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Groupe N'GUETTIA
Groupe N'GUETTIA
Groupe N'GUETTIA
CONTEXTE
Depuis l’acquisition de son indépendance en 1960 la Cote d’Ivoire s’est essayée
à plusieurs stratégies de développement, menées par les différents
gouvernements qui se sont succédé à la tête du pays. De ces stratégies sont nées
plusieurs politiques urbaines qui ont subi de nombreuses modifications, entre
autres le projet AVB (Autorité pour l’Aménagement de la Vallée du Bandama,
le projet ARSO (Autorité pour l’Aménagement de la Région du Sud-Ouest). La
dernière cité mis en place en 1969 visait d’une part d’assurer l’aménagement de
la région du Sud-Ouest et d’autre part d’élaborer un Schéma Directeur Régional
qui devrait orienter le développement de la dite région. Ces action sont portées
sur la réalisation de grands chantiers notamment la construction et l’équipement
du port de San Pedro, la mise en place d’une infrastructure routière permettant
d’atteindre des localités autrefois impénétrables. Mais cette mission de
développement territoriale a été affecté par la non réalisation de certaines
opérations à savoir l’installation d’une sidérurgie à San Pedro, cela dénote des
difficultés de l’Etat ivoirien de trouver une politique adéquate de
développement.
La Cote d’Ivoire au regard du développement continuel des pays émergents tels
que le Brésil, la Chine et l’Inde dû à la mondialisation, décide d’adopter une
politique de développement qui lui permettra de profiter des avantages de celle-
ci C’est avec l’ascension au pouvoir de son Excellence M. Alassane
OUATTARA, en 2010 que la Côte d’Ivoire émet son désir d’être un pays
émergent à l’horizon 2020, Ceci afin de réduire de moitié le taux de pauvreté, et
d’atteindre ainsi un bon niveau de développement. Cette nouvelle politique tire
des leçons du passé et place la planification stratégique au cœur de l’action
gouvernementale.
Dans cette même optique, l’actuel gouvernement ivoirien reprend la vision de
l’ancien président Feu Felix Houphouët Boigny pour San Pedro Vision qui
consistait à positionner San Pedro comme un pôle d’impulsion du
développement géostratégique de la Côte d’Ivoire et un moteur de l’intégration
régionale. Il devient en effet essentiel de guider l’évolution économique du Sud-
Ouest de la Cote d’Ivoire en faisant des choix dans le cadre d’un développement
planifié en fonction des potentialités de la région De ce fait une extension du
port de San Pedro est prévue.
En solution aux différents problèmes que vit la ville de San Pedro, l’Etat
propose une solution urbanistique au travers de l’élaboration en cours d’un Plan
d’Urbanisme Directeur (PUD) de ladite ville. Pour aller dans cette même veine,
c’est-à-dire résoudre au mieux les problèmes inhérents à la ville et anticiper
ceux de demain au travers d’une planification soigneusement élaborée, nous
proposons ce Plan d’Urbanisme de Détail portant sur la zone qui regroupe les
quartiers de Bardot 13, Colas et Château
II. PROBLEMATIQUE
Avant l’ouverture du projet San Pedro, le site de San-Pedro n’était occupé que
par un très modeste village, ce peuplement autochtone a été submergé par un
peuplement allogène et étranger depuis que la création du port en 1968, car la
ville était désormais considérée comme un eldorado. Cette affluence dans la
ville a soulevé de gros problèmes de logements. En effet les ouvriers travaillant
dans la zone industrielle et les immigrants en quête d’embauche ne trouvant pas
de zones d’habitation à la hauteur de leurs moyens ont dû se loger eux-mêmes et
ce à proximité de la zone industrielle. Ceux-ci ont été suivis dès lors par une
population induite de commerçants et d’artisans qui subvenaient aux besoins des
travailleurs. De ce fait, les zones industrielles qui étaient implantées loin des
habitations se trouvent aujourd'hui en pleine ville, le manque de logements a
occasionné par exemple la construction du quartier Séwéké dans le
prolongement de l'espace réservé aux unités industrielles et le quartier Bardot
Cette situation entraîne une forte propension de l'habitat précaire qui occupe
aujourd’hui le quart de la superficie urbaine. Par ailleurs au fil des années, l’on
enregistre une grande concentration dans ces quartiers précaires En effet,
Bardot, grand bidonville de San Pedro est devenue la ville bis, ce quartier
s’étend sur une superficie de 120 ha et a une densité de 266 hbts\ha pour une
population estimé à 82 231 âmes en 1998. La population des quartiers précaires
se densifiant
La ville de San-Pedro, choisie pour ses avantages portuaires, n’est guère
commode à l’habitation, En effet, San Pedro est développée sur un site à relief
accidenté parcouru de cours d’eaux ramifiés.et traversée par un drain qui subit
constamment les contrecoups des marées. Elle présente par conséquent de vastes
espaces marécageux. De plus l’alternance de plaines et de hautes collines aux
pentes raides, la planéité et la faible dénivellation favorise la stagnation des eaux
usées. C’est l’une des causes de fréquents problèmes d’assainissement qui y sont
enregistrées Associé à cela il est difficile d’étendre le réseau d'évacuation des
eaux usées aux quartiers précaires car ils ont été dessinés après sa mise en place.
Le quartier précaire de Bardot s’est lui-même implanté dans une zone située à
proximité d’un plan d’eau et caractérisée par la présence de nombreuses collines
couvertes autrefois de végétation .En vérité cette végétation disparait au fil des
années, car la population dans les quartiers précaires étant en continuelle
croissance, on observe une forte demande en terme d’espace urbain. Pour pallier
à ce problème les habitants de Bardot choisissent de décoiffer les forêts pour en
faire des zones d’habitation. Et ceux de Séwéké opèrent d‘énormes travaux de
terrassement afin de remblayer leur zone. Le non contrôle de la croissance
urbaine a donc conduit à la réduction des espaces naturels et l’asphyxie des
cours d’eau.
Il ressort des problèmes évoqués plus haut que les quartiers précaires entachent
considérablement le projet qui est de faire de San Pedro un pôle de
développement.
Notre étude se fixe comme ambition de contribuer de manière tangible à ce
projet en maitrisant et contrôlant l’urbanisation de cette ville. Dès lors comment
intégrer les quartiers précaires dans le processus de contrôle et maitrise de
l’urbanisation à San Pedro ?
III. HYPOTHESE
a- Objectif principal
L’objectif principal de notre étude est de maitriser et contrôler l’urbanisation de
la ville de San Pedro.
Le Plan d’Urbanisme Directeur est régi par la loi n°62-253 du 31 juillet 1962
relative aux plans d’urbanisme. Il se définit comme le document de planification
local qui est appelé à fixer le cadre normatif de l’aménagement et du
développement du territoire d’une agglomération donnée à travers la définition
des règles générales et des servitudes d’urbanisme applicables au territoire
concerné.
c- Urbanisation
La politique urbaine englobe tant d’aspects qu’il s’est avéré difficile au passé de
convenir d’une définition commune. Les partenaires du réseau européen EUKN
nous proposent la définition suivante :
e- Habitat
Selon le dictionnaire Larousse, un habitat est un ensemble de faits
géographiques relatifs à la résidence de l’homme (forme, emplacement, groupe
des maisons, etc.).
L’habitat désigne le cadre et conditions de vie d’une population en général, et en
particulier mode de groupement des établissements humains. En milieu urbain
part d’un tissu bâti spécialement affectée au logement des habitants, et qui
constitue en général la fonction principale des villes.
Source : dictionnaire de l’urbanisme
f- Habitat précaire
g- Extension anarchique
Evolution de la ville en dehors des cadres réglementaires
h- Restructuration urbaine
i- Zonage urbain
j- Carte thématique
Une carte thématique est constitué d’un fond de carte repérant des données
topographiques, hydrographiques, chorographiques ou géographiques, des
phénomènes localisables de toute nature, qualitatifs ou quantitatifs
Source : Glossaire de cartographie, Comité Français de Cartographie, 1990