs !
285
13 Schémas de régulation et mise en œuvre
Ici sont mentionnés les inconvénients et les limites de la régulation classique, essen-
tiellement le fait que les coefficients Kp, Ti, Td sont calculés dans toutes les méthodes,
d’après Ks, q et τ, ou k et τ ; or, ces grandeurs changent avec les variations de charge ou
de consigne.
Suit la présentation de la RQO : une régulation est qualitative si elle permet d’impo-
ser certaines caractéristiques à la réponse de la mesure (X) à un échelon de consigne
(W) et optimale si elle permet d’imposer toutes les caractéristiques de la réponse (on
impose à X une trajectoire pour rejoindre W et une seule).
...que le lecteur me pardonne : les techniques numériques de régulation sont très simples
à utiliser mais les expliquer sort largement du cadre actuel de cet ouvrage !
Daniel Dindeleux a démontré que les inconvénients et les limites de la régulation PID
sont estompés par la RQO.
Grandeurs et unités
Grandeur (mesurable)
Attribut d’un phénomène, d’un corps ou d’une substance, qui est susceptible d’être
distingué qualitativement et déterminé quantitativement.
Unité (de mesure)
Grandeur déterminée, adoptée par convention, utilisée pour exprimer quantitative-
ment des grandeurs de même dimension.
Valeur (d’une grandeur)
Expression d’une grandeur sous la forme d’un nombre et d’une unité de mesure appro-
priée.
Valeur vraie (d’une grandeur)
Valeur qui caractérise une grandeur parfaitement définie, dans les conditions qui
existent lorsque cette grandeur est considérée.
Valeur conventionnellement vraie (d’une grandeur)
Valeur d’une grandeur qui peut être substituée à la valeur vraie dans un but déter-
miné.
Mesurages
Mesurage
Ensemble d’opérations ayant pour but de déterminer la valeur d’une grandeur.
Métrologie
Domaine des connaissances relatives aux mesurages.
Méthode de mesure
Ensemble des opérations théoriques et pratiques, en termes généraux, mises en œuvre
lors de l’exécution des mesurages selon un principe donné.
287
14 Notions complémentaires
Mode opératoire
Ensemble détaillé des opérations théoriques et pratiques mises en œuvre lors de l’exé-
cution des mesurages selon une méthode donnée.
Mesurande
Grandeur soumise à mesurage.
Grandeur d’influence
Grandeur qui ne fait pas l’objet du mesurage mais qui influe sur la valeur du mesurande
ou sur les indications de l’instrument de mesure.
La température, l’humidité sont des grandeurs d’influence.
Méthode de mesure directe
Méthode de mesure dans laquelle la valeur d’une grandeur à mesurer est obtenue direc-
tement, plutôt que par mesurage d’autres grandeurs liées fonctionnellement à la gran-
deur à mesurer.
Exemple : mesure d’une longueur à l’aide d’un mètre.
Méthode de mesure indirecte
Méthode de mesure dans laquelle la valeur d’une grandeur à mesurer est obtenue à par-
tir de mesurages d’autres grandeurs liées fonctionnellement à la grandeur à mesurer.
Exemple : mesure d’un débit massique à l’aide d’un débitmètre à force de Coriolis, me-
sure d’une température à l’aide d’une sonde platine.
Méthode de mesure par comparaison directe
Méthode de mesure dans laquelle la grandeur à mesurer est comparée directement à
une grandeur de même nature ayant une valeur connue.
Méthode de mesure par substitution
Méthode de mesure dans laquelle la valeur d’une grandeur à mesurer est remplacée par
une grandeur de même nature, de valeur connue, choisie de telle manière que les effets
sur le dispositif indicateur soient les mêmes.
Méthode de mesure différentielle
Méthode de mesure dans laquelle la grandeur à mesurer est comparée à une grandeur
de même nature de valeur connue peu différente de celle de la grandeur à mesurer, et
dans laquelle la différence entre les deux valeurs est mesurée.
Méthode de (mesure par) zéro
Méthode de mesure dans laquelle la valeur de la grandeur à mesurer est déterminée
par équilibrage en ajustant une ou plusieurs grandeurs, de valeurs connues, reliées à la
grandeur à mesurer par une relation connue à l’équilibre.
Exemple : mesure d’une résistance à l’aide d’un pont de Wheatstone.
Résultats de mesure
Résultat d’un mesurage
Valeur d’une grandeur mesurée, obtenue par mesurage.
Résultat brut
Résultat d’un mesurage avant correction des erreurs systématiques présumées.
288
14.1 Notions de métrologie
Résultat corrigé
Résultat d’un mesurage obtenu après avoir apporté au résultat brut les corrections des-
tinées à tenir compte des erreurs systématiques présumées.
Répétabilité des mesurages
Étroitesse de l’accord entre les résultats des mesurages successifs du même mesurande
effectués avec l’application de la totalité des conditions suivantes :
▶▶ même méthode de mesure ;
▶▶ même observateur ;
▶▶ même instrument de mesure ;
▶▶ même lieu ;
▶▶ mêmes conditions d’utilisation ;
▶▶ répétition sur une courte période de temps.
Reproductibilité des mesurages
Étroitesse de l’accord entre les résultats des mesurages du même mesurande dans le cas
où les mesurages individuels sont effectués en faisant varier les conditions telles que :
▶▶ méthode de mesure ;
▶▶ observateur ;
▶▶ instrument de mesure ;
▶▶ lieu ;
▶▶ conditions d’utilisation ;
▶▶ temps.
Écart-type expérimental
Pour une série de n mesurages du même mesurande, paramètre caractérisant la disper-
sion des résultats, donné par la formule :
n
∑(x − x) i
2
i =1
s=
n −1
▶▶ xi : résultat du ie mesurage
▶▶ x : moyenne arithmétique des n résultats considérés.
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Incertitude de mesure
Estimation caractérisant l’étendue des valeurs dans laquelle se situe la valeur vraie
d’une grandeur mesurée.
Erreur (absolue) de mesure
Résultat d’un mesurage moins la valeur (conventionnellement) vraie de la grandeur
mesurée.
Erreur relative
Rapport de l’erreur absolue à la valeur (conventionnellement) vraie de la grandeur
mesurée.
289
14 Notions complémentaires
Erreur aléatoire
Composante de l’erreur de mesure qui, lors de plusieurs mesurages du même mesu-
rande, varie d’une façon imprévisible.
Exemple : bruit sur une mesure.
Erreur systématique
Composante de l’erreur de mesure qui, lors de plusieurs mesurages du même mesu-
rande, reste constante ou varie d’une façon prévisible.
Exemple : décalage du zéro d’un transmetteur.
Correction
Valeur qui, ajoutée algébriquement au résultat brut d’un mesurage, compense une er-
reur systématique présumée.
Instruments de mesure
Capteur
Élément d’un appareil de mesure ou d’une chaîne de mesure auquel est directement
appliquée une grandeur à mesurer.
Échelle
Ensemble ordonné de repères, avec toute chiffraison associée, formant partie d’un dis-
positif indicateur.
Étendue d’échelle
Pour une échelle donnée, étendue des valeurs d’échelle entre les repères extrêmes de
l’échelle.
Calibrage (d’un appareil de mesure)
Positionnement matériel des repères (éventuellement de certains repères principaux
seulement) d’un appareil de mesure en fonction des valeurs correspondantes de la
grandeur mesurée.
Ne pas confondre « calibrage » et « étalonnage »
Ajustage
Opération destinée à amener un appareil de mesure à un fonctionnement et à une jus-
tesse convenables pour son utilisation.
Réglage
Opération destinée à amener un appareil de mesure à un fonctionnement et à une jus-
tesse convenables pour son utilisation en agissant seulement sur les moyens mis à la
disposition de l’utilisateur.
Valeur nominale
Valeur utilisée pour désigner une caractéristique d’un dispositif ou pour guider dans
son utilisation prévue.
Étendue de mesure spécifiée
Ensemble des valeurs d’une grandeur à mesurer pour lesquelles l’erreur d’un instru-
ment de mesure est supposée maintenue entre des limites spécifiées.
Conditions de référence
Conditions d’utilisation d’un instrument de mesure prescrites pour des essais de fonc-
tionnement ou pour assurer valablement la comparaison de résultats de mesure entre
eux.
Sensibilité
Quotient de l’accroissement de la réponse d’un instrument de mesure par l’accroisse-
ment correspondant du signal d’entrée.
Mobilité
Aptitude d’un instrument de mesure à répondre aux petites variations de la valeur du
signal d’entrée.
Résolution (d’un dispositif indicateur)
Expression quantitative d’un dispositif indicateur à faire apparaître significativement la
distinction entre des valeurs très voisines de la grandeur indiquée.
Zone morte (dead band)
Étendue à l’intérieur de laquelle un signal d’entrée peut être modifié sans provoquer de
variation de la réponse d’un instrument de mesure.
Hystérésis
Propriété d’un instrument de mesure dont la réponse à un signal d’entrée donné dé-
pend de la séquence des signaux d’entrées précédents.
Dérive
Lente variation au cours du temps d’une caractéristique métrologique d’un instrument
de mesure.
Exactitude d’un instrument de mesure
Aptitude d’un instrument de mesure à donner des indications proches de la valeur
vraie d’une grandeur mesurée.
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Étalons
Étalon
Mesure matérialisée, appareil de mesure ou système de mesure destiné à définir, réa-
liser, conserver ou reproduire une unité ou une ou plusieurs valeurs connues d’une
grandeur pour les transmettre par comparaison à d’autres instruments de mesure.
Traçabilité
Propriété d’un résultat de mesure consistant à pouvoir le relier à des étalons appropriés,
généralement internationaux ou nationaux, par l’intermédiaire d’une chaîne ininter-
rompue de comparaisons.
Étalonnage
Ensemble des opérations établissant, dans des conditions spécifiées, la relation entre les
valeurs indiquées par un appareil de mesure ou un système de mesure, ou les valeurs
représentées par une mesure matérialisée et les valeurs connues correspondantes d’une
grandeur mesurée.
Vérification (d’après NF X 07-010)
Confirmation par examen et établissement des preuves que les exigences spécifiées ont
été satisfaites.
N N
O k.Uc k.Uc k.Uc k.Uc O
N N
C C
O O
N CONFORME N
F F
O O
R R
M M
E E
Précision
La question que l’on pose le plus souvent au sujet d’un appareil de mesure est : quelle est
sa précision ? Autrement dit (NF) : quelle est son aptitude à donner des valeurs proches
de la valeur vraie ? On ne peut pas répondre par un seul chiffre si l’on veut tenir compte
de toutes les causes d’erreur.
Il y a au moins :
▶▶ La précision intrinsèque : les essais de l’appareil au laboratoire ont donné pour une
série de mesurages de la même grandeur dite « étalon », un écart-type relatif de
± 0,25 %, on dira la précision intrinsèque est de ± 0,5 %.
▶▶ Les erreurs dues aux grandeurs d’influence : Température, vibrations, variation de
la tension d’alimentation, pression statique, etc. (voir les exercices d’application).
Important : la « précision » est une valeur relative qui s’applique (sauf indication
contraire) au maxi de l’échelle, elle sert à déterminer l’erreur absolue en tout point de
l’échelle.
Erreur absolue = « précision » × maxi de l’échelle
Il faut remarquer que cette erreur absolue est la même en tout point de l’échelle.
Exemple : « Ce transmetteur d’échelle 0-1 000 mbar a une précision de 0,5 % » signifie
que l’erreur absolue est de :
0,5
× 1 000 mbar = 5 mbar, c’est-à-dire ± 5 mbar
100
Ainsi pour une valeur de 100 mbar, la mesure est : 100 mbar ± 5 mbar
erreur absolue ± 5 mbar
ou en erreur relative : = =±5%
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Calculs d’erreur
Sur une somme
Théorème : l’erreur absolue maximale sur une somme algébrique A ± B ± C est la
somme des erreurs absolues sur chaque terme : DA + DB + DC.
Exemple : 82,4m3/ h ± 0,7m3/ h
+ 41,9m3/ h ± 0,2m3/ h
= 124,3m3/ h ± 0,9m3/ h
295
14 Notions complémentaires
= 1 + 1 + 0,25
er = ± 1,5 %
296
14.1 Notions de métrologie
« l’écart type relatif » exprimé en %. Par convention cet écart type relatif est égal à la
∆A
moitié de l’erreur relative .
A
Ainsi à une « précision relative » de ± 1 % correspond un écart type relatif de ± 0,5 %
et réciproquement.
Exemples d’application
Premier exemple : une chaîne de mesurage est constituée d’un transmetteur de tempé-
rature précision 1 %, étendue d’échelle 0-250 °C et d’un enregistreur de la même classe
de précision. L’enregistreur marque 50 °C, entre quelles limites se trouve la température
vraie ?
Capteur transmetteur Enregistreur
Température vraie 1% 1%
L’erreur relative maxi de la chaîne à pleine échelle (précision) est égale à la somme des
erreurs relatives (précisions) de chaque composant.
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12 000 kPa
(105 bar)
Le capteur utilisé est réglable sur une plage de 1 200 à 7 000 kPa ; il est ajusté sur
0-2 000 kPa. Calculons, à l’aide de la notice de l’appareil, l’erreur globale (précision)
dans ces conditions d’emploi.
298
14.1 Notions de métrologie
Influence de la charge
Pas d’effet à part la variation d’alimentation fournie au transmetteur.
Influence de la position de montage
Décalage du zéro allant jusqu’à 2,5 kPa (25 mm d’eau) qui peut être éliminé par
étalonnage. Pas d’effet sur la plage. Pas d’effet dans le plan de la membrane.
TPE = A2 + B2 + C2 +
Cette méthode est souvent utilisée par les constructeurs (Emerson, Honeywell…) pour
estimer la performance globale d’un instrument.
Application : le transmetteur réglé de 0 000 à 2 000 kPa indique 1 500 kPa.
1. Précision
0,25 × 2 000kPa
± 0,25 % de la plage « étalonnée » = ± = ± 5kPa
100
5kPa
soit une erreur relative de × 100 = 0,33 %
1 500kPa
2. Stabilité
0,25 × 7 000kPa
± 0,25 % de la limite supérieure de la gamme = ± = ±17,5kPa
100
17,5
er = × 100 = 1,16 %
100
3. Influence de la température
± 1 % pour le maximum de la plage (7 000 kPa)
± 3,5 % pour le minimum (1 200 kPa)
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Comme il est indiqué par ailleurs que l’appareil (partie capteur) supporte plus de
100 °C, on peut imaginer des conduites de liaison courtes, elles transmettront la cha-
leur des conduits vapeur par conduction ; nous supposons une température du capteur
de l’ordre de 56 °C.
La plage ajustée est 2 000 kPa, prenons un effet total de ± 3,15 % par 56 °C.
2 000
−1 200
2,5 × 800
= 0,34
5 800
3,5 % - 0,34 % = 3,16 %
299
14 Notions complémentaires
3,15 × 2 000
d’où ± 3,15 % de 2 000 = ± = ± 63 kPa
100
63kPa
soit une erreur relative de × 100 = ± 4,2 %
1 500kPa
4. Pression statique
La pression statique est de 12 MPa (120 bars)
4.1. Erreur de zéro
0,5 × 7 000
± 0,5 % de 7 000 kPa = = ± 35 kPa
100
63kPa
soit une erreur relative de × 100 = ± 4,2 %
1 500kPa
4.2. Erreur de la gamme : considérons 120 bars peu différent de 2 × 70 bar
- 2 % de 1 500 kPa = - 30 kPa
0,5 × 1 500
± 0,5 % de 1 500 kPa = = ± 7,5 kPa
100
30kPa
Erreur relative - × 100 = - 2 %
1 500kPa
7,5kPa
± × 100 = ± 0,5 %
1 500kPa
L’erreur relative est comprise entre - 1,5 % et - 2,5 %. Le constructeur donne le signe de
l’erreur, il sait que l’indication sera un peu faible. Dans la racine de la somme des carrés
que nous allons calculer, ce signe va disparaître, ce n’est pas gentil pour le constructeur,
mais nous pensons comme lui, que cette erreur ne devrait pas figurer ici puisqu’elle
peut être éliminée à l’ajustage.
Remarquez qu’en retouchant le « zéro » en pression et en « by-pass », on ne corrige pas
l’erreur de la gamme.
5. Position de montage
Elle peut intervenir pour ± 0,15 % dans le cas où les chambres sont montées horizonta-
lement. Supposons qu’il en soit ainsi.
6. Les influences
Les influences des vibrations, de l’alimentation et de la charge sont négligées.
L’erreur globale à la valeur de mesure est donc :
a. Sans aucune précaution
300
14.2 Instrumentation en zone ATEX
b. Si les erreurs dues à la pression statique ont été éliminées : il suffit d’informer le
constructeur que l’appareil doit fonctionner à 12 000 kPa de pression statique, ou l’ap-
pareil a été ajusté en pression statique par le client.
Précision = ± 4,4 %
c. Si, de plus, quelques précautions sont prises pour que la température de l’appareil
reste modérée :
Précision = ± 1,2 %
C’est une bonne précision pour une ΔP de 1 500 kPa à 12 000 kPa de pression statique.
Encore faut-il constater que l’appareil travaille très en bas de sa gamme ; si le même
transmetteur mais de gamme 300 à 2 000 kPa avait été choisi, la précision étonnante de
± 0,4 % aurait été atteinte dans les mêmes conditions !
Exercice : vérifier, en reprenant le deuxième exemple depuis le début, que les per-
formances de précision seraient effectivement meilleures avec une gamme de 300 à
2 000 kPa.
trop riche :
LIE < concentration de la Exemples de limites d’explosivité (gaz et vapeurs)
substance inflammable < LSE LIE en % LIE en %
Avec LSE = Limite Supérieure Acétone 2,6 13
d’Explosivité d’un gaz ou d’une
Butane 1,8 8,4
vapeur dans l’air
Éthanol 3,3 19
LIE = Limite Inférieure d’Explo-
Essence 1,4 7,4
sivité d’une substance inflam-
mable Hydrogène 4 75
Méthane 5 15
301
14 Notions complémentaires
Dans le cas des liquides, la température du liquide inflammable doit être suffisante pour
émettre assez de vapeurs.
Point éclair d’un liquide inflammable = température à laquelle un liquide émet suffi-
samment de vapeurs pour former avec l’air un mélange inflammable.
Pour être dans son domaine d’explosivité, le mélange avec l’air doit remplir la condition
suivante :
T liquide > Point éclair
COMBUSTIBLE
(gaz ou poussière
inflammable)
TRIANGLE
SOURCE
DANGEREUX COMBURANT
D’INFLAMMATION
(Étincelle ou (Air environnant)
échauffement)
302
14.2 Instrumentation en zone ATEX
(m) Encapsulage
Les pièces qui pourraient enflammer une
atmosphère explosive par des étincelles ou
des échauffements sont enfermées dans
une résine.
304
14.2 Instrumentation en zone ATEX
IP X X 2e chiffre ; contre
Matériel IP5X :
étanche à la poussière
les corps liquides
Indice de
protection Matériel IP6X :
1er chiffre :
contre les corps solides totalement étanche à la poussière
Moyenne
Improbable
Probabilité Haute (fréq. et faible Très faible
fréquence
d’une ATEX > 1 000 h/an) (fréq.1 000 h/an (fréq. < 10 h/an)
nulle
et fréq. > 10 h/an)
Gaz et vapeurs Zone 0 Zone 1 Zone 2 Hors Zones
Poussières Zone 20 Zone 21 Zone 22 Hors Zones
La certification volontaire : une entreprise peut exiger des entreprises extérieures in-
tervenant sur son site que son personnel soit certifié. Une telle certification s’obtient en
suivant un stage auprès d’un organisme agréé.
Il existe 2 types de certification ATEX :
▶▶ sm-ATEX : installation, service et maintenance sur site des installations
▶▶ ATEX. Comme pour l’habilitation électrique, on distingue différents niveaux :
▷▷ Niveau 0 (personnel intervenant) : autorise l’accès à une zone ATEX, mais ne
donne pas le droit de toucher au matériel ATEX. Exemple : peintre, agent d’en-
tretien, etc.
▷▷ Niveau 1 (agent d’exécution) : personne intervenant sous la responsabilité d’une
Personne Autorisée. Exemple : Monteur, câbleur, etc.
▷▷ Niveau 2 (personne autorisée) : personne responsable « techniquement » d’une
installation. Exemple : chef de chantier, chef de travaux, etc.
▶▶ Saqr-ATEX : Système assurance qualité réparateur ATE
Marquage des appareils ATEX suivant la directive 94/9/CE
306
14.3 Les sécurités instrumentées et le SIL (Safety Integrated Level )
d’entre eux peuvent porter des atteintes hors des limites du site. On les qualifie de
risques majeurs.
Les fonctions instrumentées de sécurité associées ou non à d’autres barrières de réduc-
tion du risque (alarmes, automatismes de conduite, soupapes et disques de rupture,
confinement, rétention, lutte incendie…) participent à la maîtrise du risque.
La norme internationale IEC 61511 définit les règles à suivre pour la conception et la
mise en œuvre des systèmes instrumentés de sécurité. Cette norme initialement d’ap-
plication volontaire devient progressivement réglementaire, en particulier pour les
nouvelles fonctions de sécurité utilisées pour combattre les risques majeurs des sites
SEVESO (MMRI : Mesures de maîtrise des risques instrumentées).
307
14 Notions complémentaires
1 - Analyse
(LOPA) Approche probabiliste du risque pour définir
les niveaux de réduction du risque
Partie théorique
œuvre disponibilité)
308
14.3 Les sécurités instrumentées et le SIL (Safety Integrated Level )
gravité (le risque nul n’existe pas ; on accepte un risque résiduel à un niveau suffisam-
ment faible). Ces fréquences maximales acceptées sont extrêmement faibles (de 1 fois
tous les 1 000 ans à 1 fois tous les 10 millions d’années selon la gravité du phénomène).
L’analyse du respect de valeurs aussi faibles nécessite une approche adaptée.
Dans le cas des procédés, l’approche LOPA (Layer Of Protection Analysis) est la plus
efficace. Elle consiste en une analyse progressive de toutes les barrières participant
à la réduction du risque jusqu’à atteindre la zone d’acceptabilité. Cette analyse est
réalisée pour chaque scénario de risque (chemin entre une cause initiale et l’événement
redouté). La mise en place de barrières préventives qui anticipent l’événement redouté
par réduction de la fréquence et de barrières protectives qui limitent les conséquences
de l’événement et donc sa gravité, leur diversité, leur efficacité et leur fiabilité sont des
critères de la qualité de sécurisation de l’installation.
Gravité
Risque
SIL Barrières de initial
prévention
Barrières de
protection
Zone de
risque
acceptable
Hazard Rate Fréquence
Fréquence
d'occurrence
acceptable
À chaque type de barrière est associée une valeur typique du facteur de réduction du
risque (PRR). Une valeur du facteur de réduction du risque de 30 pour une soupape par
exemple, signifie que sur 30 sollicitations, la soupape fonctionnera 29 fois et une fois
elle ne sera pas opérante.
Le niveau SIL requis pour une fonction de sécurité est donné par la longueur du segment
nommé « SIL » sur le schéma de réduction du risque. Plus ce segment est long, plus le
niveau de SIL requis est élevé.
309
14 Notions complémentaires
Les niveaux de SIL sont définis pour les fonctions en faible demande par les données
suivantes :
310
14.3 Les sécurités instrumentées et le SIL (Safety Integrated Level )
SIL2 Instruments simplexes avec diagnostics et/ou tests renforcés (cas de procédés
cycliques permettant des tests très fréquents) ou Instruments redondants sinon.
Tests périodiques tous les 1 à 3 ans dans ce cas.
SIL3 Instruments redondants (un seul instrument suffit à assurer la fonction de sécu-
rité). Tests annuels complets.
Une qualification de la fonction par calculs de fiabilité portant sur la boucle complète
doit dans tous les cas être réalisée. Cette qualification utilisera de façon préférentielle
des données de fiabilité de retour d’expérience industrielle qui reflètent la fonction ins-
trumentée prise dans sa globalité (prise en compte de la prise d’impulsion et du mani-
fold pour un transmetteur de pression par exemple). Les données classiques sont issues
de recueils tels que ceux de l’OREDA, l’EIREDA, le SINTEF.
Exemple de fonction de sécurité avec une détection de pression haute qui isole la ligne :
APS*
Pressure transmitter C StdSafety controller S Pilot valve DTO A Ball Valve DTO - FC A
Type PT-D-Mo Type APS-SIF Type EV-DTO Type Vba
Arch. 1oo1 Tra ns ur de 1oo2
Arch. pression Arch. 1oo1 Arch. 1oo1
T (mo) 12 aNbvec
= 1 T illa
(mo) nc e
12 Nb = 1 T (mo) 12 Nb = 1 T (mo) 12 Nb = 1
Béta 0% Type B Béta 1% Type B Béta 2%
4/20 P Type A Béta 2% Type A
PFDavg 4,5E-04 SE2+ PFDavg 4,49E-06 SE4 PFDavg 3,3E-03 I
mA
SE2- PFDavg 5,2E-03 SE1+
SpTr 8E-7/h STE2- SpTr 3,11E-7/h STE2- SpTr 2E-6/h STE1+ SpTr 2E-6/h STE1+
SFF 98,5% (SIL2max) SFF 100,0% (SIL2max) SFF 85,0% (SIL2max) SFF 60,0% (SIL2max)
External monitoring Safety PLC Deenergize to operat Valve+actuator
Data source: OREDA Data source: Diverse Data source: OREDA Data source: EXIDA 5.3.1
Customer : SPC Project : Conférence PCH PFDavg 6,6E-4 RRF = 1513 ObjSIL RealSIL
Safety calculation by : SPC Consultants Date : 28/03/2005 SpTr(/hr) 1,1E-5 MTTFsp = 11 yrs 2 3-
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311
14 Notions complémentaires
312
14.4 Notions sur les ultrasons
Maintenance évolutive
La maintenance évolutive des fonctions de sécurité doit être administrée par procédure
de gestion du changement et traçabilité des évolutions.
Dans le cas d’utilisation d’un système programmable, chaque modification doit être
testée avant implantation et un contrôle de non régression doit être réalisé (contrôle que
d’autres parties du programme n’ont pas pu être atteintes par la modification réalisée).
Ce contrôle de non régression peut s’appuyer sur des signatures de chaque partie de
programme ou sur la comparaison automatique de versions.
Pour les solides, les liquides et les gaz hautes pressions, les fréquences hautes pénètrent
mieux que les basses.
Dans les gaz à pression normale, les fréquences basses pénètrent mieux que les hautes.
Dans tous les cas, plus le trajet sera long, plus la fréquence devra être basse.
313
14 Notions complémentaires
▶▶ les ondes longitudinales qui génèrent un déplacement des particules du milieu pa-
rallèlement à la direction de propagation ;
▶▶ les ondes transversales qui produisent un déplacement des particules du milieu per-
pendiculairement à la direction de propagation.
Dans un solide, les ondes se propagent selon les deux modes ; dans un fluide (gaz ou
liquide), seules se propagent les ondes longitudinales. Les célérités indiquées dans les
tableaux ci-dessous sont données pour le mode longitudinale.
Cas des gaz
La célérité dans les gaz est définie par la relation :
χ ⋅ R(273 + T)
c=
M
1. Gustave Gaspard de Coriolis (1792-1843), mathématicien et ingénieur français. Le nom de Coriolis
figure dans la liste des 72 savants inscrits sur la tour Eiffel.
315
14 Notions complémentaires
Un fluide s’écoulant dans le débitmètre crée une force de Coriolis : plus le débit mas-
sique est important plus la force de Coriolis générée sera importante.
→ La mesure de la force de Coriolis permet de mesurer le débit massique.
Loi de Coriolis
Soit un objet « e » de masse « m » se déplaçant
dans un tube (par exemple une goutte de fluide).
Supposons cet élément « e » animé d’une vitesse
« v » parallèle à l’axe du tube (ce déplacement R
du tube).
Au cours du temps t, l’objet se déplace dans
l’axe du tube d’une distance égale à v.t.
Le rayon de rotation s’accroît et est donc égal à (R + vt) ; dans le même temps, l’élément
« e » va se déplacer latéralement d’un angle égal à ϖ.t. Le déplacement latéral résultant
va donc être (R + vt).ϖt, soit le rayon : « R » + l’accroissement de ce rayon : vt multiplié
par l’angle balayé en radians : vt.
Si l’élément était sans mouvement (débit nul) v = 0, le déplacement latéral i serait de R.u
mais le débit n’étant pas nul, v ≠ 0, le déplacement latéral i sera :
i = Rtϖ + vϖt2
La vitesse latérale (dérivée première par rapport au temps) :
i′ = Rϖ + 2 vϖt
L’accélération latérale (dérivée seconde par rapport au temps) :
i′′′ = 2vϖ = γc
Cette accélération est appelée accélération de Coriolis.
Une masse soumise à une accélération = force
F = mg donc Fc = mgc
La force de Coriolis sera donc dans le même sens que le sens de rotation si
l’élément « e » s’éloigne du centre de rotation et en sens opposé si l’élément « e »
s’en rapproche :
Fc = m.2vϖ = 2mvϖ
316
14.5 Application de la loi de Coriolis à la débitmètrie
Ce produit est scalaire si la droite qui supporte le vecteur vitesse « v » est parallèle au plan
de rotation et passe par l’axe de ce plan (si les vecteurs v et ϖ sont perpendiculaires) ; ne
pas oublier que le vecteur rotation « ϖ ≈ est perpendiculaire au plan de rotation.
Si v fait un angle α avec ϖ :
Fc = 2mϖv sinα ou Fc = 2mϖΛv (2) (produit vectoriel)
que l’on trouve aussi sous la forme Fc = - 2mvΛϖ (2´)
Attention
En mécanique « action appelle réaction ». La force de Coriolis prend donc appui sur
les parois du tube, en générant une force qui lui est égale et opposée. C’est pour cette
raison que la portion de tube dans laquelle le fluide s’éloigne de la zone de flexion (ou
axe de rotation), retarde le mouvement de rotation et la portion de tube dans laquelle
le fluide se rapproche de la zone de flexion aura, elle, tendance à être en avance sur le
mouvement de rotation.
La déformation du tube sera proportionnelle à la résultante de l’ensemble des forces de
Coriolis, donc la somme vectorielle de toutes les forces de Coriolis des masses « mi » de
l’ensemble des éléments « ei » composant le fluide dans la zone concernée F résultante
= ∑2miϖLvi (3)
mi et vi étant la masse et le vecteur vitesse de l’élément « ei », cela signifie que chaque
élément « ei » sera pris en compte en fonction de sa propre masse et de sa propre
vitesse. Autrement dit, le liquide peut être hétérogène.
Les éléments « e » peuvent être composés de molécules de masse différente.
Les vitesses « v » de chaque élément peuvent être différentes (la loi de répartition
des vitesses dans le tube peut être des plus fantaisistes ! On pourrait même imaginer
quelques éléments remontant le courant du fluide). Le montage du débitmètre ne
préconise aucune longueur droite de conduite en amont et en aval (sauf dans le cas de
liquide abrasif).
La résultante des forces mesurées dans la formule (3) sera le débit massique intrinsèque
à l’instant donné quelles que soient la viscosité, la composition [liquide + solide + gaz
(ou vapeur) et la forme de la veine fluide.
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Limitation de ces performances. Dans le cas des mélanges liquides + gaz si le gaz n’est
pas bien émulsionné (pourcentage de gaz trop grand par rapport au liquide), le liquide
n’étant plus soutenu, va ballotter et les chocs dans la conduite entraîneront des erreurs
importantes.
Il en est de même pour un mélange liquide + solides avec des particules solides pas
suffisamment soutenues.
Nous avons donc retrouvé la loi de Coriolis : Fc = 2mϖLv.
Bien que cette loi nous apparaisse abstraite, il faut savoir qu’elle nous entoure en
permanence. En effet, nous sommes sur un « objet » en rotation, « la terre », et dès que
nous nous déplaçons avec une composante Nord-Sud (aussi faible soit-elle : à 0), nous
sommes soumis à la force de Coriolis.
317
14 Notions complémentaires
Pour d’autres applications, cette force paraît négligeable ; c’est pourtant celle qui génère
les tourbillons ou vortex lors des vidanges de nos baignoires, lavabos dans le sens anti-
horaire dans l’hémisphère nord et dans le sens horaire dans l’hémisphère sud.
Remarque1 : c’est exact, en théorie mais, en pratique, la force mise en jeu est très faible
et la moindre irrégularité peut perturber l’écoulement.
La force de Coriolis explique également le sens de rotation des cyclones, dans ce cas les
forces en présence sont considérables.
C’est elle aussi qui a permis à Foucault – grâce à son fameux pendule suspendu dans le
dôme du Panthéon (église Sainte-Geneviève à Paris) – de démontrer que Galilée avait
raison quand il s’est écrié « Et pourtant, elle tourne ». Ce pendule étant lancé, dans le sens
nord-sud, devrait parcourir un mouvement dans le même plan ; il décrit en réalité, en plus
du mouvement sinusoïdal, une ellipse et tournant dans le sens trigonométrique. Lancé dans
la direction est-ouest, il garderait son mouvement sinusoïdal dans le même plan : α = 0.
C’est encore elle qui tourmente nos lanceurs d’Ariane et les artilleurs, etc.
1. Voir l’ouvrage Oh, la physique ! de Yakov Perelman, édition Dunod, 2001.
318
14.5 Application de la loi de Coriolis à la débitmètrie
Note 1
Ayant à faire à un système masse-ressort, la période de résonance est proportionnelle à
la racine carrée de la masse. La masse des tubes vides étant constante, seule la masse
du fluide enfermé dans cette portion de tube va faire varier la période de résonance.
À volume constant, la connaissance de cette période nous permet donc de calculer
la masse volumique du fluide. La connaissance de la fréquence de résonance permet
d’atteindre deux buts :
a. Une amplitude maximum donc une sensibilité optimum (v croit avec A).
b.
La connaissance de la masse volumique du fluide (si ce calcul est prévu dans
l’électronique de l’appareil).
319
14 Notions complémentaires
SCÉNARIO 1 ω SCÉNARIO 2 ω
a
Fc c
b Fc
b
ω ω
c Fc a
Fc ω
ω
ω
ω
SCÉNARIO 3 SCÉNARIO 4
ω
ω
a c
Fc
b b
ω
ω ω
c a ω
Fc Fc
ω
Fc ω ω
Dans les scénarii 1 et 2, le fluide qui circule dans la conduite s’éloigne du point de
pivotement.
Les molécules de fluide qui se déplacent parallèlement à la conduite quand le mouve-
ment de rotation s’amorce [position (a)] auront tendance à poursuivre leur course dans
la même direction. Si le tube pivote, on peut donc supposer qu’avant de prendre une
autre direction, elles créeront sur la paroi du tube une légère contrainte Fc qui, dans ces
deux scénarios, va retarder le mouvement de rotation. L’angle d’inclinaison sera donc
en retard par rapport à l’angle prévu.
Dans les scénarios 3 et 4, le fluide se rapproche du point de pivotement. Comme dans
les deux cas précédents, en position de départ, la vitesse de rotation ϖ et nulle (note 2) ;
les molécules vont dans leur ensemble se déplacer parallèlement à l’axe du tube. Quand
cette partie repart dans un autre sens, graphiquement, on comprend que les lignes de
force (dont la résultante est représentée par Fc), maintenant, vont prendre appui sur
cette portion de tuyau dans le même sens que le sens de rotation. L’angle d’inclinaison
sera en avance par rapport à l’angle prévu.
Note 2
Dans un mouvement oscillatoire sinusoïdal, nous avons vu que la vitesse était maximum
quand le système passait dans la position d’équilibre (ϖmax donc Fcmax) mais cette vitesse
est évidemment nulle chaque fois que le système repart dans l’autre sens (au sommet
de chaque sinusoïde) ; dans ce cas, la vitesse de rotation instantanée est nulle « v = 0
» ce qui nous permet de conclure (contrairement à bien des notices constructeurs) que
les sinusoïdes engendrées au niveau des détecteurs de déformations ne sont pas des
sinusoïdes parfaites. Voir courbes ci-dessous : Série 1 : génératrice. Série 3, fluide entrant
(retard). Série 4, fluide sortant (avance). Retards et avances maximum au passage de
l’équilibre. Retards et avances = 0 aux extrêmes.
Note 3
Les déformations dues aux forces de Coriolis sont très faibles ; sur une épingle dont les
oscillations ont une amplitude de 1 à 2 mm, la différence de déformation détectée au
débit maximum est de l’ordre de 0,01 mm. On peut donc supposer que dans un Coriolis
de type « tube droit », cette différence de déformation sera au maximum de l’ordre de
0,001 mm.
Donc pour mesurer le débit maxi avec une incertitude inférieure à 0,2 %, il faut
mesurer le micron (mm) à ± 2.10-6 mm, soit ± 2 nm ! Attention aux déformations dues
aux contraintes de montage (serrage des brides…), aux dilatations thermiques, aux
variations de pression, etc.
Le Coriolis est cependant, pour de nombreuses applications, le meilleur débitmètre
industriel que vous trouverez.
1
DÉFORMATION DES TUBES
0,8
0,6
0,4
0,2 Série1
0 Série3
Série4
0
-0,2
0
20
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
40
60
80
16
20
10
12
14
18
22
24
26
28
30
32
34
36
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-0,4
-0,6
-0,8
-1
ANGLE
321
Annexes
Et si l’on vous dit : « cela ne vous coûtera qu’un iota », faites-vous épeler…
323
Annexes
A.2 Unités
Unités géométriques
Longueurs
SI mètre m
angström Å = 10 - 10 m
Aire ou superficie
SI mètre carré m2
hectare ha = 10 000 m2
are a = 100 m2
centiare ca = 1 m2
Volume
SI mètre cube m3
litre l = 1/1 000 de m3
Angle radian
SI
radian rd ou rd. Le radian est l’angle qui, ayant son sommet au centre d’un cercle,
intercepte sur la circonférence de ce cercle, un arc d’une longueur
égale à celle du rayon du cercle.
π
angle droit rd
2
π
grade gr = 0,9°
200
π rd
degré ° rd
180
1
minute ′ °
60
1′ 1
seconde ″ = = °
60 3 600
324
A.2 Unités
Angle solide
SI
Stéradian sr Le stéradian est l’angle solide qui, ayant son sommet au centre d’une
sphère, découpe sur la surface de cette sphère une aire équivalente à
celle d’un carré dont le côté est égal au rayon de la sphère.
Unités de masse
Masse
SI kilogramme kg
Masse volumique
kilogramme par m3 kg/m3 = g/l
Unités de temps
SI
Seconde s
1 1
Minute mn j= h = 60 s
1 440 60
Heure h 60 mn = 3 600 s
Unités mécaniques
Vitesse
Unité non dénommée cohérente avec celles du système SI :
Mètre par seconde m/s 3,6 km/h
Accélération
Unité non dénommée cohérente avec celles du système SI :
Mètre par seconde = m/s
325
Annexes
Vitesse angulaire
Unité non dénommée cohérente avec celles du système SI :
radian par seconde rd/s ou rad/s
Fréquence
SI
Force
SI
Newton N
Joule J
Wattheure Wh 3,6 kJ
Millithermie mth
Frigorie fg -1 kcal
Pouvoir calorifique
SI
Watt W 1 J/s
Kilowatt kw 103 W
Unités employées par les électriciens pour la mesure des puissances apparentes :
kilovoltampère kVa
326
A.2 Unités
Unités employées par les électriciens pour la mesure des puissances réactives :
kilovar kvar
Contrainte, pression
SI pascal Pa
Viscosité dynamique
SI pascal seconde Pa.s
Viscosité cinématique
Unité non dénommée cohérente avec celles du système SI :
Mètre carré par seconde m2/s
Stokes St = 10 - 4 m2/s
Unités calorifiques
Température
SI degré Kelvin K
Conductibilité thermique
Unité non dénommée cohérente avec celles du système SI :
Watt par mètre et degré Kelvin W/m.K
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Unités électriques
Intensité de courant électrique
SI ampère A
327
Annexes
Quantité d’électricité
SI coulomb C (quantité d’électricité transportée
en 1 seconde par un courant de 1 ampère)
ampère-heure Ah = 3 600 C
Résistance électrique
SI ohm W
mégohm MΩ = 106 Ω
Conductance électrique
SI siemens S (conductance électrique d’un fil conducteur ayant
une résistance électrique de 1 ohm)
Capacité électrique
SI farad F (capacité d’un condensateur électrique entre les
armatures duquel apparaît une différence de potentiel
de 1 volt lorsqu’il est chargé d’une quantité d’électri-
cité de 1 coulomb)
micro-farad µF = 10-6 F
Unités optiques
Intensité lumineuse
SI candela cd
Flux lumineux
SI lumen lm (Flux lumineux émis dans un stéradian par une
source ponctuelle uniforme située au sommet de
l’angle solide et ayant une intensité de 1 candela)
Éclairement
SI lux lx (éclairement d’une surface qui reçoit normalement,
d’une manière uniformément répartie, un flux lumineux
de 1 lumen par mètre carré)
328
A.3 Unités USA
Superficie
Square inch (in2) 6,4516 cm2
(pouce carré)
Volume
cubic inch (in3) 16,387 1 cm3
(pouce cube)
Capacité
US gallon USgal 231 in3 = 3,785 41 l
Temps
Les unités et leurs abréviations sont les mêmes que les unités et abréviations françaises
mais l’abréviation de minute est « min » et non « mn » ; on emploie quelquefois les
abréviations « sec » pour seconde ; « hr » pour heure.
Vitesse de rotation
Revolution per minute rev/min 1 tr/mn
(ou tour par minute) ou rpm
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Fréquence
L’unité hertz et son abréviation Hz, identiques à celles en usage en France, sont les plus
correctes, mais on trouve souvent l’unité cycle per second et les abréviations c/s et cps.
Débit
US gallon per minute USgal/min = 3,785 41 l m
(gallon américain par minute) USgpm
329
Annexes
Masse
ounce (once) oz 28,349 5 g
pound (livre) lb 16 oz = 0,453 592 kg
short ton ou net ton St tn 2 000 lb = 907 kg
(tonne américaine)
Force
Poundal (force qui communique à un corps ayant une masse d’un pound, une
accélération d’un foot per second)
poundal
pdl 0,013 825 5 daN
(pied livre par seconde carrée)
pound force (livre force) lbf 32,174 0 pdl = 0,444 822 daN
US ton-force
2 000 lbf 889,644 daN
(tonne force américaine)
Pression contrainte
pound-force per
Énergie
horsepower hour
hp h ou hp-hr = 2,684 52 × 106 J = 0,745 700 kWh
(cheval-heure)
Température
5
Degree Fahrenheit °F ou F tc = (tf − 32)
9
1. Cette page est dédiée aux chauffagistes qui, ne faisant aucune différence entre le W et le Wh, confondent
constamment puissance et énergie !
330
A.5 Décibel (dB)
Exemple
Si une énergie d’un joule est produite ou absorbée en une seconde, on dit que la
1J
puissance est d’un joule par seconde = 1 W, si un joule est produit ou absorbé en dix
1s
1J
secondes, on dit que la puissance est de = 0,1 W.
10 s
Réciproquement, si un appareil de puissance = 1 watt travaille pendant une seconde,
1J
l’énergie produite ou absorbée est de : 1 W × 1 s = × 1 s = 1 J.
1s
1J
Si le même appareil travaille pendant une heure : 1 W × 3 600 s = × 3 600 s = 3 600 J
1s
(Dire « un watt multiplié par une heure égale un wattheure » n’est pas faux mais ne
simplifie rien).
Une énergie (joule) divisée par un temps est une puissance (watt).
Une puissance (watt) multiplié par un temps est une énergie (joule).
Pression acoustique
n = 20 log Pression de référence
331
Annexes
A.6 Bruit
Qu’est-ce que le bruit ?
C’est un ensemble de sons sans harmonie, manifestement désagréable.
85 8h
88 4h
91 2h
94 1h
97 30 min
100 15 min
103 7 min 30 s
106 3 min 45 s
109 1 min 52 s
112 56 s
115 28 s
… …
135 0,3 s
332
A.7 Compatibilité électromagnétique (CEM)
dB Exemples
90 Cris
40 Bureau privé
30 Chambre à coucher
0 Seuil d’audibilité
Condensateur
Les condensateurs sont utilisés pour des stockages ± temporaires, de même que l’on
parle de la capacité d’un bidon (en litre), on parle de la capacité d’un condensateur (en
farad. Dans la pratique on utilise les sous-multiples : micro, nano et picofarad).
Bobinage
Utilisés dans les motorisations électriques (électroaimants), les détecteurs de déplace-
ments, etc., les bobinages sont caractérisés, entre autre, par leur « self » (en Henry).
334
A.8 Quelques composants électroniques
Diode
Thyristor
Diode commandée, son rôle est analogue à
celui d’une électrovanne.
Transistor
Rôle analogue à celui d’une vanne automatique.
Circuit intégré
Se dit d’un assemblage de nombreux composants électroniques et de
leur circuit de liaison sur un même support en silicium.
Ce schéma à l’échelle 1 d’un circuit intégré comportant 54 321 tran-
sistors et les bonds prodigieux de la technologie dans ce domaine
expliquent pourquoi l’appellation « puce » est souvent employée. La puce est enfermée
dans un boîtier dont les broches de connexion justifient l’appellation « mille-pattes »
utilisée parfois par les électroniciens.
Diodes électroluminescentes
Elles émettent un rayonnement lumineux fonction du courant qui les traverse et réci-
proquement.
Fibre optique
▶▶ En verre, en silice fondue ou en matières
plastiques, les fibres optiques, d’un dia-
mètre inférieur à 150 μm, sont utilisées en
transmission sous forme de câbles optiques
(fibres câblées).
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Piézorésistif
Se dit d’éléments « intégrés » sensibles aux variations de pression.
£ ext. £ Ancienne
Dénomination
approximatif nominal dénomination
1 33,7 80
25 26-34
¾–
3⁄ –
½–
½
1 –¼
1–
8
2–
1–
1 1/4 42,4 70 32 33-42
½
2–
60
1 1/2 48,3 40 40-49 –
3
50
– ½
2 60,3 40 50 50-60 3
–
4
30
La norme recommande de désigner les tubes
20
par le diamètre et l’épaisseur.
10
0
A.10 Perte de charge 0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2 2.2
vitesse d’eau en ω /s
2.4
½–
½
1 –¼
1–
8
2–
1–
60 3 ⁄8 17,2 × 2,35
– 1 ⁄2
3 21,3 × 2,65
50 3 ⁄4
– ½ 26,9 × 2,65
3 1 33,7 × 3,25
40 –
4 1 1⁄4 42,4 × 3,25
30
1 1⁄2 48,3 × 3,25
20 2 60,3 × 3,65
2 1⁄4 70 × 3,65
10
2 1⁄2 76,1 × 3,65
0 3 88,9 × 4,05
0 0.2 0.4 0.6 0.8 1 1.2 1.4 1.6 1.8 2 2.2 2.4 3 1⁄2 101,6 × 4,05
vitesse d’eau en ω/s 4 114,3 × 4,50
Perte de charge en fonction de la vitesse (eau) 5 139,7 × 4,85
Tubes GAZ sans soudure suivant NF A 49–110 6 165,1 × 4,85
A.12 Eau
Masse volumique et viscosité à la pression atmosphérique
Masse volumique et viscosité à la pression atmosphérique
Cette formule convient entre 1 et 40 bars. Les valeurs précises sont indiquées dans des
tables (ci-contre : quelques valeurs ; le catalogue-formulaire S N R I contient les tables
de Koch et Schmidt).
Entre 5 et 80 bars la formule de Bertin permet d’estimer la masse volumique r en kg/m3
de la vapeur d’eau saturée (présence d’eau vapeur et d’eau liquide ; par exemple dans un
ballon de chaudière) :
P
ρ≈
2
Vaporisation
Vaporisation
T en çC P en bar T en çC P en bar
Terminologie
Dureté
Le titre hydrotimétrique (RH) exprime la teneur en sels de calcium et de magnésium.
Alcalinité
Correspond la teneur en composés susceptibles d’être neutralisés par un acide fort.
On distingue le titre alcalin (TA) et le titre alcalimétrique (TAC) qui correspondent à
des neutralisations ± poussées. Le titre d’alcalinité caustique (TAOH eau de chaudière)
correspond à la concentration en soude caustique libre.
Unités
TH, TA, TAC, TAOH sont indiqués en unités de concentration ionique : degré français
ou équivalent gramme par litre : 1 é/l = 5 000 degrés français.
338
A.13 Masses volumiques et caractéristiques de divers solides
Mélange eau-éthylène-glycol
Point de congélation
0 0
10 -4
20 -9
30 -15
40 -25
50 -45
Métaux kg/m3
Aluminium 2 700
Argent 10 500
Bronze 8 700
C (graphite) 2 227
Chrome 7 188
Cobalt 8 900
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Laiton 8 600
Or 19 300
Platine 21 450
Silicium 2 326
Titane 4 500
Uranium 18 970
Zinc 7 140
339
Annexes
Paille 60 à 100
340
A.15 Masses volumiques des gaz
En masse En volume
Azote 75,8 % 78 %
Expression de l’humidité
Tension de vapeur ou pression de vapeur saturante Pv.
La tension de vapeur, à une température donnée, est la pression de la vapeur d’eau en
équilibre avec l’eau liquide pure.
L’unité légale est le Pascal.
L’unité pratique employée est le millibar.
Humidité absolue
C’est la masse de vapeur d’eau contenue dans l’unité de volume d’air ou de gaz humide.
Elle est exprimée en gramme par m3 d’air humide.
Humidité relative
H ou degré Hygrométrique : K.
Elle est définie par le rapport.
Le maxi d’eau vapeur que peut contenir 1 m3 d’air varie avec la température. À 0 °C ce
maxi est égal à 5 g (l’excédent tombe sur la route, gèle et fait du verglas) : pour de l’air à
0 °C, 100 % d’humidité relative correspond à 5 g/m3.
Quelle que soit la température ambiante, la sensation d’air trop sec apparaît quand
l’humidité relative est inférieure à 50 % et la sensation « trop humide » quand l’humi-
dité relative est supérieure à 70 %.
Remarquez qu’en faisant entrer dans une pièce « trop sèche » de l’air extérieur à 0 °C
et très humide (100 %), on fait entrer au maximum 5 g d’eau par m3, mais chaque m3
30
à 20 °C qui sort de la pièce, contient (à 30% par exemple) × 19 ≈ 6 g d’eau, donc
100
l’humidité de l’air diminue !
343
Annexes
Les hygromètres et psychromètres ont pour objet la mesure de l’humidité relative indis-
pensable au confort des habitations et aux contrôles de nombreuses fabrications indus-
trielles.
sin2α + cos2α = 1
Relations
sin α
tg α =
cos α
345
Annexes
1
e s
Ti . p
e s
Td . p
346
A.23 Notations du calcul opérationnel
e 1 s
θp + 1
e s
e–τ.p
e G . e–τ . p s
θp + 1
e G
1 + ap + a2p2 + ..anpn
Td.p + 1
K
Ti.p
Attention
Cette présentation rapide ne doit pas cacher que le calcul opérationnel, souvent facile
d’emploi, est en fait, de la mathématique de haut niveau1.
1. À ceux qui souhaitent disposer de cet outil puissant d’étude de l’automatique, nous conseillons le livre
de D. Dindeleux, Pratique de la régulation industrielle, Éditions Eyrolles.
347
Annexes
Représentation graphique
x
100 %
63 %
t
θ
x t
63,2 % θ
99,2 % 4,6 θ
99,9 % 6,9 θ
100 % ∞
1
En notation opérationnelle, la fonction de transfert du 1er ordre s’écrit :
1 + θp
A.25 pH
Un corps est acide lorsqu’il est capable, en se dissociant, de libérer des ions hydrogène
H + en solution aqueuse ; basique lorsqu’il est capable, de même, de libérer des ions
hydroxyle OH - dans une telle solution.
Le pH sert à mesurer l’acidité, ou la basicité, libres d’une solution aqueuse. Celles-ci ne
doivent pas être confondues avec l’acidité, ou la basicité potentielles, qui sont mesurées
par titrage. Le pH est fonction de la quantité d’acide, ou de base présente dans la solu-
tion et du degré de dissociation de l’acide, ou de la base, facteurs se traduisant tous deux
par la concentration en ions H + ou OH -, tandis que l’acidité, ou la basicité potentielles
ne sont fonction que du premier de ces facteurs.
Le pH de l’eau chimiquement pure à 25 °C est de 7, celui d’une solution acide varie de 0
à 7, celui d’une solution basique varie de 7 à 14.
348
A.25 pH
Coca-cola Environ 3
Titre hydrotimétrique : TH
Indique la teneur globale de l’eau en sel de calcium et de magnésium qui rendent l’eau
« dure » s’opposant à la cuisson des légumes et à la production de mousse avec le savon.
Il existe différents titres hydrotimétriques :
TH Total : Indique la teneur totale en sels de calcium et de magnésium.
TH calcique : Indique la teneur en sels de calcium.
TH permanent : Indique la teneur en sulfate et chlorure de calcium et magnésium, il
est mesuré après ébullition de l’eau pendant une demi-heure, puis filtration et ajuste-
ment au volume initial avec de l’eau distillée.
TH temporaire : Indique la teneur en bicarbonate et carbonate de calcium et de ma-
gnésium, c’est la différence : TH Total - TH permanent.
Les valeurs relatives du TA (titre alcalimétrique) et TAC (titre alcalimétrique complet)
permettent de connaître les concentrations d’hydroxydes, de carbonates ou de bicarbo-
nates alcalins ou alcalino-terreux contenus dans l’eau.
Ces valeurs se mesurent respectivement par titration à l’aide d’une solution d’acide fort
dilué de titre connu. Le premier point d’équivalence à pH 8,3 correspond à la valeur de
TA, le point d’équivalence à pH 4,3 correspond à la valeur de TAC.
De ces deux valeurs TA et TAC, on peut déduire la répartition des trois grandes caté-
gories de corps qui constituent l’alcalinité de l’eau : hydroxydes, carbonates, bicarbo-
nates.
On dit aussi titre alcalin pour (TA) et titre alcalimétrique pour (TAC). Le titre TA, pour
une eau de chaudière, correspond à la concentration en soude caustique libre.
Atome-gramme
Masse de 6,023.1025 atomes, exemple 12 g pour le carbone, 16 g pour l’oxygène.
Équivalent gramme
Quotient de la masse de l’atome-gramme par le nombre de charge (valence) portée par
l’ion (nombre d’électrons dans la structure de la molécule en excès ion-, ou manquant
ion+). Exemple : ion sulfate de valence 2 : SO4- ; l’ion nitrate NO3- ; valence 1.
350
A.25 pH
Solution normale
Solution contenant par litre un équivalent gramme du corps considéré : exemple
solution N.
D’autres solutions titrées peuvent être utilisées :
Exemples : N/100 c’est-à-dire contenant 0,1 équivalent gramme par litre, une solution
N/1000 contient 0,001 équivalent-gramme du composé ionisable considéré.
Équivalent par litre : quantité d’électrolyte dissoute dans un litre d’eau égale à
l’équivalent-gramme.
Turbidité
La turbidité est une mesure du trouble de l’eau. Autre définition : c’est la réduction de
la transparence d’un liquide due à la présence de matières non dissoutes (matières en
suspension, matières colloïdales, micro-organismes).
On peut mesurer la turbidité par la méthode néphélométrique. La néphélométrie dé-
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351
Annexes
DBO
Demande biologique en oxygène souvent notée DBO 5. C’est la mesure de consomma-
tion d’oxygène en mg/l sur une période de cinq jours.
DCO
Demande chimique en oxygène qui est obtenue par oxydation à l’aide d’un oxydant
chimique puissant (dichromate de potassium). Elle s’exprime en mg d’O2/l d’eau.
COT
Carbone Organique Total ; au lieu de mesurer l’oxygène consommé, on mesure le
dioxyde de carbone produit par l’oxydation des molécules carbonées contenues dans
l’eau. Cette oxydation peut s’effectuer à chaud dans un four au-dessus de 800 °C ou à
froid dans un réacteur en présence de rayonnement UV et de persulfate. Le dioxyde
de carbone produit est mesuré par un analyseur à absorption dans l’infrarouge ou par
une méthode électrochimique ou encore après réduction en méthane mesuré avec un
détecteur à ionisation de flamme ; le résultat est donc exprimé en mg/l de carbone ou
en ppm de carbone (mg C/l)1.
1. Je crois que cette méthode indirecte permet de gagner beaucoup de temps sur une mesure de DBO.
En fait, ce sont deux mesures très différentes : oxydation biologique par des micro-organismes dans
un cas et oxydation physico-chimique sévère dans l’autre cas. Dans la mesure de la DCO et dans
celle du COT, on oxyde également toutes les substances réductrices qui autrement n’auraient pas été
attaquées.
352
A.26 Poussée d’Archimède
ρ.g
Exemple 1
Un objet de volume un litre (1/1 000 m3) plongé dans l’eau (densité 1, r = 1 000 kg/m3)
reçoit une poussée de :
1
× 1 000 × 9,81 = 9,81 N
1 000
Si son poids est plus grand que 9,81 N (c’est le poids d’une masse de 1 kg), il coule ; s’il
est plus léger il flotte.
353
Annexes
Désignation mth/kg
Combustibles liquides
Désignation mth/kg
Désignation mth/kg
Hydrogène 33 890
Butane 11 831
Propane 12 033
354
A.28 Représentation conventionnelle et repérage des instruments
Humidité PSC
Bagasse (canne à sucre) 50 % 2 200 mth/kg
Moût de raisin 50 % 2 500 mth/kg
Noyaux d’olives 10 % 4 300 mth/kg
Paille sèche de blé 16 % 3 000 mth/kg
Paille sèche d’orge 11,5 % 3 200 mth/kg
Gadoue sèche 25 % 1 350 mth/kg
Liqueur noire 40 % 2 000 mth/kg
355
Annexes
1 2 3 4
Commutation éventuelle
A Analyse Alarme
(voir nota 2)
F Débit Proportion
G (x) Visuel
Haut (ouvert)
H Commande manuelle
Voir nota 1
J Puissance Scrutation
Temporisation,
K Temps Sélection « auto-manu »
taux de variation
Milieu ou intermédiaire
M Humidité ou (y)
Voir nota 1
356
A.29 Teintes conventionnelles
1 2 3 4
O (x) Restriction
Intégration, Intégration,
Q Quantité
totalisation totalisation
R Rayonnement Enregistrement
Sécurité (Action
S Vitesse Commutation (voir nota 2)
asservissement)
T Température Transmission
Coordonnée
X (x) (x) (x)
des X
Coordonnée
Y Evénement, état Relais
des Y
Coordonnée
Z Position, longueur Actionneur
des Z
Eau Vert
357
Annexes
Lubrifiants Jaune
Gaz autres que ceux utilisés comme combustibles industriels et domestiques (2) :
Argon Jaune
Azote Noir
Cyclopropane Orangé
Éthylène Violet
Hélium Brun
Hydrogène Rouge
Oxygène Blanc
358
A.30 Table de conversion Sonde Platine Pt 100
220,00 183,19 183,55 183,92 184,28 184,65 185,01 185,38 185,74 186,11 186,47 186,84
230,00 186,84 187,20 187,56 187,93 188,29 188,66 189,02 189,38 189,75 190,11 190,47
240,00 190,47 190,84 191,20 191,56 191,92 192,29 192,65 193,01 193,37 193,74 194,10
250,00 194,10 194,46 194,82 195,18 195,55 195,91 196,27 196,63 196,99 197,35 197,71
260,00 197,71 198,07 198,43 198,79 199,15 199,51 199,87 200,23 200,59 200,95 201,31
270,00 201,31 201,67 202,03 202,39 202,75 203,11 203,47 203,83 204,19 204,55 204,90
280,00 204,90 205,26 205,62 205,98 206,34 206,70 207,05 207,41 207,77 208,13 208,48
290,00 208,48 208,84 209,20 209,56 209,91 210,27 210,63 210,98 211,34 211,70 212,05
300,00 212,05 212,41 212,76 213,12 213,48 213,83 214,19 214,54 214,90 215,25 215,61
360
A.32 Table de conversion couple K
361
Annexes
362
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363
Annexes
364
A.34 Table de conversion couple S
365
Annexes
366
A.36 Table de conversion couple B
367
Annexes
Argent Ag 961
Argon A -190
Azote N2 -210
Cobalt Co 1 495
Eau H2O 0
Étain Sn 232
Hélium He -271
Magnésium Mg 651
Mercure Hg -39
Nickel Ni 1 435
Or Au 1 064
Platine Pt 1 755
Plomb Pb 327
Zinc Zn 419
368
A.39 « Voludéprimomètres » (diaphragmes, tuyères…)
W/m2.h.°C
λ
k = e : épaisseur de la paroi (m)
e
Par exemple :
▶▶ Murs et cloisons, K = 1,5 à 4
▶▶ Toit, K = 2,5 à 5,5
▶▶ Fenêtres, k = 3,5 à 6
λ et K varient non seulement avec la différence de température, mais aussi avec la
température ambiante.
d
2. En portant X sur le graphique, on trouve le qui permet de calculer d.
D
Exemple : calcul d’un diaphragme sur de l’eau de chaudière.
▶▶ Débit masse : 87 065 kg/h ▶ ΔP : 2 500 mm CE
▶▶ Densité à P et T° de service : 0,921 ▶ D : diamètre intérieur 154 mm.
Calculer le diamètre d.
87 065 1 87.103 1 1
X= = ×
(154) 921 × 2 500 2,36 × 104
2 921 50
87 1 1 1 87
= = × = = 2,42 × 10−3
2,36 921 5 103 2,36 × 3,02 × 5
d
Sur graphique X = 2,42 → = 0,55
D
d = 154 × 0,55 = 85,7 mm
Remarque : Il est inutile d’agrandir le graphique, la méthode est approximative.
Nota : La partie supérieure du graphique donne la perte de charge résiduelle en % de
la ΔP pour les diaphragmes seulement.
Les fichiers des exemples de calcul ci-après sont téléchargeables gratuitement sur la
page associée à l’ouvrage sur le site www.dunod.com.
370
A.40 Exemples de calcul
Données
Diamètre de la conduite en mm
Le diamètre de la conduite doit être compris entre 50 mm et 1 000 mm.
Exposant isentropique
K = 1,3 pour un gaz triatomique ou polyatomique et la vapeur d’eau.
Oxygène O2
371
Annexes
Données
Diamètre de la conduite en mm
Le diamètre de la conduite doit correspondre au modèle de sonde choisi.
Exposant isentropique
K = 1,3 pour :
K = 1,4 pour :
Oxygène O2
372
A.40 Exemples de calcul
Données
Diamètre de la conduite en mm
Le diamètre de la conduite doit correspondre au modèle de sonde choisi.
Exposant isentropique
K = 1,3 pour :
K = 1,4 pour :
Oxygène O2
373
Annexes
Coefficient de compressibilité Z
Utilisé pour les gaz et la vapeur.
Ce coefficient doit être recherché dans les tables ou calculé avec le logiciel « calcul ins-
trumentiste ».
Résultats
Coefficient Nom .Reynolds FRA
Calculé par le système pour les sondes Type 61/73/75/76/85/86.
Fixé à 1 pour les sondes Diamont II et Rosemount 485.
Rapport de surface alpha
Pas calculé pour les sondes Diamant II.
Facteur d’expansion Ya
Calculé pour les gaz et la vapeur.
Fixé à 1 pour les liquides.
Facteur d’expansion thermique Faa
Calculé par le système en fonction de la température et du matériau de la conduite.
374
A.40 Exemples de calcul
375
Annexes
376
A.40 Exemples de calcul
Température
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377
Annexes
Utilisation du fichier
Charger le fichier « ÉQUATION DU TRANSMETTEUR »
378
A.41 Équation du transmetteur
379
Annexes
0,75 r
r
Positionnement
de l'insert
Pour des raisons de visibilité nous n’avons pas pris la même échelle pour les vecteurs
vitesse 1, 10 et 100.
En effet en partant de l’origine, pour les vitesses 10 et 100 les vecteurs devraient être mul-
tipliés par 10 et par 100, alors que nous les avons simplement multipliés par 2 et par 3, etc.
Dans cette vue on comprend bien que la position de l’insert est très importante. Pour ob-
tenir la vitesse moyenne Vs du fluide en laminaire celui-ci doit être positionné à 0,707 r.
Plus la vitesse augmente plus cette position s’éloigne du centre et donc se rapproche de
la paroi.
Débit instantané en m3/s = section de la conduite en m2 × Vs (en m/s).
n˚
2300 2300 4000 10000 20000 100000 1000000 1,00E+07 1,00E+08 1,00E+09
Reynolds
r pour
0,707 0,754 0,755 0,756 0,757 0,759 0,762 0,765 0,768 0,771
Vs = Vr
Vs/Vmax 0,5000 0,7850 0,7907 0,8003 0,8077 0,8253 0,8516 0,8792 0,9081 0,9386
380
A.42 Profil de vitesse
De même pour avoir le maxi de sensibilité on peut placer l’insert au centre de la conduite
et, pour avoir la vitesse moyenne. On doit alors apporter la correction Vs/Vm Vs, il suf-
fit de multiplier la vitesse maxi au centre de la conduite par le coefficient de la 3e ligne.
Exemple à 100 000 Reynolds si la vitesse maxi dans la conduite est de 50 m/s, la vitesse
moyenne sera de 50 × 0,8253 = 41,265 m/s si la conduite a une section de 0,25 m2, le
débit sera donc 41,265 × 0,25 = 10,31 m3/s.
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Index
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Index
P
manifold
2 voies 181 palette rotative 177
3 voies 181 pascal 33
5 voies 181 perte de charge 62
manomètre perturbation 237, 268
de Bourdon 41 pH 348
électronique 42 plongeur 152
hydrostatique 39 pockette 22
masse volumique 55 point de rosée 343
mean time to repair (MTTR) 310 points fixe 112
membrane 41, 190 positionneur 184, 193
385
Index
thermomètre V
à infrarouge 137
vanna ouverte par manque d’air
infrarouge 147
(OMA) 191
titre hydrotimétrique 350
vanne
tranquiliseur 72
à cage 187
transmetteur
à corps droit 185
numérique 48 à obturateur rotatif 187
sans fils 30 à segment 188
tube double siège 186
dall 72 fermée par manque d’air (FMA) 191
de Bourdon 41 papillon 188
de Pitot 73 régulatrice 183
de Pitot moyenné 75 simple siège 185
de Prandtl 74 « Split Range » 217
en U 40 venturi 65
tuyère 65 vide 35
type de thermocouple 121 Vinci(de), Léonard 79
viscosité 58
cinématique 59
U
dynamique 59
ultrasons 313 voludéprimomètres 65
unité Von Karman 79
composée 1
de base 8
Z
de pression 33 zone à risque d’explosion 306
dérivée 9 zone morte 164
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