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MEDITER AVITEM Article Juillet 2015 AZZAG Corrigé

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MEDITER – Méditerranée et Territoires, Journée d'étude 28 janvier 2015, Marseille

"Gouvernance des métropoles méditerranéennes: quels modèles, quels outils ?"

Stimulation de développement métropolitain par le classement des performances


urbaines des collectivités locales à Alger

Ewa BEREZOWSKA-AZZAG
Architecte-urbaniste, Professeur des universités, Directrice de recherches
Laboratoire VUDD, Ecole Polytechnique d'Architecture et d'Urbanisme d'Alger EPAU
em.azzag@epau-alger.edu.dz

Résumé:

Alger, capitale méditerranéenne de près de 3 millions d'habitants, affiche des ambitions d'évolution audacieuses
exprimées dans le Projet Stratégique de Développement PSD à l'horizon 2031. Les 57 communes du territoire de
la Wilaya sont désormais appelées à orienter leurs actions vers une amélioration significative de leur niveau
d'aménagement, d'équipement, d'évolution sociale et de résilience environnementale, afin d'atteindre, à l'issue de
la mise en œuvre de ce plan, les objectifs de développement durable intégré et de compétitivité métropolitaine,
affichés par les responsables de la Wilaya. Des actions sont déjà en cours, qui marquent de leur sceau l’image et
le fonctionnement des espaces urbains jugés prioritaires par le projet.

Il est cependant clair que, avant de prétendre à une compétitivité internationale, une mise à niveau de l’ensemble
des collectivités locales s'impose. La volonté politique d'une démarche directive top-down ne peut pas, à elle
seule, suffire à insuffler une dynamique locale d'amélioration. Elle doit rencontrer des offres provenant du terrain,
dans une démarche incitative bottom-up qui ne peut naître que de l'estimation des atouts et faiblesses et de la
créativité locale dans leur exploitation aux fins de développement. Or, soumises à des pressions démographiques,
économiques et environnementales majeures, les communes algéroises peinent à amorcer la mue et n'adhèrent
pas facilement aux visions qui peuvent paraître lointaines ou insaisissables face aux pressions des urgences.
Comment alors déclencher la progression vers les objectifs de performance fixés par le Plan Stratégique ?

L'amélioration des performances urbaines locales sur lesquelles repose la mise en œuvre de la stratégie de
développement semble tributaire de deux facteurs: de la capacité de les évaluer et d'observer leur évolution dans
le temps d'une part, et du degré d'implication des acteurs, d'autre part. Conjuguer ces défis dans une seule
démarche – c'est le principal objectif d'un outil d'aide au développement, que nous nous proposons de présenter
brièvement.

Elaboré par l'équipe des chercheurs GUEST du Laboratoire Ville, Urbanisme et Développement Durable VUDD
de l'EPAU, le Baromètre des Performances Urbaines Locales LPCI d'Alger est, à la fois, un outil de
monitoring de développement au service de la pluralité des acteurs locaux et un outil dynamique de classement
des performances. En combinant les aspects liés aux facteurs fondamentaux de développement durable urbain:
l'efficience environnementale avec Green City Index GCI, l'efficacité socioéconomique avec Active City Index
ACI et la qualité de vie avec Lively City Index LCI, l'outil vise à aider, de manière constructive, la
compréhension des problèmes locaux. À partir de là, le classement par scores de performance pourrait aboutir à
une mise en compétition positive, récompensant les communes par des avantages comparatifs qui les aideraient à
mieux progresser. Ces "facilitateurs de décollage" constitueraient alors une raison valable pour stimuler la
participation et déclencher une coopération intercommunale.

Basé sur une méthode originale d'évaluation, loin des comparaisons avec les standards internationaux souvent
incompatibles avec les enjeux locaux, l'outil GUEST met en valeur les aspirations des collectivités locales à
l'équité de développement au sein de la métropole et pourrait jouer le rôle de déclencheur de progrès par
covalence solidaire des territoires, comprise comme un processus de mise en commun des ressources créatrices
de richesse.

Mots-clés: Performances urbaines locales, covalence territoriale, stratégie de développement durable urbain,
outils de monitoring de développement urbain, Plan Stratégique d'Alger 2031
1. Alger et dynamiques méditerranéennes de métropolisation

La Méditerranée, bassin civilisationnel réunissant une diversité des cultures à la lisière de trois
continents, abrite des pôles de développement urbain qui ont su garder, pendant longtemps, une
croissance mesurée et qui affichent une identité remarquable face aux assauts de la mondialisation. Le
processus de métropolisation en cours sur ses deux rives pourrait cependant perturber l'équilibre
fragile conservé jusque-là entre les aspirations locales et la course à l'ouverture sur l'international.
Sous la pression d'une explosion de l'urbanisation au Sud, trois à cinq fois supérieure à celle des pays
du Nord (Douay & Moriconi-Ebrard, 2009), l'équilibre des masses des territoires urbanisés serait aussi
menacé. Au-delà des raisons de cette évolution, l'objet de multiples études et recherches, c'est surtout
ses conséquences qui inquiètent actuellement non seulement les chercheurs, mais aussi les acteurs de
développement urbain sur les deux rives.

La métropolisation a des conséquences multiples sur les écosystèmes urbains, parmi lesquelles la
périurbanisation, qui consomme les bassins alimentaires, et la mobilité croissante non accompagnée
par le développement des infrastructures et équipements nécessaires, sont les plus visibles. Ce sont
aussi deux facteurs majeurs de déséquilibres socio-spatiaux qui marquent fortement les 13 aires
métropolitaines méditerranéennes réunissant 15 grandes agglomérations de deux rives (Idem, 2009).
En même temps, la tertiairisation et la réticulation économique des territoires induisent, par l'effet de
perpetuum mobile1, une pression sur les ressources naturelles, corollaire à l'urbanisation (Berezowska-
Azzag, 2005). Conjuguée à la recrudescence des risques naturels, technologiques, sanitaires et au
changement climatique, cette pression serait capable de menacer sérieusement le développement
économique et humain des métropoles méditerranéennes. Par ailleurs, la compétition économique
internationale et la recherche de spécialisation des villes pour émerger dans le jeu de la concurrence
conduit aussi à des mutations urbaines majeures, pas forcément bénéfiques pour le développement
social équitable (Comité 21, 2012). Pourtant, le système métropolitain méditerranéen devrait, malgré
tout, tendre vers l'organisation d'une zone d'intégration mondiale en Méditerranée, pour pouvoir dans
l'avenir résister au poids économique et à l'attractivité des métropoles mondiales, notamment
asiatiques et américaines (Tourret & Pelleau, 2004).

A Alger, la mécanique d'une telle intégration n'est pas encore huilée. Par ailleurs, des chercheurs tirent
déjà depuis plusieurs années la sonnette d'alarme quant à la nécessité d'y tenir - dans la programmation
et planification urbaine, mais aussi dans les procédures et processus de gouvernance - la balance
équilibrée entre la biocapacité locale à soutenir le développement urbain et la dynamique
d'aménagement qui soutient la croissance démographique. 2

Les villes en développement du Sud sont en effet de plus en plus menacées par le décrochage socio-
économique et la croissance urbaine rapide. Plusieurs questions vitales s'y posent alors: comment
organiser la croissance spatiale; comment répondre à une demande, en progression, de l'emploi, de
l'habitat décent, d'équipements et d'infrastructures, tout en préservant ce qui reste des ressources
naturelles; comment augmenter la résilience environnementale et sociale face aux effets de
changement climatique; comment produire une offre foncière capable d'absorber la croissance;
comment enfin gouverner la ville, engager et piloter les projets, assurer les financements et
accompagner le développement ? Des initiatives méditerranéennes de concertation pour la mise en
place des modèles communs de développement ont vu le jour dernièrement3 et l'on pourrait nourrir les

1
Entraînement perpétuel de la croissance urbaine dans les villes en développement sous pression de
l'enchaînement en boucle, non contrôlé par les vannes de gouvernance urbaine, des effets des cinq dynamiques
urbaines: croissance économique (formelle), démographique, spatiale, fonctionnelle (mobilité, services,
consommation, rejets) et, de nouveau, croissance économique (formelle et informelle). (Berezowska-Azzag,
2005).
2
Notamment les recherches locales sur les seuils de croissance urbaine, la capacité de charge territoriale, la
vulnérabilité environnementale et urbaine, l'empreinte hydrique et énergétique, la sécurité alimentaire.
3
Voir par exemple les initiatives 5+5, Plan Bleu, les récents Sommets ministériels des pays méditerranéens sur
l'agriculture et la sécurité alimentaire, sur les changements climatiques ou sur les risques majeurs, conférences
CIHEAM, plateforme CAT-MED avec les modèles urbains durables, programme Interreg IIIB avec l'outil
OTREMED, l'outil RESINDEX, etc.

2/17
solutions locales des échanges d'expérience initiés en Méditerranée. Mais les réponses les plus
appropriées à ces questions relèvent plutôt, à notre avis, du domaine d'expertise locale, tant les
différences des contextes géoclimatiques, des exigences de qualité et des modes de vie imposent le
respect des démarches incitatives de type bottom-up, plutôt que de celles, directives, de type top-
down.4

Alger n'échappe pas à ces questionnements. Le Schéma National d'Aménagement du Territoire SNAT
2030, adopté sous forme d’une loi en juin 20105, signalait déjà les problèmes de développement
métropolitain en Algérie et suggérait des solutions territoriales globales d'ordre socioéconomique,
environnemental, structurel et organisationnel. C'est le Plan Stratégique de Développement d'Alger
PSDA (Master Plan) à l'horizon 2031, finalisé en 2011 dans le cadre de l'étude sur la révision du Plan
Directeur d'Aménagement et d'Urbanisme PDAU6, qui a esquissé des orientations de prise en charge
de leur intégration opérationnelle. Le diagnostic qu'il dresse montre une situation urbaine difficile,
alors que la position géostratégique d’Alger non seulement place la capitale face aux enjeux communs
de la Méditerranée occidentale, mais l’oblige aussi à intégrer les réseaux de compétitivité des villes
méditerranéennes. Les moyens d'exercer cette vocation ne semblent pas encore à Alger à la hauteur du
défi de métropolisation.

Tête de pont entre les deux rives de la Méditerranée, Alger étend son influence directe sur une aire
métropolitaine d'environ 6 millions d'habitants, qui englobe 4 wilayas (5.448 km²) et s'étale sur 180
km d'est en ouest suivant les limites de la chaîne de l'Atlas Blidéen. La plaine agricole de la Mitidja,
qui constitue son cœur, véritable bassin nourricier de cette aire sans cesse agressé par l'urbanisation,
enferme un bassin hydrographique en déperdition et côtoie un croissant de pauvreté sur les zones
montagneuses autour de la capitale.

Figure 1. Position géographique d'Alger au sein de son aire métropolitaine

Source: MATE, SDAAM d'Alger, Mission 1, 2008, p.30

4
Bottom-up étant une démarche ascendante de proposition et top-down une démarche directive descendante.
5
Voir la loi n°10-02 du 29 juin 2010 portant l'approbation du SNAT (www.joradp.dz).
6
Etude lancée en 2006 dans le cadre de la révision du PDAU d'Alger, élaboré pour le compte de la Wilaya
d'Alger par le groupement algéro-portugais PARQUEXPO, portant le Master Plan d'Alger.

3/17
La wilaya d'Alger, l'objet de notre préoccupation, abrite près de 3 millions d'habitants sur un territoire
de 809 km², pris en tenailles entre la mer au nord et le bassin agricole de la Mitidja au sud. Dotée de
multiples richesses et potentialités, son périmètre est cependant urbanisé à plus de 90%, ce qui laisse
peu de place au développement dans ses limites. Or, les besoins d'urbanisation croissent régulièrement
sous la pression démographique constante, qui exerce une pression environnementale à son tour.
La capitale consomme les terres agricoles en aggravant l'insécurité alimentaire et affiche des besoins
importants en eau potable et en énergie, confrontés à la perspective de stress hydrique et de crise
énergétique qui se profilent à l'horizon 2030. Vulnérable aux multiples risques majeurs (naturels,
technologiques, sanitaires et sécuritaires), son territoire nécessite la mise en place des opérations
d'aménagement audacieuses pour améliorer sa résilience et offrir des conditions d'accueil des activités
métropolitaines.

Par ailleurs, la wilaya a besoin de trouver les ressources foncières 7 pour résorber une crise de l'habitat
et soutenir une pression économique croissante, avec un parc industriel insuffisant et un chômage
important des jeunes. L'économie informelle se développe rapidement dans un contexte de
prépondérance du secteur tertiaire, qui constitue près de 90% d'activités économiques locales. Toutes
ces pressions s'exercent de surcroît sous la menace des changements climatiques en cours, qui
risquent d'augmenter le réchauffement et la fréquence des phénomènes extrêmes. La figure suivante
résume, en grandes lignes, quelques données essentielles de la situation.

La crise de gouvernance qui peine à trouver des réponses efficaces aux problèmes de développement,
est enfin au cœur de ce système des pressions et c'est elle qui conditionne l'évolution future de la
capitale.

Figure 2. Ecosystème urbain algérois sous pressions


Pression environnementale

Méditerranée
94% du taux d’urbanisation, manque de foncier urbanisable
6.000 ha agricoles dégrevés depuis 15 ans et insécurité alimentaire
160 l/hab/j dotation en eau et stress hydrique
3150 kWh/an/ménage et menace de crise énergétique
Risques majeurs et littoral menacé

Horizon 2030:
Température +2°
Niveau de la mer +16cm
Pluies -10-15%
Sécheresse et érosion
Phénomènes extrêmes

Changement climatique Pression économique


Crise de gouvernance

Demande du foncier d’investissement


88% d’activités tertiaires
Pression démographique

20% de chômage
Ville nouvelle Croissance de l’économie informelle
Sidi Abdellah Crise économique

1,6% du taux d’accroissement démographique


70% de population < 40 ans
Demande des logements, équipements et infrastructures
D’après GUEST, Berezowska-Azzag 2015 Habitat précaire et informel qui se reconstitue

Mitidja agricole

Source: Berezowska-Azzag, d'après les données regroupées par GUEST, 2015

7
La réserve foncière à terme (8110 ha urbanisables, soit 0,1% du territoire, PDAU 2011) offre peu de
possibilités d'extension et appelle d'urgence la mise en place des opérations de renouvellement urbain.

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Alger doit donc chercher secours dans une planification stratégique de son développement. Le PSDA
2031 prévoit ainsi 4 phases de mise en œuvre avec des objectifs précis: une mise à niveau d'abord, une
restructuration globale ensuite avec le réaménagement de la baie et le maillage structurel, le
développement de l'attractivité économique et écologique, et enfin une mise en compétitivité
métropolitaine. Ces objectifs dessinent une volonté de métropolisation clairement prononcée et
préfigurent les enjeux à venir qui peuvent être résumés par quatre maîtres-mots: INTEGRER la
démarche de durabilité, DEVELOPPER l’économie locale, PRESERVER le potentiel écologique et
MODERNISER la gestion. Enfin, ADAPTER les milieux urbains, les modes d'urbanisation et les
outils de planification aux défis de résilience urbaine face aux changements climatiques reste un enjeu
implicite, qui nécessite cependant encore un approfondissement prospectif des orientations du PSDA.

Figure 3. Phases et objectifs de développement d'Alger 2031

Paysagement Restructuration Requalification Ouverture


Modernisation Maillage socioéconomique Intégration
Réhabilitation Gouvernance Régénération
Équipement écologique
Mise à niveau Développement Attractivité Compétitivité

Source: Berezowska-Azzag, d’après le PSDA, Rapport de synthèse (Wilaya d'Alger, 2011)

L'enjeu final ciblé par le plan étant la mise d'Alger en compétitivité méditerranéenne avec la vocation
de l'éco-métropole, le PSDA indique 3 grands axes thématiques à prendre en charge: éco-
aménagement, éco-développement et éco-systèmes, qu'il se propose de concrétiser par le biais d'outils
spécifiques: les plans bleu et vert, de mobilité, de l'habitat et d'équipements, de développement
économique et de l'éco-aménagement. Plusieurs projets pilotes sont prévus par ce plan, allant de
l'embellissement des espaces publics, la requalification des vieux tissus, la restructuration de la Baie
d'Alger, par le complément du maillage routier, la réalisation des infrastructures de transport et
d'équipements structurants, aux aménagements paysagers ou la recherche des moyens de stopper
l'étalement par des périmètres verts d'arrêt d'extension. Le plan cherche aussi à développer les moyens
d'amélioration urbaine qui vise la réduction des inégalités socio-spatiales.

Si des actions prioritaires sur le terrain sont déjà en cours, participant de manière perceptible au
changement d’image et de fonctionnement des espaces jugés prioritaires, la majorité des opérations
d’aménagement est constituée d’implantation en périphéries des programmes des logements qui
participent, malheureusement, à la dispersion spatiale et la fragmentation sociale de l’agglomération,
contraires aux objectifs stratégiques fixés en amont.8

8
Pour répondre à la demande, la wilaya d’Alger, qui comptait en 2015 un parc de 646.560 logements, doit
accueillir un total de plus de 150.000 logements tous types confondus, dont plus de 42.000 doivent être
réceptionnées en 2016 (Rapport d’activité 2016, APW d’Alger).

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Figure 4. Outils de planification proposés par le PSDA en réponse aux enjeux

Plan blanc (habitat) + Plan de cohésion sociale


Paysage, maillage, urbanisme,
équipements structurants

Axe
ECO-AMENAGEMENT

1
Alger
ECO-METROPOLE
2 3
Axe Axe
ECO-DEVELOPPEMENT ECO-SYSTEMES
Culture, économie, Biodiversité, eau,
transport, tourisme énergie, déchets
Plan mobilité + Plan éco-dév. Plan bleu + Plan vert

Source: d'après le PSDA, Rapport d'orientation du PDAU (Wilaya d'Alger, 2011)

2. Gouverner le changement, un défi de taille

Malgré la volonté politique de faire avancer le projet, le changement indispensable des modalités
d'action n'a pas encore intégré le processus de gestion urbaine. Trop souvent les projets de l'habitat
social, parachutés en urgence sur des terrains encore libres en périphérie sans logique fonctionnelle ni
sociale d'intégration, priment sur les projets de développement local. Trop souvent la voix du citoyen
est écartée du champ décisionnel, pour susciter l'adhésion de la population aux politiques urbaines qui
lui sont proposées. L'action publique pèche par la faiblesse de sa rentabilité et de ses performances. La
stratégie de métropolisation, processus complexe et systémique qui a besoin d'une assise stable et d'un
cadre de négociation et de médiation avisé, tarde à trouver un cadre de management adéquat.

La gouvernance à Alger, exercée par le wali, s'appuie sur une assemblée populaire de la wilaya qui
réunit 57 communes urbaines organisées en 13 circonscriptions administratives. Elle obéit encore à
une démarche centralisée, volontariste, très peu participative, où les collectivités locales n'arrivent pas
à trouver la voie pour engager une concertation constructive ou améliorer les finances locales.
L'intercommunalité n'existe pas en tant que procédure contractuelle orientée sur des projets communs
ou la mutualisation des moyens. L'usage de l'ingénierie urbaine est embryonnaire, non pas faute de
formation ou d'outils, mais faute de l'absence de confiance en leur utilité opérationnelle, dans un
contexte de transition qui n'en finit pas, entre les anciennes habitudes socialistes de régulation
administrative et le système de l'économie de marché mal interprété. La crise de gouvernance est donc
significative à Alger non pas seulement de la faiblesse de la gestion urbaine actuelle et de ses moyens,
mais aussi de la crise de confiance entre les pouvoirs publics et la population.

Aussi, la modernisation de la gouvernance est considérée comme une condition première de la réussite
du processus de métropolisation proposé par le PSDA. Outre la mise en place d'un pilotage stratégique
par la société AMA "Alger Métropole Aménagement", l'adaptation d'outils actuels de programmation,
de planification, d'aménagement, de normalisation et la mise en place d'outils des montages fonciers,
financiers, de monitoring et de marketing, s'avèrent indispensables.9 C'est toute une nouvelle démarche
du Projet Urbain, en boucle itérative, transversale et participative, qui doit voir le jour pour répondre
aux enjeux. Elle a besoin d'un soubassement juridique, règlementaire et opérationnel solide et, surtout,
suffisamment flexible et préparé d'avance.

9
Le PSDA prévoit par exemple la mise en place d'un Système de gestion de bases de données relationnelles
SGDBR couplé avec le SIG, des référentiels d'indicateurs pour un Observatoire de la Ville ou encore des
méthodes d'audit urbain, de l'ingénierie financière de type PPP et de construction d'un système d'organisation
urbaine lié à la gestion des centralités.

6/17
Pour prétendre à la future compétitivité métropolitaine dans le domaine de développement durable, la
mise en œuvre des belles intentions du plan exige non seulement le respect strict de la capacité de
charge environnementale du territoire de l'aire métropolitaine et la réticulation de son système urbain,
mais aussi l'obligation d'atteindre une masse critique de population et de services, ainsi que de définir
un seuil des performances urbaines locales qu'il s'agit de savoir évaluer. Dans la situation urbaine
actuelle d'Alger, c'est ce volet qui nous intéresse particulièrement, parce qu'il n'y a pas de
métropolisation efficace possible sans une mise à niveau préalable des performances locales.

La performance urbaine à l'instant T se définit au croisement des domaines de l'écosystème urbain


durable et se manifeste par une efficience environnementale, une efficacité économique et une qualité
de vie, assurés sous la compétence d'une gouvernance locale. Le développement durable intégré du
territoire nécessite à Alger l'implication solidaire de toutes ses 57 communes, dans un cadre de
partenariat local à mettre à niveau et à mettre en réseau de coopération avec l'ensemble de 85 autres
communes de l'aire métropolitaine.10 Or, sur le terrain on observe une démobilisation générale des
collectivités locales et une absence de motivation, pour ne pas dire un manque de conviction des
populations locales. Il semble indispensable de trouver, dans cette situation, un déclencheur d'une
dynamique de développement local, capable de stimuler efficacement l'ensemble des acteurs en
place.

3. Audit des performances urbaines des collectivités locales

C'est en réponse à ce besoin que l'unité GUEST du Laboratoire VUDD à Alger a proposé un outil
d'aide au développement local, appelé Baromètre des performances urbaines. 11 Le développement
métropolitain exige la fédération des atouts et la reconnaissance des performances locales. Nous avons
donc besoin d’un outil de gestion intégrée de développement urbain et territorial, qui permettrait
d’identifier les performances, de les développer, de les valoriser et de les pérenniser. Un audit local
conjugué avec un classement des collectivités locales selon leur niveau de performance pourrait en
effet, comme nous allons le voir infra, "réveiller" l'intérêt des acteurs urbains pour une autre manière
d'aborder le processus de développement, envers et contre les crises et les difficultés.

La notion de "performance" renvoie à celle de l’effort accompli avec des résultats appréciables, mais
aussi à l'éventail des divers classements et autres "collages des étiquettes", qu'infligent aux pays en
développement les cabinets d’audit internationaux, souvent sous la pression des multinationales aux
intérêts bien ciblés, et qui classent leurs capitales toujours plus bas dans les palmarès des villes
compétitives, attractives, innovantes, intelligentes, sécuritaires, riches, vivables, dynamiques, vertes,
etc. Ce phénomène de "métrification" internationale du phénomène urbain (Jacob, 2014) ne
correspond pas à la logique de l'outil GUEST, proposé avec la forte conviction qu'avant même d'être
comparé aux standards internationaux, souvent démobilisateurs par simple réaction de résignation,
Alger a besoin de revigorer son territoire à l'interne, de reconquérir la performance dans un effort de
développement local solidaire.

L'outil propose ainsi le classement périodique des communes selon leurs performances face aux
enjeux locaux identifiés par le Plan Stratégique. Il utilise des analyses systémiques basées sur un
benchmarking 12 interne, partant du principe que pour atteindre les objectifs de compétitivité

10
Qui en compte 142, pour les 4 wilayas: Alger, Blida, Boumerdès et Tipaza.
11
Projet de recherche d'une durée de 2 ans, basé sur l'exploitation des données provenant des bases statistiques
des institutions officielles, d'instruments d'urbanisme, des études spécialisées et des travaux de recherche
universitaire, sur la période 2008-2013. Projet développé par cinq enseignants-chercheurs de l'unité GUEST
(Global Urban Environment Scan Team) et doctorants au sein du Laboratoire Ville, Urbanisme et
Développement Durable VUDD rattaché à l'Ecole Polytechnique d'Architecture et d'Urbanisme d'Alger:
I.Abdelatif, N.Akrour, O.Azoui-Bouallag et M.Srir, sous la direction de E. Berezowska-Azzag. L'axe de
recherche QUEDD Qualité Urbaine, Environnement et Développement Durable dont l'unité GUEST fait partie,
s'intéresse aux problématiques de la croissance urbaine, de l'éco-urbanisme, de l'intelligence urbaine et des
performances de la durabilité urbaine.
12
Benchmarking étant un mode de comparaison entre diverses unités selon les critères préétablis, en relation
avec un point de référence adopté en amont d’un commun accord.

7/17
métropolitaine, il faut d'abord réduire les inégalités internes, mettre à niveau les communes et
organiser une intercommunalité basée sur la covalence 13 des échanges. Le Baromètre se sert des bases
des données officielles existantes, sans recourir aux enquêtes supplémentaires qui retardent souvent les
audits, en se référant aux analyses systémiques qui démontrent l'implication des données disponibles
dans une logique complexe de cause à effet – c'est l'une des originalités de son référentiel d'indicateurs.
Le système d'indices est développé en rapport avec les objectifs écosystémiques identifiés comme
enjeux du Plan Stratégique.

Trois indices partiels témoignent des performances locales:


* Green City Index GCI, qui correspond à l'objectif d'efficience environnementale et permet
d'identifier les communes écologiquement fiables (c’est-à-dire de mesurer la contribution de la
commune à la résilience, la maîtrise des ressources et la qualité verte urbaine) ;
* Activ City Index ACI, en rapport avec l'efficacité socioéconomique, qui vise à déceler les
communes à économie dynamique (communes avec l’aptitude à répondre aux sollicitations
socio-économiques);
* Lively City Index LCI, qui témoigne de qualité de vie locale (identifie les communes
habitables, viables et leur aptitude à s’affirmer socialement).14

Tous sont dotés de 5 catégories d'évaluation, qui se rapportent en même temps aux trois aspects
majeurs d'adaptation aux changements climatiques: la préservation de la biodiversité, la diminution de
l'empreinte carbone locale et la rationalisation des modes de vie. Les trois indices agrégés visualisent
Local Performances City Index LPCI, qui intègre en même temps les différentes dimensions de la
gouvernance urbaine. Les figures suivantes représentent l'organisation du système d'indicateurs.

Figure 5. Système GUEST d'indices des performances urbaines locales

Écosystème urbain durable


Qualité
de vie GCI GreenCityIndex
ACI ActiveCityIndex
LCI LivelyCityIndex

LCI

G ouvernanc e
loc ale
ACI GCI
E ffic ac ité E ffic ienc e
s oc ioéc onomique environnementale

Développement urbain durable intégré

Source: Berezowska-Azzag, 2015

13
Le principe de covalence urbaine (Berezowska-Azzag, 2000; 2011), est basé sur une notion bien connue de
liaison covalente appartenant au domaine des sciences chimiques. Elle exprime la mise en commun d’un ou
plusieurs électrons "célibataires" entre les atomes de potentiel d’électronégativité différent dans une structure
moléculaire, qui suggère des analogies très fortes avec la structure urbaine. Les collectivités locales peuvent en
effet mettre en commun leurs différents potentiels (foncier, hydrique, végétal, agricole, infrastructurel,
d’équipements publics, de service, financier, humain), en engageant entre elles des contrats ou conventions
portant le partage négocié et contrôlé des moyens qu’elles possèdent au bénéfice d’un développement mutuel.
Selon la nature de l’objet de partage, diverses associations d’intérêt seraient ainsi possibles, qui pourraient
dessiner alors une carte de périmètres de gestion locale dynamique et flexible dans le temps.
14
L’adjectif anglais lively exprimant très bien les caractéristiques d’un objet vif, animé, plein d’entrain.

8/17
Dans ce système, la performance ne s'évalue pas de manière sélective par champ constitutif : territoire,
société, économie, environnement ou gestion - mais se situe dans les plages de leur interaction, ce qui
nous pousse à envisager l’évaluation des performances de développement durable intégré en proposant
un système d’indices des performances urbaines au croisement des champs.

Le référentiel de l'outil pour Alger est donc constitué de 3 indices partiels avec 5 catégories
d'évaluation chacun et un total de 45 indicateurs et de 6 bonus. La grille d'indicateurs pour la wilaya
d'Alger est sommairement présentée en annexe. La méthode d'évaluation, basée sur des analyses
systémiques et un benchmarking interne rapporté à la moyenne de la wilaya dans chaque catégorie et
pour chaque indicateur, utilise un barème avec 5 paliers de valeurs et un seuil de performances arrêté
au score de 6 sur une échelle de 10 points. Elle applique une double pondération par répartition des
scores. Les valeurs obtenues sont situées sur une échelle de classement qui visualise la position de la
commune dans la catégorie donnée, par rapport à l'ensemble de 57 communes algéroises.

L'originalité de la méthode réside d'abord dans son approche "introvertie" (benchmarking interne),
orientée sur une évaluation conforme au contexte local qui évite la recherche de transposabilité des
référentiels étrangers, pour une mise à niveau qui doit absolument précéder toutes autres comparaisons
de type "extraverti" (benchmarking international). Un autre avantage considérable de la méthode
concerne sa flexibilité, notamment:
* sa capacité d'intégrer d'autres indicateurs, au fur et à mesure de leur apparition dans les banques
des données officielles;
* la possibilité de combiner les indicateurs pour évaluer d’autres types des catégories ou des
critères (par exemple l'Indice de résilience aux changements climatiques IRCC ou encore
différents Indices d'attractivité locale ou de qualité environnementale);
* ses capacités d'adaptation aux autres contextes métropolitains ou aux échelles territoriales15,
grâce à son système ouvert d'indicateurs et à sa méthode de pondération conforme aux enjeux
locaux prédéfinis.
Enfin, l'utilisation des banques des données existantes et des méthodes participatives16 facilite la
construction du système d’évaluation intégré dans le contexte local.

Figure 6. Catégories de monitoring des performances selon les enjeux stratégiques

Atlas des performances urbaines locales ALGER 2013

Green City Index Espaces verts


Naturels, agro-forestiers, verdure urbaine, …
Eau
Economie, autonomie, approvisionnement, …
Énergie CC
GCI Economie, équipements domestiques , … Biocapacité
Pollutions
Santé, activités, moyens de déplacement, …
Local Performance Déchets et assainissement
Collecte, branchement, recyclage, …
City Index
Active City Index Profil économique
Activités, polarisation, densité, chômage, …
Localisation des activités
Couts, offre foncière, accessibilité, …

LPCI ACI Risques majeurs


Exposition, fragilité, densité de sécurité, …
CC
Empreinte carbone
TIC
Intégration, couverture postale, …
Gouvernance locale
Projets, richesse, numérique, …
Lively City Index
Education, santé et sport
Equipements, formation, …
Profil sociodémographique
Activité, jeunesse, formation, …
LCI Environnement urbain CC
Récréation, vétusté, paysage urbain, … Modes de vie
Culture et tourisme
Équipements, hébergement, patrimoine, …
Gouvernance participative
Associations, encadrement, aide sociale, …
2
Source: GUEST, in Berezowska-Azzag (s/d), 2015

15
Par exemple inter-wilaya, au sein d'une région geoéconomique ou à l'échelle nationale.
16
En l'occurrence les méthodes MAG d'analyse en groupe et DELPHI, par consultation ciblée des acteurs.

9/17
4. Classement des performances urbaines au service de développement local à Alger

L'application de la méthode à Alger permet de découvrir différentes manières d'exploiter les résultats
du classement ainsi obtenu. Chacune des 57 communes de la wilaya est ainsi dotée des trois profils qui
correspondent à l'évaluation des indices partiels et d'un score reflétant un indice global qui permet de
situer la commune sur l'échelle du Baromètre. Ces classements sont ensuite traduits spatialement à
l'aide de cartes synthétiques qui visualisent la répartition des valeurs de différentes catégories liées aux
indices sur l'ensemble du territoire de la wilaya. On peut ainsi, par la combinaison des indicateurs,
observer par exemple les inégalités spatiales de répartition du potentiel de biodiversité, le niveau de
résilience hydrique locale, de dépense énergétique, d'émission des gaz à effet de serre (GES) ou de
vulnérabilité aux risques majeurs. On peut également visualiser le niveau du potentiel de gouvernance
numérique et participative, la qualité du profil économique local, la capacité de l'offre foncière, la
qualité du cadre de vie ou le potentiel patrimonial, répartis sur le territoire de la wilaya.

Le Baromètre GUEST présente l'ensemble des profils des communes d'Alger, avec l'indication de leur
position dans le classement marquée par le curseur et la description des principaux atouts et faiblesses,
comme dans la figure suivante.

Les classements TOP 10 des communes les plus performantes et BOTTOM 10 de celles les moins
performantes sont effectués pour chaque catégorie et chaque indice, afin de détecter les faiblesses
majeures et les atouts exploitables du point de vue de proximité spatiale. Il peut ainsi arriver qu'une
commune, classée globalement faible (LPCI), puisse s'avérer performante dans une catégorie
particulière – et ce renseignement est précieux pour la mise en place des intercommunalités par le
processus de covalence urbaine.

Figure 7. Profils et classement des communes, exemples


Commune de Ain Bénian, LPCI de 3,96/10, 32e /57 dans le classement global

Commune d'Alger Centre, LPCI de 5,14/10, 1ère /57 dans le classement global

Source: GUEST, in Berezowska-Azzag (s/d), 2015

10/17
Pour Alger, les résultats semblent confirmer en général les constats du diagnostic effectué par le Plan
Stratégique, mais suggèrent en même temps la nécessité de corriger quelques-unes de ses orientations
par des études complémentaires ciblées.17 En simplifiant, quelques constats généraux s'imposent:
* aucune des communes d'Alger n'atteint le seuil global de performance LPCI (6/10), il y a donc
un gros travail de mise à niveau à faire dans le cadre de métropolisation;
* on constate un niveau des performances particulièrement faible pour Lively City Index, où les
écarts de scores entre les communes sont très importants, ce qui témoigne des inégalités
sensibles et constitue une alerte sur le niveau minimal indispensable de confort urbain des
communes de la frange de l’agglomération à la lisière de la Mitidja;
* la contre-performance pour l'Active City Index pour 88% des communes, dont 15 de manière
très sensible, se manifeste surtout sur l'arc ouest du littoral et du Sahel algérois;
* enfin, le Green City Index affiche le meilleur résultat moyen global (5,51/10) avec une qualité
environnementale appréciable pour les 10 communes du Sahel algérois (score supérieur à 6/10),
accompagné cependant par la formation d'un arc de dépression sur la première couronne.

Par ailleurs, parmi d'autres constats intéressants, l'identification des pôles générateurs potentiels de
covalence urbaine serait possible, ce qui contribuerait à changer certaines relations systémiques dans
la structure des réseaux compétitifs proposée par le Plan Stratégique d' Alger.

Figure 8. Profil du LPCI par indices et par catégories obtenu pour Alger

LPCI Wilaya d’Alger 3,98/10

Source: GUEST, in Berezowska-Azzag (s/d), 2015

17
Notamment les évaluations de capacité de charge territoriale, de résilience au réchauffement climatique, de
vulnérabilité par concomitance des risques majeurs, de réorganisation du système de centralité, de création des
couloirs fonctionnels, de niches de densité urbaine, de mise en place d'intercommunalités, de renforcement des
systèmes productifs locaux et du potentiel des économies locales, de stratégie énergétique et hydrique
métropolitaine, de création des pôles d'intelligence urbaine, etc. Sans oublier les études de réticulation du
système urbain d'Alger avec le réseau de l'Aire Métropolitaine, ou de changement des modes d'urbanisation de
son territoire.

11/17
Figure 9. Palmarès TOP 10 et BOTTOM 10 des communes d’Alger

Votre commune Votre commune Votre commune


est-elle est-elle est-elle
GREEN? ACTIVE? LIVELY?
TOP 10 TOP 10 TOP 10
Commune Score Commune Score Commune Score
1 Tessala El Merdja 6,74 1 Mohammadia 4,44 1 Ben Aknoun 5,78
2 Mahelma 6,70 2 Ben Aknoun 4,34 2 Alger Centre 5,19
3 Hammamet 6,61 3 Alger Centre 4,25 3 El Mouradia 5,15
4 Rahmania 6,58 4 Bordj El Kiffan 4,21 4 Sidi M'hamed 4,92
5 Hydra 6,42 5 Chéraga 4,20 5 Belouizdad 4,57
6 Zéralda 6,36 6 Bab Ezzouar 4,19 6 Bir Mourad Raïs 4,52
7 Casbah 6,20 7 Rouiba 4,07 7 El Biar 4,46
8 Birtouta 6,04 8 El Marsa 3,99 8 Casbah 4,31
8 Bab El Oued 6,04 9 Sidi M'hamed 3,98 8 El Madania 4,31
8 Sidi Moussa 6,04 10 Kouba 3,97 10 Hydra 4,05
48 El Biar 4,99 48 Beni Messous 2,67 48 Heraoua 2,50
49 Kouba 4,97 48 Bachedjarah 2,67 49 Rahmania 2,46
50 El Magharia 4,92 50 Ouled Fayet 2,60 50 Dar El Beïda 2,38
51 Bir Mourad Raïs 4,86 51 Belouizdad 2,58 51 Ouled Chebel 2,29
52 Birkhadem 4,84 52 Souidania 2,55 51 Saoula 2,28
53 Rouiba 4,55 52 Bologhine 2,55 53 Réghaïa 2,24
54 Heraoua 4,51 54 Bourouba 2,49 54 Oued Koriche 2,11
55 Chéraga 4,27 55 Raïs Hamidou 2,37 54 Eucalyptus 2,11
56 Réghaïa 4,22 56 El Magharia 2,18 56 Sidi Moussa 2,09
57 Ben Aknoun 4,06 56 Oued Koriche 2,18 57 Djasr Kasentina 1,97
BOTTOM 10 BOTTOM 10 BOTTOM 10

Source: GUEST, in Berezowska-Azzag (s/d), 2015

Figure 10. Répartition spatiale des résultats par indice


GCI Green City Index ACI Active City Index LCI Lively City Index

Source: GUEST, in Berezowska-Azzag (s/d), 2015

Pour conforter la validité scientifique de l'outil, il faudrait cependant mentionner ici quelques limites
liés aux résultats obtenus. Tout d’abord, l'actualisation des données officielles récoltées durant l’étude
et concernant la période 2008-2013, est aujourd'hui indispensable, elle pourrait révéler des
dynamiques nouvelles. Par ailleurs, l'obligation d'extrapolation, au cours de l'évaluation, de certaines
données issues des bases institutionnelles, due à l’incompatibilité de leur nomenclature, ainsi que la
dispersion et l’hétérogénéité des sources d'information plaident à l’avenir pour la nécessité de mise en
place d’un observatoire de développement de la ville d’Alger. Cet organisme, filiale de l’Observatoire
National de la Ville ONV, pourrait notamment pallier à l'absence des données jugées pertinentes pour
l'audit, mais qui ne sont pas disponibles, ce qui n'a pas permis d’affiner l’analyse de manière
souhaitable. Enfin, le besoin de confronter les résultats obtenus avec les standards méditerranéens de
performance, dans l’objectif d’atteindre le niveau de compétitivité métropolitaine à terme, semble
évident à partir de la 2e étape de la mise en œuvre du Plan Stratégique 2017-2021.

5. Stimulation de développement local par le monitoring18 des performances

L'amélioration des performances urbaines locales sur lesquelles repose la mise en œuvre de la stratégie
de développement métropolitain à Alger semble tributaire de deux facteurs: (1) de la capacité de les
évaluer et d'observer leur évolution dans le temps, d'une part, et (2) du degré d'implication des acteurs,

18
Le monitoring est un ensemble de techniques de surveillance périodique, qui permet d’observer, d’analyser et
de contrôler le processus d’évolution d’une situation donnée ou de la qualité ciblée.

12/17
d'autre part. Conjuguer ces défis dans une seule démarche – c'est le principal objectif de l'outil d'aide
au développement proposé par le GUEST.

Pour ce qui est du premier facteur, le Baromètre offre des possibilités non seulement d'évaluer les
performances à l'instant T, mais aussi d'accompagner le processus de métropolisation par la
surveillance régulière et transparente de l'évolution du niveau de développement local. Avec
l'actualisation périodique de classement des communes, qui obligerait les collectivités à un suivi de
leurs bases des données selon une nomenclature harmonisée, le Baromètre des performances urbaines
locales serait en effet le miroir de la dynamique de développement local et offrirait le moyen efficace
de contribuer au suivi de l'effectivité et de rentabilité de l'action publique sur le territoire de la wilaya.
L'actualisation pourrait être semestrielle ou annuelle et nécessiterait la mise en place d'une cellule de
monitoring au niveau de chaque collectivité. L'avantage d'une telle approche réside essentiellement
dans sa pérennité politique – on peut supposer en effet qu'une ligne de conduite claire, partagée par
tous, territorialement solidaire et une volonté motivée d'améliorer les indices locaux de performance
auraient pour effet d'éviter les soubresauts dans la conduite de la démarche stratégique à long terme
dus aux changements électoraux.

Par ailleurs, la méthode GUEST permet, entre autres, d'observer les résultats de l'action publique,
ce qui est important dans le contexte d'optimisation de la dépense publique, visée à Alger. La
transparence d'évolution des classements motiverait peut-être mieux les autorités locales à œuvrer dans
le sens de la performance. C'est aussi un outil de marketing territorial à exploiter, pour attirer les
investisseurs suite à la mise en covalence des communes qui engageraient des projets ou actions
complémentaires, comme par exemple des entreprises qui oeuvrent dans les domaines de systèmes
techniques urbains intelligents, de développement des matériaux écologiques, des services urbains
innovants, des équipements du niveau métropolitain, etc. ou encore des bailleurs de fonds intéressés
par l'impact médiatique de l'initiative. Un logiciel de monitoring de développement local, associé à
une plateforme web commune aux 57 collectivités locales solidaires pourrait être mis à disposition
des cellules de monitoring et servir la valorisation publique des résultats obtenus. Il serait adossé à la
plateforme du SIG du PDAU d'Alger.

Les résultats obtenus peuvent aussi donner lieu à des études complémentaires au PDAU, à engager par
la Wilaya ou par les APC. Il s’agit notamment de certaines études prospectives (capacité de charge,
vulnérabilité, impacts des changements climatiques), des propositions conceptuelles relatives à la
planification stratégique (maîtrise d'énergie, systèmes productifs locaux, symbioses industrielles, pôles
intégrateurs, économie circulaire, etc.) ou encore des solutions de gouvernance participative (fiscalité
locale, contractualisation, montages fonciers et financiers PPP, e-gouvernance), comme nous l'avons
mentionné supra.

Du point de vue organisationnel, la supervision des résultats au niveau métropolitain serait assurée par
l'Agence Métropole Alger AMA et au niveau territorial par l'Observatoire National de la Ville ONV,
mis en place en 2007 et opérationnel seulement depuis peu. Sa coopération avec l'Observatoire
régional de la Méditerranée19 serait alors en faveur de coordination des stratégies communes de
développement entre les rives Nord et Sud et d'amélioration de la cohésion territoriale dans le bassin
méditerranéen, qui respecterait les spécificités des contextes socioculturels et économiques de
différents pays.

En ce qui concerne le deuxième facteur, la mobilisation des acteurs locaux est, dans le contexte local
d'Alger, un objectif fondamental. Sans l'implication directe de l'ensemble des parties prenantes
(décideurs, gestionnaires, secteurs de développement, professionnels, chercheurs, investisseurs
potentiels, associations, comités de quartier, organisations diverses présentes sur le territoire), le projet
stratégique n'est pas un projet de société et ne peut donc pas prétendre au titre d'un projet de
développement. L'échelle des collectivités locales est sans conteste celle de la vraie proximité et il

19
Proposé dans le cadre des initiatives 5+5 et du Plan Bleu, mais aussi de l’OTREMED avec l'objectif de
renforcer la cohésion économique et sociale de développement supporté par la Fondation Européenne pour le
Développement Régional.

13/17
n'est pas étonnant que les frictions et malaise actuel sur le terrain persistent quant à l'implication des
élus et de la population dans les choix opérés par le PSDA. 20

Curieuse conception d'un Plan Stratégique en effet, qui ne passe pas par l'élaboration des mini-
scénarios locaux et propose sur le plateau une conception toute faite aux collectivités locales, même
consultées en amont, en leur demandant l'adhésion ex-post, pour les besoins d'approbation du PDAU
dans le cadre d'une enquête publique. Nous ne voyons pas le processus de mise en œuvre du Grand
Projet Urbain de cette manière21. L'implication des acteurs locaux (de la société civile, pas seulement
des élus) est nécessaire dès le départ du projet, bien d'expériences dans le monde l'ont démontré. Cette
démarche est parfaitement faisable à Alger, maintenant que les grandes lignes d'orientation sont
arrêtées.22 Si l'urbanisme est par excellence l'espace du génie des processus, selon la formule de
Amine Benaissa23, le PSDA est voué à évoluer et le Baromètre GUEST pourrait dans ce contexte
fournir la matière intéressante pour son amélioration, du fait qu'il enclenche une démarche ascendante
de conception de développement local qui implique la population, dans une logique contraire à celle
de macro-ingénierie.

A ce sujet, le rapport du Comité 21 sur les villes du XXIe siècle attire l'attention sur le danger de
l'éclatement à la fois urbain et social, si la gestion des conditions d'une égalité d'accès au savoir et de
lutte contre l'exclusion n'est pas considérée dans le processus de métropolisation (Comité 21, 2012).
Intégrer, égaliser, connecter, protéger, ajuster – sont les attributs d'une gouvernance métropolitaine
éclairée. La politique de la ville se définit alors par les collectivités et la ville n'est plus seulement un
écosystème urbain, elle devient un écosystème des citadins.

Comment alors mobiliser la société face aux enjeux supérieurs d’intérêt général ? Comment stimuler
la dynamique d'action ? La réponse est évidente – en réveillant l'envie d'y participer et en l'intéressant
aux avantages qu'elle pourrait en tirer. Leur attribution serait conditionnée par l'effort d'amélioration
des performances et l'avancement de la commune dans le classement général du Baromètre. S’il s’agit
effectivement d’une compétition interne, c’est aussi et avant tout l’affaire d'une complicité dans
l'action qui pourrait faciliter le décollage en fixant un cap précis à atteindre chaque année. L'appel à
candidature suivi des résultats serait sanctionné par un éventail des avantages à valeur pérenne,
durable, à contrario des récompenses pécuniaires volatiles en vigueur dans certains concours organisés
par les autorités.24

Il existe des multiples possibilités de stimuler l'effort, de récompenser le mérite d'une commune qui
grimpe sur l'échelle du Baromètre. Que ce soient des avantages fiscaux ciblés, aides à la maintenance
des équipements et infrastructures, facilitation des procédures d'aménagement des zones franches
urbaines, de viabilisation des zones d'habitat social - les finances locales s’en trouveraient améliorées.
La mise en place d’un zonage fiscal avantageant la localisation des entreprises, la labellisation des
territoires, les compensations financières ou foncières directes au profit des associations citoyennes,
aides à l'embauche octroyées grâce aux bons résultats, aides à la mutualisation des équipements, des
infrastructures ou de la logistique, les subventions au relèvement des plafonds de densités, les baux
subventionnés des locaux d'activités et d'autres solutions du génie local, peuvent également rehausser
l’offre du marketing territorial métropolitain.

20
Voir l’article paru dans la revue Enquêtes économiques, n°54, juin 2015, pp.12-15, "Le PDAU, incohérences,
incertitudes et malaise", www.darelabhath.dz/fr. La présentation du Baromètre lors de la Journée d’étude sur le
PDAU de l’APW d’Alger en juin 2015, en présence des maires des communes, a suscité leur intérêt particulier,
mais les lenteurs administratives, l’absence d’une coopération intercommunale opérationnelle, le manque de
motivation et la récente crise financière ont eu raison de leur volonté de s’engager dans une démarche solidaire
de mise à niveau.
21
Voir à ce sujet l'ouvrage Guide du Projet Urbain, Volume II: Comprendre la démarche du Projet Urbain
(Berezowska-Azzag, 2012)
22
On pourrait exploiter par exemple le cadre des plateformes de concertation et de réflexion Co-ville mises en
place dans chaque commune par arrêté du Wali.
23
Voir l'interview de Amine Benaissa, coordinateur du PSDA, in Vies de Villes, HS n°3, 2012, p.408
24
Comme par exemple le concours de la commune la plus propre ou du quartier le plus vert, annuellement
organisé à Alger, avec des récompenses pécuniaires à la clé.

14/17
Ainsi, le classement périodique des communes serait une démarche gagnant-gagnant ancrée dans le
temps, pour éveiller la société et engager le débat sur le projet local d'avenir, à la fois conforme aux
objectifs du PSDA et issu des potentialités et propositions locales. La démarche n’est pas du tout
utopique - la tradition de la touiza25 algérienne, bien enracinée dans la société rurale, peut aussi être
transposée à l’urbain. La valorisation des performances urbaines serait alors le moteur de stimulation
sociétale et de promotion de développement durable – parce qu’issue du contexte local, proche du
territoire. Pour une fois, le détournement d'une démarche techniciste de classification au profit du
progrès social transformerait l'approche de "métrification intéressée" en approche intéressante de
développement sociétal.

Ewa Berezowska-Azzag

Références bibliographiques:

* BENAISSA A., 2012, Réconcilier la capitale avec son pacte fondateur, in Vies de Villes, Hors Série n°3,
Juillet 2012, Editions ALUR, Alger, 422 p, pp.407-414
* BEREZOWSKA-AZZAG E., 2000, La liaison de covalence dans la restructuration de la métropole
d'Alger, in Alger métropole: région, ville, quartier, EPAU/GTZ, Stuttgart Institut of Urbanism,
Université de Stuttgart, 115 p.
* BEREZOWSKA-AZZAG E., 2005, La notion de seuils de croissance urbaine comme enjeu stratégique
du projet urbain, in Actes du Colloque international Développement urbain durable, gestion des
ressources et gouvernance, PPUR, Lausanne
* BEREZOWSKA-AZZAG E., 2011, Connaître le contexte de développement durable, in Projet urbain,
Guide méthodologique, Volume 1, Editions Synergie, Alger, juin 2011, 245 p.
* BEREZOWSKA-AZZAG E., 2012, Comprendre la démarche du Projet Urbain, in Projet urbain, Guide
méthodologique, Volume 2, Editions Synergie, Alger, avril 2012, 388 p.
* BEREZOWSKA-AZZAG E. (s/d), 2015, Baromètre des performances urbaines locales, Alger et ses
communes, Editions Alternatives Urbaines, Alger, 180 p.
* BEREZOWSKA-AZZAG E., 2015, Le PDAU, incohérences, incertitudes et malaise, in Enquêtes
Economiques, n°54, juin 2015, pp.12-15.
* CAT-MED, 2012, Change Mediterranean Metropolis Around Time, Rapport Modèles urbains durables,
Projet co-financé par le Fond Européen de Développement Régional, 332 p.
* COMITE 21, 2012, La ville, nouvel écosystème du XXIe siècle. Ville, réseaux, développement durable,
Rapport 2011-2012 du Comité de prospective du Comité 21, Paris, 108 p.
* DOUAY N., MORICONI-EBRARD F., 2009, La Méditerranée à l'heure de la métropolisation, PUCA,
Paris
* GARCIA A.A.C., 2013, OTREMED, Tool for competitiveness strategy in the European Mediterranean,
Pazzini Editions, Rimini, 95 p.
* JACOB S., 2014, Metrification of urban life, in Newsletter, Future of Cities, Institut of Sustainable
Management, Berlin
* MATET, 2010, Schéma Directeur d'Aménagement de l'Aire Métropolitaine d'Alger SDAAM, Rapport
Diagnostic, enjeux et scénarii, Mission 2, Volume III, Ministère de l'Aménagement du Territoire, de
l'Environnement et du Tourisme, CNERU/IAU/IDF, Alger, 292 p.
* MATE, 2010, Schéma National d'Aménagement du Territoire SNAT, Loi n°10-02, JORADP, 110 p.
* PNUE, 2005, Analyse de durabilité dans le cadre du PAC, Zone côtière algéroise, Plan Bleu, MATE,
Alger, 70 p.
* TOURRET J.C, PELLEAU A., 2004, Le système métropolitain méditerranéen. Vers la création d'une
zone d'intégration mondiale en Méditerranée, Livre blanc, Interreg IIIB, Institut de la Méditerranée,
Marseille, 294 p.
* WILAYA D'ALGER, 2011, PDAU d'Alger, Rapport d'orientation, Wilaya d'Alger, ParquExpo, 170 p.
* VIES DE VILLES, 2012, Les projets qui transforment Alger, Hors Série n°3, Juillet 2012, Editions
ALUR, Alger, 422 p.

25
La touiza est une pratique ancestrale de solidarité traditionnelle au Maghreb, basée sur le principe d’entraide,
capable de mobiliser la communauté rurale pour la réalisation d’un projet d’intérêt général, de solidarité envers
les nécessiteux ou un effort collectif pour la réalisation des travaux importants (moissons, labours, construction
d’une maison, etc.).

15/17
Annexe : Grille d'indicateurs pour Alger

Code
Code Catégorie
Catégorie Code
Code Indicateur
Indicateur Unité
Unité Sens
Sens
Pondération
Pondération
G1.1 Espaces naturels % 15%
Code Catégorie Code
G1.1 Espaces naturels Indicateur % Unité Sens Pondération
15%
Espaces verts et G1.2 Espaces agro-forestier % 10%
G1
G1
Espaces verts et
ouverts
G1.1
G1.2 naturels
Espaces agro-forestier % 30%
30%
15%
10%
G1.3 Espace vert urbain % 5%
Espaces verts et
ouverts G1.2
G1.3 Espacesvert
Espace agro-forestier
urbain % 10%
5%
G1 G1.4 Atouts paysagers * Nb 30% Bonus
INDEX

ouverts G1.4
G1.3 Atouts
Espacepaysagers
vert urbain* Nb
% Bonus
5%
INDEX

G2.1 Consommation de l'eau l/hab/jour 10%


G1.4
G2.1 Atouts paysagers
Consommation de* l'eau Nb
l/hab/jour Bonus
10%
INDEX

G2
G2
Eau
Eau
G2.2
G2.1
G2.2
Capacité de stockage
Consommation
Capacité de stockagede l'eau Heures
l/hab/jour
Heures
20%
20%
5%
10%
5%
G2 Eau G2.3
G2.2 Qualité dude
Capacité réseau
stockage Nb fuite/Kml
Heures 20% 5%
5%
G2.3 Qualité du réseau Nb fuite/Kml
CITY

G3.1
G2.3 Consommation
Qualité du réseau en électricité des ménages KWh/an
Nb fuite/Kml 8%
5%
CITY

G3.1 Consommation en électricité des ménages KWh/an 8%


G3
G3
Energie G3.2 Consommation en électricité des institutions KWh/an 20% 8%
CITY

Energie G3.1
G3.2 Consommation en électricité des institutions ménages KWh/an 20% 8%
G3 Energie G3.3
G3.2 Possession desen
Consommation équipements
électricité des ménagers énergivores
institutions %
KWh/an 20% 4%
8%
G3.3 Possession des équipements ménagers énergivores % 4%
GREEN

G4.1 Maladies respiratoires chroniques Nb/100hab 5%


GREEN

G3.3
G4.1 Possession
Maladies des équipements
respiratoires chroniquesménagers énergivores %
Nb/100hab 4%
5%
G4 Pollution G4.2 Etablissements polluants Nb 15% 5%
GREEN

G4 Pollution G4.1
G4.2 Maladies respiratoires
Etablissements polluants chroniques Nb/100hab
Nb 15% 5%
G4 Pollution G4.3
G4.2 Possession de véhicules
Etablissements polluants %
Nb 15% 5%
5%
G4.3 Possession de véhicules %
G5.1
G4.3 Production
Possessionde dedéchets
véhicules Kg/hab/j
% 5%
5%
G5.1 Production de déchets Kg/hab/j
Déchets et G5.2
G5.1 Capacité
Production dedecollecte
déchets Nb/10.000hab
Kg/hab/j 5%
5%
G5
G5
Déchets et
assainissement
G5.2 Capacité de collecte Nb/10.000hab 15%
15%
Déchets et
assainissement G5.3
G5.2 Taux de branchement
Capacité de collecte à l'assainissement %
Nb/10.000hab 5%
5%
G5.3 Taux de branchement à l'assainissement %
G5 assainissement G5.4 Recyclage des dechetsà*l'assainissement Nb d'unités de recyclage 15% Bonus
G5.3
G5.4 Taux de branchement
Recyclage des dechets * %
Nb d'unités de recyclage 5%
Bonus
G5.4 Recyclage des dechets * Nb d'unités de recyclage Bonus
A1.1 Densité d'activité commerciale et de service Nb/ha 10%
A1.1 Densité d'activité commerciale et de service Nb/ha 10%
A1.2
A1.1 Polarisation d'activité
Densité d'activité économique
commerciale commerciale
et de service %
Nb/ha 10%
10%
A1.2 Polarisation d'activité économique commerciale %
A1
A1
Profil économique
Profil économique
A1.3
A1.2
A1.3
Densité
Densité
d'activités
Polarisation d'activité
d'activités
économiques
économique commerciale
économiques
Nb/ha
%
Nb/ha
30%
30%
5%
10%
5%
A1.4 Chomage % 5%
INDEX

A1 Profil économique A1.3


A1.4 Densité d'activités économiques
Chomage Nb/ha
% 30% 5%
INDEX

A1.5
A1.4 Zones
Chomage industriels et/ou d'activité * Nb
% Bonus
5%
INDEX

A1.5 Zones industriels et/ou d'activité * Nb Bonus


A2.1
A1.5 Coût
Zonesdu foncier et/ou d'activité * Da/m² (Vénal) 10%
Conditions de A2.1 Coût duindustriels
foncier Nb
Da/m² (Vénal) Bonus
10%
A2
A2
Conditions de
localisation
A2.2
A2.1
A2.2
Disponibilité
Coût du foncier
Disponibilité
du foncier
du foncier
Ha
Da/m² (Vénal)
Ha
25%
25%
8%
10%
8%
CITY

Conditions de
localisation A2.3 Transport publics Nb stations TP/10.000 hab 7%
CITY

A2 localisation
A2.2
A2.3 Disponibilité
Transport du foncier
publics Ha
Nb stations TP/10.000 hab 25% 8%
7%
A3.1 Présence de risques majeurs Nb stations TP/10.000 hab 7%
CITY

A2.3
A3.1 Transport de
Présence publics
risques majeurs Nb 7%
A3
A3
Risques majeurs
Risques majeurs
A3.2
A3.1
A3.2
Population
Présence de
Population
fragile
risques majeurs
fragile
%
Nb
%
15%
15%
4%
7%
4%
ACTIVE
ACTIVE

A3 Risques majeurs A3.3


A3.2 Densité
Populationnette de sécurité
fragile Hab/ha
% 15% 4%
4%
A3.3 Densité nette de sécurité Hab/ha
ACTIVE

A4.1
A3.3 Abonnement
Densité internet
netteinternet
de sécurité %
Hab/ha 7%
4%
A4.1 Abonnement % 7%
A4
A4
TIC
TIC
A4.2
A4.1
A4.2
Ligne téléphonique
Abonnement
Ligne internet
téléphonique
fixe
fixe
%
% 15%
15%
4%
7%
4%
A4 TIC A4.3
A4.2 Couverture par les bureaux
Ligne téléphonique fixe de poste Nb
% /10.000 hab 15% 4%
4%
A4.3 Couverture par les bureaux de poste Nb /10.000 hab
A5.1
A4.3 Dynamiquespar
Couverture locales
les des projets
bureaux de poste Nb
Nb /10.000 hab 8%
4%
A5.1 Dynamiques locales des projets 8%
A5
A5
Gouvernance locale
Gouvernance locale
A5.2
A5.1
A5.2
Ratio local delocales
Dynamiques
Ratio
richesse
local de richesse des projets Da/hab
Nb
Da/hab
15%
15%
7%
8%
7%
A5 Gouvernance locale A5.3
A5.2 Existance
Ratio localdedesite web / SIG / Geoportail *
richesse Nb
Da/hab 15% Bonus
7%
A5.3 Existance de site web / SIG / Geoportail * Nb Bonus
A5.3 Existance de site web / SIG / Geoportail * Nb Bonus
L1.1 Infrastructures de santé et de sport Nb/10.000hab 12%
Education,santé et L1.1 Infrastructures de santé et de sport Nb/10.000hab 12%
L1
L1
Education,santé et
sport
L1.2
L1.1
L1.2
Equipements
Infrastructureséducatifs
Equipements de santé et de sport
éducatifs
Nb/1000 élèves
Nb/10.000hab
Nb/1000 élèves
30%
30%
10%
12%
10%
Education,santé
sport et L1.3 Capacité pédagogique
L1 L1.2
L1.3 Equipements éducatifs en
Capacité pédagogique
formation professionnelle
en formation professionnelle
Nb/10.000hab
Nb/1000 élèves
Nb/10.000hab 30% 8%
10%
8%
sport L2.1 Population active % 5%
INDEX

L1.3
L2.1 Capacité pédagogique
Population active en formation professionnelle Nb/10.000hab
% 8%
5%
INDEX

Profil L2.2
L2.1 Population jeune
active (0-24 ans) %
% 5%
5%
L2 Profil L2.2 Population jeune (0-24 ans)
INDEX

20%
L2 sociodémographique
Profil
sociodémographique L2.3
L2.2 Diversité dejeune
Population l'offre(0-24
de logements
ans) Valeur absolue
%
20% 5%
5%
L2.3 Diversité de l'offre de logements Valeur absolue
L2 L2.4 Population 20%
sociodémographique L2.3
L2.4 Diversité deayant
Population l'offreun
ayant
niveau
undeniveau
logementsuniversitaire
universitaire
%
Valeur absolue
%
5%
5%
CITY

L3.1 Centralité
Populationurbaine % 10%
CITY

L2.4
L3.1 Centralité ayant un niveau universitaire
urbaine % 5%
10%
Environnement L3.2 Espaces vert de récréation m²/hab 5%
CITY

L3 Environnement L3.1
L3.2 Centralité
Espaces verturbaine
de récréation %
m²/hab 20% 10%
5%
L3 urbain
Environnement
urbain L3.3
L3.2 Présence
Espaces vertde bidonvilles
de récréation %
m²/hab
20% 5%
5%
L3.3 Présence de bidonvilles %
LIVELY

L3 20%
LIVELY

urbain L3.4
L3.3 Potentiel
Présencedu du paysage
depaysage
bidonvilles urbain * Nb
% bonus
5%
L3.4 Potentiel urbain * Nb bonus
LIVELY

L4.1
L3.4 Equipements
Potentiel du culturelsurbain *
paysage Nb /10.000hab
Nb 10%
bonus
L4.1 Equipements culturels /10.000hab 10%
L4
L4
Culture et tourisme
Culture et tourisme
L4.2
L4.1
L4.2
Offre d'hebergement
Equipements
Offre culturels
d'hebergement
Nb lits/10.000hab
/10.000hab
Nb lits/10.000hab
15%
15%
5%
10%
5%
L4 Culture et tourisme L4.3
L4.2 Potentiel patrimonial *
Offre d'hebergement Nb lits/10.000hab 15% bonus
5%
L4.3 Potentiel patrimonial * Nb bonus
L5.1
L4.3 Associations
Potentiel de quartier
patrimonial * Nb/10.000hab
Nb 5%
bonus
Gouvernance L5.1 Associations de quartier Nb/10.000hab 5%
L5
L5
Gouvernance
participative
L5.2
L5.1
L5.2
Offre d'Aide sociale
Associations
Offre de quartier
d'Aide sociale
DA/hab
Nb/10.000hab
DA/hab
15%
15%
5%
5%
Gouvernance
participative L5.3 Encadrement superieur des collectivités locales Nb/10.000hab 5%
L5 participative
L5.2
L5.3 Offre d'Aide sociale
Encadrement superieur des collectivités locales DA/hab
Nb/10.000hab 15% 5%
L5.3 Encadrement superieur des collectivités locales Nb/10.000hab 5%

Source: GUEST, in Berezowska-Azzag (s/d), 2015

Références des données:

ONS (RGPH, RGE, Bulletins statistiques), PDAU 2011, SIG de la Wilaya d'Alger, SEAAL, Sonelgaz,
Annuaire statistique de la Wilaya d'Alger, NETCOM, EXTRANET, EDEVAL, SDGDA 2011,
SDAAM 2011, CNRC, ANDI, Agences immobilières, CTC, CNERU, CREAD, CRASC, Banque
Mondiale, PNUE, PAC, PAVN Sidi Abdellah 2011, MHU, MATE, MATET, MC, MT, Directions
sectorielles de la Wilaya d'Alger, Guide touristique Petit Futé d'Alger, thèses de doctorat et mémoires
de recherche, ouvrages et articles scientifiques.

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Abréviations:

ACI Active City Index


AMA Alger Métropole Aménagement
ANDI Agence Nationale de Développement d'Investissement
APW Assemblée Populaire de la Wilaya
CC Changements climatiques
CNERU Centre National d'Etudes et Recherches en Urbanisme
CNRC Centre National des Registres de Commerce
CRASC Centre de Recherche en Anthropologie Sociale et Culturelle
CREAD Centre de Recherche en Economie Appliquée pour le Développement
CTC Contrôle Technique de la Construction
EDEVAL Etablissement de Développement des Espaces Verts d'Alger
EPAU Ecole Polytechnique d'Architecture et d'Urbanisme
EXTRANET Société de nettoyage d'Alger (communes périphériques)
GCI Green City Index
GES Gaz à effet de serre
GUEST Global Urban Environment Scan Team
LCI Lively City Index
LPCI Local Performance City Index
MHU Ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme
MATE Ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement
MATET Ministère de l'Aménagement du Territoire, de l'Environnement et du Tourisme
MC Ministère de la Culture
MT Ministère de Transport
NETCOM Société de nettoyage d'Alger (arrondissements urbains)
ONS Office National des Statistiques
ONV Observatoire National de la Ville
PAC Programme d'Aménagement Côtier
PAVN Plan d'Aménagement de la Ville Nouvelle
PDAU Plan Directeur d'Aménagement et d'Urbanisme
PNUE Programme des Nations Unies pour l'Environnement
PPP Participation public-privé
PSDA Plan Stratégique de Développement d'Alger
QUEDD Qualité Urbaine, Environnement et Développement Durable
RGE Recensement Général Economique
RGPH Recensement Général de la Population et de l'Habitat
SDAAM Schéma Directeur d'Aménagement de l'Aire Métropolitaine
SDGDA Schéma Directeur de Gestion des Déchets d'Alger
SEAAL Société des Eaux et d'Assainissement d'Alger
SIG Système d'Information Géographique
SNAT Schéma National d'Aménagement du Territoire
SONELGAZ Société Nationale de l'Electricité et du Gaz
TCSP Transport en commun en site propre
VUDD Ville, Urbanisme et Développement Durable

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