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Titre : Impact de la variabilité climatique en zone équatoriale : exemple de modification

de cycle hydrologique des rivières du sud-Cameroun

Gaston Liénou1, Gil Mahé2, Jean Emmanuel Paturel2, Eric Servat 2, Daniel Sighomnou3, Luc
Sigha-Nkamdjou4

1. Université de Yaoundé I, c/o IRD BP 1857 Yaoundé, Cameroun, e-mail : liengast@yahoo.fr


2. IRD, UMR HydroSciences Montpellier, BP 64 501, F-34394 Montpellier Cedex 5, France
3. ABN, Niamey, Niger
4. Centre de Recherches Hydrologiques, BP 4110 Yaoundé, Cameroun

Résumé

Des données de pluie et de débit ont été collectées et mises à jour en zone équatoriale

camerounaise, notamment pour la décennie 1990. A travers des représentations graphiques et

l’application de tests statistiques de détection de rupture, l’analyse a porté sur des totaux

pluviométriques, des débits et des coefficients d'écoulements, à différent pas de temps :

mensuel, saisonnier et annuel. Les résultats montrent que les valeurs annuelles de pluies et de

débits ont diminué lors des phases aigues de la sécheresse (1972-1973 et 1983-1984). La

variabilité climatique la plus significative résulte de la modification des pluies des « saisons

sèches » qui, à long terme, induisent une tendance à un changement du cycle hydrologique

annuel. La diminution de la pluviométrie de la « saison sèche » d’hiver boréal (décembre à

février) crée un déficit hydrique plus important qui entraîne une baisse des coefficients

d’écoulement de la saison des pluies de printemps boréal (mars à juin). Inversement,

l’augmentation des écoulements en automne (septembre à novembre), alors que la

pluviométrie correspondante a peu varié, tient probablement au fait que les pluies de la

« saison sèche » d’été (juillet et août) sont plus élevées depuis quelques décennies, ce qui

entretient vraisemblablement une humidité plus élevée favorable au ruissellement.

Mots clés : climat équatorial, changement climatique, sud Cameroun, séries chronologiques

Introduction

1
Les conséquences souvent tragiques de la baisse persistante de la pluviométrie et des

écoulements, sur les économies des pays en développement en Afrique de l’Ouest et Centrale

justifient l'intérêt constant porté sur l'analyse des changements climatiques. Même dans les

régions équatoriales dites "humides", la sécheresse se fait ressentir, avec cependant un léger

décalage dans le temps. La sécheresse constatée en Afrique humide, dont le climat est

notamment tributaire de la façade atlantique, présente quelques analogies avec le domaine

soudano-sahélien (Olivry et al., 1993 ; Bricquet et al., 1997 ; Servat et al., 1999 ; Mahé et al.,

2001). Quelques études hydrologiques (Wesselink et al., 1995 ; Laraque et al., 1998) ont

porté essentiellement sur le bassin du fleuve Congo qui n’est cependant pas caractéristique de

la zone équatoriale, notamment en raison de son extension.

Cette zone équatoriale est un milieu hydrologiquement très contrasté (Mahé, 1993),

comparativement aux zones sahéliennes, avec une grande variabilité spatiale des

précipitations. Celle-ci est liée à la complexité du système océan-atmosphère qui génère les

précipitations, complexité due à sa position à cheval sur les deux hémisphères. Pour ces

différentes raisons, la variabilité du climat équatorial demeure mal connue.

En Afrique centrale équatoriale, des auteurs (Mahé et al., 1990 ; Bigot et al., 1998) ont

signalé des fluctuations des crues et des fréquences de pluviosité dont les manifestations les

plus évidentes se feraient ressentir à l’échelle saisonnière.

Nous proposons une étude complète des variations des pluies et des écoulements sur trois

bassins versants en climat équatorial camerounais. La décomposition du régime

hydropluviométrique annuel en saisons des pluies et en « saisons sèches » permet de montrer

que la variabilité la plus importante est enregistrée durant les « saisons sèches » (hiver et été

boréal) et que cette variabilité constitue un signal déterminant de l’évolution des écoulements

au cours des saisons des pluies (printemps et automne boréal).

2
Présentation de la zone d’étude, des données et des méthodes

Cette étude porte sur le plateau sud-camerounais, entre 2 et 4 degrés Nord, à la bordure

septentrionale du grand massif forestier de la cuvette congolaise. Cette région est drainée par

un ensemble de fleuves côtiers comme la Kienké (1435 km² à Kribi), le Nyong (13555 km² à

Mbalmayo) et le Ntem (18100 km² à Ngoazik).

Par sa position près de l’équateur, le régime climatique équatorial y est régit essentiellement

par la mousson atlantique qui s’engouffre dans le golfe de Guinée, entraînant un renforcement

des précipitations sur la côte (figure 1). Les précipitations annuelles y dépassent fréquemment

3000 mm mais diminuent rapidement vers l’Est. Cette diminution est due à l’altération du flux

de mousson sur le continent qui est renforcée par l’effet restrictif de quelques massifs

dépassant 1000 m sur le plateau (Suchel, 1987).

A travers des représentations graphiques et l’application de tests statistiques de détection de

rupture (corrélation sur le rang et test de Pettitt, (Lubes et al., 1994)), l’analyse a porté sur des

totaux pluviométriques, des débits et des coefficients d'écoulements, à différent pas de temps :

mensuel, saisonnier et annuel.

Les pluies moyennes mensuelles sont calculées sur chaque bassin versant et pour chaque mois

par la méthode des polygones de Thiessen.

Les données de débit n’ont pas pu être entièrement complétées à partir de 1988, malgré des

tentatives de reconstitution, et les séries sont lacunaires à partir de cette année.

L’étude pluviométrique couvre la période 1950-2000 alors que l’étude des écoulements est

limitée le plus souvent à la période 1950-1987.

Variabilité pluviométrique observée en région équatoriale camerounaise

Répartition saisonnière de la pluviométrie annuelle

3
Le profil des précipitations mensuelles est directement lié aux migrations de la Zone de

Convergence Inter-Tropicale (ZCIT). Le tableau 1 reflète la répartition des précipitations

annuelles en quatre saisons, caractéristiques du climat équatorial. Les périodes de mars à juin

et de septembre à novembre correspondent respectivement à la première et deuxième saison

des pluies avec le maximum principal vers octobre. Les deux saisons des pluies contribuent

pour plus de 80% aux précipitations annuelles.

Sur les 51 années de la série étudiée, la première « saison sèche » (juillet à août) n’enregistre

pas de mois sans pluies, à l’inverse de son homologue d’hiver (décembre à février) qui,

parfois, enregistre en décembre et/ou en janvier des précipitations nulles.

Les deux « saisons sèches » constituent des phases originales du cycle climatique annuel en

milieu équatorial : la prédominance de la direction des vents du cadran SW traduit l’apport

permanent des pluies par la mousson (Suchel, 1987) mais qui sont renforcées par le recyclage

de la vapeur d’eau due à la biomasse forestière.

Variation temporelle des pluies annuelles et saisonnières

Les comparaisons ont porté sur des séries chronologiques de totaux pluviométriques annuels

et de totaux pluviométriques saisonniers par application de tests statistiques de tendance et de

détection de rupture au seuil de 95%.

Sur l’ensemble des trois bassins, l'évolution des précipitations annuelles et des 2 saisons des

pluies montre une tendance très modérée à la diminution entre les 2 décennies 1950 et 1960 et

les suivantes, en accord avec les observations faites à l’échelle régionale. Cependant les tests

ne révèlent aucune modification statistiquement significative. Pour les cinq décennies de 1950

à 1990, les écarts par rapport à la moyenne 1950-2000 sont faibles et atteignent rarement 10%

en valeur absolue (Tableau 2).

4
Les quantités précipitées durant les « saisons sèches » (d’été et d’hiver boréaux) ont varié à

partir de la décennie 1970 et, de façon plus accentuée, depuis la décennie 1980. Pendant les

décennies 1950 et 1960, les cumuls des précipitations présentent des fluctuations, traduisant

l'irrégularité interannuelle. Entre 1972 et 1981, les pluies de la « saison sèche » d’été

connaissent une rupture statistiquement significative se traduisant par une hausse des totaux

pluviométriques. C’est le phénomène inverse que l’on observe sur la « saison sèche » d’hiver

où les totaux pluviométriques diminuent nettement entre 1975 et 1978 (figure 2).

La modification la plus notable s’observe sur le Ntem : avant 1970, la « saison sèche » d’hiver

était plus pluvieuse que celle d’été ; à partir de 1972-1976, c’est l’inverse.

Sur le Nyong et la Kienké, alors que les totaux pluviométriques saisonniers étaient

sensiblement identiques auparavant, ils diffèrent nettement à partir de 1975-1981. La « saison

sèche » d’été est dorénavant plus pluvieuse que celle d’hiver.

L’augmentation relative des moyennes des précipitations de la « saison sèche » d’été, de part

et d’autre de la rupture détectée, atteint 40% sur le Nyong et 62% sur le Ntem. Sur le bassin

de la Kienké, les précipitations ont triplé entre la décennie 1950 et la décennie 1990, passant

en moyenne de 250 mm à 750 mm, avec des totaux saisonniers très importants durant les

années 1998, 1999 et 2000.

La diminution relative des précipitations de la « saison sèche » d’hiver, de part et d’autre de la

rupture détectée, atteint 36% sur la Kienké, 41% sur le Ntem et 48% sur le Nyong.

En travaillant avec d’autres données pluviométriques, on peut généraliser les résultats

observés. Les précipitations des « saisons sèches » de la zone équatoriale camerounaise,

jusqu'à sa lisière septentrionale ont donc évolué très inégalement.

Ce phénomène est en phase avec les résultats obtenus par Ouedraogo (2001) qui font ressortir

dans les zones humides de l’Afrique de l’ouest une augmentation des pluies de la saison sèche

(mois d’août), parfois supérieure à 80%. Mais ce qui différencie ces 2 zones concerne les

5
totaux annuels et saisonniers des saisons des pluies : en Afrique Centrale, ces caractéristiques

n’ont guère évolué alors qu’en Afrique de l’ouest, les totaux annuels ont baissé

significativement, jusqu'à 30% en moyenne (Olivry et al., 1993 ; Bricquet et al., 1997 ; Servat

et al., 1999).

Répercussion de la variabilité pluviométrique sur les régimes des écoulements

Les régimes hydrologiques des cours d’eaux équatoriaux sont principalement caractérisés à

partir de critères climatologiques. Le schéma des régimes équatoriaux est le suivant : une

grande saison sèche pendant l’hiver boréal, une première saison de hautes-eaux, une petite

saison sèche, une seconde saison de hautes-eaux. Parfois, la petite saison sèche disparaît,

allongeant ainsi la période de hautes-eaux.

Les variables étudiées sont les débits moyens annuels, saisonniers et mensuels, des

caractéristiques de hautes-eaux et de basses-eaux et les coefficients d’écoulement.

Les écarts à la moyenne interannuelle des modules annuels révèlent des fluctuations plus ou

moins importantes (tableau 3) mais les différents tests statistiques de détection de tendance et

de rupture ne révèlent pas de modification significative dans les chroniques des débits annuels

sauf pour le bassin du Ntem où on note une diminution de l’ordre de 20% autour de l’année

1970. Ces résultats sur les modules annuels sont bien en phase avec ceux obtenus sur les

précipitations annuelles.

En revanche, on constate de façon générale pour les trois bassins versants, que la diminution

des débits saisonniers de printemps (mars à juin) est importante, alors que les débits

saisonniers d’automne (septembre à novembre) ont parfois modérément augmenté (tableau 3).

Les procédures statistiques de détection de rupture et de tendance identifient un changement

significatif dans les séries de débits de printemps, survenu entre 1970 et 1975, tandis que

celles d’automne n’ont pas changé. Les débits ne sont pas continus pour la décennie 1990,

6
mais les séquences pour lesquelles nous disposons des données s’inscrivent dans cette même

logique (figure 3).

Comparaison des résultats obtenus sur les écoulements des bassins camerounais avec

ceux obtenus par d’autres auteurs sur des bassins versants gabonais et congolais

Les variabilités décrites pour trois rivières au sud du Cameroun montrent de grandes

similitudes avec d’autres résultats obtenus en région équatoriale, (figure 4), qui mettent en

évidence une évolution différente des crues de printemps et d’automne et une sensibilité

particulière de la relation pluie/débit à l’équateur depuis 30/40 ans : bassin versant de

l’Ogooué à Lambaréné et de son affluent l’Ivindo à Makokou (Mahé et al., 1990) ; bassin

versant du Kouilou à Sounda (Bricquet et al., 1997). Ces auteurs notent qu’à partir de 1980, la

crue de printemps diminue de façon significative par rapport à la crue d’automne qui ne varie

guère. Sur l’Ogooué, l’écart entre les débits maximums journaliers des crues de printemps et

ceux des crues d’automne est passé d’environ 1000 m3.s-1 pendant la décennie 1950, à 2000

m3.s-1 au cours de la décennie 1970 puis à 3000 m3 .s-1 à la fin de la décennie 1980.

Cet amoindrissement de la crue de printemps pour les bassins gabonais est relié aux

mauvaises conditions pluviogènes du flux de mousson lors de la montée septentrionale de la

ZCIT, corroborées par les anomalies de températures de surface océanique et les upwellings

équatoriaux (Mahé et Citeau, 1993). Ces phénomènes induiraient une modification dans la

répartition des pluies mensuelles de printemps, qui se traduit par une augmentation des pluies

de début de saison et une diminution des pluies de fin de saison, conduisant à un équilibrage

des totaux mensuels tout au long de la saison, au lieu d’observer un maximum vers la fin de la

saison (Mahé et al., 1990).

Synthèse

7
De façon quasi générale sur les trois bassins au sud du Cameroun, la variabilité des pluies et

des écoulements présente quelques aspects particuliers : d'une part, la diminution intense des

pluies de la "saison sèche" d’hiver et l'augmentation importante des pluies de la "saison

sèche" d’été et, d'autre part une baisse des écoulements pendant la saison des pluies de

printemps s'opposant à une augmentation des écoulements pendant la saison des pluies

d’automne.

L’évolution opposée à la baisse des débits de printemps et à la hausse des débits d’automne,

découlerait de l’existence de conditions d’écoulement moins favorables au printemps et

inversement plus favorables en automne. L’étude des coefficients d’écoulement au cours de

ces saisons se révèle très instructive. A partir de la fin des années 1970 et du début des années

1980, les coefficients d’écoulements augmentent en automne alors que ceux de printemps

diminuent (figure 5). L’application du test de Pettit aux chroniques des coefficients

d’écoulement révèle une rupture intervenue entre 1970 et 1975. Ces résultats ne sont pas en

phase avec ceux obtenus sur la pluviométrie saisonnière et nous pousserait à conclure à une

modification très probable de la relation pluie-débit à l’échelle saisonnière.

Plusieurs phénomènes peuvent expliquer la variation sensible du rapport entre les

écoulements des deux saisons humides en climat équatorial central, constaté au sud-

Cameroun, au Gabon et au Congo. Mais il semble que les modifications du régime des

précipitations, notamment celles des deux « saisons sèches », ont eu un impact prépondérant.

On peut admettre que si la baisse des précipitations de la « saison sèche » d’hiver entraîne un

déficit de l’humidité du sol plus important qu’auparavant, les précipitations de la saison des

pluies qui suit compensent ce déficit avant de générer un ruissellement. Cela entraîne donc

une diminution des écoulements. Inversement, l’augmentation des précipitations de la

« saison sèche » d’été maintient une humidité du sol importante qui favorise le ruissellement.

8
Cette hypothèse de l’influence de la variabilité des pluies de « saisons sèches » sur les

écoulements est d’autant mieux vérifiée que le phénomène est plus marqué au début de

chaque saison des pluies. La comparaison des écarts par rapport à la moyenne interannuelle

des débits mensuels montre qu’à partir de la décennie 1970, les mois de début de la crue de

printemps sont plus déficitaires que les mois de fin de crue, et inversement, en ce qui

concerne la crue d’automne (tableau 4).

Conclusion

Au cours de la décennie 1970, un changement important semble survenu dans le déroulement

du profil saisonnier des précipitations en Afrique équatoriale, notamment centrale. Les

précipitations de la « saison sèche » d’hiver ont diminué significativement et les précipitations

de la « saison sèche » d’été ont augmenté, alors que les cumuls annuels n’ont pas

statistiquement varié. Ces changements ont eu des répercussions sur le régimes des cours

d’eau, qui ont évolué vers une diminution des écoulements de la « saison des pluies » de

printemps et une augmentation des écoulements de la « saison des pluies » d’automne.

Alors qu’en zone sahélienne, la décennie 1990 marque une légère reprise de la pluviométrie

annuelle, toutefois toujours inférieure à la pluviométrie moyenne sur la période 1950-2000,

(Paturel et al., 2002, L’Hote et al., 2002, 2003 ; Ardoin et al., 2003), les modifications du

régime pluviométrique saisonnier en milieu équatorial paraissent s’accentuer encore : les

écarts observés entre les totaux pluviométriques des saisons sèches d'hiver et d'été sont les

plus élevés au cours de la décennie 1990.

L’abondance des précipitations et des écoulements en résultant dans les zones humides

équatoriales masque cette variabilité des régimes. Pourtant, à long terme, elle est déterminante

dans l’évolution floristique et faunistique des forêts équatoriales. Malgré la constance de leur

couverture végétale, les forêts équatoriales pourront connaître de nombreuses disparitions

9
et/ou mutations d’espèces du fait de la sélection et/ou de l’adaptation aux nouvelles conditions

climatiques.

Références
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12
Figures :

Figure 1 : Profils mensuels des pluies et des écoulements de 3 bassins du sud-Cameroun

(Ntem, Nyong et Kienke).

Figure 2 : Evolution de la pluviométrie des « saisons sèches » sur les bassins du Ntem, Nyong

et Kienké.

Figure 3 : Evolution des modules saisonniers des crues de printemps et d'automne sur les

bassins du Ntem, Nyong et Kienké (1951-1987).

Figure 4 : Evolution des crues de printemps et d’automne en Afrique équatoriale centrale :

Ivindo à Makokou et Ogooué à Lambaréné (Mahé et al., 1990) ; Kouikou à Sounda (Bricquet

et al., 1997) ; Nyong à Mbalmayo, Ntem à Ngoazik et Kienke à Kribi (cette étude).

Figure 5 : Evolution des coefficients d’écoulements des crues de printemps et d’automne les

bassins du Ntem, Nyong et Kienké.

13
Tableaux :

Tableau 1 : Répartition saisonnière des précipitations annuelles en mm (1950-2000).

Tableau 2 : Moyennes décennales des précipitations annuelles, et des saisons des pluies, et

écarts par rapport à la moyenne interannuelle sur quelques bassins versants au sud du

Cameroun.

Tableau 3 : Moyennes décennales des débits annuels, et des des saisons des pluies, et écarts

par rapport à la moyenne interannuelle sur quelques bassins versants au sud du Cameroun.

Tableau 4 : Ecart par rapport à la moyenne interannuelle des débits mensuels de quelques

bassins versants au sud du Cameroun.

14
800 0

600 100

Q (m .s )

P (mm)
3 -1
200

1 50 0
400
300
200 400
00 0 500
40 000
5 Mars Juil Nove
7000
1600

9000
ng
Nyo
"
250 0
200 200 " 1500 0
Q (m .s )
3 -1

P (mm)

150 400 Kien ke 100


1200
100 600
200
Q (m .s )

N te m
-1

50 800 " 900 P (m)


3

300
0 1000 600
Mars Juil Nove 400
300 500
2500
3000

2000

1 80 0

0 600
Mars Juil Nove

fig 1

15
2eme "saison sèche"
1ère "saison sèche" Nyong
400
Pluie (mm)

200

0
1950 1960 1970 1980 1990 2000

Ntem
300
Pluie (mm)

200

100

0
1950 1960 1970 1980 1990 2000

Kienke
1600

1200
Pluie (mm)

800

400

0
1950 1960 1970 1980 1990 2000

Fig.2

16
Automne boréal
Nyong
400 printemps boréal

Q (m3.s-1) 200

0
1950 1960 1970 1980 1990 2000

Ntem
600
Q (m3.s-1)

400

200

0
1952 1957 1962 1967 1972 1977 1982 1987 1992

Kienke
120
100
Q (m3.s-1)

80
60
40
20
1954 1964 1974 1984

fig. 3

17
400 Nyong
Automne
300

Q (m .s )
-1
200

3
100
Printemps
0
1950 1970 1990
Kienké
Automne
aga
San
120
ng 600 Automne
Q (m .s )

Nyo
-1

80

Q (m .s )
3

-1
400
40

3
Printemps Kienké
0 200
1955 1965 1975 1985 1995 Ntem Ntem Printemps
0
1950 1960 1970 1980 1990
do
vin
I
2000 Ivindo Automne
11000 Ogooué
1600
Q m3.s -1
3 -1

Og

1200
Q m .s

oo

800

7000
Printemps
400
N' 1955 1961 1967 1973 1979
go
3000 un

1930

1940

1950

1960

1970

1980

Débit en m3.s-1
ga

Kouilo u
an

400
Ny

300
o
200 ong
C
100

Moyenne Décennie 60 Décennie 70 Décennie 80


0
J F M A M J J A S O N D

Année Calendaire

Fig. 4

18
Automne Nyong
Printemps
Ke (%) 30

20

10

0
1950 1960 1970 1980 1990 2000

Ntem
25
Ke (%)

15

5
1953 1958 1963 1968 1973 1978 1983 1988

Kienke

50
Ke (%)

30

10
1954 1959 1964 1969 1974 1979 1984 1989

Fig. 5

19
Tableau 1 :

Décembre à Mars à Juillet à Septembre à Moyenne


février juin août novembre annuelle
Nyong 88 653 201 648 1590
Ntem 159 675 152 679 1665
Kienké 234 1002 454 1130 2820

20
Tableau 2 :

Bassin versant pluie Annuelle Ecart à la pluie de printemps, Ecart à la pluie d’automne, Ecart à la
décennie
(mm) moyenne (%) mamj (mm) moyenne (%) son (mm) moyenne (%)
1950 1559,3 -2,2 677,1 3,9 650,6 -0,2
1960 1677,6 5,2 674,4 3,5 686,2 5,2
Nyong 1970 1573,6 -1,3 657,9 0,9 626,5 -3,9
1980 1572,2 -1,4 629,7 -3,4 646,6 -0,8
1990 1592,3 -0,2 619,7 -4,9 650,6 -0,2
1950 2989,0 8,3 1141,0 14,0 1260,2 10,9
1960 2814,0 2,0 1025,5 2,4 1237,1 8,9
Kienké 1970 2648,3 -4,0 975,2 -2,6 1165,4 2,6
1980 2464.4 -10,7 868,7 -13,2 1013,0 -10,8
1990 2878.4 4,3 995,7 -0,5 1003,8 -11,6
1950 1567,2 -1,7 672,6 0,3 681,0 0,5
1960 1699,1 6,6 712,5 6,2 737,2 8,8
Ntem 1970 1563,2 -1,9 670,4 -0,1 661,7 -2,3
1980 1595,0 0,1 669,5 -0,2 669,8 -1,1
1990 1545,4 -3,0 628,8 -6,3 636,9 -6,0

21
Tableau 3 :

débit de débit
Bassin versant décennie Module annuel Ecart à la Ecart à la Ecart à la
printemps, d’automne, son
(m3.s-1) moyenne (%) moyenne (%) moyenne (%)
mamj (m3.s-1) (m3.s-1)
1950 144,3 -2,3 103,3 7,4 229,6 -10,7
1960 165,6 12,1 110,4 14,8 276,8 7,7

Nyong 1970 134,3 -9,1 88,4 -8,2 245,7 -4,4


1980-87 146,5 -0,8 82,8 -14,0 276,0 7,4
1990-91 168,1 13,8 99,2 3,1 314,3 22,3
1998-01 134,8 -8,7 64,3 -33,2 241,0 -6,2
1955-59 50,4 1,6 45,0 5,8 92,0 -7,7
1960 51,4 3,7 48,0 13,0 101,0 1,4
Kienké 1970 49,0 -1,2 40,8 -4,0 103,8 4,2
1980-87 47,9 -3,3 38,1 -10,2 99,5 -0,2
1990-91 49,2 -0,8 40,5 -4,6 102,0 2,4
1953-59 249,8 -5,5 246,9 -1,4 412,4 -11,2

Ntem 1960 322,2 21,8 328,4 31,2 518,0 11,6


1970 244,1 -7,7 230,8 -7,8 444,3 -4,3
1980 241,6 -8,6 195,3 -22,0 482,4 3,9

22
Tableau 4 :

printemps automne
Bassin
décennie mars avril mai juin septembre octobre novevembre
versant
1950 19,4 11,9 4,4 11,1 -25,1 -13,3 -3,2

1960 30,9 23,6 18,2 10,2 13,9 4,2 6,9

1970 -8,8 -9,9 -5,5 -2,8 -5,4 -0,1 -8,1


Nyong
1980-87 -18,4 -12,7 -6,8 -13 8,9 7,3 5,9
1990-91 -29 4,7 9,9 14 38,5 28,1 9,9
1998-01 -38,7 -37,9 -32,9 -24,5 -2 -8,9 -6,7
1955-59 61,3 34,9 0,0 -30,8 -22,7 -13,8 10,5
1960 3,3 14,1 6,2 20,8 -0,9 -4,6 8,2
Kienké 1970 -9,4 -10,3 -1,4 -1,6 4,2 11,3 -7,8
1980-87 -17,3 -16,4 -5,2 -9,8 2,3 0,3 -5,5
1990-92 -15,2 -15,8 -2,2 3,2 13,0 -4,9 -0,5
1954-59 1,6 -2,7 1,7 -2,2 -24,5 -9,9 -9,9
1960 47,6 40,9 27,4 23,7 19,3 10,9 5,8
Ntem
1970 -9,4 -11 -5,8 -2,6 -3,3 -5,3 -11,9
1980 -35,0 -26,4 -15,6 -17,2 7,2 1,2 2,0

23

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