Boucetta Geo Diff
Boucetta Geo Diff
Boucetta Geo Diff
∂xi1 ...xik F : U −→ Rm
∂F F (u + tei ) − F (u) d
(u) = ∂xi F (u) = lim = F (u + tei ), (1.1)
∂xi t−→0 t dt |t=0
1
2
dF (u) : Rn −→ Rm
donnée par :
d
dF (u)(h) = F (u + th). (1.2)
dt |t=0
Si on pose F = (F1 , . . . , Fm ), la matrice de dF (u) dans les bases Bn0 et Bm
0 est donnée
par
∂x1 F1 (u) . . . ∂xn F1 (u)
.. ..
JF (u) =
. . .
(1.3)
∂x1 Fm (u) . . . ∂xn Fm (u)
Une application est dite lisse si elle est de classe C ∞ . Le théorème suivant exprime
la philosophie du calcul différentiel.
F (a + h) − F (a) − dF (a)(h)
lim = 0;
h−→0 |h|
l’ordre dans lequel on calcule les dérivées partielles ne joue pas dans le résultat final.
∂xi xj F = ∂xj xi F.
1. u ∈ V et F (V ) est un ouvert,
2. F : V −→ F (V ) est un C 1 -difféomorphisme.
(a) p ⊂ W ⊂ U et F (p) ⊂ F (W ) ⊂ Z,
est inversible en p = 0.
Soit x = (x1 , . . . , xn ) et définissons φ : U −→ Rn par
Alors φ(0) = 0 et
∂(F1 ,...,Fk )
∂(x1 ,...,xk )
∗
Jφ = .
0 In−k
Ainsi Jφ(0) est inversible. D’après le théorème d’inversion locale (Théorème 1.1.3),
il existe un voisinage ouvert W contenant 0 tel que φ : W −→ φ(W ) = W f soit un
C 1 -difféomorphisme.
5
w = φ(φ−1 (w)) = (F1 (φ−1 (w)), . . . , Fk (φ−1 (w)), Xk+1 (w), . . . , Xn (w)).
Ceci entraîne que Fi (φ−1 (w)) = wi pour i = 1, . . . , k. Ainsi, il existe une famille de
f −→ R, j = k + 1, . . . , m telles que
fonctions Gj : W
Cette application est définie sur un voisinage ouvert de 0 dans Rm . Il est claire que
Ik 0
Jψ =
∗ Im−k
est une matrice inversible et donc, d’après le théorème d’inversion locale (Théorème
6
sur W
f.
Le théorème 1.1.4 a deux corollaires intéressants qui décrivent localement les
submersions et les immersions.
(a) p ⊂ W ⊂ U et F (p) ⊂ F (W ) ⊂ Z,
(a) p ⊂ W ⊂ U et F (p) ⊂ F (W ) ⊂ Z,
Nous allons finir cette section par rappeler le théorème d’existence et d’unicité
des solutions des équations différentielles ordinaires.
fi ∈ C ∞ (] − c, c[×U × V, R), i = 1, . . . , n.
7
dxi
= fi (t, b, x1 (t, b), . . . , xn (t, b)), i = 1, . . . , n. (ODE)
dt
n
1.2 Sous-variétés de R
Définition 1.2.1 Une partie M de Rn+k est une sous-variété de dimension n si,
pour tout point a ∈ M , il existe un voisinage ouvert U de Rn+k contenant a et
une application différentiable f : U −→ Rk tels que U ∩ M = f −1 (0) et f est une
submersion, c’est-à-dire, pour tout m ∈ U , Df (m) : Rn+k −→ Rk est surjective.
L’entier n est la dimension de M et k sa codimension.
2 n(n−1)
est une sous-variété de Mn (R) ' Rn de dimension 2
. En effet, l’en-
semble
GL+
n (R) = {A ∈ Mn (R)/ det(A) > 0}
f : GL+
n (R) −→ Sym(n), f (A) = At A − In .
Preuve.
1. (i) =⇒ (ii). Soit a ∈ M . Il existe un ouvert U contenant a dans Rn+k et une
submersion f : U −→ Rk tels que U ∩ M = f −1 (0). D’après le théorème des
submersions (Corollaire 1.1.1), il existe un difféomorphisme φ : U −→ V
tels que a ∈ U , φ(a) = 0, Z est un ouvert de Rk contenant 0 et pour tout
(x, y) ∈ V ,
f ◦ φ−1 (x, y) = y.
Cette relation montre que, pour tout (x, 0) ∈ V ∩(Rn × {0}), f ◦φ−1 (x, 0) =
0. Ceci montre que φ : U −→ V vérifie φ(U ∩ M ) = V ∩ (Rn × {0}).
2. (ii) =⇒ (iii). Si a dans M , U un ouvert de Rn+k contenant a, V un ouvert
de Rn+k contenant 0 et φ : U −→ V un difféomorphisme tel que φ(a) = 0
et φ(U ∩ M ) = V ∩ (Rn × {0}). Alors φ−1 ◦ i : Ω −→ Rn+k vérifie les
conditions requises avec Ω = p(V ), p : Rn+k −→ Rn la projection canonique
et i : Ω −→ Rn+k l’injection canonique.
3. (iii) =⇒ (i). Soit g : Z −→ U ⊂ Rn+k une application différentiable
d’un ouvert Z ⊂ Rn contenant 0 et tel que g(0) = a ∈ M , D(g)(0) est
injective et g réalise un homéomorphisme entre Z et U ∩ M . Quitte à
restreindre Z, on supposer que g est une immersion sur Z. D’après le
théorème des immersions, il existe un difféomorphisme φ : Z −→ Ze et
un difféomorphisme ψ : W −→ W f avec φ(0) = 0, a ∈ W ⊂ U , ψ(a) = 0 et
pour tout x ∈ Z,
e
ψ ◦ g ◦ φ−1 (x) = (x, 0).
Cartes locales :
Soit M ⊂ Rn+k une sous-variété et a un point de M . D’après (iii) de la
proposition 1.2.1, il existe un ouvert U de Rn+k contenant a et un ouvert Ω
dans Rn contenant 0 et une application différentiable g : Ω −→ Rn+k tels
que g(0) = a, D(g)(u) est injective pour tout u ∈ Ω et g : Ω −→ U ∩ M
est un homéomorphisme.
L’application g : Ω −→ U ∩ M est appelée paramétrisation locale de M au
voisinage de a et son homéomorphisme inverse φ : U ∩ M −→ Ω est appelée
carte locale au voisinage de a.
Si φ1 : U1 ∩ M −→ Ω1 et φ2 : U2 ∩ M −→ Ω2 sont deux cartes locales au
voisinage de a, l’application
φ12 = φ2 ◦ φ−1
1 : φ1 (U1 ∩ U2 ∩ M ) −→ φ2 (U1 ∩ U2 ∩ M )
φ1 : U1 ∩ M −→ Ω1 et φ2 : U2 ∩ M −→ Ω2
φF (x, F (x)) = x.
x ∼ y ⇐⇒ ∃a ∈ K ∗ , x = ay.
la projection canonique.
Pour tout (x1 , . . . , xn+1 ) ∈ K n+1 /{0}, on notera [x1 , . . . , xn+1 ] sa classe
d’équivalence dans P n (K).
P n (K) est l’ensemble des K-droites vectoriels dans le K-espace vectoriel
K n+1
On munit P n (K) de la topologie quotient pour laquelle U est un ouvert de
P n (K) si et seulement si p−1 (U ) est un ouvert de K n+1 /{0}. Il est clair
13
que P n (K) = p(S nµ(K) ) et donc P n (K) est un espace topologique compact.
Pour tout 1 ≤ i ≤ n + 1, on notera
et on définit φi : Ui −→ K n par
x1 xi−1 xi+1 xn+1
φ([x1 , . . . , xn+1 ]) = ,..., , ,..., .
xi xi xi xi
φ−1
i (x1 , . . . , xn ) = [x1 , . . . , xi−1 , 1, xi , . . . , xn ],
n+1
[
n
(b) P (K) = Ui .
i=1
On a ainsi montré que P n (K) est une variété topologique de dimension
nµ(K).
Les ensembles P n (K) seront appelés espaces projectifs réels, complexes ou
quaternioniens suivant le corps K.
Exercice 2 Montrer que pour la topologie ci-dessus, P n (K) est séparé et sa topo-
logie possède une base dénombrable.
φj ◦ φ−1
i : φi (Ui ∪ Uj ) −→ φj (Ui ∪ Uj ) est donné par
x1 xi−1 1 xj−1 xj+1 xn
φj ◦ φ−1
i (x1 , . . . , xn ) = ,..., , ,..., , ,...,
xj xj xj xj xj xj
6. R est une variété différentiable pour l’atlas formé par une seule carte (R, IdR )
et c’est aussi une variété différentiable pour l’atlas formé par une seule carte
(R, φ(x) = x3 ). Il est intéressant de remarquer que la réunion de ces deux
atlas n’est pas un atlas différentiable.
Ce dernier exemple nous suggère de préciser les relations entre les différents
atlas différentiables que peut admettre une variété topologique donnée.
Soit M une variété topologique de dimension n et soient A et B deux atlas
différentiables sur M .
On dira que A est contenu dans B si toute carte locale de A est une carte locale de
B. Un atlas est dit maximal s’il nést contenu dans aucun autre atlas différentiable
que lui même.
On dira que A est compatible avec B si leur réunion est encore un atlas différentiable.
Toute atlas différentiable est contenu dans un atlas différentiable maximal qui est
la réunion de tous les atlas différentiables qui sont compatibles avec lui.
Une fois tout cela bien compris, on pose la définition suivante :
Définition 1.4.2 Une structure différentiable sur une variété topologique M est la
donnée d’un atlas différentiable maximal.
est différentiable en φ(m). On dira que f est différentiable s’il est différentiable en
tout point de M .
1.4.3 Sous-variétés
Définition 1.4.3 Soit M une variété différentiable de dimension n et soit S ⊂ M .
On dira que S est une sous-variété plongée de dimension k de M si pour tout point
m dans S, il existe une carte locale (U, φ) au voisinage de m telle que φ(U ∩ S) =
φ(U ) ∩ (Rk × {0}).
19
1. c(] − a, a[) ⊂ M ,
21
2. c(0) = m et c0 (0) = v.
F (U ∩ M ) = V ∩ (Rn × {0}).
Tm M = KerD(f )(m).
Tm M = D(g)(0)(Rn ).
(φ ◦ c1 )0 (0) = (φ ◦ c2 )0 (0).
Preuve. Soit (U, φ) une carte locale au voisinage de m. On définit une application
Tφ : Tm M −→ Rdim M par la formule
Tφ = D(φ ◦ ψ −1 )(ψ(m)) ◦ Tψ .
23
T M = tm∈M Tm M
Théorème 1.5.1 Soit M une variété différentiable. Lénsemble T M peut être muni
canoniquement d’une structure de variété différentiable de dimension 2 dim M telle
que π : T M −→ M soit une submersion.
avec
Ψ ◦ Φ−1 (m, u) = (ψ ◦ φ−1 (m), D(ψ ◦ φ−1 )(m)(u))
Définition 1.5.3 Soit M une variété différentiable. La variété T M est appelée es-
pace total du fibré tangent qui est donné par π : T M −→ M .
T M = {(m, v) ∈ M × Rn /v ∈ Tm M }.
Si (U, φ) est une carte locale de M et (V, ψ) est une carte locale de N telles que
f (U ) ⊂ V , l’expression locale de T f dans les cartes (π −1 (U ), Φ) et (π −1 (V ), Ψ) est
donnée par
Tm (g ◦ f ) = Tf (m) g ◦ Tm f.
hm, X(m)i = 0.
Preuve. Supposons que M est parallélisable par une famille de champs de vecteurs
(X1 , . . . , Xn ) (n = dimM ). L’application Φ : M × Rn −→ T M définie par
n
X
Φ(m, (x1 , . . . , xn )) = xi X(m)
i=1
ċ(t) = Tt c(1).
Lemme 1.6.1 Soit X un champ de vecteurs différentiable sur une variété différen-
tiable M . Alors, pour tout m ∈ M , il existe a(m) et b(m) dans R ∪ {±∞} et une
courbe différentiable cm :]a(m), b(m)[−→ M de X telle que
(i) 0 ∈]a(m), b(m)[ et cm (0) = m;
(ii) cm est une courbe intégrale de X ;
(iii) si µ :]c, d[−→ M est une courbe différentiable qui vérifie (i) et (ii), alors
]c, d[⊂]a(m), b(m)[ et µ = cm|]c,d[ .
pour tout y ∈ U ,
et l’application θt : Dt −→ M par
θt (m) = cm (t).
On définit aussi
θ(t, x) = θt (x).
(t, p) 7→ θt (p)
et
θt+s (m) = θs (θt (m)).
Théorème 1.6.1 Pour tout champ de vecteurs différentiable X sur M , les proprié-
tés suivantes sont vérifiées.
(i) Pour tout couple de réels (s, t), le domaine de θt ◦θs est contenu (en général
non égal) dans Ds+t . Néanmoins, le domaine de θt ◦ θs est égal à Ds+t si
s, t ont le même signe. Sur le domaine de θt ◦ θs , on a
θt ◦ θs = θs+t .
(iii) ∪t>0 Dt = M .
29
Preuve.
(i) Un point m est dans le domaine de θs ◦θt si et seulement si t ∈]a(m), b(m)[ et
s ∈]a(θt (m)), b(θt (m))[. Or, d’après la remarque ci-dessus, ]a(θt (m)), b(θt (m))[=
]a(m) − t, b(m) − t[ ce qui entraine que s + t ∈]a(m), b(m)[ et par suite
m ∈ Ds+t . La relation θt ◦ θs = θs+t sur le domaine de θt ◦ θs a été établie
dans la remarque ci-dessus.
Si s et t sont de même signe et m ∈ Ds+t , alors s + t ∈]a(m), b(m)[,
t ∈]a(m), b(m)[ et s ∈]a(m) − t, b(m) − t[ ce qui entraine, toujours en vertu
de la remarque ci-dessus, que m appartient au domaine de θt ◦ θs .
(ii) Pour t = 0, Dt = M et le résultat est immédiat. Soit t > 0 (la démons-
tration pour t < 0 se fera de la même manière). Le cas où Dt = ∅ étant
trivial, supposons que Dt est non vide et soit m ∈ Dt . Puisque cm ([0, t])
est compact, il existe, en vertu de 1) de la remarque ci-dessus, un > 0 et
un ouvert W contenant cm ([0, t]) tel que l’application θ :] − , [×W , qui
à (s, p) 7→ θs (p) est définie et différentiable. Choisissons un entier n ∈ N∗
t
tel que n
∈] − , [ et notons α1 la restriction de θ nt à W . L’application
α1 : W −→ M est une application différentiable et W1 = α1−1 (W ) est un
ouvert non vide de W qui contient tous les points cm (s) pour s ∈ [0, t − nt ].
En effet, W1 est l’ensemble des points de W dont la courbe intégrale de X
passant par ces points à l’instant 0 reste dans W à l’instant nt .
On recommence cette construction et, pour i = 2, . . . , n, on définit par
récurrence
αi = θ nt et Wi = αi−1 (Wi−1 ).
|Wi−1
Ainsi les éléments de Wn sont tous des points p qui vérifient θt (p) ∈ W et
30
Il est clair que cx est donnée par cx (t) = xet pour tout t ∈ R. Ainsi ce
champ de vecteurs est complet.
2. Considérons maintenant le champ de vecteurs X défini dans 1) restreint à
l’intervalle ] 21 , 1[. La courbe intégrale de X passant par un point x ∈] 21 , 1[
est donnée par
cx : ] − ln 2x, − ln x[ −→ R
t 7→ xet .
[ \
] − ln 2x, − ln x[=] − ln 2, ln 2[, ] − ln 2x, − ln x[=] − ln 2, 0]
x∈] 12 ,1[ x∈] 12 ,1[
31
et que
∅ si |t| > ln 2
] 1 , 1[
si t = 0
2
Dt =
] 12 , e−t [ si t ∈]0, ln 2[
] 1 e−t , 1[
si t ∈] − ln 2, 0[.
2
x
Il est clair que cx est donnée par cx (t) = 1−tx
avec
R
si x = 0
]a(x), b(x)[= ] − ∞, x1 [ si x > 0
1
] x , +∞[ si x < 0.
[ \
]a(x), b(x)[= R, ]a(x), b(x)[= {0}
x∈R x∈R
et que
R
si t = 0
Dt = ] − ∞, 1t [ si t > 0
] 1t , +∞[ si t < 0.
Lemme 1.6.2 Soit X un champ de vecteurs différentiable sur une variété différen-
tiable M tel qu’il existe un > 0 vérifiant
\
[−, ] ⊂ ]a(m), b(m)[.
m∈M
32
Théorème 1.6.2 Soit M une variété différentiable. Tout champ de vecteurs diffé-
rentiable et à support compact sur M est complet. En particulier, si M est compacte,
tout champ de vecteurs différentiable sur M est complet.
T ∗ M = tm∈M Tm∗ M
d
df (vm ) = f ◦ c(t)
dt |t=0
d(f g) = f dg + gdf.
Soit (U, φ) est une carte locale de M et soit (e1 , . . . , en ) la base canonique
de Rn . Pour tout m ∈ M , on notera φ(m) = (x1 (m), . . . , xn (m)). On obtient ainsi
n-fonctions différentiable sur U appelée système de coordonnées sur U .
Pour tout m ∈ U , on considère Tφm : Tm M −→ Rn défini par
Tφm est un isomorphisme linéaire et donc ((Tφm )−1 (e1 ), . . . , (Tφm )−1 (en )) est une base
de Tm M .
∂
= (Tφm )−1 (ej )
∂xj |m
Preuve. Avec les notations ci-dessus, on associe à la carte (U, φ) une bijection
Φ∗ : π ∗ −1 (U ) −→ φ(U ) × Rn
Xn
aj dm xj 7→ (φ(m), a1 , . . . , an ).
j=1
où αj = α( ∂x∂ j ).
LX (f ) = X(f ) = df (X).
∂f ∂f ◦ φ−1
= ◦ φ.
∂xj ∂xj
Définition 1.7.1 Une dérivation sur M est une application R-linéaire D : C ∞ (M, R) −→
C ∞ (M, R) telle que
D(f g) = f D(g) + gD(f )
pour tout f, g ∈ C ∞ (M, R). On notera D(M ) l’ensemble des dérivations sur M .
C’est un C ∞ (M, R)-module.
36
Preuve. (i) Supposons que f est nulle sur U et soit p ∈ U . Choisissons une
fonction différentiable g qui s’annule sur le complémentaire de U et qui vaut 1 en p.
Cette fonction existe d’après le théorème 3.11. La fonction f g est identiquement nulle
sur M et donc D(f g) est identiquement nulle sur M . Or D(f g) = f D(g) + gD(f )
ce qui entraîne que D(f )(p) = 0.
(ii) Supposons que df est identiquement nulle sur U et soit p ∈ U . Il existe un
ouvert V contenu dans U et contenant p tel que f est constante sur V . Notons c la
valeur de cette constante. Choisissons une fonction différentiable g qui vaut 1 sur
l’adhérence de V . On a
37
Preuve. Il est clair que L est une application linéaire injective. Vérifions que L est
surjective. Soit D une dérivation. Définissons un champ de vecteurs X de la manière
suivante. Pour tout m ∈ M et tout α ∈ Tm∗ M , posons
La composée de deux dérivations n’est pas en général une dérivation par contre
on a le lemme suivant.
[X, Y ](f ) = X ◦ Y (f ) − X ◦ Y (f ).
38
Proposition 1.7.2 Soient X, Y, Z trois champs de vecteurs sur une variété diffé-
rentiable et f ∈ C ∞ (M, R). Alors, on a :
3. [X, [Y, Z]] + [Y, [Z, X]] + [Z, [X, Y ]] = 0, (identité de Jacobi)
On finit cette section par voir ce qui se passe lors d’un changement de coor-
données.
n
∂ X ∂xl ∂
= ,
∂yi l=1
∂y i ∂xl
n
X ∂yi
dyi = dxl .
l=1
∂xl
∂
Xi|U = , i = 1, . . . , k.
∂yi
θ(0) = 0 et d0 θ(ei ) = ei , i = k + 1, . . . , n.
Fixons r = (r1 , . . . , rn ) et 1 ≤ i ≤ k. On a
d
dr θ (ei ) = φ1 ◦ . . . ◦ φiri +s ◦ . . . ◦ φkrk (0, . . . , 0, rk+1 , . . . , rn )
ds |s=0 r1
d
φis φ1r1 ◦ . . . ◦ φiri ◦ . . . ◦ φkrk (0, . . . , 0, rk+1 , . . . , rn )
=
ds |s=0
i
= Xθ(r) .
Exercice 26 Montrer que si X et Y sont deux champs de vecteurs sur une variété
différentiables qui vérifient [X, Y ] = 0 alors φX Y Y X
t ◦ φs = φs ◦ φt où φ
X
et φY sont
les flots de X et Y .
Lemme 1.9.1 Si un espace topologique séparé et connexe est réunion de deux ou-
verts homéomorphes à R, alors il est homéomorphe à R ou à S 1 .
41
(a) chacun des deux ensembles φ(U ∩ V ) et ψ(U ∩ V ) est constitué d’une seule
demi-droite. Quitte à remplacer φ par −φ et ψ par −ψ, on peut supposer
que
φ(U ∩ V ) =] − ∞, a[ et ψ(U ∩ V ) =]b, +∞[,
(b) Chacun des deux ensembles φ(U ∩ V ) et φ(U ∩ V ) est constitué de deux
demi-droites disjointes soit
et χ : R −→ X défini par
ψ −1 (t + ψ(x )) si t ≤ 0
0
χ(t) =
φ−1 (t + φ(x0 )) si t ≥ 0
42
est un homéomorphisme.
Dans le deuxième cas, quite à remplacer φ par −φ, on peut supposer que le change-
ment de carte ψ ◦ φ−1 envoie ] − ∞, a1 [−→]b2 , +∞[ et ]a2 , +∞[−→] − ∞, b1 [ et ces
deux homéomorphismes sont croissants. Soient x1 ∈ φ−1 (]−∞, a1 [) = ψ −1 (]b2 , +∞[)
et x2 ∈ φ−1 (]a2 , +∞[) = ψ −1 (] − ∞, b1 [). On a
Lemme 1.9.4 Toute variété connexe de dimension 1 non compacte est homéo-
morphe à R.
Définition 1.10.1 Une famille U = {Uα }α∈A de parties d’un espace topologique X
est dite localement finie si chaque x ∈ X admet un voisinage ouvert Wx tel que
l’ensemble {α ∈ A; Uα ∩ Wx 6= ∅} est fini.
Exercice 27 Soit F = {Fα }α∈A est une famille localement finie de fermés d’un
S
espace topologique X. Montrer que α∈A Fα est un fermé de X.
Définition 1.10.2 Soit U = {Uα }α∈A et V = {Vβ }β∈B deux recouvrements ouvert
d’un espace topologique X. On dira que V est un raffinement de U s’il existe une
application i : B −→ A telle que Vβ ⊂ Ui(β) pour tout β ∈ B.
Exercice 28 1. Montrer que tout espace séparé localement compact est régu-
lier, en particulier toute variété topologique est régulière.
2. Montrer que tout espace paracompact est régulier.
44
Preuve. L’exercice 28 montre que X est régulier. Puisque le résultat est évident
si X est compact, on peut supposer que X n’est pas compact. Par conséquence, il
existe une suite croissante de compacts
K1 ⊂ K2 ⊂ . . . ⊂ Kr ⊂ . . .
telle que
∞
[
Kr ⊂ Int(Kr+1 ), 1 ≤ r ≤ ∞, X= Int(Kr ).
r=1
En effet, si (Oi )∞
i=1 est une base de topologie de X telle que chaque Oi est compact.
`
[
Kr ⊂ Oi ,
i=1
et posons
`+r
[
Kr+1 = Oi .
i=1
fini de Vi . Etant donné x ∈ X, il existe r ≥ 1 tel que x ∈ Int(Kr ) qui est un voisinage
qui ne rencontre qu’un nombre fini de Vi . Ceci montre que (Vi )∞
i=1 est localement
fini.
45
Définition 1.10.4 Soit U = (Uα )α∈A un recouvrement ouvert d’un espace topolo-
gique X. Un partition de l’unité subordonnée à ce recouvrement est une collection
d’applications continues
{fα : X −→ [0, 1]/α ∈ A}
telle que :
[ 0
Vα = V β ⊂ Uα .
β∈Cα
46
Rappelons qu’un espace topologique X est dit normal si, pour tout couple de
fermés disjoints F, G ⊂ X, il existe un ouvert U contenant F tel que U ∩ G = ∅.
d(G,x)
Preuve. Si X est un espace métrique, la fonction f (x) = d(x,F )+d(x,G)
répond à la
question. Si X est quelconque. Soit U1 le complémentaire de F et ainsi G ⊂ U1 .
Puisque X est normal, il existe un ouvert U1/2 tel que
G ⊂ U1/2 ⊂ U 1/2 ⊂ U1 .
Par récurrence, nous allons trouver, pour tout 0 ≤ k ≤ 2n un ouvert Uk/2n tel que,
47
Cette fonction satisfait les conditions requises si on montre qu’elle est continue. Pour
cela, il suffit de montrer que, pour tout a, b ∈ [0, 1] tel que a > 0 et b < 1 alors
f −1 ([0, a[) et f −1 (]b, 1]) sont ouverts. Or, il est facile de vérifier que
[ [
f −1 ([0, a[) = Ur et f −1 (]b, 1]) = (X \ U r ),
r<a r>b
γα |Wα ≡ 1 et supp(γα ) ⊂ Vα ⊂ Uα .
La finitude locale de V entraine la finitude locale de {supp(γα )}α∈A et donc {γα }α∈A
satisfait les propriétés 1. et 2. de la définition 1.10.4 et il est aussi claire que
X
γ= γα < ∞
α∈A
est continue et ne s’annule jamais. Ainsi { γγα }α∈A est une partition de l’unité.
Corollaire 1.10.2 Si M est une variété topologique alors tout recouvrement ouvert
de M admet une partition de l’unité subordonnée.
Si M une variété différentiable, elle est paracompacte et admet donc des par-
titions de l’unité continues. En réalité, on peut trouver des partitions de l’unité
différentiables.
48
Théorème 1.10.4 Soit M une variété différentiable et soit U = {Uα }α∈A un recou-
vrement ouvert de M . Alors il existe une partition de l’unité (fα : M −→ [0, 1])α∈A
subordonnée à U telle que, pour tout α ∈ A, fα est différentiable.
Lemme 1.10.3 Il existe une fonction différentiable B : R −→ R telle que B(x) > 0
sur ] − 1, 1[ et B(x) = 0 pour |x| ≥ 1.
1
Preuve. Il suffit de prendre la fonction B : R −→ R définie par B(x) = e x2 −1 pour
x ∈] − 1, 1[ et 0 ailleurs.
Preuve. Soit > 0 et soit (U 0 , φ) une carte locale au voisinage de m telle que
φ(m) = 0 et {y ∈ M/|φi (y)| ≤ }) ⊂ U 0 avec φ = (φ1 , . . . , φn ). La fonction définie
φ1 (y) φn (y)
par g(y) = B( ) . . . B( ) sur U 0 et 0 ailleurs vérifie les hypothèses du
lemme.
Preuve. Pour tout p ∈ K, on choisit une fonction gp telle que dans le lemme
3.3. Les ensembles {x ∈ X/gp (x) > 0} sont des ouverts qui recouvrent K et il
existe un sous-recouvrement fini correspondant à des fonctions g1 , . . . , gn . La fonction
g = g1 + . . . , gn satisfait les hypothèses du lemme.
49
Proposition 1.10.1 Soit M une variété différentiable et soit (Uα )α∈A un recouvre-
ment ouvert de M et (fα )α∈A une partition de l’unité différentiable subordonnée à
ce recouvrement. Soit, pour tout α ∈ A, gα : Uα → R une fonction différentiable.
X
Alors la fonction fα gα est une fonction différentiable sur M .
α∈A
Preuve. On recouvre F par une famille d’ouverts Uα telle que, pour tout α, il existe
une fonction différentiable gα : Uα −→ R qui coïncide avec g sur Uα ∩ F . On ajoute
M − F et la fonction nulle pour avoir un recouvrement ouvert de M et des fonctions
différentiables sur chaque ouvert de ce recouvrement. Si {fα } est une partition de
P
l’unité subordonnée à ce recouvrement, la fonction ge = α∈A fα gα vérifie les hypo-
thèses du théorème.
50
[A, B] = AB − BA.
[A, [B, C]] + [B, [C, A]] + [C, [A, B]] = 0, ( Identité de Jacobi).
Les trois premiers groupes sont, respectivement, le groupe des isométries directes,
le groupe unitaire et le groupe spécial unitaire. Les deux derniers sont les groupes
spéciaux sur R et sur C.
51
L’étude des groupes linéaires comme groupes de Lie commence à partir du fait qu’on
peut dériver des courbes dans ces groupes. Si G est un groupe linéaire, une courbe
c : R −→ G est dite de classe C ∞ si c comme courbe dans gl(n, C) est de classe C ∞ .
On définit alors l’ensemble
c0 (0) = A + kB ∈ g
d
c01 (t)c1 (t)−1 + c1 (t) c1 (t)−1 = 0
dt
et donc
d
c1 (t)−1 = −c1 (t)−1 c01 (t)c1 (t)−1 .
(1.6)
dt
52
Soit G un groupe linéaire. L’espace vectoriel g est appelé algèbre de Lie associé
à G.
Exemple 8 Les algèbres de Lie des groupes linéaires fermés définis dans l’exemple
7 sont respectivement
A ∈ gl(n, R), A + At = 0 ,
so(n) =
u(n) = {A ∈ gl(n, C), A + A∗ = 0} ,
su(n) = {A ∈ gl(n, C), A + A∗ = 0 et trA = 0} ,
sl(n, R) = {A ∈ gl(n, R), trA = 0} ,
sl(n, C) = {A ∈ gl(n, C), trA = 0} .
Nous allons montrer que les ensembles de gauche qui désignent les algèbres de Lie
des groupes linéaires fermés dans l’exemple 7 sont contenus dans les ensembles de
droite. L’autre inclusion sera établie ultérieurement.
Pour voir cela, commençons par remarquer que si c(t) est une courbe dans gl(n, K)
telle que c(0) = In , on a
d
det c(t) = tr c0 (0). (1.7)
dt t=0
En effet, en écrivant c(t) = (c1 (t), . . . , cn (t)) comme vecteurs colonnes et comme le
déterminant est multilinéaire, on a
n
d X
det c(t) = det(c1 (t), . . . , c0i (t), . . . , cn (t)).
dt i=1
53
0
.
..
Maintenant, puisque c(0) = In , pour tout i = 1, ci (0) =
1 et donc
.
..
0
et la formule (1.7) est prouvée. Montrons par exemple que l’algèbre de Lie de SU (n)
qu’on notera su(n) vérifie
Soit A ∈ su(n). Il existe alors une courbe c : R −→ SU (n), C ∞ , telle que c(0) = In
et c0 (0) = A. Puisque, pour tout t ∈ R, c(t) ∈ SU (n), on a
2. la courbe t 7→ exp(tA) est une courbe de classe C ∞ dans GL(n, C) qui passe
54
par In lorsque t = 0,
d
3. dt
exp(tA) = A exp(tA),
Preuve. Soit | | la norme euclidienne sur Cn . On pose, pour tout A ∈ gl(n, C),
Il est facile de voir qu’on définit ainsi une norme sur gl(n, C) et, pour tout A, B ∈
gl(n, C),
kABk ≤ kAkkBk.
Il en résulte que la série définissant exp(A) est de Cauchy et donc convergente. Cette
convergence justifie les calculs qu’on fera dans la suite de la preuve. Pour 1., on a
∞
! ∞
! ∞
X 1 r X 1 s X 1 r s
exp(A) exp(B) = A A = AB
r=0
r! s=0
s! r,s=0
r!s!
∞ X
n ∞ n
X 1 X 1 X n!
= Ak B n−k = Ak B n−k
n=0 k=0
k!(n − k)! n=0
n! k=0 k!(n − k)!
∞
X 1
= (A + B)n = exp(A + B).
n=0
n!
55
Pour 2., on a
∞ ∞
d d X 1 n
X d 1 n
exp(tA) = (tA) = (tA)
dt dt n=0 n! n=0
dt n!
∞ ∞
X n n−1 n X 1
= t A =A (tA)n
n=0
n! n=0
n!
= A exp(tA).
La relation 3. est évidente. Pour 4., il suffit de remarquer de cette formule est
vraie pour toute matrice triangulaire supérieure et utiliser 3. et le fait que toute
matrice complexe est semblable à une matrice triangulaire supérieure. Pour 5., il
suffit d’utiliser les résultats classiques sur la différentiabilité des séries de fonctions.
d
exp(tA) = AetA
dt
d
d0 exp(H) = [exp(tH)]t=0 = H,
dt
56
Lemme 1.11.2 Soient a et b deux sous-espaces vectoriels réels de gl(n, C) tels que
gl(n, C) = a ⊕ b. Alors il existe un voisinage ouvert U1 de 0 dans a, un voisinage
ouvert U2 de 0 dans b et un voisinage ouvert V de In dans GL(n, C) tels que l’ap-
plication U1 × U2 −→ V , (a, b) 7→ exp(a) exp(b) soit un difféomorphisme local.
Preuve. Un calcul analogue à celui plus haut montre que la différentielle en (0, 0)
de l’application qui à (a, b) 7→ exp(a) exp(b) est l’application qui à (a, b) 7→ a + b qui
est inversible et donc le théorème d’inversion locale permet de conclure.
Le lemme technique suivant va jouer un rôle important dans la preuve du
théorème principal de ce chapitre.
Lemme 1.11.3 Si c(t) est une courbe C ∞ dans GL(n, C) avec c(0) = In et c0 (0) = A
alors k
t
lim c = exp tA,
k−→+∞ k
pour tout t dans le domaine de c.
Z(t) = tA + O(t2 ),
où O(t2 ) est bornée pour |t| < δ et reste bornée si on la divise par t2 . En remplaçant
t par kt , on obtient
t 1
kZ( ) = tA + O( ).
k k
57
t t 1
Z = A+O
Nk + l Nk + l k2
et donc
t 1
(N k + l)Z = tA + O .
Nk + l k
Ainsi N k+l
t 1
c = exp tA + O
Nk + l k
et la formule en découle.
Nous avons montrer que la restriction de exp à g définit une application exp :
g −→ G. En utilisant cette application, nous allons montrer que G admet une unique
structure de variété différentiable pour laquelle la multiplication et l’inversion sont
différentiable.
58
Théorème 1.11.1 Soit G un groupe linéaire fermé. Alors G est une sous-variété
différentiable de gl(n, C) de dimension dim g. En plus, la multiplication µ : G×G −→
G, (a, b) 7→ ab et l’inversion ı : G −→ G, a 7→ a−1 sont de classe C ∞ et TIn G = g.
2
0 < |Yk | ≤ .
k+1
On a
2 3 3(k + 1) 3
− = ≥ ≥ > 1.
|Yk | 2|Yk | 2|Yk | 4 2
Don il existe un entier nk tel que
≤ nk |Yk | ≤ 2.
2
nk p
Ecrivons nk p = mk q + rk avec 0 ≤ rk ≤ q − 1. Alors rk
Y
q k
−→ 0 et q
Yk −→ pq Y et
donc
rk p p
exp(mk Yk ) exp( Yk ) = exp(nk Yk ) −→ exp( Y ).
q q q
Puisque exp( rqk Yk ) −→ In , limk exp(mk Yk ) existe et est égale à exp( pq Y ). Or exp(mk Yk ) =
exp(Yk )mk ∈ g et puisque G est fermée sa limite exp( pq Y ) ∈ G. Nous avons donc
montré que pour tout rationnel t, exp(tY ) ∈ G. Maintenant, puisque exp est conti-
nue et G fermée on conclut que pour tout t ∈ R, exp(tY ) ∈ G et donc, d’après la
proposition 1.11.3, Y ∈ g. Puisque au départ Y ∈ s, on arrive à une contradiction.
Nous avons donc montré l’existence de deux ouverts U1 et U2 contenant 0, respecti-
vement, dans g et s et un ouvert V contenant In dans GL(n, C) tel que l’application
e : U1 × U2 −→ V définie par e(X, Y ) = exp(X) exp(Y ) soit un difféomorphisme
et si e(X, Y ) ∈ G alors Y = 0. Ainsi l’application e−1 : V −→ U1 × U2 est un
difféomorphisme et e−1 : V ∩ G −→ U1 × {0} est un homéomorphisme. Nous avons
donc montrer la propriété de sous-variété au voisinage de l’identité. Si g ∈ G est un
autre point de G, notons Lg−1 : GL(n, C) −→ GL(n, C), a 7→ g −1 a. Cette application
est un difféomorphisme de GL(n, C) et l’application
e−1 ◦ Lg−1 : gV −→ U1 × U2
Preuve.
1. Fixons A ∈ g et considérons les deux courbes dans H définies par
On a c1 (0) = c2 (0) = In et
d Prop.1.11.2
c1 (t) = dIn π(A)c1 (t),
dt
d d d
c2 (t) = π(exp((s + t)A)) = π(exp(sA) exp(tA))
dt ds |s=0 ds |s=0
d
= π(exp(sA))π(exp(tA))
ds |s=0
= dIn π(A)c2 (t).
2. Soit c(t) une courbe dans G tel que c(0) = In et c0 (0) = A. Pour tout
g ∈ G, la courbe gc(t)g −1 est une courbe de G et sa dérivée en 0 est Adg A.
On a alors
d d
dIn π(Adg A) = π(gc(t)g −1 ) = π(g)π(c(t))π(g)−1 = π(g)dIn π(A)π(g)−1 .
dt |t=0 dt |t=0
Références