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Évolution Des Caractéristiques Pluviométriques Et Recrudescence Des Inondations Dans Les Localités Riveraines Du Fleuve Niger

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VertigO - la revue

électronique en sciences
de l'environnement
Regards / Terrain
2018

Évolution des caractéristiques


pluviométriques et recrudescence
des inondations dans les localités
riveraines du fleuve Niger
BAHARI IBRAHIM MAHAMADOU, IBRAHIM BOUZOU MOUSSA ET OUMAROU
FARAN MAIGA
https://doi.org/10.4000/vertigo.19891

Résumés

☝🍪
Français English
Dans le moyen Niger, les inondations sont de plus en plus fréquentes et dramatiques. Ces
dernières années, les principales villes riveraines du fleuve Niger ont connu des
inondations historiques, avec d’importants dégâts matériels et humains. Parmi les
Ce facteurs
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misdes
en cookies et
cause figurent les changements d’usage des sols ayant entrainé la
vous donne le contrôle sur
modification des états de surface et l’augmentation du ruissellement. À ceux-là s’ajoute
ceux que vous
l’évolution souhaitez
du régime pluviométrique. Cet article propose une analyse des précipitations
de la région sur la période  1950-2013. Les indices pluviométriques, calculés à travers
activer
l’application RClimdex ont permis de mettre en évidence l’évolution des caractéristiques et
les tendances pluviométriques qui sont à l’origine de l’aggravation des inondations dans
ces localités.
✓ Tout accepter
In the middle Niger River, floods are becoming more frequent and dramatic. In recent
years, major cities along the Niger River have seen historic floods, with significant
✗ Tout
material and refuser
human damage. Among the factors involved, include land-use changes that
led to the change of surface conditions and increased runoff. To these is added the
changing rainfall patterns. This paper provides an analysis of rainfall in the region over
Personnaliser
the period 1950-2013. The rainfall index calculated through the implementation RClimDex
helped to highlight the changing characteristics and rainfall patterns that are causing
increased
Politique deflooding in these localities.
confidentialité
Entrées d’index
Mots-clés : Moyen Niger, inondation, RClimdex, indices pluviométriques, Ouest nigérien
Keywords : Middle Niger, floods, RClimDex, rainfall index, Western Niger

Texte intégral

Introduction
1 Le contexte actuel du changement climatique dans la région sahélienne se
manifeste par une exacerbation des aléas naturels tels que les sécheresses et les
inondations. À titre illustratif, de 1900 à nos jours, le Niger a connu 35
évènements hydrométéorologiques extrêmes, dont 18 inondations (CRED-EM-
DAT, 2014). Depuis 1994, ces inondations sont devenues plus fréquentes, plus
intenses et dramatiques. Des changements dans de nombreux phénomènes
météorologiques et climatiques extrêmes ont été observés depuis 1950 (IPCC,
2014). Parmi ces changements, on note une augmentation du nombre
d'événements de fortes précipitations dans un certain nombre de régions.
Augmentation qui a probablement joué un rôle dans la hausse récente des
inondations (Harding et al., 2014 cités par La jeunesse et Quevauviller, 2015).
2 Au Niger, de nombreuses études relatives aux inondations ont été réalisées.
Les différentes composantes du risque d’inondation ont été analysées. Les pluies
comme facteurs déclenchants ont été étudiées (ABN, 2013  ; Sighomnou et al.,
2012  ; Descroix et al., 2012  ; Sighomnou et al., 2010  ; Mahé et Paturel, 2009  ;
Tarhule, 2005). Il s’agit de fortes précipitations liées au changement climatique
qui ont conduit à l’augmentation des écoulements depuis les années 1990 ; même
si la moyenne de ces pluies reste aussi basse que celle des années 1970 (Mahé et
Paturel, 2009). Selon Sighomnou et al. (2010), l’inondation de 2010 s’expliquerait
par des pluies exceptionnelles enregistrées en amont  de Niamey  ; notamment
par le débordement des barrages au Burkina suite à des pluies enregistrées entre
le 20 et le 23 juillet. Le PRESAO avait déjà prévu une pluviométrie normale à
tendance humide en région sahélienne de l’Afrique de l’Ouest. L’année 2010 a été
aussi une année exceptionnelle du fait de l’ampleur des dégâts enregistrés.
Pourtant, Descroix et al. (2012) considèrent, en analysant les causes de
l’inondation de 2010, que «  l’augmentation du ruissellement et la tardive
occurrence de l’inondation annuelle ne peuvent être expliquées par l’évolution

☝🍪
de l’intensité de la pluie ou le temps de distribution à l’échelle de l’événement ou
à l’échelle annuelle  ». La hauteur de pluie enregistrée en 2010 est même
considérée comme une hauteur moyenne. Ils mettent en cause « l’augmentation
des surfaces occupées par les sols nus encroûtés, liés à la pression humaine  ».
Ce L’inondation
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2012 quiet
a été un phénomène régional est due à la concentration
vous donne le contrôle sur
des pluies en un laps de temps très court dans la région. De fortes pluies
ceux que vousensouhaitez
enregistrées amont au Burkina Faso et au Niger : une hauteur de 327 mm de
activer
pluie tombée au mois d’août (pour une moyenne mensuelle de 160 mm) dont la
quasi-totalité est tombée dans les deux premières décades  ; une hauteur de
119 mm de pluie tombée le 18 août dans la région. Dans la portion burkinabée du
✓ Tout
bassin du accepter
fleuve, des cumuls de précipitations de 100 à 160  mm ont été
enregistrés en 1 à 5 jours (deux fois en un mois dans certaines localités (du mois
✗ Tout
d’août refuser
jusqu’à la deuxième décade du mois de septembre 2012) (Sighomnou et
al., 2012).
3 Cette étude, conduite dans le cadre du réseau «  Gestion du risque
Personnaliser
hydrométéorologique dans les villes africaines  » (RHYVA), a pour objectif de
mieux comprendre
Politique le rôle des pluies en n jours consécutifs tombées dans les
de confidentialité
stations de l’Ouest nigérien. L’approche consiste à évaluer l’évolution des
caractéristiques pluviométriques (quantité, répartition spatiale) à travers des
indices pluviométriques.

Matériel et méthode

La zone d’étude
4 D’une longueur totale de 4200  km, le fleuve Niger, traverse sur son cours
moyen, le territoire nigérien sur une longueur de 550  km (figure  1). Dans la
région de Tillabéri où il coule sur 420  km, il a un apport annuel moyen de 30
milliards de m3 ; un débit moyen de 2365 m3/s et 5m3/s respectivement pendant
la crue et l’étiage (Daouda et al., 2016). Il est la principale artère hydrologique
vitale (Mamadou, 2012) des localités riveraines. Le fleuve Niger constitue avec
ses principaux affluents (Goroual, Sirba, Dargol) et plusieurs koris dans l’ouest du
Niger, l’essentiel du réseau hydrographique de la région. Le kori désigne un
cours d’eau à écoulement spasmodique et/ou temporaire (Bouzou et al., 2009). Il
appartient géographiquement aux régions subsahariennes plus particulièrement
sahéliennes caractérisées par une saison des pluies pendant laquelle il coule.
5 Sur la rive droite du fleuve Niger (région du Liptako-Gourma), les affluents
sont exoréiques, tandis que l’endoréisme est prédominant sur la rive gauche.
Toutefois, des cas de rupture d’endoréisme ont été récemment observés
(Mamadou, 2012). Cette structure hydrographique s’explique par les deux
formations géologiques qui recouvrent ces territoires de l'Ouest nigérien. Sur la
rive droite du fleuve Niger, on observe les formations du socle précambrien
ouest-africain  ; alors que la rive gauche est constituée des formations
paléozoïques, mésozoïques et tertiaires du bassin sédimentaire des Iullemeden
(Greigert, 1966). Cette région se caractérise par un climat contrasté, de type
sahélien, agressif, marqué par des pluies torrentielles et irrégulières. La
pluviométrie annuelle moyenne est comprise entre 250 et 700  mm. Les pluies
surviennent avec l’arrivée de la mousson issue de l’atlantique subéquatoriale.
6 D’Ayorou à Gaya en passant par Tillabéri et Niamey, le fleuve Niger traverse
plusieurs localités ayant connu les récentes inondations. Ces localités ont un
poids démographique important. Les dix (10) principales villes (à l’exception de
la communauté urbaine de Niamey) (tableau  1) comptaient en 2012 une
population rurale de  28  143 habitants. Celle-ci serait de  72  156 habitants à
l’horizon 2030 (AGRHYMET, 2016).

☝🍪
Tableau 1. Effectifs des populations dans les grandes localités riveraines du fleuve Niger
d’Ayorou à Kollo et projection pour 2030.

Localités POP2012 POP2014 POP2030


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1365 2295
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ceux que vous5702
Ayorou souhaitez
8696 14 619
activer
Kandadji 1135 1731 2910

Gothèye 4802 7324 12 312


✓ Tout accepter
N'Dounga 1627 2481 4171
✗ Tout refuser
Karma 5524 8425 14 163

Personnaliser
Kollo Zarma 1224 1867 3138

Tillabéri de confidentialité
Politique 1934 2950 4959

Boubon 5300 8083 13 589


Source : AGRHYMET, 2016.
7 La densité de la population dans cette région tourne autour de 28
habitants/km2, à laquelle il faut ajouter le million d’habitants de la capitale
nationale (Niamey), concentré sur quelques centaines de km2 (Daouda et al.,
2016).

Données pluviométriques
8 Les séries pluviométriques continues et longues (1950-2013) de 6 stations
(Ayérou, Niamey, Tillabéri, Téra, Gothèye et Ouallam) (Figure  1) dans l’ouest
nigérien, obtenues auprès du Système de gestion de Base de données
relationnelle (SGBDR) de l’AGRHYMET ont été analysées (AGRHYMET, 2016).

Figure 1. Localisation de la zone et des stations d'études.

Méthode d’analyse des données

9
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Le test de rupture
Les données pluviométriques collectées ont subi le test de la non-stationnarité
Ce siteséries
des utiliseàdes
travers l’application
cookies et Khronostat. Le test non paramétrique de Pettitt
(1979), capable d’estimer
vous donne le contrôle sur la position d’un changement de moyenne (point de
rupture)
ceux dans souhaitez
que vous une série, a été appliqué aux séries des 6 stations de la zone
d’étude. activer
Ce test a permis de mettre en évidence que toutes les séries suivent une
loi normale. Cependant, plusieurs ruptures (variables d’une station à l’autre) ont
été observées.
10 Des modules
✓ Tout de krigeage et de spatialisation des données sous environnement
accepter
Arc Map 10.1, ont été ensuite utilisés pour produire des cartes de répartition des
indices pluviométriques. En effet, l’indice de 5 jours de pluie consécutifs (5xdays)
✗ Tout refuser
du mois d’août 2012 a été spatialisé dans toute la zone d’étude. Le choix de cette
année ainsi que du mois a été motivé par l’ampleur et la gravité de la crue
Personnaliser
observée, ayant occasionné l’inondation historique dans les principales villes
riveraines du fleuve Niger. Par ailleurs, le complément hydrolab (macro-
Politique de confidentialité
complémentaire) a été utilisé pour calculer la fréquence ainsi que les périodes de
retour des événements caractéristiques considérés.
Les indices pluviométriques
11 Ces indices ont été calculés grâce à RClimDex qui est une console, conçue pour
fournir une interface conviviale aux utilisateurs afin de calculer les indices
climatiques extrêmes (Zhang et Yang, 2004). Au total, RClimdex calcule 27 indices
(précipitations et températures) de base recommandés par l'équipe CCl/CLIVAR
d'experts pour la surveillance et la détection des indices du changement
climatique (ETCCDI/ETCCDMI). Dix (10) indices (Tableau  2) de pluie ont été
sélectionnés. Ces derniers sont jugés significatifs dans l’évolution des
caractéristiques des précipitations d’une région.

Tableau 2. Caractéristiques des indices pluviométriques calculés à travers RclimDex.

Acronymes Noms de l’indice Description Unités

Maximum de précipitation Maximum de précipitation journalière


Rx1day mm
journalière dans un mois

Maximum de précipitation Maximum de précipitation en 5 jours


Rx5day mm
en 5 jours consécutifs consécutifs dans un mois

Lame d’eau moyenne précipitée par jour


SDII Indice de pluie journalière mm/jour
de pluie (PRCP> =1.0 mm) par an

Nombre de jours de pluie Nombre total annuel de jours de


R10 Jours
intense PRCP> =10 mm

Nombre de jours de pluie Nombre total annuel de jours de


R20 Jours
très intense PRCP> =20 mm

Nombre de jours Nombre maximum de jours sans pluie où


CDD Jours
consécutifs sans pluie RR<1 mm

Nombre de jours humides Nombre maximum de jours humides


CWD Jours
consécutifs avec RR> =1 mm

Total de pluie annuel atteignant le 95e


R95p Jours très humides mm
percentile (RR>95 th percentile)

Jours extrêmement Total de pluie annuel atteignant le 99e


R99p mm
humides percentile (RR>99 th percentile)

Précipitations totales annuelles


PRCPTOT Précipitations annuelles mm
(RR> =1 mm)
12 Grâce aux indices de jours de pluies consécutives, de nombre de jours humides

☝🍪
consécutifs ou de lame d’eau journalière, il a été possible de caractériser les
précipitations et leurs influences sur l’augmentation des écoulements et
l’occurrence des inondations.
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Analyse des ruptures pluviométriques


✓ Tout accepter
13 Plusieurs travaux (Descroix et al., 2012  ; Ali et Lebel, 2009  ; Mahé et Paturel,
2009) ✗ ont
Toutétérefuser
consacrés à l’évolution des pluies et leurs caractéristiques au Sahel.
Dans cette région, les précipitations sont au cœur des préoccupations
Personnaliser et sociétales (Vischel et al., 2015). L’analyse des séries
environnementales
pluviométriques (1950-2013) de la zone d’étude révèle une diminution des
Politique de confidentialité
précipitations, marquée par une forte variabilité spatio-temporelle. Parmi les
séries de ruptures observées, deux ont été retenues (figure 2a, 2b). En effet, la fin
des années 1960 marque le début d’une baisse drastique des cumuls
pluviométriques (Le barbé et lebel, 2007 cités par Vichel et al., 2015). Ces derniers
ont évoqué que la sécheresse qui en résulte a eu un caractère régional à l’échelle
du Sahel. Dans les stations situées plus au Nord (Ayorou, Tillabéri), la rupture est
apparue en 1965. Néanmoins plus au Sud celle-ci apparait en 1967 (Ouallam, Téra
et Gothèye) et 1969 à la station de Niamey. Par ailleurs, le début des années 1990
pose la question d’une augmentation des volumes des précipitations au Sahel.
Celle-ci reste au centre des débats scientifiques, car la problématique de la
reprise des précipitations au Sahel est sous régionaux, mais aussi et surtout une
question d’échelle (Vichel et al., 2015). Malgré la baisse du volume des
précipitations durant les décennies 1970-1990, la pluviométrie au Sahel (Descroix
et al., 2012  ; Ali et Lebel, 2009) et dans l’Ouest nigérien en particulier, connaît
actuellement une tendance à l’amélioration (à l’augmentation), mais elle reste
inférieure par rapport aux décennies 1950-1970.

Figure 2a. Évolution spatiale des cumuls pluviométriques dans la zone d'étude : période 1950-
1968.

Figure 2 b. Évolution spatiale des cumuls pluviométriques dans la zone d'étude : période 1990-
2013.

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Les précipitations maximales journalières
14 L’évolution des précipitations maximales journalières a été évaluée à travers
les indices Rx1day et SDII. Il ressort de l’analyse qu’une augmentation de la
hauteur de pluie moyenne journalière après les années 2000 s’observe avec les
enregistrements des stations de l’Ouest nigérien. Toutefois, cette augmentation
est plus remarquable dans la station de Gothèye et Tillabéri (figure  3). En effet,
cette tendance a été aussi soulignée par Le Barbé et al. (2002) et Ozer et al. (2015)
dans le moyen Niger. Selon ces auteurs, la pluviométrie moyenne annuelle a
baissé fortement durant les décennies  1970 et 1980, en relation avec une
diminution du nombre de jours de pluie. Ils évoquent une faible évolution de la
hauteur moyenne de pluie tombée par événement ; elle a pratiquement rattrapé
son niveau des décennies humides 1950-1970 : elle était alors de 13 mm.j-1 puis
de 11,5 mm.j-1 entre 1971 et 1990  ; et à nouveau 13 mm.j-1 dans la dernière
décennie 2000-2010. Depuis 2010, la hauteur moyenne journalière se situe entre
13,06 et 15,73 mm dans la zone d’étude. Les années des inondations ont connu les
valeurs extrêmes de ces indices cités ci-haut. À titre illustratif, en 2012, la
hauteur moyenne journalière varie de 16,2 à 22,1mm.j-1 (Gothèye). Ces valeurs
ont été exceptionnelles de toute la série (1950-2013).

Figure 3. Évolution des hauteurs moyennes journalières de 1950-2013 dans les stations de
Tillabéri et Gothèye.

15 Par ailleurs, les maxima pluviométriques journaliers (Rx1day) sont en nette

☝🍪
augmentation, mais toujours variables d’une station à une autre dans la région.
Au Sahel, de récents travaux ont souligné aussi une augmentation de l’intensité
et de la fréquence des événements plus intenses ces dernières décennies
Ce (Bontogho
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al.,cookies
2015), enetdépit du rôle potentiel de l’évolution des précipitations
vous donne le contrôledes
dans l’augmentation surinondations (Panthou et al., 2013). Dans le moyen Niger,
Descroix
ceux et al. souhaitez
que vous (2013) ont aussi constaté que, les pluies de plus forts cumuls (plus
de 40 et activer
50 mm respectivement) ont atteint durant la décennie 2000-2010 les plus
hauts niveaux qu’elles avaient dans les années 1950-1970, tant en nombre
d’événements qu’en cumul des précipitations correspondant à ces évènements.
✓ Tout accepter
Sighomnou et al. (2013) ajoutent ainsi que de fortes pluies se sont ajoutées pour
donner aux récentes inondations (cas de l’inondation de 2012) une ampleur
remarquable dans la région. Ces deux indices (SDII et Rx1day) illustrent que le
✗ Tout refuser
moyen Niger enregistre des pluies journalières de plus en plus agressives. Cette
agressivité des précipitations semble renforcer l’augmentation du nombre des
Personnaliser
jours de précipitations intenses.
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Les jours de précipitations intenses


16 Les indices R10, R20 évaluent le nombre de jours de pluie ayant atteint le seuil
de pluie de 10 et 20  mm. Ces hauteurs de pluies figurent parmi les pluies
intenses. En effet, le nombre de jours de pluie très intense (pluie >20  mm)
connait une amélioration perceptible dans toutes les stations de l’Ouest nigérien
après les années 2000. Les stations de Tillabéri et Téra affichent une
augmentation assez remarquable (figure 4).

Figure 4. Évolution du nombre de jours de pluie intense (R20) de 1950-2013 dans les stations
de Tillabéri, Ayorou et Téra.

17 Le nombre de jours moyens de pluie intense est de 5,4 à Ayorou, 7,6 à Téra et 7
à Tillabéri au cours de la période analysée. Les années ayant connu des
inondations ont enregistré le nombre de jours >20 mm nettement au-dessus de la
moyenne. Gaptia Lawan et al. (2014) soulignent une augmentation croissante des
jours avec des pluies au-dessus des différents seuils (1 ; 10 ; 20) traduisant celle
des jours humides de la décennie 80 à la dernière décennie de la période 1981-
2010.

Les jours humides et précipitations en n jours


consécutifs
18 Le nombre des jours humides ainsi que les pluies en n jours consécutifs ont
connu une nette augmentation depuis les années 2000 dans toutes les stations
analysées  ; avec comme corollaire une abondance des pluies de 95e percentile

☝🍪
dans les stations de Gothèye, Ayorou, Tillabéri (figure 5).

Figure 5. Évolution du nombre de jours humides (95e percentile) de 1950-2013 dans les
stations de Tillabéri, Gothèye et Téra.
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19 On note également, une abondance des jours de pluie de 99e percentile dans
les stations de Niamey, Gothèye, Tillabéri et Téra depuis les années 2000. Le
même constat a été fait par Gaptia Lawan et al. (2014) dans la région de Tillabéri,
où les jours avec des pluies extrêmes aussi bien pour le 95e percentile que pour
le 99e percentile augmentent avec un écart assez important entre la décennie 80
et les deux dernières décennies. Au Niger, Ozer et al. (2015) rapportent une
augmentation décennale de 4  % et 1,6 respectivement pour les pluies de 95e
percentile que pour le 99e percentile. De même, Bontogho et al. (2015) dans le
Sahel burkinabé soulignent des caractéristiques similaires des précipitations. Par
ailleurs, des hauteurs de pluies intenses (nettement > 50 mm) cumulées en trois
jours ont été mises en évidence par Sarr et Lona (2009) dans plusieurs stations du
Sahel, dont celles de l’Ouest nigérien.
20 Les cumuls pluviométriques en cinq (5) jours de pluies consécutives évalués à
travers l’indice Rx5days sont en nette augmentation au cours des années 2000,
mais toujours variable d’une station à une autre dans la région d’étude. La
figure  6 illustre la répartition spatiale moyenne des cumuls en cinq jours
consécutifs enregistrés pendant le mois d’août 2012 dans les stations de l’Ouest
nigérien. Au cours de ce mois, des hauteurs de pluie considérable (nettement >
50  mm) cumulées en cinq (5) jours de pluies consécutives ont été enregistrées.
Celles-ci étaient comprises entre 100 et 140 mm dans la région.

Figure 6. Répartition spatiale des pluies en cinq jours consécutifs durant le mois d'août 2012.

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21 L’importance des quantités des pluies enregistrées de manière consécutive, à
laquelle s’ajoutent l’encroûtement des sols et la forte dégradation du couvert
végétal dans les bassins versants, sont autant des facteurs à l’origine du fort taux
d’écoulement et des inondations précoces et répétitives.
22 L’indice de pluies consécutives (Rx5days) est assez pertinent et à mettre en
relation avec la fréquence des inondations dans la région. Par ailleurs, Nka et al.
(2015) soulignent que cet indice semble suivre la tendance des inondations dans
la région soudano-sahélienne.
23 La ville de Niamey et ses environs sont drainés par 18 koris de tailles variables.
En effet, des travaux ont mis en évidence une augmentation des coefficients
d’écoulement sur la plupart des bassins versants de l’ouest nigérien tant en zone
de socle (Malam Abdou, 2014) qu’en zone sédimentaire (Mamadou, 2012). Cet
accroissement des coefficients d’écoulement, attribué au changement d’usage des
sols a entrainé une augmentation des débits (Descroix et al., 2015) ayant conduit
à l’augmentation de la fréquence des crues et du risque d’inondation. Amogu et
al. (2010) ont montré que l’augmentation des débits était le cas sur l’ensemble du
Sahel. Ces auteurs, ont montré ainsi que depuis la fin des années 1990, les débits
ré-augmentaient dès en amont de Niamey ; comparativement aux autres stations
situées sur le fleuve Niger.

Analyse des tendances et des périodes de retour


24 L’évolution de tous les indices calculés suit les différentes ruptures
pluviométriques de la série analysée dans l’Ouest nigérien. En effet, la première
période humide (le début des années 1950 à la fin des années 1960) est
caractérisée par des indices pluviométriques moyens et élevés dans toutes les
séries analysées. La rupture pluviométrique des années 1970-1980, marquée par
les sécheresses dramatiques (1973-1974 ; 1983-1984) a connu aussi une baisse des
indices climatiques. Les figures III  ; IV et V illustrent cet état de fait dans les
séries. La période récente (1990-2013) se caractérise par une amélioration de tous
les indices climatiques calculés à travers l’application RClimdex.
25 Il ressort de cette analyse que l’Ouest nigérien, est soumis à un régime
pluviométrique agressif, marqué d’une part par des pluies journalières
maximales, un nombre de jours de pluies intenses ; et d’autre part, à des pluies
consécutives remarquables tendant à augmenter le nombre de jours humides.
Ces caractéristiques pluviométriques actuelles se conjuguent à la forte
dégradation des bassins versants locaux pour amorcer les conditions optimales
d’augmentation du ruissellement et d’écoulement sur les versants.

☝🍪
26 À l’échelle journalière ou des évènements successifs, l’augmentation des
indices Rx5days et Rx1Day semble prépondérante quant à la recrudescence des
inondations dans les localités de l’Ouest nigérien. Ces évènements figurent parmi
des événements extrêmes à l’origine des inondations. Des périodes de retour de
Ce l’indice
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Rx5days ont été et
calculées dans les trois stations où l’augmentation des
vous donne
indices estleassez
contrôle sur
remarquable (Tableau  3). Ces stations sont aussi celles dans
ceux que vous
lesquelles souhaitez
se situent la plupart des bassins versants locaux, tributaires du fleuve
Niger. activer
27 Les années ayant connu les inondations ont été retenues sur la période 1990-
2013. Les événements pluviométriques de récurrence annuelle ou biannuelle
sont✓assez
Toutimportants.
accepter Ils sont compris entre 70 et 90 mm dans toutes les stations.
Ceux compris entre 100 à près de 140  mm ont une période de retour estimée
✗ Tout refuser
respectivement de 3 à 10 ans dans la série pluviométrique analysée. En outre, les
événements extrêmes de plus de 140  mm en cinq jours consécutifs ont une
période de retour autour de 15 à 20 ans. Toutefois, en raison du comportement
Personnaliser
non stationnaire dans la survenue et l'ampleur des événements extrêmes, les
localitésde
Politique riveraines du fleuve Niger sont vulnérables au risque d’inondation.
confidentialité
Tableau 3. Caractéristiques des pluies Rx5Days dans quelques stations et leur temps de retour.
Stations Années Rx5days fréquence T/retour

1994 150,2 0,93 14,33

1998 158,1 0,95 18,2

Niamey 2007 137,4 0,89 9,2


 
  2010 101,7 0,66 2,91

2012 149,8 0,93 14,13

2013 83,9 0,45 1,81

       

1994 89,1 0,59 2,45

Tillabéri 1998 147,8 0,95 19,67


 
2007 103,2 0,74 3,84
 
  2010 72,1 0,36 1,56

2012 109,4 0,79 4,75

2013 121,5 0,86 7,33

       

1994 89,1 0,57 2,32


Gothèye
1998 147 0,95 21,33
 
  2007 142 0,94 17,34
 
2010 107,5 0,77 4,4
 
2012 79,1 0,42 1,73

2013 131,4 0,91 11,24

Conclusion

☝🍪
28 La zone d’étude a connu plusieurs ruptures pluviométriques au cours de la
période  1950-2013. Il ressort de l’analyse que la période récente (1990-2013) est
marquée par une baisse des cumuls pluviométriques dans les stations de l’Ouest
nigérien par rapport aux décennies 1950-1960.
29 Ce site
Lesutilise despluviométriques
indices cookies et calculés à travers RClimdex ont permis de bien
vous donne le contrôle
caractériser le régime surpluviométrique de la zone d’étude. L’Ouest nigérien
ceux que vous
enregistre ainsisouhaitez
des pluies avec des hauteurs moyennes considérables, et de plus
activer L’évolution et la tendance actuelle de chaque indice permettent
en plus intenses.
d’expliquer la recrudescence et l’ampleur des inondations récentes.
30 L’analyse des séries pluviométriques (1950-2013) de six stations de l’Ouest
✓ Tout
nigérien accepter
montre aussi que les inondations dans cette région sont certes liées aux
fortes pluies enregistrées, néanmoins, les dernières inondations sont aussi
✗ Toutpar
amplifiées l’effet des pluies consécutives et qui sont plus agressives.
refuser
31 Les dernières inondations enregistrées dans la région ont eu un cumul de
pluies consécutives supérieur à 140  mm. Ainsi, l’indice de cinq jours de pluies
Personnaliser
consécutives (RX5 days) apporte un plus dans le suivi des maximums
pluviométriques.
Politique Ces derniers sont certes aléatoires, néanmoins, ils assurent un
de confidentialité
paramètre important dans la prévision des inondations.
Remerciements
32 Ce travail a été rendu possible grâce à l’appui du programme «  Gestion du
risque hydrométéorologique dans les villes africaines » (RHYVA) de PARRAF (^En
ligne] URL : http://www.rhyva.org/cmsrhyva/), à travers l’octroi d’une bourse de
mobilité scientifique à l’Université Peleforo Gon Coulibaly de Korhogo (Côte
d’Ivoire).

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Table des illustrations

☝🍪 Titre Figure 1. Localisation de la zone et des stations d'études.


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contrôle sur2a. Évolution spatiale des cumuls pluviométriques dans la zone
d'étude : période 1950-1968.
ceux que vous souhaitez
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Titre Figure 2 b. Évolution spatiale des cumuls pluviométriques dans la zone
✓ Tout accepter
d'étude : période 1990-2013.
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Titre Figure 3. Évolution des hauteurs moyennes journalières de 1950-2013
dans les stations de Tillabéri et Gothèye.
Politique de confidentialité
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Titre Figure 4. Évolution du nombre de jours de pluie intense (R20) de 1950-
2013 dans les stations de Tillabéri, Ayorou et Téra.

URL http://journals.openedition.org/vertigo/docannexe/image/19891/img-
5.jpg
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Titre Figure 5. Évolution du nombre de jours humides (95e percentile) de 1950-
2013 dans les stations de Tillabéri, Gothèye et Téra.
URL http://journals.openedition.org/vertigo/docannexe/image/19891/img-
6.jpg
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Titre Figure 6. Répartition spatiale des pluies en cinq jours consécutifs durant
le mois d'août 2012.
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7.jpg
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Pour citer cet article


Référence électronique
Bahari Ibrahim Mahamadou, Ibrahim Bouzou Moussa et Oumarou Faran Maiga, « Évolution des
caractéristiques pluviométriques et recrudescence des inondations dans les localités riveraines
du fleuve Niger », VertigO - la revue électronique en sciences de l'environnement [En ligne], Regards
/ Terrain, mis en ligne le 25 mai 2018, consulté le 29 décembre 2021. URL :
http://journals.openedition.org/vertigo/19891 ; DOI : https://doi.org/10.4000/vertigo.19891

Auteurs
Bahari Ibrahim Mahamadou
Département de géographie, Faculté des lettres et sciences humaines, Université Abdou
Moumouni, BP : 418 Niamey, Niger, courriel : ibbahari52@gmail.com

Ibrahim Bouzou Moussa
Département de géographie, Faculté des lettres et sciences humaines, Université Abdou
Moumouni, BP : 418 Niamey, Niger, courriel : ibrahimbm1958@gmail.com

Oumarou Faran Maiga
Département de géographie, Faculté des lettres et sciences humaines, Université Abdou
Moumouni, BP : 418 Niamey, Niger, courriel : faranmaigaoumarou@yahoo.fr

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