Méthode CIEH-page 10 PDF
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THEME :
Analyse technico-économique du choix de la crue de projet pour le dimensionnement des
ouvrages hydrauliques routiers
Promotion 2007/2008
Promotion 2007/2008
Analyse technico-économique du choix de la crue de projet dans le dimensionnement des ouvrages hydrauliques routiers
DEDICACE
Je dédie ce mémoire
A mes parents
Que Dieu nous bénisse, nous protège et guide nos pas sur le chemin du Salut !!
Amen !!!
REMERCIEMENTS
La rédaction de ce mémoire a été rendue possible grâce au concours de différents acteurs tant au niveau
du 2iE qu’au niveau du bureau d’études AGEIM- Ingénieurs Conseils.
C’est l’occasion pour nous, de témoigner de notre reconnaissance à toutes ces personnes qui n’ont
ménagé aucun effort pour la réussite de ce travail.
M. Cellou DIALLO pour son entière disponibilité et son soutien pour la réalisation de
ce travail ;
M. Ismaïla GUEYE Enseignant au 2iE , qui n’a pas manqué de nous soutenir dans
notre travail ;
Enfin notre gratitude va à l’endroit de nos amis de promotion pour leur solidarité.
IC : ………………….Intervalle de confiance
RN : ………………….Route Nationale
SOMMAIRE
I- INTRODUCTION ............................................................................................................................................. 3
I- INTRODUCTION
L’eau constitue une des conséquences premières des problèmes de dégradations des voies.
Les problèmes liés à l’eau s’observent au niveau de la traversée de grandes rivières, du
franchissement de petits cours d’eau, de l’écoulement des eaux de pluies…
Ces problèmes trouvent leur solution dans la mise en place d’ouvrage de franchissement
(buses, dalots, radiers submersibles, ponts…). Le dimensionnement de ces ouvrages requiert
la définition d’un certain nombre de paramètres qui sont plus ou moins décisifs dans la
sécurité qu’ils offrent. L’un des paramètres important dans la conception de ces ouvrages est
la crue de dimensionnement dite "crue de projet".
Le choix de cette crue est assez délicat, surtout dans des zones ne disposant pas de longues
séries de données historiques sur les cours d’eau. C’est le cas de l’Afrique en général, et de
l’Afrique francophone en particulier, où les réseaux de mesures hydrométriques se sont
effondrés depuis le désengagement de l’ORSTOM (actuellement IRD). Dans ces régions,
l’estimation de la crue de projet fait appel à des méthodes de prédétermination. Compte tenu
des nouvelles conditions climatiques et environnementales, les conditions d’écoulement de la
plupart des petits bassins versants sahéliens ont été modifiées et l’on note une tendance à
l’augmentation des écoulements de surface (Mahé et coll., 2005).
Au Burkina, le changement climatique ne se traduit pas par une réduction des précipitations
mais par leur plus grande imprévisibilité. Il est marqué par des pluies qui tombent sous la
forme de violentes et brèves averses (Egelon, 2008). Ces dernières années, on a observé
beaucoup de dégâts liés à des crues dans l’ensemble du pays sur des ouvrages. En 2007, des
zones comme, Ouagadougou, Gorom- Gorom, Ouahigouha, etc. ont connu beaucoup de
dommages surtout matériels avec des destructions d'ouvrages (ponts, digues), de maisons, des
submersions de champs de culture, des isolements de villages, etc (Zongo, 2007).
Le choix de la crue de projet pour le dimensionnement des ouvrages hydrauliques est donc
très délicat dans ces conditions. Cependant, Les termes de références de plusieurs projets de
route au Burkina imposent l’utilisation de la crue décennale pour le dimensionnement des
ouvrages. De nos jours, avec les nouvelles conditions climatiques et environnementales, le
sous- dimensionnement des ouvrages de franchissement est très fréquent étant donné que le
choix de la période récurrence se fait très souvent de façon arbitraire. Ce choix est souvent fait
Face à toutes ces insuffisances, nous nous proposons de mener une étude dont les résultats
vont guider le choix de la crue de projet en tenant compte du niveau de protection et des
critères économiques. Cette étude s’applique aux ouvrages du projet des voies de
contournement de la ville de Ouagadougou.
I-2- Problématique
La mise au point bibliographique sur la question, nous montre qu’à nos jours les critères
utilisés pour le choix des périodes de retour ne sont pas clairement définis. En nous basant sur
les critères cités dans la revue bibliographique, nous pouvons dire qu’il existe une certaine
logique dans le choix de la période de retour. Cependant, nous constatons qu’il se fait dans la
pratique par tâtonnement parce que n’étant basé sur des supports fiables.
Les aménagistes sont amenés à calibrer les ouvrages sur des fréquences de crues plus faibles
pour ramener les ouvrages à une taille abordable, mais au risque de les voir déborder plus
souvent.
Le choix de la période de retour peut pourtant se faire à la suite d’une justification financière.
Cette justification doit permettre de faire un choix optimal en comparant le coût de
l’assainissement à celui des dommages pour un ensemble de périodes de retour. A défaut de
cela, ce choix peut se faire sur la base d’une analyse de l’incidence financière des crues de
période de retour croissante.
L’étude que nous menons se propose donc d’apporter un outil d’aide à la décision pour la
définition du niveau de protection (inversement du risque associé), par une analyse
économique, fonction du niveau de risque considéré.
La partie III présente une synthèse de la revue bibliographique sur le calcul de la crue
de projet.
La partie IV présente les éléments qui ont servi de supports de travail ainsi que la
méthodologie utilisée. Elle présente le projet auquel l’étude est appliquée en donnant
ses objectifs, en justifiant le choix de la zone d’étude et en présentant cette zone. Elle
décrit également les différentes étapes par lesquelles nous sommes passés pour aboutir
aux différents résultats partant de la collecte des données jusqu’à l’obtention des
résultats ;
La partie V présente les résultats des travaux partant des calculs hydrologiques et
hydrauliques à l’estimation du coût des ouvrages et les analyse;
La partie VII dresse la conclusion des travaux réalisés et fait des propositions qui
peuvent guider le choix de la crue de projet ;
Dans la partie IX, plusieurs annexes présentes en détails les calculs intermédiaires, les
méthodes de calculs et la cartographie utilisée.
Enfin, un glossaire des principaux termes que ont été avons employés est donné à la fin du
document de manière à orienter le lecteur dans la compréhension du texte.
II- 1- Objectif
Objectif général :
Cette étude vise à élaborer un outil d’aide à la décision pour la définition du niveau de
protection des ouvrages à travers un choix judicieux de la période de retour pour la
détermination de la crue de projet.
Objectifs spécifiques :
A partir du cas d’étude du projet des voies de contournement de la ville de Ouagadougou, les
objectifs spécifiques suivants ont été fixés :
- Estimer les crues de projet à partir des données pluviométriques et des caractéristiques
des bassins versants ;
- Faire une étude hydraulique sur les ouvrages projetés, en les dimensionnant avec les
protections nécessaires pour différentes périodes de retour ;
- Estimer le coût des ouvrages et faire une étude sur l’incidence financière du choix de
période de retour de plus en plus élevé ;
- Faire des propositions qui peuvent guider le choix de la période de retour pour le
dimensionnement des ouvrages hydrauliques en fonction du coût et du niveau de
risque associé.
L’analyse économique occupe une place important dans le choix de la crue de projet
pour le dimensionnement des ouvrages hydrauliques ;
Le coût d’investissement pour la réalisation des ouvrages ne croît pas de manière
proportionnelle avec la crue de projet ;
Les ouvrages hydrauliques peuvent être dimensionnés avec une crue de projet plus
élevée (période de retour grande) sans occasionner un surcoût financier significatif ;
Le calcul de la crue de projet inclut deux éléments importants : le choix d’une période de
retour et l’estimation de la crue par une méthode donnée.
Le choix de la période de retour doit se faire de façon judicieuse car c’est elle qui fixe le
niveau de protection que va offrir les ouvrages de franchissement.
La fréquence à retenir pour le dimensionnement des ouvrages devra viser un optimum entre
coût d’investissement d’un coté, et dommages et risque de ruine des ouvrages de l’autre. On
conçoit que les dommages puissent être d’autant moins élevés et inacceptables que la
circulation est forte et que le rôle économique et social de la voie est important. Ainsi la
période de retour est souvent choisie en fonction du risque encouru en cas de rupture
(importance de la voie, importance de la zone traversée…), de la taille du projet (possibilités
financières) et parfois de la durée de vie projetée de l’ouvrage.
Pour la plupart des cas, on adopte par défaut une période de retour égale à 10 ans.
Dans certains cas, le choix se fait en se référant aux indications suivantes (Hama, 1991) :
- Sur les grands axes routiers (route nationale par exemple), la crue adoptée pour le
dimensionnement des grands ouvrages est celle de fréquence centennale ou, à la rigueur
cinquantennale. Pour les petits et moyens ouvrages la période de retour de 20 ans ou de 25 ans
peut être admise.
- Sur les routes et pistes de desserte permanentes, les ouvrages sont dimensionnés pour
la crue décennale.
Ce choix dépend donc de l’importance du projet. Il peut aussi se faire par une différenciation
des zones à protéger. En effet, « si le risque est défini comme la rencontre entre un évènement
perturbateur (la pluie) et un évènement vulnérable (la zone à protéger) », on peut distinguer
trois types de zones (voir tableau 1) :
Suivant la durée de vie projetée de l’ouvrage on peut se fixer une période de retour. Pour se
placer dans la sécurité il est conseillé de considérer une période de retour supérieure à la durée
de vie de l’ouvrage (Guinaudeau et coll., 2005).
D’après Guinaudeau (2005), Il y a près de 2 chances sur 3 pour qu'un ouvrage dimensionné
pour résister à une crue de durée de retour N, rencontre une crue plus importante dans les N
années à venir.
A travers ces différents points nous pouvons constater qu’il est délicat de choisir une
période de retour pour le dimensionnement des ouvrages hydrauliques. Le choix doit tenir
compte du niveau de risque admis, du coût économique et de la durée de vie projetée. Il
existe cependant des ébauches d’idées et des indications qui peuvent guider ce choix sans
toutefois le systématiser du fait du manque de support sur lequel on puisse se baser.
Les méthodes utilisées pour l’estimation des crues sont principalement les méthodes
empiriques, historiques, déterministes et la modélisation hydrologique. La plupart de ces
méthodes ne peuvent pas être appliquées dans nos régions du fait du caractère non jaugé des
bassins.
Ainsi, nous allons nous intéresser aux méthodes déterministes qui sont les seules utilisées de
nos jours pour l’estimation des crues dans nos régions en particulier pour les bassins non
jaugés. Les principales méthodes les plus usitées en Afrique de l’Ouest dans le domaine de
l’hydraulique routière sont les méthodes ORSTOM et CIEH, la méthode rationnelle et la
méthode de Caquot (Nguyen, 1981).
III-2-1-Méthode ORSTOM
Cette méthode permet d’évaluer le débit de la crue décennale sur les bassins de la zone Sahel
et tropicale sèche. La zone géographique couverte s’étend de l’atlantique jusqu’à 24° de
latitude, entre les isohyètes annuelles 150-200 mm au nord et 1200 mm au sud. La méthode
s’applique à des bassins dont la superficie est située entre quelques dizaines d’hectares
jusqu’à 1500 km² (FAO, 1996)
Cette méthode a été mise au point sur la base de mesures et observations réalisées sur 162
bassins pour l’estimation de la crue décennale. Elle s’applique à des bassins versants
d’Afrique sahélienne et tropicale sèche dont la superficie est inférieure à 2500 km² et dont la
pluviométrie annuelle est inférieure à 2000 mm.
La méthode est présentée sous forme de formule de corrélation linéaire entre les différents
paramètres. Elle est traduite en abaques de deux à trois variables selon la zone climatique
dans laquelle on se trouve (FAO, 1996).
Elle s’applique aussi bien aux petits bassins versants ruraux que urbains dont les surfaces sont
limitées à 4 km².
Cette méthode est beaucoup utilisée pour l’estimation des crues sur des bassins urbains mais
elle comporte beaucoup de limites.
Théoriquement la méthode rationnelle surestime les débits dans la mesure où elle n’intègre en
rien les effets dynamiques du réseau, et notamment les effets de stockage. Par ailleurs cette
méthode est incapable de prendre toute incompatibilité structurelle du réseau (notamment
l’existence d’ouvrages spéciaux comme les bassins de retenue) et toute la complexité
fonctionnelle du réseau.
Ce modèle permet d’estimer les crues sur des bassins versants urbains et ne s’applique qu’à
des bassins ou groupement de bassins dont la surface est inférieure à 200 ha et les pentes
moyennes comprises entre 0,002 et 0,05 m/m. Elle n’est utilisée que pour des bassins versants
urbains homogènes et équipés de réseaux d’assainissement bien dimensionnés.
Elle peut être considérée comme une évolution de la méthode rationnelle. Elle intègre deux
autres phénomènes qui interviennent dans le ruissellement urbain :
- un stockage temporaire de l’eau dans le réseau
- la dépendance du temps de concentration du bassin versant au débit (elle prend en
compte donc la période de retour choisie)
1 1 v (T ) w (T )
Q(T ) k ( M , T ) u (T )
C u (T )
I u (T )
A u (T )
où
Q (F) = débit maximal à l'exutoire de fréquence F, (en m3/s) ;
C = coefficient de ruissellement ;
I = pente moyenne du bassin (en m/m) ;
A = superficie du bassin versant en ha ;
K(M,T) , u(T), v(T), w(T) sont des fonctions dépendant des
coefficients de Caquot et de Montana.
Avec :
b (T )
- K (M , T ) β + δ = 1.40 ; c = -0.41
6( )
- u(T) = 1-b(T).f ε = 0.05 ; d = 0.507
0.84
- v(T) = c.b(T) µ = 0.19.M ; f = -0.287
w(T) = 1 – ε + d.b(T)
Dans sa nouvelle stratégie de développement du secteur des transports pour la période 2000-
2010, le gouvernement du Burkina Faso a élaboré un programme fixant de manière réaliste et
pragmatique les objectifs du secteur pour les cinq années à venir. Ces objectifs permettent
entre autre d’assurer une bonne structuration du réseau national afin de lui permettre de jouer
pleinement son rôle dans les actions de développement économique et des échanges
commerciaux.
Dans cet objectif de moderniser les infrastructures essentielles de transport et d’assurer de
façon durable la sécurité et la fluidité dans la circulation routière, le projet de construction et
de bitumage des voies de contournement de la ville de Ouagadougou a été initié. Ce projet
s’impose par l’observation de la dégradation des conditions de la circulation urbaine en
l’occurrence au niveau des entrées de la ville.
Le projet de construction et de bitumage des voies de contournement de la ville de
Ouagadougou permettra de résoudre essentiellement les problèmes de sécurité, de sûreté,
d’espace et de mobilité à l’intérieur de la ville de Ouagadougou.
Le groupement AGEIM/SETTING mène cette étude dont le but principal est la réalisation des
études environnementale, économique et technique d’exécution ainsi que l’élaboration d’un
dossier d’appel d’offres du projet de construction et de bitumage des voies de contournement
de la ville de Ouagadougou. Dans ces études, il y a le souci de faire des propositions assez
intéressantes techniquement et acceptables sur le plan financier. C’est dans la même optique
que nous faisons une analyse technico-économique du choix de la crue de projet dans le
dimensionnement des ouvrages hydrauliques de ce projet ; ceci, à cause de l’importance des
voies et du nombre d’ouvrages à réaliser pour assurer un franchissement des passages d’eau.
La zone du projet est divisé en deux partie : une zone sud situé du coté de la branche sud et
une zone nord situé du coté de la branche nord comme décrit précédemment. Le nombre de
passages d’eau identifiés à partir de la cartographie et aussi par les levés topographiques sur le
terrain est au nombre de 53, soit 32 passages d’eau dans la zone Nord et 21 passages d’eau
dans la zone Sud
L’analyse technico-économique du choix d’une crue de projet pour le dimensionnement des
ouvrages hydrauliques va se faire sur la zone sud du projet des voies de contournement vu que
le nombre d’ouvrages est assez grand pour que l’étude puisse être menée jusqu’au bout .
La zone Sud du projet des voies de contournement se situe dans une zone susceptible d’être
urbanisée suivant les prévisions faites pour l’année 2010 (Nombré et coll, 1999). Les zones
urbanisées sont considérées comme étant des zones d’une grande importance nécessitant un
certain niveau de protection. De ce fait, le choix de la crue de projet doit se faire de façon
judicieuse en assurant une bonne protection de la zone sans pour autant engendrer des coûts
très élevés. C’est ce qui explique le choix de la zone sud comme zone d’application de notre
étude.
IV-4-1- Relief
A l’instar de l’ensemble du Burkina Faso, la zone du projet s’étend sur une pénéplaine
façonnée dans le massif précambrien. Ainsi le relief se caractérise par une monotonie dans la
majeure partie des cas avec des dénivellations peu marquées.
La zone du projet varie en altitude de 280 m à 350 m d’Est en Ouest. Quelques singularités
s’observent cependant dans la région par la présence de quelques points hauts constitués par
des collines birimiennes ou d’affleurements de roches nues (carte géologique du Burkina).
IV-4-2- Climat
Le climat est du type soudano- sahélien. Il est donc caractérisé par une alternance de deux
saisons: une saison sèche qui s’étend d’octobre à mai (8 mois) et une saison pluvieuse de juin
à septembre (4 mois).
De novembre jusqu’en février s’étend une saison sèche et fraîche et de mars jusqu’en mai
règnent la chaleur et l’humidité. La température moyenne oscille entre 14 et 35°C pour les
mois frais (novembre à févier) et entre 24 et 41°C pour les mois chauds (mars à mai).
La pluviométrie annuelle moyenne se situe entre 700 et 800 mm dans la zone sur la période
de juin à septembre.
IV-4-3- Végétation
IV-4-4- Hydrographie
La ville de Ouagadougou est située sur une série de granites et migmatiques d’âge anté-
Birrimien fortement tectonisés et faillés. Cette caractéristique géologique permet d’identifier
des sols à majorité latéritique et argilo-latéritiques sur toute l’étendue de la zone du projet.
De façon particulière, on distingue trois (03) types:
les sols ferrugineux tropicaux lessivés à concrétions : lessivés sur matériaux sableux,
sablo-argileux ou argilo-sableux ;
les sols peu évolués d’érosion sur matériaux gravillonnaires: ce sont des sols à texture
généralement sableuse très grossière en surface, avec de très nombreuses concrétions ;
les sols bruns eutrophes vertiques: on les rencontre en proportion très faible sur les
tronçons étudiés ;
Elle concerne la collecte des données nécessaires pour l’estimation des débits de crue et le
dimensionnement des ouvrages. Il s’agit essentiellement des données cartographiques, des
données pluviométriques sur la zone d’études et des données du projet des voies de
contournement.
Les données cartographiques qui ont été utilisées proviennent de la compilation d’une carte au
1/50 000, de photographies aériennes au 1/50 000 et d’images satellites fournis par l’IGB au
bureau d’études AGEIM. Ces données ont été traitées et mis sur support numérique grâce au
logiciel ARCVIEW. Notre travail a été réalisé sur la base de ce support numérique et plus
précisément sur les thèmes suivants :
- Découpage administratif du Burkina : pour la localisation de la zone du projet ;
- Données géologiques du Burkina : pour l’indentification des types de sols ;
- Données topographiques (courbes de niveau) : pour la délimitation des bassins
versants, la détermination des cotes amont et aval des cours d’eau et le tracé des
courbes hypsométriques ;
- Données hydrographiques (cour d’eau et affluents) : pour l’identification des passages
d’eau au niveau des voies, la délimitation des bassins versants et la mesure de la
longueur du plus long cours d’eau ;
- Données sur l’occupation des sols : pour l’estimation des coefficients de
ruissellement ;
Les données pluviométriques ont été fournies au bureau d’études par la direction de la
météorologie nationale du Burkina. Elles proviennent des deux stations les plus proches de
notre zone d’étude : station de l’aéroport de Ouagadougou et station de Tanghin Dassouri.
Ce sont des données de pluies mensuelles et de pluies maximales journalières de la période de
1959 à 2007 (Annexe III à VI).
Les plans relatifs aux projets concernent les profils en long élaborés par le logiciel PISTE et le
tracé en plan disponible sur ARCVIEW. Ces différentes données vont nous permettre
Cette étude s’applique à la zone Sud des voies de contournement de la ville de Ouagadougou.
A cette phase, nous avons fait des estimations hydrologiques sur les différents bassins
versants de la zone. A la suite de ces estimations, nous avons fait le dimensionnement
hydraulique des ouvrages. Ce dimensionnement nous a permis d’estimation des coûts afin de
ressortir les incidences financières du choix de crues de plus en plus élevé.
Pour une analyse du choix de la crue de projet, nous avons dimensionné les ouvrages pour
plusieurs périodes de retour. Ainsi nous avons mené notre étude sur les crues biennale (T= 2
ans), quinquennale (T= 5 ans), décennale (T= 10 ans), vicennale (T= 20 ans), cinquantennale
(T= 50 ans) et centennale (T= 100 ans).
La démarche globale pour l’estimation des différents débits de crue est la suivante :
- Identification des passages d’eau et délimitation des bassins versants ;
- Identification des méthodes applicables à chaque bassin ;
- Détermination des paramètres d’estimation des crues ;
- Estimation de la crue décennale ;
- Estimation des autres débits de crue sur la base de la crue décennale ;
Les données cartographiques élaborées sous forme de thèmes sur Arcview ont servi de
support à la délimitation du contour des bassins versants.
Les passages d’eau ont été identifiés sur le profil en long des voies de contournement. Les
passages correspondent plus ou moins à la traversée des cours d’eau que l’on peut observer
sur la cartographie existante (cf. figure 3). Nous avons identifié dix huit (18) exutoires avec
lesquels nous avons mené notre étude. Trois autres exutoires, ne s’identifie pas sur la carte
mais on été constaté sur le terrain grâce aux levés topographiques. Ces derniers ne font par
partie de notre étude.
Quatre méthodes ont été utilisées pour l’évaluation des débits de crue en fonction de la
spécificité et de la taille des bassins versants.
Compte tenu des limites d’application des différentes méthodes, les méthodes ORSTOM et
CIEH ont été appliquées aux bassins ruraux et urbains ayant des surfaces supérieures à 2 km2.
La méthode rationnelle a été appliquée aux bassins ruraux et urbains dont la surface est
inférieure à 2 km2. Quant à la méthode de Caquot elle a été appliquée aux bassins urbains
dont la surface est inférieure à 2 km2.
Les bassins que l’on nomme bassins urbains sont situés dans la zone urbaine et les bassins
ruraux sont dans la zone rurale. (cf. figure 4).
Les résultats obtenus par les différentes méthodes ont été analysés pour une détermination de
la crue décennale.
La crue centennale a été déterminée à partir de la crue décennale par la méthode simplifiée du
Gradex : Q100 C Q10
Il existe plusieurs types d’ouvrages sur lesquels nous pouvons nous baser pour faire une étude
analytique (ponts, radiers submersibles, dalots, buses). Compte tenu du fait que cette étude
s’applique à un projet, nous avons fait un choix qui cadre avec celui-ci. Les ponts sont utilisés
dans le cas d’ouvrages très grands. Les radiers submersibles vont impliquer une interruption
de la circulation en cas de fortes crues. A cause de cela et vu l’importance des voies de
contournement, nous avons écarté ce type d’ouvrage. Les buses quant à elles, nécessitent un
grand entretien et ils sont beaucoup plus coûteux que les dalots lorsque le débit est très élevé.
Ainsi, nous avons retenu les dalots qui sont adaptés pour des débits dépassant 10 m 3/s et qui
ne nécessite pas beaucoup d’entretiens. Nous optons pour les dalots cadres qui conviennent
bien aux ouvrages de franchissement importants (à partir de 1,50 m de hauteur et 2 m
d’ouverture) et aux types de sols peu résistants.
Les ouvrages sont dimensionnés pour un écoulement à sortie libre avec une pente minimale
de 1% et une vitesse moyenne inférieure à 3 m/s. La condition à vérifier pour avoir une sortie
dénoyée est que la hauteur d’eau amont H1 soit inférieure à 1,25 fois la hauteur H de
l’ouvrage.
Le calcul des différentes sections est basé sur la formule de Manning :
où :
K : Rugosité
S : Section mouillée de l’ouvrage
RH : Rayon hydraulique
IC : Pente critique
Pour les dalots cadres, toute la structure de l’ouvrage est en béton armé. Ainsi la rugosité K de
Strickler est de 70.
La hauteur totale de l’ouvrage tient compte d’une revanche de 0.5 m.
Le dimensionnement de ces ouvrages commence par la détermination de leur section à partir
du débit calculé. Pour chaque exutoire, les sections sont calculées pour les différentes
périodes de retour.
Ce calcul nous fournit le nombre d’ouverture, la hauteur de l’ouvrage et la largeur des travées.
Les dimensions des différents composants de l’ouvrage a été déterminé à la suite du calcul de
la section (tablier, pied droit, radier, ouvrages de protections…).
Dans cette étude, nous avons estimé le coût des ouvrages après un avant métré détaillé. Les
coûts unitaires que nous avons utilisés sont ceux appliqués au niveau du bureau d’étude
AGEIM. Avec le coût estimatif des ouvrages nous avons tracé des graphiques qui font
ressortir la relation entre le coût des ouvrages et la période de retour (risque associé) ainsi que
d’autres paramètres.
L’analyse et l’interprétation des ces résultats nous ont permis de répondre à la question de
l’étude.
V-RESULTATS ET ANALYSE
1100.0
1000.0
900.0
PLUIE (mm)
800.0
P luie annuelle (mm)
M o y. M o b. 5 ans
M o y. M o b. 11ans
700.0 M o y. M o b. 25 ans
M o y pluie annuellle
600.0
500.0
400.0
68
72
74
76
78
82
84
86
88
92
94
96
98
02
04
06
1970
1980
1990
2000
ANNEE
Après contrôle des données, l’ajustement par la loi normale nous a permis de déterminer les
pluies moyennes annuelles. Elle nous donne une pluie moyenne de 747 mm ± 17.4 mm (IC
95%).
La pluie journalière décennale a été déterminée sur la base des données de pluies maximales
journalières par la loi de Gumbel. Elle donne une pluie journalière décennale de 85.3 mm ±
4.88 mm (IC 95%).
Les valeurs retenues sont de 747mm pour la pluie annuelle moyenne et 95mm pour la pluie
journalière décennale.
Infiltrabilité du sol
La typologie des sols observés sur la carte géologique du Burkina nous révèle que les sols
sont à majorité argilo- sableux. Ce type de sol peut être classé dans la catégorie des sols
relativement imperméables.
Pour les bassins urbains, nous avons supposé que leurs sols sont imperméables. Nous avons
donc de catégories de bassins versants: bassins Relativement Imperméables (RI) pour les
bassins ruraux et bassins Imperméables (I) pour les bassins urbains.
Coefficient de correction
Le coefficient de correction est fonction de la perméabilité et de la taille du bassin versant.
Nous avons les valeurs suivantes (FAO, 1996) :
m= 1.0 3 : Petits bassins versants imperméables
m= 1.04 : Petits bassins versants relativement imperméables
m= 1.10 : Grands bassins versants imperméables
S : Superficie du bassin versant Pmoy : Pente moyenne de l’écoulement Kr10 : Coefficient de ruissellement décennale P10 : Pluie maximale journalière décennale
P : Périmètre du bassin versant Lrect : Longueur du rectangle équivalent A : Coefficient d'abattement α : Coefficient de pointe du débit décennal
L ce (km) : Longueur du plus long cours d’eau D : Dénivelé entre Z5% et Z95% de la surface Tb10 : Temps de base décennale m : Coefficient de correction du débit
Z1 et Z2 : Cotes extrémités du plus long cours Ig : Indice global de pente Pan : pluie annuelle moyenne décennale
d’eau
A : Coefficient d'abattement
Analyse technico-économique du choix de la crue de projet pour le dimensionnement des ouvrages hydrauliques routiers
Les sections retenues respectent les conditions de vitesse et de pente critique citées
précédemment (cf. tableau 4). Le nombre d’ouverture varie de 1 à 4, la hauteur de l’ouvrage
de 1.5 à 3m et la largeur hydraulique de 2 à 4 m. Pour les cas où le nombre d’ouverture est
supérieure à quatre, l’ouvrage est divisé en bloc de 2, 3 ou 4 ouvertures. C’est le cas des
ouvrages des bassins n°4 et n°13 pour les périodes de 50 et 100 ans. Les ouvrages de six
ouvertures ont été divisés en deux blocs de trois ouvertures et ceux de huit en deux blocs de
quatre ouvertures. Ainsi, nous avons au total 22 types d’ouvrages.
Le détail du calcul des sections est présenté en annexe (Annexe XIII à XVIII).
N°BV nxLxH Vmoy Ic nxLxH Vmoy Ic nxLxH Vmoy Ic nxLxH Vmoy Ic nxLxH Vmoy Ic
BV1 2 x 250 x 150 2.79 0.009 3 x 250 x 200 2.87 0.013 2 x 400 x 250 2.78 0.015 3 x 350 x 250 2.67 0.015 4 x 400 x 200 2.97 0.011
BV2 1 x 200 x 200 3.01 0.014 2 x 250 x 150 3.05 0.009 3 x 250 x 150 2.58 0.009 4 x 200 x 150 2.92 0.009 2 x 250 x 250 2.84 0.017
BV3 1 x 250 x 150 2.98 0.009 2 x 200 x 150 2.57 0.009 2 x 200 x 150 3.04 0.010 2 x 250 x 150 2.79 0.009 3 x 200 x 150 2.72 0.009
BV4 - - 0.010 2 x 400 x 250 2.71 0.015 4 x 400 x 250 2.86 0.015 6 x 400 x 250 2.87 0.015 8 x 400 x 250 3.09 0.015
BV5 2 x 200 x 150 2.70 0.009 3 x 200 x 150 2.86 0.009 3 x 250 x 150 2.85 0.009 3 x 200 x 200 2.82 0.014 2 x 250 x 250 3.06 0.017
BV6 1 x 200 x 200 2.78 0.014 2 x 250 x 150 2.72 0.009 3 x 200 x 150 2.85 0.009 3 x 250 x 150 2.72 0.009 4 x 200 x 150 3.09 0.010
BV7 3 x 200 x 150 2.62 0.009 3 x 200 x 200 3.01 0.014 2 x 300 x 250 2.89 0.016 2 x 400 x 250 2.62 0.014 3 x 400 x 200 2.85 0.011
BV8 3 x 200 x 150 2.96 0.009 3 x 250 x 200 2.94 0.013 2 x 350 x 250 3.09 0.015 2 x 400 x 300 2.65 0.018 4 x 400 x 200 2.73 0.011
BV9 3 x 200 x 150 2.77 0.009 2 x 300 x 250 3.04 0.016 3 x 400 x 200 2.75 0.011 4 x 350 x 200 2.96 0.012 4 x 350 x 250 2.80 0.015
BV10 2 x 250 x 150 2.56 0.009 3 x 250 x 200 3.05 0.013 2 x 400 x 250 3.04 0.015 4 x 350 x 200 2.97 0.012 4 x 350 x 250 2.86 0.015
BV11 2 x 250 x 150 2.50 0.009 3 x 250 x 150 2.88 0.009 3 x 200 x 200 3.07 0.014 3 x 250 x 200 2.97 0.013 3 x 300 x 200 3.03 0.012
BV12 3 x 200 x 150 2.79 0.009 3 x 300 x 200 2.81 0.012 3 x 400 x 200 2.89 0.011 4 x 400 x 200 2.73 0.011 4 x 350 x 250 2.97 0.015
BV13 - - - 2 x 400 x 250 2.90 0.015 4 x 400 x 250 2.86 0.015 6 x 400 x 250 2.81 0.015 8 x 400 x 250 2.99 0.015
BV14 - - - 2 x 250 x 150 2.64 0.009 3 x 250 x 150 2.76 0.009 3 x 200 x 200 3.09 0.014 2 x 300 x 250 3.09 0.016
BV15 - - - 2 x 200 x 150 2.42 0.009 3 x 200 x 150 2.71 0.009 3 x 250 x 150 3.01 0.009 2 x 250 x 250 3.07 0.017
BV16 - - - 3 x 200 x 150 3.07 0.010 2 x 300 x 250 2.79 0.016 3 x 400 x 200 2.67 0.011 4 x 400 x 200 2.78 0.011
BV17 - - - 3 x 250 x 150 2.57 0.009 2 x 300 x 250 2.59 0.016 2 x 400 x 250 2.65 0.015 3 x 350 x 250 2.71 0.015
BV18 - - - 1 x 200 x 150 3.02 0.010 2 x 200 x 150 2.34 0.009 2 x 250 x 150 2.51 0.009 3 x 200 x 150 2.78 0.009
n : nombre d’ouverture H (cm) : hauteur hydraulique L (cm) : largueur hydraulique Vmoy (m/s) : Vitesse moyenne Ic : Pente critique
Les ouvrages de protection sont principalement le bassin de dissipation, les protections aval et
amont et la protection des talus.
Bassin de dissipation
Le calcul des sections a vérifié les conditions de vitesse. Ainsi les vitesses d’eau à l’entrée et
à la sortie de l’ouvrage sont telles que l’énergie de l’eau ne présente pas risque
d’affouillement. Nous pouvons le constater par le nombre de Froude (Annexe XIII à XVIII).
Les valeurs du nombre de Froude sont inférieures à un (1). L’écoulement est donc fluvial et il
n’est pas nécessaire de mettre en place un bassin de dissipation à l’aval des ouvrages.
Cependant, à la sortie l’ouvrage, le radier est prolongé sur une longueur que est fonction de la
hauteur de l’eau. Ce prolongement sert de bassin de dissipation d’énergie mais il n’est pas
dimensionné comme telle. Sa largeur vaut la largeur total de l’ouvrage plus celle de
l’ouverture des murs en aile.
Les dimensions des différents éléments qui composent l’ouvrage sont présentées en annexe
sur un tableau accompagné d’un plan type de dalot (annexe XIX et XX).
N° DESIGNATIONS
1 Fouille en pleine masse
2 Béton de propreté dosé à 150 kg/m3
3 Béton dosé à 250 kg/m3
4 Béton pour béton armé dosé à 350 kg/m3
5 Acier pour béton armé
6 Remblais d'ouvrage
7 Enrochements
8 Perrés maçonnés
9 Gabions
10 Parements enterrés
Compte tenu de la variabilité de la longueur du corps de l’ouvrage, le coût est estimé pour les
deux têtes plus un (1) mètre linéaire du corps de l’ouvrage pour que les résultats de l’étude
puisse être généralisée. Les quantités des matériaux ont été estimées pour les 22 types
d’ouvrages retenus. Les prix unitaires appliqués à ces quantités sont des prix utilisés par le
bureau d’études AGEIM.
Le détail de l’estimation des coûts est présenté en annexe (cf. annexe XXI). Le tableau 6
présente un récapitulatif du coût des ouvrages.
BV2 2 x 200 x 150 5 387 047 2 x 200 x 200 7 085 267 3 x 250 x 150 8 143 703 3 x 250 x 150 8 143 703 2 x 250 x 250 9 568 604 2 x 300 x 250 12 973 910
BV3 2 x 250 x 150 6 192 622 2 x 200 x 150 5 387 047 2 x 250 x 150 6 192 622 2 x 250 x 150 6 192 622 2 x 200 x 200 7 085 267 2 x 250 x 200 7 784 317
BV4 3 x 400 x 200 19 056 262 2 x 400 x 250 16 989 747 4 x 400 x 250 28 560 113 6 x 400 x 250 45 326 859 8 x 400 x 250 57 120 225 8 x 400 x 300 66 275 581
BV5 2 x 250 x 150 6 192 622 3 x 200 x 200 9 049 129 2 x 300 x 250 12 973 910 2 x 400 x 200 14 107 908 2 x 350 x 250 15 855 567 2 x 400 x 250 16 989 747
BV6 2 x 250 x 150 6 192 622 2 x 250 x 150 6 192 622 2 x 200 x 200 7 085 267 2 x 250 x 200 7 784 317 3 x 200 x 200 9 049 129 2 x 250 x 250 9 568 604
BV7 2 x 250 x 150 6 192 622 2 x 250 x 250 9 568 604 2 x 300 x 250 12 973 910 2 x 400 x 250 16 989 747 3 x 400 x 200 19 056 262 3 x 350 x 250 20 962 160
BV8 3 x 200 x 150 7 046 841 2 x 300 x 250 12 973 910 2 x 400 x 250 16 989 747 3 x 400 x 200 19 056 262 3 x 400 x 250 22 663 430 4 x 350 x 250 26 068 753
BV9 3 x 200 x 150 7 046 841 2 x 300 x 250 12 973 910 3 x 300 x 250 16 963 066 3 x 350 x 250 20 962 160 4 x 350 x 250 26 068 753 4 x 400 x 250 28 560 113
BV10 2 x 200 x 150 5 387 047 2 x 300 x 250 12 973 910 2 x 400 x 250 16 989 747 3 x 350 x 250 20 962 160 4 x 350 x 250 26 068 753 4 x 400 x 250 28 560 113
BV11 2 x 200 x 150 5 387 047 3 x 250 x 150 8 143 703 2 x 300 x 250 12 973 910 2 x 400 x 200 14 107 908 2 x 350 x 250 15 855 567 2 x 400 x 250 16 989 747
BV12 2 x 250 x 150 6 192 622 2 x 350 x 250 15 855 567 3 x 400 x 200 19 056 262 3 x 400 x 250 22 663 430 4 x 350 x 250 26 068 753 4 x 400 x 250 28 560 113
BV13 3 x 200 x 150 7 046 841 2 x 400 x 250 16 989 747 4 x 400 x 250 28 560 113 6 x 400 x 250 45 326 859 8 x 400 x 250 57 120 225 8 x 400 x 300 66 275 581
BV14 1 x 150 x 150 2 932 543 2 x 250 x 150 6 192 622 3 x 250 x 150 8 143 703 2 x 250 x 250 9 568 604 2 x 350 x 250 15 855 567 2 x 400 x 250 16 989 747
BV15 1 x 200 x 100 2 748 695 2 x 200 x 150 5 387 047 3 x 200 x 150 7 046 841 2 x 250 x 200 7 784 317 3 x 300 x 150 11 351 018 2 x 350 x 250 15 855 567
BV16 1 x 250 x 150 4 018 541 2 x 250 x 200 7 784 317 2 x 300 x 250 12 973 910 4 x 300 x 200 17 424 654 3 x 400 x 250 22 663 430 4 x 350 x 250 26 068 753
BV17 1 x 200 x 150 3 727 253 2 x 250 x 200 7 784 317 2 x 300 x 250 12 973 910 2 x 400 x 250 16 989 747 3 x 350 x 250 20 962 160 3 x 400 x 250 22 663 430
BV18 1 x 150 x 100 1 923 444 1 x 250 x 150 4 018 541 2 x 200 x 150 5 387 047 2 x 250 x 150 6 192 622 3 x 200 x 150 7 046 841 2 x 250 x 200 7 784 317
L’examen de ce graphique, permet de constater que les courbes des différents bassins ne
suivent pas tout à fait la même allure. En effet la variation du coût des ouvrages d’une période
de retour à une autre, varie suivant certaines caractéristiques des bassins versants.
Selon la taille du bassin versant la variation du coût des ouvrages est sensible d’une période
de retour à l’autre ou non. Nous avons pu distinguer trois groupes de bassins versants.
Cette constatation nous amène à représenter le coût en fonction de la taille des bassins pour y
examiner plus clairement la relation entre les deux.
80 000 000
75 000 000
15 000 000
10 000 000
5 000 000
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
PERIODE DE RETOUR (ANS)
30 000 000
25 000 000
20 000 000
100
COUT (FCFA)
50
20
15 000 000
10
5
2
10 000 000
5 000 000
0
0.00 5.00 10.00 15.00 20.00 25.00
SURFACE (km²)
On remarque que d’une période de retour à une autre, les coûts varie de moins en moins de la
crue biennale à la crue centennale.
Par rapport à la relation entre le coût et la taille des bassins versants, on ne parvient pas à
observer quelque chose, à cause de l’irrégularité de l’allure des courbes. En analysant ces
courbes, nous avons constaté que cette irrégularité est due à la variation du coefficient de
ruissellement entre les différents bassins versants. En effet, pour deux bassins qui ont la même
superficie et des coefficients de ruissellement différents, le coût des ouvrages est plus faible
pour le bassin dont le coefficient est faible (figure 7).
En regroupant les bassins suivant la valeur du coefficient de ruissellement on peut voir que
l’allure des courbes est assez régulière (figure 8 et 9).
Par ces observations, nous pouvons dire que le coefficient de ruissellement est un paramètre
qui influence le coût des ouvrages.
30 000 000
25 000 000
20 000 000
COUT (FCFA)
100
50
15 000 000 20
10
5
10 000 000
5 000 000
0
0.00 2.00 4.00 6.00 8.00 10.00 12.00 14.00 16.00 18.00 20.00
SURFACE (km²)
30 000 000
100 ans
25 000 000
50 ans
50
20
10 ans
15 000 000 10
5
2
10 000 000
5 ans
2 ans
5 000 000
0
0.00 2.00 4.00 6.00 8.00 10.00 12.00 14.00 16.00 18.00 20.00
Surface (km²)
A la suite de toutes ces observations, nous pouvons dire que la taille des bassins et le
coefficient de ruissellement influence l’incidence financière. En effet, plus le bassin versant
est grand, plus la variation du coût est grande et plus son coefficient de ruissellement est
faible, plus la variation est élevée.
Selon la taille des bassins, nous distinguons trois catégories de bassins versants:
S < 5 km2
5 < S < 20 km2
S > 100 km2
Suivant le coefficient de ruissellement, nous avons distingué deux catégories de bassins :
Kr10 < 30%
40% <Kr10< 60%
En distinguant les bassins de cette façon, on peut analyser plus aisément l’incidence
financière du choix de la crue de projet.
V-4-2- Analyse de la variation du coût des ouvrages par rapport au coût des ouvrages
dimensionnés avec la crue décennale
Dans la plupart des cas, les ouvrages sont dimensionnés avec la crue décennale. Nous allons
donc analyser la variation du coût pour les périodes de retour supérieure à 10 ans, en prenant
comme référence la période de retour de 10 ans (figure 10). Le calcul est fait en distinguant
les différentes catégories qui ont été identifiées plus haut.
Cela peut aider à une prise de décision dans la mesure où il permet de voir comment le coût
des ouvrages varie par rapport à cette référence. Pour une période de retour donnée, suivant
que la variation du coût soit acceptable ou pas pour le projeteur, il peut choisir d’augmenter
ou pas le niveau de sécurité.
Figure 10: période de retour – surcoût par rapport aux ouvrages dimensionné avec une crue décennale
140%
130%
120%
110%
100%
VARIATION DE COUT (%)
10%
0%
0 20 40 60 80 100 120
PERIODE DE RETOUR (ANS)
L’analyse de ce graphique nous révèle que la variation des coûts est assez remarquable. Elle
n’est pas la même pour tous les cas et donc les courbes seront analysées selon les cas qu’on
distingue. Nous considérons que la variation du coût est acceptable, si elle demeure inférieure
à 50% du coût de l’ouvrage dimensionné avec une crue décennale.
S < 5 km2 et 40% <Kr10< 60% (cas de figure correspondant à des bassins
urbanisés).
L’incidence financière du choix de la crue n’est pas très grande jusqu’à la crue centennale.
Elle varie de 10% pour la crue vicennale, 25% pour la crue cinquantennale et 40% pour la
crue centennale.
5< S < 20 km2 et 40% <Kr10< 60% (cas de figure correspondant à des bassins
urbanisés)
Les variations sont relativement faibles pour la crue vicennale et cinquantennale (25% et
45%) et relativement élevé pour la crue centennale (58%). Jusqu’à la crue cinquantennale on
peut dire que l’incidence financière n’est pas très élevée
VI- DISCUSSION
L’analyse faite sur l’incidence financière du choix de la crue de projet nous fait remarquer que
pour bien des cas, l’augmentation du niveau de protection ne peut pas se faire sans que le
surcoût par rapport aux ouvrages dimensionnés pour la crue décennale n’atteigne au moins
20%. Pour les bassins dont la surfaces est relativement faibles (< 20km2) on peut facilement
atteindre un niveau de protection élevé sans que l’incidence financière ne soit pas très grande
(< 50%). Pour les très grands bassins par contre, il suffit d’augmenter un peu le niveau de
protection pour que le surcoût soit très important (> 50%).
Sur la base de l’analyse faite précédemment, nous pouvons dire qu’une analyse économique
est intéressante pour guider le choix de la crue de projet mais elle n’est pas suffisante. Il existe
des cas pour lesquels par l’analyse économique on peut arriver à un choix qui offre un niveau
de protection plus élevé sans pour autant qu’on ait à investir beaucoup plus. Cependant pour
le plupart des cas, la variation est assez considérable. Par cette variation nous pouvons
analyser l’importance du choix de crue de période de retour élevée même si l’incidence
financière est grande.
Un graphique représentatif du coût des ouvrages en fonction de la crue de projet, montre que
ces deux paramètres sont liés par une relation à peu près linéaire. Ainsi, en raisonnant en
termes de coût des ouvrages, on a à peu près des incidences proportionnelles à celles du débit.
Nous pouvons donc dire ce qui suit:
dimensionné avec une crue supérieure à celle- ci est assez sensible. Ainsi, pour un ouvrage
dimensionné avec une crue décennale, il y aura un plus grand risque que dans le premier cas,
s’il survenait une crue plus élevée. Il est serait donc intéressant d’analyser la possibilité
d’augmenter le niveau de sécurité en tenant compte des disponibilités financières.
A la suite de toutes ces analyses, on peut dire que l’analyse économique seule ne suffit pas
pour choisir la crue de projet. La variation de coût n’étant pas toujours faible, on doit en plus
de l’incidence financière, voir ce que l’on gagne en termes de protection ou de sécurité. Ce
choix doit prendre en compte les aspects économiques mais aussi les aspects sociaux,
environnementaux, etc., la valeur environnementale, la Il doit prendre en compte la spécificité
des cas étudiés : caractéristiques du bassin versant, niveau sociale et économique de la zone
du projet…
plus grande que la crue décennale survenait, il y’aurait beaucoup de risques. Il est donc
important d’aller dans le sens de la sécurité en dimensionnant les ouvrages avec des crues de
périodes de retour plus élevées. On peut avoir les cas suivants :
Pour les bassins dont la taille est inférieure à 20 km2 et dont le coefficient de
ruissellement est compris entre 40 et 60%, l’incidence financière du choix d’une crue de
projet élevé n’est pas très élevé. Les variations du débit de crue ne sont pas très significatives
entre deux périodes de retour différentes. Les ouvrages peuvent même être dimensionné avec
une crue vicennale sans que le risque ne soit très grand.
Pour les bassins versants dont la taille est inférieure à 20 km2 et dont le coefficient de
ruissellement est inférieur à 30%, les variations de coût par rapport à la crue décennale sont
élevé. Il convient donc de porter une attention particulière au choix de la crue de projet pour
qu’elle soit économiquement acceptable et que le niveau de protection soit élevé. La variation
de coût étant grande, il serait plus prudent d’éviter de dimensionner les ouvrages avec la crue
décennale vu que le comportement des bassins versants changent énormément lorsqu’on
passe des faibles crues aux grandes crues. Le choix de la crue de projet dans ce cas devrait
porter sur des crues supérieures ou égales à la crue vicennale pour que le risque ne soit pas
très grand si éventuellement une grande crue survenait.
Pour les très grands bassins de l’ordre de 140 à 190 km2 avec de faible coefficient de
ruissellement (Kr10< 30%), l’incidence financière du choix des grandes crues par rapport à la
cure décennale est très grandes. Cependant, on ne doit pas ignorer le risque que l’on prend en
dimensionnant les ouvrages avec les faibles crues. Le comportement de ces bassins versants
est tel que les faibles crues ont un impact moindre alors que les grandes crues pourraient
causer d’énormes dommages. On devrait donc dimensionner les ouvrages avec le maximum
de sécurité possible en prenant la crue centennale ou à la rigueur la crue cinquantennale.
La durée de vie de l’ouvrage peut aussi guider le choix de la crue de projet. Selon la durée de
vie souhaitée, le risque global accepté n’est pas le même (N. Guinaudeau et coll.). On peut
estimer le risque global de défaillance accepté selon la durée de vie souhaité : Risque% ≥1-
(1- 1/T)durée. Ainsi, par cette relation on peut mesurer grossièrement le niveau de risque pour
un ouvrage dimensionné avec une période de retour (T) donnée.
Les projets routiers sont pour la plupart des cas dimensionnés pour une durée de vie de 20
ans. On peut donc observer les niveaux de risque associés à chaque période de retour dans le
tableau 7 :
Tableau 7: Risque de défaillance des ouvrages et surcoût du choix par rapport à la crue de
période retour de 10 ans
PERIODE DE RETOUR
10 20 30 50 100
Kr10 < 30% 0% 14% 21% 40% 76%
S < 5 km2 40<Kr10< 60% 0% 11% 17% 26% 41%
Kr10 < 30% 0% 39% 52% 74% 94%
5 < S < 20 km2 40<Kr10< 60% 0% 25% 32% 45% 58%
S > 100 km2 Kr10 < 30% 0% 59% 75% 100% 133%
Les termes de référence recommandent très souvent de dimensionner les ouvrages avec une
crue décennale alors que nous constatons ici que le risque de défaillance des ouvrages pour
cette crue est de 88%. Avec un tel niveau de risque, il est fort possible que l’ouvrage
connaisse beaucoup de défaillance qui vont engendrer des coûts de réparation très élevés. Il
est même possible que l’ouvrage ne puisse pas tenir jusqu’à 20 ans.
Si on veut limiter le risque de défaillance à 50%, il faut que les ouvrages soit dimensionnés
pour une période de retour d’au moins 30 ans. A ce niveau de protection, le surcoût à payer
reste faible pour les petits ouvrages et relativement élevé pour les grands ouvrages. On
constate que plus le niveau de protection augmente, plus le risque de défaillance diminue et le
surcoût augmente. Il existe certainement un choix de crue de projet qui permet, dans chaque
cas, d’avoir un optimum entre le coût à investissement pour une période de retour donnée et le
risque encouru. Cet optimum ne peut pas être trouvé dans le cadre de étude car il nécessitera
l’utilisation du coût des dommages lié au risque qui n’est pas une donnée disponible à nos
jours.
desquels la variation de coût est assez grande pour certaines crues. S’il n’est pas nécessaire
d’avoir un niveau de protection élevé, on éviterait de le faire dans ces cas.
En raisonnant par rapport à l’importance des voies de contournement, on pourrait dire que les
propositions du choix de crue de projet exposées précédemment sont acceptables. Nous
sommes dans le cas d’une route nationale. Comme proposé dans Hama (1991), les grands
ouvrages doivent être dimensionnés avec une crue supérieure à la crue cinquantennale et les
petits et moyens ouvrages avec une crue de vicennale.
Au terme de cette étude, nous pouvons dire avec certitude que l’analyse économique est un
élément important dans le choix de la crue de projet. La différence de coût d’une faible crue à
une forte crue n’est pas systématiquement très élevée. Elle dépende de la spécificité des
bassins versants (taille, coefficient de ruissellement). Pour les grands bassins versants, la
différence est assez remarquable surtout quand le coefficient de ruissellement est faible. Pour
les petits bassins versants, elle est relativement faible. Ainsi, pour les grands bassins à
coefficient de ruissellement faible, il y a un grand risque à dimensionner les ouvrages avec
des faibles crues.
Compte tenu de toutes ces spécificités, nous pouvons dire que le choix de la crue de projet ne
pourrait pas se faire uniquement sur la base de critères économiques. Elle doit aussi tenir
compte des aspects liés au fonctionnement de l’ouvrage et à la sécurité qu’il offre. Ainsi,
l’importance de la zone à protéger ou l’importance de la route pourront être décisif dans le
choix de la crue de projet. La durée de vie prévue pour l’ouvrage pourrait aussi guider ce
choix en nous donnant une idée du risque de défaillance de l’ouvrage.
A la suite de tout cela, nous pouvons dire que pour le choix de la crue de projet, l’analyse
économique et l’analyse du niveau de risque ne peuvent pas être dissociés. L’investissement
varie dans le même sens que le niveau de protection mais dans des proportions différentes.
Chaque cas devrait être traité suivant les disponibilités financières et le niveau de risque
admissible. Le choix devrait donc se faire de façon optimale et pour cela nous recommandons
ce qui suit :
- en plus de l’analyse sur le coût des ouvrages, faire une analyse sur le niveau de risque
accepté par l’ouvrage suivant son importance et sa durée de vie ;
- chaque cas de bassins versants devra être traité de manière spécifique en prenant en
compte aussi bien l’aspect économique que le niveau de risque lié à l’environnement
de l’ouvrage.
Particulièrement pour les voies de contournement qui sont d’une grande importance pour
assurer la fluidité du trafic sur les routes nationales, nous recommandons:
- Pour les bassins dont la taille est inférieure à 20 km2 et dont le coefficient de
ruissellement est compris entre 40 et 60%, que les ouvrages soit dimensionnés avec au
moins une crue vicennale.
- Pour les bassins versants dont la taille est inférieure à 20 km2 et dont le coefficient de
ruissellement inférieur à 30%, que les ouvrages soit dimensionnés avec au moins une
crue cinquantennale ou à la rigueur vicennale.
- Pour les très grands bassins de l’ordre de 140 à 190 km2 avec de faible coefficient de
ruissellement (Kr10< 30%), que la crue de dimensionnement des ouvrages soit une
centennale ou à la rigueur une crue cinquantennale.
VIII. BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages et articles
Morel A., 1996. Assainissement des eaux pluviales en milieu urbain tropical subsaharien.
PNUD- Banque Mondiale- CERGRENE, 167p.
FAO, 1996. Crues et apports : Manuel pour l’estimation des crues décennales et des apports
annuels pour les petits bassins versants non jaugés de l’Afrique sahélienne et tropicale
sèche. Bulletin Fao d’Irrigation et de drainage N°54
BCOEM, 1975. Manuel d’exécution des petits ouvrages routiers en Afrique. République de
France, ministère de la coopération, 266p.
Mahe G. et Paturel J. E., Servat E., Conway D., Deztter A., 2005. The impact of land use
change on soil water holding capacity and river flow modelling in the Nakambe River,
Burkina-Faso. Journal of hydrology n°300, pp. 33- 43.
Nombré A., 1999. Schéma directeur d’aménagement du grand Ouaga, volume 2 : option
d’aménagement- programmation. Rapport d’études, Direction générale de l’urbanisme
et de la topographie, Ouagadougou, 101 p.
Nombré A., 1999. Schéma directeur d’aménagement du grand Ouaga, vol 1: Etat des lieux-
tendances de développement. Rapport d’études, Direction générale de l’urbanisme et
de la topographie, Ouagadougou, 199.p.
Karambiri H., 2006. Rappel statistique. Cours d’hydrologie, EIER, Ouagadougou, 24p.
Karambiri H., 2006. Evacuateur de crue et ouvrages annexe. Cours de barrages, EIER,
Ouagadougou, 65p.
Sites Internet
http://www.fao.org/docrep/W2570F/w2570f00.HTM
http://www.cig.ensmp.fr/~hubert/glu/aglo.htm
http://www.enpc.fr/cereve/HomePages/tassin/hydurb00/itechnique/chap2.html
http://www.reliefweb.int/rw/RWB.NSF/db900SID/EGUA-779PUA?OpenDocument
http://www.fews.net/docs/Publications/Burkina_200708fr.pdf
IX. ANNEXES
A. DONNEES DE BASE
ANNEXE I : Plan d’ensemble de la zone du projet
ANNEXE II : Cartographie de la zone d’étude
ANNEXE III à VI : Données pluviométriques
B. PARAMETRES DE CALCUL
ANNEXE VII : Cartographie des bassins versants
ANNEXE VIII : Courbe hypsométrique des bassins versants
ANNEXE IX à X : Ajustement de données pluviométriques
E. ETUDE ECONOMIQUE
ANNEXE XXI : Coût estimatif des ouvrages
F. GLOSSAIRE
A. DONNEES DE BASE
A. Données de base
Année Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Août Sep Oct Nov Déc TOTAL
1968 0.0 4.8 10.1 14.3 100.2 97.2 207.3 169.0 151.0 56.7 0.0 0.0 810.6
1969 0.0 0.0 11.0 27.7 67.8 117.3 228.7 320.5 169.3 41.7 0.5 0.0 984.5
1970 0.0 0.0 0.0 4.6 111.7 54.0 248.9 179.2 130.1 19.3 0.0 0.0 747.8
1971 0.0 0.0 6.0 56.5 37.4 61.7 264.5 215.9 151.1 0.0 0.0 3.7 796.8
1972 0.0 0.0 0.0 33.5 108.5 300.2 158.0 204.8 150.8 53.3 0.0 0.0 1009.1
1973 0.0 14.1 0.0 83.5 37.6 87.6 278.4 167.1 80.4 31.7 0.0 0.0 780.4
1974 0.0 0.0 0.5 7.0 91.1 60.8 143.2 342.0 207.7 37.1 0.0 0.0 889.4
1975 0.0 0.0 0.0 6.6 20.0 123.9 247.2 220.7 98.7 16.3 0.0 0.0 733.4
1976 1.5 0.0 13.6 8.1 103.0 187.8 163.1 267.0 178.0 102.0 0.0 0.0 1024.1
1977 0.0 0.0 7.2 0.6 72.4 81.5 54.3 315.4 73.2 14.8 0.0 0.0 619.4
1978 0.0 0.0 0.0 135.2 94.8 86.9 147.8 177.0 128.2 19.7 0.0 0.0 789.6
1979 0.0 0.0 4.7 23.8 48.5 100.5 177.5 181.2 163.4 14.9 14.8 0.0 729.3
1980 0.0 0.0 0.0 7.1 42.5 111.0 130.7 322.7 63.1 19.6 0.0 0.0 696.7
1981 0.0 0.0 0.0 20.5 79.7 82.0 262.1 193.4 139.5 0.0 0.0 0.0 777.2
1982 0.0 0.1 29.1 69.5 104.1 127.9 99.6 155.9 63.9 45.0 0.0 0.0 695.1
1983 0.0 0.0 0.2 1.9 63.8 124.6 230.5 208.8 101.1 4.7 0.0 0.0 735.6
1984 0.0 0.0 28.8 20.0 57.7 69.7 135.0 137.6 96.7 14.3 0.9 0.0 560.7
1985 0.0 0.0 0.0 2.8 68.1 86.2 144.6 164.3 151.5 2.4 0.0 0.0 619.9
1986 0.0 0.0 9.0 11.7 12.8 155.8 120.9 193.1 165.6 41.1 0.8 0.0 710.8
1987 0.0 0.0 13.3 0.0 67.0 163.8 148.3 221.9 131.2 39.0 0.0 0.0 784.5
1988 0.0 0.0 0.0 79.9 68.8 65.6 161.9 263.8 88.7 6.2 0.0 0.0 734.9
1989 0.0 0.0 5.5 0.0 35.7 55.3 233.5 305.3 112.4 48.4 0.0 1.7 797.8
1990 0.0 0.0 0.0 15.3 112.3 81.9 162.2 196.6 103.8 3.8 0.0 0.0 675.9
1991 0.0 0.0 0.4 65.8 235.3 95.1 158.1 248.7 47.9 49.4 0.0 0.0 900.7
1992 0.0 0.0 0.0 51.9 12.9 79.4 246.7 244.7 51.0 4.9 7.2 0.0 698.7
1993 0.0 0.0 9.4 25.7 8.4 128.8 226.2 195.8 97.8 58.5 0.0 0.0 750.6
1994 0.0 0.0 1.7 1.0 14.2 108.4 130.5 296.3 110.8 64.9 0.0 0.0 727.8
1995 0.0 0.0 0.0 9.6 50.3 114.3 118.3 258.2 136.0 13.1 0.4 0.0 700.2
1996 0.0 0.0 0.0 22.6 45.8 40.1 129.1 193.0 223.9 22.9 0.0 0.0 677.4
1997 0.0 0.0 49.2 58.0 51.6 66.4 111.3 154.9 48.0 48.1 0.0 0.0 587.5
1998 0.0 0.0 0.0 15.0 65.9 26.7 105.2 208.0 195.3 52.2 0.0 0.0 668.3
1999 0.0 0.0 0.7 17 53.9 74.7 240.7 235.7 168.6 8.9 0.0 0.0 800.2
2000 0.0 0.0 0.0 16.4 78.7 138.6 152.6 117.7 24.3 65.8 0.0 0.0 594.1
2001 0.0 0.0 0.0 0.0 70.9 26.3 183.9 208.4 114.5 14.7 0.0 0.0 618.7
2002 0.0 0.0 0.0 7.0 39.8 38.2 169.7 179.3 182.8 39.4 0.0 0.0 656.2
2003 0.0 2.4 21.9 23.9 69.1 163.8 181.8 170.3 161.3 53.2 0.0 0.0 847.7
2004 0.0 0.0 0.0 54.4 42.5 27.9 245.6 194.4 181.1 16.3 9.8 0.0 772.0
2005 0.0 0.0 0.5 29.1 50.2 88.0 250.6 282.0 123.2 21.9 0.0 0.0 845.5
2006 0.0 0.0 0.0 5.7 13.3 66.4 168.0 212.4 117.4 32.3 0.0 0.0 615.5
2007 0.0 0.0 0.0 85.7 42.7 33.2 114.3 299.2 137.7 0.3 0.1 0.0 713.2
0.0 0.6 5.9 27.0 65.7 97.4 178.9 218.7 125.4 30.7 0.9 0.1
MOY 746.9
Année Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Août Sep Oct Nov Déc TOTAL
1968 * 5.9 11.1 16.1 40.2 21.8 33.6 36.2 32.7 37.9 * * 40.2
1969 * * 14.1 6.3 42.2 31.6 52.4 102.7 43.7 18.1 Tr * 102.7
1970 * * Tr 1.5 89.6 15.4 39.7 28.5 28.4 13.0 * * 89.6
1971 * 1.1 4.6 34.0 17.9 38.0 41.5 89.8 39.2 2.4 * 3.1 89.8
1972 Tr * * 23.8 34.4 52.7 46.6 39.5 59.9 48.5 * Tr 59.9
1973 * 12.8 * 57.5 12.7 37.9 59.0 33.4 49.2 8.0 * * 59.0
1974 Tr * 0.5 0.1 30.6 29.8 31.8 60.5 46.0 12.8 Tr * 60.5
1975 * * Tr 2.4 6.5 44.8 54.8 65.6 25.7 9.6 * * 65.6
1976 3.2 Tr 19.8 3.4 48.6 55.3 29.8 75.8 46.9 76.7 Tr * 76.7
1977 * * * 0.3 51.5 18.9 32.1 89.3 34.1 17.7 * * 89.3
1978 * * 2.4 67.5 32.9 29.0 47.3 40.5 35.0 10.8 * * 67.5
1979 * * 3.5 7.0 16.7 12.7 46.5 25.7 29.5 20.6 25.5 * 46.5
1980 * Tr * 13.0 17.9 27.9 37.9 45.7 19.0 10.7 * Tr 45.7
1981 * * Tr 22.9 20.8 28.6 61.5 51.9 31.5 1.1 * * 61.5
1982 0.1 14.2 37.1 34.1 34.7 18.2 28.6 36.0 18.9 25.2 * Tr 37.1
1983 * * Tr 0.5 18.6 39.7 63.3 28.5 34.4 8.1 * * 63.3
1984 * * 16.9 13.1 17.2 15.1 42.8 32.0 32.5 9.7 1.1 * 42.8
1985 Tr * * 3.1 36.4 20.7 36.9 22.9 50.4 * * * 50.4
1986 * * 4.1 5.2 30.6 32.2 35.5 47.2 33.0 36.3 * * 47.2
1987 * * 12.4 * 24.2 75.6 40.3 53.0 44.9 10.0 * * 75.6
1988 * * * 37.3 31.5 18.2 64.2 56.8 26.8 5.9 Tr * 64.2
1989 * * 4.2 * 11.6 13.5 74.9 37.3 27.6 20.9 * 1.7 74.9
1990 * * * 8.2 55.0 25.7 36.3 47.9 * 2.1 Tr * 55.0
1991 * * 0.4 29.5 105.2 33.4 45.8 35.8 19.4 16.2 * * 105.2
1992 Tr * Tr 32.8 6.1 23.0 53.9 51.9 18.4 3.1 4.8 * 53.9
1993 * Tr 9.4 21.4 4.5 41.4 54.0 47.7 27.4 44.6 * * 54.0
1994 * * 1.5 0.7 3.5 38.4 31.6 58.2 32.3 15.5 * * 58.2
1995 * Tr Tr 6.4 13.5 28.3 27.3 73.1 33.6 5.5 0.4 * 73.1
1996 * * Tr 11.2 21.4 15.4 35.6 37.1 70.3 15.3 * * 70.3
1997 * * 45.2 25.6 12.6 19.7 31.9 35.3 19.2 19.3 * * 45.2
1998 * * * 7.8 14.7 7.7 28.5 72.4 40.7 24.9 * * 72.4
1999 0.0 0.0 0.7 9.3 18.8 28.3 66.0 33.1 25.7 5.6 0.0 0.0 66.0
2000 0.0 0.0 0.0 15.9 18.7 58.6 36.5 37.1 8.2 27.9 0.0 0.0 58.6
2001 0.0 0.0 0.0 0.0 19.9 8.2 44.6 49.8 27.7 9.2 0.0 0.0 49.8
2002 0.0 0.0 0.0 5.2 19.1 21.6 39.2 58.1 38.2 28.3 0.0 0.0 58.1
2003 0.0 2.4 2.0 16.2 39.6 62.1 38.4 26.6 58.9 38.3 0.0 0.0 62.1
2004 0.0 0.0 0.0 34.6 22.4 10.3 55.1 35.2 42.2 8.7 9.8 0.0 55.1
2005 0.0 0.0 0.5 13.5 23.3 37.5 75.7 50.1 28.4 18.9 0.0 0.0 75.7
2006 51.5
P max 3.2 14.2 45.2 67.5 105.2 75.6 75.7 102.7 70.3 76.7 25.5 3.1 105.2
Année Jan Fév Mar Avr Mai Juin Juil Août Sep Oct Nov Déc TOTAL
1962 0 0 0 25.4 124.6 132.3 101.7 322.4 189.1 65.9 5 0 966.4
1969 0 0 4.6 10.9 4.8 134.9 142.8 358.7 223.5 21.1 0 0 901.3
1972 0 6.1 0 49.3 131.6 244.1 155.7 160.8 116.6 69.8 0 0 934.0
1978 0 0 0.7 85.8 90.5 80.8 144.2 231.5 144.4 47.8 0 0 825.7
1979 0 0 9.5 9.1 71.6 168.9 154.3 236.7 221.3 28.6 0 0 900.0
1982 0 3.7 18.7 16.3 91 110.6 78.7 187.4 45.4 60.6 1.5 0 613.9
1984 0 0 0 10.7 120.8 56.7 147.6 93.8 126.4 25.2 10.6 0 591.8
1985 0 0 0.6 3.4 34.4 93.2 212.1 170.8 144.2 1.4 0 0 660.1
1986 0 0 6.8 14.3 80.6 174.9 173.8 178.9 164.8 26.3 0 0 820.4
1990 0 0 0 16.4 85.6 94.7 179.3 153.3 105.4 32.4 1.3 2.3 670.7
1991 0 0 3.8 25.8 154.6 76.2 165.4 197.1 34.5 56.4 0 0 713.8
1997 0 0 9.2 52.4 49.7 63.3 167.4 163.8 120.2 1.7 0 0 627.7
Ep. Ep. Ep. mur Grande Petite hauteur Longueur Largeur bassin Longueur mur
Ep. pieds tablier radier d'aile hauteur du mur en aile bassin de de dissipation en aile suivant
PARAMETRES n L (m) H (m) droits (m) (m) (m) (m) mur en aile (m) (m) dissipation (m) (m) angle (m)
1 x 2,00 x 1,50 1 2.00 1.50 0.25 0.25 0.25 0.20 1.75 0.25 2.25 4.60 2.60
1 x 2,00 x 2,00 1 2.00 2.00 0.25 0.25 0.25 0.20 2.25 0.25 3.00 5.46 3.46
1 x 2,50 x 1,50 1 2.50 1.50 0.25 0.25 0.25 0.20 1.75 0.25 2.25 5.10 2.60
2 x 2,00 x 1,50 2 2.00 1.50 0.25 0.25 0.25 0.20 1.75 0.25 2.25 6.85 2.60
2 x 2,50 x 1,50 2 2.50 1.50 0.25 0.25 0.25 0.20 1.75 0.25 2.25 7.85 2.60
2 x 2,50 x 2,50 2 2.50 2.50 0.25 0.25 0.25 0.20 2.75 0.25 3.75 9.58 4.33
2 x 3,00 x 2,50 2 3.00 2.50 0.30 0.30 0.30 0.25 2.80 0.25 3.83 10.71 4.42
2 x 3,50 x 2,50 2 3.50 2.50 0.35 0.35 0.35 0.25 2.85 0.25 3.90 11.85 4.50
2 x 4,00 x 2,50 2 4.00 2.50 0.35 0.35 0.35 0.25 2.85 0.25 3.90 12.85 4.50
2 x 4,00 x 3,00 2 4.00 3.00 0.35 0.35 0.35 0.25 3.35 0.25 4.65 13.72 5.37
3 x 2,00 x 1,50 3 2.00 1.50 0.25 0.25 0.25 0.20 1.75 0.25 2.25 9.10 2.60
3 x 2,00 x 2,00 3 2.00 2.00 0.25 0.25 0.25 0.20 2.25 0.25 3.00 9.96 3.46
3 x 2,50 x 1.50 3 2.50 1.50 0.25 0.25 0.25 0.25 1.75 0.25 2.25 10.60 2.60
3 x 2,50 x 2.00 3 2.50 2.00 0.25 0.25 0.25 0.20 2.25 0.25 3.00 11.46 3.46
3 x 3,00 x 2.00 3 3.00 2.00 0.30 0.30 0.30 0.30 2.30 0.25 3.08 13.15 3.55
3 x 3,50 x 2.50 3 3.50 2.50 0.35 0.35 0.35 0.25 2.85 0.25 3.90 15.70 4.50
3 x 4,00 x 2.00 3 4.00 2.00 0.35 0.35 0.35 0.25 2.35 0.25 3.15 16.34 3.64
4 x 2,00 x 1.50 4 2.00 1.50 0.25 0.25 0.25 0.20 1.75 0.25 2.25 11.35 2.60
4 x 3,50 x 2.00 4 3.50 2.00 0.35 0.35 0.35 0.25 2.35 0.25 3.15 18.69 3.64
4 x 3,50 x 2.50 4 3.50 2.50 0.35 0.35 0.35 0.25 2.85 0.25 3.90 19.55 4.50
4 x 4,00 x 2.00 4 4.00 2.00 0.35 0.35 0.35 0.35 2.35 0.25 3.15 20.69 3.64
4 x 4,00 x 2.50 4 4.00 2.50 0.35 0.35 0.35 0.25 2.85 0.25 3.90 21.55 4.50
F. GLOSSAIRE
F. Glossaire
Averse : précipitation, souvent forte et de courte durée, tombant de nuages convectifs. Les
averses sont caractérisées par leur début et leur fin brusques, et par leurs variations
généralement violentes et rapides d'intensité
Bassin de dissipation : structure placée à l’aval d’un évacuateur pour dissiper l’énergie de
l’écoulement (tranquilliser l’écoulement)
Bassins versants : section droite d'un cours d'eau, est défini comme la totalité de la surface
topographique drainée par ce cours d'eau et ses affluents à l'amont de cette section. Il est
entièrement caractérisé par son exutoire, à partir duquel nous pouvons le délimiter.
Béton de propreté : béton faiblement dosé, placé en de fouille pour améliorer la portance et
uniformiser le fond
Coefficient d’abattement (A) : coefficient de réduction qui permet de passer, pour une
fréquence donnée, d’une hauteur de pluie ponctuelle à une hauteur moyenne calculée sur une
certaine superficie, situé dans une zone pluviométrique homogène. Il se calcul par l’équation :
161 0.042 Pan
A 1 log S .
1000
Coefficient de rugosité : valeur numérique exprimant l'effet de la rugosité du lit sur la vitesse
moyenne dans une section d'un cours d'eau. Il dépend de la nature de la surface.
Coefficient de pointe décennale (α) : rapport du débit maximum ruisselé au débit moyen
précipité.
Courbe hypsométrique : Courbe exprimant la fraction de la superficie d'un bassin située au-
dessus d'une altitude donnée.
Crue : Montée du niveau de l'eau d'une rivière nettement au-dessus des niveaux habituels.
Une crue printanière se produit lors de la fonte de la neige et de la glace au printemps. Une
crue peut aussi se produire en été lors d'une pluie abondante; on l'appelle alors crue éclair.
Garde roue : petit mur surélevé situé à l’extrémité d’un dalot en vue de protéger les véhicules
et d’indiquer les limites du dalot.
Indice global de pente (Ig) : indice caractérisant le relief d’un bassin. Il est défini par la
D
formule Ig (m/km) où L est la longueur du rectangle équivalent et D, la dénivelé en
L
mètres, séparant les altitudes ayant approximativement 5% et 95% de la surface du bassin au
dessous d’elle. Ces altitudes sont déterminées sur la courbe hypsométrique.
Intensité d’une pluie : hauteur de pluie tombée durant l’unité de temps, communément
exprimée en mm/h.
Intervalle de confiance : intervalle qui contient la valeur vraie avec une probabilité donnée;
il est fonction des caractéristiques statistiques de l'échantillon.
Loi de Gumbel : modèle fréquentiel utilisé pour décrire le comportement statistique des
valeurs extrêmes. La distribution s’écrit de la manière suivante:
F ( x) exp exp u , avec u ln ( ln( F ( x))) .
Longueur du rectangle équivalent (L) : c’est la longueur du rectangle qui a le même indice
de compacité et la même distribution hypsométrique que le bassin versant. La formule de
P P 2 16 S
calcul est : L .
4
Mur en aile : mur en béton armé placé aux extrémités des dalots et servant de protection au
remblai et à canaliser l’écoulement.
Nombre de Froude : nombre sans dimension exprimant le rapport des forces d'inertie aux
forces de gravité. Dans un chenal, l'écoulement est fluviale, critique ou torrentiel selon que
son nombre de Froude est plus petit que, égal à ou plus grand que 1.
Pente critique : pente pour laquelle l’écoulement passe du régime fluviale au régime critique
ou inversement.
Pente moyenne d’un cours d’eau: valeur de la pente correspondant au rapport entre la
dénivelé des deux extrêmes d’un cours d’eau et sa longueur.
Périmètre mouillé : longueur de la ligne de contact entre le cours d'eau et l’ouvrage qui le
contient, mesurée dans un plan perpendiculaire à la direction de l'écoulement.
Pied- droit : chacune des parties latérales verticales de l’ouvrage qui supportent le tablier.
Pluie annuelle ( Pan ) : quantité de précipitations tombée en un site durant une année et
ramené à l’unité de surface.
Pluie annuelle moyenne ( Pan ): moyenne des hauteurs pluviométriques annuelles observées
en un site et calculé sur une période aussi longue que possible.
Temps de concentration : temps que met le ruissellement d'une averse pour parvenir à
l'exutoire depuis le point du bassin pour lequel la durée de parcours est la plus longue.
RESUME
Le choix de la crue de projet pour le dimensionnement des ouvrages hydrauliques est aujourd’hui un
véritable souci pour les projeteurs. D’un coté, il y a le souci d’élever le niveau de protection et de l’autre,
celui de minimiser le coût d’investissement.
Cependant, dans la plupart des cas, le niveau de protection est fixé de manière arbitraire et est égale à celle
de la crue décennale. De nos jour, ce choix pose très souvent, un problème de sous dimensionnement des
ouvrages à cause des nouvelles conditions climatiques et environnementales qui tendent à augmenter les
écoulements de surface. Cela peut nécessiter une augmentation du niveau de protection mais elle doit
rester dans la limiter des capacités financières des décideurs d’où l’analyse technico- économique du choix
de la crue de projet.
Cette étude a portée sur dix huit (18) bassins versants de la zone de Ouagadougou. Leur taille varie entre
0.76 et 186 km². Les débits étudiés en fonction de période de retour (2, 5, 10, 20, 50 et 100 ans) a permis de
dimensionner des dalots et de faire l’estimation financière de leur réalisation. C’est sur la base de ces
résultats que l’analyse technico- économique a été faite. Cette analyse nous a permis de remarquer que
suivant certaines caractéristiques des bassins versants, l’incidence financière de l’augmentation du niveau
de protection peut être faible ou élevé. Il convient de mentionner par ailleurs qu’on doit aussi tenir compte
d’autres éléments tels que le niveau de risque encouru par rapport à l’importance de la voie ou de la zone
traversée, la durée de vie de l’ouvrage…
Les propositions faites dans ce document visent à guider les décideurs vers un choix optimal de la crue de
projet.
Mots Clés : Crue de projet; Ouvrages hydrauliques ; Analyse technico-économique ; Niveau de
protection ; Bassin versant.
SUMMARY
The choice of the flood project for hydraulic work design is nowadays a genuine concern for projectors. On
one hand, there is a concern for the enhancement of the level of protection and on the other, the desire to
minimize the investment cost.
However, in most cases the level of protection is fixed in an arbitrary fashion and equal to that of ten- year
flood. Nowadays, the choice often causes a problem of under- dimensioning of works because of the new
climatic and environmental conditions that tend to increase the surface runoff. This may require an
increased level of protection but it must remain within the limit of decision- makers’ financial capacity;
therefore there is a need for the technical and economic analysis of the choice of flood projects.
This study focused on eighteen (18) catchment areas of Ouagadougou area. Their size varies from 0.76 to
186 km2. The rates of flow studied based on different return period (2, 5, 10, 20, 50 and 100 years) enabled
the design of culverts and the financial estimate of their execution. The technical an economic analysis was
based on these results. This analysis points out that according to certain features of catchment areas, the
financial impact of the increased level of protection may be low or high. Moreover, it is important to note
that we should take other factors such as the level of risk incurred in relation to the size of the road or the
area crossed, the life span of the work into account.
The suggestions made in this document serve as guidelines for decision- makers in view of an optimal
choice of flood projects.
Key words: Flood project; hydraulic work; technical and economic analysis; level of protection;
catchment areas.